pacifique les collections contemporaines du mus e d'art et
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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION TEMPORAIRE
PACIFIQUE Les collections contemporaines du Musée d’Art et d’Histoire
Hèbre de saint clément
14 février – 22 avril 2012
La Ville de Rochefort propose à ses visiteurs de découvrir du 14 février au 22 avril 2012 la collection d’Art contemporain du Pacifique constituée ces dernières années par le Musée d’Art et d’Histoire, Hôtel Hèbre de Saint-Clément. Peintures colorées sur supports variés tels les écorces d’arbre, les étoffes végétales, ou encore des boucliers géants... Un voyage étonnant entre mythe, tradition et modernité.
La présence de telles oeuvres peuvent paraître étonnantes à Rochefort, et pourtant… Les collections du musée sont le résultat d’une grande histoire portuaire, qui a conduit la ville à vivre pendant plus de trois siècles au rythme de destinations lointaines, lors d’expéditions scientifiques ou des missions militaires menées par les régiments d’infanterie de marine puis coloniale.
Souhaitant rompre avec cette vision coloniale, tout en favorisant l’ouverture sur d’autres cultures par un dialogue entre collections anciennes et créations contemporaines, la Ville de Rochefort a choisi de recruter un conservateur des musées municipaux spécialiste de l’Océanie, de se rapprocher du Centre culturel Tjibaou de Nouméa (conservatoire de la culture Kanake traditionnelle et contemporaine) en Nouvelle-Calédonie, avec lequel elle a signé une convention de partenariat culturel et de constituer une collection d’art contemporain du Pacifique.
LIENS ENTRE LE PACIFIQUE ET ROCHEFORT…
Hugo Apa Animaux mangeant des fruits et
s’amusant, Acrylique sur toile, 2003 Australie
Georges Merwulunulu, Acrylique sur toile,
2003 Australie
LES BOUCLIERS
Les boucliers traditionnellement décorés de motifs géométriques peints et de plumes comme le modèle plus ancien provenant du village d'Aukenige, ont subi une curieuse transformation à partir des années 1970-1980. Les Papous les ont alors redécorés de thèmes tirés de la culture occidentale, comme des marques de bière ou des héros de bande dessinée. C'est à cette époque aussi qu'apparaissent quelques exemples de boucliers en tôle de bidon d'essence portant des thèmes schématisés également issus de modèles occidentaux. Depuis l'interdiction, souvent sans effet, des guerres tribales et l'introduction d'armes à feu puissantes, ces boucliers n'ont plus aujourd’hui d'usage réellement guerrier.
LES PEINTURES
La Papouasie Nouvelle-Guinée à l’instar d’autres états du Pacifique, a connu un véritable renouveau culturel lié à son indépendance, acquise en 1975. Le gouvernement a été très actif dans la création du département d’Art de l’Université de la capitale Port-Moresby, où de l’Université de Goroka dans les Highlands. Les créations notamment picturales d’artistes, tels Mathias Kauage, Timothy Akis, Jakupa, Gickmai Jundun témoignent de la très grande vitalité et inventivité d’un art renouvelé par l’acquisition de nouvelles techniques telle l’acrylique sur toile.
LES TAPAS
Substitut au tatouage ou manifestation rituelle et artistique traditionnelle, cette technique de peinture sur étoffe végétal avec pigments végétaux a évolué depuis cinquante ans vers des formes contemporaines.
Les femmes ont le plus souvent la maîtrise de la fabrication des tapas, technique qu’elles ont apprise dès leur enfance. La vente de ces œuvres est une façon de faire reconnaître l’existence et la vitalité des traditions de la Papouasie- Nouvelle Guinée.
Il est intéressant de comparer ces tapas avec les exemplaires anciens rapportés au XIXème siècle par Pierre Adolphe Lesson (1805-1888) présentés au 3ème étage du Musée d’Art et d’Histoire.
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PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE ET MODERNITE
Bo, tapa ou étoffe végétale, Papouasie Nouvelle Guinée Vers 1970
Oscar Towa, Trois masques Chimbu, acrylique sur toile, Papouasie Nouvelle Guinée, Sans date
Fantôme, bouclier en bois, Papouasie Nouvelle Guinée, 1980’
ART ABORIGENE
L’art des premiers habitants du continent australien est longtemps resté l’affaire de
quelques initiés en dépit des superbes collections présentées dans des musées tel celles de
l’ancien musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie – aujourd’hui en partie présentées
au Musée du Quai Branly.
Depuis quelques années, une réelle volonté de médiation entoure cependant ces collections
étonnantes, qui mêlent mythe, tradition et création contemporaine.
La Ville de Rochefort, dans le cadre de la constitution de sa collection d’art contemporain du
Pacifique, a acquis, après le musée Branly, la plus grande collection d’écorces aborigènes en
France – dont certaines pièces collectées par Karel Kupka, ethnologue et collectionneur,
précurseur des années 1950 qui a largement contribué à la diffusion et à la reconnaissance
de cet art hors d’Australie. L’exposition « PACIFIQUE », propose deux aspects majeurs de la
création aborigène actuelle : la peinture sur écorce de la Terre d’Arnhem et du Kimberley et
la peinture acrylique sur toile du désert central.
LES ECORCES
On distingue deux sources majeures d’inspiration pour les peintures sur écorce : Les peintures inspirées des dessins corporels réalisés lors de différents rites marquant le quotidien des Aborigènes, et les peintures qui transposent sur écorce les différents thèmes représentés traditionnellement sur les parois rocheuses l’une n’étant pas exclusive de l’autre. Les écorces représentent le plus souvent des esprits, des lieux sacrés et des animaux typiques de la faune : goannas, kangourous, poissons, tortues, crocodiles qui sont la personnification des ancêtres. Le système des rayures croisées raark, propre à la terre d’Arnhem est destiné à donner un effet de vibration aux peintures.
LA PEINTURE ABORIGENE
La Ville de Rochefort vient de bénéficier du don
exceptionnel de deux peintures acryliques sur toile
de grandes dimensions, réalisées en 1991 par l’un
des grands noms de la peinture aborigène du centre
de l’Australie Dini Campbell Tjampitjimpa et son
épouse Eunice Napangardi, autre peintre aborigène
intéressante, qui l’a beaucoup soutenu dans sa
création avant de réaliser elle-même ses propres
oeuvres. Ces deux œuvres illustrent la transposition
des cartes mythiques sur support contemporain,
sans trahir le contenu traditionnel.
Eunice Napangardi , Bush Banana, acrylique sur toile Australie, 1991
Jack Miritja, Animaux totémiques,
écorce peinte Australie
L’artiste Andréas Dettloff est né le 26 octobre 1963 à
Iserlohn en Allemagne et entre en 1982 sur concours à
l’Ecole des Beaux-Arts de Düsseldorf. Primé à plusieurs
reprises pour ses œuvres, il part en voyage en Australie, à
l’île de Pâques et à Tahiti, où il s’installe définitivement
en 1989.
Dettloff a exposé dans tout le Pacifique ainsi qu’en
Europe, principalement en Allemagne et en France. Il
utilise les signes et les symboles emblématiques des
sociétés occidentales et polynésiennes pour en donner une
lecture humoristique. Cet artiste qui se défie des
communautarismes, dénonce par ce biais leurs limites et
leurs contradictions. Son art se caractérise par un
détournement systématique et une hybridation qui frôle
parfois l’iconoclasme.
A l’occasion de sa résidence d’artiste à Rochefort en 2009, Andréas Dettloff a réalisé une
œuvre étonnante particulièrement imposante… « Le crâne de Rochefort » fait référence aux
fameuses têtes enveloppées de tapa des Marquises, archipel visité par Pierre-Adolphe Lesson
Pierre Loti et Paul Gauguin, sources majeures d’inspiration d’Andréas Dettloff. Elles ont été
largement collectées lors d’expéditions comme celles menées par les frères Lesson,
Rochefortais qui ont ramené de leurs voyages (1ère moitiè du XIXème siècle) de nombreux
objets et dessins en partie présentés au 3ème étage du Musée d’Art et Histoire.
ANDREAS DETLOFF, LOTI ET TAHITI
Andreas Dettloff, La soif Tribale, photomontage à partir d’un cliché ancien représentant Pierre Loti Tahiti, 2009
ANIMATION ENFANTS / LES PETITS Z’HEBRE En février et mars 2012, le musée d’Art et d’Histoire propose pour les enfants de 4 à 11 ans des ateliers en lien avec l’exposition « PACIFIQUE »
EFFET TAMPONS
jeudi 1er, mercredi 7 et vendredi 9 mars
Pour les 4-6 ans
Atelier pour les petites mains qui créeront un beau tableau à
l’aide de peinture et de tampons rigolos
De 10h30 à 12h00 – 8 places
PEINTURE SUR BOIS
Mercredi 29 février, vendredi 2 et mardi 6 mars
Pour les 4-6 ans
Après avoir découvert le secret des écorces peintes présentées
dans l'exposition temporaire, réalise la tienne comme un
véritable artiste australien !
De 10h30 à 12h00 – 6 places
BOUCLIERS PAPOUS
Mardi 28 février et mercredi 7 mars
Pour les 9-11 ans
En t’inspirant des peintres papous dont tu observeras
certaines oeuvres dans l'exposition temporaire du musée,
crée ton bouclier avec l’artiste-plasticienne Florence
Malcombe,
De 14h00 à 17h00 – 10 places
ANIMATION « UN SOIR AU MUSEE » Vendredi 21 avril 20h30 au Musée d’Art et d’Histoire
Parmi les traditions aborigènes, la musique et notamment
la pratique du didgeridoo tiennent une place importante …
Nous vous proposons de découvrir nos collections du
Pacifique, au son de cet instrument étonnant, à l’occasion
de la première édition d’ « Un soir au musée » en
partenariat avec La Poudrière, scène de musiques actuelles
avec les musiciens de l’association Didgerid'West.
AUTOUR DE L’EXPO….
PRATIQUE
Tarifs : 2,20€ et 4,50€. Places
limitées.
Réservations vivement
recommandées au
05.46.82.91.60 ou à l’accueil de
l’Hôtel Hèbre de
Saint-Clément
Pour tout savoir sur le service
éducatif musée et patrimoine :
http://www.ville-
rochefort.fr/culture/equipement
/serviceeducatif
L’HOTEL HEBRE DE SAINT-CLEMENT…
Hôtel Hèbre de Saint-Clément, Musée d’Art et d’Histoire, Service du Patrimoine
63-65 avenue Charles de Gaulle 17300 ROCHEFORT Tél. 05 46 82 91 60 Fax 05 46 82 91 76 [email protected] [email protected]
HORAIRES BASSE SAISON Du 1er octobre au 14 juin : 10h30 - 12h30 • 14h - 18h Ouvert tous les jours sauf le lundi, le samedi matin et le dimanche matin Fermetures annuelles : janvier, 25 décembre et 1er mai