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Merci à lui !!!. Présentation réalisée par Prettyzoely. Photos : Yann Arthus Bertrand Texte : Yann Arthus Bertrand. Visiter Madagascar avec Yann Arthus Bertrand. Galerie photos et Texte : Yann Arthus Bertrand Site : yannarthusbertrand2.org. - PowerPoint PPT Presentation

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Tsingy de Bemaraha, rgion de Morondava, Madagascar (1902 S 4447 E).

Prsentation ralise par PrettyzoelyPhotos : Yann Arthus BertrandTexte : Yann Arthus BertrandMerci lui !!!

Visiter Madagascaravec Yann Arthus BertrandGalerie photos et Texte :Yann Arthus BertrandSite : yannarthusbertrand2.orgTsingy de Bemaraha, rgion de Morondava, Madagascar (1902 S 4447 E).Linsolite fort minrale du Tsingy de Bemaraha surgit louest de Madagascar. Cette formation gologique, appele karst, est le rsultat de lrosion, lacidit des pluies ayant peu peu dissous la pierre du plateau calcaire et cisel ces artes tranchantes hautes dune trentaine de mtres. Class rserve naturelle intgrale ds 1927 et inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de lUnesco en 1990, ce labyrinthe quasiment impntrable (do son nom, tsingy signifiant en langue malgache marcher sur la pointe des pieds ) abrite une flore et une faune spcifiques, encore mal inventories. Sur la Grande le , fragment de terre de 587 000 km2 issu de la drive des continents, isol depuis 165 millions dannes dans locan Indien au large de lAfrique australe, sest dveloppe une vie animale et vgtale singulire et diversifie. La flore et la faune de Madagascar sont exceptionnelles : 90 % des quelque 12 000 espces vgtales et 80 % des espces animales rpertories dans lle ne se sont dveloppes nulle part ailleurs. Lune de ces espces endmiques, la pervenche rose de lle (Catharanthus roseus), est utilise par lindustrie pharmaceutique pour le traitement de la leucmie. De nombreuses espces de Madagascar sont cependant menaces dextinction.

rosion sur les flancs dun volcan prs dAnkisabe, rgion de Tananarive, Madagascar (1904 S - 4639 E).Les origines du peuple malgache sont mal connues ; les premiers habitants se seraient installs sur lle il y a seulement 2 000 ans, arrivant dAfrique et dIndonsie par vagues de migration successives. Depuis des sicles est pratique sur lle une agriculture traditionnelle sur brlis, appele tavy, qui, du fait dune intensification au cours des dernires dcennies lie limportante croissance dmographique (la population de lle a t multiplie par 4 en 50 ans), est devenue particulirement dvastatrice pour les milieux naturels. Privs de couvert vgtal, lhumus et la terre meuble sont dcaps par les pluies qui mettent au jour un manteau dargile dfinitivement strile et creusent des ravins, les lavakas, sur les versants des montagnes. Confronts au manque de terres arables, les paysans exploitent des zones accidentes. Pourtant, la biodiversit prsente un potentiel de dveloppement inestimable. 98 % des mammifres de lle et 68 % des plantes nexistent nulle part ailleurs. Ainsi lexceptionnelle pervenche rose de lle est utilise par lindustrie pharmaceutique pour le traitement de la leucmie.

Rivire Mahajilo traversant les plateaux rods lest de Miandrivazo, Madagascar (1931 S - 4528 E).Comme blesss grands coups de griffes, les plateaux sont marqus par de profondes entailles creuses par le ruissellement des eaux de pluie. Ces ravins, ou lavakas, alimentent la rivire en latrite, un sdiment rouge arrach des reliefs par lrosion. Il ny a plus darbres pour retenir la terre meuble car la fort a disparu, dfriche par la culture sur brlis et le surpturage. Ces pratiques, bien quelles soient interdites aujourdhui, se sont intensifies ces dernires dcennies en raison de limportante croissance dmographique du pays qui a vu sa population doubler en trente ans. Les paysans en subissent les consquences : les rgions rodes ntant plus cultivables, les terres exploitables sont rduites 5% de la superficie totale de lle. Ils sont donc parfois obligs de travailler sur des zones accidentes, quand ils ne brlent pas la fort pour gagner de lespace. Dans le monde, prs de 2milliards dhectares de sols sont dgrads. La dforestation est mise en cause dans 30% des cas.

Convoi de charrettes au sud-ouest dAntananarivo, Madagascar (1855 S - 4731 E).Les chemins tortueux et boueux qui mnent la capitale de Madagascar, Antananarivo, sont chaque jour emprunts par de nombreux convois de charrettes tires par des zbus. Sous leffet de lexode rural, Antananarivo a fini par dborder de son enceinte pour stendre sur les plaines marcageuses environnantes. Avec un produit intrieur brut denviron 250 dollars par habitant (contre 21 300 dollars en moyenne pour un citoyen de lUnion europenne), Madagascar se classe parmi les quinze pays les plus pauvres du monde. Cette pauvret est essentiellement rurale et concerne surtout les petits cultivateurs : sur les 70 % de Malgaches qui vivent en dessous du seuil de pauvret, 85 % travaillent dans lagriculture. Diffrents facteurs tendent aggraver cette situation : une mauvaise rpartition de la terre, une natalit leve chez les ruraux, labsence de qualification de la main-duvre et le faible accs aux services de sant. Les femmes sont les plus dfavorises, elles nont accs ni la proprit de la terre ni au crdit.

Pcheurs dans un lagon de lle Sainte-Marie au nord de Toamasina, Madagascar (1650S - 4955E).Situe sur la cte est de Madagascar, lle Sainte-Marie est un vritable paradis tropical occup par des villages de pcheurs au mode de vie sculaire. La pche traditionnelle, pauvre en matriels de capture, se pratique essentiellement partir de canots creuss dans des troncs darbres. Les ressources marines de Madagascar comptent parmi les plus riches et les plus diverses de locan Indien occidental. La pche, qui 80% est destine la consommation locale, est une source essentielle de nourriture, de revenu et demploi pour les Malgaches. Cependant, les systmes employs par les pcheurs industriels endommagent lhabitat marin rcifs coralliens, mangroves, marais, algues et entranent une diminution alarmante des ressources halieutiques. On estime que10% des rcifs coralliens de Madagascar sont dj dtruits. Si les pratiques ne changent pas, 60% auront disparu en2025.

Village au coeur des rizires prs dAntananarivo, Madagascar (1857 S - 4731 E).Dans la rgion dAntananarivo, Madagascar, les Merina, groupe ethnique dorigine indonsienne, vivent de leurs rizires, quils exploitent selon des techniques traditionnelles dans les plaines qui entourent les villages. Dans lobjectif de parvenir lautosuffisance, la culture du riz sest tendue, et les rizires occupent dsormais les deux tiers de la surface cultive du pays. Deux types de riziculture sont pratiqus sur lle: la culture humide sur terrasses dinondation le long des fleuves, dans les valles; et la culture sche sur brlis, sur les terres escarpes. Au 2erang mondial pour la consommation de riz par habitant (environ 112kg par an, derrire le Myanmar, avec 210kg), Madagascar nest cependant pas un gros producteur (lle se classe en moyenne vers le 20erang mondial avec environ 2,8millions de tonnes); depuis longtemps, le pays importe du riz de qualit moyenne, tout en exportant une varit de luxe. Avec le bl et le mas, le riz est lune des trois crales les plus consommes dans le monde.

Tsingy de Bemaraha, rgion de Morondava, Madagascar (1847S 4503E)Linsolite fort minrale du Tsingy de Bemaraha surgit louest de Madagascar. Cette formation gologique, appele karst, est le rsultat de lrosion, lacidit des pluies ayant peu peu dissous la pierre du plateau calcaire et cisel ces artes tranchantes hautes dune trentaine de mtres. Class rserve naturelle intgrale ds 1927 et inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de lUnesco en 1990, ce labyrinthe quasiment impntrable (do son nom, tsingy signifiant en langue malgache marcher sur la pointe des pieds ) abrite une flore et une faune spcifiques, encore mal inventories. Sur la Grande le , fragment de terre de 587 000 km2 issu de la drive des continents, isol depuis 165 millions dannes dans locan Indien au large de lAfrique australe, sest dveloppe une vie animale et vgtale singulire et diversifie. La flore et la faune de Madagascar sont exceptionnelles : 90 % des quelque 12 000 espces vgtales et 80 % des espces animales rpertories dans lle ne se sont dveloppes nulle part ailleurs. Lune de ces espces endmiques, la pervenche rose de lle (Catharanthus roseus), est utilise par lindustrie pharmaceutique pour le traitement de la leucmie. De nombreuses espces de Madagascar sont cependant menaces dextinction.

Rcolte du sel prs de Belo-sur-Mer, Madagascar (2045S - 4404E).Situe au fond dune baie, au sud de Morondava, Belo-sur-Mer est rpute pour tre un des plus actifs chantiers navals de la cte ouest de Madagascar. Depuis plus dun sicle, les artisans fabriquent des bateaux pour transporter, entre autres, le sel produit localement, vers les autres villes de lle. Malgr une large diffusion des procds de rfrigration, certains pays utilisent encore aujourdhui le sel pour conserver les aliments notamment les viandes et les poissons, ce qui en fait une substance convoite. Le sel joue aussi un rle important en matire de sant. Dans de nombreux pays du monde, le manque de sel iod est responsable de la formation de goitres (augmentation du volume de la glande thyrode) qui entranent des anomalies de dveloppement chez lenfant. Le retard mental provoqu par une carence en iode est irrversible. En 1995, selon une tude de lOrganisation mondiale de la sant, les goitres touchaient 22,8 % des Malgaches gs de 6 12 ans. En 2003, dans le monde, prs dune personne sur trois souffrait de carences en iode et une sur sept avait un goitre. L'OMS recommande l'iodation universelle du sel, c'est--dire l'utilisation de sel iod pour l'alimentation humaine et animale afin de prvenir ou de combattre la carence en iode.

Marais sals prs de Tsangajoly, province de Toliara, Madagascar (1952 S - 4433 E).Au sud-ouest de Madagascar, le climat sec et la proximit de locan sont propices aux marais salants. Ces derniers sont exploits pour leur sel, mais on y trouve aussi de la spiruline. Cest une micro-algue bleue qui se cultive facilement, mme dans les rgions les plus arides, et dont les apports nutritionnels sont importants. Elle permet damliorer la condition des populations souffrant de malnutrition. Cependant, le sel demeure un produit conomiquement vital, exploit localement avant dtre envoy vers les autres villes de lle. Malgr la large diffusion des procds de rfrigration, certains pays continuent dutiliser le sel pour conserver les aliments, notamment les viandes et les poissons, ce qui en fait une substance convoite. Le sel joue aussi un rle important en matire de sant. Dans de nombreux pays du monde, le manque de sel iod est responsable de la formation de goitres (augmentation du volume de la glande thyrode) qui entranent des anomalies de dveloppement chez lenfant. Le retard mental provoqu par une carence en iode est irrversible. En 1995, selon une tude de lOrganisation mondiale de la sant, les goitres touchaient 22,8 % des Malgaches gs de 6 12 ans, une proportion ramene 5 % en 2001. Dans le monde en 2003, prs dun individu sur trois souffrait de carences en iode et un sur sept avait un goitre. LOMS recommande liodation universelle du sel, cest--dire lutilisation de sel iod pour lalimentation humaine et animale afin de prvenir ou de combattre la carence en iode.

Travaux dans les rizires sur les berges du lac Itasy, rgion dAntananarivo, Madagascar (1855 S - 4731 E)Au cours des deux derniers sicles, la rgion du lac Itasy sest convertie la riziculture inonde, une culture intensive contrle par de grands propritaires fonciers. Le passage de la polyculture une monoculture irrigue a eu pour consquence la diffusion du paludisme sur les hauts plateaux malgaches. La priode de croissance du riz concide en effet avec celle de la reproduction dune varit de moustique, lAnopheles funestus, un excellent vecteur de la maladie. Chaque anne le paludisme tue au moins un million de personnes dans le monde, pour lessentiel dans les pays pauvres. Depuis les annes 1950, lOrganisation mondiale de la sant (OMS) tente dradiquer cette maladie, mais elle ne parvient pas attirer suffisamment de fonds pour la recherche et le traitement. Pour essayer de remdier ces dsquilibres, lOMS a cr en 2001 un fonds mondial pour la sant. En effet, en 1992, plus de 90 % des dpenses mondiales consacres la recherche mdicale concernaient seulement 10 % des maladies qui touchent la plante.

Rcif corallien prs de Nosy Sainte-Marie, rgion de Toamasina, Madagascar (1650 S - 4947 E).Sainte-Marie, dans le nord de la province de Tamatave (Toamasina en malgache), dsigne une longue langue de terre parallle la cte malgache, dont elle est distante dune quarantaine de kilomtres. Avec ses plages, ses coraux et sa vgtation luxuriante, cest lun des sites les plus attirants de Madagascar. La cte orientale de Madagascar, rectiligne et sableuse sur plus de 1 000 km, laisse affleurer par endroits des rcifs particuliers nomms frangeant canal actuel qui facilitent laccs la terre, notamment au port de Tamatave, le plus important de lle. Les Portugais, premiers Europens y aborder, lui laissrent sans doute son nom, lappellation de Toamasina se rfrant saint Thomas. La lgende malgache est plus prosaque : Radama Ier, descendant pour la premire fois des hauts plateaux et gotant leau cet endroit, aurait dclar Toa masina ( Cest sal ! ). Lopposition aux Europens des peuples malgaches venus du Mozambique et de lAsie du Sud ne sarrte pas ltymologie. Elle sest manifeste au nord de lle en 1947, par une terrible rvolte anticoloniale mate dans un bain de sang.

le aux Nattes et son lagon au sud de Sainte-Marie, rgion de Toamasina, Madagascar (1705 S - 4945 E).Au large de la cte orientale de Madagascar et au nord de Toamasina, le premier port malgache, lle auxNattes sinscrit comme un point dorgue lextrme sud de Sainte-Marie, une le trs effile et longue de 57km. Ourle de plages coralliennes et de forts tropicales, lle auxNattes, NosyNato, doit son nom larbre, le nato, qui servait jadis confectionner les pirogues. Mais le lieu est surtout fameux parce quil abrita la fin du xviiesicle une microsocit de pirates, qui rgnaient non seulement sur locanIndien mais sur lensemble des mers. Le dveloppement des polices navales avait incit les pirates se replier dans des refuges loigns sans tre trop lcart des courants commerciaux dont ils vivaient. De ce point de vue, lle Sainte-Marie tait idalement situe pour surprendre au tournant du cap de Bonne-Esprance les navires marchands qui assuraient le transit entre lEurope et lOrient. Les pirates ne sont pas les seuls se soustraire aux lois internationales. Ils furent rejoints au xviiiesicle par des utopistes, lintellectuel provenal Misson, associ au prtre Caraccioli, qui fondrent lphmre rpublique deLibertalia dans la baie de Digo-Suarez au nord de Madagascar.

Baobabs au sud de Belo, rgion de Toliara, Madagascar (1942 S - 4433 E).Quatrime du monde par sa superficie, lle de Madagascar est un peu plus tendue que la France. Elle sest dtache du continent africain, il y a plus de 100 millions dannes. Sa flore et sa faune ont volu ensuite de manire indpendante si bien que 80 % des espces ne se rencontrent que dans lle. Cest le cas de sept des huit espces de baobab connues dans le monde. Ces arbres ont la capacit demmagasiner plusieurs milliers de litres deau qui leur permettent de franchir la saison sche, qui se prolonge davril novembre dans la rgion de Toliara. Les baobabs constituent une ressource prcieuse. Lcorce, dbite en pans ou lanires, sert la construction des cases et la fabrication de cordages. Les fruits semblables des gourdes et les feuilles riches en calcium sont utiliss en cuisine. Les grains sont presss pour obtenir une huile qui entre dans la composition du savon, tandis que la sve permet de fabriquer de la colle. Lutilisation ingnieuse des ressources locales montre que les espces sont de prcieux gisements, notamment de substances chimiques et de mdicaments. En effet, la nature reste la premire pharmacie du monde : les trois-quarts de la population mondiale y trouvent leurs remdes.

Rizires entre Antananarivo et Ankazobe, Madagascar (1847S - 4723E).Le riz contribue pour moiti la ration calorique de la population de Madagascar avec une moyenne de 120 kg par an et par habitant. Larrive du riz sur lle correspond celle des populations dAsie du Sud-Est partir du Xe sicle. Les rizires appartiennent au paysage de ce pays dont la population est 80 % rurale. Les techniques de culture restent ancestrales comme celle du pitinement du sol de la rizire par un troupeau de bufs pour lameublir avant le repiquage. Prs de 65 % des mnages cultivent cette crale et lle se situe au deuxime rang des pays consommateurs de riz par habitant aprs la Birmanie. En montagne, les riziculteurs pratiquent la culture sur brlis appele tavy. Cette pratique favorise le ravinement des sols dpourvus de couvert vgtal ce qui oblige le cultivateur changer de lieu tous les deux ans. Devant lampleur de la dgradation des sols, les autorits ont interdit cette technique, malgr tout encore pratique. Par ailleurs, la culture du riz sur des sols inonds met des gaz effet de serre : la production de 1 kg de riz engendre 120 g de mthane. Les rizires seraient la seconde source mettrice de mthane aprs les ruminants domestiques. Dans les pays mergents, la production de mthane dpasse celle du gaz carbonique en terme de contribution au rchauffement climatique.

Cuiseur solaire parabolique, rgion de Toamasina, Madagascar (1755S - 4808E).Situe dans locan Indien, environ 400 km du continent africain, Madagascar est la quatrime plus grande le du monde. Bien que ce paysage voque lAfrique avec la maison en pis, le climat tropical natteint pas ici des tempratures caniculaires mais se prte trs bien lexploitation de lnergie solaire. La prsence du four parabolique tmoigne de la rcente prise en compte des problmes de dforestation du pays dont 90 % des forts primaires ont disparu. Depuis toujours, les Malgaches cuisinent au feu de bois, une famille dpense en moyenne 100 kg de charbon de bois par mois, ce qui reprsente environ un quart du revenu moyen. Selon le principe des miroirs dArchimde, le miroir parabolique focalise les rayons du soleil et produit une temprature haute, grce laquelle on peut cuire, bouillir, frire. Il peut galement tre utilis pour striliser des instruments mdicaux et de leau, voire tre utilis comme sche-linge. Le miroir parabolique est fait daluminium brillant rsistant aux intempries et dun support en acier galvanis. Cette technique parfaitement adapte au milieu comporte de nombreux avantages. Les familles dpensent moins pour le bois et le charbon de bois, le feu na pas besoin dtre maintenu. Ce procd est hyginique, ne produit pas de fume nocive, nmet pas de gaz carbonique et vite le dboisement.

Lavakas, rgion de Toamasina, Madagascar (1755S - 4808E)

Paysage de dforestation entre Maroansetra et Toamasina, Madagascar (1705S - 4910E)

Briqueterie prs dAntananarivo, Madagascar (1853 S - 4739 E)Madagascar connat une des plus fortes croissances dmographiques dAfrique, avec prs de 3 % par an. Sa population, dont plus de la moiti a moins de 20 ans, atteint aujourdhui 20 millions dhabitants. Les difficults conomiques ont conduit de nombreux ruraux gagner la ville pour y trouver du travail. La pnurie de logements se fait tout particulirement sentir au centre du pays, dans la rgion dAntananarivo : une partie des 2 millions dhabitants de la capitale malgache vit dans des bidonvilles qui stendent sur danciennes rizires et des marcages. Lurbanisation massive de la rgion ronge le tissu agricole traditionnel, qui se recouvre de constructions le plus souvent ralises dans lurgence, et non viabilises. Ces constructions anarchiques sont galement lorigine de problmes sanitaires importants, et entranent des phnomnes drosion massive, catastrophiques pour les fonds des vallons et les pentes autrefois cultivs. Autour de la ville, les briqueteries artisanales exploitent les couches superficielles dargile des rizires pour fabriquer des briques crues ou cuites. Cela a pour consquence de rduire les rendements des rizires, voire de striliser jamais des terres fertiles. Dans le monde, un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles.

Village prs de Maroansetra, Madagascar (1524S - 4936E).

Carrire dAmbatomaro prs dAntananarivo, Madagascar (1853 S - 4739 E)Si la main-duvre fminine (environ 600 femmes de 18 60 ans) reprsente 60 % des casseurs de pierres de cette carrire, les enfants qui y travaillaient auparavant sont scolariss depuis mai 2007, grce lintervention dune association dans le cadre du Programme daction contre le travail des enfants (Pacte). En dpit du fait que le pays ait adopt la convention relative lge minimum dadmission lemploi, les moins de 15 ans constituent toujours 11 % des actifs. Ce flau touche aussi bien les filles que les garons, et lon estime aujourdhui qu Madagascar, quelque 2 millions denfants et dadolescents travaillent. Surnomm la grande le rouge cause de ses sols de latrite, prpondrants dans les hauts plateaux du centre, Madagascar reste lun des pays les plus pauvres du monde, avec la moiti de sa population sous le seuil de pauvret. Lagriculture, essentiellement de subsistance et trs sensible aux alas climatiques comme les cyclones, occupe 80 % de la population. Dans le secteur secondaire qui compte pour 15 % du PIB, ce sont les industries extractives qui devancent les industries manufacturires. Les Nations unies ont dfini un indicateur de dveloppement humain qui prend en compte, en plus du PIB par habitant, lesprance de vie la naissance, le taux dalphabtisation des adultes et le taux de scolarisation. En 2005, la Rpublique de Madagascar se classait au 150e rang mondial et figurait toujours parmi les vingt derniers pays.

Rizires prs de Miandrivazo, rgion de Toliara, Madagascar (1931S - 4538E)

Labours dans les rizires prs d'Antananarivo, Madagascar (1901S - 4716E)

Invasion de criquets prs de Ranohira, rgion de Fianarantsoa, Madagascar (2227 S - 4521 E)Depuis des sicles, les cultures cralires et les pturages de Madagascar sont dvasts de manire chronique par des invasions de criquets migrateurs ou nomades. Les essaims de plusieurs kilomtres de long, qui peuvent atteindre 50 milliards dinsectes, progressent au rythme de 40 km par jour, anantissant toute vgtation. L't de l'anne 2004, du Sngal lEgypte, l'Afrique sahlienne a t envahie pendant plusieurs mois par les essaims de criquets plerins qui ont ravag les rcoltes, menaant de famine les populations les plus pauvres. Pour enrayer ce flau, le recours lpandage dinsecticides par avion est ncessaire. Mais le cot, la nocivit pour lhomme et lenvironnement, lapparition de rsistances chez ces insectes ont montr les limites de ce procd. Rcemment dcouvert, un pesticide naturel base dun champignon pourrait permettre dliminer, par des mthodes de lutte biologique, ces myriades de criquets.

Rizires prs de Miandrivazo, Madagascar (1931S - 4538E)

Mangrove prs de Tsangajoly, rgion de Toliara, Madagascar (1950S - 4431E)

Bassin crevettes de lAquamen Tsangajoly, rgion de Toliara, Madagascar (1949S - 4431E)

Rivire prs des Tsingy de Bemaraha, Madagascar (2000S 4515E)Les rivires sont les seules pouvoir pntrer facilement dans le site des Tsingy de Bemaraha, vaste labyrinthe daiguilles karstiques recouvertes dune fort tropicale sche, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de lUnesco. Dans ce pays frapp par une scheresse chronique, les quelque 3 000 rivires et fleuves constituent une ressource prcieuse. Mais, compte tenu de la pluviomtrie alatoire et ingale (de 3 800 mm/an au Nord 380 mm/an dans lextrme Ouest), et de labsence de lgislation prventive pour protger les cours deau contre la pollution chimique et industrielle, leau est non seulement une denre rare, mais elle est menace. Aujourdhui, 95 % des eaux uses du pays sont dverses dans la nature sans aucun traitement et 27 % seulement de la population malgache a accs un rseau deau potable cest lun des taux les plus faibles du monde. Lors de la Confrence internationale sur leau et lassainissement en Afrique rurale qui sest tenue en 2005, les tats se sont engags tendre la couverture des services dapprovisionnement en eau potable et en assainissement 80 % de la population africaine lhorizon 2015.

Lavakas dans la rgion de Antananarivo, Madagascar (1918S - 4656E)

Paysage de dforestation entre Maroantsetra et Toamasina, Madagascar (1705S - 4910E)

Delta de la rivire Betsiboka prs de Mahajanga, Madagascar (1556S 4622E)Mis nu par lintense dforestation, puis lessivs par les pluies tropicales, les sols rouges de Madagascar se dversent dans le lit des rivires cest pour cela quon appelle aussi Madagascar la grande le rouge . Chaque anne, lrosion est responsable de la disparition de 1 000 2 000 hectares de terre. Toutes les rgions sont concernes, des Hautes Terres intensment cultives (dsherbages, feux de brousse) lest du pays, soumis aux cyclones tropicaux qui grignotent les milieux lacustres et littoraux. Les sols ferrugineux de Mahajanga, louest du pays, sont particulirement sensibles cette rosion. Cette rgion, qui abrite 13 % de la population du pays sur 25 % du territoire, regorge de richesses minires, mais les pressions dmographiques aggravent la dforestation qui acclre lrosion Un vrai cercle vicieux dans un pays o le revenu annuel de la population nexcde pas les 200 dollars. Un tourisme respectueux des merveilles de la biodiversit malgache pourrait apporter des revenus non ngligeables au pays, mais seuls 560 000 co-touristes dcouvrent la grande le rouge tous les ans.

Village au cur des rizires prs dAntananarivo, Madagascar (1857S - 4731EDans la rgion dAntananarivo, Madagascar, les Merina, groupe ethnique dorigine indonsienne, vivent de leurs rizires quils exploitent selon des techniques traditionnelles dans les plaines entourant les villages. Dans lobjectif de parvenir lautosuffisance, la culture du riz sest tendue, et les rizires occupent dsormais les deux tiers de la surface agricole du pays. Deux types de riziculture sont pratiqus sur lle : la culture humide sur terrasses dinondation le long des fleuves, dans les valles, et la culture sche sur brlis, sur les terres escarpes. Au deuxime rang mondial pour la consommation de riz par habitant (environ 129 kg par an, derrire le Myanmar, avec 210 kg), Madagascar nest cependant pas un gros producteur (lle se classe en moyenne vers le vingtime rang mondial avec environ 2,8 millions de tonnes) ; depuis longtemps, le pays importe du riz de qualit moyenne, tout en exportant une varit de luxe. Avec le bl et le mas, le riz est lune des crales les plus consommes dans le monde.

Village au milieu des cultures, prs dAmbatolampy, rgion dAntananarivo, Madagascar (1922 S 4726 E)Les Hautes Terres, au sud de la capitale Antananarivo, sont une des rgions les plus fertiles de cette le dont la moiti de la population souffre de malnutrition. Outre les rizires qui produisent la base des repas malgaches, on y cultive des fraises, du mas, des haricots. Mais les techniques agricoles ne permettent pas des rendements suffisants. Depuis une dizaine dannes, la consommation de riz par habitant a mme baiss, passant de 135 kg moins de 120 kg/an. Importes par les populations venues dAsie du Sud-Est qui ont peupl Madagascar, ces pratiques traditionnelles sont principalement les cultures sur brlis ou les feux de brousse pour renouveler les sols. Leurs consquences sont dsastreuses pour lenvironnement, et surtout pour les forts, dont 85 % ont dj disparu, transformes en pturages, en charbon de bois, en objets dartisanat ou tout simplement parties en fume dans les foyers malgaches. Chaque anne, Madagascar, entre 200 000 et 300 000 hectares de forts disparaissent. Et la pauvret, qui touche environ 75 % de la population, ne recule pas pour autant.

Village traditionnel au sud-ouest dAntananarivo, Madagascar (1849 S 4732 E)Madagascar est non seulement lun des vingt pays les plus pauvres au monde, mais ses dpenses publiques consacres la sant sont les plus basses de toute lAfrique (avec 18 dollars par habitant et par an). Malgr cette carence, Madagascar est lun des rares pays de lAfrique subsaharienne o lpidmie de VIH svit peu. Depuis maintenant trois dcennies, la maladie prend des proportions alarmantes sur le continent noir. En 2005, plus de 25 millions de personnes taient atteintes du VIH, soit 70 % du total mondial de la population contamine, et 2,4 millions de personnes en dcdaient (2 252 pour lEurope occidentale). Dans quatre pays dAfrique australe, la frquence du VIH chez ladulte a atteint des niveaux effrayants : 37,3 % au Botswana, 28,9 % au Lesotho, 38,8 % au Swaziland et 24,6 % au Zimbabwe. Les pertes humaines sont telles que lpidmie a maintenant des rpercussions sur lconomie du continent et quelle entretient les crises alimentaires. Lampleur du phnomne na pas encore atteint son paroxysme, et la communaut internationale tats, ONG, mdias, institutions internationales na toujours pas offert de rponse la hauteur du dsastre.

Banc de sable dans le delta de la rivire Betsiboka prs de Mahajanga, Madagascar (1603 S 4636 E)Des plages de sable blanc des ctes ouest aux falaises escarpes du littoral oriental, Madagascar possde prs de 4 500 km de ctes marines et de rivages lagunaires. La rivire de Betsiboka, lune des plus importantes du pays, serpente sur 525 km avant de se jeter dans locan Indien au large du port industriel de Mahajanga, ple conomique du Nord-Ouest. La cte de Mahajanga recle encore de nombreuses mangroves, ces forts littorales peuples de coquillages, de crustacs et refuges des dugongs, tortues et oiseaux de mer. Mais, dfriches tour de bras pour alimenter les fours chaux ou remplaces par des levages de crevettes, ces mangroves sont aujourdhui menaces. Dans le monde, plus dun tiers des mangroves ont t dtruites ces dernires dcennies, et 50 % dentre elles sont menaces. Leur destruction est plus rapide que celle des forts tropicales. Or, ces milieux ont non seulement un rle cologique, mais servent galement de rempart contre les cyclones. Situe dans une zone cyclonique risque, Madagascar est particulirement concerne par ces phnomnes qui, tous les trois ou quatre ans environ, entranent de fortes inondations, des rosions catastrophiques et des destructions dans tout le pays.

Schage du riz dans un village prs dIhosy, rgion de Fianarantsoa, Madagascar (2225 S 4608 E)Lagriculture est la premire activit conomique de Madagascar. La grande le possde 36 millions dhectares de surfaces agricoles o sont surtout produits du riz et des crales. Mais les terres cultivables, principalement situes dans les plaines centrales des Hautes Terres o se trouve la ville de Fianarantsoa, sont tributaires de lirrigation. Or 31 % seulement des terres cultivables sont rellement exploites, en raison notamment de la pnurie deau. Dans le monde, lirrigation assure la production de 20 % des terres cultives et 40 % de la production alimentaire. Face la pnurie deau qui frappe de nombreux pays, la scurit alimentaire mondiale repose sur lamlioration des techniques dirrigation, comme la mise en place de systmes de goutte--goutte qui conomisent jusqu 70 % de leau, et le choix de cultures adaptes aux climats locaux, moins gourmandes en arrosage ou forte valeur ajoute.