rapport d’activité 2013 tout part de la terre · lesieur cristal. saipol, qui a inauguré...
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Tout partde la terreSofiprotéol présent de l’amont à l’aval de la filière des huiles et des protéines
30 ans d’engagement durable 2
Le message de Xavier Beulin et de Jean-Philippe Puig 6
Le Comex 9
Chiffres clés 10
Sofiprotéol, un modèle original 12 Stratégie CAP 2018 14Développement durable 16Innovation 18Communication 20Ressources humaines 22 Excellence opérationnelle de Sofiprotéol 24
Métier agroindustriel Pôle végétal 26 Le message d’Yves Delaine 29 Saipol 30 Expur 32 Lesieur 34 Lesieur Cristal 36 Diester Industrie et Diester Industrie International 38 Oleon-Novance 40
Pôle animal 42 Le message d’Éric Philippe 45 Stratégie et gouvernance 46 Nutrition animale 48 Produits alimentaires 50 Santé et spécialités nutritionnelles 52
Métier financier 54 Le message de Michel Boucly 57 Une année de consolidation 58
État du marché et résultats financiers 60 Résultats financiers 62 Activités financières de marché 63 Résultats des filiales industrielles 65 Marché des oléagineux et productions agricoles de la filière 66 PAC et environnement agricole 68
Sommaire
01
30ans d’enga gement durable
Tout part de la terre
Les agriculteurs de la filière française des oléoprotéagineux se
dotent collectivement d’un outil financier destiné à assurer l’avenir
de la filière et à concourir à leur indépendance protéique.
Sofiprotéol reprend un certain nombre d’actifs dans la filière oléagineuse (trituration, semences, conditionnement) et les fait exploiter par le groupe Bunge au sein de la filiale Saipol, elle-même contrôlée par Soprol dont Sofiprotéol détient la majorité.
Ce lancement couronne un mouvement qui a démarré en 1987,
avec les études conjointes entreprises avec l’Institut français du pétrole pour
la production de biocarburant à base de colza, suivies par l’inauguration
d’un atelier pilote de production d’esters méthyliques d’huile de colza.
Création de Sofiprotéol
Création de la holding Soprol
Lancement de la marque Diester®
19831984
1990Créé pour assurer l’avenir de la filière française des oléoprotéagineux, Sofiprotéol en est l’outil financier et industriel.
Il s’est développé dans deux domaines : la Banque de développement, en prenant des participations minoritaires qui contribuent à la croissance et à la consolidation du secteur et le groupe agroindustriel, en gérant des entreprises de transformation et de commercialisation qui valorisent les productions végétales et animales.
30
02
ans d’enga gement durable
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
Filiale de Sofiprotéol, Diester Industrie a en charge le développement des biocarburants dont les autorités françaises viennent d’autoriser l’incorporation dans le gazole. Un an plus tard, Diester Industrie inaugure à Compiègne la première usine de Diester, en présence de Jacques Delors, président de la Commission européenne.
La filière participe ainsi à la création d’un outil de gestion des risques, liés à la volatilité des cours, au bénéfice des opérateurs de la filière oléagineuse.
Avec une capacité de 120 000 tonnes par an, c’est la plus grande au monde. Elle est financée par les organismes stockeurs, 18 régions et 9 départements producteurs. L’année suivante, Renault Véhicules Industriels accorde sa garantie moteur au Diester. Peugeot en fera autant en 2007.
Novance produit et commercialise des dérivés d’huiles végétales, comme la glycérine, pour des utilisations non alimentaires. Créée en partenariat avec Rhône–Poulenc Chimie, Novance sera reprise en totalité par Sofiprotéol en 2004.
Création de Diester Industrie
Création du premier marché à terme du colza en Europe
Inauguration de l’unité de Diester de Grand-Couronne
Développement dans l’oléochimie avec la création de Novance
1992
1994
1995
1996
03
30ans d’enga gement durable
Tout part de la terre
Cette opération marque le développement de la filière dans le domaine de l’alimentation animale, débouché majeur des oléoprotéagineux, notamment pour les tourteaux, coproduit de la trituration et riches en protéines. Sofiprotéol deviendra majoritaire dans le groupe Glon Sanders en 2007.
Cette opération majeure marque la prise de position de Sofiprotéol dans les produits de grande consommation, amorcée dès 1984, avec sa prise de participation majoritaire dans Oli Provence. Elle sera complétée en 2004 par le rachat de Puget et, en 2008, par l’acquisition de la Générale Condimentaire par Lesieur.
Elle sera suivie jusqu’en 2008 par la construction de six autres unités à proximité de sites de trituration. Diester Industrie International est créée en partenariat avec le groupe Bunge.
Prise de participation dans Glon Sanders
Saipol acquiert Lesieur
Inauguration de l’atelier de production de Diester à Sète
1998
2003
2005
30
04
Sofiprotéol majoritaire dans Glon Sanders
2007
Sofiprotéol devient un acteur important de la mise au point
de biocarburants de deuxième génération.
Sofiprotéol lance le projet
BioTfueL
2009
Sofiprotéol se dote ainsi d’un grand pôle oléochimique et s’affirme comme leader dans la chimie renouvelable avec ses deux filiales Oleon et Novance, pour des marchés très divers, dans l’industrie et la grande consommation.
Acquisition de la société belge Oleon
2008
Sofiprotéol acquiert 65 % du leader français de la nutrition animale,
sécurisant ainsi un débouché majeur des oléoprotéagineux.
ans d’enga gement durable
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
L’usine de Port Klang, en Malaisie, se dote d’une deuxième ligne et double sa capacité de production d’esters de spécialité.
Sofiprotéol participe aux côtés d’autres industriels, d’établissements de recherche et de centres techniques, à la création d’un institut de recherche, d’innovation et d’enseignement sur la transformation de la biomasse oléagineuse en produits chimiques renouvelables. P.I.V.E.R.T. a été retenu parmi les investissements d’avenir avec un budget de 247 millions d’euros sur dix ans.
Sofiprotéol organise le Sofitour dans le cadre de la célébration de ses 30 ans : cette exposition itinérante vise à faire connaître les activités d’un groupe qui compte aujourd’hui plus de 8 000 salariés répartis dans des métiers financiers (accompagnement des projets d’investissement de la filière) et industriels (alimentation humaine, nutrition animale, énergie et chimie renouvelables) et qui réalise plus de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
L’oléochimie se développe en Asie
Lancement du projet P.I.V.E.R.T.
Sofiprotéol fête ses 30 ans
2012
20112013
05
En intégrant le groupe, le leader marocain des huiles alimentaires et du savon conforte le rôle de Sofiprotéol dans le développement de filières d’huiles de graines au Maroc et ouvre des débouchés aux producteurs français.
Prise de contrôle de Lesieur Cristal
2011
Acquisition de la société belge Oleon
2008
Le rachat du leader roumain de la valorisation des graines oléagineuses ouvre à Sofiprotéol les marchés de l’Europe centrale et orientale.
Rachat d’Expur en Roumanie
2010
Tout part de la terre
06
Le message de Xavier Beulin, président et de Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol
Un modèle solide au service
du monde agricole
Année des 30 ans de Sofiprotéol, l’exercice 2013 traduit la solidité de son modèle avec, dans un contexte particulièrement difficile, la bonne
résistance de ses deux Pôles, végétal et animal. Il illustre également la volonté d’un groupe dynamique, ambitieux, soucieux de préparer l’avenir en se positionnant sur de nouveaux métiers et en se fixant un cap stratégique. Il consacre, enfin, avec la présence du président
de la République, pour ce 30e anniversaire, la place unique qu’il tient dans le secteur agroalimentaire et le rôle moteur qu’il doit y jouer.
Les conditions climatiques de l’année 2012, dont un hiver très humide, peu favorable à nos cultures, ont entraîné des rendements plus faibles en colza et en tournesol. Toutefois, grâce à la stratégie de valorisation des productions engagée par la filière, ces conditions n’ont pas affecté l’intérêt des producteurs pour ces cultures, comme en témoigne l’évolution des emblavements.
UNE ANNÉE CONTRASTÉEDans un contexte de récession et de baisse de la consommation, les activités de transformation ont connu une année contrastée avec un premier semestre marqué par la rareté et le prix élevé des graines, la difficulté de répercuter les hausses de coûts sur la distribution et un contexte réglementaire défavorable au biodiesel. Le second semestre a néanmoins permis de rattraper en partie le retard, grâce notamment à l’augmentation des volumes vendus en grande distribution et à l’amélioration des marges de trituration et d’estérification.
LE MEILLEUR RÉSULTAT NET DES TROIS DERNIÈRES ANNÉESL’engagement des 8 241 collaborateurs du groupe et le remarquable travail qu’ils ont fourni ont au final, permis à Sofiprotéol de réaliser le meilleur résultat net des trois dernières années, ceci malgré une baisse du chiffre d’affaires à 7 milliards d’euros et de l’EBITDA à 192 millions d’euros.
ACTIVITÉ SOUTENUE DE LA BANQUE DE DÉVELOPPEMENTÀ travers son métier de Banque de développement, Sofiprotéol a continué à soutenir la filière en investissant dans l’innovation — création du fonds de capital-risque CAPagro Innovation, participation au fonds FASO —, en soutenant des groupes agroindustriels, comme Triskalia ou Siclaé, et en accompagnant la consolidation des filières animales, à travers le fonds Agro Invest.
LE PÔLE VÉGÉTAL S’ADAPTE ET POURSUIT SA CROISSANCEDans son métier agroindustriel, le Pôle végétal, qui contribue à l’EBITDA à hauteur de 139 millions d’euros, a obtenu des résultats en ligne avec ses objectifs dans l’oléochimie et chez Lesieur Cristal. Saipol, qui a inauguré l’unité de décorticage et la chaudière à coques de Bassens (Gironde), a souffert des conditions de marché défavorables. Lesieur a perdu des volumes en grande distribution du fait de négociations particulièrement difficiles, mais réalise une belle année sur le marché des condiments, en particulier à l’export. Diester Industrie (DI)/Diester Industrie International (DII) a réduit son périmètre et a décidé de se diversifier dans la production d’esters méthyliques à base d’huiles usagées et de graisses animales. Enfin, Expur a poursuivi sa politique de croissance en filière, en augmentant ses capacités de production et en rachetant plusieurs marques d’huile.
07
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
Jean-Philippe Puig, directeur général et Xavier Beulin, président de Sofiprotéol.
LE PÔLE ANIMAL VA DE L’AVANT DANS UN CONTEXTE DIFFICILEDe son côté, le Pôle animal a réalisé un EBITDA de 53 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros. L’activité Nutrition animale a, sous la marque Sanders, poursuivi son développement commercial. Le domaine Produits alimentaires a, pour sa part, connu des évolutions contrastées. Les difficultés des activités œuf et volaille ont nécessité la fermeture d’un abattoir. Le porc et les produits élaborés ont bien résisté sur les marchés de l’industrie et de l’export.
En biosécurité et spécialités nutritionnelles, l’apport de Sogeval au groupe Ceva s’est accompagné d’un accord de coopération pour le développement international des activités de biosécurité. Enfin, un nouveau réseau de vente directe à la ferme sur le marché des ruminants a été créé sous la marque Océadis.
L’INNOVATION : DYNAMIQUE TRANSVERSALE DU GROUPELa vitalité du groupe s’illustre également par une politique d’innovation particulièrement dynamique. Lesieur a lancé 14 nouvelles références, dont Duo et Stop Goutte. Des lancements réussis ont également été conduits chez Lesieur Cristal avec l’huile Al Horra, les savons Taous liquide et El Kef en pâte. Oleon-Novance, acteur majeur du programme P.I.V.E.R.T., a déposé sept brevets en 2013. Le Pôle animal a,
de son côté, innové dans tous les domaines : nouvelles gammes pour porcelets et pour truies en nutrition animale, nouveaux produits d’hygiène et de prévention en biosécurité, nouvelles recettes de produits alimentaires. Enfin, l’important travail de recherche engagé sur l’alimentation des poules pondeuses a permis de développer un nouveau type d’œuf premium disposant de remarquables qualités esthétiques et surtout gustatives. Celui-ci a été présenté début 2014. La prise de contrôle du groupe Matines, qui sera finalisée en 2014, permettra de positionner cette activité en tant que leader français de la filière Œuf.
DES INVESTISSEMENTS À UN NIVEAU RECORDLe niveau record des investissements du groupe , à 139 millions d’euros dont 68 en France (+ 19 % tous secteurs confondus) a été l’un des faits marquants de l’année 2013. Outre les investissements réalisés par Expur à l’occasion du rachat des marques Bunica et Olpo et d’actifs de raffinage au groupe Cargill, soulignons les 18 millions d’euros investis dans la modernisation des usines de Sanders, qui a également décidé la construction d’une unité en Algérie.
Diester Industrie va investir 8 millions d’euros pour transformer l’usine de Venette et Oleon-Novance a investi en Malaisie dans une troisième ligne de production avec United Plantation.
Tout part de la terre la gouvernance
08
LA SÉCURITÉ S’AMÉLIORE DE FAÇON SPECTACULAIREEnfin, Sofiprotéol a progressé sur l’ensemble des axes de son plan CAP 2018 : l’amélioration spectaculaire de la sécurité et du bien-être au travail, la poursuite de la croissance en filière sur ses axes stratégiques, le développement international, la consolidation de la démarche d’Excellence Opérationnelle et le renforcement du leadership par l’innovation. Ces résultats ont été obtenus grâce à tous les collaborateurs du groupe, qui ont su se mobiliser pour faire baisser le nombre d’accidents du travail, réaliser des économies, améliorer les processus et la qualité. Des performances qui nous permettent
d’accélérer notre développement dans un monde difficile. Parallèlement, une réflexion de fond a été engagée sur la gouvernance du groupe pour renforcer ses bases, clarifier ses métiers et améliorer sa visibilité.
JOUER UN RÔLE MOTEUR DANS LE REDRESSEMENT PRODUCTIFAu terme de cet exercice, notre groupe, confiant dans la solidité de son modèle et de ses grands équilibres, peut continuer à prendre toute la place qui est la sienne dans l’économie nationale. En tant que producteur et soutien financier de la filière, il contribue, en effet, à enrayer le recul de la production agroalimentaire en France, dans un contexte de croissance mondiale de la demande, et joue pleinement son rôle de moteur du redressement productif.
“Notre groupe joue pleinement son rôle de moteur du redressement productif.”
présidé par Xavier Beulin
Le conseil d’administration de Sofiprotéol est présidé par Xavier Beulin. Il comprend, outre Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol (non administrateur), dix administrateurs : Coop de France représenté par Christian Pées ; Crédit agricole S.A. représenté par François Moury* ; la Fédération du Négoce Agricole représentée par Gildas Moumas ; la Fop représentée par Gérard Tubéry ; le GTOM représenté par Alain Brinon** ; Natixis représenté par Gwenola Deguerre ; l’Onidol représentée par Jacques Siret ; le SNIA représenté par Caroline Huttepain-Peltier ; Unigrains représenté par Philippe Pinta et l’Unip représentée par Antoine Henrion. Le conseil d’administration comprend également quatre censeurs : Jean-Claude Sabin ; Coop de France Nutrition animale, représentée par Jean-Luc Cade ; la FNAMS représentée par Anne Gayraud et l’UFS représentée par Roger Catala.
* à compter du 21.06.2013 ** à compter du 01.01.2014
Un conseil d’administration
Xavier Beulin, Antoine Henrion, Jean-Luc Cade, Gérard Tubéry, Roger Catala, Gildas Moumas, Christian Pées, François Moury, Gwenola Deguerre, Alain Brinon et Caroline Huttepain-Peltier. Absents : Philippe Pinta, Jacques Siret, Anne Gayraud et Jean-Claude Sabin.
09
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
Le Comex élargi, de gauche à droite : Yves Delaine, Florence Doat-Matrot, Philippe Lamblin, Michel Boucly, Jean-Philippe Puig, Jean-François Rous, Aymeric Mongeaud, Xavier Durieux, Gabriel Krapf, Stéphane Yrles, Éric Philippe, Kristell Guizouarn, Thierry de Reals.
Le Comex véritable organe décisionnel Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol, s’appuie sur un Comité exécutif (Comex), véritable structure décisionnelle composée de six personnes.
Stéphane Yrles, directeur des affaires publiques et des rela-tions institutionnelles, assure le secrétariat du Comex et le suivi des conseils d’administration. Le Comex se réunit une fois par semaine.
Une fois par trimestre, le Comex est élargi aux fonctions supports centrales : Direction de la communication (Florence Doat-Matrot), Direction du développement durable (Kristell Guizouarn), Direction des systèmes d’information (Xavier Durieux), Direction de l’innovation (Jean-François Rous) et Direction juridique & assurances (Thierry de Reals).
Le Comex comprend les trois directeurs généraux adjoints (DGA) : Michel Boucly, DGA en charge de l’engagement durable, de l’innovation et de la stratégie, Yves Delaine, DGA en charge du Pôle végétal, et Éric Philippe, DGA en charge du Pôle animal.
Le Comex est composé, en outre, de Gabriel Krapf, Directeur du développement et de la performance industrielle, recouvrant les activités d’excellence opérationnelle, d’amélioration conti-nue, d’investissement, d’environnement et d’assurance qualité ; Philippe Lamblin, Directeur des ressources humaines, égale-ment en charge de la prévention, de la santé et de la sécurité ; Aymeric Mongeaud, Directeur administratif et financier, auquel est rattachée la Direction des systèmes d’information.
Sofiprotéolen chiffres
Tout part de la terre chiffres clés
Résultat net agrégé de Sofiprotéol
Chiffre d’affaires des filiales industrielles
Excédent brut d’exploitation des filiales
industrielles (EBITDA)
Effectifs
54millions d’euros
7milliards d’euros 192
millions d’euros
8 241collaborateurs
au 31 décembre 2013dont 5 524en France
Évolution de l’EBITDA (en millions d’euros)
Évolution du chiffre d’affaires de Sofiprotéol (en milliards d’euros)
Répartition de l’EBITDA par activité (au 31/12/2013)
Répartition des investissements industriels (en 2013)
Trituration, raffinage, neutralisation
Huiles alimentaires & PGC
Biodiesel
Oléochimie
Nutrition animale
Santé animale & produits nutritionnels
Alimentation humaine
Résultats
Financiers
8%
27%
15%22%
18%
7%3%
2012 2013
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Pôle végétal
Pôle animal
ÉtrangerFrance
245
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11%17%
37%
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1
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3
4
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6
7
8
Chi�re d'a�aires des filiales industrielles, retraité des ventes intragroupes
7,3
2013
7
Pôle végétalPôle animal
10
Pôle végétal
Pôle animal
Pôle végétal
Pôle animal
Pôle végétal
Pôle animal
France
Etranger
Chiffre d’affaires des filiales industrielles, retraité des ventes intragroupes
8%
27%
15%22%
18%
7%3%
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Chi�re d'a�aires des filiales industrielles, retraité des ventes intragroupes
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2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Pôle végétal Pôle animal
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0
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2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
ÉVOLUTION DE L’EFFECTIF ET DU CHIFFRE D'AFFAIRES DE SOFIPROTÉOL** (en milliards d'euros)
** Chi�re d'a�aires des filiales industrielles, retraité des ventes intragroupes
5,6
6,57,3
2013
7
Évolution de l’effectif et du chiffre d’affaires de Sofiprotéol (en milliards d’euros)
Répartition des engagements du FEDOP par secteurs d’activité (au 31/12/2013)
Métier
Métier
Financier
Agroindustriel
Chiffre d’affaires agrégé des filiales industrielles de Sofiprotéol 7 milliards
• Pôle végétal (hors éliminations inter BU)
• Saipol 2,4 milliards
• Lesieur 697 millions
• Lesieur Cristal 372 millions
• DI / DII / DIA / Oleon Biodiesel 2,4 milliards
• Expur 254 millions
• Oleon + Novance 629 millions
• Pôle animal
• Nutrition animale 1 milliard
• Santé animale et spécialités nutritionnelles 151 millions
• Produits alimentaires 707 millions
• Trituration de graines* 4,1
• Huiles alimentaires conditionnées et vrac (millions de litres)
951
• Biodiesel 2,1
• Chimie renouvelable 0,6
• Nutrition animale** 3,5
• Tourteaux 2,2
Productions industrielles 2013 (en millions de tonnes)
Chiffre d’affaires 2013 (en euros)
(PÔLE VÉGÉTAL ET PÔLE ANIMAL)
Effectif global : 8 241 collaborateurs
Pôle végétal : 4 014 collaborateurs
Pôle animal : 4 114 collaborateurs
11
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
Transformation des oléagineux et protéagineux
Fonds d’investissements
Semences et biotechnologies
Organismes stockeurs (coopératives et négociants)
Nutrition & filières animales
Energies renouvelables
France
Etranger
Pôle végétal
Pôle animal
Effectifs du groupe Sofiprotéol
* Hors trituration à façon.** Productions sous marque Sanders.
8%
27%
15%22%
18%
7%3%
2012 2013
0
100
200
300
Pôle végétal
Pôle animal
ÉtrangerFrance
245
192
25%
49%
51%
75%
27%
7%
11%17%
37%
1%
20120
1
2
3
4
5
6
7
8
Chi�re d'a�aires des filiales industrielles, retraité des ventes intragroupes
7,3
2013
7
Pôle végétalPôle animal
Sofiprotéol est présent sur l’ensemble de la filière
des huiles et des protéines végétales. Les activités
industrielles regroupées dans le Pôle végétal
interviennent dès la trituration des graines
oléagineuses de colza et de tournesol jusqu’à la
production d’huiles et sauces alimentaires,
de tourteaux, de biodiesel et de produits
oléochimiques.
Les activités du Pôle animal partent de la nutrition
et de la santé animales jusqu’aux produits
alimentaires, notamment volaille, œuf et porc.
Par ailleurs, via son métier financier de Banque de
développement, Sofiprotéol est présent en amont
et en aval de la filière des huiles et des protéines :
dans les semences, la collecte des graines
ou les biotechnologies comme dans les métiers
de la transformation, la nutrition animale
et la production d’énergie.
13
un modèle original
Sofiprotéol
Tout part de la terre Un modèle original
14
L’exercice 2013 confirme la pertinence de la stratégie CAP 2018
Stratégie CAP 2018
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
15
SE DÉVELOPPER EN FILIÈREL’organisation en filière, trait spécifique du modèle Sofiprotéol, est au cœur de sa stratégie. Ainsi, c’est autour des unités d’estérification qui disposent d’une production d’huile, en amont, que le périmètre de l’activité biodiesel a été adapté au contexte actuel. De plus, le lien entre les deux activités a été renforcé par le projet de fusion entre Saipol et Diester Industrie. À l’étranger, cette organisation en filière est un vecteur du développement.Au Maghreb, Sofiprotéol investit au sein du plan Maroc vert dans le développement de la culture locale du tournesol, comme il l’a déjà fait pour l’olive. En Malaisie, Oleon a créé une joint-venture 50/50 avec le producteur United Plantations afin de développer une gamme d’émulsifiants alimentaires à base d’huile de palme produite de façon responsable.
CONFORTER LE LEADERSHIP EN FRANCESofiprotéol a vocation non seulement à occuper en tant que tel des positions de leader industriel, mais aussi à contribuer à la création de champions français au sein de la filière. C’est tout le sens de l’adossement du laboratoire Sogeval au groupe Ceva, en santé animale. Dans le domaine de la nutrition animale, Sanders a renforcé ses positions par toute une série d’alliances avec différents partenaires comme les établissements Michel, Agrial ou encore Euralis. Et dans les produits alimentaires, la prise de contrôle de Matines par Glon Sanders renforce les liens entre la production d’œufs et la distribution. Enfin, le groupe diversifie son offre de biodiesel, dont il est le n°1 français, en se dotant d’une usine utilisant les graisses animales et les huiles usagées. Il devient ainsi, producteur d’une gamme complémentaire de biocarburants avancés.
MOBILISER SUR L’EXCELLENCE OPÉRATIONNELLEBase de la rentabilité industrielle, et essentielle dans tous les métiers de Sofiprotéol, l’Excellence Opérationnelle est devenue le leitmotiv des sites. Elle s’est d’abord focalisée sur la sécurité des personnes, avec des résultats significatifs. L’amélioration des processus a été l’autre grand volet de la démarche, aussi bien dans les filiales industrielles que dans les fonctions support. Le déploiement des méthodologies Lean Management et Six Sigma a déjà permis de dégager des pistes de progrès. Enfin, le groupe s’est doté d’une organisation Achats permet-tant de mutualiser et massifier ses opérations.
L’INNOVATION, LEVIER DE LA CROISSANCECréatrice de valeur ajoutée par les solutions qu’elle apporte aux besoins des clients, l’innovation est au cœur de la stra-tégie de Sofiprotéol, elle démultiplie les opportunités grâce à sa présence sur tous les maillons de la chaîne de valeur. 2013 a été une année importante avec le lancement du programme P.I.V.E.R.T., tout proche du centre de recherche d’Oleon-Novance à Compiègne (Oise). 2013 a égale-ment été l’année de la création du fonds de capital-risque CAPagro Innovation, qui financera des start-up innovantes, utilisant notamment les sciences et techniques du vivant pour des applications à l’agro-industrie et à l’agroalimentaire. Dans le Pôle animal, une partie de l’innovation s’est concentrée sur des gammes de spécialités permettant de réduire l’usage des antibiotiques en intervenant sur la prévention et en renforçant la biosécurité des élevages. Enfin, les innovations à destination du grand public ont été importantes chez Lesieur, Lesieur Cristal et chez Matines qui a travaillé en filière sur l’alimentation des poules pour développer un nouvel œuf premium.
L’INTERNATIONALISATION SUIT LES AXES DÉFINIS PAR CAP 2018La stratégie CAP 2018 a identifié trois zones privilégiées de développement international : la mer Noire, le pourtour méditer-ranéen et l’Afrique. En Afrique, Sofiprotéol a créé avec le groupe Castel, la société Copéol pour développer l’activité huilière au Sénégal, où une usine de trituration d’arachides a été acquise à Kaolack, au centre du bassin de production. En Roumanie, l’accord avec Cargill a permis à Expur de se doter d’une marque nationale qui renforce l’activité d’huile de tournesol en filière. Enfin, Sanders a entamé la construction d’une usine d’aliments du bétail en Algérie.
Les actions entreprises en 2013 vont donner leur pleine mesure en 2014 avec le projet de la nouvelle gouvernance qui sera mise en place au cours de l’exercice. Le déploiement de CAP 2018 a aussi été l’occasion de préciser les objectifs de durabilité. En effet, des engagements chiffrés solennels ont été pris en 2013 dans tous les domaines qui définissent à la fois la finalité (nourrir la planète) et les modalités (valoriser les produc-tions nationales, réduire les émissions de CO2, etc.) de l’activité de Sofiprotéol.
“Tantôt investisseur minoritaire accompagnant des entreprises partenaires, tantôt lui-même groupe agroindustriel, Sofiprotéol a démontré en 2013 son agilité stratégique au service de sa mission pour nos filières. Les transformations en profondeur amorcées en 2013, en application de notre plan CAP 2018 vont s’accélérer au cours des prochaines années pour renforcer la création de valeur de notre secteur des huiles et protéines.”
Michel BouclyDirecteur général adjoint de Sofiprotéol, en charge de l’engagement durable, de l’innovation et de la stratégie
LEPOINT
DE VUE DE
Le développement durable est au cœur de la mission de Sofiprotéol,
qui est de “créer durablement de la valeur dans les filières des huiles et
protéines, contribuant ainsi à une meilleure alimentation des hommes
et à la préservation de la planète”. Le fait marquant de l’exercice
a été de définir les engagements qui en découlent et de les traduire
en objectifs chiffrés.
Tout part de la terre Un modèle original
L’élaboration de la stratégie CAP 2018 a intégré une analyse extra-financière de la contribution des métiers au développe-ment de la filière et à la responsabilité sociétale du groupe. Au terme de cette analyse et d’un travail de concertation avec les filiales, cinq engagements ont été pris et traduits en objectifs chiffrés, soit un total de 14 objectifs. La priorité de 2014 sera que chaque entité de Sofiprotéol partage, s’approprie et décline ces objectifs, avec l’appui du réseau des correspondants déve-loppement durable.
DÉVELOPPER LES FILIÈRES NATIONALESL’organisation en filière entraîne de la part de Sofiprotéol l’engagement de valoriser dans ses usines de transformation, en priorité les productions françaises, à hauteur de 60 % de la production, puis celles des pays où il est implanté, la Roumanie et le Sénégal, à hauteur respectivement de 20 % et de 35 %. Quant aux outils de nutrition animale, Sofiprotéol s’engage à les approvisionner à plus de 80 % en matières premières françaises.
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Le développement durable au cœur de la stratégie CAP 2018
Développement durable
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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d’action obligatoires ont été mis en place en 2013 chez les orga-nismes stockeurs. Au- delà des enquêtes relevant les meilleures pratiques, les leviers prioritaires de réduction des émissions de GES ont été identifiés, au sein du Club 20 grammes et le Cetiom, en fonction de trois leviers : la fertilisation azotée, le ren-dement et l’innovation agronomique. Les organismes stockeurs s’engagent à mettre en œuvre une action concrète sur chaque thématique prioritaire. La Démarche de Progrès est donc aujourd’hui une réalité opérationnelle.
TRAVAILLER ENSEMBLELe bien-être et la sécurité des collaborateurs sont au cœur de cet engagement, aussi bien comme exigence morale que comme levier de productivité. C’est pourquoi le groupe s’est donné pour objectif de réduire de 70 % le nombre d’accidents du travail en cinq ans. Un pas important a été fait dans ce sens en 2013. Travailler ensemble, c’est aussi faire place à plus de 6 % de travailleurs handicapés dans chaque site, quelles que soient sa taille et sa localisation, et s’engager pour la formation qualifiante en doublant le nombre d’apprentis et d’alternants dans ses filiales.
MIEUX NOURRIR LES HOMMESLa vision de Sofiprotéol s’inscrit dans un avenir dans lequel les besoins en protéines végétales et animales ne cesseront de croître : le groupe s’engage ainsi à satisfaire les besoins en huile de 90 millions de personnes (+ 53 % par rapport à 2012) et à contribuer à répondre aux besoins en protéines de 30 millions de personnes (+ 20 % par rapport à 2012).
INVESTIR VIA NOTRE BANQUE DE DÉVELOPPEMENTCes engagements ne seront pas tenus sans une forte dyna-mique d’innovation, non seulement au sein des filiales, mais dans la totalité de la filière où la Banque de développement de Sofiprotéol s’engage à investir 200 millions d’euros d’ici à 2018 et à participer pour 30 millions d’euros à des projets de capital- risque en agriculture et en agro-industrie.
PRÉSERVER LA PLANÈTESimultanément, le groupe travaille avec le monde agricole à élaborer des solutions économes en ressources naturelles – énergie, eau, terres – et en production de déchets finaux. Il s’est fixé des objectifs ambitieux parmi lesquels réduire de 10 % sa consommation énergétique, atteindre 30% d’énergies renouvelables, valoriser plus de 2 millions de tonnes d’huiles végétales certifiées durables et produire 70 000 tonnes de bio-diesel à partir de résidus et de déchets.
En ce qui concerne les gaz à effet de serre (GES), l’objectif des agriculteurs engagés dans la Démarche de Progrès est de contri-buer à réduire de 30 % les émissions de GES. Pour cela, des plans
Sofiprotéol partenaire de l’enseignement et des associations
Depuis 2012, Sofiprotéol met en œuvre une politique de mécénat pour créer
des liens durables avec le monde de l’enseignement supérieur, le secteur
de l’environnement et celui de la solidarité alimentaire.
En mars 2013, le groupe a participé à la création de la chaire d’entreprise
Sustainable Demand-Supply Chain d’AgroParisTech avec Système U, Terrena
et GS1 ; par ailleurs, il a renouvelé sa convention de partenariat avec
Sciences-Po, sur le thème de la réduction du déficit de l’Europe en protéines.
En mai 2013, il a participé à la création de l’association Solaal pour mettre à la
disposition des associations caritatives les invendus des exploitations agricoles.
Enfin, pour la deuxième année, Sofiprotéol a été solidaire des banques
alimentaires en leur apportant un soutien financier, des dons en nature (poulets,
viande de porc, œufs et nombreux produits Lesieur) et en participant
à la collecte. 287 salariés volontaires - 25 % de plus qu’en 2012 - ont collecté
73 tonnes de produits.
FOCUS
“Créé sur un modèle de réinvestissement des bénéfices dans la filière afin de développer ses débouchés, Sofiprotéol s’est engagé dans une démarche de responsabilité d’entreprise avec la création de la Démarche de Progrès au niveau interprofessionnel en 2007 et le programme managérial Nourrir la vie dans le Pôle animal. Le groupe s’est doté d’une direction dédiée en 2009. Sa mission est d’inscrire le développement durable dans une vision d’ensemble, comme vecteur de la pérennité du groupe, réponse aux attentes de la société et force d’attraction de nouveaux talents, soucieux de donner du sens à leur engagement professionnel. Elle a pour objectifs immédiats d’optimiser les synergies entre les métiers et d’accompagner la mise en place d’une économie de plus en plus circulaire.”
Kristell GuizouarnDirectrice du développement durable
LEPOINT
DE VUE DE
Tout part de la terre Un modèle original
18
Sofiprotéol poursuit sa politique d’innovation, de la recherche à l’industrialisation, sur des axes qui vont des spécialités pour l’alimentation humaine et la nutrition animale, à la chimie de spécialité, avec comme axe stratégique la recherche de valeur pour les utilisateurs et pour le groupe.
ALIMENTATION HUMAINE : EXPLOITER LES VERTUS DE L’HUILE… Par des techniques innovantes, les équipes de Lesieur ont avancé sur la recherche de solutions alternatives à l’huile de palme, en mettant au point des agents émulsifiants qui permettent à l’huile de tournesol de rivaliser avec celle-ci en terme de texture. Des premiers brevets ont été déposés. L’intérêt d’image de cette avancée est considérable car, depuis le 1er janvier 2014, la nature de l’huile doit être indiquée sur les étiquettes.
Au cœur du projet d’entreprise CAP 2018, l’innovation vise à
développer des produits de spécialité, à forte valeur ajoutée, afin de diminuer l’exposition de Sofiprotéol à la volatilité
des matières premières agricoles et de diversifier ses débouchés.
L’innovation, moteur du développement de Sofiprotéol
Innovation
“Sofiprotéol doit son essor à une innovation considérable, le biodiesel. Mais s’il s’est construit sur les gros volumes, la trituration et le biocarburant, Sofiprotéol n’a pas négligé d’innover dans des secteurs très divers : Isio 4, la première huile combinée, les polyols pour mousses, les lubrifants de haute technicité pour les forages pétroliers, les additifs alimentaires modifiant la rhéologie, etc. Aujourd’hui, il se projette vers de nouvelles technologies et des produits de spécialité, avec de grandes ambitions dans le secteur animal où les filières se doivent d’innover pour assurer leur compétitivité. Sans arrêter le marché des commodités, où il recherche l’Excellence Opérationnelle, il va aussi chercher de la valeur avec des technologies de rupture telles que les biotechnologies industrielles.”
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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… ET DE L’ŒUF Proposer un œuf haut de gamme à la grande distribution, telle est la visée d’un projet dont les résultats ont été présen-tés aux centrales d’achat fin octobre 2013. Ce programme de recherche vise à identifier l’alimentation optimale des poules dans l’optique de produire des œufs de taille et de qualité supérieures, en termes de couleur et de saveur. Ce travail de longue haleine vise à faire de la marque Matines, dont le groupe est désormais l’actionnaire majoritaire, un vrai leader national en doublant sa part de marché. Les ovoproduits seront au cœur de la recherche en 2014.
ALIMENTATION ANIMALE : VERS DE NOUVELLES MATIÈRES PREMIÈRESLa recherche de nouvelles matières premières s’est poursuivie à travers deux programmes dont Sanders est partenaire : Algohub, porté par la société Roquette Frères, et EIMA porté par la jeune société Fermentalg. Leur objectif est de fabriquer des tourteaux de micro algues ou de produire des micro algues séchées, ces algues contenant des oméga 3 à longue chaîne et des antioxydants naturels ainsi que des minéraux métaboli-sables. Ces projets ont atteint le stade du pilote industriel.
Dans l’optique de la démédicalisation des élevages, Mixscience, entité du domaine biosécurité et spécialités nutritionnelles du Pôle animal, a développé une gamme d’additifs alimentaires, ou spécialités nutritionnelles comme les huiles essentielles et les minéraux, qui remplissent une fonction préventive. Cette gamme, structurée autour de six produits indispensables, a été introduite sur le marché et sera complétée en 2014 par des produits différenciants.
BIOTECHNOLOGIES INDUSTRIELLES : UN IMPORTANT RELAIS DE CROISSANCETrois ans après l’entrée de Sofiprotéol dans le secteur des biotechnologies, deux grands programmes ont été lancés. Le premier, intitulé Probio3, a été retenu au titre des inves-tissements d’avenir, pour un montant de 25 millions d’euros. Il concerne la production d’huiles par voie fermentaire à partir de levures, dont l’intérêt est qu’elle permet de modifier les acides gras présents dans l’huile, ce qui n’est pas le cas avec les végétaux. En plus de Sofiprotéol, Probio3 est porté par l’INSA de Toulouse (laboratoire LISBP), Tereos, Airbus Group et, dans le monde académique, l’ENSA, l’INRA, l’université d’Orsay, etc.
La présence d’Airbus et d’EADS est liée à l’une des finalités du projet : produire du biokérosène pour les avions.
Un second programme concerne la conversion par voie fermentaire d’huile en tensio actifs de nouvelle génération, d’une efficacitésupérieure à celle des produits du marché. Les applications envisagées vont de la cosmétique à l’agrophar-macie, en passantpar les forages pétroliers. Au cours de 2013, Sofiprotéol a travaillé à la transposition industrielle du procédé. La première phase de développement va permettre de fournir aux laboratoires d’application du groupe des échantillons significatifs de produit afin d’affiner ses qualités et ses fonc-tions applicatives. Ce programme témoigne de l’évolution des technologies et du développement de méthodes de travail innovantes au sein du groupe.
Après le succès initial de 2011, 2013 a été la grande année du programme P.I.V.E.R.T.
Le 15 mai, le programme s’est vu signifier sa notification par la Commission
européenne ; le 6 juin a vu la signature de la convention de financement avec l’ANR, première convention de ce type
signée pour un Institut de transition energétique, en présence de Louis Gallois.
Et le 13 juillet, les premiers crédits ont été débloqués. Dès lors, tous les projets
lancés en 2012 ont pu prendre leur départ effectif à commencer par
la construction du Biogis Center, dont la première pierre a été posée
début 2014 par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Cette halle technologique, dotée d’outils de démonstration, permettra de mener
les résultats de la recherche (programme Genesys) jusqu’au stade industriel.
2013, l’année P.I.V.E.R.T.
FOCUS
LE POINT
DE VUE DE
Jean-François RousDirecteur de l’innovation
Communication
Sofiprotéol à la rencontre de ses parties prenantes…
Tout part de la terre Un modèle original
Dès septembre 2012, les axes stratégiques de l’événement ont été fixés. Le premier était de fédérer les 8 000 collaborateurs du groupe, alors qu’il n’en comptait que cinq en 1983, en dévelop-pant leur sentiment de fierté et d’appartenance ! Le deuxième était d’affirmer les grandes lignes stratégiques et la diversité des activités d’un groupe original. Enfin, il s’agissait de témoi-gner, auprès des parties prenantes, de son ancrage agricole et de son implantation au cœur des bassins de production.
LE SOFITOUR, UNE BELLE AVENTURE HUMAINE…Pour atteindre ces objectifs, Sofiprotéol a imaginé le Sofitour, une exposition itinérante présentant l’ancrage économique et local du groupe, la diversité de ses activités et son implication dans le quotidien des Français.
Du 12 septembre au 18 octobre, un camion aux couleurs des 30 ans de Sofiprotéol, roulant au Diester, a parcouru la France sur plus de 5 300 km pour se rendre sur 17 sites industriels. Les collaborateurs, les agriculteurs, les décideurs politiques et les médias étaient invités à visiter les sites industriels pour découvrir les métiers du groupe, l’exposition et la variété des produits au travers notamment de 55 références mises en avant.Le Sofitour s’est ainsi arrêté à Bassens (Gironde) le 24 sep-tembre, date à laquelle Philippe Martin, ministre de l’Écologie,
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Sofiprotéol a fêté en 2013 ses 30 ans ; l’occasion pour le groupe
de faire découvrir l’ensemble de ses activités et de renforcer
son image en interne et en externe, au moment où celui-ci lance son
plan à cinq ans, CAP 2018.Sofiprotéol a fait de cet
anniversaire le pivot de sa communication pour
l’année 2013 et a organisé différentes manifestations
dont une exposition itinérante, un colloque et la publication
d’un livre.
du Développement durable et de l’Énergie, inaugurait sur le site la plus grande unité européenne de décorticage de tournesol et la chaudière à coques (photo ci-contre).
Le Sofitour a aussi permis de renforcer le dialogue entre la direction et ses collaborateurs. Des cabas présentant les produits phares du groupe leur ont été offerts.
INVITÉ AU COLLOQUE DES 30 ANS, FRANÇOIS HOLLANDE SOUTIENT LES BIOCARBURANTS DE 1RE GÉNÉRATIONLa célébration des 30 ans de Sofiprotéol s’est terminée le 3 décembre par un colloque réunissant plus de 400 invités au musée du Quai Branly, à Paris, et clôturé par le président de la République. Celui-ci a réaffirmé son soutien aux biocarbu-rants et en particulier aux biocarburants d’origine végétale. Le colloque a, par ailleurs, accueilli différents intervenants parmi lesquels Henri Nallet, ancien ministre de l’Agriculture ; Anne Lauvergeon, en tant qu’auteur du rapport sur La Nouvelle France industrielle ; Pierre Pringuet, président de Pernod Ricard ; Hassan Bouhémou, président de la SNI (Maroc) et action-naire de Lesieur Cristal ; Gérard Tubéry, président de la FOP ; Jean-Marie Sander, président du Crédit Agricole et Philippe Mangin, président de la Coopération agricole française.
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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Les professionnels de la filière des huiles et protéines végétales développent des produits
de qualité, respectueux de l’environnement et présents dans le quotidien de chacun. Pour faire entendre leur voix et dire leur engagement dans
l’avenir de l’agriculture, ils ont décidé de lancer leur marque : Terres OléoPro. Ainsi, agriculteurs,
éleveurs et industriels de la filière donnent une visibilité aux réalités de leur travail et
à la logique d’économie circulaire, d’innovation, de création d’emplois, de protection de
l’environnement et d’exportation qui leur est propre. Le lancement de Terres OléoPro a été
soutenu par la création d’un site internet dédié : www.terresoleopro.com et par une campagne de communication grand public.
Terres OléoPro : les professionnels de la filière
ont leur marque
FOCUS
17sites visités en cinq semaines dans 16 régions + Lesieur Cristal au Maroc
6 000 cabas confectionnés par des ESAT* avec 7 produits phares et un livret
5 300 km parcourus
Plus de 1 300 collaborateurs reçus et 300 visiteurs extérieurs
* Établissements et Service d’Aide par le Travail
100visites commentées de l’exposition
“Acteur clé de l’indépendance protéique de la France, partenaire de la puissance publique pour l’avènement des biocarburants de 1re génération, partie prenante du développement de la chimie renouvelable et soutien de la filière oléoprotéagineuse française, des cultures jusqu’aux productions animales, Sofiprotéol a écrit en 30 ans, les pages d’une histoire intimement liée à celle de notre pays. À l’occasion de cet anniversaire, le groupe a ainsi pu toucher les différentes parties prenantes à travers le Sofitour, le colloque, le site web et le livre Une vision d’avenir. L’ensemble de ces actions fut une belle aventure humaine.”
LE POINT
DE VUE DE
Florence Doat-MatrotDirectrice de la communication
Gros plan sur le Sofitour :
Tout part de la terre Métier agroindustriel
EXCELLENCE OPÉRATIONNELLE ET SÉCURITÉ DES PERSONNESParmi les grands axes d’action transversale, il faut d’abord mentionner l’Excellence Opérationnelle (projet EOS) qui a été soutenue par la formation de pilotes de la démarche Lean Management et Six Sigma. Ces formations ont déjà mobilisé une cinquantaine de collaborateurs, ce qui a permis de lancer, dès cette première année, une dizaine de projets d’amélioration de la qualité et de l’efficacité dans plusieurs filiales du groupe.La sécurité des personnes, facteur de développement durable et axe clé de la responsabilité d’entreprise, est une priorité absolue de l’organisation. La démarche engagée lors de l’exer-cice précédent a été formalisée en 2013 : les collaborateurs sensibilisés sont invités à être acteurs de leur sécurité, notam-ment à travers les visites sécurité terrain, qui visent à identifier, sur le lieu de travail, les risques inhérents à leurs activités. Toute cette démarche est soutenue par le Challenge Santé Sécurité Sofiprotéol, qui a recensé plus de 80 projets candidats. Une base encourageante pour atteindre l’objectif de 2014 qui est de dimi-nuer de 20% supplémentaires le nombre d’accidents.
22
2013 a vu Sofiprotéol faire un pas considérable vers sa structuration
en tant que groupe unifié. C’est ce qu’expriment son projet
de nouvelle gouvernance, ainsi que la réorganisation en profondeur
du Pôle animal. Sofiprotéol s’est ainsi donné les moyens de déployer
des actions transversales animées par la Direction des ressources humaines.
Accompagner l’évolution du groupe
Ressources humaines
UNE STRATÉGIE CLAIRE, PARTAGÉE ET PORTÉE PAR L’ENCADREMENT DU GROUPEMalgré les difficultés de l’année, Sofiprotéol a gardé le cap de sa stratégie, avec une communication explicite en direction des membres de l’encadrement des entreprises du groupe, qui ont été réunis le 30 juin en séminaire, ainsi que les 2-3 décembre pour un séminaire élargi. Partant du vécu terrain de chaque entité, l’objectif était de partager les enjeux et d’ouvrir des horizons nouveaux à partir d’études de cas effectuées en équipes.
Alors même que les sites sont invités à réaliser des process d’intégration, un séminaire groupe a réuni les nouveaux cadres arrivés. Il s’est tenu en Bretagne, à Saint-Gérand (Morbihan), au cœur du Pôle animal. C’est le centre de formation Atoo qui a accueilli la quarantaine de nouveaux venus ainsi que les membres du Comité exécutif. Nouveauté de cette année, le séminaire a été doublé d’une découverte de l’amont agricole, dans les exploitations des agriculteurs actionnaires. Les nou-veaux recrutés ont pu ainsi mieux comprendre in situ les métiers de l’agriculture et de l’élevage.
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8 241 collaborateurs
4 114collaborateurs dans le Pôle animal
4 014 collaborateurs dans le Pôle végétal
5 524 l’exercent en France
2 717collaborateurs
exercent leur mission dans 20 pays sur
4 continents hors France
“Passé de cinq salariés, à sa création, à plus de 8 200 aujourd’hui, Sofiprotéol poursuit son organisation. Il est passé notamment par une professionnalisation continue des fonctions support, dont les dernières illustrations ont été, en 2013, le recrutement d’un directeur des assurances , d’un directeur de l’Excellence Opérationnelle et d’une directrice des achats et la création d’un comité carrières et d’un comité rémunérations. Pour assurer son développement durable, le groupe devra, dans les années qui viennent, développer sa marque employeur, et cela passera nécessairement par une démarche de RSE toujours réactivée, mettant l’accent notamment sur la dimension humaine — formation, carrières, mobilité, sécurité, bien-être au travail, etc. — dans laquelle Sofiprotéol est déjà engagé. C’est ainsi que le groupe entend, à l’échéance de son plan stratégique CAP 2018, avoir doublé le nombre d’apprentis et compter 6 % de collaborateurs handicapés dans ses effectifs.”
LE POINT
DE VUE DE
Philippe Lamblin Directeur des ressources humaines de Sofiprotéol et prévention santé sécurité groupe
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
Les premières actions du plan Sécurité ont porté sur les accidents qui
touchent aux mains, avec une meilleure adaptation des moyens de protection
et la sensibilisation des opérateurs à ce type d’accident. Par ailleurs, une
trentaine de sessions de formation à la visite de sécurité terrain ont été
dispensées en 2013 et les managers formés ont réalisé plus de 250 visites au
second semestre. Enfin, les procédures de consignation, c’est-à-dire de mise
en sécurité d’un équipement à risque, notamment en cas de maintenance, ont
été harmonisées au niveau du groupe entre septembre et novembre, puis
diffusées pour application immédiate. Des résultats très encourageants ont
été constatés, l’accidentologie au travail ayant baissé de 32 % entre 2012
et 2013, toutes catégories de salariés confondues.
La sécurité, dimension clé de la responsabilité
et de la performance
FOCUS
Tout part de la terre Un modèle original
24Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
L’Excellence Opérationnelle :
des ressources pour CAP 2018
EOS
Fixée fin 2012, la démarche d’Excellence Opérationnelle de Sofiprotéol (EOS) a connu une mise en œuvre rapide en 2013, et a déjà produit des résultats significatifs, tant en matière de sécurité que d’efficacité des processus industriels et d’économies sur les achats.
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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EOS se déploie selon six axes complémentaires : améliorer la sécurité du travail, optimiser nos performances industrielles, mieux acheter, adapter notre outil au marché, rendre les fonc-tions supports plus efficaces et réduire le besoin en fonds de roulement.
LA SÉCURITÉ, AXE PRIORITAIRE La sécurité conditionne l’intégrité physique et la santé des collaborateurs, nécessaires pour garantir la performance de l’entreprise. Le programme EOS Sécurité a été lancé en janvier 2013 avec les responsables de la sécurité des deux Pôles, la Direction des ressources humaines et la Direction indus-trielle. Les résultats ont été à la hauteur des attentes comme l’attestent les premiers chiffres de réduction de l’accidentologie (voir pages ressources humaines).
DÉPLOIEMENT DES PROGRAMMES SIX SIGMA ET LEAN MANAGEMENTEn mars, Sofiprotéol s’est doté d’une Direction de la perfor-mance industrielle qui a établi un plan de formation et de déploiement des méthodes Six Sigma et Lean Management, pour atteindre l’excellence opérationnelle par l’amélioration continue. À partir de juillet 2013, une dizaine de Black Belts ont suivi une formation et fin 2013, 31 Green et Yellow Belts les avaient rejoints. En 2014, le programme a été étendu aux filiales hors de France – Belgique, Roumanie, Malaisie – et enrichi par une formation de formateurs afin que le groupe soit autonome
dans le déploiement de ces méthodes, fin 2014. Chaque Black Belt ou Green Belt a d’emblée été chargé d’un projet d’excel-lence, avec des premiers résultats très significatifs, comme l’amélioration de la productivité de la ligne squeeze de Geco (Générale Condimentaire), qui a évité d’avoir à investir dans une deuxième ligne ; ou encore l’intervention sur le processus de l’abattoir de porc Abera qui a gagné 15 % de productivité. Le succès de ces premiers projets exerce un effet d’entraîne-ment sur les équipes et participe à la création d’une nouvelle culture d’entreprise.
PLUS DE 8 MILLIONS D’EUROS ÉCONOMISÉSEn juillet 2013, la création de la Direction achats groupe a accéléré la mutualisation des achats au niveau de Sofiprotéol et des échanges de bonnes pratiques entre les deux Pôles. Des méthodes d’achats ont été déployées et des axes prioritaires ont été définis : les matériaux de conditionnement, les ingré-dients et produits chimiques, les prestations intellectuelles, etc. Ils ont permis de consolider en 2013, des économies de plus de 8 millions d’euros.
PLUS DE VALEUR AJOUTÉE POUR LES FONCTIONS SUPPORTAu cours de l’été 2013, les processus de chaque fonction support ont été aussi l’objet d’une analyse pour s’assurer de la pertinence de tous les maillons de la chaîne et optimiser leur activité. Dans ce cadre, pour améliorer la valeur ajoutée des fonctions, une cellule d’analyse a été lancée entre les Direc-tions et les fonctions transverses.
ADAPTER NOTRE OUTIL AUX CONDITIONS DU MARCHÉEnfin, Diester Industrie et Diester Industrie International ont redessiné leur périmètre afin d’ajuster leurs capacités de pro-duction aux demandes du marché dans une optique de filière. Le domaine de la nutrition animale s’est engagé dans une politique de partenariats pour optimiser ses outils industriels. Aspect clé de l’adaptation au marché : la réduction du besoin en fonds de roulement. Ce projet a été engagé au début de l’exercice en cours, avec l’identification des stocks excessifs, l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement et l’amélioration de la factu-ration et des délais de règlement.
“CAP 2018 ayant fixé des objectifs de croissance, il fallait aussi dégager les ressources nécessaires, tant financières qu’humaines, pour les atteindre. Telle est la finalité du programme EOS qui reprend le nom grec de la déesse de l’aurore pour désigner la démarche d’Excellence Opérationnelle de Sofiprotéol. Cette démarche doit être globale et activer tous les leviers disponibles pour atteindre l’efficience maximum : depuis l’amélioration de la sécurité et des processus industriels jusqu’à l’adaptation des capacités de production aux nouvelles conditions du marché, en passant par la structuration d’une politique d’achats au niveau du groupe et l’amélioration de la valeur ajoutée des fonctions transversales.”
LE POINT
DE VUE DE
Gabriel Krapf Directeur du développement et de la performance industrielle
Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
Organisé en filière, le Pôle végétal inclut d’un côté la trituration des graines (Saipol et Expur), la production d’huiles alimentaires (Lesieur et Lesieur Cristal) ou d’huiles destinées à l’estérification pour les biocarburants (Diester Industrie et Diester Industrie International) et à l’oléochimie (Oleon-Novance). Par ailleurs, elle fournit des protéines sous forme de tourteaux, coproduits de la trituration, destinés à l’alimentation du bétail (Sanders).
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Métier
agro-industriel
Pôle végétal
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“Yves Delaine, Directeur général adjoint de Sofiprotéol en charge du Pôle végétal
“2013 : deux semestres très contrastés.”
En 2013, le Pôle végétal a souffert dans son ensemble de la mauvaise récolte de 2012
et des prix élevés qui en ont résulté.Les métiers de l’amont ont été pénalisés tant par les sous-activités industrielles de fin de campagne, que par des marges de trituration et d’estérification sous forte pression.Dans l’alimentaire, les hausses de prix des huiles n’ont pu être complètement répercutées chez les distributeurs, et ont eu un impact négatif sur les volumes livrés.Néanmoins, les bonnes récoltes européennes de 2013, malgré une récolte française en recul, l’arrêt des importations d’esters à base de soja d’Argentine et de palme d’Indonésie et la réduction du différentiel entre le suif et le palme ont contribué au net redressement des résultats sur le second semestre et procurent de meilleures perspectives pour 2014.
S’adapter au contexte pour continuer à croître dans le cadre de CAP 2018Le programme d’Excellence Opérationnelle EOS poursuit sa mise en œuvre en 2014 avec des objectifs ambitieux sur trois axes principaux : la maîtrise des stocks et du besoin en fonds de roulement, les achats, et la gestion des flux et des transports.L’adaptation de la carte industrielle des unités de trituration/estérification aux nouvelles conditions réglementaires du biodiesel, finalisée fin 2013 en synergie avec le projet de fusion Saipol/Diester Industrie en juin 2014, doit également rapidement produire ses effets d’amélioration de la performance de l’ensemble de la chaîne de valeur et de renforcement de notre stratégie de filière.
L’innovation au cœur de notre développementLesieur poursuit l’affirmation de son leadership dans les produits grand public grâce à sa politique d’innovation dynamique et à sa stratégie différenciante de filières Origine France.
En oléochimie, Oleon développe ses gammes de spécialités dans les esters et diversifie ses utilisations de matières premières grâce à de nouveaux investissements dans ses outils de production.
Poursuite du déploiement internationalFortes de ces atouts, les entités du Pôle végétal poursuivent le déploiement à l’international et la stratégie de filière sur les zones définies par CAP 2018 : le Maghreb, avec notamment la relance de la production locale de tournesol et de colza au Maroc ; l’Afrique de l’Ouest à partir du Sénégal, avec la réintroduction de la marque Lesieur et le développement de la culture d’arachide ; l’Europe centrale à partir d’Expur en Roumanie, et l’Asie pour l’oléochimie.
En synthèse, si le Pôle végétal termine l’année 2013 en deçà des budgets, certaines entités ayant néanmoins des résultats conformes aux attentes ; les perspectives 2014 s’avèrent meilleures, s’appuyant sur un environnement économique que nous espérons durablement plus favorable, bénéficiant de l’impact des actions CAP 2018 déjà entamées et de l’engagement de l’ensemble des collaborateurs.”
Saipol
Des marges bousculées par la météo
et par les prix
Tout part de la terre Métier agroindustriel
30
LE PRIX DU TOURNESOL PÈSE LOURDEMENTSUR LES MARGES DE TRITURATION Les prix du tournesol et du colza sont restés élevés jusqu’à l’été, notamment à cause des mauvaises récoltes de tournesol en mer Noire, Russie et Ukraine en 2012. Le niveau de prix de la graine de tournesol a eu un effet très négatif sur les marges de trituration. De ce fait, le tournesol a été délaissé au profit du colza, dont la production était équilibrée avec les capacités
de trituration. Il en est résulté un manque de graines de colza à la fin du premier semestre, incitant Saipol à avancer les arrêts d’été. Mais les conditions météorologiques ayant retardé la nou-velle récolte, les arrêts ont été prolongés et les volumes triturés en 2013 ont été en retrait par rapport à ceux de 2012.
Grâce à l’excellente récolte de septembre/octobre 2013, le prix de la graine de tournesol a baissé de 31 % sur l’année, cette baisse précédant celle de l’huile. Néanmoins, les bonnes marges ainsi réalisées au dernier trimestre 2013, n’ont pas permis à Saipol de rattraper le retard du début de l’année.
LE COLZA HANDICAPÉ PAR UNE PÉNURIE MOMENTANÉE ET LA BAISSE DU PRIX DE L’HUILEGrâce à une bonne récolte européenne, le prix du colza a baissé de 10 % à partir de septembre et de 21 % au total sur l’année. Mais la baisse du prix de l’huile de colza (- 20 %) a devancé celle des graines et comprimé les marges. Quant aux tourteaux, leur prix n’a baissé que de 15 % du fait de la relative fermeté des tourteaux de soja causée dans un premier temps par des problèmes d’exé-cution en Amérique latine, puis par une demande chinoise sou-tenue. En outre, la récolte française a été en repli d’un million de tonnes, alors qu’elle augmentait de deux millions de tonnes dans le reste de l’Europe. Face à la nécessité d’importer davantage de graines, Saipol a pu s’appuyer sur sa filiale roumaine Expur et a bénéficié de la localisation portuaire de la majorité de ses usines.
Sous l’effet des mauvaises récoltes de 2012, le prix des graines est resté élevé pendant les huit premiers mois
de l’année. Il a baissé après la récolte de colza de 2013, mais il a été devancé par celui des huiles. La bonne récolte de tournesol de
2013 a permis de limiter l’impact sur le résultat d’une des années les plus
difficiles que Saipol a connues.
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
31
3,6 Mt
n°1français de la trituration
Chiffre d’affaires 2013 :
(hors Expur, inclus Saipol Hoso)2,4 Md€
Volume de graines triturées en 2013 :
Volumes produits :
Création : 1984
6 sites industriels de trituration en France en 2014*(* au 31/12/2013, l’unité de trituration de Venette (60) a été fermé)
Trituration de graines de colza : 2,85 Mt
Trituration de graines de tournesol : 774 000 t
Huile brute : 1,6 Mt
Huile raffinée : 433 000 t (y compris raffinage à façon)
Tourteaux : 1,95 Mt
“Depuis 1992, et en particulier à partir de 2004, le développement des capacités de production de biocarburants a entraîné une forte demande de trituration et assuré une amélioration des marges au cours de la dernière décennie, entraînant à son tour la construction de nouvelles usines de trituration. L’équilibre ainsi atteint entre demande et offre de trituration a stabilisé les marges à un niveau correct, sans pour autant retrouver celui des années 2007-2009. À court terme, avec une offre mondiale de graines plus importante et des prix plus bas, la consommation devrait repartir en 2014 et les marges de trituration s’améliorer. Pour les préserver dans l’avenir, en dépit de la hausse structurelle des coûts, il est impératif de déployer le programme d’Excellence Opérationnelle prévu dans CAP 2018. Objectif : réaliser le potentiel important de baisse de coûts de transport, de production et d’amélioration des rendements. Le projet de fusion de Saipol et de Diester Industrie s’inscrit dans cette stratégie de baisse des coûts et de stabilisation des flux.”
LEPOINT
DE VUE DE
Alain Brinon Directeur général de Saipol
LA CRISE DE L’ÉLEVAGE AFFECTE LA CONSOMMATION DE TOURTEAUXEn France, la baisse des activités d’élevage a entraîné celle de la consommation de tourteaux, mais la filière de vente mise en place à l’export a permis l’écoulement de notre production : l’activité de l’Espagne a été soutenue, avec des achats en contre-saison par rapport aux achats français. D’autre part, Saipol a commencé à développer un marché régulier en Sardaigne et a mis en place un accord de commercialisation au Maroc avec Lesieur Cristal. Par ailleurs, le développement d’une filière d’exportation en direction de l’Irlande et de l’Angleterre a été rendu possible par la certification GMP obtenue par l’en-semble des usines portuaires de Saipol, la dernière ayant été celle de Dieppe (Seine-Maritime), en janvier 2014.
L’UNITÉ DE DÉCORTICAGE DE BASSENS DÉMARRE SON ACTIVITÉMise en route en juin, l’unité de décorticage du tournesol de Bassens (Gironde) constitue par sa taille, une première en Europe de l’Ouest. Elle permet la production d’un tourteau dont le taux de protéines est de 35 %, contre 29 % pour le tourteau de tournesol classique. Ce tourteau “Hi Pro” peut ainsi se subs-tituer, comme aliment de la volaille, au tourteau de soja OGM importé. En outre, avec celui-ci, Saipol échappe aux contraintes du marché du tourteau classique, et répond à une demande forte : la consommation de Hi Pro a doublé cette année en France, passant à 800 000 tonnes environ, alors que la production de tourteau Hi Pro de l’usine est prévue à 250 000 tonnes.
Les coques de tournesol alimentent la nouvelle chaudière bio-masse, réduisant de 40 000 tonnes de CO2 les émissions de gaz à effet de serre du site de Bassens. Elle améliore aussi l’empreinte environnementale de l’ensemble des produits du site : huiles végétales, tourteaux, biodiesel Diester et glycérine végétale.
Cette société détenue par Sofiprotéol, actionnaire majoritaire
avec 60 % du capital, Electrawinds (20 %) Akiolis (10 %)
et Mindest (10 %), valorisera sur les marchés de l’énergie
- principalement les biocarburants, mais également l’électricité verte - les graisses animales et des huiles
alimentaires usagées.
Elle s’inscrit dans une stratégie de développement durable permettant de valoriser les
coproduits et résidus organiques issus des différentes filières dans
lesquelles travaille chacun des partenaires, dans une logique
d’économie circulaire.
FOCUSSofiprotéol crée
AD Biodiesel
Expur représente 50 % de la collecte roumaine de colza et 15 % de la collecte de tournesol en année
moyenne. Grâce au fort potentiel de production de la Roumanie, Expur est
devenue un intervenant majeur sur le marché des oléagineux :
elle collecte des graines en Roumanie, en Bulgarie et en Moldavie, à la fois pour son usine de Slobozia et pour compléter l’approvisionnement des
usines Saipol. Expur exporte des huiles et des tourteaux jusqu’en Grèce,
Israël, le pourtour de la mer Noire, et la Méditerranée.
Tout part de la terre Métier agroindustriel
32
Expur a réalisé une année 2013 contrastée avec un 1er semestre particulièrement difficile et un 2nd semestre satisfaisant. Les volumes de graines triturées ont augmenté pour atteindre 450 000 tonnes. L’activité biodiesel, qui a bénéficié au second semestre des nouvelles règles communautaires anti dumping, a elle aussi connu une croissance, dépassant pour la première fois les 100 000 tonnes de production pour les marchés roumain et bulgare. Quant aux huiles raffinées, leur production a augmenté de 24 %, hausse soutenue par le rachat de marques détenues par Cargill, dont Untdelemn de la Bunica, le leader national en Roumanie.
DES MARGES SATISFAISANTESLes bonnes récoltes du second semestre 2013, intervenant dans un environnement médiocre, ont fait baisser le prix des graines dont le niveau élevé avait pesé sur la marge au premier semestre : le prix du colza a été divisé par deux entre 2012 et 2013. Combiné avec la reprise d’actifs industriels de Cargill, qui a entraîné l’augmentation de l’activité, cette baisse a permis de réaliser un bon second semestre en bénéficiant notamment du contexte économique porteur de la Roumanie : taux de croissance de 2 %, inflation faible, endettement maîtrisé et bon niveau de consom-mation des produits alimentaires.
Par ailleurs, Expur a renforcé ses exportations de tourteaux de tournesol Hi Pro, à taux élevé de protéines, à destination des marchés locaux (Bulgarie, Moldavie) mais aussi vers la Turquie et Israël.
Expur renforce son implantation en Roumanie et son rayonnement international
Expur
32
Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
33
POURSUITE DES INVESTISSEMENTS INDUSTRIELSLe développement d’Expur s’est accompagné d’investissements industriels importants avec l’acquisition des équipements de l’usine de conditionnement de Cargill destinés à être remontés sur le site de Slobozia (voir Focus) : les chaînes d’embouteillage ont été mises en service dès septembre 2013, le raffinage étant prévu pour le printemps 2014 et la trituration pour l’automne. Ces investissements vont porter les capacités annuelles de trituration à près de 500 000 tonnes de graines et de condi-tionnement à 100 millions de litres d’huile. Cette augmentation de capacité se faisant à effectifs de production constants, il en résulte un important gain de productivité pour Expur.
Les capacités de stockage ont aussi fait l’objet d’un investis-sement significatif avec la construction d’un nouveau site de collecte mis en service le 15 août, à Alexandria. Par ailleurs, suite aux essais concluants de 2012, des silos “bags” ont été installés pour plus de 50 000 tonnes sur les sites où Expur possède déjà des silos.
AMÉLIORATION DE LA PRODUCTIVITÉ ET POLITIQUE SOCIALELa politique sociale d’Expur vise à moderniser les relations professionnelles tout en optimisant la performance technique et la situation économique des salariés. Parmi les grands axes de l’année, la renégociation des accords salariaux pour 2014 et 2015 s’est conclue par une augmentation forfaitaire fixe pour tous les salariés, afin d’améliorer la condition des bas salaires. Expur favorise la mobilité au sein de l’usine pour augmenter la polyvalence et améliorer la souplesse opérationnelle. Cette politique va être formalisée et étendue dans le cadre d’un accord d’entreprise de promotion de la polyvalence et de la formation, en cours de négociation. Enfin, une mutuelle santé a été créée pour les ouvriers, les faisant bénéficier d’un avantage jusque-là réservé aux cadres. Expur rachète à Cargill
deux marques et des équipements
Selon l’accord signé avec Cargill en février 2013, Expur a repris
les marques d’huile de table Untdelemn de la Bunica, marque
leader en Roumanie, et Olpo, ainsi que les équipements industriels
de trituration, raffinage et embouteillage des huiles végétales du site Cargill
de Podari. Ces équipements ont été remontés sur le site d’Expur
de Slobozia, ce qui augmente ses capacités et assure
des débouchés nouveaux aux productions agricoles locales.
Ce rachat répond aux objectifs du plan stratégique CAP 2018 de Sofiprotéol, qui vise à développer
des filières, de l’amont agricole à l’aval industriel, et à accélérer l’internationalisation du groupe
en privilégiant la mer Noire et le bassin méditerranéen.
FOCUS
750 000 tonnesde graines collectées
Chiffre d’affaires en forte hausse
254 M€
50 000 tonnes d’huile alimentaire raffinée
148 000 tonnes de tourteaux
514Effectifs :
450 000 tonnesde graines triturées
107 000 tonnes de biodiesel
72 M de litres conditionnés
“Expur a fortement bénéficié de son intégration au groupe qui lui a apporté, outre son aide à la modernisation des rapports sociaux, l’appui de ses services de marché et de ses outils de couverture, un soutien technique important sous forme d’investissements matériels et de formation, un appui financier en fonds de roulement. Ainsi, Expur détient aujourd’hui 70 % du marché du biodiesel en Roumanie et en Bulgarie. En huiles alimentaires, il détient environ 42% du marché roumain et 55% du marché des marques de distributeurs. Du fait de ses positions, son développement réside dans la poursuite de la croissance en BtoB, mais aussi dans la diversification vers de nouvelles régions, telles que la Grèce ou la Bulgarie, et d’autres pays de la mer Noire, comme la Turquie, mais aussi Israël. Cette croissance se fait en lien avec Lesieur. Cette internationalisation des activités, en ligne avec la stratégie définie par CAP 2018, sera le levier majeur de la croissance des ventes d’huiles.”
LE POINT
DE VUE DE
Bernard Sargis Président d’Expur
Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
Tout part de la terre Métier agroindustriel
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Une année contrastée du fait du repli des huiles en GMS
Lesieur
DES CIRCUITS DYNAMIQUESSur le circuit des marques de distributeur (MDD), six nou-veaux clients ont été gagnés en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Au total, 117 millions de litres d’huile (+ 2 %) et 12 000 tonnes de condiments (+ 19 %) ont été commercialisés sous MDD.
En restauration hors domicile (RHD), malgré une fréquentation en baisse de 10 %, Lesieur a progressé de 5 % sur les huiles, gagnant des clients importants comme Sodexo et Compass. Enfin, Lesieur Solutions Industrie a doublé ses volumes d’huiles chez McCain et augmenté de 10 % chez Jacquet, gagné Gerblé et fidélisé Quick. Atouts principaux : une logistique innovante et la garantie d’origine France.
L’INTERNATIONAL ET L’EXPORT DOPENT LES VENTESLesieur a réalisé une bonne année à l’export, où il est présent dans 60 pays, avec notamment une progression de 23 % sur les condi-ments pour lesquels huit nouveaux marchés ont été ouverts. Lesieur est aussi présent à l’international à travers les filiales du groupe en Tunisie (Cristal Tunisie), au Maroc (Lesieur Cristal), en Roumanie et au Sénégal : depuis 2013, Lesieur y est distribué par la filiale Oleosen et le Sénégal va servir de plate-forme pour un développement dynamique vers les pays limitrophes, en partena-riat avec Castel, leader de la bière en Afrique francophone.Une Direction internationale a été créée en 2013 pour coordon-ner le développement de Lesieur hors de France.
Lesieur a globalement connu une année contrastée,
avec des difficultés en GMS dans les huiles,
conséquence des tensions que la hausse des matières
premières a entraînées avec la distribution. Le métier
des sauces et condiments a, quant à lui, obtenu ses
meilleurs résultats depuis le rachat de cette activité.
Les métiers de l’huile, graines et olives, ont vécu une année diffi-cile du fait des hausses de tarif causées par le prix des matières premières : + 23 % pour l’huile d’olive et 8 % en moyenne pour les huiles de graines et les condiments. Le blocage des négocia-tions avec un distributeur ayant entraîné une perte significative de volume, le volume total d’huile commercialisé est en repli de 3 % quand les condiments progressent, eux, de 5 %.
“Leader en France, Lesieur doit préserver ses positions et trouver des relais de croissance à l’international dans la logique de la stratégie CAP 2018. Il doit donc, d’un côté, développer tous ses circuits de façon équilibrée, continuer à innover pour faciliter les usages et promouvoir le plaisir gustatif et le bien-être. De l’autre, Lesieur doit conquérir des marchés, notamment en Afrique et en Europe de l’Est. Il vise 30 % de ses ventes à l’étranger, grâce à la valeur ajoutée par l’innovation dans des pays où l’huile n’est qu’un produit de commodité, et en s’appuyant sur le savoir-faire culinaire français.Enfin, dans un monde où les consommateurs souhaitent donner du sens à leur acte d’achat, l’avenir de la marque dépend aussi de sa capacité à faire voir, comprendre et partager ses valeurs avec ses clients. C’est pourquoi son engagement actif et profond dans la RSE est fondamental.”
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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L’Observatoire des cuisines populaires (OCPOP), blog animé par un journaliste,
a vu sa fréquentation monter à près de 6 000 visiteurs en décembre 2013. Il a publié des textes de personnalités
prestigieuses qui se sont exprimées sur la cuisine populaire. Une tournée
événementielle Cuisine Pop’ulaire, animée par un “foodtruck” offrant conseils
culinaires et dégustations, a sillonné la France et accueilli 8 500 visiteurs sur
le thème de la friture, avec un relais sur la page Facebook (200 000 fans fin 2013)
et sur le site Lesieur. En outre, les missions de communication nutritionnelle sur les
bienfaits des huiles végétales se poursuivent auprès des professionnels de santé en collaboration avec de grandes
entreprises. Les rencontres Réponses Questions Nutrition ont réuni
800 médecins à Marseille, Strasbourg, Toulouse et Paris.
Communication : cuisine, plaisir et santé
FOCUS
LE POINT
DE VUE DE
n°1français des huiles alimentaires
n°3français des sauces et des condiments
290 M de litres d’huile conditionnée
4 sites industriels en France
Chiffre d’affaires
697 M€
Sauces et condiments :
42 000 tonnes
Romain Nouffert Directeur général de Lesieur
ÉCOUTER ET INNOVERPour répondre aux attentes de confort d’usage, de réassurance sur l’origine des produits, de qualité nutritive et de plaisir culinaire, 14 références nouvelles ont été proposées en GMS en 2013. Parmi elles, le nouveau conditionnement Stop Goutte, sur les produits Fleur de Colza, Isio 4 et Cœur de Tournesol permet de maîtri-ser le dosage d’huile et supprime les traces de gras sur les bou-teilles ; par ailleurs, Duo Huile & Beurre fait entrer une astuce de grand chef dans les cuisines. À ces deux innovations de rupture s’ajoutent les lancements d’Isio 4 sur le marché des mayonnaises, de deux nouvelles sauces de variétés Lesieur, Curry et Patates, et de trois recettes de vinaigres balsamiques chez Puget.
Enfin, le partenariat innovant signé avec SEB, n°1 du petit élec-troménager, permet aux dosettes d’huile Saveurs & Nutrition d’être présentes au rayon électroménager. Conçues pour les friteuses Actifry® de SEB, elles existent en deux saveurs : Méditerranée et Tex Mex.
INVESTIR DANS L’OUTIL INDUSTRIEL ET AMÉLIORER L’EXCELLENCE OPÉRATIONNELLEOutre la construction d’une nouvelle unité à Dakar, l’année 2013 a été marquée par le démarrage du projet d’installation de l’activité de conditionnement bordelaise sur le site de Bassens, à côté de Saipol. La nouvelle usine est sortie de terre fin 2013 et sera mise en service pour la fin de l’année 2014. De plus, Lesieur a investi sur son usine de condiments de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), dans un émulseur et une nouvelle ligne de conditionnement pour la RHF.
Par ailleurs, de nombreux chantiers de rationalisation ont été confiés à des équipes multifonctions, sous la responsabilité du comité de direction. L’objectif de 2,7 millions d’euros de réduction de coûts a été atteint en 2013 et la démarche se poursuit en 2014 avec l’ouverture de chantiers supplémentaires. Elle vise cinq millions d’euros d’économies par rapport à 2012.
2014 : UN CONTEXTE PLUS FAVORABLEAvec la stabilisation du prix des huiles, Lesieur veut retrouver son niveau de 2012 dans ce secteur et progresser de 17 % sur la marque France et de 22 % à l’international pour les condiments. En outre, Lesieur met en œuvre un plan de rationalisation de sa chaîne logistique de la trituration à la livraison : un Directeur supply chain a été embauché à cette fin.
Au terme d’une année très marquée par la crise économique, Lesieur Cristal a réussi à préserver ses résultats et à améliorer ses ventes dans tous ses métiers, huiles et savons, grâce à ses nouveaux produits, aux synergies intra groupes, à la dynamique de l’exportation et à la mise en œuvre de l’Excellence Opérationnelle qui a permis de gagner deux millions d’euros de productivité.
Tout part de la terre Métier agroindustriel
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Dans un contexte général de baisse du prix des huiles de soja et de tournesol (- 17 %) et de hausse locale du prix de l’huile d’olive, Lesieur Cristal a su résister à une conjoncture écono-mique déprimée, la réduction des stocks des intermédiaires s’ajoutant à la stagnation de la consommation pour peser sur les ventes. Malgré cela, les parts de marché sont restées stables, tant sur les huiles que sur les savons, et la croissance est venue de l’exportation et, sur le vrac, du B to B marocain (conserveurs, margariniers). De ce fait, les volumes sont tous en hausse.
HUILE D’OLIVE : AL HORRA DOUBLE LES VOLUMESLa nouvelle marque Al Horra, “la pure”, lancée en 2012, a permis à Lesieur Cristal de doubler sa part de marché dans ce segment. Pour accompagner cette dynamique, une nouvelle unité de tri-turation a démarré en octobre, sur le domaine oléicole d’El Kelaâ des Sraghna. Au cours de la campagne – d’octobre 2013 à février 2014 –, l’unité devrait triturer 4 000 tonnes dont 2 000 produites sur la ferme elle-même et autant en prove-nance des fermes agrégées.
La croissance se poursuit
malgré la crise
Lesieur Cristal
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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SAVONS : LE NOUVEAU TAOUS LIQUIDE DÉJÀ EN TÊTELancé fin 2012, le savon Taous (le paon) sous forme liquide a conquis la première place avec plus de 35 % de part de marché, doublant ainsi l’objectif visé sur ce segment premium. Objet d’une mise au point minutieuse en 2012, Taous Liquide se pré-sente sous trois formules – Citron comme le Taous en barre, Lait d’amande douce et Antibactérien – qui seront déclinées en savon solide en 2014.
Sur le segment du savon de ménage, la marque emblématique El Kef (la main) a été dotée d’une nouvelle formule en pâte multiusage (sol, linge et vaisselle), produit d’une technologie innovante élaborée avec un partenaire parfumier suisse. Ce pro-duit, sous emballage premium a connu un succès spectaculaire. Décliné en deux parfums, citron et lavande, il a conquis 20 % de part de marché en quatre mois, atteignant dès 2013 l’objec-tif visé en 2015. Au total, les ventes de savon ont connu une croissance de 9,6 %.
CONDIMENTS : LESIEUR CRISTAL RELAYE LESIEURLesieur Cristal a lancé en décembre 2013 la commercialisation des condiments de Lesieur sur un marché dont plus de 70 % est détenu par une marque unique. La synergie avec Lesieur a été exemplaire et a porté sur la formulation des produits, travaillée pour le goût marocain, et soutenue par la campagne publicitaire télévisée à destination de tout le Maghreb.
DÉVELOPPEMENT DES EXPORTATIONSConformément à ses ambitions et à la stratégie CAP 2018, Lesieur Cristal a fait un effort particulier sur l’exportation. L’en-treprise a pénétré en Angola en décembre et a travaillé sur le Cameroun, tout en renforçant son implantation dans les trois Guinées (Guinée-Conakry, Guinée-Bissau et Guinée équatoriale), au Sénégal et en Mauritanie. Résultat : les huiles de table ont connu une augmentation à deux chiffres.
Lesieur Cristal, entreprise
responsableSur le plan sociétal, Lesieur Cristal
apporte aide technique et subventions à 90 agriculteurs agrégés totalisant
900 ha de fermes d’oliviers. Il a lancé le développement de cultures de colza
– 1 000 ha de colza ont été semés – et de tournesol, avec l’appui du groupe, d’Agropol, du Cetiom, et du ministère
marocain de l’Agriculture. Sur le plan environnemental,
la construction de la deuxième chaudière à grignons d’Aïn Harrouda
s’est poursuivie, pour une mise en service au printemps 2014. Avec ces
deux chaudières, 50 % des besoins en vapeur du site industriel seront
couverts par une énergie renouvelable. Enfin sur le plan social, le programme
de sécurité a permis de réduire de 75 % le nombre d’accidents par
rapport à 2012. L’accent a été mis sur la sécurité routière car Lesieur
Cristal a plus de 400 commerciaux en permanence sur la route.
FOCUS
“2013 a représenté un grand tournant pour Lesieur Cristal, qui a réussi son ancrage dans le groupe Sofiprotéol grâce aux équipes françaises et marocaines : échanges de cadres, transfert de méthodologies et participation active aux grands projets du groupe en sont les manifestations, ainsi que la collaboration sur le lancement de produits – comme les condiments en 2013 – qui a permis de gagner une année sur cette opération. D’autres synergies à développer concernent les matières premières, les produits, l’amont agricole et l’excellence opérationnelle. Dans ce domaine, Lesieur Cristal s’évalue par rapport aux autres unités de Sofiprotéol. Avec l’aide de la Direction industrielle du groupe, notre objectif est de figurer partout parmi les meilleures performances. Enfin, les synergies avec le groupe sont aussi un puissant accélérateur du développement de Lesieur Cristal sur le continent africain.”
Samir Oudghiri Idrissi Directeur général de Lesieur Cristal
LE POINT
DE VUE DE
2 sites industriels au Maroc : Roches Noires (trituration et siège),
et Aïn Harrouda (raffinage, saponification, conditionnement, stockage)
1 190 Nombre de collaborateurs :
n°1marocain des huiles alimentaires
n°1marocain du savon
(4,1 milliards de dirhams marocains)
Chiffre d’affaires :
372 M€
Tout part de la terre Métier agroindustriel
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DES PERSPECTIVES QUI INVITENT À LA PRUDENCE Le marché européen du biodiesel a globalement bénéficié sur la fin de l’année de conditions de marges et de volumes redevenues favorables grâce à l’instauration des mesures anti dumping. Cependant, les effets en restent contrastés sur les différents marchés nationaux.
En France, grâce à la relative stabilité du prix du gazole et à l’éro-sion du prix des huiles végétales, la compétitivité du biodiesel par rapport au gazole a effectivement permis de restaurer en fin d’année les marges d’estérification.
En Belgique, l’effet conjugué du système existant de quotas et de l’amélioration des marges en Europe a permis de réaliser une bonne performance ; beaucoup d’interrogations subsistent cependant sur l’évolution de la réglementation locale qui doit intervenir courant 2014.
En Italie, les producteurs nationaux n’ont pas complètement profité des mesures prises par Bruxelles. Une partie des volumes d’esters importés d’Argentine et d’Indonésie a en effet été remplacée par des volumes produits au nord de l’Europe, plus com-pétitifs ; cette situation n’a pas permis de redresser le résultat de Novaol. Pour 2014, des perspectives réglementaires peu encoura-geantes laissent présager une nouvelle année difficile en Italie.
Enfin, en Allemagne, tout en bénéficiant des conditions géné-rales d’amélioration de volumes et de marges, le marché conti-nue de pâtir structurellement d’un double comptage illimité.
REDESSINER LE PÉRIMÈTRE EUROPÉENDans le cadre de son adaptation au nouveau contexte européen, et afin de renforcer la cohérence entre trituration, raffinage et estérification conformément aux orientations du plan straté-gique CAP 2018, DII a cédé en janvier 2013 les unités de Brück
Après un premier semestre difficile, où le poids des importations
subventionnées s’est encore fait sentir, le second semestre a bénéficié
des mesures anti dumping prises par l’Europe. Toutefois les perspectives
en terme de taux d’incorporation, stabilisées à 7 % en France,
et la fin programmée de la défiscalisation ont conduit
le groupe à redessiner le périmètre européen de Diester Industrie
International (DII), à restructurer les activités de Diester Industrie (DI) en France et à améliorer la productivité
à travers l’Excellence Opérationnelle.
La production de biodiesel s’adapte pour assurer sa pérennité
Diester Industrie et Diester Industrie International
“L’estérification partie de zéro il y a vingt ans est devenue une industrie mature dans un environnement concurrentiel et dont l’avenir est fortement lié à des décisions politiques. L’industrie du biodiesel joue désormais un rôle central dans le développement de la consommation du tourteau de colza et dans la réduction de la dépendance protéique de l’Europe vis-à-vis du soja. Le biodiesel de 1re génération joue également un rôle essentiel dans la transition énergétique, la valorisation des productions oléagineuses françaises, a aussi permis un ancrage industriel dans les territoires. Compte tenu de l’intérêt économique, le groupe poursuit ses efforts pour améliorer les performances du biodiesel de 1re génération qui restera une énergie renouvelable de masse, même lorsque les biocarburants de 2e génération arriveront sur le marché. C’est pourquoi Sofiprotéol dénonce le manque de visibilité que font peser les discussions autour de la directive énergies renouvelables : elles pourraient conduire non seulement à une limitation du taux d’incorporation de biocarburants dans l’Union européenne, mais également à l’introduction dès 2020 d’un facteur CASI dont les valeurs ne font pas consensus dans le monde scientifique.”
Alain BrinonDirecteur général de Diester Industrie
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
39
an der Leitha (Autriche) et de Mannheim (Allemagne) à son partenaire, le groupe Bunge. Ces deux unités étaient en effet intégrées à des sites de trituration détenus par ce groupe. En juin 2013, l’unité de Livourne (Italie) a été vendue au groupe indonésien Musim Mas. D’autre part, la filiale belge Oleon biodiesel, intégrée au site industriel belge d’Ertvelde appar-tenant à Sofiprotéol, est désormais rattachée directement à Diester Industrie, ce qui permet d’optimiser son exploitation.La joint-venture DII continue donc de détenir 100 % de sa filiale italienne Novaol Srl ainsi que 50 % de la société allemande NEW, deux entreprises qui ont, en outre, une activité intégrée de glycérine raffinée commercialisée par Diester Industrie. La capacité de production de biodiesel de DII passe donc de 1 million en 2012 à 500 000 tonnes, réduisant l’exposition globale du groupe au biodiesel et confortant sa stratégie de filière.
ADAPTER LES CAPACITÉS AUX PERSPECTIVES DE LA DEMANDEL’augmentation prévisible de la proportion de colza dans le mix d’esters, ainsi que la relocalisation en Europe de la production laissent présager une amélioration du contexte en 2014. Toutefois, les investissements du groupe dans le biodiesel avaient été réalisés sur la base de l’objectif européen de 10 % d’énergie renouvelable dans les transports. Or, une pause à 7 % a été décidée au niveau français tandis qu’au niveau européen, un projet de plafonnement à 5 % des biocarburants de 1re géné- ration était en discussion. Dans ce contexte, et en cohérence avec la stratégie définie dans le plan CAP 2018, il a été décidé d’ajuster les capacités de production pour retrouver des marges d’investissement sur les biocarburants de nouvelles générations. C’est ainsi que, dès la fin de 2013, les unités de production de Cappelle-la-Grande (Nord) et de Venette (Oise) ont été arrêtées, ainsi que l’usine de trituration Saipol de ce même site. L’unité de trituration transformait autour de 200 000 tonnes de graines de colza et approvisionnait en huile l’unité d’estérifi-cation. Cette dernière sera transformée courant 2014 en unité de production d’esters méthyliques d’huiles animales et d’huiles usagées (EMHA/EMHU) qui travaillera à façon pour la société AD biodiesel créée en fin d’année et détenue par Sofiprotéol/Diester Industrie, actionnaire majoritaire avec 60 % du capital, Electrawinds (20 %), Akiolis (10 %) et Mindest (10 %).
RESTRUCTURER LA GOUVERNANCE DE L’ACTIVITÉPour accroître encore la compétitivité et l’efficacité de l’activité et de son organisation, l’adaptation de l’appareil industriel devrait aussi s’accompagner, en juin 2014, de la fusion de Saipol et de Diester Industrie. L’ensemble des services administra-tifs, financiers et exécutions de Saipol et de Diester Industrie devrait être regroupés à Grand-Couronne (Seine-Maritime). Cette intégration permettra d’optimiser la logistique, de profiter des bénéfices de la synergie de la filière et de mettre en œuvre l’Excel-lence Opérationnelle. Conformément à ses valeurs, Sofiprotéol accompagnera ces décisions en proposant un poste à chacun des collaborateurs concernés.
Les Européens ont dû faire face à des importations d’esters en provenance
d’Argentine et d’Indonésie bénéficiant de taxes différentielles à l’exportation. Celles-ci ont eu un impact destructeur
sur les volumes et sur les marges. En réaction l’EBB (European biodiesel Board)
a déposé une plainte anti dumping auprès de la Commission européenne.
La procédure a démarré en août 2012, pour déboucher sur la mise en place de droits provisoires en mai 2013, puis en
septembre 2013 l’annonce de droits définitifs applicables dès fin novembre.
L’Europe met un coup d’arrêt
au dumping sur le biodiesel
FOCUS
LE POINT
DE VUE DE
n°1français et européen du biodiesel
Activités : production et vente de biodiesel
Volume de production DI et DII2,1M tonnes
8sites industriels
CA DI et DII2,4 Md€
Numéro un européen de l’oléochimie, Oleon-Novance fabrique et commercialise des produits de base et de spécialité à partir d’huiles végétales et de graisses animales. Malgré un premier semestre très difficile, l’entreprise a terminé l’année sur de bons résultats, grâce aux investissements réalisés, aux efforts commerciaux, à sa politique d’innovation et à son programme d’Excellence Opérationnelle.
Tout part de la terre Métier agroindustriel
40
Oleon-Novance a connu un exercice contrasté : après un premier semestre difficile, notamment dans les acides gras, la deuxième partie de l’année a bénéficié d’une dynamique positive et de la reprise de la demande dans les zones desservies.
UNE ANNÉE CONTRASTÉE Les produits de base ont continué à faire face à une concurrence agressive, de la part des producteurs asiatiques notamment, du fait du différentiel entre le prix de l’huile de palme locale et celui du suif et des aides à l’exportation dont bénéficient les produc-teurs. Oleon-Novance a cependant pu s’appuyer sur la qualité de ses produits, sa proximité avec ses clients et l’optimisation de ses outils industriels.
L’activité glycérine a connu une bonne année, même si les prix restent encore inférieurs aux attentes justifiées par son potentiel dans de nombreuses applications nouvelles. Étant intégré en amont avec Diester Industrie, premier producteur de glycérine brute, Oleon-Novance a su conserver sa place de premier pro-ducteur de glycérine raffinée en Europe.
LES ESTERS DE SPÉCIALITÉ EN POINTE À L’INTERNATIONALLa production de dérivés a poursuivi sa croissance. La deuxième ligne de l’usine de Port Klang, en Malaisie, qui a doublé en 2012 sa capacité de production atteignant près de 40 000 tonnes, a tourné à plein régime, répondant à la demande d’esters de spécialité dans les pays émergents notamment. La stratégie
Le n°1 européen de l’oléochimie
réussit une bonne année
Oleon-Novance
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
41
d’internationalisation d’Oleon-Novance, conforme aux orienta-tions de CAP 2018, s’en est trouvée confirmée. Alors que les capacités combinées de ses six usines, en Belgique, France, Malaisie, Allemagne et Norvège, placent Oleon-Novance parmi les leaders du secteur, une nouvelle usine va voir le jour en Malaisie : UniOleon Sdn Bhd, la coentreprise créée en juillet 2012 par Oleon et United Plantations, pionnier de la production de palme durable, a en effet lancé la construction d’une usine à Pulau Indah, adjacente à l’usine d’Oleon. En voie d’achèvement et mise en service en 2014, elle produira des esters de spécia-lité destinés majoritairement aux produits alimentaires à partir d’huile de palme certifiée durable, en conformité avec le cahier des charges du RSPO (Roundtable for Sustainable Palm Oil).
APPORTER DES SOLUTIONS NOUVELLESOleon-Novance a continué à innover dans les esters de spécialité notamment à destination du forage pétrolier, des lubrifiants, des cosmétiques, de l’alimentaire, du phytosanitaire et des matériaux. Pour cela, Oleon-Novance a continué à investir en matériel dans son centre de R&D de Venette (Oise). Plus que jamais, ses ingénieurs peuvent anticiper la demande des clients et leur proposer des solutions à forte valeur ajoutée.
EXCELLENCE OPÉRATIONNELLEOutre les positions de leadership d’Oleon-Novance dans la glycérine et les esters de spécialité, les bons résultats de l’année sont également une conséquence du programme d’Excellence Opérationnelle mis en œuvre fin 2012. Il couvre tous les champs : amélioration des process, réduction du gaspillage, programmes de formation, projets locaux dans les usines et projets trans-versaux pilotés par le siège. Axe de la culture d’entreprise, l’Excellence Opérationnelle est désormais au cœur de tous les processus.
Innoverdans le domaine
des matériaux
Radia 7285 est un polyol issu du colza. Il entre dans la fabrication des revêtements bitumineux qui
assurent l’étanchéité des toitures et des ouvrages d’art. Il a fait
l’objet d’un développement spécifique avec Soprema, l’une
des toutes premières entreprises mondiales dans le domaine de
l’étanchéité, pour la mise au point de leur produit Mammouth® Neo.
Radia 7285 confère au polyuréthane des propriétés
essentielles d’adhérence et de longévité, ainsi que la capacité du
revêtement à retrouver sa forme initiale après avoir été chauffé.
Il rend le revêtement plus léger, ce qui facilite la pose et améliore
significativement l’impact environnemental des systèmes
d’étanchéité.
FOCUS
“Le marché mondial de l’oléochimie connaît une croissance forte, portée par celle de la consommation, notamment dans les pays émergents, et par le comportement des consommateurs qui, de plus en plus critiques et informés, se tournent davantage vers les produits biosourcés. En même temps, les avancées techniques apportent de plus en plus de produits performants aux caractéristiques supérieures à celles de leurs équivalents d’origine fossile. Oleon-Novance accompagne ce développement en renforçant sa présence internationale dans les zones de forte croissance ; et en investissant fortement en R&D afin d’échapper à la banalisation des produits actuels et d’offrir à nos clients des solutions plus performantes. Sur certaines commodités, tels les acides gras, la concurrence asiatique est particulièrement exacerbée. Nous y réagissons en améliorant les performances et la flexibilité de nos outils industriels et de notre chaîne logistique, garantissant une excellente réactivité et un niveau de service irréprochable.”
Moussa NaciriDirecteur général d’Oleon-Novance
LE POINT
DE VUE DE
n°1français et européen de l’oléochimie
Chiffre d’affaires 2013629 M€
Activités : produits de chimie de base et de spécialité
6 sites industriels en France et à l’étranger
n°1mondial de la glycérine
10 filiales commerciales dans le monde
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Outre la volatilité brutale des matières premières, l’année 2013 a été marquée par les difficultés des éleveurs de poules pondeuses et de porcs principalement, qui ont vu leurs marges se dégrader, ce qui a entraîné des difficultés de paiement, voire des défaillances. Le même phénomène s’est produit dans l’aval pour la volaille et les œufs, du fait de la difficulté de répercuter les hausses de prix sur les clients grands comptes et la grande distribution. Malgré cela, le Pôle animal affiche un EBITDA positif de 53 millions d’euros.
Métier
agro-industriel
Pôle animal - Glon Sanders
45
Dans le marché du détail, l’année a été contrastée : d’abord dans le temps, avec un
mauvais premier semestre et une nette amélioration au second semestre du fait de la détente sur les matières premières et des mesures d’économies et d’excellence opérationnelle prises en mai 2013 ; et ensuite, selon les métiers, les grosses difficultés rencontrées dans l’œuf et la volaille de chair ont été partiellement compensées par les métiers d’amont – nutrition et santé animales, ainsi que les spécialités nutritionnelles – alors que l’année était convenable dans les métiers de la transformation des produits élaborés et du porc.
Un modèle pertinent Il faut donc voir dans la capacité du Pôle animal à traverser la crise, une illustration de la pertinence de son modèle caractérisé par la pluriactivité, à la différence de groupes spécialisés, dans le porc ou la volaille par exemple. Cette pertinence tient aussi à l’organisation et à l’expertise des filières animales, principalement dans la volaille et l’œuf, mais aussi, à un degré moindre, dans les autres productions animales, comme le porc. Il faut enfin y voir la marque d’une culture d’entreprise volontariste qui n’a jamais cessé de préparer l’avenir en investissant dans l’innovation au travers de la modernisation de son outil industriel et de la différenciation au sein de ses marchés.”
“Éric Philippe, Directeur général adjoint de Sofiprotéol en charge du Pôle animal
“Le Pôle animal prouve la pertinence
de son modèle.”
Stratégie et gouvernance
Piloter le Pôle animal dans une vision de long terme
Tout part de la terre Métier agroindustriel
INVESTIR POUR RETROUVER DE LA COMPÉTITIVITÉDepuis des années, le Pôle animal n’a cessé d’investir dans ses filières : accompagnement des éleveurs, industries de fabrica-tion d’aliments pour animaux, abattoirs et entreprises de trans-formation pour l’alimentation humaine. Récemment l’abattoir de porcs Abera de Saint-Brice-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) a été modernisé pour 9 millions d’euros ; le Pôle animal a établi un plan directeur de 100 millions d’euros pour moderniser les usines du domaine nutrition animale sur six ans. Au total, le Pôle animal a investi 35 millions d’euros en 2013, dont une partie conjoin-tement à d’autres opérateurs du secteur avec qui il bâtit des alliances industrielles stratégiques pour gagner en productivité.
Cette politique d’alliances est stratégique pour le Pôle. Ainsi, la prise de contrôle de Matines s’est faite en conservant les anciens actionnaires au capital, car ceux-ci restent des parte-naires fournisseurs d’œufs. Cette culture du partenariat s’inscrit donc dans une dynamique de filière et de complémentarité.
46
La stratégie du Pôle animal s’inscrit dans une vision large
de l’agroalimentaire français et dans la volonté de lutter contre la perte
de compétitivité des filières animales françaises face à la concurrence
européenne et mondiale.
RÉPONDRE AUX ATTENTES DE LA SOCIÉTÉLe Pôle animal est convaincu de la nécessité d’enraciner son développement en répondant aux attentes de la société : nourrir les hommes en quantité et en qualité, avec des produits sûrs, préserver la planète, améliorer le bien-être des animaux d’élevage, accompagner les nouveaux éleveurs dans la gestion de leur exploitation.
C’est ainsi que le Pôle animal a participé à la mise aux normes des élevages de poules pondeuses et des élevages de porcs, en les dotant de moyens nouveaux pour diminuer le stress des porcs à l’abattoir, et en développant auprès des éleveurs une politique de prévention, permettant de réduire la consommation de médicaments grâce aux soins non médicamenteux.
Le Pôle animal s’est aussi engagé pour l’environnement en réduisant, par une alimentation appropriée, les émissions de méthane des vaches laitières, ainsi que leurs rejets de phos-phore et d’azote. Grâce à ses recherches sur l’alimentation de la volaille de chair, des poules pondeuses et des porcs, il a réduit, selon les espèces, les émissions de GES jusqu’à - 9 %, les surfaces agricoles utilisées jusqu’à - 12 %, et l’énergie et l’eau consommées jusqu’à respectivement - 13 % et - 9 %.
Le Pôle animal a accompagné les éleveurs en signant des contrats avec ses producteurs d’œufs, de volailles et de lapins. Enfin, le Pôle a conduit une enquête sur les attentes des éle-veurs entrepreneurs, dont les grands axes ont été communiqués en septembre 2013. Sur la base de nos résultats, nous avons développé des outils qui permettent de répondre aux préoc-cupations des producteurs en matière de performance des élevages, de sécurité des marchés et des débouchés, de ratio-nalisation des différentes activités de l’exploitation, de gestion du temps de travail, d’expertise économique et de l’apparition de financement.
PÔLE ANIMAL : UNE NOUVELLE GOUVERNANCE POUR PLUS D’EFFICIENCELa stratégie d’innovation et de leadership de CAP 2018 implique la mutualisation des objectifs et des moyens pour plus d’effica-cité industrielle et commerciale. Les huit branches d’activité ont été réorganisées en trois domaines – nutrition et productions animales, produits alimentaires, biosécurité et spécialités nutri-tionnelles – au sein desquels se développent des synergies en matière d’innovation, de ressources humaines, de gammes de produits, de négociations commerciales, etc.
Parallèlement, les Directions fonctionnelles transversales du Pôle ont été renforcées. Elles sont les interlocutrices directes du groupe Sofiprotéol, comme la Direction industrielle et la Direc- tion de la recherche et innovation. Le contrôle de gestion est une création, ainsi que la Direction filières et métiers. Quant à la Direction des achats hors matières premières, elle a été couplée avec la Direction des achats de Sofiprotéol afin de mutualiser les ressources.
Enfin, le Pôle animal a renforcé sa politique managériale pour un développement durable à travers son programme Nourrir la vie qui intègre désormais les axes stratégiques de CAP 2018. La santé et la sécurité des collaborateurs y occupent une place importante : le nombre d’accidents du travail a baissé de 29 % au cours de l’année. Le challenge annuel de ce programme, Les Défis de la Performance, a également rencontré un vif succès avec 87 défis présentés par les salariés du Pôle.
L’INTERNATIONALFort de sa vision et de son organisation, le Pôle animal entend non seulement conforter ses positions en France et être un acteur de la “Seconde Révolution agricole”, mais aussi s’appuyer sur ses positions et ses expertises nationales pour se dévelop-per à l’international. Il vise tous les marchés des pays émergents en croissance où la consommation de productions animales connaît une forte progression liée à la croissance démogra-phique des classes moyennes.
Vecteurs de cette internationalisation, les activités de spécialité nutritionnelles et de biosécurité ont une vocation mondiale, tandis que la nutrition animale investit le pourtour méditerra-néen, notamment en Tunisie et en Algérie où une usine devrait être mise en route fin 2014. En Turquie, l’internationalisation passe par un partenariat et, en Serbie, le Pôle va développer sa filiale. En ce qui concerne les produits alimentaires, le Pôle a pour objectif de poursuivre un développement basé sur l’excellence de ses outils en France et d’exporter 30 % de sa production vers l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Stratégie et gouvernance
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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“Le nombre d’accidents du travail a baissé de 29 % au cours de l’année au sein du Pôle animal.”
Tout part de la terre Métier agroindustriel
48
Nutrition animale
Sanders progresse dans un marché en baisse
4,5 % DE PROGRESSION EN VOLUME Malgré cela, le domaine nutrition animale a réalisé une progres-sion en volume de 4,5 % dans un marché français en baisse de 1 %. Animé par la conviction que les productions animales sont une des forces de l’agriculture française, Sanders a conti-nué à pratiquer une politique volontariste d’investissement dansl’outil industriel, à hauteur de 18 millions d’euros en 2013. Ces investissements visent à améliorer la compétitivité des productions animales et s’inscrivent dans le plan directeur industriel du Pôle qui prévoit d’y consacrer 100 millions d’euros d’ici à 2018. En 2013, ces investissements ont été réalisés dans les usines d’Allègre-les-Fumades (Gard), de Landrecies (Nord) — réno- vation et augmentation de capacité de 80 à 180 000 tonnes – et, en Bretagne, dans les usines de Saint-Gérand (Morbihan) et de Saint-Thégonnec (Finistère), dans le cadre d’un accord de façonnage signé avec le groupe Michel.
NOUER DES PARTENARIATS SOUS DES FORMES MULTIPLESInvestir est à la fois nécessaire, pour améliorer la compétitivité des produits, et risqué dans un marché globalement à la baisse. Pour optimiser ses coûts industriels et logistiques, Sanders s’est engagé dans la signature d’accords avec d’autres acteurs du secteur, dans une démarche de coopération stratégique. Ces partenariats ont pris des formes diverses. Avec la coopérative Euralis, à Pau, une coentreprise a été créée en septembre 2013 pour une production qui passe de 140 000 à 340 000 tonnes sur deux usines au lieu d’une,
Les récoltes de 2012 ont entraîné un prix élevé des matières premières
agricoles pendant une partie de 2013, ainsi qu’une tension
sur les protéines végétales. Après les bonnes récoltes de 2013, le blé et le
maïs ont baissé de façon significative, mais le prix des tourteaux est resté à un niveau élevé du fait de problèmes
logistiques en Amérique du Sud. Cette conjoncture a renchéri le coût
des productions animales sur les dix premiers mois de l’année.
Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
“À production stable, le nombre d’exploitations a baissé de près de 4 %. Quant à la production d’aliments, elle recule en France (- 0,7 % de taux de croissance annuel moyen depuis huit ans) alors qu’elle augmente chez nos voisins et notamment en Allemagne (+ 1,7 % sur la même période). Le développement de Sanders est en partie lié à sa capacité à être l’interlocuteur des nouveaux éleveurs en matière d’efficacité alimentaire et de conduite de l’élevage, de performance économique globale et de gestion des hommes. Et cette proximité sera un levier du retour à la croissance de la production d’aliments.”
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
49
Sanders a réuni 450 collaborateurs pendant un jour et demi en mai 2013,
en présence de Xavier Beulin, de Jean-Philippe Puig et d’Éric
Philippe, pour mobiliser l’entreprise sur les cinq axes de CAP 2018 : internationalisation, leadership, filières, innovations, Excellence
Opérationnelle. Sanders s’est notamment fixé une ambition
de vente de 4 millions de tonnes en 2018 et une part de 30 %
de son activité à l’international, en s’appuyant sur ses implantations
actuelles sur le pourtour méditerranéen (Maroc, Tunisie et
Algérie) et en Serbie.
Sanders lance CAP 2018 à Nantes en mai 2013
FOCUS
Bernard MahéDirecteur général de Sanders
LE POINT
DE VUE DE
n°1français de l’alimentation animale
CA 2013 1 Md€
Nutrition et production animales 54 % du chiffre d’affaires
21 sites de production en France
et 5 à l’international
Volume de production (vendue sous la marque Sanders) 3,5 Mt (dont 89 % pour la France)
Sanders Adour, gérant l’usine d’Euralis avec la sienne. Outre l’accord de façonnage sur le long terme signé par Sanders Bretagne avec le groupe Michel de Saint-Germain-en-Coglès (Ille-et-Vilaine), Sanders Ouest (Ille-et-Vilaine) et le groupe coopératif Agrial ont passé un accord industriel pour investir ensemble dans l’usine de Champagné (Sarthe) ; et Sanders Auvergne a signé un accord commercial avec Limagrain (Puy-de-Dôme) pour la fabrication d’aliments pour ruminants.
INNOVER DANS LES PRODUITSAutre levier de développement, l’innovation dispose d’un outil performant avec la ferme de recherches et d’innovations en nutrition animale et techniques d’élevage, située à Sourches, dans la Sarthe. Elle répond à trois grandes préoccupations. Une préoccupation économique : améliorer l’efficacité alimentaire, c’est-à-dire réduire la quantité d’aliment nécessaire pour pro-duire un kilo de viande ou 1 000 litres de lait. Ainsi, la nouvelle solution nutritionnelle Captain pour vaches laitières permet une meilleure valorisation des protéines. Une préoccupation sanitaire : la médication raisonnée, qui vise à renforcer la santé digestive de l’animal pour réduire l’usage d’antibiotiques, en anticipant sur le plan gouvernemental EcoAntibio2017. C’est l’objectif que vise, entre autres, un concept nutrition comme Kosmoline, qui s’inscrit dans le “produire mieux”. Et, enfin, une préoccupation sociétale, qui inclut les éleveurs et les écoles d’agronomie dans l’amélioration des conditions d’acceptabilité des productions animales : leur rôle nourricier, leur rôle énergé-tique via la méthanisation, et la baisse de la consommation de céréales via l’amélioration de l’efficacité alimentaire, qui réduit les superficies agricoles mobilisées pour une production donnée. Le gain chez Sanders en France, entre 2008 et 2012, se monte à 5 200 ha soit 7 000 terrains de football.
Photo primée au Concours Photo Sofiprotéol
Le domaine produits alimentaires a souffert à la fois de la hausse des matières premières agricoles, qui a renchéri le prix de revient de toutes ses lignes de produits, et de la difficulté à répercuter ces hausses sur la distribution et les clients grands comptes. À cela s’est ajoutée la forte concurrence des pays d’Europe du Nord, très compétitifs notamment sur la volaille de chair et sur le porc.
UN POSITIONNEMENT CLAIR EN VOLAILLE DE CHAIREn France, la volaille de chair est aujourd’hui importée à 42 %, avec une part en provenance d’Asie ou d’Amérique et des pays d’Europe du Nord, dont la concurrence a fortement pesé sur les marges. Le Pôle animal est leader du segment de la volaille stan-dard, avec le poulet lourd, et met en œuvre des process adaptés aux attentes des grands comptes – industriels, RHF et hard discount – et de leurs clients. Cela lui permet de mieux traver-ser la crise en comparaison des marchés des produits standards dédiés à la grande distribution. C’est aussi pourquoi il a dû se résoudre à fermer l’abattoir de Boynes (Loiret), racheté au groupe Doux, qui nécessitait des investissements trop impor-tants pour le marché accessible. Toutefois, il reste présent dans le Centre à travers l’unité de Blancafort (Cher), spécialisée dans la dinde et qui constitue pour le groupe une plate-forme locale de distribution selon la logique de filières.
LE MARCHÉ DES ŒUFS ET DES OVOPRODUITSLe marché des œufs et des ovoproduits a été pris en tenaille entre la surproduction d’œufs qui a fait baisser les prix et l’aug-mentation déjà signalée du prix des matières premières et donc de l’aliment, et ce dans le contexte d’un métier très dispersé. Répondant à sa vision stratégique du marché, le groupe a décidé de jouer son rôle de leader et de contribuer à structurer le secteur en donnant une vraie gouvernance à Matines, dont il était co actionnaire. L’opération s’est faite en trois temps : un protocole, signé en mai 2013, avec les deux autres actionnaires, qui restent présents dans la nouvelle gouvernance ; l’aval des autorités françaises de la concurrence, obtenu début 2014 et la mise en œuvre de l’accord, en avril 2014. Pour redynamiser la marque et doubler sa part de marché à échéance 2018, Matines a innové pour mieux répondre aux attentes des consommateurs : traçabilité, sécurité et qualité. (voir Focus ci-contre).
l’activité résiste bien
dans un contexte difficile
Tout part de la terre Métier agroindustriel
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L’activité résiste bien
dans un contexte difficile
Produits alimentaires
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
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POSITIONNEMENT, INNOVATION ET PERFORMANCE INDUSTRIELLE La réussite du domaine produits alimentaires, dans un secteur très bousculé est d’abord le fruit d’un positionnement clair, centré sur l’industrie, la RHF et l’export. Il résulte également de la poursuite d’une politique dynamique d’innovation, comme l’illustre le développement du nouvel œuf premium Matines et de la gamme des ovoproduits. Enfin, un plan de performance industrielle a été mis en application. La santé et la sécurité des opérateurs y occupent une place importante. Par ailleurs, le domaine produits alimentaires participe à la démarche Six Sigma et Lean Management et à l’organisation des achats mises en place au niveau du groupe Sofiprotéol.
ABERA RÉSISTE CORRECTEMENT À LA CRISE DU PORCLe secteur du porc a connu lui aussi une année contrastée, très difficile au début pour tous les opérateurs. Toutefois, le posi-tionnement du Pôle, leader sur la vente de carcasses destinées à l’exportation, à l’industrie et aux découpeurs de proximité, lui a permis de mieux résister que les opérateurs positionnés sur la grande distribution. La filière porc du Pôle, tout en subissant l’im-pact de la crise, liée à la baisse de la consommation et à la flam-bée du prix des céréales, a traversé l’année de façon positive. Y ont notamment contribué le développement des produits conformes au cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur, très deman-dés par des industriels comme Fleury-Michon, et la bonne tenue de l’activité de découpe à Rungis (Val-de-Marne). En ligne avec la politique de modernisation des outils, le Pôle animal a investi dans l’augmentation des capacités de congélation de l’abattoir Abera de Saint-Brice-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) ainsi que dans les automatismes. L’abattoir y a gagné en performance et en réduction de la pénibilité du travail.
UNE BONNE ANNÉE POUR LES PRODUITS ÉLABORÉSSur le marché du snacking – produits de cuisson, rôtissage et élaborés de produits cuits ou crus – où 35 % du chiffre d’affaires sont réalisés à l’export, le groupe a fait une bonne année, por-tée par l’augmentation de la consommation et notamment de la restauration hors foyer (RHF). De nombreuses innovations ont aussi marqué l’année. On a vu ainsi le développement de l’export vers le Japon avec des produits Bleu-Blanc-Cœur de la société RVE (Morbihan). En collaboration avec le groupe Bel, n°3 mon-dial des fromages de marque, Farmor a pu proposer le Cheesy Leerdammer® en édition limitée jusqu’au 31 décembre dans les restaurants de l’enseigne Quick. Ces palets de Leerdammer® fondu visent à conquérir le marché de la restauration rapide.
Chiffre d’affaires
707 M€
du CA du Pôle38 %
20 sites de production en France
“L’année 2013 a été une année critique pour les produits alimentaires, notamment pour la volaille et le porc. Pris en étau entre la hausse du coût des aliments et la pression des grands comptes, eux-mêmes confrontés à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, de nombreux producteurs n’ont pas pu terminer l’exercice de façon satisfaisante. Ce phénomène a entraîné des réorganisations importantes, notamment dans l’œuf. La résistance du Pôle par rapport au secteur résulte d’un ensemble de facteurs au premier rang desquels se situe son expertise des filières animales. La réponse du domaine Produits alimentaires, comme celle du Pôle et du groupe dans son ensemble, repose sur des investissements et l’Excellence Opérationnelle pour retrouver de la compétitivité ; la capacité à innover pour répondre aux attentes sociétales et pour prendre une part active et volontariste à la Seconde Révolution agroalimentaire.”
Éric Philippe Directeur général adjoint de Sofiprotéol, en charge du Pôle animal et du domaine Produits alimentaires.
LE POINT
DE VUE DE
La communication autour de l’œuf était toujours centrée sur la poule.
Matines a décidé de prendre le contrepied. La marque s’appuie
pour cela sur son organisation en filière qui lui a permis de mettre au point et de généraliser à toutes les
fermes de ponte partenaires une formulation innovante d’aliments
qui permet de produire un œuf de qualité supérieure. Différencié
par un marquage appliqué sur la coquille, l’œuf premium de Matines
se distingue par la couleur et la texture de la coquille, la couleur
orangée de son jaune, constante à la cuisson, la tenue de son blanc à la
cuisson et son petit goût de noisette. L’œuf premium est le premier d’une série de projets d’innovation dont le
programme s’étend sur l’année 2014.
Matines met l’œuf en vedette
FOCUS
Santé et spécialités nutritionnelles
La biosécurité, axe stratégique du développement
Tout part de la terre Métier agroindustriel
52
Le domaine santé et spécialités nutritionnelles a subi une
transformation profonde en 2013 avec son recentrage sur la biosécurité,
suite à la cession du laboratoire Sogeval. Contributeur de 8 %
de son chiffre d’affaires en 2013,il tire sa force de son expertise et de sa capacité d’innovation
qui va être encore renforcée au cours de l’exercice 2014.
Le domaine santé et spécialités nutritionnelles regroupait, jusqu’à la fin de 2013, les produits vétérinaires, d’hygiène et de confort, autour de Sogeval ainsi que les spécialités nutrition-nelles, ensemble de produits complémentaires à l’alimentation destinés aux animaux d’élevage et de compagnie.
Doté d’une forte expertise, ce domaine s’adresse à tout le sec-teur de la nutrition animale, au-delà de Sanders qui reste son premier client et partenaire français. Grâce à son expertise de pointe et à la typologie de ses produits – à forte valeur ajou-tée –, il a une vraie vocation de développement international, en s’appuyant sur une croissance mondiale de l’ordre de 5 à 7 %. En 2013, il a déployé une intense activité commerciale notamment au Maghreb, en Afrique de l’Ouest, en Asie et en Amérique du Sud, où sa filiale brésilienne a ouvert en septembre.
DYNAMISER LES VENTES EN FRANCEEn France, malgré les difficultés que traverse le secteur de l’élevage, les activités dirigées vers les ruminants ont obtenu de bons résultats dans les domaines du lait comme de la
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
53
viande, avec une légère progression du marché et une meilleure résistance aux importations. Afin d’accélérer sa progression, le domaine s’est doté en 2013, d’un outil commercial structuré, le réseau Nutrition Conseil Océadis, pour développer une activité de vente directe de suppléments nutritionnels, minéraux et pro-duits d’hygiène aux éleveurs de vaches laitières.
POURSUIVRE LE DÉVELOPPEMENT DE L’OUTIL INDUSTRIELLe développement international s’appuie sur les implantations industrielles, notamment en Turquie ainsi qu’en Pologne, où l’usine de Gdansk, spécialisée dans les prémix, les additifs et les minéraux et la société commerciale acquise en 2012 ont été confortées en 2013. En février, l’achat du distributeur vé-térinaire Alstoe Ltd, a permis de renforcer son accès au marché britannique, premier marché européen des chiens et des chats.
En France, la nouvelle usine de prémélanges médicamenteux pour les animaux d’élevage a été mise en œuvre en 2013 à Louverné (Mayenne) et la mise en place de nouvelles lignes dans l’usine de minéraux de Château-Gonthier (Mayenne) s’est accompagnée de l’amélioration des process et de l’augmenta-tion des capacités de stockage.
LA FORCE DE L’INNOVATIONL’expertise du domaine est entretenue par l’innovation, qui bénéficie du premier budget de R&D du Pôle animal. Les pro-duits récemment lancés témoignent de son engagement dans la médication raisonnée : Mefisto Shock, produit d’hygiène “2 en 1” destiné à protéger les bâtiments des insectes, des bactéries et des virus, ainsi que la gamme hépatoprotecteur et la gamme fertilité des animaux. La nouveauté Océamune à base d’actifs végétaux vise à développer l’immunité chez la vache laitière pour améliorer son état sanitaire. Avec Karmaline, les chercheurs ont apporté à Sanders un produit précieux pour accompagner les truies pendant la gestation et l’allaitement. De nombreux lancements de produits dans tout le domaine sont programmés en 2014.
LA CESSION DE SOGEVAL ET LA STRATÉGIE BIOSÉCURITÉ Suite à la cession de Sogeval, en décembre 2013 (voir Focus ci-contre), le domaine a pris le nom de biosécurité et spécialités
nutritionnelles. Il manifeste ainsi son recentrage sur tout ce qui touche à l’hygiène de l’eau, des surfaces, de l’air des bâtiments d’élevage et de la nutrition des animaux, afin de diminuer l’utili-sation des antibiotiques. Le concept de biosécurité se développe fortement, dans le monde entier, sous la pression des consom-mateurs et des contraintes réglementaires. Il en va de même des exigences du bien–être animal, préoccupation spécifique de l’Europe, qui dispose des normes les plus avancées au monde. Le groupe va pouvoir valoriser l’expertise acquise au service de ses clients européens auprès des autres pays qui rejoignent progressivement ces normes.
Entreprise historique, Sogeval a été développée par le groupe
sur les produits vétérinaires et la biosécurité. Or, comme l’illustrent
les investissements qu’il a réalisés en Angleterre, au Danemark et aux États-Unis, le métier
du médicament est aujourd’hui mondial. Pour accélérer ce
développement, il fallait adosser Sogeval à une entreprise de taille
internationale. Le choix du laboratoire français Ceva Santé
Animale, neuvième groupe pharmaceutique vétérinaire au
monde, s’est imposé. Sofiprotéol restera impliqué dans le
développement de Ceva, qui lui assure une position
internationale. Par ailleurs, Sofiprotéol garde le secteur de la
biosécurité, dont il fait un axe stratégique dans le contexte de
développement de la médication raisonnée des productions
animales, avec l’ambition de conquérir une position forte au
niveau européen et mondial.
La cession de Sogeval
FOCUS
“Le développement du domaine biosécurité et spécialités nutritionnelles est lié à celui de l’élevage et donc de la nutrition animale. Sur le marché français, en dépit de la relative stagnation de l’élevage, des voies de croissance s’ouvrent à lui avec la consolidation du secteur qu’il va continuer à accompagner, aussi bien par des acquisitions que par le déploiement de sa politique d’alliances. Dans le monde, le dynamisme des productions animales et du développement du concept de biosécurité, avec l’attention que les classes moyennes portent de plus en plus à la qualité et à la sécurité de leur alimentation, lui ouvre d’ambitieuses perspectives de croissance. La biosécurité devient ainsi un axe stratégique de son développement, en France et hors de France et répond aux attentes sociétales quant au bien-être animal. Enfin, le domaine va bénéficier de l’attention particulière portée à l’efficacité de l’innovation, dans le cadre de la démarche d’Excellence Opérationnelle de Sofiprotéol. Elle se traduira dès 2014 par la mutualisation des moyens humains et matériels de la R&D.”
José Daoudal Directeur général adjoint du Pôle animal, en charge du domaine biosécurité et spécialités nutritionnelles
LE POINT
DE VUE DE
8
8 % du CA avec Sogeval
Sites industriels
Chiffre d’Affaires 2013
151 M€
55
La Banque de développement de Sofiprotéol est à la fois actionnaire majoritaire de ses Pôles agroindustriels et détenteur de participations minoritaires chez d’autres opérateurs des filières des huiles et des protéines, végétales et animales. Elle agit de façon parallèle et complémentaire sur ces deux axes. En ligne avec la stratégie CAP 2018, elle investit pour créer de la valeur dans l’ensemble des filières, en accompagnant la gestion de ses pôles et en contribuant à structurer le secteur pour faire émerger des “champions”.
Métier
fin ancier
57
L’agriculture française est une des plus productives du monde car elle bénéficie d’un climat exceptionnel
et du savoir-faire pointu de ses producteurs. Elle mérite de disposer, en aval, d’opérateurs leaders prêts à relever les défis de l’internationalisation et de l’innovation, à tous les maillons de la chaîne : agriculture, industrie de première et de seconde transformation.
En 2013, Sofiprotéol a été en mesure de favoriser l’innovation, en particulier en initiant la création du fonds de capital-risque CAPagro Innovation, centré sur les start-up de l’agriculture et des filières. En même temps, la Banque de développement a contribué à soutenir plusieurs groupes industriels structurant leurs activités de transformation comme Triskalia ou Siclaé. Dans les filières animales, où la crise est particulièrement sévère, la reconquête du marché intérieur et le développement des exportations ont nécessité des restructurations que Sofiprotéol accompagne à travers le fonds Agro Invest. Enfin, le fonds FASO a fait preuve sur 2013 d’un dynamisme remarquable au service de l’innovation dans les entreprises de la filière.
2013 a aussi été l’occasion de faire entrer le développement durable de façon concrète dans notre politique d’investissement à travers le travail mené avec les sociétés dans lesquelles Sofiprotéol investit, à l’occasion de chaque opération, et cette approche d’entreprise socialement responsable illustre notre mot d’ordre “d’engagement durable”, aux deux sens du mot engagement, éthique et financier.
2014 doit être une année majeure pour les investissements minoritaires de Sofiprotéol avec plusieurs projets importants, en réponse aux besoins d’innovation et de structuration du secteur. Pour cela, une nouvelle gouvernance permettrait d’identifier le métier spécifique de la Banque de développement – investisseur minoritaire et apporteur de crédit – et le distinguer clairement du métier d’industriel mené par les Pôles. Elle bénéficierait du renforcement de ses fonds propres, la dotant de moyens significativement plus importants au service des entreprises de la filière.”
“Michel Boucly Directeur général adjoint de Sofiprotéol, en charge de l’engagement durable, de l’innovation et de la stratégie
“2013 a aussi été l’occasion de faire entrer le développement durable de façon concrète dans notre politique d’investissement.”
Métier financier
Une année de consolidation
Tout part de la terre Métier financier
Deux décisions majeures ont été prises en 2013. La première a été d’investir dans CAPagro Innovation, fonds qui a vu le jour début 2014. Sa vocation est de prendre des participations en capital-risque dans des sociétés innovantes de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie. La seconde décision a été de participer à la souscription d’obligations convertibles de Siclaé afin de lui permettre de sécuriser son financement.
SOFIPROTÉOL, PARTENAIRE DURABLE DES ENTREPRISES DE L’AMONT AGRICOLEPour aider le monde agricole à relever le défi de nourrir neuf milliards d’êtres humains en 2050 tout en préservant l’environnement, Sofiprotéol soutient les recherches de sélection des principaux semenciers français. Le groupe contribue ainsi à accélérer le développement de variétés de colza, de tournesol et de pois, adaptées à une agriculture durable, compétitive et répondant aux attentes des filières et des consommateurs. Sofiprotéol soutient également les entreprises qui développent des solutions innovantes de protection et de nutrition des plantes. Ces investissements s’inscrivent dans le plan Écophyto 2018 et contribuent à la Démarche de Progrès de la filière.
ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DES ORGANISMES STOCKEURSAu cours de la campagne 2012/2013, les organismes stockeurs ont dû faire face à un retournement brutal des prix. La maîtrise des risques de marché a plus que jamais été un levier déterminant pour maintenir un niveau satisfaisant de performance écono-mique. Pour les accompagner, Sofiprotéol a participé au renfor-cement de leurs fonds propres et à l’amélioration de leur réseau de stockage. C’est dans ce contexte que s’explique la décision d’investir 10 millions d’euros dans Siclaé sous forme d’obligations convertibles. Holding industrielle du groupe Vivescia, associant 18 coopératives régionales, Siclaé valorise plus de quatre millions et demi de tonnes de céréales et d’oléoprotéagineux par an. Construit dans une logique de filière, Siclaé a développé un outil industriel performant et acquis des positions de leader sur les
58
Sofiprotéol est la Banque de développement de la filière
oléagineuse et protéagineuse, et de filières proches. Elle intervient à travers des fonds d’investissement
(FEDOP et FASO principalement), sous forme de prises de participation,
de prêts, d’obligations ou de subventions. Avec des décisions d’engagements pour 22 millions
d’euros, 2013 a été une année de consolidation des investissements
antérieurs, dans un contexte économique complexe en France.
marchés internationaux de la malterie et de la meunerie, et sur les marchés nationaux et régionaux de la maïserie, de l’amidon-nerie et de la nutrition animale. À travers cette opération, Sofiprotéol contribue à renforcer les débouchés des productions agricoles régionales et à améliorer leur valorisation.
SOUTENIR LE MONDE DE L’ÉLEVAGE 2013 a été une nouvelle année difficile pour l’élevage, le prix encore élevé des matières premières étant difficile à répercuter sur celui des productions animales. Sofiprotéol a poursuivi son soutien aux filières d’élevage par la gestion ou la participation à différents fonds de garantie et d’investissement. Ainsi, aux côtés d’autres investisseurs, le groupe a souscrit une émission d’obligations de Triskalia Développement, holding du groupe coopératif Triskalia, qui détient la majorité de Nutréa, l’un des principaux acteurs de la nutrition animale en Bretagne. Sofiprotéol a également participé, avec le groupe Terrena à la création de la société Ekoranda, spécialisée dans l’extrusion de protéines végétales.
Dans le domaine laitier, bien que le prix du lait ait été élevé, l’augmentation du coût de l’aliment sur les premiers mois de l’année a freiné la production française au printemps et en été. Un certain nombre d’entreprises françaises de transformation laitière s’organisent actuellement pour répondre à la demande internationale, comme la fromagerie Delin. Sofiprotéol a contri-bué à renforcer ses fonds propres et à lui permettre de construire un nouvel outil de fabrication pour accompagner la progression de son chiffre d’affaires, notamment à l’export.
SOUTENIR LA FILIÈRE FRANÇAISE DE MÉTHANISATION L’année 2013 a démontré la difficulté pour la filière méthanisa-tion de faire émerger dans des délais raisonnables des projets pérennes. La méthanisation conserve pourtant des atouts in-contestables en termes de production d’énergies renouvelables et de fertilisants organiques, de valorisation de co produits agricoles et de re densification des tissus ruraux. Sofiprotéol réaffirme son soutien à cette filière en fédérant plusieurs opérateurs français et en finançant des projets de méthani-sation, comme Fertivexin, situé à proximité du site de Saipol à Grand-Couronne (Seine-Maritime).
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
59
140
La Banque de développement est présente dans
entreprises employant
collaborateurs
et a engagé
depuis 5 ans
Financer l’innovation
Géré par Sofiprotéol pour le compte des interprofessions Unip
et Onidol, le Fonds d’action stratégique des oléoprotéagineux
(FASO) finance des projets de recherche innovants destinés à améliorer la compétitivité des
productions et à développer leurs débouchés. Cette mission
d’intérêt général se traduit par des programmes comme le Fonds
de soutien à la recherche semencière oléagineuse. Le FASO
a également participé cette année à la création d’un Fonds
d’innovation pour la compétitivité de la production protéagineuse.
FOCUS
“Depuis trente ans, Sofiprotéol soutient financièrement le développement d’une filière semencière française, la consolidation des organismes stockeurs et le renforcement de leurs fonds propres, ainsi que la constitution d’une filière oléoprotéagineuse complète, associant productions végétales et animales, en entrant dans Glon Sanders avant d’en prendre le contrôle. En trente ans, le métier a évolué : davantage de prises de participation, hausse du niveau moyen d’investissement, importance croissante des investissements dans l’innovation, internationalisation des acteurs, etc. Forts de notre relation privilégiée aux entreprises, nous les accompagnons, alors qu’elles doivent faire face à de nouveaux défis.”
Claire Maingon Directrice d’investissements
LE POINT
DE VUE DE
60 000
220 M€
61
En dépit d’une conjoncture difficile, Sofiprotéol et ses filiales ont réalisé un résultat net agrégé supérieur à celui des deux précédents exercices. Celui-ci s’est ainsi élevé en 2013 à 54 millions d’euros, contre 28 millions d’euros en 2012. L’EBITDA des filiales industrielles s’établit à 192 millions d’euros, contre 245 millions en 2012.
État du marché et résultats financiers
Résultats financiers
Résultats financiers en hausse malgré une conjoncture difficile
Tout part de la terre État du marché et résultats financiers
62
SOFIPROTÉOL, ÉTABLISSEMENT FINANCIERSofiprotéol, établissement financier, établit des comptes selon les règles comptables bancaires. Ces règles permettent de retranscrire, dans ses comptes sociaux, ses activités financières pour compte propre. Ces comptes incluent aussi l’ensemble des actifs et des passifs des fonds gérés par Sofiprotéol. Dans ses comptes consolidés, ces règles conduisent à intégrer l’ensemble des sociétés contrôlées par le groupe selon la méthode de la mise en équivalence et non de l’intégration globale comme dans les groupes industriels.
Ainsi, le chiffre d’affaires des filiales industrielles qui s’élève à 7 milliards en 2013 n’est pas retraduit dans ses comptes. Afin de mieux refléter l’ensemble de l’activité économique du groupe, des comptes agrégés sont établis sur la base de la prise en compte à 100 % des intérêts des fonds gérés. S’ils adoptent le même format bancaire que les comptes sociaux et consolidés, les comptes agrégés permettent de mesurer la contribution réelle des activités industrielles du groupe au résultat net agrégé ainsi qu’aux fonds propres.
COMPTES SOCIAUXLe résultat net de Sofiprotéol, en réduction par rapport à 2012, présente en 2013 un bénéfice de 3,5 millions d’euros qui porte les fonds propres (y compris Fonds pour risques bancaires géné-raux et Dépôts de garantie à caractère mutuel) à 71,7 millions d’euros. L’établissement financier a su tirer parti de l’orientation positive des marchés monétaires et obligataires tout au long de l’exercice. Au 31 décembre 2013, le stock de plus-values latentes sur le portefeuille financier des activités de marché a également augmenté de 0,9 million d’euros et s’établit à 8,8 millions d’euros.
COMPTES AGRÉGÉSLe résultat net agrégé part du groupe de Sofiprotéol s’élève à 54 millions d’euros, en forte hausse par rapport à l’exercice 2012, de 26 millions d’euros grâce aux premiers effets positifs du plan stratégique CAP 2018 mis en place sur 2013. Ce résultat porte les fonds propres agrégés, fin 2013, à 1,1 milliard d’euros.
“Établissement financier de la filière des oléoprotéagineux, à la tête d’un groupe agroindustriel de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Sofiprotéol, après une décennie de croissance très soutenue, a engagé un vaste projet de transformation dont la première étape a été de se doter d’une vision stratégique forte et claire pour les prochaines années : CAP 2018.L’année 2013 en a été la première année de mise en œuvre et a permis de produire des résultats financiers en hausse, malgré une conjoncture difficile. En effet, si sur le front des marchés financiers, la politique accommodante des Banques centrales a de nouveau été favorable aux activités de l’établissement financier, l’activité industrielle a pâti en 2013 de difficultés à maintenir ses marges : contexte de prix élevé des matières premières et de perte de pouvoir d’achat du consommateur, pression concurrentielle accrue, voire inéquitable sur l’activité biodiesel.Ce plan de transformation passe tout d’abord par l’émergence d’une réelle culture de groupe. Parfaite illustration de ce mouvement, le lancement de notre projet d’Excellence Opérationnelle EOS doit nous permettre d’en tirer le bénéfice. Exigeant, impactant nos modes de management, il s’est déjà traduit par la mise en place de structures “corporate” légères telles qu’une Direction des achats, une Direction de l’Excellence Opérationnelle, une Direction des assurances et une Direction fiscale et des douanes. Ces nouvelles structures apportent de l’expertise, s’appuient sur les opérationnels et capitalisent sur les bonnes pratiques existantes afin de les déployer pour en tirer toutes les synergies. Ce plan de transformation intègre également une vaste réflexion, conduite en 2013, sur nos systèmes d’information qui doivent évoluer afin de nous permettre d’atteindre nos objectifs de performance.Il se traduit enfin par la mise en œuvre de notre projet d’évolution de la gouvernance du groupe. C’est tout Sofiprotéol qui se réinvente pour les 30 prochaines années.”
Aymeric Mongeaud Directeur administratif et financier de Sofiprotéol
LE POINT
DE VUE DE
GESTION DE TRÉSORERIE DES FONDS D’INVESTISSEMENTSMalgré quelques inquiétudes relative à la zone euro et aux pays émergents, les marchés se sont appréciés aussi bien sur les taux et le crédit que sur les actions.Pour la partie court terme, et du fait de la faiblesse des rende-ments du marché monétaire, les dépôts bancaires à terme ont été renforcés et les supports obligataires court terme privilégiés.Pour la partie plus long terme, la répartition des placements entre une poche obligataire orientée vers les pays périphériques de la zone Euro et une allocation action privilégiant l’Europe a été conservée.Ainsi, compte tenu de cette allocation prudente, cette activité de placement a généré au 31décembre 2013, un résultat comp-table de 2 millions d’euros sur l’ensemble des fonds et a permis de porter le stock de plus-values latentes à 10,3 millions d’euros.
ACTIVITÉS FINANCIÈRES POURCOMPTE PROPREEn 2013, l’ensemble des stratégies a de nouveau contribué de manière très positive à la génération d’un produit net bancaire élevé. L’allocation des fonds propres en actions a été renforcée et a notamment bénéficié du réveil de la Bourse japonaise.Grâce à la normalisation des pays du sud de la zone euro et à la poursuite d’une politique monétaire accommodante par la Banque centrale européenne (BCE), la partie taux a connu une excellente rentabilité.L’arbitrage sur obligations privées a également été une source de profits satisfaisants pour un portefeuille à maturité plus réduite. Une part conséquente des actifs gérés dans le cadre des activi-tés pour compte propre est restée investie dans des produits de trésorerie d’une grande liquidité afin de maintenir une Réserve de Liquidité au profit du groupe.Le résultat comptable dégagé globalement s’élève à 10,8 millions d’euros et le stock de plus-values latentes a été porté à 8,8 millions d’euros.
GESTION DES EXCÉDENTS DE TRÉSORERIE DU GROUPE Les excédents de trésorerie du groupe sont toujours gérés de manière prudente et ont été placés sur des supports bancaires d’une grande liquidité. La liquidité reste privilégiée par rapport à la performance.
Activités financières de marché
Grâce aux premiers signes de redressement de la zone euro, le rebond des marchés se poursuit dans un contexte de taux faibles, préjudiciable aux placements monétaires.
63
Résultats des filiales industrielles
Sofiprotéol, Rapport d’activité 2013
65
Dégradation des résultats des filiales industrielles, conséquence d’un prix élevé des matières premières.
et savon pâte El Kef. Quant à Expur en Roumanie, le rachat des marques d’huile Bunica et Olpo a permis une augmentation du chiffre d’affaires de 14 % à 254 millions d’euros.
Le Pôle animal a augmenté son chiffre d’affaires global de 4 %, à 1,9 milliard d’euros en 2013 contre 1,8 milliard en 2012. L’EBITDA est de 53 millions d’euros, contre 73 millions en 2012.
La dégradation des bénéfices de ce Pôle découle des difficultés rencontrées par les activités de transformation des productions animales. Le maintien des prix élevés des matières premières a en effet contraint les filiales du groupe à absorber les écarts de marges entre le prix de revient de ces productions et les prix que la GMS était prête à payer. Les activités de conditionnement et d’élaboration des œufs ont notamment enregistré un recul important de leur chiffre d’affaires à 175 millions d’euros, dans un marché très dispersé, impacté par une situation de surpro-duction d’œufs. Quant à la branche volaille, la forte concurrence et l’ancienneté de certains actifs repris à Doux ont fortement pesé sur la profitabilité.
Malgré les difficultés rencontrées par les filières de l’aval, Sanders a su renforcer sa position de leader dans la nutrition animale, entre autres, par la mise en place de partenariats stratégiques. Dans un marché en décroissance, Sanders a ainsi vu son chiffre d’affaires progresser de 4 % à plus d’1 milliard euros en 2013.
Dans ce contexte peu favorable, le groupe a poursuivi une politique soutenue d’investissements. Ceux-ci se sont accrus de 22 millions d’euros pour atteindre 139 millions d’euros en 2013.
Le chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros des filiales indus-trielles de Sofiprotéol a baissé de 4 % en 2013, principalement suite à la baisse du prix des biocarburants et du changement de périmètre intervenu dans le biodiesel. L’EBITDA a atteint 192 millions d’euros, en recul de 20 % par rapport à 2012.
Le Pôle végétal a réalisé un chiffre d’affaires global de 5,1 milliards d’euros, contre 5,5 milliards un an auparavant. Son EBITDA a accusé un repli de 20 %, à 139 millions contre 172 millions d’euros en 2012. Les performances du Pôle ont été globalement pénalisées par de faibles récoltes en 2012 ayant entraîné un prix des matières premières élevé sur le premier semestre 2013.
Saipol a été confronté à une baisse des marges de trituration, aussi bien en colza qu’en tournesol, consécutive à la hausse du prix des graines. Cet effet ainsi qu’une pénurie momentanée de graines de colza ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires de 4 % par rapport à 2012, à 2,4 milliards d’euros. De même, des tensions avec la GMS suite à la hausse des matières premières ont conduit à une baisse des volumes d’huile commercialisés par Lesieur. Cela n’a néanmoins pas empêché la croissance de son activité sauces et condiments, limitant ainsi le repli de son chiffre d’affaires à 697 millions d’euros.
Dans le biodiesel, Diester Industrie a souffert sur le premier semestre de la concurrence déloyale des importations d’esters à base d’huile de soja en provenance d’Argentine et de palme en provenance d’Indonésie. L’introduction de mesures anti dumping au niveau européen a cependant permis à la société d’améliorer ses résultats au cours du second semestre.
Les filiales internationales du Pôle ont, en revanche, réalisé une bonne année 2013. La croissance des volumes de produits de spécialité commercialisés par Oleon confirme la stratégie d’innovation poursuivie. Dans une année marquée par la crise économique, Lesieur Cristal a réussi à maintenir ses résultats et voit son chiffre d’affaires progresser à 372 millions d’euros, notamment grâce aux lancements de nouveaux produits : nouvelle marque d’huile d’olive Al Horra, savon Taous liquide
Chiffre d’affaires du Pôle végétal :
5,1 Md€
Chiffre d’affaires du Pôle animal :
139 M€Investissements :
1,9 Md€
192 M€EBITDA :
Marché des oléagineux et productions agricoles de la filière
Rendements médiocres en France dans un contexte mondial de hausse des productions
Tout part de la terre État du marché et résultats financiers
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COLZA EN FRANCE : LES ALÉAS MÉTÉOROLO-GIQUES FONT CHUTER LA PRODUCTION La campagne de colza s’est achevée sur un bilan mitigé avec une production estimée à 4 400 000 tonnes, en retrait de 20 % par rapport à 2012/2013 et de 16 % environ par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Ce bilan résulte d’une diminution des surfaces de 11 % et d’un rendement moyen de 30 q/ha, en baisse de 8,5 % par rapport à 2012/2013 et de 10 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le manque de pluies sur la période août/septembre 2012 a fortement perturbé les implantations du colza, avec des réper-cussions jusqu’à la récolte. En effet, en France, environ 10 % des surfaces n’ont pas pu être implantées. Dans les régions Centre, Bourgogne, Lorraine et Poitou-Charentes plus particulièrement, les parcelles semées ont levé de manière hétérogène. Les pluies de l’hiver 2012/2013 ont fortement affecté le système racinaire sur les parcelles les plus sensibles à l’excès d’eau. Par ailleurs, en raison du faible développement du colza, beaucoup de parcelles qui n’avaient pas été désherbées en prélevée, ont dû être retournées dès l’automne ou à la sortie de l’hiver. Les taux de retournement se situent à un niveau exceptionnel de 10 à 40 % selon les régions.
Le début de printemps frais a retardé fortement la reprise des cultures, tandis qu’une présence exceptionnelle d’oiseaux migra-teurs sur les parcelles a, dans certains cas, totalement défolié les parcelles (pigeons, corbeaux, vanneaux, grues cendrées, etc.). La fin de cycle a été en revanche beaucoup plus favorable aux cultures, du début de la floraison des colzas jusqu’à la récolte,
sans températures excessives, avec une bonne alimentation hydrique qui a permis une floraison longue, avec la mise en place d’un potentiel de siliques souvent non limitant sur les parcelles à peuplement correct. Malgré tout, il en résulte une baisse de la production et une augmentation des importations.
RÉCOLTES TARDIVES DE TOURNESOL EN FRANCE ET RENDEMENTS CORRECTS POUR LE SOJALes tournesols, en raison des conditions climatiques très pluvieuses au printemps, ont accusé un retard de l’ordre de 15 jours. Le contexte sanitaire des parcelles était plutôt bon, avec une pression maladie bien contenue, malgré une présence assez importante de mildiou en raison des conditions pluvieuses au semis, et de la présence très fréquente de pieds de tournesol sauvages dans les parcelles. Au total, la collecte a été en hausse de seulement 5 % alors que les surfaces étaient en hausse de 13 %, du fait d’un rendement moyen de 21,4 q/ha.
D’après Agreste, le rendement du soja est d’environ 27 q/ha pour la récolte 2013, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne des cinq dernières années.
PROTÉAGINEUX : UNE CAMPAGNE 2013-2014PLUTÔT SATISFAISANTERendements plutôt satisfaisants, prix élevés, prime couplée maintenue, récolte souvent sans problème et désherbages
La production mondiale d’oléagineux a progressé de 7 % en 2013/2014 : la récolte de colza a augmenté de 8 % et celle de tournesol de 13 %. En France, à la différence du Canada, de la Russie, de l’Ukraine et de la plupart des pays de l’Union européenne, les récoltes ont été décevantes, conséquence de rendements médiocres.
bien maîtrisés : le bilan de la récolte 2013 en pois, féverole et lupin est satisfaisant pour les producteurs et de bon augure pour 2014. Le rendement moyen national en pois est de 42 q/ha (Agreste, février 2014), ce qui est légèrement en dessous de la moyenne des cinq dernières années. En féve-role, avec 36 q/ha, les résultats nationaux sont inférieurs à la moyenne des cinq dernières années également, et loin du record de 2008.
Les prix de marché sont relativement élevés depuis le début de la campagne, en valeur absolue et en écart avec le prix du blé, régulièrement supérieur à 50 €/t : en effet, le pois bénéficie de la bonne tenue du soja. De même, le prix de la féverole à l’exportation en alimentation humaine a atteint des records pour les lots de bonne qualité et la France a de nouveau été bien présente sur ce marché, au moins en Égypte.
Avec des performances culture améliorées, l’intérêt des pro-téagineux dans les systèmes de cultures est non seulement environnemental, mais aussi économique. Ce bilan économique positif pour les producteurs en 2013 devrait encourager cer-tains ”non producteurs“ à reprendre la culture de protéagineux en 2014 et ainsi contribuer à la hausse des surfaces que les utilisateurs attendent.
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Le manque de pluies sur la période août/septembre 2012 a fortement perturbé les implantations du colza, avec des répercussions jusqu’à la récolte.
PAC et environnement agricole
Les enjeux de la nouvelle PAC pour les producteurs de la filière
Tout part de la terre État du marché et résultats financiers
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Les compromis trouvés au niveau européen pour la future PAC (Politique Agricole Commune) ont été précisés et ont été pour la plupart déclinés au niveau national. La position de la Fédéra-tion française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (FOP), qui représente 100 000 agriculteurs, s’articule autour de deux axes : d’une part, favoriser l’organisation des producteurs pour constituer ou conforter des filières économiques durables et, d’autre part, promouvoir les productions oléoprotéagineuses en veillant à tirer profit des quelques marges de manœuvre qui demeurent en veillant à ce que les évolutions ne déstabilisent pas des équilibres économiques, sociaux et territoriaux fragiles.
C’est ainsi que la nouvelle PAC met notamment l’accent sur la diversification des cultures. Elle fait aussi, pour la première fois depuis 1982, de la diminution de la dépendance des élevages en protéines végétales un enjeu majeur. La FOP estime que les oléagineux, les protéagineux, les légumineuses, et en particulier les légumineuses à graines, apportent des solutions écono-miques, agronomiques et environnementales. Elles sont donc une réponse majeure à ces défis.
En ce qui concerne plus spécifiquement la déclinaison concrète de ce dernier défi, la FOP a proposé un plan de relance des protéines végétales ambitieux. Il s’articule autour de quatre axes dont le premier consiste à octroyer un soutien spécifique aux cultures protéiques au travers d’une répartition égalitaire entre le secteur de l’élevage et le secteur végétal des 150 millions d’euros prévus à cette fin. La FOP estime en effet que le béné-fice de cette aide doit aussi permettre d’impulser et d’encoura-ger des projets économiques s’inscrivant dans des dynamiques de filières réunissant, dans un cadre partenarial et contractuel, producteurs, éleveurs, organismes stockeurs et industriels. La FOP est clairement opposée à toute mesure qui entraînerait des ef-fets d’aubaine sans lendemain ou favoriserait des approches autarciques. Elle estime que la notion “d’autonomie fourragère” peut aussi s’entendre au niveau régional ou national.
De même, la FOP estime que les légumineuses à graines sont une réponse au renforcement des exigences environnementales et qu’elles ont à ce titre toute leur place sur les surfaces d’intérêt écologique : elles permettent de réduire la consommation
d’énergie fossile, les émissions de gaz à effet de serre, de gaz acidifiants et de gaz photo-oxydants, et contribuent à accroître la biodiversité. Les pouvoirs publics ont reconnu l’intérêt de ces productions. C’est pourquoi la FOP demande qu’aucune contrainte d’utilisation d’intrants ne soit appliquée à ces surfaces.
En outre, dans le cadre du deuxième pilier, les pouvoirs publics prévoient d’introduire un taux minimum de 10 % de légu-mineuses par an dans le projet cadre de MAE (Mesures Agro-Environnementales) “grandes cultures” et le projet MAE “polyculture-élevage de monogastriques”. Cependant, ces pro-jets prévoient en parallèle un certain nombre de contraintes qui rendent ces projets peu attractifs. La FOP le déplore estimant qu’eu égard à l’importance des objectifs recherchés par les MAE, il convient de définir des mesures facilement accessibles par le plus grand nombre : c’est l’effet “masse” qui fait sens. C’est pourquoi la FOP et les responsables de la filière ont proposé une MAE spécifique, ciblée principalement sur un taux minimum de légumineuses, et qui réponde spécifiquement à l’enjeu “gaz à effet de serre”, tout en étant complétée par une approche “mellifère” et ce, dans le but de préserver la biodiversité.
“La FOP entend inscrire ce plan dans le cadre d’une véritable politique globale et rationnelle, en le complétant par trois volets : le renforcement du rôle des interprofessions notamment pour définir un accord-cadre, l’augmentation des moyens mis à la disposition de la recherche et du développement et la mise en place de mécanismes assurantiels innovants. Le fait qu’elle soit force de propositions sur chacun de ces sujets démontre clairement qu’elle est prête à prendre toute sa part de responsabilités.”
Gérard Tubéry Président de la FOP
LE POINT
DE VUE DE
Edité par la Direction de la communication de Sofiprotéol Rédaction : La compagnie d’écriture Conception et réalisation : Peter Pen Lonsdale Crédits photo : Bruno Clergue , Arnaud Février, Cédric Helsly, Philippe Montigny, Anaka, Jean-Marie Berthelemy, Fabien Kay, Gwenael Saliou, Boscher Volailles, Lesieur Cristal, Sanders Bretagne, Prolea. Concours Photo 2013 : Yannick Thoraval, Jean-François Enselme, Dorian Sima, Éric Gazengel. Thinkstock. CorbisImpression : West Indies
Concours Photo Photos des collaborateurs primées par le jury lors du concours photo Sofiprotéol 2013 sur le thème “L’humain au cœur de nos métiers”
Maroussia Vaçulik, Sanders OuestPRIX SPÉCIAL COLLABORATEURS
1- Yannick Thoraval, Sanders
5 - Adrian Popescu, Expur
9 - Hervé L’Huillier, Sanders Grand Est
2- Nicolas Gauthier, Saipol Sète
6 - Éric Gazengel, 3 Vallées
10 - Mohamed Atif Sreihyer, Lesieur Cristal
3 - Richard Vincent, Saipol Sète
7 - Jean-François Enselme, Saipol Venette
11 - Gaël le Brun, Le Cam
4 - Catherine Bureau, Sofiprotéol
8 - Dorian Sima, Expur
12 - Jean Bartholomeeusen, Oleon Oelegem