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Sécurité
routière en Afrique
Présentation de :
David Ward
Directeur Général de la Fondation FIA
David Njoroge
Membre de la Commission pour la Sécurité
Routière Mondiale, Directeur Général,
AA of Kenya
"FinancingTransport Growthfor Africa"
Consortium pour les infrastructures en
Afrique, Tunis, 3 et 4 décembre 2007
Enrayer la hausse du nombre de victimes de la route
1,2 million de personnes sont tuées et 50 millions
blessées sur les routes dans le monde.
Les accidents de la circulation sont la première
cause de mortalitéchez les jeunes de 10 à25 ans.
Les pays àfaible revenu et àrevenu intermédiaire
représentent plus de 80% du nombre total de décès
dus aux accidents de laroute.
Les usagers de la route vulnérables sont les plus
exposés.
Ces accidents sont pour la plupart prévisibles et
évitables.
Prévisions régionales de l’évolution du nombre de décès
par accident de la circulation
Région de la Banque mondiale
Evolution (%)
2000 –2020
Asie du Sud
144%
Asie de l’Est et Pacifique
80%
Afrique subsaharienne
80%
Moyen-Orient et Afrique du Nord
68%
Amérique latine et Caraïbes
48%
Europe et Asie centrale
18%
Sous-total
83%
Pays à
revenu élevé
-28%
Total
66%
SécuritéRoutière Mondiale et Objectifs du Millénaire
pour le Développement
Réduire l’extrême pauvretéet la faim
Assurer l’éducation primaire pour tous
Promouvoir l’égalitédes genres et l’autonomisation des femmes
Réduire la mortalitéinfantile
Améliorer la santématernelle
Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies
Assurer un environnement durable
Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
Le secteur des transports est un "chaînon manquant" dans la
poursuite des OMD.
Et la sécuritéroutière est une question "incontournable" quia
éténégligée dans le concept de développement durable.
Rangdécès
Cause
Proportion du total (%)
1Cardiopathie ischémique
12.6
2Maladie cérébrovasculaire
9.7
3Infections des voies respiratoires basses
6.9
4VIH/SIDA
4.8
5Bronchopneumopathiechronique obstructive
4.8
6Maladies périnatales
4.3
7Maladies diarrhéiques
3.3
8Tuberculose
2.7
9Cancers de la trachée, des bronches et des
poumons
2.2
10
Accidents de la circulation
2.1
11
Diabète sucré
1.7
12
Paludisme
1.6
Douze causes principales de m
ortalité, 2002
Eradiquer la tuberculose et le paludisme est au cœur des Objectifs de Développement du
Millénaire (OMD) et la contribution des donateurs se chiffre en milliards de $. En revanche, la
sécuritéroutière ne figure pas dans les OMD et n’est pas comptabilisée dans les mesures
d’aide officielle au développement.
Rapport m
ondial sur la prévention des traumatismes dus
aux accidents de la circulation
Rapport clésur les traumatismes dus aux
accidents de la circulation publiéen 2004par l’OMS
et la Banque mondiale
Première grande évaluation des traumatismes
dus aux accidents de la circulationcomme crise
de santépublique mondiale croissante mais évitable
en particulier pour les pays àrevenu faible et intermédiaire
Appelle à
un effort international renforcé
pour inverser la tendance des
traumatismes dus aux accidents de la circulation
Identifie les facteurs clés de traumatismes (défaut de port de casque et de ceinture
de sécurité, vitesse excessive, alcool au volant et infrastructures routières
médiocres)
Recommande des stratégies de prévention nationales s’appuyant sur un
"organisme directeur" chargéde développer une approche systémique
L’approche systémique
Un système dynamique à
trois composantes:
L’usager de la route
Le véhicule
L’infrastructure routière
Il ne s'agit pas de "blâmer"les usagers en cas d'accidents mais plutôt d'anticiper et
de "tolérer"le risque d’erreur humaine grâce àun système "qui pardonne"conçu
pour éviter autant que possible des conséquences fatales.
Le défi consiste àgérer la dissipation de l’énergie cinétique dans des limites
supportables pour le corps humain.
Route
Véhicule
Usager
Assemblée Générale des Nations Unies
Résolution 58/289 14 avril 2004
Résolution 60/5 26 octobre 2005
Invite àl’action en faveur de la sécuritéroutière
mondiale
Instaure la collaboration de l’ONU sur la sécuritéroutière
Appuie les recommandations du Rapport mondial sur la prévention des
accidents dus àla circulation
Appelle à
un engagement financier renforcéen faveur des programmes de sécurité
routière
Soutient la 1èresemaine de l’ONU sur la sécuritéroutière mondiale (23-29 avril 2007)
Examinera ànouveau la question en mars 2008 (62ème Session de l’AG)
Le Fonds mondial pour la sécuritéroutière de la Banque mondiale
En novembre 2005, la Banque mondiale a annoncéla création du Fonds mondial
pour la sécuritéroutière –premier mécanisme de financement mondial pour la
prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation.
Le Fonds vise àrenforcer les financements et l'assistance technique afin de
permettre aux pays àrevenu faible et intermédiaire de développer leurs propres
plans d’action en faveur de la sécuritéroutière, et de mettre en œuvre les
recommandations du Rapport mondial.
Le Fonds reçoit une contribution initiale de 5 millions de $ sur cinq ans dela
Banque mondiale, de 5 millions de $de la Fondation FIA ainsi que des aides des
gouvernements de l’Australie, des Pays-Bas et de la Suède.
A propos de la Commission :
Une commission indépendante de haut niveau
présidée par Lord Robertson (ancien Secrétaire
Général de l’OTAN) et composée de membres issus
de chacun des pays du G8 et des grandes régions du
monde
Soutenue par un groupe consultatif d’experts comprenant des représentants de
l’OMS, de la Banque mondiale, de l’OCDE, de la CEE-ONU et d'ONG
Principaux objectifs :
•Encourager la mise en œuvre des recommandations du Rapport mondial sur la
prévention des traumatismes dus àla circulation
•Proposer un Plan d'Action pour la Sécuritéroutière mondiale
Rapport Pour des Routes Sûres
Recommandations clés :
1.Plan d'action de 300 millions de $, sur 10 ans, destinéàpromouvoir le
renforcement des capacités de sécuritéroutière nationales
multisectoriellesdans les pays àrevenu faible et intermédiaire,
financépar les gouvernements donateurs et des sources privées
2.Affectation àla sécuritéroutièred'au moins 10% des budgets de tous
les projets d'infrastructureroutière
3.Tenue d'une Conférence ministérielle sur la Sécuritéroutière
mondiale en 2009 sous l'égide de l'ONU
Investissement dans les infrastructures de
sécuritéroutière
Aujourd'hui, plus d'1 milliard de personnes dans
le monde n'ont pas accès aux routes.
Le projet Millénaire de l'ONU, menépar le Professeur Jeffrey Sachs, propose un
objectif minimum "OMD compatible" pour les zones rurales, dans lesquelles l'accès
àune route praticable en toute saison ne doit pas se trouver àplus de 2 kilomètres.
Toutefois, pour éviter une augmentation des décès et traumatismes dus aux
accidents de la circulation, l'investissement routier doit être assorti d'un plan
d'action cohérent en faveur de la sécuritéroutière et d'une meilleure conception des
routes.
En juillet prochain àLondres, la Banque mondiale, la BERD et la Fondation FIA
tiendront une réunion de haut niveau sur l'investissement dans des infrastructures
routières plus sûres.
Prioritéàdes routes plus sûres
En Europe et en Australie, la réduction
du nombre de victimes est optimisée par
le rapport suivant :
2 routes plus sûres: 1 véhicules plus sûrs: 1 comportement plus sûr
La recommandation de 10% du Rapport Pour des Routes Sûres se fonde sur les
lignes directrices internes de la Banque mondiale (depuis 1979) selon lesquelles
l'ingénierie et l'évaluation de la sécuritéroutière devraient représenter 10% du
coût total des projets routiers.
Aujourd'hui, la Banque mondiale et les banques régionales de développement
investissent plus de 4 milliards de $par an dans des projets routiers. Selon la
règle des 10%, au moins 400 millions de $ devraient donc être affectés àla
sécuritéroutière.
L'intégration de la sécuritéroutière aux projets d'infrastructure passe aussi par
une évaluation plus systématique des performances du réseau routier en matière
de sécurité.
Infrastructures routières –
Risques comparés
Risque de mortalitérelatif/km/année
1 10
200
Conférence ministérielle de l'ONU sur la
Sécuritéroutière mondiale –Projet d'ordre
du jour
Examiner la mise en œuvre du Rapport mondial et les activités de
sécuritéroutière menées par les Commissions régionales de l'ONU,
l'OMS, la Banque mondiale, etc.
Harmoniser les définitions pour les données clés relatives àla sécurité
routière, établir les meilleures pratiques concernant les principaux
facteurs de risque et soutenir le concept de "routes qui pardonnent ", etc.
Examiner les objectifs régionaux et encourager l'adoption de stratégies et
plans d'action nationaux en matière de sécuritéroutière.
Le Secrétaire Général de l'ONU a confirméson soutien au projet de
Conférence ministérielle de l'ONU et la Fédération de Russie a proposé
qu'elle soit tenue àMoscou en 2009 sous réserve de l'approbation de
l'Assemblée Générale de l'ONU en mars.
•Soutient les recommandations clés de
la Commission pour la SécuritéRoutière Mondiale
•Pétition mondiale au Secrétaire Général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, afin de réunir
1,2 million de signatures en vue de l'Assemblée Générale de l'ONU en mars 2008.
La pétition a déjàrecueilli 500 000 signatures.
•Pour signer en ligne : www.makeroadsafe.org
Une campagne mondiale pour des routes
plus sûres
La campagne bénéficie d'un soutien grandissant. Elle a étésaluée par les anciens
premiers ministres du Royaume-Uni et du Japon, Tony Blair et ShinzoAbe. La pétition
mondiale a étélancée par Michael Schumacher àLondres, lors de la Semaine
mondiale de l'ONU sur la sécuritéroutière, et également soutenue par l'archevêque
Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix.
Epidémie masquée en Afrique :
décès et traumatismes dus aux accidents
de la route
Réseau routier le plus dangereux au monde
Taux de mortalité: 28 décès pour 100 000 personnes
Augmentation prévisible du nombre de victimes : 80% d'ici à2020
Deuxième cause de mortalitépour la tranche d'âge 5 -44 ans
Coût économique : 10 milliards de $ US –ou 2% du PNB
Coût par pays : 0,8% du PNB en Ethiopie, 1% en Afrique du Sud, 2,3%en Zambie et
au Botswana, 5% au Kenya
Au Kenya, plus de 75% des préjudices dus aux accidents de la circulation sont
subis par de jeunes adultes actifs tandis que les piétons et les passagers des
transports en commun représentant 80% du nombre total de décès.
Un défi pour l'Afrique :
Renforcer les capacités de
prévention des traumatismes
Dans la plupart des pays, le cadre institutionnel est insuffisant et si des Conseils
Nationaux de SécuritéRoutière existent, ils présentent des dysfonctionnements.
Les pays suivants ont établi des organismes directeurs mais le
nombre
d'accidents de la circulation doit encore diminuer sur le long terme :
Erythrée
Niger
Ethiopie
Bénin
Côte d’Ivoire
Afrique du Sud
Rwanda
Tanzanie
Zambie
Botswana
Malawi
Nigeria
Mozambique
Ouganda
Kenya (en cours de formation)
4èmeConférence africaine sur la
sécuritéroutière de l'ONU
Déclaration d'Accra
Organisée au Ghana en février. Adopte la "Déclaration d'Accra" soutenue par les
Ministres en charge du Transport et de la Santé.
Confirme l'objectif visant àdiminuer de moitiéle nombre de décès dus aux
accidents de la circulation dans la région d'ici à2015 et décide de collaborer
pour promouvoir la sécuritéroutière en tant que prioritéde santé, de transport,
de respect de la réglementation, d'éducation et de développement.
Approuve les recommandations clés de la Commission pour la SécuritéRoutière
Mondiale et appelle le G8 àintégrer la sécuritéroutière dans les projets
d'aménagement et de rénovation des routes.
Appelle le Consortium pour les infrastructures en Afrique et le Programme de
politiques de transport en Afrique subsaharienne de la Banque mondiale à
inclure la sécuritéroutière dans leurs travaux consacrés aux réseaux routiers en
Afrique.
Chute des dépenses publiques d'infrastructure -% du PNB en Afrique
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
1980-85
1986-1990
1991-1995
1996-2001
Economic infrastructure
Health and education
Source : Banque mondiale,
2005.
Sommet du G8 de Gleneagles2005
et infrastructures en Afrique
Lors du Sommet du G8 de Gleneagles, il a étéconvenu de lancer le "Consortium
pour les infrastructures en Afrique" qui soutiendra la mise en œuvre du Plan
d'action àcourt terme NEPAD.
L'aide officielle au développement accordée àl'Afrique augmentera de 25 milliards
de $ par an d'ici à2010, soit plus du double de l'aide octroyée au continent en 2004.
L'investissement en faveur de l'aménagement et de la rénovation des routes devrait
être une prioritémajeure, tout comme la sécuritéroutière.
Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) propose un
programme d'investissement routier pour un coût total d'1,2 milliard de $, avec
une composante sécuritéroutière estimée àseulement 20 millions de $. Si la
règle des 10% était appliquée, elle devrait atteindre 120 millions de $.
La communautéinternationale devrait faire plus pour intégrer la conception de
routes sûres dans tous les projets d'infrastructure des transports en Afrique.
Le Consortium et le Programme de politiques de transport en Afrique
subsaharienne de la Banque mondiale doivent veiller àce que l'investissement
dans les infrastructures routières en Afrique aboutisse àdes routes plus sûres et
àdes moyens renforcés pour développer et mettre en œuvre les plans de sécurité
routière nationaux.
Rôle catalyseur pour un nouveau cadre stratégique en faveur de la sécurité
routière en Afrique.
Construire des routes plus sûres en
Afrique –la règle des 10% au
financement de la sécurité…
Convaincre les gouvernements africains (avec le soutien des donateurs) de :
Faire de la sécurité
routière une priorité
politique, intégrée àdes objectifs de
développement plus larges.
Désigner un organisme directeur chargéde la sécuritéroutière, dotéde ressources
et d'une comptabilitéadéquates.
Elaborer une approche "systémique" multidisciplinaire de la sécuritéroutière.
Evaluer
le problème, les politiques et les cadres institutionnels liés aux
traumatismes dus aux accidents de la route ainsi que les capacités de prévention.
Adopter des objectifs de sécuritéroutière appropriés et des plans nationaux pour
les atteindre.
Mettre en œuvre des moyens de prévention des traumatismes et des actions
spécifiques visant àréduire le nombre d'accidents de la route et leur conséquences.
Soutenir la création de groupes de sensibilisation àla sécuritéroutière.
Comprendre qu'avec des investissements bien ciblés, les pays devraient tirer des
bénéfices économiques et sociaux considérables de la réduction du nombre de
décès et traumatismes dus aux accidents de la circulation.
Une Nouvelle Stratégie pour la SécuritéRoutière en Afrique
Merci !