mémoire de magister spécialité : management des systèmes ... · département de...

République Algérienne démocratique et populaire

Ministère de l 'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université d'Oran Es SéniaFaculté des Sciences Humaines et de la Civilisation Islamique

Département de Bibliothéconomie et des Sciences Documentaires

Mémoire de magister

Spécialité : Management des Systèmes Documentaires

Directeur : Présenté par :

Mr SAHBI Mohamed PrésidentMme SEMRA Halima ExaminateurMr CHOUGRANI Saada ExaminateurMr ABDELLILAH Abdelkader Rapporteur

Année 2006/2007

LES PRATIQUES ET LES USAGES DEL’INTERNET EN MILIEU DE SANTE ENALGERIE EXEMPLE DE L' «A.N.D.R.S.

- AGENCE NATIONALE POUR LEDEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE

EN SANTE-»

Mr. ABDELLILAH Abdelkader Mme ZEBAIR Mokhtaria

Composition du jury Soutenue le 10 Fevrier 2008

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A mon fils, MohamedA mes sœurs, Samira et Safida,A mes parents

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REMERCIEMENTS

Je tiens à présenter mes plus vifs et sincères remerciements à MonsieurABDELLILAH Abdelkader qui m'a fait confiance pendant cette année detravail et à qui je dois ma réussite. Je tiens également, à le remercier pourtoute l'attention et le suivi qu'il a toujours accordés à ma recherche.

Merci à Mme SAMRA Halima, Mr SAHBI Mohamed Najia et MrCHOUGRANI Saada, qui ont accepté de faire partie du jury.

Je remercie vivement Mme CHENTOUF-MENTOURI Zahia, DirectriceGénérale de l'ANDRS, qui m'a donné la chance de continuer mes étudeset d'avoir autorisé le bon déroulement de cette recherche durant monactivité professionnelle au sein de l'ANDRS.

Un grand merci à Mme BOUSSAFI née MIRALI Linda, une grandeamie pleine d'amour et de tendresse, qui m'a beaucoup soutenu et aidé àsurmonter les pires moments de ma vie et merci pour le temps passé à lireet corriger ce travail.

Un grand merci à BRIXI Samir qui m'a beaucoup aidé et qui était à mescôtés chaque fois que j'en ai eu besoin.

Un grand merci à Mme DICH Naîma, Melle LALAOUI Amel, MelleOTHMANI Nawel, Mme BENAYAD Malika, des amies à qui je doismon courage et ma patience de continuer tout en gardant le moral.

Merci aux personnes interviewées à l'hôpital d'Oran pour leur soutienamical.

Enfin, tous mes remerciements s'adressent à Monsieur DJEHA Hacène,Secrétaire Général de l'ANDRS et Monsieur BENABAD Abdelkaderpour leurs sourires et gentillesses, ils m'ont donné les moyens etconditions pour mener ce travail à terme. Merci en particulier à MrBENDIOUIS Nasr-Eddine pour m'avoir procuré aide et conseils durantmon travail.

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TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS …………………………………………… 03

TABLE DES MATIERES………………………………………. 05

INTRODUCTION……………………………………………….. 081. Objet de l'étude…………………………………………………… 111.1 Choix de l’objet…………………………………………………... 121.2 Objectifs de l’étude………………………………………………. 13

PROBLEMATIQUE, HYPOTHESES ET DEMARCHEMETHODOLOGIQUE

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL……. 151.1 Position du problème……………………………………………... 151.2 Hypothèses de travail……………………………………………... 17

2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE………………………… 202.1 Délimitation du champ d'investigation…………………………… 202.2 Instruments méthodologiques……………………………………. 222.3 Conduite de l'enquête……………………………………………... 233. Conditions de réalisation de l’enquête……………………………. 27

CHAPITRE I : LES TIC ET LES PRATIQUES D'USAGES DANSLE DOMAINE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DESANTE EN ALGERIESection 1 : Technologie de l'information/communication et les pratiquesd'usages- Concepts et diversité des approchesI-1.1 Concepts et références……………………………………………. 31I-1.2 La question des pratiques et des usages………………………….. 37I-1.3 Technologie de l'information et communication dans le monde et

en Algérie………………………………………………………… 47Section 2 : Recherche scientifique et santé en AlgérieI-2.1 Système national de recherche scientifique………………………. 61I-2.2 Présentation de l'ANDRS………………………………………… 69

CHAPITRE II : ANALYSE DES RESULTATII-1 Usages de l’Internet chez les chercheurs algérien ……………….. 82II-2 Typologies des chercheurs……………………………………….. 108

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CHAPITRE III : LES PRATIQUES D'USAGES DESCHERCHEURS ALGERIENIII-1 Pratiques informationnelles des chercheurs Algérien ……………. 123III-2 Acculturation de la technique……………………………………. 132

RESUME……………………………………………………………… 142

CONCLUSION …………………..……………………………………... 143

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………. 149

ANNEXES…………………………………………………………….. 160Annexe A Questionnaire

Introduction

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INTRODUCTION

Le concept de santé a évolué vers une approche globale définie comme unétat complet de bien être physique, mental et social qui conduit à prendre encompte de nombreux paramètres biologiques, psychologiques, sociaux,économiques. La santé représente ainsi un domaine extrêmement éclaté quifait appel a une grande variété de disciplines et met en jeu de multiplesintervenants. Chaque discipline est organisée avec ses propres sociétéssavantes, ses congrès, ses périodiques. L’élargissement de l’éventail de lalittérature biomédicale, est dû à un croisement de la spécialisation deschercheurs dans le domaine de la santé et la place centrale des technologiesde l’information et de la communication TIC où l’information occupe uneplace stratégique.La situation de l’Algérie en matière de recherche a été marquée par uneinstabilité des institutions d’orientation et de la gestion de la recherchescientifique qui marque notamment, une absence de politiques claires derecherche, absence de valorisation des résultats de recherche et le manquede stratégie à moyen et à long terme pour le développement de la recherchescientifique.Pour résoudre les problèmes auxquels était confrontée, l’Algérie avait priscertaines mesures telles que création d’agences, loi programme,multiplication des laboratoires unitaires, statut des chercheurs et lefinancement à travers un fonds national. Dans cet esprit de réforme qui visela construction d’un système national de recherche cohérent, deuxinstruments juridiques sont promulgués, l’un portant loi d’orientation et deprogrammation sur la recherche scientifique et le développement voté parl’Assemblée populaire nationale (APN), et l’autre, portant loi d’orientationsur l’enseignement supérieur.La recherche et la maîtrise du développement des nouvelles technologiessont devenues une activité rentable dans les pays développés. Ces derniersincluent tous les progrès de la science et des techniques en faisant appel auxderniers acquis de la recherche et de la science.On parle aujourd’hui de plus en plus des nouvelles techniques del’information et de la communication. Ces outils ont envahi tous les secteursd’activités notamment, le secteur de la santé. C’est pourquoi la littérature surles pratiques et les usages tient lieu d’autres orientations, essentiellementdue à l’entrée sur scène de ces dernières. On parle des sources ou supportspréférés mais surtout des usages et pratiques des chercheurs. Plusieurstravaux et études de cas ont été réalisés, la principale question était decomprendre sur quelles sources d’information s’appuyaient les chercheurspour surmonter les difficultés qui se dressent au quotidien de leurs activitésprofessionnelles ou de recherche.

Introduction

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Les principales missions du chercheur sont : la production scientifique,valorisation des résultats, diffusion de l’information scientifique et laformation.Pour mener à bien ces missions, le chercheur réalise, dans son laboratoire ousur le terrain, et en fonction du domaine dans lequel il travaille et destechniques qu’il utilise, des activités très diversifiées : il définit des sujets derecherche, réalise des expériences, analyse et interprète des résultats, rédigeet publie des articles, participe et intervient dans des colloques et séminaires.En sus de ces activités centrées sur la production scientifique, le chercheurparticipe à la formation des doctorants et peut dispenser un enseignementuniversitaire. Au fil de sa carrière, il est souvent conduit à encadrer deséquipes, prendre la direction de projets scientifiques et participer àl’administration de la recherche.

Au vu de ces différentes caractéristiques et fonctions, les chercheursconstituent donc, une population hétérogène : différences de statuts etd’autorité de tutelle (enseignant, chercheur en formation), de type derecherche (fondamentale, appliquée), d’objet de recherche (scienceshumaines et sociales, dures) d’expérience dans la recherche.

Depuis quelques années, l’information et la documentation médicale sont enpleine évolution. On est loin du temps où le support papier était le seulmoyen de se constituer une bibliographie, de lire un article de revue ou unlivre. L’apparition des bases en ligne, puis le développement des CD ROMont ouvert des perspectives dont on ne voit plus toute l’importance. Maispersonne n’aurait pu soupçonner un jour les bouleversements auxquels onassiste actuellement avec l’irruption des réseaux électroniques et enparticulier d’Internet.

Les TIC, Internet en particulier, ont bouleversé le monde de lacommunication scientifique, en ouvrant de nouvelles formes decommunication et d’information, en éliminant les principaux obstacles : ladistance et le temps. On assiste donc, à une vogue technologique avecorganisation et gestion informatisée de l’information.Un espace dans lequel chacun peut trouver sa place, être à la fois acteur etspectateur et surfer dans une masse d’informations. Les chercheurs sontprofondément bouleversés par l’émergence de nouvelles modalités durapport au savoir, aussi bien en terme d’acquisition des connaissances quede production et de diffusion de la science.

Introduction

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La recherche biomédicale et en santé n’a pas échappé à ce bouleversement.Elle est confrontée à l’avènement de l’Internet, tant par les réflexions etdébats qu’il suscite que par sa prise en compte dans la gestion del’information biomédicale et de santé. Dans le domaine médical c’est unprogrès indéniable.

Les TIC présentent certainement des aspects positifs, et deviennent vraimentun phénomène de société. Elles permettent l’accès à un volume gigantesqued’informations, sous des formes très variées, textuelles, graphiques, sonores,etc. On parle ainsi fréquemment de l’avènement du numérique comme unetroisième révolution dans l’histoire de l’écrit équivalente à l’apparition ducodex et de l’imprimerie.

Certains domaines scientifiques, comme la physique ou l’informatique ontété précurseurs dans l’appropriation d’Internet comme outil de travail et decommunication. L’importance de ces outils devient de plus en plus forte etmassive grâce à une demande pressante provoquée par l’apparition d’ungros volume d’informations. Pour essayer de dominer ce flux informationneltant à la fois pluridisciplinaire et spécialisé, des outils et des produits de plusen plus conviviaux ont été développés.

La prise en compte de cette préoccupation, nous permet ainsi de proposer unparcours de lecture qui regroupe nos données selon un certain nombre dethèmes qui annoncent le plan de cette étude.

Afin de mettre en évidence les usages de l’Internet des chercheurs enAlgérie dans le domaine de la santé, nous situerons dans le premierchapitre, qui constitue à la fois un état de l’art sur le sujet, nous procéderonsà une compilation de littérature sur technologie de l'information et de lacommunication et nous nous attarderons sur l’étude théorique réalisée dansce domaine. Ce chapitre comprend : concepts et références, la question desusages et des pratiques, Technologie de l'information et communicationdans le monde et en Algérie, la recherche scientifique et santé en Algérie, eten dernier présentation de l’ANDRS.L’analyse et l’interprétation des résultats de l’enquête quantitative etqualitative feront l'objet du deuxième et troisième chapitre :

Le deuxième chapitre offre un parcours de lecture de ce travail plus centréesur les usages. Le cadre que nous avons décrit dans le premier chapitre sur

Introduction

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un plan théorique, nous a servi pour illustrer les usages de l'Internet surnotre terrain d'investigation (ANDRS). Sur un deuxième temps, unetypologie des chercheurs a été dégagée afin de situer le contexte général del'activité de recherche décrite par chacun des chercheurs interrogés. Cettetypologie est confrontée aux types d'appropriation de l'Internet par leschercheurs et est utilisée comme cadre d'interprétations des différents usagesobservées et constatées. Les titres ainsi dégagés sont les suivants : Usage del’Internet chez les chercheurs algériens (ANDRS) et typologie des usagers(ANDRS)Si le deuxième chapitre concerne plus directement la dimension usage, letroisième chapitre développe la dimension pratique qui analyse les liensentre les pratiques informationnelles des chercheurs et leur activité derecherche. L'analyse des représentations collectives et individuelles de leuractivité rend compte du caractère hétérogène de la typologie dégagée.Le deuxième temps de ce dernier chapitre est illustré par l'acculturation de latechnique. C'est à ce niveau d'analyse que nous avons appliqué les notionsde "banalisation" et d'"hybridation", deux des quatre concepts clés de larationalité de la cohérence socio-technique, afin de décrire de manière plusapprofondie les processus d'appropriation à ce stade. Les titres dégagés sontles suivants : Pratiques informationnelles des chercheurs algériens ANDRSet acculturation de la technique.Enfin, dans la conclusion générale, nous présentons au vu des résultatsobtenus, une synthèse et les perspectives offertes par cette recherche.

1. OBJET D’ETUDE

Le développement actuel d’Internet et le succès qui l’accompagne nousamènent à nous interroger sur les pratiques et les usages sociaux de cet outilet les nouvelles formes de sociabilité que pourrait entraîner le mode decommunication électronique dans un pays en voie de développement commel’Algérie. Dans ce contexte, étudier la communauté scientifique deschercheurs ANDRS implique de se retrouver confronté à une grande variétéde situations, à des usages et des pratiques liés à chaque chercheur, bien quel’Internet soit à l’heure actuelle un réel facteur d’amélioration des pratiques.

C’est alors poser les problèmes d’accès aux sources d’informations et c’est àpartir de ce point que nous nous sommes intéressés aux problèmes desusages et des pratiques de l’Internet et que ce dernier peut constituer unobjet d’étude important pour notre recherche.

Introduction

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Notre choix porte sur la sociologie des usages pour deux raisons :

la sociologie des usages attire l’attention sur la place qu’occupe latechnique dans le changement social,

la sociologie reconnaît l’autonomie relative des usagers face à latechnique.

La sociologie des usages permet de montrer la part active des TIC dans laréorganisation du social ainsi que les appropriations négociées par lesindividus, elle met en relief la part respective des différents outils ettechniques de l’Internet dans l’évolution de la recherche en santé. D'unemanière plus simple, elle permet d'étudier de quelle façon un groupe depersonnes s'approprie un objet technologique.

Il devient donc indispensable, nous semble-il, de s’appuyer sur des analysessociologiques afin d’apporter une meilleure compréhension des usages etdes pratiques de l’Internet. Ainsi, nous avons regroupé les données issuesdes deux enquêtes quantitative et qualitative. Nous nous sommes laissésporter par les points les plus fréquents pour dégager les thèmes majeursautour desquels se sont rassemblés les propos que nous avons recueillis etles statistiques.

CHOIX DE L’OBJET D’ETUDE

Deux raisons majeures ont présidé au choix de cette étude :

a) D'une part, les TIC sont un phénomène de société dans les paysdéveloppés et dans ce cadre, des outils comme Internet ont étédéveloppés pour gérer l'apparition d'un gros volume d'informations. Nousvoyions l'occasion, en initiant cette étude dans ce domaine, d'analyser cephénomène de société dans les pays en voie de développement tel quel'Algérie dans le segment de la recherche en santé.

b) D'autre part, ayant expérimenté ce phénomène de société en tant queresponsable pendant une dizaine d'années dans le service de ladocumentation de l'ANDRS, nous avons eu l'occasion d'être imprégnésde ce contexte. C'est pourquoi le choix de notre terrain de recherche s'estporté sur les usages et les pratiques chercheurs de l'ANDRS

Introduction

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OBJECTIFS DE L’ETUDE

a) la contribution de cette étude a pour objectif d'une part, d'amener à uneréflexion sur l'appropriation des techniques de communication, de voir lerôle que joue Internet dans la médiation sociale et l'acculturation à latechnique des chercheurs. Le cadre théorique de l'appropriation socialedes TIC prend ainsi en compte la place qu'occupent les usages dans lesmodes de recherche des chercheurs, les pratiques venant s'intégrer à leursmodes de recherche scientifique en même temps qu'elles lestransforment.

b) D'autre part, de proposer une grille de lecture des tendances duchangement social des chercheurs dans un contexte de pratiques decommunication informationnelle.

Problématique et hypothèse de travail

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1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL1.1 Position du problème

Le segment de la recherche et les chercheurs en particulier sontprofondément bouleversés par l’émergence de nouvelles modalités parrapport à la science, aussi bien en terme d’acquisition des connaissances quede production et de diffusion de la science.

Le degré d’appropriation est susceptible à des variations selon les usagersqui s’expliquent par des usages et des pratiques extrêmement différentsselon plusieurs facteurs. Nous pourrons alors, interroger les différentesfacettes d’usages et des pratiques. Nous cherchons à savoir aussi, commentles chercheurs appréhendent-ils l’apport de l’Internet ? Ou de quelles façonsl’Internet s’insère t-il dans les pratiques des chercheurs ?

A partir de cette étude, nous poserons notre problématique et les hypothèsesqui présideront à la construction d’une réponse.

Il convient, nous semble t-il de s’interroger sur le comportementinformationnel des chercheurs dans le domaine de la santé. Dès lors, cettenotion de comportement est à interroger en terme d’usages et de pratiques.Autrement formulée, l’impact de l’Internet et ses conséquences sur lesusages et les pratiques des chercheurs en matière d’information et decommunication et qui par conséquent constituera notre problématique.

Notre point de vue cumule les probabilités que les chercheurs sont de fortsusagers de l’Internet et par conséquent ce dernier influence leurs pratiques.Cependant, ces probabilités nous paraissaient a priori nuancées par desreprésentations plus subjectives.

La question de départ est la suivante :Quels sont les usages et pratiques des chercheurs de l’ANDRS par rapportà l’Internet et compte tenu de leurs différences, quels sont les facteurs quiinfluencent ou agissent sur les usages et les pratiques ? L’appropriation etl’intégration de l’Internet se résout-elle uniquement par le facteurtechnique ?Nous voyons que notre problématique vient interroger deux pointsessentiels : il s’agit d’une part, des usages et des pratiques de l’Internet et de


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sont adaptation et d’autre part, d’une communauté scientifique responsablede projets de recherche de plus haut niveau dans le segment de la rechercheen Algérie et qui sont estimés garant de la qualité de leurs production enmatière de recherche scientifique.

En prenant en compte ces différents aspects, nous nous attacherons àcomprendre comment les usages et les pratiques évoluent et en quoi ils sontaffectés ou au contraire renforcés dans le nouveau monde de l’Internet ?

A cet égard, de nombreuses interrogations surgissent concernant la place del’Internet au sein d’une communauté scientifique en terme d’usages et depratiques.Les questions les plus courantes qui découlent de cette problématique sont :

1. Les chercheurs se positionnent, quant à l’utilisation de l’Internetcomme un moyen d’information et/ou de communication ?

2. Existe t-il une influence quelconque de la technique chez leschercheurs ?

3. Ce moyen d’information et/ou de communication s’inscrit-il dans uneoptique de rupture entre l’accès à l’information sur papier et l’accèsà l’information électronique ?

4. Peut-on le considérer dans ce sens, comme un phénomène desubstitution ou de complémentarité ?

5. Comment entretiennent-ils leurs connaissances et résolvent-ils leursproblèmes informationnels ?

De ces différentes questions se dégage notre thème de recherche qui a pourtitre : Les usages de l’Internet en milieu de santé en Algérie exemple del’Agence Nationale pour le Développement de la Recherche en Santé(ANDRS).Le point de départ de cette recherche n’est donc pas l’Internet en soi, maisnous essayons de comprendre les facteurs d’usages et des pratiques de


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l’Internet comme étant un vecteur central de l’information et de lacommunication scientifique et technique. Cette recherche s’inscrit donc,dans un double contexte, à la fois technique et sociologique. La dimensiontechnique qui nous préoccupe est celle de l’Internet en terme d’usages et despratiques dans le domaine de la santé. Quant à la dimension sociologique,c’est celle des usagers, en l’occurrence les chercheurs Algériens del’ANDRS.

Les deux dimensions ne sauraient évoluer indépendamment l’une de l’autre.Elles sont complémentaires et doivent permettre de nous situer dans uncadre de référence socio-technique qui va nous permettre d’expliquer d’unepart, les usages engendrés par les nouveaux modes de communication etd’information, notamment Internet, et d’autre part, la place qu’occupe cettetechnique dans le changement social.

Tout objet de recherche s’inscrit dans une imbrication thématique. Lesusages et les pratiques font partie d’un ensemble plus vaste que constituentles usages et pratiques des TIC, où Internet serait le point focal.

Cette analyse des usages et des pratiques nous sert ici de révélateurs deslogiques d’appropriation, en dégageant des éléments qui permettent de fairele lien entre la diversité individuelle des modes d’usages et pratiques et leslogiques collectives au sein desquelles elles se réalisent.

1.2 Hypothèses de travail

Nous avons replacé ces usages dans les pratiques informationnelles deschercheurs de façon large. Ces notions de pratique et d’usage sont en effet àdifférencier, l’usage permettant de faire ressortir la « prééminence du socialdans les formes d’utilisation des technologies », et la pratique répondant « àun modèle plus complexe qui permet d’intégrer la jonction de la technique etdu social »1. De ces deux notions découle notre hypothèse principale detravail :

Sachant que la caractéristique de l’être humain est de s’adapter, s’adapter àla température, à l’air, à la nourriture, aux contraintes de la société, àl’environnement. Ainsi l’objectif est de s’adapter dans toutes les

1 JOUËT Jouet. Pratiques de communication et changement social. Habilitation à diriger des recherches,sous la direction de Bernard Miège, Université Stendhal Grenoble3, 1992, p.21


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circonstances pour survivre. Cependant, certains comportements et facteurspeuvent empêcher l’évolution de l’être humain et de son adaptation à desconditions nouvelles. Dans notre contexte, l’Internet peut même constituerune des barrières lorsqu’il n’est pas suffisamment adapté au contexte auquelil s’adresse.

Nous nous basons sur la théorie de la sociologie des usages pour trouverréponse à notre hypothèse, car cette théorie part du principe que ce ne sontpas les techniques qui conditionnent les modes de vie mais plutôt le statut,le niveau de vie, la motivation, etc. déterminant l’acceptation, latransformation ou le rejet des technologies. La sociologie des usagesreplace l’usager au cœur du processus d’appropriation des techniques ceciva nous permettre de bien déterminer les usages et les pratique deschercheurs algériens dans le domaine de la santé ?

Nos hypothèses secondaires peuvent être formulées de la manière suivante :

1. Notre principale hypothèse est fondée en bonne partie sur notreconnaissance préalable du milieu des chercheurs, que ces dernierscontinueraient à entretenir un lien avec le mode papier et qu’ilspouvaient avoir un usage quantitativement important de l’Internet. Lemanque de formation et la fiabilité de l’information par rapport ausystème papier auraient sans doute une influence majeure dans leursusages et pratiques. Nous imaginons a priori que les chercheurspourraient s’approprier l’Internet pour des usages d’ordrecommunicationnel mais en ce qui concerne leurs modesinformationnels, les chercheurs seraient assez méfiants.

2. Notre deuxième hypothèse, découlait en quelque sorte de la première,il nous semblait que le degré d’appropriation des TIC est susceptiblede variations considérables selon les chercheurs, s’expliquantnotamment par des usages et des pratiques extrêmement différentscompte tenu de leur niveau, fonction, discipline et (l’)environnement.

3. L’usage social fait le plus souvent référence aux comportements actifsdes chercheurs dans l’utilisation de ces outils. L’usage social englobeles interactions entre les chercheurs et les objets techniques. Lerapport à la technique n’est pas purement instrumental mais inclureaussi l’histoire personnelle et sociale à chaque chercheur. L’ensemble


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est à analyser dans le cadre des conditions quotidiennes de vieprofessionnelle et sociale et de la représentation que se fait lechercheur de l’Internet.

La prise en compte de ces deux niveaux d’analyse nous permet ainsi deproposer un parcours de lecture à deux dimensions :

A. La première dimension, à partir de l’explication des usages quisera basée d’une part, sur l’insertion sociale de la technique, sur labase de la triangulation des approches sociologiques à savoir :

- Approche de la diffusion- Approche de l’innovation- Approche de l’appropriation

Les trois approches sont illustrées à travers l’analyse quantitative des usageset des pratiques sur le terrain de l’ANDRS.

B. La deuxième dimension est celle de l’acculturation de la techniquequi sera illustrée par l’analyse qualitative des usages et despratiques. C’est à ce niveau d’analyse que nous avons appliqué lesnotions de banalisation et d’hybridation, deux des quatre conceptsclés de la rationalité de la cohérence socio-technique, afin dedécrire de manière plus approfondie les processus des usages etdes pratiques.

Notre étude consiste donc, à revenir sur quelques notions clés de lasociologie des usages des technologies de l’information et de lacommunication TIC pour comprendre les phénomènes qu’elles recouvrent etce, à la lumière d’une enquête sur le terrain.


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2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE2.1 Délimitation du champ d'investigation2.1.1 L’ANDRS en tant qu’espace de recherche

L’Agence Nationale pour le Développement de la recherche en santé, parabréviation ANDRS, est un établissement public à caractère administratif,instituée par le décret exécutif n° 95-40 du 28 janvier 1995 portant« création organisation et fonctionnement de l’Agence Nationale pour leDéveloppement de la Recherche en Santé ». Elle a été confortée dans sesmissions par les dispositions de la loi 98-11 du 22 août 98 portant « Loid’orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherchescientifique et le développement technologique 1998-2002. L’ANDRS estplacée sous la tutelle du Ministre délégué chargé de la recherchescientifique.La vocation principale de l'ANDRS est le développement de la recherchedans le domaine des sciences médicales et biomédicales à travers les axes derecherche retenus dans le Programme National de Recherche en Santé(PNRS) élaboré en février 1997.

L’organisation interne de l’Agence a été fixée par l’arrêté interministériel du07 janvier 1997. L’organigramme de l’établissement se compose d’undirecteur général nommé par décret exécutif sur proposition du ministre detutelle, en concertation avec le ministre de la santé. Il est prévu aussi dansson organigramme les postes supérieurs de secrétaire général, de 04 chefs dedépartement et de 14 chefs de service.

a) Gestion de la recherche à l’ANDRSLa programmation des projets de recherche de l’Agence est basée sur leProgramme National de Recherche en Santé PNRS dont, l’ANDRS est lepilote. Ce PNRS a été approuvé par le Conseil Scientifique de l’ANDRS le04 Mai 1997 et par la Commission Intersectorielle de Recherche en Santé le19 Mai 1997. Le PNRS est divisé en 05 grands domaines, divisés en axes eten thèmes de recherche :

La présentation de l’ANDRS est l’œuvre des différents départements de l’ANDRSréalisée lors de la réunion du Conseil d’Orientation de l’ANDRS du 24 avril 2006


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− Santé publique et sciences sociales en santé,− Recherches cliniques ou appliquées,− Recherche fondamentale et biologique,− Ingénierie médico-sanitaire,− Produits pharmaceutiques.

Le PNRS constitue la base du cahier des charges des appels à projets derecherche qui sont lancés par l’ANDRS.Huit contrats programmes (CP) suite à sept appels à projets ont été conclusentre l’Agence et le MESRS permettant le financement de pas moins de 383projets de recherche. Deux (02) AAP lancés et évalués par le MESRS,regroupant 28 projets, ont été confiés à la gestion de l’Agence.Cinq (05) CP résultent des appels à projets propres à l’ANDRS dont ledernier date de novembre 2005. Le huitième contrat programme (Avril2005) porte sur le financement des actions visant la préservation del’environnement de recherche.

b) Couverture du PNRSLe taux de couverture du PNRS sur 383 projets est d’environ 89% pour 48axes de recherche sur la période 1997/2005. Un axe est couvert lorsqu’ilcontient 3 projets. Cette formule donne les taux suivants :

Domaine 1 (37 projets) : couverture > 56%Domaine 2 (100 projets) : couverture > 56%Domaine 3 (40 projets) : couverture > 60%Domaine 4 (26 projets) : couverture > 96%Domaine 5 (42 projets) : couverture > 65%

Les thèmes dominants sont la pharmacopée, le diabète, la thyroïde, lasurveillance épidémiologique (asthme, pollution, ..), les besoins en Santé, lasanté des adolescents.

c) Couverture géographiqueToutes les villes siège d’annexe de l’ANDRS (il s’agit des villesuniversitaires comportant des facultés de médecine) possèdent des projets,avec un total de 372. Neuf (09) autres villes universitaires (Béjaïa,Boumerdès, El Tarf, Ghardaïa, Laghouat, Mostaganem, M’sila, Saida etTiaret) participent pour un total de 11 projets.


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d) Les personnels chercheursLes 286 projets de recherche gérés par l’ANDRS ont mobilisés 1793chercheurs tous associés soit 6 chercheurs en moyenne par projet. Certainschercheurs sont impliqués dans plusieurs projets. Le personnel chercheurest issu majoritairement du milieu universitaire et hospitalo-universitaireavec un taux de 80%.

2.2 Instruments méthodologiquesLa problématique que nous abordons ici nécessite que nous définissions (a)à priori les instruments et les théories qui ont permis de vérifier noshypothèses sur les usages et les pratiques des chercheurs.

Notre démarche consiste donc, dans un premier temps, à effectuer une étudethéorique à travers laquelle nous avons tenté de tracer différentes approchesqui semblaient à nos yeux importantes. Ces approches (diffusion,innovation, appropriation) sont indispensables dans le sens où ellesproposent des cadres théoriques qui fondent les principes mêmes des usageset des pratiques de l’Internet. Ainsi, ces approches forment dans leurensemble le socle théorique de cette recherche.

En effet, cette recherche, d’un point de vue scientifique, nécessite de prendreappui sur des références bibliographiques pertinentes qui peuvent soutenir lapartie empirique du travail. Cette étude est le fruit de la consultation et de laconfrontation d’un grand nombre d’ouvrages, d’articles et de travauxétudiés. Cependant, il semble à notre connaissance, que peu de travaux aientété menés dans d'autres lieux et d'autres contextes pour rendre compte, àtravers une problématique et une méthodologie d'approche similaire.

Cette recherche nous a conduit à constater que l’analyse des ouvrages etarticles dont nous avons pris appui était le moyen le plus fiable pour nousaider à traduire l’étude théorique en une recherche d’analyse empirique.Nous avons donc, fait appel aux approches citées précédemment. Cesapproches nous semblent en réalité aptes à répondre à notre problématiquequi est liée aux usages et pratiques de l’Internet.Nous avons choisi d’une part la théorie de la sociologie des usages pouranalyser notre terrain, parce qu’elle permet de montrer la part active des TICdans la réorganisation du social ainsi que les appropriations négociées parles chercheurs, elle met en relief la part respective des différents outils ettechniques de l’Internet dans l’évolution de la recherche en santé. D’autre


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part, l’acculturation de la technique, où nous avons appliqué les notions debanalisation et d’hybridation, deux des quatre concepts clés de la rationalitéde la cohérence socio-technique, afin de décrire de manière plus approfondieles processus d’appropriation dans ce stade.

2.3 Conduite de l'enquêtePlus modestement, nous proposons une grille de lecture des tendances de cechangement social. Cette grille repose sur des enquêtes (quantitatives etqualitatives), les analyses réalisées reposent sur des outils et des conceptssociologiques.Nous avons utilisé deux méthodes d’intervention pour aborder notreproblématique, méthodes qui nous paraissaient adaptées à notre situation :

a- méthode quantitative par questionnaireb- méthode de type ethnographique :

qualitative par entretien et

l’observation quotidienne que nous avons acquisependant plusieurs années dans le service dedocumentation.

Deux raisons majeures ont présidé au choix de cette méthodologie d’unepart, le fait que les données quantitatives issues du questionnaire étaientlimitées, tant dans leurs réponses qui portent à confusion que dans leurs non-réponse, et d’autre part, l’enquête qualitative basée sur le constat que ce typede méthode était le plus approprié pour compléter les limites et lacunes del’enquête quantitative. Ainsi, nous avons décidé que le plus approprié ànotre objet d’étude était le croisement des modalités d’enquêtes quali-quantitative et l’observation.

2.3.1 Enquête par questionnaireL’enquête a pour cible les chercheurs algériens, plus particulièrement leschercheurs du Contrat Programme 04 (CP04) qui regroupe 97 projets etcouvre géographiquement toutes les villes siège d’annexe de l’ANDRS. Ilest évident que nous ne pouvions pas faire un sondage concernant tous leschercheurs des différents contrats, faute de temps et de moyen.Nous avons envoyé le questionnaire aux chercheurs des autres CP, qui nousont permis également d’enrichir notre propre analyse.


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Il ressort de la couverture géographique du CP04 et les chercheurs des autresstructures, que l’échantillon choisi est assez indicatif pour aborder notreproblématique. Sur les 97 chercheurs, tous statuts confondus, nous avonsestimé qu’un taux de retour des questionnaires de 20% était satisfaisant.Finalement, nous avons recueilli 45 questionnaires.

Les questionnaires ont été diffusés de manière indirecte pour 70% d’entreeux par courriel, contacts pris par le biais de collègues et contactspersonnels. Les 30% restants ont été distribués sur le lieu de travail.

2.3.1.1 Les thèmes du questionnaireLe questionnaire est composé de trois parties distinctes et comprend un totalde 21 questions fermées et ouvertes. La première partie concerne l’état civildes chercheurs ; la deuxième partie concerne la description des pratiquesrelatives aux bibliothèques ; la troisième partie fait appel à des usages etpratiques de l’internet.

- Les questions de 1 à 2 permettent de renseigner les déterminants sociauxdu chercheur (sexe, statut, institution d’appartenance), plusieursinstitutions cohabitent à l’ANDRS.

- Les questions 3 à 7 demandent aux chercheurs interrogés s’ilsfréquentent les bibliothèques et s’ils sont satisfaits, ainsi que le tempspassé pour trouver l’information. Nous voulions savoir s’il y a unepréférence pour le mode papier ou l’électronique.

- Les questions 8-9-10 concernent la facilité d’obtention de l’informationet s’il y a un besoin d’intermédiaire dans la recherche et si les documentsobtenus sont en format électronique.

- La question 11 concerne les supports utilisés pour véhiculerl’information entre collègues.

- Les questions 12 à 21 concernent les familiarités avec l’Internet.

- Les questions 12-13 tentent de déterminer le lien, fréquence et la duréedes connexions à l’Internet


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- La question 14 permet de savoir si les chercheurs fréquentent ou dumoins, connaissent les sites Web.

- La question 15 permet de mettre en relief le type de facilité sur Internet.

- La question 16 tente de montrer les moteurs de recherche utilisés par leschercheurs.

- La question 17 montre s’il y a un besoin d’intermédiaire pour accéder auréseau.

- Les questions 18 à 21 tentent de montrer s’il y a redondance dans lesréponses sur Internet et sur la qualité de l’information fournie.

2.3.2 Les entretiensPour construire notre grille globale de réflexions et pour combler certaineslacunes dans le questionnaire, nous avons combiné le questionnaire à uneautre méthode de type ethnographique : l’observation d’un certain nombrede situations et des entretiens ont été menés auprès d’une dizaine dechercheurs. Le chercheur est interrogé sur ses pratiques existantes etnouvelles, ses représentations de l'objet technique et de lui-même utilisantl'objet ainsi que sur son environnement technique et humain. Les questionsportent aussi sur les motivations des chercheurs et leurs désirs.

En effet, l’entretien nous a permis de comprendre les usages et les pratiquesdes chercheurs et leurs représentations de la technique. Il nous a permisaussi de mettre en lumière des aspects auxquels nous n’avons pas penséspontanément.

2.3.2.1 L’échantillonPour ce qui est des chercheurs interviewés, nous nous sommes posé laquestion de l’échantillon retenu. L’enquête par entretien nécessite certes unéchantillon quantitativement moins élevé que la démarche par questionnairequantitative, une dizaine d’entretiens nous semble faible, cependant, cechiffre s’est avéré difficile à dépasser en raison des contraintes, dedisponibilité et de l’emploi du temps chargé des chercheurs. Toutefois, le


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caractère limité de l’échantillon est compensé par la richesse des donnéesobtenues.

En effet, cette méthode qualitative, nous a permis de mieux appréhender lesusages et les pratiques.

2.3.2.2 Le guide de l’entretienAvant de commencer l’entretien, nous avons rappelé à chaque chercheurl’objet et l’intérêt de notre étude. En outre, les chercheurs ont tous expriméavant même que ne débute l’entretien, la confidentialité de leurs propos. Ilsont ainsi manifesté non seulement le souhait de connaître les usages etpratiques de leurs collègues, mais aussi tous les portails touchant leursdomaines de recherche, c'est-à-dire une maîtrise dans la recherche surInternet.

Lors des entretiens nous avons opté pour le va et vient entre le questionnaireet l’entretien pour éclairer et compléter certains aspects du discours par deséléments plus objectifs et qui touchent de près notre thème.Nous avons demandé au chercheur de nous donner quelques élémentsd’identité.Quatre grandes thématiques ont été dégagées dans le guide d’entretien, ellesont porté sur :

a) Les usages en généralNous avons demandé au chercheur de nous parler de ses usages et letemps passé sur Internet pour ses recherches et projet ANDRS.Nous avons enfin cherché à savoir s’il avait constaté une évolution deses pratiques.

b) Le rapport avec la fonction assuréeIl s’agit en effet de savoir quel rôle joue Internet dans le rapport duchercheur à sa fonction et à sa recherche en général. Des questionssecondaires ont permis d’éclairer certains points : le profil d’intérêtest-il bien représenté sur Internet ?Nous avons élargi notre thématique en nous intéressant aux usages etpratiques des chercheurs à l’égard de l’Internet.


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c) La problématique de formationNous avons demandé de nous dire s’ils jugeaient nécessaire uneformation à l’usage de l’Internet et/ou un intermédiaire quant àl’utilisation de l’Internet.

d) InternetUn complément plutôt qu’un substitut. Préfèrent-ils garder les deuxmodes papier et électronique ou remplacer l’un par l’autre. En effet,cette méthode, nous a permis d’appréhender les usages et pratiques.Chaque entretien se déroule sur le lieu de travail, dans le bureau, ouson laboratoire.

2.3.3 L’observation dans le lieu de travailL’observation quotidienne accompagnée de prises de notes. Etant donnénotre fonction, les données recueillies à l’ANDRS nous ont servi pouranalyser les différentes situations problématiques de notre recherche. Cesobservations ont constitué la base de notre analyse des usages et pratiquesdes chercheurs algériens.

3. Conditions de réalisation de l’enquêteLa construction du questionnaire a posé problème. Il a fallu ne pas présentertrop de questions. Après avoir dépouillé les résultats, il nous semblait qued'autres pistes devaient être explorées. Certaines réponses étaient difficiles àinterpréter. Comment éviter de projeter notre objectif ? L'ordre des questionsa peut être biaisé les réponses. Malgré ces obstacles, nous avons tenté deprésenter une interprétation personnelle de cette technique qui est Internet,capable de révolutionner le rapport des chercheurs avec la connaissance.

Par ailleurs, nous avons complété nos données par une observation directede l’environnement quotidien du chercheur. L’occasion nous a été donnée àquelques reprises de voir les chercheurs, au cours de l’entretien s’installerface à leur ordinateur ou consulter un site Web et envoyer par messagerie lerésultat d’une de leurs travaux à leur collègue. Cette attitude nous a sembléintéressante à relever car elle est révélatrice de la volonté des chercheurs demontrer leur maîtrise de l’outil Internet et de la confiance instaurée.En effet l’enquête qualitative permet de comprendre la réalité du point devue de l’usage, de se familiariser avec son environnement, ses pratiques, enprenant en compte le contexte propre à chacun. Cependant, quand nous


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avons voulu valider les données recueillies auprès des mêmes chercheursquestionnés afin de garantir la bonne compréhension et interprétation despropos, nous avons constaté un changement dans les propos tenusauparavant. En effet, les propos ont été dans un contexte particulier et leschercheurs ont continué d’évoluer dans leurs objectifs et leurs moyens.

Par ailleurs nous considérons que le fait de porter notre analyse sur un pointfixe dans une période donnée, dans un contexte qui est en permanenteévolution peut paraître comme limite de ce travail

Cependant, nous considérons que les données sont assez significatives dumoment que le choix porte sur le croisement des modalités d’enquêtesquantitatives, qualitatives et l’observation qui se complètent et permettent demettre en relief les usages et pratiques dans un contexte particulier et dansune période donnée.

Par ailleurs, les entretiens menés auprès des chercheurs en dehors du cadreANDRS ont été l’occasion de regards croisés et fructueux sur notre enquêteet l’échantillon étudié. Les résultats de l’analyse des questionnaires envoyésaux chercheurs des autres Contrat Programme, nous ont permis égalementd’enrichir notre propre analyse

Concepts et références

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L’usage de l’Internet médical représente un domaine extrêmement éclaté quifait appel à une grande variété de disciplines. Les chercheurs dans cedomaine utilisent des moyens et des technologies pour accéder àl’information. De cette utilisation émergent des usages et pratiques. Dansune perspective sociologique, il nous sera nécessaire de préciser la notiond’usage, pratique et appropriation à l’aune de la sociologie des usages.

I-1.1 CONCEPTS ET REFERENCESAu sein des recherches issues de la problématique des usages, des notionscomme appropriation, usage et pratique commencent à acquérir de nouvellessignifications et de nouveaux regards que nous n’avons pas connusauparavant. Ces mutations sont liées, d’une certaine manière, aux mutationsscientifiques et technologiques que nous vivons aujourd’hui.

Les études sur les technologies semblent focalisées sur les questions d’usageet d’usagers.Le mot usage serait apparu en 1190, selon différents dictionnaireset désignait le fait d’appliquer, de faire agir pour obtenir un effet. Ilproviendrait du latin « usus » qui signifie à la fois usage et emploi.

Selon le Robert1 la notion usage est le fait d’appliquer, de faire agir un objetou une matière pour obtenir un effet qui satisfasse un besoin.

- Abus : le bon et le mauvais usage des choses.- Emploi d’un procédé ou d’une technique par un groupe social.- Ensemble de pratique sociale : coutumes et habitudes, pratiques

habituelles d’une activité.- Pratique que l’ancienneté ou la fréquence rend normale, courante dans

une société donnée.

Dans le Dictionnaire Hachette2 le terme usage et l’action de se servir d’unechose.

- Emploi habituel d’une chose.- Coutumes, ensemble de règles habituelles.

1 Le robert méthodique. Dictionnaire méthodique du français actuel, dirigé par Josette Rey-Debove.Lesdictionnaires Robert-Canada, Montréal, Canada, 1984. p.1617

2 Dictionnaire Hachette, édité sous la responsabilité de Ghislaine Stora. Hachette Livre, Paris, 2004. p.1858


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On constate de ces définitions que la notion usage est complexe qui nerecouvre pas la signification claire qui lui semble associée. Elle estfréquemment associée aux termes : appropriation, pratique et adaptationmais ces dernières expriment des notions différentes.

Le dictionnaire de la sociologie définit l’usage comme une pratique socialeque l’ancienneté ou la fréquence rend normale dans une civilisation donnée.

L’usage est une utilisation particulière qu’un individu ou un groupe peutfaire d’un bien, un outil ou un instrument.

Selon les cadres théoriques la notion d’usage connaît différentes acceptionset renvoie à un continuum de définitions allant de l'adoption àl'appropriation en passant par l'utilisation3. Pour Pierre Chambat, le flou quientoure cette notion tient au fait qu’elle est utilisée à la fois pour « repérer,décrire et analyser des comportements et des représentations relatifs à unensemble flou »4.

Pour Serge Proulx le terme usage a un sens large dans une visionsociologique, il est plutôt employé pour « décrire le cadre social large quienglobe les interactions entre les humains et les machines »5.

Par ailleurs, Lacroix distingue la notion d’usage de celle d’usages sociauxon précisant que « les usages sociaux sont des modes d’utilisation semanifestant avec suffisamment de récurrence et sous la forme d’habitudessuffisamment intégrées dans la quotidienneté pour s’insérer etéventuellement résister en tant que pratiques spécifiques à d’autres pratiquesconcurrentes ou connexes »6. Ainsi la notion de pratique apparaît dans lesusages sociaux. Dans ce premier cadre, la notion d’usage a été distinguée decelle de pratique : « l’usage est plus restrictif et renvoie à la simpleutilisation tandis que la pratique est une notion plus élaborée qui recouvrenon seulement l’emploi des techniques (usage) mais aussi les

3 Serge Proulx et P. Breton. Usages des technologies de l'information et de la communication. InL'explosion de la communication à l'aube du XXIème siècle. Paris : La Découverte, 2002.4Pierre Chambat. Usages des technologies de l’information et de la communication : évolution desproblématiques. Technologies de l’information et Société, vol.6, n°3, 1994, p.249-270.5Serge Proulx. Les formes d’appropriation d’une culture numérique comme enjeu d’une société du savoir.Actes du colloque COREVI « Gouvernance et usages d’Internet : vers un nouvel environnement normatif,Montréal, [http://grm.uqam.ca/activités/corevi_2001/corevi_proulx.htm] consulté le 10/08/20066 J.-G. Lacroix. Entrez dans l’univers merveilleux de vidéoway : De la télématique aux autoroutesélectroniques. Paris : PUF, 1993


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comportements, les attitudes et les représentations des individus qui serapportent directement ou indirectement à l’outil »7.

L’usage est donc lié à un objet technique, parler d’usage c’est appeler unesituation particulière dont on sait auparavant qu’elle comportera un objetqu’on a déjà identifié. Par contre la notion pratique est plus large et renvoiela personne qui est dans une situation particulière de l’usage.Qu’est ce qu’il fait ? Donc, ceci va nous permettre d’entrevoir ce qu’il est,son identité à travers ses comportements ses attitudes et d’une manièregénérale ses pratiques.

On peut simplifier la définition et dire que les usages sont des pratiques quisont liées à un objet technique. Il y a sûrement des critiques à cettedéfinition mais néanmoins et à notre humble avis nous nous intéressons àdes aspects où la technique est présente dans l’action d’usage mais le plusintéressant est de se focaliser sur l’usager et voir ce qu’il peut produire àtravers ces pratiques, ces représentations, c'est-à-dire chose qu’on ignoreauparavant et qu’on va découvrir. C’est l’imprévu, l’inattendu de la part del’usager.

De son côté, J. Jouêt inclut une distinction entre les notions usage etpratique : « l’usage est plus restrictif et renvoie à la simple utilisation tandisque la pratique est une notion plus élaborée qui recouvre non seulementl’emploi des techniques (l’usage) mais aussi les comportements, les attitudeset les représentations des individus qui se rapportent directement ouindirectement à l’outil »8.

Interrogeons maintenant la notion d’appropriation qui est fréquemmentassociée aux termes usage et pratique.

Dans Le Robert méthodique9, « Approprier » signifie : adapter, rendrepropre, convenable à un usage à une destination précise ; « s’approprier » :faire sien, le plus souvent indûment ; « Appropriation » : action

7 Josiane Jouët. Usage et pratique des nouveaux outils, dans SFEZ, L. (Edit), Dictionnaire de lacommunication, Paris, PUF, vol 01, p. 371-3768 Josiane Jouët. Usages et pratiques des nouveaux outils de communication, Dictionnaire de lacommunication, paris : PUIF, 1993, P. 3719Le robert méthodique. Dictionnaire méthodique du français actuel, dirigée par Josette Rey-Debove.Lesdictionnaires Robert-Canada, Montréal, Canada, 1984. p.1617


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d’approprier, état de ce qui est approprié ; « Approprié » : en accord avec,convenable, adéquat.

Le Dictionnaire Hachette10 donne la définition suivante : « s’approprier » :s’attribuer, se donner la propriété de « Approprier » : adapter, conformer.

Les dictionnaires proposent donc, deux acceptations du terme appropriation.La première définition fait référence au concept d’adaptation et la secondedéfinition renvoie au fait de « s’attribuer », faire sa « propriété ».Incontestablement, le terme appropriation est polysémique. Outre le faitd’être polysémique, la notion d’appropriation présente également descontours flous, ce qui complexifie davantage la façon de l’appréhender.

L’appropriation comporte une mise en jeu de l’identité personnelle et socialede l’usager. Si les usages apportent des satisfactions d’ordre individuel, ilss’intègrent dans le cadre social et professionnel, dans le cas contraire latechnique est rejetée.

Au vu de ces considérations et de notre point de vue, nous retenons ladéfinition suivante :La notion d’usage est liée à l’utilisation de la technique, mais elle sedémarque des stricts comportements d’utilisations. Elle donne les moyensd’observer, de classer et d’interpréter des phénomènes sociaux quiimpliquent le recours à des objets techniques. Elle renvoie donc, àl’utilisation d’une technologie qui, par voie de conséquence, structure dansle temps la pratique qu’on peut repérer et analyser ; l’usage devient socialdès que l’usage et la pratique se ressourcent dans le corps social.

Cette définition recouvre deux dimensions qu’il s’agit d’explorer en regardde cette étude : d’une part, dans un cadre théorique vers l’utilisation desusages des TIC, et d’autre part vers les pratiques qui se structurent dans letemps. Ainsi, il convient de parler d’usages sociaux à partir du moment oùles modes d’utilisation sont sous forme d’habitudes, capables de sereproduire et persistent en tant que pratique spécifique ou de s’imposer auxpratiques préexistantes.

10Dictionnaire Hachette, édité sous la responsabilité de Ghislaine Stora. Hachette Livre, Paris, 2004. p.1858


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Nous allons aborder dans les pages suivantes, l’émergence de l’Internet dansle monde médical et la genèse du système national de recherche sur un planthéorique

La question des pratiques et des usages

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I-1.2 LA QUESTION DES PRATIQUES ET DES USAGES.DIVERSITE DES APPROCHESAfin de répondre aux différentes questions de notre recherche, nous avonsexaminé plusieurs cadres de référence qui nous ont fourni un ensemble dethéories et de comptes rendus, d’expériences susceptibles de guider notrerecherche. Des analyses sociologiques ont permis de formuler certainesthéories mettant en évidence les évolutions dans les usages et les pratiquesdes chercheurs. Nous avons retenu certains travaux dont les thématiquesrejoignaient la problématique de notre thème. La recherche que nousprésentons, s’inscrit dans la lignée des travaux de la sociologie des usages etles questions soulevées par Josiane JOUËT, Philipe MALLEIN et VictorSCARDIGLI.

I-1.2.1 LE CHAMP D’ETUDES DES USAGESSi on veut étudier cette problématique, il est nécessaire de décrire les usagesde ces technologies, c’est-à-dire appréhender ce que les gens font réellementavec ces techniques. On assiste à un renversement du paradigme, ce n’estplus la technologie qui témoigne son développement mais l’usage pertinentqui est fait sur cette dernière. Ainsi, on constate dans ce renversement quel’usager est au cœur des préoccupations, en lui donnant un pouvoir d’action,d’adaptation et de créativité sur la technique. C’est-à-dire ces derniers nesont plus vus comme de simples consommateurs et il n’est plus question desources mais plutôt de connaître l’usager, d’appréhender son comportement,ses processus d’appropriation, les formes de sociabilité émergées et de fairele lien avec les usages émergents et les usages préexistants.

Tel est le canevas dans lequel est analysée cette étude.

La présente étude s’oriente donc sur l’observation des usagers de l’Internet.Que font les chercheurs avec Internet ? Ainsi, il faut passer par desdescriptions précises, c'est-à-dire description de tous les éléments ducontexte dans le quel se situe le chercheur parce qu’un usage s’explique parun certain nombre de facteurs qu’il faut prendre en compte dans ladescription :

- Représentations du phénomène technologique (sens que leschercheurs donnent à l’Internet, représentation sociale etpsychologique)


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- Caractéristiques du chercheur : situation professionnelle, maîtrise etcompétences requises).

De ce fait, deux dimensions à prendre en compte :- Dimension liée à l’Internet- Dimension liée au chercheur.

Ces deux dimensions sont elles-mêmes liées par un jeu d’interaction entre latechnique et le chercheur. Le schéma n’est donc pas linéaire comme il a étéautrefois où l’usager se contentait de recevoir et d’accepter sans aucuneréflexion faite.

Les premières études sur les usages sont apparues dans les travauxaméricains des années 60 et 70 avec le courant fonctionnaliste des « usesand gratifications » qui analysaient l’action des médias en termes d’effet, enposant la question suivante : que font les médias aux gens qui y sontexposés ? Ces premières études ont ouvert la voie à d’autres analyses.

Dans le courant socio-constructivisme la technique est façonnée par leprocessus d’interaction entre l’usager et la technique. Ce processusd’interaction peut faire l’objet de différentes interprétations suivant l’usager.Cependant, dans cette approche l’action de l’usager n’est pas précise. Auniveau de la conception de la technique les usagers sont absents. Ceci posela question des représentations de la part des usagers que nous jugeons utilesdans notre interprétation du phénomène de l’appropriation de l’Internet de lapart des chercheurs. L’absence de l’usager dans la conception de latechnique est considérée comme une des limites de ce courant socio-constructivisme.

Dans le courant de Michel De Certeau l’usage est considéré commeproducteur de la technique. Il se construit au moment où il y a interactionentre la technique et l’usager. L’analyse est axée sur l’usager qui est au cœurde l’observation mais difficilement représentable. Cependant, pour unesocio-technique des usages, le processus d’usage ne dépend pas seulementdu contexte social dans lequel elle a lieu mais aussi des caractéristiquespropres à la technique qui peuvent freiner l’usage et constituer une barrière àl’appropriation.


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En France, l’ouvrage de Michel De Certeau, « l’invention du quotidien » ajoué un rôle fondateur dans les études sur les usages. Michel De Certeaumontre la capacité créative des usagers et le caractère imprévisible desusagers par le biais de ruses, de bricolages ou de détournements qu’il réunitsous le terme de braconnage.

Ces travaux ont permis d’élargir le regard au-delà de la relation simple avecla technique, le schéma est beaucoup plus complexe.Ces travaux considèrent aussi l’apprentissage comme un facteur clé dansl’appropriation et la stabilisation des usages dans les habitudes. Un certainnombre de savoir-faire et d’habilité est ainsi nécessaire pour l’utilisation dela technique.Est-il vrai que les chercheurs demandent un minimum de maîtrise etd’habilité quant à l’utilisation de l’Internet ?

Nous utiliserons ici, l’approche de l’appropriation parce qu’elle analyse laformation des usagers. Plusieurs auteurs soulignent le rôle de la formationdes usagers dans l’appropriation des TIC.

Cependant l’appropriation n’est pas aussi facile et les usagers n’adoptent passimplement une technologie mais ils l’adaptent à leurs besoins dans dessituations déterminées. Ils la modèlent, l’ajustent, la re-créent, parfois laréinventent ou la rejettent. La situation est beaucoup plus complexe dans lecas de résistance de la part des usagers aux changements.Existe-il des facteurs qui poussent les usagers à résister aux changementstout en connaissant les facilités et les acquis que peut apporter Internet surun plan informationnel et communicationnel.

Notre position ici, constituera à vérifier les facteurs qui freinent oufavorisent les chercheurs dans l’appropriation de l’Internet en vérifiant lesdimensions sociales qui concernent les usagers et les pratiques qui nousintéressent.Sur la même lignée des idées on peut lier les significations et lesreprésentations de la part des usagers de l’Internet. Certains chercheurs ontinsisté sur le poids des représentations de chaque usager dans l’usage desTIC. L’appropriation socio-politique des usagers de Therry Vedel et AndréVitalis propose une analyse en termes de représentations que les chercheursont de l’Internet.


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Ajoutant à cela un élément fondamental qui est l’environnement dans lequelse déroule les usages et pratiques de la technique, et qui peuvent êtredéterminantes dans l’appropriation de l’Internet.

Pour analyser la question de l’adaptation de la technique, il est judicieux depasser par l’approche de diffusion qui se base sur les études qualitatives.Celle-ci va expliquer la diffusion des techniques et leurs adoptants ainsi quede mesurer les effets de cette adoption à travers l’évolution ou non deschangements dans les usages ou pratiques des chercheurs. Cependant noussupposons que l’utilisation d’une technique est difficile à décrire car elle estcomplexe et partiellement machinale, il faut donc tenir compte des différentscontextes sociologiques, culturels et économiques afin de comprendrecomment se réalise l’appropriation ou le rejet de la technique.

Ainsi, la notion d’usage social semble s’imposer. Lacroix propose ladéfinition suivante : « les usages sociaux sont des modes d’utilisation semanifestant avec suffisamment de récurrence et sous la forme d’habitudessuffisamment intégrées dans la quotidienneté pour s’insérer et s’imposerdans un éventail des pratiques culturelles préexistantes, se reproduire etéventuellement résister en tant que pratiques spécifiques à d’autres pratiquesconcurrentes ou connexes »1 .

Dans notre contexte quand on choisit la notion usage pour décrire la relationdu chercheur avec l’Internet c’est que l’on cherche à prendre en compte lecadre social le plus large qui englobe toutes les interactions entre l’usager etla technique. On suppose ici, que lorsque le chercheur interagit avecl’Internet, il est porteur d’une histoire aussi bien personnelle que sociale, ilinscrit donc ses actions dans une situation sociale donnée.Ces actions ne sont jamais dépourvues de sens, on constate souvent trop designifications. Chaque chercheur tend en effet, à justifier ses actes et seconduit en fonction de ce qu’il imagine être le mieux dans une situationdonnée, donc il adopte différentes pratiques, et attitudes selonl’environnement, les compétences, les moyens, la culture,…Nous retenons à l’esprit que les problématiques des usages, les approchesthéoriques, les outils méthodologiques et les objectifs ne sont pastransposables à notre contexte, qui reste un élément déterminant parce queles cultures, les coutumes et les normes de la société influencent les résultats

1Jean-Guy Lacroix. Entrez dans l’univers merveilleux de Vidéoway, dans de la télématique aux autoroutesélectroniques. Le grand projet reconduit, sous, la direction de J.-G. Lacroix et G. Tremblay, Sainte-Foy :Presses de l’Université du Québec, 1994, p.147.


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de notre analyse et par voie de conséquence sur les problématiques desusages et des pratiques des chercheurs algérien.

I-1.2.2 LES ETUDES SUR LES USAGERS DE L’INTERNETMEDICALNous avons cherché dans un premier temps à rassembler quelques donnéesd’ordre général, parce que les enquêtes, portant sur les usages et lespratiques de l’Internet, réalisées par les chercheurs dans le domaine de lasanté en Algérie sont rares, nous avons tenté une synthèse de travaux quiporteraient sur des domaines annexes pouvant nous éclairer. Nous proposonsun état des travaux selon les thèmes suivants : les médecins et Internet, lesenquêtes ciblant la population algérienne, et les usages de l'Internet.

Entre 1965 et 1975, les études de H.MENZEL et W.J. PAISLEY2 surl’usage, les usagers et les supports de l’information médicale, tiennentcompte des facteurs psychosociologiques des usages et mettent en avant lanotion de comportement documentaire des médecins. Ces études d’usagersou d’utilisateurs ont été souvent axées sur l’évolution et la qualification desmoyens et des canaux d’information utilisés par les médecins.On y a retrouvé, dans la répartition des résultats, des thèmes classiquescomme : le canal d’information le plus utilisé : les sources et moyensd’information les plus utilisés ; les buts et types d’information recherchés ;le temps consacré à l’information documentaire ; et enfin les facteursd’influence sur le comportement documentaire du praticien.

Entre 1978 et 1992, différents travaux et études de cas ont été réalisés.L’étude la plus importante dans notre contexte est celle de James D.HAUGdans laquelle l’auteur affirme que « la principale question qui oriente lesdébats sur les usages et usagers de l’information médicale est de chercher àcomprendre quelles sont les sources d’information qu’utilisent la plupart desmédecins pour répondre pour répondre à des problèmes diagnostiques,thérapeutiques, etc.»3.

Les résultats obtenus par Haug indiquent qu’en règle générale, les médecinspréfèrent utiliser une information médicale issue des revues papier en2W.J. Paisley, H. Menzel. Information uses and needs. In annual review of information science andtechnology, USA, 1968, p. 1-38.3 Idem


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premier lieu, des livres en deuxième, puis de la concentration avec leurscollègues de la même spécialité en troisième préférence. Les travaux deHaug ont influencé les fonctionnements des bibliothèques dans la mesure oùla plupart de ces organisations, en termes de ressources et de politiquesd’acquisition, se sont référées aux conclusions de ces travaux pour mieuxcomprendre les diverses utilisations du réseau Internet par les chercheurs.

Xavier Pierre4 dans son travail « utilisation du réseau informatiqueInternet en médecine générale en France » même une étude auprès de 600médecins généralistes de juin 1997 à juin 1998, il souligne dans sesobservations que l’utilisation de l’Internet médical ne va pas de pair avecl’accroissement du réseau constaté ces dernières années. Il indique que bienune forte proportion des médecins soit déjà informatisée, la connaissance del’outil informatique reste en revanche très variable. « Beaucoup de médecinsconnaissent et utilisent l’Internet » « mais essentiellement dans un butludique ou de détente ».Au terme de sa conclusion, il fait remarquer que le réseau (,) présentel’avantage d’une communication libre d’informations, mais l’inconvénientest le manque de contrôle sur cette information.

Isabelle DESCHAMPS5 dans son mémoire : « apports de l’Internet dansl’exercice de la profession de pharmacien » avait mis en relief l’importancedes changements apportés dans l’exercice de la profession de pharmacienpar l’utilisation de l’Internet. Dans la même perspective, elle retrace lesmutations constatées dans cette profession grâce à l’usage de l’Internet.Elle affirme que « la communication et l’information des pharmaciens ontpris une nouvelle dimension avec l’Internet qui a permis l’échange desinformations très variées, les sciences pharmaceutiques, comme toute autrescience évolue sans cesse, et le pharmacien doit être au fait de l’actualitédans son domaine ».

Enfin, une étude réalisée par THESARRIEU E.Filhine6 « Internet etmédecine », tente de définir l’Internet et son histoire. L’auteur explique lefonctionnement ainsi que les différents services et applications qui sontattachés à l’Internet dans le monde de la santé. Il précise également le

4 Pierre Xavier. Utilisation du réseau informatique Internet en médecine générale en France. Bordeaux II :Thèse de doctorat, 1998, p.59.5 Isabelle Deschamps. Apport de l’Internet dans l’exercice de la profession de pharmacien. Thèse dedoctorat. Université de Rennes I, 1999, p.69.6Filhine Eric Hesarrieu. Internet et médecine. Thèse de doctorat Université de Nancy juin, 1997, p.99.


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développement des outils de communication (messagerie), des outilsd’information (le Web, liste de diffusion...) qui aident aux activitésd’enseignement, d’éducation et de la recherche médicale.

Il conclut en soulignant que la numérisation croissante des données a permisune diffusion universelle de l’information médicale. Il ajoute que « ledéveloppement de l’Internet n’est pas un phénomène de mode, mais un réelpas en avant, et son évolution vers l’Internet doit inciter l’ensemble desmédecins à intégrer ce nouvel outil de communication d’information et deformation continue dans leur environnement de travail ».

Dans notre propre contexte algérien nous avons parcouru un certain nombrede travaux qui ont été réalisés dans le domaine de la santé. Nous proposonsune synthèse dans les lignes qui suivent :

Une enquête portant sur les comportements et pratiques documentairesauprès des médecins Hospitalo-Universitaires a été menée à Oran en 19917.L’auteur tente de comprendre comment les médecins spécialistes du CentreHospitalo-Universitaire d’Oran s’informent en sciences médicales. Ellearrive à la conclusion que pour l’ensemble des structures dont disposent lesmédecins du CHUO : bibliothèque INESSM Oran, bibliothèque des sciencesdu CHUO, la bibliothèque du CHUO, Cerist Alger. Seule la bibliothèque del’INESSM offre un service d’information et de documentation susceptiblede répondre à leurs besoins.Par ailleurs, l’auteur arrive au constat suivant : (qu’) Une liaison étroiteentre les soins aux malades, les sciences cliniques et les sciencesfondamentales est primordiale pour une prise en charge d’une politiquecommune de l’information et de la documentation médicales.

Une enquête qualitative8 a été menée auprès de 74 enseignants-chercheurs et chercheurs à plein temps. Le questionnaire comportait unchapitre de 10 questions fermées et semi ouvertes portant sur les modalitésd’accès et d’intégration des TIC et sur l’usage qui en est fait.

7Rahmouna Carlier. Comportements et pratiques documentaires des médecins Hospitalo-Universitaires :étude de cas à Oran. Paris : Thèse de doctorat. Ecole des hautes études en sciences sociales, 1991

8Hocine Khelfaoui (sous la dir.). Enquête : « Pratiques et politiques d’innovation », Alger : CREAD, 2004


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Les données laissent apparaître que les universitaires et les chercheursalgériens sont étonnamment bien équipés en matériel informatique. Ilsdisposent presque tous d’ordinateurs avec 94,6%, ordinateur portable 35%dotés des derniers logiciels, sur leur le lieu de travail et à domicile et ontdésormais, accès à Internet avec un taux de 48,6%, Intranet 4,1%, accès àdes bases de données bibliographiques 35%. L’accès à Internet estlargement répandu même s’il n’a (pas) fait, véritablement son entrée dansles universités, qu’à partir de 1999.

Les données de l’enquête illustrent que 67,5% des chercheurs disposent d’unordinateur à domicile, 61,2% ordinateur de bureau. On considère que leniveau d’accès des chercheurs est élevé.

Sur l’usage de l’Internet, les données sont les suivantes : recherched’information sur le Web 91,9 messagerie électronique 100%, consultationde bases de données bibliographiques 86,5%, téléchargement de fichiers oude logiciels 81,1%, échange de fichiers 54,1%, vidéo conférence 5,4%. Cesdonnées expliquent que les principaux usages de l’Internet consistent dansses fonctions de messagerie, de recherche d’informations, de consultation debases de données, et de téléchargement de fichiers ou de logiciels.

L’auteur arrive à la conclusion, que malgré (,) l’engouement qu’elles ontsuscité chez la plupart des catégories professionnelles et l’importance desinvestissements qui leur ont été consacrés, les TIC ont apporté peu detransformations dans les relations professionnelles et dans le fonctionnementdu système scientifique faisant ainsi allusion aux principaux projets publicsportant sur les TIC, qui ne sont pas encore réalisées ? : le projet dit « réseaude recherche académique », infrastructure technologique devant répondreaux besoins des activités de recherche scientifique, un projet « universitévirtuelle », visant à doter la plupart des établissements d’enseignementsupérieur en système de visioconférence, et un projet de « bibliothèquevirtuelle ». Cependant, et dans l’état actuel, l’Algérie prend des mesurespour relancer les projets cités, certains son encours de réalisation. On notequ’il y a eu une amélioration dans la gestion de l’Information scientifique enAlgérie et les données que nous avons mises en relief ne peuvent queconfirmer les résultats de notre recherche.

CONCLUSIONCette présentation rapide, si elle ne peut prétendre à l’exhaustivité, a permisde mettre en exergue la croissance des usages de l’Internet à travers les


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activités quotidiennes des chercheurs. Cette croissance va de pair avec letaux d’insertion des différents outils (Web, courriel,…) dans leurs pratiquesinformationnelles et communicationnelles.

Toutes ces études tentent d’analyser les comportements des usagers pouressayer de comprendre ce qui pourrait favoriser ou freiner l’acceptation decette technique et ne se limitant pas qu’à sa dimension technique.

Technologie de l’Information et de la Communication dans le monde et en Algérie

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Le développement de la micro-informatique dans les années 1985 aprofondément bouleversé les habitudes de travail du monde scientifique etmédical. Le micro-ordinateur devient un outil intégré à la pratique deschercheurs, les informations à recueillir sont de nature de plus en plusdiverse (données cliniques, informations administratives…). On assiste àune nouvelle vogue technologique et gestion informatisée de l’information.

Le domaine de la santé n’y échappe pas et la facilité d’utilisation d’Internetbouleverse le monde médical. La croissance et l’universalisation d’Internetfont de cet outil le complément privilégié du développement de la recherchescientifique.Les supports d’informations disponibles sur le réseau permettent auchercheur de se tenir au courant des résultats de la recherche et avec unminimum de préparation, améliorer sa pratique de recherche,d’enseignement, formations(,) clinique ou hospitalière. Il permet aussi auplus grand nombre d’utilisateurs d’accéder, de partager, voire de confronterun maximum de connaissances et d’informations.

S’il n’est pas encore l’outil exclusif du chercheur alors est-il aujourd’hui unmoyen de communication et/ou d’information scientifique ? Est ce qu’il estplus ou moins intégré dans ses pratiques quotidiennes ? Avant de répondre àce questionnement il est judicieux de présenter les grandes lignes des TIC etnotamment Internet dans le monde et en Algérie.

I-1.3.1 EVOLUTION HISTORIQUE DE L’INFORMATIQUEMEDICALELes technologies de traitement de l’information se sont développées trèsrapidement, dès les années 50, dans le secteur de la santé, peu après que lespremiers ordinateurs aient vu le jour. Plusieurs facteurs ont contribué à cedéveloppement :

L’accroissement très rapide des techniques de diagnostic, générant unnombre sans cesse croissant d’information que les médecins ou lesprofessionnels de la santé doivent prendre en compte ;

Le souci d’une gestion efficace des informations administrativesconcernant les patients dans l’hôpital, mais aussi dans les organismesgérant les soins de santé.


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Le besoin de former les nouveaux praticiens à l’utilisation de cestechniques, mais aussi le désir d’utiliser les informations disponiblespour la formation initiale ou continue des professionnels de la santé.

Ainsi est née dans le monde de la santé l’informatique médicale. Elle s’estreconnue comme une discipline spécifique, avec ses sociétés savantes, sespropres publications et ses congrès internationaux.

L’arrivée des ordinateurs personnels dans les années 70 a provoqué deuxvoies de développement : d’une part, certains ont continué à développer degros ordinateurs avec de nombreux terminaux, surtout pour la gestionadministrative, tandis que d’autres, utilisaient de petits systèmes ou desordinateurs personnels surtout dans les services et les départements dediagnostic ou de soins.

Dans le domaine de la formation médicale, dès les années 1960, diversestentatives se sont développées dans le monde pour utiliser les outils degestion de l’information dans le cadre de la pratique médicale ou de laformation. Diverses pistes ont été explorées, incluant les base de donnéesd’images, les outils de simulation ou les systèmes experts. La gestion dulecteur de vidéodisque à partir d’un simple ordinateur personnel a été levéritable départ de la recherche et du développement du multimédia.

Au départ, l’usage du réseau Internet était circonscrit aux institutionsmilitaires et scientifiques. Pendant une dizaine d’années, universitaires etchercheurs de tous pays utilisaient les commodités de l’information en ligne.L’explosion de la micro-informatique professionnelle et domestique etl’arrivée des interfaces graphiques ont permis à tout un chacun de seconnecter au réseau pour y trouver des applications toujours plusnombreuses et plus conviviales.

Le lancement du premier satellite par les russes en 1957 entraîne un essor dela recherche scientifique et marque la naissance des bases électroniques etdes réseaux de communication.

Dans les années quatre-vingt-dix, les moyens modernes de communication(les autoroutes de l’information) commencent à faire leur apparition dans lavie courante amenant avec elles des possibilités d’accès à l’information.


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Internet constitue l’exemple de ces outils. La mise en place des réseaux amodifié l’organisation du travail en supprimant les obstacles liés auxdistances, au temps et aux volumes des données. On assiste ainsi, à ladécentralisation de l’accès à l’information.

La décennie 1990-2000 est marquée par un tournant majeur dans leprocessus éditorial, autant au niveau de la production que de l’accès parl’usager. Le standard Dublin Core est lancé en 1995 par OCLC (OnlineComputer Library Center) et NCSA (National Center for SupercomputingApplication) en vue de normaliser la description bibliographiques desressources Internet. Les bases de preprint sont inaugurées en 1991 par leprojet Paul Ginsparg à Los Alamos. Les National Institutes of Health (NIH)aux Etats-Unis proposent en 1999 la création d’un site de publicationélectronique pour les sciences de la vie nommé E-Biomed. Le projet,renommé par la suite PubMed Central, est lancé au début de l’année 2000.

Dans la décennie 1970-1980 le développement des réseaux decommunication par paquets permet d’interroger des services documentaires(essentiellement bibliographiques à distance). En 1971, avec ledéveloppement des réseaux, l’accès en mode conversationnel devientpossible et le système MEDLARS prend le nom de MEDLINE (MEDLARSONLINE).

En 1972 l’Europe est marqué par l’ouverture du serveur ESA-IRS,développé par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), aux Etats-Unis laNational Library of Medicine (NLM) a joué un rôle moteur dans la diffusionde l’information biomédicale, facilitant l’accès à ses bases par la mise enplace d’un réseau national et international de collecte et d’interrogation.

Malgré les progrès réalisés, les résultats obtenus ne semblent pas satisfaireles besoins des utilisateurs, on parle de déception. L’explosion de l’Internetmédical est d’abord et avant tout, celle du Web médical.

I-1.3.2 L’ÉMERGENCE DU WEB MÉDICALDans la décennie 1980-1990 de très nombreuses technologies del’information se développent, réseaux, micro-ordinateurs, supports destockage, multimédia. En 1986 la NASA (National Science Foundation)décida de connecter les universités entre elles. Internet n’a acquis son statutd’outil d’information grand public qu’à partir de 1992 grâce au World Wide


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Web, qui relie les milliers d’ordinateurs et qui permet un accès convivialaux informations grâce au caractère multimédia de chaque texte publié et leprincipe de l’hypertexte.»1.

En France, se met en place en 1990 RENATER, interconnexion de réseauxlocaux et régionaux dont le câblage permet aux laboratoires d’accéder àl’offre Internet. Avec la mise à disposition de serveurs World Wide Web, onpeut accéder à n’importe quel type de document électronique (texte, imagefixe ou animée, son…). Ainsi, le chercheur peut naviguer d’information eninformation, peut situer l’état de la science dans son sujet de recherche, peutaussi collaborer avec les autres pour se servir de leurs connaissancesscientifiques, enfin, il peut communiquer ses résultats de recherche auxautres.

I-1.3.3 PANORAMA DES SITES INTERNET MEDICAUXPROFESSIONNELSLe développement des sites médicaux en France a suivi l’essor d’Internetdans les entreprises et chez les particuliers. Dans un premier temps, desmédecins ont pris l’initiative de développer leurs propres sites médicaux afinde communiquer et échanger des données entre confrères. Les sites demédecins se sont regroupés en une communauté, les Médecins Maître Toile(MMT) (http://www.mmt-fr.com). Les autres acteurs du monde de la santé(pharmaceutique, presse médicale, société prestataires de service, etc.…)n’ont investi qu’un peu plus tard dans l’Internet médical, du fait du faibletaux d’informatisation des médecins avant 1998.

I-1.3.3.1 Les sites de journaux et revues médicalesLa plupart des grands journaux médicaux ont créé leur propre site Internetreprenant l’information contenue dans la version papier (Quotimed, LeGénéraliste, Impact Médecin…), et développent également d’autres services(dossiers médicaux, formation médicale continue, congrès, etc.).

Les grandes revues médicales internationales, comme JAMA ou Le Lancet,ont également créé des sites Internet permettant une consultation d’archiveset de certains articles, cependant la majorité des articles d’actualité sontpayants.

1Carlo Revelli. Intelligence économique et Internet. Paris : Dunod, 2001. p.24


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La revue américaine Science propose une sélection d’articles en plein texte.Scienc-mag.aaas.org/science/.Le serveur de l’Emory University Health Science Centers Library à Atlantacc.emory.edu.La revue française La Recherche.

I-1.3.3.2 Les portails médicauxLes origines des sites et portails médicaux sont diverses. Certains ont étécréés par des médecins passionnés du Web (Jim On Line, Gyneweb ouCaducee.net par des pharmaciens comme Medisite.fr. D’autres sites sonttotalement indépendants comme MedHermes.fr.De nombreuses sociétés se sont également lancées dans l’aventure del’Internet médical, comme France Telecom avec Egora.fr ou Havasnumérique avec Atmedica.

I-1.3.3.3 Les sites médicaux hospitalo-universitaires et institutionnelsOn peut citer parmi les sites hospitalo-universitaires, le CHU de Rouen(www.chu-rouen.fr) et le CHU de Rennes (www.chu-rennes.fr), les deuxs’avèrent très complets et de qualité.Enseignement faculté de médecine de Nancy (www.spieao-u-nancy.fr),Le centre hospitalier universitaire de Vandois en suisse(www.epfl.ch/SIC/SA/publications/f194/spécial-ete194-sp-page24.htmlLe Harvard University Canbridge (www.golgi.harvard.edu/library)Medline, généraliste est la plus connue.

Santé maghreb.com, dédié à la médecine maghrébine, fort bien renseigné etrégulièrement actualisé grâce à ses correspondants dans les trois pays, ce sitemet à la disposition des chercheurs une banque de données access avec enjuillet, 2344 articles publiés dans des revues à comités de lecture, ainsi quedes comptes rendus de colloques et des rubriques d’actualité médicale etscientifique.


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I-1.3.3.4 Instituts de recherche et autres institutswww.cnrs-dir.frwww.pasteur.frLe serveur Généthan regroupe un grand nombre d’instituts de recherchewww.genethon.frLe serveur de l’OMS www.who.org où on trouve également le rapport de lasanté dans le monde.La Bibliothèque Nationale de Médecine des Etats-Unis (NLM) gère plus de10 millions de référence sous forme de livres, revues, compte rendus derecherche ou de congrès.

I-1.3.3.5 Les bases de données sur le médicamentOn retrouve dans cette catégorie le Vidal www.vidal.fr payant et réservé auxprofessionnels de santé et thériaque www.theriaque.org, banque de donnéessur tous les médicaments disponibles en France et dont l’accès est gratuit.

I-1.3.3.6 Sites Internet de laboratoiresLes objectifs des sites de laboratoires sont variés. Certains visentessentiellement à présenter le laboratoire, son activité, son image, larecherche et développement, etc. Il n’existe pas forcément d’espace réservéaux professionnels de santé (www.astrazeneca.fr) et ces sites ressemblentdavantage à des vitrines de l’entreprise, dans l’objectif de communiquer versdes patients potentiels ou encore vers de futurs collaborateurs du groupe.

D’autres laboratoires se sont résolument tournés vers les professionnels desanté (médecins, pharmaciens, personnel soignant…) dans l’objectifd’apporter un réel service mais surtout de valoriser l’image et lescompétences du laboratoire à travers un canal de communication moderne etperformant : Internet. Ces sites proposent en principe un espace médical ouespace professionnel sécurisé et accessible seulement après inscription, enplus d’un espace patient accessible à tous (www.bipmed.com) de Beaufour-Ipsen par exemple ou encore (www.pfizer.fr).

I-1.3.4 SYNTHESE SUR LES TECHNOLOGIES DEL’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION EN ALGERIELa nouvelle économie mondiale laisse apparaître le phénomène de lamondialisation où la recherche et la maîtrise du développement des


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technologies sont devenues une activité économique des plus rentables dansles pays développés. Les technologies incluent au sens large, tous lesprogrès de la science et des techniques et supposent la restructurationprofonde de l’économie nationale et même mondiale en faisant appel auxderniers acquis de la recherche et de la science. L’Algérie a saisi l’apport dela recherche et des connaissances à la croissance économique et l’avantageà tirer des TIC où l’information occupe une place stratégique dans lanouvelle économie mondiale.

Un nouveau mode de développement économique s’impose alors, celui del’exploitation systématique des connaissances et des informations nouvelles.Des mesures sont alors à envisager sur le système national de recherche quitournent autour de l’accroissement et l’exploitation des connaissances ainsique des infrastructures correspondantes pour s’inscrire dans ce contexte demondialisation. Des profits ont tiré d’une part, en exploitant cesconnaissances, et d’autre part, les sources de connaissances et les acteurs quipeuvent jouer un rôle primordial dans leur production et leur circulation.

Dans le système scientifique Algérien, qui couvre l’ensemble desétablissements dédiés à l’enseignement supérieur et à la recherchescientifique, y compris les centres de recherche et de recherche-développement a bénéficié de l’essentiel des projets consacrés aux TIC. Lebut ici n’est pas de donner un historique sur l’introduction de l’Internet enAlgérie parce qu’il existe une littérature assez riche sur l’Internet en Algérie,donc nous proposons une présentation de ce phénomène par rapport à larecherche scientifique.

Les trois principaux projets sont : la mise à disposition du systèmescientifique, enseignement supérieur et recherche, d’une infrastructuretechnologique et d’un ensemble d’outils pour prendre en charge tous lesbesoins en matière de communication et d’information scientifique ettechnique. Le deuxième porte sur le télé-enseignement dans la majorité desétablissements universitaires comprenant les outils de visioconférence. Letroisième réside en un projet de bibliothèque virtuelle, dans le but d’unelarge diffusion de l’information scientifique et technique.

Les projets de recherche consacrés aux TIC occupent une place importantedans l'ensemble des activités scientifiques conduites par le ministère del’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.


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Selon les données du Centre de Développement des Technologies AvancéesCDTA, datant de décembre 2002, les PNR liés directement ou indirectementaux TIC, comportent 158 projets, mobilisant 795 chercheurs tous secteursconfondus. A cela, il faut ajouter les projets relevant du MESRS et lesprojets exécutés par le CDTA, CERIST, CNTS. Le CDTA estime environ300 projets relevant des TIC, mobilisant plus 1000 chercheurs. Sachant quele nombre total de chercheurs algériens, universitaires permanents est de5000 et qui suppose près de 20% des effectifs consacrés directement ouindirectement au TIC. Outre 308 millions du Fonds national de la rechercheentre 1999 et 2003, la recherche a bénéficié de 141,5 millions d’euros desubvention pour le financement des investissements dans certains domainescomme les technologies de l’information, le budget alloué au TIC est de62%, technologies spatiales 16%, Biotechnologie 3,22%, autres 25,00%.

Le budget alloué aux TIC dans le cadre du programme triennal de rechercheen nouvelles technologies 2001-2003, était de 62%, technologies spatiales16%, biotechnologie 3,22%, autres 25,00%. On remarque que le budgetalloué aux TIC représente plus que la moitié du total budget.

En 1995 on note l’émergence des ressources dans le paysage del’information scientifique et technique tels le Web biomédical, la messagerieélectronique ou encore les forums et listes de discussion dans les pratiquesinformationnelles et communicationnelles des chercheurs. Même sil’Internet n’a fait véritablement son entré dans les universités qu’à partir de1999, les choses se sont allées de plus en plus vite. Les universités et lescentres de recherche se sont connectés les uns après les autres, ont ouvertdes adresses électroniques stables et plus fonctionnelles. Depuis, la maîtrisede l’information a constitué un enjeu majeur dans le domaine de lamédecine.


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I-1.3.5 LES PRINCIPAUX ACTEURS DANS LE DOMAINE DES TICEN ALGERIELes principaux acteurs dans le domaine des TIC sont :

I-1.3.5.1 Le Centre de Développement des Technologies Avancées(CDTA)2

Le Centre de Développement des Technologies Avancées est chargéd’effectuer des travaux de recherche scientifique, de développementtechnologique et de valorisation dans différents domaines. Les domainespris en charge par le CDTA sont essentiellement l’architecture des systèmes,la microélectronique et la robotique/productique.

En 1988 le Centre de Développement des Techniques Avancées passe dustatut d’Unité de Recherche du Commissariat aux Energies Nouvelles àcelui de Centre de Recherche et de Développement. Il est ainsi appeléCentre de Développement des Technologies Avancées,

I-1.3.5.2 Le Centre d’Etude et de Recherche sur l’InformationScientifique et Technique (CERIST)3

Le Centre de Recherche sur l’Information Scientifique et Technique(CERIST) est un Etablissement Public à caractère Scientifique et Technique(EPST), sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de laRecherche Scientifique, a été créé par le décret N°85-56 du 16 mars 1985.

Les principales missions du CERIST sont :La mise en place d’un système National d’Information Scientifique etTechnique et le développement de réseaux sectoriels et thématiques et leursconnections à des réseaux régionaux, nationaux et internationaux.Le développement des applications et logiciels nécessaires àl’automatisation de la circulation de l’information.La promotion de l’introduction des Nouvelles Technologies de l’Informationet de Communication (NTIC)Le développement et la promotion de l’Information Scientifique etTechnique (IST)

2 CDTA source3 CERIST source http://www.cerist.dz


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La participation à la mise en place et au développement d’un réseau nationald’Information Scientifique et Technique.Les principales missions du CERIST sont la mise en place d’un systèmeNational d’Information Scientifique et Technique et le Développement deréseaux sectoriels et thématiques et leurs connections à des réseauxrégionaux et internationaux.

I-1.3.5.3 l’Institut National d’Informatique (INI)l’Institut National de Formation en Informatique (INI) est un institutnational de l’enseignement supérieur créé par décret n°82-434 du04/12/1982, sous tutelle du Ministère de la Planification et del’Aménagement du Territoire. Il est ensuite placé, sous la tutelle duMinistère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique parle décret 84-04 du 02/01/1984.

I-1.3.6 LES PERSPECTIVESLes perspectives prises par l’Etat pour le relancement du projet del’intégration des TIC et la construction d’un système national de recherchesont les suivantes :

I-1.3.6.1 Le réseau ARNRegroupe l’ensemble des institutions à caractère scientifique et technique. Ilconstitue un réseau sectoriel et permet la communication avec le mondeextérieur à travers Internet. Il comprend aujourd’hui :

52 sites opérationnels35 sites non opérationnels.

Il comprend une infrastructure nationale et une liaison internationale sur lesEtats Unis et le Canada et une liaison internationale sur le réseau GEANT.L’infrastructure nationale est basée sur des points de présence à travers lesgrandes villes qui regroupent les raccordements de tous les organismes dechacune des régions.Les services proposés par ARN sont :- Un service IP structuré qui permet les communications au niveau

national et au niveau international à travers Internet.- Un service soutien aux équipes techniques pour le montage des différents

services (messagerie, site Web, intranet, etc.)


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- Un service d’accès à des contenus (information et documentationscientifique et techniques) : catalogues collectifs, bases de donnéesnationales, etc.)

I-1.3.6.2 Le projet national de bibliothèque virtuelleC’est un programme de consolidation du processus d’informatisation et denumérisation, il concerne 33 établissements universitaires.

I-1.3.7 Le projet SIST AlgérieSIST est un projet de coopération du Ministère Français des AffairesEtrangères. Il vise à désenclaver la recherche africaine, à promouvoir unedynamique de l'expertise et à mettre la science africaine au service dudéveloppement durable. Il s'adresse en premier lieu aux chercheurs, auxlaboratoires, aux enseignements et aux universités et favorise l'accès auxinformations produites en Afrique et sur les autres continents, la diffusion deleurs recherches.Il a pour missions :Assurer la visibilité et la valorisation de la production scientifique nationale,Fournir aux enseignants chercheurs un espace de communication et un outilde travail collaboratif,Favoriser l’émergence de systèmes d’information à valeur ajoutée, lamémoire scientifique ainsi constituée devient un outil de gestion et deplanification de la recherche,Favoriser le montage de programmes de recherche inter universitaires grâceà la circulation des flux d’information,Valoriser l’expertise nationale : bases de données d’experts.

Le projet a été lancé en 2003 et officiellement démarré en janvier 2004. lesstructures organisationnelles nationales du projet sont en place dans les 12pays bénéficiaires du projet SIST sont l'Algérie, la Tunisie, le Sénégal, leBurkina-Faso, le Mali, la Côte d'ivoire, le Bénin, le Ghana, le Nigeria, leCameroun, le Burundi et Madagascar


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CONCLUSION« Le bon fonctionnement de l’Internet médical semble ne devoir tenir qu’àun fil ténu : l’attitude des internautes médicaux »4. En effet, c’est lecomportement des chercheurs face à toutes ces techniques d’organisation etde gestion qui va conditionner l’avenir de cet outil. En somme, ledéveloppement de toutes ces techniques a ouvert de nouvelles perspectivesmais dans le contexte algérien faut-il se limiter a son usage sans aller au delàde la relation individuelle des chercheurs à la technique pour sonappropriation ?

Avant de répondre a cette question et qui fera l’objet de la partie empiriquede cette recherche, regardons d’abord l’instabilité des institutions derecherche nationale qui, à notre humble avis, a largement contribué au retardalgérien en matière de technologie et de recherche scientifique par rapportau pays développés, ajoutons à cela le départ des chercheurs de haut niveauqui s’est accéléré depuis le début des années 1990.

Dans le cadre des réformes entreprises par l’Algérie, la recherchescientifique et le développement technologique sont étroitement liés et sontconsidérés comme facteur primordial pour résoudre les problèmes auxquelsest confronté le pays. Pour cela nous considérons que nous ne pouvonsaborder les usages et les pratiques des TIC et plus particulièrement Internet àl’Agence National pour le Développement de la Recherche en SantéANDRS sans jeter un regard sur la mise en place institutionnelle du systèmenational de recherche en Algérie.

Nous croyons que le souci majeur est de dépasser les objectifs quantitatifsen matière de recherche mais plutôt accorder une attention particulière à laqualité de cette recherche et son impact sur la société et la science enutilisant comme moyen les TIC. Cependant, ce dernier point ne rentre pasdans le cadre de cette étude qui est les usages et les pratiques deschercheurs, ainsi ce point mérite une autre étude dans l’avenir.

4Christophe Colon. Internet le grand embouteillage. In : Sciences et vie micro. N°30, 1998. pp.96-99

Système national de la recherche scientifique en Algérie

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Après avoir passer en revue les grandes lignes de l’apparition de l’Internetmédical dans le monde, et quelques repères sur l’importance des TIC enAlgérie tout en liant ce phénomène à la recherche en Algérie qui a tantsouffert d’une instabilité institutionnelle, il sera question dans les lignes quisuivent de l’évolution historique du système national de recherche.

I-2.1 GENESE DU SYSTEME NATIONAL DE RECHERCHESCIENTIFIQUE1

Depuis l’indépendance, plus de seize tutelles ministérielles se sontsuccédées pour définir et mettre en œuvre un système national de recherche.Les premières tentatives d’organisation remontent aux années soixante-dix,où fut la création du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de laRecherche Scientifique (MESRS) dans le but de l’intégration de la recherchescientifique aux activités d’enseignement supérieur. L’organisation de larecherche scientifique en Algérie a été connue par la création du ConseilProvisoire de la Recherche Scientifique (CPRS) en 1971 qui avait pourmission de définir les orientations de la recherche et d’élaborer le plannational de la recherche. En 1973 la création de l’Office National de laRecherche Scientifique (ONRS) qui était le principal organisme chargéd’exécuter les programmes de recherche, son œuvre a été fondatrice dans lacréation de nouveaux centres de recherches et de la re dynamisation de ceuxque le pays a hérité de la colonisation. Elle a été cependant, dissoute en1983, entraînant la dissolution de la majorité des centres de recherche.

L’ONRS avait un potentiel humain dont : 40 chercheurs en chimie, 13 enmathématiques et en physiques, 14 en énergie solaire, 4 en sciences de laterre et 11 en sciences sociales. Les chercheurs étaient répartis surdifférentes structures à savoir :

Le Centre des Sciences et de la Technologie Nucléaire (CSTN)Le Centre de Recherche en Economie Appliquée (CREA)L’Institut de Météorologie et de Physique du Globe (IMPG)Le Centre de Recherche sur les Ressources Biologiques Terrestres (CRBT)Le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques etEthnographiques (CRAPE)Le Centre National de Recherche sur les Zones Arides (CNRZA)

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique http//www: ministere.edu.dz


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Le Centre de Recherche Océanographique et des Pêches CROP)Le Centre National d’Etude et de Recherches en Aménagement du Territoire(CNERAT)Le Centre d’Etudes et de Recherches Agronomiques (CERAG)Le Centre Universitaire de Recherche, d’Etudes et de Réalisation (CURER).

Avant sa dissolution l’ONRS avait mis le premier programme national derecherche et le lancement d’une centaine de projets de recherche. Durantcette même année qui a connu la création du Commissariat aux EnergiesNouvelles (CEN) en 1982, sous la tutelle de la Présidence qui avait pourmission, la prise en charge des énergies nouvelles : nucléaire, solaire,développement des mécanismes pour la maîtrise des technologies avancées :micro électronique, informatique, biotechnologique.

Le CEN fut relayé en 1986 par le Haut Conseil de la Recherche (HCR) sousla tutelle du Premier Ministre créant plusieurs structures dans le domainedes technologies avancées, des énergies renouvelables, de la médecinenucléaire et de la radioprotection.

Le HCR a réussi à mettre en œuvre 400 projets de recherche en sciencesexactes et technologiques, en sciences de la nature et de la vie et en sciencessociales. Les structures citées en haut constituent jusqu’à ce jour le pointfocal de la recherche publique hors université.

La dissolution du HCR en 1990 a été marquée par une instabilité desinstitutions et de gestion de la recherche scientifique. La recherche a subiune phase de turbulences organisationnelles et institutionnelles, marquée parun départ important des chercheurs à l’étranger. Certains des centres quidépendaient du HCR ont été réorganisés suite à l’occasion de la création duCommissariat à l’Energie Atomique (COMENA) constitué par le CDSE, leCREM, le CDTN, le CRS et le CDM, sous tutelle de la Présidence. LeCDTA continuera à dépendre du MESRS.

En 1990 fut créé un Ministère Délégué à la Recherche et à la Technologie(MDRT), dissous en moins d’une année pour être remplacé par un Secrétaired’Etat à la Recherche (SER) suivi par la création d’une CommissionIntersectorielle de Promotion, de Programmation et d’Evaluation de la


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Recherche Scientifique et Technique, et d’un Conseil National de laRecherche Scientifique et Technique qui n’ont jamais fonctionné.

En 1992 recréation d’un Secrétariat d’Etat à la Recherche Scientifique soustutelle du Ministère de l’Education Nationale, intégrant l’enseignementsupérieur et la recherche scientifique.

En 1993, création d’un Ministère Délégué aux Universités et à la Recherche(MDUR) pour être dissous une année après.

En 1994 reprise de la formule du MESRS et la création d’une Direction dela Coordination de la Recherche en 1995, ayant pour mission la coordinationdes activités de recherche au niveau national, de tous les secteurs.Durant cette même année fut la création du fonds national de la recherchescientifique et technologique (FNRST).

En 1995 création de l’ANDRS et de l’Agence Nationale pour leDéveloppement de la Recherche Universitaire (ANDRU).1996 exécutions de la recherche universitaire au niveau des deux AgencesANDRS et ANDRU sur la base de programmes nationaux.

Création de l’ANVREDET et la promulgation de la loi-programme àprojection quinquennale en 1998.

Pour terminer l’évolution, un Ministère Délégué à la Recherche Scientifiqueest créé en 2001 sous tutelle du MESRS.Suite aux données citées ci-dessus, on peut considérer que la recherche n’estvéritablement entrée dans les débats publics et politiques qu’à partir de ladécennie 1990.

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique(MESRS) est responsable du secteur de la recherche ; il est assisté par unMinistre Délégué Chargé de la Recherche Scientifique depuis 1998.

Tous ces changements de tutelles avaient un impact sur l’orientation et lagestion de recherche ne laissant même pas le temps à un projet d’atteindre


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ses objectifs, affectant le secteur de la recherche et brisant l’élan initié audébut des années 80. Il s’en est suivi une déperdition grave des compétencesmarquées par un départ massif des chercheurs à l’étranger2. Belaroussi T.ajoute : « Contesterait-on encore aujourd’hui que la Recherche etDéveloppement en Algérie souffrent de diverses carences appeléesdispersion, immobilisme, fuite des cerveaux, double emploi, baisse dequalité, manque de coopération, instabilité des administrations de larecherche… »3. Ajoutons que la période entre 1988-1998 a été aussimarquée par une crise profonde caractérisée par une insécurité totale et lesactes terroristes.

En vue de ces données, on peut observer que le système de recherche a étémarqué par une instabilité des institutions d’orientation et de la gestion de larecherche scientifique, d’une absence de politiques claires et manque destratégie pour le développement de la recherche scientifique.

Consciente de cette situation critique, en matière de recherche, l’Algérieopte pour un redressement de la situation par une série de mesures. Dans cetesprit de réforme, qui vise la construction d’un système national derecherche cohérent, deux instruments juridiques sont promulgués, l’un,portant loi d’orientation et de programmation sur la recherche scientifique etle développement voté par l’Assemblée populaire nationale (APN), l’autre,portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur.

I-2.1.1 LOI D’ORIENTATION ET DE PROGRAMME APROJECTION QUINQUENNALE SUR LA RECHERCHESCIENTIFIQUE ET LE DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUEAujourd’hui, l’Algérie a le regard tourné vers le monde, une de sespropriétés est de faire avancer la recherche scientifique et technologique,considérée comme une des clefs du développement.Dans cette perspective de dotation d’un système national de rechercheperformant, et d’un enseignement supérieur de qualité fut le vote de loi 98-11 du 22 août 1998 portant loi d’orientation et de programme à projectionquinquennale sur la recherche scientifique et le développementtechnologique 1998-2002, qui réaffirme dans son article 2 que la recherchescientifique et le développement technologique sont des priorités nationales.

2Z. Benchick-Lehocine (1999, du 26 au 27 Septembre). La recherche scientifique, maux et remèdes. ElWatan (Alger), p. 05-093T. Belaroussi. (1995, du 26/02/1995). Agonie ou renouveau du système de recherche et de développementen Algérie. El Watan (Alger), p. 10-11


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Cette loi a permis de dynamiser la recherche au niveau des structures del’enseignement supérieur. Dans le cadre(s) de cette loi, 590 laboratoires derecherche ont été agréés dans les différentes universités et établissementsd’enseignement supérieur avec le passage de 09 centres de recherchenationaux au statut d’établissements publics à caractère scientifique ettechnologique (EPST).

Sur le plan pédagogique, le MESRS a engagé une profonde réforme desuniversités pour mieux adapter l’enseignement aux besoins du marché dutravail : refonte des programmes pédagogiques, révision de l’architecturedes enseignements, etc.

La loi prévoit l’établissement d’un rapport annuel sur les bilans et lesperspectives, qui est présenté en Conseil des ministres et au Parlement.

La loi vise dans ses grandes lignes à :- Garantir l’épanouissement de la recherche scientifique.- Renforcer les bases scientifiques et technologiques du pays.- Identifier et réunir les moyens nécessaires à la recherche scientifique

et au développement technologique.- Réhabiliter la fonction recherche au sein des établissements de

l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et desétablissements de recherche et de stimuler la valorisation des résultatsde la recherche.

- Renforcer le financement par l’Etat des activités de recherchescientifique et au développement technologique.

- Valoriser les édifices institutionnels et réglementaires pour une priseen charge plus efficiente des activités de recherche scientifique.

I-2.1.2 Les structures de la recherche- 3 agences nationales de développement de la recherche et de la

valorisation,- 11 centres de recherche,- 30 programmes nationaux de recherche,- 600 laboratoires de recherche agréés.


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Les agences nationales de développement de la recherche et de lavalorisation :

Agence Nationale de Développement de la Recherche Universitaire(ANDRU)

Agence Nationale pour le Développement de la Recherche en Santé(ANDRS)

Agence Nationale de la Valorisation de la Recherche et duDéveloppement Technologique (ANVREDET).

Les centres de recherche, deux unités de recherche et une station derecherche :

Centre de Développement des Technologies Avancées (CDTA)

Centre d’Etude et de Recherche sur l’Information Scientifique etTechnique (CERIST)

Centre National des Techniques Spatiales (CNTS)

Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER)

Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle(CRASC)

Centre de Développement en Economie Appliquée au Développement(CREAD)

Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides(CRSTRA)

Centre de Recherche en Analyse Physico-Chimique (CRAPC)

Centre de Recherche Scientifique et Technique pour leDéveloppement de la Langue Arabe

Unité de Développement des Equipements Solaires (UDES)

Unité de Développement des Technologies du Silicium (UDTS)

Station d’Expérimentation des Equipements Solaires en milieuSaharien (SEES/MS)

Les programmes nationaux de rechercheTrente programmes nationaux de recherche (PNR) sont prévus par la loi.


67

I-2.1.3 Les laboratoires de rechercheLes laboratoires ont pour missions de :

Réaliser des objectifs de recherche scientifique et de développementtechnologique dans un domaine précis

Exécuter des études et travaux de recherche en rapport avec son objet

Contribuer à l’acquisition, à la maîtrise et au développement de nouvellesconnaissances scientifiques et technologiques

Participer à l’amélioration et au développement, à son échelle, destechniques et procédés de production ainsi que des produits et des bienset services

Contribuer à la formation par et en place de réseaux de rechercheappropriés.

I-2.1.4 Budget et financement de la recherchePour la première année de la réforme sur la base de la loi 98-11 portant surle plan quinquennal de la recherche 1998-2002, le budget alloué au secteurde l’enseignement supérieur était de 25 milliards dont 1,4 milliard étaitaffecté à l’ensemble des activités pédagogiques et de recherche alors que laloi avait prévu pour cette année 5,56 milliards DA, dont 1,421 milliard(s)alloué(s) par Fonds National de la Recherche au financement des projets derecherche entrant dans le cadre des PNR.

La loi avait prévu que les dépenses de recherche passeront de 0,14% en1996 à 1% en 2000 comme suit :

Chiffres prévisionnels par la loi

1998 1999 2000 2001 2002

Total des dépenses :fonctionnement etéquipements

12926 23471 34038 36965 40200

Produit intérieur brut 2872400 3129500 3403800 3696500 4020000

Ration PIB 0,45% 0,75% 1,00% 1,00% 1,00%


68

Nous ne disposons de données que pour l’année 1999, faisons donc unecomparaison : Les prévisions établies pour 1999 sur les 23471 millionsprévus, seuls 6113 ont été réellement alloués. Pourtant le PIB en prévisionsde 3129 milliards 500 millions ont été réalisés 3189 milliards 500 millions.Ainsi les dépenses de recherche par rapport au PIB n’ont été que de 0,19%contre 0,75% de prévisions. La recherche est financée dans sa quasi-totalitépar des fonds publics, malgré une certaine croissance des ressources propresdes centres de recherche et de certains laboratoires d’université. Ceci laissevoir que la réalité est autre que ce qui a été prévu par la loi.

Sur 510 millions DA ont été réservés au financement des PNR sur 5 ans àpartir de 1999. 10% aux sciences fondamentales, 3,8% aux scienceséconomiques, juridiques et sociales, le reste partagé entre médecine ettechnologie. Le budget de la recherche représente 0,28%. L’Algérie amobilisé progressivement d’importantes ressources financières avecl’objectif d’atteindre 1% du PIB.mais les statistiques de 1999 montrent bienque le PIB est de 0,28%, ce qui place l’Algérie en dessous de la moyenneafricaine qui est de 0,6%3.

Comme nous l’avons cité précédemment, pour résoudre les problèmessocio-économiques, culturels, scientifiques et technologiques auxquels estconfronté le pays, et pour ne pas échapper à l’ère de la mondialisation,l’Algérie avait pris des mesures dans le cadre de la réforme du systèmenational de recherche, on donnant naissance à trois agences à savoir :ANDRS, ANDRU et ANVREDET et en votant la loi 98-11.

Notre recherche se focalise sur l’ANDRS dont nous allons tirer partie pourdonner quelques éléments significatifs sur le système informationnels de seschercheurs. La partie suivante sera consacrée à la présentation de l’ANDRS.

Présentation de l’ANDRS

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4I-2.2 L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE L’ANDRS

L’Agence Nationale pour le Développement de la recherche en santé, parabréviation ANDRS, est un établissement public à caractère administratifinstitué par le décret exécutif n° 95-40 du 28 janvier 1995 portant « créationorganisation et fonctionnement de l’Agence Nationale pour leDéveloppement de la Recherche en Santé ». Elle a été confortée dans sesmissions par les dispositions de la loi 98-11 du 22 août 98 portant « Loid’orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherchescientifique et le développement technologique 1998-20021. L’ANDRS estplacée sous la tutelle du Ministre délégué chargé de la recherchescientifique.

Elle a été constituée physiquement en 1997, sa vocation principale est ledéveloppement de la recherche dans le domaine des sciences médicales etbiomédicales à travers les axes de recherche retenus dans le ProgrammeNational de Recherche en Santé (PNRS). Le PNRS a été élaboré en février1997, mobilisant un potentiel universitaire et plus de deux cent enseignants,chercheurs scientifiques, gestionnaires, relevant des différents secteursconcourant à la recherche en santé pendant au moins une année. Les travauxont permis de dégager les consensus nécessaires à l’élaboration du documentfinal, ainsi que les recommandations de mise en œuvre du PNRS.

Le rapport général de la loi (article 41 de la loi) reprend les objectifssocioéconomiques, scientifiques, ainsi que les mesures institutionnelles etorganisationnelles et les moyens financiers. Dans son chapitre sur « lesmesures institutionnelles et organisationnelles », il définit l’ANDRS commeun organe d’intermédiation, chargé de la promotion et de la coordination duPNRS, doté d’un statut adéquat, constituant l’une des conditions depérennité de l’action de recherche. Ce rapport prévoit l’introduction denouveaux modes de gestion incluant les notions de souplesse, de rigueur,d’autonomie, de mobilité et de mobilisation.

Son siège initialement fixé à Alger a été transféré à Oran suivant le décretexécutif n°95-445 du 22 décembre 1995. Ce siège a pour localisation un

La présentation de l’ANDRS est l’œuvre des différents départements de l’ANDRSréalisée lors de la réunion du Conseil d’Orientation de l’ANDRS du 24 avril 20061 Loi n°98-11 du 22 août 1998 portant loi d'orientation et de programme à projection quinquennale sur larecherche scientifique et le développement technologique 1998-2002. Journal Officiel n°62 du 24 août1998.


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pavillon de la cité du Chercheur (ex IAP) de l’Université d’Oran, partagépar l’annexe du CERIST et par MAGHTECH.

L’organisation interne de l’Agence a été fixée par l’arrêté interministériel du07 janvier 1997. L’organigramme de l’établissement se compose d’undirecteur général nommé par décret exécutif sur proposition du ministre detutelle, en concertation avec le ministre de la santé. Il est prévu aussi dansson organigramme les postes supérieurs de secrétaire général, de 04 chefs dedépartement et de 14 chefs de service.

Les départements prévus sont :

Programmation des projets de recherche

Financement et équipement de la recherche

Suivi, évaluation et valorisation de la recherche

Relations internationales, communication et information.Chaque département est organisé en services

L’arrêté interministériel du 20 Mars1999 donne la possibilité à l’Agence dedisposer de structures annexes dans chaque ville siège de faculté demédecine à savoir : Alger, Sétif, Constantine, Annaba, Tlemcen et Sidi BelAbbes.Le rôle de ces annexes est de se rapprocher des équipes de recherche pourune meilleure prise en charge des missions dévolues à l’Agence dans laconstruction d’un espace intermédiaire et de proximité au niveau local etrégional.

I-2.2.1 LES ORGANES DE L’ANDRSL’Agence est dotée d’un Conseil d’Orientation et d’un Conseil Scientifique,deux organes de réflexion et de délibération placés auprès du DirecteurGénéral, ayant pour rôle de traiter les questions d’ordre administratif etscientifique pouvant favoriser l’action de l’Agence. Le Conseild’Orientation a été mis en place en juin 1996, le premier (Conseild’Orientation) s’est réuni régulièrement durant le mandat de ses membres.Le second (conseil) a été renouvelé le 08 septembre 2001. Le ConseilScientifique a été installé en septembre 1996, et renouvelé suivant l’arrêtéinterministériel du 13 octobre 2001, l’installation de ses membres a étéeffectuée le 28 janvier 2002.


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I-2.2.2 LES MISSIONS DE L’AGENCEL’Agence a pour missions de contribuer à la mise en œuvre et à laréalisation du PNRS pour l’amélioration de la santé publique en général etdu développement de la recherche en sciences médicales en particulier.Dans ce cadre, elle est chargée :

d’élaborer des programmes de recherche annuels et pluriannuels,conformément aux priorités nationales retenues, et de veiller à leurexécution ;

de procéder au lancement et au suivi des appels d’offres thématiquesproposés dans le cadre de ses programmes ;

de financer, sur budget-programme, au moyen de conventions et/oude contrats, les projets de recherche retenus ;

de promouvoir et de dynamiser les mécanismes et circuits de soutienet de gestion administrative et financière de la recherche en santé ;

de procéder à la mise en place de suivi et d’évaluation des activités derecherche dont elle a la charge ;

de contribuer à la prise en charge matérielle et financière demanifestations scientifiques organisées dans les domaines liées à sesactivités ;

de participer en relation avec les structures concernées, aufinancement des actions de perfectionnement et recyclage nécessairesà la réalisation de ses programmes ;

de procéder à l’acquisition des compléments d’équipements, desmatériels, produits et documentation liés à la réalisation de sesprogramme ;

d’assurer la diffusion et la valorisation des résultats de la recherchedont elle a la charge.

I-2.3 GESTION DE LA RECHERCHE A L’ANDRSLa programmation des projets de recherche de l’Agence est basée sur leProgramme National de Recherche en Santé PNRS dont l’ANDRS est lepilote. Ce PNRS a été approuvé par le Conseil Scientifique de l’ANDRS le04 Mai 1997 et par la Commission Intersectorielle de Recherche en Santé le19 Mai 1997. Le PNRS initié en 1996 est arrivé aujourd’hui à terme etnécessite une évaluation qui doit permettre à l’ANDRS d’élaborer son


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prochain programme de recherche. Le PNRS est divisé en 05 grandsdomaines, eux-mêmes divisés en axes et (en) thèmes de recherche :− Santé publique et sciences sociales en santé,− Recherches cliniques ou appliquées,− Recherche fondamentale et biologique,− Ingénierie médico-sanitaire,− Produits pharmaceutiques.

Le PNRS constitue la base du cahier des charges des appels à projets derecherche qui sont lancés par l’ANDRS. Il a été (très) largement diffusé parvoie de presse et d’affichage dans les structures de Recherche à travers leterritoire, pour servir de base aux appels à projets. Après le lancement desappels par l’Agence et la soumission des projets par les équipes derecherche, la sélection et l’agrément des projets passent par une tripleexpertise individuelle, une évaluation lors de commissions spécialisées etenfin par un rapport collectif examiné par le C.S de l’ANDRS. Cesexpertises anonymes sont effectuées par des experts agréés auprès del’Agence.Huit contrats programmes (CP) suite à sept appels à projets ont été conclusentre l’Agence et le MESRS permettant le financement de pas moins de 286projets de recherche. Deux (02) AAP lancés et évalués par le MESRS,regroupant 28 projets, ont été confiés à la gestion de l’Agence.Cinq (05) CP résultent des appels à projets propres à l’ANDRS dont ledernier date de novembre 2005. Le huitième contrat programme (Avril2005) porte sur le financement des actions visant la préservation del’environnement de recherche.

I-2.4 Couverture du PNRSLe taux de couverture du PNRS sur 383 projets est d’environ 89% pour 48axes de recherche sur la période 1997/2005. Un axe est couvert lorsqu’ilcontient 3 projets. Cette formule donne les taux suivants :

Domaine 1 (37 projets) : couverture > 56%Domaine 2 (100 projets) : couverture > 56%Domaine 3 (40 projets) : couverture > 60%Domaine 4 (26 projets) : couverture > 96%Domaine 5 (42 projets) : couverture > 65%


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Les thèmes dominants sont la pharmacopée, le diabète, la thyroïde, lasurveillance épidémiologique (asthme, pollution, ..), les besoins en Santé, lasanté des adolescents.

I-2.5 Modalités d’évaluation des projets de rechercheLes projets de recherche soumis à l’ANDRS doivent répondre à desmodalités et conditions disponibles pour les chercheurs au siège del’Agence, de ses différentes annexes ainsi que sur le site Internet(www.andrs-dz.org). Les projets sont soumis en 07 exemplairesaccompagnés d’un support informatique.

L’expertise des projets soumissionnés est effectuée par un panel d’expertsde l’ANDRS. Chaque projet est soumis à 3 expertises anonymes. Les projetsexpertisés sont ensuite validés à 3 niveaux, en premier lieu par lescommissions spécialisées du Conseil Scientifique de l’Agence dont le rôleest d’effectuer la synthèse des expertises, suivies par le Conseil Scientifiquede l’Agence, et enfin la Commission Intersectorielle Santé. Les projetsagréés sont alors financés.

Au cours de ses 06 appels à projets, 816 projets ont été soumis à l’ANDRSdont 383 ont été agréés (47%), avec un taux d’agrément de projets variantde 41 à 55%. Les projets ont été retenus pour le financement après lesexpertises anonymes, l’examen par les commissions spécialisées, le ConseilScientifique et la délibération de la CIS. Le nombre de projets actuellementfinancés est de 270.L’évaluation des projets agréés survient au cours de trois étapes : à la fin dela première année, à mi-parcours et en fin de projet. Les bilans d’activitétransmis par les équipes permettent de juger de l’état d’avancement desprotocoles de recherche, l’état des engagements financiers, l’actualisationdu potentiel humain, la production scientifique, l’état de la coopération,ainsi que les difficultés rencontrées.

I-2.6 Couverture géographiqueToutes les villes, siège d’annexe de l’ANDRS (il s’agit des villesuniversitaires comportant des facultés de médecine), possèdent des projetsavec un total de 372. Neuf (09) autres villes universitaires (Béjaïa,Boumerdès, El Tarf, Ghardaïa, Laghouat, Mostaganem, M’sila, Saida etTiaret) participent pour un total de 11 projets. Les éléments statistiquesessentiels sont les suivants :


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Répartition des projets par régionsRégion Nombre de projets

CP 97/98/99/00/01/04Pourcentage

Centre 143 projets 37 %Est 134 projets 35%Ouest 106 projets 28%

TOTAL 383 projets 100 %

Répartition par secteur et type d’établissementLes projets restent très majoritairement du ressort des Universités, Facultésde Médecine et de Biologie essentiellement, comme il est démontré ci-dessous :

Répartition des projets de recherche par domaine du PNRSDomaine CP 97 CP 98 CP 99 CP 00 CP 01 CP 04 TOTAL

Santé publique & sciences sociales en santé 1 27 13 11 13 21 86Recherche clinique 1 30 19 14 36 38 138Recherche biologique et fondamentale ensanté 1 12 7 9 11 17 57

Ingénierie médico-sanitaire 4 6 3 6 7 4 30Produits pharmaceutiques 20 10 7 8 10 17 72TOTAL 27 85 49 48 77 97 383

I-3 LES PERSONNELS CHERCHEURSLes 286 projets de recherche gérés par l’ANDRS ont mobilisé 1793chercheurs tous associés soit 6 chercheurs en moyenne par projet. Certainschercheurs sont impliqués dans plusieurs projets. Le personnel chercheurest issu majoritairement du milieu universitaire et hospitalo-universitaireavec un taux de 80%.Répartition des chercheurs (Chefs de projets compris) par gradeGrade CP97/98/99/00/01/04Professeurs, Professeurs chefs de service,Directeur de recherche

486

Maître de conférence, Docent, Maître derecherche, Docteur d’état, Docteur enSciences Médicales

249

Chargé de cours, Chargé de recherche,Spécialiste de Santé Publique, Magister,Diplôme d’études médicales spéciales

1470

Praticien de Santé Publique, Attaché deRecherche, Ingénieur, Licencié

272

Total 2477


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I-3.1 Formation jeunes chercheurs

L’Agence a initié des cycles de formations destinées aux jeunes chercheurssous forme de séminaires d’initiation à la méthodologie de la rechercheclinique et l’élaboration d’un projet de recherche. L’objectif était de donneraux participants les outils nécessaires à la mise en place et à l’exploitationd’un essai clinique, de les initier à la démarche scientifique applicable auxessais cliniques et thérapeutiques et de les aider à élaborer les grandes lignesafin d’affermir et de corriger les ébauches de projets en cours, initiés pareux. Ces séminaires sont ouverts aux doctorants travaillant sur une thèse etaux chercheurs avec une esquisse de projet. A l’issus du séminaire lescandidats devront continuer à compléter leurs projets pour être des potentielssoumissionnaires aux appels à projets de recherche initiés par l’Agence. Ilest à relever la pluridisciplinarité des projets présentés par les participants.Par le biais des budgets de recherche et son budget siège, l’ANDRS a pris encharge de multiples demandes de prise en charge de déplacements àl’étranger introduites par ses chercheurs associés et entrant dans le cadre departicipation et ou de présentation de communications dans desmanifestations scientifiques organisées à l’étranger ou dans le cadre destages de courtes durées pour des jeunes chercheurs.

I-3.2 MANIFESTATIONS SCIENTIFIQUESLes journées scientifiques sont d’une part, le moyen d’évaluer publiquementles résultats de recherche des projets ANDRS et d’autre part, de cibler desthèmes actuels et utiles en Santé. C’est une autre forme d’évaluation desrésultats des projets par leurs pairs et par les experts externes pour ouvrir denouvelles pistes à la recherche en Santé.Les différentes étapes d’organisation de ces Journées sont schématiquement:

L’évaluation des abstracts et communications soumis,

L’élaboration du programme scientifique,

L’organisation proprement dite et le déroulement des Journées,

L’exploitation des résultats des Journées, sous forme depublications dans des numéros spéciaux du Journal Algérien deMédecine (JAM).

L’ANDRS a organisé quatre grandes journées scientifiques au niveaunational :

1. les 1ères Journées Scientifiques de l’ANDRS, Alger, les 11, 12 et 13février 2001.


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2. les 2èmes Journées Scientifiques de l’ANDRS, Oran, les 17 et 18décembre 2003.

3. les 3èmes Journées scientifiques de l’ANDRS, Constantine les 07, 08 et09 Décembre 2004.

4. Les 4èmes Journées scientifiques de l’ANDRS, Tlemcen, les 06, 07 et08 septembre 2005.

5. Les 5èmes Journées scientifiques de l’ANDRS, Annaba, Avril 2007.En sus de l’organisation de ces Journées, l’ANDRS a contribué àl’organisation de plusieurs séminaires, colloques et congrès nationaux etinternationaux à travers ses équipes de recherche et a aussi contribuéfinancièrement à l’organisation de manifestations scientifiques organiséespar d’autres partenaires tels que, laboratoires, universités, sociétés savanteset associations.

I-3.3 LES EDITIONS DE L’ANDRS : Le premier annuaire des projets de recherche (CP97, CP98, CP99) et

le PNRS ont été édités en l’an 2000.

Un guide méthodologique pour l’élaboration d’un protocole pour lesessais cliniques a été édité en janvier 2002

Re-édition des annuaires par CP, des projets des CP 97, 98, 99/2000et l’édition des annuaires par CP, des projets des CP 2000 /2001 et2001/2003, un guide de l’Agence et un guide de procédures degestion financière des projets de recherche en l’an 2004.

En cours d’élaboration, l’annuaire des projets de recherche duderniers CP 2004/2006. L’Agence a aussi collaboré à l’édition deplusieurs ouvrages scientifiques issus des chercheurs intégrés dans sesprojets de recherche.


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Etat de la production scientifique CP97, CP98, CP99-2000, CP 2000-2001, CP2003

I-3.4 SERVICE DE DOCUMENTATIONAfin de permettre aux chercheurs de l’ANDRS d’avoir un accès aux grandspériodiques, couvrant les domaines de la médecine biologique et dessciences sociales, le service de documentation de l’ANDRS a pris l’initiativede s’intégrer dans le programme HINARI qui a été mis en place par l’OMSen collaboration avec les six plus grands éditeurs du monde.Ce programme met à la disposition des chercheurs, législateurs et aupersonnel de santé publique un accès à 3000 périodiques dans le domaine dela santé. Plus de 70 éditeurs offrent le contenu de leurs publications à traversHINARI. Ceci s’ajoute à la documentation qu’il détient sous formed’ouvrages ou d’abonnement à des revues spécialisées.

CP

Publications Communications Conférences Thèses MémoiresOrganisat

ion deManifesta

tionsScientifiq

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Coopération

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iona

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DES

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Dip

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Etat

Inte

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le

Nat

iona

le

CP97(rapportsfinaux)

35 03 04 49 38 03 01 03 02 19 09 10

CP98(rapports

finaux71 53 03 150 10 09 01 16 40 30 19 05 02 27

CP 99-00(rapportsfinaux)

44 16 1 98 101 14 1 39 7 31 4 24 22 17

CP 00-01(rapportsfinaux)

45 5 81 177 6 17 2 55 21 48 23 20 24

CP 03(rapportsannuels)

32 4 95 86 1 2 9 1 18 30 26 29 15 12

CP 03(rapports à

mi-parcours)

68 24 2 65 247 5 4 22 4 20 71 52 24 46 51

Total 295 105 10 538 649 16 24 64 24 175 161 195 09 11 137 103 104


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I-3.5 LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LACOMMUNICATION A L’ANDRSL’ANDRS dispose d’adresses Email de l’Agence et de son staffadministratif et scientifique et d’un site Web conçu et mis en place en juin2002. Le site comprend les données suivantes : le fonctionnement del’ANDRS, le PNRS, l’annuaire des projets, l’annuaire des chercheurs, lesmanifestations scientifiques, l’annuaire des experts et le fonds documentairedu service de la documentation. La partie technique qui concernel’application des principes du HONCODE a été entamée. Les annexesfonctionnelles de l’Agence sont dotées de micro-ordinateurs entrant dans lecadre de l’installation du «service commun – communication». Ils serontconnectés au siège de l’Agence et pour être intégrés dans son réseau Intranetqui a été réalisé et réceptionné au mois de septembre 2004. Les démarchespour l’intégration de l’ANDRS au réseau Academic Research NetworkARN ont été entamées.L’intégration de l’Internet et les ressources électroniques dans lacommunication scientifique à l’ANDRS est en évolution rapide. Jusqu’à il ya peu, ces ressources consistaient en bases de données bibliographiques dontl’interrogation était complexe et l’accès par ces bases au texte intégral restaitencore très limité.

CONCLUSIONNous estimons que l’ANDRS a pu réaliser son objectif de promotion de larecherche en santé en Algérie avec mise en place d’équipes sur le terrain.Maintenant l’effort de l’Agence devra porter sur l’évaluation et lavalorisation des résultats de recherche et mesurer leurs impacts sur larecherche et la Santé d’une manière générale. Cette étape cruciale dans laréussite de l’Agence nécessite l’intervention des experts et des compétencesde haut niveau.

La gestion par des projets a subi des contretemps dus aux retards accusésdans l’octroi des enveloppes budgétaires qui par voie de conséquence, ontinduit des retards dans la réalisation des programmes de recherche et ontprovoqué parfois des réorientations de ces programmes. L’absence debudget d’équipement des projets a poussé l’Agence à créer des unitésd’appui à la recherche, qui pourraient rassembler des équipements lourds(environnement, biologie moléculaire, analyses physico-chimiques etbiologiques, …) ou des services coûteux ou spécifiques (formation,documentation, …) et les mettre à la disposition des chercheurs.


80

L’Agence considère que la révision du statut permettra de résoudrebeaucoup de problèmes auxquels elle est confrontée. La demande demodification du statut va permettre à l’Agence de mieux assumer lesmissions qui lui sont dévolues par son statut actuel avec les objectifssuivants :1- Gestion de proximité des chercheurs et des projets par une

décentralisation effective et la mise en place de délégations régionalesavec délégation de signature.

2- Meilleure classification des cadres de l’Agence.3- Introduction des souplesses de gestion prévues par la loi, contrôle à

posteriori et délégation de signature. Mise en place de services communsregroupant des équipements lourds destinés au soutien de réseauxthématiques d’équipes de recherche, pouvant initier des étudesmulticentriques et des travaux complémentaires sur des thématiquesprioritaires.

5- Création de laboratoires et d’unités de recherche associés ou propres,pour favoriser la mise en place des réseaux thématiques. Mise en placed’une organisation scientifique, parallèle à l’organisation administrative.

Usages de l’Internet par les chercheurs ANDRS : les trois approches

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Dans le cadre des usages et pratique, nous nous intéresserons plusspécifiquement aux aspects sociaux des usages de l’Internet et ses outils decommunication et d’information (Web, messagerie électronique, forum,listes de discussion) dans un contextes où la technique occupe une placecruciale dans les activités quotidiennes, qu’elles soient de communication oud’information.Nous proposons donc, de présenter une synthèse dévoilant les troisapproches de l’étude des usages, à savoir : l’approche de diffusion,l’approche de l’innovation et l’approche de l’appropriation.

Nous interrogerons le rapport des chercheurs aux outils ainsi qu’à leurcontenu à la lumière des différentes approches théoriques etméthodologiques héritées des auteurs tels que P. Chambat, Philippe Malleinet Y. Toussaint.Afin de déterminer les usages et les pratiques de ce média dans le segmentde la recherche en santé en Algérie, nous proposons d’illustrer cetteproblématique à travers les données présentées dans les tableaux, issus duquestionnaire et des entretiens, qui vont nous permettre de décrire etd'analyser un ensemble de pratiques et d'usages des chercheurs ANDRS.

Les chiffres présentés dans les tableaux, ainsi que les données des entretiens,vont nous permettre de décrire et d’analyser un ensemble d’usage, depratique et d’appropriation de l’Internet.Le degré d’appropriation est susceptible à des variations selon les usagersqui s’expliquent par des usages et des pratiques extrêmement différentsselon plusieurs facteurs. Nous pourrons alors, interroger les différentesfacettes d’usages et des pratiques. Nous cherchons à savoir aussi, commentles chercheurs appréhendent-ils l’apport de l’Internet ? Ou de quelles façonsl’Internet s’insère t-il dans les pratiques des chercheurs ?

Cette recherche met en relief deux dimensions : technique et sociologique.La dimension technique qui nous préoccupe est celle de l’Internet en termed’usages et des pratiques. Quant à la dimension sociologique, c’est celle deschercheurs Algériens de l’ANDRS.

Le taux de réponses n’est pas très élevé si l’on tient compte du nombre dequestionnaires envoyés, mais la cohérence des réponses apportées peutlaisser penser que l’ensemble des données traitées est pertinent etsignificatif.


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II-1 ANALYSE ET EXPLOITATION DES DONNEES DEL’ENQUETE

Les données de cette étude se rapportent aux chercheurs ANDRS, jouissantde plusieurs activités, hospitalière, enseignement, formation, recherche etclinique. Disposant d’un accès professionnel à Internet (Intranet) sur le lieude travail, à domicile, dans un centre de documentation, laboratoire ou leSiège ANDRS.

Près de 120 questionnaires au total ont été distribués aux chercheurs auniveau national.45 questionnaires-réponses (format papier et électronique confondus) nousont été retournés.

Profil des chercheurs

Taux de réponse par gradeLe taux le plus élevé est celui des Maîtres assistants avec 44,44%, lesprofesseurs avec 28,88%, le plus faible est celui du magistère avec 2,22%,quant aux maîtres de conférence 07% et docent avec 04%.

Question 01Grade Nbr

réponsesPourcentage

Maître assistant (MA) 20 44,44Professeur (PR) 13 28,88Maître de conférence(MC)

07 15,55

Docent (DC) 04 8,91Magistère (MG) 01 2,22

Taux de réponse aux questionnaire par région

45 ayant répondu au questionnaire soit un taux de réponses de 46,39% pourun total de 97 chercheurs.Le taux de réponse est différent en fonction des régions et grades, le plusélevé est l’Ouest avec un taux de 48,9% et le plus faible le centre avec


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17,77%, l’Est avec un taux de 33,33%. Le taux élevé de l’Ouest s’expliquepar l’emplacement du siège à l’Ouest.

Taux de réponse par grade et régionGrade Région

Est% Région

Ouest% Région

Centre% Total

réponse%

MA 10 22,22 10 22,22 0 -- 20 4,44PR 05 11,11 03 6,66 05 11,11 13 28,88MC 04 8,88 01 2,22 02 4,44 07 15,55DC 02 4,44 01 2,22 01 2,22 04 8,91MG 01 2,22 -- -- -- -- 01 2,22Total 22 48,9 15 33,33 08 17,77 45 100

II-1.1 La diffusion de l’Internet dans l’Agence :

II-1.1.1 L’approche de la diffusion

L’enquête que nous avons menée, nous a donné l’occasion de voir comments’opérait la diffusion de l’Internet au milieu des chercheurs.

En se basant sur l’approche de diffusion qui s’attache à l’analyse del’adoption d’une innovation technologique au moment de sa diffusion, c’està dire sans prêter attention à l’étape de la conception du produit qu’elleétudie. Les questions de recherches s’attachent, d’une part à savoir commentse diffusent les innovations et qui en sont les adoptants, d’autre part, àmesurer l’impact de leur adoption à travers les changements opérés dans lespratiques.

Le modèle s’attache à analyser qui fait quoi d’une innovation et avec quellefréquence ?

Nous allons nous servir de cette synthèse pour analyser la diffusion del’Internet chez les chercheurs que nous avons enquêtés au cours de notreétude.Cette enquête nous a donné l’occasion de voir comment s’opérait ladiffusion de l’Internet au sein des médecins hospitalo-universitaire etchercheurs que nous avons définis comme jouissant d’une triple activité derecherche, d’enseignement et de soin.


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On notera pour la question 12 sur le lieu de connexion que 48,88% deconnexions exprimées sont effectuées à la maison. L’université et cyber caférestent un accès minoritaire avec 17,77%, bibliothèque avec 33,33% etclinique avec 22,22%.

Total %Maison 22 48,88Clinique 15 22,22Bibliothèque 08 33,33Université 08 17,77Cyber café 01 17,77Autres -- --

La question 13 sur la fréquence d’utilisation de l’Internet dans le cadre deleurs activités, on notera pour l’ensemble des chercheurs 33,33% pour unefois par jour, 8,88% pour une fois par semaine et 6,66% pour au moins unefois par mois ce qui est équivalent à 48,88% de connexion à la maison pourl’ensemble des chercheurs.

Au moinsune fois par

jour %

Au moinsune fois parsemaine %

Au moinsune fois par

mois %

Total %

Maison 33,33 8,88% 6,66% 48,88Clinique 17,77 8,88 6,66 33,31Bibliothèquemédicale

0 6,66 11,11 17,77

Université 4,44 13,33 0 17,77Cyber café 0 0 0 0

Le constat n’est pas conforme avec le taux de connexion et les fréquencespour clinique 22,22% de connexion pour un total de 33,31% fréquencevariée entre 17,77% pour une fois par jours, 8,88% pour au moins une foispar semaine, et 6,66% pour une fois par mois.

Pour la bibliothèque 33,33% de connexion sur un total de 17,77% defréquence sur une fois par semaine avec 6,66% et 11,11% pour une fois parmois, plus que la moitié n’a pas répondu à cette question, tandis que 4,44%à l’université de connexion et fréquence.


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0% pour fréquence d’utilisation dans un Cyber café, alors que nous avonsnoté 17,77% pour lieu de connexions. Les personnes questionnées n’ont pasrépondu à la fréquence d’utilisation de l’Internet.

Si on se réfère aux réponses obtenues, on s’aperçoit que plus les possibilitésde connexion sont multiples et mieux dotées, mieux les chercheurs vont surInternet. Presque la moitié des chercheurs 48,88% se connectent surl’Internet chaque jour et à la maison. Nous avons noté un décalage dans lesstatistiques dû au non-réponse de certains chercheurs.

II-1.1.2 L’approche de l’innovationOn note à la question 11 quels supports utilisez-vous pour véhiculerl’information professionnelle entre collègues d’une même spécialité ou desspécialités différentes ?

Support %Courrier traditionnel 24,44Téléphone 31,11Fax 35,55Messagerieélectronique

97,77

On s’aperçoit que la messagerie électronique prône les autres supports avecun taux de 97,77% et qui devient de plus en plus l’outil de communication leplus utilisé pour les chercheurs. Son usage est passé dans la norme pourdevenir une pratique quotidienne.Le courrier traditionnel régresse à côté du courriel avec un taux de 24,44%,35,55% pour le fax et 31,11% pour le téléphone. Mis à part le courrierélectronique, on peut dire que les autres supports sont utilisés avec la mêmevariance dans le sens où ils se complètent et complètent la messagerieélectronique. Ils sont très utiles pour échanger avec les autres et permettentde renforcer l’interactivité des échanges. Nous relevons ici le phénomèned'hybridation entre les anciennes et les nouvelles techniques.

Dans le modèle de résistance a l'innovation de S. RAM , plus le degré dechangements engendrés par l'innovation et perçu par l'usager est important,plus la résistance sera forte. La résistance à la technique est déclenchée àpartir du moment où le chercheur perçoit la technique comme une nouveautéet donc comme un changement. L'adoption de la messagerie est forte, plus le


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bénéfice est important moins la résistance est forte. Plus la messagerie estconforme et compatible avec les valeurs, les expériences et les besoins del'usager moins la résistance est forte.La messagerie est ainsi un moyen privilégié de s'approprier le nouvel outilque représente Internet. C'est son usage qui est le plus répandu

A la question 14 quels sont les portails professionnels médicaux que vousconnaissez ou que vous visitez souvent au cours de votre activité ?

MA PR MC DC MG TotalMédisite 0 0 0 0 0 0Medline 42,22 26,66 15,55 6,66 2,22 93,31Santénet 11,11 15,55 6,66 4,44 2,22 39,98Wanadoosanté 0 0 0 0 2,22 2,22Club médical 0 0 0 0 0 0Chu rouen 44,44 24,44 13,33 8,88 2,22 93,31

Les maîtres-assistants MA utilisent beaucoup plus les portails que les autresgrades, les sites de Chu rouen et de Medline sont les plus demandés par leschercheurs avec un taux de 93,31%. Medline constitue une source majeurepour l’enrichissement de la pratique médicale de par des guidesthérapeutiques qu’elle diffuse.Ces sites sont mobilisés aussi bien pour l’enseignement que pour larecherche et permettent une actualisation des connaissances des praticiens.La technologie connaît, dans des milieux différents, des utilisationsdiversifiées puisque les usages entre l’usager et la technique varient enfonction du besoin du lieu et du grade. Ceci implique, que le comportementvis-à-vis de l’Internet est différent d’un chercheur à un autre, voire d’ungrade à un autre auxquels il faut ajouter les différences individuelles qui fontque les usages de l’Internet sont variables d’un chercheur à un autre.Suivant les résultats enregistrés, nous pouvons conclure que les usages duréseau construisent des dispositifs communicationnels et informationnels.

Sous un autre angle, on peut aussi interpréter les résultats par laconnaissance de l'existence de la technique qui sont les portails par leschercheurs, dans la théorie d'Everet Rogers l'approche de diffusion estenvisagée selon un processus en cinq étapes, parmi ces dernières : laconnaissance de l'objet.


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Le processus de diffusion débute lorsqu’un individu ou un groupe est forméde l'existence d'une innovation. Cette phase de connaissance de la techniqueconsiste à recueillir des informations sur les principes et les critèresd'utilisation sur lesquels repose l'innovation. Ainsi, on soulève un savoir-faire pour son adoption en passant par l'utilisation jusqu'à son appropriationou son rejet. Cette trajectoire définit ainsi le continuum de l'usage cité parProulx et Breton1, nous retenons dans cette vision linéaire l'importance de laconnaissance dans le processus de l'appropriation.La question 5. Quelles sources d’information consultez-vous davantage ?

MA% PR% MC% DC% MG%

Total

Revues électroniques 44,22 28,88 13,33 6,66 2,22 95,31Ouvrages médicaux 22,22 20 8,88 8,88 0 59,98Articles de presse 33,33 28,88 11,11 4,44 2,22 79,98Revue de presse 11,11 0 0 0 0 11,11Bibliothèques textuellesmédicales

0 0 0 0 0 0

Catalogues desbibliothèques médicalesen lignes

0 11,11 11,11 6,66 2,22 31,1

Bases de donnéesmédicales

40 22,22 6,66 4,44 0 73,32

Bibliographies propres àvotre domaine

0 11,11 0 8,88 2,22 22,21

Annuaires 22,22 0 0 0 0 22,22Manifestationsscientifiques

42,22 22,22 11,11 6,66 2,22 79,43

Réseau informel 17,77 4,44 6,66 2,22 2,22 33,31Littérature grise 22,22 28,88 15,55 8,88 2,22 77,75Travaux académiques 24,44 26,66 13,33 6,66 2,22 73,31

Certains chercheurs ont précisé que les types de sources étaient axés autourdes sites Internet des laboratoires et des chercheurs, ainsi que sur lesrecherches bibliographiques et d’autres sources et documentationpersonnelles.

Les maîtres-assistants utilisent pour retrouver l'information, d’autres articlestouchant leur domaine d’intérêt, les citations d’articles lus. La plupart des

1 Serge Proulx et P. Breton. Usages des technologies de l'information et de la communication. InL'explosion de la communication à l'aube du XXIème siècle. Paris : La Découverte, 2002


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chercheurs indiquent leur préférence aux manifestations scientifiques avecun taux de 79,43%.La fréquentation des sites web est si importante, un hospitalo-universitaireajoute que « via le Web, les chercheurs peuvent relier leurs travaux, alorsqu’ils n’auraient pas eu l’occasion de se connaître par un autre moyen ».Une bonne majorité indique notamment leurs préférences aux revuesélectroniques avec le taux le plus élevé de 95,31%, cette source leur a laissél’opportunité de faire connaître leurs travaux et de découvrir celui d’autruidans une sphère internationale et nationale, certains ajoutent à leurs réponses« la revue électronique est un progrès considérable dans le monde de larecherche » « la grande maîtrise de l’outil les rend d’autant plus efficaces »,ils mettent en relief l’importance de la maîtrise de l’outil pour bénéficierencore plus de cette source d’information.

Ils manifestent beaucoup d’intérêt pour les banques de données avec un tauxde 73,32%, qui correspondent mieux aux besoins de la recherche pourretrouver de façon rapide et efficace le texte intégral d’articles qu’ilsconnaissent ou dont ils ont entendu parler.

La littérature grise 77,75%, travaux académiques 73,31% sont aussisignifiants dans les usages et pratiques des chercheurs. En effet, laconsultation des cahiers de recherches, thèses et mémoires est indispensablepour tout chercheur.

Cependant ils utilisent moins les ouvrages médicaux avec un taux de59,98% qui est assez significatif et peut être un complément aux autressources.

SYNTHESESur la base de ces données on constate que d’un côté, le courrierélectronique, outil de l’Internet, est entré en compétition avec le courriertraditionnel classique, qu’il a fini par supplanter et s’imposer et de l’autre lesrevues électroniques et bases de données outils de l’Internet rivalisent lesouvrages médicaux dans la recherche d’information par les chercheurs. Maisla moyenne des données élucide aussi que tous les moyens sont bons pourles chercheurs et que les sources se complètent.


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Les outils de l’Internet sont ainsi à la pointe de l’innovation à travers lesactivités des chercheurs.

II-1.1.3 L’approche de l’appropriationL’approche de l’appropriation situe ses analyses sur le plan de leur mise enœuvre ou mise en usage dans la vie sociale. Contrairement à l’approche dela diffusion qui s’attache à l’étude du processus de diffusion destechnologies à travers l’évolution d’un taux d’adoption.Cette approche met en évidence la disparité des usages en montrant laconstruction sociale de l’usage, notamment à travers les significations qu’ilrevêt pour l’usager. T. Vedel explique clairement la place et le rôle desusagers : "si la technologie a pendant longtemps été considérée commestructurant les usages qui en sont faits, les travaux sociologiques les plusrécents tendent à renverser cette perspective et à penser la technologiecomme modelée par les pratiques des usagers" 2

Afin d’appréhender les facteurs déterminants de l’appropriation, nous avonsexaminé les relations entre la technique et le social. Les recherches seportent sur l’activité de l’usager et montrent «la prééminence du social dansles modalités d’utilisation des objets techniques»3.Lacroix souligne : « les usages sociaux sont des modes d’utilisation semanifestant avec suffisamment de récurrence et sous la forme d’habitudessuffisamment intégrées dans la quotidienneté pour s’insérer et s’imposerdans l’éventail des pratiques culturelles préexistantes, se reproduire etéventuellement résister en tant que pratiques spécifiques à d’autres pratiquesconcurrentes ou connexes »4

2 Thierry Vedel. Sociologie des innovations technologiques et usagers : introduction à une socio-politiquedes usages. In : médias et nouvelles technologies : pour une socio-politique des usages (dir) Vitalis, André.Rennes : Ed. Apogée, 1994, p.13.3 Josiane Jouët. Pratiques de communication et changement social. Habilitation à diriger des recherches :sciences de la communication : Grenoble 3, 1992. p.26.4 Jean-Guy Lacroix. Entrez dans l’univers merveilleux de Vidéoway, dans de la télématique aux autoroutesélectroniques. Le grand projet reconduit, sous, la direction de J.-G. Lacroix et G. Tremblay, Sainte-Foy :Presses de l’Université du Québec, 1994, p.147.


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La question 15 A votre avis, les réseaux de santé développés sur l’Internetmédical facilitent ?

Total%

Le travail en collaboration 42,22L’échange d’information 73,33Les rencontres scientifiques 2,22Les discussions formelles etinformelles

37,77

Les publications électroniques 84,44

Dans le cadre de leur activité de recherche et dans le cadre du projet derecherche, les chercheurs estiment que l’Internet leur facilite surtoutl’échange d’information avec un taux de 73,33%, le chercheur est appelé apublier des articles pour cela presque la majorité portent leur choix sur lespublications électroniques avec un taux de 84,44, la technique est ainsiconsidérée comme un moyen de communication et d’information.A la question 05 ils ont mentionné que leurs premières sourcesd’information sont : la revue électronique avec un taux de 95,31% donc ilsont bien intégré cet outil dans leur activité de recherche.

Le chercheur a besoin de connaître ses collègues du même domaine et de sefaire connaître à travers les publications électroniques. Ainsi, ils ont besoinde travailler en collaboration avec un taux de 42,22. Ils ont aussi besoin dediscuter entre eux de manière formelle et informelle avec un taux de 37,77%par le biais de cet outil, l’appropriation est assimilée à un processusd’acquisition de savoir.L’échange permis par Internet est un atout déterminant non seulement pourles échanges entre ces chercheurs mais aussi pour leur carrière et leurrenommée.


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A la question 18 au niveau de la recherche en santé, à votre avis Internetpermet ?

Total%

Diffusion des résultats derecherche

93,33

La présentation des programmesde recherche des autreslaboratoires

99,97

D’animer le débat autour d’unthème entre chercheurs du mêmedomaine

24,44

Presque la totalité des chercheurs avec un taux de 93,33%, indique quel’Internet leur permet de diffuser les résultats de leurs recherches, un gain detemps considérable, ce facteur temps estimé par les chercheurs du mondeentier, la facilité et la rapidité.

On constate ainsi, que l'Internet est perçu comme positif pour les chercheurs,du moment où il répond à leurs besoins. Selon Philippe Mallein, pour qu'unepersonne adopte un objet, il serait alors nécessaire qu'il ait du sens pour elle,que son utilisation soit perçue comme positive, qu'il lui soit utile dans sesactivités quotidiennes à titre d'exemple : la diffusion des résultats avec untaux de 93,33% et que ce dernier présente une valeur ajoutée à son travail,en présentant les programmes de recherche des autres.

Il est indéniable qu’un chercheur ne juge pas l’utilité d’échanger et deconnaître les programmes de recherche des autres laboratoires, ceci estillustré par l’unanimité des chercheurs avec un taux de 99,97%, et par voiede conséquence utiliser Internet pour diffuser leurs travaux de recherche afinde ce faire connaître à travers le monde avec un taux de 93,33, donc unevaleur ajoutée et bien sûr animer le débat autour d’un thème, comme on leconstate dans les usages et les pratiques des chercheurs au sein de l’ANDRSsiège avec un taux de 24,44%.

Un chercheur ajoute à sa réponse qu’ « il y a transparence dans laprésentation des travaux des autres laboratoires à travers différents site Webvia le monde ».


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Dans ce cadre les chercheurs sont tiraillés entre différents typesd'obligations. Ils sont d'une part confrontés à une concurrence entrelaboratoires et chercheurs qui les pousse à se faire connaître et à faireapparaître des traces de leur travaux par le biais des TIC (site web, listes dediffusion, etc.).Cette nécessité de visibilité des travaux les pousse à adopter de nouveauxusages et par voie de conséquence à l'appropriation de la technique, dans unsouci de se mettre à niveau des autres.

La question 19 quand vous recherchez une information sur Internetmédical :

MA% PR% MC% DC% MG%

Total

Vous obtenez souventtrop de données enréponse à votre requête

37,77 26,66 13,33 6,66 2,22 86,66

Vous obtenez des donnéesdont certaines ne voussont pas utiles

20 15,55 15,55 26,66 2,22 57,77

Vous obtenez rarement deréponses

0 0 0 0 0 0

Vous n’obtenez passuffisamment de réponsesalors qu’elles existent

2,22 20 0 0 0 42,22

Autres formations 2,22 20 15,55 26,66 2,22 64,44

L’écart qui existe entre trop de données avec 86,66%, qu’ils n’obtiennentpas suffisamment de réponses alors qu’elles existent avec 42,22 s‘expliquepar le besoin d’aide et de formation en recherche sont nécessaires avec untaux de 64,44%, le chercheur a donc, besoin de maîtriser la technique pourson appropriation. Ce dernier confirme un des quatre points avancés dansconcept et référence par Serge Proulx à savoir : la maîtrise technique etcognitive de l’artefact. Les faiblesses se situent tout au long du processus derecherche, déficience dans l’élaboration de la stratégie de recherche avec untaux d’information non utile 57,77% et difficulté à évaluer la documentationtrouvée sur Internet avec un taux de 42,22, ils savent pertinemment quel’information existe.


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Les chercheurs cherchent peu ou mal l’information. Maîtriser la techniqueest primordial dans le processus d’appropriation, le chercheur cherche àdécouvrir la logique et les fonctionnalités de l’objet, il se contente parfoisd’une utilisation fonctionnalités qui s’avère pour lui suffisante pourrépondre à ses besoins.L’usage efficace et effectif de la technique nécessite une maîtrise de cedernier. Nous pouvons ainsi déduire que l’appropriation de la technique estnon seulement un processus d’acquisition du savoir mais aussi du savoirfaire.Concernant la recherche documentaire, la question 06 : quel est le tempsconsacré à l’accès à l’information ?

MA%

PR% MC% DC% MG%

01 heure 20 7,6 0 25 002 heures 25 15,38 42,85 25 103 heures 55 76,92 57,14 50 0

Le temps passé en moyenne consacré à la recherche est de 50%, le gradepassant le plus de temps est celui des Professeurs avec 76,92%, Maître deconférence avec 57,14, Maître assistant 55% et Docent 50%. On note unecertaine homogénéité dans le temps passé en moyenne dans chaque grade.Dans l’extrême inférieur, le grade Magistère indique 01 réponse, dû au totalréponse pour cette réponse d’une réponse.

A la question 07 pourquoi recherchez l’information ?

MA% PR% MC% DC% MG% TotalPour se mettre à jour dansvotre domaine

44,44 24,44 15,55 8,88 0,22 95,55

Dans le cadre de monprojet de rechercheANDRS

22,22 22,22 11,11 8,88 0,1 66,66

Préparation d’un article 33,33 26,66 15,55 8,88 0,22 86,66

On note que les chercheurs ont besoin d’actualiser leurs connaissancesd’être à jour avec un taux de 95,55% tous grades confondus, avec un tauxassez élevé de 86,66 dans le cadre de préparation d’un article, c’est à dire ilsont besoin d’être connus à travers les publications. Plus que la moitié jugent


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la recherche d’information dans le cadre de leur projet de recherche ANDRSavec un taux de 66,66%.

L’élément essentiel qu’on peut tirer de ces données est le besoin en matièred’information scientifique, que ce soit dans le cadre du projet de recherche,préparation d’article ou pour actualiser les connaissances. Il semble que lebesoin est le plus fondamental des éléments de l’appropriation ou du rejet del’Internet ou d’une technologie d’une manière générale. Le détail desrésultats de cette question dévoile (bien) que le besoin d’information estbien prononcé avec 95,55%, 86,66% et 66,66%.

On peut interpréter les réponses sous un autre angle, le chercheur s'approprieune technologie à partir du moment où elle ajoute quelque chose à son modede recherche. Si la technique correspond aux besoins du chercheur ou si ellese combine bien avec ces besoins alors, elle sera appropriée.Il existe donc, des critères qui influencent l'appropriation d'une technique etqui s'exprime par le taux d'appropriation de cette dernière dans sa vie derecherche. Plus la technique est compatible avec ses objectifs et ses besoins,plus cette technique a de la valeur et plus le taux d'appropriation s’élève. Lecas contraire se manifeste par un rejet de la technique par exemple :méconnaissance de la technique ou non satisfaction des résultats obtenus.

A la question 08 obteniez-vous facilement l’information lors de vosrecherches documentaires ?

ChercheursTous les grades %

Toujours 62,22Souvent 26,66Parfois 11,11Jamais 0

L’information recherchée est obtenue à 62,22%, souvent à 26,66 et parfois à11,11%. Dans ce contexte les chercheurs déclarent, que pour élargir leurschamps de recherche et avoir un accès plus large à l’information, ilsexploitent tous les supports et toutes les ressources, bibliothèque, Internet,colloque, etc. donc une sorte de complémentarité des ressources.


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La question 09 faisiez-vous appel à un professionnel de l’information pourvos recherches documentaires ?

TotalToujours 6,66Souvent 8,88Parfois 13,33Jamais 71,11

La question 03 fréquentez-vous les bibliothèques médicales ?

Total gradeconfondus%

Oui 28,88Non 71,11

71,11% des chercheurs réalisent eux mêmes leurs recherches documentaires.Ils font appel à un proche, parfois pour 13,33%, souvent à 8,88% et toujoursà 6,66%.

En comparant avec la question 03, les chercheurs qui réalisent leursrecherches sans l’aide du professionnel sont approximativement les mêmeschercheurs dans le grade qui ne fréquente pas les bibliothèques, ce quiexplique ce taux élevé de non fréquentation de la bibliothèque et réalisentleurs recherches sans l’aide d’un professionnel.

Le taux faible de la fréquentation des bibliothèques avec 28,88% est lié auxnouveaux usages de la documentation électronique chez les chercheurs quicontournent la bibliothèque au profit du réseau Internet et par voie deconséquence ¾ de ces chercheurs disposent d’une connexion Internet chezeux avec un taux de 48,88% Q12.

28,88% des chercheurs qui fréquentent les bibliothèques sont pourtant peusatisfaits avec un taux de 15,55%, 8,88% insatisfaits et 4,44% très satisfaits.


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La question 04 Si vous fréquentiez les bibliothèques en êtes-vous ?

Total tous grades%

Très satisfait 4,44Assezsatisfait

0

Peu satisfait 15,55Insatisfait 8,88

Et ils préfèrent chercher l’information sur d’autres réseaux. Certainschercheurs ont précisé d’autres lieux d’obtention, auprès de leurs collèguesspécialistes du domaine, bibliothèque personnelle et par le contact avec leschercheurs, ainsi ils favorisent le réseau informel. D’autres affirment que lesdemandes sont plus souvent satisfaites auprès des réseaux contacts que desréseaux institutionnalisés.

Les chercheurs sont insatisfaits parce qu'ils possèdent une stratégie derecherche propre à eux, Jacques PERRIAULT confirme qu'il existe "demultiples pratiques déviantes par rapport au mode d'emploi, qui étaient autrechose que des erreurs de manipulation."5. L'auteur ajoute que lecomportement des usages est souvent "en décalage par rapport au moded'emploi d'un appareil"6

Question 10 les documents obtenus étaient-ils en format électronique ?

Total tous grades%

Document papier 91,11Documentélectronique

77,77

Au vu de ces données on note un certain paradoxe avec les donnéesanalysées en haut et le taux très élevé de 91,11% pour papier 77,77% formatélectronique. On explique la situation par le double choix des documents.

5 Jacques Perriault. La logique de l'usage essai sur les machines à communiquer. Paris : Flammarion, 1989,p. 136 Ibid, p. 200


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La plupart des chercheurs ayant répondu sur les deux formats. Un chercheuraffirme « toujours en support papier même en cas de rechercheinformatisée », ainsi les chercheurs préfèrent avoir l’information sur papier.Le papier est paradoxalement un support toujours très demandé.

En effet, bien que les chercheurs portent leurs choix sur support papier, unedemande subsiste pour le support en ligne. La non-disponibilité de titresélectroniques, et le manque d’information sur les titres disponibles en réseaurenforcent ainsi, dans un premier temps, l’attachement des chercheurs ausupport papier, et par la même raison la nécessité d’un apprentissage dansl’utilisation de cet outil comme souligné plus haut.Ainsi, ce non-usage ne s’explique pas seulement par le manque d’offre oude connaissance de ce support. Quand les chercheurs arrivent au stade del’usage, ce sont les barrières, essentiellement techniques et de savoir fairequi les débutent.

Au terme de signification d'usage de Philipe Mallein7 dans son étude sur lesusages privés de l'Internet, propose de dégager le sens que les usagersaccordent à leurs usages afin d'en déduire les conditions d'appropriation dela technique. Il montre que l'ouverture de l'Internet favorise sonappropriation. Ce terme d'ouverture renvoie à différents points comme lesidentités sociales de l'usager, son imaginaire. Ce qui rend les significationsmultiples et cela favorise les usages possibles de la technique.

La pratique et l'usage de l'Internet complète des pratiques existantes(fréquentation de bibliothèque donc du monde papier) sans le concurrenceret l'émergence de nouvelles pratiques et usages (consultation de revuesélectroniques Q5, forum de discussion, etc.). « L’usage (…) se greffe sur lespratiques existantes et permet ainsi le développement à la marge depratiques nouvelles »8.Un chercheur ajoute "l'Internet ne se conçoit pas seul sans la présencephysique du livre, utiliser les deux modes constitue véritablement un travailabouti. Il s'agit donc, d'une continuité, complémentarité et hybridation entrele papier et l'électronique.

7 Philipe Mallein, Yves Toussaint. L'intégration sociales des technologies d'information et decommunication : une sociologie des usages, TIS, vol., n°4, 1994, p.315-335.8 Philippe Mallein. La conception assisté par l’usage. Mémento7, les techniques de service en ligne, 1997,p. 69-78. [En ligne] consultée le 23/07/06 http://www.rd.francetelecom.fr/conseil/mento7/c5.pdf


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Question 12 quels moteurs de recherche utilisez-vous souvent pour naviguersur Internet médical ?

Total tousgrades %

Yahoo 68,88Google 100Copernic 20Hon 0Autres/altavista 42,22

Google, le moteur de recherche en vogue actuellement, est également celuiqui est le plus utilisé par les chercheurs qui le citent tous avec un taux de100%. Certains ont également recours à Copernic avec lequel ils se sontfamiliarisés lors d’une formation commune.

Yahoo avec un taux de 68,88%, Altavista avec un taux de 42,22%.La rapidité et la pertinence des réponses ou des résultats obtenus sont lesplus puissants attracteurs pour le moteur de recherche Google. L’efficacitéest un autre facteur attracteur, plusieurs chercheurs ont mis l’accent sur cepoint. Certains ont même fait la comparaison avec Altavista, ils sontimpressionnés de l’efficacité de Google. La simplicité de la paged’interrogation est notée par plusieurs chercheurs.Nous supposons cependant, que les chercheurs connaissent généralementpeu les sites spécialisés et c’est la raison pour laquelle ils se contententd’une recherche modes moteurs de recherche, ce qui explique aussi uneméconnaissance de cet outil et qui peut induire une certaine(s) réticence(s)envers son appropriation. L'information y est parfois jugée peu fiable.

En terme d'appropriation on peut interpréter les réponses par "connaissance"de l'outil. A la question : quels moteurs de recherche utilisez-vous souventpour naviguer sur Internet médical ? La majorité des chercheurs soulignentqu'ils utilisent Google, Yahoo. Cela signifie qu'être informé de l'existenced'un objet technique est un des composants du processus d'appropriationsociale. D'autre part, avoir un savoir faire sur la technologie. La capacitéd'utilisation est aussi importante dans le processus d'appropriation.


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Question 17 lorsque vous recherchez de l’information médicale sur Internetqui sollicitez-vous ?

Total tous grades%

Vous le faites vous-même 95,55Votre assistant 0Votre secrétaire 2,22Un service de bibliothèquemédicale

11,11

Malgré leur déficience, leur manque de formation et connaissance, ilspréfèrent cependant, faire la recherche sans l’aide d’une tierce personneavec un taux de 95,55%, sollicitant une secrétaire avec 2,22% très faiblecomme proportion et s’adresser à un service de bibliothèque avec 11,11.Certains ajoutent qu’ils demandent à leurs collègues de leur recommanderou de les informer sur les articles appropriés. Ils se rendent aussi sur les sitesconseillés par les collègues ou sur les sites des collaborateurs. Ils se heurtentà un manque de connaissance de l’existant.

Les données révèlent un paradoxe tout à fait intéressant : alors qu'ils font larecherche eux-mêmes avec 95,55% et ne sollicitant personne(s) avec un tauxqui varie entre 0, 2,22% et 11,11% mais demandent à leurs collègues doncune tierce personne. Ce paradoxe met en lumière une confusion dans l'espritdu chercheur entre une personne qui maîtrise l'utilisation de la technique etune personne qui n'a pas les compétences techniques parce que dans la Q19ils demandent une formation quant à l'utilisation de la technique avec untaux de 64,44%. Ils se heurtent à un manque de connaissance de l'existantparce qu'ils supposent peut-être, pouvoir transposer leurs acquis lorsqu'ils nesont que des débutants dans l'utilisation de la technique.

Ce constat du savoir faire et d'une tierce personne induit à notre humble avisà une redéfinition de la fonction des bibliothécaires autour d'une doublecompétence : la technicité et la médiation9 .Les bibliothécaires se trouvent en effet chargés d'un nouveau rôle, celui demédiateur entre une technique et des usagers aux différents besoins. Cetteredéfinition de rôle entraîne un changement de statut c'est-à-dire le

9 Philipe Mallein, Yves Toussaint. L'intégration sociales des technologies d'information et decommunication : une sociologie des usages, TIS, vol., n°4, 1994, p.315-335.


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bibliothécaire est censé pouvoir former à l'utilisation de la technique etd'accompagnement du chercheur dans sa recherche.

La majorité des chercheurs préfèrent faire la recherche eux-mêmes parcequ'il tiennent à acquérir eux-mêmes la maîtrise de cet outil pour d'une partsuivre aux plus près le processus de recherche d’information, c’est le cas parexemple pour les bases de données médicales (Q5) que les chercheurs ayantune forte activité d’information, apprécient de consulter par eux-mêmes, etd'autre part le besoin en matière d’information scientifique que ce soit dansle cadre du projet de recherche, préparation d’article ou pour actualiser lesconnaissances (Q7).

Question 20 pour sélectionner une information de l’Internet médical, vousfiez-vous souvent à :

Total tous grades%

La source del’information

97,77

L’éditeur du document 60L’auteur de l’article 93,33Le comité éditorial 8,88

Question 21 dans le cadre de votre recherche ou activité professionnelle,utilisez-vous cette nouvelle information recueillie et stockée ?

Total tous grades%

Sans plus de précision 8,88Après avoir vérifié l’exactitude et la qualité de cetteinformation

71,11

En y ajoutant vos propres commentaires 68,88

Les chercheurs sont vigilants dans l’utilisation des informations, gardent lanotion de vérification avec un taux de 71,11%, de fiabilité ainsi que l’espritcritique avec un taux de 68,88%.


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Fiabilité, exactitude et esprit critique conditionnent une informationpertinente pour les chercheurs. La fiabilité d’une information s’attribue à lafiabilité de la source avec un taux de 97,77% ensuite 93,33% l’auteur.

Globalement, la source de l’information médicale avec un taux très élevé97,77% est le premier critère pour sa crédibilité et sa qualité. Les problèmespour distinguer les informations crédibles d’informations moins crédibles oufausses sont liés en grande partie aux problèmes d’évaluation exacte de lasourceIl nous semble indispensable de pouvoir identifier la source responsable dusite Web par exemple et plus précisément, de chaque document du site.L’affichage du nom et des références de l’institution productrice del’information est un point fondamental de la crédibilité du site.

L’auteur devra notamment décrire avec précision ses champs d’expertiseafin de permettre aux chercheurs de vérifier si le document présent sur lesite Web se situe bien dans les domaines de compétences.

Il peut être difficile pour l’utilisateur de déterminer au sein de cette vastesomme d’information ce qui est utilisable et plausible. D’où la nécessité deconserver un esprit critique lorsque l’on prend connaissance d’uneinformation. Malgré l’importance de ce critère (comité éditorial), on noteseulement 8,88%.

Les chercheurs soulignent aussi l’importance de l’exactitude del’information mise sur le réseau Internet avec un taux de 71,11%. En effetl’exactitude, ou validité scientifique de l’information est peut être le critèrele plus évident pour juger la qualité du contenu. Les informations fourniesdoivent être vérifiables. Les références bibliographiques permettent souventde remplir facilement et simplement ce critère.

Dans le cadre de leurs activités les chercheurs ont besoin d’une informationparticulièrement indispensable qui leur permet d’agir ou de prendre desdécisions. Dans ce contexte l’information doit être au moins exacte(s),utile(s) et réactualisée. Les chercheurs jugent utile d’avoir une informationactuelle dans le cadre de leur activité (chercheur, Hospitalo-universitaire,etc.). Bien que la date de mise à jour ne démontre pas que l’informationfournie soit incorrecte ou périmée mais elle suscite une alerte de lapertinence et de la fiabilité de l’information.


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Il faut également tenir compte du contenu de l’information médicale. Ilexiste des domaines qui n’ont pas la même nécessité de fraîcheurd’information que les domaines à évolution rapide, tels que le SIDA/canceroù l’évolution exige une information actualisée en permanence.

SYNTHESE GENERALE

A la lecture des différents résultats que nous venons d’élucider dans cettepartie quantitative, rende compte d’une grande diversité des usages, quis’explique en grande partie par les particularités des disciplines et lesfonctions assurées, mais aussi la disponibilité du matériel et les locaux plusou moins favorables à l’appropriation de ces usages.On s’aperçoit que les usages et pratiques de l’Internet ont conquis le milieudes chercheurs. Une croissance des usages est apparemment importantelorsque l’on regarde les chiffres de près. Cette croissance va de pair avecl’augmentation des besoins et de satisfaction en matière d’informationélectronique.

Les usages de l’Internet tels que nous les avons énoncés ont connu uneexpansion dans le milieu de la santé. Internet a connu un engouement de lapart des chercheurs. La plupart, par ailleurs, semblent être globalementfavorables à une meilleure utilisation de nouveaux moyens decommunication et d’information à travers leurs activités, qu’il s’agisse de lamessagerie électronique, du Web, etc. La messagerie électronique est lagrande révolution de l’Internet. Adoptée par tous, elle est la premièreapproche vers l’appropriation de l’Internet par les chercheurs ANDRS.L’utilisation que les chercheurs font du courrier électronique est variée :échange(s) de messages bien sûr, et aussi échange de fichiers, rédactiond’articles, suivi en temps réel des expériences en laboratoire. Le courrierélectronique favorise la prise de contact avec des chercheurs que, pour desraisons d’éloignement géographique ou de distance hiérarchique, lacommunication traditionnelle aurait empêchée.

La seconde révolution concerne les banques de données et les catalogues debibliothèques. L’accès en ligne à ces sources d’informations a entraîné uneaccélération généralisée de la collecte des données, de la mise à jour desconnaissances, et de l’obtention des résultats.


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Une forte hétérogénéité dans les réponses des chercheurs, cela tient sansdoute au profil professionnel lui même très hétérogène des répondants quin’ont pas tous la même ancienneté dans la pratique d’Internet. Ils seconnectent à Internet dans des proportions extrêmement variables et suivantl’activité qu’ils accomplissent, reçoivent ou envoient du courrier par lamessagerie électronique, fréquentent les serveurs, les bases de donnéesmédicales, les portails médicaux et communiquent sur des forums dediscussion ou sur des listes de diffusion. Les statistiques montrent bienqu’ils se sont appropriés de l’Internet qui les assiste et les aide au cours deleur activité professionnelle ou de recherches.

On pourrait estimer une pénétration de l’Internet et des outils informatiquesdans l’activité des chercheurs

Les différences de chercheurs et domaines du PNRS rendent compte de lagrande diversité des besoins informationnels rencontrés lors del’accomplissement des divers projets et activités. D’ailleurs, si l’on tient àune seule activité, la conduite d’un projet de recherche par exemple, desétudes ont montré qu’il était nécessaire de la décomposer en sous activité carles besoins documentaires et informationnels ainsi que les pratiques etsources consultées, ne sont pas les mêmes dans les phases de définition duprojet, de production, d’expérimentation ou de construction d’hypothèses etenfin de rédaction du rapport final. Donc, le chercheur doit fournir undocument montrant ce qu’il a fait, pourquoi il l’a fait, et comment il l’a fait.Ainsi le chercheur ne doit-il pas seulement faire la science mais écrire lascience. La recherche d’information est donc, aussi productrice de nouvellesdonnées, donc de connaissances.

Ce constat invite à considérer et en dépit de leurs différences de statut etd’autorité, ils sont à la fois consommateurs et producteurs de savoirs.L’acquisition de ces savoirs exige un besoin informationnel continu enutilisant tous les moyens nécessaires et disponibles à savoir : bibliothèquecentre de documentation et toutes les technologies de l’information et de lacommunication notamment, Internet.

Lorsque l’on regarde de plus près les données statistiques, on constate qu’iln’y a pas de rupture entre le modèle d’accès traditionnel et le modèled’accès électronique. Il est plutôt question d’une continuité qui s’inscrit dansune dynamique évolutive de l’accès à l’information scientifique. Sans sesubstituer au type d’accès traditionnel, l’accès électronique s’y ajoute. Il


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s’agirait présentement plus, d’un phénomène d’accumulation que desubstitution.

Cependant, le taux de non réponse ou d’abstention que nous avonsenregistrés au cours de cette enquête quantitative nous donne à penser aussique ce média n’est pas encore voué à un engouement chez les chercheurs.Qu’il est encore loin d’avoir convaincu tous les chercheurs et mêmeces chercheurs n’en font la plupart du temps qu’un usage primitif. L’analysedes usages à l’ANDRS confirme effectivement ce que les études d’usagesantérieurs avaient relevé : les différences disciplinaires sont fortes et ellespermettent de comprendre les types d’usages ou de non usages.

Cependant, elles ne sont pas le seul facteur explicatif : le contexte danslequel le chercheur mène son projet (contraintes budgétaires, personnel,matériel) ainsi que les habitudes et les préférences qu’il a développéespermettent aussi de dessiner un cadre d’appropriation complexe qu’on nepeut déterminer a priori.

Les résultats montrent que l’habilité et la maîtrise technique ne sont pas liéesau grade, qu’un grade élevé ne donne pas forcément un avantage particulier.

Dans l’ensemble, les plus jeunes s’approprient beaucoup mieux la techniqueen terme de maîtrise et d’habilité que ceux qui ont un niveau élevé, unchercheur le précise bien « nous sommes génération TIC ». Cependant, lescompétences techniques des chercheurs n’expliquent pas une maîtriseconceptuelle de la technique. Dans ce sens cette compétence est strictementinstrumentale et n’est pas basée sur une conception structurée de latechnique c'est-à-dire une acquisition aléatoire de quelques informationstechniques, ce qui influence sur les résultats des informations obtenues quine sont pas satisfaisantes.

Les études quantitatives donnent des tendances générales mais ne permettentpas de comprendre de façon précise les pratiques et les usages.

Ces premiers résultats nécessitent ainsi une connaissance approfondie descontextes d’usage et le suivi de leur évolution pour une meilleure utilisationdans l’avenir. Cette première analyse quantitative avec ces limites, va sansdoute nous servir de grille de lecture générale dont nous allons intégrer par


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la suite un autre niveau d’analyse qui laisse apparaître l’usage de l’Internetet la typologie des chercheurs.

Pour comprendre cet usage et pratique, nous allons à présent tenter de mieuxnous imprégner des pratiques et usages, et de voir comment ils sontinterprétés par les chercheurs dans leurs activités d’information et derecherche, ce qui aurait été difficile avec le questionnaire anonyme envoyépar courrier. Le choix d'une méthode qualitative semblerait approprié pourrépondre à nos objectifs.

Typologie des chercheurs ANDRS

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L’enquête que nous avons menée à l’ANDRS nous a donné l’occasion dedécrire un ensemble d’usage, de pratique et d’appropriation de l’Internetdans un contexte Algérien. L’échantillon dispose bien d’un outilinformatique et se connecte sur le réseau Internet. Les annexesfonctionnelles de l’Agence sont dotées de micro-ordinateurs dans le cadre del’installation du «service commun – communication». Ils seront connectésau siège de l’Agence et pour être intégrés dans son réseau Intranet qui a étéréalisé et réceptionné au mois de septembre 2004. Les démarches pourl’intégration de l’ANDRS au réseau Academic Research Network ARN ontété entamées. L’ANDRS est en phase d’intégration dans le programmeHINARI.

L’analyse des entretiens dans différentes structures : CHU, laboratoire debiologie, etc. confirme, l’importance de la discipline et des facteurs locauxrelevés jusque-là dans l’enquête quantitative. Nous avons établi unetypologie des chercheurs en étudiant les caractéristiques de chaque catégorieet l’usage de l’Internet prenant en considération, l’environnement et lespréférences personnelles envers le système papier ou électronique, le rapportavec la discipline et les représentations d’Internet.

II-2 CATEGORIES DES CHERCHEURS DE L’ANDRSPour visualiser de manière synthétique les différentes catégoriesd’utilisateurs, nous avons déterminé 03 catégories de chercheurs :

1. catégorie I Les surfeurs2. catégorie II Les surfeurs avec attachement aux supports papier3. catégorie II Les inconditionnels de la bibliothèque

Chaque catégorie peut être représentée par un ensemble de caractéristiques.Cela n’implique pas que chaque individu de cette catégorie réunit toutes lescaractéristiques mais l’ensemble des caractéristiques donne un modèle typeauquel se rapprochent plus ou moins les chercheurs ANDRS.

II-2.1 Les surfeursLe chercheur se définit comme une personne ayant un environnementfavorable à l’usage de l’Internet : bon équipement matériel, peu de

HINARI est un programme mis en place par l’OMS en collaboration avec les six plus grands éditeurs dumonde. Il donne accès à 3000 périodiques dans le domaine de la santé. Plus de 70 éditeurs offrent lecontenu de leurs publications à travers HINARI.


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bibliothèques de proximité, un statut généralement élevé lui permettantd’accéder facilement à l’information et aux ressources nécessaires à sontravail de recherche, très à l’aise dans ses pratiques informatiques, utilisel’Internet depuis plus d’un an, sa fréquentation de la bibliothèque s’estamoindrie et préfère naviguer sur Internet.Les points essentiels sont les suivants :

Bon équipement matériel,

Statut élevé,

Connaissance des ressources,

Ancienneté dans l’utilisation et fréquentation de l’Internet.

II-2.2 Les surfeurs avec attachement aux supports papierMêmes caractéristiques que catégorie I, il est à l’aise avec Internet mais il aun statut moins élevé, un matériel moins disponible ou pas adéquat, fortattachement au papier et à la fréquentation des bibliothèques.Les points essentiels sont les suivants :

Matériel moins disponible ou pas adéquat,

Statut moins élevé pourtant,

Connaissance des ressources,

Ancienneté dans l’utilisation et fréquentation de l’Internet,

Fréquentation de la bibliothèque et fort attachement à la bibliothèque.

II-2.3 Les inconditionnels de la bibliothèqueCette catégorie ne favorise pas l’usage de l’Internet et fait preuve d’un fortattachement au support papier ainsi qu’aux bibliothèques. Il est a proximitéde la bibliothèque de recherche, du laboratoire ou d’une bibliothèquepersonnelle, donc possibilité de se documenter facilement et rapidement surplace et donc besoin moindre d’Internet. Un statut peu élevé, du matérielinadéquat. Le monde des ouvrages, papier d’une manière générale est bienconnu où il a ses habitudes. Cette catégorie Considère que la bibliothèqueest un endroit tranquille, agréable où on repère rapidement et facilementl’information. L’information est validée, et de source rassurante. Même s’ilsouhaite naviguer sur Internet, cela lui est difficile. Il est peu expérimenté etconsidère qu’un apprentissage dans ce domaine est un investissement qu’iln’a pas envie de mettre en œuvre surtout s’il est en fin de carrière. Il préfèreconserver et archiver le papier.


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Les points essentiels sont les suivants :

Matériel inadéquat,

Ne favorise pas l’usage de l’Internet,

Un statut peu élevé,

Peu expérimenté dans l’Internet,

Préfère le monde papier et bibliothèque

II-3 TYPOLOGIE DES CHERCHEURS ET LEURSREPRESENTATIONSDans la réalité, les chercheurs relevant d’une même catégorie ont descaractéristiques qui différent les unes des autres et les catégories sont loind’être homogènes. A partir des différentes données, nous avons pu dresserun panorama des usages et représentations chez les chercheurs.

II-3.1 Les surfeursSur les huit chercheurs interrogés, six sont des hospitalo-universitaire et lesdeux autres sont de jeunes chercheurs. Deux sont pédiatres, trois biologistes,un cancérologue et un immunologiste. Tous utilisent Internet, desabonnements du laboratoire ou Medline, portails étrangers, quelques portailsalgériens (santé Maghreb). Ils apprécient les avantages de l’Internet tels querapidité, accès à des revues spécialisées et possibilités du texte intégral.Certains ont la chance d’avoir une bibliothèque personnelle bien fournie. Unchercheur estime que la messagerie est incontournable, mais soulève qu’ellepose un problème pour la gestion de la qualité car elle court-circuit lesrègles de l’hiérarchie. Un chef de service à l’hôpital utilise les moteurs derecherche pour retrouver des informations sur les maladies, consulterégulièrement des bases de données factuelles et bibliographiques.

Le critère qui nous a semblé déterminant dans les différents comportementsà l’égard d’Internet est celui du degré d’adhésion à l’esprit Internet. Ceuxqui adhèrent à cet état d’esprit sont la plupart du temps des professionnelsqui, non seulement sont des habitués des forums de discussion, de lamessagerie électronique ou interrogent souvent des sites Web des CHU,mais mettent en relief leurs intérêts comme étant fortement intéressés parl’avenir d’Internet en médecine.Ces chercheurs confirment par ailleurs, leur habilité et leur régularité quantaux usages de l’Internet, leur matière première principale se compose des


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idées, théories construites par eux même ou par leurs collègues, la curiositépersonnelle est fondamentale. Ceci est dû à leur expérience et statut élevédans le domaine. Pour eux les voyages, les rencontres et les échangesinformels sont les composantes principales de leurs triples activités. Ils sontappelés à développer des réseaux personnels internationaux dans desobjectifs d’échanges denses et continus.

Les chercheurs de cette catégorie divisent généralement leurs activités entrois types : l’acquisition des données à partir d’expériences et le traitementde ces données ; discussions et réunions, rédaction de rapports et d’articles,ainsi que l’organisation de colloques, l’encadrement scientifique d’étudiantset parfois d’enseignement ; la gestion de la recherche et du laboratoire.

II-3.2 Les surfeurs avec attachement aux supports papierPlus homogène que catégorie I. Les chercheurs ont vingt ans d’anciennetédans la recherche, 01 chef de projet, 01 directeur de laboratoire, 08 membresde différentes équipes de recherche(s). Bien équipés en matérielinformatique et accès au réseau Internet. Les disciplines concernées sont :anthropologie, biologie et hématologie.Ces chercheurs se servent beaucoup d’Internet, certains utilisent lamessagerie depuis plus de cinq ans et considèrent de même que lesinformations disponibles sont plus riches et qu’ils travaillent dix fois plusvite qu’avant. L’appropriation d’une TIC et de changement s’entremêleétroitement.Les autres utilisent beaucoup les Préprints et indiquent que l’adaptation àl’Internet a été plus rapide que son arrivée. Ils souhaitent un développementdans l’utilisation de l’Internet et le retard Algérien par rapport aux autrespays en matière d’information scientifique.Ils connaissent cependant, l’intérêt du support papier pour l’archivage ainsique pour sa validité et son exhaustivité. Le suivi de science et sondéveloppement sont des activités quotidiennes et tous les moyens sont bonspour les mener à bien : les livres sont une source importante d’inspiration.Dans cette même catégorie, on trouve 02 maîtres de conférence avec quatreans d’ancienneté dans la recherche et 03 médecins. 02 chercheurs sont enchimie et les autres en biologie depuis environ deux ans et déclarent unmanque d’habitude.Un chercheur fréquente encore les bibliothèques alors qu’un biologisteutilise beaucoup l’Internet et déplore cependant, que cela limite la curiosité,ne lit plus les revues et ne va plus en bibliothèque, pour lui c’est un outil de


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communication et d’information complet à finalité professionnelle et extra-professionnelle.

Un maître de conférence apprécie les avantages de l’Internet mais aimeaussi se rendre à la bibliothèque. Il utilise les deux systèmes.Par ailleurs, ce dernier ne connaît pas tous les outils de l’Internet ainsi quel’offre des portails algérien. Cette catégorie est appréciée par la façond’intégrer au plus vite le monde Internet mais ne semble pas prête à lesubstituer au modèle traditionnel et préfère le qualifier comme complémentà leur mode d’acquisition des connaissances.Appropriation de la technique avec attachement aux supports papier, donc ilaccepte le changement. Ainsi l’appropriation d’une TIC et le changements’entremêlent étroitement. L’information privilégiée est l’information oraleau sein du réseau. Pour un groupe de praticiens, les contacts personnels sontparticulièrement importants pour échanger. Ils mentionnent fréquemment lebesoin d’échanges intensifs entre laboratoires. Les sources écrites ont alorsmoins d’importance, et la plupart des patriciens déclarent avoir très peu detemps à consacrer à la recherche d’informations publiées.De part leur fonction, ils montrent leur peu d’urgence à récupérerl’information sur Internet. Par contre, ils montrent un intérêt majeur dans lecadre de leur projet ANDRS, ces praticiens préfèrent les documents produitspar les chercheurs de l’Agence. Selon eux, ce type de support offre dessynthèses et des informations plus riches sur tous les projets ANDRS.De ce fait, une grande partie des informations scientifiques parvient desdonnées produites dans le cadre des projets ANDRS et qui ne circulent quedans un réseau très restreint. Dans cette catégorie, les nouvelles propositionsde l’Internet ne se substituent pas aux anciennes, mais se combinent à elles.

II-3.3 Les inconditionnels de la bibliothèqueLeurs premiers essais de navigation furent difficiles et parfois mêmeabandonnés. D’autres sont fortement attachés au papier et aux bibliothèquesils ont leurs habitudes.Un chercheur en fin de carrière déclare s’être récemment mis à utiliserMedline, s’il fait ses recherches bibliographiques, il va toujours récupérerl’article à la bibliothèque et les nouvelles habitudes ne se prennent pasfacilement, il ne voit pas l’intérêt de s’investir maintenant dansl’apprentissage de nouveaux outils. En tout cas, l’idée de s’approprier seulce type d’outils ne paraît pas l’enchanter et une aide serait sans doutesouhaitable.


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Ils reconnaissent unanimement la qualité des services qui leur sont rendus etqui leur assurent un travail de service de documentation. Ils peuvent alorscommander des photocopies d’articles et aussi sous forme électronique viala messagerie qui les achemine jusqu’à leur bureau. Un médecin généraliste,fait ses recherches bibliographiques sur le Web depuis un an mais iln’apprécie guère la longueur des recherches car son manque d’expérience lerend dépendant des autres.

Un autre chercheur estime qu’il aimerait pouvoir suivre un stage adapté à larecherche sur Internet mais qu’il n’en a pas le temps. Quant à certains, s’ilssont motivés, ils n’ont pas suffisamment de matériel à leur disposition. Ilsemble que cette catégorie reflète des points de vue très diversifiés, ondistingue aussi bien un intérêt à l’Internet qu’une réticence à l’égard d’outilsmal connus.Les réticences envers cet outil viennent du fait qu’ils ne veulent pas changerleurs habitudes, d’une réticence à s’approprier des savoir-faire quidemanderaient un effort de formation, et par voie de conséquence un reculdevant l’outil.

II-4 LES FACTEURS D’APPROPRIATION DE LA TECHNIQUEA travers l’analyse des entretiens, nous avons pu définir des facteurs quijouent un rôle important dans l’appropriation de l’Internet au sein despratiques des chercheurs.

II-4.1 La disciplineEn effet, chaque chercheur a ses types d’activités, ses besoins eninformation, sa vision du monde de l’Internet. Il est évident pour nous que lecomportement vis-à-vis de l’Internet pourra différer d’un chercheur à unautre, voir d’un grade à un autre.

Un chercheur utilisera plus les monographies que les revues, des comptesrendus de conférence, etc. Il peut s’agir d’une discipline qui évolue très viteet doit suivre de très près l’actualité ou au contraire besoin de faire appel àdes théories donc à des informations anciennes.Les besoins d’information ne sont pas les mêmes. Certaines disciplines etactivités (formation, enseignement, thérapeutique, clinique, ou de recherche)peuvent se contenter de quelques titres ou documents pour suivre l’avancéedes travaux dans leur domaine, alors que d’autres, ces informations sontéparpillées sur un très grand nombre de documents et supports. Par exemple


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en biologie, les chercheurs sont amenés à collaborer et à partager de plus enplus l’information.

Par ailleurs, la discipline influe aussi sur l’usage de l’informatique et desressources électroniques. Par exemple un praticien déclare utiliser surtoutdeux bases de données qu’il juge incontournables, Medline et Cochraneparce qu’elles constituent des sources majeures pour l’enrichissement de lapratique médicale de par des guides thérapeutiques qu’elles diffusent.Quoiqu’il en soit, l’accès à l’information est primordial pour tous lesscientifiques.Vu leur statut élevé, les chercheurs ont besoin de pouvoir diffuser leursconnaissances. De même, ils ont besoin de pouvoir connaître rapidement cequi est publié afin de suivre leurs homologues, de surveiller la publicationd’un article important sur leur sujet. Ils sont fortement auto-organisés afin depermettre un suivi rapide et direct de qui fait quoi à un moment donné. Pourcela, deux moyens principaux sont utilisés pour mener ces tâches à bien : leséchanges informels et le suivi quotidien de la littérature scientifique.Ainsi la circulation des informations est en premier lieu assurée par unetradition d’échanges très denses au sein des chercheurs. Dès le départ, ilsapprennent à fonctionner dans le cadre de ces échanges les plus directspossibles : pour un doctorant rencontré, ce sont les discussions avec sondirecteur de thèse qui constituent sa première base d’acquisitiond’informations et de références, base qui continuera à reposer largement surl’expérience, c'est-à-dire le réseau est construit depuis la thèse, et lespossibilités offertes par l’environnement immédiat, les échanges au sein del’équipe ou laboratoire sont donc très privilégiés.

II-4.2 L’environnementParallèlement à la discipline, l’environnement dans lequel travaillent leschercheurs joue un rôle parfois plus important encore. Ils sont dépendantsdes moyens mis à leur disposition ainsi que les habitudes.

a) Le matériel, les habitudesGénéralement ce sont les jeunes chercheurs qui sont les moins pourvus enmatériel. En ce qui concerne le service de la documentation de l’ANDRS,les chercheurs sont généralement très satisfaits de ce que leur offre le serviceet ont conscience de leur chance comparativement aux chercheurs des autresinstitutions. Ils apprécient les lieux, l’offre en matière de revues est trèsriche, l’étendu des revues est large.


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Les chercheurs ne peuvent pas se permettre de faire un tel abonnement aussicher sauf dans le cadre d’un laboratoire, et là aussi, il faut vraiment faire unchoix très limité.L’offre en matière d’Internet est récente, plusieurs postes sont mis à leurdisposition. Peu de personnes rencontrées déclarent la connaître. Pourtantl’information a été bien diffusée lors des réunions tenues par l’ANDRS. Ilsuffit cependant que l’information ne circule pas bien, ou que les personnesmises au courant ne soient pas particulièrement motivées par l’informationreçue, pour que le message ne se diffuse pas.

Par ailleurs, il ne suffit pas de mentionner la mise à disposition d’un telservice, mais d’en proposer peut être des modalités d’apprentissageadaptées.Certains chercheurs apprécient généralement de pouvoir faire eux mêmesleurs recherches, étant les plus à même de pouvoir juger des résultats enfonction de leurs besoins et ils ne sont pas près à laisser cette partie de leurtravail aux bibliothécaires qu’ils jugent insuffisamment experts dans ledomaine scientifique.Les bibliothécaires ont donc un rôle à jouer dans ce domaine mais manquentaussi de temps et des moyens nécessaires afin de mieux connaître lespratiques des chercheurs. Les chercheurs n’ont pas le temps de découvrir etde tester par eux même ce qui est à disposition et encore moins d’en suivrel’évolution, tandis que les bibliothécaires restent dans l’ignorance depratiques et ne peuvent donc en connaître l’impact sur les projets derecherche, sur la production scientifique des chercheurs et sur la recherchescientifique en Algérie d’une manière générale.

II-4.3 Le statutIl semble que dans ce domaine, le statut joue un rôle important. En effet,professeur et maître de conférence maîtrisent l’usage de l’Internet etpréfèrent donc l’utiliser de façon autonome. Bon équipement informatique,abonnement à des revues de niveau international dans le cadre du projet.Mais paradoxalement, ces mêmes chercheurs qui veulent être indépendantsdans leurs recherches se sentent abandonnés par des responsables debibliothèque qui ne connaissent pas leurs besoins et (ils) ne savent pastoujours à qui faire appel.

Nous nous sommes interrogés sur l’impact que le grade pouvait avoir sur lescompétences techniques des chercheurs dans le cadre de leurs usages et


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pratiques. Les résultats montrent que la maîtrise technique n’est pas liée augrade, qu’un grade élevé ne donne pas forcément un avantage particulier.

II-4.4 La motivation personnelleCe facteur a son importance dans l’acceptation ou non de l’Internet. Leschercheurs apprécient généralement leur autonomie, ils utilisent depréférence des outils qu’ils maîtrisent. Ce sont des personnes qui travaillentla plupart du temps dans l’urgence, il leur faut des outils fiables et rapides.Ils n’ont pas le temps de s’investir dans l’apprentissage d’un nouvel outils’ils ne connaissent pas à priori les avantages que celui-ci va leur apporter,d’autant moins si cet investissement se justifie peu, comme on l’a vu pourles chercheurs en fin de carrière ayant une activité moindre.La conviction d’une seule personne peut entraîner celle de ses collèguessurtout si son statut leur offre une garantie de maîtrise. Ainsi une personnecatégorie I pourra entraîner son équipe ou laboratoire à sa suite, tandis quecatégorie II pourra pérenniser des habitudes papier. Dans ce cadre un chefde projet signale régulièrement des titres d’ouvrages et utilise trèsrégulièrement la bibliothèque pour ses recherches bibliographiques. Ilconsacre environ une journée par semaine à la gestion et à l’exploitation del’information scientifique. Le reste est constitué d’une recherche anarchiqueoù il consulte les revues un peu au hasard, des sommaires de revues à droiteet à gauche pour des thèmes plus généraux et plus personnels. Il aimeraitd’ailleurs mieux connaître la logique de recherche sur laquelle se basent lesmoteurs de recherche.Lorsque ces chercheurs ont la responsabilité d’un projet, d’une équipe derecherche, comme c’est le cas pour celui-ci, ils peuvent alors porter leurintérêt pour la documentation scientifique à toute l’équipe. On constate ainsile besoin de participer à la continuité de la science en faisant le lien entre lesavoir archivé et la recherche en cours dans leur pratique médicale, ce typede logique est présent chez les chercheurs qui ont en parallèle une activité àl’hôpital. Ces chercheurs cultivent ainsi une culture scientifique large.

Les résultats indiquent que les usages et pratiques de l’Internet prennentplace dans des contextes très diversifiés et complexes. Ainsi, la discipline,statut, et motivation personnelle sont des éléments nécessaires mais passuffisants pour expliquer ce phénomène des usages, qui restent en évolutionet par voie de conséquence, l’analyse peut être basée sur d’autres critères.L’analyse élucide certains facteurs auxquels nous portons un intérêt :


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II-5 LES FACTEURS D’INFLUENCE SUR LES COMPORTEMENTSDES CHERCHEURS

a) La nécessité de l’appropriation de l’Internet dans le domaine dela science

Les chercheurs ANDRS apparaissent comme tiraillés entre différents typesde contraintes. Ils sont d’une part confrontés à une concurrence entrelaboratoires et chercheurs du monde des technologies qui les pousse à faireconnaître des traces de leur activité par le biais des nouvelles technologies(site Web, échanges en ligne avec d’autres chercheurs, prépublication deleurs travaux, etc.)

Mais cette nécessité de visibilité n’est pas toujours compatible avec lescontraintes bureaucratiques que le ministère fait peser sur l’Agence et parvoie de conséquence les chercheurs.

Pourtant, la prise en compte par le ministère du caractère nécessaire del’adaptation du chercheur au nouvel environnement de l’Internet pour ledéveloppement de la recherche en Algérie, apparaît comme un fait acquis.Ainsi, le Programme présidentiel à la relance économique 2001/2004 aprévu des subventions : TIC 51,62%, Technologies spatiales 20,16%,Biotechnologie 3,22%, autres 25,00%.

Cette prise en compte se heurte pourtant, en l’état actuel des choses auniveau de l’ANDRS : l’affectation de budgets dérisoires pour la recherche,le blocage administratif des carrières des chercheurs et enseignants,lourdeurs bureaucratiques qui entravent la mise en œuvre des progrès derecherche et de développement, absence d’une véritable stratégie deprogrammes nationaux pour la promotion de l’activité intellectuelle et deplanification pour la valorisation des résultats. Un chercheur évoque, defaçon tacite, le fait qu’il ait désormais à se soucier d’assurer par lui même lavisibilité nationale et internationale sans pour autant recevoir l’aidematérielle ni le soutien technique de son administration de rattachement oude l’état.

b) Nécessité de communication dans le domaine de la science grâceà l’outil Internet

Quand on évoque Internet, le monde de la recherche est unanime quant auxavantages de la messagerie électronique, cet usage (qui) est le plus répandu.


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S’il facilite l’échange de la science, Internet offre également une plus grandevisibilité des connaissances produites par les chercheurs participant ainsi, àla constitution d’une véritable communauté scientifique. Il renforceégalement les stratégies de laboratoires. Or, ces stratégies existaient déjàauparavant (se faire connaître et reconnaître, faire valider ses travaux).Internet renforce se phénomène. La concurrence entre les laboratoires,chacun devant élaborer une stratégie, produire de la science pour exister etmesurer ainsi l’étendue des progrès dans son domaine.

On note ainsi une forte tendance des chercheurs à utiliser fréquemment lamessagerie électronique pendant les activités de recherche. La messagerieélectronique (courriel) outil de l’Internet est entrée en compétition avec lecourrier traditionnel classique qu’il a fini par s’imposer, il est ainsi à lapointe de l’innovation à travers les activités des chercheurs qui font del’Internet une innovation dans ce domaine. Certains déclarent qu’ils utilisentla messagerie pour gérer leur relation professionnelle, échangesd’information, discussions formelles et informelles.

c) Nécessité d’accès à l’information par le biais d’un nouvel outil,Internet

Les chercheurs rencontrés avouent (de) pouvoir nourrir leurs projets avec lesrevues en ligne dans leurs domaines. Ils y ont recours aussi pour leurpréparation de cours ou pour compléter leur connaissance. Ils voient dansl’Internet de nouvelles possibilités. Tout d’abord, l’accès à une massed’informations scientifiques, des banques de données, les liens hypertextessont perçus comme un moyen d’aller en profondeur. On note cependantquant à l’hypertexte certaines réticences, un chercheur estime que « lesliens ne donnent pas forcément une nouvelle dimension à sa recherche ».

Paradoxalement, comme on peut le constater les chercheurs ontrégulièrement recours à l’Internet dans leur quête d’information. Mais iln’est pas toujours jugé rentable(s), si on pose le problème en temps passépar rapport au temps de production. On peut évoquer également une maîtriselimitée ou une méconnaissance de l’Internet.


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CONCLUSIONL’analyse des usages de l’Internet à l’ANDRS, met en relief certainesvérités. Malgré la taille de l’échantillon, qui ne permet de généraliser surtous les chercheurs, il est possible de faire quelques remarques.L’analyse des entretiens et sur la base des données issues de l’analysequantitative, nous avons présenté un état des déclarations à un momentdonné parce que chaque chercheur peut être amené à évoluer de façondifférentes en fonction de sa situation présente (statut, environnement,évolution dans son projet, etc.), les différences disciplinaires sont fortes etelles permettent de comprendre en grande partie les types d’usages ou non-usage. Cette typologie nous a fait ressortir la discipline comme facteurdéterminant, l’environnement joue aussi un grand rôle en fonction dumatériel disponible, des habitudes.Les différences de statuts jouent aussi un rôle dans l’accès à l’Internet et lacapacité à l’intégrer dans leurs pratiques. Enfin, la motivation amène leschercheurs à développer de nouvelles habitudes ou à conserver lesanciennes.L’appropriation de l’Internet ne se fait pas de manière homogène parce quecertains se sont appropriés plus tôt l’Internet puisqu’ils utilisaient déjàabondamment l’outil informatique dans le cadre de leur productionscientifique, et qu’ils en maîtrisaient déjà la logique, ce qui n’était pasnécessairement le cas pour d’autres. Un certain nombre de chercheurs ontdécouvert en même temps Internet et l’informatique, cet apprentissageparfois contraint, peut expliquer aussi un usage moindre. Mais l’on ne peutlimiter la pratique d’Internet à une question de simple maîtrise technique,sans évoquer la question des représentations. Il en résulte donc, de fortedifférence de familiarité avec Internet et avec ces outils.

Tous sont unanimes également sur un point : « sans une culture généralestructurante préalable, Internet peut être un piège. ». La plupart deschercheurs utilisent simultanément les différents supports, parce qu’ilsmisent sur une complémentarité de leurs qualités respectives. On peut ainsidéduire que l’Internet est considéré comme un complément et non unsubstitut.

La raison du non-usage de l’Internet pour certains chercheurs s’explique soitpar cet attachement aux papiers bien connus des chercheurs parce qu’ils ontbesoin de conserver, de s’approprier, de garder trace, soit par ce manque deconfiance et cette absence de critère de qualité longtemps recommandés parles chercheurs afin de pouvoir valider l’information scientifique sur Internet.


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Ce non-usage s’explique aussi par le manque d’offre ou de connaissance decertains supports, par exemple certains déclarent qu’ils n’utilisent guère lesrevues électroniques malgré leur enthousiasme pour ce support. Une despremières raisons est tout simplement le manque d’information sur les titresdisponibles.Cependant, le non-usage ne s’explique pas seulement par le manque d’offreou de connaissance de ce support. Quand les chercheurs arrivent au stade del’usage, ce sont les barrières, essentiellement techniques, qui les débutent.Ce constat confirme notre hypothèse. Ils préfèrent utiliser les sources lesplus familières plutôt que celles non connues. L’Internet ne s’impose pas defaçon unidirectionnelle dans les pratiques d’information et decommunication des chercheurs. L’évolution se fait en interaction (entre)d’un côté entre la technique et les outils et de l’autre entre les pratiquesexistantes. Les chercheurs utilisent malgré tout des outils qu’ils prétendentne pas maîtriser.L’apport de ces études d’usages a bien montré que l’intégration de l’Internetdans les pratiques ne se résout pas uniquement par le facteur technique, etque celui-ci peut même constituer une des barrières lorsqu’il n’est passuffisamment adapté au contexte auquel il s’adresse.Les constats indiquent, en effet, que le social ne s’adapte pasautomatiquement de lui même à la technique. Du fait que l’Internet n’est pasune technique dont il suffirait de faire l’apprentissage mais c’est aussi unmoyen de communication qui dépasse le cadre technique et qui nécessitel’intégration d’autres éléments tels que le statut, l’environnement, leshabitudes, et les motivations. Ce constat confirme les propos de FrancisJaureguiberry et confirme aussi notre hypothèse, il « part du principe que cene sont pas les techniques qui conditionnent les modes de vie, mais bienl’inverse, les organisations et croyance sociales, les règles et culturesd’accueil déterminent l’acceptation, la transformation ou le rejet desnouvelles technologies »1. Ainsi l’usage permet de faire ressortir ce queJosiane Jouët appelle la « prééminence du social dans les formesd’utilisation des technologies »2.L’usage social fait le plus souvent référence aux comportements actifs dupublic dans l’utilisation de ces outils. L’usage social englobe les interactionsentre les individus et les objets techniques, le rapport à la technique n’est paspurement instrumental mais intègre aussi l’histoire personnelle et sociale àchaque individu.

1 F. Jaureguiberry. Les branches du potable. Paris : PUF, 2003. p. 99.2 Josiane Jouët. Usages et pratique des nouveaux outils, dictionnaire de la communication, Paris, vol 01, p.371-376.

Pratiques informationnelles des chercheurs

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Les scientifiques de toutes disciplines utilisent aujourd’hui le réseau dans lecadre de leur activité de recherche pour communiquer avec des collègues,accéder à des banques ou serveurs de données multimédia, partager etéchanger des informations et ressources ou encore diffuser leurs résultats àla communauté.Ces types d’usages sont plus ou moins développés et diversifiés suivant lesdisciplines dans la mesure où ils s’appuient sur des pratiquescommunicationnelles antérieures au développement d’Internet et sur desspécificités propres à chaque domaine scientifique. Les chercheurs utilisentInternet dans l’objectif de rechercher des informations pour leur activitéprofessionnelle (activité hospitalière, enseignement, recherche), égalementdans le cadre de la mise à jour des connaissances ou leur formation.

III-1 LES PRATIQUES INFORMELLES DES CHERCHEURSL’échange informel entre scientifiques est une tradition ancienne quiremonterait au début du XVIIème, cette pratique a continué à se développerjusqu’à aujourd’hui, parallèlement au système formel.C’est aujourd’hui, dans toutes les disciplines scientifiques, une« communication foisonnante et multipolaire »1. Cette communication entrechercheurs s’effectue à différents niveaux, du groupe de recherche ou dulaboratoire jusqu’à la constitution de collèges invisibles, réseaux decollaboration de portée internationale.

Latour et Woolgar2 soulignent, que « contrairement à la plupart des sourcesécrites disponibles au laboratoire, les discussions informelles constituent unematière écrite(s) disponible(s) n’ayant subi ni correction ni formalisation ».« L’espace de médiation principal où transitent les flux d’informations et lamajeure partie des échanges ». Ainsi, la circulation des informations est enpremier lieu assurée par une tradition d’échanges au sein de la communautéet qui constitue le pilier.

Ces échanges jouent un rôle décisif dans le travail quotidien des chercheurs.Ils apprennent à fonctionner dans le cadre de ces échanges les plus directspossibles. Un chercheur confirme « on travaille de moins en moins seul eton doit constamment discuter de nos travaux et projet de recherche avec noscollègues à travers le territoire national et avec le siège ANDRS », un jeune

1 LATOUR Bruno, WOOLGAR Steve, La vie de laboratoire : la production des faits scientifiques, Paris :La Découverte, 19962 Idem, p.29


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chercheur ajoute « ma première source d’information, est bien lesdiscussions avec mon chef de projet ».

Le contact humain au sein du groupe chercheur est très privilégié. Il y a enpermanence dans l’Agence des chercheurs invités, pour des journéesscientifiques, des réunions du Conseil Scientifique, réunion du Comitéd’Ethique ou des réunions pour repérer l’avancement des projets, afind’améliorer la communication entre les chercheurs et le siège. Différentsmodes sont utilisés afin de maximiser les échanges. Les contacts queforment les chercheurs peuvent donner lieu par la suite à des collaborations,convention, stage et voyage à l’étranger.

La messagerie et le fax sont très utiles pour échanger avec les autrescontinents entre autres et permettent de renforcer l’interactivité deséchanges. La messagerie est donc un atout considérable et est utilisée par ungrand nombre de chercheurs permettant ainsi un fonctionnement en réseauefficace.Bernard Miège3 constate que « l’engouement des communautés scientifiquespour le réseau Internet s’explique en grande partie par le fait que le systèmes’adapte très bien à une internationalisation très avancée des travaux et deséchanges scientifiques, et que celle-ci ne pouvait plus se satisfaire desmoyens traditionnellement à la disposition des scientifiques : échangespostaux, colloques, revues scientifiques, etc. ».

Dans l’enquête quantitative nous avons soulevé un point touchant cecontexte et qui concerne l’échange de pré tirages « preprints ». Les échangesde preprints permettent aux scientifiques de rester à jour dans leur domainede recherche mais également de connaître les points de vue de lacommunauté sur la valeur des recherches effectuées dans des domainesconnexes.La communication informelle prend ainsi une importance considérable dansla vie des chercheurs puisqu’elle permet l’accès aux recherches privées, encours ou non publiées.

Ce mode d’échange et de communication entre les chercheurs qui sedéveloppe parallèlement au système formel, a pris un essor considérableavec l’avènement de l’électronique.

3 MIEGE Bernard. La société conquise par la communication. 2. la communication entre l’industrie etl’espace public, Grenoble, PUG, 1997


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Quelques bases de preprints se développent dans une logique de concurrencevis-à-vis des revues puisqu’elles imposent aux articles soumis un mode devalidation. E-Biomed, une banque de données d’articles en biomédecine,exige aux auteurs l’approbation de deux experts de leur domaine pour lapublication de leur travail dans la base.Cette procédure de vérification des contenus, commence à se développer etles serveurs de preprints pourraient à terme devenir des bases d’articlesvalidés par un comité d’experts.

III-1.1 LA MESSAGERIE ELECTRONIQUETous les chercheurs disposent d’une adresse électronique. Nous avons notéune forte tendance des chercheurs à utiliser fréquemment la messagerieélectronique pendant les activités de recherche. Ils consultent généralementleurs boîtes au moins une fois par jour.

Les échanges de données pour les chercheurs, la transmission des rapportsentre le siège ANDRS et les chercheurs, transmission des rapports derecherches ou d’expertises, des documents numérisés pour la recherched’informations sur des sites Web d’institutions hospitalières,CHU,INSERM, OMS, etc. ou de sociétés savantes Medcost, Quotimed,consultation des journaux électroniques, comptes rendus des conférences,les guides thérapeutiques en réseau que propose la base de donnéesCochrane et également pour des recherches bibliographiques.

Les professeurs, praticiens hospitalo-universitaires participent tout le tempsà des séminaires, des congrès qui sont des occasions d’échanger parmessagerie électronique, les questions d’organisation et rédaction descommunications. Il semble que ceux qui sont le plus à même d’avoir cespratiques sont ceux qui sont suffisamment avancés dans leur carrière pourêtre connus dans la communauté et qui ont une réelle expérience acquiseavec le temps à partager avec les autres.Il est aussi utilisé entre les chercheurs et le siège dans le cadre d’échange dedocument ou de discussion de recherche, envoi de rapport, expertise,avancement du projet, questionnement sur le financement des projets. Il estégalement utilisé pour des données factuelles, rendez-vous, date de réunion,etc.

La messagerie électronique est devenu fondamentale parce qu’elle leurpermet de travailler en temps réel entre chercheurs et collègues d’une même


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discipline. Les différentes analyses donnent à voir la place du courrierélectronique dans les activités professionnelles des chercheurs. Elle estvenue s’ajouter aux autres moyens de communication disponibles dans lesespaces professionnels, avec lesquels les chercheurs assurent descoopérations et exercent leurs activités. Le taux élevé du courrierélectronique permet de noter l’insertion des écrits électroniques dans letravail quotidien des chercheurs.Comparativement aux services traditionnels de distribution du courrier entreles chercheurs, il autorise une rapidité de transmission. Il permet aussi desenvois multiples rapides. Cette particularité de la messagerie électroniqueest largement sollicitée par les chercheurs. La rapidité de la messagerieélectronique et l’aspect communication en différé sont ses qualitésprincipales.

Au total, La messagerie électronique est le plus souvent considérée commel’outil de l’Internet le plus intéressant pour la pratique de recherche,notamment un outil de communication majeur. Les potentialités techniquesde la messagerie électronique facilitent notamment les échanges de fichiersattachés dans le cadre des collaborations distanciées dans l’espace et dans letemps, elle sert aussi au maintien ou à l’établissement de coopération entrelaboratoires et équipes de recherches et permet de véritables conversations etliaisons.

Cependant pour que le courrier électronique vienne supplanter le téléphoneou le courrier papier ou fax, il soit nécessaire que les acteurs acquièrent uneconfiance en l’objet, sans laquelle les pratiques antérieures demeurent.Certaines relations professionnelles et personnelles pour demeurer dans lecadre d’usage collectif du courrier électronique sont actualisées par celui-ciet par téléphone.

L’usage du courrier électronique n’est pas la seule grande fonctionnalitéexclusive du réseau utilisé par les chercheurs pendant leurs pratiquescommunicationnelles. Internet est aussi mobilisé pour les forums dediscussion, les listes de diffusion.

III-1.2 LES FORUMS DE DISCUSSIONLes forums de discussion accessibles via la messagerie électroniquereprésentent un outil important du réseau Internet et constituent une sourcepérenne d’informations récentes. Ils permettent la réalisation de


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communautés électroniques de chercheurs partageant les mêmes pôlesd’intérêts, échanges de réflexions sur les modes d’exercices, demandesd’informations médicales.

Les forums se déterminent à partir d’un thème médical ensuite toutintervenant peut exprimer son point de vue. Le partage des connaissances etdes expériences entre les membres du forum. Cette pratique se fréquente deplus en plus dans le quotidien des chercheurs. Autant les forums dediscussions sont des outils méconnus par certains chercheurs, autant d’autreschercheurs s’en servent tous les jours pour échanger des idées et avoir desconfrontations sur certaines expériences ou savoir faire dans leur domaine.

Les chercheurs notamment les praticiens travaillant sur des thèmes derecherche très pointus et utilisant des forums de discussion, sont les mieuxinformés sur le complément d’information auprès de leurs collègueschercheurs ANDRS ou d’autres au niveau national ou international.

III-1.3 LES LISTES DE DIFFUSIONLa plupart des chercheurs consultent régulièrement les forums et les listes dediscussion. Ils ont découvert ces sites le plus souvent directement surInternet ou par des journaux professionnels. Plusieurs sujets motivent laparticipation des chercheurs aux discussions sur Internet : échangent desinformations médicales (nouvelles techniques, échange de pratique,nouveauté dans la science, etc.) ; et la discussion des actualitésprofessionnelles. Les chercheurs semblent globalement satisfaits des forumset listes de discussion, ils consultent et diffusent leurs produits.

III-1.4 REVUES ELECTRONIQUESPour communiquer les résultats de leurs recherches, plusieurs possibilitéss’offrent aux chercheurs parmi elles, la revue savante. Elle représente unmaillon important du système de communication scientifique. Ayant connuau fil des années un essor toujours plus important, elle est aujourd’hui unmoyen d’expression et de diffusion des connaissances indispensable.Cependant avec l’explosion d’Internet, les modes de productiond’organisation et de diffusion de l’information scientifique ont évolué versde nouvelles formes. C’est alors apparu un nouveau type de support et dediffusion de l’information scientifique : la revue électronique.


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Dans le domaine des Sciences Techniques et Médicales (STM), les sciencesdures, la revue électroniques a belle et bien connu un essor formidable. SurInternet tout est possible, toutes les formes peuvent se côtoyer et chaque jourse métamorphose. La technologie est si mouvante.

Les revues peuvent être la numérisation de la revue papier, ou une versionaméliorée enrichie par les liens hypertextes. Certaines ont des comités delecture, d’autres non, certaines se réduisent à une table des matières ou desrésumés des articles. Mais surtout, certaines sont gratuites, d’autres pas.Malgré ce caractère si mouvant, cela n’a pas empêché la revue électroniqued’être adoptée par les chercheurs de l’ANDRS et des disciplines STM. Ilsont rapidement saisi les nombreux avantages que le support électroniqueoffrait en comparaison avec le support papier. Certains chercheurs déclarentque la réduction des délais et la diffusion immédiate n’est qu’une desexplications de son succès.

Certaines revues électroniques n’ont pas d’équivalent papier, d’autres ontinterrompu leur diffusion papier au profit d’une diffusion intégralementnumérique.En STM les réseaux de communication scientifique sont institutionnalisés.De sérieux comités de décision confèrent aux articles, validité et légitimité.

III-1.5 BASES ET BANQUES DE DONNEESLors de nos entretiens et observations, nous avons constaté que lesrecherches bibliographiques à l’aide de Medline, de pubmedquerry, CHU deRouen étaient les plus pratiquées. Ces sites sont mobilisés aussi bien pourl’enseignement que pour la recherche et permettent une actualisation desconnaissances des praticiens. Medline est sollicitée par plusieurs praticienspendant bon nombre de leurs activités, un chercheur ajoute que la base CHUde Rouen est souvent interrogée pour des travaux de recherche, pour fairedes cours ou préparer des publications.

III-2 FORMATION DES CHERCHEURSEn introduisant les technologies de l’information et de la communicationnotamment Internet, l’image de la bibliothèque se transforme, elle devientun nouveau lieu d’apprentissage de connaissances techniques etscientifiques. Dans un contexte de modification des rapports aux sourcesd’accès au savoir et aux informations, la formation des usagers devient


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centrale. Les chercheurs l’ont souvent évoqué comme contrainte dans leuraccès aux sources.

L’apprentissage répond ainsi, à un besoin exprimé par les usagers dans deslieux où ils supposent pouvoir trouver cette aide, notamment dans lesbibliothèques. Le bibliothécaire est ainsi appelé à donner des informationstechniques sur l’utilisation du matériel, intervenir sur la formulation de larecherche documentaire ou sur l’exploitation des résultats obtenus.

Ce contexte de modification induit une redéfinition de la fonction desbibliothécaires au tour d’une double compétence : la technicité et lamédiation. Dans ce nouveau cadre du savoir, les bibliothécaires se trouventen effet investis dans un nouveau rôle, celui de médiateur entre unetechnique et des usagers aux besoins et profils particuliers.

Le rôle du bibliothécaire n’est plus placé d’une sphère d’organisation et dediffusion du savoir mais plutôt dans un savoir faire technique etd’accompagnement de l’usager dans sa recherche en lançant des moteurs derecherche, en sélectionnant des sites ou des bases de données appropriées àla demande et en complétant les résultats obtenus par d’autres supports(livres, encyclopédie, etc.). Ceci induit la nécessaire réorientation desmissions des bibliothèques.

CONCLUSIONLa première dimension des usages nous a permis de voir la progressionplutôt rapide des usages et l’intégration croissante de l’Internet dans lespratiques des chercheurs, elle explique de façon suffisante les différencesobservées selon les types d’activités de recherche menées.L’analyse des pratiques informationnelles dans le cadre de leur activité,laisse apparaître que l’usage de l’Internet et ses outils et en fonction desactivités qui y sont menées. Chaque activité correspond à un modeparticulier d’appropriation. Plus la part de la technique et du savoir-faire estimportante dans l’activité de recherche, plus le support principal d’échangeest électronique. Plus la part de la technique et du savoir faire est moindreou primitive, plus le support principal d’échange est traditionnel.

Exploitation des informations, satisfactions des recherches sur le Web,gestion de l’information et des réunions factuelles sur la messagerieélectronique, confrontation des connaissances sur les forums de discussion


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et listes de diffusion échanges entre le siège ANDRS et ses chercheursindiquent bien les usages et l’intégration de ces outils dans le quotidien deschercheurs.

L’analyse du terrain tend à montrer une large diffusion des différents outilsdans nombre de fonction des chercheurs en question.Ces moyens de communication sont extrêmement importants parmi tantd’autres pratiques de communication (tel, fax, courrier traditionnel). Ilsprennent place parmi l’ensemble des moyens de communication déjàdisponibles et participent au maintien des chaînes de dialogue entrechercheurs et siège ANDRS et chercheurs entre eux ou d’autres relationsprofessionnelles. Situés sur deux sites différents et géographiquementdistanciés, l’utilisent dans le travail de réflexion et de construction de leursactivités, que ce soit pour les soins, la recherche ou pour la rédaction d’unarticle scientifique, et qu’ils peuvent compléter, compte tenu de la distanceavec l’usage du téléphone, du fax ou d’un courrier.

Outre ces fonctions, l’analyse du terrain souligne un usage normatif de lamessagerie électronique entre le siège ANDRS, chercheurs et ses annexes :réunion, notes de services, informations nouvelles d’ordres financements,achats d’équipements, etc.

« Globalement, le recours à l’Internet m’apparaît inévitable », « Il estévident qu’il faut investir le champ de l’Internet pour connaître les autres etse faire connaître », ainsi déclare un chercheur.

Acculturation de la technique

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De nombreuses recherches se sont penchées sur les significations d’usagequi font référence aux représentations et aux valeurs qui s’investissent dansl’usage d’une technique en utilisant une grille qui met en évidencel’importance des significations d’usages dans l’appropriation. Cette grille aété développée par P. Mallein et Y. Toussaint1 qui travaillent sur leprocessus d’intégration des TIC « l’insertion sociale d’une TIC, sonintégration à la quotidienneté des usagers, dépendaient moins de ses qualitéstechniques intrinsèques, de ses performances et de sa sophistication, que dessignifications d’usage projetées et construites par les usagers sur le dispositiftechnique qui leur était proposé (…).L’offre se construit sur une rationalité prenant en compte les usages de sesproduits/services». L’offre construit une sorte de stratégie d’alliance avec lademande qui devient partie prenante du processus d’innovation dans laconstruction de l’offre. Ainsi, l’offre est autant une demande qu’une offre etla demande est autant une offre qu’une demande.Deux types de rationalités guident cette construction qui forme quatrecouples d’opposition conceptuelle :

1. la rationalité de la cohérence socio-technique, qui est une démarchede rétroaction entre le social et la technique ;

2. la rationalité de la performance techniciste ou techno-sociale, quiest une démarche d’impact de la technique sociale.

Dans le premier cas, les usages sont le fruit d’une sorte de négociation entreconception/usages et concepteurs/usagers. « Le nouveau dispositif et lesproduits/services qui sont associés doivent trouver leur place dans cetensemble social, culturel, technique, organisationnel, familial et relationnel(préexistant) »2.Dans le second cas, les usages et les figures d’usagers s’imposent grâce àl’impact social des TIC, « désigne aux usagers les places qu’ils vontoccuper, les pratiques nouvelles qu’ils vont développer et les représentationsidéales auxquelles ils doivent tendre »3.

1Philippe Mallein, Yves Toussaint. L’intégration sociale des technologies d’information et decommunication : une sociologie des usages.Vol.6, n°4, 1994, p.315-3352 Idem. p.3193 idem. P.321


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De ces deux rationalités découle une série de concepts et de processus, quipermettent de mieux cerner les différents facteurs explicatifs de l’intégrationeffective ou non de l’Internet et ses outils. P. Mallein et Y. Toussaint4

distinguent quatre groupes de concepts qui s’opposent, à savoir :

Banalisation versus idéalisation ; Hybridation versus substitution ; Evolution sociale versus révolution sociale ; Identité active versus identité passive.

Cette grille nous semble utile pour évaluer le succès ou l’échec d’unetechnique.

Le cadre que nous avons décrit dans les usages, va nous servir pour illustrer,identifier et comprendre l’impact réel des usages et pratiques de l’Internetdans le milieu des chercheurs ANDRS. Le terrain étudié à l’ANDRS nedément pas les constatations des premières études d’usages sur les usages etles pratiques. Les données issues des deux enquêtes laissent apparaître ledéveloppement de l’accès à l’Internet et une croissance quant aux usages etpratiques de ses outils. Les deux concepts clés correspondent aux notions debanalisation et hybridation qui définissent deux des quatre concepts de larationalité de la cohérence socio-technique décrite par P. Mallein et YToussaint.

L’acculturation de la technique se déroule en deux phases : la banalisation etl’hybridation. Pourquoi avoir choisi banalisation et hybridation ?

L’enquête a bien mis en évidence d’une part, que l’Internet est considérécomme un complément et non un substitut et qui correspond à la notionhybridation, et d’autre part, les déclarations des chercheurs élucident bienl’intégration de l’Internet dans les pratiques des chercheurs et qu’ils utilisentmalgré tout des outils qu’ils disent ne pas maîtriser.Ces deux constats reflètent bien les deux concepts de la rationalité de lacohérence socio-technique.

4 idem. P. 320-328


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III-2.1 BANALISATION DE L’USAGE DE L’INTERNET MEDICALET SES OUTILSDans le processus de banalisation défini par Philippe Mallein «la nouvelletechnique d’information et de communication s’accroche à une techniquepréexistante, banale et largement diffusée (…), elle devient un objet socialordinaire, naturel.Toutes les potentialités fonctionnelles du dispositif technique ne sont pas(obligatoirement ou systématiquement) utilisées. L’appropriation se fait parl’usage et la valorisation de certaines fonctionnalités simples et pratiques » 5.

La banalisation d’une technique est le dernier composant du processus del’appropriation sociale d’une technologie.

Les données démontrent bien la banalisation de la technique dans les usageset pratiques des chercheurs à l’ANDRS et qui sont liés à des techniquespréexistantes, l’outil informatique s’intègre progressivement dans lespratiques et le système traditionnel et utilisé en fonction du type d’activitédes chercheurs comme nous l’avons soulevé dans les typologies deschercheurs. Ils utilisent simultanément les différents supports, parce qu’ilsmisent sur une complémentarité de leurs qualités respectives.

Intégration progressive des ressources électronique dans les usages etpratiques des chercheursA la lecture des différentes données, on s’aperçoit que la majorité deschercheurs est prête à intégrer l’Internet dans leur quotidien de chercheur.Au premier rang de ces outils s’affiche le Web dont les chercheurs déclarentconsulter ses banques et bases de données, ils permettent une intégration deplus en plus forte des informations nécessaires à l’activité de recherche, lamessagerie que les chercheurs utilisent de plus en plus entre eux, le siège etavec le monde est plus qu’une évidence.

« L’usage de la NTIC accompagne les grandes tendances de l’évolutionsociale en cours. Par cet accompagnement, il influence cette évolution »6.Cette définition proposée par Philippe Mallein fait appel également à l’usage

5 Philippe Mallein. La conception assisté par l’usage. Mémento7, les techniques de service en ligne, 1997,p. 69-78. [En ligne] consultée le 23/07/06 http://www.rd.francetelecom.fr/conseil/mento7/c5.pdf6 Philippe Mallein. La conception assisté par l’usage. Mémento7, les techniques de service en ligne, 1997,p. 69-78. [En ligne] consultée le 23/07/06 http://www.rd.francetelecom.fr/conseil/mento7/c5.pdf


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qui se greffe sur les pratiques existantes et permet un certain développementà la marge des pratiques nouvelles.

Medline, Pumedquerry, Chu de Rouen, site Web andrs, revuesélectroniques, articles de presse, bases de données médicales quelle que soitla spécialité, sont souvent interrogés et sollicités par les chercheurs dansl’objectif de rechercher des informations pour leurs activitésprofessionnelles (activité hospitalière, enseignement, recherche).Ils sont également utilisés dans le cadre de la mise à jour des connaissancesou leur formation. Certains utilisent la base bibliographique de Chu e Rouenpour des travaux de recherche, pour faire des cours, préparer despublications. Ainsi, toutes les bases de données et sites à visée médicale ouprofessionnelle sont consultés par les chercheurs.

Les sites les plus sollicités que nous avons recueillis et qui sontrégulièrement consultés sont les suivants : Medline, Chu de Rouen,Doctissimo, site de l’ANAES, Medisite, le Vidal électronique, SantéMaghreb, Site de l’ANDRS, Site de l’ANDRU, Institut Pasteur IPA, Cerist,Ministère de la Santé, CDTA, Journal officiel JORADP, etc. Google, lemoteur de recherche en vogue actuellement est également le plus utilisé parles chercheurs qui le citent tous avec un taux de 100%, une pratique trèscourante chez les chercheurs.Par ailleurs, les échanges nationaux et internationaux autant primordiauxdans l’activité de recherche, l’usage des ressources en ligne est une traditionbien ancrée dans les pratiques, notamment en ce qui concerne la messagerieélectronique qui est passée dans la norme pour devenir une pratiquequotidienne et banale.

Ces ressources ne remplacent pas les interactions en face-à-face mais ycontribuent fortement, tout comme le téléphone, le fax ou les échanges defichiers. Internet est donc rapidement devenu un mode de communication etune source d’information que les chercheurs consultent quotidiennement.

On constate que les usages les plus constants des chercheurs face à l’Internetcorrespondent à des savoir-faire dont on peut estimer qu’ils constituentl’horizon de banalisation de cet outil. De même, ce qui est pratiqué pourcertains, correspond à première vue à des potentialités technologiques quirequièrent une maîtrise assez avancée.


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Nous soulevons un autre facteur qui est la connaissance et l’apprentissage.Lorsque nous parlons de connaissance d’une technologie, deuxsignifications viennent à l’esprit :Première signification : la connaissance sur l’existence d’une technique.A la question : « quels sont les portails professionnels médicaux que vousconnaissez ?» plusieurs chercheurs soulignent, Medline, CHU de Rouen,Santénet, etc. et la question sur les moteurs de recherches que nous avonsposée lors de l’entretien, ils soulignent également Google, Yahoo, etc. celasignifie qu’être informé de l’existence d’un objet technique est une descomposantes du procès de l’appropriation sociale.Deuxième signification de connaissance est : avoir un savoir-faire sur latechnologie. Ceci implique, que la culture technique et la capacitéd’utilisation sont donc très importantes.

De même, on peut penser pour d’autres, que l’acquisition généralisée de toutce qui tourne autour de l’Internet n’est pas seulement liée à la facilité et lamaîtrise de la technique, mais aussi à l’utilité intrinsèque que cela représentepour quelqu’un qui produit et communique son produit informationnel.Dans ce cadre la notion du besoin est aussi fondamentale dansl’appropriation ou le rejet d’une technologie. On peut dire aussi que lesressources de l’Internet sont d’autant plus facilement intégrées qu’elles nesont pas un moyen de désorientation et qu’elles représentent une véritablefacilitation du travail de recherche.Le chercheur s’approprie une technologie à partir du moment où elle ajoutequelque chose. Si elle correspond et répond à ces besoins, alors elle seraappropriée. Plus elle est compatible avec ces objectifs et ces besoins, pluscette technologie a de la valeur pour le chercheur et plus le tauxd’appropriation sera élevé et par voie de conséquence elle sera banale.

L’accès aux informations mondiales sans se déplacer est un autre critèrepour l’appropriation de l’Internet chez les chercheurs. Plus une technologies’ajuste aux besoins des chercheurs et les satisfait, plus son usage serenforce et se stabilise. Cela est confirmé par plusieurs chercheurs. Commel’explique un chercheur : « si dans l’avenir il y aura une technologiealternative qui répondra mieux à mes besoins celle-ci sera abandonnée ». Unautre ajoute : « avant, j’utilisais Google, mais maintenant je vais directementsur Medline et bientôt HINARI».


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Nous constatons de fortes différences d’usages de pratiques de l’Internet etdes ressources informatiques chez les chercheurs : pour les rats de labibliothèque, cette intégration est marginale, et préfèrent le monde papier,leur domaine d’activité porte surtout sur les ouvrages.

L’offre de la bibliothèque paraît suffisante pour le suivi de leur activité. Ilsne sont cependant pas contre l’électronique. Ils ne rejettent pas la techniquemais souhaitent un apprentissage dans l’avenir, certains n’éprouvent pas lebesoin d’essayer, lorsqu’ils font une tentative, ils n’apprécient pas lesnombreuses barrières qu’ils doivent affronter.

Pour les surfeurs avec attachement au papier, l’usage est de plus en plus fortdans les différentes étapes de l’activité de recherche. Certains chercheurssont déjà des professionnels des réseaux, pour d’autres, ce phénomène estplus récent mais devenu incontournable.Ils utilisent les deux systèmes simultanément pour multiplier les chances detomber sur des informations pertinentes et adéquates. Pour la catégorie I,l’Internet est largement intégré dans les pratiques depuis longtemps. Pourcette catégorie l’Internet prend place dans le paysage quotidien et habitueldes chercheurs. Ils sont de plus en plus familiers.

Les usages et les pratiques les plus constants des chercheurs face à l'Internetcorrespondent à des savoir-faire dont on peut estimer qu'ils constituent lephénomène de banalisation.

D’un autre côté, nous avons constaté que l’intégration de l’Internet dans lesusages et les pratiques des chercheurs ne dépendent pas uniquement de leurassimilation au système traditionnel mais il est aussi fonction de l’intérêt etde la représentation donnés par les chercheurs dans leur activité. Plus lesavantages sont visibles plus le chercheur est motivé pour son usage etl’intègre facilement à ses pratiques, il devient donc un facteur dévolution,comme le montre le processus d’hybridation.III-2.2 HYBRIDATION DE L’USAGE DE L’INTERNET MEDICALET SES OUTILS« L’usage (…) se greffe sur les pratiques existantes et permet ainsi ledéveloppement à la marge de pratiques nouvelles »7, la phase de

7Philippe Mallein. La conception assisté par l’usage. Mémento7, les techniques de service en ligne, 1997,p. 69-78. [En ligne] consultée le 23/07/06 http://www.rd.francetelecom.fr/conseil/mento7/c5.pdf


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banalisation est la base qui permet cette greffe, l’intégration de l’Internetdans les usages et les pratiques permet leur adaptation. Plus les résultats decette adaptation seront importants et mieux la greffe entraînera de nouveauxusages.Nous soulevons dans notre terrain une situation paradoxale. D’un côtél’apparition de pratiques innovantes, et de l’autre, des réticences face à latechnique, du fait d’un certain nombre de facteurs ne permettant pas encorecette greffe.Comme nous l’avons cité précédemment certains facteurs renforcent lagreffe et d’autres l’atténuent. Dans ce dernier cadre et dans notre étude, onnote un certain nombre de réticences de la part des chercheurs. Lesatténuateurs de cette greffe sont marqués de deux façons un peuparadoxales : d’un côté, la confrontation de l’Internet aux anciennespratiques fait ressortir des pratiques non transposables ; d’autre part, leschercheurs souhaitent à ce qu’il y ait une amélioration des anciennespratiques et de les adapter à un environnement en pleine mutation, donc ilssouhaitent une transposition.Ceci dit, que l’intégration de l’Internet est unanime même pour ceux quiprésentent une réticence pour cette technique tout en souhaitant unapprentissage, formation, etc. Il n’y a pas de rejet de la technique. Maisplutôt, une continuité, complémentarité et hybridation aux anciennesméthodes et techniques. Certes, cette nouvelle technique n’est pas intégréeau même degré dans les différents contextes.L’analyse du terrain laisse voir que l’usage de la messagerie électronique,permettait aux chercheurs de se saisir au plus vite d’une informationprofessionnelle importante, cette même information va influencer la façonavec laquelle le chercheur posera un acte de recherche, d’enseignement oude soins.Ainsi le Web biomédical a fait proliférer les bases de données qui, à leurtour, ont fait augmenter les ressources en ligne ainsi qu’une baisse del’usage des outils traditionnels tels que les bibliothèques et autres. Il sembleque cela explique cet accompagnement d’évolution qui par l’usage dunouvel outil influence les tendances de l’évolution des rapports sociaux etcertaines formes de lien social.Le changement intervient nécessairement lorsqu’il y a appropriation, qui semanifeste au niveau individuel et organisationnel. Sur le plan individuel ilinduit une modification des connaissances et/ou une modification ducomportement.Prenons l’exemple du courrier électronique qui est venus’ajouter aux autres moyens de communication disponibles dans les espacesprofessionnels, avec lesquels les chercheurs assurent des coopérations etexercent leurs activités.


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Le taux élevé du courrier électronique permet de noter le changement dansle travail quotidien des chercheurs. Sur le plan organisationnel, la démarchecollective d’appropriation renvoie à des stratégies collectivesd’appropriation sociale.

Selon Serge Proulx, on ne peut parler « d’appropriation sociale et collectivedes connaissances informatiques par un groupe ou une catégorie sociale »qu’à partir du moment où « la mise en œuvre des nouveaux outils et desnouveaux savoirs contribuent à la transformation du mode de gestion desconnaissances propres au groupe ou à la catégorie sociale qui s’appropriel’outil »8.

Le point focal dans ce processus d’hybridation est la maîtrise de la techniquequi en fait de même croître les bénéfices d’usage. Nous avons vu dans leprocessus de banalisation que leur appropriation est fonction de leur capacitéà remplir des fonctions de base. C’est la raison de leur appropriation rapidepar les chercheurs.

Les deux concepts confirment ce que nous avons souligné par J.G. Lacroix àsavoir : « les usages sociaux sont des modes d’utilisation se manifestantavec suffisamment de récurrence et sous la forme d’habitudes suffisammentintégrées dans la quotidienneté pour s’insérer et s’imposer dans l’éventaildes pratiques culturelles préexistantes, se reproduire et éventuellementrésister en tant que pratiques spécifiques à d’autres pratiques concurrentesou connexes »9.Actuellement, les chercheurs ont de nouvelles possibilités d’accéder à dessources électroniques ou traditionnelles. Comme nous l’avons vu, elles nesont pas intégrées au même degré dans les différents contextes.Pour certains, elle fait émerger de nouvelles pratiques qui se substituent auxanciennes, de manière complémentaire(s) ou totalement différente(s). Leprincipal de ce processus est le savoir-faire de la technique qui fait croîtreles avantages d’usage.

8Serge Proulx. Les formes d’appropriation d’une culture numérique comme enjeu d’une société du savoir.Actes du colloque COREVI « Gouvernance et usages d’Internet : vers un nouvel environnement normatif,Montréal. [En ligne]. 2001. Disponible sur http://grm.uqam.ca/activités/corevi_2001/corevi_prouls.htm(consulté le 10/08/2006)9 Jean-Guy Lacroix. Entrez dans l’univers merveilleux de Vidéoway, dans de la télématique aux autoroutesélectroniques. Le grand projet reconduit, sous, la direction de J.-G. Lacroix et G. Tremblay, Sainte-Foy :Presses de l’Université du Québec, 1994, p.147.


141

III-3 LES FACTEURS D’INFLUENCE DANS L’APPROPRIATIOND’UNE TECHNOLOGIELes différentes données tirées du questionnaire et l’entretien mené auprèsd’une minorité de chercheurs confirment de nombreux facteurs dansl’appropriation sociale de l’Internet. Le rôle de chacun de ces facteurs peutêtre différent d’un outil à un autre, d’un chercheur à un autre et d’un grade àun autre. Les facteurs ainsi soulevés sont les suivants :

Les caractéristiques culturelles (capital culturel de l’usager, valeurs etcroyances),

Les caractéristiques sociales (niveau des études, classe sociale, âge,réseau communicationnel fort, usage de mass médias),

L’expérience (appropriation des anciennes innovations aide àl’appropriation d’une nouvelle technique,

Les caractéristiques personnelles,

Les caractéristiques de l’objet technique,

Le rôle de l’environnement et de l’entourage,

Le besoin de l’objet technique.Ceux-ci sont les facteurs soulevés lors de l’analyse du terrain, il existecertainement d’autres facteurs efficaces dans l’appropriation d’unetechnique.

CONCLUSIONNous assistons, plus particulièrement chez les chercheurs, à une adoption del’Internet. Par l’évolution en cours de leurs pratiques, les chercheursapprennent à se familiariser et à adapter le nouvel outil à leurs besoins quicommence véritablement à répondre aux besoins de la rapidité, dedisponibilité, de facilité et de pertinence : en ayant l’information aux boutsdes doigts, celle-ci peut s’intégrer plus facilement et plus efficacement dansle cours de la réflexion, de l’analyse et de la production. La rapidité permisepar l’accès électronique est un véritable gain, souvent vital pour le succèsdes chercheurs.L’Internet est une nouvelle technique qui vient s’insérer dans des pratiquespréexistantes, comme complément ou alternation à des outils et servicesanciens.Par ailleurs, si une formation est souhaitée, ce n’est pas le cas général. Laplupart des chercheurs tiennent à acquérir eux-mêmes la maîtrise de cet outilpour suivre aux plus près le processus de recherche d’information, c’est déjà


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le cas pour les bases de données bibliographiques que les chercheurs ayantune forte activité d’information, apprécient de consulter par eux-mêmes.Pour l’Internet, il en va de même comme pour la grande majorité destechniques, méthodes et outils que les chercheurs sont amenés à apprendre àmaîtriser tout au long de leur carrière. Cet apprentissage se fait depréférence sur le tas dans le contexte de l’équipe et au fur et à mesure desbesoins et des opportunités.

Conclusion générale

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Dans ce contexte nous avons essayé de comprendre et de déterminer lesfacteurs d’usages et des pratiques des TIC notamment Internet comme étantun vecteur central de l’information scientifique et technique dans lespratiques informationnelles des chercheurs algériens, en l'occurrencel’ANDRS.Les données de notre problématique, issues du questionnaire et desentretiens, ont permis de répondre à notre hypothèse de travail, qui confirmeque l’appropriation et l’intégration de l’Internet ne se résout pasuniquement par le facteur technique, et que celui-ci constitue une desbarrières majeures lorsqu'il n'est pas suffisamment adapté au contexte.Dans un autre sens, le social ne s'adapte pas automatiquement de lui-même àla technique. Du fait, que l'Internet n'est pas une technique dont il suffiraitde faire un apprentissage mais un moyen informationnel etcommunicationnel qui dépasse le cadre technique et nécessite la prise encompte de plusieurs facteurs déterminants dans l'appropriation.

De ce fait, l'Internet peut être évalué au delà de son efficacité technique.Dans l’article « l’intégration sociale des TIC : une sociologie des usages»Philippe Mallein et Yves Toussaint1 ont montré que l’insertion sociale d’unetechnologie d’information et de communication, son intégration à la pratiquedes usagers dépend certes dans un premier temps de ses qualités techniquesintrinsèques, de ses performances mais elle dépend surtout des significationsd’usages construites par les utilisateurs de cette technique.

Nous nous sommes basés sur les trois approches de la sociologie des usageset des deux concepts de la rationalité socio-technique de philippe Mallein.Les analyses quantitatives restent encore à approfondir, plusieurs facteursfavorables à l'appropriation de l'Internet sont à prendre en compte autantdans le traitement des données que dans l'interprétation.

Nous avons construit une typologie des chercheurs qui a servi de grille delecture mettant en relief les particularités des chercheurs et l'analysecomplexe. Plusieurs facteurs déterminants dans l'appropriation ont étésoulevés.En effet, l’environnement joue un grand rôle en fonction du matérieldisponible, des habitudes, des ressources à disposition. Les différences destatut, jouent un rôle dans l’accès aux ressources et la capacité de les

1 Philippe Mallein, Yves Toussaint. L’intégration sociale des technologies d’information et decommunication : une sociologie des usages. Vol. 06, n°04, 1994, p.25.


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intégrer dans ses pratiques. Enfin, la motivation personnelle amène leschercheurs à développer de nouvelles habitudes en conservant les anciennes.

Nous avons constaté qu’il n’y a pas de rupture entre le modèle d’accèstraditionnel et le modèle d’accès électronique. Il est plutôt question d’unecontinuité qui s’inscrit dans une dynamique évolutive de l’accès àl’information scientifique. Sans se substituer au type d’accès traditionnel,l’accès électronique s’y ajoute.Il s’agirait plutôt d’un phénomène d’accumulation que de substitution. Cettecombinaison montre qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura probablement pas dansle futur de remplacement d’un support par un autre. Le papier restera,l’homme a besoin de conserver, de s’approprier, de garder trace. Il faudradonc, s’habituer à d’autres pratiques, naviguer sur le réseau est une autreculture qu’il faudra apprendre à connaître.

Cette étude confirme effectivement dans un contexte algérien ce que lesétudes d'usages antérieures avaient relevé (environnement, matériel,habitude, statut, etc.) menées par J. JOUET, A. VITALIS, T. VEDEL, M.DE CERTEAU, M. LACROIX etc.Cependant, elles ne sont pas le seul facteur explicatif : le contexte danslequel le chercheur mène son activité ainsi que les habitudes et lesreprésentations qu'il a développées permettent aussi de déterminer un cadred'appropriation complexe.

Situation paradoxale de chercheurs utilisant malgré tout des outils qu’ilsdisent ne pas maîtriser. Les chercheurs semblent se présenter en ordredispersé face à l’Internet.En effet, nous avons pu constater, en analysant les propos recueillis, unmanque d’unanimité de leur part, des niveaux différents de pratique, demaîtrise et d’attente. Les chercheurs demandent en fait, à être soutenus parl’institution au sein de laquelle ils effectuent leur carrière. Ils souhaitentqu’elle mette en place une stratégie de soutien de ses chercheurs et unepolitique de présence. Quant à l’utilisation de l’Internet, Ils réclament unapprentissage de la part des bibliothécaires.

Nous avons constaté aussi, que les services que mettent certains sitesalgériens à la disposition des chercheurs n’offrent pas la possibilitéd’interaction. Seuls les fonctions primaires du réseau sont utilisées. Or,Internet est une technologie comme une autre, elle peut être limitée à la


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consommation d’informations, comme elle peut être appropriée etrentabilisée.Dans ce dernier cas, il est nécessaire d’en maîtriser les usages, de lui donnerun contenu original qui puisse intéresser les usagers, et en faire un produitrentable. L’accès à l’Internet constitue une condition nécessaire mais nonsuffisante à son appropriation, s’il n’est pas accompagné d’une interactionsociale appropriée, il restera ainsi un outil dont l’intérêt se limite à laconsommation d’information produite ailleurs. Se sont là les déclarationsdes chercheurs qui ont fait une certaines réticences à l’Internet.

Au terme de cette étude, nous pouvons dire que l’Internet n’est pas une finen soi, mais un moyen plus performant pour mettre en action une activité derecherche. L’analyse des données recueillies montre que le chercheurreproduit sur les réseaux son environnement scientifique.L’utilisation principale qui est faite des réseaux : le courrier électronique etles banques de données/catalogues de bibliothèque. Les avantages sontprimordiaux : accès à une plus grande quantité d’informations, mise à jourplus rapide des connaissances, facilitation des prises de contacts, diffusiondes travaux.Certains vont jusqu’à affirmer : « la messagerie électronique a transforménotre monde professionnel et extra-professionnel », c’est un moyenprivilégié de s’approprier l’outil que représente Internet. Outre la recherche,la plupart l’utilisent pour des raisons administratives et personnelles car ilpermet aisément d’être en contact avec le monde et garantit une plus granderapidité des opérations. S’il facilite l’échange d’idées et travaux, Internetoffre également une plus grande visibilité du travail produit par leschercheurs.

Nous expliquons aussi le rejet de cette technique par l'attachement ausupport papier bien connu des chercheurs parce qu’ils ont besoin deconserver, de s’approprier, de garder trace, soit par ce manque de confianceet cette absence de critère de qualité longtemps recommandés par leschercheurs afin de pouvoir valider l’information scientifique sur Internet.

L’étude du terrain laisse apparaître que l’usage efficace et réel des TIC etnotamment de l’Internet, doit prendre en compte les situations et contextesréels des chercheurs Algérien avant de parler d’usages et des pratiques. Ceciimplique que les usages, les pratiques et les représentations de l’Internet sontloin d’être transposables à notre contexte, chaque pays a sa propre culture,croyances, normes, traditions et objectifs.


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La littérature sur les TIC en Algérie laisse apparaître, à notre humble avis,de nombreuses incertitudes quant aux usages réels des chercheurs en matièrede TIC. Nous sommes encore dans la phase de société de l’information quenous ne maîtrisons pas encore, alors qu’en est-il pour une société dessavoirs ?Il ne suffit pas de démocratiser l’usage de l’Internet et l’ouvrir à un largeéventail d’utilisateurs pour parler d’usages et pratiques des technologies enAlgérie.

Nous dirons enfin, que ce travail n’est qu’une première ébauche et comme ils’agit de sociologie des usages, il aurait été souhaitable, d’interroger un plusgrand nombre de chercheurs par les deux méthodes (quantitative etqualitative).

Les données offrent, en effet, un potentiel d'analyse assez significative dansce cadre, mais ne permettent ni de généraliser les résultats ni de modéliserles usages et les pratiques des chercheurs Algériens

Ce travail pourrait prendre sa véritable valeur s’il sera prolongé par uneétude qui permettrait de voir comment les usages et les pratiques évoluentdans le temps et de les étudier à un niveau de détail beaucoup plusapprofondi en utilisant de nouveaux types de facteurs d'impact.

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QUESTIONNAIRESUR LES PRATIQUES D’ACCES A L’INFORMATION

DANS LE DOMAINE DE LA SANTE EN ALGERIE

De: ZEBAIR Mokhtaria Chef de Service Documentation ANDRSBonjour à toutes et à tous,

Ce travail s’inscrit dans le cadre de la préparation d’un Magister enBibliothéconomie et Sciences Documentaires sur le thème : « Les pratiques etles usages de l’Internet en milieu de santé en Algérie exemple de l’ANDRS ».

Je vous serais gré d’avoir l’amabilité de répondre à ce questionnaire.Je vous précise que les réponses aux questions sont anonymes et lesinformations collectées n’auront d’autres usages que celui de finaliser un travailde recherche.

Merci.

162

Profil du répondant

1. Quel est votre grade ?

Professeur

Consultant

Maître de conférence

Chercheur

2. Quelle est votre spécialité ?

Familiarité avec les bibliothèques

3. Fréquentez-vous les bibliothèques médicales ?

Oui Non

Si oui,laquelle ? ……………………………………………………

4. Si vous fréquentiez les bibliothèques en êtes-vous ?

Très satisfait Peu satisfait

Assez satisfait Insatisfait

5. Pendant votre activité de recherche, quelle(s) source(s)d’information consultez-vous davantage ?

Les revues électroniques

163

Les ouvrages médicaux

Les articles de presse

La revue de presse

Les bibliothèques textuelles médicales

Les catalogues des bibliothèques médicales en ligne

Les bases de données médicales

Les bibliographies propres à votre domaine

Les annuaires

Manifestations scientifiques (séminaire, colloque, congrès, etc…)

Réseau informel

Littérature grise (rapports de recherche, notes de recherche)

Travaux académiques/universitaires (thèses, magister, mémoire)

Autres

6. Quel est le temps consacré à l’accès à l’information ?

01 h

02 h

03h

7. Pourquoi recherchez l’information ?

Pour se mettre à jour dans votre domaine

Dans le cadre de mon projet de recherche ANDRS

164

Préparation d’un article

8. Obteniez-vous facilement l’information lors de vosrecherches documentaires ?

Toujours Souvent Parfois Jamais

9. Faisiez-vous appel à un professionnel de l’informationpour vos recherches documentaires ?


10. Les documents obtenus étaient-ils en formatélectronique ?


11. Quels supports utilisez-vous souvent pour véhiculerl’information professionnelle entre collègues d’une mêmespécialité ou des spécialités différentes ?

Courrier traditionnel Fax

Téléphone Liste de discussions

Messagerie électronique autres

Familiarité avec Internet

12. Consultez-vous Internet médical ?

Maison Clinique ou laboratoire

Bibliothèque médicale Université

Cybercafé Ailleurs (précisez)

13. Dans le cadre de votre activité, vous avez utilisé aucours du dernier mois l’Internet médical ?

165

Au moins une fois par jour

Au moins une fois par semaine

Au moins une fois par mois

Autres (précisez)

14. Quels sont les portails professionnels médicaux quevous connaissez ou que vous visitez souvent au cours devotre activité ?

Médisite Medline Santénet Wanadoosanté

Club médical CHU Autres

15. A votre avis, les réseaux de santé développés surl’Internet médical facilitent ?

Le travail en collaboration

L’échange d’information

Les rencontres scientifiques

Les discussions formelles et informelles

Les publications électroniques

Autres,

16. Quels moteurs de recherche utilisez-vous souventpour naviguer sur Internet médical ?

Yahoo Google Autres

Copernic HON

17. Lorsque vous recherchez de l’information médicalesur Internet, qui sollicitez-vous ?

166

Vous le faites vous-même

Votre assistant

Votre secrétaire

Un service de bibliothèque médicale

Une autre personne ou autre service

18. Au niveau de la recherche en santé, à votre avis,Internet permet ?

La diffusion des résultats de recherche

La présentation des programmes de recherche des autres laboratoires

D’animer le débat autour d’un thème entre chercheurs du même domaine

Autres

19. Quand vous recherchez une information sur Internetmédical :

Vous obtenez souvent trop de données en réponse à votre requête

Vous obtenez des données dont certaines ne vous sont pas utiles

Vous obtenez rarement de réponses

Vous n’obtenez pas suffisamment de réponses alors qu’elles existent

Autres

20. Pour sélectionner une information de l’Internetmédical, vous fiez-vous souvent à :

La source de l’information L’auteur de l’article

L’éditeur du document Le comité éditorial

167

Le comité scientifique Autres

21. Dans le cadre de votre recherche ou activitéprofessionnelle, utilisez-vous cette nouvelle informationrecueillie et stockée ?

Sans plus de précisions

Après avoir vérifié l’exactitude et la qualité de cette information

En y ajoutant vos propres commentaires

Autres

Nous vous remercions pour votre attentionen répondant à cette enquête!

mémoire de magister spécialité : management des systèmes ... · département de...

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