mémoire de fin...
TRANSCRIPT
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
MENTION GENIE GEOLOGIQUE
PARCOURS GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’AMENAGEMENT (G.E.A)
Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme Master en Géologie, titre Ingénieur
Soutenue publiquement le 12 Juin 2018 par : Mlle RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa
Les membres du jury
Président : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques
Examinateurs: Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline
Monsieur RAKOTONDRAINIBE Simon Richard
Monsieur RABE HERITSALAMARIVO Patrick
Rapporteur : Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas Jacques
Promotion 2017
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page i
REMERCIEMENTS :
En premier lieu, je remercie humblement Dieu pour sa grâce envers moi, de me donner la force et la
santé qui m’ont permis d’achever mes études par ce travail.
Je tiens, ensuite, à exprimer ma gratitude envers tous ceux qui m’ont aidé à élaborer ce présent
mémoire de fin d’étude :
Je remercie tous les responsables et les personnels de la Direction de l’Exploitation des Eaux
de la Jirama pour toutes les aides, conseils et partage d’expérience professionnelle qu’ils
m’ont fourni durant mon séjour au laboratoire
Je remercie cordialement Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas Jacques, en tant que
rapporteur de ce travail, il s’est montré très disponible tout au long de la réalisation de cette
étude, surtout pour l’aide et les conseils qu’il m’a apporté lors des différents suivis.
Mes sincères remerciements vont aussi à tous les membres du Jury:
Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien, de bien vouloir présider la présentation de ce
mémoire de fin d’étude
Les professeurs qui ont accepté à faire partie du comité des membres du jury :
Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline, Enseignant à l’ESPA
Monsieur RAKOTONDRAINIBE Simon Richard, Enseignant à l’ESPA
Monsieur RABE HERITSALAMARIVO Patrick, Enseignant à l’ESPA
Je remercie très chaleureusement Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien, chef de mention du
génie géologique, sans lui ce mémoire n’aurait pas vu le jour.
Mes remerciements vont aussi à :
Tous les Enseignants du Mention Génie Géologique de l’Ecole Supérieure Polytechnique de
Vontovorona pour tous les connaissances qu’ils nous ont partagé durant ces années d’étude.
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page ii
La Direction de l’APIPA qui a répondu sans hésitation à ma demande de documentation et de
données dont j’ai besoin pour la rédaction de ce présent mémoire de fin d’étude.
Monsieur le Maire de la commune rurale Alakamisy Fenoarivo de m’avoir délivré la
monographie de la commune.
Tous les habitants du Fokontany Antanety II, pour leur aimable accueil et d’avoir répondu
aux questions auxquels nous les avons demandés. Je cite en particulier Mr Prospere.
Je remercie également mes parents qui se sont montrés très patient et m’ont toujours soutenu durant
ces longues années d’étude.
Enfin, mes remerciements vont aussi à tous mes amis de la même promotion.
A tous, Merci !
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page iii
SOMMAIRE :
REMERCIEMENTS : .............................................................................................................................. i
SOMMAIRE : ........................................................................................................................................ iii
Liste des tableaux ................................................................................................................................... vi
Liste des figures :.................................................................................................................................. viii
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
Partie 1 : L’ETUDE DE LA POLLUTION DE L’EAU DE LA RIVIERE ANDROMBA VONTOVORONA
................................................................................................................................................................. 2
Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA POLLUTION DE L’EAU .......................... 3
Chapitre II : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................ 10
Chapitre III : L’ETUDE DE LA QUALITE PHYSICO – CHIMIQUE DES ECHANTILLONS D’EAU
PRELEVES : matériels et méthodologie ............................................................................................... 22
Partie II : INTERPRETATION DES RESULTATS DES ANALYSES ET PROPOSITION DE SOLUTIONS
................................................................................................................................................................. 4
Chapitre I : RESULTATS DES ANALYSES AU LABORATOIRE ET INTERPRETATION .......... 42
Chapitre II : SOLUTIONS PROPOSEES : traitement de l’eau et aménagement pour atténuer la pollution de
l’eau sur cette zone ................................................................................................................................ 51
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 62
Bibliographie ......................................................................................................................................... 64
ANNEXE ................................................................................................................................................ A
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page iv
Liste des abréviations
APIPA: Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo
BaCl2 : chlorure de baryum
Cl- : ion Chlorure
DEXO : Direction des Exploitations des Eaux
EDTA : Ethylenediaminetetraacetic acid
JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy
GIEC: Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
ha : hectare
HCl : acide chlorhydrique
KMnO4 : permanganate
m3/s : mètre cube par seconde
mg/l : milligramme par litre
mm : millimètre
MO : matière organique
Na2+ : ion sodium
NET : noir ériochrome T
NF : Norme Française
NH4+: ion Ammonium
NNW : Nord Nord Ouest
NO2 - : ion Nitrite
NO3- : ion Nitrate
NTU: nephelometric turbidity unit
pH : Potentiel Hydrogène
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page v
PK: Point kilométrique
RN1: Route National 1
SSE : Sud Sud Est
TA : titre alcalimétrique
TAC : titre alcalimétrique complet
TH : titre hydrotimétrique ou dureté totale
THCa : dureté calcique
T° max : température maximale
T° min : température minimale
T° moy : température moyenne
°C : degré Celsius
μs/cm : micro seimes par centimètre
°F : degré Farad
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page vi
Liste des tableaux
Tableau N°01 : Débit moyen mensuel et hauteur d'eau moyenne mensuelle de la rivière Andromba en période
de crue 2013 – 2016 .............................................................................................................................. 15
Tableau N°02 : Tableau du débit moyen mensuel et hauteur d'eau moyenne mensuelle de la rivière Andromba
en période d’étiage 2013 – 2016,........................................................................................................... 15
Tableau N°03: Température annuelle moyenne en °C .......................................................................... 16
Tableau N°04: Pluviométrie en mm 2012 à 2016. ................................................................................ 17
Tableau N°05: Tableau de la répartition de la population depuis l’année 2005 jusqu’à l’année 2016. 20
Tableau N°06 : Tableau de la TH et la TH Ca ...................................................................................... 35
Tableau N°07 : Tableau de la teneur en Chlorure. ................................................................................ 36
Tableau N°08: Tableau de détermination de TA et TAC. ..................................................................... 37
Tableau N°09: Tableau de la détermination de matière organique. ...................................................... 38
Tableau N°10 : Tableau de la détermination des nitrites. ...................................................................... 39
Tableau N°11 : Tableau de la détermination des nitrates. ..................................................................... 40
Tableau N°12: Tableau de la détermination des sulfates. ..................................................................... 40
Tableau N°13: Tableau de la détermination de l’ammonium. ............................................................... 41
Tableau N°14: Tableau du principe de détermination du fer dans un échantillon d'eau. ...................... 42
Tableau N°15 : Tableau des résultats des analyses organoleptique de l’échantillon d’eau de la rivière
Andromba. ............................................................................................................................................. 42
Tableau N°16: Tableau des résultats des analyses physiques de l’échantillon d’eau de la rivière Andromba.
............................................................................................................................................................... 42
Tableau N°17 : Tableau des résultats des analyses chimiques. ............................................................. 43
Tableau N°18: Tableau représentant la température de l’eau. ............................................................... 44
Tableau N°19 : Tableau de la turbidité. ................................................................................................. 44
Tableau N°20: Tableau de la conductivité. ........................................................................................... 45
Tableau N°21: Tableau de la minéralisation. ........................................................................................ 45
Tableau N°22: Le Tableau du pH. ......................................................................................................... 46
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page vii
Tableau N°23: Le tableau représentant le fer. ....................................................................................... 46
Tableau N°24: Le tableau de la matière organique. .............................................................................. 46
Tableau N°25: Le tableau du résultat de l’ammonium. ......................................................................... 47
Tableau N°26: Le tableau du résultat d’analyse du nitrite. ................................................................... 47
Tableau N°27: Le Tableau du Sulfate ................................................................................................... 48
Tableau N°28: Tableau présentant le chlorure. ..................................................................................... 48
Tableau N°29: TH. ................................................................................................................................ 49
Tableau N°30: Résultat du premier essai Jar- test. ............................................................................... 54
Tableau N°31: Résultats du deuxième essai Jar- test. ........................................................................... 55
Tableau N°32: Résultat de l'essai de désinfection. ................................................................................ 56
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page viii
Liste des figures
Figure N°01: Pollution diffuse: les différentes voies de transfert de la pollution. .............................................. 4
Figure N°02: Figure montrant un exemple de la pollution ponctuelle: contamination des eaux souterraines par
une décharge. ....................................................................................................................................................... 4
Figure N°03: Figure montrant le stade d'eutrophisation d'un lac. ...................................................................... 7
Figure 4: Carte de situation de la commune Alakamisy Fenoarivo. ................................................................. 10
Figure 5: Carte représentant la rivière Andromba, de l’amont vers l’aval. ....................................................... 11
Figure 6: Carte de la situation de la zone d’étude. ............................................................................................ 12
Figure 7: La rivière Andromba et le Lac Lohazozoro. ...................................................................................... 13
Figure 8: Carte de l’hydrographie de la zone d’étude. ..................................................................................... 14
Figure 9: Courbe de débit d’étiage et de débit de crue en m3/s ........................................................................ 15
Figure 10: courbe de température annuelle moyenne ........................................................................................ 16
Figure 11: Courbe de Précipitation. .................................................................................................................. 17
Figure 12: Carte géologique de Vontovorona ................................................................................................... 18
Figure 13: Photo du vue d’ensemble de Vontovorona. Juillet 2017. ................................................................ 19
Figure 14: Carte d'occupation des sols de la zone d’étude. .............................................................................. 20
Figure 15: Photo d'un ionomètre. ..................................................................................................................... 22
Figure 16: Photo d'un conductimètre. ................................................................................................................ 23
Figure 17: Photo d'un turbidimètre. ................................................................................................................... 23
Figure 18: Carte d’itinéraire de la descente sur le terrain. ................................................................................. 24
Figure 19: Photo de la rivière Andromba. Juillet 2017. .................................................................................... 25
Figure 20: Image satellite montrant la rivière Andromba ................................................................................. 25
Figure 21: Photo des champs de culture sur la rive droite de la rivière Andromba et sur le marécage du lac
Lohazozoro. Juillet 2017. .................................................................................................................................. 26
Figure 22: Briqueterie local. .............................................................................................................................. 26
Figure 23: Photo de la rupture de la digue qui sépare le lac Lohazozoro et la rivière Andromba Juillet 2017. 27
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page ix
Figure 24: Photo de l’infiltration de l'eau du Lac vers la rivière Andromba. Juillet 2017. ............................... 27
Figure 25: Photo de la pratique de culture sur les berges. Juillet 2017. ............................................................ 28
Figure 26 : Photo montrant l’extraction de sable sur la rivière Andromba. Juillet 2017. ................................. 28
Figure 27: Photo montrant le passage à gué. Juillet 2017 ................................................................................. 29
Figure 28: Photo montrant le rétrécissement de la largeur de la rivière. Juillet 2017 ....................................... 29
Figure 29 : Figure montrant le défaut de points de prélèvement. ...................................................................... 30
Figure 30: Carte indiquant le point de situation du prélèvement d'échantillon. Novembre 2017. .................... 31
Figure 31: Carte des faits observés sur le terrain. .............................................................................................. 32
Figure 32: Photo de la mesure du pH au laboratoire. ........................................................................................ 33
Figure 33: Photo de la mesure de la turbidité de l’échantillon d’eau. ............................................................... 33
Figure 34: Photo de la mesure de la conductivité. ............................................................................................. 34
Figure 35: Photo montrant la détermination de la TH et de la TH Ca au Laboratoire. .................................... 35
Figure 36: Photo montrant la détermination du teneur en chlorure au laboratoire. ........................................... 36
Figure 37: Photo de la détermination de TA et de TAC au laboratoire. ............................................................ 37
Figure 38 : Photo de la détermination de la matière organique dans l'eau au laboratoire. ................................ 38
Figure 39: Photo de la détermination des nitrites dans l'échantillon de l'eau au laboratoire. ............................ 39
Figure 40: Photo de la détermination des nitrates au laboratoire ...................................................................... 40
Figure 41: Photo de la détermination des sulfates dans l’échantillon d’eau au laboratoire. .............................. 41
Figure 42: Photo de la détermination de la présence d'ammonium au laboratoire. ........................................... 41
Figure 43: Photo de la détermination du fer dans l'échantillon au laboratoire. ................................................. 42
Figure 44 : Carte montrant le lac Lohazozoro. .................................................................................................. 52
Figure 45: Photo des plantes aquatiques dans le lac. Septembre 2017. ............................................................. 52
Figure 46 : Photo de l’essai Jar- test. ................................................................................................................. 53
Figure 47: Courbe de la turbidité de l'E.D en fonction du volume de réactif versé. Essai 1. ............................ 54
Figure 48: Courbe de la turbidité de l'E.D en fonction du volume de réactif versé. Essai 2. ............................ 55
Figure 49: Photo de la chloration. ..................................................................................................................... 56
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page x
Figure 50: Courbe de l’essai de désinfection. .................................................................................................... 56
Figure 51 : Photo de la stabilisation des rives. .................................................................................................. 58
Figure 52 : Photo des rives à aménager par végétalisation. ............................................................................... 58
Figure 53 : Photo des cultures à arrêter. ........................................................................................................... 59
Figure 54 : Exemple d'enrochement d'une berge. .............................................................................................. 59
Figure 55: Carte de proposition d’aménagement de la zone d’étude. ............................................................... 60
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 1
INTRODUCTION
L’eau est un élément essentiel à la vie de tous les êtres vivants. Sa répartition est
différente dans le temps et dans l’espace. L’eau peut être : de surface, souterraine, et aussi
d’origine névale. Malgré son importance, l’eau est une source de danger en cas de pollution.
Sa qualité peut se dégrader, ce qui augmente le coût de son traitement, surtout, lorsqu’elle est
destinée à la consommation. A Madagascar, le problème de la pollution des eaux commence à
devenir de plus en plus préoccupant. L'absence de législation relative à la prévention de la
pollution contribue à accélérer le processus de la dégradation des ressources en eau. Le
problème de la qualité des eaux doit être envisagé de façon très sérieuse car il conditionne
également la disponibilité de ressources utilisables pour les besoins humains.[1] La
dégradation de la qualité des ressources est liée à des facteurs environnementaux d'origine
naturelle (érosion), indirectement provoqués par l'homme (déforestation, mauvaise gestion
dans l'aménagement de l'espace), ou suite à des actions directes de l'homme sur la nature
(pollution).
Ce mémoire s’intitule : « la pollution de l’eau de la rivière Andromba Vontovorona :
analyse physico - chimique et proposition de solution ». L’objet de cette étude est de détecter
les sources de pollution de l’eau de la rivière pour pouvoir gérer, limiter et atténuer la
dégradation de sa qualité naturelle.
Pour la réalisation de ce travail, nous avons adopté une méthodologie. Des recherches
bibliographiques précèdent les descentes sur le lieu d’étude pour connaitre et observer les faits
existants et de délimiter la zone d’étude. Nous avons, ensuite, prélevé des échantillons d’eau
pour l’analyse au laboratoire. Il faut noter que toutes les analyses sont réalisées dans le
laboratoire de la Direction des Exploitations des Eaux (DEXO) de la Jirama à Mandroseza
Ce travail comportera deux (2) grandes parties dont la première partie est consacrée à
l’étude de la pollution de l’eau de la rivière Andromba Vontovorona.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 2
Cette partie est divisée en trois (3) chapitres distincts, à savoir :
- La synthèse bibliographique concernant la pollution de l’eau ;
- La présentation de la zone d’étude et généralités ;
- L’étude de la qualité physico – chimique des échantillons d’eau prélevée: matériels et
méthodologie
La deuxième partie interprète les résultats des analyses et on proposera des solutions pour
atténuer la pollution de l’eau de la zone d’étude:
- Le premier chapitre présentera les résultats des analyses au laboratoire et interprétation
- Le deuxième chapitre est consacré à la proposition de solutions : traitement de l’eau et
aménagement pour atténuer la pollution de l’eau sur cette zone. Une vision perspective
pour l’alimentation en eau du lac Lohazozoro pour le futur sera abordée sur ce
chapitre.
Les résultats issus de ce travail contribueront à l’amélioration de la qualité naturelle de l’eau
de la rivière Andromba Vontovorona.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 3
Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA POLLUTION DE L’EAU
L’eau est le résultat de la combinaison d’hydrogène et de l’oxygène naturel. C’est une
ressource naturelle autour de laquelle la vie des êtres vivants se maintient et se développe.
Malgré la reconnaissance de son importance pour la santé et l’environnement, toutes nos
activités dépendent en son utilisation : industrie, agriculture, différents construction et surtout
nos besoins quotidiens. La pollution est inhérente.
I. DEFINITION DE LA POLLUTION DE L’EAU :
Par définition, la pollution de l’eau est le résultat d’un déversement de certaines matières qui
peuvent dégrader sa qualité. N’importe quelle matière déversée à l’eau ; au-delà de sa capacité
à le détruire ; est considéré comme de la pollution [2]. L’utilisation de l’eau polluée est
dangereuse pour la santé humaine, animale ou végétale.
II. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE POLLUTION DE L’EAU :
On distingue deux (2) catégories de pollution de l’eau :
la pollution diffuse ;
la pollution ponctuelle.
II.1. La pollution diffuse :
C’est une contamination des eaux due à des multiples rejets de polluants dans le temps et dans
l’espace. L’origine de la pollution diffuse est généralement connue mais il est difficile voire
impossible de la repérer géographiquement dans les milieux aquatiques. [3]
Exemple : la pollution de l’eau, par l’agriculture, due au déversement de nitrate et des
pesticides. En effet, elle se produit sur tout le territoire, d’année en année et affecte
grandement la qualité des eaux et les écosystèmes.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 4
Figure N°01: Pollution diffuse: les différentes voies de transfert de la pollution. Source: michel.deleuil.free.fr
II.2. La pollution ponctuelle :
C’est la pollution qui se produit accidentellement, ponctuellement et souvent massivement.
Elle provient d’un point unique et identifiable.
Exemple : effluent d’une usine, épandage d’engrais directement dans les fossés, utilisation des
cours d’eau comme passage à gué, déjection animal dans les cours d’eau, débordements des
égouts, etc [4]
Figure N°02: Figure montrant un exemple de la pollution ponctuelle: contamination des eaux souterraines par une décharge. Source : www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/service/eau-apercu/pollution-causes-effets/contamination-souterraines.html
III. LES TYPES DE POLLUTION DE L’EAU
Nombreuses sont les différentes sources de la pollution de l’eau
Lixiviation
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 5
III.1. La pollution de l’eau par l’agriculture :
La pollution de l’eau due aux activités agricoles provient des eaux de pluies ou d’arrosage qui
ruissellent et/ou s’infiltrent dans le sol. Ces eaux sont chargées de produit de traitement
comme l’engrais et le pesticide. Elles sont ensuite transporter vers les cours d’eaux et/ou
nappe phréatique. L’élevage intensif entraine un excèdent de déjection animal [5]. Le
ruissèlement de l’eau et l’infiltration dans le sous-sol enrichissent les cours d’eau et les
nappes souterraines en dérivés azotés et constituent une source de pollution bactériologique.
III.2. La pollution urbaine :
Les agglomérations urbaines produisent une part importante de la pollution de l’eau générée
par les habitants et les activités qui s’y trouvent. La pollution provient des différents usages
domestiques et collectifs de l’eau. Après usage, l’eau s’écoule chargée de détergents, de
graisses, de solvant, des débris organiques, des matières organiques azotées et de germes
fécaux. [6]
III.3. La pollution de l’eau due aux activités industrielles :
Les rejets d’eau industrielle induisent l’accumulation de certains éléments comme les métaux,
les substances toxiques, etc, dans les lacs ou rivières.
III.4. La pollution de l’eau due à la pollution atmosphérique :
Les polluants primaires comme le CO, NO2, SO2, PM10, émis dans l’air ambiant sont
diffusés par les courants atmosphériques. Sous l’action du soleil et de l’humidité, ils
subissent des transformations chimiques donnant naissance à des polluants dits secondaires
(par exemple l’ozone O3). Ces éléments secondaires sont responsables de l’acidité des pluies,
d’où, l’acidification des eaux des lacs ou rivière. [7]
IV. LES CAUSES DE LA POLLUTION D’UNE RIVIERE ET/OU D’UN LAC
L’eau des rivières et des lacs les moins influencés par les activités humaines n'est pas pure.
Elle contient de nombreuses substances, dissoutes ou en suspension, que l'on retrouve partout
dans la nature (bicarbonates, sulfates, sodium, calcium, magnésium, potassium, azote,
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 6
phosphore, aluminium, fer, etc.). Ces éléments proviennent du sol, du sous-sol, de la
végétation, de la faune, des précipitations, des eaux de ruissellement. Ces éléments sont aussi
issue des processus biologiques, physiques et chimiques qui ont lieu dans le cours d'eau lui-
même. À ces substances d’origine naturelle peuvent s’ajouter des produits découlant de la
simple présence d’activité humaine (phosphore, azote et micro-organismes contenus dans les
eaux usées domestiques) ou des activités industrielles et agricoles (substances toxiques,
métaux, pesticides)
V. LA POLLUTION DE L’EAU DUE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le changement climatique est un enjeu global majeur qui est de plus en plus prégnant sur la
scène internationale. L’eau est au cœur de ces changements. Le cycle hydrologique se trouve
perturber : modification des régimes de précipitations, du ruissellement, augmentation du
niveau de la mer, processus de désertification. Les disparités de répartition des ressources en
eau s’amplifient. Selon les projections du Groupe d’expert Intergouvernemental sur
l’Evolution du Climat (GIEC), au-delà de 2°C de réchauffement, par référence à 1990, chaque
degré supplémentaire pourrait entraîner une réduction des ressources en eaux.
Bref, avec le changement climatique, la quantité d’eau dans les cours d’eau pourrait diminuer
s’il y a augmentation de la température et diminution des précipitations. S’il y a moins d’eau,
les polluants seront plus concentrés dans l’eau, ce qui diminuera sa qualité
VI. L’EUTROPHISATION DES LACS :
C’est un processus naturel lent, selon lequel les lacs contiennent une grande quantité de
nutrition, comme l’azote et le phosphore, qui stimule la croissance des algues et des plantes
aquatiques. Elle est accentuée par les activités humaines, telle la pratique agricole, provoquant
des changements dans l’équilibre des systèmes aquatiques. [8] Le niveau trophique des lacs
évolue en trois stades :
o Stade d’oligotrophe : Le lac est généralement profond. L’eau est transparente. Les
matières nutritives présentes dans le lac sont en faible quantité
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 7
o Stade de mésotrophe : les matières organiques et les organismes aquatiques (végétaux,
animaux, bactéries, …) présents dans l’eau augmentent.
o Stade eutrophe : le lac est riche en matière nutritif, son profondeur diminue. Le lac est
recouvert d’une large ceinture de végétation aquatique.
Figure N°03: Le stade d'eutrophisation d'un lac. Source : www.zonebayonne.com/2015/pages/lacs/eutrophisation.html
Les conséquences de l’eutrophisation des lacs sont :
- Abondance des plantes aquatiques et des algues ;
- Dégradation de la qualité de l’eau et accumulation des sédiments ;
- L’eau devient turbide ;
- Apparition des fleurs d’eau importante de cyanobactérie ;
- Changement de la biodiversité animale et végétale.
VII. LA QUALITE DE L’EAU :
Au cours d’une année, d’une saison et même d’une journée, la qualité de l’eau peut être très
variable. Les phénomènes de ruissellement et d’érosion, de même que les précipitations et les
variations du débit d’un cours d’eau influencent énormément la qualité de l’eau. En période
d’étiage, les concentrations de certaines substances présentes dans l’eau peuvent être
o Eau claire o Pauvre en éléments nutritifs o Faible productivité biologique o Généralement profond
o Eléments nutritifs en quantité élevés
o Productivité biologique modérée o Changement d’espèces présentes
o Enrichi en éléments nutritifs o Production biologique élevée o Perte d’espèces présentes
initialement
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 8
beaucoup plus élevées que pendant le reste de l’année. À l’inverse, en période de crue,
certaines substances se trouvent diluées dans un plus grand volume d’eau alors que d’autres,
qui atteignent le cours d’eau par ruissellement, se retrouvent en concentration plus importante.
Ainsi, les concentrations des substances naturelles non dissoutes provenant d’un processus
d’érosion augmentent avec le débit : c’est le cas, notamment des éléments d’origine
géologique (fer, aluminium, etc.) et des différentes substances (telles que les phosphates) qui
y sont liées. Par ailleurs, les concentrations des divers polluants rejetés artificiellement et
régulièrement dans un cours d’eau (engrais ou pesticides étendus sur les terres) diminuent
lorsque le débit augmente. Une très bonne connaissance du régime hydrologique d’un cours
d’eau est donc nécessaire pour interpréter correctement les données sur la qualité de l’eau.
VII.1. La qualité physico – chimique de l’eau :
La qualité physico- chimique de l’eau indique le degré de pollution de l’eau. Les critères qui
définissent la qualité de l’eau se base sur les sept groupes de paramètre suivants :
organoleptique, physico – chimique, microbiologique, paramètre concernant les substances
indésirables, les éléments toxiques, les pesticides et les produits apparentés, paramètre
concernant les eaux adoucies ou déminéralisées. [9]
VII.2. La qualité microbiologique de l’eau :
L’analyse microbiologique est complémentaire à l’analyse physico- chimique. Elle consiste à
déterminer les germes dans l’eau.
VIII. ESSAI DE TRAITEMENT DE L’EAU : le Jar – test
Le Jar – test est un procédé de traitement physico – chimique d’épuration de l’eau, utilisé pour
le traitement de potalisation ou le traitement d’eau usée. [10]
C’est une étape qui consiste à corriger ou modifier les caractéristiques physico- chimiques de
l’eau pour pouvoir l’adapter aux usages.
Le Jar – test a pour but de déterminer la nature et les doses de réactif (coagulant et floculant)
à utiliser pour assurer la clarification ou la déferrisation d’une eau.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 9
Son principe consiste à apprécier la qualité de la floculation ainsi que la turbidité minimale
après introduction de quantité croissante d’ingrédients en solution dans 5 béchers de 1litre.
IX. NORME DE QUALITE DE L’EAU :
Une norme est une limite supérieure à ne pas dépasser, une limite inférieure à respecter ou
une fourchette comprise entre un minimum et un maximum. Elle représente et/ou fixe la
présence et la quantité d’un élément présent dans l’eau [11]. Un critère donné est rempli,
lorsque la norme est respectée pour un paramètre donné.
Une eau de consommation ne doit pas contenir de germes des maladies à transport hydrique,
de substances toxiques ni de quantité excessive de matières minérales et organiques. Elle doit
par ailleurs, être limpide, incolore et ne posséder aucun goût ou odeur désagréable.
En outre l’eau potable doit contenir sans excès d’un certain nombre d’éléments
minéraux dont la présence lui confère une saveur agréable à l’exclusion de ceux qui
seraient l’indice d’une contamination ainsi que toute substance toxique
Pour cette étude, on a pris comme référence la norme française sur la qualité des eaux brutes.
On trouvera ces chiffres dans l’interprétation des résultats de notre analyse dans la deuxième
partie de ce travail.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 10
Chapitre II : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE :
La Rivière Andromba, qui fait l’objet de notre étude, se trouve à Vontovorona, dans la
commune rurale Alakamisy Fenoarivo, Fokontany Antanety II. La commune est située dans
la partie sud-ouest de la Région Analamanga, district Antananarivo Atsimondrano et se trouve
à l’Ouest de la capitale en traversant la route nationale RN1, PK 15. Elle est de 25 km2 de
superficie et est délimitée [12] :
au Nord-Nord-Est par la Commune rural Fenoarivo ;
à l’Est par la Commune rural d’Ampitatafika et d’Alatsinainy-Ambazaha ;
au Sud -Ouest par la Commune rural d’Ambatomirahavavy.
Figure 4: Carte de situation de la Commune Alakamisy Fenoarivo. Source : auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 11
La rivière Andromba est un affluent de la rive gauche de la rivière Ikopa. Elle se trouve à 18°
49’ 60’’ S, 47° 21’ 0’’ E et à l’altitude 1279 m. La rivière prend sa source dans la région
Vakinakaratra dans le versant Est Ankaratra, traverse Behenjy, puis la commune Alakamisy
Fenoarivo avant de se déversée à Bevomanga Mahitsy.
La zone d’étude s’étend de 450m à vol d’oiseau, partant du barrage situé à Antaramanana vers
le Sud-Ouest, amont de la rivière.
Figure 5: Carte représentant la rivière Andromba, de l’amont vers l’aval. Source : Google Earth
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 12
Figure 6: Carte de la situation de la zone d’étude. Source : Image Google Earth
REGION ANALAMANGA
Rivière Andromba
Barrage : 18°59’26.21’’S 47°26’12.26 ‘’E 1261m
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 13
II. HYDROGRAPHIE DE VONTOVORONA :
Le réseau hydrographique est représenté par la rivière d'Andromba. Elle sillonne la zone en
partant du Sud vers le Nord – Ouest. La rivière a la forme amygdalienne. A 100m, à l’ouest de
la rivière se trouve le Lac Lohazozoro connu sous le nom lac Vontovorona. C’est un lac
d’origine volcanique, établi dans le cratère d’ancien volcan. L’eau de surface du lac
Lohazozoro occupe une superficie de 33 ha (33000m3). Sa profondeur moyenne, mesurée en
1984, est de 3m. Le lac est utilisé par la JIRAMA pour l’adduction en eau potable de la
commune.
Figure 7: La rivière Andromba et le Lac Lohazozoro. Juillet 2017. Source : Auteur
Le lac et la rivière subissent l'influence du climat régional qui lui confère un régime de basses
eaux pendant l'hiver et une période de crue pendant l'été. Les plaines de Vontovorona sont
quasiment séchées toute l'année sauf durant la saison de pluie où pratiquement les bas-fonds
sont inondés.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 14
Figure 8: Carte de l’hydrographie de la zone d’étude. Source : Auteur
Les mesures effectués par l’APIPA (à la station situé sur le pont à Vontovorona) montre les
valeurs de débit mensuel moyen (en m3/s) et la hauteur d’eau (en m) mensuelle moyenne de
la rivière Andromba depuis l’année 2013 jusqu’à l’année 2016. Ces résultats sont représentés
dans le tableau suivant :
Année Débit de crue
en (m3/s)
2013 10.66
2014 15.11
2015 8.30
2016 8.25
Année
Hauteur d’eau en
période de crue (m)
2013 2.22
2014 2.21
2015 2.02
2016 1.83
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 15
Tableau N°01 : Débit moyen mensuel et hauteur d'eau moyenne mensuelle de la rivière Andromba en période de crue 2013 – 2016, Source APIPA
Année Débit d’étiage
en (m3/s)
2013 2.60
2014 1.76
2015 4.67
2016 2.52
Tableau N°02 : Le débit moyen mensuel et hauteur d'eau moyenne mensuelle de la rivière Andromba en période d’étiage 2013 – 2016, Source APIPA
Figure 9: Courbe de débit m3/s. 2013 à 2016. Source : Auteur
En observant la courbe, on constate une diminution du débit de la rivière d’Andromba durant
ces quatre (4) dernières années. Ceci peut être dû par l’insuffisance de la recharge d’eau.
III. LE CLIMAT ET LA PLUVIOMETRIE
III.1. Le climat
La commune fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres.
Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20° C. Ce
domaine climatique englobe l’axe central de la haute terre et couvre une grande partie de la
Province d’Antananarivo. L’année comporte deux saisons bien individualisées : une saison
0
5
10
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Déb
it e
n m
3/s
Année
courbe de débit (m3/s)
Débit…
Année
Hauteur d’eau en période
d’étiage (m)
2013 1.30
2014 1.19
2015 1.6
2016 1.28
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 16
pluvieuse et moyennement chaude, de Novembre à Mars et une autre fraîche et relativement
sèche, durant le reste de l’année. Il existe de nombreux sous-climats [12].
Année Température
2012 19.6
2013 19.5
2014 19.6
2015 19.1
2016 19.4
Tableau N°03: Température annuelle moyenne en °C
Figure 10: courbe de température annuelle moyenne
D’après la courbe, la variation de la température moyenne durant ces quatre dernières années
n’a pas un écart remarquable. L’année 2015 a connu une baisse de température.
III.2. Précipitation :
Le tableau 4 suivant présente la précipitation annuelle de Vontovorona :
Période de crue en mm
Période d’étiage en mm
2012 Pluies 188.5 7.68 Jours 87 46
2013 Pluies 197.9 27.6 Jours 93 19
2014 Pluies 192.1 3.6 Jours 86 19
2015 Pluies 171.8 5.8
19
19.2
19.4
19.6
19.8
2010 2012 2014 2016 2018
Tem
pe
ratu
re e
n °
C
Année
COURBE DE TEMPERATURE MOYENNE
TEMPERATURE
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 17
Jours 79 47 2016 Pluies 119.4 5.3
Jours 67 49 Tableau N°04: Pluviométrie en mm 2012 à 2016. Source: Météo Ampandrianomby
Figure 11: Courbe de Précipitation. Source : Auteur
Le climat a une influence sur la pollution de l’eau. En effet, plus la température augmente et
moins de précipitation, le polluent dans l’eau devient concentré, l’eau n’a pas la capacité
nécessaire pour dissoudre ces éléments pollueurs. La courbe de précipitation montre une
diminution de pluie durant ces cinq dernières années.
IV. GEOLOGIE DE VONTOVORONA
La zone d’étude appartient au Domaine d’Antananarivo, largement migmatisé et en majeure
partie granitisé. Cette granitisation a épargné des ensembles importants de la série
paragneissique du vieux précambrien rattaché au système du graphite, ancien dénomination
de H. Besairie. Le faciès charnockitique y est présent dans la plupart des formations et qui,
soit granitiques, soit migmatitiques, soit encore gneissiques. Les migmatites granitoïdes et
granites migmatitiques, par leurs caractères de gisement harmonique de structure à enclaves,
et de texture corrodée, semble bien résulter d'une granitisation in situ. L'affleurement des
roches saines (la syénite, de gneiss, de granite migmatitique et de granite graniodiorite) de
couleur gris noirâtre et rose blanchâtre se découvre sur le flanc Nord. [13]
0
50
100
150
200
250
2010 2012 2014 2016 2018
Pré
cipi
tati
on e
n m
m
Année
Période de crue
Période d'étiage
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 18
Légende : Rivière
Alluvion Migmatite
Ankaratrite Migmatite granitoïde
Granite filonien d’Ambatomiranty Granite
Figure 12: Extrait de la Carte géologique d’Antananarivo Echelle 1/100 000, source : Editeur Science Géologique.
Le granite filonien a une direction générale Nord Est.
V. GEOMORPHOLOGIE, PEDOLOGIE ET OCCUPATION DES SOLS DE LA ZONE D’ETUDE :
V.1. Géomorphologie :
La zone d’étude présente un relief de forme allongé suivant la direction NNW au SSE dont
l’altitude varie entre 1200 et 1400m. Elle est composée de collines escarpées et de larges
plaines inondables. [12]
. : Pendage
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 19
Figure 13: Photo du vue d’ensemble de Vontovorona. Juillet 2017. Source : Auteur
V.2. Pédologie :
Elle est caractérisée par des :
sol latéritique rouge issue de l’altération sur place des roches mères
alluvion du bas fond
sol organique sous rizière
V.3. Occupation des sols de la zone d’étude :
La zone d’étude est occupée en majorité par des champs de culture et de rizière.
Piton volcanique de Vontovorona
Plaines
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 20
Figure 14: Carte d'occupation des sols de la zone d’étude. Source : Auteur
VI. L’ACCROISSEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE :
La commune a connu une croissance rapide de la population depuis l’installation du campus
universitaire, de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, dans les années 1975.
[12]
Le tableau n°05 ci- après représente la répartition de la population depuis l’année 2005
jusqu’à l’année 2016 :
Années 2005 2007 2014 2016
Populations 11 293 15 859 21 730 24 923
Tableau N°05: La répartition de la population depuis l’année 2005 jusqu’à l’année 2016.
Source : Monographie de la commune
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 21
VII. CONCLUSION PARTIELLE
Bref, l’étude de la pollution de la rivière nécessite ces données sur le climat, l’hydrographie et
l’occupation des sols de la zone d’étude afin de savoir en avance l’état du lieu durant les
années précédentes, d’évaluer la pollution que ce soit naturelle ou provenant de l’action
humaine, et d’analyser l’évolution des activités anthropiques sur la zone d’étude.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 22
Chapitre III : L’ETUDE DE LA QUALITE PHYSICO –
CHIMIQUE DES ECHANTILLONS D’EAU PRELEVES :
matériels et méthodologie Ce chapitre a pour objet de décrire les états actuels de la zone d’étude et présente le
déroulement des essais au laboratoire effectué sur l’échantillon d’eau.
I. MATERIELS
I.1. Echantillonnage :
Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé un bidon de 20litres. Le prélèvement a été
effectué à mi - profondeur de la surface de l’eau pour éviter le contact avec l’oxygène pouvant
induire à une réaction d’oxydation durant le transport de l’échantillon au laboratoire. Le
Prélèvement se passait sur la rive gauche de la rivière et face au courant. Le prélèvement a été
fait sur un point de la rivière et on a prélevé un échantillon d’eau de 20 litres.
I.2. Matériels utilisés au laboratoire :
→ Ionomètre : mesure du pH de l’eau ;
Figure 15: Photo d'un ionomètre. Source : auteur
→ Conductimètre : mesure de la conductivité, température de l’eau et la minéralisation totale
de l’eau ;
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 23
Figure 16: Photo d'un conductimètre. Source : Auteur
→ Le turbidimètre : mesure de la turbidité de l’eau ;
Figure 17: Photo d'un turbidimètre. Source : Auteur
→ Becher, fiol, eau distillé, pipette, réchaud.
Les réactifs utilisés sont :
Dosage en fer : dithiolite de sodium, dimethyl de dioxine, ammoniaque 1%
Concentration en Matière organique : bicarbonate, permanganate, acide sulfurique, sel
de Morh
Concentration en ammonium : phénol, nitroprusside, oxydant (tri citrate de sodium,
eau de javel)
Concentration en sulfate : acide chlorhydrique, chlorure de baryum
Concentration en nitrite : Zambelli, ammoniaque
Titre alcalimétrique TA : phénolphtaléine, acide sulfurique, hélianthine
Chlorure : chromate, nitrate d’argent
Dureté total : tampon pH, NET, EDTA
Dureté calcique : soude, Patton et rider, EDTA
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 24
II. METHODOLOGIE
L’étude consiste, en premier, à décrire l’état actuel du site. En effet, on a effectué une
descente sur les lieux d’étude, afin d’en tirer les problèmes qui affectent la qualité de l’eau de
la rivière Andromba.
Figure 18: Carte d’itinéraire de la descente sur le terrain. Source: Auteur
II.1. Période de l’étude
En général, l’étude de la pollution de l’eau d’une rivière doit être réalisé et mesuré au cours
d’un période de cinq (5) années ou au moins pendant le période d’étiage et le période de crue
d’une année définit. Mais ce travail était réalisé sur une période allant du mois de Juillet 2017
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 25
au mois de décembre 2017. Cette période n’est pas suffisante car l’étude ne couvre qu’une
saison de l’année : la saison sèche.
II.2. Description des états actuels de la zone d’étude :
L’eau de la rivière Andromba a un aspect jaunâtre en permanence sur notre zone d’étude. On
peut en constater déjà que sa turbidité est très élevée. Les travaux de terrassement pour la
construction d’une centrale hydroélectrique et la petite exploitation d’or à Behenjy (amont de
la rivière) peuvent avoir une influence sur la turbidité de cette eau parce que les particules
fines en suspension, comme le limon, issues de ces activités sont transportées par le courant
vers l’aval, ainsi que les éléments pollueurs non dissous.
Figure 19: Photo de la rivière Andromba. Juillet 2017. Source : Auteur
La rivière se trouve en aval du lac Lohazozoro et se trouve à l’altitude 1262 m, latitude S 18°
59’ 35.44’’, longitude E 47° 26’ 07.84’’.
Figure 20: Image satellite montrant la rivière Andromba. Source : Google Earth 2017
Rivière Andromba S 18° 59’ 35.44’’ E 47° 26’ 07.84’’ Altitude : 1262 m
Amont du Lac Lohazozoro
Aval du lac Lohazozoro
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 26
1ère arrêt : Antaramanana : sur la digue devant briqueterie
Coordonnée : S 18° 59’ 28.08’’ E 47° 26’ 21.80’’ Altitude : 1261 m On observe des champs de culture (patate douce, patate, rizière) de part et d’autre de la rivière
ainsi que dans le marécage du lac Lohazozoro. Ces activités agricoles déstabilisent la berge,
augmentent l’apport des éléments organiques et des éléments provenant des engrais dans
l’eau, et accentuent le dépôt de sédiment dans la rivière par le phénomène d’érosion.
Figure 21: Photo des champs de culture sur la rive droite de la rivière Andromba et sur le marécage du lac Lohazozoro. Juillet 2017. Source : Auteur
En période d’étiage, les habitants utilisent les sols sur le marécage, entre la rivière et le lac,
pour la fabrication de brique. Cette pratique change le profil de la digue qui sépare le lac et la
rivière.
Figure 22: Briqueterie locale. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 27
2ème arrêt :
Coordonnée : S 18° 59’ 28.17’’ E 47° 26’ 12.78’’ Altitude : 1261 m La digue qui sépare la rivière Andromba et le lac Lohazozoro est menacée. D’après notre
observation sur le terrain, l’eau de la rivière érode la rive. La pression (laboure des terres,
briqueterie) sur le marécage affaisse et diminue la capacité de la digue à se stabiliser. En effet,
la digue a le même niveau que le marécage. Il est possible qu’en période de forte pluie, la
digue se rompt totalement par érosion
Figure 23: Photo de la rupture de la digue qui sépare le lac Lohazozoro et la rivière Andromba Juillet 2017. Source : Auteur
Durant la descente sur la zone, l’eau du lac Lohazozoro s’infiltre vers la rivière Andromba à
travers la digue fissurée.
Figure 24: Photo de l’infiltration de l'eau du Lac vers la rivière Andromba. Juillet 2017. Source : Auteur
La pratique de culture sur les berges est considérable.
Infiltration depuis le Lac Lohazozoro
Rivière Andromba
Erosion de la digue
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 28
Figure 25: Photo de la pratique de culture sur les berges. Juillet 2017. Source : Auteur
Cette berge s’érode et ensable la rivière. La largeur de la rivière ne serait pas maintenue. Les
insecticides et les engrais utilisés sur ces cultures font partie de la cause de la dégradation de
la qualité de l’eau de la rivière. La faible couverture végétale des terres en culture, l’absence
de barrières éoliennes et le dénuement fréquent des rives des cours d’eau font des territoires
agricoles un milieu particulièrement propice à l’érosion.
Les habitants utilisent le long de la rivière pour en extraire du sable.
Figure 26 : Photo montrant l’extraction de sable sur la rivière Andromba. Juillet 2017. Source : Auteur
En complément de ces faits observés précédemment, la géologie de cette zone pourrait aussi
avoir un impact sur la qualité de l’eau de la rivière. Vue que la zone d’étude est caractérisée
en majeur partie par de la latérite rouge. En effet, la latérite rouge est riche en hydroxyde de
fer ou en hydroxyde d’aluminium et pauvre en silice et en élément comme le calcium,
magnésium, potassium, sodium. L’eau pluviale lessive la roche et emporte ces éléments dans
l’eau et il y aura un excès de quantité de ces éléments qui nuit à sa qualité. L’analyse
Culture sur la berge
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 29
d’échantillon des sols au laboratoire précise exactement le type d’élément hydroxyde présent
dans l’eau. Théoriquement, la couleur de la latérite vue à l’œil nu permet de déduire la
présence de l’hématite.
Les habitants utilisent la rivière comme zone de passage à gué. Le passage à gué modifie le
profil de la digue et accentue la turbidité de l’eau de la rivière.
Figure 27: Photo montrant le passage à gué. Juillet 2017, source : Auteur
Le rétrécissement de la largeur de la rivière est considérable. En effet, la berge n’est plus
stable, il y a dépôt excessif de sédiment. La digue s’affaisse et la largeur de la rivière se
rétrécit.
Figure 28: Photo montrant le rétrécissement de la largeur de la rivière. Juillet 2017, source : Auteur
Après avoir identifié les causes susceptibles de nuire à la qualité de l’eau dans ces zones sur le
terrain, l’étude se poursuit en laboratoire.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 30
II.3. L’étude de la qualité de l’eau de la rivière Andromba au laboratoire
II.3.1. Le prélèvement d’échantillon d’eau sur le terrain
Le prélèvement d’échantillon d’eau a été effectué le début du mois de Novembre 2017.
Coordonnée : S 18° 59’ 33.44’’ ; E 47° 26’ 07.13’’ ; Altitude : 1261 m. 20 litres d’eau ont été
prélevé. Cet échantillon va servir pour l’analyse physico –chimique standard au laboratoire.
En effet, plusieurs types d’analyses sont réalisés afin de détecter et caractériser la pollution.
La figure N°30 ci- dessous montre le point de situation (1) du prélèvement. Sur ce point, le
critère naturel du tronçon de la rivière est homogène. En effet, il est préférable d’effectuer un
prélèvement en dehors de la zone influencée par un seuil. On n’obtient pas un résultat
d’analyse fiable si le prélèvement a été effectué sur une zone où le critère géomorphologique,
hydrologique et ou anthropique du milieu est hétérogène.
Par exemple : dans un méandre, le prélèvement ne doit pas être effectué sur la virgation mais
sur la partie linéaire car des paramètres comme la turbidité, la vitesse l’écoulement d’eau, etc,
ne sont pas identiques sur ces deux zones.
Figure 29 : Le défaut de points de prélèvement.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 31
Figure 30: Carte indiquant le point de situation du prélèvement d'échantillon. Novembre 2017. Source : image Google Earth
La figure 31 suivante résume les éléments observés sur le terrain qui sont des facteurs
responsable de la pollution de l’eau de la rivière.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 32
Figure 31: Carte des faits observés sur le terrain. Source : Auteur
II.3.2. Analyse physico – chimique au laboratoire :
L’analyse physico-chimique a pour but de déterminer les caractéristiques d’une eau facilitant
ainsi la recherche du mode de traitement correspondant.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 33
II.3.2.1 Analyses physiques
→ Mesure du pH :
On a utilisé la méthode électro métrique avec électrode combinée suivant la norme AFNOR.
Elle consiste à plonger dans l’échantillon d’eau une électrode spécifique.
Figure 32: Photo de la mesure du pH au laboratoire. Source : Auteur
→ La mesure de la turbidité :
C’est la mesure de la transparence du liquide qui reflète l’absence des matières non dissoutes.
Le résultat est exprimé en NTU (Nephelometric Turbidity Unit). Plus la turbidité est faible,
plus l’eau est propre (aspect : limpide). Elle est mesurée à l’aide d’un turbidimètre.
Figure 33: Photo de la mesure de la turbidité de l’échantillon d’eau. Source : Auteur
→ Conductivité et température de l’eau :
La conductivité permet de connaitre la salinité de l’eau. Le résultat est exprimé en μS/cm.
Elle est fonction de la température de l’eau. L’appareil utilisé pour la mesure est la
conductimètre.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 34
Figure 34: Photo de la mesure de la conductivité. Source : Auteur
→ Minéralisation de l’eau :
Cette mesure permet d’avoir le taux total des éléments minéraux dans l’eau à analyser. Ce
sont le calcium, le magnésium, sodium, sulfate, etc. Le résultat est exprimé en mg / l.
II.3.2.2 Analyse chimique des échantillons d’eau :
On distingue deux (2) types d’analyse chimique :
Analyse volumétrique : qui utilise une solution titrant
Analyse colorimétrique.
II.3.2.3 Analyse volumétrique :
L’analyse consiste à ajouter dans la solution à analyser différents réactifs correspondant au
paramètre recherché et à titrer cette solution par un autre réactif neutralisant ceux présent dans
la solution. Le résultat correspond au volume de solution versée après virage de l’indicateur
coloré.
Dureté total TH et dureté calcique TH Ca :
La dureté total permet de connaitre la teneur en Ca2+ et Mg2+ tandis que la dureté calcique
celle du Ca2+. Le tableau 5 qui suit représente les réactifs et indicateur coloré utilisés durant
l’essai.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 35
TH dureté total THCa dureté calcique
Solution à titrer Eau brute de la rivière Andromba
Eau brute de la rivière Andromba
Solution titrante E.D.T.A N/50 (acide Ethylène Diamine TétraAcétique) ou complexon III
E.D.T.A N/50 (acide Ethylène Diamine TétraAcétique) ou complexon III
Solution tampon / catalyseur Tampon TH (pH : 10) Solution NaOH 3N (pH : 12)
Indicateur coloré NET 0,4% (noir ériochrome T, couleur violet)
Poudre de Patton et Reeder (couleur bleu violet)
Couleur de départ Rouge vineuse Rouge vineuse
Virage couleur Bleu vert Bleu
Expression du résultat °f TH (Volume versé pour 100 ml)
°f THCa (Volume versé pour 100 ml)
Tableau N°06 : La TH et la TH Ca (source du document : mode opératoire de l’analyse de la Jirama)
L’indicateur utilisé durant l’analyse est le noir ériochrome ou NET pour la TH et est la poudre
de patton et reeder pour la détermination de la TH Ca. En présence du calcium et du
magnésium, la solution vire en bleu.
La figure ci- dessous représente le déroulement de l’essai au laboratoire. On trouvera le mode
opératoire dans l’annexe A
Figure 35: Photo montrant la détermination de la TH et de la TH Ca au Laboratoire. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 36
Chlorure Cl - :
Teneur en Cl -
Solution à titrer Eau brute de la rivière Andromba
Solution titrant Solution Nitrate d’Argent AgNO3 N/10
Indicateur coloré Gouttes de Chromate de Potassium 10% K2CrO4
Couleur de départ Jaune
Virage couleur rouge brique (Chromate d’argent)
Expression du résultat Cl- (mg / l) = V ml x 35,5
Tableau N°07 : La teneur en Chlorure. Source : mode opératoire de l’analyse de la Jirama
Le chlore présent dans l’échantillon réagit avec le chromate et forme une coloration rouge
brique proportionnelle à la concentration du chlore
Figure 36: Photo montrant la détermination du teneur en chlorure au laboratoire. Source : Auteur
Titre alcalimétrique TA et titre alcalimétrique complet TAC - :
Le titre alcalimétrique (TA) mesure la teneur de l’eau en alcalins libres et en carbonates
alcalins caustiques.
Le titre alcalimétrique complet (TAC) correspond à la teneur de l’eau en alcalins libres,
carbonates et bicarbonates.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 37
TA (titre alcalimétrique)
Existence couleur rose ; titrage
TAC (titre alcalimétrique
complet)
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba Eau de la rivière Andromba
Solution titrant Solution H2SO4 N / 50 Solution H2SO4 N / 50
Indicateur coloré Phénolphtaléine Hélianthine
Couleur de départ Rose pH > 8,3 Jaune pH > 4,2
Virage couleur Incolore à pH = 8,3 Jaune Orangé pH = 4,2
Expression résultat °f TA (V versé pour 100 ml) °f TAC (V versé pour 100 ml)
Tableau N°08: La détermination de TA et TAC. Source: mode opératoire de l’analyse de la
Jirama
La détermination de l’alcalinité de l’eau se base sur la neutralisation d’un certain volume de
cette eau par un acide minéral dilué en présence d’indicateur coloré.
Figure 37: Photo de la détermination de TA et de TAC au laboratoire. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 38
Matière organique :
Matière organique
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba
Solution Tampon 1. NaHCO3 saturé (basique) en milieu chaud
2. H2SO4 ½ (acide) en milieu refroidi
Solution d’oxydation KMnO4 N / 80
Solution de réduction Sel de Mohr 5g/l
Solution titrant KMnO4 N / 80
Couleur de départ incolore
Virage couleur Rose
Expression du résultat MO (mg / l) = V1 – V0 ; V1 : volume KMnO4 N / 80 versé pour 100 ml d’eau à analyser, V0 : volume KMnO4 N / 80 versé pour
100ml d’eau distillée blanc
Tableau N°09: La détermination de matière organique. Source: mode opératoire de l’analyse de la Jirama
Figure 38 : Photo de la détermination de la matière organique dans l'eau au laboratoire. Source : Auteur
II.3.2.4 Analyse colorimétrique :
L’analyse consiste à ajouter dans la solution à analyser un réactif coloré ; la couleur ainsi
obtenue est fonction de la concentration de l’élément minéral recherché. Le résultat qui est la
concentration correspondant à l’intensité de la couleur se lit à l’aide du spectrophotomètre.
Nitrites NO2-:
Les nitrites réagissent avec la solution de Zambelli et forme un complexe rose en présence
d’ammoniaque.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 39
Nitrite NO2 -
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba
Blanc réactif Eau distillée
Solution tampon Zambelli
Indicateur coloré Ammoniaque 2%
Couleur rose
Expression Résultats Lecture au spectromètre
Tableau N°10 : La détermination des nitrites. Source : mode opératoire de l’analyse de la
Jirama
Figure 39: Photo de la détermination des nitrites dans l'échantillon de l'eau au laboratoire. Source : Auteur
Nitrates NO3- :
Les nitrates présentent dans l’échantillon réagissent avec la soude concentré. Il reste un
précipité blanc après séchage à l’étude à 210 °C. Le résultat est obtenu après lecture au
spectromètre d’absorption atomique.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 40
Nitrates NO3 -
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba
Blanc réactif Eau distillée
Solution tampon Solution concentré de NaOH
couleur Rose
Expression Résultats Lecture au spectromètre
Tableau N°11 : La détermination des nitrates. Source: mode opératoire de l’analyse de la Jirama
Figure 40: Photo de la détermination des nitrates au laboratoire. Source : Auteur
Sulfates SO42- :
Les ions sulfates réagissent avec le chlorure de baryum et forme un précipité blanc.
Sulfates SO42-
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba
Solution tampon Solution HCl 1/10
Indicateur coloré Solution BaCl2 100g/l
Couleur Précipité blanc
Expression du résultat Lecture au spectromètre
Tableau N°12: La détermination des sulfates. Source du document: mode opératoire de l’analyse de la Jirama
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 41
Figure 41: Photo de la détermination des sulfates dans l’échantillon d’eau au laboratoire. Source : Auteur
Ammonium NH4+:
L’échantillon d’eau est oxydé en présence d’un catalyseur appelé nitroprussite pour former un
complexe coloré bleu.
Ammonium
Solution titrant Eau de la rivière Andromba
Solutiontampon Phénol alcoolique et nitropusside
Indicateur coloré Solution oxydante : 4/5 tricitrate de sodium et 1/5 eau de Javel
Couleur bleu
Blanc réactif Eau distillé
Expression Résultats Lecture au spectromètre
Tableau N°13: La détermination de l’ammonium. Source: mode opératoire de l’analyse de la Jirama
Figure 42: Photo de la détermination de la présence d'ammonium au laboratoire. Source : Auteur
Fer total:
Les réactifs, poudre de dithionite de sodium et Diméthylglyoxine forment un complexe de
couleur rose avec les traces de fer dans l’échantillon.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 42
Fer total
Solution à titrer Eau de la rivière Andromba
Réactif de réduction Poudre de dithionite de sodium
Réactif complexant Diméthylglyoxine 0,5%
Indicateur coloré Solution Ammoniaque 10%
Couleur de la solution Rose ou rouge
Résultat Lecture au Comparateur Hydrocure la concentration correspondante à la couleur comparée sur plaquette
Tableau N°14: Le principe de détermination du fer dans un échantillon d'eau. Source: mode
opératoire de l’analyse de la Jirama
Figure 43: Photo de la détermination du fer dans l'échantillon au laboratoire. Source : Auteur
III. Conclusion partielle :
Bref, les observations sur le lieu d’étude sont nécessaires pour l’interprétation des résultats des
analyses des échantillons d’eau au laboratoire. En effet, les activités sur la berge et sur le
marécage sont les facteurs visibles qui influencent la pollution de la rivière. Des séries
d’analyses ont été effectué pour déterminer la présence des éléments pollueurs dans la rivière.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 42
Chapitre I : RESULTATS DES ANALYSES AU
LABORATOIRE ET INTERPRETATION
Ce chapitre présentera les résultats des analyses effectués précédemment.
I. RESULTATS DE L’ANALYSE PHYSICO - CHIMIQUE DE L’EAU BRUTE DE LA RIVIERE D’ANDROMBA
I.1. Paramètres organoleptiques :
Les paramètres organoleptiques concernent la qualité sensible de l’eau : sa couleur, son odeur,
sa saveur et sa transparence. Le résultat d’analyse est la suivante :
Paramètres organoleptiques
Odeur aucune
Couleur Jaune rougeâtre
Saveur Désagréable (non buvable)
Transparence Non transparent
Tableau N°15 : Les résultats des analyses organoleptique de l’échantillon d’eau de la rivière Andromba. Source : Auteur
I.2. Paramètres physiques:
Les paramètres physiques représentent les caractéristiques de l’eau qu’elle a
acquise durant son trajet : sa température, sa turbidité, sa conductivité, son pH et
sa minéralisation. Le résultat de l’analyse est représenté par le tableau N°16
suivant :
Paramètres physique Unité
Température °C 23.2
Turbidité NTU 403
Conductivité µS/cm 16.1
Ph 7.47
Minéralisation mg/l 15
Tableau N°16: Résultats des analyses physiques de l’échantillon d’eau de la rivière Andromba. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 43
I.3. Paramètres chimiques:
Les paramètres chimiques concernent les éléments chimiques présentent dans l’eau. Ces
éléments peuvent être d’origine naturel comme le calcium mais aussi provenant de la
pollution comme l’ammonium,… Le résultat d’analyse est présenté par le tableau N° suivant :
Unité Rivière Andromba
Fer mg/l 3
Matière organique mg/l 4.2
Ammonium (NH4 +) mg/l 1.345
Sulfate (SO2 -) mg/l 3.284
Nitrite (NO2 -) mg/l 0.107
Nitrates (NO3 -) mg/l 0
Chlorure (Cl -) mg/l 7.1
Titre alcalimétrique (TA) °F 0
Titre alcalimétrique complet (TAC) °F 1.9
Dureté total (TH) mg/l 0.2
Dureté calcique (THCa) °F 1.2
Tableau N°17 : Les résultats des analyses chimiques. Source : Auteur
II. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L’ANALYSE :
Les éléments chimiques présents dans l’eau sont liés principalement à la nature du terrain
dont elle traverse. L’eau contient naturellement de calcium, de magnésium, de sodium, de
potassium, …etc. La présence en excès de ces éléments est un indice de pollution de l’eau.
La pollution de l’eau d’une rivière peut être d’origine anthropique ou encore causée par la
dégradation du bassin versant qui l’entoure.
Des normes ont été établit pour définir les critères de qualité d’une eau de surface. Cette
norme indique, jusqu’à une telle valeur, que l’eau peut être de bonne qualité, la vie aquatique
peut se maintenir. Au-delà du seuil de valeur définit, on peut déduire que l’eau a été
contaminée par des polluants. Faute de donnée, on s’est référencé au norme française.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 44
II.1. Paramètres physiques :
II.1.1. La température de l’eau :
Paramètre Unité Normes NF Résultats de l’analyse
Température ° C 20 23.2
Tableau N°18: La température de l’eau. Source : Auteur
D’après ce résultat, la température de l’eau est élevée par rapport à la norme. La pollution est
dite pollution thermique. La pollution thermique provient, en général, du rejet d’eau chaude
industriel mais notre zone d’intervention ne se situe pas dans une zone industrielle.
On peut constater donc que l’augmentation de la température de l’eau de cette rivière provient
de la forte température atmosphérique. En effet, depuis 40 ans, l’année 2017 a été une année
plus chaude, affirmation prononcé durant la journée internationale de la météo le 21 mars
2018. La recharge de la rivière est insuffisante. Plus la température augmente, plus le
phénomène d’évaporation augmente aussi. Ce phénomène influence la température de l’eau.
II.1.2. La turbidité :
Paramètre Unité Norme NF Caractéristique de l’eau Résultat de l’analyse
Turbidité NTU
< 5 Eau claire
403 <30 Eau légèrement trouble
>50 Eau trouble
Tableau N°19 : La turbidité. Source : Auteur
D’après ce résultat, la turbidité de l’eau de la rivière Andromba est très élevée ce qui explique
sa couleur jaune rougeâtre. Elle est due à la présence de matière fine en suspension : matière
organique et limon.
Les activités anthropiques accentuent la turbidité de cette eau. L’extraction de sable, les
cultures sur la berge et l’utilisation de la rivière comme zone de passage à gué sont les
principaux facteurs directs qui rendent cette eau trouble. En outre, la dégradation du bassin
versant autour de la rivière impacte la turbidité de cette eau. Par le phénomène d’érosion, les
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 45
sédiments provenant des versants se déverse dans la rivière. Le bassin versant ne possède
qu’une faible quantité de couverture végétale et rend le sol propice à l’érosion.
II.1.3. La conductivité :
Paramètre Unité Norme NF Minéralisation Résultat de l’analyse
Conductivité μS / cm
<100 Très faible
16.1
100 – 200 Faible
200 – 333 Moyenne accentué
<1000 Importante
>1000 Excessive
Tableau N°20: La conductivité. Source : Auteur
La conductivité permet d’évaluer approximativement la minéralisation globale de l’eau. Ce
résultat montre que la minéralisation de l’eau est très faible, elle ne dépasse pas 100 μS/cm.
En effet, on peut en déduire que le changement de la composition de l’eau est faible, en
particulier sa concentration en minéraux. Le résultat de la minéralisation suivante précise ce
résultat.
II.1.4. La minéralisation :
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
Minéralisation mg/l 200 15
Tableau N°21: La minéralisation. Source : Auteur
Elle permet de connaitre le taux de sels minéraux dans l’eau et de classifier son goût. L’indice
de salinité de l’eau est obtenu par la somme des teneurs en ions Mg ++
, Na ++
, SO4 2–
et Cl-
Elle est donnée par :
S = [Na ++
] + [Cl - ] ( [SO4
- - ] – [Na
++] )
Le résultat de l’analyse montre que la minéralisation de l’eau analysée est faible c’est-à-dire
que l’eau ne contient qu’une quantité infime de sels minéraux dissous.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 46
II.1.5. Le pH :
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
pH Aucune 6 à 8 7.47
Tableau N°22: Le résultat du pH. Source : Auteur
Le pH est lié principalement à la nature du terrain traversée par l’eau. L’eau est plus ou moins
basique selon le résultat de l’analyse.
II.2. Paramètres chimiques :
II.2.1. Matière organique :
La matière organique présente dans l’eau est le reste de la partie non décomposé, présente
naturellement dans l’eau, de la pollution organique. La pollution est accentuée par les
effluents agricoles provenant des multiples cultures sur la berge : les déchets organiques des
plantes.
Paramètre Unité Norme NF Nature de l’eau Résultat de l’analyse
Matière organique mg/l
<1 Pure
4.2 1 à 2 Potable
2 à 4 Pollution Suspecte
>4 Mauvaise
Tableau N°23: Le résultat de la matière organique. Source : Auteur
L’analyse montre que l’eau est suspecte de pollution. L’activité agricole sur les berges de la
rivière favorise la présence élevée de ces matières organiques.
II.2.2. Le fer :
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
Fer mg/l 0.5 3
Tableau N°24: Le résultat de l’analyse du fer. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 47
Le résultat de l’analyse montre que la teneur en fer dans l’eau analysée est en excès. On en
déduire que la géologie de la zone d’étude explique ce teneur élevé. En effet, on est en
présence de sol latéritique rouge. La latérite est une roche riche en hydroxyde de fer. Pour
cela, ce teneur élevé en fer développe la turbidité de cette eau.
Le pH est un des paramètres qui influe la teneur en fer présent dans l’eau.
Ce teneur élevé peut s’expliquer par la présence de fer fixé à la matière organique déversé
dans l’eau, par le phénomène complexolyse.
En excès, le fer n’est pas nocif mais il faut passer à la déferrisation surtout pour l’eau destinée
à la consommation.
II.2.3. Ammonium :
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
Ammonium mg/l 0.5 1.34
Tableau N°25: Le résultat de l’analyse de l’ammonium. Source : Auteur
L’ammonium est un indicateur chimique de pollution direct dans l’eau de rivière. Elle
provient d’un rejet de polluant provenant des engrais et des pesticides. En effet, l’enquête sur
la zone d’étude a même confirmé l’utilisation du « zezika vazaha » (NPK) sur toute la culture.
Le résultat montre une teneur élevé en ammonium. Ce teneur élevé provient du lessivage du
terrain cultivé situé aux côtés de la rivière. Cet élément est le reste de l’ammonium non
lessivé.
II.2.4. Nitrite :
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
Nitrite mg/l 0.1 0.107
Tableau N°26: Le résultat d’analyse du nitrite. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 48
Le nitrite provient de la transformation de l’ammonium. En effet, le nitrite est le produit de
l’oxydation de l’ammonium. Le résultat de l’analyse montre une teneur pas assez alarmante.
II.2.5. Nitrate :
On n’a pas détecté la présence de nitrate dans l’eau de la rivière.
II.2.6. Sulfate :
Le sulfate dans l’eau est lié généralement à la présence de gypse mais on a pas détecté la
présence de gypse dans la zone d’étude.
Paramètre Unité Norme Résultat de l’analyse
Sulfate mg/l 3.28
Tableau N°27: Le résultat de l’analyse du Sulfate
En fait, il n’y a pas de valeur seuil fiable pour la teneur en sulfate dans l’eau de rivière mais
pour l’eau potable la norme française a défini la teneur en sulfate à 250 mg/l.
II.2.7. Chlorure :
La teneur en chlorure dans l’eau est variée et étroitement liée à la nature de terrain.
Paramètre Unité Norme NF Résultat de l’analyse
Chlorure mg/l <50 7.1
Tableau N°28: Le résultat de l’analyse du chlorure. Source : Auteur
Le résultat est largement faible.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 49
II.2.8. Dureté de l’eau TH ou titre hydrométrique :
Cette analyse permet de classifier la dureté d’une eau.
Paramètre Unité Valeur seuil Nature de l’eau Résultat de l’analyse
TH °F <15 Eau douce
0.2 15 – 35 Eau dure >35 Eau très dure
Tableau N°29: TH. Source : Auteur
L’eau est douce.
III. DISCUSSION :
Ce travail a pour objectif d’étudier la pollution de l’eau de la rivière Andromba Vontovorona.
L’étude consiste à déterminer les facteurs de pollution de cette eau sur le terrain et au
laboratoire par l’analyse physico – chimique standard sur l’échantillon de l’eau prélevé.
Quelques paramètres physiques et chimiques, indicateurs de pollution, ont été analysé et ont
permis de déduire les sources de pollution de cette eau. Cette étude permettra de gérer et
d’atténuer la pollution de cette eau pour son utilisation future. Il faut noter que la présence
d’élément chimique dans l’eau dépend de la nature du terrain.
La pollution de l’eau de la rivière Andromba Vontovorona est influencée principalement par
l’activité anthropique sur cette zone. La présence de champs de culture sur la berge de la
rivière, l’utilisation de la rivière pour passage à gué en période d’étiage, les activités en amont
de la rivière et l’extraction de sable accentuent la pollution. Les résultats de l’analyse au
laboratoire montrent que les paramètres chimiques suivants marquent des teneurs
remarquables dans l’eau :
Le fer : sa présence est liée principalement à la géologie du terrain. A cela s’ajoute
que le prélèvement d’échantillon a été effectué en début de période de pluie.
La précipitation, le phénomène de ruissèlement et d’érosion et même le débit de la
rivière ont un influence sur cette teneur élevé : le résultat de l’analyse a donné une teneur
3mg/l mais la norme est de 0.5mg/l. En effet, en période de crue, les éléments non
dissoute provenant du ruissellement et de l’érosion se déversent dans la rivière avec une
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 50
concentration plus importante surtout si l’élément est d’origine géologique. C’est le cas
du Fer. L’eau est turbide car l’eau de ruissellement chargée de sédiment s’y déverse.
L’ammonium : la norme indique 0.5 mg/l mais le résultat de l’analyse a donné une
teneur de 1.34 mg/l. La présence d’ammonium en quantité excessive dans l’eau
s’explique par la présence de champs de culture sur les berges de la rivière. En effet,
l’ammonium est présent dans les engrais. L’utilisation de ce dernier contamine et
dégrade les sols. Puis le phénomène d’érosion augmente et ces contaminants seront
transporter dans l’eau par le phénomène de ruissellement.
Les nitrites : sa présence n’est pas alarmante mais lié à l’activité agricole et
provenant de l’oxydation de l’ammonium.
Matières organiques : ce sont les principaux pollueurs de l’eau de rivière et, sont en
teneur élevé : 4.2 mg/l dans la zone d’étude. La norme indique une teneur inférieur à
2mg/l. on remarque que ce polluant provient des déchets agricoles déversé
directement et par le phénomène d’érosion dans la rivière.
Bref, la pollution de l’eau de la rivière Andromba est de type diffus et provient en
générale par l’activité agricole existant sur le lieu depuis un certain temps non limité.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 51
Chapitre II : SOLUTIONS PROPOSEES : traitement de l’eau et aménagement pour atténuer la pollution de l’eau
sur cette zone
I. PROPOSITION DE TRAITEMENT DE L’EAU BRUTE DE LA RIVIERE ANDROMBA : perspective d’avenir
Pourquoi propose t- on une solution de traitement de cet eau ?
On propose d’utiliser la rivière Andromba pour renforcer l’alimentation en eau du lac
Lohazozoro utilisé par la Jirama pour fournir de l’eau potable à la commune Alakamisy
Fenoarivo et à ses communes environnant. En effet, l’eau du lac Lohazozoro est considérée
comme une eau stagnante. Une eau stagnante est riche en matière organique, augmentant ainsi
son coût de traitement. A l’avenir, la demande en eau potable augmentera et ce lac ne suffirait
pas pour satisfaire le besoin. Le pompage excessif aura un impact néfaste pour l’avenir de ce
lac et accélère son eutrophisation. Actuellement, le lac rencontre des contraintes. Selon notre
enquête sur le lieu, ce lac se tarit en période d’étiage. D’après Monsieur Prospère, un habitant
enquêté durant la visite, ce lac est épuisé l’année 2013. Pour cela, la Jirama a pris l’initiative
d’installer un barrage situé à l’aval du lac à Antaramanana. Sans ce barrage, disait Mr
Prospère, le lac se tarit en période d’étiage. Environ 2000 à 3000 m3 d’eau sont à pomper par
jours par la Jirama. Le lac a une superficie de 33ha et de profondeur moyenne de 3m mesuré
en 1984.
Durant notre descente sur le lieu, on constate aussi que la profondeur moyenne du lac n’atteint
plus le 3m. Le lac est ensablé dû au transport des sédiments venant des versants qui l’entoure.
En effet, À l’exception de quelques parcelles de reboisement, la surface du bassin versant
autour du lac est occupée par de la savane herbeuse. De ce fait, le sol est facilement érodible
et dès qu’il y a précipitation, le sédiment produit de l’érosion hydrique se déverse facilement
dans le lac.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 52
Figure 44 : Carte montrant le lac Lohazozoro. Image google earth 2017
On observe également la présence excessive de plante aquatique, comme les algues, les
Voahirana, etc, dans l’eau du lac. Ces plantes réduisent la limpidité de l’eau.
Figure 45: Photo des plantes aquatiques dans le lac. Septembre 2017. Source : Auteur
L’utilisation de l’eau de la rivière Andromba peut résoudre, même partiellement, ce problème
de tarissement surtout pour le période d’étiage et même pour le besoin en eau à l’avenir. On
pompe l’eau de la rivière vers le lac. L’installation de barrage de rétention d’eau dans la
rivière est nécessaire. Puisque l’eau de la rivière Andromba a une turbidité élevée, le lac va
servir de bassin de décantation. Les particules en suspension seront déposées au fond du
bassin par gravité et diminuera sa turbidité jusqu’au captage. Pour cela, par ce travail, nous
allons proposer un mode de traitement de l’eau de cette rivière. Le résultat de ce traitement
Captage du Jirama
Ensablement du lac
Barrage de la Jirama
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 53
permettra de savoir si l’eau de la rivière peut être mélangée avec celle du lac Lohazozoro
parce que si le taux des produits de traitement de ce mélange d’eau dans ces deux zones est
élevé, le projet est irréalisable.
Il faut noter que ceci est juste une étude réalisé au laboratoire sur les échantillons prélevés.
I.1. Traitement de l’eau :
Il existe plusieurs types de traitements de l’eau : les traitements physiques, les traitements
chimiques et les traitements biologiques. Le traitement permettant de rendre potable une eau
prélevée dans l’environnement est réalisé dans des usines de traitement et comporte plusieurs
étapes : le dégrillage et le tamisage (élimine les objets flottants), la floculation et la
décantation (élimine les particules en suspension), la filtration sur sable, (élimine les
particules en suspension), l’ozonation (tue les micro-organismes), la filtration sur charbon
actif (élimine les molécules organiques et les polluants dissous), la chloration (protège l’eau
jusqu’à sa distribution).
L’essai réalisé pour cette étude est : la floculation (clarification) et la désinfection.
I.1.1. Essai de floculation ou le Jar- test :
L’essai consiste à déterminer la nature et les doses de réactifs à utiliser pour la clarification ou
la déferrisation d’une eau. On apprécie la qualité de la floculation et la turbidité minimale de
l’eau après introduction de quantité croissante de réactif en solution dans six (6) béchers d’un
(1) litre. Le réactif utilisé pour cet essai est le sulfate d’alumine (S.A) 10g/l.
Figure 46 : Photo de l’essai Jar- test. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 54
Le mode opératoire de l’essai sera donné en annexe.
Après deux (2) essais, le résultat est donné par le tableau ci – dessous :
1ère essai :
Becher
n°1 Becher
n°2 Becher
n°3 Becher
n°4 Becher
n°5 Becher
n°6
Dose de réactif (mg/l) 15 20 25 30 35 40
Volume du réactif (ml) 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Aspect des flocs Flocs visible et de faible granulométrie
Cohésion des boues Non cohérent
Turbidité de l’E.D 11 11.9 11.7 12.7 11.8 13.1
Tableau N°30: Résultat du premier essai Jar- test. Source Auteur
Figure 47: Courbe de la turbidité de l'E.D en fonction du volume de réactif versé. Essai 1. Source : Auteur
D’après ce résultat, plus la dose de réactif versée est élevée, plus la turbidité de l’eau décantée
est aussi élevé. On prend alors comme dose optimum de réactif celle qui est en rouge sur le
tableau et on reprend l’essai. La dose de réactif utilisée ne doit plus dépasser les 15.5 mg/l
10.5
11
11.5
12
12.5
13
13.5
0 1 2 3 4 5
volu
me
du r
éact
if
Dose de réactif
Dose optimum
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 55
2ème essai :
Becher n°1
Becher n°2
Becher n°3
Becher n°4
Becher n°5
Becher n°6
Dose de réactif (mg/l) 13 13.5 14 14.5 15 15.5
Volume du réactif (ml) 1.3 1.35 1.4 1.45 1.5 1.55
Aspect des flocs Flocs visible et petit Cohésion des boues Non cohérent
Turbidité de l’E.D 8.13 7.87 7.33 6.96 7.48 6.96
Tableau N°31: Résultats du deuxième essai Jar- test. Source : Auteur
Figure 48: Courbe de la turbidité de l'E.D en fonction du volume de réactif versé. Essai 2. Source : Auteur
D’après ce résultat, pour une dose de sulfate d’alumine de 14.5mg/l, on a une turbidité
6.96NTU. Ce résultat est satisfaisant. Donc, la dose de sulfate d’alumine à utiliser pour
clarifier l’eau de la rivière Andromba est de 14.5 mg/ l ou de volume v = 1.45 ml.
Le calcul du volume du réactif à utiliser pour l’essai sera donné en annexe
I.1.2. Essai de désinfection ou demande en chlore ou chloration :
Elle consiste à introduire des produits chlorés dans l’eau siphonnée, après l’essai de
clarification, pour éliminer, de façon simple et à faible coùt, les micro- organismes qu’elle
contient. Après un temps d’action de trente (30) minute, l’eau est normalement potable.
6.8
7
7.2
7.4
7.6
7.8
8
8.2
1.2 1.3 1.4 1.5 1.6
volu
me
des
réac
tifs
Dose des réactifs
Doses optimum
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 56
L’essai détermine le volume optimum de réactif à utiliser pour le traitement. L’essai a été
réalisé sur dix (10) échantillons d’eau siphonnée.
Le mode opératoire sera donné en annexe.
Figure 49: Photo de la chloration. Source : Auteur
Le tableau suivant présente le résultat de l’essai :
Echantillon n° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Taux de traitement en mg/l 3.5 3.75 4 4.25 4.50 4.75 5 5.25 5.50 5.75
Volume de réactif versé en ml 0.35 0.375 0.4 0.425 0.450 0.475 0.5 0.525 0.550 0.575
Chlore libre mg/l trace 0.35 0.6 0.6 0.8 0.9 1 1.4 2 2
Tableau N°32: Résultat de l'essai de désinfection. Source : Auteur
Figure 50: Courbe de l’essai de désinfection. Source : Auteur
Le chlore libre contenu dans l’eau potable ne doit pas excéder 2mg/l, donc, d’après le résultat
présenté ci- dessus, pour un simple traitement, le taux de traitement optimum de réactif est de
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 0.3 0.6 0.9
Chl
ore
libr
e en
mg/
l
volume de réactif versé en ml
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 57
4.25 mg/l. Pour le traitement de l’eau dans une usine, le taux de traitement est de 5.25 mg/l.
Le calcul du volume de réactif versé sera donné en annexe.
II. MESURE A PRENDRE POUR LIMITER LA POLLUTION DU RIVIERE
ANDROMBA :
L’entretien de l’environnement autour des cours d’eau et/ ou rivière est nécessaire pour
préserver le lit, les berges, la végétation et favoriser la biodiversité. Elle permet de maintenir
ou rétablir la dynamique morphologique : la diminution de la divagation du lit et de
l’érosion des berges, l’accès au cours d’eau. Elle permet surtout de maintenir la bonne qualité
d’eau et de limiter l’impact des crues.
Pour le cas de la zone d’étude, on propose quelques solutions pour réduire la pollution et la
dégradation de la qualité de l’eau, permettant ainsi de diminuer son coût de traitement au cas
où on l’utilise pour adduction d’eau potable pour le futur.
II. 1. Stabilisation et végétalisation des rives :
Le système racinaire des plantes protège les rives contre l’érosion. La bande de végétation
riveraine filtre les nutriments et les polluants provenant des terrains adjacents. Elle
contribue à la régularisation de la température de l’eau et à réduire l’érosion éolienne (effet
brise-vent).
Sur cette partie de la rive droite de la rivière Andromba, on voit que la berge est stabilisée
grâce à la présence de ces plantes qui la maintiennent, on ne voit aucune forme d’érosion.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 58
Figure 51 : Photo de la stabilisation des rives. Source : Auteur
Sur ce périmètre, la plante qui s’y trouve semble adapter sur ce type de sol et tient en place la
bordure de la berge. Pour l’aménagement des autres rives en dégradation, on propose de
garder ces plantes pour la végétalisation.
Figure 52 : Photo des rives à aménager par végétalisation. Source : Auteur
Bref, le Volotsangana semble s’adapter sur le type de sol de la zone d’étude. Son utilisation
pour la végétalisation des rives est favorable.
II. 2. Arrêt des cultures sur la digue :
L’agriculture est considérée comme le principal responsable de l’augmentation de la
concentration des produits phytosanitaires, le premier émetteur de la pollution azotée et le
deuxième émetteur de phosphore. Cette pollution, causée par l’agriculture, affecte la qualité
de l’eau. Il faut arrêter toutes les cultures sur la digue, séparant la rizière et la rivière, et sur le
marécage du lac.
Volotsangana
Aménager par végétalisation des
rives
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 59
Figure 53 : Photo des cultures à arrêter. Source : Auteur
Ces cultures empêchent la stabilité de la berge et accentue son érosion.
II .3. Enrochement de la berge :
Il faut protéger la berge rompu à l’aide des enrochements pour atténuer l’érosion hydrique sur
la berge et son affaissement. La longueur totale à enrocher est de 31m (voir sur la carte de la
figure 55).
Figure 54 : Exemple d'enrochement d'une berge. Source : cours aménagement des bassins versant 4e année
II.4. Remblayage de la digue rompu :
Le remblayage de la digue érodé est nécessaire pour éviter toute éventuelle fissuration en
période de pluie et empêchera l’eau du lac à déborder vers la rivière. La longueur de la digue
à remblayer est de 65 m. (voir figure 55)
L’installation d’un pont sur la rivière est utile pour éviter le passage à gué et facilite le
déplacement de la population en période des hautes eaux.
Rivière Enrochement
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 60
Il faut enlever les alluvions sur la rivière. Ces alluvions modifient la profondeur de la rivière
et la vitesse de l’écoulement de l’eau favorisant ainsi l’inondation de la zone en amont en
période de forte pluie.
La proposition d’aménagement de la zone d’étude est illustrée dans la figure 55 suivante :
Figure 55: Carte de proposition d’aménagement de la zone d’étude. Source : Auteur
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 61
II. 4. Sensibilisation des habitants :
Les autorités responsables doivent faire une campagne de sensibilisation pour la population
sur les risques que peuvent causer leurs activités excessives sur la dégradation de la qualité de
l’eau ; que ce soit agricole ou construction. Le reboisement est un moyen efficace pour limiter
la dégradation du bassin versant. Les racines des arbres atténuent l’érosion des sols, limitant
ainsi l’apport des sédiments dans la rivière.
L’Etat doit aménager un terrain, éloigner de la rivière et du lac, pour la pratique de culture des
populations environnantes et former les paysans sur la protection de l’environnement.
L’autorité responsable a le devoir de faire connaitre aux habitants les lois qui régissent la
gestion de l’eau et les lois sur l’utilisation de la rivière. Il doit veuillez à ce que le code de
l’eau soit respecter. On trouvera ce code en annexe.
II.5. Installation de périmètre de protection :
Il faut définir une limite de protection de 5 mètre aux alentours du lac Lohazozoro et de la
rivière, partant de la ligne des hautes eaux. Cette limite interdit les activités (agriculture,
nouvelle construction ou installations) et dépôts susceptibles d'entraîner une pollution de
nature à rendre l'eau impropre et qui nuisent à la stabilité de la berge de la rivière. Cet écart
permet de freiner une partie de la pollution.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 62
CONCLUSION
Aux termes de ce travail, malgré l’étude partiel qu’on a pu mener, on peut conclure
que cette étude nous a permis de connaitre les contraintes que subit la rivière Andormba qui
passe à Vontovorona. On a pu décrire l’état actuel causant principalement la pollution de la
zone d’étude. L’étude sur le terrain a permis d’estimer, en panorama, les principales causes et
sources de la pollution de l’eau sur cette zone afin d’apporter quelques suggestions pour
atténuer la pollution.
Nous avons procéder à l’étude au laboratoire par analyse de quelques paramètres physiques et
paramètres chimiques pour évaluer la contamination de l’eau par des polluants. On a pris
comme référence les valeurs seuil indiquant la qualité de l’eau de surface de la norme
française.
Le résultat des analyses physiques au laboratoire a confirmé la turbidité élevé de l’eau due
essentiellement à la géologie du milieu, accentué par les activités anthropiques et agricoles sur
les berges. Ces activités favorisent l’augmentation de la quantité de la matière en suspension
dans l’eau par le phénomène d’érosion. Le prélèvement d’échantillon a été effectué en début
de période de pluie le mois de novembre 2017.
Les analyses chimiques ont montré aussi une teneur importante en fer, en ammonium et en
matière organique. Ce résultat permet de déduire que ces éléments proviennent de
l’agriculture sur les berges. Il y a diffusion de ces éléments par infiltration d’eau de pluie et à
l’érosion des sols chargé d’éléments provenant des engrais, ainsi que le déversement des
déchets de culture, qui explique la présence de matière organique en excès dans la rivière.
Pour cela, des solutions ont été proposé pour limiter et gérer cette pollution afin de garder la
qualité naturelle de l’eau de la rivière :
o Il faut végétaliser les berges pour le maintenir et la protéger contre l’érosion.
o Il faut arrêter les cultures sur les berges
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 63
o Il faut que les autorités responsables sensibilisent la population sur les inconvénients
des pratiques qui polluent la rivière et de veillez à ce que l’environnement autour de
la rivière soit protéger. Le reboisement est nécessaire.
En perspective d’avenir, on propose d’utiliser la rivière pour renforcer l’alimentation en eau
du lac Lohazozoro, utilisé par la Jirama pour l’adduction en eau potable de la commune. On
pompe l’eau de la rivière vers le lac. De ce fait, le lac devient un bassin de décantation. On
estime que cette technique diminuera la teneur en matière organique dans le lac et améliore la
turbidité de l’eau. Le traitement sera moins couteux et bénéfique pour la société.
Pour cela, un traitement de clarification et de chloration de l’eau de la rivière Andromba a été
proposé. Le résultat de ce traitement est utile pour la comparaison avec celui du lac pour
savoir si l’eau de ces deux zones peut être mélangée. Une autre étude détaillée est
recommandé comme l’étude de la qualité de mélange de l’eau sur ces deux zones, la
faisabilité du projet et l’étude d’impact environnementale de l’installation de barrage de
rétention d’eau dans la rivière Andromba pour l’alimentation du lac Lohazozoro.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 64
Bibliographie Agence de l'eau Loire Bretagne. Le prélèvement d’échantillons en rivière. Guide
technique. Novembre 2006.[14]
Bechaux Coordonné par Jacques Memento technique de l'eau [Ouvrage]. - 1972. -
8e.[11]
Claire MICHAUD Elisabeth BUSSIERES, Pascal SARRASIN, Suzanne LEPAGE
Guide interpretation . Revisé en 2015.[13]
controle d'une eau. - Mars 2010. - TS2TM.[8]
Comité de recherche et de sensibilisation d’eau secour. Pollution de l’eau. Novembre 2006 [3]
Coulibaly kassim Etude de la qualité physico - chimique et bacteriologique de l'eau
des puits de certain quartier du district de Bamako // thèse. - 2005.[14]
Document de la JIRAMA. analyse physico - chimique de l'eau 2006 [10]
Eau Coalition Eau et changement climatique. - Juillet 2014.[5]
Eco aqua Suivi de la qualité des rivières et petits cours d'eau. - 2018. [6]
Guide ATS Chap 7.
Claire MICHAUD, Elisabeth BUSSIERES, Pascal SARRASIN, Suzanne LEPAGE. Revisé en 2015. Guide interpretation. Revisé en 2015 [13]
Houle Jaques Fondation des lacs et rivières du Canada.[4]
Laurentides CRE Trousse des lacs [Ouvrage]. - 2009. - 2e édition.[9]
PNUD (UNDDSMS/MAG/91/007 - Banque mondial (IDA/2125MAG) Rapport sur
l'etat de l'environnement à Madagascar.
IBGE – BIM . Principaux effet des polluants atmosphérique sur la santé et l’environnement [7]
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page 65
MAIGA PR Amadou Hama Traitement des eaux de consommation. Institut
Internationale d'Ingenieurie de l'eau et de l'environnement, Aout 2009. [15]
Monographie de la commune rurale Alakamisy Fenoarivo. Edition 2015. [12]
RODIER J. Analyse de l'eau. 9e édition. [16]
Voahangy RAHARIMALALA Situation des principaux indicateurs environnementaux
de Madagascar. 2007. [1]
Webographie :
http://inspiration.demarque.com/applicationWeb/pages/publique/index.php
http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/eco_aqua/rivieres/annexes.htm
www.mt.com
michel.deleuil.free.fr
www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/service/eau-apercu/pollution-
causes-effets/contamination-souterraines.html
www.zonebayonne.com/2015/pages/lacs/eutrophisation.html
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page A
ANNEXE
I. MODE OPERATOIRE DES ANALYSES CHIMIQUE AU LABORATOIRE :
I.1 Dosage en fer :
- Prise : 100 ml de l’eau brute ;
- Verser 2ml de solution de dithiolite de sodium ;
- Puis verser 2ml de solution de diméthyle de dioxine ;
- 2 ml d’ammoniaque 1% ;
- Après quelques minutes, mesurer au comparateur.
I.2 Matière organique :
- Prise : 100ml de l’eau brute ;
- Verser 5ml de bicarbonate dans l’échantillon ;
- Faire bouillir l’échantillon avec 10ml de solution de permanganate au résistance pendant
10 minutes ;
- Après 10 minutes ôtez du feu et laisser refroidir l’échantillon ;
- Verser 10 ml d’acide sulfurique et 10 ml de sel de Morh ;
- Titré avec le permanganate jusqu’à virage rose cristal ;
- On soustrait le volume versé de permanganate avec la solution blanc (1.2 ml) pour obtenir
la matière organique présent dans l’échantillon.
I.3 Sulfate :
- Prise : 20 ml de l’eau brute ;
- Verser 0.5 ml d’acide chloridrique HCl ;
- Puis 2.5 ml de chlorure de baryum ;
- Lire au spectromètre le résultat après 1 heure.
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page B
I.4 Ammonium NH4+ :
- Prise : 25 ml de l’eau brute ;
- Phénol 1ml ;
- Nitroprusside 1ml ;
- Oxydant 2.5ml : 4/5 tricitrate de sodium et 1/5 d’eau de javel ;
- Blanc réactif : eau distillé additionné par tous les réactifs précédent ;
- Lire le résultat au spectro après 1 heure (NH49 avec absorbance < 0.019).
I.5 Nitrite NO2- : méthode de Zambelli
- Blanc réactif ;
- Prise : 50 ml de l’eau brute ;
- Solution de Zambelli 2ml ;
- Ammoniac 30% 2ml ;
- Lecture au spectromètre (NitZ).
I.6 Nitrate NO3- :
- Prise : 10ml de l’eau brute ;
- Salycilate 0.5% : 1ml ;
- Une goutte de soude ;
- Mettre à l’étuve à température 210°C jusqu’à ce que l’échantillon sèche ;
- Oter de l’étuve et verser 10 ml de l’acide sulfurique HSO4 ;
- Puis 15 ml d’eau distillée ;
- Verser enfin 15 ml de solution de salycilate, potassium sodium, tetrate tetrahydrate ;
- Lire au spectromètre.
I.7 ChlorureCl - :
- Prise : 100 ml ;
- 5 gouttes de chromate ;
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page C
- Titré avec la nitrate d’argent (AgNO3) jusqu’au virage rouge brique ;
- La concentration en chlorure est donné par : [Cl-] = Vversé(AgNO3) * 35.5
I.8 Dureté totale TH :
- Prise : 100 ml ;
- Tampon pH : 2ml ;
- Quelques gouttes de NET. Si le taux en Fe est supérieure à 3 (>3) on ajoute de sodium ;
- Titré avec de l’EDTA jusqu’au virage bleu ;
- Le résultat est donné par : VEDTA versé = TH en °F .
I.9 Dureté calcique ou THca :
- Prise : 100 ml ;
- 2 ml de soude ;
- 1 pincer de paton et rider ;
- Titré avec de l’EDTA ;
- Le résultat est donné par : TH (Mg) = TH (Mg, Ca) – TH Ca.
I.10 Titre alcalimétrique ou TA :
- Prise : 100 ml ;
- Verser quelques gouttes de phénolphtaléine ;
- Titré avec l’acide sulfurique ;
- Le résultat est donné par : TA = Vversé en °F.
I.11 Titre alcalimétrique complet ou TAC :
Si TA = 0, on continue l’opération.
- Verser 2 gouttes d’hélianthine sur l’échantillon précèdent ;
- Titré avec l’acide sulfurique H2SO4 jusqu’à virage orangé ;
- Le résultat est donné par : TAC = VH2SO4 versé en °F .
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page D
II. MODE OPERATOIRE DU JAR - TEST ET CHLORATION II.1 Le Jar - test :
Prélever l’eau brute dans un seau de 10l, noter son aspect ;
Mesurer la turbidité, le pH, le teneur en fer et éventuellement les matières organiques ;
Remplir les béchers jusqu’au trait 1000 ml avec de l’eau brute agitée ;
Brancher le floculateur ;
A l’aide d’une pipette, introduire dans chaque bécher des quantités croissante de réactifs ;
Placer les béchers sur le floculateur et abaisser les hélices dans l’eau ;
Effectuer une agitation rapide à 100tr/mn pendant 2mn, puis une agitation lente à 40tr/mn
pendant 20mn, noter le temps d’apparition des premiers flocs. Après 15mn d’agitation
lente, on évaluera la qualité de la floculation (aspect des flocs) ;
Laisser décanter 10 à15mn, noter la vitesse et la cohésion des boues ;
Siphonner la moitié de la hauteur d’eau de chacun des béchers ;
Contrôler le pH, la turbidité, le fer, les M.O. sur les eaux siphonnées ;
Noter chaque bécher selon la qualité de la floculation.
II.2 Chloration :
Prise : dix (10) échantillons de 100 ml de l’eau siphonner précédemment ;
Verser dans chaque échantillon une quantité croissante de hypochlorure de calcium ;
Couvrir les échantillons et laisser reposer 30 minutes ;
Après le temps de repos, verser quelques gouttes d’orthotoridine sur chaque échantillon ;
Mesurer au comparateur la concentration en chlore libre.
III. CALCUL DU DOSAGE DES REACTIFS POUR LES ESSAIS DE
TRAITEMENT :
Nous avons utilisé la formule de la pompe doseuse pour le calcul de taux de réactif utilisé
pour le traitement des eaux. Elle est donnée par :
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page E
Q x T = C x D
Essai au laboratoire :
Q = Volume à traiter (l)
T = Taux de traitement (mg/l)
C = Concentration solution mère (g/l)
D = Prise à partir de la solution mère (ml)
Essai sur le terrain :
Q = Débit à traiter (m3/h)
T = Taux de traitement (g/m3)
C = Concentration solution mère (g/l)
D = Débit pompe doseuse (l/h)
IV. CARACTERISTIQUE DES APPAREILS DE MESURE UTILISES AU
LABORATOIRE :
Turbidimètre hach 2100P/2100P ISO :
Appareil portable disponible en lumière blanche (2100p) et en infra rouge (2100p ISO). Il est
muni du 2100 Plui apportant une plus grande sensibilité de mesure sur une gamme plus large
allant de 0 à 1000 NTU
pH/ionomètre de paillasse – seven compact S220 Mettler Toledo :
Instrument universel de mesure de pH, de mV/ redox et de concentration ionique.
Plage de pH: -2000 à 2000
Précision relative du pH : +ou – 0.002
conductimètre :
Marque : WTW, modèle : LF 538, cellule de mesure : tetracon 325, erreur max : 0.5%
Mémoire de fin d’étude
RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa Page F
V. LE CODE DE L’EAU :
Les principales dispositions à retenir sur le code de l’eau sont :
→ Les ressources hydrauliques appartiennent à l’État dans leur totalité.
→ L’État est désigné comme le gestionnaire principal des ressources hydrauliques, et
responsable de leur protection
→ Dans le cadre de la protection des ressources nationales, des périmètres de protection sont
institués par déclaration d’utilité publique en vue de préserver les points de prélèvement
des eaux destinées à la consommation humaine.
→ L’État peut transférer une partie de ces ressources au profit d’une collectivité
décentralisée qui sera chargée d’en assurer la conservation et la gestion.
→ Le Code de l’Eau définit les utilisations prioritaires de l’eau en mettant au premier rang
l’approvisionnement en eau destinée à :
o la satisfaction des besoins en eau potable de la population ;
o la satisfaction des besoins en eau pour l’agriculture, la pêche et la pisciculture ;
o la satisfaction des besoins en eau pour la production d’énergie ;
o la satisfaction des besoins en eau pour l’industrie ;
o la mise en valeur de l’eau à des fins de navigation ;
o la mise en valeur de l’eau à des fins récréatives et touristiques
REMERCIEMENTS : ................................................................................................................. i
SOMMAIRE : ........................................................................................................................... iii
Liste des tableaux ...................................................................................................................... vi
Liste des figures ...................................................................................................................... viii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Partie 1 : L’ETUDE DE LA POLLUTION DE L’EAU DE LA RIVIERE ANDROMBA
VONTOVORONA ..................................................................................................................... 2
Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA POLLUTION DE L’EAU ............. 3
I. DEFINITION DE LA POLLUTION DE L’EAU : ............................................................ 3
II. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE POLLUTION DE L’EAU : ............................. 3
II.1. La pollution diffuse : .......................................................................................................... 3
II.2. La pollution ponctuelle : ..................................................................................................... 4
III. LES TYPES DE POLLUTION DE L’EAU ....................................................................... 4
III.1. La pollution de l’eau par l’agriculture : ............................................................................ 5
III.2. La pollution urbaine : ........................................................................................................ 5
III.3. La pollution de l’eau due aux activités industrielles : ....................................................... 5
III.4. La pollution de l’eau due à la pollution atmosphérique : .................................................. 5
IV. LES CAUSES DE LA POLLUTION D’UNE RIVIERE ET/OU D’UN LAC .............. 5
V. LA POLLUTION DE L’EAU DUE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ...................... 6
VI. L’EUTROPHISATION DES LACS : ............................................................................. 6
VII. LA QUALITE DE L’EAU : ............................................................................................ 7
VII.1. La qualité physico – chimique de l’eau : ......................................................................... 8
VII.2. La qualité microbiologique de l’eau : .............................................................................. 8
VIII. ESSAI DE TRAITEMENT DE L’EAU : le Jar – test .................................................... 8
IX. NORME DE QUALITE DE L’EAU : ......................................................................... 9
Chapitre II : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................... 10
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE : ........................................ 10
II. HYDROGRAPHIE DE VONTOVORONA : .................................................................. 13
III. LE CLIMAT ET LA PLUVIOMETRIE ....................................................................... 15
III.1. Le climat .......................................................................................................................... 15
III.2. Précipitation : .................................................................................................................. 16
IV. GEOLOGIE DE VONTOVORONA ............................................................................ 17
V. GEOMORPHOLOGIE, PEDOLOGIE ET OCCUPATION DES SOLS DE LA ZONE
D’ETUDE : .............................................................................................................................. 18
V.1. Géomorphologie : ............................................................................................................. 18
V.2. Pédologie : ........................................................................................................................ 19
V.3. Occupation des sols de la zone d’étude : .......................................................................... 19
VI. L’ACCROISSEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE : ...................... 20
Chapitre III : L’ETUDE DE LA QUALITE PHYSICO – CHIMIQUE DES
ECHANTILLONS D’EAU PRELEVES : matériels et méthodologie ..................................... 22
I. MATERIELS .................................................................................................................... 22
I.1. Echantillonnage : ............................................................................................................... 22
I.2. Matériels utilisés au laboratoire : ....................................................................................... 22
II. METHODOLOGIE ........................................................................................................... 24
II.1. Période de l’étude ............................................................................................................. 24
II.2. Description des états actuels de la zone d’étude :............................................................. 25
II.3. L’étude de la qualité de l’eau de la rivière Andromba au laboratoire .............................. 30
II.3.1. Le prélèvement d’échantillon d’eau sur le terrain ......................................................... 30
II.3.2. Analyse physico – chimique au laboratoire : ................................................................. 32
II.3.2.1 Analyses physiques ...................................................................................................... 33
II.3.2.2 Analyse chimique des échantillons d’eau : .................................................................. 34
II.3.2.3 Analyse volumétrique : ................................................................................................ 34
II.3.2.4 Analyse colorimétrique :.............................................................................................. 38
III. Conclusion partielle : .................................................................................................... 42
Partie II : INTERPRETATION DES RESULTATS DES ANALYSES ET PROPOSITION
DE SOLUTIONS ..................................................................................................................... 42
Chapitre I : RESULTATS DES ANALYSES AU LABORATOIRE ET INTERPRETATION
.................................................................................................................................................. 42
I. RESULTATS DE L’ANALYSE PHYSICO - CHIMIQUE DE L’EAU BRUTE DE LA
RIVIERE D’ANDROMBA ...................................................................................................... 42
I.1. Paramètres organoleptiques : ............................................................................................ 42
II. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L’ANALYSE : ........................................... 43
II.1. Paramètres physiques : ..................................................................................................... 44
II.1.1. La température de l’eau : ............................................................................................... 44
II.1.2. La turbidité : .................................................................................................................. 44
II.1.3. La conductivité : ............................................................................................................ 45
II.1.4. La minéralisation : ......................................................................................................... 45
II.1.5. Le pH : ........................................................................................................................... 46
II.2. Paramètres chimiques : ..................................................................................................... 46
II.2.1. Matière organique : ........................................................................................................ 46
II.2.2. Le fer : ........................................................................................................................... 46
II.2.3. Ammonium : .................................................................................................................. 47
II.2.4. Nitrite : ........................................................................................................................... 47
II.2.5. Nitrate : .......................................................................................................................... 48
II.2.6. Sulfate : .......................................................................................................................... 48
II.2.7. Chlorure : ....................................................................................................................... 48
II.2.8. Dureté de l’eau TH ou titre hydrométrique : ................................................................. 49
III. DISCUSSION : .................................................................................................................. 49
Chapitre II : SOLUTIONS PROPOSEES : traitement de l’eau et aménagement pour atténuer
la pollution de l’eau sur cette zone ........................................................................................... 51
I. PROPOSITION DE TRAITEMENT DE L’EAU BRUTE DE LA RIVIERE
ANDROMBA : perspective d’avenir ....................................................................................... 51
I.1. Traitement de l’eau : .......................................................................................................... 53
I.1.1. Essai de floculation ou le Jar- test : ................................................................................ 53
I.1.2. Essai de désinfection ou demande en chlore ou chloration : .......................................... 55
II. MESURE A PRENDRE POUR LIMITER LA POLLUTION DU RIVIERE
ANDROMBA : ........................................................................................................................ 57
II. 1. Stabilisation et végétalisation des rives : ......................................................................... 57
II. 2. Arrêt des cultures sur la digue : ....................................................................................... 58
II .3. Enrochement de la berge : ............................................................................................... 59
II.4. Remblayage de la digue rompu : ...................................................................................... 59
La proposition d’aménagement de la zone d’étude est illustrée dans la figure 55 suivante : .. 60
II. 4. Sensibilisation des habitants : .......................................................................................... 61
II.5. Installation de périmètre de protection : ........................................................................... 61
CONCLUSION ........................................................................................................................ 62
Bibliographie ............................................................................................................................ 64
ANNEXE .................................................................................................................................. A
I. MODE OPERATOIRE DES ANALYSES CHIMIQUE AU LABORATOIRE : ............... A
I.2 Matière organique : .............................................................................................................. A
I.3 Sulfate : ................................................................................................................................ A
I.4 Ammonium NH4+ : ............................................................................................................... B
I.5 Nitrite NO2- : méthode de Zambelli ...................................................................................... B
I.6 Nitrate NO3- : ........................................................................................................................ B
I.7 ChlorureCl- : ......................................................................................................................... B
I.8 Dureté totale TH : ................................................................................................................ C
I.9 Dureté calcique ou THca : ................................................................................................... C
I.10 Titre alcalimétrique ou TA : .............................................................................................. C
I.11 Titre alcalimétrique complet ou TAC : .............................................................................. C
II. MODE OPERATOIRE DU JAR - TEST ET CHLORATION ......................................... D
II.1 Le Jar - test : ....................................................................................................................... D
II.2 Chloration : ......................................................................................................................... D
III. CALCUL DU DOSAGE DES REACTIFS POUR LES ESSAIS DE TRAITEMENT :
D
IV. CARACTERISTIQUE DES APPAREILS DE MESURE UTILISES AU
LABORATOIRE : ...................................................................................................................... E
V. LE CODE DE L’EAU : ...................................................................................................... F
TABLE DE MATIERE ......................................................................................................... - 1 -
Titre du mémoire :
La pollution de l’eau de la rivière Andromba Vontovorona : analyse physico –
chimique et proposition de solution.
Présentée par : Mlle RAKOTOMIHAJARIVO Hobisoa
Contact : +261 34 18 813 49
e-mail : [email protected]
Nombre de pages : 92
Nombre des tableaux : 32
Nombre des figures : 55
RESUME :
Ce travail a pour objectif de détecter les sources de la pollution de la rivière Andromba à
Vontovorona afin d’en proposer une solution de dépollution. Des échantillons d’eau ont été
prélevés et analysés au laboratoire du DEXO de la Jirama Mandroseza. Le résultat de cette
analyse nous a permis de définir réellement les éléments polluants présents en excès dans
l’eau. Nous avons ainsi proposé des solutions pour atténuer la pollution afin de maintenir la
qualité naturelle de l’eau de la rivière. Par cette étude, nous recommandons, comme
perspective, d’utiliser la rivière Andromba pour renforcer l’alimentation en eau du lac
Lohazozoro pour l’adduction en eau potable de la commune pour la génération future.
Mots clef : eau, pollution, analyse, Andromba
ABSTRACT:
This work aims to detect the source of Andromba River’s pollution in Vontovorona in order
to propose a depollution solution. Samples of water were taken and analyzed in the laboratory
of DEXO Jirama Mandroseza. The result of this analysis allowed to really defining the
polluting elements present in excess on the water. We have proposed a solution to attenuate
the pollution and maintain the natural quality of the water. At the last, we recommend to use
the river to reinforce to feed the Lohazozoro Lake for the drinking supply of the commune for
the future generation.
Keywords: water, pollution, analysis, Andromba
Rapporteur : Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas Jacques