reduction des risques de catastrophe generes par les

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Mémoire de fi MASTER en REDUCTION DES Cas du Fokontany d’A Présenté par : Mme HOB Mémoir Membres du Jury : Président du jury: Professeur Examinateur : Docteur AND Encadreur pédagogique : RASO UNI Faculté de Dr D in d’études pour l’obtention duDiplôme nGestion des Risques et des Catastrophes RISQUES DE CATASTROPHE GEN GLISSEMENTS DE TERRAIN ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, A REGION ANALAMANGA BIARIMALALA Robertine re soutenu publiquement le 03 Septembre 2 r RAKOTONDRAIBE Josette DRIAMAMPANDRY Todisoa OLOMANANA Eddy, Professeur Titulai Août 2015 IVERSITE D’ANTANANARIVO -------------------------- roit d’Economie de Gestion et de Sociol Département Economie –MASTER e de s NERES PAR LES ANTANANARIVO IV 2015 ire, IOGA logie

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Page 1: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du

MASTER enGestion des Risques et des Catastrophes

REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, A

Présenté par : Mme HOBIARIMALALA Robertine

Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015

Membres du Jury :

Président du jury: Professeur RAKOTONDRAIBE Josette

Examinateur : Docteur ANDRIAMAMPANDRY Todisoa

Encadreur pédagogique : RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA

UNIVERSI

Faculté de Droit d’Economie de Gestion et de SociologieDépartement Economie

Mémoire de fin d’études pour l’obtention duDiplôme de

enGestion des Risques et des Catastrophes

REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

GLISSEMENTS DE TERRAIN

Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, A

REGION ANALAMANGA

HOBIARIMALALA Robertine

Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015

Professeur RAKOTONDRAIBE Josette

Docteur ANDRIAMAMPANDRY Todisoa

RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA

Août 2015

UNIVERSI TE D’ANTANANARIVO --------------------------

té de Droit d’Economie de Gestion et de SociologieDépartement Economie –MASTER

Diplôme de

enGestion des Risques et des Catastrophes

REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

Cas du Fokontany d’ANDREFAN’AMBOHIJANAHARY, ANTANANARIVO IV

Mémoire soutenu publiquement le 03 Septembre 2015

RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire, IOGA

té de Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie

Page 2: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

i

REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage n’aurait été réalisé sans la contribution de plusieurs personnes,

dont la liste serait trop longue, auxquelles je voudrais exprimer mes très vifs

remerciements.

Monsieur RAKOTO David Olivaniaina , Doyen de la Faculté DEGS qui nous a

accueillis dans son Etablissement.

Monsieur le Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa, Directeur des

études en MASTER en Gestion des Risques et des Catastrophes, pour ses

inégalables abnégationsdans ses lourdes responsabilités ;

Monsieur Le Professeur Titulaire RASOLOMANANA Eddy, Chercheur à l’IOGA,

encadreur du présent mémoire, pour ses précieux conseils ;

Tous les enseignants de la formation en MASTER en Gestion des Risques et des

Catastrophes ainsi que le personnel;

L’équipe du BNGRC et plus particulièrement Dr Lala, responsable technique.

Madame le secrétaire du Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary.

Ma petite famille, mes camarades pour leur aide précieuse

Mon mari Jimmy, je suis très reconnaissante

Page 3: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

ii

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et des Cat astrophes

CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo

GPS : Global Positioning System

GRC : Gestion des Risques et des Catastrophes

GRIMA : Gestion des Risques Inondation et Mouvement de te rrain à

Antananarivo

PPRn : Plans de Prévention des Risques naturels

ONG : : Organisation Non Gouvernementale

ORSEC : Organisation des Secours

RRC : Réduction des Risques de Catastrophes

Page 4: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

iii

Glossaire1

1 Fokontany : Le Fokontany est une subdivision administrative de base au niveau de la

Commune. Selon l'importance des agglomérations, il comprend des hameaux, villages,

secteurs ou quartiers.

2 Mitigation est un mot d'origine latine : mitigare, signifie atténuation en matière de

prévention de risques majeurs. Il s'agit donc d'atténuer les dommages sur les enjeux

pour les rendre plus supportables par les ménages. Pour cela, il est nécessaire de

développer une politique de prévention qui vise à réduire d'une part la vulnérabilité des

enjeux et d'autre part l'intensité de certains aléas tels que les inondations, aléas liés à

des phénomènes climatiques et géologiques.

3 Aléa : Phénomène « naturel » potentiellement dangereux dont la probabilité

d'occurrence est faible mais non nulle.

4 Enjeux : Nature et importance de ce qui est exposé au risque, qu’ils soient humains,

économiques ou environnementaux.

5 Risque majeur : Confrontation entre un aléa et des enjeux, le risque naturel majeur

est caractérisé par sa « gravité » (dommages sur la population, les biens ou

l’environnement) et sa faible probabilité d'occurrence.

6 Occurrence : Ce terme désigne la fréquence de réalisation du phénomène.

7 Vulnérabilité : La confrontation d'un aléa naturel à la présence d'enjeux et aux

ressources disponibles pour y faire face caractérise la vulnérabilité du territoire.

8 Dommage : Traduction monétaire des conséquences d'une catastrophe naturelle.

9 Aléas anthropiques : Possibilités d’accidents industriels ou technologiques, des

pratiques risquées, des défauts d’infrastructure ou de certaines activités humaines, et qui

sont susceptible de provoquer despertes en vies, des blessures, maladies ou autre

impact sur la santé, des dégâts matériels, laperte des moyens de subsistance et de

services, des perturbations sociales et économiques ouune dégradation

environnementale.(UNISDR, 2009)

10 Aléas naturels : Processus ou phénomène naturel qui peut causer des pertes de vies

humaines, des blessures oud’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la

perte de moyens de subsistance et deservices, des perturbations socio-économiques, ou

1 UNISDR (United Nations International Strategy For Disaster) 2009. Terminologie pour la prevention des risqué

des catastrophes.

Page 5: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

iv

des dommages à l’environnement (Aléashydrométéorologiques: cyclones et tempêtes,

inondations, sécheresse ; aléas géologiques:séisme, tsunami, glissement de terrain,

éruption volcanique ; aléas biologiques: épidémieshumaines, infestation

parasitaire/d’insectes, invasion acridienne)

Capacité: Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein

d’unecommunauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour

atteindre desobjectifs fixés. (UNISDR, 2009)

Page 6: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

v

Liste des figures

Figure 1 : Définition du risques 5

Figure 2 : Risque de catastrophes 7

Figure 3 : Phénomène Retrait-Gonflement 12

Figure 4 : Illustration effondrement des cavités souterraines 13

Figure 5 : Eboulement et glissement de terrain banc sur banc 16

Figure 6 : Glissement de calcaires jurassiques sur les marnes sous-jacentes 16

Figure 7 : Expérience de DARCY 19

Figure 8 : Action de la pression sur la porosité d’un sol 19

Figure 9 : Schéma synoptique de l’Essai Proctor 21

Figure 10 : Essai de Proctor 22

Figure 11 : Cercle de MOHR 23

Figure 12 : Boite de cisaillement de Casagrande 24

Figure 13 : Coupe lithologique du sol 26

Figure 14 : Un complexe argilo-humique 28

Figure 15 : Géologie simplifiée d’Antananarivo 33

Figure 16 : Limitation des coulées boueuses 51

Figure 17. Principe de comblement de cavité 51

Page 7: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

vi

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques de quelques sols (d’après Terzahgi et Peck) 20

Tableau 2 : Classe granulométrique des roches 25

Tableau 3 : Dénomination des roches 25

Tableau 4 : Structure du sol 29

Tableau 5 : Historique des mouvements de terrains à 36

Tableau 6 : Pluviométrie à Antananarivo 40

Tableau 7 : Evolution et Densité de la population de Madagascar 46

Page 8: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

vii

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Exemple de coulée boueuse 11

Photo 2 : Ecroulement 14

Photo 3 : Quelques mouvements de terrains à Antanan arivo 14-15

Photo 4 : Vue panoramique du Versant Ouest de la C olline d’Ambohijanahary 34

Photo 5 : Vue aérienne du Fokontany Andrefan’Amboh ijanahary 35

Photo 6 : Etagement de construction et Esquisse de l’étagement des constructions 42

Photo 7 : Construction d’un mur de soutènement 48

Photo 8 : Mur de soutènement 50

Page 9: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

viii

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de glissement de terrain Fok ontany Andrefan’Ambohijanahary période de pluie 2015 39

Carte 2 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2003 47

Carte 3 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2015 48

Page 10: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

1

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. i

Glossaires .................................................................................................................................. ii

Liste des figures ....................................................................................................................... iii

Liste des tableaux .................................................................................................................... iv

Liste des photos ........................................................................................................................ v

Liste des cartes ......................................................................................................................... vi

INTRODUCTION .................................................................................................................... 4

.PREMIERE PARTIE- CADRAGE THEORIQUE .............. .............................................. 7

CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS ........................................................................................... 7

1-1-1 Notions de risques et catastrophe ........................................................................................ 7

.1-1-1-1. Aléa ............................................................................................................................... 7

.1-1-1-2. Vulnérabilité ................................................................................................................. 8

1-1-1-3. Catastrophe ................................................................................................................... 8

1-1-2: Réduction de risques............................................................................................................. 9

1-1-2-1. Définitions ...................................................................................................................... 9

1-1-2-2. Objectifs de la RRC ....................................................................................................... 10

1-1-2-3. Préparation à la RRC .................................................................................................... 11

Chapitre 2 : Généralités sur le mouvement de terrain ..................................................................... 13

1-2-1- : Définition et historique ..................................................................................................... 13

1-2-1-1. Historiques des grands glissements de terrain dans le monde. .................................. 13

1-2-1-2) Définition du glissement de terrain ............................................................................. 14

1-2-2: Formes de manifestation .................................................................................................... 14

1-2-2-1 Les différents mouvements de terrain ......................................................................... 14

1-2-2-1-A) Les mouvements lents et continus ...................................................................... 14

1-2-2-2. Les mouvements rapides et discontinus ..................................................................... 15

1-2-2-2-A) Les effondrements de cavités souterraines : ....................................................... 15

1-2-2-2-B) Les écroulements et les chutes de blocs : ............................................................ 16

1-2-2-2-C) Les coulées boueuses et torrentielles .................................................................. 17

1-2-2-2-D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015 ............. 17

Chapitre 3 : GENERALITES SUR LES PROPRIETES DU SOL .................................................................. 20

1-3-1- Propriétés physique du sol ................................................................................................. 20

1-3-1-1- Granulométrie ............................................................................................................. 20

1-3-1-2 Densité apparente ........................................................................................................ 20

Page 11: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

2

1-3-1-3 Porosité et perméabilité ............................................................................................... 20

1-3-1-3-A) La porosité ............................................................................................................ 20

1-3-1-3-B) La perméabilité .................................................................................................... 21

1-3-1-3-C) La capillarite ......................................................................................................... 22

1-3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation .......................................................................... 23

1-3-1-.5 Compactage ................................................................................................................. 24

1.3.1.6 Liquidité, plasticité ........................................................................................................ 25

1.3.1.7 Résistance à la compression et au cisaillement ............................................................ 25

1-3-1-8 Déformation par compression : .................................................................................... 26

1-3-1-9 Résistance au cisaillement ............................................................................................ 27

1.3.1.10 Gélivité......................................................................................................................... 27

1.3.1.11- Texture ....................................................................................................................... 28

1-3-2-: Propriétés physico-chimiques............................................................................................ 29

1-3-.2-1 Observation du sol sur le terrain ................................................................................. 29

1-3-2-2 Constituants et caractéristiques du sol ........................................................................ 30

1-3-.3 La formation d'un sol .......................................................................................................... 32

1-3-3-1 Les facteurs entrant en jeu ........................................................................................... 32

1-3-3-2. Comment se forme un sol ? ......................................................................................... 33

Chapitre 4: Préparation de la zone d'étude et analyse de l'aléa ....................................................... 34

2-4-1- Présentation de la zone d`étude......................................................................................... 34

2-4-2: Evaluation de l'aléa ............................................................................................................. 38

2-4-2-1-Historique du phénomène dans la ville ........................................................................ 38

2-4-2-2 –Approche méthodologique : ....................................................................................... 40

Chapitre 5 : Analyse de la vulnérabilité et capacités......................................................................... 43

2-5-1. Les facteurs aggravants ....................................................................................................... 43

2-5-1-1.La pluie .......................................................................................................................... 43

2-5-1-2 La gravité ....................................................................................................................... 43

2-5-1-3. La pente ....................................................................................................................... 44

2-5-1-4 Le déboisement ............................................................................................................ 45

2-5-1-5 Les constructions inconséquentes sur les pentes abruptes ......................................... 45

2-5-1-6 Profils des risques sur la colline d’Andrefan’Ambohijanahary ..................................... 47

2-5-2: Les causes sous-jacentes ..................................................................................................... 48

2-5-2-1 L’administration ............................................................................................................ 48

2-5-2-2 La croissance démographique ...................................................................................... 49

Page 12: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

3

Chapitre 6: Propositions de Solutions réduisant les risques de glissement ...................................... 52

2-6-1 Les enjeux ............................................................................................................................. 52

2-6-2 La gestion du risque de mouvements de terrain ................................................................. 52

2-6-3 La prévention ....................................................................................................................... 52

2-6-3-1 L’urbanisation ............................................................................................................... 52

2-6-3-2 La construction ............................................................................................................. 53

2-6-3-3 L’éducation citoyenne .................................................................................................. 54

2-6-4 La protection ........................................................................................................................ 54

2-6-5 L’organisation des secours ................................................................................................... 57

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 60

I-Ouvrages ..................................................................................................................................... 60

II- Thèses, articles, et rapports ...................................................................................................... 60

III- Webographie ............................................................................................................................ 61

ANNEXES ............................................................................................................................................ 62

Annexe 1 : questionnaire d’enquête ............................................................................................. 62

Annexe 2 ORDONNANCE n° 62-115 du 1er octobre 1962 relative aux permis de construire des

bâtiments et aux lotissements (JO n° 252 du 26.10.62, p. 2500) .................................................. 65

Annexe 3 : Structure de coordination BNGRC( extrait plan de contingence nationale 2014-2015

....................................................................................................................................................... 69

Page 13: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

4

INTRODUCTION

Avec sa panoplie de cyclones tropicaux, vagues de chaleur, pluies torrentielles,

sécheresses, inondations, le réchauffement de la planète entrainera des

catastrophes d origine naturelle supplémentaires qui compromettront le monde, et

Madagascar n’en est pas épargné

De part sa position géographique et de son climat tropical, Madagascar est

soumis aux aléas de la nature, de quelques natures qu’elles soient. Le

recensementdes catastrophes majeures est, de ce fait, en majeur partie enregistre

lors de la période cyclonique qui concourt d`octobre en avril.

Nous précisons que nous étudierons seulement l’évaluation des impacts

négatifs, en vue de les réduire, et non lespossibles impacts positifs dus à un risque

naturel comme par exemple les pluies abondantes qui peuvent être bénéfiques pour

la recharge des nappes alluviales…

Les dangers naturels pris en compte dans cette étude sont les dangers dus aux

mouvements de terrains dus aux crues (par l’érosion des berges, et coulées

boueuses), aux mouvements deterrain (glissement de terrain, éboulement et

effondrement).

Le terrain d’application des méthodes est le Fokontany Ouest Ambohijanahary

sis sur la colline d`Ambohijanahary dans le Quatrième Arrondissement de la

Commune Urbaine d`Antananarivo (CUA). De part sa configuration naturelle et

l’implantation humaine, le bassin versant d´Ambohijanahary est soumis à de

nombreux risques naturels, notamment les avalanches et les mouvements de terrain.

Son altitude varie entre 1400 et 1500mètres

La Réduction des Risques de catastrophes restant actuellement le moyen le

plus efficace pour évaluer, quantifier et prévenir les risques d’origine naturels ou

anthropiques, les acteurs s’accordent de ce fait à admettre que «prévenir coûte

moins cher qu’agir après la catastrophe ».

Ce mémoire intitulé « Réduction des risques de catastrophes générés par

les mouvements de terrain - Cas du Fokontany d'Andr efan’Ambohijanahary,

Antananarivo IV, RégionAnalamanga » a pour but non pas uniquement d’examiner

le contexte d’un site à haut risque mais vise également à en mesurerles transferts de

Page 14: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

5

risques, pour mieux cibler les mesures de prévention dans le but de réduire la

vulnérabilité des populations riveraines.

Les glissements de terrain sont des mouvements de terrains qui se développent

dans des matériaux engénéral argileux (perte de résistance au cisaillement),

contrairement aux éboulements rocheux et auxcoulées boueuses qui se manifestent

brusquement, les glissements évoluent en général lentement. Levolume des

glissements de terrain est très variable : de quelques mètres cubes (loupes) à

plusieursmillions de mètres cubes (versants entiers).

L'étude des mouvements de terrain présente une grande importance pratique :

- par les risques qu'ils font encourir aux habitations ou aux ouvrages, et l'ampleur de

ces risques

- par la difficulté technique d'y porter remède.

- par le coût toujours élevé des travaux de confortement

Suite à cela, la problématique suivante a été posée : « comment intégrer de

manière effective et pérenne la prévention et la ré duction des risques de

mouvement de terrain au niveau de ce site ».

Afin d’apporter une réponse à cette problématique, les travaux de recherches

ont été menés en deux phases :

- une phase de documentation

- Et l’enquête auprès du Fokontany.

La finalité de ce mémoire sera donc d’émettre des recommandations pour une

meilleure gestion préventive des risques autour des sites jugés à haut risque, mais

également de fournir un outil de travail efficace.

Pour mener à bien cette étude, nous sommes partis des hypothèses que le

risque est inhérent à la croissance démographique et s’intègre donc, à fortiori, à la

dynamique urbaine ; qui plus est dans un pays où le plan local d’urbanismene

semble pas être une priorité pour les responsables de l’aménagement du territoire à

Madagascar et où la sensibilisation et la conscientisation de la population semblent

souvent vaineset sans effets.

Page 15: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

6

Les instabilités ont été observées essentiellement dans lesterrains altérés

saturés par les circulations d’eaux d’origines diverses (eaux météoriques, rejets

urbainsrésurgences naturelles). Les remblais présentent eux aussi une très

mauvaise tenue en talus notamment surles pentes supérieures à 20%.

Les collectivités locales, confrontées à une multitude de problèmes sociaux ont

occulté l’aspecturbanistique et sécuritaire de la ville. La prolifération des

constructions illicites, l'absence de missions de contrôle d'une police d'urbanisme et

d'architecture ont déstructuré le cadre urbain. Il est actuellement difficile de quantifier

et de gérer le passif. En outre, l'augmentation de la population a accentué la pression

sur toute la parcelle.

Cetteétude s’articule autour de deux parties :.

- la première partie présentera le cadre théorique de l`étude

- dans la seconde partie, nous exposerons l’analyse du phénomène du

mouvement de terrain dans le Fokontanyd’Andrefan’Ambohijanahary où on

tentera aussi de proposer des solutions aux problèmes constatés.

Page 16: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

7

.PREMIERE PARTIE- CADRAGE THEORIQUE

Cette première partie va nous éclairer sur les concepts clés de ce devoir et

ainsi faciliter sa compréhension. Elle comportera trois chapitres que nous verrons un

à un. Entamons tout de suite le premier qui concernera les notions de risques et de

catastrophes.

CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS

Pour analyser de manière plus efficace les risques liés aux glissements de

terrain, il est indispensable de faire un cadrage de cette étude en premier lieu, en

expliquant les concepts clés se rapportant aux réductions de risques et de

catastrophes. Ce chapitre facilitera donc la compréhension de ce devoir en apportant

l’essentiel des concepts qui seront évoqué tout au long de ce mémoire

1-1-1 Notions de risques et catastrophe

.1-1-1-1. Aléa

Tout d’abord, il est plus juste de parler de l’aléa avant d’attaquer tout de suite

les deux notions risques et catastrophes. Un aléa représente un phénomène

naturel qui est caractérisé par sa probabilité d'occurrence et l'intensité de sa

manifestation. Une telle définition correspond à la notion de danger. Ces

phénomènes naturels sont considérés comme dangereux d abord pour l’homme,

ensuite pour l’environnement et enfin pour les biens. La notion de vulnérabilité

est intégrée par ces deux notions2.

2UNISDR 2009, Stratégie internationale de prévention des catastrophes

Page 17: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

8

Fig. 1 : Définition du risque (source BURTON-JEANGROS, Face au risque)

.1-1-1-2. Vulnérabilité

La vulnérabilité qui se définit comme « les caractéristiques et les circonstances d’une

communauté oud’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un

danger ». Néanmoins, cette définition varie selonl’étude et comme le rappel Patricia

Bouleux, "il y a autant de définitions que d’indices proposés pour l’évaluer "3.

Les éléments vulnérables sont ainsi appelés objets à protéger . Ils correspondent

alors aux personnes, activités, biens … pouvant être affectéspar un

phénomènerésulte du croisement du phénomène naturel et des éléments

vulnérables Il estgénéré par un danger naturel survenant dans un milieu qui est

vulnérable. En effet, on ne parle pas derisque si le phénomène naturel ne menace

pas d’activités humaines. De plus, le risque est plusou moins important selon la

valeur économique, culturel, humaine mise en jeu.

1-1-1-3. Catastrophe

La catastrophe, dans sa première définition est une rupture grave du fonctionnement

d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes

humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou

la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources4.

3BOULEUX 1999

4UNISDR Terminology 2009

Page 18: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

9

Les catastrophes sont donc décrites comme le résultat d’une combinaison entre

l’exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l’insuffisance

des capacités ou des mesures qui visent à réduire ou à faire face aux éventuelles

conséquences négatives (Source : UNISDR Terminology 2009)

Et dans une autre définition, la catastrophe: estune grave perturbation du

fonctionnement normal d’une population ou d’une société due à l’interaction de

phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale,

provoquant sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de vastes

effets indésirables qui nécessite ainsi la prise immédiate de mesures pour répondre

aux besoins humains essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le

relèvement5

1-1-2: Réduction de risques

Les directives de la DDC ou Direction du Développement et de la Coopération

sur la réduction des risques de catastrophes estiment que les catastrophes

surviennent lorsqu’un aléa qu’il soit naturel ou technologique coïncide avec une

activité humaine vulnérable. Même si les aléas ne peuvent être totalement évités, les

catastrophes peuvent être atténuées de façon considérable

Avec le mot «risque» on a deux connotations distinctes: dans l’usage courant,

l’accent est généralement mis sur la notion de chance ou la possibilité, comme dans

“le risque d’un accident”, or dans son usage technique, l’accent est généralement mis

sur les conséquences, en termes de “pertes potentielles” pour certains motifs, le lieu

et la période

1-1-2-1. Définitions

Pour les définitions de référence internationales qui sont communément utilisées du

« Risque de Catastrophes » est égal aux pertes potentielles lors d’une catastrophe,

en termes de vies, états de santé, moyens de subsistance, biens et services, qui

5 GIEC 2012.Gestion des risques et des Catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins de

l’adaptation au changement climatique, résumé à l’intention des décideurs

Page 19: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

10

pourraient survenir ou se produire au sein d’une communauté ou une société

particulière, dans le futur à une période de temps spécifiée6.

Le risque de catastrophe à son tour, est la Probabilité survenant, au cours

d’une période donnée, de graves perturbations du fonctionnement normal d’une

population ou d’une société qui sont dues à l’interaction de phénomènes physiques

dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale, qui provoque sur le plan

humain, matériel, économique ou environnemental de vastes effets indésirables et

nécessitent la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins humains

essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le relèvement7.

Fig 2 : risques de catastrophes et de catastrophes.(source : www.fotolia.com)

1-1-2-2. Objectifs de la RRC

La réduction des risques de catastrophes a pour objectif de :

- réduire les risques existants (vulnérabilités et aléas)

- s’adapter aux changements des facteurs de risques

- prévenir l’augmentation des risques à travers une meilleure prise de

conscience du risque

L’objectif principal des activités de réduction des risques decatastrophes est de

minimiser demanière durable les effets négatifs des catastrophes sur la population,

les biens,l’économie et l’environnement. La RRC vise également à diminuer la

6 UNISDR Terminology 2009

7GIEC 2012:Gestion de risques et de catastrophes et de phénomènes extremes pour les besoins de

l’adaptation au changement climatique

Page 20: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

11

vulnérabilité socio physique de la population en la préparant mieux aux menaces, et

en renforçant ses capacités à anticiper, à s’adapter, à résister et à se relever après

une catastrophe.

Le cadre de réduction des risques de catastrophes comprend les champs d’action

suivants:

- Sensibilisation aux risques et évaluation des risques, avec analyse des aléas

et de la vulnérabilité et/ou capacité

- Développement des connaissances, notamment l’éducation, la formation, la

recherche et l’information ;

- Engagement du public et cadres institutionnels, notamment les actions

touchant l’organisation, la politique, la législation et la communauté ;

- Application de mesures relatives a la gestion de l’environnement, à

l’aménagement du territoire et à l’urbanisme, protection des installations de

premières importances, application de la science et de la technologie,

partenariat et mise en place de réseaux, et instruments financiers ;

- Mécanismes d’alerte rapide, notamment la prévision, la diffusion des alertes,

les mesures de préparation et les capacités de réaction.

1-1-2-3. Préparation à la RRC

La préparation consiste à renforcer les capacités d’un système pour qu’il puisse faire

face, avec succès et sur tous les plans, au risque. La préparation consiste à éviter

les effets néfastesd’une catastrophe par le biais d’une mise en place des kits

nécessaires aux réponses d’urgence (pré-positionnement des fonds, matériels,

nourritures, médicaments, . . .), et à mener desactions d’anticipation. La préparation

vise ainsi à éviter les chocs et permettre une « transitionharmonieuse entre la

réponse et la reprise soutenue».

La réponse d’urgence consistent en « la fourniture de services d’urgence et de

l’assistancepublique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de

sauver des vies, de réduireles impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public,

de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées ». La

réponse consiste donc à prendre en charge lessinistrés pour minimiser les pertes

surtout en vie humaine.

Page 21: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

12

La réhabilitation consiste à mener des actions permettant à la société de retrouver

sonrythme normal d’avant la catastrophe. La réhabilitation peut être considérée

comme « unepériode transitoire entre les secours d’urgence, ou une reconstruction

plus importante et plus durable, et la poursuite du développement en cours ».

La reconstruction consiste à mener des actions de réparations durables des

structuresendommagées et/ou d’en construire de nouvelles, dans un but visant le

long terme.

Lareconstruction s’inscrit donc dans le cadre du développement à long terme.La

phase de la prévention a été choisie pour cette étude car elle a pour but

d’évitercomplètement l’effet négatif d’un aléa.

Après avoir vu les concepts et mots clés utiles de la réduction de risques et

des catastrophes dans le premier chapitre, nous allons voir dans le second les

généralités sur le mouvement de terrain.

Ce deuxième chapitre nous permettra de connaitre un peu plus sur ce que

c’est un mouvement de terrain.

Page 22: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

13

Chapitre 2 : Généralités sur le mouvement de terrai n

1-2-1- : Définition et historique

1-2-1-1. Historiques des grands glissements de terrain dans le monde.

Ce n’est pas seulement notre pays qui a connu des mouvements de terrains,

on en a trouve aussi un peu partout dans le monde, mais les plus marquants sont :

. -Au Japon

Il est en tout premier rang des pays affectés par les mouvements de terrain

tant par leur nombre (plusieursmilliers) que leurs variétés et leurs effets sur les

installations et activités humaines. Cette situation est dueau relief, 70% de l'archipel

est montagneux, les pentes sont fortes et la pluviométrie élevée.

Une enquête de 1958 a dénombré 5584 sites de glissement, entre 1962 et 1972,

7328 maisons ont étéendommagées et 519 tués par des mouvements de terrain

provoqués par des pluies fortes et destremblements de terre.

-En Italie

En Italie, les dégâts ont été estimés à 1 milliard de lires d’après une enquête

de l’UNESCO de 1976. Lacatastrophe du barrage Longarone en Italie a provoqué la

mort de 2000 personnes

Les mouvements glissement de Smina BEJAIALe glissement de Smina situé sur le

flan Sud de Gouraya est caractérisé par un certain nombre de facteurs défavorables.

On citera :

- un terrain en pente

- une forte concentration d’habitations

- un sol composé de marnes très altérées

- sa situation dans un talweg (exutoire naturel des eaux)

- une forte pluviométrie en hiver

Page 23: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une

surface de 100x60mpuis à mesure que le talweg se

transforme en coulées boueuses.

Photo 1

(source.www.vivrelaphoto.com)

-A Madagascar

Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de

mars et avril 2015, principalem

beaucoup de dégâts tant humains que matériels.

1-2-1-2) Définition du glissement de terrain

Les glissements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou

moins brutaux, du sol ou du sous

volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de

mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou

très rapides (quelques centaines de mètres par jour

1-2-2: Formes de manifestation

1-2-2-1 Les différents mouvements de terrain

On citera deux grandes formes de manifestation

1-2-2-1-A) Les mouvements lents et continus

En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une

surface de 100x60mpuis à mesure que le talweg se rétrécit, le glissement se

transforme en coulées boueuses.

Photo 1- Exemple de coulée boueuse

(source.www.vivrelaphoto.com)

Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de

mars et avril 2015, principalement à Antananarivo la capitale. Ceux

beaucoup de dégâts tant humains que matériels.

2) Définition du glissement de terrain

de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou

moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou anthropique. Les

volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de

mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou

très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

2: Formes de manifestation

1 Les différents mouvements de terrain

On citera deux grandes formes de manifestation :

A) Les mouvements lents et continus

14

En amont, on est en présence d’un glissement type rotationnel qui s’étale sur une

rétrécit, le glissement se

Notre pays a connu aussi des glissements de terrains, récemment les mois de

ent à Antananarivo la capitale. Ceux-ci ont causés

de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou

d’origine naturelle ou anthropique. Les

volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de

mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou

Page 24: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

15

a). Les tassements et les affaissements :

Certains sols compressibles peuvent se tasser sous l’effet de surcharges

(constructions, remblais) ou en cas d’assèchement (drainage, pompage). Ce

phénomène est à l’origine du tassement de sept mètres de la ville de Mexico

b). Le retrait-gonflement des argiles :

Les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent

des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches).

Fig 3) Phénomène Retrait- Gonflement (Source : Collection des préventions des

risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)

Les glissements de terrain se produisent généralement en situation de forte

saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des volumes considérables de

terrain, qui se déplacent le long d’une surface de rupture.

1-2-2-2. Les mouvements rapides et discontinus

1-2-2-2-A) Les effondrements de cavités souterraines :

Page 25: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

16

L’évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de gypse) ou

artificielles (carrières et ouvrages souterrains) peut entraîner l’effondrement du toit de

la cavité et provoquer en surface une dépression généralement de forme circulaire.

Fig 4 Illustration effondrement de cavités souterraines (Source :

www.rhone.gouv.fr)

1-2-2-2-B) Les écroulements et les chutes de blocs :

L’évolution des falaises et des versants rocheux engendre des chutes de pierres

(volume inférieur à 1 dm3), des chutes de blocs (volume supérieur à 1 dm3) ou des

écroulements en masse (volume pouvant atteindre plusieurs millions de m3).

Les blocs isolés rebondissent ou roulent sur le versant, tandis que dans le cas des

écroulements en masse, les matériaux " s’écoulent " à grande -vitesse sur une très

grande distance (cas de l’écroulement du Mont Granier en Savoie qui a parcouru une

distance horizontale de 7 km).

Page 26: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

Photo 2) Ecroulement

1-2-2-2-C) Les coulées boueuses et torrentielles

Elles sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins

fluide. Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de

certains glissements avec afflux

le lit de torrents au moment des crues.

1-2-2-2-D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015

Photo 2) Ecroulement (source : www.vivrelaphoto.com

C) Les coulées boueuses et torrentielles

sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins

Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de

certains glissements avec afflux d’eau. Les coulées torrentielles se produisent dans

le lit de torrents au moment des crues.

D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015

17

photo.com)

sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins

Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de

d’eau. Les coulées torrentielles se produisent dans

D) Quelques glissements de terrain à Antananarivo en mars et avril 2015

Page 27: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

18

Photos 3 : quelques glissement de terrain à Antananarivo.( source BNGRC)

La vitesse de ces déplacements en masse est très variable. Notons que la solifluxion

qui est un déplacement très lent de la pellicule superficielle sur une pente, les

coulées de boues qui sont constituées d'un fluide visqueux fait d'un mélange d'eau et

de formations superficielles et les écroulements qui sont les plus rapides (chute d'un

pan de falaise, fonte de neige),sont aussi de mouvements de terrains mais que l’on

ne rencontre que rarement. Surtout a`Madagascar

Les glissements se font rarement sur un plan car il faut un plan de glissement

préexistant: stratification, natures de matériaux différentes, revêtement de talus

rapporté. Le plus souvent la surface de rupture d'une pente est courbe et ressemble

à une section de cylindre. L'eau joue un rôle important sur la stabilité d'une pente par

la pression hydrostatique développée par une nappe ou les forces dues à

l'écoulement: l'eau s'écoule dans le sol selon la ligne de pente et ajoute son action à

la gravité. La stabilité d'un sable sur un talus est réduite de moitié si le sable est

traversé par un écoulement d'eau. Les terrains contenant des corps plastiques

comme les argiles gorgées d'eau seront instables sur des pentes même faibles (une

pente de 1% suffit à une coulée de boue).

Page 28: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

19

Fig 5 : éboulement (A) et glissement de terrain(B) banc sur banc (Source : HABIB (1972), comportement comparé des sols et des roches)

Fig 6 : glissement des calcaires jurassiques sur les marnes sous-jacentes

(Source : HABIB (1972), comportement comparé des sols et des roches)

Ces deux premières chapitres permettant d’étendre les connaissances sur la

réduction de risques et de catastrophes et le mouvement de terrain terminés, verrons

ensuite le troisième sur les généralités des propriétés du sol.

Page 29: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

20

Chapitre 3 : GENERALITES SUR LES PROPRIETES DU SOL

Lorsqu’on parle de glissement de terrain, il est utile d’aborder aussi du sol, car

glissement de terrain et sol ne peuvent pas être séparés. C’est pour cela que dans le

présent chapitre, nous ne parlerons uniquement que des différentes propriétés du

sol.

1-3-1- Propriétés physique du sol

La structure rocheuse des collines et les contraintes, auxquelles les roches

sont soumises, sont des causes importantes d’instabilité des terrains

1-3-1-1- Granulométrie

Elle se fait par tamisage au travers d'une colonne de tamis normalisée. On distingue

plusieurs classes granulométriques: cailloux, graviers, sables grossiers, sables fins,

limons, argiles.

1-3-1-2 Densité apparente

Un sol est constitué de grains solides baignant dans de l'eau et/ou de l'air. La masse

volumique apparente, ou densité, est la masse d'un volume unité de sol

(grains+eau+air). La masse volumique sèche ne comprend que les grains.

1-3-1-3 Porosité et perméabilité

1-3-1-3-A) La porosité

La porosité est l'ensemble des vides (pores) d'un matériau solide, ces vides sont

remplis par des fluides (liquide ou gaz). C'est une grandeur physique qui conditionne

les capacités d'écoulement et de rétention d'un substrat (voir aussi Loi de Darcy).

Page 30: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume

des vides et le volume total d'un milieu poreux.

avec :

: la porosité

: le volume des

: le volume total du matériau, c'est

solide et du volume des pores

L'indice des vides est le rapport du volume des vides au volume des grains solides.

1-3-1-3-B) La perméabilité

La Perméabilité est la circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire

autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité

varie selon la granulométrie du sol:

- gravier: 10 cm/s (valeur moyenne)

- sable: 10 -2 cm/s

- argile: 10 -9 m/s

Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou

sur le terrain par des tests d'infiltration.

La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume

des vides et le volume total d'un milieu poreux.

le volume des pores

le volume total du matériau, c'est-à-dire la somme du volume de

solide et du volume des pores

t le rapport du volume des vides au volume des grains solides.

circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire

autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité

varie selon la granulométrie du sol:

gravier: 10 cm/s (valeur moyenne)

Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou

sur le terrain par des tests d'infiltration.

21

La porosité est aussi une valeur numérique définie comme le rapport entre le volume

dire la somme du volume de

t le rapport du volume des vides au volume des grains solides.

circulation de l'eau libre autour des grains (l'eau pelliculaire

autour des grains est immobile). On détermine un coefficient de perméabilité k qui

Le coefficient de perméabilité est mesuré en laboratoire (expérience de DARCY) ou

Page 31: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

22

Fig 7 : Expérience de DARCY (Source : www7 inra.fr)

1-3-1-3-C) La capillarite

La Capillarité est la remontée de l'eau dans un sol non saturé; la hauteur est

fonction inverse du diamètre des pores (loi de JURIN). Le drainage permet d'évacuer

l'eau d'infiltration et de remontée capillaire.

Fig 8 : Action de la pression sur la porosité du sol ( source :www7.inra.fr)

Page 32: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

1-3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation

• le degré de saturation,

Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau s

(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les

céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰

d'eau), qui sont des idéalisations physiques.

La teneur en eau w varie, elle, entre 0 et

respectivement le poids volumique de l'eau (soit

volumique du sol sec (un ordre de grandeur est

Degré de saturation Sr: rapport du volume occupé par l

vides :

- Sr = 0 : terrain sec

- Sr = 1 : terrain saturé en eau

La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension

superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont

construits avec du sable humide). En revanche, la rés

fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de

liquéfaction des « sables mouvants

Tableau 1 :Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)

Sol Porosité

%

sable 46 - 34

3.1.4 Teneur en eau et degré de saturation

le degré de saturation, , comme :

Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau s

(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les

céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰

d'eau), qui sont des idéalisations physiques.

La teneur en eau w varie, elle, entre 0 et , où

respectivement le poids volumique de l'eau (soit 10 000 N/m3 à 4

volumique du sol sec (un ordre de grandeur est 27 000 N/m3).

: rapport du volume occupé par l'eau au volume total des

Sr = 1 : terrain saturé en eau

La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension

superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont

construits avec du sable humide). En revanche, la résistance à la charge des sables

fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de

sables mouvants »).

:Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)

indices des

vides(volume

des

vides/vol.grains)

teneur en

eau

%

densité

sèche

0.85 - 0.51 32 - 19 1.43 - 1.75

23

Le degré de saturation Sr peut prendre toute valeur entre 0 (matériau sec) et 1

(matériau saturé). En réalité, Sr n'atteint jamais ces deux valeurs extrêmes (les

céramiques portées à des centaines de degrés contiennent toujours quelques ‰

, et désignent

à 4 °C) et le poids

'eau au volume total des

La présence d'eau augmente la cohésion du sol par les forces de tension

superficielle qu'elle développe (un exemple familier: les châteaux de sable sont

istance à la charge des sables

fins peut diminuer instantanément sous l'action d'un choc (phénomène de

:Caractéristiques de quelques sols en place ( d’après Terzaghi et Peck)

densité

densité

humide

1.75 1.89 - 2.09

Page 33: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

24

homogène

sable

hétérogène

40 - 30 0.67 - 0.43 25 - 16 1.59 - 1.86 2.16 - 1.77

argile 55 - 37 1.2 - 0.6 45 - 22 1.77 - 2.07

.

1-3-1-.5 Compactage

L’essai Proctor consiste en un test de compactage. Pour cela, l’échantillon est

mélangé à une quantité d'eau puis placé dans un moule cylindrique de 101 mm de

diamètre. Il est compacté par la chute d'une dame de 2,5 kg selon des conditions

normalisées. A la fin de l'essai on le dessèche et on mesure sa densité pour évaluer

le taux de compaction. On recommence l'expérience avec des quantités d'eau

différentes pour connaître finalement le mélange subissant la plus forte compaction.

Fig 9 : Schéma synoptique de l’Essai Proctor (Source : http://www.essai-

Page 34: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

25

laboratoire.blogspot.com)

Fig 10 : Essai de Proctor (source wikipedia)

1.3.1.6 Liquidité, plasticité

Limite de liquidité: le sol est mélangé à une quantité d'eau. La pâte obtenue est

placée dans une coupelle de 100 mm de diamètre environ. On trace sur la pâte

lissée une rainure normalisée avec un outil spécial. A l'aide d'une came, on fait subir

une série de chocs à la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux

lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau en % qui correspond à

une fermeture en 25 chocs.

Limite de plasticité: on mélange l'échantillon avec des quantités variables d'eau; on

façonne avec la pâte un rouleau de 3 mm de diamètre pour une centaine de mm de

longueur. La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et

se brise lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.

1.3.1.7 Résistance à la compression et au cisaillement

Page 35: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le

cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de

Mohr correspondant à l'état de rupture pour des

l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.

Fig 11

1-3-1-8 Déformation par compression

Un sol saturé d'eau est soumis à une pressio

atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de

tassement en faisant varier la pression appliquée.

L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au

logarithme de la variation de pression.

A titre de comparaison:

-indice de compression des sables: 0,01 à 0,10

Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le

cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de

Mohr correspondant à l'état de rupture pour des valeurs de contraintes variables. A

l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.

Fig 11 : Cercle de MOHR(source wikipedia)

8 Déformation par compression :

n sol saturé d'eau est soumis à une pression; il se tasse en perdant de l'eau jusqu'à

atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de

tassement en faisant varier la pression appliquée.

L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au

logarithme de la variation de pression.

indice de compression des sables: 0,01 à 0,10

26

Comme pour les roches, on peut représenter l'action de deux contraintes par le

cercle de Mohr. La courbe intrinsèque d'un matériau est l'enveloppe des cercles de

valeurs de contraintes variables. A

l'intérieur de la courbe, le sol est stable; à l'extérieur, le sol est à l'état de rupture.

n; il se tasse en perdant de l'eau jusqu'à

atteindre un état d'équilibre. On mesure la déformation; on construit une courbe de

L'indice de compression est définit comme le rapport de l'indice des vides au

Page 36: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

27

-des argiles (smectites): 0,8 à 2,5

1-3-1-9 Résistance au cisaillement

Le sol est soumis à une force tangentielle à sa surface.

Boite de cisaillement

Taille 6x6 cm ou 10x10 cm

Échantillon cylindrique ou parallélépipédique

Cisaillement à vitesse déterminée

diagrammes pour déterminer l'angle de frottement f

Fig 12: Boite de cisaillement de Casagrande et expression des résultats(source :

www.wikipedia.fr)

1.3.1.10 Gélivité

Le sol gelé gonfle en raison d'un afflux d'eau liquide de la profondeur vers la surface.

La profondeur du gel croît en fonction du carré de la température négative et de la

durée du gel. Les sols les plus gélifs sont constitués par les sables limoneux et les

limons.

Page 37: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

28

1.3.1.11- Texture

La texture est définie par les proportions relatives ( %) de particules argileuses,

limoneuses et sableuses qui constituent la terre fine de l’horizon.

Les classes de dimensions les plus couramment utilisées pour classer

granulométriquement ces particules sont les suivantes :

Tableau 2 : Classe granulométrique des roches

CLASSE GRANULOMETRIQUE

DIMENSIONS( en µm )

<2

Limon fin 2-20

Limon grossier 20-50

Sable fin 50-200

Sable grossier 200-2000

Argile, limon et sable constituent la terre fine, par opposition aux éléments grossiers

qui comportent les fractions suivantes :

Tableau 3 : Dénomination des roches

Dénomination Dimension (en cm)

Graviers 0,2 à 2

Cailloux 2 à 7,5

Pierres 7,5 à 20

Blocs >20

Page 38: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

29

1-3-2-: Propriétés physico-chimiques

1-3-.2-1 Observation du sol sur le terrain

On réalise une coupe de terrain pour pouvoir observer directement le sol, en

effectuant si besoin des analyses de laboratoire sur certains échantillons prélevés.

On peut déjà constater visuellement qu'on a en fait plusieurs couches de couleur et

de structure différentes, qu'on appelle horizons. Dans ses horizons, le plus profond

est celui correspondant à la roche mère, recouverte par d'autres couches

supérieures. L'ensemble des horizons et leur structure constitue le profil

pédologique, qui est en fait la coupe, et ce profil varie grandement suivant les

différentes catégories de sols que l'on peut étudier.

Fig 13 : Coupe lithologiquedu sol(source :www :e-geologie.fr)

Afin de caractériser chaque horizon, on peut étudier les caractéristiques suivantes :

-sa profondeur,

-son épaisseur

-ses limites avec les horizons voisins : nette, graduelle, rectiligne, ondulée…

-sa couleur

Page 39: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

30

-sa texture, appréciée au toucher sur un échantillon de terre sèche écrasée

ou de terre humide pétrie

-sa pierrosité (abondance de cailloux…)

-sa structure : la façon dont les constituants du sol sont assemblés

-sa teneur en calcaire : par un test d'effervescence à l'acide chlorhydrique

sur la terre et les cailloux

-son activité biologique (présence de racines, de galeries d'animaux…).

1-3-2-2 Constituants et caractéristiques du sol

Les principaux constituants du sol sont de quatre types : constituants organiques

(débris d'organismes végétaux par exemple), constituants minéraux (sable, argile…),

des gaz qui circulent dans les interstices du sol, et enfin la " solution du sol ", formée

d'eau et d'ions. A partir de là, un sol va avoir différentes caractéristiques que l'on

peut déterminer en effectuant des analyses physico-chimiques :

Texture : composition granulométrique du sol, c'est à dire la proportion de chacun de

ses constituants solides (argiles, sables, graviers…) , qui ont des tailles différentes.

Structure : façon dont ses constituants sont agencés les uns par rapport aux autres.

Dans un sol brun, on a des agrégats de sable et de complexe argilo-humique qui

peuvent être agencés de façon plus ou moins fragmentée.

Porosité : volume total des espaces laissés libres entre les agrégats ou les

particules solides. Elle conditionne la circulation de l'eau, des gaz et de certains

animaux dans le sol.

La perméabilité du sol : dépend de la structure du sol, c'est sa capacité à laisser

passer l'eau vers les couches inférieures.

Page 40: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

31

Capacité de rétention en eau : quantité d'eau retenue par le sol et soit utilisable par

les plantes, soit liée à des particules solides par des forces physiques qui empêchent

cette utilisation.

Le pouvoir absorbant : capacité à fixer des ions et à rendre ainsi plus aisé le

passage de ces ions de l'humus aux racines des plantes, notamment par la création

de complexes argilo-humiques, aussi appelés complexes absorbants, qui fixent des

ions positifs apportés par les engrais. Leur présence dans le sol est un facteur

essentiel de sa fertilité.

Fig 14 : Un complexe argilo-humique(source :www.e-geologie .fr)

Page 41: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

32

Tableau 4 : Structure du sol

1-3-.3 La formation d'un sol

1-3-3-1 Les facteurs entrant en jeu

Un sol est le résultat d'une altération superficielle d'une roche mère, et d'un

enrichissement en matières organiques issue d'êtres-vivants, du fait de la

décomposition de la litière par des organismes décomposeurs.

On a ainsi 3 facteurs entrant en jeu dans la formation d'un sol :

-la roche mère : ses propriétés physiques ou sa composition chimique ont

une influence directe sur la nature et sur la rapidité de l'évolution d'un sol

-les végétaux : fournisseurs de l'essentiel de la matière organique présente

dans le sol, et qui influencent aussi son évolution

-le climat , qui affecte les deux facteurs précédents, par la température en ce

qui concerne l'altération de la roche mère, et les précipitations pour les phénomènes

de migration se déroulant au niveau du sol.

Page 42: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

33

1-3-3-2. Comment se forme un sol ?

On peut distinguer globalement 3 étapes :

-Altération de la roche mère : elle est le résultat de processus physiques

(gel, pénétration des racines…) qui fragmentent la roche, et de processus chimiques

(action des eaux chargées d'acides) qui dissolvent calcaires et hydrolysent minéraux

silicatés pour engendrer des complexes d'altération (argile, oxydes de fer, sels…)

cimentant les grains résultant de la précédente fragmentation.

-Incorporation de la matière organique par minérali sation de molécules

organiques et humification , c'est à dire édification d'acides humiques à partir des

molécules issues de cette minéralisation.

-Les horizons se différencient enfin sous l'action des eaux d'infiltration

(lessivage) : les éléments solubles sont entraînés et accumulés pour former des

horizons dits d'accumulation.

Un sol possède donc une dynamique, dépendante des divers facteurs qui constituent

son milieu.

Cette première partie achevée où nous avons vu les cadres théoriques du

devoir, et maintenant, passons au coté pratique de ce mémoire.

Page 43: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

34

DEUXIEME PARTIE- ANALYSE DU MOUVEMENT DE

TERRAIN DANS LE FOKONTANY D’OUEST

AMBOHIJANAHARY

Cette deuxième partie sera la partie pratique du devoir, nous y trouverons tout

ce concerne notre zone d’étude, les causes et conséquences du glissement de

terrain dans cette zone et enfin les recommandations faites pour la réduction des ces

risques de glissement de terrain.

Chapitre 4: Préparation de la zone d'étude et analy se de l'aléa

Notons d’abord que les glissements de terrain sont des mouvements de

terrains qui se développent dans des matériaux en général argileux (perte de

résistance au cisaillement), contrairement aux éboulements rocheux et aux coulées

boueuses qui se manifestent brusquement, les glissements évoluent en général

lentement. Le volume des glissements de terrain est très variable : de quelques

mètres cubes (loupes) à plusieurs millions de mètres cubes (versants entiers).

L'étude des glissements de terrain présente une grande importance pratique :

- par les risques qu'ils font encourir aux habitations ou aux ouvrages, et l'ampleur de

ces risques

- par la difficulté technique d'y porter remède.

- par le coût toujours élevé des travaux confortement

2-4-1- Présentation de la zone d`étude

Avant d’aborder le sujet concernant notre zone d’étude le Fokontany

d’Andrefan’Ambohijanahary, il serait mieux de parler de la ville d’Antananarivo dans

laquelle se situe cette dernière.

Page 44: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

35

Antananarivo est située dans la région des Hauts-plateaux de Madagascar

dont la principale caractéristique géomorphologique est l’existence d’une zone en

relief. Cette dernière comprend des collines latéritiques et de zones basses

constituées principalement par des plaines alluvialesdans lesquelles s’écoulent

généralement les rivières, avec parfois des marécages.

Deux types de terrain sont présents, les collines avec de fortes pentes et une plaine

à très faible pente engendrant alors une accumulation des eaux au niveau de la

plaine qui s’écoulent lentement vers l’exutoire. Elle est caractérisée essentiellement

par des tourbes, des argiles plastiques et des argiles sableuses alluvionnaires. Leurs

formations sont issues de l'altération et la dégradation des roches dont leur structure

se forme couches successives au fil des temps. Elles ont une perméabilité faible

inférieure à 10-7 m/s. Les zones les plus concernées sont ceux de l'arrondissement

de la commune urbaine et les communes situées au nord et à l'ouest d'Antananarivo

figure suivante.

Le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary , d’une superficie de 0,25 km2 pour une

population de 5800 personnes en 2013 (http://tvmada.com/lcvmada/Fokontany-

andrefana-ambohijanahary/),est délimité à l’Est par la rue du Dr Davioud Jacques

vers l’hôpital de Befelatanana, à l’ouest par le premier tronçon du canal Andriatany et

la RN 1 et la rue Mohamed V à Anosy au nord.

Le système de drainage d’eau pluviale du quartier d’Andrefan’Ambohijanahary est

constitué par des canalisations couverts longeant les passages dans les quartiers

d’habitation fortement urbanisés entre la rue du Pasteur Ratsimba et la première

portion de la RN 7.

L’eau ruisselée dans ces canaux et de l’ensemble du quartier est ensuite recueillie

par les 6 dalots collecteurs situés le long de la route RN 7. Ce Fokontany constitue

également le passage des eaux de ruissellement du mont Ambohijanahary et du

quartier Mahamasina Sud.

Des canaux en béton proviennent d’Ambohijanahary et de Fort Voyron et sont

connectés aux autres dalots localisés au niveau de l’EPP

d’Andrefan’Ambohijanahary, du camp de la gendarmerie ‘Toby Ratsimandrava’ et

près de la Société Cimelta. Ces dalots sont, ensuite, raccordés aux autres

canalisations qui traversent perpendiculairement la RN7 et se déversent dans la

plaine rizicole située à l’ouest suivant des canaux d’évacuations avant de rejoindre le

Page 45: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

36

canal Andriatany.. Il s’agit des buses en béton de dimension de 1000mm. Les deux

premières buses sont en mauvais état à cause du manque d’entretien tandis que les

deux dernières fonctionnent assez bien. La figure suivante illustre les détails du

système.

Fig 15 : Géologie simplifiée d’Antananarivo (Source : UNHABITAT Elaboration du

Schéma Directeur d'Assainissement Urbain du Grand Tana)

Page 46: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

37

Les constructions illicites bouchent parfois le chemin des différents canaux

d’évacuation ouréduisent leur dimension. Certaines buses d’évacuation sont

partiellement ou totalement comblées par la population riveraine. Le

dysfonctionnement du réseau se manifeste aussi au niveau du canal d’évacuation

vers le canal d’Andriatany suite à son obturation et les différents dépôts dans les

égouts.

Des inondations se produisent lors de la saison des pluies notamment dans les

secteurs 4 et 5.

Toutes les eaux provenant de la face Ouest d’Ambohijanahary passent par le

Fokontany.

L’Association Mirindra comprend les riverains du secteur 4 du Fokontany dont la

principale activité est la gestion des bornes fontaines et des lavoirs mais elle

s’occupe plus ou moins des canaux d’évacuation du secteur.

Photo 4 : Vue panoramique du Versant Ouest de la colline

d’Andrefan’Ambohijanahary ( source : cliches)

Page 47: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

38

Photo 5 : Vue aérienne du Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary (Source UN

HABITAT Elaboration du Schéma Directeur d'Assainissement Urbain du Grand Tana)

2-4-2: Evaluation de l'aléa 2-4-2-1-Historique du phénomène dans la ville

Comme phénomène dommageable, les glissements de terrain ont été à l'origine de

nombreux dégâts dans le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary. Le tableau suivant

présente quelques évènements illustratifs que les enquêtes sur le terrain et la revue

de la littérature sur le sujet ont permis de retrouver les traces.

Page 48: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

39

Quelques glissements de terrain dans le Fokontany d’Andrefan’Ambohijanahary

d´après la secrétaire du Fokontany

Tableau 5 . Historique mouvement de terrain sur le Fokontany

Années Quartiers affectés Dommages déplorés

1994 III 0 III M - Destruction de plusieurs maisons

1998 Andrefan Ambohijanahary

- Destruction d'une maison Destruction d un mur

2000 III H III O - Destruction de deux maisons - Destruction de plusieurs constructions

Août 2003 Andrefana Ambohijanahary

- Destruction de deux maisons - Abandon de plusieurs maisons

Juillet 2010 III 0 46 - Destruction de deux maison 1 mort et 2 blesses

2014 IIII H III 0 Destuction d, une route -

04/08/2009 Andrefana Ambohijanahary

- 1 mort - 2 blessés graves

Septembre 2009 III H III M

- Destruction d'une maison

Août 2010 Andrefana ambohijanahary - Destruction d'une maison - 1 mort (enfant) - Un enfant grièvement blessé

2014 III H III 0 - Chute d'un mur faisant 1 mort et des Blesses graves-

2015 III 0 76I IIIH !!! M

- 3 morts Des blesses graves Des constructions detruites - interruption d une route toute la matinée

( source : secrétariat Fokontany)

Ce travail porte sur l’impact de glissements de terrain sur le bâti dans des sites situés

dans le quartier d Andrefan’ambohijanahary : III G et III M, III O et III H.

- est-ce que la concentration des hommes en milieu urbain, constitue t’elle un

facteurd’amplification des risques naturels liés aux glissements de terrain ?

- quels sont les éléments structurels et non structurels utilisés en matière de

prévention et degestion des risques naturels liés aux glissements de terrain.

Page 49: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

40

2-4-2-2 –Approche méthodologique :

Celle-ci décrit la méthodologie adoptée pour la conduite de cette ainsi que son

déroulement .:

-recherche documentaire

Pour cela, plusieurs centres de documentation ont été fréquentés, comme celui de l’

INSTAT ou Institut National de la Stastistique..Celle-ci a été ensuite suivie d’une

descente sur terrain

-descente sur terrain Une observation directe a été effectuée au niveau de la localité du fokontany

d’Andrefan’Ambohijanahary . Ceci dans le but de constater de visu la réalité de

l’insécurité routière dans cette zone. Nous avons remarqué des constructions sur des

pentes.

-Enquête sur terrain

Elle a été réalisée auprès des responsables du Fokontany, des habitants. Certains

interlocuteurs ont choisi de rester anonymes, d’autres non. Ces entretiens ont permis

de savoir les principales causes de glissement de terrain dans ce Fokontany.

Les questionnaires ont été axés sur la période de la survenue du premier glissement

de terrain dans le Fokontany

D’après les résultats de cette recherche, l’occupation du quartier est relativement

récente dans l’ensemble : certains secteurs ont été bâtis entre les deux guerres mais

la densification remonte à une vingtaine d’années.

Elle se continue soit par une modernisation accompagnée d’une construction

en hauteur soit par une occupation des interstitielles dans les endroits qui sont

topographiquement difficiles. De cette occupation découle que le glissement de

terrain a été le plus fréquent (archives Fokontany)

L’enquête s’est déroulée comme suit :

Tout d’abord, on est allée à la rencontre du chef du Fokontany pour lui poser tout un

tas de questions sur le glissement de terrain que le quartier a connu. Mais ce dernier

nous a présenté la secrétaire, en argumentant que celle-ci nous procurera d

avantage de renseignement, vu qu’elle occupe son poste depuis les années 90, et

qu’elle connait et est connue de tout le monde.

Page 50: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

41

Après la secrétaire nous a suggéré à quelques personnes auxquels nous

pouvons poser les différentes questions,

D’abord, il y a mr X, 94 ans, adresse III G puis III M, après que nous l’avions

questionnée s’il s’en souvient d’un éventuel glissement de terrain dans son enfance

c’est à dire vers 1930, il nous a répondu que non, vers 1935, non; vers 1940 encore

non.

Puis Mme Y, 82ans occupant le logement III H, après lui avoir pose la question sur

d’éventuel glissement de terrain durant son enfance, donc 1945, elle avait répondu,

non, il n’y avait pas encore de glissement de terrain a sa connaissance, et il n’y avait

même pas encore de gens habitant le quartier.

Après, mme Z, 70 ans, sa réponse sur d’éventuel glissement de terrain dans le

quartier durant son enfance est encore négative mais des gens ont commence a s

implanter dans le quartier en 1980

Ensuite mr Fano,adresse lot!!!H 17 ter 1953, suite a la question sur d’éventuel

glissement de terrain dans le quartier a répondu, qu’il avait eu un glissement de

terrain en 1994, des gens ont fait des constructions en 1990, on occupait petit a petit

les terrains inoccupés.

Et enfin Mme Germaine 1955, Lot III O,, sa réponse sur d’éventuel glissement de

terrain est positive, elle raconte que des gens ont beaucoup construit sur la colline,

on construit des maisons un peu partout, il était presque en manque d’espace, les

constructions ne suivent plus les règles. On construisait sur des canaux, on

remarquait la promiscuité des maisons.

On peut alors dire que c’est le climat qui est la cause principale du glissement de

terrain, quand les pluies transforment le sol, mais les faits des humains en est la

principale cause aggravante, pour le quartier d’ouest Ambohijanahary, la

construction se fait sur des canaux, ce qui pourrait causer leur effondrement, la

construction qui se fait en touchant la ligne de flanc de la colline qui est une ligne qui

ne doit pas être casser lors d une construction, vaut mieux utiliser des socles en

béton.

Page 51: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

42

Après avoir enquêté au niveau du Fokontany, entrons dans le deuxième chapitre

concernant la vulnérabilité et les capacités de résilience

Carte 1 : Localisation des glissement de terrain Fokontany

Andrefan’Ambohijanahary période de pluie 2015(Source Fokontany Ouest Ambohijanahary)

Page 52: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

43

Chapitre 5 : Analyse de la vulnérabilité et capacit és

2-5-1. Les facteurs aggravants

2-5-1-1.La pluie

La pluviométrie est le facteur déclencheur des glissements de terrains dans la

ville d`Antananarivo tandis que les pentes et l'attraction gravitationnelles sont des

facteurs permanents. , il y a combinaison de tous ces facteurs et l'inévitable résultat

est l'occurrence des coulées boueuses

Tableau 6 : Pluviométrie à Antananarivo

source madascope.com 2014

Les facteurs anthropiques des mouvements de masses dans la ville d`Antananarivo

2-5-1-2 La gravité

L’action de la pesanteur est le moteur principal du mouvement. La stabilité d’un bloc

est donnée par la relation suivante :

antesdestabilis forces

tesstabilisan forcesF =

Page 53: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

44

si F < 1, il y a rupture de l’équilibre ;

si F > 1, il y a conservation de l’équilibre.

Si l’on augmente le poids d’un bloc ou d’une portion de terrain, cela

engendrera une augmentation des forces déstabilisantes et le rapport F diminuera

jusqu’à atteindre le seuil d’équilibre limite avant rupture.

L’action de la pesanteur, en tant que facteur de mouvement, est intimement

liée à l’action anthropique, car le plus souvent l’homme change les conditions du

milieu vers et parfois au-delà de la limite de rupture, soit par surcharge, soit par

suppression de la butée en pied.

Plus connu comme loi de la gravitation universelle, il s'agit de l'attraction que

la terre exerce sur tous les corps vers son centre. Isaac Newton (1642-1727) fut le

premier à démontrer que tout corps de masse non nulle est attiré vers le bas. Cette

attraction est pour un corps son poids (P).

Dans cette équation, « M » représente la masse en kg et « G » la pesanteur

dont l'intensité est d'environ 9.81 N/kg. La force d'attraction de la terre sur un objet

est proportionnelle à sa masse et à l'intensité de la pesanteur.

Sur une pente, toutes les masses de matériaux en amont sont naturellement

attirées vers l'aval. C'est-à-dire en direction des points d'altitude les plus bas. Il faut

remarquer que sur une pente, la gravité peut être stoppée lorsqu'on observe une

grande cohésion entre les éléments du sol.

2-5-1-3. La pente

La pente c'est-à-dire l'inclinaison de la surface est un facteur très déterminant

dans tout phénomène de mouvements de masse. Plus la pente est forte plus le

risque de mouvement de masse est élevé

En plus des facteurs naturels, d'autres éléments qui résultent de l'activité

humaine ont un impact indéniable sur le déclenchement des mouvements de masse

dans la ville. Parmi ces facteurs le déboisement et les aménagements inconséquents

sur les pentes abruptes sont les plus remarquables.

Page 54: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

2-5-1-4 Le déboisement

On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les

mouvements de masse.

2-5-1-5 Les constructions inconséquentes sur les pentes abruptes

Ville au relief accidenté, Andrefan`

exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et

2000 a causé l'installation de certaines populations s

installations passent par des remblais et des excavations pour créer des

lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le

bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la

fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les

constructions en pente produisent un étagement des maisons.

Photo 6 : Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions

(Sources cliches )

S’agissant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées

d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des

roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même

que la saturation du sol, en

mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se

manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des

chaussées.

4 Le déboisement

On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les

uctions inconséquentes sur les pentes abruptes

e au relief accidenté, Andrefan`ambohijanahary ne connait pas une gestion

exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et

2000 a causé l'installation de certaines populations sur les pentes abruptes. Ces

installations passent par des remblais et des excavations pour créer des

lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le

bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la

fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les

constructions en pente produisent un étagement des maisons.

: Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions

issant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées

d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des

roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même

que la saturation du sol, entraînant des éboulements de terrain. D’autres

mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se

manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des

45

On constate que la déforestation accélère de manière considérable l'érosion et les

uctions inconséquentes sur les pentes abruptes

ambohijanahary ne connait pas une gestion

exemplaire de son espace. La haute pression démographique des années 1980 et

ur les pentes abruptes. Ces

installations passent par des remblais et des excavations pour créer des

lotissements. Ces installations sur les pentes ont pour conséquence le

bouleversement des processus naturels et la rupture des équilibres qui conduit à la

fragilisation de ces pentes de plus en plus en proie aux glissements de terrain. Les

: Etagement des constructions et Esquisse de l’étagement des constructions

issant des mouvements de terrain qui affectent les zones élevées

d’Antananarivo, ils sont dus principalement à la dégradation et à l’altération des

roches, provoquant ainsi des éboulements et des chutes isolées de bloc, de même

traînant des éboulements de terrain. D’autres

mouvements de terrain difficilement perceptibles sont également constatés et se

manifestent à travers les fissures sur les constructions et l’effondrement des

Page 55: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

46

En effet, les mouvements de terrain qui affectent les zones élevées

d’Antananarivo proviennent principalement de la saturation du sol là où il n’y a pas

d’affleurement rocheux et l’altération de ces dernières. De plus, on assiste à des

chutes de blocs rocheux, dont les supports ont été emportés par l’érosion (terres,

végétaux,…) qui augmentent le risque d’accident sur ces hauteurs.

Avec ces divers mouvements de terrain, il faut remarquer le phénomène

important d’érosion qui charrie, après de fortes pluies, du sable et de la terre que l’on

retrouve à Mahamasina, et dans les vallées . Outre ces phénomènes naturels, les

accidents sur les hauteurs de la ville d’Antananarivo sont dus aux constructions, pour

la plupart illicites : squattérisations, constructions sans autorisations, constructions

non conformes avec l’autorisation de construire. De surcroit, elles sont mal

construites : non maîtrise des techniques de construction sur les terrains en pente,

illustrée par la mauvaise qualité des travaux de terrassement, la médiocrité des

drainages des murs de soutènement, des fondations et des soubassements peu

profonds ; de plus faits de terre ces derniers sont facilement ravinés par les eaux de

ruissellement. Et surtout, elles sont localisées sur des zones non constructibles, donc

à risques. L’occupation anarchique et abondante de ces espaces accentue la

problématique déjà existante de l’assainissement (canaux sous dimensionnés et en

nombre insuffisant,…). En somme, ces constructions illicites témoignent d’une

dégradation de la qualité de vie sur ces quartiers (pas d’installations sanitaires,…).

Pour y remédier, des dispositions d’urgence doivent être prises : installation

d’ouvrages de soutènement, végétalisation et drainage de certaines zones à haut

risque.

Dans certains quartiers de la capitale, les constructions devront être interdites et

d’autres autorisées suivant certaines conditions, principalement la maîtrise parfaite

des techniques de construction sur les terrains en pente.

Ces éléments rentrent dans le cadre d’une réglementation d’urbanisme de base et

de son application qui demeure jusqu’à présent quasi inexistante. Et ce, depuis la

demande de permis de construire (cartes et plan de la construction,…) en passant

par l’observation sur terrain et la délivrance du permis d’habiter.

Page 56: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

47

L’administration se doit donc de disposer d’études et de travaux techniques

sur ce sujet rare - A notre connaissance, une étude sur la gestion des risques

inondation et mouvement de terrain à Antananarivo (GRIMA) est en cours de mise

en œuvre grâce à un cofinancement de l'Union européenne au titre du FEDER de

coopération territoriale et d'une contrepartie nationale de la Région Réunion sur le

territoire de la Commune Urbaine d’Antananarivo.

De même, les règlements ainsi que leur respect et leur application, mais

essentiellement le contrôle et le suivi, se doivent d’être plus rigoureux pour éviter

d’augmenter le risque d’accident. Les constructions existantes sans permis de

construire doivent régulariser leur situation tandis que les intentions de constructions

illicites doivent être entravées.

La sensibilisation et la conscientisation de la population se doit d’être forte à travers

la culture du risque (prédestination, c’est-à-dire comportements, attitudes, à réagir

face à un risque) qui pourraient se traduire dans un premier temps par le

déplacement vers des zones moins risquées lors de fortes pluies.

2-5-1-6 Profils des risques sur la colline d’Andrefan’Ambohijanahary

Aléas Impacts

Précipitation Infiltration anormale d’eau dans le sol

causant un surpoids et glissement à

court et à moyen termes suivant la durée

de précipitation

Pentes à risques ou en phase de l’être Le versant atteint son équilibre de

stabilité limite et si les précipitations

continuent, une grande partie du sol de

recouvrement sera sollicité par des

mouvements de terrains

Zones aménagés pour construction de L’enlèvement des couvertures végétale

Page 57: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

48

maison augmente la perméabilité du sol et

déséquilibre,en conséquence, le sol qui

aboutira à des glissements ou à des

éboulements

2-5-2: Les causes sous-jacentes

Autres les facteurs du mouvement de terrain que l on a déjà évoques, le

glissement de terrain comporte des causes sou jacents qui sont des raisons qui ne

sont pas apparentes.

2-5-2-1 L’administration

On peut citer entre autres :

- le manque de moyens de l’administration pour l’application des lois et

règlements,

- les faibles moyens financiers et humains de l’Etat

- l’absence de plan d’aménagement et de gestion de l’espace, on construit là

où il y a de l’espace

Au niveau de l’administration , on remarque une lenteur de services marquée

par de longs délais d’attente pour répondre à une demande de permis de construire,

ce qui incite les demandeurs à construire sans attendre la sortie du permis,

On peut aussi parler d’assainissement et de gestion des déchets insuffisants

et partiels d’où le déversement sauvage des eaux usées entrainant des crues ou

provoquant l’engorgement des canaux d’évacuations et provoquant ainsi des

mouvements de terrain par altération des propriétés du sol (teneur en eau élevée).

On peut aussi parler des outils législatifs et réglementaires qui sont

inappliqués, voire méconnus du grand public : les règlements doivent suivre la

croissance démographique par exemple

On peut aussi citer le non-respect du code de l’urbanisme à cause, toujours,

des lenteurs administratives, et sa non large diffusion pour le grand public.

L’absence d’un soutien institutionnel de la part des utilisateurs et d’une

insuffisance des connaissances scientifiques et techniques dans les domaines de la

Page 58: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

49

construction quand on n’a pas les moyens de se payer des professionnels et

l’absence d’études d’impact environnemental des différents systèmes de

constructions.

Un suivi de la part de l’administration, doit être effectué d’une part pour veiller à la

conformité du plan avec la réalité du terrain et d’autre part verbaliser le cas échéant.

A la fin , il serait injuste de ne pas parler même un petit peu de la corruption, car il

pourrait survenir que les demandeurs soudoient les responsables de l administration

pour que sa demande soit validée même si celle-ci ne respecte ni les normes ni les

règles, mais il peut même arriver que les agents de l’administration qui en

demandent aux usagers des sommes en plus pour que ces derniers voient leurs

demandes acceptées et dans une durée inferieure à la normale et même si celles-ci

ne répondent pas aux normes imposées

2-5-2-2 La croissance démographique

Depuis l’indépendance, Antananarivo a subi une forte pression

démographique accompagnée par une extension urbaine remarquable. Cette

urbanisation rapide et largement anarchique modifie les facteurs de l’écoulement des

eaux pluviales et des eaux usées.

D’autre part, elle contribue à l’augmentation des apports en eau vers les

canaux d’évacuation suite à l’imperméabilité des sols.

Une détection, complétée par des relevés de terrain, permet des

investigations localisées quantitatives et qualitatives au sein des organismes urbains.

Elle permettra aussi la reconnaissance, au sein de chaque type de quartier, la

densité de bâti et les espaces libres et verts pour quantifier le taux

d’imperméabilisation se d’estimer la contribution de chaque type de quartier au

ruissellement.

Page 59: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

50

Tableau 7. Evolution et densité de la population de Madagascar de 1975à 1993

Outre ce tableau, les deux cartes suivantes montrent l’évolution rapide de

l’occupation de la population de la colline Ambohijanahary .

Carte 2 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2003

Page 60: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

51

Carte 3 : Carte d’occupation du sol d’Ambohijanahary en 2015

Comme l’indiquent les cartes numéro 2 et 3, il y a une augmentation

importante des zones aménagés et bâties sur la colline d’Ambohijanahary entrainant

une augmentation de la perméabilité du sol d’une part. D’autre part, les différentes

constructions rendent le sol imperméable par le biais d’utilisation des matériaux de

construction créant ainsi, en cas de forte intempérie, un ruissellement en surface des

eaux qui érode petit à petit le sol dans les zones boisées.

Après avoir vu l’analyse de la vulnérabilité et de la capacité, on va

entamer le chapitre suivant sur les propositions des solutions visant à réduire les

risques de glissements de terrain.

Page 61: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

52

Chapitre 6: Propositions de Solutions réduisant les risques

deglissement

Avant de passer a la proposition de solutions, il est mieux de connaitre les

enjeux du glissement de terrain.

2-6-1 Les enjeux

Les grands mouvements de terrain étant souvent peu rapides, les victimes sont, fort

heureusement, peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont souvent très

destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages

aux biens sont considérables et souvent irréversibles.Les bâtiments, s’ils peuvent

résister à de petits déplacements, subissent une fissuration intense en cas de

déplacement de quelques centimètres seulement. Les désordres peuvent

rapidement être tels que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que

la démolition reste la seule solution.

2-6-2 La gestion du risque de mouvements de terrain

La complexité géologique des terrains concernés rend parfois délicat le diagnostic du

phénomène. La prévention des risques et la protection des populations nécessitent,

au moins pour les sites les plus menaçants, des études et reconnaissances délicates

et coûteuses

2-6-3 La prévention

2-6-3-1 L’urbanisation

La maîtrise de l’urbanisation s’exprime au travers des plans de prévention des

risques naturels (PPRn), prescrits et élaborés par l’État. Dans les zones exposées au

risque de mouvements de terrain, le PPRn peut prescrire ou recommander des

dispositions constructives, telles que l’adaptation des projets et de leurs fondations

Page 62: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

53

au contexte géologique local, des dispositions d’urbanisme, telles que la maîtrise des

rejets d’eaux pluviales et usées, ou des dispositions concernant l’usage du sol.

2-6-3-2 La construction

La construction adaptée : la diversité des phénomènes de mouvements de terrains

implique que des mesures très spécifiques soient mises en œuvre à titre individuel.

Certaines de ces mesures sont du ressort du bon respect des règles de l’art,

d’autres, au contraire, nécessitent des investigations lourdes et onéreuses. La

protection contre le retrait-gonflement des argiles nécessite des mesures

relativement simples d’adaptation du bâtiment au contexte local.

Généralement, le fait de descendre les fondations au-delà de la zone sensible à la

dessiccation du sol suffit. Le renforcement de la structure du bâtiment limite

également le risque de fissuration des murs. Il est possible d’agir sur l’évaporation de

l’eau du sol en aménageant un trottoir bétonné en périphérie du bâtiment ou en

supprimant la végétation à proximité des fondations. La construction en zone

sensible aux effondrements de cavités souterraines pose des problèmes bien plus

sérieux, car ils peuvent mettre en jeu la vie des occupants. La recherche de cavités

éventuelles est un préalable à l’aménagement dans ces zones sensibles. Elles

pourront être mises en évidence au moyen de techniques de géophysique

(migrogravimétrie, sondages sismiques, etc.), mais surtout grâce aux sondages

dereconnaissance

.

Photo 7 : Construction d’un mur de soutènement à Andrefan’Ambohijanahary (source

auteur)

Dès lors qu’une cavité souterraine est identifiée au droit d’un projet, on peut opter

pour une solution comblement ou de fondations profondes descendant au-delà de la

cavité. Ces mesures, les seules permettant d’assurer la pérennité du projet, grèvent

Page 63: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

54

fortement le coût de la réalisation. Lorsqu’une cavité souterraine est repérée sous un

bâtiment existant ou projeté, on peut soit remplir la cavité, si elle est petite, soit

implanter des fondations profondes si elle est trop grande.

2-6-3-3 L’éducation citoyenne

L’information du citoyen : le droit à l’information générale sur les risques majeurs

s’applique. Chaque citoyen doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face

aux risques et pouvoir l’évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se

tenir informé sur la nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les

consignes de comportement à adopter en cas d’événement.

La surveillance : lorsque les mouvements de terrain déclarés présentent un risque

important pour la population, des mesures de surveillance sont souvent mises en

œuvre (inclinométrie, suivi topographique, etc.). Ces mesures permettent de

contrôler l’évolution du phénomène et une éventuelle aggravation. Les ruptures, qui

peuvent avoir des conséquences catastrophiques, sont en général précédées d’une

période d’accélération des déplacements. Néanmoins, l’interprétation des signes

précurseurs sur la stabilité générale du versant est difficile à estimer, si bien qu’il

n’est pas toujours possible d’évacuer préventivement les populations. L’inclinomètre

est un appareil circulant dans un tube spécial qui traverse la surface de glissement.

Ce dispositif permet de mesurer la vitesse et la profondeur du déplacement.

L’alerte : en cas d’événement majeur, la population est avertie au moyen du signal

national d’alerte.

2-6-4 La protection

Il est souvent difficile d’arrêter un mouvement de terrain après son

déclenchement. Toutefois, pour les phénomènes déclarés et peu actifs, il est

possible de mettre en œuvre des solutions techniques afin de limiter le risque, à

défaut de le supprimer. Les actions de protection sont multiples et varient d’un

phénomène à l’autre.

Page 64: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

-Les glissements de te

L e drainage consiste à évacuer l’eau du sol

Le soutènement permet de s’opposer au déplacement du terrain.

Photo 8 : Mur de soutènement (source www

-Les chutes de blocs :

Mise en place d’ouvrages d’arrêt

Purge et stabilisation des masses instables.

-Les coulées boueuses :

Drainage des sols ;

Végétalisation des zones exposées au ravinement

Correction torrentielle.

Les glissements de terrain :

ainage consiste à évacuer l’eau du sol ;

met de s’opposer au déplacement du terrain.

: Mur de soutènement (source www-mur- en

lace d’ouvrages d’arrêt ;

stabilisation des masses instables.

ones exposées au ravinement ;

55

met de s’opposer au déplacement du terrain.

en-pierre.fr)

Page 65: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

56

Fig 16 : Limitation des coulées boueuses (source Collection des préventions des

risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)

-Les effondrements de cavités souterraines :

Renforcement ou comblement des cavités ;

Fondation profondes.

Fig 17 : .Principe de Comblement de Cavité ((source Collection des préventions des risques naturels, www.developpement-durable.gouv.fr, Août 2012)

Page 66: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

57

2-6-5 L’organisation des secours

Le maire peut élaborer sur sa commune un plan communal de sauvegarde qui est

obligatoire si un PPR est approuvé. Si la situation le nécessite, le préfet a la

possibilité de mettre en œuvre le plan Orsec. Les consignes générales s’appliquent à

l’exception du confinement, remplacé par l’évacuation.

Les deux parties de l`étude terminée, passons maintenant a la conclusion

Page 67: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

58

CONCLUSION

Il appartient aux collectivités de prévenir les risques de glissement par un politique de

prévention (Zoningen fonction du type de sol). La création d’un POS (Plan

d’occupation du sol) adapté aux impératifs du sol et interdisant les constructions

dans les secteurs menacés contribue dans une large mesure à réduire l’ampleur des

catastrophes.

Pour les mouvements présentant de forts enjeux, la prévision de leur survenance

permet de limiter le nombre de victimes par l’évacuation en amont des habitations

menacées ou par la fermeture des voies de communication vulnérables

Les risques naturels sont pris en compte dans les documents d’urbanisme des

communes. Des règles d’urbanisme peuvent interdire les constructions dans les

zones les plus à risque ou imposer une adaptation des projets selon des règles

locales établies par l’État ou par le maire par le biais des plans de prévention des

risques naturels prévisibles

Il est désormais largement admis que les catastrophes ne sont pas des interruptions

inévitables au développement, auxquelles il n’est possible de faire face qu’en

délivrant rapidement des secours d’urgence, mais qu’elles sont au contraire le

résultat des risques non gérés au cours du processus de développement lui-même.

Elles sont provoquées quand un aléa, tel qu’une inondation ou un tremblement de

terre, se produit et que les populations, les biens et les systèmes sont exposés et

vulnérables à ses effets.

À l’inverse, les risques de catastrophe peuvent être considérablement réduits grâce à

des stratégies qui, au sein d’efforts déployés pour lutter contre la pauvreté et

l’inégalité, cherchent en même temps à réduire la vulnérabilité et l’exposition aux

aléas. En outre, les interventions humanitaires en cas de catastrophes et d’autres

crises peuvent être conçues et mises en œuvre de manière à protéger le droit à la

vie et les autres droits fondamentaux des personnes affectées à court et à long

terme.

Page 68: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

59

Le changement climatique modifie la nature des risques liés aux catastrophe, non

seulement en augmentant les risques liés aux intempéries, à la montée du niveau de

la mer et à l’augmentation des températures, mais aussi en accroissant les

vulnérabilités sociales résultant par exemple de contraintes accrues sur la

disponibilité de l’eau, l’agriculture et les écosystèmes. La réduction des risques de

catastrophes et l’adaptation au changement climatique partagent une préoccupation

et un objectif communs : la réduction de la vulnérabilité des communautés et la

réalisation du développement durable.

La prestation d’une formation spécialisée, et l’allocation de ressources aux

institutions chargées de la réduction des risques de catastrophe et de l’adaptation au

changement climatique pour qu’elles impliquent les enfants et les jeunes lors de la

conception et de la mise en œuvre des programmes, le suivi de l’impact, et

l’élaboration des politiques.

Page 69: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

60

BIBLIOGRAPHIE

I-Ouvrages

1- Boutté, G : Risques et Catastrophes : Comment éviter et prévenir les crises

2- Burton-Jeangros ,Claudine ; Grosse, Christian : Face aux risques

3- Logeais(1971) : Pathologie des murs de soutènement

4- Dauphiné, André : Risques et Catastrophes, observer, spatialiser,

comprendre

5- Pierre Habib : Précis de Géotechnique

6- Vidal(1996) : La terre armée

II- Thèses, articles, et rapports

1- ACP/ Un Habitat 2012 : Madagascar Profil Urbain d’Antananarivo

2- ARTELIA/ UN HABITAT mars 2014 : Elaboration du Schéma Directeur

d’Assainissement Urbain du Grand Tana

3- BNGRC/ISDR/PNUD mai 2009 : Analyse institutionnelle des plates-formes

Nationales et des organes référents de la réduction des risques de

catastrophes

4- Buffet. C 2011 : Réduction des risques et des catastrophes à Madagascar «

Cohabiter avec les risques. » Revue mondiale des initiatives de préventions

des catastrophes p9

5- SIP 2002 :« Cohabiter avec les risques. »

6- PNUD/ CNS, 2003 : Stratégie Nationale de Gestion de Risques et des

Catastrophes

7- PNUD 2004 : Réduction des risques de catastrophes

8- Randrianasolo R.Hasimahery 2010 « C ours : Concepts de base de la

Gestion/ Réduction des Risques de Catastrophes ».

9- UNSDR,2009,Terminologie pour la Prévention de Risques de Catastrophes.

Page 70: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

61

III- Webographie

1.. http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr

2- http://www.preventionweb.net

3. http://www.prim.net/

4.http://tvmada.com/lcvmada/Fokontany-andrefana-ambohijanahary

5.http://www.google.fr

6. http://www.wikipedia.fr

7. http://www.e geologie.fr

8. http://www.instat.mg

9. http://www.apum.mg

10 http://www. essai-laboratoire.blogspot.com

Page 71: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

62

ANNEXES

Annexe 1 : questionnaire d’enquête

Questionnaire renseigne par un échantillon de la population de la zone Andrefan’Ambohijanahary

Date. Quartier

Secteur Sexe

Enquête Perception des mouvements de terrains par les populations

1-Glissement de terrain oui non

1-1 savez-vous ce que sont les glissements de terrains?

1-2 êtes-vous préoccupés par les conséquences des glissements de terrains ?

1-3 Avez-vous connaissances de l’existence de glissement de terrain s’étant produit

a] dans la commune

b] dans le quartier

c] dans le secteur

d] à proximité de votre habitation

1-4 Si vous avez connaissance de l’existence de glissement s’étant produit dans la région, c’est

a] grâce a votre expérience personnelle

b] vous en avez été informe par votre famille

c] vous en avez été informe par vos voisins

d] vous en avez été informe par la mairie

e] vous en avez été informe par les medias

f] Différemment Précisez

1-5 Pensez-vous faire quelque chose

Si OUI a] mesure de prévention

b] déménager

Page 72: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

63

c] Autres

Si NON Pourquoi ?

1-6 Vous, ou quelqu’un de votre quartier, avez déjà été affectée par un glissement ?

Si OUI, quand cela s’est-il produit ?

1-7 Avez –vous déjà subit des dommages directs et lesquels

a] habitation

b] terrain

c] blessures

d] Autres, lesquels

1-8 Avez –vous déjà subit des dommages indirects et lesquels

a] temps pour arriver au travail

b] changement d’itinéraire

c] coupures de courant et/ou d’eau

d] Autres, lesquels

1-9 Si vous êtes affectes par un glissement, quels réactions/mesures prendrez-vous ?

a] Réclamation, si OUI a qui ?

b] réparations

c] abandon du terrain/maison

d] informer les voisins

e] mesures de préventions

f] rien

g] Autres, lesquels

2 INFORMATIONS PERSONNELLES

2-1 quels âge avez-vous ?

a] < 10 ans

b] 10-25 ans

c] 25-50 ans

Page 73: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

64

d] > 50 ans

2-2 Quelles niveau d’études avez-vous suivi ?

a] primaire

b] secondaire

c] Lycée

d] Universitaire

e] sans études

f] Autres, précisez

2-3 Depuis combien de temps habitez-vous le quartier ?

a] < 5 ans

b] 5-10 ans

c] 10-20 ans

d] > 20 ans

Page 74: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

65

Annexe 2 ORDONNANCE n° 62-115 du 1er octobre 1962 r elative aux permis de

construire des bâtiments et aux lotissements (JO n° 252 du 26.10.62, p. 2500)

EXPOSE DES MOTIFS Dans le cadre du développement de Madagascar en vue duquel le

Gouvernement demande, l’effort de la discipline de tous les citoyens, il convient, entre autre,

de permettre l’extension harmonieuse des villes. Devant la prolifération anarchique des

constructions de la ville, il est nécessaire de refondre et de renforcer l’ensemble des textes

existants en la matière qui sont d’ailleurs dépassés par l’accession de Madagascar à

l’Indépendance. La présente ordonnance traite d’une part en son titre I, de l’autorisation de

construire et d’autre part en son titre II, de l’autorisation de lotissement. I. - Autorisation de

construire Les principales innovations de l’ordonnance sont les suivantes : 1° Définition des

peines encourues, en cas d’infraction ; 2° Obligation au tribunal d’ordonner soit la mise en

conformité des constructions avec le permis de construire, soit la démolition des constructions

irrégulières, si la faute du bénéficiaire est constatée. II. - Lotissement Les principales

innovations du texte sont les suivantes : 1° Obligation au bénéficiaire de se soumettre au

cahier des charges approuvé par l’administration ; 2° Obligation d’exécuter les travaux

d’infrastructure technique nécessaires au lotissement. Telles sont les modifications

fondamentales apportées aux textes existants qui, refondus dans leur ensemble, sont proposés

dans la présente ordonnance. ORDONNANCE Vu la Constitution de la République Malgache

et notamment ses articles 12, 42 et 47 ; Vu la délégation de pouvoirs accordée au

Gouvernement par l’Assemblée nationale le 26 mai 1962 ; Article premier - La présente

ordonnance fixe les conditions de délivrance des permis de construire ainsi que celles

autorisant les lotissements. Elle est applicable dans les communes urbaines, dans les

agglomérations comptant plus de 2.000 habitants ou désignées par décret. TITRE PREMIER

DU PERMIS DE CONSTRUIRE CHAPITRE PREMIER Champ d’application, instruction et

délivrance du permis Art. 2 - Quiconque désire entreprendre une construction à usage

d’habitation ou non, doit, au préalable, obtenir un permis de construire. Cette obligation

s’impose aux services publics et concessionnaires de services publics de l’Etat et des

collectivités publiques comme aux personnes privées. Le même permis est exigé pour les

clôtures, les modifications extérieures apportées aux constructions existantes, les reprises et

réparation des gros œuvres, les surélévations, ainsi que pour les travaux entraînant

modification de la distribution intérieure des bâtiments et des sanitaires. Art. 3 - Des arrêtés

concertés du Ministre des Travaux Publics et des Ministres intéressés déterminent la liste des

constructions et des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur faible importance,

Page 75: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

66

pourront être exemptés du permis de construire, à condition qu’ils ne soient pas soumis, par

ailleurs, à des dispositions législatives ou à des règlements spéciaux. Art. 4 - Des décrets pris

sur le rapport du Ministre des travaux publics déterminent les règles générales applicables, en

dehors de la production agricole, en matière d’utilisation du sol, notamment en ce qui

concerne la localisation, la desserte, l’implantation, le volume et l’aspect des constructions, le

mode de clôture et la tenue décente des propriétés foncières et des constructions. Par le même

moyen seront fixées les règles générales de constructions applicables aux bâtiments, les

dispositions desdits décrets se substitueront de plein droit aux dispositions contraires ou

divergentes des règlements communaux. Art. 5 - Des autorisations à titre précaire pourront

être accordées. Elles ne comporteront aucun droit à indemnité. A peine de nullité et ce sans

préjudice de réparation civile s’il y a lieu, tout acte portant vente, location ou constitution de

droits réels sur des bâtiments frappés de précarité, doit mentionner le caractère précaire

desdites constructions. CHAPITRE II Contrôle de l'administration, infractions, sanctions Art.

6 - Le préfet, le sous-préfet, le maire, les fonctionnaires des services du ministère des Travaux

Publics et leurs délégués peuvent à tout moment visiter les constructions en cours et procéder

aux vérifications qu’ils jugent utiles. L’autorité compétente pour la conservation du domaine

public en bordure duquel la construction est en cours, peut dans les mêmes conditions,

s’assurer que l’alignement et s’il y a lieu le nivellement ont été respectés. Art. 7 - Sans

préjudice de l’application des peines plus fortes prévues au Code pénal, quiconque aura mis

obstacle à l’exercice du droit de visite prévu à l’article 6 ci-dessus sera puni d’une amende de

5 000 à 50 000 francs. Art. 8 - L’interruption des travaux peut être ordonnée par le président

du tribunal compétent, saisi par le fonctionnaire chargé de veiller à l’observation des

règlements relatifs au permis de construire. Le président statue en la forme prévue pour les

référés. L’ordonnance est exécutoire sur minute et ne peut être attaquée que par un pourvoi en

cassation. Le pourvoi en cassation n’est pas suspensif. La cour suprême statue suivant la

procédure prévue pour les affaires dites urgentes. Art. 9 - Les bénéficiaires des travaux, les

architectes, entrepreneurs ou autres personnes responsables de l’exécution des travaux

effectués au mépris des obligations imposées par la présente ordonnance, les règlements

d’application ou par le permis de construire délivré, sont passibles d’une amende de 50 000 à

1 000 000 de francs. Le tribunal ordonnera dans tous les cas, soit la mise en conformité des

constructions avec le permis de construire, soit la démolition des constructions irrégulières en

vue du rétablissement des lieux dans leur état antérieur. Art. 10 - Sur réquisition du ministère

public, agissant à la demande du Ministre des Travaux Publics, le tribunal saisi de la poursuite

impartit au bénéficiaire des travaux, sous peine d’une astreinte de 200 à 2 000 francs par jour

Page 76: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

67

de retard, un délai pour ariser la situation. Au cas où ce délai n’est pas observé, l’astreinte

prononcée court à partir de l’expiration dudit délai, jusqu’au jour où la situation est

effectivement régularisée. En outre, si à l’expiration du délai fixé par le jugement, la mise en

conformité des constructions avec le permis de construire ou la démolition des constructions

irrégulières en vue de rétablissement des lieux dans leur état antérieur n’est pas terminée, le

Ministre des travaux publics peut faire effectuer les travaux d’office aux frais et risques du

bénéficiaire des travaux. TITRE II DES LOTISSEMENTS Art. 11 - Constituent un

lotissement au sens de la présente ordonnance, l’opération et le résultat de l’opération ayant

pour objet ou ayant eu pour effet la division volontaire en lots d’une ou plusieurs propriétés

foncières par ventes ou locations simultanées ou successives en vue de la création

d’habitations, de jardins ou d’établissements industriels ou commerciaux. CHAPITRE

PREMIER LOTISSEMENTS A USAGE D’HABITATION Art. 12 - La création ou le

développement de lotissements en vue de la construction d’immeubles destinés à l’habitation

ou au commerce ainsi qu’à leurs annexes est subordonnée à une autorisation délivrée par le

ministre des Travaux publics. Un cahier des charges s’y trouvera annexé. Des décrets fixeront

les conditions dans lesquelles ces autorisations pourront être accordées, notamment, la

participation éventuelle du lotisseur aux dépenses d’exécution des équipements publics

correspondant aux besoins du lotissement et rendus nécessaires par sa création. Art. 13 - Le

préfet, le sous-préfet, le maire le chef d’arrondissement des Travaux publics, ou leurs

délégués, peuvent à tout moment, visiter les lieux et procéder aux vérifications qu’ils jugent

utiles; quiconque fera obstacle à ce droit de visite sera passible des peines prévues à l’article 7

de la présente ordonnance. Art. 14 - La vente ou la location des terrains bâtis ou non bâtis

dans un lotissement, ainsi que l’édification des constructions, ne peuvent être effectuées

qu’après l’autorisation prévue à l’article 12 ci-dessus et l’exécution de toutes les prescriptions

imposées au lotisseur par l’arrêté d’autorisation. Toutefois, en vue d’éviter la dégradation des

voies pendant les travaux de construction, le ministre des Travaux publics peut, par

dérogation aux dispositions du premier alinéa du présent article, autoriser la vente ou la

location des lots ou l’édification des constructions avant l’entier achèvement de la voirie, sous

réserve que le demandeur s’engage à terminer les travaux dans les conditions et délais fixés

par l’arrêté d’autorisation. Art. 15 - Les cahiers des charges de lotissements créés

antérieurement à l’approbation d’un plan d’urbanisme peuvent, en vue de permettre d’y

édifier des constructions conformes audit plan, être modifiés par arrêté du Ministre des

travaux publics pris après enquête publique et avis de la commission provinciale d’urbanisme

et du conseil municipal. Si les modifications au cahier des charges rendent nécessaires des

Page 77: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

68

travaux d’équipement, l’entrée en vigueur de ces modifications est subordonnée, à défaut de

la prise en charge des travaux par la collectivité à la création d’une association syndicale de

propriétaires groupant les propriétaires des lots intéressés aux dits travaux. LOTISSEMENTS

A USAGE AUTRE QUE L’HABITATION Art. 16 - Est subordonnée à la délivrance d’une

autorisation suivant les règles fixées à l’article 12 : 1° La création ou le développement de

lotissement, jardins dans lesquels sont interdites toutes constructions à usage d’habitation

d’industrie, de commerce ou d’artisanat; 2° La création ou le développement de lotissement

en vue d’installation d’établissements industriels. Art. 17 - En cas d’inobservation des

dispositions du présent titre et des textes pris pour son application la nullité des actes de vente

ou de location concernant les terrains ou constructions compris dans un lotissement peut être

prononcée à la requête de l’acquéreur ou du locataire et ce, sans préjudice des réparations

civiles, s’il y a lieu. Art. 18 - Des décrets fixeront les modalités d’application de la présente

ordonnance. Art. 19 - La présente ordonnance sera publiée au Journal officiel de la

République Malgache. Elle sera exécutée comme loi de l’Etat.

Page 78: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

69

Annexe 3 : Structure de coordination BNGRC( extrait plan de contingence

nationale 2014-2015

Page 79: REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE GENERES PAR LES

REDUCTION DE RISQUES LIES AU GLISSEMENT DE TERRAIN – cas des Fokontany d’Ouest Ambohijanahary Antananarivo IV Région Analamanga

Auteur HOBIARIMALALA Robertine

Adresse : Lot III H 17 ter Ouest Ambohijanahary Antananarivo 101

Téléphone : 034 36 441 34

Courriel : [email protected]

RESUME

Les catastrophes sont indéniables à toute activité humaine, plus particulièrement lorsque celle-ci affectent le sol au vu de ses différentes propriétés.Au vue des impacts causés par un glissement de terrain, une prévention et une réduction des risques, s’avèrent plus que nécessaires, pour une gestion plus efficace. L’implantation humaine affecte de ce fait l’équilibre des roches ayant pour conséquence des risques liés au glissement de terrain. Le cas du Fokontany d’Andrefan’ Ambohijanahary illustre parfaitement ces détails et est exposé aux risques de glissement de terrain. Un plan de prévention pour réduire ces risques s’avère nécessaire pour atténuer les impacts sur la population riveraine sur le court terme et pour le long terme une meilleure gestion de l’urbanisme.

.

Mots-clés : catastrophe, risque, glissement de terrain, prévention de risques de catastrophes, plan de prévention de risques de glissement de terrain

SUMMARY

Disasters are undeniable to any human activity, particularly when they affect the soil in view of its various properties. In view of the impacts caused by a landslide, a prevention and risk reduction, more proves necessary, for more effective management. The human settlement affects thus the balance of rocks whose consequences related risks landslide. The case of West Ambohijanahary illustrates perfectly these details and is exposed to landslide risks. A disaster risk prevention plan is therefore needed to mitigate the impacts on the local population in the short term and for the long term better management of urbanism.

Key words: disasters, risks, landslide, disaster risk prevention, landslide prevention plan,

Encadreur: Professeur RASOLOMANANA Eddy