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GINQUANT E.QUATR1J MJ ANN1. ¢ Ne $ J3u1cau d-u JOUrnid : Rll1i SÀ1NT.4 QME, 4G, Tuu1ûus,4 LUNDI 95 FÉV1UE & I8$, LCS Abonnemenrs ne sont reçus que pour trois mois, sis mois ou ou an, et ne commentent quedu 1" oe da 16 de chaque n:cis, h ,titres pue affranchies ne sen pas reçues, PPIY DE L'ABONNEMENT : Un an. 6 rosis, 3 mois, Toulouse (ville).. 44 fr. :3 fr. 1 4 fr. France } 50 36 14 et Llérie. Etranger, suivant les conventions postales. Imp. Bol RAL et GIRRAC, rue St-Rome , 46. a7esrse kID POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce journal partit tous les jours. CLx de MIT. les abonnés dont l'abcnr - nent expire le 15 de ce mois, sont priés de ic renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'iLt_r- ruptien dans l'envoi du journal. Toute d mande d'abonnement, non accompagnée du prix , sera ensidi rée comme non avenue. MM. les libraires et les messageries veulent bien sa charger de nous transmettre le prix des abcn- nem -tts. Toulouse, 15 février. Dép&Iie t 1graphigae életrigne Çe4RT'CULD E), Paris, lundi 15 février. Le Moniteur annonce que l'intérêt des bons du Trésor est abaissé à 3, 3 1f 3 et 4 p, e/e suivant les échéances. Rien autre d'important dans le journal officiel ni ailleurs. Voici le texte complet de l'article consacré par le Moniteur à l'ensemble des mesures qui ont été prises par le gouvernement depuis l'attentat du 14 janvier : e Les mesures récemment prises par le gouver- nement de l'Empereur pour défendre et consolider nos institutions étaient arrêtées depuis longtemps dans la pensée de Sa Majesté. L'existence, l'orga- nisation, les complots des ennemis de l'ordre social ne pouvaient être ignorés du gouvernement. Son premier devoir était de s'opposer à la réalisation de leurs desseins, et il était résolu de le remplir sans passion comm sans faiblesse. L'attentat du 14 janvier n'était pas fait pour l'en détourner. Cecrime n'a ni inspiré ni aggravé des mesures suggérées par la prudence, mais rien ne pouvait mieux en démontrer l'urgence et en justifier la nécessité. n U fallait, d'une part, prémunir la France con- re une surprise; ue l'autre, compléter les lois protectrices de la sécurité publique. Tel est l'objet du message qui désigne la régente, du décret qui institue le conseil privé, et du projet de loi de sû- reté générale dont le Corps législatif a été saisi. n Le sénatus-consulte qui confère la régence à l'Impératrice ou, à son défaut, aux princes fran- p e emen n e. A la sur- çais, à moins que l'Empereur n'en ait autrement veillancE sévèr d t il ' e on s sont partout l objet la li ,o disposé, laissait une incertitude qui, dans un mo- I devait ajouter une pénalité qui, tout en éclairant ment donné, pouvait produire de funestes hésita- i les ennemis du repos public sur les conséquences lions. Cette incertitude vient de disparaltre. de leurs actes, et en leur inspirant une crainte 1 n Le choix de l'Empereur répond à la fois aux salutaire, rassurât les honnêtes gens. FU1LIFTON aÛ JOURN'ÂU flE TOULOUSI. DU 15 FÉVRIER 1853, 0ù l'on va ! Ne 51. QUATR1É11E PARTIE. (Suite.- voir te numéro du 12 février 1858). L'institutrice, bien que n'éprouvant pour Dor teil que la plus dédaigneuse indifférence, avait été blessée au vif de l'impression produite sur lui par le départ de Louise; - hâtons-nous de dire cepen- dant que ce sentiment n'eut aucune influence sur la conduite de Mile Chauvert, qui plaçait trop haut les intérêts de son ambition pour les compromettre par de mesquines susceptibilités d'amour-propre. Ce fut en toute liberté d'esprit qu'elle répondit à Dorteil, d'un air de dignité prude -- Je regrette, monsieur, de ne pouvoir vous ai léger plus longtemps la tâche un peu rude d'élever votre fils. - Plaît-il ? s'écria Edouard. --Mue Dorteil n'étant plus ici, vous comprenez , monsieur, qu'il medevient impossible d'y rester. - Comment! vous, mademoiselle!..., m'aban- donner aussi!..,, - Je ne vous abandonne pas, monsieur; le me retire. - Mais Mme Dorteil reviendra. Je vais lui écrire de suite, lui donner des ordres... - Inutiles, - du moinseu ce qui me concerne : - l'effet de sou départ est maintenant produit. - Eh bien ! nous irons la rejoindre. Nous parti. rons ensemble demain, ce soir, ù l'instant même!., Y songez vous, monsieur! répondit Cecilia, de l'air d'une reine outragée. - Oh ! vous ne me quilterez pas ainsi, - qui I- ques jours seutement... - Pas un jour, - pas une heure! - Où irez-vous? - Chez une amie. Mlle Vernon ? Un sourire indéfinissable se dessina sur les lè- vres de Mlle Chauvert. - Mlle Vernon ! dit elle,... nous nous reverrons plus tard. C'est de Mme Roizel que ja veux parler: Aurélie me recevra comme une saur. - Adieu, monsieur, continua Cecilia, veuillez faire agréer mes regrets à Mme Dorteil. Et l'institutrice sortit de la salle à manger, d'un air imposant et mélancolique. e C'est un coup de fortune! se disait-elle en rentrant dans sa chambre pour y faire ses prepa- ratifs de départ. Les Dorteil m'ont amené ici, c'est bien ; mais maintenant ils devenaient impossibles. Ils n'étaient bons qu'à me compromettre, à m'affi- cher comme institutrice! - J'ai en tête certaine idée!... - A quoi tiennent les destins cepen- dant ?... Il nous fall, it, pour voir clair dans rave- nie, cette équipée de la petite Louise! , XVII. Mme Roizel achevait de s'habiller; Cecilia inspec- tait avec une minutieuse attention les moindres détails de la toilette de son amie. Ce jour-là, Aurélie ne se rappelait nullement la beauté démocratique qui avait fait à Paris l'orne- ment des clubs féminins : elle n'avait rehaussé sentimentsde la ealure,aux vaux du pays, comme aux traditions (le la monarchie franeaise. Les émi- nentes qualités de l'Impératrice lui ont conquis tous les cours. La France, qui vient d'être témoin de son courage, sait qu'en cas de malheur elle re- trouverait eu elle une autre Blanche de Castille pour défendre les droits de son fils et faire de lui un prince selon le cour de Dieu. D La composition du conseil privé était indiquée paf sa haute destination. L'Empereur y a fait en- trer les représentants les plus élevés de la religion, de l'armée, de l'administration; les présidents des grands corps de l'Etat; enfin l'homme qui, par ses antécédents, personnifie le dévouement à la dynas- tie dans les jours d'épreuve. n Ainsi, quoi qu'il arrive, plus d'incertitude, ni dans le commandement, ni dans l'obéissance. On connaissait le successeur du souverain; ou sait aujourd'hui, s'il est mineur, qui sera chargé de gouverner en son nom. Désormais, la France peut, comme l'Empereur, envisager l'avenir avec con- fiance et braver la fureur des ennemis de son re- pos et de sa prospérité. e Cependant la sagesse commande de les rendre impuissants. Leur parti en est réduit, nous ne di- sons pas à quelques fanatiques, mais à quelques factieux incorrigibles, que l'on rencontre toujours en état de révolte contre le pouvoir, quel qu'il soit, fût il celui de leurs propres amis. En y ajoutant tit b d d un pe nom re e upes, recrutées principalement dans les bas-fonds de l'ignorance et de l'immora- lité, l'on aura tout l- personnel de cette faction qui s'insurge pour l'assassinat contre la volonté d'un grand peuple. , Ces factieux sont , la plupart, le produit et comme le résidu des dernières révolutions. Eu France, presque tous appartiennent à la catégorie des condamnés politiques de 1848, 49 et 51. La clémence de l'Empereur s'est étendue sur le plus grand nombre, et l'on doit dire que, depuis leur retour dans leurs foyers, plusieurs ont justifié cette marque d'une auguste confiance. bois il en est que rien n'a pu changer, qui sont rentrés plus hostiles que jamais, qui se sont faits les agents actifs des sociétls secrètes, et qui , par leurs menaces contre l'ordre établi , n'ont cessé d'alarmer les popula- tions. , Le projet de loi n'a d'autre but que de donner au gouvernement et à la magistrature le moyen d'atteindre ces révolutionnaires endurcis. Avant que le projet ne fût connu , ceux qui ont raisin de le craindre avaient voulu en faire un épouvantail pour le pays. C'était, à lesentendre, de l'arbitraire et de l'inquisition. Depuis qu'il a été publié, cha- cun a dû se dire que le gouvernement ne pouvait proposer moins, sous peine de s'abandonner lui- même et de manquer à son premier devoir envers la société. , Les nouvelles mesures ne s'adressent qu'à une catégorie de cou ables n tt t défi i Mais I.s meill ire, Iris ne valent que par la manière dont on Ires applique. Celle-ci sera apdi- quée avec fermeté, sans que cependant le gourer- nernent s'écarte de sa ligne de modération. Le choix du nouveau ministre n'indique aucun chrn- gement dans la politique de l'Empereur. Sa Ma- jesté a le droit, comme elle a le devoir, de placer à la tète des différentes branches de l'administration publique ceux qu'elle croit, suivant les circons- tances, le plus capables d'y servir utilement. D Pour compléter les garanties (l'ordre et de sta- bilité, la France a été divisée en cinq grands com- mandements militaires, confiés à des maréchaux ferras et dévoués, dont les glorieux services re hausseront encore l'autorité aux veux de l'armée et des populations. o Tel est l'ensemble des mesures que récla- maient les circonstances, et dont certains commen- taires avaient singulièrement exagéré la portée. Elles étaient nécessaires, mais elles suffisent; le gouvernement ne veut rien de plus pour rassurer la société, pour défendre les grands intérêts dont il est le gardien. n CHROtQUE LOCALE. Le Mandement de Mgr l'archevêque de Toulouse; pour le Carême de 1858, a été lu, hier dimanche, dans les Eglises de la ville et du diocèse. Voici le texte de ce Mandement, qu'un motif de grave con- venance, facile à apprécier, ne nous a pas permis de publier plus tôt MANDEMENT lie Monseigneurl'Archev@que de Toulouse et de Nar- bonne, pour le Carême de l'an de grdce 1858. Jean-Marie Mioland, par la miséricorde divine et la grâce du Saint Siège apostolique, archevêque de Toulouse et de Narboane, Primat de la Gaule Narbonnaise, prélat assistant au trône pontifical, An Clergé et aux Fidèles de notre diocèse, salut et bénédiction en Notre Seigneur Jésus-Christ. Avant de vous entretenir de la sainte Quaran- taine, nous dcvor:s, Nos Très Chers Frères, vous dire quelques mots du pélerinage que nous avons heureusement accompli au tombeau des saints Apôtres. Vous nous aviez accompagné de vos vaux et de vos prières. Ce pieux concours a attiré sur nos pas les bénédictions célestes; et nous avôns trouvé auprès de ce siége immortel de Pierre et du bien-aimé Pontifequi l'occupe si glorieusement, les lumières, les consolations, les forces spirituelles que nous étions venu y chercher. Votre souvenir, N. T. C. F., nous était conti- nuellement présent à l'esprit et au cour; nous le portions à l'autel en célébrant les divins Mystères, à la Confession de saint Pierre, sur le tombeau des Martyrs, dans tous les sanctuaires où nous allions recueillir, aof.rès des ossements des Saints, la bonne odeur de leurs vertus, et au milieu des pompes de la solennité deNoël, auxquelles il nous a été donné de participer. Nous avons déposé aux pieds tin Vicaire de Jésus- Christ l'hommage de votre filiale vénération et sa mise par aucune teinte éclatante; elle portait une robe sévère et un chapeau de puritaine. Ce changement à vueétait l'ouvre de Mile Chan- vert. C'était Cecilia qui avait remplacé elle-même, età ses frais, les rubans jaunes et rouges, insignes fuL urans de M" Roizcl, par une coiffure sombre d'un goût irréprochable ; - c'était elle qui avait substitué une de ses propres châles, -- un châle sérieux !-au pittoresque mantelet dont Mme Roizel n'enveloppait ordinairement qu'une médiocre par- tie des richesses de son buste. Aurélie se révolta d'abord contre cette métamor- phose. - Vous me déguisez, disait-elle; je ne me re- trouve plus : vous supprimez mon individualité ; effacez mon type ;-vous m'ôtez mes moyens. - Je ne vous ôte que votre chapeau. Il nie va à ravir. - Il est admirable, délicieux! - excepté peur vous présenter chez la marquise. - Elle a donc bien mauvais goût, votre mar- quise ? - Elle déteste les couleurs gaies. - Parce qu'elles lui vont mal ! - Non, mais elle a eu tant de deuil au cour , qu'elle en a gardé dans les yeux. C'est une manie. - Il ne faut pas la contrarier pour si peu, la chère femme. Allons, je me résine au brun. Mais Mme Roizel, qui n'était pas le moins du monde accoutnmée à la résignation, jeta de nou- veau un coup d'ail au miroir, et dit d'un ton cha- grin. - C'est terne tout ça; c'est lugubre : j'ai l'air d'une Artérnise au mausolée avec ce voile noir. Un voile à moi ! - Il embarrassera mes Inspira- tions. - Il les complétera, an s'JtafiatE J reali d 4 tetirR8 Itue Caint-JCr(*, 4ri cbez Irè 1.ür.,,L 2 d; et Direefcurs des l PRIX des Itis6l'Itlbw. 30 centimes la ligne d'Annonce. 50 centimes la ligne de Réclame. Les Annonces et Ivis se paient d'avanee. Les Annonces et Ivia sont reçus a Paris, aux bureaux da pel,tidté'de :1S!. 114L5, rue J.-!.Rousseau, 8, LAFFï !'E-naJLLlER et C, rue de la R, raque, 2a, et I. FON'1' ii E, rue de Trévise, 2, seuls cbargfsd les recevoir pour le JonaeL6 Da TouLoess. obéissarec; etle père commun dcs fidèles a été pro- fondément touché (le toit ce que nous lui avons dit de notre E lise. de notre CLr é, des Séminaires, des dtversesCommunautés religieuses et de toutes les rouvres de zèle ou de charité si chères à votre piété. Dans tous nos entretiens. et dans L: dernier principalement, le Souverain Pontife nous a spe- cialement chargé de vous transmettre en son nom la Bénédiction Apostolique, comme témoignage de ses vaux paternels pour votre sanctification et vo- tre bonheur. Puisse cette bénédiction du suprême Pasteur, du Chef visible de l'Eglise, se répandre avec abon- dance sur vous tous, N. T. C. F. ! Puisse-telle pé- nétrer jusqu'à votre cour , et y faire naltre ou y perfectionner, dans cette carrière de pénitence qui va s'ouvrir, les sentiments propres à vous en faire pratiquer les devoirs et conserver les fruits ? "est pour vous aider à atteindre ce but, que nous avons fixé à ce saint temps l'Indulgence plé- nière en forme de Jubilé, selon la faculté que Sa Sainteté en avait donnée aux Evêques dans son Allocution du 25 septembre dernier, adressée au Sacré Collège. Cette faveur extraordinaire a surtout pour objet de vous mettre en état de prier avec plus de fer- veur pour les nécessités publiques de l'Eglise et pour te salut de tous les hommes. Ainsi s'exprime, en effet, le Souverain Pontife, après avoir rappelé les bénédictions qui ont signalé son récent voyage dans une partie de ses Etats I N'oublions pas,lrénérables Frères, dans toutes nos prières et actions de grâces, de supplier hum- blement et avec persévérance le 1)ieu riche en misé- ricorde afin que par sa grâce divine il daigne sou- tenir, exciter et augmenter de plus en plus l'esprit et l'amour de sa foi sainte et de sa reIi ion chez tous les peuples de l'univers; aider , soutenir et fortifier de son assistance céleste tous ceux qui ont été appelés à partager notre sollicitude pastorale, et qui doivent veiller avec le plus grand soin et la plus grande sollicitude au salut éternel des hom- mes. Ne cessons donc jamais de demander par de fréquentes prières au Dieu de clémence qu'il dai- gne par sa toute-puissance ramener dans les voies de la vérité, de la justice et du salut tous ceux qui ont le malheur d'être dans l'erreur. n Afin que Dieu exauce plus facilement nos vaux et les vôtres, nous avons voulu avoir recours aux prièresde l'Egliseentière. C'est pourquoi nous adressons maintenant la parole à tous nos Vénéra- bics Frères du moule catholique, aux Patriarches, aux Primats, aux Archevêques, aux Evêques et aux autres Ordinaires de chaque lieu, et nous re- commandons vivement à leur foi et à leur piété, s'ils le jugent opportun devant Dieu, d'ordonner, selon leur prudence et leur sagesse, des prières publiques dans leurs diocèses respectifs. Nous de- manderons ainsi à Dieu que sa sainte Eglise et sa doctrine salutaire surmontent tous les obstacles, et prennent chaquejour dans l'univers un plus grand accroissement; qu'elles prospèrent de plus en plus et règnent dans le monde entier; que tous les peu- ples se réunissent dans la même foi et reconnais- sent tous Notre-Seigneur Jésus-Christ. Mais pour - Non, vous dis-je, il me faut le grand air, la liberté. - Alors, seulement alors, j'ai le souffle puissant, la parole entrainante... - C'est inutile, ma toute belle. Pdur parler à Mme de Pierrelez, il faut, au contraire, modérer le jeu de vos poumons, et vous servir de votre finesse de femme, au lieu de déployer votre éloquence mas- culine. - Vous voilà précisément dans le costume du rôle. - Je suis laide à faire peur. - Vous êtes adorable. - Soyez donc tout à fait gentille, poursuivit Cecilia d'un ton caressant. Ne vivez-vous pas aujourd'hui pour moi seule? Ne tenez-vous pas entre vos mains le sort de votre pauvre amie ? -- C'est vrai. Aujourd'hni je suis à vous, rien quà vous; je m'abdique : vous savez mieux que moi comment il faut roanouvrer dans ces para. ges-là. Tout en protestant de sa docilité, M,De Roizel s'empara d'un des ornements qui accidentaient le chapeau objet de regrets si profonds. - Laissez-moi seulement , dit-elle, égayer le dessous de la passe avec cette grappe d'arbousier c'est imperceptible, et cela me refera le visage. - Non, mille fois non ! répondit vivement Mlle Chauvert en arrachant la branche des mains d'Au- rélie : vous gâteriez l'effet de l'ensemble. - Eh bien, soit ! reprit Mme Roizel; il faut en passer par tous vos caprices. - Mais, j'y songe si j'allais rencontrer llodani ? il me prendrait pour une autre. - Impossible. - Tâchez de ne rencontrer p r- sonne, poursuivit Cecilia (l'un ton à la fois impa- tient et suppliant. Partez vite, allez vite. Puis elle ajouta d'une voix que l'anxiété rendait tremblante Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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GINQUANT E.QUATR1J MJ ANN1. ¢ Ne $ J3u1cau d-u JOUrnid : Rll1i SÀ1NT.4 QME, 4G, Tuu1ûus,4 LUNDI 95 FÉV1UE & I8$,

LCS Abonnemenrs nesont reçus que pour troismois, sis mois ou ou an,et ne commentent quedu1" oe da 16 de chaquen:cis,

h ,titres pue affranchiesne sen pas reçues,

PPIY DE L'ABONNEMENT :

Un an. 6 rosis, 3 mois,Toulouse (ville).. 44 fr. :3 fr. 1 4 fr.

France}

50 36 14et Llérie.Etranger, suivant les conventions postales.

Imp. Bol RAL et GIRRAC, rue St-Rome , 46.a7esrse

kIDPOLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

Ce journal partit tous les jours.

CLx de MIT. les abonnés dont l'abcnr -nent expire le 15 de ce mois, sont priés de icrenouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'iLt_r-ruptien dans l'envoi du journal. Toute d manded'abonnement, non accompagnée du prix , seraensidi rée comme non avenue.

MM. les libraires et les messageries veulent biensa charger de nous transmettre le prix des abcn-nem -tts.

Toulouse, 15 février.

Dép&Iie t 1graphigae életrigneÇe4RT'CULD E),

Paris, lundi 15 février.Le Moniteur annonce que l'intérêt des bons du

Trésor est abaissé à 3, 3 1f 3 et 4 p, e/e suivantles échéances.

Rien autre d'important dans le journal officiel

ni ailleurs.

Voici le texte complet de l'article consacré parle Moniteur à l'ensemble des mesures qui ont étéprises par le gouvernement depuis l'attentat du14 janvier :

e Les mesures récemment prises par le gouver-nement de l'Empereur pour défendre et consolidernos institutions étaient arrêtées depuis longtempsdans la pensée de Sa Majesté. L'existence, l'orga-nisation, les complots des ennemis de l'ordre socialne pouvaient être ignorés du gouvernement. Sonpremier devoir était de s'opposer à la réalisationde leurs desseins, et il était résolu de le remplirsans passion comm sans faiblesse. L'attentat du 14janvier n'était pas fait pour l'en détourner. Cecrimen'a ni inspiré ni aggravé des mesures suggéréespar la prudence, mais rien ne pouvait mieux endémontrer l'urgence et en justifier la nécessité.

n U fallait, d'une part, prémunir la France con-re une surprise; ue l'autre, compléter les lois

protectrices de la sécurité publique. Tel est l'objetdu message qui désigne la régente, du décret quiinstitue le conseil privé, et du projet de loi de sû-reté générale dont le Corps législatif a été saisi.

n Le sénatus-consulte qui confère la régence àl'Impératrice ou, à son défaut, aux princes fran-

p e emen n e. A la sur-çais, à moins que l'Empereur n'en ait autrement veillancE sévèr d t il 'e on s sont partout l objet la li,odisposé, laissait une incertitude qui, dans un mo- I devait ajouter une pénalité qui, tout en éclairantment donné, pouvait produire de funestes hésita- i les ennemis du repos public sur les conséquenceslions. Cette incertitude vient de disparaltre. de leurs actes, et en leur inspirant une crainte 1n Le choix de l'Empereur répond à la fois aux salutaire, rassurât les honnêtes gens.

FU1LIFTON aÛ JOURN'ÂU flE TOULOUSI.

DU 15 FÉVRIER 1853,

0ù l'on va !Ne 51.

QUATR1É11E PARTIE.

(Suite.- voir te numéro du 12 février 1858).

L'institutrice, bien que n'éprouvant pour Dorteil que la plus dédaigneuse indifférence, avait étéblessée au vif de l'impression produite sur lui parle départ de Louise; - hâtons-nous de dire cepen-dant que ce sentiment n'eut aucune influence surla conduite de Mile Chauvert, qui plaçait trop hautles intérêts de son ambition pour les compromettrepar de mesquines susceptibilités d'amour-propre.Ce fut en toute liberté d'esprit qu'elle répondit àDorteil, d'un air de dignité prude

-- Je regrette, monsieur, de ne pouvoir vous ailéger plus longtemps la tâche un peu rude d'élevervotre fils.

- Plaît-il ? s'écria Edouard.--Mue Dorteil n'étant plus ici, vous comprenez ,

monsieur, qu'il medevient impossible d'y rester.- Comment! vous, mademoiselle!..., m'aban-

donner aussi!..,,- Je ne vous abandonne pas, monsieur; le me

retire.- Mais Mme Dorteil reviendra. Je vais lui

écrire de suite, lui donner des ordres...- Inutiles, - du moinseu ce qui me concerne :

- l'effet de sou départ est maintenant produit.- Eh bien ! nous irons la rejoindre. Nous parti.

rons ensemble demain, ce soir, ù l'instant même!.,Y songez vous, monsieur! répondit Cecilia,

de l'air d'une reine outragée.- Oh ! vous ne me quilterez pas ainsi, - qui I-

ques jours seutement...- Pas un jour, - pas une heure!- Où irez-vous?- Chez une amie.Mlle Vernon ?Un sourire indéfinissable se dessina sur les lè-

vres de Mlle Chauvert.- Mlle Vernon ! dit elle,... nous nous reverrons

plus tard. C'est de Mme Roizel que ja veux parler:Aurélie me recevra comme une saur. - Adieu,monsieur, continua Cecilia, veuillez faire agréermes regrets à Mme Dorteil.

Et l'institutrice sortit de la salle à manger, d'unair imposant et mélancolique.

e C'est un coup de fortune! se disait-elle enrentrant dans sa chambre pour y faire ses prepa-ratifs de départ. Les Dorteil m'ont amené ici, c'estbien ; mais maintenant ils devenaient impossibles.Ils n'étaient bons qu'à me compromettre, à m'affi-cher comme institutrice! - J'ai en tête certaineidée!... - A quoi tiennent les destins cepen-dant ?... Il nous fall, it, pour voir clair dans rave-nie, cette équipée de la petite Louise! ,

XVII.Mme Roizel achevait de s'habiller; Cecilia inspec-

tait avec une minutieuse attention les moindresdétails de la toilette de son amie.

Ce jour-là, Aurélie ne se rappelait nullement labeauté démocratique qui avait fait à Paris l'orne-ment des clubs féminins : elle n'avait rehaussé

sentimentsde la ealure,aux vaux du pays, commeaux traditions (le la monarchie franeaise. Les émi-nentes qualités de l'Impératrice lui ont conquistous les cours. La France, qui vient d'être témoinde son courage, sait qu'en cas de malheur elle re-trouverait eu elle une autre Blanche de Castillepour défendre les droits de son fils et faire de luiun prince selon le cour de Dieu.

D La composition du conseil privé était indiquéepaf sa haute destination. L'Empereur y a fait en-trer les représentants les plus élevés de la religion,de l'armée, de l'administration; les présidents desgrands corps de l'Etat; enfin l'homme qui, par sesantécédents, personnifie le dévouement à la dynas-tie dans les jours d'épreuve.

n Ainsi, quoi qu'il arrive, plus d'incertitude, nidans le commandement, ni dans l'obéissance. Onconnaissait le successeur du souverain; ou saitaujourd'hui, s'il est mineur, qui sera chargé degouverner en son nom. Désormais, la France peut,comme l'Empereur, envisager l'avenir avec con-fiance et braver la fureur des ennemis de son re-pos et de sa prospérité.

e Cependant la sagesse commande de les rendreimpuissants. Leur parti en est réduit, nous ne di-sons pas à quelques fanatiques, mais à quelquesfactieux incorrigibles, que l'on rencontre toujoursen état de révolte contre le pouvoir, quel qu'il soit,fût il celui de leurs propres amis. En y ajoutant

tit b d dun pe nom re e upes, recrutées principalementdans les bas-fonds de l'ignorance et de l'immora-lité, l'on aura tout l- personnel de cette faction quis'insurge pour l'assassinat contre la volonté d'ungrand peuple.

, Ces factieux sont , la plupart, le produit etcomme le résidu des dernières révolutions. EuFrance, presque tous appartiennent à la catégoriedes condamnés politiques de 1848, 49 et 51. Laclémence de l'Empereur s'est étendue sur le plusgrand nombre, et l'on doit dire que, depuis leurretour dans leurs foyers, plusieurs ont justifié cettemarque d'une auguste confiance. bois il en est querien n'a pu changer, qui sont rentrés plus hostilesque jamais, qui se sont faits les agents actifs dessociétls secrètes, et qui , par leurs menaces contrel'ordre établi , n'ont cessé d'alarmer les popula-tions.

, Le projet de loi n'a d'autre but que de donnerau gouvernement et à la magistrature le moyend'atteindre ces révolutionnaires endurcis. Avantque le projet ne fût connu , ceux qui ont raisin dele craindre avaient voulu en faire un épouvantailpour le pays. C'était, à lesentendre, de l'arbitraireet de l'inquisition. Depuis qu'il a été publié, cha-cun a dû se dire que le gouvernement ne pouvaitproposer moins, sous peine de s'abandonner lui-même et de manquer à son premier devoir enversla société.

, Les nouvelles mesures ne s'adressent qu'à unecatégorie de cou ables n tt t défi i

Mais I.s meill ire, Iris ne valent que par lamanière dont on Ires applique. Celle-ci sera apdi-quée avec fermeté, sans que cependant le gourer-nernent s'écarte de sa ligne de modération. Lechoix du nouveau ministre n'indique aucun chrn-gement dans la politique de l'Empereur. Sa Ma-jesté a le droit, comme elle a le devoir, de placer àla tète des différentes branches de l'administrationpublique ceux qu'elle croit, suivant les circons-tances, le plus capables d'y servir utilement.

D Pour compléter les garanties (l'ordre et de sta-bilité, la France a été divisée en cinq grands com-mandements militaires, confiés à des maréchauxferras et dévoués, dont les glorieux services rehausseront encore l'autorité aux veux de l'arméeet des populations.

o Tel est l'ensemble des mesures que récla-maient les circonstances, et dont certains commen-taires avaient singulièrement exagéré la portée.Elles étaient nécessaires, mais elles suffisent; legouvernement ne veut rien de plus pour rassurerla société, pour défendre les grands intérêts dont ilest le gardien. n

CHROtQUE LOCALE.Le Mandement de Mgr l'archevêque de Toulouse;

pour le Carême de 1858, a été lu, hier dimanche,dans les Eglises de la ville et du diocèse. Voici letexte de ce Mandement, qu'un motif de grave con-venance, facile à apprécier, ne nous a pas permisde publier plus tôt

MANDEMENTlie Monseigneurl'Archev@que de Toulouse et de Nar-

bonne, pour le Carême de l'an de grdce 1858.Jean-Marie Mioland, par la miséricorde divine

et la grâce du Saint Siège apostolique, archevêquede Toulouse et de Narboane, Primat de la GauleNarbonnaise, prélat assistant au trône pontifical,

An Clergé et aux Fidèles de notre diocèse, salutet bénédiction en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Avant de vous entretenir de la sainte Quaran-taine, nous dcvor:s, Nos Très Chers Frères, vousdire quelques mots du pélerinage que nous avonsheureusement accompli au tombeau des saintsApôtres. Vous nous aviez accompagné de vos vauxet de vos prières. Ce pieux concours a attiré surnos pas les bénédictions célestes; et nous avônstrouvé auprès de ce siége immortel de Pierre et dubien-aimé Pontifequi l'occupe si glorieusement, leslumières, les consolations, les forces spirituellesque nous étions venu y chercher.

Votre souvenir, N. T. C. F., nous était conti-nuellement présent à l'esprit et au cour; nous leportions à l'autel en célébrant les divins Mystères,à la Confession de saint Pierre, sur le tombeau desMartyrs, dans tous les sanctuaires où nous allionsrecueillir, aof.rès des ossements des Saints, la bonneodeur de leurs vertus, et au milieu des pompes dela solennité deNoël, auxquelles il nous a été donnéde participer.

Nous avons déposé aux pieds tin Vicaire de Jésus-Christ l'hommage de votre filiale vénération et

sa mise par aucune teinte éclatante; elle portaitune robe sévère et un chapeau de puritaine.

Ce changement à vueétait l'ouvre de Mile Chan-vert. C'était Cecilia qui avait remplacé elle-même,età ses frais, les rubans jaunes et rouges, insignesfuL urans de M" Roizcl, par une coiffure sombred'un goût irréprochable ; - c'était elle qui avaitsubstitué une de ses propres châles, -- un châlesérieux !-au pittoresque mantelet dont Mme Roizeln'enveloppait ordinairement qu'une médiocre par-tie des richesses de son buste.

Aurélie se révolta d'abord contre cette métamor-phose.

- Vous me déguisez, disait-elle; je ne me re-trouve plus : vous supprimez mon individualité ;effacez mon type ;-vous m'ôtez mes moyens.

- Je ne vous ôte que votre chapeau.Il nie va à ravir.

- Il est admirable, délicieux! - excepté peurvous présenter chez la marquise.

- Elle a donc bien mauvais goût, votre mar-quise ?- Elle déteste les couleurs gaies.- Parce qu'elles lui vont mal !- Non, mais elle a eu tant de deuil au cour ,qu'elle en a gardé dans les yeux. C'est une manie.- Il ne faut pas la contrarier pour si peu, la

chère femme. Allons, je me résine au brun.Mais Mme Roizel, qui n'était pas le moins du

monde accoutnmée à la résignation, jeta de nou-veau un coup d'ail au miroir, et dit d'un ton cha-grin.

- C'est terne tout ça; c'est lugubre : j'ai l'aird'une Artérnise au mausolée avec ce voile noir.Un voile à moi ! - Il embarrassera mes Inspira-tions.

- Il les complétera,

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et Direefcurs des l

PRIX des Itis6l'Itlbw.30 centimes la ligne d'Annonce.50 centimes la ligne de Réclame.

Les Annonces et Ivis se paient d'avanee.

Les Annonces et Ivia sont reçus a Paris, aux bureaux dapel,tidté'de :1S!. 114L5, rue J.-!.Rousseau, 8,LAFFï !'E-naJLLlER et C, rue de la R, raque, 2a,et I. FON'1' ii E, rue de Trévise, 2, seuls cbargfsdles recevoir pour le JonaeL6 Da TouLoess.

obéissarec; etle père commun dcs fidèles a été pro-fondément touché (le toit ce que nous lui avons ditde notre E lise. de notre CLr é, des Séminaires,des dtversesCommunautés religieuses et de toutesles rouvres de zèle ou de charité si chères à votrepiété. Dans tous nos entretiens. et dans L: dernierprincipalement, le Souverain Pontife nous a spe-cialement chargé de vous transmettre en son nomla Bénédiction Apostolique, comme témoignage deses vaux paternels pour votre sanctification et vo-tre bonheur.

Puisse cette bénédiction du suprême Pasteur, duChef visible de l'Eglise, se répandre avec abon-dance sur vous tous, N. T. C. F. ! Puisse-telle pé-nétrer jusqu'à votre cour , et y faire naltre ou yperfectionner, dans cette carrière de pénitence quiva s'ouvrir, les sentiments propres à vous en fairepratiquer les devoirs et conserver les fruits ?

"est pour vous aider à atteindre ce but, quenous avons fixé à ce saint temps l'Indulgence plé-nière en forme de Jubilé, selon la faculté que SaSainteté en avait donnée aux Evêques dans sonAllocution du 25 septembre dernier, adressée auSacré Collège.

Cette faveur extraordinaire a surtout pour objetde vous mettre en état de prier avec plus de fer-veur pour les nécessités publiques de l'Eglise etpour te salut de tous les hommes. Ainsi s'exprime,en effet, le Souverain Pontife, après avoir rappeléles bénédictions qui ont signalé son récent voyagedans une partie de ses Etats

I N'oublions pas,lrénérables Frères, dans toutesnos prières et actions de grâces, de supplier hum-blement et avec persévérance le 1)ieu riche en misé-ricorde afin que par sa grâce divine il daigne sou-tenir, exciter et augmenter de plus en plus l'espritet l'amour de sa foi sainte et de sa reIi ion cheztous les peuples de l'univers; aider , soutenir etfortifier de son assistance céleste tous ceux qui ontété appelés à partager notre sollicitude pastorale,et qui doivent veiller avec le plus grand soin et laplus grande sollicitude au salut éternel des hom-mes. Ne cessons donc jamais de demander par defréquentes prières au Dieu de clémence qu'il dai-gne par sa toute-puissance ramener dans les voiesde la vérité, de la justice et du salut tous ceux quiont le malheur d'être dans l'erreur.

n Afin que Dieu exauce plus facilement nosvaux et les vôtres, nous avons voulu avoir recoursaux prièresde l'Egliseentière. C'est pourquoi nousadressons maintenant la parole à tous nos Vénéra-bics Frères du moule catholique, aux Patriarches,aux Primats, aux Archevêques, aux Evêques etaux autres Ordinaires de chaque lieu, et nous re-commandons vivement à leur foi et à leur piété,s'ils le jugent opportun devant Dieu, d'ordonner,selon leur prudence et leur sagesse, des prièrespubliques dans leurs diocèses respectifs. Nous de-manderons ainsi à Dieu que sa sainte Eglise et sadoctrine salutaire surmontent tous les obstacles, etprennent chaquejour dans l'univers un plus grandaccroissement; qu'elles prospèrent de plus en pluset règnent dans le monde entier; que tous les peu-ples se réunissent dans la même foi et reconnais-sent tous Notre-Seigneur Jésus-Christ. Mais pour

- Non, vous dis-je, il me faut le grand air, laliberté. - Alors, seulement alors, j'ai le soufflepuissant, la parole entrainante...

- C'est inutile, ma toute belle. Pdur parler àMme de Pierrelez, il faut, au contraire, modérer lejeu de vos poumons, et vous servir de votre finessede femme, au lieu de déployer votre éloquence mas-culine. - Vous voilà précisément dans le costumedu rôle.

- Je suis laide à faire peur.- Vous êtes adorable. - Soyez donc tout à fait

gentille, poursuivit Cecilia d'un ton caressant. Nevivez-vous pas aujourd'hui pour moi seule? Netenez-vous pas entre vos mains le sort de votrepauvre amie ?

-- C'est vrai. Aujourd'hni je suis à vous, rienquà vous; je m'abdique : vous savez mieux quemoi comment il faut roanouvrer dans ces para.ges-là.

Tout en protestant de sa docilité, M,De Roizels'empara d'un des ornements qui accidentaient lechapeau objet de regrets si profonds.

- Laissez-moi seulement , dit-elle, égayer ledessous de la passe avec cette grappe d'arbousierc'est imperceptible, et cela me refera le visage.

- Non, mille fois non ! répondit vivement MlleChauvert en arrachant la branche des mains d'Au-rélie : vous gâteriez l'effet de l'ensemble.

- Eh bien, soit ! reprit Mme Roizel; il faut enpasser par tous vos caprices. - Mais, j'y songesi j'allais rencontrer llodani ? il me prendrait pourune autre.

- Impossible. - Tâchez de ne rencontrer p r-sonne, poursuivit Cecilia (l'un ton à la fois impa-tient et suppliant. Partez vite, allez vite.

Puis elle ajouta d'une voix que l'anxiété rendaittremblante

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JOURNAL DE FOULOLSE.que les Fidèles soient acimés d'un zèle plus ardentet qu'ils puissent tirer plis de fruit de ces prières,nous avons voulu ouvrir t é de r pan re les trés orscélestes de grâce dont le Très-Haut nues a confié ladispensa Lion.

n C'est pourquoi nous accordons uce Indulgenceplénière à gagner à l'époque qui sera marquée parnos Vénérables Frères et Ordinai:esdechaque lirajusqu'à la fin de l'année 1858, e ngn au-delà,dans les mêmes formes et avec les mêmes pouvoirsque pour le Jubilé que nous avons accordé à l'uni-vers catholique, par notre Lettre encyclique du 21novembre 1851.»

Ainsi, N. T.-C. F., en désignant dans le coursdu Carême les jours où vous pourrez gagner l'[n-dulgence annoncée par ces dernières paroles, nousavons en vue de vous offrir les moyens de ne rienperdre des avantages spirituels de ce saint temps.Quels

soit, en eff t, les devoirs que nous imposele Carême . C'est de nous préparer par la pénitenceet la prière à nous rapprocher de Dieu, à le fairerégner dans notre âme par l'état de grâce, à nousunir à lui par la sainte communion.Mais cc sont aussi les dispositions requises pourrecevoir ces biens spirituels que nous appelonsIndulgences.L'Indulgence est la remise de la peine temporellequi reste à bsu ir auéhèpceur aprs son pardon, ouen ce monde ou dans le purgatoire. Elle supposedonc l'âme déjà justifiée. Pour la gagner, il fautavoir rompu avec le péché, l'avoir chassé de soncoeur et déploré par une véritable contrition, avoir

affermi son âme par une résolution sincère de vi-vre chrétiennement et de satisfaire à la justice deDieu par la pénitence. Alors les rouvres de piété,imposées pour l'obtenir, étant accomplies dans l'é-tat de grâce et de justice et vivifiées par les satis-factions de Jésus Christ, deviennent, selon la pa-role de saint Cyprien, des oeuvres rédemptricesqui complètent la vertu du sacrement de Pénitence.Grâce précieuse, N. T.-C. F., que l'Église dispensedans notre siècle plus fréquemment, peutétreparce que nos besoins sont plus grands et les périlsde la foi et de ia vertu chrétienue plus multipliés.

Entrez donc, N. '-C. F., dans ces saintes dis-positions, et que ce temps de salut ne s'écoule passans vous laisser enrichis de ce double fruit debénédiction et de grâce qui vous est offert par ladivine miséricorde.

Ah ! ne différez plus de vous donner au servicede Dieu sans réserve et pour toujours'.

Qu'attendriez vous encore pour prendre ce partigénéreux .Vous trouvez-vous heureux et rassurés dans cette

vie si vague et si dépourvu de mérites, que vousmenez?Pourquoi renvoyer à un autre temps ou à l'heuresi incertaine de votre mort ce que Dieu, ce quePEglise votre mère vous conjurent de faire aujourd'hui?Quand est-ce

rable, plusoprès

de vous,sera omoplus

yensfavo-

salut plus nombreux, les secours des sacrements etdes oeuvres satisfactoires plus faciles et plus abon-dants?Votre coour vous sollicite si souvent en secret.Ne cherchez plus à prolonger un état de doute,

d'anxiété qui vous fait perdre dans l'indifférenceou le péché un temps précieux, destiné à vous as-surer pour l'éternité les trésors d'une vie chré-tienne.

Donnez-vous à Dieu dans ces saints jours par'une bonne confession, par une communion pascale

,fervente : enrichissez votre âme des biens spin- tienne à la sainte Vierge,nner la

ou le Sui taud.tuer des indulgences, en accomplissant les oeuvres!

Nous permettons de donner la bénédiction dude piété prescrites; et Dieu ne mettra point do SaintSacrement àl'office du soir, dans toutes lesbornes à ses consolations et à ses bienfaits comme Eglises du Diocèse, le dernier dimanche du Ju-vou 's n en aurez pition ms vous-mêmes à votre re-counaissanceet à votre amour.

A ces causesNous avons ordonné et ordonnons ce qui suitArt. Tee. Nous rappelons aux fidèles parvenus à

l'âge de raison, qu'ils sont tenus à l'abstinence duCarême.

Ceux qui ont vingt-et-un ans accomplis sont de

- Et ne revenez pas trop vite ; ne brusquezrien. - Aurélie, ma bonne Aurélie ! c'est vousqui m'avez donné du courage. - Ne ,n'abandon-nez pas.- Soyez tranquille, mignonne. J'ai le coeur surla main, - et rien ne me fait peur.Mme Roizel marcha vers la porte.- Encore un mot, dit 1I11e Chauvert en souriantà demi avec un peu d'embarras, comme quelqu'unqui veut faire passer un conseil à l'aide d'un com-

pliment. - Ne faites pas trop de belles phrases ;on ne vous comprendrait pas. - Vous parlez tropbien ; vous vous élevez à des hauteurs !...

- On descend des nues quand il le faut, ré-pondit Aurélie d'un ton de supériorité conscien-cieuse. On se tiendra terre à terre, --- au niveaud'une intelligence de grande dame.

Et M° Roizel sortit d'un pas délibéré.Quant à Cecilia, elle se mit à arpenter la petite

chambre de long en large, avec une indicible agi-tation. .

XVIII.Mp de Pierrelez avait environ quarante-cinq

ans, elle ne paraissait pas son âge : le chagrin quil'avait saisie et presque brisée en pleine fleur luiavait enlevé l'éclat du teint et la gaieté du sourire,mais lui avait laissé la délicatesse des formes, lapureté du regard, la candeur du front : la mar-quise était plus étiolée que vieillie, moins sérieuseque triste.

L'habitude de concentrer ses pensées sur unseul être, les préoccupations d'une affection ex-clusive et passionnée, faisaient de la mère d'Albertune figure à part. Mme de Pierrelez ne tenait pasdans le monde autant de place qu'aurait dû lui enfaire sa positien, son âge et la distinction de sonesprit : elle iuspirait unc sympathie t'espeçtueuaei

plus obligés au jeûne, s'ils n'ont point de dispense tence et d'Eucharistie .,légitime. Nous dé-ignons pour églises à visiter , notreArt. 2. Nous autorisons, pour cette anuéa, l'u- église métropolitaine et toutcs les églises paroissia-sage des aliments gras, le dimanche à tous les re- les ou annexes, et, pour les séminaires, commu-pas, et une fois par jour, au repas principal, les gautés religieuses, hôpitaux, colléges, pensionnatslundis, mardis et jeudis du Carême, y compris le et prisons, l'église ou chapelle de chaque établisse-jeudi après les Cendres jusqu'au jeudi de la se- sement.maige de la Passion inclusivement. Les pnfesseur pourront commuer les couvresLes personnes légitimement ditpensées dujeûne prescrites en d'autteà ouvres de piéta, ou les re-peuvent seules étendre l'usage des aliments aras à mettre à un autre temps plus éloigné, en faveurtous les repas du lundi, du mardi et du jeudi. de leurs pénitents qui, pour un motif quelconque,Art. 3. Nous permettons l'usage du lait, du beur- seraient empêchés do les accomplir. Us aurontre et du fromage pendant, tout le Çêréne, même à aussi la faculté de dispenser de la communion lesla collation Nous ét do een ns c tteiSi àsfti' spemson tou enans qu nyont pas encore admis.les jours de jeûne de l'année. Et sera notre présent Mandement lu et publiéArt. 4. Nous permettons l'usage des veufs, pen- au prône des messes paroissiales, ainsi que dansfiant tout le Carême, mais non pour la collation, ni les séminaires , communautés religieuses, hospicespour les trois derniers jours de la Semaine-Sainte. et colléges de notre diocèse, le dimanche de laArt. 5. Nous permettons d'apprêter avec la grais- Quinquagésime , et affiché partout où besoin sera.se les aliments maigres, même pour la collation, Donné à 'fulouse, eu notre Palais archiépisco-pendant tout le Caréme. Nous exceptons de cette pal , sous noire seing, le sceau de nos armes et lepermission le mercredi des Cendres, les vendredi contre-seing du Secrétaire-général de notre Arche-et samedi de chaque semaine, t le Jeudi-Saint. vêché, le 2 février de l'an de Notre-Seigneur milArt. 6. MM. les Curés et Confesseurs pourront huit cent cinquante-huit.donner des dispenses plus étendues aux personnes 1 JEAN, archevêque de Toulouse.qui leur en feront la demande pour des motifsqu'ils jugeront suffisants. Par MandementArt. 7 Ces diverses permissions sont accordées à CAUdOLLE, secrétaire général, chan. bon.

la charge de remettreau bassin des dispenses, dansVoici les noms des prédicateurs qui doivent prê-les paroisses respectives, l'aumône accoutumée dedeux sous par personne, obligations dont nous ne cher la station du carême dans les diverses parois

dispensons que les enfants au-dessous de douze ans ses de ToulouseSt.Etiet les pauvres. Aes du

Cnne, le P. Caussotte, supérieur desNous croyons important de faire observer que

P' êtres du Calvaire.ces aumônes sont spécialement affectées à l'entre- CoAogin,

M. l'abbé 1loudens, directeur duPet Collège.tien de nos oeuvres diocésaines, d'autant plus di-

Afines d'exciter toute notre sollicitude qu'elles ont A la Daurade, le P. Sébastien , de Lyon.pour objet le salut de nos âmes. A St-Pjerre M. l'abbé Roques , aumônier des

Art.8.LeCanonduquatrièmeconciledeLatran Carmélites.

Ornnis utrius que sexus, etc., AuTm, M. l'abbé Bahuaud, professeur au4 ainsi que l'ordon- Petit-Séminaire.nance du 2l décembre 1838, seront publiés au A St-Jérôme , M. l'abbé Salvan ,chanoine.prône le quatrième dimanche du Carême. A St-Exupère , le P. Antoine, capucin.Art. 9. Le temps fixé pour lacommunion pascalecommencera le dimanche de la Passion, 2l mars,

---etet durera jusqu'au second dimanche après Pâques,

Paraen datetd

dee M. le ministreM

l'instruction p-blique, en atedu 8 février M. Gauzenta s, ré-avril inclusivement.

Art. 10. Nous accordons à tous les prêtres ap- gent de mathémathiques au collége de St-Gaudens,prouvés la faculté d'absoudre de fous les cas sim- est nommé régent de mathématiques au collége deplement réservés, pendant le Carême et jusqu'à la Revel (emploi nouveau).fête de la Trinité inclusivement, et depuis le com- - -mencement de l'Avent jusqu'au 31 décembre. Voici la liste des affaires de la prochaine ses-

Art. U. Nous permettons à MM. les curés de sien des assisesqui doit s'ouvrirle18 février, sousdonner la bénédiction avec le Saint-Ciboire, après la présidence de M. le conseiller Carol, ayant pourles instructions qu'ils feront pendant la semaine, assesseurs MM. les conseillers Niel et DenatLe dimanche, la bénédiction sera donnée avec 18 février. - JeanneDupuy, vol. -Baivol.l'Ostensoir. l9et 20 id. - X..., détournement de deniers pu-En ce qui concerne l'Indulgence Plénière : blics et faux.

Art. 1ee L'Indulgence Plénière en forme de Ju- 22 février. - Fort, vol.- CatherineDenjean, vol.bilé, accordée par N. S. P. le Pape, le 25 septem- 23 et24 id. - Cantegril, vol. - Anne Decomps etbre 1857, est publiée dans notre diocèse. Carrère, tentative d'assassinat.

Art. 2. Cette Indulgence pourra être gagnée 25 février. - Itobba, vol. -- Lamasson, attentat àpendant la durée d'un mois, qui commencera la pudeur.pour notre Diocèse, le 14 mars prochain.

' 26 et 27 id. -- Jean Servant et Pierre Servant, vol.Art. 3. Conformément aux intentions de Sa -Dajuzan, tentative d'assas-

Sainteté : sinat.Les Prêtres réciteront à la Messe, pendant les Tee mars. - Flore Israël et Joséphine Brun, abus

neuf premiers jours, les Oraisons Pro Ecclesiæ ne- de confiance et vol.2 mars.cessitatibus. (Miss, Tolos. pag. exx.). - Pujol, banqueroute frauduleuse .

Le quatrième dimanche du Carême, et les deuxdimanches suivants, on chantera dans toutes les OBSERVATIONS METEOROLOGIQIIJESEglises du Diocèse, avant le Salut du Saint-Sacre- De M Bi hi D 44. anc - u..févrierment, le Ps. Miserere, le v. Parce Domine et l'An

bile.Art. 4. Les conditions pour gagner l'Indulgenca

sont : 1° une visite à trois Eglises en trois visites àla même Eglise, en y priant aux intentions duSouverain Pontife ; 2° une aumône aux pauvres etune offrande à l'oeuvre de la Propagation de la foi ,selon la dévotion de chaque personne : les Associéspeuvent se contenter de l'offrande accoutumée ; 3°un jeûne ; 4° la réception des sacrements de Péni-

mais on ne la regardait ni comme un appui, nicomme un obstacle.

La marquise était d'ailleurs d'un abord facile etbienveillant: elle n'attirait pas, mais elle accueil-lait; elle ne retenait jamais avec insistance, maiselle laissait deviner qu'elle reverrait sans dé-plaisir.

Inquiète et un peu souffrante depuis la soiréeoù son fils était rentré plus tard que d'habitude,Mme de Pierrelez n'avait pas accompagné ses amisà la promenade.

Le coude appuyé sur un des bras de son fauteuil,sa tête pensive inclinée sur sa main diaphanementblanche, elle s'abandonnait à d's rêveries sans fin;elle épuisait toutes les conjectures sur le motif dela tristesse agitée qu'elle avait, depuis deux jours,remarquée chez Albert: elle se perdait dans unede ces méditations vagues où l'intelligence se fati-gue à poursuivre des fantômes, comme une machines'use à fonctionner dans le vide.

La porte s'entr'ouvrit sous une main discrète.Mme de Pierrelez leva les yeux.

- Une dame désire parler sans témoins à ma-dame la marquise, dit le valet de chambre en re-muant à peine les lèvres.Sur un signe de sa maîtresse le domestiq ue seretira, et revint aussitôt, introduisant, - sansl'annoncer, - Mme Roizel.La marquise se leva, fit nn salut parfaitementpoli, où se trahissait un peu de curiosité, et in-diqua le fauteuil vis-à-vis du sien.La grâce digne et simple du geste de la marquise

suffit pour intimider aime Roizel : Aurélie eût pré-féré une fourmilière de ses anciens et de ses nou-veaux auditeursà c tte femme pâle, petite et miece,qui attachait sur elle un regard d'une douceurfroide e4 péobtraute9

Thermomètre centigrade t mtntnnm-{- 7maximum+ 12°,7.

Baromètre. - Etat du ciel. --- Vents.9 h. du m., Om,748 - Nuageux. - SE.3 h. du soir, 0°,747 2 - idem. - SE.

Le baromètre descend : il est à près de pluie ouvent.

Le temps est resté couvert toute la journée; ilest môme tombé quelques gouttes de pluie.

Béziers, le 12 février.Mgr Grégoire Ata, archevêque grec-uni de Homs

et [lama, en Syrie, est arrivé hier dans notre ville.

Mme Roizel s'assit, ramena son châle sur sa poi-trine, quoiqu'il fît très chaud, toussa légèrement,et, après avoir en vain cherché un début de con-versation tant soit peu significatif, se borna à un deces préludes vulgaires qui ouvrent quelquefois lesconférences les plus sérieuses.

- Eh bien! Mm° la marquise, comment trouvez-vous notre climat?

- Délicieux !- Excellent surtout pour les santés délicates!- Je le crois. Le soleil est si bon !L'entretien continua ainsi pendant quelques mi-

nutes. Le ciel de Nice, la mer, les fleurs, les fruits,les rues, les habitants, tout fut mentionné, vanté,exalté par la bouche constamment souriante de MmeRoizel. La marquise approuvait d'un mot, d'unsigne, d'un simple jeu de physionomie, attendant,non sans impatience, que le véritable sujet de laconversation fût enfin abordé.

A la mise correcte et grave, à l'air composé deMme Roizel, MNe de Pierrelez avait cru d'abord setrouver en présence d'une de ces pieuses personnesqui servent partout d'intermédiaire entre le richequi ne connaît pas le pauvre et le pauvre qui n'ose'aborder le riche; mais cetee illusion dura peu. Endépit des efforts que tentait Mme Roizel pour parlerà peu près comme tout le monde, il y avait, dansson accent prétentieusement cadencé, dans le tourgauchement ambitieux de ses expressions, quelquechose d'instinctivement contradictoire avec la pre-mière opinion de la marquise. Le langage expansif'd'Aurélie faisait vite deviner une de ces âmes troplarges pour dépenser mal à propos leurs effuie;seu faveur d'une fraction de l'humanité, - trop bienavisées surtout pour borner ces effusions en lesmettant au service exclusif des pauvres et des souf-frapeesi

Ce vénérable prélat, appuyé de la haute recom.mandation de S. Exc. le ministre des cuites et dela justice, de plusieurs archevêques et évêques deFrance, et en particulier de Mgr notre évêque, vientsolliciter la charité des catholiques en faveur de sondiocèse, dépouillé par lesschismatiqueset longtempspersécuté par les musulmans.

Les catholiques des anciens diocèses d'Apamée etd'Emèse, aujourd'hui Homs et Hama, ne possèdentni églises, ni écoles, ni presbytères. C'est pourpourvoir à ces besoins de première nécessité, queMgr Ata fait appel aux catholiques français.

-- Depuis quatre jours, il fait un temps affreux.Les pluies abondantes qui tombent dans les mou-tagues voisines comme ici, ont occasionné un débor-dement considérable dans la rivière de l'Orb.

Nouvelles d'Espagne.Madrid, 9 février 1858.

C'est le 30 décembre que la Berenquela a apportéà la Havane la nouvelle de la naissance du princedes Asturies. Le général Concha a solennisé cetévénement en faisant grâce de la vie à cinq mal-heureux soldats qui avaient été condamnés à mort.De grandes fêtes publiques allaient avoir lieu,ainsi qu'un grand simulacre de guerre exécuté parles troupes de l'expédition contre le Mexique.

Les dernières nouvelles des Philippines sont du29 novembre. A cette date la colonie jouissait d'unetranquillité profonde, et, d'après le journal officielde Manille, des ordres avaient été donnés pourl'embarquement de huit mille colons chinois des-tinés à Cuba. Les sucres étaient en baisse.

La presse religieuse monarchique a émis l'idéede l'ér ction d'une cathédrale à Madrid. Toute lapresse, à quelque parti qu'appartiennent ses orga-nes, a approuvé cette idée.

Un contrat de dix millions, passé entre la Ban-que de San Fernando et le gouvernement, met auxmains de ce dernier les moyens de terminer com-plètement les expropriations nécessitées par lestravaux qui s'exécutent à la Puerta del Sol. Rienne s'oppose donc plus à la marche rapide de cestravaux.

On dit que la tranquillité aurait été troublée surplusieurs points de la Catalogue par des causes en-tièrement étrangères à la politique. Le zèle et lavigueur dont les autorités ont fait preuve ont im-médiatement étouffé tout désordre. Une dépêche té-tégraphique est venue rassurer complètement legouvernement sur le peu d'importance de cesdésordres.

Nous avons entendu dire que, bien qu'effective-ment il fût question de présenter au congrès uneproposition pour que la Navarre fît construire àses frais le chemin de fer de Pampelune aux Aldu-des, cependant la partie de ce chemin sur le terri-toire espagnol n'offrant aucune difficulté, tandisqu'au contraire la partie comprise sur le territoirede l'empire présente de nombreux obstacles pres-que insurmontables suivant l'opinion de person-nes spéciales, on attendra pour commencer lestravaux de la ligne espagnole que la ligne fran-çaise soit en cours d'exécution.

SÉNAT. - S once du S. - L'ordre du jour ap-pelle la continuation de la discussion sur la ré-ponse au discours de la couronne. La parole estdonnée à M. Olivan.

Ce sénateur combat le discours de M. VasquezCuepo, et dit qu'il y a dans le discours trois pointsque la commission doit examiner : 1° l'attaque di-rigée contre elle et le gouvernement pour avoirpassé sous silence dans le projet de message la crisemonétaire de l'île de Cuba ; 2° les causes et les con-séquences de cette crise ; 3° et enfin les considéra-tions exposées par sa seigneurie sur le gouverne-ment et l'administration économique de cette co-lonie.

En ce qui touche le premier de ces points, il estévident, dit-il, que le gouvernement, en rédigeantle discours de la couronne, aussi bien que la com-mission dans son projet de réponse, ont gardé lesilence sur cet objet, silence qu'on peut égalementlouer ou blâmer. La raison d'Etat, la haute eonsi-

Mm. de Pierrelez ne tarda donc pointà comprend ccce que Mme Roizel n'était pas, mais elle ne devinaitpoint ce que cette dame pouvait être; elle se dit àplusieurs reprises:

a Je n'ai rencontré cela nulle part. nElle ne se demanda point s où cela se rencon-

trait. .Les femmes de haut rang, dont la vie est pure,

ignorent beaucoup; il y a des mots, des gestes, desregards, qui leur sont parfaitement inintelligibles.Leur existence ressemble à ces cours d'eau artifi-ciels dont les flots indisciplinés, et bordés de gazonsfleuris, n'ontjamais rien connu des étranges souil-lures que les fleuves impétueux empruntent à leursrivages.

Après avoir épuisé les suppositions, la marquisepensant que la personne observée par elle avec sipeu de succès était venue la voir pour lui adresserune requête, et différait, par timidité, de faireconnaître le but de sa démarche, prit le parti derompre la glace.

- Je pense tout ce que vous dites de Nice, ma-dame, dit-elle eu souriant à Mme Roizel, et c'estun sujet de conversation des plusagréables;-mais, ajouta-t-elle avec une exquise expression debonté, cela ne m'apprend en aucune manière cequi me procure le plaisir de vous voir.

Aurélie était donc forcée d'aborder la question.Mais malgré la quantité de matériaux oratoires

disposés d'avance et par ordre pour cette grave cir-constance, Mmf Roizel se sentit prise au dépourvu

:l'affectueuse attention qui animait les yeux de lamarquise, et entrouvrait ses lèvres comme pourenlaisser plus vite échapper une réponse bienveil-lante, paralysait l'assurance de cette femme quiavait si souvent péroré eu public.

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JOURNAL DE TOULOUSE,

déralion de négociations pendantes avec la répu- partiels, remportés dans d'ulr,s districts mais 'a L'Opossum est parti pour C nton hier au soir, quIques journaux franc-:iÿ, onétique mexicaine, I°espoir de la cessation prochaine position des Anglais dans l'Inde ne s'améliore pas, avec lecapitaioe Fuhev et le tag desap.:urs et de t cru devoir publierde cette crise, et ce qu'il y a de délicat à traiter eton doitcominencer à craindre que la saison eheu1 mineurs arrivés par l'Aden. »sur s'a

uendb du 14 janvier certains détail quipubliquement les affaires d'outre-mer sont autant arrive alors que leurs nombreux corps d'armée se- nou: autorisent à croire que

wxqui les ont

Nousraisons déterminantes pour approuver la ré- tout décimés par les maladies, avant qu'ils aient

H. Abei ni5 étaient généralement fort mil informés, Nousserve de la commission; d'un autre côté, il existe i remporté des avantages décisifs gui leur sermet Nous apprenons d'une manière positive la prise ( crmprenons le vif désir qui existe chez toute ledes raisons non moins sérieuses pour condamner' tent de se mettre à l'abri. Dans cecas, l'Angleterre complète de Canton. La nouvelle en est arrivée à I monde de connaltre les'circonstancesprincipalesdele silence de cette même commission. aurait à se préparer pour une autre campagne en Hong'Kong au moment où le bateau à vapeur quit l'épouvantable catastrophe de la rue Le Peletier ;Quant au second point, celui de la crise moné- ; novembre prochain ,et rem lacr au ons la tait cette rade, en sorte qu'une lettre a pu l'annon- meis nous savons aussi que , dans les affaires detaire l'honorable sénateur ne croit pas qu'on puisse moitié des forces qu'elle a dans l'Inde ce qu'elle cor ; mais elle provient d'une source officielle , et cette nature , il faut que la légitime curiosité dului assigner d'autre origine que la multiplicité des ' pourra trouver difficile à faire, »' les voyageurs interrogés à ce sujet la confirment. public ne soit satisfaite que par les révélations dessociétés anonymes

, multiplicité dont la législation (Gazette du Midi.) E. Roux. Alnsi donc , 5-400 européens ont suffi pour ac- debatsde lacour d'assises. Aussi nous sommes nousen vigueur doit seule porter la faute. Pour ce qui complir ce harii coup de main. Nous regrettons de soigneusement abstenus de publier les renseigne-est du troisième point, le gouvernement et l'admi- - ne trouver dans ce nombre que 900 Français. ments qui ont pu nous parvenir postérieurement ànistration économique de Cuba, M. Olivan ne f ra, Chine. Mais on peut voir là tout ce que l'union de l'Eu- la narration que nous avons faite de l'attentat.dit-il qu'effleurer cette qu stion délicate, et par rope ferait dans ces contrées lointaines. Au surplus, dans peu dejours, nous publieronscela même dangereuse. Ii expose que l'accroissse- Le paquebot de Calcutta nous apporte la note Ce n'est pas la faute de la France si la question tous les détails de ce grand procès. En effet, aus-ment des dépenses de cette tlcs'exlique naturelle- 'instruction confiée à M. Treilhardsuivante, datée des bureaux du journal Frieud-of- dans les In les a été autrement posée par l goïsme sitôt que l

+ , ament par l'augmentation de la population mili- China, le 30 décembre. et l'exclusivisme de la tro fameuse compagnie Elle été terrninée, M. l'avocat général Sallé a été chargétaire , alors qu'il s'agit de défendre tous les oints La canonnière Firm, commandée par le lieute- n'a p US voulu de notre voisinage et elln'y a que de présenter le rapport de l'affaire à la chambrede cette île incessamment menacée, et dfaire face Dont Nicolas, est arrivée ce matin vers 4 heures, trop réussi. Dès lors donnant l'essor à toute sa cu- des mises en accusation.à des armements très dispendieux. Au surplus , a apportant des nouvelles du comte d'Elgin. L'Alge pidité, elle n'a plus ménagé les indigènes eux-mê- » Cette chambre, sous la présidence de M. leajouté Sa Seigneurie en terminant, les changements ring, qui avait à bord les dépêches, avait échoué et mes, et les vices de son système se sont développés président Berville, a rendu aujourd'hui l'arrêt quide ministère sont si fréquents qu'il n'est pas sur- se trouvait, haut et sec sur le bord, à une faible avec sa fortune. Elle a ainsi préparé de ses mains renvoie devant la cour d'assises de la Seine, Félixprenant qua les administrateurs d'outre-mer aient distance de l'estacade quand le Firrn a passé de- le châtiment qui la frappe aujourd'hui. Orsini, Charles de Rudio, Antoine Gomez, Joseph-manqué du temps nécessaire pourremettre au sou- vant lui, hier, vers 5 heures du soir. Canton ne doit pas devenir une nouveau Cal André Pierri et Sirnott- François Bernard, ce der-vernement les budgets des dépenses. Voici les nouvelles apportées par ce dernier bà- eutta, nous l'espérons, surtout si les autres puis- n ier contumax, comme accusés d'avoir pris partAprès quelques dernières considératio Liment : sauces à un cof i ltse a mpns sans san ot ayant pour butreprésenter asi di,us pares navresportée, M. Olivan quitte la tribun Une douzaine environ de ch delù il iè 1° Uie o a oupes canonn res guerre vest rem ennent don à l lttè n attentat contr lait la person d Sa-,neraue un caractree ve eneeplacé par le marquis del Duero, frère du capitaine- avaient travaillé, pendant toute la matinée du 26, européen, nous pourrions même dire universel Majesté l'Empereur;général de Cuba. M. Isturitz, président du conseil à débarquer le 59e régiment, les brigades navales l'Amérique ayant déjà envoyé une escadre. » 2 Un attentat contre la vie et la personne d'undes ministres, réfute également ces documents anglaises et françaises, et tout à peu près 2,500 (Gazette du Midi.) E. Roux, membre de la famille impériale (S. M. l'Impéra-qu'il qualifie Gazettes des E(al8-Unis, et qu'il pré- hommes, par le travers de l'île de Ku er. En arri- trice);sente comme ne méritant as d'attirer un seul vans à terre on a pris immédiatement possession de

-FraLance e

ville e

d'Angleterret que les forces combin

»Les trois premiers, Orsini, de Rudio etGomez ;glleeteerrrre viennent d'attaquer avecvinstant l'attention du gouvernement. du fort rond qui s'élève sur une petite hauteur à °es

comme accusés d'attentat contre la vie de LL. MM.M. le duo de Valence déplore que M. Vasquez- 1,000 yards (764 mètres) du lieudit French Folllent de succès, est située sur la rive gauche et sep. l'Empereur et l'Impératrice.V tentrionale du Tehe-Kiang. Les Européens habi- » Pierri et Bernard comme complices de cet at-

Crespo ait provoqué une question si épineuse, par- (la folie française) et on est resté là toute la carnéece J Lent le faubourg occidental complètement séparéce que tout ce qui touche à nos possessions d'ou- du lundi 26 jusqu'au 29, à 10 heures du matin. tentai par instructions données ou par aide et as-cette heure le bombardement, commencé dès lad la ville chinoises qui est entourée d'unetre mer peut compromettre leur tranquillité et leur d'environ 12 l2 kilomètres d'étendue, de forme car-

sistance.bien-être, à la grande satisfaction de ceux qui les veille au point du jour et qui n'avait pas cessé rée, et qui est percée de douze portes dont l'entrée " Orsini, de Radio, Gomez, Pierri et Bernardconvoitent; qu'en outre, on ne pouvait résoudre même la nuit, s'arrêta et l'assaut des forts eut lieu sont, en outre, accusés, les trois premiers commecette question en toute connaissance de cause par peu de temps " après. n'est permise qu'aux indigènes.auteurs et les deux derniers comme complices, d'as-la raison que le gouvernement ne pouvait être dis- Ces forts, à ce qu'on a a ris car le fort Gou h

, Au nord s'élèvent de hautes collines sur la plus sassinats sur les huit personnes qui ont été mor-PP ( g importante desquelles les Chinois ont construit leposéà improviser une discussion parlementaire qui peut seul être aperçu du point de débarquement ) vaste fort de Ouing- tellement frappées par les éclats des bombes lau-présenterait de si vastes développements. étaient tombés en notre pouvoir, ainsi que la par- , Tong que les Anglais appellentcées sur le pavé de la rue Le Peletier.Abordant ensuite la quevel de

m ts.é de l'île

le fort Gough, parce que le général Hugh Goughlie inférieure de la muraille de l'Est au moment où et sir Gordon Bremer s'en sont emparés au mois deL1

nombre des personnes atteintes dans la soiréede Cuba , le duc de Valenceon l'autori

a déclaré qu'aucun le Firm passa sous ce dernier ouvrage. Les détails du 14 janvier s'élève à 156.Sénateur ne pouvait avoir de documents officiels se' mars 1841.ne nous sont point parvenus, mais on peut les at- Au pied de ce fart, élevé d'environ 300 mètres L'affaire sera classée dans le rôle de la seconderapportant au remplacementÿ;ue le gouvernement tendre par le Kestrel qui portera les dépêches de au-dessus du niveau de la mer , on voit se déve- quinzaine de février; elle sera présidée par M. leaurait l'intention de faire du général Concha; qu'il l'amiral destinées au paquebot. La plus triste nou ha premier président Delangle. M. le procureur-géné-n'avait été question de ce remplacement que dans velle reçue est la mort du capitaine Bate et du lieu. habitants, ses

la ville etr

Canton, avec ses 1serrées.

cpublic.

d'Est Ange occupera le siégé du ministèremaître.

une conférence ministérielle qui avait pour objet tenant Hackett. Bate, cet homme héroïque, que Les Françaisses rue

Anglais seses maisons

de savoir si, le cas échéant du remplacement de pleurera toute la population d'Hong-Kon était c- du fort deoc- Oetuinlges-ATonog

Anglais ss8

sontdécembre dernierdernrnieerr

maîtres Les jours d'audience n'ont pas encore été défini-M. M. le général Concha, il serait ou non convenable cupé avec un lieutenant, M. le vicomte Gilfort, et ainsi que de trois autres petits forts de forme cir-, tivement fixés, mais il est probable que ces joursque ce remplacement fût effectué; que cette congé- un détachement, à reconnaître le terrain sur lequel enlaire placés à 12 et 1,500 mètres au nord et à seront ceux des 25, 26 et 27 février,rente était intervenue au sujet de la question la colonne d'assaut devait passer et le point le plus l'ouest du premier. L'attaque a été parfaitement - voici l'avis publié par les commissaires demexicaine, bien qu'il se fut agi de donner un suc- propre à l'escalade, quand un coup de feu partit dirigée et l'on a obtenu un rand résultat en per- police de Londrescesseur au générai Coucha ,dont toutes les dispo- des remparts, le frappa dans le ventre ; il mourut g

sitioos ont constamment été approuvées presqu'immédiatement. Le vicomteGilfort fut bles-dont peu de made. L'amiral

fiat commandait Deux cents livres de récompense (5,000 f.)Assassinal.par le en personne la première cotonne e françaiseministère comme étant utiles aux inté forméesé au bras mais peu sérieusêt t Gd â ,r emens re la .-ce aux bracolonie. ves marins qui étaient avec ces officiers le corsdes compagnies de débarquement.

(Messager). Ri uon. du capitaine fut emporté aussitôt. P Le fart de Ouing-Toog est par rapport à Cantong ce n'était l'ouvg d t

Indes.Calcutta, 9 janvier.

Suivant le Bengal-Hurkaru les événements mi-litaires, pendant la quinzaine précédente, ont étéen général favorables aux Anglais. Les forces sontextrêmement divisées et ont besoin de renforts,mais l'habileté des chefs leur permet d'obtenir debons résultats et de débarrasser peu à peu les paysdes bandes rebelles.

Nous lisons dans cette feuille ;a Le commandant en chef lui-même pousse ac-

tivement ces opérations ; grâce à son énergie, àson activité et à l'admirable conduite des officiersqui l'entourent, les rebelles ont été délogésde leursprincipales positions dans le nord-ouest. Les com-munications seront, dès lors, rapidement rétablies.Nous avons reçu ces deux derniers jours des nou-velles directes d'Agra.

» Dans l'Inde-Centrale, les affaires vont pour lemieux. Sir Robert Hamilton est arrivé à Indore, etrétablit son autoité d dr pares actese vigueur etde justice qui ramèneront bientôt l'ordre et latranquillité. Dans le Punjaub, sir John Lawrencen'a aucune inquiétude, et tout est tranquille.

» Mais malgré tous ces symptômes favorables,nous ne prétendons point que la rébellion touche àsa fin. Il est évident pour tous ceux qui raisonnent

un peu qu'il y a encore beaucoup à faire. La popula-tion indigène ne donnera aucun sujet de mécon-tentement, quoique ce soit s'abuser que de supposerun instant qu'elle n'ait point adhéré moralementà l'insurrection; mais il y a encore un grand uombre de Cipayes qui n'ont aucun espoir de salut nide pardon, et qui combattront jusqu'à la fin. »

Bien des gens pensent comme nous que si lessoldats indiens étaient demeurés seuls vis-à-visdes forces anglaises, leurs défaites auraient amenéune dispersion qui aurait bientôt réduit à rienleurs forces actives. Une armée ne saurait tenirlongtemps la campagne si elle n'est pas largementrecrutée.

Les journaux anglais ont donné avec plus dedé tails l diè déêh élaernrepceectrique, c'est à-direl'occupti

d Fk saoneerrucahad parir Colin Camp-

Le IleutenantHackett, portant une dépêche d'un Sébastopol ; il do""JIdOL1

ra ne tellerneut a villerqu'ilrperpiquet de troupes posté à distance et ayant coupé met de la foudroyer et de la détruire. Sa posses-directement pour abréger la route, fut assailli par Sion, en 1841, a amené les Cantonnais à entrer enun homme placé en embuscade qui le tua dans un arrangement avec les Anglais et à offrir une ran-moment. Le misérable qui avait fait le coup fut çon. En présence du succès qu'ils ont obtenu , lessaisi par nos jaquettes (matelots) et pendu sur le amiraux n'ont pas voulu engager leurs troupeschamp à un arbre où son corps se balance encore dans les rues de Canton où ils auraient perdu beau-au vent.coup de monde sans aucun rofitAprès ces tristes événements nos hommes étaient p , puisque la ville

Onourd'hui est à leur entière discrétion.si animés qu'ils détruisirent le village près duqueluel

aujourd'huile lieutena avait péri. Il était en feu ainsi

compte, dans cinq ou six jours, recevoir tantlelarges portons faubourgs le

Fqe à Paris qu'à Londres les rapports des amirauxgquand Rigault de Genouilly et Seymour, et connaltreappareilla. Les Chinois paraissent n'avoir riposté ainsi tous les détails de cette brillante affaire.à notre feu qu'avec leur mousquetterie. Aucunepièce de canon n'a été dirigée sur les assaillants.

(Pays.) A. Renauld.,,P. une lettre d'un ami, reçue au

ce qui précède était déjà imprimé, medétails suivants

moment oùfournit les

. Le capitaine Bate, au moment où il a péri,choisissait l'emplacement où il voulait appliquerles échelles d'assaut contre la pagode à cinq étages.- 1 fort de Lin, la pagode dont on vient deparler et le rempart occidental sont en notre pou-voir. »

De son côté, une autre feuille anglaise de Chine,l'OverlandChina-Mail, nous donne sur la prisede Canton la version suivante des mêmes événe-ments

.Nous avons attendu avec la plus grande anxiétéles nouvelles de Canton, et nous avons appris briè-vement, par l'Opossum, que le 28 décembre, à sixheures du matin, on commença le bombardement,et à la nuit, quand le navire partit, T'ung P'au'toiou le fort de l'Est, allait être pris d'assaut par lesforces alliées.

» Entre FrenchFolly et Dutch-Folly étaient an-crés vingt-cinq navires, et Dutch-Folly avait ététransformée en une batterie armée de mortiers.French-Folly devait être affecté au même usage,mais ce projet fut abandonné. Peu de temps après,le feu commença, la plus graude partie des fau-bourgs, depuis French-Folly, était en flammes,et l'incendie gagnait dans toutes les directions etdans la cité elle-même.

» On croyait jusqu'au moment où l'ordre de'marche fut donné, qu'on continuerait le feu et equ,'assaut aurait lieu le lendemaiu. Vers le soir, lesbell le 3 envier a res une affaire où les Iadiens I

lP forces deterre forméesdu59"régiment, des soldatsavaient perdu 7 à 8 pièces de canon; la prise de j et des marins français et dit-on de cipayes, déGoruckpore, le 6, par les Ghoorkas sous les ordres ! barquèrent et s'avangèrent vers l'est contre lede Jung Bahador, et enfin la réouverture des rou- T'ung-P'aut'oi pendant que la brigade navale pas-tes directes entre Delhi et Calcutta. sait vers l'ouest et tombait sur les forts Pan-Kik etLe général Outram était toujo rs à Allumb h 'u ag K unKik Cg-.es ouvrages avaient été pris le 28; leavec 4,000 hommes, et les gens de la campagne 29 décembre, le fort Cané sera attaqué, et le restecomençaient à lui apporter des vivres. des hauteurs commandant la ville seront alors enNous lisons dans une lettre commerciale de Cal- notre possession.uutta du 8 janvier :

I Nous avons aussi une triste nouvelle à anno-. Je n'ai absolument rien à vous dire du siège cer; des missionnaires ont affirmé qu'il n'existaitde l'insurrection, L'armée de Cawopore reste dans plus aucun prisonnier étranger dans la cité. On nel'inaction. Le général Outram parait toujours être lesavait point tués, maisilsétaient morts l'un aprèscerné à Allumbagh, Le gouvernement publie, il est l'autre de la maladie, occasionnée par leur long cm-vrai, de tempe autre, quelques petits avantages priaennement et les seufrances qu'ils eudaraient+

PARIS , 13 Février.CORPS LÉGISLATIF.

(Session 1858).Sommaire de la séance du samedi 43 /février 4858.

PRÉSIDENCE DE M. LE COMTE DE MORNY.

Ouverture de la séance à 2 heures.Congé accordé à MM. I)onnet et Lemaire ( de

l'Oise). Prolongation du congé accordé à M. Sa puy.Communication d'une lettre, en date du 2 février,

parlaquelle M. de Saint-Germain s'excuse, à raisond'un malheur de famille, de n'avoir pu, pendantquelques jours, prendre part aux travaux de laChambre.

Présentation d'un projet de loi relatif à l'ouver-ture d'un crédit supplémentaire de 1,200,000 fr.,pour dépenses secrètes de sûreté générale.

Présentation de trois projets de loi relatifs à l'ou-verture de crédits : 1° 499 450 fr. pour concourirà la construction de la nouvelle cathédrale de ûlar-seille; j2» 248.831 fr. pour rachat des péages duSund et des Betts ; 3° 522.019 fr. 83 e., applicablesau service de l'emprunt grec.

Lecture faite par M. le président d'un rapportsur le projet de loi relatif à des mesures de sûretégénérale, lecture qui est interrompue à plusieursreprises par de bruyantes marques d'approbation.

Dépôt de rapports : 1° par M. Mooier de a Si-zeranne sur le projet de loi ayant pour objet de li-miter entre frères, beaux-frères et parents au 4edegré la substitution de numéros autorisée par leslois du 21 mars 1832 et 26 avril 1855 ; 2° par M.le baron RelUe, sur le projet de loi relatif à un ap-pel de 100.000 hommes sur la classe de 1859.

Dépôt par M. Rambourg de Commentryer le ba-ron Canel de Saint-Martin, de rapports sur deuxprojets de loi d'intérêt local.Adoption, 1° d'un projet de loi relatif à unéchange d'immeubles; 2° de trois projets de loid'intérêt local.Fixation au jeudi 18 février de la discussion sur

le projet relatif à des mesures de sûreté générale.

On lit ce matin dans le Droite Plusieurs journaux étrangers, et, après eux l

Atendu qu'un mandat a été décerné pour Par-restation de Thomas Allsop, ayant demeuré à Nut-field, près Reigate, dans le comté de Surrey, etprécédemment 1, Royal Exchange-Buildings, dansla Cité de Londres, et membre de la Bourse, ac-cusé de complicité' de meurtre de diverses person-nes (dont les noms sont inconnus) à Paris, dansl'empire de France.

Une récompense de 200 livres sera payée à toutepersonne ou à toutes personnes qui pourront don-ner des renseignements pouvant conduire à Par-restation dudit Thomas Allsop. Signalement deThomas Allsop : 60 ans environ, taille de 6 pieds,belle constitution, yeux gris, cheveux rares, decouleur claire, grisonnants, peu ou pas de favoris,forte carrure, légèrement voûté comme si les épau-les étaient arrondies, parole rapide, habit d'unbrun foncé, chaperon noir.

Ledit Thomas Allsop était très connu à l'hôtel deGinger, Westminster-Bridges et au café Jamaien ,Coruhill, dans la Cité. Les renseignements devrontêtre donnés à la station de police, King street ,Westminster, ou dans toute autre station de po-lice de la capitale. - Bureau de police de la capi-tale, Whitehall-place, 11 février.

Le Manchester Examiner publie une lettre d'unepersonne qui a beaucoup connu Thomas Alsopp,recherché aujourd'hui , comme on sait , par la jus-tice au sujet de l'attentat contre l'Empereur. Noustrouvons dans cette lettre les renseignements sui-vants sur cet individu

Alsopp, dont Orsini a emprunté le nom et, dit-on , même le passeport , était intimement lié avecSamuel Taylor, chez lequel ont été fabriquées lesbombes, à Birmingham; il dînait chaque dimancheavec M. Taylor dont il a publié une biographie.Landor, Charles Lembet beaucoup d'autreschar-tistes anglais étaient les familiers d'Alsopp.

Robert Owen, le fameux socialiste, était égale-ment lié intimement avec Allsop; mais ce dernierétait imbu des doctrines socialistes françaises quiqui n'ont presque aucun rapport avec celles de l'au-teur de la Coopération, lequel ne conclut pas, com-me les socialistes français, à une centralisationcommuniste et repousse, au contraire l'action del'Etat dans l'organisation sociale.

Mme Alisopp a tenu un magasin de modes dansRegent-street, 280. Elle employait un nomb reconsidérable (J'ouvrières françaises et son brillantmagasin avait pour clientèle l'aristocratie; sonmari, ajoute le correspondant du Manchester exa-miner, est une tête ardente; il a des idées exagé-rées, il allait beaucoup plus qu'Owen sur le terrainthéologique et mystique. Malgré cela, je ne croispas qu'il ait trempé dans un complot aussi horri.hie que celui dont sont accusés Orsini, Pierri, Ru-dio et Gomez.

(Correspndanee particulière).L'article que publie ce matin le Moniteur prouve

que le gouvernement pensait depuis quelque tempsdéjà à'adopter les mesures qu'il vient de prendre,et que l'attentat du 14janvier n'a fait qu'accélérejl'applicstiou de ces mesures. Cet erticle eeupe ors-_.

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JOURINAL DM TOULOUS1.

également aux nouvelles relatives à de nouveauxmoyens de répression ronceruant la presse. LeJournal officiel déclare que les mesures qui viennentd'ôtre prises suffisent à la sécurité publique; vou-loir aller au-deh't de cette solennelle déclaration, ceserait oujoue lôl d'ire reun alarmste ou avoir laprétention d'être mieux informé que le pouvoir.

Dès onze heures ce matin le conseil des ministresétait réuni au palais des 'l'uileries, sous la prési-dence de l'Empereur. La séance a duréjusqu'à uneheure.Le prince Ottajano, envoyé extraordinaire du

roi de Naples, quittera Paris dans quelques jours.On croit que, malgré le bon accueil qui lui a étéfait aux Tuileries, la reprise des relations diplo-matiques avec les Deux-Siciles ne sont pas encoresur le point de se renouer. Le prince emportera ce-pendant une lettre autographe de l'Empereuradressée h son souverain.

Il y a ce soir grand bal au palais du Sénat,chez M. Troplong. Lundi prochain, M. le ministred'Etat donnera un bai déguisé auquel assisteront,assure-t on, de hauts personnages. Toutes lescouturières sont sur les dents; on parle de costu-mes merveilleux, entr'autres d'un costume d'A-gnès Sorel, illustré de pierreries et qui sera portépar une grande dame du Nord. Je vous donneraides détails sur cette fête dont on parle partout.

Un journal belge a annoncé que17'homas Alsoppavait été arrêté; la nouvelle doit être fausse, carjusqu'à présent, on n'en sait rien là où on devraitle savoir, en France.

On parle d'une modification importante qu'ils'agit d'appliquer à l'armée toute entière : l'usagedes fusils à rayons. Une commission a été nomméepour examiner les moyens les plus prompts et lesplus économiques d'arriver à la réalisation de cettemesure.

Un supplément à la Gazette de Londres de mardi,publié hier soir , contient de nouvelles listes desmorts et blessés pendant l'insurrection de l'Inde.Deux mille noms se trouvent sur ces listes.

On sait que le conseil fédéral suisse avait à dé-libérer sur les mesures à prendre à l'égard des ré-fugiés italiens et français établis à Genève. Suivantune dépêche télégraphique de Berne, le conseil fé-déral aurait décidé que ceux de ces réfugiés quin'exercent aucune profession et qui se livrentà desmenées politiques seraient internés. Un délégué duconseil fédéral a été chargé de veiller à l'exécutionde cette mesure.

Le succès de la dernière comédie de M. Alexan-dre Damas fils, le Fils naturel, où un notaire parleen plaisantant à la face du public des nombreusespositions intéressantes de sa femme, prouve com-bien, depuis quelques années, notre société fran-çaise s'est démocratisée. La société aristocratiqued'autrefois inspirait le Cid, Polyeucte, Bérénice; lasociété contemporaine s'engoue pour le Fils naturel,et c'est logique. Ceptndant quelques esprit protes-tent. Le lendemain de la représentation de la Jeu-nesse, comédie en cinq actes en vers de M. EnsileAugier, et qui est plus distinguée comme style etcomme sentiment que celle de M Dutnas fils, que!-qu'un disait : a La comédie de M. Dumas est unsuccès naturel, celle de M. Augier est un succèslégitime. n

On dit que l'organisation des grands comman-dementsilitiimares avat tout d'abord cool vé quel

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ques difficultés mais que ces difficultés sont apla-nies. Il parait, que les cinq utarechaux, quidevaient correspondre directement avec l'Empe_leur, correspondront avec le minislrede la guerrequi sera pour eux comme pour les généraux dedivision l'intermédiaire hiérarchique auprès duchef de l'Etat.

Nous vous avons déjà mis en garde coutre lanouvelle donnée hier par la Gazette de la Boursede Berlin, et annonçant un prochain rapproche-ment entre Vienne et Turin. Le même journal ditaujourd'hui que le gouvernement pontifical, loin dedemander l'évacuation des Etats romains par lestroupes françaises et autrichiennes, s'est adresséaucontraire à ces deux gouvernements, afin d'en obte-nir une augmentation de l'effectif des troupes qu'ilsentretiennent à Itome et dans les Légations; nouslaissons au journal berlinois la responsabilité desa nouvelle.

Nous vous avons déjà parlé des réformes que l'onvoulait introduire dans les divers services admi_nistratifs et judiciaires en Russie. Ou s'occupebeaucoup en ce moment de l'alfranchissement despaysans, et une correspondance prétend que lapublicité des délibérations des comités chargésd'arrêter les conditions de mise à exécution decette mesure est généralement demandée, mais onespère peu la réalisation de ce venu. - Il n'en estpas de mè:nt: de la publicité dis débats judiciaires;on espère la voir prochainement admise.

Notre correpondant de Munich nous annoncequ'il est question, dans cette ville de la prochainearrivée de l'empereur Napoléon, lequel, en rendantcompte de la visite qui lui a été faite par le roidans le courant de l'année dernière, se coucoutr;-rait avec l'empereur d'Autriche. Cette nouvelle n'arien d'impossible; cependant on ne croit pas à laréalisation de ce voyage dans un dilai prochain,

A Naples, on parait espérer beaucoup dans lerésultat de la présence du prince Ottajano à Paris.Ou croit que la mission gracieusedont il a été chargéauprès de l'Empereur des Français pourrait amenerle rétablissement des relations diplomatiques. Maison n'a rien appris ici qui soit de nature à confirmercette espérance. Le prince Ottajano doit quitterParis lundi prochain et portera à S. M. Napolitaineune lettre autographe de l'Empereur qui fera savoirau Roi Ferdinand combien il a été sensible à sagracieuse lettre.

La police correctionnelle de Nantes a condamné àquarantejours de prison et 25 fr. d'amende ,Séra-phin Blézeau, prévenu d'offense envers la personnede l'Empereur, en déchirant l'affiche contenant lediscours d'ouverture de la session législative.

Dans la séance de la Chambre dis communes,lord Palmerstou a proposé l'abolition de la Compa-gnie dis Indes, qui devra être, pour un temps dé-terminé, remplacée par un ministre, assisté d'unconseil de huit membres familiarisés avec lès oIE.ciers des Inde:. Le concours sera ouvert pour lesfonction; civiles; niais les hauts fonctionnaires se-ront nommés par le ministre et son conseil.

La discussion a été ajournée.En réponse à une interpeltalion de M. Waaren,

sir J. Grey a déclaré que le gouvernement françaisn'avait pas demandé que des poursuites lussentintentées eu Angleterre lors de l'attentat commispar Pianori, et si des poursuites sont aujourd'huidrrl é s uwtreAllsop, c'est qu'aux yeuxdela is

ation anglaise il est réputé complice de l'attentat.Pourettralt: A.Pujol.

On lit dans une lettre particulière adressée deVienne au Journal de Francfort

Le vol considérable opéré il y a un an au pré-jadice de notre Banque nationale n'a pas provoqué,ce semble, de la part de l'administration, des tue-sures de surveillance bien rigoureuses, puisqu'unautre employé vient d'y commettre un vol de 65mille florins. Voici comment on est parvenu à ledécouvrir

e Il y a quelques jours, une femme de mceursplus quo douteuses présenta dans une maison unbillet de 1,000 florins à changer. Comme elle éveil-la les soupçons, elle fut interrogée par la police etreconnut tenir le banknote d'un certain M..,, ban-quier. Comme il exista un riche banquier du mêmenom, on s'adressa à lui au sujet de cette affairedélicate. Le banquier répondit qu'il y avait à laBanque nationale un jeune employé de son nom etqui est le neveu du banquier.

e On s'informe et l'on apprend qu'il a obtenu uncongé depuis quatre jours. On fait de nouvelles re-cherches, et l'an découvre dans la caisse du jeunecaissier en congé un déficit de 65,000 fi., dont ilparait avoir emporté une partie. Employé à l'en-caissemeotetauchange, il avait l'habitude, dit-on,d'enlever les coupons que l'on présentait à la caissepour être escomptés, et de les mettre en circulation.Il menait un train de prince, et dernièrement ilmenait jusqu'à 1,000 fl. à l'achat d'un piano. Bienque la police se soit livrée aux recherches les plusactives, on n'est pas encore parvenu à retrouverses traces. n

- Une dame étant ailée viciler un Anglais clansson collage à Boulogne sur-Mer, admira surtoutdans la basse-cour des dindous d'une variété fortrare.

e Je etais le seul, dit en se rengorgeant le gent-leman, qui possède en France de ces oiseaux-là.

- Mon 1)ieu, monsieur, dit la dsme, vous merendriez bien heureuse si un jour vous vouliezm'eu donner quelques oeufs.

- Oh ! yés ; je ferai mieux, dit le galant insu-laire.

Dernièrement, Mme Y.., a reçu une grande cagerenfermant deux magnifiques dindons, le tout ac-compagné de la lettra suivante : e Madame, jepriais vo de accepter deux dindons de mon espèce. a

- Une daine Smith, habitante de New-York, nesachant ce qu'était devenu son mari, publiait dansles journaux l'avis suivant

e Egaré eu volé, un individu que, dans un mo-tn nt d'oisiveté et de solitude, j'ai eu la sottise deprendre pour époux.

. C'est un garçon de bonne mine, niais faible decaractère, assez avisé toutefois pour rentrer quantiil pleut, à moins qu'une jolie femme ne lui oLÎ'reson parapluie. Il répond au nom de Jim. La dcc-nière foisqu'att l'a vu, il se promenait avec Joli>,Hanis, lui passant le bras autour de la taille enpleine rue et avant l'air plus fou que jamais.

A Quiroaque attrapera et ramènera le pauvrediable, de manière que je puisse le corriger vigou-reuscruent de son humeur nomade, est invité àprendre le tué avcc lienriette A. Sud th, n

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Brouquière (Raymonde), 53 ans, née à Toulouseépouse Eslève, jour nali r, rue de l'Aqueduc, i I.

Durgassles (AuLoi tj e-Domini(1 ue-Catlterint), 85ans, homme de lettres, né à Toulouse, rue Saint-Jérôrne, 28.

Cotton (Sarab), 82 ans, journalière, née à Loq-dres (Angleterre), quai de Brience, 2.

Burguière (Tberèse-Louise), 14 mois, née à Tou-louse, à la Gravette St-Michel.

Beillan (Antoine). 92 ans, maquignon, né à Tou-louse, quartier Montaudran.

Maffre (Françoise), 81 ans, née à Montans (Tarn),veuve Bousquct, typographe, rue des Trois-Mulets.

Valette (Charles), 52 ans, né à 'l'oulouse, can-tonnier,paveur, rue de Castres, 28.

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