ogam

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OGAM. Ogam, à l'origine (Irlande) il s'agissait de traits ou d'encoches sur des baguettes de bois gravées et colorées avec 20 symboles analogues aux runes germaniques, soit une écriture, préexistante à l'alphabet latin, formée de traits verticaux ou obliques disposés de part et d'autre d'une arête horizontale ou verticale. Le bois était un matériau spécialement adapté à l'écriture ogamique, celle-ci étant d'ordinaire utilisée par les druides, (exceptionnellement un guerrier), qui en réservaient l'usage à la magie. En Gaule, à l'époque chrétienne, les ogams servent aux épitaphes et perdent leur caractère magique en même temps qu'ils changent de support. Sur plomb, on en connaît une utilisation plus répandue car permettant de fixer les defixiones supports de la sorcelleris gallo-romaine (tablettes d'exécration). Dans les Ancient Laws of Ireland, il apparaît que les ogams étaient encore pratiqués au Moyen-Age Irlandais, dans l'art de divination, pour savoir où l'on devait enterrer un défunt, pour connaître le coupable d'un meurtre ou encore pour évaluer les dommages causés par des 1

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L'écriture ogamique , écriture sacrée précis...

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Dictionnaire critique de l'sotrisme. Le monde celte.

OGAM.

Ogam, l'origine (Irlande) il s'agissait de traits ou d'encoches sur des baguettes de bois graves et colores avec 20 symboles analogues aux runes germaniques, soit une criture, prexistante l'alphabet latin, forme de traits verticaux ou obliques disposs de part et d'autre d'une arte horizontale ou verticale. Le bois tait un matriau spcialement adapt l'criture ogamique, celle-ci tant d'ordinaire utilise par les druides, (exceptionnellement un guerrier), qui en rservaient l'usage la magie.

En Gaule, l'poque chrtienne, les ogams servent aux pitaphes et perdent leur caractre magique en mme temps qu'ils changent de support. Sur plomb, on en connat une utilisation plus rpandue car permettant de fixer les defixiones supports de la sorcelleris gallo-romaine (tablettes d'excration).

Dans les Ancient Laws of Ireland, il apparat que les ogams taient encore pratiqus au Moyen-Age Irlandais, dans l'art de divination, pour savoir o l'on devait enterrer un dfunt, pour connatre le coupable d'un meurtre ou encore pour valuer les dommages causs par des animaux. On jetait trois sortes de bois et le sort dcidait de la conduite tenir ou rvlait les coupables. Les prsages par les ogams taient ainsi, par exemple, attachs trois baguettes: la premire dsignant le pass proche, la seconde le prsent et la troisime le futur proche.

Leur origine est mythique, les ogams auraient invents par Ogma, frre de Bres, roi d'Irlande, homme trs savant en posie. Proprit des "trs savants" ou des rudits, les ogam sont une cration du dieu de la magie etde la guerrre, de l'loquence et de l'criture, le grand dieu lieur, qui est aussi le dieu du sombre de l'obscur, le dieu dangereux, qui gre l'indistinct, le contraire au droit. "Le pre d'Ogam est Ogma, la mre est la main ou le couteau d'Ogma." (cit par Guyonvarc'h).

Pour les sotristes, l'criture ogamique fut invente par Einigan qui partit, pour ce faire de trois rayons ou trois lignes ou trois colonnes lumineuses disposes en triangle sans point de rencontre au sommet, leur origine tant ainsi symboliquement situe dans le KEUGANT, monde divin. Ces trois rayons symboles de la trilogie celtique (OIW) seraient la base des 18 caractres originaux qui forment l'alphabet ogamique.

TRIBANN.

OIW, l'absolu celtique.

L' utilisation des ogam est (Ch-J Guyonvarc'h):

-soit guerrire, Cuchulainn les emploie pour arrter la marche de l'arme d'Ulster envahissant l'Irlande (Razzia des vaches de Cooley).Pour ce faire, il taille des fourches quatre pointes et grave les ogams sur les cts.

-soit druidique dans Courtise d'Etain, le druide les utilise pour la divination et monte sur une montagne o il coupe 4 baguetes d'if sur lesquelles il grave les ogams et obtient satisfaction,

- soit religieuse, lors des funrailles d'un hros (Fiachra in la Mort de Crinthain), son nom est crit en ogam sur sa tombe.

On le voit, cette criture, habituellement non employe par les druides qui assuraient leur enseignement par oral, tait rserve aux cas exceptionnels, ceux qui relevaient d'un rapport tragique au sacr.

Bibliographie.

Ambelain Robert, Les traditions celtiques, St Jean de Braye, Dangls, 1977.

Bouchet Paul et Ren, Les druides, science et philosophie, Paris, Tredaniel, 1997.

Guyonvarc'h Ch-J. Magie, mdecine et divination chez les Celtes, Paris, Bibliothque scientifique Payot, 1997.

Hubert Henri, Les Celtes depuis l'poque de la Tne et la civilisation celtique. Paris, Albin Michel, 1968.

Le Roux F. et Guyonvarc'h Ch-J. Les Druides, Rennes, Ouest-France Universit, 1986.

Piggott Stuart, The Druids, London Thames & Hudson, 1975.

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