reduction des risques de catastrophe generes par les
TRANSCRIPT
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du
MASTER enGestion des Risques et des Catastrophes
REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES
Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, A
Présenté par : Mme HOBIARIMALALA Robertine
Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015
Membres du Jury :
Président du jury: Professeur RAKOTONDRAIBE Josette
Examinateur : Docteur ANDRIAMAMPANDRY Todisoa
Encadreur pédagogique : RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA
UNIVERSI
Faculté de Droit d’Economie de Gestion et de SociologieDépartement Economie
Mémoire de fin d’études pour l’obtention duDiplôme de
enGestion des Risques et des Catastrophes
REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES
GLISSEMENTS DE TERRAIN
Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, A
REGION ANALAMANGA
HOBIARIMALALA Robertine
Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015
Professeur RAKOTONDRAIBE Josette
Docteur ANDRIAMAMPANDRY Todisoa
RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA
Août 2015
UNIVERSI TE D’ANTANANARIVO --------------------------
té de Droit d’Economie de Gestion et de SociologieDépartement Economie –MASTER
Diplôme de
enGestion des Risques et des Catastrophes
REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES
Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, ANTANANARIVO IV
Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015
RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA
té de Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie
i
REMERCIEMENTS
Le présent ouvrage n’aurait été réalisé sans la contribution de plusieurs personnes,
dont la liste serait trop longue, auxquelles je voudrais exprimer mes très vifs
remerciements.
Monsieur RAKOTO David Olivaniaina , Doyen de la Faculté DEGS qui nous a
accueillis dans son Etablissement.
Monsieur le Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa, Directeur des
études en MASTER en Gestion des Risques et des Catastrophes, pour ses
inégalables abnégationsdans ses lourdes responsabilités ;
Monsieur Le Professeur Titulaire RASOLOMANANA Eddy, Chercheur à l’IOGA,
encadreur du présent mémoire, pour ses précieux conseils ;
Tous les enseignants de la formation en MASTER en Gestion des Risques et des
Catastrophes ainsi que le personnel;
L’équipe du BNGRC et plus particulièrement Dr Lala, responsable technique.
Madame le secrétaire du Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary.
Ma petite famille, mes camarades pour leur aide précieuse
Mon mari Jimmy, je suis très reconnaissante
ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et des Cat astrophes
CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo
GPS : Global Positioning System
GRC : Gestion des Risques et des Catastrophes
GRIMA : Gestion des Risques Inondation et Mouvement de te rrain à
Antananarivo
PPRn : Plans de Prévention des Risques naturels
ONG : : Organisation Non Gouvernementale
ORSEC : Organisation des Secours
RRC : Réduction des Risques de Catastrophes
iii
Glossaire1
1 Fokontany : Le Fokontany est une subdivision administrative de base au niveau de la
Commune. Selon l'importance des agglomérations, il comprend des hameaux, villages,
secteurs ou quartiers.
2 Mitigation est un mot d'origine latine : mitigare, signifie atténuation en matière de
prévention de risques majeurs. Il s'agit donc d'atténuer les dommages sur les enjeux
pour les rendre plus supportables par les ménages. Pour cela, il est nécessaire de
développer une politique de prévention qui vise à réduire d'une part la vulnérabilité des
enjeux et d'autre part l'intensité de certains aléas tels que les inondations, aléas liés à
des phénomènes climatiques et géologiques.
3 Aléa : Phénomène « naturel » potentiellement dangereux dont la probabilité
d'occurrence est faible mais non nulle.
4 Enjeux : Nature et importance de ce qui est exposé au risque, qu’ils soient humains,
économiques ou environnementaux.
5 Risque majeur : Confrontation entre un aléa et des enjeux, le risque naturel majeur
est caractérisé par sa « gravité » (dommages sur la population, les biens ou
l’environnement) et sa faible probabilité d'occurrence.
6 Occurrence : Ce terme désigne la fréquence de réalisation du phénomène.
7 Vulnérabilité : La confrontation d'un aléa naturel à la présence d'enjeux et aux
ressources disponibles pour y faire face caractérise la vulnérabilité du territoire.
8 Dommage : Traduction monétaire des conséquences d'une catastrophe naturelle.
9 Aléas anthropiques : Possibilités d’accidents industriels ou technologiques, des
pratiques risquées, des défauts d’infrastructure ou de certaines activités humaines, et qui
sont susceptible de provoquer despertes en vies, des blessures, maladies ou autre
impact sur la santé, des dégâts matériels, laperte des moyens de subsistance et de
services, des perturbations sociales et économiques ouune dégradation
environnementale.(UNISDR, 2009)
10 Aléas naturels : Processus ou phénomène naturel qui peut causer des pertes de vies
humaines, des blessures oud’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la
perte de moyens de subsistance et deservices, des perturbations socio-économiques, ou
1 UNISDR (United Nations International Strategy For Disaster) 2009. Terminologie pour la prevention des risqué
des catastrophes.
iv
des dommages à l’environnement (Aléashydrométéorologiques: cyclones et tempêtes,
inondations, sécheresse ; aléas géologiques:séisme, tsunami, glissement de terrain,
éruption volcanique ; aléas biologiques: épidémieshumaines, infestation
parasitaire/d’insectes, invasion acridienne)
Capacité: Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein
d’unecommunauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour
atteindre desobjectifs fixés. (UNISDR, 2009)
v
Liste des figures
Figure 1 : Définition du risques 5
Figure 2 : Risque de catastrophes 7
Figure 3 : Phénomène Retrait-Gonflement 12
Figure 4 : Illustration effondrement des cavités souterraines 13
Figure 5 : Eboulement et glissement de terrain banc sur banc 16
Figure 6 : Glissement de calcaires jurassiques sur les marnes sous-jacentes 16
Figure 7 : Expérience de DARCY 19
Figure 8 : Action de la pression sur la porosité d’un sol 19
Figure 9 : Schéma synoptique de l’Essai Proctor 21
Figure 10 : Essai de Proctor 22
Figure 11 : Cercle de MOHR 23
Figure 12 : Boite de cisaillement de Casagrande 24
Figure 13 : Coupe lithologique du sol 26
Figure 14 : Un complexe argilo-humique 28
Figure 15 : Géologie simplifiée d’Antananarivo 33
Figure 16 : Limitation des coulées boueuses 51
Figure 17. Principe de comblement de cavité 51
vi
Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques de quelques sols (d’après Terzahgi et Peck) 20
Tableau 2 : Classe granulométrique des roches 25
Tableau 3 : Dénomination des roches 25
Tableau 4 : Structure du sol 29
Tableau 5 : Historique des mouvements de terrains à 36
Tableau 6 : Pluviométrie à Antananarivo 40
Tableau 7 : Evolution et Densité de la population de Madagascar 46
vii
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Exemple de coulée boueuse 11
Photo 2 : Ecroulement 14
Photo 3 : Quelques mouvements de terrains à Antanan arivo 14-15
Photo 4 : Vue panoramique du Versant Ouest de la C olline d’Ambohijanahary 34
Photo 5 : Vue aérienne du Fokontany Andrefan’Amboh ijanahary 35
Photo 6 : Etagement de construction et Esquisse de l’étagement des constructions 42
Photo 7 : Construction d’un mur de soutènement 48
Photo 8 : Mur de soutènement 50
viii
LISTE DES CARTES
Carte 1 : Localisation de glissement de terrain Fok ontany Andrefan’Ambohijanahary période de pluie 2015 39
Carte 2 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2003 47
Carte 3 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2015 48
1
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. i
Glossaires .................................................................................................................................. ii
Liste des figures ....................................................................................................................... iii
Liste des tableaux .................................................................................................................... iv
Liste des photos ........................................................................................................................ v
Liste des cartes ......................................................................................................................... vi
INTRODUCTION .................................................................................................................... 4
.PREMIERE PARTIE- CADRAGE THEORIQUE .............. .............................................. 7
CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS ........................................................................................... 7
1-1-1 Notions de risques et catastrophe ........................................................................................ 7
.1-1-1-1. Aléa ............................................................................................................................... 7
.1-1-1-2. Vulnérabilité ................................................................................................................. 8
1-1-1-3. Catastrophe ................................................................................................................... 8
1-1-2: Réduction de risques............................................................................................................. 9
1-1-2-1. Définitions ...................................................................................................................... 9
1-1-2-2. Objectifs de la RRC ....................................................................................................... 10
1-1-2-3. Préparation à la RRC .................................................................................................... 11
Chapitre 2 : Généralités sur le mouvement de terrain ..................................................................... 13
1-2-1- : Définition et historique ..................................................................................................... 13
1-2-1-1. Historiques des grands glissements de terrain dans le monde. .................................. 13
1-2-1-2) Définition du glissement de terrain ............................................................................. 14
1-2-2: Formes de manifestation .................................................................................................... 14
1-2-2-1 Les différents mouvements de terrain ......................................................................... 14
1-2-2-1-A) Les mouvements lents et continus ...................................................................... 14
1-2-2-2. Les mouvements rapides et discontinus ..................................................................... 15
1-2-2-2-A) Les effondrements de cavités souterraines : ....................................................... 15
1-2-2-2-B) Les écroulements et les chutes de blocs : ............................................................ 16
1-2-2-2-C) Les coulées boueuses et torrentielles .................................................................. 17
1-2-2-2-D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015 ............. 17
Chapitre 3 : GENERALITES SUR LES PROPRIETES DU SOL .................................................................. 20
1-3-1- Propriétés physique du sol ................................................................................................. 20
1-3-1-1- Granulométrie ............................................................................................................. 20
1-3-1-2 Densité apparente ........................................................................................................ 20
2
1-3-1-3 Porosité et perméabilité ............................................................................................... 20
1-3-1-3-A) La porosité ............................................................................................................ 20
1-3-1-3-B) La perméabilité .................................................................................................... 21
1-3-1-3-C) La capillarite ......................................................................................................... 22
1-3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation .......................................................................... 23
1-3-1-.5 Compactage ................................................................................................................. 24
1.3.1.6 Liquidité, plasticité ........................................................................................................ 25
1.3.1.7 Résistance à la compression et au cisaillement ............................................................ 25
1-3-1-8 Déformation par compression : .................................................................................... 26
1-3-1-9 Résistance au cisaillement ............................................................................................ 27
1.3.1.10 Gélivité......................................................................................................................... 27
1.3.1.11- Texture ....................................................................................................................... 28
1-3-2-: Propriétés physico-chimiques............................................................................................ 29
1-3-.2-1 Observation du sol sur le terrain ................................................................................. 29
1-3-2-2 Constituants et caractéristiques du sol ........................................................................ 30
1-3-.3 La formation d'un sol .......................................................................................................... 32
1-3-3-1 Les facteurs entrant en jeu ........................................................................................... 32
1-3-3-2. Comment se forme un sol ? ......................................................................................... 33
Chapitre 4: Préparation de la zone d'étude et analyse de l'aléa ....................................................... 34
2-4-1- Présentation de la zone d`étude......................................................................................... 34
2-4-2: Evaluation de l'aléa ............................................................................................................. 38
2-4-2-1-Historique du phénomène dans la ville ........................................................................ 38
2-4-2-2 –Approche méthodologique : ....................................................................................... 40
Chapitre 5 : Analyse de la vulnérabilité et capacités......................................................................... 43
2-5-1. Les facteurs aggravants ....................................................................................................... 43
2-5-1-1.La pluie .......................................................................................................................... 43
2-5-1-2 La gravité ....................................................................................................................... 43
2-5-1-3. La pente ....................................................................................................................... 44
2-5-1-4 Le déboisement ............................................................................................................ 45
2-5-1-5 Les constructions inconséquentes sur les pentes abruptes ......................................... 45
2-5-1-6 Profils des risques sur la colline d’Andrefan’Ambohijanahary ..................................... 47
2-5-2: Les causes sous-jacentes ..................................................................................................... 48
2-5-2-1 L’administration ............................................................................................................ 48
2-5-2-2 La croissance démographique ...................................................................................... 49
3
Chapitre 6: Propositions de Solutions réduisant les risques de glissement ...................................... 52
2-6-1 Les enjeux ............................................................................................................................. 52
2-6-2 La gestion du risque de mouvements de terrain ................................................................. 52
2-6-3 La prévention ....................................................................................................................... 52
2-6-3-1 L’urbanisation ............................................................................................................... 52
2-6-3-2 La construction ............................................................................................................. 53
2-6-3-3 L’éducation citoyenne .................................................................................................. 54
2-6-4 La protection ........................................................................................................................ 54
2-6-5 L’organisation des secours ................................................................................................... 57
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 60
I-Ouvrages ..................................................................................................................................... 60
II- Thèses, articles, et rapports ...................................................................................................... 60
III- Webographie ............................................................................................................................ 61
ANNEXES ............................................................................................................................................ 62
Annexe 1 : questionnaire d’enquête ............................................................................................. 62
Annexe 2 ORDONNANCE n° 62-115 du 1er octobre 1962 relative aux permis de construire des
bâtiments et aux lotissements (JO n° 252 du 26.10.62, p. 2500) .................................................. 65
Annexe 3 : Structure de coordination BNGRC( extrait plan de contingence nationale 2014-2015
....................................................................................................................................................... 69
4
INTRODUCTION
Avec sa panoplie de cyclones tropicaux, vagues de chaleur, pluies torrentielles,
sécheresses, inondations, le réchauffement de la planète entrainera des
catastrophes d origine naturelle supplémentaires qui compromettront le monde, et
Madagascar n’en est pas épargné
De part sa position géographique et de son climat tropical, Madagascar est
soumis aux aléas de la nature, de quelques natures qu’elles soient. Le
recensementdes catastrophes majeures est, de ce fait, en majeur partie enregistre
lors de la période cyclonique qui concourt d`octobre en avril.
Nous précisons que nous étudierons seulement l’évaluation des impacts
négatifs, en vue de les réduire, et non lespossibles impacts positifs dus à un risque
naturel comme par exemple les pluies abondantes qui peuvent être bénéfiques pour
la recharge des nappes alluviales…
Les dangers naturels pris en compte dans cette étude sont les dangers dus aux
mouvements de terrains dus aux crues (par l’érosion des berges, et coulées
boueuses), aux mouvements deterrain (glissement de terrain, éboulement et
effondrement).
Le terrain d’application des méthodes est le Fokontany Ouest Ambohijanahary
sis sur la colline d`Ambohijanahary dans le Quatrième Arrondissement de la
Commune Urbaine d`Antananarivo (CUA). De part sa configuration naturelle et
l’implantation humaine, le bassin versant d´Ambohijanahary est soumis à de
nombreux risques naturels, notamment les avalanches et les mouvements de terrain.
Son altitude varie entre 1400 et 1500mètres
La Réduction des Risques de catastrophes restant actuellement le moyen le
plus efficace pour évaluer, quantifier et prévenir les risques d’origine naturels ou
anthropiques, les acteurs s’accordent de ce fait à admettre que «prévenir coûte
moins cher qu’agir après la catastrophe ».
Ce mémoire intitulé « Réduction des risques de catastrophes générés par
les mouvements de terrain - Cas du Fokontany d'Andr efan’Ambohijanahary,
Antananarivo IV, RégionAnalamanga » a pour but non pas uniquement d’examiner
le contexte d’un site à haut risque mais vise également à en mesurerles transferts de
5
risques, pour mieux cibler les mesures de prévention dans le but de réduire la
vulnérabilité des populations riveraines.
Les glissements de terrain sont des mouvements de terrains qui se développent
dans des matériaux engénéral argileux (perte de résistance au cisaillement),
contrairement aux éboulements rocheux et auxcoulées boueuses qui se manifestent
brusquement, les glissements évoluent en général lentement. Levolume des
glissements de terrain est très variable : de quelques mètres cubes (loupes) à
plusieursmillions de mètres cubes (versants entiers).
L'étude des mouvements de terrain présente une grande importance pratique :
- par les risques qu'ils font encourir aux habitations ou aux ouvrages, et l'ampleur de
ces risques
- par la difficulté technique d'y porter remède.
- par le coût toujours élevé des travaux de confortement
Suite à cela, la problématique suivante a été posée : « comment intégrer de
manière effective et pérenne la prévention et la ré duction des risques de
mouvement de terrain au niveau de ce site ».
Afin d’apporter une réponse à cette problématique, les travaux de recherches
ont été menés en deux phases :
- une phase de documentation
- Et l’enquête auprès du Fokontany.
La finalité de ce mémoire sera donc d’émettre des recommandations pour une
meilleure gestion préventive des risques autour des sites jugés à haut risque, mais
également de fournir un outil de travail efficace.
Pour mener à bien cette étude, nous sommes partis des hypothèses que le
risque est inhérent à la croissance démographique et s’intègre donc, à fortiori, à la
dynamique urbaine ; qui plus est dans un pays où le plan local d’urbanismene
semble pas être une priorité pour les responsables de l’aménagement du territoire à
Madagascar et où la sensibilisation et la conscientisation de la population semblent
souvent vaineset sans effets.
6
Les instabilités ont été observées essentiellement dans lesterrains altérés
saturés par les circulations d’eaux d’origines diverses (eaux météoriques, rejets
urbainsrésurgences naturelles). Les remblais présentent eux aussi une très
mauvaise tenue en talus notamment surles pentes supérieures à 20%.
Les collectivités locales, confrontées à une multitude de problèmes sociaux ont
occulté l’aspecturbanistique et sécuritaire de la ville. La prolifération des
constructions illicites, l'absence de missions de contrôle d'une police d'urbanisme et
d'architecture ont déstructuré le cadre urbain. Il est actuellement difficile de quantifier
et de gérer le passif. En outre, l'augmentation de la population a accentué la pression
sur toute la parcelle.
Cetteétude s’articule autour de deux parties :.
- la première partie présentera le cadre théorique de l`étude
- dans la seconde partie, nous exposerons l’analyse du phénomène du
mouvement de terrain dans le Fokontanyd’Andrefan’Ambohijanahary où on
tentera aussi de proposer des solutions aux problèmes constatés.
7
.PREMIERE PARTIE- CADRAGE THEORIQUE
Cette première partie va nous éclairer sur les concepts clés de ce devoir et
ainsi faciliter sa compréhension. Elle comportera trois chapitres que nous verrons un
à un. Entamons tout de suite le premier qui concernera les notions de risques et de
catastrophes.
CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS
Pour analyser de manière plus efficace les risques liés aux glissements de
terrain, il est indispensable de faire un cadrage de cette étude en premier lieu, en
expliquant les concepts clés se rapportant aux réductions de risques et de
catastrophes. Ce chapitre facilitera donc la compréhension de ce devoir en apportant
l’essentiel des concepts qui seront évoqué tout au long de ce mémoire
1-1-1 Notions de risques et catastrophe
.1-1-1-1. Aléa
Tout d’abord, il est plus juste de parler de l’aléa avant d’attaquer tout de suite
les deux notions risques et catastrophes. Un aléa représente un phénomène
naturel qui est caractérisé par sa probabilité d'occurrence et l'intensité de sa
manifestation. Une telle définition correspond à la notion de danger. Ces
phénomènes naturels sont considérés comme dangereux d abord pour l’homme,
ensuite pour l’environnement et enfin pour les biens. La notion de vulnérabilité
est intégrée par ces deux notions2.
2UNISDR 2009, Stratégie internationale de prévention des catastrophes
8
Fig. 1 : Définition du risque (source BURTON-JEANGROS, Face au risque)
.1-1-1-2. Vulnérabilité
La vulnérabilité qui se définit comme « les caractéristiques et les circonstances d’une
communauté oud’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un
danger ». Néanmoins, cette définition varie selonl’étude et comme le rappel Patricia
Bouleux, "il y a autant de définitions que d’indices proposés pour l’évaluer "3.
Les éléments vulnérables sont ainsi appelés objets à protéger . Ils correspondent
alors aux personnes, activités, biens … pouvant être affectéspar un
phénomènerésulte du croisement du phénomène naturel et des éléments
vulnérables Il estgénéré par un danger naturel survenant dans un milieu qui est
vulnérable. En effet, on ne parle pas derisque si le phénomène naturel ne menace
pas d’activités humaines. De plus, le risque est plusou moins important selon la
valeur économique, culturel, humaine mise en jeu.
1-1-1-3. Catastrophe
La catastrophe, dans sa première définition est une rupture grave du fonctionnement
d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes
humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou
la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources4.
3BOULEUX 1999
4UNISDR Terminology 2009
9
Les catastrophes sont donc décrites comme le résultat d’une combinaison entre
l’exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l’insuffisance
des capacités ou des mesures qui visent à réduire ou à faire face aux éventuelles
conséquences négatives (Source : UNISDR Terminology 2009)
Et dans une autre définition, la catastrophe: estune grave perturbation du
fonctionnement normal d’une population ou d’une société due à l’interaction de
phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale,
provoquant sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de vastes
effets indésirables qui nécessite ainsi la prise immédiate de mesures pour répondre
aux besoins humains essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le
relèvement5
1-1-2: Réduction de risques
Les directives de la DDC ou Direction du Développement et de la Coopération
sur la réduction des risques de catastrophes estiment que les catastrophes
surviennent lorsqu’un aléa qu’il soit naturel ou technologique coïncide avec une
activité humaine vulnérable. Même si les aléas ne peuvent être totalement évités, les
catastrophes peuvent être atténuées de façon considérable
Avec le mot «risque» on a deux connotations distinctes: dans l’usage courant,
l’accent est généralement mis sur la notion de chance ou la possibilité, comme dans
“le risque d’un accident”, or dans son usage technique, l’accent est généralement mis
sur les conséquences, en termes de “pertes potentielles” pour certains motifs, le lieu
et la période
1-1-2-1. Définitions
Pour les définitions de référence internationales qui sont communément utilisées du
« Risque de Catastrophes » est égal aux pertes potentielles lors d’une catastrophe,
en termes de vies, états de santé, moyens de subsistance, biens et services, qui
5 GIEC 2012.Gestion des risques et des Catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins de
l’adaptation au changement climatique, résumé à l’intention des décideurs
10
pourraient survenir ou se produire au sein d’une communauté ou une société
particulière, dans le futur à une période de temps spécifiée6.
Le risque de catastrophe à son tour, est la Probabilité survenant, au cours
d’une période donnée, de graves perturbations du fonctionnement normal d’une
population ou d’une société qui sont dues à l’interaction de phénomènes physiques
dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale, qui provoque sur le plan
humain, matériel, économique ou environnemental de vastes effets indésirables et
nécessitent la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins humains
essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le relèvement7.
Fig 2 : risques de catastrophes et de catastrophes.(source : www.fotolia.com)
1-1-2-2. Objectifs de la RRC
La réduction des risques de catastrophes a pour objectif de :
- réduire les risques existants (vulnérabilités et aléas)
- s’adapter aux changements des facteurs de risques
- prévenir l’augmentation des risques à travers une meilleure prise de
conscience du risque
L’objectif principal des activités de réduction des risques decatastrophes est de
minimiser demanière durable les effets négatifs des catastrophes sur la population,
les biens,l’économie et l’environnement. La RRC vise également à diminuer la
6 UNISDR Terminology 2009
7GIEC 2012:Gestion de risques et de catastrophes et de phénomènes extremes pour les besoins de
l’adaptation au changement climatique
11
vulnérabilité socio physique de la population en la préparant mieux aux menaces, et
en renforçant ses capacités à anticiper, à s’adapter, à résister et à se relever après
une catastrophe.
Le cadre de réduction des risques de catastrophes comprend les champs d’action
suivants:
- Sensibilisation aux risques et évaluation des risques, avec analyse des aléas
et de la vulnérabilité et/ou capacité
- Développement des connaissances, notamment l’éducation, la formation, la
recherche et l’information ;
- Engagement du public et cadres institutionnels, notamment les actions
touchant l’organisation, la politique, la législation et la communauté ;
- Application de mesures relatives a la gestion de l’environnement, à
l’aménagement du territoire et à l’urbanisme, protection des installations de
premières importances, application de la science et de la technologie,
partenariat et mise en place de réseaux, et instruments financiers ;
- Mécanismes d’alerte rapide, notamment la prévision, la diffusion des alertes,
les mesures de préparation et les capacités de réaction.
1-1-2-3. Préparation à la RRC
La préparation consiste à renforcer les capacités d’un système pour qu’il puisse faire
face, avec succès et sur tous les plans, au risque. La préparation consiste à éviter
les effets néfastesd’une catastrophe par le biais d’une mise en place des kits
nécessaires aux réponses d’urgence (pré-positionnement des fonds, matériels,
nourritures, médicaments, . . .), et à mener desactions d’anticipation. La préparation
vise ainsi à éviter les chocs et permettre une « transitionharmonieuse entre la
réponse et la reprise soutenue».
La réponse d’urgence consistent en « la fourniture de services d’urgence et de
l’assistancepublique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de
sauver des vies, de réduireles impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public,
de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées ». La
réponse consiste donc à prendre en charge lessinistrés pour minimiser les pertes
surtout en vie humaine.
12
La réhabilitation consiste à mener des actions permettant à la société de retrouver
sonrythme normal d’avant la catastrophe. La réhabilitation peut être considérée
comme « unepériode transitoire entre les secours d’urgence, ou une reconstruction
plus importante et plus durable, et la poursuite du développement en cours ».
La reconstruction consiste à mener des actions de réparations durables des
structuresendommagées et/ou d’en construire de nouvelles, dans un but visant le
long terme.
Lareconstruction s’inscrit donc dans le cadre du développement à long terme.La
phase de la prévention a été choisie pour cette étude car elle a pour but
d’évitercomplètement l’effet négatif d’un aléa.
Après avoir vu les concepts et mots clés utiles de la réduction de risques et
des catastrophes dans le premier chapitre, nous allons voir dans le second les
généralités sur le mouvement de terrain.
Ce deuxième chapitre nous permettra de connaitre un peu plus sur ce que
c’est un mouvement de terrain.
13
Chapitre 2 : Généralités sur le mouvement de terrai n
1-2-1- : Définition et historique
1-2-1-1. Historiques des grands glissements de terrain dans le monde.
Ce n’est pas seulement notre pays qui a connu des mouvements de terrains,
on en a trouve aussi un peu partout dans le monde, mais les plus marquants sont :
. -Au Japon
Il est en tout premier rang des pays affectés par les mouvements de terrain
tant par leur nombre (plusieursmilliers) que leurs variétés et leurs effets sur les
installations et activités humaines. Cette situation est dueau relief, 70% de l'archipel
est montagneux, les pentes sont fortes et la pluviométrie élevée.
Une enquête de 1958 a dénombré 5584 sites de glissement, entre 1962 et 1972,
7328 maisons ont étéendommagées et 519 tués par des mouvements de terrain
provoqués par des pluies fortes et destremblements de terre.
-En Italie
En Italie, les dégâts ont été estimés à 1 milliard de lires d’après une enquête
de l’UNESCO de 1976. Lacatastrophe du barrage Longarone en Italie a provoqué la
mort de 2000 personnes
Les mouvements glissement de Smina BEJAIALe glissement de Smina situé sur le
flan Sud de Gouraya est caractérisé par un certain nombre de facteurs défavorables.
On citera :
- un terrain en pente
- une forte concentration d’habitations
- un sol composé de marnes très altérées
- sa situation dans un talweg (exutoire naturel des eaux)
- une forte pluviométrie en hiver
En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une
surface de 100x60mpuis à mesure que le talweg se
transforme en coulées boueuses.
Photo 1
(source.www.vivrelaphoto.com)
-A Madagascar
Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de
mars et avril 2015, principalem
beaucoup de dégâts tant humains que matériels.
1-2-1-2) Définition du glissement de terrain
Les glissements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou
moins brutaux, du sol ou du sous
volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de
mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou
très rapides (quelques centaines de mètres par jour
1-2-2: Formes de manifestation
1-2-2-1 Les différents mouvements de terrain
On citera deux grandes formes de manifestation
1-2-2-1-A) Les mouvements lents et continus
En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une
surface de 100x60mpuis à mesure que le talweg se rétrécit, le glissement se
transforme en coulées boueuses.
Photo 1- Exemple de coulée boueuse
(source.www.vivrelaphoto.com)
Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de
mars et avril 2015, principalement à Antananarivo la capitale. Ceux
beaucoup de dégâts tant humains que matériels.
2) Définition du glissement de terrain
de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou
moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou anthropique. Les
volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de
mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou
très rapides (quelques centaines de mètres par jour).
2: Formes de manifestation
1 Les différents mouvements de terrain
On citera deux grandes formes de manifestation :
A) Les mouvements lents et continus
14
En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une
rétrécit, le glissement se
Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de
ent à Antananarivo la capitale. Ceux-ci ont causés
de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou
d’origine naturelle ou anthropique. Les
volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de
mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou
15
a). Les tassements et les affaissements :
Certains sols compressibles peuvent se tasser sous l’effet de surcharges
(constructions, remblais) ou en cas d’assèchement (drainage, pompage). Ce
phénomène est à l’origine du tassement de sept mètres de la ville de Mexico
b). Le retrait-gonflement des argiles :
Les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent
des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches).
Fig 3) Phénomène Retrait- Gonflement (Source : Collection des préventions des
risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)
Les glissements de terrain se produisent généralement en situation de forte
saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des volumes considérables de
terrain, qui se déplacent le long d’une surface de rupture.
1-2-2-2. Les mouvements rapides et discontinus
1-2-2-2-A) Les effondrements de cavités souterraines :
16
L’évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de gypse) ou
artificielles (carrières et ouvrages souterrains) peut entraîner l’effondrement du toit de
la cavité et provoquer en surface une dépression généralement de forme circulaire.
Fig 4 Illustration effondrement de cavités souterraines (Source :
www.rhone.gouv.fr)
1-2-2-2-B) Les écroulements et les chutes de blocs :
L’évolution des falaises et des versants rocheux engendre des chutes de pierres
(volume inférieur à 1 dm3), des chutes de blocs (volume supérieur à 1 dm3) ou des
écroulements en masse (volume pouvant atteindre plusieurs millions de m3).
Les blocs isolés rebondissent ou roulent sur le versant, tandis que dans le cas des
écroulements en masse, les matériaux " s’écoulent " à grande -vitesse sur une très
grande distance (cas de l’écroulement du Mont Granier en Savoie qui a parcouru une
distance horizontale de 7 km).
Photo 2) Ecroulement
1-2-2-2-C) Les coulées boueuses et torrentielles
Elles sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins
fluide. Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de
certains glissements avec afflux
le lit de torrents au moment des crues.
1-2-2-2-D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015
Photo 2) Ecroulement (source : www.vivrelaphoto.com
C) Les coulées boueuses et torrentielles
sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins
Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de
certains glissements avec afflux d’eau. Les coulées torrentielles se produisent dans
le lit de torrents au moment des crues.
D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015
17
photo.com)
sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins
Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de
d’eau. Les coulées torrentielles se produisent dans
D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015
18
Photos 3 : quelques glissement de terrain à Antananarivo.( source BNGRC)
La vitesse de ces déplacements en masse est très variable. Notons que la solifluxion
qui est un déplacement très lent de la pellicule superficielle sur une pente, les
coulées de boues qui sont constituées d'un fluide visqueux fait d'un mélange d'eau et
de formations superficielles et les écroulements qui sont les plus rapides (chute d'un
pan de falaise, fonte de neige),sont aussi de mouvements de terrains mais que l’on
ne rencontre que rarement. Surtout a`Madagascar
Les glissements se font rarement sur un plan car il faut un plan de glissement
préexistant: stratification, natures de matériaux différentes, revêtement de talus
rapporté. Le plus souvent la surface de rupture d'une pente est courbe et ressemble
à une section de cylindre. L'eau joue un rôle important sur la stabilité d'une pente par
la pression hydrostatique développée par une nappe ou les forces dues à
l'écoulement: l'eau s'écoule dans le sol selon la ligne de pente et ajoute son action à
la gravité. La stabilité d'un sable sur un talus est réduite de moitié si le sable est
traversé par un écoulement d'eau. Les terrains contenant des corps plastiques
comme les argiles gorgées d'eau seront instables sur des pentes même faibles (une
pente de 1% suffit à une coulée de boue).
19
Fig 5 : éboulement (A) et glissement de terrain(B) banc sur banc (Source : HABIB (1972), comportement comparé des sols et des roches)
Fig 6 : glissement des calcaires jurassiques sur les marnes sous-jacentes
(Source : HABIB (1972), comportement comparé des sols et des roches)
Ces deux premières chapitres permettant d’étendre les connaissances sur la
réduction de risques et de catastrophes et le mouvement de terrain terminés, verrons
ensuite le troisième sur les généralités des propriétés du sol.
20
Chapitre 3 : GENERALITES SUR LES PROPRIETES DU SOL
Lorsqu’on parle de glissement de terrain, il est utile d’aborder aussi du sol, car
glissement de terrain et sol ne peuvent pas être séparés. C’est pour cela que dans le
présent chapitre, nous ne parlerons uniquement que des différentes propriétés du
sol.
1-3-1- Propriétés physique du sol
La structure rocheuse des collines et les contraintes, auxquelles les roches
sont soumises, sont des causes importantes d’instabilité des terrains
1-3-1-1- Granulométrie
Elle se fait par tamisage au travers d'une colonne de tamis normalisée. On distingue
plusieurs classes granulométriques: cailloux, graviers, sables grossiers, sables fins,
limons, argiles.
1-3-1-2 Densité apparente
Un sol est constitué de grains solides baignant dans de l'eau et/ou de l'air. La masse
volumique apparente, ou densité, est la masse d'un volume unité de sol
(grains+eau+air). La masse volumique sèche ne comprend que les grains.
1-3-1-3 Porosité et perméabilité
1-3-1-3-A) La porosité
La porosité est l'ensemble des vides (pores) d'un matériau solide, ces vides sont
remplis par des fluides (liquide ou gaz). C'est une grandeur physique qui conditionne
les capacités d'écoulement et de rétention d'un substrat (voir aussi Loi de Darcy).
La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume
des vides et le volume total d'un milieu poreux.
avec :
: la porosité
: le volume des
: le volume total du matériau, c'est
solide et du volume des pores
L'indice des vides est le rapport du volume des vides au volume des grains solides.
1-3-1-3-B) La perméabilité
La Perméabilité est la circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire
autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité
varie selon la granulométrie du sol:
- gravier: 10 cm/s (valeur moyenne)
- sable: 10 -2 cm/s
- argile: 10 -9 m/s
Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou
sur le terrain par des tests d'infiltration.
La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume
des vides et le volume total d'un milieu poreux.
le volume des pores
le volume total du matériau, c'est-à-dire la somme du volume de
solide et du volume des pores
t le rapport du volume des vides au volume des grains solides.
circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire
autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité
varie selon la granulométrie du sol:
gravier: 10 cm/s (valeur moyenne)
Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou
sur le terrain par des tests d'infiltration.
21
La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume
dire la somme du volume de
t le rapport du volume des vides au volume des grains solides.
circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire
autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité k qui
Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou
22
Fig 7 : Expérience de DARCY (Source : www7 inra.fr)
1-3-1-3-C) La capillarite
La Capillarité est la remontée de l'eau dans un sol non saturé; la hauteur est
fonction inverse du diamètre des pores (loi de JURIN). Le drainage permet d'évacuer
l'eau d'infiltration et de remontée capillaire.
Fig 8 : Action de la pression sur la porosité du sol ( source :www7.inra.fr)
1-3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation
• le degré de saturation,
Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau s
(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les
céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰
d'eau), qui sont des idéalisations physiques.
La teneur en eau w varie, elle, entre 0 et
respectivement le poids volumique de l'eau (soit
volumique du sol sec (un ordre de grandeur est
Degré de saturation Sr: rapport du volume occupé par l
vides :
- Sr = 0 : terrain sec
- Sr = 1 : terrain saturé en eau
La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension
superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont
construits avec du sable humide). En revanche, la rés
fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de
liquéfaction des « sables mouvants
Tableau 1 :Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)
Sol Porosité
%
sable 46 - 34
3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation
le degré de saturation, , comme :
Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau s
(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les
céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰
d'eau), qui sont des idéalisations physiques.
La teneur en eau w varie, elle, entre 0 et , où
respectivement le poids volumique de l'eau (soit 10 000 N/m3 à 4
volumique du sol sec (un ordre de grandeur est 27 000 N/m3).
: rapport du volume occupé par l'eau au volume total des
Sr = 1 : terrain saturé en eau
La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension
superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont
construits avec du sable humide). En revanche, la résistance à la charge des sables
fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de
sables mouvants »).
:Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)
indices des
vides(volume
des
vides/vol.grains)
teneur en
eau
%
densité
sèche
0.85 - 0.51 32 - 19 1.43 - 1.75
23
Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau sec) et 1
(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les
céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰
, et désignent
à 4 °C) et le poids
'eau au volume total des
La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension
superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont
istance à la charge des sables
fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de
:Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)
densité
densité
humide
1.75 1.89 - 2.09
24
homogène
sable
hétérogène
40 - 30 0.67 - 0.43 25 - 16 1.59 - 1.86 2.16 - 1.77
argile 55 - 37 1.2 - 0.6 45 - 22 1.77 - 2.07
.
1-3-1-.5 Compactage
L’essai Proctor consiste en un test de compactage. Pour cela, l’échantillon est
mélangé à une quantité d'eau puis placé dans un moule cylindrique de 101 mm de
diamètre. Il est compacté par la chute d'une dame de 2,5 kg selon des conditions
normalisées. A la fin de l'essai on le dessèche et on mesure sa densité pour évaluer
le taux de compaction. On recommence l'expérience avec des quantités d'eau
différentes pour connaître finalement le mélange subissant la plus forte compaction.
Fig 9 : Schéma synoptique de l’Essai Proctor (Source : http://www.essai-
25
laboratoire.blogspot.com)
Fig 10 : Essai de Proctor (source wikipedia)
1.3.1.6 Liquidité, plasticité
Limite de liquidité: le sol est mélangé à une quantité d'eau. La pâte obtenue est
placée dans une coupelle de 100 mm de diamètre environ. On trace sur la pâte
lissée une rainure normalisée avec un outil spécial. A l'aide d'une came, on fait subir
une série de chocs à la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux
lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau en % qui correspond à
une fermeture en 25 chocs.
Limite de plasticité: on mélange l'échantillon avec des quantités variables d'eau; on
façonne avec la pâte un rouleau de 3 mm de diamètre pour une centaine de mm de
longueur. La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et
se brise lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.
1.3.1.7 Résistance à la compression et au cisaillement
Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le
cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de
Mohr correspondant à l'état de rupture pour des
l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.
Fig 11
1-3-1-8 Déformation par compression
Un sol saturé d'eau est soumis à une pressio
atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de
tassement en faisant varier la pression appliquée.
L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au
logarithme de la variation de pression.
A titre de comparaison:
-indice de compression des sables: 0,01 à 0,10
Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le
cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de
Mohr correspondant à l'état de rupture pour des valeurs de contraintes variables. A
l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.
Fig 11 : Cercle de MOHR(source wikipedia)
8 Déformation par compression :
n sol saturé d'eau est soumis à une pression; il se tasse en perdant de l'eau jusqu'à
atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de
tassement en faisant varier la pression appliquée.
L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au
logarithme de la variation de pression.
indice de compression des sables: 0,01 à 0,10
26
Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le
cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de
valeurs de contraintes variables. A
l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.
n; il se tasse en perdant de l'eau jusqu'à
atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de
L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au
27
-des argiles (smectites): 0,8 à 2,5
1-3-1-9 Résistance au cisaillement
Le sol est soumis à une force tangentielle à sa surface.
Boite de cisaillement
Taille 6x6 cm ou 10x10 cm
Échantillon cylindrique ou parallélépipédique
Cisaillement à vitesse déterminée
diagrammes pour déterminer l'angle de frottement f
Fig 12: Boite de cisaillement de Casagrande et expression des résultats(source :
www.wikipedia.fr)
1.3.1.10 Gélivité
Le sol gelé gonfle en raison d'un afflux d'eau liquide de la profondeur vers la surface.
La profondeur du gel croît en fonction du carré de la température négative et de la
durée du gel. Les sols les plus gélifs sont constitués par les sables limoneux et les
limons.
28
1.3.1.11- Texture
La texture est définie par les proportions relatives ( %) de particules argileuses,
limoneuses et sableuses qui constituent la terre fine de l’horizon.
Les classes de dimensions les plus couramment utilisées pour classer
granulométriquement ces particules sont les suivantes :
Tableau 2 : Classe granulométrique des roches
CLASSE GRANULOMETRIQUE
DIMENSIONS( en µm )
<2
Limon fin 2-20
Limon grossier 20-50
Sable fin 50-200
Sable grossier 200-2000
Argile, limon et sable constituent la terre fine, par opposition aux éléments grossiers
qui comportent les fractions suivantes :
Tableau 3 : Dénomination des roches
Dénomination Dimension (en cm)
Graviers 0,2 à 2
Cailloux 2 à 7,5
Pierres 7,5 à 20
Blocs >20
29
1-3-2-: Propriétés physico-chimiques
1-3-.2-1 Observation du sol sur le terrain
On réalise une coupe de terrain pour pouvoir observer directement le sol, en
effectuant si besoin des analyses de laboratoire sur certains échantillons prélevés.
On peut déjà constater visuellement qu'on a en fait plusieurs couches de couleur et
de structure différentes, qu'on appelle horizons. Dans ses horizons, le plus profond
est celui correspondant à la roche mère, recouverte par d'autres couches
supérieures. L'ensemble des horizons et leur structure constitue le profil
pédologique, qui est en fait la coupe, et ce profil varie grandement suivant les
différentes catégories de sols que l'on peut étudier.
Fig 13 : Coupe lithologiquedu sol(source :www :e-geologie.fr)
Afin de caractériser chaque horizon, on peut étudier les caractéristiques suivantes :
-sa profondeur,
-son épaisseur
-ses limites avec les horizons voisins : nette, graduelle, rectiligne, ondulée…
-sa couleur
30
-sa texture, appréciée au toucher sur un échantillon de terre sèche écrasée
ou de terre humide pétrie
-sa pierrosité (abondance de cailloux…)
-sa structure : la façon dont les constituants du sol sont assemblés
-sa teneur en calcaire : par un test d'effervescence à l'acide chlorhydrique
sur la terre et les cailloux
-son activité biologique (présence de racines, de galeries d'animaux…).
1-3-2-2 Constituants et caractéristiques du sol
Les principaux constituants du sol sont de quatre types : constituants organiques
(débris d'organismes végétaux par exemple), constituants minéraux (sable, argile…),
des gaz qui circulent dans les interstices du sol, et enfin la " solution du sol ", formée
d'eau et d'ions. A partir de là, un sol va avoir différentes caractéristiques que l'on
peut déterminer en effectuant des analyses physico-chimiques :
Texture : composition granulométrique du sol, c'est à dire la proportion de chacun de
ses constituants solides (argiles, sables, graviers…) , qui ont des tailles différentes.
Structure : façon dont ses constituants sont agencés les uns par rapport aux autres.
Dans un sol brun, on a des agrégats de sable et de complexe argilo-humique qui
peuvent être agencés de façon plus ou moins fragmentée.
Porosité : volume total des espaces laissés libres entre les agrégats ou les
particules solides. Elle conditionne la circulation de l'eau, des gaz et de certains
animaux dans le sol.
La perméabilité du sol : dépend de la structure du sol, c'est sa capacité à laisser
passer l'eau vers les couches inférieures.
31
Capacité de rétention en eau : quantité d'eau retenue par le sol et soit utilisable par
les plantes, soit liée à des particules solides par des forces physiques qui empêchent
cette utilisation.
Le pouvoir absorbant : capacité à fixer des ions et à rendre ainsi plus aisé le
passage de ces ions de l'humus aux racines des plantes, notamment par la création
de complexes argilo-humiques, aussi appelés complexes absorbants, qui fixent des
ions positifs apportés par les engrais. Leur présence dans le sol est un facteur
essentiel de sa fertilité.
Fig 14 : Un complexe argilo-humique(source :www.e-geologie .fr)
32
Tableau 4 : Structure du sol
1-3-.3 La formation d'un sol
1-3-3-1 Les facteurs entrant en jeu
Un sol est le résultat d'une altération superficielle d'une roche mère, et d'un
enrichissement en matières organiques issue d'êtres-vivants, du fait de la
décomposition de la litière par des organismes décomposeurs.
On a ainsi 3 facteurs entrant en jeu dans la formation d'un sol :
-la roche mère : ses propriétés physiques ou sa composition chimique ont
une influence directe sur la nature et sur la rapidité de l'évolution d'un sol
-les végétaux : fournisseurs de l'essentiel de la matière organique présente
dans le sol, et qui influencent aussi son évolution
-le climat , qui affecte les deux facteurs précédents, par la température en ce
qui concerne l'altération de la roche mère, et les précipitations pour les phénomènes
de migration se déroulant au niveau du sol.
33
1-3-3-2. Comment se forme un sol ?
On peut distinguer globalement 3 étapes :
-Altération de la roche mère : elle est le résultat de processus physiques
(gel, pénétration des racines…) qui fragmentent la roche, et de processus chimiques
(action des eaux chargées d'acides) qui dissolvent calcaires et hydrolysent minéraux
silicatés pour engendrer des complexes d'altération (argile, oxydes de fer, sels…)
cimentant les grains résultant de la précédente fragmentation.
-Incorporation de la matière organique par minérali sation de molécules
organiques et humification , c'est à dire édification d'acides humiques à partir des
molécules issues de cette minéralisation.
-Les horizons se différencient enfin sous l'action des eaux d'infiltration
(lessivage) : les éléments solubles sont entraînés et accumulés pour former des
horizons dits d'accumulation.
Un sol possède donc une dynamique, dépendante des divers facteurs qui constituent
son milieu.
Cette première partie achevée où nous avons vu les cadres théoriques du
devoir, et maintenant, passons au coté pratique de ce mémoire.
34
DEUXIEME PARTIE- ANALYSE DU MOUVEMENT DE
TERRAIN DANS LE FOKONTANY D’OUEST
AMBOHIJANAHARY
Cette deuxième partie sera la partie pratique du devoir, nous y trouverons tout
ce concerne notre zone d’étude, les causes et conséquences du glissement de
terrain dans cette zone et enfin les recommandations faites pour la réduction des ces
risques de glissement de terrain.
Chapitre 4: Préparation de la zone d'étude et analy se de l'aléa
Notons d’abord que les glissements de terrain sont des mouvements de
terrains qui se développent dans des matériaux en général argileux (perte de
résistance au cisaillement), contrairement aux éboulements rocheux et aux coulées
boueuses qui se manifestent brusquement, les glissements évoluent en général
lentement. Le volume des glissements de terrain est très variable : de quelques
mètres cubes (loupes) à plusieurs millions de mètres cubes (versants entiers).
L'étude des glissements de terrain présente une grande importance pratique :
- par les risques qu'ils font encourir aux habitations ou aux ouvrages, et l'ampleur de
ces risques
- par la difficulté technique d'y porter remède.
- par le coût toujours élevé des travaux confortement
2-4-1- Présentation de la zone d`étude
Avant d’aborder le sujet concernant notre zone d’étude le Fokontany
d’Andrefan’Ambohijanahary, il serait mieux de parler de la ville d’Antananarivo dans
laquelle se situe cette dernière.
35
Antananarivo est située dans la région des Hauts-plateaux de Madagascar
dont la principale caractéristique géomorphologique est l’existence d’une zone en
relief. Cette dernière comprend des collines latéritiques et de zones basses
constituées principalement par des plaines alluvialesdans lesquelles s’écoulent
généralement les rivières, avec parfois des marécages.
Deux types de terrain sont présents, les collines avec de fortes pentes et une plaine
à très faible pente engendrant alors une accumulation des eaux au niveau de la
plaine qui s’écoulent lentement vers l’exutoire. Elle est caractérisée essentiellement
par des tourbes, des argiles plastiques et des argiles sableuses alluvionnaires. Leurs
formations sont issues de l'altération et la dégradation des roches dont leur structure
se forme couches successives au fil des temps. Elles ont une perméabilité faible
inférieure à 10-7 m/s. Les zones les plus concernées sont ceux de l'arrondissement
de la commune urbaine et les communes situées au nord et à l'ouest d'Antananarivo
figure suivante.
Le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary , d’une superficie de 0,25 km2 pour une
population de 5800 personnes en 2013 (http://tvmada.com/lcvmada/Fokontany-
andrefana-ambohijanahary/),est délimité à l’Est par la rue du Dr Davioud Jacques
vers l’hôpital de Befelatanana, à l’ouest par le premier tronçon du canal Andriatany et
la RN 1 et la rue Mohamed V à Anosy au nord.
Le système de drainage d’eau pluviale du quartier d’Andrefan’Ambohijanahary est
constitué par des canalisations couverts longeant les passages dans les quartiers
d’habitation fortement urbanisés entre la rue du Pasteur Ratsimba et la première
portion de la RN 7.
L’eau ruisselée dans ces canaux et de l’ensemble du quartier est ensuite recueillie
par les 6 dalots collecteurs situés le long de la route RN 7. Ce Fokontany constitue
également le passage des eaux de ruissellement du mont Ambohijanahary et du
quartier Mahamasina Sud.
Des canaux en béton proviennent d’Ambohijanahary et de Fort Voyron et sont
connectés aux autres dalots localisés au niveau de l’EPP
d’Andrefan’Ambohijanahary, du camp de la gendarmerie ‘Toby Ratsimandrava’ et
près de la Société Cimelta. Ces dalots sont, ensuite, raccordés aux autres
canalisations qui traversent perpendiculairement la RN7 et se déversent dans la
plaine rizicole située à l’ouest suivant des canaux d’évacuations avant de rejoindre le
36
canal Andriatany.. Il s’agit des buses en béton de dimension de 1000mm. Les deux
premières buses sont en mauvais état à cause du manque d’entretien tandis que les
deux dernières fonctionnent assez bien. La figure suivante illustre les détails du
système.
Fig 15 : Géologie simplifiée d’Antananarivo (Source : UNHABITAT Elaboration du
Schéma Directeur d'Assainissement Urbain du Grand Tana)
37
Les constructions illicites bouchent parfois le chemin des différents canaux
d’évacuation ouréduisent leur dimension. Certaines buses d’évacuation sont
partiellement ou totalement comblées par la population riveraine. Le
dysfonctionnement du réseau se manifeste aussi au niveau du canal d’évacuation
vers le canal d’Andriatany suite à son obturation et les différents dépôts dans les
égouts.
Des inondations se produisent lors de la saison des pluies notamment dans les
secteurs 4 et 5.
Toutes les eaux provenant de la face Ouest d’Ambohijanahary passent par le
Fokontany.
L’Association Mirindra comprend les riverains du secteur 4 du Fokontany dont la
principale activité est la gestion des bornes fontaines et des lavoirs mais elle
s’occupe plus ou moins des canaux d’évacuation du secteur.
Photo 4 : Vue panoramique du Versant Ouest de la colline
d’Andrefan’Ambohijanahary ( source : cliches)
38
Photo 5 : Vue aérienne du Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary (Source UN
HABITAT Elaboration du Schéma Directeur d'Assainissement Urbain du Grand Tana)
2-4-2: Evaluation de l'aléa 2-4-2-1-Historique du phénomène dans la ville
Comme phénomène dommageable, les glissements de terrain ont été à l'origine de
nombreux dégâts dans le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary. Le tableau suivant
présente quelques évènements illustratifs que les enquêtes sur le terrain et la revue
de la littérature sur le sujet ont permis de retrouver les traces.
39
Quelques glissements de terrain dans le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary
d´après la secrétaire du Fokontany
Tableau 5 . Historique mouvement de terrain sur le Fokontany
Années Quartiers affectés Dommages déplorés
1994 III 0 III M - Destruction de plusieurs maisons
1998 Andrefan Ambohijanahary
- Destruction d'une maison Destruction d un mur
2000 III H III O - Destruction de deux maisons - Destruction de plusieurs constructions
Août 2003 Andrefana Ambohijanahary
- Destruction de deux maisons - Abandon de plusieurs maisons
Juillet 2010 III 0 46 - Destruction de deux maison 1 mort et 2 blesses
2014 IIII H III 0 Destuction d, une route -
04/08/2009 Andrefana Ambohijanahary
- 1 mort - 2 blessés graves
Septembre 2009 III H III M
- Destruction d'une maison
Août 2010 Andrefana ambohijanahary - Destruction d'une maison - 1 mort (enfant) - Un enfant grièvement blessé
2014 III H III 0 - Chute d'un mur faisant 1 mort et des Blesses graves-
2015 III 0 76I IIIH !!! M
- 3 morts Des blesses graves Des constructions detruites - interruption d une route toute la matinée
( source : secrétariat Fokontany)
Ce travail porte sur l’impact de glissements de terrain sur le bâti dans des sites situés
dans le quartier d Andrefan’ambohijanahary : III G et III M, III O et III H.
- est-ce que la concentration des hommes en milieu urbain, constitue t’elle un
facteurd’amplification des risques naturels liés aux glissements de terrain ?
- quels sont les éléments structurels et non structurels utilisés en matière de
prévention et degestion des risques naturels liés aux glissements de terrain.
40
2-4-2-2 –Approche méthodologique :
Celle-ci décrit la méthodologie adoptée pour la conduite de cette ainsi que son
déroulement .:
-recherche documentaire
Pour cela, plusieurs centres de documentation ont été fréquentés, comme celui de l’
INSTAT ou Institut National de la Stastistique..Celle-ci a été ensuite suivie d’une
descente sur terrain
-descente sur terrain Une observation directe a été effectuée au niveau de la localité du fokontany
d’Andrefan’Ambohijanahary . Ceci dans le but de constater de visu la réalité de
l’insécurité routière dans cette zone. Nous avons remarqué des constructions sur des
pentes.
-Enquête sur terrain
Elle a été réalisée auprès des responsables du Fokontany, des habitants. Certains
interlocuteurs ont choisi de rester anonymes, d’autres non. Ces entretiens ont permis
de savoir les principales causes de glissement de terrain dans ce Fokontany.
Les questionnaires ont été axés sur la période de la survenue du premier glissement
de terrain dans le Fokontany
D’après les résultats de cette recherche, l’occupation du quartier est relativement
récente dans l’ensemble : certains secteurs ont été bâtis entre les deux guerres mais
la densification remonte à une vingtaine d’années.
Elle se continue soit par une modernisation accompagnée d’une construction
en hauteur soit par une occupation des interstitielles dans les endroits qui sont
topographiquement difficiles. De cette occupation découle que le glissement de
terrain a été le plus fréquent (archives Fokontany)
L’enquête s’est déroulée comme suit :
Tout d’abord, on est allée à la rencontre du chef du Fokontany pour lui poser tout un
tas de questions sur le glissement de terrain que le quartier a connu. Mais ce dernier
nous a présenté la secrétaire, en argumentant que celle-ci nous procurera d
avantage de renseignement, vu qu’elle occupe son poste depuis les années 90, et
qu’elle connait et est connue de tout le monde.
41
Après la secrétaire nous a suggéré à quelques personnes auxquels nous
pouvons poser les différentes questions,
D’abord, il y a mr X, 94 ans, adresse III G puis III M, après que nous l’avions
questionnée s’il s’en souvient d’un éventuel glissement de terrain dans son enfance
c’est à dire vers 1930, il nous a répondu que non, vers 1935, non; vers 1940 encore
non.
Puis Mme Y, 82ans occupant le logement III H, après lui avoir pose la question sur
d’éventuel glissement de terrain durant son enfance, donc 1945, elle avait répondu,
non, il n’y avait pas encore de glissement de terrain a sa connaissance, et il n’y avait
même pas encore de gens habitant le quartier.
Après, mme Z, 70 ans, sa réponse sur d’éventuel glissement de terrain dans le
quartier durant son enfance est encore négative mais des gens ont commence a s
implanter dans le quartier en 1980
Ensuite mr Fano,adresse lot!!!H 17 ter 1953, suite a la question sur d’éventuel
glissement de terrain dans le quartier a répondu, qu’il avait eu un glissement de
terrain en 1994, des gens ont fait des constructions en 1990, on occupait petit a petit
les terrains inoccupés.
Et enfin Mme Germaine 1955, Lot III O,, sa réponse sur d’éventuel glissement de
terrain est positive, elle raconte que des gens ont beaucoup construit sur la colline,
on construit des maisons un peu partout, il était presque en manque d’espace, les
constructions ne suivent plus les règles. On construisait sur des canaux, on
remarquait la promiscuité des maisons.
On peut alors dire que c’est le climat qui est la cause principale du glissement de
terrain, quand les pluies transforment le sol, mais les faits des humains en est la
principale cause aggravante, pour le quartier d’ouest Ambohijanahary, la
construction se fait sur des canaux, ce qui pourrait causer leur effondrement, la
construction qui se fait en touchant la ligne de flanc de la colline qui est une ligne qui
ne doit pas être casser lors d une construction, vaut mieux utiliser des socles en
béton.
42
Après avoir enquêté au niveau du Fokontany, entrons dans le deuxième chapitre
concernant la vulnérabilité et les capacités de résilience
Carte 1 : Localisation des glissement de terrain Fokontany
Andrefan’Ambohijanahary période de pluie 2015(Source Fokontany Ouest Ambohijanahary)
43
Chapitre 5 : Analyse de la vulnérabilité et capacit és
2-5-1. Les facteurs aggravants
2-5-1-1.La pluie
La pluviométrie est le facteur déclencheur des glissements de terrains dans la
ville d`Antananarivo tandis que les pentes et l'attraction gravitationnelles sont des
facteurs permanents. , il y a combinaison de tous ces facteurs et l'inévitable résultat
est l'occurrence des coulées boueuses
Tableau 6 : Pluviométrie à Antananarivo
source madascope.com 2014
Les facteurs anthropiques des mouvements de masses dans la ville d`Antananarivo
2-5-1-2 La gravité
L’action de la pesanteur est le moteur principal du mouvement. La stabilité d’un bloc
est donnée par la relation suivante :
antesdestabilis forces
tesstabilisan forcesF =
44
si F < 1, il y a rupture de l’équilibre ;
si F > 1, il y a conservation de l’équilibre.
Si l’on augmente le poids d’un bloc ou d’une portion de terrain, cela
engendrera une augmentation des forces déstabilisantes et le rapport F diminuera
jusqu’à atteindre le seuil d’équilibre limite avant rupture.
L’action de la pesanteur, en tant que facteur de mouvement, est intimement
liée à l’action anthropique, car le plus souvent l’homme change les conditions du
milieu vers et parfois au-delà de la limite de rupture, soit par surcharge, soit par
suppression de la butée en pied.
Plus connu comme loi de la gravitation universelle, il s'agit de l'attraction que
la terre exerce sur tous les corps vers son centre. Isaac Newton (1642-1727) fut le
premier à démontrer que tout corps de masse non nulle est attiré vers le bas. Cette
attraction est pour un corps son poids (P).
Dans cette équation, « M » représente la masse en kg et « G » la pesanteur
dont l'intensité est d'environ 9.81 N/kg. La force d'attraction de la terre sur un objet
est proportionnelle à sa masse et à l'intensité de la pesanteur.
Sur une pente, toutes les masses de matériaux en amont sont naturellement
attirées vers l'aval. C'est-à-dire en direction des points d'altitude les plus bas. Il faut
remarquer que sur une pente, la gravité peut être stoppée lorsqu'on observe une
grande cohésion entre les éléments du sol.
2-5-1-3. La pente
La pente c'est-à-dire l'inclinaison de la surface est un facteur très déterminant
dans tout phénomène de mouvements de masse. Plus la pente est forte plus le
risque de mouvement de masse est élevé
En plus des facteurs naturels, d'autres éléments qui résultent de l'activité
humaine ont un impact indéniable sur le déclenchement des mouvements de masse
dans la ville. Parmi ces facteurs le déboisement et les aménagements inconséquents
sur les pentes abruptes sont les plus remarquables.
2-5-1-4 Le déboisement
On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les
mouvements de masse.
2-5-1-5 Les constructions inconséquentes sur les pentes abruptes
Ville au relief accidenté, Andrefan`
exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et
2000 a causé l'installation de certaines populations s
installations passent par des remblais et des excavations pour créer des
lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le
bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la
fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les
constructions en pente produisent un étagement des maisons.
Photo 6 : Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions
(Sources cliches )
S’agissant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées
d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des
roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même
que la saturation du sol, en
mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se
manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des
chaussées.
4 Le déboisement
On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les
uctions inconséquentes sur les pentes abruptes
e au relief accidenté, Andrefan`ambohijanahary ne connait pas une gestion
exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et
2000 a causé l'installation de certaines populations sur les pentes abruptes. Ces
installations passent par des remblais et des excavations pour créer des
lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le
bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la
fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les
constructions en pente produisent un étagement des maisons.
: Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions
issant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées
d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des
roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même
que la saturation du sol, entraînant des éboulements de terrain. D’autres
mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se
manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des
45
On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les
uctions inconséquentes sur les pentes abruptes
ambohijanahary ne connait pas une gestion
exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et
ur les pentes abruptes. Ces
installations passent par des remblais et des excavations pour créer des
lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le
bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la
fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les
: Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions
issant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées
d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des
roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même
traînant des éboulements de terrain. D’autres
mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se
manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des
46
En effet, les mouvements de terrain qui affectent les zones élevées
d’Antananarivo proviennent principalement de la saturation du sol là où il n’y a pas
d’affleurement rocheux et l’altération de ces dernières. De plus, on assiste à des
chutes de blocs rocheux, dont les supports ont été emportés par l’érosion (terres,
végétaux,…) qui augmentent le risque d’accident sur ces hauteurs.
Avec ces divers mouvements de terrain, il faut remarquer le phénomène
important d’érosion qui charrie, après de fortes pluies, du sable et de la terre que l’on
retrouve à Mahamasina, et dans les vallées . Outre ces phénomènes naturels, les
accidents sur les hauteurs de la ville d’Antananarivo sont dus aux constructions, pour
la plupart illicites : squattérisations, constructions sans autorisations, constructions
non conformes avec l’autorisation de construire. De surcroit, elles sont mal
construites : non maîtrise des techniques de construction sur les terrains en pente,
illustrée par la mauvaise qualité des travaux de terrassement, la médiocrité des
drainages des murs de soutènement, des fondations et des soubassements peu
profonds ; de plus faits de terre ces derniers sont facilement ravinés par les eaux de
ruissellement. Et surtout, elles sont localisées sur des zones non constructibles, donc
à risques. L’occupation anarchique et abondante de ces espaces accentue la
problématique déjà existante de l’assainissement (canaux sous dimensionnés et en
nombre insuffisant,…). En somme, ces constructions illicites témoignent d’une
dégradation de la qualité de vie sur ces quartiers (pas d’installations sanitaires,…).
Pour y remédier, des dispositions d’urgence doivent être prises : installation
d’ouvrages de soutènement, végétalisation et drainage de certaines zones à haut
risque.
Dans certains quartiers de la capitale, les constructions devront être interdites et
d’autres autorisées suivant certaines conditions, principalement la maîtrise parfaite
des techniques de construction sur les terrains en pente.
Ces éléments rentrent dans le cadre d’une réglementation d’urbanisme de base et
de son application qui demeure jusqu’à présent quasi inexistante. Et ce, depuis la
demande de permis de construire (cartes et plan de la construction,…) en passant
par l’observation sur terrain et la délivrance du permis d’habiter.
47
L’administration se doit donc de disposer d’études et de travaux techniques
sur ce sujet rare - A notre connaissance, une étude sur la gestion des risques
inondation et mouvement de terrain à Antananarivo (GRIMA) est en cours de mise
en œuvre grâce à un cofinancement de l'Union européenne au titre du FEDER de
coopération territoriale et d'une contrepartie nationale de la Région Réunion sur le
territoire de la Commune Urbaine d’Antananarivo.
De même, les règlements ainsi que leur respect et leur application, mais
essentiellement le contrôle et le suivi, se doivent d’être plus rigoureux pour éviter
d’augmenter le risque d’accident. Les constructions existantes sans permis de
construire doivent régulariser leur situation tandis que les intentions de constructions
illicites doivent être entravées.
La sensibilisation et la conscientisation de la population se doit d’être forte à travers
la culture du risque (prédestination, c’est-à-dire comportements, attitudes, à réagir
face à un risque) qui pourraient se traduire dans un premier temps par le
déplacement vers des zones moins risquées lors de fortes pluies.
2-5-1-6 Profils des risques sur la colline d’Andrefan’Ambohijanahary
Aléas Impacts
Précipitation Infiltration anormale d’eau dans le sol
causant un surpoids et glissement à
court et à moyen termes suivant la durée
de précipitation
Pentes à risques ou en phase de l’être Le versant atteint son équilibre de
stabilité limite et si les précipitations
continuent, une grande partie du sol de
recouvrement sera sollicité par des
mouvements de terrains
Zones aménagés pour construction de L’enlèvement des couvertures végétale
48
maison augmente la perméabilité du sol et
déséquilibre,en conséquence, le sol qui
aboutira à des glissements ou à des
éboulements
2-5-2: Les causes sous-jacentes
Autres les facteurs du mouvement de terrain que l on a déjà évoques, le
glissement de terrain comporte des causes sou jacents qui sont des raisons qui ne
sont pas apparentes.
2-5-2-1 L’administration
On peut citer entre autres :
- le manque de moyens de l’administration pour l’application des lois et
règlements,
- les faibles moyens financiers et humains de l’Etat
- l’absence de plan d’aménagement et de gestion de l’espace, on construit là
où il y a de l’espace
Au niveau de l’administration , on remarque une lenteur de services marquée
par de longs délais d’attente pour répondre à une demande de permis de construire,
ce qui incite les demandeurs à construire sans attendre la sortie du permis,
On peut aussi parler d’assainissement et de gestion des déchets insuffisants
et partiels d’où le déversement sauvage des eaux usées entrainant des crues ou
provoquant l’engorgement des canaux d’évacuations et provoquant ainsi des
mouvements de terrain par altération des propriétés du sol (teneur en eau élevée).
On peut aussi parler des outils législatifs et réglementaires qui sont
inappliqués, voire méconnus du grand public : les règlements doivent suivre la
croissance démographique par exemple
On peut aussi citer le non-respect du code de l’urbanisme à cause, toujours,
des lenteurs administratives, et sa non large diffusion pour le grand public.
L’absence d’un soutien institutionnel de la part des utilisateurs et d’une
insuffisance des connaissances scientifiques et techniques dans les domaines de la
49
construction quand on n’a pas les moyens de se payer des professionnels et
l’absence d’études d’impact environnemental des différents systèmes de
constructions.
Un suivi de la part de l’administration, doit être effectué d’une part pour veiller à la
conformité du plan avec la réalité du terrain et d’autre part verbaliser le cas échéant.
A la fin , il serait injuste de ne pas parler même un petit peu de la corruption, car il
pourrait survenir que les demandeurs soudoient les responsables de l administration
pour que sa demande soit validée même si celle-ci ne respecte ni les normes ni les
règles, mais il peut même arriver que les agents de l’administration qui en
demandent aux usagers des sommes en plus pour que ces derniers voient leurs
demandes acceptées et dans une durée inferieure à la normale et même si celles-ci
ne répondent pas aux normes imposées
2-5-2-2 La croissance démographique
Depuis l’indépendance, Antananarivo a subi une forte pression
démographique accompagnée par une extension urbaine remarquable. Cette
urbanisation rapide et largement anarchique modifie les facteurs de l’écoulement des
eaux pluviales et des eaux usées.
D’autre part, elle contribue à l’augmentation des apports en eau vers les
canaux d’évacuation suite à l’imperméabilité des sols.
Une détection, complétée par des relevés de terrain, permet des
investigations localisées quantitatives et qualitatives au sein des organismes urbains.
Elle permettra aussi la reconnaissance, au sein de chaque type de quartier, la
densité de bâti et les espaces libres et verts pour quantifier le taux
d’imperméabilisation se d’estimer la contribution de chaque type de quartier au
ruissellement.
50
Tableau 7. Evolution et densité de la population de Madagascar de 1975à 1993
Outre ce tableau, les deux cartes suivantes montrent l’évolution rapide de
l’occupation de la population de la colline Ambohijanahary .
Carte 2 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2003
51
Carte 3 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2015
Comme l’indiquent les cartes numéro 2 et 3, il y a une augmentation
importante des zones aménagés et bâties sur la colline d’Ambohijanahary entrainant
une augmentation de la perméabilité du sol d’une part. D’autre part, les différentes
constructions rendent le sol imperméable par le biais d’utilisation des matériaux de
construction créant ainsi, en cas de forte intempérie, un ruissellement en surface des
eaux qui érode petit à petit le sol dans les zones boisées.
Après avoir vu l’analyse de la vulnérabilité et de la capacité, on va
entamer le chapitre suivant sur les propositions des solutions visant à réduire les
risques de glissements de terrain.
52
Chapitre 6: Propositions de Solutions réduisant les risques
deglissement
Avant de passer a la proposition de solutions, il est mieux de connaitre les
enjeux du glissement de terrain.
2-6-1 Les enjeux
Les grands mouvements de terrain étant souvent peu rapides, les victimes sont, fort
heureusement, peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont souvent très
destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages
aux biens sont considérables et souvent irréversibles.Les bâtiments, s’ils peuvent
résister à de petits déplacements, subissent une fissuration intense en cas de
déplacement de quelques centimètres seulement. Les désordres peuvent
rapidement être tels que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que
la démolition reste la seule solution.
2-6-2 La gestion du risque de mouvements de terrain
La complexité géologique des terrains concernés rend parfois délicat le diagnostic du
phénomène. La prévention des risques et la protection des populations nécessitent,
au moins pour les sites les plus menaçants, des études et reconnaissances délicates
et coûteuses
2-6-3 La prévention
2-6-3-1 L’urbanisation
La maîtrise de l’urbanisation s’exprime au travers des plans de prévention des
risques naturels (PPRn), prescrits et élaborés par l’État. Dans les zones exposées au
risque de mouvements de terrain, le PPRn peut prescrire ou recommander des
dispositions constructives, telles que l’adaptation des projets et de leurs fondations
53
au contexte géologique local, des dispositions d’urbanisme, telles que la maîtrise des
rejets d’eaux pluviales et usées, ou des dispositions concernant l’usage du sol.
2-6-3-2 La construction
La construction adaptée : la diversité des phénomènes de mouvements de terrains
implique que des mesures très spécifiques soient mises en œuvre à titre individuel.
Certaines de ces mesures sont du ressort du bon respect des règles de l’art,
d’autres, au contraire, nécessitent des investigations lourdes et onéreuses. La
protection contre le retrait-gonflement des argiles nécessite des mesures
relativement simples d’adaptation du bâtiment au contexte local.
Généralement, le fait de descendre les fondations au-delà de la zone sensible à la
dessiccation du sol suffit. Le renforcement de la structure du bâtiment limite
également le risque de fissuration des murs. Il est possible d’agir sur l’évaporation de
l’eau du sol en aménageant un trottoir bétonné en périphérie du bâtiment ou en
supprimant la végétation à proximité des fondations. La construction en zone
sensible aux effondrements de cavités souterraines pose des problèmes bien plus
sérieux, car ils peuvent mettre en jeu la vie des occupants. La recherche de cavités
éventuelles est un préalable à l’aménagement dans ces zones sensibles. Elles
pourront être mises en évidence au moyen de techniques de géophysique
(migrogravimétrie, sondages sismiques, etc.), mais surtout grâce aux sondages
dereconnaissance
.
Photo 7 : Construction d’un mur de soutènement à Andrefan’Ambohijanahary (source
auteur)
Dès lors qu’une cavité souterraine est identifiée au droit d’un projet, on peut opter
pour une solution comblement ou de fondations profondes descendant au-delà de la
cavité. Ces mesures, les seules permettant d’assurer la pérennité du projet, grèvent
54
fortement le coût de la réalisation. Lorsqu’une cavité souterraine est repérée sous un
bâtiment existant ou projeté, on peut soit remplir la cavité, si elle est petite, soit
implanter des fondations profondes si elle est trop grande.
2-6-3-3 L’éducation citoyenne
L’information du citoyen : le droit à l’information générale sur les risques majeurs
s’applique. Chaque citoyen doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face
aux risques et pouvoir l’évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se
tenir informé sur la nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les
consignes de comportement à adopter en cas d’événement.
La surveillance : lorsque les mouvements de terrain déclarés présentent un risque
important pour la population, des mesures de surveillance sont souvent mises en
œuvre (inclinométrie, suivi topographique, etc.). Ces mesures permettent de
contrôler l’évolution du phénomène et une éventuelle aggravation. Les ruptures, qui
peuvent avoir des conséquences catastrophiques, sont en général précédées d’une
période d’accélération des déplacements. Néanmoins, l’interprétation des signes
précurseurs sur la stabilité générale du versant est difficile à estimer, si bien qu’il
n’est pas toujours possible d’évacuer préventivement les populations. L’inclinomètre
est un appareil circulant dans un tube spécial qui traverse la surface de glissement.
Ce dispositif permet de mesurer la vitesse et la profondeur du déplacement.
L’alerte : en cas d’événement majeur, la population est avertie au moyen du signal
national d’alerte.
2-6-4 La protection
Il est souvent difficile d’arrêter un mouvement de terrain après son
déclenchement. Toutefois, pour les phénomènes déclarés et peu actifs, il est
possible de mettre en œuvre des solutions techniques afin de limiter le risque, à
défaut de le supprimer. Les actions de protection sont multiples et varient d’un
phénomène à l’autre.
-Les glissements de te
L e drainage consiste à évacuer l’eau du sol
Le soutènement permet de s’opposer au déplacement du terrain.
Photo 8 : Mur de soutènement (source www
-Les chutes de blocs :
Mise en place d’ouvrages d’arrêt
Purge et stabilisation des masses instables.
-Les coulées boueuses :
Drainage des sols ;
Végétalisation des zones exposées au ravinement
Correction torrentielle.
Les glissements de terrain :
ainage consiste à évacuer l’eau du sol ;
met de s’opposer au déplacement du terrain.
: Mur de soutènement (source www-mur- en
lace d’ouvrages d’arrêt ;
stabilisation des masses instables.
ones exposées au ravinement ;
55
met de s’opposer au déplacement du terrain.
en-pierre.fr)
56
Fig 16 : Limitation des coulées boueuses (source Collection des préventions des
risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)
-Les effondrements de cavités souterraines :
Renforcement ou comblement des cavités ;
Fondation profondes.
Fig 17 : .Principe de Comblement de Cavité ((source Collection des préventions des risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)
57
2-6-5 L’organisation des secours
Le maire peut élaborer sur sa commune un plan communal de sauvegarde qui est
obligatoire si un PPR est approuvé. Si la situation le nécessite, le préfet a la
possibilité de mettre en œuvre le plan Orsec. Les consignes générales s’appliquent à
l’exception du confinement, remplacé par l’évacuation.
Les deux parties de l`étude terminée, passons maintenant a la conclusion
58
CONCLUSION
Il appartient aux collectivités de prévenir les risques de glissement par un politique de
prévention (Zoningen fonction du type de sol). La création d’un POS (Plan
d’occupation du sol) adapté aux impératifs du sol et interdisant les constructions
dans les secteurs menacés contribue dans une large mesure à réduire l’ampleur des
catastrophes.
Pour les mouvements présentant de forts enjeux, la prévision de leur survenance
permet de limiter le nombre de victimes par l’évacuation en amont des habitations
menacées ou par la fermeture des voies de communication vulnérables
Les risques naturels sont pris en compte dans les documents d’urbanisme des
communes. Des règles d’urbanisme peuvent interdire les constructions dans les
zones les plus à risque ou imposer une adaptation des projets selon des règles
locales établies par l’État ou par le maire par le biais des plans de prévention des
risques naturels prévisibles
Il est désormais largement admis que les catastrophes ne sont pas des interruptions
inévitables au développement, auxquelles il n’est possible de faire face qu’en
délivrant rapidement des secours d’urgence, mais qu’elles sont au contraire le
résultat des risques non gérés au cours du processus de développement lui-même.
Elles sont provoquées quand un aléa, tel qu’une inondation ou un tremblement de
terre, se produit et que les populations, les biens et les systèmes sont exposés et
vulnérables à ses effets.
À l’inverse, les risques de catastrophe peuvent être considérablement réduits grâce à
des stratégies qui, au sein d’efforts déployés pour lutter contre la pauvreté et
l’inégalité, cherchent en même temps à réduire la vulnérabilité et l’exposition aux
aléas. En outre, les interventions humanitaires en cas de catastrophes et d’autres
crises peuvent être conçues et mises en œuvre de manière à protéger le droit à la
vie et les autres droits fondamentaux des personnes affectées à court et à long
terme.
59
Le changement climatique modifie la nature des risques liés aux catastrophe, non
seulement en augmentant les risques liés aux intempéries, à la montée du niveau de
la mer et à l’augmentation des températures, mais aussi en accroissant les
vulnérabilités sociales résultant par exemple de contraintes accrues sur la
disponibilité de l’eau, l’agriculture et les écosystèmes. La réduction des risques de
catastrophes et l’adaptation au changement climatique partagent une préoccupation
et un objectif communs : la réduction de la vulnérabilité des communautés et la
réalisation du développement durable.
La prestation d’une formation spécialisée, et l’allocation de ressources aux
institutions chargées de la réduction des risques de catastrophe et de l’adaptation au
changement climatique pour qu’elles impliquent les enfants et les jeunes lors de la
conception et de la mise en œuvre des programmes, le suivi de l’impact, et
l’élaboration des politiques.
60
BIBLIOGRAPHIE
I-Ouvrages
1- Boutté, G : Risques et Catastrophes : Comment éviter et prévenir les crises
2- Burton-Jeangros ,Claudine ; Grosse, Christian : Face aux risques
3- Logeais(1971) : Pathologie des murs de soutènement
4- Dauphiné, André : Risques et Catastrophes, observer, spatialiser,
comprendre
5- Pierre Habib : Précis de Géotechnique
6- Vidal(1996) : La terre armée
II- Thèses, articles, et rapports
1- ACP/ Un Habitat 2012 : Madagascar Profil Urbain d’Antananarivo
2- ARTELIA/ UN HABITAT mars 2014 : Elaboration du Schéma Directeur
d’Assainissement Urbain du Grand Tana
3- BNGRC/ISDR/PNUD mai 2009 : Analyse institutionnelle des plates-formes
Nationales et des organes référents de la réduction des risques de
catastrophes
4- Buffet. C 2011 : Réduction des risques et des catastrophes à Madagascar «
Cohabiter avec les risques. » Revue mondiale des initiatives de préventions
des catastrophes p9
5- SIP 2002 :« Cohabiter avec les risques. »
6- PNUD/ CNS, 2003 : Stratégie Nationale de Gestion de Risques et des
Catastrophes
7- PNUD 2004 : Réduction des risques de catastrophes
8- Randrianasolo R.Hasimahery 2010 « C ours : Concepts de base de la
Gestion/ Réduction des Risques de Catastrophes ».
9- UNSDR,2009,Terminologie pour la Prévention de Risques de Catastrophes.
61
III- Webographie
1.. http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr
2- http://www.preventionweb.net
3. http://www.prim.net/
4.http://tvmada.com/lcvmada/Fokontany-andrefana-ambohijanahary
5.http://www.google.fr
6. http://www.wikipedia.fr
7. http://www.e geologie.fr
8. http://www.instat.mg
9. http://www.apum.mg
10 http://www. essai-laboratoire.blogspot.com
62
ANNEXES
Annexe 1 : questionnaire d’enquête
Questionnaire renseigne par un échantillon de la population de la zone Andrefan’Ambohijanahary
Date. Quartier
Secteur Sexe
Enquête Perception des mouvements de terrains par les populations
1-Glissement de terrain oui non
1-1 savez-vous ce que sont les glissements de terrains?
1-2 êtes-vous préoccupés par les conséquences des glissements de terrains ?
1-3 Avez-vous connaissances de l’existence de glissement de terrain s’étant produit
a] dans la commune
b] dans le quartier
c] dans le secteur
d] à proximité de votre habitation
1-4 Si vous avez connaissance de l’existence de glissement s’étant produit dans la région, c’est
a] grâce a votre expérience personnelle
b] vous en avez été informe par votre famille
c] vous en avez été informe par vos voisins
d] vous en avez été informe par la mairie
e] vous en avez été informe par les medias
f] Différemment Précisez
1-5 Pensez-vous faire quelque chose
Si OUI a] mesure de prévention
b] déménager
63
c] Autres
Si NON Pourquoi ?
1-6 Vous, ou quelqu’un de votre quartier, avez déjà été affectée par un glissement ?
Si OUI, quand cela s’est-il produit ?
1-7 Avez –vous déjà subit des dommages directs et lesquels
a] habitation
b] terrain
c] blessures
d] Autres, lesquels
1-8 Avez –vous déjà subit des dommages indirects et lesquels
a] temps pour arriver au travail
b] changement d’itinéraire
c] coupures de courant et/ou d’eau
d] Autres, lesquels
1-9 Si vous êtes affectes par un glissement, quels réactions/mesures prendrez-vous ?
a] Réclamation, si OUI a qui ?
b] réparations
c] abandon du terrain/maison
d] informer les voisins
e] mesures de préventions
f] rien
g] Autres, lesquels
2 INFORMATIONS PERSONNELLES
2-1 quels âge avez-vous ?
a] < 10 ans
b] 10-25 ans
c] 25-50 ans
64
d] > 50 ans
2-2 Quelles niveau d’études avez-vous suivi ?
a] primaire
b] secondaire
c] Lycée
d] Universitaire
e] sans études
f] Autres, précisez
2-3 Depuis combien de temps habitez-vous le quartier ?
a] < 5 ans
b] 5-10 ans
c] 10-20 ans
d] > 20 ans
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Annexe 2 ORDONNANCE n° 62-115 du 1er octobre 1962 r elative aux permis de
construire des bâtiments et aux lotissements (JO n° 252 du 26.10.62, p. 2500)
EXPOSE DES MOTIFS Dans le cadre du développement de Madagascar en vue duquel le
Gouvernement demande, l’effort de la discipline de tous les citoyens, il convient, entre autre,
de permettre l’extension harmonieuse des villes. Devant la prolifération anarchique des
constructions de la ville, il est nécessaire de refondre et de renforcer l’ensemble des textes
existants en la matière qui sont d’ailleurs dépassés par l’accession de Madagascar à
l’Indépendance. La présente ordonnance traite d’une part en son titre I, de l’autorisation de
construire et d’autre part en son titre II, de l’autorisation de lotissement. I. - Autorisation de
construire Les principales innovations de l’ordonnance sont les suivantes : 1° Définition des
peines encourues, en cas d’infraction ; 2° Obligation au tribunal d’ordonner soit la mise en
conformité des constructions avec le permis de construire, soit la démolition des constructions
irrégulières, si la faute du bénéficiaire est constatée. II. - Lotissement Les principales
innovations du texte sont les suivantes : 1° Obligation au bénéficiaire de se soumettre au
cahier des charges approuvé par l’administration ; 2° Obligation d’exécuter les travaux
d’infrastructure technique nécessaires au lotissement. Telles sont les modifications
fondamentales apportées aux textes existants qui, refondus dans leur ensemble, sont proposés
dans la présente ordonnance. ORDONNANCE Vu la Constitution de la République Malgache
et notamment ses articles 12, 42 et 47 ; Vu la délégation de pouvoirs accordée au
Gouvernement par l’Assemblée nationale le 26 mai 1962 ; Article premier - La présente
ordonnance fixe les conditions de délivrance des permis de construire ainsi que celles
autorisant les lotissements. Elle est applicable dans les communes urbaines, dans les
agglomérations comptant plus de 2.000 habitants ou désignées par décret. TITRE PREMIER
DU PERMIS DE CONSTRUIRE CHAPITRE PREMIER Champ d’application, instruction et
délivrance du permis Art. 2 - Quiconque désire entreprendre une construction à usage
d’habitation ou non, doit, au préalable, obtenir un permis de construire. Cette obligation
s’impose aux services publics et concessionnaires de services publics de l’Etat et des
collectivités publiques comme aux personnes privées. Le même permis est exigé pour les
clôtures, les modifications extérieures apportées aux constructions existantes, les reprises et
réparation des gros œuvres, les surélévations, ainsi que pour les travaux entraînant
modification de la distribution intérieure des bâtiments et des sanitaires. Art. 3 - Des arrêtés
concertés du Ministre des Travaux Publics et des Ministres intéressés déterminent la liste des
constructions et des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur faible importance,
66
pourront être exemptés du permis de construire, à condition qu’ils ne soient pas soumis, par
ailleurs, à des dispositions législatives ou à des règlements spéciaux. Art. 4 - Des décrets pris
sur le rapport du Ministre des travaux publics déterminent les règles générales applicables, en
dehors de la production agricole, en matière d’utilisation du sol, notamment en ce qui
concerne la localisation, la desserte, l’implantation, le volume et l’aspect des constructions, le
mode de clôture et la tenue décente des propriétés foncières et des constructions. Par le même
moyen seront fixées les règles générales de constructions applicables aux bâtiments, les
dispositions desdits décrets se substitueront de plein droit aux dispositions contraires ou
divergentes des règlements communaux. Art. 5 - Des autorisations à titre précaire pourront
être accordées. Elles ne comporteront aucun droit à indemnité. A peine de nullité et ce sans
préjudice de réparation civile s’il y a lieu, tout acte portant vente, location ou constitution de
droits réels sur des bâtiments frappés de précarité, doit mentionner le caractère précaire
desdites constructions. CHAPITRE II Contrôle de l'administration, infractions, sanctions Art.
6 - Le préfet, le sous-préfet, le maire, les fonctionnaires des services du ministère des Travaux
Publics et leurs délégués peuvent à tout moment visiter les constructions en cours et procéder
aux vérifications qu’ils jugent utiles. L’autorité compétente pour la conservation du domaine
public en bordure duquel la construction est en cours, peut dans les mêmes conditions,
s’assurer que l’alignement et s’il y a lieu le nivellement ont été respectés. Art. 7 - Sans
préjudice de l’application des peines plus fortes prévues au Code pénal, quiconque aura mis
obstacle à l’exercice du droit de visite prévu à l’article 6 ci-dessus sera puni d’une amende de
5 000 à 50 000 francs. Art. 8 - L’interruption des travaux peut être ordonnée par le président
du tribunal compétent, saisi par le fonctionnaire chargé de veiller à l’observation des
règlements relatifs au permis de construire. Le président statue en la forme prévue pour les
référés. L’ordonnance est exécutoire sur minute et ne peut être attaquée que par un pourvoi en
cassation. Le pourvoi en cassation n’est pas suspensif. La cour suprême statue suivant la
procédure prévue pour les affaires dites urgentes. Art. 9 - Les bénéficiaires des travaux, les
architectes, entrepreneurs ou autres personnes responsables de l’exécution des travaux
effectués au mépris des obligations imposées par la présente ordonnance, les règlements
d’application ou par le permis de construire délivré, sont passibles d’une amende de 50 000 à
1 000 000 de francs. Le tribunal ordonnera dans tous les cas, soit la mise en conformité des
constructions avec le permis de construire, soit la démolition des constructions irrégulières en
vue du rétablissement des lieux dans leur état antérieur. Art. 10 - Sur réquisition du ministère
public, agissant à la demande du Ministre des Travaux Publics, le tribunal saisi de la poursuite
impartit au bénéficiaire des travaux, sous peine d’une astreinte de 200 à 2 000 francs par jour
67
de retard, un délai pour ariser la situation. Au cas où ce délai n’est pas observé, l’astreinte
prononcée court à partir de l’expiration dudit délai, jusqu’au jour où la situation est
effectivement régularisée. En outre, si à l’expiration du délai fixé par le jugement, la mise en
conformité des constructions avec le permis de construire ou la démolition des constructions
irrégulières en vue de rétablissement des lieux dans leur état antérieur n’est pas terminée, le
Ministre des travaux publics peut faire effectuer les travaux d’office aux frais et risques du
bénéficiaire des travaux. TITRE II DES LOTISSEMENTS Art. 11 - Constituent un
lotissement au sens de la présente ordonnance, l’opération et le résultat de l’opération ayant
pour objet ou ayant eu pour effet la division volontaire en lots d’une ou plusieurs propriétés
foncières par ventes ou locations simultanées ou successives en vue de la création
d’habitations, de jardins ou d’établissements industriels ou commerciaux. CHAPITRE
PREMIER LOTISSEMENTS A USAGE D’HABITATION Art. 12 - La création ou le
développement de lotissements en vue de la construction d’immeubles destinés à l’habitation
ou au commerce ainsi qu’à leurs annexes est subordonnée à une autorisation délivrée par le
ministre des Travaux publics. Un cahier des charges s’y trouvera annexé. Des décrets fixeront
les conditions dans lesquelles ces autorisations pourront être accordées, notamment, la
participation éventuelle du lotisseur aux dépenses d’exécution des équipements publics
correspondant aux besoins du lotissement et rendus nécessaires par sa création. Art. 13 - Le
préfet, le sous-préfet, le maire le chef d’arrondissement des Travaux publics, ou leurs
délégués, peuvent à tout moment, visiter les lieux et procéder aux vérifications qu’ils jugent
utiles; quiconque fera obstacle à ce droit de visite sera passible des peines prévues à l’article 7
de la présente ordonnance. Art. 14 - La vente ou la location des terrains bâtis ou non bâtis
dans un lotissement, ainsi que l’édification des constructions, ne peuvent être effectuées
qu’après l’autorisation prévue à l’article 12 ci-dessus et l’exécution de toutes les prescriptions
imposées au lotisseur par l’arrêté d’autorisation. Toutefois, en vue d’éviter la dégradation des
voies pendant les travaux de construction, le ministre des Travaux publics peut, par
dérogation aux dispositions du premier alinéa du présent article, autoriser la vente ou la
location des lots ou l’édification des constructions avant l’entier achèvement de la voirie, sous
réserve que le demandeur s’engage à terminer les travaux dans les conditions et délais fixés
par l’arrêté d’autorisation. Art. 15 - Les cahiers des charges de lotissements créés
antérieurement à l’approbation d’un plan d’urbanisme peuvent, en vue de permettre d’y
édifier des constructions conformes audit plan, être modifiés par arrêté du Ministre des
travaux publics pris après enquête publique et avis de la commission provinciale d’urbanisme
et du conseil municipal. Si les modifications au cahier des charges rendent nécessaires des
68
travaux d’équipement, l’entrée en vigueur de ces modifications est subordonnée, à défaut de
la prise en charge des travaux par la collectivité à la création d’une association syndicale de
propriétaires groupant les propriétaires des lots intéressés aux dits travaux. LOTISSEMENTS
A USAGE AUTRE QUE L’HABITATION Art. 16 - Est subordonnée à la délivrance d’une
autorisation suivant les règles fixées à l’article 12 : 1° La création ou le développement de
lotissement, jardins dans lesquels sont interdites toutes constructions à usage d’habitation
d’industrie, de commerce ou d’artisanat; 2° La création ou le développement de lotissement
en vue d’installation d’établissements industriels. Art. 17 - En cas d’inobservation des
dispositions du présent titre et des textes pris pour son application la nullité des actes de vente
ou de location concernant les terrains ou constructions compris dans un lotissement peut être
prononcée à la requête de l’acquéreur ou du locataire et ce, sans préjudice des réparations
civiles, s’il y a lieu. Art. 18 - Des décrets fixeront les modalités d’application de la présente
ordonnance. Art. 19 - La présente ordonnance sera publiée au Journal officiel de la
République Malgache. Elle sera exécutée comme loi de l’Etat.
69
Annexe 3 : Structure de coordination BNGRC( extrait plan de contingence
nationale 2014-2015
REDUCTION DE RISQUES LIES AU GLISSEMENT DE TERRAIN – cas des Fokontany d’Ouest Ambohijanahary Antananarivo IV Région Analamanga
Auteur HOBIARIMALALA Robertine
Adresse : Lot III H 17 ter Ouest Ambohijanahary Antananarivo 101
Téléphone : 034 36 441 34
Courriel : [email protected]
RESUME
Les catastrophes sont indéniables à toute activité humaine, plus particulièrement lorsque celle-ci affectent le sol au vu de ses différentes propriétés.Au vue des impacts causés par un glissement de terrain, une prévention et une réduction des risques, s’avèrent plus que nécessaires, pour une gestion plus efficace. L’implantation humaine affecte de ce fait l’équilibre des roches ayant pour conséquence des risques liés au glissement de terrain. Le cas du Fokontany d’Andrefan’ Ambohijanahary illustre parfaitement ces détails et est exposé aux risques de glissement de terrain. Un plan de prévention pour réduire ces risques s’avère nécessaire pour atténuer les impacts sur la population riveraine sur le court terme et pour le long terme une meilleure gestion de l’urbanisme.
.
Mots-clés : catastrophe, risque, glissement de terrain, prévention de risques de catastrophes, plan de prévention de risques de glissement de terrain
SUMMARY
Disasters are undeniable to any human activity, particularly when they affect the soil in view of its various properties. In view of the impacts caused by a landslide, a prevention and risk reduction, more proves necessary, for more effective management. The human settlement affects thus the balance of rocks whose consequences related risks landslide. The case of West Ambohijanahary illustrates perfectly these details and is exposed to landslide risks. A disaster risk prevention plan is therefore needed to mitigate the impacts on the local population in the short term and for the long term better management of urbanism.
Key words: disasters, risks, landslide, disaster risk prevention, landslide prevention plan,
Encadreur: Professeur RASOLOMANANA Eddy