n° 495 le planning du 15 au 21 février 2016€¦ · individuels français convention signée le...
TRANSCRIPT
2016
N° 495 LE PLANNING... du 15 au 21 février 2016
CELEBRATIONS VISITES MUSIQUE CULTURE RESTAURATION/
ENTRETIEN
Lundi
15
février
Messe 11h45 crypte
Messe 18h15 CATHEDRALE
19h Vêpres CATHEDRALE
13h15 G2 Travel (Japon)
14h Foyer rural du Gâtinais
14h30 Visite Officielle
Individuels français C Soupeaux
Mécénat pour la
restauration du tour du
chœur (XVIe –XVIIIe
siècle) >Amis cathédrale de
Chartres
Convention signée le 16
avril en préfecture d’Eure et
Loir
Les informations
‘Restauration’ sont données
par la Direction Régionale des Affaires Culturelles,
maître d’ouvrage des
chantiers. Les dernières campagnes de restauration
sur le site DRAC Centre :
http://www. culturecommunication.
gouv.fr/ Regions/DRAC-
Centre Mardi
16
février
Messe chanoines 9h crypte
Messe 11h45 CRYPTE
Messe 18h15 CATHEDRALE
19h Vêpres CATHEDRALE
10h30 Prometour (Etats Unis)
14h30 VO MB Doumert
Cycle ‘Pour redécouvrir la
cathédrale(6)’
14h30 Saint Thomas
Becket
INFORMATION:
En cours d’achèvement : ré-
accord de l’orgue
Cycle ‘Pour
redécouvrir la
cathédrale(6)’
14h30 Saint Thomas
Becket Un homme remarquable,
au cœur des enjeux
politiques et spirituels de
l’Angleterre. 40 ans après
son assassinat, le vitrail
donne les véritables clés de
la tragédie.
DEMONTAGE
TRANCHE 1
(SECTEUR ORGUE)
ACHEVE
Mercredi
17
février
Messe 11h45 crypte
Messe 18h15 CATHEDRALE
19h Vêpres CATHEDRALE
14h30 VO C Colaisseau
Mécénat sur la baie 140
(St Pierre – St Jacques)
‘American Friends of
Chartres’ et ‘Chartres
Sanctuaire du Monde’
Convention avec Direction
régionale des Affaires
culturelles signée le 16 mai.
Une vidéo sur les gestes de
la restauration est à votre
disposition sur le mur
ouest du bras sud du
transept (près panneaux
rétro-éclairés).
Elle a été réalisée par Anne
Savalli à la demande de la
DRAC Centre. Version
réactualisée (avril 2015).
Jeudi
18
février
Messe 11h45 crypte
Messe 18h15 CATHEDRALE
19h Vêpres CATHEDRALE
9h15 Kuoni (Japon)
14h30 VO C Soupeaux
Répétition hebdomadaire de la
maîtrise de la cathédrale
Chef de choeur :
Mathieu Bonnin
Année 2015-2016
Chaque jeudi 17h30
Mécénat sur la baie 133
(St Gilles – St Georges)
‘Chartres Sanctuaire du
Monde’ Financement du
Crédit Agricole
Engagement sur les baies
135 et 139 ‘Chartres
Sanctuaire du Monde’
DEMONTAGE
TRANCHE 2
(QUATRE TRAVEES
OUEST DE LA NEF)
PREVU : MAI-JUIN 2016
CELEBRATIONS VISITES MUSIQUE CULTURE
RESTAURATION/
ENTRETIEN
Vendredi
19
février
Messe 7H crypte
Messe chanoines 9h crypte
Messe 11h45 crypte
Messe 18h15 CATHEDRALE
19h Vêpres CATHEDRALE
10h30 JTB (Japon)
14h30 VO
F Walbecq
17H MOTETS ET
PRIERES A LA
VIERGE POUR LE
TEMPS DU CAREME
‘FRENCH
VOYAGER CHOIR’
(USA)
Cycle ‘Pour
redécouvrir la
cathédrale(6)’
1) 14 février / 16 février
Saint Thomas Becket
2) 28 février / 1er mars
Saint Chéron
3) 6 / 8 mars
La crypte
4) 13 / 14 mars
Les pèlerinages
5) 20 mars / 22 mars
Un regard sur les
sacrements
TROIS BAIES DE LA
NEF, REPOSEES, SONT
VISIBLES :
Pour chacune, deux
lancettes et une rose
Baie 129 (St Martin –
St Martin, partage du
manteau, apparition du
Christ – Rose : Vierge et
donateurs de Tours)
Baie 131 (Sacrifice
d’Abraham – Idem - Rose :
Laboureurs de Nogent)
Baie 133 (St Gilles et
messe – St Georges et
martyre – rose : St Geo.)
Samedi
20
février
Messe 11h45 crypte
18H MESSE
14h15 Comité d’entreprise
SNCF Rive Gauche
14h30 VO C Soupeaux
7h30-10h GO L. BOUIS
Mécénat sur la baie 131
(rose des laboureurs de
Nogent avec le concours
d’agriculteurs, sacrifice
d’Abraham)
>Amis de la Cathédrale de
Chartres
RESTAURATION DES
ENDUITS INTERIEURS
JUILLET 2015 – JUILLET
2016
> QUATRE TRAVEES DE
LA NEF (RESTANTES,
LES PLUS PROCHES DU
NARTHEX)
ET RESTAURATION DES
VITRAUX
CORRESPONDANT
Dimanche
21
février
9h15 messe grégorienne
11H- MESSE avec la
Maîtrise de la cathédrale
15h parcours du chemin de la
Miséricorde par la paroisse
Sainte Marie des Peuples
17h- chapelet de la miséricorde
17h15- vêpres avec l’Ensemble Sequentia
18h- Messe avec l’Ensemble Sequentia
14h30 VO F Saulière
16h Association Vie et Loisirs
Organiste messes
Laurent Bouis
MESSE DE 11h00
CHANTS SACRES
ŒUVRES POUR LE
CAREME
ENSEMBLE
SEQUENTIA
Vêpres 17h15
messe 18h
audition 19h
Cycle ‘Pour
redécouvrir la
cathédrale(6)’
Prochaine conférence
28 février
Saint Chéron
Un saint martyr de
Chartres, dont l’histoire
mystérieuse était connue de
tous les fidèles de la région
RESTAURATION DU
TOUR DU CHŒUR
1ERE TRANCHE
SCENES 9 ; 10 ; 11
ACHEVE
2EME TRANCHE
EN COURS
REPONSES EN IMAGES AU PORTAIL ROYAL : UN LINTEAU DANS L’ESPRIT DES SARCOPHAGES ANTIQUES. Aux questions qui parviennent au rectorat de la cathédrale – surtout au travers des guides du Service Accueil-Visites – nous répondons en images. Les sujets sont variés et
mettent en relief des aspects insoupçonnés la cathédrale. Même si elles n’étaient pas initialement destinées à publication, l’ensemble de ces réponses ne manqueront pas
d’intéresser nos lecteurs. Cent quarante cinquième question: une étonnante parenté entre le sarcophage de Saint Piat et la linteau de la cathédrale.
A saint Piat, l’un des objets patrimoniaux les plus précieux est un sarcophage antique en marbre blanc, avec des arcatures très finement décorées. Au
centre, le motif est abîmé. On dit par habitude que deux petits hommes soutiendraient la croix. On reconnait très bien les apôtres, au nombre de douze.
Ils sont tous habillés de toge ‘à la romaine’.
Cet objet, qui fait la fierté de notre commune, a-t-il pu inspirer les sculptures de la cathédrale ?
Votre question est passionnante à plus d’un titre. D’abord le sarcophage de saint Piat est assez étroitement lié à l’histoire de la cathédrale. La tradition
(difficilement vérifiable) rapporte qu’il a contenu le corps entier de saint Piat, avant qu’il ne fût transporté à la cathédrale, probablement au début du
Xème siècle. Par la suite, ces reliques de saint Piat furent parmi les plus vénérées de la cathédrale et on fit même réaliser, au XIVème siècle un énorme
reliquaire (long de plus d’un mètre) en matériaux précieux. Le sarcophage romain resta à Saint Piat.
Sarcophage de Saint Piat (28) Ancienne présentation
Par ailleurs, ce sarcophage est à rapprocher du linteau du portail royal, sculpté vers 1150. Dans cette magnifique réalisation, les apôtres prennent place à
l’intérieur d’arcatures. Des colonnes les séparent par groupe de trois. Même si cette formule diffère un peu du sarcophage de saint Piat, le parallèle est
évident. Toutefois, rien ne permet de savoir si le modèle de sculpteur est bien le sarcophage de saint Piat ou s’il s’est inspiré d’un autre sarcophage,
qu’il aurait pu observer à Chartres ou durant l’un de ses voyages: on en connait aujourd’hui quelques (rares) exemples dans le nord de la France . Les
plus nombreux sont en Provence. Rien n’exclue enfin une influence indirecte : un sculpteur provençal travaillerait en Bourgogne en y important des
motifs typiques du littoral méditerranéen; il lèguerait ce modèle au sculpteur de Chartres, lui-même formé dans la sphère artistique de Bourgogne.
Linteau du portail royal - Chartres
Il est aussi intéressant d’observer les évolutions des sarcophages paléochrétiens apparentés à celui de saint Piat. Au cours de la première partie du IVème
siècle, on observe l’usage fréquent des sarcophages à colonnes, dont chacune des niches est occupé par un personnage : citons, parmi de nombreux
exemples, le sarcophage de saint Gilles ou celui de Hydra Tertulla (Arles). Dans le ‘sarcophage eucharistique’ d’Arles, qui représente plusieurs
prophètes entourant un Christ juvénile et imberbe, on retrouve le même motif de couronnes de lauriers qui décore les écoinçons entre les arcatures.
Sarcophage du bienheureux Gilles (Italie) Sarcophage de Hydra Tertulla – Arles Sarcophage ‘eucharistique’ - Arles
La solution des ‘niches’ séparées est aussi utilisée pour décrire les différents miracles du Christ. On peut citer le beau sarcophage du musée d’Alger ou
celui remarquable conservé au musée départemental d’Arles : les arcatures y sont remplacées par des arbres. Dans cette dernière oeuvre, on trouve la
multiplication des pains, les noces de Cana, la guérison du paralytique, guérison de l’aveugle-né, guérison de la fille de la veuve de Naïm. A chaque fois,
on a retenu les principaux protagonistes du miracle : deux ou trois personnages.
Sarcophage – Alger (Algérie) Sarcophage ‘aux arbres’ - Arles
Sarcophage – Vatican (Italie) Sarcophage Traditio Legis – Musée du Louvre Sarcophage dit ‘de Probus’ – Saint Pierre de Rome (Italie)
Parallèlement, une iconographie se retrouve sur de nombreux sarcophages : celui de la ‘Traditio Legis’. Le Christ transmet le rouleau de la loi à ses
apôtres, au premier plan desquels Pierre et Paul. Dans le somptueux sarcophage d’enfant conservé au musée du Vatican (vers 360), des colonnes
séparent les groupes d’apôtres. Dans le sarcophage déposé au musée du Louvre (vers 375 ?), le fonds architecturé est composé de portes
monumentales, qui rappellent celles des enceintes du bas-empire.
C’est donc très naturellement que s’impose la solution de groupes d’apôtres occupant des arcatures. L’exemple le plus ancien est probablement celui du
sarcophage de Probus, visible dans les grottes vaticanes et datable des années 380. C’est manifestement cette solution qui est retenue sur le sarcophage
de saint Piat. Daté du Vème siècle par les érudits qui l’ont étudié anciennement, il mériterait le jugement d’un historien d’art spécialisé: il pourrait aussi
appartenir à la dernière décennie du IVème siècle. Quant à son lieu de production, il s’agit probablement de la région d’Arles.
Quand on regarde au plus près les apôtres de Chartres, on est frappé par l’élégance de plusieurs motifs, qui sont typiques du bas-empire romain : les
colonnes torsadées, les petits chapiteaux corinthiens, les décorations très chargées des arcatures (même si elles sont réinterprétées par l’utilisation d’une
grammaire décorative romane : dents, zig-zags, boules ), les feuillages des écoinçons. On retrouve tous ces motifs dans la pierre de sarcophage de la
collégiale saint Paul de Narbonne. Cependant, le meilleur exemple reste le fragment de la crypte de la basilique saint Nicolas de Bari (Italie), considéré
comme provenant de la tombe de l’abbé Elie. Incontestablement, les sculpteurs de Chartres, sans nier leur génie propre, ont réutilisé le meilleur de
l’antiquité tardive !
Détail du linteau - Chartres Fragment de sarcophage – Saint Nicolas de Bari (Italie) Détail – sarcophage de Saint Piat
L’AMENAGEMENT DU CHŒUR AU XVIIIE SIECLE : CLASSIQUE OU BAROQUE ? Extrait d’un texte de Brigitte Féret, directrice des archives départementales d’Eure et Loir. « Ce n’est qu’avec Victor Louis que les travaux entreront dans la phase de réalisation. Si ce nouvel architecte ne souscrit pas au faste antiquisant du
tempietto qui couvrait l’autel chez les Slodtz [architectes préalablement contactés] , s’il a abandonné le thème de l’Annonciation au maître-autel, il
maintient le principe de la négation de la structure gothique, le rhabillage du mur par un système de placage de stucs et adopte, lui aussi, le principe de la
clôture par une grille majestueuse appuyée sur des massifs de pierre relevés de bas-reliefs et autres ornements sculptés. Dans son ensemble, le dessin
intègre une bonne partie des propositions des Slodtz mais renonce à l’esthétique antiquisante trop cassante, trop en rupture avec la sensibilité locale et les
habitudes visuelles du moment, pour tendre vers une esthétique plus baroque, moins froide. »
LA CORRESPONDANCE DES DEUX TESTAMENTS LOUIS REAU (1948) VOLET 2 Louis Réau, (1881-1961), élève de l’Ecole Normale Supérieure, est un historien d’art marquant de la France de l’entre deux-guerres. S’il a parfois été critiqué pour sa partialité,
l’ampleur de ses analyses (comprenant de nombreux aspects anthropologiques) lui a valu aussi de nombreux commentaires enthousiastes.
Dans ‘Vieilles Eglises de France’, il définit clairement la logique ‘typologique’ de l’art du moyen âge, qui associe Ancien et Nouveau testament, en citant plusieurs auteurs qui ont
progressivement fait émerger ce mode original de pensée. L’auteur donne quelques exemples artistiques.
La doctrine typologique a engendré pendant plusieurs siècles un nombre considérable d’œuvres de l’art chrétien. Il suffit de rappeler les vitraux de Saint-Denis inspirés par l’abbé
Suger, le célèbre ambon en émail champlevé de l’abbaye de Klosterneuburg près de Vienne, plus connu sous le nom de retable de Verdun (Verduner Altar) parce qu’il a été exécuté en
1181 par l’orfèvre mosan Nicolas de Verdun.
Au XIIIème siècle, de nombreux vitraux dans les cathédrales de Chartres, de Bourges, du Mans, de Lyon illustrent la « concordance et assonance » des deux testaments.
Grâce à la Bible des Pauvres et au Miroir du Salut (Speculum Humanae Salvationis), ce thème connaît au XVème siècle un regain de faveur attesté par le Puits de Moïse de Claus
Sluter où les prophètes de l’Ancienne Loi supportaient un Christ en croix, le retable de Bâle de Conrad Witz et le triptyque de Louvain de Drick Bouts. Malgré la Renaissance et la
Réforme qui sapent les fondements fragiles du symbolisme apologétique, la vitalité de ce thème essentiel de la théologie médiévale se manifeste encore au XVIIème siècle dans les
vitraux de la chapelle de King’s College de Cambridge et la décoration de l’église des Jésuites d’Anvers par Rubens.
__________________________________________________________________________________________________________________________ Site web: www.cathedrale-chartres.org. Pour vous inscrire à la Newsletter: onglet ‘hebdo cathédrale’. L’hebdo cathédrale, diffusé par le Rectorat, informe les salariés, le Service
Accueil-Visites, les acteurs touristiques (commerçants, hôteliers et restaurateurs) et toutes les personnes intéressées par l’histoire et la vie de la cathédrale.
REDACTION : GILLES FRESSON – ATTACHE DE COORDINATION Six pages N° 495