orphanthorpe rebyz 1965 num 23

18
Rodolphe Guilland Étude sur l'histoire administrative de l'empire byzantin. L'orphanotrophe In: Revue des études byzantines, tome 23, 1965. pp. 205-221. Citer ce document / Cite this document : Guilland Rodolphe. Étude sur l'histoire administrative de l'empire byzantin. L'orphanotrophe. In: Revue des études byzantines, tome 23, 1965. pp. 205-221. doi : 10.3406/rebyz.1965.1348 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1965_num_23_1_1348

Upload: steftyra

Post on 18-Feb-2016

13 views

Category:

Documents


6 download

DESCRIPTION

Orphanotrophe

TRANSCRIPT

Page 1: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

Rodolphe Guilland

Étude sur l'histoire administrative de l'empire byzantin.L'orphanotropheIn: Revue des études byzantines, tome 23, 1965. pp. 205-221.

Citer ce document / Cite this document :

Guilland Rodolphe. Étude sur l'histoire administrative de l'empire byzantin. L'orphanotrophe. In: Revue des études byzantines,tome 23, 1965. pp. 205-221.

doi : 10.3406/rebyz.1965.1348

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1965_num_23_1_1348

Page 2: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

ÉTUDES SUR L'HISTOIRE ADMINISTRATIVE

DE L'EMPIRE BYZANTIN

L'ORPHANOTROPHE.

Dès la haute époque, il existait à Byzance des orphelinats. Ceux-ci étaient placés sous la direction d'administrateurs, appelés orphano- trophes. D'après les Patria (1), le patrice et protovestiaire Zôtikos, sous le règne de Constance II (337-361) (2), fonda à Constantinople divers établissements charitables, qui lui valurent, avec sa piété, d'être canonisé (3). Une loi de Léon Ier de 469 déclare qu'il fut le premier à porter le titre d'orphanotrophe (4). Le Code et les Novelles de Justinien Ier font souvent allusion à l'orphanotrophe et aux orphelinats (5). La Novelle 120 interdit tout échange de biens de l'orphano- tropheion avec des biens appartenant à d'autres établissements charitables (5 bis). Les Patria (6) attribuent à Justin II (565-578) et à l'impératrice Sophie la construction auprès de l'église Saint-Paul de

(1) Th. Preger. Script, orig. CP. II, 235. Cf. Ps.-Cod. de aedif. 89-80. Sur l'orphanotrophe voir : Du Cange. CP. Christiana, lib. iv, n° XVIII et XIX, p. 165; J. B. Bury. The imperial administrative System in the ninth century. London, 1911, 103-105; L. Brehier. Les Institutions de l'Empire byzantin. Paris 1949, p. 526; Lascaris Comnène J. A. Los orfanotrofios griegos y su perduracion en Bizancio (a propositio de Ana Comnena. Alexiada XV, 7, 3, 9). Actas del Primer Congrese espanol de Estudios Clasicos. Madrid 15-19 de Abril 1956. Madrid 1958, p. 508-513.

(2) Et non pas sous le règne de Constantin Ier le Grand (L. Bréhier, Les Institutions de VEmpire byzantin. Paris, 1949, 526).

(3) Zoticos est constamment désigné par le qualificatif όσιος dans les Script, orig. CP II, 235, 267. Cf. Ps.-Cod. de aedif. 89, 116.

(4) C. Just. I, 3, 35 : de episcop. et clericis et orphanotrophis... « et orphanotrophi... ad similitudinem Zotici beatae memoriae, qui primus huiusmodi pietatis ofïîcium invenisse dicitur ».

(5) C. Just. I, 3, id., 32 : a dioscoros pr. praet. : orphanotrophos huius inclytae urbis, qui pupillorum sunt quasi tutores... 35, a dioscoros p. p. (an. 469) 42 § 6 (an. 528); qui curam susceperunt venerabilium... orphanotrophiorum ; 46 § 3. Nov. 131, c. 15 : ut orphanotrophi sint tutoribus similes... servari jubemus venerabili orphanotrophio huius regiae urbis... omnia privilégia.

(5 bis) Justinien. Nov. II, 254. (6) Preger, Script, orig. CP II, 235, 267; Ps.-Cod. de aedif. 89, 116.

Page 3: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

206 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

l'orphanotropheion (7), το ευαγές όρφανοτροφεΐον της βασιλίδος πόλεως (7 a) et la restauration de l'établissement charitable de Saint Zôtikos, converti peut-être alors en une léproserie. Le protovestiaire Zôtikos, qu'il ne faut pas confondre avec Saint Zôtikos, collabora à la construction de cette dernière (8).

L'église des saints Pierre et Paul de l'orphelinat est vraisemblablement la grande église Saint-Paul, voisine de la Porte d'Eugène, dont parle Nicéphore Grégoras (9). Elle est encore mentionnée sous Michel Ier Rhangabé (811-813) (10). Vers 1034, Romain III Argyre restaura divers établissements charitables endommagés par un tremblement de terre, entre autres l'orphanotropheion (11). Alexis Ier Comnène (1081-1118) s'occupa beaucoup des établissements charitables (12). Anne Comnène s'étend avec complaisance sur l'œuvre charitable de son père en faveur des pauvres et des déshérités. D'après elle, Alexis Ier Comnène aurait édifié autour de l'église Saint-Paul, autour de l'Acropole, une véritable cité, dont l'importance était telle qu'il fallait toute une journée pour en faire le tour (13). De nombreuses maisons logeaient les pauvres et les infirmes : aveugles, femmes âgées, nourrissons, impotents, paralytiques, boiteux, estropiés, au nombre de plusieurs milliers. En ce même lieu s'élevait l'orphelinat, fondé par Justin II. Une Novelle, datée de 909, de Léon VI et Alexandre et déposée en l'église des Princes des Apôtres de l'Orphanotropheion, autrement dit dans l'église des saints Pierre et Paul, rappelle la donation faite par Justin II d'une rente annuelle de 443 nomismata en faveur de l'orphelinat et déclare que cette donation continuera à avoir ses pleins effets. Les biens de l'orphelinat ne pourront être aliénés mais seulement loués (13bis). A l'avènement d'Alexis Ier Comnène, cet orphelinat était délabré. Alexis Ier Comnène le restaura et le dota d'immenses revenus, permettant de subvenir aux besoins de ses nombreux assis-

(7) L'église de l'orphelinat fut construite sous le vocable des apôtres Pierre et Paul Theoph. I, 376; cf. Zonar. III, 174. Les Palria (Preger, Script, orig. CP II, 235, 267) placent cette église sous le seul vocable de saint Paul. L'orphelinat devint une dépendance de l'église ou inversement. Sur l'église des saints Pierre et Paul de l'orphanotropheion, cf. R. Janin. La Géographie ecclés..., III. Les églises et les monastères. Paris 1953, 413-414.

(7) a. Basilika 5, 2, 7 (Rhalli et Potli. Suntagma 5, 238. Cf. Ph. Koukoules. Ή υπέρ ορφανών και χηρών μερίμνα Βυσαντινών. Βίος και πολιτεία. II, Ι, Athènes 1948, ρ, 159.

(8) Preger, Script, orig. CP II, 235, 267 et scholie. (9) Nie. Grégoras I, 275. (10) Theoph. Cont. 23. Cf. Genesios II. (11) Cedr. II, 504. Cf. Glycas 584. (12) Zonaras III, 744-745; cf. Glycas 621. (13) An. Comn. II, 346 Bonn; III, 215 Leib. (13 bis) Migne-PG CVII, col. 658. Novelle 117.

Page 4: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GuiLLAND : l'orphanotrophe 207

tés (14). Il fonda, tout à côté, une école, où les orphelins et les enfants pauvres recevaient une instruction gratuite (15). L'orphelinat était si important que son nom désigna l'ensemble de cette ville nouvelle (15a), qu'Alexis Ier Comnène fit sortir de ses fondations (15b).

Le grand orphelinat de Saint-Paul, florissant sous Alexis Ier Comnène, continua de bénéficier de la faveur des empereurs au xne siècle. Jean II Comnène (1118-1143) l'agrandit (15c). Il est probable que, pendant l'occupation latine (1204-1261), l'orphelinat fut négligé et périclita, car les Latins s'inquiétaient peu d'entretenir les édifices publics byzantins. Lorsque Michel VIII reprit possession de Byzance, en 1261, la ville était en piteux état et l'empereur eut fort à faire pour réparer les ruines. Michel VIII Paléologue créa une école publique, « proche l'église du grand saint Paul, dans les bâtiments de l'ancien orphanotropheion » et lui assigna des revenus annuels pour le traitement des maîtres et l'entretien des élèves (16). L'orphelinat était donc désaffecté vraisemblablement depuis des années. Lors de la restauration de l'église Saint-Paul près de la Porte d'Eugène, par Andronic II Paléologue (1282-1328), Nicéphore Grégoras ne mentionne même plus l'orphanotropheion, voisin de l'église (17).

On ignore comment, avant le vie siècle, étaient nommés les orpha- notrophes. Une loi de Léon Ier de 469 interdit, en tout cas, l'achat du titre d'orphanotrophe (18). Il est vraisemblable qu'à partir de Justin II (565-578), l'orphanotrophe était nommé par l'empereur. Successeur du curateur des Manganes (19), l'orphanotrophe, au xe siècle, faisait partie de la classe des secrétaires avec les logothètes, les char- tulaires et les curateurs (20). Comme ses collègues, l'orphanotrophe était donc un administrateur et, en cette qualité, il avait une gestion financière, qu'il gardait encore au xive siècle. Manuel Philè l'appelle, en effet « intendant du Trésor Impérial », των βασιλικών χρημάτων

(14) An. Comn. II 346-348 Bonn, III 215-217 Leib. Sathas. Mes. Bibl. VII, 178. Cf. Th. Scutariotes,

(15) An. Comn. II 348-350 Bonn et Notes de Du Cange, 689-690; III, 216-218 Leib. (15 a) An Comn. II 348 Bonn; III 217 Leib : όρφανοτροφεϊον δέ ταύτη (τη πόλει) τοϋνομα. (15 b) An. Comn. II 347 Bonn; III 216 Leib. (15 c) Zonaras III, 744. (16) Pachym. I, 284. (17) Grégoras I, 284. (18) C. Just. I, 3, 30. Cf. G. Kolias. Ämter- und Würdenkauf im früh-und mittelbyzanti

nischen Reich. Athènes 1939, 69. (19) F. Dölger. Beiträge zur Geschichte der byz. Finanzverwaltung besonders des 10 und

11 Jahrhunderts. Hildersheim, 1927 (réimpr. 1960), p. 40. (20) Cer. II, 52, 714-715.

Page 5: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

208 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

ταμίας (21), ce qui n'implique pas, du reste, qu'il ait été rattaché au Ministère des Finances (22). Son service était devenu si important qu'il formait un σέκρετον particulier (23). L'orphanotrophe ne semble pas, cependant, avoir eu sous sa direction les orphelinats provinciaux. Les autres fondations charitables publiques, comme les hôpitaux, ξενοδόχοι, les asiles de vieillards, γηροκόμοι, les instituts charitables, ευαγείς οίκοι dépendaient du chartulaire du Sakkelion (24), ou, comme certains hôpitaux provinciaux importants, ξενοδόχος Σαγγάρου, Πυλών, Νικομήδειας, du Grand Curateur (25). Aussi ne saurait-on voir en lui, comme le voudrait Bury (26) un Ministre de l'Assistance Publique. Un seul fait est certain : l'orphanotrophe avait sous sa direction l'orphanotropheion et l'hôpital de Zôtikos.

Au xe siècle, l'orphanotrophe faisait partie des 60 grands officiers de la Couronne. Dans le Klètorologe de Philothée, il occupe, en effet, le 56e rang dans la liste des dignitaires par édit, le 11e de la classe des secrétaires et le 59e dans la liste des invités aux dîners impériaux (27). L'orphanotrophe pouvait être titré anthypate-patrice, patrice, protospathaire (28). Le Taktikon Ouspenski le range au 37e rang des patrices (29). Au xne siècle, sous Alexis Ier Comnène, l'orphanotrophe est encore un personnage considérable, άνήρ τις των ενδοξότατων (29a).

En certains jours de fête, l'orphanotrophe conduisait au Grand Palais ses pupilles; ils faisaient entendre des chants et recevaient chacun de l'empereur un cadeau (30). Lors de la fête des Rameaux, l'orphanotrophe présentait à l'empereur les exemplaires du symbole de la Foi (31).

Les empereurs de Nicée et les Paléologues maintinrent par tradition dans la hiérarchie la dignité d'orphanotrophe, mais, si ce dernier occupe toujours le 56e rang (32), il n'exerce plus aucune fonction (33).

(21) M. Philes carmina inedita éd. Ae. Martini. 1900. N° 43, v. 59. (22) F. Dölger, op. cit. 43. (23) F. Dölger, op. cit. 14. (24) Cer. II, 52, 719. (25) Cer. II, 52, 720. (26) J. Bury. The imp. administr. System... 104. (27) Cer. II, 52, 714, 715, 749. (28) Cer. II, 52, 729, 732. (29) F. Ouspenski. Izvestija de l'Institut archéol. russe de CP III, 115. (29 a) An. Comn. II 348 Bonn; III 217 Leib. (30) Cer. II, 52, 770. Cf. Cer. I, 12, 90. (31) Cer. I, 32, 172. (32) Ps.-Cod. de off. II. (33) Ps.-Cod. de off. 41. Cf. notes p. 201.

Page 6: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GuiLLAND : l'orphanotrophe 209

Les orphelinats cependant furent toujours l'objet des soins des empereurs Paléologues. Michel VIII Paléologue (1261-1282) attribua aux orphelinats une partie des revenus du monastère de Saint-Auxence, fondé par lui (34). Les orphelinats, cependant, étaient alors probablement administrés par des fonctionnaires subalternes, ou, plus probablement, ils dépendaient de l'administration ecclésiastique. D'une manière générale, l'Assistance Publique, à Byzance, était dirigée par des fonctionnaires civils. Les directeurs d'hôpitaux, d'asiles, d'institutions charitables pouvaient, d'ailleurs, être pris parmi les clercs, car l'Église, qui, en principe, ne permettait pas aux clercs d'exercer des fonctions publiques, ne leur défendaient pas d'accepter certaines fonctions, ayant un caractère pieux.

L'orphanotrophe, qui figure, au xe siècle, parmi les 60 grands officiers de la Couronne, est incontestablement un fonctionnaire civil et non un dignitaire ecclésiastique. Le fait que l'orphanotrophe a droit, en règle générale, à un titre nobiliaire élevé, démontre qu'il était ou qu'il pouvait être un laïc. Les clercs, en principe, ne portaient pas de titre nobiliaire; ce n'est qu'exceptionnellement que des clercs, appartenant aux ordres mineurs, étaient autorisés à accepter des titres nobiliaires modestes. Pour les moines, la règle était absolue; non seulement ils refusaient les titres nobiliaires qu'on aurait pu leur offrir, mais ils renonçaient à ceux qu'ils avaient, avant d'entrer au couvent. Lorsque l'orphanotrophe était un laïc, il pouvait se parer de ses titres nobiliaires et s'intituler ό ανθύπατος -πατρίκιος και όρφανοτρόφος (35). S'il était clerc ou moine, il ne portait que le titre de sa fonction et s'intitulait simplement ό όρφανοτρόφος. Le célèbre Jean, ministre tout puissant de Michel IV le Paphlagonien (1034-1041), ayant revêtu la robe monastique, ne garda que le nom de sa fonction d'orphano- trophe (36).

L'orphanotrophe, à Constantinople, les évêques, juges ecclésiastiques ou higoumènes des monastères dans les provinces, étaient chargés de l'administration de la fortune des orphelins jusqu'à l'âge de vingt ans ou jusqu'au mariage de ces derniers (37). Il était interdit de « vendre, échanger, donner, sinon par autorisation spéciale » les

(34) Ph. Koukoulès, op. cit., 159. (35) Cer. II, 52, 729. (36) Après avoir constaté que divers orphanotrophes furent des clercs, du Gange (Gloss,

s. v.) concluait que l'office était d'ordre ecclésiastique. Le livre des Cérémonies, ignoré à son époque, tranche la question.

(37) Ph. Koukoulès, op. cit., 160. 14

Page 7: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

210 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

biens des orphelins (38). En cas de malversation, l'orphanotrophe était déféré à l'éparque (39).

Les services de l'orphanotrophe comprenaient (40) : 1. Les chartulaires de l'établissement : οι χαρτουλάρ^οί. τοΰ οίκου. 2. Les chartulaires du saint (Zôtikos) : οι χαρτουλάριοι τοΰ οσίου.

D'après Vogt (41), les chartulaires de l'établissement administraient la partie matérielle de l'orphanotropheion et les chartulaires de saint (Zôtikos) en avaient l'administration morale, religieuse et intellectuelle. Il semble plutôt que les chartulaires de l'établissement administraient le nouvel Orphanotropheion fondé par Justin II et Sophie, et les chartulaires de saint (Zôtikos), l'ancienne institution charitable, fondée par saint Zôtikos (42).

3. Un caissier, άρκάριος peut-être commun aux deux établissements, ce qui semblerait indiquer l'existence d'une caisse unique.

4. Des curateurs, κουράτωρες. Le Ps.-Codinos nous a conservé les renseignements relatifs à Y uni

forme de l'orphanotrophe, au xive siècle. Son kabbadion était en soie communément employée, son skaranikon était gainé de velours et orné au sommet d'une petite houppe rouge; il n'avait pas de bâton (43).

Les textes et la sigillographie nous ont transmis les noms d'un certain nombre d'orphanotrophes. Voici d'abord ceux que l'on connaît avant le xe siècle :

Zôtikos fonda un orphelinat à Constantinople et fut le premier semble-t-il, à porter le titre d'orphanotrophe (44). Mentionné par Glykas parmi les patrices constantiniens (45), il fut mis à mort par Constance II (46). Son orphanotropheion est mentionné dans une novelle d'Héraclius (47).

Nikon, prêtre et orphanotrophe, sous le règne de Léon Ier (457- 474) (47ôw).

Le patriarche de Constantinople Acace (mars 472-26 novembre 488),

(38) Ph. Koukoulès, op. cit., 161. (39) Ph. Koukoulès, op. cit., 162. (40) Cer. II, 52, 720. (41) A. Vogt. Basile Ier et la civilisation byzantine à la fin du ixe siècle. Paris 1908, 171. (42) F. B. Bury. The imp. adm. system 104-105. (43) Ps.-Cod. de off. 26. (44) Cf. plus haut notes 3 et 4. (45) Glykas 463-464. (46) Preger II, 235. (47) Zacch. v. Ling. Jus Graeco-Roman. III, 44. (47 bis) J. Bury. The imp. adm. System, 103.

Page 8: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GuiLLAND : l'orphanotrophe 211

avant de devenir patriarche (48) était prêtre et orphanotrophe (49). Le patriarche de Constantinople Euphèmius (printemps 489-automne

495) (50), fut orphanotrophe de Neapolis, au dire d'Ephrem (51). Le diacre et orphanotrophe Georges fît partie des fonctionnaires du

patriarcat de Constantinople mis à la disposition du IVe Concile de Constantinople, VIIIe Concile œcuménique, en 869-870, qui prononça la condamnation et la déposition de Photius (52). Photius lui adresse une lettre (53). Il se pourrait, du reste, que Georges ait été orphanotrophe non du Grand orphelinat de Constantinople mais d'un orphelinat de province (54).

Théodore Stoudite adresse une lettre à Léon orphanotrophe, qui était patrice, comme l'indique la mention faite de sa veuve, της κυρίας, της πατρικίας (55).

Quatre noms d'orphanotrophes du xe siècle nous sont parvenus. Dèmètrius, clerc, kouboukleios de l'église cathédrale de Thessalonique

et orphanotrophe du diocèse, signe, en mai 942, la copie d'un rapport de l'épopte Thomas de Thessalonique (56).

Jean, orphanotrophe et juge des Arméniaques, à qui Nicéphore Ouranos adresse deux lettres, dont la première est un simple billet d'amitié et la seconde avertit Jean qu'Ouranos est intervenu auprès de l'empereur en sa faveur (57).

Nicéphore, évêque de Nicée, que la Vie d'Ignace témoigne avoir été orphanotrophe (58).

A la suite d'un complot contre Romain Ier Lécapène, le magistros Stéphane et ses deux amis intimes, Théophane Teikhiotès et Paul l'orphanotrophe furent tondus moines et relégués dans l'île

(48) V. Grumel, Les regestes des actes du patriarcat de CP. I, I socii Assumpsionistae Chalcedonenses 1932, p. 64-73, actes n° 148-172.

(49) Niceph. le Patriarche, 775 Bonn; 116 de Boor. Cf. J. Bury. The imp. adm. system, 103, n. 2.

(50) V. Grumel, op. cit., p. 74-76, actes n° 175-180. (51) Ephrem, vers 9749. (52) F. Dvornik, Les légendes de Constantin et de Méthode vues de Byzance. Prague 1933,

p. 51, n. 4. (53) Migne Ρ G. Cil, col. 878, lettre 65; let. 186, éd. Valetta. (54) J. Bury, op. cit., 104, n. 1. (55) Migne PG. 99, let. I, 29, col. 1003-1006. Cf. J. Bury, op. cit., 104. (56) F. Dölger, Aus den Schatzkammern des Heiligen Berges. München 1948. Acte n° 107,

p. 290, 43. (57) J. Darrouzès, Epistoliers byzantins du Xe s. Paris 1960, let. 14 (p. 224) et 15 (p. 224-

225). Cf. Karlsson, Idéologie et cérémonial dans Γ épistolo graphie byzantine. Uppsala 1959, p. 18-19 (texte et trad, de la lettre 14).

(58) Vita Ignat. 573. Cf. A. Vogt, Basile Ier et la civilisation byzantine à la fin du IXe s. Paris 1908, p. 171; J. Bury, op. cit., p. 104, n. 1.

Page 9: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

212 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

Antigoni (59). L'orphanotrophe Paul était très vraisemblablement un laïc car, s'il avait déjà été clerc, l'empereur ne l'aurait, sans doute, pas forcé à prendre la robe monastique.

Jean, préposite de l'empereur Romain III Argyre (1028-1034) devint, avant la fin du règne de ce dernier, orphanotrophe (60). Il fut assez habile pour faire monter sur le trône son frère Michel IV de Paphlagonie (1034-1041) et il dirigea souverainement l'État (61). A la mort de Michel IV, Jean l'orphanotrophe fit couronner son neveu, Michel V le Calfat (1041-1042) (62). Celui-ci obligea bientôt son oncle à quitter le Palais et le pouvoir (63). Assez puissant pour avoir songé à se faire sacrer patriarche (64), Jean l'orphanotrophe fut exilé d'abord (65), puis déporté à Lesbos et aveuglé, le 2 mai 1043, sur l'ordre de Constantin IX Monomaque (66)... Jean, qui avait embrassé de bonne heure la vie monastique, avait abandonné, selon l'usage, son titre de préposite pour ne garder que la dignité d'orphanotrophe. Malgré sa haute situation, Jean ne porta aucun titre nobiliaire et il fut toujours désigné par le qualificatif d'orphanotrophe (67). Il fut enterré dans le couvent de la Théotokos Dékapolitissa et une rente fut constituée par Isaac Ier Comnène pour l'entretien de sa tombe (68). Il nous est parvenu trois sceaux, semble-t-il, de Jean l'orphanotrophe, le premier, de la Collection du Musée Historique de Moscou (69), le second de la Collection de l'Institut russe archéologique de Constantinople (70), le troisième de la Collection de Gustave Schlumberger (71).

Le patrice et orphanotrophe Mélias signe une décision synodale de 1030 du patriarche Alexis Stoudite (12 décembre 1025-20 février

(59) Th. Cont. 398, 732, 891. Gedr. II, 297; Leo Gramm. 304. (60) Glykas 584; Gedr. II, 498. Sur Jean l'Orphanotrophe, cf. R. Janin. Un ministre

byzantin : Jean l'Orphanotrophe (xie s.). Échos d'Orient, 30, 1931, 431-443. (61) Psellos, Chronographie, I, 58, 61, éd. Renauld. — Theod. Scutariotès (Sathas, Mes.

Bibl. VII, 160-161). (62) Psellos, Chronogr., I, 66-67; 87-88. (63) Zonar. III, 607-608. (64) Zonar. III, 594. (65) Zonar. III, 607-608. (66) Zonar. III, 624-625. (67) Michel Attal. II. (68) F. DöLGER, Regesten II, n° 940; année 1058. (69) V. Lebedeva, Zwei Bleisiegel eines Pothos des X-XI Jahrhunderts. Byz. Zeitsch.,

28, 1928, 395. (70) V. Lebedeva, op. cit., 395. (71) G. Schlumberger, Mélanges d'archéologie byzantine, lre série. Paris 1895, p. 299.

Cf. Sigillographie byz., p. 379-380.

Page 10: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GuiLLAND : l'orphanotrophe 213

1043) sur l'hérésie des Jacobites et leur propagande dans la région de Mélitène (72).

Du xie siècle datent 5 chrysobulles mentionnant l'orphanotrophe dans une enumeration de fonctionnaires : un chrysobulle de Nicé- phore III Botaniate de juillet 1079 (73) et quatre chrysobulles d'Alexis Ier Comnène (74).

Trois noms d'orphanotrophes du xne siècle nous sont parvenus : Alexis Aristènos eut jusqu'au début du patriarcat de Luc Chryso-

bergès (1157-1170) une carrière à la fois civile et ecclésiastique. Alors qu'il était diacre, Aristènos fut protekdicos, grand skeuophylax et grand économe ; à titre civil, il fut nomophylax, orphanotrophe, dikaio- dotès et hypertime (75). Aristènos a laissé un important Commentaire du Droit canon orthodoxe (76), faussement attribué à un Nicolas Doxapatris (77) et que Zonaras utilisa pour son propre Commentaire des Canons (78).

Le moine et orphanotrophe Candidos est mentionné dans un sèmeiôma du duc de Thessalonique, Jean Kontostéphanos, daté de novembre 1162(79).

Le logothète du drome et orphanotrophe Michel Hagiotheodoritès figure parmi les personnages assistant aux synodes de 1166 et 1170. A la séance du 6 mars 1166, il est qualifié de protonobelissimohy- pertatos (80) ; à la séance du 30 janvier 1170, il est qualifié de protonotaire hypertatos (81) et de protonobelissime à la séance du 18 février 1170 (82). Constantin Manassès adresse un discours à Michel Hagio-

(72) G. Ficker, Erlasse des Patriarchen von Konstantnopel Alexios Studites. Kiel 1911, 19. Cf. V. Grumel, Les Regestes des actes du patriarcat de Cp. I, II, n° 839, p. 253-255.

(73) G. Rouillard-P. Collomp, Actes de Lavra, I. Paris 1937, acte 31, p. 84, 1, 56. (74) G. Rouillard-P. Collomp, op. cit. Acte 36, p. 97, 1, 61; acte 37, p. 100, 1, 53-54;

acte 38, p. 103, 1, 35; acte 41, p. 112, 1, 66. (75) J. Darrouzès, Notice sur Grégoire Antiochos (1160 à 1196). Rev. d. Et. Byz. XX,

1962, p. 85, n. 37. (76) M. Krasnozen, Les commentateurs du Droit Canon de l'Église orientale, Aristenos,

Zonaras et Balsamon. Moscou 1892' (en russe). (77) K. Krumbacher, Gesch. d. byz. Lit., 1897, p. 607. (78) A. Pavlov, La question de la date à laquelle Aristenos et Zonaras composèrent

leurs Commentaires aux Canons de l'Église (orientale). Journ. du Min. de Vlnstr. Publ. 103, 1896, p. 172-199 (en russe).

(79) G. Rouillard et P. Collomp, Actes de Lavra, I, Paris 1937, acte 57, p. 160, 1, 40. (80) Migne PG, CXL, col. 253 c. (81) L. Petit. Documents inédits sur le Concile de 1166 et ses derniers adversaires.

Viz-Vrem., XI, 1904-479. Il faut vraisemblablement lire protonobelissime au lieu de proto- notaire, car Michel Hagiotheodoritès est qualifié de nouveau protonobelissime, mais non protonobelissimohypertatos, à la .séance du 18 février 1170.

(82) L. Petit, op. cit., p. 490. Cf. V. Grumel, Les Regestes, n° 1110.

Page 11: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

214 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

theodoritès (83), le juge du Velon et grand drongaire de la Veille, Grégoire Antiochos lui adresse aussi un discours, à l'occasion de la mort de sa sœur (84). Constantin Psaltopoulos (85) et Eustathe de Thessalonique lui adressent également des lettres (86). Michel Hagio- thèodoritès, logothète du drome, était certainement un laïc. Au xme siècle, sous l'empire de Nicée, il nous est parvenu les noms de deux orphanotrophes. Jean Bélissariotès, qui fut logothète ton sékrétôn, grand logariaste et protoasecretis et qui décéda à Nicée (86bis).

L'orphanotrophe Ε dessènos fut, vers 1246, apographeus de la région de Boleron, de la région de Serres, Mélénikos et du Strymon et de celle de Thessalonique et de Verria, et, comme tel, chargé du recensement général de la Macédoine orientale (87). Il nous est parvenu de lui deux actes : un praktikon, relatif aux biens du monastère d'Ivi- ron et un acte relatif aux biens du monastère de Dochiariou à Ermé- leia(88).

Au xive siècle, l'orphanotrophe Aidésènos rédige un sigillion gramma relatif au monastère de Dochiariou (89).

L'orphanotrophe Alexios est mentionné dans un acte, datant de 1348, du synode de Constantinople (90).

Vers la fin de 1296, les Génois massacrèrent les Vénitiens qui habitaient Byzance. Craignant d'être accusé de complicité, Andronic II Paléologue envoya aux Vénitiens des ambassadeurs pour se disculper; ces ambassadeurs furent le moine Maxime Planude et l'orphanotrophe Léon Bardalès (91). Les deux hommes étaient liés d'amitié. Maxime Planude adresse, en effet, à Léon Bardalès deux lettres, l'une, écrite vers 1300, en Asie Mineure et où il déclare être lié avec Bardalès depuis de longues années (92), l'autre, écrite peut-être depuis le monastère

(83) Horna, Eine unedierte Rede des Konstantin Manasses. Wiener Studien XXVIII, 171-

(84) J. Darrouzès, Notice sur Grégoire Antiochos (1160 à 1196). Rev. D. Et. Byz., XX, 1962, p. 64-65.

(85) K. Krumbacher, Gesch. d. Byz. Lit., 1897, p. 474. (86) Migne PG, 136, col. 1274. (86 bis) Al. Mingarelli. Graeci codices manu scripti apud Nanios... asservati. Bononiae

1784, p. 474 N. CIV (monodie de Nicétas Choniates). Indiqué par le R. P. V. Laurent qui voudra bien trouver ici mes plus vifs remerciements.

(87) P. Lemerle, Philippes et la Macédoine orientale, Paris 1945, p. 223. (88) P. Lemerle, op. cit., p. 223, n. 1. Cf. St. P. Kyriakidès, Βυζαντινού Μελεταί II-V,

Thessalonique, 1939, p. 74, 217 et 232. (89) EuLOGIOS KouRILAS LauriotÈS, Ό κατάλογος των επίσημων 'Αθωνικών εγγράφων και

Ούσπένσκη Ερ. Et. Buz. Sp. VIII, 1931, p. 72, n° 197. (90) Mikl et Müller, Acta, I, p. 279. (91) F. Dölger, Regesten, n° 2197, décembre 1296. (92) M. Treu, Maximi Monachi Planudis epistulae. Vratislaviae 1890, lettre n° 5, p. 10-13

et notes p. 200-202.

Page 12: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GuiLLAND : l'orphanotrophe 215

d'Auxence (93). Il se pourrait que lui soit adressée la lettre de Nicé- phore Ghoumnos, où ce dernier qualifie son correspondant d' « homme excellent en tout, le compatissant et obligeant ptochotrophos (94). »

Le prêtre et orphanotrophe Callistos est mentionné dans une profession d'obéissance et de repentir, datant de février-avril 1391 (95).

L'orphanotrophe et sébaste Tryphon Cédrène reçoit l'ordre, en janvier 1316, d'Andronic II Paléologue de contrôler les biens des thèmes de Boléron, Mosynopolis, Serres et du Strymon (96). Cette même année, Tryphon Gédrène délivre au monastère d'Iviron de l'Athos un prak- tikon relatif à la donation de certaines propriétés (97) et à l'épouse du métropolite de Serres un horismos d'Andronic II Paléologue, lui assurant la possession d'un domaine d'environ 500 modioi (98), horismos auquel fait allusion le chrysobulle du même empereur d'octobre 1321, assurant à la même personne, le droit de transmettre ce domaine en héritage (99). Manuel Philè adresse à Tryphon Cédrène une poésie, où il le qualifie d' « intendant de la fortune de l'Empereur » βασιλικών χρημάτων ταμίας (100) et Michel ÎGabras lui adresse une lettre (101).

L'orphanotrophe et apographeus Chagérès Manuel est mentionné dans un acte de Zographou, de mars 1369 (102) et dans un prostagma d'Andronic II Paléologue (?), relatif à des propriétés de la Grande Laure (103).

L'orphanotrophe Constantin Ν est mentionné dans un prostagma faussement attribué à Etienne Dushan, datant vraisemblablement de 1342 (104), où il est qualifié του πανσέβαστου σεβαστού οικείου τη βασιλεία μου.

Au xve siècle, dans une décision relative à la vente d'une propriété

(93) M. Treu, op. cit., lettre n° 32, p. 52-53 et note p. 226. (94) Boissonade, Anecdota nova, Paris 184, n° 36, p. 43-44. (95) Mikl et Müller, Acta, II, p. 151. (96) F. Dölger, Regesten, IV, p. 65, n° 2372. Zach. v. Lingenthal, JGR III, p. xix, date

cet horismos, par erreur, de 1107. (97) F. Dölger, Aus den Schatzkammern des Heiligen Berges. Munich] 1948, p. 206-209,

n° 74/7. (98) F. Dölger, Regesten, n° 2373. (99) F. Dölger, Regesten, n° 2469. Cf. P. Lemerle, Actes de Kutlumus. Paris 1945, acte

n° 10, p. 59. (100) Manueles Philae carmina inedita ed. AI. Martini. Naples 1900, n° 43. (101) Zanetti, Gatalogos..., p. 232, lettre n° 84. (102) Actes de Zographou, n° XLIV, 12. Viz. vrem. XIII, 1906, p. 102. (103) Sp. LauriotÈS, Άναγραραί εγγράφων της Μεγίστης λαύρας του 'Αγίου 'Αθανασίου έν "Αθφ.

Byz. Neugr. Jahrb. VII, 1930, 421. (104) Α. Guillou, Les archives de Saint- Jean- Prodome sur le Mont Ménécée. Paris 1955,

acte 36, p. 119.

Page 13: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

216 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES

ecclésiastique, datée de novembre 1401, est mentionné « le très pieux prêtre et orphanotrophe » Michel Gemistos (105).

Il nous est parvenu quelques sceaux d'orphanotrophes, qu'il est, en général, assez difficile de dater :

Datos, orphanotrophe et vestarque (106); Dèmètrius, orphanotrophe (107); iV..., orphanotrophe, vie siècle (?) (108); N... orphanotrophe (109). Nous avons les sceaux de deux fonctionnaires du grand orphanotro

pheion, autrement dit, le grand orphelinat de Saint-Paul : Michel Tetrapolite, diacre, clerc et anthropos. Schlumberger traduit

ce dernier mot par hospitalier ou infirmier en chef ou πρωτονοσοκόμος d'après l'interprétation de Sorlin-Dorigny (110) et traduit Ο'ρφαν(ο) ι(οφειου) par Grand Orphanotropheion ». L'abréviation ανος, fréquente, signifie άνθρωπος, serviteur, attaché, fonctionnaire. Quant au mot Όρφαν(ο)τ(ροφείου), traduit par Grand Orphanotropheion, il suppose la présence de l'épithète μεγάλου. Il y a lieu de remarquer que le Cérémonial de Constantin VII Porphyrogénnète (111) et le Ps.- Codinos (112) ne parlent jamais de Grand orphanotrophe, mais seulement d'Orphanotrophe. Par contre, l'épithète μέγας figure sur le sceau de Nicétas, évêque de Ionopolis et chartulaire du grand orphanotropheion, χαρτουλαρίω του μεγάλου 'Ορφανοτροφείου, attribué par Schlumberger au xnie siècle (113).

R. GUILLAND.

(105) Mikl et Müller, II, 554. Cf. D. A. Zakythinos, Le despotat grec de Morée II. Athènes 1953, p. 323.

(106) J. Ebersolt, Sceaux byzantins du Musée de Constantinople. Rev. Numism. 1914, p. 408.

(107) G. Schlumberger, Mélanges d'archéologie byzantine. Paris 1905, p. 302. (108) G. Schlumberger, Sigillographie byzantine, p. 380. (109) V. Laurent, Les Bulles métriques dans la sigillographie byzantine. Athènes-Bucarest 1932-1937. Sceau n° 315, p. 109-110. La lecture du sceau prête à discussion, la lecture du premier mot n'étant pas « d'une lecture incontestable ».

(110) G. Schlumberger, Sigillographie, 379; Mélanges d'Archéologie byz., 297. Cf. J. Bury, The imperial administrative system, 104.

(111) Cer. 32, 172. (112) Ps. Cod. II et 41. (113) G. Schlumberger, Sigillographie, p. 155.

Page 14: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GUILLA.ND : L ORPHANOTROPHE 217

INDEX

I. Noms de personnes

Acace, (futur patriarche de CP), prêtre et orphanotrophe 210.

Aidésènos, orphanotrophe 214. Alexis Stoudite, patriarche de GP

212. Alexios, orphanotrophe 214. Antiochos Grégoire, grand drongaire

de la Veille, juge du Velon 214. Aristènos Alexis, diacre, dikaio-

dotès, grand économe, hypertime, nomophylax, protecdicos, orphanotrophe, grand skeuophylax 213.

Bardalès Léon, orphanotrophe, pto- chotrophos 214.

Bélissariotès Jean, grand logariaste, logothète ton sékrétôn, orphanotrophe, protoasecrètis 214.

Gallistos, orphanotrophe et prêtre 215.

Candidos, orphanotrophe 213. Ghagérès Manuel, apographeus, o

rphanotrophe 215. Chrysobergès Luc, patriarche de

GP 213. Datos, orphanotrophe, vestarque

216. Démétrius, kouboukleios de l'Église

de Thessalonique, orphanotrophe du diocèse (de Thessalonique) 211.

Démétrius, orphanotrophe 216. Edessénos, apographeus de la région

de Boléron, de la région de Serres-

Mélénikos-Strymon, de la région de Thessalonique-Verria, orphanotrophe 214.

Euphémius (futur patriarche de CP), orphanotrophe de Neapolis 211.

Gémistos Michel, orphanotrophe, prêtre 214.

Georges, diacre, orphanotrophe de province 211.

Hagiotheodoritès Michel, logothète du drome, orphanotrophe, proto- nobelissime, protonobelissimohy- pertatos, protonotaire hypertatos 213 et n. 81.

Jean, juge des Arméniaques, orphanotrophe. 211.

Jean, orphanotrophe, préposite 209, 212.

Kontostephanos Jean, duc de Thessalonique 213.

Léon, orphanotrophe et patrice 211. Mélias, orphanotrophe, patrice 212. N. Constantin, orphanotrophe, pan-

sébastos sébastOS, οικείος τη βασιλείς μου 215.

Nicéphore, évêque de Nicée, orphanotrophe 211.

Nicétas, chartulaire du grand orpha- notropheion, évêque de Ionopolis, grand orphanotrophe, χαρτουλά-

ριος του μεγάλου ορφανοτροφείου 216. Nikon, orphanotrophe, prêtre 210. Paul, orphanotrophe 211.

Page 15: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

218 REVUE DES ETUDES BYZANTINES

Stéphane, magistros 211. Teicheiotès Theophane 211. Tétrapolite Michel, anthropos, diacre

infirmier en chef, hospitalier 216. Tryphon Cédrène, intendant de la

fortune de l'empereur, orphano- trophe, sébaste, ταμίας των

κών χρημάτων 215. Zotikos, orphanotrophe patrice, pro

tovestiaire 205, 210. Ν. Constantin, οικείος τη βασιλεία

μου orphanotrophe, pansébastos- sébastos 215.

Ν. (vie s.?) orphanotrophe 216.

II. — Dignités et Fonctions

anthropos, Tétrapolite Michel, diacre, infirmier en chef, hospitalier 216.

άνθρωπος 216. άνθύπατος-πατρίκιος 209. anthypate-patrice 208. apographeus. Chagérès Manuel

orphanotrophe 215. Apographeus de la région de Bolé-

ron. Edessénos 214. Apographeus de la région de Serres,

Mélékikos-Strymon, de la région de Thessalonique-Verria, orphanotrophe 214.

Apographeus de la région de Serrès- Mélénikos-Strymon. Edessénos, apographeus de la région de Boléron, de la région de Thessalonique-Verria, orphanotrophe 214.

Apographeus de la région de Thessalonique-Verria. Edessénos, apographeus de la région de Boléron, de la région de Serrès- Mélénikos-Strymon, orphanotrophe 214.

Άρκάριος 210. Caissier 210. Chartulaire 207. Chartulaire de l'établissement 210. Chartulaire du saint (Zotikos) 210. Chartulaire du sakellion 208. Chartulaire du grand orphanotro-

pheion. Nicétas, évêque de Iono- polis, grand orphanotrophe, χαρτου- λάριος του μεγάλου ορφανοτροφείου 216.

Χαρτουλάριος τοϋ μεγάλου ορφανοτροφείου Nicétas 216, chartulaire du grand orphanotropheion, évêque de Ionopolis, grand orphanotrophe 214.

Χαρτουλάριος του οϊκου 210. Χαρτουλάριος τοϋ οσίου 210. curateur 207, 210. curateur, grand 208. curateur des Manganes 207. κουράτωρ 210. diacre, Georges 211, orphanotrophe

de province 211; — Aristénos Alexis, dikaiodotès, grand économe, hypertime, nomophylax, protekdikos, orphanotrophe, grand skeuophylax 213. — Tétrapolite Michel, anthropos, infirmier en chef, hospitalier 216.

dikaiodotès. Aristénos Alexis, diacre, grand économe, hypertime, nomophylax, protekdikos, orphanotrophe, grand skeuophylax 213.

Drongaire de la Veille, grand. Antio- chos Grégoire, juge du Velon 2J4.

Duc de Thessalonique. Contosté- phanos Jean 213.

Économe, grand. Aristénos Alexis, diacre, dikaiodotès, hypertime,

Page 16: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GUILLAND : L ORPHANOTROPHE 219

nomophylax, protekdikos, orpha- notrophe, grand skeuophylax 213.

Éparque 210. Évêque 209. Évêque de Ionopolis. Nicétas, char-

tulaire du grand orphanotro- pheion, grand orphanotrophe, χαρτουλάριος του μεγάλου ορφανοτροφείου 216.

Évêque de Nicée. Nicéphore, orphanotrophe 211.

Higoumène 209. Hospitalier. Tétrapolite Michel,

anthropos, diacre, infirmier en chef 216.

Hypertime. Aristènos Alexis, diacre, dikaiodotès, grand économe, nomophylax, protekdikos, orphanotrophe, grand skeuophylax 213.

Infirmier en chef. Tétrapolite Michel, anthropos, diacre, hospitalier 216.

Intendant de la fortune de l'empereur. Tryphon Cédrène, orphanotrophe, sébaste, ταμίας των βασιλικών χρημάτων 215.

Intendant du Trésor impérial 207. Juge ecclésiastique 209. Juge du Velon, Antiochos Grégoire,

grand drongaire de la Veille 214. Kouboukleios de l'église cathédrale

de Thessalonique. Démétrius, orphanotrophe du diocèse de Thessalonique 211.

Logariaste, grand. Bélissariotès Jean logothète ton sekrétôn, orphanotrophe, protoasecretis 214.

Logothète 207. Logothète du Drome. Hagiothéo-

doritès Michel, orphanotrophe, protonobélissime, protonobelissi- mohypertatos, protonotaire hyper- tatos 213 et n. 81.

Magistros. Stéphane 211. Nomophylax. Aristènos Alexis,

diacre, dikaiodotès, grand économe hypertime protekdikos, orphanotrophe, grand skeuophylax 213.

Officier de la Couronne, grand 208, 209.

Οικείος τη βασιλεία μου Ν. Constantin, orphanotrophe, pansébas- tos sébastos 215.

orphanotrophe : Acace, patriarche de CP prêtre, 210; — Aidésènos 214; — Alexios 214; — Aristènos Alexis diacre, dikaiodotès, grand économe, hypertime, nomophylax, protekdikos, grand skeuophylax 213; — Bardalès Léon, ptochotrophos 214; — Bélissariotès Jean, grand logariaste, logothète ton sekrétôn, protoasecretis 214; — Callistos 215, prêtre; — Candidos 213; — Chagërès Manuel, apographeus 215; — Datos 214; — Démétrius 216; — Edessenos, apographeus de la région de Boléron, de la région de Serrès-Mélénikos-Strymon, de la région de Thessalonique-Verria 214; — Gemistos Michel, prêtre 216; — Hagiothéodoridès Michel, logothète du Drome, protonobélissime protonobélissimohypertatos^ protonotaire hypertatos 213 et n. 81; — · Jean, juge des Arménia- ques 221 ; — Jean Γ orphanotrophe ; préposite 207 ; — Léon, patrice 21 1 ; — Mélias, patrice 215; — Nicéphore évêque de Nicée 215; — Nikon, prêtre 210; — Paul 209; — Tryphon Cédrène, intendant de la fortune de l'empereur, sébaste, ταμίας των βασιλικών χρημάτων 215; — Zotikos, patrice, protovestiaire 205, 210 ; — Cons-

Page 17: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

220 REVUE DES ETUDES BYZANTINES

tantin Ν., οικείος τη βασιλεία μου pansébastos sébastos 215; — N.vie s. (?) 214.

orphanotrophe du diocèse (de Thes- salonique) : Démétrius, koubou- kleios de l'église cathédrale de Thessalonique 211.

Orphanotrophe de Néapolis. — Eu- phémius, patriarche de CP 211.

Orphanotrophe de province. — Georges, diacre 211.

Orphanotrophe, grand ; Nicétas, évê- que de Ionopolis, chartulaire du grand orphanotropheion χαρτου- λάριος του μεγάλου ορφανοτροφείου 216.

Pansébastos sébastos. — Ν. Constantin, orphanotrophe, οικείος τη βασιλεία μου 215.

Patriarche : Alexis Stoudite 212; — Ghrysobergès Luc 213; — Jean 209, préposite, orphanotrophe 212. — Acace, prêtre, orphanotrophe 210; — -Euphémius, orphanotrophe de Néapolis 211.

Patrice : 208; — Léon, orphanotrophe 211; — Mélias, orphanotrophe 212; — Zotikos, orphanotrophe, protovestiaire 205, 210.

Patrice constantinien 210. Πατρικία 211. Préposite. — Jean, patriarche, o

rphanotrophe 212. Prêtre. — Acace, patriarche de CP,

orphanotrophe 210. — Callistos. orphanotrophe 215; — Gemistos Michel, orphanotrophe 216; — - Nikon, orphanotrophe 211.

Protekdikos.| — Aristènos Alexis, diacre, dikaiodotès, grand économe, hypertime, nomophylax,

orphanotrophe, grand skeuophylax 213.

Protoasecretis. — Belissariotès Jean, grand logariaste, logothète ton sékrétôn, orphanotrophe 214.

Protonobelissime. — Hagiothéodo- ridès Michel, logothète du Drome, orphanotrophe, protonobelissimo- hypertatos, protonotaire hyper- tatos213et n. 81.

Protonobelissimohypertatos. — Ha- giotheodoridès Michel; logothète- du Drome, orphanotrophe, protonobelissime, protonotaire hyper- tatos 213 et n. 81.

Πρωτονοσόκομος 216. Protonotaire hypertatos. — Hagio-

théodoridès Michel logothète du Drome, orphanotrophe; protonobelissime, protonobelissimohypertatos 213 et n. 81.

Protospathaire 208. Protovestiaire. — Zotikos, orpha

notrophe patrice 205, 210. Prochotrophos. — Bardalès Léon

orphanotrophe 214. Sébaste : Tryphon Cédrène, inten

dant de fortune de l'empereur orphanotrophe ταμίας των βασιλικών χρημάτων 215.

Secrétaire. 207, 208. Σέκρετον 208 Skeuophylax, grand. — Aristènos

Alexis, diacre, dikaiodotès, grand économe, hypertime, nomophylax, protekdikos, orphanotrophe 211.

Ταμίας των βασιλικών χρημάτων 207; Tryphon Cédrène, intendant de la fortune de l'empereur, orphanotrophe, sébaste 215.

Page 18: Orphanthorpe Rebyz 1965 Num 23

R. GUILLAND : l'oRPHANOTROPHE 221

III. — Index géographique

Arméniaques, juge des : Jean orpha- notrophe 211.

Boleron, apographeus de la région de : Edessénos, apographeus de la région de Serrès-Mélénikos- Strymon, de la région de Thessa- lonique-Verria, orphanotrophe 214.

Boleron, Thème de : 215. Constantinople, patriarche de :

Acace, orphanotrophe 210; — Alexis Stoudite 210; — ■ Chryso- bergès Luc 213; — Euphèmius, orphanotrophe de Néapolis 211.

Ionopolis, évêque de : Nicétas, chartulaire du grand orphano- tropheion, grand orphanotrophe 216.

Macédoine orientale : recensement général 214.

Melenikos : apographeus de la région de : Voir Serres.

Mosynopolis, thème de : 215. Néapolis, orphanotrophe de : Eu-

phémius, patriarche de CP, 211.

Nicée, évêque de : Nicéphore, orphanotrophe 211.

Serres-Mélénikos-Strymon, apographeus de la région de : Edes- senos, apographeus de la région de Boleron, de la région de Thessalo- nique-Verria, orphanotrophe 214.

Serrés, thème de : Strymon, apographeus de la région

du : Voir Serrés. Strymon, thème du : 215. Thessalonique-Verria, apogra

pheus de la région de : Edessénos, apographeus de la région de Boleron, de la région de Serrès- Mélénikos-Strymon, orphanotrophe 214.

Thessalonique, duc de : Kontos- téphanos Jean 213.

Thessalonique, kouboukleios de l'église cathédrale de : Démé- trius, orphanotrophe du diocèse (de Thessalonique) 211.

Verria. Voir Thessalonique.

R. Guilland

L'Index a été établi par Mme R. Guilland.