quotidianus

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QUOTIDIANUS Journal antique des Classes de 4 èmes 5 et 6 Le journal des latinistes, mais pas seulement ... Vésuve réveillé, Pompéi brûlée !!! Voilà qu’en augustus (« août ») de l’an 79, notre montagne, aussi puissante soit-elle, se mit à proférer dans sa redoutable colère : cendres, pierres et flammes dans un énorme fracas !!! Réveillant, homines (« hommes »), femmes et pueros (« enfants ») pour entraîner chacun d’eux dans une nuit d’horreur. Nombreux furent-ils à hurler les mains jointes au ciel « Ira deorum » (ira, ae, f et deus, i, m). Cris stridents de terreur, par milliers furent les corps gisants au sol, pétrifiés à jamais, disparaissant sous l’épaisse nebula (nebula, ae, f : nuage de fumée) noire qui recouvrait déjà la ville. De lourdes pierres vinrent s’abattre, détruisant villas (villa, ae, f), basilicam (basilica, ae, f), templa (templum, i, n) et curie ; obstruant tout échappatoire possible à chacun. Au petit matin, rares furent les survivants, en ce lieu maudit. Lurcos et Naso étaient sur les lieux le jour de la catastrophe. Pour Quotidianus, elles témoignent...

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Journal des latinistes de 4e du collège Fontaines de Monjous.

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QUOTIDIANUS Journal

antique des Classes de 4

èmes 5 et 6

Le journal des latinistes, mais pas seulement ...

Vésuve réveillé, Pompéi

brûlée !!!

Voilà qu’en

augustus (« août ») de l’an

79, notre montagne, aussi

puissante soit-elle, se mit

à proférer dans sa

redoutable colère :

cendres, pierres et

flammes dans un énorme

fracas !!!

Réveillant, homines

(« hommes »), femmes et

pueros (« enfants ») pour

entraîner chacun d’eux

dans une nuit d’horreur.

Nombreux furent-ils à

hurler les mains jointes

au ciel « Ira deorum »

(ira, ae, f et deus, i, m).

Cris stridents de terreur,

par milliers furent les

corps gisants au sol,

pétrifiés à jamais, disparaissant sous l’épaisse nebula (nebula, ae, f : nuage de fumée) noire qui

recouvrait déjà la ville. De lourdes pierres vinrent s’abattre, détruisant villas (villa, ae, f),

basilicam (basilica, ae, f), templa (templum, i, n) et curie ; obstruant tout échappatoire possible

à chacun.

Au petit matin, rares furent les survivants, en ce lieu maudit.

Lurcos et Naso

étaient sur les lieux le jour de

la catastrophe. Pour Quotidianus, elles témoignent...

Lurcos et Naso (« Glouton et Gros nez »), le lendemain de la catastrophe, le 25 août 79.

La colère des dieux a frappé sur

Pompéi :

le Vésuve s’est réveillé !

Pompéi (Pompeii,orum,m), au commerce florissant, située sur les abords de la côte

amalfitaine, dans la province de Naples en Campanie, connue pour être une grande cité balnéaire

fondée par les Osques ayant subi diverses présences : grecques, étrusques, samnites( peuple

montagnard des Abruzzes ) puis enfin conquise par les romains, menait une vie relativement

paisible jusqu'à devenir le théâtre (theatrum,i,n) d'une terrible tragédie (traogedia,ae, f ) !

En effet, cette

matinée (mane) du 24

août 79 restera gravée

dans la mémoire

(memoria, ae, f ) de

chacun ! Ce matin, le

volcan s'est mis à

gronder et à lâcher des

panaches de fumée, puis

des pierres ponces et des

cendres : le Vésuve

(Vesuvius,ii,m) était

entré en éruption...

Le volcan, endormi depuis environ 400 ans, se réveilla soudainement et inquiéta les

Pompéiens pris au piège entre l'écroulement

des bâtiments (aedificatio, onis, f ) et la mer

(mare, is ,n ) impraticable. Leur destin (fatum,

i, n) était donc scellé. Les projections de

scories et de cendres ne sont pas la cause du

décès des habitants de Pompéi mais c'est

l'apparition soudaine des coulées

pyroclastiques (nuées ardentes) provoquées

par l'effondrement du cratère. Le nuage de

gaz, au lieu d'être dirigé vers le ciel, s’est

propagé horizontalement le long du sol. Le vent

devint brûlant et l'air irrespirable, la

température dépassa alors les 100°. La

dernière nuée ardente (la plus meurtrière ) a

d'ailleurs détruit toute la baie de Naples

Voici, pour les lecteurs

Privilégiés de Quotidianus, L'article bien documenté De fabalia, blablates et

Léia boneminia

jusqu'à Misènes. Presque tous les habitants de Pompéi sont morts à la suite de l'éruption du

Vésuve (entre 20000 et 25000 habitants).

Maintenant, Pompéi n’est plus qu’un amas de

ruines. On s’en souviendra dans l’histoire comme

d’une cité florissante, magnifique (magnificus, a,

um) et cosmopolite

(cosmicus, a, um) . Tout

le monde pleurera sa

perte mais il ne faut

surtout pas oublier

d’adresser une pensée

émue aux familles des

victimes qui n’étaient

pas à Pompéi en ce 24 août 79, jour tragique, qui

restera à jamais gravé dans nos mémoires comme

un évènement des plus terribles !

Veuillez trouver ci-joint, le témoignage bouleversant de Pline le Jeune.

… Déjà les cendres tombaient sur les bateaux; plus ils approchaient, plus elles devenaient chaudes et denses; déjà aussi c'étaient des pierres ponces et des cailloux noirs, carbonisés et brisés par le feu; déjà le fond de la mer semble se soulever et le rivage fait obstacle par les éboulis de la montagne.

… Pendant ce temps, des flammes très larges et de gros incendies luisaient en plusieurs endroits du mont Vésuve : leur éclat et leur clarté étaient avivés par les ténèbres de la nuit. Lui répétait pour calmer leur effroi que c'étaient des feux abandonnés dans la frayeur par des paysans et que c'étaient des fermes désertées qui brûlaient dans la solitude.

… Ils délibèrent en commun s'ils doivent rester à l'abri des maisons ou aller à découvert; les bâtiments vacillaient en effet sous

les tremblements fréquents et importants et semblaient partir et revenir, tantôt de-ci, tantôt de-là, comme ébranlés de leurs fondations.

… En revanche en plein air on craignait la chute de pierres ponces, quoique légères et poreuses; mais pourtant la comparaison des dangers faisait choisir le dernier. Et auprès de lui [mon oncle] la raison vainquit la raison, auprès des autres gens, la peur vainquit la peur. On attacha des oreillers sur la tête avec des ceintures; ce fut leur protection contre ce qui tombait. … Déjà ailleurs c'était le jour, mais ici la nuit était plus noire et plus dense que toutes les nuits; et pourtant de nombreuses torches et diverses lumières l'atténuaient. On décida de se diriger vers le rivage et de regarder de près si la mer les accepterait déjà; mais jusqu'à présent, elle restait grosse et contraire.

Lettres, VI, 16 de Pline le Jeune :

Fabalia (Maria L T.), Blablates (C. Lauria ) et Boneminia (L.Léia )

Des journalistes ont survécu !

ils témoignent ...

La nuit (nox, noctis, f)

tomba en début d'après-midi.

Les gens (populus, i, m) sortirent

alors de chez eux : le ciel

(caelum, i, n) était rempli de

fumée. La terre (terra, ae, f)

tremblait, des pierres (lapis,

idis, m) tombaient du ciel et la

rue (via,ae,f) se transforma en

chaos.

Le Vésuve était en éruption !

Les gens paniquaient, s'enfermaient chez eux, persuadés d'être protégés mais ils se

trompaient ! En réalité, ils étaient pris au piège (insidiae, arum, f)… Les toits de leurs maisons

s'écroulaient car ils n'étaient pas faits pour supporter le poids des pierres. La lave coulait dans

les rues (via, ae, f) telle un plaie ouverte à vif.

Ville ravagée de Pompéi et son

forum.

Un mois (mensis, is,

m) après la catastrophe

(clades, is, f), nous

sommes revenus sur les

lieux (locus, i, m) ravagées.

Nous faisons partie des

rescapés de cette

éruption tragique. La ville

fumait encore ! Plus

personne n'y était et nous

avions l'impression que

nous étions les seuls (solus, a, um) au monde, pendant un moment. Aucun bruit (sonitus, us, m) ne

frappait nos ouïes à des kilomètres.

Cette ville était morte.

Vibrez, chers lecteurs,

Devant l'article d' Anisoa, Emme et Polina

Article des journalistes survivants : Anisoa, Emme et Polina.

Misène,

une ville menacée !

LE.VESVVE.

EN.ERVPTION

Le Vésuve a encore tapé Pompéi

(Pompeii, orum, m), Stabies (Stabiae, arum, f)

et Nucérie (Nuceria, ae, f). Mais même à

quarante kilomètres du Vésuve, à Misène

(Misenum, i, n), les habitants furent effrayés.

La mer tyrrhénienne (tyrrhenum mare) les

empêcha de prendre la fuite : la mer était

beaucoup trop agitée (agito, as, are) ce jour-

là !

Le Vésuve en éruption et la mer agitée.

Pline l'Ancien (Plinius Major) fut à

Misène pour commander la flotte. Il voulut

sauver les habitants de Misène mais les

pierres ponces et les cendres l'empêchèrent

de les secourir. Pourra-t-il les secourir ? Est-

ce qu'il y aura une suite ?

Le volcan est entré en éruption il y a

quelques jours et a déversé des cendres

partout dans sa région ! La ville de Pompéi a

été ensevelie et ravagée. Nous ne connaissons

pas encore de survivants.

Voici quelques commentaires des

habitants d'un village proche mais pas

touché :

Notre journaliste Med's se trouvait à quelques encablures du Vésuve

lorsqu'il est entré en éruption : c'est donc depuis Misène

qu'elle nous raconte la catastrophe.

Matthieu Pin est l'un des

rares journalistes à avoir pu interroger

des habitants Ayant assisté au cataclysme.

Voici, pour les lecteurs chanceux de Quotidianus, son article.

« On aurait dit que les dieux

nous envoyaient la mort ! »

« La ville de Pompéi était pleine de personnes

et ils sont tous morts. Je me rappelle encore

de sa turba (« la foule »). »

« Toutes ces villes ravagées !

Quelle horreur ! »

« Ces villes étaient si jucundae (« agréables »)

et si magnae (« grandes ») ! »

Journaliste dépêchée sur les lieux : Med's (Marie D).

ERRVPTIO VESVVII

Le Vesuvius, entré en éruption heri (hier), le 24 août 79, a détruit les urbes (urbs, is, f :

ville) de Pompéi, Herculanum, Oplontis et Stabies, ensevelies sous une pluie de cendres et de

boue.

L'éruption a duré près de vingt horas (hora, ae, f:

l'heure) ! La majorité du populi (populus, i, m) est morte

lors de cette catastrophe. Les quelques survivants sont

etiam (« encore ») sous le choc.

Voici un autre témoignage de Pline le Jeune :

« À ce moment, il y avait déjà de la

cendre, mais encore peu serrée ; je

me retourne : une traînée noire et

épaisse s'avançait sur nous par

derrière, semblable à un torrent

qui aurait coulé sur le sol à notre

suite...

À peine étions-nous assis et voici la

nuit, comme on l'a, non point en

l'absence de la lune et par temps

nuageux, mais bien dans une

chambre fermée, toute lumière

éteinte. On entendait les gemitus

(gemitus, us, m : gémissements)

des

femmes, les vagissements des

bébés des hommes ; les uns

cherchaient de la vocis (vox,

vocis, m : la voix) leur père et

leur mère, les autres leurs

pueros (puer, i, m : enfant), les

autres leurs femmes, tâchaient

de les reconnaitre à la voix.

Certains déploraient leur

malheur à eux, d'autres celui

des leurs. Il y en avait qui, par

frayeur de la mort, appelaient la

mort. Beaucoup élevaient les

mains vers les deos (deus, i, m :

dieu); d'autres, plus nombreux,

prétendaient que déjà il

n'existait plus de dieux, que

cette nuit serait éternelle et la

dernière du monde.

Enfin la traînée noire dont j'ai

parlé s'éclaircit et s'évanouit à la

manière d'une fumée ou d'un

brouillard; puis brilla le vrai jour,

même le soleil, mais avec la teinte

jaunâtre qu'il a lors des éclipses.

Aux regards encore mal assurés,

les objets s'offraient sous un

nouvel aspect, couverts d'une

cendre épaisse comme d'une

couche de neige. »

Pline le Jeune, Lettres, VI, 20.

Pour un regard technique sur la situation,

les lecteurs du Quotidianus ont cet article à leur disposition :

DUM ANTE

POSTER

IUS

Le Vésuve s'élève à

1281 mètres d'altitude,

dans la région de

Campanie, au-dessus de

(supra + acc) la baie de

Naples.

Les journalistes : Lalou, Oriane et Clémentine.

TENEBRICOSUM SIGNUM

Pompéi, jucundus vicus

(« un agréable village ») est

victime du Vesuvius, le volcan

qui rendait pourtant la ville si

fertile.

Le Vesuvius fundit

(fundo, is, ere : répandre) sa

lave, crache une sombre

fumée, des cailloux et des

rochers : l'horror (horror,

oris, m) saisit le peuple. Même

la classis (« la flotte ») ne sait

plus quoi faire. Les hospitia

(« logements ») sont détruits !

Puis, bien plus tard, le

sol (sol, solis, m : le soleil) est

seul avec la clamor (clamor,

oris, m : cris, clameur) des

blessés et des désespérés.

Quotidianus, 7 octobre, Tangi M.

(aidé par Thomas A. et Terry H.),

Pompéi.

Certains journalistes,

en racontant la catastrophe, ont vu un « signe des ténèbres ».

Eruptio Vesvvii

Sources

-p 1 : http-//zacheemasset.wordpress.com/2012/03/23/pompei/.jpg

- p. 2, la carte d'Italie :

http-//clg-moulin-72.ac-nantes.fr/spip.php?article552.jpg

et l'homme pétrifié :

http-//acoeuretacris.centerblog.net/6583585-archeologie-pompei.jpg

-p. 3, pétrification des hommes :

http-//zacheemasset.wordpress.com/2012/03/23/pompei/.jpg

et celle du chien :

http-//photo.auction.fr/0/6/4/giorgio-sommer-1834-1914-corps-et-chien-petrifies-pompei-vers-1880-

1256301582144333.jpeg

-p. 4 :

Vésuve : http-//earth-of-fire.over-blog.com/article-l-art-sur-les-chemins-du-feu-le-vesuve-de-portici--

42573532.jpg

Forum : http-//www.visoterra.com/voyage-escapade-a-naples/photo-le-forum-de-pompei.jpg

-p. 5 : http-//www.visoterra.com/voyage-escapade-a-naples/photo-le-forum-de-pompei.jpg

-p.6 :

http-//greceitalie.blogs-de-voyage.fr/archive/2009/06/05/greceitalie.png

ante : impossible de remettre la main dessus !

dum :http-//www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=8317.jpg

posterius : http-//www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=8317.jpg

-p. 7 : http://www.clio.fr/voyage_culturel_italie/it_95_volcans_ditalie_vesuve_etna_stromboli_et_eoliennes.asp

http-//unpeudebonheur.centerblog.net/rub-coup-de-coeur--civilisation-ancienne-Pompei.jpg