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1 UNICEF RAPPORT DE L’EVALUATION DES PROJETS DE PREVENTION DU VIH EN MILIEU SCOLAIRE DANS LES REGIONS MARITIME ET DE LA KARA

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1

UNICEF

RAPPORT DE L’EVALUATION DES PROJETS DE PREVENTION DU

VIH EN MILIEU SCOLAIRE DANS LES REGIONS MARITIME ET DE

LA KARA

2

SOMMAIRE

Sigles 5

Résumé exécutif 6

INTRODUCTION 11

CH I : LES DIFFERENTS CADRES REFERENTIELS DE L’EVALUATION 13

I.1. Contexte et justification 13

I.2- Objectifs de la mission 13

I.3- Résultats de l’évaluation 13

I.4- Approche méthodologique 14

1.4.1 Echantillon 15

1.4.2 Outils de collecte de données 17

1.4.3 Validation des outils de collecte par UNICEF 18

1.4.4 Traitement et exploitation des données et rédaction du rapport provisoire 18

I.5 Indicateurs d’évaluation 18

CH II: EVALUATION DES INTERVENTIONS DE PREVENTION DU VIH/SIDA

EN MILIEU SCOLAIRE

20

II.1 Projet de Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA dans la Région

Maritime

20

II.1.1 Présentation du projet 20

II.1.1.1 Contribution à la riposte nationale 20

II.1.1.2- Implication des acteurs et bénéficiaires dans la conception et la mise en œuvre

du projet

21

II.1. 2 – Efficacité du projet 22

II.1.3 - Pertinence du projet 26

II.1. 3.1 Pertinence des activités et des thématiques 27

II.1. 3.2 Pertinence des supports de communication et des stratégies utilisés 28

II.1.4 Rôle des acteurs locaux et fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs

Anti SIDA

32

II1.4.1 Rôle des acteurs locaux 32

II.1.4.2 Fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs anti SIDA 34

II.1.5 Effets Du projet sur les cibles 36

II.1.5.1- Sur les élèves 39

II.1.5.2 – Sur les populations 40

II.1.6 Efficience du projet 41

II.1.6.1 Insuffisance des ressources humaines 41

3

II.1.6.2 Insuffisance des ressources matérielles 42

II.1.6.3 Analyse des ressources financières 43

II.2 Projet d’Education à la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire dans la Région

de la Kara

44

II.2.1 Présentation du projet 44

II.2.2 Analyse des objectifs et activités menées 44

II.2.3 Pertinence du support de communication et des stratégies 47

II.2.3.1 Pertinence des supports de communication 47

II.2.3.2 Pertinence des stratégies 49

II.2.4 Rôle des acteurs locaux et fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs

Anti SIDA

49

II.2.4.1 Rôle des acteurs locaux 49

II.2.4.2 Fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs anti SIDA 51

II.2.5 Les connaissances acquises par les élèves sur le VIH/SIDA 51

II.2.5.1- Les effets sur les élèves 54

II.2.5.2 – Les effets sur les populations 55

II.2.6 Efficience du projet 56

II.2.6.1 Les ressources humaines 56

II.2.6.2 Les ressources matérielles 56

II.2.6.3 Analyse des ressources financières 56

Conclusion/Recommandations 58

II.3 Synergie avec les autres initiatives de lutte contre le VIH de l’UNICEF

63

CH III : LES ORIENTATIONS PRIORITAIRES POUR LA PREVENTION DU

VIH/SIDA EN MILIEU SCOLAIRE

64

III.1 Quelle est l’importance de la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire

primaire ?

64

III.2 Actions menées dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA

en milieu scolaire

65

III.3 Acteurs de la prévention en milieu scolaire 66

III.3.1 Les acteurs politiques 66

III.3.2 Les acteurs d’exécution 66

III.3.3 Les acteurs de facilitation 66

III.3.3.1 Les acteurs d’appui technique et financier 66

III.4 Les Notions du VIH/SIDA dans les curricula d’enseignement 67

III.5 Stratégies et supports/outils de communication 73

III.5.1 Les stratégies 73

4

III.5.2 Les supports/outils de communication

73

CONCLUSION 74

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75

ANNEXES 77

ANNEXES A : Outils de collecte des données 78

ANNEXES B : 1. Fiche technique pour les élèves du cours élémentaire 99

ANNEXES B : 2. Fiche technique pour les élèves du cours moyen

102

5

SIGLES

ADRA : Adventist Development and Relief Agency

CE : Cours Elémentaire

CM : Cours Moyen

CNLS : Conseil National de Lutte contre le SIDA

CPE : Comité des Parents d’Elèves

CVD : Comité Villageois de Développement

DRE : Direction Régionale de l’Education

EDBEG : Education de Base et Egalité en Genre

IEPD : Inspection des Enseignements Préscolaire et Primaire

ONG : Organisation Non gouvernementale

ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour la Lutte contre le SIDA

PVVIH : Personne Vivant avec le VIH

SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience Acquise

UNICEF : United Nations for Children Emergency Fund

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

6

Résumé Exécutif

Introduction

Dans le but de soutenir l’Etat togolais dans ses actions de prévention en matière du VIH/SIDA

dans les établissements scolaires, UNICEF s’est engagé à appuyer l’ONG Adventist

Développement and Relief Agency (ADRA) et la Direction Régionale de l’Education -Kara

(DRE/Kara) dans les projets de « Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA dans les

Régions maritime et de la Kara »

Ces interventions ont pour but principal de relever le niveau de connaissances des élèves en

matière de VIH/SIDA en axant les sensibilisations sur plusieurs notions comme les voies de

transmission et les moyens de prévention, les pratiques traditionnelles qui peuvent transmettre le

VIH/SIDA.

A la fin de l’exécution de ces projets, UNICEF tient à évaluer les activités menées, les résultats

attendus et les effets qu’ils ont induits sur les populations primaires et secondaires qui sont

respectivement les élèves et leurs parents.

Objectifs

L’évaluation qui a pour objectif d’apprécier la performance des deux projets mis en œuvre dans le

cadre du programme EDBEG en matière de lutte contre le VIH/SIDA en milieu scolaire, est

réalisée par AGBOVI Komlan Kwassi, Sociologue-Consultant, avec l’appui d’une équipe

d’Assitants pour la collecte des données.

Pour atteindre cet objectif général, il s’agit spécifiquement de :

déterminer le niveau de connaissance des cibles primaires et secondaires sur le VIH/SIDA

décrire le fonctionnement des pairs éducateurs et les activités des clubs anti SIDA

décrire le rôle des leaders traditionnels, des membres des CVD et des CPE

apprécier la pertinence des outils ou supports de communication élaborés et utilisés

Le Rapport de la mission est subdivisé en trois chapitres :

d’abord, le chapitre I présente le contexte et la justification, les objectifs, les résultats et la

méthodologie adoptée par l’évaluation ;

ensuite, le chapitre II est consacré aux résultats des deux interventions et la synergie

d’actions entre les programmes EDBEG et VIH/SIDA,

enfin, le chapitre III propose des orientations de prévention en milieu scolaire en axant les

actions à amener sur les notions du VIH/SIDA, les acteurs, les stratégies et les supports de

communication.

7

Méthodologie

Pour une évaluation performante des projets, nous avons privilégié les approches quantitative et

qualitative associées à la démarche participative qui compte s’intéresser à toutes les opinions des

partenaires et des personnes ressources en matière d’éducation et de VIH/SIDA.

En dehors des Coordonnateurs, des Directeurs régionaux, des inspecteurs, des directeurs

d’établissements et les responsables d’ADRA que nous avons rencontrés, au total 328 personnes

ont participé à l’administration du questionnaire, aux entretiens individuels et aux groupes de

discussion dans chaque village, dont : 198 élèves, 32 enseignants, 27 leaders traditionnels, 16

membres des CVD, 28 membres des CPE, 27 parents d’élèves.

Résultats de l’évaluation

Le niveau de réalisation des activités planifiées (100%) qui a permis d’atteindre les résultats

escomptés et les objectifs définis démontre l’efficacité des interventions menées dans les deux

régions

En considérant les indicateurs de mesure des effets induits par les projets (au moins 70% des

bénéficiaires connaissent parfaitement les voies de transmission et les moyens de prévention du

VIH/SIDA), et à travers les témoignages des personnes ressources, il est tout à fait juste de

conclure que le projet a eu des effets positifs aussi bien sur les élèves que sur les populations : les

bénéficiaires ont pris conscience de la maladie, connaissent les voies de transmission et les moyens

de prévention, identifient quelques pratiques traditionnelles qui transmettent le VIH/SIDA, les

actes courants de la vie qui ne transmettent pas le VIH…

Les deux projets se sont révélés pertinents non seulement parce qu’ils ont répondu aux attentes des

populations cibles mais aussi parce que la presque totalité des personnes interrogées et

interviewées a manifesté sa satisfaction à l’endroit des messages véhiculés et des supports utilisés

au cours des séances de sensibilisation.

Enfin, la mission juge les deux interventions efficientes car presque 100% des ressources

humaines, matérielles et financières prévues pour la réalisation des activités ont été toutes utilisées

et ont permis d’atteindre les objectifs fixés aux deux projets.

Toutefois la mission a remarqué des insuffisances dans la conception et dans la mise en exécution

des projets.

Dans la conception des deux projets, les acteurs de terrain et les autorités locales ont été

complètement ignorés. Au cours de l’exécution, certains ont été partiellement impliqués alors

d’autres n’ont même pas été invités à suivre les activités.

Les ressources humaines ne sont pas bien formées et en plus de cela elles se révèlent insuffisantes

dans la région maritime. Les ressources matérielles n’ont pas été proportionnelles aux besoins du

terrain. Aussi bien dans la région maritime que celle de la Kara, ces matériels sont jugés très

insuffisants compte tenu de l’effectif à toucher.

La durée des deux interventions a été trop courte pour une exécution maximale des activités. Le

temps de formation des pairs éducateurs n’est pas adéquat par rapport aux exigences des

8

informations sur le VIH/SIDA. De même, le temps accordé aux élèves dans la région de la Kara

pour la répétition des scénettes ne pouvait pas favoriser une bonne assimilation.

Hormis ces lacunes constatées dans la mise en œuvre des projets, la mission recommande la

reconduite des projets dans toutes les zones d’intervention de UNICEF pour 2008 -2010. Cette

recommandation est motivée par l’enthousiasme manifesté par les acteurs et les bénéficiaires à

l’endroit des projets et aussi par les résultats positifs constatés au cours de la mission.

Ainsi donc, pour permettre aux uns et aux autres de corriger les erreurs commises dans la gestion

du cycle de ces deux projets, la mission a fait des recommandations qui se basent sur les attentes et

les souhaits des populations.

Implication des acteurs locaux dans la conception du projet

Pour une réussite du projet et surtout pour sa viabilité, la mission recommande que les

coordonnateurs régionaux, les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, les directeurs et

enseignants, les autorités locales (Chef, CVD, CPE) et les élèves soient impliquées dès la

conception du projet en vue de l’identification des thématiques judicieuses et des supports de

communication adéquats.

Par ailleurs, un projet de sensibilisation sur le VIH/SIDA, qui doit être exécuté par les élèves d’un

établissement scolaire dans une localité, nécessite le concours de tous les acteurs locaux impliqués

dans la gouvernance et le développement de ladite localité. Parmi ces acteurs, on retrouve les

Chefs, les membres des CVD et des CPE qui doivent être impérativement impliqués dans les

initiatives concernant leurs localités.

Au niveau des supports de communication

En matière de Communication pour Changement de Comportement (CCC), il est conseillé de faire

usage de plusieurs supports mais comme les cibles n’ont pas les mêmes caractéristiques

sociodémographiques, le choix des supports doit être adapté à chaque catégorie sociale. A cet effet,

les affiches, les dépliants, les théâtres, les scénettes et la projection de film conviennent mieux aux

élèves alors que la projection de film commentée et accompagnée des discussions dans la langue

locale et les scénettes, organisées de façon régulière, sont très adaptées aux parents, la plupart du

temps non instruits.

Stratégie de pérennisation du projet

Dans la logique du développement endogène et dans la perspective de la pérennisation du projet, la

mission recommande qu’à la place des animateurs qui vont planifier les activités pour les

bénéficiaires, on forme suffisamment les enseignants et les pairs éducateurs pour organiser et

animer les séances de sensibilisations, appuyés par les animateurs ou d’autres acteurs. La mission

juge que, grâce à la présence permanente des enseignants et des pairs éducateurs dans les localités,

les activités vont être continuelles pour que les populations et les autres élèves n’oublient pas ce

qu’ils ont acquis. En effet, il n’est pas certain d’avoir des résultats durables dans les projets de

prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire si on ne pose pas de fondations solides sur lesquelles

peuvent s’appuyer tous les autres acteurs pour l’exécution des activités. Ces fondations sont les

enseignants. Pour cela il est recommandé de donner une formation adéquate en VIH/SIDA aux

9

enseignants qui seront chargés de former les pairs éducateurs et de les encadrer efficacement dans

la réalisation de toutes les activités afférentes à leur responsabilité.

Suivi régulier des activités

Ni dans les documents projets ni dans l’exécution des activités sur le terrain, il n’est fait mention

d’un plan de suivi des activités. La mission constate que les activités des projets n’ont plus

réellement continué parce que les personnes formées pour être les relais ne sont pas suivis et

appuyés dans leurs tâches. A cet effet, la mission recommande le suivi pendant et après

l’exécution du projet afin d’encourager les acteurs locaux dans leurs efforts de viabilisation du

projet.

Les orientations de prévention en milieu scolaire

Afin de connaître un succès et atteindre les buts fixés, la politique de prévention du VIH/SIDA en

milieu scolaire doit adopter des stratégies innovantes à toutes les étapes du processus.

Les acteurs, qu’il importe d’impliquer dans l’exécution de la politique de prévention du VIH/SIDA

en milieu scolaire, peuvent être répartis en acteurs politiques, techniques et d’appui. Après avoir

répertorié les actions menées et planifié celles qui doivent être menées, il importe d’identifier les

différents acteurs. A cet effet, pour les activités à mener dans le cadre de prévention du VIH/SIDA

au cours des années 2008-2010, les projets devront impliquer les acteurs politiques, d’exécution,

de facilitation et d’appui technique et financier.

Le Projet EPD-SR a élaboré les contenus éducatifs sur les IST/VIH/SIDA pour l’enseignement

primaire. Les contenus sont élaborés par rapport au niveau des élèves et à leur degré de

compréhension; il existe des contenus pour le préscolaire, les cours préparatoire, élémentaire et

moyen.

Après analyse des notions, des contenus et des messages de vie proposés par ledit projet, la

mission recommande à UNICEF de s’approprier de ce canevas pour renforcer ses programmes de

prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire.

Par ailleurs, la clef du succès de l’enseignement de ces modules réside dans une formation

exhaustive aux caractéristiques fondamentales de l’enseignement de compétences de base en

matière d’éducation à la santé, donnée à tous les enseignants d’une part et la mise en place des

pairs éducateurs et des clubs anti Sida d’autre part.

Pour réussir ce projet de Prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire, il est impératif de :

donner aux enseignants la maîtrise des méthodes d’enseignement participatif et interactif

dans la salle de classe;

renforcer les compétences des enseignants en prévention du VIH/SIDA (les informations de

base sur le VIH/SIDA).

former, en nombre suffisant, des pairs éducateurs avec des cahiers de charges bien définies

créer des clubs anti Sida qui doivent organiser régulièrement des activités à l’endroit des

élèves

10

De plus, les méthodes d’enseignement participatif et interactif sont des composantes essentielles de

ce type d’éducation. C’est en participant à des activités d’apprentissage fondées sur ces méthodes

que les jeunes apprennent à mieux gérer non seulement leur propre personne, mais également leurs

relations et les décisions relatives à leur santé.

A travers les données documentaires et de terrain, il ressort que les supports de communication

doivent être diversifiés pour atteindre d’une manière maximale la population. A cet effet, les outils

adaptés pour véhiculer les messages sur le VIH/SIDA sont les suivants :

les affiches sur lesquelles seront imprimés les images des voies de transmission, des

moyens de transmission, des pratiques qui transmettent le VIH/SIDA et de celles qui ne le

transmettent pas;

les dépliants présenteront en texte les informations de base sur le VIH;

les T-Shirts sur lesquels on peut mettre les messages slogans qui incitent à l’engagement

des élèves;

les jeux de rôle au cours desquels les élèves peuvent expérimenter et vivre les situations

imagées;

les scénettes/Sketches qui doivent être appris et joués pour sensibiliser les élèves sur les

comportements à adopter en vue de prévenir le VIH ;

les matériels audiovisuels pour les projections de film : ce sont des outils de

communications qui sont très appréciés par tous; ils captivent l’attention et influencent

énormément les prises de décision.

Conclusion

L’expérience positive acquise à l’issue des deux interventions de réduction de vulnérabilité des

élèves au VIH/SIDA dans les Régions Maritime et de la Kara démontre que la prévention du

VIH/SIDA en milieu scolaire revêt aujourd’hui d’une importance capitale pour réussir dans sa

globalité l’ «Education Pour la Santé ». Les jeunes constituent plus que quiconque la catégorie

vulnérable au VIH/SIDA et par conséquent ne doivent pas être laissées dans leur ignorance et leur

naïveté en matière de santé en général et du VIH/SIDA en particulier.

Les résultats de l’évaluation révèlent que la réalisation du projet de prévention du VIH/SIDA en

milieu scolaire nécessite plusieurs actions telles que la définition des acteurs, des notions, des

stratégies et des supports de communication.

INTRODUCTION

Depuis la notification des premiers cas de SIDA, il y a plus de deux décennies, le nombre des

personnes touchées par l’infection à VIH/SIDA ne cesse d’augmenter chaque année. Des dizaines

de millions de personnes surtout les femmes, les jeunes et adultes âgés de 19 à 45 ans, et les

enfants sont, en première ligne, face à cette pandémie et subissent de plein fouet son impact.

Selon les données statistiques de l’ONUSIDA, en 2007 environ 33,2 millions de personnes vivent

avec le VIH dans le monde. (Rapport de l’ONUSIDA, 2007). Selon le même rapport, on estime à

6800 les personnes infectées quotidiennement par le VIH et à 5700 celles qui meurent du SIDA.

Au Togo, le taux de prévalence du VIH au Togo est estimé à 3,2% en 2005 dans la population

sexuellement active. (CNLS, 2008). Selon les statistiques régionales, en 2006, la prévalence du

VIH était de 6,1% dans la région maritime, 3,9% dans les plateaux, 4,2% dans la centrale, 4,3%

dans la Kara et 1,8% dans les savanes.

Considéré il y a quelques années comme problème spécifiquement urbain, le VIH/SIDA ne se

limite plus aux villes. Il se répand maintenant à une vitesse alarmante dans les zones rurales et

touche la population paysanne, en particulier les personnes les plus productives (âgées de 15 à 45

ans). Plus grave encore, le VIH/SIDA a envahi les campagnes les plus reculées et annihile les

efforts de développement économique et social déployés pendant des décennies et désintègre les

structures rurales. Les agriculteurs disparaissant en pleine force de l'âge, avant de pouvoir

enseigner ce qu'ils savent à leurs enfants.

En effet, il ressort globalement des résultats de l'étude CAP menée par l’URD en milieu rural

togolais, que les connaissances sur les IST/VIH/SIDA sont bonnes mais un écart important

s'observe entre ce niveau de connaissance et l'adoption de comportements sexuels visant à réduire

les risques d'infection. A titre d'illustration, chez les jeunes sexuellement actifs - les plus

susceptibles d'adopter ces comportements - les résultats montrent que si une grande majorité

d'entre eux ont entendu parler des IST/VIH/SIDA (80% pour les IST et 99% pour le VIH/SIDA),

moins de 60% ont recouru à l’utilisation du préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

Il est donc clair qu’ à la suite de cette étude que les actions à entreprendre dans ce milieu doivent

viser non seulement à rendre plus systématiques les connaissances sur les IST/VIH/SIDA mais

surtout à induire un changement de comportement en matière de sexualité. Or une partie

importante de cette jeunesse évolue dans les établissements scolaires et extra scolaires.

Le plan stratégique national a intégré les jeunes parmi les cibles prioritaires de la politique de

sensibilisation de prévention du VIH/SIDA et à ce propos, des actions ont été planifiées à leur

intention.

C’est pour répondre à cette préoccupation de l’Etat togolais et soutenir les actions de prévention

que UNICEF s’est engagé à appuyer l’ONG Adventist of Développement and Relief Agency

(ADRA) et la Direction Régionale de l’Education -Kara (DRE/Kara) dans leurs projets de

« Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA dans les Régions maritime et de la Kara »

12

Ces interventions ont pour but principal de relever le niveau de connaissances des élèves en

matière de VIH/SIDA en axant les sensibilisations sur plusieurs notions comme les voies de

transmission et les moyens de prévention, les pratiques traditionnelles qui peuvent transmettre le

VIH/SIDA. ADRA et la DRE ont pu transmettre leurs messages à travers les matériels et les

supports de communication tels que les affiches, les dépliants, les scénettes, les bandes dessinées,

les T-Shirts…

A la fin de l’exécution de ces projets, UNICEF tient à évaluer les activités menées, les résultats

attendus et les effets qu’ils ont induits sur les populations primaires et secondaires qui sont

respectivement les élèves et leurs parents.

L’évaluation est réalisée par AGBOVI Komlan Kwassi, Sociologue-Consultant, qui s’est appuyé

sur une équipe d’Assistants pour la collecte des données.

Le Rapport de la mission est subdivisé en trois chapitres :

d’abord, e chapitre I présente le contexte et la justification, les objectifs, les résultats et la

méthodologie adoptée par l’évaluation ;

ensuite, le chapitre II est consacré aux résultats des deux interventions et la synergie

d’actions entre les programmes EDBEG et VIH/SIDA ;

enfin, le chapitre III propose des orientations de prévention en milieu scolaire en axant les

actions à amener sur les notions du VIH/SIDA, les acteurs, les stratégies et les supports de

communication.

13

CH I : LES DIFFERENTS CADRES REFERENTIELS DE L’EVALUATION

I.1. Contexte et justification

Dans les zones rurales des pays en développement, on enregistre un grand nombre de problèmes de

santé aussi bien chez les enfants que chez les jeunes et les adultes. Et si aujourd’hui le VIH/SIDA

est en constante progression dans certains milieux, c’est dû essentiellement à un manque

d’information ou à un accès limité aux informations. Hormis les cas de maladies, le phénomène de

grossesses précoces entraînant les filles dans les mariages précoces est récurrent.

Cette situation, caractéristique des villages, aggrave la vulnérabilité des jeunes aux Infections

sexuellement transmissibles et plus spécifiquement au VIH/SIDA. Or les jeunes dans les localités

rurales ont rarement accès aux informations sur la santé de reproduction à savoir l’éducation

sexuelle et reproductive.

Par ailleurs, il est démontré par plusieurs études que pour être efficaces, les stratégies de lutte

contre le VIH/SIDA doivent être menées et intensément dans toutes les couches sociales. C’est

dans cette perspective que le programme Education de Base et Egalité de Genre (EDBEG) de

l’UNICEF a financé deux types d’intervention sur la prévention du VIH/SIDA en milieu

scolaire : « Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA » dans la Région Maritime et

« Malibida n’a pas le SIDA » dans la Région de la Kara.

Les deux interventions ont pour objectifs spécifiques d’informer les jeunes élèves sur les voies de

la contamination et les méthodes de prévention et de mettre en place des clubs anti SIDA.

Au terme desdits projets, l’UNICEF envisage d’effectuer une évaluation en vue d’analyser la

pertinence de chacun d’eux et de faire des propositions pour le cycle 2008/2010.

I.2- Objectifs de la mission

La présente évaluation a pour objectif d’apprécier la performance des deux projets mis en œuvre

dans le cadre du programme EDBEG en matière de lutte contre le VIH/SIDA en milieu scolaire.

Pour atteindre cet objectif général, il s’agit spécifiquement de :

déterminer le niveau de connaissance des cibles primaires et secondaires sur le VIH/SIDA

décrire le fonctionnement des pairs éducateurs et les activités des clubs anti SIDA

décrire le rôle des leaders traditionnels, des membres des CVD et des APE

apprécier la pertinence des outils ou supports de communication élaborés et utilisés

I.3- Résultats de l’évaluation

La mission devra permettre à UNICEF- Togo de disposer d’un rapport dont le contenu décrira les

aspects ci-dessous:

Stratégie de mise en exécution

- les approches et stratégies d’exécution,

- le degré d’implication des bénéficiaires,

- le rôle joué par les différents acteurs (leaders traditionnels et religieux, membres des CVD

et des CPE.

14

Efficacité

- le rapport entre les objectifs, les activités menées et les résultats atteints.

Effets des activités

- l’analyse des effets immédiats des projets sur les bénéficiaires (niveau de connaissance des

bénéficiaires sur la problématique du VIH/SIDA : élèves, enseignants et membres des

communautés),

- les changements importants décelés chez les bénéficiaires,

Pertinence

- la satisfaction des besoins identifiés par rapport aux besoins réels des populations en

matière de VIH/SIDA,

- l’adéquation entre les outils ou supports de communication utilisés et la population cible.

Efficience - les ressources (humaines, matérielles, financières) investies pour atteindre les résultats.

Recommandations

- les leçons apprises à partir des activités menées,

- les priorités d’action,

- les approches et stratégies les plus appropriées,

Les orientations générales pour la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire

- les actions menées,

- les différents acteurs,

- les notions du VIH/SIDA dans les curricula d’enseignement),

- les stratégies et les outils de communication.

I.4- Approche méthodologique

Pour une évaluation performante des projets et pour fournir à UNICEF un document de référence

en matière de prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire, nous avons privilégié les approches

quantitative et qualitative associées à la démarche participative qui compte s’intéresser à toutes les

opinions des partenaires et des personnes ressources en matière d’éducation et de VIH/SIDA.

Pour la collecte de données quantitatives et qualitatives, la mission s’est appuyée sur son équipe

composée des assistants (titulaires de maîtrise de sociologie, de géographie et d’économie)

disposant des compétences pour des missions similaires. Une formation de 3 jours a été organisée

à leur intention afin de leur expliquer le bien fondé de l’étude, ses objectifs, les résultats attendus et

leur permettre une maîtrise des outils de la collecte de données. Il s’est agi de deux (2) équipes de

trois (3) enquêteurs qui sont reparties dans les écoles bénéficiaires des projets. La composition des

équipes d’enquête a tenu également compte des aptitudes linguistiques des Assistants.

15

1.4.1 Echantillon

Pour plus d’exhaustivité dans la collecte des données et dans les résultats, l’étude a couvert les

deux zones d’exécution des projets et toutes les localités et écoles bénéficiaires. A cet effet

plusieurs entretiens ont été organisés avec les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le

VIH en milieu scolaire.

A l’UNICEF, nous avons rencontré le Responsable du Programme EDBEG et le spécialiste

VIH/SIDA pour nous enquérir des informations relatives aux deux domaines.

Nous nous sommes entretenu également avec les responsables et acteurs de l’ONG ADRA

impliqués dans l’exécution du projet.

Dans les Régions et préfectures, l’échantillon s’est intéressé aux institutions du gouvernement, aux

autorités et aux acteurs du développement local: les Responsables régionaux de l’éducation

(DRE) à Kara, les Inspecteurs de l’Enseignement du Premier Degré (IEPD) dans les régions

maritime et de la Kara. L’entretien s’est fait aussi avec les membres des CVD et des CPE, les

leaders traditionnels, les enseignants des établissements.

Enfin il y a eu l’administration indirecte du questionnaire aux élèves des CE et CM ayant entre 6

et 14 ans et parfois plus que 14 ans parmi lesquels se trouvent les pairs éducateurs et les membres

des clubs anti SIDA.

En dehors des Coordonnateurs, des Directeurs régionaux, des inspecteurs, des directeurs

d’établissements et les responsables d’ADRA que nous avons rencontrés, au total 328 personnes

ont participé à l’administration du questionnaire, aux entretiens individuels et aux groupes de

discussion dans chaque village, dont : 198 élèves, 32 enseignants, 27 leaders traditionnels, 16

membres des CVD, 28 membres des CPE, 27 parents d’élèves.

16

Dans chaque localité bénéficiaire du projet, la mission a rencontré:

Tableau 1 : Récapitulatif des personnes enquêtées et interviewées par catégorie et par village

Les caractéristiques sociodémographiques des élèves se présentent dans les deux graphiques

suivantes.

Graphique 1 : Répartition des élèves enquêtés selon l’âge

Localité Elèves Enseignants Leaders

traditionnels

CVD CPE Parents Total

Fiata 21 03 02 01 03 03 33

Melly-djigbe 21 03 08 04 06 02 44

Ganavé 21 04 02 00 03 03 33

Tchadomé 21 04 01 05 03 03 37

Teteme 21 03 04 02 06 04 40

Attivé 21 03 05 00 02 02 33

Awanda 18 03 00 00 01 03 25

Pimini 21 02 01 00 02 02 28

Kipkanssassine 21 03 00 00 01 02 27

Namandjol 12 04 04 04 01 03 28

Total 198 32 27 16 28 27 328

0,822,7

40,6

35,9

6-8 ans 9-11 ans

12-14 ans plus de 14 ans

17

Tableau 2 : Répartition des élèves enquêtés selon le cours (la classe)

Classe Effectif Pourcentage

CE2 52 26%

CM1 49 25%

CM2 97 49%

Total 198 100

En plus de ceux-là, qui sont impliqués dans la réalisation des deux interventions financées par

UNICEF, la mission a collecté des informations auprès d’autres personnes ressources sur les

grandes orientations de la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire. Il s’agit des institutions

telles que les Ministères des Enseignements primaire et secondaire, de l’Education et de la

Recherche, la médecine scolaire, le SP/CNLS et PNLS, l’ATBEF, PSI, RAS+ Togo, International

de l’Education…

En définitive, environ 440 personnes ont été impliquées dans la présente étude.

1.4.2 Outils de collecte de données

L’orientation qualitative et quantitative de l’étude a nécessité l’élaboration de deux types d’outils

de collecte des données : le questionnaire et les guides d’entretien ou de discussion. A cet effet,

nous avons conçu :

trois types de questionnaire aux élèves retenus dans les 10 localités des projets (un

questionnaire pour les élèves du CE et un autre pour ceux du CM de la région maritime et un

dernier questionnaire pour tous les enfants des CE et CM de la région de la Kara. Cette différence

dans l’élaboration du questionnaire s’explique par le fait que les thématiques développées par

ADRA dans la région maritime ne sont pas identiques pour les élèves du CE et du CM) ;

un guide d’entretien pour les responsables des institutions exécutant les projets (ADRA,

DRE, Inspecteurs) ;

un guide de discussion à l’endroit des enseignants des établissements, des membres des

CVD et CPE, des leaders traditionnels et des parents.

Le questionnaire à l’endroit des élèves est structuré autour des variables suivantes :

les données sociodémographiques,

la connaissance de la maladie (modes de transmission et moyens de prévention),

les représentations socioculturelles du VIH,

les attitudes et pratiques,

le fonctionnement des pairs éducateurs,

les activités des clubs anti SIDA,

les propositions d’amélioration.

Les guides sont structurés par rapport aux sous points de l’évaluation :

la stratégie de la conception et de la mise en œuvre du projet,

l’efficacité,

les effets induits/l’impact,

la pertinence,

18

la viabilité et la réplication des projets.

Pour la collecte des données auprès des personnes ressources en matière d’éducation et de

VIH/SIDA en milieu scolaire, la mission a procédé à un entretien avec un guide non directif ; dans

le sens de permettre une discussion plus libre et plus approfondie sur toutes les questions ayant

trait au VIH/SIDA dans les établissements scolaires.

1.4.3 Validation des outils de collecte par UNICEF

Pour une vision commune sur les résultats à présenter dans le rapport, le Consultant a fait valider

les outils de collecte des données par le responsable de EBEG de l’UNICEF. C’est à la suite de ce

satisfecit que les activités de terrain ont débuté. Ainsi, la collecte des données primaires a donc

commencé le 03 Novembre et a pris fin le 15 Novembre 2008.

La mission a enregistré certains entretiens afin de renforcer les analyses par les verbatims (les

propos des interviewés).

1.4.4 Traitement et exploitation des données et rédaction du rapport provisoire

Nous avons procédé à un dépouillement statistique du questionnaire par outil informatique plus

précisément avec le logiciel SPSS (Statiscal Package of Social Science). Le dépouillement a

ensuite permis de faire les graphiques qui ont favorisé l’analyse quantitative. Et pour garantir plus

de fiabilité à l’analyse qualitative, la transcription et la saisie des données ont été effectuées par les

enquêteurs qui ont collecté les informations.

Par rapport à un plan de rédaction qui a été élaboré en tenant compte des différentes variables du

questionnaire et des guides d’entretien, nous avons procédé à une exploitation des données par leur

recoupement. Elle a consisté à épurer les données en éliminant les répétitions et les renseignements

qui n’intéressent pas l’analyse. C’est à la suite de cette activité que nous avons procédé à la

rédaction du rapport à la fois descriptif et analytique, appuyé par des extraits des verbatims issus

des entretiens individuels et des focus group.

I.5 Indicateurs d’évaluation

L’évaluation des deux interventions dans les Régions Maritime et de la Kara nécessite la définition

des indicateurs objectivement vérifiables qui pourront permettre de mesurer les différentes

variables retenues. Il s’agit de l’efficacité, l’impact, la pertinence et l’efficience du projet.

1.5.1 Efficacité

100% des objectifs identifiés sont atteints,

100% des activités planifiées ont été exécutées,

100% des résultats attendus ont été atteints.

1.5.2 Effets/Impact des activités

Au moins 70% des bénéficiaires connaissent parfaitement les voies de transmission du VIH/SIDA,

Au moins 70% des bénéficiaires connaissent parfaitement les moyens de prévention du VIH/SIDA,

Au moins 60% des bénéficiaires ont une bonne perception du VIH/SIDA.

19

1.5.3 Pertinence

Au moins 80% des bénéficiaires sont satisfaits des messages véhiculés au cours des séances de

sensibilisation,

Au moins 80% des bénéficiaires sont satisfaits des outils ou supports de communication utilisés.

1.5.4 Efficience

Au moins 90% des ressources humaines estimées ont été employées,

Au moins 90% des ressources matérielles prévues ont été utilisées,

Au moins 90% des ressources financières investies pour atteindre les résultats ont été utilisées.

A partir de ces indicateurs, la mission a pu réaliser une évaluation objective des interventions

menées dans les deux régions

20

CH II: EVALUATION DES INTERVENTIONS DE PREVENTION DU

VIH/SIDA EN MILIEU SCOLAIRE

Introduction

Compte tenu des approches spécifiques adoptées dans la conception et l’exécution des deux

interventions, il est judicieux de les évaluer différemment tout en mettant l’accent sur l’efficacité,

leur pertinence, leur efficience et les effets induits.

II.1 Projet de Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA dans la Région

Maritime

II.1.1 Présentation du projet

II.1.1.1 Contribution à la riposte nationale

Le projet dont l’objectif général est la réduction de la vulnérabilité au VIH/SIDA par

l’amélioration de connaissances sur la prévention et la transmission à travers les activités ludiques,

s’inscrit dans la droite ligne des activités menées par ADRA dans certaines localités de la région

maritime. Il a été initié sur la demande des enseignants des établissements primaires des

préfectures des Lacs et de Vo. Il a duré 6 semaines (du 5 novembre au 21 décembre 2007.)

Les objectifs spécifiques sont en fait des actions entreprises pour atteindre le but du projet. Ces

actions sont les suivantes :

fournir des informations aux jeunes sur le VIH/SIDA : prévention, transmission aussi bien

que l’attention et la prise en charge des PVVIH

fournir des conseils aux populations qui désirent faire le dépistage du VIH/SIDA, élever le

niveau de connaissances à travers des débats sur la sensibilisation sur l’importance de la

scolarisation des enfants, la sensibilisation sur l’importance de la scolarisation des filles, la

sensibilisation sur l’éducation sexuelle à l’endroit des enfants, sur le VIH/SIDA (voie de

contamination, mode de prévention, comment vivre avec une PVVIH), sur les dangers de l’usage

de la drogue

former des comités locaux (chefs, enseignants) dans le but de disposer de personnes

ressources qui peuvent oeuvrer dans la communauté

former des pairs éducateurs dans les écoles (ces pairs éducateurs sont vitaux pour le succès

et la viabilité de ce projet). ADRA a formé chaque pair éducateur sur les habilités à pouvoir

partager et transmettre les informations aux jeunes pendant et après le projet.

L’approche stratégique adoptée pour atteindre les objectifs fixés consiste en les activités ludiques

que proposent des groupes au travers du théâtre, du spectacle en public sur le VIH/SIDA, de

l’organisation des clubs Anti SIDA pour lutter contre le VIH/SIDA en milieu scolaire, des

causeries publiques, des discussions en groupe, des discussion lors des visites à domiciles et des

sensibilisations de masse au cours des séances de projection de film.

Les matériels utilisés dans l’exécution des activités planifiées dans les écoles sont les fiches

techniques, les dépliants, les affiches et les brochures.

Une analyse exhaustive du projet révèle que l’objectif poursuivi par ADRA s’inscrit dans la

logique de la riposte nationale contre l’infection à VIH/SIDA, en ce sens qu’il prend en compte

l’un des principes de l’accès universel aux services à savoir la prévention du VIH.

21

Par ailleurs, lorsqu’on considère les objectifs fixés et les activités planifiées pour l’atteinte de ces

objectifs, il existe une nette adéquation entre eux. Le tableau relatif au degré de réalisation des

activités permet de voir le lien qui existe entre l’objectif général, les objectifs spécifiques et les

activités. (Cf. Tableau 2)

De plus, les thèmes discutés au niveau des élèves du cours élémentaire (définition du VIH/SIDA,

voies de contamination du VIH, pratiques avec risque de contamination, pratiques sans risque de

contamination, gestes qui ne transmettent pas le VIH) et pour les élèves du cours moyen (

définition des IST et du VIH/SIDA, explication des notions de séropositif et séronégatif, signes

qui montrent qu’une personne a le VIH, voies de transmission et prévention du VIH, pratiques

traditionnelles qui exposent à la contamination du VIH) répondent exactement aux préoccupations

du cadre national stratégique de lutte contre le VIH/SIDA.

En conclusion, les activités planifiées, les thématiques débattues et les matériels utilisés sont en

cohérence entre eux et sont logiquement orientés pour l’atteinte des objectifs fixés par le projet.

II.1.1.2- Implication des acteurs et bénéficiaires dans la conception et la mise en œuvre du

projet

Des entretiens avec les différents protagonistes, il ressort qu’il existe deux types d’acteurs sur le

projet :

les acteurs d’exécution ou pouvant faciliter l’exécution (ADRA, UNICEF, les

Coordonnateurs national et régional de EDB, les Inspecteurs des Enseignements préscolaire et

primaire des préfectures des Lacs et de Vo,

les bénéficiaires (les populations, les Chefs, les membres des CVD et des CPE, les

enseignants et les élèves des 6 villages retenus).

Or dans le document projet et dans le rapport final présenté par ADRA, il y a un constat d’absence

d’une catégorie d’acteurs à savoir le Coordonnateur EDB de la région maritime, les Inspecteurs

des Lacs et Vo. Cette situation observée dans la revue documentaire est confirmée par les données

collectées sur le terrain.

« Je suis désolé de ne pouvoir répondre à toutes vos questions sur ce projet, parce que ni de

près ni de loin, je n’ai été associé. C’est le coordonnateur national de EDB qui m’en a parlé

et par conséquent je n’ai pas toutes les informations pour vous satisfaire ». (Coordonnateur

EDB, RM)

Ce propos est identique à ceux des Inspecteurs des Lacs et de Vo qui n’ont qu’une connaissance

superficielle du projet qui a été pourtant réalisé sur leur territoire pédagogique. Les informations

sont portées à leur connaissance par la Direction Régionale de l’Education et par les Directeurs des

établissements retenus.

« Le projet a été exécuté sans nous; nous n’avons jamais vu le représentant d’ADRA et

pourtant nous sommes capables d’apporter notre contribution à sa réussite. Nous ne sommes

pas très étonné parce que nous connaissons les stratégies des ONG : elles pensent qu’il faut

passer outre certains acteurs clé de l’éducation pour aller directement vers les élèves et la

population concernés. »

A quel niveau les bénéficiaires ont-ils été impliqués dans le projet ?

22

Les données aussi bien primaires que secondaires démontrent que les bénéficiaires (les élèves, les

enseignants, les populations, les Chefs, les membres des CVD et des CPE) n’ont été impliqués

dans le projet qu’en aval c’est –à- dire au moment de sa mise en exécution. Ce qui suppose qu’ils

n’ont pas participé à la planification des activités, à l’identification des thématiques, au choix des

stratégies et des matériels utilisés lors des séances de sensibilisation. L’évaluation a donc

remarqué que l’implication des bénéficiaires dans le projet ne s’est limitée qu’au niveau de la

formation reçue et des informations ou connaissances acquises sur le VIH/SIDA.

Voici quelques propos des enseignants et des membres des CPE pour confirmer leur non

implication au début du projet :

« D’abord c’était un Agent d’ADRA qui est venu voir le Directeur. Il nous a dit qu’il a signé un

contrat avec l’UNICEF et qu’il était là pour entretenir les élèves sur le SIDA : comment les

enfants vont lutter contre la maladie et qu’il y aura des pairs éducateurs qui vont parler du SIDA à

leurs amis et même à la population, c'est-à-dire leurs parents à la maison. Donc chaque lundi les

membres d’ADRA viennent faire le cours aux enfants. Ils ont d’abord commencé par les CM et

ensuite les CE »

« Le projet sur la Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDA commença par la visite

d'un agent d'ADRA dans notre école un matin. Il nous présenta le projet. Les élèves de CE et CM

furent les classes cibles pour le pilotage de ce projet. De là, l'agent d'ADRA nous visitait presque

tous les vendredis matins à partir de 7h. Il s’entretenait durant 20mn avec les élèves des classes

cibles. Signalons qu'au départ, les enseignants n'étaient pas impliqués à l'exécution du projet. Leur

rôle se limita à mobiliser les élèves pour leur entretien habituel avec l'agent d'ADRA. Après un

mois d'entretien avec les élèves, l'agent d'ADRA sollicita le Directeur de l'EPP Tchadome et 3

enseignants à se rendre à Vogan pour une formation sur le même projet ».

Les uns et les autres ont déploré la manière cavalière dont ADRA a exécuté le projet et souhaite

que des dispositions soient prises pour d’éventuelle mise en exécution des projets afin que les

bénéficiaires soient impliqués pour une bonne organisation et réussite du projet.

« Pour de prochains projets, il faut qu’ils viennent d’abord discuter avec nous de la faisabilité de

la chose pour qu’on s’organise ensemble. Et non pas nous l’imposer en quelque sorte ».

Comment peut-on vouloir aider les gens à acquérir des connaissances pour un changement de

comportement s’ils ne sont pas associés de près à la conception du projet ? Comment les

thématiques ont été choisies ? Quelles préoccupations de la population a-t-on voulu résoudre ? Les

matériels utilisés peuvent-ils être pertinents si les bénéficiaires n’ont pas été consultés ? Telles sont

quelques inquiétudes qui sont évoquées par les différents acteurs qui se sont interrogés sur la

manière cavalière dont le projet a été mis en exécution dans les établissements.

II.1. 2 – Efficacité du projet

Lorsqu’on considère les indicateurs qui sont définis par UNICEF dans le cadre de ce projet et les

résultats obtenus suite à la réalisation des activités planifiées, on peut affirmer que les objectifs

poursuivis par le projet sont atteints. En effet, selon les rapports, les activités planifiées dans

l’exécution du projet ont été aussi toutes réalisées par ADRA.

23

OS 1 : Fournir des informations aux jeunes sur le VIH/SIDA

Pour atteindre cet objectif, ADRA a organisé des séances de sensibilisation pour les élèves des CE

et CM dans les 6 établissements scolaires retenus. Cette activité donne les résultats que

voici : 4591 élèves des CE des 6 écoles ont suivi régulièrement les 4 séances de sensibilisation et

2931 élèves des CM des 6 écoles ont suivi régulièrement les 6 séances de sensibilisation ;

OS 2 : Fournir des conseils aux populations qui désirent faire le dépistage du VIH/SIDA

Cet objectif a été atteint grâce aux séances de sensibilisation organisées par ADRA pour les

parents d’élèves des 6 localités. En tout, 11210 parents d’élèves des 6 villages ont suivi, pendant

6 semaines, des séances de sensibilisation. Ces séances ont consisté en des projections de film, des

discussions en grand public et en des visites d’entretien à domicile.

OS 3 : Elever le niveau de connaissances.

En plus des informations données aux cours des séances de sensibilisation, ADRA a élevé les

connaissances en produisant 100 affiches, 372 T-shirts et 1000 dépliants qui ont été gratuitement

mis à la disposition des établissements et des élèves. Cette activité est une stratégie de

renforcement des informations verbales par les images et des objets de rappel.

« Avant, on se disait que le SIDA était une maladie qu’on ne pouvait attraper qu’en ayant des

rapports sexuels non protégés. Mais avec ses enseignements, nous savons que ce n’est pas

seulement au cours des rapports sexuels qu’on s’infecte. Si tu as une plaie et tu secours un

accidenté, une fois que son sang entre en contact de ta plaie, tu auras le SIDA. Aussi l’utilisation

des lames et autres objets tranchants infectés transmet facilement le SIDA. Tous ces moyens de

contamination, nous le savons maintenant. »

OS 4 : Disposer de personnes ressources en matière de VIH/SIDA dans la communauté

Dans la perspective de cet objectif, ADRA a formé les comités locaux (les Chefs, les CVD et les

Présidents des CPE des 6 villages). A travers cet objectif, on a voulu amener ces agents locaux de

développement à prendre sur eux la responsabilité d’informer la communauté sur la réalité de la

maladie et les comportements à adopter pour l’éviter.

De plus, les enseignants ont été formés sur les techniques de l’IEC (Information- Education-

Communication) afin de les aider à mieux transmettre les messages de prévention à l’endroit des

élèves ; ils ont été initiés aux techniques de counseling ou l’entretien conseil afin qu’ils portent

assistance aux élèves en les aidant à trouver des solutions à leurs inquiétudes surtout en matière de

la santé de la reproduction.

OS 5 : Rendre viable le projet

Dans la logique de pérenniser les activités du projet, ADRA a procédé à la formation des pairs

éducateurs dans les écoles et créer 6 Clubs Anti SIDA.

La formation a permis de doter ces élèves d’ informations nécessaires afin qu’ils puissent aider

leurs camarades à adopter des comportements sains et responsables en matière de sexualité et

24

plus précisément en matière des IST/VIH/SIDA. Les Clubs Anti–SIDA ont été formés dans les 6

écoles : au total 120 élèves font partie de ces club dont 60 garçons et 60 filles, ces clubs sont

dirigés par les pairs éducateurs, sous la supervision des Enseignants formés.

En conclusion, en considérant les indicateurs d’évaluation qui sont établis, la mission confirme que

le projet est efficace car les activités sont réalisées selon les prévisions du projet et ont permis

d’atteindre les objectifs. La revue des rapports et l’analyse de données de terrain prouvent

l’efficacité du projet. Que ce soit au niveau de la formation des acteur locaux (Chefs, CVD, CPE),

des enseignants, des pairs éducateurs, ou au niveau des séances d’informations des élèves et des

parents, l’engagement pris par ADRA a été respecté comme l’indiquent les données

récapitulatives du tableau suivant :

25

Tableau 3 : Niveau de réalisation des activités planifiées selon le rapport final

Objectif

général

Réduire la

vulnérabilité

des jeunes au

VIH/SIDA en

milieu scolaire.

Objectifs spécifiques Activités planifiées Résultats atteints Observations

Fournir des informations aux

jeunes sur le VIH/SIDA

Organiser des séances de

sensibilisation pour les élèves

des CE et CM dans les 6

établissements scolaires retenus

4591 élèves des CE des 6 écoles ont suivi

régulièrement les 4 séances de

sensibilisation.

2931 élèves des CM des 6 écoles ont suivi

régulièrement les 6 séances de

sensibilisation ;

100% des activités sont

menées

Fournir des conseils aux

populations qui désirent faire le

dépistage du VIH/SIDA

Organiser des séances de

sensibilisation pour les parents

des 6 localités

11210 parents d’élèves des 6 villages ont

suivi, pendant 6 semaines, des séances de

sensibilisation

100% des activités ont

été réalisées

Elever le niveau de connaissances Produire des affiches, T-Shirts

et dépliants

100 affiches, 372 T-shirts et 1000 dépliants 100% des activités sont

réalisées

Disposer de personnes ressources

en matière de VIH/SIDA dans la

communauté

Former les comités locaux

(chefs, enseignants, CVD,

CPE)

Les Chefs, les CVD et les Présidents des

CPE des 6 villages sont formés

100% des activités sont

menées

Rendre viable le projet Former les pairs éducateurs

dans les écoles et créer des

Club anti SIDA

Les pairs éducateurs sont formés et 6 Club

anti SIDA ont été créés dans les écoles

100% des activités sont

réalisées

26

II.1.3 - Pertinence du projet

Il s’agit ici d’analyser l’adéquation entre les actions planifiées et réalisées et les besoins réels

des populations. Le projet a-t-il pris en compte les besoins et les préoccupations des

bénéficiaires?

II.1. 3.1 Pertinence des activités et des thématiques

Les données collectées aussi bien par le questionnaire que par les entretiens démontrent que

tous les acteurs ont reconnu que les activités planifiées et réalisées par le projet ont répondu

aux préoccupations des bénéficiaires.

En effet, le problème du VIH est récurrent dans les milieux ruraux. En plus pour cause

d’ignorance des informations sur la santé de la reproduction et pour des raisons

socioculturelles (les pesanteurs sociales, les interdits et les tabous), les parents n’arrivent pas à

engager des discussions relatives aux ISTVIH/SIDA et au sexe avec leurs enfants. A cet effet,

selon les personnes interviewées, ce projet vient à point nommé pour aider les parents dans

l’éducation sexuelle de leurs enfants et permettre à ces derniers d’être outillés pour se

prévenir contre le VIH/SIDA.

Par ailleurs, les informations que les populations détiennent sur les voies de transmission du

VIH/SIDA se résument à la transmission par voie sexuelle alors qu’il en existe d’autres. Ce

projet leur a permis de découvrir les autres voies.

« Le projet a répondu à nos besoins. Le SIDA se transmet souvent par le rapport sexuel et les

autres voies sont oubliées. Ce projet a mis en exergue les autres voies de contamination dont

on avait besoin de savoir. »

« Bien sûr qu'on doit en parler du moment où les voies de transmission ne se résument pas

seulement au rapport sexuel. Il y a le partage des objets souillés et autres. Ils doivent

néanmoins se protéger pour ne pas l'attraper. »

« Il est bon qu’on parle du SIDA dans les cours primaires étant donné que la sexualité ne

constitue pas la seule voie de contamination du VIH/SIDA, il faut que les enfants soient

informés sur les autres voies pour mieux se protéger. »

Par ailleurs, la sensibilisation pour un changement de comportement à la base qu’organise

ADRA prend en compte une cible principale qui a été pendant longtemps ignorée des

stratégies de lutte contre le VIH/SIDA ; il s’agit des élèves des cours primaires. Or, ils sont

nombreux les enfants infectés et affectés dans les écoles et la plupart, par générosité et naïveté,

sont exposés aux risques de contact avec le sang de leurs camarades, ou encore ils utilisent

facilement dans les maisons et les établissements, des objets tranchants et pointus sans aucune

précaution ; il est alors judicieux de les informer sur les conduites à tenir.

« Nous avons trouvé le projet pertinent parce qu’il s’adresse à des enfants qui utilisent les

matériels souillés de sang, qui sont en contact avec leurs camarades blessés sans prendre de

précaution et qui sont vulnérables. De même, il existe des enfants qui sont infectés et/ou

affectés par le VIH/SIDA. L’activité menée par ADRA peut aider à lutter contre la

stigmatisation et la discrimination ».

27

D’autres arguments de taille oeuvrent pour la pertinence du projet. En effet, avec le

modernisme culturel, les jeunes commencent précocement à avoir des relations sexuelles avec

leurs pairs ou même avec des personnes plus âgées. La sensibilisation sur le VIH/SIDA ne

peut plus exclure une frange importante de la population.

« Dans les établissements scolaires primaires, on rencontre des jeunes de 8 à 15 ans ; or

selon certaines études, plus de 12% de jeunes ont leur premier rapport avant 15 ans. Ils

courent des risques énormes d’infection au VIH/SIDA. Pour cela, moi je pense que le présent

projet ne peut être que le bienvenu dans le contexte actuel que nous vivons »

« Dans les villages, il est important de parler du SIDA aux cours primaires parce que les filles

ont habituellement dix à douze ans avant de débuter l’école. Jusqu’en classe de CM2, elles

ont seize ans, l’âge où elles entretiennent des rapports sexuels ou sont aux foyers. Voila

pourquoi il est important d’en parler aux cours primaires. »

Graphique 2 :

De même, les acteurs et les données tendent à reconnaître unanimement que les thématiques

retenues par ADRA pour conduire les séances de sensibilisation dans les villages cadrent avec

celles qui sont identifiées et planifiées dans les programmes de l’éducation scolaire. ADRA

s’inscrit donc dans la même logique que le programme qui intègre le VIH/SIDA dans les

curricula des enseignements préscolaire et primaire et qui est période expérimentale dans

10,2 10,2 10,8

68,8

0

10

20

30

40

50

60

70

%

Moins de

10 ans

10-14 ans 15-19 ans pas

encore

28

certains établissements : « Programme expérimental de renouvellement des curricula selon la

pédagogie de l’intégration. »

« L’enseignement que ADRA a donné est spécifique au niveau intellectuel des élèves. Les

élèves du CE ont suivi un programme différent de celui des CM. ADRA a respecté l’âge des

élèves. »

Tableau 4 : Récapitulatif des thématiques de sensibilisations

Thématiques débattues avec les élèves de CE Thématiques débattues avec les élèves de CM

La définition du VIH/SIDA

Les voies de contamination du VIH

Les pratiques avec risque de

contamination

Les pratiques sans risque de contamination

Les gestes qui ne transmettent pas le VIH

La définition des IST et du VIH/SIDA

L’explication des notions de séropositif

et séronégatif

Les signes qui montrent qu’une personne

a le VIH

Les voies de transmission et prévention

du VIH

Les pratiques traditionnelles qui

exposent à la contamination du VIH.

II.1. 3.2 Pertinence des supports de communication et des stratégies utilisés

Les matériels de communication utilisés par les animateurs d’ADRA dans l’exécution des

activités planifiées dans les établissements scolaires et les villages sont les fiches techniques,

les dépliants, les affiches, les T-shirts, la projection des films. Ils ont, par ailleurs, adopté

comme stratégies, pour atteindre les objectifs fixés, les visites d’entretien à domicile, les

discussions de masse, les sketchs, les formations des enseignants, membres des CPE et des

CVD, les chefs traditionnels, la formation des élèves comme pairs éducateurs, l’installation

des clubs Anti SIDA et des comités villageois de lutte contre le SIDA.

De façon générale, tous les supports de communication sont appréciés par les bénéficiaires

parce qu’ils ont facilité la transmission des informations et permis l’assimilation rapide des

différents enseignements sur l’infection à VIH/SIDA.

« Les films projetés, les dépliants partagés et les scènes organisées avec les t-shirts partagés

constituent un grand atout pour le projet. Ce sont des choses qui ont beaucoup contribué à

divulguer l’information sur le SIDA. »

Les dépliants, affiches, T-shirts sont des supports visuels et la projection de film constitue un

medium audiovisuel. La spécificité de ces supports est de demeurer longtemps présents dans

la mémoire visuelle des bénéficiaires : ils voient les images et lisent des messages qui sont

susceptibles de les marquer.

29

Cependant, les affiches et la projection du film ont été les supports les plus appréciés aussi

bien par les enseignants que par les populations. Il est prouvé qu’en matière de

communication, les images ont un effet puissant sur les populations. A ce niveau, même si les

personnes qui regardent les affiches et les images du film ne savent pas lire peuvent deviner et

comprendre le message véhiculé par ces supports visuels.

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon leur préférence aux supports de communication

Réponse Effectif Pourcentage

Dépliants 18 14%

Affiches 28 22%

Brochures 10 08%

Projection de films 52 41%

T-Shirts 20 15%

Total 128 100%

Les données statistiques de ce tableau sont confirmées par les données qualitatives issues des entretiens

avec les enseignants et les autorités locales.

« Les affiches utilisées par ADRA lors de la sensibilisation sur le SIDA et surtout le film qui a été

projeté, ont permis de toucher du doigt la maladie du SIDA... Nous étions marqués par cette

projection. »

« Le film projeté a éveillé notre attention sur la gravité du SIDA. Nous avions ainsi tiré des leçons

pratiques au travers de cette projection. »

« La projection du film a fait accroître notre connaissance sur le SIDA... Il y a eu une prise de

conscience de tout le monde. Ce qui a été la source de notre changement. »

A contrario, les bénéficiaires ont manifesté leur insatisfaction par rapport aux contenus de certains

supports. En effet, s’ils ont reconnu que les matériels utilisés sont adéquats et ont répondu à leurs

attentes, ils déplorent le message des affiches qui montrent un homme et une femme qui se

préparent à avoir des rapports sexuels. Les bénéficiaires ne trouvent pas cela très éducateur des

jeunes.

Cette insatisfaction s’est exprimée à travers des propos suivants :

« Les affiches répondent aux besoins réels. Mais nous aurions souhaité que ces affiches tiennent

compte du niveau des enfants. Par exemple l’affiche sur laquelle, l’homme voudrait faire l’amour

avec la femme, cela encourage la dépravation. Nous voudrions que les affiches répondent à l’âge

mental des enfants. »

L’image ci-dessous montre les différentes voies de transmission du VIH/SIDA : les voies

sanguine, sexuelle et mère-enfant et chaque voie est présentée par un schéma. Le dernier schéma

en bas de l’image montre un couple en train de poser l’acte sexuel. Pour les parents, cette façon de

présenter la voie sexuelle de transmission n’est pas adaptée aux réalités du milieu et surtout au

niveau de développement psychoaffectif des enfants des cours primaires.

30

Photo 1

La seconde affiche désavouée par les parents d’élèves est celle-ci qui montre un homme faisant

des avances à une femme assise sur son lit. L’affiche n’a pas pour but d’exhiber le rapport sexuel,

mais plutôt de montrer la résistance de la femme qui oblige l’homme à l’utilisation du préservatif.

Toutefois, les parents comme les élèves ont porté plus leur attention sur l’image que le message

véhiculé par l’image. A cet effet, ils souhaitent que les affiches n’insistent pas sur le port du

préservatif.

31

Photo 2

En effet, il ne convient pas de montrer ces images aux enfants qui n’arrivent pas encore à faire la

part des choses. C’est dans le même sens qu’il est déplacé de mettre les préservatifs dans les mains

des enfants mineurs des écoles primaires pour leur prévention contre le VIH/SIDA :

« En ce qui concerne les dons de préservatifs, nous sommes contre car cela conduit les enfants à

l’acte sexuel »

« Ils nous ont dit le jour là de payer des préservatifs à nos enfants, mais reste à savoir si c’est une

bonne chose ; ce serait les encourager dans l’acte sexuel. »

« En ce qui concerne nos enfants, il n’est pas bon qu’on leur remette des préservatifs. Le préservatif

protège, mais en donner aux enfants serait de leur apprendre l’acte sexuel… Et donc s’il y a

moyen, que ADRA évite l’usage des préservatifs aux enfants, tout en les sensibilisant sur d’autres

bonnes manières, ce sera un plus.

32

En définitive, les supports de communication (les dépliants, les affiches, les T-shirts, la projection

des films) et les stratégies d’intervention d’ADRA (les visites d’entretien à domicile, les

discussions de masse, les sketchs, les formations des enseignants, membres des CPE et des CVD,

les chefs traditionnels, la formation des élèves comme pairs éducateurs, l’installation des clubs

Anti SIDA et des comités villageois de lutte contre le SIDA sont généralement appréciés par les

populations. Ces outils et stratégies ont permis de véhiculer justement les messages et d’atteindre

les objectifs de renforcement des connaissances des populations en VIH/SIDA qui sont supposés

être continués par les acteurs, relais communautaires de lutte contre l’infection à VIH. Les visites

d’entretien à domicile s’inscrivent dans la logique de la sensibilisation à proximité qui est une

manière de valoriser l’interlocuteur et de l’interpeller personnellement de façon directe. Cette

stratégie appuie les séances de sensibilisation publiques; elle continue de faire ses preuves surtout

quand on l’associe à d’autres stratégies. La formation des pairs éducateurs, la création des clubs

Anti SIDA et des comités villageois de lutte contre le SIDA représentent des stratégies qui sont

bien adaptées aux réalités du milieu et doivent en principe contribuer à continuer les activités et

favoriser la pérennisation du projet.

II.1.4 Rôle des acteurs locaux et fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs Anti SIDA

II1.4.1 Rôle des acteurs locaux

La formation des Chefs, des CVD et des Présidents des Comités des Parents d’Elèves a pour

objectif d’amener ces acteurs locaux de développement « à prendre sur eux la responsabilité

d’informer la communauté sur la réalité de la maladie et les comportements à adopter pour

l’éviter. » (Cf. Rapport final ADRA)

De même, les enseignants ont été formés sur les techniques de l’IEC (Information- Education-

Communication) afin qu’ils puissent « mieux transmettre les messages de prévention à l’endroit

des élèves; ils ont été initiés aux techniques de counseling ou l’entretien conseil afin de les aider

à porter assistance aux élèves en les aidant à trouver des solutions à leurs inquiétude surtout en

matière de la santé de la reproduction. » (Cf. Rapport final ADRA)

33

Photo 3

L’évaluation a remarqué que les premiers acteurs (les chefs, les membres des CVD et des CPE)

n’ont pas suffisamment rempli le rôle qui leur était assigné lors de la formation. Ils n’arrivent pas à

informer les communautés sur la réalité du VIH/SIDA pour trois raisons fondamentales :

d’abord la formation donnée à ces acteurs locaux de développement a duré une demi

journée et a porté sur les informations de base relatives au VIH/SIDA. Or ce module nécessite au

moins trois jours de formation pour son assimilation. Nous comprenons que les acteurs sont

chargés d’une responsabilité sans être suffisamment outillés.

ensuite, cette activité d’information sur la maladie a besoin d’être fréquemment organisée

pour produire des résultats efficaces; ceci exige une appropriation du projet par la population dès

la conception et l’exécution. Or il s’est fait que la population n’a été impliquée qu’à un certain

niveau de la réalisation du projet, pour cela, elle ne considère pas ce projet comme émanant de

l’expression de ses préoccupations prioritaires.

enfin, le projet n’a pas prévu de suivi pour motiver, inciter et encourager les acteurs locaux

à assumer leur responsabilité

« Il devrait y avoir une personne qui soit formée et payée pour encadrer les élèves pour qu’ils

n’oublient pas le message d’un moment à l’autre. Les enseignants ne sont pas totalement

disponibles à cet effet. »

34

« Il est vrai qu’ADRA a formé deux à trois personnes dans le village pour continuer le travail mais

il faut souligner qu’un sac vide ne se tient pas debout ; par conséquent ces personnes ne peuvent

pas laisser leur travail et venir sensibiliser le ventre affamé. »

« Après avoir mis en place le comité de 3 membres, on leur a confié la sensibilisation. Ils ont fait 1

ou 2 fois. Etant donné qu’on ne les motivait pas, le travail a ralenti puis s’est arrêté…Actuellement

ils ne font plus le travail qu’on leur a confié. »

II.1.4.2 Fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs anti SIDA

La formation des élèves en tant que pairs éducateurs : l’objectif de cette formation étaient de

doter ces élèves d’ informations nécessaires afin qu’ils puissent aider leurs camarades à adopter

des comportements sains et responsable en matière de la sexualité et plus précisément en

matière des IST et du VIH/SIDA.

Photo 4

Des Clubs anti SIDA ont été formés dans les 6 écoles : au total 120 élèves font partie de ces club

dont 60 garçons et 60 filles, ces clubs sont dirigés par les pairs éducateurs, sous la supervision des

Enseignants formés.

Des séances de sensibilisation à travers les jeux de rôle par les pairs éducateurs et les élèves

membres des club anti SIDA ont été organisées dans les établissements scolaires : ces élèves ont

35

eu à sensibiliser leurs pairs à travers des chants, des sketchs, des poèmes en véhiculant le message

de la prévention et la mise en garde contre les situations à risque qui exposent à la contamination.

« C’était deux élèves du CM que le projet avait choisi pour la paire éducation et donc ils ont a

passé au plus deux ans avec leurs camarades avant de partir au collège. Ils organisent les

causeries, les sketchs et récitals pour passer leur message. Ils parlent constamment des IST/VIH et

il y a eu un changement dans leur comportement quand même. »

«Actuellement, ils sont au nombre de 4 à continuer la sensibilisation.»

Les clubs anti SIDA ont joué un rôle capital dans la réalisation de ce projet. Ils ont surtout joué un

grand rôle d’intermédiaire entre leurs camarades élèves et les enseignants ; parce que très souvent

quand un éducateur parle du SIDA à ses élèves, ces derniers pour des raisons de peur ou de

complexe d’infériorité ont du mal à le suivre, mais quand c’est entre eux mêmes, ils sont plus en

confiance et le message est normalement accueilli.

Par ailleurs, selon les indications du projet, les pairs éducateurs vont être actifs dans les écoles et

planifieront les activités avec les clubs anti SIDA et autres écoles avoisinantes à travers le théâtre,

le sketch, les poèmes sur la lutte contre le SIDA. Ils continueront les mêmes activités qui ont été

menées durant l’exécution du projet ; ils continueront la sensibilisation de leurs pairs pour leur

rappeler la nécessité de toujours se protéger contre la contamination du SIDA.

Les résultats des entretiens et des questionnaires démontrent que les activités prévues pour rendre

pérenne le projet n’ont pas été exactement menées par les pairs éducateurs. Les clubs anti SIDA

ne sont plus très opérationnels dans les villages. Lorsque les animateurs d’ADRA étaient présents

dans les milieux, les pairs éducateurs et les clubs anti SIDA ont présenté des scénettes et animé

quelques séances de sensibilisation. Au départ des animateurs, ils sont devenus presqu’

inexistants ; c’est quelques rares fois qu’ils organisent des causeries avec leurs pairs.

« Ils ont continué leurs activités mais l’ampleur a diminué car au lieu de quatre séances par

semaines ils ne font que deux.

« Les causeries-débats sur le SIDA ont cessé avec la fin du projet et le départ de Monsieur

BOABEM. Les élèves aussi ne sont plus sensibilisés, ce qui peut fausser un peu les résultats

attendus de ce projet. »

Les raisons de ce désengagement se retrouvent dans les déclarations que voici : l’insuffisance de la

formation et l’absence de suivi et d’encouragement de ces pairs éducateurs et membres de ces

clubs.

« Il est vrai que les clubs anti SIDA ont joué un rôle prépondérant dans le projet, mais on sent qu’ils

ne sont pas assez formés et bien outillés pour bien sensibiliser leurs camarades… Il faut aussi

récompenser ces enfants pour qu’ils se sentent encouragés dans leurs rôles de sensibilisation. »

« Le travail des pairs éducateurs est médiocre, car les élèves n’ont pas l’habitude d’écouter leurs

camarades. Ils disent aux pairs éducateurs qu’ils connaissent déjà ce qu’ils racontent; alors ils ne

prêtent plus attention à ce qu’ils disent. Ce qui a fait que les élèves pairs éducateurs ont cessé de

faire leur travail. »

36

II.1.5 Effets des projets sur les cibles.

Dans le rapport final d’ ADRA remis à UNICEF, il est fait mention des résultats des évaluations

initiale et finale effectuées dans le but d’avoir une idée sur les connaissances des bénéficiaires.

Ces résultats présentent la comparaison entre les connaissances des élèves avant les séances de

sensibilisation et celles acquises après.

Tableau 6 : Tableau des résultats des pretest et posttest des élèves de CE dans les 6 villages

retenus

Pre test sur les connaissances des élèves Post test sur les connaissances des élèves

35% des élèves ont répondu que le SIDA est

Une maladie

100% des élèves ont répondu que le SIDA

est une maladie

15% des élèves ont donné correctement les

voies de transmission du VIH

90%des élèves ont donné correctement

les voies de transmission du VIH

5% des élèves ont affirmé qu’il n’existe pas de

remède pour le SIDA

100% des élèves ont affirmé qu’il n’existe

pas de remède pour le SIDA

10% des élèves ont dit correctement ce qu’il faut

faire pour ne pas attraper le VIH/SIDA.

95% des élèves ont dit correctement ce

qu’il faut faire pour ne pas attraper le VIH/SIDA.

30% des élèves ont affirmé qu’on peut jouer avec une

personne qui a le VIH.

100% des élèves ont affirmé qu’on peut

jouer avec une personne qui a le VIH.

Des données statistiques de ce tableau, il ressort qu’avant l’exécution du projet, environ moins de

40% d’élèves ont une juste connaissance du VIH/SIDA ; mais après les séances de sensibilisation,

plus de 90% en ont une bonne connaissance et une bonne perception. Ces résultats, qui sont

presque identiques au niveau des élèves de CM, constituent les premières preuves que le projet a

amélioré les connaissances des élèves en matière du VIH/SIDA en relevant leur niveau

d’informations sur plusieurs thématiques.

A travers les données du tableau, on remarque que 61,8% savent que le VIH est une infection

sexuellement transmissible

37

Graphique 3 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance de la nature du VIH

61,8

1,3

31,6

5,3

0

10

20

30

40

50

60

70

Infection

sexuellement

transmissible

Maladie

contagieuse

Maladie non

contagieuse

Autres

%

A la question sur la définition du VIH, au total 88,1% des élèves enquêtés ont bien répondu en

disant que c’est le virus de l’immunodéficience humaine ou encore c’est le virus du sida.

Graphique 4 : Répartition des élèves selon la définition du VIH

71

17,1

5,3 6,6

Virus de l'immunodéficience humaine Virus du sida

Virus de gonococcie Autres

38

Qu’est ce que le SIDA ? Les données statistiques révèlent que 65,9% maîtrisent la définition du

SIDA à savoir le Syndrome de l’Immuno- Déficience Acquise.

Pour bien mesurer les connaissances acquises par les élèves sur les voies de transmission du VIH,

l’évaluation a fait plusieurs combinaisons en choisissant les voies justes et une voie erronée. Le

tableau ci-dessous présente les réponses données par les élèves à cette question.

Tableau 7 : Répartition des enquêtés selon les voies de transmission du VIH

Réponse Effectif Pourcentage

Partage des objets souillés de sang 5 6,6

Rapport sexuel non protégé et partage des objets souillés de sang 11 14,5

Rapport sexuel non protégé, transfusion de sang contaminé et

partage des objets souillés de sang

5 6,6

Rapport sexuel non protégé, transfusion de sang contaminé et

Transmission mère-enfant

4 5,3

Rapport sexuel non protégé, partage des objets souillés de sang et

transmission mère-enfant

5 6,6

Rapport sexuel non protégé, transfusion de sang contaminé, partage

des objets souillés de sang et

transmission mère-enfant

29

38,1

Rapport sexuel non protégé, transfusion de sang contaminé, partage

des objets souillés de sang et Piqûre de moustique

4

5,3

Rapport sexuel non protégé, transfusion de sang contaminé, partage

des objets souillés de sang,

transmission mère-enfant et piqûre de moustique

13

17

Total 76 100

Il ressort du tableau que 77,7% ont une bonne connaissance des trois voies de transmission et les

ont citées sans trop de difficulté. A contrario, 22,3% ont cité une voie erronée en plus des justes ;

nous avons compris que certains enfants n’ont pas encore fait la distinction entre les connaissances

reçues dans la rue et celles qui leur sont transmises par ADRA au cours des séances de

sensibilisation.

Par ailleurs, 57,9% des élèves savent qu’on ne peut identifier une PVVIH que grâce au test de

dépistage.

A la question relative aux moyens de prévention, tous les élèves interrogés en ont cité au moins

un :

abstinence (25%)

utilisation du préservatif (15,8%)

fidélité (6,6%)

abstinence et utilisation du préservatif (17,1%)

abstinence, fidélité et utilisation du préservatif (32,9%)

Les élèves qui savent que « Tout le monde peut –être infecté» représentent 72,7% de l’effectif

enquêté; alors que pour 18% ce sont les prostituées seulement qui peuvent avoir le VIH, et 6,3%

disent que les femmes seulement sont susceptibles d’avoir le VIH.

39

Graphique 5 : Répartition des enquêtés selon leurs perceptions sur « qui peut être infecté »

1,6

18

6,3

1,6

72,7

Tout le monde Les jeunes seulement

les femmes seulement les prostituées seulement

Autres

Les données primaires collectées sur le terrain confirment plus ou moins les résultats de

l’évaluation effectuée par ADRA. Cette situation s’explique par le fait que les enfants commencent

par oublier les informations qui leur ont été données sur le VIH/SIDA. Une partie non négligeable

des enfants (13,3%) ne savent plus exactement ce qu’est le SIDA, d’autres confondent les voies de

transmission et affirment que seule une certaine catégorie de gens peut –être infectée.

En effet, depuis que le projet a pris fin jusqu’au moment de l’évaluation, les élèves ont oublié les

connaissances qu’ils avaient acquises. De plus, la précipitation avec laquelle les sensibilisations

ont été faites n’a pas permis une réelle assimilation des thématiques.

Toutefois, il faut reconnaître que le projet a transmis des connaissances qui ont eu des effets sur les

élèves. Ces effets induits par le projet peuvent être répartis en deux catégories : les effets sur les

élèves et les effets sur les communautés

II.1.5.1- Sur les élèves

Les séances de sensibilisation organisées et réalisées par les animateurs d’ADRA ont permis aux

enfants de connaître les voies de transmission et les moyens de prévention en conséquence

d’adopter des comportements responsables. Aujourd’hui les enfants savent que le VIH/SIDA se

transmet par d’autres voies que celle sexuelle, que le SIDA est incurable, ils ont une réserve à

toucher les blessures saignantes de leurs camarades, refusent de partager les objets tranchants

utilisés par d’autres.

40

De plus, les effets de ce projet sont, entre autres, la pratique de l’abstinence, l’utilisation des

préservations et une baisse de fréquentation des vidéos clubs entraînant ainsi la réduction des

grossesses non désirées.

Encadré 1 : Propos sur les effets du projet sur les élèves

- Les élèves se ressaisissent devant les situations de risque de contamination. Nous

pouvons constater que les élèves font plus attention aux plaies et blessures d’autrui,

aux objets

tranchants et /ou pointus.

- Les enfants savent maintenant que le SIDA est incurable et ils font beaucoup

attention ;

- Le projet a fait que les enfants refusent le partage des objets tranchants (pour se faire

coiffer, inciser).

- Les grossesses des élèves sont presque inexistantes après le projet, ce qui explique

qu’ils sont conscients de la maladie et ils prennent des précautions.

- Juste après la projection, les comportements de nos enfants ont changé. Mon fils

Kodjovi a cessé de courir derrière les filles comme auparavant. »

- Les enfants ne partagent plus les mêmes objets souillés (lame et autres). Aussi avant le

projet, il y avait eu 2 ou 3 grossesses précoces dans notre établissement scolaire ;

cependant, après ce projet jusqu'à lors on en a pas encore enregistré.

- Au niveau de notre établissement, les grossesses précoces et non désirées se font

rares par rapport à ma première année, ce qui suppose qu’il y a un changement de

comportement.

II.1.5.2 – Sur les populations

Les populations ont également bénéficié des effets du projet en ce sens qu’elles ont pris conscience

de la maladie et découvert d’autres voies de transmission qui leur étaient inconnues. Le projet

exécuté dans le milieu a ouvert les yeux des populations sur certaines pratiques traditionnelles à

risque telles que le lévirat que les gens commencent par abandonner dans les villages. Les parents

et les enfants arrivent à discuter plus facilement sur certains sujets qui étaient considérés

auparavant comme tabous : il y a plus de communication dans les ménages.

Il convient aussi de mentionner que parmi les populations, il existe des personnes qui choisissent de

faire volontairement le test de dépistage pour ne plus vivre dans l’ignorance. Ce résultat du projet

est confirmé aussi bien par le rapport final d’ADRA que par les données primaires qualitatives

collectées sur le terrain.

41

Encadré 2 : Propos sur les effets du projet sur les populations

- Le projet a freiné la pratique de lévirat dans le milieu. Même ceux qui le pratiquent, font

recours au dépistage. Grâce à ce projet, les jeunes cherchent à faire le dépistage avant

le mariage.

- Avant, je ne croyais jamais à l’existence de cette maladie qu’est le SIDA mais avec la

sensibilisation d’ADRA, tout le monde a cru à son existence. C’est un grand changement

dans nos comportements

- Nous savons aussi que les rapports sexuels non protégés peuvent entraîner d’autres

maladies

que le SIDA (IST) et qui sont susceptibles de rendre stérile. Nous sommes convaincus que

le SIDA

n’a pas de remède donc attention. Nous avons appris aussi les comportements sans

risques de contamination.

- Les gens entendaient parler du SIDA sans jamais voir comment cela se manifestait

réellement. Mais après la projection tout le monde est rentré dans son assiette et a pris ses

dispositions

- On adopte des comportements qui sont dignes. La projection de film nous a montré

comment la maladie peut détruire. Ce qui a fait que beaucoup ont maintenant peur de leur

ancienne vie de débauches et de l’usage des objets pointus et tranchants. Tout le monde a

maintenant pris conscience du phénomène du SIDA.

- Pour ma part je peux dire qu’à cause de cette sensibilisation, j’ai revu mes comportements

parce qu’auparavant je me promenais de gauche à droite sans protection. Mais

maintenant chaque fois que je veux coucher avec une fille, j’utilise le préservatif.

- Le projet a facilité la communication dans nos maisons.

II.1.6 Efficience du projet

Les ressources humaines, matérielles et financières investies pour atteindre les résultats ont-elles

été suffisantes ou non ?

II.1.6.1 Insuffisance des ressources humaines

ADRA a mené ses activités dans deux préfectures (Lacs et Vo) et a retenu trois villages par

préfectures. Un seul animateur est prévu pour mener toutes les activités dans les trois villages :

sensibiliser les élèves et les populations, organiser des discussions privées et publiques, encadrer

les pairs éducateurs dans les clubs anti SIDA, mettre sur pieds des comités villageois de lutte

contre le VIH, projeter des films et tout ceci en un mois et demi et dans 3 localités.

De l’entretien avec la coordinatrice du projet, il ressort que les ressources humaines destinées aux

activités planifiées sont très insuffisantes. Elles sont saturées et fatiguées par la densité et

42

l’intensité du travail à effectuer. Cette insuffisance de ressources humaines a sensiblement réduit la

performance de l’animateur ; ceci s’est fait ressentir dans la réalisation des différentes activités à

telle enseigne que plusieurs enquêtés déclarent qu’ils ne sont pas totalement satisfaits par le projet.

Les uns et les autres ont trouvé que le projet était inachevé car il reste beaucoup d’inquiétudes qui

n’ont pas trouvé de réponse. Ils ont pensé que le projet devait multiplier les séances de

sensibilisation à leur endroit.

« ADRA n’a pas terminé ses activités avant de cesser par venir nous voir. On a toujours besoin

d’eux. Si on connaissait leur numéro, on devait les appeler. A nos yeux, ils n’ont pas terminé leurs

tâches. Il y a des choses que nous voulons savoir : comment une femme enceinte infectée peut

donner naissance à un bébé sain, ou comment une personne infectée peut mener sa vie. »

« Les objectifs n’ont pas été atteints dans la mesure où les sensibilisations sont insuffisantes. Pour

atteindre les objectifs fixés, il faut multiplier les sensibilisations tant chez les élèves que chez la

population. Le temps a été très court en ce qui concerne la durée du projet, ce qui explique le fait

que les enfants n’arrivent pas à bien répondre à vos questions. »

Par ailleurs, le choix de deux élèves par école et d’un membre des CPE pour suivre la formation de

pairs éducateurs est très insuffisant lorsqu’on analyse les activités de sensibilisation qui doivent

être menées dans les établissements scolaires et dans les villages.

« J’apprécie le projet mais il doit mettre sur place des comités de sensibilisation et penser à plus

de sensibilisations publiques par des films et des affiches. »

II.1.6.2 Insuffisance des ressources matérielles

Les ressources matérielles utilisées pour la réalisation du projet sont de deux ordres : les matériels

roulants (les motos) et les matériels de sensibilisation (le matériel audiovisuels, les dépliants, les T-

shirts, les affiches)

Pour informer les 4591 élèves des CE et les 2931 élèves des CM des 6 écoles et pour sensibiliser

les 11210 parents d’élèves des 6 villages, ADRA a eu recours à 100 affiches, 372 T-shirts et 1000

dépliants.

L’évaluation a trouvé ces matériels très insuffisants pour qu’ADRA les mette à la disposition de

chaque élève. Il est constaté que les dépliants sont utilisés comme des prix d’excellence qui donnés

aux 5 premiers élèves réussis aux compositions de fins de trimestres. Comment les autres pourront

s’informer et garder les informations le plus longtemps possible.

Par ailleurs, un matériel audiovisuel (un poste téléviseur, un lecteur de Vidéo et un écran géant)

pour les 6 villages est également insuffisant pour multiplier les projections des films que les

populations ont tant appréciées.

Les motos de marque Sanya utilisées par les animateurs ne sont pas adaptées aux routes des

localités dans lesquelles se déroulaient les activités surtout en saison pluvieuse. Il aurait fallu des

motos DT qui sont des motos "tout terrain".

Les responsables d’ADRA que nous avons rencontrés ont justifié toutes ces insuffisances de

ressources humaines et matérielles par les subventions.

43

II.1.6.3 Analyse des ressources financières

A première vue, il est clair que les ressources financières allouées au projet ont permis de réaliser

les activités planifiées : les élèves et enseignants ont été formés, les sensibilisations publiques et à

domicile ont été effectuées, les projections des films réalisées, les clubs anti SIDA créés, les

affiches, T-shirts et dépliants produits…

Toutefois une analyse approfondie permet de faire quelques observations sur l’efficience du

budget.

Tableau 8 : Situation budgétaire du projet

Activités

Budget

prévu

Dépenses

réelles

Solde Part occupée (%)

Budget

prévisionnel

Dépenses

réelles

Perdiem 93 000 93 000 00 4 4

Frais de

formation

85 000 82 000 3 000 4 4

Equipement 726 000 629 000 97 000 30 27

Transport 1 381 875 1 376 825

5 050 57 60

Charges

administratives

120 000 120 000 00 5 5

Total 2 405 875 2 300 825 105 050

100 100

Montant encaissé par ADRA : 2 350 050

Solde à la fin du projet : 101 225

Les prévisions budgétaires du projet sont estimées 2 405 875f CFA et les dépenses réelles

effectuées s’élèvent à 2 248 825 f CFA. A la fin du projet, il est resté 101 225 f CFA.

L’évaluation a remarqué que le budget a été élaboré pour pouvoir atteindre les objectifs fixés par

le projet. Les prévisions ont été élaborées en tenant compte des réalités du milieu et du terrain. Le

montant restant à la fin du projet montre que le solde est excédentaire.

Dans la conception du projet, il était prévu que les équipements et les transports du projet couvrent

respectivement 30% et 57% des dépenses. Les perdiem, les frais de formation et les charges

administratives devaient prendre respectivement 4%, 4% et 5%. Les proportions affectées pour

pouvoir atteindre les objectifs du projet ne sont pas efficaces. Affecter 57% des dépenses

prévisionnelles aux transports et ne consacrer que 30% aux équipements constituent des risques

qui peuvent empêcher le projet d’atteindre ses objectifs.

Dans la réalisation du projet, les parts des dépenses consacrées aux activités dégagent deux

tendances :

d’une part les transports et les équipements prennent la grande partie (27% et 60%) ;

d’autre part les perdiem, les frais de formation et les charges administratives ont pris les

faibles proportions (4%, 4% et 5%).

44

Au niveau de ces deux lignes budgétaires, on note que la part consacrée aux équipements a

enregistré une baisse de 3% et les transports une hausse de 3% par rapport aux prévisions. Cette

situation est un indicateur qui prédispose déjà à ce que les objectifs ne soient pas atteints.

La part des dépenses consacrée aux matériels enregistre un solde excédentaire de 97 000f. La

mission estime qu’ADRA pouvait utiliser ce solde à sa disposition afin d’augmenter les matériels

nécessaires pour la sensibilisation.

Aussi le nombre des villages retenus, l’effectif des élèves et des populations à sensibiliser sont

sensiblement supérieurs aux subventions accordées à ADRA. Le budget n’est pas proportionnel

aux objectifs et aux cibles à atteindre d’une part et aux activités à mener d’autre part.

La mission a constaté que pour cause d’insuffisance de ressources financières, ADRA s’est

contenté du minimum qui est à sa disposition pour réaliser les activités. C’est cela qui explique le

nombre réduit des élèves choisis dans les établissements pour suivre la formation (2 élèves par

école) et le nombre de jour de formation (une demi-journée), le nombre insuffisant de dépliants,

d’affiches et de projection de film. Toutes ces insuffisances des ressources ont eu d’effet sur la

viabilité du projet.

II.2 Projet d’Education à la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire dans la Région de la

Kara

II.2.1 Présentation du projet

Le projet d’Education à la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire dans la Région de la Kara

est une activité planifiée dans le PTA de UNICEF dans le cadre de sa collaboration avec le

gouvernement togolais pour assurer aux enfants l’éducation de base. Le projet a été exécuté dans

quatre établissements scolaires des préfectures de la Kéran et de Dankpen. Il s’agit de Awanda et

Pimini (Keran), de Namandjol et Kikpassassine (Dankpen).

Le projet veut amener les élèves à prendre conscience des dangers du VIH/SIDA et à les

sensibiliser pour l’adoption de comportements responsables.

Pour atteindre cet objectif, il faut :

Créer les clubs de jeunes de lutte contre le SIDA dans les écoles,

Former les enseignants et les jeunes élèves pour qu’ils soient capables de sensibiliser leurs

pairs à travers des scènes et des sketchs sur les dangers du VIH/SIDA,

Mettre en scène la bande dessinée « Malibida n’a pas le SIDA » ou autres pièces dans les

écoles,

Organiser les spectacles -concours pour sensibiliser les élèves sur les dangers du

VIH/SIDA,

II.2.2 Analyse des objectifs et activités menées

Diverses activités ont été menées pour que les objectifs fixés par le projet soient atteints. Il s’agit

de :

La formation des enseignants encadreurs : deux (2) enseignants par école ont été retenus

(soit huit ) pour une formation en montage et en mise en scène de pièces de théâtre.

45

La mise en forme des clubs et des scènes : les clubs ont été mis en place dans les écoles par

les enseignants encadreurs et les séances des répétitions ont été planifiées avec ces clubs.

L’organisation et la réalisation du concours – spectacle : deux (2) concours –spectacle

regroupant les élèves des cours moyens, des enseignants et directeurs d’école ainsi que les

populations des différentes localités.

Ainsi par des scènes et des chants en français et en langue locale, les clubs ont fait voir les causes,

les manifestations, les dangers du VIH/SIDA et les IST, pour le malade, sa famille, sa

communauté ; les moyens de les éviter, la responsabilité des parents et des enseignants dans

l’éducation des enfants aux bonnes mœurs etc…

Les informations résumées dans le tableau ci-dessous démontrent que les activités ont été

planifiées et menées dans le sens de l’atteinte des objectifs. En effet, les enseignants ont été

formés, les clubs de jeunes créés, les pièces écrites et mises en scène, elles ont été présentées aux

élèves et à la population.

46

Tableau 9 : Récapitulatif des activités menées

Objectif général Objectifs spécifiques Activités menées Observations

Amener les élèves à prendre

conscience du VIH/SIDA et

à sensibiliser leurs pairs à

adopter de comportement

responsable

Créer les clubs de jeunes de lutte contre le

VIH/SIDA dans les écoles

4 clubs de jeunes ont été mis en

place pour apprendre les pièces 100% des activités sont

réalisées

Former les enseignants et les jeunes

élèves pour qu’ils soient capables de

sensibiliser leurs pairs à travers des

scènes et des sketchs sur les dangers du

VIH/SIDA

8 enseignants ont été formés

pour la mise en scène des pièces

et encadrer les élèves au cours

des répétitions

100% des activités sont

réalisées

Mettre en scène la bande dessinée

« Malibida n’a pas le SIDA » ou autres

pièces dans les écoles

Les pièces ont été écrites par les

enseignants formés

100% des activités sont

réalisées

Organiser les spectacles-concours

pour sensibiliser les élèves sur les dangers du

VIH/SIDA

Les pièces ont été présentées en

concours -spectacle dans les

agglomérations

100% des activités sont

réalisées

47

Lorsqu’on compare les objectifs et les activités menées, on trouve une adéquation qui a permis

d’atteindre les résultats escomptés. La réalisation de toutes les activités planifiées dans le but

d’atteindre les objectifs constitue un indicateur de mesure de l’efficacité du projet. La formation

des enseignants et des élèves, la mise en scène et la présentation du sketch à la population ont

permis l’acquisition des connaissances sur le VIH/SIDA et l’adoption des comportements à

moindre risque. C’est cela que certains acteurs ont exprimé en ces termes :

« Je pense que les objectifs de ce projet ont été atteints parce qu’à partir de la présentation de ce

sketch, les enfants savent aujourd’hui qu’il existe une maladie appelée le sida qui menace

l’humanité et ils apportent cette information à leurs parents à la maison.»

« À partir de ce sketch, les enfants sont allés informer leurs parents sur l’existence de cette

maladie qui est le sida. Ces parents prennent alors conscience de la nécessité de veiller sur les

enfants, de les protéger contre ce mal. Même au niveau de l’école ici, il y a eu des améliorations.

Il y avait des filles qui ignoraient beaucoup de choses sur la maladie mais je crois qu’aujourd’hui,

il y a eu un grand changement. »

« Les objectifs ont été atteints. Aujourd’hui, quand vous rencontrez les enfants dans la rue, ils

chantent des chansons sur le sida. A l’école ici, nous avons remarqué qu’ils sont devenus très

allergiques aux objets tranchants et pointus d’autrui. »

II.2.3 Pertinence du support de communication et des stratégies

Pour la mise en exécution dudit projet, la DRE a utilisé un support de communication et

différentes stratégies qu’il convient d’apprécier par rapport à la cible à qui est destinée la

sensibilisation. D’abord il faut faire remarquer la pertinence du projet de prévention du VIH/SIDA

en milieu scolaire. En effet, plutôt les élèves sont informés sur la maladie mieux ils seront préparés

à prendre des dispositions pour la prévenir. Et surtout, comme il existe plusieurs voies de

transmission, toute personne est vulnérable.

II.2.3.1 Pertinence des supports de communication

Le support de communication de base du projet est la bande dessinée « Malibida n’a pas le Sida ».

La bande a pour objectif d’aider les bénéficiaires à :

bien connaître le VIH/SIDA par ses modes et ses voies de contamination, les ravages qu’il

fait et les moyens pour les éviter

se prémunir contre le VIH/SIDA en adoptant des comportements responsables par la

fidélité, l’abstinence et l’utilisation du préservatif

prendre en charge les personnes malades du SIDA

Aider les PVVIH

Sensibiliser et éduquer leur entourage sur la maladie du SIDA, à appliquer les règles de

protection et de traitement de maladies opportunistes : se faire dépister, utiliser les centres de soins

appropriés, participer aux activités de sensibilisation et aux méthodes de protection contre les

IST/VIH/SIDA

48

Photo 5

La page de garde de la bande dessinée « Malibida n’a pas le Sida »

Les enseignants formés pour la mise en scène des scènes se sont inspirés de cette bande pour

réécrire les pièces à l’instar de « Mabtina n’a pas le Sida » ou « Pigre n’a pas le Sida ».

Ce support présente trois avantages :

d’abord il est réalisé sous la forme de bande dessinée que beaucoup de jeunes apprécient

énormément,

ensuite il est écrit en un style de français facile et compréhensible par tous les élèves de

CM

enfin, il est flexible et donc adaptable à toutes les localités.

L’analyse du contenu de la bande dessinée révèle deux messages essentiels véhiculés par

« Malibida n’a pas le Sida » :

la prévention du VIH/SIDA par l’utilisation du préservatif,

le test de dépistage pour connaître le statut sérologique.

Les autres voies de transmission et moyens de prévention ne sont pas évoqués dans le manuel. A

cet effet, l’évaluation déplore une insuffisance d’informations de base sur le VIH/SIDA et

49

considère le document comme incomplet pour servir de manuel de base pour informer les jeunes

sur le VIH/SIDA.

De plus, la plus grande faiblesse du projet c’est d’avoir limité le support de communication à la

seule bande dessinée qui n’était même pas distribuée aux élèves pour leur permettre de lire, de voir

les dessins qui leur rappellent le plus longtemps possible les voies de transmission et les moyens

de prévention, les comportements à risque et les pratiques qui transmettent le VIH. Les différents

acteurs ont en fait déploré l’insuffisance des supports de communication. Les uns ont parlé

d’affiches et d’autres de projection de film sur le VIH/SIDA.

« Il manque d’outils comme les affiches pour ce projet, on s’est limité à la seule bande dessinée ».

« Il y a aussi les images, les affiches que nous pouvons montrer aux élèves sur le sida. Cela devient

concret dans ce cas, pour les élèves et ils comprendront mieux le message véhiculé.»

D’une manière générale, le support utilisé pour la sensibilisation est très bien apprécié mais lui

seul ne peut pas permettre de réussir l’atteinte maximale des objectifs.

II.2.3.2 Pertinence des stratégies

Les stratégies d’intervention de la DRE sont la formation des enseignants, la formation des élèves

comme pairs éducateurs, l’installation des clubs Anti SIDA et la présentation des sketches en

concours spectacle. Grâce à ces stratégies la DRE a transmis les informations de base sur le

VIH/SIDA dans les établissements et les localités retenus.

L’intérêt de ces stratégies, c’est d’avoir considéré les élèves comme étant eux –mêmes les

principaux acteurs de sensibilisation; il y a un certain nombre d’élèves retenus pour apprendre la

scénette et la présenter au public. Cela suppose une maîtrise des concepts et des informations sur

le VIH/SIDA et ensuite une responsabilité à l’endroit de toute la population.

Par ailleurs, la présentation des sketches représente une bonne stratégie pour transmettre les

messages aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. C’est une stratégie qui fait appel à la vue et l’ouïe

(un matériel audiovisuel) et permet une bonne compréhension surtout si le message tient compte

des réalités locales comme c’est le cas pour « Mabtina ou Pigre n’a pas le Sida »

« Je peux dire que la stratégie des sketches est appréciée, car ce n’est qu’à partir de la scène que

les gens arrivent à vite comprendre le message véhiculé ».

De plus, la présence des enseignants formés et des élèves regroupés dans des clubs de jeunes

constitue un appui de taille pour la pérennisation du projet dans les différentes localités.

II.2.4 Rôle des acteurs locaux et fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs Anti SIDA

II.2.4.1 Rôle des acteurs locaux

Par acteurs locaux dudit projet on entend le DRE, les inspecteurs, les directeurs et enseignants

d’établissements choisis, les autorités locales (Chefs de cantons ou de villages retenus, les

membres des CVD et des CPE) et les élèves.

50

Selon les données recueillies, les directeurs et enseignants n’ont fait qu’exécuter des décisions à

savoir former les élèves et les aider à apprendre et à présenter les sketches:

« Nous avons été impliqués dans le projet en encadrant les élèves à bien exécuter leurs rôles et à

bien comprendre les objectifs du projet. »

« Nous nous sommes inspirés de la bande dessinée pour monter un sketch et nous avons formé les

élèves à présenter la scène. »

Quant aux autorités locales, elles ont été complètement écartées de la réalisation du projet. A cet

effet, nous avons jugé opportun de mettre dans cet encadré les propos de quelqu’un qui devait être

en principe impliqué dans un tel projet.

Encadré 3 : Propos du chef d’un village bénéficiaire du projet

« En ce qui concerne le projet de lutte contre le sida en milieu scolaire, je n’en sais rien et donc

je ne peux pas en parler.

Je n’ai pas été informé de la préparation et de la présentation du sketch. Le jour du spectacle,

je n’ai pas été invité et donc je n’ai pas cherché à voir ce qui se passait.

Si UNICEF voudrait reprendre ce projet de lutte contre le sida dans notre village, moi je

souhaite que des campagnes de sensibilisation soient organisées à l’intention de tout le village.

En ce qui concerne les élèves, je trouve qu’il est très normal de leur parler de cette maladie. Il

vaut mieux prévenir. On peut donc enseigner le sida au cours primaire pour que les enfants en

prennent conscience très tôt.

Je pense que le message doit forcément passer par les enseignants qui encadrent nos enfants.

Ils sont mieux placés pour savoir comment s’y prendre.

Je propose que pour la prochaine fois, le projet soit officiellement lancé par UNICEF même ici.

Cela voudrait dire que toute la population sera invitée et que je leur transmette le message de

l’UNICEF. »

« Il y a eu des sensibilisations sur les méfaits du sida, les voies de contamination. On nous a

également sensibilisé sur les modes de prévention. Ces sensibilisations ont eu lieu avant

l’exécution du projet « Malibida n’a pas le sida » qui nous a aussi informé sur le VIH mais

nous n’avons pas été associé aux activités menées »

« C’est le directeur qui est revenu d’une réunion et a informé les élèves et les autres

enseignants que l’école devrait participer à un concours de sketch. Nous avons appris que ce

projet parlait du sida et que le concours devait se passer à Guérin Kouka. A la fin nous avons

appris également que nos enfants ont bien joué la scène. »

« Ils ne nous ont jamais associé au projet mais on savait que les élèves étaient entrain de faire

quelque chose qui est relative au sida. Mais nous n’avons pas été impliqués ».

51

II.2.4.2 Fonctionnement des pairs éducateurs et des clubs anti SIDA

L’évaluation a constaté qu’il n’y a pas de pairs éducateurs ni de clubs anti sida qui soient

formellement institués dans les établissements; ce sont les élèves qui ont joué les scénettes qui

jouent timidement le rôle de pairs éducateurs, d’autant plus qu’ils n’ont pas été formés dans ce

sens.

« En réalité c’est un groupe d’élèves que nous avons pris au sein de l’école pour contrôler

l’utilisation des objets tels que les lames, les aiguilles et le signaler aux enseignants ou rappeler à

leurs camarades les risques de contamination en utilisant ces objets. Donc il y a un bureau

composé d’élèves qui contrôlent l’utilisation de ces objets par leurs camarades. »

« Nous n’avons pas formé des pairs éducateurs ni de club anti-sida. C’est le groupe d’élèves qui

a joué la scène qui constitue le club anti-sida. »

« Nous n’avons pas eu à former les pairs éducateurs ni de clubs anti-sida. »

La mission fait remarquer que le projet n’a pas de suite parce qu’il n’existe aucune structure qui

pourrait prendre des initiatives d’organiser des rencontres périodiques et animer des séances de

sensibilisation des élèves et de la population.

Cette situation pose la problématique sur les séances de sensibilisation ponctuelles qui ne se

poursuivent pas dans le temps. Quel impact ces genres de sensibilisation peuvent avoir sur les

cibles ?

II.2.5 Les connaissances acquises par les élèves sur le VIH/SIDA

Les connaissances des élèves ont été mesurées par le niveau de maîtrise des notions sur le

VIH/SIDA et les effets que le projet a induits sur les élèves et les populations. Les questions ont

porté essentiellement sur les définitions des concepts du VIH/SIDA, sur les voies de transmission

et les moyens de prévention…

Les réponses aux différentes questions sont traitées et présentées en données statistiques dans les

graphiques et les tableaux.

Qu’est-ce que le VIH ?

Il ressort des réponses données à cette question que 82,9% des élèves savent que le VIH est le

Virus de l’Immunodéficience Humaine ou que c’est le virus du Sida. Ces statistiques sont

révélatrices de l’intérêt que les jeunes élèves ont manifesté pour les informations sur le VIH/SIDA.

Les données statistiques sont présentées dans le graphique n°6

52

Graphique 6 : Répartition des enquêtés selon la définition du VIH

48,6

34,3

1,4

12,9

2,8

0

10

20

30

40

50

60

Virus de

l'immuno-

déficience

humaine

Virus du sida Virus de

gonococcie

Ne sait pas Autres

%

Qu’est ce que le SIDA ?

Les données statistiques révèlent que 71,4% maîtrisent la définition du SIDA à savoir le Syndrome

de l’Immuno- Déficience Acquise.

Graphique 7 : Répartition des enquêtés selon la définition du SIDA

7,111,5 10

71,4

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Syndrome

immuno

déficience

acquise

Maladie

contagieuse

Maladie

sexuellement

transmissible

Ne sait pas

%

53

A quelle occasion peut-on avoir le VIH ?

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon les occasions d’infection du VIH.

Réponse Effectif Pourcentage

Rapport sexuel non protégé 15 21,4

Transfusion de sang contaminé 5 7,1

Partage des objets souillés de sang 9 12,9

Manger ensemble avec un sidéen et Transmission mère-enfant 6 8,6

Rapport sexuel non protégé, Transmission mère-enfant et

partage des objets souillés de sang

8 11,4

Rapport sexuel non protégé et partage des objets souillés de

sang

6 8,6

Rapport sexuel non protégé, transmission mère-enfant et

partage des objets souillés de sang

12 17,2

Rapport sexuel non protégé, Piqûre de moustique et Partage

des objets souillés de sang

4 5,7

Ne sait pas 5 7,1

Total 70 100

De l’analyse des données du tableau 10, il ressort que 78,6% maîtrisent les trois voies de

transmission et connaissent également certaines pratiques qui transmettent le VIH.

Cependant ils sont 21,4% d’élèves qui ne les connaissent pas ou bien ont cité une voie erronée en

plus des justes : la transmission par piqûre de moustiques. La mission a remarqué que certains

élèves ont besoin encore plus de sensibilisation pour maîtriser les informations de base sur le

VIH/SIDA.

Comment se protège –t-on contre le VIH ?

Tableau 11 : Récapitulatif des enquêtés selon leur connaissance des moyens de

prévention du VIH/SIDA

Réponse Effectif Pourcentage

Abstinence 4 6,7

Fidélité 2 3,3

Utilisation correcte du préservatif 19 31,7

Abstinence et Utilisation correcte du préservatif 17 28,3

Fidélité et Utilisation correcte du préservatif 2 3,3

Abstinence, Fidélité et Utilisation correcte du

préservatif

16 26,7

Total 60 100

Les élèves interrogés connaissent diversement les moyens de prévention; il y en a qui connaissent

un, certains ont cité deux et les autres ont fait référence aux trois moyens :

abstinence (6%)

54

utilisation du préservatif (31,7%)

fidélité (3,3%)

abstinence et utilisation du préservatif (28,3%)

fidélité et utilisation du préservatif (3,3%)

abstinence, fidélité et utilisation du préservatif (26,7%)

Qui peut avoir le VIH/SIDA ?

Les élèves qui savent que « Tout le monde peut –être infecté» représentent 70% de l’effectif

enquêté; alors que pour les 30% restants c’est certaines catégories de personnes qui peuvent être

contaminées telles que les femmes et les jeunes .

Tableau 12 : Répartition des enquêtés selon leur perception sur qui peut être infecté.

Réponse Effectif Pourcentage

Tout le monde 49 70

Les jeunes seulement 8 11,5

Les femmes seulement 5 7,1

Les jeunes et les femmes seulement 5 7,1

Autres 3 4,3

Total 70 100

L’exécution du projet à travers la mise en scène de la bande dessinée « Malibida n’a pas le Sida »

a induit des effets positifs sur les élèves et sur les populations. En effet selon les propos d’un

enseignant « cette activité a permis aux élèves de prendre connaissance de la maladie ainsi que

les voies de contamination et les moyens de prévention et d’adopter des comportements à moindre

risque »

II.2.5.1- Les effets sur les élèves

Grâce au projet, les élèves ont commencé à adopter des comportements à moindre risque en évitant

d’utiliser les objets tranchants ou pointus des autres.

Encadré 4 : Propos sur les effets du projet sur les élèves

- « Aujourd’hui, mes enfants savent que le VIH est une maladie qui tue. Ils n’utilisent plus les

objets pointus ou tranchants des autres. »

- « Nos élèves se comportent bien maintenant. A partir du projet, ils ont peur car ils savent

qu’ils peuvent être contaminés par le VIH s’ils prennent des risques. »

- « Nous notons un changement remarquable dans le comportement des élèves en ce qui

concerne l’utilisation des objets tranchants souillés de sang et l’adoption de l’abstinence »

- « Les enfants sont devenus «les pairs éducateurs » au sein des ménages en sensibilisant les

parents sur les voies de contamination et les moyens de préventions entre autre l’utilisation

55

des préservatifs) »

- « Pour moi, j’ai remarqué que les enfants n’utilisent plus les lames, les aiguilles d’autrui car

dans le milieu, chacun utilise maintenant sa propre lame pour se faire raser la tête. »

II.2.5.2 – Sur les populations

Selon les données collectées au cours des entretiens, il est apparu que les populations ont

également beaucoup appris de ce projet bénéficié en ce sens qu’elles ont été sensibilisées sur

l’existence du VIH/SIDA et sur les pratiques traditionnelles telles le lévirat et les scarifications qui

sont susceptibles de transmettre le VIH.

Encadré 5 : Propos sur les effets du projet sur les populations

- « Le projet nous a permis d’avoir une connaissance en matière de VIH/SIDA et sur les moyens

de prévention. »

- « Le projet nous a permis de connaître les comportements à risque et de les éviter. »

- « La scène nous a permis de savoir que seul le test de dépistage permet de connaître celui qui a

le sida. »

- « Grâce à ce projet j’ai changé de comportement en matière de l’utilisation de certains objets

tranchants souillés de sang et j’évite également les rapports non protégés »

- « La plupart des villageois qui ont assisté à la scène savent qu’il existe une maladie appelée le

Sida.»

En dehors des effets escomptés, on a également enregistré des effets inattendus que le projet a

induits autant sur les enseignants que sur les élèves.

Pour pouvoir être à la hauteur de la tâche qui leur a été confiée, les enseignants ont été contraints

de faire des recherches approfondies sur le VIH/SIDA afin d’acquérir des connaissances certaines.

« Nous avons fait des recherches afin d’acquérir des connaissances, car il ne fallait pas livrer de

fausses informations aux enfants. Et quand on cherche, on se cultive soi-même. Alors partout

ailleurs nous pouvons parler aisément du SIDA. »

Les élèves choisis pour faire partie des clubs afin de jouer les scènes ont amélioré leur expression

française et acquis la capacité de parler devant le public. C’est également une occasion pour

certains qui avaient le talent d’acteurs de se faire découvrir et d’être accompagnés.

56

II.2.6 Efficience du projet

Les ressources humaines, matérielles et financières investies pour atteindre les résultats ont-elles

été suffisantes ou non ?

II.2.6.1 Les ressources humaines

L’évaluation trouve que les deux enseignants choisis par établissement scolaire pour encadrer les

élèves suffisent pour encadrer les élèves acteurs ; de même le club d’une vingtaine d’élèves paraît

raisonnable pour apprendre et présenter la scène pour sensibiliser leurs pairs et les populations.

II.2.6.2 Les ressources matérielles

L’outil essentiel dont les élèves ont besoin pour bien maîtriser la scène à présenter est la bande

dessinée «Malibida n’a pas le Sida » ou celle écrite par leurs enseignants. Or, ces bandes sont en

nombre insuffisant à telle enseigne que les élèves ont eu de la peine à assimiler rapidement la

scène. De plus, le temps imparti pour l’apprentissage de la scène est tellement court.

L’évaluation fait remarquer qu’une seule représentation de la scène ne suffit pas pour réellement

atteindre les objectifs car « les mots s’envolent mais les écrits demeurent ». il aurait été plus

judicieux de renforcer la scène par les affiches, les dépliants et les projections périodiques.

II.2.6.3 Analyse des ressources financières

Tableau 13 : Tableau récapitulatif du budget du projet

Activités

Budget

alloué

Dépenses

réelles

Solde Part occupée (%)

Budget

alloué

Dépenses réelles

Perdiem 434 000 434 000 00 32 32

Frais de transport 126 000 76 000 50 000 9 6

Frais d’organisation 237 000 237 020 -20 18 18

Indemnités de

formation

364 000 364 000 00 27 27

Carburant 64 375 235 105 -170 730 5 16

Autres 125 800 5 500 120 300 9 1

Total :

1351175

1 351 625

-450

100 100

Le projet« Malibida n’a pas le Sida » a nécessité un budget global de 1 351 625 f CFA alors que

1351 175f CFA étaient alloués. A la fin du projet, un manque à gagner de 450f CFA est enregistré

et supporté par la DRE.

Suivant les grandes lignes du budget, deux soldes sont déficitaires (frais d’organisation et le

carburant). Le déficit le plus remarquable est celui du carburant (170 730 f). Le déficit de frais

d’organisation est de 20f.

57

Par contre la rubrique « Autres » a un solde très excédentaire avec un montant de 120 300f CFA et

les frais de transport enregistrent également un excédent de 50 000f. Quant aux perdiem et

indemnités de formation leurs soldes sont nuls. L’ensemble des comptes est presque équilibré à

moins 450 f près.

Les perdiem, les indemnités de formation et les frais d’organisation occupent 32%, 27% et 18%

respectivement du budget alloué. Ces parts ont été respectées lors des dépenses. Les parts

octroyées aux perdiem et aux indemnités de formation ( 59%) sont trop importantes, comparées

aux frais d’organisation (18%) qui constituent un point important pour l’atteinte des objectifs du

projet.

La part des frais de transport, du carburant et autres est respectivement de 9%, 5% et 9% du budget

alloué. Après les dépenses, ils occupent respectivement 6%, 16% et 1%. Somme toute les frais de

transports ont subi une baisse de 3% par rapport au budget alloué. De même la rubrique « Autres »

a subi une baisse de 8%.

Le point sombre concerne la rubrique carburant : 5% programmé au début, on s’est retrouvé avec

16% d’où le déficit de 170 730f.

Quand on considère les rubriques « Carburant » et « Autres », il est évident que les coûts n’ont pas

été bien estimés et ne sont pas véritablement adaptés aux besoins identifiés dans le projet.

La mission propose que la rubrique « Autres » soit bien documentée pour éviter de donner

l’impression que les requêtes ne sont pas bien ficelées.

58

Conclusion/Recommandations

A l’issue de l’évaluation des deux interventions de prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire,

quelques observations s’imposent.

Le niveau de réalisation des activités planifiées (100% des activités réalisées) qui a permis

d’atteindre les résultats escomptés et les objectifs définis démontre l’efficacité des interventions

menées dans les deux régions.

En considérant les indicateurs de mesure des effets induits par les projets (au moins 70% des

bénéficiaires connaissent parfaitement les voies de transmission et les moyens de prévention du

VIH/SIDA), et à travers les témoignages des personnes ressources, il est tout à fait juste de

conclure que le projet a eu des effets positifs aussi bien sur les élèves que sur les populations. En

effet, les bénéficiaires ont pris conscience de la maladie, connaissent les voies de transmission et

les moyens de prévention, identifient quelques pratiques traditionnelles qui transmettent le

VIH/SIDA, les actes courants de la vie qui ne transmettent le VIH, savent que c’est par le test de

dépistage qu’on reconnaître une personne vivant avec le VIH… Toutes ces connaissances ont

permis une transformation dans le comportement des jeunes et des adultes.

Les deux projets se sont révélés pertinents non seulement parce qu’ils ont répondu aux attentes des

populations cibles mais aussi parce que la presque totalité des personnes interrogées et

interviewées a manifesté sa satisfaction à l’endroit des messages véhiculés et des supports utilisés

au cours des séances de sensibilisation.

Enfin, la mission juge les deux interventions efficientes car presque 100% des ressources

humaines, matérielles et financières prévues pour la réalisation des activités ont été toutes utilisées

et ont permis d’atteindre les objectifs fixés aux deux projets.

Toutefois la mission a remarqué des insuffisances dans la conception et dans la mise en exécution

des projets

Dans la conception des deux projets, les acteurs de terrain et les autorités locales ont été

complètement ignorés. Au cours de l’exécution, certains ont été partiellement impliqués alors

d’autres non même pas été invités à suivre les activités. (Cf. les propos de certains chefs).

Les ressources humaines ne sont pas bien formées et en plus de cela elles se révèlent insuffisante

dans la région maritime. Les ressources matérielles n’ont pas été proportionnelles aux besoins du

terrain. Aussi bien dans la région maritime que celle de la Kara, ces matériels sont jugés très

insuffisants compte tenu de l’effectif à toucher.

La durée des deux interventions a été trop courte pour une exécution maximale des activités. Le

temps de formation des pairs éducateurs n’est pas adéquat par rapport aux exigences des

informations sur le VIH/SIDA. De même, le temps accordé aux élèves dans la région de la Kara

pour la répétition des scénettes ne pouvait pas favoriser une bonne assimilation.

59

Hormis ces lacunes constatées dans la mise en œuvre des projets, la mission recommande la

reconduite des projets dans toutes les zones d’intervention de UNICEF pour 2008 -2010. Cette

recommandation est motivée par l’enthousiasme manifesté par les acteurs et les bénéficiaires à

l’endroit des projets et aussi par les résultats positifs constatés par la mission.

Ainsi donc, pour permettre aux uns et aux autres de corriger les erreurs commises dans la gestion

du cycle de ces deux projets, la mission a fait des recommandations qui se basent sur les attentes et

les souhaits des populations.

1. Propositions pour l’amélioration du projet «Réduction de la vulnérabilité au VIH/SIDA en

milieu scolaire dans la Région maritime »

Plusieurs propositions ont été faites pour contribuer à l’amélioration du projet s’il devait être

reconduit.

Implication des acteurs locaux dans la conception du projet

Pour une réussite du projet et surtout pour sa viabilité, la mission recommande que les

coordonnateurs régionaux, les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, les directeurs et

enseignants, les autorités locales (Chef, CVD, CPE) et les élèves soient impliquées dès la

conception du projet en vue de l’identification des thématiques judicieuses et des supports de

communication adéquats.

« Pour le démarrage des activité à l’avenir, il faut qu’on se mette d’accord sur le processus tout

au long de la phase d’exécution du projet pour qu’il n y ait pas de malentendu au cours du

projet. »

En effet, nous avons constaté que pour l’élaboration des projets, les ONG locales ne disposent pas

de fonds suffisants pour procéder à un diagnostic participatif qui leur permettrait d’impliquer les

bénéficiaires dès les premières étapes du processus.

La mission recommande donc à l’UNICEF d’inclure, dans ses contrats, des possibilités financières

qui tiennent compte de l’étape de diagnostic et d’élaboration des projets en vue de faciliter les

tâches à ses partenaires pour une implication des bénéficiaires à toutes les étapes du projet.

Au niveau des supports de communication

Les cibles n’ayant pas les mêmes caractéristiques sociodémographiques, le choix des supports doit

être adapté à chaque catégorie sociale. A cet effet, les affiches, les dépliants, les théâtres, les

scénettes et la projection de film conviennent mieux aux élèves alors que la projection de film

commentée et accompagnée des discussions dans la langue locale et les scénettes sont très

adaptées aux parents, mais à une fréquence régulière.

« Il faut plutôt aller par des scénettes parce que les enfants sont plus attirés par ses genres

d’activités ludiques, le récital et les sketchs ; ils sont gais et plus attentifs. »

«Les affiches c’est bon pour les élèves mais pas pour la population parce qu’il y a certains qui

n’ont pas été à l’école et qui ne savent pas lire ; même les photos, il faut quelqu’un d’autre pour

60

leur expliquer de quoi il s’agit. Donc je pense que surtout avec la projection de film, ça peut bien

passer.»

« Qu’il augmente le nombre de kit à distribuer. Il faut augmenter le nombre de projection,

d’affiche et de t-shirt. »

Stratégie de pérennisation du projet

Dans la logique du développement endogène et dans la perspective de la pérennisation du projet, la

mission recommande qu’à la place des animateurs qui vont planifier les activités pour les

bénéficiaires on forme suffisamment les enseignants et les pairs éducateurs soient pour organiser et

animer les séances de sensibilisations, appuyés par les animateurs ou d’autres acteurs. La mission

juge, grâce à la présence permanente des enseignants et des pairs éducateurs dans les localités, les

activités vont être continuelles pour que les populations et les autres élèves n’oublient pas ce qu’ils

ont acquis.

Suivi régulier des activités

Ni dans le document projet ni dans l’exécution des activités sur le terrain, il n’est fait mention d’un

plan de suivi des activités. La mission constate que les activités du projet n’ont plus réellement

continué parce que les personnes formées pour être les relais ne sont pas suivis et appuyés dans

leurs tâches. A cet effet, la mission recommande le suivi pendant et après l’exécution du projet

afin d’encourager les acteurs locaux dans leurs efforts de viabilisation du projet.

2. Propositions pour l’amélioration du projet «Malibida n’a pas le Sida»

A partir des entretiens et surtout des points de vue des personnes ressources rencontrées, la mission

a formulé certaines recommandations dans le but d’améliorer le projet.

Implication des acteurs locaux dans la conception du projet

Une condition pour la réussite des projets de développement est l’implication des acteurs de terrain

qui sont censés maîtriser les réalités du milieu.

« Si on devrait reconduire le projet, on souhaiterait qu’on nous associe à l’élaboration du projet et

au choix des thèmes à développer, parce qu’il y a certains comportements qui sont spécifiques au

milieu qu’il faut dénoncer. »

Par ailleurs, un projet de sensibilisation sur le VIH/SIDA, qui doit être exécuté par les élèves d’un

établissement scolaire dans une localité, nécessite le concours de tous les acteurs locaux impliqués

dans la gouvernance et le développement de ladite localité. Parmi ces acteurs, on retrouve les

Chefs, les membres des CVD et des CPE qui doivent être impérativement impliqués dans les

initiatives concernant leurs localités.

61

Au niveau des stratégies

Il n’est pas certain d’avoir des résultats durables dans les projets de prévention du VIH/SIDA en

milieu scolaire si on ne pose pas de fondations solides sur lesquelles peuvent s’appuyer tous les

autres acteurs pour l’exécution des activités. Ces fondations sont les enseignants. Pour cela il est

recommandé de donner une formation adéquate en VIH/SIDA aux enseignants qui seront chargés

de former les pairs éducateurs et de les encadrer efficacement dans la réalisation de toutes les

activités afférentes à leur responsabilité.

« Moi je pense que ce qu’il faut faire d’abord, c’est la formation des enseignants. Il faut former

les enseignants qui connaîtront mieux cette maladie afin de pouvoir en parler aux élèves. »

« Si l’enseignant n’est pas formé, comment peut-il encadrer les élèves à réussir la production

d’un sketch. »

« Nous avons constaté que ce projet est bien mais ce que nous souhaiterions, il faut une formation

pour les enseignants car nous avons fouillé et cherché les informations mais un spécialiste peut

constater des défaillances. Donc il faut nécessairement une formation. »

Lorsque les enseignants seront bien formés, ils pourront ensuite former les élèves à la réalisation et

à la présentation des scènes sur le VIH/SIDA. Ces élèves seront alors des pairs éducateurs

regroupés dans des clubs anti Sida.

« Les actions prioritaires pour nous c’est de créer un club anti-sida au sein de l’établissement

pour sensibiliser les élèves et des comités anti sida pour la sensibilisation des populations.»

Les enseignants pourront aussi formés quelques membres de la communauté afin qu’ils constituent

des comités villageois de lutte contre le VIH/SIDA.

Au niveau des supports de communication

Le projet a péché par insuffisance de support de communication en utilisant seulement la bande

dessinée «Malibida n’a pas le Sida». Or en matière de Communication pour un Changement de

Comportement (CCC), il est déconseillé de faire usage d’un seul support. Pour cela la mission

recommande les supports suivants : les affiches, les dépliants, les films, les T-shirts. Il faut surtout

les produire en quantité suffisante pour que chaque élève puisse les avoir et les lire fréquemment.

« Il faut des supports de communication, des documents. Par exemple, le livret de la bande

dessinée, tous les élèves pouvaient en avoir et là ils lisent à l’école et à la maison pour mieux

maîtriser la chose ».

« En dehors des brochures, si on pouvait organiser des séances de projection de film au sein de

l’école ici, cela pourrait permettre aux élèves d’appréhender exactement comment le sida se

manifeste. »

« Il faut mettre à la disposition de ceux qui pilotent le projet des moyens nécessaires, appuyer les

projets par des moyens audiovisuels car les enfants sont très sensibles et se familiarisent

rapidement à ces moyens ».

62

TABLEAUX SYNOPTIQUES DE L’EVALUATION DES PROJETS

Projet de réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/SIDa dans la Région maritime

Forces Faiblesses Opportunité /Perspectives - Outils utilisés (vidéo projection,

T-shirts, sketchs, dépliants).

- Réduction des activités sexuelles

et de l’utilisation des objets à

risque constatée chez les élèves.

- Implication des autorités locales,

CVD et CPE de certains villages

(Fiata, Attivé).

- Formation des pairs éducateurs,

enseignants et CPE

- Amélioration des connaissances

de la population cible sur le Sida.

- Promotion de l’abstinence au

cours primaire.

- Exécution du projet dans un

milieu où le premier rapport sexuel

est précoce.

- Facilité de communication entre

les enfants et leur parent sur le

sida.

-Insuffisance de formation.

- Durée trop courte du projet

- Arrêt des activités des clubs anti

sida et des PE après le projet

- Non implication des inspections d - Non maîtrise des termes dans la

langue locale

- Insuffisance des outils utilisés

-Inadaptation des certaines affiches

à l’âge des élèves

- Inefficacité des clubs anti sida et

des pairs éducateurs.

manque d’informations des

- Promouvoir l’abstinence et

les comportements à moindre

risque dans les cours

primaires.

- Encourager les clubs et PE

par des motivations

périodiques.

- Augmenter l’utilisation des

sketchs, affiches, dépliants et

projection de film - Sensibiliser la population sur

PTME, comment vivre

positivement et d’autres

thématiques.

- Organiser des séances de

dépistage gratuit.

Projet « Malibida n’a pas le Sida » dans la Région Kara

Forces Faiblesses Opportunité /Perspectives La volonté des enseignants

à réaliser le projet.

Capacité des enseignants

dans la création des

scénarios.

Approfondissement des

connaissances en matières

de VIH /SIDA des

enseignants encadreurs.

Le projet est une réponse à

des besoins relatifs au

VIH /sida qui sont liés à des

problèmes récurrents tels

que : le mariage forcé et

précoce, les pratiques

traditionnelles (lévirat,

circoncision, incision.)

Communication entre parents

et leurs enfants.

Absence des pairs

éducateurs et de clubs anti-

sida.

La non implication des

autorités locales, des CVD,

CPE.

La non formation des

enseignants (encadreurs).

Absence des matériels et des

outils de sensibilisations

surtout audio-visuels.

Insuffisance de moyens

financiers et de transports.

Insuffisance du temps de

réalisation du projet.

Introduction des enseignements

sur le VIH/SIDA

Implication des autorités

locales, CVD, les CPE.

Etendre le projet à l’ensemble

de la population.

Mise à la disposition des écoles

des affiches dépliants,

brochures et des matériels

audiovisuels.

Mettre l’accent sur l’éducation à

l’abstinence et à la fidélité.

Motivation des agents de

sensibilisation au sein des

écoles et dans la communauté..

Interprétation des projets en

langue locale.

63

II.3 Synergie avec les autres initiatives de lutte contre le VIH de l’UNICEF

UNICEF développe un programme de lutte contre le VIH/SIDA dont les principaux bénéficiaires

sont les enfants et les jeunes. C’est dans cette logique que les deux interventions ont été réalisées

dans les établissements scolaires primaires des Régions Maritime et de Kara.

La présente mission a pour but de relater la synergie d’actions entre le programme EDBEG et

celui des IST/VIH. Elle a procédé à une analyse des différentes composantes du Programme VIH

de l’UNICEF et a dégagé les liens qui peuvent exister entre elles et les deux interventions du

Programme EDBEG.

Les interventions menées dans les différentes localités ont relevé le niveau de connaissances des

populations en matière de voies de transmission et par conséquent ont sensibilisé les femmes à

faire le test de dépistage volontaire afin de connaître leur statut sérologique et prendre des

dispositions pour prévenir les éventuelles contaminations;

Les interventions de prévention en milieu scolaire constituent des opportunités pour UNICEF de

renforcer les capacités des jeunes en matière de lutte contre le VIH. En ce sens le programme

EDBEG et le programme VIH/SIDA se complètent.

La mission recommande, au cas où c’est possible, que le programme se charge spécifiquement de

la sensibilisation des jeunes et les encourage au test de dépistage volontaire. Parmi ces jeunes, ceux

dont le test se révèlera positif, vont bénéficier d’une prise en charge organisée par le programme

VIH/SIDA.

Par ailleurs, au cours des sensibilisations menées par EDBEG dans les établissements scolaires, il

faut programmer des activités d’identification des OEV que le programme VIH/SIDA prendra en

charge.

Cette stratégie que vont développer les deux programmes, celle de travailler en synergie sur la

problématique du VIH/SIDA, permettra à UNICEF d’éviter les répétitions dans la réalisation des

activités.

64

CH III : LES ORIENTATIONS PRIORITAIRES POUR LA PREVENTION DU

VIH/SIDA EN MILIEU SCOLAIRE POUR 2008-2010

Pourquoi parler du VIH/SIDA aux cours primaires ? Quelle est son importance dans le parcours

scolaire des jeunes élèves ? Quelle stratégie doit –on adopter et quels sont les supports de

communication dont il faut se servir pour que les messages ou informations à véhiculer soient

judicieusement transmis ? Enfin qui sont les acteurs qui doivent s’impliquer dans cette

intervention ?

Ces interrogations constituent la cheville ouvrière de cette partie de l’étude sur la sensibilisation

des jeunes élèves en matière VIH/SIDA.

III.1 Quelle est l’importance de la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire primaire ?

L'éducation en matière d'infection par le V.I.H. consiste à aider l’élève à se protéger contre le

monde pour faciliter sa première croissance et en même temps à lui inculquer des moyens de

protection pour préserver son avenir et l'avenir du monde

Des travaux de recherche ont prouvé que l’acquisition de compétences de base en matière

d’éducation à la santé peut promouvoir un grand nombre d’attitudes et de comportements positifs,

notamment une plus grande sociabilité, une amélioration de la communication et une prise de

décisions saines. Il ressort de ces études que ces interventions servent également à prévenir des

comportements négatifs ou à haut risque tels que la consommation de tabac, d’alcool, ou d’autres

drogues, les rapports sexuels non protégés.

Les résultats de ces études sont renforcés par les propos recueillis auprès des enseignants et les

parents qui sont les éducateurs de base des enfants et élèves :

« La maladie du sida étant une maladie qui détruit toutes les populations surtout celles africaines,

il est bien normal de commencer son enseignement aux enfants dès le cours primaire afin qu’ils

puissent prendre les précautions. Si on décide de ne s’adresser qu’aux grands et on laisse les

enfants, ces derniers ne sauront pas ce qui se passe avec cette maladie. Vous savez que dans

certaines familles, il y a des illettrés, des analphabètes et les enfants qui sont informés à l’école

seront les porte-parole auprès des parents. Tout ce que les enfants vont écouter à l’école comme

enseignement sur le VIH/SIDA, ils vont certainement le transmettre à leurs parents à la maison.

Partant de cela, certains parents curieux peuvent chercher à venir rencontrer les enseignants pour

plus d’amples explications. La sensibilisation sur le sida peut donc s’étendre à toute la population.

Donc je pense qu’il est nécessaire de parler du sida aux élèves du cours primaire surtout ceux du

CM1 et CM2. »

La mise en œuvre au sein des établissements scolaires d'une politique d'information et de

prévention en matière de santé, et notamment du SIDA, implique la reconnaissance de la réponse

éducative en matière de prévention. Intégrer la santé dans l’éducation démontre une prise en

compte de l'éducation comme un secteur intimement liée à la santé humaine. Cette stratégie

Education Pour la Santé (EPS) oblige à compléter une approche en termes de connaissances par

une approche en termes d'attitudes et de comportements.

65

Il est donc fondamental que les informations sur la santé et plus spécifiquement sur le VIH/SIDA

soient intégrées dans l'éducation, c'est à dire liée à un projet éducatif, pour qu'elles soient

acceptables pour tous.

C’est dans cette optique que les autorités se sont résolument engagées à mener des actions pour

protéger la jeunesse scolaire togolaise en mettant en place le Noyau Sida dans les différents

Ministères impliqués dans l’éducation et en intégrant les modules sur le VIH/SIDA dans les

curricula de l’enseignement.

III.2 Actions menées dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA en milieu

scolaire

Les principales interventions sur la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire sont diverses et

multiples et poursuivent trois objectifs fondamentaux :

Aider les jeunes scolaires à connaître le mal dans toutes ses dimensions

Les sensibiliser sur l’urgence de la prévention

Les encourager à adopter des comportements responsables dans les situations à risque

Leur faire adopter des attitudes de solidarité à l’endroit des PVVIH

Ces interventions peuvent être ainsi rapportées :

Le projet « Education en Matière d’Environnement, de Population et de Santé de la

Reproduction pour le Développement Humain Durable (EPD/SR) » : il vise à apporter une réponse

éducative aux problèmes de grossesses précoces, d’avortement, des IST en milieu scolaire ; il est

mis en œuvre par le Ministère des Enseignements Primaires et Secondaires (MEPS) ;

Le « Programme d’Education Contre le VIH/SIDA à l’Ecole (PECSE) »: ensemble de

modules curriculaires dont les contenus sont intégrés aux disciplines enseignées à l’école primaire,

au collège et au lycée ; l’objectif était de mettre à la disposition des enseignants un programme

détaillé d’enseignement des IST/VIH/SIDA ;

La production de 6 documents relatifs aux normes d’intégration du VIH/SIDA dans les

curricula scolaires : « Programme expérimental de renouvellement des curricula selon la pédagogie

de l’intégration. »

La mise en place de près de 160 clubs anti SIDA dans les établissements scolaires avec le

développement d’un réseau de pairs éducateurs ; 90 de ces clubs ont été équipés en matériels

audiovisuels ;

L’intégration du VIH/SIDA dans les curricula de près de 500 établissements scolaires.

Pour que ces actions soient bien réussies, il importe de définir les acteurs qui doivent intervenir.

66

III.3 Acteurs de prévention du VIH/SIDA en milieu

Les acteurs, qu’il importe d’impliquer dans l’exécution de la politique de prévention du VIH/SIDA

en milieu scolaire, peuvent être répartis en acteurs politiques, techniques et d’appui.

III.3.1 Les acteurs politiques

Il s’agit :

du Ministère des Enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation et celui de la

Santé qui doivent développer en synergie des orientations de politique globale en matière de

VIH/SIDA dans les établissements scolaires.

du Conseil National de Lutte contre les IST/VIH/SIDA (CNLS) : de concert avec les

Ministères, il doit élaborer des plans d’action stratégiques au niveau national pour les

établissements scolaires.

III.3.2 Les acteurs d’exécution

La mise en exécution des orientations de politique globale et des plans stratégiques élaborés par les

acteurs ne peut être effective que grâce aux acteurs techniques qui sont :

Les directions nationales et régionales de l’éducation, les coordinations nationale et

régionales EDB et les inspections des enseignements: il leur revient de veiller à l’élaboration des

curricula, à l’intégration des curricula dans l’enseignement, à la formation des enseignants, à la

supervision et à l’évaluation de l’utilisation des curricula;

Les enseignants, les conseillers, les psychologues, le personnel infirmier et d’autres

prestataires de soins de santé

Les pairs éducateurs bien formés, capables d’animer les clubs anti SIDA

Les ONG et Associations : les directions peuvent s’appuyer sur ces organisations pour la

réalisation des activités de sensibilisation et de formation des acteurs;

Le Service National de la Santé des Jeunes et Adolescents (SNSJA).

III.3.3 Les acteurs de facilitation

Les autorités locales (Chefs et les notables, membres des CVD et CPE), les autorités religieuses

sont les premiers acteurs principaux des localités et à ce titre détiennent le pouvoir de mobilisation

sociale. Elles peuvent faciliter la mise en exécution des projets en accélérant l’adhésion des

populations.

III.3.3.1 Les acteurs d’appui technique et financier

UNICEF est le partenaire qui se chargera de subventionner les projets de ce programme.

67

III.4 Les Notions du VIH/SIDA dans les curricula d’enseignement

Le Projet EPD-SR a élaboré les contenus éducatifs sur les IST/VIH/SIDA pour l’enseignement

primaire. Les contenus sont élaborés par rapport au niveau des élèves et à leur degré de

compréhension; il existe des contenus pour le préscolaire, les cours préparatoire, élémentaire et

moyen.

Après analyse des notions, des contenus et des messages de vie proposés par ledit projet, la

mission recommande à UNICEF de s’approprier de ce canevas pour renforcer ses programmes de

prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire.

L’approche pédagogique, dans ce cadre précis, consiste à intégrer aux matières déjà enseignées

(les disciplines ou les matières d’accueil telles que le français, l’Education civile et vie pratique et

morale, l’histoire - géographie, étude de texte…).

L’intégration des modules aux matières enseignées donne plus de crédit aux messages véhiculés

sur le VIH/SIDA et permet d’adopter des comportements responsables.

Tableau 14 : Proposition de contenus pour le PRESCOLAIRE

NOTIONS CONTENUS MESSAGES DE VIE

I- Le SIDA

-Le SIDA est une maladie qui tue.

- Le SIDA est une maladie qu’on ne

guérit pas.

- Tout le monde peut avoir le SIDA

- je sais que le SIDA existe.

- Je sais que le SIDA tue.

- Je ne dois pas avoir le SIDA.

II- Les voies de

transmission

Le SIDA se transmet par le sang

humain.

- Je sais que le SIDA se

transmet par le sang humain.

- je ne touche pas le sang

humain.

III -La prévention

Ne pas être en contact avec le sang

humain permet d’éviter le SIDA :

- ne pas s’amuser avec les objets

dangereux, coupants et pointus

(lames, ciseaux, couteaux, rasoirs,

seringues, clous, épingles, aiguilles,

etc.) ;

- ne pas toucher au sang du ou de la

camarade blessé(e) ;

- ne pas utiliser la brosse à dents, le

cure-dents de son (sa) camarade ;

- ne pas se partager les aliments

avec les dents.

- Je ne joue pas avec les objets

tranchants ou pointus (lame,

seringues, ciseaux….),

- Je ne partage jamais ma

brosse et mon cure-dents avec

une autre personne.

68

Tableau 15 : Proposition de contenus pour le COURS PREPARATOIRE

NOTIONS CONTENUS MESSAGE DE VIE

I- Le SIDA

Le SIDA est une maladie qui

tue.

- le SIDA est une maladie

qu’on ne guérit pas.

- Tout le monde peut avoir le

SIDA.

- je sais que le SIDA existe.

- je sais que le SIDA tue.

- Je ne dois pas avoir le SIDA

II-Les voies de transmission

Le SIDA se transmet par le

sang humain.

-Je sais que le SIDA se

transmet par le sang humain.

- Je ne m’amuse pas avec le

sang humain.

III- La prévention

Ne pas être en contact avec le

sang humain permet d’éviter

le SIDA :

- ne pas s’amuser avec les

objets dangereux, coupants et

pointus (lames, ciseaux,

couteaux, rasoirs, seringues,

clous, épingles, aiguilles,

etc.) ;

- ne pas toucher au sang du

ou de la camarade blessé(e) ;

- ne pas utiliser la brosse à

dents, le cure-dents de son

(sa) camarade ;

- ne pas se partager les

aliments avec les dents.

- prendre soin d’avoir une

lame neuve avant d’aller chez

le coiffeur ;

- refuser de se faire scarifier

ou de se faire tatouer avec

des outils déjà utilisés ;

- refuser de se faire injecter

avec des seringues déjà

utilisées.

- Je ne joue pas avec les

objets tranchants ou pointus

(lame, seringues, ciseaux….),

- Je ne partage jamais ma

brosse et mon cure-dents

avec une autre personne.

- je me fais couper les

cheveux avec mes propres

ciseaux et une nouvelle

lame.

- j’utilise toujours une

nouvelle lame pour tailler

mes ongles.

- je ne touche pas au sang les

mains nues.

69

Tableau 16: Proposition de contenus pour le COURS ELEMENTAIRE

NOTIONS CONTENUS MESSAGE DE VIE

I- Le SIDA

- La maladie du SIDA est

causée par le VIH

- le SIDA est une maladie

qu’on ne guérit pas.

- Le dépistage permet de

savoir si une personne a le

VIH. (analyse du sang).

- Il n’existe pas de vaccin

contre la maladie du SIDA.

- Je sais que le SIDA est une

maladie inguérissable.

- j’évite de contracter le VIH.

II-Les voies de transmission

Le SIDA se transmet par :

- le sang

-le sexe

-de la mère à l’enfant

- Je sais que le SIDA se

transmet par le sang humain.

Je ne touche pas le sang

humain sans précaution.

III – Les comportements à

risques

- l’utilisation des objets

tranchants ou pointus

- Les pratiques

traditionnelles : tatouages,

scarifications, excisions,

perçages des oreilles

- Sexualité précoce

- tabagisme et alcoolisme

-Je refuse de me faire percer

les oreilles ou toute autre

partie du corps avec une

aiguille déjà utilisée.

- je ne dois pas avoir de

rapports sexuels avant le

mariage.

- Je ne fumerai jamais ; je ne

boirai jamais de l’alcool.

IV-Les comportements sans

risques

Le SIDA ne se contracte pas

en :

- jouant ensemble

- mangeant ensemble

- se serrant la main

- restant dans le même banc

- dormant ensemble

- partageant les mêmes

toilettes

Je peux vivre normalement

avec une personne vivant

avec le VIH (PVVIH) sans

être contaminé(e)

V-La prévention

-Eviter le contact direct avec

le sang humain

- En cas de grossesse, aller à

l’hôpital.

- Je ne dois pas toucher sans

précaution le sang ou des

objets souillés de sang.

- Je refuse de me faire

transfuser du sang non

contrôlé.

- Je ne dois pas avoir de

rapports sexuels avant le

mariage.

- Je conseil aux femmes

enceintes d’aller à l’hôpital.

70

VI- l’engagement

-s’engager à :

Lutter contre les

mauvaises pratiques de

vie, les actes malsains et

autres attouchements ;

Dénoncer les auteurs et

complices des mutilations

génitales féminines ;

Accepter, soutenir/ aider

les camarades malades du

SIDA et les orphelins et -

les enfants rendus

vulnérables (OEV) ;

Dénoncer tous les

comportements à

risques ;

Participer aux activités

d’information sur le

VIH/SIDA et de

sensibilisation à la lutte

contre le VIH/SIDA ;

Convaincre ses

camarades que le SIDA

est une maladie sans

traitement curatif et sans

vaccin ;

Convaincre les PVVIH

que le SIDA n’est pas une

fatalité

-je sais que le SIDA est une

maladie sans vaccins et

incurable

- je ne dois jamais contracter

d’IST et plus

particulièrement le SIDA

71

Tableau 17 : Proposition de contenus pour le COURS MOYEN

NOTIONS CONTENUS MESSAGES DE VIE

I- les IST et

VIH/SIDA

- définition des sigles : IST, VIH et

SIDA

- quelques exemples d’IST

(gonococcie, syphilis, SIDA, etc.)

- quelques concepts liés au

VIH/SIDA : séronégatif,

stigmatisation, personne vivant avec

le VIH (PVVIH), test, dépistage,

anticorps…

- quelques manifestations de la

maladie du SIDA : une toux qui dure

longtemps, une diarrhée qui dure

longtemps, une perte de poids,

l’apparition de tâches et boutons sur

la peau (N.B : une personne

présentant un ou plusieurs de ses

signes n’est pas forcément malades du

SIDA

- la prise en charge de la PVVIH et le

traitement de la maladie du SIDA

-je sais que le SIDA est une maladie

sans vaccins et incurable

- je ne dois jamais contracter d’IST

et plus particulièrement le SIDA

II- les voies de

transmission

- les voies de transmission du

VIH/SIDA : la voie sanguine, la voie

sexuelle, de la mère à l’enfant.

- Les milieux de concentration du

VIH : le sang humain, le sperme et les

sécrétions vaginales, le liquide

amniotique, le lait maternel.

- je dois différer mon premier

rapport sexuel jusqu’à mon mariage.

- Je dois m’assurer que le sang à

transfuser est testé.

- Je sais que le VIH peut se

transmettre de la femme enceinte à

l’enfant.

III – les

comportements

à risques

- l’utilisation des objets tranchants,

pointus souillés.

- Les pratiques traditionnelles :

tatouages, scarifications, excisions,

perçages des oreilles.

- La sexualité précoce.

- Le tabagisme et l’alcoolisme

- La prostitution

- Le contact direct avec le sang

humain et autres liquides organiques.

- je refuse de me faire percer les

oreilles ou toute autre partie du

corps avec une aiguille déjà utilisée.

- Je ne fumerai jamais ; je ne boirai

jamais de l’alcool.

IV- les

comportements

sans risques

Le VIH ne se transmet pas en jouant

ensemble, en mangeant ensemble, en

se serrant la main, en restant dans le

même banc, en dormant ensemble, en

partageant les mêmes toilettes.

- je peux vivre normalement avec

une personne vivant avec le VIH

(PVVIH) sans être contaminé (e).

Les moyens pour éviter les infections

à VIH :

- je peux rester vierge jusqu’à mon

mariage.

72

V- la

prévention

- l’abstinence

- la fidélité réciproque

- l’utilisation correcte du préservatif

masculin ou féminin lors des rapports

sexuels

- l’analyse ou le test du sang et des

produits dérivés du sang avant toute

transfusion sanguine.

- La désinfection de tout objet souillé

de sang à l’eau de javel, à l’alcool à

70°, en faisant bouillir ou en

stérilisant.

- Le port de gants (de ménage ou

médicaux) avant de toucher tout objet

souillé

- Les consultations prénatales et

- Le dépistage volontaire du VIH.

- Je conseille aux femmes enceintes

d’aller à l’hôpital.

- Je vais volontairement dans un

centre agrée faire le test de

dépistage pour connaître mon statut

sérologique

- Je dois arriver à dire non aux

avances des garçons/ filles.

- J’exigerai de mon partenaire de

faire le test de dépistage avant notre

mariage.

- Je ne jouerai pas avec les seringues

et les lames déjà utilisées.

- Je veillerai toujours à la

désinfection du matériel de coiffure,

de scarification, de manucure, de

pédicure et de circoncision.

- Je ne toucherai pas au sang d’un

blessé les mains nues.

- Je ne partagerai jamais ma brosse à

dents avec une autre personne.

- Je n’accepte pas des rapports

sexuels sans préservatif.

- Je ne fume pas ; je ne bois pas

l’alcool ; je ne fais pas la compagnie

de ceux qui se droguent.

VI-

l’engagement

- s’engager à :

lutter contre les mauvaises

pratiques de vie, les actes

malsains et autres

attouchement ;

dénoncer les autres et

complices des mutilations

génitales féminines ;

accepter, soutenir/ aider les

camarades malades du sida et

les orphelins et enfants rendus

vulnérables (OEV) ;

dénoncer tous les

comportements à risque ;

participer aux activités

d’information et de

sensibilisation à la lutte contre

le VIH/SIDA ;

convaincre ses camarades que

le SIDA est une maladie sans

traitement curatif et sans

vaccin ;

convaincre les PVVIH que le

SIDA n’est pas une fatalité

- je crie au secours chaque fois que

quelqu’un me force de le suivre.

- Je signale à mes parents toute

personne qui tente d’exercer ou

exerce une violence sur moi.

- j’apporte de l’aide à mes

frères/ sœurs et à mes amis

malades.

- je participe à toutes les campagnes

de sensibilisation et de lutte contre

le VIH/SIDA.

- Je dénonce les camarades qui

consomment les drogues en

cachette.

73

III.5 Stratégies et supports/outils de communication

III.5.1 Les stratégies

La clef du succès de l’enseignement de ces modules réside dans une formation exhaustive aux

caractéristiques fondamentales de l’enseignement de compétences de base en matière d’éducation

à la santé, donnée à tous les enseignants d’une part et la mise en place des pairs éducateurs et des

clubs anti Sida d’autre part.

Pour réussir ce projet de Prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire, il est impératif de :

donner aux enseignants la maîtrise des méthodes d’enseignement participatif et interactif

dans la salle de classe;

renforcer les compétences des enseignants en prévention du VIH/SIDA (les informations de

base sur le VIH/SIDA).

former, en nombre suffisant, des pairs éducateurs avec des cahiers de charges bien définies

créer des clubs anti Sida qui doivent organiser régulièrement des activités à l’endroit des

élèves

III.5.2 Les supports/outils de communication

Les méthodes d’enseignement participatif et interactif sont des composantes essentielles de ce type

d’éducation. C’est en participant à des activités d’apprentissage fondées sur ces méthodes que les

jeunes apprennent à mieux gérer non seulement leur propre personne, mais également leurs

relations et leurs décisions relatives à leur santé.

A travers les données documentaires et de terrain, il ressort que les supports de communication

doivent être diversifiés pour atteindre d’une manière maximale la population. A cet effet, les outils

adaptés pour véhiculer les messages sur le VIH/SIDA sont les suivants :

les affiches sur lesquelles seront imprimés les images des voies de transmission, des

moyens de transmission, des pratiques qui transmettent le VIH/SIDA et de celles qui ne le

transmettent pas;

les dépliants présenteront en texte les informations de base sur le VIH;

les T-Shirts sur lesquels on peut mettre les messages slogans qui incitent à l’engagement

des élèves;

les jeux de rôle au cours desquels les élèves peuvent expérimenter et vivre les situations

imagées;

les scénettes/Sketches qui doivent être appris et joués pour sensibiliser les élèves sur les

comportements à adopter en vue de prévenir le VIH

74

les matériels audiovisuels pour les projections de film : ce sont des outils de

communications qui sont très appréciés par tous; ils captivent l’attention et influencent

énormément les prises de décision.

Conclusion

L’expérience positive acquise à l’issue des deux interventions de réduction de vulnérabilité des

élèves au VIH/SIDA dans les Régions Maritime et de la Kara démontre que la prévention du

VIH/SIDA en milieu scolaire revêt aujourd’hui d’une importance capitale pour réussir dans sa

globalité l’ «Education Pour la Santé ». Les jeunes constituent plus que quiconque la catégorie

vulnérable au VIH/SIDA et par conséquent ne doivent pas être laissées dans leur ignorance et leur

naïveté en matière de santé en général et du VIH/SIDA en particulier.

Les résultats de l’évaluation révèlent que la réalisation du projet de prévention du VIH/SIDA en

milieu scolaire nécessite plusieurs actions telles que la définition des acteurs, des notions, des

stratégies et des supports de communication.

A cet effet, il convient d’impliquer dans le projet de prévention du VIH/SIDA les acteurs

politiques (les Ministères des Enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation et de la

Santé, le CNLS), les acteurs d’exécution (les directions nationales et régionales de l’éducation, les

coordinations nationale et régionales EDB et les inspections des enseignements; les enseignants,

les conseillers pédagogiques, les psychologues, le personnel infirmier et d’autres prestataires de

soins de santé, les pairs éducateurs, les ONG et Associations), les acteurs de facilitation (les

autorités locales (Chefs et les notables, membres des CVD et CPE) et les acteurs d’appui technique

et financier.

En plus des acteurs, l’identification des notions sur le VIH/SIDA paraît importante pour

l’exécution effective du projet. Ces notions doivent être adaptées aux différents niveaux scolaires

(Préscolaire, Cours Préparatoire, Cours Elémentaire et Cours Moyen).

Enfin, il convient de définir d’une part les stratégies telles que la formation des enseignants, des

pairs éducateurs et la création des clubs anti Sida dans tous les établissements scolaires couverts

par le projet, et d’autre part les supports de communication comme les dépliants, les affiches, les

T-Shirts, les matériels audiovisuels pour la projection des films.

Cette évaluation constitue à UNICEF une fondation sur laquelle les autres actions futures peuvent

se baser pour connaître une réussite totale.

75

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Action for West Africa Region (AWARE/ HIV/AIDS): Pratiques meilleures et prometteuses

en matière d’IST/ VIH / SIDA en Afrique de l’ouest et du Centre, 175p.

AIDES (actes 2005) : Etats généraux des personnes migrantes/ étrangères touchées par le

VIH/SIDA, 128p.

Cadre pour la protection, les soins et le soutien aux orphelins et enfants vulnérables

vivant dans un monde avec le VIH et le SIDA, juillet 2004, 48p.

Conseil National de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST (CNLS- IST) : Plan stratégique

national de lutte contre le VIH/ SIDA et les IST 2007 – 2010, Avril 2007, le Secrétaire

Permanent, 115p.

Education International(EI), UNESCO, UNICEF, WHO, World Bank, Education

Development Center Inc(EDC) : Série de documents d’information de l’OMS sur

l’éducation à la santé, Document 6.1, Livre d’exercices pour la prévention du VIH à

l’usage des enseignants, 247p.

Enseignement Général, Enseignement Technique et Professionnel (Septembre 1998) :

Programmes d’éducation contre le SIDA/ MST à l’école, PECSE, avec le soutien de

L’Union Européenne, 82p.

FHI (Family Health International), USAID (United States Agency for International

Development): Programmes de lutte contre VIH/SIDA dans l’entreprise, 121p.

GIPA (Initiative pour une plus grande implication des personnes vivant avec le VIH/SIDA) :

Vivre avec le VIH en Afrique, enjeux pour la fin de siècle, 28p.

GNP+ (Global Network of People Living with HIV/AIDS): Développement positif, 147p.

ONUSIDA : Investir dans notre avenir, le soutien psychosocial aux enfants affectés par

le VIH/SIDA, une étude de cas au Zimbabwe et en République-Unie de Tanzanie, étude

de cas, collection Meilleures pratiques de l’ONUSIDA, Novembre 2001, 81p.

ONUSIDA: Stigmatisation, discrimination et violations des droits de l’homme associées

au VIH, étude de cas des interventions réussies, collection Meilleures pratiques de

l’ONUSIDA, 75p.

ONUSIDA, UNESCO, OMS : Education sanitaire à l’école pour la prévention du SIDA et

des MST, Documents de référence à l’usage des planificateurs de programmes scolaires ;

activités pour les élèves, 79p.

ONUSIDA (septembre 2001) : Programmes SIDA nationaux, guide de suivi et

d’évaluation, 145p.

Organisation du corridor Abidjan Lagos, Corridor Organization : Politique harmonieuse de

prévention et de prise en charge des IST/ VIH/ SIDA le long du corridor de migration

Abidjan- Lagos, Document de Référence, Juin 2005, 85p.

76

Programme National de Lutte contre le SIDA/ IST ( PNLS) : Recensement des personnes

vivant avec le VIH(PVVIH) suivies dans les structures de prise en charge médicale au

TOGO(1999- 2007), Rapport d’enquête Juillet 2007, 30p.

Programme National de Lutte contre le SIDA/ IST (PNLS- TOGO) : PNLS- INFO, PNLS –

INFO N° 002 / Décembre 2007, 14p.

DOCUMENTS SPECIFIQUES AUX PROJETS

Document projet de ADRA,

Rapport financier dressé par ADRA

Requête pour Avance de Fonds (DRE Kara)

Attestation de Dépenses

Accord d’appui financier à petite échelle entre UNICEF et ONG ADRA

77

ANNEXES

78

ANNEXES A : Liste des personnalités rencontrées

Mme AYEDE Kafui, Coordinatrice du projet VIH à ADRA

M. LARE Lardja, Coordonnateur National Programme EDB

M. KAGNI Assiogbon, Coordonnateur Régional Programme (Région Maritime)

M. KATANGA T. Poro, Directeur Régional de l’Education (Région Kara)

M. AWUTE K. Sewu, Inpecteur des enseignements primaire et secondaire des Lacs Ouest

M. TAGONE, Directeur de la DIFOP,

M. DOKLA Augustin, Président de RAS+ Togo

M. VIDZRAKOU Kossi, Coordonnateur ATBEF

79

REGIONS

PREFECTURES VILLAGES

PERSONNALITES

MARITIME

VO

Tétémé Chef Dansou Dosseh 1er

, notables : Azanleko Emile,

Azanleko Atidiga,

Directeur : Novon Koffivi, enseignant : Nowogon

Koffi,

CVD : Amétodohoin Atadohoin, Azanléko Anani,

Danvito Danzouké,

CPE : Nousougbo Apklassé, Kuévi Komi,

Agbowokonou Kossi, Agbagé Amégnolé, Assiablé

Somablé, Dosseh Kodjovi

Vo-Attivé Régent : Ayivi Blibo Ayivi, notable Ayivi Messan,

CPE : Soga Jean, Gnoglo Jules, enseignants : Adanou

Koffi, Amétovi Yao, Dégbévi Koffi.

Tchadomé Chef Amouzou Houndodja,

CVD : Adakanou Azofé, Adjakonou Dovi, Akpoto

hounto, Amavi Kokou, Amouzou Atiogbé.

LACS

Fiata Régent : ANENOU Ayité,

Directeurs : AMOUZOU Komlan, AGBETO komiafan,

enseignants : KAGNISUKPE Amah, SENA Messan,

CPE : SENA Togbui Ayenovi, SENA Komlanvi,

KUKUDJOE Apevémexo

Melly-Djigbé Chef : Koevidzin Hudzo,

Directeur : AGBESSI Gnanudo enseignants : AGBO

Anani, KOEVIDZIN Ekue, CVD : KOEVIDZIN Messan

Denu,

CPE : KOEVIDZIN Messan Denu, AGBESSI Anake

Amoussou

Ganavé Directeurs : EDORH Afantchao, NAMOK Léne, chef

DEGBE Dovi 1er,

enseignants: EKUE Tèkovi, TEKO

Agbéméfa,

CPE : KUAWO Adanlé, KOLEVI Amoussou,

KARA

KERAN

Pimini Régent : BOUSSIM Pakou

Directeur : AFAKADJI Dayona,

Enseignants : NANDOUAMTI Banama, AKOLIM

Oulem Oulesse, CPE : KOUDOUAGOU Kalalé, N’DA

Banibama

Awanda Directeur : SIBAKOU Koffi, Enseignants : NANTOU

Mankou, SENYON Kossivi, CPE : ANALA Kossi

DANKPEN

Kikpassassine Chef : NIKAL Kignobane

Directeur : NANTOB Makpeb, Enseignants : TIKILA

Gnassane, KATERE Nindado,

CPE : TORDI Diginine, TABONE Mama, TABARE

Magbide,

80

ANNEXES B : Outils de collecte des données

Guide d’entretien avec ADRA et DRE, les autorités locales, CVD, CPE, Enseignants

Stratégie de mise en exécution

Q1- Parlez nous du projet

- « Réduction de la vulnérabilité des élèves au VIH/ SIDA » (Maritime)

- « Malibida n’a pas le Sida » (Kara)

Comment le projet a-t- il commencé ?

Q2 - Quelles sont les approches et les stratégies que vous avez utilisées dans la mise en œuvre

du projet ?

Paire éducation

Activités ludiques (théâtre, sketch, récital, etc.)

Q3- Parlez nous de l’implication des bénéficiaires dans le projet

Q4- Quel a été le rôle des différents acteurs dans le projet ?

Efficacité

Q5- Pouvez-vous nous parler des objectifs du projet ?

Q6- Quelles ont été les différentes activités que vous avez menées dans le cadre de ce projet?

Q7- Quels sont les résultats auxquels ce projet est parvenu ?

Q8- Selon vous, les objectifs ont-ils été atteints? Justifier avec des exemples précis

Q9- Selon vous, quels sont les atouts de ce projet ?

Impact des activités

Q10- Parlez-nous des effets immédiats du projet sur les bénéficiaires en matière de

connaissance du

VIH/ SIDA

Q11- Parlez nous des changements importants observés chez les bénéficiaires

Q12- Selon vous, quels sont les effets inattendus observés chez les bénéficiaires ?

Pertinence

Q13- Le projet a-t-il répondu aux besoins réels des populations en matière de VIH/SIDA ?

Q14- Selon vous, quel rapport existe-t-il entre les outils ou supports de communication et la

population cible ?

81

Efficience

Q15- Pouvez-vous nous parler des ressources investies dans la réalisation du projet

(humaines, matérielles, financières) ?

Ont-elles été suffisantes ? Si non que proposez-vous ?

Recommandations

Q16- Pouvez-vous nous dire les leçons que vous avez tirées des activités menées ?

Q17- Selon vous, quelles devraient être les actions prioritaires du projet ?

Q18- Quelles sont alors les approches et stratégies les plus appropriées ?

Q19- Donnez nous des propositions pour l’amélioration du contrat et des obligations des

partenaires

Les orientations générales pour la prévention du VIH/SIDA en milieu scolaire

Q20- Selon vous, quelles doivent être les thématiques prioritaires en matière de prévention du

VIH/SIDA ?

Q21- Selon vous, qui peuvent être les acteurs et intervenants en matière de prévention du

VIH/

SIDA en milieu scolaire ?

Q22- Selon vous, comment doit se faire la prévention du VIH en milieu Scolaire ?

- Stratégies de communication ?

- Outils de communication ?

Q23- Selon vous, quels seraient les résultats attendus ?

82

PREVENTION DU VIH EN MILIEU SCOLAIRE

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES DU CE

Région Maritime………………………Village………..……………………………………

Etablissement …………………………………………………………………………………

SECTION I : IDENTIFICATION

d’ordre

Libellés

Modalités Passer à

Q101 Quel est votre âge ? 6-8-----------------------------1

9-11--------------------------2

12-14-------------------------3

14 et +-----------------------4

Q102 Sexe ? Masculin----------------------1

Féminin-----------------------2

Q103

Quelle est votre ethnie? Ewé----------------------------1

Mina---------------------------2

Ouatchi------------------------3

Peda----------------------------4

Autres à préciser-------------5

Q104 De quelle religion êtes-vous ? Christianisme----------------1

Islam--------------------------2

Religion traditionnelle------3

Autres (à préciser) ---------4

Q105 Quelle est la profession de votre père ? Cultivateur---------------1

Artisan--------------------2

Commerçant-------------3

Fonctionnaire------------4

Autres à préciser---------5

Q106 Quelle est la profession de votre mère? Cultivatrice---------------1

Artisane-------------------2

Commerçante------------3

Fonctionnaire------------4

Ménagère-----------------5

Autres à préciser---------6

Q107 Quelle est la profession de votre tuteur ? Cultivateur---------------1

Artisan--------------------2

Commerçant-------------3

Fonctionnaire------------4

Autres à préciser --------5

Q108 Mangez-vous le matin avant d’aller à

l’école ?

Oui------------------------1

Non------------------------2

Q109 Combien recevez-vous pour votre petit

déjeuner ?

Rien-----------------------1

Moins de 50 -------------2

50-100--------------------3

100et +------------------4

83

SECTION II : CONNAISSANCES

d’ordre

Libellés Modalités Passer

à

Q201 Avez-vous déjà entendu parler du

VIH/sida ?

Oui-------------------------------1

Non-----------------------------2

Q202 Par qui ou par quels moyens ? Médias--------------------------1

Pairs éducateurs---------------2

Activités ludiques-------------3

Amis----------------------------4

Parents--------------------------5

Autres à préciser---------------6

Q203 Qu’est ce que le VIH ? Virus de l’immunodéficience

humaine. -----------------------1

Virus du sida------------------2

virus de gonococcie. ----------3

Q204 Qu’est ce que le Sida ? syndrome immuno-déficience

acquise-------------------------1.

Maladie contagieuse-----------2

Maladie non contagieuse------3

Maladie sexuellement

transmissible--------------------4

Q205 Selon vous, comment attrape- t-on le

VIH?

Rapport sexuel non protégé---1

Transfusion de sang

contaminé-----------------------2

Partage des objets souillés de

sang------------------------------3

Transmission mère-enfant----4

Piqûre de moustique-----------5

Manger ensemble avec un

sidéen---------------------------6

Serrer la main à un sidéen-----7

Autres à préciser--------------8

Q206 Parmi les comportements suivants,

lesquels peuvent transmettre le sida ? (à

citer)

Baiser sur la joue d’une

personne infectée---------------1

Dormir dans le même lit avec

une PVVIH---------------------2

avoir des rapports sexuels non

protégés--------------------------3

manger avec une personne

infectée--------------------------4

Utiliser les objets tranchants

pointus souillés non stérilisés--

-----------------------------------5

Utiliser les mêmes toilettes

avec une PVVIH---------------6

84

Q207 Parmi ces comportements, lesquels ne

peuvent pas transmettre le sida ?

Baiser sur la joue d’une

personne infectée------------1

Dormir dans le même lit avec

une PVVIH------------------2

avoir des rapports sexuels non

protégés--------------------3

manger avec une personne

infectée--------------------------4

Utiliser les objets tranchants

pointus souillés non stérilisés--

-----------------------------------5

Utiliser les mêmes toilettes

avec une PVVIH---------------6

SECTION III : PERCEPTION

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q301 Selon vous le sida est-il ? Une malédiction--------------1

Une maladie ordinaire-------2

Une maladie mortelle--------3

Une maladie curable---------4

Autres à préciser ------------5

Q302 Qui peut avoir le VIH/SIDA ? Tout le monde ---------------1

Les jeunes seulement--------2

Les femmes seulement------3

Les soldats seulement ------4

Les prostitués seulement----5

Autres à préciser-------------6

Q303 Pouvez-vous reconnaître quelqu’un qui a

le sida ?

Oui-----------------------------1

Non----------------------------2

Q304 Selon-vous, quelle est la tranche d’âge la

plus vulnérable?

6-15ans------------------------1

16-25ans-----------------------2

26-35ans-----------------------3

36-45ans-----------------------4

46-55ans-----------------------5

Q305 Quel est le sexe le plus touché ? Masculin----------------------1

Féminin------------------------2

Q306 Selon vous, quel doit être l’âge du premier

rapport sexuel ?

Moins de 18 ans-------------1

18ans---------------------------2

18ans et + --------------------3

Après le mariage-------------4

Q307 A quel âge avez –vous eu votre premier

rapport sexuel ?

Moins de 10 ans--------------1

10-14 ans----------------------2

15-19 ans----------------------3

Pas encore --------------------4

85

Q308 Selon-vous, les liquides suivants peuvent-

ils transmettre le sida ? (citer les

modalités)

Salive--------------------------1

Larme--------------------------2

Sueur--------------------------3

Urine--------------------------4

Sang---------------------------5

Q309 Parmi les comportements suivants,

lesquels peuvent transmettre le sida ?

(citer les modalités)

Baiser sur la joue d’une

personne infectée------------1

Dormir dans le même lit

avec une PVVIH-------------2

avoir des rapports sexuels

non protégés------------------3

manger avec une personne

infectée----------------------4

Utiliser les mêmes toilettes

avec une PVVIH-------------5

SECTION IV : ATTITUDES

d’ordre

Libellés Modalités Passer à

Q401

Avez-vous changé de comportement ou de

mode de vie à la suite de ce que vous avez

entendu sur le sida ?

Oui------------------------------1

Non-----------------------------2

Q402 Comment ? Je n’utilise plus les objets

tranchants ou pointus

d’autrui----------------------1

Je n’utilise pas la brosse à

dent et le cure-dent déjà

utilisé par autrui------------2

J’ai adopté l’abstinence------3

Autres à préciser--------------4

Q403 Pourquoi ?

86

SECTION V : FONCTIONNEMENT DES CLUBS ANTI-SIDA

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q501 Existe-t-il un club anti-sida dans votre

établissement ?

Oui-------------------------------1

Non-----------------------------2

Si 2

Q601

Q502 Quelles sont les activités que mène ce

club ?

Causerie débat--------------1

Sketch--------------------------2

Gala de football---------------3

Récital--------------------------4

Autres à préciser--------------5

Q503 Participez-vous aux activités du club ? Oui-------------------------------1

Non------------------------------2

Si 2

Q506

Q504 Comment appréciez-vous les activités du

club ?

Très bien------------------------1

Bien-----------------------------2

Mauvais------------------------3

Très mauvais-------------------4

Q505 Quel (s) message véhiculent les activités

du club anti-sida de votre établissement ?

Voie de contamination du

VIH/SIDA---------------------1

Méthode de prévention-------2

Les comportements à risque---

----------------------------------3

Dépistage-----------------------4

Autres (à préciser) ------------5

Q601

Q506 Pourquoi ? Je ne suis pas intéressé--------1

Je ne suis pas informé---------2

Je n’ai pas le temps------------3

Je n’ai pas confiance aux

membres du club--------------4

Autres à préciser---------------5

SECTION VI : PERFORMANCE DES PAIRS EDUCATEURS

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q601 Y a-t-il des pairs éducateurs dans votre

établissement ?

Oui------------------------------1

Non------------------------------2

Si 2

Q607

Q602 Que font-ils ? Causerie-------------------------1

Entretien individuel------------2

Référé les cas d’IST vers les

services adaptés----------------3

Autres à préciser---------------4

87

Q603 Quels matériels utilisent – ils ? Les fiches techniques----------1

Les dépliants------------------2

Les affiches---------------------3

Les brochures. -----------------4

Q604 Lequel de ces matériels préférez – vous? Les fiches techniques----------1

Les dépliants--------------------2

Les affiches--------------------3

Les brochures ------------------4

Q605 Etes-vous convaincu par les messages

des PE ?

Oui-----------------------------1

Non------------------------------2

Si 1

Q606

Si 2

Q607

Q606 Justifier

Q607 Pourquoi ?

Q608 Que pensez-vous qu’ils doivent faire ?

SECTION VII : APPRECIATION

d’ordre

Libellés Modalités Passer à

Q701 Qu’est ce qui vous a plu dans le

projet ?

Q702 Qu’est ce qui vous a déplu (par

rapport aux acteurs du projet, à la

stratégie, méthodologie, aux

activités)

Q703 Que souhaiteriez-vous pour une

lutte efficace contre le VIH/SIDA

en milieu Scolaire (attente)

Q704 Comment doit on s’y prendre pour

faire passer le message ? (outils,

stratégie...)

Q705 Quelles sont les raisons pour

lesquelles les sensibilisations sont

organisées dans votre

établissement ?

Accroître la connaissance des

élèves sur le VIH/SIDA-----------1

Eveiller la conscience des élèves

sur l’existence du VIH/Sida------2

Autres à préciser ------------------3

88

PREVENTION DU VIH EN MILIEU SCOLAIRE

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES DU CM

Région Maritime……………………Village…………………………...……………………

Etablissement ………………………………………………………………………………

SECTION I : IDENTIFICATION

d’ordre

Libellés Modalités

Passer

à

Q101 Quel est votre âge ? 6-8--------------------------------1

9-11------------------------------2

12-14-----------------------------3

14 et +---------------------------4

Q102 Sexe ? Masculin-------------------------1

Féminin--------------------------2

Q103 Quelle classe fréquentez-

vous ?

CM1------------------------------1

CM2-----------------------------2

Q104

Quelle est votre ethnie? Ewé----------------------------------------1

Mina---------------------------------------2

Watchi------------------------------------3

Peda--------------------------------------4

Autres (à préciser) ----------------------5

Q105 De quelle religion êtes-vous christianisme----------------------------1

islam--------------------------------------2

religion traditionnelle-------------------3

Autres (à préciser) --------------------4

Q106 Quelle est la profession de

votre père ?

Cultivateur---------------------1

Artisan-------------------------2

Commerçant-------------------3

Fonctionnaire-----------------4

Autres à préciser--------------5

Q107 Quelle est la profession de

votre mère?

Cultivatrice--------------------1

Artisane------------------------2

Commerçante-----------------3

Fonctionnaire-----------------4

Ménagère----------------------5

Autres à préciser -------------6

89

Q108 Quelle est la profession de

votre tuteur ?

Cultivateur--------------------1

Artisan------------------------2

Commerçant------------------3

Fonctionnaire----------------4

Autres à préciser ------------5

Q109 Mangez-vous le matin avant

d’aller à l’école ?

Oui-----------------------------1

Non----------------------------2

Q110 Combien recevez-vous pour

votre petit déjeuner ?

Rien----------------------------1

Moins de 50-------------------2

50-100-------------------------3

100et +------------------------4

SECTION II : CONNAISSANCES

d’ordr

e

Libellés Modalités

Passer

à

Q201 Avez-vous déjà entendu parler

du VIH/SIDA ?

Oui----------------------------------1

Non---------------------------------2

Q202 Par qui ou par quels moyens ? Médias-----------------------------1

Pairs éducateurs------------------2

Activités ludiques----------------3

Amis-------------------------------4

Parents-----------------------------5

Autres à préciser-----------------6

Q203 Qu’est-ce qu’une IST ?

Infection sexuellement transmissible--

------------------------1

Maladie contagieuse-----------------2

Maladie non contagieuse-----------3

Autres à préciser---------------------4

Q204 Qu’est ce que le VIH ? Virus de l’immunodéficience

humaine. -----------------------------1

Virus du sida------------------------2

virus de gonococcie. ---------------3

Autres à préciser---------------------4

Q205 Qu’est ce que le Sida ? Syndrome immuno-déficience

acquise---------------------------------1.

Maladie contagieuse------------------2

Maladie non contagieuse-------------3

Maladie sexuellement transmissible-4

Q206 Selon vous, comment attrape t-

on le VIH?

Rapport sexuel non protégé---------1

Transfusion de sang contaminé-----2

Partage des objets souillés de sang-3

Transmission mère-enfant-----------4

Piqûre de moustique------------------5

Manger ensemble avec un sidéen---6

Serrer la main à un sidéen-----------7

Autres à préciser----------------------8

90

Q207

Par quel moyen peut-on

identifier quelqu’un

qui a le VIH/SIDA ?

Test de dépistage----------------------1

Perte de poids -------------------------2

Diarrhée--------------------------------3

Fièvre chronique----------------------4

Boutons et plaques noires sur le corps-

-----------------------------------5

Amaigrissement-----------------------6

Toux persistante-----------------------7

Autres à préciser----------------------8

Q208 Quand peut- on dire qu’une

personne est séropositive ?

Quand elle a le VIH mais n’a pas le

sida-------------------------------------1

Une PVVIH---------------------------2

Quand elle n’a pas le VIH----------3

Autres à préciser----------------------4

Q209 Quand peut-on on dire qu’une

personne est séronégative ?

Quand elle a le VIH mais n’a pas le

sida--------------------------------------1

Une PVVIH----------------------------2

Quand elle n’a pas le VIH-----------3

Autres à préciser----------------------4

Q210 Connaissez-vous les moyens de

prévention du VIH ?

Oui--------------------------------------1

Non ------------------------------------2

Q209

Q211 lesquels Abstinence-----------------------------1

Fidélité---------------------------------2

Utilisation correcte du préservatif--3

Boisson alcoolisée ------------------.4

Autres à préciser ----------------------5

Q212 Quel (s) est le (s) moyen (s) le

plus efficace en milieu

scolaire ?

Abstinence-----------------------------1

Fidélité---------------------------------2

Utilisation correcte du préservatif--3

Autres à préciser----------------------4

Q213 Quelles sont les pratiques

traditionnelles qui favorisent la

contamination du VIH ?

Excision--------------------------------1

Circoncision---------------------------2

Lévirat----------------------------------3

Incision--------------------------------4

Autres à préciser----------------------5

SECTION III : PERCEPTION

d’ordr

e

Libellés Modalités Pass

er à

Q301 Selon vous le sida est-il ? Une malédiction--------------------1

Une maladie ordinaire-------------2

Une maladie mortelle--------------3

Une maladie curable---------------4

Autres à préciser ------------------5

Q302 Qui peut avoir le VIH/SIDA ? Tout le monde ----------------------1

Les jeunes seulement---------------2

Les femmes seulement-------------3

91

Les soldats seulement -------------4

Les prostitués seulement-----------5

Autres à préciser--------------------6

Q303 Pensez-vous qu’une personne

puisse être

Infectée sans présenter aucun

signe ?

Oui------------------------------------1

Non-----------------------------------2

Q304 Selon-vous, quelle est la tranche

d’âge la plus vulnérable?

6-15ans-------------------------------1

16-25ans------------------------------2

26-35ans------------------------------3

36-45ans------------------------------4

46-55ans------------------------------5

Q305 Quel est le sexe le plus touché ? Masculin------------------------------1

Féminin-------------------------------2

Q306 Selon vous, quel doit être l’âge

du premier rapport sexuel ?

Moins de 18 ans---------------------1

18ans----------------------------------2

18ans et + ----------------------------3

Après le mariage--------------------4

Q307 A quel âge avez –vous eu votre

premier rapport sexuel ?

Moins de 10 ans---------------------1

10 – 14 ans--------------------------2

15-19 ans ---------------------------3

Pas encore --------------------------4

Q308 Selon-vous, les liquides suivants

peuvent-ils transmettre le sida ?

Salive---------------------------------1

Larme---------------------------------2

Sueur----------------------------------3

Urine----------------------------------4

Sang-----------------------------------5

Q309 Parmi ces comportements,

lesquels peuvent transmettre le

sida ?

Baiser sur la joue d’une personne

infectée----------------------------------1

Dormir dans le même lit avec une

PVVIH----------------------------------2

avoir des rapports sexuels non protégés-

--------------------------------3

manger avec une personne infectée-4

Utiliser les objets tranchants pointus

souillés non stérilisés-----------------5

Utiliser les mêmes toilettes avec une

PVVIH---------------------------------6

SECTION IV : ATTITUDES

d’ordre

Libellés

Modalités Passer à

Q401 Avez-vous changé de

comportement ou de mode de

vie à la suite de ce que vous

avez entendu sur le sida ?

Oui-----------------------------------1

Non----------------------------------2

Si 1

Q402

Si 2

Q403

92

Q402 Comment ? Je n’utilise plus les objets tranchants

ou pointus d’autrui------1

Je n’utilise pas la brosse à dent et le

cure-dent déjà utilisé par autrui-----2

J’ai adopté l’abstinence--------------3

J’utilise le préservatif-----------------4

Autres à préciser----------------------5

Q403 Pourquoi ?

SECTION V : FONCTIONNEMENT DES CLUBS ANTI-SIDA

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q501 Existe-t-il un club anti-sida dans

votre établissement ?

Oui--------------------------------------1

Non-------------------------------------2

Si 2

Q601

Q502 Quelles sont les activités que mène

ce club ?

Causerie débat--------------------1

Sketch----------------------------------2

Gala de football-----------------------3

Récital----------------------------------4

Autres à préciser-----------------------5

Q503 Participez-vous aux activités du

club ?

Oui--------------------------------------1

Non-------------------------------------2

Si 2

Q506

Q504 Comment appréciez-vous les

activités du club ?

Très bien------------------------------1

Bien------------------------------------2

Mauvaises----------------------------3

Très mauvaises----------------------4

Q505 Quel (s) message véhiculent les

activités du club anti-sida de votre

établissement ?

Voie de contamination du VIH/SIDA-

------------------------------------------1

Méthode de prévention--------------2

Les comportements à risque--------3

Dépistage------------------------------4

Autres (à préciser) -------------------5

Q601

Q506 Pourquoi ? Je ne suis pas intéressé---------------1

Je ne suis pas informé----------------2

Je n’ai pas le temps-------------------3

Je n’ai pas confiance aux membres du

club----------------------------------4

Autres à préciser-----------------------5

SECTION VI : PERFORMANCE DES PAIRS EDUCATEURS

93

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q601 Y a-t-il des pairs éducateurs dans

votre établissement ?

Oui-----------------------------------1

Non----------------------------------2

Si 2

Q607

Q602 Que font-ils ? Causerie--------------------------------1

Entretien individuel------------------2

Référé les cas d’IST vers les services

adaptés---------------------------------3

Autres à préciser---------------------4

Q603 Quels matériels utilisent- ils ? Dépliants -------------------------------1

Affiches---------------------------------2

Brochures-------------------------------3

Fiches techniques----------------------4

Q604 Lequel de ces matériels préférez-

vous ?

Dépliants -------------------------------1

Affiches---------------------------------2

Brochures-------------------------------3

Fiches techniques----------------------4

Q605 Etes-vous convaincu par les

messages des PE ?

Oui--------------------------------------1

Non-------------------------------------2

Si 1

Q606

Si 2

Q607

Q606 Justifier

Q607 Pourquoi ?

Q608 Que pensez-vous qu’ils doivent

faire ?

SECTION VII : APPRECIATION

d’ordre

Libellés Modalités Passer

à

Q701 Qu’est ce qui vous a plu dans le

projet ?

Q702 Qu’est ce qui vous a déplu (par

rapport aux acteurs du projet, à la

stratégie, méthodologie, aux

activités)

Q703 Que souhaiteriez-vous pour une

lutte efficace

contre le VIH/SIDA en milieu

Scolaire ? (attente)

Q704 Comment doit on s’y prendre pour

faire passer le message ? (outils,

stratégie...)

94

Q705 Quelles sont les raisons pour

lesquelles les sensibilisations sont

organisées dans votre

établissement ?

Accroître la connaissance des élèves sur

le VIH/SIDA-----------------------1

Eveiller la conscience des élèves sur

l’existence du VIH/SIDA-----------2

Autres (à préciser) ---------------------3

PREVENTION DU VIH EN MILIEU SCOLAIRE

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES

Région de la Kara………………Village……………………..……..…………………….

Etablissement ………………………………………………………………………………

SECTION I : IDENTIFICATION

d’ordre

Libellés Modalités

Passer

à

Q101 Quel est votre âge ? 6-8--------------------------------1

9-11------------------------------2

12-14-----------------------------3

14 et + ---------------------------4

Q102 Sexe ? Masculin-------------------------1

Féminin--------------------------2

Q103 Quelle classe fréquentez-vous ? CM1-----------------------------1

CM2-----------------------------2

Q104

Quelle est votre ethnie? Lamba------------------------------1

Tamberma--------------------------2

Kabyè-------------------------------3

Bassar------------------------------4

Konkomba-------------------------5-

Autres (à préciser) ----------------6

Q105 De quelle religion êtes-vous Christianisme-----------------------1

Islam---------------------------------2-

Religion traditionnelle-------------3

Autres (à préciser) -----------------4

Q106 Quelle est la profession de votre

père ?

Cultivateur---------------------1

Artisan-------------------------2

Commerçant-------------------3

Fonctionnaire-----------------4

Autres à préciser--------------5

95

Q107 Quelle est la profession de votre

mère?

Cultivatrice--------------------1

Artisane------------------------2

Commerçante-----------------3

Fonctionnaire-----------------4

Ménagère----------------------5

Autres à préciser -------------6

Q108 Quelle est la profession de votre

tuteur ?

Cultivateur--------------------1

Artisan------------------------2

Commerçant------------------3

Fonctionnaire----------------4

Autres à préciser ------------5

Q109 Mangez-vous le matin avant

d’aller à l’école ?

Oui-----------------------------1

Non----------------------------2

Q110 Combien recevez-vous pour

votre petit déjeuner ?

Rien----------------------------1

Moins de 50-------------------2

50-100-------------------------3

100 et +------------------------4

SECTION II : CONNAISSANCES

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer

à

Q201 Avez-vous déjà entendu parler du

VIH/SIDA ?

Oui----------------------------------1

Non---------------------------------2

Q202 Par qui ou par quels moyens ? Médias-------------------------------1

Pairs éducateurs--------------------2

Sketch--------------------------------3

Récital-------------------------------4

Galla de football--------------------5

Amis----------------------------------6

Parents--------------------------------7

Autres à préciser--------------------8

Q203 Qu’est-ce qu’une IST ?

Infection sexuellement

transmissible--------------------------1

Maladie contagieuse-----------------2

Maladie non contagieuse-----------3

Autres à préciser---------------------4

Q204 Qu’est ce que le VIH ? Virus de l’immunodéficience

humaine. -----------------------------1

Virus du sida------------------------2

virus de gonococcie. ---------------3

Autres à préciser--------------------4

Q205 Qu’est ce que le Sida ? syndrome immuno-déficience

acquise---------------------------------1.

Maladie contagieuse------------------2

Maladie non contagieuse-------------3

Maladie sexuellement transmissible4

Autres à préciser----------------------5

96

Q206 Selon vous, comment attrape t-on

le VIH?

Rapport sexuel non protégé---------1

Transfusion de sang contaminé-----2

Partage des objets souillés de sang-3

Transmission mère-enfant-----------4

Piqûre de moustique------------------5

Manger ensemble avec un sidéen---6

Serrer la main à un sidéen-----------7

Autres à préciser----------------------8

Q207

Par quel moyen peut on identifier

quelqu’un

qui a le VIH/SIDA ?

Test de dépistage----------------------1

Perte de poids -------------------------2

Diarrhée--------------------------------3

Fièvre chronique----------------------4

Boutons et plaques noires sur le

corps------------------------------------5

Amaigrissement-----------------------6

Toux persistante-----------------------7

Autres à préciser----------------------8

Q208 Quand peut- on dire qu’une

personne est séropositive ?

Quand elle a le VIH mais n’a pas le

sida--------------------------------------1

Une PVVIH----------------------------3

Quand elle n’a pas le VIH-----------4

Autres à préciser----------------------5

Q209 Quand peut-on dire qu’une

personne est séronégative ?

Quand elle a le VIH mais n’a pas le

sida--------------------------------------1

Une PVVIH----------------------------3

Quand elle n’a pas le VIH-----------4

Autres à préciser----------------------5

Q210 Connaissez-vous les moyens de

prévention du VIH ?

Oui--------------------------------------1

Non ------------------------------------2

Q209

Q211 lesquels Abstinence-----------------------------1

Fidélité---------------------------------2

Utilisation correcte du préservatif--3

Boisson alcoolisée--------------------4

Autres à préciser ---------------------5

Q212 Quel (s) est le (s) moyen (s) le

plus efficace en milieu scolaire ?

Abstinence-----------------------------1

Fidélité---------------------------------2

Utilisation correcte du préservatif--3

Autres à préciser----------------------4

Q213 Quelles sont les pratiques

traditionnelles qui favorisent la

contamination du VIH ?

Excision--------------------------------1

Circoncision---------------------------2

Lévirat----------------------------------3

Incision--------------------------------4

Autres à préciser----------------------5

SECTION III : PERCEPTION

97

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q301 Selon vous le sida est-il ? Une malédiction--------------------1

Une maladie ordinaire-------------2

Une maladie mortelle--------------3

Une maladie curable---------------4

Autres à préciser ------------------5

Q302 Qui peut avoir le VIH/SIDA ? Tout le monde ----------------------1

Les jeunes seulement---------------2

Les femmes seulement-------------3

Les soldats seulement -------------4

Les prostitués seulement-----------5

Autres à préciser--------------------6

Q303 Pensez-vous qu’une personne

puisse être

Infectée sans présenter aucun

signe ?

Oui------------------------------------1

Non-----------------------------------2

Q304 Selon-vous, quelle est la tranche

d’âge la plus vulnérable?

6-15ans-------------------------------1

16-25ans------------------------------2

26-35ans------------------------------3

36-45ans------------------------------4

46-55ans------------------------------5

Q305 Quel est le sexe le plus touché ? Masculin------------------------------1

Féminin-------------------------------2

Q306 Selon vous, quel doit être l’âge du

premier rapport sexuel ?

Moins de 18 ans---------------------1

18ans----------------------------------2

18ans et + ----------------------------3

Après le mariage--------------------4

Q307 A quel âge avez –vous eu votre

premier rapport sexuel ?

Moins de 10 ans---------------------1

10 – 14 ans---------------------------2

15 – 19 ans --------------------------3

Pas encore ---------------------------4

Q308 Selon-vous, les liquides suivants

peuvent-ils transmettre le sida ? (à

citer)

Salive---------------------------------1

Larme---------------------------------2

Sueur----------------------------------3

Urine----------------------------------4

Sang-----------------------------------5

Q309

Parmi les comportements suivants,

lesquels peuvent transmettre le

sida ?

Baiser sur la joue d’une personne

infectée---------------------------------1

Dormir dans le même lit avec une

PVVIH---------------------------------2

avoir des rapports sexuels non

protégés--------------------------------3

manger avec une personne infectée--

------------------------------------------4

Utiliser les objets tranchants pointus

souillés non stérilisés-----------------5

Utiliser les mêmes toilettes avec une

98

PVVIH---------------------------------6

SECTION IV : FONCTIONNEMENT DES CLUBS ANTI-SIDA

d’ordr

e

Libellés

Modalités Passer à

Q401 Existe-t-il un club anti-sida dans

votre établissement ?

Oui-----------------------------------1

Non----------------------------------2

Si 2

Q601

Q402 Quelles sont les activités que mène

ce club ?

Causerie débat---------------------1

Sketch------------------------------2

Gala de football-------------------3

Récital------------------------------4

Autres à préciser------------------5

Q403 Avez-vous déjà suivi un sketch

présenté par le club anti sida de

votre établissement ?

Oui---------------------------------1

Non--------------------------------2

Si 2

Q407

Q404 Quel est le titre de ce sketch ? Malibida---------------------------1

Pigre--------------------------------2

Mabtina----------------------------3

Ne sait pas-------------------------4

Autres à préciser------------------5

Q405 Quel message véhicule le sketch ? IST/ VIH/ SIDA--------------------1

Voie de contamination au VIH---2

Mode de prévention du VIH-----3

Paludisme---------------------------4

Tuberculose-------------------------5

Autres à préciser-------------------6

Q406 Comment appréciez-vous les

activités du club ?

Très bien----------------------------1

Bien---------------------------------2

Mauvais-----------------------------3

Très mauvais-----------------------4

99

Q407 Pourquoi ? Je ne suis pas intéressé-------------1

Je ne suis pas informé--------------2

Je n’ai pas le temps-----------------3

Je n’ai pas confiance aux membres

du club-------------------------------4

Autres à préciser--------------------5

SECTION V : ATTITUDES

d’ordre

Libellés

Modalités Passer à

Q501 Avez-vous changé de

comportement ou de mode de vie

à la suite de ce que vous avez

entendu sur le sida ?

Oui-----------------------------------1

Non----------------------------------2

Si 1

Q402

Si 2

Q403

Q502 Comment ? Je n’utilise plus les objets

tranchants ou pointus d’autrui-----1

Je n’utilise pas la brosse à dent et le

cure-dent déjà utilisé par autrui------

----------------------------------------2

J’ai adopté l’abstinence------------3

J’utilise le préservatif--------------4

Autres à préciser--------------------5

Q503 Pourquoi ?

SECTION VI : PERFORMANCE DES PAIRS EDUCATEURS

d’ordr

e

Libellés Modalités Passer à

Q601 Y a-t-il des pairs éducateurs dans

votre établissement ?

Oui-----------------------------------1

Non----------------------------------2

Si 2

Q607

100

Q602 Que font-ils ? Causerie------------------------------1

Entretien individuel----------------2

Référé les cas d’IST vers les

services adaptés---------------------3

Autres à préciser-------------------4

Q603 Quels matériels utilisent- ils ? Dépliants ----------------------------1

Affiches------------------------------2

Brochures----------------------------3

Fiches techniques-------------------4

Q604 Lequel de ces matériels préférez-

vous ?

Dépliants ----------------------------1

Affiches------------------------------2

Brochures----------------------------3

Fiches techniques-------------------4

Q605 Etes-vous convaincu par les

messages des PE ?

Oui------------------------------------1

Non-----------------------------------2

Q606 Justifier

Q607 Pourquoi ?

Q608 Que pensez-vous qu’ils doivent

faire ?

SECTION VII : APPRECIATION

d’ordre

Libellés Modalités Passer à

Q701 Qu’est ce qui vous a plu dans le

projet ?

Q702 Qu’est ce qui vous a déplu (par

rapport aux acteurs du projet, à la

stratégie, méthodologie, aux

activités)

Q703 Que souhaiteriez-vous pour une

lutte efficace

contre le VIH/SIDA en milieu

Scolaire ? (attente)

Q704 Comment doit on s’y prendre pour

faire passer le message ? (outils,

stratégie...)

Q705 Quelles sont les raisons pour

lesquelles les sensibilisations sont

organisées dans votre

établissement ?

Accroître la connaissance des élèves

sur le VIH/SIDA---------------------1

Eveiller la conscience des élèves sur

l’existence du VIH/SIDA-----------2

Autres (à préciser) -------------------3

101

ANNEXES C : 1. Fiche technique pour les élèves du cours élémentaire :

Questions à poser Contenus du message à livrer

aux élèves.

Méthode ou moyen de

transmission utilisé

Objectifs Leçon à retenir +

Décisions à prendre.

Chronologie

des séances.

1- Qu’est-ce que le

VIH/SIDA ?

-qui peut attraper le

SIDA ?

-Comment peut-on

savoir qu’on a le

SIDA ?

-existe-il un vaccin

contre le SIDA ?

- La maladie du sida est

causée par le virus du VIH.

-Le sida est une maladie qui

tue et ne se guérit pas.

-Tout le monde peut attraper

le sida.

- Le dépistage permet de

savoir si une personne a le

VIH (analyse du sang)

-Il n’existe pas de vaccin

contre la maladie du sida.

Eveiller la conscience des

élèves sur l’existence du

VIH/SIDA, de la gravité de

la maladie ; de la

vulnérabilité de tous à cet

égard.

-Je sais que le sida est

une maladie

inguérissable.

-j’évite de contracter

le VIH.

1ère

séance

2- (Révision de la

séance précédente)

Quelles sont les voies

de transmission du

VIH/SIDA ?

Le sida se transmet par :

-Le sang

-Le sexe

-De la mère à l’enfant

Les affiches Etre capable d’énumérer

les 3 voies de contamination

du VIH.

- Je sais que le sida se

transmet par le sang

humain.

-Je ne touche pas le

sang humain sans

précaution.

2ème

séance

3-Révision de la

séance précédente.

(Quels sont les

comportements à

risque qui permettent

la contamination du

VIH/SIDA) ?

Peut- on utiliser à

deux personnes l’une

après l’autre les

-Utilisation des objets

tranchants ou pointus

-Les pratiques

traditionnelles : tatouage,

scarification, excision,

perçage des oreilles…

- sexualité précoce

-Tabagisme et alcoolisme

Affiches (Lame, rasoir,

seringue, couteau,

brosse à dents…)

Etre en mesure d’identifier

les pratiques à risque de

contamination du VIH et des

IST.

-Je refuse de me faire

percer les oreilles ou

toute autre partie du

corps avec une

aiguille déjà utilisée.

-Je ne dois pas avoir

de rapports sexuels

avant le mariage.

-Je ne fumerai

jamais ; je ne boirai

3ème

séance

102

mêmes objets

tranchants ?

jamais de l’alcool.

4- Révision de la

séance précédente.

(Les comportements

sans risque de

contamination ou les

gestes qui ne

transmettent pas le

VIH.)

Existent-ils des gestes

qui ne transmettent

pas le VIH ?

Le sida ne se contracte pas

en :

-Jouant ensemble

-mangeant ensemble

-se serrant la main

-restant dans le même banc

-dormant ensemble

-partageant les mêmes

toilettes.

Affiche Etre capable de mettre la

différence entre les pratiques

à risque et les pratiques

sans risque de contamination

des IST et du VIH.

Je peux vivre

normalement avec

une personne vivant

avec le VIH (PVVIH)

sans être

contaminé(e).

4ème

séance

5- Révision de la

séance précédente. (les

méthodes de

prévention du VIH)

Que dois-je faire pour

éviter le SIDA ?

-Eviter le contact direct avec

le sang humain.

Affiche Enumérer les moyens de

prévention du VIH.

-Je ne dois pas

toucher sans

précaution le sang ou

des objets souillés de

sang.

-Je refuse de me faire

transfuser du sang

non contrôlé.

-Je ne dois pas avoir

de rapports sexuels

avant le mariage.

-Je conseille aux

femmes enceintes

d’aller à l’hôpital.

5ème

séance

6-(Révision de la

séance précédente)

Que dois – je

désormais faire pour

éviter la propagation

-Combattre les idées fausses

et les croyances non fondées

concernant le VIH.

-Lutter contre la

discrimination à l’égard des

-Je crie au secours

chaque fois que

quelqu’un me force à

le suivre.

-Je signale à mes

6ème

séance

103

du VIH ?

-Envers soi même :

-Dans le village :

-A l’école :

s’engager à :

-Lutter contre les mauvaises

pratiques de vie, les actes

malsains et autres

attouchements ;

-dénoncer les auteurs et

complices des mutilations

génitales féminines ;

-convaincre les PVVIH que

le SIDA n’est pas une

fatalité.

-accepter, soutenir /aider les

camarades malades du SIDA

et les orphelins et enfants

rendus vulnérables (OEV) ;

-dénoncer tous les

comportements à risques ;

-participer aux activités

d’information sur le

VIH/SIDA ;

-convaincre ses camarades

que le SIDA est une maladie

sans traitement curatif et sans

vaccin ;

-

orphelins et enfants

vulnérables (OEV)

-Adopter des

comportements d’aide et de

solidarité à l’égard des

orphelins et enfants

vulnérables et de leur

famille.

parents toute

personne qui tente

d’exercer ou exerce

une violence sur moi

-J’apportez de l’aide

à mes frères/sœurs et

à mes amis malades

-Je participe à toutes

les campagnes de

sensibilisation et de

lutte contre le

VIH/SIDA.

104

ANNEXES B : 2. Fiche technique pour les élèves du cours moyen :

Questions à poser Contenu du message à livrer

aux élèves

Moyens de

transmission

utilisés

Objectifs Leçons à retenir +

Décisions à prendre.

Chronologie des

séances

1-

- Qu’est-ce qu’une IST ?

-Qu’est-ce que le VIH ?

-Qu’est-ce que le SIDA ?

-Quand dit-on qu’une

personne est

séropositive /séronégative ?

-Quels sont les signes qui

montrent qu’une personne

a le SIDA ?

-Définition des sigles et leurs

explications

-IST=Infection sexuellement

transmissible (exemple :

Gonococcie, syphilis, SIDA,

etc.…

VIH= Virus

d’Immunodéficience Humaine

SIDA= Syndrome

d’Immunodéficience Acquise.

-Explication de quelques

concepts liés au VIH/SIDA :

Séropositif, séronégatif,

Stigmatisation, personne vivant

avec le VIH (PVVIH), test,

dépistage, anticorps…

-Quelques manifestations de la

maladie du SIDA :

Une toux qui dure longtemps,

une diarrhée qui dure

longtemps, une perte de poids,

l’apparition de tâches et

boutons sur la peau (NB : une

personne présentant un ou

plusieurs de ces signes n’est

pas forcément malade du

Comprendre le

mécanisme de

destruction du

virus dans

l’organisme, et les

différents stades de

l’infection à VIH.

-Je sais que le SIDA est

une maladie sans vaccin

et incurable.

-Je ne dois jamais

contracter d’IST et plus

particulièrement le

SIDA.

1ère

séance.

105

SIDA).

-La prise en charge de la

PVVIH et le traitement de la

maladie du SIDA.

2-(Révision de la séance

précédente)

-Quelles sont les voies de

transmission des IST, et

leVIH/SIDA

-quels sont les milieux de

concentration du VIH dans

l’organisme ?

Les IST se transmettent par la

voie sexuelle et par manque

d’hygiène.

-Les voies de transmission du

VIH/SIDA :

La voie sexuelle ; la voie

sanguine ; la voie de la mère à

l’enfant.

-Les milieux de concentration

du VIH : le sang humain, le

sperme, les sécrétions

vaginales, le liquide

amniotique, le lait maternel

Affiche ou

Planche

Connaître les voies

de transmission, et

être capable

d’identifier et

d’éviter les

situations à risque

de contamination

sexuelle.

-Je dois différer mon

premier rapport sexuel

jusqu’à mon mariage.

-Je dois m’assurer que

le sang à transfuser est

testé.

-Je sais que le VIH peut

se transmettre de la

femme enceinte à

l’enfant.

2ème

séance

3-(Révision de la séance

précédente).

-Existent-il des pratiques

traditionnelles qui

favorisent la contamination

du VIH ?

-Quels sont les

comportements à risque qui

favorisent la

contamination du VIH.

-L’utilisation des objets

tranchants, pointus souillés.

-Les pratiques traditionnelles :

tatouages ; scarifications,

excisions, circoncision,

perçages des oreilles.

-La sexualité précoce

-le tabagisme et l’alcoolisme

_La prostitution

- Le contact direct avec du sang

humain et autres liquides

organiques.

Affiches

(Lame, rasoir,

seringue,

couteau, brosse

à dents,

épingle…).

Avoir conscience

des dangers de :

l’utilisation des

objets souillés,

D’une sexualité

précoce ;et se

comporter en

conséquence.

-Je refuse de me faire

percer les oreilles ou

toute autre partie du

corps avec une aiguille

déjà utilisée.

-Je ne fumerai jamais ;

je ne boirai jamais de

l’alcool.

3ème

séance

4-(Révision de la séance

précédente)

Le VIH ne se transmet pas en

jouant ensemble, en mangeant

ensemble, en se serrant la main,

Affiche Etre capable de

faire la différence

entre pratiques à

-Je peux vivre avec une

personne vivant avec le

VIH (PVVIH) sans être

4ème

séance

106

- Quels sont les

comportements sans

risques pour la

contamination du VIH ?

en restant dans le même banc,

en dormant ensemble, en

partageant les mêmes toilettes.

risque et pratiques

sans risque de

contamination par

le VIH.

contaminé(e).

5-(Révision de la séance

précédente)

-quels sont les moyens de

prévention contre les

infections à VIH ?

Les moyens pour éviter les

infections à VIH sont :

-L’abstinence sexuelle

-La fidélité réciproque

-L’utilisation correcte du

préservatif masculin ou féminin

lors des rapports sexuels.

-L’analyse ou le test du sang et

des produits dérivés du sang

avant toute transfusion

sanguine.

-La désinfection de tout objet

souillé de sang à l’eau de javel,

à l’alcool à 70°, en faisant

bouillir ou en stérilisant.

-Le port de gants (ménage ou

médicaux) avant de toucher

tout objet souillé.

-Les consultations prénatales et

le dépistage volontaire du VIH.

Affiche -Avoir conscience

des dangers d’une

sexualité précoce

et se comporter en

conséquence ;

-Adopter des

comportements

responsables en

matière de

sexualité :

Différer ou faire

retarder les

premières relations

sexuelles, protéger

les rapports, être

fidèle à son

partenaire

-Savoir pourquoi et

comment procéder

à un test de

dépistage,

-Comment vivre

avec le VIH quand

on est séropositif.

-Je peux rester vierge

jusqu’à mon mariage.

-Je conseille aux

femmes enceintes

d’aller à l’hôpital.

-Je vais volontairement

dans un centre agréé

faire le test de dépistage

pour connaître mon

statut sérologique.

-Je dois arriver à dire

non aux avances des

garçons /filles.

-J’exigerai de mon

partenaire de faire le test

de dépistage avant notre

mariage.

-Je ne jouerai pas avec

les seringues et les

lames déjà utilisées.

-Je veillerai toujours à la

désinfection du matériel

de coiffure, de

scarification, de

manucure, pédicure et

de circoncision.

-Je ne toucherai pas au

sang d’un blessé les

5ème

séance

107

mains nues.

Je ne partagerai jamais

ma brosse à dents ou

mon cure-dents avec

une autre personne.

Je n’accepte pas de

rapports sexuels sans

préservatif.

-je ne fume pas ; je ne

bois pas d’alcool ; je ne

fais pas la compagnie de

ceux qui se droguent.

6-Suite à tout ce qu’on

vient de voir sur les IST et

le VIH/SIDA,

quels engagements

prendre désormais pour

lutter efficacement contre

la maladie ? :

-Envers soi même :

-Dans la communauté :

S’engager à :

-Lutter contre l’utilisation

précoce du sexe, les mauvaises

pratiques de vie, les actes

malsains, éviter tous objets

souillés de sang.

-Dénoncer les auteurs et

complices des mutilations

génitales féminines ;

-Accepter, soutenir ou aider les

camarades malades du SIDA et

les orphelins et enfants rendus

vulnérables (OEV).

-Dénoncer tous les

comportements à risques.

-Participer aux activités

d’information et de

sensibilisation à la lutte contre

le VIH/SIDA.

Affiche -Soutenir les

personnes affectées

ou infectées par le

VIH

-Etre capable de

communiquer sur

l’ensemble de ces

sujets avec ses

pairs, sa famille, sa

communauté.

-Je crie au secours

chaque fois que

quelqu’un me force de

le suivre.

-Je signale à mes

parents toute personne

qui tente d’exercer ou

exerce une violence sur

moi.

-J’apporte de l’aide à

mes frères/sœurs et à

mes amis malades.

-Je participe à toutes les

campagnes de

sensibilisation et de

lutte contre le

VIH/SIDA.

-Je dénonce les

6ème

séance

108

-A l’école :

-Convaincre ses camarades que

le SIDA est une maladie sans

traitement curatif et sans

vaccin ;

-Convaincre les PVVIH que le

SIDA n’est pas une fatalité.

camarades qui

consomment les drogues

en cachette.