pop fixion magazine #02

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SONY VS MICROSOFT : ROUND 3, FIGHT ! DOSSIER SPÉCIAL SUR LA NOUVELLE ÈRE DU JEU VIDEO DANS CE NUMÉRO : HUNGER GAMES AMAZON LES ZOMBIES COLORISATION DOCTOR WHO TENNIS FOR TWO CODE QUANTUM DIRECT-TO-DVD Mensuel gratuit téléchargeable illégalement ACTUALITÉ - BUSINESS - CULTURE - DÉBAT

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Cinéma, Télévision, Jeu Vidéo, Animation, Comics, Mangas, BD, Romans. Sommaire : Evènement : Hunger Games / Dossier Spécial : L'industrie du jeu vidéo découvre la next-gen / Capital Story : Amazon, l'éditeur de livre à succès / Tendance économique : Direct-to-DVD / Laboratoire Technique : La colorisation / A la découverte de : Les différents types de mangas / Artiste Pionnier : Osamu Tezuka / Un thème des œuvres : Le Tournoi d'Arts Martiaux / Œuvre Fondatrice : Tennis for Two / Saga culte : Doctor Who / Dans la réalité : Les zombies / L’instant pseudo-philosophique : La vie après la mort / Hall of Fame : Code Quantum

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SONY VS MICROSOFT : ROUND 3, FIGHT !DOSSIER SPÉCIAL SUR LA NOUVELLE ÈRE DU JEU VIDEO

DANS CE NUmÉRO : HUNGER GAmES AmAZON LES ZOmBIES COLORISATION DOCTOR WHO TENNIS FOR TWO CODE QUANTUm DIRECT-TO-DVD

mensuel gratuit téléchargeable illégalement

ACTUALITÉ - BUSINESS - CULTURE - DÉBAT

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ÉDITOLa chose la plus importante quand l'on souhaite réaliser un projet, c'est de prendre du plaisir à le faire. Toutefois, il est parfois facile de se per-dre en chemin si on n'évalue pas les enjeux. Il faut donc se faire violence pour pro-duire l'effort nécessaire dans le temps imparti. Tester, re-commencer, changer de stra-tégie, c'est une remise en question permanente qui est nécessaire mais il faut garder sa motivation intacte, ce qui est parfois le plus compliqué. Ce n'est qu'une fois le pro-jet abouti que l'on peut souf-fler et apprécier son travail...pour mieux détecter les er-reurs et s'améliorer. Dans ces conditions, ce n'est pas tous les jours facile mais, en gardant bien en tête l’objectif que l'on s'est fixé et avec la bonne équipe à ses cotés, il est plus facile d'endurer tous les petits problèmes. Bonne année etonne lecture à tous !

La Rédaction

Pop Fixion #2 - Décembre 2013 Créateurs : Farid Ben Maiz et Sébastien Chatout Rédacteur en Chef : Farid Ben Maiz - Conception Graphique et mise en page : Sébastien Chatout Rédacteurs : Daft Venom, Farid Ben Maiz, Julien Déan, Ben-J, David Bréhon, Sébastien Chatout, Lightsplasher, Shiroi Ryuu, Pierr7ck, LeBleuRemerciements : Alex, LordoCopyrights à venir

On recherche des : RédacteursGraphistesCorrecteursPassionnés

[email protected]

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ChiffRes ClésLes chiffres marquants des dernières semaines P.63CaPital stORy Amazon : livre à succès.P.66tendanCe éCOnOmiqueLe Direct-To-DVD vous dévoile tous ses secretsP.69A lA découverte de ...Apprenez à reconnaître les différents types de mangas. P.71labORatOiRe teChniqueAprès des explications sur l'encrage, voici les techniques de colorisation.P.74

Business

le RéCaP de l'aCtuToutes les news qu'il ne fallait pas manquer ces dernières semaines.P.05le multiveRsUne sélection des projets les plus intéressants.P.24événement Decryptage du succès d'Hunger Games au cinéma.P.28la séleCtiOnLa rédaction a choisi un échantillon des oeuvres disponibles en décembre et janvier.P.34le dOssieR sPéCial : les COnsOles next-GenAnalyse de l'industrie du jeu vidéo à l'occasion de la sortie de la Xbox One et la PS4.P.38

Actualites

SOmmaIre

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dans la RéalitéPeut-on croiser des zombies ?P.92hall Of fameQui est Samuel Beckett de la série Code Quantum ?P.95l'instant PseudO-PhilOsOPhiqueQu'y a-t-il après la mort ?P.96POP fixiOn awaRds Une sélection de news insolitesP.100

Debat

aRtiste PiOnnieRDécouvrez Osamu Tezuka, considéré comme le dieu du manga.P.79un thème, des OeuvResLes tournois d'arts martiaux.P.82OeuvRe fOndatRiCeLe premier jeu vidéo multijoueur : Tennis for TwoP.85saGa Culte Tout sur Doctor Who et son succès mondial.P.88

Culture

SOmmaIre

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P.34la séleCtiOn

P.38le dOssieR sPéCial

P.05le RéCaP

P.24le multiveRs

P.28événement

Actualites

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POP FIXIOn #2 Décembre 201305

Chaque mois, POP FIXIOn va vous présenter un réca-pitulatif de l'actualité des dernières semaines. On fait le tri dans la myriade de news pour ne conserver que ce qui nous semble pertinent. Cinéma, télévision, jeu vidéo, comics, animation, mangas, voici ce qu'on peut retenir de l'actualité de ses dernières semaines.

Rédigé le 29/12

Cinéma On ne peut pas commencer le Récap de l'actualité sans évoquer la mort de Paul Walker à l'âge de 40 ans dans un accident de voiture. Au delà du deuil, cet événement a posé la question des enjeux financiers colossaux dans l'industrie du cinéma. En effet, l'acteur, star de la franchise FAST & FURIOUS aux cotés de Vin Diesel, était en plein tournage du 7ème opus, attendu par des hordes de fans. La franchise s'était financière-ment redressée à partir du 4ème épisode, battant des records à chaque fois. La production a été mis en hia-tus, ne sachant pas s'il fallait tourner les scènes man-quantes avec une doublure ou tout recommencer en ne mentionnant pas le personnage de Walker dans le scénario. La sortie du film est repoussé d'un an (DAWN OF THE PLAnET OF THE APES prend sa place) et il semble que certaines scènes seront conservées pour lui rendre hommage. On notera aussi la mort de Peter O'Toole, inoubliable dans LAWREnCE D'ARABIE.

Et si on parlait de Martin Scorsese ? LE LOUP DE WALL STREET étant en salle, il peut se désormais concentrer sur ses prochains films. Il va débuter le tournage de SILENCE (deux missionnaires portugais au 17ème voy-ageant vers le Japon) puis enchaîner avec THE IRISH-MAN (biopic d'un mafieux avec De Niro). Dans un tout autre genre, la saga Y-A-T-IL Un FLIC POUR SAUVER se verrait rebooter, MAD MAX 4 ne comporte pas de caméo de Mel Gibson et JASOn BOURnE 5 sera en salle en août 2015 avec toujours Jeremy Renner. Quant à Louis Leterrier, il va diriger Sacha Baron Cohen dans une comédie d'espionnage nommée GRIMSBY, où un espion anglais s'enfuit avec son frère hooligan (après InSAISISSABLES 2).

Pour STAR WARS 7, la préproduction bat son plein. Un modèle de vaisseau taille réelle aurait ainsi été con-struit et envoyé vers les studios britanniques du tour-nage. Serait-ce le Faucon Millenium ?. De nombreuses rumeurs entourent aussi le casting. L'une d'elle veut que le jeune Jack O'Conell (SKINS, HARRY BROWN) serait en lice pour un rôle important (le fils de Luke?). Enfin, le premier spin-off solo serait bien centré sur Han Solo d'après une annonce faite à des investis-seurs de Disney. Le film serait prévu pour 2016 et se situerait entre l'épisode 3 et 4, soit la jeunesse du con-trebandier le plus cool de la galaxie.

Le récap

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Toujours du coté de Lucasfilm, Disney a enfin récu-péré les droits de distribution de la franchise InDI-ANA JONES en les soutirant à Paramount (qui garde une partie des recettes, comme pour AVEnGERS). Les premières rumeurs parlent d'un film d'ici 2 à 3 ans, mais, chez Disney, on cherche d'abord un scénario. Alors, reboot ou nouvelle suite avec papy Indy ?

En parlant de Disney et Paramout, Jerry Bruckheimer a signé un contrat de premier visionnage avec le second studio après son départ du premier. Il travaille désor-mais sur TOP GUn 2 et LE FLIC DE BEVERLY HILLS 4, toujours avec Eddie Murphy mais à Detroit. JURASSIC WORLD, 4ème épisode de la saga, se déroule pour sa part 22 ans après le premier film, ce qui semble écarter la piste du reboot. Du côté de PIRATES DES CARAIBES 5, Christoph Waltz aimerait jouer le méchant du film, le fantôme Capitaine Brand, qui souhaite se venger de Jack Sparrow. Enfin, avec TRANSFORMERS 4, Michael Bay nous promet un film moins niais.

Le prochain film de Quentin Tarantino sera à nouveau un western car il a pris trop de plaisir à faire DJAn-GO UnCHAInED et, d'après lui, sait maintenant com-ment en faire un. Du coté d'Edgar Wright, réalisateur d'HOTT FUZZ occupé actuellement avec AnT-MAn, son prochain film, COLLIDER, pourrait verser dans l'horreur avec JJ Abrams à la production. Et c'est Paul Rudd qui sera l'homme fourmi ! Et le prochain John Woo, ça vous dit ? nommé THE CROSSInG, il nous raconte l'aventure d'un couple fuyant la chine pour Taiwan en 1949. Dans un autre genre, THE RAID 2, la sensation action de l'année 2012 venue des Philip-

pines, verra sa suite en salles en mars 2014. L'histoire est la suite direct du premier épisode, avec un héros qui infiltre le syndicat du crime pour faire tomber les flics corrompus.

CHILD 44 (par le réalisateur d'EASY MONEY et SECU-RITE RAPPROCHEE Daniel Espinosa) a présenté ses premières images avec son casting de fou furieux : Tom Hardy, Gary Oldman, Vincent Cassel, noomi Rapace, Jason Clarke....Il s'agit toujours d'une en-quête en pleine URSS dans les années 50 sur la mort d'enfants. Quant à Joseph Gordon-Levitt, il réalisera, produira et jouera l'adaptation du comics culte SAnD-MAN, son prochain film, écrit par David Goyer et pro-duit par Warner.

Justement, ce studio voudrait étoffer l'univers DC au cinéma en produisant des films à petits budgets sur des équipes ou personnages secondaires comme Sui-cide Squad, Booster Gold ou Deathstroke, avec des sommes inférieures à 50 millions $. Le tout serait su-pervisé par David Goyer, déjà derrière MAn OF STEEL et partenaire des frères nolan sur la saga Batman. Une autre priorité serait de produire un film AQUA-MAn. Wonder Woman étant déjà annoncé dans BAT-MAn VS SUPERMAn, et Flash étant régulièrement évoqué comme caméo, le studio souhaite rapidement présenter tous ces personnages pour lancer ensuite la production de JUSTICE LEAGUE.

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POP FIXIOn #2 Décembre 201307

Pour revenir à BATMAn VS SUPERMAn ou MAn OF STEEL 2 ou quel que soit son nom, Jason Momoa (CO-nAn) est en négociations pour jouer un rôle. Celui de Lex Luthor, dont la rumeur veut qu'il échoit à Joaquin Phoenix ? En outre, le scénariste d'ARGO serait en train de réécrire l'histoire. Ben Affleck prend-t-il le pouvoir ? Sinon, Doomsday (vilain ayant tué Superman dans les comics) pourrait être le méchant utilisé pour la baston finale et Denzel Washington pourrait jouer le Green Lantern John Stewart.

La Fox est mieux lotie que Sony dans sa course aux adaptations Marvel. Outre la franchise X-MEn, capa-ble de générer plusieurs trilogies spin-offs, le studio détient les droits des 4 Fantastiques. Lors d'une réun-ion avec des investisseurs, il aurait été précisé qu'un film crossover serait planifié dans quelques années : FAnTASTIC FOUR VS X-MEn ! Pour cela, il faut déjà produire le reboot des 4F et aussi le film X-MEN APOC-ALYPSE. En effet, Bryan Singer, le réalisateur annon-cé que c'est ce vilain qui serait la grande menace de l'opus prévu pour l'été 2016.

Pour AMAZInG SPIDER-MAn 2, c'est désormais la course aux spoilers et rumeurs. Le Bouffon Vert sera bien présent et sera joué par le fils, Harry, et non Nor-man. Octopus et le Vautour ont déjà leur caméo dans la bande-annonce mais ne devrait pas apparaître dans ce film, on prépare donc déjà la suite. A ce sujet, An-drew Garfield, l'acteur qui joue Spidey, a récemment annoncé ne pas se voir dans le costume au-delà d'une

trilogie. Il a réfuté avoir signé pour 4 film, alors que Sony a déjà définit la date du 4ème (pour 2018). Or la rumeur présentant ce 4ème opus comme la réunion des Sinister Six, la ligue des ennemis de l’araignée, a été infirmée par Sony qui a vient d'officialiser deux spin-offs, un sur Venom et un justement sur les Sinis-ter Six ! Seront-ils diffusés avant le 4ème opus, pour préparer cet univers à un mégafilm à la AVENGERS ?

Tiens, parlons-en d'AVEnGERS. Iron Patriot va rejoin-dre la meilleure équipe de super-héros pour affronter Ultron. Toutefois, il semble que ce vilain ne soit pas le seul du film, avec le Baron Von Strucker à la tête de l'Hydra comme première menace de l'histoire. Pour finir avec les vilains Marvel, Thanos, le grand méchant de cet univers, va se faire désirer. Si son apparition dans GUARDIAnS OF THE GALAXY ne fait aucun doute, il ne faut pas y voir là le début de ses plans pour at-taquer la Terre. En effet, ce vilain est vu comme une sorte de boss final de l'univers Marvel au cinéma, il va donc se faire très rare, tirant les ficelles dans l'ombre jusqu'à AVENGERS 3 en 2018. D'ici là, de nombreux vilains auront eu le temps d'attaquer les héros, pour mieux rejoindre le tyran galactique quand il dévoilera vraiment son plan ?

Passons à TERMInATOR 5, nommé GEnESIS. Premi-ère chose à savoir, l'histoire semble être reboot. Emil-ia Clark (Daenerys dans GAME OF THRONES) sera la nouvelle Sarah Connor sous la tutelle d'Alan Taylor (qui a réalisé des épisodes de cette série et aussi THOR 2). Prévu pour juillet 2015, Schwarzie est de retour en tant que Terminator et Jason Clarke (ZERO DARK THIRTY) serait en pôle position pour être le nouveau John Con-nor. Pas d'infos pour l'instant pour Kyle Reese.

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POP FIXIOn #2 Décembre 201308

La suite de Man of Steel a trouvé sa Wonder Woman.

Après des semaines d'attente et de rumeurs en tout genre, Warner Bros a levé le voile sur l'identité de l'actrice qui joue-ra l'Amazone, il s'agit de Gal Gadot. L'actrice israeliene a été vu dans la saga Fast and Furious ou encore Crazy night. Zack Snyder, le réalisateur a précisé qu'elle avait une "qua-lité magique", ce qui lui a per-mis d'obtenir le rôle. Rendez-vous en juillet 2015 pour voir le résultat sur Grand écran. n

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POP FIXIOn #2 Décembre 201309

Alors que Robert Downey Jr tourne THE JUDGE, Ben Foster et Dominic Cooper rejoignent le casting de WARCRAFT. Le scénariste de LIFE O PI va adapter le 4ème livre des CHROnIQUES DE nARnIA tandis des scénaristes ont été resignés ou engagés pour le script de STAR TREK 3 (sans Abrams parti pour STAR WARS 7). Un remake anglais du film coréen I SAW THE DEV-IL est en préparation par les producteurs du sympa-thique DREDD 3D. Tom Cruise est de retour dans JACK REACHER 2 (qui sera une adaptation du roman NEVER GO BACK) avec le même réalisateur, mais cela se fera après le tournage de MISSIOn IMPOSSIBLE 5. Il ne jouera pas dans le remake des SEPT MERCEnAIRES, mais pourrait donner la réplique à Brad Pitt dans GO LIKE HELL, un film sur le renouveau de l'entreprise Ford dans les années 60.

Ben Whishaw (SKYFALL, CLOUD ATLAS) sera Freddie Mercury dans un biopic qui s'étalera de la formation du groupe au concert Live Aid en 1985. Dans un tout au-tre genre, BAD BOYS 3 devrait être scénarisé par Da-vid Guggenheim (SECURITE RAPPROCHEE) mais n'a pas encore signé les deux stars, Will Smith et Martin Lawrence, qui attendent sûrement de voir ce que leur réserve le scénario. Il faut aussi convaincre Michael Bay, qui n'est pour l'instant aucunement impliqué dans ce projet.

Juan Antonio Bayona (THE IMPOSSIBLE) sera le réali-sateur de WORLD WAR Z 2. On lui souhaite bon cour-age vu le bordel sans nom que fut la production du premier film, sauvé à la dernière minute par le studio qui en a fait un succès mondial. AMERICAn nIGHT-MARE 2 a trouvé sa tête d'affiche avec Frank Grillo avec le même réalisateur que le premier opus. Quant à George Clooney, il se dirige tout droit vers le prochain film des frères Cohen, HAIL CAESAR. Il y incarnerait une star des années 1920 souhaitant jouer dans un péplum.

Matt Damon, Edward norton et De niro pourraient jouer dans la suite de JOUEURS alors que James Ca-meron voit en AVATAR une saga familiale du type LE PARRAIN. Les prochains films vont ainsi développer la famille de Jake et explorer la planète Pandora. Pour cela, les 3 films seront tournés en Nouvelle-Zélande dès 2014 et sans interruption. La sortie du second opus se ferait en 2016, pour des sorties annuelles comme le SEIGnEUR DES AnnEAUX.

Hugh Jackman pourrait jouer Barbe noire dans le films présentant les origines de Peter Pan. Crochet se-rait à cette époque un gentil qui va progressivement rejoindre le camp des méchants. Dans POUnD OF FLESH, Van Damme va péter la gueule aux trafiquants d'organes qui croiseront sa route. Warner veut un film live sur LE LIVRE DE LA JUnGLE alors J.C. Chandor (MARGIN CALL, ALL IS LOST) mettrait en scène Oscar Isaac dans son prochain film sur la corruption dans les années 80. GONE GIRL par Fincher a présenté sa première image avec Ben Affleck et CENTRAL INTEL-LIGEnCE est une comédie d'espionnage par le réalisa-teur des MILLER.

Sinon, Sofia Coppola va adapter le livre FAIRYLAND. La production du film TRIPLE NINE, mettant en scènes des flics ripoux devant tuer l'un des leurs pour couvrir leur traces leur d'un énorme braquage, avance tran-quillement avec Christoph Waltz et Cate Blanchett. STARLIGHT pourrait être le prochain film adapté d'un

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comics de Mark Millar et Sony a verrouillé le nom de domaine pour un film tiré du jeu vidéo à succès THE LAST OF US. On évoque aussi un projet de biopic sur Laurel et Hardy, sur Hugh Hefner et sur Jesse Owens. Enfin, les réalisateurs de LITTLE MISS SUNSHINE vont diriger la prochaine adaptation d'un livre de l'auteur de HAPInESS THERAPY.

Pour finir sur le Récap de l'actualité cinéma, nous vous conseillons de visionner les bande-annonces des films suivants : INTERSTELLAR, le prochain film de SF de Christopher nolan ; WELCOME YESTERDAY, une co-médie avec des jeunes voyageant dans le temps; THE ART OF STEAL, avec Kurt Russel; DAWN OF THE PLAnET OF THE APES, le second opus du reboot de la franchise; GODZILLA, pour un trailer énigma-tique; JUPITER ASCEnDInG, la prochaine œuvre SF des frères Wachoswki ; la comédie 22 JUMP STREET, avec toujours Channing Tatum et Jonah Hill ; THREE DAYS TO KILL, avec Kevin Costner sous la direction de McG ; la comédie nEIGHBORS avec Seth Rogen qui a des problèmes de voisinage; EXPAnDABLES 3 , qui ne montre rien si ce n'est sont casting de folie ; TRAn-SCEnDEnCE, le prochain Johnny Depp traitant de la conscience artificielle ; DRAFT DAY, encore avec Kevin Costner, à conseiller pour les fans de NFL; et enfin, THE RAID 2, la suite du meilleure film de baston 2012.

animatiOnLe manga SPACE BROTHERS, qui raconte le périple d'un trentenaire souhaitant devenir astronaute comme son petit frère, va avoir le droit à un film animé cet été après une première adaptation en série. Même chose pour PARASITE alors que KNIGHTS OF SIDONIA, la sé-rie actuelle de nihei Tsutomu présentant des mechas dans l'espace, verra sa série débuter en avril.

Alors que l'AGE DE GLACE 5 atteindra les salles de ciné-ma à l'été 2016, le réalisateur de VALSE AVEC BACHIR, Ari Folman, va adapter le JOURNAL D'ANNE FRANK pour un public familial. Du coté du studio Ghilbi, le prochain film de Hiromasa Yonebayashi (ARRIETTY, LE PETIT MOnDE DES CHAPARDEURS) aura pour sujet le livre pour enfants WHEn MARnIE WAS THERE, où la rencontre entre une orpheline et une mystérieuse fille vivant dans l'océan.

Dans un tout autre registre, un nouveau film SAINT SEIYA en 3D-CGI est prévu pour l'été 2014. C'est la première partie du manga, se déroulant dans le Sanc-tuaire, qui sera mis en scène. Du coté de Disney, DE-SCEnDAnTS va présenter les aventures des enfants de 4 grands vilains du studio : Cruella, Maléfique, la Reine-Sorcière et Jafar.

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En France, la Comic Con partage l'affiche avec la Japan Expo depuis sa création. Mais devant

l'importance que prend cette partie, les organi-sateurs ont décidé qu'il était temps de lui donner son indépendance. Ainsi, en juillet, la Japan Expo aura bien lieu, mais la 6ème Comic Con aura lieu plus tard, sans que l'on nous précise la date ou le lieu. Les fans de comics n'ont plsu qu'à prendre leur mal en patience.n

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POP FIXIOn #2 Décembre 201312

Coté business, SPACE DAnDY, une des séries événe-ments des studios Bones, sera diffusée en simultané sur Wakanim, plate-forme de diffusion légale en ligne. On accueil aussi noco, le nouveau portail VOD de la chaîne nolife dès janvier 2014, proposant un abonne-ment aux catalogues Dybex, Wakanim, We Prod, LBL 42, Olydri et Trace entre autes. On notera enfin la nou-velle sortie de la série animé SHERLOCK HOLMES (stu-dios TMS dans les années 80) par l'éditeur Black Box.

Pour finir, nous vous conseillons les bande-annonces suivantes : TAnTE HILDA, une fable écologique de Jacques-Rémy Girerd ; TURBO FAST, la série spin-off dessinée à la main du film de DreamWorks mettant en scène un escargot ; le nouveau film animé INITIAL D sur les courses de voitures ; RICK AND MORTY, le pi-lote de la nouvelle série animée du créateur de COM-MUnITY qui présente les aventures d'un inventeur et de son fils ; PRINCESSE KAGUYA, un film du studio Ghilbi ; et enfin, THE BOXTROLLS, prochain film en stop-motion du Laika à qui on doit L'ETRAnGE POU-VOIR DE nORMAn.

COmiCs

L'actualité comics de ces dernières semaines a été marquée par les annonces de nouvelles séries Marvel aux USA à l'occasion de la seconde phase de son re-launch, All-new Marvel nOW!. Seront ainsi publiés en série mensuelle MAGNETO (Bunn au scénario, Walta aux dessins), MOON KNIGHT (Ellis et Shalvey), SIL-VER SURFER (Slott et Allred), ALL-NEW GHOST RID-ER, IROn PATRIOT et AVEnGERS UnDERCORVER, la suite d'AVEnGERS AREnA.

Sont aussi relancés au numéro 1 avec les mêmes ar-tistes DARDEVIL et CAPTAIn MARVEL, alors que WOL-VERInE & THE X-MEn change de scénariste pour ac-cueillir Jason Latour et Mahmud Asrar. FAnTASTIC FOUR est aussi relancée avec l'arrivée de James Rob-inson et Leonard Kirk, avec de nouveaux costumes en bonus. X-FORCE, avec Spurrier (X-MEN LEGACY) au scénario, est la fusion des deux précédentes séries qui se concluent lors du crossover Vendetta. Enfin, MS MARVEL présente une nouvelle héroïne, dont la con-fession, musulmane, a fait le buzz, Marvel communi-quant allègrement à ce sujet.

On notera la fin de la série YOUNG AVENGERS, l'arrivée de Venom et Captain Marvel au sein des Gardiens de la Galaxie ainsi que la réimpression de la série MIRA-CLE MAN. Il faut attendre 2016 pour voir des épisodes inédits, par Gaiman lui-même. Concernant InHUMAn, la série censée changer profondément l'univers Marvel avec l'explosion de la population inhumaine, on a ap-pris que le scénariste Matt Fraction quitte le navire à la surprise générale. Il semble que son histoire ne soit pas en accord avec les plans de l'éditeur pour cette franchise amenée à jouer les premiers rôles en 2014-2015. C'est donc le boulimique Charles Soule qui le remplace, déjà scénariste de 6 autres séries dont 3 chez DC Comics.

Pour finir avec Marvel, l'éditeur tease déjà les con-séquences du 12ème épisode de la prochaine sé-rie WOLVERInE alors que celle-ci est attendue pour février 2014 ! Tout semble indiquer que le person-nage va mourir en septembre 2014, mais d'ici là, tout peut changer. On notera aussi le one-shot SURVIVE

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POP FIXIOn #2 Décembre 201313

qui conclut le crossover CATACLYSM secouant actuel-lement l'univers Ultimate. Est-ce le chant du cygne ou son renouveau ? Enfin, mai 2014 pourrait être la date de la mort de Uatu, le Gardien qui surveille la Terre 616. On se souvient du court récit le concernant dans le Marvel Point One datant de 2011, où une mysté-rieuse organisation cherchait à acquérir ses secrets.

Passons à DC Comics. Les séries AnIMAL MAn, THE DARK KNIGHT, TALON et STORMWATCH vont prendre fin. En revanche, le graphic novel BLACK CANARY AND ZATANNA : BLOODPSELL va enfin être publié en mai 2014 ! Il avait été annoncé en 2006 tout de même...Paul Dini est au scénario et Joe Quinones aux dessins.

Concernant les crossovers et événements DC, l'année 2014 sera celle des séries hebdomadaires de haut vol. Après l'annonce de BATMAn ETERnAL, voici FIVE YEARS LATER, une série hebdomadaire qui nous présentera l'univers DC dans 5 ans, avec des artistes de renom au scénario : Lemire, Giffen, Azzarello et Jurgens. Tout débutera à l'occasion du FCBD. Il se murmure aussi qu'une possible guerre entre plusieurs Terre du multivers DC pourrait avoir lieu lors de l'été 2014, voir en septembre.

Il n'y a pas que les Big Two dans l'industrie des com-ics. Dark Horse publie dès fin janvier une mini-série SERINITY située après le film. L'éditeur relance aussi CAPTAIn MIDnIGHT et va accueillir prochainement le troisième tome de la série UMBRELLA ACADEMY, tant attendu par ses fans. En revanche, pas de comics XERSES, préquel au comics 300, alors qu'un film sur cet univers sort en salles début 2014.

Chez Image Comics, on récupère et poursuit la pub-lication de STRAY BULLETS, série de David Lapham. L'éditeur veut devenir d'ici quelques années le numéro 1 du marché et se donne les moyens de ses ambi-tions. Bryan Hitch va lancer sa série REAL HEROES sur des acteurs d'Holywood possédants des pouvoirs tandis que Marl Millar lance STARLIGHT sur un héros de l'espace qui a raccroché sa cape depuis 30 ans. Il a aussi promis des collaborations prestigieuses avec Bryan Hicth, Sean Gordon Murphy et Jae Lee.

Alors que Valiant Comics tease ARMORS HUnTERS pour cet été, les artistes Bendis et Oeming vont à nou-veau collaborer pour la nouvelle série THE UnITED STATES OF MURDER InC sous le label Icon de Marvel. A l'inverse, la série FABLES chez Vertigo tire sa révé-rence au numéro 150, pour définitivement entrer au panthéon des comics.

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POP FIXIOn #2 Décembre 201314

Avec le lancement du All-new Marvel now!, l'éditeur compte bien toucher un maximum de personnes,

100 millions pour être exact. Ainsi, Marvel va offrir avec tous ses numéro .nOW, servant de nouveau départ aux séries existantes, l'équivalent du premier arc de la série en version numériue, soit environ 5 épisodes.Pour pouvoir touvher autant de public, Marvel va mettre en oeuvre une campagne encore plus grande que pour Marvel nOW! Cependant, on se doute bien que peu de ces personnes iront lire un comics Marvel, et encore moins continueront. Tout cette campagne passera par les réseaux sociaux, des publicités sur le web et des vidéos de promotion, couplées à des spots TV et radio. nous verrons dès janvier si cela fait son effet. n

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POP FIXIOn #2 Décembre 201315

Pour finir avec les comics, penchons nous sur l'actualité VF. Panini Comics a annoncé la publication des « gross-es » séries Marvel nOW ! en librairie quelques mois après leur publication en kiosque, une première pour cet éditeur habitué à une réédition plus tardive. Quant à la publication d'InFInITY, prochain crossover met-tant en scène l'attaque de Thanos sur Terre alors que les Avengers sont occupés dans l'espace, tout débute en mars avec le magazine InFInITY, jusqu'à août.

Il faudra aussi compter sur la relance au numéro 1 du magazine UnCAnnY AVEnGERS, qui passe au for-mat bimestriel pour 112 pages en accueillant la série MIGHTY AVEnGERS. Quant au crossover BATTLE OF THE ATOM, il sera publié en deux fois dans le maga-zine X-MEn en mars et en avril. Ont aussi été annoncé des intégrales sur nick Fury, Guardians of The Galaxy et Dardevil.

Du coté d'Urban Comics, la PCE a aussi été riche en informations. La saga oldies nO MAn'S LAnD va être publiée en 2014, tout comme les crossovers TRInITY WAR et FOREVER EVIL, le second débutant en juin. BEFORE WATCHMEn va être réédité en librairie alors que l'année 2014 sera celle des vilains pour l'éditeur. En effet, sera publié chaque mois un album centré sur un vilain de l'univers DC : Deadshot, Double Face, Deathstroke, Luthor, Lobo, Darkseid....

S'il ne faut pas attendre de publication FLASH, WILD-STORM, InJUSTICE ou WAR OF SUPERMEn, les ama-teurs de Vertigo vont être contents. SAnDMAn OVER-TURE, TRILLIUM, THE WAKE, FBP et HINTERKIND sont au programme. Enfin, il faut aussi attendre les séries de Johnathan Hickman : EAST OF WEST, PAX ROMAnA et nIGHTLY nEWS.

manGas

nous débutons ce Récap de l'actualité manga par les annonces des éditeurs français. La série PEACE MAK-ER de Glénat est de retour en janvier et en mars après presque un année de pause, pour ses tomes 10 et 11, la publication ayant repris au Japon. Kana va pub-lier au même moment les premiers tomes de WITCH-CRAFT WORKS, série déjà longue de 6 tomes. Autre nouvelle série de l'éditeur, BULLET ARMORS, dans un genre similaire à HUnTER X HUnTER.

Panini va publier dès février l'adaptation de l'anime LAST EXILE puis en avril ST&RS, une histoire sur un lycée formant des astronautes. Doki Doki va nous pro-poser pour sa part : REVERSAL, un seinen en deux

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POP FIXIOn #2 Décembre 201316

tomes où une geisha va combattre des hordes de zombies, ainsi que FREEZInG ZERO, spin-off de la série aux filles à gros seins. Du coté de Ki-oon, on nous prépare ANIMAL KINGDOM, une série finie en 14 tomes avant tout destinée aux enfants. Pour leurs grands frères et sœurs, DIMEnSIOn W débarque en février avec un chasseur de prime futuriste.

Delcourt sortira en mars le 8ème tome de la série InCARnATIOnS alors que Clair de Lune se fend d'un shonen en deux tomes, EARL DES OCEAnS, pour cou-rant 2014. Les éditions du Lézard noir vont publier en février NEW NATIONAL KID, un recueil d'histoires parodiques sur un Japon ayant vaincu les USA en 1945. Alors qu'ADULTELAND sort chez FLBLB (un po-lar d'anticipation à l'humour noir), Tonkam a la bonne idée d'enfin éditer la première saison de JOJO'S BI-ZARRE ADVEnTURE ! Il faudra toutefois attendre la Japan Expo de juillet pour lire ces 5 tomes introuvables actuellement. En attendant, l'éditeur publie FRANKEN-STEIN, 16ème recueil d'histoires de Junji Ito.

Dans un tout autre registre, Ototo va publier la série FATE ZERO, adaptée de l'anime à succès (lui-même issu d'un jeu vidéo). Du coté des français, le second tome de LORD OF CHAOS sera disponible le 15 janvier 2014 avec Shonen et Izu aux manettes. Enfin, la série LAST MAn, qui a fait le buzz en 2013, nous propose son premier coffret pour ses 3 premiers tomes, en at-tendant le 4ème prévu pour mars 2014.

Avant de passer aux nouveautés japonaises, attardons nous sur les séries qui prennent fin : YUKITO aura 5 tomes, BOnnE nUIT PUnPUn se termine au 13ème, KOKORO BUTTON au 12ème, SENNEN NO YUKI ne dépasse pas les 4 et CHOPPERMAn, spin-off de OnE PIECE, aura atteint les 5 tomes.

Réjouissons-nous, voici les nouveaux mangas ! Ken-taro Miura, l'auteur de BERSERK (qui n'est pas finie), lance une mini-série intitulée GIGAnTO MAXIA. Pas d'infos, hormis l'époque, un futur lointain. Dans un autre registre, Sekihiko Inui, l'auteur du sympathique RATMAn, se lance dans l'adaptation du roman DATE A LIVE. Il faut s'attendre à des filles en armure pour une œuvre déjà mainte fois adaptées en manga.

Yuki Kodama, auteur de la série en cours BLOOD LAD, se lance dans une seconde série, HAMATORA, sur des détectives détenteurs de pouvoirs spéciaux. Masaru Gotsubo débute pour sa part le manga ROMSEn SAGA où un groupe de 4 personnages voyage pour combat-tre le roi des démons. On n'oublie pas la nouvelle sé-rie de Yoshiaki Sukeno, SOSEI nO OnMYOJI, où deux jeunes sorciers, un garçon et une fille, affrontent des monstres. Il y a aussi TOKYO TOYBOX ZERO, spin-off de cette série, qui se déroule en 1994. Deux volumes grand maximum seront publiés.

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POP FIXIOn #2 Décembre 201317

L'éditeur japonais Kôdansha a dé-cidé de passer par la plateforme

Crunchyroll USA pour mettre à dis-position certains de ses titres dans 170 pays afin d'éviter le scantrad. Cette initiative a été lancée le 30 oc-tobre avec 12 titres dont Fairy Tail, l'Attaque des Titans ou Seven Dea-dly Sins. Deux systèmes sont dispo-nibles : une version gratuite permet de lire le dernier chapitre de chaque série et une version payante permet d'accéder à l'ensemble de chaque série. Malheureusement, l'éditeur a décidé que les pays où le manga papier fonctionne bien seront lais-sé de côté, ce qui est la cas de la France, mais aussi de la Chine et de l'Allemagne.n

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Pour finir, deux grosses franchises vont proposer de nouveaux opus. Tout d'abord, LES CHROnIQUES DE LA GUERRE DE LODOS sont de retour avec LA SOR-CIERE GRISE, nouveau manga de Tomomasa Takuma (connut pour les spin-off manga de CODE GEASS). L'histoire est une adaptation du tout premier roman de cet univers. Dans un tout autre registre, SAInT SEIYA G a le droit à une nouvelle série par Megumu Okada, déjà auteur de la première série du même nom. Quant à Masami Kurumada, créateur de cet univers, il va lancer une nouvelle série avec Yun Koga aux dessins. Le sujet ? Rassembler tous les héros de ses séries !

séRies tv

On commence le Récap de l'actualité Séries TV par THE WALKING DEAD. Son spin-off serait un préquel racontant les premiers jours de l'épidémie, avec les actions prises pour tenter de contenir la catastrophe. L'action ne déroule pas dans l'état Géorgie, lieu de la série d'origine.

Du coté des séries en développement, nBC prépare THE WOLFMAn pour accompagner GRIMM et la nou-velle série DRACULA. Le projet a été confié à Daniel Kauf, créateur de cette dernière. Alors que Halle Ber-ry produit une mini-série sur le général carthaginois HANNIBAL pour la chaîne History, Syfy adapte le film LEGION (des anges sont en guerre avec l'humanité) avec la série DOMInIOn mais sans l'acteur principal, Paul Bettany. Il y a d'autres films qui pourraient être adaptés en fil, notamment GANGS OF NEW YORK, COPLAnD et GOOD WILL HUnTInG qui sont au cœur d'un partenariat entre Miramax et The Weinstein Com-pany.

Une série ayant pour cadre la ville de SIn CITY est aussi en projet, tout comme une mini-série adaptant THE MIST. Ce n'est pas la seule série basée sur une œuvre de Stephen King qui est en préparation. Sa nouvelle THE NEW YORK TIMES AT SPECIAL BARGAIN RATES, publiée en 2008, pourrait donner naissance à une série pour ABC. L'histoire d'origine présente une veuve qui reçoit un appel de son mari depuis l'au-delà.

Au rayon des castings, Adrianne Palicki (GI JOE) a re-joint la série UnE nUIT En EnFER de Robert Rodriguer (MACHETE) tandis que Judy Davis et Gbenga Akin-nabe (THE WIRE) participent à la saison 9 de la série 24. Dans un tout autre registre, nYMPHOMAnIAC, le film évènement de Lars Von Trier (car tout le monde est à poil), pourrait être décliné en websérie. Quant à Aaron Standford (X-MEN) et Kirk Acvedo (FRINGE), ils seront les têtes d'affiche de 12 MONKEYS, l'adaptation de SyFy.

Alors que CALIFORnICATIOn a été annulée, THE VATICAn, la série de Ridley Scott, a été refusée par la chaîne Showtime. A l'inverse, ROSERMARY'S BABY, une mini-série de 4h adaptant ce classique de la litté-rature fantastique, a été commandée par nBC. Quant à la série FLASH, son pilote sera bien plus fantastique que la série ARROW d'où elle émerge.

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Si TERMInATOR revient au cinéma, il n'oublie pas pour autant la TV avec une série compagnon pour le reboot du film. En gros, à partir d'un point du scénario du premier film datant de 1984, le film et la série vont chacun suivre un chemin différent. Ce sont les scénar-istes du premier THOR et de X-MEn FIRST CLASS qui sont en charge de l'histoire de la série

Pendant ce temps-là, la chaîne FX a commandé au créateur de SOnS OF AnARCHY le pilote d'une nou-velle série, THE BASTARD EXECUTIOnER. L'histoire prend place pendant le règne d'Edward III, en pleine guerre de cent ans. Restons dans le genre historique avec A.D., la suite de la série LA BIBLE, qui avait causé bien des remous. Le scénario est simple : on suit les proches de Jésus Christ après sa crucifixion. 12 épi-sodes sont au programme.

Sinon, Spielberg veut Baz Luhrmann (ROMEO+JULIETTE, GATSBY) pour réalisé le projet de mini-série sur HBO inspiré du mythique nAPOLEOn de Stanley Kubrick (film qu'il n'a jamais réalisé). Quant à la série HOURMAn, mettant en scène un personnage de DC Comics, les choses ne sont pas si simples qu'elle n'y paraissent. Comme souvent ces temps-ci, on utilise le nom d'un personnage pour cacher un concept diffé-rent. Dans notre cas, on n'aurait pas affaire à un seul héros mais une succession d'individus découvrant leur pouvoir basé sur leur personnalité. A chaque nouvel épisode, le flambeau est transmis à quelqu'un d'autre.

Toujours chez DC Comics, si l'animé YOUnG JUSTICE a pris fin, l'équipe pourrait renaître à travers une sé-rie TV pour ados, sur CW bien sûr. Quant aux fans de SMALLVILLE, ils se réjouiront du nouveau projet de Miles Millar et Al Gough : SHAnnARA, une série pour MTV adaptant une saga fantastique comptant déjà 25 tomes. Ici, la Terre a été détruite par l'arme nucléaire et l'humanité est revenue à une ère médiéval où la magie a remplacé la science.

Chez Marvel, l'annonce surprise de la production de 4 séries TV pour Netflix (Dardevil, Luke Cage, Jessica Jones et Iron Fist, soit 4 amis de l'univers Marvel) suivi d'un crossover, DEFEnDERS, a lancé de nombreux ar-tistes dans la course aux places à prendre. Drew God-dard sera ainsi le scénariste et réalisateur du pilote de Daredevil, puis son showrunner.

Dans un autre registre, les créateurs de HOMELAnD tournent en ce moment pour la chaîne FX la série TY-RAnT, narrant le retour d'un réfugié politique dans son pays natal du Moyen Orient à l'occasion d'un mariage. Problème, il est accompagné de sa famille américaine alors que rien ne semble avoir changé sur place. La politique étrangère américaine est au cœur du scé-nario.

Pour finir, voici les séries dont la bande-annonce pour-rait vous intéresser : THE STRAIn, adaptation pour AMC du roman de vampires de Guillermo Del Toro ; LES TROIS MOUSQUETAIRES sur BBC ; TURn, drame historique sur la création des USA, encore sur AMC; FLEMMInG, biopic sur le créateur de James Bond; et enfin, SALEM, une production WGN sur des...sorcières.

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Le Syndicat national du Jeu Vidéo a publié un livre blanc destiné aux

professionnels et qui permet de faire le point sur l'industrie du jeu vidéo. On y apprend plusieurs choses. Tout d'abord, grâce aux jeux sur Face-book, les femmes de 30 à 50 ans sont les groupe de joueurs le plus actif dans le monde. Les jeux free-to-play sur navigateurs ont aug-menté le nombre de joueurs. Ainsi, 80% des Français jouent aux jeux vidéos, et l'âge moyen du joueur est de 41 ans. Enfin, 52% des joueurs sont des femmes. Les autres jeux free-to-play (comme Star Wars the Old Republic, Team Fortress 2 ou DOTA 2) ont quand même été testé par 57% des sondés et fidélisé 15% de ce pourcentage. Un petit point sur Steam qui continue de progres-ser avec une augmentation de 12% de ses ventes alors que la vente de jeux physique a achuté de 13%.n

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POP FIXIOn #2 Décembre 201321

Jeu vidéO On commence le Récap de l'actualité jeu vidéo en fêtant un anniversaire : EVERQUEST 2 est en ligne depuis 9 ans ! Ce MMORPG est désormais accessible en free-to-play à la différence de WORLD OF WARCRAFT qui est en pleine refonte graphique, de nouveaux modèles 3D étant intégrés à sa 5ème extension, WARLORDS OF DRAEnOR.

Alors que TITAnFALL reste une exclu Microsoft et PC (donc Microsoft), le constructeur semble préparer une nouvelle version de la Xbox One d'après les commandes reçues par l'usine de production taïwanaise. Autre in-formation, le fait que le constructeur ait progressive-ment déverrouillé l'architecture de la Xbox 360 après sa sortie, permettant aux développeurs d'accéder à de nouveaux éléments. Serait-le aussi le cas avec sa nouvelle console ?

Tandis que EA met un annule le développement du free-to-play COMMAnD & COnQUER, nintendo stoppe les envois via SpotPass et Ubisoft arrête le Uplay Passe-port. Si THE WITCHER sera à son tour proposé sans DRM (système anti-piratage très contraignant pour ceux qui ont acheté le jeu), Microsoft offre le moteur de jeu Unity aux développeurs indépendant afin de les convaincre de développer leurs jeux sur Xbox One. C'est la grande bataille de la next-gen, les construc-teurs essayant à tout prix d'étoffer le catalogue de jeu indés sur leur plate-forme en ligne respective.

Pendant que Microsoft annonce que des succès se-ront déblocables en visionnant des émissions de TV sur la Xbox One, Sony confirme la possibilité de pou-voir revendre les jeux PS4 alors qu'un changement des CGU de sa console avait inquiété le public. Dans un tout autre registre, Humble Store, le site en ligne qui s'est fait connaître en proposant des packs de jeux indépendants au prix choisit par chacun, a ouvert une section boutique en vendant aussi des jeux à l'unité.

Passons aux chiffres. RESIDEnT EVIL 5 est désor-mais le jeu le plus vendu de Capcom, devant STREET FIGHTER 2. DISNEY INFINITY, le jeu intégrant des fi-gurines à poser sur une tablette, a dépassé le million de copie pour son pack de démarrage, preuve du suc-cès de ce type de jeu. Concernant la guerre des con-soles next-gen, les ventes de la PS4 sont en avance sur celle de la Xbox One aux USA, même si elle est sortie une semaine en avance. Enfin, pour la franchise CALL OF DUTY, l'épisode GHOTS démarre moins bien que son prédécesseur.

Chez Capcom, on veut rajeunir le public des RESIDEnT EVIL pour passer des 35-45 ans aux 12-25 ans, qui consomment plus. Pour ce faire, l'éditeur a tissé des partenariats avec des magazines de mode et lance un Resident Evil Café à Tokyo. Alors que le studio People Can Fly devient Epic Games Poland, les serveurs PC de BATTLEFIELD 4 ont été attaqués et la sortie de la PokéBank, qui sert à stocker ses Pokémon en ligne, a été repoussée pour faire face à l'afflux des connec-tions à l'eShop en fin d'année. Quant à John Carmack, il a quitté id Software, le studio a qui l'on doit la saga Doom et qu'il a cofondé, pour rejoindre l'aventure Oc-ulus Rift, casque de réalité virtuelle.

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Au tour des annonces de jeu. La saga UnCHARTED sera bien présente sur PS4, tout comme TALES OF. Cette franchise n'oublie pas la PS3 avec TALES OF TE-STIRIA qui fêtera les 20 ans de la série. Un nouveau NARUTO sera disponible sur PS3/Xbox 360 alors que TOMBER RIDER migre vers la next-gen pour une ver-sion remastérisée du dernier opus, un reboot de la sé-rie. C'est plus simple que pour la production de RAIM-BOW SIX PATRIOTS, nouvel opus de la franchise qui a été complètement réinitialisé depuis son annonce en 2011 pour une sortie sur next-gen désormais.

Du coté de la Terre du Milieu, L'OMBRE DU MORDOR est le prochain jeu qui va nous permettre d'explorer cet univers fascinant. Fait intéressant, le héros est une création originale, vivant dans le Mordor et souhaitant se venger des forces de Sauron. Dans un toute au-tre registre, CAnDY CRUSH SAGA a mis en ligne sa première extension, Dreamworld, alors que Disney a annoncé STAR WARS ATTACK SQUADRON, un jeu de combat spatial gratuit sur navigateur qui peut accueil-lir jusqu'à 16 pilotes sur une même partie.

Si les indices autour du développement de FALLOUT 4 s'accumulent, les choses sont plus claires pour la suite de BRAVELY DEFAULT, qui se nomme BRAVELY SEC-OnD. Sinon, Visceral Games serait en train de travail-ler sur un spin-off à BATTLEFIELD même si le direct-eur financier d'EA estime qu'une sortie annuelle pour cette franchise disperserait les développeurs. Dans un genre moins tapageur, OBDUCTIOn, le jeu d'aventure des papas de MYST, a obtenu son financement sur Kickstarter.

SUBnAUTICA est un open world/bac à sable sous-marin très ambitieux par les développeurs de nATU-RAL SELECTIOn 2 alors que Hello Games développe NO MAN'S SKY, un jeu d'exploration spatiale tout aussi fou. Le joueur peut ainsi se poser sur n'importe qu'elle planète de la galaxie qu'il visite sans temps de chargement. C'est un jeu multijoueur dans un uni-vers persistant créé de manière procédurale comme MInECRAFT.

Après le succès du jeu d'aventure THE WALKING DEAD, Telltale Games se lance dans deux autres uni-vers : TALES FROM THE BORDERLAnDS et GAMES OF THRONES (adapté de la série TV). Si DAY Z est enfin disponible en stand-alone, DESTINY est atten-due pour le 9 septembre 2014. Un jeu STAR WARS en open-world serait en préparation (EA n'a pas prévu d'adapter le 7ème film), la 6ème extension de WOW est déjà en chantier et va arriver plus vite que les pré-cédentes, CRASH BAnDICOOT ne semble pas prêt de revenir et DEEP DOWn génère des donjons aux pos-sibilités infinies.

Dans QUANTUM BREAK, jeu développé par Reme-dy pour la Xbox One, le méchant sera jouable entre chaque acte de jeu afin de faire un choix qui va in-fluencer l'histoire. MGS 5 GROUND ZEROES aurait du être un jeu PSP mais les problèmes de RISInG ont retardé sa production jusqu'à l'annonce des consoles next-gen. THE ORDER 1886, la principale exclusivité de la PS4, n'est pas à attendre avant l'automne 2014 alors que FInAL FAnTASY X-3 n'est pas à exclure dans l'avenir. Quant à THE LAST GUARDIAn, pas de nou-velles, comme toujours....n

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Les coûts de revient des deux nouvelles consoles next-gen ont été dévoilé. On apprend ainsi que la

PS4 côute 381$ pour un prix de vente de 399$, soit 18$ de marge. Cette marge est plus élevée en Europe où la console est vendue 399€ (soit 540$). LA X-Box One, de son côté, coûte 471$ pour un prix de vente de 499$, soit 10$ de bénéfice supplémentaire pour Micro-soft. On peut aussi noter que le coût de production de Kinect est de 75$, ce qui explique bien entendu que la console de Microsoft soit vendue plus chère que sa concurrente. Au niveau des marges, Apple n'adopte pas la même stratégie en vendant 499$ son iPad Air lui revenant à 274$, soit une marge de 225$.n

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POP FIXIOn #2 Décembre 201324

La Wii U a enfin une exclusivité de choix pour les gamers. En quelques annéees, le studio japonais PlatiniumGames a su ranimer la flame du scoring auprès des joueurs nostalgiques avec des productions survoltées (MadWorld, Vanquish). Après un MGS Rising qui n'a pas vraiment convaincu les fans, le studio revient à son projet le plus intime, le plus original, le plus apprécié des fans : Bayonetta. La belle sorcière est de retour pour un second opus après la claque du premier opus sorti en 2010. A l'époque, c'était Sega qui soutenait le studio. nintendo ayant repris la main à l'occasion de The Wonderful 101, c'est tout naturel que le studio poursuive la collaboration pour une suite très attendue. Bayonetta, c'est un Beat Them All survolté, dans un univers complètement barré où l'on af-fronte des anges avec une héroïne qui utilise ses cheveux pour habiller son corps ou attaquer. C'est aussi des flingues accrochés aux chaussures de la belle, des combos dans tous les sens et des cinématiques fan-service où la belle gémit dans tous les sens sur une musique rock pendant qu'elle fra-casse ses ennemis. Tel Afrosamurai, Bayonetta mélange les codes de différents univers pour proposer une véritable bouf-fée d'air.

Sortie : 2014 – Wii U

Bayonetta 2Jeu viideo

X-Men Days of the Future PastFilm

Les X-Men reviennent ! Lesquels, ceux de la trilogie des an-nées 2000, ou ceux de First Class ? Tous ! Comme on a pu le voir dans la scène post-générique de The Wolverine, le professeur Xavier et Magneto (de la trilogie d'origine, soit le présent) ont mis leurs différents de côté pour affronter une nouvelle menace qui concerne aussi bien les humains normaux que les mutants. Il semble qu'elle ne puisse pas être combattue dans le présent, aussi renvoient-ils Wolverine dans le passé (10 ans après First Class) pour intervenir et empêcher un événement historique majeur, cause des prob-lèmes futurs. Adapatation d'un classique des comics, ce film a pour objectif de « réparer » les conséquences de X-Men 3, qui avait franchement hypothéqué le futur des mutants en tuant de nombreux personnages. En plus de l'immense casting qui réunit celui des quatre films de la franchise, les Sentinelles seront de la partie et Bryan Singer est de retour à la réalisation. Avengers, voici ton challenger !

Sortie en juillet 2014

Blast Tome 4

Manu Larcenet a su se hisser en tête de liste des auteurs français à suivre avec ses précédentes oeuvres (Le combat ordinaire, Le Retour à la Terre...), et depuis 2009 il atteint les sommets avec sa série Blast. L'histoire de Polza Mancini, cet homme marginal au parcours de vie déstructurée qui tente de survivre à sa manière, d'atteindre le "Blast" cette sensa-tion indescriptible lui permettant de soulager corps et esprit de ses souffrances, et peut être même d'un meurtre.D'une puissance émotionnelle immense, cette histoire est aussi accompagné d'un graphisme de haute volée, des noirs et blancs ayant du sens, une lourdeur dans le trait toute particulière, voir même des touches de couleurs enfantines. Blast, un univers sont vous ne sortirais pas indemne.

Sortie prévue le 21/02/2014 - Editions Dargaud

Manga

Chaque mois, nous vous faisons découvrir une sélection des projets les plus intéressants parmi des centaines de comics, mangas, BD, films, séries TV, jeux vidéos, animés et romans annoncés. Venez explorez avec nous le multivers des fictions pour des œuvres que l'on espère cultes !

Le muLtivers

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Depuis quelques années l'univers Lego a réussi à se trou-ver une place au soleil sur nos consoles, en mêlant univ-ers populaires et humour parodique. Cette tactique va être réitérée dès février, mais cette fois ci au cinéma. L'histoire est assez simple : un Lego lambda un peu looser par nature va devoir contrecarrer les plans du méchant Lord Business qui veut utiliser de la colle ! Il croisera sur sa route de nom-breux personnages emblématiques: Batman, Superman, les Tortues ninjas, les héros de Star Wars...Au vu des premières images on peut constater deux choses, le film promet d'être extrêmement drôle et plein de second degrés, mais aussi une prouesse visuelle alliant images créées par ordinateur et Stop Motion. Le duo Phil Lord / Chris Miller à l'origine du sympa-thique Tempête de Boulette géantes devront mener de main de maître cette construction cinématographique.

Sortie prévue le 19 février - Warner Bros

Lego, le filmAnimation

Le Septième FilsFilm

Voici la nouvelle adaptation d'une saga de romans fantas-tiques ! Cette fois-ci, c'est The Wardstone Chronicles qui ap-porte le matériau de base de cette histoire d'épouvanteurs, de sorcières, de gobelins et autres créatures maléfiques. L'histoire suit Tom Ward, le septième fils d'un septième fils. Il devient l'apprenti de l'épouvanteur John Gregory pour sau-ver le monde d'une terrible menace magique qui s'apprête à passer à l'attaque... Déjà onze tomes parus pour cette saga : autant de films dans les années qui viennent ? C'est à Jeff Bridges, Julianne Moore et le réalisateur Sergueï Bodrov de soutenir Ben Barnes (le Prince Caspian dans Narnia) dans ce qui pourrait être une nouvelle franchise à succès, ou un énième flop.

Sortie en février 2014

ScreamSerie

On est toujours sans nouvelle du projet de série live reprenant l'histoire de l'anime Noir par Sam Raimi (Evil Dead, Spider-man). L'anime raconte les aventures de deux femmes faisant équipe pour essayer de découvrir leur passé : la première est une jeune amnésique ayant des bribes d'informations sur la mort des parents de la seconde, une tueuse à gage par-isienne. Diffusée en 2001, cette série avait connu un certain succès, si bien qu'Hollywood s'est penché dessus pour en faire une série avec acteurs. La chaîne Starz a donné son feu vert en juin 2011 pour une diffusion à l'été 2012, mais des différents artistiques ont retardé la série. On ne perd pas espoir de voir la production enfin démarrer dans les mois qui viennent...

Sortie durant l'été 2014

The Revenger

Jonathan Ross est un animateur star de la TV en Angleterre. Toutefois, cet artiste est aussi capable d'écrire des comics, du genre bon. Après Turf et America's Got Powers (avec Brian Hitch), le voici de retour au coté de Ian Churchill pour The Revenger. Cette histoire de vengeance met en scène Frank, un artiste qui a enfin atteint son objectif : devenir une star d'Hollywood. Sa vie est enfin comme il l'espérait après des années passées à jouer les seconds rôles. néanmoins, sa nouvelle position lui a attirer des ennemis, dont un qui a dé-cidé de détruire sa vie.

Sortie : février 2014 – Image Comics

Comics

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Après une rupture, Theodore Twombly fait l'acquisition d'un nouveau programme d'intelligence artificielle, conçu pour s'adapter à son utilisateur. Après quelques échanges avec l'interface du programme, une personnalité artificielle est créée : Samantha. Theodore va discuter avec elle, rigoler, reprendre goût à la vie... Ils se correspondent tellement qu'ils vont tomber amoureux. Une comédie romantique avec une intelligence artificielle dans un des rôles, voilà qui a de quoi raffraichir le genre ! Si c'est bien fait. Mais de ce côté-là, il n'y pas vraiment de soucis à se faire : Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovitch) est à la réalisation, Joaquim Phoenix et Scarlett Johansson dans les rôles principaux, et le film est déjà nominé dans plusieurs festivals...

Sortie en mars 2014

HerFilm

Garth Ennis revient aux manettes de l'univers Crossed avec le 50ème épisode de la série Badlands. Créé en 2008, cet univers a connu un succès croissant de part sa promesse de ne rien censurer, proposant des histoires glauques tout en restant cohérent. La violence humaine est exacerbée, avec une in-fection qui désinhibe totalement les humains. Les infectés ont une croix rouge sur le visage, et l'on suit au fil des sagas des groupes de survivants. Après 3 mini-séries où chaque groupe s'est vu décimé progressivement, Avatar a lancé la série Badlands. Après la première mini-série, Ennis a laissé la main à Simon Spurrier (X-Men Legacy). Il a aussi lancé la série Badlands pour son arc initial, et son retour pour une histoire centrée sur le patient zéro de l'infection est un joli cadeau pour les fans de plus en plus nombreux. C'est donc le début des révélations dans un arc en sept épisodes. Com-ment tout a commencé ? Qui est à l'origine de ce désastre ? Quel nouveau tourment va nous inventer Ennis ? A l'opposé de The Walking Dead, Crossed représente la nature humaine à son état brut, quand toute morale a disparu.

Sortie : mars 2014 – Avatar Press

Crossed Badlands #50Comics

Exclusivité PS4 (temporaire?), Deep Down est la première vrai grosse prise de risque de l'éditeur japonais Capcom depuis quelques temps. Confortablement installé dans l'exploitation de ses habituelles licences juteuses, l'éditeur profite du pas-sage à la next-gen pour nous sortir sa version de Demon's Souls. Un joli moteur de jeu, un univers bien sombre (d'où le nom, il faut s'enfoncer dans les profondeurs des donjons) et une difficulté élevé. Le petit plus d'après les premières vidéos, ce serait une sorte d'univers futuriste où les joueurs se retrouvent téléportés dans le passé grâce à des artefacts magiques. Pour l'instant Capcom reste très évasif sur ce RPG free-to-play, mais sa collaboration étroite avec Sony en fait un candidat sérieux à un jeu online de masse pour la PS4, à la recherche d'une exclue capable d'attirer les fans de Monster Hunter.

Date inconnue – PS4 – Capcom

Deep DownJeu viideo

Le Studio Ufotable à l'origine de Fate/Zero (Prequel à Fate/Stay night), a annoncé un nouvel anime Fate/Stay night pour 2014. Fate/Stay night est une saga dont l'histoire suit 3 routes alternatives. Deux ont déjà présentées par le studio DEEn il y a quelques années et Ufotable va donc s'attaquer à la dernière qui se nomme Heaven's Feel. Pour ceux ne connais-sant pas la saga, Fate/Stay night est l'histoire de la Guerre du Graal dans notre époque, où 7 magiciens s'affrontent à mort grâce à des servants, correspondant à des classes bien précises (Lancier, Épéiste, Archer etc...) et qui correspondent à une âme héroïque du passé. On suit donc Shirō Emiya qui va bénéficier du soutien de la servante Saber pour survivre à cette guerre et obtenir un souhait venant du Saint Graal.

Sortie en 2014

Fate/Stay nightAnimation

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noirSerie

On est toujours sans nouvelle du projet de série live reprenant l'histoire de l'anime Noir par Sam Raimi (Evil Dead, Spider-man). L'anime raconte les aventures de deux femmes faisant équipe pour essayer de découvrir leur passé : la première est une jeune amnésique ayant des bribes d'informations sur la mort des parents de la seconde, une tueuse à gage par-isienne. Diffusée en 2001, cette série avait connu un certain succès, si bien qu'Hollywood s'est penché dessus pour en faire une série avec acteurs. La chaîne Starz a donné son feu vert en juin 2011 pour une diffusion à l'été 2012, mais des différents artistiques ont retardé la série. On ne perd pas espoir de voir la production enfin démarrer dans les mois qui viennent...

Date inconnue

Si la fin de la série Buffy a été un crève cœur pour les millions de fans, c'est parce que l'héroïne fait partie de la race des personnages qui auront toujours une histoire a raconter. Dark Horse, spécialiste du genre avec l'univers Star Wars pour ne citer que lui, a su proposer un comics a même de satisfaire les sceptiques. Alors que la saison 8 offrait une nouvelle vie aux héros de cet univers, la saison 9 a été celle des polém-iques quand il a fallut intégrer Angel. Ce dernier a connu ses propres aventures dans sa série TV, puis sa suite en comics chez IDW. Son retour au sein d'un univers partagé s'est fait à travers la série Angel & Faith chez Dark Horse, et c'est son scénariste, Christos Gage, qui prend les commandes de la saison 10 de Buffy. Désormais, l'univers de Buffy n'est plus centré sur une petite ville des USA mais sur le sort du monde entier. Débarrassé des enjeux et limites d'un show TV, avec des personnages plus proches de la trentaine que du lycée, Buffy est devenu un univers bien plus fantastique en comics. Premier challenge de cette nouvelle saison : une horde de Zompires !

Sortie : mars 2014 – Dark Horse

Buffy the Vampire SlayerComics

Dead Island avait surpris une grande partie de la commu-nauté des joueurs. Un FPS plaisant dans un monde infesté de zombie, c'était un joli succès qui a engendré DLC et suite. Pendant ce temps, les développeurs d'origine ont lancé la production d'un autre jeu, plus ambitieux : Dying Light. En-core une fois, c'est un FPS où il faut survivre dans un monde ouvert où les zombies font la loi. L'ambition est de mise car le studio Techland passe à la next-gen pour ce projet. Si les zombies vont vous pourrir la vie, les humains ne seront pas en reste avec de nombreuses factions hostiles. La petite orig-inalité vient même du héros : il est infecté. Heureusement pour nous, il n'a pas encore complètement été transformé en zombie, ce qui lui offre comme par hasard des améliorations physiques, comme un radar à zombie. Le revers de la chose, c'est qu'on devra sûrement juguler constamment l'infection, ce qui n'est pas toujours un élément bien utilisé. Ajoutez-y du free running sur les toits, du craft d'armes et un coté survival la nuit et vous avez là un jeu à surveiller de près, mais pas trop sous peine d'être mordu.

Sortie : 2014 – PS4/PS3/XBox One/XBox 360/PC

Dying LightJeu viideo

A suivre ...

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HUNGER GaMESévénement

La SaGa qUI pLaîT aUSSI aUx GaRS

les années 2000 au cinéma ont été celles de la suprématie de la saga HArrY Potter. Sa fin en 2011 a donné lieu à une bataille entre studios afin de trouver une saga littéraire capable de reprendre le flambeau. Si tWIlIGHt a su conquérir le cœur du public féminin entre 2008 et 2012, une autre saga semble faire l'unanimité auprès du public depuis l'année dernière : HuNGer GAMeS. A l'occasion de la sortie du deuxième opus au cinéma, retour sur un phénomène qui a réussi à surprendre toute l'industrie du cinéma.

/ Par Farid Ben Maiz

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L'histoire de Katniss Everdeen n'est pas bien compliquée. Jeune ado de 16 ans, elle vit

dans une Amérique post-apoca-lyptique nommée Panem. Cette région du monde est contrôlée par Le Capitole qui domine les douze districts et, pour contenir toute velléité de rébellion et en punition au soulèvement survenu 74 ans plus tôt, ce gouvernement organ-ise les sanglants Hunger Games, les jeux de la faim. Chaque an-née, deux enfants entre 12 et 18 ans sont tirés au sort dans chaque districts pour le représenter dans ce jeu télévisé. L'objectif est sim-ple : on lâche les enfants dans une arène pour qu'ils s'entretuent sous les yeux du public. Il ne peut bien sûr y avoir qu'un seul gagnant qui rentrera chez lui riche et célèbre.

A l'occasion du 74ème Hunger Games, la jeune Katniss, qui vit dans le 12ème district, se sacrifie en prenant la place de sa petite sœur, tirée au sort. Dans le monde de Panem, la technologie est réservée aux riches du Capitole alors que les districts, exploitées et soumis, vivent dans un simili de 19ème siè-cle. Le père de Katniss est mort il y a quelques années dans les mines et elle subvient toute seule aux besoins des siens. Quant on

sait que chaque participant à la lo-terie voit sa chance d'être choisit augmentée s'il accepte de la nour-riture ou de l'argent, les Hunger Games sont un véritable dilemme. Les districts payent ainsi un tribut au Capitole pour le bon plaisir de ses habitants. Bien sûr, Katniss va remporter la 74ème édition de ces jeux. Toutefois, son comporte-ment dans ce show TV, visionné en direct par tous les habitants de Panem, va profondément boule-verser la vie des 12 districts et mettre en danger la politique du Capitole. C'est le sujet du deu-xième film qui présente les 75ème Hunger Games, mais c'est surtout la grosse surprise de cette saga.

la bOnne suRPRise de 2012

En effet, quand HUnGER GAMES sort en salles début 2012, le grand public s'attend à une nou-velle saga pour ados comme bien d'autres. Pire, après la déferlan-te TWILIGHT, cette franchise est vue comme le nouveau objet de culte pour jeunes ados en manque d'amour. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis : une jeune héroïne au centre de l'histoire, un monde bien différent et un triangle amoureux flou (l'ami de Katniss et le garçon choisi à ses côtés dans

son district). Toutefois, les appa-rences sont trompeuses.

Tout d'abord, Katniss n'est pas Bel-la Swan, l'héroïne de TWILIGHT. Katniss est une jeune fille forte, déterminée, capable d'affronter n'importe quel adversaire. Elle maîtrise une arme, l'arc, et n'est pas naïve ou fleur bleue : com-prenez qu'elle ne cherche pas le grand amour en attendant sage-ment chez elle. Là où Bella est passive au début de la saga, les événements et les intervenants se présentant à elle, Katniss est pro-active. Elle sauve sa sœur, elle anticipe la boucherie annoncée et elle n'a aucune illusion sur son sort et sur le système. A un cer-tain moment, ce n'est pas elle la demoiselle en détresse mais bien le prince charmant. Ce renverse-ment de situation en fait une hé-roïne badass, digne héritière de Ripley dans la saga ALIEn, ou Leia dans STAR WARS.

L'autre différence fondamentale entre HUnGER GAMES et bon nombre de sagas pour ados, c'est la violence de son monde. Certes, un vampire, un loup-garou ou un sorcier sont capables des pires cruautés. néanmoins, les auteurs brident leurs créatures pour ne pas choquer leur public, en dosant Suzanne collins,

l'auteure des romans

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savamment la vio-lence pour tout de même incorporer quelques twistes rava-geurs. Dans HUnGER GAMES, la violence est naturelle, crédible et visible à tout instant. Le thème des ados qui s'entretuent ou du show TV meurtrier n'est pas novateur mais son traitement est réaliste. Quand Luke ou Harry hésitent au moment de tuer un adversaire, Katniss est déjà passé à sa victime suivante. Le fait que Katniss soit une héroïne active dans son aven-ture renforce la particularité de cette saga qui s'écarte des sché-mas mielleux du genre.

une saGa matuRe

La saga HUnGER GAMES est le phénomène littéraire des années 2008-2010. En tête des ventes aux USA à chaque publication des 3 tomes, c'est la meilleure vente de roman dans l'histoire d'Amazon. C'est la saga qui a connu le virage numérique, dépassant HARRY POTTER sur ce type de support. Son auteur, Suzanne Collins, avait publié auparavant une saga pour enfants, la série GREGOR. C'est son passage au royaume des ados qui lui a permis de connaître un succès aux USA et désormais dans le monde. C'est avant tout un phé-nomène américain, et l'adaptation en film a contribué à son exporta-tion dans d'autres pays auprès du grand public.

L'auteur aborde des thèmes forts comme la guerre, la politique, la pauvreté ou la famine, en utilisant en périphérie les ressorts habitu-els de ce type de saga pour ados, à l'inverse de TWILIGHT qui utilise le mythe des vampires à la péri-phérie du fameux triangle amoureux. C'est la grande

di f férence entre ces deux sagas, d'où la confusion initiale du public cinéphile qui s'attendait à nouvelle amourette dans un monde fantastique. non, ici, on s'intéresse d'abord au sort de Katniss et à la politique de Panem avant de savoir si la belle trouvera l'amour.

Si l'on compare cette saga à celle d'HARRY POTTER, la trilogie litté-raire HUNGER GAMES a pris fin au moment où le grand public s'est emparé du phénomène. Il a fallu attendre deux ans pour voir le premier film. La sortie du premier film HARRY POTTER a coïncidé avec celle du 4ème tome sur les 7 publiés, ce qui a boosté les ventes et mis la pression sur l'auteur des romans. C'est le même phé-nomène pour GAME OF THROnES qui a abordé un virage crucial, ce-lui du 5ème tome sur 7, quand la série TV a fait son apparition. Pour TWILIGHT, le dernier livre est sor-ti la même année que le premier film. Les fans étaient donc encore toutes hystériques.

Les artistes gravitant autour HUn-GER GAMES n'ont donc pas la même pression que les autres sa-gas. Il s'agit ici d'adapter un cycle fini en lui rendant hommage de la meilleure manière possible. Et le premier film a bouleversé toutes les attentes.

bOx OffiCe histORique

Le premier film HUNGER GAMES est un incroyable succès. Son pre-mier week-end d'exploitation aux USA a rapporté 152,5 millions de dollars. C'est le troisième meilleur démarrage de tous les temps sur ce marché. Attendu à 135 millions de dollars, il a dépassé toutes les attentes. Record pour la fameuse séance de minuit aux USA pour un film qui n'est pas une suite, c'est le 5ème meilleur démarrage de tous les temps derrière AVEnGERS, IRON MAN 3, le dernier film HAR-RY POTTER et le second film BAT-MAn de la trilogie de nolan. Qui se retrouve derrière ? TWILIGHT. C'est aussi le meilleur démarrage pour un film indépendant (certes c'est une grosse production mais qui a été réalisée en dehors des majors américaines).

Avec un budget de 78 millions de dollars et une durée conséquente (deux heures, ce qui amoindri la rota-tion d'une

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salle dans la journée par rapport aux habituels 1h30-2h), le film engrange 691 millions de dollars dans le monde. C'est autant que le 3ème film de la saga TWILIGHT (les entrées augmentent à chaque nouveau film d'une saga à suc-cès) ! Mieux, le premier film a réa-lisé 59% de ses recettes aux USA. Cela montre la réserve de specta-teurs dans le monde, la saga étant avant tout un succès américain (pour TWILIGHT c'était l'inverse par exemple). Le public mondial a découvert en grande majorité cette histoire en DVD, avec un bouche à oreille énorme en un an et demi, ce qui a renforcé l'attente autour du film. Il se classe 61ème dans le top 100 des entrées mon-diales de tous les temps au ci-néma, au même niveau que les sagas TRAnSFORMERS, MISSIOn IMPOSSIBLE ou PIRATES DES CARAIBES.

L'adaptation est très fidèle avec aucun changement de poids. Il y a bien sûr quelques détails mineu-res qui varient, et les romans détaillent naturellement plus l'univers de Panem. C'est le cas-ting qui va toutefois insuffler un vent de folie à l’œuvre. Outre les jeunes acteurs entourant Katniss dont le frère de Chris Hemsworth (Thor) , on retrouve Woody Har-relson (Les Blancs ne savent pas sauter, Bienvenue à Zombieland),

Lenny Kravitz, Donald Sutherland (récemment vu dans Les Pilliers de la Terre et Dirty Sexy Money, mais sa carrière est assez longue pour mériter un article), Eliza-beth Banks et Stanley Tucci entre autres. C'est déjà une belle bro-chette d'acteurs, mais c'était sans compter sur l'éclosion d'une cer-taine Jennifer Lawrence.

JennifeR Katniss lawRenCe

née en 1990, Jennifer Lawrence est la nouvelle star du cinéma américain. Il faut attendre 2008 pour voir son premier rôle signi-ficatif au cinéma dans LOIN DE LA TERRE BRULEE. En 2010, elle

obtient une première nomination aux Oscar pour WInTER'S BOnE, un film qui propose une atmos-phère proche de celle d'HUnGER GAMES. Elle est ensuite à l'affiche du COMPLEXE DU CASTOR où elle n'est pas la vedette, tout comme dans X-MEn FIRST CLASS, le suc-cès de 2011 où elle incarne Mys-tique.

Quand sort HUnGER GAMES, Jen-nifer est une actrice montante, reconnue par la profession et ap-préciée par les geeks. Katniss lui permet d'obtenir la consécration du public alors que HAPPInESS THER-APY lui apporte son premier Oscar. Jennifer Lawrence est désormais une star qui cumule succès au box office et récompenses prestigieus-es. Son image publique est bonne, loin des fracas des autres stars de son âge. Elle est naturelle, jure et refuse de perdre du poids pour un rôle. Elle est vue comme une fille cool capable de se débrouiller toute seule. L'identification à son personnage est aisée pour le pu-blic, sa carrière étant relativement courte pour l'instant. Katniss ne va pas être un fardeau comme a pu l'être le rôle d'Harry Potter, la saga HUnGER GAMES étant courte. C'est cependant un problème pour le studio derrière ce succès, Lions Gate.

la trilogie de romans dont sont adaptés les films

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le défi de liOns Gate

Le studio de cinéma américain Li-ons Gate Entertainement ne fait pas partie des majors, mais fait tout pour intégrer ce cercle. A son actif, la saga SAW, FAHREnHEIT 9/11, EXPAnDABLES, RED et nOW YOU SEE ME. Pour augmenter son influence, le studio pense racheter le studio produisant la saga TWI-LIGHT : Summit Entertainment. Des premières discussions ont eu lieu en septembre 2008, alors que le studio préparait la sortie en no-vembre du film sur les vampires, distribué par Lions Gate. Cela n'aboutit pas mais le phénomène TWILIGHT est tel que Lions Gate revient à la charge en février 2009. Une annonce de rachat est faite mais les négociations sont rom-pues au bout de deux jours.

L’Histoire étant faite de répéti-tion, c'est en janvier 2012 que l'acquisition est effective, soit deux mois avant la sortie de HUnGER GAMES. Lions Gate a enfin acquis le spécialiste de la saga pour ados au cinéma, mais n'a pas eu besoin de celui-ci pour faire sa propre saga à succès.

Pire, HUnGER GAMES semble des-tiné à être un plus gros succès

alors la nouvelle saga du studio Summit, LA STRATEGIE EnDER, qui est un échec. Adapté d'un chef d'oeuvre de la SF, cette adapta-tion a pâti de l'aura TWILIGHT, qui semble avoir dénaturé le pro-pos en faisant un teen movie, ce qui a refroidi les nombreux fans. Les critiques ont été nombreuses et cela bien des mois avant la sor-tie. Le film, sorti le 1er novembre 2013, n'est même pas rentable si on prend en compte le box of-fice mondial. Pour un budget de 110 millions de dollars, il a atteint les 88 millions de recettes dans le monde, dont 61 aux USA.

De manière générale, la ruée vers les sagas pour ados semble être une impasse. Les adaptation aux cinémas des AMES VAGABOnDES (par l'auteur de TWILIGHT), ER-AGON, NARNIA (chaque film s'est fait dans la douleur et la saga est gelée pour l'instant) sont des échecs. Cette année, deux gros blockbusters attendus comme la relève se sont gravement crachés : THE MORTALS InSTRUMEnTS et 16 LUNES. Avec HUNGER GAMES, Lions Gate n'a pas de concurrence sérieuse mais le studios doit oc-cuper les écrans pour profiter de cette manne.

La production doit donc changer de calibre. Le budget augmente de 50 millions de dollars, la cam-pagne marketing est digne de STAR WARS et le contrat Jennifer Law-rence est sécurisé. La star du film passe d'un cachet de 500 000 dol-lars à 10 millions. Il y a de la con-currence pour s'offrir les services de Jennifer entre la saga X-MMEn chez la Fox et la foule de projets proposés par des réalisateurs de renom. Le casting s'étoffe aussi avec l'arrivée de Philip Seymour Hoffman mais c'est au niveau du scénario et de la réalisation que tout change suite à deux décisions stratégiques.

le ChanGementd'équiPe CRéative

Le succès d'HUnGER GAMES était attendu, mais il est tel que l'attente est monstre et les enjeux colossaux. Lions Gate prend donc deux décisions : sortir un film par an et scinder en deux opus le dernier épisode. Cette dernière décision ne choque plus après les précédents des sagas HARRY POTTER et TWILIGHT. Quand au rythme des sorties, le HOBBIT fait de même. Toutefois, dans ce cas précis, la production est unique

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avec un tournage des trois films puis le montage de chaque film. C'est la même chose pour la saga MATRIX. Après le succès du premier opus, les deux suivants ont été tournés à la suite.

Les conditions de produc-tion ont donc changé et le réalisateur du pre-mier HUnGER GAMES, Gary Ross, annonce son désistement pour le deuxième opus moins de trois semaines après sa sortie : « En tant que scénariste et réalisateur, je n'ai simple-ment pas le temps qu'il me faut

pour écrire et préparer le film que je voudrais faire à cause de la date fixée et du planning de production serré ».

En effet, le premier film a été adapté par le réalisateur lui-même, en compagnie de Suzanne Collins, l'auteure des romans. Mais l'enjeu n'est plus le même. C'est Frank Lawrence (JE SUIS UNE LEGENDE) qui se voit accorder le fauteuil de ré-alisateur pour les trois prochains films. Quant au scénario, Michael Arndt s'y attèle. Il a écrit LITTLE MISS SUnSHInE, TOY STORY 3 et s'est chargé de la première version du script du très attendu STAR WARS EPISODE 7. A ses cotés, Simon Beaufoy qui a scé-narisé l'adaptation de SLUMDOG MILLIOnAIRE pour lequel il a ob-tenu l'Oscar du meilleur scénario adapté. Pour une saga issue de romans, c'est un gage de qualité.

le suCCès du deuxième film

Tous ces éléments font de HUn-GER GAMES le film fantastique le plus attendu de cette fin d'année en compagnie du second opus de la trilogie THE HOBBIT. Sor-ti le weekend du 22 novembre 2013 aux USA, HUnGER GAMES : CATCHInG FIRE a dépassé en un week-end le premier opus avec 161 millions de dollars de recettes sur le marché domestique, pour un budget de 130 millions hors marketing. C'est le second film en terme de recette au box of-fice US de 2013.

C'est aussi mieux que la saga TWILIGHT et le meilleur dé-marage pour un film unique-ment en 2D. En effet, à la différence des autres blockbusters, le film ne profite pas des recettes supplémentaires de la 3D, ce qui situe le réel

niveau du record. Le succès est là, les critiques sont bonnes et l'équipe cré-ative est ver-rouillée pour les deux derniers opus. Le défi est connu : en offrant plus d'espace à la fin de la saga, il ne faut pas se perdre dans le scénario en proposant une fin décevante pour l'avant-dernier film. D'ici là, HUnGER GAMES va tenter un autre défi : faire de Katniss une icône de la culture pop, ce qui permettra à la franchise d'entrer au pan-théon des grandes sagas de fiction. n

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La rédaction de POP FIXIOn vous présente une sélection subjective des sorties de décembre et janvier.

Solomon Kane de robert e. Howard Sortie le 06 décembre - 25€ - BragelonneSi vous ne connaissez pas encore Solomon Kane, voici l’occasion parfaite pour y remédier. Pierre Louinet a décidé de réunir toutes les nouvelles de Robert E. Howard, l’auteur du célèbre Conan le Barbare, concernant les aventures de Solomon en un seul recueil mais cette fois, elles ont été retraduites et non censurées. On y retrouve La noire Souillure, Les Cavaliers noirs de la Mort et bien d’autres titres à se lécher les babines et de quoi faire redécouvrir le héros aux fans de la première heure.

le dieu de la Guerre, tome 2 : la vierge Guerrière de david Werber Sortie le 25 novembre - 21€ - l'AtalanteCe roman est le quatrième tome de la série Le Dieu de la Guerre et est publié en deux volumes. Les nains se trouvent des associés afin de construire un tunnel et un canal permettant de facilité le commerce seulement ce n’est pas dans les intérêts de tous. Ainsi, conspirations, manipula-tions et combat vont se mêler, chacun tentant de défendre ses intérêts. De leur côté, les dieux de Lumières affrontent les dieux des Ténèbres pour la victoire ou du Bien, ou du Mal.

Odyssées d'Arthur c. clarkeSortie le 06 décembre - 28€ - BragelonneLes nouvelles d’Arthur Charles Clarke, à qui l’on doit notamment L’Odyssée de l’Espace, seront réunies dans le nouveau recueil Odyssées produit sous la direction de Tom Clegg. Maître dans le domaine de la science-fiction, Clarke est l’auteur de plus d’une centaine de nouvelles écrites pen-dant ses soixante de carrière. Le lecteur pourra les retrouver classé par ordre de publication et ainsi suivre l’évolution du style de l’écrivain.

Helix Saison 1 - A partir du 10 janvier sur SyfySi l'on vous dit que le papa de Battlestar Galactica revient aux affaires avec Helix ? BSG a marqué toute une génération de spectateurs en manque de bonne série SF ces dernières années. He-lix présente l'enquête de scientifiques qui cherchent un remède à une redoutable maladie. Bien sûr, rien ne tourne comme prévu. Au casting, on notera la présence de Billy Campbell (4400) et d'Hiroyuki Sanada (Lost). 13 épisodes sont prévus pour ce thriller.

community Saison 5 - A partir du 02 janvier sur NBc5ème saison pour Community, et sûrement la dernière tant elle fut difficile à produire. A la base, voici une sitcom décalée (sans rire enregistrés) sur la vie d'un groupe d'étudiants dans une fac de 3ème zone aux USA. Le casting est totalement barré, les clichés sont détournés et certains épisodes parodient des classiques de la culture geek (sans être pour autant une série geek), quitte à proposer un épisode en pâte à modeler. Sans être un carton d'audience, la série a pu être renouvelée jusqu'à la saison 4. Ceux qui ne connaissent pas Community ont sûrement dé-couvert l'un de ses acteurs, Ken Jeong, dans Very Bad Trip sous le nom de Mr Chow.

Sherlock Saison 3 - A partir du 1er janvier sur BBc oneTransposer la vie du détective au 21ème siècle, c'est la tendance actuelle. Si les américains pro-posent une version osée avec un Watson féminin, les anglais ont opté pour une version classique. La série Sherlock s'inspire directement des histoires de Conan Doyle. C'est donc une production prestigieuse qui a déjà adapté l'histoire mettant en scène la mort de Sherlock Holmes (La Chute de Reinchenbach). Se faisant, la série se libère de la chronologie d'origine tout en conservant un respect de l'oeuvre. Le succès est au rendez-vous et les acteurs militent pour une 4ème saison.

Series Tv

La séLection

Romans

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dBZ Battle of ZSortie le 24 janvier – PS3/Xbox360/vitaEncore un jeu DBZ, mais c'est probablement le dernier de la génération actuelle avant un pas-sage sur next-gen. C'est dire si l'attente des fans est énorme car aucun jeu de la licence sur la génération PS3 n'a réussi à être à la hauteur des adaptations époque PS2. Si on nous promet plus de personnages (70) et un jeu à 4 joueurs, le choix d'un multijoueur uniquement en ligne est pour le moins intéressant. Toutes les sagas de l'époque Z sont représentées et on espère un semblant d'histoire commune pour une franchise à la ramasse.

Bravely default Sortie le 06 décembre – 3dSRPG et console portable de nintendo, c'est une combinaison parfaite. Très attendu en France par les joueurs, on retrouve une histoire de cristaux garants de la paix. Un villa-geois, un amnésique, un ancien ennemi, une fée, on est en territoire connu mais le dé-nouement a surpris plus d'un joueur. C'est beau, avec un character design enfantin pour mieux cacher un univers mature. La grande originalité est lié à la possibilité de stocker des actions afin de lancer plusieurs attaques au sein d'un même tour, ce qui ajoute une dimension tactique. C'est donc la nouvelle référence du J-RPG qui vous attend !

the Banner Saga Sortie le 14 janvier – PCLa musique de Journey, un gameplay à la Bioware, un monde nordique, ça vous tente ? Le studio Stoic a lancé une campagne Kickstarter pour son premier jeu, The Banner Saga, et voilà le résu-ltat. Le principe est simple : deux peuples traversent ensemble les terres glacées pour échapper à une terrible menace. Plus le cortège est long, plus la bannière en tête de caravane est longue (d'où le nom du jeu). C'est old-school, avec des dialogues écrits et des combats au tour par tour sur un damier. On avance en surveillant l'état de la caravane, on gère les troupes. Il faut en effet gérer ses héros avec une dimension tactique élevée et de nombreuses défaites à la clé.

1001 Nuits de Neige de Bill Willingham et divers artistesSortie le 06 décembre - urban comics - 15€Reprenant le principe des contes des 1001 nuits, on retrouve Blanche-neige racontant des histoires sur les différentes Fables au Sultan. Chaque petite histoire est dessiné par un artiste différent. On y retrouve Jill Thompson, Brian Bolland, James Jean (qui réalise hgabituellement les couvertures de la série) et bien entendu Mark Buckingham, le dessinateur attitré de la série. Ce récit est totalement indépendant du reste de la série et peu donc être lu par tout le monde.

Hellboy en enfer tome 1 de Mike MignolaSortie le 29 janvier - delcourt - 16,5€Delcourt profite du début de la saga Hellboy en Enfer pour lancer la collection eponyme alors que cela aurait pu continuer dans la série Hellboy. Un changement survient dans ce tome, ce qui permet à un nouveau lecteur de commencer à lire les aventures du démon à partir de ce tome. A noter que Delcourt profite du retour de Mike Mignola aux dessins pour sortir une édition spéciale en noir et blanc pour 25,50€.

Silver Surfer : requiem de J. Michael Straczynski et esad ribicSortie le 08 janvier - Panini comics - 12,95€Réédtion d'un tome déjà sorti dans la collection Marvel Graphic novel, Panini ressort cette superbe histoire dans sa récente collection Marvel Dark, cartonné mais à prix réduit. On retrouve Esad Ribic (Thor) qui fait des merveilles avec le scénario de J. Michael Straczynski (Midnight Nation, Super-man Earth-One) qu'on ne présente plus. Côté histoire, le Silver Surfer retourne sur son monde d'origine après une dernière mission assez difficile.

Comics

Jeu viideo

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Kingdom Hearts 358/2 days volume 1Sortie le 01 janvier – Pika - 6€99Kingdom Hearts est une franchise à succès débutée sur PS2 en 2002. Les jeux ont exploré cet uni-vers né de l'association entre Disney et Square Enix. Le joueur explore les mondes issus des films Walt Disney et croise des personnages inspirés des sagas Final Fantasty. 358/2 Days a mis en lumi-ère l'Organisation XIII. C'est un point d'entrée intéressant pour les non-initiés, et un plaisir pour les fans que de retrouver cet univers. L'histoire complète s'étale sur 5 tomes.

Buddy Spirits volume 1 Sortie le 15 janvier – tonkam - 7€99Une équipe spéciale de robots policiers, scientifiques et hommes en armure règle les crimes liés aux machines et aux êtres cybernétiques. A l'essai, elle doit juguler le crime avec seulement 3 ro-bots de combats. Tiré du magazine Hero's Comics (Ultraman, Hero Mask, Gurenragan), cette série est scénarisée par Miyuki Kishimoto qu'on a pu voir au travail sur la franchise Gundam. 5 tomes ont déjà été publiés au Japon pour une série à mi-chemin entre enquête et action.

Gangsta volume 1Sortie le 01 janvier – Glénat - 7€99Encore une série en 5 tomes, mais cette fois un Seinen d'action. Publié au sein du Gekkan Comic Bunch, ce manga gagne en popularité à chaque nouveau tome. On retrouve un duo (un mercenaire et un gigolo) qui accepte plein de petits boulots dans une ville remplie de crapules. Si on nous pro-met un univers sombre et bourré de violence, c'est aussi parce qu'il y a des mutants, que les héros n'ont pas la vingtaine et que le scénario essaye de s'éloigner du tout-action.

don Jon Sortie le 25 décembreL'affiche ci-contre nous montre les priorités dans la vie de Jon Martello aka Don Jon. Mais lorsque qu'il rencontre Barbara Sugarman, une jeune femme nourrie par les comédies roman-tiques américaines, ces habitudes vont devoir changer si il veut vivre le grand amour. Première réalisation de Joseph Gordon Levitt (Inception, 500 jours ensemble), Don John est un projet qui le met à la fois derrière la caméra mais aussi devant en compagnie de la somptueuse Scarlet Johansson. Cette comédie promet d'être électrique et de sortir des habituels clichés du genre.

le loup de Wall Street Sortie le 25 décembreMartin Scorsese a un plan de carrière très simple : s'attaquer à tous les genres de films. Tels les grands cinéastes de l'âge d'or du cinéma, il se diversifie. Le duo qu'il forme avec Leonardo DiCaprio est rejoint par Jonah Hill pour une histoire retraçant la folie du monde de la finance des années 80. Excès en tout genre ou vraie réflexion sur les dérives du système ? Le destin de Jordan semble tout tracé avant le début du film, mais on compte sur le talent de ces artistes pour nous surprendre, ou tout du moins nous faire passer un bon moment.

la vie rêvée de Walter MiltySortie le 1er janvierBen Stiller a le don de cliver les cinéphiles. Génie pour certains, pitre grotesque pour d'autres, Tonnerre sous les Tropiques, avait réussi à remporter l'adhésion de la majorité du public. Son retour derrière la caméra, dans une libre adaptation d'une comédie datant de 1947 va sûre-ment surprendre les rares détracteurs restants. Walter est un homme ordinaire qui ne s'évade qu'à travers ses rêves. Toutefois, un grave problème va le mettre face à ses contradictions, le forçant à se libérer en accomplissant voyage incroyable qui va profondément changer sa vie. La bande annonce joue sur la superposition des rêves et de la vie du héros, et la finesse du jeu de Stiller nous promet à quelques moments d'émerveillement pur. Possible film à Oscar !

Film

Manga

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Albator, le corsaire de l'espaceSortie le 25 décembre - océan Film44 ans après sa création, Alabator est toujours présent dans nos esprits et ce n'est pas près de s'arrêter grâce à un film d'animation 3D ambitieux. Produit par les mythiques studios Toei, le film raconte la lutte d'Albator contre la coalition Gaia qui compte détruire la Terre, lui-même étant la cible de Yama, un espion venu le tuer à bord de son vaisseau l'Arcadia. Le film développe une très belle direction artistique qui, espérons-le, sera accompagnée d'un bon scénario présentant cet univers sous un nouveau jour, sans avoir besoin de connaître l'anime ou le manga d'origine.

les trésors de Walt disney - Intégrale 11 titresSortie le 04 décembre - 69.99€ - Walt disney FranceLe must-have du mois, cette collection regroupe plus de 42 heures de courts et moyens métrages produits par Walt Disney. Du Lapin chanceux Oswald, en passant par Mickey et ses amis, tout en n'oubliant pas les fameuses Silly Symphonies, tout y est. Des métrages oscarisés, des classiques comme Le noël de Mickey, des perles rares comme les tout pre-miers Mickey en noir & blanc... Ces œuvres sont entrées dans l'histoire de l'animation et du divertissement. Alors, vous aussi, entrez dans l'histoire en allant dénicher ces trésors.

la reine des NeigesSortie le 20 novembre - Walt disney FranceVoici le nouveau film d'animation des studios Disney, par l'équipe derrière Raiponce. La Reine des neiges, c'est l'histoire d'Elsa, prétendante au trône d'Arendelle après la mort de ses parents. Sa vie bascule lorsque que le peuple d'Arendelle découvre qu'elle dispose de pouvoirs de glace, ce qui les effrayent et pousse Elsa à fuir, plongeant Arendelle dans un hiver éternel. Mais sa sœur Anna va es-sayer de la ramener à la raison avant que le royaume ne soit figé dans le temps. Ce nouveau Disney plaira aussi bien aux enfants qu'aux adultes, avec la présence de deux princesses au lieu d'une.

Blake et Mortimer tome 22 : l'onde SeptimusSortie le 06 décembre – editions dargaud – 15€95 Le mois de décembre a été un mois riche pour nos héros avec la sortie du tome 22 et la réédition de l'énigme de l'Atlantide. L'onde Septimus est donc une nouvelle histoire mais surtout la suite de la Marque Jaune. Préparez-vous donc à revoir Blake et Mortimer face à Olrick, traumatisé par son expérience avec le Télécéphaloscope. Jean Dufaux, Antoine Aubin et Etienne Schréder sont aux manettes de cet épisode.

la licorne - IntégraleSortie le 04 décembre - editions delcourt – 29€95Connaissez-vous Ambroise Paré, chirurgien au XVIème siècle? Saviez-vous qu'il a été au coeur d'une affaire mystico-religieuse? C'est en tout cas l'histoire que raconte Mathieu Gabella, en transformant Ambroise en détective pour résoudre des meurtres macabres. Cela le mènera à découvrir des créatures mythologiques et certains secrets de l'Eglise au travers de grandes villes comme Paris et Venise. Le dessin est assuré par Anthony Jean, un petit prodige qui signe là son oeuvre majeure grâce à un joli trait et des couleurs en adéquation avec l'ambiance du récit.

la Quête de l'oiseau du temps - Avant la Quête tome 4Sortie le 06 décembre - editions dargaud - 13€99 La saga de l'oiseau du temps est probablement une de celle qui a le plus marqué l'histoire de la BD. Cette série s'est achevée après un premier cycle de 4 tomes. C'est alors qu'un nouveau cycle commença pour raconter ce qu'il s'est passé avant la quête, et notamment la jeunesse de Mara et Bragon (les héros du premier cycle). Dans ce nouvel opus, Bragon va tenter de gagner le statut de chevalier en affrontant le Rige, ce personnage guerrier craint de tous.

Animation

iBiD

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L’actualité vidéoludique se focalise actuellement sur la sortie des deux nouvelles consoles de salon, la PS4 et la Xbox One. Ces machines vont donner un nouveau souffle à l'industrie du jeu vidéo qui a entamé une nouvelle ère avec la sortie de la Wii U de nintendo en 2012. Voici une analyse comparative des deux con-soles suivi d'une exploration du reste de l'industrie du jeu vidéo.

CONSOLES DE SaLON : LE CHOC DES TITaNS ..... P.31DE L'aUTRE COTE DE L'INDUSTRIE DU JEU VIDEO .. P.43

/par pierr7ck et LeBleu

La nouvelle ère du jeu vidéo

Le dossier spéciaL

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Cet été, l’Electronic Entertainment Expo 2013 a été riche en informations, rumeurs, démentis et annonces en tous genres autour de la PS4 et la Xbox One. Maladresse ou coup de génie, la communication mise en place par Sony et Microsoft depuis la présentation de leur console permet d’en savoir un peu plus sur les stratégies adoptées par les deux firmes à court et long terme.

Autrefois, l’arrivée d’une nouvelle génération de consoles était avant tout synonyme de bond technologique. Aujourd’hui, les jeux next-gen semblent certes plus beaux mais le fossé avec la précédente génération n'est pas flagrant. Clairement,, il n’y a pas de quoi s’extasier comme au passage à la HD. La différence se fera au niveau du nombre d'unités affichés à l'écran, aux détails des décors ou à la capacité à afficher un univers dense sans ralentissement. Or, d’un point de vue technique, les deux machines sont assez similaires.

Les spécificités techniques ont toujours été un point de crispation majeur dans la lutte médiatique entre Sony et Microsoft. Pour convaincre les joueurs, il fallait proposer le support le plus abouti. Si la PS3 est considéré comme « plus puissante » que sa rivale Xbox 360, c'est qu'elle est sortie un an après. Toutefois, son architecture tech-nique est si complexe que de nombreux développeurs se sont plaint. Avec la nouvelle génération, la facilité de déve-loppement a été privilégié, pour une architecture similaire au PC. Sony a ainsi abandonné le système CELL, tant décrié. Les caractéristiques annoncées par les deux constructeurs sont dès lors tout à fait comparables car il faut réduire les coûts de développement, les éditeurs se plaignant de l'augmentation de ceux-ci.

paRTIE 1 : CONSOLES DE SaLON - LE CHOC DES TITaNS

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contrôle techniqueAinsi, en termes d’unité centrale, pas de véritables différences. Les consoles sont toutes deux équipées d’un processeur à 8 cœurs du fabri-cant américain AMD. Celui de la PS4 semble toutefois être cadencé à une fréquence supérieure à celui de sa ri-vale américaine.

Le même constat peut être fait pour le processeur graphique de la ma-chine japonaise dont la vitesse dé-passe celle de sa concurrente. Les deux machines embarquent la même quantité de mémoire vive sous le ca-pot mais Sony a opté pour une mé-moire GDDR5 de dernière généra-tion qui en principe serait synonyme de meilleures performances, du fait d’une meilleure bande passante. Ce choix découlerait du processeur qui combinerait à la fois CPU et GPU en une seule puce. La DDR3, RAM utili-sée par le système et non par la carte graphique, disposerait d’une latence plus forte.

La capacité du disque dur est la même pour les deux machines : 500 Go (gigaoctets). Certains jeux dépas-sent allègrement les 30 ou 40 Go d’espace requis et l'installation semble plus longue sur Xbox One. A noter que cela s’applique aussi aux jeux téléchargés. La capacité de stockage est donc bien faible pour les joueurs souhaitant installer et télécharger de nombreux jeux simultanément.

Côté connectique, les deux consoles possèdent les mêmes spécificités. A noter cependant que la Xbox One intégrerait trois ports USB 3.0 contre 2 pour la PS4. Au-cune spécificité ne saurait non plus départager les deux machines en termes de lect-eur, si ce n’est que la vitesse des lecteurs Xbox One n’est pas connue et que celle-ci permettrait de lire les CD. Microsoft a perdu la bataille du Blu-Ray/HD-DVD. La PS4 semble posséder un léger avantage, mais qu'en est-il des applications et jeu en ligne ?

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les applicationsLa Xbox One propose une pléthore d’ap-plications à son lancement aux Etats-Unis, dont nFL, ESPn ou Amazon Instant Video. Pour l’Europe, sont disponibles des applications telles que Twitch, Ma-chinima ou Skype. Bien que Microsoft ait vivement communiqué sur la fonction « media center » de son produit, Sony a rejoint la firme américaine dans la course et propose également une foule d’appli-cations diverses aux Etats-Unis dont net-flix ou Eurosport. On sait déjà que les territoires européens disposeront des services Sony Music Unlimited et Video Unlimited. Le premier permettra par exemple d’écouter de la musique tout en jouant à un jeu.

La Playstation Camera ne sera pas incluse dans le pack de base qui comprend une manette et une console. Cela permet à Sony de réduire le prix de sa console alors qu'en revanche, la nouvelle mouture de Kinect sera d’office intégrée dans le pack Xbox One car Microsoft en fait un argument de vente. C'est là un point de cris-pation pour de nombreux joueurs.

Concernant les fonctionnalités en ligne, les habitués du PSN (service en ligne de Sony) actuel seront surpris car il leur faudra mettre la main à la poche en s’abonnant au Playstation Plus pour 5 euros par mois. Le Xbox Live quant à lui reste payant, chose constante depuis sa création, ce qui permet à Microsoft de développer son écosystème alors que Sony cherche encore la bonne formule. Une connexion à internet permanente ne sera pas requise, mais les deux constructeurs recommandent vivement une première connexion à Internet pour bénéficier de la mise à jour logicielle qui accompagnera la sortie des machines, afin de les rendre pleinement fonctionnelles. De nombreux jeux nécessiteront eux aussi d'être partchés.

Les manettes ont été revues pour justifier leur changement. La manette de la PS4, nommée Dualshock 4, possède une nouvelle touche Share pensée pour le partage de contenu. La manette de la Xbox One a vu ses sticks remaniés et une fonctionnalité de vibration a été ajoutée aux gâchettes. Deux nouveaux boutons, View et Menu, font leur apparition et pourront par exemple servir dans les jeux de rôle à afficher respectivement la carte et le menu. Les aficionados de Microsoft se réjouiront car la firme a généralisé l’utilisation de batteries par

les manettes, à la différence des premières manettes Xbox 360.

La rétrocompatibilité n’est prévue pour aucune des deux consoles. Quant aux restrictions à la lec-ture de jeux d’occasion qui ont été communiquées au cours du cycle de développement, elles ont tout simplement été abandonnées par les deux constructeurs sous la pression des joueurs. Si ce n’est pas par la technique, c’est donc ailleurs que Sony et Microsoft ont bataillé pour conquérir le plus de joueurs possibles.

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le prix critiquéSony l’aura compris avec la PS3, le prix est une des variables principales qui dicte le choix d’un achat. Lancer la PS3 en Europe à 599 euros fut une erreur et l’on ne l’y reprendra plus même si c'était le premier prix pour un lecteur Blu-Ray à l'époque. C’est donc au prix de 399 euros qu'est commercialisé la PS4 contre 499 pour la Xbox One. Si l’on veut comparer le contenu des packs à armes égales, il suffit d’ajouter l’achat de la Plays-tation Camera annoncée à environ 60 euros pour se rendre compte que la différence est maigre. Par ailleurs, avec une population de joueurs de plus en plus âgée et au pouvoir d’achat que l’on peut donc supposer plus élevé, une telle différence de prix ne sera pas en mesure de faire pencher la balance en faveur d’un côté ou de l’autre.

néanmoins, en ne proposant pas de PS Camera, Sony offre la possibilité d’acquérir la PS4 et un jeu à un prix moindre qu’une Xbox One sans jeu. Un père ou une mère faisant ses courses de noël (si les stocks de consoles sont réapprovisionnés d’ici là), préférera sans nul doute la solution Sony. Proposer le Kinect d’entrée permet à la Xbox One d’élargir le public ciblé via des jeux conviviaux comme Kinect Sports, jeu à la sauce Wii Sports Resort. Malgré cela, lors de l’achat d’une nouvelle console, le geek de base préférera très certainement pouvoir s’offrir la version next gen de sa franchise favorite (Fifa, Battlefield, COD…), disponible sur les deux supports.

Il est clair que proposer le Kinect par défaut, dès le lancement de la Xbox One donne une indication sur la stra-tégie de développement mise en place par Microsoft. Plus qu’un gadget, il aura une place centrale dans l’uti-lisation de la console. Reconnaissance des mouvements plus précise, reconnaissance vocale multiple (jusqu’à deux voix simultanées), reconnaissance faciale, le Kinect semble être un outil indispensable à la bonne utili-sation de la One.

Cependant, toutes ces fonctions font tendre la console vers une plateforme multimédia (Skype sera notam-ment fourni d’office avec la console), ce qui ne plaira sans doute pas à tous. Parallèlement, la présence du Kinect montre également l’ambition de Microsoft de voir des jeux développés en prévoyant des fonctions liées à ce dernier. Si la première génération de Kinect n’a pas convaincu, il faudra attendre le retour des premiers utilisateurs pour savoir si le Kinect 2 sera capable d’attirer des joueurs plus traditionnels. Notons que plusieurs jeux compatibles avec le Kinect 2 seront disponibles dès le lancement de la nouvelle Xbox.

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le online, cauchemar des communicantsAu-delà du prix, la bataille qui op-pose Sony et Microsoft, s’est livrée sur le plan du jeu en ligne. Lors de l’E3 2013, Sony annonce ce que les afficionados de la marque nip-pone redoutaient le plus : le PSn sera désormais payant. Ce n’est pas une surprise en soi, mais il était permis d’espérer le maintien du système actuel. Les attentes des habitués du PSn que l’on connaît aujourd’hui ne seront que plus hautes en matière de qua-lité de services. Espérons qu’à ce prix, les serveurs de Sony seront bien protégés face à des piratages similaires à celui du mois d’avril 2011, qui avait provoqué le vol des données (identifiants, coor-données bancaires) de plusieurs millions d’utilisateurs.

Pour 5 euros par mois, les utili-sateurs auront accès au Cloud Gaming, permettant de nouvelles fonctionnalités. Il sera ainsi pos-sible de streamer en live différents types de contenus, sur la PS Vita, des tablettes ou smartphones de la marque. A l’instar de la WiiU, il sera possible de laisser le télévi-seur à un membre de sa famille tout en continuant sa partie sur la PS Vita. On peut également imagi-ner l’utilisation d’une map sur une tablette pendant que l’on joue sur le téléviseur. La fonction « Share » de la PS4 permettra de strea-mer en live sa partie qui pourra être visible par d’autres joueurs connectés à travers le monde, sur la télé ou autre appareils Sony. Autre point intéressant, la nou-velle application PSn, conjugué au Cloud, permettra de téléchar-ger des jeux sans être chez soi, et d’y jouer en se connectant au PSn.

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Lors de l’E3, la nouvelle d’un PSn payant passa au second plan, face à l’énorme erreur stratégique dont a fait preuve Microsoft. En effet lors de la conférence Microsoft, le géant américain annonce qu’une connexion au XBL toutes les 24 heures sera obligatoire pour pouvoir jouer. Les fonctions liées au Blu-ray ne sont pas affectées par cette contrainte. L’annonce provoque un tollé général chez les joueurs. Don Mattrick, Ex Vice-Président de l’unité Interactive Entertainment Business de Microsoft ira même jusqu’à suggérer lors d’une interview, de rester sur Xbox 360 si l’on ne dispose pas de connexion internet. Par ailleurs, pour lutter contre le marché de l’occasion, Microsoft annonce durant l’E3, qu’un joueur ne pourra prêter un jeu qu’à une seule personne, figurant dans la liste d’amis et pour une période de 30 jours maximum. De plus, les jeux deviendrait « zonés », donc jouables uniquement dans certaines régions.

Face aux vives réactions des joueurs, Microsoft se voit contraint de faire marche arrière, et annonce une semaine après l’E3, l’abandon de ces trois contraintes, pour revenir au système existant aujourd’hui sur Xbox 360. Pour ce qui est des autres fonctionnalités média, sociales, Cloud, live streaming, la Xbox One proposera globalement les mêmes fonctions que la machine nippone. A noter ainsi l’apparition du SkyDrive, service de stockage en ligne ou encore du Snap (voir encadré). Ainsi, peu de choses semblent départager les deux géants de l’industrie vidéoludique. Petit avantage néanmoins pour Sony qui n’aura pas commis de maladresses dans sa communication et montre donc sa volonté de proposer du jeu avant tout, sans avoir eu l’ambition de vouloir complètement modifier le mode de consommation du gamer.

Il est rassurant de voir que les constructeurs sont encore à l’écoute des joueurs, notamment Microsoft, qui n’a pas eu d’autre possibilité que de revenir sur ses choix d’un très mauvais goût. En attendant, les deux construc-teurs se rendent coup pour coup à l’image des lieux éphémères que l’on a vu à Paris comme l’Appartement 4 ou l’Area One, qui ont permis à la presse et aux fans de découvrir les deux consoles sur invitation.entifiants, coordonnées bancaires) de plusieurs millions d’utilisateurs.

Pour 5 euros par mois, les utilisateurs auront accès au Cloud Gaming, permettant de nouvelles fonctionnalités. Il sera ainsi possible de streamer en live différents types de contenus, sur la PS Vita, des tablettes ou smart-phones de la marque. A l’instar de la WiiU, il sera possible de laisser le téléviseur à un membre de sa famille tout en continuant sa partie sur la PS Vita. On peut également imaginer l’utilisation d’une map sur une tablette pendant que l’on joue sur le téléviseur. La fonction « Share » de la PS4 permettra de streamer en live sa partie qui pourra être visible par d’autres joueurs connectés à travers le monde, sur la télé ou autre appareils Sony. Autre point intéressant, la nouvelle application PSn, conjugué au Cloud, permettra de télécharger des jeux sans être chez soi, et d’y jouer en se connectant au PSn.

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la rétrocompatibilité : sortez vos billets

Sur ce point, pas de jaloux, aucune des deux consoles ne per-mettra de jouer à des jeux préalablement achetés sur les géné-rations de console précédentes (PS1, PS2, PS3, PSN – Xbox, Xbox 360, XBLA). Cela n’est pas étonnant tant les joueurs s’y sont habitués depuis la PS3 et Xbox 360. Ainsi il faudra s’at-tendre à voir débarquer de nombreux portages dématérialisés des jeux existants. Attendez-vous à devoir débourser une tren-taine d’euros pour jouer à Metal Gear Solid 3 sur next gen, en plus de vos versions PS2, PS3 voir 3ds, qui vont prendre la poussière… Sony a bien présenté le servie Gakai permettant de streamer des jeux anciens mais le service n'est pas disponible

pour l'instant. Quand aux jeux achetés sur PSn et Xbox Live, c'est une perte sèche pour le consommateur alors que les services sont reconduits sur les nouvelles consoles.

Cependant, c’est pour des jeux très récents et dont l’activité online devrait se maintenir sur l’année (les jeux de sports par exemple) voir plusieurs années (GTA V), que l’on peut craindre d’avoir à acheter une deuxième fois le jeu. Les constructeurs ne s’en cachent pas et l’on a déjà pu les voir proposer des réductions sur la version dématérialisée next-gen de certains jeux si l’on achetait aujourd’hui sa version déma-térialisée sur current-gen.

L’absence de rétrocompatibilité pose également la question de l’ave-nir des jeux PS3 et Xbox 360. Que vont devenir les deux consoles ? Les deux constructeurs ont répétés plusieurs fois qu'ils s'attendent à deux à trois ans de vie actives pour le PS3 et la X-Box One. Les joueurs vont prendre leur temps pour passer à la PS4 et Xbox One, soit minimum 2 ans pour avoir un parc de consoles achetés significa-tifs. Le bond graphique n'étant pas flagrant, les consoles actuelles ne sont pas obsolètes. Le fait que les plus grosses licences du jeu vidéo comme GTA 5 ou GT6 sortent sur les consoles actuelles au lieu d'attendre les nouvelles montrent bien qu'elles ont encore un avenir. Les jeux multi-support tant attendus comme Watch_Dogs ou MGS 5 seront sur les deux générations de consoles. Enfin, le line-up de lancement des consoles ne comporte aucune licence à même de faire basculer les fans, hormis Forza pour Microsoft.

De plus, aucune grosse annonce n'est à attendre avant l'été 2014. Il donc faut attendre 2015 pour vraiment avoir des jeux exclusifs à la next gen, des jeux vraiment clivant. Certes ces consoles sont voués au cime-tière mais le marché n'est pas prêt. Le jeu d'occasion est florissant, leur prix assez bas va faire les beaux

jours des sapins de noël et anniversaire et les éditeurs vont encore rentabiliser pendant longtemps le parc de consoles actives avec des sorties sur les deux générations de consoles.

néanmoins, progressivement, les joueurs vont migrer vers la PS4 et la Xbox One. La forte consommation de modes de jeu en ligne poussera les amateurs de FPS ou de jeux de sport à vite passer sur next-gen pour ne pas se retrouver sur des serveurs déserts.

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date de lancement et locali-sationLe choix des dates de lancement en fonction des différentes zones géographiques a égale-ment donné des indications sur les stratégies des deux géants du jeu vidéo. A l’heure où ce numéro 2 de Pop Fixion sera téléchargeable, certains chanceux sont devant leur écran LCD en train de jouer à l’une de ces deux consoles. Microsoft a choisi la date du 22 novembre pour remplir les foyers de XBO aux Etats Unis et dans une partie de l’Europe (des pays comme la Belgique ou le Danemark devront encore pa-tienter). nos amis asiatiques devront attendre fin 2014, sans plus d’informations car ce mar-ché a toujours été difficile pour la X-Box. Pa-rallèlement, Sony a envahit les Etats Unis une semaine avant le géant américain, soit le 15 novembre. Ce fut ensuite l’Europe, l’Australie et la nouvelle Zélande qui ont reçu la console nippone le 29 novembre, une semaine après la Xbox One.

Ces semaines de décalage ne feront pas la dif-férence. Mais, chose inédite, le Japon, pays de Sony, ne recevra la PS4 que le 22 février 2014. Même Taiwan, Singapour, Hong-Kong, la Malai-sie et la Corée seront approvisionnés plus tôt (le 23 décembre 2013). En mettant de côté pour la première fois sa terre natale, Sony montre clairement sa volonté de concentrer toutes ses forces sur les deux continents où Microsoft dis-pose d’une très large clientèle. n'étant pas me-nacé au Japon où la Xbox One n'a aucune date de sortie, Sony fait patienter les joueurs japo-nais. Au lieu de s’éparpiller à travers le monde, Sony préfère ainsi lutter à armes égales face au géant américain sur son propre territoire et en Europe, où les joueurs sont les plus partagés. Il faut en effet être capable d'approvisionner tous les marchés stratégiques la veille de noël.

L’expérience de la current gen a montré que la firme américaine n’a jamais reçu un accueil mirobolant au pays du soleil levant. Environ 1,6 millions de Xbox 360 se sont écoulées au Japon contre 24 millions en Europe et 40 aux USA. Microsoft le sait également et l’on comprend pourquoi le constructeur américain ne prévoit pas fournir l’Asie en XBO avant fin 2014. Sûr de son succès en Asie et surtout au Japon, Sony gonfle les muscles pour le combat qui l’attend face à Microsoft en Europe et aux Etats-Unis.

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les jeuxInutile de se leurrer. Une console de salon est au jeu ce que le téléphone portable est aux appels télépho-niques. Certes, la PS4 et la Xbox One sont des centres de divertissement. Mais appellerait-t-on une console de jeu si l’on ne pouvait plus jouer ? La première fonctionnalité de telles machines consiste donc à lire nos précieux disques de jeu et contenus vidéoludiques téléchargés. Ceci étant dit, tentons à présent de cerner le menu des réjouissances en la matière au lancement des deux consoles.

les jeux Xbox oneParmi les exclusivités Xbox One, on retrouve d’abord des suites de jeux à succès comme Dead Rising 3. La série de zombies redevient pour l'instant une exclusivité Microsoft et s'attache à démontrer la puissance de calcul de la console avec un monde ouvert et des hordes de zombies à l'écran.

Forza Motorsport revient sur console next gen avec un cinquième épisode et offre des graphis-mes encore plus léchés que son ancêtre, le tout avec une avalanche de nouvelles voitures dont une quantité industrielle est déjà prévue en DLC. C'est la vritrine de la One mais aussi un concur-rent direct à Gran Turismo 6 sur PS3 et un ar-gument pour les fans qui hésitent à passer à la next-gen.

Si la franchise Halo est bien évidement de retour, de nouvelles licences tentent leur chance comme Ryse : Son of Rome, jeu d’action développé par Crysis. L'histoire plonge le joueur dans la peau d’un soldat romain combattant sur d’épiques champs de bataille. Une polémique a éclaté sur l'utilisation abusive des QTE car c'est un jeu qui mise tout sur l'ambiance et les graphismes. C'est Titan Fall qui est clairement l'exclusivité frappant du catalogue Microsoft mais le jeu sera aussi dis-ponible sur Xbox 360 et PC.

A l'inverse, LocoCycle est un jeu indépendant développé par TwistedPixel ou le joueur incarne une moto traînant son conducteur et fonçant à tout allure sur l’autoroute, capable de réaliser des coups dignes des plus grands maîtres d’arts martiaux. pour terrasser des ennemis humains et robotiques. Quant à The fighter Within, il s’agira d’un jeu de combat géré par kinect 2.0 permet-tant au joueur de porter des coups qui seront retranscrits dans le jeu.

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les jeux PS4Du côté des exclus PS4, on trouve la suite de la mythique série Killzone avec Shadow Fall. Déjà fer du lancement de la PS3, la sé-rie n'a pourtant jamais vraiment convaincu les fans et sert elle aussi avant tout de vit-rine à Sony pour démontrer la puissance de sa console.

A l'opposé, Knack se veut être un titre d’action agrémenté d’aspects plate-forme particulièrement coloré dans lequel on in-carne un golem qui peut se transformer au gré des éléments. C'est clairement le public nintendo qui est visé.

Driveclub est un jeu de simulation automo-bile qui a une lourde tâche : remplacer Gran Turismo qui a choisit la PS3 tout en concur-rençant Forza. Initialement prévu pour le lancement de la console, il ne sortira que courant 2014, ce qui est un coup dur pour le lancement de la console.

InFAMOUS : Second Son permet d'incarner un nouveau personnage pour une licence qui essaye de franchir le même pallier qu'Uncharted entre le premier et second opus, c'est à dire devenir une référence pour les joueurs. A ce sujet, le 4ème opus de cette série a été annoncé, sans plus d'informations pour l'instant.

Pour finir, deux nouvelles licences promet-teuses. Deep Down est le nouveau jeu de rôle de Capcom qui aimerait bien reproduire ici le succès de Monster Hunter. Quand à The Order, les développeurs lorgnent claire-ment du coté de Gear of War avec ce jeu d'action en équipe à la troisième personne dans un univers fantastique du typique vic-torien.

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les jeux multisupportCall of duty Ghosts, Watchdogs, Titanfall, Assassin’s Creed 4, Battlefield 4, The Witch-er 3, FIFA 14, NBA 2K14, Destiny, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain / Ground Zeroes, Madden nFL 25, need for speed Ri-vals.

Beaucoup de titres qui ne sont pas des ex-clusivités et sont attendus sur les deux con-soles de nouvelle génération. Il s’agit pour la plupart de suites de licences célèbres même si quelques nouvelles font leur ap-parition comme Destiny, par les créateurs de Halo.

Les habitués du genre retrouveront les tra-ditionnels FPS de guerre de fin d’année, à savoir COD Ghosts et BF4. Les férus de simulation de sport auront de quoi faire avec FIFA 14, Madden NFL 25 ou NBA 2K14 qui, bien que déjà sortis sur PS3 et Xbox 360, s’offrent une nouvelle beauté sur next gen et surtout de nouveaux modes de jeu.

Les amoureux de la série need for Speed, qui a subi un tournant il y a environ deux ans maintenant, pourront se satisfaire de la sortie très prochaine d’un nouveau titre, tout comme les fans inconditionnels de Ko-jima. Ubisoft récidive avec AC4 : Black Flag, nous mettant dans la peau d’un assassin pirate. Une zone d’exploration encore plus étendue est attendue.

Geralt de Riv revient à son tour dans The Witcher 3, suite de la licence de jeu de rôle qui a connu un succès retentissant. Ce 3ème opus introduit un monde ouvert dans la saga, ce qui promet une aventure gran-diose.

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Bilan des coursesnous l’avons vu, les deux constructeurs jouent gros en ce mois de novembre mais les comptes seront vraiment fin à noël 2014. Une communication renforcée et pas toujours contrôlée nous met nous, joueur occasionnel ou assidu, face à un choix plus ou moins cornélien. On se sent plutôt gavés de fonctionnalités multimédia, de « socialisation » de notre consommation du jeu vidéo sans nous en mettre plein les yeux graphiquement et techniquement. Bien sûr, les ruptures de stock (instrumentalisés) montrent que l’enthousiasme est là et que les joueurs attendent impatiemment le moment de déballer l’une des deux (voir les deux) machines. Mais en réalité, ne nous retrouvons pas plutôt dans le cas de versions 2.0 de la 360 et de la PS3 ? Quelles sont les alternatives ? La WiiU ? Le PC ? Les consoles portables ? Ce qui suit permettra d’apporter un début de réponse sur ce qui constitue l'autre versant de l'industrie du jeu vidéo en 2013.

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Deux nouvelles consoles de jeu vidéo sont disponibles, mais ne nous retrouvons pas plutôt dans le cas de versions 2.0 de la 360 et de la PS3 ? Quelles sont les alternatives ? Ce qui suit permettra d’apporter un début de réponse sur ce qui constitue l'autre versant de l'industrie du jeu vidéo en 2013.

paRTIE 2 : DE L'aUTRE COTE DE L'INDUSTRIE DU JEU VIDEO

Nintendo forever and everLes médias spécialisés dans le jeu vidéo étant absorbés par la « guerre » PS4/Xbox One, nintendo n’est plus sous les projecteurs al-ors que le tuteur de Mario a pourtant son mot à dire dans l'évolution de cette industrie. La firme nippone ne se place pas en tant que concurrent frontal dans le match qui oppose les consoles de salon. La WII U, remplaçante de la WII, est ainsi entrée sur le marché fin 2012 en proposant une philosophie de jeu toujours plus éloignée de la course aux graphismes photo-réalistes. Le credo de nintendo : se distinguer. Pas en proposant une machine ultra sophistiquée bourrée de technologie tape à l’œil mais en inventant de nouveaux concepts. Depuis la WII, nintendo a clairement orienté sa stratégie dans ce sens.

A l’époque, l’idée était ingénieuse : inventer une console de salon, de loin techniquement inférieure aux produits de ses rivaux mais dont la nouveauté consistait en la manette, la Wiimote, et donc révolutionner le gameplay et non les graphismes. Ce n'est pas tant une première pour les jeux à reconnaissance de mouvements, mais c'est la première vraie réussite commerciale. Le joueur n’est selon certains plus passif car on lui propose de gesticuler devant l’écran pour accomplir diverses actions. Face au succès phénoménale de ce procédé auprès du public non consommateur de jeux, Sony a proposé le Playstation Move (après l'Eye Toyà alors que Microsoft a misé sur Kinect.

Bien que cette initiative vidéoludique fut tout à fait novatrice et relativement bien exploitée par un certain nombre de jeux dont le fameux Wii Sports (qui de plus fourni dans le pack d’achat pour pro-mouvoir l'innovation), la Wiimote visait avant tout un nouveau pub-lic, le plus large possible, n’en déplaise aux joueurs confirmés. La cible de nintendo ne coïncidait plus avec les véritables joueurs, les « gamers », mais avec les « casuals », les personnes qui ne voulaient ou n’avaient que peu de temps pour s’adonner à la pratique du jeu vidéo. L’entreprise japonaise désirait alors pleinement conquérir le cœur de sa cible de toujours, la famille, mettant l’accent sur la con-vivialité qui est mise à avant dans les publicités.

Alors que ses concurrents ont l’habitude de présenter leurs nou-veaux jeux dans des publicités à grand renfort d’effets spéciaux et de musique épique, nintendo a fait le pari de montrer des person-nes de tout âge et de tout sexe, des amis, une famille, réunis aut-our du petit écran afin de partager un moment de loisir, un moment de plaisir, un moment nintendo. Cette stratégie semble avoir porté ses fruits, l’éditeur innovant constamment durant le cycle de vie de sa précédente console, en développant des accessoires tels que le « Wii Fit », balance qui permet de faire du sport chez soi.

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une lutte inégaleDe cette stratégie a découlé une politique commerciale intrinsèquement liée à l’architecture technique limitée de la machine. Initialement vendue à un prix bien moindre que les produits concurrents, nintendo s’est fait un point d’honneur à pratiquer régulièrement d’agressives baisses de prix pour démocratiser l’achat de sa console auprès d’un maximum de foyers français.

D’un prix initial de 249 euros, deux baisses respectives de 50 euros sont intervenues au cours du cycle de vie de la console (2009 et 2011) pour aboutir finalement à un prix de 99 euros avec la Wii mini, version ultra-compacte de la Wii. L'objectif de démocratisation du jeu vidéo est atteint de la part du constructeur, mais l'est-il pour les joueurs ?

Des voix se sont fait entendre du coté des fans de nintendo. Certains joueurs se sentaient en effet délaissés avec le silence pesant des grosses licences de l'éditeur ses dernières années. Où sont passé les Mario, Zelda, Star Fox, Smash Browl, F-Zero, Metroid, Donky Kong ? Certes la majorité de ces grosses licences ont finale-ment eu droit à un nouvel opus sur Wii, mais au pris d'une longue attente et d'un résultat pas toujours inno-vant. Les gamers étaient sous perfusion, patientant entre deux grands jeux sur Wii alors qu'un joueur sur PS3 ou Xbox 360 ne savait pas trancher entre les nombreuses licences à succès.

Le catalogue de la Wii possède de véritables chefs d’œuvre mais aussi des titres à la qualité fort médiocre. La PS3 et la Xbox 360 n’ont pas épargnées par les jeux ratés, mais force est de constater que leur nombre a été colossal sur Wii de par la fuite des gros éditeurs tiers (mais ces derniers ne sont pas à l'abri de jeux ratés). La réussite était en tout cas présente pour nin-tendo qui a vendu dans le monde pas moins de 100 millions de consoles en 7 ans. La sortie de la Wii Mini pour doper les ventes en fin de vie est néanmoins pas-sée inaperçue tant la Wii se vendait toujours. Quant à sa remplaçante, la Wii U, ses débuts ont été pour le moins catastrophiques.

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l'héritière : la WII uFort de son succès, nintendo a en effet entrepris de continu-er l’aventure en proposant une évolution de son concept avec la Wii U, légèrement plus puis-sante que son aînée, avec enfin des graphismes HD. Dotée d’un gamepad qui est en réalité une tablette, le constructeur a misé encore une fois sur une façon de jouer qui sort des sentiers battus pour coller à la mode actuelle du jeu tactile. Comme pour sa pe-tite sœur, il reste encore la pos-sibilité d’acheter une manette car encore faut-il exploiter les nouvelles fonctionnalités dans les jeux, ce qui n’est malheureusement pas vraiment le cas pour le moment, si ce n'est pour des options mineures.

La sortie de la Wii U venant en fin de cycle pour la génération actuelle de console de jeu, la comparaison tech-nique doit être réalisé à la fois par rapport aux machines concurrentes de l’époque et celles à venir. S’agissant du premier état de fait, force est de constater que la Wii U est légèrement plus puissante que ses consœurs. En revanche, elle manque significativement de punch face aux mastodontes qui viennent de débarquer sur le marché, ne serait-ce que par sa mémoire vive 4 fois inférieure à la Xbox One et à la PS4 ou à son processeur graphique dont la vitesse ne pourrait même pas rivaliser avec celle-ci. La Wii U intègre néanmoins une rétro-compatibilité qui concerne les jeux Wii, et ça, ça n'a pas de prix.

Au delà des spécificités techniques, la console de Nintendo doit, pour rester concurrentielle et ne pas se retrouver piéger avec des consommateurs moins addicts, s'adresser à un public mature qu'elle a en partie perdue avec la stratégie de la Wii. Des jeux ont été développés en ce sens et cela dès la sortie de la console. On citera ZombiU qui a rencontré un succès plutôt mitigé (540 000 copies après 1 an de ventes – chiffres de ventes mondiales au 26 octobre 2013). Et on citera...rien d'autre. Si l’on examine la liste des jeux déjà sortis sur Wii U, on s’apercevra que le line-up de lancement contenait certes des gros titres destinés aux gamers, mais ce sont des jeux multisupport, sans réelles prises de risques. Parmi ceux-ci, on retrouve Assassin’s Creed III, Batman Arkham City, Call of duty Black ops II, Darksiders II, Mass effect 3 ou encore Tekken Tag Tourna-ment 2. Les éditeurs ont donc dans un premier temps parié sur la Wii U, techniquement tout à fait viable pour faire tourner de tels jeux, sans vraiment produire un jeu spécifiquement pour ce support.

L’enthousiasme suscité par la sortie de tels titres sur la Wii U n’a absolument pas été mirobolant, refroidissant les éditeurs de jeux. De plus, si les ventes initiales de la console étaient au rendez-vous fin 2012 (un peu plus de 3 millions d’unités vendues dans le monde en moins de 2 mois), la tendance s’est aujourd’hui inversée. nintendo pei-ne aussi à sortir des jeux tirés de ses propres li-cences phares pour captiver les joueurs, avec une absence d'annonces fracassantes sur le long terme (qui a parlé de Zelda?). Les éditeurs tiers s'étant détournés de la machine, l’offre de jeux n’est pas satisfaisante et la surprise Wii est passée.

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de la difficulté de convaincreNintendo a bien compris que la Wii U peine à convaincre. Seulement 160 000 machines ont trouvé preneur au cours du 2ème trimestre 2013. Face à cette situation difficile, l’entreprise a consenti une baisse de prix du pack initial et a ressorti les vieux pots pour faire la soupe. C’est ainsi que Zelda the Wind Waker HD est sorti en octobre dernier. Faute d’un nouvel opus, on fait du neuf avec l’ancien, et cela a plutôt bien marché (400 000 copies après 1 mois de ventes – chiffres de ventes mondiales au 26 octobre 2013).

La Wii U viens de fêter son premier anniversaire et c'est l'heure du bilan avec l'arrivée des concurrents. Si nintendo arrive à produire des œuvres pour un public délaissé par Sony et Microsoft, l'entreprise a du mal a conserver ses premiers fans. Il faut se rappeler que le passionné de jeux vidéo mettra beaucoup plus facile-ment la main au portefeuille pour s’adonner à son hobby préféré qu'un consommateur casual pour qui un tel loisir reste encore très accessoire, bien que potentiellement divertissant. Tout n’est pas cependant catastrophique pour nintendo. L’entreprise n’est actuellement ni vacillante ni prête à défaillir du fait de son succès dans le marché des consoles portables. Elle occupe juste une place différente sur le marché du jeu vidéo. Elle se doit d'annoncer des jeux excitants, comme le nouveau Smash Browl, mais aussi créer la surprise avec de nouvelles licences ou des héros oubliés.

le jeu portableSi l’on prend la peine de préciser que certaines consoles sont des consoles de salon, c’est que le monde du jeu vidéo est également lié aux consoles portables. Bien que le terme portable n’interdise pas d'utiliser ces objets dans un salon, le but d’une console portable est avant tout de pouvoir être utilisée partout, n’importe quand, pourvu que l’on ait de la batterie. C’est fini l’époque de la Gameboy Color et des piles, place aux consoles portables next-gen et aux plateformes mobiles que sont les smartphones et tablettes.

n’ayons pas peur de le dire, le patron du secteur est pour encore un temps nintendo. De la Game & Watch en passant par toutes les différentes versions de la Gameboy, nous voilà aujourd’hui en présence de la nintendo 3DS. Elle est déclinée en deux versions et demie : la version classique, la version XL et la 2DS, version non « pliable » et sans la 3D. Ce sont 3 modèles différents pour 3 publics différents, respectivement les gamers, les séniors et les enfants.

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trouver le bon formatL'innovation principale de la nouvelle console portable de nintendo, c'est la 3D qui a rapidement été critiquée comme mauvaise pour la vue et surtout parce qu’il faut maintenir une position bien stable pour ne pas voir flou. Néanmoins, la technologie semble de mieux en mieux maîtrisée par les développeurs, et quoi qu’il arrive, la 3D est réglable et optionnelle. Ces critiques envers la 3D ont poussé nintendo à développer la 2DS, version low cost de la 3DS. Ajoutez à cela les fonctionnalités classiques Wi-Fi, Caméra avant-arrière, et un format de poche (du moins pour la version classique), et vous avez face à vous la console la plus vendue ces derniers mois (merci les blockbusters Pokémon X/Y et Monster Hunter 4).

Le développement de la version XL est largement justifié par le confort visuel qu’apportent les deux écrans plus grands, ainsi qu’une plus grande autonomie. Cependant son prix et l’absence de chargeur sont les prin-cipaux obstacles à son achat. La 2DS de son côté vise les réfractaires à la 3D, mais qui n’ont pas peur d’avoir une portable qui ne l’est que très peu. ne se pliant pas, bien qu’elle soit plus petite qu’une 3DS ouverte, elle reste peu pratique à transporter. Mais avec une différence de prix d’une vingtaine d’euros, nintendo ne s’étonnera pas de son succès nuancé. C'est une tentative de profiter du marché des tablettes convoitées par les enfants dans chaque foyer.

Mais par son expérience, son univers, ses fans et sa convivialité, Nintendo et sa 3DS seront bien plus difficiles à déloger que le fussent en leurs temps la Super Nintendo ou la N64 dans nos salons. Avec ses 35 millions de 3DS vendues depuis sa sortie, Nintendo semble intouchable et ce ne sont pas les 6 millions de PS Vita écoulées à travers le monde qui vont faire frémir Mario. La vraie concurrence est à chercher du coté de la téléphonie mobile.

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la rivalité sur tous les segmentsPour tenter de faire de l’ombre à l’hégémonie de Big n, Sony a proposé la PSP sortie en décembre 2004 au Japon (septembre 2005 en Europe) pour suivre la cadence imposée par la maison de Mario. La PSP n'a jamais vraiment convaincu l'industrie, ni sa petite sœur la PSP Lite, et surtout pas le fiasco PSP GO (trop chère, trop grosse et surtout trop similaire à la PSP). Sony a donc voulu contre-attaquer en développant la PS Vita, com-mercialisée à partir de décembre 2011 au Japon. Avec son écran de 5 pouces LED, son processeur quadricore 2Ghz, c’est un véritable condensé de puissance et de design. Revers de la médaille, les hautes performances techniques dont peut se targuer la PS Vita, ont un prix, 249 € soit 100 € de plus qu’une 3DS classique.

Sur le marché des portables, Nintendo bénéficie pleinement de son univers et ses licences exclusives destinées à tous les types de joueurs, à la différence de la console de salon. Les fans des classiques se régalent sur Mario ou Pokémon, le public féminin sur des titres comme Animal Crossing, les séniors sur Professeur Kawashima et les joueurs les plus hardcore continueront de faire des nuits blanches sur Monster Hunter. néanmoins, sa tendance à multiplier les versions, voir « sous-versions » de ses portables, montre que nintendo ne peut pas se reposer longtemps sur ses lauriers avec un seul produit phare comme par le passé, le cycle de renouvelle-ment de ses versions étant un peu trop rapide à notre goût.

Là où nintendo base son succès sur ces titres exclusifs, développés et pensés pour la 3DS, la Vita peine à convaincre avec ses jeux « de salon » simplement adaptés à la portable de Sony. En effet, rares sont les jeux développés exclusivement pour la Vita. Les exclusivités Vita existent bien mais comme des versions plus courtes des jeux de la PS3 (AC 3 Libération, Uncharted Golden Abyss) ou dans des titres bien décalés, ce qui n'est pas toujours gage de réussite. néanmoins comme nous le précisions plus haut, avec la PS4, Sony prêche pour une interaction entre ses supports, tous de plus en plus complémentaires, dans le but d’étendre le plaisir de jeu et surtout verrouiller l'écosystème de ses consommateurs.

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les applications mobilesQui ne se souvient pas de Snake, célèbre jeu des téléphones nokia ? Depuis cette époque pas si loin-taine nommée les années 2000, le jeu vidéo a massivement envahit les smartphones puis les tablettes. Pendant des années, les jeux étant vendus sur le même modèle que les versions de salon, avec un prix réduit. Il faudra attendre l'arrivée des smartphones et des applica-tions enfin performantes pour voir le jeu vidéo mobile capter la crois-sance de l'industrie.

La tendance à la dématérialisation des jeux et l’essor des boutiques en ligne a également permis le développement de cette catégorie de jeu. Les plates-formes Google Play chez Android et l’App store chez Apple ont convaincus les joueurs par leur sécurité et leur facilité d'utilisation tout en pro-posant des milliers d’applications dont un nombre incalculable de jeux.

Du coté de la technologie, les éditeurs s’adaptent et les jeux développés deviennent plus gour-mands en ressources. Fini Pong pour tablette, on a droit à des jeux sophistiqués, profonds et ré-alistes, le tout avec une jouabilité adaptée au support. néanmoins, nintendo a su capter un nouveau public qui s'est retrouvé dans les applications mobiles. Le résultat, c'est le retour au jeu d'arcade avec des mécanismes basés sur le meilleur score possible à réalis-er, les tableaux à compléter et les énigmes. Si certains jeux sont des vitrines technologiques concur-rençant les consoles portables, la grande majorité des télécharge-ment est concentré sur des jeux peut gourmand en ressources et aux mécanismes simples.

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de nouveaux modelsS’agissant des stratégies commerciales, elles sont analogues à celles qui sous-tendent les jeux sur autres supports. On retrouve aussi bien des jeux gratuits téléchargeables que des jeux payants, des jeux en démon-stration ou en shareware, ou bien encore, comme sur PC, des MMO avec systèmes de microtransactions. On constatera même, avec plaisir ou amertume, l’arrivée des DLC sur jeux mobiles.

Dans cet environnement, certains éditeurs classiques tirent leur épingle du jeu et se démarquent, comme Gameloft, spécialisé dans les jeux sur tablette et mobile, tandis que de nombreuses succès story à la Angry Birds ou Candy Crush Saga mettent en lumière de nouveaux studios de développement. Certains éditeurs tels que Square Enix ont également choisi de développer une version portable de leurs anciens hits. Progressive-ment, tant il y a de ressemblances entre jeux PC et jeux mobiles, on pourrait tout à fait se demander si une tablette n’est pas un mini PC tactile et si un smartphone n’est-il pas un PC très portable permettant d’appeler, d’envoyer des textos et de prendre des photos ? Fort heureusement, le jeu sur PC conserve encore quelques spécificités.

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le jeu sur Pcnous avons souhaité conclure ce dossier par un aperçu de la situation du jeu vidéo sur PC. nous avons exclu l'univers Mac car, bien que certains éditeurs tentent de rendre leurs jeux disponibles sur Mac, cette initiative reste toutefois assez marginale. Avec explosion du jeu en ligne, le PC a su redevenir une place forte du jeu vidéo en proposant un catalogue de jeux différents des consoles de salon

Bien sûr, on retrouve aujourd’hui sur PC beaucoup de jeux sortis sur console. Il arrive que la sortie soit simultanée pour les grosses licences mais le por-tage répond rarement aux aux attentes des joueurs. Il est bien souvent meilleur dans le sens inverse. Ce n'est toutefois pas un problème pour les gamers qui s'amusent avec les MMO, les jeux de stratégie et les FPS graphiquement débridés sur le support PC.

Le PC est ainsi réputé pour ces jeux massivement mul-tijoueur qui profitent d'une infrastructure réseau, d'un hébergement serveur et de PC plus adaptés que les consoles de salon. Le nombre de joueurs par parties est ainsi supérieur sur PC. L'interface et les options sont optimisés et la jouabilité de ces titres est native-ment prévus pour ce support avec le célèbre duo cla-vier/souris, permettant d’assigner un certain nombre de raccourcis pour restituer immédiatement, à la sim-ple pression d’une touche, des combinaisons complex-es en cours de jeu.

La conséquence dans le cas de la transcription de tel-les mécaniques de jeu sur console, c'est la nécessaire simplification au niveau du menu et du gameplay pour coller au plus près à la jouabilité manette. Le PC peut donc aussi être regardé comme une terre d’exclusivité. L'adaptation de ces jeux sur console devient un argu-ment commercial fort, comme dans les cas de Diablo III et Minecraft .

Le PC est une plateforme très attractive pour les édi-teurs indépendants. Produire un jeu sur console né-cessite des droits d’entrée importants et éventuelle-ment une ponction sur recettes qui peut se révéler très lourde. Le développement et l’édition sur PC ap-paraît plus libre et moins coûteuse, avec des niches très rentables comme les Rogue-Like. De plus, la dis-tribution intégrée à une plateforme en ligne permet de faire connaître les jeux à une base de joueurs très large quant on a converti des lead-users, ce qui est très avantageux pour les petits éditeurs.

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les nouveaux canaux de venteL’industrie du jeu vidéo sur PC est florissante et cette réussite s’explique en premier lieu par une modification des techniques de distribution des jeux. Les jeux sont moins chers hors promotions, que l’on les achète en ver-sion boîte ou en version dématérialisée, avec 10 à 20 euros de différence pour les grosses licences. De plus, il ne faut pas payer un abonnement mensuel au PSn ou X-Box Live. Toutefois, de moins en moins de jeux sont commercialisés et vendus sous support physique, ce qui réduit les stocks car la tendance est clairement à la dématérialisation. La grande question actuelle est donc de savoir si les canaux de distribution physique clas-sique ont encore un rôle à jouer face à l'omniprésence des plateformes en ligne de jeu vidéo tel que Steam (avec les cas particulier des systèmes mis en place par les éditeurs comme EA avec Origin).

Steam est le fruit de l’éditeur de jeux Valve et existe depuis 10 ans. Le contenu proposé est extrêmement varié, avec de nombreux jeux d’éditeurs tiers et indépendants. Le financement participatif, très à la mode en ce moment dans le jeu PC, est présent dans la rubrique Steam Greenlight qui permet aux membres de voter pour qu’un jeu soit sélectionné dans la boutique Steam. L’utilisation de ces plateformes est subordonnée à l’ouverture d’un compte en ligne qui permet de se connecter depuis n'importe quel ordinateur.

La communauté y est très forte car l’utilisation du service proposé est assez simple. Chaque jeu acheté sur la boutique est ajouté sur le compte en ligne de l’utilisateur. Pour en profiter, il suffit de le télécharger. Si l’on souhaite supprimer le jeu de son ordinateur, le jeu ne disparaît pas pour autant du compte et il sera possible d’en disposer ultérieurement. Les jeux achetés sont également automatiquement mis à jour.

L’autre avantage indéniable à l’utilisation de ces plateformes est le gain financier : Sur Steam par exemple, des soldes permanentes sont mises en place, et se renouvellent tous les jours à 19h, en plus des périodes de soldes telles que les vacances d’hiver, d’été, ou, plus proche de nous, Halloween ou Thanksgiving. On parle ici de rabais extrêmes dans certains cas, tutoyant les 70%. La plateforme est accesible 24h/24 et 7 jours sur 7 avec des promotions fréquentes. Ces alléchantes bonnes affaires se révèlent très vite addictives. notons aussi que le jeu est possible en hors-ligne, la connexion permanente à Internet n’est alors pas indispensable pour profiter de son contenu mais fortement recommandée pour bénéficier des mises à jour des jeux ou du logiciel.

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soit riche et tais-toiSur le plan matériel, les PC ont un avantage par rapport à tout autre type d’appareil permettant de jouer à des jeux vidéo : ils sont évolutifs, ce qui peut constituer un point fort pour ceux qui souhaitent attendre avant de mettre la main sur leur machine de rêve avec les innovations en terme de matériel. En revanche, c’est égale-ment une triste nouvelle pour ceux qui ont déjà acheté un PC, qui se déprécie encore plus vite qu’une voiture. Pour se consoler, il est possible d’acheter à un prix raisonnable un matériel performant, sachant que les ordi-nateurs de bureau offrent un meilleur rapport qualité/prix. Acheter le top du top est a contrario souvent hors de portée pour la plupart des joueurs, quand sait qu’on peut avoir à débourser entre 5000 et 10 000 € pour du matériel ultra puissant. Les développeurs, connaissant le développement technologique exponentiel des ordinateurs,proposent des jeux toujours plus consommateurs de ressources. Le réalisme et l’immersion sont ainsi au rendez-vous et la nouvelle génération de console ne semble pas avoir atteint le niveau des machines des PC puissantes présents sur le marché.

A l'inverse, avoir une console de salon permet de profiter de tous les jeux pendant 5 à 7 sans se soucier de problème de compatibilité. Les consoles ont l’avantage d’offrir un package technologique à un prix raisonnable qui sert de base de développement unique à de multiples jeux pendant des années. D’où une possible démoc-ratisation de la technologie face à l’offre plus étendue des PC où le consommateur peut être plus libre dans son choix. Il se posera alors la question de ses besoins de divertissement, et de cette interrogation découlera le choix du matériel, qui sera plus ou moins onéreux en fonction des envies exprimées. Ainsi, non, le jeu PC n’est pas élitiste, mais nécessite de se poser les bonnes questions et surtout d’avoir les bons conseils. Car oui, le choix d’un PC est loin d’être facile pour les non-initiés tant les offres peuvent paraître obscures.n

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P.69tendanCe

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Chiffres Clés

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65 000 000 Le nombre de comptes Steam actifs.

248 000 000La recette pour Frozen aux USA;

C'est le meilleur succès de Disney depuis le Roi Lion.

2 100 000

C'est le nombre de PS4 vendues par Sony en deux semaines.

245 000Le nombre de visiteurs lors de la Paris Games Week 2013.

1197

Le nombre de voitures disponibles dans Gran Turismo 6.

8 140 000La moyenne des téléspectateurs devant leur poste de télévision lors de la diffusion de The Mentalist sur TF1.

chaque mois, PoP FIXIoN vous présente les chiffres qui ont fait l'actualité ces dernières semaines dans les industries du cinéma, de l'édition, de la télévision ou du jeu vidéo.

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91 000 000

Le montant (en dollars) récoltés pour le projet de casque à réalité virtuelle Occulus VR.

4Le prix d'une place de cinéma pourles moins de 14 ans à partir du 1er janvier 2014.

29 000 000

Le nombre de copies de GTA V vendues en un mois et demi.

5 900 000

Le nombre de téléchargements pirates pour l'épisode final de la saison 3 de Game of Thrones.

300 000 000

Le nombre de tomes vendus pour la saga One Piece. La série compte actuelle-ment 72 tomes au Japon et 68 en France.

150 000 000 000Le nombre de parties jouées de Candy Crush.

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500

Le nombre de jeux disponibles sur la console Ouya.

5Le nombre de série TV Marvel annon-cées pour 2015 en partenariat avec Netflix.

10 000 000Le nombre de téléchargments pi-rates de Football Manager 2014.

4 640 852

Le nombre d'entrées pour le plus gros suc-cès de l'année 2013 au Box-office français. Il s'agit de Moi, Moche et méchant 2.

35 000 000

Le montant récolté pour fi-nancer le jeu Star Citizen.

250 343Le nombre d'exem-plaires écoulées du Goncourt "Au revoir là-haut" de Pierre Lemaitre en date du 22 décem-bre.

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Pour bien comprendre cet article, il faut prendre en compte le fait qu'Amazon, site web mondial, doit composer avec les enjeux et ré-glementations nationales. On l'ac-cuse ainsi de ne pas se plier aux mêmes règles que les acteurs de l'industrie littéraire française grâce à la magie d'internet, étant basée à Seattle aux USA et au Luxem-bourg.

Ainsi, le Syndicat de la librairie française a attenté un procès en 2007 contre Amazon au sujet des frais des ports. L'entreprise a été condamnée pour non respect de la loi Lang (sur le prix unique du livre) en 2008. Nous sommes en 2013 et la « lutte » se poursuit avec la volonté par les parlemen-taires d'insérer dans la loi Lang un

alinéa stipulant que « dans le cas d’un livre expédié à l’acheteur, le vendeur ne peut cumuler à la fois le rabais autorisé de 5% et la gra-tuité des frais de port. » L'objectif est de limiter le dumping. Pourquoi cet acharnement sur un acteur du marché parmi tant d'autres ? Car il n'est pas comme les autres

amaZOn, l'OGRe qui déRanGe

Quand un livre se vend en France, il y a 3 chances sur 4 que cela se fait sur Amazon. Ce dernier qualifie son service de complé-mentaire à celui des librairies : « Nous réalisons 70% de nos ventes sur des livres de fond de cata-logue. Au contraire, les libraires se concentrent sur les nouveautés et

ne peuvent pas servir les clients qui demandent des ouvrages plus anciens, car ils ne les conservent pas en stock.»

Dans les zones où les librairies ont fermé, où les commerces de proximité se raréfient et où l'ex-haustivité du catalogue des publi-cations est impossible, Amazon est vu comme le seul moyen de se procurer l'ouvrage de son choix. Cela bouleverse aussi les petites maisons d’édition et les bouqui-nistes vendant des livres rares et anciens. Amazon est devenu leur point de contact avec le public, dédiant de plus en plus de temps à la mise en ligne leur catalogue car c'est l'occasion de toucher les consommateurs partout dans le monde.

Amazon est un géant de l'internet. c'est une entreprise qui a su se rendre indispensable auprès de ses consommateurs en devenant le supermarché en ligne du 21ème siècle. tout a commencé par la vente de livres en 1995 et, presque 20 ans plus tard, une nouvelle ère s'ouvre à nouveau grâce aux livres : la production de contenu par Amazon. Analyse des enjeux alors que l'industrie littéraire se plaint régulièrement de son impact.

/Par Farid Ben Maiz

Capital Story

qUaND aMaZON EDITE DES LIVRES

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D'après certains libraires, c'est la rapidité d'Amazon qui est péna-lisante, pas ses prix. Or, grâce à son implantation au Luxembourg, Amazon n'est pas soumis aux mêmes règles. Il parvient à ne dé-clarer que 7% de son chiffre d’af-faires en France. La TVA imputée à la firme est de 3% pour les livres papier et numériques, contre 5,5% en France. La députée Isabelle Attard a ainsi proposé de mon-ter cette taxe à 19,6%. Toutefois, c'est la règle de la concurrence et c'est plus en amont de la chaîne que la situation est explosive, au niveau du contrat entre Amazon et un éditeur.

La part revenant à Amazon sur chaque article vendu peut at-teindre les 50%, soit 13% de plus que la norme en librairie. Alors que chaque ouvrage commandé au-près d’un éditeur est payé par une librairie, qu’il soit vendu ou non Amazon ne rétribue que la vente du produit. La prise de risque est donc moindre, sachant que les problématiques de stock et d'ac-cessibilité sont différentes (pas de loyer mais un entrepôt et un ser-vice de livraison). Certains parlent même de chantage, avec des cas où les ouvrages, visibles en ligne, ne peuvent être commandé par le public en cas de désaccord sur le partage des recettes.

Là où Amazon semble avoir franchit la ligne rouge, c'est en proposant à ses clients américains d’utiliser une application mobile scannant le prix d'un livre dans une librai-rie pour vérifier si l’offre en ligne est moins chère. Un bon d’achat correspondant à 5% du prix est à gagner, ce qui a mené à une indi-gnation de l'industrie. néanmoins, la seule chose que semble comp-ter, c'est le bon plaisir du lecteur.

amaZOn, le libRaiRe 2.0

L'histoire est connue : le consom-mateur est attaché à l'objet phy-sique, le livre. Mais le consomma-teur est faible et ne peut résister aux promotions, aux petits prix, aux bonnes affaires et aux ventes flash. Le consommateur est réti-cent face à la vente en ligne mais une fois le premier achat effectué, c'est la conversion quasi-assurée au livre numérique. C'est aussi le début de la fin pour les libraires. C'est un point de vue partagé par la majorité des acteurs de l'indus-trie littéraire.

Un autre point de vue avance cette fois Amazon est que le livre numé-rique a créé un nouveau marché,

qui a certes retiré une importante part de marché au libraire « phy-sique », mais n'est que l'héritier de la vente par correspondance, un besoin aussi vieux que la vente de livre. La seule différence, c'est que tout un chacun peut ne plus vouloir sortir de chez soi, et non ne plus pouvoir. De plus, le mo-dèle n'est pas gratuit mais payant, c'est donc un changement d'ac-teur mais pas de modèle.

néanmoins, avec le livre numé-rique, Amazon vend un droit à lire. Le client n'a pas la posses-sion d’un fichier électronique, et c'est là le nœud du problème car au fond, au delà de la sauvegarde de nos belles librairies, dans un monde capitaliste, c'est la loi de la concurrence. Le consommateur a le droit d'aller là où son intérêt le porte, du moment qu'il reste dans la légalité. Or Amazon se donne le droit de supprimer un livre du compte Kindle d'un client, ce qui diminue les droits du consomma-teur. Kindle, c'est la fameuse li-seuse d'Amazon, qui permet de lire les fichiers numériques, donc les livres. Toutefois, face à la percée de la tablette numérique, Kindle s'est transformé en support mo-bile complet avec la version Fire.

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amaZOn éditeuR

Amazon vend les livres, Amazon contrôle le support avec lequel on lit les livres et maintenant Amazon veut contrôler la publication des livres. En 2011, l'année du lance-ment de Kindle Fire, Amazon s'est lancé de manière agressive dans la production de contenu en com-mençant par les livres. Pour cela, l'entreprise s'est lancé dans le re-crutement d'auteurs de renoms. Toutefois, au-delà de cette bataille classique entre éditeurs, un autre procédé semble révolutionner en profondeur l'industrie littéraire : l'auto-édition numérique sur Ama-zon.

En France, l'édition littéraire béné-ficie d'une longue tradition avec des maisons d'éditions presti-gieuses. Si l'on veut connaître le succès avec son roman, il faut se faire éditer par l'une de ces mai-sons. Il est difficile de convaincre ces professionnels et l'auto-édition a depuis toujours été un moyen al-ternatif de proposer au public son œuvre. néanmoins, il faut avancer tous les frais, intégrer les réseaux de distribution et assurer la com-munication soi-même. Autant dire une tâche dantesque face aux

mastodontes du secteur.Or, avec le boom du livre numé-rique, plus besoin d'imprimer. Avec le succès (voir monopole) de la plate-forme Amazon, il suffit d'intégrer ce réseau de distribution pour être à portée de son public. Et c'est là que le géant américain innove en laissant la porte ouverte à tous les auteurs (du moment que leur écrit est juridiquement vali-dé). C'est le grand bazar, chacun a accès au public, il ne reste plus que la communication à gérer, ce qui est loin d'être la partie la plus facile. D'après Russell Grandinet-ti, l’un des dirigeants d’Amazon : « Les seuls acteurs désormais indispensables dans le processus éditorial sont l’écrivain et le lec-teur ». L'auteur de Fifty Shades Of Grey a ainsi fait ses débuts sur le web en auto-édition avant de connaître une célébrité mondiale avec la publication papier.

Cela reste un phénomène margi-nal si l'on prend en compte l'indus-trie dans sa globalité, mais c'est un phénomène qui va prendre de l'importance pour deux raisons. Tout d'abord, les éditeurs ne sont plus les dénicheurs de talent. De plus, les plus gros vendeurs de romans voient déjà les ventes de

leur livre se passer de leur éditeur à travers le canal numérique, au delà d'un certain seuil de notoriété bien sûr. Pourquoi ne pas propo-ser son nouveau roman tout seul ? Enfin, la part de l'auto-édition est mécaniquement amené à être plus importante pour une simple raison, la même qui a frappée les librairies : le prix.

Sur Amazon, l'auteur fixe lui même le prix de son ouvrage et encaisse en moyenne 70% du prix de vente public hors taxe. Si l'on compare au 8 à 15% d'un contrat classique, le choix est vite fait ! néanmoins, un roman publié dans le commerce par une maison d'édition est ven-du 10 à 20 fois plus cher, ce qui minore l'intérêt de ce pourcentage élevé. De plus, il peut tomber à 35% quand le prix de vente sur Amazon est inférieur à 2,60 euros ou supérieur à 9,70 euros.

En effet, il y a une fourchette qui convient à Amazon, car de nom-breux romans sont proposés entre 89 centimes et 2 euros. C'est le fameux prix psychologique. Une fois le processus d'achat en ligne adopté, dépenser 1 euro pour un roman, ce n'est pas bien compli-qué. Kindle doit rester un appareil avec un contenu financièrement attractifs pour le client. Amazon capte donc un flux croissant d'ar-tistes et réduit progressivement les marges de manœuvre des édi-teurs.

Le dernier mot revient au patron d’Amazon, Jeffrey P. Bezos, qui a décrit à plusieurs reprises Kindle comme un « service total ». L'en-treprise a intégré toute la chaîne littéraire, de l'artiste au public. Au tour des films et les séries TV. n

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LE DIRECT-TO-DVDTEndancE EconomiquE

le dIrect-to-dvd , aussi appelé direct-to-vIdeo ou d2d , comme son nom l’indique, désignent les films disponibles directement à la vente, en format dvd & Blu-ray . elles rentrent donc dans la catégorie de productions de « second marché », les films en salle occupent la place de « premier marché » et les téléfilms celle du « troisième marché » .

/Par Lightsplasher

Souvent considérées comme "sous films", "futur flop ou navet" dû à leur existence

quasi inconnu, mais aussi le fait que les films qui ne plaisent pas au grand public atterrissent sou-vent dans cette catégorie , cepen-dant ce média n’en est pas moins la seule façon de percer dans le cinéma pour les réalisateurs in-dépendants et se trouve être un business juteux. Certains d’entre eux sont même sortis en salles, comme il fut le cas pour Batman :

Mask of the Phantasm (Batman contre le fantôme Masqué en VF) due à leur grand succès .

L’avantage de ce support est tout d’abord celui du prix bien plus abordable que celles des block-busters et autres films qui se situe entre 5 et 15€ pour la majorité d’entre eux mais aussi de per-mettre au public de connaître des films différents et plus variés que les films en salles. Mais il n'est pas sans défaut, étant donné que le

D2D n'est pas aussi populaire que les films grand public. De plus, ces films ne peuvent pas bénéficier d'effets spéciaux aussi aboutit que ces derniers et ne bénéficient pas non plus d'un budget et moyens de productions aussi conséquents. Quant à la qualité de ces films, elle est versatile dépendant du genre de film, par exemple les films d'horreurs D2D ne sont pas aussi bien réalisés/intéressant que les films d'action D2D .

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Le D2D est donc un média diffé-rent avec un catalogue de choix plus vastes que les grandes pro-ductions , le prix ainsi que la va-riété est donc un plus, certes si les films ne sont pas artistiquement parlant aussi aboutit que ceux-ci, ils restent un moyen de divertis-sement facile d'acès et abordable. Le DIRECT-to-STREAM est quant à lui, encore un autre type de dis-tribution, qui consiste à mettre le film à disposition en ligne comme pour le documentaire HOME dis-ponible gratuitement en son inté-gralité afin de contrer le téléchar-gement illégal.

les tyPes de films eN d2d

Faute de budgets ou de recettes, certaines suites d’une même saga ou spin-offs sortent en D2D, comme c’est le cas pour La Malé-diction de Chucky , Paranormal Ac-tivity : Tokyo night ou bien encore des films d’animation comme Bat-man Beyond : The Return of the Joker ou bien pour les nombreux films pour enfant Barbie, Tom & Jerry... Dans le cas des D2D, les types de films les plus dominants sont ceux des films d’horreur mais aussi ceux de comédies et parfois même d’action ou de super-héros (comme c’est le cas pour le film Super de James Gunn).

En ce qui concerne la promo/mar-keting de ceux-ci , elle est principa-lement faite sur les chaînes de télé (les pubs pour Space Battleship) un peu comme la sortie en DVD et Blu-Ray des films de premier mar-ché, de façon à ce que les recettes puissent au minimum rentabiliser les coûts de production .

Mais il existe aussi bon nombre de films à succès sortis en salles ayant failli sortir directement en D2D, Planes,Alpha & Omega , Le Chat Potté et Toy Story 2 dans le cas des films d'animations , Slumdog Millionaire pour le genre Thriller, le premier opus de Saw pour les films d'horreurs ou bien encore Taken et les sequels/suites de Fast & Furious pour les films d'action. Le choix final concernant si le film sortira en salle ou D2D est fait d'après la réaction de quelques spectateurs suite à une projection test . Cependant , certains d'entre eux ont fini sur le grand écran grâce à la présence de stars tel que Vin Diesel pour les sequels de Fast & Furious par exemple

le Futur du d2d

Du côté de l’étranger, excepté pour les États-Unis, le Japon est sûrement le pays usant le plus de ce média, avec les OADs (ancien-

nement OAVs) qui contiennent des courts-métrages ou des épi-sodes d'animés ne pouvant être diffusé dû à leur contenu ou bien encore l’impossibilité de préserver une continuité avec la diffusion actuelle (comme pour les OAVs Saint Seiya ou One Piece). Ils sont souvent vendus en complément/bonus des coffrets DVD & Blu-Ray ou jeux vidéo.

Ces dernières années, le D2D a connu une chute en terme de re-cettes (il était auparavant de 10 à 15 millions et maintenant est de 5 à 10 millions) et a perdu une partie de son public dû à l'abon-dance de toutes sortes de films et comme pour le premier marché, le D2D est désormais contraint de privilégier la qualité à la quantité . En France , les D2D sont vendus entre 30 000 (Paranormal Activi-ty : Tokyo night par exemple) et 130 000 unités (The Last Day)

Avec la naissance de service de vi-déos à la demande (Netflix et Hulu pour les Américains, les services TF1 Vod ou la VOD de Canal+pour nous autre français) et une expo-sition croissante, on pourrait s'at-tendre à une fusion du D2D étant donné que certains d'entre eux sont déja disponible sur ces plate-formes... n

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LES DIFFéRENTS TYpES DE MaNGaS

A lA découverte de

Le manga est encore un for-mat de bandes dessinées qui en rebute certain de part son

sens de lecture, sa colorisation inexistante mais aussi parce qu’il est trop souvent associé à des mangas comme naruto ou Dragon Ball. Heureusement, le français moyen commence de plus en plus à différencier les différents types de mangas notamment le shonen, le shojo ainsi que le seinen. Ces trois genres de manga sont très

souvent utilisés mais ils existe des termes plus approfondis pour dif-férencier les œuvres.

ROyaume du shOnen

Mais pour les plus néophytes des lecteurs, revenons à ces trois caté-gories. Les chapitres d'un manga étant publiés hebdomadairement ou mensuellement avec d'autres chapitres d'autres mangas, il est important de donner une ligne

directrice pour que le lecteur se retrouve dans une majorité des mangas du magazine. Ainsi les mangas à destination d'un public masculin plutôt adolescent sont appelés shonen (qui veut juste-ment dire adolescent en japonais), le penchant féminin du shonen s'appelle le shojo et la version plus mature du shonen s'appelle le sei-nen. Ces trois termes sont les plus utilisés mais ne permettent pas de distinguer touts les genres.

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En effet prenons par exemple le manga Doraimon ainsi qu'un autre manga très connu chez nous par sa série télé : Hamtaro. Ces deux mangas ne sont résolument pas adressé à un public adolescent en premier lieu qui trouvera ces his-toires trop gamines avec pas as-sez de combats pour les garçons et pas assez de romance pour les filles ce ne sont donc ni des shonens ni des shojos. Mais ils ne sont pas non plus adressés à un public presque ou déjà adulte, ces deux mangas ne sont donc pas non plus des seinens. Voici l'une des nombreuses limites de ces trois genres : ils n'englobent pas tout les mangas car certains sont trop peu développés en France. Pour Doraimon et Hamtaro le terme exact est Komodo qui si-gnifie enfant. Il n'y a pas de dis-tinction de sexe pour ces jeunes lecteurs car les jeunes enfants ont généralement les même goûts. Les histoires présentent sont d'un ton joyeux contrairement aux catégo-ries pour adolescents qui peuvent avoir des moments très sombres avec la mort ou la trahison.

Lorsque nous parlons des shonens nous l'associons très vite, comme vu plus haut, au combat. Cepen-dant des mangas tel City Hunter (Nicky Larson) n'ont pas une vo-cation de faire vibrer notre âme de guerrier mais plutôt de faire rire

et stéréotype de l'homme oblige, avec de jolies femme. Ce genre, appelé Pantsu, est caractérisé par un personnage principal sou-vent dans la veine du looseur et entouré de jolies filles. Ce héros est souvent accompagné d'une jolie fille qui en pince pour lui mais aucun des deux ne passera le pas, ici c'est le comique qui est à l'hon-neur avec quiproquo et humour de situation.

Mais le manga shonen plus clas-sique n'est pas à négliger, One Piece, naruto, ou Dragon Ball sont très souvent dans le top 5 des ventes. Ces mangas, outre le principe de la baston à tout va et le principe du toujours plus fort, le lectorat du monde entier a été séduit par le principe du nekketsu, du « sang bouillant ». La trame générale est souvent la suivante : un héros, croyant en l'amitié ou autre principe fondamental de la vie, à un rêve exceptionnel auquel pour y arriver, il devra se surpasser pour réussir. Le nekketsu est com-munément divisé en deux sous-sous-genre : le manga de baston qui comme son nom l'indique est spécialisé dans les scènes de com-bats, qu'ils soient fantastique ou réalistes et le manga de sport qui lui aussi peut être plus ou moins réaliste.

Passons maintenant aux shojos, les mangas féminin . Évidement, il y a tout d'abord les shojos ro-mances qui sont uniquement basé sur la vie sentimentale d'une ado-lescente. Généralement, elle n'est pas la plus appréciée de son éta-blissement scolaire et est amou-reuse du plus populaire. Évide-ment, elle ne sera pas seulement amoureuse de ce garçon mais aus-si d'un beau brun ténébreux, c'est le principe du triangle romantique.Mais il existe un autre type de sho-jo : le magical girl tel sailor moon s'est dévelloppé dans l'hexahone grâce aux animés. Une jeune fille tout à fait banal obtient de fantas-tiques pouvoirs grâce à un objet magique afin de combattre des ennemis de toute sorte. Cepen-dant le type magical girl n'est pas totalement détaché du shojo ro-mance puisque ici aussi, l'amour est un sujet majeur de l'histoire.

Quant aux mangas plus mature, le terme seinen est généralement utilisé pour désigner tout les man-gas qui contiennent des scènes violentes et/ou des réflexions sur la vie trop poussé pour de jeunes lecteur. Cependant, certain seinen peuvent très facilement s'appa-renter à des shonen très violent et c'est généralement vrai : des man-gas comme Demande Wonderland

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ou D. Gray-man sont en effet bien publiés dans des magazines sho-nen ( bien que différent de celui de naruto ou Bleach) mais les éditeurs français ou simplement les libraires préfèrent les classer comme seinen bien que cela est très variable selon l'endroit, un magasin spécialisé classera bien ces mangas comme shonen.

deGRé de viOlenCe

Cependant il ne faut pas confondre ces cas avec des mangas tel que Gantz ou Berserk qui ont des scènes de combats avec une vio-lence plus réaliste mais là ou le shonen prônera toujours l'amitié, le respect d'autrui ou les liens fa-miliaux ; le seinen ne s’embarrasse pas de tout ceci et préfère montrer un monde plus réel, moins mani-chéen avec parfois de véritables anti-héros. Ces seinens sont biens dans la veine du nekketsu mais bien plus mature avec des sujets plus adulte mais cependant on re-trouve les cotés très masculin que sont les combats et les filles dénu-dées.

Mais certain, tel Ikigami, préfèrent passer outre tout ceci. Ces œuvres ont véritablement comme but de nous faire réfléchir sur notre condi-tion humaine. Le seinen est donc

un genre très vaste qui regroupe aussi bien des mangas post-ado-lescent que des mangas adultes ce qui sont bien deux choses dif-férentes le premier est encore un petit peu attaché au shonen alors que le deuxième n'a pas de frein scénaristique.

Bien que le manga soit principale-ment défini en 3 sous genres, il en existe d'autre tel que le Komodo et chacun de ces sous-genre est lui-même subdivisé en d'autres genre. Ceux listés ci-dessus sont les plus connus mais il serait plus simple de les définir comme des courants artistiques : bien que codifié, chaque genre laisse d'in-nombrables possibilités les règles n'étant surtout ici, que pour aider l'auteur à trouver le fil rouge de son récit et à vendre plus. Cepen-dant des mangas comme Death note, publié dans le Shonen JUMP s'éloigne de ces courants de pen-sée en proposant une histoire bien différente de ce qui se trouve dans le plus célèbre magazine shonen au monde. Cependant, il est à noté que la cible visé, ici les jeunes gar-çons, est respecté et que nous ne voyons pas d'effusion d’hémoglo-bine à chaque page ou de scènes de nudité.

Le dessin est aussi une manière très rapide de déterminer le public visé : plus les dessins seront rond, simpliste : plus le personnage fera des têtes caricaturale et plus il y aura onomatopée plus le manga sera destiné à un public jeune. Cependant, cela n'est pas tota-lement viable du fait que certain chapitres de mangas sont publiés mensuellement et d'autres hebdo-madairement ce qui donne plus ou moins la possibilité de travailler la précision de son dessin mais aussi de son scénario. n

/Par Shiroi Ryuu

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Coloriste est un vrai métier qui ne s’improvise pas, voir les couleurs ne suffit pas il faut

les connaître et arriver à les re-transcrire sur le papier. C’est bien pour cela que le dessin est souvent dissocier de la couleur, le dessina-teur aura la maîtrise du trait et le coloriste la maîtrise chromatique.

Coloriser un dessin ce n’est pas simplement choisir des couleurs, il faut créer des teintes, penser à l’exposition lumineuse, sélectionner une technique adéquate…

Au moment de lire cet ar-ticle vous pourrez sans doute constater que vous êtes entou-rés de couleurs : un ciel gris, un gobelet vert, un emballage jaune, un tube de colle bleu, une affiche orange, un pull vio-let… Bref nous vivons dans un monde coloré grâce aux lois de la physique, et cela est naturel pour nous.Nous pensons et nous voyons en couleur, et de tout temps la création s’est faite en couleur contrainte par les limites tech-niques contemporaines. des quelques pigments présents dans les peintures préhisto-riques aux millions de cou-leurs affichées par nos écrans, l’image a toujours chercher à représenter la couleur.la bande dessinée n’est bien entendu pas en reste, et sa mise en couleur est aujourd’hui devenue la norme. le noir et blanc étant plus souvent un choix économique qu’un choix de style.

/Par daft venom

La colorisationLaboratoire technique

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La couleur va totalement changer l’ambiance d’un dessin, c’est pour cela qu’elles doivent être soigneu-sement choisies et être adaptées au contexte de la scène, à l’his-toire qu’elle veut raconter.

Pour arriver à comprendre com-ment utiliser les couleurs, le co-loriste est probablement l’artiste graphique qui va le plus s’inspirer et s’imprégner de l’image dans toutes ses formes : la photo, le cinéma, la nature… L’observation de tout ce qui l’entoure est en ef-fet une capacité essentielle à avoir pour arriver à représenter le réel et s’en affranchir quand il le faut.Bien que le métier possède des spécificités, il faut garder à l’esprit que cette activité de coloriste a aussi été développée pour soula-ger les dessinateurs qui n’ont pas le temps pour faire la mise en cou-leur, l a bande dessinée est une in-dustrie et il faut pouvoir répondre aux contraintes de production d’un ouvrage.

la COlORisatiOn tRaditiOnnelle

Aujourd’hui, il existe de très nom-breuses techniques de colorisation qui sont pour la plupart très an-ciennes.

Ainsi l’utilisation de l’aquarelle, dont la création remonte à plu-sieurs centaines d’années, est tou-jours la plus courante. Il suffit pour cela de posséder trois éléments essentiels : de l’eau, des pinceaux et des pigments. Les pigments pouvant se retrouver sous plu-sieurs formes, en godet pour une utilisation directe, en tube pour contrôler plus facilement la quan-tité de pigments souhaité et faire des mélanges ou bien sous forme d’encre liquide pour la simplicité d’utilisation.

L’aquarelle va jouer sur deux choses : la dilution des pigments et la superposition des couches de couleurs. A partir de là tout est possible, créer des dégradés, appliquer une couleur de fond sur la planche pour lui donner une ambiance particulière, obtenir des zones opaques ou translucides, la seule limite sera la technique du coloriste.

L’aérographe a quant à lui été un objet très prisé il y a quelques dizaines d’années dans le milieu de la bande dessinée. C’est en quelque sorte un mini pistolet à peinture qui va projeter des cou-

leurs sur le papier. Un technique particulière qui possède quelques atouts, sa grande polyvalence lui permettant d’être extrêmement précis mais aussi de couvrir de très grand zone de dessins, et le fait qu’il puisse utiliser plusieurs sorte de pigments (à l’huile, encre…) pour différents rendus.

Les différentes méthodes de pein-tures (gouache, acrylique…) sont aussi utilisées pour coloriser des cases de bande dessinée, mais elles sont assez peu utilisées car longues à mettre en œuvre et que la retranscription fidèles des tex-tures est difficile à obtenir une fois l’ouvrage imprimée.

Enfin certaines techniques plus marginales existent, c’est le cas du feutre qui peut très bien être utilisé pour une mise en couleur simple et rapide mais restant tou-tefois limité en termes de rendu. Les mélanges de couleurs étant impossibles, tout comme la réa-lisation d’un travail complexe sur les textures et dégradés.

Où met-On la COuleuR ?

Une fois la technique choisie il faut l’appliquer sur une planche, et là deux grandes écoles existent : la couleur directe ou la couleur sur un bleu.

En couleur directe, le coloriste va utiliser directement les dessins ori-ginaux pour appliquer la couleur, il

Pin up wings - romain Hugaultcouleurs numériques

love, le tigre - Federico Bertolucci- couleurs numériques

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n’y a donc pas le droit à l’erreur. De plus le dessin original dispa-raît en quelque sorte, et le travail du dessinateur ne peut plus être récupérer.

La mise en couleur sur un bleu consiste à utiliser une copie de l’original en gris ou bleu sur du papier spécial. L’encre de ce bleu a la particularité de ne pas se diluer à l’eau pour permettre la colorisa-tion à l’aquarelle notamment. Une fois la planche colorisée un calque de l’original est apposé dessus pour retrouver l’encrage original obtenir le dessin final.

Lors de la mise en couleur, le coloriste peut aussi préserver des zones de blanc en utilisant du drawing gum, une substance proche du latex qui apposée sur une zone, empêchera la couleur de s’incruster. Une fois gommé, il laisse place à la feuille vierge de toute couleur. Ces zones sont par-fois essentielles dans la composi-tion d’une planche, pour faire res-sortir certains éléments, certaines couleurs.

la COlORisatiOn àl’ère du NuMérIQue

Depuis une vingtaine d’années, l’informatique a envahie notre vie quotidienne et celles des colo-ristes. En effet la colorisation tra-ditionnelle possède de nombreux inconvénients: c’est long, il faut scanner les planches avec les bons paramètres et il est très difficile de corriger les défauts.

C’est pour cela que la colorisation numérique est devenue la norme, encouragée par de nombreux édi-teurs de bandes dessinées pour des raisons économiques. Bien qu’il y ait eu de très mauvaises colorisation avec cette technique dues à des coloristes ne maîtrisant pas l’outil informatique, on peut dire qu’aujourd’hui le numérique peut donner d’aussi bons résultats

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que les techniques traditionnelles.Tout passe ainsi par l’utilisation de logiciels spécialisés (Photoshop, Painter, Manga Studio) et d’une tablette graphique.

La colorisation va ainsi s’effectuer sur le scan du dessin original à l’aide de différents outils virtuels ayant pour missions de reproduire des techniques traditionnelles (aérographe, pinceau…) et d’une palette de couleurs numériques.La méthode emploie des calques qui définissent des zones du des-sin, un calque unique peut être utilisé où seuls les traits noirs et encrés du dessin ne seront pas touchés par la couleur ou bien des calques multiples où chaque cou-leur aura son propre calque. En plus de ces calques de couleurs, d’autres calques pourront être ajoutés pour créer des effets de lumières, des reflets et autres tex-tures.

la COuleuR s'af-fRanChit du dessin

Il arrive parfois que l’utilisation de la couleur se fasse sans les limites du dessin, on s’approche ainsi plus de la peinture. Une base crayon-née pourra servir de support ou alors la couleur sera utilisée direc-tement sur la page blanche. Les artistes utilisant ces méthodes ne sont d’ailleurs plus qualifiés de dessinateurs ou de coloristes, ce sont plus des illustrateurs. Chaque couleur devient ainsi une partie du dessin, il faut lui donner une forme, une épaisseur, une ombre… La technique prend bien entendu beaucoup plus de temps que de réaliser une bande dessinée tradi-tionnelle, on verra donc ces des-sins plus souvent dans des romans graphiques et autres projets spé-ciaux. néanmoins avec l’avène-ment du numérique la production de ces peintures, maintenant vir-tuelles, est devenue beaucoup plus rapide, et on peut retrouver ce type de dessin dans des série régulières.

Au final coloriser une bande des-sinée est un travail qui demande patience, technicité et observa-tion. Le coloriste est vraiment un spécialiste des couleurs et il doit absolument maîtriser ses outils et ses connaissances pour réussir sa mise en couleur.

Cette tâche peut sembler acces-sible et pas si difficile à réaliser, en particulier pour les dessinateurs, et pourtant elle demande des réelles compétences qui ne s’im-provisent pas. La couleur est au final un indispensable de la bande dessinée, et bien qu’on puisse se faire happer par un noir profond, sans celles-ci nos lectures nous paraîtrait souvent biens fades. n

Blackasad - Juanjo Guarnido - Aquarelle

tim - Feutresle dernier des mohicans -

cromwell - Peinture traditionnelle

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P.85OeuvRe

fOndaCtRiCe

P.88saGa Culte

P.79aRtiste PiOnnieR

P.82un thème

des OeuvRes

Culture

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osamu tezuka est un mangaka, un animateur, un character designer, un producteur et un scéna-riste d’animé mais il est surtout considéré comme le dieu du manga. retour sur la carrière d'un artiste pionnier.

/Par Farid Ben Maiz

Il est toujours compliqué de présenter des chiffres sur la carrière d'un artiste. Toutefois,

ceux de Tezuka sont si impression-nants que l'inexactitude ne serait les déprécier : plus de 150 000 pages dessinées au cours de sa carrière, 700 œuvres, une quaran-taine de séries et films animés...Osamu Tezuka a légué une œuvre colossale. Son impact est tel que plus de 120 millions de mangas aurait été vendus depuis sa dispa-rition en 1989.

Pour Osamu Tezuka, né en 1982, tout commence dans le Japon d'avant-guerre. Le pays est puis-sant, en quête de reconnaissance internationale et s'ouvre aux autres cultures. Le père d'Osamu possé-dait un projecteur de films, chose rare, ce qui a grandement influen-cé son fils. Charlie Chaplin et Walt Disney vont ainsi l'accompagner dans son enfance, tout comme la fascination de Tezuka pour les in-secte. Sa mère lui présente pour sa part, la scène culturelle locale, ce qui en fera un amoureux de toute forme d'art.

De manière générale, Osamu est fasciné par l'humain et la nature. Fils de notable, il se lance dans des études de médecine à l'université d'Osaka alors que sa vie, comme celle du Japon, change complète-ment à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale. Le pays est bri-sé et occupé par les USA, culture qu'il chérit. Dans ces temps trou-bles dominés par la pauvreté et la reconstruction, Osamu publie son premier manga à succès en 1947 parallèlement à ses études. Avec plus de 400 000 exemplaires ven-dus à l'époque, La nouvelle Île au Trésor est un best-seller.

Artiste Pionnier

OSaMU TEZUka

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la fieRté d'une natiOn

C'est en 1952 que l'artiste va boule-verser la culture japonaise en cré-ant ce qui reste aujourd'hui un des symboles de cette époque : Astro Boy, soit en japonais Tetsuwan Atom. Pour l'anecdote, le manga se situe en 2003 dans un Japon futuriste. Astro a l'apparence d'un jeune garçon mais c'est un robot surpuissant. Fondamentalement bon, il défend la paix. C'est donc un mix entre les super-héros amé-ricains comme Superman, la situ-ation du Japon omnibulé par la paix et la pensée humaniste de Tezuma. Dans un Japon ruiné, As-tro Boy représente l'espoir d'un fu-tur meilleur. Les enfants s'identifie facilement à ce personnage de science-fiction.

Tezuka va dès lors créer une or-ganisation propice à la diffusion de ses œuvres. Il s'installe à To-kyo en 1953 dans ce qui devien-dra la célèbre villa Tokiwa où il va réunir une équipe d'artistes. De futurs grands mangakas et ani-mateurs vont se croiser à la villa, tout comme au studio d'animation Mushi Production créé en 1962 par Tezuka. Cette indépendance n'est pas que financière. Elle permet aussi à l'artiste de mener des re-cherches avec des courts métrag-es d'animation expérimentaux. Cette soif d'innovation va trans-former la carrière du mangaka. En adaptant en animé ses histoires, Tezuka va défricher toute une in-dustrie qui lui doit énormément 50 ans plus tard. Astro Boy est ainsi en 1963 la première série animée japonaise diffusée hebdomadaire-ment. En 1965, Mushi Production lance la première série japonaise en couleurs avec l'adaptation du Roi Leo. Tezuka allie succès ar-tistique et commercial mais son studio fera cependant faillite en 1973. Il sera toutefois rouvert en 1980 sous son nom actuel, Tezuka Productions

style de teZuKa

Si Tezuka est fan depuis son en-fance de Walt Disney, c'est au début des années 40 qu'il va être vraiment influencé par cet anima-teur de génie en visionnant le film Bambi, sorti aux USA en 1942. Cela transparaît dans le style du man-gaka qui va initier le célèbre trait rond et franc des mangas, avec des yeux très expressifs. L'occident est ainsi à l'origine d'une des caracté-ristiques les plus marquantes de la culture japonaise.

Dans un autre registre, le dé-coupage des bande-dessinées proposées par Tezuka est ciné-matographique. Il s'affranchit de la rigidité des cases pour les met-tre au service de l'histoire, chose aujourd'hui courante mais inno-

les tROis Chefsd'OeuvRe

Astro le petit robot : un su-per-héros dans un japon futu-riste où homme et machine co-habitent.

le Roi léo : la tragique vie du lion Léo et l'impact de l'homme sur son environnement.

Black Jack : un médecin de génie qui exerce dans l'illégalité pour sauver ses patients.

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vante pour l'époque. L'humour est toujours présent, même dans ses oeuvres les plus sérieuses. Rien n'est laissé au hasard car l'artiste expérimente tout le temps. Il créé littéralement son art et va inspirer la grande majorité de vos manga-kas préférés qui l'ont lu avidement tout au long de leur enfance.

Quand il s'agira de produire un épisode par semaine de ses sé-ries animées, chose révolution-naire pour le Japon de l'époque, l'artiste et son équipe vont se plier aux contraintes qui en découle. L'artiste Rintaro explique ainsi que la rapidité était le maître mot : « On insistait constamment sur la rapidité. Chaque histoire devait fonctionner sans temps mort. A la télévision, l'écran est si petit que

les plans d'ensemble ne fonction-nent quasiment pas. Il faut donc enchaîner les gros plans rapides pour que le résultat ait un impact. De plus, les épisodes sont sans cesse interrompus par des publici-tés, elles mêmes montées très « cut ».»

Enfin, Tezuka a créé une galerie de personnages qu'il a réutilisé d'un manga à l'autre. Il y a tout d'abord Moustache, personnage à la mine sympathique, qui est au choix un enquêteur, un aventurier ou un instituteur qui démêle l'intrigue et apporte son soutien au héros. Le professeur Ochanomizu est un vieux sage, un ermite, un doc-teur ou un scientifique. Acetylene Lamp est le traître, le gangster ou l'ennemi. Quant à Gourdsky, c'est une étrange créature souvent in-sérée en arrière-plan ou à la place

du visage d'un personnage pour créer un effet comique. Pour finir, Tezuka se met lui-même souvent en scène dans ses mangas. Il sert principalement de guide au lect-eur.

Si Tezuka est considéré comme un pionnier, c'est grâce à sa soif d'innovation. Si vous n'êtes pas familier de l'oeuvre d'Osamu Te-zuka, nous ne pouvons que vous conseiller que de vous plonger dans ses histoires qui vous sem-bleront terriblement familière. L’appellation génie n'est pas à prendre à la légère, mais elle est parfaite pour décrire celui qui est considéré comme le dieu du man-ga. n

POlémique disney

Deux polémiques entourent le studio Disney au sujet de l’œuvre de Tezu-ka. La première concerne le blackout américain sur les dessins animés Le Roi Léo et Astro Boy diffusés dans les années 60. Face aux succès de ces derniers à leur diffusion aux USA, Disney aurait rapidement fait pression sur les chaînes américaines pour ne plus les diffuser, ce qui a mené à un embargo sur les œuvres de Tezuka aux USA pendant des décennies. La seconde polémique date de la sortie du Roi Lion en 1994. En découvrant Simba, le héros du Roi Lion, succès planétaire, le public a fait le rappro-chement avec Kimba, le nom américain du lionceau héros du Roi Léo. Le titre lui-même porte à confusion. Disney a toujours nié tout rapport mais c'est un drôle d'hommage de la part du studio qui a inspiré Osamu Tezuka.

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stReet fiGhteRComment définir une série de jeu vidéo aussi mythique que Street Fighter en aussi peu de mots ? Ryu et Ken, les combos à sortir en fai-sant un demi cercle, le film de Van Damme, la sexy Chun-Li, la coupe de cheveux improbable de Guile, les bras extensibles de Dhalsim...C'est la plus longye série de VS-Fighting, la plus vendue et sûrement la plus célèbre. Il y a des animés, des films mauvais, des mangas, tout cela grâce à un casting éclectique présentant un tournoi de rue à travers le monde. Certains fans frissonnent en entendant la bande son, que ce soit par les musiques ou les voix des personnages (hayuuuuuken!). La grande force de Street Fighter, c'est de proposer plusieurs héros face à une galerie de vilains, mais pas de réel camps. Comme tout bon jeu de combat, on a plusieurs rivalités avec au fil des épisodes des combats mythiques.

KaRaté KidOscar et film de baston, ça fait bizarre dans la même phrase non ? Pourtant, le film Karaté Kid a su en 1984 convaincre le public et les critiques, au point de valoir une nomination aux oscar pour Pat Morita, le grand maître du film. L'histoire est simple mais puissante : un jeune ado brutalisé par des voyous locaux va apprendre auprès d'un jardinier un art lui permettant de se défendre. néanmoins, avant d'apprendre à frapper, il existe de nombreux leçons tout aussi importantes dans les tâches mé-nagères ! Les corvées seront le moyen pour le héros d'apprendre les fondamentaux mais aussi l'esprit d'un combattant, pour un tournoi final mémorable. Nommé Le Moment de vérité, le film est devenu célèbre sous le nom Karaté Kid mais reste une belle leçon sur l'esprit humain.

Un thème des œuvres vous présente une sélection non exhaustive et totalement subjective d’œuvres de fic-tion selon un thème commun. Ce mois-ci, en honneur de l'affrontement entre Sony et Microsoft, nous avons souhaité sélectionner 10 œuvres marquantes présentant...un tournoi d'art martiaux. Eh oui, le tournoi est souvent un passage obligé pour un héros, que ce soit pour faire se confronter à ses pairs ou atteindre son objectif ultime. C'est l'occasion de découvrir des combattants plus exotiques les uns que les autres, avec le bon vieux héros qui doit affronter à chaque tour une menace toujours plus originale jusqu'au grand vilain final. Ce n'est donc pas un top mais un aperçu des différentes œuvres marquantes sur le sujet.

dRaGOn ballSi Dragon Ball Z a été la saga de tous les suc-cès, l'histoire de San Goku débute avec Dragon Ball. C'est là que le jeune Saiyen va participer à son premier tournoi, le Tenkaichi Budokai, championnat du monde des arts martiaux. Il y aura de nombreuses éditions avec des com-battants légendaires, mais aussi des tournois au paradis ou celui de Cell pour le destin de la Terre. Si l'ère Z est beaucoup plus violente que l'ère d'origine, c'est aussi à cette époque que le tournoi devient un moyen pour les héros de se retrouver. Chacun se prépare et s'apprête à affronter ses amis, car le tournoi est avant tout un moyen de se mesurer à des adversaires de valeurs (San Goku raffole des combats contre des guerriers puissants). DBZ se finit ainsi sur le départ du héros en plein tournoi pour en-traîner un jeune guerrier.

Un thème, des oeUvres

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POP FIXIOn #2 Décembre 201383

mORtal KOmbatMortal Kombat est un concurrent direct à Street Fighter, en proposant un jeu plus simple et un univers plus sombre, plus violent, carrément gore. L'adaptation au cinéma avec Christopher Lamber par Paul W.S. Anderson est tout aus-si ridicule que celle de SF mais elle est plus fidèle à la série. Ici, les forces du bien affron-tent celles du mal pour protéger le royaume de la Terre lors du tournoi annuel des Shaolins, le Mortal Kombat. Que ce soit l'acteur Johnny Cage, les ninjas Sub-Zero et Scorpion ou le dieu Raiden, ces personnages caricaturaux vont de paire avec une époque de mondialisation où l'on découvre avec avidité les spécificités de chaque peuple, même si certaines disciplines sont totalement farfelues. Le mélange entre art martiaux et fantastique est ici digéré pour un univers à prendre au 10ème degré.

enteR the dRaGOnBien avant Jackie Chan ou Jet Li, Bruce Lee in-carnait l'asiatique capable de foutre une rouste au géants occidentaux de tout poil. Avec Enter The Dragon, l'acteur signe son dernier film qui sortira en salle 3 semaines après sa mort. C'est la première vrai star asiatique international, et une icône de la culture populaire du 20ème siè-cle. Dans ce film, il infiltre pour la police un tournoi d'art martiaux sur l'île d'un trafiquant de drogue. Si Lee doit initialement juste prou-ver les méfaits de son hôte, il va découvrir que ce dernier est responsable de la mort de sa sœur. Il se doit donc d'atteindre la final du tour-noi pour se venger. Ce tournoi est l'occasion de recruter des guerriers pour le trafiquant, un ancien moine Shaolin.

saint seiyaConnu en France sous le noms des Chevaliers du Zodiaque, Saint Seyia est un manga qui profite d'un tournoi d'art martiaux pour lancer son histoire à l'occasion du vol du lot destiné au gagnant. Si c'est le début d'une grande saga, ce tournoi est aussi un souvenir impérissable pour les spectateurs découvrant ces jeunes combat-tant prêt à tout pour revêtir une armure d'or. Ces Chevaliers de Bronze sont jugés comme moins puissant que ceux d'Argent et d'Or, mais les batailles prouveront le contraire. L'animé a mis l'emphase sur les techniques de chacun, avec le même mouvement répété à l'infini pour battre son adversaire. Voir ce ring est donc le symbole de la quête des héros : devenir un combattant légendaire, héritier d'une lignée de Chevaliers.

afRO samuRaiVoici une variante du tournoi avec une version itinérante. Ici, les combattants parcourent un Japon médiéval uchronique afin combattre le porteur du bandeau numéro 2 qui fait de lui le second meilleur combattant du pays. Tout le monde peut défier ce numéro 2 qui est pour sa part le seul à pouvoir affronter le numéro 1, l'égal des dieux. Le héros, Afro, est témoin en-fant de la défaite de son père, numéro 1. Il va grandir dans la rage de retrouver l'assassin de son père et dédier sa vie à la conquête de ces bandeaux. L'adaptation de manga par le studio Gonzo, avec la voix de Samuel L.Jackson dès la version d'origine, a donné un cachet inimitable au personnage d'Afro. Une fois le bandeau ac-quis, le guerrier est l'égal d'un dieu, mais c'est le début d'une vie sans repos.

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POP FIXIOn #2 Décembre 201384

sOul CalibuRDernier jeu de cette sélection, Soul Calibur. La spécificité de ce jeu, ce sont les combats à armes blanches, avec comme Graal la Soul Edge, l'épée ultime maudite, recherchée par tous les combattants. Une autre épée fera son apparition et donnera son nom définitif à la sé-rie, Soul Calibur, capable de contrer les pouvoirs de la Soul Edge. On fait le tour de ce monde médiéval en découvrant de nombreux person-nages diverses, du samouraï au chevalier en armure en passant par le pirate. L'univers est mature, sexy et les filles sont siliconés. C'est un des premiers jeux VS Fighting en 3D, ce qui offre des coups latéraux dévastateurs et sur-utilisés par les joueurs.

le GRand tOuRnOiJean-Claude Van Damme est le Bruce Lee des années 90. Nombre de ses films au-raient mérités notre attention, mais Le Grand Tournoi synthétise tout ce qu'on aime dans l'univers de ce combattant de génie (et acteur plus ou moins inspiré). Il a lui même réalisé ce film, avec un scénario de série B : en 1925, le Ghan-Ghen réunit en Thaïlande dans une cité mystique les meilleurs combattants des plus grandes nations afin de remporter le Dragon d'or. Van Damme va remplacer à la dernière minute le champion qu'il accompagne pour nous proposer des chorégraphies survoltées avec des archétypes de guerriers dignes des jeu de VS Fighting, chaque combattant étant une caricature nationale. Au final, cela reste un tournoi plaisant pour un film divertis-sant.

nés POuR COGneRChaque tournoi propose son prix spécial, et chaque combattant possède sa motiva-tion propre. Mais dans le cas du manga nés pour cogner, on atteint le sommet du ridicule, mais aussi une violence inégalée. Yamato a un problème : il est complexé par son énorme sexe ! Ancien chef de gang, il a changer de ville pour fuir les mo-queries mais il va participer au tournoi de la ville pour devenir le Masuraoh, l'homme le plus respecté des environs auprès de la population. Le problème, c'est que tout le monde veut y participer avec des guerriers pratiquants des arts martiaux divers. Cette histoire courte (7 tomes) est drôle, rythmée et propose des combats de haute volée. Attention, pour passer le premier round, il faut voler le slip d'un concurrent !

iROn fistDernière œuvre de cette sélection, et pas des moindre, un comics : Iron Fist. Le personnage a longtemps été l'archétype du combattant ayant hérité d'un pouvoir issu d'une cité cachée dans l'Himalaya, K'un L'un, qui n'apparaît que tous les dix ans. Ses aventures au sein de new York en compagnie de Luke Cage, pastiche de la blackexploitation, en faisant un duo très seven-ties. Toutefois, en 2007, la série Immortal Iron Fist a approfondi la mythologie du personnage avec la présentation des 6 autres cités Cé-lestes. Depuis des générations, un grand tour-noi entre les champions de chaque cité remet en jeu le passage entre la Terre et les cités. C'est l'occasion pour Iron Fist de se mesurer à des autres aussi doués que lui pendant que ses amis préparent une révolution tout en défend-ant la ville face à l'Hydra.

Pour aller plus loin : Bloodsport, Tekken, Kickboxer, Naruto, Hunter X Hunter, Dead or Alive, Tough, Coq de combat...

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POP FIXIOn #2 Décembre 2013

Pour son créateur William Hi-ginbotham, il s’agissait sur-tout de présenter une vision

de la science qui ne soit ni trop compliquée ni trop ennuyeuse pour les visiteurs du Laboratoire national de Brookhaven. Ayant lu un livre qui détaillait comment afficher sur un oscilloscope des courbes représentant des objets physiques soumis à la gravité ou au vent, il a eu l’idée d’adapter ces méthodes pour créer un jeu où l’on contrôlerait une balle sur un cours de tennis. Quelques com-posants électroniques et un oscil-loscope plus tard, Tennis for Two était jouable pour une journée portes ouvertes d’octobre 1958...

Comme son nom l’indique, Tennis for Two se joue à deux. Chaque joueur est muni d’un petit boitier équipé d’une molette et d’un bou-

ton. La molette permet de choisir l’angle avec lequel la balle sera renvoyée tandis que le bouton cor-respond à la frappe. Sur l’écran, on retrouve une ligne représentant le sol, une autre pour le filet, et enfin un point pour la balle. Les prin-cipes de jeu sont donc rudimen-taires, il n’y a pas de joueurs sur le terrain, ni même de décompte des points ou de détection de faute. La balle rebondit au contact du sol ou du filet, et les joueurs peuvent lui donner une impulsion avec un angle déterminé. C’est peu, mais largement suffisant pour inciter les visiteurs à jouer. En 1959, le jeu est amélioré : on installe un écran un peu plus grand (entre 10 et 17 pouces, contre 5 auparavant), et les joueurs peuvent choisir le ni-veau de gravité : qu’arriverait-il si on jouait au tennis sur la Lune ? Ou sur Jupiter ? Le montage élec-

tronique sera démonté en 1960, mais reconstruit à plusieurs re-prises pour d’autres expositions...

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Nous sommes en 14 avant Pong. tout le monde joue au tennis sur des terrains, et parfois même sur des tables. tout le monde ? Non ! un laboratoire de subversifs chercheurs a mis au point un petit système pour jouer sur un oscilloscope...

/ Rédigé par Sky

Créateur : William Higinbotham date : 1958Pays : USA Genre : Jeu vidéo

EN MULTI SUR UNOSCILLOSCOpE

TENNIS FOR TwO

Oeuvre fOndatrice

Jeux vidéO

Portrait de William Higinbotham

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le PRemieR ?

Lorsque Tennis for Two a été créé en 1958, personne ne se doutait que le « jeu vidéo » verrait une telle progression dans les quelques décennies suivantes, le terme « jeu vidéo » lui-même n’existait d’ailleurs pas. Ce n’est que dans les années 80, après la popularisa-tion des bornes d’arcades, que le concept de « jeu vidéo » avait fait assez de chemin pour qu’on s’inter-roge enfin sur l’identité du premier d’entre eux... Tennis for Two a été considéré pendant quelques mois comme étant celui-ci, mais l’on a découvert par la suite d’autres jeux plus anciens comme le « Ca-thode-Ray Tube Amusement De-vice » (1948), des jeux d’échecs (1947-1958) ou encore de mor-pion (OXO, 1952). Tous étaient très rudimentaires, si bien que l’on considère aujourd’hui qu’aucun de ces jeux n’est à proprement le « premier jeu vidéo » : ce ne sont tous que des ébauches de ce qui deviendra plus tard le jeu vidéo.

un Jeu PReCuRseuR

Tennis for Two introduit le concept de séparation des tâches de nos consoles de jeu modernes : un calculateur central, un système d’affichage et surtout des péri-phériques dédiés aux joueurs, les manettes de jeu. Eh oui, si c’est aujourd’hui une évidence pour nous, l’idée de donner à chaque joueur un dispositif dédié n’est pas apparue si facilement. Le jeu vidéo s’est d’abord développé sur ordinateur, pour n’être donc joué qu’avec les touches du clavier puisque ce périphérique permet-tait déjà de nombreuses options. Sur les bornes d’arcade, contrôles calculs et affichage se faisaient dans un seul bloc, il n’y avait pas non plus de manettes. Bien qu’on ait quelques exemples de sys-tèmes utilisant des manettes de jeu, ce n’est qu’en 1972 que le principe se démocratise réelle-ment avec les premières consoles de salon. Il se démocratise si bien que les manettes de jeu finissent aussi par être utilisés sur les ordi-nateurs...

La physique du jeu a elle aussi son importance... Jusque là, la plupart des jeux vidéo étaient inspirés de jeux se jouant au tour par tour sur des cases comme les échecs ou le morpion, il n’y avait donc pas

de relations complexes à intégrer. Quant aux rares jeux en temps réel comme le Cathode-Ray Tube Amusement Device, ils n’étaient pas spécialement conçus pour col-ler au plus près des règles phy-siques du monde réel. En recréant les règles de la gravité et de la ré-sistance de l’air à l’aide de circuits électroniques, Higinbotham a lan-cé une course qui n’a jamais cessé d’être d’actualité dans le monde du jeu vidéo : la course au réalisme. Plus que jamais, les jeux sont au-jourd’hui jugés sur leur capacité à imiter la réalité : graphismes et intelligence artificielle bien sûr, mais aussi le comportement des matériaux, des liquides et mêmes des êtres vivants... Et c’est dans ces nouvelles modélisations phy-siques que l’on trouve aujourd’hui le prolongement logique de l’envie d’Higinbotham de reproduire des comportements réels dans un uni-vers virtuel.

Dans la plupart des jeux de sport actuels, si le sport se déroule en extérieur il est possible de choisir les conditions naturelles. A l’aide de codes, on peut aussi influer sur la gravité dans bien des jeux, et pas seulement de sport, ce qui transforme complètement la façon de jouer. Ces idées étaient déjà présentes dans Tennis for Two, puisqu’en 1959 Higinbotham y a introduit la possibilité de jouer

L'ensemble des instruments présentés à la journée portes ouvertes (gauche) et le boîtier (droite)

Une vue du jeu

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sur la Lune (gravité faible) ou sur Jupiter (gravité élevée). Si son but était alors surtout d’illustrer sim-plement les effets de gravités dif-férentes de celle de notre planète, il a réussi à multiplier les expé-riences de jeu possibles en ne fai-sant varier qu’un seul paramètre.

Pong est bien plus reconnu que Tennis for Two, mais c’est bien ce dernier qui est le premier jeu de tennis (voire de sport !) et qui a introduit les premières méca-niques de gameplay de ce type de jeu, là où Pong a finalement plus inspiré les futurs casse-briques. Dans Tennis for Two, il est pos-sible grâce à la molette d’orienter la direction de la balle : comme la vue est de côté on choisit donc entre smash, lob et n’importe quel tir intermédiaire... Ce qui n’est pas sans rappeler les choix de tirs que l’on a dans tous les jeux de tennis depuis les années 90 à l’aide des boutons de nos manettes. La vue de profil a été délaissée au pro-fit de la vue de dos (et parfois de face), la logique d’angle haut-bas réglé sur la molette est devenue une logique d’angle gauche-droite à l’aide du pad. Le principe n’en reste pas moins très proche : le joueur a la possibilité de choisir avec finesse la direction qu’il veut donner à la balle.

Précurseur dans bien des do-maines, Tennis for Two n’a fina-lement jamais eu vraiment droit à la gloire. Peu remarqué entre 1958 et 1960, il est ensuite tombé dans l’oubli jusqu’aux années 70 où il n’a non plus eu plus de consi-dération. Les créateurs de Pong étaient alors en procès pour une histoire de violation de brevet, et c’est durant ce procès que des experts ont décrété que Tennis for Two n’était même pas un jeu vidéo, arguant qu’il n’y avait jeu vidéo que si un signal vidéo était utilisé pour envoyer les données à l’écran. Le montage électronique

composant le jeu ne servant qu’à manipuler l’oscilloscope pour affi-cher les éléments du jeu, il n’était pas question de signal vidéo, et par conséquent de jeu vidéo non plus. Ce n’est que dans les années 80 qu’un magazine s’est penché sur lui pour le titre de premier jeu vidéo... Qu’il n’a gardé que quelques mois. L’Histoire se sou-viendra surtout de Pong, capable de compter les points et distribué à un public beaucoup plus large... Mais qui n’est sorti qu’en 1972, soit 14 ans après Tennis for Two.n

deux schémas de circuits imprimés pour le jeu

un dispositif semblable à l'original aujourd'hui

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Avant toute chose, un peu d’histoire. Le 23 novembre 1963, avant que quiconque

ait marché sur la Lune, la BBC (Bri-tish Broadcasting Corporation) dif-fuse le premier épisode d’une série qu’elle produit et qui allait changer le visage de la fiction britannique. Cette dernière raconte les aven-tures d’un seigneur du temps – un alien humanoïde voyageant dans le temps – simplement connu sous le nom du Docteur. Il explore l’uni-vers à bord du TARDIS (acronyme de : Time and Relative Dimension

in Space), son vaisseau spatial ayant la forme d’une « police box » bleue.

Vous l’aurez donc compris, ce hé-ros est un véritable explorateur, il se rend à différentes époques dans des mondes très différents les uns des autres pour aider une personne en particulier, ou sau-ver le monde d’une menace. nous tenons bien entendu là la grande force du programme, force qui aurait d’ailleurs pu très vite deve-nir une faiblesse si les scénaristes

qui se sont succédés sur la série n’avaient pas eu l’imagination aus-si débordante. Le Docteur, puisque c’est ainsi et uniquement ainsi qu’il faut le nommer, vit des aventures extraordinaires dans des mondes qui ne le sont pas moins. Ces der-niers sont extrêmement variés, et nous pouvons nous retrouver dans l’Angleterre victorienne dans un épisode, puis au Far West dans le suivant, ou encore à new new York, version futuriste de la Grosse Pomme.

S’il fallait choisir une série télévisée à l’image de ce beau pays qu’est l’Angleterre, la tâche ne serait pas nécessairement si ardue. en effet, il existe une série absolument culte que certains considèrent presque plus « british » que la reine elisabeth II en personne. on parle bien entendu de dr Who ! la série fête en ce mois de décembre 2013 ses 50 ans avec un téléfilm à gros budget qui sera diffusé simultanément dans plusieurs pays à travers le monde, comme quoi la plus british des séries britan-niques n’a eu aucun mal à s’exporter ! Nous allons essayer de vous expliquer pourquoi.

/ Par Julien Déan

DOCTOR wHOLE DOCTEUR aUx MULTIpLES VISaGES !

SAGA CULTE

SéRIE TV

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La série existe donc depuis 50 ans mais son chemin a été jalonné d’embûches, en effet, en 1989 la série s’arrête après 26 saisons dif-fusées faute d’audience. Un télé-film tentera en vain de relancer la machine en 1996, mais ce n’est que 9 ans plus tard que la série renaît de ses cendres tel le Phénix, avec le succès qu’on lui connaît. Quoi qu’il en soit, la série est un modèle de longévité et cela tient sans aucun doute à son renou-vellement constant. En effet, à la diversité des lieux visités, il faut ajouter la diversité des acteurs ayant endossé le rôle du Docteur. Le film célébrant le cinquantième anniversaire de la série sera l’oc-casion d’introduire le douzième in-terprète du personnage ! Chaque interprète a un style particulier et insuffle une énergie qui est lui est propre au personnage. Il est important de noter que par cohé-

rence, ce changement d’interprète se déroule systématiquement dans un épisode (régulier ou spé-cial) et s’appelle la régénération, un processus par lequel le Sei-gneur du Temps prend possession d’un nouveau corps, et par consé-quent d’une nouvelle personnalité, en règle générale après des bles-sures qui seraient en principe fatal à n’importe qui.

Cependant, il serait injuste d’attri-buer le succès de la série unique-ment à son personnage principal et aux mondes qu’il visite. Le per-sonnage est grandi par le contact avec de nombreux personnages, qu’ils soient amis ou ennemis. nous allons d’ailleurs parler des deux puisqu’ils sont autant d’élé-ments apportant un vrai plus à la série.

Le personnage a toujours été accompagné d’acolytes, en règle générale jusqu’à trois. Le premier Docteur était par exemple accom-pagné de sa petite-fille et deux de ses professeurs. Certains sortent bien entendu du lot comme Ro-mana, une Lady du temps. D’un point de vue scénaristique, ce ou ces compagnons donnent aux téléspectateurs un personnage auquel ils peuvent plus facilement s’identifier. Ils sont également des interlocuteurs clés du héros et se retrouvent bien souvent en dan-ger et sont le point de départ de l’aventure du Docteur. Ce casting régulier est en renouvellement encore plus rapide que le Doc-teur lui-même, en effet, certains l’accompagnent pendant quelques épisodes avant de voguer vers leurs propres aventures, tandis que certains – plus rares cepen-dant – meurent au combat.

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Depuis la renaissance de la série en 2005, le Docteur voyage géné-ralement avec un compagnon… Ou plutôt une compagnonne, sou-vent choisie pour sa plastique. Bien sûr, d’autres rejoignent par-fois l’aventure en cours de route, mais le plus souvent ils ne sont là que temporairement. Certains font d’ailleurs plusieurs passages et rejoignent le Docteur alors qu’il a déjà une nouvelle compagnonne régulière. C’était par exemple le cas de Sarah Jane Smith, qui était de retour en 2005 alors que le Docteur était déjà accompagné de Rose Tyler, avant de partir vers son propre spin-off, the Sarah Jane Adventures.

Il ne faut cependant pas non plus négliger les ennemis du héros. En effet, la puissance d’un héros ne se mesure qu’à la dangerosité des ennemis qu’il affronte et par-vient à vaincre. Et au cours de ses trente-trois saisons, le Docteur aura affronté à de nombreuses reprises trois d’entre eux. Les pre-miers sont la race des Daleks, ap-parus dès 1963 et état donc les plus anciens ennemis du héros encore utilisés. Ce sont des aliens d’une planète lointaine qui ont été mutés et qui sont placés dans des armures mécaniques leur servant à se mouvoir. En fait, les Daleks ressemblent à de grosses pieuvres possédant un gros cerveau. Leur armure est cependant équipée d’une sorte d’œil télescopique, d’une ventouse télescopique qui fait office de bras et de main, et

un lance-laser. Leur autre trait particulier est leur voix robotique, grâce à laquelle ils entonnent à tout-va « ex-ter-mi-nate », leur objectif étant d’exterminer toute race non-Dalek. Ils sont encore aujourd’hui utilisés et sont même apparus dans la dernière saison en date de la série à l’occasion de deux épisodes.

Les seconds ennemis récurrents les plus célèbres du héros sont les Cybermen, des androïdes huma-noïdes ayant des origines diffé-rentes selon la version de la série que l’on regarde. C’est en tout cas une race de robots totalement dé-pourvus d’émotions et qui donnent très régulièrement du fil à retordre au héros. Pour finir, l’ennemi juré du Docteur est le Maître, un Sei-gneur du temps renégat qui veut régner sur l’univers tout entier. Il est né en 1971 et possède les attributs principaux du Docteur, comme sa phase de régénération, qui en ce qui le concerne lui aussi a permis de le voir interpréter par divers acteurs depuis.

Plus qu’une simple série télévisée, Dr Who est aujourd’hui culte et fait partie intégrante de la culture britannique, et en est d’ailleurs l’un des plus beaux représentants à travers le monde.n

dOCteuR whO en ChiffRes

Vous connaissez désormais la recette du succès de la série, mais il est temps de faire le tour des chiffres en ce qui la concerne. Docteur Who c’est :• 798 épisodes• 23259 minutes, soit 387

heures et 39 minutes de bonheur

• 11 Docteurs (bientôt 12)• Diffusé de manière hebdo-

madaire dans plus de 50 pays• 13 000 000€ de budget

moyen par saison• Entre 7,5 et 8 millions de

britanniques devant la BBC pour la première diffusion de chaque nouvel épisodes.

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P.96l'instant PseudO-

PhilOsOPhique

P.100les awaRds

P.92dans la Réalité

P.95hall Of fame

Debat

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LES ZOMBIESthe Walking dead, Zom-bieland, World War Z, dead Island. Aujourd'hui les zombies sont devenus un vrai phénomène dans le monde geek, entre multiplications de jeux vidéo, films, séries ou même romans, ces créa-tures mortes-vivantes font maintenant partie intégrante de la pop-cul-ture mondiale. ces créa-tures que l'internet adore devient de plus en plus l'objet d'un fantasme d'une apocalypse zom-bie, mais qu'en est-il ré-ellement, doit on craindre (ou attendre) que ce phé-nomène dépasse notre imagination et devienne objet de notre quotidien futur ?

/ Par Ben-J

A l'origine le Zombie vient d'une pratique Vaudou qui consistait en un

rituel de mise en terre d'une personne vivante pendant plusieurs jours qui se retrou-vait dans un état second. Mais cette pratique a amené beaucoup de légendes plus ou moins mystiques dont il est difficile de savoir ce qui est véridique sachant que ces pratiques restent encore mystérieuses pour notre civi-lisation.

Dans la réalité

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On retrouva ensuite le phénomène zombie en Haïti, d'après les re-cherches de Wade Davis, un an-thropologue canadien, cette pra-tique n'aurait rien de magique, il s'agirait de l'utilisation d'une sorte de « poudre zombie » qui serait un mélange de tetrodotoxin et de bufotoxin qui mettrait dans un coma profond proche de la mort la victime de cette poudre, puis lors-que celui-ci revenait à lui, on leur donnait une drogue faite à partir de la plante datura, étant un hal-lucinogène très puissant causant une perte de mémoire et créant un état docile chez la victime.

Cette pratique aurait été utilisé notamment pour crée un bon nom-bre d'esclaves dont Clairvius nar-cisse est l'exemple le plus connu c'est un Haïtien qui a été enlevé de cette façon et qui a réussi à se libérer de l'effet de la drogue au bout de plusieurs années. Depuis cette pratique a été interdite, mais a créé un mouvement de peur dans de nombreux pays.

Depuis, le phénomène zombie n'était devenu qu'un fantasme dû à l'arrivée de nombreuses œuvres de fictions, les plus connus étant les films de George Andrew Rome-ro qui a réussi à populariser ces créatures avec des films à petits budgets ayant pour « star » ces créatures mortes-vivantes n'ayant plus de consciences et étant fri-antes de cerveaux humains.

Mais en Février dernier, une dé-couverte étonnante à été faite par des scientifiques, ceux-ci auraient réussit à développer une cellule zombie. Cette découverte vient du Laboratoire national de Sandia au nouveau-Mexique et cette cellule serait une cellule morte qui se-rait toujours active et encore plus étonnant, celle-ci serait même plus performante que la cellule vivante et pourrait travailler sans relâche selon les dires de Bryan Kaerh, un des scientifiques de l'équipe.

Pour arriver à ce résultat, l'équipe de scientifiques a utilisé un groupe de cellules vivantes qu'ils ont re-couvert de silice, puis ils l'ont fait

chauffer à 400 degrés et alors que toutes les autres cellules mour-raient, une des cellules mortes a continué d'être active avec la plupart des fonctions qu'elle avait étant vivante mais aurait en plus la fonction de pouvoir supporter des conditions extrêmes, survi-vant à des températures et pres-sions élevées. Même si avec ce-tte découverte on se doute que l'invasion zombie n'est pas pour demain, elle prouve malgré tout qu'il est possible pour les cellules de notre corps d'être encore ac-tives une fois mortes tout en étant plus résistantes et il est fort pos-sible que cette découverte soit uti-lisée pour des avancées dans la médecine moderne.

Si dans la fiction, on a le droit à de nombreuses théories farfelues, on peut aussi se pencher sur une autre théorie assez intéressante concernant le zombie qui vient d'un jeu vidéo récent. En effet, en juin 2013, le jeu The Last Of Us du studio naughty Dog est sorti sur Playstation 3 et offre une origine aux zombie plutôt surprenante et

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loin d'être impossible. L'équipe de développement du jeu s'est ins-piré d'un documentaire qu'ils ont vu sur les fourmis et le fait qu'un champignon « cordyceps unilat-eralis » pouvait parasiter le corps d'une fourmi et crée une excrois-sance fongique au niveau du cer-veau de celles-ci. Ce champignon pouvant infecter un bon nombre d’insecte, les développeurs du jeu se sont alors demandés ce que ça donnerait à l'échelle humaine et ont crée des créatures zombies dont le champignon a complète-ment pris possession du corps de l'hôte, obstruant ainsi les capaci-tés cognitives du cerveau, laissant ainsi les corps dans un état se-cond et animal, se jetant avec vio-lence sur tout ce qui fait le moin-dre bruit. On se demande alors si l'évolution de la nature ne pourrait pas donner raison à la logique des développeurs du jeu dans le futur et cette idée fait déjà froid dans le dos.

Même si la menace Zombie n'est pas prête de nous hanter, on ne peut s'empêcher de se deman-der si la société de consommation d'aujourd'hui ne pourrait pas être comparer aux zombies. En effet, beaucoup de nos choix sont guidés par la publicité et les produits mis à l'achat par les grandes entrepris-es et on retrouve de plus en plus de personnes qui ne peuvent pas se passer de leur smarthphones, ordinateurs, télévision plus de quelques minutes et sont constam-ment dépendantes de ces objets jusqu'à les utiliser à l'extérieur, ce qui d'un point de vue externe peut ressembler à des zombies. C'est peut-être même d'ailleurs pour ça que ces créatures deviennent de plus en plus populaires auprès du grand public, car ceux-ci y voient peut-être un reflet d'eux même ou de personnes qu'ils connaissent. Dans tout les cas, les zombies ont la côte et on est pas prêt de finir d'entendre parler d'eux !n

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Nom : Samuel Beckett

Profession : Voyageur dans le

temps

Identité Secrète : Scott Bakul

a

Nombre d'aventures connues : 9

4

Signe distinctif : voyage de c

orps en

corps

Né en 1953 dans l'Indiana, Sam

uel Beckett

est un génie qui va obtenir le

prix Nobel

de physique quantique. Marié à

Donna, il va

créer en 1999 un prototype d'a

ccélérateur

temporel pour voyager dans le

temps. Mal-

heureusement, l'expérience tou

rne au drame

et Sam se retrouve piégé dans

le corps d'un

pilote d'essai en 1956. La seu

le manière

pour lui de quitter son hôte e

st de réparer

une erreur qui a changé à jama

is la vie de

l'individu.

Sam va voyager à travers le te

mps en passant de corps en cor

ps, par-

fois même en incarnant un anim

al. Ce phénomène se nomme la t

ransmu-

tation. Sam ne contrôle pas so

n voyage et ne souhaite qu'une

chose

: rentrer chez lui. Quand il p

rend le contrôle d'un corps, p

resque

personne ne se doute du change

ment, hormis les enfants, médi

ums ou

déficients mentaux qui peuvent

sentir sa présence.

Dans son malheur, Sam est rejo

int par l'hologramme d'un amir

al atta-

ché au projet Code Quantum, Al

, qui utilise Ziggy, une intel

ligence

artificielle créée par Sam, pou

r récolter des informations su

r la

situation. Grâce à ses données

, Sam et Al cherchent la raiso

n de la

présence du scientifique et s'a

ttache à réparer la situation.

Al est

le seul ami de Sam, l'accompag

nant dans son périple maudit.

Sam va être transmuté en joueu

r de baseball, professeur, box

eur,

vétérinaire, mafieux, ado, déte

ctive privée, pompier, policie

r, se-

crétaire, pianiste aveugle, av

ocat, rabbin, mère au foyer, t

ra-

péziste, prêtre, photographe,

magicien, catcheur, chas-

seur de primes, patient dans u

n asile, membre du Ku Klux

Klan, prisonnier, acteur, chan

teuse, cow-boy, reporter,

animateur TV et un vampire ! P

armi ses rencontres ou

hôtes célèbres, Stephen King,

Elvis Presley, Marilyn Mon-

roe, Michael Jackson ou Sylves

ter Stallone.

A une seule occasion Sam pourr

a retourner à son époque

quand il change de place avec

Al. Il va aussi incarné ce

dernier dans son passé. Mais,

à la fin de son périple, Sam

refuse la chance de rentrer ch

ez lui pour accomplir une

dernière bonne action en faveu

r de son ami. Il est ainsi ré-

vélé que ce héros n'as jamais

retrouvé son foyer, à la dif-

férence d'Ulysse.

Hall of fame : Code Quantum

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POP FIXIOn #2 Décembre 201396

Il n’est pas surprenant que les auteur de fiction soient ten-tés d’explorer ce territoire in-

connu. Cependant, les tentatives d’aborder la vie après la mort hors du cadre des Évangiles (Jésus, Lazare…) furent peu nombreuses dans les sociétés occidentales alors que l’idée était bien plus répandue dans d’autres cultures (les divini-tés des mythologies grecques ou égyptiennes, le rite du vaudou…).

La véritable naissance du thème de la résurrection dans la fiction moderne européenne ou, pour être exact, du mort-vivant, eut lieu dans la villa Diodati, sur le bord du lac Léman, par une soirée pluvieuse comme il se doit. Les deux amis poètes Lord Byron et Percy Shel-ley, la future femme de ce dernier (Mary), ainsi que John Polidori, dé-cidèrent de tuer le temps en lisant

des histoires de fantômes. Cela inspira à Byron l’idée que chaque convive écrive une histoire de re-venant. La jeune Mary, qui n’avait pas 20 ans, décida de se lancer dans l’aventure et développa l’idée du monstre de Frankenstein. non seulement elle alla au bout de son projet mais son roman, Frankens-tein ou le Prométhée moderne, allait devenir un succès immédiat et durablement marquer le genre fantastique. Mary Shelley entrait avec fracas dans l’Histoire de la littérature et éclipsait les poèmes de son mari. Mais la jeune femme ne fut pas la seule à produire une œuvre fondatrice suite à cette fa-meuse soirée. En effet, Lord Byron se prit également au jeu et jeta les bases d’une histoire qui inspira à Polidori sa nouvelle The Vampyre. Ce texte rencontra un accueil cha-leureux et popularisa le mythe du

vampire tel que nous le connais-sons aujourd‘hui.

Outre leur succès et leur thème (les morts-vivants), Frankenstein et The Vampyre ont en commun le fait de montrer que le retour à la (non-)vie est une malédiction. C’est ce dernier point qui nous intéresse particulièrement. né dans la vague du romantisme, le ressuscité est profondément mar-qué par la tragédie et est rattaché d’office aux genres gothique et fantastique. Si cela nous apparaît une évidence aujourd’hui, on peut pourtant s’étonner que la résur-rection ne soit quasiment jamais synonyme de bonheur retrouvé. Pourquoi les auteurs occidentaux se focalisent-ils sur les aspects les plus inquiétants du retour à la vie ?

L'instant pseudo-phiLosophique

la mort est un sujet qui hante l’humanité de-puis toujours. la seule façon, pour beaucoup, d’affronter la perspective de leur fin est d’envi-sager une existence dans l‘après-vie. Pourtant, ni la philosophie ni la science n’ont pu répondre à cette angoissante question : qu’y a-t-il après la mort ?

/ Par David Brehon/ Remerciements à Rafael Panza

La VIE apRèS

La MORT

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POP FIXIOn #2 Décembre 201397

Une des réponses à cette ques-tion se trouve dans le titre même du roman de Mary Shelley : Fran-kenstein ou le Prométhée mo-derne. Le rappel à Prométhée est tout sauf anodin car dans la mythologie grecque il a, en volant le feu de l’Olympe (le savoir) aux dieux, a transgressé l’ordre divin et a été puni. Violer les lois de la nature ne peut donc qu’apporter le malheur. La mort et la trans-gression de l’ordre divin sont d’ail-leurs également liées dans la civi-lisation chrétienne (Adam et Eve deviennent mortels parce qu‘ils ont désobéi à Dieu). Si la fin de la vie est donc perçue comme une malédiction, l’immortalité va finir par se révéler encore plus néfaste dans la fiction. Ainsi les immortels sont-ils très souvent damnés. Les vampires, par exemple, sont obli-gés de s’abreuver de sang humain pour prolonger leur existence. Pire, encore, leur existence éter-nelle est présentée par Anne Rice dans ses chroniques sur les vam-pires comme insoutenable pour l’esprit, amenant de nombreux vampires au suicide. Le paroxysme de cette vision effrayante de la vie éternelle est atteint dans Le Grand Secret de Barjavel où l’immortalité est présentée comme une maladie contagieuse.

Frankenstein montre par ailleurs qu’il n’y a pas que les dieux qui ne supportent pas l’idée qu‘on puisse créer la vie. En effet, dans le roman, les hommes rejettent cet être constitué de cadavres qui doit son existence à savant. Car la vie artificielle, comme la résurrection, revient une nouvelle fois à transgresser les lois de la nature. Du Golem de la mytholo-gie juive jusqu’aux débats actuels sur la bioéthique, la création du vivant ne cesse de fasciner et d’effrayer. Les êtres qui en sont issus, comme Edward aux mains d’argent, suscitent les convoitises et sont condamnés au rejet.

Si le romantisme ou les questions éthiques et religieuses ont pu ex-pliquer une vision sinistre de la vie après la mort, le succès que rencontre les vampires et autres morts-vivants aujourd’hui tient à des facteurs bien différents. L’in-dustrie des loisirs s’est développée au-delà de tout ce qui était ima-ginable au cours du XXe siècle. Les livres, films et autres BD sont pléthoriques et abordent tous les genres, dont l‘horreur. C’est ainsi que se développe dans les années 50 toute une industrie destinée à fournir des frissons aux jeunes en manque de sensations fortes : la Hammer produit une série de films d’horreur qui marqueront les es-prits (Frankenstein, Dracula avec Christopher Lee…) tandis que les comics horrifques se multiplient, les plus emblématiques étant édi-tés par EC Comics (Tales From the Crypt…) Les vampires et les zom-bies, désormais ancrés dans la culture populaire, deviennent des monstres facilement exploitables par les auteurs en mal d’imagina-tion. Là où Stephen King s’évertue à trouver des sources d’angoisse différentes à chaque roman, ses concurrents n’hésitent pas à pio-cher dans le folklore des créatures déjà existantes sans se donner la peine (à quelques exceptions près) d’expliquer leur origine ou de leur donner un sens. Cela ne signifie

pas pour autant que les zombies ou les vampires se contentent d’être uniquement des produits mercan-tiles. Par exemple, les zombies véhiculent depuis George Romero (La nuit des morts-vivants, Zombie et Le jour des morts-vivants) une critique acerbe de la société de consommation. Ces êtres à la faim inextinguible sont un écho peu flatteur des consommateurs dont la vie se limite à acheter inlassable-ment plus de produits. Le matéria-lisme triomphe des valeurs spiri-tuelles et fait de nous des zombies sans âme, la perte de foi se tra-duisant même métaphoriquement par le retour sur Terre des morts qui n’ont plus d’au-delà où aller. Hélas, les successeurs de Rome-ro se sont généralement conten-tés de flatter les bas instincts des spectateurs, oubliant la réflexion qui donnaient leur profondeur à ses films. Les vampires ont connu

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le même sort avec une exploita-tion à outrance. Les bluettes pour adolescentes comme Twilight ont progressivement vidés les buveurs de sang de leur symbolique.

Plus récemment, les morts-vivants sont revenus sur le devant de la scène grâce à l’incroyable succès de Walking Dead, le comic book scénarisé par Robert Kirkman et adapté en feuilleton télévisé. Les zombies, dénués de personnalité, n’y sont qu’un prétexte pour pous-ser les survivants à révéler leur vrai nature. Malgré sa réussite artistique, cette série, comme les autres œuvres contemporaines, n’enrichit pas la réflexion sur la vie après la mort.

A défaut de transformer les morts-vivants en métaphores, d’autres auteurs préfèrent donner un sens à leur retour à la (non-)vie. Ainsi, dans de nombreuses œuvres, les morts reviennent-ils pour se ven-ger des injustices qu’ils ont vécues de leur vivant ou pour achever une tâche que leur mort a inter-rompue. Il s’agit le plus souvent de fantômes ou d’esprits. De The Ring, au Sixième Sens, en passant par Hypnose, les morts hantent les vivants parce qu’ils n’arrivent pas à trouver le repos. Au final, si l’on excepte les créatures grand-guinolesques comme Freddy des Griffes de la nuit ou Jason de la série de films Vendredi 13, les es-prits s’apparentent bien souvent à une parabole sur les remords et

de la culpabilité qui hantent les vi-vants. Il leur arrive même parfois de n’être qu’un écho du passé, comme Akira se manifestant à tra-vers Tetsuo dans le célèbre manga, ou Jack Torrance replongeant de le passé d’un hôtel dans le terrifiant Shining. Au milieu de ce déluge de haines et de revanches, on pour-rait se réjouir de découvrir dans le comic book Spawn un mort reve-nir par amour. Malheureusement, son sort est pire encore car, pour revoir sa femme, le pauvre Al Sim-mons signe un pacte faustien si terrible que son existence devient cauchemardesque.

Il existe cependant des résurrec-tions qui s’avèrent bénéfiques. La mort y est perçue comme une étape en vue d’une rédemption, le retour (même partiel) à la vie permettant d’expier ses erreurs ou d’apporter le bien. Code Quan-

tum en est un excellent exemple. Les plus chanceux reviennent de leur trépas purifiés (Gandalf le gris devant Gandalf le blanc dans Le Seigneur des Anneaux ou Elektra sauvée du mal par l’amour de Da-redevil), voire plus puissants (Dur-nik dans La Belgariade de David Eddings). Même les morts simu-lées, mais symboliques, peuvent amener une transformation. Cobra et le Spirit ont ainsi mené une vie très différente et bien plus utile après leur décès présumé.

Finalement, les seuls personnages ou presque dont la résurrection se résume à un retour à la normale sont les super-héros. Il ne faut pas y chercher un quelconque mes-sage car les morts et les retours à la vie ne sont que des décisions éditoriales destinées à augmen-ter les ventes. En effet, dans un feuilleton, le retour au statu quo est toujours inévitable. Alors, pour créer l’événement, les éditeurs et les auteurs tuent parfois leur hé-ros pour apporter un changement radical et choquant… jusqu’à ce que le héros revienne quelques numéros plus tard. Cette profusion de résurrections finit par ôter tout sens à la mort. Faute de pouvoir mourir, les super-héros sont inca-pables d’évoluer et sont condam-nés à revivre perpétuellement les mêmes histoires, tout comme Si-syphe poussant éternellement son rocher. Un personnage fait figure

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d’exception face à cette malédic-tion qui frappe les personnages de comics : Sandman, l’incarnation des rêves. Son auteur neil Gaiman avait résumé l’intrigue de sa série en une phrase : le seigneur des rêves apprend qu’il faut soit chan-ger, soit mourir, et il prend sa déci-sion. Cependant, son non-retour à la vie n’a pas signifié le non-retour du personnage. Une « préquelle » de la série vient d’être lancée aux États-Unis. Décidément, les héros, comme les mythes, ne meurent jamais longtemps.

L’après-vie n’est pas l’apanage des fictions occidentales. Les man-gas nous offrent de nombreux exemples de la place qu’occupe la mort dans la culture japonaise. Dans Dragon Ball Z, le retour à la vie est évoqué à de nombreuses reprises, un immense dragon convoqué par sept boules de cris-tal pouvant ramener les morts de l’au-delà, les chairs cadavériques et les yeux révulsés en moins. On trouve une autre illustration de la place prépondérante de la résur-rection dans naruto. En effet, de-puis 3 ans, le manga tourne au-tour de la 4e grande guerre des

shinobis dans laquelle s’affrontent bons et mauvais ninjas. Les nin-jas maléfiques utilisent une tech-nique interdite : l’Edo Tenseï qui consiste à rappeler les morts de leur sommeil. Une technique ir-respectueuse, impardonnable et émotionnellement très efficace car elle ramène à la vie les proches (père, frère, senseï, camarades…) du camp adverse. Pourtant, au fil des épisodes, certains des morts réussissent à se libérer de l’infâme technique et retrouvent une liberté d’action et de pensée qui leur per-met de réparer les torts qu’ils ont causés. Ce n’est pas tant l’action qui est révélatrice que l’impor-tance qu’occupe la technique dans le schéma narratif, la résurrection comme moyen de rédemption et transgression de l’interdit.

Si la vie après la mort est cou-ramment exploitée dans les fic-tions, les thématiques qui lui sont associées sont hélas générale-ment limitées. Ce manque d’ins-piration face à un sujet si riche n’est pourtant pas une fatalité. En abordant la vie et la mort sous un autre angle, Six Feet Under (une série télévisée suivant une famille

travaillant dans les pompes fu-nèbres) et Daytripper (un comic book dans lequel chaque tranche de vie du protagoniste se termine par sa mort) ouvrent la voie à un nouveau genre. ni fantastiques, ni horrifiques, ces œuvres dé-montrent brillamment que c’est la mort qui donne tout son sens à la vie. Avant de penser à la vie après la mort, elles nous rappellent qu’il faut d’abord penser à sa vie et en profiter chaque instant.n

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Award du sauveur de San FransiscoMiles Scott est un jeune américain de 5 ans qui a combattu sa leucémie depuis l'âge de 18 mois. Il a réussi à vaincre cette maladie en juin, mais son plus beau jour restera sûrement celui du 15 novembre 2013. Pensant se rendre en ville pour acheter un costume de Batman, il s'est retrouvé à patrouiller dans la rue en compagnie d'un Batman adulte pour sauver une demoiselle, capturer l'Homme Mystère qui braquait une banque et sauver la mascotte des Giants des griffes du Penguin. Pour finir, il s'est vu remettre les clefs de la ville de San Francisco de-vant une foule imposante. Prenez garde, vilains de tous horizons, un nouveau super-héros a fait son apparition !

Award de l'application pour jouer encore plus souventLes joueurs du jeu Dead Rising 3 s'amusent à survivre dans les rues de Los Perdidos en massacrant du zombies. Si cela ne suffisait pas, l'application SmartGlass sur votre mobile est capable de les interpeller directement dans la vie réelle. Ainsi, un des personnages du jeu peut les appeler à tout mo-ment pour leur proposer une nouvelle mission. Quand on vous dit que le jeu vidéo est chronophage...

Award de la technique marketingPour promouvoir un film, un des grands classiques du marketing est de mettre sur l'affiche une citation d'un critique de maga-zine ou d'un quotidien national. On extrait ainsi la phrase qui nous arrange en choisissant le meilleur compliment possible. Bon, il faut avouer que c'est rarement un argument convaincant, mais c'est désormais la norme. Alors, quand un film comme le Hob-bit (le second) doit faire sa publicité en sachant que le public est déjà conquis, c'est l'occasion de faire un test. La bonne idée de l'équipe marketing ? Utiliser des tweets exprimant l'attente du public (mais aussi des professionnels) envers le film. Comme cela, on met en avant un fait avéré : oui, ce film est attendu par tout le monde, alors ce serait bête de ne pas le louper, non ?

Award de la censureLe dernier DLC en date du jeu Battle-field 4 invite les joueurs à s'affronter à mort sur le territoire chinois. Dans sa grande compréhension, le gou-vernement chinois y a vu une invasion culturelle. Pourquoi ? On y décou-vre un coup d'état contre la Répub-lique Populaire. L’État a donc imposé un embargo sur le jeu mais aussi sur toutes les informations relatives, vidéos y compris. Le jeu a ainsi été déclaré « menace envers la sécurité nationale ». En même temps, le jeu n'est pas distribué en Chine, donc les pirates n'ont qu'à faire un peu plus at-tention.

Award de la compagnie aérienne qui aime le cinémaVous avez déjà vu un dragon voler ? En tout cas, en nouvelle Zélande, les habitants ont vu Smaug dans les airs ! Le design complet du dragon du Hob-bit a ainsi été révélé grâce à la coque d'un avion de la compagnie Air new Zealand. La saga de Tolkien est tourné dans ce pays, c'est donc tout naturel-lement qu'elle hante désormais son espace aérien.

POP FIXION AWARDS

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POP FIXIOn #2 Décembre 2013101

Award du passage à la 4KOn nous parle souvent de la HD, de la Ultra HD, de la mégagiga HD de la mort, bref on n'arrête pas de nous vendre une qualité d'image exceptionnelle pour acheter des téléviseurs. Le problème, c'est que les chaînes de télévision ne diffuse pas encore de programmes capables de rivaliser avec la puissance d'affiche de nos TV. Ce sera bientôt le cas, mais d'ici là, les caméras seront encore plus performantes. Bref, c'est une course perdue d'avance mais Netflix semble vouloir réduire cette fracture entre production et diffusion. Le leader américain de la VOD, qui s'est récemment lancé avec succès dans la production de séries TV avec House of Cards, va diffuser cer-tains de ses programmes en 4k, la référence actuelle niveau image pour le contenu vidéo. Voilà, c'est dit, à vous de voir si cela va vraiment changer votre expérience de visionnage.

Award de la désactivation de compteIl était une fois un joueur américain qui avait reçu sa console Xbox One en avance de 10 jours. Le malheureux a publié des photos de l'objet sur les réseaux sociaux, ce qui a engendré le courroux de Microsoft. Son compte a été désactivé pendant quelque jours, le temps que la console fasse son apparition officielle sur le marché. Puis il a été réactivé. Tout est bien qui finit bien.

Award du selfie Avec la relance de l'univers Star Wars au cinéma pour les 100 prochaines an-nées, il faut s'attendre à voir l'univers de George Lucas squatter les réseaux sociaux et autres médias pour promouvoir chaque nouveau film. En atten-dant, et pour bien pré-parer le terrain, Star Wars s'est mit à Instagram, et quoi de mieux qu'un self-ie (autoportrait) de Dark Vador himself pour bien lancer ce compte ?

Award d'agence d'espionnageAvant, les jeunes punks était une menace pour la société. Mainte-nant, ce sont les jeunes geeks. En effet, la NSA (agence de sé-curité américaine) n'a pas hésité à surveiller les communautés des plus gros jeux en ligne, notam-ment World of Warcraft, au cas où... Agents infiltrés, collecte d'information, plans des réseaux sociaux, données de géolocalisa-tion et historiques des conversa-tions...tout le processus habituel. Une structure de contrôle des agents a même été créé, mais, bizarrement, aucune donnée utile n'a émergée et le projet a été annulé. C'est dommage, les trolls sont les nouveaux terror-istes de la société.

Award de la prison pour piratesSi la Chine a du mal avec certains jeux, elle a aussi du mal avec les pirates. La justice chinoise a ainsi réglé son compte à un groupe de 5 pirates offici-ant sur World of Warcraft. Le procédé est connu : on pirate un compte, on pille l'inventaire pour le reven-dre et transformer le tout en argent réel. Le ver-dict, c'est 2 ans de prison et 8000$ d'amende pour le leader du groupe.

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POP FIXIOn #2 Décembre 2013102

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fin janvier pour

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