p en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le...

16
réambule L’anesthésie est une spécialité dynamique de la médecine qui a grandement évolué au cours des dernières années. Au Canada, des efforts continus sont faits pour améliorer la qualité des soins anesthésiques. Le travail et la formation de l’inhalothérapeute doivent donc être le reflet de cette progression. Évoluer dans ce secteur exige un sens professionnel aigu et des connaissances de pointe afin de dispenser, de façon optimale, des soins de support en anesthésie, en réanimation et en soins critiques, le tout avec un souci constant du bien-être de l’usager. La multiplication rapide des techniques d’anesthésie et des agents pharmacologiques divers, combinée à l’évolution des technologies, oblige l’inhalothérapeute à se tenir constamment à jour pour offrir des soins de qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes travaillant en assistance anesthésique tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Par ailleurs, tous les actes posés doivent répondre aux présentes normes. ormes de pratique de l’inhalothérapeute en assistance anesthésique P N

Upload: others

Post on 21-May-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

réambule

L’anesthésie est une spécialité dynamique de la médecine qui a grandementévolué au cours des dernières années. Au Canada, des efforts continus sontfaits pour améliorer la qualité des soins anesthésiques.

Le travail et la formation de l’inhalothérapeute doivent donc être le reflet decette progression. Évoluer dans ce secteur exige un sens professionnel aiguet des connaissances de pointe afin de dispenser, de façon optimale, dessoins de support en anesthésie, en réanimation et en soins critiques, le toutavec un souci constant du bien-être de l’usager.

La multiplication rapide des techniques d’anesthésie et des agentspharmacologiques divers, combinée à l’évolution des technologies, obligel’inhalothérapeute à se tenir constamment à jour pour offrir des soins dequalité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale.

Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes travaillant enassistance anesthésique tant dans le secteur public que dans le secteur privé.Par ailleurs, tous les actes posés doivent répondre aux présentes normes.

ormes de pratique de l’inhalothérapeute

en assistance anesthésique

PN

Page 2: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

2

ôle etresponsabilitésLe rôle et les responsabilités del’inhalothérapeute en anesthésievarient d’un établissement àl’autre. Il est toutefois importantde se rappeler que tout acte poséou toute technique pratiquée parl’inhalothérapeute doivent êtreconformes aux normes profes-sionnelles et à l’encadrementlégal de la profession. De plus, lapratique doit être uniforme d’unindividu à l’autre, et ce, danschaque établissement.

Évaluation de l’usagerAu début de chaque cas, l’inhalo-thérapeute prend connaissancede l’évaluation de l’usager et dudossier médical de celui-ci. Lesaspects suivants doivent être prisen considération :

� diagnostic actuel;� bilan de santé;� antécédents médicaux,

anesthésiques etchirurgicaux;

� antécédents familiaux;� médication usuelle;� état du jeûne;� présence de prothèses

dentaires ou de lentillescornéennes, s’il y a lieu;

� difficultés possiblesinhérentes à l’intubation;

� allergies connues.

En collaboration avec l’anes-thésiologiste, l’inhalothérapeutes’assure que l’usager comprendbien les explications relatives auxactes qui seront posés à son égard.

SurveillanceanesthésiqueL’inhalothérapeute, en collabo-ration avec l’anesthésiologiste, apour rôle d’assurer, de manièreoptimale, la surveillance physio-logique de l’usager avec unmaximum de vigilance et desécurité. Cette règle s’applique àchaque phase de l’anesthésiegénérale et locorégionale. Voiciquelques exemples :

� mesures préventives en cequi a trait aux pointsd’appui et aux compres-sions (position, protectionoculaire…);

� vigilance continuelle àl’égard de l’installationtechnique;

� surveillance des signesvitaux (température,tension artérielle,pouls…);

� surveillance de laventilation mécanique etde l’ensemble de sescomposantes telles que :- pression inspiratoire

de pointe,- volume courant,- fréquence respiratoire,- volume minute,- CO2 expiré,- fraction inspirée

d’oxygène,- débit de gaz stable;

� calcul des pertes et desapports liquidiens (sang,colloïdes, cristalloïdes);

� observation des réactionsphysiologiques de l’usagerau moment del’administration desmédicaments.

R

Page 3: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

3

Matériel de baseAu début de chaque cas et afind’assurer une sécurité optimale,et ce, pour tout type d’anes-thésie, le matériel de base doitcontenir les éléments suivants :

� lames de laryngoscope deformat approprié;

� manches de laryngoscopede format approprié avecampoule et piles derechange;

� sondes endotrachéales deformat approprié;

� seringue pour gonfler leballonnet, s’il y a lieu;

� masque de formatapproprié;

� canules oropharyngées dedivers formats;

� mandrin;� pince Magill;� dispositif pour la fixation

de la sonde endotrachéale;� médication nécessaire en

fonction du choix del’anesthésiologiste;

� soluté et tubulureappropriés;

� un réanimateur manuelfonctionnel et adéquatdisponible dans chaquesalle.

MonitorageL’inhalothérapeute, en collabo-ration avec l’anesthésiologiste,prépare le matériel requis à lasurveillance et à la sécurité del’usager, et ce, en fonction del’évaluation préopératoire del’état de l’usager, du typed’anesthésie et de la chirurgieque ce dernier doit subir.

Monitorage non invasif (non effractif)Le monitorage non invasifinstallé doit inclure :

� En anesthésielocorégionale (blocsdivers, rachidienne,épidurale) :- moniteur cardiaque,

- oxymètre de pouls,- moniteur à tension

artérielle.

� En anesthésie générale :les trois élémentsmentionnés précédem-ment, plus :- capnographe (préala-

blement étalonné),- analyseur d’oxygène

(oxymètre).

Monitorage complémentaire� moniteur de température;� analyseur de gaz (préala-

blement étalonné), s’il estdisponible;

� stéthoscope;� stimulateur neuro-

musculaire;� analyseur de profondeur

de l’anesthésie (moniteurde type BIS);

� autres monitoragesspécialisés (échographietransœsophagienne).

Monitorage invasif (effractif)Le monitorage invasif est, luiaussi, déterminé en fonction desbesoins relatifs au type d’anes-thésie, au type de chirurgie et àl’état de santé de l’usager. Il estgénéralement utilisé chez lesusagers qui présentent un risquepotentiel ou qui ont des anté-cédents médicaux significatifs.Dans le secteur privé, il est peuprobable de le retrouver, mais, sitel est le cas, il doit répondre auxmêmes exigences.

L’inhalothérapeute assistel’anesthésiologiste au moment de l’installation du monitorage qui doit être fait selon uneprocédure définie.

� Canule artérielle :- vérification de la date

de péremption du solutéet du matériel,

- préparation et montagede façon aseptique etuniforme,

Page 4: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

4

- héparinisation selon latechnique établie avec leService de pharmacie,

- étalonnage au pointzéro et capteur àniveau,

- ajustement des échelles,si cela est nécessaire,

- assistance ou instal-lation de façon asep-tique et uniforme.

� Tension veineuse centrale :- vérification de la date

de péremption du solutéet du matériel,

- préparation et montagedu matériel de façonaseptique et uniforme,

- étalonnage à zéro etcapteur à niveau,

- cathéters à simple ou àmultilumières selon lebesoin et héparinisationselon la techniqueétablie, si cela estnécessaire,

- ajustement des échelles,si cela est nécessaire,

- assistance à l’instal-lation de façonaseptique et uniforme.

� Cathéter de Swan-Ganz :- vérification de la date

de péremption et del’intégrité du ballonnet,s’il y a lieu,

- préparation et montagedu matériel de façonaseptique et uniforme,

- héparinisation selon latechnique établie avec leService de pharmacie,

- étalonnage à zéro etcapteur à niveau,

- ajustement des échelles,si cela est nécessaire,

- préparation et cali-bration du Swan-Ganz,

- préparation etcalibration in vitro duSwan-Ganz à lecture dedébit cardiaque et SVO2

continue, s’il y a lieu,

- préparation et calibra-tion du Swan-Ganz avecstimulateur cardiaqueintégré, s’il y a lieu,

- assistance à l’instal-lation de façon asep-tique et uniforme.

MatérielcomplémentaireTout comme pour l’utilisation dumonitorage, tout matériel utilepour l’ensemble des étapes liéesà l’anesthésie doit être utiliséselon une procédure décrite dansle manuel de techniques et deprocédures. Dans ce matériel, onretrouve, entre autres :

� autotransfuseur;� pompe à perfusion;� réchauffe-sang ou

réchauffe-soluté;� pousse-seringue;� couverture chauffante et

matelas réfrigérant;� bronchoscope et

trachéoscope;� garrot (simple et/ou

double).

AlarmesLes appareils utilisés en anes-thésie doivent être munisd’alarmes fonctionnelles quidoivent être ajustées selon uneéchelle sécuritaire en fonction del’état de l’usager.

Voie veineuseL’inhalothérapeute assiste ouinstalle, le cas échéant, la voieintraveineuse de façon aseptiqueet uniforme en respectant leséléments suivants :

� tubulure de longueur et dediamètre adéquats avecsite d’injection et préféra-blement valve antiretour;

� vérification de la date de péremption etidentification du soluté;

� préparation aseptique;

Page 5: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

5

� fixation à la canuleintraveineuse de façonaseptique et sécuritaire.Aucun diachylon nedevrait être préparé àl’avance et apposé sur unesurface autre que le peau.

La conservation des solutés doitrespecter le normes du fabricant.

S’il y a ajout de médicaments à l’intérieur du soluté, lesrenseignements suivants doiventêtre inscrits sur le contenant :

� nom du médicamentajouté;

� concentration dumédicament;

� date de préparation;� initiales de l’inhalothé-

rapeute, s’il y a lieu.

Produits sanguins et dérivésEn ce qui concerne l’adminis-tration et la conservation deproduits sanguins et de sesdérivés, un protocole d’adminis-tration doit être établi, encollaboration avec la banque desang et en conformité avec lesnormes d’Héma-Québec. À cetitre, veuillez vous référer aufascicule Médication.

Intubation /extubationL’inhalothérapeute peut assisterle médecin au moment d’uneintubation ou d’une extubationou poser lui-même un de cesactes.Veuillez vous référez aufascicule Normes en soinscritiques.

Salle de réveilTransfertLe transfert vers la salle de réveilou vers une autre unité de soinsdoit être fait avec un maximumde sécurité. À l’arrivée del’usager, un rapport sur son étatest fait par l’anesthésiologiste oul’inhalothérapeute, le caséchéant.

SurveillanceDans le cas où l’inhalothérapeutea la responsabilité de la surveil-lance de l’usager à la salle deréveil, un protocole doit êtreétabli et entériné par le respon-sable médical, le CMDP et le C.A.de l’établissement et il doitcontenir :

� le monitorage de base;� le matériel d’urgence

nécessaire;� les critères de congé.

VentilationMême si la ventilation artificielleest de courte durée à la salle deréveil, elle doit être faite selon lesmêmes exigences qu’en soinscritiques et l’inhalothérapeutedoit y apporter le même suivi(voir fascicule des Normes ensoins critiques). L’ensemble desnormes applicables à la pratiquede l’inhalothérapeute en soinscritiques doit être respecté, c’est-à-dire que :

� la ventilation doit êtrefaite selon uneordonnance médicale;

� les observations del’inhalothérapeute doiventêtre inscrites au dossier;

� les alarmes doivent êtreutilisées avec le maximumde sécurité.

Page 6: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

6

ppareillage

Contrôle de qualité de l’équipementL’inhalothérapeute s’assure de laprésence et du fonctionnementadéquat de tout appareillage etéquipement nécessaire àl’anesthésie en respectantl’ensemble des élémentsmentionnés plus bas. Bien que lecontrôle de la qualité del’équipement soit effectué defaçon automatique avec certainsappareils, l’inhalothérapeute doitconnaître l’utilité de chacun destests et doit s’assurer que latotalité des tests soient effectués.

Vérifications avantchaque casTable d’anesthésie

� Vérification du circuit :- étanchéité et intégrité

du circuit.

� Vérification de la chauxsodée :- variation de la couleur

de la chaux sodée. Dansle cas d’un doute oud’une chirurgie delongue durée, changer lachaux sodée dèsl’apparition du doute ouavant la chirurgie.

Avertissement : Si l’utilisation dela chaux sodée est mal surveillée,certains composés sont neutra-lisés et s’évaporent, changeantainsi son pH et sa couleur. Unechaux sodée peut paraître alorsintacte tout en étant en partiealtérée. Le changement decouleur doit donc être utilisécomme une indication immédiated’épuisement.

� Vérification de la succion :- fonctionnement adéquat

de la succion,- tubulure et succion

rigide en place.

� Vérification desvaporisateurs :- niveau de liquide

adéquat,- orifice de remplissage

indexé fermé,- vaporisateur fermé entre

les cas.

� Vérification du respirateur :- en pratique pédiatrique,

changement du souffleten fonction du poids del’usager,

- paramètres physio-logiques adaptés,

- étanchéité et intégritédu soufflet.

� Vérification de laprésence, de la propreté etde l’étanchéité du filtre,s’il y a lieu.

A

Page 7: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

7

Chariot d’anesthésieLa vérification du contenu duchariot en anesthésie est sous laresponsabilité de l’inhalothé-rapeute. Ce contenu doit êtrevérifié avant chaque cas et il peutvarier d’un établissement àl’autre. Dans certains centres,une partie du contenu décrit peutêtre incluse dans le matériel de latable d’anesthésie. Le chariot doitcontenir tout le matériel de basenécessaire à l’anesthésie :

� nécessaire à intubation(batteries, lames, lumières,sondes endotrachéales,mandrins…);

� nécessaire à intraveineuse(aiguilles, seringues,cathéters intraveineux…);

� masques de formatsdifférents;

� canules oropharyngées etnasopharyngées, sondesnasogastriques;

� succions (rigides,flexibles);

� médication;� protecteur oculaire;� stéthoscope;� électrodes.

VérificationsquotidiennesEn plus des vérifications avantchaque cas, les vérificationssuivantes doivent être faitesquotidiennement.

� L’inhalothérapeute doits’assurer de la présencedes appareils suivantsdans la salle :- oxymètre de pouls,- capnographe (étalon-

nage, s’il y a lieu),- analyseur d’oxygène,- analyseur de gaz (s’il

est disponible),- cardioscope,- moniteur de tension

artérielle non invasif,- moniteur de tension

invasif, s’il y a lieu,

- moniteur detempérature,

- stimulateurneuromusculaire.

� Vérification del’alimentation :- étanchéité des bouteilles

de gaz (présence d’uneclé sur la bouteilled’oxygène),

- pression suffisante dansles bouteilles d’O2 etd’air comprimé (changerle cylindre si la pressionest inférieure à 600 psi)

- purge des manodéten-deurs après vérification,

- pression suffisante dansla bouteille de N2O(changer le cylindre si lapression est inférieure à745 psi) à 745 psi, lesbouteilles sont consi-dérées vides au 3/4

- purge du manodéten-deur après vérification,

- pression suffisante dansla canalisation (entre 40et 60 psi ou entre 275 et415 kPa),

- alarme de bassepression d’oxygène,

- mécanisme dedéfaillance d’oxygène(purge).

� Vérification desdébitmètres et despointeaux :- intégrité des

débitmètres,- débit minimal d’oxygène

à 200 ml/min, ± 50 ml(ou test d’ouverture del’O2 en présence deN2O); ou selon le typede système de sécuritéde l’appareild’anesthésie.,

- entraînement des débitsd’oxygène et deprotoxyde d’azote (FiO2

minimale de 25 %).

� Vérification desvaporisateurs :

Page 8: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

8

- intégrité desvaporisateurs,

- vis de remplissage en position fermée, s’il y a lieu,

- système de sécurité des vaporisateurs,

- vaporisateurs enposition fermée entre les cas.

� Vérification de l’intégritéde l’absorbeur.

� Vérification du circuit encercle :- valve d’évitement en

position fermée,- valve sélective

fonctionnelle,- valve régulatrice de

pression (APL)fonctionnelle,

- manomètre à zéro,- valves unidirectionnelles

fonctionnelles,- connecteur de l’alarme

de basse pression, s’il ya lieu,

- intégrité de la tubulurede gaz frais, s’il y a lieu.

� Vérification du circuitcoaxial (Bain) :- tubulure d’arrivée des

gaz frais,- connecteur d’alarme de

basse pression,- test de pression négatif

(test de Pethick),- test de la chute

de débit,- manomètre à zéro.

� Vérification de l’analyseurd’oxygène :- calibrage et étalonnage

à 21 % et à 100 %.

� Vérification du spiromètre.

� Vérification des capteursde débit, s’il y a lieu.

� Vérification du respirateur :- alarme sonore de basse

pression entre 6 et 10 secondes,

- étanchéité durespirateur,

- intégrité du soufflet,- alarme sonore de

volume/minuteminimal, s’il y a lieu.

� Vérification du systèmeantipollution :- intégrité et bon

fonctionnement dusystème et de latubulure,

- mobilité de la valved’interface,

- système rattaché à lacanalisation.

� Vérification des piles surcertains appareils, s’il y a lieu.

Page 9: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

9

VérificationsmensuellesEn plus des vérifications avantchaque cas et des vérificationsquotidiennes, les vérificationssuivantes doivent être faiteschaque mois ou ajustées aunombre d’heures d’utilisation ouencore selon les normes dufabricant.

� Vérification du système debasse pression :- intégrité du système de

basse pression (test dela « poire »).

� Vérification du haut débitd’oxygène :- haut débit d’oxygène

entre 30 et 70litres/min.

� Vérification du circuit :- clapet de détente

fonctionnel (maximumde 70 cm d’H2O).

� Vérification ducapnographe :- changement du filtre et

de la trappe à eau, s’il ya lieu.

� Vérification de l’analyseurd’agents anesthésiques.

� Vérification duvaporisateur :- échantillonnage minimal

une fois par année ouselon les recomman-dations du fabricant,

- si l’agent anesthésiquecontient un additif ouun stabilisant chimique,le vaporisateur doit êtrevidangé régulièrement(ex. : halothane), selonles normes du fabricant.

� Vérification des piles surcertains appareils, s’il y a lieu.

VérificationspériodiquesTout appareil doit être vérifiépériodiquement selon unprogramme défini et à desintervalles réguliers. Ces vérifi-cations périodiques peuvent êtreassurées soit par le génie biomé-dical de l’établissement ou parun contrat de service auprès descompagnies respectives. Lesvérifications périodiques sontfaites dans le but d’assurer unrendement optimal et sécuritairede l’appareil. Il incombe àl’inhalothérapeute de voir à ceque ces vérifications soient faitesdans le délai prescrit par lefabricant, ou plus fréquemment,si cela est nécessaire (capno-graphe et analyseur de gaz). À cette fin, veuillez vous référerau fascicule Appareillage.

En ce qui a trait aux vapori-sateurs, un étalonnage doit êtrefait 1 fois l’an. Quant à larévision complète de ceux-ci, elleest effectuée selon les normes dufabricant.

Respirateurs de la salle de réveilTout comme l’ensemble del’appareillage, les respirateurs dela salle de réveil doivent êtrevérifiés avant leur utilisation.L’étalonnage, la vérification, lecontrôle de qualité et l’entretienpréventif doivent être assurés etinscrits dans un registre signé parl’inhalothérapeute (voir lefascicule Normes en soinscritiques).

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

Page 10: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

10

Matériel et médicationd’urgenceTout établissement doitobligatoirement posséder lematériel nécessaire en casd’urgence. Il est du devoir del’inhalothérapeute de voir à ceque tout le matériel d’urgenceutilisé soit conforme, complet etfonctionnel et d’en assurer lavérification de façon périodiqueet après utilisation. Le matérieldoit être placé dans un endroitconnu de tous. Les vérificationsdevront être certifiées par unesignature. Ce matériel peutdifférer selon l’établissement,mais il doit contenir :

� Médication d’urgence :- médication nécessaire

à toute urgence respi-ratoire ou cardiaque,

- médication jugéenécessaire pourrépondre à tout besoinpharmacologique relatifau maintien del’anesthésie ou de laréanimation.

� Matériel de réanimationadulte et pédiatrique, s’il ya lieu :- moniteur défibrillateur

et gelée conductrice,- électrodes,- médication de

réanimation selon lapolitique locale.

� Matériel et protocoled’hyperthermie maligne :- circuit de ventilation

neuf,- chaux sodée non

préalablement utilisée,- dantrolène (36 bou-

teilles minimum sur lemême lieu physique,selon les recomman-dations de l’Associationde l’hyperthermiemaligne),

- eau stérile pour lapréparationpharmaceutique dudantrolène,

- solutés froids,- thermomètre,- autre matériel et

médication jugésnécessaires, selon leprotocole.

Page 11: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

11

� Alternative en casd’intubation difficile, selonle ou les choix del’établissement :- mandrin,- guide d’échange de

sonde endotrachéale,- bougie d’Eschmann,- nécessaire à trachéo-

tomie d’urgence,- système de ventilation

transtrachéale,- lames et manches de

laryngoscope de diversformats,

- alternatives au masquefacial telles que masquelaryngé, CombitubeTM,Proseal et ses dispositifsd’insertion, Fast-Track,

- alternatives à l’intu-bation par laryngoscopiedirecte telles quemandrin lumineux,trachéoscope flexible,laryngoscope deBullard…,

- nécessaire àcricothyroïdectomie,

- valve manuellefonctionnelle pourventilation « JET »(s’assurer de sonemplacement et que lenécessaire soit dispo-nible dans l’établis-sement),

- autre matériel jugénécessaire.

� Matériel et protocoled’allergie au latex :- gants stériles et à usage

unique sans latex,- seringues sans latex,- matériel sans latex

(tubulure de soluté,masques…),

- robinets trois voies,- thermomètre,- brassard de pression

compatible,- autre matériel jugé

nécessaire.

Le CIP recommande de joindre,au contenu de ce matériel, lamarche à suivre, selon lesalgorithmes en vigueur, danschacune des situations d’urgenceprécédentes.

Environnement et sécuritéSelon le Guide d’exercice del’anesthésie de la Sociétécanadienne des anesthésio-logistes, il est recommandé :

� d’éviter la « recirculation »d’air usé durant les heuresd’activité de la salled’opération;

� de surveiller régulièrementl’exposition aux gazanesthésiques résiduels.Le protocole de surveil-lance devrait porter sur lesindividus et le type deventilation des sallesévaluées. Si le N20 estutilisé, le contrôleconstitue une façonacceptable d’évaluerl’efficacité du systèmed’évacuation des gaz.

Page 12: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

12

septisationSanté Canada répartit le matériel médical, l’équipement et le matérielchirurgical en trois catégories selon le risque d’infection lié à leur utilisation : matériel critique, semi-critique et non critique. Le matérielutilisé en anesthésie a été classifié en respectant ces catégories. Toutefois,les normes contenues dans le fascicule Prévention de la transmission desinfections doivent être respectées afin de couvrir l’ensemble des lignesdirectrices établies par Santé Canada.

Matériel critiqueSelon Santé Canada, le matériel critique nécessite un nettoyage méticuleuxsuivi d’une stérilisation. Il s’agit d’instruments ou d’appareils qui pénètrentles tissus stériles.

A

Matériel

Fibre optique (partie invasive seulement)

Bronchoscope (partie invasive seulement)

Trachéoscope (partie invasive seulement)

Guide d’échange pour sonde endotrachéale

Bougie d’Eschmann

Masque laryngé

Fréquence d’aseptisation

Entre chaque usager.Le temps de trempage doit êtreconforme aux normes du fabricant enfonction du produit utilisé.Pour certains produits, le temps detrempage fait la différence entre uneaseptisation et une stérilisation.

Page 13: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

13

Matériel semi-critiqueSelon Santé Canada, le matériel semi-critique nécessite un nettoyageméticuleux suivi, de préférence, par une désinfection de haut niveau. Ils’agit du matériel qui entre en contact avec la peau non intacte ou lesmuqueuses, mais qui, généralement, ne les pénètre pas.

Matériel

Masque

Circuits, ballons et réanimateurmanuel

Lame de laryngoscope

Protecteur oculaire et dentaire

Soufflet

Adaptateur en turbine pourspiromètre

Fil de capteur de basse pression

Fil de capteur de capnographe

Fil de l’analyseur de gaz

Fréquence d’aseptisation

Entre chaque usager.

Entre chaque usager.Si l’établissement souhaite établir unepolitique d’aseptisation différente (ex. : utilisation de filtres), le CIPrecommande de faire valider laprocédure par le comité de préventiondes infections de l’établissement.

Entre chaque usager.Le temps de trempage doit êtreconforme aux normes du fabricant.

Entre chaque usager.

1 fois par mois ou plus fréquemment, si cela est nécessaire.

Page 14: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

14

Matériel non critiqueSelon Santé Canada, le matériel non critique nécessite un nettoyage et unedésinfection de faible niveau. Il s’agit d’appareils qui n’entrent pas encontact avec l’usager ou qui peuvent toucher la peau, sans avoir de contactavec les muqueuses.

Matériel

Moniteur de température

Capteur de l’oxymètre de pouls

Bac à chaux sodée

Valves unidirectionnelles (incluantdisques, dômes, joints d’étanchéité)

Manche de laryngoscope

Surface de la table d’anesthésie

Surface du chariot d’anesthésie

Brassard à pression

Surface des petits appareils (ex. :oxymètre de pouls, réchauffe-liquide)

Fréquence d’aseptisation

Entre chaque usager.

Entre chaque usager.

1 fois par mois ou plus fréquemment, si cela est nécessaire.

1 fois par 24 heures ou plusfréquemment, si cela est nécessaire.

1 fois par semaine ou plusfréquemment, si cela est nécessaire.

Page 15: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Normes de

pratique de

l’inhalothérapeute

en assistance

anesthésique

Matériel à usage unique

15

Matériel

Filtres antibactériens :s’il y a utilisation à la sortie de lasonde endotrachéale

Filtres antibactériens :s’il y a utilisation au niveau descircuits inspiratoires et expiratoires

Tubulure du système antipollution

Fréquence de changement

Entre chaque usager.

Selon les recommandations dufabricant. Si l’établissement souhaiteétablir une politique d’aseptisationdifférente, le CIP recommande de fairevalider la procédure par le comité deprévention des infections del’établissement.

Changement tous les 4 mois ou plusfréquemment, si cela est nécessaire.

Page 16: P en assistance anesthésique · 2020-03-25 · qualité et pour évoluer efficacement avec le reste de l’équipe médicale. Ces normes s’appliquent à l’ensemble des inhalothérapeutes

Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec

Achevé d’imprimer le 1er trimestre 2002