o d’inverness avril 2019

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Volume 20 N o 2 Avril 2019 d’Inverness Cinq dollars Notre tissu social Les Jardins Dublin - Mine de rien… - Parcours d’écrivain - Le Musée - Le CDEI Gérard Bélanger - Anne Renard - L’art du bonheur (bis) - Les ateliers d’Annie Photo : La Fonderie d’Art

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Page 1: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 1

Volume 20 No 2

Avril 2019d’Inverness

Cinq dollars

d’Inverness

Cinq dollars

Notre tissu social

Les Jardins Dublin - Mine de rien… - Parcours d’écrivain - Le Musée - Le CDEI Gérard Bélanger - Anne Renard - L’art du bonheur (bis) - Les ateliers d’Annie

Photo : La Fonderie d’Art

Page 2: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 2

Notre équipe pour ce journal : Denys Bergeron

Gilles Pelletier

Chantal Poulin

Louise Poulin

Sylvie Savoie

Étienne Walravens

Infographie et illustrations:

Chantal Poulin

Impression :

Imprimerie Fillion Inc.

Photos couverture :

La Fonderie d’Art

Le prochain numéro :

Volume 20 # 3, juin 2019

Date de tombée : 10 juin 2019

Livraison à domicile : 20 juin 2019

Publicité officielle :

Municipalité d’Inverness

Le Festival du Bœuf d’Inverness

Min. Culture et Communications

Atelier Du Bronze

Fonderie d’Art d’Inverness

Autres publicités :

Pour tous vos besoins,

contactez un membre

de l’équipe ou écrivez-nous :

[email protected]

Coûts de la publicité :

Tous les citoyens et citoyennes d’Inver-

ness ayant une adresse postale reçoivent

gratuitement Le Tartan.

Les gens de l’extérieur d’Inverness peu-

vent en tout temps s’abonner au journal

Le Tartan en communiquant par le cour-

riel du Tartan ou avec Étienne Walra-

vens au 418 453-2538. Adresse:

1840, Dublin, Inverness, G0S 1K0, Qc.

Abonnement : 30 $ par année pour les

non résidents.

Nombre d’exemplaire : 480

Notre équipe a réussi encore une fois grâce à ses collaborateurs :

Francine Boulet, Raymonde Brassard, Gary Brault, Michel Cabirol, Fran-

çoise Couture, Laura-Lise Lambert-Dostie,Rosemary Gagné, France Houle,

Claude Labrie, la municipalité d’Inverness, Lyne Larose, Frédéric Lecours,

Yves Lévesque, Sabrina Raby, Michèle Racicot, Louise Picard et Annie St-

Jean. Merci à vous tous!

À lire dans cette édition: Pages

3 Les Jardins Dublin

4 Mine de rien...

5 Parcours d’un écrivain

6 à 11 Spécial Pâques

12 Bouillon de famille

14 L’art du bonheur (bis)

15 Gérard Bélanger

16-17 Anne Renard

18 Les ateliers d’Annie à l’école

20 à 28 Nouvelles communautaires

Pour les non-résidents Une carte prof. : 10 $

Un quart de page : 20 $

Une demi-page : 40 $

Trois-quarts : 50 $

Une page entière : 60 $

Notre numéro ISSN : 1929-9060

Pour les résidents Une carte prof. : 5 $

Un quart de page : 10 $

Une demi-page : 20 $ Trois-quarts : 25 $

Une page entière : 30 $

Ni plus ni moins qu’une révolution

Mettons une époque : temps de guerre, juillet 1942. Un premier guide

alimentaire connu sous le titre de Règles alimentaires officielles au Ca-

nada était présenté au public canadien. Depuis lors et jusqu’à sa dernière

publication en janvier dernier, il a subi de nombreuses métamorphoses.

Il a changé de nom, d'apparence et de contenu, sans jamais s'éloigner de

son but original d'orienter la sélection des aliments et de promouvoir une

alimentation saine chez les Canadiennes et les Canadiens pour, suppose-

ra subtilement Étienne, qu’ils deviennent centenaires… La ruralité, telle

que nous l’avons connue, participait allègrement à cet effort commun.

Nos fermiers livraient la marchandise. Et la population n’en demandait

pas davantage.

Mine de rien, le modus vivendi a changé. Mais a-t-on mis le doigt sur le

premier mouvement responsable de sa lente transformation ici à Inver-

ness? Je crois l’avoir trouvé : l’arrivée au compte-gouttes des Youks

suivi de « notre » Gérard Bélanger comme chef de file. Sur le coup, c’est

l’effet d’une bombe. Qu’on imagine : des étranges s’installent ici . Puis,

on finit par accepter leurs différences et s’en accommoder… Nos bons

fermiers sont encore membres de L’U.C.C. (union des cultivateurs ca-

tholiques), ils lisent assidument Le Bulletin des agriculteurs et La Terre

de chez-nous. Les nouveaux arrivants laisseront aussi trace de leur dyna-

misme, de la fraîcheur de leur idéal.

Sautons cette étape et braquons nos regards sur le BIO qui a ses rayons

dans les IGA et METRO de ce monde. Ici, nous comptons deux nou-

veaux maraîchers qui ont jardiné dans les Jardins Dublin. Leurs adeptes

chercheront autant la valeur nutritive de leurs légumes que l’effort col-

lectif déployé pour la protection de l’environnement. Question de rassu-

rer les agriculteurs : nos maraîchers sont encore loin de les engloutir. Et,

question de rassurer les éleveurs : les végétaliens éventuels ne sont guère

plus menaçants. Au moins pour le moment…

Denys Bergeron

Page 3: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 3

En ce début d’avril, les deux propriétaires

Jonathan Roy et Marc-Antoine Daigle

travaillent très fort tous les jours dans la

serre principale pour rendre à terme les

premiers beaux légumes dès l’ouverture

du marché d’Inverness.

Mais qui sont-ils ces deux maraîchers que

l’on surnomme « les petits maraîchers ou

encore les p’tits gars? »

En 2014, Jonathan et Marc-Antoine sont

tous les deux au CÉGEP de Victoriaville

en agriculture maraichère biologique.

Tous les deux ont les mêmes valeurs, soit

le respect de l’environnement, la santé par

une alimentation de proximité et avec des

produits bio. S'établir à son compte est le

but à tout deux. Un jour, ils se disent : « Nous sommes deux amis, les mêmes buts et les mêmes goûts, pourquoi ne pas nous associer? Ainsi, on

divisera les dépenses en deux et l'on voit bien que les travaux nécessitent plus de deux bras ». Déjà, aux

études, ils font leurs plans et préparent la concrétisation de leurs rêves.

Il va sans dire, l’ouverture du marché fut la manne qui tomba du ciel pour nos deux débutants dans

cette aventure à l’été 2017. Mais une manne qui fut bien anticipée et une manne que les citoyens,

les riverains et les touristes attendaient depuis plusieurs années.

Cette année, Les Jardins Dublin vous offriront plus de 35 légumes, dont quelques nouveautés

comme la tomate italienne et de nou-

velles fines herbes.

Bravo! On fait ainsi la preuve que l’on

peut vivre en cultivant un petit bout de

terre de façon efficace et faire rêver les

humains qu’il est sûrement possible de

se nourrir localement tout en préser-

vant notre environnement.

Continuons à rêver!

Les Jardins Dublin seront prêts à t emps! Par Gilles Pelletier

études, ils font leurs plans et préparent la concrétisation de leurs rêves.

Il va sans dire, l’ouverture du marché fut la manne qui tomba du ciel pour nos deux débutants dans

cette aventure à l’été 2017. Mais une manne qui fut bien anticipée et une manne que les citoyens,

les riverains et les touristes attendaient depuis plusieurs années.

vous offriront plus de 35 légumes, dont quelques nouveautés

comme la tomate italienne et de nou-

velles fines herbes.

Bravo! On fait ainsi la preuve que l’on

peut vivre en cultivant un petit bout de

terre de façon efficace et faire rêver les

humains qu’il est sûrement possible de

se nourrir localement tout en préser-

vant notre environnement.

Continuons à rêver!

Crédit photo : les Jardins Dublin

Page 4: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 4

Par Étienne Walravens

Mine de rien… Inverness change

Ils étaient si nombreux il y

a seulement 25 ans dans

nos pacages. Un supermar-

ché leur avait été construit

et il marchait du tonnerre.

Un festival s’était même

drapé de son nom. Centre

d’élevage du bœuf, c’était

le surnom d’Inverness.

L’encan a disparu, le festi-

val est toujours là, mais on

y voit bien plus de chevaux

que de bovins. N’est resté

que le délicieux bœuf cuit patiemment sur la braise.

Mais serons-nous tentés de suivre le guide alimen-

taire…pour, paraît-il, devenir tous centenaires!

Le nombre de

bovins de bou-

cherie a baissé

au Québec, chez

nous aussi, pour-

tant « la vache

folle » n’a causé

aucun décès par-

mi nous. Les

temps changent

tout le temps.

Les producteurs

laitiers se main-

tiennent, certains

se modernisent et agrandissent leur entreprise. Une

relève enthousiaste et confiante remplace la généra-

tion précédente dans plusieurs cas.

La forêt selon les statistiques dans notre région (La

Semaine verte du 3 février) passe lentement dans les

mains de propriétaires aisés qui ne sont pas pressés

de l’exploiter. Abattre un arbre est devenu pour cer-

tains un acte coupable. Conséquence : beaucoup de

résineux meurent et pourrissent pendant que scieries

et papeteries vont de plus en plus loin chercher la

matière ligneuse.

L’acériculture vogue

sur une certaine eupho-

rie. L’Asie veut absolu-

ment goûter à notre si-

rop de jouvence.

(Qu’ils laissent donc

les rhinocéros en paix,

notre sirop a le même

effet, il suffit d’y

croire). Les érablières

ont pris de la valeur,

elles s’arrachent par-

fois, la spéculation n’a

pas dit son dernier mot.

Conséquence, l’acériculture glisse des mains des

agriculteurs, les érablières sont parfois devenues des

trophées que

des industriels

ou autres for-

tunés se paient

parce que

c’était le der-

nier jouet qui

leur manquait.

Notre lac éga-

lement a bien

du succès, il

attire à lui seul

presque tous

les nouveaux

résidents.

C’est parfait, ces gens-là s’impliquent beaucoup

dans la vie sociale du village, car ils sont déjà fiers

d’être Invernois. Le centre du village se déplacerait-

il au bord de l’eau?

Quelle sera l’influence de la construction de petits

logements pour notre vieux centre-ville? Alors que

le vide a remplacé les tablettes de la quincaillerie et

que les saints se rongent de solitude dans nos

temples désertés. Oui, ça changera encore.

Savez-vous qu’être Invernois

est une identité enviée?

Photo : Étienne W.

Page 5: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 5

Par Francine Boulet

Que ressent-on lorsqu'on confie l'ultime correction

d'épreuve de son roman à l'éditeur, sachant qu'après

cela, aucun changement ne sera plus possible? Plus

question de revenir en arrière... comme pour le bébé

sorti du ventre de sa mère. Et comme pour le bébé,

la gestation du roman est un long processus. Dans

le cas de celui de Mathieu David, la gestation s'est

entrecoupée d'épisodes de travail et d'une reformu-

lation importante en cours de route.

Né à Inverness en 1979, c'est ici en juillet dernier,

en visite chez son père, que Mathieu a relu et anno-

té la dernière épreuve de son premier roman intitulé

Barcelone brûle. Le manuscrit avait auparavant été

scruté par les multiples réviseurs des Éditons Galli-

mard. Dans cet ultime exercice de relecture, Ma-

thieu n'aura débusqué qu'une seule et dernière co-

quille : ville en flamme au lieu de ville en

flammes... C'était bien de Barcelone dont il était

question!

Mathieu est le troisième auteur québécois à être pu-

blié chez Gallimard. Il y a eu d'abord Réjean Du-

charme puis la Montréalaise Perrine Leblanc. Men-

tionnons que Barcelone brûle avait d'abord essuyé

des refus chez trois éditeurs québécois avant que

Gallimard accepte de publier cette ode à la capitale

catalane.

Le manuscrit de Barcelone brûle, dans sa version

finale, a donc été posté d'Inverness. La précieuse

enveloppe très attendue par l'éditeur et devant être

reçue dans les meilleurs délais à Paris, a été expé-

diée par notre postière Sylvie en un service coûteux

(80 $), mais très efficace : trois jours plus tard, l'en-

veloppe était déposée sur le bureau de la célèbre

maison d'édition.

Lancé en octobre à Paris, dans la collection L'Infini

dirigée par Philippe Solers, Barcelone brûle est arri-

vé en librairie au Québec en novembre. Le livre est

également disponible sur Amazon et en version

électronique.

Mathieu David a commencé son primaire à Inver-

ness, fait son secondaire à Victoriaville, son collé-

gial au cégep St-Laurent en cinéma et littérature

avant de débuter des études littéraires à l'Université

de Montréal. Grâce à un programme d'échanges in-

ter universitaires, il a poursuivi ses études à La Sor-

bonne à Paris. Mais pas pour longtemps…

Il prend vite le large, fait la fête et vit de petits bou-

lots en Hollande, en Écosse et sur l'île de Jersey où

il dort sur un voilier. À marée basse, le bateau

touche le fond et se couche sur le côté, le lit aussi!

Gagnant sa vie en travaillant dans un cirque, Ma-

thieu s'installe d'abord à Barcelone en Espagne, puis

à Florence en Italie pour revenir, l'année dernière,

vivre à Barcelone. En fait, Mathieu habite en Eu-

rope depuis presque vingt ans et devenir écrivain a

toujours été son but. Il souhaite maintenant se con-

sacrer entièrement à l'écriture de son second roman

qui portera sur Florence! L'écriture est une passion

qu'il partage avec sa mère, Christiane Duquette au-

teure de deux romans historiques publiés aux Édi-

teurs Réunis et en préparation d'une série de trois

autres à paraître prochainement.

Récit autobiographique se déclinant en chroniques,

le Barcelone brûle de Mathieu David nous présente

une ville qu'il aime et qui lui a offert un terrain de

jeu ludique et hédoniste. Il y a exercé sa fascination

pour l'histoire et les arts. Le roman décrit notam-

ment l'affection qu'artistes et écrivains portent pour

Barcelone, que ce soit Orwell, Georges Bataille,

Simone Weil ou Picasso. Pour eux, comme pour

Mathieu, Barcelone se révèle une ville anarchiste,

rebelle et exubérante!

Barcelone brûle, Mathieu David, Gallimard, collec-

tion " L'Infini" , Paris, 2018, 144 pages

Parcours d’un écrivain : d’Inverness à Barcelone

Photo : Paula Del Mas

Page 6: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 6

Histoires et traditions de Pâques

Par Louise Poulin

Le carême Aujourd’hui, la grande majorité de nos enfants

ignorent ce mot. C’est une période de 46 jours qui

se situe entre le Mardi gras et le jour de Pâques. Il

symbolise le temps que le Christ a passé dans le dé-

sert à jeûner et prier pour nous préparer spirituelle-

ment à la fête de Pâques. La tradition était de faire

des sacrifices sous forme de privation de quelques

jouissances de la vie. Pour les uns, c’était d’arrêter

de boire ou de fumer. Pour nous enfants, c’était de

nous abstenir de manger des friandises, des bonbons

ou du chocolat et de manger moins de nourriture

aux repas sauf les dimanches et à la mi-carême.

Plus le temps avançait dans cette alternance de six

jours de privation, plus nous devenions blêmes,

tristes et moroses, d’où vient l’expression « face de

carême ».

Il y a 50 ans, la pression était forte pour que nous

assistions à la messe tous les dimanches matin et

même durant la semaine. Cela signifiait que nous

devions nous lever tôt, être à jeun et pour les culti-

vateurs, y aller après la traite des vaches.

De plus, le Jeudi saint après la communion, il y

avait l’adoration du Saint-Sacrement. Il fallait

s’agenouiller pendant des heures sur le banc en bois

non rembourré et réciter des psaumes en latin. Nous

les enfants, nous ne comprenions pas un traître mot,

soit que nous nous endormions ou bien que nous

avions un grand besoin d’aller aux toilettes.

Quelques fois, cela fonctionnait, nous pouvions par-

tir plus tôt. Je crois que c’est pour cela que plu-

sieurs d’entre nous avons commencé l’art de la mé-

ditation. Il fallait en faire des sacrifices! Mais le

jour de Pâques, nous étions assez fiers d’avoir tenu

nos résolutions et relevé ce défi. Enfin! Nous pou-

vions manger à notre faim et dévorer nos œufs en

chocolat!

Les œufs de Pâques La tradition veut que les cloches de l’église cessent

de sonner pendant trois jours à partir du Jeudi saint

et qu’elles recommencent à Pâques. Selon la lé-

gende, les cloches, parties de Rome, reviennent pen-

dant la nuit chargées d’œufs qu’elles déversent dans

les jardins. Le matin de Pâques, les enfants vont ré-

colter ces œufs. L’œuf de Pâques que l’on offre le

dimanche de Pâques est décoré ou comestible en

chocolat ou en sucre. C’est souvent le lapin de

Pâques qui apporte les œufs aux enfants. Pourquoi

cet animal? Parce qu’il symbolise le printemps, le

renouveau et la fertilité.

Pour les enfants, Pâques ne serait pas réellement

Pâques sans les œufs, lapins, poules en chocolat et

sans la traditionnelle chasse aux œufs!

Idées d’une chasse aux œufs de Pâques

Une chasse avec des couleurs :

1- Achetez au magasin des œufs de Pâques en

plastique de couleur.

2- Remplissez de petits œufs en chocolat.

3- Donnez aux enfants une couleur, et ensuite dites-leur de chercher uniquement les œufs de cette cou-

leur. S'ils trouvent un œuf qui n’est pas de la bonne

couleur, ils doivent le laisser où il se trouve pour

permettre aux enfants de retrouver leurs œufs.

Références :

www.canalvie.com/cybercure/lesfêtes https: //grandquebec.com/fete-de-paques

Page 7: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 7

La cueillette de l’eau de Pâques Le matin de Pâques, dans certaines familles, la tradi-

tion veut qu’on se lève tôt pour cueillir l’eau de

Pâques.

Pourquoi? Parce qu’on dit que cette eau aurait une

particularité. On dit qu’elle ne se dégrade pas

comme l’eau bénite. Il faut la cueillir à l’aube avant

le lever du soleil.

Les propriétés de l’eau de Pâques

On lui prête des propriétés dermatologiques. Elle

servirait de traitement contre l’eczéma et l’acné.

Autre croyance

Il suffirait d’en asperger la maison pour la protéger

contre la foudre et le vent.

Les vertus esthétiques

Elle donnerait selon les croyances, beauté et séduc-

tion aux femmes qui se baigneraient dans l’eau

d’une rivière à l’aube le jour de Pâques. De plus,

elle permettrait de conserver plus longtemps la fraî-

cheur de la peau, fini le Botox! Une condition tou-

tefois : la dame devait se baigner en secret, sans

dire un mot à personne.

Imaginer dans nos rivières encore gelées aller se bai-

gner le 21 avril pour rester la plus belle!

Br...Br...Br...

Activité en famille pour la cueillette

Dans notre famille, on y a participé plusieurs années

et chez certains c’était devenu une tradition. J’ai

moi-même constaté que l’eau de Pâques restait

saine, limpide, et ce, pendant des années! J’en ai

conservé longtemps. Certaines familles se rassem-

blent le Samedi saint (parents, enfants, petits-enfants

et arrière-petits-enfants et amis). Certains ne dor-

ment pas de la nuit pour réveiller les autres dès

l'aube. Ils partent tous ensemble cueillir l’eau de

Pâques à une source d’eau près de chez eux. Parfois

à cette source, ils se joignent à d’autres personnes

pour la cueillette. Si vous y participez, remarquez le

soleil quand il se lève, il oscille et danse uniquement

le matin de Pâques.

Finalement, vous pouvez profiter de plusieurs activi-

tés merveilleuses autant sur le plan spirituel que fa-

milial.

C’est prouvé, la fête de Pâques a été inventée pour que les professeurs puissent

tenir le coup jusqu’aux vacances d’été!

C .P.

Histoires et traditions de Pâques (suite)

Page 8: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 8

Bouillon de chocolat Par Chantal Poulin

La cuisinière au presbytère en parlait souvent des

fameux chocolats Favoris et même qu’elle avait vi-

sité la boutique à Québec. L’eau me venait à la

bouche, elle disait que c’était la meilleure fondue au

chocolat qu’elle avait mangée.

En ce beau samedi, je me rends à l’épicerie satisfaire

ma gloutonnerie. Au rayon, je trouve le pot en

question et ce sera le plus gros pot. Mmmmm... Ça

va être drôlement bon!

Nous sommes en été, Vincent est à Kingston et Jack

à Fermont. Le chocolat est seulement pour moi.

Pas de partage. J’ouvre le couvercle de métal. Zut,

c’est aussi difficile que pour une boîte de sardines.

L’odeur est heureusement bien différente. Je jette le

couvercle de métal à la poubelle et je commence à

picosser avec une cuillère qui s’avère impossible.

J’essaie avec un couteau, mais c’est à peine si je

peux détacher le moindre morceau. Le chocolat est

dur comme une brique, ben là, c’est le boutte du

boutte… Je referme la

canne avec un couvercle de

plastique que j’ai trouvé au

fond de l’armoire. Je suis

déçue en titi! Moi qui pen-

sais que le chocolat serait

aussi lisse et mou qu’une

rivière d’Amazonie. En

tous cas, ce n’est pas en fin

de semaine que ma dent su-

crée sera satisfaite. Je range

la canne dans le garde-manger et je l’oublie pour…

Neuf mois ont passé, nous sommes en période du

carême, Vincent trouve la canne et se demande

pourquoi elle est ouverte. Bien sûr, la coupable est

maman! Sherlock me questionne à savoir si j’ai lu

les instructions avant d’ouvrir la canne. Je lui ré-

ponds :

- Y avait-il des instructions sur la canne? - Ben oui, maman, tu dois toujours lire les instruc-

tions avant d’utiliser quelque chose. Primo, on ne

doit pas enlever le couvercle de métal. Secundo, on

immerge la canne dans un chaudron rempli d’eau

bouillante et tertio, on fait fondre tranquillement sur

la cuisinière.

- Je lui réponds : en voilà une

belle affaire, donne-moi la

canne pour que je voie moi-même ces fameuses inscrip-

tions! Je n’y vois que dalle, la

canne est bleue. Tapissée à

l’ancienne.

- Regarde ici maman!

- Ah! dis-je, ces trucs-là res-

semblent étrangement à des

hiéroglyphes…

- Maman, mets tes lunettes s.v.p.!

Comment faire bouillir le chocolat sans le couvercle

de métal? Là est la question, mon cher Watson! Je

prends la canne et la plonge à moitié dans l’eau

chaude, le chocolat fond immédiatement. Bien

joué! Tant pis pour le carême, je peux enfin dégus-

ter le chocolat en bonne compagnie des messieurs.

Pas question d’être égoïste étant donné que je me

suis fait piéger!

J’ai mal au derrière!

Hein, quoi! J’entends rien!

Page 9: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 9

Pâques est à l’horizon. Le printemps, bien qu’en-

core discret, semble faire son chemin; nous assiste-

rons encore une fois à la résurrection de la nature.

Dans bien des centres commerciaux, des « mini

basses-cours » sont élaborées au grand plaisir des

plus jeunes. Pour plusieurs, ce sera une rare occa-

sion d’être en contact direct avec cette faune appri-

voisée et il y a fort à parier qu’elle se retrouvera

dans nos maisons, chocolatées ou non! Des dix

moutons aux quatre chats de la Souris Verte sans

oublier les sept lapins, voilà autant de formes que

prendra le chocolat, et d’ici quelques semaines, ils

auront disparu. Malheureusement, cette destinée at-

tend aussi les « originaux ». Année après année, la

Société protectrice des animaux dresse un triste bi-

lan pascal : ses locaux seront bientôt occupés par

des lapins, des poussins, des chatons,… gentiment

offerts aux tout petits, mais au futur « domestique »

plus qu’incertain. Au fait, qu’est-ce qu’un animal domestique? Bien

que la question semble banale, voire futile, il n’en

demeure pas moins qu’elle fait l’objet d’un certain

débat social sinon sociétal : pensons simplement à

l’interdiction de certaines races de chiens qui est une

espèce domestiquée depuis plus de 15 000 ans! De

plus, perruches, serins, chats, chiens et poissons

rouges ne jouissent plus de l’exclusivité de l’appel-

lation « non contrôlée » d’animal domestique. Les

temps ont changé, les serpents, tarentules, porcs,

iguanes,… ont joint le bestiaire de la Souris Verte.

Pauvre elle, la nouvelle mouture de sa chanson sera

longue et complexe, aussi bien commencer le dé-

compte à 100. Les animaux domestiques ont cédé

leur place aux animaux de compagnie : nouvelle réa-

lité, nouvelle appellation! Selon Wikipédia, un animal de compagnie est un

animal recevant la protection des humains en

échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité ou

encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, par-

leurs…). Au contraire, l’animal domestiqué dé-

montre l’acquisition, la perte ou le développement

de caractères morphologiques (ex : tailles) ou compor-

tementaux (ex : propreté) nouveaux et héréditaires

résultant d’une interaction

prolongée, d’un contrôle

voire d’une sélection déli-

bérée de la part de la com-

munauté humaine. Bien

entendu, avant de pouvoir

domestiquer une espèce

faut-il d’abord l’apprivoi-

ser? Nous voilà donc avec

trois catégories différentes : animaux de compagnie, animaux

domestiques et animaux apprivoisés. Ces catégo-

ries peuvent être indépendantes. Un python pourra

être considéré comme un animal de compagnie,

mais jamais apprivoisé et domestiqué. Le renard,

l’écureuil, le corbeau, le dauphin,… ne seront ja-

mais domestiqués, mais pourront être apprivoisés et

de compagnie agréable tandis que certaines espèces

(ex : le lièvre, les hyènes, etc.) ne feront jamais par-

tie de l’une de ces trois catégories. Sans oublier le

chien et le chat qui eux font partie des trois catégo-

ries. Et moi qui croyais que ce sujet était simple! A

été pris qui croyait prendre! Depuis le milieu des années 80, on parle de

NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) : nou-

velle appellation qui comprend des espèces dites

exotiques traditionnellement considérées comme

sauvages : cochon vietnamien, chèvre naine, lézard,

crocodile, grenouille, serpent, etc. Au Québec, en

2007, 45 % des ménages possédaient un animal de

compagnie. 31 % des foyers québécois avaient opté

pour les chats (soit environ 1 452 000 chats soit 1.57

chat par foyer). Tandis que l’on évaluait la popula-

tion canine à 880 000 individus (1.2 chien par foyer)

soit 23 % des foyers québécois. Malgré cette géné-

reuse population animale, le Québec fait piètre fi-

gure : nous avons le plus haut taux d’abandon en

Amérique du Nord. Plus de 752 000 animaux

(491 000 chats et 261 000 chiens) ont été abandon-

nés en 2007. De plus, la durée moyenne de la garde

d’un animal est de deux ans : triste constat considé-

rant que l’espérance de vie d’un chat et d’un chien

est d’environ douze ans (1).

résultant d’une interaction

prolongée, d’un contrôle

il d’abord l’apprivoi-

ser? Nous voilà donc avec

différentes :

de compagnie, animaux

Quand la Souris Verte se fait chocolatée! Par Yves Lévesque, sociologue

Page 10: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 10

Quand la Souris Verte se fait chocolatée! (Suite)

Sommes-nous si tant pire? À titre comparatif, nous

sommes environ 8 millions au Québec et abandon-

nons plus de 500 000 animaux domestiques par an-

née alors que la France qui compte 63,4 millions

d’habitants (presque 8 fois plus que nous) n’aban-

donne seulement 100 000 animaux (soit 5 fois

moins) (2). Malgré ce triste constat, l’industrie vouée aux ani-

maux de compagnie a le vent dans les voiles. En

2016, les dépenses des ménages pour les animaux

domestiques ont explosé : c’est un marché de plus

de 1,7 milliard $ et uniquement au Québec. L’an-

thropomorphisme (l’attribution de traits humains à

des animaux et la négation de leur nature animale)

est le moteur de l’industrie qui elle ne cesse de créer

le besoin. « Un chien affublé d’un manteau qu’on

appelle mon bébé, ma fille, ma fifille,

pour qui l’on crée un profil sur les ré-

seaux sociaux d’Internet (…) » (3)

n’étonne plus personne. Facebook a ses

membres canins, félins, reptiliens, etc…

Les garde-robes canines et félines sont désormais

griffées (beau jeu de mots en passant!) et assorties à

la garde-robe de son maître. Les salons de toilettage se

multiplient, les consultants comporte-

mentaux (à la Cesar) et les cours de

dressage, les services de garde, les psy-

chologues spécialisés en deuil animal,

les nutritionnistes animaliers ont

maintenant pignon sur rue. En fait, on reproduit tous

les services dévoués à l’humain. Le coût moyen

d’entretien annuel d’un chien adulte était en 2018 de

2 873,22 $ (4) alors qu’il était de 1 639,54 $ pour un

chat adulte gardé à l’intérieur. Vous avez un animal de compagnie, mais vous

n’avez pas souscrit à une assurance santé animale :

mais quelle sorte de maître êtes-vous? Dans les

pays scandinaves, près de 85 % des animaux de

compagnie jouissent d’une assurance-santé. En An-

gleterre, c’est près de 35 %, en France, c’est 9 % et

au Québec, on affiche un gros 2 %. Les Assurances

générales Desjardins offrent différentes couvertures

pour votre chien et votre chat : le plan patte d’or,

patte d’argent et patte de bronze (5) qui est parfait

pour notre petit village! Une franchise est détermi-

née selon l’âge du bénéficiaire et la prime selon son

état de santé, entre 34 $ et 88 $ par mois pour un

chien de huit ans. Il ne faut surtout pas passer sous silence le dévelop-

pement des rites funéraires : crémation, urne funé-

raire personnalisée pour Minou ou Fido, crémato-

rium, cimetières spécialisés réels et virtuels

(Internet) et même, avis nécrologiques. L’anthropo-

morphisme n’a de limites que la condition humaine

elle-même. Les cliniques vétérinaires se transforment en hôpi-

taux, quoi de plus normal pour un membre de la fa-

mille! Les services offerts se spécialisent

et se diversifient : imagerie numérique,

transplantation rénale, chimiothé-

rapie, neurochirurgie, acupunc-

ture, soins chiropratiques,

soins dentaires… Votre

« fifille » ou votre « ti-gars » est entre de bonnes

mains, et ne faites surtout pas

l’erreur de la ou le réduire à son

état animal! On vous regardera

avec de gros yeux tout en re-

mettant en question votre ca-

pacité parentale. Face à certains excès, tant

commis par les maîtres que par

l’industrie, les gouvernements sont

appelés à légiférer : risques sanitaires (zoonose,

grippe aviaire, rage…), protection publique et pro-

tection des animaux. En Europe, depuis le 1er oc-

tobre 2004, tout carnivore domestique (hey! c’est

aussi moi ça!) doit détenir un passeport pour pou-

voir circuler à l’intérieur de l’Union européenne, à

défaut de quoi, c’est la quarantaine, voire l’euthana-

sie! En 2013, au Nouveau-Brunswick, deux enfants

ont été retrouvés morts, tués par l’animal de compa-

gnie de la famille…un python de plus de deux

mètres. Certaines municipalités interdisent mainte-

nant les serpents de plus de deux mètres comme ani-

mal de compagnie et certaines races de chiens.

est le moteur de l’industrie qui elle ne cesse de créer

Un chien affublé d’un manteau qu’on

appelle mon bébé, ma fille, ma fifille,

pour qui l’on crée un profil sur les ré-

seaux sociaux d’Internet (…) » (3)

n’étonne plus personne. Facebook a ses

membres canins, félins, reptiliens, etc…

robes canines et félines sont désormais

griffées (beau jeu de mots en passant!) et assorties à

de son maître. Les salons de toilettage se

multiplient, les consultants comporte-

mentaux (à la Cesar) et les cours de

dressage, les services de garde, les psy-

chologues spécialisés en deuil animal,

les nutritionnistes animaliers ont

maintenant pignon sur rue. En fait, on reproduit tous

les services dévoués à l’humain. Le coût moyen

d’entretien annuel d’un chien adulte était en 2018 de

Les cliniques vétérinaires se transforment en hôpi-

taux, quoi de plus normal pour un membre de la fa-

mille! Les services offerts se spécialisent

et se diversifient

transplantation rénale, chimiothé-

rapie, neurochirurgie, acupunc-

ture, soins chiropratiques,

gars

mains, et ne faites surtout pas

l’erreur de la ou le réduire à son

état animal! On vous regardera

avec de gros yeux tout en re-

mettant en question votre ca-

pacité parentale.

Face à certains excès, tant

commis par les maîtres que par

l’industrie, les gouvernements sont

appelés à légiférer

Page 11: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 11

Par Yves Lévesque

À la suite des trop nombreuses his-

toires d’horreur des « usines à chiots »,

le gouvernement a adopté une loi visant

l’amélioration de la situation juridique

des animaux. Le Code civil du Qué-

bec ne considère plus les animaux

comme des choses ou « bien-meubles », mais bien comme

des êtres doués de sensibilité

ayant des impératifs biolo-

giques. À des fins juridiques,

l’animal de compagnie est un animal

domestique ou sauvage qui vit auprès de l’humain

en tant que compagnon et à des fins d’agrément. (6) Depuis les heures de gloire de la Souris Verte, le

bestiaire domiciliaire a bien changé. Pas surprenant

que cette série culte ne soit pas rediffusée : aujour-

d’hui, la Souris Verte serait habillée en Prada, avec

une dentition parfaite, certificat d’assurance-santé

animale dans son sac à main Louis Vuitton, sans

oublier la petite chanson qui durait plus de 15

minutes pour des raisons de correctitudes poli-

tiques et équitables envers tous les animaux

de compagnie! Cependant un grand classique écrit en

1943 devrait guider notre attitude envers

nos compagnons humains et animaux : « Tu es responsable pour toujours de

ce que tu as apprivoisé. » (Le Petit Prince,

chapitre 21, Antoine de St-Exupéry).

(1)www.acracq.com/Documents/Sondage-Leger-Marketing-02-08.pdf (2)www.caacq.ca/wp-content/uploads/pdfs/annie-ross-journal-mtl.pdf (3)https://fr.wikipedia.org/wiki/Animal_de_compagnie (4)www.tvanouvelles.ca/2018/08/18/plus-de-17-milliard-depenses-au-quebec-pour-les-animaux-de-compagnie (5)www.desjardinsassurancesgenerales.com/assurance-animaux-compagnie (6)www.mapac.gouv.qc.ca/fr/santeanimale/securitebea/Pages/

situationjuridiqueanimal.aspx Analyses pour les intéressés: https://pijaccanada.com/wp-content/uploads/2017/07/Lindustrie-daujourdhui-et-les-proprietaire-demain.pdf

À la suite des trop nombreuses his-

usines à chiots »,

le gouvernement a adopté une loi visant

l’amélioration de la situation juridique

des animaux. Le Code civil du Qué-

bec ne considère plus les animaux

-», mais bien comme

giques. À des fins juridiques,

l’animal de compagnie est un animal

oublier la petite chanson qui durait plus de 15

minutes pour des raisons de correctitudes poli-

tiques et équitables envers tous les animaux

de compagnie!

Cependant un grand classique écrit en

1943 devrait guider notre attitude envers

nos compagnons humains et animaux

ce que tu as apprivoisé. chapitre 21, Antoine de St

(1)www.acracq.com/Documents/Sondage

(2)www.caacq.ca/wp

Page 12: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 12

Bouillon de famille : le cancre

Par Chantal Poulin

J’ai hésité un bon moment avant d’écrire sur le su-

jet. Le cancre, pour ne pas le nommer, car j’ai in-

versé les deux dernières lettres volontairement, fait

mal au moral, au physique et au mental. En fait, j’ai

banni ce mot de mon vocabulaire. Ce mot jette à

terre. Il colle comme un cancre de l’école ou

comme un alien venu envahir la Terre. Et si cette

Terre était le corps humain?

Le cancre du poumon, les docs s’en sont bien occu-

pés. En réveillant le monstre, les médecins consta-

tent qu’il a pris les commandes et commence à faire

des petits le long de l’œsophage. Les investigations

en chirurgie le prouvent. Les aliens se multiplient

en périphérie. Le monstre veut dominer.

Un dur combat est à prévoir. Le commando lui fera

la guerre chimique et radiologique. Comme un bon

soldat, Jack est prêt à tout, même à la mort. La

guerre prendra fin après trois mois d’intenses bom-

bardements. Le soldat est amené aux urgences plus

d’une fois.

La première fois, pour une pneumonie et phlébites

aux jambes. Cette nuit-là, j’ai bien cru que le soldat

allait y rester.

La deuxième fois, l’alien n’aime pas les combats

chimiques et pour se venger, il décide que plusieurs

embolies pulmonaires compliqueraient mécham-

ment la vie du soldat. Ce dernier est à bout de

souffle, il respire difficilement et encore un petit

tour aux urgences de l’Hôtel-Dieu avec une tempête

pour couronner le tout. Mon frère conduit la voiture

et il est secondé de notre ami secouriste, Claude.

Onze jours d’hôpital. Des braves soldats de Valcar-

tier, la famille ainsi que des amies viennent rendre

visite à Jack.

La troisième fois, embolies au niveau du cœur. En-

core une ta…. de tempête. Les ponts sont bloqués.

Les voitures sont bumper à bumper. Il neige plein

ciel. Une heure d’attente interminable. C’est le cal-

vaire pour Jack. Je me demande comment procéder

s’il arrête de respirer. Je n’ai aucune notion de se-

couriste. Devrais-je lui martocher le cœur avec la

bouteille d’eau? Une bonne claque par la tête le ré-

veillerait peut-être! Finalement le bouche-à-bouche

me conviendrait bien mieux. Je regarde mon soldat

et lui dis : t’as pas intérêt à mourir, hein! Sinon,

c’est moi qui te ferai la peau. Ouf! On arrête à

l’Hôpital-Laval pour la chimio. Le gars est trop

faible pour en recevoir. On lui demande de se

rendre à l’Hôtel-Dieu. On l’hospitalise pour trois

autres journées. Le commando changera de straté-

gie : piqure deux fois par jour pour éclaircir le sang,

et ce, pour quelques mois.

La quatrième fois, le commando intube Jack, car il

ne peut plus manger ni boire. Il restera aux ur-

gences cause de déshydratation. On lui mettra un

tube qui lui sort du nez. C’est vraiment weird!

Cinq jours passent, ça va mieux, mais une nuit, Jack

accroche le tube et celui-ci sort de l’estomac. Le cla-

pet de la tuyauterie ne ferme plus. L’acide gastrique

remonte et brûle un peu plus l’œsophage. Le gars

s’affaiblit encore une fois. De retour à l’hôpital

pour replacer le tube et deux semaines à se gaver

comme un canard au maïs. Le soldat est un vrai

champion du gavage. Vincent et moi, nous man-

geons de la bonne pizza pendant que le soldat

s’injecte du liquide par le nez. Le gars vire fou et le

19 décembre, il arrache lui-même cette fichue guir-

lande qui lui pend au nez. Il me demande si je veux

la garder pour le sapin de Noël, je lui réponds que

c’est trop écœurant. Les mauvais souvenirs, on jette

ça à la poubelle.

Petite parenthèse, le soldat fait plusieurs expérimen-

tations de l’expression : mourir de rire!

Enfin! C’est au tour de l’alien d’agoniser, le com-

mando lui a explosé la tronche, bien fait pour lui, le

cancre! C’est la fin de sa postérité, elle fut brève et

non glorieuse. Le brave soldat et son équipe de

supporters sont les vainqueurs.

Merci les amis, merci la vie!

Page 13: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 13

Histoire de mots - 37 Par Denys Bergeron

Vous êtes sûr de n’avoir rien oublié? La mallette de mes livres y est?

Oui, oui, c’est la première chose que j’ai placée à côté

du tire de spare.

Ai-je bien entendu? Vous voulez vous moquer de moi. Vous allez soulever ma colère.

Je ne ris pas, allez vérifier vous-même. Je sais trop à quel point

vous tenez à ces livres.

Loin de moi de douter de l’efficacité de votre besogne. Au contraire, je me dis choyé de vos services. Et la réputation est

là qui vous couronne. Mais alors?

Le tire de spare, c’est choquant dans la bouche d’un homme de votre âge. Les bras m’en tombent. Vous avez placé mes livres

à côté de la roue de secours. C’est ça? Une roue de secours ou de rechange.

Alors, je suis fort aise que vous ayez placé mes livres à cet endroit. Je vous devrai donc ces heures de plaisir intellectuel

dans mon lit d’hôpital.

Rosaire ne s’offusque pas. Il connaît assez son passager pour lui pardonner son emportement farfelu.

C.P.

Page 14: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 14

Faudrait voir ce texte comme l’écho de l’un du Tartan de février, Marie-Claude Demers et

l’art du bonheur (p. 14 et 15). En effet, raisonne aussitôt dans ma tête un autre souvenir de

lecture.

« Pour vous faire penser au bonheur… »

1963. La jeune vingtaine et je faisais l’école. Je venais de mettre la main sur Pieds nus dans

l’aube, premier livre édité de Félix Leclerc. Je ne résiste pas longtemps à l’envie d’en entre-

prendre la lecture : « Nous sommes tous nés, frères et sœurs, dans une longue maison de bois

à trois étages, une maison bossue et cuite comme un pain de ménage, chaude en dedans et

propre comme de la mie. » C’est donc bien beau, tout ça, me dis-je. Tout est vivant, la ville,

la neige des mystères, les étoiles, la poésie qui court dans les veines de la maison… L’uni-

vers y est magique. Je saute sur le clavier de l’époque et j’entreprends de dactylographier

quelques belles descriptions comme modèles à présenter à mes grands garçons de 10e année.

2017. Francis Leclerc, le fils de Félix, a la bonne idée de faire un film avec cette quasi-fable

universelle qui rend hommage à la fraternité humaine. Je déniche Pieds nus et j’y plonge

comme un assoiffé du Sahara.

Au fil de ma relecture, je tombe sur un des nombreux passages que j’avais encadrés à ma

première lecture de l’automne 1963.

« Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait ses parfums jusqu’à nous

étourdir, maman disait parfois :

—Cessez un instant de boire et de parler. Regardez-vous.

Nous nous regardions sans comprendre, amusés.

—C’est pour vous faire penser au

bonheur, ajoutait-elle. Une maison

chaude, du pain sur la nappe et des

coudes qui se touchent, voilà le bon-

heur, répétait-elle.

Et papa demandait à ma mère :

—Pourquoi nous y fais-tu penser à ce

bonheur?

—Pour qu’il reste avec nous le plus

longtemps possible. »

L’art du bonheur (bis) Par Denys Bergeron

Nous nous regardions sans comprendre, amusés.

faire penser au

elle. Une maison

chaude, du pain sur la nappe et des

coudes qui se touchent, voilà le bon-

Page 15: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 15

C’est ce matin, en ce début de printemps, que le

sculpteur Gérard Bélanger a quitté ce monde. Cet

artiste engagé dans la quête de la beauté où s’af-

frontent tension et élan vers l’équilibre nous laisse

une œuvre marquée par la force et la fragilité. Ses

peintures et sculptures, ses remarquables bronzes

continueront de nous émouvoir. Il aura aussi donné

au Québec une industrie culturelle d’exception,

créant la première Fonderie d’Art à Inverness. Ses

enthousiasmes, sa quête esthétique, sa ténacité, son

humour, sa générosité nous manqueront. Son œuvre

nous accompagnera. Hélène Pagé, 23 mars à 21 h 49

Dès son jeune

âge, Gérard passe beaucoup de son temps à dessiner.

Son premier métier, la foresterie, ne fera pas long

feu, car l’artiste en lui veut voir le monde et ce qu’il

lui offre. Donc, tout en dessinant, il bourlingue et il

se met à la peinture. Des Bahamas, il revient au

Québec où il décroche plusieurs contrats de peinture

et de sculptures. Nous sommes alors dans les années

70. En 74, il achète sa maison dans le rang 5 à In-

verness. Comme beaucoup des nouveaux arrivants,

il est séduit par les forêts, les collines à l’horizon, le

village et les citoyens.

Après un passage à Paris en 1986 pour

étudier les techniques du bronze, il

revient en force et avec un petit

groupe d’amis plein d’idées comme

lui, on déménage de la fonderie im-

provisée du rang 8 pour acheter et

transformer l’église méthodiste au

bout nord du village. Et c’est comme

ça que la Fonderie d’Art d’Inverness

fut la première fonderie de transfor-

mation du bronze. Avec le Musée du Bronze, la Fonde-

rie d’Art et l’Atelier du Bronze, on

peut dire que Gérard Bélanger est à l’origine du

surnom bien fondé de : Inverness, Capitale du

bronze au Québec. Un hommage Au Musée, l’expo de cet été présentera une partie de

l’œuvre de Gérard Bélanger dans une salle à l’étage.

Hélène Pagé, la conjointe de Gérard est l’instigatrice

de l’événement. Nous avons bien hâte d’avoir

l’honneur de contempler les magnifiques sculptures

de notre artiste disparu. L’homme est parti, mais

l’œuvre et le sculpteur resteront à jamais! Merci Gérard d’avoir été!

Le père de la sculpture à Inverness nous a quittés Par Gilles Pelletier

Photos : La Fonderie d’Art

Page 16: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 16

Portrait d’artiste : Anne Renard Un monde inspiré de beauté

Par Étienne Walravens

Tout y est soigné, tout est distin-

gué, même l’écriture.

La maison est à l’image de l’ar-

tiste, chaleureuse, vivante, amé-

nagée avec goût et délicatesse.

L’ancien presbytère méthodiste a

été presque oublié, négligé

même jusqu’à ce que Anne Re-

nard ne le choisisse comme de-

meure.

Mais laissons-lui la parole, elle

qui a veillé sur les premiers pas

du bronze à Inverness.

« Depuis ma plus tendre en-

fance, j’aime toucher, transfor-

mer toutes sortes de matières en

leur donnant vie.

Parents, frères et sœurs sont tan-

tôt musiciens, peintres ou sculpteurs.

Je suis les cours de décoratrice, profession que je

pratique pendant des années, tout en créant des

pièces uniques à la demande de certains clients.

Je ressens le besoin de créer moi aussi puisque je

sers de modèle pour les artistes aux beaux-arts.

Le désir de sculpter se fait de plus en plus intense, je

m’inscris donc dans cette école à Dijon (France) et

délaisse du coup mon métier de décoratrice pour ne

plus faire que de la création, jusqu’au jour où je de-

viens maman. Un second fils naîtra quatre ans plus

tard.

Pendant des années, je me consacre à la famille.

Entre temps, nous déménageons en Provence.

Mais notre ménage ne tiendra pas, nous nous sépa-

rons. Mon conjoint décèdera quelques années plus

tard à l’âge de 47 ans. Il était inscrit que je me re-

trouverais seule de toute façon.

La vie n’est pas facile, mais la

piqûre artistique me sauve-

ra, car je me remets à la sculp-

ture avec succès : je collec-

tionne prix, mentions et autres

reconnaissances.

C’est neuf ans plus tard que je

rencontre mon fondeur, Serge

Gérard. Nous travaillerons de

concert pendant deux ans, puis

arrive la demande de Gérard

Bélanger qui cherche par

l’intermédiaire des services

d’ambassade un artisan fondeur

d’expérience. Serge, tenté par

l’aventure, part pour Inverness,

je l’accompagne avec l’un des

fils, l’autre viendra plus tard.

Nous sommes en 1988.

Après trois ans de collaboration

Gérard Bélanger vend l’entreprise à Serge. Le statut

provisoire de notre petite famille change, nous deve-

nons canadiens reçus. Au revoir la France!

Pendant 17 ans, nous nous consacrerons à la fonde-

rie (aménagement et coulage), mais aussi à la réno-

vation de la maison. Les expositions dans toute

l’Amérique du Nord et la France nous occupent

beaucoup également.

En 2007, mon fils Emmanuel oublie ses rêves de

pompier à temps plein pour prendre les rênes de

l’entreprise qu’il développera jusqu’à devenir au-

jourd’hui une fierté pas seulement pour Inverness,

mais pour le Québec.

L’envie de créer continue à m’animer irrésistible-

ment. Classicisme ou modernisme abstrait, peu im-

porte, je suis guidée, presque dominée par un maître,

celui d’animer la matière pour créer de la beauté.

Qu’il en soit ainsi longtemps encore, que ce soit tou-

jours ma seule thérapie. »

Page 17: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 17

Œuvres numérotées

La valeur d’une œuvre de

bronze est souvent inverse-

ment proportionnelle au

nombre d’exemplaires créés.

C’est normal, ce qui est rare est

cher.

Les tirages doivent être numérotés

sur le bronze, à côté de la signature

de l'artiste et de l'estampille du fon-

deur. Les tirages ne doivent pas dé-

passer huit exemplaires, auxquels on

admet quatre exemplaires supplé-

mentaires en épreuves d’artiste nu-

mérotées de I à IV, soit un total de 12

œuvres uniques.

Le surtirage ou série

consiste à tirer des

épreuves supplémen-

taires (parfois en

grand nombre) avec

ou sans numérotation.

La valeur du bronze

Les sculptures de bois

ne sont pas chères,

celles de bronze valent

bien plus. Sans dénigrer le savoir-

faire ancestral des « gosseux » au grand talent par-

fois, il faut s’attarder à admirer le long et minutieux

travail des sculpteurs qui immortalisent les person-

nages, leur émotion dans ce matériau éternel qu’est

le bronze.

« C’est donc bien cher! » Évidemment, mais que ne

donnerait-on pour s’emparer de l’éternité?

« Je vois si souvent l’émotion admirative sur les vi-

sages devant les pièces de la galerie. Ils sont émus,

je les leur donnerais pour combler ce désir, ce plai-

sir. Mais que voulez-vous, il y a tant de travail dans

ces morceaux de métal, tant d’heures de retouches,

tant d’hésitations, de recommencements, de savoir-

faire quant à choisir et appliquer la patine. Les cou-

chers de soleil sont gratuits, mais on ne les possède-

ra jamais ».

La patine et la patience

La patine, cet art qui tape à

l’œil.

Les patines nécessitent un

grand savoir-faire.

La sculpture obtenue

après la coulée est géné-

ralement de couleur

jaune dorée. Selon l'ef-

fet que l'on veut obte-

nir, on peut appliquer

différents produits

pour oxyder le métal.

Il faut alors chauffer

la sculpture, appliquer les mélanges de

sels. Lorsque la couleur de la patine souhaitée est

atteinte, on stoppe l'oxydation avec de la cire. Les

différents produits utilisés pour les patines sont sur-

tout des nitrates de fer et de cuivre auxquels on peut

ajouter des pigments.

N’oublions pas, dira Anne, la patience : choisir les

produits, les mélanger…tout juste…chauffer, laisser

refroidir, pas trop, recommencer, essuyer et recom-

mencer une toute petite plage à la fois, sans jamais

se décourager.

Les amis...

Maintenant seule,

les amis sont plus

précieux que ja-

mais.

Je voudrais vous

remercier, vous

mes amies et

amis du village

et des environs

pour votre

soutien et les

encourage-

ments que

vous n’hésitez

jamais à m’accorder.

Ma boutique, à la Fonderie vous ouvre ses portes à

peu près quand vous le désirez, n’hésitez surtout pas

à venir me voir. Photos : Anne Renard

Page 18: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 18

Par Annie St-Jean

La première rencontre qui eut lieu le 14 fé-

vrier avait comme sujet l’architecture. J’ai

préparé pour les élèves de l’école un jeu

avec 15 architectes reconnus provenant de

partout dans le monde, tels qu’Antoni Gaudì,

Le Corbusier, Zaha Hadid, Richard Buck-

minster Fuller, Frank Gehry, SANAA, etc. Je

leur décrivais le style de chacun et les jeunes

devaient deviner quels bâtiments chaque archi-

tecte avait conçus. C’était passionnant et les

élèves étaient tellement bons! Ensuite, ils de-

vaient créer de petites maquettes avec des maté-

riaux comme du plexiglas, du cuivre, des ba-

guettes de bois et de la pâte à modeler.

Un deuxième atelier a été offert le 29 mars der-

nier à chacun des quatre groupes de l’école.

Quelle belle journée! Je leur ai montré un bel al-

bum d’une centaine de photos sous forme de PowerPoint

pour leur expliquer ce qu’est la POLITIQUE D’INTÉGRA-

TION DES ARTS À L’ARCHITECTURE. Nous avons visité

en photos plusieurs écoles et bâtiments publics où se trou-

vent certaines œuvres des 15 artistes qui ont

été réalisées à Inverness à l’Atelier

du Bronze. J’ai eu plein de questions

passionnantes de la part des élèves.

C’était bien plaisant encore une fois.

Nous avons eu quelques minutes de

libres avec un des quatre groupes après

ma présentation, alors les jeunes ont fait

comme l’artiste Catherine Bolduc et ont

créé de petites sculptures avec les objets

qui se trouvaient dans leurs étuis à

crayons. Quelle créativité!

Une troisième et dernière rencontre est pré-

vue pour juin. J’ai bien hâte!

Ces ateliers sont une gracieuseté de l’Atelier

du Bronze d’Inverness.

Les ateliers d’Annie à l’école Initiation à l’art contemporain

Photos : Annie St-Jean

Page 19: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 19

Du 2 au 4 août, au

Carrefour de

l'Érable, se déroulera

la 10e édition de la

Fête africaine à Ples-

sisville. Pour ré-

pondre aux exi-

gences de cet évène-

ment qui ne cesse de

grandir, nous avons

apporté des change-

ments majeurs afin

d’accueillir le plus

de monde et aug-

menter nos capacités.

L’une des décisions importantes a été de déplacer

l’activité d’Inverness à Plessisville. Cette décision

tient compte des infrastructures déjà existantes sur le

nouveau site qu’est Le Carrefour de l’Érable, la po-

pulation qui participe au festival devenant beaucoup

plus grande et la position stratégique de Plessisville

dans la région. Toutes ces raisons qui ont motivé la

délocalisation permettront une plus grande participa-

tion de la population et une meilleure animation .

En passant la main à Plessisville pour abriter notre

évènement, Inverness demeure le berceau de la Fête

africaine. En neuf ans, le village a abrité cette mani-

festation qui draine de plus en plus de monde.

Chaque année, nous sommes témoins d’un immense

engouement des bénévoles et de tous nos comman-

ditaires à savoir : l'Atelier du Bronze, la Fonderie

d'Art, la municipalité, le Festival du Bœuf, le Cam-

ping d'Inverness pour ne nommer que ceux-là. Nous

pensons également à tous les appuis du Cochon

Souriant, du CDEI et du journal Le Tartan. À toutes

ces structures et personnalités qui se sont impli-

quées, nous disons infiniment merci de leur soutien

sans lequel, la fête n’aurait jamais grandi. En résu-

mé, nous n’en serions pas à la 10e édition si le vil-

lage d’Inverness et des particuliers tels que les ar-

tistes et Francine Grimaldi ne nous avaient pas

appuyés. À toutes ces personnes et organismes im-

pliqués revient l’honneur de ce projet magnifique.

La Fête africaine est un événement régional qui sou-

lève beaucoup d’espoir. Elle milite pour une décou-

verte des cultures venant d’ailleurs, une intégration

des Africains et pour un meilleur vivre. À travers

notre projet, nous voyons des liens se tisser entre

des personnes venant de différentes cultures après

chaque édition de cette fête. Cela nous amène à pen-

ser à une plus grande ouverture. Cette année par

exemple, nous faisons un clin d’œil aux communau-

tés autochtone et latino. Nous leur offrons un espace

dans notre programmation. Venez donc découvrir et

partager avec nous, ces cultures qui font la richesse

du Québec les 2, 3 et 4 août au Carrefour de

l'Érable.

À propos de la programmation cette année, nous

vous donnerons des informations dans un proche

avenir. Toutefois, nous tenons à marquer ce dixième

anniversaire par des activités et des prestations de

qualité. À cet effet, nous accordons une grande at-

tention à notre sélection d’artistes et d’exposants.

Pour toutes informations complémentaires, suivez-

nous sur Facebook : la Fête africaine.

Par France Houle

10e édition de la Fête africaine Les 2, 3 et 4 août au Carrefour de l'Érable

Photo : Martin Piché

Page 20: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 20

Découvrez l’univers des fonderies d’art

avec l’événement Bronze, Art et Fusion

Un événement unique aura lieu à Inverness les 8 et 9 juin prochain. En effet, La Fonderie d’Art et l’Atelier

du Bronze ouvriront toutes grandes leurs portes pour permettre aux visiteurs de vivre une expérience im-

mersive, et ce, totalement gratuite. Et ça ne s’arrête pas là! C’est tout le créneau du bronze qui participe :

portes ouvertes au Musée du Bronze, atelier de sculpture avec Marcello Giorgi, visite des galeries d'art et

collectif artistique au Centre récréatif avec 30 artistes sur place. Amplement de quoi donner envie aux gens

de découvrir l’univers du bronze ici même, à Inverness.

L'événement Bronze, Art et Fusion a pour but de sensibiliser le public à la complexité de la réalisation des

œuvres de bronze et au savoir-faire relatif aux métiers de la fonderie d'art, autant pour les œuvres de bronze

qui se retrouvent dans les musées et dans les galeries d'art que celles intégrées dans leur quotidien sous

forme d'art public,. Un très bel exemple est présent ici sous la forme de la Galerie à ciel ouvert.

Cet événement est une collaboration du Comité de développement Économique d’Inverness, de la munici-

palité d’Inverness, du Musée du Bronze, de la Fonderie d’Art d’Inverness et de l’Atelier du Bronze

Programmation et informations au www.tourismeinverness.ca

Par Sabrina Raby, consultante en structure touristique

Tourisme Inverness

Pourquoi un site touristique pour Inverness? Parce qu'il y a tellement de choses à voir!

Nous avions la volonté de donner plus de visibilité à nos nombreux attraits, notamment la Galerie à ciel

ouvert, les sentiers pédestres Les Coulées et l'événement Bronze, Art et Fusion, mais comme ce sont toutes

des initiatives bénévoles, créer un site Internet et des médias sociaux pour chacun d'entre eux n'était pas

envisagé vu l'importante charge de travail que cela aurait engendrée pour nos bénévoles déjà très impli-

qués.

L'idée de créer un site Internet a été discutée et les pages pourraient servir aux dif-

férents événements et attraits d'Inverness qui n'en avaient pas : Musée du Bronze,

galeries d'art et artistes émérites, Festival du Bœuf, restaurant renommé et bien

d'autres. Nous pourrions montrer à nos visiteurs qu'à Inverness, il y a beaucoup à

voir et à faire!

C’est ainsi que le site www.tourismeinverness.ca et sa page Facebook ont été mis

en ligne au début du mois de mars, juste à temps pour la saison estivale 2019.

Maintenant, les visiteurs ont accès à tous nos attraits au même endroit.

Nous espérons que cette initiative fera découvrir Inverness et aidera le développe-

ment de notre communauté.

Par Sabrina Raby, consultante en structure touristique

Page 21: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 21

Message du CDEI

Le goût du printemps

L’événement communautaire, le goût du prin-

temps, qui devait avoir lieu le dimanche 28

avril, est annulé. Cette activité qui se voulait un

concours amical de dégustation de sirop

d’érable vous sera présentée l’an prochain au

printemps 2020. Cet événement sera intégré aux

nombreuses activités qui feront partie de la célé-

bration du 175e anniversaire de la fondation

d’Inverness. On s’excuse pour ce changement,

mais ce n’est que partie remise.

Le Marché public d’Inverness

Le Marché public d’Inverness se prépare à vous

accueillir pour une troisième saison.

Si vous êtes intéressés à vendre vos produits,

faites-le nous savoir en communiquant avec Ro-

sane Brault dont les coordonnées apparaissent

plus bas. Une rencontre est prévue avec tous les

marchands pour partager des informations plus

détaillées. Cette rencontre aura lieu au Centre

récréatif le mardi 14 mai à 19 h.

Le marché se tiendra tous les samedis de 9 h à

midi du 22 juin au 24 août, au centre récréatif.

Les marchands n’ont pas besoin d’être sur place

en tout temps puisque des bénévoles assureront

la bonne marche de l’activité. Le paiement se

fera à un seul endroit, c’est-à-dire à la caisse te-

nue par le CDEI et qui acceptera des paiements

par cartes bancaires pour une plus grande com-

modité. Nous voulons faire de cette activité du

samedi matin un lieu de rencontres amicales

avec de la musique et une possibilité de dégus-

ter des pâtisseries accompagnées de café ou ti-

sane. Pour plus d’information, suivez-nous sur

la page Facebook du marché : marcheinverness

ou contactez Simon Charest au 418 453-2816.

Pour manifester votre intérêt comme vendeur ou

comme bénévole, contactez Rosane au 418 453-

7755.

Au plaisir de vous revoir cet été!

Les membres du CDEI :

Claude Bisson, Gary Brault, Rosane Brault,

Sheilagh Brown, Simon Charest, Louise St-

Pierre, Luc Lemieux, Jacques Pelchat, Michèle

Racicot.

Par Gary Brault

Page 22: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 22

La saison 2019 au Musée du Bronze

Le musée invite la population à venir décou-

vrir sa nouvelle exposition Persévérance,

l’art de ne jamais abandonner! ainsi qu’un

hommage à Gérard Bélanger, artiste émérite

et figure marquante pour l’industrie du bronze

à Inverness.

Dans le cadre d’une collaboration avec Mi-

chèle Racicot, du Comité de Développement

Économique, une exposition sur les familles

d’Inverness sera présentée à la salle bleue.

Cette année, les Bergeron et les Dempsey se-

ront à l’honneur.

L’accès au Musée est gratuit en tout temps

pour les résidents d’Inverness.

Événements à venir : • Ouverture du Musée le 30 mai • Bronze, Art et Fusion les 8 et 9 juin • Vernissage 17 h à 19 h le 8 juin

Vernissage 17 h à 19 h le 8 juin

Marie-Madeleine à tout plein d’amis comme moi à donner.

Ils mesurent entre 5 et 20 cm. Attention!

Mes amis ne sont pas comestibles! Si les poissons rouges

t’intéressent : 418 453-2538.

Ceci n’est pas un Poisson d’Avril...

Par Sabrina Raby

Persévérance, l’art de ne jamais abandonner!

Cette exposition a été conçue pour établir un dialogue entre

les artistes et le public, en permettant à tous d’être touchés

par cette faculté de persister, d’être inspirés par l’expres-

sion toute personnelle de la persévérance d’une autre per-

sonne et d’en faire l’expérience. Plus de 20 artistes profes-

sionnels.

Hommage à Gérard Bélanger

Exposition de l’artiste

Gérard Bélanger, scéna-

risée par sa femme, Hé-

lène Pagé.

Artiste reconnu à la fois

du public et de ses pairs,

Gérard Bélanger, qui

nous a quittés en mars

dernier, nous entraîne

dans un monde tout en

courbes et en mouve-

ment.

Le Musée du Bronze est

très heureux de présenter

une sélection d’œuvres

qui permettront de retra-

cer la carrière de ce grand sculpteur québécois.

Page 23: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 23

Par Lyne Larose

Le 26 février dernier se

tenait l’assemblée géné-

rale annuelle (AGA) du

musée (conjointement

avec celle du CDEI). Le

musée en a profité pour

remercier ses bénévoles

qui ont œuvré au musée au

cours de la dernière année.

Ces derniers ont contribué

au maintien d’un musée de

qualité dans notre village.

Au cours de l’AGA, des

états financiers positifs ont été présentés. Les

efforts effectués par le Conseil d’administra-

tion ont porté fruit et le musée poursuit sa

belle lancée.

Le Conseil d’administration

Trois nouveaux membres ont été nommés au

conseil d’administration, soit : Caroline For-

tin, Jean-Yves Lalonde et Paul Salois.

Gilles Pelletier a passé le flambeau à titre

d’administrateur au conseil d’administration.

Il a été proposé et accepté par l’Assemblée

générale de le nommer membre honoraire.

Un hommage lui a d’ailleurs été adressé lors

de l’assemblée. Nous lui sommes reconnais-

sants de son implication et son dévouement

et heureux de pouvoir continuer à

bénéficier de ses conseils.

Un hommage à Gilles Pelletier,

dévoué et passionné du musée.

Le nouveau CA du musée :

Paul Salois, Lyne Larose,

Jacques Pelchat, Pascal Nadon,

Marilène Gagnon, Caroline

Fortin et Jean-Yves Lalonde

(absent sur la photo).

Photos : Gary Brault

L’assemblée générale du Musée

Au cœur du village

Entrées laveuse / sécheuse 2 places de stationnement

Libre le 1er

juillet

Damien 418 453-2277

Page 24: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 24

Plaisir d’hiver d’Inverness

Le 16 février dernier, les jeunes administrateurs du Comité 12-18 d’Inverness

ont organisé leur carnaval d’hiver en collaboration avec la municipalité.

Les adolescents ont très bien travaillé durant la journée pour offrir

de superbes activités aux citoyens : peinture sur neige, parties de

hockey et de soccer, diner hot-dogs, jeux gonflables et bien plus.

Les 12-18 seront de retour l’an prochain pour une nouvelle édition

de « Plaisir d’hiver ».

Merci à tous ceux et celles qui sont venus nous encourager et

nous espérons aussi vous revoir l’an prochain!

Dates à ne pas oublier :

• Le Jeudi saint 18 avril entre 17 h et 19 h, c’est la Marche du

Pain Odette-Doyon 2019. • La collecte annuelle de cannettes et des bouteilles aura lieu

le dimanche 19 mai.

L’exposition des familles : Bergeron et Dempsey

au Musée du Bronze Par Michèle Racicot

Pour la 4e saison, le

CDEI tiendra le point

d’information touris-

tique au Musée du

Bronze. En plus d’infor-

mer les visiteurs de ce

qu’il faut voir à Inver-

ness, nous avons tou-

jours comme but de don-

ner de l’information his-

torique. D’ailleurs, vous

trouverez dans la salle

bleue du musée une ban-

nière géante relatant

l’histoire d’Inverness en

parallèle de celle du Québec et du Canada. Dans

cette optique, l’idée est venue d’utiliser cette pièce

du musée pour faire découvrir et rendre hommage,

dans les années à venir, à des familles d’ici. Deux

familles par année, une

anglophone et une fran-

cophone, seront présen-

tées afin de retracer

l’histoire de notre com-

munauté.

En 2019, nous vous in-

vitons à faire un voyage

dans le temps afin de

découvrir les Bergeron

et les Dempsey. Une

exposition de photos et

d’objets appartenant aux

familles, transmis de

génération en génération, vous fera découvrir leurs

histoires, leurs vies et leurs quotidiens.

L’entrée est gratuite en tout temps pour les résidents

d’Inverness.

Par Frédéric Lecours, intervenant en loisir

Page 25: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 25

Le Tartan

L’assemblée générale du Tartan se

tiendra le vendredi 3 mai après le souper

de la FADOQ au centre récréatif.

Bienvenue à tous!

Par Raymonde Brassard, présidente

Venez en aide à la Fondation Mira en déposant vos cartouches d’encre vides

ou vos vieux téléphones cellulaires à l’épicerie d’Inverness.

La FADOQ d’Inverness

Bonjour chers amis de la FADOQ.

D’abord, un sincère merci pour votre présence à notre partie de sucre du 4 avril. Ce fut une belle rencontre

agrémentée d’un succulent repas de cabane. Notre prochain rendez-vous sera un peu plus sérieux, car nous

tiendrons notre assemblée générale. Ce sera le vendredi 3 mai à 17 h 30 au Centre récréatif. Le Tartan tien-

dra la sienne également lors de cette rencontre. Pour vous préparer à jongler avec les chiffres, nous pren-

drons d’abord, un bon souper. Ces activités sont ouvertes à tous. Fadoquement vôtre,

Ce sont trois blondes qui arrivent devant saint Pierre. Pour entrer au paradis elles doivent

répondre à une question : C’est quoi la fête de Pâques? La première : - C’est lorsque toutes les familles se réunissent pour rendre grâce, on fait un bon

repas à la dinde et on se fait des cadeaux. - Ah non, dit saint Pierre, ça c’est la Thanksgiving! La deuxième : - Pour moi, Pâques c’est quand un monsieur en rouge avec une grande barbe

distribue des cadeaux aux enfants. On fête en famille et dans des partys de bureau. - Mais non, dit saint Pierre, ça c’est la Noël. La troisième : - Pâques, c’est quand Jésus a été crucifié, est mort, a été enseveli dans un linceul,

placé au tombeau et est ressuscité après trois jours. - Parfait, parfait, dit saint Pierre. Tu peux aller au ciel. - Mais ce n’est pas fini, dit la blonde, il est sorti du tombeau en roulant la pierre, mais il a vu

son ombre et est rentré pour 40 jours.

Demande de soumission

Postes Canada Bureau d’Inverness

1852, rue Dublin Veuillez vous présenter avant

le 26 avril au maître de poste.

entretien ménager et

entretien paysager

Page 26: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 26

Des nouvelles de qui déjà? Par Françoise Couture

Apprendre. Se dépasser. Partager. Créer. Soutenir.

Accueillir de nouvelles femmes. Préserver le patri-

moine artisanal. Le transmettre. Protéger l’environ-

nement en récupérant, en réutilisant et en réinven-

tant les matériaux; en cultivant son potager. Travail-

ler à l’amélioration des conditions de vie des

femmes et des familles. Faire partie du plus grand groupe féminin, laïque,

apolitique au Québec, une parmi 32 000 femmes.

Être présente dans presque toutes les activités so-

ciales et bénévoles d’Inverness. Contribuer ainsi à

garder vivant et accueillant notre village.

Le Cercle des Fermières constitue un remède à la

morosité ambiante et un rempart contre le cynisme.

Il est grand ouvert aux nouveaux talents. Les Fermières seront aussi présentes à leur kiosque

du Marché public cet été. À bientôt!

Tout le monde est invité à venir

nous rencontrer et à visiter

notre exposition annuelle à l’école,

le samedi 27 avril de 10 h à 16 h.

Ce sera aussi l’occasion pour les

membres de renouveler leur cotisation.

Un grand merci à notre communauté ! À Inverness seulement, nous

avons récolté un montant de deux mille trois cent vingt-trois dollars

(2 323 $). Nous avons affiché notre solidarité avec les personnes et

les familles touchées par le cancer. Que ce soit par l’achat de fleurs,

par un don ou par du travail bénévole, notre municipalité a démontré

une fois de plus sa générosité.

Merci à tous les donateurs qui ont contribué au succès de cette

campagne!

Un merci tout spécial à nos partenaires : Alimentation Inver-

ness, Bureau de poste, Caisse Desjardins et L’Invernois pour

leur fidélité à participer bénévolement à la vente de jonquilles.

Enfin, un merci particulier à l’équipe de bénévoles qui a don-

né généreusement de son temps.

Nous vous donnons rendez-vous l’an prochain!

(2 323 $). Nous avons affiché notre solidarité avec les personnes et

les familles touchées par le cancer. Que ce soit par l’achat de fleurs,

Merci à tous les donateurs qui ont contribué au succès de cette

Par Louise Picard

Bénévoles de gauche à droite : Marie-Madeleine De Longueville

Françoise Couture, Hélèna Pelletier, Michèle Racicot, Annie Fu-

gère, Denise Binet et Louise Picard. Photo : Les Fermières

Page 27: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 27

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le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 28

LE CONSEIL MUNICIPAL

D’INVERNESS EN BREF

Quelques points abordés lors des séances du

4 mars et 1er avril 2019 soumis

à l’attention de la population:

Mars La municipalité d’Inverness adopte le nouveau pro-

gramme d’établissement 2019 qui favorisera main-

tenant l’aide financière pour les rénovations et les

constructions dans la zone villageoise (PIIA) ainsi

que la construction sur des terrains vacants acquis à

partir de 2019 afin d’inciter les nouveaux résidents

à s’installer chez nous. Le programme d’établisse-

ment est disponible sur le site de la municipalité à

l’adresse suivante : http://www.municipalite-

inverness.com/programme-daide-a-letablissement/

Avril

La municipalité adopte le règlement no 193-2019

déterminant les modalités de publication des avis

publics, par affichage au bureau municipal et par

publication sur le site Internet de la municipalité

d’Inverness. Néanmoins, la municipalité conserve la

possibilité d’afficher ponctuellement des avis pu-

blics dans les commerces et bâtiments publics de la

municipalité ou de les publier dans les journaux, si

elle le juge nécessaire.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du

Québec en collaboration avec l’Association Fores-

tière du Sud du Québec offre des arbres gratuite-

ment aux municipalités, le conseil demande de pro-

céder à la commande d’arbres auprès de l’AFSQ qui

seront remis gratuitement aux citoyens de la munici-

palité d’Inverness. Nous vous reviendrons avec plus

d’information pour la distribution d’arbres.

La municipalité nomme Jacques Pelchat comme

représentant de la Municipalité ainsi que Laura-Lise

Lambert-Dostie comme représentante remplaçante

lors des réunions de la Corporation des chemins

Craig et Gosford.

La municipalité proclame la semaine du 6 au 12 mai

« Semaine de la santé mentale » et invite tous les

citoyennes et citoyens ainsi que toutes les entre-

prises, organisations et institutions à reconnaître les

bénéfices de l’astuce Découvrir c’est voir autre-

ment.

La municipalité prend position en faveur de la mise

en place d’un Programme national de gestion du

myriophylle afin de mettre en place une stratégie

concertée au niveau provincial pour prévenir la dis-

sémination dans les lacs et cours d’eau non atteints,

soutenir la recherche fondamentale et expérimentale

et d’appuyer les associations et les municipalités

aux prises avec ce problème.

La municipalité autorise le comité de la marche du

pain à vendre du pain de porte en porte sur le terri-

toire de la municipalité le Jeudi saint 18 avril 2019.

La municipalité exprime sa solidarité avec ses ci-

toyens chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs

qui jugent le registre des armes à feu intrusif et inef-

ficace.

La municipalité accepte de verser un montant de

175 $ au St.Andrew’s Cemetery Committee afin de

supporter l’entretien du cimetière qui est situé au

cœur de notre village.

La municipalité accepte de verser un montant de

75 $ à titre de soutien financier à la Société Histo-

rique du comté de Mégantic pour l’entretien des

deux cimetières dans le rang 10 et 11.

La municipalité accepte de verser 80 $ à la polyva-

lente La Samare afin d’appuyer deux jeunes rési-

dents d’Inverness, Janyka Bédard et Mélysa Bolduc

lors du Défi Pierre Lavoie au secondaire.

La municipalité continue de soutenir le Comité de

Développement Économique d’Inverness dans la

réalisation des activités et des projets et est très heu-

reuse des efforts déployés pour la mise en place de

Tourisme Inverness. Toute l’équipe du CDEI a ma-

gnifiquement réussi avec le site Internet de tou-

rismeinverness.ca ainsi que les nombreux projets en

préparation pour 2019 et 2020.

Page 29: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 29

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LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 30

Par Rosemary Gagné, instructrice de Pilates certifiée AMP

Les bienfaits de l’exercice en plein air Les bienfaits de l’exercice en plein air

Saviez-vous que d’être en nature soulage l’anxiété,

le stress et la dépression? Parfois, les choses les plus

simples et les plus faciles sont celles qui peuvent

régler bien des tracas. Voici quelques effets que

peuvent vous donner un temps en plein air.

La nature a un effet positif sur la santé mentale. Un

temps en nature peut changer votre journée et amé-

liorer votre humeur. Le contact

avec le grand air réduit consi-

dérablement le stress et ses

conséquences comme les ten-

sions musculaires, la pression

artérielle et l’activité cérébrale.

Autant l’activité extérieure

réduit le stress, autant elle va

stimuler la production de do-

pamine, hormone du bonheur.

Si vous êtes bloqué dans un

projet ou une situation, passer

un temps en nature pourrait

vous aider à retrouver la con-

centration, l’attention, la créa-

tivité et la vitalité. Cela peut

aussi réduire le déficit d’atten-

tion et l’hyperactivité.

De plus, passer quelques

heures en pleine nature aide à

avoir un sommeil plus profond

et réparateur. Si vous souffrez

d’insomnie, vous voulez assu-

rément essayer de passer un

peu plus de temps à l’extérieur

chaque jour.

Se servir régulièrement des

espaces naturels pour l’activité

physique peut réduire le risque

de problème de santé mentale

de 50%. Vous pouvez maximi-

ser vos activités extérieures en

faisant de la marche, du vélo,

du yoga, du Qi gong, du Pilates ou du jogging. Pour

finir, prenez une pause à l’extérieur et respirez pro-

fondément et prenez le temps de sentir les parfums,

d’écouter les bruits qui vous entourent et savourez

cet instant! Puis recommencez!

Référence :http://www.ontarioparks.com/parcsblog/les-bienfaits-du-plein-air-sur-la-sante-mentale/

Page 31: o d’Inverness Avril 2019

le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 31

Par Claude Labrie, pharmacien

On a tous perdu un oncle, un frère, une cousine, un

ami à cause du tabac. Toutes les familles du Québec

ont toutes à leur tour pleuré leurs morts causées par

la cigarette ou l’industrie du tabac en général. Fu-

mer en public a déjà été bien vu. Les personnes qui

ont mon âge ou plus se souviennent des réunions de

familles où flottait un nuage bleuté dans toute la

pièce, des restaurants où il était impossible de man-

ger sans respirer la fumée de tabac produite aux

tables voisines et finalement des voyages en auto-

mobile où un fumeur prenait place. Cette époque

est belle et bien révolue, mais dans bien des cas les

dommages pour la santé sont déjà faits et malheu-

reusement beaucoup de jeunes succombent aujour-

d’hui à la tentation du tabac.

L’industrie du tabac a développé au cours des an-

nées des tactiques de mise en marché impression-

nantes. Elle a développé de nouveaux produits, elle

a créé de nouveaux emballages attrayants, elle a

multiplié les marques. Connaissant depuis les an-

nées 60 les propriétés addictives de la nicotine

(autant que l’héroïne), elle en a ajouté à leur tabac.

Elle a payé des laboratoires afin de modifier généti-

quement la plante de tabac pour qu’elle produise

plus de nicotine. Elle ne s’est pas gênée d’ajouter à

son tabac de l’ammoniaque qui augmente l’absorp-

tion de la nicotine. Pour conquérir une clientèle

jeune et vulnérable, elle a ajouté des sucres au tabac

dans le but de diminuer l’âpreté de sa fumée. Elle a

aussi financé des études pour cibler des clientèles

propices à devenir dépendantes de la nicotine, elle

paye de grandes firmes de marketing pour rendre

agréables leurs emballages.

De grands recours collectifs ont eu lieu aux États-

Unis depuis les années 2000. Des montants

énormes ont été accordés aux conjoints survivants

des fumeurs après des procès souvent interminables

suivis la plupart du temps de contestation en Cour

d’appel et parfois même jusqu’à la Cour suprême.

Au Québec, en mars

dernier, la Cour d’appel

a confirmé un jugement

de la Cour supérieure

condamnant ainsi Impe-

rial Tobacco, Rothmans

et JTI-Macdonald à

payer 13,6 milliards à quelques 100 00 victimes du

tabac. Les cigarettes n’ont pu démontrer que des

erreurs de droit avaient été commises lors du pre-

mier procès.

Et maintenant, on apprend qu’en mars dernier, le

plus grand fabricant de cigarettes du Canada

(Imperial Tobacco) s’est placé sous la protection de

la Loi sur les faillites.

Même si on s’est enrichi au détriment de la santé

des fumeurs, qui ont pourtant payé à des firmes

d’avocats des montants astronomiques en hono-

raires, on allègue ne pas être en mesure de leur rem-

bourser ces sommes. Pendant qu’on annonce de tels

mensonges, on s’est fait prendre le mois dernier à

transférer des fonds importants vers des usines si-

tuées dans des pays en voie de développement.

Bien sûr dans ces pays, les lois sont faibles et les

gouvernements sont souvent corrompus. Mais plus

important encore, une clientèle jeune, nombreuse et

ayant soif de s’affirmer existe! Un marché très con-

currentiel et au potentiel d’affaires gigantesque dont

chacune des compagnies doit s’approprier le plus

rapidement possible.

J’ai vraiment envie de péter une coche …

(Ce texte, je le dédie à la mémoire de ceux qui nous

ont quittés à cause du tabac au cours des derniers

mois et aussi au courage des jeunes qui sauront dire

NON JE NE FUME PAS lorsqu’on leur offrira la

première cigarette de leur vie. Ce geste n’est pas

banal).

J’ai envie de péter une coche …

Page 32: o d’Inverness Avril 2019

LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 32

DATE HEURE TIME

ACTIVITÉ/ACTIVITY LIEU LOCATION

RESPONSABLE

Les jeudis 19 h Jeux Centre récréatif FADOQ Jeudi 18 avril 17 h à 19 h Marche du Pain Inverness Comité 12-18

Samedi 27 avril

10 h à 16 h Exposition des Fermières École Cercle de Fermières

Vendredi

3 mai 17 h 30 Souper de la FADOQ

Assemblée générale FADOQ et Tartan Centre récréatif FADOQ

Dimanche 19 mai

Collecte de cannettes Inverness Comité 12-18

Jeudi

30 mai 10 h à 17 h Ouverture du Musée Musée Musée

8 juin 8 et 9 juin

17 à 19 h Vernissage au musée Événement Bronze, Art et Fusion

Voir p. 20

Samedi 22 juin 9 h à midi Ouverture du Marché Public Centre récréatif CDEI

Samedi 22 juin Début Club de lecture Biblio Biblio

Super! Non seulement on a trouvé le lapin de Pâques, mais il fabrique des mini

oeufs en chocolat!

Chantal Poulin