karl marx et satan, richard wurmbrand

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Étude sur la personnalité de Karl Marx, fondateur du marxisme - par Richard Wurmbrand.

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Page 1: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand
Page 2: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

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DU MÊME AUTEUR

A l'Apostolat des Editions

L'Ecrrse Du sTLENCE ToRTUnÉr pouR LE Cunrsr(8" édition, 101ème mille)

Snnuoxs AU cAcHor (3 édition)

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La. FEMME Du Pesrnun (5" édition, Apostolat desEditions)

DE MICHEL WURMBRAND

Ln FrLS DU Pestr,un (3 édition, Apostolat desEditions)

Troisième éditionreuue et aagmentée

APOSTOLAT DES EDITIONS

KART MARXET SATAN

Richard WunnaBRAND

EDITIONS PAULINES

Page 3: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

L'r,rriginal de ce livre(U.S.A.) sous le titre :

Traduit de l'américain par L. P. et M. P.

O Apostolat des Edltlons pour le texte français.Tous droits réservés.

Apostolat des Edltlons, 48 rue du FourISBN 2-7122-0039-x

75006 PARIS

Edltions Paullnes, 3965 est, boulevard Henri-Bourassa MONTRÉ,ALQué HIH ll"l CANADA

ISBN G8884G46I.I

Bibliothèque nationale du Canada

Bibliothèque nationale du Québec

Dépôt légal ler trimestre 1978

INTRODUCTION

Avant de devenir économiste et communiste derenom, Marx était un humaniste. Aujourd'hui letiers de la planète est marxiste. En effet, sousune forme ou une autre, des quantités de genssont marxistes, même en pays capitaliste. Jusqu'àdes chrétiens, voire des hommes d'Eglise

- cer-

tains de haut mng sont convaincus gu€, toutcomme Jésus a donné Ia clé sur la manière d'allerau ciel, Marx a donné la clé sur la manière devenir en aide aux affamés, aux pauvres, aux op-primés de cette teme.

Marx était profondément humain. Une idée lehantait : comment secourir les masses exploitées ?

Ce qui les achemine vers I'appauvrissement , af-firmait-il, c'est le capiralisme. Selon lui, une foisaboli ce sysrème pourri er après une période detransition sous dictature prolétarienne, l'Etat dé-périrait et ce serait le paradis pour le travailleur.Dans la société communiste tour le monde travail-

a paru aux EditlonsItlas Karl Marx a

Diane deSatanlst ?

Glendale

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lerait, chacun suivant sa compétence, dans des

usines ou des fermes appaftenant à la collectivité,et chacun serait rémun &é en fonction de ses

besoins. I1 n'y aurait plus d'Etat pour gouvernerles individus, plus de guefres, plus de révolutions,mais seulement une fraternité universelle et per-

pétuelle.

Cependant pour que les masses accèdent au bon-

heur, il faut plus que l'abolition pure et simple

du capitalisme. Marx écrit : << La destruction de

la religion, en tant que bonheur illusoire des

hommes, est indispensable à leur bonheur réel.

L'appel à I'abandon de leurs illusions suf leurcondition est un appel à l'abandon d'une conditionqui a besoin d'illusions . La uitique de la reli-

gion est donc Ia uitique de cette vallée de laçmes dont la religion est le halo >> ( Inmoductionà la Critique de la philosophie du Droit, de

Hegel).

Marx était anti-religieux parce Que, pour lui,la religion fait obstacle à Ia Éalisation de I'idéalcommuniste qu'il consid &ait comme la seule so-

lution aux problèmes du monde.

C'est ainsi que les marxistes expliquent leur po-

sition. Certains hommes d'Eglise Ia fondent de la

même manière. Le Révérend Osterreicher (Gran'

de-Bretagne) déclarait dans I'un de ses sermons

6

<< Le communisme quelles que soient actuelle-ment ses diverses formes d'expression est à

I'origine un mouvement destiné à libérer I'hom-me de son exploitation par I'homme. Or du pointde vue sociologique I'Eglise a été et est encore

pour une large part du côté des << exploiteurs >>.

Karl Marx, dont les théories voilent mal une pas-

sion authentique pour la justice et la fraternitéprenant racine chez les prophètes d'Israël, haÏs-

sait la religion cat elle servait d'insmument pourle maintien d'un statu quo où des enfants étaienttraités en esclaves e t tavaillaient à en mourirpour que les auffes s'enrichissent. Et cela se pas-

sait ici même, er Grande-Bretagne. Il y a centans, quand on disait que << la religion est I'opiumdu peuple >>, ce n'était pas une critique sans fon-dement... En tant que membres du Corps Mysti-que nous devons faire amende honorable et savoirreconnaître simplement que nous avons une fa-meuse dette envers tout communiste >> (Sermon

prononcé à Ste-Marie, Fontafrâ, Londres l-968).

Quant à moi, je suis chrétietr. J'aime I'huma-nité et je veux son bien. C'est la raison pourlaquelle j'accepterais sans scrupule l'anarchie, lecommunisme, La démocratie ou le fascisme si cela

pouvait apporter aux hommes le bonheur. Pen-

dant longtemps je me suis penché sur l'æuvrede Marx pour mieux comprendre son esprit. J'ni

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."*---*rr*r'""* - ,'

découvert au cours de cette étude un certain nom-bre de choses surprenantes que j'aimerais main-tenant paftager avec mes lecteurs.

Le marxisrne fait impact surtout à cause dessuccès qu'il remporte, mais au fond les succèsprouvent-ils quelque chose ? Les sorciers-guéris-seurs en ont aussi. Le succès confirme I'erreurtout autant que la vérité et d'ailleurs les insuc-cès nous sont d'un prix inestimable : ils ouvrentla voie à une vérité plus profonde. Aussi ferons-nous I'analyse de certaines æuvres de N{arx sans

tenir compte du succès qu'elles ont ou n'ont pâ.s

eu.

1

A LA CHASSE DE DIEU

Dans sa prime jeunesse, Karl Marx était chré-tien. Le première de ses æuvres écrites dumoins de celles qui nous sont parvenues s'in-titule Union du fidèle au Cbrist C)n y trouve ce

beau mot : <( Par I'amour dont nous aimons leChrist, nous orientons en même temps nos cæurs

vers nos frères qui nous sont intimement liés etpour lesquels I1 s'est donné Lui-même en sacri-fice >> (Marx ancl Engels, collected works, Vol.I, fnternational Publishers, N. Y. L974).

N{arx connaissait donc un moyen pour les hom-mes cle devenir frères enue eux : c'est le chris-tianisme.

il poursuit : <( L'union alr Christ est capablede procurer I'exaltation intérieure, le réconfortdans la douleur, une confiance paisible et uncæur susceptible cl'aimer humainement tout ce

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qui est noble et grand, non par désir d'ambitionou de gloire, mais à cause du Christ. >>

A peu près vers \a même époque il é.rit danssa thèse Considérations d'un Itoit homme sur lechoix d'une carrière : << La religion elle-mêmenous enseigne que I'Idéal vers lequel tous ten-dent leur effort s'est sacrifié Lui-même pour I'hu-manité. Qui oserair lui opposer un démenti ? Sidonc nous avons choisi la situation où nous pcu-vons fake pour Lui le maximuffi, nous ne pour-rons jamais ême écrasés par le fardeau, puis-que ce dernier ne sera pas autre chose que lessacrifices consefltis pour I'amour de tous. >>

n n'est conversion ni apostasie qui puisse tran-former son hornrne à cent pour cent. Il arrive sou-vent eue, par la suite, ses anciennes croyances ouincroyances remontent au champ de sa conscience,prouv ant ainsi qu'elles n'ont pas été totalementeffacées de son esprit mais seulement refouléesdans le subconscient . L'ancien complexe chrétienapparuît en filigrane dans les écrits de Marx long-temps après qu'il soit devenu un militant achariécontre la religion.

Mêrne dans ce livre touffu, cons acté à l'écono-mie politique, qu'esr Le Capital, livre dans lequeldes téflexions sur la religion sonr pafiairemenr

10

----,- . -, ; ;., .,,'*;;i;ryÛËffiffiii*l*

déplacées, Marx, le froid advers aire de la religion,écrit, complètement en dehors de son sujet : << Lechristianisme avec son culte de I'homme abstraitet plus particulièrement dans ses forrnes bour-geoises comme Ie protestantisme, le déisme, etc.,est la forme de religion la plus pafiaite >> (Châ-pime f, section IV).

il ne faut pas oublier que Marx a été d'abordun chrétien convaincu. A sa sortie du lycée, soncertifi cat porte sous la rubrique <( Instruction re-ligieuse )> cette appréciation : << Sa connaissance Ce

la foi et de Ia morale chrétienne est lucide etbien fondée. Il possède également dans une cer-taine mesure I'Histoire de I'Eglise >> (Archiaespour l'histoire du Socialisme et le Mouuenzentdes Trauailleurs, L925, en allemand).

Peu de temps après I'obtention de ce certificatil se passe dans sa vie quelque chose de mysté-rieux. En effet, bien longtemps avant que MosesHess ne I'arnène, en 184L, aux convictions socia-

listes, il était déjà devenu profondément et pas-

sionnément antireligieux.

Au cours de ses années d'études supérielrres,un autre Marx avait surgi. Lui-même écrit dans

un poèrne : << Je veux me venger de Celui quirègne au-dessus de nous. >> Il est donc persuadé

1L

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que << Ià-haut Quelqu'un règne >> er il a un griefcontre lui. Pourt ant ce Quelqu'un ne lui a faitaucun mal. Marx appartient à une famille relati-vement aisée. Il n'a pas connu la faim dans sonenfance, et il est plus favorisé que beaucoup deses condisciples. Q,r'est-ce qui a donc pu fairenaîme en lui cette haine implacable conreDieu ? Ses motifs personnels nous échappent.Faut-il en conclure que Marx dans cette décla-ration est simplement le porte-parole d'un autre ?

A l'âge où tout jeune homme normal noumitle beau rêve de faire du bien à son prochain erde se préparer à sa carrière, pour quelle raisonécrit-il les vers suivants dans son poème Inao-cation d'un désespéré:

<< Ainsi un dieu m'a arraché "mon tout"Dans les malédictions et dans les coups du sort.Tous ses mondes se sont évanouisSans espoir de retour,Et il ne me reste plus désormais que

<< Je veux me bâtir un trône dans lesSon sommet sera glacial et gigantesque,

la ven-geance. )>

hauteurs,

il auta pouf rempart une terreur suppestitieuse,Pour maréchal, la plus sombre agonie. >>

<< Quiconçlue porte vers ce mône un regard sain,Le détournera, pâle et muet comme la mort,

L2 L3

Tombé entre les griffes d'une

Puisse son bonheur creuser sa

mortalité aveugle

I et frissonnante.tombe ! >>

(Karl Marx, Morceaax choisis, Vol. I - New York,International Publishers, L97 4)

Les mots << Je veux me bâtir un trône >> etI'aveu que de Celui qui y est assis ne peuventémaner qu'angoisse et temeur n'évoquent-ils pas

Lucifer et son programme : <( l'escaladerai les

cieux ; plus hactt que les étoiles de Dieu i'éri-gerai rnon trône >> ( Isaïe 74,13 ) ?

Pourquoi Marx veut-il un tel mône ? La répon-se se trouve dans un drame peu connu, composé

également pendant ses années d'études, intituléOulanenî. Pour expliquer ce titre, il nous fautfaire une digression.

il existe une église de Satan. L'un de ses ritesest la messe noire, célébrée à minuit par un prê-tre du Malin. Les cierges sont placés sur les chan-deliers la tête en bas. Le prêtre est revêtu des

ornements, doublures à I'extérieur. Il dit tout ce

qui est prescrit dans le livre de prières, mais à

rebours, en commençant pat la fin. Les saintsnoms de Dieu, de Jésus et de Marie sont lus à

I'envers. Une hostie consacrée volée dans une

Page 8: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

église reçoit I'inscription << Satan >> et sert à unecommunion dérisoire. Au cours de cette messenoire, une Bible est consumée pat le feu. Tousles assistants jurent de commetme les sept péchéscapitaux énumérés dans le catéchisme catholi-que. La cérémonie se termine pat une orgie.

Le culte du diable est mès ancien. Nous lisonsdans le Deutéronome (32,L7) : << Ils sacrifient à

des démons. )> Plus tard, Jérobo âffi, roi d'Israëlinstitua des prêtres des démons (2 Chroniques7 7 ,L5) i constituit sibi sacerdotes excelsorum etdæmoniorum uitulorumque quos fecerat - Vul-gate).

A dessein Oulanem est I'inversion d'un nomsacré ; c'est l'anagramme d'Ernmanuel, nom bi-blique de Jésus qui signifie en hébreu << Dieu esravec nous >>. De tels noms inversés ont leur effi-cacité en magie noire.

Et maintenant nous ne serons à même de com-prendre le drame d'Oulanem que si nous écou-tons d'abord l'étrange confession de Marx dansson poème Le ménestrel :

<< Les vapeurs infernales me montent au cerveauEt le remplissent jusqu'à ce que je devienne fouEt que mon cæur soit complètement changé.Regarde cette épée :

Le Prince des ténèbres me l'a vendue. )>

L4

Dans les rites d'initiarion supérieure du cultesatanigue, le candidat reçoit une épée enchanréequi lui assurera le succès. Il I'ach,ète au prix d'unpacte, signé du sang pris à son poignet, selon le-quel son âme après sa mort appaftiendra à Satan

Voici maintenant un extrait d'Oulanem :

<( Il bat la mesure et donne le signal.De plus en plus hardiment, je joue la danse de

I la mort.

Et ils sont aussi Oulan€ffi, Oulanem.Ce nom résonne comme la mort,Puis se prolonge jusqu'à s'éteindre misérablement.Anêtez ! Jb le tiens ! Il s'élève maintenanr de

I mon esprit,Clair comme l'ait, aussi consistant que mes pro-

I Pres os. )>

Mais j'ui le pouvoir, avec 'mes bras,De vous écraser et de vous broyer (<< vous >> -

[l'hum anité personnifiée)Avec la force d'un ouragan,Tandis que pour nous deux I'abîme s'ouvre béant

I dans les ténèbres.

Vous allez y sombrer jusqu'au fond,Je vous y suivrai en riant,Vous sussurant à I'oreille :

<< Descendez, venez avec moi, mon ami ! >>

L5

Page 9: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

La Bible que Marx avait étudiée durant ses

années de lycée et qu'il n'avait pas oubliée dans

sa maturité dit que le diable serait enchaîné par

an ange et précipité dans I'abîme ( abyssos, en

grec : Apoc. 20,3\, C'est dans cet abîme réservé

au diable et à ses anges que Marx souhaite pré-

cipiter I'hum anité tout entière.

A qui donc Marx prête-t-il sa voix dans ce

drame ? N'est-ce pas dépourvu de bon sens de

s'attendre de la part d'un jeune étudiant à ce

qu'il poufsuirre comme rêve de sa vie une telle

"iriort de l'hum anité enmaînée dans I'abîme des

ténèbres (les ténèbres extérieures, expression bi-blique équivalant à I'enfer) tandis que lui-mêffi€,

secoué d'un rire mauvais, suit ceux qu'il a con-

duits à I'incroyance ? On ne trouve nulle part au

monde la recherche d'un tel idéal, si ce n'est dans

les rites d'initiation de l'église de Satan, et en'

core dans les degrés supérieurs.

Mais le moment de la moft est amivé pour

Oulanem. Ecoutons ses dernières paroles ;

<< Perdu. Perdu. Mon heure est venue.

L'horloge du temps s'est arrêtée,

La maison pygrnée s'est effondrée.

Bientôt j'embrasserai sur mon sein l'éternité,Bientôt je proférerai sur I'humanitéD'horribles malédictions. >>

r6

Marx aimait ce mot de Méphistophélès dansFaust : << Dans I'existence tout mérite Ia destruc-tion. >> << Tout )>, y compris le prolét aùat et lescamarades. Marx, dans Le 18 Brumaire, a cité ces

paroles. Staline les a prises à la lettre, allant jrrc-

qu'à détruire sa propre famille.

La secte de Satan n'est pas matérialiste. Ellecroit à la vie éternelle. Oulan€ffi, personnage à

qui Marx prête sa voix, ne la conteste pas. Ilaffirme son existence, mais elle consiste en unevie de haine poussée av paroxysme.

Notons en passant gu€, pour les diables, éter-nité est synonyme de tourments. C'est ainsi que

Jésus s'entendit reprocher : << Es-tu aenu ici pournous toarmenter auant Ie temps ?

n en va de même pour Marx :

( Ah ! l'éternité, nome tourment éternel,Une mort indicible et incommensurable,Abjecte, artificiellement conçue pour nous nârguer,Nous autres, rouages aveuglement mécanisés,Faits pour être les calendriers absurdesDu Temps et de I'Espace,Sans autre objet que de se trouver làPour êue démuits. )>

un peu à comprendre ce quiMarx. Il avait eu des con-

rnais il n'avait pas rnené une

Nous commençons

était arrivé au jeune

victions chrétiennes,

2 - Karl Marx...17

Page 10: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

vie conforme à ses principes. Sa correspondanceavec son père fait foi de grosses sommes d'ar-gent gaspillées dans les plaisirs et de ses perpé-

tuelles disputes avec I'autorité de ses parents poufce motif et pour d'autres encore. C'est alors,

vraisemblablement, qu'a pu avoir lieu son en-

doctrinement dans l'église hautement secrète de

Satan er qu'il a été initié à ses rites. Satan parle

par la bouche de ses adorateufs qui le voient au

couf,s d'hallucinations orgiaques. Et c'est ainsi

que iVIarx n'est autfe chose que son porte-parolelorsqu'il déclare : << Je veux me venger de Celuiqui règne là-haut. >>

Ecoutons plutôt la fin d'Ou\a,nenz :

( S'il y â quelque chose capable de détruire,

Je m'y jetterai à corps perdu,

Quitte à mener Ie monde à la ruine.Oui, ce monde qui fait écran entre moi et I'ab1me,

Je le fracasserai en mille morceeuxA force de malédictions ;

J'étreindrai dans mes bras sa Éalité bnrtale,I)ans mes embrassements il mouma sans un motEt s'effondrera dans un néant total,Liquidé, sans existence :

Oui, la vie, ce sera vraiment cela ! >>

(Ces citations sont tirées du livre de Robert

18

Payne, The Unknott)n KarI Marx, Karl Marxinconnu, New York University Press, 197 I).

Dans Oulan€ffi, Marx fait exactement commele diable : il livre à la damnation toute la racehumaine. C'est sans doute le seul drame au mon-de où tous les acteurs soient pleinement cons-cients de leur propre comuption, qu'ils ne crai-gnent d'ailleurs pas d'étaler et dont ils font étatavec conviction. Pas de noir et blanc. II n'y a icini Claude et Ophélie, ni Iago et Desdémone, toutest noir et révèle les maits de Méphistophélès.Tous les personnages sont des suppôts de Satan,corrompus, damnés.

*

A l'époque où il écrit cela, Marx, génie préco-ce, n'a pas vingt ans. 11 a déjà fait le programmede sa vie. Pas un mot sur le service de I'huma-nité, le prolét aûat ni Ie socialisme. Il veut menerle monde à sa perte. Il veut bâtir un trône <( quiaura pour fempart le frisson des hommes )>.

De ce temps-là également datent certains pas-

sages à mots couverts de la correspondance échan-gée entre Karl Marx et son père. Le fils écrit :

<< Le rideau est tombé. Mon Saint des Saints s'est

L9

Page 11: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

déchité et il a fallu installer de nouveaux dieux. >>

Ces lignes du 10 novembre L837 sont d'un jeunehomme gui, jusque-Ià, avait f.ait profession dechristianisme. Il avait déclaré précédemment quele Christ était dans son cæur. Il n'en est plusainsi désormais. Qui sont << les nouveaux dieux >>

installés à sâ place ? Son père lui répond : << Jeme suis abstenu d'insister poLlr avoir une expli-cation sur une question mès mystérieuse, bienqu'elle me paraisse fort douteuse.cette question mystérieuse ? Aucun des biogra-phes de Marx n'â encore donné I'interprétationde ces mots étranges.

\(/erner Blumeberg, dans son livre Portrait deMarx, cite une letme du père de Marx à son fils.Elle est dauée du 2 mars IB37 : <( Ton avance-ment, I'espoit de voir un jour ton nom hautementréputé et ton bien-être en ce monde ne sont pas

les seuls désirs cle mon cæur. Ce sont 1à, il estvtai, des rêves longtemps caressés ; ie puis ce-pendant t'assurer que leur réalisation ne m'auraitpas rendu heureux. Mais si ton cæur demeurepur, s'il bat avec I'hum anité et si nul démon neréussit à le priver de ses sentiments les plus no-bles, alors seulement je serai parfaitement heu-reux.

Qu'est-ce qui a soudain poussé le père à expri

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mer sa crainte d'une influence démoniaque surson jeune fils bon chrétien jusque-là ? Etait-celes pièces de vers qu'il avaît reçus de lui commecaclear-r d'anniversaire pour ses cinquante-cinqans ?

Voici une autre citation où Marx, dans sonpoèrne Sur IIegel, révèle lui-même sa pensée, ins-pirée de Hegel : <( J'enseigne des mots enchevê-més dans un embrouillamini diabolique, ainsi cha-cun peut croire vrai ce qu'il choisit de penser. >>

Ailleurs, clans le poème La uierge pâle, itavoue :

<< Ainsi j'ai perdu le ciel,

Je le sais très bien.Mon âme naguère fidèle à DietrA été marquée pour I'enfer. >>

Ceia se passe de commentaire.

Au début, Marx avait des anrbitions d'artiste.Mais ses poèmes et drames, dépourvus de valeurlittéraire, ne connurent aucun succès ; ils sont ce-pendant utiles pour nous dévoiler l'état de soncoeur,

L'échec en peinture et en architecture nous a

donné un Hitler. L'échec dans le genre dramati-gue, un Goebbels. L'échec en philosophie er enpeinture nous a valu respectivement deux auffes

2T

Page 12: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

criminels de guerre, Rosenberg et Smeicher. Quantà Marx, obligé de renoncer à la poésie, il entreau nom de Satan dans une carrière révolution-naire contre une société qui n'avait pas su appré-cier ses æuvres. Evidemment il ne s'agit là qued'un rnodf enue autres de sa révolte ab-solue. {.Jne aume chose : il était méprisé en tantque juif.

Deux ans plus tard le jeune Marx écrit La dif-f érence entre Ia philosopbie de la nature cltezDémocrite et chez Epicure où il fatt sienne, dansla préface, Ia déclaration d'Eschyle : << Je noumisde la haine pour tous les dieux. >> Il atténue quel-que peu cetre affirmation en disant qu'il est con-tre tous les dieux sur terre e[ dans le ciel qui nereconnaissent pas comrne déité suprême la cons-cience de I'homme.

Marx était l'ennemi déclaré de tous les dieuxlui qui avait acheté son épée âu Prince des

ténèbres. Il s'était fixé comme but d'enmaînerI'hum anîté tout entière dans I'abîme de perditionet de I'y rejoindre en ricanant.

Marx a-t-il réellement acheté son épée à Satan ?

Dans un livre intitulé T be Moor and tbe Gene-ral. Remembrances about Marx and Engels, (Edi-tions Dietz, Berlin L964) sa fille Eleanor nous

22

dit que lorsqu'elles étaient petites, elle et ses

sæurs, leur père se plaisait à leur raconter des

histoires. Il y en avait une surtout qu'elle aimaitentre toutes ; il y était question d'un certainHans Rôckle. Mais laissons-lui la parole : << Lerécit en durait des mois et des mois cat c'étaitune histoire très longue et qui n'en finissait plus.Hans Rôckle était un sorcier... il avait un ma-gasin de jouets... et beaucoup de dettes !... Mal-

$é sa qualité de sorcier, sâ caisse était toujoursvide, aussi fut-il conraint de vendre au diable,pièce par pièce, toutes ces jolies choses qui luiappartenaient... Plusieurs de ces aventures étaientterrifiantes et nous faisaient dresser les cheveuxsur la tête. >>

Est-ce normal qu'un père de famille parle ainsià des jeunes enfants de choses homibles ayanttrait à la vente au démon de ce qu'ils ont deplus cher ? Robert Payne dans Marx (Simon andSchuster, New York, 1963) fait allusion à celaavec abondance de détails ressemblant à ceuxfournis par Eleanor. I1 insiste sur le fatt queRôckle, le magicien, était mès malheureux er quec'est bien à contrecæur qu'il finissait pat con-sentir à céder ses jouets, cherchant jusqu'au der-nier moment à les retenir. Mais son pacte avecle diable était signé et iI n'y avait donc pasmoyen d'y échapper.

23

Page 13: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

L'auteur ajoute : <( Ces histoires interminablesétaient, selon toute probabilité, une autobiogra-phie... Marx avait la vision du monde propre à

Satan ; il en avait aussi la malignité. D'ailleursil semble bien parfois être conscienr de fairel'æuvre du Mal.

Quand il termin ait Oulanem et les aurres écritsde jeunesse où il avoue avoir fait alliance avecle diable, Marx ne pensait pas du tout au socia-lisme. Il le combattait même. II était rédacteurd'une revue allemande, Rheiniscbe Zeitung, <( quin'accorde même pas de valeur théorique auxidées communistes sous leur forme actuelle etqui souhaite encore moins leur réalisation prati-eue, la trouvant, de toute façon, impossible,.. Destentatives de la part des masses en vue de pro-mouvoir ces idées cornmunistes sont à accueillirpar une cannonade dès qu'elles deviennent undanger... )>

Parvenu à ce stade, Marx rencontre MosesHess, I'homme qui jouera dans sa vie le rôlele plus important, celui qui lui {em embrasserI'idéal socialiste. Mais ce n'est pas ce que dit Hessà son sujet : <( Docteur Marx mon idolequi donnera le coup de grâce à la religion et à

la politique du Moyen Ag..de grâce à la religion >> est donc bien son but

24

principal. Un autre ami de Marx à cette époque,Georges Jmg, écrit d'une manière encore plusclaire en L84L : <( Marx va sûrement chasserDieu de son ciel et il fera lui-même son procès.il prétend que la religion chrétienne esr I'unedes plus immorales >> (Conaersations aaec Marxet Engels. fnsel éditeur, Allemagne, L973). Riend'étonnant puisque Marx croyait que les premierschrétiens avaient même égorgé des hommes ermangé leur chair.

Telles étaient donc les prévisions de ceux quiavaient initié Marx aux arcanes du satanisme. Ilest absolument faux, pat conséquent, qu'il nour-rlt le grand idéal social d'aider I'humanité ergue, la religion étant à ses yeux un obsracle à laréalisation de cet idéal, il ait adopté pour celaune attitude anti-religieuse. C'est tout le conmai-re. Marx haïssait tous les dieux sans exception etjusqu'à la notion même de Dieu. Il s'était porrévolontaire pour << chasser Dieu à coups de pied. )>

Le socialisme ne constitue pour lui qu'un appàtpour attirer prolétaires et intellectuels à cet idéaldiabolique. Lorsque les Soviets, au début, prirentcomme slogan : << Chassons les capitalistes de laterre et Dieu du ciel >>, ils étaient simplement fi-dèles à I'hérit

^ge reçu de Marx.

I'^i parlé plus haut de I'inversion des noms

25

Page 14: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

comme procédé de la magie noire. Or les inver-sions sont tellement ancrées dans la pensée deMarx qu'il en fait usage partour. Au livre deProudhon Philosophie de Ia misère il répond parun autre qu'il intitule La misère d,e la pltiloso-phie. < Il nous faut employ€r, dit-il, av lieu deI'arme de la critique, la critique des armes, >> etc.

L'aspect hirsute de Marx avec ses cheveux etsa barbe ne vous a-t-il jamais posé question ? Leshommes de son temps ponaient en gén &aL la bar.be, mais pas comme la sienne ! ni de cheveuxaussi longs . L'allure de Marx est typique desadeptes de Johanna Southcott, prêmesse d'unesecte exmav agante qui prétendait êue en rela-tion avec le démon Shiloh (Conaersations entreMarx et Engels). Il est curieux de constater qu'en1814, quelque soixante ans après sa mort, ., legroupe de Chatltam des Souihcottians comptaitdans ses rangs un militaire, James \7hite, eui,après son temps de service aux Indes, revint diri-ger le groupe local, répandant encore la doctri-rre de J obanna en lui donnant ilne colora,tioncommuniste >> (James Hastings, Encyclop,ædia ofReligion and, Ethics. N. Y. Charles Scribner'sSons, L92L, XI, 7 56).

Karl ne parlait guère rnétaphysique en public,mais nous pouvons reconstituer sa pensée en nous

26

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ftf&ant aux hommes à qui il était associé. Par-mi eux Michael Balcounine, membre de la Premiè-re fnternationale, écrivait : <( Satan est le pre-mier libre-penseur et sauveur de ce monde. fllibère Adam et imprime sur son front le sceau

de l'hum anité et de la liberté en le faisant dé-sobéir >> (Dieu et |Etat, citations des Anarchistes,édité pat Paul Berman, Præger éd. N. Y. 1.972\.

Bakounine ne se contente pas de faire le pané-gyrique de Lucifer, il a également un programmeconcret de révolution mais pas pour libérerles pauvres de I'exploitation. << Dans cette révolu-tion, écrit-il, il nous t'audra réueiller le diablechez Ie peuple et exciter en lui les passions lesplus ailes >> (Cité dans Dzeriinski par R. Gul,<< Most >> Pub. House, New York, en russe).

C'est précisément avec ce Bakounine dont leprogramme est si énange que Karl Matx a créé IaPremière fnternationale. C'est Bakounine qui nousrévèle que Proudhon, autre grand penseur socia-liste et à l'époque ami de Karl Marx, << adoruit Sa-

tan >>. Proudhon avait été présenté à Marx parHess ; il avait également le même style chevelu-barbu typique de Ia secte satanique de fohan-rra Southcott au XIX' siècle (Conuersations

aaec Marx et Engels, Insel Verlag, L973, Alle-magne).

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Page 15: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Dans son ouvra ge Sur la iustice dans la réuolu-tion et dans l'Eglise, Proudhon déclare que Dieuest le prototype de I'injustice. << Nous atteignonsà la connaissance malgré lui, nous nous proflrronsle bien-êre malgré lui, nous arrivons à la sociétémalgré lui encore. Chaque pas en avant est unevictoire où nous I'emportons sur le divin. >>

n s'exalre : << I)ieu esr stupidité er lâcheté,Dieu est hypocrisie et fausseté, Dieu est tyrannieet pallvreté, Dieu est mauvais. Partout où I'huma-nité s'incline devant un autel, esclave des rois etdes prêtres, elle sera condamnée... Je jure, ô Dieu,Ia main levée vers Ie ciel, que tu n'es rien d'autreque I'exécuteur de ma raison, le scepme de maconscierlce... I)ieu est essentiellement anti-civilisé,anti-libéral, anti-humain. >> Proudhon déclare queDieu est rnauvais parce que I'homme, sâ créa-tion, est mauvais. Mais de teltres pensées ne sontpas originales : on les mouve d'ordinaire dansles sermons du culte de Satan.

Quand il se brouilla plus tard avec Proudhon,Marx écrivit un livre pour réfuter sa Philosopbiede Ia misère où se mouvent les citations ci-clessus.Il conmedit sa docmine économique sur des pointssecondaires mais il n'a aucune objection sur sâ

révolte démoniaque contre Dieu. Il convient icide souligner avec force que Marx et ses disciples,

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même s'ils étaient anti-Dieu, n'étaient pas pourautant des athées comme l'avancent pourtant lescommunistes d'aujourd'hui, En d'autres termes,ils prouuaient leur haine paar an Dieu en quiils croyaient en le dénonçant ouvertement et enI'insultant. Ce n'est pas son existence qu'ils re-rnettaient en cause, mais sâ suprém atie.

Lors de I'insurrection de la Commune de Pa-ris en L871, le communard Flourens déclarait :

<< Notre ennemi, c'est Dieu . La haine de Dieu estle commencement de la sâgesse >> (PhilosophierJu Comnturuisrue, Introduction par Charles Boyer,Fordham University Press, I{. Y.)

Marx louait hautement les communards quiproclamaient ouvertement cet objectif. Mais quelrapport cela peut-il bien avoir avec une dismibu-tion équitable des biens ou de meilleures institu-tions sociales ? Il ne s'agit là que d'un masquepour dissimuler le but véritable : I'exterminationtotale de la foi en Lrn Dieu et de son culte. Lapreuve en sont aujourd'hui des pays comme laChine (rouge), I'Albanie et la Corée du Nord oùtoutes les églises, mosquées et pagodes ont étéfe',:mées.

h{arx a composé des poèmes rès intéressantssur ce thème. De I'avis général ils n'ont aunrnevaleur littéraire, mais les pensées exprimées sont

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Page 16: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

révélatrices. Dans La prière d'un désespéré et Or-gueil humain, la prière suprême de I'homme estpour sa propre grandeur. Si I'homme esr condam-né à périr à cause de sa propre grandeur, ce serala catastrcphe cosmique, mais il mourra en êtredivin, pleuré des démons. Dans sa ballade intitu-lée Le ménestrel il célèbre la plainte du chanteurcontre un dieu qui ne connaît ni ne respecte sonart, qui émergeant du ténébreux abîme des en-fers, <( ensorcèle I'esprit et séduit le cæur etsa danse est une danse macabre )>. Le ménestreltire son épée et l'enfonce dans le cæur du poète.

<< L'art émergeant du ténébreux abîme des en-

fers, ensorcelant l'esprit >>, cela évoque les paro-les du révolutionnaire améric ain Jemy Rubin dansDo it : << Nous avons associé jeunesse, musique,sexe, drogue, révolution avec trahison ; c'est làquelque chose de bien difficile à dépasser.

Dans un aume poème où il avoue que son butn'est pas d'améliorer le monde, pâs plus que dele réformer ou de le metme en état de révolu-tion, mais bien de le précipiter purement et sim-plement à sa ruine pour en jouir, Marx déclarenotamrnent :

< Dédaigneusement je jetteraiA la face du mondeEt verrai s'effondrer ce géantDont la chute n'étein dra pas

mon gant

pygméemon ardeur.

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Puis comme un dieu victorieux i'kai au hasardParmi les ruines du mondeEt, donnant à mes paroles puissance d'action,

Je me sentirai I'égal du Créateur. >>

(de Ia traduction du D. Mc Lellan de Marx befo-

I re marxism, Mac Millan)

Ce n'est pas sans lutte intérieure, en effet,qu'il choisit Satan. Ses poèmes furent achevés

lors d'une grave maladie causée par la violentetempête déchaînée dans son cæur. Il note alorscombien il se sent vexé de devoir se faire uneidole d'une idée qu'il déteste. Il en tombe ma-

lade (ibidem).

La raisou majeure de la conversion de Marxau comrnunisme apparuît clairement dans uneletme de son ami Georges Jrrtg à Ruge. Il n'estpas question de l'émancipation du prolét aùat nid'un ordre social meilleur. Lisons plutôt : << Si

Marx, Bruno Bauer et Feuerbach s'associent pourfonder une revlre politico-théologique, Dieu ferabien de s'entourer de tous ses ânges et de se

laisser aller à se plainclre, cat ces rois-là réussi-

ront certainement à le chasser du ciel.pat Nfc Lellan, voir ci-dessus).

I'ui lu récemment dans les CEuvres choisiesde Marx (Selected \Yorks, vol . 2, p . 248) unephrase significative. Avant de I'insérer dans la

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Page 17: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

troisième édition de la présente brochure, surma demande j'.n ai reçu confirmation par I'fns-titut du Marxisme-Léninisme de Moscou. Envoici la traduction : << Dans les signes qui égarentles classes moyennes, I'aristocratie et les prophè-tes de la régression, nous reconnaissons évidem-ment notre brave ami Robin Goodfellow, lavieille taupe, le valeureux pionnier dont les me-nées souterraines peuvent si rapidement semerla révolution.

Les lecteurs de ce passage ne se sont probable-rnent jamais interrogés sur I'identité de ce RobinGoodfellow, le brave ami de Marx, le valeureuxpionnier de la révolution. Eh bien, dans le dic-tionnaire Oxford Companion to Englisb Litera-ture, Robin Goodfellow est défini << evil or ma-licious spirit >>, << esprit méchant ou malicieux )>,

autrement dit un démon. Dans son Songe d'uneNuit d'Été, Shakespeare I'appelle << the knavishspirit >>, << I'esprit fourbe >>.

Ainsi, selon Marx lui-mêffie, que I'on consi-dère comme le père du communisme, un démonest son ami personnel et I'auteur de la révolutioncommuniste.

32

2

DE LA THÉOLOGIE LIBÉRALEAU COMMUNISME

Tous les adeptes militants de Satan ont des viesprivées tourmentées. C'est également le cas deMarx. Arnold Kunzli dans son livre Karl Marx-A psychogram (Europa-Verlag, Zwich L966), ta-conte sa vie qui mena au suicide deux de ses fil-les et un gendre. Trois enfants rnoururent de mal-nutrition. Sa fille Laura, épouse du socialiste La-forgue, dut aussi conduire au cimetière trois deses enfants, après quoi elle se suicida avec sonmari. LJne autre de ses filles, Eleanor, décida avecson rnari d'en faire autant ; elle mourut mais lui,à la dernière minute, renonça à son projet. Lesfamilles des adeptes de Satan sont maudites.Marx ne se sentait aucune obligation de travail-ler pour gagner le pain de sa famille. Il auraitpu facilement le faire, doué cornme il était pourl'étude des langues, mais il préf&ait vivre aux

333 - Karl Manr...

Page 18: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

crochets d'Engels. Il avaît eu de sa domestique

un enfant naturel dont il attribua plus tard la

paternité à Engels. Ce dernier accepta de jouer

la ccrnédie. 11 buvait énormément. David Riaza-

ltov, directeuf de I'Institut Karl Marx à Moscou,

y fait altrusion dans son livre : Kafi, lfiarx Ie pen-

seîir, I'homme et le lutteur. (International Publi-

shers, N.Y., L927).

Puisque nous venons de dire un mot de En-

sels, nous pouvons ajouter que celui-ci avaît été

élevé dans une famille pieuse. Dans sa ieunesse ilavait même composé quelques beaux poèmes chré-

tiens. Nous ignorons en quelles circonstances ilperdit la foi, mais voici ses premières impressions

après sa rencontre avec Marx : <( Q,ti entre en

chasse avec une sauvage ardeur ? Un homme

sombre de Trèves (lieu de naissance de Marx),un Inonsffe remarquable. 11 ne marche ni ne court,il pivote suf ses talons plein de rage et de colère

comme s'il voulait attraper l'immense tente des

cieux et Ia jeter suf Ia terre. Ses poings sont sef-

rés, menaçants, et il ne cesse pâs de rager Cornme

si dix mille diables l'aaaient saisi par les che'

î)eux >> (M. Engels, Morceaux choisis en alle-

mand, tome supplémentaire II, p. 301).

Engels avait commencé à douter de sa foi chré-

tienne après avoir lu un livre du théologien libé-

34

ral Bruno Bauer. Son cæur avait été le théâtred'un granC combat. Il écrivait à ceme époque :

< Je prie tous les jours et même à longueur dejoulnée depuis que je me suis mis à douter, maisje ne peux pourtant pas revenir en arrière. Leslarmes rne viennent aux yeux tandis que j'écris >>

(cité dans Karl A[arx de Frunz Mehring, G. Allen& [Jnwin, Londres, L936). De fait Engels neretrouva pas la vcie du retour à Ia parole cle

Dieu et il commença à suivre celui qu'il avaitnomnré << le monstre possédé par des milliersde cliables >>. C'était I'expérience d'une contre-conversion"

De quelle étoffe était donc ce Bruno Bauer,théologien libéral qui a joué un rôle décisif dansla desmuction de la foi chrétienne chez Engelset qui a égalernent réussi à donner confiance à

Marx pour aller de l'avant dans sa voie nouvelled'anti-christianisme ? A-t-il affaftq lui aussi, auxdémons ? Ecoutons ce qu'il en dit lui-même dansune de ses letmes à Arnold Ruge, un arni com-mun de tous les trois, le 6 décembre 1811, i

< Je suis en train de donner une série de con-férences ici, à I'Université, et il y a foule. Je neme reconnais pas moi-même quand je profèredes blasphèmes du haut de ma chaire ! Ils sontsi forts que ces jeunes que nul pourtant ne

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Page 19: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Cevrait scandaliser en ont les cheveux qui se

dressent sur la tête. Tandis que je les prononce,je ne puis m'empêcher de penser avec quellepiété, à la tnaison, je compose une apologie des

Saintes Ecritures et de la Révélation. En tout cas,

c'est un bien méchant démon qui s'emp are de

rnoi chaque fois que je monte en chaire, et je

suis si faible que je suis incapable de faire autre-ment que de lui céder... Mon esprit de blasphèmene me laissera de trêve que si j'obtiens I'autori-sation de prêcber ouvertement en tant que pro-fesseur du système athée >> (Marx-Engels ; His-toric critic complete edition Archiv Verlags-gesellschaft, Frankfurt a. Main, L927, vol. I, L ).

L'homme qui convainquit Engels de devenircommuniste était le même qui avait convaincr.r

lvIa,:x aupatavant. Hess relate à la suite de sa

rencontre avec Engels à Cologne : <( Il me quittaen communiste supermilitant. Voilà cornment

i'exerce d,es rauages !choisies, édition Joseph Melzer, Cologne 1962)... J'.*erce des tavages )), était-ce donc 1à Ie butsuprême de la vie de Hess ? C'est en tout cas

cehri de Lucifer.

36

*

Les traces du chrétien qu'il avait été ne dispa-rurent jamais de I'esprit d'Engels. En 1,865, ilexprime son admiration pour I'hymne de la Ré-forme : C'est un rempart que notre Dieu. I1 ditque c'est un hymne triomphal, une sorte deMarseillaise du XVI' siècle >> (Introduction à ladialecticTue de la nature). On pourrait mouverd'autres propos analogues de caractère pro-chré-tien chez Engels.

Sa tragédie est plus bouleversante et plus poi-gnante encore que celle de Marx. Ecoutons ce

beau poème de jeunesse, d'inspiration chrétien-re , composé par celui-là même qui deviendraitplus tard le bras droit de Marx dans sa luttedestructrice contre la religion :

1. < Jésus-Christ, Seigneur, Fils Unique de Dieu,I)aigne clescendre de Ton trône des cieuxPour venir sauver mon âme.I)escends âvec toutes tes bénédictions,Toi, Lumière de la Sainteté du Père !

Permets que je Te choisisse.Oh ! qu'elle est aimable, belle sans ombre de

[- tristesse,La joie avec laquelle, ô Sauveur,Nous faisons monter vers Toi notre louange !

37

i

I

Page 20: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

2, Quand je rendrai le derr:ier soupirE,t souffrirai les affres de la mort,Q.te je m'accroche ferme à Toi !

Lorsque nles yeux se voiierontEt que mon cæur cessera de batffe,Q,re Tnon corps se refroidisse enme Tes hras.Dans les hauteurs du ciel,Q,re mon esprit loue ton nom éternellementTandi.s qu'il reposera en sécurité en Toi.

3. A quand ce ternps de joie, proche néanmoins,Où, né de Ton sein de Tendresse,

Je pourrai me réchauffer d'une vie nouvelle ?

Alors, ô Dieu, tout en Te disant mes actions

I de grâce,

Je pourrai aussi enlacef dans mes bras,Et pour toujours, ceux qui me sont chers.Oui, vivant, vivant pour toujours,Vivant dans Ta contemplation,

Q.te ma vie se déploie sans cesse nouveile !

4. ... Trr es venu libérer I'humanitéI)e la mort et du Mal,Pour qu'il y ait des bénédictions et un sort hcu-

I reux partout.Et désonnais avec

.fon Retour sur Ia Terre,Tout sera différent ;

A chaque homme, Tu donneras sâ part. >>

Quand Bruno Bauer eut semé le rouble dansson âme, il trace ces lignes à quelques arris :

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<( 11 est écrit : DetrtandeZ et uott,s receurez. Pourmoi, j* cherche la vérité partout où i'ui I'espoird'en mouver, fût-ce une bribe. Or jusqu'ici je

n'ai pas réussi à reconn aîtte en uotre vérité la

vérité éternelle. Oui, c'est écrit : Chercbez et

aous trouuerez. Et encore : Quel bomme donne-

rait ,!.ne pierre à son enfant qai lui demande dupain ? Qut dire alors s'il s'agit d'e uotre Père qaiest d,a.ns les cieux ? Les larmes me montent âuxyeux tandis que j'écris cela ; ie suis profondé-

ment érnu mais, j. le sens, ie ne serai pâs per-

du. Je viendrai vefs mon Dieu après lequel mon

âine tout entière soupire. Cela aussi, c'est un

témoignage cle I'Esprit Saint. Je vis de ce témoi-

gnage, et je mourrai âvec la même conviction...L'Esprit de Dieu térnoigne eff' moi que ie suis

enfant de Diea. >>

n avait donc pafiaitement conscience du dan-

ger que constituait satan...

Dans son livre, Scbelli*g, the philoscpher inChrist, nous trouvons ceci sous Ia plume cl'En-

gels : << Depuis la terrible Révclution française,

un esprit diabolique, cornplètement nouve àu, apénétré une grande partie Ce I'hum anité et l'a'théisme dresse sa tête menaçante d'une maniète

éhontée et subtile si bien que I'on pourraitpenser que les temps annoncés par les prophéties

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Page 21: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

*,ffi

de I'Ecriture sont accomplis. \toyons, eil effet,ce que la Bible nous dit des << sans-Dieu >> dansIes derniers temps. Er d'abord Jésus dans IMat-thieu, 24,rr-13 : < De faux prophètes surgirontnonzbreux et abuseront bien des gens. Par suitede l'iniquité croissante, l'amor{tr se refroidira chezle grand nombre. A,[ais celui qui aura tenu boniusqu'au bout, celui-là sera sauaê.

<< Cette Bonne Nouuelle du Royaurne sera pro-claruée dans le monde entier, €n ténzoigftage à laf ace de toutes les na,tions. Et alors uienclra lafin.)>

Et, au verset 24 : << Il surgira en effet des fauxChrist et des faux propltètes qui produiront degrands signes et des prodiges, aut. point d'abu-ser, s'il était possible, même les élus.seconde Le ttre âux Thessaloniciens 2 , 3 et ss.,, Aoparauant doit uenir I'apostasie et se réaé-ler l'Homme impie, I'Etre perdu, l'Aduersaire,celui qui s'élèue aw-desscts de tout ce qui portele nom de Dieu ou reçoit uru culte... Sa ue?îlie àlui, l'Impie, aura été marquée par l'influence deSatan, de toute espèce d'æuures de puissance, designes et de prodiges comme de toutes les trom-peries du mal, à l'adresse de ceax qui sont aouésà la perditi.on pour î?'a,uoi?, pas accueilli l'amor.u.de la uérité qui leur aurait ualu tl'être sauués

40

V oilà pourquoi Dieu leur enaoie une influenceqai les égare, qui les pousse à uoire Ie mensong€,

€fl sorte qî/.e soient conrJamnés tous ceux qui aî,t-

ront refr.tsé de croire la aérité et pris parti pourle mal. )> Engels cite des passages de I'Ecriturecomme le femit le théologien le plus averti.

il continue : << Nous ne pouvons plus adopterune attitude de froideur ou d'indifférence vis-à-

vis du Seigneur. Non, c'est d'une inimitié ou-verte et déclarée qu'il s'agit et au lieu de tantde sectes et partis nous n'avons plus, €fl défi-nitive, eue deux camps en présence : les chré-

tien et les anti-chrétiens... Nous voyons les fauxprophètes à l'æuvre parmi lrous... Ils parcourentI'Allemagne et cherchent à pénérer partout pourpropager leur doctrine satanique sur les places

et faire flotter l'étend ard Ce Satan cle ville en

ville, séduis ant la jeunesse infortunée pour I'en-traîner au plus profond des abîmes de l'enfer etde la mort. >> Et il terrnine son livre par les pa-roles de I'Apocalypse (3,I1): <( Voici que monretortr est proche" Veillez sur ce que aous possé-

dez afin que personfte ne puisse aous rauir uotrecoîlronne. Amen >> (Marx-Engels, Historic criticconnplete éclition I, cf. plus haut).

Ainsi cet homme qui a écrit de tels poèmes etde tels avertissernents contre Satan, I'homme qui

41

Page 22: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

.&iffi

a versé des larmes pour demander à être préservéde ce danger, celui qui a avoué que Marx était<( possédé de mille démons >>, ce même hommeest bien devenu son plus proche collaborateurdans sa lutte diabolique pour abolir jusqu'auclernier vestige de religion er de morale tLe ??/ ct-

nifeste coft?nîurtiste de Marx et Engels),

c'est Ia théologie libérale qui 7'a conduitjusque-là, c'est elle qui partage avec Marx erEngels la responsabilité des dizaines de millionsde vies innocentes tuées par le communisme.

Après ce miste intermède, long mais instructifâu sujet d'Engels, revenons-en à Marx.

*

Rolf Bauer, dans son livre Genie uted Reich-tum, nous décrit la vie extrav agante de Marx sousle rapport finances : <( Quand il était étudiant à

Berlin , vrai fils à papa il recevair 700 thalerspar an comme argent de poche. >> C'était unesomme considérable car à l'époque 5%o seulernenrde la population avait Lrn revenu supérieur à i00thalers. Et au cours de sa vie Marx reçut de En.gels l'équivalent de six millions de francs français(chiffr:es cle l'trnstirut ÏvÏarx-Engels).

12

il ne cessait de convoiter des h&itages. L'unde ses oncles étant à l'agonie, IvIarx écrit : <( Sile chien meurt, cela me tirera bien d'embarras. >>

A quoi Engels lui répond : << Je me félicite pourvous de la maladie de I'obstacle à I'héritage erj'espère que l'événement fatal ne va pas tarder àse produire. )>

Enfin << le chien >> meurt. Lisons Marx le 8rnars 1855 : <( Une excellente nouvelle ! Hier onnous a annoncé la mort à quatre-vingt-dix ans duvieil oncle de rna femme. Cette dernière va rou-cher cent livres sterling environ et même davan-tage à moins que le vieux chien n'air laissé unepart de son argent à la dame qui tenait son rné-nage. >>

n n'avait pas des sentiments plus tenclres à

l'égard de personnes qui lui étaient cepend antbien plus prcches que cer oncle. Il était fâchéavec sa rnère. En <Jécembre 1863 il écrit à Engels :

< Voici deux heures, ufl télégtamme m'annonçaitque ma mère vient c{e mourir. Il fallait que ledestin enlève encore un membre de ma famille.J'avais rnoi-même déjà un pied dans la rombe,mais dans les circonstances présentes ma santé estplus utile que celle de la vieille femme. Je doisaller à Trèves au sujet de I'héritage. )>... C'est làtout ce qu'il trouve à dire pcur la mort de sa mère,

13

Page 23: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Tout économiste qu'il fiit, Marx perdait routtre temps et de fortes sommes à la bourse.

Comme la secte de Satan est exffêmement se-

crète nous ne connaissons qu'à travers des allu-5ieps

- souvent à mots couverts tres rapports

supposés de Marx avec elle. Sa vie de désordresn'est-elle pas un anneau de plus dans la chaîned'éléments que nous venons d'invoquer en faveurde cette hypothèse ?

C'était un intellectuel de grande classe. Engelsaussi. Et pourtant leur correspondance est émail-lée de propos obscènes inusités dans ce rang so-cial. Les grossièretés y abondent, mais nulle partces idéalistes ne mentionnent leur rêve huma-niste ou socialiste.

Tout le comportement et la conversation deMarx étaient de nature satanique. Juif lui-mêffi€,il n'hésita pourtant pas à publier un livre antisé-mite : La question iaiue. Et il ne détestait pasque les Juifs. Son ami Sfeitling relate : << Le su-j.t de conversation habituel de Marx est I'athéis-fre, la guillotine, des histoires sur Hegel, desrécits de corde ou de poignard. >> Il n'aimait pasnon plus les Allemands ; << La seule façon de lesréveiller,prétendait.i1,estdelesrouerdecoups.>>Et il parlait du <( stupide peuple allemand >>. Er

44

encore : << Les Allemands, les Chinois et les Juifspeuvent ême comparés à des colporteufs et à de

petits marchands. >> Il évoquait << Ia mesquinerie

nationale rebutante des Allemands >> (Kunzli,Psychogram).

il consid &ait les Russes comme des infra-humains (K. Marx sur la Russie, Publishing Hou-se Zaûa - Canadu, en russe). << Les peuples slaves

sont des rebuts ethniques >> (cité dans le NewYork Times du 25 juin L963).

Nous venons de passer Successivement en revue

plusieurs indices qui pourraient nous amener àconclure que Marx était vraiment un adepte de

Satan, un homme voué au démon. Mais pour-

suivons.

L'enfant préférée de Marx était Eleanor. IlI'appelait Tussy et disait souvent : ., TussY, c'est

tout mon portrait. )> Voyons ce que Tussy de son

côté peut nous apprendre

Avec le consentement de son père, Eleanorépouse Edward Aveling, ami de Mme Besant, unnom dans la théosophie, Edward faisait des con-

férences sur des sujets comme la peruersité de

Dieu (tout à fait Ia pensée satanique ! on ne niepas I'existence de l)ieu comme les athées sauf

pour donner volontairement le change. On recon-

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Page 24: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

naît âu contraire que Dieu existe, mais en lequalifiant de pervers et de mauvais).Dans sesconférences, Edward essayait de démontrer qr-re<< Dieu est favæable à la polygamie er qu'il en-cor-rrege le vol. >> Il sourenait le drcit au blasphè-nle ('I'be li/e of Eleanor Marx, par ChushichiTsuzuki, Clarendon Press, Oxford, Lg67 \.

Bornons-nous à écouter le poème thécsophiquc:suivant en nous rappelanr que le gendre préférécie Marx était I'un des principaux conférenciersCr-r mouvement. Des écrits de ce genre étaient enfaveur au foyer et I'on auta ainsi Lrne idée cluclimat snirituel que I'on y respirait :

<< Vers toi mes vers effrénés et audacieuxMonteront, ô Satan, roi du banquet.Foin cle tes aspersions, ô prêtre, et de tes psal-

I modies,Car jamais, ô prêtre, Satan ne se tiendra derrière

I toi,

Ton souffie, ô Satan, inspire mes vers

Quand du tréfonds de moi-même je défie les dieuxA bas pontifes rois, à bas rois inhumains ;Tien est l'éclair qui fait trembler les esprits,

O âme qui eres loin de la voie droite,Satan est miséricordieux. Vois Héloïse.Telle la rombe qui étend ses ailes,il passe, ô peuple, Satan le grand !

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Salut, grand défenseur de la raison !

Vers toi, rnonteront I'encens sacré et les vceux :

Tu as démôné le dieu du prêre. >>

(cité dans Tbe Prince of Darkrce-r-r par F'. TatfordBible and Advent Testimonv movement).

Le lien entre le marxisme et la théosophie n'estpas accidentel . La théosophie a répandu en Oc-

cident la doctrine hindoue de I'inexistence de I'à-me individuelle. Ce que la théosophie réussit pafIa persuasion, le marxisme le f.ait à coLtps de

fouet : il dépetsonnalise les hommes et les tfans-

forme en robots esclaves de I'Etat.

*

Encore un f.ait intéressant à noter. Jacob Au-guste Riis avait été disciple de Marx. I)ésolé en

apprenant sa mort, il se rendit à Londres pourvisiter la maison où avait vécu le maître adrniré.

La famille avait dérnén agé. La seule personne

qu'il put intemoger était son ancienne femme de

chambre. Elle lui dit à son sujet ces paroles

étonnantes : <( C'était un homme craignant Dieu.

Quand il était bien malade il priait seul dans sa

chambre devant une rangée de cierges allunrés

47

Page 25: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

sWffiffi

i

- le front ceint d'une sorte de mèffe en ruban. )>

CeIa f ait penser aux phyLactères, talismans portés

par les juifs orthodoxes pouf Ia prière du matin.

Ot, baptisé dans La religion ch,rétienne, IVIarx

n'avait jamais pratiqué le judaïsme, I)evenu en-

nemi acharné de Dieu, il avait émit des livres

contfe la religion et élevé tous ses enfants dans

l'athéisme. Quel était au iuste ce rite que laservante, dans son ignorance, prenait pour une

prière ? Quand les juifs prient, phylactères au

Itott, ils n'ont jamais une rangée de cierges de-

vant eux. S'agirait-îl d'une pratique magique ?

(L,es manuscrits de M. Riis sont à la Bibliothè-que Russel Sage. Voir I acob Riis reuisited, Dou-

bleday , L968 ).

On ffouve un auffe indice en faveur de cette

hypothèse dans une lettre écrite à Marx paf son

fil; Edgar le 3L mars L854 (M. E . Briefwechsel,

II Vol. M, E. Lenin Institut, Moscou, p. 1B).

Elle commence par CeS mots renvefsants : <( Moncher diable > ! A-t-on jamais entendu un filss'adressef à son père en ces termes ? C'est pour-

tant bien ainsi qu'un adepte de Satan écrit à un

ami.

Non moins significative cette letme que sa fem-

me adressait à Marx en août 1'844 ; en voici ledébut i

,tr8

<< Vome dernière lettre pastorale, grand prêtre

et éuêque des âmes, a de nouveau rendu paix et

tranquitlité à votre pauvfe brebis >> (Marx et

Engels, CEuures complètes, Berlin-Est L967 -7 4,

supplément vol. 1 p. 654).

Dans le Manifeste communiste, Marx avait

exprimé son désir d'abolir toute religion y

compris par conséquent, pourfait-on supposef, le

culte de Satan. Pourt ant sa femnae I'appelLe grand

prêtre et éuêque. De quelle religion s'agit-il ? Laseule religion en Europe qui ait des grands prê-

tres est le Satanisme. Et quelles lettres pastora'

les a-t-il rédigées, cet homme consid&é comme

athée ? Où sont-elles ? Le voile n'a pas encore

été levé sur toute une partie de la vie de Marx.

*

Certains biographes de Marx ont bien eu I'in-tuition des rapports entre le << héros >> de leurlivre et le culte du diable, mais, mal préparés

spirituellement, ils ne pouvaient comprendre ce

dont il s'agiss ait. Leur témoignage n'est pas pourautant dépourvu d'intérêt.

Le marxiste Fmnz Mehring écrit dans son li-vre Karl Marx (G. Allen & Unwin Ltd, Lon-

494 - Karl Marx...

Page 26: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

dres Lg36): <( Bien que le père de Karl Marx

soit mort peu de jours après les vingt ans de

son fils, il pamît avoir décelé avec une secrète

appréhension la présence du démon en son fils

préfér é... Henri Marx ne prévoyait pas com-

*.rrt I'aurait-il pu ? que le bagage de culture

bourgeoise dont il avait doté son enfant comme

d'un héritage de prix ne servirait qu'à ouvrir une

nouvetrtre carrière au démon, dont il avait une

crainte profonde.

Marx rnourut en désesp &é comme d'ailleLlrs

tous les adeptes de Satan. Le 25 mai 1883 ;l

écrit à Engels : < Oh ! que \a vie est Conc vaine

et vide, ,r,ui, en mêrne temps combien clésirable

aussi ! )>

*

il y a derrière le marxisme un secret connl"l

seulement d'un très petit nombre de ses adhé-

rents. Lénine a mêÀe pu écrire : <( TJn demi-

siècle après lui, pas un seul tnarxiste ne peut se

vanter à'avoir vraiment compris Marx r> (cité

dans Hegel par S7. Kaufmânn, Doubleday,1965)'

La vie de Lénine a aussi son secret. Il écrit à

propos de l'Etat sclviétique ;

50

<< L'Etat ne fonctionne pas selon nos désirs.

Comment donc ? L'auto n'obéit pas. Il y a bien

un chauffeur au volant, mais la voiture ne va pas

dans la direction voulue. Elle avance au gré d'une

autre force >> (Lénine, C*uures en français, vol.XXKII p. 284). Quelle est donc cette <( autre

force >> mystérieuse qui déjoue même les plans

des leaders bolcheviques ? Ont-ils cédé à une

poussée qu'ils espéraient maîmiser mais qui s'est

avérée plus puissante qu'ils ne pensaient et les

a réduits au désespoir ?

Dans une lettre de L92I (vol. XXXVI, p. 572)nous tfouvons, toujours sous la plume de Lénine i

<< Nous méritons totts d'être pendus à une

corde puante. Et ie n'ai pas perdu I'espoir que

cela nous arrive car nous ne pouvons pas con-

damner cette sale bureaucratie. Si cela amive, c€

serâ bien fait ! >>

Tel a été le dernier espoir de Lénine après

toute une vie de combats pour la car-lse commu-

niste : être penrlu auec iustice à une corde puante.

Son souhait ne fut pâs exaucé mais presque tous

ses collabofateurs ont fini par être exécutés par

Staline, ncn sans avoir publiquement reconnu

qu'ils avaient servi d'autres pouvoirs que le pro-létaûat auquel ils prétenclaient âpporter du sor-r-

tragement.

5T

Page 27: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Quel aveu de la part de Lénine : espérer être

pendu à une corde puante ! Et quel contraste

avec un autfe combattant, I'apôtre Paul qui écri-

vait au terme de sa vie : << l'ai combattu le bon

combat... i'ai acbeué ma course et maintenantuoici qu'est préparée pour moi la coll.ronfle de

iustice qu'en retour Ie Seigneur me donnera,>> (2

Timothée 4,7 -8).

52

,t1

SOUS LE MASQUE DE L'ATI{ÉISME

J'écris tout ceci au hasard de mes découvertes.Les penseurs chrétiens, cornme d'ailleurs toutêffe humain, succombent souvent à la tentation deprouver mordicn,s quelque idée préconçue. Ilsne se contentent gén&alement pas en ce cas deprésenter la vérité qu'ils connaissent : ils ont ten-dance à multiplier à outrance les arguments enfaveur de la thèse qu'ils soutiennent.

En ce qui me concerne personnellement, je neprétends pas apporter la preuve irréfutable deI'appartenance de Marx à une secte d'adorateursde Satan, mais je crois qu'iI y a suffisammenrd'indices pour le laisser supposer. Or, du moins,pour déceler une influence certaine du démonsur sa vie et sa docmif,e , tout en admet tant bienqu'il manque encore des anneaux à Ia chaîne d'élé-ments qui permettraient de vérifier I'hypothèse.

53

Page 28: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

ï:;W{ffiMiqÈl,

:.r :.rÂËji;:1iii: t . e*

J'ai ouvert le feu : à d'auues, maintenant, de

poursuivre cette enquête importante sur la rela-tion entre marxisme et satanisme.

Je ne puis moi-rnême entreprendre ce mavail,en premier lieu suftout parce que mon temps est

pris au sein de I'organisation Action éuangéIiclue

pour I'Eglise du Silence dont le but est de veniren aide aux victimes innocentes de la persécution

satanique sous domination cornmuniste. En se-

cond lieu, je ne suis pas le saint qu'il faudraitpour creuser davantage un tel sujet. Je me suis

contenté de pénétrer aussi avant que i'^i pu Cans

les arcanes du culte diabolique.

Au cours de la cérémonie d'initiation au troi-sième degré il faut fafue le serrnent suivant : << Entout et pour tout je ne ferai jamais que ce quime plaît. >> C'est là refuser sciemment le comman-

dement de Dieu : <( Ne suiuez plus les désirs de

aos cæurs et de aos yeax qui aous ont conduitsà aous prostituer >> (Nombres L5,39). Le culte de

Satan est très ancien, plus vieux que le christia-nisme. Peut-être le prophète Isaïe y faisait allu-

sion quand il disait : <( 'f ous cornme des brebis

tlous étions errants, cbacun suiuant son protrechemin, et Yahué a fait retontber sur Lui (leSauveur) Ies crimes de ltous tous >> (Isaïe 53,6\.

Lorsqu'un homme ou une femme sont aclmis

54

au septième degré, ils jurent qlre leur ligne deconduite sera : << Rien n'est vrai, tout est permis. >>

Cela m'a rappelé que Marx, remplissant un ques-tionnaire pour sa fille, répondait à la question., Q,rel est votre principe favori ? >> par ces mors I

.< Le doute en toute chose.ment souvenu de ce qu'il écrivait dans le lvIani-

feste comlnuniste, à savoir, gue son but était d'a-bolir non seulement toute religion mais aussitoute morale, ce qui rendrait tout permis.

Lors des événements de mai 1968, j'ai été bou-leversé en lisant sur un placard, à I'Universitéde Paris, l. mystère même du septièrne degré dusatanisme synthétisé dans cette formule lapidai-re : << Il est interdit d'interdire >>, conséquencelogique du << rien n'est urai, tout est permis. )>

Les jeunes n'ont certainernent pas réalisé tout leridicule de cette affirmation ! En effet, s'il est<< interdit d'interdire >>, I'est tout autant le faitmême d'interdire cela ! Si <( tout est permis >>,

comment serait-il défendu d'interdire ? Pour ces

étudiants, permissivité et liberté allaient de pair.À{ais les marxistes vont plus loin. Pour eux << toutest permis >> équivaut à dire qu'il est interditd'interdire la vieille et muelle dictature du mo-dèle Chine Rouge et Union Soviétique.

Je suis moi-même porté par nature à dominer.

55

Page 29: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

En étudiant les grands personnages de I'histoirequi ont choisi de se livrer totalement à I'influencetyrannique de Satàfl, j'ui senti ces tendances mau-

vaises se développer en moi. Aussi, plutôt que

de mette en danger le joyau le plus précieuxqui m'appartienne , mon âme , i'ui pris la déci-

sion de ne pas poussef plus avant mes investig^-tions, même si leur but, hautement moral, est de

mettre en lumière les ressorts du Mal.

Satan est un archange déchu, mais il a gardé

son intelligence d'archange. Nous autres, hom-

mes, nous ne pouvons pas nous mesufef avec lui,et j'ai compris ce conseil de sagesse que rn'a don-

né une Prieure de Carmélites : << Envoyez donc lediable... au diable, âu lieu de chercher à péné-

tfer ses secrets ! >>

J'ai eu v&itablement la nausée à la découvertedes arcânes immondes du satanisme, €t j'ui laissé

tomber toute recherche en ce sens . J'ui pensé

aux paroles de Douglas Hunt dans son livreResearcbes in the spbere of the occult ; << 11 fautabsolument mettre tout le moncle en garde connequelque participation que ce soit à la magienoire vraie ou fausse. Ne touchez pas à ces cho-

ses et évitez comme la peste tout ceux qui y sontengagés. Même si tout est truqué commec'est souvent le cas ce sont cepend ant des

56

choses rebutantes et bestiales, quand bien mê-rne le caractère en est parfois puéril. Cela nemène qu'à la dégradation et à la décornpositionde l'âme. Quand il s'agit de pouvoirs réels (com-ffie, je le note, pour le marxisme) les conséquen-ces en sont indescriptiblement funestes pour lesparticipants. >>

Le communisme est une possession démonia-que collective. Soljénitsyne dans L'Arcltipel duGoulag nous donne précisément une idée de cesrésultats désastreux pour l'âme et la vie des êtres.

J'ni bien conscience que les arguments quej'apporte ici sont des preuves indirectes. Encoreune fois, Ie problèrne devra ême étudié plus à

fond pat quelqu'un d'autre. Mais ce que j'ui écritsuffit à démonmer, rne semble-t-il, que ce queles marxistes disent de Marx n'est qu'un simplernythe. Il n'était pas frappé de la pauvreté duprolét afiat pour qui la révolution serait la seulesoludon, il n'aimait pas les prolétaires qu'il ap-pelait des << cinglés >>.

n n'aimait pas non plus ses camarades decombat pour le communisme. Il appelait Freili-grath << le cochon >>, Lassalle << le juif nègre >>, lecamarade Liebknecht << la vache >> et Bakounine<( un triple zéto >>.

57

Page 30: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Un militant de la Révolution de 1848, le lieu-tenant Tchekhov, qui passait des nuits entières à

boire avec Marx, disait que son ambition per-sonnelle avait fait disparaître en lui jusqu'au der-nier vestige de bien.

Et enfin il n'aimait pas davantage I'humanité.Mazzini, qui le connaissait bien, déclarait : << Ila I'esprit desmucteur et son cæur déborde plusde haine que d'amour pour les hommes. )> (Tou-tes ces citations sont tirées de KarI Marx, parFûtz Raddatz, édité par Ia Maison Hoffman &Campe, Allernagne, I97 5).

A ma connaissance, aucun témoignage de lapart de ses contemporains ne conmedit ce quiprécède. << Marx, I'homme plein d'amour pourI'humanité >>, n'est qu'un mythe élaboré seulementaprès sa mort.

il ne détestait pas la religion parce qu'elleferait obstacle au bonheur des hommes ; il souhai-tait au conffaire rendre I'humanité malheureusepour le temps et pour l'éternité. I1 proclamaitque c'était là son idéal. Son vrai but était ladestruction de la religion, Le socialisme, le sou-ci du prolét ariat, I'humanisme sont aurant deprétextes f.allacieux .

Venant de lire L'origi,ne des espèces par aoiede sélection naturelle de Darwin, il prend la plu-

58

me pour écrire à Lassalle une lette dans laquelleil exulte parce que Dieu du moins dans les

sciences naturelles -

avait reçu << |e coup de gfâ-ce >> (Charles Darwin and. T'bomas Huxley, par

G. de Beer, Oxford University Press , t97 4).

Qu'est-ce donc qui en Éalité prédominait dans

son esprit ? Le souci de secourir le prolét aùatdans la misère ? Comment la théorie de Darwinpouvait-elle y contribuer en bien ou en mal ? Son

but primordial n'était-il pas plutôt de démolirla religion ?

Le bien des *availleurs n'était qu'un prétexte.

Partout où les prolétaires ne luttent pas pourIeur idéal sociatriste, les marxistes exploiterontles différences raciales ou les conflits de généra-

dons. L'important pour eux, c'est que la religionsoit détruite.

*

Marx croyait à I'enfer et son programme consis-

tait à y acheminer les hommes. Il serait intéres-sant sur ce point de noter dans sa biographie que

Boukharine semétaire gén&al de I'Internatio-nale communiste et I'un des principaux doctrinai-res marxistes du XX" siècle _ avait eu, dès I'âge

59

Page 31: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

de douze ans, après une lecture de I'Apocalypse,un désir irrésistible de devenir I'Antichrist. Ayanrréalisé que d'après I'Ecriture ce dernier devaitêtre le fils de la grande prostituée apocalyptique,il insis tait auprès de sa mère pour qu'elle lui avoues'être livrée à la prosrirurion (George Katkov,The trial of Bukbarin, Stein and Duy, N. Y.Lg69).

Ce même Boukharine, qui s'y connaissait en lamatière, disait de Staline que <( ce n'était pas unhomme, mais un démon >>. Evincé par << l'Hommed'acier >>, Boukharine se rendit compte trop tarddu piège dans lequel il était pris. Dans une letrequ'il fit apprendre par cæur à sa femme jusreavant son amestation et son exécution, il déclare :

<< Ma vie s'achève. Je courbe la tête sous la ha-che du boumeau. Je sens toute mon impuissancedevant cette machine infernale >> (cité par Medre-dev dans Le stalinisme, Seuil, Paris). Il avait con-mibué à dresser une guillotine I'Etat soviéti-que qui a mis à mort des millions de person-Ires. ". pour apprendre sur sa fin seulement queson plan avait été ourdi en enfer. Il avait désiréêtre I'Antichrist, au lieu de quoi il esr devenu sa

victime.

Le prernier pseudonyme choisi par Staline dansses écrits était Demonoshuili

- ce qui est à peu

60

près l'équivalent de l'émule du démon en géor-

gien (Grani No 90-4) et Besoshaili - le démonia-

que (4. Avtorhanov - The proaenience of Parto-

craty, Posev, Allemagne).

Mao déclare : <( Dès l'âge de huit ans , i'ui haï

Confucius. Il avait son temple dans notre villa-ge et de tout mon cceur je ne désirais qu'une

chose, sa destruction de fond en comble )> (Mao

Tsé Toung par M. Zach, Berchtel édit. Alle-magne).

Avez-vous souvent renconffé un enfant de cet

âg. ne désirant ainsi pas autre chose que l'anéan-

tissement de sa propre religion ? I)es pensées

de ce genre ne peuvent venir que d'êtres possé-

clés du démon.

Trotski, lui aussi, était un dégénéré. A l'àge de

lruit ans, il faisait déià collection fiévreusement

de gravufes pornographiques (Bermam \il/olfe,

Three Who Made the Reuolution). Dans la Rus'

sie du tsar ce n'était pas comme de nos iours i

on ne mouvait pas de la pornographie dans tous

les kiosques. Le futur fondateur de La Prauda

clevait être terriblement passionné et il a dû volerbien de I'argent à ses parents pour monter sa col-

lection. Encore une âme en proie à la démence.

A I'extrême opposé, laissez-moi mentionnef

6L

Page 32: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

que dès l'âge de huit ans, saint Paul de la Croixpassait chaque nuit trois heures en prière.

Dans L'Archipel du Goulag, soljenistsyne ta-conte que Yagoda, ministre des Affaires intérieu-res en Union Soviétique, avait comme occupationfavorite de tirer sur des images de Jésus er dessaints. Encore un rite satanique pratiqué dansles lrauts degrés de la hi&archie communiste.Comment explique-t-on que des hommes repré-sentant le prolét ariat prennent pour cible I'ima-ge de Jésus, un ouvrier, ou celle de la ViergeMarie, une femme du peuple ?

Iles Pentecôtistes relatent un cas sufvenu enRussie au cours de la seconde gueme mondiale.Un de leurs prédicareurs avait exorcisé un dé-morl. Ce dernie r, avant de quitter le possédé, me-naça de se venger. Or le prédicateur pentecôtisteen question fut fusillé pour la foi. L'officier quiI'exécuta dit aupatavant : << Et maintenant, nousvoilà quittes ! >>... Des agents du communismesont-ils donc parfois possédés du démon et ser-vent-ils alors d'instrument de vengeance sur leschrétiens qui font tout pour renverser Satan deson trône ?

En Russie, l. docteur Profirevitch avait unefille qu'il avait élevée dans la foi, mais elle dutfréquenter les écoles communistes. A douze ans,

62

*lle revint chez elle et déclara à ses parents :

<< La religion est une superstition des capitalis-tes. C'est complètement dépassé à notre épo-

que ! >> Elle abandonna tout à fait le christianis-me et s'engagea plus tard dans le Parti commu-

niste où elle devint agent de Ia police secrète.

Pour les parents, le choc fut terrible.

Dans la suite, or vint anêter sa mère. C'estque, dans le communisme, personne ne possède

rien en propre, pâs même ses enfants, ni sa fem-rlre, oi sa liberté. L'Etat peut les prendre s'il le

désire.

A I'amestation de sa mère, le fils pleura beau-

coup. IJn an après, il se pen dait Le docteur Pro-firevitch mouva une lettre à son adresse : << Père,

me condamnerez-vous ? ]e suis membre de I'or-sanisation cle la Jeunesse Communiste. I'ui dûsigner qLie je rapporterais tout ce qui serait con-

tre les aut'orités soviétiques. Un iour i'ui été con-

voqué par la police et ma sceur Varia me de-

mancla de signer Llne dénonciation contfe ma

mèie irârce qu'elle était chrétienne. Elle était con-

siclérée comme contre-révolutionnaire. Te signai...

Je suis coupable de son emprisonnement. Onm'ordonne maintenent de vous épier... Cela abou-

tirait au rnême résultat. Pardonnez-moi, Père,

mais j'ni priri la décision de me str'pprimer. >> Le

63

Page 33: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

suicide du fils eut pour conséquence I'incarcé-ration du père >> (Russkaia Misl, Paris , L3 rnarsrg7 5).

Un régime où de tels événements sont mon-naie courante, un régirne qui change les hommes,même chrétiens, efl assassins, en délateurs de vic-times innocentes, fle peut que provoquer I'hor-reur chez les enfants de Dieu qui d'ailleurs, s'ilsaccueillaient un régime pareil , participeraient àre-r æuares mauaaises (2 Jean, 11).

Le quotidien russe Souietskaia Molodici du 14février L97 6 apporte une nouvelle preuve écla-

tarite des rapports entre le marxisme et le sata-nisme. Il raconte comment, sous le régime tsa-

riste, les rnilitants du Parti envahissaient les égli-ses et se moquaient de Dieu, usant entre autresd'une contrefaçon blasphématoire du << NotrePère >> :

<< Notre Père qui êtes à Petersbourg,

Qtr. votre nom soit maudit,Que votre règne s'effondre,

Q.r. vome volonté ne soit pas accomplie,pas même en enfer.

Donnez-nous notre pain que vous nous avez volé,Et p^yez nos dettes, comme nous avons payé

les vôtres iusqu'à maintenant.

64

Et ne nous induisez plus en tentation,Mais délivrez-nous du mal, la police de Plehve

(le Premier ministre du tsar),Et anéantissez son maudit gouvernement.

Mais comme vous êtes faible et pauvre en esprit,en pouvoir et en autorité,

Q,re c'en soit fini de vous pour l'éternité.Amen. >>

Le but suprême du communisme en gagnantdu temain dans de nouveaux pays, bien loin deviser à établir un autre système social ou éco-

nomique, n'est auffe que de tourner Dieu endérision et de louer Satan.

L'Union socialiste des étudiants allemands a

publié elle aussi une parodie du Notre Pèretendant à démontrer que le sens véritable decette prière servirait les intérêts du capita-lisme :

<< Notre Capital, qui es à I'Ouest,Q,re tes investissements soient sûrs.

Q.re tu nous fasses fafte des profits,Qrr. tes actions montent aussi bien à\Wall Street qu'en Europe.

Donne-nous aujourd'hui nore salaire quotidien,Et augmente nos créditsPour que nous en allouions de plus étenclusA nos débiteurs ;

655 - Karl Marx...

Page 34: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Et ne nous mène Pas à la faillite,Mais délivre-nous des sYndicats

Car à toi sont Ia moitié du monde,

le pouvoit et la richesse pour deux cents Ans,

O Mammon ! )>

(Rhein-Neckar Zeitung, 2,2. L968)

Identifier ainsi le christianisme avec les inté-

rêts du capital est pure calomnie. L'Eglise sait

que le capitalisme est entaché de sang et de souil-

lures. Nous Sommes totts pécheurs et tous nOS

systèmes économiques portent la marque du pé-

ché. Nous nous opposons au communisme non

du point de vue du capitalisme mais de celui

du Îtoyu.rme de Dieu qui est notre idéal social.

Ce texte n'est qu'une parodie démoniaque de

la plus belle des prières, comme le texte soviéti-

que précédent.

Au cours d'une grève organisée paf les com-

munistes français en L97 4 les ouvriers étaient

invités à défiler dans les rues de Paris en scan-

dant ce slogan i

<< Giscard d'Estaing est foutu,Les démons sont dans la rue ! )>

Pourquoi nommément << les démons >> plutôtque <( travailleurs >> ou << le peuple >> ? Pourquoi

66

t'crtc ri'rccation des puissances sataniques ? Qu'ont-clle s affahe avec les revendications légitimesde la classe ouvrière pour des salaires plus élevés ?

Je puis comprendre à la rigueur que des com-nrunistes aient amêté des prêtres et des pasteurssous prétexte qu'ils étaient conme-révolutionnai-res. Mais comment expliqller que des prêtresaient été forcés par des marxistes à dire la messesur des excréments et de I'urine dans les prisonsl'olrmaines de Piteshti ? Pourquoi des moqueriesolrscènes sur la religion ? (I. Cirja : Retour del'Ent'er et D. Bacu : Pitesbti). Pourquoi le prêtreorthodoxe roumain Roman Braga ( son adresse ac-tuellement est Romanian Orthodox Bishopric,Jacksonville, Michigàn, U.S.A.), quand il étaitprisonnier des communistes, s'est-il vu briser lesdents une à une à coups de barre de fer pourl'obliger à blasphémer ? Les communisres avaientexpliqué à lui et aux autres : << Si nous voustuons, vous autres chrétiens, vous itez au ciel.Mais nous ne voulons pas que vous receviez lapahne du martyre ! Il faut que vous maudissiezf)ieu et que vous alliez en enfer ! >> Les marxis-tes sont soi-disant des athées qui ne croient ni à

Dieu ni à diable. Dans ces cas extrêmes le marxis-me a simplement ôté son masque d'athéismepour montrer son vrai visage, celui de Satan.

La persécution de la religion par les comtnu-

67

Page 35: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

nistes peut s'expliquer humainement, mais la fu-reur dont elle s'accompagne au-delà de toute ruLson est, selon toute évidence, d'origine satanique.

Paul Goma, écrivain communiste roumain ern-

prisonné par ses propres camatades, faconte dans

son livre Gherla (Gallinrard) certaines toftufesinventées pâf les communistes pour les chrétiells.Chaque jour ils forçaient un prisonnier religieuxà <( se fake baptiser >> en lui plongeant \a tête

dans le se au qui servait aux besoins, obtrige ant

les autres à chanter pendant ce temps les h,u--nes du baptême. Pour les fêtes et spécialement

au cours du Car'ême, on organisait des nnesses

blasphématoires : I'un des prisonniers était re-

vêtu d'une robe souillée d'excréments. I1 portaitautour du cou, au lieu d'une croix, un phallus

fait d'un mélange de pain, d. sâvon et de I)DT.Tous devaient le baiser et prononcer la formuleconsacrée des orthodoxes : <( Christ est fessus-

sité. >>

Pendant deux âns au moins de telles choses

se sont passées et les instances suprêmes du

Parti étaient pafiahement au courant.

De telles indignités, gu'ont-elles à voir avec

le socialisme et les intérêts du prolét aùat ? Ces

derniers ne sont-ils pas de simples slogans, pré-

textes à orgies blasphématoires et sataniques ?

68

Vetchernaia Moskua, journal communiste, avendu la mèche : << Nous ne combattons pas di-rectement les croyants, ni même les prêffes. Nousluttons conme Dieu pour lui anacher ses fidè-les >> (Cité par le prêtre Doudko dans <( O nacbemoupauaii >>, YMCA Press, Paris).

<< La lutte contre Dieu pour lui arracher ses

fidèles )> est la seule explication logique du com-bat mené par les communistes contre le bup-tême.

En A1banie, le prême Stephen Kurt a été con-darnné à mort pour avoir baptisé un enfant. EnChine Rouge et en Corée du Nord on ne peutdonner le baptême qu'en secret. En URSS, ilfaut d'abord s'inscrire : ceux qui veulent le re-cevoir eux-mêmes ou faire baptiser leurs enfantsdoivent présenter leur carte d'identité aux repré-sentants de I'Eglise qui, à leur tour, ont à infor-mer les autorités de l'Etat D'où la persécution...Les kolkhoziens , travailleurs en fermes collecti-ves, n'ont pas de carte d'identité et ils sont doncobligés de se cacher pour faire baptiser leursenfants (Igor Shafarevitch , tr-égislation en matièrede religion en UR.çS, Seuil, Paris, L973).

Beaucoup de pasteurs protestants onr été jetéscr1 prison pour avoir conféré le baptêrne. CetteIu t te cornnruniste colltre ce sacfelnent suppose

69

Page 36: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

la foi en son efficacité pour les âmes. Des Etatsfondés autour d'une religion déterrninée commefsraël, Ie Pakistâfr, le Népal, s'opposent au lrup-tême, signe extérieur cle I'adhésion au christianis-ffie, au nom d'une auffe conviction religieuse.Mais pour des athées cornme les cclnmunistesprétendent l'ême, le baptême ne signifie absolu-ment rien et ne fait ni de bien ni de mal à celuiqui le reçoit. Comment se fait-il, dans ces con-ditions, qu'ils s'y attaquent si fortement ? C'est<< qu'ils luttent contre Dieu pour lui arracher ses

fidèles >>. Par conséquent leur idéologie n'est pâs,

en réalité, inspirée pâr I'athéisire !

Selon la clocmine marxiste officielle, il n'y a

ni Dieu ni Diable, I'un et l'autre étant des créa-tions de I'inragination. C'est au nom de cettedoctine que les chrétiens sont persécutés par lescommunistes. Cependant le journal soviétiqueKommunisrua Uza,tra d'avril L974 rapporte quede nombreux clubs <( athées >> ont été ouvertsdans les écoles de Lettonie (capitale : Riga).Parmi les élèves qui composent ces clubs, ceuxdu Cours élémentaire s'appellent Les Petits Dia-bles, ceux du Couts moyen Seruiteîtrs du l)iable,ceux des grandes classes Fidèles du Diable. Pourleurs réunions, les membres de ces clubs revêtentune tenue de diable avec queue et cornes. Ainsi,il est interdit d'adorer I)ieu, mais on permet et

70

encou ruge ouvertement le culte du diable pâr-mi les enfants d'âge scolaire. C'était I'objectifinavoué des communistes lorsqu'ils ont pris lepouvoir en Russie.

Plus encore, les communistes veulent trans-former des membres de la hi&archie chrétienneen adorateurs de Satan. Le prêtre orthodoxe rus-se Platonov, agitateur antisémite, se rangea auxcôtés des communistes. Ceux-ci le firent nommerévêque et, indicateur à leur solde, il dénonça ses

chrétiens à la police secrète tout en sachant bienqu'ils subiraient toutes sortes de persécutions. Unjour il rencontra dans un autobus sa propre sæur,Alexandra, abbesse d'un monastère. La religieuseavait été aruêtée plusieurs fois, et non pas à I'in-su de son frère ; elle fit mine de ne pas le voir.il lui demanda :

Pourquoi ne me parles-tu pas ? Tu ne met'econnais pas ?

Tu me demandes pourquoi ? répondit-elle.Papa et maman se retourneraient dans leur tom-be. Tu sers Satan.

L'évêque orthodoxe répliqua :

Peut-être suis-je moi-même un Satan.

(Cité par A. Krasnov-Levitin, Les Années noi-rcs, Rex-Verlag, Lucerfl€, Suisse).

7l

Page 37: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

De son côté, la fille de Staline, Sved ana Alli-luyeva, écrit : <( Beria (ministre de I'fntérieur)était lié avec nome famille par un lien diaboli-que >> ; <( Beria était Ltîx démon d'une méchanceté

efftayânte > ; <<Un terrible déruon avatt pris pos-

session de l'âme de mon père... n considérait la

bonté , lu miséricorde qui pardonne, comme pi-res que Ie plus grand crime >> (Twenty Lettersto a Frierod, Doubleday).

Une influence satanique s'exerce sur plus de

la moitié de I'hum anité et télécommande des ac'

tions terfofistes en Allemagne, au Bangladesh, allxEtats-Unis, eo Grancle-Bretagne, en ltalie... et

ailleurs.

I{ous ne connaissons pas de fait tnontfant qlle

Lénine ait pris part pefsonnellement à des << litur-giesné par son idéologie. Comment expliquer aume-

ment le passage suivant, extrait d'une de ses let-

tres à l'écriv ain Maxime Gorki , datée de novem-

bre 1,9L3 : <( Des miliions de péchés, d" méfaits,d'oppressions et d'épiclémies sont... moins dan-

gereux quc la plus vague idée, Ia notion la plus

ténue d'un quelconque dieu, ffrt-elle déguisée sous

I'apparence du plus bel icléal > (Guares coftzplè-

tes de Lénine, édir:ion en russe, volume 48, p.

226) ? Un homme norrnal peut-il réellement croi-

72

re qu'il vaudrait mieux pouf sa femme ou son

enfant avoir tué, volé, violé, perdu sa maison

dans un incendie, connu la prison et les coups

du fait de quelque tyran, souffert le cancef et

Ia tuberculose plutôt que d'avoir la plus petite

lueur de foi en Dieu ? C'est pourtant ce que ditLénine. Si quelqu'un d'autre avait dit cela, nous

tiendrions ces propos comme venant d'un fou.

Mais l,énine n'était certainement pas fou. Qu'est-ce qui pouvait le déterminer à avancef ce genfe

d'assertions qui font encore autorité dans tous

les partis communistes du monde, si ce n'est une

puissante influence satanique ?

Nous ne connaissons pas la participation per-

sonnelle de Lénine au satanisrne, mais des pra-

tiques satanistes ont été exercées en Union sovié-

tique au vu et su du parti communiste, appro-

bateur. Ainsi, je lis dans Prd,aoslaunaia Rus llo

20-1,977 ; << La cathédrale orthocloxe d'Odessa'

si aimée des habitants de la ville, est devenue un

Xieu de rassemblement de satanistes peu après la

prise du pouvoir pâr les commltrnistes... Ils Se

iéunissaient aussi à Sloboclka-Romanovka et dans

l'ancienne maison du comte Tolstoï. )> Suit le É,-

cit détaillé de messes sataniques dites par ledoyen Serghei Mih.ailo, de la perfide << VivanteIiglise >>, branche orthodoxe de connivence avec

lcs contmunistes, du genre des << prêtres de la

73

Page 38: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

paix >> du catholicisme. {.In participant décrit Iamesse satanique comme <( une parodie de la li-turgie chrétienne, parodie au cours de laquelleon communie à du sang humain >>, Ces messes

avaient lieu dans la cathédrale même, devant lemaître-autel.

Dans le Musée de I'Athéisme d'Odessa unesuperbe statue de Satan était exposée. Elle étaitappelée << Bafomet >>, nom maçonnique de Dieu.Pendant la nuit des satanistes se réunissaient dansce musée pour cles chants et cérémonies devantcette statue.

J'ui cité plus haut les clubs fotmés dans les éco-

les et encouragés par les autorités cornrnunistesaujourd'hui : ils sont dans la ligne de ces faitsplus anciens.

De mêrne, des dirigeants communistes d'aujour-d'Lrui marchent dans la rnême voie à I'instiga-tion cles autorités soviétiques. Des faits du mêrnegenre se produisent en d'auffes pays. Mon amipersonnel le prêtre orthodoxe Negoitza fut sau-

vagement battu et torturé de façon obscène à

Bucarest. Oùr ? devant le maître-autel cle sonéglise . Etait-ce nécessaire pour la cause du pro-létariat ? pour I'avancée du socialisme ?

Je ne dis pas que tout cornmuniste ou même

tout chef communiste est un adorateur du dia^

71

ble. J'.r connais d'hcnnêtes, de respectables, dé-

voués v&itablement à la cause de l'humanité.Mais les faits derneurent.

Si I'on veut en savoir davantage sur les rapportsdu marxisme et des sciences occultes, on peutse référer à I'ouvrage de Cheila Ostrander et

Ly* Chrôder Fantastiques recherches parapsv--

cltiques en U.R.S.S., Ed . Laffont, Paris , L97 3

On y découvrira avec stupéfaction que les pâys

de I'Est communiste sont beaucoup plus avan-

cés que ceux de I'Occident dans Ia recherche

de toutes les forces occultes manæuvrées pâf

Satan.

Le docteur Edouard Naumov, membre de I'As-sociation internationale des parâpsychologues , a

été amêté à Moscou.

Le physicien moscovite L, Regelsohn, iuif con-

verti au christianisme, qui prit sa défense, nolts

apprend le motif de son amestation : la tenta-

tive, de Ia part de Naumov, de maintenir le do-

maine de la vie psychic1ue libre de toute domi-nation absolue par les forces mauvaises qui ne

s'intéressaient à cette science, en fin de compte,

que parce qu'elles y voyaient un nouvel instru-ment d'oppression de la personnalité humaitle.

En Tchécoslovaquie, en Bulgarie, etc., l" Parti

/nlt'

Page 39: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

cornmuniste investit des sommes énormes à desrecherches secrètes en métapsychique. Il existevingt rnstituts de parapsychologie en Union So-viétique, mais un rideau de fer hermétique empê-che I'Occident d'avoir la moindre idée de ce quis'y passe (I'l ouaie Ru.çsl<oie Slouo, 30 juilletLg7 5).

*

Quelle a été, au juste, la contributicn de Marxau plan de Satan sur I'hum anité ? Une conmibu-tion importante, peut-on affirmer.

La Bible nous enseigne que Dieu a uéé l'hom-me à son image (Genèse 7,26). Jusqu'à l'épo-que de Marx, l'homme avait toujours été con-sidéré comme I'achèvement, le sommet de Ia créa-tion. Mais Marx a servi d'instrument de ch.oixà Satan en faisant perdre à I'homffie, en mêmetemps que sa propre estime , l^ conviction qu'ilest issu d'un passé glorieux auquel il doit reve-nir un jour. Le marxisme est la première philo-sophie systématique et détaillée qui rabaisse bru-talement la notion d'homme. Selon son auteur,I'homme est essentiellenrent un ventre affamé,qu'il faut satisfaire continuellemenr. Ses intérêtssuptêmes sont d'ordre économique. Il produit enfonction de ses besoins et pour cela il entre

76

cn relation avec d'auffes hommes. Telle est lalrase de la société que Marx qualifie d'infrastruc-ture. Le mariage, l'amour, l'att, Ia science, lareligion, la philosophie tout ce qui n'estpâs, précisément, satisfaction du ventre, sont des

superstructures déterminées, €û dernière analyse,pat l'état du venffe.

Comment s'étonner dès lors que Marx se soitgrandement réjoui à \a lecture du livre de Dar-win qui a été, à sa façon, un coup de maître pcurfaire oublier à l'homme son origine et sa fin di-vines. fl prétend, en effet, que l'homme descend

du singe et n'a d'auffe but que sa simple survie.

Le roi de la nature a été ainsi habilement dé-

trôné pat ces deux hommes. Ne pouvant directe-ment s'attaquer à Dieu, Satan a dévalué I'hom-me à ses propres yeux en le rabaissant à Ia con-

dition d'esclave de ses instincts et de progéni-ture d'aninraux.

PIus tard Freud allait compléter le mavail de

ces deux géants du satanisme en réduis ant I'horn-me fondamentalement à I'instinct sexuel, instinctparfois sublimé en politique, en aft et en reli-gion. Ce sera le psychologue suisse Carl Gustave

Jrmg qui reviendra à la docrine de la Bible selonlaquelle I'instinct religieux est fondamental chezI'homme.

77

Page 40: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

4

LE CATÉCFIISME ROUGE

Pour achever Ie tableau, un mot encore sur Mo-ses Hess, I'hornme qui a converti lvIarx et Engelsà I'idée socialiste. Il y a en Israël une tombesur laquelle on peut lire : <( Moses Hess, {onda-teur du parti social-démocrate allemand.

Dans son Catécbisme rouge poar le peupleallernand (Catéchismes politiques édités par K.M. Michel, Insel Publ. Allemagne 1966), il écri-vait : <( Qu'est-ce qui est noir ? Noir est Ieclergé ! ., . Ces théologiens sont les pires des aris-tocrates. Le prêffe, er effet, enseigne première-ment aux princes à opprimer Ie peuple

^u nom

de Dieu ; deuxièmement, il apprend au peupleà se laisser brimer et exploiter au nom de Dieu.Troisièmement enfin, et surtout, il se procure .)

lui-mêffi€, avec I'idée de Dieu, une vie conforta-ble sur terre, tout en conseillant au peuple d'at"tendre le ciel... D

78

< Le drapeau rouge est Ie symbole de la révolu-tion pcrmanente jusqu'à la victoire définirive desclasses laborieuses dans tous les pays civilisés,âutrefnent dit, la République Rouge... I-,a révo-lution socialiste est ma religioo... Les ûavailleurs,quand ils auront conquis un pays, devront alleraicler leurs frères dans le reste du monde.

Telle était la religion de Hess au moment oùil publiait son Catéchisme. Mais, dans sa seconcle

éCition, il y ajoute quelques chapitres : cette fois,la même religion la révolution socialisteemploie un langage chrétien pour avoir crédit au-près des croyants. On y trouve, €û même tempsqu'une propagande en faveur de \a ré.rolution,quelques mots aimables en faveur du christia-nisme, religion d'amour et d'humanisme. Mais ilconvient de rendre son message plus clair : soncnfer ne doit pas être sur teme ni son ciel au-

clelà. La société socialiste sera I'accomplissernentr'éritable du christianisme. C'esr ainsi que Satanse déguise en ange de lumière.

Après avoir convaincu Marx et Engels de f i-déil socialiste en ne cachant pâs, dès le départ,que son but était << de donner le coup de grâceà la religion du Moyen Agt ,, son ami Jung ledit encore plus clairement : << Marx réussira sûre-ment à chasser Dieu de son ciel >>

- il se produi-

79

Page 41: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

sit un événement intéressant dans la vie de Hess.Cet hornme qui avait fondé le socialisme moder-ne devint également le promoteur d'un mouve-ment totalement différent : une forme particu-lière de sionisme.

Personnellement , i, suis partisan c{u sionisme.L'Etat d'Israël appaftient aux Juifs de droit di-vin. Dieu, créateur cle la terre, a dit et répété parles prophètes qu'Il avait donné la terre de Pa-lestine aux Juifs. Mais cela ne veut pas dire pourautant que je souscrive indistinctement à tout ce

que les sionistes ont pu penser,

I)e rnême , j" suis chrétien, mais cela ne veutpas non plus dire pour autant que i'upptouvetout ce qu'enseignent et font les chrétiens. Ce

serait d'ailleurs impossible cat les chrétiens sontdivisés entre eux et professent des choses contra-dictoires. 11 en va de même en ce qui concerneles sionistes, il en existe plus d'une sorte : il y a,

un sionisme socialiste, un sionisme judaïque reli-gieux et un sionisme de chrétiens juifs, uo sionis-me pacifique et un aume, agressif. Il y a même

un sionisme meurffier et temoriste celui dugroupe Stern, par exemple, qui a causé la mortde beaucoup d'innocents.

Au sein du christianisme, il y a ce qui vientde Dieu, ce que les hommes y ont ajouté, mais

80

,/':'il y a également I'influence du diable. Jésus lui-même n'a-t-Il pas dit à I'un de ses apômes qu'ilétait u?t d,émon ?

Le sionisme est, lui aussi, un mélange. Tout enétant I'accornplissement d'un plan divin, c'est enmême temps un mouvement humain avec tousles risques que comportent faiblesses et péchés.n y a eu même une tentative d'instaurer un typede sionisme satanique gui, fort heureusement, a

avorté. En effet Herzl a donné au sioni.sme unetournure raisonnable et dans sa forme moderneil n'y subsiste aucune fface de satanisme.

Hess, le fondatelrr du socialisme moderne dontle but, nous venons de le rappeler, est de cbasserDieu de son ciel, a été, à son heure, promoteurd'un type diabolique de sionisme destiné à dé-molir le pieux sionisme, celui de l'amour, de l'en-tente et de la concorde avec les pays voisins.

(let hornme qui avait appris à Marx I'impor-tance de la lutte des classes, écrivait en 1862 ces

mots qui nous étonnent scus sa plume : << Lalutte des races est prioritaire ; celle des classesne vienr qu'en second >> (M. Hess , Rome ond

feru,salern, Philosophical Library, New Yorlc).C'est lui gui, pour la lutte des classes, attisa unfeu inextinguible au lieu de rnontrer aux clas-ses sociales comment coopérer au bien commun.

816 - Karl Marx...

Page 42: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

C'est donc ainsi que ce même Hess devintI'instigateur d'une déviation dr-r sionisme sio-nisme à caractère rucial, imposant Ia lutte contrecelr:< qui ne sont pas de race juive. De même que

nous rejetons Ie inarxisme satanique, d" même

tout juif ou chrétien qui se respecte doit-il écavter cette conffefaçon démoniaque du sionisme.

Ftress revendique bien Jérusalem pour les Juifs,mais << sctîîs Jésus, le Roi des Juifs ,>. On n'a que

faire cic Jésus ! << Tout Juif, en effet, ne porte-t-ilpas en lui l'étoffe d'un messie et toute Jui're,celle d'une h{ater Dolorosa ?

n'a-t-il pas fait du Juif qu'était Marx un messie,

ulr olnt de Dieu au lieu d'un ême entièrementtendu dans son effort plein de haine pour erpul-ser Dieu du r:iel ? Pour Hess, Jésus est un Juifque les pa'iens ont déifié comme leur Sauveur.Ni lui ni les Juifs ne semblent avoir besoin de

Lrii comme Sauveur personnel.

fl ne souhaite pas être sattvé et prétend que

Ia recherche individuelle Ce la sainteté est de

nature indo-germanique. L'idéal des Juifs, selon

lui, doit êue unclp'e le rruonde canforffze G,u plan d,iuin, ce guiéquivaut comme il le reconnaît cl'ailleurs lui-tnêrire cians son Cat i:cltisrne Rcuge à faire larévolution sociaiiste en se servanf pour cela de

la lutte raciale et de la lutte iles classes.

82

M'ses F{ess, qui assignait à Marx, son idole,l:r tâ,:he de metme un terme à la religion duMoyc' Ag* et de lui substituer la religion de lar:évolution socialiste, écrit ces mots qui de sa

t)art sont assez surprenants : <( J',ui toujours étéédifié par les prières hébraïques. )> Quelles priè-?'es disent donc ceux qui considèrent la religionconrrne I'opiuru du peuple ? Nous avons déjà vuque le fondateur de I'athéisme priait devant descierges allumés et qu'il portait des phylacrères.C'est clue les prières juives, à I'instar des prièreschrétienne s, peuvent êtle utilisées à des finsblasphématoires dans le rituel de Saran.

Hess avait inculqué à Marx un socialisme in-clissclub]ement lié à l'antin ationalisnne. Et Marxnotc' bien dans son hfanif este communiste quele prolétatiat ne connaît pas de frontières. Quantà Hess, dans son Catécbisme î,otlge, il ne manquepas Ce railler le cbauuinisme des Allemands.

I] en aurait d'ailleurs fait autanr avec la no-tion de pamie de n'importe quelle aurre narioncl'Europe. 11 critiquait le programme d'Erfurt duParti social-dérnocrate allemand à cause de sareconnaissance inconditionnelle du principe na-tional. Mais c'est un internationaliste d'exceptioncnr pour lui le patriotisrne juif doit demeurer.ll rlcrit : <{ CeL:i qui renie Ie narionalisme juif

83

Page 43: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

est un apostat, un renégat au sens religieuxc'est aussi un traîme à son peuple et à sa

famille. S'il devait être établi que l'émancipationdes Juifs est incompatible avec le nationalismejuif, les Juifs devraient sâns Ia moinCre hésita-

tion sacrifier leur émancipation. >>... << Les Juifsdoivent, avant tout, êtte paffiotes.

Pour ma part je suis d'accorcl avec les idées

patriotiques de FIess dans la mesure où elles sont

valables pour tous. Je suis partisan en effet de

tout pamiotisme, qu'il s'agisse des Juifs, des Ara-bes, des Allemands, des Français, des Améri-cains. C'est une vertu s'il implique la préoccupa-

tion d'assuref le bonheur d'une nation au niveau

économique, politique, spirituel et religieux, à

condition bien entendu que ce soit dans I'amitiéet la coopération avec d'autres nations.

En revanche le pamiodsme juif du socialiste

révolutionnaire qui rejette celui de tous les au-

ffes pays rne paraît extrêmement suspect : c'est

comme un plan diabolique pour fabe haïr les

Juifs de tous les âutfes peuples. Mais fort heu-

feusement aucun Juif à ma connaissance n'a ac-

cepté ce plan de Satan.

La lutte raciale dont Hess s'est fatt le prota-

goniste est aussi erronée que la ltrtte des classes

dont il a été l'instigâteur.

84

ll n'abandonna pas le socialisme pour s'orien-It:r' vers cette forme particulière de sionisme, maisirprès avoir écrit Rome et f érusalem il poursui-vit son activité au sein du mouvement socialisternondial.

il n'exprime pas clairement ses pensées, aussicst-il malaisé de les comprendre. Qu'il nous suf-fise de savoir que d'après lui, << le monde chré-tien voit en Jésus un saint Juif devenu païen.Nous autres aujourd'hui, prétend-il dans ce livre,nous aspirons à un salut beaucoup plus large quecelui que le christianisme a jamais été capablede nous offrir >>. Rappelons eue , d'après le Ca-téchisne Rouge, ce salut beaucoup plus large n'estaume que la révolution socialiste.

Nous poumions ajouter que Hess n'a pas étéser.rlennent la source originelle du marxisme etceii"ri qui a tenté Ce créer un sionisme anti-Dieu,rnais gu'il a été également le père de la théologiede la Révolution, thème d'actu alité pour le Con-:;eil Mondial des Eglises et aussi pour cerrainesrendances nouvelles du catholicisme selon les-quelles il est question d'un salut dès aujourd'hui.Par conséquent ce même et unique homme, de-rrreuré presque inconnu, a été le porte-parole detrois mouvements d'origine satanique : le com-r) ru nisrne, un détestable sionisme raciste et unerrrétendue théologie de la révolurion.

85

Page 44: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Nul ne saurait être chrétien s'il n'aime les Juifs.Jésus était cle race juive ; de même Ia Vierge Ma-

rie et tous les apômes. Notre Bible est hébraïque

et le Seigneur lui-même a déclaré : << Le salutuient des ! uif s.

Juifs exactement comme s'il cherchait à susciter

une violente réaction antisémite. Il a affirmé que

sa religion n'était que la révolution socialiste et

que Ie clergé de tcutes les << aumes )> religionsétatt fait d'escrocs. Oui , Lu révolution est bien

I'unique religion pour laquelle Hess professe ungrand respect, Il émit : <( Nome religion (le ju-

daisme) possède à son point de départ I'enth,ou-

siasme d'une face eui, dès son apparition sur lascène de I'histoire, a prévu I'obiectif final de

l'hum anité et qui pressent les temps messianiques

où I'esprit de cette humanité arrive à son accom-

plissement, non pas en tel ou tel individu en

particulier, ni en partie seulement mais dans les

Institutionssocialesde1'humanitétoutentière.>>(Toutes les citations qui précèdent sont tirées des

CEuures choisies de Moses Hess, Berchtel édit.,Allemagne). Ce temps que Hess proclame <( rnes-

sianique >> est celui de la victoire de la révolu-

tion socialiste mondiale. L'idée d'après laquelle

la religion juive avait comme point de départ

le concept d'une révolution socialiste athée n'estqu'une vilaine plaisanterie et une véritable in-

sulte au peuple juif.

86

J'<lut en s'exprimant continuellernent en ter-nres religieux, Hess ne croit pas en Dieu. Il pré-tcnd que << notre dieu n'est auffe qrre noffe racelrumaine unie clans I'amour >. La voie qui mèner\ une te].le union est la révolution socialiste oùcles dizaines cie millions de membres de cettehumanité bien aimée seront torturés et mis à

mcrt. Il ne cache pas , pàt ailleurs, qu'il n'accepteaucune domination du ciel ni des puissances dece monde , cat elles ont pour catactère communI'oppressicn. fl n'y a de bien dans aucune reli-gicln excepté dans la révolution socialiste. <( 11 estabsolument vain et inefficace d'élever le peuplejtrsqu'à la liberté authentique et de le faire pâr-ticiper aux biens de la vie, dit-il, si on ne lelibère pas de l'esclavage spirituel, aumement dit,de la religion.sion à I'absolutisme des tyrans célestes et ter-restres suf leurs esclaves >>.

Ce n'est qu'en comprenant bien Moses Hesscelui qui influença à Ia fois Marx, Engels

et Bakounine, les mois fondateurs de Ia Premiè-re Internationale (D. Mc Lellan, Marx beforeMarxisffi, Mc Millan)

- que nous serons à même

de découvrir les racines sataniques du commu-nisme.

Cette longue cligression au sujet de Hess s'avé-

87

Page 45: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

ruit donc nécessaire car si on ne le connaît pâS,

Marx demeure impénétrable puisqu'il a été, en-traîné pat lui au socialisme.

Répétons ici les paroles de Marx déjà citéesplus haut :

.. J'.rseigne des mots enchevêués dans unembrouillamini diabolique, ainsi chacun peutctoire vtai ce qu'iI choisit de penser. >>

C'est bien ainsi, effectivernent, le style deMarx. Quant aux ouvrages de Hess, c'est unembrouillamini encore plus inexmicable et dia-bolique, véùtable labyrinthe où il est difficile deretrouver son chemin mais qu'il convient d'ana-lyser pour déceler les liens possibles de Marxavec le satanisme.

Le premier livre de Hess s'intitule : Histoiresainte de I'ltumanité. C'était, selon lui, <( un ou-vrage du saint esprit de vérité >>. Au jour du lance-ment, il notait dans son journal (folio 101): << LeFils de Dieu a libéré les hommes de leur escla-

vage personnel, Hess, à son tour, les libérera deI'asservissement politique. )> Et encore : << Je suisappelé comme Jean-Baptiste à témoigner de lalumière. )>

A cette époque, Marx, encore opposé au so-

cialisme, ne connaissait pas Hess personnellement

BB

ct il commença même un livre pour le réfuter.Mais, pour des raisons qui nous échappent, cef ivrc ne fut jamais achevé (Menx-ExcErs, CEu-t)res ccmplètes, Moscou, L927 -1,935 , Vol. f ). ilclevint par la suite disciple de Hess.

Qori clonc est ce Hess, ce soi-dis ant messagerde l'Esprit Saint ? Nous avons déià vu que sonbut avoué était de donner le coup de grâce à lareligion et de causer des ravages. Dans I'intro-duction à son ouvrage lagement dernier, il necache pas sa sadsfaction de ce que le philosopheallemand Kant ait, prétend-il, << décapité le vieuxPère Jéhovah ainsi que toute la sainte famille )>.

Hess fait passer ses propres idées sous le cou-vert du grand philosophe. Mais Kant n'avait pas

de telles intentions ! Il a écrit , âu contraire : << Jedois limiter ma connaissance pour laisser du ter-rain à ma foi.ve est morte ainsi que la religion chrétienne (LaReaue no L, p. 288), ce qui d'ailleurs ne I'em-pêche pas dans Rome et I érusalem. d'évoqller nosSaintes Ecritures, le saint langage de nos pères,notre culte et Ia loi divine, les voies de la Pro-vidence et la vie Ce sainteté...

Ce n'est pas qu'il ait changé d'opinion aux di-vcrs stades de sa vie. Il a déclaré lui-même enc<crivant son livre pseudo-sioniste, qu'il ne désa-

89

Page 46: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

voue en rien ses essais athées antérieurs (Nieder-rbeinisclte Volks-Zeitung du L5-7-L862). Il s'agitlà d'un embrouillamini diabolique volontaire.

Hess était juif et précurseur du sionisme. Etc'est précisément parce que avec Marx et d'au-tres, il était de race juive que certains pensenrque le communisme est mamé par les Juifs. Maisceux-là semblent oublier que Marx a écrit unlivre antisémite, en disciple de son maîre Hessmême sur ce point. Ce sioniste qui élève le ju-daïsme jusqu'aux nues a dit dans son ouvrageSur le systèrue monétaire (Rheinische JahrbùcherVol. L, 1845) : << Les Juifs qui, dans I'histoirenaturelle et dans le monde de la société animale,avaient rnission de développer I'humanité pouren faire un animal sauvage, se sont bien acquittésde cette tâche professionnelle. Le mystère dujudaïsme et du christianisme a été révélé dans lejudéo-chrétien moCerne ; le mystère du sang duChrist tel celui de I'antique culte iuif dusang apparult ainsi clévoilé, er c'esr le mys-tère de I'animal de proie. >>

Peu importe si le sens de ces paroles demeureobscur pour vous : elles ont été << enchevêtréesdans un embrouillamini diabolique >>, mais routela haine qu'elles renferment n'est que trop évi-dente. Pour les besoins de la cause Hess est tour

90

à tour juif ou antisémite, selon I'esprit qu'il qua-

lifie de saint et qui est I'inspirateur de ses écrits.

I1 est possible que Hitler ait puisé son racismechez Hess qui avait appris à Marx que I'apparte-nance à une classe sociale est le facteur décisifet qui afffumait aussi tout le conmaire : << La vieest le produit immédiat de la race (Ronte et | éru-salern). Les institutions et conceptions tant so-

ciales que religieuses sont des méations spécifi-ques et originales de la race. )> << Le problèmeracial est en filigrane dans tous les problèmes

de nationalités et de liberté. Toute I'histoire dupassé a été une lutte entre classes et races . Latrutte raciale vient en premier lieu, celle des clas-

ses, en second >> (ibidem).

Comment Hess réussira-t-il à faire triomphertoutes ses idées nombreuses et contradictoires ?

<< Je passerai au fil de l'épée tous les citoyensqui opposeront résistance aux efforts du prolé-tatiat >> (Lettre à Lassalle, Correspondance de

Moses Hess, éd. Gravenhage , 1959). Marx nousdit la même chose en d'autres termes : << La vio-lence est la sage-femme qui aide la nouvelle so-

ciété à naîme des entrailles de I'ancienne )> (LeCapital).

*

9t

Page 47: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

Le tour premier maîre de Marx fut le phito-sophe Hegel qui ne fit que frayer la roure à Hess.Marx avait aussi pris de la graine chez Hegel.Pour ce penseur, le christianisme était pitoyablecornparé au glorieux hellénisme. << Les ihretiensont accumulé un tel monceau de bonnes raisonspour se réconforrer dans le malheur qu'en défini-tive nous devrions être navrés de ne pas avoirla possibilité de perdre père et mère une foispar sernaine, alors que pour les Grecs le malheurétait vraiment malheur et la douleur, douleur >>

(Citations de Mc Lellan, cf.ci-dessus).

Le christianisme n'avait pas attendu Hegelpour être raillé en Allemagne, mais Hegel a étéle premier à se moquer de la Personne mêmede Jésus.

Nous sommes ce que Ia noumiture que nousprenons nous fait devenir. IVIarx, nourri d'idéessataniques, n'a pu que fabriquer une doctrinesatanique.

92

DE MARX AU

5

MARXISTE DE LA BASE

D'ordinaire les communistes fondent des orga-nisations déguisées. Tous les indices précités rnon-ment gu€, selon toute probabilité, les mouve-ments communistes eux-mêmes sont des organisa-

tions déguisées d'un satanisme occulte. Cela ex-pliquerait aussi que toutes les armes politiques,économiques, culturelles et militaires employéespour réduire le communisme se soient jusqu'icirévélées inefficaces. Les moyens de combattre lesatanisme sont spirituels et non d'ordre matériel.Autrement, en écrasant une organisation comrne

le nazisme par exemple, on conmibue du même

coup à la plus grande victoite d'une alltre organi-sation de choc de cette même famille occulte de

Satan.

Himmler, ministre de I'Intérieur de I'Allema-gne nazre, pensait qu'il était une réincarnation duRoi Henri I'Oiseleur. Il moyait possible de met-me les puissances occultes au service de I'armée

e1

Page 48: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

nazie. Plusieurs des chefs nazis, ef, effet, trem-paient dans la magie noire.

Des fondateurs aussi bien du communismeque du nazisme moderne ont été en relation avecdes créatures surnaturelles douées d'intelligence,avec des anges déchus dépourvus de rour prin-cipe moral. Marx a reçu de leur part la missionavouée << de mettre pat terre toute religion ettoute moral€ >.

Toutefois le simple marxisre de la base est loind'être animé du même esprit que Marx. Il aimeI'hum anité et croit s'être enrôlé dans une arméequi combat pour le bien de cette dernière. Il n'anullement I'intention d'être le jouet d'une étran-ge secte satanique. Pour un tel marxiste ce petitlivre pourrait être éclairant.

Quant au marxisme satanieue, il a une philoso-phie matérialiste qui rend ses adeptes aveuglesarlx réalités spirituelles. fl y a cependant plusque la matière. Il exisre tout un monde de I'esprit,de vérité, d. beauté et des idéaux de jusrice...n existe également un monde d'esprits mauvaisdont le chef est Satan. Il est tombé du ciel à causede son orgueil et il ^ enmaîné avec lui d'abordune multitude d'anges puis le prernier couple hu-main. Depuis la chute, son message s'est perpé-tué et s'est accru au moyen de tous les artifices

94

lrossibles. C'est ainsi que nous voyons la somp-

tueuse création de Dieu ruvagée p^t des guer-rcs mondiales, des révolutions et conffe-révolu-tions sanglantes, des dictatures, par I'exploitationc{e l'homffie , le s racismes de toutes sortes, les

fausses religions, I'agnosticisme et I'athéisfiIe, parles crimes et les escroqueries, les infidélités dans

I'amour et I'amitié, les divorces, les enfants re-

i:elles.

L'humanité a perdu la vision de Dieu.

Et qu'est-ce qui a rempl acé cette vision ? Quel-qlre chose de supérieur ? Une Commission angli-cane d'enquête sur les Sciences occultes réunieen Ausralie a déposé son rapport le Û aoûtL97 5. Il en ressort que la moitié des lycéens de

Sydney ont mempé dans I'occultisme et le s^t^-nisme. Dans d'autres villes d'Ar-rstralie, même

constatation . La moitié de la ieunesse particip.à la sorceJlerie et aux messes noires . La situationn'est peut-être pas aussi tragiclue dans d'autrespays du monde libte ; mais de toute façon I'in-trtrsion du marxisme chez les ieurres va de pairavec celle dr-r satanisme, nrême si les liens entreles deur ne sont pas toujours apparents.

I,,'hornme doit et veut avoir une religion. S'iln'â pas celle de Jésus, ce serâ celle de Satan etcl.anc il perseicrrtera celtx qtri n'adcrent pas Satan.

95

Page 49: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

En f.ait, un très petit nombre seulement dechefs et dirigeants du Parti ont été ou sont demanière consciente adhérents au Satanisme, dernênre qu'il existe des gens foncièrernent chré-tiens, sans savoir que leur religion est celle duChrist. On peut fort bien faire le i.,r de Satansans savoir que son culte existe, Ainsi celui quihait f idée de Dieu et le nonn du Christ, gui vitcomme s'il n'était que matière en faisant fi cle

tout principe religieux et moral.

Les créatures ont pu abandonner Dieu. Dieu,Lui, n'abandonne jamais ses créatures. Il a en-

voyé dans le monde Son Fils unique Jésus-Christ.Amour incarné et tout de compassion, Jésus a

vécu sur terre cotnme enfant juif pauvre, commeutr1 modeste charpentier, et enfin comme un maî-

tre de vie. IJn homme foulé aux pieds, c'est bienérzident, ne peut se relever tout seul, pas pltrsqu'un homme en train de se noyer ne peut sortirCe I'eau sans aide. C'est pourEroi Jésus, pleine-ment compréhensif de nos conftrits intérieurs , a

pris sur Lui tous nos péchés même ceux de

Marx et de ses disciples -_ et 11 a souffert la pu-

nition clu mal que nous avons fait Il a expié nos

péchés en tnourant sur la croix au Golgotha après

avoir subi les pires humiliations.

11 nous îr dit et promis : celui qui met sa foi

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en Lui est pardonné et vivra éternellement avecLui dans le paradis.

Même des marxistes notoires peuvent recevoirle salut ! Il est intéressant de signaler que deuxprix Nobel soviétiques Pasternak et Soljéni-tsyne après avoir consigné dans leurs écritsles extrémités criminelles auxquelles conduit lemarxisme, ont confessé leur foi au Christ.

N'oublions pas que I'idéal de Marx était de des-

cendre en personne aux abîmes de l'enfer et d'yentraîner avec lui I'hum anité entière. Puissions-nous ne pas le suivre sur cette voie de perdition,mais bien plutôt mettre nos pas dans ceux duChrist, pour atteindre avec noffe Sauveur des

sommets de lumière, de sagesse, d'amour, et leciel d'une gloire inénarrable.

977 - KarI

Page 50: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

CONCLUSION

Ce petit livre en est à sa toisième édition,revue et augmentée.

Les deux premières ont donné lieu à des téac-tions intéressantes. Beaucoup ont apprécié cetteétude comme un pas en avant dans la connais-sance de Marx et m'ont donné des pistes valablesoù je pourrai trouver d'aures documents deffavail.

Plusieurs colonnes d'une revue hollandaise dethéologie ont cherché à minimiser I'importance decette recherche. <( Bien, dit I'auteur, il est fortpossible que Marx ait mempé dans la magie noi-re, mais ceci, en définitive, importe peu. Tous leshommes, en effet, sont pécheurs ; tous les hom-mes ont de mauvaises pensées. Ne nous alarmonspas pour si peu. >>

Oui, certes, tous les hommes sont pécheurs,mais tous ne sont pas pour autant criminels !

Oui, tous les hommes sont pécheurs mais parmices derniers, les uns sont criminels et les autres

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sont les juges équitables qui les font comparaîtrecrl jugement. Les crimes du Communisme sontsans précédent. Quel autre système politique pour-rait se vanter d'avoir mis à mort soixante rnillionscl'hommes en un demi-siècle, comme c'est le caspour les Soviets ? (Soljénitsyne, L'archipel duGoulag, Seuil). Soixante aurres millions ont ététués en Chine Rouge. rl y a des degrés dans lepéché et la crimin alité. Le comble du crime vientdu comble d'influence satanique sur le fonda-teur du communisme moderne. Les péchés dumarxisme, comme ceux du nazisme, dépassent lamesure ordinaire, Ils sont démoniaques I

*

j'ai reçu des lettres d'adeptes de Satan faisantI'apologie de leur religion. L'un d'eux écrit :

<< Pour défendre ses positions, le satanisme peutse contenter de la Bible comme évidence docu-mentaire. Pensez à ces milliers de gens de cemonde créés à I'image de Dieu et démuits, rap-pelez-vous, par le feu er le soufre (Sodome àtGomomhe) ; à la série de plaies affreuses €t,pouf couronner le tout, à la noyade de toute lapopulation de la reme, à I'exception de la fa-mille de lrtroé. Toutes ces dévastations n'ont-ellespas été causées pat un l)ieu << miséricordieux >>,

9e

Page 51: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

le Seigneur Jéhov ah ? Qu'est-ce que cela aurairété s'il se fût

^gi d'un Dieu sans pitié ?

<< D'autre part, dans toute la Bible, on ne voitnulle part une seule mort causée par Satan ! ! !

Donc, retenons cela en faueur de Satan !

Cet émule de Satan n'a probablement pas étu-dié la Bible de près . La mort, en effet, est venuedans le monde à cause de la momperie de Satanqui a enttaîné Eve au péché. Cet émule de Satantire peut-être aussi trop vite ses conclusions , catDieu n'a pas encore dit son dernier mot avec sa

créatiofl,...

Quand on le commence, tout tableau ressemble

à un affreux mélange de points et de lignes cle

différentes couleurs et qui n'a aucun sens.. Il a

fallu vingt ans à Léonard de Vinci pour en fairejaillir son chef-d'æuvre, la ] oconde. Dieu aussiprend son temps pour créer. Au moment voulu,il façonne les êmes, au moment voulu il les dé-truit pour leur donner une nouvelle forme . Lagraine qui n'a ni beauté ni parfum doit d'abordmourir à son état de graine pour devenir unefleur merveilleuse et embaumée. Les chenillesdoivent disparaîme pour que de la chrysalide sor-

tent des papillons aux couleurs chatoyantes. I)emême Dieu permet-Il que les hommes passent

pat Ie feu purifiant de la souffrance et de la

100

rrrcrrt . Les cieux nouaeaux et la terre nouaelle<rù la justice miomphera seront I'apothéose de lacréation.

Alors, ceux qui auront suivi Satan souffrirontpendant une éternité de regrets. On se trompelourdement en choisissant Satan !

Jésus a passé par la flagellation et la cruci-fixion. Mais qui désire connaîme Dieu doit re-garder au-delà de la tombe de Jésus sa résurrec-tion et son ascension. Au conffaire, les ennemisde Jésus qui ont comploté sa morr n'onr faitqu'apporter à leur peuple et à leur temple ladestruction, et ils ont perdu leur âme.

IVotre contes tatafue désirait saisir Dieu par sa

raison, mais ce n'est pas le bon moyen pour unecréature. On ne peut pas comprendre Dieu, maisseulement I'accueillir par le cæur dans la foi,

*

Un Jamaiquain me demande si l'Amérique, entrain d'explciter son pays, n'est pas adepte deSatan au même titre que Marx ! Non, elle neI'est pas. Les Américains sont pécheurs commetout le reste des mortels, il est vrai, mais lenom d'adeptes de Satan ne peur ême donné qu'àceux eui, consciernment, rendent au diable un

10r

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culte d'adoration. or, si I'Amérique compte unpetit groupe de tels adeptes, la nation tout en-tière est loin d'avoir choisi Satan pour Dieu I

I'ai reçu en ouffe des lettres de marxistes . Laplus remarquable de la plume d'un Nigéri€n,leader pendant vingt ans de I'union ttavailliste.Mes écrits I'ont aidé à voir qu'il avait été rrom-pé pat Satan. I1 est devenu chrétien.

*

Je lance cette troisième édition française dema brochure avec I'espoir qu'elle pourra éclaireradeptes de Satan et marxistes dans leur recher-che de ]ésus,

Evidemment il esr impossible d'établir unecomparaison entre Jésus et Marx. Jésus n'est pasplus grand ni rueilleur. 11 appârrient à une caté-gorie totalement clifférente.

Marx était un homme et, vraisemblablement,un adorateur du Mauvais. Jésus, Lui, est un Dieuqui s'est anéanti jusqu'à la condition d'hommepour sauver I'humanité.

Marx a proposé un paradis terrestre. Maisquand les Soviets onr essayé de Ie rendre effectif , le résultat a été un véritable enfer.

102

Le Royaume de Jésus n'est pas de ce monde.C'est un Royaume d'amour, de justice et de vé-rité. Il appelle tous les hommes sans exception,y compris par conséquent les marxistes et parti-sans de Satan : <( Venez à Moi, uoas tous quiêtes chargês et fatigués, et Moi ie aous soulage-rai >> (Matthieu 7L,28). Croyez en Lui et vousautez la vie éternelle dans le Paradis de son ciel.

Aucun compromis possible, par conséquent,entre le christianisme et le marxisme, de mêmequ'entre Dieu et le diable. Jésus est venu pourclétruire les æuvres du Mauvais (1 Jean J,8). Ense mettant à Sa suite, les chrétiens essaient doncde détruire le marxisme, tout en gardant toutleur amour aux marxistes individuellement et endésirant les gagner au Christ.

Certains prétendent être des cbrétiens marxis-tes. Ils font erreur ou ils veulent tromper lesautres exprès. On ne peut pas âavantage êtreun chrétien marxiste qu'un chrétien adorateurdu diable.

il y a un abîme entre christianisme et com-munisme. Un pont peut ême jeté entre les deuxà cette seule condition que les marxistes aban-donnent leur maîme inspiré de Satan, qu'ils se

repentent de leurs péchés et qu'ils se rnettentà la suite de Jésus.

103

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Le présent ouvrage n'a d'auffe intention quede les y acheminer.

Les marxistes so1lt concernés par les problè-mes sociaux et politiques. fl leur faut chercherdes solutions en dehors des principes marxistes.D'ailleurs pour Marx le socialisme était unique-ment un prétexte. Son véritable objectif &aitle plan diabolique d'anéantir I'hum anité pourtoujours. Mais le Christ veut nome bonheuréternel.

*

La présente érude n'est pas exhaustive et de-mande à être reprise et approfondie . J'^i parlédes relations entre Marx et Darwin. Selon touteâpparence, le darwinisme est une théorie scienti-fique, vraie ou fausse, mais sans aucune impli-cation économique, politique ou religieuse. Nom-breux sont ceux, en effet, qui seraient disposésà admetre que Dieu a créé le moncle que nousconnaissons selon un lent processus d'évolution.

Comment se fait-il alors qrre Staline soit de-

venu révolutionnaire après avoir lu Darwin ?

(Millers, Roberts et Schulm àn, 'f be Meaning ofCommunism, Silver, Burdett & Co, édition detg63).

104

Il était à ce moment-là étudiant au séminaircorthodoxe. En faisant cette lecture il eut I'im-pression que I'homme n'est pas une créature de

Dieu rnais le fruit d'une évolution dans laquellerègne une rivalité impitoyable. Seul survit celuiqui est le plus fort et le plus cruel. Les critèresreligieux ou moraux ne jouent aucun rôle dans la

nature et I'homme fait partie de cette dernièreau même time qu'un poisson ou un chimpanzé.Libre cours, pâr conséquent, à la cruauté et à lalufte sans merci !

Darwin avait écrit un livre scientifique dontla conséquence la plus récente a été la mise à

mort de dizaines cle rnillions d'innocents : il est

devenu le père spirituel du plus grand extermi-nateur que la terre ait porté.

L'époque de Marx connut un déchalnement sa-

tanique en de nombreux secteurs de la vie. C'é-

tait le temps où le poète français Baudelaire pu-

bliait Les fleurs du rnal, se déclarant lui-même

ouvertement partisan de I'immoralité. Tandis que

tre poète russe Sologub écrivait : <( Ivlon père,

c'est le diable > et un aume, Briusov : << Je rendsgloire autant à Satan qu'au Seigneur. >>

La victoire du marxisme en Russie a été pré-parée par des forces sataniques. Alexei Tolstoï,l'écrivain célèbre, démit ainsi l'état d'âme de la

105

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ffiWêËffi{*Ë r

Russie d'avant la Révolution : << Ce fut un tempsoù I'amour, les sentiments nobles et la bontéétaient tenus pour méprisables et rétrogrades...Les jeunes filles dissimulaient leur innocence etles maris, leur fidélité. La desffuction était prô-née comme une manifestation de bon gorit et laneurasthénie comme la marque d'un esprit taffi-né par quelques écrivains nouvellement sortis deI'ombre. Les hommes inventaient des vices et desturpitudes en prenant bien soin de n'être paspris pour des tenants de la morale. )>

Le darwinisme enseigné dans les écoles ainsiqu'une immor alité gén&alisée onr posé des ja-lons pour I'arrivée au pouvoir du marxisme sata-nique en Russie.

Ivlarx était encore enfant au temps de Nietz-sche

- philosophe favori de Mussolini er de Hit-

ler de Max Stirner, I'exffémiste anarchiste, etd'Oscar Wilde, premier théoricien de la libertéde I'homosexualité, vice qui a mouvé crédit denos jours même parfois chez des clercs.

Tous ces aspects ont besoin d'être creusés. J'enappelle à des savants pour ce faite.

Mais en ce qui nous concerne personnellementnous, les gens ordinaires, qui y croyons fermequand nous prononçons ces paroles de la Prièredu Seigneur : Délir)re-nous du mal, nous pouvons

106

en conclure la nécessité, pour nous et ceux quinous entourent, de nous prémunir contre les

fausses doctrines, conme I'art dégén&é qui nous

habitue au mal sous le déguisement du beau, etconffe I'immoralité de la vie. Alors nous n'auronspas peur des pièges du démon.

Babeuf, révolutionnaire français, déclarair i

<< L'amour de la révolution a réussi à tuer en moitout autre amouf et m'a rendu aussi cruel quele diable. >> Marx étatt grand admirateur de Ba-beuf. Son programme visait à propager un amourpour Ia révolution tel qu'il serait capable de fairedes homrnes des monstres de haine. Mais Jésusau contraire a dit : << Mettez-aorls à mon école car

le suis dou,x et burnble de cæur >> (Mat 11,29),

Vous êtes libres de choisir : désirez-vous de-

venir cruels cornme le diable ou avoir le cæurrempli d'amour et de sérénité à I'imitation de

Jésus ?

*

Un dernier mot pour terminet. En effet, j'^iréservé pour la fin ce qui me paraît le plus im-portant. Jésus, dans le Livre de I'Apocalypse,adresse un message très mystérieux à I'Eglise dePergame, ville d'Asie Mineure : << Ie sais où tubabites, là même où se trouae le trône de Satan )>

r07

Page 55: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

(Apoc. 2,I3), Pergame devait ême dans I'antiqui-té un centre du culte satanique ( 1). Or le Bæde-ker, le célèbre guide pour touristes, dans son édi-tion où il est question de Berlin, précisait i,rs-qu'en 1944 que le Museurnsinsel possédait I'au-tel de Pergame, découvert par des archéologuesallemands. Cet autel se trouvait par conséquentau cæur de la capitale nazie durant le règne sata-nique de Hitler (au Musée de Pergame, situé à

Berlin-Est).

Mais la saga du trône de Satan ne s'arrête pas

là. Le Suenska Dagbladet du 27 janvier 1948nous apprend que :

1o L'armée des Soviets, après Ia conquête deBerlin , a transporté d'Allemagne à Moscou letrône de Satan.(Or, chose surprenante, cet au-tel rl a été exposé dans aucun des musées sovié-

(1) Au temps du Christ Pergame était renomméepour son temple d'Esculape et avait pour emblèmeIe serpent. On y vénérait aussi Dionysos (Bacchus).Mais son monument Ie plus célèbre était un autelgrandiose élevé à Zeus (Jupiter) deux siècles aupa-ravant pour commémorer une victoire sur les Gala-tes. Le grand mur enveloppant I'autel était ornéd'une longue frise représentant un combat de géants.En I'an 29 avant Jésus-Christ cet autel fut dédié auculte de l'empereur romain. Pergame s'enorgueil-lissait ainsi d'être, après Rome, le premier centredtr culte impérial (Note de l'Editeur).

108

tiques. Dans quel but a-t-il été emporté ti Mos-

cou ? Nous avons démonré plus haut que dcs

hommes appafienant à Ia hiérarchie suprême cles

Soviets pratiquent des rites de son culte. Auraient-ils réservé I'autel de Pergame à leur usage pcr-

sonnel ? Bien des questions demeurent en sus-

pens. Des pièces archéologiques de si haute va-

leur ne disparaissent ordinairement pas de la cir-culation mais font, au conmaire, I'orgueil des

musées qui les possèdent.)

2 L'architecte Stjusev qui a fait exécuter Ie

mausolée de Lénine avait pris cet autel de Per-

game comme modèle lors de la construction duditmausoLée. Ceci se passait en 1924,

I)es milliers de citoyens russes font chaquejour la queue pour visiter ce sanctuaire de Satan

où repose le corps momifié de Lénine. Des chefs

de gouvernement et des autorités religieuses dumonde entier viennent rendre homm age à Léninedans ce monument. Il ne se passe pas de iouroù I'on n'y apporte des couronnes de fleurs tan-

dis que les églises chrétiennes de cette même

Place Rouge, désaffectées depuis longtemps, ontété transformées en musées.

Le règne de Satan est visible en URSS.

Le temple de Satan à Pergame n'était pas le

109

Page 56: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

seul du genre. Pourquoi Jésus a-t-il fait allusionà celui-là ? Probablement pas seulement pour lerôle qu'il jouait alors. Ses paroles avaient uneportée prophétique, dénonçant le nazisme et lecommunisme où il serait honoré plus tard.

Dans le combat engagé enme christianisme etcommunisme les croyants n'ont pas à lutter con-

tre Ia chair et le sang, mais contre les Principau-tés, contre les Dominations, contre les Soaue-

rains de ce monde de ténèbres, contre les Espritsmauuais répandus dans les espaces célestes (Eph.6,L2).

Nous n'avons pas à choisir dans I'abstrait en-

tre le Bien et le Mal mais, de façon conuète,enffe Dieu et Satan. Matx croyait en Dieu et ce-

pendant il le haïssait. Il coyait également à Sa-

tan auquel il rendait un culte, même parvenu à

un âg. avancé, o[ l'a vu dans ce livre. Le marxis-te modéré et le sympathisant marxiste ne de-

vraient pas suivre Marx dans cette aberration,Restons aux côtés de Jésus, l. prolétaire, Lumiè-re du monde, contre Marx le boutgeois, messager

des ténèbres.

l

110

L'auteur fecevra volontiers toute corfespondance

à I'adresse suivante :

lnqulrler ond glffs moy be senl lo:

Jesus to îhe Gommunlst Worldn lnc'

P.O. Box 38' 5t' fhomnr

Ontsrlo, Concdc NsP 31t

Page 57: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

1

2

3

4

5

TABLE DES MATIÈRES

Inuroduction . . . r, . . r. . ., o . t t. .. .

A la chassg de Dieu . . . . . ., . . . . i o,

De la théologie libérale au communisrne

- Sous le masque de I'athéisme . . . . . i

- Le catéchisme rouge ..........r..o

De Marx au marxiste de la base . . . .

Conclusion

Achevé d'imprimer le 13 janvier lg7g

Apostolat des Edirions - gl2g0 ARPAJON

5

9

33

53

78

93

98

Page 58: Karl Marx et satan, Richard Wurmbrand

< Un demi-siècle oprès lui, il n'est pos un morxistegui puisse se vonter d'ovoir vroiment compris KorlMorx > (Lénine). Le Posteur Wurmbrond, oyontlonguement tôté du < porodis > rouge, s'est mis àexplorer une des f qces cochées du morxisme. ll

livre ici ses découvertes, onolyse l'entouroge deMorx, so fomille qui compte de nombreux suicides,cite ses æuvres de ieunesse. Korl n'ovoit pos vingtons lorsqu'il écrivit : < Je veux me venger de Celuiqui règne ou-dessus de nousMoses Hess écrit de lui : < C'est Morx qui donnerole coup de grôce à lo religion. >

ll sembleroit que derrière une foçode de prétenduothéisme Morx et ses poirs croient en Dieu et veuil-lent omener le monde entier à le hoïr. Leur but vi-seroit à ieter l'humonité en enfer. Lo méthode ?< Si pour l'æuvre du communisme il nous folloitexterminer les neuf dixièmes de lo populotion, nousne devrions pos reculer devont ces socrifices >, écritfroidement Lénine, qui oioute : < Le mensonge n'estpos seulement un moyen qu'il est permis d'employer,c'est le moyen le plus éprouvé de lo lutte bolchévi-que. > Porfois le mosque se lève. < Si nous vousmettions à mort, vous iriez ou ciel, dit un geôlierà des chrétiens emprisonnés pour leur foi derrièrele Rideou de fer. Mois nous ne le voulons pos. Ce

qu'il fout, c'est que vous moudissiez Dieu et quevous olliez en enfer ! >Ces poges terribles oppellent à un opprofondisse-ment : derrière les indices convergents que groupeici le Posteur Wurmbrond ne verroit-on pos poin-ter le bout... d'une corne ?

ISBN 2-7122-0039-x tsBN 0-88840-461-1