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DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT DOCUMENT A USA INTERNE Rapport No. AW-38a CROISSANCE ET PERSPECTIVES ECONOMIQUES DE LA COTE D'IVOIRE 8 septembre 1972 Département Afrique de l'Ouest TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des fins officielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de la Banque. lequel ne zarantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT

DOCUMENT A USA INTERNE

Rapport No. AW-38a

CROISSANCE ET PERSPECTIVES ECONOMIQUES

DE LA

COTE D'IVOIRE

8 septembre 1972

Département Afrique de l'Ouest

TRADUCTION NON-OFFICIELLEA TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des finsofficielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de laBanque. lequel ne zarantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif.

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TAUX DE CONVERSION

Unité monétaire Franc CFA (FCFA)

Avant le 11 août 1969:1 dollar EU = 2h6,85 FCFA1000 FCFA = 4,05 dollars EU

Du 11 aoiît 1969 au 14 août 1971:1 dollar EU = 277,71 FCFA1.000 FCFA = 3,60 dollars EU

Après le 20 décembre 1971:1 dollar EU = 255,79 FCFA1.000 FCFA = 3,91 dollars EU

UNITES DE MESUPZ

Système métrique

1 tonne métrique (t) 2,205 livres1 kilogramme (kg) = 2,2 livres1 kilomètre (}m) = 0,62 mile1 mètre (m) = 3,28 pieds

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COMPOSITION DE LA MISSION

Le présent rapport est fond& sur les renseignementsréunis par une mission qui a séjourné en Côte d'Ivoire dejanvier à mars 1972. La mission était composée des personnessuivantes:

Cornelis J.A. Jansen Chef de missionGerrit M. de Wit Economiste général

(Mission permanente enAfrique de l'Ouest)

Rolf H. Glaeser Economiste généralFranz Schmithtsen Spécialiste des questions

forestières (consultant)

M. SchmithUsen a rédigé un document de travail sur la politiqueforestière en Côte d'Ivoire.

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TABLE DES MATIERES

Page

DONNEES DE BASE

CARTE GEOGRAPHIQUE

RESUME ET CONCLUSIONS

I. INTRODUCTION ...................... l

II. EVOLUTION ECONOMIQUE EN 1970 ET 1971 ...................... 3

A. Croissance du PIB et termes de l'échange .............. 3B. La situation financière ............................... 7C. Balance des paiements ................................. 9

III. PRINCIPAUX ASPECTS DU DEVELOPPEMENT PAR SECTEUR ........... 12

A. Agriculture ........................................... 12B. Sylviculture ............... . ................ 15C. Industrie ............................................. 18D. Industria extractive .................................. 20E. Transports .......................................... 21F. Distribution .......................................... 23G. Tourisme .............................................. 24

IV. FINANCES PUBLIQUES ........................................ 25

A. Tendances récentes .................................... 25B. Politique financière .................................. 28

V. PERSPECTIVES D#AVENIR .................. .................. 36

A. Croissance du PIB ..................................... 36B. Evolution de la balance des paiements ................. 37C. Perspectives du financement du développement, 1972-1974 39D. Gestion de la dette ................................... 43E. Conclusions ........................................... 45

ANNEXES

A. Projections du PIB, 1971 - 1974.

B. Projections de la Balance des Paiements, 1972 - 1974.

C. Appendice Statistique.

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LISTE DES TABLEAUX DANS LE TEXTE

Tableau ae

1 Taux de croissance du PIB, 1965 - 71 3

2 Cours du café et du cacao, janvier 1969 - 72 4

3 Evolution des termes de l'échange, 1965 àseptembre 1971 5

h Effet des changements de parité 10

5 Programme de développement de la riziculture,1972 - 77 14

6 Trafic ferroviaire, 1969 - 71 22

7 Tendances d'évolution des finances publiques,1965 - 72 26

8 Incidence de la chute des cours du cacao 27

9 Incidence probable des mesures draustérité en 1972 29

10 Calcul de la charge fiscale pesant sur lesproducteurs de café et de cacao 33

il Evolution de la balance des paiements:Projections de la mission 38

1 2 Financement des investissements publics:Prcjections de la mission 41

1 3 Coefficients du service de la dette:Projections de la mission 44

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COTE D'IVOIRE - DONNEES DE BASE

SUPERFICIE: 323.75 1 2 POPULATION: 5,3 millions d'habitants (1971) DENSITE: 16 habitants au km

Taux de croissance 3,5% par an (y comprisl'immnigration)

CARACTERISTIQUES DE LÅ POPULATION: SANTE:

Taux de natailté approximatif (par millier) 50 (1969) Nombre d'habitants par médecin 20.200 (1969)

Taux de nortIlItE 3pproxiratif (par millier) 25 (1969) Nombre d'habitants par lit d'hOpital 785 (1969)

Mortalit3 infantile (par millier d'enfants nés viables) 138EDUCATION:

NUTRITIOM: Taux d1lphabétisation de la population -dulte

Prise journalière de calories par habitant: 200 20% (1969)Proportion d'enfants inscrits å l'ecole primaire

56% (1969)PRODUIT NATIONAL BRUT (1971): FNB par habitant taux de croissance (%)

(er Mllions de dollars) % (en dollars EU) 1961-65 1966-70 1971

PNB nux ori x du march? 1, 15 291 (1971) 11.7 ?.3

PIB sux priY du marcY 1,583 103Investissenent. brut 3 13 20Epargne brute 337 22

PRODUCTIO, POPULATLOD ACTTVE ET Valeur ajoutée Populaton active Production par travailleur

PRODUCTIVIIE E 171: (nillions 9 millions ( EU) 9 de la moyenne nationale

dedollars)

Agriculture 413 28 1.2 71 369 10

Industrie 31h0 22

Services 792 50Total/moyenne 1,53 110 1.7 10 931

FINANCES PUBIQUES EN 1)71 Secteur public Budget de l'Etat

(millions $) 9 du PIB 7 du PB moyen (millions $) du BID 9 du PI mojyen1968-73 1968-7

Recettes ordinaires 36. 23.? 25.0 31 20.1 19.8

Dåpenses ordinaires 2 18.2 17.3 281 17.d 16.7Excédent/dficit(-) du compte courant 76 1. 7.7 37 2.3 3.1Dépenses d'investissenent 2, 13.2 : .1 150 9.1 6.3

Aide ext0rieure '7 6-1 l 01 4.5 3.1L

PRIX ET CREDIT: Indice des prix au consomnateur Crédit intérieur au secteur privamnae europen m-nage africain milliards FCFA changement

(1960=] )_» (19 ") en ,Au 31 d6cembre: lndice changenent indice changement

en en »12- . - 131 .- 65.5 -

169 12). 2.4 137.1 3 79.1 23.797 136.2 5.. 92.7 17.2

1971 . .7.7 -113.1 20.2

PALANCE DES PAIEMENTS EN 1<9-71 ("illions $ EXPOTATIOS13 DE IARCHAND-SFS(oyenne de 1960-71) (millions $) .

Exportstion de marchandises et de SNF (net) Cl. fl?. .3 fa'/ 115 30Importations de narchandises -3-.. -,32 Cacao 12' 25Excédent (dficit = -1 de la balance BoLs 16 21

conmmerciale -. . . Divers 107 21Versements au titre d'lintérgts (net) - . 11.Versements , titre d'autres facteurs (net) -29. -2,.2 -2 .1 Total 69 1Solde des opérations courantes 3 -2.Transferts nets - . - 1. DIE'' EXTERIIURE AU 31 DECEMBRE 1971: 506 millions 7Capitaux priv,,s (net) 1.2 33.5 -2 .2Capitawx ',3,ics (net) 2,.3 3. - h.5 PATIO DU SEVICE DE LÅ DETTE (1071): 6.3,

Décaissements . ì . (.'

Anortissem.ent 2. 2 2 PREDS ET CREDITS DIRD/IDA, (millions 3Tous autres postes -11. .3 -r31D Ct {1 BIRD IDA

Augmentation des rlserves de l'Etat 37.2 3 -7.6 En cows eu d'caissés 10.Linuldite internatic.ale - Ion décissés 5..3 -

BOnque Centrale (fin de l'année) '1.7 1 . . i cours comnris les montantoTotal des avoirs publics nin décaissés 6. -

(fin de l'année) 12.2 135.9 li.

n-ux de&chae: du 11 août i au L7 août 1,71i dior EU 27.71 FCFA1. , L = 3,,-; doll:,s E

aprés le 2? d,cenbre 1 -11 d)llor J = 295,70 FCFA

.?CFA 3,91 dollars E

1/ Un certain nonbre de donn,es sont des estinatinLs non d'finitives, notartent celles qui concernent les dernières années.2/ Taux de chanc,e i )ren: I dollar ElT = 22. 1 FCFA.

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MAURITANIE ISENEGAL/ MALI NIGER

GAMBIE HAUTE

GUINEE POR Lnt d't

co NIGERIA < a Routes revétuesSIERRA LEONE ,OME

LIBERIA P0 <R'CENTAFRG,ot en sol atu REChe.ift d. f,er

GUINEE EQ araeOLINE,EO , M A I Inron

DU Cours d'eau

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AVRIL 1971 BIRD 3610

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RESUME ET CONCLUSIONS

i. Le présent rapport a pour objet de mettre à jour l'analyse etles conclusions du précédent rapport économique sur la Côte d'Ivoire.Les principales conclusions de ce rapport étaient que les termes del'échange se dégraderaient au début des années 1970 et que les produitstraditionnels d'exportation (le café, le cacao et le bois) cesseraientde jouer un rôle prépondérant dans le développement de l'économie. Dece fait, la croissance économique, exceptionnelle au cours des années 1960,ne serait plus que modeste. Il était donc prévu dans le rapport que cettesituation aurait pour corollaire une diminution du taux de l'épargne publiqueet le recours accru par la Côte d'Ivoire au financement extérieur. Certesselon le rapport, le gouvernement avait dans l'ensemble adopté une bonnepolitique de développement, mais les difficultés financières qui étaientà craindre dans l'avenir allaient l'obliger à réduire son programme d'investis-sement alors en progression rapide, conformément aux priorités définies dansle plan de développement, et à avoir moins recours à des crédits assortis deconditions rigoureuses. Le rapport soulignait que, grace à l'abondance desressources naturelles du pays, aux efforts que faisait le gouvernement pourdiversifier les productions et au dynamisme du secteur privé, les perspectivesde l'économie restaient bonnes à long terme. Si la croissance risquait probable-ment d'être assez médiocre dans les quelques années à venir, de nombreux projetsen cours d'exécution commenceraient à contribuer à l'effort de production dansla deuxième partie de la décennie, ce qui relancerait la progression de l'éco-nomie. Le présent rapport confirme la plupart de ces conclusions.

1. L'évolution économique globale des deux dernières années

ii. Comme l'indiquent les chiffressuivants, la croissance économiqueen 1970 et 1971 s'est en effet considérablement ralentie. Le taux de crois-sance par habitant (en termes réels) a diminué de moitié en 1970 et, selonles calculs provisoires de la mission, il est même devenu légèrement négatifen 1971.

Croissance du PIB (X)1965/67-1960/70 1970 1971

Croissance aux prix courants 12,h 12,5 7,5

Croissance en prix constants 7,4 5,5 3,0

Croissance par habitant en 3,8 1,9 -0,5prix constants

iii. Ce ralentissement de la croissance s'explique principalementpar la forte chute des cours du cacao sur le marché mondial (qui ontbaissé de près de 50% entre la fin de 1969 et la fin de 1971) et, aprèsdes années de stabilité, par une augmentation sensible des prix à l'im-portation. En conséquence, les ternes de l'échange de la Côte d'Ivoire,selon les calculs préliminaires de la mission, se sont dégradés de 7% en1970 et d'au moins 10% en 1971. En même temps, le volume total des ex-portations de café, de cacao et de bois est resté stationnaire.

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iv. Etant donné le rôle préponderant que jouent ces trois produitsprincipaux d'exportation et le commerce extérieur en gén&ral dans l'économieivoirienne, la récession aurait pu être plus grave. Toutefois, les dépensestotales de la Côte d'Ivoire se sont maintenues à un niveau élevé qu'il fautattribuer à deux causes primordiales. D'abord, le gouvernement qui avait,en 1970, relevé de ll%et de 6% respectivement les prix versés aux producteursde café et de cacao, les a maintenus au niveau plus élevé mnigré la bissedes cours du cacao, qui par conséquent ne s'est pas répercutée sur le revenudes producteurs. Par ailleurs, la progression des investissements publics,qui sont passés de 10% du PIB en 1968-70 à 13% en 1971, a également contribuéà porter les dépenses totales à un niveau élevé. Ces deux facteurs ont, dansune grande mesure, permis à l'économie de résister, en 1970 et 1971, à ladégradation des termes de l'échange.

v. La Côte d'Ivoire a pu faire face à de fortes dépenses globales cesdernières années essentiellement grâce à l'augmentation rapide des décaisse-ments de prêts consentis les années précédentes au titre de projets. C'estainsi que les décaissements d'aide extérieure sont passés d'une moyenne de15 milliards de francs CFA en 1968-70 à 27 milliards de francs CFA en 1971.Ce dernier chiffre est égal à 6% du PIB, ce qui indique que l'aide extérieureaccordée à la Côte d'Ivoire est très élevée par rapport à d'autres pays.Toutefois ce total comprend un prêt en Eurodollars de 6 milliards de francsCFA (22 millions de dollars) dont une faible partie seulement a été utiliséepour des investissements en 1971 et qui a été en grande partie affecté auxréserves. Sans ce prêt, les réserves auraient diminué sensiblement.

vi. En raison de l'augnentation du service de la dette et de la nécessitéde maintenir les réserves en devises à un niveau minimum, il deviendra de plusen plus difficile pour la Côte d'Ivoire de continuer à protéger son économiedes effets de la dégradation des temes de l'échange. Aussi est-il plus urgentque jamais de réduire les besoins en capitaux extérieurs en accélérant lamobilisation des ressources intérieures, ce qui est tout a fait possible. Lemontant des ca itaux privés qui sortent de Côte d'Ivoire est singulièrementélevé (8 à 9 ?du PIB), et jusqu'à présent ces sorties ont dépassé de loinle total brut des entrées de fonds destinés au secteur public. Si les sortiesde capitaux privés étaient réduites ne serait-ce que de 2% du PIB, les res-sources financières intérieures disponibles pour les investissements publicsen seraient nettement augmentées et la nécessité de faire appel aux capitauxextérieurs s'en trouverait également réduite.

vii. Il sera impossible dans le proche avenir d'interdire totalementces énormes sorties de capitaux privés qui sont étroitement liées à la partimportante des intérêts étrangers dans l'économie ivoirienne. Toutefois,un changement des taux d'intérêt modifierait sans doute certaines habitudesfinancières des entreprises installées en Côte d'Ivoire. Le taux d'intérêtactuellement très bas (le taux d'escompte officiel est de 3,4% contre 6 %en France) incite les grandes sociétés ainsi que les entreprises publiquesà emprunter sur le marché intérieur et à maintenir leuri liquidités autant

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- ii -

que possible en devises. Un taux d'intérêt plus élevé pourrait égalementinciter les étrangers à retarder leurs habituels transferts de fonds àl'extérieur. Même si ces capitaux privés ne restaient que temporairementen Côte d'Ivoire, dans des comptes de dépôt à terme et dans des comptesd'épargne, les fonds disponibles pour l'économie ivoirienne en seraientaccrus. Le fait qu'un grand nombre d'étrangers a souscrit aux émissionsd'obligations de la Caisse autonome d'amortissement (CAA) semble prouverqu'une hausse des taux d'intérêt aurait un tel effet. Comme ces obligationsà 7 % sont exonorées d'impôts, on peut estimer leur taux d'intérêt effectifà 11 - 13 %. En 1971, la CAA a procédé à sa troisième émission d'obligationsdont le montant, comme pour les deux émissions précédentes, s'est élevé à500 millions de francs CFA (2 millions de dollars). Dernièrement, certainesentreprises privées ont offert une partie de leurs actions à des Ivoirienset jusqu'à présent ont trouvé un accueil favorable sur le marché bien quecelui-ci semble être restreint. Les pouvoirs publics cherchent aussi àmobiliser les capitaux intérieurs au moyen du Fonds national d'investisse-ment (FNI) qui prélève 10 % des bénéfices imposables pour l'investissementpublic ou privé. En 1970-71 les recettes du FNI se sont élevées en moyenneà 2 milliards de francs CFA (8 millions de dollars).

2. La croissance économique de ces dernières années dans les principauxsecteurs

Agriculture

viii. En 1971, l'exécution du programme de développement de l'agriculturea progressé de manière satisfaisante. Ce programme vise à diversifier laproduction, à améliorer l'équilibre économique entre les régions et à assurerau pays une plus grande autonomie en matière de cultures vivrières.

ix. De bonnes conditions météorologiques ont permis une excellenterécolte de cacao pour la campagne en cours (1971/72). La productionexcédentaire sur le marché mondial a fait baisser les cours du cacao de50 % et il est probable que les prix ne monteront pas dans les prochainesannées, sauf si un accord international sur le cacao est conclu. Enattendant, la plantation de nouveaux plants hybrides à fort rendement sepoursuit selon les prévisions et l'objectif du plan de développement pour1975 (250.000 tonnes) sera probablement atteint ou méme dépassé. La productionde café reste bien supérieure au contingent fixé par l'Accord international surle cafe et les stocks sont encore considérables. Toutefois les cours sontasses favorables et le resteront peut-être dans le proche avenir.

x. Les efforts de diversification de l'agriculture commencent à porterleurs fruits en ce qui concerne la production de l'huile de palme et del'ananas. Par contre, la production du coton a baissé pour la troisièmeannée consécutive, en raison de la sécheresse mais aussi du manque de main-d'oeuvre et de la concurrence d'autres cultures. En 1971, de nouveaux investis-sements ont été faits dans des plantations de cocotiers. La préparation deprojets d'hévéacu.Lture s'est poursuivie. Un important investissement (64 mil-lions de dollars) est en voie de réalisation au titre d'un projet sucrier,

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Iv -

dont le but est de permettre à la Côte d'Ivoire de produire assez de sucrepour suffire à ses besoins.

xi. L'urbanisation entrane une augmentation rapide de la consommationde riz; le plan prévoit une augmentation de 5,5 % de la demande annuelie,chi?re qui pourrait bien être dépassé. Plusieurs des projets inscrits auprogramme de développement de la riziculture sont si tués dans le nord, quiest la région la moins developpée du pays. En 1971, on a pu obtenir lesfonds nécesssaires à certains projets inscrits au programme rizicole.

Sylviculture

xii. Après le café et le cacao, c'est le bois qui a le plus contribuéà la croissance économique. Toutefois les essences les plus précieusesdeviennent rares et il est indispensable de prendre des mesures pour renédierà cette situation, si l'on veut éviter dans les prochaines années une baissede la valeur ajoutée par ce secteur. Les suggestions de la mission sontexposées dans un document de travail distinct. Elles se résument ainsi:

(i) un inventaire forestier complet en 1973/74, qui devra être terminéavant la préparation du prochain plan de développement;

(ii) une meilleure démarcation des forêts domaniales afin d'éviter lespertes qu'entrene le défrichement des terres dans le cadre de laculture itinérante;

(iii) des recherches techniques, des études de marché et un système fiscaladéquat visant à stimuler l'utilisation d'essences secondaires;

(iv) une évaluation économique du programme de reboisement;

(v) des stimulants accordés à l'industrie de transformation du bois, sousforme d'octroi de concessions à long terme et d'avantages fiscaux auxsociétés spécialisées dans ce domaine. De l'avie de la mission, ilne serait probablement pas économique d'exiger qu'un pourcentage fixede la production soit transformé.

(vi) l'ivoirisation des entreprises, en privilégiant, dans les programnesofficiels d'octroi de concessions, les sociétés qui offrent auxIvoiriens une participation au capital et à la gestion et qui organisentdes programnes de formation à l'intention des Ivoiriens. Il faudrait,toutefois, éviter de délivrer des permis portant sur des zones déjàconcédées à des sociétés établies;

(vii) une révision des impôts forestiers. A l'heure actuelle, les taxesforestières semblent favoriser l'exploitation de. essences les plusprécieuses et des meilleurs arbres de chaque essence particulière.Une réforme des impô s sur le bois devrait se fonder sur le principeque les impôts par m devraient correspondre à la valeur du peuplementligneux. L'application de ce principe conduirait à l'adoption d'un

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taux d'impôt flexible qui varierait selon la qualité et l'emplace-ment. En principe, l'impôt ne permettrait plus au concessionnairede tirer un revenu de la location du terrain, ce qui mettrait finà la sous traitance qui, ces dernières années, a empêché les entre-prises de transformation installées en Côte d'Ivoire d'être régulière-ment approvisionnées en matières premières.

Industrie

xiii. La production industrielle a augmenté d'environ 13 ý en 1971. Paniles nouvelles usines qui sont entrées en production, citons une grande usinetextile à Bouaké, une usine de poly-uréthane et plusieurs entreprises de moindreenvergure. Aucune décision définitive n'a encore été prise à propos de cer-tains projets importants axés sur le marché de l'exportation, tels que la minede fer et l'usine de pellétisation de Bangolo, le projet de fabrique de pâteà papier et l'usine de pneumatiques.

xiv. Le gouvernement révise actuellement le code d'investissement, en vuede faire varier les avantages accordés par la loi en fonction de la situationet des besoins de chaque industrie; or, il semble que plusieurs entreprisesqui jouissent actuellement d'exonérations d'impôts dans le cadre du coded'investissement connaîtront de graves difficultés financières lorsque lapériode de 10 ans prévue pour les exonérations arrivera à son terme. On sepréoccupe donc actuellement de savoir si la loi sur les investissements n'en-courage pas la création de certaines entreprises qui ne seront jamais en mesurede faire face à la concurrence. Par ailleurs, une révision des critères utiliséspour l'évaluation des projets industriels semble s'imposer. Le critère de lavaleur ajoutée, qui paraît actuellement prépondérant, devrait probablement êtrecomplété par d'autres calculs tels que celui du taux de rentabilité expriméen prix internationaux ou celui du taux de protection effective.

Transports

xv. En raison de la stagnation de l'industrie forestière, l'accroissementglobal du trafic marchindises accuse un ralentissement. Toutefois, le traficvoyageurs devrait progresser d'environ 4 i et le parc de voitures particulièresde 7 % par an. Le gouvernement continue à consacrer de grosses sommes auxinvestissements routiers. Bien que certains travaux de modernisation et leprolongement du réseau s'imposent le gouvernement sera peut-être amené, pourdes raisons financières, à réduire les investissements routiers au profitd'investissements dans des secteurs plus directement productifs.

xvi. Certains indices portent à croire que le transport routier desmarchandises est insuffisamment imposé, ce qui avantage ce mode de transportaux dépens du chemin de fer. Une étude de cette question qui est actuellementen cours devrait indiquer s'il est souhaitable d'augmenter les impôts quifrappent les usagers de la route.

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Distribution

xvii. Afin d'augmenter la participation ivoirienne aux réseaux dedistribution et d'améliorer le réseau du commerce de détail qui zipprovisionneles classes disposant d'un faible revenu et les habitants des campqgnes, lespouvoirs publics ont lancé une chaîne de magasins de détaLl gérés par desIvoiriens. Plus d'une centaine de magamins ont 8insi ouvert leurs portesl'année dernière. Les gérants sont choisis de préférence parmi les diplômésd'une école commerciale créée à cette fin par le gouvernement.

Tourisme

xviii. L'Etat et le secteur privé continuent à investir dans des instal-lations hôtelières à Abidjan et sur une petite étendue du littoral (Assini)à l'est de la capitale. Le gouvernement pense que le potentiel de développe-ment du tourisme est considérable et qu'il appartient à l'Etat de jouer unrôle primondial dans ce domaine même si tous les investissements ne s'avéraientpas immédiatement rentables. Le nombre des visiteurs étrangers augmente, maisil est encore faible (42.000 en 1970 et probablement plus de 50.000 en 1971),et ceux d'entre eux qui se rendent en Côte d'Ivoire pour y passer des vacancessont peu nombreux.

3. Finances publiques

xix. L'état des finances publiques reflète directement la progressiondécroissante du PIB et l'accroissement de l'investissement public. Bienqu'en 1971, l'épargne budgétaire ait été maintenue à environ 5 pour cent duPIB, l'épargne de la Caisse de Stabilisation a fortement diminué en raisonde la chute des cours du cacao. De ce fait, l'épargne publique globale esttombée de 10 pour cent du PIB en 1968-70 à 7,5 pour cent en 1971. Commel'investissement public continuait, dans le même temps, à s'accroître, lespouvoirs publics notablement ont eu de plus en plus recours à l'aide extérieurepour financer leur programme d'investissement. L'indice le plus significatifdu changement intervenu dans les finances de l'Etat est indubitablement laproportion décroissante de l'investissement public qui est financée par l'épargnepublique: 36% des investissements publics en 1971 contre 74% en 1968-70. Ledéficit financier croissant du secteur public est comblé grâce à l'augmentationsensible des versements au titre de l'aide extérieure et à des prélèvements surles réserves

xx. La perte de l'épargne publique causée par la chute des cours ducacao est particulièrement frappante. Evaluées aux cours de 1968-70, lesrecettes d'exportation du cacao auraient dépassé leur valeur effective de9 milliards de FCFA, (et de 13 milliards de FCFA en 1972, c'est-à-dire de27% de l'investissement public pendant ces deux années). La baisse rapidebien que prévue des cours du cacao est donc une des causes majeures de ladégradation des finances publiques. Il est tout à fait justifié d'établirun parallèle entre la baisse des recettes d'exportations de cacao et l'investis-sement public, puisque le gouvernement a jusqu'à présent maintenu le prix au

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producteur et que tout fléchissement du cours mondial se traduit doncdirectement par une réduction des résultats financiers nets de la Caissede Stabilisation et partant, de l'épargne publique. La diminution del'épargne publique a contraint le gouvernement à maintenir l'investisse-ment public en 1972 à un niveau nettement inférieur à celui de 1971: 49milliards de francs CFA, contre 58 milliards de francs CFA, soit une baissede 16 pour cent.

xxi. Dans le domaine des finances publiques, les faits les plus saillantsqui ont marqué le début de l'année 1972 ont été les déclarations publiques parlesquelles le gouvernement a rappelé la gravité de la situation financière etannoncé des mesures d'austérité en matière de dépenses publiques. Les mesuresprises jusqu'à présent portent principalement sur quelques-uns des avantagesaccordés aux hauts fonctionnaires: transport, indemnités de déplacement etautres primes diverses. Ces mesures devraient permettre d'économiser 3,5milliards de francs CFA en 1972, soit environ 5 pour cent des dépensesordinaires. Du point de vue tactique, les pouvoirs publics ont peut-êtreeu raison de commencer par éliminer les dépenses somptuaires, mais en fait,c'est à la progression rapide de l'ensemble des dépenses de personnel qu'ilfaut attribuer la montée en flèche des dépenses ordinaires. En dépit desmesures d'austérité, le budget de 1972 prévoit encore un accroissement de13 pour cent des dépenses de personnel. Au cours des années 1960, le nombredes fonctionnaires de l'Etat s'est accru de 7,5 pour cent par an, et ce gonfle-ment des effectifs dépasse probablement de loin les besoins de l'administrationpublique. Il est indéniable que les pouvoirs publics subissent de fortes pres-sions les incitant à assurer un emploi à de nombreuses personnes, et notammentaux dipldmés des écoles secondaires et des universités. Il leur sera doncdifficile de freiner l'accroissement des dépenses en personnel.

xxii. Dans le domaine des recettes, l'Etat a introduit dans le budget de1972 un certain nombre de mesures fiscales secondaires qui visent à rendre lesystème plus efficace et plus équitable. Estimant que les taux des principauximpôts sont déjà élevés, le gouvernement considère que toute nouvelle majorationrisquerait d'aller à l'encontre du but recherché et que toute augmentation desrecettes doit provenir essentiellement d'un élargissement de l'assiette del'impôt et d'une application renforcée de la légielation fiscale. Le recouvre-ment des impôts directs semble en particulier inefficace. Etant donné ladégradation actuelle des termes de l'échange, il serait en effet difficiled'envisager en ce moment une augmentation générale des impôts, mais les pouvoirspublics auraienb peut-être intérêt à examiner la possibilité d'un relèvement desdroits à l'importation.

xxiii. Par ailleurs, il est nécessaire de procéder à une étude spéciale pourdétenniner s'il faut réduire les prix versés aux producteurs de café et decacao afin d'accroftre l'épargne publique. La charge fiscale 1/ qui pèse sur

1/ Impôts calculés en pourcentage du prix à la production plus imp6t.

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le café (taxe à l'exportation à quoi s'ajoute le prélèvement de la Caissede Stabilisation) est actuellement d'environ 50 pour cent. C'est là uneforte proportion, mais les agriculteurs trouvent tout de même avantageuxde produire bien plus que le contingent fixé par l'Accord internationalsur le café. Le prix de vente hors contingent n'atteignant que la moitiédu prix fixé pour les contingents, la réducbion de la production qu'en-traînerait la baisse du prix au producteur se traduirait par une réductionproportionnellement plus faible des revenus des cultivateurs. En même temps,les bénéfices de la Caisse de Stabilisation augmenteraient considérablement,car une réduction de la production se solderait par une diminution des venteshors contingent, fort peu rémunératrices, tandis que les bénéfices réaliséssur les autres ventes s'accroîtraient du montant total de la réduction duprix à la production.

xxiv. Dans le cas du cacao, la charge fiscale n'est actuellement quede 20 pour cent. Les pouvoirs publics ont fixé le prix à la productiondu cacao à un niveau élevé, ce qui explique en partie l'augmentation rapidedes exportations de ces dernières années, à laquelle on-. également contribuédes conditions météorologiques favorables et probablement un accroissementdes importations non enregistrées en provenance des pays voisins. S'il estvrai que la production de cacao est sensible aux variations de prix, uneréduction du prix au producteur pourrait entraîner une diminution relative-ment plus importante des recettes d'exportation. Toutefois, en même temps,les droits perçus par la Caisse de Stabilisation s'accroîtront nécessaire-ment de façon considérable. Etant donné qu'un grand nombre de cacaoyers àrendement élevé ont été plantés, il sera peut-être possible de 1éduirelégèrement le prix versé aux producteurs du cacao tout en assurant unecroissance satisfaisante des revenus des producteurs et des recettesd'exportation.

xxv. Comme c'est du prix au producteur de café et de cacao que dépendle revenu d'une grande partie de la population, notamment des travailleursdont les salaires sont inférieurs à la moyenne nationale, une décisionconcernant ces prix aura des conséquences sociales d'une grande portée,que la mission n'est pas en mesure d'évaluer. Pour le moment, les pouvoirspublics ont l'intention de maintenir le prix à la production à son niveauactuel et cette décision se justifie peut-être pour des raisons socialeset économiques, m@me si des prix à la production plus faibles permettraientd'augmenter l'épargne publique.

4. Perspectives d'avenir

xxvi. Selon les projections effectuées par la mission, la croissanceéconomique en 1972-74 restera probablement bien en deçà des niveaux atteintspar le passé, soit un peu plus de 5 pour cent en termes réels, ou environ2 pour cent par habitant (contre près de 4 pour cent dans le passé).Cette prédiction ne signifie pas que la C8te d'Ivoire soit sur le point deperdre son dynamisme. Au contraire, les possibilités de développementrestent excellentes dans de nombreux domaines et les gros effortsd'investissements déployés par les secteurs public et privé indiquent queces ossib iités sont reconnues et exploitées. Le grand nombre de projets

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en préparation dans l'agriculture, les mines, l'industrie et les services(tourisme) devrait être à l'origine d'une autre période de croissanceéconomique rapide après 1975. Toutefois, la production de ces nouvellesentreprises ne devrait staccélérer qu'après un certain laps de temps etla croissance sera plus modeste dans l'intervalle puisque les produitsqui y contribuent traditionnellement, le café, le cacao et le bois, perdentde leur importance.

xxvii. Le ralentissement prévu de la croissance économique rendra plusdifficile le financement de l'investissement public. Le programmed'investissement public 1972-74 s'élève à 72 milliards de francs CFA paran dont 58 milliards représentent le noyau garanti. Pour que ce programmepuisse être exécuté en totalité, il faudrait que les investissementspublics atteignent 14 pour cent du PIB contre 13 pour cent en 1971 et10 pour cent en 1968-70. Comme l'indique le tableau ci-dessous, la missionestime qu'il ne sera pas possible de financer la totalité du programme,mais que la réalisation du noyau garanti pourrait être effectuée au prix,toutefois, de gros prélèvements sur les réserves ou par la mobilisationde ressources privées locales.

FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PUBLICS 1972-74: PROJECTIONS DE LA MISSION(moyenne annuelle)

enpourcentage

deen milliards l'investissement

de FCFA public1 968-70 1 972-74 1-968-70 1977

Epargne budgétaire 18 24 47 41

Caisse de Stabilisation et autreépargne publique 19 12 50 21

Total de l'épargne publique 37 36 97 62

Service de la dette 9 18 24 31

Epargne publique disponible pourl'investissement 28 18 7h 31

Décaissements au titre de l'aideextérieure 19 35 50 60

Utilisation des réserves etmobilisation des ressourcesprivées locales -9 5 -24 9

Total de l'investissement public(noyau garanti) 38 58 100 100

Rentrées nettes de fonds publics 10 17 26 29

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xxviii. Ces projections ont été établies à partir des hypothèsessuivantes, à savoir:

(i) que les recettes et les dépenses ordinaires de l'Etataugenteront au mame rythme que le PIB, ce qui permettraA 1'épargne budgétaire de se maintenir a un niveau élevé.Cela implique que le gouvernement prendra de nouvellesmesures d'austérité dans les années à venir.

(ii) que le gouvernement maintiendra les prix aux producteursdu cacao et du calé à leur niveau actuel. Si les prix auxproducteurs étaient abaissés, les économies de la Caissede Stabilisation augmenteraient considérablement.

(iii) que le gouvernement exercera un meilleur contr5le financiersur les entreprises publiques et permettra ainsi à cesentreprises de réaliser des économies considérables.

Même dans le cas oÙ les hypothèses assez favorables exposées en (i)et (iii) se réalisent, l'épargne publique disponible pour l'investissementbaissera notablement en 1972-74 en raison de l'augmentation du servicede la dette publique. Selon nos calculs, l'épargne publique ne financeraitque 31 pour cent des investissements publics (noyau garanti) en 1972-74contre 74 pour cent en 1968-70; l'écart est frappant.

xxix. L'accroissement des versements au titre du service de la detteest la conséquence d'une augmentation rapide de l'encours de la detteextérieure au fil des ans. La progression s'est particulièrementaccentuée depuis le début de 1971: 161 millions de dollars, soit uneaugmentation de 38 pour cent. Le coefficient du service de la dettepour 1972-74 est estimé à 9 pour cent, ce qui ne semble pas excessif.Mais ce qu'il convient de souligner c'est la rapidité de son augmentation;de 1968 à 1970 ce coefficient ntétait que de 6 pour cent.

xxx. L'augmentation du service de la dette stexplique en partie parles conditions plus rigoureuses dont est assortie l'aide extérieure.L'élément de don lf dans les engagements de prêt souscrits en faveur dela C8te d'Ivoire en 1969 était de 27 pour cent, contre h3 pour cent pourl'ensemble de l'Afrique et 32 pour cent pour l'ensemble du tiers monde.En 1971, l'élément de don est tombé à 22 pour cent. A lui seul, ilconstitue évidemment un critère insuffisant pour évaluer les conditionsauxquelles la C5te d'Ivoire a emprunté ses capitaux. Il existe un autreélément plus important mais beaucoup plus difficile à évaluer: le prix etla qualité des biens et services fournis dans le cadre des prêts. Certainsdes crédits accordés en 1971 par des fournisseurs et des entrepreneurs,apparemment à des conditions nominales acceptables, ont peut-être enréalité trop obéré les finances publiques. Cela paraît être le cas descrédits-fournisseurs obtenus pour la construction de logements sociaux.

Pour la définition de ce terme, se reporter au par. 9h du texte.

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On voit mal comment les logements sociaux pourraient permettre de recouvrerles lourdes charges imposées par les crédits-fournisseurs si l'Etat nefournit pas de subventions directes ou indirectes. Etant donné que lademande pour ces logements est pratiquement illimitée, ce type definancement établit un précédent qui pourrait être dangereux.

xxxi. L'augmentation rapide de la dette extérieure indique dans unecertaine mesure que l'aptitude de la Côte d'Ivoire a absorber des capitauxs'est elle aussi accélérée, ce qui est une condition préalable d'unecroissance économique rapide. De nombreux investissements engagés par legouvernement semblent bien répondre aux besoins de croissance du pays.Toutefois, dans certains cas, les conditions et modalités des prêts semblentmal correspondre aux caractéristiques économiques ou a la rentabilitéfinancière d'un projet. A titre d'exemple de cette sorte d'opération,il convient de mentionner certains investissements touristiques et lefinancement du projet sucrier de Ferkessédougou qui coûtera 64 millionsde dollars.

5. Conclusion

xxxii. Le Gouvernement ivoirien procède actuellement a la mise enoeuvre d'an plan de développement qui, pour être ambitieux, nfen reposepas moins sur des bases essentiellement saines et qui mérite de ce faitde bénéficier d'un important concours financier extérieur. Le Planconsitue une première étape vers la solution de certains des principauxproblèmes économiques du pays, à savoir la diversification et l'expansionde l'agriculture et de l'industrie; l'amélioration de l'équilibre économiqueentre les régions et une participation accrue des Ivoiriens à la populationactive et à la gestion de l'économie. Bien que le plan ne s'attaque pasaux problèmes de plus en plus importants que sont le chômage et la disparitédes revenus, le Gouvernement s'efforce d'améliorer sa politique dans cesdomaines. Il s'est toutefois écarté, dans certaines des décisions qu'ila prises en matière d'investissement, des priorités définies dans le plan.Cependant, une nouvelle procédure, aux termes de laquelle les Ministèresdes Finances et du Plan doivent établir conjointement le programme triennalglissant de mise en oeuvre du Plan, devrait permettre de resserrer lesliens entre la planification économique et la fonction budgétaire. Lanouvelle procédure comporte une autre mesure utile, en ce sens que leprogramme triennal comprendra également les dépenses courantes résultantdes projets d'investissement.

xxxiii. Les années que les pouvoirs publics, avec le concours d'organismesd'aide étrangers et du secteur privé,ont consacré- à l'élaboration desprojets commencent à porter leurs fruits sous forme d'un niveau fortementaccru d'investissements publics et privés. Toutefois, la majeure partiede l'augmentation de la production attribuable aux efforts de diversification- a savoir dans l'agriculture de plantation et dans l'industrie - ne semanifestera que dans la seconde moitié de la décennie. Entretemps, l'élanimprimé a la croissance par les produits traditionnels d'exportation s'estfortement ralenti en raison des perspectives défavorables de la demande

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de café et de cacao, et de la diminution des ressources forestières.Il faut donc vraisemblablement s'attendre à une croissance économiqueplus lente qu'à l'accoutumé pendant les quelques années à venir.

xxxiv. Le ralentissement de la croissance économique qui s'est déjàmanifesté depuis 1970 contribue a freiner l'accroissement des recettespubliques et à amenuiser l'épargne publique totale. La chute brutaledes cours du cacao a eu notamment un effet nuisible sur l'épargnepublique en 1971 et continue d'avoir des répercussions défavorablessur celle-ci au cours de cette année. Le déficit de l'épargne publiqueimputable à la chute des prix du cacao était équivalent a 16 pour centdes investissements publics en 1971 et, selon les estimations de lamission, s'élèvera à 27 pour cent en 1972. Entretemps le service dela dette a fortement augmenté et devrait absorber, en 1972, la moitiéde l'épargne publique escomptée.

Xxev. La situation financière serrée du budget 1972 a incité leGouvernement à adopter une politique d'austérité en ce qui concerneles dépenses publiques. Malgré ces mesures, il a fallu réduire le totaldes investissements publics inscrits au budget de 16 pour cent par rapportau niveau de 1971. Il semble par conséquent nécessaire de procéder àdes ajustements supplémentaires, notamment en ce qui concerne les dépensesadministratives. Les dépenses consacrées à l'éducation ont connuégalement une progression très rapide et, même si les besoins sont grandsdans ce secteur, des mesures d'économie semblent s'imposer.

xxxvi. Malgré certaines faiblesses de leur politique en matière dedépenses courantes, les pouvoirs publics n'en font pas moins preuve derésultats impressionnants sur le plan fiscal. En effet, par rapportà d'autres pays en voie de développement, la Côte d'Ivoire enregistreun niveau élevé de recettes fiscales (20 pour cent du PIB plus d'importantesrecettes parafiscales) et d'épargne publique (10 pour cent du PIB en1968-70 et 7,5 pour cent en 1971). Ses mesures d'austérité indiquentque le Gouvernement entend poursuivre dans la même voie, malgré desconditions économiques plus difficiles.

xxxvii. Quand bien même les efforts déployés par le Gouvernement pourmobiliser les ressources seraient couronnés de succès, la mise en oeuvredu plan de développement exigera une forte augmentation des décaissementsau titre de l'aide extérieure. Ainsi, pour 1972-74, la mission a évaluéles besoins à ce titre (subventions et emprunts) à 1 h0 millions de dollarspar an, contre 70 millions de dollars environ en 1970 et 100 millions dedollars en 1971.

xxxviii. Etant donné l'envergure des besoins en matière d'assistance,les modalités dont celle-ci est assortie revêtent une importance croissante.Pour éviter une augmentation excessive du service de la dette, le Gouverne-ment devrait s'abstenir de faire appel outre mesure à toutes les formesde crédit commerciaux - crédits fournisseurs, financement des entrepreneursou emprunts à court et moyen termes sur les marchés de capitaux étrangers.

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La prudence exercée a l'égard des crédits commerciaux devrait s'étendreaux besoins de financement de l'ensemble du secteur public et non seulementaux besoins du Gouvernement. Le dernier rapport économique préconisait,en s'appuyant sur des projections préliminaires du service de la dette,un plafond de 20 millions de dollars par an pour les crédits commerciaux.En fait, la justification de cette limite n'a été que confirmée parl'évolution de l'économie depuis le dernier rapport.

xxxix. Dans la même optique, et en vue d'alléger le service de la detteprojeté, les donateurs d'aide extérieure devraient également être disposésà assortir leurs concours de conditions plus libérales, moyennant undosage, dans le financement octroyé, de conditions classiques et deconditions très souples. Etant donné le niveau favorable des réservesen devises, les perspectives de croissance satisfaisantes des exportationset de l'économie en général, et un coefficient du service de la dette quin'a toujours pas atteint un niveau excessif, la C1te d'Ivoire devrait êtrea même d'assurer le service d'une dette supplémentaire contractée à desconditions classiques. Toutefois, l'augmentation rapide des besoins autitre de l'aide pourrait conduire a breve échéance a des difficultés dansle domaine du service de la dette, et il serait donc souhaitable d'obtenirqu'un certain montant de financement soit accordé à des conditions trèsfavorables.

xxxx. Par ailleurs, les donateurs d'aide devraient accepter de financerune proportion relativement élevée du coût des projets, et notamment unepartie des dépenses en monnaie nationale de projets qui n'exigent qu'unefaible part d'importations. Il ressort des estimations de la missionqu'en 1972-74, 40 pour cent environ des investissements publics seraientfinancés à l'aide de l'épargne publique. Toutefois, une part appréciabledes investissements publics porte sur des projets qui ne sont guèresusceptibles de bénéficier d'un apport financier extérieur, tels que laconstruction de bàtiments administratifs et certains investissementsd'infrastructure sociale. Selon les estimations grossières de la mission,les concours extérieurs devraient donc financer en moyenne au moins 70pour cent du coût des projets afin d'éviter que le gouvernement ne seheurte à de graves difficultés financieres.

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I. INTRODUCTION

1. Le précédent rapport économique présentait une analyse del'évolution de l'économie ivoirienne au cours des années 60 et de sesperspectives d'avenir pour la décennie en cours. Les auteurs de cerapport arrivaient aux conclusions suivantes: le taux de croissanceéconomique, très satisfaisant selon les normes internationales pendanttoute la dernière décennie, était en grande partie attribuable àl'amélioration des termes de l'échange de 1965 à 1970. Les financesivoiriennes avaient, elles aussi, bénéficié de cette amélioration;malgré l'accroissement rapide des dépenses ordinaires, l'Etat avait pucontinuer à financer une grande partie des investissements publics àl'aide de l'épargne publique. De l'avis de la mission, les perspectivesde croissance de l'économie ivoirienne étaient encore favorables dansl'ensemble et le Deuxième Plan Quinquennal (1971-1975), axé sur unediversification plus poussée de lléconomie ivoirienne, répondait auxpriorités fixées pour le développement économique. Toutefois, en raisonde la dégradation probable des termes de ltéchange, les économistes dela Banque pensaient que la situation financière se détériorerait. Dece fait, les membres de la mission prévoyaient une baisse considérablede l'épargne publique en pourcentage du total des investissements publics,et un accroissement bien trop rapide de la dette extérieure si lesautorités s'efforçaient néanmoins de maintenir ces investissements à unniveau élevé. L'pargne publique diminuerait du fait que les recettesprogresseraient moins vite et que les dépenses courantes, notamment lesfrais de personnel, tendraient à augmenter plus rapidement que le PIB.Un mouvement de ciseaux (croissance rapide des dépenses courantes,croissance lente des recettes) pourrait provoquer une baisse brutalede l'épargne publique. De 1965 à 1970, la Côte dtIvoire a été en mesurede financer plus de 60 pour cent de ses investissements publics, maiselle risquait de ne plus pouvoir en financer que 26 pour cent, pendantla période 1971-75, ce qui était loin de représenter la portion desinvestissements payables en monnaie nationale.

2. Si la COte d'Ivoire devait avoir recours à l'aide étrangèredans de telles proportions, sa dette extérieure ne manquerait pas d'aug-menter encore rapidement. Les auteurs du rapport de 1971 soulignaientque, depuis 1965, l'encours de la dette (y compris les pr%ts nondécaissés) augmentait au rythme annuel d'environ 30 pour cent, et que,si le service de la dette ne posait pas encore un problème trop grave,c'est qu'au départ le montant de la dette n'était pas élevé. Toutefois,la situation financière, telle qu'elle était prévue pour la période duDeuxième Plan et les années suivantes, laissait présager des difficultésde service de la dette vers la fin de la présente décennie.

3. La mission précisait que l'Etat disposait de moyens suffisantspour éviter de se trouver dans une telle situation. Il pouvait augmenterl'épargne publique en relevant les impôts, en réduisant les dépensesordinaires et en surveillant de plus près les finances des entreprises

/ Rapport AW-2da: Croissance et Perspectives Economiques de la COted'Ivoire (Rapport de Synthèse et trois volumes): 3 décembre 1971.

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publiques. Le taux de l'épargne publique pourrait ainsi, au cours de lapériode du Deuxième Plan, atteindre 7,5 pour cent du PIB au lieu de sixpour cent, chiffre projeté. Les auteurs du rapport recommendaient enoutre aux autorités ivoiriennes d'imposer un plafond de 20 millions dedollars aux crédits commerciaux (crédits-fournisseurs, financement parles entrepreneurs, émission d'obligations à moyen terme) afin de maintenirle service de la dette à un niveau raisonnable.

1h. Dans le présent rapport nous analyserons:

(a) l'évolution d'ensemble de l'économie ivoirienne depuis ladernière mission;

(b) la situation des finances publiques, en insistant particulièrementsur les mesures à prendre pour augmenter l'épargne publique etfreiner la croissance de la dette extérieure;

(c) les perspectives de la croissance économique et delinvestissement public au cours de la période du programmetriennal glissant d'investissement public, la Loi-Programme(1972-74).

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II. EVOLUTION ECONOMIQUE EN 1970 ET 1971

A. Croissance du PIB et termes de l'échange

5. La croissance économique s'est brusquement ralentie au débutdes années 1970 comme l'indiquent les chiffres suivants:

Tableau 1: Taux de croissance du PIB, 1965-71

Taux de croissance moyenne annuelle (en pourcentage)1965/67-196t/70 1 9Y0 1971

(estimationsde la

mission)

croissance aux prixcourants 12,4 12,5 7,h

croissance en prixconstants 7,h 5,5 3,0

croissance parhabitant en prixconstants 3,8 1,9 -0,5

Source: Calculs de la mission

6. En 1970, le taux de croissance était encore élevé, malgré unnet fléchissement des exportations de bois (dû à lencombrement desmarchés européens) et malgré la chute de 20 pour cent du cours du cacao.Toutefois, ces baisses ont été largement compensées par la hausse ducours du café et par l'accroissement de la production de café et decacao. En outre, ltimportance des investissements publics a provoquéune montée en flèche des travaux de construction et un renforcement dela demande en biens et services. Dans l'ensemble, 1970 a été une bonneannée pour liéconomie, bien que la croissance par habitant en termesréels ait été bien plus faible qu'au cours des années 60.

7. En 1971, le ralentissement économique s'est poursuivi. Commeles comptes nationaux pour 1971 ne sont pas encore disponibles, la missiona fait des estimations provisoires du PIB et de la situation dans lesdivers secteurs (Annexe A); celles-ci font apparaltre une baisse de la

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croissance du PIB qui tombe à 7,4 pour cent aux prix courants et à environtrois pour cent en prix constants. Il est possible que le PIB par habitanten termes réels ait légèrement diminué en 1971 ou au mieux soit restéconstant. En 1971, la valeur de la production agricole n t a pas progresséen raison de la baisse du cours du cacao sur le marché mondial, ce quiexplique le ralentissement de la croissance économique. Si le cours ducacao a diminué depuis le début de 1970, les prix du café, par contre,ont un peu monté et restent assez élevés. Le tableau ci-dessous indiquel'évolution des cours du caf é et du cacao:

Tableau 2: Cours du Café et du Cacao, Janvier 1969-72(en francs CFA au kg, c.a.f. le Havre)

1969 1970 1971 1972janv. juil. janv. juil, janv. juil. janv.

Cacao 249 249 288 181 173 157 135

Café (prix du contingent) 177 171 250 26o 2hU 250 234

Indice 100 = Janvier 1969

Cacao 100 100 116 73 69 63 54

Café (prix du contingent) 100 97 141 147 138 141 132

Source: CSSPPA et calculs de la mission.

8. Les prix d'autres produits, notamment le bois , les bananes etles produits de l'ananas, ont aussi augmenté en 1970 et baissé l'annéesuivante (voir Apendice, tableau 3.4). Dans l'ensemble l'indice des prixà l'exportatioU fait apparaltre une hausse moyenne de sept pour cent en1971, mais une baisse de quatre pour cent au cours de la période de janvierà septembre 1971. Cette baisse s'est probablement poursuivie pendant lereste de 1971, étant donné que le cours du cacao a continué à fléchir.

Pour le bois, il stagit de la valeur unitaire moyenne des ventes.Celle-ci varie beaucoup en fonction de la quantité respective desessences exportées. On ne dispose d'aucune donnée indiquant lesmouvements des prix d'une composition uniforme des exportations debois.La méthode utilisée pour ce calcul préliminaire a été définie dansle rapport économique de 1971 (Vol. 1, annexe I). L'indice des prixa l'exportation pour la France, calculé par le FMI et utilisé icicomme indice des prix a l'importation pour la COte d'Ivoire, a montéde six pour cent au cours des neuf premiers mois de 1971.

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9. Les prix à l'importation ont augmenté d8environ 16 pour centen 1970 (l'année suivant la dévaluation de 12,5 pour cent du franc CFA)et probablement d8au moins six pour cent en 1971. Le tableau ci-dessousrésume lsévolution des prix à l'importation et à l'exportation etl'indice des termes de l'échange depuis 1965.

Tableau }: Evolution des termes de l'échange,1965 à septembre 1971 (estimations)

Sept.1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971

1. Indice des prix àl'exportation 100 113 119 130 142 153 1l8

2. Indice des prix àl'importation 100 101 100 98 105 122 129

3. Indice des termes del'échange (1:2) 100 112 119 133 135 125 115

Source: Calculs provisoires de la mission.

10. Les termes de l'échange ont donc baissé de huit pour centpendant les neuf premiers mois de 1971, mais, pour l'économie ivoirienne,cette chute a été compensée par un certain nombre de facteurs:

(a) La valeur à l'exportation du cacao est restée à peu prèsinchangée; en effet, si le prix du cacao a baissé de 22pour cent en 1971, le volume des ventes par les producteurset, dans une certaine mesure, de la contrebande avec lespays voisins a augmenté dans la même proportion, passantde 186.000 à 226.000 tonnes, augmentation qui dépassait deloin les prévisions du Plan Quinquennal. Comme le prix ala production a été relevé en septembre 1970 et n'a pas changédepuis lors, le revenu des producteurs a enregistré une hausserapide en 1971 (de près d'un quart).

(b) Les prix du café vendu sur contingent sont restés très fermes(voir paragraphe 7). La production, qui est tombée de274.000 à 240.000 tonnes en 1971, dépassait encore le contingentfixé par l'Accord International sur le Café; il a donc falluévaluer la baisse au bas prix du marché libre (environ 103francs CFA le kilo contre un prix moyen pour les ventes surcontingent de 234 francs CFA le kilo). Le revenu des producteursa diminué d'environ 10 pour cent en 1971.

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(c) La production de bois, se relevant après l'effondrementde 1970, s'est accrue de 10 pour cent en 1971. La productiond8autres produits agricoles a augmenté d'environ cinq pourcent, notamment grftce aux progrès des produits de luananaset de l'huile de palme.

(d) Les revenus des agriculteurs et l'activité économique dansson ensemble n'ont guère souffert de la chute du prix ducacao, grftce A la politique des prix adoptée par la Caissede Stabilisation (CSSPPA). Les revenus des agriculteurs en1971, loin d'être touchés par la chute des prix à l'exportationdu cacao, doivent avoir monté en raison de la hausse du prix-producteur qui est passé de 80 francs CFA le kilo pour lacampagne 1969/70 à 85 francs CFA le kilo pour 1970/71 et71/72, associée à l'augmentation du volume des ventes. Labaisse du prix du cacao a entralné pour la Caisse un déficitglobal d'exploitation de 2,8 milliards de francs CFA /', aucours de 1971/72, et une diminution de ses réserves qui setrouvent en grande partie à l'étranger. La diminution desrevenus des producteurs de café attribuable au déclin de laproduction en 1971, a été presqu'entièrement compensée parla hausse du prix à la production qui est passé de 95 francsCFA le kilo en 1969/70 à 105 francs CFA le kilo en 1970/71et 1971/72. Les revenus des agriculteurs ont même peut-êtrelégèrement augmenté (h-5 pour cent) par rapport à leur niveauélevé de 1970, ce qui a permis d'éviter que la baisse du prixdu cacao et des ventes du café niait des répercussions plusgraves sur llensemble de l'économie.

(e) Le montant des investissements publics est resté élevé cequi a également contribué à une forte demande de biens etservices produits dans le pays. Cela explique partiellementl'augmentation considérable de la production du secteur secondaire.La production des textiles, boissons, véhicules à moteur,matériaux de construction et huile de palme a nettementaugmenté. De nouvelles usines sont entrées en service. Selondes estimations provisoires, la valeur ajoutée du secteursecondaire aurait augmenté de 15 pour cent a/. La productiondu secteur tertiaire (à l'exclusion des services liés a laproduction du café et du cacao) semble avoir progressé d'environneuf pour cent en 1971 comme en 1970.

11. En résumé, en 1971 l'économie ivoirienne a fort bien résistéaux répercussions de circonstances extérieures défavorables. La croissanceéconomique s'est ralentie dans le secteur primaire, mais s'est poursuivieA un rythme élevé dans le reste de l'économie. La relative stabilitéd'ensemble s'explique premièrement par le fait que les prix et le volumedes ventes du cacao, ont évolué en sens opposé. La situation ayantété assez bonne dans le cas du bois et d'autres exportations secondaires,la valeur totale des exportations a légèrement augmenté. Tout celaprouve une diversification de plus en plus grande

1 Estimation fournie par la Caisse de Stabilisation./2 Ces estimations sont difficiles à faire pour 1971 car les statistiques

de production industrielle sont publiées avec un retard considérable.

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une diversification de plus en plus grande de la production qui devraitpermettre à l'économie de se protéger de mieux en mieux des fluctuationsdu marché mondial. Deuxièmement, la demande totale de biens et servicess'est maintenue à un niveau élevé en raison de la hausse des prix auxproducteurs du café et du cacao et de l'ampleur des investissementspublics. La Côte d'Ivoire a pu faire face à de fortes dépenses en 1971moyennant une diminution des réserves en devises et une nette augmentationde la dette extérieure.

B. La situation financière

12. Le rapport économique de l'année dernière faisait apparaitrecertains traits caractéristiques du processus épargne-investissement enCôte dIvoire. Si dans llensemble liéconomie dispose d'un excédent deressources, le secteur public est pour sa part déficitaire. Or lesressources (net dlimpbts) transférées au secteur public sont minimes.La plus grande partie des excédents de ressources privées quittent lepays sous forme de transferts de bénéfices et de revenus rapatriés pardes EuroD'ens, par des sociétés trangères, mais aussi pAr les nombreuxAfricains non-ivoiriens. Ces sorties de fonds sont considérables quelque soit le terme de comparaison employé: huit à neuf pour cent du PIBen 1968-70, selon notre estimation. Ces chiffres reflètent parfaitementl'importance de la participation étrangère à l'économie ivoirienne.Jusqu'à présent, seule une faible partie de cet excédent du secteur privéa pu être mobilisée pour les investissements publics. A mesure que lacapacité d'absorption du secteur public augmentait, la Côte d'Ivoire aeu de plus en plus recours aux ressources extérieures pour financerl'investissement public. Ainsi les sorties de fonds privés continuentà aller de pair avec des apports extérieurs de capitaux destinés ausecteur public, et ce phénomène va même en s'accentuant. Le solde àfinancer du secteur public qui était encore modeste en 1968-70 (en moyenne3,h milliards de francs CFA, soit 0,9 pour cent du PIB) a augmentérapidement en 1971 (28,6 milliards de francs CFA, soit 6,5 pour centdu PIB).

13. Sans cesser de chercher à maintenir et à augmenter l'épargnepublique (voir chapitre IV), la Côte d'Ivoire pourrait staffranchirdavantage de l'étranger en créant un marché financier intérieur surlequel les entreprises publiques et privées pourraient emprunter.Même si les mouvements de capitaux n'étaient que légèrement modifiés,l'Etat pourrait avoir beaucoup moins recours aux ressources extérieures.Malheureusement, les renseignements dont on dispose sur lépargne etl'investissementsdans le secteur privé sont rares, et il est possibleque l'investissement privé ait été quelque peu sous-estimé. Il estnotamment fort possible que, dans la comptabilité nationale, laconstruction privée de logements dans l'ensemble du pays ait étésous-estimée. Néanmoins, les statistiques prouvent suffisamment qutunegrosse part de l'épargne privée sort du pays. Il serait évidemmentfort souhaitable de réduire l'exportation des capitaux privés car laCôte d'Ivoire serait alors mieux en mesure d'apporter une contributionen capitaux ivoiriens à des projets qui seraient autrement financéspar des capitaux étrangers, et de réduire le service de la detteextérieure.

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14. Le gouvernement a pris quelques mesures visant à augmenterla mobilisation de ressources intérieures. D'abord la Caisse Autonomed'Amortissement (CAA) continue à émettre des obligations exonéréesd'impOts qui portent un intérêt effectif de 11 à 13 pour cent par an.Ces émissions sont encore d'un montant relativement limité, $00millions de francs CFA, et ont lieu une fois par an. La souscriptionà la troisième émission a été close en février 1972. Pour toutes lesémissions, les obligations portaient un taux d'intérêt nominal de septpour cent et étaient amortissables en 10 ans. Les souscripteurs(un millier environ) comprenaient de nouveau un certain nombred'étrangers, ce qui indique que cette section financièrement importantede la population est sensible à des taux d'intérêt élevés. Dès queles incertitudes de la situation monétaire internationale auront disparu,les pouvoirs publics auraient peut-être intérêt à lancer plus fréquemmentdes émissions d'un montant plus élevé. Reconnaissant que le gouvernementsouhaite ltivoirisation à long terme de l'économie, un certain nombred'entreprises étrangères ont offert une partie de leur capital socialaux ressortissants ivoiriens. Ces actions ont, semble-t-il, été achetéespar un assez petit nombre de personnes. Le volume de l'épargne privéedisponible pour ces transactions étant encore apparemmient très réduit,le gouvernement pourrait envisager d'acheter des actions des sociétésétrangères et de les garder en fonds de placement pour les revendre plustard à des ressortissants ivoiriens. Une telle mesure permettrait dejeter les bases d'une participation généralisée des Ivoiriens dansl'industrie.

15. Deuxièmement, l'épargne privée est mobilisée pour l'inves-tissement intérieur par le Fonds National d'Investissement (FNI), quiperçoit 10 pour cent des bénéfices imposables. Cet impôt peut êtresoit remboursé contre preuve de ~réinvestissement fournie par l'entreprise,soit investi dans des obligations de la Société Nationale de Financement,soit converti en une obligation d'Etat venant à échéance en 40 ans et neportant qu'un intérêt de 2,5 pour cent. Les recettes du FNI, recouvréespar le Trésor se sont élevées à 2,3 milliardsde francs CFA en 1970 et à1,5 milliard de francs CFA en 1971.

16. Troisièmemuent, l'épargne privée est déposée à la Caisse Nationaled'Epargne. Le montant total de ces dépôts est demeuré faible (1,2 milliardde francs CFA). Le taux d'intérêt de 3,5 pour cent payé sur les comptesd'épargne est inférieur au taux moyen d'inflation, et lcargent qui y estdêposé perd donc, en fait, de sa valeur. Si les pouvoirs publics veulentencourager les épargnants à effectuer des dépôts réguliers à des comptesd'épargne, ils doivent de toute évidence relever le taux d'intérêt.

17. La structure globale des taux d'intérêt est restée pratiquementla même pendant la dernière année. Le taux de reescompte de la BanqueCentrale s t est maintenu à 3,5 pour cent. Le taux d'intérêt sur les prêtsconsentis par les banques commerciales varie généralement entre 6 et 9pour cent pour les crédits qui ne sont pas réescomptables. Les tauxd'intérêt offerts par les banques sur les dépôts sont bas: 4,5 pour centau maximum pour un dépôt à terme de plus de cinq millions de francs CFA.

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18. Les auteurs du dernier rapport économique se sont demandés

si les faibles taux d'intérêt de la COte d'Ivoire accélèrent les sorties

de fonds privés, réduisant ainsi l'épargne nationale, et encouragentune production capitalistique. Il est inévitable que les capitauxcontinuent à sortir, étant donné le grand nombre de travailleurs étrangersou immigrants et d9investissements étrangers. Cependant, un abaissement

des taux d'intérêt aurait tendance à accélérer et à accroitre lessorties de capitaux. Par contre, un relèvement des taux d'intérêt pourrait

inciter les sociétés internationales à garder des liquidités plusimportantes en Côte d'Ivoire. Etant donné la baisse mondiale des tauxd'intérêt, la différence entre les taux d'intérêt pratiqués en Côted'Ivoire et à l'étranger s'est bien réduite par rapport aux deux outrois dernières années. Toutefois, pour stimuler au maximum l'épargnenationale, il est peut-être nécessaire d'offrir, en guise de prime auxcapitaux restant en Côte d'Ivoire, des taux d'intérêt plus élevés queceux que pratiquent les pays développés. Comme il s'avère de plus enplus indispensable pour son développement économique que la Côte d'Ivoiredispose de fonds d'origine nationale, les pouvoirs publics ont entreprisune étude des niveaux que devraient atteindre les taux d'intérêt. Lesrésultats de cette étude ne sont pas encore parus.

C. Balance des paiements

19. Le compte courant de la balance des paiements s'est dégradéau cours de 1970, ce qui stexplique en majeure partie par l'augmentationexceptionnellement élevée des importations (25 pour cent) et par ladiminution des exportations de bois. Ltexcédent de la balance commercialeest tombé de 29 milliards à 18 milliards de francs CFA, et, pour lapremière fois depuis trois ans, le compte courant était déficitaire desix milliards de francs CFA. Les entrées de capitaux et les dons del'étranger ont toutefois plus que couvert ce déficit et les réservesnettes en devises ont augmenté au cours de l'année de 8,5 milliards defrancs CFA.

20. On ne dispose pas encore de statistiques complètes concernantla balance des paiements pour 1971. Selon les estimations préliminaires,les exportations et les importations ont peu augmenté (de six et de septpour cent, respectivement) et l'excédent de la balance commerciale estresté sensiblement le même. Les décaissements de prêts ont continué àaugmenter très rapidement (passant de 12,5 milliards de francs CFA en1969 à plus du double en 1971) en partie à cause du prêt Eurodollars de22 millions de dollars en 1971. Les dons de l'étranger ont égalementprogressé, mais beaucoup moins rapidement. Les réserves de la BanqueCentrale sont tombées en 1971 à 90 millions de dollars, soit une diminutionde 15 millions de dollars, attribuable en grande partie aux mouvementsspéculatifs de capitaux pendant les réalignements monétaires qui ontmarqué la fin de l'année. Les réserves semblent avoir repris au coursdes premiers mois de 1972.

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21. La C8te d'Ivoire n'a ni profité ni ptti des récents réalignementsmonétaires. La parité avec la France, la zone franc, le Royaume-Uni etl'Espagne (les transactions avec ces pays entrant pour la moitié dans lecommerce extérieur de la C8te dfIvoire), est restée inchangée. Le francCFA a été réévalué de 8,6 pour cent par rapport au dollar des Etats-Unis(1k pour cent du commerce extérieur) mais dévalué de trois à huit pour centpar rapport au franc belge, au florin, au mark, au yen, etc. Le résultatnet est que la valeur pondérée du franc CFA utilisée dans le commerceextérieur de la C8te d'Ivoire est restée à peu près la m0me qu'avant lesréalignements monétaires.

Tableau h: Effet des changements de parité

(pondéré en fonction du commerce extérieur en 1970)

Pourcentage du Nouvelle parité du Effet relatif ducommerce extérieur franc CFA avec chaque changement de paritétotal de la C8te monnaie en pourcentage (en pourcentage)d'Ivoire i/ de l'ancienne parité

France 38,9 100,0 38,9Zone Franc 7,8 100,0 7,8Royaume Uni 3,1 100,0 3,1Espagne 1,6 100,0 1,6

Belgique 2,3 97,3 2,2Pays Bas k,1 97,3 ý,0Allemagne 114, 95,6 10,9Italie 8,9 101,0 8,9

Etats-Unis l,3 108,6 15,5

Japon 2,h 92,9 2,2

Autres pays 5,1 100,0 5,1

Total 100.0 100,2

î 1 Selon les données du Directory of Trade du FMIi/Moyenne approximative

Source: Calculs provisoires de la mission

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22. Le tableau fait apparaître que la nouvelle parité pondéréedu franc CFA est supérieure de 0,2 pour cent à l'ancienne. Mais il nefaut pas en conclure pour autant que la position concurrentielle dela Côte d'Ivoire sur les marchés mondiaux n'a pas été affectée par lesréalignements monétaires. De nombreux pays en voie de développement,suivant l'exemple du dollar, ont dévalué leur monnaie par rapport al'or ou ont adopté des taux de change flottants. C'est le cas de laplupart des pays en voie de développement de l'Amérique latine et del'Asie et de quelques autres pays africains. Vis-à-vis de ces pays,le franc CFA a été réévalué de 8,6 pour cent. Les producteurs ivoiriensde biens commercialisables (produits d'exportation et produits qui sonten concurrence avec des importations) se sont ainsi trouvés désavantagéspar rapport à leurs concurrents appartenant à des pays dont la monnaienla pas été réévaluée.

23. En outre, le calcul figurant au Tableau 4 n'est probablementapplicable qu'à un certain nombre de produits d'exportation primaires.Le prix en dollar du café, du cacao et de la plupart des autres produitsprimaires importants pour la Côte d'Ivoire, ne parait pas avoir changéà la suite de la dévaluation du dollar. Les pays exportateurs de café,membres de l'Accord International sur le Café, ont demandé sans succèsune hausse de quatre cents des Etats-Unis la livre.l/ Le prix en dollarde la plupart des produits n'ayant pratiquement pas été touché par ladévaluation du dollar, la valeur à 1exportation en francs CFA a baisséde 7,9 pour cent à la suite de la dévaluation du dollar. Si les pouvoirspublics souhaitent maintenir à leur niveau actuel les prix à la productionet les marges commerciales, les recettes publiques (dans ce cas, lesrentrées de la Caisse de Stabilisation) baisseront de quelque sixmilliards de francs CFA par an par rapport à un niveau de recettes déjàfaible en raison des pertes en francs CFA réalisées rien que sur lesexportations de café et de cacao.

1/ Les pays exportateurs de pétrole,qui ont une position de force dansles négociations ont, eux, obtenu des ajustements de prix. Les ex-

portateurs membres de l'Accord International sur le Sucre ont égale-

ment bénéfici( d'un relèvement des prix.

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III. PRINCIPAUX ASPECTS DU DEVELOPPEMENT PAR SECTEUR

A. Agriculture

24. La réalisation du programme de développement de l'agriculturea donné de bons résultats en 1971. Ses principaux objectifs sont ladiversification de la production, l'amélioration de l'équilibreéconomique des régions et une autonomie accrue en ce qui concerneles cultures vivrières. Au cours de la campagne 1970-71, le tempsn'a pas été aussi favorable que l'année précédente; aussi, la productionde cacao n'a-t-elle pas progressé, malgré l'augmentation des superficiescultivées. Par contre, pendant la campagne en cours, le temps a ététrès beau et l'on peut espérer une excellente récolte. La récolte ducacao se faisant surtout d'octobre à décembre, elle a atteint en CôtedtIvoire un chiffre sans précédent pendant l'année civile 1971; lesachats effectués sous le régime de la CSSPPA se sont élevés à 226.000tonnes, contre 186.000 tonnes en 1970 (voir Annexe A). Comme d'autres paysgros producteurs ont egalement eu des récoltes abondantes, le marché s'ew-trouvé encombré et le cours du cacao a baissé rapidement, comme nousl'avons déjà indiqué. La production risque de continuer à être aussiimportante, sinon plus, parce que les producteurs étendent les super-ficies cultivées et introduisent des variétés à fort rendement. Ainsi,pendant la période du plan, les cours mondiaux du cacao resteront àleur niveau actuellement assez bas, dans la meilleure des hypothèses,à moins que n'aboutissent les négociations entreprises pour conclureun accord international sur le cacao. La hausse du prix-producteur.en septembre 1970, mentionnée ci-dessus, a fait baisser en 1971 lesrecettes de la Caisse de Stabilisation d'une somme estimée à 1,1 milliardde francs CFA et a fait monter d'autant le revenu des producteurs decacao.

25. Au cours de la campagne 1970-71, la production de café esttombée à 240.000 tonnes contre 280.000 tonnes en 1969-70. Cette baisses'explique non seulement par le mauvais temps, mais également pard'autres éléments, notamment la diminution de la surface exploitée etle manque de main-d'oeuvre. Les stocks sont encore considérables etla baisse de production nta pas freiné les exportations. La missionn'a pas pu obtenir de données complètes sur le marché du café, et n'apas pu notamment concilier les chiffres fournis sur la production, lesexportations, la consommation locale et les stocks. Les exportationsont quelque peu diminué, passant de 195.000 tonnes en 1970 à 185.000en 1971, dont 160.000 sont allées vers des pays important sur contingent(au prix moyen de 244 francs CFA le kg) et 25.000 tonnes à des paysimportant hors contingent (au prix moyen de 120 francs CFA le kg). Puisqueces exportations sont bien inférieures à la production et que la consom-mation locale ne dépasse probablement pas 10.000 tonnes, on ne s'expliquepas comment, d'après les chiffres disponibles, les stocks ont pu tomberde 162.000 tonnes au 30 septembre 1970, à 1h2.000 tonnes au 30 septembre

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1 971. A la suite du relèvement des prix à la production à compterde septembre 1970, les revenus de producteurs de café ont monté de1,2 milliard de francs CFA en 1971 aux dépens des recettes de laCaisse de Stabilisation.

26. La production d'ananas s'est nettement accrue, ainsi quela capacité des conserveries d'ananas. De nouvelles plantations depalmier à huile ont commencé à être exploitées à la suite des effortsde diversification déplo7és par les pouvoirs publics. La production vaencore augmenter conf ormement aux plans d'expansion actuels. Lesexportations de bananes ont diminué en 1971 et les difficultés decommercialisation risquent à l'avenir de freiner la croissance dela production. La production de coton a baissé pour la troisièmeannée consécutive, tombant de 42.000 tonnes en 1969 à 29.000 en 1971,en raison du mauvais temps et de la concurrence des autres culturespour obtenir la main d'oeuvre nécessaire. Les pouvoirs publics prévoientune production de 40 à 45.000 tonnes en 1972. L'accroissement de laproduction de noix de coco est restée limitée parce que les nouvellesplantations ne commenceront pas à produire avant 1975.

27. Les statistiques relatives aux cultures vivrières restentincomplètes. La production de riz semble avoir augmenté de 20 pourcent en 1971 pour atteindre 380.000 tonnes de paddy, ce qui s'expliqueen grande partie par l'extension de la zone cultivée. Puisqu'on nesignale aucune pénurie des principales denrées et que les importationsalimentaires représentent une proportion constante du PIB, la productionde denrées alimentaires, notamment de légumes, continue probablementà augmenter au moins aussi vite que la population, soit au rythme de3,5 pour cent.

28. Le gouvernement continue à appliquer sa politique de diver-sification des cultures industrielles et des cultures d'exportation,notamment en ce qui concerne la production d'huile de palme, de noixde coco, et de caoutchouc. Les nouvelles plantations d'hybrides decacao sont en avance sur les prévisions. Dans l'ensemble, le programmeagricole inscrit au Plan Quinquennal de développement s'exécute dans debonnes conditions.

29. Le gouvernement a lancé un important programme de développe-ment de la riziculture qui devrait augmenter la production de 170.000tonnes d'ici à 1977. La production supplémentaire de riz sera consomméeen Côte d'lvoire. Le programme comporte essentiellement l'aménagementdes terres, la construction de petite barrages, des stages de formationprofessionnelle., etc. Le calendrier de financement suivant est envisagé:

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Tableau 5: Programme de développement de la riziculture 1972-77(en milliards de francs CFA)

Fonds Fondsd'origine d'origine Productionextérieure nationale Total escomptée

Projet du FED 3,1 ,0 4,1 50.000 t.Projet de l'OIC 1,7 0,3 2,0 20.000 t.Projet allemand 3,1 0,3 3,4 10.000 t.Projet de Bas Fonds I 1,2 0,3 1,5) 80.000 t.Projet de Bas Fonds II 1,2 0,3 1,5)Projet non inscrit au Plan - 0,6 0,6 10.000 t.

Total 10,3 2,8 13,1 170.000 t.

Source: Ministère de l'agriculture, Ministère de l'économie et desfinances

La majeure partie des fonds nécessaires a déjà été trouvée. L'OICaccordera un prêt spécial pris sur son fonds de diversification. LeGouvernement allemand a indiqué qu'il ferait un don au titre d'unprojet dont on ne connalt pas encore le détail. La première phase duprojet de Bas Fonds sera en partie financée par la Caisse Centrale,mais on ne sait pas encore d'où viendront les fonds nécessaires à laseconde partie de ce projet qui engloberait 7.500 hectares. Enfin,l'Etat ivoirien financera le projet qui n'est pas inscrit au Plan.

30. Au début de 1972, le gouvernement a signé un accord avec uneentreprise américaine qui doit aménager une plantation de sucre de6.000 ha et construire à Ferkessedougou, au nord du pays, une sucreriepouvant produire 60.000 tonnes de sucre. Le projet, qui coûtera 16,4milliards de francs CFA (63,7 millions de dollars), sera entièrementfinancé par des prêts étrangers fournis, pour 33 pour cent parl'Export-Import Bank américaine et pour 67 pour cent par une banqueprivée américaine; ces prêts porteront un taux d'intérêt de 5-1/4 à septpour cent et auront une durée de sept à 16 ans. Ils couvriront latotalité des dépenses d'équipement et des fonds de roulement nécessairesau projet. Si le prix de vente du sucre en Côte d'Ivoire reste à sonniveau actuel, le projet ne sera pas financièrement rentable _ Enoutre, il entraînera une perte de recettes pour les pouvoirs publics,du fait de la perte des droits et taxes d'importation frappant le sucre.

1/ Actuellement, les prix sont déterminés par l'Accord sur le Sucrede l'OCAM. Ils sont de 42 francs CFA le kg pour le sucre cris-tallisé et de 62 francs CFA le kg pour le sucre en morceau, c.a.f.Abidjan, net d'impôts.

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En contrepartie, le projet sera réalisé dans une région à fortedensité de population du nord du pays qui n'offre guère d'autres

possibilités de production; les salaires, à leur niveau actuel,représenteront 540 millions de francs CFA (2,1 millions de dollars)par an.

B. Sylviculture

31· La situation actuelle et les perspectives d'avenir de la syl-viculture sont décrites de façon plus détaillée dans un document de tra-vail distinct. La production forestière a joué un rôle prépondérant dansla croissance économique de la dernière décennie grâce essentiellementaux vastes réserves accessibles aux entreprises et du fait qu'elle béné-ficiait d'une forte demande extérieure, d'une bonne infrastructure (réseauroutier, port d'Abidjan), d'une main-d'oeuvre abondante, et d'une politiquelibérale du gouvernement. Le bois est l'un des principaux produits d'expor-tation ivoiriens, entrant pour environ un quart dans le total des exportations.Mais depuis quelque temps on a dû constater que les essences les plus pré-cieuses devenaient rares. Grâce aux coupes realisées dans les forêts jus-qu'alors peu ou non exploitées de l'arrière-pays du nouveau port de San Pedro,la production forestière pourra se maintenir à un niveau élévé jusqu'en1975; mais au-delà de cette date, elle diminuera, à moins que les pouvoirspublics ne prennent un certain nombre de mesures pour exploiter rationnelle-ment la forêt et augmenter la valeur ajoutée interne de la production fo-restière. La mission tient à attirer l'attention des pouvoirs publics surles points suivants:

a) Inventaire forestier 1973-74 - Actuellement, on nedispose pas de renseignements suffisants sur l'emplacement,la dimension et la composition des forêts. Comme 250.000 hasont exploités annuellement, la superficie de la forêt a con-sidérablement diminu depuis le dernier inventaire en 1966.Un nouvel inventaire, effectué en 1973-74, fournirait au gou-vernement, sur les ressources forestières exploitables, lesrenseignements les plus r4cents qui serviraient à 1'1labora-tion du nouveau plan quinquennal de développement, 1976-80.

b) Démarcation des forêts domaniales - Les réservesforestières nationales subissent des pertes considérableschaque année, les forêts étant défrichées pour permettre ladivagation des cultures. La perte annuelle est estimée à750.000 mètres cubes pour le bois inmdiatement utilisable,soit environ 20 pour cent du volume de bois vendu chaqueanntýe. La sylviculture bénéficierait d'un renforcement desmesures visant à contrôler plus efficacement l'exploitationforestière et à empêcher les intrusions non autorisées. Ce-pendant, la protection totale des forêts restera un problèmeinsoluble pendant quelque temps encore, dtautant plus que

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les populations rurales continuent de croire que les forêtsappartiennent aux tribus et non pas à l'Etnt. La meilleuresolution serait peut-être d'offrir aux villageois des stimu-lants économiques -suffisants pour les encourager à exploiterrationnellement la forêt. A cette fin, les pouvoirs publicspourraient affecter certaines zones forestières spécifiquesà l'exploitation par les habitants des villages et fournirà ces derniers les moyens (sous forme notamment de conseilstechniques) de procéder rationnellement à l'abattage et àla vente du bois. Le gouvernement ne s'est pas encore engagédans cette voie.

c) Utilisation des essences secondaires - Les essencesles plus précieuses s'épuisent a un ryIThe rapide et, dansl'état actuel des choses, la production forestière ne peutque diminuer progressivement. Afin de maintenir l'exploita-tion forestière à un niveau élevé, les pouvoirs publics de-vraient stimuler la vente des essences secondaires en accor-dant leur appui à des travaux de recherche portant sur l'u-tilisation de ces essences. La CEE a lancé un programmeallant dans ce sens puisqu'il a pour objectif de stimulerles ventes des essences secondaires en provenance des paysafricains associés à la CEE. Ces ventes pourraient êtrestimulées bien davantage encore par des mesures fiscales ap-propriées, question qui est examinée à l'alinéa h).

d) Reboisement - Le programme gouvernemental de reboi-sement couvre 3.000 hectares par an. Il est appliqué defaçon efficace par la SODEFOR, organisme public autonome.Comme les essences feuillues tropicales n'atteignent leurmaturité qu'en 30 à 50 ans, la rentabilité économique dureboisement est évidemment assez faible, bien que le coûtinitial de l'investissement soit peu important en comparai-son de la valeur d'un peuplement ligneux adulte. La missionrecommande aux pouvoirs publics d'étudier la justificationéconomique du reboisement, en tenant compte de certains élé-ments favorables, par exemple les éclaircies qui, correcte-ment pratiquées, peuvent avoir des avantages économiquesconsidérables, et le rôle du reboisement dans l'écologie(lutte contre l'érosion, régulation des ruissellements,beauté des paysages).

e) L'industrie de transformation du bois en Côte d'IvoireActuellement, 25 à 30 pour cent seulement de la production to-tale de bois sont transformés dans le pays; le reste est ex-porté sous forme de grumes. Ce pourcentage se retrouve à peude choses près dans les autres pays de l'Afrique francophoneexportateurs de bois; mais de toute évidence, l'industrie detransformation du bois pourrait se développer en Côte d'Ivoire.A l'heure actuelle, elle se heurte certes à de graves diffi-cultés qui semblent dues principalement au manque d'approvi-sionnement régulier en matières premières (grumes), mais

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peut-être aussi à la dimension peu rentable des usines. Del'avis de la mission, les pouvoirs publics devraient s'ef-forcer de stimuler l'industrie de transformation du boisen adoptant une politique appropriée de concessions et enmodifiant le régime fiscal. Ils devraient accorder des con-cessions à long terme (15 ans) portant sur des zones fores-tières étendues aux sociétés manifestant l'intention deconstruire de vastes installations de transformation. Ilspourraient également augmenter les taxes à l'exportationsur le bois non transformé (grumes). Actuellement, l'Etataide un grand nombre de petites scieries autochtones quialimentent le marché intérieur, par l'intermédiaire duCentre Forestier de Divo. Ce Centre cherche également àencourager les Ivoiriens à utiliser les essences secondaires.

f) Ivoirisation - Les capitaux extérieurs tiennent encoreune grande place dans l'industrie forestière ivoirienne quiest en majeure partie gérée par des étrangers. Les pouvoirspublics pourraient contribuer à l'ivoirisation du capital etde la gestion en octroyant les concessions par priorité àdes firmes dont les capitaux et les gestionnaires seraientivoiriens et en organisant des programmes de formation pro-fessionnelle destinée aux Ivoiriens. Désirant encouragerl'esprit d'entreprise chez les citoyens ivoiriens, les pou-voirs publics leur ont délivré depuis 1968 de nombreux permisd'exploitation qui, dans certains cas, portaient sur des zonesdéjà concédées à des sociétés établies. Ce procédé a faitbeaucoup de tort à plusieurs entreprises qui avaient construitdes routes pour le transport des grumes, et des usines detransformation. Les pouvoirs publics réorganisent actuellementla gestion de la forêt et ont pris des mesures destinées àéviter à l'avenir la double délivrance de permis d'exploita-tion.

g) Planification régionale de l'exloitation - Afin depermettre une exploitation plus rationnelle et notamment uneplanification logique des besoins d'infrastructure, il fau-drait entreprendre des inventaires forestiers sur des régionsd'environ 300.000 hectares chacune. Il devrait être possiblede dresser, disons, trois inventaires régionaux par an, ce quipermettrait de couvrir l'ensemble du pays en sept ans. Il estprobable qu'une assistance technique étrangère puisse être ob-tenue pour réaliser ce programme.

h) R6nme fiscal - Les recettes totales de l'Etat prove-nant des imptsur e bois s'élevaient à environ 6,h milliardsde francs CFA en 1971, soit un cinquième environ de la valeurdes exportations de bois. La structure fiscale actuelle a desincidences fâcheuses sur l'économie, car elle incite, semble-t-il, les forestiers à exploiter certaines essences précieuseset à abattre les meilleurs arbres de chaque essence particulière.En outre, elle ne tient pas compte des coûts de transport, qui

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varient considérablement selon les distances qui séparentla zone d'abattage du port d'exportation. Il paraît sou-haitable de procéder à une réforme des impôts sur le boisen se fondant sur le principe que les impôts par mètrecube devraient correspondre à la valeur du peuplement li-gneux. En d'autres termes, l'Etat, en tant que proprip-taire du peuplement ligneux, ne devrait pas normalementautoriser l'abattage à un prix inférieur à la valeur rel.-le du bois. L'Etat peut fixer la valeur du bois par l'im-pôt ou, dans le cas de permis d'abattage à court terme,en vendant aux enchères les permis d'exploitation. L'ap-plication de ce principe fiscal fondamental devrait per-mettre dQ faire varier les impôts selon la qualité (l'es-

sence) et l'emplacement. Pour mettre en oeuvre cette ré-forme, il sera bien entendu nécessaire d'effectuer uneétude approfondie ainsi que de renforcer l'administrationforestière. Il faut aussi noter que si des impôts adéquatssont levés sur la valeur totale du peuplement ligneux, celamettra virtuellement fin à la sous-traitance de concessionsqui, ces dernières années, a empêché les entreprises de trans-formation installées en Côte d'Ivoire d'être régulièrementapprovisionnées en matières premières.

C. Industrie

32. D'après les données fragnentaires dont on dispose 1/, la pro-.duction industrielle a continué d'augmenter rapidement - 16 pourcent en prix courants et 12 à 13 pour cent environ en prix constants.L'industrie alimentaire et textile et le bâtiment ont été les premiersbénéficiaires de cette augmentation mais d'autres activités, en parti-culier l'industrie métallurgique, ont elles aussi nettement progresse.La croissance de l'industrie dépend encore dans une grande mesure dela demande intérieure. Les autorités essaient de remédier à cette ten-dance en stimulant les industries d'exportation.

33. Un projet de construction d'une fabrique de pâte à papierimplantée dans l'arrière-pays de San Pedro, fait actuellement l'objetd'études qui devraient être terminées à la fin de 1972. Ce projet,qui était brièvement décrit dans le rapport précédent, n'a pas étémodifié depuis, mais le devis provisoire a augmenté d'un tiers pouratteindre 40 milliards de francs CFA. Un projet de construction d'uneusine de filature et de tissage du coton coitant neuf milliards defrancs CFA, fait l'objet, avec des promoteurs étrangers, de négocia-tions qui devraient aboutir prochainement. La production annuelleserait de 4.500 tonnes en 1974 et augmenterait pour atteindre 12.500

1/ Les statistiques de la production industrielle sont rassembléesune fois par an et publiées avec un retard considérable. Leschiffres complets pour 1971 ne sont pas encore disponibles.

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tonnes à pleine capacité; 90 pour cent de la production serait expor-tée. On attend également l'aboutissement de négociations avec despromoteurs étrangers concernant une vaste fabrique de pneumatiquescoûtant 20 milliards de francs CFA. Selon les prévisions, cetteusine produirait trois millions de pneus par an, dont la plupartdevront être exportés vers les pays voisins, l'Europe et les Etats-Unis (les exportations projetées devraient atteindre 11 milliardsde francs CFA au bout de dix ans). On prévoit enfin la constructiond'une usine de fibres synth4tiques, actuellement au stade de la con-ception. Cette usine, qui devrait entrer en service en 1976/77, pour-rait approvisionner les usines textiles du pays. L'état d'avancementdu projet de la mine de fer de Bangolo est décrit au paragraphe 37,et celui de la sucrerie au paragraphe 30.

Politique industrielle

34. Les pouvoirs publics n'ont pas encore achevé la révision ducode d'investissement. Le but de cette révision est de faire varierla durée et le montant des exonérations de droits de douanes sur lesmatériaux importés (actuellement de dix ans) en fonction des besoinsde chaque entreprise. En Côte d'Ivoire, toutes les nouvelles usineset tous les agrandissements d'usines existantes, sont exonérés pendantcinq ans des impôts sur le revenu (33 pour cent des bénéfices). Enoutre, les entreprises que les pouvoirs publics jugent suffisammentimportantes au développement peuvent obtenir un statut privilégié autitre du code d'investissement qui leur permet de bénéficier d'exo-nérations de taxes à l'importation sur les biens d'équipement impor-tps et d'une exonération pendant dix ans des droits sur les matéýriauxet pièces importés. De 1959 à 1970, 6h entreprises, représentant en-viron la moitié des ventes industrielles, ont obtenu ce statut pri-vilégié. Dix-neuf d'entre elles sont installées depuis plus de dixans, c'est dire que le moment est venu pour elles de fonctionner sansla protection du code d'investissement. Or, de toute évicence, uncertain nombre de sociétés se trouveront en difficulté si elles ces-sent de bénlficier de cette protection. Pendant l'exercice 1970, 36des 59 entreprises prioritaires ont eu des bénéfices inférieurs auxexonérations de droits sur les matériaux importés. La moitié d'entreelles avaient obtenu leur statut privilégié avant 1965. Si ces socié-tés éItaient contraintes à payer le montant normal de droits à l'im-portation, elles deviendraient immédiatement déficitaires (à moinsde pouvoir relever le prix de leurs produits) et certaines d'entreelles seraient peut-être même obligées de cesser leurs activités.Pour essayer d'éýviter que des entreprises prioritaires n'échouent,les pouvoirs publics ont procédéý à des ajustements sélectifs desdroits de douane en réduisant les droits sur certains matériaux in-portés ou en augmentant ceux qui grèvenL les produits finis. Dansun certnin nombre de cas, les pouvoirs publics ont imposa des res-triction. quantitatives à I'importalion de certnins produits de toutesprovenances f'a:ant concurrence aux produits ivoiriens, ces restric-tons s'ajoutnnt au contingentement qui frappe dtjà toutes les impor-tritions de produits finis en provenance de pays d'Asie du Sud-Est oùla main-d'oeuvre est bon march(é.

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35. Il est indéniable que gràce à la politique d'industriiisaLton,la production industrielle a rapidement augmenté au cours de la de-3rnièredécennie, mais on s'inquiète de savoir si le système de protection n'apas permis la création d'un certain nombre d'entreprises qui ne serontjamais en mesure de faire face à la concurrence. En outre, l'importa-tion en franchise de biens d'équipement, de matériaux et de pièces ris-que de conduire à une production capitalistique, elle réduit en efretle prix du capital par rapport à celui de la main-d'oeuvre et incitesystématiquement les entreprises à installer du nouveau matériel plu-tôt qu'à développer la production par une meilleure utilisation desinstallations en service. Ce système tend aussi à dissuader les en-trepreneurs ivoiriens de produire dans le pays ces matériaux et cespièces, ce qui dans certains cas, serait possible en Côte d'Ivoire, enappliquant des taux de protection inférieurs à la moyenne. Pour cesraisons, il serait souhaitable de mettre au point des critères quiserviraient à déterminer quelles entreprises méritent d'être proté-gées, et dans quelle mesure. Jusqutà présent, le gouvernement semblesurtout prendre en considération le montant de la valeur ajoutée parl'entreprise 1/. Les pouvoirs publics approuvent généralement le pro-jet si la valiur ajoutée par l'entreprise est supérieure aux droitsà l'importation qu'il lui fait perdre. Mais ce critère de la valeurajoutée ne tient pas compte de l'avantage comparatif, c'est-à-dire ducoût en ressources de la valeur ajoutée intérieure comparé au coût duproduit importé. C'est là un défaut de cette méthode qui pourraitmener à la constitution d'un secteur industriel non concurrentiel.Afin de remédier à cet inconvénient, les pouvoirs publics auraientintérêt à mettre au point des critères convenables d'évaluation desinvestissements industriels et à réviser en conséquence sa politiquedans ce domaine.

D. Industrie extractive

36. L'extraction du manganèse a cessé en 1971 parce que l'exploi-tation n'en était plus rentable. L'achat d'un matériel complémentairea permis d'accroître la production de diamants (de 213.000 carats en1970, à 300.000 en 1971, soit une valeur à l'exportation de 1,3 mil-liard de francs CFA).

37. La préparation du projet d'exploitation du minerai de ferde Bangolo s'est poursuivie en 1971. Il s'agit d'exploiter les gise-ments de minerai de fer situés à quelque 300 k:m de la côte, et deconstruire une usine de pelletisation et des installations connexes detransport et d'électricité. Les gisements sont riches et d'accès fa-cile. La teneur en fer du minerai est faible mais il serait relative-ment facile de l'enrichir. L'usine produirait de 5 à 10 millions de

1/ Les autorités tiennent également compte de l'ampleur du projet, deson incidence sur ltemploi, sur les salaires, les exportations, laformation d'Ivoiriens etc., mais c'est la valeur ajoutée qui paraîtêtre de loin le critère principal.

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tonnes de pellets. Le coût de l'opération, si l'on en juge d'après desprojets analogues réalisés dans d'autres pays, est provisoirement estimé

à 140 milliards de francs CFA (560 millions de dollars). D'après lesétudes techniques, la pelletisation du minerai devrait être effectuéesur la côte, car le transport de la mine à la côte serait moins coûteuxpar pipeline que par une voie ferrée spécialement construite à cettefin. Les pouvoirs publics espèrent que la préparation du projet surle plan technique et financier pourra être achevée à la fin de 1973.

38. Un consortium de sociétés pétrolières a commencé à pratiquerdes forages d'exploration, auxquels il a l'intention de consacrer qua-tre milliards de francs CFA de 1971 à 1977. Des études sismiques deprospection pétrolière au large des côtes ont donné des résultats en-courageants.

E. Transports

39. Une grande partie de l'investissement public continue d'êtredirigée vers le secteur des transports. Les investissements ont ététrès élevés en 1970 et 1971, à cause du projet de San Pedro dont lapremière phase est presque acnevée. Les pouvoirs publics mettent enoeuvre un certain nombre d'autres projets,routiers notamment,qui fontencore augmenter le montant des investissements consacrés aux trans-ports. Leur proportion dans le total des investissements, passera de16 pour cent en 1971 à quelque 30 pour cent en 1972, alors que dans lePlan Quinquennal, cette proportion était de 20 pour cent en moyenne.

40. Le trafic routier continue à augmenter, mais à un rythme moinsrapide, principalement parce que les exportations de bois se sont ralen-ties. Pendant les 5 à 10 années à venir, le trafic marchandises totaldevrait, selon les prévisions, progresser de 2 à 3 pour cent seulementpar an, le trafic public interurbain des voyageurs d'environ quatrepour cent et l'utilisation de voitures particulières d'au moins septpour cent.

4l. Le Gouvernement continue à consacrer de grosses sommes auxinvestissements routiers. Les projets inscrits à la Loi-Programmes'élèvent à 11 milliards de francs CFA au total en 1972 (75 pour centdes investissements de transport), à 10,2 milliards de francs CFA en1973 et à 12,1 milliards de francs CFA en 1974. Les dépenses moyennesannuelles pour l'entretien des routes s'élèveront à 2,6 milliards defrancs CFA. Les investissements routiers seront probablement financéspar des prêts (y compris des prêts de la Banque) consentis aux condi-tions normales et peut-être aussi par des crédits d'entrepreneurs.Le Gouvernement sera peut-être contraint à réduire les investissementsen deçà du niveau prévu par la Loi-Programme, en raison des difficultésfinancières actuelles.

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42. Le trafic ferroviaire continue à augmenter, en raison del'importance du trafic en provenance et à destination de trois payssans littoral (Mali, Haute Volta, Niger).

Tableau 6 : Trafic Ferroviaire 1969-71

1969 1970 1971

Voyageurs Km (millions) 522 626 701Marchandises tonnes/km (millions) 394 404 448

Source: RAN

Des travaux de rénovation sont actuellement effectués sur la voie Abidjan-Dimbokro, avec l'aide du FED. Quelque 260 In de voie (de Dimbokro àTafiré) restent à rénover, peut-être avec l'aide de la BEI et du FED.Il conviendra de coordonner ces investissements avec l'améliorationprévue de la route Katiola-Badikaha parallêle a la voie ferrée.

43. Le transport routier n'est pas, semble-t-il, suffisammenttaxé, ce qui pourrait avantager ce mode de transport aux dépens duchemin de fer. L'enquête sur les transports, financée par le PNUD, aprovisoirement conclu que les taxes payées par les utilisateurs de poidslourds ne sont pas suffisantes pour compenser les dépenses d'entretienet d'amélioration qu'ils imposent au réseau routier. Si cette conclusionse révèle exacte, cela voudrait dire que les camionneurs et les expédi-teurs bénéficient de subventions. Cela pourrait également avoir une in-cidence sur la répartition du trafic à longue distance entre le rail etla route. Une étude a été entreprise en vue d'éclaircir ces différentspoints et d'autres qui leur sont liés, et de déterminer la politiquefiscale à appliquer envers les usagers de la route; cette étude, réali-sée à l'aide de fonds restant au budget prévu pour l'enquete du PNUDsur les transports, devrait être achevée à la fin de 1972.

44. L'activité portuaire d'Abidjan continue à se développer pro-gressivement principalement grâce à l'augnentation des importations.Deux gros investissements ont été engagés: a) construction d'un épidestiné à empêcher l'accumulation d'une barre de sable à l'entrée duchenal d'approche et approfondissement du chenal de Vridi (le coûtdes travaux s'élèvera à 2,8 milliards de francs CFA dont 1,5 milliardsera financé par l'Etat et 1,3 milliard par un prêt de la Banque euro-péenne d'investissement); b) construction de deux nouveaux quais coû-tant 1 milliard de francs CFA, à l'aide d'un prêt public de l'Allemagnede 600 millions de francs CFA.

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45. Après la construction d'un aéroport à Yamoussokro, à l'in-térieur du pays, capable de recevoir des avions du type DC-8, lesinvestissements effectués dans l'aviation ont commencé à se ralentir.Yamoussokro a encore besoin de matériel radar qui sera peut-être achetéprochainement (400 millions de francs CFA). L'Etat a également achetéde nouveaux avions, pour une somme de 500 millions de francs CFA. De

1972 à. 1974, on prévoit des investissements de 400 millions de francsCFA au titre de l'aviation.

F. Distribution

46. Les pouvoirs publics viennent de lancer un programme destinéà développer le réseau de distribution pour deux raisons principales.D'abord, la participation ivoirienne dans ce secteur est très faible.Seize pour cent seulement des détaillants établis à Abidjan sont Ivoi-riens, et dans les campagnes la proportion tombe probablement à moinsde cinq pour cent. Deuxièmement, le réseau actuel de distribution offreun service médiocre aux personnes ayant de faibles revenus et aux habi-tants des campagnes. L'amélioration du réseau de distribution devraitpermettre à une grande partie de la population d'être mieux approvi-sionnée en produits de consommation quotidienne et devrait contribuerà un développement régional équilibré.

47. En 1970, les pouvoirs publics ont commencé par mettre enplace une chaÎne de magasins de détail appelés PAC (Programme d'actioncommerciale), qui sont gérés par des ressortissants ivoiriens. Lesvingt premiers ont ouvert en décembre 1970. En mars 1971, le centièmemagasin ouvrait ses portes et à la fin de cette année, 100 à 150 autresmagasins fonctionneront dans diverses régions du pays. Ils sont exploi-tés par des détaillants autochtones qui obtiennent généralement desprêts du Crédit de Côte d'Ivoire. Les pouvoirs publics envisagent decréer une Société de gestion du PAC qui offrirait certains servicesd'ensemble aux détaillants: achats en commun, stock de gros centra-lisés, services de commercialisation et de gestion.

48. Afin de s'assurer que les détaillants recevront une forma-tion adéquate, les pouvoirs publics ont fondé en décembre 1970 uneEcole de commerce et de gestion. Les gérants des PAC seront choisisautant que possible parmi les élèves sortant de cette école.

19. 11. est encore trop tôt pour pouvoir (valuer le programmegouvernemntail. Le chiiffre d'affaires augmente et devrait atteindre,en 1972, environ trois milliards de francs CFA. Le programme a cer-tes d1t3s object 's très louables; minis pour qu'il rAussisse, il faudraexercer un contrôle financier très strict.

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G. Tourisme

50. Le tableau ci-après prbsente les dernières statistiques dutourisme étranger:

Arrivées Nuitées

Janvier à juin 1970 21.000 92.000Juillet à décembre 1970 23.000 105.000Janvier à juin 1971 23.000 93.000

Source: Ministère du tourisme

Au cours de 1971, le nombre total de touristes entrés dans le pays pour-rait atteindre 50.000, grâce à l'ouverture du village de vacances d'Assini.Ces touristes comprennent une part de vacanciers encore faible, mais leurnombre est en augmentation constante. Les pouvoirs publics considèrent letourisme comme un moyen de créer des emplois et comme une source de devi-ses. Bien que les projets touristiques existants et prévus ne soient pasencore très rentables, les pouvoirs publics pensent qu'il est possible dedévelopper considérablement le tourisme et envisagent de poursuivre leureffort dans ce domaine.

51. Le gouvernement fait actuellement porter son effort sur l'aména-gement d'une petite partie du littoral dans la partie orientale du pays (Ps-sini) et d'un terrain de 4.000 hectares près d'Abidjan (Riviéra africaine).Dans le cas d'Assini, les plans prévoient la construction d'installationsd'une capacité de 6.000 lits. En 1971, un premier village de vacances de200 chambres géré par le Club Méditerranée a été achevé; il a coûté 1,7milliards de francs CFA, y compris l'infrastructure 1/. Malgré les résul-tats financiers médiocres des projets en cours, le gouvernement a l'in-tention de commencer cette année à construire un deuxième village analoguede 300 chambres, Assini II, qui, selon les estimations, coûterait environun milliard de francs CFA. Le coût unitaire de 13.000 dollars par cham-bre est sensiblement plus bas parce que le deuxième village sera moinsluxueux que le premier et ne nécessitera presque pas d'infrastructure sup-plémentaire. Ce village sera construit à l'aide des fonds de l'Etat. Onne sait pas encore qui en assurera la gestion.

52. On prévoit également la construction, sur la Riviéra, d'un hô-tel de 500 chambres de première catégorie (Hôtel du Golfe). Cet hôtel quicoûtera 3,4 milliards de francs CFA sera financé par une compagnie privéeétrangère qui en assurera également l'exploitation. Un centre de congrèsde 2.000 places est en construction à l'hôtel Ivoire, qui ajoute 250 cham-bres aux 500 dont il dispose actuellement. Un autre hôtel de 100 chambresest en cours de construction au centre d'Abidja. L'Etat continue égalementà construire des hôtels modestes dans de petites villes, généralement àl'occasion des fêtes célébrant l'anniversaire de l'indépendance.

1/ Le coût moyen par chambre de 8,5 millions de francs CFA (30.600 dol-lars) semble fort élevé étant donné que l'investissement requis parles villages de vacances varie généralement entre 5.000 et 12.000dollars par chambre.

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IV. FINANCES PUBLIQUES

A. Tendances récentes

$3. Les finances publiques traduisent tous les effets dt-ne progressiondécroissante du PIB et dtan fort accroissement de l'investissement public.Malgré la récession, en 1971, les pouvoirs publics ont été en mesure demaintenir l'épargne budgétaire au niveau qutelle a enregistré ces dernièresannées, à savoir 20 milliards de francs CFA, soit environ $5 du PIB. Ceschiffres sont provisoires, mais tout porte a croire que les résultatsdéfinitifs ne s'.sn écarteront pas beaucoup. Cependant, en raison dianechute des cours du cacao, ltépargne de la Caisse de Stabilisation a diminuésensiblement, tombant de 13,9 milliards de francs CFA en 1970 a $,2 milliardsde francs CFA en 1971. De ce fait, l'épargne publique globale a diminuéconsidérablement, mais les investissements publics ont continué a croîtrerapidement, les pouvoirs publics ayant eu de plus en plus recours a desressources étrangeres pour financer leur programme d'investissement. De cefait, ctest une part décroissante de l'investissement public qui est financéepar l'épargne publique. Les chiffres suivants en fournissent une illustration:l'épargne publique (après service de la dette) n'a financé que 40% del'investissement public en 1971, contre 583% de 1965 à 1967 et 540 de 1968 a1970. La diminution de l'épargne publique a été compensée par l'augmentationde l'aide et des prêts étrangers et par des prélèvements sur les réserves.Le Tableau 7 ci-apres présente un résumié de l'évolution des finances publiques.

5h. Le taux d'accroissement des recettes ordinaires est tombébrusquement de 13% par an en 1965-70 a un taux estimatif de 6-7% en 1971et 1972. Pour 1971, les chiffres sont provisoires et les recettes effectivespourraient être plus élevées. Le ralentissement de l'accroissement desrecettes coïncide avec la décélération de la croissance du PIB; le rapportdes recettes budgétaires au PIB se maintient au niveau relativenent élevéde 20%.

Dépenses ordinaires

55. Diapres les estimations, les dépenses ordinaires n'ont progresséque de 6, en 1971, apres avoir augmenté très rapidement pendant denombreuses années (12% entre 1965 et 197J). Les chiffres définitifsindiqueront peut-être un taux légerement plus élevé; cependant, en 1971,liaccroissement des dépenses est presque certainement resté nettementinférieur a 10%. La progression rapide et constante des dépenses enpersonnel constitue la cause principale de l'accroissement des dépensesordinaires. Par rapport aux dépenses ordinaires globales, les dépensesen personnel, qui représentaient une proportion de 47% en 1965-70, sontpassées a 50% en 1971 et une proportion de 52% est prévue pour 1972.Les données relatives aux dix premiers mois de l'année indiquent qu'en1971, les dépenses en personnel dépassaient nettement (de $% environ) lescrédits budgétaires prévus a ce titre. Il est fort possible que cephénomène se reproduise en 1972.

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Tableau 7 - TENDANCES D'EVOLUTION DES FINANCES PUBLIQUES, 1965 - 1972

Milliards FCFA Pourcentage des investissements publics Pourcentage du PIB

1965-67 1968-70 1970 1971 1972 1965-67 1968-70 1970 1971 1972 1965-67 :968-70 1970 1971 1972moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne

1. Recettes ordinaires 50.1 72.0 83.5 88.3 9h.4 - - - - - 19.6 19.8 20.L 9.o 20.3

2. Dépenses ordinaires 33.5 Sh.D 64.1 68.1 71.7 - - - - - 15.2 lh.9 15.7 15.h 15.5

3. Epargne budgétaire (1-2) 11.2 l. 1+." 20.2 22.7 $0 4i 38 35 h6 h.h h.9 h.7 h.6 h.8

h. Caisse de Stabilisation 3f 1.9 10.9 13.9 5.2 - 9 29 27 9 - 0.7 3.0 3.h 1.2 -

5. Entreprises publiques, autreépargne publique h.h 8.1 7.0 7.6 9.2 20 21 1h 13 19 1.7 2.2 1.7 1.7 2.0

6. Epargne publique totale

(3+L+5) 17.5 37.0 h0.3 33.0 31.9 79 97 79 57 65 6.8 10.1 9.8 7.5 6.8

7. Service de la dette publique 6.5 8.9 11.0 12.0 16.0 29 23 21 21 33 2.5 2.h 2.7 2.7 3.h

8. Epargne disponible pourinvestissement (6-7) 11.0 28.1 29.3 21.0 15.9 50 7h 58 36 33 h.3 7.7 7.1 h.8 3.h

9. Ressources extérieures 9.1 15.0 19.0 26.9 28.0 h1 39 37 h6 57 3.6 L.1 4.6 6.1 6.0

10. Changements du solde de 2.1 -5.1 2.h 10.1 5.o 9 -13 5 18 10 0.8 -1.h 0.6 2.3 1.1

liquidités 2/11. Investissement7public (8+9+19) 22.2 38.0 50.7 58.0 hl. 100 100 100 100 100 8.7 10.h 12.4 13.2 10.5

12. dont: BSIE 1.5 30.3 38.6 Ïl.7 3h.9 65 80 76 72 71 5.7 8.3 9.h 9.5 7.5

13. PIB 256 36h blo hhi f68 100 100 100 100 100

f Estimations provisoiresY compris les erreurs et omissionsEstimations de la mission pour l'année civile

Source: Ministère de lléconomie et des finances; Ministère du Plan; et estimations de la mission.

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56. L'augmentation des dépenses en personnel est due dans unelarge mesure à l'expansion rapide du budget de l'éducation. Lesdépenses relatives à l'éducation ont augmenté à un rythme d'environ 50%plus rapide que celui de la progression des autres dépenses ordinaireset, selon les prévisions budgétaires, cette tendance doit se mainteniren 1972.

Epargne publique

57. Les résultats provisoires font apparaître en outre qu'en 1971l'épargne budgétaire a été pratiquement maintenue au niveau qu'elle avaitatteint en 1970 malgré le ralentissement de la croissance économique.Cependant, l'épargne publique globale a diminué sensiblement en raisonde la détérioration de la situation financiâre de la Caisse de Stabilisation.Tout porte à croire qulen 1972, le bilan de la Caisse sera négatif, carelle soutient actuellement les prix à la production du cacao. Au coursdes dernières années, les pouvoirs publics ont pu transférer des sommesimportantes de la Caisse au budget d'équipement de l'Etat: 14 milliardsde francs CFA au cours de la campagne 1969/70 et 8 milliards de francs CFAen 1970/71. De plus, la Caisse a directement investi 3 à 4 milliards defrancs CFA par an. Comme les réserves de la Caisse sont maintenanttombées au-dessous de 10 milliards de francs CFA - moins de 15% de lavaleur des exportations de café et de cacao combinées - les transfertsde la Caisse au budget d'équipement ne semblent plus être possibles.Comme les prix risquent de fluctuer, les autorités jugent inopportun deprocéder à une nouvelle réduction des réserves.

58. Le tableau suivant présente une estimation des pertes d'épargnepublique causées par la chute des cours du cacao. La perte de recettesd'exportation provenant de la vente du cacao est calculée sur la basedes cours moyens à l'exportation du cacao durant la période 1968-70.

Tableau 8: INCIDENCE DE LA CHUTE DES COURS DU CACAO

1968-70 1971 1972(moyenne) (prévisions

de la mission)

Prix à l'exportation du cacao,FûB Abidjan (francs CFA/kg) 198 157 130

Perte de recettea d'exportationpar klo (francs CFA) M6

QuantItAs export(jes (1,000 T.) 2191

Perte totale (milliards de francs CFA) 9,0 13,1

Perte en proportion des investissementspublics 16% 27%

Source: Calculs provisoires de la mission.

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59. En 1971, la perte de recettes d'exportation qui peut êtreimputée à la chute des cours du cacao par rapport à leur niveau élevéde 1968-70 a été équivalente à 16% de ltinvestissement public et lamission prévoit qu'elle représentera 27% de l'investissement publicprévu dans le budget de 1972. Lgétablissement d'un rapport entre lesrecettes provenant des exportations du cacao et l'investissement publicse justifie pleinement, car les pouvoirs publics maintiennent le prixà la production du cacao à 85 francs CFA le kilo; ainsi, tout fléchissementdes cours mondiaux se traduit directement par une réduction du bilanfinancier net de la Caisse et, partant, de l'épargne publique disponiblepour le développement.

Investissement public

60. L'investissement public, qui représentait 10% du PIB vers lafin de la dernière décennie, est passé à 12% en 1971 et à 13% en 1972.Cette progression est due dans une large mesure au fait que les dépensesrelatives aux deux projets les plus importants du secteur public, Kossouet San Pedro, ont atteint leur maximum durant ces quelques années. Ellesont représenté au total un tiers de l'investissement public. Actuellement,les investissements effectués dans ces deux projets diminuent progressivement(17 milliards de francs CFA en 1971 et 11 milliards de francs CFA en 1972),ce qui explique en partie les raisons pour lesquelles les crédits prévuspour l'investissement public dans le budget de 1972 sont inférieurs de 16%au niveau atteint en 1971. Cependant, les prêts qui ont été obtenus pourle projet relatif à l'industrie sucrière au début de 1972 contribuerontà porter le volume de l'investissement public au-delà du niveau prévu dansle budget.

61. La ventilation de llinvestissement public des dernières annéesmontre que l'accent y est nettement mis sur llinfrastructure économique,principalement en raison de l'importance des projets de Kossou et duSud-Ouest. La part des investissements prévus pour le développementagricole et ltinfrastructure administrative a diminué proportionnellement.Cependant, cette modification de la composition de l'investissement n'estdans une certaine mesure qu'apparente car les projets de la région duSud-Ouest sont essentiellement destinés à promouvoir le développementdu secteur primaire.

B. Politique financière

62. Dans la section précédente, nous avons étudié les principauxfacteurs qui ont contribué à rendre la situation financière du secteurpublic nettement plus difficile que durant la dernière décennie: dégradationdes termes de l'échange, entrainant une progression décroissante des recettes,et augmentation rapide et continue des dépenses ordinaires. Pour cesraisons, les pouvoirs publics ont eu des difficultés à financer un programmed9investissement élargi et ont dû recourir de plus en plus à des ressources

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étrangères. Cependant, la nécessité de compléter le financement de certainsprojets par une contribution intérieure de contrepartie, l'accroissement desdépenses courantes qutentraînent à leur achevement certains projets et, aplus long terme, les difficultés de service d'une dette extérieuresfaccroissant rapidement, limitent la mesure dans laquelle les capitauxétrangers peuvent se substituer à l'épargne publique. Dans ces conditions,les pouvoirs publics devront revoir certains aspects de leur politique pourconsacrer des ressources suffisantes au développement.

Politique d'austérité

63. La décision du gouvernement d'observer une austérité en matière dedépenses publiques représente peut-être ltévénement le plus important quel'on ait enregistré récemment dans le domaine des finances publiques. Cettepolitique d9austérité, qui a été annoncée publiquement par le Président etle Ministre de ltéconomie et des finances au début de l'année, se reflètedans une certaine mesure dans le budget de 1972 ainsi que dans des décretspromulgués ultérieurement par le Gouvernement.

64. La loi relative au deuxième plan quinquennal avait déjà établila priorité de l'investissement destiné au développement par rapport auxdépenses courantes. Cette loi stipule que, dans l'intérêt du développementéconomique, les dépenses courantes doivent être maintenues chaque année auniveau du taux prévu de croissance du PIB. La croissance du PIB attendueen 1972 étant nettement en deçà du niveau qutelle a atteint au cours dela dernière décennie, les dépenses courantes ont dû être réduites enconséquence. Ainsi, le budget de 1972 prévoit un accroissement de 8,8%des dépenses courantes par rapport au budget de 1971 et de 5,3% seulementpar rapport aux dépenses réelles qui, selon les estimations, auraient étéeffectuées durant l'année. Pour obtenir ce ralentissement considérable(par rapport à des taux de croissance de 12% pour les années soixante),les pouvoirs publics ont commencé à appliquer un certain nombre de mesuresdaustérité, dont l'effet global est estimé à 3,5 milliards de francs CFA.Les principales mesures annoncées jusqu'ici sont les suivantes:

Tableau 9: INCIDENCE PROBABLE DES MESURES D'AUSTERITE EN 1972

Réduction estimativedes

dépenses courantes(milliards

Réduction des indemnités de coût de la vie de francs CFA)

attribuées aux fonctionnaires dugouvernement 1,0

Réduction des indemnités de voyage 0,6

Suppression du crédit pour l'achat d'automobiles 0,h

Suppression de l'indemnité dtutilisation dtuneautomobile privée dans l'exercice defonctions officielles 0,1

Autres mesures d'austérité 1,h

Source: Ministère de l'économie et des finances.

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65. Si les mesures d'aust(rit'* produisent tous les résultatsattendus, les dépenses courantes diminueront de 5% et 11épargne budgitaireaugmentera de 15%. Néanmoins, il semblerait que certaines dépensescourantes aient été sous-estimées dans le budget, et que les dépensesréelles soient sensiblement plus élevées que les prévisions inscritesdans le budget. Bien que les mesures d'austérité visent essentiellementà réduire le coût du personnel de l'Etat, le budget de 1972 prévoitencore un accroissement de 13% des dépenses totales en personnel parrapport au budget de 1971. Cette situation s'explique par le fait queces mesures ont pour principal objet de réduire certains des complémentsde salaires dont bénéficient les fonctionnaires des classes supérieuresde la hiérarchie, alors que les difficultés proviennent essentiellementdu recrutement de nouveaux agents. Au cours des années 1960, le nombredes fonctionnaires de 19Etat s'est accru de 7,5% par an. Ce niveauélevé de recrutement et les augmentations de traitement quasi-automatiques(peut-être de 3 à 5% par an), dues à des promotions ou à des augmentationsbiennales de traitement sans changement d'indice, ont constitué, jusqu'en

1971, les principaux facteurs d'accroissement des dépenses en personnel.Le Gouvernement a décidé de réduire à h,h% l'augmentation des effectifs dansle budget de 1972, mais il considère ne pas pouvoir éliminer les dépensesd'avancement.

66. Bien que, dans les années qui ont suivi l'indépendance, ltEtatait considérablement développé ses services administratifs, il ne faitpratiquement aucun doute que l'augmentation du nombre des fonctionnairesa dépassé les besoins de ces services. L'état subit de fortes pressionspolitiques en vue d'assurer un emploi aux diplômés des écoles secondaireset des universités. Ceci rend difficile toute action visant à freinerl'accroissement des dépenses en personnel.

67. Les dépenses afférentes à l'éducation augmentent rapidement.Actuellement, 24% du budget ordinaire est consacré aux dépenses relativesà l'éducation, principalement aux traitements des enseignants et autresdépenses en personnel. Le programme d'éducation de l'Etat prévoit quele taux de croissance des dépenses afférentes a l'éducation continuerad'excéder la progression des autres dépenses et il est à craindre queles dépenses futures n'atteignent une proportion trop élevée des dépensestotales. Il n'est pas certain que les pouvoirs publics aient evaluéexactement toutes les conséquences financières de la politique qu'ilsappliquent en matière d'éducation. Il convient d'évaluer par rapportaux besoins financiers des autres secteurs tant les normes applicablesaux installations d'enseignement que le nombre des inscriptions.

68. D'un point de vue tactique, les pouvoirs publics ont peut-êtreeu raison de commencer par supprimer les compléments de salaires abusifs.La suppression des dépenses inutiles aux échelons supérieurs de lahiérarchie est peut-être une condition préalable à l'application demesures d'austérité généralisées. Cependant, pour réaliser une épargnesubstantielle, les pouvoirs publics devront limiter rigoureusement lerecrutement et satisfaire les besoins en personnel principalement parune réaffectation des effectifs disponibles, qui actuellement ne sontpas intégralement utilisés.

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Mesures destinées à accroître les recettes

69. Les pouvoirs publics estiment que les taux des principaux impôtssont déjà plutôt élevés et n'envisagent par conséquent pas de lesmajorer sensiblement. Ils considèrent que les accroissements desrecettes doivent provenir essentiellement d'un élargissement del'assiette de l'impôt et d'une amélioration du recouvrement. Toutefois,un certain nombre de mesures d'ordre secondaire, proposées dans le budgetde 1972, visent à mieux adapter la structure de la fiscalité aux besoinsde ltéconomie et à accroitre l'efficacité de l'administration fiscale.Ces mesures sont les suivantes:

- Taux plus élevés des droits d'enregistrement et de timbre(supplément de recettes estimé à 350 millions de francsCFA par an);

- Retenue à la source de 10% sur les dividendes;

- Réforme de la structure des impôts fonciers et possibilitéd'une réduction modérée du taux de certains impôts,orientée cependant vers une amélioration du recouvrement;

- Réductions d'impôts (par exemple la taxe à la valeurajoutée) sur les logements sociaux;

- Réforme des impôts municipaux à Abidjan en prélude à uneréforme générale de l'impôt communal;

- Modifications de la taxe de reboisement visant à augmenterles recettes de quelque 160 millions de francs CFA par an.

70. L'accroissement des recettes qui en résultera est estimé à700 millions de francs CFA, et le supplément d'épargne budgétaire a3% environ. Afin de favoriser la gestion et la propriété ivoiriennesdes entreprises, les pouvoirs publics proposent en outre d'imposer auxemployeurs une taxe de 5% sur les traitements versés aux étrangers(recettes attendues: 150 millions de francs CFA).

71. Il est difficile de dire si, dans les conditions actuelles,les pouvoirs publics pourraient appliquer une majoration plus généraliséedes taux de l'impôt. Ils estiment que la charge fiscale est déjàlourde et qu'une majoration des impôts pourrait encourager l'évasionfiscale. A leur avis, la croissance des recettes devrait provenir del'élargissement de l'assiette de l'impôt et d'une amélioration durecouvrement. Clest ainsi qu'il semble particulièrement importantd'améliorer la perception des impôts directs. La pression fiscalereprésente dans son ensemble 20% du PIB et le pourcentage serait plus(levé si l'on tenait compte des prélèvements de la Caisse de Stabilisation.Cette charge est plutôt lourde pour un pays en voie de développement;elle dépasse sensiblement la pression fiscale moyenne des pays associésde la CEE (17%) Y, mais reste nettement inférieure à celle des paysdéveloppés (moyenne pour les pays de la CEE: 36%). 1/ A mesure quel'économie ivoirienne continuera de se développer au fil des ans, l'Etat

1/ Source: "World tables" de la BIRD.

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sera probablement en mesure de prélever dans le cadre de la fiscalitéune proportion croissante du PIB pour l'affecter au développement. Ilserait peut-être difficile d'envisager pour le moment une majorationgénérale des imp8ts, en raison de la dégradation récente des termesde l'échange. Cependant, les pouvoirs publics examineront peut-êtrela possibilité de relever certains droits d'importation.

72. Il sera nécessaire de procéder à une étude spéciale poursavoir s'il est actuellement possible d'accrottre les recettes fiscalesglobales qui proviennent des exportations de café et de cacao. Lesprix à la production du café et du cacao ont été majorés par le gouver-nement en septembre 1970: de 95 a 105 francs CFA/kg pour le café etde 80 a 85 francs CFA/kg pour le cacao. La question de savoir s'ilsdevraient être maintenus a ce niveau ou réduits en faveur de l'épargnepublique est difficile a résoudre, car une réduction des prix a laproduction n'aurait pas simplement pour effet de transférer un revenudes producteurs à la Caisse de Stabilisation mais entralneraitprobablement aussi une réduction du volume de la production et desrecettes dtexportation et, partant, une nouvelle réduction des revenusdes producteurs. Cette diminution du volume annulerait en outre dansune certaine mesure l'effet positif qutaurait une réduction du prixa la production sur les recettes de la Caisse de Stabilisation. Pourcompléter l'analyse, il convient d'examiner certaines hypothèsesconcernant l'élasticité de l'offre. La mission ne dispose pas dedonnées suffisantes pour une telle analyse et ne peut que signalercertains éléments qui semblent être de nature à éclairer une décision:

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(a) Les recettes publiques totales provenant du café et ducacao ont évolué, au cours des dernières années, de lafaçon suivante:

Tableau 10: CALCUL DE LA CHARGE FISCALE PESANT SUR LES PRODUCTEURSDE CAFE ET DE CACAO

(en francs CFA par kg)

Café /l Cacao /]1968/69 1 969/70~1970/71 1971/72 1968/69 1969/70T70/71 1 971/72

Prix à laproduction 90 95 10 105 70 80 85 85

Prix moyens àl'exportation(f.o.b.Abidjan) 163 209 230 228 20h 198 179 l0

Droits moyensperçus par laCaisse de /2Stabilisatioh- 28 62 72 69 80 43 18 -22

Taxe à l'ex-portation 26 31 38 31 26 h3 3h h3

Taxes totales(rubrique 3+h) 5h 93 110 100 106 86 52 21

Charge fiscale:Taxes en propor-tion du prix àla productionaugmenté destaxes (5:(rubrique1+5) 38% h9% 51% 49% 60% 52% 38% 20%

Revenu totaldes producteurs(milliards defrancs CFA) 18,9 26,6 25,2 9,9 14,6 15,5

j/ Estimations provisoiresLes droits perçus par la Caisse de Stabilisation sont calculés en soustrayantdes prix à l'exportation le prix a la production plus la marge fixe pour letransport, la manutention et la commercialisation.

Source: Calculs provisoires de la mission.

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Les taxes sur le café et le cacao (taxes a l'exportationproprement dites et droits perçus par la Caisse de Stabilisation)peuvent être considérées comme des impOts directs payés par lesproducteurs de ces produits. MÊme si l'on ne tient pas comptedu fait que les producteurs importants payent peut-être en outreun impOt sur le revenu, la charge fiscale apparaît assez lourdeen ce qui concerne le café. Cependant, la pression fiscalepesant sur les producteurs de cacao a diminué sensiblement et,comme la baisse des cours mondiaux du cacao ne les affecte pas,ils sont naturellement enclins à continuer de développer rapidementleur production.

(b) Café. Pour déterminer le prix a la production du café, il convientTl Tenir compte du fait que la production dépasse de plus d'untiers les contingents fixés dans le cadre de l'Accord internationalsur le café. La production excédentaire est vendue à des paysnon parties à l'Accord, ou stockée. Le prix de vente hors contingentn'atteignant que la moitié du prix fixé pour les contingents, laréduction de la production qu'entraînerait la diminution du prixà la production se traduirait par une réduction nettement plusfaible des recettes d'exportation. Les recettes de la Caisse deStabilisation sfaccroîtraient considérablement, car une réductionde la production entraînerait une diminution des ventes horscontingent, nettement non rémunératrices, et des opérations destockage, tandis que les bénéfices réalisés sur les venteseffectuées en vertu des contingents staccroîtraient du montanttotal de la réduction du prix à la production. Cependant, lesproducteurs de café souffriraient d'une baisse de revenu.

(c) Cacao. Pour le cacao, le prix à la production a été fixé par'Téguvernement à un niveau relativement élevé. Le prix à laproduction du cacao équivaut à 81% du prix du café, tandis quele coût de production d'un kilo de cacao (représenté principalementpar des heures de travail) correspond à une proportion beaucoupplus faible du coût de production du café. Ce rapport des prixa favorisé une augmentation beaucoup plus rapide de la productionde cacao. Comme cette production semble être assez sensible auxvariations de prix, une réduction du prix à la production pourraitentraîner une perte relativement importante de recettes d'exportationet une diminution encore plus marquée du revenu (en francs CFA)des producteurs de cacao. Cependant, les droits perçus par laCaisse de Stabilisation sfaccroîtront nécessairement dans unemesure considérable, malgré une réduction probable de la production.

(d) En ce qui concerne le prix à la production du cacao, il convientde tenir compte, en outre, du fait que les plants de cacao àrendement élevé qui sont plantés sur une superficie considérabledepuis plusieurs années, continueront à accroitre le rendementde la culture de cacao. Les pouvoirs publics seront peut-9tre,de ce fait, en mesure de réduire le prix à la production du cacaotout en maintenant ue croissance satisfaisante des revenus desproducteurs et des recettes d'exportation. La réduction du prixà la production pourrait inciter les cultivateurs à ne plusrécolter les graines des plants les moins productifs.

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Contrôle des entreprises d'Etat

73. Le Gouvernement s'efforce de renforcer le contrôle qu'il exercesur les entreprises publiques et d'économie mixte. Comme on l'a soulignédans le dernier rapport économique, il est devenu urgent de soumettre àun contrôle financier systématique ces entreprises qui, depuis l'indépendance,en sont venues graduellement à occuper une place importante dans l'activitééconomique. A la fin de 1971, le gouvernement a créé au Trésor un fondsauquel les entreprises d'Etat et d'économie mixte doivent transférer leursbénéfices. Il a en outre établi un mécanisme de contrôle des sociétés quiest représenté par des contrôleurs d'Etat (relevant du Ministère des finances)et un commissaire (relevant du Ministère du Plan).

Amélioration de la planification

74. Les liens dtune part entre le plan quinquennal de développement etla Loi-Programme de trois ans préparés par le Ministère du plan et, d'autrepart, le budget annuel d'investissement préparé par le Ministère de l'économieet des finances paraissent insuffisants.

75. Le gouvernement a décidé qu'à partir de la période 1973-75, laLoi-Programme sera préparée conjointement par les deux ministères. Ainsis'établirait un meilleur lien entre la planification et les décisionsbudgétaires. En outre, la Loi-Programme comprendra désormais une estimationdes dépenses courantes afférentes aux nouveaux projets d'investissement.

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V. PERSPECTIVES D'AVENIR

76. Dans ce chapitre, nous analyserons l'évolution probable du PIB,de la balance des paiements et des finances publiques de 1972 à 1974. Acette fin, nous avons formulé des hypothèses quant à la production et auxexportations de café, de cacao et de bois ainsi que d'autres éléments duPIB, de la balance des paiements et du budget; ces hypothèses figurentaux Annexes A et B. Nos projections semblent confirmer que le pays estentré dans une période de croissance plus lente du PIB, par rapport à lafin des années 60, et que la situation de la balance des paiements risquede se dégrader, ce qui entraînerait une perte substantielle des réservesen devises. Pour que le service de la dette n'atteigne pas des proportionsexcessives, il faudra apporter quelques ajustements au financement de 1'in-vestissement public. Les pouvoirs publics devront s'efforcer de plus enplus de mobiliser les ressources nationales et seront peut-être malgrétout contraints à réduire les investissements publics en deçà des objectifsdu plan.

77. Il faut toutefois apporter deux réserves à ces projections.D'abord, elles ne reflètent que les conséquences prévisibles des tendancesactuelles. Des événements inattendus tels qu'une découverte de produitsminéraux (de pétrole, par exemple) ou un renversement des prix du cacao,pourraient améliorer la situation, Ensuite, ces perspectives d'avenirdéfavorables découlent essentiellement du fait que les facteurs de croissancetraditionnels (exportations de caco, de café et de bois) ont perdu de leurprépondérance avant que les nouveaux produits n'aient pris de l'importance.Les projections ne signifient donc pas que l'économie ivoirienne soit surle point de perdre son dynamisme. Au contraire, les possibilités de développe-ment restent excellentes dans divers domaines et le niveau élevé des investisse-ments publics et priv&s indique que ces possibilit&s sont exploitées. Le grandnombre de projets en préparation, qui visent à développer la production del'agriculture, des mines, de l'industrie et des services (le tourisme) indiquequ'une nouvelle période de croissance économique rapide est probable après 1975.

A. Croissance du PIB

78. Les projections de la mission sont les suivantes:

1972 1973 1974

Croissance du PIB aux prix courants 5,3% 9,2% 9,0%

Croissance du PIB en prix constants 1971 5,7% 5,3% 5,3%

Croissance du PIB par habitant en prix 2,1% 1,7% 1,7%constants

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Même si l'on adopte des hypothèses optimistes, 1972 sera probablement uneannée maigre, et la croissance du PIB sera bien plus faible que dans lepassé. En effet, 1972 est la première année oÛ s'est fait pleinementsentir la baisse des cours du cacao puisqu'en 1971, cette baisse avaitété contrebalancée par des ventes diavance à des prix relativement élevéset par une forte production. Pour que le taux de croissance atteigne 5,3%,il faudrait notamment que la production de cacao sfélève à 200,000 tonneset que le prix moyen à l'exportation FOB soit de 130 francs CFA le kilo.Si le prix à lexportation FOB s'élevait a 150 francs CFA le kilo (23 centsla livre), la croissance du PIB ne dépasserait toujours pas 6,2%. En outre,la mission a tablé sur des conditions du marché du café aussi favorablesqutelles l'étaient en 1971. Or, s'il est possible que le marché reste bon,il est par contre improbable qu'il staméliore. Les hypothèses relativesau secteur secondaire et aux services sont également optimistes. Cesprévisions peuvent devenir des réalités, mais on ne peut pas compter surun dépassement des résultats prévus et la croissance aux prix courants eten prix constants ntexcédera donc vraisemblablement pas 6% en 1972.

79. En 1973-74, le rythme de croissance pourrait sfaccélerer etatteindre environ 9% par an aux prix courants. Ce chiffre tient compted'une amélioration des termes de l'échange après 1972 attribuable à unredressement du cours du cacao (voir Annexe A). La mission a pris pourhypothèse que la production de cacao augmentera selon les prévisions du plan,que les conditions du maréhé du café resteront h leur assez bon ¯ïveà-ïïctuelet que la production forestière sera pratiquement stable. La mission aencore estimé que les secteurs secondaire et tertiaire progresseront aurythme prévu dans le dernier rapport économique (8,7 et 5,0% en termesréels). De lavis de la mission, ces hypothèses sont quelque peu optimistesmais non déraisonnables. La croissance du PIB par habitant en termes réelssera beaucoup plus lente qusau cours de la décennie passée - 2% par anau plus contre 3,5 à 4% au cours des années 1960. En résumé, l'économiecontinuera probablement à progresser, mais à un rythme plus lent. Siles circonstances démentent même un tant soit peu nos prévisions optimistes,le revenu par habitant risque de rester pratiquement sans changement.

B. Evolution de la balance des paiements

80. Il semble d9après nos premières prévisions que le ralentissementéconomique s'accompagnera de difficultés au niveau de la balance des paiements;cette situation serait très inhabituelle en COte d'Ivoire, les paiements extérieursayant toujours été favorables pendant toute la dernière décennie. Or ltexcédentde ressources qui caractérisait la balance des paiements dans le passé risquemaintenant de devenir un déficit et les réserves en devises, qui augmentaientsans cesse depuis le début des années 1960 pourraient bien diminuer. Lesperspectives d'évolution de la balance des paiements établies par la missionfigurent dans le tableau ci-dessous. Elles sont fondées sur les calculsexposés A l'Appendice B.

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Tableau 11: EVOLUTION DE LA BALANCE DES PAIEMENS: PIDJECTIONS DE LA MISSION

(moyenne annuelle en milliards de francs CFA)

1968-70 1972-74

Exportations 124 157Importations 100 145Balance commerciale 2h 12

Services non-facteurs (nets) -10 -16Excédent/déficit de ressources 14 - 4

Services facteurs (nets) -10 -19(Intérêt dette publique) (-3) (-9)Compte courant h -23

Transferts privés (nets) -l -1hTransferts publics (nets) 6 7

Capitaux privés (nets) h 5Capitaux publics (bruts) 13 28moins: Amortissement dette publique - 6 -10

Transactions monétaires - 9 6Erreurs et emissions - 2 -

Source: BCEAD et projections de la mission.

81. Cette dégradation prévue de la balance des paiements est attribuableprincipalement au ralentissement de la croissance des exportations et à l'aug-mentation dn service de la dette publique. Les exportations de café, de cacaoet de bois semblent avoir pratiquement cessé de progresser. Les autres produitsd'exportation sont toujours relativement peu importants. Les exportationsd'huile de palme augmenteront d'environ 6 millions de dollars par an. La valeurdes exportations desproduits de l'ananas et des bananes augmentera elle aussi,ainsi que celle du secteur manufacturier, où des usines textiles devraientbientôt entrer en service. Par contre, l'exploitation de la grande mine defer et des usines de pâte à papier et de pneumatiques n'aura pas encore commencé.Comme la plupart des projets manufacturiers en cours ne sont pas fortement axéssur l'exportation, leur incidence sur les recettes d'exportation sera relative-ment minime. Les projets touristiques, eux, augmenteront progressivement lesrecettes en devises. Au total, la croissance des exportations devrait êtreassez modeste de 1972 à 1974., environ 6% par an aux prix courants.

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82. Le service de la dette extérieure augmente de plus en plus rapide-ment. En 1972-74, le coefficient du service de la dette sera de 50% plusélevé qu'en 1968-70. Mais le rythme d'accroissement du service de la detteest plus significatif que ce coefficient.

1968-70 1972-74moyennes annuells

en milliards de francs CFAService de la dette 9 18

Exportations (biens et services 157 208non facteurs)

Coefficient du service de la dette 6% 9%

83. Ces projections relatives à la balance des paiements sont fondéessur l'hypothèse que l'assistance extérieure continuera d'être forte: lesdons s'élèveront en moyenne à 7 milliards de francs CFA de 1972 à 1974 etles décaissements de prêts publics à 28 milliards de francs CFA. Dans cedernier cas, on s'est fondé sur le fait que l'aide non décaissée était d'unniveau élevé au début de 1972. Malgré l'importance de cette aide extérieure(près du double du montant de l'aide extérieure accordée pendant la période1968 - 1970), la balance des paiements sera probablement déficitaire et lesréserves baisseront, d'après nos calculs, de 6 milliards de francs CFA paran. Puisque les réserves totales atteignaient 38 milliards de francs CFAen janvier 1972, c'est-à-dire l'équivalent de près de quatre mois d'importations,une certaine diminution des réserves paraft acceptable. En outre, la Côted'Ivoire en tant que membre de l'Union montaire ouest-africaine peut utiliserles facilités de découvert auprès du Trésor français. Toutefois, étant donnéle caractère incertain des perspectives d'exportation, il est évident que lespouvoirs publics seront peut-être contraints de reviser à brève échéancecertains de leurs plans afin de sauvegarder la balance des paiements.

C. Perspectives du financement du développement 1972-1974

84. La Loi-Programme 1972-74 élaborée par le Ministère du Plan envisagedes investissements publice s'élevant à 215,5 milliards de francs CFA, dont174,1 milliards représentent le noyau garanti de ce plan. Pour exécuter entotalité ce programme, il faudrait que les investissements publics croissentde 90% par rapport à 1968-70, époque à laquelle ils avaient déjà augmenté àun rythme sans précédent. La Loi-Programme est censée marquer une étape dansl'exécution du plan quinquennal de développement 1971-75 et il est donc utilede la comparer avec ce plan. On se souvient que le noyau garanti du plan,calculé en prix de 1970, s'élevait à 220 milliards de francs CFA pour 1971-1975, soit une moyenne annuelle de 4h milliards de francs CFA. Les investisse-ments prévus dans la Loi-Programme s'élèvent aux prix courants à 174 milliardsde francs CFA pour 1972-1974, soit une moyenne annuelle de 5b milliards de francsCFA (investissements effectifs en 1971: 56 milliards de francs CFA). Celareprésente une augmentation de 30% par an qui pourrait s 'expliquer par:

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a) une hausse des prix;

b) une sous-estimation des coûtts prévus dans le plan;

c) de nouveaux projets.

85. Si ces éléments peuvent aider à rendre la Loi-Programrie plusproche de la r6alità, il semble qu'un certain nombre d'investissementspublics en cours ne figurent pas ou figurent incomplètement dans laLoi-Programme. Celle-ci sous-estime donc le montant des investissementspublics.

86. Le programme total de 72 milliards de francs CFA serait biensupérieur aux ressources disponibles. Même la réalisation du seul noyaugaranti pourrait entrainer une ponction des réserves s'élevant à environ5 milliards de francs CFA par an, soit à peu près le montant prévu dansnos projections de la balance des paiements.

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Tableau 12: FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PUBLICS: PROJECTIONS DE LA MISSION

(moyennes annuelles)

en Pourcentagemilliards de desfrancs CFA investissements publics

l96f-70 1972-74 19bb-70 1972-74

Epargne budgétaire 18 24 47 41

Caisse de stabilisationou autre épargne publique 19 12 50 21

Total de l'épargnepublique 37 36 97 62

Service de la dette (1) 9 18 24 31

Epargne publique disponiblepour l'investissement 28 18 7h 31

Décaissements d'aideextérieure (2) 19 35 50 60

Utilisation des réserves etmobilisation des ressourceslocales privées - 9 5 -24 9

Total de l'investissementpublic (noyau garanti) 38 58 100 100

Rentrées nettes (2-l) 10 17 26 29

Source: Calculs et projections de la mission.

87. Pour établir les projections ci-dessus, nous avons adopté certaineshypothèses relatives à la politique gouvernementale en 1972-74, à savoir:

(a) Que les pouvoirs publics augmenteront les recettes et les dépensesordinaires au mêne rythme que le PIB aux prix courants, Pour lesannées 1971-74, cela signifierait un taux de croissance d'environ8% par an, sensiblement inférieur, pour ce qui est des dépensescourantes, au taux de croissance enregistré ces dernières années.Il faudra donc que le gouvernement applique rigoureusement sapolitique d'austérité et impose, au fur et à mesure des besoins,de nouvelles économies (restrictions dans le recrutement de personnel,révision de sa politique en matière d'éducation);

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(b) Que le gouvernement maintiendra les prix producteurs ducacao et du café a leur niveau actuel. Etant donnél'évolution prévisible des prix, lépargne réalisée parla Caisse de Stabilisation sera donc minimale. Par contresi les pouvoirs publics baissaient les prix producteurs,les économies de la Caisse augmenteraient considérablement;

(c) Que le gouvernement exercera un meilleur contrOle financiersur les entreprises publiques. Nous avons tablé sur lefait que les pouvoirs publics maintiendront les mesuresde contrôle qu'ils ont imposées l'année passée. L'épargnedes entreprises publiques devrait donc augmenterconsidérablement.

88. Comme les hypothèses décrites aux alinéas (a) et (c) notammentsont assez favorables, nos prévisions concernant l'épargne publique sontprobablement optimistes. Néanmoins, même si elles se réalisent, il estprobable que l'épargne publique disponible pour les investissementsdéclinera rapidement en 1972-74 en raison de l'augmentation du servicede la dette publique. Le contraste avec la période 1968-70 est frappant:selon nos calculs, l'épargne publique en 1972-74 ne financerait que 31%des investissements publics (noyau garanti) contre 7% pendant la périodeprécédente.

89. Même si, selon notre hypothèse, les versements au Litre del'aide extérieure sont élevés, le financement du noyau garanti de laLoi-Programme s'accompagnera malgré tout d'une baisse importante desréserves ou exigera une mobilisation des ressources privées locales, del'ordre de 5 milliprds de francs CwA nar an. Comme nous l'avons mentionnéci-dessus, il serait possible d'accepter une certaine perte dans l'intérêtdu développement. Cependant, l'éventualité d'une diminution plusimportante des recettes en devises et de l'épargne publique ne devraitpas être éliminée d'office, et pourrait nécessiter une réduction desinvestissements publics en deçà du noyau garanti de la Loi-Programme1972-74. La question la plus importante dans ce cas sera de savoir quelssont les investissements à supprimer. Le gouvernement a déjà déterminéles dépenses auxquelles il donne la priorité en définissant une trancheoptionnelle à l'intérieur de son programme global d'investissement.Quelques autres suggestions sur la manière de déterminer les prioritésont été avancées dans le dernier rapport économique (par. 158). Cesrecommandations font valoir qu'au stade actuel du développement ivoirien,il est essentiel que les investissements agricoles et industriels prennentgénéralement le pas sur les investissements réalisés dans l'infrastructure.Le ralentissement actuel de la croissance économique réelle sembleprincipalement imputable au fait que des projets directement productifsn'ont pas encore été achevés plutôt qu'à des goulots d'étranglementdans l'infrastructure.

90. La composition de la Loi-Programme (noyau garanti) indiqueque le gouvernement a, dans une certaine mesure, suivi la même idée.En 1972-74, les investissements consacrés à l'infrastructure doivent

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tomber a 45% du total des investissements publics, contre 53% en 1970-71,à une époque où les dépenses relatives aux projets de Kossou et de SanPedro atteignaient leur maximum. En même temps, la proportion desinvestissements consacrée au développement de l'agriculture passeraitde 20 à 32%. Il est difficile de savoir si ces intentions se reflêterontégalement dans les dépenses annuelles d'investissement. Cela ne semblepas être le cas, si lton compare le BSIE en cours avec celui de ltannéedernière, puisque les dépenses consacrées au développement de ltagricultureont beaucoup baissé alors que les dépenses d t infrastructure augmentaient.Toutefois, pour que la comparaison soit valable, il faudrait égalementtenir compte des budgets de toutes les entreprises dtEtat ainsi que duprojet sucrier récemment financé.

D. Gestion de la dette

91. Si lton en juge par ce que lton a pu constater ces dernièresannées, il semble que le gouvernement devrait réexaminer sa politiquede la dette extérieure. Partant d'un niveau initial bas, l'encours dela dette a augmenté rapidement pendant de nombreuses années pouratteindre près de 600 millions de dollars (un tiers du PIB), et leservice de la dette absorbe environ la moitié des rentrées brutes decapitaux publics.

Encours Augmentation Dettede la annuelle en pourcentage

Fin de dette publique du PIB(en millions (Mde dollars)

1965 137 38 1h1966 217 58 211967 255 18 231968 360 h1 271969 385 7 271970 427 il 291971 506 19 321972 (mai) 588 / 16 (5 mois) 33

f L'augmentation de 1972 est essentiellement due au projet sucrierqui représente 64 millions de dollars.

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92. La dette augmente particulièrement vite depuis le début de1971: elle s'est accrue de 161 millions de dollars, c'est-à-dire de 38%.Il faut consacrer au service de la dette une proportion de plus en plusforte des recettes en devises et des ressources financières de l'Etat,comme l'indiquent les coefficients du service de la dette énumérésci-dessous:

Tableau 13: COEFFICIENTS DU SERVICE DE LA DETTE: PROJECTIONSDE LA MISSION

1968-70 1972-74

Intérêts de la dette publiqueEpargne budgétaire 9,hu 22,9%

Intérêts de la dette publique totaleEpargne publique totale 6,5% 16,7%

Total du service de la dette publiqueTotal épargne publique + rentrées brutes de

capitaux publics 16,1% 25,4%

Total du service de la dette publiqueExportations de biens et de services non facteurs 5,7% 8,7%

Source: Calculs et projections de la mission

93. En l'espace de quelques années, tous les coefficients du servicede la dette figurant ci-dessus ont sensiblement augmenté, ce qui impliquedtimportantes conséquences pour les finances publiques. Ltaugmentationdu service de la dette est llune des causes des contraintes financièresauxquelles se trouve exposée la COte d'Ivoire, et du volume limité del'épargne publique qu'elle pourra consacrer à ses investissements. Ellenécessitera un volume sans cesse croissant de capitaux extérieurs afind'assurer que les fonds susceptibles d'être investis se maintiennent aun niveau net donné.

94. L'augmentation rapide du service de la dette stexplique enpartie par des conditions de prêt plus rigoureuses. La mission a estiméque l'élément de don l entrant dans les emprunts de la Côte d'Ivoirea diminué comme suit:

Prêts obtenus en Elément de don

1969 27%1970 30%1971 22%

f Lfélément de don entrant dans les prêts est la valeur nominale desprêts engagés diminuée de la valeur actualisée des versements futurs autitre de ltamortissement et des intérêts. Nous utilisons le tauxdtactualisation habituel de 10%. L'élément de don ainsi calculé estexprimé sous forme de pourcentage de la valeur nominale du prêt.

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95. Ces chiffres indiquent que les conditions de prêt sontrelativement rigoureuses: l'élément de don entrant dans les prêts consentisen 1969 était de 43% pour ltensemble de l'Afrique et de S4% pour les paysd'Afrique francophone situés au sud du Sahara. 2/ Ce dernier chiffre estle double de celui dont a bénéficié la COte d'Ivoire.

96. L'élément de don ne suffit certes pas à lui seul pour évaluerles conditions auxquelles la Côte d'Ivoire a emprunté des capitaux. Unautre élément plus important mais beaucoup plus difficile à quantifierdoit être pris en considération: le prix et la qualité des biens etservices fournis dans le cadre des prêts. Certains des crédits accordésen 1971 par des fournisseurs et des entrepreneurs, apparemment à desconditions nominales acceptables, ont peut-être en réalité trop obéréles finances publiques. Cela parait être le cas des crédits fournisseursobtenus pour la construction de logements sociaux. On voit mal commentles logements sociaux pourraient permettre de recouvrer les lourdes chargesimposées par les crédits des entrepreneurs si l'Etat ne fournit pas desubvention directe ou indirecte. Etant donné que la demande pour ce typede logement est pratiquement illimitée, ce mode de financement crée unprécédent qui pourrait être dangereux.

97. L'augmentation de la dette extérieure refléte l'aptitude de laCôte d'Ivoire à absorber des capitaux, ce qui est une condition préalabled'une croissance économique rapide. Si nombre des investissementsengagés par le gouvernement semblent tout à fait correspondre aux besoinsde croissance du pays, la viabilité financière de certains projets sembledouteuse, comme par exemple certains investissements touristiques et leprojet sucrier de 64 millions de dollars mentionné ci-dessus.

E. Conclusion

98. Le Gouvernement ivoirien procède actuellement à la mise enoeuvre d'un plan de développement qui, pour être ambitieux, n'en reposepas moins sur des bases essentiellement saines et qui mérite de ce faitde bénéficier d'un important concours financier extérieur. Le Planconstitue une première étape vers la solution de certains des principauxproblèmes économiques du pays, à savoir la diversification et l'expansionde l'agriculture et de l'industrie; l'amélioration de l'équilibreéconomique entre les régions et une participation accrue des Ivoiriensà la population active et à la gestion de l'économie. Bien que le planne s'attaque pas aux problèmes de plus en plus importants que sont lechômage et la disparité des revenus, le Gouvernement s'efforce d'améliorersa politique dans ces domaines. Il s'est toutefois écarté, dans certainesdes décisions qu'il a prises en matière d'investissement, des prioritésdéfinies dans le plan. Cependant, une nouvelle procédure, aux termesde laquelle les Ministères des Finances et du Plan doivent établir

I/Moyenne non pondérée. Les prêts reçus en 1969 par les pays francophonessitués au sud du Sahara comportaient un élément de don dans les proportionssuivantes: Togo 90; Dahomey 81; Burundi 77; Mali 76; Mauritanie 72; Républiquecentrafricaine 66; Sénégal 63; Zaïre 55; Cameroun 50; Haute Volta 43;Gabon 36; République Malgache 34; Niger 33; Tchad 32; Cote d'Ivoire 27 etGuinée 25. Source: BIRD.

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conjointement le programme triennal glissant de mise en oeuvre du Plan,devrait permettre de resserrer les liens entre la planification économiqueet la fonction budgétaire. La nouvelle procédure comporte une autre mésureutile, en ce sens que le programme triennal comprenda également les dépensescourantes résultant des projets d'investissement.

99. Lee années que les pouvoirs publics, avec le concours d'organisrmesd'aide étrangers et du secteur privé ont consacré à l'àlaboration des projetscommencent à porter leurs fruits sous forme d'un niveau fortement accru d'in-vestissements publics et privés. Toutefois, la majeure partie de l'augmentationde la production attribuable aux efforts de diversification - à savoir dansl'agriculture de plantation et dans l'industrie - ne se manifestera que dansla seconde moitié de la décennie. Entretemps, l'élan imprimé à la croissancepar les produits traditionnels d'exportation s'est fortement ralenti en raisondes perspectives défavorables de la demande de café et de cacao, et de ladiminution des ressources forestières. Il faut donc vraisemblablement s'attendrea une croissance économique plus lente qu'à l'accoutumé pendant les quelquesannées à venir.

100. Le ralentissement de la croissance économique qui s'est déjà mani-festé depuis 1970 contribue à freiner l'accroissement des recettes publiqueset à amenuiser l'épargne publique totale. La chute brutale des cours ducacao a eu notamment un effet nuisible sur l'épargne publique en 1971 etcontinue d'avoir des répercussions défavorables sur celle-ci au cours decette année. Le déficit de l'épargne publique imputable à la chute desprix du cacao était équivalent à 16 pour cent des investissements publicsen 1971 et, selon les estimations de la mission, s'élèvera à 27 pour centen 1972. Entretemps le service de la dette a fortement augmenté et devraitabsorber, en 1972, la moitié de l'épargne publique escomptée.

101. La situation financière serrée du budget 1972 a incité le Gouverne-ment à adopter une politique d'austérité en ce qui concerne les dépenses pu-bliques. Malgré ces mesures, il a fallu réduire le total des investissementspublics inscrits au budget de 16 pour cent par rapport au niveau de 1971.Il semble par conséquent nécessaire de procéder à des ajustements supplémentaires,notamment en ce qui concerne les dépenses administratives. Les dépenses con-sacrées à l'éducation ont connu également une progression très rapide et, mêMesi les besoins sont grands dans ce secteur, des mesures d'économie semblents'imposer.

102. Malgré certainesfaiblesses de leur politique en matière de dépensescourantes, les pouvoirs publics n'en font pas moins preuve de résultats impres-sionnants sur le plan fiscal. En effet, par rapport à d'autres pays en voie dedéveloppement, la Côte d'Ivoire enregistre un niveau élevé de recettes fiscales(20 pour cent du PIB plus d'importantes recettes parafiscales) et d'épargnepublique (10 pour cent du PIB en 1968-70 et 7,5 pour cent en 1971). Ses mesuresd'austérité indiquent que le Gouvernement entend poursuivre dans la même voie,malgré des conditions économiques plus difficiles.

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103. Quand bien même les efforts déployés par le Gouvernement pour mobi-liser les ressources seraient couronnés de succès, la mise en oeuvre du plande développement exigera une forte augmentation des décaissements au titrede l'aide extérieure. Ainsi, pour 1972-74, la mission a évalué les besoinsà ce titre (subventions et emprunts) à 140 millions de dollars par an, contre70 millions de dollars environ en 1970 et 100 millions de dollars en 1971.

104. Etant donné l'envergure des besoins en matière d'assistance, lesmodalités dont celle-ci est assortie revêtent une importance croissante.Pour éviter une augmentation excessive du service de la dette, le Gouverne-ment devrait s 'abstenir de faire appel outre mesure à toutes les formes decrédits commerciaux - crédits fournisseurs, financement des entrepreneursou emprunts à court et moyen termes sur les marchés de capitaux étrangers.La prudence exercée à l'égard des crédits commerciaux devrait s'étendre auxbesoins de financement de l'ensemble du secteur public et non seulement auxbesoins du Gouvernement. Le dernier rapport économique préconisait, ens'appuyant sur des projections préliminaires du service de la dette, un plafondde 20 millions de dollars par an pour les crédits commerciaux. En fait, lajustification de cette limite n'a été que confirmée par l'évolution de l'économiedepuis le dernier rapport.

105. Dans la même optique, et en vue d'alléger le service de la detteprojeté, les donateurs d'aide extérieure devraient également être disposésà assortir leurs concours de conditions plus libérales, moyennant un dosage,dans le financement octroyé, de conditions classiques et de conditions trèssouples. Etant donné le niveau favorable des réserves en devises, les per-spectives de croissance satisfaisantes des exportations et de l'économie engénéral, et un coefficient du service de la dette qui n'a toujours pas atteintun niveau excessif, la Côte d'Ivoire devrait être à même d'assurer le serviced'une dette supplémentaire contractée à des conditions classiques. Toutefois,l'augmentation rapide des besoins au titre de l'aide pourrait conduire à brèveéchéance à des difficultés dans le domaine du service de la dette, et, il seraitdonc souhaitable d'obtenir qu'un certain montant de financement soit accordé àdes conditions très favorables.

106. Par ailleurs, les donateurs d'aide devraient accepter de financerune proportion relativement élevée du coût des projets, et notamment une partiedes dépenses en monnaie nationale de projets qui n'exigent qu'une faible partd'importations. Il ressort des estimations de la mission qu'en 1972-74,40 pourcent environ des investissements publics seraient financés à l'aide de l'épargnepublique. Toutefois, une part appréciable des investissements publics porte surdes projets qui ne sont guère susceptibles de bénéficier d'un apport financierextérieur, tels que la construction de bâtiments admtinistratifs et certainsinvestissements d'infrastructure sociale. Selon les estimations grossièresde la mission, les concours extérieurs devraient donc financer en moyenne aumoins 70 pour cent du coût des projets afin d'éviter que le gouvernement nese heurte à de graveedifficult6s financières.

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Annexe APage 1

PROJECTIONS DU PIB, 1971 - 74

La mission a fait des projections du PIB aux prix courants dumarché, en utilisant les hypothèses suivantes:

1. Secteur du cacao

*.fe ïres iroàectionseffectifs effectifs

provi-soires

1969 1970 1971 1972 1973 1974

Production (en milliers de tonia) 159 186 226 200 210 220

Production nette (moins perte 154 180 219 194 204 213de 3%) (en milliers de tonnes)

Prix moyen FOB à l'exportation 221 187 157 130 150 160(en francs CFA/kg)

Valeur à l'exportation de laproduction (en milliards de 34.0 33.7 34.4 26.0 30.6 34.1francs CFA)

Facteurs de production (en 1.0 1.0 1.0 1.0 1.5 1.5milliards de francs CFA)

Valeur totale ajoutée (h-5) 33.0 32.7 33.4 25.0 29.1 32.6(en milliards de francs CFA)Prix à la production (en francs 80 80 82.5 85 85 85

CFA/kg)Valeur à la production (en 12.7 14.5 18.6 17.0 17.9 18.7milliards de francs CFA)

CSSPPA, bénéfices commerciaux,imp8ts, transporte, etc. (6-8)(en milliards de francs CFA) 20.3 18.2 14.8 8.0 11.2 13.9

Les chiffres de production pour 1969-71 ont été fournis par la CSSPPA. Lesprojections pour 1972/74 sont des interpolations à partir de l'objectif duPlan quinquennal. Pertes et facteurs de production: estimation de la mission.

Prix FOB à l'exportation: le prix de 1972 est équivalent au prixc.a.f. New York de 26 cents la livre, alors que le prix en décembre 1971 étaitde 23,9 cents la livre. On a supposé que le prix se releverait progressivementaprès 1972. Cette hypothèse est très optimiste car il est peu probable que lescours du cacao puissent dépasser de beaucoup les 140 francs CFA par kilo prévusdans les projections à long terme.

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Annexe APage 2

La ligne 9 du tableau représente la branche tertiaire du secteurdu cacao. Comme nous n'avons pas déduit la fourniture de services, leschiffres sont quelque peu surestimés.

2. Secteur du café

Chiffres Chiffres Projectionseffectifs effectifs

provi-noires

1969 1970 1971 1972 1973 1974

Produvtin (en milliers de tonnes) 229 274 240 250 255 260

Pertes de 6% (en milliers de 13 16 14 15 15 16tonnes)

Consomation intérieure et stocks 35 69 36 4 6 8(en milliers de tonnes)

Exportations (en milliers de ton.) 181 189 190 225 228 230Contingent 175 180 185Hors-contingent 50 48 45

Prix FUB à l'exportation (en fracaCFA/kg)Contingent 174 239 233 225 225 225Hors-contingent 120 120 120

Valeur à l'exportation (en millia20dsde francs CFA) 31.5 45.1 44.2 45.4 46.3 47.0dont: contingent 39.4 40.5 1.1.6

Hors-contingent 6.0 5.8 5.4Valeur estimée du poste 3 ci-dessus

(au prix à la production)(en milliards de francs CFA) 3.3 6.9 3.8 0.4 0.6 0.8

Valeur de la production(en milliards de francs CFA) 34.8 52.0 48.0 45.8 46.9 47.8

Facteurs de production(en milliards de francs CFA) 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5

Valeur ajoutée(en milliards de francs CFA) 33.3 50.5 46.5 44.3 45.4 46.3

Prix à la production(en francs CFA/kg) 95 100 105 105 105 105

Valeur à la production(en milliards de francs CFA) 21.8 27.4 25.2 26.3 26.8 27.3

CSSPPA, impOts, transports,bénéfices commerciaux, etc.(en milliards de francs CFA) 13.0 24.6 22.8 19.5 20.1 20.5

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Annexe APage 3

La mission a suivi la même méthode pour le secteur du café que pourle secteur du cacao.

Elle a supposé que la production progresserait conformément auxprojections du Plan.

On obtient le chiffre représentant la consommation intérieureet les stocks pour 1969-71 en soustrayant du chiffre de production letonnage des exportations plus une perte de 6%. Diaprés les chiffresobtenus, les stocke auraient dû augmenter, ce que la mission n'a pas puvérifier statistiquement. Pour 1972/74, la mission a supposé quel'accumulation des stocks serait minimale, ce qui est également l'hypothèseretenue par les auteurs du Plan.

Les exportations comprennent les exportations de café solubleramenées à l'équivalent en grains. Nous avons supposé que les exportationssur contingent progresseront, conformément aux prévisions du Plan, A partirdu chiffre de 172,000 tonnes enregistré en 1971.

Les prix en 1969/71 sont des cours effectifs moyens. Pour 1972/74la mission a pris pour hypothèse un prix sur contingent de 225 à 230 francsCFA FOB Abidjan qui correspond à 44- 5 cents la livre c.a.f. New York.Les prix hors contingent sont ceux de 1971, c'est-à-dire 120 francs CFAFOB Abidjan.

3. Sylviculture

La mission a estimé que la production forestière de 1971 avaitété supérieure de 10% à celle de 1970, que la valeur ajoutée avait augmentédans la même proportion, que la production se maintiendrait de 1972 à 1974à son niveau de 1971 et que les prix augmenteraient de 3,5% par an.

4. Autre secteur primaire

Les auteurs du rapport économique de 1971 étaient partis del'hypothèse que la valeur de la production de l'agriculture de subsistanceet de l'élevage augmenterait de 3,5% par an de 1970 à 1975. Selon le Plan,les cultures commerciales, à l'exclusion du cacao et du café, progresserontde 11,7% par an de 1970 à 1975. La mission a utilisé les mêmes taux decroissance pour la valeur ajoutée. Le taux de croissance moyen pour larubrique "autre secteur primaire" a été calculé comme suit:

Pourcentage Taux annuel moyende la valeur de croissance

de la production (%)

1970 1970-75Agriculture de subsistance et élevage 3.5

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Annexe APage h

Culture de produits d'exportationet agro-industrie (à l'exclusiondu cacao et du café) 19 11,7

Taux global de croissance annuellemoyenne (%) 5,3

Les estimations ci-dessus sont en prix constants. La missiona pris provisoirement pour hypothèse une hausse de prix de 3,5% par an,entraînant un taux de croissance global de l' "autre secteur primaire"de 9% par an.

Secteur secondaire

De 1968 à 1970, le secteur secondaire s'est développé au tauxmoyen d'environ 15% par an. La mission n'a pas encore eu communicationdes statistiques concernant la production du secteur secondaire saufpour ce qui est de l'électricité. En utilisant des données partiellesdisponibles pour 1971 la mission a estimé le taux de croissance auxprix courants à 15%.

Pour 1972/74, les auteurs du présent rapport ont, comme ceuxdu rapport précédent, tablé sur une croissance annuelle de 8,7% en prixconstants et de 12,5% aux prix courants.

Secteur tertiaire (à l'exclusion des services liés au cacao et au café)

La valeur ajoutée du secteur des services a augmenté de9,3% en 1969 et de 9% en 1970. Pour son estimation de 1971 et lesprojections pour 1972 à 1974, la mission a supposé que la croissanceannuelle serait de 5% en prix constants et de 8,7% aux prix courants,ce qui est conforme à l'hypothèse retenue dans le rapport de 1971.

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Annexe APage 5

PIB AUX PRIX COURANTS DU MARCHE, 1969/74(en milliards de francs CFA)

Chiffres Esti- Projectionseffectifs mations de la mission

1969 1970 1971 1972 1973 1974

Secteur du cacao 1/ 33.0 32.7 33.h 25.0 29.1 32.6Secteur du café Y, 33.3 50.5 46.5 44.3 45.4 46.3Secteur forestier f2 19.3 15.0 16.5 17.1 17.7 18.3Autre secteur primaire 55.2 59.5 64.9 70.7 77.1 84.0

Total, secteur primaire l40.8 157.7 161.3 157.1 169.3 181.2

Secteur secondaire 68.8 81.0 93.2 104.8 117.9 132.6

Secteur tertiaire 3/ 154.4 170.8 185.7 201.7 219.2 238.3

PIB 364.0 409.5 440.2 463.6 506.4 552.1

Taux de croissance annuel (%) 11.2 12.5 7.5 5.3 9.2 9.0

1 Y compris les contributions à la CSSPPA, les impôts et la valeur ajoutéedes services connexes.

2/ A l'exclusion du transport et autres services liés à la sylviculturemais y compris les droits à l'exportation.

3 A l'exclusion des services mentionnés dans la note 1.

Source: Comptes de la nation et calculs de la mission.

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APPENDICE BPage 1

PROJECTIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 1972-74

La mission a utilisé les hypothèses suivantes pour établir sesprojections relatives à la balance des paiements de 1972 à 1974.

1. Exportations de cacao, de café et de bois

Voir Annexe A.

2. Autres exportations

D'après les projections, les autres exportations augmenteraientde 6 milliards de francs CFA par an de 1972 à 1974. De 1966 à 1970 l'aug-mentation annuelle moyenne a été de 3,4 milliards de francs CFA. De 1972à 1974 les exportations augmenteront approximativement de 1,6 milliard defrancs CFA par an grâce à l'accroissement des exportations d'huile de palme.La part du coprah dans les exportations restera négligeable. Par contre,il est possible qu'une quantité plus importante de produits de l'ananas etde bananes soit exportée. Mais c'est l'industrie manufacturière où desusines alimentaires et textiles doivent entrer en service à cette époque,qui sera surtout à l'origine de la croissance du poste "autres exportations".

3. Importations

L'évolution des importations par rapport au PIB a été estimé commesuit par la mission (en milliards de francs CFA):

Chiffreseffectifs

Chiffres effectifs provi- Projectionssoires de la mission

Moyenne1965-68 1969 1970 1971 1972 1973 1974

PIB 273.4 364.0 409.5 4ho.2 463.6 506.4 552.1

Importations 72.2 95.1 120.1 128.0 132.6 144.8 157.9

Importations en 26.4 26.1 29.3 29.1 28.6 28.6 28.6pourcentage du PIB

La mission prévoit une légère baisse des importations en pourcentagedu PIB par rapport au niveau exceptionnellement élevé de 1970 et de 1971.Toutefois, comme les investissements continueront à être importants, il estfort possible que le pourcentage continue de dépasser le taux moyen de 269enregistré entre 1965 et 1969.

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APPENDICE BPage 2

4. Services non facteurs

Chiffres Ch=fres Projectionseffectifs eff.prov. de la mission

-16 1970 1971 1972 1973 1974

Transport (recettes) 19.3 24.9 27.0 29.0 31.0 33.0

Transport (dépenses) - 9.4 -12.6 -12.8 -13.3 -14.5 -15.8

Voyages (recettes) 1.7 1.8 1.9 2.2 2.5 2.9

Voyages (dépenses) - 8.3 -10.1 -11.6 -13.1 -14.6 -16.1

Autres services (recettes) 11.8 13.3 14.8 16.3 17.8 19.3

Atres services (dépenses) -24.4 -30.9 -33.2 -35.0 -38.2 -41.6

TOTAL - 9.3 -13.6 -13.9 -13.9 -16.0 -18.3

5. Services facteurs

Chiffres Chiffres Projectionseffectifs eff.Drov. de la mission

1969 1970 -1972 1973 1974

Revenu des investissements 0.9 2.4 1.5 1.5 1.5 1.5(recettes)

Revenu des investissements -10.9 -12.6 -14.3 -17.3 -19.6 -21.7(dépenses)

Intérêts de la dette (-2.3) (-3.3) (-4.1) (-6.7) (-8.7) (-10.5)publique

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APPENDICE BPage 3

6. Transferts publics

Chiffreseffectifs

Chiffres provi- Projectionseffectifs soires de la mission

1969 1970 1971~ 1972 1973 1974

Entrées en espèces et en nature 4.1 6.3 5.0 5.0 5.0 5.0

Assistance technique 5.8 7.0 7.5 7.9 8.6 9.3

Entrées totales: 9.9 13.3 12.5 12.9 13.6 14.3

Paiements nationaux au titrede l'assistance technique -3.3 -3.9 -4.Z -4.4 -4.8 -5.2

Autres transferts publics -1.3 -0,9 -1.0 -1.3 -1.6 -1.9

Sorties totales -4.6 -4.8 -5.2 -5.7 -6.4 -7.1

Entrées nettes 5.3 8.5 7.3 7.2 7.2 7.2

La mission a pris pour hypothèse que l'assistance technique et laparticipation du budget national aux frais d'assistance technique augmenteraientau même rythme que le PIB. Les décaissements en espèces et en nature, quiétaient assez élevés en 1970, diminueront probablement un peu et la missiona supposé qu'ils resteraient constants au niveau de 5 milliards de francs CFApar an entre 1972 et 1974.

7. Capitaux privés

L'hypothèse posée est que ce poste se maintiendra au niveau de5 milliards de francs CFA par an. Il n'y est pas tenu compte des mouvementsde capitaux privés liés à certains grands projets sur lesquels aucune décisiondéfinitive n'a encore été prise (mine de fer de Bangalo, fabrique de papieret de pâte à papier, fabrique de pneumatiques, etc.); les projections relativesaux importations ne tiennent pas compte non plus des importations nécessairesà l'exécution de ces projets (voir Capitaux Publics).

8. Capitaux publics bruts

Jusqu'en 1970, les chiffres relatifs aux décaissements ne représententque les sommes déboursées par la Caisse Autonome d'Amortissement (CAA); lesdécaissements destinés aux entreprises publiques (environ 2 à 3 milliards defrancs CFA par an) figuraient sous la rubrique: capitaux privés. A partir de1971, les chiffres comprennent les emprunts faits par les entreprises publiques.

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APPENICE BPage h

9. Amortissement de la dette publique

La mission a pris pour hypothèse que tous les emprunts pendantla période 1971-74 porteraient intérêt à 7% et seraient remboursables en20 ans avec un différé d'amortissement de 2 ans. Les versements d'intérêtet les remboursements du principal pendant la période 1965 à 1970 figurentau Tableau 4.2.

10. Mouvements monétaires

Pour 1971-74 les mouvements monétaires ont été calculés parsoustraction.

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Annexe BPage 5

Balance des paiements 1965-74(en milliards de francs CFA)

chiffres effectifs Chiffres projectionseffectifs de la missionprovi-soires

1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 b

Exportations de cacao 11.9 1.7 16.4 23.7 32.1 32.7 35.8 26.0 30.6 1Exportations de café 26.2 30.7 26.0 36.8 31.5 45.1 h!Jb:.2 15.h 46.3 I?.

Exportations de bois 18.5 18.6 21.8 2 5. 35.1 29.3 32.2 33.2 3A.5 7

Total partiel 56.6 6.0 61.2 86.3 98.7 107.1 112.2 104.7 111.. 116 .8Autres exportations 13.9 16.2 19.1 23.7 25.2 30.9 33.7 39.7. 45.7 _1 7

Total des exportations 7Ô.5 80.2 83.3 110.0 123.9 138.0 16.9 1h5-. 157.1 1 5Importations -62.8 - .. 7 3.3 -814.2 -9. -120.1 0 -132.6 --14.8 -'.9

Balance commerciale 7.7 11.7 10.0 25.8 28.8 17.9 17.9 11.8 12.3 10.6

Services non-facteurs (nets) - 2.8 - 5.9 - 6.4 - 7.2 - 9.3 -13.6 -13.9 -13.9 -16.0 -18.

Excédent/déficit(-) des ressources 4.9 5.8 3.6 18.6 19.5 · h.3 I.0 - 2.1 - 3.7 - 7.5

Services facteurs (nets) - 6.6 - 8.4 - 8.9 - 9.5 -10.0 -10.3 -12.0 -16.2 -1§.9 -.dont: intérêt sur la dette publique - 1.4 - 1.6 - 1.9 - 1.7 - 2.3 + 3.3 - 4.1 - 6.7 - 0.7 -1.5

Balance du compte courant - 1.7 - 2.6 - 5.3 9.1 9.5 , 6.c b. 0 -18.3 -22.6 -9.0

Transferts privés, nets - 7.5 - 8.7 - 8.9 - 9.2 - 9.3 -11.6 -12.3 -12.9 -13.6 - .lTransferts publics, nets 5.0 4.8 3.6 3.P 5.3 -.5 7.3 7.2 7.2 7.2

Capitaux privés, nets 3.1 3.1 3.1 1.9 0.3 9.3 - 7.0 5.0 5.0 5.0Capitaux publics, bruts 6.1 6.2 l65 '0.8 12.1 16.5 26.1 28.0 28.0 2.0Amortissement de la dette publique - 2.7 - 5.5 - L.h - 6.0 - 5.3 -, 5.7 - 8.2 -10.2 - 8.8 - 9.8Capitaux publics, nets 3.h 0.7 0.1 h.8 6.8 :1o. 17.9 17.8 19.2 13.2

Mouvements monétaires - 2.9 - 3.1 6.3 - 8.7 - 9.5 - 8'.5 2.1 1.2 4.8 13.0

Erre,rg et omissions o.h 6.0 1.4 - 1.5 - 3.0 - 2.2 -- -- -- --

Source: 7CEAO et projections de la mission.

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ANNEx C

APPENDICE STATISTIQUE

Tableau

Superficie et PopulationPopulation ................................................ 1.1Salaires Permanents par Secteur d'Activité ....................... 1.2

Comptes de la NationPIB et PNB, 1961 - 71 .................. ...................... 2.1PIB - Origine et Emploi .................................... 2.2

Balance des Paiements, Commerce ExtérieurBalance des Paiements ............................................ 3.1Composition des Exportations ..................................... 3.2Composition des Importations ............................ 3.3Volume, Valeur et Prix Moyen de Divers Produits d'Exportation .... 3.4Exportations par Destination et Importations par Origine ......... 3.5

Dette ExtérieureEncours de la Dette Publique Extérieure au 31 Décembre 1970, plusDettes Contractées jusqu'au 1er Mars 1972 ...................... .1

Paiements au titre de la Dette Publique Extérieure au 31 Décembre1970, plus Dettes Contractées jusqu'au ler Mars 1972 ........... 4.2

Statistiques FiscalesRessources de l'Etat, 1962 - 72 .................................. 5.1Dépenses Ordinaires de lEtat, par fonction, 1965 - 72 ........... 5.2Financement du Budget d'Investissement de l'Etat, 1965 - 72 ...... 5.3Résultats Financiers de la Caisse de Stabilisation pour les

Campagnes 1963/6h - 1971/72 .................................... 5.4Indicateurs des Marchés du Cacao et du Café, 1965 - 72 ........... 5.5

Statistiques MonétairesStatistiques Monétaires et Bancaires ............................. 6.1

Statistiques AgricolesProduction Agricole .............................................. 7.1Evolution de la Production Forestière ............................ 7.2

Autres SecteursValeur Ajoutée aux Prix du Marché par Branche de l'Industrie et

dans la Construction ........................................... 8.1Production de Certains Produits Industriels et Matériaux ......... 8.2Evolution de la Situation des Entreprises Prioritaires ........... 8.3

PrixÏndices des Prix ................................................. 9.1Indice des Prix des Matériaux de Construction ............ 9.2

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Tableau 1.1: POPULATION

(en milliers)

1965 1970 Taux de croissance(pourcentage par an)

Population totale 'i,29b 5,115 3.5

dans des villes de plus de 604 930 .025,000 habitants en 1970

Abidjan 340 555 10.3Adzopé 26 13 10.6Agboville 24 36 8.5Bouaké Ô5 120 7.1Daloa 35 46 5.6Divo 19 28 8.1Gagnoa 21 28 5.9Korhogo 24 32 5.9Man 30 !2 7.0

dans des agglomérations comprenantentre h,000 et 25,000 habitants en 342 50 8.21970dans les zones rurales 3,352 3,677 1.9

Nota: Ces chiffres représentent des estimations en milieu d'arée fondées sur lesétudes de l'ORSTOM effectuées entre 1960 et 1967 et sur des comptageseffectués par l'Institut d'hygiène lors de sa campagne de vaccinationantivariolique de 1961-1963. Aucun recensement n'a encore été effectué,mais le gouvernement prévoit d'en entreprendre un en 1972.

Source: Population rurale et urbaine par Département et par Sous-Préfecture,février 1970; Ministère du Plan.

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Tableau 1.2: SALAIRES PERMANENTS PAR SECTEUR D'ACTIVITE

(en milliers sauf indication contraire)

1959 1967 1968 1969 1970

Agriculture, sylviculture, pêche 83 92 99 102 105Mines 2 3 2 2 1Industrie et énergie 9 22 25 25 28Construction et travaux publics 18 27 27 44 35Transport et stockage 12 21 21 21 21

Commerce 18 14 14 15 16Banque et assurance 3 3 3 3

Services domestiques 9 12 13 13 14

Autres services (y compris la santé) A 5 6 5 6Administration 27 38 38 39 41

Total 177 236 247 269 270dont:

Manoeuvres et apprentis 117 127 132 145 143Ouvriers spécialisés et qualifiés 34 59 63 69 70

Personnel de bureau 19 36 37 40 41Personnel d'encadrement 7 14 15 16 17

Masse salariale totale 24 59 62 67 n.d.(milliards de francs CFA)

Salaire annuel moyen 136 250 251 248 n.d.(milliers de francs CFA)

l/ Inclus sous la rubrique cmerce, banque et assurance.

Nota: Les chiffres figurant dans ce tableau sont des estimations et desextrapolations fondées sur une étude annuelle des principales entrepriseseffectuées par le Bureau du travail. En 1970, cette étude portait sur1,84 entreprises employant 146,313 ouvriers. Les statistiquesrelatives à la nationalité, aux qualifications et A la répartitiongéographique des salariés sont indiquées dans le tableau 1.3 pour lesseules entreprises incluses dans cette étude.

Source: Ministère du Travail et des Affaires Sociales.

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Tableau 2.1: PIB et PNB, 1961 - 1971(aux prix courants; en milliards de francs CFA, sauf indication contraire)

/11961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971

Produit intérieur brut 159.3 166.1 195.9 237.1 236.8 257.3 274.4 325.1 364.0 409.5 439.7/2 /2

Moins paiements nets de -2.8 -4.2 -7.4 -6.7 -8.7 -7.9 -8.1 -8.9 -9.6 -9.9 -11.0facteurs

Produit national brut 156.5 161.8 188.5 230.4 228.1 249.5 266.3 316.2 354.4 399.6 428.7

Nombre d'habitants 3.7 3.9 4.0 4.1 4.3 4.4 4.6 4.8 4.5 5.1 5.3(estimation) en millions

PIB par habitant (milliers 41.5 42.1 48.4 56.9 55.1 58.1 60.2 68.2 73.6 80.1 83.0FCFA)

Indice des orix A% la con-sommation 3/- famille africaine 112.7 112.4 112.4 113.9 117.0 121.9 124.6 131.4 137.1 148.9 147.7

- famille européenne ... . 109.3 113.5 118.0 ý.20.8 12.2 1Z6.7 1'9 136.2 141.8

1/ Estimations provisoires de la mission.7/ Tiré du tableau 3.13 Voir tableau 9.1.

Source: Ministère du Plan, les Comptes de la Nation.

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Tableau 2.2 - PIB - ORIGINE LT~ EMPLCI(aux prix courants; en milliards de francs CFA et en pourcentagc du PTB)

/1 '2 /31965 6 1967 1968 1969 1970 1971 1972

Secteur primaire 8L.4 35.6 34.2 86.8 31.6 100.7 31.0 107.5 29.5 114.9 28.1 121.5 27.6 124.4 26.7

- Cultures vivrières et élevage 42.3 17.9 .7 16.2 43.7 15.9 44.8 13.8 46.1 12.7 49.1 12.0 51.4 11.7 53.8 11.6- Cult. industr. et d'exportat. 31.3 13.2 . 13.8 29.6 10.8 40.1 12.3 39.9 10.9 48.5 11.8 51.2 11.6 51.6 11.1- Forêts 8.9 3.7 .. 3.5 11.5 4.2 13.9 4.3 19.3 5.3 15.0 3.7 16.5 3.8 16,5 3.5- Pêches 1.9 0.8 -. 0.7 2.0 0.7 1.9 o.6 2.2 0.6 2.3 0.6 2.4 0.5 2.5 0.5

Secteur secondaire 40.6 17.1 19.1 53.2 19.4 62.4 19.2 68.8 18.9 81.0 19.7 95.6 21.7 112.8 24.2

- Industrie (y compris artisanat) 20.9 8.8 ) 9.3 25.8 9.5 29.6 9.1 32.4 8.9 40.3 9.8 47.6 10.8 56.2 12.1- Mines 1.4 0.6 2 0.5 0.9 0.3 0.9 0.3 0.9 0.2 1.0 0.2 1.2 0.3 1.5 0.3- Construction 13.4 5.7 ) 5.4 15.2 5.5 17.9 5.5 19.1 5.2 21.1 5.2 24.9 5.6 29.4 6.3- Energie électrique 4.9 2.0 1 3.9 11.3 4.1 14.0 4.3 16.4 4.5 18.6 4.5 21.9 5.0 25.7 5.5

Secteur tertiaire 111.8 47 -. 1 46.7 134.5 0. 162.0 49.8 187.0 51.4 213.6 52.2 222.6 50.6 228.1 49.0

- Transports 19.4 B.2 .3 7.9 22.0 8.0 24.5 7.5 28.1 7.7 34.3 8.4 ) 153.5 3.9 156.1 33.5- Commerce 55.6 23.6 .6 22.8 67.7 24.7 87.6 26.9 100.7 27.7 113.9 27.8- Administration publique 21.9 9.2 .9 10.1 27.4 10.0 28.9 8.9 33.2 8.9 35.4 8.6 37.0 8.h 3é.0 6.1- Services divers 14.9 6.3 .3 5.9 17.4 6.3 21.0 6.5 25.7 7.1 30.0 7.3 32.1 7.3 39.0 7.3

PIB-origine-emploi 236..8 0D0 .3 100.0 274,5 100.0 325.1 100.0 34.0 100.0 .409.5 100.0 439.7 100.0 465.3 101.0

Consomnation oriv,e 153.7 65.0 .0 63.4 178.7 65.1 200.9 61.7 210.4 57.8 238.7 58.3 266.5 6o.6 293.4 63.1(non commercialisée) (38.5) (16.3) .4) (14.5) (38.7) (14.1) (38.6) (11.9) (39.1) (10.7) (42.1) (10.3) (44.0) (10.o) (46.0) (lo.o)Consommation publique 32.4 13.7 .7 13.9 38.8 14.1 42.8 13.2 53.4 14.7 62.1 15.2 68.7 15.6 75.2 16.1

Formation brute de capital fixe 43.6 13.4 .6 17.3 45.9 16.7 54.0 16.6 61.8 17.0 74.3 18.1 79.1 18.0 76.9 16.5

Stocks 1.3 0.5 .5 2.1 1.6 0.6 1.5 0.5 7.8 2.1 8.9 2.2 5.0 1.1 5.0 1.1Exportations 73.5 31.0 .6 31.7 87.2 31.8 115.3 35.5 133.6 36. 7 25.5 6.2 158.7 36.1 156.4 33.6Moins importations 67.7 28.6 .1 2c.4 77.7 28.3 89.4 27.5 103.0 28.3 138.3 31.4 141.6 30.4

1/ chiffres provisoires2/ estimations provisoires de la mission/ projection

Source: Ministère du Plan: Les Comptes de la Nation et estimations de la mission.

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Tableau 3.1 - BALANCE DES PAIEMENTS(milliards de francs CFA)

1965 .1)(6 19,.67 1968 1969 197 U

Biens et services 91.8 -_9 __. 6

Exportations (f.o.b.) 70.5 80.2 83.3 11-0.0 123.9 138.0Importations (c.a.f.) -62.9 -68.6 -73. - -95.2 -120.2Excédent de la balance commerciale 7. ¯-8. ¯. 25.7 28.7 17.8

Transports (entrées) 12.1 13.1 11.2 15.8 19.3 26.9Transports (sorties) -7.3 -7.8 -8.3 -8.2 -9.h -12.6Voyages (net) -u.7 -5.9 -5.9 -6.5 -6.6 - 8.3Revenu des investissements (entrées) - 0.5 0.3 0.1 0.9 2.3Revenu des investissements (sorties) 1/ -6.5 -8.9 -9.2 -9.6 -10.9 -12-7

(dont: intérêt de la dette publique~2/) (n.d.) (n.d.) -2. 5 -2.8 -3.2 (-h.2Services divers -2.9 -5.3 -6.1 -8.3 -12.6 -17.6

Transferts et mouvements de capitaux !.b -0..1 -2.1 1.3 3.1 16.8

Transferts privés (entrées) 1.5 1.6 1.5 1.7 2.0 1.7Transferts privés (sorties) -9.0 -10.3 -10.). -1C.9 -11.3 -13.5Transferts privés nets -7,5 -8.7 , -8.9 -9.2 -9.3 --11.8

Transferts publics (entrées) 6.7 7.6 6.9 7.9 9.9 13.3Transferts publics (sorties) .1.3 -2. -3.3 -l.1 -h.6 4.8

Transferts publics nets 5.L 11.8 3.6 3.8 5.3 8.5

Investissement privé direct 1/ (net) hl7 -O.L, 1.6 3.0 3.0 8.1Autres capitaux privés à long terme (net) -0.3 0.8 1.I 1.0 -1.2 1.9Capitaux privés à court terme (net) -1.3 2.7 0.1 -2.1 -1.5 -0.7

Total des capitaux privés (net) 3.1 3.1 3.1 1.9 0.3 9.3

Prêts publics (versés) 6.1 6.2 h.5 10.8 12.1 16.5Prêts publics (xmortissement) -3.0 -3.6 -3.6 -. 9 -1.h 4 6Autres capitaux publics (net) 0.3 -1.9 -0.8 -1.1 -0.9 -1.2

Total des capitaux publics (net) 3.ù 0.7 0.1 h.8 6.8 10.7

Mouvements monétaires (net) ~2.9 -3.1 6.3 -8.7 -9.5 -8.5

Erreurs et omissions (net) 06 o,

1/ Comprend les bénéfices non distribués r(invesbis en Côte d'Ivoire comie suite:1965 - r.d.; 1956 - 1,1; 1967 - 1,1; 1968 - 2; 1969 - 3; 1970 - 2.9.

2/ Source: 1IRD - Di.vision des données socio-conomiques, 28 décembre 1971.

Source: lianquo CentraLe des Et,ats de l'Afrique de l'Ouest.

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Tableau 3.2 - COMPOSITION DES EXPORTATIONS(milliards de francs CFA)

>osition namen- 9 m oi slature douanière 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1970 1971

09.01.33 Café (grains) 25.9 30.2 25.4 35.9 30.2 43.2 30.5 33.2

21.02.00 Café en poudre 0.3 0.5 0.6 0.9 1.3 1.9 1.4 1.2

18.01.11-13 Cacao 10.9 13.1 13.9 19.4 ý6.4 26.1 13.7 11.2

divers 18 Produits à base de 1.0 1.6 2.5 4.3 5.7 6.6 5.2 1.9cacao

44 Bois 18.5 18.6 21.8 25.8 35.1 29.3 22.3 24.3

08.01.12 Bananes 2.8 2.8 3.0 3.1 3.0 3.2 2.2 2.0

08.01.31+20.06.19+ Ananas et produits à 1.5 2.0 2.4 2.6 2.7 3.8 3.0 3.620.07.14 base d'ananas

12.07.73 Noix de cola 1.0 1.1 1.1 1'.0 1.0 1.0 .0.8 0.7

12.01.32 Palmistes 0.5 0.3 0.3 0.4 0.4 0.3 0.5 0.6

55+12.01.41 Coton et produits & 0.3 0.6 1.5 2.5 3.0 3.3 2.6 2.5base de coton

4Ô.01.03 Caoutchouc 0.3 0.6 0.6 0.6 0.9 1.2 0.8 0.9

26.01.03 Manganèse 0.8 0.8 0.5 0.4 0.2 0.3 0.2 -

71.02.01 02 Diamants 0.5 0.4 0.4 0.4 0.5 0.4 0.3 0.5

27 Produits de raffinage - - 0.9 1.6 1.5 0.8 0.6 0.6

Produits divers '4. _4.1 5.4 6.0 6.3 8.8 6.0 6.9

Total des exportations 68.4 76.7 30.3 104.9 118.2 130.2 90.1 93.1

3ource: Statistiques du commerce extérieur de la Cte d'Ivoire;Bulletin mensuel de statistique

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T;3bloc.u 3.3 - COMPOSITION DES IMPORTATIONS(milliards de francs CFA)

Position nomen- m o i sclature douanière 1965 1966 1% 57 1968 1969 1970 l¯

01-03 Animaux et produits du règne animal 1.__ 1.7 1.8 2._ 2.6 3.5 2.5dont: produits de la laiterie 1.1 1.2 1.4 1.6 1.8 2.4 1.5 2.2

06-14 Produits du règne végétal 4.3 6.3 3.1 43 4.4 5.7 . 5

dont: céréales 3.5 5.4 2.2 3.3 3.2 3.7 2. 2.4

16--24 Produits des industries alimentaires 4.6 4.6 4.5 5.5 5.4 7.4 _.4 .

17 dont: sucre 1.4 1.3 1.3 1.6 1.7 2.4 1.*

22 boissons 1.6 1.6 1.6 1.9 1.7 2.1 1. 7

25-57 Produits minbraux _4.6 4.8 4.9 7.4 6.1 7.1 I.

25.23.01-02 dont: ciment ..1 1.1 1.C 1.1 1.2 1.3

produits pétroliers 3.3 3.4 3.6 5.9 4.5 5.1 3.:

28-38 Produits chimiques 3.6 4.4 4.8 _53 5.9 7.5 5.-

dont: produits pharmaceutiques 1.0 1.3 1.6 1.5 1.8 2.0 i.,

31 engrauo 0.4 0.4 0.5 0.5 0.5 0.7 D.-,

39',-40Produits en caoutchouc et 2.1. 2.1 2.4 2.9 3.1 4.2 3.2:matières plrstiques

47-49 Papier et iu7ages en papier 1.6 2.2 2.5 2.6 2.& 3._8 2

50-C3 Textiles 9.7 10.4 10.3 11.9 11.3 12.7

55 dont: texti¯es de coton 5.5 4.6 5.6 6-.2 5,4 6.8 4. -

73-3 Mtaux et ouvragtes en métaux 3,7 6.0 6.9 7_.7 9.0 13.0 9.'-

dont: prodts sidérurg1iques 4.2 4.1 4.6 5.1 6.1 9.2 6. ; S

84-35 Appareils '-Iectriques 8.2 8.6 8.7 11.7 16.0 17.6 13.1 _'_3

84dont: ma-hines électriques 5.2 5.9 5.5 7.2 10.8 12.2 9.1 9.5;

85prndfts électrotechniques 3.0 2.7 3.2 4.5 5.2 5.5 4.' - .

86-89 Matériel de transport 2 8.9 9.4 10.7 12.7 '7.7 13.¯ - .

87.01 dont: tracré-urs 1.3 2.1 1.9 2.4 3.3 4.0 3. .87.02.21-22 auto,l biles 2.0 2.0 2.1 2.3 2.8 3.5 2.' E.>87.02.32-3h cam >'s 1.9 1.8 1.8 1.9 2.5 2.7 1.S

Produits divers 4.3 3.6 5.1 5.7 6.9 7.5 5

TOTAL des i,n>rtations f3.' 63.6 65.1 7.6 '.3

Source: Statistiques du conmer:0, extérieur de la COte d'Ivoire; Direction de la Statintiuc.

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Tableau 3.4 - VOLUME, VALEUR ET PRIX MOYENDE DIVERS PRODUITS D'EXPORTATION

(Volume en milliers de tonnes métriques)(Valeur en milliards de francs CFA)

(Prix en francs CFA le kg)

9 m oi s1965 1966 1967 1968 1969 1970

1970 1971

volume 13'.7 181.5 1119.0 214.4 178.3 195.3 143.s 146.6Café: valeur 25.9 39.2 25.4 35.9 30.2 43.2 30.5 3 .2

prix 139 167 170 167 169 221 212 226'

volume 0.41 0.36 0.50 0.73 0.97 1.40 1. r1 0..Café en poudre valeur 0.34 0.47 0.64 0.95 1.31 1.88 1.35 1.23

prix 829 1,306 1,280 1,301 1,351 • 1,342 1,350 1,35?

volume 126.4 124.3 107.2 121.5 118.9 140.1 74.6 68.6Cacao: valeur 19.9 13.1 13.9 . 19.4 26.4 26.1 13.7 11.2

prix 106 132 185 222 186 134 163

volume 4.93 6.90 7.12 7.77 7.83 7.54 5.48 6.70Beurre de cacao valeur 0.98 1.63 2.03 2.,79 3.32 2.91 2.19 2.03

prix 157 236 292 359 485 386 400 303

volume 1,366 1,568 1,340 2,176 2,697 2,098 1,589 1,779Bois valeur 13.5 18.6 21.8 25.3 35.1 29.3 22.3 24.3

prix 11.0 11.9 11.8 11.9 13.0 14.0 14.0 13.5

volume 12L.3 131.7 142.6 147.3 147.3 140.5 92.6 9 2.Bnnanes : valeur 2.80 2.77 3.05 3.13 3.01 3.21 2.20 1.97

prix 22 21 21 21 20 23 24 1

volume 1.69 3.94 8.58 11.27 11.67 11.68 9.30 I0.L2Coton graine valeur D.15 0.34 0.89 1.45 1.57 1.62 1.27 1.40

prix 104 129 135 139 137 133

volume 2.76 5.54 5.81 6.9 7.13 10.87 7.1 8.7Caoutchouc valeur 9.32 0.65 0.55 0.63 0.90 1.19 0.82 0.S6

prLx 115 117 95 90 12 109 115

volume 4.59 6.84 9.99 13.74 13.29 17.43 10.42 11.73Ananas (frais) valeur 0.21 0.33 0.44 0.51 0.60 0.78 0.47 0.54

prix 46 48 44 44 45 45 45 45

volume 12.S3 19.08 24.16 23.14 21.92 27.28 22.39 30.93Ananas (conserves) valeur C.91 1.29 1.63 1.61 'l.67 2.38 1.97 2.47

prix 71 68 67 70 76 87 88 82

volume 7.32 7.88 8.33 8.74 9.82 12.46 11.02 11.77Ananas (jus) valeur 0.37 0.37 0.38 0.39 0.45 0.65 0.56 0.56

prix 47 47 46 45 46 52 51 48

volume 12.44 5.39 23.93Huile de palme 1/ valeur 0.79 0.37 1.6

prix 64 69 69

1/ Les exportations d'huile de paLime ct-ient négligeables jusques et y compris Y39.

Source: Statistiques du commerce ext6rieur de la C8te dtIvoire.

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Tableau 3.5: EXPORTATIONS PAR DESTINATION ET IMPORTATIONS PAR ORIGINE

en milliards de francs CFA en pourcentage du total

1960 1965 1969 1970 1960 1965 1969 1970

EXPORTATIONS TOTALES 38.8 68.4 118.2 130.2 100.0 100.0 100.0 100.0

France 19.6 25.8 37.1 42.5 50.5 37.7 31.4 32.6Autres zone franc 4.3 6.3 8.7 9.1 11.1 9.2 7.4 7.0CEE (sauf la France) 5.9 16.0 46.1 38.2 15.2 23.4 39.0 29.3Amérique du Nord 5.6 10.7 17.5 24.3 14.4 15.6 14.8 18.7Pays socialistes 0.7 1.5 1.5 1.0 1.8 2.2 1.3 0.8Autres pays 2.7 8.1 7.3 15.1 7.0 11.8 6.2 11.6

Exportations de café 18.6 25.9 30.2 43.2 100.0 100.0 100.0 100.0

France 10.2 11.3 13.0 18.6 54.8 43.6 43.0 43.0Etats-Unis 3.3 7.0 8.9 17.5 17.7 27.0 29.5 40.5Algérie 3.1. 1.2 0.4 0.3 16.7 4.6 1.3 0.7Japon - 0.3 1.2 1.6 - 1.2 4.0 3.7Autres pays 2.0 6.1 6.7 5.2 10.7 23.6 22.1 12.0

Exportations de cacao _8.7 10.9 26.4 26.7 100.0 100.0 100.0 100.0

France 3.5 2.7 5.1 5.3 40.2 24.8 19.3 19.8Autres CEE 2.3 4.8 14.4 16.2 26.4 44.0 54.5 60.7Etats-Unis 1.9 2.3 5.6 4.5 21.8 21.1 21.2 16.9Autres pays 1.0 1.1 1.3 0.7 11.5 10.1 4.9 2.6

Exportations de bois 6.3 18.6 35.1 93 100.0 100.0 100.0 100.0

France 3.0 5.8 8.4 5.6 47.6 31.2 23.9 19.1Autres CEE 2.2 7.3 17.2 13.8 34.9 39.2 49.0 47.1Grande Bretagne 0.2 2.0 2.6 2.8 3.2 10.8 7.4 9.6Espagne - 0.7 2.5 2.4 - 3.8 7.1 8.2Autres pays 0.9 2.8 4.4 4.7 14.3 15.1 12.5 16.0

IMPORTATIONS TOTALES 32.4 58.3 86.3 107.7 100.0 100.0 100.0 100.0

France 20.9 35.9 40.0 49.8 64.5 61.6 46.4 46.2Autres zone franc 2.0 4.8 8.8 10.4 6.2 8.2 10.2 9.7CEE (sauf la France) 3.2 7.8 18.2 24.2 9.9 13.4 21.1 22.5Amérique du Nord 1.1 3.2 7.5 8.8 3.4 5.5 8.7 8.2Pays socialistes - 0.6 1.0 1.6 - 1.0 1.2 1.5Autres pays 5.2 6.o 10.8 12.9 16.0 10.3 12.5 12.0

Source: Statistiques du Cczrnerce Extérieur de la C'te d.'Ivoire; Bulletin Mensuel deStatistique.

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Tableau h.1 - ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE AU 31 DECEMBRE 1970,PLUS DETTES CONTRACTEES JUSQU'AU ler MARS 1972

Dette remboursable en devises (milliers de dollars EU)

Encours de la dette au31 décembre 1970

Pays créditeur Montants Montants non Total Dettes contractéesType de créancier décaissés décaissés 1er janvier 1971 -

1er mars 1972

France 22,652 9,778 32,430 4,924Allemagne (Rép. Féd.) 4,581 - 4,581 -Israël 2,159 - 2,159 472Italie 20,026 28,061 48,087 -Liban - - - 5,089Pays-Bas 402 1,605 2,007 1,763Norvège 2,520 - 2,520 3,724Royaume-Uni 278 - 278 -Etats-Unis 741 - 741 -Divers - - 11,795

Fournisseurs 53,359 39,4U 92,803 27,767

Allemagne (Rép. Féd.) 8,173 3,848 12,021 -Italie - 5,781 5,781Royaume-Uni 3,706 - 3,706 -Etats-Unis - - 2,500Prêteurs multiples 8,571 - 8,571 22,000

Banques Privées 20,450 9,629 30,079 24,500

France 20,508 - 20,508 -Obligations émises en 20.508 - 20.508 -souscription publique

CEE - 2,751 2,751 -Fonds européen de développement 6,012 - 6,012 -Banque européenne d'investissment 3,770 10,775 14,545 4,680BIRD 4,463 36,937 41,400 27,500Org. internationale café - - - 5,870

Prêts accordés par des organisaticn,«3 14,245 50,463 64,708 38.050internationales

Canada - 4,306 4, 3o6 2,080Danemark 318 1,682 2,000 -France 85,314 19,027 104,341 12,250Allemagne (Rép. Féd.) 11,392 9,968 21,360 2,172Israël 464 1,337 1,801 -Italie 10,834 19,211 30,045 15,134Liban 2,400 - 2,400 -Etats-Unis 26,16h 26,100 52,264 2,500

Prêts accordés par des gouvernements 136,886 81,631 218,517 34,136Etats-Unis - - - 63,50

Non classés l/ - - - 63,500

Total de la dette publique extérieure 4 181,167 h26,6l 187,99

1/ Gouvernement américain et banques améric

Note: Dette a échéance supérieure a une année.

Source: Division des données sucio-conomiques, Département des programirues kconomiques.

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Tableau 4.2 - PAIEMENTS AU TITRE DE LA DETI'E PUBLIQUE EXTERIEURE AU 31 DECEMBRE 197J,PLUS DETTES CONTRACTEES JUSQU'AU le MARS 1972

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

TOTAL

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations.seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) () (5) (6) (7) (8)

1967 165,915 ?160904 61,191 ?5,306 23,219 7p834 31,053 -1161968 167,841 254,760 1?9,968 50,?93 25,727 6,800 32>527 -1,4131y69 194p675 357,5eb 67,085 46>858 21.796 8,391 30,187 -17,512

7 ?05p150 38i>365 74,711 66#884 27p844 11,891 39,735 "5,617

19?1 245>446 4?60615 107>469 131,306 30>525 12p861 43>386 19,9321979 361P093 5?3>492 82@147 99>607 39,644 18p454 58,098 -1973 421,056 'j65,994 - 70,954 41,685 22p666 64,351 -1974 t49p(,25 5?4>309 - 45>182 42>942 P3,860 66p8021975 451pfi65 481>367 - 1?>640 47,790 23,872 71>6621976 416>70? 433p565 - 6>943 46,154 21,609 67,7631977 377p491 387P411 - 5,587 44p717 19p321 64,038ly7m 338,361 342p693 - 2p330 39,812 17,011 56p8231979 300>p78 302,861 - 1>690 35,168 15,006 50,1731980 ?67.p100 267>713 " 209 34,682 13,155 47P8361981 23?>927 ?33>03? - 104 30,803 11,311 4211519? ?02>??8 ?02>??8 - - 27,831 9p681 37,51119i3 174>98 17âp39 8 - 23,?92 8,186 31,4791984 151>105 151>105 - • 23>084 6,960 30,0441985 128,0?? 1?8p02? - 22,746 5p721 28p467 •

Note: Y compris le service de toutes les dettes figurant au tableau 1 rédigé le 2h mai 1972, a l'exception des dettessuivantes, dont on ne connaît pas les conditions de remboursement:

Fournisseurs 1.292Prêts accordés par

des gouvernementsFrance 803Israël 1.337

Total 3.432

Source: Division des données socio-économiques, Département des programmes économiques.

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Tableau 4.2 - page 2

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

FOURNISSEURS

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) (3) (4) (5) (6) (7)(8

1967 51p107 74>015 1?,148 15 156 14,408 2,506 16P914 31968 51p859 71p756 52p565 14 848 17,195 2,625 19>820 *1121969 49>516 107,016 2241 15>301 10>996 2s682 13>678 -3,0251970 51>312 95P?36 10@947 15,356 13*374 3,485 16p859 -6

1971 53s359 92p803 16,167 23>082 1P,084 2$851 14p935 4p2121972 66>547 101>O98 11»795 30,165 15,559 3»922 19P481 M1973 81>153 97,334 14p935 12,336 5»191 17>527 •197à 83p752 84>998 • 1S15p 13P177 5>278 18p455 •1975 71à726 71,821 • 94 11>625 4»578 16p203 M1976 60>196 60>196 • • 9,298 3f91 13pP11 •

1977 50,898 50,898 • • 7*735 3>343 11P077 •

1978 43>163 43s163 • • 6,739 2p833 9p572 •1979 36>?4 36>424 - • 6,181 2p379 8>560 •

1980 30>243 30243 • 6,091 1>949 8>041 -1981 24>151 24,151 • • 4,514 1>530 6>045 •198? 19,637 19,63i"7 • 3,816 1P239 5>056 •1983 15>21 15't21 P •?637 986 3p6221984 13p184 13,1 4 • 2,637 814 3p451 19b5 10>547 10,547 • P ?»637 643 3p280 •

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Tableau 4.2 - page 3

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

BANQUES PRIVEES

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,seulsment non versée ments* ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 IP300 Is300 a • • 88 88 •1968 1#300 1'300 18P000 11à800 " 88 881969 13,100 19'300 12,337 6'546 " 1,347 1347 4641970 19'720 32P101 a 2,752 2,021 1i968 3P989 MI

1971 20s450 30,079 24p500 3?P40P 5,025 20500 7P524 2#0651972 49»324 51'619 • 2295 6P146 3i693 90839 •

1973 45,473 45P 473 9,378 3P332 12PTI0

197u 36,I95 36P095 - - 8,721 2,595 113161975 27p374 27p374 6 • 6,795 1,951 8P746 -

1976 20»590 ?UP580 a a 6,795 1P415 80210 a

1977 13,789 13,785 a • 6,795 879 7>674 -

147P 6»991 6P991 • 4,595 343 4P938 -

1979 2>396 2,396 • 1,153 77 1230 -

1980 10?43 1243 • • 621 35 6571981 621 621 • - 621 15 636

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Tableau 4.2 - pageh

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

OBLIGATIONS EMISES EN SOUSCRIPTION PUBLIQUE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Anrée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 19>835 19,835 • • 1>548 858 2>406 -5016f 187?37 18>237 6 686 6>686 1»549 795 2»344 511969 23,323 23>323 1800 2»231 970 3P201 -4»4011970 18>491 18»491 5J400 5»253 ?>217 900 3»117 "1,166

1971 20>508 20>508 • 1787 1»339 3>126 1»6371977 20>358 P0>358 2• 2367 1p304 3>671 •1973 17>990 17,990 2• 2630 1»180 3,810 •1974 15>361 15>361 • 2,704 1,036 3»740 •1975 12>656 12,656 - • 1,400 887 2»287 •1976 11?56 11,256 • • 1>483 802 2>285 •1977 9>773 9,773 1 • 1>574 712 ?>285 •1978 8>199 8>199 - • 997 616 1,613 •1979 7>?02 7>?0? U • 993 547 1>540 •1980 6?09 6>209 • • 1,062 478 1539 •1981 5>148 5#148 • • 1>133 403 1536 •1989 4,014 4,014 • • 1,P12 323 1535 •1983 ?>802 ?>C0? • 487 238 725 •1984 2>315 2>315 511 197 708 •1985 1>805 1 05 P 0 553 153 706 •

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Tableau L.2 - page 5

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EJ)

PRETS ACCORDES PAR DES ORGANISATIONS INFNATIONALESCEE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

.rée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,saaement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1970 •- 2>751

1971 • 2,751 • 800 • 4 4 •1979 l00 2p751 • 600 • 19 19 •1973 1'40C 2»751 • 600 • 31 31 •1Q74 ?P000 2,751 • 471 137 43 1801975 2>334 ?P614 • 280 140 49 189 •1976 2>474 2p47â • • 143 49 192 •1977 2>331 2»331 146 46 192 •1978 2>185 2»185 149 43 192 •197Ç 2>036 2,036 15? 40 192 •1980 1>854 1,884 • 155 37 192 •1981 1P730 1,730 158 34 192 •198? 1>5/? 1>572 • 161 31 1921183 1o411 1411 • • 164 27 192 •198( 1>246 1>246 168 24 192 •

9851,079 1,079 • • 171 21 192 •

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Tableau 4.2 - page 6

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES ORGANISATIONS INERNATIONALESFONDS EUROPEEN DE DEVELOPPEXENT

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Arnée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Aortisse- Paiements iTotal Annulations,seulament non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) () (5) (6) (7) (8)

196p • 6>0121969 - 6P0121970 • 6>012 6,01?

1971 60012 6>012 - 180 1801472 6>012 6>012 • 180 18019j73 6P012 6>012 • 160 180 3411974 5085? 5>852 - • 3?8 173 5011Y75 5>594 5>5?4 - 337 163 501 •1Q76 5>187 5>187 • • 348 153 501 •1977 4>39 4>839 • • 358 143 501 •1978 4>4il 4>481 • 369 132 501 •1979 4>112 4>112 • 380 121 501 •1980 3>732 3>732 • • 392 109 501 •1981 3>340 3p340 - • 403 97 501 •1982 2p937 ?>937 - • 416 85 501 •1Y83 ?0521 2>521 • • 428 72 501 •198a 2>093 2>093 • 441 60 501 •1985 1652 1 • 455 46 501

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Tableau L.2 - page 7

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCoRDES PAR IES ORGANISATIONS INTERNATIONALESBANQUE EUROPEENNE D'INVESTISSEMENT

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

An-née Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements otal Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts -aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 1#013 1#013 " 160 58 2181968 85? 852 1,000 • 170 48 2181969 682 1#682 13o271 1i000 161 33 194 •761970 1445 14,716 2#495 170 90 260

1971 3»770 14p545 - 3#770 214 222 4361972 7»326 14,331 4#680 5,375 23P 443 6761973 12#468 18779• 5,375 219 662 881 •1974 17»6?1 18,560 - 936 686 954 1641 •1975 17#873 17#873 • " 10458 949 2#406 •1976 16,16 16»416 - • 1.520 873 2#392 •1977 14»846 14,896 - • 1#583 792 2>375 •1Ç78 13#313 13#313 - • 1#447 709 2#156 •1979 11P866 11»866 • 1#403 632 2>035 •1980 10463 10463• 1461 555 2>0I6 •1981 90002 9»002 • 10520 474 IP995 •198? 7#482 7»482 - • 10586 389 109751983 5896 5#896 • 10655 299 1#953 •1984 40?41 4,241 - - 1#729 204 1#932 •1985 2à513 2#513 - " 10808 103 1911

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Tableau 4.2 - page 8

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR IES ORGANISATIONS INTERNATIONALESBIRD

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements 1rotal Annulations,szulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1968 • 5.800 •1969 * 50800 17.100 1.056 • 7 71970 10056 220900 18>500 3#407 • 314 314 •

1971 4p463 41P400 27>500 11.895• 286 2861972 16#358 68p900 • 12419 220 1.471 1.691 •1973 280558 68p680 - 11.321 235 2#262 2o4971974 39p644 68p445 • 11.251 245 2P999 3»2441975 50.651 680200 • 7.098 1.205 3.702 4o907 •1976 560543 660995 • 3#779 1»570 3,970 5o540 •1977 580752 65.425 • 4#200 2115 4.145 6.260 •1978 60,837 63P31C • 1.473 P#740 4.188 6o928 •1979 590570 60P57C • 1.000 3#060 4s118 7»1781980 57.510 57P510 • • 3.395 3.935 7o330 •1981 54s115 540115 • • 3.650 3.698 7.348 •1982 50.465 50"465 • • 3.900 3#444 7p344 •1983 460565 46p565 • 4.170 3.171 7p341 •1984 4?.395 42p395 • • 4.455 2880 7.335 •1985 37P940 37Yp940 • 4.150 2#569 6.719 •

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Tableau 4.2 - page 9

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR IES ORGANISATIONS INTERNATIONALESORG. INERNATIONALE DU CAFE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,seul3ment non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1971 •5870 5871972 587 5>870 • 1,1741973 1761 5P870 • 1>1741974 ?P935 5>870 • 1>174197c 4P109 5>87C • 11741976 5>283 5>870 587 391 • 3911977 5P479 5P479 • 391 • 3911978 5,087 5>087 • 391 • 3911979 4>696 4p696 • 391 • 3911980 4>305 4>305 • 391 3911981 3P913 3>913 • 391 • 3911982 3p5?2 3P522 • 2 391 3911983 3>131 3»131 • 391 • 3911984 2>739 ?>739 • 391 • 3911985 ?>348 2348 • 391 • 391

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Tableau k.2 - page 10

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- AXmortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 1,013 1,013 • • 160 58 218 *11968 852 852 12'812 • 170 48 218 •1966 13»494 30p371 2056 161 40 201 •761970 ?,901 43p628 21p251 11p914 170 404 574 -1

1971 14P245 64,708 33p370 17p052 214 692 906 •1979 31p083 97p864 4p680 19,568 452 2#114 2#566 •1973 50»199 102PO92 • 18p470 614 3#135 3,749 •1974 68»055 101,478 • 13,832 1#396 4,169 5'566 •1975 8O491 1000081 8 8p552 3p140 4,863 8#003 •1976 85p9o2 96,941 4p366 3p972 5,045 9'016 •1977 86»?96 92,969 • 4»200 4,593 5#126 9'719 •1978 85'903 88p376 • 1»473 5,096 5,071 10#167 •1979 82P280 8 3,?80 • 1P000 5,386 4,911 10'297 •1980 77PAY4 77»894 • 5#793 4,637 10#430 •1981 72P100 7p100 • • 6,123 4#303 10#426 •1989 65S978 65»97M • • 6p454 3#948 10#402 •19F3 59»5?4 59»524 • • 6P809 3,570 10#379 •1984 52,715 52o715 • • 7,184 3#168 10351 •1985 45»531 45#531 • • 6»975 2p739 9,714 •

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Tableau 4.2 - page 11

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUVERNEENTSCANAD&

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,

seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(l) (2) (3) (4) (5) (6) (7)(8

1970 4P024 • • • • 282

1971 4p306 2-088 584 • • 201972 585 6,414 C 690 • "1973 1275 6,414 C 6901974 1p964 6p414 690 •1975 ?j654 6,414 • 690 "1976 3-343 6,414 6901977 4p033 6p414 690 "1978 4p722 6#414 6901979 5p41? 6»414 690 -19e0 6p101 6,414 209 108 " 1081961 62?0 6p306 C 104 160 * 1601982 6p146 6,146 * 160 • 16019M3 5@986 5#986 • 160 • 16019F4 508?5 5p8?5 160 " 1601985 5p665 5p665 • 160 • 160 •

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Tableau 4.2 - page 12

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR IIES GOUVERNEElTSDANEIARK

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Armée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements eotal Annulations,seulement non versée ments Ments ment intérêts -aménagements

()(2) (3) (4) (5) (6) (7)()

1968 •- 2#0001969 • 2O0001970 • 2,000 • 318

1971 318 2o000 391 1501972 744 ?2150 40u1973 11145 2o150 • 4021974 1547 2'150 • 4021975 1949 2150 201 60 • 601976 2o090 2090 - 120 120 •1977 ip969 1J969 120 1201978 1'849 1P849 • 120 1201979 10729 1,7?9 - 120 1201980 10608 1,608 120 1201981 148 81i488 • 120 120198P 16367 6367 120 1201983 1,747 1s247 • • 120 • 120 •1984 1I127 1J127 • 120 120 •1985 1*006 1I006 • • 120 • 120

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Tableau 4.2 - page13

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUVERNEMEN'SFRANCE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements %Total Annulations,seule?ient non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) (3) (4) (5) (6)()(8

1967 75P446 869574 8P268 7P386 4,854 1,966 6P820 1471968 77,979 89p941 160999 11P437 5,211 2P300 7P511 10698196; 86p546 103,427 14,936 9,170 6P339 2»306 8O645 -11,5651970 79,644 100>459 11,318 11,173 7P723 2,931 100654 287

1971 85PI14 104,341 1?'765 110925 7,657 2P749 10'406 8»0801972 96P173 117,5?9 9,172 7,947 2P990 1O9361973 97p398 1099582 • 6,703 8»601 3P144 117461974 95,499 1000981 • 4,071 8,199 3P070 11'269 •1975 91371 920783 • 1,314 8,844 2,954 11>798 •1976 83'829 83,927 • 98 80511 2P647 11>158 •1977 75,416 75'416 • 8,676 2P336 11P013 •1978 66p739 66.739 • 70955 2,025 9>980 •1979 56>785 58,785 • • 6p949 1,745 8,694 u1981 51'836 51,836 • 6>464 1P494 7,9581981 45,37? 45,37? • • 5P40? 1,267 6P669 •198P 39>969 39,969 - • 4,716 1>081 50797 •1983 35P?54 35>254 • • 3,889 914 4P803 •1934 31»365 31,365 • • 3e81 789 4P0701985 28>fl$4 P8084 • • 3,296 680 3P976

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Tableau 4.2 -page14

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUERN'SREPUBLIQUE FEDERALE DIALLEMAGNE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la période

début de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,

seuiement non versée ments· ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 1.375 7.500 1»286 • 55 55 1

1961 2,661 7,501 60250 1.130 • 97 97 MI

196? 3,791 13o750 • 4P076 • 193 193 1»276

1971) 8,218 15.026 6.336 3-174 • 305 305 -2

1971 11PIQ2 21360 • 39545 - 402 402 20901

1979 16P6P0 24.261 2.172 1.790 665 508 1,173 •

1973 17,744 25.768 • 1,790 665 534 10199 •

1974 18869 25-103 • 1,790 665 580 1245 •

1975 19 994 ?4p433 1790 665 617 1à282 •

197S 21,119 23.773 1.790 665 653 1P318 •

1977 22.?44 ?3.108 • 698 1,161 681 1#842 •

1 97 21.780 21.947 • 167 1»394 657 2>051 •

1979 20.*554 20.554 • • 1»514 619 2>134 •

19801 19>039 19.039 • • 1»514 573 2>087 •

1981 17P525 17>525 • 1>514 526 2>041 •

1989 16.010 16.010 • • 1»514 480 1994 •

1983 14.496 14,496 • • 1.514 433 1>947 •

1984 12981 12.981 - 1,514 386 1»901 •

1985 11P467 11467 • 1@514 340 1>854 •

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Tableau 4.2 - page 15

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUERNEMETSISRAEL

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts -aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1967 130 2130 • 130 6 136 •1962 • ?»00 01969 • 2000 • 663 66 22 88 •1970 597 1,934 • 132 36 168

1971 464 1P801 • • 133 28 161 -IP3371972 331 331 • 133 19 152 •1973 199 199 • • 133 il 143 •1974 66 e6 • 66 2 68 •

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Tableau k.2 - page 16

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

pRETS ACCORES PAR DES GOUVERNEENTSITALIE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements eotal Annulations,seulment non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1968 • • 14@656 1>955 •1969 1955 14#656 • 4p369 68 681970 6p317 14.656 15p390 4P517 • 820 820

1971 10>*3 4 30*045 16@078 15,224 1*422 648 2P070 2P2051972 25pq67 46@906 • 1?>860 P,318 1,154 3,473 •1973 36p40Q 44p588 60099 3,950 ?@312 6P262 -1974 38>558 40,638 • ?,080 3p968 2*230 6P1981975 36p67C 36,670 • • 5P099 2>095 7,194 •1976 31>571 31p571 • • 5p121 1804 6p925 •1977 26>450 ?6>450 • • 5>146 10510 6>656 •1978 21>304 21>304 • • 5,174 1216 6P390 •1979 16p130 16#130 • • 5,197 919 6>116 •1980 10>934 10>934 • • 5>232 622 5p854 •1981 5>702 5>702 • • 3p539 339 3P878 •198? 2>162 2016? • • 2,162 123 2>285 •

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Tableau 4.2 - page 17

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUVERNDENTS

LIBAN

Er.cours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) . (3) (4) (5) ()(7)(8

9•- 4»000 1P000 • •1,000 4P000 " 2e000 200 266 466 •

1969 2800 3,80U - 1e000 600 154 754 •1970 30200 3700 - - 800 168 968 •

1971 2,400 ?,400 • 800 154 954 •1972 1>600 10600 - • 800 98 898 •1973 800 800 n • 600 42 642 -

1974 200 ?00 • 200 7 207

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Tableau LL.2 - page 18

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

.PRETS ACCORDES PAR DES GOUVRNEMENTS

ETATS-UNIS

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements iTotal Annulations,seulament non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 15,609 24p537 36,775 478 P,119 2#297 4p416 -221968 13,953 59l171 • 437 1#402 581 1>983 -2#9471969 1?,96? 54p822 5>400 3,734 19403 609 2>012 -1851y70 15s150 58p634 45 12,427 1,407 874 2p281 -5>008

1971 26>164 52p264 2,500 27,100 1,403 1497 2#901197? 51,861 53,361 • 1,500 3#256 2»652 5>9081973 50p104 50,104 • 2#779 2>514 5>294 •1974 47,3P5 47,325 • • 3,846 2>352 6>1971975 4 3p4 79 43,479 - - 4>871 2>118 6>989 •1976 38,608 38>608 • 4,897 1,839 6>7361977 33,711 33,711 • , 36?6 1>559 5>185 -1978 30,095 30,085 - ?451 1>393 3,844 •1979 27>634 27p634 •Po 38? 1>268 3>651 •1980 ?5,252 22?52 •, ?383 1>145 3>528 •1981 2?»p69 22p869 2 l383 1>022 3>406 •198? 2op486j 2I486 •P>384 899 3>2831983 18p10? 18p10 ? - ?384 776 3>160 •1984 15P718 15,718 •P ?384 653 3>038 -1985 13p334 13>334 •1 2199 530 2P729 •

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Tableau 4.2 - page 19

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS ACCORDES PAR DES GOUVERNEMENI'S

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seeet non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) (3) (4) (5) (6)(7(8

1967 92p560 1?0,741 49,043 10P150 7P103 4#324 11.427 "68196 95p593 169p613 39p905 16p959 6.813 3#244 10.057 -12501969 108»054 194,455 20.336 2?,955 8p408 3p352 11»760 -10,4741970 113pi)6 195$909 37P113 31609 10#062 5,134 15»196 -4,443

1971 136,136 218,511 33.#432 58,769 11#415 5,479 16.894 12P0181972 193p7M1 25?2553 2172 26p412 15,119 7,421 22o5401973 205P074 ?39.605 15,683 169728 80558 2592861974 ?04»029 22??876 9,032 16p943 8,242 25p1851975 1960118 205.935 • 3p994 19,539 7,784 27,3221976 1800560 186»384 • 2p577 19P315 6#942 26#2571977 16309?2 167»069 1.387 18,730 6,087 24,8171978 146#479 14MP339 857 17,093 5,291 22#3841979 130»243 131.?45 690 16#162 4p552 20,71419M0 114#770 115.083 209 15.822 3p834 19#6561981 99.157 99.261 104 13P10 3.155 16p275 •198? 869141 86P141 • 11,057 2,583 13#639 •1943 75@094 75.084 8.069 2,123 100191 •198Q 67.016 67P016 • • 79461 1,829 9.290 •195 59.555 59p555 U • 7,290 1.550 8p841

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Tableau 14.2 -page 20

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS NON CLASSES

ETATS-UNIS

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements sTotal Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1)(2) (3)()()(6(7()

1979 - 63,500 21P1671973 21P167 63>500 2 ?1p167 • lp270 10270 •1974 42>333 63,500 P 1P167 • 20540 2p540 •1975 63>500 63>500 • 50292 3P810 9P102 •1976 58O?08 58P208 • • 5,792 3p493 8#784 •1977 52>917 52>917 • • 50792 3>175 8p467 •1978 47p625 47>6?5 - • 5,292 2>858 8>1491979 4?>333 4?p333 • • 50292 2>540 7p832 •1980 37>042 37>042 - • 5>292 2P223 7p514 •1981 31>750 31>750 • - 50292 10905 7>197 •198? 26p458 26>4e8 • • 5P?92 1>588 6>879 •1983 21>167 21>167 • • S>92 I270 6>562 •1984 15>875 15p875 • - 5,292 953 6P244 •1985 10p583 10#583 - • 5>292 635 5p927 •

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Tableau 4.2 - page 2 1

Dette remboursable en devises

(milliers de dollars EU)

PRETS NON CLASSES

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la période

début de période

ée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paienents Total Annulations,

seuJ.ement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

197? • 63t500 21P1671973 21P167 63P500 ? ?1P167 • 1P270 1i270197i4 42,333 63>500 • 21,167 • 2P540 2>540 •1975 63P500 63P500 • 5P292 3#810 9>102 •1976 58PP08 58P208 • • 5P292 3P493 8p784 •1977 52P917 52,917 • - 5>?92. 3,175 8>467 •1978 47P625 47>6?5 • 5P29? 2>850 8P1491979 42#333 42.333 • • 5,292 2P540 7,83? •1980 37,0? 37,02 t2 5,292 2>223 7>5141961 3179U 31.750• 5>292 1>905 7»197 -1989 26>45F 26,458 - • 5j?92 1,588 6P879 •1983 21s167 21.167 - • 5>?92 1,270 6»562 •1984 115pF75 15.875 5 • 5,292 953 6>2441985 10#983 10.513 • • 5>?92 635 5»927 •

DIVISION DES DONNES SOCIO-ECONIQUESDÉPRTEKEN DES PROGRAMES ECONCIIQUES

24 MAI 1972

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Tableau 4.2 - SUPPLEMENT

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

FOURNISSEURSFRANCE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments Ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 23»1C8 36pb83 12P148 9,409 9,165 938 10»103 31968 23»156 39,669 9,173 11$573 10$155 980 11P135 31969 24.779 38,690 2P?41 7,860 6,898 1,210 8$108 -3s4031970 23p?32 30,b30 9,181 6s732 7,378 1.596 8p974 -3

1971 2?»652 32,430 4»924 6P991 6,271 925 7»196 1$5261972 24»876 32,610 • 2,870 8,700 1103 9p8031973 19P045 p3,910 • 3,807 h,377 988 7p3651974 16P476 17p533 19057 4p533 989 5p522 •1975 13»000 13p000 • 4,513 798 5.311 •1976 8p487 8p437 2,765 566 3p331 •1977 5p722 57?2 1.680 408 ?P088 •1978 4,042 4p042 • 1,144 300 1.445 •1979 ?.97 2,-97 • • 1.144 209 1353 -1980 1s753 1753 - • 1.055 117 i172 -1981 698 • • 698 37 735 •

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Tableau k.2, Supplément - Page 2

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

REPUBLIQUE FÉDERALE D'ALIIWAGNE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (>) (5) (6) (7) (8)

1967 298 298 • 178 13 191 11968 121 121 4P072 • 121 4 125 •1969 - 4,072 0 >011 a 3781970 2>011 4>450 131 2>569 • 268 768 0

1971 4>581 4>581 • • 520 175 696 6221977 4>t83 4>663 • 3 1»041 155 10195 •1973 3»t42 30642 • • 1>041 118 1.159 •1974 2>0? p602 • • 1041 82 1>123 •1975 li561 1»561 • • 1>041 46 1P086 •1976 C20 520 520 9 529 •

Page 112: Public Disclosure Authorized DOCUMENT DE BANQUE … · 2016. 7. 16. · A. Projections du PIB, 1971 - 1974. B. Projections de la Balance des Paiements, 1972 - 1974. ... 9 du PIB 7

Tableau 45.2, Supplément - Page 3

DETTE REIMOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

ISRAËL

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1967 964 ?>159 • 1'195 58 581968 ?p159 ?'159 • • 86 861969 20159 2150 • • • 57 571970 2P159 ?1159 112 112

1971 2P159 ?'159 472 94 193 55 248 -1'1951972 866 1,243 9A 193 50 243 •1973 767 1P050 - 94 193 46 239 •1974 669 858 94 193 41 234 •1975 1570 665 94 193 37 230 •1976 472 47? • • 94 35 130 •1977 378 37M • 94 28 123 •197i 283 ?83 - 94 21 116 •1979 1F9 189 • • 94 14 1091980 9i4 94 • 94 7 101 .

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Tableau 4.2, Supplément - Page 4

DETE RE>MOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

ITALIE

Encours de la dette Transactions effectuées péndant la période

début de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annu.l&tions,

seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1967 16>902 25,040 4*552 3,051 933 3 984 1968 18403 21.989 36 800 3.275 4,905 1.124 6,029 -1141969 16>773 53>770 • PP910 2P084 1.013 3>097 •1970 17p599 51>666 30 6,055 3,627 1>157 4p784

1971 20P0?6 48>067 • 9p75M 4.438 1.393 5P830 2,7531972 26>?96 46.403 • 10.053 4,438 1790 6>227 1973 31>912 41.965 10>053 1,200 2#218 3>418 •1974 40*765 40.@765 3p850 2>587 6p437 •1Q7r 36o915 36>915 • 2>637 2>357 4>993 •1976 34#278 34>278 • 2,637 2*185 4>822 •1977 31,64? 31>642 • ,637 2.014 4>651 •1978 29*O05 29.005 • 2637 1>842 4>479 •1979 26,368 26368 • 2>637 1>671 4>308 •1980 23,731 23>731 • ?,637 1>500 4à136 •1981 21>094 ?1>094 • 2637 1.328 3>965 •1982 18>458 18p458 ? 2>637 1>157 3>794 •1983 15>821 15>821 •- 2637 986 3p622 •1984 13>184 13,184 •P ?637 814 3p451 •1985 10547 10>547 P p ?,637 643 3>280 •

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Tableau 4.2, Supplément - Page

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

FOURNISSEURS

LIBAN

Zrecours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(W (2) (3) (4) (5) (6)() (8)

1971 • 50089 1>696197? 1>696 5>089 3,393 • 237 237 "1973 5P089 5,089 • 636 356 992 "1974 4,453 4»453 • • 636 312 948 m

1975 3*817 3#817 • • 636 267 9031976 3P181 3>181 • 636 223 859 -

1977 2545 2>545 • • 636 178 8141978 1,908 1,908 • n 636 134 770 -

1979 1>?72 1i272 • • 636 89 7251980 I 636 636 636 45 681 •

Page 115: Public Disclosure Authorized DOCUMENT DE BANQUE … · 2016. 7. 16. · A. Projections du PIB, 1971 - 1974. B. Projections de la Balance des Paiements, 1972 - 1974. ... 9 du PIB 7

Tableaa 4.2, Supplément - Page 6

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

PAYS-BAS

Encours de la dette -Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h 5) (6)(7()

1967 502 502 • • • 34 34

1968 50202 2 • • 34 34 •

1969 502 502 • • 34 34

1970 502 502 10605 • 100 32 132 •

1971 t02 2>007 1763 3p56P 408 80 488 316

1972 3s7 3767 • 547 250 797

1973 3>13? 3>132 • - 579 211 790 •

1974 2p53 ?>553 • • 613 170 783 •1975 1,940 1p940 • 549 128 678 •

1976 1391 1>391 • • 589 89 678 •

1977 $02 802 • • 631 47 678 •

197M 171 171 • • 171 6 178 •

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Tableau 4.2, Supplément - Page 7

DETTE REZBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

NORVEGE

Encours de la dette Transactions effectuées péndant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1 968~ - • 2>520 ----

1969 •?520 - ?>520 76 761970 ?>5?O 2,520 • • • 151 151 M

1971 ?P5P0 ?,520 3#919 980 158 158 1891979 3P6t9 A,6?0 - 1»960 387 288 6751Q73 5,261 5,241 - 980 877 397 i?741974 5,3e4 5,364 • 877 341 1P2181975 4,47 4,487 • • 877 285 1P1621976 3,611 3,611 • • 877 228 1,1051977 ?>734 >7f34 877 172 1>0491 7 1>957 1,857 • 877 116 9931979 9d0 980 • • 490 66 5561980 4Q0 490 M • 490 33 523 M

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Tableau k.2, Supplément - Page

DETTE REIBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

FOURNISSEURS

ROYAUME-UNI

Encours de la dette Transactions efffectuées pendant la périodedébut de période

Anée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(l) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 348 348 • 24 24196M 348 348 • • • 24 24

196Q 348 348 • • 22 221Q70 348 347 22 92

1971 ?78 278 n n 70 18 87197; 2.9 209 n n 70 13 e2197 139 139 n n 70 8 78

1974 70 70 r n 4 73

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Tableau 4.2, Supplément - Page

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

ETATS-UNIS

Ercours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) (3) (4) (5) ()(7)(8

19ý67 t985 8,985• 2.014 506 2 520 mi1968 6,970 60970 2,014 373 2p387 -1969 4,955 4,955 P ?#314 270 2#284 •1970 2#91il ?0941 •,199 147 2p346 -1

1971 741 741 - - 185 47 2321977 556 556 - - 185 34 220 -1973 371 311 * - 185 22 207 -1974 185 185- 185 9 195 •

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Tableau 4.2, Supplément - PagelO

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

FOURNISSEURS

DIVERS

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

()(2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1977 • • 11,795 11,7951Q73 11,795 11,795 • • 1,180 826 2005 •

1974 10i616 10,616 • • 1.179 743 1P9231975 9o436 9o436 • • 1,180 661 1,840 •1976 8P?57 ps?57 • • 1,180 578 1'757 •1977 7,077 7,077 • • 1,179 495 1,675 •1978 5#My8 5ï98 1,180 413 1'592 •1979 4,718 4,718 l • 1,180 330 1,510 •1980 3,539 3,539 1,180 248 1427 •1981 2,3i9 ?o359 • 1180 165 1345

1982 1,110 1,180 -- 1,180 83 1,062 •

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Tableau 4.2, Supplément - Page i

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

BAQUES PRIVÉES

RPUBLIQUE FiDERALE D'ALLEMAGNE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Ar.née Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

196- 5s000 8001969 800 5,000 6.556 4,546 • 183 183 4641970 5>4?0 12,0?0 • 2>752 • 466 486 1

1971 8>173 12,021 • 3,371 1*?41 742 10983 1 632?11617 1?41? • 795 1241 961 2.202 •

1973 11.171 11,17j • 1>773 883 2,656 •1974 9# 939A • • 1,773 741 2>514 •197% 7.625 7p625 • - 1.773 599 2p373 •1976 5.>87 5,852 • - 1,773 457 2.231 •197T 4,93 4.079 • • 1,773 316 20089 •197e ?.305 2305 • • 1.773 174 1947 -197ç 532 532 • • 532 21 553 •

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Tableau 4.2, Supplément - Page 12

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

BANUES PRIVÉES

ITALIE

2.cours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Année Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1969 *5>781 - • 14 141970 50781 • • 43 43

1971 • 5>781 6,0031 • 50 50 432197> 6>213 6>213 - 621 197 8181973 5>592 5f592 • 621 177 798 •1974 4>971 4*971 • 621 157 778 •119 4>349 4,349 • 621 136 758 •1976 3>728 3>728 • 621 116 737 •1977 3>107 3>107 • 621 96 717 •1978 2*495 ?s485 • 621 76 697 •

1979 1,q6 4 1$864 - • 621 56 677 •1980 1>243 Is?43 • 621 35 657 •1981 6p1 621 • • 621 15 636

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Tableau 4.2, Supplément - Page 13

DETTE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

BANQUES PRIVÉES

ROYAUME-UNI

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

Lnnée Par-tie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulenent non versée ments ments ment intérêts aménagements

(2) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1967 1P300 1P300 -- - 88 88 -196A 1>300 1P300 3P000 1P000 u 88 88 •196Ç ?>300 4,30)0 2P000 - 250 '?501Q713 4,3M0 4,300 - - 593 272 .865

1971 3>706 3>706 - 927 222 1#149 -1979 ?,780 2,7e0 -M 927 163 1'089 -1973 1>'f53 1,M53 • - 927 104 1P030 •1974 927 9?7 - 927 44 971

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Tableau 4.2, Supplément - Page 14

DETE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EJ)

BANUES RIVES

ETATS-UNIS

Encours de la dette Transactions effectuées péndant la périodedébut de période

Arnée Partie versée Y .compris partie Engage- Décaisse- Amoortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(l) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1971 - ?>500 1,000197? 1.000 ?0 • 1.500 500 153 6531973 2-000 ?0000 • 1,000 149 1,1491 1o000 1,000 - 1000 64 1P064 •

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Tableau 4.2, Supplément - Page 15

DETTE REUBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

BANQUES PRIVÉES

PRETEURS MULTIPLES

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

.née Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7) (8)

1968 - 10P000 10,000 -M1'96Q 10,000) 10,000 • • 900 900 •1970 10.Oi0 10,000 a 1P428 1.167 2.595 -I

1971 MP571 M.571 22P000 22,000 ?,857 1,485 4,342 •1979 27,714 27,714 . 2,857 2P220 5s077 -1973 24oc'57 2it,85P • 5P057 2.020 7.077 -1974 19.0p0o 19,800 • - 4s400 1.590 50990 •19?75 1540 ?15,400 • - 4,400 1.216 5P616 •1976 11'000 11,00 • • 4P400 842 5p2421977 6•600 6.600 • 4,400 468 4p868 •1978 2P?00 ?2?10 • • 2*?00 94 2.294 -

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Tableau 4.2, Supplément - Page 16

DETE REMBOURSABLE EN DEVISES

(MILLIERS DE DOLLARS EU)

OBLIGATIONS ÉMISES EN SOUSCRIPTION PUBLIQUE

FRANCE

Encours de la dette Transactions effectuées pendant la périodedébut de période

nnée Partie versée Y compris partie Engage- Décaisse- Amortisse- Paiements Total Annulations,seulement non versée ments ments ment intérêts aménagements

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

1967 19,835 19p835 • 1548 858 2#406 -501968 18P737 18,237 6p686 6,686 1,549 795 2p344 -511969 23p323 23»323 1>800 a 2>231 970 3P201 -4P4011970 18P491 18p49Y1 5>400 5,253 ?J217 900 3,117 -1,166

1971 20»i08 20508 • 1p787 1P339 3P126 1 6371977 20.358l 20O358 - ?p367 1p304 3p671 M1973 17>990 17p990 P • ?0630 1p180 3#810 M1974 15>361 15*361 • • 29704 1,036 3>740 a1975 1?>656 12-656 p 1,400 887 2>787 •1976 11pP56 11256 • 1483 802 2>?85 •1977 9p773 9>773 1p574 712 2>285 M1978 8.01949 F,199 • 997 616 1p613 M1979 7>9? 7>?02 - • 993 547 1p540 •1980 6>209 6>p09 1 a 1>062 478 1»539 •1981 5,148 5#14e • 1»133 403 1P536198? 4>01 4P014 • 1,21'? 323 1>535 •1983 ?>0Î 2.802 • • 487 238 725 •198a 2>315 2»315 • 511 197 708 -1985 105 1>805 a • 553 153 706 •

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Tableau 5.1 - RESSOURCES DE L'ETAT, 1962-72

(milliards de francs CFA)

1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972

1. Dr-Dits et taxes d'importation 13.9 15.7 20.1 20.4 21.3- 24.1 28.2 31.1 33.0 37.62. Taxes d'eroortation 6.6 7.8 8.6 10.0 10.5 8.7 11.7 13.2 17.9 21.3

3. Pre-"èverents sur le conmerceex-térieur (1 et 2) 20.5 23.5 28.7 30.4 31.8 32.8 39.9 44.3 50.9 58.9

L. Irpôt sur le revenu et iMpt 3.5 4.6 5.5 5.9 8.9 8.1 10.3 11.8 (15.7) 14.9foncier5. Taxe sur la valeur ajoutée 2.2 2.4 4.2 4.5 4.9 5.6 5.7 8.0

6. Drzit de consommation L.9 1.5 3.1 3.3 3.4 3.5 4.2 5.8 ,

7. Impôts, droits divers, etc. 4.3 3.6 4.6 4.7 5.5, 4.4 5.5 5.5

8. Ir-pts intérieurs (h a 7) 11.9 12.1 17.4 18.4 22.7 21.6 25.7 31.1 32.6 29.4

9. Ressources totales de l'Etat(3 et 8) 32.4 35.6 46.1 48.9 54.6 54.5 65.7 75.5 83.5 88.3 94.4

17 Sans les recettes des imp8ts municipaux. Ce tableau se fonde sur les chiffres relatifs à l'assiette des imp5ts paropposition aux ressources réelles inscrites dans le Tableau 5.3. Les écarts sont en outre imputables aux ressourcesfiscales de quelques petits organismes publics (FNI, ONFP, O3HE, CIC) ci-dessus.

Source: Ministère des finances.

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Tableau 5.2 - DEPENSES ORDINAIRES DE L'ETAT, PAR FONCTION 1965-1972

(milliards de francs CFA)

1965 1966 1q67 1968 1969 1970 1971 1972

SERVICES GENERAUX 12.5 13.0 12.9 14.1 15.2 16.1 15.9 17.2

Présidence et Parlement 5.3 4.0 3.8 4.0 4.1 3.6 3.0 3.2Justice 0.6 0.7 0.7 0.7 0.8 1.0 1.0 1.0Intérieur 2.2 3.6 3.4 3.7 3.9 4.1 4.3 4.6Affaires étrangères 0.8 0.9 0.9 1.1 1.3 1.5 1.5 1.8Défense 3.1 3.3 3.5 3.8 4.2 4.9 5.1 5.5Information 0.5 0.5 0.6 0.8 0.9 1.0 1.0 1.1

SERVICES SOCIAUX 9.6 11.8 12.8 14.9 16.5 20.2 22.1 24.8

Fonction publique 0.1 0.1 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.3Travail, Affaires sociales 0.2 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 0.5Education, jeunesse, sports 6.0 7.3 8.0 9.4 10.6 13.3 · 14.8 17.3Santé publique 3.3 4.1 4.4 5.0 5.3 6.2 6.6 6.7

SERVICES ECONOMIQUES 7.3 8.1 9.0 10.2 11.1 14.3 13.8 14.6

Agriculture, élevage 1.6 2.0 2.2 2.5 2.6 3.0 3.0 2.7Travaux publics, urbanisme, postes,

télécommunications 4.4 4.6 5.2 5.8 5.7 6.7 5.1 7.3Finances, Affaires économiques, Plan 1.3 1.5 1.6 1.9 2.8 4.4 5.2 4.3Tourisme -- -- -- -- 0.3 0.5 0.3

DEPENSES DIVERSES a.9 5.4 6.1 7.9 -7.9 9.4 10.8 11.6

DEPENSES ORDINAIRES DE L'ETAT 34.3 38.3 40.8 47.1 50.7 60.0 62.7 68.2

1/ Chiffres du Budget, par opposition aux chiffres des mouvements de fonds figurant aux autres tableaux,5.3 par exemple.

Source: Ministère des finances.

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Tableau 5.3 - FINANCEMENT DU BUDGF D'INVESTISSEMENT DE L'ETAT 1965-1972(en milliards de francs CFA) chiffres

effectifsprovi- pré-soires visions

1965 1966 1967 1968 1969 1970 19'.'1 1972

Fecettes ordinaires de l'Ett 1/ 48.2 51.0 51.0 64.0 71.4 83.5 88.3 94.4

D"penses ordinjLres de l'État 35.0 39.8 41.7 50.5 52.0 614.1 68.1 71.7

Epargne hudgétaire de ]1Etnt 13.2 11.2 9.3 13.5 19.4 19.4 20.2 22.7

Service de ]a dette 2/ 4.5 4.7 4.9 5.7 6.3 7.6 10.0 11.0Int.érêt, 1.1 1.0 1.3 1.5 1.7 2.1 2.8 3.1Amrtissement 3 3.7 3.6 4.2 4.6 5.5 7.2 7.9

Epargne hudgý tnire disponiblepour l'i.nvesti-sseient, 8.7 6.5 4.4 7.8 13.0 11.8 10.2 11.7

Apnort de:CaIsse de stabilisation 1.3 3.0 2.1 1.6 13.4 8.0Caisse nat. prJvoyance - - - - -Caisse p'r,quation - - - 0.1 - -

Epargne publi que totale 8.7 7.8 7.4 9.9 14.7 25.2 18.2 11.7

Prits vers(s 0.8 0.8 1.6 3.8 12.1 12.1 16.5 16.5

Cridj ts-f'ournisseurs 3.5 3.2 3.7 2.4 3.5 2.9 3.3 2.5

Ressources totales d'investissernent 13.0 11.8 12.7 16.1 30.3 40.2 38.0 30.7Budget d 'Lnvestissement de 1'Etat

(BSIE) 13.0 13.8 16.8 19.9 29.5 38.6 41.7 34.9

Variation des soldes 0 -2.0 -3. P. 1.7 -3.7 . .2

1/ Budget gniral, budget d'investisso:nL et'a:n aut : we d')mortissement (CAA)./ La dist,inction entre int'rêt et amortissemeV n'est pns faite dans le docunent d'oå sont tir,s les chiffres.

La rLssion a estim' ces montants d'après les stat,Lstiqlues du service de la dette 'tablies par la Banque.(voir Tnbeau h.2).

Source: Mi i ére des 1*inan-es.

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Tnbleau 6.h - RESULTATS FINANCIERS DE LA CAISSE DE STABILISATIONPOUR LES CAM4PAGNES 1963/64 - 1971/72(milliards de francs CFA)

1)1963/64 .64/>5 1963/66 193/67 1967/63 1953/69 1969/70 1970/71 i971/12

R6sultats nets de 'a stablisation

1. Cn +6.8 -G1.7 +2.6 +4.3 +1.6 -1.1 +5.9 .- 7.4 +3.2

2. Cacao +1.5 -1.0 -3.5 +0. +4.9 +9.6 +11.9 +2.3

3. Coton et autres produits - - -0.1 - - 0.1 + 0.2 +0.3 40.5

h. Rcsultats nets totaux (1 a 3) +3.2 -2.2 -0.9 +4.3 +-6.5 +8.7 +13.0 4-'10.0 -2.8

5. Autres recettes + 1.3 +. .0+

6. Coût administratif net -0.4 -0.1 -0.1 -0.4 -0.4 -0.5 . 0.7 -0.2 -2.

7. Subventions directes 3/ -0.6 -0.3 -1.3 -1.3 -1.1 .-1.2 -3.9 -3.1 -2.4

Versements au budgetd'investisse-ment - - -1.3 -T.0 -2.0 -1.6 -13. 5 -8.0 -

. R'sultats financiers nets(4 + -) (+7) *7.2 -2.6 -3.6 -0.1 +3.0 +5.4 +-1.2 -0.9 -5.6

Risultats financiers nets 4)cumulIntifs -r12.6 .4-10.0 +6.4 +-6. 3 4-9.3 +14.7 *15.9 +li.C +9.4

1/ chiffres provisoires2/ projection CSSPPA

y compris les fonds de diversification et les contributions aux organisations internationales_ y compris un report de 5,)h milliards de francs CFA de la période antérieure au 30 septembre 1963

Source: Ministere des finances; CSSPPA

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Tableau 5.5: INDICATEURS DES MARCHES DU CACAO ET DU CAFE, 1965-72

campagne

1965/66 1966/67 1967/6: 1963/69 1969/70 1970/71 1971/72

Cacao

Superficie (milliers d'hectares) 366 3)0 332 347 353 373 -

Production (milliers de tonnes) 113 150 147 lh 1 179

Exportations (milliers de tonnos) 124 145 145 140 178 177

Coût moyen à l'exportation, fob 124 155 162 162(franc CFA/kg)

Prix moyen a l'exportation, fob 204 198 179 140(frianc CFA/kg)

Taux d'imposition effectif (valeur 22.3R 25.70 25.7h 4 2.52 33.57 62.52mercuriale x taux d'impositionnominal; franc CFA/kg)Prix au producteur 70 70 70 530 85 5

Café

Superficie (milliers d'hectares, 55Y 473 6S7 652 653 65d

Production (milliers de tonnes) ?27 139 25Ai 210 280 240

Exportations (milliers de tonnos) 17'/ 165 198e 177 1d7

Coût moyen a l'exportation, fob 134 147 159(franc CFA/kg)

Prix moyen à l'exportation, fob 151 203 230Tfranc CFA/kg)

Taux d'imposition effectif (fr;.nc 25.'7 9ý5.74 31.33 38.05 31.33CFA/kg)Prix au producteur 5 95 105 105

Source: Ministëre de l'Agriculture, Caisse de stabilisation (CSSPPA).

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TABLEAU 6.1 - STATISTIQUES MONETAIRES ET BANCAIRES

(milliards de francs CFA)

Fin de période 1965 1966 1967 1968 1969 1970 19711)

Situation monétaire

Avoirs extérieurs (net) 15.7 19.1 14.5 22.4 28.1 39.5 L3.1Créances sur l'Etat -9.3 -10.0 -6.8 -10.3 -8.8 -16.2 -2LhCréances sur le secteur privé U. 7 L8.2 56.8 65.5 79.1 92.7 98.5

Masse monétaire h2.3 I66 L8.5 59.1 69.8 83.6 80.3dont: devises 22.9 26. 27.6 30.6 3h.0 39.8 36.o

dépôts à vue 19.5 20.1 20.9 28.5 35.8 h3.7 hO.7Quasi-monnaie 6.6 7,5 9.7 13.4 ?2.2 ?3.2 25.2

Actif et passif de la Banque centrale

Avoirs extérieurs 1.9 1C.0 17-1 19.3 19.8 29.1 22.9

Créances sur l'Etat - 1.2 1.8 0.3 - - 1.5

Créances sur banques 12.0 13.3 12.7 15.7 19.0 22.9 29?

TOTAL 26.9 29.5 31.6 35.3 391. 52.0 53.6

Masse monétaire 25.1 23.8 30.9 33-3 37.l L,.0 49.2

Engagements extérieurs 0.3 0.1 0.1 1.1 0.2 0.9 0.-

Dépôts de l'Etat 1.2 0.6 0.6 0.9 1.8 5.2 O 4

Autres engagements (net) - - - - 0.9 3 9

TOTAL 26.9 296. 35. 3.3 39.. U2. 53 6

Actif et passif des banques de d-pôt(y compris la Caisse autonome d'amortissement)

Avoirs extérieurs 8.5 l1.4 5.9 1L.6 21.5 25.3 27.1

Créances sur le secteur privé . 5.8 2.2 62.h 761 89.3 9h.0

Actifs divers 2.h _2.2 2.8 2.6 3.2 -.7 2_.1

TOTAL 52.5 59.L 60.9 79.6 100.8 119.3 123.5

Dépôts à vue 18.1 19.0 19.6 27.2 3h.2 L2.0 L2.7

Dépôts à terme 6.6 7.5 9.7 13.L 22.2 23.2 23.2

Engagements extérieurs 7.5 7.2 8.11 10.L 13.0 111.1 1.6Dépôts de l'Etat 8.L 11.3 9.0 9.6 7.h 9.' 15.hCrédit de la Banque centrale 12.0 13.3 12.7 15.6 19.7 22.9 18M

Autres engagements -. 1 - 3.h .3 7.S _8.5

TOTAL 52.5 59.h 60.9 79.6 100.8 119.3 ?23.5

1)- Situation monétaire à la fin août; actif et passif de la BCEAO à la fin décembre et actifet passif des banques de dépôt à la fin septembre

Source: FMI, International Fianacial Statistics et iýCEAO

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Tableau 7.1 - PRODUCTION AGRICOLE

(milliers de tonnes métriques, sauf indication contraire)

chiffres prévi-provi- sionsoires

1960 1965 1966 1967 1968 1969 1970 T71- 1972

Riz paddy 160 250 275 340 365 303 316 320 340Mil et sorgho 52 46 47 f48 47 47 43 45 46Fonio 5 7 7 7 7 7 7 7 8Mais 147 180 195 220 206 260 231 238 245Igname 1,150 1,300 1,320 1,350 1,388 1,520 1,551 1,600 1,650Manioc 450 500 515 520 530 532 540 556 572Plantain 490 600. 615 620 625 638 650 670 690Taro 135 160 160 162 162 178 182 187 193Patates douces 18 20 20 21 21 21 21 22 23Pois de terre 12 13 14 15 16 7 7 7 7Fruits et légumes 100 120 124 128' 132 136 140 144 8Café 1) 139 202 272 130 287 210 279 240 25DCacao 1) 85 47 113 150 147 145 181 180 220Cola 34 37 40 40 60 60 60 6c 61Bananes (exportées) 85 128 145 155 165 162 168 176 1&0Eananes (consommation locale) 3 6 7 8 8 9 10 10 10Ananas (exportés, frais) 2 5 7 10 14 13 17 22 35Ananas (en conserve) 13 33 48 68 70 70 87 117 i45Caoutchouc (naturel, séché) 4 4 5 6 7 9 il 12 14Karité 2 3 3 3 na na na .ia naCoton (Allen) - 6 9 22 32 42 32 29 45Coton (Mono) 6 7 5 3 - - - -Tabac (petites plantations) 2 2 3 2 2 2 2 2 2

Arachides (consommation locale) 24 32 30 30 32 43 I43 43Coprah 2 4 4 6 7 8 10 11 12Palmiers à huile (palmiers

nat.) 260 273 271 260 259 2 257 250 230

Palmiers à huile(palm. sélect.) 40 57 47 77 82 106 223 300Avocats (exportés) I - - - - - - - 0.5Noix de cajou (exportées) - - - - 0.1 0.2 0.1 0.1 0.2

1) Les chiffres relatifs au café et au cacao se réfèrent aux campagnes se terminantl'année mentionnée.

Source: Ministère de l'agriculture et CSS?PA

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Tableau 7.2 - EVOLUTION DE LA PRODUCTION FORESTIERE

Consom-Exportations mation Production

locale totale

Sciages en En équi-équivalent Sciages et valent de Grumes

Années Grumes Sciages de grumes grumes grumes d'oeuvred'oeuvre d'oeuvre d'oeuvre

m3 m3 m3 m3 m3 m3

1960 L , 000 33, $00 67, 000 915, 000 88, 000 1, 003,0001961 1, 019, 000 39, 500 79, 000 1, 098, 000 163,00 1,O2C1, W1962 1, 179,000 h9,300 99,000 1,277,000 1h1,00 1,il,$ D01963 1, h, 000 57, 80o 116, 000 1,56, 000 199,000 1,760,001964 1, 818, 00 96, 000 192, 000 2, 050 000) 208, 000 2, 28,1: 00

1,90,000 1r3, ?00 3 (y,)400 2, 21h, 020 336, C000 2,55,O001966 1, 822, 000 182, 0o 36h, 000 2, 18'6 00 C L1, 000 2, 600;o001967 2,172,00 18 3, 000 366, 000 2, 538,000 L W ,G 00 3 00, 0101968 2, 62o, 000 1B9, 87 379, 710 2,r9,9, 750 h5O, 000 3, 'O,O001969 3,326,600 182,100 36,2 3,6)0,800 5(6,2)0 ,2)7,001970 2, -Il, 000 <2 325 3, '1, f00

1971 2,900, 000

1) Estimation

Source: "Dix Ans de Développement Agricole"M'linistère de l'agriculture

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Tableau 8.1 - Valeur ajoutée aux prix du marché par branche de l'industrie

et dans la construction (en milliards de francs CFA)

CroissanceNuméro des Branche de 1965 1968 1969 7970 1965-70branches 1rindustrie ( annuel

05 Industrie extractive 1.7 1.0 1.1 1.0 -11.2

06 Céreales et farine 2.6 3.9 3.5 4.2 -10.1

07 Industrie de la conserve 1.5 2.4 2.5 3.8 20*9

08 Boissons, glace 0.8 1.3 1.6 2.3 23.6

09 Huiles et graisses 0.9 1.1 '1.1 2.2 19.010 Autres industries alimentaires 1.7 2.1 2.1 2.8 10.5il Textiles et vêtements 4.3 7°0 7.6 8.8 15.5

12 Cuir, chaussures 0.9 0,9 1.0 20.1

13 Industrie forestière 3.8 3.6 3.7 4.2 1.9

14 Produits pétroliers 11 8,.6 10.3 10.9 12.6

15 Produits chimiques, plastiqueset engrais 1.2 2.1 2.l 3.0 20.1

16 Produits en caoutchouc 0.04 0.2 0.4 0.5 65.617 Matériaux de construction 0.2 1 1.2 1.5 69.618 Matériaux 0.1 0.2 0.3 0.5 3.C

19 Matériel de construction et deréparation destiné aux transports 2.7 3.6 h.3 5.0 13.2

20 Autres industries mécaniques et 1.2 1.6 2 2.? 17.6électriques -. , i 1o 2.3 u 2.221 Autres produits industriels .3 '

22 Energie électrique 2.1 3.- 4.2 -1.7 1-i5

Total pour l'industrie 27.6b hh.6 51.1 61.à 17.3

23 Construction 12-3 16.8 17.7 1.6

TOTAL O.bb 6L.L 68.8 81.0 16.9

Source: Ministère du Plan.

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2b au .? - Production de certains pr>duits industriels et, matériaux

Unite 1965 1256 19657 1>1B 12$) 1970

Oz (d%crLiqué) 1,090 t. 35 62 63 71 65 61Farine 1,003 t. 108 l ob 112 123 137 169

Café soluble 1,000 t. du 2.1 2.3 2.9 L.2 4.3 5.3roduit ngntnorme

Ananas en conserve 1.000 t. du 3i 50 64 70 71 87orod. non tr.

Vitn de pal,e 1,000 t. 18 16 21 21 27 50Thon en c-nsorve 1,000 t. 1.3 1.6 1.1 1.2 1.3 1.5

Produits du cacao 1,000 t. du 16.6 19.7 22.9 31.1 32.1 35.3prod. non tr.

Fière 1,000 hl. 126 130 133 1L,9 155 170

u,iles comest,bles et 1,000 t. 10 12 12 36 1 15margarineBoissons non alcoolisées 1,000 h1. 192 228 221 263 251 273Olace et cråme glacée 1,000 t. 63 76 76 80 86 83Produits laitiers t. 22 69 151 l3o 156 158,roduits du t•ac lo,O t. 1.1 1.2 1.b 1.6 1.7 1.7

Ensence 1,000 t. - - 221 27 239 256Gas oil 1,000 t. - - 127 139 166 126D3esel 1,000 t. - - 56 60 76 73'azout 1,000 t. - - 227 233 267 229Iutane 1,000 •t. i 6 9 1l 10 10Sner_ie électrique v.illion k'Wh. 229 27$ 316 3'2 63 517

donnL: dro million kWh. (ill) (20)) (193) (?7) (2") (-O?)Dinnis i,,0 carats 199 183 175 7 c 23'anganese 1,000 t. 160 17$ 136 117 127 23

Fils et barres d'acier 1,000 t. 3. -0 3.2 3.6 3.8 3,9Boites de métal 1,000 t. 76 68 6,7 7.7 2.3 8.6

Produits en aluntni 1,030 t. 0.5 3,6 2.2 1.9 2.3 2.7

C ues at sections en 1,co t. 2.5 2.8 3.7 6.8 6.1 7.6Oierres naturelles 1,000 m3 625 650 630 I.b 1:60 580

1,000 t. - - - 333 383 60oon 1,000 t. 12 16 15 15 16 16

0½ergents 1,003 t. 0.5 1.0 1.0 1.1 1.2 1.2

ne et acétylene 1,00 3 Lh 666 666 653 656 h53Penture 1,000 t. 1.9 2.3 2.5 2.8 3.0 3.6

milards dee i OFA 1.8 2.3 2.5 2.9 3.1 6.1

Allumeottes botes 95 115 96 90 59 95

oton graine 1,o t• 6 5 10 13 17 13Eil le co 1,0uu t. 2.9 3., 3.5 3.9 6.1 4.1

dont: tett 1,000 t. 2.7 2.2 2.0 2.1 2.3 2.1

s de anton rm t. 1. .Ø 1. qo (' 2.(dont teint) 1,0 t. C, 3 3 c.9 0. o.5

Pri 1,00 t. 0.3 0.5 0.5 0.6 0.6 0.6,aression de cnton 101 T.

ijrié 3.9 b 6.6 16.1 16.6 15.8Ficelle 'corde 1,000 t. 0.6 o6 0.7 0.7 0.7 0.8

Sacs de jule niggne de - - 5.2 7.0 7.2 705

Æhauaalres 7illIo, de 2.7 3.6 6.Q 0.1 6.9 5.72.alres

Sclnges ét contropl-aqu 1 a-de 3Lru,s 6 5 ' £00 6 950 950

Assembl <1aonbles 1,o0p 2s1g- 1.9 2.' 2.1 2.6 2.7 2.8,cylettes 1,0x ) 30 9 l7 26 28 26

,adres dehbtyclettes 1,000 339 85:? 7,3 655 b50 366,otocycles 1,009 2.8 2.9 3.5 3.9 6.1 6.2

oure: Dihreeton de la Stat.etu ome; 9 nstère le 1- onorLe et des Finances

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Tableau 8.3 - EVOLUTION DE LA SITUATION DES ENTREPRISES PRIORITAIRES

(montants en milliards de francs CFA)

1967 1968 1969 1970

Capital 15.2 16.3 17.8 17.9Participation de ltEtat 2.1 2.1 2.6 3.2

Total des investissements bruts 24.8 27.7 31.9 38.9

Investissements bruts annuels 3.3 2.9 h.2 7.0

Chiffre d'affaires 29.8 36.5 43.7 51.3Exploitations 10.5 13.5 16.3 17.7

Bénéfices -1.h 1.6 2.7 2.8

Impôts acquittés 1.5 2.0 2.h 3.0Valeur ajoutée 9.2 11.8 1.9 16.6

Emploi:Ivoiriens 4,791 6,731 e,231 9,127(dont occupant des postes de cadre) (119) (164) (217) (300)

Autres Africaine 6,696 6,616 6,938 7,824

Autres étrangers 581 633 667 657

Salaires versées aux Ivoiriens et auxautres Africains 1.8 2.3 2.8 3.1

Salaires versés aux autres étrangers 1•3 1.6 1.7 1.8

Note: Les entreprises prioritaires sont celles que le gouvernement a désignéesau titre du Code des investissements de 1959 qui accorde une exemptiondes droits de douane sur les importations pendant 10 ans (matériel etmatières premières), une exonération pendant 5 ans ou plus des impôtssur le revenu et sur les sociétés et la suppression ou la baisse desautres prélèvements (impôts fonciers, patentes, droits de timbre etdroits d'exportation) pendant 5 ans ou plus. Fin 1970, il y avait 64entreprises prioritaires. Le remaniement actuel du Code porte sur ladurée et la portée des exonérations accordées à diverses entreprises.

Source' Ministère du Plan.

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Tableau 9.1 - INDICES DES PRIX

Indice du coût de la viepour une famille africaine(fgvrier 1990=To10)

-Dmbre Podàrn on 19 6 5 1966 1967 1968 1969 1970 1971d'articas-

Total ou moyenne i00 100.0 117.0 122.0 124.6 131.4 137.1 148.9 147.7

Denrées alimentaires 47 51.1 122.4 127.6 126.6 134.8 141.6 163.0 160.1

Logement 2 11.6 113.6 114,6 122.6 126.7 126.8 118.6 113.6

Services publics 6 8.1 110.1 102.8 108.0 109.8 114.3 133.1 139.0

Appareils ménagers 13 7.3 106.2 110.9 115.4 124.1 126.3 138.3 145.1

Vêtements 12 8.4 128.1 132.0 128.9 132.1 133.4 140.9 136.1

Services 9 8.5 94.1 94.9 94.9 107.5 105.5 108.7 111.8

Divers il 5.0 118.1 156.2 191.5 193.6 196.1 198.0 198.0

Indice du coût de la viepour une familleeur7o'o nne

(1960 = 100)

Total ou moyenne 1 40 100.0 118.0 120.8 122.2 126.7 129.7 136.2 141.8

Denrées alimentaires 57 50.0 115.4 118.6 119.5 120.5 123.6 129.2 '31.1

Services publics 5 4.0 97.6 95.1 9.2 94.4 95.7 97.7 99.0

Vêtements, appareilsménagers 28 8.0 130.1 133.3 128.3 144.1 145.8 150.5 153.8

Entretien, santé 22 10.0 118.5 122.2 123.2 145.2 150.7 157.9 166.6

Services 2 8.0 117.0 117.0 120.0 125.8 136.0 i49.2 153.0

Divers 26 20.0 123.8 125.4 128.3 131.4 135.0 139.1 143.4

Indice des prix de gros desnateriaux de construction

Indice général 131.0 133.3 133.8 136.2 136.8 172.8 1.84.9

Source: Si'uatin Economique de la Cete d'Ivoire, 196-3, 1964;Bulletin Mýnsuel de Sttsiu:DJrection deý laSt.sioe

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Tableau 9.2 - Indice des prix des matériaux de construction

(décembre 1967 = 100)

décembre 1970 décembre 1971

Ciment importé 12.8 120.8

Ciment ivoirien 97.1 107.2

Plâtre, calcaire et ciment spécial 100.0 - 105.1 100.0 - 142.9

Fer et acier 150.0 - 197.5 150 0 - 197.5

Sable, gravier, latérite, etc. 103.2 - 107.2 103.2 - 116.3

Explosifs 10C.0 100.0

Fois 102.4 - 122.7 102.4 - 122.7

Lriques et tuiles 100.0 100.0

Articles de plomberie 100.0 - 149.0 100.0 - 149.0

Articles électro-techniques 110.3 - 140.0 91.1 - 110.3

Peinture et verre 100.0 100.0

Serrures, poignées et autres produits 10à.3 - 117.2 104.3 - 25.4similaires en métal

Plaques en aluminium galvanisé et en 102.3 - 12Y.3 102.3 - 127.3amiante-ciment

Matériaux d'étanchéité 100.0 - 137.5 100.0 - 137.5

Produits pétroliers (y compris le bitume) 100.0 - 134.3 100.0 - 150.7

Note: Lorsque deux chiffres figurent à un poste, le chiffre le plus bas correspond àl'article qui a le moins augmenté et le chiffre le plus élevé à l'article qui a le plusaugmenté depuis décembre 1967. En conséquence, les chiffres figurant dans la colonnedécembre 1970 ne s'appliquent pas nécessairement aux mêmes produits que ceux qui fig-entdans la colonne décembre 1971.

Source: Ministère des finances.