regards sur l’art des siÈcles passÉs en … · il se fixe en 1905 à grenoble où il est nommé...

148
1 6 RUE LIEUTENANT CHANARON 38000 GRENOBLE TEL 04 76 43 78 57 / 06 85 11 52 06 / FAX 04 76 46 28 85 / [email protected] NÉGOCE D’ŒUVRES D’ART TOUTES ÉPOQUES MOBILIER / OBJETS D’ART / TABLEAUX ACHAT / VENTE / EXPERTISE / CONSEIL / COURTAGE La galerie est ouverte du lundi au samedi inclus de 14h à 19h 4 décembre 2014 - 22 janvier 2015 REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN DAUPHINÉ PEINTRES / SCULPTEURS / ÉBÉNISTES / FAÏENCIERS / ORFÈVRES

Upload: vonhi

Post on 14-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

1

6 RUE LIEUTENANT CHANARON 38000 GRENOBLETEL 04 76 43 78 57 / 06 85 11 52 06 / FAX 04 76 46 28 85 / [email protected]

NÉGOCE D’ŒUVRES D’ART TOUTES ÉPOQUESMOBILIER / OBJETS D’ART / TABLEAUX ACHAT / VENTE / EXPERTISE / CONSEIL / COURTAGE

La galerie est ouverte du lundi au samedi inclus de 14h à 19h

4 décembre 2014 - 22 janvier 2015

REGARDS SUR L’ARTDES SIÈCLES PASSÉS EN

DAUPHINÉPEINTRES / SCULPTEURS / ÉBÉNISTES / FAÏENCIERS / ORFÈVRES

Page 2: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

2

Page 3: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

3

Page 4: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

4

UN MOULIN PRÈS D’UNE CHUTE D’EAUHuile sur toile, signée en bas à droite.46 x 37 cm

Laurent GUÉTALVienne 1841 - Grenoble 1892

1

POMMIER À PROVEYSIEUXHuile sur papier marouflé sur toile contrecolléesur carton, monogrammée en bas à droite.50,5 x 40,5 cm

Théodore RAVANATGrenoble 1812 - Proveysieux 1883

2

Page 5: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

5

LA JEUNE FILLE À LA PERLEHuile sur carton, signée en bas à droite.41 x 32 cmNous ne connaissons pas l’identité de la jeune fille représentée dont le visage illuminé, pur et virginal se détache du fond sombre. Le peintre dans ses jeunes années, sans doute secrètement épris de cette jeune personne, d’une beauté troublante, la représente vêtue d’une courte tunique blanche, symbole de puretéet d’une jupe dont la teinte garance veut traduirela passion. Elle porte à l’oreille gauche une perle, autre symbole de chasteté et de pureté. La branche fleurie d’œillets, offerte, qu’elle tient délicatement dansla main droite, exprime à travers les couleurs rougeet blanche de ses corolles la passion fidèle et partagée et le romantisme d’un amour naissant.

Henri BLANC-FONTAINEGrenoble 1819 - Sassenage 1897

3

LA PREMIÈRE SOUPE Huile sur toile, signée en bas à droite46 x 35 cm

Exposition• Probablement Salon de Lyon, 1882, n°15.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

4

Page 6: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

6

VUE PRISE DES CÔTES DE SASSENAGEHuile sur toile, monogrammée en bas à gauche.32,5 x 40,5 cmÉtude avec variantes du tableau d’André Giroux,peint pendant son séjour en Dauphiné en 1833, exposé au salon de Paris en 1834 (n°858) et conservé aujourd’hui au musée de Louans.

Théodore RAVANATGrenoble 1812 - Proveysieux 1883

5

LE MOULIN DE SASSENAGEHuile sur toile, signée et datée 1885 en bas à gauche.46 x 38 cm

Provenance• Ancienne collection Clet, Sassenage• Collection Gröll, Sassenage

Bibliographie• Stéphane Piccarreta, Sassenage, c’est tout une histoire, 2007, reproduit page 85.

Louis VAGNATGrenoble 1841 - Grenoble 1885

6

Page 7: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

71

LES ORPHELINESHuile sur toile, signée en bas à gauche.100 x 81 cm

Expositions• Salon de Lyon, 1861, n°57• Mairie de La Côte-Saint-André, Peintres contemporains de Berlioz,20 août - 30 septembre 2004, n°8 du catalogue.

Provenance• Julie Amélie Gruyer, épouse de H. Blanc-Fontaine• Hector Henri Rosset, neveu de H. Blanc-Fontaine• Héritiers Rosset

Henri BLANC-FONTAINEGrenoble 1819 - Sassenage 1897

7

Page 8: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

8

À l’École de Sculpture Industrielle et de Moulage, nouvellement créée en 1882 à Grenoble, il suit les cours d’Eustache Bernard pour la sculpture et ceux de Jean-Baptiste Jouve pour le dessin. Élève doué, avec le soutien de ses maîtres et de la ville de Grenoble, il entre en 1887 à l’École des Arts Décoratifs de Paris, dans les ateliers de Millet et Gauthier puis dans celui de Lemoine. Cumulant les premiers prix, le conseil général de l’Isère lui accorde une subvention qui lui permet d’être admis en 1889 à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il intègre l’atelier du maître-sculpteur Alexandre Falguière et suit aussi l’enseignement du célèbre médailleur Chaplain. Les années suivantes, il est le collaborateur des sculpteurs Falguière, Vernon, Bartholdi, Rubin, Mathet. Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de 1913 à 1920 ; il en est le directeur de 1920 à 1922, date à laquelle il quitte son poste pour se consacrer entièrement à son art. Il expose au Salon de Paris dès 1889 et au Salon de Lyon de 1897 à 1912.

ALLÉGORIE DE LA HOUILLE BLANCHEGroupe en plâtreHaut.: 99,5 cm

Étude avec variantes pour la sculpture commandée à l’artiste pour la maison Bergès à Lancey. Davin en 1912 est chargé par son ami Maurice Bergès, un des enfants d’Aristide Bergès (1833-1904), le fondateur des papeteries de Lancey, de réaliser une imposante statue de plâtre symbolisant la force hydraulique à l’origine de l’énergie électrique. Modelée en plâtre pour rappeler que l’eau naît de la fonte des neiges, l’œuvre aboutie est installée dans le hall d’honneur de la maison familiale. Accroché à un pic et un pied posé sur une turbine, le personnage symbolise l’eau des glaciers, source d’énergie inépuisable, propre et facile à capter. Grâce à la forte déclivité du relief et domptée par l’installation de conduites qui l’acheminent jusqu’à une turbine, cette eau vive des torrents alpins devient une force motrice importante. Aristide Bergès popularise la métaphore houille blanche dans une notice distribuée lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, où il présente les installations surplombant ses usines de Lancey : « Lorsqu’on regarde la source de milliers de chevaux ainsi obtenus et leur puissant service, les glaciers ne sont plus des glaciers ; c’est la mine de la Houille Blanche à laquelle on puise, et combien préférable à l’autre. Tandis que la houille noire s’épuise, les glacierset les sources, chaque année, se reconstituent et deviennent éternels... »On a souvent aussi attribué au Comte Cavour, ministre du royaume de Sardaigne, le terme carbone bianco qu’il aurait employé déjà en 1854, à propos de l’énergie hydraulique.La demeure des Bergès abrite aujourd’hui le Musée de la Houille Blanche, inauguré en juin 2011.

Bibliographie• Alpes Electriques, paysages de la Houille Blanche. Editions Dire l’Entreprise, Renage 2011• Draim (Victor Miard) Auguste Davin Impr. Subervie, Rodez 1938

Auguste DAVINStatuaire et graveur en médailles.Saint-Michel-en-Beaumont 1866 - Grenoble 1937

8

Page 9: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

9

Page 10: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

10

BELLE COMMODE EN MARQUETERIE Hauteur : 86 cm, largeur : 117 cm, profondeur : 68 cmÉpoque Louis XIV. Vers 1710-1715

Petite commode ouvrant en façade, légèrement galbée, par trois tiroirs ; montants antérieurs arrondis, montants arrirère à léger décrochement. Elle est entièrement couverte sur fond de loupes teintées ou non d’une marqueterie directement inspirée de l’Italie : motif en forme de C posant sur des écussons baroques à fonds croisillonnés encadrant les entrées de serrure, et que l’on retrouve sous une forme plus réduite aux angles des tiroirs, réserves caractéristiques de rinceaux fleuris, l’ensemble souligné par un large filet trilobé assurant l’animation de la façade. On notera l’importance de la réserve losangique des côtés, ainsi que le décor élaboré des montants arrondis. Les pieds antérieurs, en bois doré sculpté de feuilles d’acanthe. Un plateau en brocatelle et son plancher ont remplacé le plateau d’origine.

Provenance• Vente de l’entier mobilier du château du Triors en Dauphiné par Maître Auguttes à Clermont-Ferrand le 13 juin 1984. Lot n°347 du catalogue. • Vente à Lille le 10 décembre 2000 par Maître Mercier. • Collection privée depuis cette date.

Bibliographie• Pierre et Françoise Rouge, Le Génie des Hache, éditions Faton, Dijon 2000, reproduite et décrite page 217.

Cette très belle commode possède un riche décor de marqueterie à l’italienne, art et technique apprise par Thomas Hache à Chambéry, ville appartenant alors à la maison de Savoie. Il s’installe à Grenoble vers 1695, entre comme compagnon dans l’atelier de Michel Chevallier, maître-ébéniste qui décède en 1697, épouse sa fille en 1699 et reprend l’atelier en 1700. Son habileté et son talent d’ébéniste lui valent d’obtenir en 1721 le brevet d’ébéniste du duc Louis d’Orléans, gouverneur du Dauphiné.

Thomas HACHEToulouse 1664 - Grenoble 1747

9

Page 11: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

11

Page 12: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

12

UNE ÉCOLE DE VILLAGE Huile sur toile, signée en bas à droite73 x 92 cm

Expositions• Salon de Lyon, déc. 1873 - janv. 1874, n°19, Une école de village• Salon de Paris, 1874, n° 35, En classe• Salon de l’Ingénieur, Maison de l’Ingénieur, exposition L’Art et les Techniques, Grenoble, Juin 1952

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

10

Page 13: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

13

Page 14: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

14

Page 15: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

15

Page 16: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

16

L’ATELIER DES SABOTIERSHuile sur panneau, signée en bas à droite. Vers 1866-186845 x 54 cm

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

11

Page 17: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

17

LE RAVAUDAGE EN FAMILLEHuile sur toile, signée en bas à droite55 x 46 cm

Exposition• Salon de Lyon, déc. 1878 - janv. 1879, n°24, le ravaudage (Grosjean tombola)Le nom Félix Grosjean est inscrit au crayon au dos sur le chassis. Mr Grosjean, domicilié 4 place Perrache à Lyon, ingénieur et secrétaire du conseil d’administration des mines de Montrambert (Loire) est devenu le propriétaire du tableau à l’issu du tirage de la tombola. Les Sociétés des Amis des Arts, composées de notables associés et actionnaires, achètent aux artistes certaines œuvres exposées au Salon annuel et, au détour d’une tombola, les répartissent entre les sociétaires et les visiteurs, acheteurs d’un billet d’entrée incluant la participation au tirage au sort.

Provenance• Collection Felix Grosjean, Lyon• Collection Institut Pasteur, Lyon

« Le “ravaudage“ comporte plusieurs personnages : des ménagères et des fillettes avec un enfant à leurs pieds,qui tourne le dos ; il y a aussi quelques chaises, une table et dans le fond une cheminée de cuisine. La lumière inonde les quatre têtes de femmes et donne au tableau une vérité et une vie saisissantes ». Paul Bertnay Le Salon de 1879. Lyon, Imprimerie Générale du Rhône.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

12

Page 18: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

18

Né à Marseille, destiné au barreau, Isidore Dagnan se tourne à l’âge de 25 ans vers la Peinture. Élève d’Aubert à l’École des Beaux-Arts de Marseille, il se perfectionne ensuite seul en étudiant à Rome les maîtres anciens. Après quelques années à Lyon, séduit par le pittoresque des sites dauphinois qui attirent déjà les premiers pleinairistes, il s’installe à Grenoble en 1824. Il n’en partira qu’à la fin de l’année 1830, déçu de n’avoir pu ouvrir l’école de Peinture projetée.Peintre de plein-air, réaliste et soucieux d’atmosphères spectaculaires, il prodigue ses conseilsà de nombreux jeunes artistes. Achard, son élève doué et respectueux « ne méconnut jamais ses obligations envers cet artiste modeste, qui fut son véritable maître. Sur la fin de sa vie,il en parlait encore avec reconnaissance et il n’entrait jamais au musée de Grenoble sans s’arrêter longuement devant deux tableaux de Dagnan : une “vue de Grenoble“ et “un intérieur de forêt“.» Marcel Reymond, Achard, peintre paysagiste, 1887, Paris, librairie Fischbacher.Peintre voyageur, il poursuit, après le Dauphiné, sa quête de paysages pittoresques ; les dates de ses envois au Salon de Paris, oû il expose depuis 1819, permettent de suivre jusqu’en 1868ses permanents voyages, étapes et séjours en France, en Suisse et en Italie.Peu d’œuvres de Dagnan sont en circulation, nombreuses sont celles conservées dans les musées français : Grenoble, Angers, Avignon, Dijon, Lisieux, Castres, Paris (Carnavalet), Orange, Valenciennes, Montpellier, Saint-Cloud, Dôle, Narbonne, Poligny, Le Puy, Thonon-les-Bains. Il décède à Paris, veuf et sans postérité, le 7 novembre 1873.

VUE DES BORDS DE L’ISÈRE À GRENOBLEHuile sur toile, signée et datée 1830 en bas à droite51,2 x 73,5 cm

Exposition• Musée de l’Ancien Évéché, Grenoble, Visions d’une ville, 17 nov. 2007 - 14 avr. 2008, n°41

Bibliographie • Grenoble, visions d’une ville, Éditions Glénat, Grenoble 2007, reproduit pages 28, 84-85

Isidore DAGNANMarseille 1790 - Paris 1873

13

Page 19: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

19

Page 20: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

20

CAMPEMENT DE BOHÉMIENS AUX PORTES DE GRENOBLEHuile sur toile marouflée sur carton, monogrammée en bas à gauche. Vers 186824 x 32 cmEsquisse partielle du tableau légué par le commandant Chabert en 1898 au musée de Grenoble. Le tableau conservé au musée figure au Salon de Lyon en déc. 1868 - janv. 1869 (n°692 Campement de bohémiens aux portes de Grenoble 52x81 cm), à la rétrospective Rahoult du musée de Grenoble en avril 1874 (n°132 Halte de bohémiens, appartient à M. le commandant Chabert) et au musée de l’Ancien Évêché à Grenoble en novembre 2013 - avril 2014 dans le cadre de l’exposition Diodore Rahoult, paroles de palette, n°159 du catalogue, reproduit p.122.

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

14

Page 21: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

21

UNE FILEUSE ITALIENNEHuile sur toile, signée en bas à droite.Vers 184529 x 22 cm

Exposition• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble,Diodore Rahoult, paroles de palette,15 nov. 2013 - 1 avr. 2014, n° 84 du catalogue,reproduit p.77

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

15

FEMME AU PANIER Huile sur toile, monogrammée en bas à droite.Vers 185022 x 16 cm

Provenance• Ancienne collection Florentin Nublat,Grenoble.

Exposition• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble,Diodore Rahoult, paroles de palette,15 nov. 2013 - 1 avr. 2014, n°3 du catalogue,reproduit p.14

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

16

Page 22: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

22

SOUS LA TREILLEHuile sur panneau, signée en bas à gauche. Vers 186324 x 18,5 cm

Expositions• Salon de Paris 1863, n°1558, Buveurs sous une treille• Salon de Grenoble 1866, n° 191, Sous la Treille, appartient à M.C. Grenoble• Musée de Grenoble, Diodore Rahoult, avril 1874, n°33, Buveurs sous la Treille,appartient à M.Collin, bijoutier• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette,15 nov. 2013 - 1er avr. 2014, Sous la treille n° 138 du catalogue, reproduit p.107

Bibliographie• Auguste Petit, Diodore Rahoult et son œuvre, Imprimerie Prud’homme, Grenoble 1874. Description du tableau p.50 : « Deux jeunes gens écoutent avec attention un vieillard, Nestor aux longs récits dont l’imagination se ranime aux riants souvenirs des jeunes années, peut-être aussi à la chaleur du vin généreux offert par ses auditeurs.»• André Blanc, Grenoblo Malherou, p. 9, sujet proche illustré par Diodore Rahoult « Bevion quoque picote et passavont lo temp.»

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

17

Page 23: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

23

NOVEMBRE - SOUVENIR DE LA MATHÉYSINEHuile sur toile, non signée. Vers 185727 x 37,5 cm

Notre tableau est une étude avec variantes du tableau exposé au Salon de Grenoble en juillet 1857 (n°164, Novembre, 81x118 cm) et acquis par le musée de Grenoble. Ce dernier figure à l’exposition rétrospective Rahoult au musée de Grenoble en avril 1874 (n°291) et en novembre 2013 – avril 2014 au musée de l’Ancien Évêché à Grenoble lors de l’exposition Diodore Rahoult, paroles de palette (n°156 reproduit p.120). Une réplique ou variante du même sujet est accrochée successivement au Salon de Paris en 1859 (n°2539 Novembre, souvenir des Alpes) puis au Salon de Lyon en décembre 1859 - janvier 1860 (n°618 Novembre, souvenir de la Matesine).

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

18

Page 24: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

24

Réalisé dans le courant de l’année 1867, ce tableau apparaît pour la première fois au salon de Paris enmai 1868. La scène représente un événement, dont le peintre, postérieurement, se fait le témoin. Diodore Rahoult qui a grandi à deux pas de la place Saint-André a sans doute maintes fois assisté, en observant avec intérêt, à cet immuable cérémonial de la rentrée annuelle de la Cour. Nous sommes le 3 novembre 1865. Par une savante disposition, Rahoult nous montre, dans un ordre hiérarchique, les magistrats de la Cour impériale, s’avancer en procession vers les portes du Palais de Justice de Grenoble où ils vont assister à l’audience solennelle de rentrée. Le premier président Bonafous et le procureur général Chevalier, représentés de dos, ont déjà franchi le seuil du Palais. Le personnage principal, auquel le peintre rend hommage, de trois-quarts tourné vers lui, est André-Louis-Joseph Marion de Faverges (1796-1867), doyen de la Cour, président de chambre et ancien député de l’Isère de 1839 à 1849. Ce jour du 3 novembre de l’année 1865 est celui de sa dernière participation à une audience de rentrée. En effet, il met fin à sa longue carrière de magistrat le 20 juin 1866 et décède à Grenoble le 1er février 1867. À sa droite, sans doute le premier avocat général Louis Gautier, qui, ce jour-là, prononcerale traditionnel discours de rentrée. De dos, le personnage à qui s’adresse directement le président Marion,est à reconnaître parmi les trois autres présidents de chambre : Petit, Charmeil ou Nicollet. Il reste à identifier les magistrats qui forment la suite du cortège. Etaient présents ce 3 novembre (entre parenthèses leur âge au 3-11-1865) : Avocats généraux : Hector de Rochefontaine (47), Béranger (35) ; Substituts du procureur général : Lion (40), Berger (44) ; Conseillers : Paganon (67), Rolland (64), Imbert-Desgranges (65), Fiereck (59), Charavel (69), Villars (69), Piollet (60), Burdet (59), Mongin de Montrol (53), Sestier (52), Bigillon (60),Pagès (49) ,Masse (65), Vincendon (51), de Gloss (44), Gentil (59), Michel (63), Laurans (62), Collomb (44), Michoud (53), Audidier (51), Craponne de Villard (64), Rivier (51), Boucher (47), Orsat (48).

« La rentrée de la Cour au Palais de Justice à Grenoble parut à Paris au Salon de 1868. Il fut loué par les critiques. Cette forte peinture se distingue par une savante disposition des personnages, qui ne sont point des portraits. Un écueil était à éviter dans l’aspect uniforme des costumes, les couleurs rouge et noire dominant l’ensemble de la composition.Une échappée sur le mur du Palais de Justice, près de la porte d’entrée, laissant voir quelques affiches jaunes et bleues, vient rompre cette monotomie de tons, et donner une note heureuse à cette scène empreinte de gravité. On aperçoit, en partie, la belle façade du palais

LA RENTRÉE DE LA COUR AU PALAIS DE JUSTICE DE GRENOBLE LE 3 N0VEMBRE 1865Huile sur toile chantournée par le haut, signée en bas à gauche. 73 x 59,5 cm

Delphinal, du style de la Renaissance, se détachant sur le fond gris du ciel assombri par les brouillard de novembre. M. Schlesinger, négociant, est possesseur de ce tableau.» (Auguste Petit 1874).

Voici de quelle manière M. Charles Clément, critique d’art au journal des Débats, appréciait ce tableau dans son compte-rendu du Salon de 1868 à Paris :« Le tableau de M. Rahoult ‘’la Rentrée de la Cour ‘’ est un des bons ouvrages de l’exposition. Le peintre s’est tiré avec talent de la difficulté que présentaient ces costumes rouges de même ton. La belle architecture du Palais et la rue qui y conduit forment un fond des plus heureux pour cette scène très vive et bien disposée. Les types de têtes, qui sont sans doute des portraits, et les expressions des physionomies, ont une variété, une finesse, un caractère individuel que l’on ne saurait trop louer. L’exécution est franche, habile, soutenue, et, malgré la vivacité de la coloration, l’ensemble a de l’harmonie.»

Expositions• Salon de Paris, mai 1868, n°2085, La rentrée de la Cour au Palais de Justice de Grenoble• Salon de Lyon, décembre 1868 - janvier 1869, n°690, Souvenir du 3 novembre, rentrée de la Cour au Palais de Justice de Grenoble. Tableau reproduit dans l’album de la Société des Amis des Arts de Lyon avec la mention : Schlesinger (tombola).Le nom de M. Schlesinger est inscrit au crayon au dos sur le châssis et à l’encre au dos du cadre. Mr Schlesinger est devenu le propriétaire du tableau à l’issue du tirage de la tombola. Les Sociétés des Amis des Arts, composées de notables associés et actionnaires, achètent aux artistes certaines œuvres exposées au Salon annuel et, au détour d’une tombola, les répartissent entre les sociétaires et les visiteurs, acheteurs d’un billet d’entrée incluant la participation au tirage au sort.• Musée de Grenoble, Diodore Rahoult, 25 avril 1874,n°83 du catalogue• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette, 15 nov. 2013 - 1er avr. 2014, n° 171, reproduit p. 131.

Bibliographie• Auguste Petit, Diodore Rahoult et son œuvre, Librairie Prud’homme, Grenoble 1874, p.31• Catalogue de l’exposition des œuvres de Diodore Rahoult, musée de Peinture de Grenoble25 avril 1874, Editions Allier, Grenoble 1874• Catalogue de l’exposition au musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette,15 nov. 2013 - 1 avr. 2014 p.131.

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

19

Page 25: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

25

Page 26: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

26

Fils d’un cordonnier de Clelles, il entre en 1839 à l’École des Beaux-Arts de Paris où il est l ‘élève de Delaroche puis de Gleyre. Il vit en Dauphiné de 1849 à 1857, voyage en Italie puis s‘établit définitivement à Paris. Il expose au Salon de 1844 à 1882 des sujets religieux, des scènes mythologiques, des scènes de genre et de nombreux portraits. Ses œuvres sont conservées dansde nombreux musées et lieux publics ; à noter au Musée Dauphinois : les portraits de H. Blanc-Fontaine et celui de D. Rahoult, au Consulat Général de France à Rio-de-Janeiro le portrait de Louis-Philippe, dernier roi de France.

JEUNE FAUCONNIERHuile sur toile, signée et datée 1867 en bas à droite63 x 34 cm

Exposition• Salon de Paris, 1867, n°151

Scène d’inspiration moyenâgeuse d’un genre en vogue pendant tout le XIXe siècle appelé style troubadour, cristallisant tous les regrets nostalgiques du passé. La Fauconnerie, encore appelée chasse au vol, est un art très ancien qui connait son âge d’or en France au Moyen-Âge et passera ensuite de mode avec le développement des armes à feu. Peu avant l’exécution de notre tableau, Napoléon III en 1865 autorisa le Club de Fauconnerie de Champagne à disposer des immenses espaces des camps militaires de Châlons.

Célestin-Joseph BLANCClelles (Isère) 1817 - Paris 1888

20

Page 27: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

27

Son père est garde-chasse au château de Mortefontaine près de Plailly. D’importants peintres sont invités à séjourner dans la propriété : Vigée-Lebrun, Hubert-Robert, L.F.Cassas, L.G. Moreau...On retrouve le jeune Couturier élève de Louis-Joseph Jay à l’École de Dessin de Montpellier. Ce dernier, natif de Saint-Jean-de-Bournay dans l’Isère, est nommé en 1796 professeur de dessin à l’École Centrale de Grenoble. Il appelle auprès de lui, pour le seconder, son ancien élève de Montpellier, qui rapidement, devient aussi son adjoint au musée de Grenoble, que Jay fonde en 1798. Couturier, professeur-adjoint, à partir de 1817, de Benjamin de Rolland puis de Théodore Ravanat, donne sa démission en 1848, après plus de 50 ans d’enseignement à Grenoble. L’ami d’enfance de Jay, le comte Antoine Français de Nantes, né à Beaurepaire (Isère), député de l’Isère, Pair de France, proche de Lucien Bonaparte, est sans doute aussi le protecteur de Couturier. Nombreuses sont les oeuvres de ce dernier acquises par d’importants personnages : la Duchesse de Berry, le ministre d’Haussez, Casimir-Périer, le comte O’Donnel... Charles Couturier épouse le 5 juin 1811 Sophie Marie Julie Vincent petite fille de Catherine Hache ; elle a pour témoin Thomas Hache Dumirail.

LA PLAINE DE GRENOBLE. VUE PRISE DES HAUTEURS DE LA TRONCHEHuile sur toile, signée et datée 1823 en bas à droite51 x 61 cm

Déjà, bien plus d’un siècle avant, cette vue plongeante sur la vallée séduisait les voyageurs :« le chemin pour y aller du costé de Fleury, qui est une abbaye, est fort ennuyeux et désagréable, mais la belle vue que l’on y a, fait que l’on compte pour rien la difficulté du chemin. L’on a la plus belle vue et le plus beau paysage du monde quand l’on est en haut de la montagne de Fleury. Vous voyez Grenoble tout en bas en perspective et l’Isère qui serpente entre de belles praieries, il semble que c’est un enchantement.» (J.d’Hailly 1690). L.Royer. Deux relations inédites de voyage en Dauphiné dans Petite Revue des BibliophilesDauphinois, 2e série t.2 p. 825-828.

Charles-Louis COUTURIERPlailly (Seine et Marne) 1768 - Châtonnay (Isère) 1852

21

Page 28: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

28

LUMIÈRE SUR CHAMPROFOND PRÈS DE CRÉMIEUAquarelle et rehauts de gouache sur traits de crayon noir, signée en bas à droite29,5 x 44 cm

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

22

Page 29: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

29

ÉTANG DE LA LEVAZ PRÈS DE MORESTEL Aquarelle et rehauts de gouache, signée en bas à droite26 x 35 cm

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

23

Page 30: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

30

LA PLAINE DE VOREPPE VERS LE SOIRHuile sur toile, signée et datée 1831 en bas au centre38 x 46 cm

Expositions• Salon de Grenoble, 1832, n°3,Souvenirs des environs de Voreppe. Effet de soleil couchant• Musée de Grenoble, décembre 2005 - février 2006,Trois maîtres du paysage dauphinois, n°2 du catalogue, reproduit page 17.• Musée Hébert, La Tronche, 13 décembre 2008 - 4 mai 2009,Jean Achard, un paysagiste à l’école de la nature.

Bibliographie• Laurence Huault-Nesme, Jean Achard, un paysagiste à l’école de la nature, Editions Glénat, 2008, reproduit page 16.

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

24

Page 31: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

31

VUE PRISE PRÈS DE GRENOBLE Huile sur toile signée en bas à gauche. Vers 1842-184431 x 41 cmAu verso sur le châssis inscription à l’encre :Monsieur Abraham Place aux Gordes 4. Grenoble (Isère)

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

25

Page 32: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

32

LE PONT DE SASSENAGEHuile sur toile signée en bas à droite. Vers 184641 x 33 cmAu verso sur le châssis deux anciennes étiquettes avec les mentions,sur l’une : Pont de Sassenage, sur l’autre : exposition Beaudoin-Picard rue de Sault 12, 1er étage

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

26

Page 33: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

33

MOULIN À SASSENAGE Aquarelle, signée et datée 1834 en bas à gauche.25,6 x 32 cm

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

27

Page 34: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

34

Page 35: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

35

Page 36: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

36

ÉTANG PRÈS DE MORESTEL AU SOLEIL COUCHANTHuile sur papier marouflé sur toile, signée en bas à droite25,5 x 30 cm

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

28

Page 37: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

37

PAYSAGE SOLEIL COUCHANTAquarelle et rehauts de gouache, signée en bas à droite19,5 x 13,5 cm

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

29

Page 38: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

38

GRENOBLE - LE CASQUE DU NÉRON (recto)Gouache et crayon noir, signée du cachet en bas à droite,annotée au crayon noir au milieu Grenoble 4 octobre 8412 x 19 cm

LES JOUEURS DE QUILLES (verso)Fusain et lavis d’encre, annoté en bas 26 juin 1884. Teniers. Musée de Grenoble.12 x 19 cm

Expositions• Musée de Grenoble, Jongkind, octobre - décembre 1941, La place de la gare à Grenobleet le mont Neyron, La partie de quilles, n° 210 et n° 213 du catalogue• Musée de Vienne, Jongkind, juin - août 1953, la partie de quilles, n°64 du catalogue• Musée de Grenoble, Jongkind, aquarelles du Dauphiné, avril - mai 1955, la partie de quilleset au verso place de la gare à Grenoble, n°67 du catalogue.

Provenance• Collection Foscale, Grenoble• Collection Charlon, Grenoble

Jonking dessine cette vue, tôt le matin du 4 octobre 1884, après être descendu du train arrivant du Grand-Lemps. Il vient assister aux obsèques du peintre Jean Achard. Il tient en si grande estime son confrère qu’il garda dans ses papiers le journal local où était annoncé son décès. Le même jour à 9 heures du matin pendant qu’il projette sur son carnet une autre vue représentant les bords de l’Isère, il rencontre son ami Charles Lapostolet, peintre des rivages normands, intime d’Eugène Boudin, retiré à Domène dans sa famille et qui lui aussi vient saluer Achard. Jongkind annote cette rencontre au dos de son dessin, également présenté au musée de Grenoble à l’exposition Jongkind de 1941 sous le n° 214, Grenoble, Pont de la Citadelle.Trois mois avant, lors d’une visite au musée de Grenoble, au recto de notre feuille, Jongkind avait esquissé la scène d’un tableau Les joueurs de quilles alors attribué à David Teniers, aujourd’hui donné à Thomas Von Apshoven (Catalogue des Écoles du Nord,la collection du musée de Grenoble, Édition Réunions des Musées Nationaux, 1994, reproduit page 3).

Johan Barthold JONGKINDLattrop (Pays-Bas) 1819 - Saint-Égrève (Saint-Robert) 1891

30

Page 39: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

39

Page 40: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

40

CHAMPROFOND, VUE SUR CRÉMIEUAquarelle et rehauts de gouache,signée et datée 1852 en bas à droite24x33cmLes œuvres de Ravier sont très rarement datées.Celle que nous présentons est datée 1852. Cette annéele peintre passe l’été et l’automne à Crémieu où il retrouve Corot et Daubigny.

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

31

Page 41: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

41

LES BORDS DE L’ÉTANG DE CERNAYAquarelle. Vers 1863-186513,5 x 17,5 cmAnnotation à l’encre sur le cache, de la main de Josephine Achard, fille de l’artiste :Souvenir du 12 janvier 1889. J. Achard.

Dès 1860 Achard travaille, avec son ami Louis Français,à Cernay, dans la vallée de l’Yvette, entre Rambouilletet Chevreuse. Cette région leur offre une vaste étendue de motifs séduisants : rochers, ruisseaux sauvages,vieux moulins, ruines, vastes étangs . D’autres paysagistes notoires y plantent régulièrement leur chevalet : Ciceri, Bléry, Lambinet, Pelouse, Brascassat, Lansyer, Corot, Breton, Dameron...

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

32

UNE CLASSE D’ÉCOLE Huile sur toile, signée en bas à droite. Vers 187335 x 52 cm

Exposition• Maison Ravier Morestel, Edouard d’Apvril,14 sept. - 11 nov. 1997, n°5 du catalogue rédigépar Nathalie Servonnat-Favier

Bibliogaphie électronique• Wikipedia.org, Edouard d’Apvril(l’article est illustré par notre tableau)

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

33

Page 42: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

42

CHEMIN DE LA GRANDE-CHARTREUSE PAR LA VALLÉE DU GRÉSIVAUDANHuile sur toile, signée et datée 1844 en bas à droite119 x 195 cm

Expositions• Salon de Paris, 1844, n°1301,• Mairie de La Côte-Saint-André. Peintres dauphinois contemporains de Berlioz,20 août - 30 septembre 2004, n° 46 du catalogue, reproduit sur la couverture.

Bibliographie• Laurence Huault-Nesme, Jean Achard, Editions Glénat 2008, reproduit page 53,• Akademos, Revue de la Conférence Nationale des Académies des Sciences Lettres et Arts,Grenoble, 2008, n°28 janvier 2009, reproduit p.101,• N.Servonnat-Favier-M.Wantellet, catalogue de l’exposition Théodore Ravanat, LaCondamine, mairie de Corenc, 4 déc.1987 - 10 janv.1988,

« Je suis sorti de cette belle vallée de l’Isère par le petit chemin de Corenc ; il s’élève au milieu des vignes, le long de la montagne qui domine la vallée du côté du nord. Je ne pouvaisme détacher de ce beau pays que je voyais pour la dernière fois : souvent je me suis arrêté. Après que l’on a perdu de vue l’Isère et le fond de la vallée, on se trouve comme vis-à-visdu fameux Taillefer et de toute la haute chaîne des Alpes. On aperçoit une foule de nouveaux pics ; ils semblent croître à mesure que l’on s’élève... Après m’être arrêté longtemps, j’ai dit adieu à cette belle vallée de l’Isère.»Stendhal (1783-1842), Mémoires d’un touriste, 1838.

Le chef-d’œuvre du peintre et un des plus beaux tableaux réalisés par un peintre dauphinois en ce début du XIXe siècle.

Théodore RAVANATGrenoble 1812 - Proveysieux 1883

34

Page 43: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

43

Page 44: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

44

IMPORTANT BUREAU À CYLINDREHauteur : 129 cm, largeur : 185 cm, profondeur : 103 cmÉpoque Louis XVI. 1785

En noyer et placage de noyer, il ouvre à trois tiroirs en ceinture et repose sur pieds gaine à cannelure unique sur les quatre faces. L’écritoire coulissant garni de cuir vert présente dix casiers en pyramide inversée, six tiroirs de hauteurs et largeurs différentes. Le cylindre à décor, dans des filets d’ébène, de trois panneaux rectangulaires, celui du centre marqueté d’un médaillon ovale en loupe sur fond d’acacia et large encadrement de hêtre teinté à écoinçons, entre deux panneaux à veines tournantes sur fond de noyer cerné d’acacia agrémenté de disques teintés dans les angles. Le plateau bordé d’une baguette sur trois côtés. Boutons de tirage à rosace feuillagée. Dans un tirroir, son étiquette datée à l’encre Le 30 juin 1785.

Jean-François HACHEGrenoble 1730 - Grenoble 1796

35

Page 45: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

45

Page 46: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

46

36

PORTRAIT PRÉSUMÉ DE LOUIS-CHARLES DE FRANCE DIT LOUIS XVIITerre cuite, signée au dos « Martin fecit »Hauteur avec piédouche 42 cm, sans 30 cm, largeur : 26 cm, profondeur : 16 cm

François Martin est né à Grenoble le 26 décembre 1761, en la paroisse de Saint-Louis.Son père excerce la profession de maître-luthier. À l’âge de 11 ans, il fréquente déjà l’École Publique de Dessin de Grenoble, dirigée par Jacques-André Treillard. Il reçoit cet enseignement jusqu’en août 1778. On ignore quelle vie il mène pendant les années quisuivent et auprès de qui il apprend le métier de sculpteur. Il est mentionné dans l’ouvragede P. Sanchez (Dictionnaire des artistes exposant dans les salons des 17e et 18e siècles, Dijon 2004) qu’il est élève, à Paris, de l’École de l’Académie Royale. Il semble rapidement faire preuve d’une grande maîtrise professionnelle. Il expose au Salon de la Correspondance,en 1785 et l’année suivante, les bustes de Parmentier, Linné, Bailly, La Fayette... On lui doit aussi les portraits de Fénelon, Rousseau, Voltaire, La Fontaine ainsi que ceux de personnages importants de la Révolution dont il est très proche : Marat, Mirabeau, Desmoulins.« Du 23 prairial an II (11 juin 1794) de la République une et indivisible. Le comité du salut public : considérant qu’en donnant des encouragements à ceux qui ont toujours consacré leurs talents à la gloire de la patrie, elle dirigerait vers cet objet les efforts des autres artistes et éveillerait ainsi, dans leurs âmes, l’amour des arts et le besoin de l’estime républicaine. Arrête que le citoyen Martin, sculpteur, qui depuis la Révolution s’est honoré de ne travailler qu’à des sujets civiques et qui n’a recueilli de ses travaux qu’une indigence vertueuse, recevra par forme d’encouragement et d’indemnité, pour l’aider à continuer ses essais, la somme de 300 livres à prendre sur les 50 millions mis à la disposition du comité.» Signé : Barère, Prieur, Robespierre. À la fin de l’année 1795 il s’installe à Lyon où il poursuit son activité de statuaire en exécutant les bustes de nombreuses personnalités civiles et militaires. Il décède à Lyonle 25 novembre 1804. Il avait épousé à Grenoble, en 1799, Thérèse Barberoux .Son œuvre, encore méconnue, a fait l’objet d’une intéressante exposition à Vizille, au Musée de la Révolution Française du 27 juin au 27 octobre 2014.

Bibliographie• Edmond Maignien, Les artistes grenoblois, Ed. X. Drevet, Grenoble 1887• Face à face. Laneuville et Martin de Grenoble, Journal de l’exposition, Musée de la Révolution, Vizille, 2014.

Louis-Charles de France (Versailles 27 mars 1785 - Paris 8 juin 1795) est le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Aux yeux des royalistes, Louis-Charles succède à son père, guillotiné le 21 janvier 1793, sous le nom de Louis XVII. Il est emprisonné, le 13 août 1792,à la Tour du Temple, avec ses parents. Après leur mort, il est enfermé seul pendant plusde 6 mois, au secret dans une cellule obscure et sans hygiène. Ces conditions de vie et les mauvais traitements qu’il subit entrainent une rapide dégradation de son état de santé.Il meurt le 8 juin 1795 après bientôt 3 ans de captivité. François Martin a t’il pu, par ses amitiés nouées avec d’importants personnages du mouvement révolutionnaire, approcher le jeune prince dans l’enceinte du Temple ? Il est plus probable qu’il se soit inspiré du buste présenté par Deseine, sculpteur du Roi, au salon de l’Académie Royale en 1791 ou des portraits réalisés par le peintre de la Reine, Kucharsky, qui se rendit par deux fois au Temple, en 1792 et 1793. De nombreuses copies et interprétations de ces portraits se répandent à cette époque.

François MARTIN dit MARTIN DE GRENOBLEGrenoble 1761 – Lyon 1804

Page 47: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

47

Page 48: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

48

LA PLUCHE EN FAMILLEHuile sur toile, signée en bas à gauche. Vers 188459,5 x 48,5 cm

Expositions• Salon de Lyon, déc. 1884 - janv.1885, n°21, Les petites éplucheuses• Salon de Dijon, 1885, n°15, Petites éplucheuses

« Trois fillettes sont occupées à peler très sérieusement divers fruits. Il est très drôle d’examiner la physionomie de ces petites travailleuses et le sérieux qu’elles mettentà remplir leur tâche, mais ce sont surtoutles mains, leurs doigts, qui jouent leur rôle avec un naturel qui vous charme.»Francisque Perret.Critique du Salon de Lyon 1885.

... « composition simple, sage, harmonieuse ; ces deux petites filles et leur mère sont bien assises, d’un dessin irréprochable, et peintes avec une sûreté de pinceau qui ne laisse aucune place à la critique. L’impression que laisse ce tableau qui rappelle le genre de Chardin, est forte et neuve comme beaucoup d’autres ; mais il y a plus de verve, c’est plus pittoresque. En somme c’est un sujet presque trivial, racheté par une exécution merveilleuse.»4 juillet 1885. Critique du Salon de Dijon.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

37

Page 49: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

49

PORTRAIT D’UNE ITALIENNEFusain et rehauts de craie blanche,monogrammé et dédicacé à Madame Guillaumeen bas à droite sur le montage29 x 21 cm

Provenance• Ancienne collection du peintre Henri Blanc-Fontaine• Ancienne collection Rosset, Grenoble

Eugène Guillaume (1822-1905), sculpteur, prix deRome en 1845, membre de l’Institut, remplace Héberten juillet 1891 à la direction de la Villa Médicis à Rome.

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

38

ROME, UNE ALLÉE DANS LE BOISDE LA VILLA MÉDICISAquarelle sur trait au fusain, signée du cachet del’atelier en bas à droite. Inscription de la main demadame Hébert en bas à gauche Cart.10 n°70126,5 x 36,8 cm

Dans le parc de la Villa Médicis, siège depuis 1666 de l’Académie de France à Rome, se situe le petit bois(il Bosco) constitué essentiellement de chênes vertset qui était autrefois réservé à la chasse.Le musée Hébert à Paris conserve quelques autres dessins aquarellés du même sujet.

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

39

Page 50: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

50

40

PORTRAIT DE MADEMOISELLE CHATROUSSEEN COMPAGNIE DE SON EPAGNEULHuile sur toile, signée en bas à gauche. Vers 1881150 x 110 cm

Portrait d’une adorable amitié entre une petite fille et son chien. Le père de la fillette, Joseph Chatrousse, est né à Cahors en 1847 et décédé à Grenoble en 1914. Architecte départemental de l’Isère et des Hospices de Grenoble, il est également peintre aquarelliste et retrouve régulièrement ses amis artistes à Proveysieux.

Joseph ChatrousseUrbain Basset - 1903, plâtre patiné terre cuite,coll. Jean Louis Vaujany.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

Page 51: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

51

Page 52: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

52

Page 53: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

53

Page 54: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

54

D’abord élève de l’abbé Guétal au Petit Séminaire du Rondeau, Édouard Brun suit à partir de 1880 les conseils de Jean Achard. Il peint régulièrement, mais pour vivre, il crée en 1883 une boutique de fournitures pour artistes et d’encadrements dans laquelle il vend aussi les oeuvres de ses amis peintres. Parmi ses clients on retrouve Jongkind et Ravier. Il abandonne en 1895 son commerce pour se consacrer entièrement à la Peinture. Il expose au Salon de Lyon de 1890 à 1918, à celui de Paris de 1901 à 1910 et régulièrement au Salon de Grenoble ; il envoie aussi des œuvres à Saint-Pétersbourg, Bucarest, Londres, Turin. Peintre-alpiniste, il est membre du Club Alpin Français et depuis 1903 de la Société des Peintres de Montagne ; il n’hésite pas à planter son chevalet à 2 000 ou 3 000 mètres d’altitude notamment dans la chaîne du Mont-Blanc. Il meurt sur les terres de sa belle-famille à Saint-Vincent de Mercuze en 1935.

« son oeuvre aussi abondante que variée et toujours lumineuse, constitue une précieuse iconographiede la montagne » Maurice Rivoire.

Bibliographie• Catalogue de l’exposition Édouard Brun, Hôtel de Ville de Grenoble, 3 juillet - 27 septembre 1991.

LE LAC ACHARD ET LE TAILLEFERHuile sur toile, signée et datée 1902 en bas à droite97 x 147 cm

Exposition• Salon de Lyon, 1903, n°97, Le lac Achard (Chamrousse) et le Taillefer.

Édouard BRUNGrenoble 1860 - Saint-Vincent-de-Mercuze 1935

41

Page 55: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

55

LE GLACIER DU CASSET, SENTIER D’ARSINE (HAUTES-ALPES)Huile sur toile, signée en bas à droite. Vers 190573 x 92 cm

Un souvenir très vivace, dans cette partie de la vallée de la Guisanne, demeure celui de l’exploitation de la glace, chaque année de mai à septembre, entre 1884 et 1920. A partir de gros blocs, extraits du glacier à l’aide de dynamite,la glace est taillée en morceaux de 50 centimètres. Chargés sur des charrettes qui descendent par le sentier d’Arsine jusqu’au village du Casset et, après une étape de stockage à Briançon, ils partent pour les glacières de Marseille par la voie ferrée, ouverte en 1884 au départ de Briançon.

Édouard BRUNGrenoble 1860 - Saint-Vincent-de-Mercuze 1935

42

Page 56: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

56

« Il y a dans l’air des montagnes une source de vie et de suavité que ne connaîtra jamais laparesse...Tout ce qui effraie et agrandit l’âme en même temps est réuni sur ces antiques sommets.Ils semblent montrer jusqu’à quel point la terre peut s’approcher du ciel et laisser au-dessous l’homme orgueilleux...» Lord Byron, Le pèlerinage de Childe-Harold, 1812.

Bibliographie• Emile Roux-Parassac, Charles Bertier, Éditions Baumane, Grenoble, 1924• Catalogue de l’exposition Charles Bertier, Hôtel de Ville de Grenoble, 10 juil. - 20 sept. 1986• M. Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Imp. Eymond Grenoble, 1994, p.75 à 80• Catalogue de l’exposition Trois maîtres du paysage dauphinois : Achard, Guétal, Bertier,Musée de Grenoble, déc. 2005-fév. 2006, Éditions Artlys, 2005.

VALLÉE DU VÉNÉON (OISANS). BOURG-D’ARUD ET VENOSCHuile sur toile, signée en bas à droite54 x 82 cm

Exposition• Mairie de Bourg-d’Oisans, L’Oisans selon les peintres, juin - juillet 2012.

Charles BERTIERGrenoble 1860 - Grenoble 1924

43

Page 57: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

57

LA MEIJE ET LE PONTMAURIAN À LA GRAVE(HAUTES-ALPES)Huile sur toile, signée en bas à droite,située et contresignée au revers surla toile116 x 81 cm

Exposition• Mairie de Bourg-d’Oisans,L’Oisans selon les peintres,juin - juillet 2012.

Provenance• Collection de Mr. Bertoniel.Acquise en novembre 1919chez Ginet, marchand à Grenoble,Bertier reçoit de Ginet,la somme de 2 100 frs (livre de comptes de Charles Bertier pour l’année 1919).

Charles BERTIERGrenoble 1860 - Grenoble 1924

44

Page 58: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

58

45

LE HAMEAU DES ÉTAGES. LE TORRENT DU VÉNÉON.LA GRANDE AIGUILLE DU PLAT DE LA SELLE.Huile sur toile, signée et datée 1907 en bas à gauche130,5 x 195,5 cm

Provenance• Ancienne collection du général Frère à Lyon.

Édouard BRUNGrenoble 1860 - Saint-Vincent-de-Mercuze 1935

Page 59: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

59

Page 60: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

60

LE VÉNÉON ET LE HAMEAU DES ÉTAGESAquarelle, signée en bas à droite38 x 52,5 cmInscription au dos : Étude pour le tableauà Mr L... New York (175x230cm)

Édouard BRUNGrenoble 1860 - Saint-Vincent-de-Mercuze 1935

46

LA BÉRARDE Huile sur toile, signée en bas à droite26,5 x 41 cm

Exposition• Mairie de Bourg-d’Oisans, Juin - juillet 2012,L’Oisans selon les peintres.

Ernest HAREUXParis 1847 - Grenoble 1909

47

Page 61: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

61

LE VÉNÉON ET LE HAMEAU DES ÉTAGESHuile sur toile, signée en bas à droite89 x 116 cm

Exposition• Mairie de Bourg-d’Oisans, Juin - juillet 2012, L’Oisans selon les peintres.

Édouard BRUNGrenoble 1860 - Saint-Vincent-de-Mercuze 1935

48

Page 62: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

62

LES BANS ET LE GLACIER DE LA PILATTE À L’AURORELA BÉRARDE (OISANS)Huile sur toile, signée en bas à droite,située et contresignée au revers sur la toile65 x 81 cm

Exposition• Salon de Paris 1901 n°178• Mairie de Bourg-d’Oisans, Juin - juillet 2012, L’Oisans selon les peintres.

Charles BERTIERGrenoble 1860 - Grenoble 1924

49

Page 63: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

63

PAIRE DE FAUTEUILSHauteur : 89 cm, lLargeur : 59 cm, profondeur : 60 cmÉpoque DirectoireEn bois laqué gris rechampi vert, à dossier renversé en crosse, les consoles d’accotoir en balustre cannelé. Ils reposent sur des pieds cannelés, fuselésà l’avant, sabres à l’arrière. Dés de raccordement sculptés d’une marguerite, surmontés d’un grattoir. Estampillés P. Achard.Le Château de Longpra à Saint-Geoire-en-Valdaine conserve une série de sièges attribués à Pierre Achard. Un fauteuil similaire, classé monument historique en 1962 se trouve à l’Institut de Géologie de Grenoble.

Bibliographie• Pierre Kjellberg, Le Mobilier Français du 18e siècle, éditions de l’Amateur, 2002, p.25 et 26• Revue Connaissance des Arts, septembre 1958 pages 90 et 91,« Contribution à l’histoire du meuble français : un nom qui manque dans les grands dictionnaires spécialisés : Pierre Achard, menuisier en sièges à Grenoble vers 1800.»

Pierre ACHARDMenuisier et fabricant de sièges. Reçu Maître en 1784.Lanchâtre (Isère) 1748 - Grenoble après 1823

50

Page 64: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

64

IMPORTANTE COMMODE GALBÉEHauteur : 85,5 cm, largeur : 143 cm, profondeur : 69 cmÉpoque Louis XV. 1744

En cerisier, galbée sur les trois faces, elle ouvre par deux tiroirs moulurés de noir etprésente une ceinture découpée à ressauts et petit tablier ; elle repose sur des pieds cambrésà arêtes abattues et pieds pastille. Large décor en façade d’un médaillon ovale en hêtre teinté brun dans un large filet à damiers alternativement teintés de vert, inscrit entre des réserves centrées de loupe sur fond d’acacia et cernées d’un filet de bois de rose à double encadrement vert et décrochement à disques. Les côtés reprennent le même décor mais à médaillon circulaire. Plateau en pierre de la Mure (réparé) à bec de corbin. Poignées de tirage à deux enroulements d’acanthe affrontés. Serrures d’origine.Dans un tirroir, son étiquette datée de 1774.

Provenance• Une importante propriété du Nord-Isère

Jean-François HACHEGrenoble 1730 - Grenoble 1796

51

Page 65: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

65

Page 66: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

66

Page 67: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

67

LE GARDE ET SA FAMILLE - MIOLANSHuile sur toile à vue ovale, signée en bas à droite. Vers 185055,5 x 46,5 cm

Expositions• Salon de Lyon, décembre 1852 - janvier 1853, n°334, Le dernier gouverneur de Miolans, Savoie,• Salon de Grenoble, 1853, n°112, Le garde et sa famille (Miolans, Savoie),• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette, 15 nov. 2013 – 1 avr. 2014, Le garde et sa famille, Miolans, Savoie, n°164 du catalogue, reproduit p.126.

Bibliographie• Auguste Petit, Diodore Rahoult et son œuvre, Librairie Prud’homme, Grenoble, 1874 p.13• Courrier de l’Isère, 15 octobre 1853. A propos du tableau présenté au Salon de Grenoble de 1853 « Diodore Rahoult : le garde et sa famille […] le repos véritable au sein de la famille : le vieux garde n’est pas riche, il est fatigué, mais au milieu des siens il est heureux.»

Le Château de Miolans, situé dans la combe de Savoie, sur la commune de Saint-Pierre d’Albigny, est un ancien château-fort du XIe siècle devenu prison en 1694 ; le marquis de Sade est emprisonné en ces lieux le 8 décembre 1772 et s’en évade dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1773. Les révolu-tionnaires le détruisent partiellement et le temps finit de le transformer en ruines. Après 1815 il est repris par l’administration sarde. Une famille de viticulteurs, parallèlement à son activité agraire, en devient le gardien officiel. Au mois d’octobre 1850, Diodore Rahoult découvre les lieux et après de nombreux croquis pris sur le motif (un dessin daté d’octobre 1850 est conservé à la Bibliothèque de Grenoble) réalise quelques tableaux inspirés de ce site historique du Val de Miolans, un des remparts des Princes de Savoie.

UNE JEUNE MÈREHuile sur toile, signée en bas à droite46 x 37,5 cm

Exposition• Sans doute Salon de Lyon, 1875, n°23,Une jeune mère (tableau remporté à l’issue de la tombola par Mr Ponthus-Cinier).

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

52

53

Page 68: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

68

LES BAIGNEUSESHuile sur toile chantournée par le haut,signée en bas à droite63 x 41 cm

Provenance• Collection famille Toscan du Plantier

Bibliographie• Aristide Albert, le peintre Eugène Faure,Grenoble, 1899.

« Excellent peintre de portraits, il fut le peintrede la volupté et de la femme et a laissé un nom réputé parmi les artistes du XIXe siècle.»Général de Beylié, Le Musée de Peinture de Grenoble, Paris. H.Laurens éditeur 1909.Le Musée de Grenoble conserve de nombreuses œuvres du peintre.

Eugène FAURESeyssinet 1822 - Bourg-Saint-Andéol 1878

54

Page 69: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

69

L’ATELIER DU RÉPARATEUR D’HORLOGERIEHuile sur toile marouflée sur panneau, signée en bas à gauche73 x 58 cm

Provenance• Ancienne collection Douillet

Bibliographie• Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Imprimerie Eymond, Grenoble, 1994, pages 104 à 108.

Jacques GAYVoreppe 1851 - Grenoble 1925(cf biographie page 88)

55

Page 70: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

70

56

LE DÉSERTEUR, SCÈNE DES HAUTES-ALPESHuile sur toile, signée et datée 1858 en bas à gauche120 x 180 cm

Expositions• Salon de Paris, 1859, n°279,• Salon de Lyon, déc. 1859 - janv. 1860, n°7.

Provenance• En 1879 notre tableau ornait les murs de l’Hôtel Moderne à Grenoble, propriété de Mr Rivier.• Collection privée région parisienne.

Bibliographie• Aristide Albert, Le peintre Blanc-Fontaine, Grenoble, Librairie Dauphinoise 1909, description du tableau p. 18.

Blanc-Fontaine, Diodore Rahoult et leur ami peintre péruvien Francisco Laso passent l’été 1853 dans les Hautes-Alpes. Ils logent à La Grave à l’auberge du père Pic, ancien colporteur. Explorant les hameaux perchés sur les pentes des montagnes, ils s’imprègnent de la rudesse des conditions paysannes de cette région qui ne connaît que trois mois de belle saison. Ils multiplient les croquis et esquisses qu’ils rapportent à Grenoble. Blanc-Fontaine puise alors dans ces études les sujets de ses tableaux. Il présente à Paris à l’Exposition Universelle de 1855 Les vieilles de la Grave, tableau aujourd’hui conservé au musée de Grenoble. En 1861, au Salon de Paris, il montre Un dimanche aux vêpres, souvenir de La Grave ; entretemps il compose, en 1858, Le Déserteur.La scène se déroule sur les hauteurs du Chazelet en face des pics et des glaciers de la Meije. Une vieille femme et son mari assistent au départ de leur fils militaire, mais réfractaire, emmené au loin par deux gendarmes à cheval. Ridés, appesantis par l’âge et le labeur, leur physionomie semble exprimer une grande tristesse et de la résignation. Ils savent que la désertion est considérée comme un crime et que leur auteur est envoyé aux galères. Un temple à l’architecture irréelle, rappelle la survivance dans cette région de l’Oisans, de la foi protestante dans laquelle les deux vieillards malheureux pourront réfugier leur douleur.

Henry Blanc-FontaineAutoportraitcoll. Jean Louis Vaujany.

Henri BLANC-FONTAINEGrenoble 1819 - Sassenage 1897

Page 71: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

71

Page 72: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

72

57

JEUNE FILLE AU PAPILLONHuile sur toile, signé et datée 1869 en bas à droite94 x 68,5 cm

Exposition• Salon de Lyon, déc. 1871 - janv. 1872, n°17, jeune fille au papillon.

« Parmi ces tableaux de genre que nous connaissons de lui et qui ont été remarqués, nous en citerons un qui a été intitulé « la jeune fille au papillon ».Nous citons celui-là parce qu’il met plus particulièrement en relief un des côtés gracieux, élégants et poétiques du talent de d’Apvril. La jolie créature qui fait le sujet du tableau est à cet âge indécis qui unit l’adolescence à la jeunesse. C’est l’ange encore, mais sous lequel on peut pressentir la femme. Elle est à peine vêtue, et sa fine chemise, dénouée et tombante, glisse à demi de son épaule, qui reste à découvert. Dans une attitude pleine de chaste abandon, la jeune fille est attentive à considérer un papillon qui, légèrement posé sur la broderie du haut de la chemisette, semble attiré pala blancheur nacrée de cette gorge délicate et pure, de cette épaule à demi-voilée,dont la finesse et la suavité ont le charme d’un bouquet printanier. L’ensembled’une simplicité et d’une grâce exquises, forme une frappante allégorie, et, à l’aspectde l’indiscret papillon, on se dit qu’il symbolise l’amour, l’amour juvénile et tendre qui est comme à la veille de faire palpiter ce cœur virginal. On le voit, le motif est délicieux et saisit par son ingénuité naïve ; il respire un charme intime tout imprégné de poésie.Aussi, le tableau a-t-il obtenu un véritable succès. Il a même valu au peintre l’hommage d’une pièce de vers, où le poète, interprétant la gracieuse allégorie, a cherché à rivaliser par une forme harmonieuse avec le doux symbolisme de ce joli sujet. Si au milieu des œuvres nombreuses d’Edouard d’Apvril, nous signalons particulièrement cette peinture, c’est qu’elle donne bien la note caractéristique de son talent à la fois élégant, distingué et correct.»Gabriel Monavon, Profils d’artistes dauphinois, Edouard d’Apvril, Les Alpes Illustrées,4 octobre 1894).

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

Page 73: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

73

Page 74: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

74

Page 75: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

75

Page 76: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

76

58

Élève de Bonnefond à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Une bourse lui ayant été accordée par le département de l’Isère, il entre en 1857 à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Picot puis dans celui de Cabanel. Il expose au Salon de Paris, de 1864 à sa mort, des toiles à sujets religieux, allégoriques ou mythologiques ; il participe aussi aux Salons de province : Versailles, Reims, Nice, Lyon, Grenoble, Pau et à l’étranger : Chicago, Bruxelles... Il est nommé en 1871 professeur de dessin à la ville de Paris. Il concourt pour le prix de Rome les années 1860, 1861 et 1862. Il achète dans le village de Beausemblant dans la Drôme le château du Molard. Une vente des œuvres conservées dans son atelier après son décès à lieu à l’Hôtel Drouot le 28 mars 1899 ; dans cette vente le Musée de Grenoble achète la tableau Sur le sentier de la vie présenté au Salon de Paris en 1889 (n°1994).

LE TRIOMPHE DE LA VERTUHuile sur toile, signée en bas à droite100,5 x 81 cmÉtiquette au dos sur le châssis du Salon de Paris de 1880

Expositions• Salon de Paris, 1868, n°1838, La Sagesse chassant l’Amour• Salon de Grenoble, 1870, n°202, La Sagesse chassant l’Amour (prix 800 fr.).• Salon de Paris, 1880, n°2783, avec le titre Mal accueilli.Le cartouche figurant sur le cadre avec le titre Le triomphe de la vertu tend à prouver que le tableau a figuré ensuite avec cet intitulé sur les cimaises d’un autre Salon de province que nous n’avons pas retrouvé.

Bibliographie• Pierre Serié, La peinture d’histoire en France, Éditions Arthena, 2014.L’auteur dresse page 579 la liste des tableaux ayant pour thème l’Histoire peints et présentés par Nemoz aux Salons de Paris.

Le peintre, dans son tableau, donne à la Vertu les traits d’Athéna. Les représentations de la déesse de l’Olympe sont nombreuses. Divinité d’abord guerrière, elle revêt ici un autre aspect, celui de la Sagesse. Sa lance et le bouclier que lui donna Persée, sur lequel est fixée la tête de la Gorgone, sont disposés derrière elle. L’égide, miniature du bouclier orné de la tête de Méduse, fixée sur sa poitrine rappelle l’invulnérabilité de la guerrière. Patronne d’Athènes, elle est assise sur un trône dans l’enceinte du Parthénon où abondent les oliviers. On lui reconnaît, l’introduction dans le pays, de l’olivier, symbole de la sagesse. Elle préside à des nombreux arts ménagers et protège les brodeuses, les tisserands, les fileuses... c’est à l’activité de ces dernières qu’elle s’applique sur notre tableau.Comme Artémis, c’est une déesse vierge. Elle tranche singulièrement sur la société de débauche de l’Olympe par son absolue chasteté. Son cœur est toujours insensible aux désirs de l’amour et elle défend farouchement sa virginité. Ici, elle brandit la flèche que l’Amour lui a décoché et qui s’est déformée en frappant son bouclier. Elle le met en fuite arborant un air sévère et décidé. Cupidon semble effrayé et renonce une fois encore.

Jean-Baptiste NEMOZThodure (Isère) 1834 - L’Haÿ-les-Roses 1897

Page 77: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

77

Page 78: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

78

LE CASQUE DU NÉRONHuile sur toile, monogrammée en bas à gauche100 x 80 cm

Exposition• Salon de Lyon, 1837, n°267ter

Provenance• Collection privée, Lyon

Près de Proveysieux, sur les rives de la Tenaisondeux pêcheurs d’adonnent à leur activité. En arrière-planl’extrémité septentrionale du Néron et en fond d’horizonle Moucherote

Théodore RAVANATGrenoble 1812 - Proveysieux 1883

59

Page 79: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

79

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « AU CŒUR ENFLAMMÉ »Diam. 22,2 cmTRÈS-CLOÎTRE, GRENOBLE XVIIIe SIÈCLERare assiette à bord contourné, à décor polychrome, au centre, d’un coeur enflammé, encadré des lettres A et R (pour Antoine Rey-Comte) placésur une terrasse d’où partent des branches à trois rameaux se prolongeantsur l’aile où elles accompagnent de longues tiges fleuries.Antoine Rey-Comte, marchand-faiencier place Grenette à Grenoble installeen 1736, avec deux associés originaires de Moustiers, une manufacture au Faubourg Très-Cloitre. La concurrence de l’atelier de La Tronche provoquera sa fermeture en 1779.Exposition• Archives Départementales, Grenoble juil.-sept. 1964, Faïences anciennes Grenoble et La Tronche, n° 59 du catalogue, reproduite.Bibliographie• Potiers et faïenciers en Dauphiné, Ed.Glénat-Musée Dauphinois, Grenoble 2001, (une assiette d’un décor très proche est reproduite p.81).

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « AU CHINOIS BOSSU »Diam. 21,2 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à décor polychrome, au centre, d’un chinois bossusur une terrasse fleurie, terminée par 2 gros caiilloux, sur l’aile, de fleursaux tiges brisées.

BOUQUETIÈRE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT: « AU BOUQUET »Haut. 14,5 cm, Larg. 13, Diam.: 22 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEBouquetière d’applique de forme godronnée à décor polychrome,sur le corps, au dessus d’un liseré bleu, de bouquets tournants aux tigelles, sur le dosseret, d’une petite tige fleurie.

PAIRE D’ASSIETTES EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « À L’OISEAU »Diam. 22 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiettes circulaires à décor en camaïeu bleu sur trait de manganèse, au centre,d’un oiseau sur une terrasse fleurie, les ailes déployées, sur l’aile de fleurs aux tiges brisées.

60

61

61

62

Page 80: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

80

PLAT EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « DE MANDRIN »Diam. 26,8 cmLA TRONCHE ?, fin XVIIIe SIÈCLEPlat creux circulaire à décor polychrome, au centre, d’un personnagemanchot, coiffé d’un chapeau de feutre, au dessus d’une inscriptionMr Moustache, sur l’aile de branches fleuries. Par tradition le personnage représenté serait un des lieutenants du célèbre Mandrin.Provenance• Ancienne collection Rouge.Bibliographie• René Fonvielle, La cuisine dauphinoise, Ed.Terre et Mer, Grenoble 1983, reproduit p.259.

PLAT EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « AU BOUQUET »Diam. 28,6 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLERare plat circulaire à décor polychrome, au centre, d’un grandbouquet tournant aux tigelles.Exposition• Archives Départementales, Grenoble juil.-sept. 1964, Faïences anciennes Grenoble et La Tronche, n° 102 du catalogue, reproduit.

PLAT EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « A LA BRINDILLE »Diam. 30,3 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEPlat demi-creux circulaire à bord contourné , à décor en camaïeu bleu,dit aussi « à l’églantine des Marais », inspiré de Chantilly, de fleurs et semisde petites tiges en forme de fougère.

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « AU BUCHERON »Diam. 22 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à bord contourné à décor polychrome, au centre,d’un bucheron abattant un arbre, sur l’aile de petits arceaux d’une fleurette.

64

65

66

67

Page 81: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

81

ENCRIER PIQUE-PLUMES EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « AU BOUQUET »Long. 8 cm, Larg. 8 cm, Haut. 7,8 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEEncrier carré à bord festonné, son godet en étain et quatre orificespique-plumes, à décor polychrome de petits bouquets de fleurettesbleues et jaunes et tigelles. Il porte sur une des faces l’inscription:Francœur.

BOUQUETIÈRE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « AU CHINOIS BOSSU »Haut. 11,3 cm, Larg. 13,5 cm, Diam. 20,2 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEBouquetière d’applique demi-corbeille de forme godronnée, à décor polychrome, sur le corps, entre deux liserés bleu, d’un chinois bossu surune terrasse fleurie terminée par deux gros cailloux.

FONTAINE D’APPLIQUE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « AU BOUQUET »Haut. 38,5 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLERare corps de fontaine d’applique sur piédouche et son couvercle, à décoren camaïeu bleu de draperies enrubannées, bouquets tournants aux tigelles, frises de peigné et d’un dauphin dont la gueule ouverte est l’entrée d’un robinet en étain (manquant).Exposition• Archives Départementales, Grenoble juil.-sept. 1964, Faïences anciennes Grenoble et La Tronche, n° 103 du catalogue.Biblioraphie• Potiers et faïenciers en Dauphiné, Ed. Glénat-Musée Dauphinois,Grenoble 2001, (une fontaine d’un modèle très proche est reproduite p.93).

MOUTARDIER EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « AU BOUQUET »Haut. 9,5 cm, Diam. de la soucoupe 11,8 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEMoutardier couvert en forme de tonnelet reposant sur un soucoupe ronde, à décor polychrome d’un bouquet fleuri et tigelles.

68

70

69

71

Page 82: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

82

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « À LA ROSE »Diam. 21,6 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à bord contourné à décor polychrome, au centre,d’une rose épanouie tournée vers la gauche de couleur manganèse,à longue tige ondulante et épineuse, émergeant de petites fleurettesbleues et jaunes, sur l’aile, de trois petites branches fleuries.

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « À LA ROSE »Diam. 21,7 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à bord contourné à décor polychrome, au centre,d’une rose épanouie tournée vers la gauche de couleur manganèse,à longue tige ondulante et épineuse, émergeant de petites fleurettesbleues et jaunes, sur l’aile, de trois petites branches fleuries.

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT : « À LA ROSE »Diam. 22,1 cmLA TRONCHE, XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à bord contourné à décor polychrome, au centre,d’une rose épanouie tournée vers la gauche de couleur manganèse,à longue tige ondulante et épineuse, émergeant de petites fleurettesbleues et jaunes, sur l’aile, de trois petites branches fleuries.

ASSIETTE EN FAÏENCE, DÉCOR DIT « À L’OISEAU »Diam. 21,6 cmTRÈS-CLOÎTRE, GRENOBLE XVIIIe SIÈCLEAssiette circulaire à décor polychrome, encadré d’un double liseré manganèse, au centre d’un échassier les ailes déployées, posé surune terrasse d’où partent deux branches à trois rameaux qui se prolongent sur l’aile où elles rejoignent d’autres branches et de longues tiges fleuries.

72

73

74

75

Page 83: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

83

ARBRES ET ARBUSTES PRÈS D’UN ÉTANGPlume et encre noire, à vue en arc de cercle dans le haut, cachet de l’atelier en bas à droite.22,5 x 37,5 cm

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

76

CHEMIN AUX ENVIRONS DE MORESTEL Crayon noir, lavis d’encre sépia et rehautsde gouache blanche, monogrammé en basà gauche.17,5 x 23,5 cm

Exposition• Maison Ravier, Morestel, Ravier dans l’intimité de sa maison, 9 sept. - 12 nov.1995 n° 4.

Bibliographie• Hubert Thiolier, Ravier et les peintres lyonnais, Impr. des Beaux Arts, Lyon 1984. Reproduit p.106

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

77

Page 84: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

84

VUE PRISE AUX ENVIRONS DE CRÉMIEUHuile sur toile, signée et datée 1847 en bas à gauche40,5 x 60,5 cm

Exposition• Salon de Lyon, déc. 1848 - janv. 1849, n°1 du catalogue.

Achard et son élève Harpignies rejoignent Hector Allemanden juillet 1847 à Crémieu où ils séjournent et travaillent ensemble.

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

78

Page 85: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

85

AUTOUR DU DERNIER-NÉHuile sur carton, signée en bas à gauche40,5 x 32,5 cm

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

79

LE FRÈRE DES ÉCOLES CHRÉTIENNESHuile sur toile, signée en bas à droite73 x 60 cmEtiquette portant le n°19 en bas à gauche

Exposition• Salon de Lyon, 1878, n°19, Le Frère, tableau attribuéà l’issue de la tombola à Mr Emile Frau.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

80

Page 86: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

86

LE PETIT CHEMIN - PROVEYSIEUXHuile sur toile, signée et datée 1920 en basà droite, située au dos sur le châssis43,5 x 55 cm

Élève d’Irvoy à Grenoble, puis de Cabanelà l’École des Beaux-Arts de Paris. Aprèsles missions dont l’a chargé le ministèredes Colonies, de 1903 à 1912, en Afriquedu Nord et aux Indes, il est nommé le 8 août1912 directeur de l’École des Arts Industrielsde Grenoble. Il assure simultanémentla fonction de professeur d’histoire de l’art.Le 18 octobre 1920 il démissionne pourse consacrer entièrement à son art.La beauté du site et l’esprit pittoresquede Proveysieux le conduit régulièrement,à la suite de Ravanat et de ses amis, à planterson chevalet devant les paysages du petitvillage de Chartreuse.

Tancrède BASTETDomène 1858 - Grenoble 1942

81

SCÈNE DE COMMUNIONSOLENNELLE AUX ADRETS Huile sur toile, signée en bas à droite59 x 81 cm

Exposition• Musée Hébert, Tancrède Bastet,septembre-octobre 1986, n°35 du catalogue.

Devant le parvis de l’église des Adrets,village de la vallée du Grésivaudan, de jeunes communiantes portant des étendardsà l’effigie de la Vierge Marie s’avancent enprocession précédées de trois enfants dechœur en soutanelles rouges et surplis blanc.

Tancrède BASTETDomène 1858 - Grenoble 1942

82

Page 87: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

87

VUE PRISE ENTRE LE BOURG-D’OISANSET LA GRAVEAquarelle, signée en bas à droite28 x 46 cm

Exposition• Salon de Grenoble, 1850, n°148

Alexandre DEBELLEVoreppe 1819 - Grenoble 1897

83

VUE PRISE A SÉCHILIENNE Aquarelle, signée en bas à droite28 x 46 cm

Exposition• Salon de Grenoble, 1850, n°147

Alexandre DEBELLEVoreppe 1819 - Grenoble 1897

84

Page 88: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

88

85

D’abord typographe, puis correcteur d’imprimerie, il se sent très vite attiré par la Peinture.Son premier maître à Grenoble, Firmin Gauthier, ancien élève d’Hébert, décède en 1877 à l’âge de 39 ans. Gay entre l’année suivante à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Gérome et déjà, en cette fin de première année, il est admis au Salon de Paris avec un autoportrait. Il expose ses œuvres au prestigieux Salon jusqu’en 1902. Hébert, chargé en 1874 du projet du décor de l’abside du Panthéon, réalisé en mosaïque, emploie Gay pour reporter dans la coupole les dessins établis. La vie parisienne ne lui convenant pas, il décide de rentrer dans son Dauphiné natal. Son épouse, décédée très tôt, lui laisse un fils, Gabriel, fondateur en 1889 de la célèbre horlogerie-bijouterie de la rue Montorge à Grenoble. Le Musée de Grenoble conserve de nombreuses œuvres de l’artiste. Excellent portraitiste, sensible paysagiste, c’est cependant dans les scènes de genre et particulièrement dans les représentations d’ouvriers-artisans au labeur, qu’il s’exprime le mieux. Avec un grand réalisme, il traduit son respect pour le monde du travail manuel. Il célèbre dans ses tableaux la dignité des travailleurs, leur compétence, leur amour du travail bien fait ; il valorise, avec une grande précision, dans les ateliers abondamment éclairés par la lumière du jour, la beauté de leurs produits et la qualité de leurs outils. (voir n°55 du présent catalogue). Fils de cultivateur, il brosse aussi des paysans soigneusement observés chez eux ou dans les champs. Dans le tableau, reproduit ci-contre, le peintre nous montre, avec une intensité d’émotion empreinte de moralisme, une classe sociale ignorante et isolée. Les nomades, suivant une longue et ancestrale manière de vivre, sillonnent les routes et, d’étapes en étapes, font halte aux portes des villes. Ils dépendent de la générosité des bourgeois de la ville proche et leur propose leur savoir-faire : rempaillage, vannerie, rétamage… Ici, femmes et enfants de la bonne société grenobloise, élégamment vêtus, rendent visite à une famille du monde de l’errance, montrée dans le décor de sa vie quotidienne.

HALTE DE NOMADES À SASSENAGEHuile sur toile, signée et datée 1885 en bas à droite120,5 x 180,5 cm

Exposition• Salon de Paris 1885 n°1067

Jacques GAYVoreppe 1851 - Grenoble 1925

Page 89: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

89

Page 90: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

90

Page 91: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

91

Page 92: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

92

86

L’ADORATION DES BERGERSHuile sur toile, signée et datée 1838 en bas à gauche.47 x 54 cm

Hébert, étudiant à Paris de 1834 à 1839, étudie le droit et parallèlement suit les coursde dessin du sculpteur David d’Angers à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il intègre ensuite l’atelier de Paul Delaroche. Durant cette période il exécute, pour l’éditeur Charles Gavard,des dessins de la Galerie de Sculpture de Versailles et des copies à l’huile de la collectiondu marquis Aguado de Las Marismas del Guadalquivir. Ce dernier, né à Gijón en Espagneen 1784, banquier, naturalisé français en 1828, meurt à Paris en 1842. À sa mort, une partiede sa collection est vendue aux enchères en son hôtel particulier de la rue de la Grange Batelière du 20 au 28 Mars 1843 par Maître Bonnefons de Lavialle, commissaire-priseur.L’œuvre que nous présentons est la copie par Hébert d’un tableau, appartenant au marquis, dont l’auteur est Jan Victors, né en 1620 à Amsterdam, élève de Rembrandt de 1635 à 1640et décédé en 1676 aux Indes néerlandaises. Il est décrit dans le catalogue de la vente sousle n°288 : Adoration des bergers. Réunis en grand nombre dans l’étable et autour du berceau de l’Enfant Jésus, les bergers le contemplent et sont saisis d’une admiration respectueuse ; l’effet heureux et la distribution de la lumière, la combinaison transparente des demi-teinteset des ombres avec des parties claires, produisent un effet magique qui donne de l’intérêtà un sujet banal et souvent répété. Douze figures Haut. 55cm, Larg. 70cm.Hébert, qui fréquente dès l’âge de 10 ans l’atelier du peintre Benjamin Rolland, pratiquetrès tôt l’exercice de la copie. Il expose, avant son départ à Paris, au Salon de Grenobleen 1832 et 1833, de nombreuses copies d’œuvres du musée de Grenoble et d’autres d’après des oléographies de tableaux conservées dans différents lieux publics.

Bibliographie• Éditions Charles Gavard, Paris 1839, Galerie Aguado. Choix des principaux tableauxde la galerie de M. le marquis de Las Marismas del Guadalquivir. Le tableau de Victors, copié par Hébert, n’est pas reproduit dans l’ouvrage, le choix des planches se portant sur les œuvres des plus grand peintres, espagnols pour la plupart (Murillo, Velasquez, Ribera, Zurbaran, Moralès...).• Catalogue de la vente de tableaux anciens […] composant la galerie de M. Aguado, marquis de Las Marismas dont la vente aux enchères publiques aura lieu par suite de son décès […]du 20 au 28 Mars 1843 […]

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

Page 93: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

93

Page 94: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

94

LE CALVAIRE DE CASAMICCIOLA À ISCHIAHuile sur panneau, monogrammée en bas à droite. 187528 x 36 cmUne aquarelle préparatoire, de mêmes dimensions, située Ischia et datée du 2 septembre 1875, est conservée au Musée Hébert à Paris. Elle est reproduite dans l’ouvrage de René Patris d’Uckermann, Ernest Hébert, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, 1962, p. 172.

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

87

Page 95: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

95

JEUNE PAYSANNE ITALIENNE, ASSISE, SONGEUSEHuile sur panneau. Vers 184539 x 28 cm

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

88

Page 96: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

96

89

LE LEVERHuile sur papier marouflé sur toile, signée Fantin en bas à droite. Vers 187229,5 x 22 cm

Provenance• Gustave Tempelære, Paris, marchand exclusif du peintre dès 1887,• Louis de Launay (1860-1938), célèbre géologue, écrivain et poète, président de l’Académie des Sciences et grand collectionneur ; acquis en 1905 à la Galerie Tempelære.

Expositions• Paris, Palais des Champs-Élysées, Salon de la Société des Artistes Français, 1869, n°789,• Paris, Galerie Tempelære, Exposition de l’Atelier de Fantin-Latour, Janvier 1905, n°49,• Paris, École Nationale des Beaux-Arts, Exposition de l’œuvre de Fantin-Latour,Mai - juin 1906, n°195.

Bibliographie• Madame Fantin-Latour; Catalogue complet de l’œuvre de Fantin-Latour,Henry Floury Éditeur, Paris 1911, n°2223, p. 238,

Sera reproduit dans le catalogue raisonné des peintures et pastels de Fantin-Latouren préparation par la galerie Brame et Lorenceau à Paris.

Henri FANTIN-LATOURGrenoble 1836 - Buré 1904

Page 97: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

97

Page 98: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

98

RARE BUREAU DE DAME À CYLINDREHaut. 108,5 cm, Larg. 116 cm, Prof. 65 cmÉpoque Louis XV

En noyer, mouluré de noir, il présente un cylindre surmonté d’une doucine, ouvre par trois tiroirs en ceinture et repose sur pieds cambrés à arêtes abattues noircies. Le cylindre plaqué d’acacia marqueté au centre de cubes dans un panneau rectangulaire à angles rentrés et rosaces gravées, relié, par l’intermédiaire de deux petits disques en loupe à deux médaillons ovales en satiné, l’ensemble entouré d’un large filet brun. Le plateau orné de caissons rectangulaires cernés de noir, celui du centre à médaillon ovale de hêtre teinté et écoinçons de loupe, ceux des extrémités à losange de noyer clair dans un filet vert. Les côtésdu cylindre simulant un large disque en loupe, suspendu par un anneau, au filet noir reprenant la forme du cylindre. Garnitures de laiton.

Jean-François HACHEGrenoble 1730 - Grenoble 1796

90

Page 99: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

99

Page 100: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

100

D’abord élève d’Irvoy à Grenoble, il intègre en 1866 l’atelier de J. Cavelier à l’Écoledes Beaux-Arts de Paris. En 1872, il réalise un voyage d’étude à travers l’Italie. À partirde 1889, parallèlement à son activité de statuaire, il travaille au sein du Musée Indochinoisdu Trocadéro fondé par Louis Delaporte. Sur demande de ce dernier, le ministèrede l’Instruction Publique et des Beaux-Arts lui confie, l’hiver 1896-1897, la missionau Cambodge, de « relever et photographier certains monuments de l’art Khmer.»Il ramènera de nombreux moulages d’éléments du temple de Bayon à Angkor. En 1898,il est nommé directeur de l’École des Arts Industriels et des Beaux-Arts de Grenoble, poste qu’il conserve jusqu’en 1912 . Dans la même école, il enseigne le modelage de 1913 à 1920. Il expose au Salon de Grenoble de 1886 à 1922 et au Salon de Paris de 1870 à 1900. Le musée de Grenoble conserve de nombreuses œuvres de l’artiste.

Lorsqu’une œuvre originale, présentée au Salon de Paris, remporte un certain succès, elle donne lieu à l’édition de réductions, de formats plus accessibles par la nouvelle bourgeoisie du XIXe siècle. Basset présente l’épreuve originale en plâtre au salon de Paris de 1876 (n° 3067) puis l’épreuve en bronze au Salon de 1878 (n° 4034, haut. 2,50m). Elle est acquise par l’Etat pour la somme de 8000 francs avec l’appui d’Hébert et de Debelle, intervenus auprès de Jean Casimir-Périer, alors secrétaire d’état au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Ce dernier avait déjà, au salon de 1876, remarqué et apprécié l’épreuve en plâtre présentée par Basset : « frappé par le grand spectacle de la nature, en visitant les Alpes, les abîmes effrayants, au fond desquels se précipite la Romanche, Basset a essayé de personnifié le Torrent, entreprise difficile et dans laquelle il a remarquablement réussi.» (Casimir - Périer, député de l’Isère, le 22 mai 1876).L’état dépose l’œuvre à Grenoble. Le bronze est placé au Jardin de Ville.« Il faisait l’admiration de tous les Grenoblois. Élevé dans la partie du jardin comprise entre le kiosque et les maisons de la rue Montorge, il dominait une grande rocaille qui attirait l’attention des promeneurs. Cette statue représentait un homme nu portant sur l’épaule une cruche d’où s’échappait l’eau, laquelle donnait naissance à un petit torrent qui se glissait entre les pierres de la rocaille. Non loin de là, une petite mare avait été créée. Sur les eaux limpides, des cygnes glissaient fièrement autour d’une petite île où trônait une baraque en bois.» (Dictionnaire de l’Isère)Peu avant la seconde guerre mondiale, toute cette implantation imaginée par l’architecte Roland, disparait. « Cela paraît-il attirait les moustiques. Un des charmes de Grenoble disparaissait, en tout cas, un des derniers souvenirs de la Belle Epoque.» (Dictionnaire de l’Isère). Déstiné à la fonte par les Allemands en 1942, retrouvé en Allemagne en 1950 et restitué à la ville, le bronze est replacé en 1985 dans le jardin de ville sur une fontaine de béton en gradin. Aujourd’hui il est question, qu’après restauration, il élise domicile au Jardin des Plantes. Sur la cruche sont gravé les signes du zodiaque, sauf un, le verseau (verse eau).

Bibliographie• Madeleine Dumontier-Tissot, Catalogue du XIXe siècle du Musée de Grenoble, 1995,• Catalogue interministériel des dépôts d’œuvres d’art de l’Etat (CDOA). Voir la liste des œuvres de Basset conservées dans les bâtiments publics,• Ministère de la Culture, Base Joconde. Voir la liste des œuvres de Basset conservées dans les musées de France.

Urbain BASSETGrenoble 1842 - Bernin 1924

Page 101: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

101

LE TORRENTÉpreuve en bronze à patine brun nuancé,signée et titrée sur la terrasse, 1re réductionHaut. 86 cm

Exposition• Salon de Grenoble, 1880, n°502

LE TORRENTÉpreuve en bronze à patine brun nuancé,signée et titrée sur la terrasse, 2e réductionavec légères vairantesHaut. 64 cm

91 92

Page 102: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

102

PREMIÈRES LECONSHuile sur toile, signée et datée 1892 en bas à droite55 x 46 cm

Inscription au crayon au dos sur le châssis : Fait à Collongesle 9 septembre 1892. Adolphe âgé de 4 ans, Marie-Louise 2 ans I/2

Exposition• Probablement Salon de Lyon, 1893, n°16.

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

93

Page 103: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

103

EFFET DE LUNE SUR L’ÉTANGHuile sur papier marouflé sur toile,cachet de la signature en bas à droite34 x 27 cm

Provenance• Collection d’un amateur suisse-allemand

François-Auguste RAVIERLyon 1814 - Morestel 1895

94

Page 104: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

104

JEUNE ITALIENNE À LA FONTAINEHuile sur panneau, signée et datée 1863 en bas à droite26,4 x 20,8 cm

Exposition• Probablement Salon de Paris, 1864, n°176, Italienne des environs de Naples.

Provenance• Collection privée, Stockholm, Suède.

Célestin-Joseph BLANCClelles (Isère) 1817 - Paris 1888(cf biographie page 26)

95

Page 105: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

105

LES RUINES DE SAINT-HIPPOLYTE À CRÉMIEUEncre noire, aquarelle et rehauts de gouache,signée en bas à droite, située et datée Crémieu 84en bas à gauche.17,5 x 25 cm

Blanc-Fontaine passe durant de nombreuses années tous les automnes à Crémieu, lieu de résidence de son ami Ravier. Ce dernier demeure ensuite à partir de 1867 à Morestel. Achard est de retour à Grenoble en 1870, Blanc-Fontaine lui propose de partager son atelier. Régulièrement ils rendent visite à leur ami Ravier, et souvent ils vont ensemble travailler à Crémieu. Datée de 84, année de la disparition le 2 octobre d’Achard, cette

délicate et audacieuse aquarelle reprend le vocabulaire artistique de ce dernier. Achard était-il aux côtés de Blanc-Fontaine ? La vigueur du vieil artiste jusqu’à son dernier souffle est prouvée par une toile peinte sur le motif et datée 82, par cinq œuvres qu’il expose au Salon de Grenoble en 83 et par les quelques aquarelles qu’il « lave » durant l’année 84. Autrement, Blanc-Fontaine, seul ce jour-là, a-t-il, par cette œuvre, voulu rendre hommage à son ami quelque temps après sa mort ?

Provenance• Julie Amélie Gruyer, épouse de H. Blanc-Fontaine,• Hector Henri Rosset, neveu de H. Blanc-Fontaine,• Héritiers Rosset.

Henri BLANC-FONTAINEGrenoble 1819 - Sassenage 1897

96

Page 106: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

106

L’ÉGLISE SAINT-FIRMIN À NOTRE-DAME-DE-MÉSAGEAquarelle, signée en bas à droite25 x 35,5 cm

Assise sur une butte dominant la vallée de la Romanche, la petite église romane de Saint-Firmin est le seul vestige d’une commanderie d’Hospitaliers affiliée à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Bibliographie• Sylvie Vincent, Alexandre Debelle, peintre en Dauphiné,édition du Conseil Général de l’Isère, Grenoble 2003.

Alexandre DEBELLEVoreppe 1819 - Grenoble 1897

97

Page 107: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

107

CHEMIN BORDÉ D’ARBUSTESAquarelle. Vers 187228,5 x 21 cmCertificat de Joséphine Achard, fille de l’artiste,au dos sur le carton de renfort :Je certifie que ce dessin paysage est bien demon père Jean Achard le paysagiste. J. Achard.

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

98

Page 108: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

108

Page 109: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

109

Page 110: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

110

BORDS DE L’ÉTANG DE CERNAYHuile sur toile. Vers 1865-187059,5 x 73 cm

Le Musée de Grenoble conserve un tableau de Achard daté 1869 montrant le même site.

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

99

Page 111: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

111

LE SENTIER DES CUVES À SASSENAGE, EFFET D’AUTOMNEHuile sur toile, cachet de l’atelier en bas à gauche. Vers 187372,5 x 56 cmÉtiquette au dos de la toile avec un texte manuscrit de Joséphine Achard : Je certifie que ce tableau Le sentier de Sassenage, effet d’automne est bien de mon père J. Achard et qu’il a été vendu par moi à M. ... Grenoble. Novembre 1886. J. Achard.

Jean-Alexis ACHARDVoreppe 1807 - Grenoble 1884

100

Page 112: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

112

101

LA FERME DU RONDEAUHuile sur toile, signée et datée 1883 en bas à droite129 x 161,5 cm

Expositions• Salon de Grenoble, 1883• Musée de Grenoble, Guétal, mai-juin 1892, n°171 du catalogue établi par M. Reymondet Ch. Giraud.

Provenance• Collection Caron, Grenoble (en 1892).

Une année s’est écoulée depuis l’admission de Guétal au Salon de Paris. Cet événement est toujours considéré comme la consécration du talent. L’année 1882 marque pour lui une des dates décisives de sa carrière artistique. Comme le souligne Marcel Reymond dans le catalogue de l’exposition consacrée au peintre au Musée de Grenoble en 1892, « on pourrait noter une manière nouvelle résultant des voyages qu’il fait à Paris à partir de 1882 ; manière qui peut se caractériser par une plus grande perfection de technique...»Revenons à Paris au Salon où pour la première fois Guétal s’expose aux regards d’un jury. Visitant les allées, il rencontre le peintre Alexis Mazerolle qui le présente à Henri Harpignies, jadis élève attentif et reconnaissant de Jean Achard. Guétal, qui lui aussi est marqué dès 1875 par l’influence d’Achard, écoute Harpignies avec avidité. Il est intéressant de savoir l’impression qu’a produit à son tour Guétal sur le grand paysagiste. Charles de Vergennes, qui accompagnait Guétal ce jour de visite, nous le rapporte : « … j’ai su par Mazerolle qu’Harpignies fut profondément frappé par le talent de l’abbé, surtout lorsqu’il apprit qu’il avait toujours travaillé loin de Paris et des maîtres, qu’il s’était fait lui-même en quelque sorte ; je sais aussi que Harpignies fut un de ceux qui le poussèrent le plus pour lui faire obtenir une récompense au Salon.»

Laurent GUÉTALVienne 1841 - Grenoble 1892

Page 113: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

113

Page 114: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

114

102

PAIRE DE FLAMBEAUX EN ARGENTHaut. chaque 25 cm, Poids 408 gr. pour l’un et 440 gr. pour l’autre.Grenoble 1753

Chacun d’eux pose sur une base circulaire à contours, doucines, gorges et ombilic, le fût à six pans moulurés, dont trois à spatules et coquilles, le binet hexagonal.Poinçons : du maître : son premier poinçon, les lettres-date H et F, couronnées, séparées par un point, surmontant deux faux entrecroisées ; de la communauté de Grenoble à la lettre H pour l’un, employée du 9 décembre 1752 au 7 décembre 1753 et à la lettre-date I pour l’autre, employée du 7 décembre 1753 au 7 décembre 1754 ; de charge et de décharge en usage du 6 octobre 1750 au 2 octobre 1756.

Henri FAUCHÉNé à Briançon en 1729, fils de Henri, boulanger. Apprenti à Grenoble chez Michel-Matthieu Arnaud d’octobre 1742 à novembre 1750. Reçu maître en 1752. Il tient boutique rue du Grand-Puits (actuelle Grande-Rue). Il décède le 7 mai 1776 à l’âge de 47 ans.

Page 115: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

115

Page 116: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

116

Henri FAUCHÉ

CUILLÈRE À RAGOÛT EN ARGENTLong. 31,9 cm, Poids 168 gr.Grenoble 1760 – 1762

Modèle uni-plat, la spatule à très léger filet, gravéedes lettres NB entre une roue et un fleuron.Poinçons : du maître : son premier poinçon, les lettres H et F, couronnées, séparées par un point, surmontant deux faux entrecroisées ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date L, employée de 1760 à 1762 ; de charge et de décharge en usage du 2 octobre 1756 au 27 octobre 1762.

Catherine ARNAUD Veuve Nicolas ArnaudNée Catherine Pacard. Naissance en 1753 de son fils Jean-Nicolas qui sera reçu maître en 1780. Après le décès de son mari Nicolas Arnaud (né en 1713), survenu le 27 novembre 1787, elle fait biffer le poinçon de ce dernier et insculper ses poinçons de veuve sur la table des orfèvres dauphinois.

CUILLÈRE À RAGOÛT EN ARGENTLong. 32,1 cm, Poids 174 gr.Romans après 1787

Modèle uni-plat, l’attache du cuilleron soulignée d’un double filet ; la tige chiffrée F.B.Poinçons : du maître : les lettres C et A couronnées, séparées par un point, au dessus d’un V (g.o) ; les lettres V et A inscrites dans un rectangle (m.o, deux fois);de décharge : une fleur de lis (deux fois).

Gilles-Antoine OLLAGNIERNé à Grenoble en 1749, d’un père négociant.Apprentissage chez Jean-Louis Pyot à partir de 1759. Reçu maître en 1776. Il tient boutique Grande-Rue. Son activité cesse sans doute en 1798 car son nom ne figure pas sur la table mise en service cette année-là au bureau de la garantie.

CUILLÈRE À RAGOÛT EN ARGENTLong. 30,8 cm, Poids 172 gr.Grenoble 1776 - 1781

Modèle uni-plat. La spatule gravée des initiales J.C. et d’armoiries bourgeoises non identifiées.Poinçons : du maître : les lettres G et O couronnées surmontant une grappe ; de charge et décharge en usage du 28 décembre 1774 à janvier 1781 ; de la communauté de Grenoble, appliqué postérieurement avec le millésime 84 (1784, date de la vente).

103

104 105

Page 117: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

117

Salomon RUYNATNé en 1681 au hameau du Gournier à Corps. Apprentissage à Grenoble chez AndréEynardon d’avril 1693 à mai 1701. Reçu maître en 1713. Il épouse, à Saint-Louisle 28 avril 1714, Justine Roche, fille d’Ennemond I, orfèvre. Naissance le 16 janvier 1715de son fils Ennemond qui lui succèdera. Il tient boutique à partir de 1719 rue duGrand-Puits (actuelle Grande-Rue). Il décède en juillet 1741.

CALICE EN ARGENTHaut. 21 cm, Poids 246 gr.Grenoble 1719 – 1720

Reposant sur un pied circulaire à doucines étagées ; le fût à deux fortes bagues unies encadrant un nœud orné à la base de godrons et d’une frise en léger repoussé de fruits gravés sur fond amati ; la coupe légèrement tulipe, unie, intérieurement vermeillée.Il est gravé d’une part d’une croix et de clous de la Passion, de l’autre des armoiriesde la famille Patras. Monsieur Patras, médecin, décédé en 1719, possédait rue du Grand-Puits la maison dans laquelle vivait Ennemond Roche beau-père de Salomon Ruynat.Fond d’azur, chargé d’une sirène d’argent posée de front, tenant ses deux queux.Poinçons : du maître : les lettres S et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une rose ; de la communauté de Grenoble, quelques éléments identifiables permettant de retenirla période entre le 16 décembre 1719 et le 18 décembre 1720 (lettre O pas lisible) ;de décharge en usage du 10 septembre 1718 au 15 septembre 1724.

106

Page 118: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

118

Ennemond RUYNATBaptisé à Grenoble le 16 février 1715. Fils de Salomon Ruynat et de Justine Roche, issue d’une importante famille d’orfèvres grenoblois, frère de Joseph orfèvre lui aussi. Apprentissage chez son père à partir de 1723.Associé avec sa mère au décès de son père en 1741. Reçu maître en 1744. Il démissionne en 1778 en faveur de Joseph-François Bernard.

PETITE VERSEUSE EN ARGENTHaut. 19,5 cm, Poids brut 508 gr.Grenoble 1760 - 1762

Le corps uni, elle repose sur trois pieds cambrés à attache ovale, le couvercle à appui-pouce et bouton tourné,le couvre-bec mobile, le manche droit en bois tourné.Poinçons : du maître : les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe ; de la communauté de Grenoble à la lettre date L, employée de 1760 au 3 février 1763; de charge et de décharge en usage du 2 octobre 1756 au 27 octobre 1762.

Ennemond RUYNAT

CUILLÈRE À SAUPOUDRER EN ARGENTLong. 21 cm, Poids 98 gr.Grenoble 1756 - 1762

Entièrement cernée d’un double filet, le cuilleron finement repercé au centre de quatre rosaces inscrites dans un carré, ce dernier bordé de palmes.Poinçons : du maître : les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe ; de la communauté de Grenoble et de décharge illisibles ; de charge peu marqué mais reconnaissable comme étant celui en usage du 2 octobre 1756 au 27 octobre 1762.

107

108

Page 119: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

119

Ennemond RUYNAT

VERSEUSE EN ARGENTHaut. 26,5cm, Poids brut 912 gr.Grenoble 1754 - 1756

Le corps uni, reposant sur trois pieds à patin à attache découpée. Le couvercle à doucine, poucette godronnée et prise bouton tourné sur une terrasse rayonnante, le couvre-bec mobile. Manche droit en bois noirci tourné.Poinçons : du maître : les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe; de la communauté de Grenoble à la lettre-date R, employée du 20 février 1773 au 7 janvier 1775 ; de charge en usage dans les derniers jours de 1768 au 28 décembre 1774.

Provenance• Ancienne collection Léonce Mesnard (1826-1890), Maître des Requêtes au Conseil d’Etat.Important donateur des Musées de Grenoble et de Chambéry.

109

Page 120: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

120

Ennemond RUYNAT

VERSEUSE EN ARGENTHaut. 25 cm, Poids brut 898 gr.Grenoble 1773 - 1775

Le corps uni, reposant sur trois pieds à patin à attache découpée, le couvercle à doucine, poucette godronnée et prise bouton tourné, le couvre-bec mobile. Manche droit en bois tourné. Gravée sur la panse des armoiries, timbrées d’une couronne de comte, de la famille d’Allegret de Tullins . De gueules à la croix d’or cantonnée de quatre colombes d’argent. Poinçons : du maître : les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe; de la communauté de Grenoble à la lettre-date K, employéedu 7 décembre 1754 à 1759 (jour et mois d’insculpation inconnus pour l’année 1759) ; de charge (peu lisible) et de décharge en usage du 6 octobre 1750 au 2 octobre 1756.

110

Page 121: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

121

Modèle à filets. La spatule gravée des armoiries, timbrées d’une couronne de marquis, de François Dauphin deVerna (1705-1778), baron de Saint-Romain, chevalier de Saint-Louis. Président dès 1745 de la Chambre des Comptes du Dauphiné. Il épousa en 1744 Anne-Marie Chollierde Cibeins (1720-1790).Poinçons : du maître: les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe; de la communauté de Grenoble à la lettre-date M, employée du 3 février 1763 au 10 décembre 1765; de charge et de décharge en usage du 27 octobre 1762 au derniers jours de 1768.

Ennemond RUYNAT

MONTURE D’HUILIER EN ARGENTLong. 30 cm, Poids 696 gr.Grenoble 1754 - 1756

Ennemond RUYNAT

SUITE DE TROIS COUVERTS DE TABLE EN ARGENTPoids 554 gr.Grenoble 1763 - 1765

La terrasse de forme ovale polylobée à filets, reposantsur quatre pieds cannelés à volutes et deux prises en bout, les paniers à montants ajourés ciselés de coquilles, les supports de bouchons coniques à montants découpés ajourés d’un montant cordiforme. Le plateau est gravédes armoiries, timbrées d’une couronne de marquis,de la famille d’Hélis, originaire de Saint-Jean-d’Hérans dans le Trièves.De gueules à une fleur de lis d’or au chef échiqueté d’oret de sable. Poinçons : du maître : les lettres E et R, couronnées, séparées par un point, surmontant une feuille d’acanthe; de la communauté de Grenoble à la lettre-date K, employée du 7 décembre 1754 à 1759 (jour et mois d’insculpation inconnus pour l’année 1759) ;de charge et de décharge en usage du 6 octobre 1750au 2 octobre 1756 .

111 112

Page 122: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

122

113

RARE ET IMPORTANT CALICE EN ARGENTHaut. 25 cm, Poids 482 gr.Grenoble vers 1656

Reposant sur un pied circulaire martelé bordé d’une frise ajourée de feuilles d’acanthe, le fût-balustre formé d’un nœud orné en repoussé de bustes d’angelots et chûtes de fruits, encadré de bagues à médaillons ovales perlés. La coupe unie intérieurement vermeillée.Il est gravé, d’une part d’une croix au monogramme JHS et des clous de la Passion, de l’autre des armoiries d’alliance d’Aymar Guigou de Chapolay, d’azur à trois pommes de pin d’argent et de Gasparde de Ruins, d’or, au paon d’azur de profil, au chef de gueules chargé d’une couronne fleurdelisé d’argent.Aymar Guigou de Chapolay, président du conseil des finances du Dauphiné, est décédé à Romans, fief de sa famille , le 21 juin 1656 ; ce très beau calice a pu être commandé par sa veuve à cette occasion. Son fils Gaspard, lui aussi président du conseil des finances du Dauphiné acheta en 1666 à Justine du Faure, épouse de François Guérin, seigneur de Tencin, le château du Cizerin à Meylan devenu en 1855 le Clos des Capucins lorsque les Capucins de Chambéry en firent l’acquisition.Poinçons : du maître (son premier poinçon) : les lettres F et D séparées par un point, surmontées d’une fleur de lis entre deux grains de remède, avec pour différent un croissant, une couronne surmontant le tout ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date S vers 1656.

ProvenanceCollection privée, États-Unis

Même si l’orfèvrerie religieuse, hors celle des grandes villes, a plus souvent échappé que l’argenterie civile aux fontes de la fin du règne de Louis XIV, les œuvres datant du XVIIe siècles qui nous sont parvenues restent néanmoins extrèmement rares.

François DONNETOriginaire de Sisteron. Apprentissage à Grenoble chez Pierre Penon. Reçu maître en 1637. Il épouse la même année Catherine Vallet, fille de l’orfèvre Sébastien Vallet. A partir de 1642 il tient boutique rue Porte-Traine (actuelle Grande-Rue). Il décède le 10 septembre 1671.

Page 123: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

123

Page 124: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

124

PLAT ROND EN ARGENTDiam. 28 cm, Poids 740 gr.Grenoble 1768 - 1775

Modèle demi-creux à filets et cinq contours.Gravé au dos 3 m. (pour marcs) et deux gr. (pour grains).Armoiries sur l’aile biffées postérieurement.Poinçons : du maître : les lettres M et B liées ensemble, couronnées, surmontant une étoile (g.o) et les lettres M et B inscrites dans un rectangle (p.o) ; de la communauté de Grenoble : illisible ; de charge (partiellement lisible)en usage d’octobre 1768 au Ier janvier 1775.

Louis I MILLERANDNé à Grenoble en 1699. Fils de Michel, orfèvre ;son frère Hugues, son oncle Jean-Pierre, ses fils Louis IIet Michel-Amédée sont aussi ou seront orfèvres.Apprentissage chez son père. Reçu maître en 1743en remplacement de son père. Il tient boutique rue du Grand-Puits (actuelle Grande-Rue).Il décède en mai 1773.

Matthieu BRETNé à Grenoble en 1736. Apprentissage à partir du 2 Juillet 1749 chez Louis Millerand. Reçu maître le 30 janvier 1759.Il tient boutique rue Porte-Traine (Grande-Rue actuelle).

PLAT ROND EN ARGENTDiam. 27,9 cm, Poids 792 gr.Grenoble 1745 - 1749

Modèle creux à filets et cinq contours.Gravé au dos 3 m. (pour marcs) et 2 on. (pour onces).Armoiries biffées postérieurement.Poinçons : du maître : les lettres L et M, couronnées, séparées par un point, surmontant une fleur de lis ;de la communauté de Grenoble à la lettre-date D (peu lisible), employée du 9 décembre 1745 au 12 décembre 1749 ; de charge en usage du 20 décembre 1744 au 6 octobre 1750.

114 115

Page 125: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

125

PAIRE DE CUILLÈRES À RAGOÛT EN ARGENTPoids 122 gr. et 118 gr., Long. 29,1 cmGrenoble 1769 - 1770

Modèle uni-plat, la spatule gravée des initiales CG.Poinçons : du maître : les lettres D et P couronnées, encadrées par deux points, surmontant une étoile ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date O employée du 25 janvier 1769 au 9 avril 1770 ; de charge en usage d’octobre 1768 au 1er janvier 1775 .

Rose TURPIN Veuve Joseph-Charles TURPINNée Rose Veyron-Lacroix à Moirans le 6 juin 1735.Elle épouse Joseph-Charles Turpin le 25 novembre 1761.Après le décès de son mari survenu le 5 octobre 1767, elle fait insculper ses poinçons de veuve le 8 mars 1768. Elle tient boutique rue Marchande (actuelle rue Renauldon). Elle poursuit son activité au-delà de la Révolution sous un poinçon losangique.

PAIRE DE COUVERTS DE TABLE EN ARGENTPoids 278 gr.Grenoble 1774 - 1781

Modèle uni-plat.Poinçons : du maître : les lettres R et T couronnées, séparées par un point, au dessus d’un V ; de la chargeet décharge utilisés du 28 décembre 1774 à janvier 1781 ;de la communauté de Grenoble, appliqué postérieurement (dauphin mais millésime illisible), utilisé de 1784 à 1789 (période de la vente).

116Antoine DESPRÈSNé en 1723 au hameau du Chardenot à Saint-Laurent-en-Beaumont à mi-chemin entre Grenoble et Gap. Apprentissage du 2 octobre 1733 au 2 octobre 1741 à Gap chez l’orfèvre Charles Chuzin, ensuite compagnon à Grenoble dans l’atelier de Louis Millerand de 1748 à 1753 puis dans celui d’ Henri Fauché de 1754 à 1759. Reçu maître le 23 Mai 1760. Il tient boutique place aux Herbes. Il décède le 22 novembre 1802.

117

Page 126: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

126

Ennemond III ROCHENé à Grenoble le 24 janvier 1728. Fils d’Ennemond II et petit-fils d’Ennemond I Roche, orfèvres. Apprentissage chez son père dès le 17 mars 1840. Reçu maître en 1752, il succède à son père décédé cette même année. Il quitte Grenoble en 1754 pour Bordeaux où sans doute il est com-pagnon chez un maître car aucune inscription sur les tables ce cette ville prouve sa présence comme maître-orfèvre.

SUITE DE SEPT CUILLÈRES À CAFÉ EN ARGENTPoids 242 gr.Grenoble 1754

Modèle à filets. La spatule gravée des armoiries, timbrées d’une couronne de marquis, de François Dauphin de Verna (1705- 1778), Chevalier de Saint-Louis, président dès 1745 de la Chambre des Comptes du Dauphiné. Il épousa en 1744 Anne-Marie Chollier de Cibeins (1720-1790).Poinçons : du maître : les lettres E et R couronnées ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date L, employée de 1760 à 1762 ; de charge et décharge en usage du 2 octobre 1756 au 27 octobre1762. Les dates notifiées par les poinçons, le modèle et les armoiries identiques gravées sur les cuillères présentées sous le numéro suivant, peuvent laisser penser que ces travaux commencés par notre orfèvre ont dû être confiés par lui, à son départ pour Bordeaux, à sa tante Justine Roche veuve Ruynat, pour être achevés, portés au contrôle et livrés au commanditaire par les soins de cette dernière.

Justine RUYNAT Veuve Salomon RuynatNée Justine Roche à Grenoble avant 1699.Fille et petite-fille des orfèvres Ennemond I Roche et Raymond Baron, soeur d’Ennemond II et tante de Louiset Ennemond III tous Roche et orfèvres. Elle épouse Salomon Ruynat à Saint-louis le 28 avril 1714. Ils baptisent leur fils Ennemond le 16 février 1715. Après le décès de son mari survenu en juillet 1741, elle est autorisée à se servir de son poinçon personnel ; elle s’associe avec son fils Ennemond. Elle tient boutique rue du Grand-Puits (actuelle Grande-Rue) ; un document atteste de sa présence encore en ce lieu en 1770.

SUITE DE NEUF CUILLÈRES À CAFÉ EN ARGENTPoids 304 gr.Romans après 1762 - 1768

Modèle à filets. La spatule gravée des armoiries, timbrées d’une couronne de marquis, de François Dauphin de Verna (1705- 1778), chevalier de Saint-Louis, président dès 1745 de la Chambre des Comptes du Dauphiné. Il épousa en 1744 Anne-Marie Chollier de Cibeins (1720-1790).(voir n° précédent)Poinçons : du maître (répété deux fois): les lettres I et R, au-dessus d’un V, séparées par une fleur de lis, le tout surmonté d’une couronne ; de décharge (la couronne seule visible) en usage du 2 octobre 1756 au 27 octobre 1762.

Justine RUYNAT Veuve Salomon RUYNAT

SUITE DE QUATRE COUVERTS EN ARGENTPoids 504 gr.Grenoble 1742 - 1744

Modèle uni-plat.Poinçons : du maître : les lettres I et R, au-dessus d’un V, séparées par une fleur de lis, le tout surmonté d’une couronne ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date B, employée du 20 décembre 1742 au 16 décembre 1744 ; de décharge en usage de 1738 à 1744.

118 119

120

Page 127: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

127

Joseph GORLIERNé le 2 septembre 1739 à Embrun. Fils d’Étienne et petit-fils de Jacques, orfèvres à Embrun. Sa mère Elisabeth Latelle est issue d’une famille d’orfèvres de Gap. Apprentissage à Embrun chez son père à partir de 1753 pendant trois ans, puis à Grenoble chez Henri Fauché. Reçu maître pour Embrun en 1763. Il décède le 7 octobre 1792.

CUILLÈRE À SAUPOUDRER EN ARGENTLong. 22,7 cm, Poids 114 gr.Embrun 1765 - 1768

Modèle uni-plat. Le cuilleron finement repercé d’une rosace tournante dans un entourage de 5 coquilles stylisées. La spatule gravée des initiales entrelacées R.J..Poinçons : du maître : son premier poinçon (utilisé avant 1786), les lettres I et G couronnées, séparées par un point, un autre point sur le I, le tout surmontant une rosette ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date N employée du 10 décembre 1765 au 25 janvier 1769 ; de charge en usage d’octobre 1762 à octobre 1768 .

Joseph GORLIER

SUITE DE DEUX COUVERTS DE TABLE EN ARGENTPoids 294 gr.Embrun 1763 - 1786

Modèle uni-plat. La spatule gravée des armoiries surmontées d’une couronne de Comte des familles Ventavon et Ponat des Hautes-Alpes. Ecartelé au 1 et 4 d’azur à la bisse d’argent se mordant la queue qui est de Ventavon et au 2 et 3 d’azur à 3 têtes de paon qui est de Ponat.Poinçons : du maître: son premier poinçon (utilisé avant 1786), les lettres I et G couronnées, séparées par un point, un autre point sur le I, le tout surmontant une rosette ; de reconnaissance pour Embrun 1763-1786.

Joseph GORLIER

SUITE DE QUATRE COUVERTS DE TABLE EN ARGENTPoids. 618 grEmbrun 1786 - 1789

Modèle uni-plat. La spatule gravée des armoiries d’alliance, surmontées d’une couronne de Marquis, des familles Ventavon et Ponat des Hautes-Alpes. Ecartelé au 1 et 4 d’azur à la bisse d’argent se mordant la queue qui est de Ventavon et au 2 et 3 d’azur à 3 têtes de paon qui est de Ponat.Poinçons : du maître : son second poinçon utilisé à partir de 1786, les lettres I et G, couronnées, séparée par un point, un autre point sur le I, le tout surmontant une petite couronne ; de reconnaissance pour Embrun 1786-1789 (deux fois).

121

122

123

Page 128: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

128

Jean-Louis PYOTNé à Issoudun en Berry. Apprentissage du 3 mars 1744 au 3 mars 1752 chez Pierre Préponnier à Issoudun. Reçu maître à Grenoble en 1757 en remplacement de Claude Chappe. Il tient boutique rue du Grand-Puits (actuelle Grande-Rue ). Son fils Christophe lui succède en 1797.

CUILLÈRE À RAGOÛT EN ARGENTLong. 33 cm, Poids 183 gr.Grenoble 1769 -1770

Modèle à filets, la spatule gravée d’armoiries bourgeoises non identifiées.Poinçons : du maître : les lettres I et L, couronnées, séparées par un point, surmontant un P ; de la communauté de Grenoble à la lettre-date O, employée du 25 janvier 1769 au 9 avril 1770 ; de charge en usage d’octobre 1768 au Ier janvier 1775.

Joseph II GENTHONNé à Romans le 31 Mars 1734. Fils de l’orfèvre Joseph I Genthon. Apprentissage chez son père à partir de 1744. Reçu maître en 1757, il succède à son père décédé en 1756.

PAIRE DE COUVERTS DE TABLE EN ARGENTPoids 288 gr.Romans. Seconde moitié du XVIIIe siècle.

Modèle uni-platPoinçons : du maître : les lettres I et G couronnées, séparées par un point, surmontant un fleuron ; de reconnaissance pour Romans (deux fois).

Louis ROCHENé à Grenoble le 15 avril 1742. Fils d’Ennemond II Roche, orfèvre, et de Marguerite Pélissier. Apprentissage chez son frère Ennemond III (né en 1728), puis au départ de ce dernier pour Bordeaux en 1754, chez Ennemond Ruynat. Compagnonnage dans différentes villes du royaume « et même des provinces étrangères ». Reçu maître le 1er avril 1768. Il tient boutique Grande-Rue. Il épouse le 19 septembre 1770 Marguerite Bret, fille de Claude, orfèvre. Excerce toujours son activité en 1789.

SUITE DE QUATRE COUVERTSDE TABLE EN ARGENTPoids 598 gr.Grenoble 1774 - 1781

Modèle uni-plat.Poinçons : du maître : les lettres L et R couronnées, séparées par un point, surmontant une fleur de lis ; de la charge utilisée du 28 décembre 1774 à janvier 1781 ; de la communauté de Grenoble, appliqué postérieurement avec le millésime 84 (1784, date de la vente). Pas de poinçon de décharge.

124

125

126

Page 129: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

129

Jules Bernard entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1873, successivement dans les ateliers de Pils, Molin, Hébert et Lehmann. Il expose au Salon de Paris de 1875 à 1885, au Salon de Lyon de 1882 à 1907, des portraits et portraits de genre célébrés par les critiques. Il est nommé conservateur du musée de Grenoble en 1887, poste qu’il conserve jusqu’à son décès en 1917. Sous sa direction, le musée prend une nouvelle dimension. Le legs en 1890 de Léonce Mesnard (1826-1890), apporte au musée, une magnifique collection de dessins. Son entente et son amitié avec le général Léon de Beylié (1849-1910) encouragent ce dernier à considérablement enrichir le musée. Le général,

parallèlement à sa carrière militaire, recherche avec frénésie, découvre avec passion, achète et fait don à son cher musée de très belles peintures aussi célèbres que les quatre grands tableaux de Zurbaran offerts en 1901. Ses libéralités « sont de nouveaux témoignages de la noble ambition de M. le général de Beylié qui veut placer le musée de sa ville au premier rang des musées de provinces.» Jules Bernard au maire Stéphane Jay le 8 mai 1902.

JEUNE FILLE À SON OUVRAGEHuile sur toile, signée et datée 1898 en bas à droite.65 x 54 cm

Jules BERNARDGrenoble 1849 - Grenoble 1917

127

Page 130: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

130

INTÉRIEUR D’UNE ÉGLISE Huile sur toile, signée au dos. Vers 184545,5 x 38 cm

Expositions• Exposition Rétrospective Rahoult, musée de Grenoble, avril 1874, n°66, Abside d’une église• Exposition Rétrospective des Artistes Dauphinois, 1832-1932,Société des Amis des Arts, Grenoble, juillet 1932, Intérieur d’église(appartient à M.Clément-Cuzin à Meylan)• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette, 15 nov. 2013 - 1 avr. 2014, n° 74 du catalogue, reproduit p. 72.

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

128

Page 131: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

131

PROMENEURS SUR UN CHEMIN EN SOUS-BOISHuile sur toile, signée et datée 1847 en bas à droite.50 x 40 cm

Théodore RAVANATGrenoble 1812 - Proveysieux 1883

129

LA CASCADE DE SASSENAGEHuile sur panneau, signée en bas à droite, située, contresignée et datée au dos 1883.28,5 x 20,8 cm

Louis VAGNATGrenoble 1841 - Grenoble 1886

130

Page 132: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

132

Page 133: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

133

Page 134: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

134

131

À ce jour nous ne disposons que de très partiels éléments biographiques concernantcet artiste. Né au château d’Andert-Condon dans l’Ain en 1807, Nestor d’Andert vend la terre d’Andert en 1829, ses parents étant décédés en 1814 et 1816. On retrouve sa trace en 1838, il demeure à Paris 5 rue d’Assas et expose cette année deux tableaux au Salon de Paris : Le portrait de Mme B. et Luther et Mélanchton. Son épouse offrira ce dernier tableau, après le décès de son mari en 1878, au musée de Grenoble. En 1839, 1841, 1842, il présente au Salon de Paris divers tableaux et déclare habiter à Paris 43 rue du Four-Saint-Germain. En 1846 il expose à Paris au Salon pour la dernière fois et dit habiter à Saint-Nazaire (les Eymes) près de Grenoble et donne aussi l’adresse de son correspondant à Paris, le baron Chapuys-Montlaville (1800–1868) ; ce dernier est l’auteur d’une Histoire du Dauphiné publiée à Paris et Lyon en 1827–1828 ; il sera préfet de l’Isère du 2 décembre 1849 au 30 avril 1852. Au Salon de Lyon, d’Andert expose fin décembre 1845 le feuillage, idylle de Chénier et fin décembre 1846 Vue de Saint-Nazaire et de la Dent de Crolles, vallée du Grésivaudan. L’adresse donnée aux organisateurs est toujours celle de Saint-Nazaire. Le dernier tableau exposé est celui que nous présentons et qui figure au Salon de Grenoble de 1850 (n° 3). Il est sans doute le même que celui montré au Salon de Paris en 1842 portant un autre titre : Les amours de Phœbé ; paysage (n°455). Il décède à Varces l’année 1878.

DIANE ET ENDYMIONHuile sur toile, signée et datée 1842 en bas à gauche116 x 81 cm

Expositions• Salon de Paris, 1842, avec le titre Les amours de Phoebe ; paysage, n°455• Salon de Grenoble, 1850, Diane et Endymion, n°3.

Le mythe d’Endymion, riche de symboles, connaît une grande fortune littéraire et une grande variété d’interprétations. Il constitue une source d’inspiration prisée des peintres. Endymion selon la légende, est le plus beau des mortels. Diane (aussi nommée Phoebe, Luna, Silenés, Artémis...), l’une des douze divinités de l’Olympe, aux visages multiples, est assimilée dans notre tableau à la déesse de la Lune dont elle porte l’attribut, un croissant. Assise sur un nuage, armée de son arc, entourée de petits amours virevoltant, elle vient de découvrir dans sa course nocturne quotidienne, un mortel d’un beauté irréelle et efféminée, le bel Endymion. Celui-ci se reposant un instant au cours d’une chasse, s’est endormi, à l’orée d’une forêt, dans un paysage italianisant, fluvial et montagneux, ses deux chiens et ses armes à ses côtés. Diane est captivée par sa beauté, la lumière d’un rayon lunaire se dépose sur le corps pâmé du bel endormi. Par la suite, selon la légende, ne pouvant supporter qu’il vieillirait, elle demandera à Jupiter de lui conférer l’immortalité et une éternelle jeunesse à condition qu’il reste éternellement endormi. Elle pourra ainsi, chaque nuit, venir le contempler et le caresser de sa pâle lumière.

Nestor PARRA D’ANDERTAndert-Condon (Ain) 1807 - Varces 1878

Page 135: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

135

Page 136: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

136

PAUVRE MUSIQUEHuile sur toile, signée en bas à droite88 x 61 cm

Expositions • Salon de Lyon, déc. 1880 - janv. 1881, n° 12• Salon de Paris, mai 1881, n° 33.

Un critique écrit au sujet de l’œuvre exposée au Salon de Lyon : « Les deux enfants souffreteux, honnêtes, propres dans leurs haillons lavés à tous orages font pitié à voir. On se demande comment l’aumône n’est pas déjà arrivée à ces pauvres cigales de la Savoie. Ah ! La porte ne s’ouvrira peut-être pas et la musique risque de durer encore bien longtemps. Le petit poème du pavé est exquis dans sa note d’un naturalisme ému. D’Apvril est le peintre des enfants de la rue, il les connaît, il les aime, il les devine. Avec des drames très simples et surtout très simplement présentés, il émeut et attire. On ne peut pas faire de telle peinture et n’avoir pas un cœur excellent. Les tableaux de d’Apvril sont d’exquises symphonies orchestrées. Rien ne détonne dans ces concertos de peinture où Guichard trouvait “de la quintessence de couleur“.»

Édouard d’APVRILGrenoble 1843 - Grenoble 1928

132

Page 137: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

137

L’ÉCHOPPE DU GALOCHERHuile sur toile, signée en bas à droite100,5 x 65,5 cm

Exposition• Salon de Lyon, 1908, n°249.

Jacques GAYVoreppe 1851 - Grenoble 1925

133

Page 138: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

138

134

LES SALTIMBANQUESHuile sur toile, signée en bas à droite. Vers 185875,5 x 59 cm

Expositions• Salon de Lyon, déc. 1858 – janv. 1859, n°489• Salon de Paris, 1859, n°2538• Salon de Montpellier, 1860, n°225• Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble, Diodore Rahoult, paroles de palette,15 nov. 2013 - 1 avr. 2014, n°77 du catalogue, reproduit p.73.

À propos du Salon de 1860 à Montpellier, Beaux-Arts, p. 651 :« […] Celui qui a été le plus remarqué, et nous ajouterons qui méritait de l’être, est la charmante fantaisie de Mr. Rahoult, de Grenoble (n°225), intitulée Les Saltimbanques. Cette scène de mœurs populaires est rendue avec infiniment d’esprit et de vérité. L’auteur n’y a rien oublié, pas même le bon gendarme, ce protecteur dévoué de nos personnes. Il y a certaines peintures qui, sans être de premier ordre, ont le privilège d’attirer à elles les sympathies de tous, sans distinction entre ceux qui apportent dans leur examen les connaissances techniques et ceux qui ne sont guidés que par leur bon goût. Il faut ranger M. Rahoult dans la catégorie des peintres heureux, car sa petite composition des Saltimbanques est de celles qui ont obtenu les suffrages unanimes durant l’Exposition. […] Si M. Rahoult pouvait être rangé dans la classe des exposants régionaux, nous n’hésiterions pas, Messieurs, à vous proposer de le classer comme le premier pour le tableau de genre ; mais M. Rahoult est de Grenoble, il se trouve donc en dehors du Concours régional. [...] »

Diodore RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

Page 139: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

139

Page 140: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

140

135

VIERGE EN VOILES BLEUS, TENANT L’ENFANT ÉVEILLÉHuile sur toile, monogrammée en bas à gauche70,5 x 46 cm

Expositions• Salon de la Société des Beaux-Arts du Périgord, Périgueux, après 1895 (date de la création de la société). Etiquette au dos sur le cadre : A. Guinchard et F. Fourniret, emballeurs, 76 rue Blanche, Paris. Certificat de dépôt. Exposition de Périgueux, Monsieur Hébert, n°233.• Salon de la Société des Arts de Mulhouse, 1899. Etiquette manuscrite à l’encre, au dos sur le carton de renfort : vierge consolatrice de Ernest Hébert acheté pour f-6000 à l’Exposition de la Société des Arts de Mulhouse en 1899. Autre étiquette sur le carton de renfort au dos : Maison Toussaint Paris 13 Rue du Dragon. P. Ferret neveu-successeur. Emballeur de la direction des Beaux-Arts. Hébert, Mulhouse 1899. Vierge consolatrice.

Deux autres étiquettes à mentionner, collées au dos sur le cadre : l’une manuscrite n°55, l’autre imprimée n°762. Les Musées Nationaux possèdent une variante de ce tableau en dépôt au Musée Hébert de la Tronche Vierge en voiles bleus tenant l’enfant endormi, panneau, daté 1896, 40 x 29 cm ; le tableau a été peint par Hébert pour la princesse Mathilde, d’après la Vierge appartenant à Madame de Réneville. (Laurence Huault-Nesme Ernest Hébert 2003, reproduit p. 103).

Ernest HÉBERTGrenoble 1817 - La Tronche 1908

Page 141: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

141

Page 142: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

142

Il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1842 comme élève de Ramey et de Dumont. À partir de 1849, il expose au Salon de Paris et obtient le second prix de Rome en 1854. En 1855, à 31 ans, il se fixe à Grenoble et en 1856, il est nommé directeur de l’École de Sculpture, poste qu’il occupera jusqu’en 1897 tout en continuant ses travaux artistiques. Grenoble et sa région conservent de nombreux témoignages de son activité d’artiste sculpteur. Son beau-frère Léonce Mesnard est un important donateur des Musées de Grenoble et de Chambéry.

MADAME MIOLAN-CARVALHODANS LE RÔLE DE LA FANCHONNETTE Plâtre ciré, signé et daté 1856, titré sur le piédouche Miolan Carvalho et Fanchonnette, cachet en laiton : Irvoy.Haut. 38,5 cm

Expositions• Salon de Paris, 1857, n° 2949• Salon de Grenoble, 1857, n° 226• Salon de Lyon, déc. 1858 - janv. 1859, n° 282.

Provenance• Ancienne collection Laure Irvoy, fille du sculpteur, épouse d’Albert Benoît-Cattin• Héritiers Benoît-Cattin. Marie-Caroline Félix-Miolan (1827-1895) dite Miolan-Carvalho est une des plus grandes artistes lyriques du XIXe siècle. Fanchonnette est un opéra-comique de MM. de Saint-Georges et de Leuven sur une musique de M. Clapisson. « Nous lisons dans le feuilleton musical de M.G. Chadeuil (le Siècle) : Un jeune sculpteur d’avenir, auquel nous devions déjà le buste de la Rosatî, vient d’achever celui de Mme Miolan dans son costume de Fanchonnette, comme pour matérialiser un grand succès. M. Irvoy, qui veut bien mettre son talent au service de toutes les illustrations, commence ainsi la Galerie des Arts et des Lettres, qu’il entreprend avec tout le courage de la première jeunesse et toute l’expérience de l’âge mûr... Les bustes sortis de son ébauchoir possèdent à la fois le sentiment et la vérité. En regardant sa dernière œuvre, il est impossible de ne pas voir Mme Carvalho dans son rôle de Fanchonnette, alors qu’elle entre en scène, au premier acte, pour chanter son air : Tais-toi, mon cœur ! qu’on oublie jamais de redemander.» Le Menestrel du 1er juin 1856.

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

136

Page 143: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

143

HECTOR INVOQUANT LES DIEUXEN FAVEUR DE SON FILS ASTYANAXTerre cuite originale, monogrammée A.I sur le devant de la base. 1854.Haut.: 37,5 cm

Une étiquette ancienne sur la base : petit modèle du prix de Rome, esquisse. Il s’agit de l’étude, réalisée en terre cuite par Irvoy pour le concours du Prix de Rome de 1854. Le sujet est tiré du chant VI de l’Iliade. Irvoy obtient le second prix ex-æquo avec A.D. Doublemard, le premier prix étant remporté par Jean-Baptiste Carpeaux.

Exposition• Une épreuve en plâtre est exposée au Salon de Grenoble de 1857, n°216, Hector et son fils Astyanax.

Provenance• Ancienne collection Laure Irvoy, fille du sculpteur,épouse d’Albert Benoît-Cattin• Héritiers Benoît-Cattin.

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

137

NAPOLITAINE AU VASE GRECOU TROUVAILLE À POMPEITerre cuite d’édition, signée et datée 1896.Sous le socle mention : 2e épreuve et cachet Irvoy Grenoble.Haut.: 59,5 cm

Provenance• Ancienne collection Laure Irvoy, fille du sculpteur, épouse d’Albert Benoît-Cattin• Héritiers Benoît-Cattin.

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

138

Page 144: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

144

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

LA VIERGE ET L’ENFANT JÉSUS. SAINTE ELISABETH ETSON FILS JEAN-BAPTISTE ENFANT. EN FOND LAURENT DEMÉDICISBas-relief en terre cuite, cintré par le haut, signé du cachet Irvoy Grenoble sur la tranche.D’après une œuvre de la Renaissance italienne. Au dos, ancienne étiquette : inventaire Mesnard n°1920

Provenance• Léonce Mesnard, beau-frère d’Irvoy, important donateur des musées de Grenoble et de Chambéry• Collection veuve Mesnard puis Laure Irvoy, fille du sculpteur, épouse d’Albert Benoît-Cattin• Héritiers Benoît-Cattin

BUSTE DE FILLETTEPlâtre à patine terre-cuite,signé et daté 1866 sous l’épaule gaucheHaut. 47 cm

Provenance• Ancienne collection Laure Irvoy, fille du sculpteur, épouse d’Albert Benoît-Cattin,• Héritiers Benoît-Cattin.

BUSTE DE RONSARD LAURÉPlâtre à patine terre-cuiteHaut. 44,5 cmLa ville de Vendôme inaugure solennel-lement le 23 juin 1872 l’imposante statue de bronze, commandée à Irvoy, représentant le portrait en pied du poète Ronsard. L’œuvre est malheuresement fondue par les Allemands en 1942. Un moulage, réalisé en 1939, est conservé à Blois, l’épreuve en plâtre bronzé présentée par Irvoy au Salon de Paris de 1873 se trouve au Musée de Grenoble. Notre buste est une étude du visage de Ronsard, inspiré du buste en plâtre conservé au château de Blois, moulé en 1802 sur l’original en marbre disparu et primitivement placé près du tombeau du poète dans la chapelle du Prieuré de Saint-Cosme.

Provenance• Léonce Mesnard, beau-frère d’Irvoy, important donateur des musées de Grenoble et de Chambéry,• Collection privée, Savoie.

139 140 141

Page 145: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

145

Aimé-Charles IRVOYVendôme 1824 - Grenoble 1898

Xavier BORGEYGrenoble 1863 - Grenoble 1941

TÊTE DE JEUNE FILLEPlâtre modelé originalHaut. hors socle 22 cmUne étiquette ancienne sur la base : buste d’après nature fait à l’âge de 14 ans, exposé à Tours où il a obtenu une médaille de bronze.

Exposition• Salon de la Société des Amis des Arts de Touraine, 1838.

Provenance• Ancienne collection Laure Irvoy, fille du sculpteur, épouse d’Albert Benoît-Cattin,• Héritiers Benoît-Cattin.

Élève d’Irvoy à Grenoble et ensuite de Grasset à l’École des Arts décoratifs de Paris. Professeur à l’École des Arts Industriels de Grenoble de 1912 à 1937. Conservateur intérimaire du Musée de Grenoble de 1917 à 1919.

LEVRETTETerre cuite originale, monogramméeet datée 1939 sur la baseHaut.: 17 cm Long. : 35,5 cm

Provenance• Ancienne collection Letelier, Grenoble

142 143

Page 146: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

146

LE PROCUREUR GÉNÉRAL MOISSON AU PROCÈS DE CASIMIR-PÉRIERET DE MAISONVILLE. COUR D’APPEL DE GRENOBLE LE 24 JUIN 1863Huile sur toile, signée en bas à droite74 x 99 cm

Auguste Casimir-Périer (1811-1876), candidat d’opposition en Isère, battu aux élections législatives (31 mai et 14 juin 1863) et Jules de Maisonville, gérant à Grenoble du journal indépendant L’Impartial Dauphinois comparaissent conjointement en tant qu’accusés, ce 24 juin 1863, devant la Première Chambre de la Cour d’Appel de Grenoble. On reproche, au premier, d’avoir écrit une lettre critique à l’égard de l’administration impériale concernant le nouveau système d’exonération militaire et au second, de l’avoir publiée dans son journal du 29 mai 1863. Le procureur général Achille Moisson (1816-1885), debout, dominant majestueusement l’assemblée, portant la parole pour le ministère public, fait figure de personnage principal. Casimir-Périer assis à l’extrême droite de la scène, les Maisonville, Napoléon le père, Jules l’aîné, debout à l’extrême gauche, le jeune frère Fritz assis, sont représentés beaucoup plus discrètement. La célébrité du grand avocat, Pierre-Antoine Berryer (1790 - 1868), venu de Paris pour plaider la cause des prévenus, debout, le visage retourné et bien éclairé, lui vaut un traitement plus respectueux. Il s’apprête, à son tour, à prendre la parole et il gagnera ce procès par un discours qui eut un énorme retentissement. On comprends mieux la raison de ce manifeste parti-pris lorsque que l’on apprend que le seul commanditaire de ce tableau est Dominique-Pierre Blondin (1795 - 1872), très haut fonctionnaire du ministère des finances à Paris. Sa fille Héloise (1829-1886) avait épousé en 1855 Achille Moisson. Il s’agit donc pour Blondin d’immortaliser, par l’intermédiaire du talent de Diodore Rahoult, un épisode important dans la carrière de son gendre : une joute oratoire contre Berryer, le ‘’prince du barreau’’ parisien. Ce tableau a été peint postérieurement, sans doute à la fin de l’année 1866. En effet, une étude très aboutie, conservée dans une collection particulière, nous montre très fidèlement le procureur Moisson tel qu’il est représenté sur le tableau. Au dos de cette étude à l’huile sur carton est portée la mention St Germain 24 oct 1866. A Saint-Germain-en-Laye réside la famille d’A.Moisson ; son grand-père maternel, Pierre Méchain (1744 - 1804), astronome, était directeur, à St Germain, de l’Observatoire de Paris. Achille Moisson, depuis le 22 avril 1865 est premier président de la Cour de Riom.Outre Blondin, assis au-dessous du siège occupé par le ministère public, on peut reconnaître, sous toutes réserves et avant des investigations plus poussées, certains autres personnages. Assis en spectateur privilègié, derrière Moisson, Casimir Royer, récent vainqueur des élections législatives contre Casimir-Périer et précédent premier président de la Cour. Le nouveau premier président Bonafous est lui aussi reconnaissable parmi les magistrats présents. Assis au premier plan, attentif à la lecture de l’Impartial Dauphinois, Jules Giraud, jeune avocat stagiaire er récent collaborateur de Michal-Ladichère, avocat du journal. Ce dernier est sans doute l’homme courbé, la tête tournée vers ses clients. En premier plan, au centre du tableau, Jean-Marie Farge, autre collaborateur de Michal- Ladichère (son fils épousera la fille de jules Giraud) ; il est aussi l’ami et l’avocat de Diodore Rahoult. Sur le côté droit, assis devant Berryer, sa toque sur la tête, le bâtonnier Eugène Nicollet; assis au côté de Casimir-Périer, son ami avocat et homme politique Frédéric Farconnet, derrière eux, debout, Diodore Rahoult a tenu à s’auto-représenter.

Bibliographie• Diodore Rahoult, Paroles de Palette. Edit. Patrimoine de l’Isère/Musée de l’Ancien Évêché, Grenoble 2013, reproduit p.130,• M. Ancelot : Notice biographique sur le premier président Moisson.Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, Imp.Bellet 1886.

Acquis pendant la rédaction du catalogue par le Conseil Général de l’Isèrepour le Musée de la Révolution Française de Vizille.

DIODORE RAHOULTGrenoble 1819 - Grenoble 1874

Page 147: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

147

Page 148: REGARDS SUR L’ART DES SIÈCLES PASSÉS EN … · Il se fixe en 1905 à Grenoble où il est nommé professeur à l’École des Arts Industriels de 1912 à 1920, sous-directeur de

148

Imprimé sous les presses des Deux-Ponts en novembre 2014

Conception réalisation les gens d’abelhe