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Fiche de révision séquence 1 Poésie et souffrance Sauras-tu reconnaître chacun des poètes suivants ? Remets-les dans l’ordre chronologique. As-tu remarqué que deux d’entre eux avaient une tête en forme de fer à repasser avec un nez qui plonge vers le bas, et avec un menton bien volontaire ? Siècle/ époque Courant/ mouvement littéraire Des choses à savoir sur lui Remplissez le tableau ci-dessus avec les données suivantes : - XVIe siècle - 1 ère moitié du XIXe siècle - 2 ème moitié du XIXe siècle - Renaissance et pléïade - Romantisme - Symbolisme - A cofondé, avec Ronsard, la Pléïade (groupe de 7 poètes qui, sur le modèle des poètes de l’antiquité, avait pour but de donner ses lettres de noblesse à la langue française) - A eu une liaison tumultueuse avec George Sand (qui était une femme de lettres, comme lui, auteur romantique). Cette liaison a nourri énormément son œuvre. - Etait dramaturge aussi. 1

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Fiche de révision séquence 1

Poésie et souffrance

Sauras-tu reconnaître chacun des poètes suivants ? Remets-les dans l’ordre chronologique. As-tu remarqué que deux d’entre eux avaient une tête en forme de fer à repasser avec un nez qui plonge vers le bas, et avec un menton bien volontaire ?

Siècle/ époque

Courant/mouvement littéraire

Des choses à savoir sur lui

Remplissez le tableau ci-dessus avec les données suivantes :

· XVIe siècle

· 1ère moitié du XIXe siècle

· 2ème moitié du XIXe siècle

· Renaissance et pléïade

· Romantisme

· Symbolisme

· A cofondé, avec Ronsard, la Pléïade (groupe de 7 poètes qui, sur le modèle des poètes de l’antiquité, avait pour but de donner ses lettres de noblesse à la langue française)

· A eu une liaison tumultueuse avec George Sand (qui était une femme de lettres, comme lui, auteur romantique). Cette liaison a nourri énormément son œuvre.

· Etait dramaturge aussi.

· A fait, en compagnie de son oncle, Cardinal, un voyage à Rome, en qualité de secrétaire. Le voyage s’annonçait réjouissant, il a été décevant. Ce vécu est à l’origine de deux recueils, dont celui qui nous intéresse.

· A aussi voyagé, en Europe, avec l’impératrice d’Allemagne, Augusta, dont il a été, un temps, le lecteur.

· A vécu peu de temps, et comme Jim Morrison, Kurt Cobain ou Amy Winehouse, est mort à 27 ans. Sauf qu’il ne se droguait pas comme un gros malade lui. Il était simplement phtisique (malade des poumons)

· A écrit Défense et illustration de la langue française, où il expose des idées que j’ai mentionnées plus haut.

· Etait un dandy.

· Son œuvre, Les Nuits, composée entre 1835 et 1837, est emblématique du romantisme français : les thèmes de l’amour, de la douleur et de l’inspiration poétique s’y entremêlent.

· A écrit Les Regrets en 1558, avant de revenir en France.

· A écrit Les Complaintes, en 1884 (publié en 1885, deux ans avant sa mort).

« Maintenant je pardonne à la douce fureur »

Extrait de « La nuit de mai »

« Complainte d’un autre dimanche »

La forme

Le sens : Un poème qui…

Faites entrer les informations suivantes dans le tableau ci-dessus. Attention les gars, certaines affirmations peuvent être placées plusieurs fois dans le tableau. Attention, une seule des affirmations suivantes ne convient à aucun des trois textes.

· un texte poétique qui prend une forme théâtrale : on a un extrait de tirade de la muse.

· poème en alexandrins.

· Discours en alexandrins.

· Un poème de six strophes : cinq quintils et un monostiche.

· Un sonnet marotique (c’est Clément Marot - poète et page à la cour de François Ier- qui, le premier écrivit des sonnets en France (forme qu’il emprunta à la poésie italienne). On parle de sonnet marotique quand on a ce schéma de rimes : abba abba ccd eed.

· Un poème qui parle du vécu du poète.

· Un poème qui revient sur le passé douloureux du poète.

· Un poème qui parle du vécu du poète.

· Un poème qui montre que la souffrance est un des moteurs, un des matériaux de la poésie.

· Un poème qui fait l’éloge d’une déesse Océane (qui porte des lunettes).

· Un poème qui montre la puissance de la poésie.

· Un poème qui montre qu’on écrit de la poésie parce qu’on souffre.

· Un poème qui parle du présent de l’auteur.

· Un poème qui parle d’un paysage urbain qui n’est pas joli-joli.

· Un poème qui parle de la poésie.

· Un poème argumentatif dans lequel on entend une injonction à se servir de sa souffrance pour écrire de la poésie.

· Un poème qui montre que la poésie sert aux autres, et pas seulement au poète.

· Un poème essentiellement descriptif.

· Un poème qui présente un lieu dans lequel on peut reconnaître le poète.

Texte 1 – Joachim Du Bellay : « Maintenant, je pardonne… »

· Que désignent les expressions surlignées en vert ? Analysez les différents procédés que vous y voyez.

· Quel point commun voyez-vous dans les expressions surlignées en rouge ?

· Relevez toutes les antithèses du texte. A quelle interprétation vous amènent-elles ?

· Analysez les temps verbaux du poème.

Maintenant je pardonne à la douce fureurQui m'a fait consumer le meilleur de mon âge,Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrageQue le vain passe-temps d'une si longue erreur.

Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur,Puisque seul il endort le souci qui m'outrage,Et puisque seul il fait qu'au milieu de l'orage,Ainsi qu'auparavant, je ne tremble de peur.

Si les vers ont été l'abus de ma jeunesse,Les vers seront aussi l'appui de ma vieillesse,S'ils furent ma folie, ils seront ma raison,

S'ils furent ma blessure, ils seront mon Achille,

S'ils furent mon venin, le scorpion utile

Qui sera de mon mal la seule guérison.

Texte 2 – Alfred de Musset, « La nuit de mai »

· Surlignez en bleu les passages du texte où la thèse de l’auteur, exprimée par la muse, est exprimée : le poète doit se servir de sa souffrance pour écrire de la poésie.

· Surlignez en rose les arguments de la muse.

· Montrez le caractère ambivalent de la blessure du poète en analysant les vers 5 et 6.

· Une diaphore n’est pas un insecte qui s’attaque aux plants de pomme de terre du jardin de votre papy (c’est un doryphore et ça n’a rien à voir avec notre texte). Non, une diaphore est une figure de style qui consiste à employer deux fois le même mot, mais dans des sens différents. Saurez-vous trouver la ptite bête diaphore ?

· A partir de quel vers commence l’allégorie du Pélican ? On parlera d’allégorie ici car cette histoire de Pélican vient donner corps à une idée (toujours la même, hein, celle que le poète doit souffrir et se sacrifier pour écrire de la poésie). Quand l’allégorie se termine-t-elle ?

· De quoi le pélican est-il le symbole ?

· Relevez toutes ses actions et tout ce qui le caractérise pour bien comprendre ce que Musset dit du poète.

· Relevez tout ce qui est pathétique dans le destin du pélican

Ô poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne. L'herbe que je voulais arracher de ce lieu, C'est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu. Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du cœur :Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur. Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète, Que ta voix ici-bas doive rester muette. Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux. Lui, gagnant à pas lents une roche élevée, De son aile pendante abritant sa couvée, Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ; En vain il a des mers fouillé la profondeur ; L'Océan était vide et la plage déserte ; Pour toute nourriture il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre Partageant à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur, Et, regardant couler sa sanglante mamelle, Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle, Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.Mais parfois, au milieu du divin sacrifice, Fatigué de mourir dans un trop long supplice, Il craint que ses enfants ne le laissent vivant ; Alors il se soulève, ouvre son aile au vent, Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage, Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu, Que les oiseaux des mers désertent le rivage, Et que le voyageur attardé sur la plage, Sentant passer la mort, se recommande à Dieu. Poète, c'est ainsi que font les grands poètes. Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes Ressemblent la plupart à ceux des pélicans. Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées, De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur, Ce n'est pas un concert à dilater le cœur. Leurs déclamations sont comme des épées :Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant, Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

Texte 3 – Jules Laforgue, « Complainte d'un autre dimanche ».

C’était un très-au vent d’octobre paysage,que découpe, aujourd’hui dimanche, la fenêtre,avec sa jalousie[endnoteRef:0] en travers, hors d’usage,où sèche, depuis quand ! Une paire de guêtres[endnoteRef:1]tachant de deux mals blancs ce glabre[endnoteRef:2] paysage. [0: Treillis de bois et de fer qui permet de voir à travers, sans que l'on soit vu.] [1: Chaussure qui sert à couvrir la jambe et le dessus du soulier] [2: Dépourvu de poils]

Un couchant mal bâti suppurant du livide ;le coin d’une buanderie aux tuiles sales ;en plein, le val-de-grâce[endnoteRef:3], comme un qui préside ;cinq arbres en proie à de mesquines rafalesqui marbrent ce ciel crû de bandages livides. [3: Hôpital parisien]

Puis les squelettes de glycines[endnoteRef:4] aux ficelles,en proie à des rafales encor plus mesquines !ô lendemains de noce ! ô brides de dentelles !Montrent-elles assez la corde, ces glycinesrecroquevillant leur agonie aux ficelles ! [4: Plante grimpante]

Ah ! Qu’est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !Des vers. Et puis, après ! ô sordide limace !Quoi ! La vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?

Ce fut un bien au vent d’octobre paysage…

Jules Laforgue (1860-1887), Les Complaintes, 1885.

a. analysez le premier et le dernier vers du poème.

b. surlignez (dans la couleur que vous voulez, vous êtes libres après tout) tout ce qui nous montre que le poète est dans une chambre et qu’il regarde le paysage (urbain) à l’extérieur. Montrez aussi qu’il s’ennuie, parce que ça fait looongtemps qu’il est là, à ne rien faire, si ce n’est regarder et faire de la poésie.

c. Quels sont les éléments décrits ?

d. dans les éléments que vous avez relevés, montrez que le poète se projette dans le paysage qu’il regarde, ou, pour le dire autrement, que ce paysage extérieur le reflète.

e. Que dire de la ponctuation dans ce poème ?

f. quelle parle particulièrement de la poésie ? Quelle fonction est ici assignée à la poésie ?

g. N’oubliez pas de signaler toutes les inventions poétiques, les expressions surprenantes.

REVISION DE LA SEQUENCE DANS SON ENSEMBLE (POUR L’ENTRETIEN)

· Et si on relisait, à voix haute, « La nuit de mai » ? Si si, j’insiste. Et puis vous verrez, c’est encore plus beau quand vous le dites ! 

· Il ne s’agit pas seulement de leur propre souffrance dont parlent les poètes. Ils sont aussi capables de parler de la souffrance des autres ; faites l’inventaire des textes concernés dans la séquence et posez-vous, en outre, cette question : Pourquoi faire part de la souffrance des autres ? Et comment ?

· Quel lien voyez-vous entre le texte de Baudelaire, « Spleen » et celui de Verlaine, extrait des Ariettes oubliés ? Vous vous rappelez, on était sur les marches du hall, ce jour-là, il faisait une chaleur de tous les diables, vous aviez l’air aussi vivants que des poissons qui nagent sur le dos et moi j’avais pas de tableau ni de vidéo-projecteur… C’est loin loin loin, tout cela.

· Relisez « Vu le soin ménager dont travaillé je suis » de Du Bellay (à HAUTE VOIX !!!) et dites pourquoi vous aimez ce poème. Comment cela vous ne l’aimez pas ? Bon dites quand même. Comment est-il construit ? Non, le destinataire de ce poème n’est pas un gros mammouth laineux. Qui est-ce ? De quelles lectures analytiques pouvez-vous rapprocher ce texte ? Que dire des deux tercets ?

· Aurez-vous le courage de suivre ce lien  pour redécouvrir ce poème énigmatique et magnifique ?? https://www.youtube.com/watch?v=uHN0-tVqOW8 Revoyez comme est construit ce poème et comment le poète suggère sa propre souffrance pour la France.

· La France qui souffre, voilà un joli thème poétique. Faites l’inventaire des docs complémentaires qui développent ce thème. Et révisez-les bien.

RELISEZ VOTRE ANTHOLOGIE, notez trois fois sur une fiche les noms des auteurs et les titres des poèmes ; ou alors dites-les quatre fois tout haut. Ou mettez un poème sur chacun des doigts de votre main droite, puis de votre main gauche. Même si lors de votre oral, vous aurez le droit de l’avoir sous les yeux au moment où votre examinateur vous demandera d’en parler, l’avoir mémorisée au préalable vous aidera grandement. N’oubliez pas de la mettre ensuite dans vos affaires pour aller à l’oral.

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