pour réfléchir ensemble - secours populaire · ganisation et à la vie du mouvement et de se...

Pour réfléchir ensemble...Document destiné aux participants aux assemblées généralesdes comités, des congrès de fédérations et du congrès national

XXXIVe congrès national du Secours populaire françaisPolydome - Centre des congrès de Clermont-Ferrand

22, 23 et 24 novembre 2013

La solidaritéAu cœur de notre engagement,l’article 1 de nos statuts

Faisant leur la formule «Tout ce qui est humainest nôtre», les adhérents aux présents statuts se re-groupent dans un but unique: pratiquer la solidarité.A cette fin:

� Ils se proposent de soutenir dans l’esprit de la dé-claration universelle des Droits de l’Homme, au planmatériel, sanitaire, médical, moral et juridique, lespersonnes et leurs familles victimes de l’arbitraire, del’injustice sociale, des calamités naturelles, de la mi-sère, de la faim, du sous-développement, des conflitsarmés;

� Ils rassemblent en leur sein, des personnes debonne volonté, enfants, jeunes et adultes, de toutesconditions, quelles que soient leurs opinions poli-tiques, philosophiques ou religieuses, en veillant à dé-velopper avec elles la solidarité et toutes les qualitéshumaines qui y sont liées;

Ils développent en permanence les structures et l’au-dience de l’Association, notamment par la création decomités locaux et de fédérations départementales.

SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS - XXXIVe CONGRÈS NATIONAL: LA SOLIDARITÉ EN MOUVEMENT - DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

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SOMMAIRE

Le CollecteurL’indépendance du Secours populaire est garante de saliberté d’action, du choix de ses projets, de ses pra-tiques de solidarité. Cette indépendance se renforce par l’engagement libreet volontaire de tous ses animateurs-collecteurs béné-voles. Les collecteurs sont les garants de l’indépen-dance du Secours populaire français.Le collecteur est celui ou celle qui donne de son tempspour la solidarité. C’est, bien sûr, celui qui collecte des donsen espèces ou en nature, mais aussi la personne qui par-ticipe, sous une forme ou sous une autre, de manière pé-riodique ou en permanence, à l’activité de notreassociation. L’action du collecteur ne se déroule pas obli-gatoirement dans les locaux d’une structure du Spf.L’engagement d’un bénévole ne se mesure pas à l’aunedu temps passé, ni au contenu, à la forme ou au lieude l’activité. Le bénévolat, au Spf, est la réalisationd’une formidable mise en mouvement de centaines etde milliers de citoyens.Le collecteur est appelé à animer et diriger des initia-tives, des actions et des structures ; à mettre en mou-vement d’autres collecteurs.Tous les deux ans, au rythme des congrès, il reçoit sacarte officielle de collecteur. Cette carte lui offre la pos-sibilité de voter et d’être élu lors des assemblées etcongrès, tant au niveau local que national.

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Introduction: «La solidarité en mouvement avec le Secours populaire!»

1. OuvertureComment construire un véritable réseau de collecteurs, partenaires, donateurs?

2. CohésionComment allier la décentralisation et l’unité du mouvement?

3. MouvementComment optimiser la réalisation des missions du Secours populaire à tous les échelonsde l’association?

3. Extraits du rapport du Bureau national de juin 2013sur les «Directions de l’Union du Secours populaire français»

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Le Spf a choisi, depuis ses origines, d’organiser la solidarité desorte à être au plus près de la population.

Ensemble, collecteurs, donateurs, partenaires, et per-sonnes aidées, nous pouvons participer d’une idée plus lumi-neuse de l’avenir: la solidarité! Faisons en sorte qu’elle se diffuse,vive, passe les frontières, rassemble les Hommes et prouvonsque la solidarité reste une force!

C’est cette perspective qui doit animer les animateurs-collec-teurs-bénévoles pour réaliser, en France, en Europe, comme dansle monde, une solidarité toujours croissante. A cette fin, nous de-vons mobiliser un plus grand nombre de personnes afin d’accroî-tre les moyens financiers et matériels du Secours populaire et deson réseau.

L’enjeu du XXXIVe congrès national se situe là: s’organiser pourmettre en mouvement toutes les bonnes volontés dans un seulbut: faire reculer la misère, la pauvreté, la précarité.D’autant que le Spf a encore gagné en notoriété, en audience. Iln’a jamais eu de retombées aussi larges auprès des médias, etdes partenaires institutionnels et privés.La mobilisation exceptionnelle autour de cette question crucialedu Programme Européen d’Aide aux plus démunis (PEAD) en estun parfait exemple.

Dans les entreprises, les zones rurales, les quartiers des grandesvilles, les universités, les hôpitaux, les écoles et lycées… des per-sonnes de toutes conditions et de toutes générations peuventapporter leur concours à l’organisation de cette solidarité!

Parce que «tout ce qui est humain est nôtre», nous ne pou-vons vivre dans un monde sans solidarité. Il appartient donc plusque jamais à ceux qui en sont convaincus, de mettre en mouve-ment la solidarité populaire.

De chacun d’entre nous dépend le Secours populaire de demain!A nous de relever ce défi! Trouvons les chemins pour aller à la ren-contre de tous ceux qui sont prêts à s’engager aux côtés du Se-cours populaire, pour faire vivre la solidarité.


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INTRODUCTIONLa Solidarité en mouvementavec le Secours populaire

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1. OUVERTURE

Le réseau Secours populaire est en soi un formidable atout! Prèsde 80 000 animateurs-collecteurs-bénévoles, présents sur l’en-semble du territoire, constituent un levier puissant pour orga-niser, développer la solidarité et trouver des moyens nouveaux.Profitons-nous pleinement de cette force?

La décentralisation comme force…La présence du Secours populaire sur l’ensemble du territoireest une réalité. Ce maillage large, riche, divers, illustration dela décentralisation de l’association, est une force extraordi-naire. Chaque antenne, comité, fédération, contribue à concré-tiser et à renforcer cette démarche.

Comment permettre aux collecteurs d’exercer leursmissions en-dehors des murs de l’association, afin defaire vivre ce grand mouvement de solidarité sur toutle territoire? Des milliers de collecteurs, présents dans des lieux éloignésdes locaux de l’association, sont prêts à aider, à œuvrer pourdonner des moyens à la solidarité. D’autres, en activité profes-sionnelle ou en études, disposent d’un peu de temps. Ensem-ble, imaginons de nouvelles formes de relations pour leurpermettre de participer aux actions de l’association et aveceux, ré-inventer la solidarité. Chaque jour, des personnes seproposent pour aider et quels que soient leurs lieux d’habita-tion, de travail ou d’étude, elles espèrent être partie prenante.

Quelles formes de liens, de relations nouvelles devons-nous mettre en œuvre?Cette décentralisation donne au Secours populaire une légiti-mité toute particulière quand il expose la situation des per-sonnes démunies. Cette connaissance liée à la proximité locale,à la relation établie avec les familles en difficulté, donne dupoids à nos demandes de subventions, à la parole que nousportons pour inciter les pouvoirs publics à jouer leur rôle.Grâce à cette décentralisation et à la proximité avec les dona-teurs, nous agissons pour mondialiser la solidarité et laconduire au-delà de nos frontières. Faire passer un message

Comment construire un vérita-ble réseau de collecteurs,partenaires, donateurs?

de respect et de fraternité, combattre les idées d’exclusion etd’intolérance, montrer que l’Homme peut être autre chosequ’un loup pour l’Homme!

Comment diminuer les zones blanches pour que toutepersonne en précarité puisse avoir accès à la solidaritédu Secours populaire et que toute personne souhaitantagir, devienne acteur de la solidarité populaire?

Osons la diversité!Les familles, les personnes en difficulté qui fréquententles permanences d’accueil, aspirent à ne plus être stigmatiséescomme «exclus», pour prendre toute leur place dans lemonde qui les entoure: être citoyen à part entière ne peutpas être réservé aux plus favorisés.

Des jeunes, des enfants ont soif de solidarité! C’est unedemande pressante à être utile, à construire de l’espoir et àdépasser la morosité ambiante. Quelle que soit la forme choi-sie, le Secours populaire, association d’éducation populaire,doit organiser, faciliter la participation de tous à la solidarité!

Des partenaires: entreprises grandes ou petites, associations,institutions, dans le respect des orientations du Secours po-pulaire, peuvent ensemble apporter un concours appréciable:soutien financier, mécénat de compétences, organisation d’ini-tiatives au profit du Secours populaire… Elles sont sans douteprêtes à donner des idées en complément de leur soutien.

Le donateur, qu’il verse de l’argent par mailing, qu’il donnematériellement, qu’il apporte son soutien bénévolement oumoralement, peut trouver au sein du Secours populaire unmouvement qui l’associe, lui demande son avis, l’invite à par-ticiper à l’action et à la réflexion au plus près de chez lui, deson lieu de travail, d’étude ou de loisirs.

Au Secours populaire, chacun doit pouvoir trouver sa place,quelles que soient ses possibilités d’agir ou ses difficultés, dèslors que l’énergie déployée a pour seul but de développer lasolidarité en France comme dans le monde. Il en est de la res-ponsabilité de chacun, de contribuer à une mobilisation accruepour répondre plus et mieux aux SOS qui parviennent dumonde entier.

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Comment renforcer les réseaux et la diversité des ac-teurs pour développer la solidarité en France et dansle monde?

Faire vivre la démocratieLa vie associative, c’est aussi permettre à chacun de prendrepart à la réflexion sur l’action engagée, à la décision qui sui-vra…

Cette démarche offre à tous un apprentissage sur le rôle dechacun, sur le respect de la décision collective. La participationà une initiative de collecte ou de solidarité, à un groupe de tra-vail préparant une action, à une commission, à l’animationd’une antenne ou d’un comité offre à tous la possibilité de don-ner son avis, prendre des responsabilités, de contribuer à l’or-ganisation et à la vie du mouvement et de se projeter au seindu Secours populaire.

Le collecteur est celui qui donne de son temps pour la solidaritémais est également celui qui collecte des dons en espèces, ennature et qui participe à l’activité de notre association, sansmesure du temps passé et sans lieu d’activité imposé. Il est ap-pelé à animer et diriger des initiatives, des actions, des struc-tures, et à mettre en mouvement d’autres collecteurs. Sa cartede collecteur lui donne la possibilité de voter et d’être élu.

Au Secours populaire, le donateur a aussi sa place au tra-vers des assemblées des comités et congrès des fédérations,avec une voie consultative et donc la possibilité d’échanger surles projets conduits par l’association dans sa localité, son dé-partement, sur son lieu d’étude ou de travail.


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1. OUVERTURELes questions à développer 1. Comment permettre aux collecteurs d’exercerleur mission en-dehors des murs de l’association,afin de faire vivre ce grand mouvement de soli-darité sur tout le territoire ?

2. Quelles formes de liens, de relations nouvellesdevons-nous mettre en œuvre?

3. Comment diminuer les «zones blanches», pourque toute personne en précarité puisse avoiraccès à la solidarité du Secours populaire et quetoute personne souhaitant agir devienne acteurde la solidarité populaire?

4. Comment développer les réseaux et la diver-sité des acteurs de la solidarité?

5. Comment et sous quelle(s) forme(s) faciliter laparticipation des collecteurs, donateurs, parte-naires aux moments-clefs de la vie démocratiquede notre mouvement?

Des exemples � Le soutien des entreprisesLes initiatives menées avec les entreprises contribuentfortement au développement de nos actions de solidarité,en renforçant à la fois nos moyens financiers et matériels.Ainsi, début juin 2013, dans le cadre d’un partenariat avecla Fnac, la Fédération de la Côte d’Or a pu recueillir 84.000euros pour la campagne Vacances, en vendant 100 pa-lettes de produits FNAC au Zénith de Dijon!

Sur l’exemple du Club des partenaires solidairescréé par l’Association nationale début 2012, des fédé-rations réfléchissent par ailleurs à la mise en place deClubs des partenaires dans leur département, lieuxd’échanges et de rencontres valorisant visibilité, convi-vialité et mise en mouvement des salariés autour denos campagnes de collecte.

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� Créer une structure pour répondre à la demandeL’antenne de Mayet dans la Sarthe a vu le jour grâce àune famille de vacances qui a souhaité s’investir au-delà de l’été: la famille a réuni quelques bénévoles au-tour d’elle et a pu faire partir des enfants de la commune,pour lesquels aucune autre forme de vacances n’était pos-sible. 25 ans après, l’antenne travaille toujours sur l’accèsaux vacances, mais aussi sur de nombreux secteurs de so-lidarité du Spf, répondant à des besoins essentiels dansune ville rurale confrontée à une forte précarité.

� De la solidarité à la collecteL’ouverture aux milieux sportifs est une formida-ble opportunité pour le Spf: toutes les expériences ré-cemment développées par les amis sont un vrai succès,autour de valeurs partagées. De nombreuses initiativesde solidarité sont désormais organisées avec des clubssportifs : les enfants et leurs familles viennent assisteravec enthousiasme aux rencontres sportives, sont encou-ragés à la pratique sportive. Ces actions de solidaritésont désormais quasi-systématiquement relayéesd’initiatives de collecte (Don’actions, Pères Noël verts)qui nous permettent de mieux nous faire connaître auprèsdu public local, de mobiliser les sportifs, bénévoles ou do-nateurs potentiels.

� De la solidarité pour les jeunes… à la solidaritéavec les jeunes!De nombreuses initiatives très innovantes voient le jouren lien avec la jeune génération: ainsi nos amis desBouches-du-Rhône, grâce à leur nouvelle antenne mobile- une camionnette superbement retapée et mise à dis-position par les amis de l’antenne du Spf des cheminotsde Marseille -, vont à la rencontre de jeunes en difficultédont la précarité reste fortement méconnue. Plusieursparmi ces jeunes, malgré leurs difficultés, s’impli-quent désormais sur des projets solidaires, pourfaire encore plus de solidarité!


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1. OUVERTURE� La mondialisation de la solidarité avec les vil-lages «Copains du Monde»Les copains du monde essaiment de plus en plus la so-lidarité. Des clubs sont créés dans de nombreuxdépartements, et les copains de France sont plei-nement solidaires de leurs copains du monde:(dessins, correspondances, collectes...). S’inspirant del’expérience de Gravelines, dans le Nord, deux autres vil-lages «Copains du Monde» vont voir le jour pendantl’été 2013. En Bretagne, en partenariat avec le club nau-tique, une cinquantaine d’enfants, notamment venusdes pays où la fédération du Finistère mène ses projetssolidaires -Bénin, Haïti, Madagascar- passera ainsi debelles vacances à Léchiagat, où s’entremêleront loisirset sensibilisation aux droits de l’enfant… avec évidem-ment rencontres avec leurs copains du monde de Bre-tagne!

� Des collecteurs agissent hors les mursDe nombreux jeunes innovent dans les pratiquesde collecte. Concerts au bénéfice du Spf sont désor-mais une pratique de plus en plus répandue: des étu-diants dans le cadre de leur cursus (BTS, IUT, facultés...)en initient l’organisation en lien avec la fédération et çamarche! En janvier dernier, c’était la première édition du "SecoursPop Rocks" au Bus Palladium, avec la participation ducélèbre chanteur Mathieu Chedid, dit «M». Chaque bil-let était vendu 30 euros. La région Ile-de-France a ainsicollecté 15.000 euros et 1 tonne de vêtements. Depuis,la célèbre salle de concerts parisienne a de nou-veau accueilli un concert du Spf, début juin, toutaussi réussi!

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2. COHÉSION

Face à la précarité toujours grandissante, la décentralisation duSecours populaire et l’autonomie conférée aux structures, per-mettent de mieux répondre aux problématiques de terrain avecune grande réactivité et avec efficacité. Si les vertus de la décen-tralisation ne sont plus à démontrer, cette structuration engendreen revanche une organisation importante. Elle est nécessaire pour faire partager et respecter l’identité duSecours populaire, son unité et ses orientations, portéespar tous les gens de cœur qui font vivre le mouvement.Si la décentralisation est bien une force, elle porte aussi en ellela complexité d’animation d’un mouvement et d’un réseau telque celui du Spf, avec ses 21 conseils de région, ses 98 fé-dérations départementales, ses 649 comités locaux et sonmillier d’antennes.

L’adaptation de notre association à la so-ciété dans laquelle elle évolueDepuis 1982, la décentralisation territoriale vise à renforcer lespouvoirs des collectivités à travers des compétences propres,afin de mieux répartir les pouvoirs sur le territoire. Les inter-locuteurs de notre association se sont donc multipliés etchaque structure locale a, à son échelon, un interlocuteur pri-vilégié (commune, Conseil général, Conseil régional, intercom-munalités, etc.).Il en est de même avec les services de l’Etat, les entreprisesprivées, les médias (presse quotidienne régionale), etc.Face à cette décentralisation, la capacité de notre associationà interagir en toute indépendance, grâce à ses structures lo-cales, est une force. Notre rôle d’aiguillon des pouvoirs publics,d’association de collectage et de mise en mouvement de la so-lidarité, s’en trouve accentué.

Comment organiser notre association pour qu’elle pèse sur lesconséquences et que chacun porte la même parole au nomdu Spf?Les amis du Spf connaissent-ils l’organisation institutio-nelle et les possibilités d’obtention de financements publicsqui en découlent?Les structures locales du Spf sont-elles suffisament dévelop-pées pour accroître l’audience du Spf ?

Comment allier la décentralisa-tion et l’unité du mouvement?

S’assurer d’un «tronc commun», portéd’une seule voix par tous les collecteurs.Le réseau de solidarité (donateurs, collecteurs, partenairesd’entreprises, partenaires dans le monde, personnes accueil-lies, enfants copains du monde, etc.) représente une force, parsa taille et sa diversité. Il représente également un défi pourque chacun à son niveau, porte la parole du Spf, et notammentson identité et ses valeurs (quels que soient sa condition, sonâge, sa culture, etc.).

Il est nécessaire, si l’on veut faire de la décentralisation uneforce plus importante, que chaque acteur du Spf soit porteurdu même message afin d’assurer cohérence et unité du mou-vement.

Pour cela, nous disposons de plusieurs outils à renforcer et dé-velopper:

� les échanges entre les acteurs de l’association, afin de dé-velopper le partage d’expériences qui prend en compte les spé-cificités de chaque territoire ;

� la communication interne comme lien entre chacun desmembres du réseau de solidarité, afin que le Secours populaire,en France et dans le monde, s’exprime d’une seule voix ;

� la formation, comme passage obligatoire pour tous lescollecteurs qui font partie du mouvement «Secours populaire»afin qu’ils en connaissent, dès leur arrivée, les valeurs, lesorientations et l’histoire pour les porter eux-mêmes, auprèsde leur entourage.

Comment et sous quelle(s) forme(s) améliorer l’accompa-gnement de chaque collecteur afin d’inscrire l’action de cha-cun dans le projet collectif du Spf?

Comment renforcer la coordination et la circulation de l’in-formation?

Quels nouveaux outils mettre en place?

Comment développer une plus grande transversalitépour être plus efficace et apporter une réponse plus adaptée?

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Renforcer les ressources pour accroitrenotre capacité d’actionLe Spf est une association de collecte qui prend appui sur le ré-seau local des donateurs, des collecteurs et des partenaires. Ani-mer, coordonner ce réseau, impulser les initiatives, organiserles collectes, préparer les temps d’évaluation, de bilans, de com-munication des bilans: toutes ces étapes, nécessaires au bonfonctionnement, impliquent des moyens financiers pour sécu-riser celui-ci.

L’association est une union de comités et de fédérations décen-tralisés. Le comité local permet aux collecteurs de décider collectivementde l’affectation de l’argent collecté, dans la mesure du respectdes règles de gestion de l’Union nationale. Le Secours populaire assoit son développement, sa notoriété,son autorité en s’appuyant sur un maillage de structures locales.L’initiative locale est gage de l’indépendance de l’association

et montre au public extérieur sa capacité d’organisation et demise en mouvement.

L’accroissement des ressources est consécutif au travail effectuéau niveau local. Il est également consécutif au travail effectuéau niveau départemental et national.Ce qui est mis en place au niveau local fait gagner l’ensembledu mouvement. Combien d’initiatives originales ont-elles étéreprises par l’ensemble des structures? Combien de donateursont-ils connu le Secours populaire dans un autre département?

La réussite d’une campagne de sollicitation repose à la fois surl’action locale spécifique et sur l’action globale de l’association.

En vue d’assurer un développement harmonieux pour l’ensem-ble des structures, faciliter les échanges, la communication in-terne, la formation, l’association doit renforcer ses ressourcesfinancières à tous les niveaux (échelons local, départemental,régional et national). Cette démarche participe d’une plusgrande cohésion du mouvement. Dans le même temps, il estprimordial de faire savoir que des moyens financiers sont néce-ssaires à cet exercice. Partager cette préoccupation avec les do-nateurs, les partenaires et les collecteurs, contribue à pérenniserle fonctionnement, pour être en capacité de faire face aux ap-pels de détresse.

C’est aussi le gage de l’indépendance du Spf, tout comme la ri-gueur de gestion assure transparence et sécurité pour chaquedonateur.


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2. COHÉSIONCela implique également de veiller à la diversité des finance-ments: collectes sous toutes ses formes, demandes de subven-tions, sollicitation des entreprises (grandes ou petites,publiques ou privées), des donateurs… L’action locale, visible,reconnue, qui «donne à voir» le déploiement de la solidaritépopulaire, légitimise les demandes de financement pour lefonctionnement: donnons-nous les moyens de notre action!

Il appartient à tous les animateurs du Spf de réfléchir à l’ac-croissement de ces ressources.

Comment renforcer le réseau des partenaires locaux ? Qu’il s’agisse de donateurs ou d’entreprises (PME, PMI, etc.) ?

Comment développer un véritable réseau de collectage, d’ini-tiatives prises en faveur de l’accroissement des ressources ?

Comment pérenniser les ressources nécessaires au bonfonctionnement?

Comment développer l’innovation au ni-veau local et la mettre au service du mou-vement dans son ensemble?Outre la grande réactivité de notre association, la décentrali-sation permet également de développer des expérimen-tations. En effet, sur un territoire donné et face à uneproblématique sociale non résolue, le Spf, dans la limite de sesmoyens d’action, va chercher à développer une solution pourapporter sa pierre à la lutte contre la précarité en Francecomme dans le monde. Partant de ce postulat, chaque struc-ture locale, grâce aux spécificités de son territoire et aux ré-ponses qu’elle apporte, est susceptible de développer desactions innovantes dans la lutte contre les exclusions, la prised’initiatives, le savoir-faire, l’organisation de l’association...

Comment et sous quelle(s) forme(s) l’association, en se servantde la force de l’action locale, peut-elle favoriser l’émergenced'actions de solidarité innovantes, au sein de ses structures?

Comment et sous quelle(s) forme(s) notre association peut-elle encourager l’expérimentation de ces actions de soli-darité innovantes au sein des structures locales, ou avec lespartenaires dans le monde ?Enfin, comment les directions du Spf s’approprient-elles cesnouvelles formes de solidarité pour les essaimer à traverstout le mouvement et ainsi développer de nouvellesréponses aux différentes formes de précarité?

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2. COHÉSIONLes questions à développer 1. De quelle façon le Secours populaire peut-ils’adapter à la société dans laquelle il évolue?

2. Comment coordonner les structures du Se-cours populaire de manière plus efficace pouraméliorer la cohésion et ainsi développer l’au-dience et la force d’action?

3. Comment développer l’innovation au niveaulocal et la mettre au service du mouvementdans son ensemble?

4. Comment renforcer durablement les ressources du SPF ?

réseaux, afin qu’ils se projettent dans l’avenir et s’inves-tissent avec nous autour de nouveaux projets de solida-rité!

Les nombreux rendez-vous des comités départementaux,ou assemblée générale, échelonnés sur l’année, sont éga-lement essentiels pour échanger ensemble autour desobjectifs, donner un sens aux actions conduites. La convi-vialité est aussi fort précieuse: repas amicaux, etc…

� Une information à l’échelle du mouvement, autourdes mêmes valeurs et des mêmes prioritésDe nombreux outils d’information sont à la dispositiondes amis-collecteurs pour partager les mêmes contenuset dynamiques. Les fédérations éditent un nombre crois-sant de bulletins internes, à la qualité toujours plusgrande. L’actualité contenue dans ces parutions est par-tagée avec l’ensemble du Mouvement. Les publicationsinternes du Siège national sont également nourries deces informations (partage d’expériences, ouverture denouveaux locaux, partenariats départementaux, témoi-gnage de personnes aidées, mobilisation et «Airfoods»pour réagir à la menace pesant sur l’aide européenne ali-mentaire, portraits de bénévoles…).

Diffusé auprès des 76.000 collecteurs de l’association, lebimestriel Convergence Bénévoles propose notammentla rubrique «Réflexions solidaires», en écho aux champsde réflexion collectifs (mutualisation, amélioration despratiques de solidarité, renforcement du bénévolat, dé-veloppement des ressources financières…) menés pardes groupes de travail, des commissions, par les instances(bureaux nationaux, comités nationaux, AG, congrès),pour développer notre mouvement et par là-même la so-lidarité. D’autres outils de communication internes oeu-vrent dans le même sens: la lettre hebdomadaire «LesNouvelles» qui diffuse, entre autres, les relevés de déci-

Des exemples � Les rencontres conviviales: des moments quiconfortent le lienCe sont des temps toujours très appréciés, moments in-tenses de rencontres et d’échanges. De nombreuses fé-dérations les initient - notamment en début d’année, aumoment des vœux, ou après la Journée des oubliés desvacances - occasions pour les amis-collecteurs de mieuxse connaître, d’échanger sur les projets, de partager leursconvictions. Un moment fort pour souder hommes etfemmes de cœur, aux parcours multiples, mais aussi pourmontrer les bilans en photo, en vidéo, rappeler les tempsforts de solidarité qui ont jalonné les mois précédents etcristallisé les énergies. L’occasion d’inviter partenairesinstitutionnels, mécènes entreprises, donateurs…: rienne vaut l’exhaustivité des bilans, les retours sur initiativespour convaincre, motiver et fidéliser nos soutiens et nos

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2. COHÉSIONsions des instances; quant aux plans de communication,mis à disposition des amis par campagne de solidarité,ils permettent à tous les bénévoles des fédérations, co-mités et antennes de s’investir autour des mêmes tempsforts.

� Au Secours populaire le donateur a aussi sa placeLe donateur, acteur-clé de la solidarité, a bien sa place autravers des assemblées des comités et congrès des fédé-rations, avec une voie consultative: ainsi a-t-il donc lapossibilité d’échanger sur les projets conduits par l’asso-ciation dans sa localité, son département, son lieu d’étudeou de travail. N’oublions pas qu’un donateur peut être unfutur collecteur, qu’il peut lui-même activer d’autres ré-seaux institutionnels, sportifs, culturels, etc…!

Acteur de solidarité, celui-ci doit être réellement impliquéau-delà de son don financier ou matériel. Le seul mes-sage postal ne suffit pas, l’échange humain convivial estun levier.

�Avec le Château de Versailles: une initiative localeà l’impact national, pour renforcer l’accès à la cul-ture!Dans les années 2000, la Fédération des Yvelines décidaitde contacter pour la première fois la direction du Châteaude Versailles afin de voir s’il était possible que les famillesles plus pauvres du département puissent venir découvrirce lieu prestigieux, à priori inaccessible. A sa grande sur-prise, l’accueil fut très favorable! La direction du Châteaude Versailles organisa ainsi des visites dans les meilleuresconditions, animées bénévolement par des guides en-thousiastes d’accompagner un public exceptionnelle-ment réceptif ! Depuis toutes ces années, d’excellentesrelations ont été nouées avec notre association: des mil-liers d’enfants des Yvelines et de nombreux autres dépar-tements ont pu découvrir ce site, notamment à l’occasiondes Journées des oubliés des vacances. L’un des cadresdu Château, Denis Verdier-Magneau, est également de-venu bénévolement Secrétaire départemental, puis Se-crétaire national du Spf, en charge de l’accès à la culture.Ainsi, à partir d’une initiative décentralisée, des liens dia-lectiques entre «organisation» et «mouvement» se sontcréés sur de nombreuses années autour d’un partenariatmotivant pour tous!

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3. MOUVEMENT

Notre mouvement dispose d’une organisation sur tout le terri-toire. Ensuite, la fédération, le conseil de région et l'associationnationale se calquent sur les territoires administratifs.

Mais la force du Secours populaire réside en sa souplesse d’or-ganisation. Certaines antennes ont vocation à collecter maisn’ont pas de locaux ; certains comités n'effectuent pas de soli-darité alimentaire ; certaines fédérations disposent d'une per-manence d'accueil et de solidarité ; certains conseils de régionmutualisent des moyens logistiques…: les statuts laissent auxdirections locales et fédérales une grande capacité d'adaptationaux réalités territoriales. La souplesse d’organisation peut s’interpréter de manière effi-ciente, mais peut parfois être vécue comme une faiblesse pardes amis qui ressentent une distance entre les besoins interneset les opportunités externes.

Comment conduire le développement de cette organisation touten conservant l’équilibre entre la nécessaire structuration et lerespect de la souplesse liée à la décentralisation?

Les comités et les régions: deux struc-tures synonymes d’avenirLes comités, acteurs d'une solidaritéqui s'adapte aux besoinsLa décentralisation implique que chacun prolonge la construc-tion du réseau. Il s’agit là d’un devoir. D’ailleurs l’objet-mêmede la fédération est de se développer en créant des structuresdécentralisées.

Ce processus fondamental confère au comité une place es-sentielle dans la vie de l’association. Il est le fer de lance duSecours populaire français et l’un des gages de son indépen-dance:

Comment optimiser la réalisa-tion des missions du Secourspopulaire à tous les échelons del’association?

� En terme de solidarité: grâce à lui, la solidarité arrive auplus près des populations en France comme dans le monde.Le comité permet une liberté de mouvement, une rapi-dité d’intervention et une réponse efficace, adaptéesaux besoins et aux réalités territoriales.

� En terme de démocratie, car c’est du terrain que prendsource l’orientation de l’association (par exemple la démarched’organisation du congrès national : le point de départ est eneffet l’assemblée générale du comité, puis le congrès dépar-temental, puis le congrès national).

Son lien de proximité lui permet de mobiliser, d’être «au plusprès». Cela permet d’accroître l’audience de l’association, dedémultiplier la présence de l’association sur le territoire, dé-velopper les ressources financières. Ceci donne tout son sensà la place originale donnée aux collecteurs mais aussi à ceuxqui soutiennent l’association sous une autre forme. Il renforcele rôle d’aiguillon auprès des décideurs publics et privés.

Le Secours populaire prend vie au sein des comités et de tousses relais locaux, que chacun peut être amené à initier.

Par quels moyens les comités peuvent-ils «dépasser» les ac-tions de la permanence d'accueil? Mettre en mouvement d'autres actions de solidarité, y comprisdans le monde? D'autres acteurs? D’autres lieux d’action ?Quels moyens trouver pour aider au développement des struc-tures décentralisées ?

Les conseils de région, définissons-leur un avenirLes conseils de région, comme la mise en œuvre d’une vérita-ble «politique régionale», restent encore à promouvoir au seindu mouvement. Aujourd’hui, l’action conduite à ce niveau estpeu et mal connue. Des interrogations demeurent sur l’appuirégional pour construire un Secours populaire encore plus fort. Carrefour de réflexion pour croiser les expériences issues desfédérations, la région coordonne des projets d’envergure enparticulier dans le monde, mutualise des moyens pour mieuxdévelopper la solidarité et pilote la formation. D’autres voletsrestent à imaginer et à construire pour en faire un véritableappui au rayonnement de l’association et au développement

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de ses moyens.

Les contours de la vie régionale restent encore flous. La régiondoit aider le Secours populaire à gagner en cohérence, envisibilité. La région doit aussi permettre au Spf de porter lavoix des plus pauvres en France comme dans le monde, d’êtremieux entendus, faire «caisse de résonnance», être aiguillondes pouvoirs publics…

Qu’en est-il du bilan de cette vie régionale ? De ses atouts pourles comités et antennes, pour le reste de l’association? De sesfaiblesses ?

Comment rendre plus visible l’action du Spf au niveau régio-nal? De quelles manières la relayer auprès des institutions etdu public?

Et demain quelles formes d’organisation pour les comi-tés?

Quels outils mettre en place pour permettre aux res-ponsables locaux de l’association d’être toujours pluset mieux au service de la mise en mouvement de la so-lidarité populaire?

Vers quelle organisation régionale allons-nous, touten préservant le développement de proximité du Se-cours populaire? Quelles sera la place de chacun danscette évolution de l’organisation du mouvement?

Anticiper la construction des futures directions L’indépendance du Secours populaire est garante de sa li-berté d’action, du choix de ses projets, de ses pratiques de so-lidarité. Cette indépendance se renforce par l’engagement libre et


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3. MOUVEMENTvolontaire de tous ceux qu’elle appelle des «collecteurs»(appelés à animer et diriger des initiatives, actions, structures,à mettre en mouvement d’autres collecteurs).

Tous les deux ans, au rythme des congrès, ceux-ci reçoivent lacarte officielle de collecteur, leur offrant la possibilité devoter et d’être élu lors des assemblées et congrès. De cette façon,le collecteur a une place à part entière dans la prise de décisions,à tous les niveaux de l’association.

La décentralisation au Secours populaire, c’est autant de direc-tions élues qu’il y a de comités dans les localités, entreprises ouuniversités, de fédérations départementales, de conseils au seindes régions, avec une direction nationale de 160 membres pourl’association à l’échelle nationale.

La participation des collecteurs aux groupes et commissions detravail vont favoriser la prise de responsabilité et l’émergencede futurs dirigeants.

De la même façon, leur engagement au sein des comités dé-partementaux, nationaux, ..., contribue à la projection du Spfde demain.

Comment créer les conditions pour que, dans une société enpleine mutation, toute la place soit donnée à celles et ceux quiparticipent matériellement, financièrement, bénévolement oumoralement aux actions du Secours populaire? Qu’elles ou qu’ilspuissent donner des idées, participer aux décisions et à leurmise en œuvre?

Comment faire émerger des responsables en mesure de ras-sembler et de porter le sens de l’action de solidarité?

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3. MOUVEMENTLes questions à développer 1. Et demain quelles formes d’organisationpour les comités?

2. Quels outils mettre en place pour permettreaux responsables locaux de l’association d’êtretoujours plus et mieux au service de la mise enmouvement de la solidarité populaire?

3. Vers quelle organisation régionale allons-nous, tout en préservant le développement deproximité du Secours populaire ? Quelle sera laplace de chacun dans cette évolution de l’orga-nisation du mouvement ?

4. Quel rôle chacun des responsables élus au-jourd’hui peut-il jouer dans l’émergence des di-rigeants de demain?De quelle(s) façon(s)?

Des exemples � Passer du temps à l’organisation n’est pas du temps perduLe Spf met en mouvement la solidarité, il développe sonaudience par la création de structures locales, dans leslieux d’étude et de travail. Il multiplie les chaînes hu-maines de la solidarité. Dans de nombreuses directionsdépartementales, une commission est en charge de la viede l’association. Le Spf ne fait pas la solidarité de façondirecte, mais crée les conditions pour que le réseau gran-disse !

� La force de mutualisation de la régionSi les Journées des oubliés des vacances sont dans denombreux cas organisées à l’échelle régionale, permet-tant ainsi d’offrir une visibilité sur le droit aux vacances etla nécessité de se mobiliser, de mutualiser les coûts, lesmoyens logistiques et les forces humaines, d’autrestypes d’initiatives voient le jour. Ainsi les bénévolesdes Pays-de-la-Loire ont-ils organisé en mai 2013 unecollecte géante de produits alimentaires au niveau de larégion (5 départements concernés). 2 000 bénévoles dela région, soutenus par 60 salariés du Système U, ont ainsiété présents dans près de 200 magasins Super U et HyperU, Carrefour, Intermarché et Leclerc. Un plan de commu-nication à l’échelle de la région avait prévu des confé-rences de presse dans deux départements. Un vrai succès,grâce à une mobilisation sans précédent des bénévoles!Cette initiative a également été soutenue par deux par-rains de l’association.

� Préparer l’avenir des directions du SpfEn prolongement des Assises nationales de la jeunessesolidaire, à Vandoeuvre-lès-Nancy, de nombreuxjeunes font désormais partie des instances: en no-vembre 2011, 27 jeunes de moins de trente ans ont étéélus au comité national du Spf suite au congrès.

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� Les Pères Noël verts exportent la solidarité au-delà des frontièresPour les fêtes de fin d’année, les Pères Noëls verts 2012ont traversé les frontières pour se rendre dans une quin-zaine de pays et semer le bon grain de la solidarité auprèsdes enfants de familles en grande précarité. De nom-breuses initiatives ont été développées avec despartenaires locaux du Spf impliquant écoles, com-munautés françaises, ambassades …


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� Rencontre des jeunes: tous en mouvement!Les fédérations qui ont emmené des jeunes à la Rencon-tre nationale et européenne des jeunes à Dole, en no-vembre 2012, ont contribué, par cette venue, audéveloppement du mouvement: n’est-il pas eneffet indispensable de se projeter dans l’avenir,d’impliquer les jeunes générations dans laconstruction de la solidarité, pour qu’elles pren-nent ensuite le relai dans les décennies à venir?Enthousiasme, générosité, réactivité étaient bien au ren-dez-vous de Dole, en présence d’une vingtaine de jeuneseuropéens solidaires!

� Les comités ont toute leur place dans les actionsen faveur de la solidarité mondiale!Un certain nombre de comités soutiennent désormaisdes projets de solidarité internationale: déjà présente àl’échelle de la fédération, puis de la région, l’action in-ternationale est également renforcée à l’échelonlocal. Sur une journée, l’Institut de formation du Spf pro-pose désormais une sensibilisation à l’action inter-nationale auprès des comités qui souhaiteraientdévelopper des projets hors frontières. Certainsd’entre eux mondialisent d’ailleurs la solidarité depuisplusieurs années, avec le soutien des copains du monde,lors des chasses aux œufs organisées pour le Printempsde la solidarité mondiale!

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3. MOUVEMENT

Introduction L'humain au cœur des pratiques démocratiquesNos directions ont un rôle majeur. Elles sont le moteur et le ga-rant de la vie démocratique de notre mouvement. C’est pour-quoi il nous appartient, collectivement, de veiller à ce que nosprises de décision soient issues d’une réflexion collective etqu’elles soient mises en application par l’ensemble des diri-geants. (…)La pierre angulaire du SPF est celle que nous avons choisie deréaffirmer à l’occasion de ce Congrès national : en choisissantle thème de «l’organisation», organisation au sens de la miseen mouvement du plus grand nombre pour la solidarité, y com-pris de ceux qui y sont accueillis pour y être aidés.

� Les collecteurs, les donateurs acteurs et décideurs« L’indépendance du Secours populaire garantit sa liberté d’action,le choix de ses projets et de ses pratiques. En donnant de leurtemps bénévolement à l’association, ce sont donc bien les collec-teurs qui permettent cette indépendance en animant, dirigeantdes initiatives, des actions et des structures, en mettant en mou-vement d’autres collecteurs.Les statuts précisent que tout donateur a voix consultative lorsdes Assemblées générales, comités et Congrès des Fédérations.La Fédération des Hauts-de-Seine a concrétisé cette démarche eninvitant leurs donateurs avec l’envoi des cartes. Lors d’un contrôledu Comité de la Charte, ce point a été souligné comme respec-tueux des règles de vie interne de l’association. Preuve que l’ap-plication des statuts est aussi regardée sous l’angle du projetoriginal du SPF en faveur du développement de la vie associative.En invitant largement donateurs et partenaires, en plus de noscollecteurs, à participer aux Assemblées Générales et Congrès, quisont des moments forts dans la vie de l’association, nous contri-buons pleinement à l’ouverture de notre mouvement et sommesen plein cœur du congrès.Tous les deux ans, au rythme des Congrès, le collecteur reçoit sacarte officielle. Rappelons si nécessaire, dans l’association, quecette carte permet de voter et d’être élu aux Assemblées etCongrès. Il est donc essentiel de veiller à ce qu’elle soit remise àtous !

S’exprime de plus en plus l’idée selon laquelle les gens ne s’in-vestissent plus. Pourtant, nous voyons fleurir, chaque jour, desactions collectives pour la solidarité. Le journal «Marianne» arécemment réalisé un reportage intitulé «Face à la pauvreté,citoyens, débrouillez-vous ! » Il porte sur des exemples demicro-actions de solidarité en France. Le même article auraitpu être réalisé pour l’aide au-delà des frontières. Julien Lauprê-tre, seul dirigeant d’une grande organisation à apporter son té-moignage, déclare que ce type d’initiatives «est une pépinièred’avenir plutôt qu’une concurrence » et insiste pour dire quec’est un «engagement à contre-courant de ce qu’on veut impo-ser à la société ».Les gens cherchent à s’engager. Nous avons tous des exemplesde personnes contentes de pouvoir prendre part aux décisions,de participer à la réflexion, d’avoir des responsabilités. La ques-tion repose peut-être sur la forme d’organisation, pour mieuxrépondre à leurs attentes. C’est à nos directions de faire confiance, de déléguer et d’inno-ver. Comment créer les conditions pour que, dans une société enpleine mutation, toute la place soit donnée à celles et ceux quiparticipent matériellement, financièrement, bénévolement oumoralement aux actions du Secours populaire? Comment leurpermettre d’apporter leurs idées, de participer aux décisions età leur mise en œuvre ? Quelles nouvelles formes d’organisation,en particulier au plus proche des gens, mettre en place pourdonner envie de prendre part aux décisions? Comment faire sa-voir qu’au SPF, chacun y a toute sa place ?

Autre point important dans notre réflexion préparatoire auCongrès : ce n’est pas parce que les personnes sont en difficultésmatérielles qu’elles ne peuvent pas être acteurs de la solidarité.En donnant toute leur place aux personnes accueillies et aidées,nous favorisons l’ouverture de notre mouvement, l’enrichisse-ment mutuel et passons de la parole aux actes : au SPF il n’y apas d’un côté celui qui donne et de l’autre celui qui reçoit !

Dans un rapport de 2003, Gilbert Avril définissait l’éducationpopulaire comme une « pratique qui se situe dans le champ dela rencontre humaine, du partage, de la liberté d’entreprendre.Chacun y trouve la possibilité d’agir concrètement sur la vie


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Extraits du rapport du Bureau nationalde juin 2013 sur les «Directions de l’Uniondu Secours populaire français»présenté par Thierry Robert

quotidienne, d’être acteur et sujet à la fois, de s’ouvrir aux rap-ports fraternels, à l’altruisme face à l’égoïsme et au racisme, aurespect mutuel face au mépris et au rejet. » De poursuivre enécrivant que « l’éducation populaire n’a pas d’autre finalité pournous que d’offrir à chacune et chacun la possibilité d’être acteuret responsable de sa propre vie, de son épanouissement… C’estaussi ouvrir les directions, faire accéder aux responsabilitéstoutes les bonnes volontés, sans réserve et notamment jeunes,exclus, immigrés… dans la confiance et la tolérance. »

La place dans les directions est aussi celle que nous réservonsà la plus grande diversité de personnes qui rayonnent autourde nous : les amis quotidiennement actifs, mais aussi de jeunesétudiants, des entrepreneurs, des personnes en activité profes-sionnelle, des acteurs du monde associatif sportif et culturel,des personnes d’origines culturelles différentes... Nous devonsaussi construire nos directions avec l’apport de compétences va-riées : professionnels de la santé, des finances, de la fonctionpublique comme du privé... Nous avons évoqué la jeunesse, aussi un Congrès ne chasse pasl’autre. Il nous faut y être attentif et penser aussi à la place desenfants et de leur mouvement «copain du Monde » dans nostravaux de réflexion, comme l’a décidé le Congrès de Nantes en2009. Ceci est valable pour les Comité départementaux, commepour les Congrès entre autres.Nous devons donc être vigilants à la nécessaire diversité,convaincre qu’au SPF le premier dirigeant est bien le collecteur,et que le donateur y a toute sa place, tout comme le partenaire.C’est d’ailleurs l’un des objectifs du «Club des partenaires » etde ceux que nous allons créer dans les fédérations.

� Le dirigeant du SPF(…) Pour améliorer la clarté et la qualité de nos débats, il estaussi important de repréciser que nos dirigeants sont les porte-voix de l’instance dans laquelle ils sont élus, et non pas de lastructure dans laquelle ils œuvrent au quotidien.Enfin, le premier dirigeant d’une fédération, comme d’un co-mité, est tout aussi le représentant local ou départemental duSecours populaire français au sens de l’Union, qu’il est le garantde la structure du SPF qu’il dirige. (…) Pour contribuer à assurer la promotion des futurs diri-

geants, nous devons tout mettre en œuvre pour que la formedes Congrès des Fédérations, voire des Assemblées Généralesdes Comités, prenne une dimension encore plus ouverte et plusambitieuse.

� Les directions du SPF Les instances sont des lieux de discussion et d’échange, de prise dedécisions, de suivi et d’évaluation, mais ont aussi un rôle d’impulsion,d’accompagnement et de mise en œuvre.Au Secours populaire, nos instances décisionnelles ont égalementen charge la mise en œuvre des décisions prises. Il n’y a pas d’uncôté ceux qui décident et de l’autre ceux qui exécutent. Il est doncnécessaire de bien prendre en compte cette spécificité et différencierle rôle des dirigeants au Secours populaire, du dirigeant dans uneautre association ou encore de l’élu au sens des institutions de notrepays. Nous nous dotons avant tout de directions composées de membresélus collectivement. Il ne peut donc pas être question «d’élus» et«d’opérationnels», mais plutôt de directions et d’équipes perma-nentes. Cette permanence de la mise en œuvre étant assurée essen-tiellement par des amis bénévoles accompagnés (ou pas) d’amissalariés. La question de la «gestion désintéressée», qui vient parfois en op-position à cette pratique, ne se pose donc pas, si pour garantir ledésintéressement la composition de ses instances se pose en termede diversité et que le mode de prise de décisions est collectif. (…)La direction, tout comme le dirigeant, a un rôle fédérateur, ellecréé les conditions pour associer le plus grand nombre à la ré-flexion et élever les consciences. La direction doit être à l’écoutedes nouvelles pratiques et les promouvoir mais aussi tirer versle haut des problématiques minoritaires : elle est en avant-garde, elle impulse…Cette direction doit pouvoir agir grâce à des objectifs fixés. Lesobjectifs doivent être en phase avec les orientations et définiscollectivement. Forts des orientations nationales, enrichies parles perspectives locales, nous pouvons rechercher et identifierles personnes dont nous avons besoin et répartir leur rôle. Définir les objectifs avant de constituer une équipe, c’est aussise garantir que les futurs dirigeants agiront dans un cadre pré-défini, qui ne sera pas celui que le dirigeant élu aura choisi seul,ou avec un petit groupe de personnes ».


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Extraits du rapport du Bureau nationalde juin 2013 sur les «Directions de l’Uniondu Secours populaire français»présenté par Thierry Robert

pour réfléchir ensemble - secours populaire · ganisation et à la vie du mouvement et de se...

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