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Charlotte VALERIUS DE BEFFORT UFR 6 MITSIC ( Mathmatiques, Informatique, Technologies, Sciences d e l'Information et d e la Communication)

Mmoire professionnel : Master 2 Gestion de linformation et du document

Sous la direction de Mme Alexandra SAEMMER

Amliorer la visibilit dune bibliothque grce un portail Internet thmatique Les enjeux de la communication

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Tous droits rservs.

Image tire dun film : C olenso BBDO (Produced by), M Studio Andersen ( Animated by). The NZBookCouncil. R alis l e 18 novembre 2009. Disponi- ble s ur :

Stage effectu du 1er fvrier au 31 juillet 2010 A lInstitut universitaire dhistoire de la mdecine et de la sant publi- que (IUHMSP) Lausanne (Suisse) Encadr par Mme Daniela VAJ

Le succs nest pas la cl du bonheur. Le bonheur est la cl du succs. Si vous aimez ce que vous faites, Vous aurez du succs. Albert Schweitzer

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Remerciements Cette page tmoigne de ma reconnaissance envers ma matre de stage madame Daniela Vaj, res- ponsable du centre de documentation. Je tiens lui exprimer toute ma gratitude pour la confiance quelle ma accorde durant ce projet ainsi quau docteur Pierre-Guy Chassot, prsident de la Fon- dation Chassot, pour le temps quil ma consacr et la patience dont il a fait preuve tout au long du projet. Je tiens remercier galement toute lquipe de lInstitut pour sa disponibilit et son accueil cha- leureux. Je remercie galement lensemble des personnes que jai pu contacter durant mon stage et qui mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

mont toujours reue avec courtoisie ; et plus particulirement madame Isabelle de Kaenel pour sa prcieuse aide pour les bases de donnes mais aussi Jean-Marc Delacretaz et Pablo Iriarte pour leurs comptences informatiques. Je remercie galement madame Alexandra Saemmer qui a pris le temps deffectuer les lectures et re-lectures ncessaires ce travail, ainsi que pour ses conseils aviss. Pour les mmes raisons, je remercie galement Elodie Goutagny et son il avis pour les fautes dorthographe ainsi que de syntaxe. Plus personnellement, je remercie Romain Mermet qui ma souvent rendu service en informatique lors de la ralisation du portail mais aussi Thomas Mouchet qui a mis ma disposition son savoir sur Photoshop et ma permise de raliser la dernire maquette de ce mmoire.

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Rsum Dans le cadre du Master GID (Gestion de lInformation et du Document) dlivr par l'Universit de Paris VIII, j'ai effectu mon stage pratique de deuxime anne de master d'une dure de quatre mois et demi temps plein lInstitut dhistoire de la mdecine et de la sant publique (IUHMSP) Lausanne (Suisse). LIUHMSP hberge un fonds douvrages concernant lthique mdicale appar- tenant une Fondation prive : la Fondation Chassot et Guex. Dans un soucis daccrotre la visibili- t de ce fonds ainsi que celle de la bibliothque, nous avons dcid de crer un portail web th- matique autour de lthique mdicale. Je fus donc amen raliser ce portail : interviews, slec- tion de bases de donnes, ralisation technique, choix de lidentit graphique, communication ins- titutionnelleVous trouverez le rsultat de ce travail de fin dtude (le portail) en ligne : www.chuv.ch/ethiquemedicale. Lobjectif de ce mmoire est de rflchir laccroissement de la mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

visibilit dune bibliothque grce un portail Internet thmatique et de dvelopper plus spcifi- quement dans le cadre de cette rflexion les enjeux de la communication. Ainsi, nous ferons le lien tout au long de ce mmoire entre pense thorique et loutil cr. Nous verrons ainsi que le por- tail a t pens et ralis dans une optique de communication optimale, nous dcrypterons cha- que choix et rflchirons limpact que le portail a ou aura en terme de visibilit pour la biblio- thque.

Mots-cls : Portail Internet, communication, liens profonds, visibilit, bibliothque, web 2.0, bases de donnes.

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Table des matires Introduction____________________________________________________________________ 7 I. Le lien entre Ethique mdicale, Institut dhistoire de la mdecine et la Fondation Chassot et Guex__________________________________________________________________________ 9 1. La visibilit : un enjeu communicationnel pour les deux parties _____________________________ 9 1.1 La Fondation Chassot et Guex : Un gage d e visibilit pour la Fondation _____________________________9 1.2 LInstitut et la b ibliothque : Un gain d intrt en t erme d e p ublic ________________________________10 2.1 Lthique m dicale _______________________________________________________________________12 2.2 Un portail pour valoriser le fonds____________________________________________________________15

2. Un thme, un outil, un projet _________________________________________________________ 12

II. Communiquer sur Internet : une rflexion spcifique ______________________________ 22 1. Les ressources mettre en valeur : un enjeu stratgique __________________________________ 22 1.1 Internet : une concurrence d loyale ? ________________________________________________________22 1.2 Les bases de donnes : un univers complexe __________________________________________________26 2.1 Une architecture parlante et efficace ________________________________________________________33 2.2 Sadapter une politique contraignante ______________________________________________________39

2. Utilit et faisabilit _________________________________________________________________ 33

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III. Une communication cible ____________________________________________________ 43 1. Communiquer pour intresser lthique ________________________________________________ 43 1.1 Un public cible mais une porte ouverte aux autres __________________________________________43 1.2 Toucher un public d initi : le graphisme comme point dappui ___________________________________46 2.1 La promotion ____________________________________________________________________________54 2.2 Le rfrencement ________________________________________________________________________57

2. Communiquer pour faire connatre le site ______________________________________________ 54

IV. Communiquer, Partager, Collaborer _________________________________________ 62 1. Offrir des services e n ligne ___________________________________________________________ 62 1.1 Proposer des outils web 2.0 ? _______________________________________________________________62 1.2 Etre une rfrence hors les murs _________________________________________________________65 2.1 Les flux RSS et les n ewsletter _______________________________________________________________67 2.2 Evaluation et volution du site______________________________________________________________69

2. Etre dynamique ____________________________________________________________________ 67

Conclusion ____________________________________________________________________ 73 Bibliographie __________________________________________________________________ 75 1. Ouvrages __________________________________________________________________________ 75 2. Articles scientifiques ________________________________________________________________ 77 3. Travaux universitaires _______________________________________________________________ 80 4. Actes de colloque ___________________________________________________________________ 82 5. Cours _____________________________________________________________________________ 83 6. Sites web __________________________________________________________________________ 83

Table des annexes ______________________________________________________________ 85

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Table des illustrations

Annexe n 1 - Rsultats de lenqute pralable la cration du portail______________________________ 86 Annexe n 2 - Plan de classement des ouvrages du Fonds Chassot _________________________________ 90 Annexe n 3 - Adaptation du plan de classement pour raliser larborescence du portail _______________ 91 Annexe n 4 - Maquette du futur intranet du CHUV avec m enus droulants _________________________ 93 Annexe n 5 - Capture dcran du blog Corps et mdecine : http://blogs.univ-tlse2.fr/corpsetmedecine/ __ 94 Annexe n 6 - Capture dcran du s ite Ethos : http://www.unil.ch/ethos ____________________________ 95

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Introduction Etre visible sur Internet, intresser les internautes lthique et faire autorit dans ce domaine, apporter des ressources aux chercheurs, valoriser le fonds dthique mdicale et faire le lien aux yeux du public entre lInstitut universitaire dhistoire de la mdecine et de la sant publique (IUHMSP) et lthique mdicale : tel tait le dfi relever en fvrier 2010 lors de mon arrive lIUHMSP. Cette ambition de valorisation et douverture du fonds dthique de la bibliothque sur la toile est davantage dveloppe par Yves Alix, derrire lobjectif purement formel davoir une prsence sur Internet se cache lenjeu de mettre en valeur ce que chaque tablissement peut of- frir de spcifique, travers ses collections, ses locaux, ses services. 1 Dans le cadre de ce mmoire labor partir du stage, nous fournirons des pistes de rflexion et daction visant valoriser un fonds documentaire en amliorant la communication de la bibliothque sur ce fonds, car comme mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

le signalent Isabelle Baune et Jacques Perriault Un des ennemis les plus insidieux des biblioth- ques est un dficit en terme de communication et dimage 2. En effet, les bibliothques se per- oivent naturellement du ct de linformation 3 ; on peut pourtant se poser la question des liens plus ou moins harmonieux entre ces deux concepts : information et communication dans le monde des bibliothques. Tout dabord essayons de dfinir (sans prtention lexhaustivit, bien sr, car la littrature scien- tifique consacre cette question est trop nombreuse pour prsenter toutes les approches dans le cadre de ce mmoire) ce quest linformation. Nous dfinirons ensuite ce quest la communica- tion. Christine Costeceque dfinit linformation par ce quelle reprsente : Linformation reprsente conjointement un ensemble de donnes, une production sociale et un acte de communication. 4 Eric Sutter dfinit linformation par sa relation troite avec la communication en expliquant : Informer, cest communiquer ; cest faire entendre linformation signifiante, le signal qui va faire agir. La communication est la fois un moyen dinformer et de sduire. 5 Communiquer vient du latin communicare qui signifie mettre en commun, tre en contact avec. [] Actuelle- ment, lide de communication renvoie principalement aux concepts recouverts par les termes de 1

LIZIARD, David. Partie. 6 : La communication de la bibliothque sur internet. p . 379-388, i n ALIX, Yves ( dir.). Le mtier de bibliothcaire. Editions du Cercle de la Librairie. 12 me dition, 2010. 2 3 4

BAUNE, Isabelle et PERRIAULT, Jacques, Bibliothques de lecture publique , Bulletin des Bibliothques de France, 2005, n 1, p. 13-16. de MIRIBEL Marielle. L'information et la c ommunication en bibliothque. Communication et langages. N120, 2me

trimestre 1999. p 2 .

COSTECEQUE, Christine. Concevoir un service de rfrence en ligne des mdiathques franaises du rseau britannique : enjeux informationnels e t territoriaux. Janvier 2006 : Mmoire dtude s ous la direction dOlivier Planchon. Diplme de c onservateur de bibliothque. p. 9.

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SUTTER, Eric. Le marketing des services dinformation. Paris : ESF, 1994. p. 157.

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transmettre, propager, diffuser, rpandre. 6 Les notions qui nous paraissent intressantes dans le cadre de notre projet sont celles de transmission et de diffusion . Le portail mis en place a pour objectif la transmission dun savoir et de connaissances, mais aussi, la volont de dif- fusion de ces connaissances. Lenjeu de ce portail est de parvenir tablir une connexion directe entre thique mdicale et IUHMSP et de ce fait, daccrotre la visibilit de la bibliothque de lIUHMSP. Cest dailleurs lobjet de ce mmoire que de rflchir laccroissement de la visibilit dune bibliothque grce un portail Internet thmatique et de dvelopper plus spcifiquement dans le cadre de cette rflexion les enjeux de la communication. Nous allons donc tudier les at- tentes et les besoins de la bibliothque et de la Fondation par rapport au portail ; limportance dune prsence sur Internet pour une bibliothque scientifique ; la communication institutionnelle et spcifique ce projet et enfin lvolution de celui-ci vers une communication plus personnalise et collaborative, inspire du concept du web 2.0 . mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

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de MIRIBEL Marielle, L'information et la c ommunication en bibliothque, op.cit., p. 3.

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I. Le lien entre Ethique mdicale, Institut dhistoire de la mdecine et la Fondation Chassot et Guex 1. La visibilit : un enjeu communicationnel pour les deux parties 1.1 La Fondation Chassot et Guex : Un gage de visibilit pour la Fondation

Le 14 dcembre 1988 est sign chez le notaire lacte constitutif de la Fondation Ren Chassot pour lthique mdicale. En 2002, la mort de son secrtaire (Dr. Guex), la Fondation Chassot change de nom et devient la Fondation Chassot et Guex pour lthique mdicale. En 1998, la Fondation possde cent cinquante ouvrages insrs dans la bibliothque de monsieur Guex. La Fondation souhaite alors mettre disposition du grand public cette collection, qui va progressivement sagrandir raison de deux cents ouvrages par an. mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

De par le domaine couvert par son fonds, la Fondation songe dans un premier temps hberger celui-ci la bibliothque de la facult de mdecine. Puis, en rencontrant le doyen de la facult de mdecine de lpoque, le professeur Claude Peret, celui-ci lui conseille de se tourner vers lInstitut dhistoire de la mdecine et de la sant publique davantage intress par les sciences humaines donc correspondant mieux au milieu transversal de lthique mdicale. De plus, le docteur Lazare Benaroyo connaissait le directeur de lInstitut, le professeur Vincent Barras, facilitant ainsi la prise de contact. Le contrat sign par les deux parties stipule que la Fondation finance lachat des ouvrages (elle les choisit, les commande et leur attribue une cote) la bibliothque prend ensuite en charge le catalo- gage et lquipement de ces ouvrages. Les ouvrages restent la proprit de la Fondation. LInstitut peut, sil le souhaite, soumettre une proposition dachat la Fondation. En contre-partie, lInstitut offre ses locaux et la bibliothque assure la gestion du fonds. La biblio- thque consacre ainsi deux cents heures par an en moyenne au fonds de la Fondation Chassot. Ces heures comprennent le catalogage, lquipement, le prt et le rangement des ouvrages. En 2009, deux cent trente-trois ouvrages du fonds Chassot ont t emprunts lInstitut dHistoire de la mdecine et de la sant publique. De 1995 2003, la Fondation a financ un poste denseignant en thique (Dr. Lazare Benaroyo, Privat Docent) la facult de mdecine de Lausanne. A compter de 2003, le poste a t pris en charge par la facult de biologie et mdecine de lUniversit de Lausanne, le docteur Lazare Bena- 9

royo est nomm professeur en 2007 et la Fondation a pu continuer constituer sa bibliothque. Actuellement, le fonds dthique hberg par la bibliothque de lIUHMSP est constitu de deux mille cinq cents ouvrages et de dix-sept priodiques (quatorze vivants et trois morts). La Fondation, en hbergeant ses ouvrages la bibliothque de lInstitut profite gratuitement des services de professionnels de la documentation et permet son fonds dtre prsent dans le plus grand catalogue de Suisse Romande et de gagner ainsi une visibilit considrable. Cependant, la Fondation reste trs peu connue car lors des entretiens prliminaires la cration du portail, seu- les huit personnes sur dix-huit la connaissaient (dont quatre faisaient partie du comit de la Fon- dation). Au-del des intrts de la Fondation dtre hberge lInstitut nous allons voir que la bi- bliothque et lInstitut ont galement un intrt dans cet hbergement. mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

1.2

LInstitut et la bibliothque : Un gain dintrt en terme de public LInstitut et lthique mdicale

L'Institut universitaire d'histoire de la mdecine et de la sant publique (IUHMSP) a t cr juridi- quement le 12 juin 1987, sous l'impulsion du professeur Michel Dolivo7 et inaugur le 12 octobre 1989 Lausanne. LIUHMSP a t dirig jusquen 1993 par M. G. Saudan, puis ad interim, jusquen 1995, par le prof. J.J. Dreifuss. Depuis 1995, il est plac sous la direction de Vincent Barras, profes- seur ordinaire lUniversit de Lausanne. LIUHMSP a pour mission de dvelopper la recherche et lenseignement en histoire sociale, cultu- relle, pistmologique de la mdecine et des sciences de la vie, ainsi que dans celui des tudes so- ciales et de la mdiation culturelle de la mdecine et des sciences. Aujourdhui dirig par le pro- fesseur Vincent Barras, lInstitut est compos de Martine Meyer, responsable collections, icono- graphie, archives, dEliane Lehmann, secrtaire ainsi que de dix chercheurs, vingt-neuf collabora- teurs libres8 et sept doctorants. La recherche mene au sein de lIUHMSP privilgie les approches transversales, via des thmatiques telles que le rapport mdecine-socit, la relation mdecin- 7

DOLIVO, Michel. Ds 1945, s e s pcialise dans la recherche exprimentale sur la physiologie du systme nerveux, l'institut de physiologie de l'universit de Lausanne, l'universit libre de Bruxelles et Johns H opkins Baltimore. Professeur ordinaire (1963-1986) de pharmacologie Lausanne. Ses travaux sur l es relations entre ultrastructure et fonction de l a cellule nerveuse dans diffrentes conditions mtaboliques lui valent le prix Marcel Benoist en 1968. Membre du c onseil de la recherche a u Fonds national s uisse de la recherche scientifique (1972-1984). Vincent Barras. Disponible s ur : Un collaborateur libre est dfini c omme tant un chercheur en relation troite avec lInstitut dhistoire de la mdecine en raisons de r echerches menes dans le domaine de lhistoire de la mdecine, tout en ayant par ailleurs, dans c ertains cas, des attaches institutionnelles bien dfinies dans dautres universits (Fribourg, G enve). Ces collaborations reprsentent pour c hacun dentre eux un temps de travail de lordre de 10 20% maximum. Vincent Barras

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malade, ou encore la construction des pratiques et des concepts mdicaux. Dailleurs, lthique est une discipline transversale reliant les sciences humaines et la mdecine. Lunit dthique, gre par le professeur Lazare Benaroyo, initialement intgre au Centre Hospi- talier Universitaire Vaudois (CHUV) a t rattache lInstitut en juillet 2010. Lthique fait donc dsormais entirement partie des activits de lInstitut. Des sminaires seront organiss autour de lthique mdicale au sein de lInstitut compter de septembre 2010. Lthique mdicale devient donc une activit, un domaine pleinement assimil lInstitut et la communication autour du fonds hberg lInstitut se fera en parallle ce rattachement pour lui donner encore plus de poids. La bibliothque et lthique mdicale

La Bibliothque de lIUHMSP a ouvert ses portes au public au printemps 1990. Danile Calinon en mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

a t la bibliothcaire responsable de mars 1990 juillet 2008. En septembre 2008, Daniela Vaj lui succda. Ds 1990, les livres furent catalogus dans le catalogue du Rseau des bibliothques de Suisse occidentale : rro9. La bibliothque tait administrativement rattache lInstitut jusquen mars 2005, anne au cours de laquelle, dans une logique doptimisation des ressources du centre hospitalier universitaire vaudois la bibliothque fut rattache aux bibliothques universitaires de mdecine et sant publique, tout en stipulant que la bibliothque restait physiquement sur le site de lInstitut. Actuellement, la bibliothque est dirige par Daniela Vaj (environ vingt-cinq heures par semaine) ; y travaillent aussi une assistante en information documentaire : Manoo Gobin (environ dix-sept heures par semaine), ainsi que, avec un contrat dure dtermin, un assistant en information documentaire, Jonathan Weber (20 heures par semaine) et une apprentie Agent en Information Documentaire (AID) : Caeiro Liliana (trente-deux heures par semaine). Les domaines privilgis de la bibliothque sont : l'histoire de la psychiatrie et des neurosciences, la philosophie de la mdecine et l'thique mdicale, l'histoire de la mdecine antique, l'histoire des hpitaux et des institutions mdicales, l'histoire de la mdecine en Suisse, plus particulire- ment dans le canton de Vaud. La bibliothque possde une collection de plus de trente mille ti- tres. Le fonds ancien (livres publis entre le XVIme et le XIXme sicle) de la bibliothque est

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RRO (REseau ROmand) est l e catalogue des bibliothques de Suisse occidentale. Il regroupe des bibliothques universitaires, publiques et patri- moniales des cantons de Genve, Fribourg, Jura, Neuchtel, Valais et Vaud. RRO est un catalogue encyclopdique donnant a ccs non s eulement des rfrences bibliographiques, mais galement des documents numriques (thses, revues lectroniques, images, c ollections patrimoniales numrises). RRO recense environ 6 six millions de livres, deux c ent vingt mille titres de revues, ainsi que des archives, des partitions musicales, des DVDs, des CDs, des vidocassettes, des thses, des revues lectroniques, etc. Il est accessible s ur Internet ladresse s uivante : http://opac.rero.ch

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compos de quatre mille sept cents titres. En outre, la bibliothque reoit une centaine de prio- diques spcialiss. Certaines revues sont consultables en ligne dans la base de donnes PERUNIL10. Accueillir le fonds dthique mdicale la bibliothque permettait douvrir le public dintresss non plus seulement aux chercheurs11, mais aussi des cliniciens et praticiens12 confronts dans leur travail ces questions. Ce nouveau public, attendu et souhait en accueillant ce fonds, ne sest malheureusement pas manifest. Par contre, le fonds est devenu une rfrence pour les tu- diants de la facult de mdecine. LInstitut et la bibliothque en accueillant ce fonds espraient attirer un nouveau public : les prati- ciens. Mme si ceux-ci ne sont pas venus, ce sont les tudiants qui sont demandeurs en thique. Le portail aura donc pour vocation dintresser les praticiens lthique et de rpondre leurs be- soins distance, devenant ainsi un outil de mdiation entre la bibliothque et les praticiens. Nous allons maintenant voir ce quest lthique mdicale mais aussi ce quest un portail et les enjeux lis mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

la cration dun tel produit hypermdiatique.

2. Un thme, un outil, un projet 2.1 Lthique mdicale Lthique mdicale : dfinition Lthique vient du mot grec Aethos qui signifie le comportement individuel, par rapport celui de la Socit, comportement non spontan, mais mrement rflchi et qui ne laisse pas de place limprovisation. Aujourdhui, comme le signale Christian Herve lthique mdicale est une disci- pline qui sest impose dans les sciences humaines linterface entre la mdecine, la biologie, la philosophie, la psychologie et lanthropologie dans le dbut des annes 1990 en France, dans la continuit de mouvements sociaux constitus dans les pays anglo-saxons dans la seconde moiti du 20me sicle. 13 Cependant, il faut bien distinguer lthique et la morale qui sont deux notions distinctes. Paul Ricoeur a bien rsum : au del de la morale : lthique . Lthique est dans une vise, de lordre de linterrogation, de la recherche, alors que la morale est une obligation. Lintrt actuel, pour le domaine de lthique mdicale a t suscit par le progrs des donnes scientifiques d e la mdecine. Dans le pass, le praticien, navait pas d autres alternatives sinon la gurison, du moins la d iminution, ou la suppression d e la souffrance. Dans le pass, aucun m de- cin nprouvait un besoin de considrer le concept de la mort. Aujourdhui, avec les nouvelles

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Perunil est une base de donnes produite par les bibliothques universitaires de Lausanne qui donne accs a u texte intgral de revues lectroni- ques. Elle est accessible depuis les sites de luniversit et du CHUV ladresse s uivante :

Philosophes, membres de commission dthique, organisations i nternationales (UNESCO, OMS) Mdecins g nralistes, cliniciens HERVE, Christian. Essai sur une dfinition de lthique mdicale. p.1 . Disponible s ur :

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techniques, qui permettent de maintenir un organisme vivant, le diagnostic de la mort obit des rgles scientifiques bien dfinies, par les t extes lgaux, qui dfinissent la mort crbrale. Au- jourdhui les acquisitions rcentes et vertigineuses dans plusieurs domaines, telles la recherche, lexprimentation, les investigations, les thrapeutiques mdicales et chirurgicales sur le malade et mme sur le foetus, les transplantations dorganes, la fcondation assiste et autres acquisi- tions renouveles, crent des dilemmes pour lesquels, le mdecin na pas de rponse, toute prte, et qui ncessitent la rflexion individuelle ou de lquipe soignante avant toute dcision thrapeutique. Or il y est souvent confront seul et a un devoir de rponse ou dimprovisation, qui est cens contenter les exigences scientifiques et celles du respect de la personne humaine, de la morale, d e la culture, d e la religion, les intrts d e la communaut et d e la justice distribu- 14 tive d es soins.

Pour aider le praticien dans son exercice des rgles thiques, des codes sont rgulirement mis jour.

Les codes Lthique mdicale est celle qui pour toutes les dcisions m dicales thrapeutiques, prventives, de recherche et dexprimentation, nous fournit d es directives p ropres dicter notre comporte- ment, pour la meilleure d es conduites possibles, dans le respect de la dignit humaine, d e la mo- rale, de la dontologie, d es lois, et dun serment p rt pralablement lexercice de la profession mdicale. Cest le serment dHippocrate que le mdecin prte avant lexercice de sa profession. Ce serment vieux de plusieurs sicles reste inamovible et continue de garantir lart mdical, son humanisme, sa d ignit et le respect des patients et de leur entourage. 15

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Le serment dHippocrate rdig au IVme sicle av. J-C reste jusquau XIXme sicle une rfrence exprimant des rgles fondamentales respecter et constituant un lien solide pour les mdecins : avec ce texte, ils engagent leur vie professionnelle. Cependant, cause de lexprience de la seconde guerre mondiale et des exprimentations sur les tres humains menes notamment dans les camps de concentration, le serment dHippocrate a t jug insuffisant et a t complt par le code de Nuremberg labor en 1947. Le code de Nu- remberg est nomm ainsi cause des procs de Nuremberg, men par un tribunal militaire inter- national qui a dfini les crimes contre lhumanit et qui a jug les responsables politiques de lEtat allemand, assist par un tribunal militaire amricain constitu pour juger certains mdecins alle- mands responsables de crime de guerre et de crimes contre lhumanit. Claire Ambroselli nous explique la cration de ce code et sa signification : [] le Tribunal militaire amricain, avant de prononcer sa sentence, a jug ncessaire de dfinir dix rgles dthique mdicale labores par- tir de linstruction du procs (expertises, consultation, interrogatoires des accuss). Ces dix r- gles, quon appelle depuis le Code de Nuremberg, tmoignent directement, la fois de la crise de 14 15

HAMZA, B chir et B EN SALAH, Nabil. L thique mdicale en question. Ses a pplications lge prscolaire. p. 1-2 . Disponible s ur : Ibid, p. 1-2 .

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lthique mdicale et dune bauche de solution propose dans ces conditions tragiques. 16 Claire Ambroselli continue en dfinissant la spcificit et limportance du code de Nuremberg pour lthique : Limportance du Code de Nuremberg tient autant au nouveau type de texte quil reprsente quau contenu de ses p rincipes. A la base de ces nouveaux p rincipes : le consentement volontaire du sujet. Cest le premier principe exprim, la diffrence des directives allemandes de 1931 qui commencent par les exigences scientifiques et par les nouvelles obligations du m decin, consid- r comme responsable de la vie et d e la sant de chaque individu, sans insister, comme le texte de Nuremberg, sur la ncessit absolue du consentement volontaire dun sujet exprimental qui jouit d e capacit lgale totale pour consentir. Cest ce principe [dautonomie du patient] qui transforme fondamentalement la relation mdicale et qui devra tre peu peu mise en uvre 17 dans les socits modernes.

Ainsi, selon Claire Ambroselli, Du Serment dHippocrate au Code de Nuremberg, la crise de lthique mdicale tmoigne de la place fondamentale de la mdecine dans la culture occiden- tale. 18 Cependant, les rgles de lthique tant dpendantes des progrs et de lvolution des mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

socits, dautres codes ont t noncs aprs celui de Nuremberg notamment celui dHelsinki (1964), de Tokyo (1975) puis de Paris (2005). Mais le code de Nuremberg est llment dclen- cheur dans le dveloppement des principes dthique mdicale qui ont abouti des comits dthique mdicaux ou nationaux et des runions internationales de biothique.

Les comits dthique

Le 2 dcembre 1983, Franois Mitterand, prsident de la Rpublique franaise, participait la pre- mire runion de travail du Comit consultatif national dthique pour les sciences de la vie et de la sant, cr par dcret quelques mois plus tt. Le Prsident venait prciser les enjeux de cette cration : Jirai tout d e suite lessentiel. La science daujourdhui p rend souvent lhomme de vitesse. Il faut essayer dy remdier : voil dans le domaine qui est le vtre, la raison dtre du comitLe dve- loppement de la recherche nous contraint des interrogations plus fondamentales encore. Quest ce que la mort, si les progrs d es t echniques d e ranimation permettent une survie v g- tative presque indfinie ? Quest ce que la vie, si lon peut en reconstituer les lmnts ? Quest ce que la personne, si lexprimentation gntique permet dagir sur les identits ? (Allocution prononce le 2 dcembre 1983).

La Suisse est une confdration il ny a donc pas dorganisme dEtat comme en France. Mais ds 1943, les cinq facults de mdecine, les deux facults de mdecine vtrinaire ainsi que la Fdra- tion des mdecins suisses (FMH) fondrent lAcadmie Suisse des Sciences Mdicales (ASSM). Celle-ci a pour mission de clarifier les problmes thiques lis au dveloppement de la mdecine et de ses consquences sur la socit, mener une rflexion approfondie sur lavenir de la mde- 16 AMBROSELLI, Claire. Lthique mdicale. Paris : Presses Universitaires de France, Que sais-je ?, n2422. 1988, p. 4. 17 18

Ibid, p. 108. Ibid, p. 117.

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cine et sengager dans la politique des hautes coles, de la science et de conseiller lattention des politiciens et des autorits; enfin assurer la communication entre la mdecine scientifique et la pratique. Bchir Hamza et Nabil Ben Salah spcifient le rle et les missions quont les comits dthique nationaux : Le Comit dEthique [Les comits d thique nationaux] na nullement la prtention, ce qui serait contraire sa mission, dapporter des solutions toutes faites dans un domaine aussi sensible et volutif, que la biotechnologie. Il n a pas non plus le pouvoir de lgifrer ou d e rglementer ; t- ches qui appartiennent au pouvoir lgislatif ou aux autorits comptentes. Nanmoins d e par sa qualit nationale et consultative, il est une rfrence la dtermination des implications thi- ques de la politique de sant et un gage du respect du progrs et du respect de la personne 19 humaine.

Lthique est donc dsormais une discipline part entire et rglemente grce des conventions internationales. Jusquici, la Fondation na eu aucune politique de communication et lobjectif du portail tait de crer un outil de communication part entire afin de promouvoir simultanment mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

lthique et la Fondation. tre prsent sur Internet rpond une volont douvrir le fonds dautres personnes quaux spcialistes et de pouvoir toucher un public qui na pas le temps de se dplacer (les actifs) ou qui na pas connaissance de ce fonds. Nous allons dsormais voir grce quel support nous avons essay de dvelopper lintrt envers lthique mdicale et tous les en- jeux lis au choix du support. 2.2 Un portail pour valoriser le fonds Lthique mdicale soulve parfois des questions particulirement dlicates, comme, par exemple, leuthanasie. Cest lorsque le thme est en vogue quil est le plus difficile de trouver une in- formation pertinente et certifie. Cest donc l lobjectif de notre portail : apporter lusager une information de qualit, valide par un expert, mais aussi de lui apporter des ressources accessibles dans un lieu identifi. En effet, lthique est une discipline transversale que lon retrouve dans de nombreuses bases de donnes mdicales sans pour autant que celles-ci soient spcialises dans cette discipline. De plus, le fonds de la Fondation Chassot et Guex avec deux mille cinq cents ou- vrages est trs riche et est unique en Suisse Romande. Ainsi, afin de dvelopper lintrt pour lthique mdicale, nous avons dcid de crer un portail entirement ddi ce thme, en mettant au second plan la bibliothque. En effet, le fonds ap- partenant une Fondation prive, il fallait parvenir faire de la promotion pour la Fondation et faire le lien avec la bibliothque. Lobjectif tait donc, au travers de la promotion de lthique, dencourager les internautes venir consulter les ouvrages de la Fondation Chassot la biblioth- 19

HAMZA, Bchir et BEN SALAH, Nabil. Lthique mdicale en question. Ses applications lge prscolaire. op. cit., p. 4 .

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que. La bibliothque est ainsi omniprsente sur le portail, mais tout en restant discrte et en met- tant lhonneur et au premier plan lthique mdicale. En cela le portail est dit vertical , cest- -dire quil sadresse un public spcialis et est fdr autour dun sujet, on peut aussi parler de portail de niche ou sous-portail 20 Lobjectif de ce portail, malgr son identit fortement mar- que par lthique mdicale est dimposer la bibliothque comme une rfrence dans le domaine. La mdiathque de Dole dans le Jura, a adopt la mme stratgie de communication avec succs. En effet, celle-ci a mis sur pied un blog thmatique intitul Mdiamus. Celui-ci est peru d'abord comme un blog thmatique musical, avant d'apparatre comme un service de la bibliothque de cette ville. Ce positionnement lui permet d'tre class soixante-dixime sur les cent blogs les plus remarqus dans le classement propos par Wikio en novembre 2009, classement composant la communaut d'intrt des amateurs de musique. 21 Lobjectif de notre portail est le mme mais loutil propos diffre rellement, notamment aussi de par le public cibl. Les mdias sociaux mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

(blogs, wiki) ne sont pas estims par les chercheurs et praticiens (nous reviendrons sur cet as- pect en quatrime partie) cest pourquoi nous avons dcid de raliser un portail documen- taire considr comme beaucoup plus fiable par les chercheurs. En effet, un portail met en u- vre un vritable cycle de gestion de linformation [] depuis lidentification des sources jusqu leur diffusion. 22 car avant la mise en place du portail, linformation est dj prsente, mais parpille, mal prsente ou mal indexe, ce qui la rend difficile trouver et exploiter 23. Le travail didentification des sources constitue une brique tout fait essentielle dans la construction dun portail car lintrt dun portail rside en grande partie dans le contenu de ses liens hypertex- tes. Un portail na pas de contenu propre lui, cest une passerelle pour accder des rsultats si- tus ailleurs. Les liens vers lesquels pointent un portail forment donc lintrt et la richesse de cet outil. Si les sources slectionnes sont intressantes et riches alors le portail sera considr comme une rfrence dans son domaine. Au-del de limportance de la slection celle de la diffu- sion, cest--dire la manire de prsenter les sources de faon claire et facile daccs est essen- tielle : cest la cl de lutilisation dun portail 24 nous reviendrons sur ce point en deuxime par- tie. 20 STILLER Henri., Le portail, outil fdrateur dinformation et de connaissances, Documentaliste-Sciences de linformation 2001, vol. 38, n1. p. 40. Disponible sur : 21 MERCIER, Silvre. Quelle identit numrique institutionnelle pour les bibliothques et les centres documentaires, Documentaliste - Sciences de l'information, 2010, v ol. 47, n 1. p. 40-41. 22 BENARD, Jean-Louis (dir.). Les portails dentreprise : conception et mise en uvre. Lavoisier : 2002. p. 21-24. 23 Ibid, p. 84. 24

BENARD, Jean-L ouis ( dir.). Les portails dentreprise : conception et mise en uvre. op. cit., p. 84.

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Le choix de loutil Lorsque nous avons dbut ce projet, nous nous sommes demands vers quel outil et vers quel hbergement nous tourner. Nous avions deux possibilits. LInstitut tant rattach administrati- vement au CHUV, le portail pouvait tre hberg par cette structure et utiliser son logiciel, Live- link25. Mais lInstitut tant rattach acadmiquement lUniversit de Lausanne (UNIL) nous au- rions pu choisir de nous tourner vers la facult de mdecine et donc choisir de travailler avec Ja- hia26. La charte graphique impose la facult de mdecine (couleurs peu enthousiasmantes), ma connaissance pralable de Livelink (javais dj travaill sur ce logiciel lors de mon stage de master 1 bioMrieux) ainsi que la volont du directeur de lInstitut de conserver une charte graphique similaire pour le site dthique que celle de lInstitut nous ont engag nous tourner vers un h- bergement au CHUV avec Livelink. Lors de notre premier rendez-vous avec le service de communi- cation du CHUV, celui-ci nous a galement propos de travailler avec wordpress pour la ralisation mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

de notre portail, outil qui nous aurait permis dtre plus libres au niveau de la ralisation mais qui nous empchait dtre hbergs au CHUV. En effet, le CHUV refuse dhberger les blogs wordpress pour des raisons de scurit et de confidentialit, ce refus dhbergement fut la raison principale de notre choix de ne pas travailler avec Wordpress. Nous verrons par la suite limportance que les chercheurs accordent au crdit de linformation et combien lhbergement au CHUV est important dans le cadre de ce projet. Cette dcision dhbergement est essentielle en terme de communication car elle dfinit le statut dans lequel voulait sinscrire le site. En choisissant Livelink, nous nous rapprochions davantage des chercheurs et des praticiens que des tudiants : le choix de lhbergeur correspond tout fait au public cible de lInstitut. Lexplicitation dune collection

Lorsquun usager se rend sur le catalogue des bibliothques (rro) et quil fait une recherche ( mort et thique par exemple) voici la page de rsultats qui saffiche :

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Livelink est le l eader collaboration et des logiciels de g estion des connaissances pour l'entreprise globale, il est dit par la socit Open Text. Jahia est un serveur a pplicatif remplissant les fonctions de portail d'entreprise, de s erveur de gestion de documents, de s erveur de gestion d'activit, de moteur de recherche et de suite c ollaborative.

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Figure 1- Rsultats (dans le d sordre) correspondants la requte mort et thique dans tous les champs faite dans le catalogue rro.

Un des gros inconvnients de cet affichage est que rien ne spcifie que IUHM Fond. Chassot est un fonds spcialis en thique mdicale et que lusager pourra donc trouver (potentiellement) dautres ressources sur le mme sujet sur ltagre. Au milieu de toutes ces autres bibliothques qui nont pas forcment de rayons ddis lthique, la spcificit du fonds nest pas mise en va- leur. En revanche, si lusager accde au catalogue rro via le portail, voici ce quil voit (la requte est base sur la cote, seuls les ouvrages possds par la Fondation Chassot ressortiront donc dans la recherche) :

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Figure 2 - Rsultats correspondants une requte exprime dans le champ de la cote (en loccurrence la 8 20.3 : attitudes envers la mort ) faite dans le catalogue rro.

Le dficit en terme de communication est palli dans le portail car mme si laffichage reste le mme ( IUHM Fond. Chassot sans mention de spcialisation en thique mdicale), lusager voit 20

se succder des ouvrages sur un thme qui se trouvent tous dans un mme fonds. Ainsi lusager se rend compte par la multitude de ressources proposes par IUHM Fond. Chassot que le fonds est spcialis et est surtout trs riche car de nombreux ouvrages ne sont prsents que dans le fonds Chassot et nulle part ailleurs. Grce au portail que nous avons mis en place, le fonds dthique mdicale a donc gagn en visibili- t mais la volont de la bibliothque a t douvrir cette visibilit au web. Le choix de raliser un portail fut une rponse la volont de simposer comme une rfrence dans le domaine de lthique mdicale. Nous verrons que le contenu mettre en ligne est un choix stratgique de communication de la bibliothque et nous tudierons dans un second temps limportance de larchitecture de linformation pour la mettre en valeur puis les contraintes imposes au projet, empchant une communication optimale.mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

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II. Communiquer sur Internet : une rflexion spcifique 1. Les ressources mettre en valeur : un enjeu stratgique 1.1 Internet : une concurrence dloyale ?

La cration du portail a donc ncessit de dfinir un public cible (les chercheurs et praticiens) et de choisir un outil et un hbergeur en fonction des attentes de ce public (Livelink et CHUV). Nous al- lons maintenant tudier le contenu mis en ligne et les enjeux lis la slection de celui-ci ainsi que la structure permettant de mettre en valeur ce contenu. La bibliothque comme mdiatrice sur Internet

Au dbut de ce projet, le contenu mettre en ligne restait dfinir. Ainsi, mme si nous savions avec certitude que nous mettrions un lien vers le catalogue de la bibliothque (le portail ayant t cre pour promouvoir et accrotre en visibilit le fonds de la bibliothque), nous avions conscience mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

que, comme le signale Bertrand Calenge La collection, si abondante parat-elle, est devenue sin- gulirement petite et ne reprsente plus quune opportunit originale parmi dautres ressour- ces. 27 Ainsi, nous avons dcid de raliser une tude prliminaire sur le web pour dcider si nous intgrerions cette ressource ou pas. Au vu des nombreux rsultats trouvs, deux craintes sont ap- parues et que nous allons dvelopper ici : la concurrence de cette ressource si riche face celle des bibliothques et limpossibilit de maintenance des liens hypertextes. Laure Bourgeaux explique la diffrence de modles entre Internet et les bibliothques : Internet ractive l'image de la bibliothque d e Babel, traite par l'crivain Jorge Luis Borges dans Fictions. La b ibliothque d crite par l'auteur se compose d e salles h exagonales empiles v ertica- lement et relies horizontalement par des galeries ; dans chaque salle, les murs sont occups par un nombre toujours identique d e rayonnages, contenant un nombre toujours identique d 'ouvra- ges. Par la systmaticit de l'art combinatoire appliqu aux lettres de l'alphabet, la bibliothque de Babel peut ainsi contenir tous les livres existants, de mme que ceux qui n'existent pas en- core. L'ide d'universalit et de rassemblement des savoirs est ainsi pousse l'extrme, mais elle finit par conduire au dcouragement et au dsespoir : d ans cette quantit infinie d'ouvrages, les livres les plus prcieux n e sont plus accessibles ; le sens se perd et la rationalit du lieu se mue en labyrinthe. Par la croissance exponentielle des contenus mis en ligne, la diversit des langa- ges, des formats et des principes d'indexation utiliss, Internet se placerait ainsi dans la filiation directe du thme de Babel et reprsenterait un contre-modle pour les bibliothques, qui privi- lgient, quant elles, l'ordre plutt que l'abondance, la collection plutt que l'accumulation, et la 28 mdiation p lutt qu'une pure logique algorithmique.

La bibliothque doit tre un mdiateur entre linformation et lusager. Elle doit, pour avoir une l- gitimit sur Internet, apporter une valeur ajoute linformation librement accessible par lusager. 27 28

CALENGE, Bertrand. Partie 6 : Des c ollections aux modalits daccs p. 177-232, Bibliothques et p olitiques documentaires lheure dInternet. Collection Bibliothques. Paris : Editions du cercle de la librairie, 2008. p. 1 78-179. BOURGEAUX, Laure. Partie 1 : L'mergence des rseaux et leur i mpact s ur le s ecteur c ulturel p. 44-53, Muses et bibliothques s ur Internet : le patrimoine au dfi du n umrique. Mmoire de master 2, Universit Paris 1. Juin 2009. p. 58.

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Pour cela, la bibliothque doit slectionner des ressources quelle juge pertinentes et surtout dont elle se porte garante, cest--dire que la bibliothque doit avoir identifi la source de linformation. La slection de linformation et lidentification de la source dune information jouent un rle essentiel pour les chercheurs et les praticiens, notre public cible, car le niveau de confiance accord par un individu une information est conditionn par la connaissance de sa source. Cette relation entre confiance et connaissance est exprime par la notion d autorit co- gnitive (Wilson, 1983). 29 Une enqute mene en 2007 auprs dtudiants prouve queux aussi sont vigilants quant la source de leur information : Malgr toutes les limitations reconnues par les sujets, 81% de lchantillon font confiance aux in- formations recueillies sur le web [] Ainsi, 25% des sujets basent leur confiance sur un examen des contenus t rouvs [] En p lus d e ce critre, est p rise en compte la connaissance de la prove- nance d es articles, les sujets choisissant daller chercher leurs documents sur des sites lgitims, des organisations connues et renommes (23,9% font rfrence des centres de recherche, uni- versits, associations, etc). En fait, ils font confiance la source dinformation et moins 30 linformation elle-mme.

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Ainsi, la bibliothque, en tant que rfrence, en tant quorganisation connue et lgitime un rle de mdiateur jouer pour assurer lusager la certification de linformation. Brigitte Simmonot suppose mme que ce rle de mdiateur samplifiera : La multiplication des sources et des relais dinformation, phnomne dj prsent sur le web mais grandement amplifi par le dveloppe- ment des blogs et par la simplification des modes de publication, contribue rendre les tches dvaluation de linformation de plus en plus complexes 31 Ainsi, la rfrence quincarne la biblio- thque permet lutilisateur de naviguer dans une slection de sources et de ressources valides et organises par un professionnel, et permet la bibliothque de saffirmer galement comme rfrence en dehors de ses murs , de communiquer un savoir. Oser perdre lutilisateur

La bibliothque a donc un rle jouer sur Internet et sa prsence sur la toile permet de faire per- durer son rle de rfrence. En prsentant des ressources extrieures son institution, la biblio- thque met en avant ses comptences de slection et de validation de linformation. Comme le lecteur pourra le voir sur notre portail seulement vingt-cinq liens hypertextes renvoyant vers des ressources issues dInternet sont prsents car raliser un rpertoire de sites web jour et effi- cace est un travail qui demande un suivi dInternet, une veille rgulire, et surtout une lourde mise 29 30

PIROLLI, Fabrice. Web 2.0 et pratiques documentaires : Evolutions, tendances et perspectives, Les Cahiers du numrique, 2010, v ol. 6, n1, p. 12. Disponible sur : BELISLE Claire, ROSADO Aliana, SAEMMER Alexandra et. al. Encyclopdies en ligne : quels enjeux pour l e lecteur ? Manuscrit a uteur, Document numrique et socit, 2006. p. 10 Disponible s ur : PIROLLI, Fabrice. Web 2.0 et pratiques documentaires : Evolutions, tendances et perspectives, Les Cahiers du numrique, op. cite. p. 11-12.

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jour. Or, la cration du portail, les conditions taient claires : aucun poste, ni mme aucun sur- plus de temps ne serait mis disposition pour la maintenance du portail. Les liens hypertextes vers des sites web sont par consquent trs instables : il arrive rgulirement que les liens sont rompus, que les sites ne soient plus mis jour : une surveillance hebdomadaire serait en vrit ncessaire comme le signale Yuwu Song Maintaining a library Web site involves updating infor- mation, checking hyperlinks, adding new Internet resources, deleting resources that are no longer active or useful, adding new features using new technologies, and so on. 32 Nous avons donc fait le choix de raliser seulement une vingtaine de liens externes vers des insti- tutions renommes, qui, elles, proposent des rpertoires de liens pour approfondir une rflexion. Cette offre rduite de liens vers le web, au-del des problmes de maintenance, est galement justifie par notre crainte de perdre lusager dans une masse dinformation trop importante : une fois parti dans lexploration des ressources web, il ne reviendrait peut tre jamais sur le portail. mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

Cette crainte est justifie, notamment par les rsultats de lenqute prcite ralise auprs dtudiants qui signale les sujets [] se sentent occasionnellement perdus (47, 1%). Limpression de se perdre dans le web serait due aux caractristiques inhrentes au rseau, cest--dire, labsence dorganisation du savoir [], la non-linarit des parcours, qui donnerait limpression dun espace trs dsordonn (24,7%). 33 Ainsi, lorientation sur le web est perue comme compli- que et certains utilisateurs se perdent dans la multiplication des contenus, ou plus simplement des onglets ou fentres ouvertes. Nanmoins, les remarques dIsabelle Canivet nous font rflchir, car elle donne une autre vision de linsertion de liens vers dautres sites web : Souvent, la politi- que est de ne pas faire de lien externe vers dautres sites : Sil va sur un autre site, je vais le per- dre ! Il nen est rien. Donner des ressources supplmentaires linternaute est un service que vous lui rendez ; il vous en sera gr et reviendra sur votre site, certain que vous offrez une infor- mation et des ressources valeur ajoute. 34 Lors de notre enqute prliminaire la cration de notre portail, nous avons demand aux personnes interviewes : Lorsque vous faites une recher- che d'informations, quel support privilgiez-vous? ; sept sur les dix-huit ont effectivement r- pondu quils utilisaient exclusivement Internet, cinq ont rpondu utiliser part gale les trois res- sources (articles scientifiques, ouvrages, sites web). Internet est donc une ressource que le portail 32

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SONG, Yuwu. Partie 1 : B uilding and maintaining Better Library Web Sites p. 1-45, Building better web sites : a How-To-Do-It Manual for librarians. n 123, New York 2003 . p. 33. BELISLE Claire, ROSADO Aliana, SAEMMER Alexandra et. al. Encyclopdies en ligne : quels enjeux pour l e lecteur ? op.cit. p. 9. CANIVET, Isabelle. Premire partie : Le rdacteur au c entre du projet w eb, in Bien rdiger pour le webet a mliorer son rfrencement naturel. Paris : Eyrolles, 2009. p. 23.

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ne doit pas ngliger afin de rpondre aux besoins et dsirs des usagers. Linsertion des vingt-cinq liens tait un compromis entre labsence de maintenance, la crainte de perdre les usagers et la vo- lont de rpondre leurs besoins. La bibliothque communique ainsi des rfrences sres et la fois peu nombreuses pour sengager dabord attirer lusager vers son fonds documentaire. La visite virtuelle complment de la visite relle

Nous allons maintenant tudier une autre forme de concurrence, celle de la visite virtuelle face la visite relle, institutionnelle. En effet, crer un portail sur Internet en permettant aux usagers daccder de nombreuses ressources ne reprsente-t-il pas un risque pour le site physique (no- tamment en terme de frquentation) de la bibliothque ? Les usagers font-ils de leur visite sur le site un complment de leur visite la bibliothque ou la visite virtuelle se substitut-elle la visite relle ? La visite virtuelle du catalogue de la bibliothque est-elle complmentaire ou concurren-mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

tielle dune visite la bibliothque ? Lobjectif du portail est de communiquer sur les ressources disponibles lInstitut et dengager les usagers se rendre lInstitut. Il faut donc proposer aux usagers un fonds riche, mais aussi une consultation simplifie, de faon ce que les internautes puissent prparer leur visite la bibliothque. Le lien vers le catalogue prsent sur le portail est un lien thmatique, dont la requte est base sur la cote. Cela signifie que lorsque je clique sur le lien Ethique de la recherche mdicale cela renvoie la liste de tous les ouvrages qui ont la cote 802,4. Les internautes peuvent alors naviguer dans le catalogue comme sils taient dans le rayon. Ainsi, le catalogue devient un complment la recherche dans les rayons. On peut feuille- ter le catalogue comme on butinerait dans les rayons de la bibliothque. On peut avoir ainsi une vision complte de ce que la bibliothque propose sur tel ou tel sujet. Dailleurs, l'enqute Inter- Connections35, dont les rsultats ont t publis en 2008 par l'IMLS (Institute of Museum and Li- brary Services), institut nord-amricain de soutien aux muses et aux bibliothques, parvient aux mmes conclusions au sujet des visiteurs virtuels des deux institutions : 90% des utilisateurs des sites Internet de muses visitent tout aussi bien les institutions relles. Il en est de mme pour 91% des utilisateurs de sites de bibliothques. La dmarche de visite en ligne semble ainsi venir s'inscrire dans un projet de visite global, une volont de mieux connatre l'institution et les oeu- vres qu'elle dtient. Selon l'IMLS, ds lors, il n'y a pas lieu d'voquer une quelconque relation de concurrence entre visite relle et visite virtuelle, En 2006, l'accs distance a fait progresser le volume des visites de muses de 75% et le volume des visites de bibliothques de 73%. La fr- 35

IMLS. InterConnections : Conclusions Overview. Publi le 28 fvrier 2008, p. 15. Disponible s ur :

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quentation sur place des bibliothques publiques a augment de 26% durant les 13 dernires an- nes36 Internet nest donc pas forcment un concurrent la bibliothque, mme si la multitude de res- sources prsentes sur le web a tendance laisser croire lexhaustivit. Dailleurs, selon les rsul- tats de lenqute mene auprs des tudiants universitaires, Pour linstant, il semblerait que cest par larticulation de ces deux univers de savoir : informations que lusager trouve ses repres en profitant au mieux des deux. Les avantages de rapidit et facilit daccs une multitude dinformations peu coteuse sont en concurrence avec le savoir lgitim, fiable, stabilis sur sup- port papier (livres et revues scientifiques principalement). 37 Les ressources seraient donc consi- dres comme complmentaires et non comme substitutives lune lautre. Nous avons pour no- tre part ralis un compromis car les liens insrs dans le portail sont des liens institutionnels ; donc nous pouvons supposer que les sites sont stables et que la mise jour est moindre que pour mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

des liens vers des blogs ou autres sites non institutionnels. Ces liens nous permettent de proposer linternaute des liens vers dautres ressources web certifies et possdant de vrais rpertoires ; la bibliothque communique ainsi un savoir-faire de slection et de certification de linformation, tout en limitant la concurrence dInternet, qui avec vingt-cinq liens sur le site reste peu visible et permet de mettre en valeur les ressources propres la bibliothque. Nous tudierons maintenant lessentiel du contenu du portail qui ne rside pas dans les ressources web mais dans la mise en valeur dune autre source dinformation que sont les bases de donnes. 1.2 Les bases de donnes : un univers complexe La connaissance des besoins des usagers Avant de raliser le portail, nous avons ralis des entretiens prliminaires pour connatre les ressources utilises par notre public cible (voir annexe n 1). Ainsi, la ressource la plus utilise parat tre Pubmed38, utilis par quinze des dix-huit personnes interviewes. Dailleurs, une tude mene par S. Renwick39 confirme cette tendance, avanant ainsi que 65% des personnes sondes dans son enqute font usage de cette base de donnes. De plus, ltude mene sur 1150 usagers membres du corps enseignants, mdecins et vtrinaires en Belgique aborde la question de la 36 37 38

IMLS. InterConnections : Conclusions Overview. op.cit. p. 15. BELISLE Claire, ROSADO Aliana, SAEMMER Alexandra et. al. Encyclopdies en ligne : quels enjeux pour l e lecteur ? op.cit. p. 10. Cre en 1997, a ujourdhui, Pubmed c ontient plus de 19 millions de citations bibliographiques darticles publis dans 3900 revues de soixante-dix pays travers le monde. Elle est la base de donnes bibliographiques mdicale la plus utilise au monde.

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RENWICK, S., Knowledge and use of electronic information resources by medical sciences faculty at The University of the West Indies, iJournal of Medical Library Association, janvier 2005, vol. 93, n1. p. 24-25, Disponible sur :

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Lusage de linformation dans la recherche mdicale et biomdicale. Bruxelles, 2007. p. 8 .

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frquence dusage de cette ressource : PubMed fait lobjet dune utilisation trs rpandue, puisque 71% des gens qui utilisent PubMed la consultent au moins onze fois par mois. 40 Les entretiens que nous avons raliss confirment cette utilisation puisque les deux tiers des personnes utilisant Pubmed disent lutiliser souvent . De faon plus gnrale, comme nous le signale Yasmina Benjana lutilisation des ressources lectroniques est de plus en plus rpandue, entre autre lusage des bases de donnes bibliographiques, devenues intermdiaires incontournables de linformation dans ce domaine. 41 Or, lorsquon interroge ces mmes personnes sur leur capacit trouver des informations dans ces outils spcifiques, C. B. Wessel indique qu ils se sentent beaucoup moins leur aise. Les per- sonnes justifient cette impression par les difficults lies au temps (trouver des articles rapide- ment, manque de temps accorder lutilisation de Medline42), le trop-plein de rponses (bruit), le trop peu de rponses (silence), la difficult de choisir les mots-cls de recherche et mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

limpossibilit de trouver les articles souhaits. 43 Lenqute de Carol Tenopir, Donald King et M. S Bush Amy met en avant le mme type de problmes : The major problems identifies were a lack of time to search for information and a large amount of irrelevant material that must be screened to laczte the desired information. Eighty-seven percent of office-based practicioners said that most physicians have at least moderate difficulty with inadequacies of terms used in Medline (In- dex Medicus) or other journal indices. 44 Marc Maisonneuve et Philippe Lenepveu45 mettent en avant trois facteurs de complexits et dincertitude dune dmarche multibases : tout dabord, btir une stratgie de recherche adapte d notamment la multiplicit des ressources pro- poses, problme que nous rsolvons en proposant lusager une slection de quatre bases de donnes ; ils avancent ensuite la difficult de mettre en uvre la stratgie de recherche d la mconnaissance des termes employer et la variation des significations donnes par les di- teurs ces termes ; ce problme est rsolu sur le portail car les requtes sont pr-paramtres, les mots-cls employs ont donc t choisis par des professionnels ; et enfin la dernire difficult voque est d obtenir le rsultat attendu dans un dlai raisonnable d la consultation suc- 40 BENJANA, Yasmina. Chapitre 6 : Lusage de linformation dans la recherche mdicale et biomdicale dans le contexte universitaire belge franco- phone p. 31-77, in Lusage de linformation dans la recherche mdicale et b iomdicale. Bruxelles, 2007. p. 38. 41 42

Ibid. p. 8. MEDLINE est une base de donnes bibliographiques qui couvre tous les domaines mdicaux de l'anne 1966 nos jours : plus de onze millions de rfrences issues de quatre mille trois c ents priodiques, principalement en langue a nglaise. WESSEL C. B., TANNERY N. H., EPSTEIN B . A. Information-s eeking behavior and use of i nformation resources by clinical research coordinators, Journal of Medical Libraries Association, janvier 2006, v ol. 94, n1. p.50-51, Disponible sur : TENOPIR Carol, KING Donald W, BUSH AMY M.S. Medical Facultys Use of Print and Electronic Journals : Changes Over Time and Comparison with Other Scientists. 22 avril 2003, p. 6. MAISONNEUVE, Marc et LENEPVEU, Philippe ( collab.). Partie 1 : Prsentation de loffre de progiciels p . 9-30, Du catalogue de la bibliothque aux ressources du Web : Applications documentaires de la gnration de liens c ontextuels. Paris : ADBS Editions, 2003. p.10.

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cessive des diffrentes bases avec ncessit de ressaisir la requte ; le portail rpond galement cette lenteur puisque lusager accde quatre bases de donnes en quatre clics, en choisissant les requtes que celui-ci souhaite lancer. Le portail, grce ces requtes pr-paramtres rpond donc aux trois principales difficults que peut rencontrer un usager et permet donc lusager non seulement doptimiser la qualit de sa recherche mais aussi son temps. Les bases de donnes sont des outils prcieux pour les chercheurs car comme le souligne Shinn Terry, ceux-ci sinquitent tout particulirement de la prcision, de la cohrence et de la crdibi- lit de leurs rsultats de recherche.46 Cependant, elles sont aussi complexes utiliser et nous ver- rons dans cette partie que cest notamment par laccompagnement dans ces bases de donnes et dans leur thsaurus que la bibliothque peut communiquer un savoir-faire, le partager, attirer un public intress par ce savoir mis leur disposition. mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

La solution que nous avons choisie pour mettre notre savoir la disposition du public est la pr- requte dans les bases de donnes slectionnes, concept appel par Jean-louis Benard canal dinformation : il sagit doffrir lutilisateur des libells de thmes en phase avec ses attentes. Lorsque lutilisateur va accder ces thmes, il va en fait lancer une requte sur le moteur de re- cherche. Mais cette requte aura t paramtre lavance par le responsable des fonds docu- mentaires. Ainsi, les rsultats de la recherche seront totalement pertinents par rapport au thme demand. Un canal est donc une vue thmatique, une requte pr-paramtre sur le fonds dinformation gr par le portail. 47 Cest tout fait le modle que nous avons adopt, puisque les termes des quations sont visibles lusager mais il ne voit la requte que lorsquil arrive sur la base de donnes. Lusager trouve donc des rsultats pertinents grce une requte pr- enregistre et peut comprendre le moyen par lequel nous avons abouti cette liste de rsultats en tudiant lquation utilise par le bibliothcaire-documentaliste. La communication du savoir lusager est importante car elle permet de mettre en valeur les comptences du professionnel et peut-tre dinviter lusager se rendre la bibliothque pour tre accompagn, guid par celui-ci. 46

SHINN Terry. Hirarchies des c hercheurs et formes des recherches. Actes d e la recherche en sciences sociales, s eptembre 1988, vol. 74. p. 2-22. BENARD, Jean-Louis ( dir.). C hapitre 2 : Gestion de linformation, in Les portails dentreprise : conception et mise en uvre. Lavoisier, 2002. p. 36- 37.

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La slection des bases de donnes Si le dveloppement d'Internet a considrablement facilit et dmocratis l'accs l'informa- tion, la recherche via le rseau reste un processus complexe, qui ne peut se limiter l'usage d'un seul et mme outil, aussi puissant et diversifi soit-il. 48 Cest dans cette logique que nous avons dcid de proposer sur le portail quatre bases de donnes qui prsentent des ressources diffren- tes (ouvrages, articles scientifiques, littrature grise) et permettent une complmentarit des sources dans un processus de recherche. La slection des bases de donnes exploites sur le portail sest faite trs rapidement. La premire base de donnes (qui est en fait un catalogue) choisie fut rro. Cr il y a plus de vingt ans, rro est le catalogue collectif des bibliothques de Suisse occidentale (plus de deux cents bibliothques font partie de ce rseau) dans lequel le fonds douvrages dthique mdicale de lInstitut est cata- logu. Cest pourquoi lusager retrouve sur chaque page du site un lien vers rro. Lors des entre-mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

tiens prliminaires, nous nous sommes aperus que rro ntait pas trs bien connu des praticiens et chercheurs, puisque parmi les dix-huit interviews seulement sept le connaissaient et cinq lutilisaient vraiment ; linsrer sur le portail augmentera, nous lesprons, sa visibilit et sa noto- rit dans le milieu et permettra ainsi par cet intermdiaire de rendre plus accessible et de valori- ser les collections des bibliothques. Ensuite, au vu des rsultats des entretiens avec les chercheurs et praticiens et de lomniprsence de Pubmed dans leurs recherches, nous avons intgr cette base de donnes au portail (Pubmed est prsent dans soixante-treize des quatre-vingt-neuf pages du portail). Enfin, Saphir (Swiss Au- tomated Public Health Information Resources) est un rseau coordonn par une des huit bibliothques rattache au CHUV : le centre de documentation en sant publique. Cre en 1993, cette base de donnes est constitue darticles scientifiques, de recensions douvrages, de littrature griseSaphir est trs mconnu, notamment des personnes que nous avons interroges puisque prs des trois quarts dentre elles ne la connaissaient pas (treize personnes sur dix-huit in- terviewes) une seule personne a dit connatre et utiliser Saphir. Cette ressource fut relativement peu utilise sur le portail, seulement prsente sur trente pages, car celle-ci est trs axe sur la san- t publique et possde trs peu de ressources concernant lthique. La dernire base de donnes insre est la Banque de Donnes en Sant Publique (BDSP). Nous navions pas connaissance de cette base de donnes au moment de la ralisation des entretiens prliminaires, cest pourquoi nous ne pouvons estimer de sa popularit auprs des chercheurs. La 48

MESGUICH, Vronique. Entre mdiation humaine et expertise technique, Documentaliste - Sciences de l'information, 2009, vol. 46, n 3. p. 36-37.

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BDSP est un rseau de coopration cr l'initiative de la Direction gnrale de la sant franaise qui dveloppe depuis 1993 des services d'information en ligne destins aux professionnels des secteurs sanitaire et social. Le centre de documentation en sant publique du CHUV (qui coor- donne Saphir) est un partenaire de la Banque de donnes en Sant Publique ce qui explique le choix de proposer cette base de donnes aux internautes. Cette base de donnes tant, elle aussi, une base de donnes en sant publique nous avons dcid de ne lintgrer quavec des mots-cls associs au terme thique . La BDSP est une base de donnes relativement riche, ce qui la rend trs prsente sur le portail, puisque nous pouvons la trouver sur soixante et une pages du portail. Afin dtre certains de rpondre au besoin des chercheurs, lors des entretiens nous leur avons demand sils utilisaient dautres bases de donnes que celles pralablement cites (rro, Pub- med, Saphir), deux dentre eux ont cits Medline mais aucune autre base (pertinente) fut signal.

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La connaissance dun expert pour validation Le projet de construction du portail fut avant tout un projet de collaboration, et notamment avec le docteur Pierre-Guy Chassot49. Comme nous lavons vu, nous avons au pralable de la construc- tion de ce portail men des entretiens pour mieux cerner les besoins, les attentes des chercheurs et des praticiens en matire dthique mdicale. Ainsi, en posant la question : Quelle informa- tion vous parat essentielle sur un portail portant sur l'thique mdicale ? de faon spontane, cinq personnes sur les dix-huit interviewes mentionnent limportance de lauteur (savoir qui il est) et de pouvoir certifier dun point de vue objectif, indpendant. Il tait donc essentiel que doc- teur Pierre-Guy Chassot collabore ce projet, puisse apporter son expertise ; la rputation et le srieux de la bibliothque sont engags dans ce projet. Le nom du docteur Pierre-Guy Chassot napparat pas sur le portail. Cest donc par la logique et le srieux des ressources proposes que les praticiens pourront tre convaincu de limportance du portail. Mais il y aussi un autre lment qui leur permet de juger de lexpertise et du srieux du portail, ladresse URL : www.chuv.ch/ethiquemedicale. Nous parlions en premire partie de limportance de lhbergement, celle-ci est confirme puisque le fait que le CHUV soit dans ladresse URL cela ga- rantie le srieux du site. Cest dans cette logique de srieux que le docteur Pierre-Guy Chassot a particip au travail de s- lection et de rpartition de linformation. Ainsi, partir dune extraction des quatre mille descrip- teurs ayant pour qualifiant le terme thique ralis par Pablo Iriarte50 partir de Pubmed, le 49 50

Prsident de la Fondation Chassot & Guex et professeur anesthsiste Dveloppeur web et g estionnaire de la base de donnes du rseau SAPHIR

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docteur Pierre-Guy Chassot a slectionn ceux qui lui paraissaient les plus pertinents. Ensuite, le docteur Pierre-Guy Chassot est intervenu afin de rpartir les diffrents mots-cls slectionns dans les diffrentes parties du site. Ce travail fut long et fastidieux et sapparente la cration dune bibliothque avec la rpartition des ouvrages selon le plan de classement. Cette tape tait primordiale pour que le site puisse se prvaloir dune expertise et dune valida- tion scientifique tant recherche par les chercheurs. La validation de chaque mot-cl par un expert du domaine tait la condition sine qua non lutilisation du portail par le public qui il tait adres- s : les chercheurs et praticiens.

La connaissance des bases de donnes Les bases de donnes sont le cur de notre portail. Au-del du but de faire dcouvrir de nouvelles ressources aux internautes il sagit aussi de leur faire exploiter au maximum les ressources quils mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

utilisent quotidiennement. Cet aspect de matrise et de connaissance de linterrogation des bases de donnes est essentiel car il va permettre aux chercheurs dy trouver une valeur ajoute relle (ils nauraient pas su forcement requter aussi spcifiquement). La reconnaissance dun savoir par les chercheurs permet aussi de leur montrer que sils viennent la bibliothque, nous pouvons re- chercher pour eux, mme si nous ne connaissons pas spcifiquement leur domaine ; en tant que professionnels, nous savons interroger une base de donnes. Cette connaissance est une valorisa- tion et une mise en avant des comptences des bibliothcaires documentalistes. La complexit du travail se trouvait dans la multiplicit des bases et des modes de fonctionnement de celles-ci. Pubmed fut la premire base de donnes exploite, et ce pour deux raisons. Tout dabord celle-ci utilise les mots cls MeSH51, tout comme Saphir, ce qui nous permettait de faire une slection des mots cls qui nous intressaient et de les rutiliser ensuite pour la construction des requtes dans Saphir. La deuxime raison tait la richesse de Pubmed, et donc la possibilit dutiliser de nombreuses combinaisons et quations de recherche pour russir faire une relle slection. Nous avons fix le nombre de rsultats maximums cent (nous avons essay de limiter le plus souvent soixante-dix) pour quune quation soit valide. A linverse, il fallait au moins trois rsultats pour quune combinaison Descripteur/qualifiant soit retenue. Afin de fixer une limite raisonnable, nous avons ralis un petit sondage, envoy par mail lquipe de chercheurs (trente personnes) rattache lInstitut. Dix personnes nous ont rpondu, soit un tiers des per- sonnes interroges. La question pose tait celle-ci : Lors d'une recherche sur une base de 51

Medical Subject Headings

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donnes, jusqu' combien de rsultats tes-vous prt lire? Les rsultats sont les suivants : deux personnes disent en lire vingt, trois personnes disent en lire trente, quatre personnes disent en lire cinquante et une personne dit en lire de soixante cent. Une limitation soixante-dix rsul- tats tait donc un bon compromis. La plupart des quations dans Pubmed sont construites sur le modle suivant : Descripteur MeSH [Majr] AND ethics [Majr :noexp] OR Descripteur MeSH/ethics [Majr]. Exemple : "Resuscitation_Orders" [Majr:noexp] AND "ethics" [Majr:noexp] OR "Resuscita- tion_Orders/ethics" [Majr:noexp] Le noexp (no explosion, en ralit explosion turned off) permet de limiter la recherche au terme Gnrique et de ne pas prendre en compte les termes spcifiques. Le majr (major) permet de ne faire ressortir que les documents o le terme Resuscitation_Orders est majeur, cest--dire particulirement reprsentatif du document : mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

cest une notion de hirarchie dans les descripteurs. Parfois, mme avec la limitation au seul terme principal (sans les termes spcifiques) et lalliance avec le terme thique nous trouvions trop de rsultats. Nous avons donc dcid dinclure une limi- tation chronologique, grce cette combinaison : ("Anne de dbut"[PDAT] : "Anne de fin"[PDAT]) Par exemple pour limiter les rsultats de la recherche aux articles publis partir de 2002 : "Resuscitation_Orders" [Majr:noexp] AND "ethics" [Majr:noexp] OR "Resuscitation_Orders/ethics" [Majr:noexp] AND ("2002"[PDAT] : "2020"[PDAT]). Nous avons insr comme limite 2020 car cela permet de ne pas raliser de maintenance sur les requtes avant un certain laps de temps. Cette limitation chronologique nous drangeait dans un premier temps car lthique est une discipline transversale et en sciences sociales les articles de plus de cinq ans sont parfois tout fait perti- nents. Cependant, comme le signalent Caril Tenopir, Donald King et Amy Bush dans les rsultats de leur enqute : About 85% of readings are of articles less than one year old and only one per- cent of the readings are over five years old 52 Les recherches dans Saphir se font grce aux termes Mesh de Pubmed. Nous avons donc ralis nos recherches avec les descripteurs associs lthique : descripteur/ethics . Pour la BDSP, nous avons utilis leur thsaurus plutt orient Sant publique et avons combin chacun des termes souhaits avec le mot cl thique . Si les rsultats taient infrieurs quatre ou sils ntaient pas pertinents alors la requte ntait pas retenue. 52

TENOPIR Carol, KING Donald W, BUSH AMY M.S. Medical Facultys Use of Print and Electronic Journals : Changes Over Time and Comparison with Other Scientists. op.cit. p. 16 .

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Ce travail sur les bases de donnes sest avr rigoureux et exigeant, mais il permettait de reposi- tionner le documentaliste et son savoir au cur de ce portail en mettant en avant ses compten- ces, notamment exprimes par Vronique Mesguich il [le documentaliste] est capable de refor- muler une demande et de matriser la syntaxe complexe des systmes d'accs l'information. 53 Cette mise en avant du savoir du professionnel de la documentation est un moyen de faire conna- tre les comptences qui se trouvent dans les bibliothques et dinviter le public venir approfon- dir ou personnaliser leur recherche la bibliothque. Nous allons maintenant voir la difficult de mettre en place une architecture efficace tout en combinant avec les contraintes imposes par le dpartement informatique.

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Utilit et faisabilit 2.1 Une architecture parlante et efficace

L'architecture de l'information est un principe gnral visant dfinir les fondations d'une cons- truction web 54 ; celle-ci est donc essentielle car elle garantit lutilisabilit dun site web. Dailleurs Rob Ford et Julius Wiedemann conseillent de Traitez la navigation comme un contenu. Le che- min qui mne au contenu doit tre au moins aussi important que le contenu lui-mme 55 Contenu de larborescence

La ralisation de la structure du site fut ralise en troite collaboration avec docteur Pierre-Guy Chassot. En raison de contraintes lies la ralisation de liens profonds vers la base de donnes douvrages de lInstitut, nous devions suivre la classification utilise pour le fonds douvrages de la Fondation Chassot (voir annexes n 2). Ce plan de classement est fortement inspir de celui du Kennedy Institute of ethics de Georgetown. La ralisation de liens profonds vers le catalogue de la bibliothque fut complexe. Ainsi, nous sommes parvenus raliser des liens profonds en basant notre interrogation sur le champ correspondant la cote. Nous devions donc, daprs cette contrainte ne pas mlanger les diffrentes thmatiques et respecter le plan de classement du fonds douvrages. La principale difficult fut dadapter ce plan de classement papier un site web car nous le verrons plus prcisment par la suite, les contraintes apportes par le dparte- ment informatique taient assez fortes avec en particulier linterdiction de raliser plus de sept rubriques principales, un maximum de cinq sous-rubriques par rubriques, et enfin au troisime ni- 53

MESGUICH, Vronique. Entre mdiation humaine et expertise technique, op. cit. p. 36-37. BOUCHER, Amlie. Architecture de linformation. Publi l e 29 fvrier 2004. Disponible sur : FORD, R ob et WIEDEMANN, Julius. Succs en ligne : mode d emploi. Taschen : 2008. p. 58.

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veau de profondeur un maximum de dix rubriques. De plus, les termes utiliss devaient, si possi- ble, tre limits treize lettres et ntre composs que dun seul terme. Les informaticiens avan- cent lhypothse que lorsquune rubrique est compose de deux termes, le fil dAriane devient moins clair et les utilisateurs ne parviennent plus se reprer. Dans toutes les prsentations du site que nous avons pu faire, les lecteurs parvenaient pourtant trs bien distinguer les diffren- tes parties puisque celles-ci sont spares par un signe < . Nous observons aussi, au contact des usagers, que ceux-ci utilisent trs peu le fil dAriane ; la navigation via cet outil est en ralit trs secondaire, mme sil leur permet de se reprer dans leur navigation. Le plan de classement de lInstitut est constitu de vingt-trois rubriques principales. Il a donc fallu faire des associations logiques et pertinentes pour les regrouper en sept grandes rubriques. La difficult a notamment rsid dans lintitul des rubriques. Certains termes scientifiques ntaient pas rductibles et taient pourtant composs de plus de treize lettres tels que mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

transplantation compos de quinze lettres. Nous avons donc essay de rduire au maximum lintitul des rubriques, tout en conservant un certain esprit critique car un terme appropri de quinze lettres a t prfr un synonyme pas tout fait synonyme de huit lettres. Cepen- dant, les sept grandes rubriques respectent la rgle des treize lettres et de linterdiction des ter- mes composs. Dans les cinq sous-rubriques autorises pour chacune des rubriques nous trouvons six sous-rubriques intitules par deux mots (exemples : ouvrages introductifs) et en dessous parmi les quatre-vingt-trois sous-rubriques (au troisime niveau de profondeur), quatre ont plus de treize lettres et cinquante-cinq sont composes de deux termes. La rgle na donc pas t compl- tement respecte. Cependant, notre dcharge, a priori la confusion dans le fil dAriane d la prsence dune rubrique compose de deux termes ne se fait pas au troisime niveau de profon- deur puisquil sagit du dernier.

Figure 3 - Fil dAriane considr comme lisible par les informaticiens

Ci-dessus, un fil dAriane respectant la rgle de lisibilit bien que le dernier niveau soit un terme compos. Ci-dessous, un fil dAriane considr par les informaticiens comme portant confu- sion puisque le deuxime niveau est un terme compos tout comme le troisime niveau : Figure 4 - Fil dAriane considr comme portant confusion par les informaticiens

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La principale difficult de la transposition dun plan de classement papier une arborescence web fut les vingt-et-une rubriques Gnralits . Parce que cela ne veut rien dire sur un site web, et parce quil est conseill dviter dans la structuration dun site web les rubriques intituls dune faon similaire, il a fallu trouver vingt-et-un synonymes ce terme de Gnralits . Qua- tre rubriques Gnralits ont russi tre fondues avec dautres sous-rubriques, il a donc fallu en ralit trouver dix-sept synonymes (voir annexe n 3). Il faut tout de mme signaler que nous navons pas repris lintgralit du plan de classement puisque certaines rubriques du plan de clas- sement taient vides (aucun ouvrage rpertori sous cette cote, voir galement annexe n 3). Cette mdiation entre les exigences du dpartement informatique du CHUV et lexpertise scienti- fique du docteur Pierre-Guy Chassot a t un travail dlicat et relativement long (1er mars - 26 avril). Nous avons choisi de ne pas respecter les rgles strictes donnes par linformatique afin de pouvoir bnficier dun vocabulaire scientifique appropri au contenu. La certification du contenu mem_00576180, version 1 - 13 Mar 2011

par un expert permet la bibliothque et son fonds de saffirmer comme spcialiste du do- maine. Nous tudierons maintenant comment nous avons agenc les rubriques et dtermin lordre dapparition de celles-ci. Structuration du site

Lorsque les rubriques et sous-rubriques du plan de classement ont t fusionnes, renommes et parfois r-agences, la question de lordre dapparition des rubriques sest pose. Faut-il suivre lordre dapparition dans le plan de classement ? Faut-il mettre en valeur les notions les plus la mode ? Nous avons choisi dune faon gnrale de mettre en avant les rubriques qui compor- taient le plus douvrages dans le fonds Chassot afin de communiquer au mieux sur la richesse de notre fonds. Il y a toutefois des rubriques o une logique thmatique semblait primer sur le contenu et nous lavons respecte, par exemple dans la rubrique thanatologie ; la catgorie ranimation est plac avant celle sur le suicide , afin que lutilisateur, au fil de la rubrique, ait limpression de se diriger vers la mort. Cependant, cette configuration sera certainement re- voir puisque comme le dit Jean-Franois Nogier il faut agencer les rubriques dans lordre o elles sont utilises. [] Les rubriques y sont places selon la faon dont lutilisateur en a besoin, selon la frquence de visite de la rubrique et selon son importance. Lagencement de la barre de naviga- tion rsulte de la combinaison de ces critres. Elle donne lieu des tests dutilisabilit afin de vri- fier les hypothses sur lordre et la frquence dutilisation des rubriques. 56 Ainsi, lorsque le site pourra se baser sur des statistiques en nombre suffisant, larborescence, ou en tout cas, lordre 56 NOGIER, Jean-Franois. Ergonomie du logiciel et design web : le manuel des interfaces utilisateurs. Dunod, 4 me

dition. 2008. p. 132.

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dapparition des rubriques pourra tre modifi afin de rpondre au mieux aux besoins des inter- nautes. Lagencement des rubriques est une notion fondamentale pour la mise en valeur des ressources. Dans la mme optique de valorisation du fonds sur le site, la structuration de la page joue, elle aussi, un rle stratgique dans la mise en valeur des ressources. S