ovtr (on va tout rendre)

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1 OVTR (ON VA TOUT RENDRE) ©Danielle Voirin CRÉATION 2020 CrĂ©ation les 5 et 6 novembre 2020 au TANDEM – ScĂšne nationale de Douai - Arras Conception / rĂ©cit GaĂ«lle Bourges Avec des extraits de lettres de Lord Elgin, Giovani Batistta Luisieri, le rĂ©vĂ©rend Philip Hunt, Mary Elgin, François-RenĂ© de Chateaubriand + extraits de discours de Melina Mercouri, etc. Avec GaĂ«lle Bourges, AgnĂšs Butet, Gaspard DelanoĂ«, Camille Gerbeau, Pauline Tremblay, Alice Roland, Marco Villari & StĂ©phane Monteiro alias XtroniK (musique live) LumiĂšre Alice Dussart Musique The Beatles, Kate Bush, The Sex Pistols, The Clash, The Cure, Marika Papagika + Xtronik Coiffes des cariatides, moulages Anne Dessertine RĂ©gie son, rĂ©gie gĂ©nĂ©rale StĂ©phane Monteiro RĂ©gie lumiĂšre Alice Dussart ou Ludovic RiviĂšre Production association Os Coproduction (en cours) Coproducteurs confirmĂ©s : ‱ Dispositif « la Danse en grande forme » (CNDC d’Angers, Malandain Ballet Biarritz, la Manufacture - CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux La Rochelle, le CCN de Caen en Normandie, L’échangeur - CDCN Hauts-de-France, le CCN de Nantes, le CCN d’OrlĂ©ans,

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Microsoft Word - OS_OVTR.docx©Danielle Voirin
CRÉATION 2020 CrĂ©ation les 5 et 6 novembre 2020 au TANDEM – ScĂšne nationale de Douai - Arras Conception / rĂ©cit GaĂ«lle Bourges Avec des extraits de lettres de Lord Elgin, Giovani Batistta Luisieri, le rĂ©vĂ©rend Philip Hunt, Mary Elgin, François-RenĂ© de Chateaubriand + extraits de discours de Melina Mercouri, etc. Avec GaĂ«lle Bourges, AgnĂšs Butet, Gaspard DelanoĂ«, Camille Gerbeau, Pauline Tremblay, Alice Roland, Marco Villari & StĂ©phane Monteiro alias XtroniK (musique live) LumiĂšre Alice Dussart Musique The Beatles, Kate Bush, The Sex Pistols, The Clash, The Cure, Marika Papagika + Xtronik Coiffes des cariatides, moulages Anne Dessertine RĂ©gie son, rĂ©gie gĂ©nĂ©rale StĂ©phane Monteiro RĂ©gie lumiĂšre Alice Dussart ou Ludovic RiviĂšre Production association Os Coproduction (en cours) Coproducteurs confirmĂ©s :
‱ Dispositif « la Danse en grande forme » (CNDC d’Angers, Malandain Ballet Biarritz, la Manufacture - CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux La Rochelle, le CCN de Caen en Normandie, L’échangeur - CDCN Hauts-de-France, le CCN de Nantes, le CCN d’OrlĂ©ans,
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l’Atelier de Paris / CDCN, le CCN de Rennes et de Bretagne, Le Gymnase | CDCN Roubaix, POLE-SUD CDCN / Strasbourg, et La Place de La Danse – CDCN Toulouse – Occitanie) ‱ ThĂ©Ăątre de la Ville – Paris ‱ TANDEM, ScĂšne nationale de Douai-Arras ‱ L’échangeur, CDCN Hauts-de-France ‱ La Maison de la Culture d’Amiens ‱ Le Trident, ScĂšne nationale de Cherbourg-en-Cotentin ‱ L’Onde, ThĂ©Ăątre-Centre d’art
Avec le soutien du CN D – Centre national de la Danse, accueil en rĂ©sidence.
association Os 9 rue de la Pierre Levée, 75011 Paris
www.gaellebourges.com
Administration Camille BalaudĂ© [email protected] +33 (0)6 11 97 82 68 Production - diffusion EloĂŻse Bodin [email protected] +33 (0)6 46 58 94 54 Actions connexes Bertrand Brie [email protected] +33 (0)6 85 96 35 15
L’association Os est soutenue par la DRAC Île-de-France – Ministùre de la Culture
et de la Communication, au titre de l’aide au conventionnement ; et par la rĂ©gion Île-de-France, au titre de l’aide Ă  la permanence artistique et culturelle.
Gaëlle Bourges est artiste associée au Théùtre de la Ville de Paris depuis 2018 ;
artiste associĂ©e Ă  L’échangeur - CDCN Hauts-de-France de 2019 Ă  2021 ; et artiste compagnon Ă  la Maison de la Culture d’Amiens depuis 2019.
CALENDRIER RÉSIDENCES Deux semaines en novembre 2019 Ă  L’échangeur – CDCN Hauts de France, ChĂąteau-Thierry Une semaine en janvier 2020 Ă  L’Onde ThĂ©Ăątre Centre d’art, VĂ©lizy Deux semaines en fĂ©vrier 2020 au CN D Centre national de la Danse, Pantin Deux semaines en juin 2020 Ă  L’échangeur – CDCN Hauts de France, ChĂąteau-Thierry Une semaine en septembre 2020 Ă  L’échangeur – CDCN Hauts de France, ChĂąteau-Thierry Trois semaines en octobre et novembre 2020 au TANDEM scĂšne nationale Douai-Arras TOURNÉE Les 5 et 6 novembre 2020 crĂ©ation TANDEM, ScĂšne nationale Douai-Arras Le 10 novembre 2020 Festival Immersion, L’OndeThĂ©Ăątre Centre d’art, VĂ©lizy-Villacoublay La semaine du 14 dĂ©cembre 2020 L’Atelier de Paris CDCN (Ă  confirmer) Le 25 janvier 2021 Festival Regards dansants, Le Trident, scĂšne nationale de Cherbourg-en-Cotentin Les 29 et 30 janvier 2021 Festival ICI&LÀ, La Place de la Danse CDCN, au ThĂ©Ăątre Garonne Le 2 fĂ©vrier 2021 Festival ICI&LÀ, La Place de la Danse CDCN, Ă  L’Estive, ScĂšne nationale de Foix Le 11 ou 12 fĂ©vrier 2021 Festival Waterprooof, CCN de Rennes, au Triangle (Ă  confirmer) Du 16 au 19 fĂ©vrier 2021 ThĂ©Ăątre de la Ville – Les Abbesses, Paris Le 11 ou le 12 mars 2021 La Manufacture – CDCN, Bordeaux Le 17 mars 2021 Festival Le Grand Bain, Le Gymnase CDCN, au Vivat ArmentiĂšres, avec l’OpĂ©ra de Lille Le 19 mars 2021 Maison de la Culture d’Amiens La semaine du 12 avril 2021 Le Pavillon Noir, CCN d’Aix-en-Provence (Ă  confirmer) Le 8 juin 2021 CNDC d’Angers Septembre-Octobre 2021 Festival C’est comme ça !, L’échangeur CDCN, ChĂąteau-Thierry
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Illustration 1 Les cariatides ©Danielle Voirin
Les six cariatides (des statues de jeunes femmes, ou korĂ©s) visibles sur le site de l’Acropole Ă  AthĂšnes sont des copies (illustration 1), mais elles font le job demandĂ© : soutenir l’entablement du temple d’ÉrechthĂ©ion, toujours debout depuis la fin du 5e siĂšcle avant notre Ăšre. Depuis 2009, et malgrĂ© la crise qui sĂ©vit en GrĂšce, on peut voir de prĂšs les vraies cariatides au nouveau MusĂ©e de l’Acropole, construit en contre-bas du fameux rocher – ou plus exactement cinq des six cariatides. Une place vide a Ă©tĂ© laissĂ©e pour la numĂ©ro 3, dans l’attente de son Ă©ventuelle restitution par le British Museum, qui la possĂšde dans ses collections depuis que l’aristocrate Ă©cossais Thomas Bruce, 7Ăšme lord d’Elgin (illustration 2), nommĂ© ambassadeur britannique Ă  Constantinople en 1799, la fit scier puis envoyer Ă  Londres au dĂ©but du 19e siĂšcle, avec 60% de la frise du ParthĂ©non. Il vendit une grande partie de son trĂ©sor au gouvernement britannique, qui le donna au British Museum en 1816, oĂč il est toujours exposĂ©.
Illustration 2
Thomas Bruce, 7ùme comte d’Elgin, par Anton Graff (1788)
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Lord Elgin n’est pas seul dans l’opĂ©ration de pillage, il emploie toute une cohorte de dĂ©lĂ©guĂ©s, dont deux chefs des opĂ©rations de dĂ©membrement : un peintre paysagiste italien, qui lui sera fidĂšle pendant plus de vingt ans - Giovani Batistta Lusieri, appelĂ© familiĂšrement « don Tita », qui va profiter de sa mission pour se constituer lui aussi une trĂšs belle collection d’objets volĂ©s ; et son aumĂŽnier, le rĂ©vĂ©rend Philip Hunt - son nom est tout Ă  fait adaptĂ© Ă  la situation : « hunt », la chasse, et plus particuliĂšrement la chasse aux antiquitĂ©s. Des centaines d’ouvriers sont engagĂ©s et pendant des annĂ©es l’Acropole ne sera guĂšre que le chantier d’exploitation de Lord Elgin, sa carriĂšre d’antiques - il veut dĂ©corer sa maison de campagne en Ecosse. On Ă©tudie comment dĂ©gager les cariatides du temple d’ÉrechthĂ©e et Hunt propose mĂȘme l’envoi d’un grand bĂątiment de guerre pour charger la tribune entiĂšre, « qui dans tous ses dĂ©tails est d’une exquise beautĂ© et dĂ©licatesse », note Lusieri. C’est le manque de transports seul qui va rĂ©duire ces ambitions. On ne retirera que la cariatide numĂ©ro 3, la remplaçant par une banale colonne (illustration 3).
Illustration 3
L'ÉrechthĂ©ion sur l'Acropole d'AthĂšnes, amputĂ© d’une cariatide Le ParthĂ©non est couvert d’échaudages et d’échelles ; on descelle, on scie, on force - on casse. Les meilleures mĂ©topes y passent les unes aprĂšs les autres. On dĂ©coupe une longue suite de la frise des PanathĂ©nĂ©es, reprĂ©sentant les immenses processions faites de danses et de chants qui avaient lieu tous les quatre ans sur l’Acropole, avec comme point final des offrandes devant le temple d’ÉrechthĂ©e, justement. Mais pas de jalousie entre EuropĂ©ens : Lord Elgin ne veut que reprendre en grand ce qu’ont Ă©bauchĂ© deux ambassadeurs français le prĂ©cĂ©dant Ă  Constantinople, Nointel (sous Louis XIV) puis Choiseul- Gouffier (sous Louis XVI) - c’est ce dernier, sous la houlette du peintre Fauvel, qui lance la technique du sciage : rĂ©union d’une large Ă©quipe de dessinateurs, de peintres, d’architectes, de mouleurs qui apporterait d’ÉgĂ©e une moisson de renseignements, de tĂ©moignages, d’échantillons dignes de faire honneur Ă  la science – non plus française, mais anglaise, cette fois. Bref, une mission ayant quelque trait commun avec celle que Bonaparte a organisĂ©e pour l’Égypte. En 1764, Johann Joachim Winckelmann publie son Histoire de l’art dans l’AntiquitĂ©, vite traduit en français, italien et anglais, comme ses RĂ©flexions sur l’imitation des Ɠuvres grecques plus tĂŽt. Ces livres opĂšrent une rĂ©volution dans l’histoire de l’art et dans le milieu intellectuel europĂ©en de la fin du 18e siĂšcle : ils constituent l'AntiquitĂ© en paradigme de l’art, et recommandent aux artistes de chercher le bon goĂ»t « directement aux sources ». Mais Winckelmann donne aussi une valeur politique Ă  ses classifications esthĂ©tiques : il n'hĂ©site pas Ă  Ă©tablir un lien de causalitĂ© entre libertĂ© politique et perfection artistique, et par lĂ  considĂšre que la qualitĂ© des Ɠuvres produites en GrĂšce Ă  l’époque classique peut ĂȘtre liĂ©e au rĂ©gime qui s'y Ă©panouit alors : la dĂ©mocratie. Ce raisonnement a d'importantes consĂ©quences sur la politisation des cercles nĂ©oclassiques en Europe ; et peut-ĂȘtre aussi sur le prĂ©lĂšvement gĂ©nĂ©ralisĂ© de pierres anciennes par les collectionneurs privĂ©s sur les sites archĂ©ologiques.
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La matĂ©rialisation de l’idĂ©al grec en Occident s’opĂšre en tout cas Ă  travers un grand nombre d’Ɠuvres acquises ou volĂ©es au cours de conflits de type colonial, et principalement Ă  travers les marbres du ParthĂ©non conservĂ©s Ă  Londres. Le site archĂ©ologique de l’Acropole fonctionne dĂšs le 18e siĂšcle comme le symbole d’un idĂ©al politico- esthĂ©tique - qu’il ait Ă©tĂ© un lieu de culte antique et non pas le thĂ©Ăątre spĂ©cifique des institutions dĂ©mocratiques athĂ©niennes ne change rien Ă  cette force symbolique ; et que la dĂ©mocratie ne soit qu’une trĂšs lointaine prĂ©figuration de la dĂ©mocratie contemporaine n’a que de peu d’effet sur le postulat rĂ©pĂ©tĂ© Ă  l’envi par les chefs d’état jusqu’à aujourd’hui : le 21 juin 1985, François Mitterrand choisit de lancer la fĂȘte europĂ©enne de la musique depuis l’Acropole, au milieu des ruines, en Ă©voquant le rocher comme le « sommet de notre civilisation ». En septembre 2017, Emmanuel Macron prononce un discours depuis la Pnyx, siĂšge de l’assemblĂ©e des citoyens athĂ©niens de l’AntiquitĂ©, avec l’Acropole illuminĂ© en arriĂšre-plan. Il dit : « Voyez l’endroit oĂč nous sommes : apercevez encore dans la nuit qui arrive la colline derriĂšre moi, l’Acropole. Qui que vous soyez, quel que soit votre Ăąge, votre nationalitĂ©, votre origine, dĂźtes-moi, citoyens europĂ©ens, si le miracle de cette colline, ces colonnes du ParthĂ©non, cette silhouette de l’ÉrechthĂ©ion et de ses cariatides n’éveille pas en vous le sentiment que quelque chose est nĂ© lĂ , qui vous concerne, qui vous appartient, qui vous parle ! ». C’est le prĂ©sident Macron qui commande au mĂȘme moment un « Rapport sur la restitution du patrimoine africain » confiĂ© Ă  BĂ©nĂ©dicte Savoy, historienne de l’art, et Ă  Felwine Sarr, Ă©crivain et professeur d’économie, remis le 23 novembre 2018. Le rapport prĂ©conise d’organiser la restitution du patrimoine culturel africain qui a Ă©tĂ© spoliĂ© pendant la colonisation, notamment en modifiant le code du patrimoine français : en effet, l’inaliĂ©nabilitĂ© et l’imprescriptibilitĂ© des collections nationales bloquent quelque peu les dĂ©marches jusqu’à prĂ©sent
 L’intention du rapport est claire : « Restituer des Ɠuvres d’art pour changer le rapport Ă  l’autre ».
À quand un rapport sur la restitution d’Ɠuvres pillĂ©es en Europe par des EuropĂ©ens ? À quand un changement dans le rapport Ă  l’autre ?
En attendant, OVTR permettra de visiter l’Acropole et le British Museum sans bouger de son fauteuil de spectateur : on pourra admirer les six cariatides soutenant le toit du temple d’ÉrechthĂ©ion Ă  AthĂšnes ; assister au dĂ©mantĂšlement de la troisiĂšme et suivre son voyage jusqu’à Londres ; la voir au British Museum oĂč elle est toujours exposĂ©e aujourd’hui, plantĂ©e dans une petite salle difficile Ă  trouver ; entendre Lord Elgin, don Tita, le rĂ©vĂ©rend Hunt et toute une sĂ©rie de personnages liĂ©s de loin ou de prĂšs au pillage de l’Acropole et Ă  la GrĂšce classique, de Winckelmann Ă  ChĂąteaubriand, d’Isadora Duncan Ă  Melina Mercouri, somptueuse ministre de la culture grecque dans les annĂ©es 80.
Et on pourra mesurer combien l’idĂ©e du beau en Occident est encore collĂ© Ă  celui de l’idĂ©al antique, ce qui n’est pas sans poser un premier problĂšme. Un deuxiĂšme problĂšme est le « sentiment » que quelque chose de l’Europe est nĂ© en GrĂšce : on oublie en effet que cette rĂ©gion du monde a Ă©tĂ© largement orientale avant de se rallier durablement Ă  « l’Occident », au dĂ©but du 19e siĂšcle.
Le rebĂ©tiko dansĂ© par les performers dans le spectacle - sur « Smyrneiko Minore » de Marika Papagika, 1919 - constitue un hommage Ă  cet oubli : pour le public occidental, le rebĂ©tiko est prĂ©sentĂ© comme une forme europĂ©enne de vieux blues : ce n’est pas faux. Mais c’est surtout, dans son instrumentation et ses mĂ©lodies, une musique hautement influencĂ©e par le Moyen-Orient, par l’hĂ©ritage de l’Empire ottoman - qui a dominĂ© une large partie de « la GrĂšce » dĂšs le 14e siĂšcle et jusque dans les annĂ©es 1830. Les dĂ©couvertes archĂ©ologiques faites par les puissances coloniales ont en tout cas constituĂ© un soft power essentiel pour asseoir leur rayonnement culturel, ce qui explique Ă©videmment leur difficultĂ© Ă  rendre ce qu’elles ont prĂ©levĂ© sans autorisation. Ce soft power est toujours au cƓur de leurs stratĂ©gies aujourd’hui : en prĂ©vision du tarissement rapide des Ă©nergies fossiles, l’Occident investit
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dans les sites anciens de leurs (futur ex-) fournisseurs. Peut-ĂȘtre que la musique britannique n’aurait pas tant Ă©crasĂ© le rebĂ©tiko si Lord Elgin s’était contentĂ© d’ĂȘtre un simple ambassadeur pour la Grande Bretagne. OVTR prĂ©sentera donc, en plus d’un rebĂ©tiko, un Ă©chantillon variĂ© de chansons anglaises des annĂ©es 70 et 80, afin d’étayer agrĂ©ablement son exposĂ©. Pour finir, OVTR soumettra un plan de restitution – au British Museum, afin qu’il rende la cariatide « prĂ©levĂ©e » par Lord Elgin ; et Ă  tous les musĂ©es et autres lieux oĂč les restes grecs sont Ă©parpillĂ©s. Pourquoi ne pas envisager le retour du bout de rocher de l’Acropole qui est sur l’ObĂ©lisque Ă  Washington, aux Etats-Unis ? Soyons fous : et si on rendait tout ?
BIOGRAPHIES Le travail de GaĂ«lle Bourges tĂ©moigne d’une inclination prononcĂ©e pour les rĂ©fĂ©rences Ă  l’histoire de l’art, et d’un rapport critique Ă  l’histoire des reprĂ©sentations : elle signe, entre autres, le triptyque Vider VĂ©nus (une digression sur les nus fĂ©minins dans la peinture occidentale) ; A mon seul dĂ©sir (sur la figure de la virginitĂ© dans la tapisserie de « La Dame Ă  la licorne ») ; Lascaux, puis Revoir Lascaux (sa version tous publics) sur la dĂ©couverte de la grotte Ă©ponyme ; Conjurer la peur, d’aprĂšs la fresque du « bon et du mauvais gouvernement », peinte par Ambrogio Lorenzetti dans le palais public de Sienne ; Le bain, piĂšce tous publics Ă  partir de deux scĂšnes de bain beaucoup traitĂ©es dans la peinture (Suzanne et Diane au bain) ; et rĂ©cemment Ce que tu vois, d’aprĂšs la tenture de l’Apocalypse d’Angers. Elle est par ailleurs diplĂŽmĂ©e de l’universitĂ© Paris 8 – mention danse ; en « Éducation somatique par le mouvement » - École de Body-Mind Centering ; et intervient sur des questions thĂ©oriques en danse de façon ponctuelle. AgnĂšs Butet est performeuse, chorĂ©graphe, pĂ©dagogue, avec un goĂ»t affirmĂ© pour l’invention et l’étude du mouvement. Elle produit des performances qui mettent en jeu des expĂ©riences perceptives et interrogent les stĂ©rĂ©otypes, les systĂšmes d’assignations sociales, les habitus posturaux. Elle collabore souvent avec d’autres artistes (plasticiens, performers, musiciens) et spĂ©cifiquement avec GaĂ«lle Bourges pour A mon seul dĂ©sir, 59, Conjurer la peur et Ce que tu vois. Également engagĂ©e dans la transmission, elle mĂšne rĂ©guliĂšrement des actions pĂ©dagogiques et culturelles auprĂšs de publics variĂ©s. Elle est notamment diplĂŽmĂ©e en « Arts du spectacle – mention danse » (Paris 8, 2001), titulaire du DiplĂŽme d’État d’enseignement de la danse contemporaine (RIDC, 1994) et du DiplĂŽme Universitaire « Techniques du corps et monde du soin » (Paris 8, 2012). Gaspard DelanoĂ«, performeur nĂ© en 1968, est le fondateur de plusieurs collectifs d’artistes Ă©voluant dans le domaine des arts plastiques : MusĂ©e Igor Balut (1994), KGB (1999), Chez Robert, Ă©lectrons libres (2000), le Jardin Denfert (2019). Il est l’auteur, avec GaĂ«lle Bourges, de la performance I Have a Dream, et co-auteur de Je baise les yeux ; il performe Ă©galement dans Le verrou (figure de fantaisie attribuĂ©e Ă  tort Ă  Fragonard), de GaĂ«lle Bourges. Avec Yalda Younes, il crĂ©e Je suis Venue (festival d'Avignon 2012) et LĂ , Callas (Montpellier Danse 2013). Avec le metteur en scĂšne BenoĂźt Bradel, il initie le projet Je Te Souviens, lecture de textes de Perec, Brainard et PagĂšs, dont la crĂ©ation a eu lieu en avril 2015. En 2009, il publie Le Secret de l'urinoir de Marcel Duchamp rĂ©vĂ©lĂ© au monde, aux Ă©ditions Julien Martial. Son premier rĂ©cit, Autoportrait (remake), publiĂ© en janvier 2017 aux Ă©ditions Plein Jour, a Ă©tĂ© saluĂ© par la critique (Le Monde, Transfuge, France Culture). AprĂšs un bachelor en installation-performance Ă  l’ERG, Bruxelles (2004-2007) et une formation de « rĂ©gisseur du spectacle » Ă  l’EFPME, Bruxelles (2007-2010), Alice Dussart travaille en tant qu’éclairagiste et rĂ©gisseuse lumiĂšre pour des compagnies de danse, de thĂ©Ăątre et de cirque (l’Amicale de production, Albafluor, BONNE AMBIANCE, la Ruse, l’Anthracite, Martin Palisse – le Sirque, Delgado Fuchs) et en tant que rĂ©gisseuse gĂ©nĂ©rale pour des festivals (le Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles, « C’est comme ça ! » Ă  ChĂąteau Thierry
). Elle est Ă©galement l’une des interprĂštes (en alternance) de Revoir Lascaux, et signe la crĂ©ation lumiĂšre d’OVTR (ON VA TOUT RENDRE). Elle aime
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