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Obstacles et possibilités dans le secteur
des ressources naturelles
Résumé de l’analyse du contexte, de la revue de la
littérature et du sondage des entreprises
Document préparé par l’Association des femmes autochtones du Canada
Février 2015
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 2
Février 2015
L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est fondée sur l’objectif commun d'améliorer, de
promouvoir et de favoriser le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes autochtones
(Premières Nations, Métisses et Inuites) au sein de leurs propres sociétés et de la société canadienne. À titre
d’organisme national qui représente les femmes autochtones depuis 1974, l’AFAC a pour mandat de réaliser
l’égalité pour toutes les femmes autochtones au pays.
L’Association des femmes autochtones du Canada tient à reconnaître la contribution des représentants
d’entreprises de développement des ressources naturelles qui ont répondu au sondage Obstacles et possibilités
dans le secteur du développement des ressources naturelles.
L’Association des femmes autochtones du Canada tient également à reconnaître la contribution d’Affaires
autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC) à la réalisation de ce projet.
© Association des femmes autochtones du Canada, 2015
Illustration de la couverture © Beverly Blanchard, 2015
Sauf à des fins éducatives, le contenu du présent document est publié sous licence internationale
d’attribution non commerciale-partage à l’identique 4.0.
Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) Bureau satellite 1, rue Nicholas, 9
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Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 3
Table des matières
Introduction 4
Contexte 4
Méthodologie 6
Difficultés et contraintes 9
Résumé des constatations et résultats du sondage 10
Analyse du contexte 10
Revue de la littérature 14
Constatations issues du sondage auprès des entreprises de développement des
ressources naturelles 16
Conclusions et recommandations 24
Annexe A – Analyse du contexte 26
Annexe B – Sondage 28
Annexe C – Bibliographie 37
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Introduction
Selon le plan d’action du gouvernement fédéral, les industries de l’énergie, des mines et de la
foresterie fournissent plus de 30 milliards $ par année en revenus aux gouvernements. Quelque
950 000 Canadiens travaillent actuellement dans le secteur des ressources naturelles. Huit cent
cinquante mille (850 000) autres personnes travaillent dans
des industries qui sont au service de ce secteur, et il y en a
dans chaque province et territoire du Canada. En tout,
dix pour cent (10 %) des emplois au pays sont attribuables
au secteur des ressources naturelles.
Partout au Canada, d’un océan à l’autre, dans les
collectivités rurales, dans le Nord et dans les communautés
autochtones, il y a des emplois du secteur des ressources
naturelles. Aujourd’hui, à l’échelle du pays, plus de
30 000 Autochtones occupent des emplois dans les
domaines de l’énergie, des mines et de la foresterie. Le
secteur des ressources naturelles est le principal employeur
de travailleurs autochtones du secteur privé.
D’après la Chambre de commerce du Canada, il y
aura d’ici l’an 2020 une pénurie d’un million de travailleurs dans le secteur des ressources naturelles.
L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) croit que les femmes autochtones peuvent
jouer un rôle intégral dans cette industrie en comblant le besoin grandissant de travailleurs qualifiés
dans le secteur. Pour qu’il en soit ainsi, il faut attirer l’attention des employeurs de l’industrie sur le fait
que, sous réserve d’une formation adéquate et d’environnements favorables, les femmes autochtones
peuvent combler ces pénuries de main-d’œuvre. De plus, il faut sensibiliser les femmes autochtones à
ces possibilités d’emplois non traditionnels pour qu’elles puissent devenir des participantes actives dans
le secteur.
L’AFAC a agi à titre de facilitateur principal dans ce processus d’engagement en lançant un
projet intitulé Obstacles et possibilités dans le secteur des ressources naturelles afin de s’assurer que
les femmes autochtones seront prises en considération relativement à ces possibilités de
développement économique.
Contexte En septembre 2014, l’AFAC a reçu des fonds d’Affaires autochtones et Développement du Nord
Canada (AADNC) pour la réalisation de ce projet, dont le but était de cerner les obstacles et les
possibilités du secteur des ressources naturelles en menant :
« En 2013, les exportations de ressources naturelles se sont élevées à 235 milliards de dollars. Les centaines de grands projets en construction ou prévus au cours des dix prochaines années totalisent, par ailleurs, environ 675 milliards de dollars en investissements. » - Conférence des ministres de l’énergie et des mines, août 2014
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• une analyse du contexte dans lequel s’inscrivent les activités des entreprises de
développement des ressources naturelles en lien avec les Autochtones et une revue de la
littérature à ce sujet;
• un sondage en ligne de la perception qu’ont les femmes autochtones des obstacles et des
possibilités du secteur;
• un sondage en ligne de la perception des obstacles et des possibilités du secteur pour les
entreprises de développement des ressources naturelles dans leurs interactions avec les
Autochtones et l’embauche de femmes autochtones pour combler des emplois liés à
l’industrie.
Nous avions prévu que ces documents formeraient le fondement d’une séance informelle de
mobilisation avec des femmes autochtones et des leaders du secteur des ressources naturelles.
L’intention était d’élargir le dialogue sur des moyens d’améliorer le bien-être socioéconomique des
femmes autochtones par la réalisation de projets du secteur des ressources naturelles.
L’analyse du contexte et le sondage qui suivent ont été menés dans le cadre du projet Obstacles
et possibilités dans le secteur des ressources naturelles, l’intention étant de préciser :
• les obstacles auxquels sont confrontées les entreprises qui traitent avec des Autochtones ou
veulent embaucher des travailleurs autochtones, en particulier les femmes;
• les possibilités pour le secteur des ressources naturelles d’employer des femmes
autochtones ou d’améliorer leur bien-être et celui de leurs communautés;
• les entreprises qui participent directement à l’emploi de femmes autochtones;
• ce qui a été fait pour aider les femmes autochtones à participer à ces projets;
• les répercussions du développement des ressources naturelles sur les femmes autochtones;
• les types de formation nécessaires pour assurer la participation des femmes autochtones à
ces projets.
Le but ultime de ce projet est d’élaborer des programmes et des politiques qui assureront la
participation des femmes autochtones aux grands projets de développement des ressources naturelles.
De plus, l’AFAC prévoit que le projet Obstacles et possibilités dans le secteur des ressources naturelles
l’aidera à établir des partenariats avec des entreprises du secteur, afin :
• d’ouvrir la voie pour favoriser l’accès des femmes autochtones à ces possibilités d’emploi;
• d’assurer la sécurité des femmes autochtones et de leurs enfants;
• de dissiper les stéréotypes et les mythes associés à ces projets de développement
économique;
• de collaborer avec les entreprises du secteur pour atténuer ou éliminer les obstacles liés à
l’emploi de femmes autochtones.
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En appuyant la participation des communautés autochtones et des entreprises à des projets de
développement des ressources naturelles, l’AFAC cherche à améliorer le bien-être économique des
femmes autochtones. Pour compléter l’analyse du contexte et la revue de la littérature, l’AFAC a
préparé deux sondages, l’un ciblant les femmes autochtones, l’autre les entreprises du secteur des
ressources naturelles. Les résultats du sondage des entreprises font l’objet de ce rapport. Ceux de
l’autre sondage sont communiqués dans un rapport distinct et serviront à déterminer comment les
femmes autochtones perçoivent les obstacles et les possibilités du secteur.
L’AFAC compte utiliser l’information recueillie dans le cadre de cette recherche pour orienter les
mesures qu’elle prendra et prévoit que l’étude servira de guide également aux dirigeants du secteur des
ressources naturelles à l’étape suivante du projet Obstacles et possibilités dans le secteur des
ressources naturelles, c’est-à-dire la discussion des enjeux. La méthodologie et les constatations de
l’analyse du contexte et du sondage auprès des entreprises sont exposées dans le présent rapport.
Méthodologie
La première étape en vue de déterminer quels sont les obstacles et les possibilités pour les
femmes autochtones dans le secteur des ressources naturelles consistait à établir quelles sont les
entreprises qui ont des rapports actifs avec des communautés autochtones et de quelle manière. Aux
fins de cette étude de contexte, le terme secteur des ressources naturelles désigne les organisations, les
sociétés et les projets actifs dans les domaines du pétrole et du gaz naturel, des mines, de la foresterie
et de l’énergie. Certaines de ces entreprises appartiennent à des intérêts canadiens, d’autres sont des
sociétés d’État et d’autres encore sont des organisations dont l’origine se situe hors du pays.
Pour compléter cette analyse, nous avons également effectué une revue de la littérature afin de
définir les obstacles et les possibilités de développement économique que connaît le secteur des
entreprises. Cette revue avait également pour but d’assurer que les sondages en ligne soient élaborés
de manière à compléter la recherche.
Pour déterminer quelles entreprises étaient activement engagées dans la réalisation de projets
de développement des ressources naturelles au Canada, la chercheuse a d’abord dressé des listes à
partir du site Web de Ressources naturelles Canada (RNC) et des sites Web de diverses associations de
développement de ressources naturelles. Le site de RNC a également fourni une carte de tous les
endroits où des projets sont en voie de réalisation dans les différentes provinces, ce qui a été d’une
grande utilité dans le processus d’identification des entreprises. En utilisant les sites Web et les
documents, la chercheuse a révisé les politiques, les accords, les mandats et les initiatives de plus de
85 entreprises de développement des ressources naturelles. Les associations dont nous avons consulté
les listes de membres sont les suivantes :
• l’Association des produits forestiers du Canada (http://www.fpac.ca/index.php/fr/);
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• l’Association canadienne de l’électricité (https://canadahydro.ca/fr/);
• l’Association minière du Canada (http://mining.ca/fr);
• Ressources naturelles Canada (http://www2.nrcan.gc.ca/mms/map-
carte/MiningProjects_cartovista-fra.html);
• l’Association canadienne des producteurs pétroliers
(http://www.capp.ca/Pages/default.aspx) [en anglais seulement].
L’information recueillie auprès des associations de développement des ressources naturelles
s’est révélée extrêmement bénéfique, puisqu’elle comprenait de longues listes de toutes les sociétés en
activité au Canada. Nombre de ces sociétés énonçaient leur mandat en ligne; nous avons évalué ces
sections selon qu’elles comportaient de l’information sur les relations ou les partenariats avec des
Autochtones, des programmes de formation, des ententes avec certaines communautés, des ententes
sur les répercussions et les avantages et des bourses d’études et bourses de soutien.
À cette étape de la recherche, il est devenu évident qu’il fallait segmenter les listes et établir
une échelle de cotation subjective, ce qui fut fait, afin de répartir les entreprises de développement des
ressources naturelles selon leur niveau d’implication auprès de communautés ou d’organismes
autochtones, comme elles l’indiquaient sur leurs sites Web. Après avoir examiné les données de chaque
entreprise, nous leur avons attribué une cote de niveau d’intérêt en fonction de leur degré d’implication
auprès des communautés autochtones, pour ensuite répartir les niveaux d’implication en catégories
primaire, secondaire et tertiaire.
• Niveau d’intérêt primaire : entreprises qui démontrent un degré très élevé d’engagement.
Ces entreprises avaient des mandats enthousiastes de partenariat avec les Autochtones,
abordant notamment les questions suivantes : dirigeants autochtones d’entreprises,
programmes de formation et initiatives de développement communautaire. Mais surtout,
ces organisations avaient des programmes de formation préalable à l’emploi s’adressant
particulièrement aux Autochtones ou aux femmes.
• Niveau d’intérêt secondaire : entreprises qui démontrent un degré moyen d’engagement, y
compris celles qui ont des politiques et des programmes de relations avec les Autochtones,
comme des partenariats avec des entreprises autochtones, des bourses d’études ou des
ateliers et des salons des carrières. Ces entreprises n’avaient pas de représentation
autochtone parmi leurs dirigeants ou elles n’avaient pas de programmes de formation ou
d’emploi particuliers.
• Niveau d’intérêt tertiaire : entreprises ayant un degré très peu élevé d’engagement
relativement aux communautés autochtones. Le mandat de ces entreprises pouvait inclure
une section sur la responsabilité à l’égard de l’environnement et des Autochtones, mais elles
étaient dépourvues d’initiatives particulières au-delà d’accords sur l’utilisation des terres,
d’ententes sur les répercussions et les avantages et l’obligation de consultation déléguée
par le gouvernement. Elles pouvaient avoir des programmes et des politiques axées sur les
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Autochtones, mais pas dans la mesure du critère attribué aux entreprises du niveau
d’intérêt secondaire.
On trouve à l’annexe A la liste des liens menant aux sites Web des entreprises évaluées dans
l’analyse du contexte. Le niveau d’intérêt attribué à chacune de ces entreprises est justifié par
l’information obtenue sur ces sites Web au sujet des relations des entreprises avec les Autochtones, des
initiatives, des programmes et des politiques les concernant. Seules les entreprises qui affichaient sur
leur site Web des politiques relatives aux Autochtones ont été retenues à cette fin.
Des conclusions ont été tirées de l’analyse du contexte et des liens ont été établis avec le rôle
que des femmes autochtones pourraient jouer dans le secteur du développement des ressources
naturelles. Pour compléter ce travail, nous avons effectué une recherche sur l’Internet au sujet des
femmes autochtones dans le développement des ressources naturelles et le marché du travail, au
moyen des moteurs Google Scholar et Google. Nous avons utilisé les mots clés suivants :
• “Aboriginal women in the labour market” [femmes autochtones sur le marché du travail];
• “Native women in natural resources” [femmes autochtones dans le secteur des ressources
naturelles];
• “Aboriginal women and economic development in the resource sector” [femmes
autochtones et développement économique dans le secteur des ressources naturelles];
• “Aboriginal labour market and the resource development sector” [marché du travail
autochtone et secteur des ressources naturelles];
• “Barriers and opportunities experienced by resource development companies” [obstacles et
possibilités que connaissent les entreprises de développement des ressources naturelles];
• “Barriers preventing Aboriginal women from participating in the resource development
sector” [obstacles empêchant les femmes autochtones de participer au secteur des
ressources naturelles];
• “Opportunities for Aboriginal women in the resource development sector” [possibilités pour
les femmes autochtones dans le secteur des ressources naturelles].
Cette recherche par mots-clés a produit des documents que nous pouvions utiliser dans l’étude
et qui permettaient de préciser les obstacles et les possibilités que rencontrent les entreprises du
secteur du développement des ressources naturelles relativement à l’embauche d’employés
autochtones et dans leurs relations avec les communautés autochtones avec lesquelles elles font des
affaires.
La recherche par mots-clés a également mené à d’autres sources sous la forme d’articles en
ligne, de rapports de recherche et de résumés de délibérations en table ronde. Nous avons utilisé ces
documents conjointement avec l’information obtenue sur les sites Web de sociétés de développement
de ressources naturelles afin de mieux comprendre les obstacles et les possibilités relatifs à l’embauche
d’employés autochtones et à la participation des Autochtones au secteur des ressources naturelles.
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Nous avons formulé des recommandations en vue d’établir des moyens de relier les femmes
autochtones à l’emploi, à l’entrepreneuriat et à des possibilités de formation dans l’industrie. Toutes les
sources utilisées ont été consignées dans la bibliographie, qui s’ajoute à la recherche effectuée sur les
politiques et les programmes actuels du secteur des ressources naturelles. Cette bibliographie figure à
l’annexe B du présent rapport.
Pour obtenir encore plus d’information, nous avons élaboré un sondage en ligne à partir des
résultats de la revue de la littérature et de l’examen de chacun des sites Web. Cette information a guidé
la formulation des questions en fonction des obstacles et des possibilités constatés. Le lien au sondage a
été communiqué à des entreprises de développement des ressources naturelles par différentes voies.
Nous avons utilisé pour le diffuser des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, ainsi que des sites
de réseautage axés sur les affaires, comme LinkedIn. De plus, des représentants de l’AFAC qui ont assisté
à la conférence de la Canadian Aboriginal Minerals Association’s (CAMA), en 2014, ont distribué aux
délégués d’entreprises de développement des ressources naturelles des cartes de visite sur lesquelles
figurait le lien au sondage. Le questionnaire du sondage est présenté à l’annexe C de ce rapport.
Difficultés et contraintes
Au cours de l’analyse du contexte menée sur l’Internet, des difficultés sont survenues dans le
processus de repérage et d’évaluation des sites Web et des sources d’information. En premier lieu, en
raison du grand nombre d’entreprises qui ont des filiales et des partenariats, il était parfois difficile de
discerner le niveau global d’engagement. Dans bien des cas, les sites Web de sociétés mères ne
comportent pas d’information sur leurs programmes ou leurs politiques relatifs aux Autochtones, détails
qu’on ne trouve que sur les sites Web de leurs filiales. Cette contrainte à la recherche s’aggravait du fait
que beaucoup de sociétés mères ne donnaient pas sur leur site Web la liste de leurs filiales ou d’autres
industries avec lesquelles elles ont des activités; il était donc difficile d’établir des liens avec les premiers
intervenants. De plus, beaucoup d’entreprises étaient en partenariat avec une autre pour la réalisation
d’un projet en particulier. Par exemple, la mine de diamants Diavik est exploitée par Diavik Diamond
Mines Inc., une filiale de Rio Tinto, en partenariat avec Dominion Diamond Corporation. Cette
multiplicité de noms rendait difficile l’évaluation de chaque entreprise participante.
Deuxièmement, le caractère confidentiel de beaucoup de partenariats, de contrats et
d’ententes sur les répercussions et les avantages les rend inaccessibles au public. Une entente sur les
répercussions et les avantages est un contrat en bonne et due forme entre une entreprise et une
communauté autochtone, où sont définis les responsabilités, les engagements et les bénéfices partagés
d’une exploitation ou d’un projet. L’information qu’elle renferme est importante et pertinente dans
l’optique de la présente recherche quant à la nature de la relation entre les parties. Malheureusement,
ces transactions entre des entreprises de développement des ressources naturelles et des groupes
autochtones peuvent avoir lieu dans l’ombre et rester secrètes.
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De plus, toutes les entreprises ne révèlent pas leurs programmes et leurs politiques sur leur site
Web; on trouvait parfois cette information par l’examen de documents ou d’études publiés par d’autres
organisations. Il était donc difficile de faire le lien entre les sociétés de portefeuille (auxquelles
appartiennent d’autres sociétés) et leurs activités ramifiées, ce qui compliquait le processus d’évaluation
de leur engagement à l’égard des Autochtones pour l’attribution d’un niveau d’intérêt. Le manque
d’accès à cette information limite les conclusions que nous pouvons tirer en ce qui concerne
l’implication des entreprises de développement des ressources naturelles auprès des communautés
autochtones et les obstacles à la participation des Autochtones.
L’évaluation de la participation des Autochtones dans la recherche sur des entreprises
d’envergure différente s’est également avéré une contrainte méthodologique. La taille, la gamme et la
portée des entreprises du secteur des ressources naturelles varient beaucoup. Certains projets
n’employaient qu’une vingtaine d’individus, tandis que d’autres pouvaient avoir des centaines de
travailleurs en plusieurs endroits; les répercussions sont donc très différentes. Il devenait difficile de
comparer des entreprises de taille radicalement différente pour leur attribuer un niveau d’intérêt.
La dissémination du sondage a présenté une autre difficulté lorsqu’est venu le temps de
communiquer avec des entreprises de développement des ressources naturelles. L’avènement de la Loi
canadienne anti-pourriel, en juillet 2014, a eu pour effet de restreindre les voies par lesquelles nous
pouvions déployer le sondage, nous limitant aux médias sociaux, au bouche à oreille et à la réclame faite
par l’AFAC à l’occasion de conférences. Cette loi impose des contraintes à toutes les entreprises et les
organisations, y compris les organismes sans but lucratif, leur interdisant d’envoyer des courriels
concernant leurs produits à moins que les destinataires y aient consenti explicitement. Le sondage sur
les Obstacles et possibilités du secteur du développement des ressources naturelles pouvant être
considéré comme un produit créé par l’AFAC, nous ne pouvions pas adresser simplement un courriel à
des employés d’entreprises.
Résumé des constatations et résultats du sondage
Analyse du contexte
L’utilisation de l’Internet pour identifier les entreprises du secteur du développement des
ressources naturelles s’est révélée difficile, puisque beaucoup des sociétés ont des filiales liées entre
elles. Les projets des filiales de beaucoup de grandes sociétés se répartissent aussi sur tout un éventail
de ressources naturelles et il y a au Canada de nombreuses petites sociétés de développement de
ressources naturelles.
Des 85 entreprises évaluées dans l’analyse du contexte, seulement 26, ou 30 %, affirmaient
qu’un engagement relativement aux Autochtones était pour elles prioritaire au-delà de l’obligation de
consultation qui leur est déléguée par le gouvernement. Aux fins de ce projet, l’engagement relatif aux
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Autochtones est défini comme étant des mesures ou des intentions réelles de susciter la participation de
communautés ou d’individus autochtones; par exemple :
• contrats commerciaux;
• programmes d’emploi et de formation;
• partenariats et accords;
• subventions salariales;
• dons;
• bourses d’études et bourses de soutien;
• représentation autochtone au sein de l’entreprise.
Un examen plus poussé de ces entreprises a révélé que le niveau d’intérêt primaire ne pouvait
être attribué qu’à 11 d’entre elles sur la foi seulement de leur niveau actif d’engagement à l’égard des
Autochtones. Le niveau d’intérêt secondaire a été attribué à cinq (5) entreprises en fonction des
initiatives dont elles faisaient état et le niveau d’intérêt tertiaire aux neuf (9) autres, dont les
programmes relatifs aux Autochtones étaient de moindre envergure.
Il est important de souligner le fait que beaucoup d’entreprises de niveau d’intérêt primaire
étaient des sociétés d’État associées à leurs gouvernements provinciaux respectifs; c’était notamment le
cas de BC Hydro, Manitoba Hydro, Sask Power et autres sociétés d’État canadiennes ou organisations
appartenant à des intérêts canadiens. Bon nombre de sociétés dirigeaient de multiples projets dans
diverses industries du secteur des ressources naturelles, comme nous l’avons indiqué dans la section de
ce rapport portant sur les difficultés et les contraintes de la recherche. Bon nombre de ces sociétés
utilisaient plus d’un nom du fait qu’elles avaient acquis d’autres projets, mais avaient choisi de garder le
nom de l’entreprise existante sans le modifier. Dans ces cas, nous avons poussé la recherche plus loin
pour éviter la possibilité de chevauchement. Cet examen des sites Web a également révélé un certain
nombre d’entreprises détenues et exploitées par des groupes autochtones, notamment :
• Iisaak Forest Resources Ltd.;
• Khowutzun Forest Services;
• NorSask Forest Products.
Les entreprises d’intérêt primaire suivantes sont au nombre de celles qui sont fières
d’embaucher un grand nombre d’Autochtones.
• La Compagnie Pétrolière Impériale Limitée (Imperial Oil), qui a fait ses preuves à ce titre en
concluant avec des entreprises locales des contrats liés à ses projets pour une valeur de 140 millions de
dollars.
• Syncrude Canada Ltd, qui appartient à Imperial Oil, a démontré qu’environ 9 % de sa main-
d’œuvre s’auto-identifient en tant qu’Autochtones (Premières Nations, Métis ou Inuits).
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 12
• Manitoba Hydro déclare un objectif d’équité en matière d’emploi à hauteur de 16 % de sa
main-d’œuvre, dont 6 % occupant des postes de direction.
• Syncrude Canada Ltd et BC Hydro ont reçu du Conseil canadien pour le commerce
autochtone (CCCA) l’accréditation or pour leur engagement envers les communautés autochtones
entourant leurs projets.
• La mine de diamants Diavik, projet de Rio Tinto en partenariat avec Dominion Diamond
Corporation, a engagé 997 personnes, dont 485 résidants du Nord. De ces derniers, 171 sont des
Autochtones. Le nombre total d’employés autochtones est de 236 personnes.
• La main-d’œuvre autochtone à NorSask a augmenté et atteignait environ 57 % du nombre
total d’employés en 2011; cette proportion était de 22 % en 2010.
Les entreprises suivantes sont également au nombre des 11 auxquelles nous avons attribué le
niveau d’intérêt primaire :
• Glencore (Xstrata Coal);
• ACTO Electric;
• Alberta Pacific Forest Industries.
Toutes les entreprises d’intérêt primaire avaient formé de nombreux partenariats avec des
communautés autochtones et des établissements postsecondaires pour offrir des bourses d’études
complètes, des bourses de soutien et des programmes de formation à l’intention des étudiants
autochtones qui veulent obtenir un emploi dans le secteur des ressources naturelles. Il faut toutefois
signaler que la plupart des entreprises d’intérêt de niveau primaire ne précisaient pas les dates
lorsqu’elles affirmaient avoir financé des contrats avec des Autochtones, ce qui suggère que les nombres
cités représentent un chiffre global.
Les qualités de toutes les entreprises de niveau d’intérêt secondaire étaient semblables à celles
des entreprises de niveau primaire; elles ne démontraient toutefois pas d’efforts particuliers pour
embaucher des Autochtones. Les six (6) entreprises de niveau d’intérêt secondaire sont :
• Shell Canada;
• Husky Energy;
• Pelly Construction;
• Conifex Timber;
• De Beers Canada;
• Mountain Province Diamonds.
Ces entreprises ont contribué à stimuler la croissance économique des communautés
environnantes. Elles y ont réussi en créant des partenariats avec d’autres organisations qui avaient une
main-d’œuvre autochtone ou qui étaient situées dans des réserves ou des communautés autochtones
des districts environnants. Entre autres interactions fructueuses, citons :
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• Shell Canada, qui a dépensé plus d’un milliard de dollars en contrats avec des Autochtones;
• Husky Energy, qui a dépensé 20 millions de dollars en contrats et en achat de matériel
d’entreprises autochtones;
• Husky Energy et Shell Canada avaient l’une et l’autre des initiatives d’éducation des
Autochtones sous la forme de bourses d’études; cependant, les sommes ne couvraient pas entièrement
les droits de scolarité et ne s’appliquaient qu’à certains établissements postsecondaires;
• Conifex Timber Inc. et Pelly Construction employaient l’une et l’autre des Autochtones dans
la réalisation de leurs projets, mais à un degré beaucoup moindre que les entreprises d’intérêt primaire;
• Pelly Construction a créé des partenariats stratégiques avec d’autres entreprises et, de ce
fait, embauché encore plus de travailleurs dans les régions avoisinantes;
• De Beers a célébré la Journée des Autochtones, en plus de conclure des ententes sur les
répercussions et les avantages avec neuf (9) communautés des Premières Nations et de subventionner
de nombreux événements dans les communautés autochtones de la région où elle réalise ses projets.
Les initiatives autochtones des entreprises de niveau tertiaire étaient beaucoup plus modestes
par comparaison aux deux autres niveaux d’intérêt et comprenaient les entreprises suivantes :
• Canadian Zinc;
• Cameco Corporation;
• Procon Group;
• Produits forestiers Résolu.
Ces entreprises ont démontré qu’elles s’étaient investies dans les communautés qui les
entourent par des engagements moins directs, par exemple :
• dons à des bibliothèques;
• dons à des centres communautaires;
• camps culturels pour les jeunes Autochtones;
• dialogue étendu avec des populations autochtones comptant moins de 1 500 habitants;
• protocoles d’entente avec des réserves choisies dans la région.
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Revue de la littérature
La revue de la littérature a permis de
trouver de nombreux documents et articles qui
révélaient des obstacles auxquels se heurtent les
entreprises de développement des ressources
naturelles lorsqu’elles veulent faire des affaires avec
des Autochtones ou embaucher des travailleurs
autochtones. Il faut noter que certains de ces
documents n’étaient pas à jour et ne reflétaient pas
correctement les changements survenus dans le
climat économique actuel. Dans une tentative en vue de surmonter ce problème, des efforts ont été
déployés pour passer en revue des articles et des rapports rédigés après 2005.
Dans un rapport de 2014 du gouvernement fédéral,
sur le Cadre fédéral pour le développement économique des
Autochtones, il est indiqué que plus de 600 projets d’une
valeur dépassant 650 milliards de dollars sont attendus au
cours de la prochaine décennie. Le potentiel que cela
représente pour les Autochtones au Canada est immense :
emplois, éducation/formation pour l’acquisition de
compétences, infrastructure, réforme de l’aide au revenu,
bien-être communautaire et autonomie. De nombreuses
communautés autochtones veulent investir dans le
développement des ressources naturelles; cependant, elles
ont dû faire face à un labyrinthe de règles compliquées et à
des examens complexes qui ont entraîné des retards, à des
répétitions inutiles et à de longs délais. Cette situation peut
décourager des investisseurs potentiels et miner la viabilité économique de grands projets. Le rapport
décrit aussi le besoin de former des partenariats avec le gouvernement fédéral et les gouvernements de
toutes les provinces, les sociétés de développement de ressources naturelles et les communautés
autochtones.
En 2013, la Chambre de commerce du Canada (CCC) a publié un rapport intitulé Une occasion à
saisir : accroître la participation à la main-d’œuvre canadienne des peuples autochtones. Ce rapport
révélait que le manque de travailleurs compétents et formés était l’un des obstacles auxquels étaient
confrontées les entreprises de développement des ressources naturelles dans l’embauche de
travailleurs autochtones. De nombreux autres rapports et communications disent la même chose.
La participation des Autochtones
au projet de Voisey’s Bay va au-
delà d’emplois directs à la mine.
En effet, environ 80 % des
dépenses de Vale pour des
services de développement
(transport aérien, sécurité et
services dans les camps) vont à
des coentreprises autochtones.
-- Chambre de commerce du
Canada
« Les entreprises autochtones, tant privées que
communautaires, sont présentes dans les
secteurs des ressources renouvelables et non
renouvelables. »
--Cadre fédéral pour le développement économique
des Autochtones, 2010
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À titre d’exemple de moyens de surmonter cet obstacle, la CCC faisait référence à un projet à la
baie Voisey’s, où des entreprises de développement des ressources naturelles avaient formé d’avance
plus de 1 000 Innus et Inuits dans le cadre du programme de la Joint Education and Training Authority
afin de créer une main-d’œuvre prête à entrer en fonction lors de l’ouverture de la mine, en 2005. Les
réussites de ce projet suggèrent que les Autochtones, y compris les femmes, n’ont besoin que d’une
formation appropriée pour surmonter un grand nombre des obstacles qui les empêchent de participer
aux activités du secteur des ressources naturelles et d’en bénéficier. On a ainsi démontré que
l’embauche de travailleurs autochtones pour des projets de développement des ressources naturelles
peut être un processus mutuellement avantageux, qui stimule la croissance économique pour les deux
parties.
Cette publication indique aussi que, pour certaines organisations, le financement de nouvelles
entreprises ou de nouveaux contrats pour appuyer leurs opérations est trop onéreux. De la même
manière, la recherche a démontré que beaucoup de communautés autochtones ont un accès limité à
des capitaux qui leur permettraient de participer à la réalisation de grands projets. Cette situation crée
un obstacle de plus à l’emploi des Autochtones dans le secteur du développement des ressources
naturelles. Comme élément de solution, la CCC suggère que le gouvernement fédéral offre des crédits
d’impôt et d’autres mesures d’incitation, de sorte que l’investissement dans des entreprises
autochtones en régions éloignées soit plus attrayant pour les sociétés. Une plus grande participation et
une aide financière du gouvernement permettraient aux entreprises de développement des ressources
naturelles de surmonter les difficultés qu’elles éprouvent à financer de nouvelles entreprises
autochtones.
La revue de la littérature a également exposé des obstacles législatifs comme étant un défi de
plus à relever pour la participation des Autochtones aux possibilités de développement des ressources
économiques. Dans un rapport de 2012 rédigé par le Forum des politiques publiques du Canada, intitulé
“Aboriginal Participation in Major Resource Development Projects: Community Readiness” [Participation
des Autochtones à de grands projets de développement des ressources naturelles : état de préparation
des communautés], on exprime des inquiétudes relativement aux contraintes imposées aux entreprises
autochtones que perpétue la Loi sur les Indiens. Ce rapport, comme beaucoup d’autres, maintient que la
Loi sur les Indiens a réprimé la croissance économique et l’entrepreneuriat et que ce problème est
particulièrement sérieux sur les terres de réserve. L’obligation de consulter déléguée par le
gouvernement fédéral est également restrictive pour les sociétés qui veulent réaliser des projets dans
des communautés autochtones. On suggère que la révision des aspects restrictifs de la Loi sur les Indiens
permettrait aux communautés autochtones d’exercer une plus grande mesure de contrôle sur leurs
terres et faciliterait l’interaction avec les sociétés de développement des ressources naturelles. Certains
documents, notamment ceux du Fraser Institute, pointent du doigt des politiques provinciales qui
exacerbent la situation.
Dans un rapport intitulé “New Beginnings: How Canada’s Natural Resource Wealth Could Re-
shape Relations with Aboriginal People” [Nouveaux départs : comment la richesse du Canada en matière
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 16
de ressources naturelles pourrait remodeler les relations avec les Autochtones], publié en 2013,
l’Institut Macdonald-Laurier mentionne des conflits avec les valeurs autochtones traditionnelles comme
présentant d’autres difficultés à la participation. Les projets canadiens de développement des
ressources naturelles, en raison des répercussions qu’ils ont sur l’environnement, entrent souvent en
conflit avec les valeurs traditionnelles des Autochtones et ont entraîné des manifestations et des
plaintes de groupes voisins. Ce document affirme que le désaccord des Autochtones préoccupés par les
conséquences pour l’environnement est à l’origine de nombreuses affaires judiciaires en opposition à
des projets de développement. La mauvaise compréhension des valeurs autochtones traditionnelles par
les sociétés de développement des ressources naturelles est un empêchement de plus à l’emploi de
travailleurs autochtones, parce que de nombreux problèmes d’ordre juridique ont pris naissance par le
passé dans des plaintes formulées par des Autochtones.
Selon un article publié en 2006 dans InfoNorth, « Industry Perspectives on Barriers, Hurdles, and
Irritants Preventing Development of Frontier Energy in Canada’s Arctic Islands » [Points de vue de
l’industrie sur les obstacles et les irritants qui empêchent le développement des sources d’énergie en
région frontalière dans les îles de l’Arctique canadien], l’infrastructure de transport est un autre obstacle
à la mise en valeur des ressources naturelles. Cette publication indique qu’un manque de chemins
praticables, des conditions climatiques défavorables et de longues distances pour se rendre sur les lieux
des projets en milieu autochtone et en revenir sont des entraves majeures d’après beaucoup de grandes
sociétés de développement des ressources naturelles. Cette affirmation trouve un écho dans plusieurs
autres sources que nous avons trouvées dans la revue de la littérature. Les problèmes attribuables au
manque d’infrastructure étaient particulièrement répandus dans les régions éloignées et dans le Nord,
où le transport des ressources naturelles dans des conditions rigoureuses décourageait les sociétés de
développement. Sans moyen d’accéder aux sites de projets de manière efficace et sécuritaire, les
sociétés hésitent à entreprendre des activités en territoire autochtone.
Constatations issues du sondage des entreprises de développement des
ressources naturelles
En complément de l’analyse du contexte et de la revue de la littérature, un sondage en ligne a
été préparé pour saisir les perceptions des entreprises relativement aux obstacles et aux possibilités qui
caractérisent le secteur des ressources naturelles relativement aux femmes autochtones.
Lancé en novembre 2014 dans le cadre de la conférence de la Canadian Aboriginal Minerals
Association (CAMA), le sondage en ligne s’est poursuivi jusqu’au 31 janvier 2015. Au total, 40 personnes
ont répondu au questionnaire, mais 34 seulement l’ont rempli au complet.
À la question par laquelle nous demandions quel type d’entreprise ils représentaient, les
participants au sondage ont répond en majorité qu’il s’agissait de l’industrie minière (65 %), suivie du
secteur du pétrole et du gaz (15 %) et de la foresterie (15 %). Le nombre beaucoup plus élevé de
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 17
répondants de l’industrie minière est peut-être lié au fait que le lancement du sondage a eu lieu à la
conférence de la CAMA et à la diffusion du sondage sur le réseau social Twitter par le Conseil des
ressources humaines de l’industrie minière (RHiM).
Les répondants occupaient en majorité des postes de cadres (41 %), suivis de postes de
gestion (27 %) et de ressources humaines (12 %). Les 27 % qui avaient coché « autre » ont apporté les
précisions suivantes : sécurité, agent de sécurité, développement durable et développement des
entreprises.
Près de 66 % des répondants travaillaient dans des entreprises qui comptent moins de
50 employés. Une proportion de 15 % des répondants dans des entreprises comptant plus de
Répondants par entreprise
Exploitation minière
Pétrole et gaz naturel
Foresterie
Énergie renouvelable
Autre
Poste des répondants
Cadre
Gestion
Ressources humaines
Métier spécialisé6
Manœuvre
Construction
Autre
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 18
150 employés et 13 % dans des entreprises dont le personnel compte de 51 à 100 employés. Près de
50 % des répondants ont indiqué que leurs entreprises étaient en activité depuis 5 à 10 ans. Cependant,
il y avait un nombre considérable de répondants (30 %) dont les entreprises étaient en activité depuis
plus de 16 ans et certains ont indiqué que l’entreprise qu’ils représentaient était plus que centenaire.
Lorsqu’on leur demandait si leur entreprise avait des projets près d’une communauté
autochtone, les participants répondaient en grande majorité par l’affirmative (85 %). Près de 72 %
envisageaient la réalisation de projets près de communautés autochtones.
Lorsque le sondage demandait si l’entreprise avait des programmes de préparation à l’emploi
qui pourraient aider les femmes autochtones à se prévaloir des possibilités d’emploi dans le secteur des
ressources naturelles, près de 60 % des répondants ont répondu par l’affirmative. Quant au type de
programmes offerts par leurs entreprises, les réponses les plus fréquentes étaient :
√ l’apprentissage;
√ la préparation à l’emploi;
√ le jumelage;
√ les stages;
√ l’orientation professionnelle.
D’autres programmes ont été mentionnés dans la catégorie « Autre » :
√ counseling en matière sociale/mentale/de toxicomanie;
√ bourses d’études;
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Projets près d’une communauté autochtone
Programmes de préparation à l’emploi
Oui
Non
Je ne said pas.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 19
√ liens de l’industrie-compétences essentielles et mentorat;
√ partenariats avec des organisations externes qui fournissent à l’industrie des
programmes préalables à l’emploi;
√ enseignement de la maternelle à la 12e année dans les communautés autochtones;
√ collaboration avec des partenaires autochtones pour offrir une formation correspondant
à des projets ouverts aux hommes et aux femmes particuliers dans leur région.
Dans la partie suivante du sondage, on demandait aux répondants de coter une série d’énoncés
selon une échelle de 1 à 5, où 1 égale le moindre degré d’accord et 5, le degré le plus élevé. Comme
l’indique le tableau suivant, la majorité des répondants étaient d’accord pour dire que le partenariat et
la collaboration avec les Autochtones est important. Une proportion considérable de répondants étaient
d’avis que les entreprises de développement des ressources naturelles peuvent aider les communautés
autochtones à se développer sur le plan économique.
Possibilités Cote
Pas du tout
d’accord
Je ne me prononc
e pas
Tout à fait
d’accord
1 2 3 4 5 S/O
Les Autochtones ont le potentiel de jouer un rôle important dans les projets de développement des ressources naturelles.
4 % 12 % 85 %
Les partenariats avec des communautés autochtones peuvent améliorer la réputation d’une entreprise de développement des ressources naturelles.
4 % 19 % 77 %
L’embauche de femmes autochtones peut aider à diversifier la main-d’œuvre dans les emplois du secteur du développement des ressources naturelles.
27 % 73 %
Avec la formation nécessaire, les femmes autochtones peuvent combler les lacunes de l’emploi dans l’industrie.
12 % 15 % 73 %
Collaborer avec les communautés autochtones peut aider les entreprises de développement des ressources naturelles à accéder à de nouveaux sites pour la réalisation de leurs projets.
4 % 8 % 28 % 60 %
Les entreprises de développement des ressources naturelles peuvent ouvrir aux communautés autochtones des possibilités de développement économique.
12 % 8 % 80 %
L’embauche de travailleurs autochtones aide à renforcer les relations entre les communautés autochtones et les entreprises de développement des ressources naturelles.
4 % 4 % 20 % 72 %
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 20
Les projets de développement des ressources naturelles contribuent à la croissance des entreprises environnantes.
4 % 15 % 80 %
L’embauche de travailleurs autochtones dans le développement des ressources naturelles peut aider à améliorer l’intendance des terres.
4 % 8 % 24 % 54 %
La formation de partenariats entre entreprises de développement des ressources naturelles et communautés autochtones peut favoriser l’alignement des objectifs des parties.
8 % 20 % 72 %
La formation de partenariats entre entreprises de développement des ressources naturelles et communautés autochtones peut améliorer la communication entre les parties.
4 % 24 % 72 %
La formation de partenariats avec des communautés autochtones peut favoriser le partage de l’expertise respective des deux parties.
4 % 24 % 72 %
Lorsqu’on leur demandait quelles sont les cinq mesures nécessaires pour surmonter les
obstacles que rencontre leur entreprise relativement à l’embauche de travailleurs autochtones, 88 %
des répondants ont opté pour l’augmentation des possibilités de scolarisation et de formation pour les
femmes autochtones; suivait de près la réponse selon laquelle il faudrait offrir des programmes de
préparation à l’emploi subventionnés par le gouvernement (80 %) et, dans l’ordre, l’intégration de
l’enseignement de métiers au programme des écoles secondaires (72 %), le renforcement des
programmes de numératie et litératie à l’intention des femmes autochtones (60 %) et accorder des
incitatifs fiscaux aux entreprises qui offrent des programmes d’apprentissage aux Autochtones (56 %).
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Possibilités descolarisation et de
formation
Programmes préalables à
l’emploi subventionnés
Enseignement de métiers à l’école
secondaire
Programmes denumératie et
litératie renforcés
Incitatifs fiscaux aux entreprises qui
offrent des programmes
d’apprentissage aux Autochtones
Cinq principales mesures
pour surmonter les obstacles
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 21
Près de 90 % des répondants emploient des travailleurs autochtones dans leurs entreprises et le
niveau d’emploi le plus courant pour les Autochtones est celui de manœuvres (travail non qualifié)
(67 %), suivi de la gestion (55 %), des métiers spécialisés (50 %), du travail administratif (46 %), des
cadres (38 %) et de la construction (30 %).
À propos des trois principales difficultés liées à l’embauche de travailleurs autochtones, les
répondants ont choisi les explications suivantes :
√ manque de travailleurs ayant les qualifications ou la scolarisation voulues (87 %);
√ manque de travailleurs spécialisés (64 %);
√ manque d’industries et de possibilités d’emploi (59 %).
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Autre Gestion Métiersspécialisés
Travailadministratif
Cadres Construction Manœuvres
Niveau d’emploi commun
pour les Autochtones
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 22
Les répondants ont cité aussi les difficultés suivantes :
√ taux d’absentéisme élevé (23 %);
√ entreprises inconscientes des avantages potentiels que présente l’embauche de femmes
autochtones (14 %);
√ manque de connaissance des valeurs autochtones au sein de l’entreprise (14 %).
Dans la partie suivante du sondage, on demandait aux répondants de coter une série d’énoncés
selon une échelle de 1 à 5, où 1 égale le degré moindre
d’accord et 5, le degré le plus élevé. Dans les énoncés faisant
directement référence aux femmes autochtones, un nombre
considérable de répondants ont choisi de ne pas se prononcer,
ce qui pourrait signifier qu’ils ne sont pas conscients des
compétences et des capacités des femmes autochtones, parce
qu’il n’y en avait pas dans l’entreprise qu’ils représentaient.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Manque d’industries et de possibilités d’emploi
Manque de travailleursspécialisés
Manque de travailleursayant des qualifications ou
la scolarisation voulue
On constate généralement trois
difficultés :
- ne pas avoir de permis de
conduire;
- manque de personnes
intéressées à travailler dans nos
domaines d’activité;
- incapacité à trouver le
financement nécessaire pour
former les personnes intéressées
et prêtes à obtenir les
qualifications voulues.
-- Répondant au sondage
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 23
Obstacles Cote
Pas du tout
d’accord
Je ne me prononce
pas
Tout à fait d’accord
1 2 3 4 5 S/O
Les femmes autochtones ne maîtrisent pas la littératie et la numératie nécessaires pour occuper un emploi dans le développement des ressources naturelles.
9 % 32 % 36 % 23 %
Les entreprises de développement des ressources naturelles ne comprennent pas les cultures autochtones.
9 % 23 % 36 % 18 % 14 %
Les communautés autochtones n’ont pas les infrastructures requises (routes, approvisionnement en eau, télécommunications, etc.) pour faciliter la réalisation de projets de développement des ressources naturelles.
18 % 23 % 32 % 27 %
L’élaboration de programmes de préparation à l’emploi pour former des femmes autochtones est trop coûteuse.
18 % 41 % 32 % 9 %
Les femmes autochtones sont souvent absentes du travail.
32 % 32 % 23 % 9 % 5 %
La formation de femmes autochtones pour des emplois dans le développement des ressources naturelles prend trop de temps et coûte trop cher.
46 % 36 % 14 % 5 %
Les communautés autochtones ont de la difficulté à produire des travailleurs qualifiés.
14 % 18 % 41 % 27 %
Certains aspects de la réglementation, comme les codes d’appartenance des communautés autochtones, entravent la réalisation de projets de développement des ressources naturelles.
14 % 5 % 52 % 19 % 10 %
La question demandant d’indiquer trois difficultés que les entreprises rencontrent dans l’embauche de
travailleurs autochtones a suscité une multitude de réponses. Un faible niveau de scolarité et de
compétences était un thème récurrent. De plus, certains citaient les difficultés suivantes :
√ la distance entre le domicile et l’emploi est un empêchement à la rétention;
√ insuffisance du nombre de postes à combler;
√ création d’emplois pendant qu’on attend des permis;
√ certaines personnes ne se présentent pas au travail/taux élevé d’absentéisme;
√ problèmes de logistique dans l’embauche de travailleurs de sites éloignés (déplacements
additionnels, services de santé, etc.);
√ différences culturelles;
√ absence de systèmes de ressources humaines.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 24
Lorsqu’on leur demandait à nouveau de
mentionner trois avantages que présente l’embauche de
travailleurs autochtones par leur entreprise, les
participants ont répondu de multiples façons. Le
renforcement des partenariats et les avantages sur le plan
économique qui découlent de la diversification de la main-
d’œuvre étaient un thème récurrent. Beaucoup ont
également répondu que, non seulement l’embauche de travailleurs autochtones améliore la
compréhension et la sensibilisation de l’entreprise à l’égard des communautés locales, mais elle
démontre aussi son engagement envers la communauté.
La dernière question ouverte demandait aux répondants s’ils avaient des commentaires à
ajouter. Il y a eu divers commentaires, mais le thème sous-jacent était que beaucoup a été fait, mais
qu’il y a encore place pour beaucoup d’amélioration par toutes les parties.
Conclusions et recommandations
L’analyse du contexte et la revue de la littérature ont formé le point de départ de cette
recherche, dont on peut tirer les conclusions suivantes.
• Le secteur du développement des ressources naturelles est complexe et l’information qu’on
trouve sur les sites Web des entreprises n’est pas nécessairement un indicateur complet de
ce qui se passe en réalité.
• Il y a une multitude de programmes ciblant les communautés autochtones à différents
niveaux, mais très peu visent exclusivement les femmes autochtones.
• Certaines entreprises vont plus loin que le respect de l’obligation de consulter et cherchent
à assurer la participation des communautés autochtones à leurs activités.
• Il se peut que des programmes soient inclus dans des ententes sur les répercussions et les
avantages, mais en raison de leur caractère confidentiel, il nous a été impossible d’obtenir
de l’information sur les composantes de ces accords.
• Le manque de travailleurs spécialisés dans le bassin de main-d’œuvre autochtone fait
obstacle à la participation des Autochtones aux activités de l’industrie.
• Les empêchements législatifs pour les Autochtones et pour les entreprises de
développement des ressources naturelles créent des obstacles à la formation de
partenariats à caractère économique.
• Les valeurs culturelles relatives à l’environnement et au territoire créent aussi des
empêchements pour les entreprises de développement des ressources.
Les Autochtones représentent une énorme ressource inexploitée pour les employeurs canadiens, mais les gens et les entreprises continueront à se débrouiller tant bien que mal tant qu’une stratégie nationale de mobilisation ne sera pas établie. -- Participant au sondage
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 25
L’analyse des réponses au sondage en ligne auprès des entreprises fournit des preuves à l’appui
de ces conclusions. Bon nombre de représentants d’entreprises ont cité le manque de travailleurs
spécialisés ayant les qualifications ou la scolarité voulues comme une des principales difficultés pour les
entreprises lorsqu’il s’agit d’embaucher des Autochtones. De plus, malgré le fait que beaucoup
d’entreprises avaient des programmes préalables à l’emploi, aucun de ces programmes n’était conçu
spécialement à l’intention des femmes autochtones et aucune entreprise n’en faisait la promotion
directement auprès des femmes autochtones. De plus, beaucoup de répondants n’étaient pas au
courant de l’existence de quelque programme d’amélioration des compétences que ce soit offert aux
Autochtones.
Malgré la demande croissante de travailleurs spécialisés dans l’industrie, à moins que les
femmes autochtones soient perçues comme une option viable et qu’on leur fournisse l’occasion
d’acquérir les compétences nécessaires, elles continueront d’être ignorées pour combler des emplois.
De plus, les besoins des femmes autochtones en matière de sécurité dans leurs communautés et sur les
lieux de travail seront négligés également. Afin de pouvoir combler cette lacune, l’AFAC doit :
• collaborer avec les entreprises de développement des ressources naturelles, les conseils
de secteurs et les associations industrielles pour les sensibiliser à la réalité des femmes
autochtones;
• accroître la visibilité de la programmation issue de la Stratégie de formation pour les
compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA) en tant que véhicule pour
faire en sorte que les femmes autochtones puissent obtenir la formation nécessaire en
vue d’occuper des emplois non traditionnels dans le secteur;
• déterminer quels programmes existants offrent actuellement une formation pour les
femmes autochtones dans le secteur et collaborer avec les entreprises de
développement des ressources naturelles pour mettre lier les femmes autochtones aux
emplois offerts dans le secteur;
• segmenter le marché et mener d’autres études sur des secteurs en particulier dans la
catégorie du développement des ressources naturelles afin de mieux définir, non
seulement les besoins de l’industrie, mais ceux des femmes autochtones, afin de
répondre aux exigences de l’industrie en matière d’embauche;
• repérer des entreprises qui emploient déjà des femmes autochtones et mettre en valeur
les pratiques exemplaires de sorte que d’autres entreprises puissent utiliser les mêmes
techniques;
• sensibiliser les femmes autochtones aux possibilités que l’industrie peut offrir en fait de
choix de carrière.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 26
Annexe A – Analyse du contexte
Projet Type de projet Endroit Niveau d’intérêt
1. Syracrude Canada Ltd
Pétrole et gaz naturel Fort McMurray, Alberta Primaire
2. Imperial Oil Pétrole et gaz naturel Calgary, Alberta Primaire
3. Husky Energy Pétrole Calgary, Alberta Secondaire
4. Shell Canada Pétrole Secondaire
5. Canadian Zinc Corporation
Mines (zinc) Prairie Creek, T.N.-O. Tertiaire
6. Pelly Construction Construction de mines Yukon Secondaire
7. BHP Billiton Mines (cuivre, potasse, pétrole)
Australie, projets en Saskatchewan
Tertiaire
8. Cameco Corporation
Mines (uranium) Saskatoon, Saskatchewan Tertiaire
9. Procon Group Mines Divers endroits au Canada Tertiaire
10. Alberta Pacific Forest Industries
Foresterie Edmonton, Alberta Primaire
11. Canfor Pulp Foresterie Prince George, C.-B. Tertiaire
12. Conifex Timber Inc. Foresteries Vancouver, C.-B. Secondaire
13. Millar Western Forest Products
Foresterie Vancouver, C.-B. Tertiaire
14. Resolute Forest Products
Foresterie Montréal, Québec Tertiaire
15. ATCO Electric Hydroélectricité Calgary, Alberta Primaire
16. Manitoba Hydro Hydroélectricité Winnipeg, Manitoba Primaire
17. Hydro Québec Hydroélectricité Montréal, Québec Tertiaire
18. BC Hydro Hydroélectricité Vancouver, C.-B. Primaire
19. Ontario Power Generation
Hydroélectricité Toronto, Ontario Tertiaire
20. Dominion Diamond Corporation
Mines Primaire
21. Glencore (Xstrata Coal)
Mines Colombie-Britannique Primaire
22. Mountain Province Diamonds
Mines Territoires du Nord-Ouest Secondaire
23. Iisaak Forest Resources Ltd
Foresterie Primaire
24. Khowutzun Forest Services
Foresterie Primaire
25. NorSask Forest Products
Foresterie Primaire
26. De Beers Mines T.N.-O. et nord de l’Ontario Secondaire
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 27
1. http://www.syncrude.ca/community-involvement/aboriginal-relations/
2. http://www.imperialoil.ca/Canada-English/community_aboriginal.aspx
3. http://www.huskyenergy.com/socialresponsibility/aboriginalaffairs/default.asp
4. http://www.shell.ca/en/environment-society/society-tpkg/banff-center.html
5. http://www.canadianzinc.com/responsibility/community
6. http://pelly.net/WhoWeAre/StrategicPartners.aspx
7. http://www.bhpbilliton.com/home/society/indigenouscommunities/Pages/default.aspx
8. http://www.cameco.com/sustainable_development/2012/supportive_communities/case_studies/aboriginal_engagement/
9. http://www.procongroup.net/about/aboriginal-relations/
10. http://alpac.ca/corporate-responsibility/aboriginal-relations/strategy/
11. http://www.canforpulp.com/_resources/sustainability/ForestryPrinciples.pdf
12. http://www.conifex.com/about/community/
13. http://millarwestern.com/pdf/enhancing_opps.pdf
14. http://www.resolutefp.com/uploadedFiles/Sustainability/Stakeholder_Engagement/Resolute-Aboriginal_Peoples_Policy.pdf
15. http://www.atco.com/Our-Commitment/Aboriginal-Relations/Aboriginal-Engagement
16. http://www.hydro.mb.ca/community/aboriginal_relations/
17. http://www.hydroquebec.com/sustainable-development/collective-choices/relations-communities.html
18. https://www.bchydro.com/community/aboriginal_relations.html
19. http://www.opg.com/communities-and-partners/first-nation-and-metis/Pages/first-nations-and-metis.aspx
20. http://www.diavik.ca/ENG/careers/745_northern_and_aboriginal_hiring_policy.asp
21.
22. http://www.mountainprovince.com/project/project-overview/
23. http://www.iisaak.com/
24. http://www.khowutzun.com/kfs/about-kfs/
25. http://norsask.ca/responsibility/community-benefits/
26. https://www.canada.debeersgroup.com/Media-Centre/Weekly-Features/weekly-feature-062111/
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 28
Annexe B – Sondage
Questionnaire de l’AFAC sur les
Obstacles et possibilités dans le secteur du développement des ressources naturelles.
L’emploi dans le secteur des ressources naturelles constitue 10 % de tous les emplois au Canada.
À l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), nous croyons que les femmes autochtones
peuvent faire partie intégrante de ce secteur. Nous pouvons améliorer le bien-être socioéconomique
des femmes autochtones en établissant des liens entre elles et les possibilités d’emploi dans les sociétés
de développement des ressources naturelles.
Les questions qui suivent ont été conçues pour nous aider à comprendre les obstacles et les possibilités
pour les sociétés de développement des ressources naturelles lorsqu’elles établissent des postes clés
pour les femmes autochtones. Nous apprécions sincèrement votre rétroaction, qui aidera l’AFAC à
élaborer des programmes et des politiques pour faire en sorte que les femmes autochtones bénéficient
de partenariats formés avec des sociétés de développement des ressources naturelles qui exercent des
activités au Canada.
Aux fins de ce sondage, le mot « autochtone » englobe les Premières Nations, les Métis et les Inuits du
Canada. Le mot « communauté » s’applique aux réserves des Premières Nations, aux hameaux inuits,
aux établissements métis (en Alberta), aux groupes autochtones en milieu urbain et à toute autre forme
de groupe autochtones sur les plans social et géographique.
Nous respectons le caractère confidentiel de toutes vos réponses et de vos renseignements personnels,
qui ne serviront qu’aux fins de cette étude.
Première partie
Avant le questionnaire proprement dit, nous devons recueillir certains renseignements sur votre
entreprise. Cette information nous aidera à comprendre les points de vue des différentes sociétés de
développement des ressources naturelles. Nous vous assurons que toute l’information que vous nous
fournirez servira à cette étude seulement.
Cochez la case qui reflète le mieux vos réponses aux questions suivantes.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 29
1. Dans quel secteur du développement des ressources naturelles votre entreprise œuvre-t-elle?
(Cochez toutes les réponses pertinentes.)
secteur minier
pétrole et gaz naturel
foresterie
électricité
énergie renouvelable
autre (précisez) :
aucune de ces réponses
2. Quel est votre rôle dans l’entreprise? (Cochez toutes les réponses pertinentes.)
fonction administrative
ressources humaines
métier spécialisé
travail non qualifié
gestion
construction
cadres supérieurs
autre (précisez) :
3. Quelle est la taille de votre entreprise?
de 1 à 10 employés
de 11 à 25 employés
de 26 à 50 employés
de 51 à 100 employés
plus de 100 employés
plus de 150 employés
plus de 200 employés
autre (précisez) :
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 30
4. Depuis combien de temps votre entreprise est-elle en activité?
moins d’un an
d’un à deux ans
de 3 à 5 ans
de 5 à 10 ans
de 11 à 15 ans
de 16 à 20 ans
de 21 à 25 ans
autre (précisez) :
5. Votre entreprise a-t-elle des projets près d’une communauté autochtone? (Cochez une seule
réponse.)
Oui
Non
Je ne sais pas.
6. Votre entreprise prévoit-elle établir des projets à proximité de communautés autochtones dans
l’avenir? (Cochez une seule réponse.)
Oui
Non
Peut-être
Je ne sais pas.
7. Votre entreprise a-t-elle des programmes de préparation à l’emploi qui peuvent aider des
femmes autochtones à tirer parti de possibilités d’emploi dans le secteur des ressources naturelles?
(Cochez une seule réponse.)
Oui
Non
Je ne sais pas.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 31
8. Si oui, quel type de programmes votre entreprise offre-t-elle? (Cochez toutes les
réponses pertinentes.)
apprentissage
jumelage
ateliers
subventions salariales
stage
pré-emploi
orientation professionnelle
orientation de carrière
gestion du temps
autre -
Deuxième partie
1. Parmi les énoncés suivants, cochez celui qui reflète le mieux votre réponse en le cotant de 1 à 5,
compte tenu de ces équivalents :
1 = Pas du tout d’accord; cote la plus basse, impression la plus négative.
2 = Pas d’accord.
3 = Ni en accord ni en désaccord (je ne me prononce pas).
4 = D’accord.
5 = Tout à fait d’accord; la cote plus haute, l’impression la plus positive.
S/O = Choisissez cette réponse si l’énoncé n’est pas pertinent ou ne s’applique pas à vous.
Possibilités Cotation
Pas du tout
d’accord
Je ne me prononce
pas
Tout à fait
d’accord
1 2 3 4 5 S/O
Les Autochtones ont le potentiel de jouer un rôle important dans les projets de développement des ressources naturelles.
Les partenariats avec des communautés autochtones peuvent améliorer la réputation d’une entreprise de développement des ressources naturelles.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 32
L’embauche de femmes autochtones peut aider à diversifier la main-d’œuvre dans les emplois du secteur des ressources naturelles.
Avec la formation nécessaire, les femmes autochtones peuvent combler les lacunes de l’emploi dans l’industrie.
Collaborer avec les communautés autochtones peut aider les entreprises de développement des ressources naturelles à accéder à de nouveaux sites pour la réalisation de leurs projets.
Les entreprises de développement des ressources naturelles peuvent ouvrir aux communautés autochtones des possibilités de développement économique.
L’embauche de travailleurs autochtones aide à renforcer les relations entre les communautés autochtones et les entreprises de développement des ressources naturelles.
Les projets de développement des ressources naturelles contribuent à la croissance des entreprises environnantes.
L’embauche de travailleurs autochtones dans le développement des ressources naturelles peut aider à accroître l’intendance des terres.
La formation de partenariats entre entreprises de développement des ressources naturelles et communautés autochtones peut favoriser l’alignement des objectifs des parties.
La formation de partenariats entre entreprises de développement des ressources naturelles et communautés autochtones peut améliorer la communication entre les parties.
La formation de partenariats avec des communautés autochtones peut favoriser le partage de l’expertise respective des deux parties.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 33
Répondez aux questions suivantes en suivant les instructions.
2. Quelles sont les cinq principales mesures nécessaires pour surmonter les obstacles auxquels
votre entreprise se heurte lorsqu’elle embauche des Autochtones? (Cochez 5 réponses.)
Trouver des moyens de contrer les répercussions de la Loi sur les Indiens.
Renforcer les programmes de numératie et littératie pour les femmes autochtones.
Mettre en œuvre des mesures d’incitation pour encourager les partenariats avec des communautés autochtones.
Augmenter les possibilités de scolarisation et de formation pour les femmes autochtones.
Améliorer les infrastructures (routes, approvisionnement en eau, etc.) dans les communautés autochtones.
Intégrer l’apprentissage de métiers spécialisés au programme des écoles secondaires.
Fournir des programmes de formation préparatoire à l’emploi subventionnés par le gouvernement à l’intention des femmes autochtones.
Fournir des incitatifs financiers aux entreprises qui offrent des programmes d’apprentissage à l’intention des Autochtones.
Fournir aux entreprises des ateliers de sensibilisation à la culture autochtone.
Autre –
3. Votre entreprise emploie-t-elle actuellement des travailleurs autochtones?
Oui
Non
Je ne sais pas.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 34
4. Si oui, à quel niveau votre entreprise emploie-t-elle des Autochtones? (Cochez toutes les
réponses pertinentes.)
travail administratif
ressources humaines
métiers spécialisés
travail non qualifié
gestion
construction
cadres supérieurs
autre (précisez) :
Troisième partie
1. Quelles sont les trois principales difficultés que rencontre votre entreprise lorsqu’elle embauche
des travailleurs autochtones? (Ne cochez que 3 réponses.)
taux d’absentéisme élevé
manque de travailleurs qualifiés
coûts élevé liés au déplacement des travailleurs qui vivent loin du site des projets
manque de travailleurs ayant les qualifications ou la formation voulues
absence d’incitation fiscale à l’embauche de femmes autochtones
manque de possibilités d’emploi dans l’industrie ou insuffisance d’emplois à offrir
les entreprises inconscientes des avantages potentiels que représente l’embauche de femmes autochtones
manque de connaissance des valeurs autochtones au sein de l’entreprise
conflits avec les valeurs autochtones traditionnelles
autre – précisez :
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 35
2. Parmi les énoncés suivants, cochez celui qui reflète le mieux votre réponse en le cotant de 1 à 5,
compte tenu de ces équivalents :
1 = Pas du tout d’accord; cote la plus basse, impression la plus négative.
2 = Pas d’accord.
3 = Ni en accord ni en désaccord (je ne me prononce pas).
4 = D’accord.
5 = Tout à fait d’accord; la cote plus haute, l’impression la plus positive.
S/O = Choisissez cette réponse si l’énoncé n’est pas pertinent ou ne s’applique pas à vous.
Obstacles Cotation
Pas du tout
d’accord
Je ne me prononce
pas
Tout à fait
d’accord
1 2 3 4 5 S/O
Les femmes autochtones ne maîtrisent pas la littératie et la numératie nécessaires pour occuper un emploi dans le développement des ressources naturelles.
Les entreprises de développement des ressources naturelles ne comprennent pas les cultures autochtones.
Les communautés autochtones n’ont pas les infrastructures (routes, approvisionnement en eau, télécommunications, etc.) qui facilitent la réalisation des projets de développement des ressources naturelles.
Il est trop coûteux d’élaborer des programmes de préparation à l’emploi pour former des femmes autochtones.
Les femmes autochtones sont souvent absentes du travail.
La formation de femmes autochtones pour des emplois dans le développement des ressources naturelles prend trop de temps et coûte trop cher.
Les communautés autochtones ont de la difficulté à produire des travailleurs qualifiés.
Certains aspects de la réglementation, comme les codes d’appartenance des communautés autochtones, entravent la réalisation de projets de développement des ressources naturelles.
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 36
3. Quelles sont les trois principales difficultés que connaît votre entreprise en ce qui concerne
l’embauche de travailleurs autochtones? (En indiquer 3.)
4. Quels sont les trois principaux avantages de l’embauche de travailleurs autochtones pour votre
entreprise? (En indiquer 3.)
5. Voulez-vous ajouter d’autres commentaires?
6a. Aimeriez-vous en être avisé(e) lorsque nous tiendrons une table ronde et séance de mobilisation
avec des dirigeantes autochtones, en février 2015?
Oui
Non
6b. Aimeriez-vous recevoir des courriels au sujet des autres projets de développement économique
de l’Association des femmes autochtones du Canada?
Oui
Non
6c. Si oui, veuillez nous indiquer vos coordonnées.
Nom :
No de téléphone :
Adresse courriel :
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 37
Annexe C – Bibliographie
Aboriginal Affairs and Northern Development Canada (AANDC), Policy and Coordination Branch, Lands
and Economic Development Sector May 16, 2012. “Aboriginal Participation in Major Resource
Development”
https://www.ppforum.ca/sites/default/files/Background%20Document%20-%20Ottawa%20-
%20May%2022_3.pdf
Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC), « Participation des peuples
autochtones dans le secteur des ressources naturelles du Canada »
http://plandaction.gc.ca/fr/fiche-d-information/r2d-dr2/participation-des-peuples-autochtones-secteur-des
Aboriginal Affairs and Northern Development Canada (AANDC), « Federal Framework for Aboriginal
Economic Development: Renovating Programs in Support of Lands & Economic Development Gender
Roundtable »: October 12-13, 2010
https://www.aadnc-aandc.gc.ca/eng/1100100033501/1100100033522
Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones http://www.aadnc-aandc.gc.ca/DAM/DAM-INTER-HQ/STAGING/texte-
text/ffaed1_1100100033502_fra.pdf
Voir aussi : Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones – Rapport
d’étape, juin 2014
http://www.aadnc-aandc.gc.ca/eng/1404919955464/1404921311609
The Canadian Chamber of Commerce. December 2013. “Opportunity Found: Improving the Participation
of Aboriginal Peoples in Canada’s Workplace”, December 2013
http://www2.viu.ca/aboriginal/docs/Opportunity-Found-131217.pdf
La Chambre de commerce du Canada. « Une occasion à saisir : accroître la participation à la main-
d’œuvre canadienne des peuples autochtones », décembre 2013
http://www.chamber.ca/fr/publications/rapports/archives-2013/
Coates, Ken and Crowley, Brian Lee. May 2013. “New Beginnings, How Canada’s Natural Resources
Wealth Could Re-shape Relations with Aboriginal People”.
http://www.macdonaldlaurier.ca/files/pdf/2013.01.05-MLI-New_Beginnings_Coates_vWEB.pdf
Rapport de l’AFAC : Obstacles et possibilités, sondage des entreprises – Février 2015 Page 38
Cox, David John, B.A. 2013. “Environmental Impact Assessment and Impact Benefits Agreement: The
Participation of Aboriginal Women at Voisey’s Bay Mine”.
http://digitalcommons.mcmaster.ca/cgi/viewcontent.cgi?article=8859&context=opendissertations
http://hdl.handle.net/11375/12954
Duval, David. February 17, 2015. “Resolution of Native Land Claim Settlements Critical to Future of
Canadian Economy”
http://duvalreport.com/resolution-native-land-claim-settlements-critical-future-canadian-economy/
Harrison, Christopher. “Industry Perspectives on Barriers, Hurdles, and Irritants Preventing Development
of Frontier Energy in Canada’s Arctic Islands”. InfoNorth. 2006.
http://pubs.aina.ucalgary.ca/arctic/Arctic59-2-238.pdf
Hipwell, William, Mamen, Katy, Weitzner, Viviane and Whiteman, Gail. January 2002: Aboriginal
Peoples and Mining in Canada: Consultation, Participation and Prospects for Change. Working
Discussion Paper prepared for The North-South Institute.
http://caid.ca/MiningCons2002.pdf
Standing Senate Committee on Aboriginal Peoples. March 2007. Sharing Canada’s Prosperity-A Hand
Up, Not a Handout-Special Study on the involvement of Aboriginal communities and businesses in
economic development activities in Canada.
http://www.parl.gc.ca/Content/SEN/Committee/391/abor/rep/rep06-e.pdf
Comité sénatorial permanent des peuples autochtones. Mars 2007. « Partager la prospérité du
Canada – Un coup de main, pas la charité – Étude spéciale sur la participation des peuples et
entreprises autochtones aux activités de développement économique au Canada »
http://www.parl.gc.ca/Content/SEN/Committee/391/abor/rep/rep06-f.pdf
Stout, Robert. 2011 “Aboriginal Women’s Employment in Non-Traditional and Resource Extractive
Industries in Saskatchewan: An Exploration of the Issues”. May 2011
http://www.pwhce.ca/pdf/nontraditionalindustries.pdf
Stout, Robert, Seguin, Maureen. 2010 “Aboriginal Women’s Employment in Non-Traditional and
Resource Extractive Industries in Northern Manitoba: An Exploration of the Issues”. July 2010
http://www.pwhce.ca/pdf/aborigWomenEmployment.pdf