plateformes de gestion de contenu : l’évolution de la gestion de contenu d’entreprise (ecm)

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Plateformes de gestion de con- tenu: l'évolution de la Gestion de Contenu d'Entreprise (ECM) L’ECM évolue : désormais orientée plateforme, flexible, structurée pour le « cloud » et conçue pour des spécialis- tes techniques Ce document est distribué sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 License Unported.

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Page 1: Plateformes de gestion de contenu : l’évolution de la gestion de Contenu d’Entreprise (ECM)

Plateformes de gestion de con-tenu: l'évolution de la Gestion de Contenu d'Entreprise (ECM)

L’ECM évolue : désormais orientée plateforme, flexible, structurée pour le « cloud » et conçue pour des spécialis-tes techniques

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Page 2: Plateformes de gestion de contenu : l’évolution de la gestion de Contenu d’Entreprise (ECM)

..............................................................................................................Résumé 3

..........................................................Définir le contenu d’entreprise et l’ECM 4

....................................................................................Les tendances de l’ECM 8

Exigences et challenges pour une plateforme de gestion de contenu moderne 15

..........................................Des standards oui, mais pas n’importe comment ! 25

.............................................................................................................L’interopérabilité 26

...........................................................................................La gestion des métadonnées 27

...................................................Autres standards importants sans lien avec le contenu 29

Faire le choix d’une plateforme pour vos applications de gestion de contenu: un ........investissement porteur de valeur, au delà des considérations techniques 32

...............................La plateforme Nuxeo : une plateforme d’ECM moderne 38

.......................................................................................................Conclusion 40

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Résumé

Portée et objectifs

Ce document est destiné aux influenceurs, prescripteurs et décideurs en matière de technolo-gie qui sont impliquées dans le choix de solutions de gestion de contenu d’entreprise. Il offre aux lecteurs une compréhension approfondie de la manière dont les besoins organisationnels en termes de gestion de contenu d’entreprise sont en train d’évoluer et pourquoi il est essen-tiel de mettre en œuvre des processus et outils suffisamment flexibles pour supporter ces chan-gements rapides, et ce dès maintenant.

A la lecture de ce livre blanc, vous devez comprendre :

• ce que signifient les termes « contenu d’entreprise » et « gestion de contenu d’entreprise » (ECM),

• comment le contenu d’entreprise et les besoins organisationnels de gestion de contenu évo-luent à l’heure actuelle,

• pourquoi il est important de posséder des outils basés sur une plateforme technologique so-lide qui supporte des informations et processus de nature, complexité et volume de plus en plus variés,

• les technologies et standards de la gestion de contenu d’entreprise (ECM) de façon centrée sur le processus,

• comment créer une proposition structurée en faveur de l’adoption d’une plateforme pour concevoir des solutions orientées contenu.

Public visé

Le lecteur cible de ce document occupe un poste d’architecte logiciel au sein d’une entreprise utilisatrice ou fournisseur de services et de solutions. Il est amené à prendre des décisions en matière de choix de frameworks de développement, de systèmes de gestion de contenu d’en-treprise ou autres plateformes centrées contenu, ou influe sur ces choix. Le lecteur doit possé-der une compréhension générale des concepts liés à la gestion de contenu d’entreprise mais n’est pas censé comprendre les processus, applications, frameworks ou plateformes de gestion de contenu d’entreprise de manière approfondie.

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Définir le contenu d’entreprise et l’ECM

Qu’est-ce que l’ECM ?

Les entreprises commencent à mieux percevoir la valeur du contenu en leur possession et l’importance de savoir l’exploiter de manière efficace. C’est précisément l’objectif auquel ré-pond la Gestion de Contenu d’Entreprise (ECM). L’ECM vise à gérer le cycle de vie des in-formations de leur création à leur archivage et destruction. Selon l’organisme de normalisa-tion Association for Information and Image Management (AIIM) :

« L’ECM regroupe les stratégies, méthodes et outils utilisés pour saisir, gérer, stocker, préserver et livrer du contenu et des documents relatifs aux processus organisationnels. Les outils et stratégies d’ECM per-mettent de gérer les informations d’une entreprise, structurées ou non, quelle que soit leur localisation ». (AIIM, 2011)

Bien que bon nombre de personnes supposent que l’ECM se limite à une simple solution technologique, ce n’est pas le cas. L’ECM regroupe en effet tous les processus opérationnels ou stratégiques qui sont liés ou reposent sur le contenu de l’entreprise, les outils et technolo-gies utilisés pour prendre en charge ces processus n’étant qu’un complément.

La première décennie du XXIe siècle a conduit les « processus organisationnels » à évoluer bien au-delà de ce que beaucoup jugeaient possible à l’origine et le contenu supporte bon nombre de ces processus. Cette évolution a fait de l’ECM un composant essentiel du système d’information de l’entreprise. Traditionnellement, les solutions technologiques prenant en charge l’ECM offrent des fonctionnalités, telles que :

• la recherche,

• la collaboration,

• la gestion des règles métier,

• la gestion du worflow,

• l’acquisition et la numérisation,

• la gestion des versions,

• l’évolution des métadonnées,

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qui rendent l’accès, la publication et la gestion des informations plus contrôlés, plus efficaces et moins coûteux. Cependant, à mesure que l’ECM évolue, cette liste de fonctionnalités se développe, ne cessant d’ajouter de nouvelles exigences de plus en plus élevées, en insistant no-tamment sur l’intégration et la flexibilité à long terme.

A l’instar des solutions de gestion intégrée (ERP) qui augmentent l’efficacité opérationnelle et la compétitivité en normalisant certains processus comme la gestion financière, l’ECM per-met aux entreprises de mieux contrôler leurs données afin de réaliser les objectifs établis.

Qu’est-ce que le contenu d’entreprise ?

La définition ci-dessus décrit ce que signifie la gestion de contenu, mais en quoi consiste le « contenu d’entreprise » géré ? Le contenu d’entreprise a évolué. Il ne se limite plus simple-ment à des versions numérisées de documents ou à un ensemble restreint de dossiers. Le con-tenu d’entreprise peut englober tout type de document qu’une entreprise capture et utilise dans son fonctionnement quotidien. Cela peut aller du contenu structuré dans des bases de données relationnelles, des documents XML ou applications métier comme des outils de ges-tion de la relation client (GRC/CRM), de gestion de la chaîne logistique (GCL/SCM) ou de gestion intégrée (PGI/ERP), à du contenu non structuré comme du texte, des courriers élec-troniques, du traitement de texte et des tableurs.

Cependant, le contenu d’entreprise ne se limite pas uniquement à ces objets. Il peut égale-ment inclure du contenu multimédia comme des images, des documents vidéo, des contenus issus de messagerie vocale ou de média diffusant en flux continu (streaming) et des formes de données plus récentes comme les géodonnées qui n’existaient pas auparavant ou ne se présen-taient que rarement. L’impact des média sociaux peut lui aussi s’étendre au contenu d’entre-prise. Néanmoins, à ce stade, il est employé plus fréquemment pour communiquer, collaborer et gérer l’Engagement Web que pour des besoins d’ECM. En résumé, le contenu d’entreprise peut être toute donnée, document, contenu d’application métier ou actif multimédia en lien avec un processus métier organisationnel ou tout contenu qu’une entreprise considère d’assez grande valeur pour être stocké et géré.

Le contenu d’entreprise se trouve au cœur des systèmes d’information, part importante des processus et modèles de l’entreprise. Il ne s’agit plus d’une entité statique séparée de la logi-que métier ; le contenu coexiste avec celle-ci. Il est essentiel que les plateformes prennent en charge des types de contenu et des métadonnées capables de représenter précisément les rela-tions et transactions complexes que l’entreprise vit au quotidien afin de garantir des améliora-tions du processus organisationnel.

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Les leviers en faveur de l’adoption de l’ECM

A partir de la seconde moitié des années 80, les entreprises ont mis en place des solutions au-tonomes et tactiques de fournisseurs comme FileNet, ViewStar et Lotus afin de capturer des documents papier et réduire les efforts et le temps requis pour trouver des informations. Au-jourd’hui, les sociétés continuent à adopter la gestion de contenu pour bon nombre de raisons similaires à celles qui les motivaient il y a vingt ans et ce rythme semble s’accélérer.

Selon l’étude sur l’état de l’art en matière d’ECM réalisée par l’AIIM en 2011, il existe un certain nombre de leviers en faveur d’une adoption de l’ECM :

Illustration 1 : leviers en faveur de l’adoption de l’ECM (Miles, 2011)

Cette étude présente également certains arguments en faveur d’une adoption des nouveaux systèmes d’ECM :

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Illustration 2 : leviers en faveur de l’adoption de l’ECM (Miles, 2011)

Bien que ce livre blanc ne détaille pas chaque argument en faveur d’une telle adoption, simple est de constater que chaque problème présenté pourra être adressé avec la mise en place d’une solution ECM basée sur une solide plateforme technologique.

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Les tendances de l’ECM

L’ECM : bien plus qu’un simple partage de fichier

En dehors des outils d’ECM, un certain nombre de solutions ont vu le jour, permettant de partager des documents et autre contenu avec de nombreux utilisateurs, comme DropBox, Box.net, des systèmes de fichiers partagés, ainsi que Google Docs. Certes, ces solutions pren-nent en charge le partage, la collaboration et des fonctionnalités de sécurité restreints, mais c’est une erreur de les considérer comme des solutions d’ECM parallèles.

Les plateformes d’ECM modernes ne se résument pas à de simples partages de fichiers et sont très éloignées des premières solutions de gestion documentaire qui, dans la plupart des cas, n’étaient guère plus que des interfaces utilisateur dédiées au partage de fichiers. Les platefor-mes d’ECM offrent une variété de fonctionnalités, notamment :

• le suivi de versions,

• les relations entre les documents,

• la prise en charge des métadonnées du document et/ou de ses détails sémantiques,

• la gestion du workflow et cycle de vie du document,

• le verrouillage / déverrouillage des documents,

• la diffusion du contenu en flux continu,

• l’audit et la traçabilité,

• les règles métier,

qui sont souvent essentielles aux entreprises pour gérer efficacement leurs contenus et ne sont pas pris en charge par les outils de partage de fichiers grand public. De plus, une plateforme d’ECM doit remplir les exigences communes à tout logiciel d’entreprise, telles que :

• l’intégration complexe avec des annuaires (par exemple LDAP)

• la capacité de convenir à un portefeuille technologique d’entreprise prédéfini et de respecter les standards liés à l’architecture, dans le cloud mais aussi sur site,

• une haute disponibilité,

qui ne sont pas non plus prises en charge par les applications de partage de fichiers.

De manière générale, ces dernières sont conçues pour un contenu indépendant, non contrôlé ni structuré et incluent peu d’outils pour supporter une gestion structurée (par exemple les taxonomies) ou ajouter les métadonnées souhaitées. En outre, bien que ces outils favorisent le partage, ils ne prennent pas du tout en charge la réutilisation du contenu à travers l’entreprise

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et sont insuffisants en termes d’application des règles métier essentielles, de gestion du cycle de vie ou de workflow pour gérer les processus métier centrés sur le contenu. Sans la possibili-té de catégoriser le contenu ni de représenter ses relations par rapport à d’autres contenus de manière homogène, ce dernier devient presque impossible à gérer lorsque son volume aug-mente.

Les applications de partage de fichiers comportent une autre limite importante. Comme le contenu d’entreprise se diversifie et inclut des actifs multimédia, notamment des documents audio et vidéo, il existe un besoin croissant de prendre en charge un contenu riche et des acti-vités comme la diffusion en flux continu (streaming), une fonctionnalité que la majorité des outils de partage de fichiers ne supportent pas. De même, les plateformes de gestion docu-mentaire plus anciennes ne supportent pas la plupart des nouveaux types de contenu.

Enfin, les organisations faisant face à des contraintes légales et réglementaires doivent être particulièrement vigilantes en divulguant un contenu à l’aide de solutions de partage de do-cuments car ces dernières n’offrent que de faibles niveaux de sécurité, traçabilité ou contrôle. Même sans obligations légales, révéler un contenu perçu comme privé peut ternir grande-ment la réputation d’une entreprise.

L’évolution de l’ECM

A l’image de tous les processus métier et de la technologie qui les supporte, l’ECM évolue fré-quemment pour introduire de nouveaux modèles, concepts et relever de nouveaux défis. Traditionnellement, les technologies d’ECM se composent d’un certain nombre de solutions indépendantes :

Illustration 3 : les fonctions traditionnelles de l’ECM

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Cependant, de plus en plus, les entreprises souhaitent davantage d’intégration. Elles veulent que leur contenu soit persuasif et disponible sur demande à tout moment, pas simplement au sein d’une application autonome spécifique, ne supportant qu’une utilisation à la fois. Les or-ganisations souhaitent intégrer leur contenu au sein des outils avec lesquels elles travaillent, le consulter au moment où elles travaillent et gèrent leurs processus métier, sans devoir accéder à d’autres outils et suivre de nombreux processus déconnectés les uns des autres.

Ces demandes des entreprises conduisent à une nouvelle génération moderne de technologie d’ECM. Cette dernière a évolué d’une solution à finalité unique, cloisonnée, destinée à un seul service, vers une infrastructure à l’échelle de l’entreprise. Ces solutions d’ECM modernes dépassent les applications commerciales pré-packagées (COTS) qui réalisent une fonction spécifique, comme la gestion documentaire, et vont même au-delà des suites intégrées qui combinent de multiples fonctions. La technologie d’ECM moderne n’est pas une application : il s’agit d’une plateforme de gestion de contenu flexible et interopérable, qui présente des composants et services que les entreprises peuvent facilement intégrer pour supporter un en-semble de processus métier orientés contenu au sein d’applications conçues sur la plateforme. La nouvelle plateforme ECM idéale est transparente pour les utilisateurs : seules les fonction-nalités importent. Le diagramme ci-dessous illustre cette évolution.

Illustration 4 : l’évolution de la gestion de contenu (Miles, 2011)

La diversité du contenu

Les entreprises ont non seulement besoin de solutions de gestion de contenu assez flexibles pour supporter des processus métier plus nombreux, mais ces solutions doivent également prendre en charge un nombre croissant de types de contenu différents. De plus en plus, les organisations exploitent de nouveaux types d’informations pour assurer leur fonctionnement. Face à des types de contenu d’entreprise plus variés, elles se préoccupent souvent de l’exacti-tude, la fiabilité et l’accessibilité de ce contenu.

Une étude sur l’ECM, réalisée en 2011 par l’AIIM, a présenté les différents types de contenu gérés par les organisations et la confiance que la direction de celles-ci a dans la qualité de

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cette gestion. Ceci souligne clairement la diversité croissante du contenu géré par les applica-tions, qui s’étend du contenu lié au cœur de métier au contenu davantage lié à la collabora-tion sociale.

Illustration 5 : qualité de la gestion de contenu (Miles, 2011)

Un contenu plus intelligent

En sus de sa diversité croissante, dans certains cas, le contenu devient plus intelligent. Que cela signifie-t-il ? Traditionnellement, le contenu géré par les solutions d’ECM se composait en grande partie de fichiers et d’images scannées, probablement interprétés à l’aide d’une re-connaissance optique de caractères (OCR) simpliste et de métadonnées très limitées. Cepen-dant, aujourd’hui, les plateformes d’ECM modernes doivent être plus sophistiquées, capables de prendre en charge l’interprétation des contenus réels d’un document et d’attribuer une si-gnification aux données qu’il contient. Ce « contenu intelligent » permet aux organisations de dépasser le simple fait de stocker un fichier binaire aux métadonnées limitées pour consulta-tion et d’y privilégier l’association de relations, métadonnées complexes et règles métier afin d’automatiser les processus de l’entreprise. Par exemple, une entreprise scanne une facture. La technologie d’ECM est capable d’extraire le numéro de facture et de l’utiliser pour associer cette facture à des informations contenues dans d’autres applications métier (par exemple un

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système de service clientèle). Ainsi, les utilisateurs obtiennent une vue plus globale des infor-mations permettant d’appliquer les règles métier.

Illustration 6 : l’évolution du contenu

Les solutions d’ECM développent également un contenu comportant un volume croissant de métadonnées, tels le numéro de version et des descripteurs de sécurité, qui peuvent être utiles pour améliorer nettement l’efficacité de la gestion. Les métadonnées ne jouent plus un simple rôle informatif auprès du lecteur, ce sont désormais des variables conduisant le processus mé-tier.

De gros volumes de données pour un contenu riche

En plus de se diversifier et de devenir plus intelligent, le contenu croît à un rythme à peine concevable. Les entreprises capturent des volumes croissants de données sur les clients, four-nisseurs et transactions générées par d’autres activités. Les données des projets du McKinsey Global Institute vont ainsi croître à un rythme de 40 % par an (Manyika, et al., 2011) entraî-né par une explosion de contenu, des médias sociaux, mobiles et vidéo et autres média riche, associée à des coûts de stockage réduits et des tendances comme l’informatique sur le cloud (cloud computing) qui encouragent les entreprises à tout conserver. IDC a prévu des taux de croissance du contenu encore plus importants. L’association prévoit que le volume d’informa-tions numériques produites à travers le monde en 2011 sera 10 fois plus élevé que le niveau de celles produites en 2006.

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Illustration 7 : la croissance du contenu au sein d’une organisation

(Chute, Manfrediz, Minton, Reinsel, Schlichting et Toncheva, 2008)

Avant, la croissance du contenu ne semblait concerner que quelques niches. Désormais elle impacte chaque secteur et organisation et devient rapidement un moyen pour les entreprises leader de surpasser leurs pairs en obtenant de nouvelles perspectives issues des informations stockées. Par exemple, selon le McKinsey Global Institute, 30 % des ventes sur le site Internet Amazon.com sont guidées par des recommandations basées sur les achats précédents de l’uti-lisateur (Manyika, et al., 2011). Si ces informations sont gérées en tant que contenu d’entre-prise, il est possible d’en tirer profit dans d’autres processus orientés contenu au-delà des re-commandations commerciales.

L’aptitude à analyser et à gagner de la visibilité sur les volumes d’informations plus impor-tants grâce à une technologie d’ECM plus sophistiquée comporte un certain nombre d’avan-tages :

• Transparence : rendre le contenu plus facilement accessible aux parties prenantes, précisé-ment quand et où elles en ont besoin. Ceci réduit le temps et les efforts requis pour localiser les informations et peut ainsi améliorer la performance.

• Prise de décision orientée par les données : les sociétés collectent un volume croissant d’in-formations, issues de capteurs de données, qui peuvent être utilisées pour prendre des déci-sions de manière plus quantitative et prévisible. Par exemple, capturer la durée d’un work-flow de gestion de dossiers peut renseigner une organisation sur quelle partie du processus est la plus longue ou la plus coûteuse. Lesdites données peuvent également être exploitées dans des expériences contrôlées afin de déterminer l’impact de changements.

• Segmentation des clients : puisque la technologie progresse, les organisations sont mieux équipées pour développer des profils de clients uniques afin d’avoir un discours commercial

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plus ciblé. Par exemple, elles peuvent consolider des informations issues de systèmes de ges-tion clientèle grâce aux courriers électroniques non structurés et interactions par le biais des média sociaux afin de créer une compréhension plus approfondie des besoins du client à travers tous les canaux.

• Prise de décision automatisée : un accès au contenu peut fournir toutes les informations né-cessaires pour automatiser des décisions, autrefois prises par des humains, réduisant ainsi les coûts d’exploitation. Même si les entreprises n’automatisent jamais complètement leurs pri-ses de décisions, le contenu peut être utilisé pour les faciliter. Dans les processus de réclama-tion par exemple, au lieu de se connecter à de multiples systèmes, la gestion de contenu d’entreprise pourrait permettre aux gestionnaires de consulter l’ensemble des documents pertinents depuis une interface unique, améliorant l’efficacité du processus.

• Identification de nouveaux modèles, produits et services métier : le contenu agrégé et son analyse offrent une multitude de nouvelles opportunités, qui s’étendent des services de com-paraison de prix en temps réel aux solutions de soins préventifs dans le secteur de la santé.

Certes, ces données supplémentaires ont de la valeur, mais les organisations peinent encore à tenter de gérer, conserver et extraire la valeur issue de ce contenu. Dans de nombreux cas, puisque le volume du contenu augmente, la complexité et les coûts liés à la gestion de ce con-tenu augmentent en conséquence.

Les technologies de gestion des informations en place ne suffisent plus face aux volumes crois-sants de contenu. Les utilisateurs ne peuvent plus se contenter de parcourir des catégories, voire dans certains cas, lancer une recherche à travers la quantité massive de contenu stocké au sein de l’entreprise  : c’est trop éprouvant. Ces volumes croissants rendent l’adoption de nouveaux processus et technologies du contenu essentielle. Du stockage en ligne via le cloud aux technologies sémantiques qui permettent aux machines de mieux aider les utilisateurs, la croissance du contenu est en train de transformer l’ensemble du monde de l’ECM.

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Exigences et challenges pour une pla-teforme de gestion de contenu mo-derne

Favoriser des processus et applications centrés sur le

contenu

Certaines organisations ont fait des progrès considérables en tirant avantage des outils d’ECM. Cependant, dans la plupart des cas, l’utilisation de cette technologie n’est pas encore optimale. Pour quelle raison ? Nombreux sont ceux qui considèrent encore l’ECM comme un outil autonome, alors qu’il s’agit d’un composant middleware qui offre des services capables de supporter un ensemble extrêmement varié de fonctions métier, de la facturation à la ges-tion de dossiers.

Par exemple, un service de ressources humaines peut avoir besoin d’une solution informatique pour faciliter l’exécution du nouveau processus d’embauche. Il s’agit d’un processus centré sur le contenu. Un Curriculum Vitae, un profil d’employé potentiel et un retour d’entretien constituent l’ensemble des types de contenu possibles. Le scénario peut être bien plus com-plexe. Il est possible d’envisager le besoin de prévoir automatiquement un candidat embauché dans l’annuaire des utilisateurs ou celui de s’intégrer avec le système de gestion de contenu web ou autres processus métier. Aucune application d’ECM « prête à l’emploi » n’est suscep-tible de répondre parfaitement à ces besoins : il faut une application orientée contenu. Au lieu de développer une solution personnalisée à l’aide d’un framework bas niveau (Hibernate par exemple pour la pérennité), l’entreprise pourrait bénéficier des possibilités qu’offre une plate-forme de gestion de contenu pour gérer ce processus.

Bien que le choix d’adopter une plateforme de gestion de contenu au lieu d’une application d’ECM traditionnelle comporte un certain nombre d’avantages, quelques architectes peuvent s’interroger sur la meilleure manière d’intégrer les composants dans leur portefeuille techni-que. Le schéma ci-dessous illustre un modèle d’architecture possible pour organiser les appli-cations orientées contenu à l’aide des composants proposés par la plateforme de gestion de contenu.

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Illustration 8 : modèle d’architecture pour les applications orientées contenu

Dans ce modèle, la plateforme d’ECM expose des services tels que le contrôle du workflow, de l’authentification et de l’accès ainsi que l’audit par le biais d’une ou plusieurs interfaces qui peuvent être utilisées pour concevoir des applications de gestion de contenu personnalisées ou s’intégrer dans des progiciels et applications métier existants. De plus, la plateforme de ges-tion de contenu offre également un accès direct au contenu stocké via des interfaces fondées sur des standards (services de référentiel). Celle-ci peut être utilisée pour concevoir des appli-cations centrées contenu qui tirent profit du contenu directement ou d’un ensemble de servi-ces haut niveau fournis par la plateforme.

Dans ce modèle, une couche graphique offre des frameworks afin de présenter ses services à différentes technologies d’interfaces utilisateur. Ces derniers peuvent être exploités pour créer, depuis la plateforme, des interfaces personnalisées qui s’adaptent au contexte de l’entreprise, facilitant ainsi l’adhésion des utilisateurs et diminuant la durée d’apprentissage de ces der-niers.

Une plateforme doit être conçue de manière modulaire et flexible. Elle doit révéler un frame-work complet à disposition des développeurs et pas simplement un référentiel de contenu. De nombreux outils d’ECM tendent à être conçus uniquement autour de ce référentiel, n’offrant aucune couche supplémentaire. Il s’agit d’une approche plus traditionnelle, héritée de l’ère client-serveur.

Une plateforme doit également fournir une gamme complète de services : des services d’an-nuaire bas niveau jusqu’aux services d’interface utilisateur haut niveau. C’est ainsi qu’une pla-

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teforme doit être conçue pour supporter l’intégration : elle doit être étendue et assemblée par des développeurs concevant des solutions à partir de celle-ci.

Que ce soit ce modèle précis ou une stratégie de conception d’ECM alternative qui est mis(e) en œuvre, une approche modulaire, centrée sur la plateforme, est la clé pour obtenir une ges-tion de contenu vraiment flexible. Les évaluations et discussions relatives à l’adoption de l’ECM doivent écarter l’ensemble des applications spécifiques et mises en œuvre fonctionnel-les présupposant les besoins, au profit d’un framework de contenu, facilement personnalisable et extensible au niveau du référentiel, de la plateforme et de l’interface utilisateur, afin de pouvoir travailler de la manière la plus adaptée aux besoins de l’entreprise.

Offrir modularité et extensibilité

Aucun éditeur ne peut anticiper chaque cas d’utilisation qui devrait être pris en charge dans le cadre de la gestion de contenu d’entreprise. De nouveaux types de contenu, standards et mo-dèles d’organisation ne cessent d’être développés. Par conséquent, il est important de choisir une plateforme d’ECM dont l’architecture lui permette d’être interopérable, personnalisable et extensible, des arguments que tous les éditeurs ne sont pas capables de fournir. En effet, un manque d’extensibilité peut directement nuire aux capacités commerciales. Plus de la moitié des entreprises indiquent que leur adhésion à l’ECM est freinée par un manque de prise en charge de leurs besoins par l’outil d’ECM (Miles, 2011). Le graphique ci-dessous illustre quel-ques-unes des raisons évoquées :

Illustration 9 : raisons de l’incapacité à répondre favorablement à un projet d’ECM

Une plateforme d’ECM bien conçue supportera une extensibilité et une personnalisation de manière prévisible, durable et abordable. Voyons maintenant ce que cela signifie.

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A minima, une plateforme de gestion de contenu bien conçue doit être modulaire, orientée composants et offrir des fonctionnalités fournies sous la forme d’un ensemble de fonctions (services) indépendantes et découplées avec peu de dépendance entre les composants ou vis-à-vis de l’environnement technique. Cette structure permet aux architectes de choisir précisé-ment l’ensemble de fonctionnalités et services nécessaires pour répondre aux besoins du pro-jet. De plus, la plateforme doit exposer une interface de programmation (API) permettant d’accéder à ses services sans « piratage », impliquant ainsi des ressources spécialisées du dis-tributeur ou des achats de modules supplémentaires. D’autres fonctionnalités d’une plate-forme permettant de supporter un modèle durable pour concevoir des applications d’ECM incluent :

• La testabilité : la plateforme doit supporter la mise en place de tests des extensions/person-nalisations sans subir trop d’encombrements. Idéalement, elle doit facilement s’intégrer dans une plateforme de test et permettre une intégration continue pour que les aspects fonc-tionnels ou non (la performance par exemple) liés à ces extensions/personnalisations puis-sent être vérifiés. Des solutions comme les serveurs d’intégration continue Hudson/Jenkins ont gagné en popularité et, dans l’idéal, une plateforme d’ECM devrait permettre aux équipes de profiter de ces outils.

• De multiples stratégies en termes d’APIs : une plateforme d’ECM extensible doit présenter de multiples interfaces de programmation d’applications (APIs) afin de permettre aux be-soins du projet de dicter la stratégie d’intégration. Idéalement, la plateforme doit fournir de multiples choix comme le langage natif (par exemple l’API de Java), le style REST et le pro-tocole SOAP, ou des interfaces fondées sur des standards afin d’accéder aux fonctionnalités d’ECM sous-jacentes.

• Le support de langages standards comme Java, PHP ou autres, en opposition aux langages propriétaires spécifiques à leurs éditeurs. Certains éditeurs choisissent d’utiliser des langages “à la mode” afin de susciter de l’intérêt pour leurs produits. Les architectes doivent évaluer attentivement la valeur des langages vis-à-vis de facteurs tels que l’adoption du langage, la taille de la communauté de développeurs, les qualités intrinsèques du langage et l’aptitude du personnel à adhérer à des applications codées dans celui-ci.

• Une API client et développeur cohérente en interne : un mécanisme cohérent et bénéficiant de support pour les personnalisations réalisées en interne (éditeur) et sous-traités à des déve-loppeurs externes, afin que les extensions du client ressemblent et fonctionnent exactement comme les fonctionnalités natives de l’application. Les éditeurs doivent prendre en charge ce mécanisme au-delà d’une seule version et proposer une procédure de mise à niveau qui permet de profiter de nouvelles versions sans perdre leur investissement en termes de déve-loppement personnalisé et d’extensions.

• Le déploiement : la plateforme d’ECM doit supporter de multiples stratégies de déploie-ment, de la publication simpliste basée sur un serveur unique à la haute disponibilité en mode Active/Active avec récupération des données en cas de catastrophe, de la stratégie de déploiement sur site à celle sur le cloud. Elle doit prendre en charge des configurations de déploiement complexes conçues pour valider les applications (par exemple, de la recette vers la pré-production, de la pré-production vers la production). De plus, elle doit permettre le

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déploiement de composants personnalisés et d’extensions de manière prévisible et contrôlée à travers tous les environnements sans impacter les fonctionnalités centrales de la plate-forme.

• Les tests de performance : la plateforme doit offrir une publication régulière d’indicateurs de benchmark et permettre aux équipes en charge de la mise en œuvre de définir leurs propres tests de performance basés sur leurs cas d’utilisation et besoins applicatifs spécifiques.

Voir au-delà du côté serveur

Les développeurs, architectes et chefs de projet évaluant des applications métier se concen-trent souvent sur les fonctionnalités de l’architecture côté serveur. Ils étudient la façon dont la pérennité des données métier est mise en œuvre, la manière dont la logique métier est conçue et quelles APIs sont disponibles pour l’intégration. Cependant, les fonctionnalités côté client sont tout autant importantes. Lors de l’évaluation d’une plateforme d’ECM, il est essentiel de ne pas se limiter aux capacités bas niveau couvertes par les composants côté serveur. Les ar-chitectes doivent s’assurer que la plateforme n’impose aucune restriction excessive sur l’inter-face graphique que l’utilisateur final utilise pour accéder à l’application et/ou au contenu lui-même.

Les plateformes d’ECM doivent aisément supporter des publication et interaction du contenu multicanaux. Cette aptitude devient d’autant plus essentielle que les entreprises adoptent de plus en plus d’appareils, tablettes et autres outils mobiles en complément des applications web et client riche fonctionnant sur les PCs. Idéalement, la plateforme doit offrir et permettre l’in-tégration avec un ou plusieurs framework(s) graphiques pour supporter un développement d’applications rapide :

• une gamme de différents frameworks d’interface utilisateur pour les applications web pour répondre à divers cas d’utilisation interactive (par exemple JSF, GWT, templating web sim-ple, etc.) afin de garantir que tous les types d’applications web, y compris les interfaces utili-sateur pour mobiles et tablettes, puissent être exploités au mieux,

• des frameworks RIA (applications Internet riches) supportant la technologie Flex et des mo-dules middleware associés comme Adobe Life Cycle ou Granite DS, pour faciliter le déve-loppement de ces interfaces,

• des « applications silencieuses » visant à la conception de scripts et au traitement par lots,

• des applications de bureautique,

• des applications mobiles lourdes, supportant des systèmes d’exploitation majeurs comme Android et iOS et offrant des kits de développement (SDKs) dédiés pour envelopper les ser-vices et APIs de la plateforme.

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Illustration 10 : publication de contenu multicanaux

Déployer partout, y compris sur le Cloud

Les logiciels d’entreprise classiques étaient conçus pour fonctionner sur site et, de nos jours, une grande partie des solutions d’ECM en font encore de même, étant gérées par une exploi-tation informatique en interne. Dans ce cas de figure, tirer profit des middleware standards est important. Par exemple, en termes de technologie Java, la solution complète doit pouvoir être installée sur des serveurs d’applications Java, comme le conteneur de servlets léger Apache Tomcat, sur des serveurs d’applications JBoss ou autre infrastructure standard, sans nécessiter d’autres composants spécialisés pour répondre aux besoins de l’ECM ou de ses composants. En ce qui concerne la base de données sous-jacente, cette réflexion comporte la même impor-tance. La devise serait « Publiez comme vous voulez, à l’endroit que vous voulez ». Ceci garan-tit aux entreprises l’obtention d’un meilleur retour sur investissement (ROI) en leur permet-tant de partager et exploiter leurs investissements existants en un seul ensemble homogène.

Les solutions et plateformes traditionnelles échouent souvent dans ce domaine. La plupart requiert des installations et systèmes spécifiques et, finalement, une maintenance et des pro-cessus opérationnels presque dédiés, engendrant des coûts supplémentaires.

Au-delà des environnements sur site traditionnels, le cloud computing a apporté un large éventail d’opportunités et de promesses. Il a rendu la technologie accessible à de nombreuses entreprises. Au lieu d’embaucher du personnel spécialisé et de réaliser de considérables inves-tissements en termes d’infrastructures et de logiciels, les organisations peuvent obtenir les mêmes fonctionnalités pour un faible coût de lancement et contre le paiement d’une cotisa-tion mensuelle ou basée sur l’utilisation.

Les plateformes basées sur le cloud permettent aux architectes de concevoir des solutions de contenu d’entreprise sophistiquées, fiables et hautement disponibles sans se préoccuper :

• des dépendances d’installation,

• des capacités de stockage informatique,

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• des procédures de mise à niveau,

• des configurations de logiciels,

• des investissements de matériel,

• de la scalabilité future,

qui pourraient contraindre l’architecture et les développements. Le cloud computing se divise en trois couches, comme suit :

• l’infrastructure en tant que service (IaaS)  : il s’agit du niveau d’abstraction le plus faible dans la pile technologique du cloud. L’IaaS fournit support, stockage et traitement au système d’exploitation. On peut citer Windows Azure et Amazon EC2 comme éditeurs dans ce secteur.

• la plateforme en tant que service (PaaS) : le modèle PaaS représente essentiellement les composants middleware du cloud. C’est un concept plus abstrait que la couche IaaS précédente. Elle met à disposition des composants, un environnement et des frameworks pour concevoir des applications haut niveau. Dans le secteur, on peut citer les éditeurs He-roku et CloudBees.

• le logiciel en tant que service (SaaS) : le modèle SaaS constitue généralement l’offre haut niveau du cloud et comprend des solutions applicatives complètes conçues pour être exploitées par des utilisateurs finaux comme la messagerie Internet et les Google Apps.

Forrester Research illustre la taxonomie du cloud comme suit :

Illustration 11 : taxinomie informatique du cloud

Bien qu’en termes de cloud computing, l’utilisation du modèle SaaS soit actuellement la plus prisée, l’adoption du modèle PaaS gagne de l’ampleur ; dans la décennie à venir, la croissance

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du marché est susceptible d’atteindre 11,91 milliards de dollars (), stimulée par des sociétés à la recherche de coûts technologiques réduits pour de meilleurs services.

La technologie d’ECM, à l’instar de presque toutes les autres technologies, a été impactée par le cloud computing. Cependant, il ne faut pas supposer que les solutions ECM sont capables de migrer facilement vers le cloud. De nombreux outils d’ECM comportent un certain nom-bre de caractéristiques qui compliquent, voire empêchent, leur utilisation sur le cloud. Par exemple, plusieurs éditeurs ont conçu leurs solutions d’ECM à travers des acquisitions ou cy-cles de développements indépendants sans mutualiser aucune infrastructure, et n’avaient pas normalisé (et ne le feront peut-être jamais) leurs besoins en termes d’environnements, ce qui produit un outil au nombre vertigineux de dépendances externes, que la plupart des environ-nements normalisés de type cloud ne peuvent supporter.

En considérant l’ECM sur le cloud, on pencherait à première vue pour le modèle SaaS. Bien que ce choix soit légitime, dans la réalité, une plateforme d’ECM doit permettre d’utiliser toutes les couches de l’offre sur le cloud :

• IaaS : permet aux organisations qui exploitent déjà une infrastructure hébergée de conti-nuer à l’utiliser sans faire appel à des configurations d'environnement spécialisées qui ren-draient l’hébergement sur le cloud irréalisable.

• PaaS : tirer profit des fantastiques promesses de l’approche car il s’agit de fournir des fra-meworks et composants personnalisables mais en s’affranchissant de la complexité du ni-veau d’infrastructure inférieur : un très bon équilibre pour la plateforme d’ECM moderne comme décrit précédemment.

• SaaS : une part importante des utilisateurs de la plateforme d’ECM publieront leurs appli-cations de cette manière, avec toutes les exigences techniques que cela implique :

• l’attribution flexible des ressources,

• la propriété partagée (« multi-tenant »),

• la sécurité et la confidentialité,

• la surveillance des déploiements à grande échelle.

Au-delà d’offrir ces trois approches, une bonne plateforme technique doit non seulement faci-liter la bascule d’un modèle à l’autre, mais permettre également d’alterner entre les options de déploiement, sans efforts significatifs, ni coûts élevés, ou délais de mise sur le marché trop longs.

En étudiant une nouvelle technologie d’ECM, il est important de voir au-delà d’une simple coche « supporte le cloud » sur le cahier des charges. Ce n’est pas une question à laquelle on répond simplement par OUI ou NON ; les exigences et fonctionnalités du cloud varient et nécessitent une analyse approfondie. Faire confiance à l’attractive garantie commerciale « fondé sur le Cloud » ne suffit pas.

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Techniques de développements modernes  : agiles et évo-

luant vers le Cloud

Les nouvelles exigences en matière d’ECM signifient que les solutions « prêtes à l’emploi » ne suffisent plus. Les applications axées sur le contenu ont un niveau de singularité qui oblige la plupart des entreprises à constituer une équipe de développement afin de paramétrer, déve-lopper, maintenir et déployer la solution. Certes, la complexité et le coût entraînés par ces éléments peuvent préoccuper les entreprises, mais l’effort de réalisation peut être considéra-blement minimisé en utilisant des méthodologies et outils logiciels modernes, associés à un framework logiciel et des outils bien conçus.

Un ensemble de bonnes pratiques peut garantir des solutions de meilleure qualité présentant un coût de mise en œuvre moins élevé qu’avec les approches de publication traditionnelles :

• Adopter des pratiques de développement agile et itératif. Adopter l’approche « publier tôt, publier souvent ». Il a été démontré que ces pratiques réduisent le risque lié à la publication par rapport aux pratiques de gestion de projet traditionnelles.

• Mettre en œuvre l’intégration continue. Compiler à chaque modification garantit que les modifications problématiques apportées à la base de code sont identifiées rapide-ment, avant de provoquer de nouveaux problèmes.

• Automatiser les tests. Cette pratique réduit la durée, les efforts et les coûts liés aux tests et garantit la disponibilité permanente d’une suite de non-régression complète pour con-firmer la validité des modifications logicielles.

• Utiliser des outils et techniques modernes pour contrôler les sources (comme Git) qui apportent davantage d’efficacité aux développeurs par rapport aux outils traditionnels, qui verrouillaient l’ensemble des fichiers en cas de modification par un seul développeur. De plus, cette nouvelle génération d’outils de contrôle des sources permettent vraiment de ré-partir le développement, une pratique qui était ambitieuse et coûteuse avec les anciennes solutions.

• Mettre en œuvre des tests/benchmarks de performance continus et automati-sés. Cette pratique établit un niveau de référence pour la solution afin que l’équipe puisse aisément identifier toute modification qui impacte nettement la performance.

• Mettre en œuvre le déploiement continu. Cette pratique automatise le processus de dé-ploiement. Cela réduit la durée nécessaire pour réaliser les tâches et le risque de manquer des étapes essentielles.

Les modèles IaaS, SaaS et PaaS sont désormais des domaines quasi bien établis au sein du cloud, qui voit néanmoins l’émergence d’un nouveau domaine  : le développement dans le cloud. Ces cycles de développement dans un environnement de cloud computing, permettant aux entreprises non seulement d’utiliser (SaaS), d’assembler (PaaS) et de exploiter (IaaS) mais également de concevoir des logiciels à distance. Dans cet environnement actuel de « tout en

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tant que service », affirmer que le développement en tant que service sera la prochaine offre du cloud à connaître la croissance est une vision assez réaliste.

Le développement dans le cloud propose la plupart des mêmes avantages que les autres offres fondées sur le cloud, par exemple des coûts d’acquisition moins élevés, une adhésion plus ra-pide, une installation et une configuration plus simples et des efforts de gestion et mainte-nance réduits. Un certain nombre d’environnements de développement intégré (IDEs) fondés sur le cloud ont été récemment introduits sur le marché, comme Orion d’Eclipse, Nuxeo Stu-dio dédié à la plateforme de Nuxeo et le populaire Salesforce.com, qui offre aux concepteurs un haut niveau d’abstraction à partir du code source réel. Cependant, le développement dans le cloud ne se limite pas uniquement aux environnements de développement intégré. Pour devenir vraiment global, le développement en tant que service doit supporter l’ensemble du cycle de vie du développement au déploiement, ce qui inclut :

• la conception du code,

• la compilation,

• le contrôle des sources,

• l’intégration continue,

• l’automatisation des tests de développements,

• le déploiement vers plusieurs cibles.

Ce modèle est illustré ci-dessous. Il est déjà proposé par des produits comme Code2Cloud de VMWare et Dev@Cloud de CloudBees. Une plateforme d’ECM idéale doit adopter ce mo-dèle de développement, et non y résister comme le font de nombreux outils aux architectures vieillissantes.

Illustration 12 : le développement en tant que service

Le développement en tant que service n’en est toujours qu’à ses premiers pas ; de nombreuses évolutions doivent se produire avant que le cycle de développement complet soit supporté au

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Page 25: Plateformes de gestion de contenu : l’évolution de la gestion de Contenu d’Entreprise (ECM)

sein du cloud. Cependant, l’adoption de cette nouvelle approche relative au développement a déjà une vraie valeur, lorsque vous parvenez à combiner et intégrer un environnement de dé-veloppement basé sur le cloud dans une infrastructure de développement sur site, comme la chaine d’intégration continue et le processus de déploiement.

Des standards oui, mais pas n’im-porte comment !

Pourquoi utiliser des standards ?

Les utilisateurs non initiés se moquent complètement de connaître les standards existants ou émergents. Ils veulent que les plateformes fonctionnent bien ensemble, ils veulent de l’intero-pérabilité. Ils veulent des solutions qui sachent communiquer entre elles sans coût ni efforts excessifs. Ils souhaitent pouvoir déplacer un contenu entre les plateformes si un nouvel outil est choisi. Dans le monde de l’ECM, on peut dire que les standards existent pour éviter un verrou du contenu plutôt qu’un verrou de l’éditeur.

Les standards donnent un ensemble de directives et mécanismes pour interagir avec une technologie. Adopter des standards comporte un certain nombre d’avantages, le plus fré-quemment cité étant l’interopérabilité. Aucune entreprise ne souhaite être captive d’un édi-teur ou d’un produit pour mettre en œuvre une solution technologique, quels que soient la qualité des fonctions de la solution de l’éditeur ou les services qu’il propose. L’adoption de standards comporte un certain nombre d’avantages supplémentaires tels que :

• des coûts d’adoption technologique plus faibles,

• une augmentation de la cohérence, la simplicité et la prévisibilité du développement,

• une meilleure réutilisation du code,

• une réduction des coûts, de la durée et des efforts relatifs à la transition entre éditeurs et so-lutions,

• un accent moins important sur les biens et infrastructures,

• une possibilité de créer des interfaces composites, ajustées aux besoins de métiers spécifiques (« mashability »)

• une meilleure portabilité des applications,

• une mise sur le marché plus rapide car il est plus facile d’acheter des composants et applica-tions « tous prêts » capables de s’intégrer et d’apporter des fonctionnalités pour la solution.

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Lorsqu’elles décident d’adopter une solution d’ECM, les organisations doivent comprendre quels standards leur offrent les avantages qui correspondent le mieux à leurs besoins.

Les standards existants et émergents

Il paraît que l’avantage avec les standards, c’est qu’on a l’embarras du choix. Ceci peut être assimilé à de l’humour mais les ingénieurs expérimentés savent que, malheureusement, ce trait d’esprit comporte un soupçon de vérité  : le monde de l’ECM n’y échappe pas. Aucun standard ne prévaut sur tous les autres et aucune définition universelle ne dicte le standard le plus avantageux ; cela varie toujours en fonction des besoins métier et techniques bien spécifi-ques à l’entreprise.

Tous les éditeurs et produits d’ECM ne prennent pas en charge l’ensemble des standards. Ce-pendant, il est important de déterminer ceux qui seront les plus profitables à la stratégie mé-tier et technique à venir et de s’assurer qu’ils seront supportés par la plateforme d’ECM can-didate. Par exemple, une entreprise concernée par le secteur de l’édition peut trouver un fort intérêt à adopter la norme NewsML, alors qu’une société qui couvre une activité plus hori-zontale et générique profitera davantage d’une prise en charge des services d'interopérabilité de gestion de contenu (CMIS).

Les standards impactent un certain nombre de domaines sur le marché de l’ECM et il est donc important de bien les comprendre.

L’INTEROPÉRABILITÉ

Comme indiqué précédemment, l’interopérabilité est l’un des principaux leviers en faveur de l’adoption des standards. Celle-ci peut prendre plusieurs formes. Dans le monde de l’ECM, son objectif majeur est de fournir aux applications orientées contenu un moyen normalisé de partager leur contenu.

Les principaux standards relatifs à l’interopérabilité dédiés aux solutions d’ECM incluent les services d'interopérabilité de gestion de contenu (CMIS) et le référentiel de contenu Java (JCR). Le standard CMIS est devenu légèrement plus populaire que JCR à cause du caractère agnostique de son approche technologique.

CMIS est un des standards les plus récents dans le monde de la gestion de contenu ; il a été spécialement conçu pour supporter l’interopérabilité entre les solutions d’ECM. Officielle-ment adopté en mai 2010, géré par OASIS et pris en charge par un grand nombre d’éditeurs, ce standard définit un modèle de domaine libre, une abstraction de protocole et un ensemble d’engagements, permettant le partage et l’accès au contenu à travers de multiples outils d’ECM. Les services clés issus du standard CMIS comprennent :

• des services de référentiel : permettent de rechercher des informations du référentiel documentaire et les types d’objets définis pour ce référentiel,

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• des services de navigation : supportent la navigation dans l’arborescence des répertoi-res au sein d’un référentiel compatible CMIS,

• des services d’objets : permettent de gérer les objets du référentiel (créer, extraire, met-tre à jour, supprimer),

• des services de recherche : pour rechercher des objets dans un référentiel,

• des services de gestion des versions : pour gérer le cycle de vie des objets du référen-tiel.

Un certain nombre d’éditeurs s’est mobilisé pour contribuer à l’avancement de CMIS. Parmi ces contributions, on peut citer l’exemple des mises en œuvre du protocole CMIS réalisées par la Fondation Apache, développées au sein du projet Apache Chemistry en collaboration de divers éditeurs de gestion de contenu, notamment Adobe et Nuxeo. Une autre contribu-tion notable est celle de Nuxeo, qui a soumis le code de son référentiel documentaire à Eclipse, démontrant sa volonté de travailler sur un modèle d’implémentation du standard CMIS dans un référentiel documentaire. Le projet, nommé à l’origine « Eclipse Enterprise Content Repository » a été officiellement approuvé par Eclipse et renommé « Apricot ». Il se base sur le projet Apache Chemistry.

D’autres standards relatifs à l’interopérabilité, officiels ou de facto, intéressent les architectes car ils peuvent impacter l’interopérabilité globale des solutions d’ECM. Ils incluent notam-ment :

• Windows SharePoint Services (WSS)  : ce n’est pas vraiment un standard, mais plutôt un ensemble de services permettant d’accéder au contenu des produits SharePoint de Microsoft,

• WebDAV (Web-based Distributed Authoring and Versioning) : un standard basé sur le pro-tocole HTTP qui facilite la collaboration entre les utilisateurs en termes d’édition et de ges-tion de documents et de fichiers stockés sur des serveurs web,

• le référentiel de contenu Java (JCR) : une spécification bas niveau Java, bien que ses adapta-teurs aient été créés pour d’autres langages, définie dans le cadre du processus communau-taire de Java,

• le protocole CIFS (Common Internet File System)  : un protocole permettant aux applica-tions de lancer des requêtes sur des ordinateurs à distance par le biais d’Internet pour obte-nir des fichiers et services.

LA GESTION DES MÉTADONNÉES

Les métadonnées augmentent le contenu stocké par les solutions d’ECM en leur ajoutant des détails supplémentaires comme des éléments de taxonomie, des liens, des attributs de sécurité, des caractéristiques d’usage, l’historique et bon nombre d’autres attributs. Quelle est l’impor-tance des métadonnées pour une solution d’ECM ? Elles sont essentielles. Sans métadonnées, il devient presque impossible de gérer, contrôler et trouver un contenu dans un outil d’ECM. Il existe un certain nombre de standards qui impactent la création et la gestion des métadon-

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nées au sein des solutions d’ECM, notamment le XML, Dublin Core et certains standards relatifs à la technologie sémantique (par exemple RDF). Supporter certains de ces standards, comme Dublin Core, est important mais reste insuffisant pour satisfaire l’ensemble des be-soins de l’ECM en termes de métadonnées. Gardez à l’esprit que de nombreux standards abordant les taxonomies et technologies sémantiques sont encore en pleine maturation, donc adopter une plateforme comportant la flexibilité nécessaire pour supporter ces standards dans le futur sera essentiel.

Le standard le plus important, bien qu’il soit de plus bas niveau que beaucoup d’autres dont il est question dans ce livre blanc, est sans aucun doute le XML. L’eXtensible Markup Lan-guage (XML) est une norme gérée par l’organisme de standardisation World Wide Web Con-sortium (W3C). Ce langage de balisage basé sur le texte, lisible par l’humain et la machine, similaire à l’HTML, est désormais bien connu de la plupart des technologies. A la différence de l’HTML, l’XML n’est pas constitué d’un ensemble unique de balises et attributs : il permet à ses utilisateurs de définir leurs propres éléments ou d’employer un vocabulaire défini par un tiers. Le XML est une technologie clé pour définir la structure d’un contenu ou de données et bien évidemment, les métadonnées : elle constitue la base d’un certain nombre d’autres stan-dards comme Dublin Core et le XMP.

Le XML est une technologie devenue tellement essentielle que la quasi totalité des éditeurs la prennent en charge. Cependant, comme en informatique, les architectes doivent étudier ce qui se cache derrière cette « prise en charge ». Tous les éditeurs ne supportent pas complète-ment le XML de la même manière en termes d’intégration et de transformation, de stockage et de publication. Les architectes doivent analyser minutieusement les capacités de la plate-forme d’ECM lorsqu’il s’agit de gérer, stocker et traiter des données structurées en XML.

Un autre domaine cité plus fréquemment lorsqu’il est question de métadonnées est la techno-logie sémantique. Celle-ci permet l’association d’une signification ou d’un contexte à un con-tenu numérique, signification utile non seulement aux lecteurs mais également aux ordina-teurs. Si les ordinateurs peuvent connaître la signification derrière un contenu, ils peuvent sa-voir ce qui intéresse les utilisateurs et leur offrir une assistance dans des tâches usuelles, comme la recherche ou en enrichissant les données de détails existants basés sur des relations connues. Sans la technologie sémantique, le contenu ne représente typiquement que de sim-ples liens entre des ressources structurées ou non. Celle-ci apporte un contexte à ces ressour-ces et à leurs relations afin que les machines puissent reconnaître différentes entités, comme des personnes, des endroits, des évènements, des sociétés, etc. au sein du contenu.

Dans la majorité des plateformes d’ECM, la prise en charge des technologies sémantiques reste limitée, bien que certains éditeurs avant-gardistes commencent à intégrer cette techno-logie. Si cette dernière tient ses promesses, les évolutions qu’elle offre en matière de métadon-nées, de classification et d’enrichissement du contenu va considérablement améliorer la tech-nologie de l’ECM. En témoignent la recherche et des projets open source comme le projet Interactive Knowledge Stack (IKS). IKS est un projet de recherche, financé par l’Union Eu-ropéenne, qui implique des éditeurs comme Nuxeo et Adobe et axé sur la conception d’une plateforme technologique libre et flexible pour améliorer la gestion de contenu d’un point de vue sémantique. Ce projet a entraîné plusieurs projets open source, comme le projet Apache Stanbol, qui offre une connexion entre les sources de données en Web sémantique et les solu-

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tions de gestion de contenu traditionnelles. La croissance des données ouvertes (représentée par le projet communautaire W3C SWEO Linking Open Data dans l’illustration 13) encou-rage clairement ce type d’initiatives, liant l’ECM traditionnelle à la technologie du Web sé-mantique. L’utilisation d’une plateforme d’ECM modulaire facilitera les choses sans aucun doute !

Illustration 13 : Linked Open Data

AUTRES STANDARDS IMPORTANTS SANS LIEN AVEC LE CON-TENU

La technologie et les langages de développement évoluent et il existe une gamme de standards techniques considérés comme des «  indispensables » qui sont d’une grande valeur pour une plateforme moderne de développement de contenu.

OpenSocial en fait partie. A l’origine, OpenSocial a été créé telle une spécification ouverte pour accéder et partager des données de profils utilisateur, relations et activités à travers les sites de réseau social, au lieu de travailler sur les interfaces propriétaires proposées par chaque site. Cependant, son adoption a désormais dépassé les réseaux sociaux pour atteindre les en-treprises en vue de fournir une technologie d’intégration d’applications web globales. Ce standard est particulièrement pratique pour concevoir des tableaux de bord, au sein desquels les utilisateurs peuvent trouver à un seul endroit des informations issues de différentes applica-tions.

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Le standard OpenSocial est composée de deux concepts haut niveau : les gadgets et les APIs. Les gadgets sont de petits composants d’extension, basés sur les langages HTML et JavaS-cript, avec un cycle de vie élémentaire, qui fonctionnent au sein de conteneurs en charge de les afficher dans l’environnement graphique et les APIs JavaScript. Les APIs essentielles d’OpenSocial offrent des fonctionnalités de gestion des personnes, activités et données et sont exposées par le biais de JavaScript et de REST. Les gadgets d’OpenSocial peuvent également être utilisés pour fournir une solution d’intégration entre applications simple et légère et ils peuvent accéder à toute information de l’entreprise exposée via REST.

En complément des fonctionnalités existantes d’OpenSocial, des efforts sont en cours pour offrir une intégration plus étroite entre les standards OpenSocial et CMIS ; ces évolutions sont prévues pour la version 2.0 d’OpenSocial.

Il existe un certain nombre d’autres standards n’ayant pas de lien direct avec le contenu mais qui restent importants pour le développement de l’ECM, notamment les protocoles OAuth, LDAP et le style d’architecture REST. Chacune de ces technologies peut jouer un rôle impor-tant dans la publication d’une solution.

OAuth est un protocole libre dédié à l’authentification déléguée. Il fournit un moyen normali-sé pour les développeurs d’offrir leurs services par le biais d’une API sans contraindre les utili-sateurs à révéler leurs identifiants. D’un point de vue utilisateur, ce standard permet à un utili-sateur (propriétaire de la ressource) d’octroyer l’accès à une ressource sécurisée depuis une application (fournisseur de service) vers une autre application (consommateur du service). OAuth est une forme d’authentification déléguée, permettant à une seule identité d’être par-tagée à travers de multiples sites sans communiquer d’identifiants. En plus d’accorder un ac-cès à différentes applications de façon normalisée, OAuth offre également un mécanisme pour restreindre la portée et la durée de vie de l’authentification d’un consommateur de services. La stratégie est donc bien plus sécurisée que celle de partager des identifiants et d’accorder un accès illimité à un tiers. Ce protocole est également pratique pour les utilisateurs puisqu’ils n’ont pas à créer d’autres identifiants de connexion. Avant OAuth, il existait un certain nom-bre d’autres protocoles propriétaires d’authentification sur Internet. A la différence de bon nombre d’entre eux, OAuth supporte une utilisation par des applications hors-web.

Etant donné que le contenu d’entreprise est essentiel à de nombreux processus métier, il est important qu’une plateforme bien conçue fournisse un moyen normalisé de contrôler l’accès à ses services. Plutôt que de repartir de zéro, des éditeurs comme Nuxeo intègrent le protocole OAuth au sein de leurs plateformes afin de contrôler quels services et données sont partagées entre les applications.

Le protocole LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) est un autre protocole normalisé digne d’intérêt pour les architectes. Il permet d’accéder à des informations stockées sur un server LDAP. Les serveurs LDAP peuvent stocker tout type d’informations mais ils sont le plus souvent utilisés pour stocker des coordonnées, des identifiants de sécurité et des informations sur des groupes. La majorité des entreprises, supportant un accès sécurisé à leurs ressources ou courrier électronique, stocke leurs informations utilisateurs dans un annuaire LDAP. Les serveurs LDAP sont tellement mutualisés que les plateformes d’ECM doivent supporter une

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intégration, au moins en lecture, avec les serveurs LDAP afin que les informations utilisateurs n’aient pas à être dupliquées à plusieurs endroits.

Le style d’architecture REST (Representational State Transfer) se base sur le fonctionnement du web, ce n’est pas une norme pour l’intégration d’applications. Les interactions RESTful impliquent deux composants : des clients et des serveurs. Les clients lancent des requêtes sans état aux serveurs ; les serveurs réceptionnent ces requêtes, les traitent et renvoient une ré-ponse. Les requêtes et les réponses transfèrent des représentations des ressources. Une res-source correspond à tout objet disponible à une adresse (URI), qui peut fournir des informa-tions ou exécuter une opération sur cette adresse.

Au regard de la popularité croissante des services de style REST, les architectes qui ont adop-té ce style d’intégration doivent soigneusement étudier quels services une plateforme est sus-ceptible d’exposer par le biais de REST. Certains éditeurs indiquent qu’ils prennent en charge le style REST mais les fonctionnalités exposées sont très limitées.

Pour terminer, à plus bas niveau, des standards comme OSGi offrent, en pratique, modularité et extensibilité aux logiciels. Les architectes techniques, qui associent encore la technologie Java aux lourdes versions précédentes de J2EE difficilement extensibles doivent définitivement penser à étudier le standard OSGi. Celle-ci permet d’aborder Java avec une nouvelle appro-che en matière de modularité et d’extensibilité. Des logiciels, comme le projet Equinox d’Eclipse, le framework de développement Spring Java et le système de points d’extension de la plateforme de Nuxeo montrent la voie et démontrent la grande valeur de la modularité, de l’extensibilité et d’une architecture logicielle basée sur les composants.

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Faire le choix d’une plateforme pour vos applications de gestion de conte-nu: un investissement porteur de va-leur, au delà des considérations tech-niques

La plupart des architectes savent, ou du moins supposent, que la mise en œuvre d’une appro-che centrée plateforme pour concevoir des applications orientées contenu représente une cer-taine plus-value organisationnelle. Des processus ad-hoc, de multiples outils et des pratiques hétérogènes profitent rarement à une entreprise. Cependant, un simple « faites moi confian-ce ! » ne constitue pas une justification suffisante pour appuyer un projet de changement des processus métier, d’introduction ou de modification du recrutement et/ou d’investissement dans de nouvelles plateformes technologiques.

Il est essentiel que les architectes définissent ou contribuent à la définition d’une proposition structurée (business case). Qu’est-ce qu’une proposition structurée ? Une proposition structu-rée justifie les raisons de recommandations en termes d’architecture d’une manière cohérente et efficace. Si elle est bien définie, une proposition structurée doit inclure des raisons qualitati-ves et, si possible, une justification quantitative ou un retour sur investissement (ROI) pour entreprendre ce projet, pas uniquement la vision technique.

Les sections suivantes présentent un exemple de modèle pour calculer le ROI et estimer les avantages (qualitatifs) généraux issus de l’utilisation d’une plateforme pour gérer le contenu d’entreprise.

Des raisons qualitatives

Mettre en œuvre une approche basée sur une plateforme pour concevoir des applications orientées contenu comporte plusieurs avantages, notamment :

• réduire les besoins de formation des ressources techniques car une seule approche est en vigueur à travers l’ensemble de l’entreprise. Les architectes, développeurs et concepteurs peuvent, en une seule fois, apprendre les forces, faiblesses, fonctionnalités, contraintes et in-

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terfaces de la plateforme et ainsidévelopper de nombreuses applications. Cela permet aux ressources de se concentrer sur la publication de fonctionnalités haut niveau au lieu d’ap-prendre à utiliser des outils d’éditeurs.

• améliorer la réutilisation et la cohérence du contenu,

• une réduction des coûts due à une diminution du nombre d’outils nécessaires pour suppor-ter les cas métier exigés,

• une mise sur le marché plus rapide car un outil cohérent sera utilisé pour publier plusieurs applications.

Gardez à l’esprit qu’il ne s’agit que d’avantages généralisés. Des efforts devront être faits pour identifier les avantages spécifiques à l’entreprise adoptant la plateforme d’ECM.

Calculer le retour sur investissement (ROI)

Adopter une plateforme de gestion de contenu d’entreprise (ECM) peut représenter un inves-tissement organisationnel significatif. Et, à l’instar de tout investissement, il est important de connaître le moment où l’acquisition en question sera rentabilisée : c’est le retour sur investis-sement ou ROI. Vous pouvez utiliser de nombreuses techniques pour calculer ce ROI. Ce-pendant, une approche simpliste nécessite d’identifier les avantages de la mise en œuvre de la nouvelle solution, quantifiant chaque avantage tout en déduisant son coût. Les catégories ci-dessous englobent les domaines sondés en termes d’avantages et de coûts. Ils varieront en fonction de chaque entreprise/projet.

Illustration 14 : catégories Avantages et Coûts

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En plus d’identifier les avantages et coûts, vous pouvez souhaiter séparer les objets ponctuels des objets récurrents (survenant tous les ans, par exemple) afin de représenter le ROI initial avec le ROI périodique ou le ROI du projet sur un certain laps de temps.

Exemples de calculs du ROI

Les tableaux suivants décrivent des estimations de retour sur investissement d’une organisa-tion. Ces estimations concernent la publication de trois applications à l’aide d’une application à finalité unique visant à publier une solution métier, par rapport à une publication réalisée par le biais d’une plateforme de gestion de contenu. Dans cet exemple, les applications sont classées comme centrées contenu.

• Le projet A est un projet générique de gestion documentaire (GED) pour répondre aux be-soins de gestion des documents internes de l’entreprise.

• Le projet B est une application de gestion de contenu, davantage orientée processus  : il s’agit de mettre en œuvre une application Extranet permettant de gérer les retours produit des clients. Elle doit s’intégrer dans le système ERP.

• Le projet C est une application de gestion des actifs numériques (DAM) dédiée à l’équipe Communication et marketing.

Cet exemple suppose que la « plateforme de gestion de contenu » est libre (open source), pu-bliée dans le cadre d’un modèle par abonnement. Pour cette raison, la majeure partie des coûts logiciels dans l’approche axée sur la plateforme de gestion de contenu sont opération-nels, par opposition aux coûts importants de CAPEX, réglés d’avance, comme les tradition-nelles solutions de GED et de GPN prêtes à l’emploi. Ne présumez pas que le caractère « o-pen source » est synonyme de gratuité. Ce n’est pas le cas. L’open source a un coût, ce n’est simplement pas un coût d’acquisition, mais un coût lié principalement à une maintenance et une assistance périodiques.

Vous pouvez utiliser ce modèle fictif comme point de départ à votre propre analyse de ROI relative à l’adoption d’une plateforme d’ECM. Gardez à l’esprit que pour évaluer la vraie va-leur d’une telle adoption, vous devez regarder au-delà d’un projet unique et étudier l’impact au fil du temps.

Projet A : gestion documentaire interne Projet A : gestion documentaire interne

Approche spécifique, achat d’un logiciel auprès d’un édi-teur de GED

Approche basée sur une pla-teforme de gestion de conte-nu

CAPEX (immobilisation)    

Consulting(conseil, personnalisation et intégration)

65 000 65 000

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En interne(définition du processus, formation, gestion de projet)

34 000 34 000

Acquisition du logiciel 45 000 0

Installation de l’infrastruc-ture

15 000 15 000

TOTAL 159 000 114 000

OPEX (exploitation)    

Année 1 17 600 37 600

Coût du projet en cours (évolutions, gestion de pro-jet)

24 000 16 000

Maintenance logicielle et support

10 000 30 000

Infrastructure 7 600 7 600

Année 2 35 600 49 600

Coût du projet en cours 18 000 12 000

Maintenance logicielle et support

10 000 30 000

Infrastructure 7 600 7 600

Année 3 45 600 55 600

Coût du projet en cours 28 000 18 000

Maintenance logicielle et support

10 000 30 000

Infrastructure 7 600 7 600

TCO (sur 3 ans seulement) 257 800 256 800

Tableau 1 : exemple de calcul du ROI - projet A

Projet B : traitement des retours clientProjet B : traitement des retours client

Approche spécifique, déve-loppement d’une application à partir de zéro, à l’aide d’un framework de développe-ment

Réutilisation de la plate-forme de gestion de contenu utilisée pour le projet A

CAPEX (immobilisation)    

Consulting(conseil, personnalisation et intégration)

80 000 60 000

En interne(définition du processus, formation, gestion de projet)

12 000 24 000

Acquisition du logiciel 3 000 0

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Installation de l’infrastruc-ture

15 000 2 000

TOTAL 110 000 86 000

OPEX (exploitation)    

Année 1 9 500 6 000

Coût du projet en cours(évolutions, gestion de pro-jet)

18 000 15 000

Maintenance logicielle et support

500 5 000

Infrastructure 9 000 1 000

Année 2 22 500 15 000

Coût du projet en cours 13 000 9 000

Maintenance logicielle et support

500 5 000

Infrastructure 9 000 1 000

Année 3 33 500 23 000

Coût du projet en cours 21 000 17 000

Maintenance logicielle et support

500 5 000

Infrastructure 12 000 1 000

TCO (sur 3 ans seulement) 175 500 130 000

Tableau 2 : exemple de calcul du ROI - projet B

Projet C : gestion des actifs numériquespar le service Comm-Marketing

Projet C : gestion des actifs numériquespar le service Comm-Marketing

Approche spécifique, achat d’une solution de gestion des actifs numériques prête à l’emploi

Réutilisation de la plate-forme de gestion de contenu utilisée pour le projet A

CAPEX (immobilisation)    

Consulting(conseil, personnalisation et intégration)

5 000 5 000

En interne(définition du processus, formation, gestion de projet)

5 000 5 000

Acquisition du logiciel 60 000 0

Installation de l’infrastruc-ture

14 000 0

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TOTAL 84 000 10 000

OPEX (exploitation)    

Année 1 15 000 0

Coût du projet en cours(évolutions, gestion de pro-jet)

0 0

Maintenance logicielle et support

10 000 0

Infrastructure 5 000 0

Année 2 15 000 0

Coût du projet en cours 0 0

Maintenance logicielle et support

10 000 0

Infrastructure 5 000 0

Année 3 15 000 0

Coût du projet en cours 0 0

Maintenance logicielle et support

10 000 0

Infrastructure 5 000 0

TCO (sur 3 ans seulement) 129 000 10 000

Tableau 3 : exemple de calcul du ROI - projet C

Approche spécifique Approche avec plate-forme

 Coût de propriété TO-TAL, tous projets

562,300 USD 396,800 USD

Réduction des coûts - 165,500 USD

Tableau 4 : exemple de calcul du ROI - total

Bien que ce modèle soit purement fictif, il illustre la plus-value de l’adoption d’une plateforme de gestion de contenu, par rapport à une exploitation d’applications à finalité unique ou au développement de solutions personnalisées. Vous remarquerez que les coûts relatifs aux acti-vités de conseil, infrastructures et logiciels pour les solutions spécifiques restent élevés à cha-que mise en œuvre d’application, alors que ces mêmes coûts diminuent, voire disparaissent, au fil des futures implémentations réalisées à l’aide de la plateforme d’ECM.

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La plateforme Nuxeo : une plate-forme d’ECM moderneNuxeo, l’éditeur d’ECM open source, a choisi une approche centrée plateforme pour publier ses fonctionnalités de gestion de contenu. A la différence des outils d’ECM traditionnels, qui offrent une application monolithique pour gérer le contenu, Nuxeo propose une solution mo-dulaire, structurée en couches logiques, qui permet d’assembler les applications. Le schéma ci-dessous présente une vision haut niveau de la technologie d’ECM proposée par Nuxeo.

Illustration 15 : l’architecture de Nuxeo

Chaque couche de l’architecture modulaire est basée sur les services fournis par la couche in-férieure. Ce modèle offre énormément de flexibilité métier et technique pour créer des appli-cations orientées contenu avec les fonctionnalités spécifiques nécessaires pour supporter le processus métier. L’architecture de Nuxeo prend en charge un certain nombre de cas métier :

• la personnalisation d’applications « prêtes à l’emploi » (Document Management, Digital Asset Management, Case Management Framework),

• le déploiement personnalisé de Nuxeo,

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• l’intégration d’applications dans la plateforme Nuxeo.

Illustration 16 : personnaliser la plateforme Nuxeo

Comment cela est possible à partir d’une seule plateforme ? Le niveau le plus bas de l’archi-tecture de Nuxeo est composé du moteur d’exécution (runtime). Il joue le rôle d’un conteneur pour d’autres composants et services Nuxeo, de la même façon que Java offre un conteneur d’exécution ou que .Net possède un environnement d’exécution appelé Common Language Runtime (CLR). Au dessus du moteur d’exécution se trouve un référentiel léger compatible CMIS qui peut être intégré dans d’autres applications ou utilisé pour concevoir une solution personnalisée. Chaque couche ajoute des fonctionnalités supplémentaires que les organisa-tions peuvent choisir d’installer ou non.

En complément de cette architecture modulaire, Nuxeo offre un modèle particulier de points d’extension pouvant être exploité pour :

• configurer les services et composants,

• étendre les services de plateforme existants,

ainsi que des applications d’ECM standards pouvant être utilisées en l’état ou personnalisées afin de répondre aux besoins de l’entreprise.

La stratégie d’architecture proposée par Nuxeo est un exemple de plateforme d’ECM mo-derne offrant tous les avantages décrits dans ce livre blanc. Cette stratégie contraste avec cel-les suivies par les éditeurs proposant une suite d’outils ou une application à finalité unique.

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ConclusionAprès avoir lu ce livre blanc, vous devez désormais comprendre :

• ce que signifient les termes « contenu d’entreprise » et « gestion de contenu d’entreprise » (ECM),

• comment le contenu d’entreprise et les besoins organisationnels en termes de gestion de contenu évoluent à l’heure actuelle,

• pourquoi il est important de posséder des processus et outils qui supportent des données de format, complexité et volume de plus en plus variés,

• les standards clés qui supportent la technologie d’ECM,

• les technologies et standards de prise en charge de la gestion de contenu d’entreprise (ECM) de façon centrée sur le processus,

• comment créer une proposition structurée en faveur de l’adoption d’une plateforme afin de concevoir des outils orientés contenu.

• pourquoi il est nécessaire d’adopter une plateforme ECM qui ne permet pas seulement de réaliser un cas d’utilisation unique prédéfini, mais à l’inverse offre aux équipes informati-ques un moyen efficace et élégant de concevoir, personnaliser et maintenir des solutions ca-pables d’évoluer.

A quoi s’attendre en adoptant l’ECM

Peu importe la stratégie menée pour répondre aux besoins de gestion de contenu de l’entre-prise, il ne faut pas s’attendre à répondre à tous les processus et questions métier en un seul projet. Au début, les entreprises doivent choisir un ou plusieurs cas d’utilisation, travailler avec la plateforme et la comprendre, tout en appliquant les enseignements tirés lors de la pro-chaine mise en œuvre. Ces victoires rapides sont importantes pour diffuser la bonne parole et améliorer l’adhésion et l’apprentissage des ressources techniques de la part des utilisateurs.

De plus, les organisations doivent s’attendre à ce que le contenu, les standards et besoins mé-tier évoluent au fil du temps. Elles devront réévaluer régulièrement leur plateforme d’ECM afin de déterminer si elle convient toujours au mieux à leurs besoins.

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Ouvrages cités

• Association for Information and Image Management (AIIM), 2011. What Is ECM? Extrait du 10/06/2011, issu du site Internet de l’AIIM : http://www.aiim.org/What-is-ECM-Enterprise-Content-Management.

• Miles, 2011. State of the ECM Industry 2011. AIIM.

• Manyika, et al., 2011. Big Data: The Next Frontier for Innovation, Competition and Pro-ductivity. McKinsey Global Institute.

• Chute, Manfrediz, Minton, Reinsel, Schlichting, & Toncheva, 2008. An Updated Forecast of Worldwide Information Growth Through 2011. IDC.

• Ried & Kisker, 2011. Sizing the Cloud. Forrester Research.

• Fermigier, Delprat, Grisel, Guillaume, 2010. Lessons learned developing the Nuxeo EP open source, component-based, ECM platform. Compte-rendus de la Conférence ICSSEA 2010.

Ressources supplémentaires

Pour plus d’informations sur les standards et technologies évoqués dans ce livre blanc, vous pouvez étudier les ressources ci-dessous.

• Protocole OAuth : http://www.oauth.net/

• Standard OpenSocial : http://www.opensocial.org/

• Projet W3C SWEO Linking Open Data : http://www.w3.org/wiki/SweoIG/TaskForces/CommunityProjets/LinkingOpenData

• Standard OSGi : http://www.osgi.org/

• Projet Jenkins/Hudson : http://java.net/projets/hudson/

• Projet Apache Chemistry : http://chemistry.apache.org/

• Projet Apache Stanbol : http://incubator.apache.org/stanbol/

• Projet Interactive Knowledge Stack : http://www.iks-projet.eu/

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A propos de Nuxeo -

Nuxeo est l’éditeur de Nuxeo Enterprise Platform. Cette plateforme d’Enterprise Content Management (ECM), modulaire et extensible, permet aux architectes et développeurs de faci-lement concevoir et exploiter des applications métier.

Conçue par des développeurs pour des développeurs, la plateforme Nuxeo offre des technolo-gies modernes, une modularité sans égale, un modèle d’extension puissant et des capacités de packaging complètes. Elle constitue le socle d’applications prêtes à utiliser, ciblant des cas de gestion de contenu usuels comme Document Management pour la gestion de documents, Di-gital Asset Management pour la gestion des actifs numériques et Case Management pour la gestion de dossiers. Utilisant un modèle de développement complètement open source, Nuxeo propose un programme d’abonnements comprenant la maintenance logicielle, le support technique et des outils de personnalisation.

Plus de mille entreprises et organisations utilisent Nuxeo pour leurs applications métier criti-ques, dont l'Agence France-Presse, la BBC, Leroy Merlin, Orange ou encore la DGA (Déléga-tion Générale de l'Armement). Nuxeo possède des bureaux en Amérique du Nord (Boston) et en Europe (Paris).

Pour plus d’information : www.nuxeo.com. Ou contactez-nous : [email protected]

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