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Le peintre Ismael Mundaray naît en 1952 à Caripito, dans l’état de Monagas au Venezuela près de la grande rivière Orénoque au sein des communautés indigènes du Delta. Ingénieur de formation, diplômé de l’Université Centrale du Venezuela. Il commence à étudier et à pratiquer des techniques graphiques et de là il se oriente vers la peinture, à laquelle il consacre sa vie. À travers son œuvre, Mundaray transparaissent les thématiques liées à l’environnement dans lequel il évolue. Il a traité des thèmes qui vont du cacao en passant par le syncrétisme religieux, la légende des peuples, jusqu’aux cosmogonies et la vie domestique de diérentes communautés indigènes vénézuéliennes. Son œuvre s’insère dans des langages picturaux contemporains, où il défend une position créative hors des canons traditionnels et eectue un travail qui le place parmi les plus importants créateurs vénézuéliens. Parcours (sélection) : 1987-1993 Enseignant invité à l’école régionale d’arts plastiques de la Martinique Expositions individuelles (sélection) : 2013 Traces d’existence, Fondation Clément, Martinique 2011 Le jour et la nuit, Madiana, Palais des congrès Schoelcher Le jour et la nuit, Allegro Galerie, Panama 2010 Il est mort le soleil, Centre culturel C, Paris 2009 Présence et absence, Heart Galerie, Paris, Hot Art Fair, Bâle (Suisse) Clair de lune, Galerie T&T, Basse-Terre Foires nationales et internationales (sélection) 2012 FIA, Foire Latino-Américaine d’Art présenté par la galerie Dimaca, Caracs 2010 Hot art fair présenté par Heart Galerie, Bâle 2006 Art Rotterdam présenté par Galerie Latinart Remerciements au Président Rodolphe Alexandre et au personnel de la Région Guyane Diana Ramassamy, Lilas Lama, Jean-Albert Lama, José Legrand, Tchisséka Lobelt, David Redon et la DAC Guyane. ISMAEL MUNDARAY ISMAEL MUNDARAY ISMAEL MUNDARAY Poésie de la solitude Poésie de la solitude, EnCRe EnCRe 2013 - 2014 2013 - 2014 route de Montabo - Cayenne Infoline 0594 28 81 20 route de Montabo - Cayenne Infoline 0594 28 81 20 du jeudi 10 au lundi 28 octobre 2013 La Région Guyane art contemporain www.cr-guyane.fr - facebook.com/Guyane.Region - twitter.com/RegionGuyane

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Brochure de l'exposition "Poésie de la solitude. Ismael Mundaray", La Région Guyane. Art Contemporain - EnCRe, octubre 2013. Texte: Susana Benko

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Page 1: Mundaray brochure4guyane

Le peintre Ismael Mundaray naît en 1952 à Caripito, dans l’état de Monagas au Venezuela près de la grande rivière Orénoque au sein des communautés indigènes du Delta.

Ingénieur de formation, diplômé de l’Université Centrale du Venezuela. Il commence à étudier et à pratiquer des techniques graphiques et de là il se oriente vers la peinture, à laquelle il consacre sa vie. À travers son œuvre, Mundaray transparaissent les thématiques liées à l’environnement dans lequel il évolue. Il a traité des thèmes qui vont du cacao en passant par le syncrétisme religieux, la légende des peuples, jusqu’aux cosmogonies et la vie domestique de di!érentes communautés indigènes vénézuéliennes. Son œuvre s’insère dans des langages picturaux contemporains, où il défend une position créative hors des canons traditionnels et e!ectue un travail qui le place parmi les plus importants créateurs vénézuéliens.

Parcours (sélection) :1987-1993 Enseignant invité à l’école régionale d’arts plastiques de la Martinique

Expositions individuelles (sélection) :

2013 Traces d’existence, Fondation Clément, Martinique

2011 Le jour et la nuit, Madiana, Palais des congrès Schoelcher

Le jour et la nuit, Allegro Galerie, Panama

2010 Il est mort le soleil, Centre culturel C, Paris

2009 Présence et absence, Heart Galerie, Paris, Hot Art Fair, Bâle (Suisse)

Clair de lune, Galerie T&T, Basse-Terre

Foires nationales et internationales (sélection)

2012 FIA, Foire Latino-Américaine d’Art présenté par la galerie Dimaca, Caracs

2010 Hot art fair présenté par Heart Galerie, Bâle

2006 Art Rotterdam présenté par Galerie Latinart

Remerciements au Président Rodolphe Alexandre et au personnel de la Région Guyane

Diana Ramassamy, Lilas Lama, Jean-Albert Lama, José Legrand, Tchisséka Lobelt, David Redon et la DAC Guyane.

ISMAELMUNDARAY

ISMAELMUNDARAY

ISMAELMUNDARAY

Poésie de la solitude

Poésie de la solitude,

EnCReEnCRe 2013 - 20142013 - 2014

route de Montabo - CayenneInfoline 0594 28 81 20route de Montabo - Cayenne

Infoline 0594 28 81 20

du jeudi 10 au lundi 28 octobre 2013

La Région Guyaneart contemporain

www.cr-guyane.fr - facebook.com/Guyane.Region - twitter.com/RegionGuyane

Page 2: Mundaray brochure4guyane

Je suis très heureux de recevoir en Guyane l’œuvre d’Ismael Mundaray tant j’ai le sentiment que celle-ci s’enracine dans une transculturalité qui décrit le prochain et le lointain, pour reprendre le titre du fameux livre de Roger Bastide, mais en tentant d’y établir une nouvelle articulation et de saisir notre Etre dans sa richesse et sa complexité.

La relation dialectique, utilisée ailleurs entre le Moi et l’Autre, entre le local et le global, pour

systématiser le Monde, prend dans la peinture de l’artiste la forme d’un continium qui nous incline à penser que nous n’appartenons plus à un seul monde, mais que nous devons désormais nous localiser dans le contexte plus large du global.

Ce qui frappe dans les tableaux d’Ismael Mundaray c’est donc leur caractère fantasmagorique ; au sens où la littérature et les Beaux-Arts utilisent ce terme, qui invite le visiteur à miser non pas sur l’unicité de l’homme mais sur son interchangeabilité, sa capacité à s’adapter - à se fondre a-t-on envie d’écrire - dans des contextes changeants présentant "nalement nos di!érences non plus comme essentielles mais contingentes.

Pour nous qui habitons le Plateau des Guyanes, et qui sommes situés géographiquement en Amérique du Sud, la peinture d’Ismael Mundaray, originaire lui-même du Venezuela, est indéniablement un appel à dépasser la "xité du local pur pénétrer dans la complexité, l’immensité voire la multidimensionnalité de notre environnement régional.

L’art pictural n’a pas seulement ici une valeur esthétique. Il se veut pratiquement propédeutique. Face à la tradition d’enfermement et d’isolement relatif à laquelle nous sommes habitués, il nous faut pour saisir le réel, revêtir une pensée souple, plurielle, capable de capter et de tracer des lignes de connexions et des points de convergence, (comme la ligne parfois presque invisible qui coupe généralement la toile d’Ismael Mundaray en deux parties), pour avoir une vision complète du monde qui nous entoure et de notre environnement géographique.

Chez Ismael Mundaray, l’image d’un monde divisé par des frontières naturelles et étatiques est "nalement supplantée par une image multidimensionnelle qui plaide en faveur de la densité des relations et des échanges. La démarche de l’artiste qui requiert une attention aigüe à tous les détails signi"e ainsi que le local où chacun se campe, n’est pas moins important que le global, que les deux sont liés, et que notre développement dépend sans doute de la meilleure articulation possible de ces deux dimensions de l’espace-temps. C’est tout le sens et le contenu de la politique de coopération que nous nous évertuons à mettre en place avec nos voisins du Plateau des Guyanes et que nous aimerions voir s’immiscer un jour à toute l’Amérique du Sud !...

Rodolphe ALEXANDREPrésident de Région

ISMAELMUNDARAY

La peinture comme espace de conciliation

Depuis plusieurs années, Ismael Mundaray a eu comme axe central de sa peinture le travail du paysage comme décor intégrateur de deux mondes ou pôles culturels dans lequel il se meut. Ce fut la conséquence E�VO�QSPDFTTVT�NFTVSÏ�E�PCTFSWBUJPO�FU�EF�SÏnFYJPO�TVS� MVJ�NÐNF�FU�son environnement. Les images sont le résultat de l’internalisation de TPO�WÏDV �MFRVFM�SFTUF�FNQSFJOU�EF�M�JOnVFODF�EFT�EJGGÏSFOUT�DPOUFYUFT�géographiques et du profond raisonnement des champs culturels auxquels il appartient et participe. Néanmoins, le paysage va en se NPEJmBOU�BWFD�MFT�BOOÏFT�Ë�UFM�QPJOU�RV�BVKPVSE�IVJ �BQSÒT�MB�USBWFSTÏF�réalisée, nous allons voir comment ce dernier s’est transformé en un espace de silence et de profonde introspection.

Il y a plus ou moins trois décennies, la peinture d’Ismael se distinguait QBS� VOF� mHVSBUJPO� � WJSVMFOUF� FU� FYQSFTTJWF�� %BOT� DF� EÏDIBÔOFNFOU�DISPNBUJRVF� FU� QBSGPJT� USÒT� HFTUVFM� QSPQSF� BVY� BOOÏFT� RVBUSF�WJOHU � MB� SFQSÏTFOUBUJPO� EF� MB� mHVSF� IVNBJOF� FU� EFT� BOJNBVY� BWBJU�encore un rôle protagoniste dans son œuvre. Ceci fut palpable lors de l’exposition Rituel, Marián Lapo Fig présentée en Martinique en ������1SPHSFTTJWFNFOU �JM�FTU�BSSJWÏ�Ë�VOF�QFJOUVSF�EF�TZOUIÒTF�FU�EF�méditation. La couleur, la texture et les modes de représentation de MB�mHVSF�GVSFOU�ÏMBCPSÏT�FO�GPODUJPO�E�VO�QSPDFTTVT�SÏnFYJG��QMVT�RVF�QBS� M�JNQVMTJWJUÏ� EV� HFTUF� FU� EF� M�BVEBDF� DSÏBUJWF�� %F� MË� B� TVSHJ� � MF�QSPKFU�0SÏOPRVF �VOF�MBCPSJFVTF�FU�JOUÏSFTTBOUF�JOWFTUJHBUJPO�WJTVFMMF�que l’artiste a réalisée autour des cultures des peuples autochtones EV�7FOF[VFMB�FU�EF�MB�$BSBÕCF��-FT�QFJOUVSFT�RVJ�FO�SÏTVMUÒSFOU�EBOT�lesquelles prédominent les couleurs ocres et terreuses ont dérivé du TFOUJNFOU�E�BQQBSUFOBODF�Ë�TB�UFSSF��%FT�BTQFDUT�EF�MB�HÏPHSBQIJF �EF�M�BSDIJUFDUVSF �EFT�DPVUVNFT�FU�EFT�PCKFUT�E�VTBHF�RVPUJEJFO�FU�SJUVFM�JTTVT�EFT�DPNNVOBVUÏT� JOEJHÒOFT��EV�7FOF[VFMB�FU�EF� MB�$BSBÕCF�Z�ÏUBJFOU�TVHHÏSÏT�HSÉDF�Ë�EFT�USBJUT�BVTUÒSFT�FU�QPODUVFMT��$FU�VOJWFST�symbolique que l’artiste assume comme part de son identité, de ses racines culturelles et géographiques est si vaste qu’il y a travaillé durant dix ans.

1FV�BQSÒT �FO����� �T�FTU�QSPEVJU�VO�JNQPSUBOU�DIBOHFNFOU�QFSTPOOFM�et plastique. Il voyage vers l’Europe et il découvre un nouveau décor GBTDJOBOU�FU�JOUFOTF�RVJ�MF�DPOEVJU�Ë�DPOTJEÏSFS�FO�VOF�OPVWFMMF�TDÒOF�JDPOPHSBQIJRVF� QJDUVSBMF�� 1FV� Ë� QFV � EFT� JNBHFT� E�PCKFUT� QSPQSFT�Ë� OPUSF� RVPUJEJFO� FU� Ë� MB� DVMUVSF� PDDJEFOUBMF� JTTVT� EF� MB� GBCSJDBUJPO�industrielle comme de la mode et du dessin ont acquis le statut de protagoniste se substituant aux précédents provenant de la réalité originelle des Amériques.

DFMVJ�EF�MB�mDUJPO�FU�EF�MB�SÏBMJUÏ��%F�DFUUF�NBOJÒSF �DFT�QBZTBHFT�TPOU�MF�MJFV�Pá�M�FYQÏSJFODF �MB�NÏNPJSF �MB�SÏnFYJPO�T�FOUSFMBDFOU���c’est pourquoi chaque élément représenté acquiert un nouveau TFOT��-FT�PCKFUT�TF� USBOTGPSNFOU�FO�DPOUFOBOU�EF�TPVWFOJST �VOF�JEÏF�RVJ�B�UPVKPVST�DPOTUJUVÏ�M�BYF�DFOUSBM�EV�USBWBJM�EF�M�BSUJTUF��&U�MF�QBZTBHF �FO�DPOTÏRVFODF �D�FTU�MF�MJFV�RVJ�MF�SFMJF�Ë�M�FTTFODF�EF�TPO�JEFOUJUÏ�mEÒMF�Ë�TFT�BUUBDIFT �Ë�TFT�PSJHJOFT�

Ismael Mundaray a réussi a exprimé en conséquence deux NBOJÒSFT�EF�DPNQSFOESF�MB�WJF��-B�QFJOUVSF�MVJ�B�QFSNJT�E�JOUÏHSFS�tant l’expérience américaine que l’européenne. En analysant rétrospectivement, on peut visualiser combien il a été conscient de ce que toutes les polarités pouvaient se fondre en créant un espace qui leur est propre. Il ne s’agit pas seulement de l’intégration spatiale et culturelle.

Il en existe d’autres, entre le naturel et l’urbain, le manufacturé et M�JOEVTUSJBMJTÏ �MF�QSJNJUJG�FU�MF�NPEFSOF �M�ÏQIÏNÒSF�FU�M�ÏUFSOFM��$SÏFS�EFT�FTQBDFT�FO�TVTQFOTJPO�E�Pá�JM�FTU�QPTTJCMF�EF�SFDPOOBÔUSF�MFT�différences. Non sans raison on a dit de son œuvre qu’elle est une FYQÏSJFODF� EF� MB� MÏHÒSFUÏ�� $F� RVJ� TJHOJmF� BVTTJ� VOF� MBCPSJFVTF�NBOJÒSF�EF�USBWBJMMFS�FO�GPODUJPO�E�VOF�QFJOUVSF�EF�DPODJMJBUJPO��

Texte de Susana Benko (Critique d’art) traduit par Diana Ramassamy

$FDJ� EPOOB� MJFV� Ë� MB� TÏSJF � 5SBWFSTÏF� FU� )PSJ[POT� RV�JM� B� FYQPTÏ�EBOT�QMVTJFVST�QBZT�FOUSF� MB� mO�EFT�BOOÏFT�RVBUSF�WJOHU�EJY� KVTRV�Ë�BVKPVSE�IVJ�� "V� DPVST� EF� DFT� ÏUBQFT� TF� TPOU� TVDDÏEÏFT� QMVTJFVST�TJUVBUJPOT� QMBTUJRVFNFOU� JOUÏSFTTBOUFT� �� E�VOF� QBSU � MF� NPEF� EF�SFQSÏTFOUBUJPO�EF� M�FTQBDF�RVJ�FOUPVSBJU� MFT�PCKFUT�B�DIBOHÏ �E�BVUSF�QBSU� DFVY�DJ� OF� TPOU� QMVT� TVHHÏSÏT� Ë� USBWFST�EFT� USBJUT� TZOUIÏUJRVFT�sinon qu’ils se présentent complet tels qu’ils sont. À ce point, on ne QFVU� T�FNQÐDIFS�EF� TF�EFNBOEFS� DPNNFOU� *TNBFM� B�QV�BMMJFS� EFVY�réalités contextuelles et plastiques diamétralement opposées. La SÏQPOTF� FTU� QSÏDJTÏNFOU� EBOT� MF� QBZTBHF� BTTVNÏ� DFMVJ�DJ� DPNNF�espace de la mémoire.

La conception plastique de l’espace varie lors des étapes. Avant, OPVT� WPZJPOT� DPNNFOU� MFT�NBJTPOT� FU� MFT� PCKFUT� EFT� DPNNVOBVUÏT�JOEJHÒOFT�TVS�EFT�GPOET� JOGPSNFMT�SÏTPMVT�BWFD�VOF�DPVMFVS�QSFTRVF�NPOPDISPNF �JODMVT�TBOT�SÏGÏSFODFT�TQBUJBMFT�TQÏDJmRVFT��.BJOUFOBOU �MFT� PCKFUT� QSPWFOBOU� EF� OPUSF� DVMUVSF� � JOEVTUSJFMMF � PDDVQFOU� EFT�positions précises dont beaucoup sont déterminées par l’horizon. *TNBFM�B�DPOUFYUVBMJTÏ�DFT�PCKFUT�E�VOF� JNQFSTPOOBMJUÏ�BQQBSFOUF�FU�EFT� QBZTBHFT� DPOTUJUVÏT� EF�NBOJÒSF� mHVSBUJWF�� "MPST� RV�BVQBSBWBOU�la représentation clairement bidimensionnelle des espaces et des FTRVJTTFT�E�PCKFU�EPNJOBJU �NBJOUFOBOU�MF�QBZTBHF�TF�GBJU�QSPGPOE�DBS�JM�est représenté avec une ample profondeur du champ. Non seulement, OPVT�OF�SFHBSEPOT�QMVT�BV�QSFNJFS�QMBO�NBJT�BVTTJ�Ë�EJTUBODF��

$F� TPOU� DFT� MJFVY� RVJ� SFMJFOU� Ë� TFT� TPVWFOJST � Ë� TPO� QBTTÏ � Ë� TFT�PSJHJOFT�� -F� QSPQSF� EF� M�ÐUSF� BNÏSJDBJO� FTU� E�ÐUSF� BUUBDIÏ� Ë� MB� UFSSF��C’est pourquoi ces espaces sont enveloppants et agissent comme EFT�IBMPT�EF�MVNJÒSF�BVUPVS�EFT�DIPTFT��$FUUF�MVNJOPTJUÏ�TJ�QBSUJDVMJÒSF�n’est pas dissociée de la couleur. Parfois les ombres abritent les PCKFUT� UBOEJT�RVF� M�FTQBDF� �FTU� MF� MJFV�EF� MB� MVNJÒSF�FYQSJNÏF�HSÉDF�Ë�EFT�OVBODFT�FU�EFT�HSBEBUJPOT�EF�DPVMFVS��%BOT�E�BVUSFT �FMMF�TFSU�Ë�BDDFOUVFS�MB�QSÏTFODF�EFT�PCKFUT�EF�GPSNFT�SPUPOEFT�HSÉDF�Ë�EFT�contrastes de couleur.

Cependant dans ces paysages, il n’y a pas de présence humaine. .BJT�PO�MB�QSFTTFOU��-FT�PCKFUT�T�IVNBOJTBOU���MF�GBVUFVJM�FTU�QMBDÏ�GBDF�Ë�MB�NFS�QPVS�PCTFSWFS�M�IPSJ[PO �MFT�DIBVTTVSFT�DFSUBJOFT�Ë�MB�NPEF�TF�trouvent bien disposées sur la terre montrant qu’ elles ont été utilisées RV�JM� O�Z� B� HVÒSF�QBS� TPO�QSPQSJÏUBJSF� RVJ� O�FTU� QMVT� MË��%�BVUSF� QBSU �MFT�WÐUFNFOUT�TVS�MFT�NBOOFRVJOT�SFOWPJFOU�BV�NPOEF�DPTNPQPMJUF�EF�Paris capitale de la mode, tout comme aux souvenirs de son enfance. -FT�PCKFUT�SFTUFOU�HSBWÏT�EBOT�MF�QBZTBHF �MJFV�Pá�T�BDUJWF�MB�OPTUBMHJF��"V�GPOE ��WV�EBOT�TPO�FOTFNCMF �JM�T�BHJU�E�VO�DIBOU�Ë�MB�TPMJUVEF��

-FT�PCKFUT�TF�EÏQPVJMMFOU�EF� MFVS� GPODUJPOOBMJUÏ�� *MT�QBSBJTTFOU� MÏWJUFS �ou au contraire, ils restent abrités sous un manteau de terre. D’autres GPJT � M�BSUJTUF� MFT� EÏDPOUFYUVBMJTFOU� FU� DFOUSF� TPO� BUUFOUJPO� TVS� M�PCKFU�FO� TPJ� �� VOF�DSÒNF�/JWÏB � VO� GFS� Ë� SFQBTTFS � VOF�EPVDIF � � VO�HSJMMF�QBJO � EFT� DIBVTTVSFT � VO� WÐUFNFOU�� /ÏBONPJOT � DFVY�DJ� OF� TPOU�

QBT� MË� QPVS� BDDPNQMJS� MFVST� GPODUJPOT� RVPUJEJFOOFT� QBSDF� RV�FO� MFT�EÏDPOUFYUVBMJTBOU � JM� MFT� B� WJEÏ� EF� MFVS� TJHOJmDBUJPO� VUJMJUBJSF�� � 5PVU�cela produit une sensation d’intemporalité car les souvenirs ou les nouvelles situations crées restent suspendus dans un présent éternel. La peinture se transforme en un mode d’introspection avec lequel l’artiste crée des situations sous la protection de l’invention et de la TPVWFOBODF��&O�E�BVUSFT�NPUT �JM�DSÏF�Ë�USBWFST�EFVY�OPVWFBVY�QÙMFT���

Solo mirando el horizonte, 100 X100, acrylique Toile, 2013

Horizon thé VI, 100X100, acrylique toile, 2013

Bols en claro de luna, 100 X 100, acrylique toile, 2013

Contemplando el horizonte, 80X265, acrylique toile, 2013