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Objet d’étude: la parole en spectacle Séquence 2: L’efficacité de la parole politique

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Objet d’étude: la parole en spectacle

Séquence 2:

L’efficacité de la parole politique

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« Ce soir ou jamais » avec F Taddei

De Gaulle en 1946

Introduction

Comment comprenez-vous la phrase de Montaigne?

Quels mots associez-vous à ces images?Raison, émotion, éloquence, manipulation, spectacle, conviction, crainte, joie, rire?

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Question

Comment la mise en spectacle de la parole fait-elle naître des émotions (jusqu’à la manipulation) ?

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Séance 1: la mise en scène de la parole politique

1. Les débats des élections présidentielles

1974 et 1981

Giscard-Mitterrand

1988: Chirac-Mitterrand

1995: Jospin-Chirac

2007:Royal-Sarkozy 2012:

Hollande- Sarkozy

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Extrait du journal Libération (journal de gauche) du 2/5/2012Le débat et sa réalisation répondent à une charte rigoureuse.Par RAPHAËL GARRIGOS, ISABELLE ROBERTSCe soir, un peu avant 21 heures, Sarkozy et Hollande descendront de leur loge sise au premier étage. Une entrée par candidat : à droite pour Sarkozy, àgauche pour Hollande. Ils découvriront alors, encapsulée dans le hangar, la bulle du plateau où, 2 h 30 minimum durant, ils vont débattre. Un fer à chevalavec le peloton des caméras à l’ouverture : décor noir, sobre, trois images de l’Elysée, deux traits de lumière ceignent la scène. Une estrade pyramidaleaccueille la table, 2,45 mètres entre les deux candidats. A leurs pieds, deux grilles d’aération leur souffleront de l’air climatisé sur les mollets. S’agirait pas quese reproduise le scénario de 2007, quand Ségolène Royal avait fait monter la température du studio afin de faire suer Sarkozy…Le terrain a été balisé, discuté et validé par les équipes des candidats. Avant le premier tour, TF1 et France 2 ont monté un dispositif : les décors sont d’OlivierIllouz (Des paroles et des actes et X-Factor), les lumières de Frédéric Dorieux (le Grand Journal de Canal+) et la réalisation de Jérôme Revon. (…)Jérôme Revon est venu avec une charte. Deux pages qu’il a lui-même rédigées en 2007, un genre de règlement filmique du débat hérité de celui établi parSerge Moati et Robert Badinter en 1981, où tout est consigné et paraphé par les deux candidats. Ainsi n’y aura-t-il toujours pas de «plan d’écoute», ces plansde coupe où on voit le visage de Sarkozy se décomposer sous l’emprise de la fureur (c’est un exemple) pendant que Hollande le questionne sur Kadhafi (c’estencore un exemple). En revanche, comme en 2007, il y aura des plans d’ensemble, parfois aériens, destinés à sortir du plan-plan champ contre-champ.Nouveauté 2012 : un triptyque à l’écran verra apparaître l’un des candidats et les deux journalistes, Laurence Ferrari et David Pujadas. Tout est tiré au sort :celui qui commence (Hollande), celui qui termine (Sarkozy) jusqu’au choix des loges. Seul l’emplacement des candidats n’a pas été laissé au hasard : «Nousassumons d’être à droite», a assuré l’équipe de Sarkozy. Après, il y a ce que Revon appelle les «coquetteries» : pas de plan de profil pour Sarkozy (son nez) etpas de plan des cheveux de Hollande (leur absence). «Mais ils ne sont pas plus exigeants qu’un artiste de variétés», s’amuse le réalisateur.Protocole. «C’est un temple de l’égalité», dit Thierry Thuillier, directeur de l’info de France Télévisions, pour décrire cet ahurissant mécanisme d’horlogeriediplomatique. Hollande et Sarkozy auront droit au même nombre de plans larges et de gros plans (décomptés par une scripte). En régie, chacun a son propreréalisateur, qui soufflera à Revon ses desiderata : plus serré, le plan, moins serré. Le temps de parole est minuté par quatre personnes. Douze caméras, plushuit autres au cas où elles tomberaient en rade et même un deuxième car-régie, sait-on jamais, et un réalisateur de secours, si Revon trépasse d’un coup.Hier, un avenant de dernière minute devait encore être approuvé par les candidats : le protocole pour les prévenir si un événement important survient enplein débat. Important comment ? C’est le CSA qui jugera.

Questions:1. Comparer les situations, les personnages, les époques2. Décrire et analyser les décors, les plans, la gestuelle, les liens et les répliques

des candidats. Quels effets provoquent cette mise en scène de la parole politique?

3. Montrez que chaque mise en scène est pensée pour privilégier la parole et l’objectivité de la transmission du débat. Ces objectifs sont ils toujours atteints?

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Les débats en film

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3. Argumentation.Montrez que chaque mise en scène est pensée pour privilégier la parole et

l’objectivité de la transmission du débat. Ces objectifs sont ils toujours atteints?

1. Comparer les situations, les personnages, les époques

1974: période de croissance, deux candidats « neufs »1981: période de crise, un président sortant (VGE) et un candidat socialiste1988: un président sortant (Mitterrand) et son premier ministre1995: deux candidats « neufs »2002: pas de débat puisque Chirac ne veut pas débattre face à JM Le Pen2007: deux candidats « neufs »2012: un président sortant (Sarkozy) face à un candidat neuf.

2. Décrire et analyser les décors, les plans, la gestuelle, les liens et les répliques des candidats. Quels effets provoquent cette mise en scène de la parole politique?

Les décors passent du très simple au plus moderne. Jusqu’en 2007, les fonds sont unis les candidats sont séparés par un bureau. (Sauf en 1981, une vraie séparation éloigne les candidats.Plans: souvent en gros plan ou en plan américain. Pas de plan de coupe (on ne voit pas la réaction de l’adversaire) sauf depuis 2007, des plans larges qui englobent tout le plateau.Les répliques sont choisies pour faire mouche.Effets: on a l’impression d’un combat où chacun cherche à cogner l’autre ou à le déstabiliser (voir Sarkozy-Royal en 2007 )

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Séance 2: Persuader en jouant sur l’émotion.

1. Victor Hugo: « Je voudrais l’abolition de la misère »

Discours en 1878 pour le centenaire de la mort de

Voltaire

Quelle mise en scène?

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1. La force de la conviction

Thème commun: la dénonciation de la misère.Hugo veut en finir avec la misère.

Pronom personnel le plus utilisé: « je » pour montrer son implication personnelle importante. Surtout en introduction et en conclusion.

Vouloir:En bleu: présent de l’indicatif, « vous », s’adresse à son auditoireEn rouge: présent de l’indicatif, 3eme personne, vérité généraleEn vert: conditionnel présent, 1ere personne, il émet ses souhaits.

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2. L’implication du destinataire.

Victor Hugo s’adresse aux parlementaires en 1849 et à ses lecteurs en 1846

Phrases interrogativesPhrases exclamatives

Elles servent à rendre son discours plus vivant, à impliquer l’auditoire, à le faire réagir et prendre conscience des enjeux.

Les parlementaires réagissent en adhérant au discours de Victor Hugo: en l’applaudissant, en approuvant ou en étant choqués par les faits dont il parle.Son discours est donc efficace.

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3. La puissance de la persuasion

Vocabulaire de la misère, de la pourriture, de l’horreur (texte1), de l’invisible (texte 2)

Métaphore: il compare la misère à une maladie qu’il faut diagnostiquer puis éradiquer. Il refuse de faire l’autruche…

Répétitions: « voulez vous »,Enumération: « hommes, femmes, enfants… »Pour montrer l’étendue immense de la misère.

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2. Procédés de la persuasion et de l’éloquence

Les pronoms de la première personne : l’émetteur s’implique dans l’énonciation à travers la première personne ("je", "moi", "me"). Cette présences traduit une volonté de convaincre. La première personne du pluriel ( " nous", "nos") inclut avec lui le destinataire de l’argumentation.Les pronoms de la deuxième personne : l’émetteur emploie la deuxième personne ("tu", "vous", "vos" ) pour que le destinataire ait le sentiment d’être directement concerné.le pronom "on" : ce pronom sert à inclure le destinataire dans l’énoncé. Mais "on" désigne parfois les partisans de la thèse adverse : il s’oppose alors aux pronoms de la première personneL’exclamation : les phrases de type exclamatif traduisent une émotion que l’émetteur veut faire partager au destinataire. ex :" Jeunesse, jeunesse ! Sois toujours avec la justice. " ZolaLa question oratoire( appelée aussi "fausse question") fournit implicitement la réponse attendue. Elle conduit le destinataire à partager une opinion. Ex : "Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? Avons -nous pillé ton vaisseau" DiderotL’apostrophe : l’émetteur interpelle le destinataire pour le faire réagir. L’apostrophe peut prendre la force d’un conseil pressant, voire impérieux. ex : "Riches, portez le fardeau du pauvre ; soulagez sa nécessité ; aidez le à soutenir les afflictions sous le poids desquelles il gémit" BossuetLes termes modalisateurs : ils montrent le degré de conviction affiché par l’émetteur, pour défendre, nuancer ou réfuter une thèse ou un argument. Il peut s’agir d’adverbes (" peut-être, vraisemblablement…" ) de verbes ("sembler"), de locutions (" sans aucun doute ou de l’emploi du conditionnel qui indique un doute.Les termes évaluatifs ou affectifs : l’émetteur utilise un lexique évaluatif qui exprime un jugement ( "bien/mal" ) et un lexique affectif qui traduit des sentiments ( "aimer, "haïr"). L’emploi de termes péjoratifs ou mélioratifs souligne cette implication de l’émetteur , par la dévalorisation ou la dévalorisation.Les images: comparaisons et métaphores rendent visibles des réalités cachées. Exemple: « comment veut on guérir le mal si on ne sonde pas les plaies? » elles agissent sur la sensibilité et l’émotion du destinataire pour emporter son adhésion

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3. Evaluation.

Dans son discours à l’occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, comment Malraux tente-t-il d’émouvoir son auditoire?

Paris 19/12/1964

A qui s’adresse-t-il? Quels sont ses buts?

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En vain. Le jour où, au Fort Montluc à Lyon, après l'avoir fait torturer, l'agent de la Gestapo luitend de quoi écrire puisqu'il ne peut plus parler, Jean Moulin dessine la caricature de son bourreau.Pour la terrible suite, écoutons seulement les mots si simples de sa sœur : "Son rôle est joué, et soncalvaire commence. Bafoué, sauvagement frappé, la tête en sang, les organes éclatés, il atteint leslimites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret, lui qui les savait tous".

Comprenons bien que pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, ledestin de la Résistance est suspendu au courage de cet homme. Comme le dit Mlle Moulin, il savaittout.

Georges Bidault prendra sa succession. Mais voici la victoire de ce silence atrocement payé : ledestin bascule. Chef de la Résistance martyrisé dans des caves hideuses, regarde de tes yeux disparustoutes ces femmes noires qui veillent nos compagnons : elles portent le deuil de la France, et le tien.Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy, avec un drapeau de mousselines nouées, les maquisque la Gestapo ne trouvera jamais parce qu'elle ne croit qu'aux grands arbres. Regarde le prisonnierqui entre dans une villa luxueuse et se demande pourquoi on lui donne une salle de bain - il n'a pasencore entendu parler de la baignoire. Pauvre roi supplicié des ombres, regarde ton peuple d'ombresse lever dans la nuit de Juin constellée de tortures. Voici le fracas des chars allemands qui remontentvers la Normandie à travers les longues plaintes des bestiaux réveillés : grâce à toi, les charsn'arriveront pas à temps. Et quand la trouée des Alliés commence, regarde, préfet, surgir dans toutesles villes de France les Commissaires de la République - sauf lorsqu'on les a tués. Tu as envié, commenous, les clochards épiques de Leclerc : regarde, combattant, tes clochards sortir à quatre pattes deleurs maquis de chênes, et arrêter avec leurs mains paysannes formées aux bazookas, l'une despremières divisions cuirassées de l'empire hitlérien, la division Das Reich.

Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique, entreici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé,comme toi; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé; avec tous les rayés et tous lestondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit etBrouillard, enfin tombé sous les crosses; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues desbagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entreavec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit...

Commémorant l'anniversaire de la Libération de Paris, je disais : "Ecoute ce soir, jeunesse demon pays, les cloches d'anniversaire qui sonneront comme celles d'il y a quatorze ans. Puisses-tu, cettefois, les entendre : elles vont sonner pour toi".

L'hommage d'aujourd'hui n'appelle que le chant qui va s'élever maintenant, ce Chant desPartisans que j'ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans lebrouillard des Vosges et les bois d'Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand lesbazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Runstedt lancés de nouveau contreStrasbourg. Ecoute aujourd'hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du Malheur. C'est lamarche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l'an II, de celles deVictor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu'elles reposent avec leurlong cortège d'ombres défigurées. Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tuauras approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pasparlé; ce jour-là, elle était le visage de la France.

Utilisation de la 3è puis de la 2è personne: il s’adresse à Jean Moulin, comme s’il vivait toujours, pour émouvoir l’auditoire.Il l’apostrophe

Termes évaluatifs et affectifs: en mal, les tortures et les meurtres commis par les nazis, en positif l’action de la Résistance.

Les images: métaphores, les hyperboles

Il appuie sur les valeurs de la France traditionnelle, de la Résistance dont lui-même et son auditoire (dont De Gaulle) ont fait partie

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Séance 3: la mise en scène pour manipuler: le culte de la personnalité.

Dans ces images de dictateurs, comment la parole politique est-elle mise en scène?

Hitler s’entraînant pour un discours (Hoffmann, 1930) et faisant un discours (1941) Staline, années 1930

Bokassa en 1977, Centrafrique

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Dans ces images de dictateurs, comment la parole politique est-elle mise en scène?

But de ces images: susciter l’admiration du peuple pour le dictateur.

Comment? En faisant appel à l’émotion plus qu’à la raison

Par les gestes: - on montre les poings (force/combat)- on baisse la main pour dénoncer- on lève le doigt au ciel pour montrer le chemin

Par l’organisation de l’espace: - entourés par les militaires (Hitler) ou les travailleurs (Staline)- seul pour montrer la solennité du moment (Bokassa)

Par l’utilisation des symboles:- La tenue nazie (Hitler), la carte de l’URSS en fond et le peuple admiratif (Staline) l’aigle vainqueur (Bokassa) qui imite le sacre de Napoléon.

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Réflexion et évaluation.

Pensez vous que les techniques modernes d’information facilitent le culte de la personnalité ou qu’au contraire elles constituent un rempart entre l’individu et deux qui cherchent à le manipuler?Vous appuierez votre argumentation sur des exemples appartenant au domaine sportif, politique ou artistique.