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République du Cap Vert PLAN STRATÉGIQUE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA 2002-2006 Praia, janvier 2002 PDF Creator - PDF4Free v2.0 http://www.pdf4free.com

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République du Cap Vert

PLAN STRATÉGIQUE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LESIDA

2002-2006

Praia, janvier 2002

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INTRODUCTIONIème PARTIE – Résumé de l’Analyse de la Situation et de la Réponse1 CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT

1.1 Données générales sur le pays1.2 Le Programme National de Lutte contre la Pauvreté

2 JUSTIFICATION DU PLAN STRATEGIQUE2.1 Analyse de la situation de l’épidémie du VIH/SIDA au Cap Vert

2.1.1 Facteurs de vulnérabilité et de risque face au VIH/SIDA2.1.2 Groupes vulnérables et à plus gros risque2.1.3 Impact actuel de l’infection au VIH/SIDA

2.2 Réponse nationale à l’épidémie du VIH/SIDA2.2.1 Surveillance épidémiologique2.2.2 Prévention de la transmission de l’infection par voie sexuelle2.2.3 Lutte contre les autres IST2.2.4 Prévention de la transmission par voie sanguine2.2.5 Prévention de la transmission verticale2.2.6 Aspects juridiques et éthiques de la problématique du VIH/SIDA2.2.7 Réduction de l’impact du VIH sur l’individu, la famille, la communauté et

la société2.2.7.1 Prise en charge du séropositif et du malade2.2.7.2 Réduction de l’impact social sur les séropositifs, les malades et

leurs familles2.2.7.3 Réduction de l’impact socio-économique de l’épidémie du SIDA

2.3 Cadre institutionnel et gestion de la lutte contre le VIH/SIDA2.3.1 Structures et organes de coordination de la lutte contre le SIDA au Cap

Vert2.3.2 Gestion du PNLS2.3.3 Gestion de la formation2.3.4 Gestion de la recherche opérationnelle2.3.5 Gestion des activités de prévention2.3.6 Gestion financière et logistique2.3.7 Suivi et évaluation du Programme de lutte contre le VIH/SIDA

IIème PARTIE – Orientations du Plan Stratégique 2002 – 20063 CADRE STRATEGIQUE 2002 – 2006

3.1 Cadre légal3.2 Cadre institutionnel3.3 Principes directeurs3.4 Domaines d’intervention

3.4.1 Surveillance épidémiologique et comportementale3.4.2 Infections sexuellement transmissibles3.4.3 Comportements sexuels à risque persistants3.4.4 Prise en charge psychosociale et médicale des PVVIH3.4.5 Groupes vulnérables3.4.6 Gestion/Coordination/Aspects Institutionnels3.4.7 Recherche Opérationnelle3.4.8 Ressources humaines3.4.9 Autres formes de transmission du VIH (sauf la sexuelle)

3.4.9.1 Transmission verticale3.4.9.2 Transmission sanguine

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3.4.10 Droits des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA3.4.11 Domaines prioritaires

4 OBJECTIFS ET STRATEGIES4.1 Objectif 1 : Assurer la surveillance épidémiologique de l’infection au VIH, associée à

la surveillance comportementale4.2 Objectif 2 : Réduire la prévalence des IST (autres que le VIH/SIDA)4.3 Objectif 3 : Promouvoir l’adoption de comportements sexuels à moindre risque4.4 Objectif 4 : Assurer la prise en charge psychosociale et médicale des PVVIH4.5 Objectif 5 : Réduire la vulnérabilité des groupes identifiés vulnérables4.6 Objectif 6 : Améliorer la capacité institutionnelle4.7 Objectif 7 : Développer la recherche4.8 Objectif 8 : Renforcer les compétences des différentes catégories de personnel4.9 Objectif 9 : Réduire la transmission du VIH par d’autres voies (sauf la sexuelle)4.10 Objectif 10 : Garantir la protection des droits des personnes infectées et affectées

par le VIH/SIDA5 MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL 2002/2006

5.1 Modalités/Processus5.2 Financement du Plan Stratégique 2002/20065.3 Mobilisation et gestion des ressources5.4 Suivi et évaluation

ACRONYMESGLOSSAIREANNEXES

Equipe Technique pour l’élaboration du Plan Stratégique National de Lutte contre leSida, 2002-2006Liste des Participants à l’Atelier de Validation du Plan Stratégique National de Luttecontre le Sida, 2002-2006 et du Plan d’Action de Référence

Bibliographie

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INTRODUCTION

Depuis l’apparition du premier cas de Sida dans le monde, dans les années 80, le nombre de casnotifiés à l’OMS n’a pas cessé de croître, la maladie étant devenue la première cause de mortalitéchez les adultes au niveau du continent africain et la quatrième au niveau mondial.

Depuis lors, de nombreux progrès ont été accomplis dans le domaine de la recherche et dutraitement. Cependant, les résultats de ces efforts faits dans la lutte contre le Sida sont peuvisibles, surtout dans les pays en développement, où la pauvreté atteint la majorité de lapopulation. La forte composante sexuelle et comportementale a aussi beaucoup contribué à latransmission du VIH.

Au Cap Vert, le premier cas de Sida a été déclaré en 1986. En 1987, le Ministère de la Santé anommé un Groupe d’Action Anti-Sida (GAAS), qui a réalisé les premières activités desensibilisation et d’information des techniciens de la santé et de la population. Un plan à courtterme a alors été élaboré et exécuté jusqu’en 1988, année de la création du Programme Nationalde Lutte contre le Sida.

Les principales activités réalisées ont été l’Enquête Nationale sur la Séroprévalence, la mise surpied des laboratoires pour la garantie de la sécurité transfusionnelle, la surveillance de l’infectionet la formation d’animateurs des organisations sociales de masse et de la communication sociale.En 1989, un plan à moyen terme a été adopté pour les années 1990-1992 (PMT I). En 1992, lesIST ont été intégrées dans le Programme de Lutte contre le Sida.

En décembre 1993, le PMT II pour la période 1994-1998, financé par l’OMS, par la Coopérationfrançaise et, en sa majorité, par l’Union Européenne, a été élaboré. Le PMT II a eu un faible tauxde réalisation financière, en particulier pour la composante IEC financée par l’UnionEuropéenne, et sa durée a été prolongée jusqu’au 31 mars 2000. Le PMT II n’a pas été évalué.

Avec l’appui de l’ONUSIDA, le processus de planification stratégique pour le prochainquinquennat a démarré. En juin 2001, une équipe technique nationale, assistée par un consultantinternational, a été créée. Cette équipe a réalisé l’Analyse de la Situation et de la Réponse. Apartir de cette date, des représentants d’ONG, d’OBC, des municipalités et des partenaires desNations Unies et bilatéraux ont participé dans des actions visant l’élaboration d’un planstratégique. LE PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA –2002/2006 et le Plan d’Action de Référence ont été validés par des représentants des servicespubliques, des églises et des ONG et OBC en représentation de la société civile, durant un atelierréalisé à Praia, les 14 et 15 janvier 2002.

Les objectifs généraux du Plan Stratégique National de Lutte contre le Sida sont :1) La réduction de la prévalence de l’infection par le VIH ;2) L’amélioration de la qualité de vie des personnes infectées et affectées par le

VIH/SIDA ;3) Le renforcement de la capacité nationale de réponse à l’épidémie ;4) L’amélioration des connaissances sur l’épidémie, sa dynamique et ses impacts.

Le Plan Stratégique National de Lutte contre le Sida, approuvé par le Gouvernement le …. par ledécret nº…, est le document de référence de la lutte contre le Sida dans le pays pour les cinqprochaines années (2002-2006), au cours desquelles sa mise en œuvre fera l’objet d’évaluationsrégulières, essentielles à son adéquation aux besoins et aux progrès vérifiés. Ce document doit

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servir d’orientation aux initiatives des secteurs publique et privé et de la société civile dans ledomaine de la prévention et du combat au VIH/SIDA.

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I PARTIE – Résumé de l’Analyse de la Situation et de la Réponse

1. CONTEXTE DE DÉVELOPPEMENT

1.1 Données générales sur le pays

1.1.1 Localisation géographique

Avec une superficie de 4.033 Km2, le Cap Vert est un archipel à origine volcanique formé pardix îles et huit îlots. Il se situe dans l’Océan Atlantique, à environ 455 km du cap formantl’extrême occidental du continent africain et qui porte le même nom. Géographiquement,l’archipel se divise en deux groupes, Barlavento et Sotavento, selon les vents dominants.Administrativement le pays est divisé en 17 municipalités.

1.1.2 Démographie, population et culture

Selon les données du Cens 2000, la population résidante est de 434.625 habitants. Elle est jeuneet les femmes représentent 51,6% du total. La taille moyenne des familles est de 4,6 personnes etle ratio de masculinité est de 93,7 hommes pour 100 femmes.

La densité de la population est de 109 habitants par Km2, avec des valeurs extrêmes de 410habitants par Km2 pour la municipalité de Praia et de 6,8 habitants par Km2 pour Boavista.Environ 53,4% de la population habite en milieu urbain. Le taux de croissance de la population,dépendant des flux migratoires, était de 2,4% environ pour les années 1990-2000.

1.1.3 Migration et mobilité de la population

La culture migratoire est très ancienne, représentant un élément intrinsèque au processus deformation de la société capverdienne. En plus de la forte composante internationale, elle semanifeste aussi entre les îles et à l’intérieur des îles, surtout en direction des centres urbains, enparticulier de la capitale, Praia.

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Les effets du phénomène migratoire capverdien sur le processus de développement sontconsidérables, aussi bien dans leur dimension économique que socioculturelle. La proximité dela côte occidentale africaine (zone de forte prévalence du VIH/SIDA) et le développement dutourisme peuvent accélérer la transmission du VIH/SIDA.

1.1.4 Ethnies et langues de communication

Nation métissée, le Cap Vert ne possède pas d’ethnies. Les langues de communication sont lecapverdien – créole parlé avec différentes variantes sur chaque île – et le portugais, qui est lalangue officielle.

1.1.5 Religion

La plupart des capverdiens sont catholiques. L’Eglise Protestante et l’Eglise des Adventistes duSeptième Jour se trouvent aussi sur toutes les îles. Au cours des dernières années d’autresreligions sont apparues et ont été suivies librement, selon la volonté de chaque croyant.

1.1.6 Systèmes de santé et services sociaux

Aussi bien la Constitution de la République que la Loi des Bases de la Santé, garantissent le droità la santé pour tous les citoyens capverdiens, indépendamment de leur condition socio-économique. Une des priorités de la politique nationale de santé est la mise sur pied d’unsystème opérationnel de soins primaires de santé.

La politique de santé au Cap Vert se base sur le principe de l’équité dans la prestation des soinsde santé et dans l’accès aux services ; la priorité des zones moins favorisées géographiquement etsocialement ; et la coordination des stratégies de santé avec celles des secteurs à affinités, tout entenant compte de l’interdépendance des niveaux de santé et du développement des secteurssocial, économique et culturel.

1.1.7 Système politique

Le Cap Vert a été une colonie portugaise durant cinq siècles. Il a acquis son indépendance le 5juillet 1975 et, dans les 15 années qui se sont suivies, le pays a connu d’importants taux decroissance économique et sociale, avec des progrès considérables dans le domaine de la santé etde l’éducation. Pendant cette période, le pays vivait sous un régime à monopartisme. En février1990, la Constitution de la République a été amendée, en ouvrant la voie aux systèmes àpluripartisme. Le pays a ainsi connu de profonds changements en termes de démocratisation,d’alternance politique, d’exercice de la citoyenneté, de libéralisation de l’économie, delégislation, de décentralisation et d’engagement de la société civile pour l’amélioration desconditions de vie des populations capverdiennes.

1.1.8 Développement économique et social

Le développement du Cap Vert se base sur la rentabilisation de sa position géostratégique et surla valorisation des ressources et des potentialités naturelles. L’économie capverdienne estessentiellement une économie de services, le secteur tertiaire représentant 64% du PIB, alors quele secteur primaire, bien qu’employant 47% de la main-d’œuvre nationale, ne représente que13%.

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Selon l’Indice de Développement Humain, le pays, qu’en 1999 se trouvait au 105ème rangmondial parmi 174 pays, est parvenu en 2000 au 91ème rang, les indicateurs sociaux présentésétant assez favorables.

Selon le Cens 2000, l’espérance moyenne de vie était de 71 ans (67 ans pour les hommes et 75ans pour les femmes). En 2000 le taux de mortalité infantile était de 23,1 pour mille et le tauxbrut de mortalité de 5,6 pour mille (Source : CEP – Ministère de la Santé, de l’Emploi et de laSolidarité). Pour cette année, 91,9% de la population de 6 à 15 ans avait le niveau d’éducation debase (91,4% pour les filles et 92,4% pour les garçons) et 64% de femmes et 81% d’hommesavaient le niveau de l’alphabétisation d’adultes. Le PIB par habitant était estimé à 1.345 USD.

Cependant, ces données ne peuvent pas cacher la réalité des conditions socio-économiques danslesquelles vit la grande majorité de la population capverdienne, malgré les améliorationssignificatives enregistrées d’année en année dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion danstous les recoins du pays.

Il faut mettre en avant que, selon les données d’une étude réalisée par l’Institut de l’Emploi et dela Formation Professionnelle, le niveau de pauvreté est plus élevé dans les centres urbains, où ilest passé de 17,9% en 1990 à 38,9% en 1995. Déjà en l’an 2000, le Cens enregistrait un taux netd’activité de 68,9% (64,1% pour les femmes et 74,4% pour les hommes).

1.2 Le Programme National de Lutte contre la Pauvreté

Le Cap Vert a érigé comme une des priorités de la gouvernance la lutte contre la pauvreté, quiaffecte de grandes couches de la population (dont 30% sont pauvres et 14% très pauvres – Cens2000), qui ont de grandes difficultés d’accès à des biens et services tels que l’alimentation, l’eaupotable, la santé, l’assainissement de base, l’éducation, l’habitation et l’instruction.

Le Programme National de Lutte contre la Pauvreté (PNLP) englobe :1) Le Projet de Développement du Secteur Social financé par le fonds IDA de la Banque

Mondiale. Il intervient au niveau de toutes les municipalités, principalement avec desactivités de construction d’infrastructures, et doit se prolonger jusqu’à 2003 ;

2) Le Programme de Lutte contre la Pauvreté en Milieu Rural, avec des activitésd’animation locale, création et formalisation juridique des associations communautaires,construction d’infrastructures sociales (citernes, maternelles, habitations sociales et appuià la pêche artisanale). Ce programme doit se prolonger jusqu’à 2009 ;

3) Le Projet de Promotion Socio-Economique des Groupes Défavorisés – qui doit agir auniveau de Santiago, de S.Vicente et de Santo Antão. Les domaines d’intervention sont : lasanté, l’éducation, l’eau et l’assainissement, l’intégration économique des groupes-cibleet le développement des capacités des bénéficiaires et des intervenants. Les groupes-ciblesont les femmes, surtout les chefs de famille, les chômeurs, en particulier les jeunes, etles travailleurs des FAIMO. N’ayant pas encore démarré, ce projet devra durer cinq ans.

Bien que ne faisant pas mention expresse au VIH/SIDA, le PNLP contribue avec sesinterventions pour la réduction de la vulnérabilité des populations les plus carencées.

2 JUSTIFICATION DU PLAN STRATEGIQUE

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2.1 Analyse de la situation de l’épidémie du VIH/SIDA au Cap Vert

Le premier cas de SIDA rapporté au Cap Vert a été identifié à Paris, en 1986, lorsqu’on a isolé levirus Lav2/VIH2 dans un patient originaire de l’île de Fogo. Deux études de séroprévalence ontété réalisées, une à Praia et à Sal en 1986 et une autre à Praia, Fogo et S.Vicente en 1987. Laseule enquête de séroprévalence au niveau national a été réalisée en 1988 et publiée en 1989. Untaux de prévalence de 0,46% a alors été détecté pour un échantillon de 5.790 personnes de 15 à55 ans.

Le système de surveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceintes a permis l’identificationde taux de prévalence de l’infection par le VIH compris entre 0,37% et 13,7% à Praia, en 1995,et entre 0,23% et 2,1% à Mindelo, en 1996 (Source : Rapport PNLS, 1998).

Avec l’appui du modèle de projection démographique « demproj », l’évolution de l’épidémie aété projetée jusqu’à 2010. Selon ce modèle, le taux de prévalence de l’infection par le VIH/SIDAau Cap Vert était de 1,3% en 1995. Le nombre de nouveaux cas serait de 79 au lieu des 24 casenregistrés. Ce taux aurait atteint les 216 cas en 2000 et, en 2010, on devrait avoir 2.451 cas.

Depuis 1986 jusqu’au 31 décembre 2000, les laboratoires ELISA de Praia et de Mindelo ontdétecté et notifié au PNLS1 775 cas de porteurs du VIH, dont 406 ont évolué en SIDA (52,4%) et205 sont décédés. En se basant sur ces données, on peut constater que le taux d’incidence aévolué de 17,2 pour 100.000 habitants, en 1997, à 28,6 pour 100.000 habitants, en 2000. Le tauxde prévalence (malades) est passé de 19,67 en 1997 à 35 pour 100.000 habitants en l’an 2000. Laprincipale forme de transmission est la sexuelle, représentant plus de 90% des cas. Latransmission verticale est responsable pour 4,6% du total de cas diagnostiqués (36/775). En l’an2000, 3,3% des séropositifs détectés étaient des consommateurs de drogue.

1 Boletim Epidemiológico Anual do VIH/Sida, PNLS, Ministère de la Santé, de l’Emploi et de la Solidarité

CAS DE SIDA DECLARESTAUX DE PREVALENCE PAR ANNEE

CAP VERT, 1987 - 2000

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Le taux de séroprévalence chez les candidats à donneur de sang à Praia est passé de 0,5%, en1998, à 1,2%, en 2000.

Par régions, celle de Sotavento est la plus affectée, avec 81,1% des cas. Par îles, Santiago, Fogoet S.Vicente sont celles qui ont le plus grand nombre de cas. On constate une augmentationprogressive des cas dans les zones rurales, chez les personnes plus jeunes du sexe féminin.

Source :PNLS/CEP/MSES

Source : Laboratoires ELISA, Praia et S.Vicente

Evolution des Cas et Décès dus au SIDA par année

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cent

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Sal

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NOUVEAUX SEROPOSITIFS NOTIFIES PAR MUNICIPALITECAP VERT, 1999 - 2000

1999

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nbde

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NOUVEAUX SEROPOSITIFS NOTIFIES PAR MUNICIPALITECAP VERT, 1999 - 2000

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CAS DE SIDA PAR MUNICIPALITE

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2000

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Depuis le début de l’épidémie et selon le type de virus, ont été enregistrés 464 cas de séropositifsau VIH2, 257 cas de séropositifs au VIH1 et 18 cas de VIH1+2.

De façon cumulée, le sex ratio H/F chez les séropositifs est de 1,13 (399/353), et les couchesd’âge les plus touchées sont celles comprises entre les 25 et les 44 ans, avec 62,8% du total. Descas de Sida, 51% avaient un age compris entre 30 et 44 ans.

05

1015202530354045

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s/idade

TOTAL CUMULE DES CAS DE SIDA PAR COUCHED'AGE ET PAR SEXE, CAP VERT, 1987-2000

Masculin Féminin s/sexe

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Source : Laboratoires ELISA, Praia e S.Vicente

Les infections opportunistes les plus fréquemment identifiées sont la tuberculose pulmonaire etautres pneumopathies, la diarrhée infectieuse chronique, la candidose orale et l’infectionherpétique chronique.

Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) représentent l’une des principales causes demorbidité parmi les jeunes adultes des deux sexes. Les urétrites/vaginites, ainsi que la syphilis,l’hépatite B et autres IST sont en augmentation ces dernières années. Les municipalités avec leplus grand nombre de cas notifiés de maladies à transmission sexuelle sont Praia et S.Vicente.

Conclusions importantes :

Dans les cinq dernières années, les données disponibles sur l’évolution de l’épidémie par sexe,par couche d’âge et par distribution géographique, nous ont permis d’arriver aux conclusionssuivantes :

• La seule Enquête Nationale de Séroprévalence est ancienne de plus d’une décennie (1988) ;• Le nombre de cas est en augmentation progressive depuis 1996 ;• La transmission sexuelle reste prédominante, étant responsable de plus de 90% des cas ;• On enregistre une augmentation progressive du nombre de cas dans les zones rurales, chez

les personnes du sexe féminin et dans les couches d’âge les plus jeunes ;• On enregistre une augmentation relative du VIH1 depuis 1996, au contraire des années

précédentes, pour lesquelles le VIH2 était plus fréquent ;• On enregistre une augmentation significative du nombre de cas à S.Vicente depuis 1998 ;• De façon cumulée, le nombre de cas connus est plus grand dans les îles de Santiago, Fogo et

S.Vicente.

2.1.1 Facteurs de vulnérabilité et de risque face au VIH/SIDA

0102030405060708090

nbde

cas

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35-39

40-44

45-49 50

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s/idade

TOTAL CUMULE DE SEROPOSITIFS PAR COUCHE D'AGE,CAP VERT, 1987-2000

Masculin Féminin s/sexe

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Au Cap Vert, peuvent être considérés comme facteurs de vulnérabilité et de risque les suivants :

• Un faible niveau socio-économique et académique d’une part importante de la population ;• Un conflit de valeurs qui affecte les comportements ;• Un certain affaiblissement du pouvoir de contrôle et de pression sociale ;• Une connaissance rudimentaire de la population sur la sexualité ;• Chômage affectant une grande couche de la population jeune ;• Un indice élevé de mères célibataires ayant des enfants de différents pères ;• La fragilité socio-économique de la femme ;• La mobilité et les migrations internes et externes ;• L’existence de conditions pouvant faciliter la consommation de boissons alcoolisées ;• Des pratiques sexuelles à haut risque (partenaires multiples et sexe sans protection chez les

hetero, les bi et les homosexuels) ;• Une initiation sexuelle précoce des adolescents (avant 16 ans) ;• Des indices d’une augmentation des cas de consommation de drogues et de leur expansion

géographique ;• Une faible perception du risque d’infection par le VIH/SIDA et la persistance de notions

erronées sur les IST ;• L’instabilité et l’infidélité conjugales ;• Une déficiente préparation des parents pour l’orientation des enfants dans les questions de

sexualité et pour l’adoption de comportements responsables ;• Le caractère camouflé de la prostitution et l’absence d’une législation dans ce domaine ;• Un faible engagement politique et une faible capacité du pays à faire face à l’épidémie.

2.1.2 Groupes vulnérables et à risque plus élevé

• Les individus qui pratiquent la prostitution (masculine et féminine) et qui ont une grandepromiscuité sexuelle ;

• Les jeunes, surtout en milieu urbain ;• La population à faible niveau socio-économique et scolaire, surtout les femmes ;• Les individus en situation de fréquente mobilité ;• Les enfants de la rue et dans la rue ;• Les consommateurs d’alcool et d’autres drogues, toxico-dépendants ou pas ;• Les prisionniers ;• Les professionnels de la santé et les sage-femmes traditionnelles.

2.1.3 Impact actuel de l’infection VIH/SIDA

On ne connaît pas les véritables dimensions de l’impact du VIH/SIDA à tous les niveaux.

La perception actuelle de l’impact de l’épidémie se concentre essentiellement sur la personneinfectée et ses parents. Les infectés sont généralement des hommes et des femmes en âgeproductif, qui sont la garantie des revenus et de la survie de leurs familles. Le diagnostic del’infection est normalement fait trop tard et la mort survient rapidement, la famille se trouvantaprès dans une situation difficile sous tous les aspects.

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La personne vivant avec le VIH a tendance à l’auto isolement, craint la stigmatisation sociale, ladiscrimination des services et le rejet par la famille. La fragilité psychologique et physique quis’installe conduit à l’abandon et au manque d’intérêt, augmentant la vulnérabilité et les maladiesopportunistes. L’infecté par le VIH/SIDA n’a pas encore accès au diagnostic et traitement detoutes les infections opportunistes, ni au traitement par les antirétroviraux.

L’enfant victime de Sida, aussi bien l’infecté que l’orphelin, a sa situation aggravée, surtoutlorsqu’il s’agit d’un enfant de famille pauvre.

Conclusion :Au Cap Vert, les connaissances sur l’impact du VIH/SIDA sont faibles et se concentrentactuellement surtout au niveau de l’individu.

2.2 Réponse nationale à l’épidémie du VIH/SIDA

2.2.1 Surveillance épidémiologique

De nombreuses études ont été réalisées – enquêtes sur la séroprévalence chez des groupesspécifiques en 1986 et 1987 ; enquête nationale de séroprévalence en 1988 ; étude CACP en1991/92 – et, entre 1993 et 1997, il y avait des postes sentinelles pour les femmes enceintes. Lesfaiblesses institutionnelles, les changements fréquents de direction dans le PNLS et le manque deréactifs et de fournitures ont conduit à la suspension temporaire des postes sentinelles depuis1998.

Le système de détection et de notification des cas et des décès initialement proposé, centré sur lapersonne du Directeur du PNLS, a fonctionné avec de nombreuses déficiences au cours des cinqdernières années, déficiences aggravées par les changements fréquents de direction.

Conclusion : La surveillance épidémiologique du VIH/SIDA est déficiente.

2.2.2 Prévention de la transmission de l’infection par voie sexuelle

Des barrières socioculturelles de nature diverse, surtout celles en rapport avec le genre, ont rendudifficile la réussité des activités IEC, une des stratégies essentielles pour la prévention. On a viséà promouvoir des comportements sexuels à moindre risque, avec l’implication des secteurs de lacommunication sociale, de l’éducation, de la jeunesse et des sports, d’ONG/OBC, d’associationsjuvéniles et communautaires, du réseau de journalistes (REJOP), de syndicats, de mairies etd’autres institutions.

Les données de l’Enquête Démographique et de la Santé de la Reproduction (EDSR) ont révéléun fort indice de connaissances sur le Sida (97%) et indiquent en même temps la persistance decomportements à risque, nommément la faible utilisation du préservatif (28,5%).

L’intégration de la problématique dans les curricula scolaires a été faite dans les écoles à traversla discipline de Formation Personnelle et Sociale. En collaboration avec le « projet Education enMatière de Population et pour la Vie Familiale » (EMP/EVF), du matériel didactique poursensibilisation et information des élèves de l’Enseignement de Base Intégré et de l’EnseignementSecondaire a été produit.

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La coordination entre les diverses institutions qui interviennent dans le domaine de l’IEC pour leVIH/SIDA a été déficiente, ce qui a conduit à une prolifération de messages sans aucuneharmonisation.

Conclusions :• Inefficacité des interventions IEC• Non-correspondance entre les connaissances et la pratique

2.2.3 Lutte contre les autres IST

La mise en œuvre de mécanismes pour l’intégration des activités IST/SIDA dans les structuresde la santé n’a pas été systématisée. Un document de stratégie contenant des protocoles dediagnostic-conduite pour les IST a été discuté en 1992 au niveau central, n’ayant pas encore étéofficiellement approuvé, ce qui rend impossible sa mise en œuvre.

En 1999, des infirmiers et des médecins ont reçu une formation sur l’approche syndromique desIST et counselling en VIH/SIDA, activité qui n’a pas connu de continuité. Cette situation estaggravée par les habitudes d’auto-médication et la vente de médicaments dans la rue.

Au niveau de la prévention des IST, des préservatifs masculins sont distribués gratuitement.

Conclusions :• Absence d’une politique d’intégration effective des IST dans le programme de lutte contre le

VIH/SIDA ;• Habitude d’auto-médication facilitée par la vente de médicaments dans les rues ;• Prise en charge des IST non organisée (approche syndromique) ;• Accès difficile aux médicaments.

2.2.4 Prévention de la transmission par voie sanguine

Les activités ont visé surtout la réduction du risque transfusionnel et le renforcement des mesuresd’asepsie, de stérilisation et de bio-sécurité dans les structures de prestation de soins de santé.

Le pays n’a pas encore un document approuvé de politique nationale de transfusion sanguine. Lasécurité transfusionnelle est cependant garantie par les deux uniques centres de transfusionfonctionnels, des hôpitaux centraux de Praia et Mindelo. Ces centres ont un manque de personnelavec des capacités adéquates.

Bien qu’il y ait eu des problèmes dans l’approvisionnement des laboratoires en réactifs etfournitures, toutes les unités de sang utilisées pour transfusion dans le pays ont été soumises audépistage du VIH.

Des normes d’asepsie et de stérilisation ont été élaborées et distribuées à toutes les structuressanitaires, mais restent, cependant, d’application déficitaire.

Pour ce qui concerne la toxicodépendance et les pratiques de beauté et esthétique, aucune actionspécifique n’a été engagée.

Conclusions :• Absence d’une politique nationale de transfusion sanguine ;

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• Déficit en nombre et qualification de techniciens de la Banque de Sang et en nombred’installations (postes de santé) ;

• Approvisionnement déficitaire des laboratoires en réactifs ;• Application déficiente des normes d’asepsie et de stérilisation dans les structures sanitaires ;• Manque de connaissances sur la situation réelle de la toxicodépendance et des pratiques de

beauté et esthétique.

2.2.5 Prévention de la transmission verticale

La prévention de la transmission verticale a été intégrée dans les mesures de prévention de latransmission par voie sexuelle, ainsi que dans celles de counselling et de suivi des femmesenceintes séropositives. Cependant, les services de counselling, limités aux municipalités dePraia et de S.Vicente, ont fonctionné de manière déficitaire. Quelques femmes enceintes ont faitl’option de l’interruption volontaire de grossesse. La prévention par les ARV n’a pas étéintroduite.

Conclusion : Absence de mesures spécifiques de prévention de la transmission verticale.

2.2.6 Aspects juridiques et éthiques de la problématique du VIH/SIDA

La Constitution de la République consacre le droit de tous les citoyens à la santé, le devoir de ladéfendre et de la promouvoir, ainsi que la protection spéciale en cas de maladie dans l’enfance.Au Cap Vert, il n’existe cependant pas de lois spécifiques concernant la problématique duVIH/SIDA, en particulier en ce qui concerne la confidentialité et la non discrimination.

La législation ordinaire, en particulier la Loi des Bases de Santé, sert de référence pour garantirla prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Le Cap Vert a ratifié les principaux instruments juridiques internationaux, nommément laDéclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Carte Africaine des Droits de l’Homme et desPeuples, la Convention relative aux Droits de l’Enfant, la Convention de Lutte contre toutes lesformes de discrimination par rapport à la femme, la Plate-forme de Beijing, etc. Cependant, iln’y a pas une application pratique de ces instruments.

On constate un travail déficient de sensibilisation, information et éducation face auxcomportements et attitudes basés sur des préjugés discriminatoires envers les PVVIH, ainsi quel’inexistence de réseaux de solidarité avec les PVVIH.

La prostitution et le comportement sexuel irresponsable sont une réalité au Cap Vert. Lapremière, qui par le passé a inspiré des mesures de protection en santé publique, n’est pas objetde réglementation et la deuxième connaît un environnement favorable à son expansion.

Conclusions :• Absence de législation spécifique pour sauvegarder le droit à la non-discrimination et à la

confidentialité des personnes infectées et affectées ;• Stigmatisation des PVVIH ;• Faible sensibilisation des décideurs et de la communauté en général par rapport aux

PVVIH/SIDA ;• Absence d’associations de PVVIH et de solidarité avec les PVVIH ;• Absence d’instances de réflexion sur les questions éthico-juridiques du VIH/SIDA ;

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• Absence de législation réglementant la prostitution.

2.2.7 Réduction de l’impact du VIH sur l’individu, la famille, la communauté et la société

2.2.7.1 Prise en charge du séropositif et du malade

Il n’existe pas de politique de prise en charge des séropositifs et des malades. La prise en chargese résume essentiellement à l’appui psychologique et au traitement des infections opportunistes.A Praia et à Mindelo, deux équipes d’assistance et de suivi des séropositifs et des malades,composées par un médecin et un psychologue, ont été créées. Mais, la mise sur pied de ceséquipes au niveau des autres régions du pays n’a pas été faite et les conditions pourl’amélioration des conditions de diagnostic et de traitement des infections opportunistes n’ontpas été créées.

Les personnes infectées par le VIH n’ont pas encore accès au traitement par les antirétroviraux.

Conclusions :• Absence d’une politique de prise en charge ;• Accueil psychologique et social insuffisant en tout le pays ;• Conditions de diagnostic et de traitement de toutes les infections opportunistes chez les

PVVIH insuffisantes ;• Inexistence d’antirétroviraux (ARV).

2.2.7.2 Réduction de l’impact social chez les séropositifs, les malades et leurs familles

Les mécanismes d’assistance aux communautés organisées, aux ONG et associations, prévus surle PMT II, pour le développement d’actions d’appui aux séropositifs, aux malades et auxfamilles affectées, surtout les orphelins, n’ont pas été créés.

Cependant, des actions de sensibilisation auprès de quelques ONG et associations à basecommunautaire ont été réalisées à cet effet. Quelques-unes de ces organisations ont fourni del’appui domiciliaire aux malades terminaux et leurs parents.

Conclusion : Réponse insuffisante pour la réduction de l’impact social

2.2.7.3 Réduction de l’impact socio-économique de l’épidémie du SIDA

Bien que prévues sur le PMT II, la sensibilisation et la formation des décideurs et des leadersd’opinion, ainsi que la réalisation d’études permettant d’apprécier les déterminants de l’impactsocio-économique de l’épidémie du SIDA au Cap Vert n’ont pas été faites.

Conclusion : Manque de connaissances sur l’impact socio-économique du VIH/SIDA

2.3 Cadre institutionnel et de gestion de la lutte contre le VIH/SIDA

2.3.1 Structures et organes coordinnateurs de la lutte contre le SIDA au Cap Vert

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L’organisation de la lutte contre le SIDA a démarré en 1988, ayant adopté la structure defonctionnement suivante:• Programme National de Lutte contre le SIDA, sous la tutelle du Ministère de la Santé et sous

la dépendance directe de la Direction Générale de la Santé ;• Groupe multi-sectoriel de Lutte contre le SIDA, coordonnée par le PNLS et composé par le

Centre National de Développement Sanitaire, la Division du PMI/PF, la Direction Généralede l’Enseignement, la Direction Générale de l’Education Extra-scolaire, le Secrétariat d’Etatà la Jeunesse, la Direction Générale de la Promotion Sociale, l’Institut Capverdien deMineurs et la Confédération des Syndicats ;

• Structures décentralisées du Ministère de la Santé (Délégations de la Santé).

L’inefficacité des mécanismes de coordination créés, que l’on voulait multi-sectorielle, a conduità la concentration des responsabilités dans la direction du PNLS.

2.3.2 Gestion du PNLS

Au niveau central

Le Ministère de la Santé, de l’Emploi et de la Solidarité est responsable, à travers le PNLS, de lamise en œuvre du Programme de Lutte contre le SIDA, de la coordination multi-sectorielle et dela mobilisation des ressources.

Au niveau central, la gestion du programme est assurée uniquement par le Directeur, qui nepossède pas de personnel et répond aussi pour les programmes de lutte contre les autres IST, latuberculose et la lèpre, situation alourdie par l’inconstance de la direction au cours des cinqdernières années.

En plus de cela, le cadre institutionnel se révèle inadéquat, en particulier en ce qui concernel’autonomie nécessaire au fonctionnement du programme.

Au niveau périphérique

Les Délégations de Santé devraient assurer la formation, le suivi, la coordination inter et intra-sectoriellle des activités IEC en matière de prévention du VIH/SIDA, au niveau municipal etlocal. Cependant, des problèmes logistiques, l’instabilité du personnel et le manque de formationdu personnel en matière de IEC/Counselling, de prise en charge et de gestion ont été desfaiblesses. A celles-ci se sont jointes une coordination et supervision déficientes, ce qui acontribué à la stagnation des réalisations. De toutes les composantes relatives à la problématique,seule l’IEC a été réalise, encore que de manière discontinue.

La création d’un conseil de concertation formel ou informel au niveau municipal, qui aurait pourfonction le pilotage, la coordination des activités et de la mobilisation des ressources auprès despartenaires a été prévue, mais n’a jamais été concrétisée.

2.3.3 Gestion de la formation

Des actions de formation dirigées aux médecins, aux techniciens de laboratoires, auxtransfuseurs, aux animateurs communautaires et aux infirmiers, ont été réalisées. La formationd’agents communautaires en IEC/SIDA, ainsi que de membres de groupes associatifs en

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planification et gestion de micro-projets a eu la priorité. De telles actions ont été insuffisantes etdiscontinues, affectant ainsi la qualité du service fourni.

2.3.4 Gestion de la recherche opérationnelle

Il s’agit d’un domaine peu développé. Des études de caractérisation des conséquences del’épidémie au niveau individuel et/ou communautaire, sanitaire, économique, etc., n’ont pas étéréalisées. On ne connaît pas non plus le poids de quelques facteurs jouant un rôle dans latransmission du VIH, comme les pratiques de beauté et de esthétique (tatouage, piercing,manucure/pédicure, coupe et rasage de la barbe et des cheveux, etc.). Les différents motifs sous-jacents à la faible utilisation des préservatifs restent mal connus.

2.3.5 Gestion des activités de prévention

Dans le sens du renforcement de la capacité du PNLS et du CNDS pour l’amélioration de laproduction de matériels IEC/SIDA, un cadre institutionnel définissant la collaboration entre cesdeux services a été établi, manquant cependant d’une meilleure clarification.

Les activités d’information et d’éducation pour la prévention de la transmission du VIH ont étéréalisées avec l’implication d’ONG, d’OBC et d’autres secteurs publiques.

Les actions IEC ont été développées de manière autonome et spontanée par les parties, sans unecoordination ni aucune évaluation de leur impact.

2.3.6 Gestion financière et logistique

Au niveau central, le manque de ressources humaines et la déficiente coordination ont contribuépour des retards dans le décaissement des sommes, compromettant ainsi la réalisation desactivités selon le calendrier prévu.

La diversité et les exigences de procédures de chaque bailleur de fonds en ce qui concerne lesmodalités de gestion des projets, ont représenté une difficulté de plus pour le processus degestion.

2.3.7 Suivi et évaluation du programme de lutte contre le VIH/SIDA

Des rapports semestriels et les évaluations externes à la fin des première et troisième années duprogramme ont permis le suivi et l’évaluation. Cependant, dans les dernières années, les rapportssemestriels n’ont pas été élaborés et l’évaluation externe du PMT II n’a pas encore été effectuée.

Conclusions :• Faiblesse de la structure et des organes centrés sur le Ministère de la Santé, de l’Emploi et de

la Solidarité ;• Cadre institutionnel entre le PNLS et le CNDS peu clair ;• Faible capacité de gestion et mécanismes de coordination déficients ;• Insuffisance en moyens logistiques et en ressources humaines ;• Inconstance des directions ;• Inefficacité de la structure multi-sectorielle nationale ;• Absence de structures municipales multi-sectorielles ;• Diversité des procédures de gestion des bailleurs de fonds ;

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• Insuffisance de suivi et d’évaluation ;• Déficience de coordination et non-uniformisation des interventions IEC et des messages

respectifs.

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II PARTIE – Orientations du Plan Stratégique 2002-2006

3. CADRE STRATÉGIQUE 2002-2006

3.1 Cadre légal

La Constitution de la République consacre le droit de tous les citoyens à la santé, le devoir de ladéfendre et de la promouvoir, ainsi que la protection spéciale en cas de maladie dans l’enfance.La législation ordinaire, en particulier la loi des Bases de la Santé, sert de référence pour garantirla prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Le pays a ratifié les principaux instruments juridiques internationaux, nommément la DéclarationUniverselle des Droits de l’Homme, la Carte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, laConvention relative aux Droits de l’Enfant, la Convention de Lutte contre toutes les formes dediscrimination par rapport à la femme, la Plate-forme de Beijing, etc. Cependant, il n’y a pas uneapplication pratique de ces instruments.

Le nouveau Code Pénal du Cap Vert, qui n’est pas entré en vigueur, établit des normes enrapport avec le VIH/SIDA dans ses articles 160 – Exposition d’autrui à la maladie par voiesexuelle, 161 – Danger de contamination de maladie grave, et 164 – Refus d’assistance parmédecin ou infirmier, ainsi que des normes qui prévoient des crimes comme la diffamation,l’injure, la calomnie, l’offense à la mémoire de personne décédée.

3.2 Cadre institutionnel

Un cadre institutionnel unique, avec un organe de coordination du combat au VIH/SIDA,encadré au plus haut niveau est le Comité de Coordination de la Lutte contre le SIDA (CCS-SIDA), dirigé par le Premier Ministre (Arrêté Administratif nº50/2001, du 4 juillet, B.O. nº23 du30 juillet 2001).

Avec une large représentation des intervenants-clé de tous les secteurs, le CCS devra coordonnerla mise en œuvre de la politique globale du Gouvernement en matière de lutte contre le SIDA etsuivre tous les programmes et projets dans ce domaine exécutés dans le pays. Le CCS-SIDA seréunit trimestriellement et extraordinairement lorsque convoqué par son Président.

Conformément à l’arrêté administratif susmentionné, font partie du CCS-SIDA le Secrétaired’Etat à la Jeunesse (Vice-Président), le Directeur Général de la Santé, le Directeur del’Enseignement, le Directeur Général de la Jeunesse, le Directeur Général de la CommunicationSociale, le Directeur du Programme National de Lutte contre le SIDA, le Président de la CCCD,trois représentants des organisations de la jeunesse, trois représentants des organisations desfemmes, trois représentants des institutions religieuses, un représentant de l’association desmunicipalités capverdiennes, un représentant du département gouvernemental chargé de lacoopération internationale, un représentant du secteur des sports et un représentant du secteur desForces Armées.

Un secrétariat permanent sera la structure fonctionnelle d’appui au CCS-SIDA pour la mise enœuvre des activités et les relations entre le CCS-SIDA et les entités publiques (gouvernementaleset municipales), les entités privées et la société civile organisée. Doivent intégrer le Secrétariatdes individus dont le profil et les compétences seront définis au préalable.

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Le secrétariat est aussi responsable de la gestion des ressources financières mobilisées. Il devraavoir une unité de gestion administrative et financière permanente (UA) chargée de la gestiondes financements de toutes les sources possibles. Chaque intervenant peut aussi mobiliser sespropres ressources auprès de ses partenaires traditionnels, pour le financement de son pland’action. Il en informera au préalable le secrétariat, qui devra se prononcer sur la compatibilitéde l’action.

Chaque Ministère mettra en œuvre son plan d’action VIH/SIDA et aura son point focalqu’informera régulièrement le CCS-SIDA.

Dans son domaine de compétences, le Ministère de la Santé, de l’Emploi et de la Solidaritéassurera l’appui technique et définira les protocoles relatifs à la prise en charge du séropositif etdu malade, à l’approche syndromique des autres IST, à la prévention de la transmission verticaleet à la recherche.

L’organe décentralisé du CCS-SIDA en chaque municipalité sera un comité municipal dont lacomposition devra être bientôt définie. Ce comité garantira la coordination des activitésconduites par les différents intervenants dans la municipalité, ONG et OBC comprises.

3.3 Principes directeurs

L’engagement politique au plus haut niveau est fondamental pour la prise de décisions et leurapplication effective.

La lutte contre le Sida est une question multidimensionnelle qu’exige une approche multi-sectorielle.

Le développement de partenariats pour la mobilisation de ressources et le partage deresponsabilités renforce les synergies.

La décentralisation à tous les niveaux (municipal, local et communautaire) des organes decoordination, des activités et des ressources (humaines, matérielles et financières) estfondamental pour la poursuite des résultats préconisés.

CCS-SIDA

Secrétariat

Secteur Publique Secteur Privé Société Civile Organisée

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La coordination et l’articulation intra-sectorielle au niveau du MSES représente un facteur derenforcement de la capacité de réponse du secteur santé en général et du PNLS en particulier.

L’engagement et la participation effective de la société civile et des ONG devront être élargis etrenforcés.

L’implication des personnes vivant avec le VIH/SIDA, pour une plus grande conscientisation dela société sur l’existence du problème au Cap Vert.

La promotion et le respect des droits des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA est undevoir de tous les citoyens et doivent être consacrés par la loi.

L’engagement du secteur des entrepreneurs (publique et privé) est important, aussi bien pour lagarantie de la sécurité sociale des travailleurs, que pour le développement de partenariatsnationaux, pour une meilleure réponse, en particulier dans le domaine de la prévention.

L’appui de la coopération internationale dans la lutte contre le Sida est indispensable, à causedes coûts élevés que le pays ne peut pas supporter tout seul.

Le renforcement institutionnel et le développement des Ressources Humaines sontfondamentaux pour une meilleure capacité de gestion et de réalisation des activités.

La garantie de la prise en charge spécifique des personnes vivant avec le VIH/SIDA, de manièreà améliorer leur qualité de vie.

Le grand pouvoir de mobilisation et d’éducation des leaders religieux, communautaires,syndicaux et autres, devra être mis à profit pour la promotion et l’adoption de comportementsresponsables.

L’élaboration d’une stratégie nationale de communication qui prenne en considération lacombinaison de la communication de masse et inter-personnelle et les besoins et expectativesdes différents groupes-cible, pour une plus forte intériorisation des messages.

La promotion de la solidarité civile autour de la problématique de l’infection VIH/SIDA à lafaveur des orphelins, des séropositifs et des malades, à travers la création d’associations, declubs, de groupes, etc..

3.4 Domaines d’intervention

Pour faire face à l’épidémie du VIH/SIDA au Cap Vert pour la période 2002-2006, lesinterventions devront se centrer sur les domaines suivants, compte tenu des problèmes identifiés.

3.4.1 Surveillance épidémiologique et comportementaleProblèmes identifiés :• Situation réelle nationale de la prévalence de l’infection par le VIH non connue ;• Dynamique et distribution de l’infection peu connues ;• Système de détection et notification des cas et des décès non organisé ;• Monitoring déficient de l’évolution des comportements face au VIH/SIDA.

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3.4.2 Infections sexuellement transmissiblesProblèmes identifiés :• Données disponibles indiquent une forte incidence ;• Faible connaissance des IST de la part des populations ;• Faible perception des symptômes des IST par les femmes ;• Auto-médication ;• Médicaments vendus dans la rue et autres lieux non autorisés ;• Manque de confidentialité ;• Prise en charge des IST non organisée (approche syndromique) ;• Absence de politique concernant les IST et disponibilité et accès aux médicaments pour les

IST insuffisants.

3.4.3 Comportements sexuels à risque persistantsProblèmes identifiés :• Non-correspondance entre les connaissances et la pratique ;• Inefficacité des stratégies IEC ;• Absence de marketing social du préservatif ;• Insuffisance d’utilisation de la communication inter-personnelle ;• Action d’information non continue.

3.4.4 Prise en charge psychosociale et médicale des PVVIHProblèmes identifiés :• Absence d’une politique de prise en charge ;• Absence d’un protocole de prise en charge et insuffisance des conditions de diagnostic et

traitement de toutes les infections opportunistes chez les PVVIH;• Inexistence d’antirétroviraux et inadéquation des laboratoires et des services cliniques pour

le suivi du traitement avec les ARV ;• Système de référence et contre-référence déficient ;• Services d’appui psychosocial limités à Praia et S.Vicente par manque de personnel formé ;• Existence d’un unique centre de counselling et dépistage volontaire anonyme et gratuit et

insuffisance de la diffusion de l’existence de ce centre.

3.4.5 Groupes vulnérablesProblèmes identifiés :• Jeunes, surtout dans les milieux urbains ;• Individus pratiquant la prostitution (masculine et féminine) et à grande promiscuité

sexuelle ;• Population avec faible niveau socio-économique et faible niveau de scolarité, surtout les

femmes ;• Individus en situation de fréquente mobilité ;• Enfants dans et de la rue ;• Consommateurs d’alcool et autres drogues, toxico-dépendants ou pas ;• Prisonniers ;• Professionnels de la santé et sage-femmes traditionnelles.

3.4.6 Gestion/Coordination/Aspects institutionnelsProblèmes identifiés :• Surcharge du directeur du PNLS ; Insuffisance en moyens logistiques et en ressources

humaines ;

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• Faiblesses de la structure et des organes centrés dans le Ministère de la Santé, de l’Emploi etde la Solidarité ;

• Faibles capacités de gestion et mécanismes de coordination déficients ;• Décentralisation déficiente des activités et des ressources ;• Inefficacité de la structure multi-sectorielle nationale ;• Absence de structures municipales multi-sectorielles ;• Cadre institutionnel entre le PNLS et le CNDS peu clair ;• Changements fréquents de direction ;• Diversité des procédures de gestion des projets financés par la coopération bilatérale et

multilatérale ;• Insuffisance de suivi et d’évaluation.

3.4.7 Recherche opérationnelleProblèmes identifiés :• Faible capacité de recherche ;• Manque de connaissances sur l’impact de l’épidémie à tous les niveaux ;• Manque de connaissances sur le poids de quelques facteurs intervenant dans la transmission

du VIH, comme les pratiques de beauté et esthétique (tatouage, piercing, manucure/pédicure,coupe et rasage de la barbe et des cheveux, etc.) ;

• Connaissances insuffisantes sur les motifs sous-jacents à la faible utilisation du préservatif.

3.4.8 Ressources humainesProblèmes identifiés :• Déficit en personnel avec formation spécifique aux niveaux central et décentralisé ;• Manque de motivation du personnel ;• Conditions de travail difficiles ;• Absence d’une politique de formation sur le tas.

3.4.9 Autres formes de transmission du VIH (sauf la sexuelle)3.4.9.1 Transmission verticaleProblèmes identifiés :• Absence de mesures spécifiques de prévention de la transmission verticale .

3.4.9.2 Transmission sanguineProblèmes identifiés :• Inexistence d’un document approuvé de politique de sécurité transfusionnelle, bien que dans

la pratique les mesures de sécurité des transfusions soient assurées ;• Manque d’actualisation et d’application des normes d’asepsie ;• Indices de l’augmentation de la consommation de drogues par voie intraveineuse ;• Pratiques de beauté et esthétique à risque.

3.4.10 Droits des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDAProblèmes identifiés :• Stigmatisation des PVVIH ;• Faible sensibilisation des décideurs et de la communauté en général envers les

PVVIH/SIDA ;• Inexistence d’instances de réflexion sur les questions éthico-juridiques du VIH/SIDA ;• Absence d’une législation spécifique pour sauvegarder le droit à la non-discrimination et à

la confidentialité des personnes infectées et affectées.

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3.4.11 Domaines prioritaires

De tous ces domaines d’intervention, sont prioritaires nommément :

• La surveillance épidémiologique et comportementale ;• Les infections sexuellement transmissibles ;• La transmission verticale,• La prise en charge psychosociale et médicale des PVVIH ;• Les groupes vulnérables.

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4 OBJECTIFS ET STRATEGIES

Les objectifs généraux du Plan Stratégique National de Lutte contre le Sida sont la réduction dela prévalence de l’infection par le VIH/SIDA, l’amélioration de la qualité de vie des personnesinfectées et affectées par le VIH/SIDA, le renforcement de la capacité nationale de réponse àl’épidémie et l’amélioration des connaissances sur celle-ci, sur sa dynamique et ses impacts.

Ces objectifs généraux seront atteints par la satisfaction des dix objectifs spécifiques iciformulés :

4.1 Objectif 1 : Assurer la surveillance épidémiologique de l’infection au VIH associée à lasurveillance comportementale

Stratégies :• Réalisation d’enquêtes nationales sur la séroprévalence et les aspects socio-

comportementaux de l’infection par le VIH ;• Réactivation, élargissement et pérennisation des postes sentinelles ;• Création et adéquation au niveau national ;• Diffusion périodique de l’information.

Indicateurs du processus• 2 enquêtes de séroprévalence et comportementales (une en 2002 et l’autre en 2006)

réalisées ;• Jusqu’à 2003, 6 postes sentinelles mis sur pied ;• Jusqu’à 2003, banque de données mise sur pied et fonctionnelle.

Indicateurs de résultats• Jusqu’à 2004, existence de données épidémiologiques fiables et diffusées.

Intervenants-clé : PNLS ; Epidémiologie ; PNSR ; Laboratoires et INE.

4.2 Objectif 2 : Réduire la prévalence des MST (autres que le VIH/SIDA)

Stratégies :• Information, sensibilisation et éducation de la population (IEC-IST/VIH/SIDA) ;• Promotion de l’utilisation du préservatif (Voir Objectif 3) ;• Organisation des soins de la prise en charge des IST et amélioration de l’accès à la

médication.

Indicateurs du processus• Jusqu’à 2003, tous les organismes, publiques et privés, et les ONG et OBC auront du

personnel qualifié en IEC-IST/VIH/SIDA et seront en train de développer des activitésdans le domaine ;

• Jusqu’à 2003, les centres de santé et sociaux, les ONG et OBC seront en train dedistribuer des préservatifs ;

• Jusqu’à 2006, 100% des structures de santé seront en train d’appliquer l’approchesyndromique dans le traitement des IST.

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Indicateurs de résultats• Prévalence des IST réduite de 50% par rapport à l’année de référence, jusqu’à la fin de

la période du PSNLS.

Intervenants-clé : PNLS, PNSR ; autres services et Ministères, ONG, OBC et la société civile.

Objectif 3 : Promouvoir l’adoption de comportements sexuels de moindre risque

Stratégies :• Elaboration d’une stratégie nationale d’IEC-IST/VIH/SIDA ;• Promotion de l’acceptation et de l’utilisation du préservatif ;• Renforcement de l’intervention au niveau de l’enseignement formel dans le domaine

de l’IEC-IST/VIH/SIDA ;• Adéquation des services de Santé de la Reproduction pour la promotion et la diffusion

de comportements à moindre risque dans le domaine des IST/VIH/SIDA.

Indicateurs du processus• Jusqu’à 2003, tous les Ministères auront du personnel avec des capacités en IEC-

IST/VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2004, toutes les écoles, primaires, secondaires, publiques et privées,

appliquent les programmes scolaires revus qui intègrent les IST-VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2003, tous les Ministères, services publiques, ONG et OBC ont mis en oeuvre

des plans d’IEC-IST/VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2004, document de la stratégie nationale d’IEC mis en application ;• Jusqu’à 2003, tous les services affectés à la Santé de la Reproduction diffusent des

comportements à moindre risque.

Indicateurs de résultats• En 2006, augmenté d’un an par rapport à l’année de référence du PSNLS l’âge moyen

du premier rapport sexuel, aussi bien chez les garçons que chez les filles ;• Proportion d’hommes et de femmes entre les 15 et les 49 ans, qui affirment avoir

utilisé le préservatif dans leur dernier rapport sexuel avec un partenaire non régulieraugmenté de 28,5% (EDSR) à 45%, au moins ;

• Pourcentage de personnes sexuellement actives avec des partenaires non réguliersdurant les 12 derniers mois réduit de 44% (EDSR) à 30%.

Intervenants-clé : Tous les Ministères, les ONG, les OBC et la société civile

4.4 Objectif 4 : Assurer la prise en charge psychosociale et médicale des PVVIH

Stratégies :• Définition et mise en oeuvre d’une politique nationale de prise en charge ;• Développement de partenariats (nationaux et internationaux) et de mécanismes pour

l’introduction des antirétroviraux (adhésion à l’Initiative d’Accès aux ARV, exemptiondouanière, parmi d’autres) ;

• Amélioration et élargissement du suivi psychosocial et médical des personnes vivantavec le VIH/SIDA (PVVIH) ;

• Implication de la famille, de la communauté et de la société civile dans la prise encharge des PVVIH;

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• Elargissement et diffusion des centres de counselling et dépistage anonyme etvolontaire du VIH.

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2003, politique de prise en charge psychosociale et médicale définie et en

application ;• Jusqu’à 2004, au moins 50% des ONG et OBC liées au combat au Sida appuyant des

personnes infectées et affectées par le VIH ;• Jusqu’à 2004 et jusqu’à 2006, respectivement, 60 et 100% des municipalités

fournissant des services de counselling et de test volontaire ;• Jusqu’à 2004, au moins une association d’appui aux PVVIH créée et fonctionnelle ;• Jusqu’à 2006, adhésion effective à l’« Initiative d’Accès aux ARV ».

Indicateurs de résultats :• Jusqu’à 2006, 80% des PVVIH bénéficiant d’un suivi médical et psychosocial.

Intervenants-clé : MSES, autres Ministères à caractère social, ONG, Association de PVVIH,Municipalités, entreprises publiques et privées.

4.5 Objectif 5 : Réduire la vulnérabilité des groupes identifiés vulnérables

Stratégies :• Intégration de la lutte contre le VIH/SIDA dans le Programme National de Lutte

contre la Pauvreté ;• IEC dirigé aux groupes identifiés ;• Adéquation des curricula d’éducation extra-scolaire et de formation professionnelle ;• Plaidoyer auprès des institutions, des parents et de la société en général, pour

l’application et le respect de la loi qui réglemente la consommation d’alcool et lapermanence de mineurs dans les établissements de vente de boissons alcoolisées ;

• Amélioration des conditions socio-économiques des filles et des femmes ;• Création d’espaces et de programmes pour l’occupation des temps libres des jeunes.

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2003, la composante VIH/SIDA intégrée dans le PNLP ;• Jusqu’à 2004, tous les Ministères ont du personnel avec des capacités en IEC-

MST/VIH/SIDA et appliquent les plans IEC respectifs ;• Jusqu’à 2004, toutes les écoles, primaires, secondaires, publiques et privées,

appliquent les programmes scolaires qui intègrent les IST/VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2004, 50% des stratégies d’IEC-IST/VIH/SIDA pour des groupes spécifiques

mises en oeuvre ;• Jusqu’à 2006, la Loi qui réglemente la vente de boissons alcoolisées aux mineurs et la

permanence de ceux-ci dans des locaux de diversion nocturne respectée en 70%.

Indicateurs de résultats :• Vulnérabilité des groupes identifiés réduite : taux de chômage réduit chez les filles et

les femmes, jeunes avec une meilleure occupation des temps libres et formationprofessionnelle, contraintes culturelles identifiées.

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Intervenants-clé : Programme National de Lutte contre la Pauvreté (PNLP), tous les Ministères,ONG, OBC, secteur privé et société civile.

4.6 Objectif 6 : Améliorer les capacités institutionnelles

Stratégies :• Mise sur pied d’équipes de gestion et de coordination nationale ;• Renforcement du Programme de Lutte contre le Sida du Ministère de la Santé, de

l’Emploi et de la Solidarité ;• Création de mécanismes de coordination des partenaires (nationaux, bilatéraux et

multilatéraux) ;• Dotation en ressources humaines, matérielles et financières au niveau central et

décentralisé.

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2002, CCS-SIDA fonctionnel ;• Jusqu’à 2003, 100% des municipalités avec des équipes de gestion et de coordination

fonctionnelles ;• Jusqu’à 2002, cadre organique du PNLS proposé et mis sur pied.

Indicateurs de résultats :La lutte contre le VIH/Sida mieux gérée, pour la production des résultats escomptés, et intégréede manière systématique dans les plans réguliers de fonctionnement de toutes les institutionsimpliquées.

Intervenants-clé : Gouvernement, Municipalités.

4.7 Objectif 7 : Développer la recherche

Stratégies :• Réalisation de recherches dans des domaines identifiés où les connaissances sont

réduites (IST, VIH/SIDA à tous les niveaux, importance de quelques formes detransmission, facteurs qui inhibent l’utilisation du préservatif, situation des orphelinsdu VIH/SIDA, impact des interventions et autres).

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2004, une recherche sur chaque domaine identifié réalisée.

Indicateurs de résultats :• Jusqu’à 2006, résultats des recherches disponibles.

Intervenants-clé : MSES, INE, Education, Jeunesse, Partenaires nationaux et internationaux

4.8 Objectif 8 : Renforcer les compétences des différentes catégories de personnel

Stratégies :• Elaboration et mise en oeuvre d’une politique de formation dans le domaine des IST et

du VIH/SIDA.

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Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2004, politique de formation mise en oeuvre à tous les niveaux.

Indicateurs de résultat :• Jusqu’à 2006, personnel formé, disponible et opérationnel.

Intervenants-clé : CCS-Sida, MSES, partenaires nationaux et internationaux.

4.9 Objectif 9 : Réduire la transmission du VIH par d’autres voies (sauf la sexuelle)

Objectif 9.1 – Réduire la transmission verticale

Stratégie : Adéquation des services de santé pour le counselling, le dépistage volontaire (etanonyme) du VIH chez les femmes enceintes, suivi et traitement de celles-ci avec des ARV.

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2003, des services de santé adéquats et en train de réaliser du counselling et du

dépistage volontaire (et anonyme) du VIH chez les femmes enceintes ;• Jusqu’à 2004 et jusqu’en 2006, respectivement, 50 et 100% des femmes enceintes

séropositives recevant traitement pour prévention de la transmission du VIH à leursenfants.

Indicateurs de résultats :• En 2006 transmission verticale du VIH réduite de 50 à 70% par rapport à l’année de

référence

Intervenants-clé : MSES, partenaires nationaux et internationaux

Objectif 9.2 – Réduire la transmission sanguine

Stratégies :• Maintien de la sécurité transfusionnelle ;• Garantie de l’application des normes d’asepsie ;• IEC-IST/VIH/SIDA dirigé aux professionnels des établissements de beauté, barbiers,

etc. ;• IEC-IST/VIH/SIDA dirigé aux consommateurs de drogue.

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2002, document de la politique de sécurité transfusionnelle approuvé ;• Jusqu’à 2002, mécanismes de pérennisation de l’approvisionnement des laboratoires

ELISA en réactifs et fournitures créés et mis en oeuvre ;• Jusqu’à 2004, plans IEC-IST/VIH/SIDA dirigés aux consommateurs de drogue et

professionnels des établissements de beauté et esthétique mis en oeuvre.

Indicateurs de résultat :• Maintenir le niveau de transmission par transfusion sanguine à 0% ;

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• Jusqu’à 2006, réduire de 30% par rapport à la première année du PSNLS lepourcentage d’infections chez les consommateurs de drogue injectables etiathrogéniques.

Intervenants-clé : MSES, CCCD, Secteur privé

4.10 Objectif 10 : Garantir la protection des droits des personnes infectées et affectées parle VIH/SIDA

Stratégies :• Diffusion des textes qui confèrent la protection des droits fondamentaux pour les

citoyens ;• Création de mécanisme d’appui juridique effectif aux personnes infectées et/ou leurs

parents ;• Elaboration et diffusion de législation spécifique comprennant toutes les situations des

différentes branches du droit relatif au VIH/SIDA

Indicateurs du processus :• Jusqu’à 2003, textes conférant protection des droits fondamentaux des citoyens

diffusés ;• Jusqu’à 2004, appui juridique effectif fourni aux personnes infectées et affectées par le

VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2004, existence d’un réseau éthique et juridique d’appui dans le domaine du

VIH/SIDA ;• Jusqu’à 2004, élaborée et diffusée la législation spécifique sur le VIH/SIDA.

Indicateurs de résultats :• Jusqu’à 2006, approuvée et mise en oeuvre la législation spécifique sur le VIH/SIDA.

Intervenants-clé : CCS-SIDA, Ministère de la Justice, Ministère de la Santé, de l’Emploi et dela Solidarité, Tribunaux, Partenaires nationaux pour la diffusion, Associations de Juristes et deDroits de l’Homme

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5 MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL 2002/2006

5.1 Modalités / Processus

Le Plan Stratégique National sert de cadre d’orientation pour toutes les interventions relatives aucombat au VIH/SIDA.

Le PSNLS s’inspire du principe de participation multi-sectorielle et à différents niveaux, laissantde l’espace aux initiatives publique et privée, sous la coordination au plus haut niveau du Comitéde Coordination de Combat au Sida (CCS-SIDA) présidé par le Premier Ministre. Lesorientations comprises dans ce plan visent des buts précis qui contribueront au changement de lasituation, nommément la réduction de la vulnérabilité des populations au VIH/SIDA et de sonimpact.

Le PSNLS prévoit la promotion d’activités centrées sur l’individu, la famille et la communauté,avec l’implication des OBC et des ONG, des entités municipales et des organismesgouvernementaux, en les formulant de manière concertée et en les dimensionnant par rapport auproblème à résoudre.

Etant un Plan Stratégique, ce plan inclut des lignes d’orientation pour l’élaboration et la mise enœuvre du Plan d’Action de Référence et des plans d’action sectoriels des différents domainesd’intervention identifiés comme prioritaires au niveau de tous les ministères et servicespubliques, des ONG et des OBC nationales, des municipalités, du secteur entreprenneurial privéet publique.

5.1 Financement du Plan Stratégique 2002/2006

Les activités découlant de ce PSNLS pourront être financées par :• le Budget Global de l’Etat;• la Coopération Multilatérale ;• la Coopération Bilatérale ;• les organismes internationaux;• le secteur privé national.

La Banque Mondiale met à disposition un crédit de l’AID, le financement manquant devant êtrefourni par d’autres partenaires.

5.3 Mobilisation et gestion des ressources

Le CCS-SIDA, à travers le secrétariat, est le responsable de la gestion des ressources financièresmobilisées, à travers d’un manuel d’opérations élaboré à cet effet. Le secrétariat devra avoir uneunité de gestion administrative et financière permanente, chargée de gérer le financement detoutes les sources possibles.

Chaque intervenant peut aussi, en concertation avec le Secrétariat, mobiliser ses propresressources, surtout auprès de ses partenaires traditionnels, pour le financement de son pland’action.

5.4 Suivi et évaluation

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Les progrès réalisés dans la mise en œuvre du PSNLS sont mesurés à travers des méthodesclassiques, nommément des réunions, des rapports périodiques de tous les programmes etl’évaluation externe et interne de ceux-ci.

En tenant compte du besoin d’une ré-programmation efficace, une évaluation interne de tous lesplans devra être réalisée annuellement, ainsi qu’une évaluation externe à mi-parcours et à la finde la période du PSNLS.

Les réunions trimestrielles prévues par le CCS-SIDA permettent aussi de faire le suivi desinterventions planifiées. Le CCS-SIDA doit recevoir et intégrer les rapports de tous lesintervenants dans la lutte contre le VIH/SIDA, compte tenu du besoin de diffusion du point desituation à tous les niveaux et auprès de tous les partenaires.

Les réunions de coordination des Comités Municipaux permettront aussi de faire le suivi desactivités au niveau local.

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ACRONYMES

ADF – Forum pour le Développement de l’AfriqueARV – AntirétroviralCACP – Connaissances, Attitudes, Croyances et Pratiques.CCCD – Comité de Coordination du Combat contre la DrogueCCS-SIDA – Comité de Coordination du Combat contre le SidaCEP – Cabinet d’Etudes et de PlanificationCNDS – Centre National de Développement SanitaireCPLP – Communauté des Pays de Langue PortugaiseEU – Union EuropéenneEDSR – Enquête sur la Démographie et la Santé de la ReproductionFAO – Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’AgricultureFNUAP – Fonds des Nations Unies pour la PopulationIEC – Information, Education, CommunicationIPPF – Fédération Internationale pour le Planning FamilialIST – Infections Sexuellement TransmissiblesMSES – Ministère de la Santé, de l’Emploi et de la SolidaritéOBC – Organisation de Base CommunautaireOMS – Organisation Mondiale pour la SantéONG – Organisation Non-GouvernementaleONUSIDA – Programme Commun des Nations Unies sur le SidaPAM – Programme Alimentaire MondialPSNLS – Plan Stratégique National de Lutte contre le SidaPIB – Produit Intérieur BrutPIT – Programme d’Infrastructures et TransportsPMI-PF – Programme Maternel et Infantile et de Planning FamilialPMT – Plan à Moyen TermePNLS – Programme National de Lutte contre le SidaPNSR – Programme National de Santé de la ReproductionPNUD – Programme des Nations Unies pour le DéveloppementPVVIH – Personnes vivant avec le Virus de l’Immunodéficience HumaineSida – Syndrome de l’Immunodéficience AcquiseUNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’Education et la CultureUNICEF – Fonds des Nations Unies pour l’EnfanceVIH – Virus de l’Immunodéficience Humaine

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GLOSSAIRE

• Approche syndromique: procédure pour le traitement des maladies sexuellementtransmissibles selon les symptômes présentés par le patient.

• Anti-corpos: cellules et substances libérées par le système de défense de l’organisme enprésence d’infections;

• Antirétrovirais: médicaments contre le VIH. Ne guérissent pas le Sida, mais améliorentet prolongent la vie des PVVIH;

• Asepsie: procédures pour éviter l’infection.• Candidose orale: infection provoquée par un champignon qui affecte la bouche et la

gorge, en les couvrant de tâches blanchâtres ressemblant à du coton ;• Counselling: communication face à face au cours de laquelle une personne aide l’autre à

prendre des décisions et à les mettre en pratique.• Economie de services: relatif à des services non productifs fournis.• Elisa: examen de laboratoire le plus utilisé pour savoir si la personne est infectée par le

VIH. Nom donné aussi aux laboratoires qui réalisent ce test;• Epidémie: propagation rapide d’une maladie dans une communauté ou une région;• Epidémiologie: étude des épidémies ;• Iathrogénique: dommage physique ou psychologique provoqué par action du médecin ;• Incidence: nombre de cas nouveaux (dans une population donnée et sur une période de

temps donnée);• Infection de transmission sexuelle: toute infection contractée à travers les rapports

sexuels, par exemple la Gonorrhée (chaude-pisse), la Syphilis et le Sida;• Infection herpétique: infection provoquée par le virus Herpes;• Infection opportuniste: infection qui profite d’un moment de faiblesse de l’organisme

pour se révéler, en provoquant la maladie.• Intervenants-clé: institutions importantes pour la réalisation d’une tâche donnée;• Maladie chronique: maladie de longue durée;• Migration: mouvement de population d’une zone à l’autre, provisoire ou permanent, soit

à l’intérieur du pays, soit vers l’extérieur.• Mobilité: déplacement fréquent d’un individu pour cause de travail ou de changement de

résidence;• Morbidité: état de maladie;• Notification: communication obligatoire à l’autorité sanitaire de cas e décès dus aux

maladies transmissibles ou à des maladies importantes du point de vue de la santépublique.

• Pneumopathies: maladies qui attaquent les poumons;• Pratiques de beauté et esthétique: pratiques de coupe et rasage de la barbe et des

cheveux, manucure e pédicure, perforation des oreilles et autres parties du corps(piercing), tatouage, etc;

• Prévalence: nombre total de cas, anciens et nouveaux (dans une population donnée etpour une période de temps donnée);

• Séropositif: quelqu’un dans le sang duquel ont été détecté des anti-corps contre le VIHmais qui n’a pas encore développé les symptômes du Sida ;

• Sida: ensemble des maladies qui apparaissent après que le VIH a affaiblit les défenses del’organisme ;

• Syndrome: ensemble des signes et symptômes qui, de manière fréquente, se présententassociés de la même façon, mais qui peuvent correspondre à des causes différentes ;

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• Système de référence et de contre-référence: système à travers lequel le malade estacheminé d’une structure sanitaire à une autre avec de meilleures conditions dediagnostic et traitement, si la première l’a référé ; système à travers lequel le malade estrenvoyé au service d’origine, si ce service l’a contre référé.

• Taux d’activité: rapport entre la population active et la population totale du pays.• Taux d’incidence: fréquence d’apparition de nouveaux cas (dans une population donnée

et pour une période de temps donnée).• Taux de prévalence: fréquence d’apparition de cas nouveaux et anciens (dans une

population donnée et pour une période de temps donnée).• Test anonyme (non identifié): test fait sans que la personne qui l’effectue connaisse

l’identification de l’individu dont le sang est analysé.• Transfuseur: technicien responsable de la transfusion du sang et de ses dérivés..• Transmission verticale: transmission du VIH de la mère à l’enfant pendant la grossesse,

l’accouchement ou l’allaitement;• Tuberculose pulmonaire: maladie pulmonaire très contagieuse provoquée par le microbe

dénommé Mycobacterium Tuberculosis;• VIH: Virus de l’Immunodéficience Humaine, le virus qui provoque le Sida;

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ANNEXES

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Equipe Technique pour l’élaboration du Plan Stratégique Nationalde Lutte contre le Sida, 2002-2006

Alice Dupret - Médecin en Santé Publique /Epidémiologue/OMSAntonieta Martins - Médecin / FNUAP.Arminda Barros - Journaliste / Cabinet du Secrétaire d’Etat Adjoint au Premier Ministre.Belmira Miranda - Psychologue / Délégation de la Santé de Praia / Membre de l’Equipe de Priseen Charge des PVVIH.Elísio Semedo - Sociologue / Mairie de Praia.Elsa Almeida - Médecin / Délégation de la Santé de Praia / Membre de l’Equipe de Prise enCharge des PVVIH.Fátima Sapinho Monteiro - Médecin Gynécologue / Directrice du Programme National de Santéde la Reproduction.Jacinto Estrela - Sociologue, Maître en Santé Publique / Consultant de la Banque Mondiale.Jaqueline Rocha Pereira - Médecin / Programme National de Lutte contre le Sida/ Ministère dela Santé, de l’Emploi et de la Solidarité.José Rocha - Biotechnicien / Responsable du Laboratoire ELISA de Praia.Lídia Évora – Professeur en Biologie / Direction Générale de l’enseignement de Base etSecondaire / Ministère de l’Education, de la Culture et des Sports.Ludmila Ferreira - Juriste / Avocate.Maria de Lourdes Monteiro - Médecin Epidémiologue / Service d’Epidémiologie du Ministèrede la Santé, de l’Emploi et de la Solidarité.Teresa Paula Barros - Membre de l’Association "Alcides Barros" pour la Défense des Droits del’Homme.Yolanda Estrela - Economiste en Santé Publique / UNICEF.Mamadou Seck - Consultant de l’ONUSIDA.

Ce document a encore compté sur la collaboration de monsieur :- Le Ministre de la Santé, de l’Emploi et de la Solidarité, Dario Laval Dantas dos

Reis,Et de madame :

- La Directrice Générale de la Santé, Conceição Carvalho.

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Liste des Participants à l’Atelier de Validation du Plan Stratégique National de LutteContre le Sida, 2002/ 2006 et du Plan d’Action de Référence

NOM INSTITUTION

Adérito Silves Ferreira Plate-forme des ONGAlfredo Frederico Gonçalves Mairie de S. DomingosAlice Dupret OMSAmândio de Jesus Almeida Gomes Mairie de Stª CruzAna Maria Duarte de Carvalho Mairie de SalAnisio Nobre Rodrigues Mairie de Ribeira GrandeAntonieta Martins FNUAPArminda Barros Cabinet du Secrétaire d’Etat Adjoint au 1er

MinistreBarbara Stahler Corps de la PaixBelmira Miranda Ministère de la Santé, de l’Emploi et de la

Solidarité – Délégation de Santé / PraiaCarlos Manuel Soares Barbosa Mairie de S. NicolauCristina Andrade CCCD- Ministère de la Justice et de l’Int.Edith Santos Directrice Générale des PharmaciesElisio Semedo Mairie de PraiaElsa Almeida PMI/PF - PraiaElsa de Jesus Furtado Mairie de S. MiguelFernanda Lúcia Dias Direction Générale de la Communication

SocialeGaby Supé Programme Santé de la Reproduction /

GTZHigino Fernandes Mairie de Stª CatarinaIdalina Freire Gonçalves OMCVIniza Araújo Ligue Nazaréenne de SolidaritéJacinto Estrela PIT – Banque Mondiale VIH / SidaJaqueline Pereira PNLSJanice Helena Gomes Silva ONUSIDA – BrésilJoana Baldé Corps de la PaixJoão Lisboa Ramos Hôpital Agostinho NetoJorge Silva PTSJosé da Silva Rocha Banque de Sang – Hôpital Agostinho NetoJosé de Pina Fernandes Mairie de MosteirosJosé Monteiro de Pina Ecole d’Infirmerie “Manuel Olímpo” –

PraiaLourenço Gomes Programme Santé de la Reproduction /

GTZLaurinda Odete Neves Silva Mairie de BoavistaLeandra de Fátima Silva Mairie de Porto NovoLídia Évora Ministère de l’EducationLídia Miranda Silveira Ecole d’Infirmerie “Hugo Barros” – S.

VicenteLudmila Ferreira Avocate - Membre de l’Equipe NationaleMaria Assunção Oliveira Institut Capverdien de Mineurs

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Maria Celina Ferreira MORABIMaria de Fátima Cardoso Monteiro Cruz VermelhaMaria de Loudes Monteiro Epidémiologie – Ministère de la Santé, de

l’Emploi et de la SolidaritéMaria dos Anjos Rodrigues Cáritas CapverdienneMário Luís Moreira Fédération Nationale de la JeunesseMário Sany Ferreira Rocha Croix RougeMarlene Lopes de Oliveira Mairie de S. VicenteMiguel Costa Association des Parents et Tuteurs du

Lycée Ludgero LimaNuria Casaldaligia PNUD – Lutte contre la PauvretéPaula Fortes VERDEFAMPaulina Teixeira Corps de la PaixPedro Moreira Association Juvénile João Paulo IISilvério Gomes Tavares Direction Générale de la JeunesseTeresa Paula Barros Association Alcides Barros pour la

Défense des Droits de l’HommeYolanda Estrela UNICEF

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Bibliographie

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Internet. 1998. -7. Guide pour le processus de planification stratégique de la réponse nationale contre le

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Interna.16. Programa Nacional de Luta Contra a Pobreza. Governo de Cabo Verde. 199817. Programa Nacional de Luta contra a Sida, Plano a Médio Termo, 1990-1992 e 1994-

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FONSECA, Jorge C. Praia - Cabo Verde. 2001.20. Relatório Nacional de Desenvolvimento Humano em Cabo Verde. PNUD. 1999.21. Relatórios anuais do PNLS.22.Relatórios de mortalidade, GEP, MSES.

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