CONSIDERATIONS PREVIOUS TO AN APPROACH TO THE COMPUTERIZATION OF A DEPARTMENT OP THEMATIC CARTOGRAPHY

F. MEUNIER - B. HARDY INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION (ORSTOM)

I - INTRODUCTION Presentation of our Institute : the specific character of the studies conducted in the intertropical zone along with its difficulties and its originality - The multi-field researches leading to a highly diversi- fied thematic cartography - An answer to the demanding countries.

II - PROGRESS OF THE RESEARCHES - NEED FOR NEW REPRESENTATIONS 1) THE CONSTRAINTS AND OBSTACLES DUE TO "HE CONVENTIONAL TECHNIQUES

OF EDITING A method which no longer allows to cope with the progresses and requirements of the scientific development. Multiplicity of parame- ters, association of different thematics, etc...

2) THE CARTOGRAPHER'S WILL TO SUGGEST OTHER SOLUTIONS TO THE NEW REQUEST - Crossing of thematic data ; another space distribution. - The third dimension and the widespread utilization of block - The increase in intermediate, derived and specialized products. - The rapid, complete or partial consultation : a significant factor

3) AN APPROACH CENTRED ON DATA PROCESSING By meeting the above-mentioned requirements, it allows : - To establish new relationships with the researcher within teams

- To receive computerized data and to process them - exchange - To make available new data bases, - To pave the way for the Remote Sensing Department,, - To present new editing supports.

diagrams.

in research.

including a cartographer and a data-processing expert,;

between Cartography and laboratory computer graphics to reach a better valorization,

_ <

III - THE SELECTION CRITERIA FOR A COMPUTER CONFIGURATION

1) THE FACTORS TO BE CONSIDERED a) Peculiar to the Department

- an operating budget centred mainly on the making and printing, - the staff : number of employees, professional abilities, aspi- rations,

- the annual map production which meets the criteria of the quality editing cartography.

b) Peculiar t o the INSTITUTE - a wide f i e l d of researches which suggests i n cartography t o use numerous methods and meana of representation t o which is added the complexity due t o the mul t ip l ic i ty and the amount of infor- mation,

c u l t and l imited exchanges o f views when drawing up and produ- cing the map,

geographic s i t ua t ion , reduce the range of the techniques used.

- the f a c t tha t the authors a r e f a r away, which leads t o d i f f i -

- the conditions f o r the thematic mappings which, due t o t h e i r

c) The rd la t ions established with the partners and I G N - need f o r a compatibil i ty i n order t o meet t he qua l i ty of the exchanges of the cartographic data bases.

2) OUR CONSTRAINTS

- The Cartography Department must continue to produce maps inten- ded f o r printing, while taking a technological turn. To the bas ic research works is added the answer t o the demanding countries with which agreements a re signed. - A production capacity saturated by sn increasing order book including big a t l a ses and whose fu ture evolution goes i n the aame di rec t ion .

3) THE DECISIVE POINTS OP THE SELECTION The following phenomena are derived from the abovelnentioned consi- derations : - the information acquis i t ion : i t cannot be considered currently

i n the r a s t e r mode, due t o our budget and our production 1 t he adequate scanner i r too expensive, which implies t o r e s t i t u t e da ta ia the vector mode through a high prec is ion d ra f t ing machine (etching and cu t t ing) . - the softwares : very few a r e r ea l ly adapted t o the problema ra i sed by an extensive thematic cartOgr8phy as made i n the Ins t i t u t e . The most productive ones a r e generally associated w i t h a "turnkey" system. - a l imited number of operating s t a t ions i n the f i n a l configura- t ion . - the compatibil i t ies : the in t e rna l as w e l l as external exchan- ges a re complicated by the existence of d i f f e ren t operating aya tems. - the poss ib i l i t y of a development of the software as well as of the bas ic configuration. - the presence of a data-processing expert ' responsible for the implementation of the pro jec t and i t s development. - t o give to the ab le s t a f f of the Department a new outlook without causing any disturbance.

4 ) A SOLUTION - t o s e l e c t a configuration baaed on a mini-computer and i n c h -

ding 3 in t e rac t ive operating s t a t ions with a manual d ig i t i z ing system, a high precision draf t ing machine and specialized softwares as a complement t o the in tegra ted graphic in t e rac t ive bas ic software.

I V - ANOTHER CARTCGRAPHX

- another thematic product produced by holding a petmanent dialogue with the author, es tab l i sh ing a d i f f e ren t re la t ionship with the user, being remotely consulted and r ea t f tu t ed through the magnetic tape o r paper.

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'i

REFLEXION PREALABLE A UNE DEPARCHE D'INFOIUWTISATION D'UNE UNITE DE CARTOGRAPHIE THENITIQUE

(1986-1987)

François Meunier Bernard Hardy

INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION

(ORSTOM)

7 N T R U D U C T I U N

La spécificité de notre Unité de Cartographie est Etroitement liée 1 la voca- tion de l'INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION (ORSTOM), 1 savoir :

Promouvoir et réaliser tous travaux de recherche scientifique et technologique susceptibles de contribuer au progrès économique, social et culturel des pays en voie de développement. Les marques d'intérêt de ceux-ci envers notre INSTI- TUTet les sollicitations de nouveaux partenaires font la renommee de 1'ORSTOM. (Organisme placé sous la double tutelle du MinistBre de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur et du Ministère de la Coopération). Sa mission se traduit, sur le plan scientifique, par un éventail de champs d'études excep- tionnellement vaste offert par les Sciences de la Terre, de la Mer, les Sciences médicales ou sociales. A cela, il est nécessaire de préciser que,la ZONE INTERTROPICALE est le secteur géographique d'intervention de l'ORSTOM, ce qui lui vaut une dispersion très particulière de ses implantations (une cinquantaine de par le Monde) et par 13 même de ses personnels (1425 agentfi). Notre INSTITUT a la charge de l'information scientifique et de l a communica- tion des résultats de la recherche : l'Unité de Cartographie y est totalement impliquée. Dans un tel contexte, les méthodes d'investigation du chercheur sont souvent adaptées aux situations locales et se répercutent sur le travail cartographique par un particularisme ou une originalité dans l'élaboration de chacun des ouvrages.

A la diversité des produits thématiques celle des types de publica- tions qui vont de la carte de synthèse 1 l'Atlas r6gional ou national, en passant par la carte d'analyse, d'inventaire, ou l'étude ponctuelle d'un terroit.

La multidisciplinaritl de l'ORSTOM, ses programes de recherche traités en collaboration scientifique, pour lesquels on imagine facilement les sommes d'informations retenues, ne peuvent que déboucher sur une cartographie complexe.

s'ajoute

D E V E L O P P E M E N T D E S U U N N E E S V E L A R E C H E R C H E - BESUTNS O' E X P R E S S 7 0 N S N O U V E L L E S

CONTRAINTES ET BLOCACES.DVS AUX TECHNIQUES CONVENTIONNELLES

Plus de 40 années de production de cartes thématiques sont 1 notre disposition pour apprécier et juger de l'évolution des techniques utilisées, mais plus encore de celles des données scientifiques, autrement dit du contenu graphique "LEGENDE-CARTE". Il est donc ais6 de faire le constat des difficul-

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tés croissantes rencon:rées dans toutes les phases de redaction par l'usage des méthodes traditionnelles.

A titre d'exemple, le développement de la connaissance pedologique, et par voie de consequence des donnees associees, est edifiant au travers des cartes de so l s réalisées a un quart de siècle d'intervalle (editions semblables par l'échelle, l'espace geographique et le mode de representation zonale par unité).

La lecture de l a légende, sa composition graphique seront a elles seules, suffisantes pour apprécier de l'intensité des problèmes et les conséquences sur une rédaction cartographique. Ainsi les unites pedologiques des so ls , au niveau élémentaire de la famille. sont passees d'une trentaine ¿i plus de 100, voire 150. Dans l a carte au format 60x60 CD, l e nombre des zones dessinées peut atteindre 4000, 10 fois plus qu'auparavant. Quant au texte de la legende liée B l a carte, il constitue une véritable notice explicative condensee.

Quelles en sont les implications graphiques essentielles 7

- l'usage de l a couleur : la lisibilité d'une carte (qualité primordiale) est ainsi grandement favorisée mais l'on doit disposer d'une charte adaptée par ses couleurs de base à la thématique traitée. A chacune d'elles, on associe- ra la notion de donnée indivisible : classe de sols par exemple oil le rouge traduit l'existence de so l s ferrallitiques. A cet effet, la charte ORSTOM comporte 780 teintes etablies B partir de 8 couleurs et5pouvoirs couvrants pour chacune d'elles. Ainsi l a quadrichromie ne peut être retenue actuelle- ment, le rendu par la couleur de la symbolique au trait ne donnant pas satisfaction. De plus, la définition de classe thématique par la avec symboles associés est impossible sur la base des4couleurs fondamenta- les (12 classes sont dénombrées par exemple en pédologie).

- une présence systématique pour chaque unité, d'un symbole, ou l a juxtaposi-

couleur

tion de deux.

- la superposition d'un poncif traduisant une caractéristique zonale (cuiras- ses par exemple). Si toutes les informations principales ne sont pas ainsi traitées, une composition en superposition de deux ou trois poncifs spacia- lement distribués harmonieusemenç est envisaeeable. Dans ce cas, la couleur est utilisée pour les différencier ou les associer aux informations princi- pales (classe de sols par exemple).

La difficile rédaction des cartes complexes pourrait être contournée dans certains cas, en décomposant judicieusement leurs fabrication et edition en plusieurs cartes. Les temps nécessaires et les coûts d'impression seraient alors sensiblement augmentés, en contradicticn avec nos effectifs et notre budget. 11 ne faut pas perdre de vue que ces deux paramètres (temps et coût) sont quelquefois jugés trop importants.

Quant au dessin de blocs diagrammes de terrain. avec insertion en3dimensions de données thématiques, il était pratiquement exclu d'en réaliser. sinon de se limiter à un exemplaire, d'importance toute relative, entrant là, dans des temps de construction insupportables. I

De tels blocages existent aussi dans la conception de produits cartographiques traduisant des phénomènes d'association, d'intersection, d'extractio- d'inter- prétation spatiales de donnëes thématiques d'origines différentes.

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!

LA V0LO.VTE OU CLRTOG¿?APHE : Pr7OPOSEil D'AUTRES REPONSES

- Une cahtogrmpkie de p a t a g e ou de mohemeiuh den données Dans sa discipline et face 1 i'accumulation croissante d'informations, le chercheur est amené, a partir de ses données de base qui génèrent en général la carte fondamentale, 3 proposer des cartes dérivées plus adaptees B une mise en valeur et qui lui permettent "d'écrire" définitivement l'ensemble de ses informations. Les cartes de capacités agronomiques, de contraintes édaphiques, de ressources en terre, déduites de la carte pédologique, en sont un exemple. Nos capacités de production sont trop souvent limitées B la seule édition de cartes de base.

En recherche multidisciplinaire. l'insertion de données diverses et cons&- quentes, dans le thème scientifique principal, est de plus en plus fr6quente. Elle modifie sensiblement la présentation cartographique par concrétisation d'espaces nouveaux attachés B des opérations de croisements, extractions, agrégations de données spatiales.

Face 1 ces deux démarches, le cartographe fournira de nouvelles réponses graphiques : soit dans le sens de la simplification pour la première, soit dans le sens d'une exploitation maximale des outils 1 sa disposition pour la seconde qui tend naturellement B la complexité. Dans ce cas, il sera plus aisé de proposer une véritable solution, choisie parmi les tentatives de présentation, tout en respectant la demande du chercheur.

- Utle cahtoqhaplLie ~dime~t3Lo j lJ l eeee

La représentation d'un espace topographique en trois dimensions, avec insertion des données thématiques, n'a jamais été envisagée, le gros handi- cap 1 cela étant le temps de réalisation. Aujourd'hui, la demande devient pressante : toposéquence pédologique, blocs géologiques, occupation du sol, carte générale d'atlas. Nous nous devons d'y répondre par des moyens appro- priés, performants, où le relèvement sur le modèle numérique de terrain de données thématiques apparaît comme une solution graphique acceptable et scientifiquement intéressante. Ici, le cartographe interviendra en collabo- ration avec le chkrcheur, pour fixer le site idéal et déterminer des graphis- mes plus spécifiques a ce type de représentation.

- F O W L K ~ L d a pfiod& inte./un<diaihe~

Dès lors que nous avons disposition une banque de données géographiques et thématiques, il sera possible,1 partir de fichiers bien structurés, d'établir 1 la demande une épreuve graphique correspondant 1 tout ou partie de la base. Des comparaisons historiques pourront être faites comme cela a été envisagé dans le cas des Atlas de structures agrai- res. A l'examen des multiples sorties diversifiées, l'intérêt scientifique révélé peut conduire a une édition non inscrite au préalable. Dans le cas de phénomPnes évolutifs, il nous appartiendra de fournir les tlémenta graphiques de comparaisons oil la troisième dimension a toute son importance puisqu'il y a souvent modification du modPle topographique.

progressivement a notre

- Uize nouueCee c o w w o n d u pfiodLLitd cahtoqrmpkiquen

"L'objet" de consultation a été et restera, pour carte imprimée avec son support papier. Pour

quelque temps encore, la les cartes topographiques de

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I i

base et compte tenu de notre champ d'application intertropical, l'exemplai- re consultable est frequement unique, souvent ancien bien que quelquefois actualisé : c'est une communication de l'information tres delicat6 restric- tive et inadapttie. Aujourd'hui, s'av8re la necessite de vehiculer autrement et rapidement l'information geographique et thematique au sein et hora de notre INSTITUX La banque de donnees cartographiques informatisee est l'outil indispensable a creer dans le plus proche avenir.

.

UNE DEWCHE TOURNEE VERS L 'INFORMATIQUE : L 'INFOCARTOGRAPHIE * La solution de nos blocages et la reponse aux besoins d'expressions nouvelles examinées précedement a pour passage oblige l'utilisation de l'outil infor- matique, un outil plus necessaire que bien des unites de recherche s'équipent ou vont s'équiper de materiels informatiques adaptes B leurs problèmes. La communication scientifique interne, voire externe, s'organise et se développe aujourd'hui sur des bases informatiques.

Hier, existait une relation chercheur-cartographe assez fragmentee. L'Qchange était intense au dépôt de la minute d'auteur. Cette rencontre permettait de definir les bases de rédaction de la carte,sa présentation generale, l'examen de la légende, les de couleurs. Dans le respect de la pensée de l'auteur, le cartographe avec ses connaissances graphiques élabore la légende,soucieux de la meilleure visualisation, anticipant l'inci- dence des representations choisies SUK l'ensemble de la carte, tout en tenant compte des contraintes de photogravure et d'impression. Suivait la redaction d'une maquette : image très proche de l'édition imprimée définitive. A ce stade, le travail etait repris pour affiner les expressions cartographiques. Bien souvent, elle engendrait des modifications pl'us profondes qui aboutis- saient quelquefois 3 un recalage des données scientifiques : une démarche profitable aux deux parties engagées. Pour finir,la vérification de l'épreuve d'essai devait être le simple constat d'une rédaction achevée.

Demain, la relation sera tripartite : chercheur-informaticien-cartographe. Une relation délicate, ambigüe peut-être, mais certainement Jndivisible B l'examen des expériences connues. En cela, le chercheur apportera ses resul- tats scientifiques : un ensemble de données graphiques et alphanumériques qui devront être prises en compte et constituer pour le moins la base de réfe- rence. Dans l'élaboration de la carte, les échanges chercheur - cartographe auront une toute autre intensité, car l'outil informatique assurera B chaque instant de rédaction un affichage de l'état d'avancement sur lequel le carto- graphe "jouera" de tentatives en propositions et laissera au thématicien l'arrêt sur le modèle conforme 2 ses conceptions scientifiques et connaissan- ce du milieu en question. Dans un tel contexte d'essais et créations, de nouvelles demonties de représentation, de calculs, d'analyses sont attendues : l'informaticien devra concrétiser la réponse par la meilleure solution "logi- ciel".

Compte tenu des structures de notre INSTITUT, de la dispersion de ses implan- tations dans le monde intertropical, on gera conduit .3 stocker et v8hiculer l'information géographique et cartographique sous toutes les formes existan-

d'autant

imperatifs de graphismes et

* TeninoZogie non officielle adoptde Ù Z'ORSTOM, que nous proposons et qui affirme, en parallale ù l'infographie, la s p d c i f i t d cartographique.

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tes B ce jour : papier porteur de la carte imprimée ou d'un tirage limité provisoire d'informations sélectives, diskette, bande magnétique, copie d'écran, etc... Des échanges privilégiés avec les unités de traitements graphiques et infographiques ou d'images (télédétection) déjl implantés en plusieurs lieux sont possibles, attendus, souhaités. Suivant, pour notre réflexion, le schéma directeur de l'informatique B l'ORSTOM, Les compatibili- tés inter-systèmes ont été étudiées et prises en compte. La cartographie intervient tant en aval qu'en amont d'un programme de recherche ; l'on peut imaginer le va et vient des informations et toutes les opérations qui sont faites sur elles.

Après installation et mise en fonctionnement, la tâche essentielle, pour chacun des travaux inscrits au programe, sera de constituer la base de données topographiques la plus large possible adaptée B la thématique trait& issue le plus souvent des cartes de base de l'I.G.N. (INSTITUT GEOCRAPHIQUE NATIONAL). A partir de cet enregistrement que l'on peut concevoir sut plusieurs niveaux (hydrographie, planimétrie. orographie ...) servant chacun de référence spatiale, l'insertion d'une thématique débouchera sur la consti- tution de la seconde base de donnGes graphiques qui, associée B la précédente génèrera, en restitutions successives par niveau, la carte B éditer. Les notions de fichier actif, c'est-8-dire celui sur lequel on travaille et de fichier référence inerte. tous deux visualisables simultanihent B l'écran, sont essentielles. Si les étapes d'une rédaction manuelle sont figées, celles d'une procédure informatisée sont vivantes, échangeables, actualisables, transformables :quelques qualificatifs qui confirment une dynamique graphique.

Pendant de nombreuses années, le papier restera le support privilegie de conmunication de l'information cartographique-scientifique.et ce n'est que progressivement, dans notre cas et notre contexte, que s'imisseront les différents supports informatiques. Dès lors que la carte de base thématique est inexistante, le papier reste le support obligatoire pour fixer histori- quement la "nouveauté".

LES CRITERES DE SELECTION POUR UNE CONFIGURATION INFORMATI2UE

FACTEURS A PRENDRE EN CONSIDERATION

- PfiOpheA a elunite

a) La part du BUDGET de 1'ORSTOM allouée 1 1'UnirE sert essentiellement B assurer son fonctionnement (charges de personnel non comprises) pour préparer, rédiger et imprimer les cartes et notices inscrites B son programme. Cette délégation de credit lui assure -l'achat des matériels et matériaux n6cessaires B la rédaction complete des cartes avec épreuve d'essai -Le paiement des opérations de photogravure (établissement des films offset par couleurs séparées) et celui de l'impression des cartes B un nombre variable d'exemplaires (500 B 5000). A cela s'ajoutent des ressources particulières sous forme de crédits affectés B l'Unit6 pour réalisation de travaux cartographiques faisant suite B des conventions passaes entre notre INSTITUT et les demandeurs.

b) L'Unité dispose d'un PERSONNEL tres specialisé, tres compLtent il tous les niveaux (18 personnes en poste 1 BONDY, dans la proche banlieue de PARIS), poss6dant soit le brevet de Technicien, soit le diplôme d'inge- nieur-cartographe de l'I.G.N.. L'expérience acquise par chacun depuis

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plusieurs décennies dans la rédaction des cartes thémetiques (de la maquette au dossier d'impression) repose sur des démarches classiques et un besoin d'élargìr les compétences se fait pressant. Les aspirations sont grandes pour beaucoup,d'aller vers une 'cartographie d'édition assis- tée par ordinateur, avec des formations spécialisées supplémentaires et de nouvelles satisfactions professionnelles.

c) La PRODUCTION. Plus de 1000 cartes ont été éditées depuis 1946. Annuelle- ramenées au format 70x70 cm .et ment, elle se situe entre 20 B 25 cartes

dont les caractéristiques principales sont :

. l'impression : 8 couleurs en moyenne,

. l'échelle très variable du 1/5 O00 (Atlas de Structures Agraires) 2 1/5 000 O00 (travaux de synthèse). Les 1/200 O00 et 1/500 000, plus fréquents, constituent l'ensemble des cartes d'inventaire.

. la compíexité grandissante des informations (recherche d'expressions graphiques).

. les thématiques les plus éditées : Pédologie et Géographie.

. les fonds topographiques utilisés : très souvent des copies ou extraits de ceux dressés par l'I.G.N. (le 1/200 O00 est une référence pour l'Afrique Francophone).

et de quelques croquis monochromes, in La rédaction de nombreuses cartes texte des publications de l'ORSTOM,est B signaler.

Le "tout infocartographique" ne peut ëtre, dans l'immédiat. applicable B notre demarche. Nous réalisons il la demande, au coup par coup.dans un regis- tre varié. Les conditions de travail du chercheur sont suffisamment contrai- gnantes pour qu'il puisse se r6f6rer commun6ment a un modèle. B un type de base de données localisEes,donc 2 des standards de traitement de l'infor- mation graphique et alphanumérique.

Les résultats d'un levé thématique sont souvent prdsentgs sous la forme d'une minute de carte avec légende, sur des supports disparates qui n'ont pas manqué de subir les "agressions" climatiques et de transport, les mani- pulations sur le terrain. Le cartographe est ainsi en possession d'un ensem- ble d'informations qu'il l u i sera nécessaire de réajuster localement par un delicat graticulage aux fins d'intégrations dans son cadre cartographique . Progressivement, les données nous parviendront sous forme d'enregistrements informatiques, 3 commencer par celles des unités de traitements graphiques ou infographiques installees sur le Centre de BONDY. Le problème des compa- tibilités d'échanges ne peut ëtre occulté au travers des différents systhes d'exploitation (VMS, UNIX, EIS/DOS . , .). Subsistera l'éloignement de l'auteur, de plus attache B une autre recherche, en décalage avec la conclusion cartographique de sa precédente activité.

L'INSTITUT CEOCRAPHIQUE NATIONAL est et restera, de par son rôle fondamental sur la cartographie française, notre partenaire privilégie en fournitures de bases de données cartographiques : Hier la carte imprimée, aujourd'hui et

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demain la banque de données g6ographiques localis6es. stockees sur Support informatique. Avec les autres instituts, 1'6change porte essentiellement sur de l'information thématique.

NOS CONTRAINTES

Les servitudes de production sont le fait des travaux sur conventions résul- tant d'accords passés entre notre INSTITUT et les pays demandeurs. Etalee sur plusieurs années. la fabrication d'ouvrages conséquents tels les Atlas régio- naux ou nationaux constitue une autre servitude par rapport B la production habituelle. Dans les deux cas, l'Unit6 de Cartographie se doit de respecter les délais de livraison fixés au contrat. Ces éditions font l'objet de finan- cements d'origines différentes délégués B l'Unité.

L'informatisation de notre structure implique des travaux d'installation, des temps de formation et d'adaptation. Il est nécessaire de les planifier pour une altération minimale de notre production de cartes, face B un cahier de commandes qtii dépasse nos possibilités. La prospective 6ur les prochaines annces ne laisse pas présager d'une baisse 21 la demande.

LES POINTS DETERMINANTS DU CHOIX

L'examen du contexte dans lequel nous travaillons, les paramètres influents de notre fonctionnement et de notre rédaction cartographique sont des indicateurs précieux pour un premier cadrage de la structure informatique B mettre en place.

Des critères d'effectifs et de production, il appert que la configuration la mieux adaptée ne peut être que de taille moyenne par le nombre de pastes de travail. Par ailleurs. les données budget et demandes d'édition de cartes nous orientent dans le choix du mode de SAISIE et de restitution de l'information graphique, en l'occurrence le mode vecteur. Ce choix est conforté par l'hété- rogénéité des minutes thématiques qui imposeraient, dans le cas d'une saisie en mode raster (scanner), une redéfinition de l'ensemble des Cléments graphi- ques. La saisie en mode vecteur constituant pour le cartographe une démarche semblable B celle utilisée en dessin conventionnel devrait permettre une meilleure intégration dans la transformation en cours et n'en constituer qu'une étape. I1 lui revient d'organiser ses différents niveaux de numérisa- tion (ensemble des fichiers topographiques et thématiques) en fonction des opérations de sorties liées, soit :

- B l'impression de la carte (procédure de sélections des couleurs), - 1 la classification des données thématiques (séparation des failles et des

- 1 la classification des données géographiques qui facilite l'insertion des contours d'unités géologiques par exemple),

précédentes par comparaison et étude sur un environnement sélectionné.

Si l'on considsre cette phase de numérisation comme restant une tâche ingrate, il n'en demeure pas moins vrai que de nouveaux logiciels de. saisie, tras performants, travaillant en continu tout en gardant la précision des détails, interfèrent positivement avec les aptitudes au tracé du cartographe.

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La RESTITUTION a l'aide d'un scanner ou photo-traceur, qui bien entendu permettrait de réaliser directement des opérations de photogravure définis- sant les intensités de couleur, reste encore un investissement trop lourd avec de plus la charge d'une installation de laboratoire-photo. Notre choix se porte donc sur la table a plot, de haute précision, a dessiner, a graver, 1 découper, permettant (a l'aide d'outils appropriés et par deplacement tangentiel) la découpe par niveau sur film pelliculable de chacune des presé- lections par intensite de couleur, la gravure des planches de traits et symboles : une procédure qui, par experience, donne entière satisfaction.

A la carte thématique, avec ses caractéristiques zonales et sa complexité, on ne peut que solliciter, dans une rédaction informatisée, les LOGICIELS les plus sophistiqués et les plus adaptés 3 la résolution des nombreux problèmes graphiques auxquels, il faut, Le rappeler, s'ajoutent ceux de l'édition de qualité : précision, finesse. Ces intelligences doivent être tellee qu'au produit fini, on ne puisse déceler de véritables différences avec ceux résul- tant d'une rédaction manuelle. Au logiciel de base dédié au traitement gLné- ral de l'information graphique, qui assure les manipulations et créations les plus étendues possibles (symbolique de trait, construction géométrique, lissage, mesures, contrôle de vues, panning, manipulation d'éléments, dispo- sition d'écritures.. .), s'ajoutent impérativement des logiciels dits d'appli- cations thématiques dont les plus usités seront :

- le logiciel de gestion des polygones convenant aux représentations zonales par la reconnaissance du polygone comme entité spatiale avec fermeture automatique de sa limite, identification de son centroide et affectation associée de données alphanumériques (famille, attributs). Les capacités de ce logiciel sont essentielles pour permettre entre autres le placement de symboles, l'insertion de poncifs 1 disposition homogène ou aléatoire sur l'ensemble d'une surface sans qu'aucune répétitivité du modèle soit percep- tible ou que de petires aires soient interprétées comme un oubli ou un dépassement de zone. Le polygone dans un autre ne doit pas consti- tuer un cas particulier, donc être reconnu, identifié et permettre les opé- rations dont il peut faire l'objet.

inclus

- le logiciel de transformation de coordonnées ou de recalage des données thématiques dans un cadre géographique et cartographique : indispensable, compte tenu des conditions particulières d'établissement des minutes par l'auteur, exposées précédewent, qui conduit quelquefois 3 un graticulage.

- le logiciel de création de modèle numérique de terrain : g6nQrateur de blocs diagrammes très dEtaillés et précis, sur lesquels il nous permettra d'intégrer ou implanter, par relhement, des données thématiques ponctuel- les, linéaires ou zonales, d'appliquer des symboles et poncifs, de traiter les zones cachdes. de modifier l'image de façon dynamique par déplacement du site et de s'arrtter sur la visualisation la plus significative.

Dans sa configuration, le système doit permettre une ouverture pour créer, développer, incorporer des fonctionnalités ou macro-commandes trls spécifi- ques de certaines thématiques. Par ailleurs, il doit garantir par son systèmc d'exploitation toutes compatibilités d'échanges avec les structures de l'INSTITUT, existantes ou B créer, traitant des données cartographiques.

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Soucieux de suivre les indications de notre schéma directeur de l'informati- que, la configuration devra être telle que son intégration au réseau Ethernet local soit possible, avec obligation de fonctionner sous Systeme d'exploita- tion UNIX. Avec cette référence qui tend B se généraliser, on peut envisager sereinement des échanges avec les autres organismes spécialisée dans ce type de production.

Le poste d'informaticien demandé pour l a gestion du futur site, dans la logi- que tripartie envisagée, a été pourvu en cours d'élaboration du projet, faci- litant une étude infocartographique plus approfondie portant sur la structure a mettre en place : un cahier des charges professionnelles de la cartographie instruit préalablement nous a servi de référence.

UNE CONFIGURATION

Nous trouvant dans une période charnière de passage des structures informati- ques centralisées aux nouvelles dispositions en réseaux (notion de poste de travail autonome), la configuration que nous allons retenir n'a de raison d'être définitive que sur un moyen terme, d'autant que l'outil de restitution est en pleine évolution avec les photo-traceur ou scanner dont l'investisse- ment devrait, sur la décennie, être convenable 21 notre situation.

La prospective sur l'ensemble des matériels existants a été longue et déli- cate, en particulier pour les stations de travail. 11 en a été de même des intelligences logicielles, dont la plupart sont insuffisamment adaptées B no8 problèmes et pour lesquelles. il fallait discerner au plus proche les qualités, les défauts et surtout les incapacités. A cet effet, la réalisation des benchmarks est tout B fait édifiante.

Le département des Applications Graphiques du BUREAU DE RECHERCHE GEOLOGIQUE ET MINIERE (B.R.G.M.) qhi a bien voulu nous faire part de son expérience et des problèmes posés proches des nôtres, dans leur informatisation aujour¿'hui opérationnelle, nous a apporté de précieuses informations dans l'élaboration de notre projet.

Dans l'optique du réseau, nous nous sommes orientés vers les stations de travail les plus proches du poste autonome, incorporant en particulier dans une architecture 32 bits, les processeurs graphique et de communication et disposant, en local, de capacités mémoire suffisamment importantes traiter de volumineux fichiers que sont ceux de fabrication de modèle numeri que de terrain.

La configuration retenue sera donc constituée :

- d'une unité centrale (serveur) dotée des processeurs de fichiers et de communication (dont connection Ethernet), d'un disque de 300 MO, d'une mémoire centrale voisinant 10 MO et des logiciels de base de traitement graphique et alphanumérique ;

!OU[

- de deux stations graphiques interactives, de préférence B double écran, de haute définition pouvant afficher simultanément 256 couleurs incorporant chacune une table 1 numériser au format AO ;

4 5

- une table de restitution 1 plat pour dessin, gravure, découpe avec la précision du 1/200 mm ;

- un poste de travail dédié au développement ; - un dispositif de sauvegarde et un ensemble de périphériques nécessaires au bon fonctionnement du Systeme et oux opérations intermédiaires de cartographie.

UNE AUTRE CARTOGRAPHIE

Certes, l'informatisation va progressivement modifier les méthodes d'inves- tigations et de travail du cartographe et du thémaricien ainsi que leurs rapports mais, concernant le cartographe, le type de configuration retenu lui laisse toute possibilité d'intervention, de proposition, d'études et cela dans une procédure rédactionnelle oa les qualités de son acquis ne sont pas remises en cause, voire évincées, mais simplement réadaptées B une autre démarche de concrétisation cartographique. L'anneau de gravure est remplacé par le curseur, l'encre par l'image-écran, la gomme par des fonctionnalités. Reste que l'esthétique cartographique au service de l'expression est le fait du cartographe et qu'une informatisation ne peut altérer ce jugement. La chance de l'Unité de Cartographie de 1'ORSTOM est d'avoir, dans son ensemble, aspiré B cette transformation.

De par sa consistance graphique exceptionnelle, la carte thématique offre un continuel renouvellement de représentations qui fait sans cesse appel 1 la créativité du cartographe, s'appuyant sur des connaissances techniques préci- ses.

Le changement de technologie ne ingrates de la procédure rédactionnelle mais, pour le moins, l'aspect contraignant du dessin et la lenteur de réalisation des prgsélections et sélections de couleurs. Par contre, il offrira au cartographe la possibilité de "jouer" sur l'édifice cartographique.

Si l'aspect production est un facteur important dans cette mutation, plus encore est celui de satisfaire les nouvelles possibilités de s'exprimer.

Nous concluerons par une citation, de Jean-Philippe GRELOT-Ingénieur Géoera- phe de l'INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL. relevée dans le bulletin no 96 du Comité Français de Cartographie et extrait d'un article intitulé "L'informa- ticien et le cartographe" : "Plus encore que l'art de la cartographie, c'est l'art du cartographe qui

la place du cartographe dans l'bvolu-

va pas supprimer toutes les tâches

seul assure la transmutation de la donnée signifiante en graphisme signifié".

Elle confirme et conforte parfaitzment tion technologique en cours.

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