programme du 29 juin au 12 juillet 2016 - cinéma … · solveig anspach use à merveille du...

CETTE QUINZAINE : YOGANANDA

Jeudi 30 juin à 20h15 Rencontre avec Didier Bonnafont, directeur de

l’école de yoga de Dijon

———————————————————– CE QU’IL RESTE DE LA FOLIE

Lundi 4 juillet à 20h15 Séance-débat en présence du

Dr. Jean-Pierre Capitain, médecin psychiatre au CH La Chartreuse

De Solveig Anspach. France/Islande. 2016. 1h23. Avec Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi, Didda Jonsdottir…

Samir, un quadragénaire plus habitué à l'air qu'à l'eau puisque grutier de son état, va trouver l'amour à la piscine Maurice Thorez de Montreuil, en la personne d'Agathe, maître nageuse, pourtant revêche et mal embouchée de prime abord. Samir sait parfaitement nager, mais comme il ne sait comment aborder Agathe, il va s'inscrire aux cours de natation, en prenant soin de trafiquer les plannings pour être sûr de se retrouver avec elle et non avec sa collègue délurée, qui lui fout un peu les jetons. Et si faire semblant d'être un barboteur débutant ne suffit pas, il est prêt à suivre sa naïade jusqu'en Islande, où elle est envoyée pour un congrès de maîtres-nageurs, ce qui va lui per-mettre de retrouver sa copine Didda, élue munici-pale un jour sur deux, ce qui lui laisse l'autre pour laisser libre cour à son inspiration de poétesse punk. Une fois sur place, notre Samir va être ame-né à se faire passer pour le représentant israélien, en charge d'un projet d'une « piscine de la paix » ! Et tout finira probablement dans un lagon de carte postale chauffé par l'énergie volcanique. Tout cela est de la plus haute et de la plus réjouissante fan-taisie ! L'Effet aquatique est le troisième volet de la trilogie franco-islandaise de notre chère Solveig Anspach (dont nous avons pro-grammé nombre de films, le dernier en date : Lulu femme nue, et qui était passée présenter Queen of Montreuil en 2013) disparue prématurément avant la fin du

montage. Back soon se déroulait intégralement au pays des trolls et de Björk, Queen of Montreuil était situé tout entier en Seine Saint-Denis. Et on découvrait dans ces deux premiers volets les per-sonnages de Didda, d'Agathe, de Samir. Avec L'Effet aquatique la boucle est bouclée, qui em-mène tout son petit monde de Montreuil jusqu'en Islande. Mais sachez bien qu'il n'est pas du tout indispensable d'avoir vu les deux premiers films pour prendre un plaisir fou à celui-ci ! Solveig Anspach use à merveille du comique de l'absurde, avec des personnages secondaires sa-voureux, et d'une poésie qu'on imagine très scan-dinave : douce, décalée, romantique. Une belle histoire d'amour funambule, qui nous transporte d'un monde aquatique domestique à un monde aquatique sauvage et grandiose, en jouant subtile-ment du côté érotique des lieux et des situations, en exaltant surtout la liberté et la générosité de personnages formidablement attachants. Un testa-ment joyeux et frais que nous laisse la réalisa-trice… et on espère que de là où elle est, elle nous verra rire et applaudir. �

De Jacques Audiard. France. 2015. 1h54. VOST. Avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan…

Dheepan est le prénom du héros qui donne son titre à ce film qui claque comme une arme à double

Programme du 29 juin au 12 juillet 2016

À L’AFFICHE > L’EFFET AQUATIQUE de Solveig Anspach

> VIVA de Paddy Breatnach

> THE STRANGERS de Na Hong-Jin

> SUR QUEL PIED DANSER de Paul Calori & Kostia Testut

> COSMODRAMA de Philippe Fernandez

> LA LOI DE LA JUNGLE d’Antonin Peretjatko

> THE SERPENT AND THE RAINBOW de Wes Craven

> BELLA E PERDUTA de Pietro Marcello

> JULIETA de Pedro Almodóvar

> LA FORÊT DE QUINCONCES de Grégoire Leprince-Ringuet

> INSIANG de Lino Brocka

> CE QU’IL RESTE DE LA FOLIE de Joris Lachaise

> DIAMANT NOIR d’Arthur Harari

> MR. GAGA, SUR LES PAS D’OHAD NAHARIN de Tomer Heymann > MERCI PATRON ! De François Ruffin

SÉANCES SPÉCIALES > YOGANANDA de P. di Florio & L. Leeman

> LES 8 SALOPARDS de Quentin Tarantino

> THE REVENANT d’Alejandro González Iñárritu

CINÉ-MÔMES > LE RÊVE DE GALILEO - Courts-métrages > MONSTRES & Cie de Pete Docter > LE GRUFALLO - Courts-métrages

De Paul Calori & Kostia Testut. France. 2016. 1h25. Avec Pauline Etienne, Olivier Chantreau, François Morel…

C'est à Romans que ça se passe : Romans, capi-tale de la chaussure bien faite, du cousu main, de l'escarpin classe… Mais ici, dans la grande usine jadis grouillante de monde au temps de sa splen-deur, la crise a frappé et la délocalisation menace la poignée d'ouvrières qui restent encore, fourmis qui s'activent dans un univers désormais bien trop vaste, mais qui, merci pour nous, se prête à des chorégraphies superbes. Elles aiment leur boulot, accrochées à un savoir faire qui s'étiole, déstabilisé par les délocalisation répétées au nom de la sacro-sainte marge maximi-sée. Politiques calamiteuses qui détruisent des pans entiers de nos industrie dévorées par un made in China médiocre et exploiteur qui jette à la rue les plus talentueuses des ouvrières… Dans ce contexte de crise, la jolie Julie rêve de décrocher son premier CDI : marre d'être la Cendrillon de service, la petite main jetable à qui n'échoient que des boulots précaires, mal payés et débili-tants. Motivée comme pas deux, elle rejoint la bande d'ou-vrières au moment où justement point à l'horizon un nouveau plan social… Un choix cruel se pose alors à elle : risquer de se faire virer pour avoir rejoint à

peine arrivée ses nouvelles copines en lutte ? Ou se farcir seule la mise en boite des escarpins, au risque d'être exclue de cette bande de vivantes qui n'ont pas leurs deux pieds dans le même sabot ? Sans compter qu'il y a ce beau camionneur aussi roublard que charmeur… Si ça va mieux en le disant, c'est encore plus chouette quand on le chante et qu'on le danse et la trouvaille du film, c'est de choisir la manière douce sans pour autant ignorer les enjeux. Pour réussir ce pari ambitieux, les deux réalisateurs ont embarqué dans l'aventure une brochette d'excel-lence : Olivier Daviaud, Olivia Ruiz, Jeanne Cher-hal, Albin de la Simone, Clarika… la qualité des textes, des musiques, des passages dansés sont un régal, portés par des comédiens et danseurs pétillants et subtils à la fois : un régal d'entendre Pauline Etienne chanter « Un nouveau départ » ou « La complainte de la précarité », François Morel « Le Blues du directeur », ou Loïc Corbery « La bos-sa du big boss ». �

TOUJOURS À L’AFFICHE

LA FORÊT DE QUINCONCES De Grégoire Leprince-Ringuet. Fr. 2016. 1h49. Avec G. Leprince-Ringuet, Pauline Caupenne… Ondine et Paul se sont aimés. Quand elle le quitte, il jure qu'il n'aimera plus. Pour se le prouver, il pour-suit la belle Camille, qu'il compte séduire et délais-ser. Mais Camille envoûte Paul qu'elle désire pour elle seule. Et tandis qu'il succombe au charme de Camille, Paul affronte le souvenir de son amour passé.. �

JULIETA De Pedro Almodovar. Espagne. 2016. 1h40. VOST. Avec Emma Suárez, Adriana Ugarte… Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’en-fance de sa fille Antía la pousse à changer ses pro-jets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une se-maine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu de-puis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. �

DIAMANT NOIR D’Arthur Harari. France. 2016. 1h55. Avec Niels Schneider, August Diehl… Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et lar-cins qu’il commet pour le compte de Rachid, sa seule "famille". Son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Bête noire d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part l'histoire de son bannissement par les Ulmann et une soif amère de vengeance. Sur l’invitation de son cousin Gabi, Pier se rend à Anvers pour réno-ver les bureaux de la prestigieuse firme Ulmann. La consigne de Rachid est simple : « Tu vas là-bas pour voir, et pour prendre. » Mais un diamant a beaucoup de facettes… �

BELLA E PERDUTA De Pietro Marcello. Italie. 2016. 1h27. VOST. Documentaire. Avec Tommaso Cestrone… Tommaso, simple berger, veille jusqu’au jour de sa mort sur un palais abandonné dans la région de Naples en proie aux pillages et réduit à l’état de décharge par la camorra. Polichinelle émerge alors des profondeurs du Vésuve pour accomplir sa der-nière volonté : prendre soin d’un jeune buffle. Ils voyagent ensemble à travers les paysages subli-mes de l’Italie. Entre mythe et réalité, une fable sur l’Italie contemporaine, belle et perdue... �

INSIANG

De Lino Brocka. Philippines. 1976. 1h35. VOST. Avec Hilda Koronal, Mona Lisa, Rez Cortez…

Insiang habite un bidonville de Manille avec sa mère, la tyrannique Tonya. Elle se démène corps et âme pour survivre dans ce quartier où chômage et alcoolisme font partie intégrante du quotidien. Un jour, Tonya ramène chez elles son nouvel amant, Dado, le caïd du quartier, en âge d’être son fils. Ce dernier tombe rapidement sous le charme de sa nouvelle « belle-fille »…. �

MERCI PATRON ! De François Ruffin. France. 2015. 1h24. Précédé du Plan de bataille des financiers (10’)

Tous les dimanche à midi ! Merci patron ! s’attache à rencontrer les ouvriers, et principalement un couple, tous deux licenciés d’une usine du groupe LVMH. Une tentative de hold-up, aussi légitime que clownesque, s’improvise alors contre LVMH et son patron Bernard Arnault… �

+ dernières séances 29 juin :

LES 8 SALOPARDS de Quentin Tarantino

THE REVENANT d’Alejandro G. Inaritu

De Na Hong-jin. Corée. 2016. 2h36. VOST. Avec Kwak Do-Won, Hwang Jeong-min, Chun Woo-hee...

On avait beaucoup aimé Chaser, le premier long de Na Hong-jin, à base de tueur en série et de marteau. Avec The Strangers, le cinéaste n'a rien perdu en férocité mais a considérablement pro-gressé au chapitre mise en scène, distillant habile-ment ses effets horrifiques mais surtout en variant les ruptures de rythme et en usant fréquemment d'humour dans des moments inattendus. L'affaire commence un matin d'averse dans un village de montagne qui découvre qu'un meurtre épouvantable vient d'être commis par un des habi-tants. L'assassin aux yeux révulsés, en état de

quasi catatonie, est inapte à tout interrogatoire et, au passage, recouvert d'une vilaine maladie de peau qui n'a rien de très naturel. L'un des policiers qui participe à l'enquête est convaincu que le vil-lage tout entier est la proie d'une malédiction pous-sant ses habitants à assassiner leur famille. Il faut dire que la fréquence des meurtres s'accélère, que de bien étranges créatures peuplent les forêts alentours et que lui-même est bientôt victime la désignée de la malédiction. Il serait vain de tenter de raconter les péripéties de ce récit dense, impliquant de nombreux personna-ges secondaires. Pour autant, Na Hong-jin a eu l'intuition de confier le premier rôle à un pur antihé-ros : un flic débonnaire et un peu bedonnant, pas très courageux, naïf et donc, d'une vulnérabilité contagieuse pour les spectateurs. Alors, lorsque entrent en piste un vieil ermite japonais soupçonné de commander aux forces occultes, de paisibles artisans soudainement métamorphosés en tueurs sanguinaires, des êtres fantomatiques ou encore une gamine espiègle qui prend l'apparence d'une créature démoniaque, notre héros est vite dépassé par les événements. Dans ce contexte traditionnel de la Corée rurale, le cinéaste sait jouer des in-fluences occidentales, on pense notamment au Shining de Kubrick ou à L’exorciste de Friedkin. �

De Paddy Breathnach. Cuba. 2016. 1h40. VOST. Avec Jorge Perugorria, Luis Alberto Garcia, Héctor Medina Valdés…

Jesus a la gentillesse spontanée d'un jeune homme incertain, pas tout à fait sorti de l'adoles-cence. Depuis que sa mère est morte, il vit seul dans l'appartement de son père, ancien boxeur condamné à la prison, se débrouillant comme il peut pour survivre, aidé par les amis, sa grand mère, ses voisins… Comme pour tous ici, dans les quartiers pauvres de La Havane, c'est le système D obligatoire, toutes les astuces sont bonnes : coiffeur de métier, il s'occupe volontiers de vieilles dames, mais aussi des perruques de Mama, qui tient un cabaret très fréquenté, connu pour ses spectacles de Drag Queens. Jesus est fasciné et rêve de se produire sur scène, s'entraîne souvent quand il est seul. Mama, qui a une grande gueule mais un cœur encore plus gros, le prend très pa-ternellement sous son aile, et finit par accepter qu'il se produise à l'essai. Jesus révèlera vite un vrai talent pour jouer en play back et talons aiguil-les les chansons de la collection de vinyles que sa mère lui a laissé et le petit jeune homme fin et dé-braillé a toutes les apparences, une fois paré de son costume de scène, d'une femme fichtrement

séduisante et sensuelle, plus Viva que Jesus… Mais un jour son père sort de prison, retrouve ses pénates après quinze ans d'absence et entend bien rester là, avec ce fils qu'il n'a connu que bé-bé. La cohabitation ne s'avère pas simple. Pour ce macho, champion déchu, qui a perdu sa femme, il n'est pas facile d’accepter que son fiston se méta-morphose chaque soir en femme. Dans un premier temps il s'y oppose, mais la gentillesse constante de ce fils qui prend soin de lui malgré tout et sub-vient à ses besoins finit par le rendre plus réceptif. « Quand je suis en scène, je deviens fort et sin-cère » lui dira un jour Jesus qui a du mal à s'affir-mer, s'excusant d'être ce qu'il est… mais assez fort pour imposer la vie qu'il s'est choisi. �

D’Antonin Peretjatko. France. 2016. 1h40. Avec Vincent Ma-caigne, Vimala Pons, Mathieu Amalric…

Dès le début, le cadre absurde et volontairement caricatural est planté : Marc Chataigne, (inénarrable Vincent Macaigne) n'a pas le profil type du jeune stagiaire. C'est pourtant bien en tant que tel, stagiaire récidiviste depuis une décennie, qu'il vient postuler au Ministère de la Norme, dirigé par le jemenfoutiste Rosio (grandiose Jean-Luc Bideau). Mais il arrive en retard au rendez-vous et se voit confier la mission dont personne ne vou-lait : aller s'assurer de la conformité aux normes européennes d'un projet totalement improbable au cœur de la jungle amazonienne : Guyaneige, la première piste de ski indoor d'Amazonie. Il sera accueilli par un fonctionnaire mégalo et corrompu (Mathieu Amalric), flanqué d'un contremaître qui n'a pas inventé l'eau tiède (Pascal Légitimus), et on lui attribuera une guide baroudeuse trop sexy (la féline et drôlatique Vimala Pons). Le film se

joue joyeusement de tous les clichés, joyeusement poussés à l'extrême et mise à fond sur le comique des situations et des personnages, notamment des deux principaux : Chataigne, gauche, psycho-rigide, empoté, et Tarzan-Vimala Pons, foldingue, aventurière, à l'aise en mini-short… À partir de ces fondations, Antonin Peretjatko bâtit une comédie féroce, une satire politique délirante. Car derrière les clichés de la farce se cache une réalité : précarité des stagiaires, corruption des politiques, absence totale de politique environne-mentale, traitement néocolonial de la Guyane… �

MONSTRES & Cie De Pete Docter. USA. 2002. 1h32. VF. Dés 5 ans.

Chaque soir, les monstres em-ployés par la société Monstres & Cie poussent les portes des chambres d’enfants. Leur but : leur faire peur et recueillir leurs cris, source d’énergie de leur ville, Monstropolis. Ce métier n’est pas sans risque car tout contact avec un humain serait

mortel. Lorsque Bouh, petite fille de 3 ans, pénètre dans leur monde, la catastrophe est imminente. ��

LE GRUFFALO 4 superbes courts-métrages d’animation euro-péens. 43 minutes. À partir de 4 ans. Tiré du génial livre pour enfant du même titre (immense suc-cès Outre-Manche), Le Gruffa-lo est un petit bijou d’humour qui fera bien marrer les grands et surtout les petits (pas avant 4 ans). On y suit les aventures d’une petite souris un peu mytho qui va se trouver prise au propre jeu de son imagina-tion dont elle a sorti le Gruffalo, monstre (à priori) imaginaire qui concentre en sa même et unique velue personne des orteils tout crochus, une af-freuse verrue sur le bout du nez, des griffes acé-rées et des dents aiguisées dans une mâchoire d’acier (rien que ça !). En avant-programme, trois autres films d’animation où il est aussi question de bêtes effrayantes en tout genre : dragon, loup et monstre de dessous le lit… ��

LE RÊVE DE GALILÉO Programme de courts-métrages d’animation. Europe. 2012. 40 minutes. À partir de 3 ans. Le Rêve de Galiléo est un programme de cinq courts métrages d'animation sur le thème du ciel et des étoiles qui s'adresse aux enfants dès 3 ans. Le Soleil est-il la "star" de l'univers ? Que deviennent les étoiles lorsqu'elles meurent ? Où se trouve la plus belle étoile ? La curiosité des enfants pour les mystères de l'univers trouvera des réponses oniri-ques et poétiques dans ces comptines enchante-resses. Les enfants devraient être enchantés par la poésie de ces dessins animés : S’ils ne leur disent pas tout à fait la vérité sur les énigmes du ciel, c'est pour leur raconter les plus beaux mensonges. �

De Wes Craven. USA. 1988. 1h38. VOST. Avec Bill Pullman…

Dennis Alan, jeune médecin a m é r i c a i n ayant décou-vert un secret vaudou qui transforme les humains en

d'atroces zombies dans l'île d'Haïti, devient la proie d'un terrible chef des Tontons Macoutes. Avec l'aide d'une jeune psychiatre, il va affronter les puissances des ténèbres et du totalitarisme

politique. L’approche documentaire du film dénote complètement avec les œuvres de l’époque. Le contexte sociopolitique et culturel de l’île est formi-dablement retracé et nous effectuons un voyage dans le cadre flamboyant du Haïti dévasté par la dictature de ses dirigeants. Le régime de Duvalier est ici dépeint grâce au personnage de Peytraud et à ses tontons macoutes qui terrorisent les popu-lations à coups de tortures, assassinats et rituels de magie noire. La zombification qui est ici décrite coïncide étrangement avec les manipulations du gouvernement en place. Les hommes zombifiés ne sont en réalité pas très différents des citoyens lambdas qui doivent suivre les règles imposées à coups de bâton par le régime totalitaire. �

De Philippe Fernandez. France. 2016. 1h52. VOST. Avec Jackie Berroyer, Ber-nard Blancan, Emilia Derou-Bernal…

Un vaisseau spatial lancé dans l’Univers. L’équi-page se réveille de cryogénisation, en état d’am-nésie. Un singe et un chien se trouvent en pré-sence d’un astronaute, d’un biologiste, d’un psy-chologue, d’un sémiologue, d’une généticienne et d’un reporter. Ne sachant plus ni où ils sont, ni d’où ils viennent, ni le but de leur mission, les cos-monautes doivent se baser sur leurs observations pour émettre des hypothèses… Cosmodrama est subtilement découpé en « quatorze stations », chaque scène présentant une multitude de théo-ries (philosophique, physique…) sur les rapports entre l’humain et l’univers. Par une série de gags et de situations saugrenues, l’auteur se fait ensuite un malin plaisir à les remettre en cause. Ce pour-rait être confus, répétitif, c’est au contraire d’une finesse et d’un humour pince-sans-rire réjouis-sants. Sur le plan visuel, le réalisateur aligne les

références et multiplie les clins d’œil, du vaisseau de 2001 à l’esthétique kitsch de Star Trek. Il en résulte un trip pop, psychédélique et jubilatoire, tourné avec quatre bouts de ficelle. Les comédiens semblent s’amuser comme des fous à ce délirant jeu de pistes délibérément hors des sentiers bali-sés du cinéma français. Original, visuellement éla-boré, et bénéficiant d’un scénario aussi intelligent que teinté d’humour, cet OVNI est un véritable ravissement. �

� Tous les jours à midi & 14h00 : 4€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture : 3€50

� Enfants (jusqu’à 14 ans) : 4€

� Cartes d’abonnement 10 places : 48€

� Tarif réduit : 6€

� Tarif Plein : 7,50€

Les courts-métrages présentés avant votre film

Du 29 juin au 5 juillet Djekabaara de Enis Miliaro / 4’

Du 6 au 12 juillet Hand of god de Erik Eriksson 1’

De Tomer Heymann. Israel. 2016. 1h43. VOST. Documentaire.

Ohad Naharin danse comme il respire, à tout pro-pos, à tout moment, sans apprentissage ni contrainte. Devenu grand, lorsque ce don devient une évidence pour tous, il se met à l'apprentissage de la technique avec les plus talentueux, mais après vingt-deux ans de liberté, c'est un peu tard pour se plier aux conceptions des autres. Qu'on soit féru de danse où néophyte, la beauté des ima-ges et l’exultation des corps subjugent. Il est d'évi-dence que la danse et la vie du chorégraphe sont indissociables et, sans être jamais impudique ou voyeur, le film donne à saisir le bonhomme dans son ensemble. �

De Joris Lachaise. Sénégal. 2016. 1h30. VOST. Documentaire.

Lundi 4 juillet à 20h15 Séance-débat en présence du Dr. Jean-Pierre

Capitain, médecin psychiatre au CH La Chartreuse

C’est à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, dans la proche banlieue de Dakar, que nous introduit la caméra de Joris Lachaise, en compagnie de l’écri-vaine et cinéaste Khady Sylla qui y a été internée à plusieurs reprises. Khady Sylla y retrouve son médecin traitant et des patients familiers avec qui elle échange sur la délicate question des métho-

des thérapeutiques, et de leur lien avec le colonia-lisme. À travers son expérience vécue de la mala-die mentale et de ses traitements, le film cherche à explorer une histoire récente du Sénégal : l’indé-pendance du pays et la décolonisation de la psy-chiatrie. « Récemment, tandis que je filmais à Ba-mako au moment de la célébration du cinquante-naire de l’indépendance, je voyais dans ma rue les allers et venues de patients sous neuroleptiques. Ils revenaient d’un dispensaire pour malades men-taux. Je me suis alors interrogé sur la façon dont l’institution psychiatrique occidentale avait dû im-poser sa grille de lecture en Afrique. » Joris La-chaise. �

Jeudi 30 juin à 20h15 rencontre avec Didier Bonnafont , directeur et

enseignant à l’école de Yoga de Dijon

~ SÉANCE SPÉCIALE ~

YOGANANDA de P. Florio & L. Leeman. USA. 2016. 1h30. VOST

Le film retrace la vie de Paramahansa Yogananda qui a fait connaître dans les années 1920 des techniques du yoga et de la méditation en Occi-dent. Son livre « Autobiographie d’un Yogi », best seller mondial, a été une source d’inspiration pour

d’innombrables yogis et des personnalités comme George Harrison, Russell Simmons ou encore Steve Jobs. En évoquant le voyage de l’âme comme un rejet de l’égo et des illusions du monde matériel, le film nous immerge dans l’irréel. Ce film raconte finalement l’histoire de l’humanité elle-même : les épreuves auxquelles tous les êtres sont confrontés pour se libérer des souffrances et rechercher un bonheur durable. �

Mer

29

12h00 La forêt de…

12h00 Bella e perduta

12h00 Insiang

14h00 L’effet aquatique

14h00 Cosmodrama

14h00 La loi de la jungle


16h15 Le rêve de Galiléo

16h00 Mr Gaga

17h30 The revenant ●

18h00 Ce qu’il reste...


20h30 Les 8 salopards ●

20h00 Cosmodrama


22h00 The serpent…


Jeu

30

12h00 Julieta

12h00 Cosmodrama

12h00 Insiang






16h00 Ce qu’il reste…


17h45 Cosmodrama



20h00 The serpent...

21h30 Cosmodrama

21h45 Diamant noir

Ven

1er


12h00 Cosmodrama

12h00 Julieta


14h00 Mr Gaga




16h00 Insiang


17h45 Cosmodrama





21h30 Cosmodrama


21h45 Diamant noir

Sam

02


12h00 Cosmodrama

12h00 Insiang





16h15 Le rêve de Galiléo


17h45 Diamant noir




20h00 Mr Gaga


21h30 Cosmodrama

21h45 Julieta


Dim

03



12h00 Merci Patron !


14h00 Cosmodrama



16h15 Diamant noir

16h00 Mr Gaga


18h30 Julieta




20h00 Cosmodrama

Lun

04



12h00 Insiang


14h00 Cosmodrama



16h15 Diamant noir

16h00 Mr Gaga


18h30 Cosmodrama



20h45 Julieta

Mar

05


12h00 Julieta

12h00 Insiang ●


14h00 Cosmodrama




16h00 Mr Gaga ●


18h00 Ce qu’il reste...



20h00 Cosmodrama


21h30 Julieta ●


21h45 Diamant noir ●

PROCHAINEMENT : Sparrows de Rúnar Rúnarsson (13 juillet) - Cécile et Julie vont en bateau de Jacques Rivette (13 juillet) - Sieranevada de Christian Puiu (3 août) - Rétrospective Hou Hsiao-Hsien (3 août) - Toni Erdmann de Maren Ade (17 août) - Comancheria de David Mackenzie (7 septembre)...

Les ● in

diqu

ent le d

ernier p

assage d

’un film

Les

● in

diqu

ent le d

ernier p

assage d

’un film

Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / e-mail : [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado

Mer

06

12h00 Cosmodrama




14h00 Viva

13h30 Sur quel pied...


16h00 Monstres & Cie

15h15 The strangers



18h00 Viva


20h00 Viva


21h00 The strangers


21h30 Cosmodrama

Jeu

07

12h00 Sur quel pied…



14h00 Viva

13h00 The strangers


16h00 Cosmodrama

16h00 Le Gruffalo


18h00 Viva

17h00 The strangers


20h00 Cosmodrama



22h00 Julieta


Ven

08




14h00 Viva

13h00 The strangers


16h00 Cosmodrama

16h00 Le Gruffalo


18h00 Viva

17h00 The strangers


20h00 Cosmodrama



22h00 Julieta ●


Sam

09

12h00 Cosmodrama




14h00 Viva




15h15 The strangers



18h00 Viva


20h00 Viva


21h00 The strangers


21h30 Cosmodrama

Dim

10


12h00 Ce qu’il reste ●

11h30 Merci Patron !


14h00 Viva

13h00 The strangers


16h00 Cosmodrama

16h00 Le Gruffalo


18h00 Viva

17h00 The strangers




Lun

11

12h00 Cosmodrama




14h00 Viva




15h15 The strangers



18h00 Viva


20h00 Viva


21h00 The strangers


21h30 Cosmodrama

Mar

12

12h00 Cosmodrama

12h00 La forêt de…●



14h00 Viva




15h15 The strangers



18h00 Viva


20h00 Viva


21h00 The strangers


21h30 Cosmodrama

programme du 29 juin au 12 juillet 2016 - cinéma … · solveig anspach use à merveille du...

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