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Olivier Villanove Présente La fameuse invasion de la Sicile par les ours D’après l’oeuvre de Dino Buzatti Production Agence de Géographie affective Coproduction maison du conte à Chevilly-Larue & association Gustave à Bordeaux. Contact Olivier villanove 06641982732 [email protected] & Fabienne Signat 0665101024 [email protected]

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Olivier Villanove Présente

La fameuse invasion de la Sicile par les ours

D’après l’oeuvre de Dino Buzatti

Production Agence de Géographie affective

Coproduction maison du conte à Chevilly-Larue & association Gustave à Bordeaux.

Contact Olivier villanove 06641982732 [email protected] & Fabienne Signat 0665101024 [email protected]

La fameuse invasion de la Sicile par les ours

Tout public dès 10 ans Durée 1h

Action pédagogique en amont possible classes de CM2, sixième et cinquième La nouvelle écrite par Dino Buzatti en 1965 est aujourd’hui contée et slamée par le lauréat du Grand prix de Chevilly-Larue en 2005, Olivier Villanove. Ce spectacle a été crée sous l’œil complice de : - Claude Bourgeyx pour l’accompagnement à l’écriture - Claire Heggen, pour l’accompagnement à la mise en mouvement - Abbi Patrix pour les conseils artistiques - Rouda, Lyor et Néobled de l’atelier 129H pour l’aide à la mise en slam, L’histoire Tout commence le jour où Tonin, le fils du roi des ours est enlevé par les chasseurs dans les montagnes de Sicile. Profitant de la rigueur d’un hiver qui menace son peuple de la famine, le roi des ours décide d’envahir la plaine où habitent les hommes. Avec l’aide d’un magicien, les ours assiègeront la ville et retrouveront l’ourson Tonin. Mais est-ce que le peuple des ours est fait pour vivre au pays des hommes ? Cette histoire est un récit monté comme un opéra. On y découvre une parole épique et poétique. La fameuse invasion de la Sicile par les ours est l’occasion de dépeindre la société des hommes gâchée par le pouvoir, la corruption et l’oisiveté. C’est aussi dans la grande histoire, la petite histoire, émouvante celle-ci, de la quête d’un père pour son fils perdu. La recherche d’identité d’un peuple d’ours naîfs et balourds est un peu celle de l’enfance qui devra tôt où tard faire des choix pour trouver le bonheur véritable. Mais le trouvera t-il dans le confort urbain ou dans la folie des villes bruyantes qui pervertissent les plus braves? Pour le savoir, il faudra suivre Olivier Villanove en conteur slameur qui nous embarque dans une épopée malicieuse et haletante. Dino BUZZATI Dino Buzzati se définissait comme journaliste. La postérité a retenu ses talents d’écrivain à travers la grande diversité de ses œuvres (pièce de théâtre, romans, contes, poésies burlesques…). On retient aussi de lui ses créations picturales notamment les illustrations de ses histoires. La fameuse invasion de la Sicile par les ours est un texte qu’il avait destiné aux enfants, la parabole divertissante possède comme dans d’autres nouvelles une portée plus grave car l’auteur du Désert des Tartares n’était pas très optimiste. Il savait peindre l’homme en « animal corruptible ».

Note d’intention « En lisant pour la première fois La fameuse invasion de la Sicile par les ours, j’ai eu un coup de foudre pour la façon qu’a Dino Buzzati de narrer cette histoire. Il s’adresse directement à son lecteur, le conduit par la main comme un complice, il s’amuse avec lui et l’invite sans cesse à revenir en arrière dans les pages du livre. J’ai souhaité rendre à l’oralité cette malice que l’on découvre à la lecture et j’ai eu l’idée d’adapter La fameuse invasion de la Sicile par les ours en en faisant un spectacle de contes. Pour m’accompagner dans la mise en bouche de la grande parabole de Buzzati, il a fallu réaliser un travail de réécriture, c’est pour cela que j’ai fait appel à l’écrivain Claude Bourgeyx qui m’a aidé et conseillé dans mes choix. J’ai procédé à de nombreuses coupes franches dans le texte initial. Certains passages étaient trop littéraires pour être portés sur scène; d’autres coupes ont concerné des chapitres entiers qui auraient fait perdre au public le fil de l’histoire (scènes des fantômes, du croque-mitaine, de la maison de jeux). J’ai voulu m’approprier ce texte et privilégier dans cette densité, une trame, un scénario simple et clair. Le spectacle repose sur un pari inédit, celui de mêler conte et slam. Le défi consistait à ce que les deux formes s’articulent naturellement sans que le récit perde sa force et que l’attention soit détournée. Claude Bourgeyx, en écrivain complice m’a aidé à trouver les articulations nécessaires à l’intégration des parties slamées. Les slameurs du collectif 129H, composé de Rouda, Lyor, Néobled m’ont aussi apporté une aide précieuse dans la phase d’écriture, d’assemblage et d’interprétation des slams. Nous avons fait ensemble de nombreux jeux d’écriture poétique autour du quatrin et j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec eux à partir d’écrits personnels qui ont été intégrés au texte de Buzzati. L’effet percutant de cette forme contemporaine m’a permis d’utiliser le tu-toiement et d’instaurer une vraie proximité avec le public. En présentant le spectacle en classe de sixième, j’ai constaté l’engouement et l’identification directe des élèves qui se laissent séduire. Etre proche du public, grâce au slam permet aussi d’aborder quelques idées sensibles : les relations père/fils, le caractère grotesque de la guerre et la question des apparences et des faux semblants ». Olivier Villanove.

Thèmes choisis Quête d’un père vers son fils Dans La fameuse invasion, la disparition de l’ourson Tonin est un élément déclencheur de l’histoire. C’est parce que les ours sont affamés qu’il descendent dans la vallée, mais c’est aussi pour retrouver le fils du roi Léonce kidnappé par des chasseurs. Olivier choisit d’insister sur la relation entre le père et le fils notamment dans les moments slamés. Il tient à souligner les instants singuliers d’émotion qui se trouvent au cœur de l’épopée aussi bien la tristesse de la perte que la joie des retrouvailles. Retrouver la chair de ta chair. Soleil d’été en plein hiver. Pouvoir enfin lui tendre la main Et retrouver ensemble le chemin. Imagine ta joie de père. Ton coeur fermé soudain ouvert. Quête d’identité « Voir des animaux prendre la place des hommes avec leurs travers. Voilà une approche intéressante qui m’a fortement séduit, elle renvoie à la réflexion sur la réalisation de son originalité et à la difficulté d’être soi-même. » Olivier Villanove En montrant la corruption progressive des ours devenus comme les hommes, superficiels, menteurs, avides de richesses et d’honneur, Buzzati n’est pas moralisateur au sens manichéen du terme. Il avoue simplement sa préférence pour l’état d’innocence et de solitude. Il rappelle la nécessité d’être au plus près de sa propre nature. Jetez … les diableries que vous avez apprises des hommes. Redevenez ce que vous étiez auparavant… Nous avons engraissé mes amis, il faut le dire, nous avons pris du ventre Critique de la guerre L’outrance, le merveilleux, le surréalisme sont au service d’une critique de la méchanceté, de la violence et de la trahison. Les batailles, les attaques, les manigances de magicien ne manquent pas. La guerre est au cœur de La fameuse invasion de la Sicile par les ours, elle est un motif d’émerveillement dans les scènes fantastiques grâce aux images choisies par Buzzati mais elle se révèle aussi dans toute son absurdité. Le slam sert au public quelques missives contre la guerre qui n’auraient pas déplu à Boris Vian !!! J’ai le coeur qui s’emballe, Mais très vite je remballe Quand j’en vois qui déboulent Et déballent les armes

L’atelier autour du spectacle C’est avant tout une rencontre. Parler du spectacle, de sa création, de l’œuvre, de l’adaptation, des personnes qui m’ont accompagné. Sensibiliser à l’envers du décors Travail d’écriture avec des jeux autour des mots : Ecriture. Diction. Mis en espace. Développer l’imaginaire. Improvisation. Sensibilisation au slam avec des jeux d’écritures, musicalité et souffle.

Collaborations artistiques Claude Bourgeyx Claude Bourgeyx vit et travaille à Bordeaux. Romancier et nouvelliste il a publié une quinzaine de livres dont Les Petits Outrages et Les Petites Fêlures, Coup de foudre, Preuve à l’appui. Il a également écrit pour la jeunesse et pour le théâtre. Il est édité par Castor Astral, Belfond, Script, Arléa, Le Seuil, L’Esprit du Temps, Script Edition et a reçu le Grand prix jeunesse de la Société des Gens de Lettres pour Le Fil à retordre aux éditions Nathan, 1991). Les textes de Petites Fêlures ont été interprétés sur scène par Claude Piéplu. Bernadette Lafont a présenté les Ecrits d'amour à Avignon en juillet 2004 et en 2007, c’est Anémone qui incarne Mademoiselle Werner. Claude Bourgeyx aime les situations fragiles où des personnages antinomiques sont tenus de se retrouver et de partager quelques moments de vie (...) Pour reprendre le beau titre de sa pièce de théâtre qu’il a consacrée à Violette Leduc, c’est un ballet de « Mots amoureux » qui se joue sans relâche dans l’œuvre théâtrale et romanesque de Claude Bourgeyx. Claire Heggen Co-fondatrice du Théâtre du mouvement, elle a développé une démarche artistique originale sur la théâtralité du mouvement, aux confins du théâtre gestuel, du mime, de la danse. Elle poursuit ses recherches sur de grands thèmes : l’animalité, les masques corporels, la marche humaine, la musicalité du mouvement, la corporéité des émotions et de la pensée, le corps dans sa relation à la voix, au texte, à l’objet. Elle a remporté le prix MIMOS 2006.

L’atelier 129H Le collectif 129H regroupe Rouda, Lyor et Néobled, collectif inscrit dans la culture hip-hop. Quand on leur demande gentiment, ils se présentent comme des « poètes-rappeurs-slameurs ». Ils évoluent aujourd’hui dans ce qu’ils défendent comme une discipline à part entière combinant l’écriture, l’oralité et l’expression scénique. Ils travaillent sur le slam depuis 2001. Ils sont en étroite collaboration avec Grand Corps Malade, ils organisent et animent plusieurs scènes et ateliers. Abbi Patrix Chercheur insatiable, nourri par un itinéraire pluridisciplinaire au croisement du théâtre, de la musique et du geste, Abbi Patrix explore l'art du conte depuis plus de vingt-cinq ans en quête permanente de nouvelles voix (voies) pour aborder cet art aujourd'hui florissant sur toutes les scènes, en France et à l'étranger. Dans ses spectacles, Abbi Patrix engage une parole personnelle et contemporaine, qu'il construit à partir d'histoires traditionnelles, de récits de vie, de carnets de voyage, de souvenirs personnels, de textes littéraires.

Connaître Olivier Villanove … Comme point de départ de mon parcours d’artiste, j’aime évoquer le coin de table de la cuisine de la conteuse québécoise Claudette L’Heureux, artiste rock’n’roll qui a révélé en moi le désir de raconter des histoires. En 2001, je fonde le collectif « passeurs de contes » au sein duquel je crée et anime des soirées conte à Bordeaux. Je forge mon répertoire personnel lors de ces rendez-vous réguliers et dans les nombreux évènements où le collectif est invité. Je deviens ainsi un conteur tout terrain. En 2005, je remporte avec un extrait du spectacle Les dessous urbains, deux grands prix à la maison du conte de Chevilly-Larue, celui du jury et celui du public. J’élargis alors ma pratique au travail du clown, au slam, au mouvement, à la danse contemporaine et à la performance. Je prends part au « labo du silence » de Didier Kowarsky et pendant deux ans au « labo des conteurs » d’Abbi Patrix à la maison du conte, lieux d’expérimentations et de recherche autour de la parole animés par des conteurs de références. Parallèlement, j’approfondis mon approche des arts de la rue avec le Petit univers portatif (PUP) et Les contre visites de Jacques de Talmont, balade espiègle dans un lieu dévoilé par l’imaginaire. Je travaille avec plusieurs collectifs comme Via la rue, Clown Sans Frontière ou Opéra Pagaï. En 2009, au cours du collectage de ma création Ta bouche que j’aime tant embrasser, est ce que tu peux la fermer ? je fonde avec Thierry Lafollie, dessinateur-cartographe « l’Agence de Géographie Affective ». En 2011, j’entre à la Fai Ar, formation d’état de 18 mois à la conception et réalisation de projets en espace public. Je me forme aux arts numériques, développe un regard photographique et démarre un travail en mise en scène en rue.