montagne - briançonbriancon-vauban.com/pdf/guide_meteo.pdf · discipline, doit s'ajouter une...
TRANSCRIPT
3
4 Édito
5 La vigilance météorologique
6 La prévision en montagne• Prendre connaissance des prévisions météorologiques
• Comprendre les bulletins météorologiques
13 Dangers et risques météorologiquesen montagne• Quelques perturbations atmosphériques
• L'orage et la foudre
• l'altitude
• Les variations de température
• Le froid
• La chaleur
• Le rayonnement solaire
• les avalanches
28 Sports et risques en montagne• Quelques conseils
• Les risques spécifiques à chaque sport
• En cas d'accident
SOMMAIRE
4
La montagne est fré-quentée par un nom-
bre croissant d'amateursà la recherche d'air pur, dedétente, de grands espa-ces, de plaisirs esthéti-ques ou sportifs. Jadis,elle constituait essentiel-lement le domaine des pionniers del'alpinisme. Aujourd'hui, elle est deplus en plus parcourue par des ran-donneurs pédestres ou skieurs, descavaliers, des amateurs de VTT, devol libre, d'activités en eaux vives oud'exploration souterraine.
Cette grande fréquentation peutengendrer un sentiment trompeur desécurité. La montagne n'est pas unespace de loisirs organisé, banaliséet sécurisé. Toutes ces activités deplein air se pratiquent dans un milieu
naturel « à risque » qui secaractérise par la présencede pentes fortes, deterrains instables, etc.Dans ce milieu, les phéno-mènes météorologiquesévoluent très vite etsouvent avec violence. La
méconnaissance de leurs effets peutentraîner des conséquences parfoisdramatiques.
À un bon équipement, à une bonneconnaissance théorique et pratiquedes techniques propres à chaquediscipline, doit s'ajouter une priseen compte judicieuse et systéma-tique des conditions météorolo-giques passées, présentes et àvenir. C'est un facteur de sécuritéainsi qu'un élément supplémentairede confort et d'agrément.
>
une nécessité
la prévision
une obligation
la connaissance des phénomènes
un devoir
le respect des règles de sécurité
édito
5
la vigilance météorologique :une vue d'ensemble avant de partir
>
La Vigilance météorologique est undispositif d’information en cas dephénomène météorologique dange-reux sur terre.
Elle est composée d’une carte de la
France métropolitaine qui signale siun danger menace un ou plusieursdépartements dans les 24 heures.Chaque département est ainsicoloré en vert, jaune, orange ou
rouge, selon la situation météo-rologique et le niveau de vigilancenécessaire.
La carte est disponible en perma-nence sur www.meteo.fr. Elle est
réactualisée 2 fois par jour à 6 h et
16 h et plus souvent si nécessaire.
En cas de vigilance orange ou rougesur un département, un pictogram-me précise le type de phénomèneprévu : vent violent, fortes préci-pitations, orages, neige-verglas,avalanches, canicule et grand froid.
La carte est accompagnée debulletins de suivi réactualisés aussifréquemment que nécessaire. Ilsprécisent l’évolution du phéno-mène, sa trajectoire, son intensité etsa fin, ainsi que les conséquences
possibles de ce phénomène et desconseils de comportement définispar les pouvoirs publics.
Les médias disposent également deces éléments et peuvent commu-niquer une information en cas dedanger.
Vert : pas de vigilance parti-culière.
Jaune : soyez attentifs si vouspratiquez des activités sensibles aurisque météorologique ; des phé-nomènes habituels dans la régionmais occasionnellement dangereux(ex : mistral, orage d’été) sont eneffet prévus ; tenez-vous au courantde l’évolution météorologique.
Orange : soyez très vigilant, desphénomènes météorologiques dan-gereux sont prévus ; tenez-vous aucourant de l’évolution météorolo-gique et suivez les conseils émis parles pouvoirs publics.
Rouge : une vigilance absolues’impose ; des phénomènes météo-rologiques dangereux d’intensitéexceptionnelle sont prévus ; tenez-vous régulièrement au courant del’évolution météorologique et confor-mez-vous aux conseils ou consignesémis par les pouvoirs publics.
La Vigilance météorologique a étéconçue par Météo-France en col-laboration avec ses partenaires (mi-nistère de l’Intérieur et de l’Aména-gement du territoire, ministère del’Équipement, des Transports, duTourisme et de la Mer, le ministère del’Écologie et du Développement du-rable et ministère de la Santé et desSolidarités). Elle est destinée à tousles Français, aux pouvoirs publics encharge de la sécurité civile et auxautorités sanitaires.
Pour consulter la carte, les bulle-tins et le guide en ligne :www.meteo.fr
›› ››La montagne, un milieu spécifique
• Le temps peut changer du toutau tout en l'espace de quelqueskilomètres à cause du relief.
• Les conditions météorologiquesévoluent très rapidement et lesphénomènes perturbateurs sontsouvent plus violents que ceuxrencontrés en plaine.
• Les mauvaises conditions atmo-sphériques augmentent les diffi-cultés et créent des risquessupplémentaires.
• D'excellentes conditions peuventparadoxalement engendrer d'autresrisques.
La prévision météo : un facteur de confort et de sécurité
La prévision météorologique anti-cipe les phénomènes et permet ladiffusion rapide des perspectivesd'évolution du temps, mais elle nemaîtrise pas pour autant tous lesphénomènes. Elle doit être bieninterprétée et utilisée en consé-quence.
De plus, la connaissance des bul-letins météorologiques et nivolo-giques doit s'accompagner del'observation personnelle sur leterrain, ce qui demande unebonne expérience.
6
> la prévision en montagne
ciel, la température del’air, l’état de la mer, latempérature de la meret le vent.
• Météo de la glisseFunboard : observa-tions de vent sur lesspots de funboardréactualisées toutesles 30 minutes suiviesdes prévisions météospécifiques funboardpour les spots de fun-board.
Bulletins Surf sur les côtes du Sud-Ouest avec l’état de la mer et la hau-teur des vagues.
• Navigation côtière“Rivage” jusqu’à 2 milles nau-tiques ou 4 km : prévisions dépar-tementales à 7 jours, réactualisées3 fois par jour.“Côte” jusqu’à 20 milles nau-tiques : prévisions à 7 jours, réac-tualisées 3 fois par jour“Large” : prévisions à 7 jours,réactualisées 2 fois par jour.
4 – Météo montagne
et Météo des neiges
• Météo montagnePrévisions sur le département jus-qu’à 7 jours, réactualisées 3 foispar jour.
• Bulletin montagne par massif.
• Météo des neiges du 15 décem-bre au 15 avril.Informations sur les stations de skide Ski France : altitude de référence,ambiance blanche, indice de skiabi-lité, retour ski au pied.Estimation des risques d’avalan-ches : par département et condi-tions d’enneigement.
7
Prendre connaissancedes prévisionsmétéorologiques
Météo-France fournit directementaux pratiquants de la montagne lameilleure information météorolo-gique possible, réactualisée plu-sieurs fois par jour.
• Par téléphone :
3250 (0,34 € la mn)
Ce service comporte 5 rubriques :
1 – Météo départementale
Prévisions jusqu’à 7 jours sur lesdépartements français Métropoleet Outre-Mer, réactualisées 3 foispar jour. Prévisions pour le week-end.
2 – Météo des villes
Prévisions sur les 36 000 commu-nes actualisées toutes les 3 heures.
3 – Météo des plages
et Météo marine
• Météo des plagesPrévisions par demi-journée réac-tualisées 5 fois par jour sur lesplages du département, l’état du
››
8
5 – Prévisions météoroutières
Conditions météo observées etprévisions météoroutières sur l’en-semble de la France pour la journéeconcernée. Conseils de comporte-ment donnés par le CRICR (Centrerégional d’informations et de coor-dination routière.
6 – Prévisions
sur les pays étrangers
Pour 15 pays d’Europe et duMaghreb des prévisions à 5 jours,réactualisées chaque jour. Pour l’Europe centrale et de l’est,l’Afrique, l’Amérique, l’Asie, l’Aus-tralie, le Proche et le Moyen-Orientdes prévisions à 3 jours pour 58villes, réactualisées chaque jour.
08 92 68 02 XXla météo par département
(0,34 € la mn)
(XX numéro minéralogique
du département)
Pour un département de monta-gne, vous pouvez accéder :• aux prévisions jusqu’à 7 jourssur le département en choix 1,• aux prévisions week-end sur ledépartement en choix 2,• à la rubrique Montagne en choix3 ou 4 selon les départements.
08 92 68 10 20 le risque d’avalanche
(0,34 € la mn)
Ce répondeur permet d’obtenirl’état du manteau neigeux endehors des pistes et les prévi-sions de risque d’avalanche. Lesinformations sont réactualisées
• Sur internet :
www.meteo.fr/montagne
Le site de Météo-France, rubriqueMontagne vous propose des infor-mations sur la neige et le risqued’avalanche :• Une partie gratuite comprenantdes prévisions à 3 jours, des relevésde neige, de vent et de températureen altitude, et les bulletins d’estima-tion du risque d’avalanche.• Les bulletins montagne à 7 joursen accès payant.
Toutes ces informations sont dispo-nibles et actualisées en fonction dela saison.
www.avalanches.orgConnaître le risque d’avalancheen Europe.
au minimum tous les jours entrele 15 décembre et le 30 avril. Desbulletins plus succincts sont dispo-nibles du 1er novembre au 15 décem-bre et du 1er mai au 15 juin. Cenuméro est accessible depuis cer-tains pays étrangers (Allemagne,Belgique, Suisse notamment) enfaisant le 33 8 92 68 10 20.
9
Rubriques Mot-clé Contenu
RISQue avalanche RISQ Alerte : risque d'avalanche
Bulletin MONTagne MONT Bulletin de prévision en montagne
Neige par MASSif MASS Enneigement par massif
AVALanche AVAL Bulletin d'estimation du risque d'avalanche (Alpes et Pyrénées)
ECHelle avalanche ECH Échelle européenne du risque d'avalanche
MANteau neigeux MAN Analyse du manteau neigeux (Vosges et Jura)
RESUmé neigeux RESU Bulletin de synthèse hebdomadaire du manteau neigeux
Relevés ALTItude ALTI Relevés en haute montagne : hauteur de neige,vent et température
Relevés de REFUge REFU Relevés de refuge
Enneigement des pistes de SKI SKI Hauteurs de neige dans les stations Ski-France
NEIGe et avalanche NEIG Info neige/aval. hors saison
Ski de FOND FOND Ski de fond au lac Blanc (68)
Rubriques Mot-clé Contenu
PREVision PREV Bulletin de prévision départemental à 7 jours
RELevés REL Relevés (observations) du temps qu'il fait
SPORts SPOR Météo des sports et loisirs (ski, randonnée, surf, planche, vol libre, vol à voile)
MER MER Météo pour le bord de mer et la navigation
MONTagne et neige MONT Météo pour la montagne et la neige
MENAce météo MENA Bulletin d'alerte météorologique
Qualité de l'AIR AIR La qualité de l'air en région parisienne
Durant la saison hivernale (15 décembre au 30 avril) : pour les massifs des Vosges, du Jura etdes monts d'Auvergne, un avis spécial est donné dans les bulletins de météo montagnelorsque les conditions deviennent propices à des coulées de neiges ; départements concer-nés : 68, 70, 88 90, 01, 39, 25, 15, 63.
En parcourant le 3615 Météo, et selon le lieu que vous aurez choisi, vous pourrez découvrirde nombeuses autres rubriques : les moyennes climatologiques, les impacts de foudre, lamétéo de votre trajet routier, des informations sur la qualité de l'air sur certaines grossesagglomérations, des infos pratiques sur la météo, des annonces en cas d'événement particu-lier (alertes cycloniques,…), etc.
• Sur minitel
3615 Météo (0,34 € la mn)
Choisissez parmi les rubriques A :mer, B : montagne, C : à l’étranger,
D : sport-loisirs ou E : prévisionmétéo sur itinéraire. En tapant B :montagne, vous obtenez la liste desmots-clés puis choisissez un lieu.
Vous pourvez accéder directement en tapant le nom d'un lieu (numéro de département ou decommune ou massif ) à un bulletin de prévision local suivi des mots-clés disponible (lieu*mot-clé + envoi).
10
››Comprendre les bulletinsmétéorologiques
Exemple de bulletin : Météo-France : station de Chamonix.Bulletin du mercredi 19 juillet à 18 h 00. Bonsoir !❶ Situation générale et évolution
La période de beau temps sec etstable touche à sa fin. Un front froid,étiré ce soir de l'Aquitaine au Val deLoire et au Pas-de-Calais, progressevers l'est. Il atteindra les Alpesdemain jeudi en mi-journée. Ildéclenchera de violents orages. Leshautes pressions commenceront àse rétablir vendredi : la fin de lasemaine s'annonce belle et chaude.
❷ Prévisions valables
sur les Alpes du Nord
pour la journée du jeudi 20 juillet
Aggravation !
La nuit dégagée permettra, unefois encore, un regel modéré de laneige en haute montagne.
Dès le début de matinée, le ciel sechargera au-dessus de 4 000 m.
Les premiers orages pourront écla-ter sur les reliefs vers la fin de mati-née. Ils se généraliseront rapide-ment par l'ouest à l'ensemble de larégion. La montagne sera alors « bouchée » au-dessus de 1 500 m.
Ces orages, localement violents,accompagnés de coups de vent etparfois de grêle, donneront de for-tes averses jusqu'en fin de soirée.Une baisse accusée des températu-res, surtout en montagne, accompa-gnera les précipitations (neige àpartir de 3 000 m environ).
Températures
En plaine : minimales 14 °C ; maxi-males 20 °C.
À 1 000 m : minimales 10 °C ;maximales 17 °C.
À 2 000 m : minimales 4 °C ; maxi-males 8 °C.
Isotherme 0 °C : 4 200 m la nuit,s'abaissant à 3 500 m l'après-midi.
Isotherme -10 °C : 6 000 m la nuit,s'abaissant à 5 000 m l'après-midi.
Vents
Vents à 3 000 m : SW 20 puis 60 km/h le matin, rotation à NW40-60 km/h dans l'après-midi.
Vents à 5 000 m : SW 20 puis 60 km/h le matin, rotation à NW60 km/h dans l'après-midi.
❸ Vendredi
Instable et frais : ciel le plus sou-vent très nuageux à couvert.Éclaircies fugitives, plus belles enplaine. Quelques petites averseséparses sur le relief. Températuresrafraîchies évoluant entre 10 et 18 °C en plaine, 8 à 15 °C à 1 000 m.Bise modérée.
››
11
››
En altitude, souffle toujours un ventde NW, assez fort en matinée, fai-blissant en cours de journée.L'isotherme 0 °C reste proche de 3 500 m.
❹ Samedi
Retour du Soleil : très beau lematin. Quelques nuages l'après-midi au-dessus du relief. Ils serésorbent le soir. Régime de bri-ses dans les vallées. Températureen hausse. Vent de N modéré puisfaible en montagne. Isotherme 0 °C en hausse.
➎ Tendance ultérieure
Dimanche et lundi : maintien dubeau temps avec évolution nua-geuse limitée au relief en coursd'après-midi. Température chaudeen journée. Bonne confiance (indice4 sur une échelle de 5 niveaux).
Mardi et mercredi : dégradationprogressive. Orages devenant pro-bables l'après-midi, de façon plusprononcée le mercredi. Ambiancede plus en plus lourde. Faibleconfiance (indice 2 sur une échellede 5 niveaux).
Commentaires❶ La première partie du message
évoque à grands traits les condi-
tions météorologiques récentes,
celles prévues dans les heures à
venir et les jours suivants.
Elle a pour objet de mettre en reliefles éléments moteurs des chan-gements en cours et attendus (ici,le « front froid » et les « hautespressions »). Elle se veut égale-ment pédagogique en essayant defaire comprendre comment s'arti-culent les « mécanismes » atmo-sphériques. C'est pourquoi desmots techniques simples sontvolontairement utilisés.
❷ La prévision pour le jour le
plus proche (à 24 h) est détaillée.
Elle met ici en valeur les événe-ments susceptibles de mettre endifficulté, voire en danger, celuiqui se trouve en montagne. Enparticulier, il est précisé que « les
premiers orages pourront éclater
vers la fin de la matinée », à unmoment délicat où les cordéesdevraient encore être au sommetou à proximité, situation à éviterabsolument pour ne pas s'expo-ser à la foudre. Cet ensemble demenaces justifie un titre lapidaire,sans équivoque, qui a valeur de mise en garde immédiate :
12
Aggravation ! On précise le vent à5 000 m pour les cordées qui évo-luent en très haute montagne (lemont Blanc culmine à 4 809 m).
❸ La prévision pour le jour sui-
vant (à 48 h) reste assez précise.
Mais déjà on estompe les détails,qui seraient superflus comptetenu de l'incertitude qui croît àcette échéance.
❹ La prévision à 72 h fait entrer
dans le moyen terme.
Elle est encore assez proche pourque le prévisionniste puisse four-nir certaines précisions compati-bles avec le niveau de fiabilité àcette distance.
➎ La prévision pour ces échéan-
ces (96 à 168 h) ne donne plus
que des tendances générales,
qui permettent toutefois de pro-
grammer l'organisation de son
emploi du temps jusqu'à 7 jours.
Il faut toujours rester conscientqu'à ces échéances de prévisionl'incertitude prend de l'impor-tance, sauf dans les cas particu-liers de beau ou mauvais tempsbien installés. Pourtant, il resteraisonnable de communiquer cesinformations car elles représen-
tent tout de même l'évo-lution la plus probable.Ces pronostics sont as-sortis d'un « indice deconfiance » qui jauge le degréde fiabilité. Cet indice n'est pasévalué subjectivement, à partir dusentiment du prévisionniste, maisobjectivement en utilisant uneméthode scientifique éprouvée. Ilest le produit de la « prévisiond'ensemble », application de lathéorie du chaos d'E.N. Lorenz.Au lieu d'un seul scénario, la pré-vision d'ensemble en proposeactuellement cinquante et un.L'écheveau des solutions prévuespossibles se présente plus oumoins ramassé ou dispersé.L'indice de confiance traduit cetteplus ou moins grande proximitéde l'ensemble des solutions àpartir de critères déterminés etrigoureux. Il varie de 1 à 5, 5 étantle niveau de confiance le plusélevé.
1 - Très faible confiance
2 - Faible confiance
3 - Confiance normale
4 - Bonne confiance
5 - Très bonne confiance
13
>
››
››
››
››
Quelquesperturbationsatmosphériques
Le ventEn montagne, le vent est souventsujet à de brusques changementsde direction et de force, par suite decourants d'air ascendants, descen-dants ou rabattants le long desparois ou dans les vallons encais-sés, sans que ces phénomènesaient fait l'objet de prévisions dansles bulletins météorologiques. Il estd'autant plus dangereux qu'il estassocié à un autre phénomènecomme le froid, la pluie ou la neige.En particulier, l'action du vent pen-dant ou après une chute de neigeest à l'origine d'accumulationscomme les plaques à vent, les corni-ches et les congères, et elle aug-mente les risques d'avalanche.
Il peut mettre en danger :
- les adeptes du vol libre (para-pente, deltaplane) ;
- les personnes qui progressent enterrain difficile et instable (perted'équilibre, chutes de pierres) ;
- d'une manière générale, tous ceuxqui passent d'un endroit abrité à unsite exposé (cols, crêtes) ;
- les personnes longtemps expo-sées sans protection (car une forteperte calorique par convectionpeut entraîner une hypothermie).
La pluieSous forme d'averses, la pluieentraîne fréquemment des mon-tées soudaines du niveau des ruis-seaux et torrents, ainsi que desgonflements de cours d'eau sou-terrains. Persistante, elle peut êtreà l'origine de glissements de ter-rains et d'éboulements rocheux.
La pluie s'accompagne souventd'un refroidissement. Dans tous lescas, les surfaces deviennent glissan-tes, le franchissement des torrentsdifficile sinon impossible et les chu-tes de pierres sont à craindre.
De plus, tout refroidissement brus-que survenant pendant ou aprèsune chute de pluie peut recouvrir lesol et les parois d'une couche deglace (verglas) ou devenir un dangermortel pour une personne dont lesvêtements sont mouillés.
En hiver, la pluie abondante aug-mente le risque d'avalanche.
La neigeLes précipitations neigeuses ontpour premier effet de réduire consi-dérablement la visibilité, entraînantgénéralement la perte des repèresvisuels. La progression devient plusdifficile. Des accumulations impor-tantes de neige fraîche peuvent pro-voquer des avalanches.
Tout au long de l'année et même enété, un refroidissement peut fairedescendre la limite de la neige àbasse altitude.
dangers et risques météorologiques en montagne
14
Les chutes intervenant hors-saison« plâtrent » la montagne et empê-chent souvent toute escalade pen-dant plusieurs jours.
Le brouillardLe brouillard s'accompagne tou-jours d'une forte réduction de lavisibilité, de telle sorte qu'il peutdevenir impossible de s'orienter,ou de distinguer une éventuelleactivité avalancheuse.
Il atténue les variations diurnes dela température, en particulier enmoyenne montagne : le jour, lors-qu'il cache le Soleil, il empêche leréchauffement de l'atmosphère ; lanuit, il en modère le refroidis-sement.
L’orage et la foudre
Les orages en montagne sontrelativement fréquents. Ils sontégalement plus surprenants, plusviolents et plus dangereux qu'enplaine.
L'orage est en général annoncé pardes coups de vent avec des cou-rants ascendants très forts. Il s'ac-compagne d'averses de fortespluies, de neige ou de grêle ainsique d'un refroidissement. Les turbu-lences créées par le cumulonimbus,nuage générateur des orages, peu-vent être ressenties jusqu'à plus de20 km de celui-ci.
La foudre est le danger majeur : ilest très difficile, en cas d'impact ausol, de se soustraire au risque et
››
››
Attention brouillard givrant
terrain glissant
Comment doit-on aborder la montagne ?En montagne, même
pour de courtes randonnées,
il faut toujours emporter avec soi
de quoi se prémunir
contre les effets :
– d’une baisse importante
de température : pull-over,
vêtements en fourrure polaire,
gants, couverture de survie (200 g) ;
– du vent, de la pluie, de la neige :
coupe-vent, cape, imperméable
protégeant également le sac.
Être équipé d’une bonne
paire de chaussures
et se munir de guêtres ;
– du soleil : lunettes avec verres
filtrants, chapeau, pommade
de protection solaire,
boisson (eau surtout) ;
– du brouillard : carte et boussole
dont il faut impérativement
connaître le mode d’emploi.
15
››
››
les chances de survie lorsque l'on aété touché sont infimes. Ses carac-téristiques électriques sont impres-sionnantes : hautes températures (8 000 à 30 000 °C), hautes tensions(10 à 100 millions de volts), fortesintensités (25 000 ampères), tempsde contact très bref (1/1 000e à 1/10 000e de seconde).
Manifestations électriques
Ces manifestations vont engen-drer des tétanisations, c'est-à-dire des secousses musculairestantôt localisées, tantôt générali-sées, qui peuvent, dans ce derniercas, projeter la victime à distanceet occasionner des traumatismesdivers.
Si, par malheur, le courant ren-contre dans son trajet le musclecardiaque, il y a également téta-nisation. Le cœur est agité de violentes secousses anarchiques.La mort survient rapidement.
Manifestationstraumatiques
Certaines sont la conséquence del'explosion provoquée par la bru-tale montée de température de lacolonne d'air ionisée où cheminela foudre. Apparaissent alors deslésions de souffle atteignant lesorganes intra-thoraciques ou intra-abdominaux.
Manifestations thermiques
L'éclair électrique se propageantle plus souvent à la surface ducorps, les parties les plus humi-des de la peau sont le siège debrûlures superficielles (figures deLichtenberg) décrivant des des-sins caractéristiques. Les brûluresprofondes n'apparaissent qu'auxpoints d'entrée et de sortie ducourant électrique. Elles peuventdétruire les muscles et les ten-dons.
››
Conseils préventifs
• Éviter les crêtes.
• Si l’on est surpris sur un som-
met, descendre le plus bas
et le plus rapidement possible
en évitant d’emprunter les arêtes
de la montagne.
• Éloigner de soi toute pièce
métallique (piolets, crampons,
mousquetons, pitons, bâtons
télescopiques, etc.).
• Ne pas stationner
sous les arbres et rochers
surtout lorsqu’ils sont isolés,
ni sous les surplombs ou sous
tout ce qui peut être conducteur
(eau qui ruisselle le long
d’une paroi).
• S’asseoir par terre, car la foudre
est attirée par tout ce qui
dépasse (un arbre, un pic,
ou un homme debout). Ne pas
s’allonger ni s’appuyer
contre une paroi.
• S’isoler au maximum du rocher
ou du sol au moyen de tout
matériau isolant : rouleau
de corde, sac de couchage
ou sac à dos dont l’armature est
posée sur le sol ; il est préférable
que ces objets soient secs.
16
››
››
En dehors des manifestations gra-ves, telles que l'arrêt cardiaque, onnote aussi des lésions neurolo-giques dont les symptômes sontune perte de conscience, des syn-copes ou des paralysies rapide-ment régressives.
Les yeux et les oreilles ne sont pasépargnés. La rupture du tympan estfréquente. La cataracte est unelésion courante mais d'apparitionretardée par rapport à l'accidentinitial (quelques semaines ouquelques mois).
L'altitudeÀ 3 000 m, la pression atmosphé-rique a baissé d'un tiers, à 5 800 m,elle n'est plus que la moitié de lapression au niveau de la mer.
Le nombre de molécules d'oxygènea diminué dans la même propor-tion : on se trouve en état d'hypoxie.
Le mal aigu des montagnesLa manifestation la plus bénignedu mal des montagnes pourra selimiter à des maux de tête, unediminution de l'appétit, des vomis-sements ou des insomnies quiapparaîtront après 6 ou 8 heuresau-delà de 3 000 m. Un cachetd'aspirine pourra les faire disparaî-tre progressivement.
Les formes aiguës du mal des mon-tagnes sont l'œdème pulmonaire etl'œdème cérébral : la pression aug-mente dans les artères pulmonai-res, la membrane qui sépare l'air etle sang est fragilisée et laisse filtrerdu plasma qui envahit l'alvéole pul-monaire (ou les cellules cérébrales).
Il faut redescendre la victime le plusvite possible, sinon la mort peut sur-venir rapidement. Les séquellespeuvent être graves. Un œdème desmains, des chevilles ou des jambes,moins grave, peut également seproduire. Il disparaîtra en général endeux ou trois jours si l'on ne reprendpas l'altitude.
Conseils préventifs
Ces maux, parfois extrêmement
graves, sont dus à une mauvaise
acclimatation à la diminution
de la pression atmosphérique.
La rapidité à laquelle
on s’habitue à l’altitude dépend
des chromosomes de chacun
et non pas de la technique
alpine. La bonne acclimatation
demande du temps. Une marche
d’approche longue le permet :
il faut compter 5 jours
au minimum pour passer sans
risque de 3 000 m à 5 000 m.
Aucun moyen ne permet
de s’habituer plus vite
à l’altitude : on peut simplement
augmenter les facteurs
qui favorisent une bonne acclima-
tation en s’hydratant correctement
pour empêcher le sang de devenir
plus épais et favoriser l’arrivée
d’oxygène dans les cellules.
17
Les variationsde température
Le temps change vite en monta-gne et les variations de tempéra-ture peuvent être brutales : lecoup de froid, comme le coup dechaleur, peut intervenir brusque-ment et avoir des conséquencesfâcheuses si des précautionsn'ont pas été prises. C'est pour-quoi, été comme hiver, l'équipe-ment personnel doit être adapté àces écarts de températures.
Ces variations de températuresont généralement liées à l'arri-vée d'une perturbation, à de for-tes précipitations, à un fortrefroidissement nocturne, à l'in-fluence du vent, comme parexemple le foehn (vent chaud etsec dû à l'échauffement de l'airdéchargé de son humidité aprèsle passage d'un relief ), ou encoreà l'enneigement du sol ou auretour du beau temps. Une infor-mation primordiale est donnéepar l'altitude de l'isotherme 0 °C.
Isotherme 0 °C = surface fictive
regroupant l'ensemble des points
de l'atmosphère où la température
est égale à 0 °Celsius.
Pour l'alpiniste ou le skieur, l'iso-therme 0 °C est un repère quiindique si l'air est plus ou moinsfroid ou plus ou moins chaud enaltitude. Les fluctuations de l'iso-therme 0 °C accompagnent leschangements de masses d'air(lors du passage d'une perturba-tion par exemple). La stabilité del'isotherme 0 °C indique unesituation sans évolution notable.
››
››
Un bon conseil en montagne
boire souventet régulièrement
Le froidEn montagne, une baisse de tem-pérature est le plus souvent unfacteur de sécurité.
En été, par exemple, un fort regelsécurise la progression sur une sur-face enneigée et limite les risquesde chute de pierres.
Il peut, cependant, y avoir dangersi l'équipement individuel estinsuffisant.
Pour l'homme, la sensation de froidest essentiellement fonction de lavitesse de refroidissement de lapeau. Ce refroidissement dépendde plusieurs facteurs météorolo-giques et de leur variation.
18
››
À savoir• La température décroît
avec l'altitude d'environ
0,6 °C pour 100 m de déni-
velé.
• La sensation de froid aug-
mente avec le degré d'hu-
midité de l'air.
• Le vent, par l'évaporation
qu'il provoque au niveau de
la peau, est un facteur
essentiel de refroidisse-
ment. Par exemple, la sen-
sation de froid sera plus
intense par une tempéra-
ture de +5 °C avec du vent
que par une température de
-5 °C sans vent.
Information sur le refroidissement dû au vent (Wind-Chill Index) diffusée par Météo-France à l'occasion des J.O. d'hiver de 1992 à Albertville. Le Wind-Chill Index de Sipple et Passel (1945) est un indice(bioclimatique) très sensible au vent.
L'hypothermieL'hypothermie est un refroidis-sement général de l'organismeavec abaissement progressif de latempérature corporelle centrale.Toutes les fonctions de l'orga-nisme se ralentissent, ce quientraîne d'abord un affaiblisse-ment de la volonté, une perte devigilance et, en terme ultime, unarrêt cardio-respiratoire.
L'hypothermie ne survient géné-ralement qu'à l'occasion d'uneexposition prolongée au froid. Enl'absence de protection suffi-sante, elle peut être aggravée parun vent intense.
L'hypothermie atteint surtout desalpinistes égarés ou immobilisésen paroi lors d'intempéries, oupris dans des avalanches.
Conseils préventifs
• Porter des vêtements
appropriés à l’activité physique
et sportive pratiquée
et susceptibles de s’adapter
aux variations atmosphériques.
• Boire chaud et en abondance.
• Avoir une alimentation
adaptée, hypercalorique (viande
séchée, lard, féculents, pâtes,
fruits secs, légumes secs, etc.).
• Proscrire formellement
les boissons alcoolisées car
l’alcool, en dilatant
les vaisseaux, favorise
la déperdition de chaleur
à la surface de la peau.
19
››
››
Les geluresLes gelures se développent insi-dieusement : c'est là leur principaldanger. Perte progressive de la sen-sibilité, engourdissement et pâleurde la zone atteinte sont autant designaux d'alarme qui surviennentbien souvent à l'insu de l'individului-même.
Elles affectent les extrémités ouplus généralement les zonesdécouvertes.
Le port de vêtements et de chaussu-res humides (surtout serrées) lesfavorise, de même que tout ce quientrave la circulation du sang dansdes conditions de froid extrême. Ilen va de même du contact direct dela peau avec des corps métalliquesfroids.
Que faire en cas de gelure ?
Il y a surtout des gestes à ne pas
faire
Il ne faut en aucun cas réchauffer
une zone gelée sauf si l’on est sûr
que ce réchauffement pourra être
durable et permanent jusqu’à l’arri-
vée des secours.
La situation la plus dramatique se-
rait celle d’une « re-gelure » sur une
lésion préalablement réchauffée.
Si l’on opte pour le réchauffement,
il faut que celui-ci s’effectue correc-
tement : immersion de l’extrémité
gelée dans un bain à 37 °C addi-
tionné d’une solution antiseptique
de type Dakin.
Il faut y associer nécessairement
un réchauffement général de l’or-
ganisme, par exemple, par l’utilisa-
tion de couverture de survie ou de
duvets cloisonnés.
Ne jamais pratiquer de frictions
directes, de flagellation ou de
chauffage à la flamme. Prendre
contact le plus tôt possible avec
une équipe médicale spécialisée
dans le traitement des gelures.
Conseils préventifs
Ils reposent, là encore,
sur l’utilisation de vêtements
assurant une protection efficace
contre le froid et le vent,
le recouvrement systématique
de toutes les parties découvertes
et l’absorption de boissons
chaudes en grande quantité.
En groupe, il convient
de se surveiller mutuellement
et régulièrement le nez,
les oreilles et les joues.
20
La chaleur• Bien qu'agréable pour toute sor-tie en montagne, un beau tempsdurable ou une hausse des tempé-ratures présentent quelques dan-gers inattendus.
• Les pierres enchâssées dans laglace sont libérées et les chutesde pierres sont fréquentes.
• La neige fond plus rapidement,particulièrement dans les névés, lescouloirs et sur les pentes exposéesau soleil, ce qui peut entraîner descoulées de neige ou des avalanchesde fonte, ainsi que la fragilisation oula disparition des ponts de neige surles crevasses ou les torrents.
• Sur les individus, la chaleur peutengendrer, par ordre de gravitécroissant, des crampes, une inso-lation ou un « coup de chaleur ».
Les crampes de chaleur
Les crampes de chaleur apparais-sent au cours d'un effort physiqueintense et prolongé.
Elles sont dues à des pertes impor-tantes de sodium et de chlore conte-
nus dans la sueur. Non compenséespar l'absorption de boissons légère-ment salées, elles peuvent conduireà un état d'épuisement.
L'insolationL'insolation résulte de l'exposi-tion à une température élevéeavec un fort ensoleillement et sur-vient indifféremment au repos oupendant l'effort.
Maux de tête, vertiges, fatigueextrême, perte de l'appétit et sueursfroides en sont les principaux symp-tômes. La température de l'individuest généralement normale ou peuélevée.
L'hyperthermie d'effort
ou coup de chaleurLe « coup de chaleur », terminologiefaussement rassurante, est un acci-dent majeur dû à la chaleur et cons-titue une très grande urgencemédicale.
Plus que l'exposition directe ausoleil, ce sont les conditions météo-rologiques et la nature du terrain quijouent ici un rôle déterminant. Lecoup de chaleur survient à la suited'un exercice musculaire intense et
››
››
››
››
21
L’hyperthermie d’effortreste un accident très grave,
très mal connu du grand public
et des sportifs eux-mêmes.
prolongé de type « endurance ». Laproduction de chaleur qui enrésulte, associée à la forte chargethermique ambiante liée à la tempé-rature de l'air et à l'ensoleillement,dépasse les possibilités de dissipa-tion de la chaleur par le corpshumain. À cela s'ajoute le fait que lasudation est gênée, voire suppri-mée par l'éventuelle humiditéambiante, l'absence de vent et leport de vêtements empêchant l'éli-mination de la transpiration.
Certains facteurs liés au sujet lui-même, les antécédents médicaux,l'âge, le manque d'entraînementou d'acclimatation sont égale-ment à incriminer.
Le cas typique est celui d'une pro-gression dans une combe ou un val-lon encaissé, peu ou pas ventilés,éventuellement enneigés, provo-quant une réflexion maximale duSoleil dans une ambiance proche dela saturation en vapeur d'eau (80 à90 pour cent d'humidité). Tout com-mence, généralement, comme uneinsolation banale mais très vite lasituation va s'aggraver. La démar-che est titubante ; aux troubles ducomportement va succéder un étatcomateux. La température du sujets'élève, pouvant atteindre, voiredépasser, 40 °C.
Fait marquant, la victime ne pré-sente, la plupart du temps, aucunesueur.
Conseils préventifs
• Porter un bon chapeau.
• Une bonne hydratation
préalable est indispensable
de même qu’une protection
vestimentaire légère et adaptée
(tenue ample, de couleur claire,
et si possible en coton).
• Boire souvent, profiter
de chaque halte pour absorber
250 ml de boisson,
même si l’on n’a pas soif :
la transpiration est le meilleur
moyen d’éliminer l’excès
de chaleur tout en prévenant
des crampes.
• Éviter l’alcool
et les boissons à propriétés
diurétiques (thé, café...).
• Les personnes sujettes
à des maladies chroniques
ou recevant un certain traitement
auront tout intérêt
à consulter de manière
préalable leur médecin.
• Enfin, la pratique régulière
de sports d’endurance, tels que
la course de fond, est un bon
moyen d’adaptation à la chaleur.
22
››L'ophtalmieL'ophtalmie est une brûlure parles ultraviolets de la cornée quiest la couche protectrice de l'œil.Cette brûlure se développe àl'insu du patient et les premierssignes apparaissent sans liaisonapparente avec l'exposition auSoleil. Cela débute par une simplesensation de « grain de sable »sous les paupières, une rougeurdes yeux et un larmoiement, puisapparaissent des troubles de lavision, pouvant se transformer enune cécité transitoire.
Il n'existe pas de traitement curatif.L'ophtalmie n'est pas grave en elle-même. Elle guérit sans séquelle en48 heures avec quelques petitssoins (application d'eau froide,pansements oculaires, mise aurepos dans l'obscurité...).
››Le rayonnement solaire
De tous les types de rayonnementengendrés par le Soleil, seul l'ul-traviolet présente un réel dangerpour le corps humain. À longterme, les surexpositions solairessont notamment responsables del'apparition de cancers de la peauet de cataractes. À court terme,les ultraviolets, invisibles et noncalorifiques, peuvent provoquerde graves dommages aux yeux età la peau.
À savoir• Plus on monte en altitude, plus
le filtrage de ce rayonnement
diminue ; ainsi le rayonnement
est multiplié par 1,5 à 2 000 m
par rapport au niveau de la mer,
par 2,5 à 4 000 m.
• La réflexion est maximale sur la
neige.
• Un ciel nuageux ou le brouillard
n'absorbent pas ou peu les rayons
ultraviolets et donnent une fausse
impression de sécurité.
• Plus on se rapproche de l'équa-
teur et du solstice d'été, plus
l'ultraviolet est important.
Conseils préventifsLe port de lunettes spéciales,
couvrant tout l’œil avec
des verres de haute qualité,
est indispensable. Les collyres
préventifs, liquides qui
s’appliquent sur la conjonctive
de l’œil, proposés dans
le commerce (type Uveline)
ne dispensent absolument pas
du port de ces lunettes.
Ces collyres doivent être
considérés comme une mesure
de protection supplémentaire
pour des yeux particulièrement
fragiles.
Attention ! un flacon de collyre
entamé doit être détruit après
deux ou trois semaines.
23
Conseils préventifs Attention ! En montagne,
la température souvent basse
fait sous-estimer l’intensité
du rayonnement U.V.
Les parties les plus sensibles
sont les zones exposées
et saillantes : nez, oreilles,
lèvres, front, cou, avant-bras...
Les vêtements et masques
représentent la meilleure
protection possible.
Les produits solaires (crèmes
et stick pour les lèvres)
doivent être appliqués
au moins quatre à cinq fois
par jour. Leur indice
de protection (I.P.) doit être
élevé : au moins 25.
Les avalanchesLes grandes étendues de neigevierge, tant recherchées aujourd'-hui par les skieurs, dissimulentbien des dangers.
Quelle que soit l'époque de l'an-née, des avalanches de neigepoudreuse, en plaque ou humidepeuvent en effet se produire surles pentes enneigées. Les risquesd'avalanche spontanée ou provo-quée par le passage d'un ou plu-sieurs skieurs dépendent de l'étatdu manteau neigeux qui évolueen permanence sous l'effet desconditions météorologiques.
››
››
Elle est grave indirectement puis-qu'elle entraîne une perte totaled'autonomie de la personne quien souffre (immobilisation d'unecordée par exemple).
Les brûlures solairesLe classique « coup de soleil » n'estautre qu'une authentique brûlurecutanée dont la gravité excède tou-tefois rarement le deuxième degré.Une brûlure au premier degré secaractérise par une simple rougeurcuisante. Au deuxième degré, il y aapparition de cloques ou d'ampou-les (phlyctènes).
Traitement
Lorsque le coup de soleil est léger(pas de cloque), la douleur seracalmée par l'utilisation de savonsalcalins et mieux par l'applicationde Biafine. Lorsque le coup de
soleil est plus grave (aveccloques), appliquez sur la zonebrûlée une biogaze avec antibio-tique si la peau est déchirée.Prenez conseil auprès de votrepharmacien. Surtout, ne réexpo-sez jamais une zone brûlée mêmelégèrement. Protégez-les avecdes masques ou une crème I.P. 40au moins réappliquée toutes les30 minutes.
24
››
››
››
Les bulletinsd'estimation du risque d'avalanche
Contenu des bulletins
Des bulletins quotidiens très com-plets, les bulletins d’estimation du
risque d’avalanche (BRA), sont dif-fusés du 15 décembre au 30 avril.Tous les massifs des Alpes, desPyrénées et de la Corse sont cou-verts.
Ils comprennent cinq rubriques :- l'estimation du risque d'ava-
lanche : par massif et pour les 24heures à venir avec la référence àl'échelle européenne (indice chif-fré et signification) ;- un aperçu météo : brève infor-mation sur les paramètres prévusayant une influence sur l'état dumanteau neigeux ;
Conduite à tenirL'ensevelissement sous une ava-
lanche entraîne de nombreux types
de lésions responsables de poly-
traumatismes, de compressions
prolongées, d'états d'asphyxie et
d'hypothermies.
Compte tenu de la gravité deslésions, les secours doivent bénéfi-cier d'une médicalisation précocesur les lieux mêmes de l'accident(hélicoptère, médecin réanimateur).Durant l'attente les groupes autono-mes doivent mettre en pratiqueleurs connaissances des « gestessimples qui sauvent ».
Ainsi, s'il est indispensable pour sapropre sécurité que tout randon-neur soit équipé d'une pelle, d’unesonde et d'un Arva (appareil derecherche des victimes d'avalanche,petit émetteur-récepteur dont cha-que membre d'une équipe doit êtremuni), il est tout aussi importantqu'il sache utiliser cet appareil pourlocaliser ou rechercher dans lesmeilleurs délais un compagnon decourse enseveli.
Rappelons que la probabilité de sur-vie est de 93 % pour une personneensevelie sous une avalanchedurant 15 minutes : presque toutesles personnes dégagées dans les 15 minutes suivant l'ensevelisse-ment, qui n'ont pas subi des bles-sures mortelles et auxquelles lespremiers soins ont été apportés,sont sorties indemnes de la cata-strophe. Mais entre 15 et 45 minutesd'ensevelissement, cette probabi-lité de survie décroît très rapide-ment à 25 %, car ceux des ensevelis
qui ne disposent pas d'une poched'air meurent par asphyxie. Au-delàde 45 minutes, seuls ceux qui dispo-sent d’une poche d’air peuvent survivre, mais ils peuvent être victi-mes d’hypothermie.
25
››
- les conditions d'enneigement :
limites de l’enneigement skiable,appréciation générale sur l’enneige-ment, qualité de la neige de surface ;- la stabilité du manteau neigeux :
bilan des chutes de neige récen-tes, état et évolution du manteauneigeux, conséquences sur la sta-bilité, la nature et l’intensité durisque d’avalanche ;- la tendance ultérieure des ris-
ques : évolution probable durisque à échéance d'au moins 48heures.
Au cours de cette même période,de la mi-décembre à la fin avril,des bulletins de synthèse hebdo-
madaire (BSH) sont disponiblesdu jeudi au dimanche. Ils résu-ment les phénomènes marquantsde la semaine écoulée, avecnotamment le cumul des chutesde neige mesurées depuis le jeudiprécédent.
En automne et au printemps, du1er novembre au 15 décembre et du1er mai au 15 juin, des bulletinsplus succincts sur les conditionsde neige et les avalanches sontdisponibles au moins deux fois parsemaine, chaque lundi et jeudi.
Plus exceptionnellement en été, cegenre d’information figure dans lesbulletins montagne quotidiens sides chutes de neige remarquablesvenaient à se produire.
Comprendre
et interpréter les bulletinsL'information neige et avalancheest fournie à l'échelle de massifs(superficie de l'ordre de quelquescentaines de kilomètres carrés).
Elle n'est valable qu'en dehorsdes pistes balisées et ouvertes.C'est une information de synthèsequi s'attache à donner les particu-larités les plus représentativesdes conditions de neige existan-tes ou prévues. Des précisionssont souvent apportées en fonc-tion de l'exposition, de l'altitudeou encore de la plage horaire.
La consultation des bulletins d’es-timation du risque d’avalanchedoit devenir un réflexe quand onpratique la montagne enneigéeen dehors des pistes balisées etouvertes. En station, une informa-tion locale auprès des profes-sionnels est également recom-mandée.
L'estimation des risques fait réfé-rence à l'échelle européenne derisque d'avalanche qui comporte5 indices. Chacun de ces indicescorrespond à un niveau de dangerpour le pratiquant de la monta-gne. Aucun d'entre eux n'est à négliger car le risque zéron'existe pas. Ces indices sontordonnés selon la gravité du dan-ger auquel s'expose l'usager.L'augmentation du risque estbasée sur l'aggravation et surl'extension géographique de l'ins-tabilité du manteau neigeux.
Le but des bulletins n'est ni d'in-terdire, ni d'autoriser la pratiquede la montagne. Ce n'est qu'unoutil d'aide à la décision per-mettant à chacun d'adapter son comportement aux conditions deneige. Il faut absolument prendreconnaissance de l'intégralité du
26
bulletin et ne pas s'en tenir auseul indice chiffré sur l'échelle, nise fixer un seuil de risque arbi-traire (par exemple : en risque 2,je vais partout). Seul le texte four-nit une information qualitative surle type de risque et sa localisationéventuelle.
L'enseignement retiré du bulletindépend bien sûr de l'expérienceet de la connaissance du milieumontagnard que possède chaqueutilisateur. Dans certaines situa-tions, le skieur peu expérimentépeut être amené à annuler la des-cente de hors-piste ou la randon-née projetée et à rester sur lespistes ouvertes. Le skieur expéri-menté peut décider de maintenirune sortie prévue mais en choisissant un site moins exposéque celui initialement prévu.
Une fois sur le terrain, il convientd'apprécier si les conditions réel-les sont dans l'ensemble confor-mes à celles qui étaient annon-
* Les coordonnées de l'ensemble des Centresdépartementaux de Météo-France sont disponiblessur serveur Minitel 3615 METEO, par numéro dedépartement*MF (ex : 38*MF pour les coordonnéesde l’Isère), ou sur internet, www.meteo.fr rubrique« Qui sommes-nous ».
cées. En effet, la prévision durisque d'avalanche est établie àpartir des conditions nivologi-ques existantes et des prévisionsmétéorologiques, dont l'essentielest indiqué dans la rubrique « aperçu météo » du bulletin. Ellepeut être remise en cause si lesconditions météorologiques évo-luent différemment de ce qui étaitprévu.
Il est recommandé de prendreconnaissance du Guide avalanche
de Météo-France que l'on peut seprocurer dans les Centres dépar-tementaux de Météo-France* ouau Service documentation deMétéo-France (1, quai Branly75340 Paris Cedex 07).
27
Pour une information plus large, sur la neige, les avalanches et la sécurité en mon-tagne hivernale des documents (livres, brochures, vidéo) sont disponibles : à l'Association pour l'étude de la neige et des avalanches (ANENA, 15 rue Ernest-Calvat 38000 Grenoble, www.anena.orgtéléphone : 04 76 51 39 39 - télécopie : 04 76 42 81 66).
Vous pouvez également acquérir une formation dispensée par certains organismescomme : la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM, 24 ave-nue de Laumière 75019 Paris - www.ffcam.fr), l’ANENA, la Fédération française de lamontagne et de l'escalade (FFME, 8-10 quai de la Marne 75019 Paris - www.ffme.fr)et plus généralement auprès des professionnels de la neige.
Comment s'informer
08 92 68 10 20(0,34 € la mn)
Les déclenchements d'avalanches ne sont engénéral possibles que par forte surcharge3 surde très rares pentes raides1. Seules des couléesou petites avalanches peuvent se produirespontanément.
Déclenchements d'avalanches possibles surtoutpar forte surcharge3 et dans quelques pentesgénéralement décrites dans le bulletin. Desdéparts spontanés d'avalanches de grandeampleur ne sont pas à attendre.
Déclenchements d'avalanches possibles parfoismême par faible surcharge3 et dans de nombreu-ses pentes, surtout celles généralement décritesdans le bulletin. Dans certaines situations,quelques départs spontanés d'avalanches detaille moyenne, et parfois assez grosse, sontpossibles.
Déclenchements d'avalanches probables mêmepar faible surcharge3 dans de nombreuses pentes suffisamment raides. Dans certainessituations, de nombreux départs spontanésd'avalanches de taille moyenne, et parfois assezgrosse, sont à attendre.
De nombreuses et grosses avalanches se pro-duisant spontanément sont à attendre y comprisen terrain un peu raide.
Le manteau neigeux estbien stabilisé dans la plu-part des pentes.
Dans quelques2 pentes suf-fisamment raides, le man-teau neigeux n'est quemodérément stabilisé. Ail-leurs, il est bien stabilisé.
Dans de nombreuses2 pen-tes suffisamment raides, lemanteau neigeux n'est quemodérément à faiblementstabilisé.
Le manteau neigeux est fai-blement stabilisé dans laplupart2 des pentes suffi-samment raides.
L'instabilité du manteauneigeux est généralisée.
1. Faible
2. Limité
3. Marqué
4. Fort
5. Très fort
››
››
À l’intention du public pratiquant la montagne hors des pistes balisées et ouvertes.
1. Pentes particulièrement propices aux avalanches en raison de leur déclivité, de la configuration du terrain,de la proximité des crêtes...2. Les caractéristiques de ces pentes sont généralement précisées dans le bulletin : altitude, exposition,topographie...3. Surcharge indicative : forte (par exemple, skieurs groupés) ou faible (par exemple, skieur isolé, piéton).Le terme déclenchement concerne les avalanches provoquées par surcharge, notamment par le(s) skieur(s).Le terme départ spontané concerne les avalanches qui se produisent sans action extérieure.
Échelle européenne de risque d'avalanche
Indice
du risque
Stabilité
du manteau neigeux
Probabilité
de déclenchement
3615 Météo(0,34 € la mn)
28
>
›››› ››
››››
En montagne, les activités spor-tives exigent toutes le respect
d'un certain nombre de règlescommunes, facteur de réussite etgage d'une meilleure sécurité.
Il faut d'abord se « mettre en jam-bes », puis augmenter la durée del'effort et les difficultés.
Se rappeler que la capacité d'adap-tation à l'altitude varie selon lesindividus, mais qu'une acclimata-tion progressive est indispensableà tous et surtout aux enfants.
Les techniques de base
Chaque discipline sportive de-mande l'acquisition d'un minimumde techniques (théorique et pra-tique). Le meilleur moyen de lesacquérir est de s'adresser aux éco-les et centres spécialisés ou/et departiciper à des sorties en groupesous la conduite d'instructeursqualifiés.
L'amélioration de la technique per-sonnelle garantit une meilleureefficacité, une économie d'effort etune plus grande sécurité.
L'équipement
Il y a deux sortes d'équipements :individuel et collectif.
Le matériel doit être en excellentétat, accompagné si possible d'unnécessaire de dépannage immédiat,d'une trousse personnelle de phar-macie et de moyens de signalisation(lampe, fusée, sifflet, vêtementsfluorescents, etc.). Il doit égalementêtre adapté à la discipline pratiquéeet aux conditions les plus défavora-bles de la montagne : orage, vent,
sports et risques en montagne
Quelques conseils
La recherche personnelle
de l'informationToutes les sources possibles doi-vent être consultées sur :
- les conditions d'accès aux activi-tés choisies ;
- les possibilités d'approche deces activités selon les aptitudesde chacun ;
- la réglementation régissantéventuellement ces activités ;
- les risques encourus ;
- les conditions météorologiquesà court et moyen terme.
La condition physique
La condition physique doit évidem-ment être bonne et la consultationpréalable d'un médecin est souhai-table dans la mesure où elle permetde déceler les contre-indicationsselon la pratique sportive envisa-gée. Une bonne préparation estconseillée (footing, marche, muscu-lation) et un entraînement plus spé-cifique doit être conçu et pratiquéen fonction de chaque activité spor-tive envisagée.
29
précipitations, humidité,alternance d'ombre et desoleil, de froid et de cha-
leur avec des écarts qui nesont pas comparables à ceux
que l'on trouve en plaine...
Attention : le suréquipement enmatériel sophistiqué peut donnerune fausse impression de sécurité.
L'alimentationL'alimentation doit être adaptée àl'intensité et à la durée de l'effortdemandé à l'organisme.
En montagne, il faut boire avant d'a-voir soif, manger avant d'avoir faim,souvent et en petite quantité.
Savoir s'orienter
En montagne, quelle que soit l'acti-vité pratiquée, il est indispensablede savoir s'orienter et de connaîtresans cesse sa position sur le ter-rain.
Pour cela, il est nécessaire dedisposer d'un minimum d'outilsdont il faut bien posséder les tech-niques d'utilisation : cartes (carteIGN 1/50 000 pour la randonnéesur les sentiers balisés et1/25 000 hors sentier), boussoleet altimètre. La lecture des cartestopographiques est à la portée detous, moyennant un petit effortinitial ; elle apportera ensuitebeaucoup de satisfaction. L'orien-tation approximative est facile àl'aide du Soleil, mais en cas demauvais temps, la boussole et l'al-timètre sont indispensables.
Avant le départ, se préparer chezsoi par l'étude des cartes, des gui-
››
››
des et de toute documentationadéquate pour acquérir une bonneconnaissance du terrain (longueurdes étapes, difficultés, possibilitésd'abri ou de ravitaillement...).
Au fur et à mesure du déplacement,identifier les sommets, les cols, lesvallées. En cas de changement detemps, la carte permettra de choisirle meilleur itinéraire de progres-sion, d'échappatoire... ou de repli.
L'état d'esprit
Il faut se connaître soi-même, avoirconscience de ses possibilités etlimites personnelles, aborder lesdifficultés avec humilité et savoirrenoncer ; connaître le milieu etrespecter la nature ; et enfin, infor-mer les parents, les amis, les gar-diens de refuges, les hôteliers oules services de secours de ses pro-jets (jours, horaires prévus, itiné-raires).
AttentionEn cas d'accident l'alarme
est très importante
(voir à la page 32)
››
››Les risques spécifiquesà chaque sport
Être conscient de l'existence desrisques est un pas franchi vers lasécurité.
Il faut réfléchir avant d'agir etmettre en application les princi-paux conseils de base qui sontdonnés pour quelques-unes deces disciplines sportives (tableaurécapitulatif p. 37).
30
››
››
››
››
météorologique et le risque d'ava-lanche. Skier à plusieurs maisespacés. Porter chacun un Arva(appareil de recherche des victimesd’avalanche, petit émetteur-récep-teur dont chaque membre d’uneéquipe doit être muni), une pelle àneige et une sonde et apprenez àvous en servir.
Le ski de randonnéenordique
Le ski-alpinisme et la raquette
Risques
Ces activités rencontrent tous lesrisques liés aux conditions atmo-sphériques et au terrain en mon-tagne. Le risque d'avalanche est ledanger principal.
Conseils
Ce sont des sports assez rudes qui,outre une maîtrise technique suffi-sante, exigent une parfaite conditionphysique, un bon équipement et lacapacité à évoluer en autonomie.
Il est particulièrement importantd'avoir de bonnes connaissances debase du milieu montagnard enneigéet de bien connaître les prévisionsmétéorologiques ainsi que l'évolu-tion de l'état de la neige.
Pour le ski-alpinisme, mais aussipour la randonnée nordique et laraquette pratiquées en zones àrisque, il est indispensable de semunir d'Arvas individuels en bonétat de fonctionnement et de savoirles utiliser (d'où la nécessité de fré-quents entraînements pour connaî-tre parfaitement la technique derecherche), ainsi que de pelles àneige et de sondes.
Sur les pistes, le ski, le surf et le monoski
Risques
Une mauvaise condition physiqueest à l'origine de la plupart des acci-dents entraînant des fractures auxjambes, aux genoux, aux hanches...Les risques d'accident proviennentégalement d'un équipement ina-dapté, de fixations mal réglées (troplâches, elles diminuent le contrôledes skis), de collisions entreskieurs, de la mauvaise apprécia-tion des difficultés, de l'état d'unepiste ou de son degré de fréquenta-tion, ou encore d'un niveau tech-nique insuffisant du skieur.
Conseils
Observer les consignes de sécuritédes stations, et en particulierrespecter les horaires d'ouverture etde fermeture des pistes ; observerles dix règles de conduite donnéespage 31 ; ne pas laisser les enfantsskier seuls et les protéger par le portd'un casque.
Hors des pistes, le ski, le surf et le monoski
Risques
Les risques proviennent des dan-gers principaux du hors-piste (ava-lanches, crevasses, barres rocheu-ses), de la difficulté d'évacuer unblessé éventuel, et des obstaclesinconnus (terrains accidentés et nonsécurisés).
Conseils
La technique doit être supérieure àcelle suffisante pour le ski de piste.Il faut avoir une bonne connais-sance de la montagne et s'informersur l'état de la neige, la prévision
31
››10 règles de conduitepour tous les usagersdes pistes
Comme toute activité sportive, lapratique des différentes disciplinesde glisse sur neige comporte desrisques et peut entraîner desresponsabilités.
❶ Respect d'autrui
Les usagers des pistes doivent secomporter de telle manière qu'ilsne puissent mettre autrui en dan-ger ou lui porter préjudice, soitpar leur comportement, soit parleur matériel.
❷ Maîtrise de la vitesse
et du comportement
Tout usager des pistes doit adaptersa vitesse et son comportement àses capacités personnelles, ainsiqu'aux conditions générales du ter-rain et du temps, à l'état de la neigeet de la densité du trafic.
❸ Priorité au pratiquant en aval
Celui qui se trouve en amont a uneposition qui lui permet de choisirune trajectoire ; il doit donc faire cechoix de façon à préserver la sécu-rité de toute personne qui est enaval.
❹ Dépassement
Le dépassement peut s'effectuer parl'amont ou par l'aval, par la droite oupar la gauche ; mais il doit toujoursse faire de manière assez large pourprévenir les évolutions de celui quel'on dépasse.
➎ Au croisement de pistes
d'un départ
Après un arrêt ou à un croisement depistes, tout usager doit, par un exa-men de l'amont et de l'aval, s'assu-rer qu'il peut s'engager sans dangerpour autrui et pour lui.
➏ Stationnement
Tout usager doit éviter de stationnerdans les passages étroits ou sansvisibilité ; en cas de chute, il doitlibérer la piste le plus vite possible.
➐ Montée et descente à pied
Celui qui est obligé de remonter oude descendre une piste à pied doitutiliser le bord de la piste en prenantgarde que ni lui ni son matériel nesoient un danger pour autrui.
➑ Respect de l'information,
du balisage et de la signalisation
L'usager doit tenir compte des infor-mations sur les conditions météoro-logiques, sur l'état des pistes et dela neige. Il doit respecter le balisageet la signalisation.
➒ Assistance
Toute personne témoin ou acteurd'un accident doit prêter assis-tance, notamment en donnant l'a-lerte. En cas de besoin et à lademande des secouristes, elledoit se mettre à leur disposition.
➓ Identification
Toute personne, témoin ou acteurd'un accident, est tenue de faireconnaître son identité auprès duservice de secours et/ou des tiers.
Nota - On entend par usagers des pistes tous les pratiquants des disciplines de glisse auto-risées (ski, surf, monoski...).Les règles 1, 2, 3, 4, 8, 9, 10 s'appliquent aussi aux pratiquants qui vont hors pistes.
32
À savoir
Trois drapeaux signalent le risque d'avalanche selon l'indice de l'échelle européenne (page 27) :
jaune = indice de risque 1 et 2 ; à damiers jaune et noir = indice de risque 3 et 4 ; noir = indice de
risque d'avalanche 5.
Les pistes des stations peuvent être fermées lorsqu'il y a risque d'avalanche : le hors-piste
devient alors extrêmement dangereux. Inversement, ce n'est pas parce que les pistes sont ouver-
tes, donc en principe sécurisées, que le hors-piste est praticable.
Enfin, consultez l'information permanente des stations sur les risques d'avalanche, les bulletins
d’estimation du risque d’avalanche ; et sachez bien à quoi correspond chacun des cinq niveaux de
l'échelle européenne de risque d'avalanche.
Alarmesignale im Gebirge
Alarm signals in the mountains
NON NEIN NO OUI JA YESNous n’avons besoin de rien Nous demandons de l’aide
Wir brauchen nichts Wir bitten um HilfeWe don’t need anything We need help
Risque d’avalanche - Vorsicht lawinengelahr - Beware of avalanches
1 et 2 3 et 4 5
Faible et limité Marqué et fort Très fortGering und mäßig Erheblich und groß Sehr großLow and moderate Considerable and high Very high
(se reporter à l’échelle européenne page 27)
Indice de risqueG
efahrenstufeD
egree of hazard
>signaux d'alarme en montagne
33
››
››
La randonnéepédestre
Elle présente d'autant plusde risques qu'elle est d'un
abord facile et qu'elle attireun très grand nombre de prati-
quants n'ayant qu'une connais-sance limitée de la montagne.
Moyenne montagne
Risques
Les randonneurs peuvent s'éga-rer, surtout par temps de brouil-lard, de pluie ou de neige. Ilspeuvent glisser sur les névés,notamment en début de saison,sur les pentes herbeuses ou lesbarres rocheuses, ou encore sefaire entorses ou fractures, mêmesur un terrain peu accidenté. Cesdernières sont le plus souventdues à un équipement insuffi-sant.
Conseils
Respecter un certain nombre deconsignes élémentaires :
- avoir un équipement adapté,surtout pour les chaussures ;
- prévoir l'arrivée soudaine dumauvais temps et avoir dans lesac des vêtements chauds et desprovisions ;
- suivre les sentiers balisés, éviterles raccourcis douteux qui dégra-dent la montagne, et respecter lanature.
Haute montagne
Risques
Aux risques rencontrés enmoyenne montagne s'ajoutentceux inhérents à la nature du ter-rain (traversées de glaciers, denévés).
Les chutes de pierres sont fré-quentes.
Conseils
Une sérieuse préparation de l'itiné-raire et une bonne connaissance dumassif sont indispensables. La ran-donnée en haute montagne com-porte souvent des passagesnécessitant un minimum de pra-tique de l'alpinisme.
Un piolet pour le passage desnévés, une corde d'assurage etdes crampons font impérative-ment partie de l'équipement.
La spéléologie
Risques
Les risques d'accidents en spé-léologie sont dus :
- aux crues des rivières souterrai-nes, qui peuvent être brutales ;- à l'épuisement, qui peut entraî-ner l'hypothermie ;- aux chutes de pierres dans lespuits, aux éboulis et trémiesinstables ;- à un matériel et un équipementinadaptés.
Conseils
Il faut bien connaître ses limites,celles du groupe, et ne pas s'en-gager dans des explorations au-delà des capacités physiques ettechniques de chacun.
Se renseigner préalablement surle régime hydraulique de la cavitéet sur les conditions météorolo-giques. En tenir compte avant etpendant la progression.
En vue d'une éventuelle attente for-cée, prévoir en quantité suffisantecarbure, nourriture et couverturesde survie.
34
››
››
››
L'accès aux entrées des grottes etdes gouffres est souvent difficileen montagne. La marche d'appro-che comporte les mêmes risquesque pour l'alpinisme et nécessiteun matériel, un équipement etune technique similaires.
Le canyoning
Il emprunte à la spéléologie, à l'alpi-nisme et aux sports en eaux vives(voir page 36) leurs techniques,mais également leurs risques. Lesconseils sont donc les mêmes.
L'alpinisme
L'alpinisme se pratique dans uncontexte difficile. Il demande de latechnique et de l'expérience.
Il est fortement soumis aux varia-tions météorologiques brutales etil n'y a pas toujours d'échappa-toire en cas de brusques intempé-ries. Une course moyenne peut setransformer en une « hivernale »avec un bivouac improvisé.
Risques
L'alpinisme est un sport à risque. Ilne faut pas partir à l'aventure et lesrisques doivent être bien évalués. Cene sont pas forcément les itinérairesde haute difficulté qui comportent leplus de risques. Ceux-ci sont par-courus par des alpinistes très expé-rimentés qui appliquent des règlesde sécurité extrêmement strictes.
Les itinéraires décrits dans les gui-des par les lettres F (Faciles), PD(Peu Difficiles) et AD (AssezDifficiles) sont attractifs et donc trèsfréquentés, mais ils requièrent lesmêmes règles de sécurité que cellesappliquées dans les parcours de
haute difficulté. Ces itinéraires com-portent des passages peu difficilestechniquement mais exposés,comme des lignes de crête, des pas-sages d'arêtes ou des terrains mix-tes (neige et rochers, traversées deglaciers crevassés...).
Conseils
Même pour un alpiniste confirmé,il est préférable de faire appel à unguide professionnel en cas denécessité. Une voie PD ou AD peutêtre difficile à identifier sur le terrain ; l'erreur d'itinéraire est lacause de nombreux accidents.
Les alpinistes doivent disposerd'un matériel adapté (casque etbaudrier obligatoires) et connaî-tre parfaitement les itinéraires dedescente, les techniques de pro-gression tous terrains et cellespermettant de sortir des voies,surtout par mauvais temps, et enparticulier les techniques desecours en crevasses. Pour lesrisques de foudre, se reporter auchapitre correspondant.
Le vol libreIl ne peut se pratiquer qu'aprèsune initiation dans des écoles spé-cialisées.
35
Implanté partout (plaine, bord demer), sa pratique en moyenne ethaute montagne concerne plus leparapente que le deltaplane, parsuite des difficultés d'achemine-ment propres à cette dernière disci-pline. La pratique du vol libre esttrès proche de celle du planeur : volsde pente, vols thermiques, etc.
Le deltaplane
Risques
Le deltaplane peut être pris dansdes turbulences à proximité desreliefs, ou être surpris par des ora-ges, des plafonds bas qui limitentou interdisent certains passages etdiminuent la visibilité. Il peut égale-ment subir des vents de vallée oudes cisaillements avec vents météoou autres phénomènes.
Le survol à basse altitude des gla-ciers et les passages de cols pré-sentent également des difficultés.
Le parapente
Risques
Les risques sont similaires à ceuxencourus lors de la pratique dudeltaplane, en ajoutant le fait quele parapente est moins fiable en
››
››
cas de vent fort ; il peut se repliertotalement dans la turbulence (encas de relief proche, par exemple).
La facilité d'utilisation peut cons-tituer un risque, notamment enincitant à des départs sur deszones escarpées ou inadaptées,donc dangereuses.
La dégradation des performancesdu parapente en cas de vent fort,ou dans les turbulences, estsource de danger : il peut, parexemple, devenir impossible d'at-teindre le terrain d'atterrissage,ce qui entraîne un atterrissage encatastrophe.
Conseils
À chaque fois, prendre absolu-ment en compte les prévisionsmétéo, même pour un petit vol. Ilfaut également :
- avoir un équipement personneladapté et en bon état (port ducasque obligatoire) ;
- une fois sur place, faire un diagnos-tic sans faille des conditions ; en casde doute, même léger, renoncer ;
- sans connaissance de la monta-gne, se faire accompagner par unspécialiste de la montagne et du
Bulletin pour la pratique du vol libre et du vol à voile
Comment s'informer
• Répondeur téléphonique
08 92 68 10 14(0,34 € la minute)
• Minitel
3615 Météo(0,34 € la minute)
Ce bulletin n’est disponible quepour certains départements.
››
36
parapente, qui connaît le milieu etsait y évoluer ;
- ne pas tenter de décollage inhabi-tuel, à partir de falaises, de vires, depentes abruptes, de petites surfa-ces de départ ou avec un vent qui nevient pas de face, etc. ;
- voler loin des reliefs et atterrir auplus vite en cas de variations desconditions atmosphériques, mêmemineures ;
- signaler l'heure de départ du vol,sa durée et l'endroit où il s'effectue.
- le vol sous les nuages d'orage(cumulonimbus) est à proscrire.
Le vélo tout terrain
Aux risques et conseils déjà décritsdans cette brochure s'ajoutenttous les risques inhérents aux diffi-cultés d'adaptation du VTT auxinégalités du terrain, ainsi que ceuxdus à une perte de contrôle du VTTdans les descentes. Le port ducasque est obligatoire.
Sports en eaux vives
La descente de torrents et rivièrespeut se faire en canoë-kayak, enraft ou à la nage avec des flot-teurs.
Risques
Certaines rivières sont sujettes àdes variations importantes etrapides du niveau d'eau en raison :
- de la fonte diurne des glaciers(montée d'eau dans l'après-midi ouen fin de journée selon la distance) ;
- des pluies en amont, parfois àplusieurs dizaines de kilomètres ;
- des lâchers de barrages hydro-électriques.
Les parcours navigables sont clas-sés en 6 catégories en fonction desdifficultés : pente, encombrement,visibilité, obstacles naturels ou arti-ficiels, volume d'eau.
Les difficultés d'évacuation encas de nécessité sont à craindrecar il n'y a parfois qu'une seulesortie vers l'aval.
Dans certains mouvements d'eau(rapides, tourbillons et descentede l'eau vers des circuits souter-rains, par exemple), les risquesde noyade sont importants.
Conseils
• Sachez nager à la surface etsous la surface de l'eau.
• Informez-vous des difficultés duparcours envisagé ; en plus desinformations données par les gui-des de rivières, n'hésitez pas àdemander des renseignementscomplémentaires aux écoles etclubs locaux.
• Connaissez les dangers les plusimportants :- les déversoirs et les barragesnaturels ou artificiels qui peu-vent, quelle que soit la hauteurde la chute, engendrer des mou-vements d'eau ramenant etconservant les objets au pied dela chute ;- les dragues, les passerelles bas-ses, les ponts submersibles, lesprises d'eau, les piles de pont ;- les arbres tombés dans les riviè-res étroites et à l'extérieur desvirages serrés ;- dans les rivières en crue avec uncourant rapide, les berges noyéesrendent les arrêts difficiles etl'eau est froide.
››
››
37
››Évaluation de l'importance de quelques phénomènes dans la pratique de sports de montagne
Alpinisme
Skisur piste
Ski de fonden randonnée
Vélotout terrain
Randonnéepédestresur sentier
Randonnéepédestrehors sentier
Ski-alpinisme
Spéléo
Vol libre
Canoé-kayak
Brouillard Vent Orage Chute
de neigePluie
Baisse
brutale de
température
gén ralement
gén ralement
★ Phénomène secondaire, ou généralement sans objet pour le sport considéré.★★ Phénomène peu important.★★★ Phénomène moyennement important (question de confort plus que de sécurité).★★★★ Phénomène très important sur le plan sécurité.★★★★★ Pratique impossible ou fortement déconseillée.
Nota. - La combinaison de deux ou plusieurs de ces phénomènes constitue souvent un facteuraggravant.
• Vérifiez que votre forme phy-sique et votre niveau techniquecorrespondent au parcours choisi.
• Ne naviguez pas seul et avertis-sez de l'heure probable du retour.
• Vérifiez votre équipement :- protégez-vous du Soleil, du ventet de l'eau froide (avec une com-binaison) ;- ayez toujours des chaussures ;- portez le casque dès qu'il y a du
courant et des obstacles.
• Choisissez un bateau adapté àvotre niveau, au parcours et cor-rectement équipé en flotteurs,poignées, calages et siègesconfortables.
• Emportez une petite trousse depremiers soins, une corde desécurité et quelques aliments àassimilation rapide.
>
38
• Utiliser des signaux de détresse.• Donner l’alarme auprès du plusproche service public en fournissanttoutes les précisions possibles surla nature, le lieu et l’heure de l’acci-dent, le nombre et l’état des person-nes impliquées (tél. 112).• L’alarme doit être donnée auprèsdes services de secours en monta-gne, auprès des gendarmeries, desgardiens de refuge, des personnes
susceptibles de la répercuter auxresponsables de secours.Lorsqu’une alarme a été déclen-chée, tout renseignement com-plémentaire recueilli doit êtretransmis aux services de secours.• Prendre des dispositions pour nepas laisser le blessé seul, et éviterqu’il prenne froid.• La découverte ou le retour parleurs propres moyens des person-nes recherchées doivent être immé-diatement signalés aux servicescompétents afin d’arrêter une opé-ration devenue sans objet.
Éviter la paniqueGarder son calme
>en cas d'accident
39
Directions interrégionales
Direction interrégionale Île-de-France, Centre
2, avenue Rapp - 75340 Cedex 0701 45 56 71 71
Direction interrégionale Nord
18, rue Elisée-Reclus - BP 7 - 59651 Villeneuve d'Ascq Cedex03 20 67 66 00
Direction interrégionale Nord-Est
Parc d'Innovation - BP 50120 - bd Gonthier-d'Andernach67403 Illkirch Cedex03 88 40 42 42
Direction interrégionale Centre-Est
Aéroport de Lyon-Bron69500 Bron04 72 35 40 13
Direction interrégionale Sud-Est
2, bd Château-Double - 13098 Aix-en-Provence Cedex 0204 42 95 90 00
Direction interrégionale Sud-Ouest
7, avenue Roland-Garros - 33692 Mérignac Cedex05 57 29 11 00
Direction interrégionale Ouest
BP 49139 - 35091 Rennes Cedex 0902 99 65 22 30
Centres départementaux
Les coordonnées de l'ensemble des centres départementaux de Météo-France sont disponibles :
• sur le minitel 3615 METEO (tapez le numéro du département puischoisissez la rubrique “Adresse”).
• sur internet : www.meteo.fr, cliquer sur « Qui sommes-nous ».
››
››
BB
DO
Co
rpo
rate
- C
réd
it p
ho
tos
: M
été
o-F
ran
ce -
CE
N,
Fra
nço
is R
ay
na
ud
, C
ore
l e
t G
oo
dsh
oo
t. (
* 0
,34
€/
mn
d’u
n p
os
te f
ixe
)
3250 *Toutes les météos
1 - départementales et outre-mer,
2 - villes,
3 - plage et mer,
4 - montagne,
5 - routière,
6 - internationale.
0 892 68 02 XX *La météo départementale
jusqu’à 7 jours,
en accès direct
pour le département
de votre choix
xx : numéro du département
www.meteo.fr
La météo montagne par téléphone