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Rapport développement durable 2018CENTRE NUCLÉAIRE DE PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ DE DAMPIERRE-EN-BURLY
SOMMAIRE
La centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly est située sur la commune du même nom (département du Loiret) à environ 60 km au sud-est d’Orléans et environ 10 km à l’ouest de Gien.
Ses installations occupent une superficie de 180 hectares, sur
la rive droite de la Loire. Les premiers travaux de construc-tion ont débuté en 1974 sur une zone choisie pour sa proximité avec la région pari-sienne, grosse consommatrice d’énergie, et pour l’existence de lignes de transport à haute tension en provenance du Massif Central.
Les installations de Dampierre-en-Burly regroupent quatre unités de production d’électricité d’une puissance nominale de 910 mégawatts refroidies chacune par une tour aéro- réfrigérante. Elles appar-tiennent à la filière réacteur à eau sous pression (REP).
202120244ème visite décennale des 4 unités de production
2010 Le laboratoire de la centrale obtient l’accréditation ISO 17025
19801981Mise en service des unités de production n° 1 à 4
2004Obtention de la certification ISO14001
JUILLET
EDIT
ODepuis le début de la construction de notre centrale en 1974, nous sommes investis pour en faire un acteur économique et social majeur de notre territoire. Conscients de notre responsabilité, nous nous engageons au quotidien pour contribuer à la préservation de l’environnement, la cohésion et l’équité sociales ainsi que le développement économique.
Dans ce nouveau rapport, vous découvrirez les actions que nous menons en faveur du développement durable.
Nathalie BRETECHEAdjointe du Directeur délégué Tranche en Marche, pilote du Développement durable
1.1 Le nucléaire, au cœur du mix énergétique p.4
1.2 La préservation de l’environnement au cœur de nos préoccupations p.5
1.3 Notre priorité : la sûreté p.7
2.1 Protéger tous les intervenants p.8
2.2. Formation et compétences p.9
2.3 Qualité de vie et santé au travail p.11
3.1. Un acteur économique incontournable pour le territoire p.12
3.2 Un partenaire actif dans le champ associatif local p.13
3.3 Un devoir de transparence p.14
UN INDUSTRIEL RESPONSABLE
ENVIRONNEMENT
UN EMPLOYEUR ENGAGÉ
SOCIAL
UN PARTENAIRE DURABLE
ÉCONOMIE ET TERRITOIRE
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NOTRE CENTRALE
Crédits photographiques : © CNPE de Dampierre-en-Burly - © Handelse - © Romain Beaumont - © Wladimir Simic © E.Lamperti - © François Baillon
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Au cœur des enjeux liés au changement climatique, la réduction des émissions de CO2 fait du nucléaire, énergie produite bas carbone (sans CO2), l’une des composantes essentielles du mix énergétique.
La centrale nucléaire de Dampierre-en-
Burly a produit 22,04 milliards de kilowattheures en 2018, soit l’équivalent de 5,6%
de la production nationale d’électricité.
I 4 I Rapport développement durable I CNPE de Dampierre-en-Burly
1.2LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DE NOS PRÉOCCUPATIONS
20 000analyses
réalisées en
2018
1.1LE NUCLÉAIRE, AU CŒUR DU MIX ÉNERGÉTIQUE
Grâce à l’apport du nucléaire et de l’hydraulique, EDF
fournit à ses clients une électricité produite à
Le saviez-vous ?
87sans CO2
UNE SURVEILLANCEPERMANENTE
La recherche d’amélioration continue en matière de respect de l’environnement constitue un engagement majeur pour la centrale de Dampierre-en-Burly.
Son laboratoire, composé d’une équipe de 30 personnes, veille en permanence à la maîtrise des impacts
de l’exploitation et à la surveillance de l’environnement autour du site.
Chaque matin, un technicien réalise la « tournée environnement », au cours de laquelle il effectue des relevés (débit, analyses physico-chimiques de la Loire, contrôles de la radioactivité de l’air...) et des prélèvements (eau de Loire et poussières atmosphériques sur filtre) qui sont ensuite analysés au laboratoire environnement.
D’autres analyses mensuelles viennent compléter le dispositif de surveillance de l’environnement : prélèvements des eaux souterraines, contrôles de la radioactivité sur des échantillons d’herbe, ainsi que sur du lait provenant de deux fermes témoins.
Dans le cadre de l’application de la réglementation, toutes ces données sont ensuite envoyées à l’Autorité de Sûreté
Nucléaire (ASN), qui effectue par ailleurs des prélèvements et des analyses indé-pendantes.
Ces mesures sont mises à la disposition du public à travers le Réseau National de Mesure de la radioactivité de l’Environ-nement (www.mesureradioactivité.fr), la lettre d’information « Actuali-tés et environnement » et sur le site edf.fr/dampierre.
UNE CENTRALE CERTIFIÉE
La centrale de Dampierre-en-Burly est régulièrement auditée par des organismes nationaux indépendants dans le domaine de l’environnement.
Elle est certifiée ISO 14001 depuis 2004 et a passé avec succès les différents audits de renouvellement (le dernier en 2017).
Son laboratoire est quant à lui ac-crédité par le COFRAC (Comité Fran-çais d’Accréditation) selon la norme ISO 17025 depuis 2010. Tous les 12 à 15 mois, il est soumis à des audits de suivi, l’audit de renouvellement interve-nant tous les quatre ans.
Ces accréditations apportent la recon-naissance de la conformité réglemen-taire du système qualité et celle de la compétence de ses personnels.
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La sûreté constitue la première des priorités pour les équipes de la centrale de Dampierre. L’amélioration continue des pratiques s’appuie sur le retour d’expérience, la formation et le professionnalisme des personnels et la préparation aux situations d’urgence.
1.3NOTRE PRIORITÉ, LA SÛRETÉ
LIMITER L’IMPACT DES ACTIVITÉS SUR L’ENVIRONNEMENT
La limitation des impacts des activités industrielles est de la responsabilité de la centrale. Des experts travaillent au quotidien pour anticiper, gérer et contrôler les rejets liés aux activités mais aussi pour trouver des solutions durables de gestion des déchets en les valorisant.
Les salariés sont sensibilisés tout au long de l’année aux éco gestes. En 2018, des animations ont été organisées à l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des déchets, avec une sensibilisation aux bio-déchets au restaurant d’entreprise, une visite de l’aire de transit et un Challenge de récupération des piles au profit du Téléthon.
PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ
La centrale a un rôle important à jouer dans l’entretien de la nature autour de son site mais aussi en termes de sensibilisation de ses salariés et des riverains à la biodiversité
Pour cela, elle est partenaire depuis plus de 15 ans du Conservatoire d’Espace Naturel Centre-Val de Loire, avec qui elle travaille notamment sur un projet d’exposition sur la biodiversité.
Elle soutient également des projets développés par 3 écoles du territoire, dont un projet associatif et éducatif de construction d’un fûtreau de Loire. Ce dernier participe à la promotion du patrimoine ligérien et valorise le port de
Saint-Père-sur-Loire, porte d’entrée du périmètre classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La sûreté nucléaire regroupe l’ensemble des dispositions prises à tous les stades de la vie d’une centrale, de la conception à la déconstruction en passant par l’exploitation, pour protéger l’Homme et son environnement contre la dispersion de produits radioactifs.
UN ENGAGEMENT DE TRANSPARENCE
Tous les événements ayant trait à l’ex-ploitation survenus à la centrale de Dampierre-en-Burly sont déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et rendus publics. Ils sont classés selon une échelle de gravité interna-tionale dite « échelle INES » (Inter-national Nuclear Event Scale). En 2018, le site de Dampierre a déclaré 3 événements de niveau 1 et 35 écarts (classés au niveau 0 de l’échelle INES). L’échelle INES va de l’écart sans consé-quence de niveau 0 à l’accident le plus grave de niveau 7, coefficient attribué à l’accident de Tchernobyl et, plus récem-ment, à celui de Fukushima.
UNE ACTIVITÉ CONTRÔLÉE EN PERMANENCE
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a réalisé 25 inspections (dont 4 inopinées) à Dampierre en 2018.
Ces inspections donnent lieu à des « lettres de suite », publiées sur le site internet www.asn.fr. La centrale a alors deux mois pour répondre aux remarques faites par l’ASN et exposer, si besoin, les actions mises en place.
En interne, un service indépendant est également chargé des contrôles qualité et de la vérification du respect des exigences de sûreté.
UN PERSONNEL PRÉPARÉ AUX SITUATIONS D’URGENCE
Les salariés sont continuellement formés pour agir en professionnels en toutes circonstances. En 2018, 7 exercices ont été organisés, dont certains en lien avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Loiret et la Force d’Action Rapide du Nucléaire. Ils permettent de tester l’efficacité des dispositifs d’alerte et la gestion technique de tous types de situations incidentelles ou accidentelles.
95%des déchets
conventionnels recyclés en 2018
inspections de l’ASN en 2018 (dont 4
inopinées)
25exercices de test aux situations
d’urgence
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Un employeur engagé2SOCIAL
La centrale de Dampierre-en-Burly porte une attention particulière à la sécurité de l’ensemble des personnes intervenant sur ses installations, que ce soit dans le cadre des opérations courantes d’exploitation, ou lors des opérations de maintenance. Les efforts
constants de prévention des risques ont permis de diminuer le taux de fréquence des accidents. À la centrale de Dampierre-en-Burly, ce taux, défini comme nombre d’accidents avec arrêt de travail par million d’heures travaillées, s’établit en 2018 à 3,4.
2.2FORMATION ET COMPÉTENCES
2.1PROTÉGER TOUS LES INTERVENANTS
RECRUTER POUR PRÉPARER L’AVENIR
LA SÉCURITÉ : UNE VIGILANCE DE TOUS LES INSTANTS Pour assurer le renouvellement de
ses compétences et préparer l’avenir, la centrale de Dampierre-en-Burly a recruté, en 2018, 39 nouveaux salariés dans des métiers aussi divers que techniciens d’exploitation, électriciens, chaudronniers robinetiers, etc.
La centrale s’implique aussi activement dans la formation des jeunes en apprentissage : 58 nouveaux apprentis ont été accueillis en 2018 dans des domaines variés. De la même façon, elle favorise l’insertion professionnelle des jeunes en accueillant chaque année une centaine de stagiaires.
LA RADIOPROTECTION
La protection des intervenants susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants dans les centrales nucléaires est une priorité pour la centrale. Qu’ils soient salariés d’EDF ou d’entreprises prestataires, ils bénéficient tous des mêmes conditions de radioprotection. L’objectif est de s’assurer que l’exposition aux rayonnements est la plus faible possible pour tous.
La réglementation française impose une limite d’exposition annuelle à ne pas dépasser pour les travailleurs intervenant en zone nucléaire. Elle s’élève à 20 mSv sur 12 mois glissants. De manière préventive, EDF s’est imposé un seuil inférieur à la réglementation en vigueur : 18 mSv. À la centrale de Dampierre-en-Burly, aucun intervenant n’a dépassé 14 mSv sur l’année 2018.
En 2018, environ
personnes ont bénéficié d’un contrat d’apprentissage,
d’un stage scolaire ou d’une embauche.
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LA CONCIERGERIE
La centrale offre à tous ses salariés un service de conciergerie afin d’améliorer leur quotidien et de concilier vie professionnelle et vie personnelle. La conciergerie propose une large palette de services comme le relais postal, le pressing ou encore des prestations automobiles.
UN SERVICE DÉDIÉ AU SUIVI DE LA SANTÉ DES SALARIÉS
Le service de santé au travail est composé de professionnels : médecins, infirmiers, dont la mission est d’assurer le suivi de la santé des salariés.
LA FORMATION CONTINUE DES SALARIÉS
La centrale de Dampierre est engagée pour l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail. En 2018, 2 personnes reconnues « travailleurs handicapés » ont été embauchées. Le site a également recours aux services des ateliers protégés.
Les femmes représentent 18% des effectifs de la centrale.
Cela fait maintenant plusieurs années que le site s’engage en faveur de l’égalité professionnelle et de la prise de postes à responsabilités par des femmes.
LA CULTURE DE LA DIVERSITÉ
2.3QUALITÉ DE VIE ET SANTÉ AU TRAVAIL
La centrale a consacré 145 000 heures à la formation des équipes dont 29 000 heures sur simulateur, réplique exacte de la salle des commandes, afin de s’entraîner à faire face à tous types de situations, de la plus simple à la plus complexe.
Par ailleurs, le site a développé un partenariat avec Pôle Emploi pour l’organisation de deux rencontres annuelles : « Face à face pour l’emploi » et « Job dating alternance ». Il réalise également des évaluations en milieu professionnel et des immersions pour faciliter le retour à l’emploi.
Pour favoriser l’insertion profes-sionnelle, la centrale a développé des partenariats avec des établissements scolaires et universitaires de la région. Elle accueille notamment des étudiants de l’INSA et de Polytech Orléans, ainsi que des lycées Durzy, Maguerite Audoux et Condorcet afin de promouvoir les métiers de l’industrie et d’attirer de nouveaux talents. Cette
action contribue au développement du bassin local d’emplois.
Enfin, afin de faire connaître ses métiers, la centrale s’associe aux forums des métiers organisés dans le département et propose des confé-rences « découverte des métiers » aux collégiens et lycéens au sein de son Centre d’Information du Public.
Depuis 2010, plus de
recrutements ont été effectués.
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LES SALARIÉS, ACTEURS DU BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL
En 2018, 75 salariés ont contribué au Hackathon de la centrale. L’objectif : proposer des axes
d’amélioration dans différents domaines dont le bien-être au travail.
Parmi les propositions retenues : la création d’un parcours sportif
et d’une salle de sport en 2019.
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Mobilisation pour le TéléthonVentes de crêpes et d’objets, course à pied, dons d’heures…la mobilisation des salariés de la centrale pour le Téléthon a permis de faire un don de 10 000 € à l’Association Française contre les Myopathies (AFM).
CNPE de Dampierre-en-Burly I Rapport développement durable I 13 I CNPE de Dampierre-en-Burly I Rapport développement durable I 13 I
Un partenaire durable3ÉCONOMIE ET TERRITOIRE
La centrale nucléaire de Dampierre, actrice économique de premier plan dans le Loiret, emploie 1359 salariés EDF et 500 salariés permanents d’entreprises prestataires. Lors des arrêts programmés, jusqu’à 2 000 personnes rejoignent ces équipes sur le site.
EDF entretient avec ses fournisseurs des relations basées sur des contrats de longue durée qui permettent d’investir et de développer des compétences, et un ensemble de dispositifs tournés vers les salariés prestataires (cahier des charges social, accord d’entreprise sur la sous-traitance socialement responsable).
Des entreprises du territoire sont également accompagnées pour la qualification, leur permettant d’accéder aux marchés des centrales nucléaires.
3.2UN PARTENAIRE ACTIF DANS LE CHAMP ASSOCIATIF LOCAL
Qu’il s’agisse de partenariats sociaux, environnementaux, sportifs ou culturels, la centrale de Dampierre apporte une aide en marquant son engagement en faveur du handisport et de la solidarité.
Depuis de longues années, elle développe des partenariats avec des associations du territoire.
Elle soutient la section hand adapté du Club de Handball de Gien, ainsi que le basket adapté de Boigny s/ Bionne.
La centrale apporte également un soutien aux « Restos du cœur » et participe à l’opération « tulipes » pour les enfants malades avec le Lion’s club.
Elle soutient également l’association Horizon Segpa dans l’organisation de séjours pour des élèves en difficulté scolaire, ainsi que l’ADPEP 45 - IME Chantemerle pour l’organisation de sorties à destination de personnes en situation de handicap.
p 12I 12 I Rapport développement durable I CNPE de Dampierre-en-Burly
M€C’est le montant engagé pour les dépenses d’achat auprès
des entreprises dans les départements du Loiret, du Loir-et-Cher, du Cher
et de l’Indre-et-Loire.
26,6
72C’est la totalité des taxes versées par la centrale au cours de
l’année 2018.
M€
Opération «Tulipes»
10 000 € pour l’AFM
3.1UN ACTEUR ÉCONOMIQUE INCONTOURNABLE POUR LE TERRITOIRE
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I 14 I Rapport développement durable I CNPE de Dampierre-en-Burly I CNPE de Dampierre-en-Burly I Rapport développement durable I 15 I
3.3UN DEVOIR DE TRANSPARENCE
CNPE de Dampierre-en-Burly I Rapport développement durable I 15 I
Composée d’une cinquantaine de membres, élus, représentants d’associations et experts ou personnes qualifiées, la CLI a pour mission générale d’informer le public en matière de sûreté et de suivi de l’impact des activités de la centrale nucléaire sur les personnes et sur l’environnement. Trois Commissions Locales d’Information se sont tenues en 2018.
La parole au public !
Le site de Dampierre-en-Burly a ouvert le bal des CLI publiques relatives au 4ème réexamen de sûreté des tranches 900MWe, le 12 octobre 2018.
Cette concertation a permis aux 80 participants de donner leur avis sur les dispositions proposées par EDF dans le cadre de la phase générique du 4ème réexamen périodique des réacteurs 900 MW.
ActualitésenvironnementLETTRE D’INFORMATION
Dampierre-en-Burly
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vie du site
400 visiteurs !
ÉvÉnements significatifs SEPT. cuMuL 2018 ANNuEL
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Niveau 1Site
Niveau 0
Niveau 0 Génériques Parc*
Niveau 1Génériques Parc**
Niveau 0Génériques site**
Niveau 1 Génériques site**
Niveau 2 Génériques site**
* ces événements sont dits « génériques Parc », car ils sont communs à plusieurs sites et dépendent de l’organisation nationale.**ces événements sont dits « génériques site », car leur origine est locale mais se répète sur plusieurs sites.
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Les unités de production n° 3 et 4 sont à l’arrêt dans le cadre de leur maintenance programmée. Les unités de production n° 1 et 2 sont disponibles sur le réseau électrique national.
Production pour le mois de septembre 2018
1,37MILLIARD DE kWh
Production annuelle en 2018
17,12 MILLIARDS DE kWh
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> Déclinaison inadaptée des règles générales d’exploitation dans les modes opératoires des centrales du palier cPY*
Sur chaque centrale, des mesures et calculs théoriques des paramètres du cœur du réacteur sont réalisés régulièrement et permettent de paramétrer les sondes de mesure du réacteur. Pour effectuer ces calculs, les modalités génériques sont défi-nies par les règles générales d’exploita-tion (qui régissent l’exploitation d’une centrale nucléaire) et sont déclinées dans des modes opératoires. Les centrales d’un même palier (niveau de puissance) sont régies par le même mode opératoire. Le 14 août 2018, lors du redémarrage du réacteur n° 3 de la centrale du Blayais, il a été constaté que les règles générales d’exploitation concernant les modalités génériques pour effectuer les calculs de paramètres du cœur du réacteur avaient été déclinées de manière inadaptée, entraînant le paramétrage inadéquat de certaines sondes de mesures dans le réac-teur. L’analyse de l’événement a permis de conclure à son caractère générique pour les centrales du palier cPY*. Dès constatation de cet écart, les paramètres des sondes concernées ont été réimplan-tés conformément aux règles générales d’exploitation pour la centrale du Blayais. Pour les autres centrales du palier cPY, les valeurs implantées étaient conformes au référentiel. ces constats, sans impact sur la sûre-té des installations concernées, ont fait l’objet le 24 septembre 2018, auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), d’une déclaration d’événement significatif sûreté générique de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7. * 28 réacteurs de 900 MWe (Les centrales de Blayais, chinon, cruas-Meysse, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Saint-Laurent-des-Eaux et Tricastin).
> non-respect des règles d’exploitation
L’unité de production n° 1 est à l’arrêt dans le cadre de sa maintenance programmée. Le 6 septembre 2018, le rechargement du
A Dampierre, sur deux jours, pas moins de 400 personnes sont venues s’informer sur le fonctionnement de nos unités nucléaires et visiter la salle des machines et le simulateur.
Pour que cela soit possible, 23 salariés étaient présents pour accompagner ces groupes. Véritables ambassadeurs, ils expliquent leurs métiers et répondent aux questions sans tabou.
vie du site
ConCertAtion publique : C’étAit à ouzouer-sur-loire ! eDf a lancé, le 6 septembre dernier, avec les principaux acteurs institution-nels de la sûreté nucléaire en france (le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, l’association nationale des comités et commissions Locales d'information, l’autorité de sûreté nucléaire, l’insti-tut de Radioprotection et de sûreté nucléaire et eDf) une grande concerta-tion sur le 4ème réexamen de sûreté des centrales de 900 mWe.
L’objectif de cette concertation est que le public donne son avis sur les disposi-tions proposées par EDF dans le cadre de la phase générique du 4ème réexamen pé-riodique des réacteurs de 900 MWe et dé-crites dans le document « Note de réponse aux objectifs » en vue de la poursuite du fonctionnement des réacteurs nucléaires français de 900 MWe au-delà de 40 ans.La durée de fonctionnement des installa-tions nucléaires françaises n’est en effet pas limitée par décret. cependant, la ré-glementation prévoit que chaque instal-lation nucléaire fasse l’objet d’un réexa-men périodique tous les 10 ans. Après analyse du rapport établi par l’exploitant, l’ASN communique au gouvernement ses conclusions sur l’état de sûreté des instal-lations et sur leur aptitude à poursuivre – ou non – leur fonctionnement.Le processus de réexamen périodique se fait en plusieurs étapes :• une phase générique lors de laquelle
l’exploitant présente, dans un document dénommé « Note de réponse aux objec-tifs », les grands axes de son programme de réexamen sur l’ensemble des réac-teurs du palier 900 MWe.
• Le déploiement des améliorations actées à l’issue de la première phase, réacteur par réacteur, s’achève après la visite dé-cennale par la remise d’un « rapport de conclusion de réexamen » par l’exploi-tant. L’ASN prend alors position sur les conditions dans lesquelles la poursuite de fonctionnement est possible.
Vous êtes invités en tant que citoyen à for-muler vos observations dans le cadre de cette concertation jusqu’à la fin du mois de mars 2019 sur le site https://concerta-tion.suretenucleaire.fr ou en participant lors des différentes rencontres program-mées dans le cadre de cette concertation.La phase générique du 4ème réexamen pé-riodique s’achèvera par un avis de l’ASN dont le projet fera lui-même l’objet d’une consultation publique par l’ASN.
Pour Dampierre, cette phase générique a débuté le 12 octobre dernier par le biais d’une réunion publique, orga-nisée sous l’égide de la commission Locale d’information publique.
les 29 et 30 septembre, pour la 8ème édition consécutive, les « Journées de l’industrie electrique », créées par edF, ont accueilli près de 16 000 visiteurs sur 60 sites nucléaires, hydrauliques, thermiques, photovoltaïques et éoliens mais aussi r&d et logistiques partout en France.
> Réalisation d’une activité sans mise en place de balisage adéquat
Le 3 septembre 2018, suite à une activité de dépose de planchers pour accéder à un matériel dans un local, des intervenants se sont retrouvés en zone orange. cette activité aurait donc dû être soumise à un régime de travail radiologique (RTR)** classé en zone orange, ce qui n’était pas le
cas pour l’activité d’ouverture de plancher.Suite à un contrôle par le service compé-tent en radioprotection, il s’avère que les intervenants ont effectivement travaillé en zone orange alors que leur RTR ne leur per-mettait pas. Le chantier a été immédiate-ment arrêté et un balisage zone orange été mis en place.La Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré cet écart à l’Autorité de sûreté nucléaire le 14 sep-tembre comme événement significatif radioprotection.*Zone orange : pour pénétrer en zone orange, une autorisation nominative spéciale, visée par le don-neur d’ordre et le service compétent en radioprotec-tion, est obligatoire.
**Régime de travail radiologique : pour toute activité en zone nucléaire, un document regroupe et présente les résultats de l’analyse de risques radioprotection directement applicables ou contrôlables par le char-gé de travaux. Il fait partie du dossier d’intervention.
> ecarts qualité lors de contrôles de matériels
Le 29 août 2018, un intervenant réalise des contrôles radiologiques sur du maté-riel utilisé en zone nucléaire afin de le remettre dans le domaine public.Le service compétent en radioprotection identifie que cette activité n’a pas été contrôlée par une personne différente de l’intervenant, alors que cela est obligatoire. La Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré cet écart à l’Autorité de sûreté nucléaire le 13 sep-tembre comme événement significatif radioprotection.
> Déclaration d’un événement significatif transport générique de niveau 0 sur le mode opératoire des contrôles d’étanchéité des emballages de combustible usé.
En août 2018, EDF a identifié lors d’un contrôle interne que le mode opératoire appliqué pour le contrôle de l’étanchéi-té des emballages de combustibles usés avant départ vers le centre de retraite-ment de la hague pouvait prendre en compte des données erronées.En effet, le volume de l’outil utilisé pour les tests d’étanchéité ne correspon-dait pas au volume de référence retenu dans les procédures et ne prenait pas en compte les conditions de pression ambiante. EDF a immédiatement corrigé le mode opératoire.Les mesures systématiquement réali-sées à la réception montrent que tous les emballages étaient bien étanches : il n’y a donc pas eu de conséquences lors des transports. ces constats ont fait l’objet, le 25 septembre 2018, de la dé cla ration par EDF d’un évène-ment significatif transport générique de niveau 0 sur l’échelle INES qui en compte 7.
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combustible dans le réacteur a débuté. Après la pose d’un premier assemblage combustible dans la cuve, un comptage du flux neutronique doit être réalisé avant que le second assemblage ne soit posé en cuve.Il s’avère que le second assemblage a été posé avant que l’opérateur n’ait fini le comptage, ce qui entraîne un non-respect de nos règles d’exploitation. De plus, l’opérateur constate en parallèle l’indisponibilité d’une chaîne de comptage neutronique. La manutention combustible est immédiatement stoppée.cet écart a été déclaré par la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’ASN le 11 septembre comme événement significatif sûreté de niveau 0.
> indisponibilité d’une chaîne de comptage neutronique
L’unité de production n° 1 est à l’ar-rêt dans le cadre de sa maintenance programmée. Le 6 septembre 2018, le rechargement du combustible dans le réacteur a débuté. Le chef de chargement informe la salle de commande que le premier assem-blage combustible a été posé dans la cuve. L’opérateur réalise alors les comp-tages de flux neutronique. une alarme indique l’indisponibilité d’une chaîne de comptage neutronique, alors que dans le même temps, le second assem-blage combustible est posé en cuve, L’opérateur demande l’arrêt immédiat des opérations de chargement. Après diagnostic, il s’avère que la connectique n’est pas serrée correctement au niveau du détecteur de la chaîne de comptage. Suite à la requalification de ce matériel, les opérations de chargement peuvent reprendre.cet écart a été déclaré par la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’ASN le 11 septembre comme événement significatif sûreté de niveau 0.
> Dépose d’un rideau à lanières avant éclusage
L’unité de production n°1 est à l’arrêt dans le cadre de sa maintenance programmée. Le 14 septembre 2018, les activités d’éclusage du bâtiment réacteur sont en cours. Elles consistent entre autres à déposer un rideau à lanières qui évite, en cas d’accident avec un bâtiment réacteur ouvert, la dissémination de produits radioactifs entre le bâtiment réacteur et le bâtiment des auxiliaires nucléaires. Or, lors de l’activité, la dépose de ce rideau a été réalisée avant l’éclusage du bâtiment réacteur, ce qui est contraire à nos spécifications techniques d’exploitation.cet écart a été déclaré par la Direction de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à l’Autorité de sûreté nucléaire le 20 septembre comme événement significatif sûreté de niveau 0.
« Pour ce premier rendez-vous, les échanges ont été nourris et constructifs et, de mon point de vue, c’est pour cela que cette rencontre est un vrai succès. L’objectif de ces réexamens de sûreté est de tendre vers des objectifs de sûreté comparables à ceux des réacteurs de dernière génération, en s’appuyant sur le REX national et international, et les évolutions techniques. Notre objectif était donc de présenter, avec pé-dagogie et sans tabou, les modifications que nous souhaitons réaliser. Toutes les inquiétudes et les propositions qui ont été exposées lors de cette rencontre seront prises en compte. »
Sébastien Miossec, Directeur de la centrale.
ACTEUR DU TOURISME INDUSTRIEL
L’équipe du Centre d’information du public de la centrale (CIP) a pour mission de sensibiliser le grand public et les groupes aux enjeux énergétiques et environnementaux, tout en proposant des ateliers scientifiques aux plus jeunes. Tout au long de l’année, les guides proposent des visites du site et des conférences thématiques, gratuitement et sur inscription.
En 2018, de nombreux visiteurs ont relevé le défi du Labo des Pionniers, un jeu sous forme d’escape game permettant de s’immerger dans le domaine scientifique.
Toute l’actualité de la centrale nucléaire de Dampierre est disponible sur son site internet : https://edf.fr/dampierre.
Le fil Twitter @EDFDampierre permet de suivre l’actualité en temps réel.
La lettre d’information mensuelle « Actualités et environnement » est accessible sur le site internet. Elle fait le point sur l’actualité de la centrale ainsi que les résultats de la surveillance de l’environnement du mois précédent.
Le « Rapport annuel d’information du public relatif aux installations nucléaires de base de Dampierre-en-Burly » et le rapport Développement Durable sont également accessibles sur le site internet.
visiteurs accueillis au CIP en 2018
4314Pour se tenir informé des anima-tions, visites et autres actualités de la centrale, il est possible de s’abon-ner à la newsletter Blablatome.
UNE INFORMATION EN CONTINU
Différents supports permettent à la centrale de Dampierre-en-Burly d’informer le public :
visiteurs pour les Journées de l’Industrie Electrique
Les 29 et 30 septembre 2018, la centrale a ouvert ses portes au grand public à l’occasion de la 8ème édition des Journées de l’Industrie Electrique d’EDF. L’occasion pour les visiteurs de découvrir la salle des machines et le simulateur, réplique exacte de la salle de commande.
400
LA COMMISSION LOCALE D’INFORMATION (CLI)
1300+de
abonnés au fil Twitter @EDFDampierre
80 participants pour laconcertation du 12 octobre 2018
Défi du Labo des Pionniers
EDF – CNPE de Dampierre-en-BurlyRoute d’Ouzouer-sur-LoireBP 1845570 Dampierre-en-BurlyTwitter : @EDFDampierre http://edf.fr/dampierre
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