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Étudiant promo IUT 2016

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Ce document s’adresse principalement à un(e) étudiant(e) qui ne sait pas encore vraiment ce qu’il/elle veut faire, et à qui l’on a dit de regarder les écoles d’ingénieur en priorité.

Il a pour visée de donner quelques conseils pratiques, afin de préparer un minimum tout étudiant bac +2 pour le cheminement qu’il y a entre la fin de la seconde année de DUT et le début de la première année d’étude suivante. Même si le fil conducteur ici est le post-IUT vers l’école d’ingénieur, les applications décrites s’étendent à plein d’autres domaines. Ce document n’a pas pour vocation de critiquer quoi que ce soit. Il n’est pas structuré comme un rapport scientifique mais d’avantage écrit de manière littéraire. Comme un petit guide.

La liste des points que j’expose ici n’est pas exhaustive car elle concerne mon expérience, mais j’ai rempli suffisamment de dossiers, passé assez d’entretiens et écrit tant de lettres de motivation que l’existence de ce document me semble justifiée et pertinente. Même si beaucoup d’étudiants n’ont pas eu de soucis et n’ont pas besoin d’un tel document, il était important pour moi de partager mon vécu et les stratégies que j’ai mises en œuvre. Encore une fois, ce sont mes déductions de certaines démarches que j’ai effectuées, et non des vérités absolues.

Mais trêve de blabla ! Puisse ce document permettre à d’autres étudiants de seconde année de passer de meilleurs débuts de vacances d’été que les miennes… (mais le reste de mes vacances était très bien, merci) !

RETOUR D’EXPÉRIENCE ET RAPPORT D’ÉTONNEMENT POUR LA

POURSUITE D’ÉTUDE POST-DUT


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Sommaire

LA RECHERCHE DE FORMATION POST-‐DUT ......................................................................... 3

Cas des écoles d’ingénieur .................................................................................................. 3

Partie administrative .......................................................................................................... 4

LE CURRICULUM VITAE ....................................................................................................... 5

LES LETTRES DE MOTIVATION ............................................................................................. 8

RETOUR SUR LES ENTRETIENS ........................................................................................... 10

Conseils et déroulement ................................................................................................... 10

Quelques perles parmi les questions qu’on m’a posées ..................................................... 11

LES ECHANGES DE MAIL .................................................................................................... 12

LES + ET LES – DE L’ALTERNANCE, D’APRES UN NOUVEL ALTERNANT ................................ 14

Phase de recherche d’entreprise ....................................................................................... 15

Les cours .......................................................................................................................... 17

Ressenti personnel sur la formation par alternance .......................................................... 17

CONCLUSION PERSONNELLE ............................................................................................. 18


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LA RECHERCHE DE FORMATION POST-‐DUT

J’étais dans l’optique : « Maintenant que j’ai les bases générales en sciences, j’aimerais me tourner vers quelque chose que j’ai vraiment envie de faire, qui me plait ». Mais quand on n’a pas encore défini ce qu’il nous plait suffisamment pour en faire des études, on comprend bien que ça ne marche pas exactement ainsi…

Alors que je m’apprêtais à terminer l’IUT, je me suis confronté à une difficulté qui n’est pas directement liée à l’éventail des possibilités à la suite de l’IUT mais bien au contraire, j’entends plutôt la difficulté d’apprendre à nager dans l’océan des possibilités au cœur duquel se retrouve soudainement plongés bon nombre d’étudiants. Comme il concerne mon expérience, je ne pourrai pas parler de la licence (bien que constituer un dossier pour l’université nécessite de la préparation en amont aussi), ni d’autres voies (DUETI, passerelles, ...) toutes aussi complètes et instructives.

Cas des écoles d’ingénieur

Tout d'abord, je souhaiterai mettre l'accent sur deux points : la recherche personnelle d’information et le fait de devoir s'y prendre tôt pour s'informer sur les potentialités de l'après-DUT.

En effet, par manque de motivation et sans projet professionnel précis, je me suis mis à la recherche de poursuite d’étude un peu tard et de mai à fin juillet, ma vie a été très dure psychologiquement : stress, manque de motivation, manque d'informations, besoin de gestion et de temps que je n'avais plus... Mon entourage avait fortement porté mon attention sur les écoles d'ingénieurs, et je dirais que c’est un peu par défaut que je me suis tourné vers ces formations. Il est vrai que j’étais toujours curieux de comprendre le monde scientifique qui m’entourait (ce à quoi l’IUT m’avait bien préparé), et je me disais que faire une école, si c’était possible, m’aiderait à comprendre et à être autonome dans les problèmes scientifiques que je pourrais rencontrer.

Ainsi donc, je pense ne pas avoir été le seul à taper ''Ecole d'ingénieur'' dans la barre de recherche google au début de mes recherches…

* * *

Pour se renseigner, il existe différentes sources :

1) Vos professeurs ;

2) Les sites des écoles ;

3) Les palmarès (qui doivent juste être là pour appuyer vos choix, et non les diriger) ;

4) Les salons étudiants ;

5) Vos connaissances ;

6) Les Centre d’information et d’orientation (CIO) mais en dernier recours, car en général leur aide n’est pas très performante si vous n’avez pas déjà votre propre idée.

Après avoir creusé les différents sites des écoles qui peuvent intéresser et des différentes formations, ça peut être une bonne initiative d’envoyer un mail à quelques anciens élèves, ou discuter avec ses amis qui sont dans les études supérieurs pour savoir ce qu’ils pensent de telle ou telle école, cela peut donner des informations sur le niveau requis, les possibilités à l’international, les débouchées, l’accessibilité (transport en commun à ne pas négliger) ou encore l’ambiance et la dynamique de la ville alentour.

Une école peut paraître génial, mais réfléchissez à deux fois pour voir si les matières qu’elle contient vous parlent, si les débouchées vous attirent, si l’environnement et les possibilités de logement vous correspondent. Ce n’est pas


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parce qu’une école est de grande renommée qu’elle vous plaira. Ce n’est pas parce que le titre d’une école vous plait que l’école vous plaira. Ce n’est pas parce qu’elle a un site internet très design qu’elle est reconnue par la commission des titres d’ingénieur (CTI).

Une fois qu’on a sélectionné les écoles et après les avoir répertoriés sur une feuille, on arrive à la partie au cours de laquelle je vous conseille de conserver un peu de temps chaque jour pour méditer et vous détendre… Je parle bien sûr de la

Partie administrative

Pour toute autre provenance que les prépas, il y a ce qu’on appelle des admissions sur titre. De ce fait, chaque école dispose d’une procédure à suivre pour s’inscrire aux admissions, avec :

- Ses propres dossiers à imprimer ;

- Ses propres calendriers avec échéances pour l'expédition des dossiers ET les réponses après leurs décisions ;

- Ses propres entretiens ;

- Ses propres frais (vérifiez si vous êtes boursiers auprès du CROUS) ;

- Son propre site avec à chaque fois des codes et numéros de dossier à recopier ;

- Ses propres phases d'admission.

Cela demande donc dès le départ une gestion efficace des démarches à effectuer à chaque étape pour chaque école, et donc une bonne organisation. Je vous conseille également de ranger votre bureau et de préparer en avance toutes les enveloppes des dossiers à envoyer, avec les dossiers téléchargés puis imprimés des sites des écoles, ainsi qu’un post-it listant les pièces à y joindre. Après c’est toujours possible de le faire en étant désordonné, mais c’est ce que j’ai fait au début et ça fait perdre un temps fou.

Si vous postulez à plusieurs écoles, faites-vous une fiche qui résume pour chaque école :

- Le nom de l’école, son adresse et son thème principal ;

- Les adresses web des sites d’admission ;

- LES CODES de connexion (très important si vous ne voulez pas vous spammer de mail de réinitialisation de mot de passe) ;

- Les dates de fin d’envoi de dossier.

- Un éventuel calendrier dans lequel on ajoute les dates des journées portes ouvertes.

À ceux qui pensent que les journées portes ouvertes ne servent à rien, sachez que ça sert à récupérer les plaquettes des écoles, mettre un pied dans l’école pour savoir si l’esprit des personnes et du lieu nous correspond, et grappiller des infos sur ce que les profs attendent de leurs nouveaux élèves. Qui sait, ça peut faire la différence au cours d’un entretien. Ça sert également à poser les questions qui nous font douter : si par exemple vous souhaiteriez travailler dans l’aéronautique mais que vous n’avez pas été pris dans les écoles spécialisées dans ce thème, osez demander si certaines filières s’en rapprochent. Soyez cash, de toute façon vous ne risquez rien à poser la question : « Est-ce que vous avez une formation qui comporte un aspect aérodynamique et où on parle du fonctionnement des avions, par exemple ? », généralement les intervenants sont là pour vous répondre, pas pour se souvenir de vous.


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Bref, si vous n’avez pas d’idée précise sur ce que vous voulez faire l’année prochaine, cette période peut être une épreuve à elle toute seule, ne serait-ce que dans la phase de recherche et d’affinage. Je me suis au passage rendu compte que si une personne a son adresse mail défectueuse ou n’a pas accès à internet, elle ne peut tout simplement pas faire d’étude supérieure. Personnellement, ne sachant pas exactement ce que je ‘’valais’’ pour les écoles d’ingénieur et légèrement paniqué, j’ai postulé à toutes les écoles qui semblaient se rapprocher de ce qui m’intéressait d’apprendre. Dans mon cas, ces domaines étaient les transports, la nature, le cinéma ou l’énergie. Bon. C’est difficile de trouver plus vagues comme thèmes. J’ai quand même réduit mon champ d’action à l’énergie ; de toute façon dans les associations il est toujours possible de faire autre chose, voire de trouver des activités dans la ville.

Pour cela, il a fallu passer du temps à chercher et comprendre les filières de chaque école susceptible de m’intéresser dans le spectre de mon parcours en IUT qui reste très vaste : beaucoup de filière acceptent les Mesures-Physique. Ensuite, il reste à prendre le temps de faire les démarches correspondantes. En fait, vous êtes dès lors en train de vous former à être structuré, organisé, dynamique, adaptable en fonction de vos recherches et des nouvelles informations, et à gérer un projet jusqu’à ses échéances. À acquérir les aptitudes reconnues d’un(e) ingénieur(e), quoi.

Ah ! Dernière chose : beaucoup d’écoles font leur inscription en ligne. Dès le départ, cela vous simplifiera la vie de scanner et regrouper chaque pièce administrative récurrente dans l’envoi des dossiers, à savoir :

- Pièce d’identité ;

- Carte vitale ;

- Bulletins ;

- Avis de poursuites d’études ;

- Attestation de bourse éventuelle ;

- CV (mis à jour) ;

- Lettre de motivation (une spécifique par école) ;

- Relevé du bac ;

- Vos autres diplômes personnels ;

- …

Voire même rendre ce dossier accessible en ligne pour vous uniquement. Personnellement, j’ai utilisé Dropbox. Je ne suis pas là pour débattre de la cyber-sécurité, mais il faut reconnaitre que c’est bien pratique si vous n’êtes pas chez vous et que vous avez une pièce précise à imprimer ou envoyer par mail.

Si vous avez l’occasion de passer le TOEIC à un prix acceptable avec l’IUT, faîte-le. Cela vous permettra de montrer que vous aspirez déjà à évoluer dans un contexte international (type de phrase à ressortir lors d’un entretien), et de postuler dans des écoles qui le demande sans stresser à devoir passer le test sur place. Cela vous permettra aussi de savoir où vous en êtes et de vous mettre en confiance si vous devez passer à nouveau un test d’anglais ;)

LE CURRICULUM VITAE (lat. : « parcours de vie »)

Mettez-vous devant une feuille de papier et dessinez votre CV. Dessinez votre structure, et les mots clefs ou expérience que vous voulez voir apparaître. N’allez pas tout de suite regarder comment font les autres sur internet,


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ce n’est pas toujours représentatif du public que vous visez, et quoi qu’il en soit il n’y a pas de solution miracle. Les conseils que je donne pour la suite sont valables pour un CV français.

Premièrement, montez votre CV comme vous en avez envie sans tenir compte d’aucune limite. Si vous commencez déjà à vous brider avant même d’avoir commencé, vous n’aurez jamais ce CV qui fera la différence. Ensuite, faîtes-le lire par vos parents puis par vos amis. Si vous n'êtes pas d'accord avec une critique, n’essayez pas de vous défendre : écoutez plutôt ce que la personne a à vous dire, et comprendre pourquoi elle vous dit ça. À la fin, c'est vous qui avez le dernier mot puisque votre CV doit refléter un minimum votre personnalité.

Un CV a un titre accrocheur et court. Imaginez-vous en tant que recruteur. Les principales catégories qu’on retrouve sont : la formation, l’expérience professionnelle, les compétences personnelles (langues, permis, …) et les centres d’intérêt. Même s’il est mis en dernier, cette catégorie est tout autant regardé que les autres, et c’est ce sur quoi vous devrez jouer lors d’un entretien. Vos centres d’intérêt, au-delà de vous sortir des cours, sont également vos atouts et vos sources d’inspiration.

Un conseil véridique qu’on m’avait donné était de ne pas utiliser les lignes de texte word, mais de tout faire en écrivant dans des cases (onglet insertion à forme à zone de texte) qu’on construit soi-même, quitte à rendre les contours transparents. C’est bien plus pratique pour organiser sa page et cela donne plus de liberté. On peut aussi changer la couleur du contour des cases en fonction des thèmes, en vérifiant que les couleurs s’accordent, et aligner les dates avec les expériences correspondantes, en supprimant au maximum les ‘:’ ‘,’ ou ‘ ;’. Un CV se lit en 10 secondes environ (oui je sais c’est injuste), donc toutes les infos que vous mettez doivent être importantes. Vous aurez tout le loisir de détailler pendant les entretiens.

Ce sont les conseils que j’ai appliqués. Comment je les ai trouvés ? Pour l’immense majorité, j’étais allé dans un BIJ, Bureau d’Information Jeunesse, pour me renseigner sur le BAFA, et c’est à cette occasion j’ai demandé s’il était possible que quelqu’un me donne des conseils et relise mon CV. Sinon n’hésitez pas encore une fois à solliciter votre entourage.

L’exemple page suivante est donné à titre illustratif et en aucun cas comme modèle. La seconde page comportait uniquement la partie Centre d’intérêt, donc pas d’intérêt particulier à la mettre ici ;)


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…

PREMIER François

Né le 31 février 2016 75 rue des Charm

illes 39450 Agloe 06 …

… … … … …

Premier.francois@

rouge.fr

Photo de face, simple, m

ais qui vous correspond

(arrière-plan avec

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verdure, …)

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ois) D

u plus récent au plus ancien

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plet de

l’expérience ET

description des différentes activités ou projets m

enés Pas de phrases, juste des retours à la ligne

Accentuer (gras ou couleur) ce que vous

voulez mettre en avant en fonction de

l’école visée

Détailler un peu sans trop raconter

Toute la mise en page est ‘’construite’’,

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e un puzzle

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NT : localisation, durée, quel

public et combien

Pas obligatoire C

’est m

ieux si

c’est recto-verso,

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oins le jury ne risque pas de perdre une feuille

Jouez sur les interlignes pour garder de la lisibilité


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LES LETTRES DE MOTIVATION

Comme pour le CV, allez DISCUTER AVEC des gens, par exemple du Bureau Information Jeunesse (BIJ), ou participer à des petites conférences sur le sujet. Souvent avec l’assurance maladie étudiante ou à travers les établissements, des évènements de ce type sont proposés par mail. Et puis, rien ne vous empêche de vous déplacer pour demander sur place ! Et faîtes-vous relire pour avoir des avis et points de vue !

Ce qui n’est pas négociable évidement, c’est la date et le destinataire en haut à droite (« À l’attention de… »), et le nom prénom, la date de naissance ou l’âge, l’adresse mail et éventuellement le numéro de téléphone de l’expéditeur ; ainsi que l’objet. L’objet, c’est le titre de la lettre (en gras ou souligné, généralement).

Comme vous le savez, il y a généralement trois parties :

§1 : pourquoi vous écrivez et ce que l’entreprise ou école peut vous apportez ;

§2 : ce que vous apporterez à l’entreprise ou l’école en question ;

§3 : ce que vous et l’école pouvez faire ou construire ensemble.

Mettez en avant les points que vous auriez aimé développer dans votre CV et montrez que vous avez lu la plaquette de l’école, mais sans la réciter non plus. La lettre de motivation est un juste milieu entre la sincérité et le but à obtenir, qui est de décrocher un entretien et le cas échéant d’être pris.

Vous le savez, il faut parfois caser des mots-clefs aux connotations fortes tels que ‘’Autonomie ‘’, ‘’implication’’, ‘’international’’, ‘’ouverture’’, ‘’esprit critique’’ ou encore ‘’fort en maths’’ et PAS ‘’intéressant’’, ‘’motivé’’, ‘’j’aime votre école parce qu’elle est près de la mer’’… Il faut prendre ces éléments comme des épices qui donneront de la saveur à la lettre, qui fera qu’elle sera aussi agréable à lire qu’à comprendre. Si vous les prenez exclusivement comme des piliers, vous risquez de perdre l’essence même de pourquoi vous les utilisez.

Généralement, il vous est tout à faire possible de l’écrire à la main ; des fois il est même spécifiquement demandé une lettre manuscrite. Après si c’est possible, je vous conseille de la taper à l’ordinateur, premièrement pour en garder une trace qui pourra vous servir, deuxièmement parce que vous avez des correcteurs orthographiques, troisièmement parce qu’une modification de dernière minute est toujours possible et enfin parce qu’il faudra parfois la déposer directement sur les sites des écoles. N’oubliez pas de signer votre lettre au moins avec votre Prénom NOM (tapé ou à la main puis scanné).

En ce qui concerne le fond même, je ne peux pas vous aider. Tout dépend de l’école, des points sur lesquels vous voulez appuyer, de vos activités extra-scolaires qui peuvent apporter un plus à votre candidature, et de votre éventuel projet professionnel1’’. En revanche, voici quelques citations perso que j’ai écrite pour des transitions ou pour amorcer un sujet que je voulais aborder dans ma lettre :

« Mon stage de fin d’IUT m’a initié aux… » « À l’aise à l’oral et avec un bon relationnel, je considère l’échange comme un des fondements de la pérennité d’une entreprise. » « Mes atouts trouvent leur source dans mes différentes expériences… En effet, j’ai participé à… Je vous invite également à considérer mon CV qui témoigne de… »

1 Pour le projet professionnel, pas de panique. Je reprendrais une image de Philippe Guillemant pour dire que même si vous n’avez pas de but ou idée précis d’un travail, parlez de votre boussole intérieure : vers où voulez-vous aller, vers quoi voulez-vous tendre professionnellement à court, moyen et long terme. En revanche, si vous en avez un ou que vous postulez à une école qui en demande clairement un, réfléchissez-y et faîtes des liens entre les matières de l’école, ses opportunités et votre projet, quitte à ce qu’il change en cours de route.


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« Ils me permettront d’agir et de m’impliquer dans… » « À mon sens, un ingénieur doit être capable de… » « Enfin, mon dynamisme renforcera l’impact de votre école à travers la vie associative riche… » (phrase, à mettre plutôt vers la fin et au futur pour montrer que je veux et que je me projette déjà dans l’école ; c’est le principe du Show, don’t talk !) « Dans la perspective de vous montrer au cours d’un entretien que… je vous prie de croire, etc… » Les phrases trop longues ne sont pas en faveur de votre esprit de synthèse. Il est donc préférable de faire des phrases courtes ou aérées (jouer sur les interlignes), ce qui fut un véritable exercice pour moi ! Par exemple, au lieu d’écrire : « Ma formation pluridisciplinaire m’a permis d’être adaptable à beaucoup de situations théoriques et techniques tout en conservant une certaine autonomie. » j’écrirais plutôt : « Titulaire d’un DUT Mesure Physique, j’ai pu au cours de cette formation pluridisciplinaire développer une adaptabilité et un regard critique, tant sur la théorie que dans les domaines techniques. Cela me permet de surcroît de conserver une certaine autonomie. » Dernière chose : On nous dit toujours que les lettres sont lues en diagonal. Pourtant une fois un membre du jury m’a dit « Nous avons lu votre lettre avec attention et vous avez écrit que (…), pouvez-vous nous en dire plus ? ». Parfois ils l’ont même sous les yeux, et vos notes aussi. Aussi, reliez votre lettre avant d’aller à l’entretien !


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RETOUR SUR LES ENTRETIENS

Conseils et déroulement

Il arrive que votre école potentielle soit loin de chez vous. Généralement, les entretiens par Skype sont refusés sauf si vous faites un stage à l’étranger. Vous pouvez demander s’il y a des logements prévus pour les étudiants qui viennent passer l’entretien. En tout cas osez demander, ça n’a jamais porté préjudice, tant qu’on demande simplement. Dans le cas où il vous faut vous déplacer et passer une nuitée dans la ville en question, c’est mieux de repérer le trajet et de visionner de chez vous une carte des transports en commun de l’agglomération, en faisant attention aux jours fériés et week-ends ! Ah, et n’oubliez pas votre pièce d’identité.

Généralement, un entretien se déroule comme suit :

1° Les membres du jury se présentent (essayez de retenir les noms et professions des jurys)

2° Le président du jury explique le déroulement de l'entretien ;

3° Vous décrivez votre parcours en agrémentant des éléments de votre CV pendant environ 10 minutes…

3°bis …puis vous expliquez comment vous en êtes arrivé à vouloir cette école ;

4° Phase de question-réponse. Il s’agit de la partie la plus longue, mais aussi la plus stimulante et amusante. Franchement, si vous êtes vous-même, que vous parlez clairement et que vous savez pourquoi vous êtes ici, les questions du jury ne vous paraîtront plus comme fourbes, mais simplement comme des défis à relever. Et toutes les réponses à ces questions se trouve dans votre expérience personnelle, vos attentes, votre conceptualisation.

Cette quatrième partie s'articule autour d'une discussion. Typiquement, si en vous présentant vous dites « C’est lors de mes stages BAFA que j'ai appris que c'était en restant dynamique qu'on rendait les membres d'un groupe dynamique, et qu'on pouvait avancer ensemble » peut amener votre jury à répondre « Oui, nous l’avons vu dans votre CV que vous avez passé votre Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur. Qu’est-ce qui vous a donné envie de passer le BAFA ? Pouvez-vous nous dire une expérience qui vous a marqué en colonie de vacances ? » et vous pouvez alors enchaîner avec ce sujet qui vous convient : les voyages que vous avez faits, les galères que vous avez eu à condition de détailler la manière dont vous vous en êtes sorti(e), votre autonomie, votre prise d’initiative. Si vous voyez des liens avec d’autres activités et que vous voulez en parler, n'hésitez pas à expliquer en quoi cela vous sert tous les jours et servira pour l’école. Aucune activité n'est ridicule. Si par exemple c’est du chant lyrique : la posture, la rigueur, l’investissement, l’aisance devant un public, sont autant de qualité à mettre en valeur !

Au final, si vous vous débrouillez bien, c’est vous qui guidez l’entretien. (C’est une amie en école de commerce qui m’a dit ça, attention…)

5° Le jury vous demande « Vous avez des questions ? » (sur l’école, les projets, les assos, les cours, les trucs qui vous trottent dans la tête et que vous n’auriez pas trouvés sur internet)

Essayez d’être le/la plus clair(e) possible, quitte à prendre votre temps. Un entretien n’est pas un marathon, en tout cas pas pour vous. Vous avez le droit d’être à l’aise dans une certaine mesure et de réfléchir à ce que vous allez dire. Quand j’ai les idées un peu en vrac, je pense à cette citation qui m’aide à me calmer et à m’exprimer :

« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » (Nicolas Boileau)

Un autre petit conseil : supprimez au maximum votre utilisation du mot ‘’Intéressant’’. Comme le dit Viggo Mortensen dans le film Captain Fantastic, ce mot est passe-partout et donc sans grande signification véritable. Des synonymes peuvent être bien plus adaptés : ‘’Stimulant’’, ‘’dérangeant’’, ‘’pertinent’’, ‘’formateur’’, … si vous êtes en mesure de développer.


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Suivant l’école, ou si c’est une entreprise, le niveau d’attention et les attentes ne sont pas les mêmes, l’accueil non plus et la durée de l’entretien peut varier de 20 min à 2h !

Il y a d’abord les entretiens où le jury est physiquement distant et trop professionnel. Typiquement, à l’ENAC, presque tous les candidats viennent en costard ou tailleur et talons hauts. L’entretien s’était déroulé pour ma part dans une grande salle, et le candidat (alias moi) devait s’asseoir seul à une petite table au milieu de la pièce, face à trois membres du jury. Ce jury m’a bien taquiné sur les questions à double sens, mon répondant, les détails de mon CV et la légitimité de ma place dans l’école.

Ensuite, il y a ce que j’appelle les entretiens de proximité, ou le jury est souvent composé de deux personnes juste de l'autre côté de la table et prête à entrer dans une vraie discussion.

Enfin, dans d’autres écoles, vous avez des tests écrit à passer : maths, physique, anglais (type TOEIC), français (tel que l’analyse d’un article portant sur un sujet scientifique), ou encore géologie niveau Bac si l’école se porte plus dans le domaine des ressources souterraines (type ENSEGID). Ne négligez pas le français : comme on sait que les candidats ont de toute façon les connaissances scientifiques ou pourront rapidement les rattraper, le français est garde un gros coefficient.

C’est toujours bien de discuter avec des gens qui passent les épreuves aussi, et c’est agréable d’avoir des gens avec qui manger à midi dans une ville qu’on ne connait pas, ou juste pour apprendre à connaitre leur histoire et leurs motivations pour l’école, ce qui vous aidera d’ailleurs à mieux la cerner. Et puis ça déstresse de sentir que malgré tout, tous ceux qui vous entourent sont humains et que vous n’êtes pas pire ou mieux qu’un autre. Vous venez juste de milieux différents, c’est ce qui fait la richesse d’un groupe.

Quelques perles parmi les questions qu’on m’a posées Je vous laisse vous entraînez à y répondre ;)

- Qu’est-ce qu’un ingénieur selon vous ?

- Do you understand if we speak English?

- Qu’est-ce qui vous a amené à postuler dans notre école ?

- À quelles autres écoles avez-vous postulé ? Quel votre classement ? Si vous êtes pris ici et dans telle autre école, vous choisissez d’aller où ? S’il se trouve qu’on ne vous prend pas, vous faites quoi ?

- Si on vous pose une question à laquelle vous ne savez pas répondre, vous répondez quoi ?

- Vous n’êtes pas beaucoup parti pour vos études… vous sentez vous près, si demain une entreprise vous appelle, à partir à l’autre bout de la France par exemple ?

- Je vois dans votre CV que vous êtes quelqu’un de très occupé avec toutes ces activités… je dirais même trop occupé… ?

- Jury 1 : question A

Moi : Réponse A

Jury 2 : question A posée sous une autre forme

Moi : Excusez-moi, mais votre question se rapproche un peu de celle de votre collègue…

Jury 2 : Peut-être.


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Moi : ‘?’

- Allez une dernière pour la route : trois points forts, trois points faibles !

(Pour moi, il s’agit d’une question piège car les points forts dépendent de ce que veulent entendre les gens en face. Et pour les points faibles, j’ai compris qu’il fallait toujours rester constructif : déjà, on peut répliquer qu’il n’y a pas de points faibles, mais seulement des points à améliorer. On peut alors parler d’axes d’amélioration sur lesquels vous travaillez, durant votre dernier stage par exemple. Ou alors assumez qu’une de vos aptitudes n’est pas toujours un défaut dans certains contextes)

- Où vous voyez-vous dans dix ans ? À quel poste ? Dans quelle situation ? Quel état d’esprit ?

Les questions cherchent principalement à comprendre qui vous êtes et votre manière de vous comporter. La clef est donc de rester naturel. Propre, sobre, clair, et en même temps naturel ; c’est à dire vivant dans votre voix, dans ce que vous dites et dans votre manière de vous comporter.

Si un entretien n’a pas donné suite, ne soyez pas abattu. Peut-être ne correspondiez-vous pas à l’esprit de l’école. Vous pouvez envoyer un petit mail pour demander les raisons qui ont fait que ça n’a pas marché. Le jury doit remplir une feuille de critère, donc pourquoi ne pas demander des précisions à travers cette fiche ? Ainsi, l’investissement que vous aurez mis à faire l’entretien ne sera pas perdu. Et puis il est important de conserver une estime de soi. Par exemple, lorsque je me suis connecté sur le site des inscriptions d’une grande école après l’entretien, une fois revenus du long trajet qu’il m’a fallu pour le passer, je ne vis que le mot ‘’Éliminé’’ écrit en rouge vif, sans aucune autre marque de considération. Cela n’avait plus d’importance, car j’avais trouvé que le prestige et la renommée de la formation proposée allait de pair avec la suffisance et l’esprit élitiste de cette école, ce qui ne me correspondait finalement pas. Et puis rassurez-vous, j’ai aussi rencontré des écoles bien plus cordiales et toutes aussi bien qui m’ont apporté un vrai suivi !

L’expérience principale que j’ai retenue des entretiens est qu’il faut assumer sa présence : quand on sait pourquoi on est là, on n’a pas besoin de le prouver dans l’immédiat, on peut laisser la discussion et notre expérience le faire le moment venu. Il s’agit d’une conversation (presque) courante dans laquelle on peut exprimer son point de vue. Si la raison principale est « Ce qu’on fait dans votre école me plait », alors rien n’empêche de le dire ! si bien sûr on est capable de développer.

LES ECHANGES DE MAIL

Un mail est peut-être numérique, il n’en est pas moins un outil de communication avec les mêmes règles que le français écrit, qui témoigne de l’importance que vous accordez à l’objet de votre mail. Que ce soit votre CAF, l’entreprise, l’école ou votre groupe de potes, portez de l’attention dans le fond et la forme à votre message. En plus, prendre votre temps, se relire, chercher comment on écrit tel ou tel mot aura un effet calmant sur votre esprit dans le sens où il vous faudra vous poser pour réfléchir… peut-être vous lever pour chercher le Becherel qui prend la poussière. On est d’autant plus satisfait quand on prend le temps de faire les choses.

Si le message est important, n’hésitez pas à cocher l’accusé de réception, et à classer les mails (dossier école 1, dossier école 2, dossier bourse, dossier agence appartement, …). Croyez-moi le jour où vous aurez à retrouver un mail d’il y a trois mois qui contient un lien pour se connecter parce que vous en avez besoin maintenant, vous serez bien content de ne pas avoir à le chercher parmi des centaines d’autres mails non triés.

Comme l’a dit un de mes anciens profs, soyez toujours factuel et précis dans vos propos. Si vous êtes concret dans ce que vous dite, on peut moins vous attaquer. Le point positif si vous avez un souci, c’est qu’à force de relancer voire de passer des coups de téléphone, la timidité et le besoin de se justifier laissent place à un langage ‘’professionnel’’ : clair, bref, factuel et dynamiquement calme.

Exemple d’un cas qui m’est arrivé :


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J’avais envoyé tous les documents nécessaires à mon inscription dans une école, et n’ayant pas de réponse, même si aucune réponse ne semblait nécessaire, je décidai quand même de relancer l’école par mail :

Ce à quoi j’obtins la réponse :

Or, j’étais sûr d’avoir renvoyer cette fiche. Ma surprise passée, j’optai pour une certaine franchise, sans oublier le but final de ma demande :


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Et finalement :

Comme quoi…

LES + ET LES – DE L’ALTERNANCE, D’APRÈS UN NOUVEL ALTERNANT

Définitions : Être alternant(e) veut juste dire qu’on alterne entre les périodes en école et les périodes en entreprises au cours de l’année. Être apprenti(e) veut dire qu’on apprend un métier dans une entreprise. Ces deux termes décrivent la même situation pour la majorité des étudiants. Parce que oui, on est salarié, mais on reste étudiant. Enfin… tout dépend avec qui vous avez à traiter. Parlons un peu des aspects pratiques :

Les changements sur la situation socio-‐économique

Une bourse étudiante CROUS vous sera refusée car vous avez un salaire. Vous aurez les réductions au cinéma car vous avez une carte étudiante.

L’entreprise, de par son comité d’entreprise (CE), vous permettra d’avoir quelques avantages comme des indemnités kilométriques, ou une aide au logement, ou des réductions pour des évènements ou activités diverses. En ce qui concerne le transport, la SNCF a mis en place la carte Illico Solidaire pour les alternants qui donne droit à des tarifs réduits (- 75% pour les TER en Auvergne-Rhône Alpes) sous réserve d’un contrat d’apprentissage CERFA valide.

Il y a un passage de la sécurité sociale étudiante à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) comme pour les salariés, ainsi qu’une éventuelle modification de la mutuelle (complémentaire de remboursement des soins médicaux) : celle de l’entreprise. Cette transition est censée se faire automatiquement, mais n’hésitez pas à vous rapprocher des personnes qui s’en occupent.

Si votre entreprise en est partenaire, ce qui est très souvent le cas, on est en droit de demander l’aide « Mobili Jeune » s’élevant jusqu’à 100€ par mois (simulation et inscription sur internet ou dossier papier à renvoyer) en se basant sur votre aide de la CAF (prendre en compte le retard). Au bout de trois mois, vous pouvez demander à la CAF une prime d’activité à travers votre espace personnel sur leur site.

Pour les vacances, vous êtes à la même enseigne que les autres salariés. Il faut désormais raisonner en congés payés, qui se résument à 25 jours ouvrables ou autrement dit 5 semaines par an, hors jours fériés et hors spécificités de chaque entreprise. Après, vous pouvez prendre ces congés pendant les périodes entreprises a priori quand vous voulez.


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Phase de recherche d’entreprise

Dans mon cas, la procédure était tendue : les entretiens à l’école avaient permis à une cinquantaine d’élèves ingénieurs potentiels d’être admissibles. Seulement, seuls les vingt premiers à trouver une entreprise étaient pris. J’avais beau avoir des solutions de secours, cette course fut lourde à porter compte tenu du fait qu’elle ne dépend pas exclusivement de nous…

L’école organisait un job dating (ne pas oublier d’emmener ses CV) et avait donné aux candidats admissibles une liste des entreprises qui l’avaient contactées afin de recruter des apprentis, avec leurs missions respectives. Les missions sont des fiches résumant le travail qui sera proposé à l’alternant(e) ; c’est-à-dire les domaines de compétences principaux dans lesquels l’alternant(e) sera sollicitée, mais également une description du service et de ses activités, le profil avec les aptitudes recherchées, etc…

C’était à nous de sélectionner celles qui nous correspondaient le plus et de réagir rapidement aux annonces en envoyant votre CV et une lettre de motivation au contact désigné. Si je vous dis de réagir rapidement, c’est parce qu’au début je n’étais pas très motivé par l’alternance. Alors, une fois, je me suis pris en main et j’ai passé une après-midi entière à rédiger trois lettres de motivation, que j’ai envoyées et le lendemain ont m’a envoyé un joli mail pour me dire que ces offres étaient déjà pourvues ! Bref. J’ai fini par décrocher un entretien dans une entreprise (ne désespérez pas !) et reçu trois semaines plus tard un appel pour me dire qu’elle me prenait. Pendant ces trois semaines j’avais continué de chercher et réfléchi à d’autres voies.

J’ai alors tout de suite prévenu l’école de me conserver une place, et fait remplir à l’entreprise une ‘’Fiche d’intention d’embauche’’. J’ai renvoyé cette fiche à l’école en mettant toujours le troisième interlocuteur (en l’occurrence le contact responsable de l’entreprise) en copie. Je me suis assuré de la bonne réception du document (cf. partie « Les échanges de mail »).

Vient ensuite tous les documents administratifs à fournir à l’entreprise, puis on reçoit un contrat d’apprentissage en trois exemplaires à lire notamment pour vérifier les dates de début/fin de contrat, et donc d’études, et identifier le nom de mon maître d’apprentissage. Il faut ensuite le signer et le renvoyer à l’entreprise en recommandé avec accusé de réception, c’est mieux. Ce contrat est enfin signé par l’entreprise et par l’ITII (ou ‘’IT2I’’) qui est un organisme qui s’occupe de l’alternance. La troisième copie nous est renvoyée.

Au cours de l’année, l’école organise régulièrement des suivis et nous attribue un tuteur pédagogique. Il peut y avoir un carnet de suivi ou des présentations orales régulières. Je vous conseille de noter vos activités au sein de l’entreprise et ce que vous avez fait toutes les semaines.


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En résumé :


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Les cours

Notre classe, car il s’agit dans mon cas d’une classe et non d’un amphi, est composée de vingt élèves qui viennent majoritairement d'IUT, et généralement de formations similaires. Les professeurs sont donc plus avertis de la façon dont ils doivent transmettre les notions. La filière, qui est généralement définie dès le départ pour l’alternance, est censée apporter les mêmes acquis que les élèves en filière initiale (ou classique). Il y a donc des cours denses théoriques en mathématique, mécanique ou électromagnétisme les premiers mois, qui font de grosses semaines. Dans mon école, les cours se font toujours par créneau de deux voire quatre heures. La difficulté principale est d’assimiler les notions alors que les cours se font en blocs et qu’ils se suivent. On retrouve donc un coup de bourre à l’approche des partielles, sauf si vous êtes très bien organisé et que vous reniez un petit peu sur le dynamisme de l’école, surtout pendant l’intégration !

En première année, les partielles se font à chaque fin de période à l’école. Dans mon école, je fais 1 mois à l’école/1 mois en entreprise la première année, 2 mois/2 mois la deuxième année et 6 mois/6 mois la troisième. De ce fait, nous nous retrouverons au cours de cette troisième année avec des élèves en cursus initial dans une spécialité que nous aurons choisi, même si notre filière est définie dès le départ par l’alternance. En effet, ils partiront eux aussi pour faire un PFE (Projet de Fin d’Étude) les six derniers mois.

Que ce soit au cours de la troisième année durant les six premiers ou des six derniers mois avec l’entreprise, j’essaierai de partir à l’étranger en partie pour valider dix semaines de compétences interculturelles, essentielles à l’obtention du diplôme. Il suffit juste que je trouve matière à partir et que j’ai une moyenne suffisante. Après, ces critères et le fonctionnement peuvent changer d’une école à l’autre.

Ressenti personnel sur la formation par alternance

Je n’entre pas ici dans le détail de ce qui me plait ou ne me plait pas, car chaque entreprise est différente et je connais des gens qui s’épanouissent vraiment ! Je parlerais plutôt de ce qui nous touche directement lorsqu’on commence l’alternance.

L'alternance n’était pas mon premier choix. D’après tout le monde, c’était pourtant un passage en douceur vers le ‘’monde du travail’’, dans un contexte sécurisant. En fait, au départ, être dans une entreprise me faisait peur, et mon stage de fin de DUT ne m’avait pas convaincu, d’autant plus qu’un engagement sur trois ans, même après un entretien, pouvait être à double tranchant. En plus, je suis plutôt dynamique, et j’ai besoin de ne pas rester assis à un bureau, de faire des activités… Il y a donc forcément un petit décalage entre notre dynamisme et celui des personnes qui sont plus âgées que nous dans l’entreprise.

Il se trouve cependant que, d’un point de vue des études, cette filière est plus adaptée pour moi qu'un cursus initial, car les cours sont plus abordables pour notre profil, bien que le niveau requis soit au rendez-vous. Je constate une cohésion et une très bonne ambiance au sein de la classe. C’est en effet plus facile d’apprendre à se connaître les uns les autres dans une classe de vingt que dans un amphi. La contrepartie est que nous sommes moins en lien avec les initiaux de notre promotion, même si dans tous les événements organisés sont fait pour qu’on y participe. Pour les associations, si l’entreprise n’est pas proche de l’école est que vous devez prendre un logement ailleurs, être présent devient plus compliqué la moitié du temps, mais il est toujours possible de participer à des projets.

L’alternance requiert une responsabilité par rapport à l’école, parce que nous sommes quand même sous contrat avec une entreprise et que faire une année de césure ou redoubler ne serait pas simple administrativement. C’est aussi une responsabilité envers soi-même car si l’on veut que tout se passe bien, il faut apprendre à gérer ses emplois du temps, faire les liaisons entre les différents acteurs de l’alternance, se renseigner sur des formalités et surtout triez tous les papiers important et classer les bulletins de salaire. Il faut encore apprendre à faire la part des choses entre l’autonomie financière et le salaire, certes un peu faible (< au SMIC). C’est une réorganisation.


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CONCLUSION PERSONNELLE

Entre ce que je disais au cours des entretiens à maintenant, ma vision d’un ingénieur a évolué. Avant je pensais que l’ingénieur était une personne polyvalente, qui a une vision technique et globale en lien avec les facteurs économiques, écologiques et sociaux. Maintenant, je pense surtout qu’un(e) ingénieur(e) n’est pas quelqu’un qui a réponse à tout, mais plutôt qui se pose les bonnes questions2, sait parler et demander conseil, peut utiliser plusieurs cordes à la fois pour répondre à un problème. En constante apprentissage, il/elle sait improviser avec suffisamment de connaissance dans le domaine pour prendre une décision pertinente au bon moment. Encore une fois, faire des études d’ingénieur n’est pas le seul moyen de développer ces aptitudes.

Aujourd’hui je pense que la formation d’ingénieur est celle qui me correspond le mieux, parmi toutes celle que je connaisse. Ceci dit, je tiens à préciser que je suis loin de connaitre toutes les formations ou possibilité du post DUT ni même des voies complétement différentes ! J’ai un ancien ami de ma promo d’IUT qui est parti faire un DUETI au pays de Galles. Il sera bien plus fort en anglais que moi dans trois ans et vit d’autres expériences. Même certains de mes professeurs en école d’ingé sont passés par des cursus totalement différents que celui de l’école d’ingénieur. Ce que je veux dire, c’est que ce nous ne sommes pas ‘’un ou une élève de bac+2 qui doit tracer son chemin en fonction de ses notes’’, mais un ou une étudiante avec toutes ses facettes, qui peut s’épanouir et mieux apprendre dans un cadre qui lui correspond.

Je suis arrivé dans mon école sans en connaître l’aspect concret, et je reste par choix. Ma formation n’est pas parfaite, mais ce que j’y acquière me plait. Je la considère comme un investissement personnel ; non pas pour mon ‘’avenir’’ mais pour mon ‘’devenir’’. Et puis, je sais très bien que je ne ferai pas uniquement un métier scientifique dans ma vie.

C’est deux ans d’IUT m’ont permis d’acquérir des connaissances fondamentales et vastes tout en me laissant un peu de temps, et je suis ravis d’avoir été refusé de prépa il y a deux ans. Cela peut paraître un peu déplacé comme raisonnement. Il n’empêche qu’au cours des entretiens, pour les mêmes notes, ce que qu’on fait à côté des études qui peut faire la différence au cours d’un entretien, quel qu’il soit.

Voilà ce que j’ai compris de ma période de transition entre l’IUT et l’école d’ingé, où les mots ‘’performance’’, ‘’prestige’’ et ‘’compétence’’ sont dans la bouche de beaucoup de personnes. C’est une expérience parmi tant d’autres. J’espère que certains points ont pu vous éclairer dans cet océan de possibilités. N’hésitez pas à contacter des étudiants dont vous avez les contacts des années précédentes à la vôtre si vous souhaitez avoir d’autres éclaircissements et d’autres expériences...

Toutes ces démarches ont questionné mon organisation et m’ont permis d’acquérir une certaine appréhension du bouleversement, de l’incertitude et de la recherche vers plusieurs chemins de résolutions, qui me servira toute ma vie.

« Avec toutes (…) ses besognes fastidieuses (…), le monde est pourtant beau. Prenez Attention. Tâchez d’être heureux. » -- citation anonyme

2 « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions » -- Confucius « Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais 55 minutes à définir le problème et 5 minutes à le résoudre » -- souvent attribué à Einstein sans référence fiable

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