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Rapport No. : 18564-AL République Algérienne Démocratique et Populaire Croissance, Emploi et Réduction de la Pauvreté (en deux Volumes) Volume Il: Annexes 20 janvier 1999 Groupe des Secteurs Sociaux Bureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord Document de la Banque mondiale PFILE COPYl Le présent document fait l'oblect d'une diffusion restreinte. Il ne peut ètre utilisé par ses destinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l'autorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Rapport No. : 18564-AL

République Algérienne Démocratique et PopulaireCroissance, Emploi et Réduction de la Pauvreté(en deux Volumes) Volume Il: Annexes

20 janvier 1999

Groupe des Secteurs SociauxBureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord

Document de la Banque mondiale PFILE COPYlLe présent document fait l'oblect d'une diffusion restreinte. Il ne peut ètre utilisé par sesdestinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut êtredivulguée sans l'autorisation de la Banque mondiale.

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TAUX DE CHANGE

Unité monétaire = Dinar algérien (DA)

1 $EU = 54,68 DA

EXERCICE BUDGETAIRE

1er janvier - 31 décembre

POIDS ET MESURES

Système métrique

ABBREVIATIONS

ADS Agence de Développement SocialAFS Allocation Forfaitaire de SolidaritéAGEP Agence Nationale de l'Eau Potable et Industrielle et de l'AssainissementCNEP Caisse Nationale d'Epargne et de PrévoyanceCNP Conseil National de la PlanificationEDCM Enquête sur les Dépenses de Consommation des Ménages 1988ENMNV Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages Algériens 1995EAI Exploitation Agricole IndividuelleEAC Exploitation Agricole CollectiveHSAL Prêt à l'Ajustement du Secteur de l'HabitatIAIG Indemnité pour Activité d'Intérêt GénéralONAPSA Office National d'Approvisionnement et de Services AgricolesSAL Prêt à l'Ajustement StructurelSONELGAZ Société Nationale de l'Electricité et du Gaz

Vice-Président : M. Kemal DerviýDirecteur du Département Maghreb: M. Christian DelvoieDirecteur sectoriel: M. Jacques BaudouyChargée du Dossier: Mme Setareh Razmara

Ce rapport a été préparé par une équipe dirigée par Setareh Razmara et est basé sur des document de référence préparéspar Ragui Assaad, Vincenzo Atella, Paul Glewwe, Kathy Lindert, Nicola Rossi, Lynn Salinger, and Dan Levy.Dominique van de Walle a été l'expert-examinateur et le Conseiller Principal. Des suggestions et conseils précieux ontégalement été obtenus de Habib Fetini, Elizabeth Ruppert, Daniela Gressani, John Underwood, Sarosh Sattar, KutluSomel, Fritz Rodriguez, George Schieber and Miria Pigato. Hélène J. Talon a été chargée de la traduction du RapportPrincipal et des Annexes. Karine M. Pezzani a été chargée de la traduction des Annexes Statistiques et de la productiondu rapport. La préparation de ce rapport n'aurait pas été possible sans la collaboration active du Gouvernementalgérien, et notamment l'assistance intensive de l'Office National des Statistiques dans le cadre de la préparation desrésultats de l'Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages Algériens de 1995.

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USAGE OFFICIELANNEXES

Annexe A. I. Méthodologie utilisée pour la construction de seuils de pauvreté pourl'Algérie

Annexe A.2. Mesures de la pauvreté et de l'inégalitéAnnexe A.3. Profils de pauvreté en 1988 et 1995Annexe A.4. Recommandations en vue d'améliorer les données sociales

Annexe B. 1. Les marchés du travail en Algérie

Annexe C. 1. Education et formationAnnexe C.2. Système de soins de santéAnnexe C.3. Secteur de l'habitatAnnexe C.4. Aperçu du programme des subventions alimentairesAnnexe C.S. Programmes d'assistance sociale

ANNEXES STATISTIQUES

Le présent document fait l'objet d'une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par sesdestinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut êtredivulguée sans l'autorisation de la Banque mondiale.

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est estimé séparément pour chaque secteur urbain et rural de chaque région économique sur base des prixlocaux.

En principe, on pourrait procéder de la même manière pour les biens de consommation nonalimentaire, c'est-à-dire, désigner un tel panier et en établir le coût séparément pour chaque région etsecteur. Toutefois, certaines considérations vont à l'encontre de cette approche dans le cas de biens deconsommation non alimentaire. Alors que les besoins en énergie alimentaire constituent l'ancrage évidentde la consommation alimentaire, les biens non alimentaires de base n'ont pas de base analogue. Par ailleurs,et comme c'est le cas dans la plupart des pays en développement, il est difficile d'assurer de manière fiablele suivi des prix des biens non alimentaires (en effet, aucun prix n'est disponible pour les biens nonalimentaires dans les enquêtes de 1988 et 1995 de l'Algérie).

Le problème pratique qui se pose est de savoir comment tenir compte, le mieux possible, desdifférences entre les biens de consommation non alimentaire de base requis pour arriver aux mêmes niveauxde vie dans les divers secteurs ou régions à comparer. Une autre méthode s'appuie sur le fait que lasatisfaction des besoins alimentaires de base est l'un des motifs puissants qui déterminent le comportementde consommation. Ainsi un bon critère pour définir un "bien non alimentaire de base" est de savoir siquelqu'un est disposé à renoncer à satisfaire certains besoins alimentaires de base pour obtenir ce bien enquestion. On peut donc se demander: quel niveau de dépenses non alimentaires les gens seront-ils disposésà faire à la place de dépenses en biens alimentaires de base prévus par le seuil de pauvreté? On trouveraaussi un certain niveau de remplacement de dépenses alimentaires de base sur un large éventail de niveauxde consommation. Même les ménages dont les dépenses totales de consommation sont en dessous duniveau requis pour satisfaire leurs besoins nutritionnels avec le régime alimentaire traditionnel dépensentcertainement quelque chose pour des biens non alimentaires. La meilleure mesure des dépenses en biensnon alimentaires de base se trouve donc en observant la somme que dépensent en biens non alimentaires lesménages qui sont capables de satisfaire leurs besoins nutritionnels, mais choisissent de ne pas le faire.

Bien entendu, il se peut que des sommes assez importantes soient dépensées en biens nonalimentaires par certains ménages, alors que leurs besoins nutritionnels ne sont pas correctement satisfaits.On ne veut pas forcément identifier tous ces ménages comme étant "pauvres". Il existe aussi des variationsrelatives à la structure des dépenses à tous les niveaux du budget, qui peuvent être dues par exemple à deserreurs de mesure ou à des différences de goût aléatoires. Etant donné cette hétérogénéité, une démarcheplus raisonnable est de se demander : quelle est la valeur type des dépenses en biens non alimentaires pourun ménage qui est juste capable de satisfaire ses besoins nutritionnels? Si la nourriture est un bien normal,ceci est aussi égal au niveau le plus faible de dépenses en biens non alimentaires parmi tous les ménages quiont les moyens d'acheter le panier de biens alimentaires de base. On peut donc la considérer comme la partminimale des biens non alimentaires qui soit compatible avec la part requise de biens alimentaires.

Seuils de pauvreté pour l'Algérie

Le point de départ pour dériver des seuils de pauvreté pour l'Algérie est l'hypothèse selon laquelleles ménages ont un besoin nutritionnel minimum de 2100 calories par personne par jour. Il y a plus d'un

2 Etant donné l'absence de données nationales pour l'Algérie les 2100 calories par jour par personne sont basées sur les directives de laFAO. Il s'agit d'un besoin moyen par personne et par jour entre membres d'un ménage d'âges et d'occupations différents; en règlegénérale, les besoins des adultes seront plus importants que ceux des enfants, mais aux fins de construction d'un seuil de pauvreté unbesoin moyen sera suffisant. Le montant de 2100 calories utilisé pour l'Algérie est conforme à celui obtenu pour les pays voisins sur labase des données nationales. Par exemple, selon les données nationales, en Tunisie, pays dont le niveau de revenu est similaire à celui del'Algérie, le besoin nutritionnel minimum a été estimé à 2200 calories par personne et par jour, et au Maroc, où le niveau de revenu estinférieur à celui de l'Algérie, un besoin nutritionnel minimum de 2000 calories par personne et par jour a été utilisé pour estimer les seuilsde pauvreté.

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moyen de désigner un "panier" de biens alimentaires offrant 2100 calories par jour par personne. Tel quementionné ci-dessus, le panier le plus réaliste est celui qui reflète les schémas réels de la consommationalimentaire en Algérie. Ainsi, pour 1988 et 1995 les paniers utilisés seront les paniers consommés chaqueannée par les ménages dont l'apport calorique estimé se situe aux environs de 2100 calories par personne

par jour.

A. Application de l'Enquête sur les Dépenses de Consommation des Ménages (EDCM) de 1988

Fixation des seuils de pauvreté alimentaire

Après avoir désigné un panier de biens alimentaires fournissant le montant minimal de calories(estimé à 2100 calories par personne par jour), il y a lieu de désigner un groupe de référence de ménagesqui consomment environ 2100 calories par habitant par jour, et ensuite de construire un panier alimentairebasé sur leurs schémas de consommation. Pour choisir un tel groupe de référence, les ménages qui ontfait l'objet de l'EDCM de 1988 ont été divisés en déciles (mesurés sur base des dépenses par habitant).Pour chaque décile un panier de biens alimentaires a été construit sur la base des quantités moyennesconsommées par personne par les ménages du décile. Si l'EDCM de 1988 a fourni une information sur laconsommation de quelque 220 denrées alimentaires, bon nombre d'entre elles ont été consommées en trèspetites quantités et ont de ce fait été retirées du panier. Plus spécifiquement, toute denrée dont laconsommation annuelle par habitant était inférieure à 0,2 kg a été éliminée. A noter que les quantitésconsommées par habitant pour chaque décile ont été calculées en divisant la quantité totale consomméepar le nombre de personnes faisant partie du décile.

La deuxième étape est relativement simple. En ce qui concerne les denrées incluses dans lepanier alimentaire, les valeurs caloriques sont calculées sur la base de tableaux de conversion caloriquedisponibles auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Pourchaque décile, les calories par habitant des paniers alimentaires consommés ont été calculées.

La troisième étape est de calculer, pour chaque décile, les calories obtenues des dépensesconsacrées aux biens alimentaires exclues du panier alimentaire, soit parce que leur consommationannuelle était peu importante ou parce que les dépenses ont été consacrées à des aliments achetés endehors du foyer (dans ce cas la nature de la denrée n'est pas connue). L'hypothèse adoptée dans ce casest que les calories dérivées de chaque dinar algérien consacré aux biens alimentaires exclus et auxdenrées achetées en dehors du foyer étaient les mêmes que les calories moyennes dérivées de chaquedinar consacré aux biens alimentaires inclus dans le panier. Ainsi, le nombre total de calories obtenuesdu panier alimentaire pour chaque décile a du être augmenté par un facteur de 1/(1 -k), où k est la part desdépenses alimentaires totales dans ce décile consacrée soit à des aliments non inclus dans le panieralimentaire ou à des aliments achetés hors du foyer. Sur la base de ces calculs pour chaque décile, ledeuxième décile a été choisi comme groupe de référence compte tenu du fait que les caloriesconsommées par personne par jour sont estimées à 2232, ce qui est plus proche des 2100 que les calories

3 L'Enquête sur les Dépenses de Consommation des Ménages (EDCM) de 1988 s'est étendue à 10.368 ménages de toutes les régionsd'Algérie de janvier 1988 àjanvier 1989. Une information détaillée des dépenses alimentaires et non alimentaires a été rassemblée, ycompris sur les quantités de chaque denrée consommée. L'Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des MénagesAlgériens (ENMNV) de 1995 a porté sur 5.910 ménages sur une période de seulement deux mois d'août à septembre 1995. Elle arecueilli une information sur les dépenses alimentaires et non alimentaires, mais non sur les quantités de denrées consommées. Dansle cadre des deux enquêtes, une information a également été recueillie en matière de revenus, mais d'une manière très différente,notamment au niveau du revenu provenant d'activités agricoles et du revenu des travailleurs indépendants. Les données pour 1995comprenaient une information plus détaillée sur d'autres aspects des conditions de vie des ménages que celles de l'enquête de 1988Les deux enquêtes ont été réalisées par l'Office National des Statistiques (ONS) d'Algérie.

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consommées par tout autre décile. Les quantités du panier alimentaire consommées par les ménages dudeuxième décile sont indiquées dans la première colonne du Tableau A. 1. A noter que du fait del'exclusion de certaines denrées du panier alimentaire et des dépenses de restaurant, ces biensalimentaires représentent seulement un apport de 1934 calories par personne et par jour. Une autre étapeest nécessaire pour désigner un panier alimentaire qui assure 2100 calories par jour.

La quatrième étape implique un réalignement du panier alimentaire de la population du deuxièmedécile afin qu'il se situe à 2100 calories par personne par jour. Deux modifications s'imposent. Toutd'abord, la population de ce décile consomme actuellement 2232 calories par personne par jour, et non2100. Dès lors un indice d'ajustement de 2100/2232 devrait être appliqué à tous les biens alimentaires.En procédant de cette manière on obtient toutefois un panier alimentaire qui n'offre que 1820 calories parpersonne par jour (1820 = 1934x2100/2232). La différence entre 1820 et 2100 est due aux petits articlesexclus du panier alimentaire et aux dépenses consacrées à l'achat d'aliments hors du foyer. Ces derniersreprésentent 13,36 % des dépenses alimentaires totales et donc chaque denrée du panier alimentaire doitêtre multipliée par 1/(1-0,1336). Ces deux modifications donnent le panier alimentaire repris dans latroisième colonne du Tableau A. 1, qui offre 2100 calories par personne par jour. Le coût d'achat de cepanier alimentaire est désigné comme étant le Seuil de Pauvreté Alimentaire.

L'étape suivante est d'arrêter le seuil de pauvreté alimentaire pour chaque région. Sur la base del'enquête de 1988, l'Algérie a été divisée de la manière suivante: Alger, autres zones métropolitaines, zonesurbaines de moindre importance (qui seront désignées sous le nom de "villes"), et "zones éparses", ou zonesrurales à faible densité de population. Pour chacune de ces quatre régions d'Algérie le coût du panieralimentaire a été calculé en vue d'obtenir un seuil de pauvreté alimentaire pour 1988. Ces quatre seuils depauvreté alimentaire sont illustrés dans la première colonne du Tableau 1. L'écart de prix du panieralimentaire est minime entre les différentes régions, excepté que le coût dans les autres zonesmétropolitaines est environ 4 à 5 % plus élevé que dans les autres régions de l'Algérie.

La cinquième étape est de calculer la valeur du panier alimentaire aux prix locaux. Etant donnéque les prix individuels n'ont pas été collectés dans le cadre de l'enquête, les prix régionaux ont étéestimés pour chaque bien alimentaire en calculant le ratio des dépenses par rapport à la quantitéconsommée pour chaque denrée, par région. Afin de contrôler la variation des prix entre régions due auxdifférences au niveau de la qualité du produit, les prix ont été déterminés sur base des données deconsommation des six déciles intermédiaires (sur le plan national). Quatre jeux de prix moyens ont étédérivés et utilisés pour déterminer la valeur des biens alimentaires, c.-à-d., les quantités par habitant dechaque denrée du panier alimentaire ont été multipliées par les prix régionaux moyens pour arriver à unemoyenne régionale des dépenses par habitant pour chaque denrée. Ces valeurs sont additionnées entrebiens alimentaires, ce qui nous donne les chiffres du Seuil de Pauvreté Alimentaire illustrés au TableauA.2. Les seuils de pauvreté alimentaire pour 1988 sont de 2163 DA par personne par an pour Alger,2266 DA pour les autres zones métropolitaines, 2170 DA pour les centres urbains de moindre importance,et 2160 DA pour les "zones éparses".

Fixation de la Part des Biens de Consommation non Alimentaire

Enfin, et tel qu'expliqué précédemment, une composante non alimentaire a été ajoutée afind'obtenir un seuil de pauvreté global incorporant à la fois les besoins alimentaires et non alimentaires. Atitre d'exemple, supposons que les dépenses en biens alimentaires s'accroissent avec les dépenses totales,mais avec une pente inférieure à l'unité (Graphique 1). (On peut l'interpréter comme une droite derégression, donnant l'espérance mathématique de la dépense alimentaire pour toutes valeurs de la dépensetotale.) Supposons aussi qu'il y ait un niveau unique de dépenses requises pour satisfaire les besoins

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alimentaires, comme indiqué au Graphique 1. Il s'agit du seuil de pauvreté alimentaire, Zf. Parmi lesménages (pour des goûts donnés) qui peuvent se permettre de satisfaire leurs besoins alimentaires, le pluspetit niveau de dépenses en biens non alimentaires est donné par la distance NF au Graphique 1, quiremplace les dépenses alimentaires de base. NF est le niveau de base des dépenses non alimentaires. Leseuil combiné de pauvreté est alors donné par zL (la composante des biens alimentaires essentiels plus NF).zL est le Seuil de Pauvreté Inférieur, dans lequel les dépenses non alimentaires sont égales aux dépenses

non alimentaires des ménages dont les dépenses totales sont tout juste égales au coût du panieralimentaire.

La valeur de NF peut être estimée de manière commode de la façon suivante. On peut commenceravec une fonction de la demande de nourriture, représentant la part de l'alimentation dans la dépense,comme une fonction affine du logarithme de la valeur de la dépense totale (alimentation et non alimentation)par rapport à la composante alimentaire du seuil de pauvreté. Pour toutes les régions j=1,..,n pour lesquellesun seuil de pauvreté doit être estimé on a alors, pour le ménage i dans la région j (grandes villes/autrescentres urbains/ruraux) et les variables de la composition des ménages (y compris le nombre d'enfantsappartenant aux groupes d'âge 0-1, 2-5, 6-12, et 13-17, et le nombre d'adultes): le seuil (somme du seuil depauvreté alimentaire et des dépenses non alimentaires) pour chaque secteur est alors donné par h régressionlinéaire suivante:

sij = aj + bjlog(x¡j/zF;) + gj[log(xij/zFi)] 2 + fj.(nij-nr.) + terme aléatoireij (1)

où a, b, g, et f sont des paramètres qui varient entre secteurs (régions), s¡j est la part du budget consacrée

à l'alimentation par le ménage i dans le secteur j, xij est la dépense totale de consommation, zF¡ est le

seuil de pauvreté alimentaire dans j, nij est la taille actuelle du ménage, et nrj est la taille du ménage de

référence dans j.4 Après avoir estimé cette équation séparément pour chaque région, on prend les valeurs desordonnées à l'origine, ai (i=1,2,3), comme estimation de la part moyenne alimentaire dans les dépenses pour

les ménages qui ont juste les moyens d'atteindre le seuil de pauvreté alimentaire. Le seuil de pauvreté totalepour chaque secteur est alors donné par :

zj = zF(1 + coef. budgétaire non alimentaire évalué au seuil de pauvreté alimentaire) = zFJ(2- aj)

(2)

C'est-à-dire que le seuil de pauvreté totale est obtenu en accroissant le seuil de pauvreté alimentaire d'unpourcentage donné par le coefficient budgétaire non alimentaire évalué au seuil de pauvreté alimentaire. Lesmesures de pauvreté sont alors estimées pour les milieux urbain et rural de chaque région. Le seuil total depauvreté est illustré sous la rubrique "Seuil Inférieur" dans le Tableau A.2.

Pour l'analyse de sensibilité, il est toujours bon de prendre en compte plus d'un seuil de pauvreté'Une autre démarche consisterait à se demander : quel est le niveau de dépenses non alimentaires que l'on

4 Un tel modèle de la demande alimentaire peut être dérivé deDeaton et Muellbauer "Système presque idéal de demande", qui satisfait leshypothèses usuelles de la théorie des choix. Voir B.Bidani et M. Ravallion "Poverty in Indonesia 1990: A consistentRegional Profileand its Implications for Regional Targeting", 1993.

Voir M. Ravallion (1993) "Poverty Comparisons: Fundamentals in Pure and Applied Economics", Vol. 56, New York: HarwoodAcademic Press.

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trouve parmi ceux qui atteignent réellement le seuil de pauvreté alimentaire, plutôt que parmi ceux quipourraient le faire s'ils supprimaient toutes les dépenses non alimentaires mais ne le font pas? (Ce seuil estdonné au Graphique 1 par N*F*). On peut considérer ceci, qui donne un seuil supérieur de pauvreté,comme le maximum des consommations non alimentaires que l'on peut raisonnablement prendre en compte,en supposant que ceux qui ont satisfait leurs besoins alimentaires ont aussi satisfait leurs besoins nonalimentaires. Ceci est plus difficile à calculer directement à partir de la régression ci-dessus, et doit êtrecalculé numériquement; une simple ligne de recherche a été utilisée pour trouver les seuils de pauvretésupérieurs des fonctions estimées de la demande alimentaire.

Le seuil de pauvreté supérieur utilise le niveau des dépenses non alimentaires des ménages dontles dépenses alimentaires sont égales au coût du panier alimentaire (seuil de pauvreté alimentaire). Unepremière et bonne approximation peut être obtenue par la formule suivante, ainsi que par les coefficientsdes ordonnées et pentes estimées précédemment, pour la valeur de la part de l'alimentation lorsque lesdépenses alimentaires sont égales au seuil de pauvreté alimentaire :

Estimation de la part alimentaire lorsque les dépenses alimentaires sont

égales au seuil de pauvreté alimentaire =sest= (ai+bi)/(1+bi)

Cette estimation peut être améliorée en répétant deux fois l'équation suivante:

s = sest - (sest+ blog (sest)- a)/(1+ b/sest).

Le seuil de pauvreté totale est calculé en divisant le seuil de pauvreté alimentaire par l'estimationfinale de s. Le seuil de pauvreté est illustré au Tableau A.2 sous la rubrique "Seuil de PauvretéSupérieur".

On peut ainsi suggérer deux seuils : un seuil de pauvreté, qui contient une prise en compte minimalepour des biens non alimentaires (correspondant aux dépenses non alimentaires de ceux qui ont juste lesmoyens de satisfaire leurs besoins alimentaires) ; et, pour l'analyse de sensibilité, un seuil de pauvretésupérieur, qui prend ces biens en compte de façon plus généreuse (correspondant aux dépenses de ceux quisatisfont juste leurs besoins alimentaires).

B. Application de l'Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie Des MénagesAlgériens (ENMNV) de 1995

Comme pour l'EDCM de 1988, la première étape consiste à désigner un panier de biensalimentaires apportant 2100 calories par habitant par jour, basé sur les schémas de consommation desménages. Afin de désigner un groupe de référence les ménages ont à nouveau été divisés en déciles surbase des dépenses par habitant. Pour chaque décile, le montant moyen des dépenses consacrées à chaquedenrée alimentaire est déterminé en utilisant les données de l'ENMNV de 1995.

Il s'agit de la méthode de Newton pour résoudre une équation non linéaire. D'autres itérations utilisant cette formule peuvent ensuitefournir une approximation relativement précise de la part alimentaire lorsque les dépenses sont égales au seuil de pauvreté alimentaire. Endivisant le seuil de pauvreté alimentaire par cette approximation de la part alimentaire, on obtient le seuil de pauvreté auquel une personnesatisfait aux besoins alimentaires primaires. Ceci peut être établi séparément pour chaque région.

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L'étape suivante implique de calculer, pour chaque décile, la quantité moyenne consommée dechaque bien alimentaire. Contrairement à l'EDCM de 1988, l'ENMNV de 1995 n'a recueilli des donnéesque sur les dépenses alimentaires et non sur les quantités. Ainsi les quantités ont été calculées en divisantle montant moyen des dépenses de chaque décile par le prix du bien alimentaire particulier. Les prix dechacun de ces biens alimentaires ont été obtenus de l'Office National des Statistiques (ONS).

La troisième étape est de calculer le nombre moyen de calories consommées par chaque décile.Ceci est réalisé en multipliant la quantité moyenne consommée d'un bien alimentaire par le nombre decalories dérivées de chaque unité de ce bien alimentaire, et ensuite en déterminant la somme de cesproduits pour l'ensemble des biens alimentaires.

Tout comme pour l'EDCM de 1988, il n'est pas possible de déterminer les calories dérivées de laconsommation alimentaire en dehors du foyer (p.ex., restaurants, cafétéria). Afin d'inclure ce type deconsommation dans le panier alimentaire de chaque décile, on se base à nouveau sur l'hypothèse que lenombre moyen de calories dérivées de chaque dinar algérien consacré aux biens alimentaires achetés endehors du foyer est le même que le nombre moyen de calories dérivées de chaque dinar consacré auxbiens alimentaires inclus dans le panier. Ainsi, le nombre total de calories obtenues du panier alimentairede chaque décile est augmenté par un facteur de 1/(1-k), où k est la part des dépenses alimentaires totalespour chaque décile consacré à l'achat de biens alimentaires en dehors du foyer.

A ce stade, le décile dont le nombre moyen de calories consommées par jour se rapproche le plusdes 2100 calories est choisi comme décile "représentatif'. Le troisième décile a été choisi comme décilereprésentatif du fait qu'il consommait une moyenne de 2062 calories, soit légèrement moins que 2100.Un dernier ajustement a impliqué d'accroître les quantités consommées par le troisième décile afin que lepanier se situe exactement au niveau des 2100 calories. Les quantités ont donc été multipliées par unfacteur de 1,018 (=2100/2062).

Le prix du panier alimentaire représentatif, qui comporte maintenant 2100 calories, est ensuitefixé de manière à fixer le seuil de pauvreté alimentaire. A nouveau, l'information relative aux prix a étéobtenue auprès de l'Office National des Statistiques. Deux jeux de prix ont été utilisés, l'un pour les zonesurbaines et l'autre pour les zones rurales. Un seuil de pauvreté alimentaire a été calculé pour chacune de ceszones (urbaines et rurales) en multipliant les quantités de chaque panier alimentaire pour chacun des deuxjeux de prix.

Enfin, une composante non alimentaire a été ajoutée afin d'obtenir un seuil de pauvreté globalincorporant à la fois les besoins alimentaires et non alimentaires. L'approche a été la même que celleutilisée dans le cadre de l'EDCM de 1988, détaillée ci-dessus. Le Tableau A.3 présente les seuils depauvreté pour les zones urbaines et rurales de l'Algérie pour 1995.

Etant donné que les deux enquêtes ne permettent pas d'établir une comparaison au niveau desdépenses de consommation (en particulier pour les dépenses non alimentaires), les seuils de pauvreté ontété construits séparément pour 1988 et 1995, au lieu de prendre une année de référence et d'actualiser leseuil de pauvreté sur base de l'indice du coût de la vie. Si le seuil de pauvreté pour 1988 avait été ajusté àl'indice des prix de 1995, les seuils de pauvreté alimentaire seraient demeurés pratiquement les mêmesque ceux calculés ci-dessus, mais à la fois les seuils inférieur et supérieur de pauvreté auraient étélégèrement inférieurs: le seuil de pauvreté inférieur ajusté aurait été de 14.109 DA en milieu urbain et de14.522 DA en milieu rural (contre 14.706 DA et 14.946 DA respectivement selon la méthode de calculutilisée ci-dessus). Le seuil de pauvreté supérieur ajusté aurait été de 15.581 DA en milieu urbain et de16.738 DA en milieu rural (contre 17.666 DA et 18.706 DA respectivement selon la méthode de calcul

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utilisée ci-dessus). Bien que l'incidence du seuil de pauvreté puisse être légèrement inférieure sur la basedes seuils de pauvreté ajustés, les caractéristiques des pauvres seraient demeurées pratiquementinchangées.

Problèmes de données en Algérie

L'analyse de la pauvreté contenue dans ce rapport repose largement sur deux enquêtes nationalesreprésentatives des ménages disponibles pour 1988 et 1995. Ces deux enquêtes comportent cependant unnombre de problèmes au niveau de la réalisation de l'analyse de la pauvreté en Algérie et, en particulier,un certain nombre de facteurs rendent difficiles de tirer des conclusions évolutives des donnéesdisponibles. Les principaux problèmes sont les suivants:

• Comparaisons dans le temps: Un certain nombre de différences entre les deux enquêtes rendentl'établissement des comparaisons dans le temps problématique. Ces différences se situent au niveaude la conception de l'enquête, des procédures utilisées pour rassembler les données relatives à laconsommation, et des périodes de rappel. Par exemple, la définition des zones urbaines et ruralesdiffère entre l'enquête de 1988 et celle de 1995. Les enquêtes ont également été entreprises dans descontextes économiques et sociaux relativement différents, et certains résultats donnent à penser qu'enconséquence l'échantillonnage de l'ENMNV de 1995 n'aurait pas été très représentatif du milieurural. Toutefois, il est difficile de déterminer laquelle des deux enquêtes est la plus précise.

• Mesurer le bien-être et classer les individus: Aucune des deux enquêtes n'a recueilli des informationsconcernant la consommation alimentaire provenant de la production propre (autoconsommation). Ils'agit là d'un problème potentiellement grave puisque la consommation aura tendance à varier selonla répartition du bien-être, entre secteurs et dans le temps. A titre d'exemple, la consommationdérivée de la production propre représente généralement un pourcentage plus important de laconsommation alimentaire totale pour les ménages les plus démunis, notamment en milieu rural.L'absence d'information sur la consommation alimentaire dérivée de la production propre peutentraîner une sous-estimation des dépenses alimentaires pour certains groupes et affecter leclassement des ménages. D'autres sources de données peuvent être utilisées pour tester la sensibilitépotentielle des résultats face à cette omission. L'enquête des ménages de la Tunisie, pays à niveau derevenu similaire à celui de l'Algérie, a établi que la consommation dérivée de l'auto-production pourles 13 % les plus pauvres de la population se situait aux environs de 10-15 % de la consommationtotale (alimentaire et non alimentaire). De plus, la section consacrée à l'agriculture de l'enquêtealgérienne de 1995, contient également des informations sur l'utilisation des récoltes vivrières pour laconsommation des ménages. Ces données indiquent qu'une omission de la consommation dérivée del'auto-production entraînera une sous-estimation de la consommation totale de l'ordre de 5-10 %parmi les ménages ruraux les plus démunis.

Tenant compte des problèmes de comparaison entre les enquêtes et des problèmes liés àl'évaluation des niveaux de vie, il est important que les résultats des seuils de pauvreté discutés dans lecadre de ce rapport soient traités avec prudence et en tant qu'indicateurs de la structure générale duprofil de pauvreté.

Implications des Problèmes liés aux Données

Un des résultats intéressants illustrés au Tableau A.2 et A.3 est que les seuils de pauvreté généraux(inférieur et supérieur) sont les plus élevés pour le milieu rural et les plus bas pour le milieu urbain, Algercompris. Ce résultat est quelque peu inattendu mais des vérifications détaillées des données ont indiqué

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qu'il est effectivement exact que les populations rurales dont les dépenses alimentaires sont environ égalesau seuil de pauvreté alimentaire consacrent plus aux biens non alimentaires que les ménages urbains dont lesdépenses alimentaires sont égales au seuil de pauvreté alimentaire. Ce résultat reflète vraisemblablement lefait que certains ménages ruraux consomment des aliments qu'ils cultivent eux-mêmes, de sorte que lesdépenses alimentaires explicites à elles seules ne reflètent pas les biens alimentaires consommés. Pour cesménages la consommation alimentaire est en fait supérieure au seuil de pauvreté alimentaire, de sorte quel'on s'attend aussi à ce qu'ils consacrent plus aux biens non alimentaires (par rapport à un ménage dont lesdépenses alimentaires réelles sont égales au seuil de pauvreté alimentaire). Il n'existe pas un moyen simplede corriger ce résultat, mais il y a lieu de noter qu'il pourrait contribuer à surestimer le seuil de pauvretégénéral en milieu rural. Ceci implique également une surestimation de l'ampleur de la pauvreté en milieurural pour deux raisons: (1) le seuil de pauvreté général est "trop élevé"; et (2) les dépenses alimentairesréelles sont sous-estimées. Sur la base d'autres sources de données, mentionnées ci-dessus, des donnéestunisiennes ainsi que des données agricoles pour l'Algérie, la sous-estimation de la consommation totalen'est probablement que de l'ordre de 5 à 10 %, ce qui est plus ou moins similaire à l'écart entre les seuils depauvreté urbains et ruraux.

Les seuils de pauvreté pour 1995 sont également plus élevés que les seuils de pauvreté respectifspour 1988 compte tenu de l'inflation. A noter que l'Algérie est divisée en deux régions seulement, urbaineet rurale. Ceci est dû au fait que l'Office National des Statistiques (ONS) d'Algérie n'a pas été en mesured'aligner l'enquête 1995 sur les quatre "régions" identifiées dans le cadre de l'enquête 1988. Comme pourles seuils de pauvreté pour 1988, les seuils de pauvreté alimentaire sont pratiquement tous identiques, maisles seuils de pauvreté généraux sont 2 à 6 % plus élevés en milieu rural. La raison est probablement lamême qu'en ce qui concerne les données de 1988, l'absence de données sur la consommation dérivée del'auto-production surestime la composante de biens non alimentaires des seuils de pauvreté généraux enmilieu rural.

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Tableau A.1 : Panier alimentaire du seuil de pauvreté en 1988

Moyenne kg/lit/ Calories Ajustement Calories dérivéesBiens alimentaires unités par par kg/lit/unités par par personne par

personne par an kg/unité personne par an jourPain 29,61 2930 32,15 237,69Farine 3,87 3670 4,20 38,91Semoule 84,87 3580 92,15 832,42Semoule pour couscous 0,45 3580 0,49 4,41Blé cassé 0,25 3430 0,27 2,35Riz 0,72 3630 0,78 7,16Pâte 4,44 3700 4,82 45,01Poulet entier 3,33 1270 3,6211,59Biscuits 0,22 4640 0,24 2,80Melon cantaloup 0,29 270 0,31 0,21Pâtisseries occidentales 0,10 4000 0,11 1,10Pâtisseries orientales 0,55 4500 0,60 6,78Blé, orge, maïs 2,34 350 2,54 22,44Agneau entier abattu 0,04 2630 0,04 0,29Cuisse, épaule et côtes 1,46 2500 1,59 10,00Tête et cuisse d'agneau 0,22 1400 0,24 0,84Poumons, foie, cœur et tripes 0,08 1400 0,09 0,31d'agneauBoyaux ordinaires (agneau) 0,20 1400 0,22 0,77Hamburger 0,11 2500 0,12 0,75Viande et os, côtes (bœuf compris) 0,16 2670 0,17 1,17Poulet nettoyé 2,30 1270 2,50 8,00ŒEufs 29,72 p 70/p 32,27 5,70Sardines 1,57 2730 1,70 11,74Lait de vache frais 4,86 L 780/kg 5,28 10,39Lait en boîte 14,93 L 780/kg 16,21 31,91Petit lait 3,81L 780/kg 4,14 8,14Lait caillé 1,16 L 780/kg 1,26 2,48Lait en poudre 3,79 5070 4,12 52,64Yogourt 0,09 590 0,10 0,15Beurre 0,57 6930 0,62 10,82Soumaa 0,13 6930 0,14 2,47Margarine 0,16 6930 0,17 3,04Huile mélangée 10,71 8044,4 11,63 236,04Huile d'olive 0,63 8044,4 0,68 13,88

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Annexe A.1

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Tableau A.1 Panier alimentaire du seuil de pauvreté en 1988 (suite)

Moyenne kg/lit/ Calories Ajustement Calories dérivéesBiens alimentaires unités par par kg/lit/unités par par personne

personne par an kg/unité personne par an par jourChoux chinois et épinard 0,40 250 0,43 0,27Pommes de terres 26,32 750 28,58 54,08Betteraves 0,17 460 0,18 0,21Carottes 4,83 370 5,24 4,90Navets 2,70 230 2,93 1,70Oignons 5,48 420 5,95 6,31Oignons verts 2,33 360 2,53 2,30Ail 0,31 1110 0,34 0,94Tomates 6,55 180 7,11 3,23Piments forts 1,09 290 1,18 0,87Poivrons 1,70 210 1,85 0,98Artichauts 0,32 170 0,35 0,15Aubergines 1,21 330 1,31 1,09Choux fleurs 1,51 150 1,64 0,62Concombre 0,40 200 0,43 0,22Citrouille 1,07 270 1,16 0,79Courgettes 1,53 200 1,66 0,84Fenouils 0,25 550 0,27 0,38Bettes 0,59 190 0,64 0,31Choux 0,45 160 0,49 0,20Haricots verts 0,93 250 1,01 0,64

Salades 3,26 150 3,54 1,34

Persil, coriandre, menthe 0,30 290 0,33 0,24Fèves 0,95 210 1,03 0,55Pois à écosser 0,65 430 0,71 0,77Pois chiches, séchés ou cuits 1,07 2500 1,16 7,33Pois cassés/pois à écosser, séchés 0,16 3400 0,17 1,49Lentilles 1,54 3540 1,67 14,94Olives fraîches 0,13 1530 0,14 0,54Haricots 1,13 3500 1,23 10,84

Haricots secs 0,28 3470 0,30 2,66Purée de tomates 2,66 800 2,89 5,83

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Tableau A.1 : Panier alimentaire du seuil de pauvreté en 1988 (suite)

Moyenne kg/lit/ Calories Ajustement Calories dérivéesBiens alimentaires unités par par kg/lit/unités par par personne

personne par an kg/unité personne par an par jourOlives en conserve 0,15 1530 0,16 0,63Oranges 4,32 330 4,69 3,91Clémentines, mandarines 1,42 330 1,54 1,28Citrons 0,05 180 0,05 0,02Raisins 0,53 670 0,58 0,97Pastèques 0,78 130 0,85 0,28

Figues fraîches 0,06 750 0,07 0,12Figues de Barbarie 0,13 220 0,14 0,08Pommes 0,22 460 0,24 0,28Poires 0,07 560 0,08 0,11Abricots 0,36 470 0,39 0,46Nèfles 0,10 560 0,11 0,15Pêches 0,08 460 0,09 0,10Dattes 2,41 2330 2,62 15,38Confitures et sauces de fruits 0,11 2700 0,12 0,81Sucre en morceaux 0,44 3860 0,48 4,65Sucre cristallisé 13,13 3860 14,26 138,85Sucre non défini 0,08 3860 0,09 0,85Sucreries 0,04 4000 0,04 0,44Glaces 0,08 1310 0,09 0,29Café en grains 1,01 0 1,10 0,00Café moulu 1,02 0 1,11 0,00Thé 0,26 0 0,28 0,00Thé à base d'herbes 0,01 0 0,01 0,00Limonades (soda) 11,18 L 360/kg 12,14 11,03Eau minérale 0 L 0/kg 0,00 0,00Sel 3,77 0 14,09 10,00Vinaigre 0,-60à 0 0,65] 0,00Source : Enquête de Consommation des Méunages, 1988, ONS

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Tableau A.2. : Seuils de Pauvreté en 1988 par Région

Seuil de Seuil de Seuil deRégion pauvreté pauvreté pauvreté

alimentaire inférieur supérieurAlger 2163 2719 2998

Autre métrop. 2266 2804 3017Rurale 2160 2870 3308Autre urbaine 2170 2842 3223Territoire 2179 2835 3201

Source : Estimations de la Banque mondiale

Tableau A.3. : Seuils de Pauvreté en 1995 pour les Zones Urbaines et Rurales

Seuil de Seuil de Seuil deZone pauvreté pauvreté pauvreté

alimentaire inférieur supérieurUrbaine 10.991 14.706 17.666Rurale 10.895 14.946 18.706

Source : Estimations de la Banque mondiale

Figure 1 Construction des Seuils de Pauvreté Inférieur etSupérieur pour l'Algérie

Nb,

Dépenses alimentaires

F F

Dépenses totales

ZL Zu

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Annexe A.2

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MESURES DE LA PAUVRETE ET DE L'INEGALITE

Mesures de la pauvreté

A.2. 1. Une catégorie de mesures de pauvreté dont l'utilisation est largement répandue a été introduite par

Foster, Greer, et Thorbecke (1984). En permettant à yi de dénoter la consommation estimée de la personne idans une population de taille n, pour laquelle q personnes ont yi<z, la mesure du seuil de pauvreté Pa estdéfinie comme suit:

q

Pa (l - yi /z)a /n (1)i=1

pour un paramètre non négatif a, qui reflète l'aversion de la mesure à l'extrême pauvreté. Sur cette baseanalytique, trois mesures sont utilisées pour décrire la pauvreté:

(a) L'Indice Numérique (obtenu lorsque a=O) donne la proportion de la population ayant desconditions de vie inférieures au seuil de pauvreté, mais il n'indique pas dans quelle mesure

les dépenses de chaque personne s'éloignent du seuil de pauvreté: il n'indique pas à quelniveau de pauvreté les pauvres se situent, et il ne change pas si une personne pauvre devientplus pauvre ou plus aisée, pour autant qu'elle se situe en dessous du seuil.

(b) L'Indice Volumétrique (obtenu lorsque a=l) reflète les changements dans le degré depauvreté parmi les pauvres. Il indique le montant des dépenses qui serait nécessaire pourramener chaque pauvre au seuil de pauvreté, éliminant ainsi la pauvreté. L'indicevolumétrique de la pauvreté a d'importantes implications pour les responsables de politiquedu fait qu'il indique l'épargne potentielle pour le Gouvernement en ciblant les transfertsd'allégement de la pauvreté. La mesure volumétrique de la pauvreté peut être décomposéeentre le ratio entre le coût maximum qu'impliquerait de sortir tout le monde de la pauvreté,c.-à-d., la valeur du seuil de pauvreté multipliée par le nombre de pauvres, et la somme del'écart de pauvreté pour chaque personne. Le ratio de ces deux coûts est la mesure del'indice volumétrique de pauvreté. Cette mesure donne une bonne indication de l'ampleurde la pauvreté, mais n'indique pas la sévérité du phénomène: il ne change pas lorsqu'untransfert se produit d'un individu pauvre à un individu encore plus pauvre.

(c) L'Indice de Sévérité de la pauvreté (ou indice volumétrique carré de Foster, Greer, etThorbecke obtenu lorsque a>O) reflète la sévérité de la pauvreté et est sensible à l'inégalitéparmi les pauvres. Cet indice reflète la distribution du bien-être de ceux qui se situent endessous du seuil de pauvreté en accordant à chacun d'entre eux une pondération différenteselon leur degré de privation. L'indice indique donc une baisse de la pauvreté globalelorsqu'un transfert est effectué d'un individu pauvre à un individu encore plus pauvre.L'indice de sévérité de la pauvreté est simplement une somme pondérée des indicesvolumétriques en proportion du seuil de pauvreté. Plus la valeur de l'indice est importante,plus la sévérité de la pauvreté est importante. L'indice de sévérité de la pauvreté est trèsutile pour évaluer l'impact de diverses politiques: une hausse de l'indice de sévérité de la

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pauvreté indique que la distribution des revenus en dessous du seuil de pauvreté s'estdétériorée.

Mesure d'Inégalité

A.2.2. La mesure d'inégalité la plus répandue est l'Indice de Gini. Il est dérivé de la distributioncumulative des dépenses au travers de la population, ou de la Courbe de Lorenz. La courbe de Lorenzindique la fraction cumulative des dépenses comme une fonction de la fraction cumulative de lapopulation, arrangée par ordre de dépense croissante. Plus la courbe de Lorenz est proche de ladiagonale, plus la distribution est équitable. L'Indice de Gini est le ratio de la superficie entre la courbe

de Lorenz et la ligne à 45 degrés pour l'ensemble de la superficie en dessous de cette ligne de 45 degrés.Une valeur zéro représente l'égalité parfaite et une valeur de un, l'inégalité parfaite.

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PROFILS DE PAUVRETE EN 1988 ET 1995

L'Annexe A. 1 décrit la méthodologie de construction des seuils de pauvreté pour l'Algériepermettant d'établir un profil cohérent de la pauvreté. Cette annexe, basée sur les seuils de pauvretécalculés pour 1988 et 1995, illustre les caractéristiques des pauvres, ainsi que la manière dont elles ontévolué dans le temps.

A. Profil de Pauvreté pour 1988

Cette sous-section examine les caractéristiques des pauvres en Algérie en 1988 sur la base desdonnées de l'EDCM. La mesure de pauvreté utilisée est l'indice numérique, c.-à-d., la proportion de lapopulation en situation de pauvreté. Pour l'Algérie dans son ensemble, 3,6 % de la population vivait ensituation de pauvreté en 1988 sur base du seuil de pauvreté alimentaire (ce segment de la population n'auraitpu satisfaire à ses besoins caloriques minimum même en consacrant tout son argent aux biens alimentaires).Le seuil de pauvreté inférieur indique que 8,1 % de la population était pauvre, tandis que le seuil de pauvretésupérieur classe 12,2 % de la population dans la catégorie des pauvres. En d'autres termes, entre 8 % et12 % de la population, dépendant du seuil de pauvreté utilisé, ne disposait pas de suffisamment d'argentpour satisfaire à leurs besoins caloriques minimums après avoir réparti leurs budgets entre achatsalimentaires et non alimentaires. En eux-mêmes, ces chiffres de la pauvreté ne sont pas très significatifsexcepté qu'ils indiquent que la majorité de la population (88% ou plus) ne vivait pas en situation depauvreté en 1988. Il est encore plus intéressant d'examiner les écarts de la pauvreté entre différentes zonesgéographiques et différents groupes socio-économiques (Tableau 1).

Profil régional de la pauvreté : L'EDCM de 1988 répartit la population algérienne de la manièresuivante: 71,8 % en milieu urbain (agglomérations) et 28,2 % en milieu rural (zones éparses). La populationdes agglomérations ou zones urbaines est ensuite divisée de la manière suivante : Alger (7,4 % del'ensemble de la population), autres grandes métropoles, regroupant 6 % de la population, et agglomérations,représentant 58,4 % de la population. En 1988 l'incidence de la pauvreté à Alger était très peu importante,0,5 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire et 2 % sur base des seuils généraux de pauvreté. Le niveaude pauvreté n'était pas beaucoup plus élevé dans d'autres grandes métropoles, 1,1 % sur base du seuil depauvreté alimentaire et environ 3 % sur base des seuils généraux.

En 1988 les petites agglomérations urbaines enregistraient des niveaux de pauvreté nettementsupérieurs, 2,4 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire et 6-9% pour les seuils généraux. Les zonesrurales ou éparses enregistraient les niveaux les plus élevés de pauvreté, 8 % sur base du seuil de pauvretéalimentaire et 15-22 % sur base des seuils généraux. Il y a lieu de noter que ces estimations de la pauvretéen milieu rural peuvent être surestimées, étant donné que l'EDCM de 1988 a tendance à surestimer le seuilgénéral de pauvreté en milieu rural et également à sous-estimer les dépenses alimentaires réelles.Cependant, et compte tenu du fait que peu de ménages déclarent que leur chef est employé dans le secteuragricole, cette surestimation est vraisemblablement mineure. Ainsi, il est toujours exact qu'en 1988l'incidence de la pauvreté était nettement plus élevée en milieu rural.

Pauvreté et structure démographique: Le Tableau 1 illustre également l'incidence de la pauvretésuivant le sexe du chef de ménage. En 1988 environ 7 % des Algériens vivaient dans des foyers dont le chefétait une femme. Ces ménages avaient une incidence quelque peu supérieure de pauvreté, mais les écarts nesont pas très importants. La majorité des femmes chefs de ménage étaient mariées (80%), les autres étantpratiquement toutes veuves (16 %). Les Algériens vivant dans des ménages dirigés par une veuve setrouvaient plus souvent en situation de pauvreté que ceux vivant dans un ménage dirigé par une femme

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mariée. Toutefois, les individus vivant dans des ménages dirigés par des veuves ne représentaient que 1,2 %seulement de l'ensemble de la population en 1988, et 85-90 % d'entre eux n'étaient pas pauvres.

En ce qui concerne la répartition d'âge des membres du ménage, en 1988 les ménages paivrescomptaient plus d'enfants que les ménages non pauvres, mais les écarts n'étaient pas importants: dans lesménages pauvres 57 à 58 % des membres de la famille étaient âgés entre 0 et 18 ans, tandis que dans lesménages non pauvres 50 à 51 % des membres de la famille se situaient dans cette tranche d'âge (Tableau2).

Pauvreté et éducation: Le capital humain, en particulier sous l'angle de l'éducation, est considérécomme étant le principal mécanisme de réduction de la pauvreté (Tableau 1). En 1988, près de 52% desAlgériens vivaient dans des ménages dont le chef n'avait suivi aucun enseignement et 12 % vivaient dansdes ménages dont le chef avait uniquement suivi un enseignement coranique (éducation religieusemusulmane). Enfin, près de 3 % vivaient dans des ménages dont le chef n'avait suivi aucun enseignementmais déclarait savoir lire et écrire. Dans l'ensemble deux tiers de la population vivaient dans des ménagesdont le chef n'avait même pas bénéficié de l'enseignement primaire, et la pauvreté au sein de ces ménagesétait relativement importante, près de 4-5 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire, 10% sur base du seuilde pauvreté inférieur et 15-16 % sur base du seuil de pauvreté supérieur. L'incidence de la pauvretéenregistre une baisse spectaculaire pour les 21 % de la population vivant dans des ménages dont le chef asuivi un enseignement primaire: seuls 2 % étaient pauvres sur base du seuil de pauvreté alimentaire, ou 4-7% sur base des seuils généraux de pauvreté. L'éducation supérieure est associée à des niveaux encoremoindre de pauvreté. Pour les 6 % de la population vivant dans un ménage dont le chef a suivi unenseignement secondaire ou supérieur, le taux de pauvreté n'était que de 1% sur base du seuil de pauvretéalimentaire et de 1-3 % sur base des seuils généraux.

Tenant compte du rôle que l'éducation peut jouer pour réduire la pauvreté, il est intéressantd'examiner certaines caractéristiques des ménages relatives à leurs enfants en âge d'école. L'EDCM de1988 identifie deux types d'élèves, ceux qui ont une bourse d'étude et ceux qui n'en ont pas (Tableau 2). Lamajorité des élèves ne disposait pas d'une bourse d'étude. Toutefois, les enfants vivant dans des ménagesnon pauvres avaient deux fois plus de chance d'obtenir une bourse que ceux vivant dans des ménagespauvres (4 % contre 2 % respectivement). Ceci implique qu'en 1988 les bourses d'étude n'étaient pas bienciblées aux pauvres.

En 1988 près de 86 % des enfants algériens âgés de 6 à 11 ans se rendaient à l'école (Tableau 2).Toutefois, pour les pauvres les taux de scolarisation étaient nettement inférieurs: 68 % sur base du seuil depauvreté alimentaire et 75 % sur base du seuil supérieur de pauvreté. Cet écart était encore plus importantparmi les enfants en âge de participer au cycle secondaire; 66 % des Algériens âgés de 12 à 17 ans étaientinscrits à l'école en 1988, mais 47 à 50 % seulement des pauvres du même âge étaient inscrits.

Pauvreté, types d'emploi, chômage et sources de revenu: En 1988, environ trois quarts de lapopulation (77 %) vivaient dans des ménages dirigés par un salarié, et 12 % dans des ménages dirigés par unretraité. Les 11 % restants vivaient dans des ménages dont le chef fait partie d'une autre catégorie. Seul1,9 % vivait dans des ménages dont le chef était chômeur. Parmi la population vivant dans des ménagesdont le chef était salarié, l'incidence de la pauvreté était légèrement inférieure à la moyenne nationale, etl'incidence de la pauvreté dans les ménages dont le chef était retraité est encore plus faible. Les 1,9% de lapopulation vivant dans un ménage dont le chef était chômeur enregistraient un niveau très élevé de pauvreté,17 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire et 24-27 % sur base des seuils généraux. La pauvreté étaitégalement plus importante dans les ménages dirigés par des femmes travaillant à mi-temps ou commeménagères, et dans les ménages dirigés par un invalide ou une personne malade. Elle est également plus

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importante pour les 4,2 % de la population vivant dans des ménages où le statut du chef de ménage étédéclaré sous la catégorie "autre"; mais la signification "autre" ne ressort pas clairement des données.

Dans l'ensemble, la majorité des femmes, entre 18 et 60 ans, ont déclaré qu'elles étaknt desfemmes au foyer, de sorte que lorsqu'on cumule les deux sexes il ressort que 48 % de la populationalgérienne âgée entre 18 et 60 ans étaient des femmes au foyer en 1988 (Tableau 2). En ce qui concerne lespauvres ce chiffre était légèrement supérieur, soit environ 53-54 %. Les autres classifications hors emploiont été relativement rares : 2,8 % étaient retraités ou handicapés (un chiffre pratiquement similaire pour lespauvres et les non pauvres) et 2,8 % se situaient dans la catégorie des étudiants ou une quelconque autrecatégorie. Si l'on examine la participation à la population active, l'écart le plus important entre les pauvreset les non pauvres en 1988 se situait au niveau du pourcentage d'adultes entre 18 et 60 ans sans emploi: ceschiffres étaient de 7 % pour les non pauvres et de 10-12 % pour les pauvres (avec une moyenne nationale de7 %). Les taux de chômage, qui excluent les personnes ne faisant pas partie de la population active, sontencore plus impressionnants -- le taux national se situait à 15,0 % en 1988, avec des taux de 14-15 % pourles non pauvres et de 22 % pour les pauvres (28 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire). Il est évidentque ces chiffres indiquent que le chômage était une cause importante de la pauvreté en Algérie en 1988.

Selon les données de 1988, les pauvres se retrouvaient plus parmi les chômeurs que les non pauvres(Tableau 2). On remarque tout d'abord que le chômage touchait principalement les jeunes (Tableau 3). Enparticulier, 41 % étaient âgés de 20 ans ou moins, 75 % de 24 ans ou moins, et 87% de 30 ans ou moins.Ces chiffres font ressortir les taux très élevés de chômage parmi les personnes de ces catégories d'âges. Lamajorité des chômeurs (près de 95 %) étaient des hommes, ce qui n'est pas surprenant si l'on tient comptedu fait que la plupart des femmes ont déclaré que leur activité principale était celle de ménagère. Près de90 % avaient suivi un certain type d'enseignement formel, et environ 50% avaient bénéficié d'unenseignement moyen ou supérieur. Le taux de chômage à Alger était quelque peu plus élevé qu'ailleurs enAlgérie, mais l'écart était peu important.

Un aspect du chômage en Algérie en 1988 est particulièrement troublant - le chômage parmi lesindividus ayant suivi un enseignement primaire, moyen ou secondaire était relativement élevé. Ceci semblecontredire la conclusion du Tableau 1 selon laquelle l'éducation supérieure contribue à une réduction de lapauvreté. Les taux de chômage pour les personnes se situant à ce niveau d'éducation, variant de 17% à25 % en 1988, indiquent que la performance du marché du travail n'était pas satisfaisante. Une causepossible en est que l'emploi public est considéré comme plus avantageux que l'emploi dans le secteur privé,de sorte que les jeunes quittant l'école avaient tendance à faire la queue pour un emploi public.

Une caractéristique importante des chômeurs est leur position au sein de la famille. En 1988, 8%seulement étaient chefs de ménage, et 80 % étaient des enfants de chefs de ménage (Tableau 3). Ceschiffres indiquent que le chômage à long terme parmi les jeunes persiste du fait qu'ils vivent avec leursparents. Toutefois, ceci n'implique pas que le chômage est un luxe, puisque les chômeurs se retrouvent demanière disproportionnée parmi les ménages pauvres. Dans l'ensemble, il semble que les marchés du travailne fonctionnent pas très bien en Algérie, et un examen de leur fonctionnement permettrait de clarifier unaspect important de la pauvreté dans ce pays.

En 1988, les employeurs et travailleurs qualifiés étaient nettement plus courants parmi les nonpauvres que parmi les pauvres, et l'emploi public était près de quatre fois plus courant parmi les non pauvresque parmi les pauvres (Tableau 2). L'emploi agricole était relativement rare pour les Algériens en 1988;seuls 4,5 % de la population âgée entre 18 et 60 ans était employée dans le secteur agricole. Bien quel'emploi agricole était plus courant parmi les pauvres que les non pauvres, les écarts étaient peu importants.Les travailleurs indépendants hors agriculture étaient également relativement rares, et moins courants parmi

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les pauvres que les non pauvres. Les deux catégories d'occupation les plus courantes parmi les adultes âgésde 18 à 60 ans étaient celles des ouvriers et des manœuvres. Comme on peut s'y attendre, les premiers setrouvaient généralement parmi les non pauvres et les derniers parmi les pauvres.

Dans l'ensemble, des écarts peu importants ont été constatés dans les sources de revenu desménages pauvres et non pauvres (Tableau 4). Le pourcentage du revenu total des ménages pauvres dérivéd'un emploi salarié n'était que légèrement inférieur à celui des ménages non pauvres (58 % pour les pauvreset 63 % pour les non pauvres), et le pourcentage dérivé du travail indépendant (emploi non salarié) n'étaitque légèrement supérieur (respectivement 28 % pour les pauvres et 23 % pour les non pauvres). Même auniveau des autres sources de revenu (principalement des revenus hors travail) les écarts étaient minimes.Malgré ces pourcentages peu importants, l'aide en espèces était moins bien ciblée que l'aide en nature, et lesbourses d'étude étaient plus importantes pour les non pauvres que pour les pauvres, mais ces types derevenu ne représentaient que 1 à 2 % seulement du revenu total des ménages dans l'EDCM de 1988.

Pauvreté et conditions de logement: Environ 16 % des Algériens vivaient en appartement en1988, 77 % en maison, 1 % dans une sorte de construction non destinée à des fins résidentielles, et 6 % dans

une sorte quelconque de construction temporaire (Tableau 5).1 En général, les ménages pauvres vivaientmoins en appartement (3-4 %), plus en maison (82-85 %), légèrement plus dans des constructions nonrésidentielles (1-2%), et nettement plus dans des constructions temporaires (12 %). Ces écarts font ressortirle fait que la pauvreté était plus importante en milieu rural, où les maisons sont beaucoup plus répandues queles appartements, et que les pauvres étaient plus nombreux à vivre dans des constructions ne répondant pas àla nonne (non résidentielles ou temporaires).

Dans l'ensemble, la pauvreté est associée à des niveaux inférieurs de confort. En 1988 les pauvresdisposaient moins souvent de l'eau courante et de l'électricité, deux tiers de la population non pauvre avaitl'eau courante contre un tiers pour les pauvres, et près de 85 % de la population non pauvre était raccordée àl'électricité contre 60% seulement pour les pauvres (Tableau 5). Les pauvres avaient également moinstendance à utiliser le gaz naturel, à avoir accès à un réseau d'égouts, disposant plutôt d'une fosse septiquepour l'élimination des déchets, et à avoir un téléphone. Enfin, les pauvres vivaient dans des logements àtaux d'occupation plus élevé, avec 4 à 5 personnes par pièce, contre 3 occupants par pièce pour les nonpauvres.

Enfin, en 1988 les pauvres étaient généralement propriétaires de leur logement et avaient moinstendance à en louer un, que ce soit d'un propriétaire privé, d'un organisme d'habitat, ou de l'Etat(Tableau 5). La location auprès d'un organisme d'habitat était nettement plus courante parmi les nonpauvres (12-13 % des non pauvres contre 3-4 % seulement pour les pauvres). Les pauvres avaientégalement moins tendance à obtenir un logement gratuit, que ce soit d'un propriétaire privé, d'un organismed'habitat ou de l'Etat. Comme pour la location, l'obtention d'un logement gratuit d'un organisme d'habitatétait plus courante pour les non pauvres que les pauvres.

B. Profil de Pauvreté pour 1995

Cette sous-section donne un profil de pauvreté basé sur l'ENMNV de 1995. Compte tenu desdifférences entre cette enquête et l'EDCM de 1988, certains tableaux basés sur les données de 1995 nesont pas exactement les mêmes que ceux construits à partir des données de 1988. Par ailleurs, certains

Comme on pouvait s'y attendre, les chiffres pour le seuil de pauvreté inférieur se sont pratiquement toujours situés entre le seuil depauvreté alimentaire et le seuil de pauvreté supérieur. Afin de minimiser toute confusion possible, ces chiffres ne sont pas illustrésici.

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tableaux de la présente sous-section ne peuvent être construits à partir des données de 1988, de sorte queles données de 1995 offrent une vue plus complète de la pauvreté en Algérie.

Profil régional de, la pauvreté : En 1995, comme en 1988, la pauvreté était nettement pluscourante en milieu rural. Les taux en milieu rural, 7,8 % sur base du seuil de pauvreté alimentaire,19,3 % sur base du seuil de pauvreté inférieur, et 30,3 % sur base du seuil de pauvreté supérieur, sontplus du double de ceux enregistrés en milieu urbain (respectivement 3,6 %, 8,9 % et 14,7 %).2 A la foisen 1988 et 1995, l'incidence de la pauvreté était la plus faible dans les grandes métropoles, Alger enparticulier, quelque peu supérieure dans les petites agglomérations, et la plus élevée en zone rurale.Lorsque l'on divise l'Algérie en quatre régions, c.-à-d., Alger, région côtière, plateaux et région du sud,Alger indique une incidence exceptionnellement faible de la pauvreté, la région sud une incidence élevée,et les deux autres régions une incidence relativement similaire à celle de l'Algérie dans son ensemble(voir Tableaux 6 & 7 pour 1995 et Tableau 1 pour 1988).

Pauvreté et structure démographique : Les ménages dirigés par une femme étaient toujoursrares en Algérie en 1995, et à nouveau on constate un écart minime dans le niveau de pauvreté desménages pauvres dirigés par un homme ou par une femme (Tableaux 1, 6 & 7). Comme dans d'autrespays à taux de fécondité relativement élevés, la population algérienne a une structure d'âge très jeune et,comme c'est le cas généralement lorsqu'on utilise les dépenses par habitant en tant qu'indicateur du bien-être, les ménages pauvres sont plus larges et plus jeunes. En 1995, la taille moyenne d'un ménage étaitde 6,6 personnes, alors que les ménages urbains pauvres comptaient 8,0 membres chacun et les ménagesruraux pauvres 8.8 membres. Comme en 1988, les ménages pauvres ont tendance à avoir plus d'enfantsque les ménages non pauvres, près de 50 à 52 % des membres des ménages pauvres sont des enfants âgésde 17 ans ou moins, contre 42 à 44 % pour les ménages non pauvres (Tableau 8 pour 1995 et Tableau 2pour 1988). Ces différences ne sont toutefois toujours pas trop importantes.

Pauvreté et éducation : Les deux enquêtes suggèrent que la pauvreté est négativement associéeau niveau d'éducation du chef de ménage. Par rapport à 1988, on enregistre une baisse de la proportionde la population vivant dans un ménage dont le chef est relativement peu instruit (sans éducation ou avecseulement une éducation primaire) et une hausse pour les niveaux supérieurs d'éducation. Comme en1988, l'incidence de la pauvreté parmi les ménages ayant un chef sans instruction (8,4 % sur la base duseuil de pauvreté alimentaire, 20,4 % sur la base du seuil de pauvreté inférieur et 30,6 % sur la base duseuil de pauvreté supérieur) est nettement plus élevée que parmi les autres ménages. Parmi les ménagesdont le chef avait suivi un enseignement primaire l'incidence de la pauvreté est plus faible(respectivement 6,0 %, 15,0 % et 24,4 %), et pour les ménages dont le chef avait suivi un enseignementsecondaire ou supérieur l'incidence de la pauvreté variait de 0 à 1 % (seuil de pauvreté alimentaire) à 4-5 % (seuil de pauvreté supérieur). Il est donc évident que l'éducation était toujours négativement corréléeà la pauvreté en Algérie en 1995. De manière plus générale, les ménages pauvres ont plus tendance àcompter des adultes analphabètes, et la moyenne des années de scolarisation de tous les adultes estmoindre dans les ménages pauvres. Il y a lieu de noter que les définitions de l'éducation sont quelquespeu différentes de celles utilisées dans l'enquête de 1988, en particulier pour l'enseignement primaire,intermédiaire, secondaire et pour la formation professionnelle.

Les taux de scolarisation à l'enseignement primaire ne diffèrent pas de manière significativeentre ménages pauvres et non pauvres, bien qu'ils soient légèrement inférieurs pour les filles des zonesrurales. En 1995, le taux de scolarisation à l'enseignement primaire était relativement élevé dans

2 L'absence de données sur l'autoconsommation risque d'amplifier l'écart entre la pauvreté rurale et urbaine. Toutefois même si lesdonnées relatives à l'autoconsommation étaient disponibles il est peu vraisemblable que ce résultat soit inversé.

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l'ensemble, en particulier en milieu urbain où il se situait à 95 % (Tableau 9). En milieu urbain il n'y apas de différences appréciables entre filles et garçons et entre pauvres et non pauvres. En zones rurales letaux était quelque peu inférieur, à 89 %. S'il n'y a pas de différences entre pauvres et non pauvres deszones rurales, on constate de petits écarts entre sexes, de sorte que le taux pour les garçons ruraux est de92 % et de 86 % pour les filles rurales. Ce taux de scolarisation au cycle primaire est en netteamélioration depuis 1988, lorsqu'il était de 86 % et que la participation scolaire des pauvres étaitinférieure à celle des non pauvres.

Au niveau du cycle secondaire, les taux de scolarisation ont cependant tendance à être inférieurspour les pauvres, en zones rurales et pour les filles. Lorsqu'on analyse le taux de scolarisation au cyclesecondaire, on constate une légère amélioration en 1995 (72 %) par rapport à 1988 (67 %) (Tableau 9pour 1995 et Tableau 2 pour 1988). Bien qu'on constate une amélioration, comparé à la situation quiprévalait en 1988, des écarts importants par zone de résidence, sexe et situation de pauvreté existaienttoujours en 1995. L'inscription des enfants des zones rurales est inférieure à celle des enfants des zonesurbaines (taux de 82 % et 64 % respectivement), celle des filles inférieure à celle des garçons (70 % et75 % respectivement), et celle des pauvres inférieure à celle des non pauvres (68 % et 74 %respectivement). En 1995, parmi le quintile le plus pauvre, les taux du secondaire étaient de 51 % pourles filles rurales contre 66 % pour les garçons ruraux.

Pauvreté, types d'emploi, chômage et sources de revenu: Les taux d'activité (avec et sansemploi inclus) ne diffèrent pas de manière significative entre les pauvres et les non pauvres à l'exceptiondes femmes rurales qui doivent faire face à des barrières importantes pour obtenir un emploi

rémunérateur. La majorité des pauvres en âge de travailler (16 à 59 ans) sont employés. Cependant, lesménages pauvres ont des ratios plus élevés de membres sans emploi par rapport à ceux qui travaillent. Atitre d'exemple, en 1995, un membre d'une famille pauvre ayant un emploi avait six personnes à chargecomparé à moins de quatre pour un travailleur non pauvre.

A la fois en milieu urbain et rural, près de la moitié de la population vit dans des ménages dont lechef est un salarié. Les activités agricoles sont relativement rares et ne touchent que 3 à 4 % seulementdes chefs de ménage. Cependant les Algériens vivant dans un ménage dont le chef travaille dans lesecteur agricole enregistrent des taux de pauvreté supérieurs à la moyenne, 6,5 % sur base du seuil depauvreté alimentaire, 18,6 sur la base du seuil de pauvreté inférieur et 27,3 % sur la base du seuil depauvreté supérieur (Tableaux 6 & 7). Environ 12 % de la population vit dans des ménages où le chef deménage travaille comme indépendant dans une occupation hors agriculture, et ceci n'influence pas lasituation de pauvreté. Les occupations indépendantes sont moins courantes parmi les pauvres, commecela a été le cas en 1988. Les pauvres ont plus tendance à vivre dans des ménages dont le chef est sansemploi, légèrement moins tendance à vivre dans des ménages dont le chef est retraité, et plus tendance àvivre dans un ménage dont le chef appartient à la catégorie "autre ne faisant pas partie de la populationactive". Les ménages qui ont à leur tête un chômeur, soit 6,1 % de la population en 1995 (contre 1,9 %en 1988), auront plus tendance à être pauvres, avec un taux de 9,4 % sur base du seuil de pauvretéalimentaire, 23,4 % sur base du seuil de pauvreté inférieur et 40,8 % sur base du seuil de pauvretésupérieur.

En ce qui concerne le secteur d'emploi du chef de ménage, les principales conclusions pour 1995sont les suivantes: (i) les ménages dont le chef est un salarié du secteur privé auront plutôt tendance à être

Les taux d'activité sont faibles pour les femmes rurales en général, ce qui s'explique en partie du fait que la participation des femmesaux activités agricoles d'une exploitation familiale n'est pas correctement mesurée dans l'ENMNV de 1995.

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pauvres; et (ii) les taux de pauvreté des ménages dont le chef est un salarié du secteur public sontinférieurs à ceux de la population dans son ensemble (Tableaux 6 & 7).

En Algérie la pauvreté semble être associée au chômage. Le chômage à la fois urbain et rural estproblématique. Les taux de chômage sont quelque peu plus élevés en milieu urbain, mais l'écart demeurepeu important, c.-à-d., 31 % en milieu urbain et 27 % en milieu rural. Cette égalité au niveau de ladistribution entre milieu urbain et rural a également été constatée en 1988 (voir Tableau 3). Enfin, lechômage était plus important parmi les pauvres que parmi les non pauvres, comme cela a été le cas en1988, mais le taux parmi les non pauvres demeure malgré tout élevé à 27 %. En 1995 le taux de chômageparmi les 20 % les plus pauvres était de 38 % contre 27 % parmi les non pauvres. Le chômage urbain estd'environ 44 % pour les 20 % les plus pauvres de la population, comparé à 35 % en milieu rural.4 Enoutre, et compte tenu du fait que les niveaux de chômage sont similaires pour les nouveaux entrantspauvres et non pauvres, ceci indique que le chômage est involontaire. Les données disponibles pour 1995indiquent que les hommes, et en particulier ceux du milieu rural, auront plutôt tendance à occuper desemplois intermittents ou à devenir chômeur suite à une perte d'emploi plutôt que comme premierdemandeur d'emploi. Bien que le chômage soit très élevé parmi les hommes du milieu urbain, quelle quesoit la situation de pauvreté, le taux de chômage le plus élevé (55 % en 1995) est observé parmi lesfemmes pauvres du milieu urbain.' Par contre les femmes rurales pauvres ne cherchent même pasactivement à trouver du travail du fait des barrières sociales à l'encontre des femmes qui travaillent endehors du foyer.

Tenant compte des taux de chômage très élevés en 1995, le Tableau 10 examine leurscaractéristiques (Tableau 3 pour les données de 1988). Comme en 1988, le chômage est concentré parmiles jeunes, 56 % ont 24 ans ou moins et 89 % ont 34 ans ou moins. Toutefois il y a également lieu denoter que les taux de chômage ne sont pas négligeables pour les travailleurs plus âgés: 8,8 % pour lestravailleurs âgés de 35 à 59 ans. Si le chômage est toujours concentré parmi les hommes, 77 % deschômeurs sont des hommes, cette concentration est moins forte qu'en 1988, lorsque 95 % des chômeursétaient des hommes. Ce changement est relativement important et est vraisemblablement dû auxdifférences au niveau de la définition du chômage dans les deux enquêtes.

Comme en 1988, le chômage est concentré parmi les personnes qui ont suivi un enseignementprimaire et intermédiaire, et qui représentent 68 % des chômeurs (Tableau 10). Cependant, les taux dechômage sont de 20 % ou plus pour pratiquement tous les niveaux d'éducation (à l'exception desindividus sans aucune instruction pour qui le taux se situe à 14 %), chiffre qui reflète une haussedisproportionnée des taux de chômage parmi la population sans instruction.

Le sous-emploi, visible et invisible, peut être un déterminant potentiellement important de lapauvreté, en particulier en milieu rural et parmi les femmes.6 Selon les données de 1995, pour leshommes la différence dans le nombre d'heures travaillées entre pauvres et non pauvres est très peuimportante, ce qui donne à penser que le sous-emploi visible n'est pas une cause importante de pauvretépour ces derniers. La situation est quelque peu différente pour les femmes, notamment en milieu rural,qui sont confrontées à de sérieux obstacles pour accéder à un emploi régulier: les femmes extrêmement

4 Ceci représente un changement dans les chiffres relatifs par rapport à 1987, lorsque les statistiques officielles faisaient état d'un tauxde chômage supérieur en milieu rural que pour l'ensemble du territoire (26 % et 22 %, respectivement).

Dans l'ensemble, les taux de chômage semblent être particulièrement élevés pour les femmes du milieu urbain, atteignant plus de80 % pour certains groupes d'âge.

6 Les données de L'ENMNV de 1995 ne permettent pas d'établir une mesure adéquate du sous-emploi invisible, p.ex., emploi à desniveaux de productivité et de rémunération inférieurs à une certaine norme. Toutefois, elles fournissent certaines informations sur lenombre d'heures travaillées qui peuvent servir à évaluer le sous-emploi visible.

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pauvres des zones rurales travaillent moins de 5 heures par semaine sur les marchés, contre 8 heures par

semaine pour la moyenne des zones rurales.

Parmi les inactifs, la pauvreté est plus répandue parmi ceux qui sont incapables de travailler et

qui n'ont aucune espérance d'emploi: l'incidence la plus forte de la pauvreté se situe parmi leshandicapés, les personnes âgées, et les invalides du milieu rural (38 %). En général, la pauvreté est plus

répandue parmi les hommes âgés pauvres que parmi les femmes âgées pauvres.

Les chefs de ménage qui travaillent dans le secteur agricole ont des taux de pauvreté supérieurs àla moyenne. Toutefois, les données de 1995 semblent sous-estimer la proportion de la population ruralequi travaille dans le secteur agricole: 15 % seulement de la population économique active en milieu rural(et environ 14 % de pauvres ruraux) considèrent que leur occupation principale est dans le secteur

agricole, soit en tant qu'exploitant ou salarié.7 La majorité de la population rurale, ainsi que les pauvres

ruraux, s'occupent soit d'agriculture vivrière ou de plantation (près de 80 % de la population rurale), et

6 % seulement d'élevage. 8 En ce qui concerne les cultures spécifiques, la population rurale la plus

démunie est nettement plus impliquée dans les cultures vivrières (céréales) que dans l'horticulture(tomates, pommes de terre, oignons), tandis que la population plus aisée est nettement plus représentéedans ce dernier secteur.

Les données relatives à l'occupation primaire fournissent peu de renseignements sur les stratégiesd'existence des ménages du milieu rural et urbain. Selon les données de 1995, pratiquement aucuneinformation n'est disponible sur les sources de revenu des ménages, leur nombre et leur importancerelative. Les données indiquent toutefois qu'environ 15 % des ménages algériens disposent d'une ou dedeux sources indépendantes d'emploi. La diversification des sources de revenu est plutôt un phénomèneurbain que rural à la fois pour les pauvres et les non pauvres. La majorité des activités secondaires pourles pauvres urbains sont généralement concentrées dans le secteur du commerce et des services, quoiquepour les ménages les plus pauvres, l'emploi dans les secteurs de la construction et du transport estégalement important. D'une manière typique, les ménages ruraux dérivent leurs revenus de sourcesmultiples au sein de l'économie rurale (auto-production et production agricoles pour le marché, offre demain-d'œuvre sur les marchés ruraux, location d'autres actifs productifs tels que la terre ou les biensd'équipement, vente d'artisanat et autres petites productions) ainsi qu'au sein de l'économie urbaine. Lestransferts inter-ménages entre le milieu rural et urbain sont également importants. A titre d'exemple, unou plusieurs membres de la famille peuvent émigrer occasionnellement, de manière saisonnière, ou demanière semi-permanente vers les zones urbaines (ou à l'étranger) et envoyer des fonds à leur famille

demeurée en zone rurale.

Biens matériels: 9 Si les pauvres du milieu urbain n'ont souvent comme seul bien que leur main-

d'œuvre, certains d'entre eux (25 %) disposent également de terres.' Pour les pauvres qui disposent de

7 L'enquête de 1995 semble sous-estimer le pourcentage de la population rurale impliquée dans le secteur agricole. Les statistiquesofficielles algériennes montrent que 25 % de la population active travaille dans le secteur agricole. Ce chiffre se compare aux 28 %avancés pour la population rurale économiquement active des régions du nord-ouest de l'Algérie (voir Banque mondiale 1997).Toutefois selon l'ENMNV de 1995, 7,5 % seulement de l'ensemble de la population économiquement active ou 15,4 % de lapopulation rurale (les économiquement actifs comprennent ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas mais excluent lesretraités, autres et catégories non déterminées) considèrent que leur occupation principale est dans le secteur agricole (exploitant ousalarié). Par contre, plus de 50 % de la population (ou 48 % de la population rurale) se classent eux mêmes parmi les travailleurssalariés.

L'information préliminaire sur les résultats de l'ENMNV de 1995 ne fournit aucun renseignement sur le sous-secteur de l'élevage.

Cette section met uniquement l'accent sur la terre étant donné que les données de l'ENMNV de 1995 relatives aux autres avoirsproductifs n'ont pas été traitées à ce jour. De même, nous ne disposons que de peu d'information concernant l'accès des ménagesruraux à une infrastructure améliorée, à l'exception des terres irriguées.

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terres, la taille des parcelles est relativement petite et pratiquement toujours sans accès à l'irrigation.Parmi ceux qui possèdent des terres, près de deux tiers des pauvres n'ont pas accès à l'irrigation; 30 %ont un accès partiel; et 10 % seulement ont des exploitations totalement irriguées. Selon les données de1995, la superficie des terres arables est de plus de 10 hectares, ce qui semble élevé d'après d'autressources d'information disponibles."

Pauvreté et conditions de logement: Quatre cinquièmes des pauvres vivent dans des maisons"traditionnelles" (haouch), ce qui n'est le cas que pour 62 % à 66 % des ménages non pauvres (Tableau11). Il La principale différence en matière de logement se situe au niveau des appartements, où vivent 21% à 24 % de non pauvres mais seulement 7 % de pauvres. Les différences entre maisons traditionnelleset appartements reflètent la conclusion ci-dessus selon laquelle les pauvres auront plutôt tendance à vivreen milieu rural. Ces conclusions sont généralement similaires à celles pour 1988 (Tableau 5). La seuleexception est qu'il semblerait que les pauvres ont actuellement plus tendance à vivre en appartement.Cette situation traduit à la fois la croissance de la population vivant en appartements et le fait que larecrudescence de la pauvreté s'est étendue à ceux qui vivaient depuis longtemps en appartement.

En 1995 les Algériens pauvres vivaient dans des logements qui disposaient de moins de facilitéspersonnelles (Tableau 11). Le ramassage des immondices par camion est un service disponibleseulement pour 40 à 44 % des pauvres alors qu'il est disponible pour 63 à 67 % des non pauvres.Environ 16 à 17 % des pauvres n'ont pas de toilettes contre 9 à 10 % parmi les non pauvres. Alors queprès des quatre cinquièmes des non pauvres sont approvisionnés en eau par le réseau municipal, cetapprovisionnement n'est disponible que pour trois cinquièmes des pauvres. Les pauvres auront plutôttendance à s'approvisionner en eau aux fontaines publiques, courants, sources et citernes. Par opposition,l'électricité est distribuée de manière relativement équitable, pratiquement tous les ménages algériensdisposent d'électricité, soit 96 à 97 % à la fois pour les ménages pauvres et non pauvres. La différence laplus nette entre les données de 1988 et de 1995 est que l'électrification semble avoir été virtuellementcomplétée en 1995; en 1988 13 % des ménages, dont plus de 30 % de pauvres n'avaient pas d'électricité(et pas de génératrice d'électricité). D'autres comparaisons avec les chiffres de 1988 sont moinsévidentes compte tenu des différences au niveau de la conception des questionnaires utilisés pour lesdeux enquêtes."

Comme l'on pouvait s'y attendre, le nombre d'occupants par pièce est plus élevé dans lesménages pauvres, environ 3,6 à 3,8 pour les pauvres contre 2,8 à 2,9 pour les non pauvres (Tableau 11).Il est toutefois surprenant de constater que le nombre d'occupants par pièce semble avoir décliné depuis1988. Il n'a cependant pas pu être établi clairement s'il s'agit d'un changement réel (relativementimportant en sept ans) ou la conséquence des différences entre les questionnaires de 1988 et 1995.

En ce qui concerne l'appropriation des logements en Algérie, en règle générale, on ne relève pasd'écarts majeurs entre les ménages pauvres et non pauvres. La seule différence de taille est que 16 à

10 Cette information est conforme au chiffre de 9 % de ménages agricoles ne possédant pas de terre dans les zones rurales du nord-ouestde l'Algérie, voir "Projet Emploi Rural", Banque mondiale (1997).

Ce chiffre semble élevé et en contraste avec le Document d'Evaluation du Projet Emploi Rural,op.cit., qui fait mention de 49 %d'agriculteurs possédant moins de 5 ha., et 4,5 % seulement possédant plus de 15 ha.

12 Comme pour les données de 1988, les chiffres pour le seuil de pauvreté inférieur se sont pratiquement toujours situés entre les chiffresdu seuil de pauvreté alimentaire et ceux du seuil de pauvreté supérieur, comme on pouvait s'y attendre. Afin de minimiser touteconfusion possible, ces chiffres ne sont pas illustrés ici.

"3 La classification des variables en ce qui concerne les sources d'eau, l'assainissement et les toilettes diffère dans les deux enquêtes etil n'est pas facile d'établir une comparaison entre elles.

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18 % des non pauvres vivent dans des logements fournis par l'Etat, mais ce chiffre n'est que de 4 à 6 %seulement pour les pauvres. Il est évident que la majorité des logements fournis par l'Etat sont occupéspar des ménages non pauvres. Ceci semble être similaire à la situation qui prévalait en 1988 (Tableau 5),mais une fois de plus les différences au niveau de la conception des questionnaires entre les deuxenquêtes rendent les comparaisons difficiles.

Pauvreté et conditions sanitaires : En ce qui concerne le recours aux services de santé par lesménages pauvres et non pauvres, il semblerait que les pauvres ont nettement moins tendance à déclarerune maladie ou un accident au cours du mois précédant l'enquête (Tableau 12). Il est plus que douteuxqu'ils soient en fait moins souvent malades; il est par contre probable qu'ils aient une conceptiondifférente de ce qu'implique une bonne santé et donc considèrent "normal" ce qu'un non pauvreconsidérerait comme une maladie. Environ 22 à 26 % des pauvres ont déclaré qu'ils n'avaient eu aucuntraitement, contre 19 à 20 % seulement pour les ménages non pauvres. Les pauvres auront plus tendanceà recourir aux hôpitaux et moins tendance à faire appel aux cliniques ou médecins privés. Environ lamoitié des non pauvres qui ont déclaré une maladie ont fait appel à des cliniques ou médecins privés,contre un tiers pour les pauvres. Il n'y a pratiquement pas de différence au niveau de la couverture entreménages pauvres et non pauvres en ce qui concerne la vaccination contre les principales maladiesinfantiles (Tableau 12). Ceci indique dès lors que les services de santé sont répartis de manièrerelativement équitable.

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Tableau 1 Incidence de la Pauvreté en 1988 par Zone de Résidenceet Caractéristiques du Chef de Ménage

Seuil de Seuils généraux % dePauvreté de Pauvreté l'ensemble de

alimentaire (%) (%) la populationSeuil Seuil

inférieur supérieurEnsemble de l'Algérie 3,6 8,1 12,2 100,0Zone de résidence

Alger 0,5 1,5 2,4 7,4Autres grandes métropoles 1,1 2,7 3,2 6,0Autres centres urbains 2,4 6,2 9,5 58,4Zone rurale 7,6 15,1 22,1 28,2

Sexe du chef de ménageHomme 3,5 8,0 12,2 92,6Femme 4,8 8,5 11,8 7,3

Niveau d'éducation du chef de ménageAucune 4,7 10,4 15,5 51,7Coranique 4,6 10,1 15,7 11,9Sachant lire et écrire 3,0 8,4 11,8 2,9Primaire 2,0 4,4 6,8 21,0Intermédiaire 1,4 4,3 6,5 6,3Secondaire 0,6 0,6 1,2 3,8Universitaire 1,0 1,9 1,9 1,5Formation professionnelle 0,6 1,4 3,2 0,9

Situation de travail du chef de ménageSalarié 3,2 7,6 11,6 77,1Retraité 2,6 6,1 9,3 12,4Femme travaillant à temps partiel 10,2 10,2 13,1 0,3Vivant de revenus locatifs 0,0 0,0 0,0 0,1Chômeur 17,0 23,9 27,1 1,9Ménagère 6,7 11,8 15,4 3,5Invalide/malade 3,9 15,5 35,1 0,4Autre 5,7 10,9 19,7 4,2

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1988, ONS, & estimations de la Banquemondiale

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Tableau 2: Caractéristiques des ménages pauvres et non pauvresen 1988

Seuil de pauvreté Seuils de pauvreté générauxalimentaire

Ménages Ménages Ménages Ménages Ensemblepauvres non pauvres non des

pauvres pauvres AlgériensDistribution d'âge (%)0 à 5 ans 21,9 18,4 21,4 18,1 18,56 à 17 ans 36,2 32,2 36,0 31,9 32,418 ans et plus 41,8 49,4 42,6 50,1 49,1Situation de travail des adultes

Employeur ou Professionnel 1,5 3,5 1,2 3,7 3,5Fonctionnaire 2,7 8,8 2,7 9,3 8,6

Emploi agricole 5,5 4,5 5,8 4,2 4,5

Indépendant (hors agriculture) 1,3 3,4 2,3 3,5 3,4Ouvrier 6,3 10,7 7,5 11,0 10,6Manouvre 12,4 8,6 12,3 8,3 8,7Chômeur 12,3 6,9 9,6 6,7 7,0Retraité/handicapé 2,8 2,8 3,1 2,7 2,8

Ménagère 53,7 48,1 52,8 47,7 48,2Etudiant/autre 1,6 2,8 1,7 2,9 2,8Niveau d'éducation des enfants% d'élèves avec bourse d'études 2,1 4,2 1,9 4,4 4,1Taux de scolarisation :

6 à 11 ans 68,4 86,5 74,7 87,5 85,712 à 17 ans 46,6 66,9 49,5 68,6 66,2

Source : Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1988, ONS, & estimations de laBanque mondiale

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Tableau 3 Caractéristiques des Chômeursen Algérie en 1988

Caractéristiques Caractéristiques spécifiquesdes au chômage

Chômeurs (%) (%)Tranche d'âge

14-20 ans 41,3 58,621-25 ans 33,7 28,726-30 ans 12,3 11,531-40 ans 6,6 4,241-60 ans 5,2 3,061 & plus 0,3 1,1SexeHomme 94,9 15,8Femme 5,1 7,3Niveau d'éducationAucune 12,3 6,3Sachant lire et écrire 0,5 5,5Primaire 38,8 20,4Intermédiaire 29,7 25,3Secondaire 12,3 16,6Universitaire 1,3 6,5Professionnelle 3,0 20,1Formation 2,0 5,5CoraniqueRégionAlger 11,2 17,9Autres métropoles 7,1 14,8Villes 55,0 14,2Zones rurales 26,6 15,6Situation familiale

Chef de ménage 8,2 2,4Conjoint(e) du chef de ménage 0,2 0,7Enfant du chef de ménage 80,2 37,5Autre 11,4 12,4PauvretéPauvres 14,8 22,3Non pauvres 85,2 14,2

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1988, ONS, & estimations de laBanque mondiale

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Tableau 4 Sources de revenu des ménages pauvres et non pauvresen 1988

Seuil de pauvreté Seuils de pauvreté générauxalimentaire

Ménages Ménages Ménages Ménages Ensemble despauvres non pauvres pauvres non Algériens

pauvres

Sources de revenu% de revenu dérivant d'un 57,5 62,8 57,5 62,8 62,6emploi salarié% de revenu dérivant d'un 27,5 23,2 27,5 23,2 23,3emploi non salarié

% de revenu dérivé d'autressources:

Retraite 6,0 6,9 6,0 6,9 6,9Remboursement 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1Aide en espèces 1,4 1,3 1,4 1,3 1,3

Aide en nature 2,9 0,3 2,9 0,3 0,4Bourse d'études 0,4 1,1 0,4 1,1 1,0Vente de biens 0,8 1,0 0,8 1,0 1,0Emploi à temps partiel de la femme 1,0 0,8 1,0 0,8 0,8Autres services 2,4 2,6 2,4 2,6 2,6

Total autre revenu 15,1 14,1 15,1 14,1 14,1Source : Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1988, ONS, & estimations de la Banque mondiale

Tableau 5 Caractéristiques des logements des ménages pauvres et non pauvresen 1988

EnsembleSeuil de pauvreté Seuil de pauvreté des

alimentaire supérieur AlgériensPauvres Non pauvres Pauvres Non pauvres

Type de logement

Appartement 2,8 16,2 4,4 17,3 15,7Maison 84,4 77,1 81,8 76,8 77,4Construction permanente 1,2 1,0 1,6 0,9 0,9Construction temporaire 11,7 5,8 12,2 5,1 6,0

AménagementsEau courante 29,0 63,1 37,7 65,3 61,9Puits 16,7 12,4 16,7 12,0 12,5Electricité 55,8 84,0 63,0 85,8 83,0Génératrice 6,9 3,7 5,3 3,6 3,8Gaz 4,3 20,9 6,6 22,2 20,3Assainissement 21,5 55,8 30,2 57,9 54,5Fosse septique 59,8 35,6 52,6 34,3 36,5Téléphone 3,1 17,1 4,5 18,2 16,6

Occupants par pièce 4,84 3,30 4,35 3,22 3,36Appropriation du logement

Possèdent leur logement 85,5 70,2 83,2 69,0 70,7Louent de propriétaires privés 2,9 3,8 2,5 4,0 3,8Louent d'organismes d'habitat 3,3 12,2 4,4 12,9 11,9Louent de l'Etat/Entreprises publiques 1,7 2,2 1,0 2,3 2,1Fourni gratuitement par prop. privé 4,3 5,0 5,0 5,0 5,0Fourni gratuitement par organisme d'habitat 0,3 2,4 1,0 2,5 2,3Fourni gratuitement par l'Etat/EP 2,1 4,3 2,9 4,4 4,2

Source : Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1988, ONS, & estimations de la Banque mondiale

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Tableau 6: Incidence de la Pauvreté en 1995 par Zone de Résidenceet Caractéristiques des Chefs de Ménage

Seuil de % de lapauvreté Seuils généraux de pauvreté population

alimentaire totale(%)

Seuil Seuilinférieur supérieur

(%) (%)Ensemble de l'Algérie 5,7 14,1 22,6 100,0Lieu de résidence

Urbain 3,6 8,9 14,7 49,7

Rural 7,8 19,3 30,3 50,3Sexe du chef de ménage

Homme 5,7 14,2 22,9 91,4

Femme 5,6 12,9 18,9 8,6Education du chef de ménage

Aucune 8,4 20,4 30,6 41,4Coranique 5,4 14,5 25,5 11,3Sachant lire et écrire 4,9 8,2 14,3 3,0Primaire 6,0 15,0 24,4 10,3Intermédiaire 3,3 8,4 15,1 23,7Secondaire 0,0 3,7 3,7 0,5Universitaire 0,0 12,4 3,6 2,2Formation professionnelle 1,2 1,2 5,1 7,5

Occupation du chef de ménageExploitant/salarié agricole 6,5 18,6 27,3 2,9Employeur (hors agriculture) 3,9 9,2 13,9 2,3Indépendant (hors agriculture) 5,9 14,0 20,6 12,0Salarié (hors agriculture) 5,0 13,0 20,9 49,5Chômeur 9,4 23,4 40,8 6,1Retraité 4,6 11,0 20,8 15,4Autre ne faisant pas partie de 8,2 18,0 25,0 11,7la population active

Secteur d'emploi du chef de ménagePrivé (hors agriculture) 6,3 16,5 24,0 41,1Public 4,5 11,2 18,8 22,8Privé - agriculture 6,1 17,4 27,4 2,9Chômeur 9,4 23,4 40,8 6,1Retraité 4,6 11,0 20,8 15,4Autre ne faisant pas partie de 8,2 18,0 25,0 11I,7la population active

Source : Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS, & e:stimations de laBanque mondiaJe

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Tableau 7 Caractéristiques des Pauvres et des Chefs de Ménage en 1995(distribution)

Seuil depauvreté Seuils généraux de Non % de la

alimentaire pauvreté pauvres population(%) (%) totale

Seuil Seuilinférieur supérieur

(%)(%Ensemble de lAlgérie 100 100 100 100 100,0Lieu de résidence

Urbain 31 31 32 55 49,7Rural 69 69 68 45 50,3

Sexe du chef de ménageHomme 92 92 93 91 91,4Femme 8 8 7 9 8,6

Education du chef de ménageAucune 61 60 56 37 41,4Coranique il 12 13 il 11,3Sachant lire et écrire 3 2 2 3 3,0Primaire il il il 10 10,3Intermédiaire 14 14 16 26 23,7Secondaire 0 0 0 1 0,5Universitaire 0 0 0 3 2,2Formation professionnelle 2 1 2 9 7,5

Occupation du chef de ménageExploitant/salarié agricole 3 4 4 3 2,9Employeur (hors agriculture) 2 2 1 3 2,3Indépendant (hors agriculture) 12 12 il 12 12,0Salarié (hors agriculture) 43 46 46 51 49,5Chômeur 10 10 il 5 6,1Retraité 12 12 14 16 15,4Autre ne faisant pas partie de 17 15 13 il 11,7la population active

Secteur d'emploi du chef deménage

Privé (hors agriculture) 43 45 42 41 41,1Public 17 17 18 24 22,8Privé - agriculture 3 3 3 3 2,9Chômeur 10 10 il 5 6,1Retraité 12 12 14 16 15,4Autre ne faisant pas partie de 16 14 12 il 11,7la population active

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS, & estimations de la Banquemondiale

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Tableau 8 Autres Caractéristiques des Ménages pauvres et non pauvresen 1995

Seuil de pauvreté Seuil de pauvreté Ensemblealimentaire supérieur des

Pauvres Non Pauvres Non Algérienspauvres pauvres

Distribution d'âge (%)0-1 ans 4,8 4,3 4,2 4,4 4,42-5 ans 10,6 9,3 9,9 9,2 9,36-12 ans 20,5 17,6 20,9 16,8 17,813-17 ans 16,0 12,5 15,3 11,9 12,618-99 ans 48,2 56,4 49,7 57,7 55,9Situation d'emploi des adultes(%) _ _ _ ___

Exploitant agricole 1,5 1,4 1,5 1,4 1,4Salarié agricole 0,9 0,8 0,9 0,8 0,8Employeur (hors agric.) 0,2 0,5 0,2 0,5 0,5Indépendant (hors agric.) 1,6 2,4 1,4 2,6 2,4Salarié (hors agric) 10,5 16,4 11,6 16,8 15,8Chômeur 9,8 8,,8 9,9 8,6 8,9Retraité 1,7 2,7 1,7 2,9 2,6Autre/pas de données 73,9 67,0 72,8 66,4 67,7

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS, & estimations de laBanque mondiale

Tableau 9 : Taux de scolarisation en Algérie en 1995

Seuil de Seuil de pauvreté Ensemblepauvreté supérieur des

alimentairePauvres Non Pauvres Non Algériens

(%) pauvres pauvresPrimaireAlgérie 91 92 91 92 92Zones urbaines:

Total 95 95 96 95 95Garçons 93 95 96 95 95Filles 97 95 95 96 96

Zones ruralesTotal 90 89 89 89 89Garçons 91 92 93 92 92Filles 88 85 86 85 86

SecondaireAlgérie 65 73 65 74 72Zones urbaines:

Total 79 82 77 82 82Garçons 81 81 78 81 81Filles 76 83 76 84 82

Zones ruralesTotal 59 65 59 66 64Garçons 69 70 66 71 70Filles 50 60 51 -61 58

Source : Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS,& estimations de la Banque mondiale

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Tableau 10 Caractéristiques des Chômeursen Algérie en 1995

Caractéristiques Caractéristiquesdes spécifique au

Chômeurs chômage

Tranche d'âge %(%)16-24 ans 56,3 58,624-34 ans 32,5 26,935-59 ans 11,8 8,8

SexeHomme 77,3 27,0Femme 22,7 39,5

Niveau d'éducationAucune 6,5 14,6Sachant lire et écrire 11,5 24,0Primaire 42,6 36,1Intermédiaire 27,0 33,8Secondaire 7,7 24,6Post-Secondaire 4,6 20,6Pas de données 0,1 53,6

Zone de résidenceUrbaine 58,8 31,0Rurale 41,2 26,7

Situation de pauvreté10 % les plus pauvres 10,9 38,720 % les plus pauvres 22,3 38,080 % des non pauvres 77,7 27,2

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995,ONS, & estimations de la Banque mondiale

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Tableau 11 Caractéristiques des logements des ménages pauvres et non pauvresen 1995

Seuil de Seuil de pauvreté Ensemblepauvreté alimentaire supérieur des

Pauvres (%) Non pauvres Pauvres (%) Non pauvres Algériens

__________ __(%)___ _ _ _ __ (%) _ _ _ _

Type de logementAppartement 6,7 20,9 7,0 23,9 20,1Villa 9,4 12,0 9,2 12,6 11,9Maison traditionnelle 80,8 65,7 81,4 62,2 66,5Autre construction 0,3 0,5 0,4 0,6 0,5Construction temporaire 2,8 0,9 2,0 0,7 1,0

Elimination des immondicesCamion 40,4 63,2 43,7 67,2 61,9Déversement 56,5 35,0 54,4 31,0 36,3Autre 3,1 1,8 2,0 1,8 1,8

ToiletteOui 82,5 89,7 83,7 90,9 89,2N__on 17,5 10,4 16,3 9,2 10,8

Source d'eauRéseau public 59 79 62 79 76Puits (individuel) 2 5 3 5 4Puits (collectif) 8 5 8 5 5Fontaine publique 16 7 15 6 8Courant/source 7 3 6 3 4Citerne 9 2 7 2 2

ElectricitéOui 96,4 97,3 96,8 97,4 97,2Non 3,5 2,7 3,2 2,6 2,8

Occupation moyenne par 3,8 2,9 3,6 2,8 3,0pièceAppropriation

Propriétaire 69,3 62,7 68,9 61,3 63,0Accès privé 1,5 2,6 1,7 2,8 2,5Location de prop. privé 3,8 5,5 4,1 5,8 5,4Location Etat/EP? , 15,6 5,8 17,6 15,0Fourni gratuitement 21,6 13,6 19,5 12,5 14,1

Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS, & estimations de la Banque mondiale

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Tableau 12: Recours aux Services de Santé en 1995

Seuil de pauvreté Seuil de pauvreté Ensemblealimentaire supérieur des

Pauvres (%) Non pauvres Pauvres (%) Non pauvres Algériens

__ __ __ (%) (%)___

Ont fait état d'une maladie/blessure 10,2 20,4 13,2 21,7 19,8au cours du mois précédantl'enquêteFormations sanitaires utilisées, encas de maladieHôpital 29,6 15,2 22,0 14,5 15,6Clinique publique 7,5 9,1 9,4 9,0 9,1Clinique privée 1,9 6,6 4,2 6,9 6,5Dispensaire 6,2 4,2 6,2 3,9 4,2Médecin privé 32,2 43,0 30,8 44,8 42,7Autre 0,9 2,1 1,2 2,3 2,1Aucun traitement 21,7 19,8 26,4 18,7 19,8Couverture de vaccinationBCG 99,0 99,0 98,9 99,0 99,0Polio 93,5 95,7 95,3 95,6 95,5VTD 60,8 62,8 59,1 62,7 62,7Rougeole 77,0 81,0 79,7 81,1 80,7Source: Enquête Nationale sur la Mesure des Niveaux de Vie des Ménages (ENMNV), 1995, ONS, & estimations de la Banque mondiale

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Annexe A.4

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RECOMMANDATIONS EN VUE D'AMELIORER LES DONNEES SOCIALES

A.4.1. Tel que discuté dans le rapport, les enquêtes EDCM de 1988 et ENMNV de 1995 fournissent uneinformation utile. Toutefois, l'analyse indique également que les données statistiques requises sontincomplètes pour permettre de mesurer la pauvreté avec précision, développer un profil de pauvretédétaillé qui servira à améliorer les politiques sociales, et évaluer les changements de la pauvreté dans letemps. Les principales suggestions en vue d'améliorer la situation sont: (i) l'institutionnalisation d'unebase de données unique, intégrée et améliorée des ménages au niveau national, et (ii) l'établissement d'unsystème de suivi des indicateurs socio-économiques clés par région et autres ventilations connexes,notamment par sexe. La première option permettrait de rassembler des indicateurs complets de bien-êtrebasés notamment sur les dépenses de consommation. La consommation au niveau du ménage estl'indicateur le plus important et le plus pratique pour identifier les pauvres et suivre les tendances de lapauvreté. En outre, les indicateurs sociaux fournissent une information complémentaire importante quiidentifie l'accès à et l'efficacité des services sociaux et qui reflète souvent des changements au niveau desconditions de vie qui n'auraient pas nécessairement été saisis par la mesure des revenus. Ils sontégalement plus faciles et moins coûteux à collecter et permettent d'assurer le suivi des impacts depolitique générale entre les enquêtes sur le niveau de vie des ménages.

A.4.2. L'utilité d'une analyse de la pauvreté pour proposer des mesures de politique à suivre dépend

largement du type de données recueillies et de l'actualité des données connexes.' La situationéconomique de l'Algérie a évolué rapidement au cours des dernières années. Des changementsimportants ont été enregistrés au niveau des prix à la consommation suite à un taux élevé d'inflation et àl'élimination des subventions à la consommation alimentaire. Le chômage a également augmenté. L'Etatdoit mettre en place un système de suivi régulier conçu pour transmettre une image claire et opportune del'impact de ses politiques économiques et de la mesure selon laquelle elles affectent le niveau etl'ampleur de la pauvreté au niveau des revenus et hors revenus du pays.

A.4.3. Les principales recommandations en vue d'améliorer la base des informations statistiquessociales pour l'analyse de la pauvreté sont les suivantes :

• Afin de minimiser les problèmes de comparaisons dans le temps, une méthodologie et desinstruments d'enquête standardisés devront être développés. L'ENMNV de 1995 offre une bonnebase pour développer la capacité des enquêtes consacrées aux ménages en Algérie, Elle comporte ungrand nombre de détails sur tout un éventail d'aspects liés aux conditions de vie et peut facilementêtre développée et améliorée.

• Il sera important pour le type d'enquête retenue d'assurer la collecte de mesures exhaustives du bien-être. Si l'on décide de prendre en compte les dépenses de consommation (tel que recommandé), ilfaudra dès lors prendre en considération toutes les composantes de la consommation. A titred'exemple, la valeur de l'autoconsommation alimentaire du ménage ainsi que de tout autre bienalimentaire consommé en dehors du foyer.

Un don FDI a été approuvé en mars 1997 pour améliorer les Données Sociales de l'Algérie.

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Annexe A.4Page 2 de 2

• Il est également nécessaire de recueillir des données plus complètes sur les conditions sociales etcelles du marché de l'emploi, sources de revenu et accès aux services sociaux. Une,information plusdétaillée doit également être obtenue sur la disponibilité des programmes et services publics auniveau de la communauté. Des données sociales plus précises permettront de mieux comprendrepourquoi certains ménages sont pauvres et d'autres ne le sont pas. L'information relative à ladisponibilité des programmes et services publics tels que les formations sanitaires, écoles,programmes d'emploi, ainsi que les données économiques de base telles que les salaires locaux, sontparticulièrement utiles pour établir quels sont les groupes de population qui ont accès et quibénéficient des programmes publics.

• Il est nécessaire de recueillir des données plus précises pour mieux cerner qui sont les pauvres enmilieu rural. Des modèles de ménages ruraux devraient être développés pour établir un profil desactivités productives auxquelles tous les membres du ménage rural contribuent et donner le détail deleurs avoirs en capital, en ressources humaines, et en terres. Les différentes sources de revenu duménage rural (agriculture, salaire, et emploi hors exploitation) devraient être énumérées et classéespar ordre de valeur. La valeur et composition de la consommation alimentaire et non alimentairepropre du ménage doivent être évaluées et comparées aux biens de consommation achetés. Lesmodèles devront établir si l'agriculture (en tant qu'exploitant agricole et en tant que salarié agricole)est ou non une activité poursuivie par les ménages ruraux tout au long de l'année, ou si le caractèresaisonnier de la production entraîne de fortes fluctuations au niveau des revenus ou oblige lesménages à diversifier leurs sources de revenu. Enfin, les modèles doivent refléter le degréd'importance des activités non agricoles pour les ménages ruraux.

• La collecte de données sur les prix régionaux des principaux biens alimentaires et non alimentairesest également recommandée afin de corriger les écarts spatiaux entre les prix sur l'ensemble duterritoire. Cette information est utile pour établir les catégories de bien-être et les comparaisonsrégionales de la pauvreté.

• Les données sur la taille et le poids des membres du ménage, notamment les enfants âgés de cinq anset moins, sont particulièrement utiles pour assurer le suivi des problèmes de distribution entreménages. Ces informations sont difficiles à cerner par le biais des mesures courantes deconsommation.

• Il sera important de rationaliser les efforts de collecte de données et la capacité analytique. Avantd'élaborer le questionnaire d'enquête standardisé, le Gouvernement, ainsi que les ministèresd'exécution, devrait déterminer l'utilisation des résultats de l'enquête afin de renforcer la pertinencede l'enquête pour la politique publique sociale. Afin d'appuyer et de coordonner les initiatives desuivi de la pauvreté, et faire des choix de politique mieux informés, un groupe de travail des usagerspourrait être mis sur pied. Composé de représentants de tous les ministères d'exécution concernés etd'usagers non gouvernementaux (communauté académique et bailleurs de fonds), ce groupe pourraitcoordonner les politiques et priorités sectorielles liées à la pauvreté, superviser la notificationopportune des résultats de suivi de la pauvreté, rationaliser les initiatives de collecte des données,organiser la capacité analytique, et conseiller quant aux choix des modules et questions connexes depolitique à intégrer aux enquêtes futures.

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Annexe B.1

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LES MARCHES DU TRAVAIL EN ALGERIE

B.1.1. Pendant les années 90, les marchés algériens du travail ont été caractérisés par l'interruption,voire la décroissance de la création d'emploi dans le secteur public dominant ainsi que par une tentativede protection du niveau des salaires, du moins au bas de l'échelle salariale. En conséquence, cephénomène a davantage affecté les nouveaux entrants sur le marché du travail, sous forme d'une brusquemontée du chômage. Alors que le chômage était principalement concentré chez les jeunes ayant unniveau intermédiaire d'éducation, il s'est étendu récemment aux travailleurs plus âgés et à ceux ayantpeu, voire aucune, éducation. Ces travailleurs - ainsi que leurs dépendants - étant plus enclins à seretrouver en situation de pauvreté, cette récente évolution est particulièrement préoccupante au niveau desinitiatives d'allégement de la pauvreté.

B. 1.2. Bien qu'aucune donnée sur les salaires des secteurs non structuré et agricole ne soit disponible,les données relatives au secteur structuré indiquent que l'accès à l'emploi productif plutôt qu'à dessalaires plus élevés devrait être au cœur des initiatives actuelles d'allégement de la pauvreté.

Pressions Démographiques sur le Marché du Travail

B, 1.3. La rapide croissance démographique de ces dernières décennies indique que l'Algérie continueraà subir, dans un proche avenir, de lourdes pressions de l'offre sur le marché de l'emploi. Les taux decroissance démographique qui étaient de 3,1 % par an entre 1977 et 1987 et de 2,8 % à la fin des années80, se sont traduits par une augmentation du nombre de jeunes adultes (entre 15 et 34 ans), de plus de 3,8% par an vers la fin des années 80. Ces taux de croissance sont extrêmement élevés par rapport auxnormes internationales. Selon les estimations des Nations Unies, les taux comparables pour les années 90étaient de 3,1 % pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et de 2,8 % pour l'ensemble despays en développement.

B. 1.4. Ces taux de croissance très élevés de la population en âge de travailler ont été intensifiés par destaux d'activité croissants. Selon les données des recensements démographiques, les taux brut d'activitésont passés de 18 à 23,2 %, de 1977 à 1987. Cette croissance de la participation jointe à la croissancedémographique s'est traduite par un développement rapide de la main-d'œuvre de 2,8 % par an entre1985 et 1990. Ces chiffres impliquent qu'au début des années 90, quelque 240.000 nouveaux entrantsgrossissaient les rangs de la population active et ce chiffre devrait atteindre les 300.000 d'ici la fin de ladécennie.

B.1.5. La main-d'œuvre féminine semble tout particulièrement augmenter rapidement. Selon lesdonnées du recensement, l'emploi féminin a augmenté d'environ 6,2 % par an de 1977 à 1987, contre4,8 % pour les hommes.' La participation des femmes à la population active été comparativement faibleen Algérie, mais semble augmenter rapidement. Bien qu'il soit difficile de trouver des sources dedonnées comparables en l'absence de méthodes de collecte des données et de pratiques de recensementunifiées, le taux de participation à la population active des femmes âgées de 15 à 59 ans se situait aux

environs de 9 % en 1991, avec une tendance à la hausse.2 Tel qu'illustré à la Figure 1, les taux de

Ces taux de croissance semblent être trop élevés par rapport à ceux provenant de la MOD.

2 La tendance à long terme est difficile à établir à partir des sources disponibles. Le recensement de la population de 1987 donne un taux de8,4 %. La MOD de 1989 donne un taux relativement plus faible de 7,1 %, alors que la MOD de 1991 donne un taux de 9,4 %. Lesestimations pour la période 1987-91, et depuis 1991, ne sont pas disponibles. Depuis 1989 et 1991, les données sont dérivées de la mêmesource; et sont dès lors probablement plus comparables.

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Annexe B.1Page 2 de 11

participation féminine ont augmenté pour tous les groupes d'âge de 1989 à 1991, excepté pour la tranched'âge de 55 ans et plus. Les hausses les plus importantes se sont situées au niveau des femmes de 25 à 29ans et de 30 à 34 ans. Chez les hommes, la hausse s'est limitée aux groupes de moins de 25 ans.

Figure 1Taux de participation à la population active par Age et par sexe

100.

90.

80.

70.

60.- Hommes, 1989

% 50- --- Hommes, 199140. - -Femmes, 1989

30 XFemmes, 1991

20.

10

15-l 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 46-49 50-84 60-69 60+

Groupes d'âge

B.1.6. Bien que la pression démographique qui pèse sur le marché du travail algérien ne diminuera pasdans les années à venir, elle semble avoir atteint son apogée au cours des années 80. Selon lesestimations des Nations Unies, le taux de croissance de la population adulte jeune devrait diminuer de3,3 % par an au cours des années 90, et de 2 % au cours de la première décennie du prochain sièclelorsque la baisse de fécondité qui a commencé à la fin des années 70 influera sur la structure d'âge de lapopulation.

Absorption de la main-d'œuvre

B.1.7. Aussi longtemps que les recettes pétrolières affluaient dans le budget del'Etat, le Gouvernementa réagi à l'explosion du nombre de demandeurs d'emploi en développant fortement l'emploi dans lesecteur public. Entre 1977 et 1984, l'emploi public s'est développé à un rythme de 6,4 % par an et aabsorbé 57 % de la main-d'œuvre supplémentaire au cours de cette période. La crise budgétaire qui a faitsuite à la chute des prix pétroliers en 1986 a rendu cette stratégie insoutenable. Le Tableau 1 montre quela montée de l'emploi dans le secteur public s'est brusquement ralentie à 0,5 % par an au cours de lapériode 1985-90 ; c.-à-d., à une fraction du taux de croissance de la main-d'œuvre (2,8 % par an). Enfait, l'emploi dans les entreprises publiques a baissé de près de 2 %, de sorte que la croissance del'emploi public est principalement attribuable à la branche administrative du secteur public. De même,l'agriculture qui occupe environ un cinquième de la main-d'œuvre, a continué de licencier destravailleurs au rythme de 2 % par an. Le secteur privé hors agriculture a été très dynamique pendant cettepériode, et s'est développé à raison de quelque 10 % par an, toutefois sa petite taille ne lui a pas permisde combler le fossé creusé par la baisse de l'emploi dans les entreprises publiques et le secteur agricole.En conséquence, la croissance de l'emploi a été nettement inférieure à celle de la main-d'ouvre et le

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Annexe B.1

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chômage a grimpé. De 1985 à 1990, le nombre de chômeurs a augmenté au rythme de 6,7 % par an et letaux de chômage est passé de 17 à 21 %.3

Tableau 1 : Structure du marché algérien du travail 1985-1994

Taux de croissance

SNombre d'employés annuel moyen (%)

1985 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1985-90 90-94 85-94Agriculture 1.000 975 908 1.027 763 1.000 1.023 -1,9 -3,0 0,3Emploi du secteur public 2.181 2.280 2.240 2.210 0,5 n.a n.a

Entreprises publiques 1.281 1.243 1.164 1.134 -1,9 n.a n.aNationales' 764c 844 836 846 827 2,2 n.a n.a

Administration' 900 1.037 1.076 1.076 1.135 1.171 1.212 3,6 3,0 3,3Administration centrale 452 669 693 737 7,9 2,4 5,4Collectivités locales 141 166 194 222 3,3 7,3 5,1Entreprise admin. publique 147 241 248 253 9,9 1,2 6,1

Emploi secteur privé hors 697 905 1.136 1.144 9,8 n.a n.aagricultureTotal emplois hors agriculture 2.878 3.184 3.375 3.354 3.642 3.562 3.302 3,2 -0,6 1,5Total emplois sauf T.D. 3.878 4.180 4.283 4.381 4.403 4.562 4.325 2,0 0,2 1,2Travailleurs au foyer (T.D.) 180 108 181 158 164 163 163 0,2 -2,7 -1,1Emploi total, y compris T.D.' 4.058 4.288 4.465 4.346 4.567 4.725 4.488 1,9 0,1 1,1Chômeurs 825d 922 1.156 1.261 1.482 1.550 1.660 6,7 9,0 7,8Population active' 4.883 5.210 5.621 5.607 6.049 6.275 6.148 2,8 2,2 2,6Taux de chômage 16.9 17.7 20.6 22.5 24.5 24.7 27.0Pour mémoire

Service national 291 234 194 173 174 200 1 1

(a) ONS, Enquête sur l'Emploi Public National, le taux de croissance est pour la période 1986-90.(b) A l'exclusion du Service National(c) 1986(d) Le nombre de chômeurs et le taux de chômage en 1985 ont été ajustés suivant l'information fournie dans le Bulletin No. 48 del'ONS. La MOD de 1985 faisait état d'un taux de 9,7 pour cent, ce qui n'est pas conforme avec les taux de chômage enregistrés soitimmédiatement avant ou après 1985.

B.1.8. Depuis 1990 la tendance est moins nette du fait de la rareté des données. 4 Il s'avère toutefoisque la situation s'est aggravée. La croissance générale de l'emploi s'est davantage ralentie à un tauxanémique de 0,2 % par an, alors que le nombre de chômeurs continuait de grimper en flèche pouratteindre 27 % en 1994. L'agriculture semble avoir quelque peu repris entre 1990 et 1994 alors quel'emploi administratif continuait de progresser au rythme de 3 % par an. Bien qu'aucune donnée ne soitdisponible sur l'emploi dans le secteur privé hors agriculture et dans le secteur public local après 1991, ilsemble qu'il se soit considérablement ralenti par rapport au taux prévalant à la fin des années 80.

B.1.9. Le secteur des entreprises publiques nationales, qui emploie 75 % des travailleurs du secteurpublic productif, fournit le plus d'informations sur le marché de l'emploi. Bien que l'ensemble dusecteur ait connu un taux de croissance de 2,2 % par an de 1986 à 1991, cette augmentation masque desvariations intersectorielles importantes (Tableau 2). Alors que l'emploi dans le secteur industriel astagné, celui du commerce, et dans une moindre mesure, celui des services, a été florissant. Après 1991,

Ces estimations sont basées sur des chiffres ajustés du chômage en 1985. Se référer à la note d du Tableau 1.

4 Nous nous sommes abstenus d'inclure les données de l'ENMNV de 1995 dans l'analyse de cette série chronologique du fait des problèmesde comparabilité avec les études précédentes (voir annexe).

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la tendance prédominante est celle d'un déclin dans tous les sous-secteurs, le plus important étantenregistré dans les secteurs des transports et de la construction.5

Tableau 2 : Emploi dans l'entreprise publique nationale par secteur d'activité économique (1986-1995)

Taux de croissance mroyen annuel (%______1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1986-91 1991-9511986-95

Industrie Tot. (en '000) 420 421 415 426 423 426 422 0,30Permanent 387 388 381 390 390 391 387 374 360 373 0.24 -1.69 -0.60(en '000)Permanent (%) 92 92 92 92 92 92 92

Construction Tot. (en '000) 159 162 181 186 180 183 173 3.05Permanent 134 134 132 133 133 135 126 130 127 113 0.00 -3.40 -1.30

(en'000)

Permanent (%) 84 83 73 72 74 73 73Transport Tot. (en '000) 80 80 75 78 76 78 72 -0.72

Permanent 72 72 71 74 72 70 69 68 59 60 -0.33 -4.49 -2.09(en'000)Permanent (%) 89 90 95 95 95 89 96

Commerce Tot. (en '000) 46 48 83 84 86 86 85 13.98Permanent 41 44 74 75 76 77 76 73 73 72 13.89 -1.69 5.36(en'000)

Permanent(%) 89 91 90 90 89 89 90Services Tot. (en '000) 59 63 70 71 72 72 75 4.22

Permanent 55 59 64 66 67 68 71 70 69 67 4.09 -0.52 2.09(en '000)Permanent (%) 95 94 92 94 94 93 94

Total Tot. (en ('000) 764 774 823 844 836 846 827 2.20

Permanent 689 697 723 739 737 740 729 718 687 686 1.57 -2.13 -0.14(en'000)

1 Permanent (%) 90 90 88 88 88 87 88 1 1

Source: Enquête sur l'Emploi Public National, ONS.

Evolution des Salaires Réels

B. 1.10. Malgré les chocs externes qu'a subi l'économie algérienne, les salaires réels du secteur structurésemblent avoir augmenté au cours de la période 1988 à 1992 (Tableau 3). Les salaires bruts destravailleurs permanents du secteur public national ont connu une hausse de 2 % par an de 1988 à 1992 etle salaire minimum réel a augmenté de 10 % par an de 1990 à 1992.6 Cette hausse apparente des salairesréels face à une sévère détérioration des conditions économiques est vraisemblablement la principaleexplication de la flambée du chômage déclaré au cours de cette période.

B. 1.11. Après 1992, alors que la crise s'aggravait, les salaires réels ont commencé à diminuer. De 1992 à1994, les salaires réels des travailleurs permanents des entreprises publiques ont baissé de 8-9 % par an,mais cette baisse a été ramenée à 5-7 % de 1994 à 1995. En 1995, ils étaient à 80 % de leur niveau de1992. La baisse du salaire minimum a été plus lente au début (2 % par an) mais elle s'est accélérée pouratteindre 26 % de 1994 à 1995. L'évolution des salaires dans le secteur privé structuré est moins nette dufait d'importantes fluctuations vraisemblablement dues à des problèmes au niveau des données. Leschéma général est celui d'une situation relativement constante durant la période 1991-1994.

Les données disponibles après 1992 concernent uniquement les travailleurs permanents et pourraient dès lors exagérer la tendance audéclin alors que les entreprises recrutaient plutôt des travailleurs temporaires. Toutefois, la proportion des travailleurs temporaires aucours des années précédentes ne semble pas changer suffisamment pour modifier de manière substantielle cette tendance générale.

6 Les salaires bruts comprennent le salaire de base, plus les primes et indemnités, telles que les primes pour la performance individuelle etcollective, l'indemnité pour compenser la hausse des prix, ou les domaines et secteurs prioritaires, et les allocations familiales. Ilscomprennent également la cotisation de l'employé à la sécurité sociale.

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Tableau 3 : Tendances réelles du salaire dans les secteurs non agricoles - Tous travailleurs confondus

en dinars 1985 courants

_ Juin88 Juin89l D&.891 Juin90 Jain91 Déc.911 Mar92 Juin92 Dc.92 Juin931 Mars941 Juin941 Sep.941 Mars95 J.in9s Sep.95

Secteur national publicPétrole 5,949 5,945 5,506 5,044

Industrie 3,937 4,120 4,210 4,232 4,309 3,527 3,383 3,106 3,466

Construction 3,854 3,887 3,706 4,139 4,233 3,967 2,688 2,670 2,865

Transports 4,151 4,326 4,701 3,788 3,944 3,938 3,780 3,676 4,074

Commerce 3,775 4,142 4,517 3,744 3,657 3,079 3,244 3,027 3,242

Services 4,564 4,229 4,497 5,041 4,779 5,542 3,345 3,459 3,582

Total 3,985 4,110 4,224 4,247 4,273 3,829 3,482 3,275 3,525

Secteur public local

Industrie 3,249 3,408 2,948 2,740 2,427 2,653

Construction 2,826 2,809 3,238 2,152 2,172 2,223

Transports 3,491 3,541 2,442 2,470 2,439 3,355

Commerce 3,530 3,353 2,871 2,690 2,799 2,703

Services 2,946 3,099 2,628 2,616 2,582 2,911

Total 3,014 3,013 2,650 2,338 2,335 2,417

Secteur privé

Industrie 2,660 2,492 2,809 3,665 2,322

Construction 2,650 2,477 2,120 2,053 2,684

Transports 2,961 2,785 1,927 2,534

Commerce 2,556 2,568 2,913 1,772

Service 2,896 2,711 2,335 2,673 1,910

Total 2,664 2,560 2,583 3,018 2,299 2,545

SNMG* 740 688 1,253 1,200 1,404 1,319 1,434 1,312 1,257 1,355 1,262 1,108 1,044 1,111

SMA" _ 1,388 1,292 1,461 1,500 1,884 1,582 1,673 1,530 1,436 1,525 1,419 1,246 1,175 1,235

Soome: Enqête sr l'Emploi Public Nadonal

Pnn lau (Salaire Nadoal Mintise Grtsi)

SSalare Bnu inimum de Base (Saire Misinus d'Aedvité)

B.1.12. En conclusion, les salaires du secteur structuré semblent avoir été inflexibles à la baissejusqu'en1992, malgré la baisse importante du PIB par habitant au cours de la même période. Toutefois, après1992, on note une certaine flexibilité à la baisse. Le salaire minimum, qui affecte particulièrement lesperspectives d'emploi des travailleurs non qualifiés, est demeuré relativement stable jusqu'en 1994.Aucune donnée n'est disponible sur les salaires des secteurs non structuré et agricole.

Caractéristiques du Chômage

B.1.13. Comme on peut s'y attendre dans une situation de croissance très rapide de la population jeune,le chômage en Algérie est fortement concentré parmi les jeunes. Tel qu'illustré à la Figure 2, le taux dechômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans est passé de 46 % en 1989 à 58 % en 1995. Les jeunes decette tranche d'âge ont constitué environ les deux tiers des chômeurs de 1989 à 1992, mais cetteproportion est tombée à 56 % en 1995 lorsque le chômage s'est étendu aux adultes plus âgés.L'augmentation importante du nombre de chômeurs de 25-34 ans en 1995 est assez alarmante du point devue de la pauvreté, car elle touche de jeunes adultes dans leurs premières années de vie active, et alorsqu'ils commencent à fonder leur propre foyer. Des augmentations modérées du chômage semblentégalement toucher la population adulte plus âgée.

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Annexe B.1

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Figure 2

60 Taux de chômage par groupe d'âge, 1989-95

50

40 -*-1989

30 -U-1990

-- 199120 -*--1992

10 -3--1995

15-24 25-34 35-59

Classes d'Age

Source : MOD 1989, 1990, 1991, 1992 ENMNV 1995.

B.1.14. Comme d'autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le chômage en Algériesemble être concentré parmi les groupes d'individus d'un niveau d'études intermédiaires (Figure 3). Lesdiplômés de l'enseignement intermédiaire enregistraient les taux de chômage les plus élevés en 1990 et1991, suivis des diplômés du cycle secondaire. Cependant, en 1995 il semble y avoir eu un glissementdans le sens d'une hausse du chômage à des niveaux inférieurs d'éducation. En effet, le chômage sembleavoir fortement augmenté parmi les analphabètes, ceux ayant un niveau d'instruction de base, et ceuxayant un niveau d'instruction primaire. Cette situation est également quelque peu alarmante du point devue de la pauvreté car les attentes des analphabètes en matière d'emploi sont généralement limitées, et lechômage croissant au sein de ce groupe montre dès lors une absence absolue d'opportunités d'emploi.

Figure 3Taux de chômage selon le niveau d'études

35 .-.- 1991

10f-à

5.

Aucun Coranique Prinare Secondaie ler cycle Secondaire 2nd cycl Enset0ement

"®L'cf Niveau d'études supêrieur

Source: MOD 1989, 1990, 1991, 1992, ENNVM 1995

Statistiques pour l'Analyse du Marché du Travail

B.1.15. Principales sources : La principale source de données sur le marché du travail en Algérie estl'Office National des Statistiques (ONS), qui dispose d'une série de publications regroupant desinformations recueillies auprès de diverses sources

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(i) Le Recensement Général de la Population et de l'Habitat, (RGPH) réalisé environ tous les 10ans. Trois recensements ont eu lieu depuis l'indépendance : en 1966, 1977 et 1987. Cetteenquête recueille des données relatives à la population, l'emploi, le chômage par caractéristiquesdémographiques de base et secteur.

(ii) Les Enquêtes sur la Main-d'ouvre et la Démographie (MOD) ont été réalisées annuellementde 1982 à 1985. Aucune enquête n'a été réalisée entre 1986 et 1988 afin de permettre leRecensement et l'Enquête sur la Consommation des Ménages en 1988. Les derniers résultatsdisponibles ont trait aux années 1989, 1990, 1991, 1992 et concernent l'emploi et le chômage parcaractéristique individuelle et secteur d'activité.

(iii) L'Enquête sur le Niveau de Vie, réalisée en mars 1995, a recueilli des données sur lescaractéristiques du marché du travail ainsi que sur d'autres caractéristiques des ménages, et ducomportement en matière de consommation.

(iv) L'Enquête Trimestrielle sur l'Emploi Public National recueille des données sur l'emploi dansles 448 entreprises publiques nationales. Elle a commencé en 1986.

(v) L'Enquête Nationale sur les Salaires auprès des Entreprises Publiques Nationales acommencé en juin 1990 et a une fréquence semestrielle.

(vi) Enquête Nationale sur les Salaires auprès du Secteur Public Local.

(vii) Enquête Nationale sur les Salaires auprès du Secteur Privé. Réalisée auprès d'entreprisesprivées ayant plus de 10 travailleurs salariés (en 1994, l'enquête a couvert les entreprisescomptant 20 travailleurs ou plus). Aucune enquête n'a été réalisée en 1993 et au cours de lapremière partie de 1994.

16. Problèmes de comparabilité. Compte tenu des problèmes que comporte l'enquête de 1995,nous nous sommes abstenus d'établir des comparaisons par série chronologique sur la base des donnéesde 1995. Toutefois, les données relatives aux années précédentes peuvent raisonnablement êtrecomparées.

17. Compte tenu des conditions de terrain de l'enquête de 1995, la représentativité de l'échantillonest remise en question. Les comparaisons établies avec des versions précédentes de l'Enquête sur laMain-d'ouvre et la Démographie (MOD), le Recensement de la Population et de l'Habitat pour 1987(RGPH) révèlent d'importantes contradictions, impossibles à réconcilier avec les changements intervenusau niveau des phénomènes sous-jacents. L'écart le plus important se situe au niveau de l'emploi agricole.Alors que la MOD90 et MOD91 indiquent que le nombre d'emplois dans ce secteur avoisine le million,l'enquête sur le niveau de vie avance un chiffre de 577.000.7 Une autre contradiction d'importance sesitue au niveau des estimations de l'emploi public dans le secteur des services. Le RGPH de 1987 et laMOD90 indiquent que l'emploi public dans les services, administration comprise, est de l'ordre de1,1 million. L'Enquête Niveau de Vie de 1995 avance un chiffre de 1,7 million, à une époque où leGouvernement recrutait très peu. On note également des augmentations moins importantes, mais toutaussi irréalistes, en ce qui concerne l'emploi public dans l'industrie qui serait passé de 500.000 à630.000, à un moment où la tendance générale de l'emploi dans les entreprises publiques étaitindubitablement à la baisse (voir Tableaux ci-joints). Toutes ces contradictions peuvent être réconciliées

7 La MOD92 semble avoir le même problème puisqu'elle avance un chiffre de 763.000.

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avec un sur-échantillonnage des zones urbaines et métropolitaines, où l'emploi agricole est nettementmoins courant et l'emploi public plus répandu.

18. Etant donné que les zones urbaines connaissent des taux de chômage supérieurs aux zonesrurales, il subsiste un doute quant au bien-fondé de l'estimation globale du chômage telle qu'elle ressortde l'Enquête Niveau de Vie de 1995. Dès lors, le taux global du chômage de 29 % pourrait être quelquepeu exagéré.

Annexes:Taux de participation et d'emploiChômage par tranche d'âgeDemande de main-d'œuvreTaux de chômage selon le niveau d'études

Tableau 4 : Taux de participation et d'emploi

Tx de particip. 1 19851 19871 1989 1991 1992 Tx d'emploi 1 19851 19871 19891 19911 1992Hommes Hommes

-14 0.2 0.1 0.2 -14 0.2 0.1 0.215-19 39.2 31.5 36.2 15-19 13.5 12.3 14.720-24 84.4 59.4 67.7 20-24 55.9 35.8 33.925-29 95.7 91.0 91.4 25-29 77.3 74.1 67.830-34 97.4 96.3 96.1 30-34 84.8 87.6 84.335-39 97.7 97.1 96.7 35-39 87.3 91.8 90.440-44 96.6 96.5 97.0 40-44 87.5 92.0 92.045-49 95.1 92.9 94.1 45-49 85.6 89.7 89.850-54 92.0 89.2 85.8 50-54 82.1 86.2 83.055-59 92.3 79.3 78.3 55-59 75.1 76.9 75.5

604 33.5 27.9 29.4 604 33.5 27.9 29.4Total 42.4 38.0 39,4 Total 33.0 31.2 30.6

Femmes Femmes-14 0.0 0.0 0.0 -14 0.0 0.0 0.0

15-19 3.9 2.1 2.5 15-19 1.4 0.4 0.620-24 13.0 11.1 12.8 20-24 9.4 6.1 5.825-29 12.9 10.9 16.4 25-29 10.7 8.0 11.930-34 8.9 8.9 12.2 30-34 7.3 5.9 8.535-39 7.8 7.5 9.7 35-39 6.2 4.1 5.540-44 6.8 6.1 8.9 40-44 5.2 3.8 4.845-49 6.8 4.7 7.5 45-49 5.6 2.8 4.350-54 5.6 4.6 6.1 50-54 4.4 3.3 3.455-59 5.2 4.5 4.6 55-59 4.0 2.7 2.8

60+ 2.1 1.6 1.7 60+ 1.9 1.0 0.9Total 4.4 3.7 4.8 Total 3.3 2.2 2.8

Total hommes/femmes Total hommes/femmes-14 0.1 0.1 0.1 -14 0,1 0.1 0.1

15-19 21.7 16.9 19.6 15-19 7.5 6.4 7.720-24 49.1 35.5 40.6 20-24 32.9 21.1 20.125-29 55.0 51.6 54.1 25-29 44.6 41.6 39.930-34 54.7 54.1 54.2 30-34 47.4 48.2 46.535-39 53.4 52.9 52.6 35-39 47.3 48.6 47.340-44 50.6 50.1 52.6 40-44 45.3 46.8 48.145-49 49.3 47.1 49.7 45-49 44.1 44.6 46.050-54 46.8 45.0 44.4 50-54 41.5 42.9 41.755-59 47.5 40.9 40.1 55-59 38.6 38.8 37.9

60+ 17.5 14.5 15.3 60+ 17.4 14.2 14.9Total 23.6 21.0 22.3 Total 18.3 16.9 16.8

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Annexe B.1Page 9 de Il

Tableau 5: Répartition du chômage par groupe d'âge

Taux de chômage T 19851 1987 1989 1991 1992Hommes

-1415-19 41.5 65.6 60.8 59.5 66.620-24 21.4 33.7 39.7 49.9 44.325-29 7.7 19.2 18.5 25.8 25.230-34 3.9 12.9 9.0 12.3 13.935-39 3.5 10.7 5.5 6.5 8.840-44 2.4 9.5 4.6 5.1 7.745-49 2.8 10.1 3.4 4.6 5.850-54 3.0 10.8 3.4 3.2 5.6

55+ 0.6 2.9 0.5 0.5 0.6Total 11.8 22.2 17.8 22.5 24.2

Femmes-14

15-19 19.0 46.8 49.9 50.7 58.020-24 6.1 18.7 30.9 39.7 44.725-29 0.7 9.0 8.7 11.7 14.830-34 0.0 4.9 5.3 1.7 5.535-39 0.0 3.9 11.0 3.0 3.940-44 0.0 2.8 2.4 3.3 4.745-49 0.0 2.3 2.9 4.1 0.050-54 0.0 3.3 0.0 0.0 0.0

55+ 0.0 0.8 0.0 0.0 0.0Total 3.3 13.3 16.1 17.1 20.2

Total bommes/femmes-14

15-19 39.5 639 60.1 58.9 65.920-24 18.5 31.8 38.3 48.3 44.325-29 6.7 18.0 17.5 23.7 23.730-34 3.6 12.3 8.7 11.1 13.035-39 3.2 10.2 5.9 6.2 8.340-44 2.3 9.0 4.5 4.9 7.445-49 2.6 9.5 3.3 4.5 5.450-54 2.8 10.3 3.2 3.1 5.2

55+ 0.7 2.8 0.5 0.5 0.5Total 9.7 21.4 17.7 21.9 23.8

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Tableau 6: Demande de travail

Secteur 1987 1990 1995AGRICULTUREHommes 715 892

Public 30 39Privé 511 653

EAC/EAI 174 200

Femmes 10 13

Public 1 1Privé 6 10EAC/EAI 2 2

Total 725 905 577

Public 31 40 55Privé 517 663 362

EAC/EAI 176 202 160INDUSTRIEHommes 506 665

Public 329 466Privé 177 199

Femmes 47 38Public 32 28Privé 14 10

Total 553 702 853Public 361 494 631Privé 192 209 223

BTPHommes 648 640

Public 420 367Privé 228 272

Femmes 11 12Public 9 9Privé 2 3

Total 659 652 646Public 429 376 337Privé 230 275 309

TRANSPORTS & COMMUNICATIONSHommes 207 243

Public 125 126Privé 82 117

Femmes 9 9Public 8 9Privé 1 0

Total 216 253 289Public 134 135 165Privé 83 117 124

COMMERCEHommes 336 430

Public 83 104Privé 253 325

Femmes 13 15Public 9 8Privé 4 8

Total 348 446 568Public 92 112 127Privé 257 333 441

TOUS SERVICESHommes 1112 1079

Public 991 894

Privé 121 185Femmes 255 247

Public 245 230Privé 10 17

Total 1367 1326 2055

Public 1236 1124 1717Privé 131 202 338

DONT SERVICES PUBLICSHommesFemmes 2351 225Total 1181 1086 1649Source: Recensement 1987, MOD 1990, 1991

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Annexe B.1Page Il de 11

Tableau 7 : Taux de chômage par niveau d'éducation

1990 1991 1992

Aucun 10.0 9.1 14.5

Coranique 8.2 7.9 23.9

Primaire 27.4 25.1 36.1Secondaire (1er cycle) 36.1 35.9 33.7

Secondaire (2nd cycle) 32.7 32.5 24.7

Enseignement supérieur 8.4 19.4 20.5

Tous niveaux 21.2 22.7 29.0

Source : MOD pour 1990 et 1991 / ENMNV1995

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EDUCATION ET FORMATION

C. 1.1 Le système éducatif algérien est entièrement public et géré par les ministères del'Education et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Depuis 1976, ilconsiste en neuf années d'enseignement obligatoire de base (six années d'enseignement primaire ettrois années d'enseignement secondaire de cycle inférieur), suivi de trois années d'enseignementsecondaire de cycle supérieur orientées soit à la formation générale ou à des programmestechniques spécialisés. Les diplômés du niveau secondaire ont accès à l'enseignement supérieur,structuré selon les disciplines (universités, établissements scolaires, instituts). En outre, le systèmeest complété par un système de formation professionnelle hautement diversifié destiné aux élèves

qui ne sont pas en mesure de suivre le cycle supérieur de l'enseignement secondaire.Principalement géré par le Ministère de la Formation Professionnelle, le système est axé sur laformation d'ouvriers et de techniciens spécialisés.

C.1.2 L'Algérie a enregistré des progrès importants au niveau de l'élargissement de l'accès àl'éducation. Les dépenses publiques consacrées à l'éducation (par les ministères de l'Education,de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Formation Professionnelle)ont traditionnellement été importantes, environ 7 % du PIB en 1995, dont près de neuf dixièmespour les dépenses récurrentes. Comme dans la plupart des pays à revenu similaire, l'Algérieconsacre plus à l'éducation primaire et secondaire et nettement moins à l'éducation supérieure.Quatre-vingts pour cent environ des dépenses récurrentes sont concentrées sur l'enseignementprimaire et secondaire. La part de l'enseignement supérieur est d'environ 16 % et celle de laformation professionnelle de 5 %. En 1994, le coût par élève dans l'enseignement supérieur étaitprès de six fois celui du cycle primaire et secondaire.' De plus, le coût unitaire de la formationprofessionnelle est environ le double du coût de l'enseignement général (voir Tableau 1).

Tableau 1 : Dépenses Publiques Générales à l'Education(% Ratios par rapport au PIB et % Allocation par Programme)

et Coût Moyen par Elève et par Programme (en DA)Secteurs Années

Ratios par rapport au PIB (%): 1975 1980 1985 1990 1994" Dépenses récurrentes 4.1 4.7 5.7 6.0 6.4" Dépenses d'équipement 0.2 0.1 2.3 1.5 1.1" Total 4.3 4.8 8.0 7.5 7.5Allocation par Programme (%)Dépenses récurrentes :" Education primaire et secondaire 75.9 74.3 77.2 79.1" Education supérieure - 19.2 17.5 16.9 16.1" Formation professionnelle - 4.9 8.2 5.9 4.7" Total - 100.0 100.0 100.0 100.0Dépensés d'équipement:

• Education primaire et secondaire - - - 58.7 65.7• Education supérieure - - - 24.5 15.1• Formation professionnelle - - - 16.8 19.3• Total - - - 100.0 100.0Coût unitaire récurrent par programme (DA):• Education primaire et secondaire 690 708 1,224 900, 844• Education supérieure 13,478 14,826 11,656 7,8411 5,151Notes: (i) "-" dénote qu'il n'y a pas de données disponibles, (ii) les données relatives à la formation

professionnelle concernent les centres gérés par le Ministère de la Formation Professionnelle.Source: Banque mondiale, données officielles.

En 1994, les charges récurrentes unitaires variaient de 840 DA par an dans les écoles primaires à 5.150 DA par an dansl'enseignement supérieur.

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Annexe C.1Page 2 de 7

Figure 1 Taux de Scolarisation des Filles

Scolarisation des Filles

100.00 -_ _ _ _ - ------

95.00 - - -- - - --- -- ---

90.00

Z5.00 - . - - - - -

S 80.00 ~ --

70.00

85.00

60.00

55.00

50 .00 --- ------

1er quintlle 2ème quintile 3ème quintile 4éme quintile 5ême quintile

D6penses

- -- - Urbain Primaire - - - -Rural Primaire

- -A - Urbain Secondaire -- Rural Secondaire

C.1.3 Progrès au niveau des indicateurs de l'éducation. L'Algérie a accordé un haut niveaude priorité à l'éducation et a atteint des taux de scolarisation qui se comparent favorablement àceux de pays d'un niveau de développement comparable. Le taux global d'analphabétisme estpassé de 75 % en 1966 à quelque 35 % en 1995 et on s'attend à ce qu'il baisse encore davantage.Le taux d'analphabétisme parmi les hommes adultes atteint 26 %, mais il passe à près de 50 %pour les femmes adultes. Le taux d'analphabétisme du groupe d'âge de 15 à 19 ans, indicateur del'efficacité de l'enseignement primaire, est de près de 12 % (13 % pour les garçons et 11 % pourles filles), contre 13 % en Tunisie, 21 % au Maroc, et 36 % en Egypte. La scolarisation brute aucycle primaire est pratiquement universelle et atteint 99 % de l'ensemble de la population et 92 %des filles (contre 76 % et 72% respectivement en 1970). Les inscriptions sont relativement égalesen milieu urbain et rural et entre groupes de revenu : près de 96 % pour la population urbaine desdéciles de dépenses les plus bas en âge de participer au cycle primaire et près de 89 % pour celledu milieu rural. Toutefois, au delà du cycle primaire on constate des écarts importants entre lesrégions et les groupes de revenu : les taux de scolarisation bruts au secondaire sont d'environ 82 %pour la population urbaine, contre 77 % pour les pauvres urbains, et, dans l'ensemble, de 64 %pour la population rurale, contre 59 % pour les pauvres ruraux (voir Figure 1).

C.1.4 L'enseignement, obligatoire jusqu'à l'âge de 15 ans, est techniquement accessible pourtous les individus à tous les niveaux d'instruction. La distance moyenne vers l'établissementscolaire le plus proche, dérivé de l'ENMNV de 1995, n'est pas importante (elle n'excède pas1 km) ce qui indique que les établissements primaires sont bien situés par rapport aux groupes depopulation. En milieu rural la distance vers l'établissement le plus proche est supérieure à 1 kmpour environ 30 % de la population inscrite.

C. 1.5 Les avantages que les pauvres dérivent de l'enseignement et de la formation dépendent deleur accès aux établissements mais aussi de l'efficacité du système. La mesure de la qualité desétablissements n'est toutefois pas sans ambiguïté. Un indicateur, reconnu comme étantapproximatif de la qualité de l'enseignement du cycle primaire (le niveau de succès des élèves à

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l'examen d'admission à la première année du cycle secondaire), indique un accès équitable à unenseignement primaire de bonne qualité même dans les zones les plus pauvres du pays. Toutefois,il se peut que cet indicateur reflète simplement les "taux de passage" standards, qui fixent un quotapour passer d'un cycle à l'autre.2

C.1.6 En dépit des résultats pédagogiques satisfaisants qui ont été atteints, le système connaîttoujours un certain nombre d'inefficacités discutées dans le récent "Examen des DépensesPubliques".3 Les problèmes existants couvrent un certain nombre de questions qui ont leurimportance en matière de pauvreté. Premièrement, un grand nombre d'élèves ne terminent jamaisleur cycle d'instruction. On constate des taux élevés de redoublement et d'abandon au cours d'unmême cycle et entre les cycles et ces taux augmentent encore à la fin de chaque cycle secondaire.On peut supposer que les taux d'abandon sont plus importants parmi les enfants pauvres que parmiles élèves de familles plus aisées. L'incidence des abandons et des redoublements reflètevraisemblablement le caractère hautement sélectif du système, influencé par des normes irréalistespour passer d'une année à l'autre et la disponibilité des places dans la classe suivante, ainsi que lesystème de quotas visant à minimiser les disparités régionales en matière d'éducation en fixant lenombre d'élèves qui peuvent avoir accès aux établissements d'enseignement secondaire. A titred'exemple, plus de 3 % des enfants qui participent à l'enseignement primaire abandonnent avantd'avoir complété le cycle primaire; le taux d'abandon passe à 15 % (22 %) au niveau inférieur(supérieur) du cycle secondaire et atteint plus de 40 % pour la formation professionnelle. 4 Dansl'ensemble, sur 100 élèves, 87 entrent dans le cycle de l'enseignement secondaire inférieur, 40seulement dans le cycle de l'enseignement secondaire supérieur, 9 terminent la classe de 12è annéeet 5 seulement obtiennent leur baccalauréat. Les taux élevés d'abandon de la formationprofessionnelle, dus principalement au fait qu'elle répond peu aux besoins du marché, mériteraientégalement d'être pris en considération.

C.1.7 Le second problème du même ordre est celui du faible niveau de la qualité. Le systèmed'éducation et de formation ne parvient pratiquement pas à satisfaire les besoins croissants del'économie et dès lors le rendement de l'enseignement secondaire et supérieur ainsi que de laformation professionnelle a tendance à être faible. En conséquence de la faiblesse des liens entreles besoins du marché du travail et tous les aspects du système d'éducation et de formation, lechômage est concentré parmi les jeunes ayant des niveaux d'éducation intermédiaires. Ceproblème dérive non seulement du système éducatif mais également de la nature dysfonctionnelledu marché du travail dans une économie planifiée. A l'heure actuelle, le système public deformation est caractérisé par un manque de cohérence entre ses divers sous-secteurs, et une forterigidité au niveau du fonctionnement. Ceci introduit de sérieux obstacles dans la relation entre lesystème de formation et les secteurs productifs et augmente de manière disproportionnée le coûtd'exploitation du premier.5

2 On estime parfois que plus la classe est petite, plus grand sera l'impact du professeur sur chaque élève et donc qu'un élèveconsacrera plus de temps à l'étude et apprendra plus dans une classe de petite à moyenne taille. A cet égard dans le cycleprimaire, les classes varient de 24,1 dans la Wilaya d'Illizi à 52,5 dans la Wilaya d'El Oued, sans relation systématique avec lesconditions de vie de la Wilaya.

3 Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire : Les Dépenses Publiques : Vers une plus grande efficacité(1996) et Etude des dépenses publiques d'éducation et de formation professionnelle en Algérie (Mai 1995).

4 Les taux de redoublement varient entre 8 et 10 % dans l'enseignement primaire, sont de quelque 25 % dans l'enseignementsecondaire de cycle inférieur, et atteignent 45 % dans le cycle supérieur de l'enseignement secondaire.

Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire : Un cadre pour le développement du secteur privé (26janvier 1996).

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C.1.8 Distribution des subventions à l'éducation. Dans l'ensemble, la distribution dessubventions à l'éducation primaire et secondaire est orientée aux pauvres, les montants absolus dela subvention diminuant avec les dépenses totales par habitant des ménages.6 En 1995, lasubvention par habitant et par an pour les 10 % les plus riches de la population (160 DA parhabitant ou 760 DA par ménage) était inférieure à la subvention correspondante pour les 10 % lesplus pauvres (240 DA par habitant ou 2.010 DA par ménage).7 Ces écarts font ressortir lesdifférences entre les ménages aisés urbains et les ménages ruraux pauvres ainsi que les différencesentre les diverses régions du pays. La subvention était en moyenne de 215 DA par habitant par anpour la population rurale (1.490 DA par ménage), contre 206 DA par habitant pour la populationurbaine (1.290 DA par ménage) (Figure 2). La subvention, en proportion des dépenses du ménage,est également plus importante pour les pauvres que pour les mieux nantis (Figure 3). En moyenne,et en proportion des dépenses par habitant, les 10 % les plus pauvres reçoivent environ dix foisplus (2 à 3 % des dépenses totales par habitant du ménage) en montants absolus que les 10 % lesplus riches (0,3 % des dépenses totales par habitant du ménage). Les facteurs clés sur lesquelsrepose le schéma pro-pauvres des dépenses à l'éducation primaire et secondaire sont les taux descolarisation élevés enregistrés à ces niveaux, et le fait que les enfants en âge de participer au cycleprimaire et secondaire représentent une fraction plus importante de la population dans les décilesles plus pauvres.

Figure 2 : Subventions par ménage aux enseignements

primaire et secondaire (en DA par an)

M U r b a 1 n2500 -.

2000 .- C3R u ra I

1500 UtDA

1000

500

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Décile de dépenses

Note: Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.

C. 1.9 Le manque de données ne nous permet pas d'analyser les schémas d'incidence de lasubvention sous-jacents à l'enseignement supérieur et à la formation professionnelle. Dans bonnombre de pays, la distorsion de l'enseignement supérieur en faveur des riches est principalementdue au fait que seuls les riches continuent de se rendre à l'école à ces niveaux. Ceci s'appliquevraisemblablement aussi à l'Algérie.

6 Les bénéficiaires des dépenses publiques sont identifiés sur la base des données de scolarisation dérivées de l'enquête sur lebudget des ménages de l'ENMNV de 1995. Afin de dériver l'incidence des subventions publiques pour chaque niveau, lesinscriptions au secteur public sont multipliées par la subvention moyenne par élève (définie comme étant le coût récurrent moyenpar programme).

En 1995, la subvention annuelle pour tous les programmes d'éducation (primaire et secondaire inférieur) était en moyenne de 210DA par habitant (1,380 DA par ménage).

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Figure 3 Subventions aux enseignements primaire et secondaire

(en % des dépenses des ménages)

MU rb a 1n

2.5 OR u ra I

2

1

0.5

1 2 3 4 5 8 7 8 9 10

Décile de dépenses

Note Estimations de la Banque mondiale basées sur 'ENMNV de 1995.

C.1.10 Le système éducatif algérien s'est efforcé de minimiser les disparités régionales par unsystème de quotas limitant à 25 % le taux de passage des élèves à l'enseignement secondaire pourchaque établissement scolaire public (un taux de passage additionnel de 25 % est appliqué àcertaines écoles désignées géographiquement). Ce système, qui fait abstraction de l'interactionentre les ressources et la performance, peut empêcher des élèves exceptionnels d'entrer dans lecycle secondaire tout en grossissant les rangs du secondaire d'élèves qui n'ont atteint que desrésultats scolaires médiocres. Les taux de scolarisation au cycle supérieur de l'enseignementsecondaire varient de 55 à 70 % pour les élèves éligibles dans certaines régions (telles que leswilayas de Saida, Naama et Oran) mais ne sont que de 12-15 % dans d'autres (wilayas de Medda,Tebessa et Souk Ahras).

C.1.11 Coûts de l'éducation et leur impact sur les pauvres. Bien que l'éducation soittotalement sous tutelle de l'Etat en Algérie, l'enquête ENMNV sur le budget des ménages de 1995confirme que les familles encourent des coûts non négligeables (pour les livres, les fournitures et

les repas scolaires) même dans les écoles publiques entièrement subventionnées.8 Les coûtsinvisibles de la scolarisation (les frais d'études pris en charge par la famille et la valeur du tempspassé à l'école) sont souvent assez importants pour maintenir les jeunes pauvrès en dehors del'école, comme l'indiquent les taux d'abandon. En outre, les coûts privés de la scolarisation sontloin d'être équitablement répartis. A l'exception des dépenses d'habillement, les élèves desétablissements scolaires publics urbains dépensent en moyenne 1.500 DA contre 1.700 DA pourceux des zones rurales. Cette différence peut être partiellement imputée aux écarts de coûtsspécifiques entre le milieu urbain et rural, notamment en ce qui concerne le transport.

C.1.12 Nonobstant l'absence d'une information détaillée concernant le coût d'opportunité de lascolarisation, l'enquête ENMNV de 1995 indique que les coûts propres de la scolarisation(habillement compris) représentent plus de 4 % des dépenses totales aux niveaux de groupes àfaible niveau de dépenses et 1 % pour le groupe supérieur de dépenses en milieu urbain (voirFigure 4). De même, en milieu rural, les coûts privés excèdent 5 % dans la catégorie inférieure desdépenses et moins de 1 % dans la catégorie supérieure.

Le coût total de l'éducation pris en charge par la famille inclut la part des frais de scolarité qui leur incombe en termes de fraisd'études et autres, plus le coût du matériel pédagogique, des uniformes, et du transport, plus le coût d'opportunité lié au tempspassé à l'école.

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Figure 4: Coût de la scolarisation dans les cycles

primaire et secondaire (en % des dépenses moyennestotales des ménages)

MU rbaln

5 .M R u ra 14

2

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Décile de dépenses

Note: Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.

C.1.13 Il y a lieu de souligner que les indicateurs susmentionnés de l'accessibilité del'enseignement public sous-estiment les difficultés financières pour les ménages pauvres s'ilstiennent compte des programmes spéciaux existants conçus pour aider les élèves en provenance demilieux socio-économiques désavantagés. Ces programmes assurent : (i) des repas gratuits dansles écoles, et (ii) des bourses d'étude. En 1995 les bourses d'étude se sont élevées à 200 millionsde DA pour 130.000 bénéficiaires (contre 635 millions de DA et 635.000 bénéficiaires en 1984).Les bourses à plein temps et à temps partiel s'élèvent à 1.296 DA et 648 DA par an. Les repasgratuits et le logement dans l'enseignement de base ont représenté 1.540 millions de DA(821 millions de DA en 1984) dont 300 millions de DA pour les cantines scolaires (428 millions deDA en 1984). Environ 800.000 élèves (soit quelque 12 % du total), principalement concentrésdans les zones les plus démunies du pays, ont bénéficié de ce dernier programme.

C. 1.14 En plus des coûts privés élevés, la rentabilité perçue de l'éducation est faible. Quoiquel'on ne dispose pas d'estimations de la rentabilité économique et financière, les caractéristiques del'économie et du marché du travail, et notamment le taux de chômage élevé parmi la populationinstruite, dissuaderont vraisemblablement les ménages d'investir dans l'éducation. Ceci peut aussiaider à expliquer les taux d'abandon élevés. Tel que discuté précédemment, on trouve une forteproportion de chômeurs parmi ceux qui n'ont suivi qu'un enseignement primaire, quel que soit leniveau des revenus. On peut donc penser que la population, et les pauvres en particulier, ne sontpas incités à acquérir une instruction, à moins de pouvoir la poursuivre au delà du cycle primaire.

Recommandations :

C.1.15 L'Algérie a largement investi dans ses ressources humaines, en particulier par le biais del'éducation et de la formation, et les progrès sont visibles dans plusieurs domaines -- que ce soit auniveau des taux d'alphabétisation et de scolarisation -- et a réussi à atteindre bon nombre de pauvres. Endépit de résultats quantitatifs remarquables en éducation, on constate toujours de graves lacunes. Ilest dès lors possible qu'une croissance économique durable et un marché du travail flexibleconstituent l'un des meilleurs moyens de réduire les taux d'abandon et d'assurer des taux plusélevés de participation scolaire à tous les niveaux de l'enseignement. La formulation de directivesstratégiques dans le secteur de l'éducation et de la formation est entravée par un manque sérieuxd'information sur les résultats distributifs, quantitatifs, et qualitatifs. En attendant d'autresrecherches dans ces domaines, les recommandations de politique demeurent de nature générale.

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C.1.16 Accroître les taux de scolarisation au niveau de l'éducation de base. Une attentionparticulière devrait être apportée à minimiser les importantes disparités observées entre le milieuurbain et rural et entre les sexes dans les taux de scolarisation. En particulier il y aurait lieu decibler les filles des zones rurales isolées. Dans ce but il faudrait : (i) abolir le système de quotas auniveau du secondaire ; (ii) recourir à un système de recouvrement des coûts et à d'autres sources definancement pour les niveaux supérieurs de l'éducation afin d'établir un équilibre entre lesobjectifs de scolarisation dans l'enseignement de base (primaire et secondaire du cycle inférieur) etles contraintes budgétaires ; et (iii) analyser plus en détail les contraintes à la scolarisation des fillesafin de mieux comprendre comment formuler des politiques appropriées pour augmenter leur tauxde scolarisation. D'autres mesures devraient également viser à améliorer la répartition desressources au niveau de l'enseignement général, notamment en ce qui concerne le personnelenseignant, et éventuellement encourager la participation privée dans l'enseignement secondaire etsupérieur.

C.1.17 Améliorer l'accès à l'éducation des pauvres ruraux. L'une des dépenses les plusimportantes pour les pauvres est celle liée aux coûts privés de la scolarisation. Des analyses plusapprofondies des déterminants des taux d'abandon au niveau du primaire et du cycle inférieur dusecondaire sont nécessaires pour comprendre l'importance de ces coûts au niveau des tauxd'abandon et des faibles taux de scolarisation des filles. En attendant les résultats de tellesrecherches on ne peut exclure la possibilité que les taux d'abandon sont déterminés dans une largemesure par les charges indirectes associées à l'éducation (habillement, transport, etc.) et les coûtsd'opportunité. Afin d'améliorer le profil éducationnel des pauvres et de tirer avantage de lastratégie universelle de l'enseignement public, il faut tenir compte des capacités financières desfamilles pauvres.

C.1.18 Améliorer la qualité de l'éducation et de la formation professionnelle afin de mieuxpréparer les diplômés aux opportunités du marché du travail. L'amélioration de la qualité etl'augmentation des taux de scolarisation au niveau de l'éducation de base assureraient nonseulement une plus grande équité, mais contribueraient également à accroître la rentabilitééconomique. Un système détaillé d'évaluation de la qualité devra être mis en place à cet effet.L'amélioration de la performance des élèves, la rationalisation des objectifs de l'enseignementnational, et l'obtention d'un classement satisfaisant par rapport aux normes internationalesd'éducation sont des éléments qui contribueront à développer la qualité de la main-d'œuvre et àaméliorer la compétitivité sur le marché mondial. Outre l'amélioration de l'accès des pauvres àl'éducation de base, la formation professionnelle et les programmes d'apprentissage visant àaméliorer les qualifications des jeunes devront être plus adaptés aux besoins des entreprises. Lagravité du mauvais fonctionnement du système public de formation professionnelle exige uneréforme approfondie basée sur des considérations d'ordre économique plutôt que sur desconsidérations d'ordre social comme c'est le cas du système actuel. Le renforcement del'efficacité du système de formation professionnelle afin de répondre aux besoins du marchépermettra aux élèves, et en particulier aux pauvres, de se maintenir à niveau des changementséconomiques et structurels et de s'adapter au nouvel environnement économique. D'autresrecherches seront nécessaires pour comprendre la pertinence et la rentabilité de la formationprofessionnelle et son impact sur les pauvres.

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SYSTEME DE SOINS DE SANTE

C.2.1 Au cours des dernières décennies l'Algérie a développé un système de soins de santé qui

se compare favorablement avec ceux d'autre pays à niveau de développement comparable.' Le

secteur public assure la quasi totalité des installations et programmes de soins de santé sous latutelle du Ministère de la Santé qui établit les directives de développement, coordonne lesagences sectorielles et supervise l'exécution des activités du secteur. Les formations sanitairespubliques sont classées selon cinq niveaux de soins : le premier niveau, soit quelque 3.800dispensaires et maternités indépendantes assure des soins de santé ambulatoires de base ; lesecond niveau, soit plus de 1.100 centres de santé de base, responsables des activités deplanification familiale, assure des services de santé élémentaires ; le troisième niveau, environ450 polycliniques, assure des soins de santé spécialisés et des services hospitaliers ; le quatrièmeniveau, quelque 180 hôpitaux généraux et certains soins spécialisés ; et le cinquième niveau, deshôpitaux universitaires et des hôpitaux généraux, ainsi que des institutions de soins spécialisées.Les formations sanitaires publiques assurent plus de 98 % des lits d'hôpitaux et emploient lamajorité des travailleurs du secteur de la santé. Leur structure et orientation, assurant un volumede soins disproportionné dans les hôpitaux de niveau supérieur, semblent être principalementaxées sur les soins de santé curatifs plutôt que sur 1 es soins préventifs. Les formations sanitairesprivées, soit 71 cliniques, sont principalement concentrées en zones urbaines. Elles offrent desservices de soins de santé à très petite échelle (elles n'assurent que 2 % seulement des litsd'hôpitaux), mais jouent un rôle important en matière de soins et services ambulatoires(48 maternités indépendantes) et représentent jusqu'à 80% des pharmacies.

Tableau 1 Dépenses Totales de Santé(% Ratios par rapport au PIB et % Allocation par Prestataire)

Secteurs AnnéesRatios par rapport au PIB (%): 1988 1990 1993 1994 1995• Gouvernement 1,5 1,0 1,6 1,6 1,3• Sécurité Sociale 3,4 2,1 1,7 1,5 1,1• Ménages 1,2 1,2 1,3 - -

• Total 6,1 4,3 4,6Allocation par Prestataire (%): 1• Gouvernement 24,9 22,0 36,0 - -

• Sécurité Sociale 55,6 49,4 36,6 - -

• Ménages 19,5 28,6 27,5--* Total 100,0 100,0 100,0 -

Note: (i) "-" indique que les données ne sont pas disponibles; (ii) dépenses de santé par ministères autresque le Ministère de la Santé, par entités locales, financées par sources extérieures ou, enfin, liées àd'autres programmes (nutrition, approvisionnement en eau, assainissement, etc..) n'ont pas étéprises en compte dans ce Tableau.

Source : Banque mondiale, données officielles.

C.2.2 Les dépenses totales de santé ont été estimées à 4,6 % du PIB en 1993 (soit environ980 DA par habitant par an). Les dépenses budgétaires aux soins de santé représentaient 36 %des dépenses totales de santé, le financement par l'assurance santé obligatoire représentaitenviron 37 %, et celui du secteur privé (contributions directes privées des ménages) couvrait les

Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire : Les Dépenses Publiques : Vers une plus grandeefficacité, Rapport no. 16171-AL (11 décembre 1996) et Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire:Dépenses publiques et résultats dans le domaine de la santé en Algérie. Bilan et perspectives (juin 1995).

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28 % restants. Globalement la part des dépenses publiques au secteur de la santé est passée dequelque 80 % en 1988 à 73 % en 1993, tandis que la part des dépenses privées a augmenté,passant de 20 à 28 % au cours de la même période et les dépenses des ménages par habitant ontatteint 270 DA en 1993. Les questions relatives aux soins de santé en Algérie sont discutées endétail dans le récent "Examen des Dépenses Publiques" (voir Tableaux 1 & 2).

Tableau 2: Affectation des Dépenses Publiques à la Santépar Type et Programme (%)

Secteurs 1989 1990 1991 1992 1993Affectation par Programme- Dépenses récurrentes: 73,4 - 85,8 85,2 86,2

Hôpitaux publics 66,6 - 78,3 73,2 79,8dont : Hôpitaux universitaires - - - - 23,0

Hôpitaux spécialisés - - - - 1,9Hôpitaux généraux - - - - 52,4

Administration 6,8 - 7,5 12,0 6,4- Dépenses d'investissement 26,6 - 14,2 14,8 13,8- Total 100,0 - 100,0 100,0 100,0Affectation des DépensesRécurrentes (Hôpitaux publics) :- Salaires et rémunérations 72,7 76,0 75,0 75,3 74,5- Entretien 2,5 2,2 1,3 1,1 1,1

- Formation 5,5 5,2 4,5 3,7 3,3- Produits pharmaceutiques 6,7 6,3 8,7 10,0 9,8- Petit équip. & instruments médicaux 1,7 1,6 1,5 1,5 1,5- Autres 10,9 8,7 9,0 8,4 9,8- Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source: Ministère de la Santé.

C.2.3 La prédominance des dépenses publiques dérive du système de l'assurance obligatoire. 2

L'assurance santé est obligatoire pour tous les employés des secteurs public et privé et leursdépendants. A l'heure actuelle, près de 80 % de la population est, en théorie, couverte par lesprogrammes obligatoires gérés par le secteur public et financés par le biais de cotisations. Lerégime d'assurance finance les soins de santé publique gratuits disponibles à la fois aux cotisantsde la sécurité sociale (ainsi qu'à leurs dépendants) et aux non cotisants, sans distinction. Lacouverture gratuite en matière de soins de santé et l'absence de contrôles sur les coûts comportentdes défis majeurs pour la viabilité financière du régime de l'assurance sociale. Depuis la fin desannées 80, la part des dépenses de santé du Ministère de la Santé a augmenté de manièreconstante (de 25 % des dépenses totales de santé en 1988 à 36 % en 1993) en partie pourcontrebalancer la baisse des cotisations de l'assurance sociale par rapport aux dépenses totales desanté (de 56 % en 1988 à 37 % en 1993). Cette baisse de la part de l'assurance socialeobligatoire est principalement à attribuer à la contraction des rémunérations et salaires dans leproduit national (c'est-à-dire à la baisse du nombre de travailleurs salariés dans la populationactive ainsi qu'à la baisse des salaires réels) et au fait que les entreprises publiques ne versent pasleurs contributions au système. La situation actuarielle du système de l'assurance sociale n'estpas saine et il dépend largement des subventions publiques pour préserver sa solvabilitéfinancière.

2 Voir République Algérienne Démocratique et Populaire "Mémorandum Economique : La Transition vers une Economie deMarché"; Rapport de la Banque mondiale No. 12048-AL, 25 mai 1994.

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C.2.4 Tendances dans les réalisations et indicateurs nationaux du secteur de la santé.Depuis les années 80, l'état de santé de la population algérienne s'est amélior& quoiqu'unecertaine régression ait été enregistrée récemment. L'amélioration enregistrée au cours desdernières décennies est le résultat de meilleures conditions de vie, d'un accès élargi à l'éducation,d'une meilleure alimentation, du développement des soins de santé préventifs et curatifs, et d'unebaisse des taux de natalité. Suite aux mesures prises par le Gouvernement et à une améliorationdes conditions économiques, l'espérance de vie est passée de moins de 62 ans en 1981 à plus de68 ans (69 ans pour les femmes) en 1993 et le taux brut de morbidité a baissé de quelque 13 pour1000 habitants en 1977 à environ 5 en 1995. Selon les données de 1995, les taux de vaccinationinfantile étaient importants et équitablement répartis entre groupes de revenu.

C.2.5 La population algérienne, de l'ordre de 27.7 millions en 1994, continue de s'accroître àun taux de 2,2 % par an, en dépit d'une baisse du taux de fécondité qui se situait en moyenne à7 enfants par femme en 1979 à un peu plus de 4 enfants par femme en 1993. Les facteurs qui ontcontribué à ces améliorations sont, entre autres, un âge plus avancé pour le mariage et un effortde planification familiale. Le taux de mortalité infantile est passé de 141 décès pour 1000naissances vivantes dans les années 70 à moins de 60 pour 1000 en 1993. La baisse de lamortalité infantile semble s'être ralentie et est demeurée statique depuis le début des années 90.En outre, des améliorations à long terme n'ont pas été enregistrées de manière uniforme pourl'ensemble du pays, et les disparités entre le milieu urbain et rural demeurent importantes.L'Enquête Statistique Nationale indique que les disparités régionales au niveau de la mortalitéinfantile se sont accentuées dans le temps : en 1992, les taux de mortalité infantile en milieu ruralétaient de quelque 170 % du taux correspondant en milieu urbain, contre 20 % en 1970.

C.2.6 Les maladies transmissibles (infectieuses) sont également en augmentation. Les schémasde morbidité en Algérie reflètent une diversité de maladies transmissibles généralementcommunes aux pays en développement et une prévalence croissante de maladies dégénératives etde conditions chroniques, telles que le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Depuis le débutdes années 90, l'Algérie a connu une "transition épidémiologique négative" avec la ré-émergence de maladies transmissibles. Les progrès enregistrés dans les années 1980 pour réduireles maladies transmissibles ont cessé ou ont été inversés (voir Figure 1)

Figure 1 : Cas de maladies infectieuses

20000

15000011988

10000 11990

5000 31991a 1992

TyphoYde Dysenterie Rougeole Méningite Total

Note: Statistiques Annuelles de l'Algérie, 1994.Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.p

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Annexe C.2Page 4 de 8

C.2.7 Les soins de santé et les pauvres. Les services de soins de santé de base sont, enprincipe, disponibles à l'ensemble de la population algérienne, quels que soient les revenus. Telqu'expliqué précédemment, la majorité des services de santé sont assurés gratuitement par lesecteur public et principalement financés par le système de la sécurité sociale. Les populationsqui ne sont pas assurées ont droit en principe aux soins de santé gratuits ou subventionnésdispensés par les prestataires publics et financés par le biais de subventions au titre du régime del'assurance sociale. En conséquence, le programme assurance-santé obligatoire subventionnel'Etat en dispensant des soins de santé gratuits aux groupes à bas revenu (anciens combattants,invalides, et bénéficiaires des programmes de filet social).

C.2.8 Toutefois, la réduction du financement public entraîne une hausse du financement privé(copaiements) et un recours accru aux prestataires privés de soins médicaux. Cette situation peutaboutir à un système de soins de santé à deux niveaux, dans le cadre duquel il y aura des servicespublics de faible qualité pour les pauvres et des services privés de qualité supérieure pour lesriches qui sont en mesure de payer. Actuellement, bon nombre d'Algériens qui ne sont pasassurés n'ont en fait aucun accès aux soins publics du fait du faible niveau de leur qualité et de ladistribution géographique inéquitable des formations sanitaires publiques. Au contraire, ilsdépendent de plus en plus des services privés pour lesquels ils doivent payer. Entre-temps unepart importante des recettes générales sert à subventionner les services de santé pour les groupesà revenu moyen et supérieur, soit au travers des subventions au système de santé publique ouindirectement au travers des subventions aux programmes d'assurance sociale.

C.2.9 Bien que le système public de soins de santé algérien à cinq niveaux prétende assurer unerépartition égale des installations de soins de santé entre les divers groupes sociaux,l'infrastructure et le personnel de santé sont loin d'être uniformément répartis sur le territoire. Ladistance moyenne au lieu de consultation passe à plus du double entre le milieu urbain et rural(voir Figure 2). Les disparités urbaines-rurales sont également apparentes dans la répartitiongéographique du personnel sanitaire qui est principalement concentré à Alger et dans d'autres

grandes villes côtières où l'incidence de la pauvreté est la plus faible.3 Afin de minimiser cettedistorsion, le Gouvernement a pris des mesures pour attirer les médecins dans les quatre wilayasdu sud.

C.2.10 On constate également des disparités régionales dans le nombre de visites auxinstallations de santé et dans le nombre de maladies déclarées entre groupes de revenu.L'enquête de 1995 indique que les pauvres, en particulier ceux des zones rurales, aurontnettement moins tendance à déclarer qu'ils sont malades ou blessés. Parmi ceux qui ont déclaréavoir été malades, 22 à 26 % des pauvres n'avaient suivi aucun traitement, ce qui n'était le casque pour 19 à 20 % seulement des ménages non pauvres. En outre, les pauvres auront plutôttendance à se rendre dans les hôpitaux et moins tendance à recourir aux services de médecins oucliniques privés (environ la moitié des non pauvres font appel aux cliniques ou médecins privés,contre un tiers des pauvres). Globalement, le ratio des visites par rapport aux personnes maladesindique que : (i) les formations sanitaires existantes n'offrent pas un accès égal à tous les groupesde population ; et (ii) le système est plus utilisé en milieu urbain et par les segments les plusriches de la population.

3 En 1994, Il des wilayas les plus peuplées, comptant pour plus de 40 % de l'ensemble de la population et plus de 41 % del'ensemble des décès déclarés, regroupaient environ 60 % des médecins. Par contre Il des wilayas les moins peuplées,comptant pour environ 8 % de l'ensemble de la population et des décès déclarés, regroupaient moins de 5 % des médecinsdisponibles. En outre, en 1994, si 38 % des médecins spécialisés travaillaient dans des centres hospitaliers universitaires, lamoitié d'entre eux se trouvait à Alger.

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Annexe C.2Page 5 de 8

Répartition des Subventions à la Santé

C.2.11 En l'absence d'une information détaillée sur l'évolution des coûts récurrents unitairesmoyens, les subventions relatives impliquées de financement et de prestation ainsi que leurrépartition demeurent inconnues. Cependant, il y a des raisons de penser que la structure actuelledes prix n'est pas nécessairement rentable, efficace et équitable. Les copaiements pour les visitesambulatoires et les hospitalisations sont uniformes quel que soit le niveau des soins de santé. Enconséquence la structure impliquée de subvention n'incite généralement pas les patients àrecourir aux installations de soins de santé de base ou aux hôpitaux d'un niveau inférieur plutôtque de s'adresser directement aux hôpitaux de niveau supérieur.4 Les renseignements disponiblesindiquent que les pauvres éludent souvent les centres de soins de santé de base et s'adressent auxhôpitaux comme premier point de contact avec le système de soins de santé ce qui accentueencore les inefficacités existantes.

C.2.12 Mis à part les copaiements, les individus de tous les groupes de revenu font face à desdistances de déplacement différentes (coûts de transport) et à un accès physique différent auxsoins médicaux. Bien qu'on ne dispose pas de données sur le temps consacré au déplacementvers les installations disponibles, la répartition géographique des infrastructures et du personnelsanitaires indique qu'il est possible d'améliorer leciblage du système public de soins de santé enfaveur des pauvres.

C.2.13 Coûts des soins de santé et leur impact sur les pauvres. L'analyse des copaiements enmatière de dépenses de santé soulève d'autres doutes quant à l'orientation pro-pauvre du systèmeactuel de santé publique (voir Figure 3). Une analyse des budgets santé des ménages montre que,selon les données de 1995, la part du budget ménager consacrée aux soins de santé diminue avecle revenu ce qui dénote une élasticité inférieure à l'unité par rapport au revenu. La part du budgetconsacrée aux dépenses de santé est positive même à des niveaux de dépenses très bas et plusimportante en milieu urbain à tous les niveaux de revenu. Pour les 10 % les plus pauvres de lapopulation urbaine, les dépenses de santé représentent environ 2 % des dépenses totales duménage, tandis que pour les 10 % les plus pauvres de la population rurale, la part des dépenses desanté dans les dépenses totales du ménage n'est que de 1,4 %. Les dépenses (privées) de santédes ménages pour les 10 % les plus pauvres de la population urbaine (rurale) sont trois (deux)fois plus importantes que celles observées pour les 10 % les plus riches de la population.

Recommandations :

C.2.14 En dépit des initiatives publiques et de l'importance des dépenses publiques consacrésaux soins de santé, le système public algérien de soins de santé est affecté par une utilisationinefficace des ressources et doit faire face à un sérieux défi : assurer des services de soins desanté plus efficaces, de meilleure qualité, et plus équitables avec une augmentation minimale desressources disponibles. Comme dans d'autres secteurs, cette situation se traduit par une tentatived'amélioration de l'équité et de l'efficacité du secteur de la santé, tout en réexaminant lesdispositifs actuels de partage du fardeau financier afin d'alléger les responsabilités de l'Etat.Etant donné que l'amélioration de l'accessibilité et de la qualité du secteur de la santé sonttoujours un objectif important de l'Algérie, les politiques visant à atteindre cet objectif doivent

* En 1995, le tarif de copaiements pour les visites ambulatoires, définies selon le niveau de soins de santé, atteignait en moyenne50 DA pour les visites normales et 100 DA pour les services spécialisés. Les tarifs réguliers pour les visites hospitalièresatteignaient 100 DA par journée d'hospitalisation, soit environ 3 % du prix quotidien imposé par les compagnies d'assuranceprivées.

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Annexe C.2

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Figure 2 Distance moyenne du lieu decon su ltation

(en km ) MUrbain20R u rai

2 01 5

km 1 0

50

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Décile de dépenses

Note: Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.

Figure 3 : Dépenses privées de santé (en % desdépenses totales moyennes des ménages,

m édicam ents com pris)

2.5MU rbain

CR u rai1 .5

%

0.50

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0Décile de dépenses

Note: Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.

Figure 4 : Dépenses privées de santé (en % desdépenses totales moyennes des ménages,

m édicam ents exclus)MU rbain

1 .5 13Rural

0.5

01 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Décile de dépenses

Note: Estimations de la Banque mondiale basées sur l'ENMNV de 1995.

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Annexe C.3Page 1 de 3

SECTEUR DE L'HABITAT

Environ 36 % de la population algérienne vit dans les grands centres urbains et un peumoins de 50 % dans les zones classées dans la catégorie du milieu urbain. Les enquêtes de 1988et 1995 indiquent que la majorité de la population algérienne (environ 80 %) ainsi que la plupartdes pauvres des milieux urbains et ruraux vivent dans des maisons (principalement traditionnellesou Haouch)1, et nettement moins dans des appartements (environ 20 %). Toutefois, en milieuurbain, la proportion de pauvres vivant dans des appartements (près de 15 %) est beaucoup plusélevée qu'en milieu rural (près de 3 %). Ces écarts s'expliquent par le fait qu'en milieu rural lesmaisons sont plus courantes que les appartements et que les pauvres auront plutôt tendance àvivre dans des constructions inférieures à la norme (structures non résidentielles ou temporaires):un segment important de la population rurale vit dans des habitations précaires. En 1995, lamajorité de la population et des pauvres (environ 55 % en milieu urbain et plus de 70 % en milieurural) possédaient leur logement. La location était beaucoup plus courante parmi les non pauvres(10 % des pauvres étaient locataires contre 23 % pour les non pauvres), et ils bénéficiaientprincipalement des programmes de logements sociaux (17 % pour les non pauvres contre 4 %pour les pauvres). Parmi les locataires, à la fois pour le milieu urbain et rural, les pauvresconsacrent une part plus importante de leurs dépenses au loyer que les non pauvres. Les pauvresont également tendance à vivre plus nombreux dans leur logement : en 1995 le taux d'occupationétait en moyenne de 8,5 personnes par unité (un des taux les plus élevés parmi les pays à revenuintermédiaire) et nettement plus élevé pour le segment le plus pauvre de la population (environ4 occupants par pièce contre 3 pour les non pauvres).

Le Gouvernement algérien a traditionnellement joué un rôle majeur comme fournisseurde logements, en particulier en milieu urbain. L'engagement de l'Etat au secteur de l'habitats'est situé en moyenne à près de 6,4 % du PIB en 1995 (voir Tableau 1).2 Il n'a cependant pas étéen mesure de faire face à la demande de logements. Au cours des dernières années, l'Algérie aconnu des pénuries de logement de plus en plus courantes et des retards au niveau de laconstruction, conséquences directes du contrôle exercé par l'Etat sur le marché de l'habitat.3

Compte tenu de la situation critique du secteur public de l'habitat, et de l'accès limité aux créditsimmobiliers, l'écart au niveau de la demande de logements a été comblé par le secteur de l'auto-assistance à la construction, soit officiellement, avec permis de bâtir, ou illégalement. Selon lesestimations de la Banque,4 pour ramener le taux d'occupation algérien au niveau des normesinternationales il faudrait que le parc de logements existants augmente d'environ un quart (soitquelque 1,1 million d'unités supplémentaires).

Sur le plan des dépenses courantes, les importantes subventions implicites et explicites,liées aux programmes de logements urbains en location, sont inefficaces et très coûteuses. Lemontant des subventions implicites ou explicites à la location est légèrement inférieur à 1 % duPIB. Les loyers (en moyenne de 310 DA par mois) ne couvrent pas les coûts d'amortissement,

Les maisons traditionnelles ont des cours intérieures de plein air avec des chambres donnant sur l'intérieur.2 Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire : Les Dépenses Publiques : Vers une plus grande

efficacité, Rapport no. 16171-AL (11 décembre 1996).3 Le parc existant de logements a également besoin d'être remis à neuf, 55 % des logements existants ayant étéconstruits avant

l'indépendance.

Banque mondiale, République Algérienne Démocratique et Populaire : Prêt d'ajustement au secteur de l'habitat (HSAL).Mémorandum initial (octobre 1996).

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Annexe C.3Page 2 de 3

les coûts financiers ou même les dépenses d'entretien et dans quatre cas sur dix ils ne sont mêmepas collectés.

L'Etat offre plusieurs programmes de logements. Il s'agit, entre autres, de : (i) lafourniture de parcelles viabilisées à des prix inférieurs au marché; (ii) la réhabilitation desbidonvilles ou logements standards; (iii) la construction de logements sociaux; (iv) ledéveloppement et l'entretien d'unités locatives sociales; et (v) la fourniture de logements pourdes groupes sélectionnés de fonctionnaires. Ces programmes atteignent-ils les pauvres et enbénéficient-ils réellement ?

Tableau 1 : Dépenses Publiques du Secteur de l'Habitat(Allocation 1995 en milliards de DA et % Composition)

Allocation CompositionDépenses d'investissement 58,3 100,0- Logements ruraux 3,6 6,2- Logements pour fonctionnaires 1,6 2,7- Terrains viabilisés 3,2 5,5- Logements sociaux 1,4 2,4- Programme public de logement en location 48,5 83,2Dépenses courantes 41,4 100,0- Subventions au taux d'intérêt pour le Programme public 8,0 19,3de logement en location- Subventions implicites au loyer pour Programme public de 20,0 48,3logement en location- Subventions à la vente du parc public 0,2 0,5- Programme pilote pour la Caisse Nationale du Logement 0,2 0,5- Subventions des taux d'intérêt pour HPS 0,2 0,5- Subventions à l'achat de terrains 13,0 31,6Dépenses totales 99,7 -Source: Ministère de l'Habitat et estimations de la Banque mondiale.

Une grande partie des projets de logements sociaux locatifs est consacrée aux ménages àrevenu intermédiaire et aux fonctionnaires à des loyers très bas. Il s'agit là également d'uneconséquence directe du cadre institutionnel prévalant dans le secteur public de la location. Selonl'enquête sur le budget des ménages de 1995, les 20 % les plus pauvres de la population urbaineoccupent moins de 8 % du stock des logements publics en location tandis que les 20 % (40 %) lesplus riches ont accès à un quart (plus de la moitié) de ce stock. En milieu rural, l'expérience estplus mitigée puisque les locations publiques sont apparemment concentrées aux extrémitésdroites et gauches de la distribution avec 60 % de la population, groupée entre les déciles Il etVII, louant moins de 48 % du stock public. Enfin, étant donné que les taux d'intérêtsubventionnés axés sur les acheteurs de logements sociaux bénéficient de manièredisproportionnée à la classe moyenne, le Gouvernement doit procéder à une refonte de sonprogramme. Les taux d'intérêt subventionnés sont octroyés par la CNEP à condition d'un dépôtantérieur auprès de la même institution d'épargne. Cette conditionnalité exclutvraisemblablement tout impact des programmes de taux d'intérêt subventionnés pour les pauvres.Malheureusement, l'information disponible n'apporte aucun renseignement sur l'efficacité desautres programmes logements à satisfaire les besoins des pauvres.

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Annexe C.3Page 3 de 3

Conclusions et Recommandations:

La prochaine opération à l'Habitat (HSAL) aidera les autorités algériennes à passer d'unsecteur du logement induit par l'offre et dominé par l'Etat à un secteur induit par la demande et

orienté aux forces du marché.5 En particulier, l'un des principaux objectifs de cette opération estde réduire les subventions au logement de leur niveau actuel de 5 % à environ 2,5 % du PIB, etd'améliorer le ciblage grâce à l'introduction de dons transparents octroyés d'avance aux plusnécessiteux. La réforme des subventions au logement devrait viser à : (i) arrêter le démarrage des

nouveaux programmes de location de logements;6 (ii) vendre le parc public de logements auxoccupants actuels (avec certaines exceptions pour les plus pauvres d'entre eux), et (iii) alignerprogressivement les loyers sur les taux de marché. Il n'y a aucune justification économique ousociale à la prestation de logements par le secteur public et cette prestation devrait dès lorsincomber de plus en plus au secteur privé. Etant donné qu'il est généralement difficile de ciblerles subventions au logement aux pauvres, et compte tenu du fait que ce sont principalement lesnon pauvres qui bénéficient du système actuel, il est fortement recommandé d'éliminerprogressivement les programmes de subventions au logement. Le développement du secteurprivé et la mise en place d'une réglementation adéquate devraient en fin de compte être les seulsdomaines de l'intervention du secteur public.

Sur le plan de la demande, le HSAL a pour but de réformer le système de crédit au logement et de développer un marchéhypothécaire, de réformer le marché foncier urbain et d'établir des droits de propriété, de réformer le système de logement et decibler les pauvres. Sur le plan de l'offre, il a pour but de restructurer et de privatiser les entreprises de construction et defavoriser le développement des entrepreneurs privés.

6 Le programme public de logements pour 1995, ramené récemment à 95.000 unités au cours des années 1996-1998, devrait êtrecomplété.

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Annexe C.4

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APERÇU DU PROGRAMME DES SUBVENTIONS ALIMENTAIRES

C.4.1. En Algérie la consommation alimentaire est subventionnée depuis 1973. Les subventions ont été àla fois explicites (par le biais de paiements publics) et implicites (par le biais de la surévaluation du taux dechange et des prix et marges fixes). La part des subventions explicites dans les subventions totales s'esttoutefois accrue dans les années 80.

C.4.2. Les subventions ont été injectées à toute une gamme de produits dont : les denrées à base de blé dur(semoule, pâtes, couscous); les denrées à base de blé tendre (farine, pain); divers types de lait (pasteurisé, enpoudre, lait pour nourrissons); sucre (cristallisé, en cubes); huile de cuisine (huile végétale et d'olive);

légumes secs (pois chiches, lentilles, haricots, pois); concentré de tomates; et levure ménagère.'

C.4.3. A l'origine les subventions explicites ont été entièrement financées au titre du budget. Toutefoiscette situation s'est avérée insoutenable et en 1982 les subventions ont été prises en charge par le Fonds de

Compensation (FC). Le FC2 est un compte extrabudgétaire du Trésor financé par (i) la taxe compensatoire(TC) prélevée sur les denrées alimentaires "non essentielles", (ii) des contributions budgétaires directes; et(iii) des transferts de la part d'importateurs "rentables".

C.4.4. Dans le cadre de son programme d'ajustement, le Gouvernement algérien a commencé à réduire lessubventions alimentaires en 1992, et la plupart ont été éliminées en 1996 (tel que discuté plus en détail ci-dessous). La présente note est divisée en deux parties : (i) une analyse du programme de subventionsd'avant la réforme; et (ii) une évaluation des réformes de subventions, en mettant plus particulièrementl'accent sur leur impact sur les pauvres.

PREMIERE PARTIE: LE PROGRAMME DES SUBVENTIONS ALIMENTAIRES D'AVANT LAREFORME (JUSQU'EN 1992)

Dispositifs Institutionnels et Mécanismes de Subvention (jusqu'en 1992)

C.4.5. Par le biais du Fonds de Compensation, les subventions à la plupart des denrées ont été introduitesen amont de la chaîne de commercialisation, généralement aux matières premières (p.ex., au blé dur ou à lasemoule, transformés en pâtes et couscous). Ces subventions explicites, mais indirectes, ont été transmisesaux consommateurs au travers de contrôles stricts à tous les stades des prix et des marges. Les paiements enamont étaient plus simples sur le plan administratif que les subventions directes au détail, qui auraient exigéla justification des ventes et paiements à un nombre beaucoup plus important d'agents (p.ex., boulangeries)que le système en amont.

C.4.6. Les subventions alimentaires ne comportaient pas de restrictions, de sorte qu'elles contribuaient à untransfert effectif de revenus pour quiconque choisissait d'acheter les denrées subventionnées. L'ampleur deces transferts n'était limitée que par le montant de denrées subventionnées qu'une personne choisissait deconsommer. Les subventions étaient extra-marginales et influaient sur le bien-être du consommateur et sursa ration calorique à la fois par l'impact au niveau du prix et des revenus.

L'Algérie a également maintenu les subventions à la production agricole (intrants et extrants) ainsi qu'à l'énergie et aux services (y compris àl'éducation, au logement, à la santé, aux hôtels et restaurants; à la presse, et au transport ferroviaire de marchandises). Voir Banque mondiale(Octobre 1991).

2 Le FC se trouve sous la tutelle de la Direction Générale des Prix et de la Concurrence (DGDP), branche du Ministère de l'Economie.

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Annexe C.4Page 2 de 11

C.4.7. Bien que la gestion du programme des subventions alimentaires ait été confiée à la DirectionGénérale des Prix et de la Concurrence du Ministère de l'Economie au travers du compte FC, d'autresagences étaient également impliquées dans le programme de subventions et la distribution des denréessubventionnées. Dans la plupart des sous-secteurs, le programme de subventions a perpétué un ensemblecomplexe d'offices de commercialisation monopolistiques et de réseaux de distribution sous contrôle del'Etat. Ces dispositifs sont discutés plus en détail pour les sous-secteurs spécifiques suivants.

C.4.8. Subventions céréalières. Les céréales (principalement le blé dur et le blé tendre) absorbaient la partla plus importante des subventions à la consommation alimentaire en Algérie (comme l'indique la Figure 1ci-dessous). L'Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) monopolise3 le sous-secteur céréalieren contrôlant l'approvisionnement (interne et importé), la collecte, l'entreposage, et la distribution de tousles produits céréaliers. La semoule et la farine transformées sont toutefois importées directement parENIAL. Le traitement est pris en charge par des Entreprises Régionales d'Industries Alimentaires (ERIAD),qui transforment le blé tendre en farine et le blé dur en semoule, transformées par la suite en pâtes etcouscous.

C.4.9. Les subventions étaient introduites au sommet de la chaîne de commercialisation plutôt qu'au niveaudu détail afin de simplifier le nombre de points de paiement. Le FC versait à l'OAIC une subvention pourcouvrir la différence entre les prix à la production et aux importations et les prix fixes à la vente. L'ENIALpercevait également une subvention pour compenser la différence entre les prix importés et les prix de vente.Ces subventions en amont (sur le blé dur et tendre) étaient transmises tout au long de la chaîne auxconsommateurs du produit final (semoule, couscous et pâtes dans le cas des subventions au blé dur; et painet farine pour les subventions au blé tendre) par le biais d'un système de prix et marges contrôlés à tous lesstades de la chaîne de commercialisation.

C.4.10. Subventions au lait. Une part importante des subventions alimentaires en Algérie était égalementconsacrée à diverses variétés de lait (comme le montre la Figure i ci-dessus). Les subventions au lait étaientaxées sur le lait pasteurisé (reconstitué à partir de poudre importée), le lait en poudre (vendu directement auxconsommateurs), et le lait pour nourrissons.

C.4.1 1. Deux agences semi-publiques contrôlent l'importation de lait en poudre : l'Office du Lait (qui a troisbureaux régionaux) et ENAPAL. Le lait pasteurisé est reconstitué à partir de lait en poudre importé (etcontient un mélange de lait frais local) par les trois bureaux régionaux de l'Office du Lait. Les prix départusine et les prix de détail étaient contrôlés et le FC versait une subvention à l'Office pour couvrir ladifférence entre le prix de revient et le prix départ usine (ajusté pour tenir compte des coûts detransformation).

C.4.12. ENAPAL (Entreprise nationale des produits alimentaires) est chargée d'importer, de commercialiseret de distribuer (aux détaillants) le lait en poudre (lait lahda).5 Le lait en poudre est importé et venduprincipalement en cartons de 500 grammes. Les hôpitaux achètent également du lait en poudre en sacs de10 kilos. ENAPAL est également responsable de l'importation de petites quantités de lait concentré pournourrissons. Jusqu'à ce que les subventions soient éliminées en 1996 (tel que discuté ci-dessous), le FCremboursait à l'ENAPAL la différence entre le prix unitaire et le prix fixe de gros du lait en poudre.

3 Statut actuel à vérifier avec le FMI.

4 Statut actuel à vérifier avec le FMI.

5 Il n'y a pas d'autre transformation du lait en poudre avant sa vente au détail.

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Annexe C.4Page 3 de Il

C.4.13. Subventions au sucre. Les subventions au sucre absorbaient environ un cinquième des subventionsen Algérie (tel qu'illustré dans la Figure 1 ci-dessous). Comme pour d'autres sous-secteurs, le sous-secteurdu sucre est dominé par des offices de commercialisation sous tutelle de l'Etat. ENAPAL est le seulimportateur de sucre brut et raffiné. Le sucre brut importé est transformé et raffiné par ENASUCRE etensuite distribué. Le FC verse à ENAPAL et à ENASUCRE une subvention couvrant la différence entre leprix unitaire et le prix de vente. Avant les réformes, le sucre était subventionné sous trois formes : le sucrecristallisé; le sucre en cubes ; et le pain de sucre.

C.4.14. Subventions aux autres produits. Les subventions aux autres produits (huile de cuisine, légumessecs, concentré de tomates) ne représentaient que 5 pour cent seulement de l'ensemble des dépenses desubventions en Algérie, comme le montre la Figure 1 ci-dessous (en 1991). Elles étaient introduites de lamême manière que les subventions aux céréales, au lait et au sucre.

Ampleur et Coût Budgétaire des Subventions Alimentaires

C.4.15. Les subventions alimentaires explicites représentaient une part importante de la valeur de la majoritédes produits du programme du FC. En ce qui concerne les produits céréaliers, les subventions à la semoule

et aux couscous/pâtes représentaient respectivement 50 et 85 pour cent de leur valeurnon subventionnée6 (en1991), tandis que les subventions à la farine et au pain contribuaient pour environ un et deux tiers. En ce quiconcerne le lait, les subventions au lait pasteurisé et en poudre représentaient respectivement près de lamoitié et des trois quarts de leur valeur non subventionnée. Les subventions au sucre varient de quelque50 pour cent pour le sucre cristallisé aux deux tiers de la valeur du produit pour le sucre en cubes. Lessubventions à l'huile de cuisine et aux légumes secs représentaient la moitié de la valeur non subventionnéedu produit, tandis que celles aux concentrés de tomates représentaient près de deux tiers de la valeur.

C.4.16. Les dépenses explicites aux subventions alimentaires en Algérie ont été relativement importantes,atteignant près de 5 pour cent du PIB et 17 pour cent des dépenses publiques totales en 1991 (comme lemontre le Tableau 1 ci-dessous).

C.4.17. Comme l'indique la Figure 1 ci-dessous, en 1991 le gros de ces subventions a été affecté auxproduits céréaliers (39 pour cent), au lait (38 pour cent) et au sucre (18 pour cent).

Tableau 1 : Algérie: Coût Budgétaire des Subventions Explicites à la Consommation Alimentaire, 1989-95

Subventions Avant les Réformes Réformesen %du 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995PIB 2,9 4,3 4,7 3,3 1,8 2,1 1,2Dépenses publiques totales 9,8 16,8 16,9 11,6 5,5 6,6 4,0

Source: Conseil National de la Planification (CNP), Algérie

Calculé comme: prix non subventionné = prix subventionné + subvention unitaire pour chaque denrée.

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Annexe C.4Page 4 de 11

Figure 1 - Algérie: Parts des Produits dans les Subventions àla Consommation Alimentaire, 1991

Autres5%

Sucre180/ Céréales

39%

Lak38%

Note: "Autre" inclut les dépenses de subvention à l'huile de cuisine (1,4 %)aux légumes secs (2 %) ; aux concentrés de tomates (1,4 %) età la levure (0,5 %).

Incidence Distributionnelle des Subventions Alimentaires (Avant Réformes : 1991)

C.4.18. Incidence absolue. En Algérie les subventions alimentaires ont été mal ciblées aux pauvres. Tel

qu'illustré au Tableau 2 ci-dessous, en 1991, 7 les individus du décile le plus pauvre ne recevaient que 6 pour

cent seulement des subventions alimentaires totales, contre près de trois fois plus pour le décile le plus riche(16 pour cent). Le quintile le plus pauvre de la population ne recevait que 13 pour cent seulement dessubventions, et les fuites en faveur des deux quintiles les plus riches étaient importantes (les deux quintilesles plus riches recevaient plus de la moitié des transferts de subvention).

C.4.19. Dans l'ensemble, les subventions au blé dur -- en particulier celles à la semoule -- comportaient lemoins de fuites, quoique les riches tiraient toujours plus d'avantages en termes absolus de ces transferts(comme le montre le Tableau 2 ci-dessous). Les subventions au blé tendre étaient mal ciblées, le décile leplus riche bénéficiant respectivement trois et cinq fois plus des subventions au pain et à la farine que ledécile le plus pauvre. Quoique les disparités en termes d'avantages absolus étaient particulièrementévidentes pour les subventions au sucre en cubes, les plus régressives en termes absolus, les subventions ausucre cristallisé indiquaient moins de fuites en faveur des riches. De même, les schémas d'incidence dessubventions à deux variétés de lait, pasteurisé et en poudre, reflétaient de nettes différences, les fuites auniveau de la première variété étant moins importantes qu'au niveau de la seconde. Les subventions à tous lesautres produits (huile de cuisine, légumes secs et concentrés de tomates) étaient également mal ciblées.

C.4.20. Incidence relative. En dépit du fait que les subventions offrent plus d'avantages absolus aux richesqu'aux pauvres, les schémas de consommation indiquent que le programme a été progressif en termesrelatifs. Le Tableau 2 ci-dessous montre que les subventions alimentaires représentaient une sourceimportante de revenu pour les pauvres, de l'ordre de plus d'un quart des dépenses totales du décile le pluspauvre, et qu'elles étaient cinq fois plus importantes pour les pauvres que pour les riches en proportion desdépenses totales (Figure A).

C.4.21. Les subventions à la semoule ont eu l'impact le plus net sur le pouvoir d'achat des pauvres,contribuant pour près de 7 pour cent des dépenses totales des individus du décile le plus bas. Les

7 L'incidence des subventions alimentaires est analysée pour 1991, année précédant la mise en oeuvre des réformes, en utilisant les données surles schémas de consommation provenant de l'enquête sur les dépenses des ménages de 1988 et les données générales (subventions unitaires,prix à la consommation) de 1991 (non disponibles pour 1988).

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Annexe C.4Page 5 de 11

subventions au pain, au lait en poudre, au sucre cristallisé, aux concentrés de tomates, à l'huile de cuisine, etaux pâtes ont également été importantes pour les pauvres, tandis que celles aux couscous, à la farine, ausucre en cubes, et aux légumes secs ont eu peu d'impact sur le pouvoir d'achat des pauvres. Le sucre encubes a été la seule denrée pour laquelle les subventions ont été régressives en termes relatifs, contribuantplus en proportion des dépenses totales des riches que des pauvres.

Importance Nutritionnelle des Subventions Alimentaires (1991)

C.4.22. Le Tableau 2 ci-dessous indique que la contribution des subventions alimentaires à la rationcalorique a été importante en 1991. En moyenne, plus d'un tiers de la consommation calorique totale a étédérivée des subventions alimentaires. Les subventions alimentaires ont même été plus importantes pour laration nutritionnelle despauvres, contribuant pour plus de 43 pour cent à la ration calorique des individus dudécile le plus bas en 1991. Les subventions à la semoule ont été particulièrement importantes, contribuantpour 22 pour cent de la ration calorique totale du décile le plus pauvre. La contribution nutritionnelle dessubventions alimentaires est essentielle pour les individus des déciles et quintiles les plus bas, dont laconsommation calorique globale tombe en dessous des besoins énergétiques moyens estimés pour l'Algérie(de 2165 calories par jour) (Figure B).

DEUXIEME PARTIE: LE PROGRAMME DE REFORMES: DES SUBVENTIONSALIMENTAIRES AUX TRANSFERTS DIRECTS (1992-A NOS JOURS)

C.4.23. Dans le cadre du programme d'ajustement et de libéralisation lancé en 1989, le Gouvernementalgérien a développé des plans visant à éliminer les subventions alimentaires et à les remplacer par unsystème de transferts directs. La mise en oeuvre de ces réformes a pris son rythme de croissance en 1992, etbon nombre de subventions alimentaires ont été éliminées en juin de cette année.

LE BESOIN DE REFORMES

C.4.24. Le principal objectif des réformes des subventions alimentaires a été le coût élevé et croissant duprogramme. Tel que discuté ci-dessus, en 1991 les dépenses aux subventions alimentaires avaient atteint desniveaux insoutenables de près de 5 pour cent du PIB et 17 pour cent des dépenses publiques totales.

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Annexe C.4Page 6 de Il

Tableau 2: Algérie: Incidence Distributionnelle des Subventions Alimentaires, 1991

DI QI Q2 1 Q3 Q4 QS D10 Moyenne DlO/DlIncidence Absolue des Subventions Alimentaires, DA/par habitantSemoule 154 164 177 183 192 197 201 182 1,3Pâtes 51 58 68 74 81 94 97 75 1,9Couscous 6 6 6 13 10 14 15 10 2,6Farine 3 4 6 7 11 15 17 8 5,5Pain 98 123 174 207 248 306 329 212 3,4Lait pasteurisé 23 27 46 56 77 101 108 61 4,6Lait en poudre 70 81 86 94 96 106 111 92 1,6Sucre cristallisé 67 75 93 97 99 121 126 97 1,9

Sucre en cubes 1 2 6 9 10 23 30 10 19,8Huile de cuisine 53 59 74 83 96 114 122 85 2,3Pois chiches 5 6 10 12 13 18 21 12 3,9Lentilles 8 9 12 13 14 18 20 13 2,6Haricots secs 6 7 9 11 12 14 15 10 2,4Concentré de 63 71 105 117 178 373 461 169 7,4tomatesTotal subventions 609 691,9 871,2 975,0 1137,4 1513,5 1670,8 1037,8 2,7% subventions 5,9 13,3 16,8 18,8 21,9 29,2 16,1 100,0 2,7alimentairesIncidence Relative des Subventions Alimentaires, % des dépenses totales par habitantSemoule 6,7 5,9 3,7 2,8 2,1 1,1 0,7 3,1 0,1Pâtes 2,2 2,0 1,4 1,1 0,9 0,5 0,3 1,2 0,1Couscous 0,2 0,2 0,1 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2Farine 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,4Pain 4,3 4,3 3,6 3,1 2,7 1,7 1,1 3,1 0,3Lait pasteurisé 1,0 0,9 0,9 0,8 0,8 0,6 0,4 1,5 0,1Lait en poudre 3,1 2,8 1,8 1,4 1,1 0,6 0,4 1,5 0,1Sucre cristallisé 2,9 2,7 1,9 1,5 1,1 0,7 0,4 1,6 0,1Sucre en cubes 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 1,6Huile de cuisine 2,3 2,1 1,5 1,3 1,1 0,6 0,4 1,3 0,2Pois chiches 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,2 0,3Lentilles 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2 0,2Haricots secs 0,3 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2Concentré de 2,7 2,5 2,2 1,8 2,0 1,9 1,6 2,1 0,6tomatesTotal subventions 26,7 24,4 18,2 1,8 2,0 1,9 1,6 2,1 0,6

Note: Sur la base des données de consommation de l'enquête sur les ménages de 1988.

C.4.25. Les inefficacités du programme de subventions alimentaires ont également contribué à en faire uncandidat de choix pour les réformes. En dépit de leur importance pour les pauvres, l'ampleur des fuites auxnon pauvres a indiqué clairement que les subventions alimentaires n'étaient pas un moyen économique detransférer des revenus aux pauvres (tel que discuté ci-dessus). Par ailleurs, le système de subventionsalimentaires universelles avait mis en place des réseaux de distribution centralisés inefficients et lapersistance des contrôles sur une part aussi importante du PIB avait entravé les ajustements des prix relatifsanticipés dans le cadre de la libéralisation en cours. Enfin, l'évidence anecdotique confirme lesrevendications selon lesquelles les prix subventionnés à la consommation avaient favorisé unesurconsommation, un gaspillage et la contrebande.

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Annexe C.4Page 7 de Il

La Mise en Place des Réformes des Subventions Alimentaires

C.4.26. La stratégie de base des réformes des subventions alimentaires était d'augmenter progressivementles prix et d'éliminer les subventions tout en réduisant le degré d'intervention au niveau de la tarification desproduits. Depuis 1989, les produits ont été groupés en trois catégories: (i) ceux ayant un prix fixé par arrêté

(plafonné à tous les stades de la chaîne de commercialisation); 8 (ii) ceux à marge bénéficiaire contrôlée; et(iii) ceux à prix libres qui doivent encore être déclarés aux autorités. La plupart des denrées alimentairessubventionnées étaient à l'origine soumises à des contrôles de prix dans la première catégorie ; c.-à-d., à tousles stades de la production, et ces prix ne pouvaient être modifiés que par décret (dans le cas des céréales etdes légumes secs) ou par arrêté (pain, farine, pâtes, couscous, lait, sucre, huile de cuisine, concentrés de

tomates, etc.).9 Le programme de libéralisation a visé à transférer graduellement les produits de la premièrecatégorie (pour lesquels les contrôles étaient les plus stricts) aux seconde et troisième catégories, moins

interventionnistes. 0

Encadré 1 - Tentatives d'Auto-ciblage des Subventions Alimentaires en AlgérieUn autre aspect du programme de réforme en Algérie a été une série de tentatives en vue d'améliorer le

ciblage des subventions alimentaires en établissant une différence entre la qualité perçue des biens subventionnés etcelle des variétés à "prix libres".

En ce qui concerne les subventions au blé tendre, par exemple, les réformes impliquaient une distinctionentre la qualité de la farine subventionnée et non subventionnée. Les denrées non subventionnées devaient êtreproduites à partir d'une farine "supérieure" à base d'un taux d'extraction plus faible. Le pain et la farine ordinairesdevaient être produits à base d'une farine à taux d'extraction plus élevé, perçue par les consommateurs algérienscomme étant de qualité inférieure du fait de sa couleur plus foncée et de sa texture plus grossière, en dépit de sa valeurnutritionnelle plus élevée (d'une plus haute teneur en son).

En ce qui concerne le blé dur, les subventions directes ont été éliminées pour les pâtes et le couscous plusrapidement que pour la semoule (mieux ciblée). Les pâtes italiennes ont également été introduites à des prix de marchépour détourner la demande des riches des variétés subventionnées.

Bien que les données d'enquête en Algérie ne permettent pas une analyse détaillée des schémas deconsommation et de l'impact de ces tentatives d'auto-ciblage, l'expérience dans d'autres pays (Tunisie, Maroc) montreque de telles réformes peuvent contribuer à améliorer l'incidence des subventions alimentaires et réduire le coûtbudgétaire de ces transferts. Toutefois, l'expérience montre également que l'auto-ciblage est difficile lorsque lesdenrées "supérieures" sont faites à partir des mêmes matières premières comme les denrées "ordinaires" ou"inférieures", comme c'était le cas en Algérie (les pâtes et le couscous sont faits au départ de semoule subventionnée ;la farine subventionnée peut également être détournée à d'autres fins comme pour le pain "supérieur", les biscuits,etc.).Sources : Algérie : Social Safety Nets and Protecting the Vulnerable, FMI (1991); Journal Officiel No. 02, 1992,No. 26; Ministère de l'Economie, arrêté du 17 juin 1992. Maroc : Lindert (décembre 1995), Banque mondiale.Tunisie: Tuck et Lindert (1996), Banque mondiale.

C.4.27. Le Tableau 3 ci-dessous illustre la mise en oeuvre des réformes pour des denrées du programme desubventions alimentaires. Les subventions aux denrées consommées de manière disproportionnée par lesriches ont été éliminées plus rapidement : par exemple, les subventions au sucre en cubes ont été éliminéestôt dans le programme (en 1991). La première grande vague de réductions s'est matérialisée en juin 1992, et

a Il y a deux types de plafonds sur les prix: les prix plafonnés par décret et les prix plafonnés par arrêté.

9 Voir Joumal Officiel de la République Algérienne No. 53 du 30 octobre 1991.

"' Par exemple, en 1992, lorsque bon nombre de réformes ont été lancées, les concentrés de tomates, le sucre cristallisé, l'huile de cuisine, lafarine de qualité supérieure et la semoule, les pâtes et le couscous, ainsi que des produits laitiers spécifiques ont été transférés de la catégorie 1comportant des contrôles restrictifs à tous les stades à la catégorie 2 moins interventionniste de contrôle aux marges bénéficiaires. SourceJoumal Officiel de la République Algérienne No. 31 du 26 avril 1992.

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les subventions explicites ont été éliminées pour le sucre, l'huile de cuisine, les légumes secs et lesconcentrés de tomates à ce moment (les subventions implicites à ces denrées ont été maintenues du fait de lapersistance des contrôles sur les marges bénéficiaires). Les subventions à trois denrées alimentaires de base(semoule, farine et lait)" ont été maintenuesjusqu'en 1996.12 Les hausses de prix sur ces trois produits sontles plus politiquement sensibles en Algérie."

Tableau 3 - Elimination des Subventions aux Produits Alimentaires dans le Programme du FC

Denrée Prix plafonnés Marges contrôlées Elimination des(Catégorie 1) (Catégorie 2) subventions

B l é d u r_ e x p lic it e sBlé dur* Semoule 1990d, 1991&92a Fin 1996*

* Pâtes 1990d, 1991a 1992 Directes 1992,* Couscous 1990d, 199la 1992 indirectes 1996

Directes 1992,indirectes 1996

Blé tendre* Farine 1990d, 1991&92a Fin 1996** Pain 1990d, 1991&92a Fin 1996*

Lait* Pasteurisé 1991&92a 1992 (variétés non Fin 1996** en Poudre (Lahda) 1991&92a subventionnées) Fin 1996** Pour Nourrissons 1991&92a Fin 1996*

Sucre* Cristallisé 1990&91a 1992 Juin 1992* pain de sucre, en cubes 1990a 1991 1991

Huile de cuisine 1990&91a 1992 Juin 1992Légumes secs 1990&91&92d Juin 1992Concentré de tomates 1990&91a 1992 Juin 1992Levure ménagère 1990d,1991a 1992 1991a = Catégorie 1 - prix plafonnés peuvent être changés par arrêtéd = Catégorie 1 - prix plafonnés peuvent seulement être changés par décret* = A vérifier avec les autorités (obtenir les décrets).Sources: Journal Officiel: No. 1 (1990); No. 53 (1991); No. 31 (1992), documents FMI

Impact des Réformes des Subventions Alimentaires

C.4.28. Le Tableau 1 ci-dessus montre que ces réformes ont en effet rapidement et fortement réduit lefardeau budgétaire des subventions alimentaires. Le coût des subventions alimentaires a été nettement réduitde près de 5 pour cent du PIB et 17 pour cent des dépenses publiques totales en 1991 à moins de 2 pour centdu PIB et environ 5 pour cent des dépenses publiques totales en 1993 et à 1 pour cent du PIB et 4 pour centdes dépenses publiques totales en 1995. Avec l'élimination définitive des subventions aux denrées de baserestantes (semoule, farine et lait), la facture des subventions sera probablement ramenée à zéro en 1997(Figure C).

A noter que si les subventions directes aux pâtes et couscous ont été éliminées en 1992; ces produits sont restés indirectement subventionnéspar le biais de la subvention à la semoule, les pâtes et couscous étant produits avec de la semoule transformée. Il en va de même pour le pain;quoique les rapports indiquent que les subventions au pain ont été éliminées en 1992, le pain est resté subventionné par le biais de lasubvention à sa matière première (la farine).

12 Vérifier avec les autorités l'élimination des subventions à la semoule, à la farine et au lait en 1996. Obtenir les décrets relatift à ces réformes.

"3 En juin 1995, par exemple, les grèves généralisées qui ont fait suite à une hausse de prix de ces denrées ont failli remettre en question leprogramme de libéralisation.

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C.4.29. Une analyse des données d'enquête indique, toutefois, que ces épargnes ont été réalisées avec uncoût significatif en termes de l'impact adverse des réformes sur les pauvres. Comme le montrent les

Tableaux 4 et 5 ci-dessous, les subventions alimentaires continuaient de représenter une part importante dupouvoir d'achat des pauvres (environ 20 pour cent) et de la consommation calorique (plus d'un tiers del'apport total) en 1995. Cette année là, les individus du décile le plus pauvre ont obtenu en moyenne2082 DA par personne par an en Algérie. Les transferts par habitant ont été légèrement supérieurs pour lesindividus les plus pauvres des zones rurales que pour ceux des zones urbaines (les individus du décile le pluspauvre ont reçu en moyenne 2174 DA et 1838 DA respectivement en milieu rural et urbain en 1995),principalement du fait du haut niveau de consommation de la semoule fortement subventionnée en milieurural.

C.4.30. En outre, les données disponibles indiquent que la ration calorique totale des groupes les pluspauvres est tombée à des niveaux extrêmement bas (1237 calories par personne par jour comparé à la rationminimum recommandée de 2165). Les subventions à la semoule, en particulier, ont largement contribué aubien-être et à l'état nutritionnel des pauvres.

C.4.3 1. L'élimination des subventions restantes en 1996 a sans nul doute eu un impact adverse sur les

pauvres. Sur la base d'une hypothèse d'élasticités propres et croisées de prix de niveau zéro, les Tableaux

4 et 5 donnent une estimation des pertes au niveau du bien-être et de la nutrition associées à cette

élimination.15 Il est dès lors estimé que l'élimination de ces subventions en 1996 a coûté aux pauvres environun cinquième de leur pouvoir d'achat et un tiers de leur ration calorique totale (déjà à un niveauextrêmement bas, comme l'indique le Tableau 5 ci-dessous). L'élimination des subventions à la semoule aeu l'impact négatif le plus lourd, en réduisant le pouvoir d'achat et la consommation calorique du décile leplus pauvre d'environ 11 et 24 pour cent respectivement.

Tableau 4 : Algérie: Incidence Distributionnelle des Subventions Alimentaires, 1995

D1 QI Q2 1 Q3 | Q4 Q5 D1O 1 Moyenne D1O/DlIncidence Absolue des Subventions Alimentaires, DA/par habitantSemoule 1043 1142 1318 1444 1526 1644 1688 1415 1,6Pâtes 100 110 164 215 275 460 497 245 5,0Couscous 84 96 117 154 197 298 365 172 4,3Farine 135 148 149 158 164 179 194 159 1,4Pain 212 278 476 551 672 822 825 560 3,9Lait pasteurisé 203 306 576 807 1079 1550 1728 864 8,5Lait en poudre 306 335 468 545 707 894 1014 590 3,3Incidence Relative des Subventions Alimentaires, % des dépenses totales par habitantSemoule 11,2 9,9 6,7 5,2 3,9 2,3 1,7 5,6 0,2Pâtes 1,1 1,0 0,8 0,8 0,7 0,6 0,5 0,8 0,5Couscous 0,9 0,8 0,6 0,6 0,5 0,4 0,4 0,6 0,4Farine 1,4 1,3 0,7 0,6 0,4 0,2 0,2 0,7 0,1Pain 2,3 2,3 2,4 2,0 1,7 1,2 0,8 1,9 0,4Lait pasteurisé 2,2 2,5 2,9 2,9 2,7 2,1 1,7 2,6 0,8Lait en poudre 3,3 2,9 2,4 2,0 1,8 1,2 1,0 2,0 0,3Total subventions 22,3 20,8 16,5 14,0 11,7 8,1 6,4 14,2 0,3

Note: Subventions indirectes aux pâtes, couscous et pain. Source : ENMNV, 1995 et estimations de la Banque mondiale.

14 Ces élasticités assument que les quantités consommées demeurent constantes à leurs niveaux de 1995. Ce calcul assume également que lesquantités produites et importées demeurent les mêmes, de même que les prix internationaux et à la production. Il assume également que ladistribution des dépenses totales et des dépenses au produits subventionnés demeure constante.

15 Le coût pour les consommateurs d'une élimination des subventions alimentaires et d'une libéralisation des prix pourrait être plus élevé que lecalcul ci-dessus, qui ne tient compte que de l'élimination des subventions explicites.

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Tableau 5: Algérie: Importance Nutritionnelle des Subventions Alimentaires, 1995'

DI1| QI1 Q2 1 Q3 Q4 Q5 D10 Moyenne D0I/D1Ration calorique tirée des Subventions Alimentaires, en % de la ration totaleSemoule 23,6 21,6 16,9 15,3 13,5 11,2 10,5 15,7 0,4Pâtes 0,9 0,8 0,8 0,9 0,9 1,2 1,2 0,9 1,4Couscous 0,7 0,7 0,6 0,6 0,7 0,8 0,9 0,7 1,2Farine 2,8 2,5 1,7 1,5 1,3 1,1 1,1 1,6 0,4Pain 5,3 5,6 6,7 6,4 6,5 6,2 5,6 6,3 1,1Lait pasteurisé 1,7 2,0 2,7 3,1 3,4 3,8 3,9 3,0 2,3Lait en poudre 3,3 2,9 2,4 2,0 1,8 1,2 1,0 2,0 0,3Total Subventions 36,3 34,5 30,5 28,9 27,6 25,4 24,4 9,4 0,7Total Ration calorique 1237 1505 2194 2657 3181 4143 4510 2736 3,6

Note : Subventions indirectes aux pâtes, couscous et pain.

C.4.32. Pour compenser les pertes associées à l'élimination progressive des subventions alimentaires, leGouvernement algérien a introduit un certain nombre de programmes de transferts directs (filet social) enespèces en 1992 (modifiés par la suite en 1994). L'Enquête sur le Niveau de Vie n'a pas recueillid'information sur les recettes de ces transferts, ce qui aurait permis de calculer l'impact net de l'éliminationdes subventions alimentaires et de l'introduction des transferts directs en espèces. Les transferts moyens desdeux principaux programmes indiquent que ceux qui ont reçu des transferts directs étaient en fait compenséspour l'élimination des subventions alimentaires et l'impact net pour les bénéficiaires de ces programmes aessentiellement été neutre. En effet, ceux qui ont bénéficié du programme AFS (les personnes âgées et les

handicapés) ont eu un transfert moyen de 2291 DA par personne par an16 tandis que les bénéficiaires duprogramme de chantiers publics de l'IAIG ont bénéficié d'un transfert moyen de 5091 DA par personne paran, contre une subvention alimentaire moyenne de 2082 DA par personne par an en 1995 pour les individusdu décile le plus bas. Si le niveau moyen des transferts dans le cadre de ces programmes de transferts directssemble adéquatement compenser les pauvres pour la perte des subventions alimentaires, il n'est pas clair si laportée de ces programmes, en termes de la couverture qu'ils assurent aux pauvres, a été suffisante pouréviter une augmentation de la pauvreté suite à l'élimination des subventions alimentaires.

Figure A - Algérie: Importance des Subventions Alimentaires pour les Pauvres, 1991Contribution des subventions par rapport aux dépenses totales par habitant et ratiocalorique totale

43,4% 42,2%. 38,6% 36,9% 3 3%40,0% 6 '631,1% 29,3 O% des Dépenses par Habitant30,0% 26 24 18 14 12, M% Ration calorique/subventions20,0% 14,, ' 8l 8

% 10,0%8, 5,

0,0%D1 QI Q2 Q3 Q4 Q5 D1O

Déciles, Quintiles

Note : Sur la base des données de consommation de l'enquête sur les ménages de 1988.

6 Sur la base d'une taille moyenne du ménage de 6,6 personnes.

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Annexe C.4Page 11 de 11

Figure B - Algérie: Dépenses Totales aux Subventions Explicites à la Consommation Alimentaire20,0%18,0% 16,8% 16,9%

16,0% du PÏB14,0% 11,6% B % Dép.12,0% 9,8%10,0%8,0% 5,5% 6,6%

6,0% 2,9* 43 4,7 33 4,0%4,0% 1,8 ,1202,0%

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995

Source: Conseil National de la Planification (CNP), Algérie

Figure C - Algérie : Incidence Absolue des Subventions Alimentaires, 1991

25002000 1514 1671150011371000 609 692 871 975Subv.absolues(DA a

500Il

DinarParlHab- Dl Qi Q2 Q3 Q4 Q5 D10

Déciles, Quintiles

Note : Sur la base des données de consommation de l'enquête sur les ménages de 1988.

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Annexe C.5Page 1 de 6

PROGRAMMES D'ASSISTANCE SOCIALE

C.5.1. Il y a trois types de programmes budgétaires d'assistance sociale en Algérie. Le premier est lesystème de longue date de programmes sociaux pour les groupes vulnérables tels que les ancienscombattants, les handicapés, etc. Le second est le programme d'allocations familiales pour lestravailleurs salariés affiliés à la sécurité sociale. Le troisième consiste en un certain nombre deprogrammes de transferts en espèces (filet social) introduits en 1992 et modifiés en 1994 visant àcompenser l'élimination progressive des subventions aux biens de consommation alimentaire de basel(Tableau 1).

Programmes Sociaux Traditionnels

C.5.2. De nombreux programmes sociaux assurent des transferts en nature et en espèces aux groupesvulnérables. Ces programmes sont principalement ciblés par le biais d'indicateurs et comprennent

(i) une aide financière aux handicapés sévères sans revenu ;2 (ii) des retraites, indépendantes desprogrammes d'assurance, pour les anciens combattants (moujahidines) ; (iii) des bourses d'étude pour lesenfants de familles moins aisées ; et (iv) une aide alimentaire pour tous les enfants des écoles situées dansdes zones géographiques désavantagées (p.ex., le sud). Les dépenses budgétaires pour ces programmesont représenté environ 2 % du PIB en 1995. On ne dispose pratiquement pas d'information précise sur lacouverture qu'offrent ces programmes de transferts pour les pauvres et l'enquête de 1995 ne fournit pasune information détaillée à leur sujet. Toutefois, et selon l'enquête de 1988, les bourses d'étude ontprincipalement bénéficié aux non pauvres (pour les non pauvres 1 à 2 % des revenus contre 0,4 % pourles pauvres). De plus, les critères d'éligibilité pour certains programmes ne semblent pas correspondreaux caractéristiques des groupes les plus nécessiteux. Par exemple, le programme de bourses scolairesest offert aux enfants de familles disposant d'un revenu allant jusqu'à huit fois le salaire minimum

(SNMG). 3

Allocations Familiales

C.5.3. Le programme d'allocations familiales redistribue les revenus aux travailleurs salariés et retraitésaffiliés au système de l'assurance sociale et qui ont des enfants. La couverture est donc limitée auxfamilles de travailleurs salariés du secteur structuré. En 1995, environ 6 millions d'individus ont perçuces bénéfices. Depuis 1994 ce programme est entièrement financé par le budget et son coût budgétaire

Un certain nombre de programmes de transferts en espèces ont été introduits en 1992 afin de compenser la réduction des subventionsalimentaires. Ces programmes comprennent : (1) l'indemnité complémentaire d'allocation familiale ou ICAF; (2) l'indemnité pour salaireunique ou IPSU; (3) l'indemnité complémentaire de pension et de rente ou ICPR; et (4) l'indemnité des catégories sociales sans revenu ouICSR. A la fin de 1994, certains de ces programmes (IPSU et ICPR) avaient été intégrés au système existant de l'assurance sociale; leprogramme d'indemnité complémentaire d'allocation familiale (ICAF) avait été intégré au système existant d'allocation familiale (AF), etenfin le programme d'indemnité des catégories sociales sans revenu (ICSR), qui s'était avéré coûteux et difficile à gérer, avait été remplacépar deux nouveaux programmes. Pour de plus amples détails sur les programmes de 1992 voir : "République Algérienne Démocratique etPopulaire "Mémorandum Economique : La Transition vers une Economie de Marché"; Rapport de la Banque mondiale No. 12048-AL, 25mai 1994.

2 Les handicapés sévères (100 %) (âgés de 19 ans et plus) reçoivent des transferts en espèces. Actuellement environ 230.000 personnesreçoivent en moyenne 2.500 DA par mois.

3 En 1995 le programme des bourses d'étude s'est élevé à 200 millions de DA et a touché 130.000 bénéficiaires (contre 635 millions de DAe,, 635.000 bénéficiaires en 1984). Les bourses à plein temps et à temps partiel sont de 1.296 DA et 648 DA par an. Les repas et lelogement gratuits dans le cycle de l'enseignement de base représentaient 1.540 million de DA (821 millions de DA en 1984) dont 300millions de DA pour les cantines scolaires (428 millions de DA en 1984). Environ 800.000 élèves (soit quelque 12 % du total),principalement concentrés dans les régions les plus désavantagées du pays, ont bénéficié de l'aide alimentaire.

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Annexe C.5Page 2 de 6

total s'est élevé à 1 % du PIB en 1995. Les allocations familiales se sont situées en moyenne à 300 DApar mois et par enfant avec un maximum de 900 DA par mois. Ces bénéfices ne sont- pas ciblés maisaccordés quel que soit le niveau des revenus. Les familles des chefs de ménage indépendants et de ceuxqui travaillent dans le secteur non structuré ne bénéficient pas de ces allocations. On peutraisonnablement assumer qu'il en va de même pour les pauvres.

Nouveaux Programmes de Transferts en Espèces4

C.5.4. Un nouveau système de filet social introduit en 1994 comporte deux programmes : (1) l'allocationforfaitaire de solidarité (AFS) qui fournit une aide aux personnes âgées (60 ans et plus) et aux handicapésqui ne sont pas couverts par les autres programmes d'assistance sociale -- les personnes âgées sanspension ou autres sources de revenus et les handicapés qui ne sont pas totalement invalides maisincapables de travailler et qui ne disposent que de peu, voire pas, d'épargne ; et (ii) l'indemnité pouractivité d'intérêt général (IAIG) qui assure un emploi, généralement pour une durée limitée, sur une base

auto-ciblée à ceux qui sont disposés à travailler pour la moitié du salaire minimum.5 En 1996, l'Agencede Développement Social, agence semi-indépendante sous tutelle du Ministère du Travail, de laProtection Sociale et de la Formation Professionnelle, a été créée afin de mieux évaluer la pauvreté enAlgérie et d'améliorer le ciblage des programmes de filet social.

C.5.5. AFS. A la fin de 1996, le programme d'aide aux personnes âgées et aux handicapés couvraitprès de 410.000 chefs de ménage (430.000 en 1995), soit quelque 840.000 personnes. Chaquebénéficiaire recevait 900 DA (600 DA en 1995) par mois, plus 120 DA par mois par personne à chargejusqu'à un maximum de trois. Les transferts étaient versés sur une base mensuelle aux bénéficiaires.Parmi les chefs de ménage bénéficiant de l'AFS en 1996, 77 % étaient des personnes âgées et 23 % deshandicapés. Plus précisément le programme touchait plus de 20 % de la population âgée et 25 % de lapopulation handicapée âgée de 18 ans et plus. Pour 1997, on s'attend à ce que le nombre de bénéficiairesatteigne en moyenne 420.000 personnes. En principe, le criblage des handicapés et des personnes âgéespauvres se fait au niveau municipal par les comités chargés de vérifier et de réaliser l'évaluation del'éligibilité.

C.5.6. Une récente étude consacrée à un petit échantillon de bénéficiaires apporte quelqueséclaircissements sur les caractéristiques des bénéficiaires de l'AFS et sur la formulation des critèresd'éligibilité arrêtés pour les identifier. La famille bénéficiaire type a pour chef un homme marié de plusde 70 ans d'un niveau d'instruction très limité, ayant des enfants (plus de 5), et vivant dans une zoneurbaine avec un accès limité à l'infrastructure de base (en particulier l'approvisionnement en eau et letéléphone). La structure budgétaire type d'une telle famille est principalement caractérisée par lesbesoins alimentaires -- les bénéficiaires de l'AFS ont tendance à consacrer leurs transferts àl'alimentation. Enfin, les bénéficiaires handicapés de l'AFS sont généralement âgés de plus de 43 ans et80 % d'entre eux sont invalides (Tableau 2).

C.5.7. Malheureusement l'enquête de 1995 ne permet pas de vérifier ce profil ou de comparer lesbénéficiaires de l'AFS avec d'autres ménages. Toutefois, il y a des raisons de penser que le ciblage du

4 Voir "Algérie : Prêt à l'Ajustement Structurel", 1996.

Par ailleurs, un programme contributif de protection pour les travailleurs licenciés pour raisons économiques a été introduit récemment.Les bénéfices de ce programme, qui s'étendent sur une période de 1 à 3 ans, diminuent à terme.

6 L'Enquête d'évaluation du dispositif de filet social couvre 78 bénéficiaires de l'AFS et 209 bénéficiaires de l'IAIG et peut difficilementêtre considérée comme étant représentative de la population bénéficiant de l'AFS et de l'IAIG. Cette information devrait dès lors êtretraitée avec prudence. Voir 'Programmes du Filet Social", F. Tebbal & S. Belghazi, octobre 1995".

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Annexe C.5Page 3 de 6

programme de l'AFS n'est pas entièrement satisfaisant et qu'il pourrait être amélioré. Le profil depauvreté de 1995, discuté au Chapitre 1, indique que la pauvreté est nettement plus répandue parmi leshommes âgés et handicapés ruraux qu'urbains, ce qui suggère que les stratégies visant à alléger lapauvreté devraient également être axées sur ce groupe. Le programme existant de l'AFS exclut sans nuldoute les handicapés et les personnes âgées du milieu rural à qui ce programme devrait être étendu oupour lesquels d'autres transferts devraient être mis au point. Des mesures ont déjà été prises dans lecadre du PAS pour éviter un chevauchement entre programmes et renforcer l'AFS et seront poursuiviesen 1997 (l'introduction d'un nouveau système de paiement, au travers d'un accord avec les PTT, a permisde procéder mensuellement aux paiements, plutôt que trimestriellement ; et de minimiser le risque dechevauchement, les mesures visant à intégrer les transferts de l'AFS aux autres programmes sociauxexistants continueront à être mises en euvre).

C.5.8. IAIG. En 1996 le programme d'emploi (IAIG) a fourni des emplois de durée relativement courteà 190.000 participants (430.000 en 1995) sur plus de 16.000 chantiers en milieu rural et urbain. Lacaractéristique clé du programme est son auto-ciblage aux pauvres capables de travailler mais sans autreoption d'emploi : il est conçu pour bénéficier seulement à ceux qui sont disposés à travailler pour environla moitié du salaire minimum (ou 2.800 DA par mois en 1996) pour une journée de travail de 8 heures.La participation au programme est limitée à un seul membre du ménage. Les principales raisons à cettelimite de participation sont que le coût budgétaire du programme est fixe et que son objectif n'est pas defournir autant d'emplois que possible à ceux qui sont disposés à participer. En 1996 les bénéficiairescouvraient 30 % de femmes dont 37 % âgées de moins de 25 ans (Figure 1). Le programme semble avoiratteint environ un quart des sans emploi. Pour 1997, on s'attend à ce que le nombre de bénéficiairesatteigne en moyenne 150.000 personnes.

C.5.9. Une enquête axée sur un petit échantillon a montré que les bénéficiaires des transferts directs del'IAIG sont principalement des hommes mariés (âgés de 31 ans environ) vivant en milieu urbain dont lesconditions de vie dépendent essentiellement des transferts d'argent. Il est intéressant de noter qu'unnombre important de bénéficiaires de l'IAIG ont un niveau d'éducation relativement élevé. Plus de 50 %des participants ont complété le cycle de l'enseignement secondaire ou supérieur, et 40 % seulement sontanalphabètes ou n'ont complété que le cycle de l'enseignement primaire. Le profil de pauvreté discutéprécédemment (voir Chapitre I & Annexe A.3) fournit une information qui pourrait améliorer le ciblagedes programmes de l'IAIG. Selon le profil de pauvreté de 1995, et si l'objectif d'assistance auxchômeurs est d'alléger la pauvreté, cette assistance devrait principalement être axée sur les chômeurs plusâgés (de plus de 30 ans), spécialement en milieu urbain, qui n'ont pas dépassé le stade de l'enseignementprimaire (Tableau 3).

Figure 1 : Distribution d'âge des bénéficiaires de l'IAIG(% , 1996, 3èm e trim estre)

60 Homme

40 Femme

% 20

18-25 26-30 31-40 41-50 51-60 >60

G roupes d'âge

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C.5.10. Comme pour l'AFS, des mesures visant à mieux cibler le programme sont en train d'être arrêtéesdans le cadre du PAS. Le Gouvernement met en place des mesures qui ont pour but d'améliorer lescaractéristiques d'auto-ciblage comme par exemple de veiller à la prestation d'une journée complète detravail pour une journée payée à environ la moitié du salaire minimum, et de lancer la préparation d'unecarte de la pauvreté afin de localiser les sites des chantiers publics proches des zones géographiquesidentifiées comme ayant une forte concentration de pauvres et de chômeurs. Dans le cadre du Projet deFilet Social I et du prochain Projet de Filet Social II, il est envisagé que les programmes existants d'IAIGseront accompagnés de chantiers publics à forte intensité de main-d'Suvre afm d'accroître le revenu deschômeurs pauvres et d'améliorer la qualité de vie des communautés pauvres.7

Conclusions et Recommandations :

C.5.11. En Algérie, les programmes d'assistance sociale et de filet social sont axés sur des groupesdifférents. Malheureusement, on ne dispose pratiquement pas d'information qui permette d'établir aveccertitude l'impact de ces programmes sur la pauvreté. Les nouveaux programmes de filet social (AFS &IAIG) sont supposés être en faveur des pauvres et pourraient avoir déjà joué un rôle important en matièred'allégement de la pauvreté. Cependant le ciblage de ces programmes pourrait être amélioré. Danscertains cas il est évident que les programmes n'atteignent pas toujours les plus pauvres. Ceci ne signifiepas qu'il ne s'agit pas de programmes d'un bon rapport coût-efficacité. Tenant compte des contraintespolitiques et économiques et des coûts administratifs et autres du ciblage, les programmes de transfertpeuvent avoir un impact raisonnable sur les conditions de vie de la population. Toutefois, ceci impliqueque d'autres programmes peuvent s'avérer nécessaires pour aider ceux qui ne sont pas actuellementtouchés. A court terme, les stratégies qui visent à améliorer les perspectives d'emploi des pauvresdevraient continuer d'être complétées par des filets de protection orientés aux chômeurs et aux groupesvulnérables du milieu urbain et rural. Compte tenu de l'étroite association entre la pauvreté et del'absence de scolarisation formelle, un indicateur relativement efficace pour identifier les pauvres estl'absence de scolarisation chez les chefs de ménage. Le ciblage des chômeurs analphabètes etéventuellement de ceux qui n'ont suivi qu'un enseignement primaire serait dès lors un moyen efficaced'atteindre les pauvres. L'expérience en matière de chômage et de pauvreté montre que pour améliorer leciblage des programmes existants de chantiers publics pour les pauvres capables de travailler il fautatteindre les travailleurs plus âgés (25-34 ans) plus expérimentés et moins instruits qui font partie dessans emploi. Par ailleurs, afin d'améliorer le ciblage des programmes de filet social, il est nécessaired'identifier un ensemble d'objectifs précis. De meilleurs indicateurs socio-économiques au niveau duménage sont nécessaires pour identifier les caractéristiques des groupes de pauvreté et peaufiner un jeud'indicateurs pour le suivi des conditions de vie. Ces indicateurs pourraient à leur tour servir de base àl'amélioration du ciblage de la stratégie d'allégement de la pauvreté.

Le prochain Projet de Filet Social il sera axé sur les chômeurs peu qualifiés (soit environ 900.000 personnes en 1997) ainsi que sur lesgroupes à faible revenu de communautés sélectionnées ayant un accès inadéquat aux services sociaux de base et des taux élevés dechômage.

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Annexe C.5

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Tableau 1 : Dépenses Publiques Générales aux Programmes d'Assistance Sociale(% Ratios par rapport au PIB et % Allocation par programme

et bénéficiaires (en '000)

1985 1990 1992 1993 1994 1995 Bénéficiaires (an)% Ratios par rapport au PIB :Indemnité pour salaire unique aux travailleurs du - - - - 0,1 0,1secteur publicRetraites au Moudjahidines 1,3 0,8 0,6 0,9 0,9 0,8Programmes d'aide aux revenus: - - 5,8 5,7 4,2 3,2dont : allocations familiales (AF, ICAF) - - 0,9 0,8 1,0 1,2 6.400 (1993)

transferts en espèces (ICSR, ICPR, IPSU, HE) - - 1,9 1,9 0,8 0,7 7.100 (1993)AFS -_- _-_- ? ? 840(1996)PAIG - - - - ? ? 420(1996)Soutien au prix 3,1 3,1 2,4 1,3

Habitat et emploi des jeunes - 0,1 0,2 0,2 0,3 0,4Autres transferts 3,1 3, 0,1 0,4 0,9 1,1Total 4,4 4,0 6,7 7,2 6,4 5,6

% Allocation par Programme:Indemnité pour salaire unique aux travailleurs du - - - - 1,6 1,8secteur public 1Retraites au Moudjahidines 29,5 20,0 9,0 12,5 14,1 14,3Programmes d'aide aux revenus: - - 86,6 79,2 65,6 57,1dont : allocations familiales (AF, ICAF) -_ -_ 13,4 11,1 15,6 21,4

transferts en espèces (ICSR, ICPR, IPSU, HE) - - 28,4 26,4 12,5 12,5AFS -_- _-_ - ? ?PAIG -_,_- - - ? ?Soutien au prix - - 46,3 43,1 37,5 23,2

Habitat et emploi des jeunes - 2,51 3,0 2,8 4,7 7,1Autres transferts 70,5 77,5 1,5 5,6 14,1 19,6Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Note: Les allocations familiales (AF) comprennent 1 indemnité complémentaire d'allocation familiale(ICAF); les transferts en espècesjusqu'en 1994 comprennent l'indemnité des catégories sociales sans revenu(ICSR), l'indemnité complémentaire de pension et derente (ICPR), l'indemnité pour salaire unique (IPSU); les programmes de soutien au prix couvrent le Fonds de Compensation desPrix et le Fonds de Garantie des Prix (agricole).

Source : Données officielles de la Banque mondiale.

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Tableau 2 : Distribution des bénéficiaires de I'AFS par caractéristiquessocio-économiques (%, 1995)

Secteurs % Situation %Par milieu Par situation d'emploi• Urbain 71,8 a Employé 37,2• Rural 28,2 a Chômeur 12,8Par sexe a Retraité 9;0• Hommes 74,4 e Handicapé 19,2• Femmes 25,6 e Etudiant 2,6Par personne • Ménagère 10,3" Célibataire 12,8 e Autres 9,0• Mariée 50,0 Par premier emploi de l'AFS• Veuve 30,8 • Achat d'aliments 73,1" Séparée ou divorcée 6,4 e Achat de médicaments 11,5Par catégorie de logement a Achat d'autres biens et services 15,4" Propriétaire 76,9 Par second emploi de l'AFS" Locataire 15,4 • Achat d'aliments 7,7" Location gratuite 7,7 • Achat de médicaments 30,8

r Achat d'autres biens et services 61,5Source : Farouk Tebbal et Saad Belghazi, Programmes de Filet Social en Algérie.

Evaluation à mi-parcours (Octobre 1995).

Tableau 3 Distribution des bénéficiaires de l'IAIG par caractéristiquessocio-économiques (%, 1995)

Secteurs % Situation %Par milieu Par situation d'emp loi (avant IAIG):" Urbain 79,9 e Employé 55,0• Rural 20,1 • Chômeur 37,3Par sexe • Retraité 1,0• Hommes 58,4 • Handicapé• Femmes 41,6 • Etudiant 3,8Par personne • Ménagère 1,9• Célibataire 53,1 • Autres 1,0

Mariée 33,5 Par premier emploi de l'IAIG:Veuve 4,3 • Achat d'aliments 24,9

* Séparée ou divorcée 9,1 • Achat de médicaments 2,9Par catégorie de logement • Achat d'autres biens et services 72,2• Propriétaire 65,6 Par nombre de bénéficiaires de revenu dans le

ménage* Locataire 19,6 e Un (bénéficiaire) 90,4• Location gratuite 12,9 e Deux (bénéficiaire et conjoint(e)) 2,9Par niveau d'éducation • Deux (bénéficiaire et autre parent) 6,8• Analphabète 19,1• Enseign. coranique 3,3• Enseign. primaire 22,5• Secondaire inférieur 21,1* Secondaire supérieur 31,1• Enseign. supérieur 2,9

Source : Farouk Tebbal et Saad Belghazi, Programmes de Filet Social en Algérie .Evaluation à mi-parcours (Octobre 1995).

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ANNEXES STATISTIQUES

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s

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Tableau 1: REPARTITION DE LA POPULATION DE LA REGION

Groupes de dépenses District d'Alger Région côtière Plateau Sud Total

1er décile 2.57 54.30 26.99 16.14 100

lerquintile 1.85 57.78 24.72 15.65 1002ème quintile 2.16 60.88 24.92 12.04 1003ème quintile 5.17 60.88 26.29 7.66 1004ème quintile 10.84 55.34 28.71 5.12 1005ème quintile 14.10 49.92 29.62 6.37 100

Ensemble du pays 6.84 56.97 26.86 9.32 100

Tableau 2. REPARTITION DE LA POPULATION PAR AGE

Groupes de dépenses 0-15 an 16-24 ans 25-34 ans 35-59 ans 60 ans + Total

N N % N % N % N %1er décile 1339919 562280 19.9 328071 11.6 449033 15.9 148157 5.2 2827460

1er quintile 2674223 1098441 19.4 666549 11.8 935707 16.6 276595 4.9 5651515

2ème quinile 2505963 1127548 19.9 771173 13.6 984286 17.4 264136 4.7 5653106

3ème quintile 2323018 1095853 19.5 844921 15.0 1022648 18.2 342879 6.1 5629319

4ème quintile 2226949 1042966 18.4 988570 17.5 1043276 18.4 356117 6.3 5657878

5ème quintile 2012302 944585 16.7 1126876 19.9 1141302 20.2 427926 7.6 5652991

Ensemble du pays 11742455 5309393 17.1 4398089 14.2 5127219 16.5 1667653 5.4 31072269

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 3. INCIDENCE DE PAUVRETE PAR GROUPE D'AGE

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non-pauvres Pop. (%)Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Ensemble de la pop.9.9 50.3 19.8 50.3 80.2 50.8 50.710.1 49.7 20.2 49.7 79.8 49.2 49.3

11.4 47.4 22.8 47.3 77.2 40.1 41.610.6 19.9 20.7 19.4 79.3 18.6 18.87.5 11.6 15.2 11.8 84.8 16.5 15.68.8 15.9 18.2 16.6 81.8 18.6 18.28.9 5.2 16.6 4.9 83.4 6.2 5.9

Population urb 6.4 31.5 13.6 33.6 86.4 53.5 49.6Population rur 13.6 68.5 26.3 66.4 73.7 46.5 50.4Population urbaine

7.0 42.2 15.0 42.3 85.0 37.8 38.47.0 20.9 14.6 20.4 85.4 18.8 19.15.0 13.1 11.1 13.6 88.9 17.2 16.75.7 17.4 12.4 17.8 87.6 19.7 19.46.4 6.4 12.4 5.8 87.6 6.4 6.4

Population rurale15.2 49.8 29.4 49.8 70.6 42.8 44.714.2 19.4 26.9 18.9 73.1 18.4 18.510.3 10.9 19.8 10.9 80.2 15.7 14.412.2 15.2 24.8 15.9 75.2 17.2 16.911.7 4.7 21.4 4.4 78.6 5.8 5.5

Tableau 4. TAILLE MOYENNE DES MENAGES

Groupes de dép. Milieu urbain Milieu rural Total

1er décile 8.0 8.8 8.5ler quintile 7.8 8.5 8.22ème quintile 7.3 7.7 7.53ème quintile 6.7 7.0 6.84ème quintile 6.1 6.2 6.15ème quintile 5.0 5.1 5.1

Total 6.2 6.9 6.6

Tableau 5. RATIO AGE DEPENDANCE ((pop.<16 ans + pop>59 ans)/pop.16-59 ans)

Groupes 10% les plus 20% les plusde dépenses pauvres pauvres Non pauvres Total

Milieu urbain 0.9 0.9 0.8 0.8

Milieu rural 1.2 1.2 0.9 1.0

Total 1.1 1.1 0.9 0.9

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 6. POURCENTAGE DE FEMMES CHEFS DE MENAGE

Groupes de dépenses Milieu urbain Milieu rural Total

l er décile 11.4 6.7 8.2

lerquintile 12.1 5.0 7.4

2ème quintile 10.0 6.8 8.3

3ème quintile 8.8 6 7.5

4ème quintile 10.4 6.1 8.5

5ème quintile 13.0 6.5 10.5

Ensemble du territoire 10.9 6.0 8.4

Tableau 7. STATUT FAMILIAL DES FEMMES AGEES DE 15 ANS ET PLUS

(Rég. urbaine) Pas de

Groupes de dépenses Célibataire Mariée Divorcée Séparée Veuve données

ler décile 46.0 38.5 5.3 0.9 9.1 0.2

lerquintile 46.1 40.5 4.1 0.6 8.6 0.1

2ème quinile 44.0 45.2 2.6 0.4 7.9 0.0

3ème quintile 42.6 45.0 2.9 0.3 9.3 0.0

4ème quintile 40.5 46.2 3.7 0.4 9.2 0.0

5ème quintile 34.4 49.9 3.0 0.5 12.2 0.0

Ensemble du territoir 40.7 46.0 3.2 0.4 9.7 0.0

Tableau 8. POPULATION DONT LE LIEU DE RESIDENCE

ACTUEL EST LE MEME QUE LE LIEU DE NAISSANCE

Groupes de dépenses Milieu urbain Milieu rural

ler décile 85.0 91.5

ler quintile 84.9 90.7

2ème quintile 82.2 88.2

3ème quintile 75.1 86.8

4ème quintile 66.7 83.5

Sème quintile 61.7 81.1

Total 74.2 87.3

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 9. TYPES DE LOGEMENTS

Milieu urbain Milieu rural

Maison Maison Autre type Structure Maison Maison Autre type Structure

Appartement Moderne traditionnelle de construction provisoire Appartement Moderne traditionnelle de construction provisoire

1er décile 15.4 1.5 82.2 0.5 0.4 2.6 14.2 79.4 0 3.81er quintile 15.6 2.8 80.9 0.4 0.4 3.5 13.2 79.9 0.4 3.0

2ème quintile 27.6 4.2 67.3 0.6 0.3 4.9 17.6 75.0 0.7 1.8

3ème quintile 34.2 6.4 58.7 0.4 0.2 6.2 21.1 71.5 0.5 0.7

4ème quintile 48.7 6.0 45.0 0.3 0.0 6.8 21.2 70.2 0.7 1.1

5ème quintile 47.8 10.5 41.1 0.6 0.0 9.2 20.7 67.7 1.0 1.5

Total 34.9 5.9 58.5 0.5 0.2 5.4 17.7 74.4 0.6 1.8

Tableau 10. STATUT D'OCCUPATION DES LOGEMENTS

Location

Groupes de dépenses Propriété Accès privé Location de l'Etat Logement

privée du privé ou EP gratuit

1er décile 68.5 1.4 4.2 4.5 21.4ler quintile 69.6 1.5 4.3 5.6 18.92ème quintile 65.3 2.7 6.2 11.7 14.1

3ème quintile 62.7 2.3 6.3 17.0 11.7

4ème quintile 59.9 3.0 5.1 21.6 10.5Sème quintile 52.8 3.9 4.9 25.1 13.3

Total 63.0 2.5 5.4 15.0 14.1

Tableau 1l. REPARTITION DE LA POPULATION PAR NOMBRE DE PIECES DANS LEUR LOGEMENT

Milieu urbain Milieu rural

Groupes de dépenses I pièce 2 pièces 3 à 4 pièces 5 à 6 pièces 6 pièces+ 1 pièce 2 pièces 3 à 4 pièces 5 à 6 pièces 6 pièces +

ler décile 15.0 28.2 46.9 5.5 4.3 11.0 31.9 45.9 8.3 2.8ler quintile 14.0 31.7 45.6 5.5 3.2 10.6 32.0 46.7 8.6 2.12ème quintile 15.8 28.5 48.4 5.3 2.0 9.0 27.6 50.9 10.5 2.0

3ème quintile 13.9 27.7 49.3 6.8 2.3 8.9 22.4 56.0 8.9 3.7

4ème quintile 12.8 22.5 56.5 7.6 0.6 14.2 19.0 55.8 8.6 2.4

Sème quintile 14.6 17.0 57.6 9.5 1.3 9.9 21.1 56.6 10.0 2.4

Total 14.2 25.6 51.4 6.9 1.9 10.4 26.1 51.8 9.3 2.4

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 12. ACCES A L'ELECTRICITE

Milieu Milieu NiveauGroupes de dépenses urbain rural national

ler décile 99.2 96.5 97.3

ler quintile 99.6 95.9 97.2

2ème quintile 100.0 95.3 97.5

3ème quintile 100.0 94.2 97.3

4ème quintile 100.0 95.6 98.1

5ème quintile 99.8 96.8 98.6

Ensemble du territoire 99.9 95.5 97.7

Tableau 13. SOURCE D'ALIMENTATION EN EAU

Milieu urbain

Service Puits Puits Fontaine Ruisseau / Citerne

Groupes de dépenses Public (individuel) (collectif) publique Source

ler décile 96.4 0.6 0.0 2.6 0.0 0.4

ler quintile 96.5 0.5 1.3 1.5 0.0 0.2

2ème quintile 97.3 0.4 1.5 0.6 0.2 0.0

3ème quintile 97.8 0.5 1.0 0.7 0.0 0.0

4ème quintile 99.2 0.4 0.4 0.0 0.0 0.0

5ème quintile 98.3 1.0 0.4 0.0 0.3 0.0

Total 97.8 0.6 0.9 0.5 0.1 0.0

Milieu rural

Service Puits Puits Fontaine Ruisseau / Citerne

Groupes de dépenses public (individuel) (collectif) publique Source

ler décile 39.1 2.2 11.3 23.6 10.9 12.9ler quintile 44.6 5.6 9.7 20.9 9.6 9.62ème quintile 55.7 10.2 9.9 15.8 5.4 3.0

3ème quintile 58.0 9.6 9.1 12.3 5.9 5.0

4ème quintile 60.6 11.6 8.9 10.5 5.6 2.9

5ème quintile 62.7 5.8 10.0 9.9 6.8 4.8

Total 54.0 8.3 9.6 15.4 7.0 5.7

Source : ENMNV 1995, ONS

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Tableau 14. DISPONIBLITE DE TOILETTES

Milieu Milieu Niveau

Groupes de dépenses urbain rural national

lerdécile 98.1 74.4 81.5

1er quintile 98.6 75.7 83.7

2ème quintile 98.9 78.7 88.4

3ème quintile 98.3 81.2 90.4

4ème quintile 98.5 84.0 92.4

5ème quintile 98.6 88.3 94.7

Ensemble du territoire 98.6 80.0 89.3

Tableau 15. ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS

Milieu urbain Milieu rural

Groupes de dépenses Camion Poubelle Autres Camion Poubelle Autres

ler d6cile 95.8 4.1 0.2 14.3 82.4 3.3

ler quintile 96.9 3.0 0.1 17.8 79.2 3.0

2ème quintile 97.2 2.6 0.1 28.2 68.8 2.9

3ème quintile 96.8 3.2 0.0 30.7 67.0 2.2

4ème quintile 97.8 1.7 0.5 36.5 59.5 4.0

5ème quintile 93.7 5.2 1.1 38.9 55.0 6.1

Total 96.6 3.1 0.3 27.7 68.9 3.3

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 16. TAUX D'ANALPHABETISME PARMI LES INDIVIDUS AGES DE 10 ANS ET PLUS

Niveau national Milieu urbain Milieu rural

Groupes de dépenses Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes

ler décile 35.6 23.5 47.5 29.1 20.2 37.3 38.7 25.0 52.7

ler quiritile 33.3 22.9 43.8 27.9 19.8 35.6 36.2 24.5 48.32ème quintile 29.0 20.1 38.3 23.5 16.4 30.6 34.0 23.3 45.4

3ème quintile 26.5 17.2 35.8 20.6 13.9 26.9 32.7 20.5 45.44èmequintile 24.9 15.0 35.1 19.7 11.9 27.5 32.1 19.2 46.0

5ème quintile 22.6 12.5 33.0 17.4 8.9 25.9 31.1 18.2 44.9

Ensemble du territoire 27.2 17.5 37.1 21.1 13.4 28.6 33.5 21.5 46.2

Tableau 17. DUREE MOYENNE DE SCOLARISATION POUR L'ENSEMBLE DE LA POPULATION

Milieu urbain Milieu ruralGroupes de dépenses Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total

lerdécile 4.87 4.31 4.59 4.18 2.61 3.401er quintile 4.96 4.33 4.64 4.21 2.86 3.54

2ème quintile 5.34 4.53 4.94 4.44 3.13 3.803ème quintile 5.81 5.15 5.48 4.90 3.35 4.144ème quintile 6.18 5.17 5.67 4.98 3.30 4.18

5ème quintile 6.78 5.73 6.27 5.46 3.67 4.59

Ensemble du territoire 5.93 5.07 5.50 4.72 3.21 3.99

Tableau 18. TAUX BRUT D'INSCRIPTIONS SCOLAIRES (CYCLE PRIMAIRE)

Milieu urbain Milieu rural Niveau nationalGroupes de dépenses Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

ler décile 92.78 97.32 91.39 88.21 91.77 90.92lerquintile 96.23 95.13 92.60 86.24 93.64 89.012ème quintile 93.82 96.91 89.04 83.59 91.09 89.363ème quintile 94.55 95.19 94.45 83.43 94.50 88.914ème quintile 95.97 95.90 91.93 86.82 94.07 91.415ème quintile 94.09 94.27 92.61 91.05 93.47 92.96

Ensemble du territoire 94.85 95.51 92.01 85.71 93.28 90.09

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Tableau 19. TAUX BRUT D' INSCRIPTIONS SCOLAIRES (CYCLE SECONDAIRE)

Milieu urbain Milieu rural Niveau national

Groupes de dépenses Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

ler décile 81.4 76.0 68.9 50.1 72.4 57.5

1er quinile 78.2 76.0 66.2 51.4 69.9 58.6

2ème quintile 78.9 82.7 68.9 57.4 73.2 69.1

3ème quintile 83.5 85.4 75.2 60.2 79.2 72.6

4ème quintile 80.1 80.0 70.9 61.5 75.6 71.8

5ème quintile 82.4 86.5 68.6 68.5 76.7 79.0

Ensemble du territoire 80.7 82.4 69.6 58.0 74.6 69.3

Tableau 20. DISTANCE MOYENNE ENTRELE FOYER ET LECOLE PRIMAIRE (km)

Groupes de dépenses Milieu urbain Milieu rural

ler décile 0.25 0.86

ler quintile 0.33 0.81

2ème quintile 0.27 1.313ème quintile 0.10 0.75

4ème quintile 0.60 1.42

5ème quintile 0.17 0.79

Ensemble du territoire 0.20 1.01

Tableau 21. DÉPENSES MOYENNES PAR HABITANT POUR L'EDUCATION (EN DINARS)

Milieu MilieuGroupes de dépenses urbain rural Total

ler décile 438.4 529.3 500.5

1er quintile 522.2 587.8 565.7

2ème quintile 734.0 688.7 709.9

3ème quintile 889.8 790.1 839.9

4ème quintile 806.0 756.7 784.6

5ème quintile 915.2 878.6 901.0

Total 797.7 723.3 760.3

Source ENMNV 1995, ONS

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Tableau 22. POURCENTAGE D'ENFANTS VACCINES CONTRE LA ROUGEOLE

Milieu Milieu

Groupes de dépenses urbain rural Total Garçons Filles

1er décile 80.6 74.0 75.9 77.2 74.5

ler quintile 81.9 77.1 78.6 79.8 77.4

2ème quintile 79.5 71.7 75.4 73.9 77.0

3ème quintile 80.7 78.4 79.5 78.8 80.2

4ème quintile 83.0 78.7 80.9 81.2 80.7

5ème quintile 82.5 73.5 78.8 78.6 79.1

Ensemble du territoire 81.6 76.0 78.7 78.5 78.8

Tableau 23. LIEU DE LA CONSULTATION MEDICALE LORS D'UNE MALADIE OU D'UN ACCIDENT

Polyclinique Clinique Médecin Sur

Groupes de dépenses Hôpital publique privée Dispensaire privé Guérisseur Taleb Chouafa Foyer Place Autres

ler décile 29.9 11.4 5.0 6.4 45.6 0.3 0.3 0.0 0.8 0.0 0.3

1er quintile 29.6 11.4 6.3 7.9 43.5 0.3 0.2 0.0 0.7 0.0 0.1

2ème quintile 22.3 12.1 8.6 5.5 49.1 0.5 1.5 0.0 0.3 0.0 0.3

3ème quintile 18.9 12.5 8.6 6.1 50.3 0.1 0.9 0.0 1.1 0.3 1.3

4ème quintile 15.9 12.3 7.9 6.1 55.1 0.3 0.5 0.1 0.5 0.7 0.6

5ème quintile 16.1 9.6 8.3 3.2 60.1 0.1 0.4 0.0 1.1 0.4 0.8

Ensemble du territoire 19.2 11.4 8.1 5.4 53.2 0.2 0.7 0.0 0.8 0.4 0.7

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 24. DISTANCE MOYENNE DU LIEU DE CONSULTATION MEDICALE (KM)

Milieu Milieu

Groupes de dépenses urbain rural

ler décile 6.10 13.32lerquintile 5.31 14.24

2ème quintile 9.38 14.81

3ème quintile 9.01 14.28

4ème quintile 5.71 17.53

5ème quintile 7.66 17.59

Ensemble du territoire 7.49 15.83

Tableau 25. DEPENSES MOYENNES PAR HABITANTPOUR LES MEDICAMENTS (EN DINARS)

Milieu Milieu

Groupes de dépenses urbain rural

ler décile 710.1 845.1

ler quintile 733.4 820.2

2ème quintile 867.7 836.8

3ème quintile 946.8 821.74ème quintile 1011.4 866.4

5ème quintilei 1059.5 971.4

Ensemble du territoire 973.6 868.6

Tableau 26. DEPENSES MOYENNES PAR HABITANTPOUR LES SOINS DE SANTE (EN DINARS)

Milieu Milieu

Groupes de dépenses urbain rural Total

1er décile 161.2 120.3 133.2

ler quintile 167.6 136.1 146.7

2ème quintile 224.6 190.4 206.4

3ème quintile 279.9 220.1 249.9

4ème quintile 381.1 282.3 337.9

5ème quintilei 543.7 409.6 491.7

Ensemble du territoire 342.4 231.7 286.6

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 27. TAUX D'ACTIVITE PARMI LA POPULATION AGEE DE 16 A 59 ANS

10% les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres TotalMilieu urbain

Hommes 75.9 78.0 80.9 80.6

Femmes 20.3 21.8 22.8 22.6

Total 46.5 48.4 52.1 51.6Milieu rural

Hommes 78.9 78.6 80.7 80.2

Femmes 5.7 7.1 10.4 9.6

Total 43.1 43.9 46.4 45.8

Ensemble de la population

Hommes 77.9 78.4 80.8 80.4

Femmes 11.0 12.7 17.3 16.5Total 44.3 45.6 49.5 48.8

Tableau 28. TAUX D'EMPLOI - POPULATION AGEE DE 16 A 59 ANS

10 % les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres TotalMilieu urbain

Hommes 44.6 46.8 59.4 57.9

Femmes 9.6 9.8 13.9 13.3Total 26.1 27.4 36.8 35.6

Milieu rural

Hommes 50.6 51.8 62.0 59.6Femmes 3.8 4.2 6.9 6.2

Total 27.7 28.7 35.1 33.6Ensemble de la population

Hommes 48.7 50.1 60.6 58.7Femmes 5.9 6.3 10.8 10.0Total 27.2 28.2 36.1 34.6

Tableau 29. RATIO EMPLOI DEPENDANCE [(Chômeurs+Inactifs))Employés]

10% les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres TotalMilieu urbain 6.1 5.7 3.7 3.9Milieu rural 6.5 6.2 4.2 4.6Total 6.4 6.0 3.9 4.2

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 30. STATUT D'EMPLOI - POPULATION AGEE DE 16 A 59 ANS

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non pauvresIncid. Dist Incid. Dist Incid. Dist Pop. (%)

Milieu urbain

Employés 4.3 26.1 9.8 27.4 90.2 36.8 35.6Sans emploi 7.6 20.4 16.8 21.1 83.2 15.3 16.0Inactifs 6.5 53.5 13.6 51.6 86.4 47.9 48.4

Total 5.9 51.4 12.7 51.9 87.3 55.7 55.2Autres 6.9 48.6 14.6 48.1 85.4 44.3 44.8

Milieu ruralEmployés 10.2 27.7 20.7 28.7 79.3 35.1 33.6Sans emploi 15.7 15.4 30.1 15.2 69.9 11.3 12.2Inactifs 13.0 56.9 25.0 56.1 75.0 53.6 54.2

Total 12.4 45.5 24.1 45.7 75.9 51.4 49.9Autres 14.8 54.5 28.5 54.3 71.5 48.6 50.1

Ensemble du territoireEmployés 7.1 27.2 14.8 28.2 85.2 36.1 34.6Sans emploi 10.9 17.1 22.3 17.3 77.7 13.5 14.2Inactifs 9.8 55.7 19.4 54.4 80.6 50.5 51.2

Total de la pop.

âgée de 16 à 59 ans 9.0 47.4 18.2 47.8 81.8 53.7 52.5Total autres 11.1 52.6 22.0 52.2 78.0 46.3 47.5

Tableau 31. TAUX DE CHOMAGE - POPULATION AGEE DE 16 A 59 ANS

10% les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Total

Milieu urbain Hommes 41.3 40.0 26.6 28.1Femmes 52.9 54.9 39.2 41.2Total 43.9 43.5 29.3 31.0

Milieu rural Hommes 35.8 34.0 23.1 25.7Femmes 34.3 41.1 33.9 35.2Total 35.7 34.6 24.3 26.7

Ensemble Hommes 37.5 36.1 25.0 27.0de la pop. Femmes 46.7 50.2 37.8 39.5

Total 38.7 38.0 27.2 29.1

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 32. REPARTITION DE LA POPULATION SANS EMPLOI PAR TYPE DE CHÔMAGE

10% les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Ensemble de la population

Hommes Ayant déjà travaillé 14.1 36.4 24.5 32.2 75.5 30.6 31.0

N'ayant jamais travaillé 11.1 63.6 23.1 67.8 76.9 69.4 69.0

Femmes Ayant déjà travaillé 4.5 7.3 12.4 8.1 87.6 12.6 11.8

N'ay ant jamais travaillé 7.6 92,7 18.8 91.9 81.2 87.4 88.2

Total Ayant déjà travaillé 13.1 32.0 23.2 27.8 76.8 26.3 26.6

N'ayantjamais travaillé 10.1 68.0 21.9 72.2 78.1 73.7 73.4

Répartit. Sans emploi 10.9 8.1 22.3 8.3 77.7 7.2 7.4

Autres 9.9 91.9 19.8 91.7 80.2 92.8 92.6

Milieu urbain

Hommes Ayant déjà travaillé 9.4 33.0 16.9 27.7 83.1 27.2 27.3

N'ayant jamais travaillé 7.1 67.0 16.5 72.3 83.5 72.8 72.7

Femmes Ayant déjà travaillé 6.2 9.6 13.9 9.0 86.1 11.7 11.2

N'ayant jamais travaillé 7.3 90.4 17.7 91.0 82.3 88.3 88.8

Total Ayant déjà travaillé 8.9 26.5 16.5 22.1 83.5 22.7 22.6

N'ayant jamais travaillé 7.2 73.5 16.9 77.9 83.1 77.3 77.4

Répartit. Sans emploi 7.6 10.5 16.8 10.9 83.2 8.5 8.8

Autres 6.2 89.5 13.3 89.1 86.7 91.5 91.2Milieu rural

Hommes Ayant déjà travaillé 18.3 38.1 31.2 35.0 68.8 35.6 35.4

N'ayant jamais travaillé 16.3 61.9 31.8 65.0 68.2 64.4 64.6

Femmes Ayant jamais travaillé 0.0 0.0 8.7 5.7 91.3 15.5 13.5N'ayant jamais travaillé 8.4 100.0 22.4 94.3 77.6 84.5 86.5

Total Ayant déjà travaillé 17.3 35.7 30.0 32.3 70.0 32.5 32.4

N'ayant jamais travaillé 14.9 64.3 30.1 67.7 69,9 67.5 67.6

Répartit. Sans emploi 15.7 7.0 30.1 7.0 69.9 5.8 6.1

Autres 13.5 93.0 26.1 93.0 73.9 94,2 93.9

Source: ENMNV 1995, ONS

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1

Tableau 33. TAUX DE CHOMAGE - POPULATION AGEE DE 16 A 59 ANS, PAR GROUPE D'AGE

10% les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Total

Milieu urbainHommes 16-24 67.5 70.5 58.7 60.3

25-34 43.7 43.2 26.3 28.1

35-59 19.2 15.8 6.9 8.0

Femmes 16-24 75.0 81.3 71.4 73.1

25-34 50.8 40.9 32.3 33.2

35-59 29.4 25.0 12.0 13.4

Total 16-24 69.5 74.0 62.0 63.7

25-34 45.5 42.6 27.8 29.4

35-59 21.1 17.1 7.7 8.8

Milieu ruralHommes 16-24 61.6 59.5 48.4 51.7

25-34 34.7 33.2 21.2 23.5

35-59 11.2 12.3 7.9 8.9

Femmes 16-24 53.0 57.8 61.1 60.4

25-34 23.0 31.1 23.5 24.8

35-59 0.0 0.0 7.5 6.8

Total 16-24 60.9 59.3 50.4 52.925-34 33.7 33.0 21.5 23.6

35-59 10.9 12.0 7.8 8.8Ensemble de la population

Hommes 16-24 63.2 62.8 54.0 55.925-34 37.9 37.1 24.0 25.9

35-59 13.8 13.5 7.3 8.4

Femmes 16-24 65.9 72.4 68.3 69.025-34 41.3 37.5 30.2 31.1

35-59 23.6 19.5 10.8 11.7

Total 16-24 63.6 64.6 57.1 58.6

25-34 38.5 37.2 25.2 26.9

35-59 14.6 13.9 7.8 8.8

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 34. NIVEAU D'EDUCATION PAR SEXE

CHOMEURS AGES DE 16 A 59 ANS

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non pauvres

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist. Pop.%Hommes

Analphabète 22.1 12.5 41.8 12.1 58.2 5.2 6.8

Lit & écrit 11.1 12.2 22.5 12.6 77.5 13.3 13.1

Primaire 13.1 51.5 25.4 50.8 74.6 45.8 47.0

Secondaire (1 er cycle) 9.4 18.6 19.4 19.5 80.6 24.9 23.6

Secondaire (2ème cycle) 6.6 3.2 12.6 3.1 87.4 6.6 5.8

Enseign. supérieur 6.8 2.1 12.3 1.9 87.7 4.2 3.6Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.1 0.1

Répartition

Hommes sans emploi 12.0 13.7 23.5 13.4 76.5 10.8 11.4

Autres 9.7 86.3 19.4 86.6 80.6 89.2 88.6

Femmes

Analphabète 7.5 5.8 15.5 4.8 84.5 5.8 5.6

Lit & écrit 10.9 9.2 13.1 4.4 86.9 6.5 6.1

Primaire 10.1 38.4 26.8 40.7 73.2 24.6 27.5

Secondaire (1er cycle) 5.3 28.3 17.2 36.8 82.8 39.0 38.6

Secondaire (2ème cycle) 7.4 14.3 12.1 9.4 87.9 15.1 14.0

Enseign. supérieur 3.5 3.9 8.9 3.9 91.1 8.9 8.0Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.2 0.2

Répartition

Femmes sans emploi 7.2 2.5 18.1 3.1 81.9 3.5 3.4

Autres 10.2 97.5 20.3 96.9 79.7 96.5 96.6Total

Analphabète 19.2 11.5 36.7 10.7 63.3 5.3 6.5Lit & écrit 11.1 11.7 21.4 11.1 78.6 11.7 11.5Primaire 12.7 49.5 25.6 49.0 74.4 40.7 42.6

Secondaire (ler cycle) 8.1 20.1 18.7 22.7 81.3 28.2 27.0Secondaire (2ème cycle) 6.9 4.9 12.4 4.3 87.6 8.6 7.7Enseign. supérieur 5.5 2.3 11.0 2.3 89.0 5.3 4.6Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.1 0.1RépartitionPop. 16 à 59 sans emploi 10.9 8.1 22.3 8.3 77.7 7.2 7.5Autres 9.9 91.9 19.8 91.7 80.2 92.8 92.5

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 35. STATUT D'EMPLOI - POPULATION AGEE DE 6 ANS ET PLUS

10% les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieu urbain

Exploitant agricole 0.0 0.0 6.2 0.4 93.8 0.7 0.7Ouvrier agricole 11.0 2.1 35.3 3.0 64.7 0.6 0.8Employeur 0.0 0.0 2.7 0.7 97.3 2.6 2.4Indépendant 3.8 9.5 7.4 8.2 92.6 11.4 11.1Salarié 4.3 76.5 10.2 78.8 89.8 77.2 77.4Travail familial nonrémunéré 6.8 11.8 11.9 9.0 88.1 7.5 7.6

Répartit. Employés 6 ans et + 4.4 14.1 10.0 15.0 90.0 21.2 20.4

Autres 6.9 85.9 14.5 85.0 85.5 78.8 79.6Milieu rural

Exploitant agricole 11.2 13.6 21.8 13.0 78.2 12.1 12.3Ouvrier agricole 10.1 6.9 18.4 6.2 81.6 7.1 6.9Employeur 14.3 2.1 22.5 1.6 77.5 1.5 1.5Indépendant 10.3 9.6 17.1 7.9 82.9 10.0 9.6Salarié 9.6 57.3 21.0 61.7 79.0 60.6 60.9Travail familialnon rémunéré 12.2 10.6 22.3 9.5 77.7 8.6 8.8

Répartit. Employés 6 ans et + 10.2 13.4 20.7 14.0 79.3 19.2 17.8Autres 14.3 86.6 27.6 86.0 72.4 80.8 82.2

Ensemble de la populationExploitant agricole 10.6 1.5 20.9 1.5 79.1 1.4 1.4Ouvrier agricole 10.2 5.3 20.4 5.0 79.6 3.5 3.7Employeur 5.1 1.4 9.7 1.3 90.3 2.1 2.0Indépendant 6.6 9.6 11.6 8.0 88.4 10.8 10.4Salarié 6.5 63.6 14.6 67.7 85.4 69.9 69.6Travail familial

non rémunéré 9.6 11.0 17.1 9.3 82.9 8.0 8.2

Répartit. Employés 6 ans et + 7.1 13.6 15.0 14.3 85.0 20.3 19.1Autres 10.7 86.4 21.2 85.7 78.8 79.7 80.9

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 36. STATUT D'EMPLOI DU CHEF DE MENAGE

10% les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieur urbain

Exploitant agricole 0.0 0.0 5.2 0.6 94.8 1.2 1.1

Ouvrier agricole 21.2 4.8 56.2 5.2 43.8 0.4 0.9

Employeur 0.0 0.0 4.6 1.5 95.4 3.2 3.0

Indépendant 3.6 12.9 8.4 12.3 91.6 14.2 14.0

Salarié 4.0 82.2 9.6 80.0 90.4 79.7 79.7

Travail familial non

rémunéré 0.0 0.0 4.0 0.5 96.0 1.2 1.2

Répartit. Employés 4.0 6.5 9.8 7.5 90.2 10.8 10.4

Autres 6.6 93.5 14.0 92.5 86.0 89.2 89.6

Milieu ruralExploitant agricole 11.3 19.8 20.8 18.4 79.2 17.6 17.7

Ouvrier agricole 12.3 5.1 18.8 3.9 81.2 4.2 4.2

Employeur 14.0 2.3 24.5 2.0 75.5 1.5 1.6

Indépendant 7.4 7.4 15.4 7.8 84.6 10.7 10.1

Salarié 9.9 63.1 20.5 66.0 79.5 64.3 64.6

Travail familial

non rémunéré 13.5 2.3 22.1 1.9 77.9 1.7 1.7

Répartit. Employés 10.1 7.3 20.1 7.5 79.9 10.7 10.0

Autres 14.0 92.7 27.0 92.5 73.0 89.3 90.0

Ensemble de la population

Exploitant agricole 10.6 14.2 19.8 12.5 80.2 8.8 9.3

Ouvrier agricole 13.9 5.0 25.5 4.3 74.5 2.2 2.5Employeur 4.8 1.6 11.5 1.8 88.5 2.4 2.3Indépendant 5.2 9.0 11.3 9.2 88.7 12.6 12.1

Salarié 6.6 68.6 14.4 70.6 85.6 72.6 72.3

Travail familial

non rémunéré 7.9 1.6 14.6 1.4 85.4 1.4 1.4

Répartit. Employés 6.9 7.0 14.8 7.4 85.2 10.8 10.1

Autres 10.4 93.0 20.6 92.6 79.4 89.2 89.9

Source : ENMNV 1995, ONS

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Tableau 37. STATUT D'EMPLOI DES CHEFS DE MENAGE

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non pauvres Pop. %Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieu urbain

Exploitant agri. 0 0 5.2 0.4 94.8 0.8 0.7Ouvrier agricole 21.2 2.4 56.2 3 43.8 0.3 0.6Employeur 0 0 4.6 0.8 95.4 2.1 1.9Indépendant 3.6 6.5 8.4 7 91.6 9.3 9Salarié 4 41.3 9.6 45.5 90.4 52 51.3Chômeur 12.3 12.2 20.8 9.4 79.2 4.4 4.9Retraité 5.4 18.3 11 17.1 89 17 17Autre 7 19.3 13.1 16.6 86.9 13.4 13.7Non spécifié 0 0 4 0.3 96 0.8 0.8

Répartition

Milieu urbain 5 12.6 10.9 12.9 89.1 16.6 16.1Autres 6.6 87.4 14.1 87.1 85.9 83.4 83.9

Milieu rural

Exploitant agri. 11.3 12.8 20.8 11.8 79.2 12.2 12.1Ouvrier agricole 12.3 3.3 18.8 2.5 81.2 2.9 2.9Employeur 14 1.5 24.5 1.3 75.5 1.1 1.1Indépendant 7.4 4.8 15.4 5 84.6 6.9 6.9Salarié 9.9 40.7 20.5 42.3 79.5 44.2 44.2Chômeur 13.7 7.5 33 9.1 67 5.9 5.9Retraité 7.7 9.2 16.3 9.8 83.7 12.9 12.9Autre 15.5 18.8 28.4 17.2 71.6 13 13Non spécifié 13.5 1.5 22.1 1.2 77.9 1.2 1.2

Répartition

Milieu rural 10.7 11.4 21.4 11.7 78.6 15.4 14.7Autres 14.1 88.6 27.2 88.3 72.8 84.6 85.3

Total milieux urbain et rural

Exploitant agri. 10.6 8.5 19.8 7.7 80.2 5.9 6.2Ouvrier agricole 13.9 3 25.5 2.7 74.5 1.5 1.7Employeur 4.8 1 11.5 1.1 88.5 1.6 1.5Indépendant 5.2 5.4 11.3 5.7 88.7 8.5 8Salarié 6.6 40.9 14.4 43.4 85.6 48.7 47.9Chômeur 13.1 9.1 27.2 9.2 72.8 4.7 5.4

Retraité 6.3 12.3 13.1 12.4 86.9 15.5 15Autre 10.9 18.9 20.2 17 79.8 12.7 13.4Non spécifié 7.9 1 14.6 0.9 85.4 1 1

Répartition

Urbain/Rural 7.7 11.7 15.9 12.1 84.1 16 15.2Autres 10.4 88.3 20.7 87.9 79.3 84 84.8

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 38 REPARTITION DES TRAVAILLEURS PAR SECfEURIYACTIVITE

Exploitant Ouvier Non

Groupes de dépenses agricole agricole Employeur Indépendant Salarié Sans emploi Retraité Autres spécifié

ler décile H 29 1.7 0.5 2.3 18.3 16.7 2.7 52.7 2.1

F 0.1 0.0 0.0 0.8 2.6 2.9 0.7 92.7 0.1

lerquintile H 2.7 1.7 0.4 2.2 20.0 16.1 2.9 52.2 1.7

F 0.2 0.0 0.0 0.6 3.2 3.7 0.6 91.7 0.1

2ère quintile H 2.4 1.7 0.3 3.2 23.1 15.6 3.7 48.1 1.8

F 0.3 0.0 0.0 0.6 4.0 4.2 0.8 90.0 0.1

3ème quinile H 2.5 1.4 0.7 4.1 27.2 12.5 4.5 45.5 1.7

F 0.3 0.0 0.0 0.8 4.4 4.3 1.0 89.0 0.1

4n- quinile H 2.5 1.8 1.4 3,9 28.5 12.6 4.8 42.5 2.1

F 0.2 0.1 0.0 0.7 5.7 4.2 1.1 87.8 0.2

5ènS quintile H 2.2 1.5 1.6 6.3 31.8 11.0 5.1 39.0 1.5

F 0,5 0.1 0.1 0.9 8.9 4.0 1.6 83.7 0.2

Ensemble H 25 1.6 0.9 3.9 26.1 13.5 4.2 45.5 1.7du territoire F 0.3 0.0 0.0 0.7 5.2 4.1 1.0 88.5 0.1

Tableau39. REPARTION DES CHEFS DE MENAGE PAR SECIEURIYACTIVITE

Exploitant Ouvier Non

Groupes de dépenses agricole agricole Employeur Indépendant Salarié Sans emploi Retraité Autres spécifié

lerdécile H 9.3 3.4 1.1 5.6 44.6 10.0 12.7 12.2 1.1

F 1.7 0.0 3.7 11.5 129.1 8.9 72.3 0.0

lerquintile H 8.4 2.9 1.2 6.0 46.3 9.7 12.5 12.0 1.0F 1.0 0.0 3.1 16.7 4.0 11.9 63.3 0.0

2ème quintile H 7.1 1.9 0.7 8.0 51.2 7.6 15.0 7.5 0.9

F 1.9 0.0 1.0 23.9 5.6 17.0 50.6 0.03àm quintile H 7.2 1.3 1.2 9.3 53.8 4.9 15.7 5.8 0.7

F 3.3 0.0 3.2 15.4 3.3 13.1 61.7 0.04ènS quintile H 6.7 1.9 2.4 8.5 52.3 4.0 16.3 6.5 1.3

F 0.6 0.0 1.9 22.2 2.6 17.6 54.5 0.75ère quintile H 4.7 1.6 2.6 11.1 53.6 3.8 14.9 6.4 1.3

F 4.0 0.4 2.3 18.8 1.6 15.7 57.3 0.0

Ensemble H 6.7 1.9 1.7 8.8 51.7 5.7 15.0 7.4 1.1du territoire F 2.5 0.0 0.1 2.3 19.4 3.0 15.4 57.2 0.2

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 40. EMPLOI SECTEUR INSTITUTONNEL:POPULATION AGEE DE 6 ANS ET PLUS

10% les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.Milieu urbain

Non spécifié 9.9 11.8 14.5 7.6 85.5 5.0 5.2Public 4.4 64.3 10.1 65.6 89.9 64.7 64.7Privé 3.5 23.0 8.9 26.0 91.1 29.6 29.2Mixte/Coop. 4.9 0.9 10.1 0.8 89.9 0.8 0.8

Répartit. Employés 4.4 14.1 10.0 15.0 90.0 21.2 20.4Autres 6.9 85.9 14.5 85.0 85.5 78.8 79.6

Milieu rural

Non spécifié 12.0 8.1 20.8 7.0 79.2 6.9 6.9Public 8.3 38.7 18.2 41.9 81.8 49.3 47.8Privé 12.4 47.5 23.6 44.6 76.4 37.6 39.1Mixte/Coop. 9.2 5.6 21.3 6.4 78.7 6.2 6.2

Répartit. Employés 10.2 13.4 20.7 14.0 79.3 19.2 18.1Autres 14.3 86.6 27.6 86.0 72.4 80.8 81.9

Ensemble de la populationNon spécifié 11.0 9.3 17.9 7.2 82.1 5.8 6.0Public 5.9 47.1 13.3 50.3 86.7 57.9 56.8Privé 8.3 39.5 16.9 38.1 83.1 33.1 33.9Mixte/Coop. 8.7 4.1 19.9 4.4 80.1 3.2 3.3

Répartit. Employés 7.1 13.6 15.0 14.3 85.0 20.3 19.1Autres 10.7 86.4 21.2 85.7 78.8 79.7 80.9

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 41. EMPLOI SECTEUR INSTITUTIONNEL:

POPULATION SALARIÉE

10% les plus 20% les plus

pauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieu urbain

Non spécifié 5.0 32.0 11.4 30.1 88.6 27.6 27.9

Public 4.1 53.9 9.5 52.6 90.5 59.2 58.5

Privé 4.7 14.1 13.6 17.1 86.4 12.7 13.2

Mixte/Coop. 0.0 0.0 4.7 0.2 95.3 0.5 0.5

Répartit. Salariés 4.4 10.9 10.5 12.3 89.5 16.4 15.8

Autres 6.7 89.1 14.1 87.7 85.9 83.6 84.2

Milieu rural

Non spécifié 9.9 22.5 22.3 23.3 77.7 21.7 22.0

Public 8.2 47.5 17.9 47.9 82.1 58.6 56.3

Privé 14.4 29.0 28.6 26.7 71.4 17.7 19.6

Mixte/Coop. 5.1 1.1 21.5 2.1 78.5 2.0 2.0

Répartit. Salariés 9.7 8.2 21.1 9.2 78.9 12.4 11.5

Autres 14.1 91.8 27.0 90.8 73.0 87.6 88.5

Ensemble de la population

Non spécifié 6.9 26.1 15.4 26.0 84.6 25.2 25.4

Public 5.8 49.9 13.0 49.8 87.0 58.9 57.6Privé 9.8 23.4 21.5 22.8 78.5 14.7 15.9

Mixte/Coop. 3.9 0.7 17.6 1.3 82.4 1.1 1.1

Répartit. Salariés 6.7 9.1 15.0 10.2 85.0 14.5 13.6

Autres 10.5 90.9 20.8 89.8 79.2 85.5 86.4

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 42. REPARTITION DES CHEFS DE MENAGE EMPLOYESPAR LE SECIEUR INSITIUIONNEL

10%les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieu urbainNon spécifié 0.0 0.0 10.8 0.5 89.2 0.4 0.4

Public 4.0 70.9 9.2 66.5 90.8 69.7 69.4

Privé 3.9 29.1 10.7 32.4 89.3 28.8 29.1

Mixte/Coop. 0.0 0.0 5.7 0.6 94.3 1.1 1.0

Répartit. Employés 3.9 6.3 9.6 7.3 90.4 10.8 10.3

Autres 6.6 93.7 14.0 92.7 86.0 89.2 89.7

Milieu rural

Non spécifié 7.1 0.6 11.3 0.4 88.7 0.9 0.8

Public 8.8 46.5 18.3 48.6 81.7 54.6 53.4

Privé 12.0 44.6 22.4 41.7 77.6 36.3 37.4

Mixte/Coop. 10.2 8.4 22.1 9.2 77.9 8.2 8.4

Répartit. Employés 10.1 7.3 20.1 7.5 79.9 10.7 9.8

Autres 14.0 92.7 27.0 92.5 73.0 89.3 90.2

Ensemble de la pop.Non spécifié 4.6 0.4 11.1 0.5 88.9 0.6 0.6

Public 6.0 53.4 13.1 54.5 86.9 62.7 61.5

Privé 8.4 40.2 17.2 38.6 82.8 32.3 33.2

Mixte/Coop. 9.0 6.0 20.2 6.4 79.8 4.4 4.7

Répartit. Employés 6.9 7.0 14.8 7.4 85.2 10.8 10.1

Autres 10.4 93.0 20.6 92.6 79.4 89.2 89.9

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 43. EMPLOI DU SECTEUR INSTITUTIONNEL:

CHEFS DE MENAGE SALARIES

10% les plus 20% les pluspauvres pauvres Non pauvres Pop. (%)

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Milieu urbain

Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.1 0.1

Public 3.9 81.1 8.9 77.5 91.1 86.1 85.2

Privé 5.3 18.9 15.2 22.5 84.8 13.6 14.5

Mixte/Coop. 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.3 0.3

Répart. Salariés 4.1 5.3 9.8 5.9 90.2 8.6 8.2

Autres 6.6 94.7 13.9 94.1 86.1 91.4 91.8

Milieu rural

Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.2 0.2

Public 8.7 67.5 18.1 68.9 81.9 79.4 77.3

Privé 15.0 32.5 28.0 29.8 72.0 19.5 21.6

Mixte/Coop. 0.0 0.0 26.4 1.3 73.6 0.9 1.0

Répart. Salariés 10.0 5.0 20.3 5.2 79.7 7.3 6.8

Autres 13.9 95.0 26.8 94.8 73.2 92.7 93.2

Ensemble de la pop.Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.1 0.1

Public 5.9 72.0 12.9 72.1 87.1 83.2 81.6

Privé 10.7 28.0 22.3 27.1 77.7 16.1 17.7

Mixte/Coop. 0.0 0.0 20.3 0.8 79.7 0.6 0.6

Répart. Salariés 6.7 5.1 14.6 5.5 85.4 8.0 7.5

Autres 10.3 94.9 20.5 94.5 79.5 92.0 92.5

Source: ENMNV 1995, ONS

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1

Tableau 44. MOYENNE DES HEURES DE TRAVAIL - EMPLOYES AGES DE 6 ANS ET PLUS

10% les plus 20% les plus Total

pauvres pauvres Non pauvresMilieu urbain Hommes 43 44 44 44

Femmes 35 35 38 38

Total 41 42 43 43

Milieu rural Hommes 43 42 43 43

Femmes 27 30 35 34

Total 42 41 42 42

Ensemble Hommes 43 43 44 44

du territoire Femmes 32 33 37 37

Total 42 43 44 43

Tableau 45. NIVEAU D'EDUCATION DES CHEFS DE MENAGE

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non pauvres Pop. (%)Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist.

Analphabète 11.7 60.7 22.3 55.9 77.7 36.9 40.0Lit & écrit 7.8 22.0 17.9 24.6 82.1 21.3 21.8Primaire 5.3 14.0 11.5 14.7 88.5 21.3 20.3Secondaire (ler cycle) 2.5 3.0 5.7 3.4 94.3 10.5 9.4Secondaire (2ème cycle) 0.4 0.2 3.6 1.0 96.4 5.0 4.3Enseign. supérieur 0.0 0.0 1.7 0.4 98.3 4.8 4.1Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.1 0.1

Répartition Par ménage 7.7 11.7 15.9 12.1 84.1 16.0 15.2Autres 10.4 88.3 20.7 87.9 79.3 84.0 84.8

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 46. NIVEAU D'EDUCATION DES EMPLOYES DE 16 A 59 ANS

REPARTITION PAR SEXE

10% les plus pauvres 20% les plus pauvres Non pauvres

Incid. Dist. Incid. Dist. Incid. Dist. Pop. (%)Hommes

Analphabète 12.8 26.6 26.4 26.3 73.6 13.3 15.3

Lit & écrit 9.8 21.8 20.9 22.3 79.1 15.3 16.4

Primaire 7.6 34.0 15.4 33.1 84.6 32.9 33.0Secondaire (1er cycle) 5.3 14.9 10.1 13.5 89.9 21.9 20.6

Secondaire (2nd cycle) 2.3 2.7 7.7 4.2 92.3 9.1 8.4

Enseign. supérieur 0.0 0.0 1.6 0.7 98.4 7.4 6.4

Non spécifié 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0 0.0 0.0

Répart. Employés 16 à 59 ans 7.4 22.8 15.4 23.8 84.6 32.5 30.8Autres 11.1 77.2 21.8 76.2 78.2 67.5 69.2

Femmes

Analphabète 9.5 30.2 17.0 24.7 83.0 16.1 17.1Lit & écrit 9.6 11.4 17.7 9.7 82.3 6.0 6.4

Primaire 9.4 31.0 18.6 28.1 81.4 16.4 17.8Secondaire (1er cycle) 2.2 11.4 8.8 21.0 91.2 29.0 28.1Secondaire (2nd cycle) 2.4 7.9 4.5 6.7 95.5 18.8 17.4

Enseign. supérieur 2.2 5.4 7.6 8.5 92.4 13.7 13.1Non spécifié 100.0 2.7 100.0 1.3 0.0 0.0 0.1

Répart. Employées 16 à 59 ans 5.4 2.8 11.7 3.1 88.3 5.8 5.2Autres 10.3 97.2 20.6 96.9 79.4 94.2 94.8

Total

Analphabète 12.3 27.0 24.9 26.1 75.1 13.7 15.6Lit & écrit 9.8 20.7 20.7 20.9 79.3 14.0 15.0Primaire 7.7 33.7 15.7 32.5 84.3 30.5 30.8Secondaire (1er cycle) 4.7 14.5 9.8 14.4 90.2 23.0 21.7Secondaire (2nd cycle) 2.4 3.2 6.9 4.5 93.1 10.5 9.6Enseign. supérieur 0.6 0.6 3.1 1.5 96.9 8.3 7.3Non spécifié 56.7 0.3 56.7 0.1 43.3 0.0 0.0

Répart. Employés 16 à 59 ans 7.1 12.9 14.8 13.5 85.2 19.4 18.2Autres 10.7 87.1 21.2 86.5 78.8 80.6 81.8

Source: ENMNV 1995, ONS

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Tableau 47. REPARTITION DES ENTREPRISES URBAINES NON-AGRICOLES PAR SECTEUR ECONOMIQUE

Non Energie Transports Commerces/ TotalGroupes de dépenses indiqué Pêche & Mines Industrie BTP & Comm. Services

1er décile 0.00 0.00 0.00 0.00 23.35 5.84 70.82 100.00lerquintile 0.00 0.00 0.00 2.48 17.38 4.97 75.16 100.002ème quintile 2.46 1.23 0.00 3.68 9.82 4.91 77.90 100.003ème quintile 0.00 0.00 0.00 7.78 6.79 6.47 78.97 100.00

4ème quintile 0.71 0.00 0.00 7.82 5.59 4.00 81.88 100.00

5ème quintile 0.96 0.48 0.48 3.86 4.99 13.36 75.86 100.00

Ensemble du territoire 0.87 0.35 0.17 5.44 7.02 8.02 78.15 100.00

TABLEAU 48. EMPLACEMENT DES ENTREPRISES URBAINES NON-AGRICOLES

Non Lieu Lieu

Groupes de dépenses spécifié Foyer fixe provisoire Ambulant Total

ler décile 5.84 17.51 41.63 29.18 5.84 100.00

1er quintile 4.97 20.92 35.10 29.08 9.93 100.00

2ème quintile 9.82 19.71 31.19 23.32 15.96 100.00

3ème quintile 8.31 14.12 40.36 16.50 20.71 100.00

4ème quintile 5.23 14.52 46.88 21.89 11.48 100.00

5ème quintile 5.65 8.34 56.60 16.39 13.02 100.00

Total 6.58 13.41 46.11 19.61 14.29 100.00

Tableau 49. REPARTITION DES ENTREPRISES RURALES NON-AGRICOLE PAR SECTEUR ECONOMIQUE

Non Energie & Commerces!

Groupes de dépenses indiqué Pêche mines Industrie BTP Transports Services Total

1er décile 0.00 0.00 0.00 0.00 15.08 10.46 74.46 100.00

ler quintile 0.00 1.87 0.00 5.14 24.42 16.14 52.42 100.00

2ème quintile 1.60 0.00 1.60 7.26 22.31 11.80 55.42 100.00

3ème quintile 0.00 2.46 0.00 9.06 12.58 5.63 70.27 100.00

4ème quintile 0.00 3.12 0.00 2.83 15.61 23.38 55.05 100.00

5ème quintile 0.00 1.87 0.00 7.71 7.74 13.39 69.29 100.00

Ensemble du territoire 0.23 1.97 0.23 6.65 15.07 13.62 62.22 100.00

Tableau 50. LOCALISATION DES ENTREPRISES RURALES NON-AGRICOLES

Non Lieu Lieu

Groupes de dépenses indiqué Foyer fixe provisoire Ambulant Total

1er décile 6.86 20.84 19.31 32.40 20.58 100.00

1er quintile 5.48 16.19 17.63 38.11 22.59 100.00

2ème quinile 0.00 10.89 29.10 27.27 32.73 100.00

3ème quintile 3.43 23.75 37.85 15.30 19.67 100.00

4ème quintile 7.81 11.87 30.77 28.68 20.87 100.005ème quintile 3.13 16.81 39.82 19.05 21.20 100.00

Ensemble du territoire 3.99 16.59 32.63 24.15 22.64 100.00

Source ENMNV 1995, ONS

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Tableau 51: INDICATEURS SOCIAUX ET ECONOMIQUES DE DÉVELOPPEMENTDE 1975 A 1995

Indicateurs 1975 1980 1985 1990 1995 95 Pays à revenusintermédiaires

Revenu et populationPNB par habitant (dollars US) 2.080 2.490 2.400 1.600Taux de croissance démographique

(%)Population urbaine (% total)SantéEspérance de vie à la naissance 52 58 n.a. 66 68 67• Filles 54 60 n.a. 69 71 71Taux de fécondité 7,4 6,8 n.a. 4,6 3,6 3,0Taux de mortalité (pour 1000naissances vivantes)• Nourrissons 141 100 78,3 56,9 57,9 39,0" moins de 5 ans 192 139 n.a. n.a. 72,0 53,0Autres indicateurs" population par médecin 1.100,0 2.230,0" population par infirmière 314,0 817,0" population par lit d'hôpital" malnutrition infantile (% des 9,2 10,0 16,0

enfants de moins de 5 ans)" immunisation (dpt) (% des 86 88 82 86

enfants de moins de 12 mois)• immunisation (rougeole) (% 73 74 69 86

enfants dle moins de 12 mois)EducationAnalphabétisme adulte (%) 75 n.a. 51 43 35a femmes 90 n.a. 75 65 51Enseignement primaireTaux brut d'inscriptions (%) 94 94 99 99 1040 femmes 87 87 92 92 104Taux élèves! professeurs (%) 35 28 28 27 -Taux de redoublement (%) 12 12 10 10 -Enseignement secondaireTaux brut d'inscriptions (%) 33 51 61 60 540 femmes 28 48 52 53 63Taux élèves / professeurs (%) 25 22 17 17 -Education supérieureTaux brut d'inscriptions (%) 6 8 11 12 19Accès à l'infrastructure de baseAccès à l'eau potable (% population)" milieu urbain 95 97,6" milieu rural 50 53,3Accès à l'électricité* milieu urbain 99 99,9* milieu rural 70 95,5

Notes: (i) n.a. indique que les données n'étaient pas disponibles;(ii) si nécessaire, les données réfèrent à l'année précédente ou suivante;(iii) la plupart des données pour 1995 se réfèrent à 1993.

Source: CNP 1995, et Banque mondiale.

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Tableau 52. COMPTES NATIONAUX : DEPENSES(en millions de dinars courants)

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995

PIB 291597 296551 312706 347717 418016 554518 855311 1072496 1161700 1474700 1974900Solde des ressources 9280 -12087 5948 -690 1414 -9891 48178 25055 -15800 -69200 -63400Exportations BSNF 68630 38714 45834 49898 77792 129220 246533 266290 254000 349400 527300Importations BSNF(ISP 1984-93 compris) I/ 59350 50801 39886 50588 76378 139110 198354 241235 269800 418600 590700

Total des ressources 350947 347352 352592 398305 494394 693629 1053665 1313731 1431500 1893300 2565600

Absorption totale 350947 347352 352592 398305 494394 693629 1053665 1313731 1431500 1893300 2565600Absorption intérieure 282317 308638 306758 348407 416602 564409 807133 1047441 1177500 1543900 2038300

Total consommation 185552 209305 212878 253702 295502 402211 541786 725269 838300 1076000 1406100Consommation privée 2/ 139719 156413 154882 188563 224887 312320 413551 540727 636300 828900 1096400Ensemble Gouvernment 45832 52891 57996 65139 70615 89890 128236 184543 202000 247100 309700dont Services publics 38761 46085 51952 57678 62832 78450 106464 153164 157000 187000 230300dont Autres 7071 6806 6044 7461 7783 11440 21772 31379 45000 60100 79400

Investissement brut total 96765 99333 93880 94706 121100 162198 265346 322172 339200 467900 632200

Investissement Gouv. 44300 40600 37300 42300 42500 45600 52000 72600 101600 117200 144700

Investissement non Gouv. 52465 58733 56580 52406 78600 116598 213346 249572 237600 350700 487500Investissement fixe 92765 101333 92880 88644 108520 143344 214391 280335 314900 426200 566000Changement dans les stocks 4000 -2000 1000 6061 12580 18854 50955 41837 24300 41700 66200Revenu intérieur brut 291597 296551 312706 347717 418016 554518 855311 1072496 1161700 1474700 1974900

Revenu national brut 283701 287011 306248 335828 403613 535792 813599 1025374 1120869 1414370 1870070

Epargne intérieure brute 106046 87247 99828 94015 122514 152308 313525 347227 323400 398700 568800

Services facteurs nets -7896 -9540 -6458 -11889 -14403 -18726 -41712 -47122 -40831 -60330 -104830

Transferts courants nets 20126 21976 21929 29416 48218 44015 44468 48640 48705 60307 53831

Epargne nationale brute 118276 99682 115299 111543 156329 177596 316281 348745 331274 398677 517801

Produit national brut 283701 287011 306248 335828 403613 535792 813599 1025374 1120869 1414370 1870070

1/ ISP correspond aux "Importations sans Paiements"

2/ RésiduelSource : Conseil National de la Planification, Algérie

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Tableau 53. COMPTES NATIONAUX: DEFENSES(en millions de dinars constants de 1980)

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995

PIB (Prix du marché) 209382 208982 207519 203576 213551 210775 208246 211578 206923 204647 213086Solde des ressources 6137 20202 38979 38053 37812 44852 51132 52901 53516 48703 52837Exportations BSNF 71036 70823 75072 75373 81402 84170 83412 86666 85019 82128 86563

Importations BSNF 64899 50621 36093 37320 43590 39318 32280 33765 31503 33425 33726

Total ressources 274281 259603 243612 240896 257141 250093 240526 245343 238426 238072 246812

Absorption totale 274281 259603 243612 240896 257141 250093 240526 245343 238426 238072 246812

Absorption intérieure 203245 188780 168540 165523 175739 165923 157114 158677 153407 155944 160249

Total consommation 129755 126314 117317 111841 117065 110476 109540 113767 112270 113984 116820

Consommation privée 92175 92544 89490 82868 88586 86371 83090 87575 85736 85907 88141

Ensemble Gouvernement 30214 31459 31737 33475 34318 35484 38855 42469 42299 43991 45883

dont Services publics 26390 27830 28365 29877 31019 32129 32994 34048 34541 35653 36614

dont Autres 3824 3629 3372 3598 3299 3355 5861 8421 7758 8338 9269

Ajustement consommation 7366 2311 -3910 -4502 -5839 -11380 -12406 -16277 -15765 -15915 -17204

Investissementtotal brut 73490 62466 51223 53682 58674 55447 47574 44910 41137 41960 43429

Investissement fixe 63476 59604 50008 47408 49683 46901 40007 40847 39540 39738 40771

Changement dans les stocks 10014 2862 1215 6274 8991 8546 7567 4063 1597 2222 2658

Capacité d'importation 75047 38577 41476 36811 44397 36523 40120 37272 29658 27899 30106

Ajust. termes de l'échange 4011 -32246 -33596 -38562 -37005 -47647 -43292 -49394 -55361 -54229 -56457

Revenu intérieur brut 213393 176736 173923 165014 176546 163127 164954 162184 151562 150418 156630

Revenu national brut 207723 170012 169637 158053 169188 156009 154798 152888 144289 142046 145319

Epargne intérieure brute 83638 50422 56606 53173 59481 52652 55414 48417 39292 36434 39809

Revenu net de facteurs -5670 -6723 -4286 -6960 -7358 -7118 -10156 -9296 -7273 -8372 -11311

Transferts courants nets 14452 15487 14553 17222 24633 16730 10827 9596 8675 8369 5808

Epargne nationale brute 92420 59186 66872 63434 76756 62264 56085 48716 40695 36431 34306

PIB (Coût des facteurs) 171831 173960 172876 169097 175279 169627 166132 171251 171613 170841

Produit National Brut 203712 202258 203233 196616 206193 203657 198090 202282 199650 196274 201776

Population (milieu de l'année) 21879 22506 23150 23776 24389 25010 25633 26273 26935 27713 28351

PNB par habitant 9.311 8.987 8.779 8.269 8.454 8.143 7.728 7.699 7.412 7.082 7.117

Consommation privée par habitant 4.213 4.112 3.866 3.485 3.632 3.453 3.242 3.333 3.183 3.100 3.109

Source: Conseil National de la Planification, Algérie

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Tableau 54. COMPTES NATIONAUX - PRODUCTION NATIONALE (AUX PRIX A LA PRODUCTION)

(en millions de dinars courants)

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995

AGRICULTURE 24084 26278 31787 38785 51633 62725 87307 128416 126400 140500 204000

INDUSTRIE 143838 132172 135492 145173 174950 253925 414569 483749 525100 670300 912900Hydrocarbures & Mines 66733 40071 46528 53989 75447 126405 232101 246988 252300 341700 513200

Hydrocarbures 65545 39053 45537 52703 74288 125194 230075 244402 250100 334200 504200

Mines & carrières 1188 1018 991 1286 1159 1212 2026 2586 2200 7500 9000

SECTEUR MANUFACTURIER 32759 39541 38423 42793 40845 61196 91006 113763 121800 146100 182000

Traitement alimentaire & tabac 6014 8086 9245 10194 9020 17408 24478 30891 34000 41600 51822

Acier, mécanique & électr. 11942 14786 13817 14142 12478 18267 30795 37716 28000 36000 44846

Produits chimiques 2434 2819 2179 2601 2984 4976 8865 9157 3300 4600 5730

Textile 4798 4743 4442 4693 6422 6699 8446 7060 5300 5300 6602

Cuir 975 1090 1111 1073 1314 1760 1988 1957 900 1000 1246

Bois & papier 2385 2608 2556 4465 3304 3898 4883 5120 5100 6000 7474

Autres fabrication l/ 824 1280 1203 1261 1157 1939 2223 8031 36600 41600 51822

Matériaux de construction 3387 4130 3872 4364 4168 6250 9328 13831 8600 10000 12457

Autres industries 44346 52559 50541 48392 58657 66323 91463 122999 151000 182500 217700

Eau et énergie 3019 3161 3449 3464 3886 4514 6506 10813 14500 15600 17000

Construction 41327 49399 47092 44928 54772 61809 84957 112186 136500 166900 200700

BTP 37023 44316 42600 41708 50153 57185 78528 102150 133200 166900 200700

BTP Hydrocarbures 4304 5082 4492 3220 4619 4624 6429 10037 3300 0 0

SERVICES (non Gouvern.) 61590 67762 67526 78381 95601 115918 174171 227166 266900 354500.0 454600

Transports & communications 14585 16245 16466 18357 21688 27485 41890 57480 266900 354500 454600

Commerce 36714 40030 38392 44497 55807 63834 102728 127520 0 0 0

Autres services 10291 11487 12668 15527 18106 24599 29552 42167 0 0 0

Hôtels & restaurants 3450 3935 4511 5211 6070 7666 7627 10503 0 0 0

Services aux enterprises 2534 2702 2857 3898 4262 7926 10725 16704 0 0 0

Services aux ménages 4308 4851 5300 6419 7774 9007 11201 14960 0 0.0 0

TOTAL PIB NON GOUV,Impôts indirects 23324 24254 25949 27700 33000 43500 72800 80000 86300 122400.0 173100

Droits d'entrée 5000 5081 7036 6100 8400 19000 42000 36300 28800 47900 73300

Impôts intér. indir. 18324 19173 18913 21600 24600 24500 30800 43700 57500 74500 99800

TOTAL PIB NON GOUV. 252836 250466 260754 290039 355184 476068 748847 919332 1004700 1287700.0 1744600

SERVICES GOUVERMENTAUX 38761 46085 51952 57678 62832 78450 106464 153164 157000 187000 230300

Administration 35761 42360 47355 52872 57701 74130 101908 148563 157000 187000 230300

Institutions financières 9821 12843 13155 13666 15691 20715 18711 37755 0 0 0

Services du logement 3808 4378 4922 5312 5725 6113 6524 6944 0 0 0

Location de logement

Paiements de services financiers 2396 3331 4122 4076 4577 -7209 -6572 -10340 0 0 0

Autres ajustements financiers -13025 -16827 -17601 -18248 -20862 -15298 -14107 -29757 0 0.0 0

Total services 100351 113847 119478 136058 158433 194368 280634 380331 423900 541500.0 684900

PIB (aux prix de la production) 268273 272297 286757 320017 385016 511018 782511 992496 1075400 1352300 1801800

PIB au Prix du Marché 291597 296551 312706 347717 418016 554518 855311 1072496 1161700 1474700.0 1974900

Notes: 1/ Résiduel; comprend l'industrie du secteur privé.

Source : Conseil National de la Planification, Algérie

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Tableau 55. COMPTES NATIONAUX - PRODUCTION NATIONALE (AUX PRIX A LA PRODUCTION)(en millions de dinars constants de 1980)

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995AGRICULTURE 15840 15539 18227 16605 19660 17832 20578 20990 20066 17839 21407

INDUSTRIE 108086 110033 109282 104834 108292 108510 106315 106502 104416 102299 104929

Hydrocarbures & mines 59561 60319 64509 63262 68273 71193 71744 72553 71886 70075 72488Hydrocarbures 58732 59437 63657 62448 67443 70343 70976 71757 71183 69403 71832.105Mines & carrières 829 882 852 814 830 850 768 796 703 672 655.872

SECTEUR MANUFACTURIER 20909 21877 19117 17644 15657 13454 12110 11305 10449 9990 9750

I.A.A (aliment., tabac, etc.) 5280 5829 5998 6082 5912 6054 6102 5809 6018 5753ISMME (acier, mécan., élec) 6425 6740 6504 6140 5249 5160 4855 4438 4415 3687

Produits chimiques 1963 2234 2276 2215 2419 2378 2295 1868 1930 2171Total cuirs et textiles 4529 4413 4171.1 4184.4 4257 4523.5 4344 4116.5 3549 3170.5

Textiles 3628 3520 3333 3410 3492 3705 3705 3664 3166 2780Cuirs 901 893 838 774 765 819 639 453 383 391

Autres fabrications 1/ -1618 -1862 -4344 -5488 -6706 -9364 -9958 -8941 -9522 -8390

Bois & Papier 2100 2224 2086 2124 2194 2431 2198 1721 1914 1680Matériaux de construction 2230 2299 2426 2387 2332 2271 2274 2294 2145 1918

Autres industries 27616 27837 25656 23928 24362 23863 22461 22644 22081 22234 22691

Energie & eau 2156 2300 2468 2665 2780 2950 3200 3306 3517 3503 3454

BTPconstruction 25460 25537 23188 21263 21582 20913 19261 19338 18564 18731 19237

SERVICES (non gouvern.) 43041 41061 39624 40179 41424 39477 37661 38527 37102 37733 38902.723TOTAL PIB NON GOUV. 166967 166633 167133 161618 169376 165819 164554 166019 161584 157871 165238

Total impôts indirects nets 36581 35022 36054 35941 36082 35983 29772 30337 31543 31412 32552

Impôts indirects 16025 14519 12021 12081 13156 12827 10698 11511 10798 11123 11234

Droits d'entrée 4322 3916 3242 3258 3548 3459 2885 3104 2912 2996 3026Impôts intérieurs indirects 11703 10603 8779 8823 9608 9368 7813 8407 7886 8127 8208

TOTAL IMPOTS INDIRECTS PROD. 20556 20503 24033 23860 22926 23156 19074 18826 20745 20289 21318

TOT PIB NON GOUV. 182992 181152 179154 173699 182532 178646 175252 177530 172382 168994 176472

SERVICES GOUVERN. 2/ 26390 27830 28365 29877 31019 32129 32994 34048 34541 35653 36614TOTAL SERVICES 69431 68891 67989 70056 72443 71606 70655 72575 71643 73386 75517

PIB (CF) 172802 173959 171465 167635 177469 174792 178473 181241 175379 173235 180534

PIB NON GOUV. (COUT DES FACTEURS) 146412 146129 143100 137758 146450 142663 145479 147193 140838 137582 143920

TOTAL PIB (mp) 209382 208982 207519 203576 213551 210775 208246 211578 206923 204647 213086

Pour mémoire :

I/ Comprend l'industrie du secteur privé.

2/ Résiduel.

Source: Conseil National de la Planification, Algérie

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Tableau 56. DEPENSES BUDGÉTAIRES DU GOUVERNEMENT CENTRAL AUX SECTEURS SOCIAUX(en millions de dinars courants)

1980 1985 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996

Dépenses budgétaires 45515 98600 103100 118900 125570 142500 239630 308624 390484 461900 589100 717600Total secteur social 15118 32656 38915 38728 40923 39489 65373 96953 129026 149153 181196 210043Education 11854 24712 29828 28786 32307 37803 53543 77430 97403 111972 138553 154739

Santé 1616 4534 5441 5051 4959 1082 10851 18744 17969 22541 24221 32494

Securité sociale 1648 3410 3646 4891 3657 604 979 779 13654 14640 18422 22810

%Dépenses budgét. totales 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Total secteur social 33.2 33.1 37.7 32.6 32.6 27.7 27.3 31.4 33.0 32.3 30.8 29.3Education 26.0 25.1 28.9 24.2 25.7 26.5 22.3 25.1 24.9 24.2 23.5 21.6Santé 3.6 4.6 5.3 4.2 3.9 0.8 4.5 6.1 4.6 4.9 4.1 4.5Securité sociale 3.6 3.5 3.5 4.1 2.9 0.4 0.4 0.3 3.5 3.2 3.1 3.2

PIB 162507 291597 312706 347717 418016 536600 844500 1045491 1161541 1473995 1974900 2358500

% PIBDépenses budgétaires 28.0 33.8 33.0 34.2 30.0 26.6 28.4 29.5 33.6 31.3 29.8 30.4

Total secteur social 9.3 11.2 12.4 11.1 9.8 7.4 7.7 9.3 11.1 10.1 9.2 8.9Education 7.3 8.5 9.5 8.3 7.7 7.0 6.3 7.4 8.4 7.6 7.0 6.6

Santé 1.0 1.6 1.7 1.5 1.2 0.2 1.3 1.8 1.5 1.5 1.2 1.4

Securité sociale 1.0 1.2 1.2 1.4 0.9 0.1 0.1 0.1 1.2 1.0 0.9 1.0Source: Conseil National de la Planification, Algérie

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Tableau 57. DEPENSES DU GOUVERNEMENT CENTRAL (Parts du PIB (%)).

Secteurs Années1980 1985 1992 1993 1994 1995 1996

Dépenses totales 28,0 33,8 29,5 33,6 31,3 29,8 30,4• Dépenses courantes 17,0 18,6 22,6 24,9 23,4 22,5 23,2• Dépenses de capital 11,0 15,2 6,9 8,7 7,9 7,3 7,2Secteurs sociaux 9,3 11,3 9,3 11,2 10,1 9,1 9,0• Dépenses courantes 6,7 7,8 8,2 9,7 8,8 8,0 7,7• Dépenses de capital 2,6 3,5 1,1 1,5 1,3 1,1 1,3Education et formation 7,3 8,5 7,4 8,4 7,6 7,0 6,6• Dépenses courantes 4,7 5,7 6,4 7,1 6,4 6,0 5,6• Dépenses de capital 2,6 2,7 1,0 1,3 1,2 1,0 1,0

Santé 1,0 1,6 1,8 1,5 1,5 1,2 1,4• Dépenses courantes 0,0 0,9 1,7 1,4 1,4 1,1 1,2• Dépenses de capital 1,0 1,2 0,1 1,3 1,0 0,9 1,0

Sécurité sociale, assistance publique, 1,0 1,2 0,1 1,2 1,0 0,9 0,9Moudjahidin• Dépenses courantes 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,1• Dépenses de capital 1,0 1,2 0,1 1,1 1,0 0,9 0,8Source: Conseil National de la Planification

Tableau 58. DEPENSES GENERALES DU GOUVERNEMENT - SECTEUR DE L'EDUCATION(Ratios par rapport au PIB (%) et allocation par programme (%))

et coût moyen par élève selon le programme (en DA)

Secteurs Années1975 1980 1985 1990 1994

Ratios par rapport au PIB (%)• Dépenses récurrentes 4,1 4,7 5,7 6,0 6,4" Dépenses de capital 0,2 0,1 2,3 1,5 1,1• Total 4,3 4,8 8,0 7,5 7,5Allocation par programme (%)Dépenses récurrentes: • Enseignements primaire et - 75,9 74,3 77,2 79,1

secondaire• Enseignement supérieur - 19,2 17,5 16,9 16,1• Formation professionnelle - 4,9 8,2 5,9 4,7o Total - 100,0 100,0 100,0 100,0

Dépenses de capital" Enseignements primaire et - - - 58,7 65,7

secondaire• Enseignement supérieur - - - 24,5 15,1• Formation professionnelle - - - 16,8 19,3• Total - - - 100,0 100,0Coût unitaire récurrent par programme(DA):• Enseignements primaire et 690 708 1.224 900 844

secondaire• Enseignement supérieur 13.478 14.826 11.656 7.841 5.151

Notes: (i) "-" indique que les données n'étaient pas disponibles,(ii) les données sur la formation professionnelle se réfèrent aux centres de formationdirigés par le Ministère de la Formation Professionnelle

Source: Banque mondiale, provenant de données officielles.

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Tableau 59. DEPENSES GENERALES DE L'ETAT - SECTEUR DE LA SANTE -

(Ratios par rapport au PIB (%) et allocation par fournisseur (%))

Secteurs Années1988 1990 1993 1994 1995

Ratios par rapport au PIB (%)• Gouvernement 1,5 1,0 1,6 1,6 1,3" Sécurité sociale 3,4 2,1 1,7 1,5 1,1" Ménages 1,2 1,2 1,3 - -" Total _

Allocation par fournisseur (%): - -" Gouvernement 24,9 22,0 36,0 - -• Sécurité sociale 55,6 49,4 36,6 - -" Ménages 19,5 28,6 27,5 - -" Total 100,0 100,0 100,0

Notes: (i) "-" indique que les données n'étaient pas disponibles;(ii) les dépenses pour la santé par des ministères autres que le Ministère de la Santé, par despersonnalités locales, financées par des sources d'origines étrangères, ou étant associées à d'autresprogrammes (tels que les programmes de nutrition, d'assainissement, ou autres du même type) nesont pas représentées dans ce tableau.

Source: Banque mondiale, provenant de données officielles.

Tableau 60. DEPENSES PUBLIQUES POUR LA SANTEpar programme (%)

Secteurs Années1989 1990 1991 1992 1993

Allocation par programme :- Dépenses récurrentes: 73,4 - 85,8 85,2 86,2

Hôpitaux publics 66,6 - 78,3 73,2 79,8dont: Hôpitaux universitaires - - - - 23,0

Hôpitaux spécialisés - - - - 1,9Hôpitaux généraux - - - - 52,4

Administration 6,8 - 7,5 12,0 6,4- Dépenses de capital 26,6 - 14,2 14,8 13,8- Total 100,0 - 100,0 100,0 100,0Allocation de dépenses récurrentes(hôpitaux publics):- Salaires 72,7 76,0 75,0 75,3 74,5- Maintenance 2,5 2,2 1,3 1,1 1,1- Formation 5,5 5,2 4,5 3,7 3,3- Produits pharmaceutiques 6,7 6,3 8,7 10,0 9,8- Petit matériel médical et instruments 1,7 1,6 1,5 1,5 1,5- Autres 10,9 8,7 9,0 8,4 9,8- Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source: Ministère de la Santé.

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Tableau 61. DEPENSES DU GOUVERNEMENT - SECTEUR DU LOGEMENT(1995 - Allocation en milliards de DA et Composition (%))

Allocation CompositionDépenses de capital 58,3 100,0- Logement rural 3,6 6,2- Logement pour administration 1,6 2,7- Terrain avec accès à l'infrastructure 3,2 5,5- Logement pour personne à faible revenu 1,4 2,4- Programme de location de logement public 48,5 83,2Dépenses récurrentes 41,4 100,0- Taux d'intérêts des subventions pour le programme de 8,0 19,3location de logements publics- Subvention implicite pour programme de location de 20,0 48,3logement public- Subventions sur la vente du stock public 0,2 0,5- Programme pilote Caisse Nationale du Logement 0,2 0,5- Taux d'intérêts des subventions pour HPS 0,2 0,5- Subventions sur la vente des terrains 13,0 31,6

Dépenses totales 99,7 -

Source: Ministère de l'Habitat et estimations de la Banque mondiale

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Tableau 62. DEPENSES PUBLIQUES GENERALES AUX PROGRAMMESD'ASSISTANCE SOCIALE

(% Ratios par rapport au PIB et allocation % par programme) et bénéficiaires (en '000)

1985 1990 1992 1993 1994 1995 Bénéficiaires(année)

% Ratios par rapport au PIB:Indemnité pour salaire unique aux travailleurs du secteur - - - - 0,1 -0,1publicRetraites au Moudjahidines 1,3 0,8 0,6 0,9 0,9 0,8Programmes d'aide aux revenus: - - 5,8 5,7 4,2 3,2Dont : allocations familiales (AF, ICAF) - - 0,9 0,8 1,0 1,2 6.400 (1993)

transferts en espèces (ICSR, ICPR, IPSU, HE) - - 1,9 1,9 0,8 0,7 7.100 (1993)AFS - - - - ? ? 840(1996)PAIG - - - - ? ? 420 (1996)Soutien au prix - - 3,1 3,1 2,4 1,3

Habitat et emploi des jeunes - 0,1 0,2 0,2 0,3 0,4Autres transferts 3,1 3,1 0,1 0,4 0,9 1,1Total 4,4 4,0 6,7 7,2 6,4 5,6

% Allocation par Programme: -Indemnité pour salaire unique aux travailleurs du secteur - - - - 1,6 1,8publicRetraites au Moudjahidines 29,5 20,0 9,0 12,5 14,1 14,3Programmes d'aide aux revenus: - - 86,6 79,2 65,6 57,1Dont: allocations familiales (AF, ICAF) - - 13,4 11,1 15,6 21,4

transferts en espèces (ICSR, ICPR, IPSU, HE) - - 28,4 26,4 12,5 12,5AFS - - - - ? ?PAIG - - - -?Soutien au prix - - 46,3 43,1 37,5 23,2

Habitat et emploi des jeunes - 2,5 3,0 2,8 4,7 7,11Autres transferts 70,5 77,5 1,5 5,6 14,1 19,6 __

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Note: Les allocations familiales (AF) comprennent l'indemnité complémentaire d'allocation familiale (ICAF); lestransferts en espèces jusqu'en 1994 comprennent l'indemnité des catégories sociales sans revenu (ICSR), l'indemnitécomplémentaire de pension et de rente (ICPR), l'indemnité pour salaire unique (IPSU) et xxx (HE); les programmes desoutien au prix couvrent le Fonds de Compensation des Prix et le fonds de Garantie des Prix (agricole).Source: Données officielles de la Banque mondiale

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Tableau 63. DISTRIBUTION DES BENEFICIAIRES DE L'AFSPAR CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES (% 1995)

Secteurs % Situation %Par milieu Par situation d'emploi" Urbain 71,8 e Employé 37,2" Rural 28,2 e Chômeur 12,8Par sexe le Retraité 9,0" Hommes 74,4 a Handicapé 19,2" Femmes 25,6 a Etudiant 2,6Par personne a Ménagère 10,3P Célibataire 12,8 Autres 9,0" mariée 50,0 Par premier emploi de l'AFS" Veuve 30,8 a Achat d'aliments 73,1" Séparée ou divorcée 6,4 - Achat de médicaments 11,5Par catégorie de logement a Achat d'autres biens et services 15,4" Propriétaire 76,9 Par second emploi de l'AFS" Locataire 15,4 - Achat d'aliments 7,7" Location gratuite 7,7 • Achat de médicaments 30,8

1 Achat d'autres biens et services 61,5Source: Farouk Tebbal et Saad Belghazi,Programmes de Filet Social en Algérie.

Evaluation à mi-parcours (Octobre 1995).

Tableau 64. DISTRIBUTION DES BENEFICIAIRES DE L'IAIG PARCARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES (%1995)

Secteurs % Situation %Par milieu Par situation d'emploi (avant IAIG):" Urbain 79,9 e Employé 55,0" Rural 20,1 a Chômeurs 37,3Par sexe • Retraité 1,0• Hommes 58,4 a Handicapé -

Femmes 41,6 - Etudiant 3,8

Par personne • Ménagères 1,9• Célibataire 53,1 a Autres l,0• Mariée 33,5 Par premier emploi de I'IAIG:• Veuve 4,3 a Achat d'aliments 24,9" Séparée ou divorcée 9,1 • Achat de médicaments 2,9Par catégorie de logements • Achat d'autres biens et services 72,2• Propriétaire 65,6 Par nombre de bénéficiaires de revenu dans le

ménage :" Locataire 19,6 e Un (bénéficiaire) 90,4• Location gratuite 12,9 o Deux (bénéficiaire et conjoint (e)) 2,9Par niveau d'éducation • Deux (bénéficiaire et autre parent) 6,8• Analphabète 19,1• Enseign. Coranique 3,3• Enseign. Primaire 22,5• Secondaire inférieur 21,1• Secondaire supérieur 31,1• Enseignement supérieur 2,9

Source: Farouk Tebbal et Saad Belghazi, Programmes du Filet Social en Algérie.Evaluation à mi-parcours (Octobre 1995).

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Figure 1: Indicateurs macro-économiques

80-

60-4- Consommation totale/PIB

40 - Investissement brut/PIB

20

Ln D cD C ifLnco c oo o co c o c 0, C050

1200

1000-

800- -- Taux de change nominal

600- --- Taux de change réel

400- effectif (FMI)

200-

180160.140-120 -100- -- Salaire public national

80 - - Salaire minimum (SNMG)60,40.20-

0

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996

6421

01

- Déficit courant/PIB-- 4-Déficit budgétaire/PIB

-6-8

-10-1214

Source: Conseil National de la Planification, Algérie

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CARTE

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