rene crevel le surrealiste oublie

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Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Article Jean-François Guéraud Québec français, n° 121, 2001, p. 76-78. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/55971ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html Document téléchargé le 11 March 2015 04:10 « René Crevel (1900-1935) : le surréaliste oublié »

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  • rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l'Universit de Montral, l'Universit Laval et l'Universit du Qubec

    Montral. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. rudit offre des services d'dition numrique de documents

    scientifiques depuis 1998.

    Pour communiquer avec les responsables d'rudit : [email protected]

    Article

    Jean-Franois GuraudQubec franais, n 121, 2001, p. 76-78.

    Pour citer cet article, utiliser l'information suivante :http://id.erudit.org/iderudit/55971ac

    Note : les rgles d'criture des rfrences bibliographiques peuvent varier selon les diffrents domaines du savoir.

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    Ren Crevel (1900-1935): le surraliste oubli

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    Ren Crevel (1900-1935)

    LE SURRALISTE JEAN-FRANOIS GURAUD*

    S* il est vrai que les rditions (chez Jean-Jacques Pauvert) de l'uvre de Ren Crevel ont largement contribu la diffusion de textes jusqu'alors difficiles trouver, l'crivain n'en demeure pas moins peu connu. La pu-blication de deux romans dans la collection du Li-bre de Poche Biblio (Mon corps et moi et La mort difficile) peut apparatre comme un signe de conscration, aprs un oubli de prs de 50 annes. Pourtant, si l'on tudie la gense du mouvement sur-raliste et les documents de cette poque, on s'aperoit que Crevel a occup une place essentielle au sein du groupe, jouant parfois le rle d'initiateur, par exemple lors des expriences sur le sommeil hypnotique effectues par les surralistes. Il a t le tmoin privil-gi de tous les vnements que le mouvement a connus entre 1922 et 1935, et a crit durant cette priode une uvre importante qui comporte six romans, plusieurs essais et plus de deux cent vingt ar-ticles de critique littraire et artistique d'une grande qualit. La re-connaissance de son talent semble avoir disparu avec lui pour ne rapparatre que depuis peu, et nous croyons intressant de nous interroger sur les raisons de cet oubli dont Ren Crevel a t vic-time pendant un demi-sicle. Son mode de vie, sa mort prmatu-re et ses choix littraires auxquels Breton tait parfois hostile expliquent sans doute en grande partie le purgatoire littraire dont il sort enfin.

    LES THMES Parmi les thmes abords par l'crivain, l 'Amour occupe une

    place essentielle. Crevel considre que la relation avec l'autre permet l 'homme de dpassser sa condition, dans l 'union phy-sique et spirituelle, avec la femme idalise, considre comme une mdiatrice. Elle possde pourtant dans l'uvre de Crevel un double visage, et peut aussi effrayer l 'homme en mme temps qu'elle l'attire. L'poque n'est pas rrangre cette image ambi-gu de la fminit : au dbut des annes vingt, on assiste l'mer-gence d'une nouvelle femme androgyne, la garonne, qui veut s'imposer l'gal de l 'homme. Ce nouveau rle dans la socit repousse les limites des conventions traditionnelles et certaines n'hsitent plus afficher ouvertement leur got parfois dme-sur des hommes jeunes ou leurs murs lesbiennes.

    Il n'est donc pas tonnant de trouver dans l'uvre de Crevel, travers des personnages fminins fort diffrents, l'expression d'une exigence de dsir libr de tout sentiment de culpabilit. L'rotisme exprime les fantasmes de l'crivain, qui se rvle lui-mme dans sa rencontre de l'autre. Il ne rduit pas la femme un seul type de fminit et, de la femme-enfant la sorcire , pour reprendre l'opposition que formule Benjamin Pret1, le per-sonnage fminin peut revtir de nombreux aspects. Chez Crevel, dont l'homosexualit rend la relation avec l'autre ambigu, nous

    a . v W W ' a a W W S ^ V

    Loplop introduces members of the surrealist group. Montage-collage.crayonnage de photographies par Max Ernst en 1931. Yves Tanguy, Louis Aragon, Alberto Giacometti, Ren Crevel (encadr), Georges Sadou, Benjamin Pret, Tristan Tzara, Salvador Dali, Max Ernst, Andr Thirion, Luis Bunuel. Paul luard, Ren Char, Maxime Alexandre, Andr Breton et Man Ray. (Collection The Museum of Modern Art. New York).

    trouvons dans les portraits des personnages de nombreuses don-nes psychiques voques travers des caractristiques physiques. Les femmes sont nombreuses dans son uvre, et l'on rencontre aussi des personnages masculins aux tendances homosexuelles plus ou moins marques qui les rapprochent des femmes. Dans la plu-part des cas, les notations physiques n'ont pas de valeurs en tant que telles, mais rvlent des tats d'me spcifiques.

    L'criture reflte toujours l'crivain, elle tmoigne de sa per-sonnalit, de ses angoisses et de ses espoirs. Crevel est un tre for-tement perturb par des drames qui eurent sur son quilibre psychique des consquences dsastreuses. En 1914, son pre se sui-cide, et l'adolescent, conduit de force devant le corps du pendu par une mre autoritaire, doit subir la dcouverte brutale de la mort de l'tre le plus cher et le plus secourable [son] cur (Mon corps et moi, p. 101 ) et le discours moraliste d'une mre dteste. Il faut ajouter ce premier drame la soudaine disparition en 1919 de son frre an Georges, victime de turberculose. A partir de ces

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  • pisodes, l'ide de la mort commence obsder Crevel, et les nom-breux personnages qui sont assassins, se suicident ou meurent de tuberculose (mal dont il tait lui-mme trs gravement atteint) dans ses crits, apparaissent comme une revanche, une manire de conjurer le mauvais sort, une volont de dpasser un destin qui semblait devoir l'craser irrmdiablement. Pour des raisons qui semblent encore obscures, il met fin ses jours le 18 juin 1935, aprs avoir griffonn et pingle son peigoir de bain ces derniers mots : Prire de m'incinrer. Dgot . Il est frappant de cons-tater l'omniprsence des rfrences la mort chez Crevel, et par-ticulirement la fascination qu'exerce sur lui le suicide. La rflexion sur le droit de l'homme disposer de sa propre existence est une donne gnrale du mouvement, et tant dans le milieu des crivains (Vach, J. Rigaut, Jean-Pierre Duprey), que dans celui des peintres (Arshile Gorky, Oscar Dominguez, Wolfgang Paleen, Kay Sage, Kurt Seligman), nombreux sont ceux qui choi-sirent la mort comme la plus vraisemblablement juste et dfini-tive des solutions2 , pour reprendre la formule de Crevel.

    L'CRITURE Dans le Manifeste de 1924, Breton prsente le surralisme

    comme un nouveau mode d'expression pure' , et rappelle dans Du surralisme en ses uvres vives que le surralisme, en tant que mouvement organis, a pris naissance dans une opration de grande envergure portant sur le langage4 . L'criture est la pr-occupation majeure de l'crivain, et il semble essentiel de rappe-ler que Crevel a mis en uvre de nombreuses techniques permettant de rendre l'criture plus dynamique, non seulement en retrouvant la puissance vocatrice originelle des mots, mais en faisant jaillir des images nes de rapprochements de sons ou de jeux verbaux. Le jeu de mots ou jeu sur les mots permet l'auteur de se dgager de l'utilisation conventionnelle du langage, et de traduire avec plus de force son univers mental. Homophonies, chos, dplacements de sens, jeux sur les proverbes ou expressions figes, contrepteries, paronomases, toutes les techniques stylis-tiques sont bonnes pour provoquer la surprise du lecteur et l'atti-rer dans un monde verbal nouveau.

    Un aspect capital de l'criture de Crevel concerne la violence de l'expression, particulirement quand il exprime ses convictions politiques. partir de 1930, le sentiment de rvolte - dj prsent dans ses premiers textes - s'intensifie pour atteindre son paroxysme au cours des dernires annes de sa production. La monte en Al-lemagne du National-Socialisme n'est pas trangre l'volution de l'crivain, qui se battra jusqu'au bout pour dfendre ses ides et lutter contre ce qui s'oppose la rvolution communiste mondiale, il faut donc tenir compte de la situation politique, conomique et sociale de l'poque considre pour comprendre l'adhsion de Cre-vel une doctrine politique qui pouvait encore faire illusion.

    L'ENGAGEMENT En effet, Crevel dfend le communisme avec enthousiasme.

    Dsireux de choquer la bourgeoisie qu'il assure dtester (elle est pourtant son milieu d'origine et il la frquente beaucoup plus vo-lontiers que le milieu ouvrier), il s'rige en justicier dcid tout pour exterminer les valeurs traditionnelles, la Rvolution sociale rejoignant la Rvolution artistique. partir de 1930, les relations des surralistes avec le parti communiste commencent se dgra-der, et Crevel vit ce conflit d'une manire dramatique : cette an-ne-l, au Congrs de Kharkov, le surralisme est condamn et, en 1933, Breton et luard sont exclus du parti. Crevel soutient Breton et donne sa dmission le 6 juillet 19335. Il rintgrera le P.C.F. aprs quelques mois et, jusqu' sa mort, deux ans plus tard, il essaiera en vain de rapprocher le mouvement du parti. L'enga-gement politique des surralistes a donn naissance de violents

    Wolfgang Paleen, Combat dea Princes Saturniens III, 1938. Paria (collection Galerie Tronche).

    pamphlets ; il a aussi confirm le sens et le got de la polmique des surralistes qui savent faire du langage une arme redoutable. Dans de nombreux articles et essais, Crevel s'attaque principale-ment la famille, au Pouvoir, l'Arme et l'glise, dnonant l'alination qu'impose la socit bourgeoise, et la ncessit de rompre dfinitivement avec la tradition intellectuelle de la France.

    Surraliste convaincu, Crevel conserve un solide esprit criti-que, quitte dplaire Andr Breton : par exemple, il ne croit pas la spontanit de l'criture automatique et conteste l'authen-ticit des rsultats obtenus, notamment dans l'article De la can-deur : [...] il est impossible de parler d'automatisme lorsqu'il y a criture et si le mouvement accompli pour dessiner telle lettre rvle les mouvements les plus secrets de l'me, ces lettres, nous les assemblons et nous nous efforons de les dessiner suivant un ordre, un modle appris6 .

    Dans le roman Mon corps et mot, il reprend cette ide, affirmant que les mots appris sont les agents d'une police intellectuelle (p. 53) et va jusqu' qualifier l'criture automatique d'aboiement argotique et roublard7 . Il a la conviction que ce procd d'cri-ture repose sur une activit crbrale consciente et n'est pas le r-sultat du vide de l'esprit et de l'absence de volont sur lesquels s'appuie la thorie de Breton. Nous pouvons, comme le fait Jacque-line Chnieux-Gendron, rapprocher ce procd d'criture et l'ex-prience du sommeil hypnotique, qui permet de dire ce que l'criture automatique traait sur le papier8 . Or, en 1924, Crevel a dj avou Jacques Baron que, lors de ces sances, il simulait le sommeil pour soutenir l'intrt des observateurs et, dans un article de critique littraire, il voque le sommeil hypnotique facile contrefaire (Babylone, Dossier1", p. 192). 11 nous parat douteux que, comme l'affirme la tradition de l'histoire du surralisme, Breton ait renonc ces expriences uniquement pour viter un drame ses compagnons. Il semble plutt qu'il ait voulu en finir au plus vite avec une mthode d'approche de l'inconscient peu crdible et susceptible de desservir le mouvement.

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  • CREVEL CONTRE BRETON Enfin, le motif de la remise en question de l'uvre de Crevel

    par le groupe surraliste repose sur la nature mme de ses princi-paux crits, qu'il n'hsite pas nommer romans '. Or, nous savons avec quelle nergie Breton rejette le genre romanesque. Il considre que la narration d'un vnement dans le pass dfini n'est pas de nature transmettre une exprience capable de nous apprendre quoi que ce soit sur l 'homme. Il cherche un nouveau type de rcit rapportant l'vnement en mme temps qu'il est vcu, et souhaite tmoigner d'une exprience particulire sans le recours aux dcors et aux personnages habituels. Ainsi s'oriente-t-il vers la confidence autobiographique avec Nadja. Les premiers textes de Crevel sont des romans classiques qui racontent des destines humaines. L'auteur y poursuit sa propre analyse, sans se proccu-per de l'interdit qui pse sur le genre. Son premier texte impor-t an t est Dtours, qui para t en 1924, l ' anne mme de la condamnation du roman dans le Manifeste du Surralisme. Dans ses Mmoires, Maxime Alexandre se souvient de la raction d'hos-tilit des surralistes l'gard de Crevel : Nous tions scandali-ss de voir qu'un surraliste, Ren Crevel, avait crit un roman, la manire d'un quelconque Anatole France ou Paul Bourget. Bre-ton, qui il l'avait soumis, lui rendit le manuscrit sans commen-taire. En sortant, nous avons tous pris le mtro. Crevel, son manuscrit sous le bras, ne paraissait pas autrement gn, et il n'y avait rien dire, Breton n'ayant pas refus son accord" .

    Certes, avec Les pieds dans le plat, Crevel largira plus tard l'en-treprise romanesque en mlant rcit, pamphlet et thorie politi-que. Mais au cours de la mise en place du mouvement, Breton semble parfois dcourag par le manque de rigueur de certains fi-dles du groupe, comme Aragon ou Crevel. Quand, en 1952, il rend un hommage appuy ce dernier, c'est en se rfrant L'es-prit contre la raison et au Clavecin de Diderot, qu'il prsente comme les plus belles volutes du surralisme12 ; la violence de ces textes rapproche leur auteur de l'tat d'esprit originel du mouvement surraliste. Crevel admirait Breton pour son non-conformisme, tandis que Breton apprciati chez Crevel la force du refus, la vio-lence de la rvolte et son talent de polmiste. L'amiti de Crevel ne fut sans doute jamais vraiment partage par Breton et, trois mois avant son suicide, Crevel crivit Tzara : Il y aura toujours cette fameuse question du magntisme bretonnant. Je ne le nie pas. Je l'ai subi trop longtemps. Mais ni-ni-fini" .

    Qu'il ait pu ou non s'affranchir du charisme de Breton, le fait est que Ren Crevel n'a gure bnfici de l'intrt port aux tu-des surralistes. Pourtant, la plupart des critiques notent l'impres-sion d'unit que procure la lecture de son uvre. Ainsi, Nicole Casanova souligne chez Crevel le manque de structures et l'in-capacit en acqurir, en mme temps qu'une force cratrice d'une grande puret, pourvue, elle, d'une indiscutable cohrence14 .

    En effet, l'ensemble forme un tout, les mmes thmes trouvant leur cho d'un ouvrage l'autre, au point que, pour Angelo Rinaldi, Crevel n'a crit qu'une seule phrase, la longue phrase d'un mo-nologue fivreux qui serait d'un Proust ayant tremp un biscuit au L.S.D. dans son th, la place de l'onctueuse madeleine15 .

    Crevel a cherch interprter sa manire le surralisme, n'h-sitant pas se placer dans une situation de marginal par rapport aux fidles de Breton. L'originalit de sa dmarche confirme la diversit du mouvement, qu'il nous faut bien considrer comme un mouvement cohrent, certes, mais form d'une multitude d'l-ments divers, un archipel et non pas un continent1 6 , selon l'heureuse formule de Pascaline Mourier Casile. Sans prtendre, comme cela fut crit sa mort, qu'il fut l'un des chefs du mou-vement surraliste17 , Ren Crevel a tenu au sein du mouvement un rle notable et son uvre rvle une manire originale de mettre le langage au service de sa pense. Dans la prface de La

    mort difficile o il raconte les derniers moments de l'crivain et les conditions dans lesquelles il apprit sa disparition, Salvador Dali rappelle le destion de l'auteur et affirme en jouant sur le nom de Crevel sa conviction qu'il ne pouvait manquer de renatre un jour : Personne n'a t aussi souvent "crev", personne n'est autant "ren" la vie que notre Ren Crevel. son existence se passait en de constantes alles et venues dans les maisons de sant. Il s'y ren-dait crev pour rapparatre renaissant [...] Mais cela durait peu. La frnsie de l'autodestruction le reprenait vite et il recommen-ait s'angoisser, refumer l'opium, se battre contre d'insolu-bles problmes [...] jusqu' en crever. Ren Crevel , "Ren Crevelera, c'est moi qui te crie : Crevel renais" (p. 14 et 18).

    En dpit de l'inexistence en franais du participe pas du verbe renatre , la redcouverte d'une uvre fait sans doute partie de la science que Dali nommait la phnixologie (Jbid. p. 19). Crevel tai t convaincu de la valeur de son uvre , et nous rappelerons pour conclure la phrase prmonitoire, qu'il pronona, alors affaibli et fatigu, peu de temps avant son suicide, devant son amie Georgette Camille de Grando : Dans cinquante ans, on reparlera encore de moi18 . Sans doute la valeur littraire fi-nit-elle toujours, tt ou tard, par avoir raison de l'indiffrence qui met un auteur en marge de la notorit et l'enferme dans un exil littraire.

    * Universit Jean-Moulin Lyon III.

    P R I N C I P A U X TEXTES DE REN CREVEL

    Dtours [19241, Paris, rdition Pauvert, 1985. Mon corps et moi [1925], rdition Pauverr, 1979. La mort difficile [1926], rdition Pauvert, 1979. Babylone [19271, rdition Pauvert, 1975. L'esprit contre la raison [19271, rdition Pauvert, 1986. tes-vous fous ! [19291, rdition Gall imard, 1988. Les pieds dans le plat 11933], rdition Pauvert, 1979. Le roman cass [1936J, rdition Pauvert, 1989.

    N O T E S

    Les rfrences renvoient aux rditions prsentes la fin du texte.

    1. CF. Anthologie de l'amour sublime, Albin Michel, 1956, p. 27.

    2. Enqute sur le suicide , dans La Rvolution surraliste, n" 2, 15 janvier 1925. 3 . A. Breton, uvres completes, Paris, Gall imard (Pliade), t. 1, 1988, p. 327. 4- Dans Manifestes du surralisme, Paris, Gallimard N.R.F. (Ides), 1970, p. 179. 5. CF, le Brouillon de lettre un dirigeant communiste , manuscrit dpos au

    Fonds Tzara de la Bibliothque littraire Jacques Doucet dans Les pieds dans le plat, p. 213-214.

    6. Paru dans Mouvement acclr, novembre 1924.

    7. Rvolution, surralisme, spontani t , dans Les cahiers du mois, n" 8, janvier 1 9 2 5 , P . 17.

    8. Le surralisme, PUF (Littratures modernes) , 1984, p. 53. 9. Les pas perdus par Andr Breton , uvres compltes, op. cit.

    10. Rappelons que le titre originel de Mon corps et moi tait *< Ttansparences , roman d'une nuit solitaire . la N.R.F. , Jean Paulhan refusa le manuscrit ; il fut en fevanche accept par Philippe Soupault (alors directeur de Collect ion c h e : Simon Dra) qui suggra Mon corps er moi.

    11. Mmoires d'un surraliste, La jeune Parque, 1968, p. 75-76. 12. Entretiens, uvres compltes, t. 1, op. cit., p. 176.

    1 3. Lettte Tristan Tzara, cachet de distriburion du 6/3/1935, Bibliothque littraire Jacques Doucet, Paris, rfrence [TZR.C.1020].

    14- T a n t de faons de vivre et tant de manires de mourir , article paru dans La Quinzaine littraire, 16 mai 1991, p. 8.

    1 5. Crevel rdit , article paru dans L'Express, semaine du 10 au 16 juin 1984-16. Le surralisme d'o nous sommes , Mlusine, n" 8, L'A^e ingrat, novembre

    1986.

    17. L'Humanit, 21 juin 1935. 18. Ci t par Franois Buot, Crevel, Grasset, 1991, p. 420.

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