n°7 de transports&voyageurs

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LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYAGEURS 100% GRATUIT N° 7 - avril 2009 Face à la crise, les constructeurs tiennent le cap ! Dietrich FAST concept car Scania Irisbus MAN Mercedes VOLVO Setra DOSSIER Bilan du salon Rendez- vous en France 2009 gratuité pour toutes les petites annonces des trois prochains numéros p.24 p.23 OPTILE : opérateur majeur en grande couronne

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N°7 de Transports&Voyageurs - Avril 2009

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Page 1: N°7 de Transports&Voyageurs

LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYAGEURS 100% GRATUIT

N° 7 - avril 2009

Face à la crise, les

constructeurs tiennent le

cap !

DietrichFAST concept car

ScaniaIrisbus

MANMercedes

VOLVOSetra

p.6

DOSSIER

Bilan du salon Rendez-vous en France 2009

Coup de projecteur sur le 14ème Printemps de l’Autocar à Madèrep.4

gratuité pour toutes les petites annonces des trois prochains numéros p.24

p.23p.23

OPTILE :opérateur majeuren grande couronneopérateur majeur

Page 2: N°7 de Transports&Voyageurs

LES ANNONCESTRANSPORTS & VOYAGEURS

2 - T&V avril 2009

FNTV Services106, rue d’Amsterdam - 75009 Paris

Tél. : 01 40 82 62 72

IM Régie 23 rue Faidherbe 75011 PARIS Tél : 01 40 24 15 33

Page 3: N°7 de Transports&Voyageurs

ÉDITO:

SOMMAIRE :

N°7 - Avril 2009

FNTV Services106, rue d’Amsterdam - 75009 Paris

Tél. : 01 40 82 62 72

2009 sera l’année de la généralisation des nouveaux contrats avec le STIF. Ils nous amèneront à un nouveau modèle contractuel et économique. Ces nouveaux contrats abordent deux volets (territorial et financier), et doivent s’attacher à donner une meilleure cohérence du maillage des lignes de trans-ports locales au niveau des bassins de déplacements. Nous partageons ces ob-jectifs. Mais ces nouveaux contrats ne doivent pas uniquement répondre à une logique économique et comptable qui aboutirait au conventionnement des lignes performantes au détriment des autres lignes. Nous savons que les collectivités, ayant une connaissance du territoire sauront, au côté des entreprises, défendre des logiques de réseaux.

L’autre sujet important est celui des politiques d’investissement. L’avenir, en matière de transport public, c’est de pouvoir répondre aux évolutions dé-mographiques, économiques, sociales et environnementales. Des évolutions qui appellent des investissements importants pour faire face à l’augmentation des déplacements et à la croissance du trafic.

« Le plan de mobilisation pour les transports » annoncé par l’Etat, le grand projet Arc Express sont indéniablement nécessaires, mais ils ne doivent pas se faire au détriment des déplacements en Grande Couronne.

Quelques chiffres significatifsQuelques chiffres significatifsQ : aujourd’hui les déplacements internes à la Grande Couronne représentent 35% des déplacements motorisés en Ile de Fran-ce, en progression de 2% par an et la part des transports en commun n’y est que de 10%. Il existe donc un besoin croissant d’échanges à l’intérieur de cette Grande Couronne ou opèrent pour l’essentiel les entreprises d’OPTILE.

L’amélioration de la mobilité passe par le lancement de projets innovants in’amélioration de la mobilité passe par le lancement de projets innovants in-tégrant des exigences de confort, de sécurité, de qualité et d’économie d’éner-gie, conformément aux normes du Grenelle de l’Environnement. Ces projets existent avec les tramways et les Bus à Haut Niveau de Service, plébiscités par les voyageurs. Les entreprises d’OPTILE sont mobilisées pour participer active-ment à leur mise en œuvre, afin d’accélérer la rénovation et le développement des transports en Ile de France.

Daniel MEYERAdministrateur général d’ OPTILE

Rédacteur en chef :Michel SEYTMichel SEYTM

Directeur de la publication : Patrick VILLESSOT

Réalisation Web & Print :IMAGINANCEwww.imaginance.com

Publicité et petites annonces : IM Régie IM Régie 23 rue Faidherbe 75011 PARIS 23 rue Faidherbe 75011 PARIS Tél : 01 40 24 15 33 Tél : 01 40 24 15 33 [email protected]

SOMMAIRE :

DA

SCOUP DE PROjPROjPRO ECTEUR SUR LE 14èMEPRINTEMPS DE L’AL’AL UTOCAR à MADèRE

4 -4 -

FACEFACEF à LA CRISE, LES CONSTRUTEURSTIENNENT LE CAP !

6 -

OPTILE : opérateur majeur en grandecouronne

12 -12 -

20 - L’ACTUALITÉ

PRATIqUE… Entrée en vigueur des nou-velles plaques d’immatriculation,Interdiction estivale de transport d’enfants 2009Réforme des territoires

18 -

EN RÉGION… Charente-Maritime, Somme, Oise, Auvergne, Limousin

1616 -

N° ISSN 1760-5423

A retenir sur

notre agenda :

-16 septembre 2009 :

la journée du transport

public

-14 octobre 2009 :

Congrès de la FNTV à la

Maison de la Mutualité à

Paris

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4 - T&V avril 2009

Coup de projecteur sur le 14ème Printemps de l’Autocar à Madère !

Du 25 au 29 mars 2009, la FNTV, via sa Commission Tourisme FNTV-SNET, a orga-nisé le 14ème Printemps de l’Autocar sur l’île de Madère avec la collaboration d’Aus-tro Pauli/Visit France et du Gouvernement de l’Archipel de l’île de Madère.

Les printemps de l’Auto-car sont toujours l’occasion d’échanger et de construire l’avenir de la profession de car opérateur par le biais de séan-ces de travail et d’évoquer ainsi entre professionnels l’actualité et nos préoccupations.Cette 14ème édition revêt d’un caractère tout particulier.En effet, suite à l’accord de rapprochement signé entre la FNTV et le SNET en septembre dernier, de nouveaux autocaris-tes qui n’étaient pas présents les années précédentes ont par-ticipé à cette édition.« C’est un signe fort et l’union fait la force » a précisé Michel SEYT, Président de la FNTV et Co-président avec Thierry SCHI-DLER de la Commission Tourisme FNTV-SNET.

« Le secteur du voyage en auto-car tient une place importante dans l’économie touristique na-tionale et nous souhaitons vive-ment que le poids que nous re-présentons et les valeurs qui nous animent soient reconnus pour être parmi les activités économiques les plus dynami-ques de ce pays » a souligné Thierry SCHIDLER.

Au total, 91 personnes ont participé à cette manifesta-tion (adhérents, partenaires, journalistes et institutionnels). Durant ce périple, les congres-sistes ont mené des réflexions sur les différentes séances de travail organisées :

1°- Qui est le touriste et comQui est le touriste et com-ment adapter un produit toument adapter un produit tou-ristique en autocar à ses attenristique en autocar à ses atten-tes ?

Animé en première partie par Jean-Didier Urbain, spécia-liste en anthropologie sociale et en tourisme mais aussi auteur du livre « le voyage était pres-que parfait ».

Ses travaux et ses réflexions ont permis d’analyser et de cer-ner la personnalité du touriste en général, mais également ses besoins et ses demandes contemporaines.

Des professionnels du tourisme (tels que le groupe Salaün, Aus-tro Pauli/Visit France, un repré-sentant du SNAV et un représen-tant d’un réceptif madérien) ont en deuxième partie apporté des témoignages et surtout des expériences à ce sujet.

Selon Jean-Didier URBAIN, il est important d’expliquer que ce

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5T&V avril 2009 -

Coup de projecteur sur le 14ème Printemps de l’Autocar à Madère !

moyen de transport « écologi-que et rassurant » doit se créer sa propre mythologie à l’image du train, de l’avion ou des croi-sières pour capter le client, autrement dit le touriste.

Il faut donner à l’autocar un côté plus « romanesque ».

A la question « Quel est le moyen de réunir les touristes dans un voyage en autocar ? », la plupart des professionnels présents en tribune semblent d’accord avec la présentation de l’étude de Stéphane LE PENNEC, Directeur général de Salaün Evasion : - la prise en charge à domicile, pas de rupture de charge, qui reste la valeur la plus appré-ciée -des prestations complètes offertes -un prix adéquat au produit, -la qualité de services, -constitution du groupe par « affinité » : CSP, âge, sexe…Par ailleurs, selon Christian OROFINO, Directeur général d’Austro Pauli/Visit France, In-ternet est un canal de distribu-tion qui doit être pris en compte par les autocaristes afin de gar-der, de reconquérir et de capter le client. La production doit donc être à l’écoute du client surtout sur un marché sous tension. Parmi les grandes tendances : familles en vedette, voyages personnalisés et « authentiques ».

2°- Enjeux et perspectives du tourisme en autocar.

Subir la crise ou en profiter ? Quelle stratégie adopter ? Ca-pacité d’initiative, compétiti-vité d’entreprise, comment les entreprises se démarquent ?

Difficile pour les entreprises de faire face simultanément à la crise financière et à une écono-mie en récession. Pourtant et malgré cette conjoncture peu favorable, de nouvelles entre-prises sont créées chaque jour. Nombreuses sont également celles qui poursuivent leur dé-veloppement en France comme à l’international.Leur point commun : une stra-tégie financière et une gestion du poste client mûrement ré-fléchie.Dans le contexte actuel, com-ment adapter la stratégie d’en-treprise et l’organisation de l’entreprise pour passer le cap?

Au regard de l’évolution des marchés et des structures ainsi que des nouvelles tendan-ces, l’entreprise devra adopter sa stratégie de développement et opter par exemple pour une stratégie de croissance interne ou externe.

Commence alors la quête des financements. Il lui sera sou-vent nécessaire de se tourner vers des professionnels en la matière et en particulier vers des banquiers, des investis-seurs.Selon Pascale NARGEOT, Direc-trice du Département Tourisme HSBC, qui était présente en tri-bune, « la valorisation du bilan et la rédaction d’un business plan cohérent et pertinent s’avèrent très importants dans l’étude de demande de finance-ment ».Elle conseille également aux autocaristes de mieux sensibili-ser les banquiers à leurs carac-téristiques d’entreprises : fonds propres, plus-values latentes …

Certains dirigeants peuvent également faire le choix de s’appuyer sur un réseau profes-sionnel afin d’augmenter le vo-lume d’affaires en développant leurs ventes via un réseau de distribution.

Michel SALAUN, PDG du groupe Salaün, et Christian GUILLERMIN, PDG d’Autocars Guillermin et du groupe Ailleurs, nous ont appor-té leurs propres expériences : croissance externe notamment pour le groupe Salaün et par-tenariats avec des autocaristes locaux pour le groupe Ailleurs.

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6 - T&V avril 2009

Face à la crise,les constructeurstiennent le cap!Interrogés sur la crise, huit

constructeurs de cars et bus constatent que ce phénomène les a relativement épargnés en 2008 avec dans l’ensemble une stabilité voire une augmenta-tion des immatriculations. Que ce soit en France ou en Europe. Par contre, le marché devrait se tasser en 2009. La crise devrait plus particulièrement toucher le segment des autocars de tou-risme

Dietrich cars et bus groupe : Georges Schiellein, consultant

1. Analyse du contexte général

Il n’y a pas de crise dans le transport en commun de person-nes. Tous les éléments qui sont de nature à plonger le transport collectif dans la crise n’existent pas. Au contraire, le transport

public en général et par autocar en particulier, va dans le bon sens par rapport à l’engorge-ment des villes, à la consomma-tion de carburant et des émis-sions de Co². Le secteur a tout à gagner de la crise.

2. Impact sur les immatricu-lations en 2008

En France, le marché des ventes d’autocars a augmenté de l’ordre de 4% par rapport à 2007. En Europe, c’est du même ordre. Il n’y a pas eu de baisse. Le fait que les voitures soient moins utilisées joue en faveur du transport collectif. C’est le principe des vases communi-cants.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

Ce sera sensiblement pareil à 2008, avec le même nombre d’immatriculations. Il peut y avoir une augmentation des ventes. On ne sait pas trop. Cela va se clarifier dans les 6 mois qui viennent. Personne n’est devin en la matière. Les banquiers disent que les robi-nets commencent à se rouvrir. La difficulté pour débloquer des fonds devrait s’amoindrir.

4. Stratégie

Notre stratégie est de bien faire comprendre au public que l’autocar est un outil pour sor-

tir des difficultés économiques, environnementales et d’engor-gement.

FAST concept car : Xavier Ringeard, Président

1. Analyse du contexte général

A la base, c’est une crise de confiance du grand public qui par effet de ricochet remonte jusqu’aux industriels. Le grand public ralentit ou raisonne ses achats et ses consommations. Concernant notre profession, quand nos consommateurs sont des élèves ou des usagers des lignes régulières, il n’y a pas d’évolution des habitudes de déplacement. Les élèves vont toujours à l’école ; les gens qui prennent les cars pour aller de ville à ville le prennent tou-jours.

2. Impact sur les immatricu-lations en 2008

Cette crise est assez inégale en termes de conséquences se-lon les gammes de produits com-mercialisés par nos soins. Dans nos gammes de grande longueur

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7T&V avril 2009 -

(12 m ou 12,80), les ventes sont stables. Néanmoins, les taux de croissance sont moins impor-tants que ces dernières années. En 2008, nous avons immatri-culé 396 véhicules destinés aux marchés de transports scolaires et aux lignes régulières. Nous avons par ailleurs immatriculé 120 véhicules dans la gamme plus polyvalente que nous im-portons de Turquie (Otokar). Sur cette gamme-là, nous res-sentons actuellement un léger tassement de l’ordre de 15% du niveau de commandes. L’inquié-tude de ces clients est de savoir si le transport occasionnel sera porteur cette année. Au Benelux et en Autriche, la tendance est la même qu’en France avec une augmentation des immatricula-tions, lesquelles devraient at-teindre une centaine de véhicu-les en 2009 et 2010. Par contre, les marchés Irlandais et Anglais ont été particulièrement tou-chés. Dans ces deux pays, la situation économique est pire qu’en France avec des finance-ments à l’arrêt.

3. Perspectives 2009 et 2010

Je suis assez serein. Dans le transport scolaire, les réglemen-tations (TPMR, UFR, ceintures) poussent à un renouvellement du parc. C’est difficile pour les transporteurs qui devront faire un effort financier, mais ce sera

une aubaine pour les construc-teurs. Il y a une réelle volonté politique de remettre en avant le transport en commun comme un moyen d’économie en pé-riode de crise mais aussi comme un moyen de développement durable. Avec des réponses per-tinentes, le monde du transport de voyageurs (constructeurs et transporteurs) peut sortir de cette crise plus fort qu’il ne l’était avant.

4. Stratégie

Notre stratégie va consis-ter à renforcer notre position de spécialiste d’autocars de li-gne et scolaire « low cost ». On travaille sur toutes les solutions qui répondent aux attentes du marché. Nous avons la volonté de nous concentrer sur notre raison d’être. A savoir : le dé-veloppement de solutions moins coûteuses pour répondre aux nouvelles obligations ; la re-cherche de systèmes fiables, ré-duisant la consommation, mais aussi le nombre d’équipements sensibles au vandalisme. Enfin, notre ambition est de concevoir des produits pour que la main-tenance soit la moins chère pos-sible.

Scania – Gilles Baustert, Directeur marketing et communication

1. Analyse du contexte général

Cette crise a été très bru-tale. 2008 a été une année très contrastée avec de bons résultats en matière de chiffre d’affaires sur les trois premiers quarts de l’année. Par contre, le dernier a enregistré les plus mauvais résultats qu’on ait pu imaginer. Les premières prémi-ces de la crise se sont fait sentir à ce moment-là. Tous secteurs confondus, le chiffre d’affaire en 2008 de Scania est en pro-gression de 5% (8,133 milliards d’euros). Par contre il a chuté de 7,7% lors du quatrième tri-mestre. Pendant cette période, les prises de commandes ont chuté de 90%. C’est surtout le secteur des poids lourds qui a été touché, lequel pèse 62% de l’activité.

2. Impacts sur immatricula-tions en 2008

Le marché des cars et des bus de plus de 12 tonnes a pour sa part progressé de 10,8% en 2008. En Europe de l’ouest nous

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8 - T&V avril 2009

avons livré 2.188 unités. Soit une progression de 13% lors du dernier trimestre. En France, les livraisons ont été en baisse de 34% avec 84 livraisons contre 128 en 2007. Cette baisse est liée au manque de disponibilité de matériel et non pas à une di-minution des commandes.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

Aujourd’hui, nous n’avons aucune visibilité. En octobre dernier, nous avons émis des hy-pothèses pour élaborer le bud-get 2009. Toutes se sont avérées fausses. On navigue à vue que ce soit dans les cars et bus, les véhicules industriels et même les services. Ce manque de visi-bilité pose des difficultés.

4. Stratégie

Cette crise est conjonctu-relle et non pas structurelle. Le besoin en transport de per-sonnes va augmenter (ce sera également le cas pour les mar-chandises). A terme, le marché va repartir, c’est évident. La question est de savoir quand. Aujourd’hui, on a réduit les coûts à tous les niveaux en at-tendant que la vague passe et pour éviter de licencier du per-sonnel. C’est le maître mot de Scania qui a choisi de garder au maximum son potentiel humain. Le groupe ne veut pas se dessai-sir des compétences de l’entre-prise. Donc, les temps de non-production sont consacrés à la formation des collaborateurs, de manière à être prêt quand il y aura la reprise. En sachant qu’il ne faut pas oublier les contraintes économiques : si la crise venait à durer longtemps, à un moment donné il faudra prendre des mesures.

Irisbus

1. Analyse du contexte général

Irisbus-Iveco est partie in-tégrante du groupe automobile Fiat. A l’échelle européenne, les ventes ont baissé de 20%. Dans le secteur des poids lourds, la situation est encore plus grave avec une chute des immatri-culations de 50%. Par contre, dans les transports en commun - niche du véhicule industriel - Irisbus enregistre une progres-sion globale de 20%. Ce secteur pesant 10% du chiffre d’affaires des camions.

2. Impact sur les immatricu-lations en 2008

Le marché a été excellent en 2008, mais il ne reflète pas la baisse des commandes qui est intervenue à partir de sep-tembre. Le dernier trimestre a été catastrophique. En 2008, les immatriculations d’autobus se sont élevées à 1.425 unités (-5,25%). Celles des autocars se sont chiffrées à 3.702 unités (+3,90%). Enfin, les livraisons de minicars ont battu tous les records avec une progression de 35,28%. Ce qui représente 1.480 véhicules. Dans l’Europe des 27, Irisbus a immatriculé (toutes gammes confondues) 45.415 unités, contre 41.245 en 2007. Par contre, depuis février dernier les chiffres sont dans le rouge : autant sur le marché des bus urbains, de l’autocar que du minicar.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

Irisbus estime à - 20% la baisse générale des ventes de véhicules de transport en com-mun. Pour sa part, le marché urbain devrait se maintenir. En autocars de ligne, la régression

devrait être d’environ 10%. Dans le secteur des véhicules grand tourisme, il est prévu une di-minution des immatriculations de 30%. Cette situation devrait perdurer jusqu’en 2010 où un frémissement de reprise pour-rait avoir lieu dans la deuxième partie de l’année.

4. Stratégie

Face au manque de visibi-lité, la stratégie du groupe est de réaliser des économies dras-tiques sur les frais généraux et sur sa participation aux grands salons internationaux. Irisbus ne sera pas présent à celui de l’UITP à Vienne, ni à Courtrai en Belgique. Pour l’instant, le constructeur de cars et de bus n’envisage pas de licencie-ments, mais risque de recourir à du chômage partiel. C’est déjà le cas en Italie et en Espagne, pays où les marchés sont com-plètement sinistrés.

MAN – Uwe Jurgeleit, directeur cars et bus de Man camions bus SA

1. Analyse générale

De façon globale, le monde des transports en commun est de loin beaucoup moins vulné-rable aux effets de la crise ac-tuelle. Nous avons l’impression

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9T&V avril 2009 -

d’être situé dans un monde un peu à part.

2. Impacts sur les immatri-culations en 2008

En France, l’effet de crise sur les immatriculations ne s’est pas fait sentir. Le marché a été encore plus soutenu qu’en 2007, année qui avait déjà battu des records avec la commercialisa-tion de 5.200 unités de plus de 8 tonnes. En 2008, il y en a eu 5.205. En Europe, de façon glo-bale, le marché n’a pas ressenti de secousses.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

On estime qu’il y aura en France une baisse des immatri-culations concernant les véhi-cules de tourisme. Par contre, le niveau des immatriculations de véhicules urbains et de li-gnes régulières restera sensible-ment le même. Il y a un besoin de renouvellement des parcs qui sont relativement âgés. Il ne faut pas oublier aussi qu’il y aura l’introduction de nouvelles normes anti pollution à compter du mois d’octobre. En Europe, c’est difficile de dire comment vont réagir chacun des pays membres. Ils sont assujettis à des réglementations et des lois complètement différentes en matière d’investissement. Cha-que nation doit composer avec les aléas du marché.

Plus généralement, c’est complexe d’établir des pronos-tics au-delà de six mois. Il peut y avoir des éléments extérieurs qui influent sur les comporte-ments d’achat. Quand le prix du baril du pétrole augmente, les gens ont tendance à parcourir moins de kilomètres en voiture et se tournent d’avantage vers le transport en commun.

4. Stratégie du groupe

Compte tenu de ce que nous envisageons en termes d’évolu-tion du marché 2009, nous pour-suivons la stratégie menée de-puis plusieurs années. A savoir : développer notre présence sur le secteur des autobus. Et ce, que le marché soit en récession ou pas. A moyen terme, nous at-tendons de voir ce qui va se pas-ser lors du deuxième semestre 2009 pour avoir une vision plus claire pour 2010. On ne sait pas comment la situation va évoluer d’un point de vue économique au sein des foyers, mais aussi d’un point de vue de l’indus-trie et des commerces. On ne sait pas non plus quelle sera l’évolution de la volonté des élus concernant le transport de personnes à mobilité réduite. Si dans l’urbain, cette démarche est pratiquement admise depuis juin 2008, ce n’est pas encore le cas sur les lignes régulières et scolaires. Cette obligation représente un investissement relativement coûteux. Tout dé-pendra si les agglomérations et les conseils généraux auront les moyens d’investir.

Mercedes – Philippe Glarner, Directeur commercial

1. Analyse du contexte général

En 2008, nous n’avons pas

été directement touchés par la crise car dans notre secteur d’activité, les cycles d’achats sont longs avec des délais de livraison de 3 à 6 mois. Dans les circuits de décisions, les investissements étaient déjà positionnés. Par contre, l’ef-fet massif de la crise s’est fait sentir à partir de juin. Cette crise a été très brutale. En mai 2008, personne n’aurait ima-giné qu’elle allait être aussi profonde. Pour l’ensemble des constructeurs, la situation est relativement délicate, surtout pour les constructeurs de voi-tures et de poids lourds. Car il faut garder en tête que nous sommes plus ou moins liés à un constructeur automobile et de camions. Nous sommes donc de façon indirecte, touchés par no-tre appartenance à un groupe.

2. Impact sur les immatricu-lations en 2008

En 2008, l’évolution du marché en France d’autobus et autocars de plus de 8 ton-nes est en légère progression (+1,2%) par rapport à 2007 avec 5.275 immatriculations. Ainsi la part de marché de Mercedes a progressé de 14,1% à 20,2% en 2008. En Europe, la situation a été sensiblement la même qu’en France avec peu de consé-quences visibles de la crise. Aujourd’hui, nos collègues nous ont fait part d’une tendance au recul dans les ventes d’autocars de tourisme. Dans certains pays (en France et en Allemagne), les surperformances de la mar-que permettent de maintenir les ventes globales à l’échelle européenne.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

De février 2008 à février

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10 - T&V avril 2009

2009, nous avons constaté un recul du nombre des immatricu-lations (toutes gammes confon-dues) de 10%. A noter que les secteurs de l’urbain et de l’in-terurbain restent pour l’instant relativement épargnés. Par contre, il y a un tassement des commandes dans le segment du tourisme. Dans ce domaine, les autocaristes se posent la ques-tion de savoir si la saison va être « normale ». Dans le contexte actuel, on peut comprendre que les entrepreneurs soient hésitants quant à leur décision d’investir. Décision qu’ils pren-nent en général en février ou en mars. Nous avons contacté nos partenaires financiers pour sa-voir s’ils avaient une inquiétude quant à la possibilité pour nos clients d’obtenir des finance-ments. Ils nous ont dit qu’il n’y aucune raison qu’un client qui se serait vu accepter un finan-cement hier se le voit refuser aujourd’hui. Maintenant, est-ce que cela se traduit dans la réalité ? Au travers des dossiers que l’on traite, il y en a très peu – voire quasiment pas – qui n’aboutissent pas pour des rai-sons de financement.

4. Stratégie

Mercedes développe une stratégie de veille. Les déci-sions de lancement de véhicules en production sont analysées de façon plus attentive. On sou-haite maintenir notre présence sur le marché et on se garde la possibilité de livrer des clients en fonction de leurs attentes.

VOLVO : Niklas Orre, Directeur Volvo bus France

1. Analyse du contexte général

Il ne faut pas être alarmiste, mais il est vrai que la situation est préoccupante. Et que 2009 sera une année difficile. Le mar-ché de l’autocar et de l’autobus est, certes, moins impacté que d’autres marchés (automobiles, camion). Cependant, la crise financière et le ralentissement économique, auront un impact avéré sur les carnets de com-mandes en 2009. On note déjà un repli du segment autocars. L’attentisme est au rendez-vous, et certains clients ont des difficultés à trouver des finan-cements.

2. Impact sur les immatricu-lations en 2008

Pour le moment en France, dans le secteur des autobus, il n’y a pas eu d’impact immé-diat. Il y a eu peut-être certains reports d’appels d’offre. Quant aux autocars, on enregistre un ralentissement dans les prises de commandes dans les seg-ments du tourisme et surtout du grand tourisme.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

Selon les prévisions, en Eu-rope on devrait enregistrer une forte baisse en volume dans le segment des autocars de tou-risme d’environ 20 à 25 % et de 30% en grand tourisme. En

revanche, pour les autobus, on note une certaine stabilité, et on sait qu’aujourd’hui, les pouvoirs publics misent de plus en plus sur le transport public. Dans certains pays, on note tou-tefois des signes de ralentisse-ment, même dans le segment des autobus urbains.

4. Stratégie

Dans ce contexte, il faut pou-voir anticiper et s’adapter très rapidement aux changements. Etre le leader dans le dévelop-pement de solutions nouvelles, écologiques, rentables (dimi-nution de la consommation de carburant, intervalles de main-tenance de plus en plus espa-cés…), tout en gardant à l’es-prit la satisfaction client et la rentabilité de l’activité de nos clients. En 2009, il faut surtout préparer l’avenir, et anticiper les attentes du marché. Notre stratégie consistera à affirmer notre position sur le marché Français et lancer de nouveaux produits. Ce sera le cas avec le Volvo 7700 hybride, solution alternative complète. Notre vo-lonté est de développer les per-formances vertes de nos pro-duits, accroître la satisfaction de nos clients, leur permettre d’avoir une activité rentable et les accompagner dans leur quotidien grâce à un réseau de points services compétent.

Page 11: N°7 de Transports&Voyageurs

11T&V avril 2009 -

Setra – Matthias Kussmaul, Directeur commercial France

1. Analyse du contexte général

Il y a une crise bien présente mais poussée par les médias qui diffusent chaque jour des mes-sages négatifs. On ne voit pas assez souvent de messages po-sitifs, comme la baisse du prix des carburants. Pour notre pro-fession, les transporteurs sont certes touchés, mais beaucoup moins que d’autres domaines industriels. Les carnets de com-mandes pour les voyages de tourisme sont remplis correcte-ment et ont quasiment le même niveau que l’année dernière. Pour les véhicules de lignes, le nombre d’appels d’offres est quasiment inchangé. De plus, la hausse de la fréquentation ob-servée dans les transports pu-blics est un bon signe.

2. Immatriculations en 2008

Nous avons immatriculé en France 5.275 véhicules, contre 5.205 en 2007. Pour la deuxiè-me fois, le marché français arri-ve en tête au niveau européen, après l’Allemagne où Setra a commercialisé environ 4.200 véhicules. En Europe de l’ouest, le marché est également stable avec 25.000 immatriculations.

3. Perspectives pour 2009 et 2010

C’est encore trop tôt pour dire comment le marché va évoluer. Je crains qu’il y ait une certaine baisse au niveau du marché des véhicules grand tourisme. Les transporteurs sont actuellement très prudents en matière d’investissements. De plus, les parcs en circulation sont relativement récents. Ces dernières années, beaucoup de véhicules ont été renouvelés en France. Dans les autres secteurs (urbains, interurbains et scolai-res), le marché devrait rester stable.

4. Stratégie

Evobus avec ses deux mar-ques Setra et Mercedes, est bien orienté stratégiquement car nos produits sont présents

sur toutes les gammes du trans-port de voyageurs : du transport scolaire au grand tourisme. Ce qui veut dire que nous avons une réponse à toutes les demandes. Nous souhaitons encore plus tra-vailler sur l’image de l’autocar car ce mode n’est peut-être pas assez connu de tout le monde. De même qu’il est souhaitable de rappeler la qualité de nos vé-hicules, dont les spécifications sont quasiment sans limites.

les partenaires de la Commission Tourisme FNTV-SNET

Page 12: N°7 de Transports&Voyageurs

12 - T&V avril 2009

LE DOSSIER

En Ile de France, OPTILE (une association regroupant 74 entreprises privées de transport de voyageurs) exploite plus de 1000 lignes régulières, réparties en première et deuxième couronne d’Ile de France. Portrait d’un opérateur qui assure 46% de l’offre francilienne et réalise 266 millions de voyages par an.

L’Ile de France, ce sont 8 départements, plus de 11, 6 millions d’habitants et un ter-ritoire de 12.011 km² découpé en trois secteurs : Paris intra muros, la petite et la grande couronne. En matière de trans-port public, les deux premiers secteurs sont desservis par des lignes exploitées par la RATP et la SNCF ; le troisième est à la charge de la SNCF et d’OPTILE. Une organisation professionnel-le unique en son genre, puisque regroupant 74 entreprises pri-vées de transport de voyageurs. Des opérateurs qui exploitent les lignes régulières inscrites au plan régional des transports du STIF (l’autorité organisatrice en Ile de France), dans le cadre de différentes conventions d’ex-ploitation. Cette association de

type loi 1901 a été créée il y a neuf ans, de la fusion de l’As-sociation Professionnelle des Transporteurs Routiers (APTR) et de l’Association pour le Dé-veloppement et l’Amélioration des Transports en Région Île-de-France (ADATRIF), avec pour ob-jectif de devenir un interlocu-teur unique vis-à-vis du STIF. Elle veille également et surtout à la défense et à la sauvegarde des intérêts des entreprises. «OPTI-LE n’intervient pas pour autant dans la gestion des entreprises et de leurs réseaux », précise Daniel Meyer, administrateur général de l’association. «Nous facilitons certaines réalisations communes ». Comme l’intégra-tion tarifaire de l’ensemble des réseaux de transports collectifs franciliens, le développement de l’information voyageur et la

mise en place du Pass NaviGO sur les lignes de grande couron-ne. «Si le STIF avait dû s’adres-ser à chacun des transporteurs, cela aurait été très compliqué à mettre en place. OPTILE a monté un cahier des charges commun, en laissant une sub-sidiarité aux entreprises pour choisir leur fournisseur. Ainsi le déploiement de ce système a pu être réalisé rapidement et dans les meilleures conditions ».

meilleure offre avec Mobilient

Pendant longtemps, le trans-port par autocar en grande cou-ronne a été le parent pauvre. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la difficulté de desser-vir des zones extrêmement vas-tes, caractérisées par une dis-

OPTILE : opérateur majeur en grande couronne (www.optile.com)

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LE DOSSIER

persion des pôles d’attractivité, que ce soit en matière d’emplois ou de logements. Ensuite, les choix politiques. «Jusqu’il y a peu de temps, les financements importants pour développer l’offre étaient surtout réservés à la petite couronne, ainsi qu’à Paris », rappelle Daniel Meyer. « Cependant les entreprises d’OP-TILE ne reçoivent, aujourd’hui, qu’environ 7 à 8% du budget du STIF pour exploiter plus de 1.000 lignes ». 1.077 précisé-ment. Lesquelles irriguent un territoire de 1100 km² (cent fois plus grand que celui Paris) et qui abrite 5 millions d’habitants. «Nous assurons 46% de l’offre kilométrique routière en Ile-de-France. Nous avons un parc équivalent à celui de la RATP. Cependant, on ne gère que 22% du trafic car nous intervenons dans des zones beaucoup moins denses». Une fréquentation qui en 2008 s’est élevée à 266 mil-lions de voyages et qui progresse de 2 à 4% par an. Depuis 2006, le STIF a impulsé la création d’un réseau structurant d’in-térêt régional, plus connu sous le nom de « Mobilien ». Un la-bel regroupant plusieurs carac-téristiques en matière d’offre et de qualité de service : une large amplitude de service et des fréquences élevées. Ce ré-seau s’articule autour de lignes de rocades, de liaisons de pô-les à pôles, de banlieue à ban-lieue, mais aussi entre Paris et

sa proche périphérie. En grande couronne, 43 lignes OPTILE sont labellisées Mobilien. Il s’agit de services fonctionnant de 5h30 à 21h avec un passage toutes les 30 minutes minimum en heure de pointe du lundi au vendredi. Cette offre étant identique tout au long de l’année.

2012 : nouveau mode de rémunération

«On peut toujours considé-rer qu’il reste des secteurs mal desservis car moins agglomérés que d’autres. Cette probléma-tique sera l’un des objets de notre prochain contrat avec le STIF ». En effet, depuis sa créa-tion, OPTILE n’a cessé d’évoluer dans sa relation contractuelle avec son autorité organisatrice. Un premier contrat dit de Type I a été signé pour la période 2007/2010. Depuis sa création, le principe de rémunération des entreprises d’OPTILE est calculé sur la base du trafic constaté, avec majoritairement une prise charge du risque industriel et commercial, notamment dans le cas d’une augmentation de l’offre.

«Depuis 2006, le STIF a lancé des programmes d’achat d’offre et de subvention d’exploitation sans corréler cela strictement au trafic constaté», précise Daniel Meyer. Ce qui a permis de créer de nouvelles lignes et de renforcer l’offre sur des

liaisons existantes. Le prochain contrat (en cours de négocia-tion) qui courra sur la période de 2012/2018 devrait changer la donne. Premier changement notoire : le mode de rémuné-ration, lequel sera déconnecté de la fréquentation. «Les entre-prises seront rémunérées sur la base des charges liées aux coûts d’exploitation au regard des obligations de service public qu’elles devront assumer». Ce qui revient à basculer dans une logique de DSP avec un engage-ment sur le niveau des recettes. Autres avancées : le STIF aura la main sur l’offre et sur les finan-cements qu’il souhaite accorder à son développement. Enfin, le contrat de Type II intègrera une notion de desserte par bassin de vie (dite d’autorité organisatri-ce de niveau 2) et non plus par réseaux d’entreprise.

OPTILE : opérateur majeur en grande couronne (www.optile.com)

Zoom sur OPTILE (2008)• 74 entreprises

• 7.645 salariés, dont 5.944 conducteurs

• 4.349 véhicules

• 1.077 lignes

• 25.403 arrêts

• 266 millions de voyages par an

• 165 millions de km parcourus

• 623,5 millions d’euros de chiffre d’affaires

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14 - T&V avril 2009

LE DOSSIER

Pénurie de sites réservés aux cars

La grande banlieue est extrêmement pauvre en matière de sites propres ou de système de priorité aux feux accordée aux véhicules de transport public. Or ,le trafic automobile ne cesse de croître entraînant dans son sillage des difficultés pour circuler. Résultats : les cars sont englués dans le trafic routier. Cette quasi absence de sites propres est liée à la pro-blématique de la maîtrise d’ouvrage. Actuellement, ce sont les collectivités locales qui ont les droits de voirie. Ce sont donc elles qui décident des aménagements à réaliser en fa-

veur du transport public. «C’est pourquoi le STIF envisage de pouvoir se porter AMO (assis-tance maîtrise d’ouvrage) sur ce type de projet dans le cadre d’une convention tripartite signée entre le STIF, les collectivités et les transporteurs », explique Daniel Meyer. Une évo-lution qui contribuerait à accélérer la réalisation de ces aménagements et qui permettraient aux véhicules de transport en commun d’être plus rapides. « Il suffit que quelques projets voient le jour pour donner envie aux automobilistes de laisser leur voiture au garage ».

Les bémols et les espoirs de la FNAUT

Même si elle considère que les efforts déployés par le STIF pour développer les transports en commun en grande couronne vont dans le bon sens, la Fédéra-tion nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) émet quel-ques bémols. Le premier : le manque d’offre en heure creuse. « Il y a encore beau-coup de lignes où l’offre se résume souvent à un simple rabattement vers la gare en heure de pointe», explique Marc Pélissier, Secrétaire général. Deuxième bémol : le man-que d’attractivité des lignes Mobilien. «Ce réseau est très peu connu. Les initiés esti-ment que la fréquence actuelle n’est pas suffisante. L’idéal serait d’avoir un passage tous les quarts d’heure comme c’est le cas dans le ferroviaire ». Troisième bémol : l’insuffisance de voies réservées aux bus et cars. «Une partie des lignes Mobilien aurait dû bénéficier d’aménagements urbains. C’était inscrit au plan de déplacement urbain et des financements étaient prévus. Il y a eu des aménagements dans Paris et en proche banlieue. En grande couron-ne, il n’y a quasiment rien ». Quatrième bémol : le manque de concertation. «C’est bien d’avoir une autorité organisatrice unique, mais dans l’avenir il serait souhaitable qu’il y ait une organisation décentralisée (avec des agences départementales) et d’avantage de concer-ait une organisation décentralisée (avec des agences départementales) et d’avantage de concer-ait une organisation décentralisée (avec des agences départementales) et d’avantage de concertation dans les choix qui concernent le renfort de l’offre ». Parmi les espoirs, figure celui de voir se poursuivre en 2009 la politique de renfort de l’offre. « Il y a encore des besoins de déplacement non satisfaits. C’est d’autant plus le cas que le nombre de voyageurs augmente», rappelle Marc Pélissier. Autre sujet qui lui tient à cœur : la qualité de service. « Le contrat de Type I est une réelle avancée dans ce domaine mais nous n’avons pas vraiment de retours ». Enfin, la FNAUT espère beaucoup du nouveau contrat, en ce sens où il devrait mettre fin aux droits patrimoniaux du décret de 1949. «Dans certains secteurs, il y a plusieurs transporteurs qui cohabitent ou plutôt qui s’ignorent. Résultat : l’offre n’est pas pertinente et nous avons beaucoup de mal – et ce malgré la volonté des élus – de concevoir un réseau cohérent avec des lignes structurantes et secondaires. Le contrat de Type II sera peut-être l’occasion de remettre de l’ordre ».

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LE DOSSIER

Quel est le rôle d’OPTILE dans l’organisation des trans-ports publics en Ile de France ?

Les entreprises adhérentes d’OPTILE sont un partenaire majeur du transport public en Ile de France. Depuis 2006, le STIF a voté 400 M€ pour renfor-cer l’offre et ces entreprises ont pris toute leur part pour mettre en œuvre l’offre nouvelle sur la grande couronne. Dans le défi que nous avons à relever face à l’augmentation très forte du trafic, les entreprises d’OPTILE ont un rôle essentiel à jouer. Pour la seule année 2008, les renforts d’offre en grande cou-ronne ont représenté 17 M€. Concernant le cadencement de Transilien 2008, les entreprises OPTILE ont été ponctuelles au rendez-vous du 14 décembre, même s’il peut subsister ici ou là des adaptations à faire.

Quel est le budget du STIF consacré au transport collectif?

Le Conseil régional investi en 2009 plus de 1,1 milliard d’euros dans le domaine des transports, soit 31% de son budget. C’est le premier poste budgétaire. Cette somme permet également de fi-nancer à hauteur de 563 millions d’euros le STIF. Ce qui fait de la Région, le premier contributeur des collectivités franciliennes. Cet investissement a permis d’engager une modernisation des transports indispensables après plus de 20 ans d’abandon par l’Etat du réseau francilien. Nous avons ainsi agi sur le maté-riel roulant, l’augmentation de

l’offre de transport, la tarifica-tion, la qualité de service, l’in-formation et l’intermodalité.

Quelle est la politique du STIF en matière de transport public en petite et grande cou-ronne ?

A partir de mars 2006, le STIF a mis en œuvre une politi-que d’offre importante sur l’en-semble des modes et territoires. Concernant le mode bus et cars, ces renforts ont concerné plus particulièrement des lignes Mo-bilien et également des lignes desservant près de 90 quartiers « politique de la ville » en gran-de couronne. Le montant global de ces deux programmes spéci-fiques, en année pleine s’éle-vait au total à 120 M€. En mai 2008, le STIF a décidé de pour-suivre ces renforts avec un nou-veau programme d’un montant de 55 M€. Afin de préparer ce programme, le STIF a organisé des réunions de travail avec les opérateurs en liaison avec les collectivités concernées par ces renforcements, sachant que des discussions ont été menées avec les Conseils généraux pour les li-gnes de pôle à pôle. Au total ce programme concerne 143 lignes, soit une augmentation de l’offre bus en base annuelle pour l’Ile de France de 3%.

Où en est le réseau Mobilien?

Il y a actuellement une qua-rantaine de ligne en grande couronne et plus d’une cinquan-taine pour Paris et la petite couronne. La ligne « Montgeron – Orly – Silic – Rungis » sera mise

en service le 15 mai. Soit un coût de 2 M€ totalement pris en charge par le STIF. Par ailleurs, des appels d’offres sont ou vont être lancés pour 3 nouvelles li-gnes entre « Les Mureaux et St Quentin », entre « Montfermeil et Roissy » et entre « Torcy et Créteil ». A terme, 150 lignes constitueront ce réseau express régional qui sera complémen-taire aux réseaux de métros, de tramways, RER et de trains.

Quelles sont les principales évolutions du prochain contrat d’OPTILE ?

Les contrats de Type 2 sont actuellement en négociation avec les entreprises d’OPTILE. Les grandes caractéristiques consisteront en une seule éco-nomie par réseau et non deux qui coexistaient jusqu’alors. Il y aura une meilleure transpa-rence pour tous les acteurs, une démarche progressive vers un système de délégation de ser-vice public avec appel d’offre. L‘objectif de la négociation est de dépasser la simple conven-tion financière pour établir de véritables contrats de service public. Il s’agit aussi d’aug-menter le niveau d’exigence en matière d’offre et de qualité de service, introduire plus de transparence dans le calcul des compensations du STIF et prépa-rer l’avenir avec la perspective du règlement OSP, l’émergence possible d’Autorités Organisatri-ces de Proximité (AOP ou AO2) sur des réseaux de bassin.

Questions à Serge MéryVice-président du Conseil régional d’Ile de France en charge des transports

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En région…

Les Mouettes changent la mobilité

270 lignes, 263 cars, plus de 1.000 arrêts. Ainsi se dé-cline le nouveau réseau dé-partemental de Charente Ma-ritime, baptisé les Mouettes, mis en place en septembre dernier. Un réseau dont les 20 lignes structurantes sont accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).

Concevoir un véritable ré-seau départemental de trans-port public. Telle était la volon-té des élus du Conseil général de Charente Maritime qui ont profité de la date d’échéance des 52 conventions LOTI pour remettre à plat l’organisation des transports interurbains. «Il s’agissait de redéfinir la poli-tique et non pas de juxtaposer des réseaux d’entreprise. En effet, l’ancienne offre avait

été dessinée il y a 20 ans et n’intégrait pas l’ensemble des évolutions démographiques et urbaines intervenues depuis », indique-t-on au conseil géné-ral. Avec près de 600.000 habi-tants, ce département connaît une forte croissance de la po-pulation, chiffrée à plus de 7,5% entre 1999 et 2006. Pour répondre aux nouveaux besoins de mobilité, un nouveau réseau – baptisé Les Mouettes - à été imaginé. Depuis le 1er septem-bre dernier, celui-ci est com-posé de 20 lignes structurantes (fonctionnant tous les jours de l’année y compris le dimanche) et de 250 lignes régulières se-condaires (à vocation scolaire, mais ouvertes à l’ensemble des usagers), visant à assurer une desserte fine des territoires. Ce réseau est exploité dans le ca-dre d’une délégation de service publique attribuée à Keolis Cha-rente Maritime pour une durée de huit ans.

Un réseau accessible et économe en Co²

A l’occasion de cette res-tructuration, la grille tarifaire a été modifiée. Celle-ci repose sur une tarification zonale com-portant neuf zones géographi-ques, lesquelles correspondent aux différents bassins de mobi-

lité. Désormais, les prix varient de 2 à 6 euros. Une carte à puce pouvant intégrer les offres des autres réseaux urbains et inte-rurbains a été mise en place. Sans compter la possibilité of-ferte aux usagers d’utiliser un titre intermodal intégrant les TER. Par ailleurs, pour faciliter l’accès aux personnes à mobi-lité réduite, la moitié du parc a été équipée de plates-formes élévatrices et d’un espace ré-servé aux fauteuils roulants. En sachant que l’ensemble des véhicules sera accessible d’ici 2015. Des véhicules qui roulent au « gazole blanc », un carbu-rant à émulsion distillée qui en-traîne une diminution de 30 à 40% des émissions de particules nocives. Ce qui représente une économie de la quantité de Co² rejetée de l’ordre de 2.500 ton-nes par an.

• Charente-Maritime :

Charente-Maritime,Somme,Oise,Auvergne,Limousin.

En région…

été dessinée il y a 20 ans et lité. Désormais, les prix varient

En région…En région… Charente-Maritime,Somme,Oise,Auvergne,Limousin.

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17T&V avril 2009 -

L’interurbain valorisé.

Le Conseil général de la som-me de la Somme vient de lancer une campagne de promotion du réseau des transports routiers interurbains dorénavant connu sous l’appellation « Trans’80 ».

Le département souhaite mieux informer les voyageurs sur l’étendue du réseau et des tarifs : nouveau logo pour identifier plus facilement les véhicules et leur destination ; site internet d’information ; Z’Card, dépliant de la taille d’une carte de crédit rassem-blant l’ensemble des informa-tions utiles aux usagers… Et pour 2010 : réflexion sur la création d’une centrale départementale de mobilité.

• Oise :Tarification unique, l’Oise s’y met !

Depuis le 1er février 2009, les tarifs du réseau interurbain du département de l’Oise est harmonisé. Le ticket à 2€ est désormais le tarif de référence pour tout déplacement. Des offres d’abonnement attractif complètent l’offre tarifaire.

lus d’information sur : http://www.oise-mobilite.fr/ ou tél. 0 810.60.00.60.

• Auvergne : Remise de Médailles FNTV.

A l’occasion de la réunion des transporteurs de voyageurs de la Région Auvergne qui s’est tenue début mars, Michel SEYT (Président national) a eu le plaisir de remettre plusieurs médailles d’Honneur de la FNTV pour honorer l’activité profes-sionnelle de dirigeants d’entre-prises et de membres actifs de la FNTV à : Bernard Brun (Tou-risme Brun et Président FNTV 63 de 1994 à 2004) – Claude Delaye (Cars Delaye et Président AD-TRV du 63) et Jean-Claude et Bernard Maisonneuve (Loisirs et Voyages – Voyages Maison-neuve…). Hubert Couderc et Georges Fontanon s’étaient vu remettre la même médaille à

l’occasion de l’Assemblée géné-rale d’octobre dernier.

• Limousin :De l’agriculture au trans-

port scolaire : des complé-mentarités d’emplois pour augmenter le temps de tra-vail des salariés à temps par-tiel en Limousin.

17 mars 2009, au Club de la Presse du Limousin, Patrick VIL-LESSOT, Président de la FNTV Limousin, et Jean-Pierre MA-BILLON, Président du FAFSEA ont signé une convention de partenariat pour offrir aux sa-lariés à temps partiel des deux professions des opportunités de formation et de complémenta-rité d’emplois.

Lutter contre les difficultés de recrutement dans les deux secteurs, informer et commu-niquer sur les complémenta-rités d’emploi, mobiliser des financements et proposer des formations… sont les principaux objectifs de cette convention.

• Somme :

Charente-Maritime,Somme,Oise,Auvergne,Limousin.

L’interurbain valorisé. lus d’information sur’interurbain valorisé. Plus d’information surL’interurbain valorisé. Plus d’information sur• Somme :

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18 - T&V avril 2009

Pratique…

● Entrée en vigueur des nou-velles plaques d’immatricula-tions

Initialement annoncée pour le 1er janvier, la réforme des im-matriculations est finalement entrée en vigueur le 15 avril 2009 pour les véhicules neufs, et à partir du 15 juin 2009 pour les véhicules d’occasion, lors d’un changement de proprié-taire, d’adresse, ou lors de toute autre modification affec-tant la carte grise. Le numéro d’immatriculation est attribué définitivement au véhicule et chronologiquement dans une série nationale unique, de sa première mise en circulation jusqu’a sa destruction.Le propriétaire peut faire im-matriculer son véhicule partout en France auprès d’un profes-sionnel de l’automobile habilité (garagiste, concessionnaire, etc.) ou d’une Préfecture. Un certificat d’immatriculation provisoire, valable un mois et comportant le numéro définitif lui sera remis dès acquittements des taxes et lui permettra de circuler immédiatement. Il re-cevra ensuite, dans un délai d’une semaine au maximum, la

carte grise à son domicile par envoi postal sécurisé.

Dans le cas de l’achat d’un vé-hicule d’occasion déjà immatri-culé dans le nouveau système, le propriétaire n’aura plus l’obligation d’effectuer une modification du numéro d’im-matriculation du véhicule.

● Interdiction estivale de transports d’enfants en 2009

* Le transport d’enfants ef-fectué par des véhicules affec-tés au transport en commun de personnes est interdit sur l’ensemble du réseau routier et autoroutier le samedi 11 juillet 2009 de 0 heure à 24 heures et le samedi 1er août 2009 de 0 heure à 24 heures. Cette dispo-sition s’applique hors de la zone constituée par le département de départ et les départements limitrophes.

Pour porter de 1 à 2, le nombre de jours d’interdiction estivale de transport d’enfant, le Gou-vernement avance des argu-ments de sécurité. Mais retirer

de la circulation, le mode de déplacement terrestre le plus sûr pour améliorer la sécurité… n’est ce pas là un raisonnement pour le moins difficile à com-prendre ?

● Réforme des territoires : les propositions du comité Bal-ladur : quel impact sur l’orga-nisation des transports collec-tifs ?Le Comité pour la réforme des collectivités territoriales, pré-sidé par M. Edouard Balladur, a remis son rapport au Président de la République le 5 mars 2009. Il présente vingt propositions.Le diagnostic établi par le co-mité repose sur la nécessité de profondes réformes dans l’orga-nisation administrative du terri-toire. Le rapport insiste sur le vieillissement de la fiscalité lo-cale, l’enchevêtrement des compétences, le morcellement et l’empilement des structures de l’administration territoriale.L’ambition d’une démocratie locale renforcée et efficiente, développée dans 20 proposi-tions, est déclinée autour de quatre axes :

1 .la simplification des struc-tures : le rapport préconise de faciliter le regroupement vo-lontaire des régions afin d’en diminuer le nombre de 22 à

*Extrait de l’arrêté du 6 février 2009 relatif à l’interdiction 2009 de transport enfants par des véhicules affectés au transport en commun.

Entrée en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation,

Interdiction estivale de transport d’enfants 2009

Réforme des territoires

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19T&V avril 2009 -

15 et celui des départements. Parallèlement, un rapproche-ment serait organisé entre les conseillers généraux et les conseillers régionaux, puisqu’ils seraient désignés par une même élection à partir de 2014, dans le cadre de circonscriptions in-fra-départementales et non plus des cantons, ces derniers étant supprimés. L’objectif de réduc-tion d’un tiers des effectifs des assemblées locales est mis en avant.Les élus des intercommunalités seraient élus au suffrage uni-versel direct en même temps et sur la même liste que les conseillers municipaux, par « fléchage » sur les listes des candidats. Il est également proposé d’ache-ver d’ici 2014 la carte de l’in-tercommunalité, de créer des « communes nouvelles » se substituant sur une base volon-taire aux intercommunalités, et de rationaliser le maillage des syndicats de communes.La « commune de l’avenir » consisterait à « substituer aux actuelles intercommunalités une collectivité locale de plein exercice, dotée de la clause de compétence générale et de l’autonomie financière, et au sein de laquelle les actuelles communes membres continue-raient d’exister sous la forme

de personnes morales de droit public ».

Pour donner une impulsion nouvelle aux communautés ur-baines les plus peuplées et les plus importantes, le Comité re-commande que soit créée par la loi une catégorie de collec-tivités locale à statut particu-lier au sens de l’article 72 de la Constitution, la « Métropole ». Au nombre de 11, les métropo-les que mentionne le rapport seraient : Lyon, Lille, Bordeaux,

Marseille, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg ainsi que les communautés d’agglomération de Rouen, Toulon et Rennes.

2 .la clarification des compé-tences : la clause de compéten-ce générale dévolue au secteur communal est confirmée, les compétences des départements et régions, dans le cadre d’un vaste processus de clarification des compétences, étant, elles, spécialisées.

19T&V avril 2009 -

Ainsi, pour le transport de voyageurs, le rapport préconiserait :

- Région : transports ferroviaires régionaux, - Départements : transports routiers et scolaire hors milieux urbain, - Secteur communal : transports urbains et scolaires,- Etat : règlementation.

Dans ce cadre la mission collectivité territoriale du Sénat a audi-tionné, au mois de février 2009, le Cabinet Ernst & Young qui a pré-senté les résultats de son étude sur la réorganisation des collectivités territoriales et l’évolution de leurs compétences notamment pour les transports publics. Il ressort que le transport urbain représente 2,2 milliards de voyages annuels et 450 millions pour l’interurbain ; pour une estimation des dépenses des collectivités à : 8 milliards d’euros pour les communes et les EPCI, 3 milliards pour les départements et 5 milliards pour les régions. Le rapport stipule la répartition actuelle entre échelon territorial est claire et satisfaisante, sans tutelle d’une collectivité sur l’autre. Il mentionne néanmoins, un déficit de coordi-nation territoriale pouvant être imputé à l’absence d’instances ras-semblant les différents acteurs.

Peut-on parler de clarification alors que chacun sait que la nou-velle géographie des territoires et des mobilités imposent de raisonner par bassin de déplacement et non plus par territoire administratif.

Entrée en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation,

Interdiction estivale de transport d’enfants 2009

Réforme des territoires

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20 - T&V avril 2009

3 .la modernisation des fi-nances locales : un objectif an-nuel d’évolution de la dépense publique locale serait fixé, et donnerait lieu à un débat par-lementaire ; la réforme de la fiscalité serait engagée, avec : la révision des valeurs locati-ves foncières tous les 6 ans, la compensation de la suppres-sion de la taxe professionnelle par une taxation fondée sur la valeur ajoutée et le foncier de l’entreprise, et la limitation des cumuls d’impôts locaux sur une même assiette d’imposition.

4 .les cas particuliers : le comité appelle de ses vœux la création en 2014, après consul-tation, d’un Grand Paris qui fu-sionnerait la capitale et sa pe-tite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).Une collectivité unique serait instaurée, après consultation, dans les départements et ré-gions d’Outre-mer.Le rapport, publié au Journal officiel, devrait être accompa-gné de deux projets de loi pré-senté à l’automne 2009.

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21T&V avril 2009 -

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22 - T&V avril 2009

L’ACTUALITÉ EN BREF

L’OPCA transports s’engage contre la crise.

Pour accompagner les difficultés rencontrées par les entreprises, l’Organisme Paritaire Collec-teur Agréé, se mobilise. Il débloque une enveloppe exceptionnelle de 4 millions d’euros destinées au financement des mesures d’urgence et adopte des mesures de procédures accélérées et spéci-fiques de fonctionnement :

- mesures d’aide au reclassement interne et accompagnement des cellules de reclassement, - incitation à la formation pendant les périodes de chômage partiel, - aide à la trésorerie des entreprises pour la mise en œuvre du plan de formation des TPE et

des PME.

Pour en savoir plus : www.opca-transports.com

Fabienne KELLER confie les gares intermodales à la SNCF… sans consulter les autres opérateurs.

La sénatrice UMP du Bas-Rhin, chargée d’un rapport sur « la gare contemporaine, centre de ville et cœur des transports » par le Premier ministre, plaide pour une modernisation des grandes gares en région d’ici à 2020. Parmi les 12 recommandations formulées dans le rapport rendu public le 11 mars, elle propose de créer des « grandes gares » regroupant les trains, les bus, les tramways, les voitures et les vélos, et d’investir entre 4,2 et 5,4 milliards d’euros, hors Île-de-France.

Si le transport par autocars est mentionné dans le rapport, la place qui lui est attribuée reste très largement en deçà de son importance réelle. Quant aux autres opérateurs de transport ferro-viaire, ils n’ont tout simplement pas été consultés.

Les transports publics, moteur de relance négligés par l’Etat

Conducteurs sans permis – les entreprises doivent être informées.

Le GIE Objectif Transport Public, qui réunit le Groupement des autorités responsables de trans-port (GART) et l’Union des transports publics (UTP), souhaite que l’État «s’appuie davantage» sur ce secteur pour «contribuer à la relance».

Dans une interview du 26 février dernier, Monsieur LEBRETON, Président du GIE Objectif Trans-port Public a déclaré : «Il y a beaucoup de projets locaux qui peuvent se réaliser rapidement et qui sont compatibles avec le plan de relance» et avec «une possibilité d’effet de levier». Face à une «tendance durable» à la hausse de la demande de transports publics, «il faut que la réponse des transports publics soit à la hauteur», estime-t-il également, en soulignant l’importance des «politiques de longue durée» dans ce domaine, s’agissant notamment des investissements.

URGENT : le 25 mars, Jean-Louis Borloo a décidé de retenir tous les projets déposés par les autorités organisatrices dans le cadre de l’appel à projets de transports en commun en site pro-pre.

Dominique Bussereau a récemment reconnu la nécessité de faire évoluer la législation pour permettre aux entreprises de disposer d’une information fiable et régulière sur l’état de vali-dité des permis de conduire de leurs conducteurs. A ce jour, les entreprises ne disposent pas de moyens juridiques pour contrôler le nombre de points de leurs conducteurs. Les chefs d’entrepri-ses demandent donc régulièrement aux conducteurs de leur présenter leur permis… avec toutes les limites que cela suppose. La mesure annoncée permettrait aux entreprises de mieux cibler et d’intensifier les actions de sensibilisation et de prévention qui existent déjà.

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L’ACTUALITÉ EN BREF

23T&V avril 2009 -

Bilan du salon Rendez-vous en France 2009

Après deux années en région (Strasbourg et Lyon), le 31 mars et le 1er avril s’est tenue la 4ème édition du salon Rendez-Vous en France à Paris Porte de Versailles.Premier salon professionnel international de l’offre touristique réceptive française, ce salon est une véritable vitrine et rendez-vous d’affaires incontournable du tourisme français.Une nouvelle fois, les 18000 rendez-vous programmés entre les 800 tour-opérateurs étrangers et les 600 exposants du tourisme réceptif français ont permis autant d’opportunités de nouveaux contacts, de nouveaux partenariats et de nouveaux contrats.

La FNTV, via la commission tourisme FNTV-SNET, disposait d’un stand sur l’espace dédié à Maison de la France aux côtés du SNAV.

Près de 25 rendez-vous ont été réservés et honorés avec la FNTV durant ces 2 jours de salon.

L’occasion de promouvoir le transport et le tourisme en auto-car mais aussi de communiquer sur l’ensemble des adhérents de la FNTV afin de multiplier les occasions d’affaires auprès des visiteurs étrangers (visiteurs : 59% d’Europe, 17 % d’Asie, 11 % d’Amérique du Nord, 7 % d’Amérique du Sud et 5 % du Proche et Moyen Orient).

Plus que jamais, Rendez-Vous en France est indispensable à l’industrie touristique de notre pays, la première activité économique en France, avec plus de 2 millions d’emplois concernés.

Malgré une conjoncture difficile, la France a l’ambition de demeurer la première destination touristique, en croissant ses recettes.Selon Thierry BAUDIER, Directeur général de Maison de la France, « c’est à nous tous, acteur du tourisme, d’y parvenir en améliorant la qualité de notre accueil, en faisant preuve de créativité pour proposer des offres adaptées à nos clients. »Hervé Noveli, Secrétaire d’Etat Chargé du Commerce, de l’Artisanat, des petites et moyennes entreprises, du Tourisme et des Services a inauguré le salon le mardi 31 mars après-midi et rappelé «que dans un contexte inter-«que dans un contexte inter-«que dans un contexte international difficile, la France a une réelle carte à jouer. »

A noter :

Rendez-vous en France 2010 se tiendra à Nice les 30 et 31 mars. Seconde destination touristique de France après Paris Ile-de-France, la côte d’Azur offrira le meilleur de ses saveurs, ses couleurs, ses lumières aux participants de l’événement.

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LES ANNONCESTRANSPORTS & VOYAGEURS

24 - T&V avril 2009

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