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BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA ‘‘ = VBG Avril à Juin 2017 STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE DANS CE 4 ÈME NUMÉRO Contexte de la réponse VBG au Mali, P1 Le «one stop center» au service de lacommunauté P2 Les statistiques GBVIMS du 2ème trimestre 2017,p3 Autres activités des Membres du sous cluster VBG, p4 INTRODUCTION : Partout dans le monde les Violences Basées sur le Genre affectent aus- si bien les hommes que les femmes bien que les femmes et les filles soient les plus touchées. Toutes les femmes et les filles courent un risque grave d’être sur- vivante de violences ba- sées sur le genre (VBG). Une femme sur trois subit des violences sexuelles ou physiques au moins une fois dans sa vie . Ce phé- nomène s’accentue dans les crises humanitaires. Quand une crise frappe un pays, les inégalités entre les sexes, la marginalisaon et l’exclusion s’accroissent. en même temps, il y a le changement de certains rôles sexo-spécifiques des femmes et le renforcement des autres, ce générale- ment au détriment de leur propre sécurité, leur san- té et leur bien-être. tandis qu’elles connuent à jouer leurs rôles de mère, elles prennent également sur elles les responsabilités de Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017) Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V, Taux de prévalence de l’excision : 91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69%chez les filles de 0-14 ans. Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans : 20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans « Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survi- vante pour la vie : Elle, c’est la Violence ! » Source : Campagne « Tous Unis » du Secrétaire Général des Na- tions Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux 1 chefs de familles et dé- cideurs. De nombreuses femmes et filles n’ont pas accès à des services es- senels dans les zones d’insécurité, en parcu- lier des services de Santé Sexuelle et Reproducve qui sauvent la vie, ce qui contribue à leur vulné- rabilité à la VBG. Et bien que les femmes et les jeunes soient à la fois les premiers intervenants des crises et les principaux porteurs de soluons durables, leur contribu- on est souvent négligée et leur plein potenel en tant que contributeurs acfs à la résilience et au relèvement n’est pas réa- lisé.Au mali, la violence à l’endroit des femmes et des enfants est souvent liée à des aspects de la culture et de la tradion. Cartographie des intervenants en VBG

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BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA ‘‘ = VBG Avril à Juin 2017

STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE

DANS CE 4ÈME NUMÉRO

☑ Contexte de la réponse VBG au Mali, P1

☑ Le «one stop center» au service de lacommunauté P2

☑ Les statistiques GBVIMS du 2ème trimestre 2017,p3

☑ Autres activités des Membres du sous cluster

VBG, p4

I N T R O D U C T I O N :

Partout dans le monde les Violences Basées sur le Genre affectent aus-si bien les hommes que les femmes bien que les femmes et les filles soient les plus touchées. Toutes les femmes et les filles courent un risque grave d’être sur-vivante de violences ba-sées sur le genre (VBG). Une femme sur trois subit des violences sexuelles ou physiques au moins une fois dans sa vie . Ce phé-nomène s’accentue dans les crises humanitaires. Quand une crise frappe un pays, les inégalités entre

les sexes, la marginalisation et l’exclusion s’accroissent. en même temps, il y a le changement de certains rôles sexo-spécifiques des femmes et le renforcement des autres, ce générale-ment au détriment de leur propre sécurité, leur san-té et leur bien-être. tandis qu’elles continuent à jouer leurs rôles de mère, elles prennent également sur elles les responsabilités de

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V, Taux de prévalence de l’excision : 91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69%chez les filles de 0-14 ans. Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans :20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans

« Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survi-vante pour la vie : Elle, c’est la Violence ! »

Source : Campagne « Tous Unis » du Secrétaire Général des Na-tions Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux

1

chefs de familles et dé-cideurs. De nombreuses femmes et filles n’ont pas accès à des services es-sentiels dans les zones d’insécurité, en particu-lier des services de Santé Sexuelle et Reproductive qui sauvent la vie, ce qui contribue à leur vulné-rabilité à la VBG. Et bien que les femmes et les jeunes soient à la fois les premiers intervenants des

crises et les principaux porteurs de solutions durables, leur contribu-tion est souvent négligée et leur plein potentiel en tant que contributeurs actifs à la résilience et au relèvement n’est pas réa-lisé.Au mali, la violence à l’endroit des femmes et des enfants est souvent liée à des aspects de la culture et de la tradition.

Cartographie des intervenants en VBG

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

Elle est perçue comme acceptable, surtout dans les situa-tions où la femme est pressentie d’avoir transgressé les normes sociales et culturelles établies. Les femmes, en gé-néral, sont censées être soumises et obéissantes à leurs ma-ris. Par la suite, ces normes sont internalisées et acceptées comme pratiques courantes dans les attitudes, le rôle, la responsabilité et les relations dans la communauté/la fa-mille. D’où la banalisation de la violence basée sur le genre dans certaines régions du Mali.

Actuellement la région de Mopti pose plus de problèmes de sécurité et de protection des femmes et des filles. En effet, depuis l’occupation d’une grande partie de la région (Ténenkou, Youwarou, Douentza et une partie du cercle de Djenné et de Koro) par les groupes armés, les femmes sont de plus en plus victimes de graves violations des Droits de l’Homme. Elles n’ont plus la liberté des mouvements, n’ont pas le droit de se rassembler, de se promener, de sortir, écouter de la musique ou même d’aller au marché. Cette situation les limite dans tout ce qu’elles font et dans leur liberté et sans protection car aucune force régulière n’est présente dans la zone (l’armée, la police et la gendarmerie). A titre d’exemple, courant cette année même 2017,précisément en janvier dernier, les djihadistes ont battu trois femmes pour avoir utilisé les écouteurs pour écouter de la musique.

En Mars, lors de la foire hebdomadaire de Dialoubé, trois individus ont fait irruption dans le marché pour menacer toutes les femmes qui n’étaient pas voilée et ont promis d’y revenir une prochaine fois. En Avril, un groupe de femmes qui accompagnait une nou-velle mariée chez son mari, a été dispersé par quatre individus armés se réclamant du FLM. Récemment, le 22 Juillet, 10 femmes ont été battues à sang à 1 km de la ville de Mopti pendant qu’elles organisaient une fête de mariage

La situation ne s’améliore guère et les services de se-cours pour venir en aide aux personnes vulnérables s’amoindrissent. Toutefois, le message que nous voulons livrer à tous les acteurs humanitaires est qu’une personne survivante mérite le respect et la dignité.Notre ac-cent n’est pas mis sur les données de la VBG mais sur les services qui devraient être fournis UNIQUE-MENT par les Partenaires spécialisés dans les ser-vices de prise en charge de VBG (la réponse médi-cale, psychosociale, sécuritaire et légale). Lorsque cela est possible, le service devrait être fourni au sein d’un système de référence. Les systèmes de référence existent au Mali dans les régions de Gao, Tombouctou et Mopti.

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

«One Stop Center » : Une unité holistique bientôt prête pour offrir des services aux survivants de VBG

Environ 70% des localités dans les régions du Nord et du Centre affectées par la crise n’ont pas des ser-vices de qualité de prise en charge des Violences Basées sur le Genre. Même dans les localités cou-vertes, la réponse apportée est insuffisante aux be-soins des survivant(e)s. Par conséquent, 13% des survivant(e)s n’ont pas bénéficié de services médi-caux, 41% des survivant(e)s sont en besoin de réin-sertion socioéconomique, 83% n’ont pas bénéficié d’une assistance juridique, et 69% des survivant(e)s n’ont pas bénéficié de services d’hébergement en lieu sûr ; 92% des survivants n’ont pas accès aux services de Sécurité/Protection.

Pour pallier à cette situation, le Gouvernement du Mali est en train de mettre en place des services ho-listiques comme le guichet unique en anglais « One Stop center » avec l’appui des parténaires financier et des Agences du Système des Nations Unies.

Le centre spécialisé « One Stop Center ou Guichet Unique » est une méthode de mise à l’échelle de services de qua-lité car elle vise à optimiser une approche multisectorielle de prise en charge de santé, de psychosociale, de la po-lice et de la justice, et tous ces services au même endroit physique.

Il garantit la cohérence dans l’application des principes di-recteurs de la confidentialité, de la sécurité, de la sûreté et de la non-discrimination.Cela augmente la disponibilité et l’utilisation des services, facilite le référencement aux services et réduit le trauma-tisme que les survivants/survivantes subissent.La prise en charge des survivants dans le centre spécialisé « One Stop Center » leur permet de se sentir en sécu-rité, garantit la confidentialité et respecte le choix et les besoins des survivants. Le/la survivant(e) ne répète pas son histoire plusieurs fois et elle accède aux soins gratui-tement.

Formation des policières sur les VBG à Ségou. Crédits ONU Femmes

Dans un souci d’assurer la qualité des services qui seront fournis dans le « One Stop Center », UNFPA , UNWO-MEN et UNICEF sous le leadership du Gouvernement Malien ont renforcé les capacités de 31 agents des ser-vices de la santé, de la justice, de la sécurité et du développement social sur les nouvelles directives en gestion de cas de VBG et la collecte des données VBG. Cette formation a permis non seulement de renforcer les capaci-tés des prestataires de services, mais c’était une occasion également de revisiter les procédures opérationelles standard et de dévélopper/mettre à jour le système de rérférencements pour le one stop center.

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017) 4

Modèle ONE STOP CENTER - Guichet unique

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

« Les STATISTIQUES GBVIMS du 2ème Trimestre 2017»

Femmeset Filles

Hommes et Garçons

Figure

Figure

Figure 5.

Des besoins importants des survivants de VBG restés sans réponse.Au cours de ce 2ème trimestre, 563 cas de VBG ont été rapportés par le GBVIMS contre 758 cas au premier trimestre 2017 . Tous les types de VBG ont été décla-rés mais la tendance des violences sexuelles est la plus élevée (55%, voir figure 2). L’analyse des données révèle une prépondérance des cas de viol dans les ré-gions de Gao, Tombouctou et Kidal où l’insécurité sévit encore et prend d’autres formes. Sur 563 cas de VBG, 99% des survivants soit une augmentation de 6% , sont des femmes et des filles dont 59% sont des enfants de moins de 18ans.

Des efforts ont été consentis pour offrir des services aux survivants : 100% ont reçu un soutien psycho social et 88% ont bénéficié des soins de santé soit une augmentation de 2% pour la prise en charge médicale (voir figure 5).

Cependant des gaps considérables demeurent quant aux services d’appui à la réinsertion socioéconomique et d’hébergement des survivants où la pro-portion des survivants dont le besoin se situe entre 15 et 31%. Ces services sont indisponibles et/ou insuffisants dans les localités des régions affectées par les conflits armés. D’autre part, à cause de la stigmatisation; la peur des représailles, la pression sociale, le coût et la lourdeur des procédures ju-diciaires, ainsi que le risque de culpabilisation, 74 à 82% des survivants ont refusé d’être référés aux services d’assistance juridique et de sécurité.

L’indisponibilité et l’inaccessibilité des services s’expliquent non seulement par l’insécurité grandissante dans les régions affectées par la situation humanitaire mais aussi par le manque de financement des programmes VBG. Une analyse rapide de la situation des financements de 2017 indique que sur un budget de 7 873 645 de dollars US sollicité seulement 31% a été acquis soit un gap de 69% du budget requis pour apporter une réponse de qualité aux survivants de VBG.

Figure

Les situations similaires sont nombreuses et justifient la néces-sité de mobiliser davantage de ressources pour renforcer les services de prise en charge holistiques des survivants principa-lement dans les régions affectées par les conflits armés.

Les stratégies de cliniques mobiles doivent être renforcées afin de faciliter l’offre des services et l’évacuation des survivants vers services de référencement.

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

« Quelques actions des membres du sous-cluster »

Les membres du Sous Cluster VBG ont mené des actions de sensibilisation contre les Violences basées sur le genre dans les régions de : Gao, Tombouctou, Mopti et Kayes. Au total, 19164 personnes dont 10091 femmes/filles et 9073 hommes/garçons ont été sensibilisés dans ces ré-gions. Afin de faciliter la mobilisation des communautés, certains membres du Sous du Cluster ont mis en place des groupes de soutien, appelés autrement comité VBG, Club anti VBG, ou comité local de protection communautaire.

les acteurs ont aussi mis à profit les radios de proximité et tra-vaillé étroitement avec les leaders religieux, les élus, les leaders communautaires ainsi que les communicateurs traditionnels pour véhiculer des messages sur les conséquences néfastes de VBG (et surtout des viols) et mobiliser les communautés.

Au cours de ce trimestre, les thèmes couverts comprennent : les droits des filles à l’éducation en lien avec les droits sexuels et reproductifs et le mariage d’enfant,l’excision, le leadership féminin et l’élgalité des sexes, l’implication des hommes dans la lutte contre les VBG, la protection contre l’exploitation et l’abus sexuel ; le système de réréferencement des services disponibles pour la prise en charge des VBG. Renforcement de capacitésAu cours du 2ème trimestre 2017, les membres du Sous Cluster VBG ont renforcé les capacités de 1089 Femmes et 583 hommes dont des prestataires de services (y compris des agents psychosociaux, de santé, justice et sécurité) sur les nouvelles directives de gestion de cas de VBG, les sages-femmes sur la prise en charge psychosociale, agents de santé sur la prise en charge clinique de viol.

Ouverture de la formation PSEA. De gauche à droite: Nathalie Ndongo-Seh, chef de l’Equipe Conduite et Discipline de la MINUS-MA, Josiane YAGUIBOU, Représentante de l’UNFPA-Mali, Ute KOL-LIES, Directrice de OCHA; Alessandra Dentice, Représentante Ad-jointe de l’UNICEF-Mali. Photo: UNFPA-MALI

Les membres du reseau national de protection contre l’exploitation et l’abus sexuels (PEAS/PSEA) ont travaillé sur les outils et le mécanisme communautaire pour re-pondre a ce fléau.

Les différentes formations ont permis de renforcer les capacités des partenaires dans la prise en charge de qualité sur:1. l’appui psychosocial de premier secours, les approches centrées sur la survivante, la communauté et les droits humains ; 2. La révision et le développement des systèmes de réfé-rencement et les procédures opérationnelles standards .

3. La finalisation du plan d’action des membres du ré-seau national de protection contre l’exploitation et l’abus sexuels avec les outils et les mécanismes communautaires validés dans le contexte du Mali.

Des femmes relais participent a une séance de sensibi-lisation et d’information sur les conséquences des VBG Photo : ONG WOIYO KONDEYE

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

« Quelques acquis en image »

Contenu des kits de dignité

UNFPA a procéder à la distribution de 250 Kits de di-gnité aux femmes déplacées,rapatriées et femmes en situation d’handicape à Tombouctou.

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L’UNICEF a intensifié ses actions dans le cadre PEAS/PSEA en renforçant les capacités de 102 agents humanitaires y compris les agents de l’UNICEF dans les régions de Gao et Tombouctou. Dans les régions de Tombouc-tou et Mopti, les ONG nationales (CAID-mali, Woiye Kondeye et IAMANEH-Mali) ont renforcé les

capacités de 852 Femmes et 453 Hommes sur plusieurs théma-tiques dont : la négociation so-ciale et le plaidoyer; les types de VBG, la fistule et le planning fami-lial ; la santé de la reproduction et le droit reproductif sexuel ; les pratiques néfastes de MGF.

OUNUFEMME ET LA POLICE MALIENNE A PIED D’OEUVRE CONTRE LES VBG

Après une serie de forma-tion notament celle de la police de la region de Segou sur les thématiques VBG et

le soutien psychosocial aux personnes survivantes de VBG, le 04 juillet 2017, la direcion nationale de la police sous l’appui de ONUFEMME lance la cam-pagne de sensibilisation de l’associa-

tion des policières du Mali sur les VBG avec le slogan « la police avec vous contre les VBG » dans les 6 com-munes de Bamako

présidieum lancement de la campagne de police.Credit photo: ONUFEMMES

Cette campagne va s’étendre sur 5 mois en faisant le tour des communes du district à travers l’orga-nisation de séances d’animations publiques avec des sketchs et des questions débats sur la théma-tique des VBG, du rôle de la police nationale en tant qu’organe de protection dans les actions de reduction des risques aux VBG. Les policières ha-billées de leurs uniformes avec des mégaphones à bord des voitures de polices spécialement mises à disposition par la Police Nationale, passeront des messages à la population. La campagne se termi-nera le 25 novembre 2017 avec le lancement des 16 jours d’activisme contre les volence faites aux femmes

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Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°4 (Avril - Juin 2017)

Message Clé 1Tous les services offerts par les ONG humanitaires y compris la sécurité alimentaireet les articles non alimentaires, la protection, l’éducation, l’eau et l’assainissement,le logement, etc. Tous les services sont gratuits pour les soins de santé, les déplacésinternes. Personne n’a le droit de leur demander de payer de l’argent, d’avoir desrelations sexuelles ou autre faveur en échange de service.

Message Clé 2Si vous entendez quelqu’un demander à un PDI de l’argent, des faveurs sexuellesou d’autres en échange d’un service, signalez l’incident à toute organisationou organisme comme: IMC, IRC, DRC, UNICEF, UNFPA, MSF, NRC,CICR, UNHCR,MINUSMA, Droits de l’Homme ou UN Police ,GREFFA, AMSS, AMAPROS, AJDM,JUPREC etc..

Mettre fin à la violence, les messages qu’il faut connaitre

Message Clé 3Les personnes déplacées vulnérables incluent les enfants non accompagnés, lesenfants séparés, les femmes enceintes, les personnes handicapées, les femmescélibataires et les personnes âgées. Ces personnes ont besoin d’une aide spéciale.Merci de toujours veiller sur et s’assurer qu’ils sont en bonne santé, sinon, prière lesréférer à toute organisation humanitaire en place

Message Clé 4Il y a des services disponibles dans les centres de santé pour toute personne victimede viol. Si vous êtes pris en charge dans les 72h après le viol, vous avez une chancede prévenir la transmission du VIH, les infections sexuellement transmissibles et lesgrossesses non désirées.

Message Clé 5Des services de soutien psychosocial sont également offerts aux personnesdéplacées, y compris les femmes et les enfants victimes de violences telles que leviol, les agressions physiques, le mariage forcé ou précoce, la violence émotionnelle,etc. ... Si vous connaissez quelqu’un qui a vécu cette expérience, merci de le référerau centre de santé le plus proche pour obtenir de l’aide ou tout autre intervenantde la protection dans votre milieu.

Message Clé 6Toute personne a le droit d’être protégée et d’être à l’abri de la violence et desabus. Si vous rencontrez un problème, adressez-vous à la Police ou aux acteurs dela protection les plus proches pour obtenir de l’aide.

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CODE DE CONDUITESUR L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUELS

Les humanitaires sont tenus de respecter les standards de haut niveau de conduite et d’intégrité et doivent,entoute circonstance, traiter la population locale avec respect et dignité. L’exploitation et l’abus sexuels (EAS) sont des comportements inacceptables formellement interdits à tous les humanitaires. Ces actes portent atteinte à l’image et à l’intégrité de nos organisations et minent la confiance du public dans l’organisation.

Il est strictement interdit aux humanitaires de se livrer à :

Ӵ Tout acte d’exploitation et abus sexuels (EAS), ou toute autre forme de comportement sexuel à caractère humiliant, dégradant ou servile ;

Ӵ Toute activité sexuelle avec un enfant (toute personne âgée de moins de 18 ans), la méconnaissance de l’âge réel ne peut être évoquée comme moyen de défense ;

Ӵ L’utilisation des enfants ou adultes pour offrir des services sexuels à autrui ; Ӵ L’offre de l’argent, d’un emploi, de biens ou de services a des prostituées ou toute autre personne en échange de faveurs sexuelles ;

Ӵ La visite des lieux de prostitution ou de tout autre endroit déclaré interdit Ӵ La sollicitation de toute faveur sexuelle en échange d’une assistance (telle que la nourriture ou tout autre bien) fournie aux bénéficiaires de cette aide, y compris les réfugiés, les personnes déplacées ou toutes autres personnes vulnérables.

Ont contribué à ce bulletin, les membres du Sous Cluster VBG ci-dessous

EFFA DEduquer For mer les Femmes un Appui au Développement

Région de KidalEtambar Kidal

AMASOPTTAGNE

SOUTOURAHED Tamat

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Bulletin du Sous ClusterViolence Basée sur le Genre

Avec l’appui technique de l’UNFPA

Réaliser un monde oùchaque grossesse est désiréechaque accouchement estsans danger et le potentiel dechaque jeune est accompli.

Contact : pour toute information

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Josiane YAGUIBOUReprésentanteUNFPA-MaliEmail : [email protected], Mali

Cheikh MBENGUEReprésentant AdjointUNFPA- MaliEmail:[email protected], Mali

Fabiola Wizeye NGERUKACoordinatrice Sous-Cluster VBGUNFPA- MaliEmail: [email protected] : +22371590620