o d’inverness avril 2019
TRANSCRIPT
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 1
Volume 20 No 2
Avril 2019d’Inverness
Cinq dollars
d’Inverness
Cinq dollars
Notre tissu social
Les Jardins Dublin - Mine de rien… - Parcours d’écrivain - Le Musée - Le CDEI Gérard Bélanger - Anne Renard - L’art du bonheur (bis) - Les ateliers d’Annie
Photo : La Fonderie d’Art
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 2
Notre équipe pour ce journal : Denys Bergeron
Gilles Pelletier
Chantal Poulin
Louise Poulin
Sylvie Savoie
Étienne Walravens
Infographie et illustrations:
Chantal Poulin
Impression :
Imprimerie Fillion Inc.
Photos couverture :
La Fonderie d’Art
Le prochain numéro :
Volume 20 # 3, juin 2019
Date de tombée : 10 juin 2019
Livraison à domicile : 20 juin 2019
Publicité officielle :
Municipalité d’Inverness
Le Festival du Bœuf d’Inverness
Min. Culture et Communications
Atelier Du Bronze
Fonderie d’Art d’Inverness
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Pour tous vos besoins,
contactez un membre
de l’équipe ou écrivez-nous :
Coûts de la publicité :
Tous les citoyens et citoyennes d’Inver-
ness ayant une adresse postale reçoivent
gratuitement Le Tartan.
Les gens de l’extérieur d’Inverness peu-
vent en tout temps s’abonner au journal
Le Tartan en communiquant par le cour-
riel du Tartan ou avec Étienne Walra-
vens au 418 453-2538. Adresse:
1840, Dublin, Inverness, G0S 1K0, Qc.
Abonnement : 30 $ par année pour les
non résidents.
Nombre d’exemplaire : 480
Notre équipe a réussi encore une fois grâce à ses collaborateurs :
Francine Boulet, Raymonde Brassard, Gary Brault, Michel Cabirol, Fran-
çoise Couture, Laura-Lise Lambert-Dostie,Rosemary Gagné, France Houle,
Claude Labrie, la municipalité d’Inverness, Lyne Larose, Frédéric Lecours,
Yves Lévesque, Sabrina Raby, Michèle Racicot, Louise Picard et Annie St-
Jean. Merci à vous tous!
À lire dans cette édition: Pages
3 Les Jardins Dublin
4 Mine de rien...
5 Parcours d’un écrivain
6 à 11 Spécial Pâques
12 Bouillon de famille
14 L’art du bonheur (bis)
15 Gérard Bélanger
16-17 Anne Renard
18 Les ateliers d’Annie à l’école
20 à 28 Nouvelles communautaires
Pour les non-résidents Une carte prof. : 10 $
Un quart de page : 20 $
Une demi-page : 40 $
Trois-quarts : 50 $
Une page entière : 60 $
Notre numéro ISSN : 1929-9060
Pour les résidents Une carte prof. : 5 $
Un quart de page : 10 $
Une demi-page : 20 $ Trois-quarts : 25 $
Une page entière : 30 $
Ni plus ni moins qu’une révolution
Mettons une époque : temps de guerre, juillet 1942. Un premier guide
alimentaire connu sous le titre de Règles alimentaires officielles au Ca-
nada était présenté au public canadien. Depuis lors et jusqu’à sa dernière
publication en janvier dernier, il a subi de nombreuses métamorphoses.
Il a changé de nom, d'apparence et de contenu, sans jamais s'éloigner de
son but original d'orienter la sélection des aliments et de promouvoir une
alimentation saine chez les Canadiennes et les Canadiens pour, suppose-
ra subtilement Étienne, qu’ils deviennent centenaires… La ruralité, telle
que nous l’avons connue, participait allègrement à cet effort commun.
Nos fermiers livraient la marchandise. Et la population n’en demandait
pas davantage.
Mine de rien, le modus vivendi a changé. Mais a-t-on mis le doigt sur le
premier mouvement responsable de sa lente transformation ici à Inver-
ness? Je crois l’avoir trouvé : l’arrivée au compte-gouttes des Youks
suivi de « notre » Gérard Bélanger comme chef de file. Sur le coup, c’est
l’effet d’une bombe. Qu’on imagine : des étranges s’installent ici . Puis,
on finit par accepter leurs différences et s’en accommoder… Nos bons
fermiers sont encore membres de L’U.C.C. (union des cultivateurs ca-
tholiques), ils lisent assidument Le Bulletin des agriculteurs et La Terre
de chez-nous. Les nouveaux arrivants laisseront aussi trace de leur dyna-
misme, de la fraîcheur de leur idéal.
Sautons cette étape et braquons nos regards sur le BIO qui a ses rayons
dans les IGA et METRO de ce monde. Ici, nous comptons deux nou-
veaux maraîchers qui ont jardiné dans les Jardins Dublin. Leurs adeptes
chercheront autant la valeur nutritive de leurs légumes que l’effort col-
lectif déployé pour la protection de l’environnement. Question de rassu-
rer les agriculteurs : nos maraîchers sont encore loin de les engloutir. Et,
question de rassurer les éleveurs : les végétaliens éventuels ne sont guère
plus menaçants. Au moins pour le moment…
Denys Bergeron
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 3
En ce début d’avril, les deux propriétaires
Jonathan Roy et Marc-Antoine Daigle
travaillent très fort tous les jours dans la
serre principale pour rendre à terme les
premiers beaux légumes dès l’ouverture
du marché d’Inverness.
Mais qui sont-ils ces deux maraîchers que
l’on surnomme « les petits maraîchers ou
encore les p’tits gars? »
En 2014, Jonathan et Marc-Antoine sont
tous les deux au CÉGEP de Victoriaville
en agriculture maraichère biologique.
Tous les deux ont les mêmes valeurs, soit
le respect de l’environnement, la santé par
une alimentation de proximité et avec des
produits bio. S'établir à son compte est le
but à tout deux. Un jour, ils se disent : « Nous sommes deux amis, les mêmes buts et les mêmes goûts, pourquoi ne pas nous associer? Ainsi, on
divisera les dépenses en deux et l'on voit bien que les travaux nécessitent plus de deux bras ». Déjà, aux
études, ils font leurs plans et préparent la concrétisation de leurs rêves.
Il va sans dire, l’ouverture du marché fut la manne qui tomba du ciel pour nos deux débutants dans
cette aventure à l’été 2017. Mais une manne qui fut bien anticipée et une manne que les citoyens,
les riverains et les touristes attendaient depuis plusieurs années.
Cette année, Les Jardins Dublin vous offriront plus de 35 légumes, dont quelques nouveautés
comme la tomate italienne et de nou-
velles fines herbes.
Bravo! On fait ainsi la preuve que l’on
peut vivre en cultivant un petit bout de
terre de façon efficace et faire rêver les
humains qu’il est sûrement possible de
se nourrir localement tout en préser-
vant notre environnement.
Continuons à rêver!
Les Jardins Dublin seront prêts à t emps! Par Gilles Pelletier
études, ils font leurs plans et préparent la concrétisation de leurs rêves.
Il va sans dire, l’ouverture du marché fut la manne qui tomba du ciel pour nos deux débutants dans
cette aventure à l’été 2017. Mais une manne qui fut bien anticipée et une manne que les citoyens,
les riverains et les touristes attendaient depuis plusieurs années.
vous offriront plus de 35 légumes, dont quelques nouveautés
comme la tomate italienne et de nou-
velles fines herbes.
Bravo! On fait ainsi la preuve que l’on
peut vivre en cultivant un petit bout de
terre de façon efficace et faire rêver les
humains qu’il est sûrement possible de
se nourrir localement tout en préser-
vant notre environnement.
Continuons à rêver!
Crédit photo : les Jardins Dublin
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 4
Par Étienne Walravens
Mine de rien… Inverness change
Ils étaient si nombreux il y
a seulement 25 ans dans
nos pacages. Un supermar-
ché leur avait été construit
et il marchait du tonnerre.
Un festival s’était même
drapé de son nom. Centre
d’élevage du bœuf, c’était
le surnom d’Inverness.
L’encan a disparu, le festi-
val est toujours là, mais on
y voit bien plus de chevaux
que de bovins. N’est resté
que le délicieux bœuf cuit patiemment sur la braise.
Mais serons-nous tentés de suivre le guide alimen-
taire…pour, paraît-il, devenir tous centenaires!
Le nombre de
bovins de bou-
cherie a baissé
au Québec, chez
nous aussi, pour-
tant « la vache
folle » n’a causé
aucun décès par-
mi nous. Les
temps changent
tout le temps.
Les producteurs
laitiers se main-
tiennent, certains
se modernisent et agrandissent leur entreprise. Une
relève enthousiaste et confiante remplace la généra-
tion précédente dans plusieurs cas.
La forêt selon les statistiques dans notre région (La
Semaine verte du 3 février) passe lentement dans les
mains de propriétaires aisés qui ne sont pas pressés
de l’exploiter. Abattre un arbre est devenu pour cer-
tains un acte coupable. Conséquence : beaucoup de
résineux meurent et pourrissent pendant que scieries
et papeteries vont de plus en plus loin chercher la
matière ligneuse.
L’acériculture vogue
sur une certaine eupho-
rie. L’Asie veut absolu-
ment goûter à notre si-
rop de jouvence.
(Qu’ils laissent donc
les rhinocéros en paix,
notre sirop a le même
effet, il suffit d’y
croire). Les érablières
ont pris de la valeur,
elles s’arrachent par-
fois, la spéculation n’a
pas dit son dernier mot.
Conséquence, l’acériculture glisse des mains des
agriculteurs, les érablières sont parfois devenues des
trophées que
des industriels
ou autres for-
tunés se paient
parce que
c’était le der-
nier jouet qui
leur manquait.
Notre lac éga-
lement a bien
du succès, il
attire à lui seul
presque tous
les nouveaux
résidents.
C’est parfait, ces gens-là s’impliquent beaucoup
dans la vie sociale du village, car ils sont déjà fiers
d’être Invernois. Le centre du village se déplacerait-
il au bord de l’eau?
Quelle sera l’influence de la construction de petits
logements pour notre vieux centre-ville? Alors que
le vide a remplacé les tablettes de la quincaillerie et
que les saints se rongent de solitude dans nos
temples désertés. Oui, ça changera encore.
Savez-vous qu’être Invernois
est une identité enviée?
Photo : Étienne W.
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 5
Par Francine Boulet
Que ressent-on lorsqu'on confie l'ultime correction
d'épreuve de son roman à l'éditeur, sachant qu'après
cela, aucun changement ne sera plus possible? Plus
question de revenir en arrière... comme pour le bébé
sorti du ventre de sa mère. Et comme pour le bébé,
la gestation du roman est un long processus. Dans
le cas de celui de Mathieu David, la gestation s'est
entrecoupée d'épisodes de travail et d'une reformu-
lation importante en cours de route.
Né à Inverness en 1979, c'est ici en juillet dernier,
en visite chez son père, que Mathieu a relu et anno-
té la dernière épreuve de son premier roman intitulé
Barcelone brûle. Le manuscrit avait auparavant été
scruté par les multiples réviseurs des Éditons Galli-
mard. Dans cet ultime exercice de relecture, Ma-
thieu n'aura débusqué qu'une seule et dernière co-
quille : ville en flamme au lieu de ville en
flammes... C'était bien de Barcelone dont il était
question!
Mathieu est le troisième auteur québécois à être pu-
blié chez Gallimard. Il y a eu d'abord Réjean Du-
charme puis la Montréalaise Perrine Leblanc. Men-
tionnons que Barcelone brûle avait d'abord essuyé
des refus chez trois éditeurs québécois avant que
Gallimard accepte de publier cette ode à la capitale
catalane.
Le manuscrit de Barcelone brûle, dans sa version
finale, a donc été posté d'Inverness. La précieuse
enveloppe très attendue par l'éditeur et devant être
reçue dans les meilleurs délais à Paris, a été expé-
diée par notre postière Sylvie en un service coûteux
(80 $), mais très efficace : trois jours plus tard, l'en-
veloppe était déposée sur le bureau de la célèbre
maison d'édition.
Lancé en octobre à Paris, dans la collection L'Infini
dirigée par Philippe Solers, Barcelone brûle est arri-
vé en librairie au Québec en novembre. Le livre est
également disponible sur Amazon et en version
électronique.
Mathieu David a commencé son primaire à Inver-
ness, fait son secondaire à Victoriaville, son collé-
gial au cégep St-Laurent en cinéma et littérature
avant de débuter des études littéraires à l'Université
de Montréal. Grâce à un programme d'échanges in-
ter universitaires, il a poursuivi ses études à La Sor-
bonne à Paris. Mais pas pour longtemps…
Il prend vite le large, fait la fête et vit de petits bou-
lots en Hollande, en Écosse et sur l'île de Jersey où
il dort sur un voilier. À marée basse, le bateau
touche le fond et se couche sur le côté, le lit aussi!
Gagnant sa vie en travaillant dans un cirque, Ma-
thieu s'installe d'abord à Barcelone en Espagne, puis
à Florence en Italie pour revenir, l'année dernière,
vivre à Barcelone. En fait, Mathieu habite en Eu-
rope depuis presque vingt ans et devenir écrivain a
toujours été son but. Il souhaite maintenant se con-
sacrer entièrement à l'écriture de son second roman
qui portera sur Florence! L'écriture est une passion
qu'il partage avec sa mère, Christiane Duquette au-
teure de deux romans historiques publiés aux Édi-
teurs Réunis et en préparation d'une série de trois
autres à paraître prochainement.
Récit autobiographique se déclinant en chroniques,
le Barcelone brûle de Mathieu David nous présente
une ville qu'il aime et qui lui a offert un terrain de
jeu ludique et hédoniste. Il y a exercé sa fascination
pour l'histoire et les arts. Le roman décrit notam-
ment l'affection qu'artistes et écrivains portent pour
Barcelone, que ce soit Orwell, Georges Bataille,
Simone Weil ou Picasso. Pour eux, comme pour
Mathieu, Barcelone se révèle une ville anarchiste,
rebelle et exubérante!
Barcelone brûle, Mathieu David, Gallimard, collec-
tion " L'Infini" , Paris, 2018, 144 pages
Parcours d’un écrivain : d’Inverness à Barcelone
Photo : Paula Del Mas
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 6
Histoires et traditions de Pâques
Par Louise Poulin
Le carême Aujourd’hui, la grande majorité de nos enfants
ignorent ce mot. C’est une période de 46 jours qui
se situe entre le Mardi gras et le jour de Pâques. Il
symbolise le temps que le Christ a passé dans le dé-
sert à jeûner et prier pour nous préparer spirituelle-
ment à la fête de Pâques. La tradition était de faire
des sacrifices sous forme de privation de quelques
jouissances de la vie. Pour les uns, c’était d’arrêter
de boire ou de fumer. Pour nous enfants, c’était de
nous abstenir de manger des friandises, des bonbons
ou du chocolat et de manger moins de nourriture
aux repas sauf les dimanches et à la mi-carême.
Plus le temps avançait dans cette alternance de six
jours de privation, plus nous devenions blêmes,
tristes et moroses, d’où vient l’expression « face de
carême ».
Il y a 50 ans, la pression était forte pour que nous
assistions à la messe tous les dimanches matin et
même durant la semaine. Cela signifiait que nous
devions nous lever tôt, être à jeun et pour les culti-
vateurs, y aller après la traite des vaches.
De plus, le Jeudi saint après la communion, il y
avait l’adoration du Saint-Sacrement. Il fallait
s’agenouiller pendant des heures sur le banc en bois
non rembourré et réciter des psaumes en latin. Nous
les enfants, nous ne comprenions pas un traître mot,
soit que nous nous endormions ou bien que nous
avions un grand besoin d’aller aux toilettes.
Quelques fois, cela fonctionnait, nous pouvions par-
tir plus tôt. Je crois que c’est pour cela que plu-
sieurs d’entre nous avons commencé l’art de la mé-
ditation. Il fallait en faire des sacrifices! Mais le
jour de Pâques, nous étions assez fiers d’avoir tenu
nos résolutions et relevé ce défi. Enfin! Nous pou-
vions manger à notre faim et dévorer nos œufs en
chocolat!
Les œufs de Pâques La tradition veut que les cloches de l’église cessent
de sonner pendant trois jours à partir du Jeudi saint
et qu’elles recommencent à Pâques. Selon la lé-
gende, les cloches, parties de Rome, reviennent pen-
dant la nuit chargées d’œufs qu’elles déversent dans
les jardins. Le matin de Pâques, les enfants vont ré-
colter ces œufs. L’œuf de Pâques que l’on offre le
dimanche de Pâques est décoré ou comestible en
chocolat ou en sucre. C’est souvent le lapin de
Pâques qui apporte les œufs aux enfants. Pourquoi
cet animal? Parce qu’il symbolise le printemps, le
renouveau et la fertilité.
Pour les enfants, Pâques ne serait pas réellement
Pâques sans les œufs, lapins, poules en chocolat et
sans la traditionnelle chasse aux œufs!
Idées d’une chasse aux œufs de Pâques
Une chasse avec des couleurs :
1- Achetez au magasin des œufs de Pâques en
plastique de couleur.
2- Remplissez de petits œufs en chocolat.
3- Donnez aux enfants une couleur, et ensuite dites-leur de chercher uniquement les œufs de cette cou-
leur. S'ils trouvent un œuf qui n’est pas de la bonne
couleur, ils doivent le laisser où il se trouve pour
permettre aux enfants de retrouver leurs œufs.
Références :
www.canalvie.com/cybercure/lesfêtes https: //grandquebec.com/fete-de-paques
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 7
La cueillette de l’eau de Pâques Le matin de Pâques, dans certaines familles, la tradi-
tion veut qu’on se lève tôt pour cueillir l’eau de
Pâques.
Pourquoi? Parce qu’on dit que cette eau aurait une
particularité. On dit qu’elle ne se dégrade pas
comme l’eau bénite. Il faut la cueillir à l’aube avant
le lever du soleil.
Les propriétés de l’eau de Pâques
On lui prête des propriétés dermatologiques. Elle
servirait de traitement contre l’eczéma et l’acné.
Autre croyance
Il suffirait d’en asperger la maison pour la protéger
contre la foudre et le vent.
Les vertus esthétiques
Elle donnerait selon les croyances, beauté et séduc-
tion aux femmes qui se baigneraient dans l’eau
d’une rivière à l’aube le jour de Pâques. De plus,
elle permettrait de conserver plus longtemps la fraî-
cheur de la peau, fini le Botox! Une condition tou-
tefois : la dame devait se baigner en secret, sans
dire un mot à personne.
Imaginer dans nos rivières encore gelées aller se bai-
gner le 21 avril pour rester la plus belle!
Br...Br...Br...
Activité en famille pour la cueillette
Dans notre famille, on y a participé plusieurs années
et chez certains c’était devenu une tradition. J’ai
moi-même constaté que l’eau de Pâques restait
saine, limpide, et ce, pendant des années! J’en ai
conservé longtemps. Certaines familles se rassem-
blent le Samedi saint (parents, enfants, petits-enfants
et arrière-petits-enfants et amis). Certains ne dor-
ment pas de la nuit pour réveiller les autres dès
l'aube. Ils partent tous ensemble cueillir l’eau de
Pâques à une source d’eau près de chez eux. Parfois
à cette source, ils se joignent à d’autres personnes
pour la cueillette. Si vous y participez, remarquez le
soleil quand il se lève, il oscille et danse uniquement
le matin de Pâques.
Finalement, vous pouvez profiter de plusieurs activi-
tés merveilleuses autant sur le plan spirituel que fa-
milial.
C’est prouvé, la fête de Pâques a été inventée pour que les professeurs puissent
tenir le coup jusqu’aux vacances d’été!
C .P.
Histoires et traditions de Pâques (suite)
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 8
Bouillon de chocolat Par Chantal Poulin
La cuisinière au presbytère en parlait souvent des
fameux chocolats Favoris et même qu’elle avait vi-
sité la boutique à Québec. L’eau me venait à la
bouche, elle disait que c’était la meilleure fondue au
chocolat qu’elle avait mangée.
En ce beau samedi, je me rends à l’épicerie satisfaire
ma gloutonnerie. Au rayon, je trouve le pot en
question et ce sera le plus gros pot. Mmmmm... Ça
va être drôlement bon!
Nous sommes en été, Vincent est à Kingston et Jack
à Fermont. Le chocolat est seulement pour moi.
Pas de partage. J’ouvre le couvercle de métal. Zut,
c’est aussi difficile que pour une boîte de sardines.
L’odeur est heureusement bien différente. Je jette le
couvercle de métal à la poubelle et je commence à
picosser avec une cuillère qui s’avère impossible.
J’essaie avec un couteau, mais c’est à peine si je
peux détacher le moindre morceau. Le chocolat est
dur comme une brique, ben là, c’est le boutte du
boutte… Je referme la
canne avec un couvercle de
plastique que j’ai trouvé au
fond de l’armoire. Je suis
déçue en titi! Moi qui pen-
sais que le chocolat serait
aussi lisse et mou qu’une
rivière d’Amazonie. En
tous cas, ce n’est pas en fin
de semaine que ma dent su-
crée sera satisfaite. Je range
la canne dans le garde-manger et je l’oublie pour…
Neuf mois ont passé, nous sommes en période du
carême, Vincent trouve la canne et se demande
pourquoi elle est ouverte. Bien sûr, la coupable est
maman! Sherlock me questionne à savoir si j’ai lu
les instructions avant d’ouvrir la canne. Je lui ré-
ponds :
- Y avait-il des instructions sur la canne? - Ben oui, maman, tu dois toujours lire les instruc-
tions avant d’utiliser quelque chose. Primo, on ne
doit pas enlever le couvercle de métal. Secundo, on
immerge la canne dans un chaudron rempli d’eau
bouillante et tertio, on fait fondre tranquillement sur
la cuisinière.
- Je lui réponds : en voilà une
belle affaire, donne-moi la
canne pour que je voie moi-même ces fameuses inscrip-
tions! Je n’y vois que dalle, la
canne est bleue. Tapissée à
l’ancienne.
- Regarde ici maman!
- Ah! dis-je, ces trucs-là res-
semblent étrangement à des
hiéroglyphes…
- Maman, mets tes lunettes s.v.p.!
Comment faire bouillir le chocolat sans le couvercle
de métal? Là est la question, mon cher Watson! Je
prends la canne et la plonge à moitié dans l’eau
chaude, le chocolat fond immédiatement. Bien
joué! Tant pis pour le carême, je peux enfin dégus-
ter le chocolat en bonne compagnie des messieurs.
Pas question d’être égoïste étant donné que je me
suis fait piéger!
J’ai mal au derrière!
Hein, quoi! J’entends rien!
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 9
Pâques est à l’horizon. Le printemps, bien qu’en-
core discret, semble faire son chemin; nous assiste-
rons encore une fois à la résurrection de la nature.
Dans bien des centres commerciaux, des « mini
basses-cours » sont élaborées au grand plaisir des
plus jeunes. Pour plusieurs, ce sera une rare occa-
sion d’être en contact direct avec cette faune appri-
voisée et il y a fort à parier qu’elle se retrouvera
dans nos maisons, chocolatées ou non! Des dix
moutons aux quatre chats de la Souris Verte sans
oublier les sept lapins, voilà autant de formes que
prendra le chocolat, et d’ici quelques semaines, ils
auront disparu. Malheureusement, cette destinée at-
tend aussi les « originaux ». Année après année, la
Société protectrice des animaux dresse un triste bi-
lan pascal : ses locaux seront bientôt occupés par
des lapins, des poussins, des chatons,… gentiment
offerts aux tout petits, mais au futur « domestique »
plus qu’incertain. Au fait, qu’est-ce qu’un animal domestique? Bien
que la question semble banale, voire futile, il n’en
demeure pas moins qu’elle fait l’objet d’un certain
débat social sinon sociétal : pensons simplement à
l’interdiction de certaines races de chiens qui est une
espèce domestiquée depuis plus de 15 000 ans! De
plus, perruches, serins, chats, chiens et poissons
rouges ne jouissent plus de l’exclusivité de l’appel-
lation « non contrôlée » d’animal domestique. Les
temps ont changé, les serpents, tarentules, porcs,
iguanes,… ont joint le bestiaire de la Souris Verte.
Pauvre elle, la nouvelle mouture de sa chanson sera
longue et complexe, aussi bien commencer le dé-
compte à 100. Les animaux domestiques ont cédé
leur place aux animaux de compagnie : nouvelle réa-
lité, nouvelle appellation! Selon Wikipédia, un animal de compagnie est un
animal recevant la protection des humains en
échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité ou
encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, par-
leurs…). Au contraire, l’animal domestiqué dé-
montre l’acquisition, la perte ou le développement
de caractères morphologiques (ex : tailles) ou compor-
tementaux (ex : propreté) nouveaux et héréditaires
résultant d’une interaction
prolongée, d’un contrôle
voire d’une sélection déli-
bérée de la part de la com-
munauté humaine. Bien
entendu, avant de pouvoir
domestiquer une espèce
faut-il d’abord l’apprivoi-
ser? Nous voilà donc avec
trois catégories différentes : animaux de compagnie, animaux
domestiques et animaux apprivoisés. Ces catégo-
ries peuvent être indépendantes. Un python pourra
être considéré comme un animal de compagnie,
mais jamais apprivoisé et domestiqué. Le renard,
l’écureuil, le corbeau, le dauphin,… ne seront ja-
mais domestiqués, mais pourront être apprivoisés et
de compagnie agréable tandis que certaines espèces
(ex : le lièvre, les hyènes, etc.) ne feront jamais par-
tie de l’une de ces trois catégories. Sans oublier le
chien et le chat qui eux font partie des trois catégo-
ries. Et moi qui croyais que ce sujet était simple! A
été pris qui croyait prendre! Depuis le milieu des années 80, on parle de
NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) : nou-
velle appellation qui comprend des espèces dites
exotiques traditionnellement considérées comme
sauvages : cochon vietnamien, chèvre naine, lézard,
crocodile, grenouille, serpent, etc. Au Québec, en
2007, 45 % des ménages possédaient un animal de
compagnie. 31 % des foyers québécois avaient opté
pour les chats (soit environ 1 452 000 chats soit 1.57
chat par foyer). Tandis que l’on évaluait la popula-
tion canine à 880 000 individus (1.2 chien par foyer)
soit 23 % des foyers québécois. Malgré cette géné-
reuse population animale, le Québec fait piètre fi-
gure : nous avons le plus haut taux d’abandon en
Amérique du Nord. Plus de 752 000 animaux
(491 000 chats et 261 000 chiens) ont été abandon-
nés en 2007. De plus, la durée moyenne de la garde
d’un animal est de deux ans : triste constat considé-
rant que l’espérance de vie d’un chat et d’un chien
est d’environ douze ans (1).
résultant d’une interaction
prolongée, d’un contrôle
il d’abord l’apprivoi-
ser? Nous voilà donc avec
différentes :
de compagnie, animaux
Quand la Souris Verte se fait chocolatée! Par Yves Lévesque, sociologue
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 10
Quand la Souris Verte se fait chocolatée! (Suite)
Sommes-nous si tant pire? À titre comparatif, nous
sommes environ 8 millions au Québec et abandon-
nons plus de 500 000 animaux domestiques par an-
née alors que la France qui compte 63,4 millions
d’habitants (presque 8 fois plus que nous) n’aban-
donne seulement 100 000 animaux (soit 5 fois
moins) (2). Malgré ce triste constat, l’industrie vouée aux ani-
maux de compagnie a le vent dans les voiles. En
2016, les dépenses des ménages pour les animaux
domestiques ont explosé : c’est un marché de plus
de 1,7 milliard $ et uniquement au Québec. L’an-
thropomorphisme (l’attribution de traits humains à
des animaux et la négation de leur nature animale)
est le moteur de l’industrie qui elle ne cesse de créer
le besoin. « Un chien affublé d’un manteau qu’on
appelle mon bébé, ma fille, ma fifille,
pour qui l’on crée un profil sur les ré-
seaux sociaux d’Internet (…) » (3)
n’étonne plus personne. Facebook a ses
membres canins, félins, reptiliens, etc…
Les garde-robes canines et félines sont désormais
griffées (beau jeu de mots en passant!) et assorties à
la garde-robe de son maître. Les salons de toilettage se
multiplient, les consultants comporte-
mentaux (à la Cesar) et les cours de
dressage, les services de garde, les psy-
chologues spécialisés en deuil animal,
les nutritionnistes animaliers ont
maintenant pignon sur rue. En fait, on reproduit tous
les services dévoués à l’humain. Le coût moyen
d’entretien annuel d’un chien adulte était en 2018 de
2 873,22 $ (4) alors qu’il était de 1 639,54 $ pour un
chat adulte gardé à l’intérieur. Vous avez un animal de compagnie, mais vous
n’avez pas souscrit à une assurance santé animale :
mais quelle sorte de maître êtes-vous? Dans les
pays scandinaves, près de 85 % des animaux de
compagnie jouissent d’une assurance-santé. En An-
gleterre, c’est près de 35 %, en France, c’est 9 % et
au Québec, on affiche un gros 2 %. Les Assurances
générales Desjardins offrent différentes couvertures
pour votre chien et votre chat : le plan patte d’or,
patte d’argent et patte de bronze (5) qui est parfait
pour notre petit village! Une franchise est détermi-
née selon l’âge du bénéficiaire et la prime selon son
état de santé, entre 34 $ et 88 $ par mois pour un
chien de huit ans. Il ne faut surtout pas passer sous silence le dévelop-
pement des rites funéraires : crémation, urne funé-
raire personnalisée pour Minou ou Fido, crémato-
rium, cimetières spécialisés réels et virtuels
(Internet) et même, avis nécrologiques. L’anthropo-
morphisme n’a de limites que la condition humaine
elle-même. Les cliniques vétérinaires se transforment en hôpi-
taux, quoi de plus normal pour un membre de la fa-
mille! Les services offerts se spécialisent
et se diversifient : imagerie numérique,
transplantation rénale, chimiothé-
rapie, neurochirurgie, acupunc-
ture, soins chiropratiques,
soins dentaires… Votre
« fifille » ou votre « ti-gars » est entre de bonnes
mains, et ne faites surtout pas
l’erreur de la ou le réduire à son
état animal! On vous regardera
avec de gros yeux tout en re-
mettant en question votre ca-
pacité parentale. Face à certains excès, tant
commis par les maîtres que par
l’industrie, les gouvernements sont
appelés à légiférer : risques sanitaires (zoonose,
grippe aviaire, rage…), protection publique et pro-
tection des animaux. En Europe, depuis le 1er oc-
tobre 2004, tout carnivore domestique (hey! c’est
aussi moi ça!) doit détenir un passeport pour pou-
voir circuler à l’intérieur de l’Union européenne, à
défaut de quoi, c’est la quarantaine, voire l’euthana-
sie! En 2013, au Nouveau-Brunswick, deux enfants
ont été retrouvés morts, tués par l’animal de compa-
gnie de la famille…un python de plus de deux
mètres. Certaines municipalités interdisent mainte-
nant les serpents de plus de deux mètres comme ani-
mal de compagnie et certaines races de chiens.
est le moteur de l’industrie qui elle ne cesse de créer
Un chien affublé d’un manteau qu’on
appelle mon bébé, ma fille, ma fifille,
pour qui l’on crée un profil sur les ré-
seaux sociaux d’Internet (…) » (3)
n’étonne plus personne. Facebook a ses
membres canins, félins, reptiliens, etc…
robes canines et félines sont désormais
griffées (beau jeu de mots en passant!) et assorties à
de son maître. Les salons de toilettage se
multiplient, les consultants comporte-
mentaux (à la Cesar) et les cours de
dressage, les services de garde, les psy-
chologues spécialisés en deuil animal,
les nutritionnistes animaliers ont
maintenant pignon sur rue. En fait, on reproduit tous
les services dévoués à l’humain. Le coût moyen
d’entretien annuel d’un chien adulte était en 2018 de
Les cliniques vétérinaires se transforment en hôpi-
taux, quoi de plus normal pour un membre de la fa-
mille! Les services offerts se spécialisent
et se diversifient
transplantation rénale, chimiothé-
rapie, neurochirurgie, acupunc-
ture, soins chiropratiques,
gars
mains, et ne faites surtout pas
l’erreur de la ou le réduire à son
état animal! On vous regardera
avec de gros yeux tout en re-
mettant en question votre ca-
pacité parentale.
Face à certains excès, tant
commis par les maîtres que par
l’industrie, les gouvernements sont
appelés à légiférer
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 11
Par Yves Lévesque
À la suite des trop nombreuses his-
toires d’horreur des « usines à chiots »,
le gouvernement a adopté une loi visant
l’amélioration de la situation juridique
des animaux. Le Code civil du Qué-
bec ne considère plus les animaux
comme des choses ou « bien-meubles », mais bien comme
des êtres doués de sensibilité
ayant des impératifs biolo-
giques. À des fins juridiques,
l’animal de compagnie est un animal
domestique ou sauvage qui vit auprès de l’humain
en tant que compagnon et à des fins d’agrément. (6) Depuis les heures de gloire de la Souris Verte, le
bestiaire domiciliaire a bien changé. Pas surprenant
que cette série culte ne soit pas rediffusée : aujour-
d’hui, la Souris Verte serait habillée en Prada, avec
une dentition parfaite, certificat d’assurance-santé
animale dans son sac à main Louis Vuitton, sans
oublier la petite chanson qui durait plus de 15
minutes pour des raisons de correctitudes poli-
tiques et équitables envers tous les animaux
de compagnie! Cependant un grand classique écrit en
1943 devrait guider notre attitude envers
nos compagnons humains et animaux : « Tu es responsable pour toujours de
ce que tu as apprivoisé. » (Le Petit Prince,
chapitre 21, Antoine de St-Exupéry).
(1)www.acracq.com/Documents/Sondage-Leger-Marketing-02-08.pdf (2)www.caacq.ca/wp-content/uploads/pdfs/annie-ross-journal-mtl.pdf (3)https://fr.wikipedia.org/wiki/Animal_de_compagnie (4)www.tvanouvelles.ca/2018/08/18/plus-de-17-milliard-depenses-au-quebec-pour-les-animaux-de-compagnie (5)www.desjardinsassurancesgenerales.com/assurance-animaux-compagnie (6)www.mapac.gouv.qc.ca/fr/santeanimale/securitebea/Pages/
situationjuridiqueanimal.aspx Analyses pour les intéressés: https://pijaccanada.com/wp-content/uploads/2017/07/Lindustrie-daujourdhui-et-les-proprietaire-demain.pdf
À la suite des trop nombreuses his-
usines à chiots »,
le gouvernement a adopté une loi visant
l’amélioration de la situation juridique
des animaux. Le Code civil du Qué-
bec ne considère plus les animaux
-», mais bien comme
giques. À des fins juridiques,
l’animal de compagnie est un animal
oublier la petite chanson qui durait plus de 15
minutes pour des raisons de correctitudes poli-
tiques et équitables envers tous les animaux
de compagnie!
Cependant un grand classique écrit en
1943 devrait guider notre attitude envers
nos compagnons humains et animaux
ce que tu as apprivoisé. chapitre 21, Antoine de St
(1)www.acracq.com/Documents/Sondage
(2)www.caacq.ca/wp
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 12
Bouillon de famille : le cancre
Par Chantal Poulin
J’ai hésité un bon moment avant d’écrire sur le su-
jet. Le cancre, pour ne pas le nommer, car j’ai in-
versé les deux dernières lettres volontairement, fait
mal au moral, au physique et au mental. En fait, j’ai
banni ce mot de mon vocabulaire. Ce mot jette à
terre. Il colle comme un cancre de l’école ou
comme un alien venu envahir la Terre. Et si cette
Terre était le corps humain?
Le cancre du poumon, les docs s’en sont bien occu-
pés. En réveillant le monstre, les médecins consta-
tent qu’il a pris les commandes et commence à faire
des petits le long de l’œsophage. Les investigations
en chirurgie le prouvent. Les aliens se multiplient
en périphérie. Le monstre veut dominer.
Un dur combat est à prévoir. Le commando lui fera
la guerre chimique et radiologique. Comme un bon
soldat, Jack est prêt à tout, même à la mort. La
guerre prendra fin après trois mois d’intenses bom-
bardements. Le soldat est amené aux urgences plus
d’une fois.
La première fois, pour une pneumonie et phlébites
aux jambes. Cette nuit-là, j’ai bien cru que le soldat
allait y rester.
La deuxième fois, l’alien n’aime pas les combats
chimiques et pour se venger, il décide que plusieurs
embolies pulmonaires compliqueraient mécham-
ment la vie du soldat. Ce dernier est à bout de
souffle, il respire difficilement et encore un petit
tour aux urgences de l’Hôtel-Dieu avec une tempête
pour couronner le tout. Mon frère conduit la voiture
et il est secondé de notre ami secouriste, Claude.
Onze jours d’hôpital. Des braves soldats de Valcar-
tier, la famille ainsi que des amies viennent rendre
visite à Jack.
La troisième fois, embolies au niveau du cœur. En-
core une ta…. de tempête. Les ponts sont bloqués.
Les voitures sont bumper à bumper. Il neige plein
ciel. Une heure d’attente interminable. C’est le cal-
vaire pour Jack. Je me demande comment procéder
s’il arrête de respirer. Je n’ai aucune notion de se-
couriste. Devrais-je lui martocher le cœur avec la
bouteille d’eau? Une bonne claque par la tête le ré-
veillerait peut-être! Finalement le bouche-à-bouche
me conviendrait bien mieux. Je regarde mon soldat
et lui dis : t’as pas intérêt à mourir, hein! Sinon,
c’est moi qui te ferai la peau. Ouf! On arrête à
l’Hôpital-Laval pour la chimio. Le gars est trop
faible pour en recevoir. On lui demande de se
rendre à l’Hôtel-Dieu. On l’hospitalise pour trois
autres journées. Le commando changera de straté-
gie : piqure deux fois par jour pour éclaircir le sang,
et ce, pour quelques mois.
La quatrième fois, le commando intube Jack, car il
ne peut plus manger ni boire. Il restera aux ur-
gences cause de déshydratation. On lui mettra un
tube qui lui sort du nez. C’est vraiment weird!
Cinq jours passent, ça va mieux, mais une nuit, Jack
accroche le tube et celui-ci sort de l’estomac. Le cla-
pet de la tuyauterie ne ferme plus. L’acide gastrique
remonte et brûle un peu plus l’œsophage. Le gars
s’affaiblit encore une fois. De retour à l’hôpital
pour replacer le tube et deux semaines à se gaver
comme un canard au maïs. Le soldat est un vrai
champion du gavage. Vincent et moi, nous man-
geons de la bonne pizza pendant que le soldat
s’injecte du liquide par le nez. Le gars vire fou et le
19 décembre, il arrache lui-même cette fichue guir-
lande qui lui pend au nez. Il me demande si je veux
la garder pour le sapin de Noël, je lui réponds que
c’est trop écœurant. Les mauvais souvenirs, on jette
ça à la poubelle.
Petite parenthèse, le soldat fait plusieurs expérimen-
tations de l’expression : mourir de rire!
Enfin! C’est au tour de l’alien d’agoniser, le com-
mando lui a explosé la tronche, bien fait pour lui, le
cancre! C’est la fin de sa postérité, elle fut brève et
non glorieuse. Le brave soldat et son équipe de
supporters sont les vainqueurs.
Merci les amis, merci la vie!
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 13
Histoire de mots - 37 Par Denys Bergeron
Vous êtes sûr de n’avoir rien oublié? La mallette de mes livres y est?
Oui, oui, c’est la première chose que j’ai placée à côté
du tire de spare.
Ai-je bien entendu? Vous voulez vous moquer de moi. Vous allez soulever ma colère.
Je ne ris pas, allez vérifier vous-même. Je sais trop à quel point
vous tenez à ces livres.
Loin de moi de douter de l’efficacité de votre besogne. Au contraire, je me dis choyé de vos services. Et la réputation est
là qui vous couronne. Mais alors?
Le tire de spare, c’est choquant dans la bouche d’un homme de votre âge. Les bras m’en tombent. Vous avez placé mes livres
à côté de la roue de secours. C’est ça? Une roue de secours ou de rechange.
Alors, je suis fort aise que vous ayez placé mes livres à cet endroit. Je vous devrai donc ces heures de plaisir intellectuel
dans mon lit d’hôpital.
Rosaire ne s’offusque pas. Il connaît assez son passager pour lui pardonner son emportement farfelu.
C.P.
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 14
Faudrait voir ce texte comme l’écho de l’un du Tartan de février, Marie-Claude Demers et
l’art du bonheur (p. 14 et 15). En effet, raisonne aussitôt dans ma tête un autre souvenir de
lecture.
« Pour vous faire penser au bonheur… »
1963. La jeune vingtaine et je faisais l’école. Je venais de mettre la main sur Pieds nus dans
l’aube, premier livre édité de Félix Leclerc. Je ne résiste pas longtemps à l’envie d’en entre-
prendre la lecture : « Nous sommes tous nés, frères et sœurs, dans une longue maison de bois
à trois étages, une maison bossue et cuite comme un pain de ménage, chaude en dedans et
propre comme de la mie. » C’est donc bien beau, tout ça, me dis-je. Tout est vivant, la ville,
la neige des mystères, les étoiles, la poésie qui court dans les veines de la maison… L’uni-
vers y est magique. Je saute sur le clavier de l’époque et j’entreprends de dactylographier
quelques belles descriptions comme modèles à présenter à mes grands garçons de 10e année.
2017. Francis Leclerc, le fils de Félix, a la bonne idée de faire un film avec cette quasi-fable
universelle qui rend hommage à la fraternité humaine. Je déniche Pieds nus et j’y plonge
comme un assoiffé du Sahara.
Au fil de ma relecture, je tombe sur un des nombreux passages que j’avais encadrés à ma
première lecture de l’automne 1963.
« Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait ses parfums jusqu’à nous
étourdir, maman disait parfois :
—Cessez un instant de boire et de parler. Regardez-vous.
Nous nous regardions sans comprendre, amusés.
—C’est pour vous faire penser au
bonheur, ajoutait-elle. Une maison
chaude, du pain sur la nappe et des
coudes qui se touchent, voilà le bon-
heur, répétait-elle.
Et papa demandait à ma mère :
—Pourquoi nous y fais-tu penser à ce
bonheur?
—Pour qu’il reste avec nous le plus
longtemps possible. »
L’art du bonheur (bis) Par Denys Bergeron
Nous nous regardions sans comprendre, amusés.
faire penser au
elle. Une maison
chaude, du pain sur la nappe et des
coudes qui se touchent, voilà le bon-
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 15
C’est ce matin, en ce début de printemps, que le
sculpteur Gérard Bélanger a quitté ce monde. Cet
artiste engagé dans la quête de la beauté où s’af-
frontent tension et élan vers l’équilibre nous laisse
une œuvre marquée par la force et la fragilité. Ses
peintures et sculptures, ses remarquables bronzes
continueront de nous émouvoir. Il aura aussi donné
au Québec une industrie culturelle d’exception,
créant la première Fonderie d’Art à Inverness. Ses
enthousiasmes, sa quête esthétique, sa ténacité, son
humour, sa générosité nous manqueront. Son œuvre
nous accompagnera. Hélène Pagé, 23 mars à 21 h 49
Dès son jeune
âge, Gérard passe beaucoup de son temps à dessiner.
Son premier métier, la foresterie, ne fera pas long
feu, car l’artiste en lui veut voir le monde et ce qu’il
lui offre. Donc, tout en dessinant, il bourlingue et il
se met à la peinture. Des Bahamas, il revient au
Québec où il décroche plusieurs contrats de peinture
et de sculptures. Nous sommes alors dans les années
70. En 74, il achète sa maison dans le rang 5 à In-
verness. Comme beaucoup des nouveaux arrivants,
il est séduit par les forêts, les collines à l’horizon, le
village et les citoyens.
Après un passage à Paris en 1986 pour
étudier les techniques du bronze, il
revient en force et avec un petit
groupe d’amis plein d’idées comme
lui, on déménage de la fonderie im-
provisée du rang 8 pour acheter et
transformer l’église méthodiste au
bout nord du village. Et c’est comme
ça que la Fonderie d’Art d’Inverness
fut la première fonderie de transfor-
mation du bronze. Avec le Musée du Bronze, la Fonde-
rie d’Art et l’Atelier du Bronze, on
peut dire que Gérard Bélanger est à l’origine du
surnom bien fondé de : Inverness, Capitale du
bronze au Québec. Un hommage Au Musée, l’expo de cet été présentera une partie de
l’œuvre de Gérard Bélanger dans une salle à l’étage.
Hélène Pagé, la conjointe de Gérard est l’instigatrice
de l’événement. Nous avons bien hâte d’avoir
l’honneur de contempler les magnifiques sculptures
de notre artiste disparu. L’homme est parti, mais
l’œuvre et le sculpteur resteront à jamais! Merci Gérard d’avoir été!
Le père de la sculpture à Inverness nous a quittés Par Gilles Pelletier
Photos : La Fonderie d’Art
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 16
Portrait d’artiste : Anne Renard Un monde inspiré de beauté
Par Étienne Walravens
Tout y est soigné, tout est distin-
gué, même l’écriture.
La maison est à l’image de l’ar-
tiste, chaleureuse, vivante, amé-
nagée avec goût et délicatesse.
L’ancien presbytère méthodiste a
été presque oublié, négligé
même jusqu’à ce que Anne Re-
nard ne le choisisse comme de-
meure.
Mais laissons-lui la parole, elle
qui a veillé sur les premiers pas
du bronze à Inverness.
« Depuis ma plus tendre en-
fance, j’aime toucher, transfor-
mer toutes sortes de matières en
leur donnant vie.
Parents, frères et sœurs sont tan-
tôt musiciens, peintres ou sculpteurs.
Je suis les cours de décoratrice, profession que je
pratique pendant des années, tout en créant des
pièces uniques à la demande de certains clients.
Je ressens le besoin de créer moi aussi puisque je
sers de modèle pour les artistes aux beaux-arts.
Le désir de sculpter se fait de plus en plus intense, je
m’inscris donc dans cette école à Dijon (France) et
délaisse du coup mon métier de décoratrice pour ne
plus faire que de la création, jusqu’au jour où je de-
viens maman. Un second fils naîtra quatre ans plus
tard.
Pendant des années, je me consacre à la famille.
Entre temps, nous déménageons en Provence.
Mais notre ménage ne tiendra pas, nous nous sépa-
rons. Mon conjoint décèdera quelques années plus
tard à l’âge de 47 ans. Il était inscrit que je me re-
trouverais seule de toute façon.
La vie n’est pas facile, mais la
piqûre artistique me sauve-
ra, car je me remets à la sculp-
ture avec succès : je collec-
tionne prix, mentions et autres
reconnaissances.
C’est neuf ans plus tard que je
rencontre mon fondeur, Serge
Gérard. Nous travaillerons de
concert pendant deux ans, puis
arrive la demande de Gérard
Bélanger qui cherche par
l’intermédiaire des services
d’ambassade un artisan fondeur
d’expérience. Serge, tenté par
l’aventure, part pour Inverness,
je l’accompagne avec l’un des
fils, l’autre viendra plus tard.
Nous sommes en 1988.
Après trois ans de collaboration
Gérard Bélanger vend l’entreprise à Serge. Le statut
provisoire de notre petite famille change, nous deve-
nons canadiens reçus. Au revoir la France!
Pendant 17 ans, nous nous consacrerons à la fonde-
rie (aménagement et coulage), mais aussi à la réno-
vation de la maison. Les expositions dans toute
l’Amérique du Nord et la France nous occupent
beaucoup également.
En 2007, mon fils Emmanuel oublie ses rêves de
pompier à temps plein pour prendre les rênes de
l’entreprise qu’il développera jusqu’à devenir au-
jourd’hui une fierté pas seulement pour Inverness,
mais pour le Québec.
L’envie de créer continue à m’animer irrésistible-
ment. Classicisme ou modernisme abstrait, peu im-
porte, je suis guidée, presque dominée par un maître,
celui d’animer la matière pour créer de la beauté.
Qu’il en soit ainsi longtemps encore, que ce soit tou-
jours ma seule thérapie. »
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 17
Œuvres numérotées
La valeur d’une œuvre de
bronze est souvent inverse-
ment proportionnelle au
nombre d’exemplaires créés.
C’est normal, ce qui est rare est
cher.
Les tirages doivent être numérotés
sur le bronze, à côté de la signature
de l'artiste et de l'estampille du fon-
deur. Les tirages ne doivent pas dé-
passer huit exemplaires, auxquels on
admet quatre exemplaires supplé-
mentaires en épreuves d’artiste nu-
mérotées de I à IV, soit un total de 12
œuvres uniques.
Le surtirage ou série
consiste à tirer des
épreuves supplémen-
taires (parfois en
grand nombre) avec
ou sans numérotation.
La valeur du bronze
Les sculptures de bois
ne sont pas chères,
celles de bronze valent
bien plus. Sans dénigrer le savoir-
faire ancestral des « gosseux » au grand talent par-
fois, il faut s’attarder à admirer le long et minutieux
travail des sculpteurs qui immortalisent les person-
nages, leur émotion dans ce matériau éternel qu’est
le bronze.
« C’est donc bien cher! » Évidemment, mais que ne
donnerait-on pour s’emparer de l’éternité?
« Je vois si souvent l’émotion admirative sur les vi-
sages devant les pièces de la galerie. Ils sont émus,
je les leur donnerais pour combler ce désir, ce plai-
sir. Mais que voulez-vous, il y a tant de travail dans
ces morceaux de métal, tant d’heures de retouches,
tant d’hésitations, de recommencements, de savoir-
faire quant à choisir et appliquer la patine. Les cou-
chers de soleil sont gratuits, mais on ne les possède-
ra jamais ».
La patine et la patience
La patine, cet art qui tape à
l’œil.
Les patines nécessitent un
grand savoir-faire.
La sculpture obtenue
après la coulée est géné-
ralement de couleur
jaune dorée. Selon l'ef-
fet que l'on veut obte-
nir, on peut appliquer
différents produits
pour oxyder le métal.
Il faut alors chauffer
la sculpture, appliquer les mélanges de
sels. Lorsque la couleur de la patine souhaitée est
atteinte, on stoppe l'oxydation avec de la cire. Les
différents produits utilisés pour les patines sont sur-
tout des nitrates de fer et de cuivre auxquels on peut
ajouter des pigments.
N’oublions pas, dira Anne, la patience : choisir les
produits, les mélanger…tout juste…chauffer, laisser
refroidir, pas trop, recommencer, essuyer et recom-
mencer une toute petite plage à la fois, sans jamais
se décourager.
Les amis...
Maintenant seule,
les amis sont plus
précieux que ja-
mais.
Je voudrais vous
remercier, vous
mes amies et
amis du village
et des environs
pour votre
soutien et les
encourage-
ments que
vous n’hésitez
jamais à m’accorder.
Ma boutique, à la Fonderie vous ouvre ses portes à
peu près quand vous le désirez, n’hésitez surtout pas
à venir me voir. Photos : Anne Renard
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 18
Par Annie St-Jean
La première rencontre qui eut lieu le 14 fé-
vrier avait comme sujet l’architecture. J’ai
préparé pour les élèves de l’école un jeu
avec 15 architectes reconnus provenant de
partout dans le monde, tels qu’Antoni Gaudì,
Le Corbusier, Zaha Hadid, Richard Buck-
minster Fuller, Frank Gehry, SANAA, etc. Je
leur décrivais le style de chacun et les jeunes
devaient deviner quels bâtiments chaque archi-
tecte avait conçus. C’était passionnant et les
élèves étaient tellement bons! Ensuite, ils de-
vaient créer de petites maquettes avec des maté-
riaux comme du plexiglas, du cuivre, des ba-
guettes de bois et de la pâte à modeler.
Un deuxième atelier a été offert le 29 mars der-
nier à chacun des quatre groupes de l’école.
Quelle belle journée! Je leur ai montré un bel al-
bum d’une centaine de photos sous forme de PowerPoint
pour leur expliquer ce qu’est la POLITIQUE D’INTÉGRA-
TION DES ARTS À L’ARCHITECTURE. Nous avons visité
en photos plusieurs écoles et bâtiments publics où se trou-
vent certaines œuvres des 15 artistes qui ont
été réalisées à Inverness à l’Atelier
du Bronze. J’ai eu plein de questions
passionnantes de la part des élèves.
C’était bien plaisant encore une fois.
Nous avons eu quelques minutes de
libres avec un des quatre groupes après
ma présentation, alors les jeunes ont fait
comme l’artiste Catherine Bolduc et ont
créé de petites sculptures avec les objets
qui se trouvaient dans leurs étuis à
crayons. Quelle créativité!
Une troisième et dernière rencontre est pré-
vue pour juin. J’ai bien hâte!
Ces ateliers sont une gracieuseté de l’Atelier
du Bronze d’Inverness.
Les ateliers d’Annie à l’école Initiation à l’art contemporain
Photos : Annie St-Jean
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 19
Du 2 au 4 août, au
Carrefour de
l'Érable, se déroulera
la 10e édition de la
Fête africaine à Ples-
sisville. Pour ré-
pondre aux exi-
gences de cet évène-
ment qui ne cesse de
grandir, nous avons
apporté des change-
ments majeurs afin
d’accueillir le plus
de monde et aug-
menter nos capacités.
L’une des décisions importantes a été de déplacer
l’activité d’Inverness à Plessisville. Cette décision
tient compte des infrastructures déjà existantes sur le
nouveau site qu’est Le Carrefour de l’Érable, la po-
pulation qui participe au festival devenant beaucoup
plus grande et la position stratégique de Plessisville
dans la région. Toutes ces raisons qui ont motivé la
délocalisation permettront une plus grande participa-
tion de la population et une meilleure animation .
En passant la main à Plessisville pour abriter notre
évènement, Inverness demeure le berceau de la Fête
africaine. En neuf ans, le village a abrité cette mani-
festation qui draine de plus en plus de monde.
Chaque année, nous sommes témoins d’un immense
engouement des bénévoles et de tous nos comman-
ditaires à savoir : l'Atelier du Bronze, la Fonderie
d'Art, la municipalité, le Festival du Bœuf, le Cam-
ping d'Inverness pour ne nommer que ceux-là. Nous
pensons également à tous les appuis du Cochon
Souriant, du CDEI et du journal Le Tartan. À toutes
ces structures et personnalités qui se sont impli-
quées, nous disons infiniment merci de leur soutien
sans lequel, la fête n’aurait jamais grandi. En résu-
mé, nous n’en serions pas à la 10e édition si le vil-
lage d’Inverness et des particuliers tels que les ar-
tistes et Francine Grimaldi ne nous avaient pas
appuyés. À toutes ces personnes et organismes im-
pliqués revient l’honneur de ce projet magnifique.
La Fête africaine est un événement régional qui sou-
lève beaucoup d’espoir. Elle milite pour une décou-
verte des cultures venant d’ailleurs, une intégration
des Africains et pour un meilleur vivre. À travers
notre projet, nous voyons des liens se tisser entre
des personnes venant de différentes cultures après
chaque édition de cette fête. Cela nous amène à pen-
ser à une plus grande ouverture. Cette année par
exemple, nous faisons un clin d’œil aux communau-
tés autochtone et latino. Nous leur offrons un espace
dans notre programmation. Venez donc découvrir et
partager avec nous, ces cultures qui font la richesse
du Québec les 2, 3 et 4 août au Carrefour de
l'Érable.
À propos de la programmation cette année, nous
vous donnerons des informations dans un proche
avenir. Toutefois, nous tenons à marquer ce dixième
anniversaire par des activités et des prestations de
qualité. À cet effet, nous accordons une grande at-
tention à notre sélection d’artistes et d’exposants.
Pour toutes informations complémentaires, suivez-
nous sur Facebook : la Fête africaine.
Par France Houle
10e édition de la Fête africaine Les 2, 3 et 4 août au Carrefour de l'Érable
Photo : Martin Piché
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 20
Découvrez l’univers des fonderies d’art
avec l’événement Bronze, Art et Fusion
Un événement unique aura lieu à Inverness les 8 et 9 juin prochain. En effet, La Fonderie d’Art et l’Atelier
du Bronze ouvriront toutes grandes leurs portes pour permettre aux visiteurs de vivre une expérience im-
mersive, et ce, totalement gratuite. Et ça ne s’arrête pas là! C’est tout le créneau du bronze qui participe :
portes ouvertes au Musée du Bronze, atelier de sculpture avec Marcello Giorgi, visite des galeries d'art et
collectif artistique au Centre récréatif avec 30 artistes sur place. Amplement de quoi donner envie aux gens
de découvrir l’univers du bronze ici même, à Inverness.
L'événement Bronze, Art et Fusion a pour but de sensibiliser le public à la complexité de la réalisation des
œuvres de bronze et au savoir-faire relatif aux métiers de la fonderie d'art, autant pour les œuvres de bronze
qui se retrouvent dans les musées et dans les galeries d'art que celles intégrées dans leur quotidien sous
forme d'art public,. Un très bel exemple est présent ici sous la forme de la Galerie à ciel ouvert.
Cet événement est une collaboration du Comité de développement Économique d’Inverness, de la munici-
palité d’Inverness, du Musée du Bronze, de la Fonderie d’Art d’Inverness et de l’Atelier du Bronze
Programmation et informations au www.tourismeinverness.ca
Par Sabrina Raby, consultante en structure touristique
Tourisme Inverness
Pourquoi un site touristique pour Inverness? Parce qu'il y a tellement de choses à voir!
Nous avions la volonté de donner plus de visibilité à nos nombreux attraits, notamment la Galerie à ciel
ouvert, les sentiers pédestres Les Coulées et l'événement Bronze, Art et Fusion, mais comme ce sont toutes
des initiatives bénévoles, créer un site Internet et des médias sociaux pour chacun d'entre eux n'était pas
envisagé vu l'importante charge de travail que cela aurait engendrée pour nos bénévoles déjà très impli-
qués.
L'idée de créer un site Internet a été discutée et les pages pourraient servir aux dif-
férents événements et attraits d'Inverness qui n'en avaient pas : Musée du Bronze,
galeries d'art et artistes émérites, Festival du Bœuf, restaurant renommé et bien
d'autres. Nous pourrions montrer à nos visiteurs qu'à Inverness, il y a beaucoup à
voir et à faire!
C’est ainsi que le site www.tourismeinverness.ca et sa page Facebook ont été mis
en ligne au début du mois de mars, juste à temps pour la saison estivale 2019.
Maintenant, les visiteurs ont accès à tous nos attraits au même endroit.
Nous espérons que cette initiative fera découvrir Inverness et aidera le développe-
ment de notre communauté.
Par Sabrina Raby, consultante en structure touristique
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 21
Message du CDEI
Le goût du printemps
L’événement communautaire, le goût du prin-
temps, qui devait avoir lieu le dimanche 28
avril, est annulé. Cette activité qui se voulait un
concours amical de dégustation de sirop
d’érable vous sera présentée l’an prochain au
printemps 2020. Cet événement sera intégré aux
nombreuses activités qui feront partie de la célé-
bration du 175e anniversaire de la fondation
d’Inverness. On s’excuse pour ce changement,
mais ce n’est que partie remise.
Le Marché public d’Inverness
Le Marché public d’Inverness se prépare à vous
accueillir pour une troisième saison.
Si vous êtes intéressés à vendre vos produits,
faites-le nous savoir en communiquant avec Ro-
sane Brault dont les coordonnées apparaissent
plus bas. Une rencontre est prévue avec tous les
marchands pour partager des informations plus
détaillées. Cette rencontre aura lieu au Centre
récréatif le mardi 14 mai à 19 h.
Le marché se tiendra tous les samedis de 9 h à
midi du 22 juin au 24 août, au centre récréatif.
Les marchands n’ont pas besoin d’être sur place
en tout temps puisque des bénévoles assureront
la bonne marche de l’activité. Le paiement se
fera à un seul endroit, c’est-à-dire à la caisse te-
nue par le CDEI et qui acceptera des paiements
par cartes bancaires pour une plus grande com-
modité. Nous voulons faire de cette activité du
samedi matin un lieu de rencontres amicales
avec de la musique et une possibilité de dégus-
ter des pâtisseries accompagnées de café ou ti-
sane. Pour plus d’information, suivez-nous sur
la page Facebook du marché : marcheinverness
ou contactez Simon Charest au 418 453-2816.
Pour manifester votre intérêt comme vendeur ou
comme bénévole, contactez Rosane au 418 453-
7755.
Au plaisir de vous revoir cet été!
Les membres du CDEI :
Claude Bisson, Gary Brault, Rosane Brault,
Sheilagh Brown, Simon Charest, Louise St-
Pierre, Luc Lemieux, Jacques Pelchat, Michèle
Racicot.
Par Gary Brault
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 22
La saison 2019 au Musée du Bronze
Le musée invite la population à venir décou-
vrir sa nouvelle exposition Persévérance,
l’art de ne jamais abandonner! ainsi qu’un
hommage à Gérard Bélanger, artiste émérite
et figure marquante pour l’industrie du bronze
à Inverness.
Dans le cadre d’une collaboration avec Mi-
chèle Racicot, du Comité de Développement
Économique, une exposition sur les familles
d’Inverness sera présentée à la salle bleue.
Cette année, les Bergeron et les Dempsey se-
ront à l’honneur.
L’accès au Musée est gratuit en tout temps
pour les résidents d’Inverness.
Événements à venir : • Ouverture du Musée le 30 mai • Bronze, Art et Fusion les 8 et 9 juin • Vernissage 17 h à 19 h le 8 juin
Vernissage 17 h à 19 h le 8 juin
Marie-Madeleine à tout plein d’amis comme moi à donner.
Ils mesurent entre 5 et 20 cm. Attention!
Mes amis ne sont pas comestibles! Si les poissons rouges
t’intéressent : 418 453-2538.
Ceci n’est pas un Poisson d’Avril...
Par Sabrina Raby
Persévérance, l’art de ne jamais abandonner!
Cette exposition a été conçue pour établir un dialogue entre
les artistes et le public, en permettant à tous d’être touchés
par cette faculté de persister, d’être inspirés par l’expres-
sion toute personnelle de la persévérance d’une autre per-
sonne et d’en faire l’expérience. Plus de 20 artistes profes-
sionnels.
Hommage à Gérard Bélanger
Exposition de l’artiste
Gérard Bélanger, scéna-
risée par sa femme, Hé-
lène Pagé.
Artiste reconnu à la fois
du public et de ses pairs,
Gérard Bélanger, qui
nous a quittés en mars
dernier, nous entraîne
dans un monde tout en
courbes et en mouve-
ment.
Le Musée du Bronze est
très heureux de présenter
une sélection d’œuvres
qui permettront de retra-
cer la carrière de ce grand sculpteur québécois.
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 23
Par Lyne Larose
Le 26 février dernier se
tenait l’assemblée géné-
rale annuelle (AGA) du
musée (conjointement
avec celle du CDEI). Le
musée en a profité pour
remercier ses bénévoles
qui ont œuvré au musée au
cours de la dernière année.
Ces derniers ont contribué
au maintien d’un musée de
qualité dans notre village.
Au cours de l’AGA, des
états financiers positifs ont été présentés. Les
efforts effectués par le Conseil d’administra-
tion ont porté fruit et le musée poursuit sa
belle lancée.
Le Conseil d’administration
Trois nouveaux membres ont été nommés au
conseil d’administration, soit : Caroline For-
tin, Jean-Yves Lalonde et Paul Salois.
Gilles Pelletier a passé le flambeau à titre
d’administrateur au conseil d’administration.
Il a été proposé et accepté par l’Assemblée
générale de le nommer membre honoraire.
Un hommage lui a d’ailleurs été adressé lors
de l’assemblée. Nous lui sommes reconnais-
sants de son implication et son dévouement
et heureux de pouvoir continuer à
bénéficier de ses conseils.
Un hommage à Gilles Pelletier,
dévoué et passionné du musée.
Le nouveau CA du musée :
Paul Salois, Lyne Larose,
Jacques Pelchat, Pascal Nadon,
Marilène Gagnon, Caroline
Fortin et Jean-Yves Lalonde
(absent sur la photo).
Photos : Gary Brault
L’assemblée générale du Musée
Au cœur du village
Entrées laveuse / sécheuse 2 places de stationnement
Libre le 1er
juillet
Damien 418 453-2277
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 24
Plaisir d’hiver d’Inverness
Le 16 février dernier, les jeunes administrateurs du Comité 12-18 d’Inverness
ont organisé leur carnaval d’hiver en collaboration avec la municipalité.
Les adolescents ont très bien travaillé durant la journée pour offrir
de superbes activités aux citoyens : peinture sur neige, parties de
hockey et de soccer, diner hot-dogs, jeux gonflables et bien plus.
Les 12-18 seront de retour l’an prochain pour une nouvelle édition
de « Plaisir d’hiver ».
Merci à tous ceux et celles qui sont venus nous encourager et
nous espérons aussi vous revoir l’an prochain!
Dates à ne pas oublier :
• Le Jeudi saint 18 avril entre 17 h et 19 h, c’est la Marche du
Pain Odette-Doyon 2019. • La collecte annuelle de cannettes et des bouteilles aura lieu
le dimanche 19 mai.
L’exposition des familles : Bergeron et Dempsey
au Musée du Bronze Par Michèle Racicot
Pour la 4e saison, le
CDEI tiendra le point
d’information touris-
tique au Musée du
Bronze. En plus d’infor-
mer les visiteurs de ce
qu’il faut voir à Inver-
ness, nous avons tou-
jours comme but de don-
ner de l’information his-
torique. D’ailleurs, vous
trouverez dans la salle
bleue du musée une ban-
nière géante relatant
l’histoire d’Inverness en
parallèle de celle du Québec et du Canada. Dans
cette optique, l’idée est venue d’utiliser cette pièce
du musée pour faire découvrir et rendre hommage,
dans les années à venir, à des familles d’ici. Deux
familles par année, une
anglophone et une fran-
cophone, seront présen-
tées afin de retracer
l’histoire de notre com-
munauté.
En 2019, nous vous in-
vitons à faire un voyage
dans le temps afin de
découvrir les Bergeron
et les Dempsey. Une
exposition de photos et
d’objets appartenant aux
familles, transmis de
génération en génération, vous fera découvrir leurs
histoires, leurs vies et leurs quotidiens.
L’entrée est gratuite en tout temps pour les résidents
d’Inverness.
Par Frédéric Lecours, intervenant en loisir
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 25
Le Tartan
L’assemblée générale du Tartan se
tiendra le vendredi 3 mai après le souper
de la FADOQ au centre récréatif.
Bienvenue à tous!
Par Raymonde Brassard, présidente
Venez en aide à la Fondation Mira en déposant vos cartouches d’encre vides
ou vos vieux téléphones cellulaires à l’épicerie d’Inverness.
La FADOQ d’Inverness
Bonjour chers amis de la FADOQ.
D’abord, un sincère merci pour votre présence à notre partie de sucre du 4 avril. Ce fut une belle rencontre
agrémentée d’un succulent repas de cabane. Notre prochain rendez-vous sera un peu plus sérieux, car nous
tiendrons notre assemblée générale. Ce sera le vendredi 3 mai à 17 h 30 au Centre récréatif. Le Tartan tien-
dra la sienne également lors de cette rencontre. Pour vous préparer à jongler avec les chiffres, nous pren-
drons d’abord, un bon souper. Ces activités sont ouvertes à tous. Fadoquement vôtre,
Ce sont trois blondes qui arrivent devant saint Pierre. Pour entrer au paradis elles doivent
répondre à une question : C’est quoi la fête de Pâques? La première : - C’est lorsque toutes les familles se réunissent pour rendre grâce, on fait un bon
repas à la dinde et on se fait des cadeaux. - Ah non, dit saint Pierre, ça c’est la Thanksgiving! La deuxième : - Pour moi, Pâques c’est quand un monsieur en rouge avec une grande barbe
distribue des cadeaux aux enfants. On fête en famille et dans des partys de bureau. - Mais non, dit saint Pierre, ça c’est la Noël. La troisième : - Pâques, c’est quand Jésus a été crucifié, est mort, a été enseveli dans un linceul,
placé au tombeau et est ressuscité après trois jours. - Parfait, parfait, dit saint Pierre. Tu peux aller au ciel. - Mais ce n’est pas fini, dit la blonde, il est sorti du tombeau en roulant la pierre, mais il a vu
son ombre et est rentré pour 40 jours.
Demande de soumission
Postes Canada Bureau d’Inverness
1852, rue Dublin Veuillez vous présenter avant
le 26 avril au maître de poste.
entretien ménager et
entretien paysager
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 26
Des nouvelles de qui déjà? Par Françoise Couture
Apprendre. Se dépasser. Partager. Créer. Soutenir.
Accueillir de nouvelles femmes. Préserver le patri-
moine artisanal. Le transmettre. Protéger l’environ-
nement en récupérant, en réutilisant et en réinven-
tant les matériaux; en cultivant son potager. Travail-
ler à l’amélioration des conditions de vie des
femmes et des familles. Faire partie du plus grand groupe féminin, laïque,
apolitique au Québec, une parmi 32 000 femmes.
Être présente dans presque toutes les activités so-
ciales et bénévoles d’Inverness. Contribuer ainsi à
garder vivant et accueillant notre village.
Le Cercle des Fermières constitue un remède à la
morosité ambiante et un rempart contre le cynisme.
Il est grand ouvert aux nouveaux talents. Les Fermières seront aussi présentes à leur kiosque
du Marché public cet été. À bientôt!
Tout le monde est invité à venir
nous rencontrer et à visiter
notre exposition annuelle à l’école,
le samedi 27 avril de 10 h à 16 h.
Ce sera aussi l’occasion pour les
membres de renouveler leur cotisation.
Un grand merci à notre communauté ! À Inverness seulement, nous
avons récolté un montant de deux mille trois cent vingt-trois dollars
(2 323 $). Nous avons affiché notre solidarité avec les personnes et
les familles touchées par le cancer. Que ce soit par l’achat de fleurs,
par un don ou par du travail bénévole, notre municipalité a démontré
une fois de plus sa générosité.
Merci à tous les donateurs qui ont contribué au succès de cette
campagne!
Un merci tout spécial à nos partenaires : Alimentation Inver-
ness, Bureau de poste, Caisse Desjardins et L’Invernois pour
leur fidélité à participer bénévolement à la vente de jonquilles.
Enfin, un merci particulier à l’équipe de bénévoles qui a don-
né généreusement de son temps.
Nous vous donnons rendez-vous l’an prochain!
(2 323 $). Nous avons affiché notre solidarité avec les personnes et
les familles touchées par le cancer. Que ce soit par l’achat de fleurs,
Merci à tous les donateurs qui ont contribué au succès de cette
Par Louise Picard
Bénévoles de gauche à droite : Marie-Madeleine De Longueville
Françoise Couture, Hélèna Pelletier, Michèle Racicot, Annie Fu-
gère, Denise Binet et Louise Picard. Photo : Les Fermières
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 27
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 28
LE CONSEIL MUNICIPAL
D’INVERNESS EN BREF
Quelques points abordés lors des séances du
4 mars et 1er avril 2019 soumis
à l’attention de la population:
Mars La municipalité d’Inverness adopte le nouveau pro-
gramme d’établissement 2019 qui favorisera main-
tenant l’aide financière pour les rénovations et les
constructions dans la zone villageoise (PIIA) ainsi
que la construction sur des terrains vacants acquis à
partir de 2019 afin d’inciter les nouveaux résidents
à s’installer chez nous. Le programme d’établisse-
ment est disponible sur le site de la municipalité à
l’adresse suivante : http://www.municipalite-
inverness.com/programme-daide-a-letablissement/
Avril
La municipalité adopte le règlement no 193-2019
déterminant les modalités de publication des avis
publics, par affichage au bureau municipal et par
publication sur le site Internet de la municipalité
d’Inverness. Néanmoins, la municipalité conserve la
possibilité d’afficher ponctuellement des avis pu-
blics dans les commerces et bâtiments publics de la
municipalité ou de les publier dans les journaux, si
elle le juge nécessaire.
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du
Québec en collaboration avec l’Association Fores-
tière du Sud du Québec offre des arbres gratuite-
ment aux municipalités, le conseil demande de pro-
céder à la commande d’arbres auprès de l’AFSQ qui
seront remis gratuitement aux citoyens de la munici-
palité d’Inverness. Nous vous reviendrons avec plus
d’information pour la distribution d’arbres.
La municipalité nomme Jacques Pelchat comme
représentant de la Municipalité ainsi que Laura-Lise
Lambert-Dostie comme représentante remplaçante
lors des réunions de la Corporation des chemins
Craig et Gosford.
La municipalité proclame la semaine du 6 au 12 mai
« Semaine de la santé mentale » et invite tous les
citoyennes et citoyens ainsi que toutes les entre-
prises, organisations et institutions à reconnaître les
bénéfices de l’astuce Découvrir c’est voir autre-
ment.
La municipalité prend position en faveur de la mise
en place d’un Programme national de gestion du
myriophylle afin de mettre en place une stratégie
concertée au niveau provincial pour prévenir la dis-
sémination dans les lacs et cours d’eau non atteints,
soutenir la recherche fondamentale et expérimentale
et d’appuyer les associations et les municipalités
aux prises avec ce problème.
La municipalité autorise le comité de la marche du
pain à vendre du pain de porte en porte sur le terri-
toire de la municipalité le Jeudi saint 18 avril 2019.
La municipalité exprime sa solidarité avec ses ci-
toyens chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs
qui jugent le registre des armes à feu intrusif et inef-
ficace.
La municipalité accepte de verser un montant de
175 $ au St.Andrew’s Cemetery Committee afin de
supporter l’entretien du cimetière qui est situé au
cœur de notre village.
La municipalité accepte de verser un montant de
75 $ à titre de soutien financier à la Société Histo-
rique du comté de Mégantic pour l’entretien des
deux cimetières dans le rang 10 et 11.
La municipalité accepte de verser 80 $ à la polyva-
lente La Samare afin d’appuyer deux jeunes rési-
dents d’Inverness, Janyka Bédard et Mélysa Bolduc
lors du Défi Pierre Lavoie au secondaire.
La municipalité continue de soutenir le Comité de
Développement Économique d’Inverness dans la
réalisation des activités et des projets et est très heu-
reuse des efforts déployés pour la mise en place de
Tourisme Inverness. Toute l’équipe du CDEI a ma-
gnifiquement réussi avec le site Internet de tou-
rismeinverness.ca ainsi que les nombreux projets en
préparation pour 2019 et 2020.
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 29
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 30
Par Rosemary Gagné, instructrice de Pilates certifiée AMP
Les bienfaits de l’exercice en plein air Les bienfaits de l’exercice en plein air
Saviez-vous que d’être en nature soulage l’anxiété,
le stress et la dépression? Parfois, les choses les plus
simples et les plus faciles sont celles qui peuvent
régler bien des tracas. Voici quelques effets que
peuvent vous donner un temps en plein air.
La nature a un effet positif sur la santé mentale. Un
temps en nature peut changer votre journée et amé-
liorer votre humeur. Le contact
avec le grand air réduit consi-
dérablement le stress et ses
conséquences comme les ten-
sions musculaires, la pression
artérielle et l’activité cérébrale.
Autant l’activité extérieure
réduit le stress, autant elle va
stimuler la production de do-
pamine, hormone du bonheur.
Si vous êtes bloqué dans un
projet ou une situation, passer
un temps en nature pourrait
vous aider à retrouver la con-
centration, l’attention, la créa-
tivité et la vitalité. Cela peut
aussi réduire le déficit d’atten-
tion et l’hyperactivité.
De plus, passer quelques
heures en pleine nature aide à
avoir un sommeil plus profond
et réparateur. Si vous souffrez
d’insomnie, vous voulez assu-
rément essayer de passer un
peu plus de temps à l’extérieur
chaque jour.
Se servir régulièrement des
espaces naturels pour l’activité
physique peut réduire le risque
de problème de santé mentale
de 50%. Vous pouvez maximi-
ser vos activités extérieures en
faisant de la marche, du vélo,
du yoga, du Qi gong, du Pilates ou du jogging. Pour
finir, prenez une pause à l’extérieur et respirez pro-
fondément et prenez le temps de sentir les parfums,
d’écouter les bruits qui vous entourent et savourez
cet instant! Puis recommencez!
Référence :http://www.ontarioparks.com/parcsblog/les-bienfaits-du-plein-air-sur-la-sante-mentale/
le tartan Volume 20, No2, avril 2019 page 31
Par Claude Labrie, pharmacien
On a tous perdu un oncle, un frère, une cousine, un
ami à cause du tabac. Toutes les familles du Québec
ont toutes à leur tour pleuré leurs morts causées par
la cigarette ou l’industrie du tabac en général. Fu-
mer en public a déjà été bien vu. Les personnes qui
ont mon âge ou plus se souviennent des réunions de
familles où flottait un nuage bleuté dans toute la
pièce, des restaurants où il était impossible de man-
ger sans respirer la fumée de tabac produite aux
tables voisines et finalement des voyages en auto-
mobile où un fumeur prenait place. Cette époque
est belle et bien révolue, mais dans bien des cas les
dommages pour la santé sont déjà faits et malheu-
reusement beaucoup de jeunes succombent aujour-
d’hui à la tentation du tabac.
L’industrie du tabac a développé au cours des an-
nées des tactiques de mise en marché impression-
nantes. Elle a développé de nouveaux produits, elle
a créé de nouveaux emballages attrayants, elle a
multiplié les marques. Connaissant depuis les an-
nées 60 les propriétés addictives de la nicotine
(autant que l’héroïne), elle en a ajouté à leur tabac.
Elle a payé des laboratoires afin de modifier généti-
quement la plante de tabac pour qu’elle produise
plus de nicotine. Elle ne s’est pas gênée d’ajouter à
son tabac de l’ammoniaque qui augmente l’absorp-
tion de la nicotine. Pour conquérir une clientèle
jeune et vulnérable, elle a ajouté des sucres au tabac
dans le but de diminuer l’âpreté de sa fumée. Elle a
aussi financé des études pour cibler des clientèles
propices à devenir dépendantes de la nicotine, elle
paye de grandes firmes de marketing pour rendre
agréables leurs emballages.
De grands recours collectifs ont eu lieu aux États-
Unis depuis les années 2000. Des montants
énormes ont été accordés aux conjoints survivants
des fumeurs après des procès souvent interminables
suivis la plupart du temps de contestation en Cour
d’appel et parfois même jusqu’à la Cour suprême.
Au Québec, en mars
dernier, la Cour d’appel
a confirmé un jugement
de la Cour supérieure
condamnant ainsi Impe-
rial Tobacco, Rothmans
et JTI-Macdonald à
payer 13,6 milliards à quelques 100 00 victimes du
tabac. Les cigarettes n’ont pu démontrer que des
erreurs de droit avaient été commises lors du pre-
mier procès.
Et maintenant, on apprend qu’en mars dernier, le
plus grand fabricant de cigarettes du Canada
(Imperial Tobacco) s’est placé sous la protection de
la Loi sur les faillites.
Même si on s’est enrichi au détriment de la santé
des fumeurs, qui ont pourtant payé à des firmes
d’avocats des montants astronomiques en hono-
raires, on allègue ne pas être en mesure de leur rem-
bourser ces sommes. Pendant qu’on annonce de tels
mensonges, on s’est fait prendre le mois dernier à
transférer des fonds importants vers des usines si-
tuées dans des pays en voie de développement.
Bien sûr dans ces pays, les lois sont faibles et les
gouvernements sont souvent corrompus. Mais plus
important encore, une clientèle jeune, nombreuse et
ayant soif de s’affirmer existe! Un marché très con-
currentiel et au potentiel d’affaires gigantesque dont
chacune des compagnies doit s’approprier le plus
rapidement possible.
J’ai vraiment envie de péter une coche …
(Ce texte, je le dédie à la mémoire de ceux qui nous
ont quittés à cause du tabac au cours des derniers
mois et aussi au courage des jeunes qui sauront dire
NON JE NE FUME PAS lorsqu’on leur offrira la
première cigarette de leur vie. Ce geste n’est pas
banal).
J’ai envie de péter une coche …
LE TARTAN Volume 20, No2, avril 2019 page 32
DATE HEURE TIME
ACTIVITÉ/ACTIVITY LIEU LOCATION
RESPONSABLE
Les jeudis 19 h Jeux Centre récréatif FADOQ Jeudi 18 avril 17 h à 19 h Marche du Pain Inverness Comité 12-18
Samedi 27 avril
10 h à 16 h Exposition des Fermières École Cercle de Fermières
Vendredi
3 mai 17 h 30 Souper de la FADOQ
Assemblée générale FADOQ et Tartan Centre récréatif FADOQ
Dimanche 19 mai
Collecte de cannettes Inverness Comité 12-18
Jeudi
30 mai 10 h à 17 h Ouverture du Musée Musée Musée
8 juin 8 et 9 juin
17 à 19 h Vernissage au musée Événement Bronze, Art et Fusion
Voir p. 20
Samedi 22 juin 9 h à midi Ouverture du Marché Public Centre récréatif CDEI
Samedi 22 juin Début Club de lecture Biblio Biblio
Super! Non seulement on a trouvé le lapin de Pâques, mais il fabrique des mini
oeufs en chocolat!
Chantal Poulin