rapport d’evaluation multisectorielle

17
OXFAM AU MALI MARS 2013 www.oxfam.org RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE du 31 janvier au 11 février 2013 MALI, REGION DE SEGOU Focus group sur les moyens d’existence, quartier de Sébougou, ville de Ségou

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

37 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

OXFAM AU MALI MARS 2013

www.oxfam.org

RAPPORT D’EVALUATION

MULTISECTORIELLE

du 31 janvier au 11 février 2013

MALI, REGION DE SEGOU

Focus group sur les moyens d’existence, quartier de Sébougou, ville de Ségou

Page 2: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

2

Cartographie : Région de Ségou

Sites visités durant l’évaluation dans la region de Segou

Cercle de Ségou Ville de Ségou Quartier de Sido Sonikoura

Cercle de Ségou Ville de Ségou Quartier Pelingana

Cercle de Ségou Ville de Ségou Quartier Sébougou

Cercle de Niono Commune de Niono Quartier Koloni

Cercle de Niono Commune de Niono Quartier Km26

Cercle de Niono Commune de Niono Quartier de Soroweli

Cercle de Niono Commune de Molodo Village Kala siguida

Cercle de Niono Commune de Mariko Chef lieu de la commune Mariko

Cercle de Niono Commune de Diabaly Ville de Diabaly

Cercle de Niono Ville de Diabaly Quartier de Kourouma

Cercle de Bla Commune de Bla Ville de Bla

*

Page 3: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

3

I. CADRE DE L’ENQUETE

Oxfam est présente dans la région de Ségou depuis 10 ans à travers ses partenaires Wildaf (projets

sur l’accès à la terre pour les femmes, l’accaparement des terres et l’éducation) et Clinique Demeso

(projets pour l’accès à la justice) ainsi qu’un programme « Epargner Pour le Changement » depuis

2009.

Oxfam a mené une enquête d’évaluation « semi-rapide » de la situation humanitaire dans la région

de Ségou suite aux combats de janvier 2013.

A. CONTEXTE

Le Mali est touché par une crise multidimensionnelle (politique, sécuritaire et humanitaire) et est

apparu comme un des pays les plus fragiles du Sahel en 2012. Deux millions de Maliens sont encore

considérés en insécurité alimentaire (selon la dernière enquête d’urgence sur la sécurité alimen-

taire (EFSA) conjointe PAM/SAP aout/Sept 2012).

Depuis janvier 2012, plus de 430.000 Maliens ont fui le conflit au nord du pays. Plus de 170 000

personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, se sont réfugiées dans les pays voisins, prin-

cipalement au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Sur le territoire malien, la majorité des 260

000 personnes déplacées internes vit dans des conditions difficiles, dans des maisons louées ou des

centres urbains surpeuplés et dépend principalement de l’aide de leurs proches et de l’assistance

humanitaire.

Depuis l’intensification des combats en janvier 2013, le nombre de personnes déplacées fuyant les

régions du nord vers le sud s’est accru de 15 973 en moins d’un mois, dont 2 441 personnes dans

la région de Ségou1. Ces personnes s’ajoutent aux déplacés venus depuis mars 2012 des régions du

nord, la région de Ségou comptant désormais un total de 46 582 déplacés2, dont 9 841 dans le

cercle de Niono.

La zone affectée par le conflit dans le cercle de Niono est classée dans le profil Household Economy

Approach (HEA) comme une zone clé pour les moyens d’existence en raison du riz irrigué. 18% de

la population du cercle de Ségou y est très pauvre et 36% y est pauvre. Ces ménages dépendent de

l’agriculture vivrière pour se nourrir et en tirer des revenus en vendant une partie de leur produc-

tion agricole. Toute la zone est ainsi dépendante du riz, que ce soit pour les revenus ou pour

l’alimentation.

La situation humanitaire est fragile et peut se détériorer rapidement, en particulier pour les

couches de la population les plus vulnérables. L’accès aux zones affectées par le conflit demeure

limité, les routes commerciales ne sont pas toutes accessibles et certaines sont considérées peu

sécurisées Le libre passage des biens et des personnes est entravé par les opérations militaires et

les marchés ont été fortement affectés. De nombreuses infrastructures ont également été dé-

truites, notamment pour 7 des 23 villages de la commune rurale de Diabaly. Le conflit a également

provoqué une dégradation évidente de la situation de protection des populations.

1 Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 10 février 2013

2 OIM, Janvier 2013

Page 4: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

4

B. METHODOLOGIE

Les équipes d’évaluation étaient composées de plusieurs expertises (Sécurité Alimentaire et

Moyens d’Existence, Eau/Hygiène et Assainissement, Violences basées sur le Genre, Logistique,

Monitoring et Evaluation) et menées par un chef d’équipe. Ces équipes avaient pour objectif

d’inventorier les acteurs des zones visitées, de rencontrer des personnes clés dont les autorités

locales, de se rendre sur les zones a de fortes concentration de personnes déplacées internes (PDIs)

et/ou vulnérables, et/ou peu couvertes par les acteurs humanitaires.

Les membres de chaque équipe technique se rendaient ensemble sur les mêmes zones pour réali-

ser les évaluations dans leur propre domaine. Chaque équipe s’est entretenue avec les autorités

locales, des acteurs clés de la région de Ségou et de façon plus conséquente avec la population.

Personnes consultées dans la population:

Domaines Femmes Hommes Focus Group

WASH 202 426 11 focus group

d’environ 25 per-

sonnes

EFSL 59 51 8

Violences basées sur le

genre

313 femmes

et filles

NC 29

Total 574 477 48

Approche WASH : L’évaluation WASH a consisté à conduire des discussions en focus group, à inter-

viewer des personnes clés (autorités administratives, services techniques, autorités traditionnelles)

et à observer directement sur le terrain les conditions d’hygiène et d’assainissement des popula-

tions. Dans les zones visitées, le bon fonctionnement des points d’eau a été vérifié, ainsi que la

situation WASH dans les centres de santé communautaires.

Approche EFSL : L’évaluation EFSL a consisté à collecter des données secondaires, à observer

l’environnement, à conduire des discussions en focus group avec des femmes et des hommes (ha-

bitants, personnes « retournées »3 et PDIs) et à interviewer des informateurs clés (autorités admi-

nistratives, services techniques, autorités traditionnelles, chefs de village/quartier, représentants

du COREN, service du développement social, ONG, Institutions de Micro Finance (IMF), Observa-

toire des marchées agricole et commerçants).

Approche VBG : l’équipe VBG a organisé des focus groups avec des filles et des femmes déplacées

et résidentes. Les focus groups ont été animés en suivant un questionnaire autour de six théma-

tiques: les activités quotidiennes, la santé, la sécurité, la gestion des problèmes/conflits ainsi que la

cohésion sociale et les intentions de retour. Elle a aussi rencontré séparément des associations

féminines et des hommes.

3 Les « retournés » sont des personnes qui se sont déplacées suite aux combats des forces armées en janvier 2013, puis

qui sont retournées chez elles, sur leur lieu d’origine.

Page 5: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

5

II. SYNTHESE ET ANALYSE DES RESULTATS

C. MOUVEMENTS DE POPULATION

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a recensé un total de 46 582 PDIs en jan-

vier 2013 dans la région de Ségou, dont une majorité de femmes et d’enfants.

2 643 personnes déplacées ont été comptabilisées dans le cercle de Niono suite au conflit armé en

janvier 2013 dans les communes de Diabaly, Sogolo et Dogofry. Ces personnes sont réparties dans

les communes de Niono, de Mariko, de Kala Siguida, de Yeredon Sayeron et de Siribala, auxquels

s’ajoutent les PDIs venus en mars 2012 des régions du Nord. La commune de Mariko a temporai-

rement accueilli 2 000 déplacés provenant de Diabaly, Sogolo, Dogofry, Konna, Nampala, Niafoun-

ké, Leré et Alatona Certains des nouveaux déplacés depuis janvier 2013, résidents de Diabaly ou

anciens PDIs de Diabaly, manifestent le désir de s’installer définitivement dans le village de Bou-

gouni.

Dans la ville de Ségou, les PDIs sont concentrés dans des quartiers périphériques de la ville, comme

Pelinguena Nord, Sebougou et Sido Sonicoura.

A Bla, les déplacés sont principalement des retraités, des fonctionnaires et des élèves qui ont des

liens de parenté à Bla.

Tableau n 1: Répartition des personnes déplacées par zone dans la région de Ségou

LOCALITES Nombre de

Déplacés *

Population totale estimée avant

l’arrivée des déplacés**

BAROUELI 249 202.866

BLA 436 283.678

MACINA 1.090 236.077

NIONO 9.841 364.871

SAN 3.827 333.613

SEGOU 30.799 696.6115

TOMINIAN 340

221.129

TOTAL 46.582 2.338.349

*OIM, 27 Février 2013. Le nombre de personnes déplacées est une estimation et varie selon les sources, au vu de la diffi-

culté à les recenser de manière exacte.

**4eme recensement général de la population et de l’habitat du Mali de Novembre 2011.

Page 6: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

6

D. RESULTATS - REMARQUES GENERALES

� L’accès à l’éducation est une priorité pour les familles. Certains déplacés sont des enfants

envoyés seuls du nord pour suivre leur scolarité dans les écoles du centre du pays. Les fa-

milles hôtes ont des difficultés à assurer les frais scolaires inhérents à cette surcharge fa-

miliale.

� Le retour de l’administration dans le nord ainsi que l’ouverture des routes sont les deux

indicateurs du retour de la sécurité selon les personnes déplacées internes (PDI).

� La difficulté d’accès aux soins est mentionnée par toutes les personnes déplacées interro-

gées, en raison de manque de moyens financier ou de la faiblesse des infrastructures sani-

taires existantes.

� Les déplacés vivent essentiellement dans des habitations en location, mais expriment tous

de grosses difficultés pour payer les loyers.

� A Diabaly, les personnes ont exprimé leur lassitude ainsi que leur traumatisme et peur de

se déplacer pour mener des activités économiques, pour cultiver leurs champs ou aller à

l’école.

� A Diabaly, le centre de santé (CSCOM) et les pharmacies ont été dépouillés de leurs pro-

duits par les groupes armés. Certaines pharmacies privées sont de nouveau ouvertes mais

la pharmacie du CSCOM était vide le jour de la visite.

� L’équipe a constaté un surnombre des déplacés (environ 12 personnes par pièce d’environ

12m2) à Ségou (pour référence les standards Sphère préconisent une surface minimum de

3,5m2 par personne.

E. SECURITE ALIMENTAIRE ET MOYENS D’EXISTENCE

Page 7: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

7

Profil de la zone

La zone évaluée se situe dans la Zone de Moyen D’Existence 07- Zone Agricole Office du Niger, se-

lon la méthodologie « Household Economy Approach » (HEA).

L’agriculture, l’élevage et la pêche constituent les trois principales activités économiques du cercle

de Niono. Le commerce autour de la production rizicole en constante croissance occupe de plus en

plus de personnes. Il en est de même pour le salariat agricole. Le cercle de Niono est une zone

d’accueil des populations d’autres régions du pays en raison des aménagements hydro agricoles de

l’Office du Niger, de la présence des usines de sucre, également de l’abondance de ses pâturages

situés dans son septentrion. Les bras valides (voire les ménages) des régions de Tombouctou et du

plateau dogon (Mopti) principalement, affluent dans la zone pendant les périodes de repiquage, de

récolte et de coupe de canne à sucre. Selon le profil HEA de la zone, les ménages très pauvres et

pauvres constituent environ 55% des ménages contre 30% pour les moyens et 14% pour les nantis.

Le cercle de Niono est traditionnellement le grenier du Mali, et une bonne récolte y est particu-

lièrement cruciale pour la sécurité alimentaire du pays entier.

Dans la plus grande partie de la région de Ségou, une bonne pluie en 2012 a permis aux popula-

tions d’amorcer partiellement un processus de récupération de la crise alimentaire de 2011. Ce-

pendant, ce processus a été mis à mal par l’intensification du conflit armé en janvier 2013 :

- Les familles ont du en effet se déplacer dans les communes avoisinantes de Niono avec leurs

vêtements et le peu d’argent qu’ils avaient.

- Pendant leur absence les maisons ont été pillées (biens ou stocks de semences et nourriture).

- Dans les villages de Diabaly, Alatona et Kourouma, les jardins et pépinières ont été détruits

par manque d’entretien.

- Dans certaines localités voisines, les récoltes tardives4 de fin janvier n’ont pas pu se faire en

raison du conflit qui a contraint des familles à laisser leurs terres à l’abandon pendant plusieurs

semaines.

Production agricole

La production agricole de cette année est globalement insuffisante consécutivement aux inonda-

tions dans toute la zone bordant le fleuve. Aux inondations s’ajoute la destruction de certaines

récoltes et pépinières dans la zone de Diabaly, ce qui hypothèque la prochaine récolte de riz.

Des revenus en baisse

Une diminution des sources de revenus chez les déplacés et les retournés a été observée (voir ci-

dessous). Ces familles dépendent de ressources financières pour avoir accès à la nourriture et à

leurs besoins de base en achetant. Au nord du cercle de Niono, il y a une insuffisance de revenus

même pour ceux qui travaillaient avant le conflit de Janvier 2013: ils ont du mal à reprendre les

activités parce que la demande des biens non essentiels est faible, surtout dans les zones de Diaba-

ly et Kourouma. Les focus groupes et les entretiens individuels ont révélé une grande lassitude et

angoisse qui freinent l’entreprenariat : peur que la situation sécuritaire ne se détériore de nouveau

et de tout perdre à nouveau.

4 Les récoltes étaient tardives du fait les inondations ainsi que le manque de main d’œuvre, général pour les activités agricoles au profit de

l’exploitation aurifère.

Page 8: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

8

Marchés et prix

Les marchés ont été fortement perturbés pendant le conflit, surtout ceux au nord du cercle de Nio-

no, et les commerçants ont été pillés. Ils sont actuellement en phase de récupération et certains

commencent à ré-ouvrir. Ces marchés subissent une hausse de prix plus forte que la normale

pour la saison, et certains commerçants craignent de s’approvisionner et de se faire encore voler,

ou n’ont tout simplement pas les moyens de s’approvisionner à nouveau. La demande reste

faible. A Diabaly et Kouroma, certains véhicules qui approvisionnent le marché ne viennent plus

depuis janvier 2013, et des produits comme l’arachide, la farine de blé, le lait, le mil ne sont plus

disponibles dans les deux marchés principaux de la commune. Au début de janvier 2013 les prix des

produits ont augmenté: le prix de l’essence est passé de 800F/litre à 1500F/Litre. Seuls les prix des

denrées périssables n’ont pas augmenté. A Mariko, Diabaly et Kourouma on observe une hausse

des prix des produits alimentaires importante pour cette époque de l’année.

Selon Afrique Verte en Janvier 2013 dans la région de Ségou il y a une stabilité des prix du riz im-

porté/ sorgho et une baisse de prix des autres céréales, avec par exemple -8% sur le riz local. Ainsi

au début de Janvier 2013, le marché céréalier reflète la tendance de baisse saisonnière de prix pour

toutes les céréales. En Février en revanche il y a eu une hausse de prix sur les céréales, exceptée

pour le riz importé (+7% pour le mil, le sorgho et le maïs et +8 % pour le riz local Gambiak). La

hausse de prix sur le riz local est attribuée à l’arrêt des flux commerciaux sur le principal circuit

d’approvisionnement (Niono) suite l’occupation de Diabaly et l’intervention militaire.

Sécurité alimentaire

Le nombre de repas par jour est passé de 4 repas avant le conflit de janvier 2013 à 2 repas actuel-

lement dans la zone périurbaine de Ségou. Dans les autres sites de l’évaluation, le nombre de repas

par jour reste à 3 mais la quantité de nourriture par repas a diminué. 100% des groupes consultés

dans l’ensemble de la zone évaluée ont mentionnés qu’ils diminuent la quantité de nourriture con-

sommée, 13% jeunent certains jours et 13% font moins de repas.

Page 9: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

9

La diversité alimentaire est particulièrement affectée dans la zone de Ségou Ville (Commune de

Sido) et à Koloni, à 26 km de Niono. La majeure partie des ménages déplacés a supprimé les

sources de protéine, de légumes et de fruits. Le riz, le mil, le lait et l’huile sont les produits les plus

consommés.

Accès à la nourriture : dans la zone de Kouroma et de Diabaly, la diminution des aliments produits

forcent les ménages à acheter plus de nourriture. On trouve aussi des PDIs qui en plus de

l’assistance achètent pour couvrir leurs besoins alimentaires, ce qui peut indiquer que l’assistance

alimentaire ne couvre pas les besoins des PDIs. Dans les zones de Sido, Pelingana, Niono Kolini et

Mariko, les déplacés dépendent complètement de l’assistance alimentaire par manque de res-

source financière, d’opportunités de travail et d’accès à la terre.

Page 10: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

10

Des stratégies d’adaptation négatives

Les déplacés et retournés des zones évaluées utilisent des stratégies d’adaptation parfois né-

fastes à court et moyen termes pour subvenir à leurs besoins basiques et alimentaires (voir le

tableau ci dessous qui compare les résultats des groupes de discussion). 100% des groupes consul-

tés ont mentionné qu’ils diminuent la quantité de nourriture consommée, 13% jeunent certains

jours et 13% font moins de repas. 50% des groupes de discussion ont mentionné l’endettement et

50% la mendicité.

Page 11: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

11

Préoccupations des ménages

Les principales préoccupations des familles sont liées à la nourriture, au logement, à l’insuffisance

de revenus, à la santé, à l’éducation des enfants et à l’habillement.

F. EAU, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT

Eau

La plupart des déplacés habitent des quartiers qui ne sont pas encore couverts par les réseaux

d’adduction d’eau.

� A Diabaly, un réseau Adduction Eau Potable permet d’alimenter 26 bornes fontaines. Ces

bornes fontaines, fermées par le comité de gestion pour les protéger des conflits, ont été for-

cées par les groupes armés, et ainsi endommagés. Au jour de l’évaluation, 11 bornes fontaines

avaient été réparées localement, et 15 étaient encore hors d’usage (robinetterie et système

d’écoulement endommagé) nécessitant une remise en service rapide.

� Dans la zone de Mariko, une forte pression sur les points d’eau existants a été observée (envi-

ron 800 à 1200 personnes/pompe manuelle) ainsi que dans les villages autour de Diabaly (es-

timation de 2 000 personnes/point de desserte d’eau). 5

� De même, dans le cercle de Niono dans le quartier de Kourouma, la pression sur les points

d’eau existants est assez forte (plus de 2 000 personnes pour 2 pompes a motricité humaine)

� A Ségou, dans le quartier de Sido Sonikoura en zone urbaine, le réseau d’adduction d’eau n’est

pas encore arrivé dans la zone où se trouve les déplacés. La borne fontaine la plus proche se si-

tue à plus de 1 km6. Les ménages déplacés achètent donc l’eau auprès des vendeurs pour un

cout de 25 FCFA pour 20 litres. En raison de l’insuffisance des moyens financiers, chaque per-

sonne se limite à 5 litres par jour7 Les puits traditionnels non traités sont parfois utilisés pour se

laver, faire la lessive, pour laver les ustensiles de cuisine et pour faire la cuisine.

� A Ségou dans les quartiers de Pelinguena et Sebougou, (zones urbaines à caractère rural) où les

personnes déplacées représentent à peu près 60% de la population selon le comité de suivi

des déplacés de la ville, le problème d’approvisionnement en eau se pose avec acuité vu

5 La norme nationale fixe à 400 habitants le maximum desservie par un point d’eau (pompe à motricité humaine, puits moderne ou borne

fontaine). 6 La distance maximum séparant tout ménage du point d’eau le plus proche est de 500 mètres (Sphère).

7 Le total des besoins de base en eau est fixé à 7,5-15l/personne/jour (Sphère)

Page 12: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

12

l’augmentation de la demande. Dans ces localités, la population, majoritairement des femmes

et leurs enfants, s’approvisionnent en eau à partir de puits ouverts, exposés à un risque élevé

de contamination. Le nombre de puits n’est pas connu car ils ont été creusés dans les cours

familiales. Les puisettes très sales sont utilisées comme moyens d’exhaure. Ces puisettes sont

généralement trainées par terre pour être plongées par la suite dans le puits, ce qui pollue

l’eau à la source.

� La désinfection de l’eau de qualité douteuse avec l’eau de javel et de l’Aquatab est relative-

ment connue de la population mais peu pratiquée. Malgré l’indisponibilité d’Aquatab dans le

marché local l’eau de javel est bien répandue. Mais il reste une très faible intégration des con-

naissances dans les pratiques d’hygiène.

� Les personnes déplacées demandent des récipients de stockage d’eau et des moyens finan-

ciers pour payer l’eau potable. Elles disent n’avoir encore reçu aucune assistance en matière

de kits d’hygiène et de produits de traitement de l’eau.

Hygiène et Assainissement

� Il n'y a pas de système de collecte ou d'élimination des déchets solides. Ils sont jetés dans les

rues, posant un problème sanitaire et environnemental pour toute la communauté. Les per-

sonnes déplacées demandent des poubelles et la mise en place d’un système de collecte des

déchets.

� L’équipe a constaté environ 36 personnes pour une latrine8, ce qui confirme des conditions

d’hygiène et assainissement peu favorables. Les risques de contamination sont élevés. La

nappe aquifère est très superficielle (environ à 2 m)9, ce qui pose un risque élevé de contami-

nation des eaux souterraines.. Dans un contexte agricole, les familles vident leurs latrines de

manière fréquentes (une fois tous les 2 mois environ) et pratiquent l’épandage des boues non

transformées (le processus nécessaire est plus lent) en engrais sur les cultures. Ces manipula-

tions non protégées présentent des risques pour la santé humaine.

� Le lavage des mains au savon ne se fait pas après l’utilisation des toilettes par faute de moyens

pour en acheter et par une intégration médiocre des habitudes d’hygiène appropriés.

� La Direction Régionale de Développement Social et de l’économie solidaire a fait des distribu-

tions de moustiquaires (1 moustiquaire/2 personnes). Cela a couvert le centre urbain mais pas

les villages dans les alentours, Le nombre distribué est donc très insuffisant pour couvrir tous

les besoins.

G. VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE

Commune de Ségou :

� La totalité des femmes interrogées s’occupent du foyer.

� Certaines femmes ont pu continuer leurs activités économiques, mais avec difficultés.

� Par exemple, des femmes bozo interrogées à Ségou disent accompagner leurs garçons pécher

dans le fleuve, et a ces occasions disent avoir des conflits avec les pêcheurs locaux qui les accu-

sent de voler leurs poissons. Aux marchés, les autochtones les accusent de l’augmentation des

prix, et les insultent quand elles cherchent à négocier. Ils leur reprochent de ne pas payer le

prix alors qu’elles reçoivent des dons et de l’argent.

� Les femmes non occupées présentent plus de symptômes de traumatisme que les femmes

occupées, et parlent de « pensées noires ».

8 8 Il est recommandable d’avoir un maximum de 20 personnes/latrine familiale (Sphère).

9 Le fond de la fosse doit être à une distance minimale de 1,5m du niveau hydrostatique..

Page 13: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

13

� Des tensions ont été mentionnées entre les PDIs et les résidents, pour la plupart dues aux dis-

tributions : il y a un sentiment général d’injustice dans l’assistance humanitaire, et de non

compréhension du ciblage.

� Les femmes déplacées subissent des violences verbales comme « vous êtes des restes de re-

belles ». Il semblerait que les formes d’humour traditionnel ne soient plus reçues comme tel

par les PDIs déjà bouleversés psychologiquement.

� Il y a parfois un problème de langue qui accentuent les difficultés quotidiennes, et qui fait que

les femmes se sentent discriminées aux marchés et à l’école (certaines femmes interviewées ne

comprenaient pas le bambara).

� La totalité des filles et femmes interviewées disent ne pas avoir accès aux soins de santé car ils

sont payants, et elles n’ont pas d’argent. Elles préfèrent donc s’adresser plutôt aux guéris-

seurs/guérisseuse traditionnels.

� Des problèmes de gynécologie sont relevés, par manque d’accès à une hygiène appropriée.

Aussi, le manque de latrines appropriées (positionnement et ou rareté) font qu’elles se retien-

nent par honte ou par peur d’aller loin du domicile se soulager, et éprouvent alors des « dou-

leurs ».

� Les femmes habitant dans les quartiers périphériques de Ségou se sentent en insécurité. Les

maisons n’ont pas de portes et il y a une très forte promiscuité. Les femmes PDIs (interrogées

lors des focus groupes) se font souvent expulsées des maisons par les propriétaires parce

qu’elles en peuvent pas payer les loyers. Par ailleurs par manque de place, certaines familles

laissent les affaires personnelles dehors, simplement surveillées par les enfants.

� Les femmes arabes et tamashek ont peur de sortir seules, même si ce n’est pas forcement ra-

tionnel et validé par des faits.

� L’équipe n’a pu trouver qu’une seule association de femmes, à Ségou dans le quartier de Pe-

lengana. Elles n’ont en général pas envie ou pas l’habitude de fonctionner par association, et le

traumatisme à renforcé leur solitude.

� L’impuissance des hommes à surmonter et gérer cette nouvelle situation avec ces difficultés

conduit à accroitre les tensions au sein du foyer.

Commune urbaine de Niono

� La CAFO (Coordination Associations et Organisations Féminines) participe aux distributions

d’aide humanitaire. Il a été reporté cependant que les résidents vulnérables ne sont pas pris en

compte dans ces distributions, ce qui serait source de tensions.

� A Niono, il y a des réseaux de solidarité à défaut d’association répertoriée.

� La présence des militaires burkinabés rassurent la population, bien que les femmes jugent sé-

vèrement les comportements des militaires vis-à-vis des jeunes filles et vice-versa. Aucune

femme ou fille n’a nommé la prostitution de manière directe, mais elles ont clairement fait

comprendre qu’elles observent chez des femmes et des filles un comportement qu’elles jugent

dangereux et pas convenable.

� Les PDIs en provenance de Diabaly sont fortement traumatisés par les combats armés de jan-

vier 2013.

� Certains PDIs de familles militaires maliennes du Nord qui craignaient des représailles sont

actuellement dans le camp de la garde républicaine.

Commune rurale de Diabaly

� La population est très fortement traumatisée.

� Il y aurait eu des accouchements prématurés et des fausses couches à cause des combats.

� Selon les femmes interrogées, la présence de militaires aggrave fortement le risque de prosti-

tution.

Page 14: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

14

Commune rurale de Bla

� Existence d’un centre multifonctionnel pour les femmes, avec une capacité d’action mais sans

moyens.

Remarques générales :

Les femmes interrogées ont nommé le viol plusieurs fois comme une menace ce qui est surpre-

nant, car le viol n’est pas un concept « universel » et il est souvent difficile de l’identifier aussi clai-

rement et sans ambigüité, ainsi que d’en parler ouvertement. Aucune femme ou fille ne s’est dé-

clarée elle-même victime de viol, ce qui est compréhensible étant donné que les équipes rencon-

traient ces femmes pour la première fois, et sachant le tabou que représentent le viol et les vio-

lences sexuelles dans la société malienne. Ceci dit, cette évocation récurrente du viol nous fait

croire qu’il a été ou est une pratique répandue, que les femmes et filles ont entendu parler de cas

de viols, qu’elles ont été témoins directes ou indirectes de viols et/ou qu’elles ont subi des viols.

La prostitution a été relevée à Mopti, Sevare, Niono et Segou comme problématique parmi les

jeunes filles auprès des militaires et des civils. La prostitution peut devenir une stratégie de survie

pour les jeunes filles seules, les filles-mères, les femmes chef de famille et les femmes défavorisées

et vulnérables économiquement. La prostitution, particulièrement avec des hommes en uniformes,

peut alors représenter une source de revenus facile et immédiate. Mais elle peut également être

un moyen d’établir des relations de « protection » grâce à la position sociale et au pouvoir des

hommes côtoyés.

Un risque important a été noté en termes de protection par rapport au positionnement des la-

trines et à leur inadéquation. Dans certains quartiers de Ségou ville, a Niono et a Sevaré (site PDIs

et quartiers), les filles et les femmes ont rapporté devoir se rendre loin pour se soulager, ce qui

leur fait peur, quoi qu’aucun cas de violence n’ait été reporté.

De plus, dans les quartiers où elles vivent en location, les conditions hygiéniques précaires peuvent

être une source de conflit avec les résidents : les habitants identifient la présence des PDIs comme

cause du dysfonctionnement des services d’hygiène et assainissement du quartier. En réalité ces

quartiers périphériques de Ségou étaient déjà peu desservis, mais la perception des résidents est

différente et constitue une menace pour les femmes PDIs dans ces quartiers.

Un besoin considérable d’accompagnement psychosocial a également été observé. Les trauma-

tismes ne sont pas forcément liés à une violence sexiste subie de façon directe, mais souvent au

fait d’avoir assisté à des violences telles que les combats, les assassinats, la vue des cadavres. Le

traumatisme est aussi dû à la condition de déplacés et la perte d’une partie de leur identité, d lieu

d’origine, de la maison, de la communauté et des repères et autres difficultés liées au quotidien et

ses.

Les femmes et les filles ont indiqué qu’aucun service n’a été mis en place pour les femmes, ou du

moins elles n’en sont pas informées. Selon les femmes et les filles, il y a un manque total

d’accompagnement pour les problématiques rencontrées suite au déplacement, particulièrement

quand elles sont seules sans leurs maris et avec la charge des enfants, lorsqu’il y a séparation de la

famille d’origine et les risques spécifiques liés à leur condition de femmes.

Page 15: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

15

III. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Actuellement très peu d’acteurs humanitaires sont positionnés dans le cercle de Niono, ceux-ci

étant principalement concentrés dans la ville de Ségou. L’aide humanitaire semble constituée es-

sentiellement de distributions alimentaires dans certaines communes, ciblant avant tout les dépla-

cés et non la vulnérabilité en général.

Par ailleurs, la région de Ségou est considérée comme le grenier du Mali, et les récoltes y sont pri-

mordiales pour la sécurité alimentaire de l’ensemble du pays. Toutes les catégories socio-

économiques de la région en dépendent pour leur alimentation et leur source de revenus (HEA) ;

.Selon notre évaluation rapide les ménages plus pauvres ne disposent pas de moyens pour acheter

les intrants nécessaires, ni pour s’acquitter de la redevance de l’eau. La récolte de l’année dernière

n’a pas été très bonne, et la contre récolte 2013, particulièrement cruciale pour les plus vulné-

rables, est compromise. Une importante vulnérabilité, récemment accrue de manière importante,

a été observée chez des ménages qui ont parfois tout perdu après les conflits armé.

La situation économique demeure volatile et semble encore peu lisible : on constate un début de

retour progressif à la normale (retour de populations déplacées à cause des conflits de Janvier vers

leur lieu d’origine, accès des marchands pour les marchés…).

En termes d’Eau, Assainissement et Hygiène le long de l’axe Ségou/Diabaly, cette évaluation a per-

mis d’identifier que les besoins sont davantage d’ordre structurel. Cependant de manière localisée,

de nouveaux besoins Eau, Assainissement et Hygiène (EAH) sont survenus suite au conflit de janvier

2013, comme, par exemple, l’endommagement de 26 bornes fontaines à Diabaly. De plus, depuis

2012 le conflit au nord a également généré des besoins importants. En effet la présence de familles

déplacées depuis l’an dernier crée une pression sur les points d’eau et une dégradation des condi-

tions d’hygiène et d’assainissement au sein des ménages d’accueil. Or, des flambées épidémiques

de choléra ont été observées par le passé dans cette région de Niono, notamment à cause des con-

ditions d'hygiène et d'assainissement très médiocres et du fait que cette région soit un bassin

inondable.

Recommandations/ propositions EFSL

A court terme :

- Apporter une assistance alimentaire et soutenir les moyens d’existence des populations les

plus vulnérables (déplacés, retournés et résidents).

- Soutenir les marchés pour augmenter la disponibilité des aliments dans certaines zones défici-

taires.

Pour les zones de Diabaly, Kourouma, Mariko et éventuellement Sokolo

� Assistance alimentaire (distribution de vivres ou bien programme transfert monétaires en

bons ou en cash si les marchés reprennent et si les vivres sont disponibles à un prix stable).

� Dans les zones ou les marchés sont opérationnels, soutien aux femmes et aux hommes

déplacés pour leurs besoins alimentaires via des transferts monétaires inconditionnels, ac-

compagnés de séances de sensibilisation sur la malnutrition et de gestion de budget fami-

lial.

Page 16: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

16

� Soutien aux agriculteurs pour reprendre et protéger les moyens de production agricoles

(pour préparer dès aujourd’hui la campagne 2013/2014 avec les semences, des intrants,

des outils, pour être en mesure de payer pour la redevance de l’eau, la location de la terre

etc.)

� Soutien pour remplacer et protéger les biens de moyens d’existence divers (petits com-

merces, etc.) et permettre la reprise des activités.

� Soutien aux marchés avec des subventions aux commerçants pour augmenter la disponibi-

lité des biens.

� Projets communautaires incluant des femmes vulnérables et prenant en considération

leurs besoins spécifiques liés à leur condition de personnes déplacées.

Pour les zones de Ségou, Niono et Bla :

� Soutien aux femmes et aux hommes vulnérables pour leurs besoins alimentaires et non-

alimentaires, via des transferts monétaires inconditionnels accompagnés de séances de

sensibilisation sur la malnutrition et la gestion du budget familial.

� Soutien aux femmes et aux hommes déplacés vulnérables pour reprendre des activités gé-

nératrices de revenus, via des transferts monétaires accompagnés de séances de formation

sur la gestion du budget (entreprise et familial), et sur la nutrition.

� Projets communautaires pour des femmes et hommes vulnérables déplacés, en prenant en

considération leurs besoins spécifiques liés à leur condition de personnes déplacées.

A moyen terme :

� Lorsque les conditions seront favorables au retour des PDIs au Nord du Mali, soutien aux

femmes et hommes déplacés souhaitant retourner chez eux avec des transferts monétaires

inconditionnels, et remise en fonction des services de bases dans leur région d’origine.

� Activités de relèvement pour les retournés mais également pour les résidents des zones

vulnérables ayant été affectés par le conflit.

A long terme :

� Renforcer la résilience pour permettre aux gens de mieux faire face à d’éventuels chocs

climatiques ou autres.

Recommandations/ propositions Eau, Assainissement et Hygiène

� Construire/réhabiliter des points d’eau communautaires dans les zones de très faible

accès.

� Améliorer l’accès à l’eau au sein des ménages vulnérable en se focalisant sur la qualité

de l’eau à domicile.

� Renforcer les comités de gestion des points d’eau.

� Approfondir la sensibilisation de la population dans les pratiques d’hygiène appro-

priées pour faire face aux maladies hydriques.

� Améliorer l’accès à l’eau, hygiène et assainissement dans les Centres de Santé Commu-

nautaire.

� Renforcer le mécanisme de surveillance, prévention et réponse au choléra dans la ré-

gion.

Page 17: RAPPORT D’EVALUATION MULTISECTORIELLE

17

Recommandations/ propositions VBG et Protection

� Améliorer les connaissances des femmes, hommes, filles et garçons des zones ciblées

sur les violences basées sur le genre et contribuer à l’amélioration de l’accès aux ser-

vices sociaux de base existants (VBG et protection).

� Améliorer la qualité et la quantité de la réponse humanitaire au Mali et renforcer les

capacités et la redevabilité du gouvernement national sur les problématiques de pro-

tection et VBG.

� Réduire l’impact humanitaire du conflit et de l’intervention militaire sur les popula-

tions.

� Identifier et promouvoir des mesures à long terme visant à établir une paix durable au

Mali et permettre le retour volontaire des communautés déplacées.

� Inclure les femmes dans les projets EFSL par rapport à leur situation et leurs besoins

réels.

© Oxfam International mars 2013

Ce document a été rédigé par l’équipe Oxfam Mali. Oxfam remercie tous les participants à l’évaluation ainsi

que les partenaires et autorités locales sur le terrain pour leur assistance dans la collecte des informations.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter les différents affiliés ou visiter www.oxfam.org.

OXFAM

Oxfam est une confédération internationale de 17 organisations qui, dans le cadre d’un mouvement mondial

pour le changement, travaillent en réseau dans 92 pays à la construction d’un avenir libéré de l’injustice

qu’est la pauvreté.

www.oxfam.org