maïs : culture de l’intensification écologique · • mais avec une utilisation dominante...
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Jean-Paul Renoux,
Conseiller technique AGPM,
Angers, 5 mars 2015
Maïs : culture de
l’intensification
écologique ?
La Milpa,
ou l’agriculture écologiquement
intensive des origines
La balance des critères
de l’intensification
écologique globalement
favorable au maïs…
mais peut mieux faire
Durabilité de l ’agrosystème,
performance et fertilité des sols
• Performance maintenue dans la durée
• Plante: progrès génétique comparable en sec et
en irrigué: +1.2 q/ha/an
• Fertilité des sols maintenue grâce à la restitution
des résidus de culture (mulching):
+1 tonne de carbone humifié à l’hectare/an
• Travail du sol: 2/3 labour, 1/3 TSL
Azote: efficience et environnement
• Efficience:
� 2kg d’N/ quintal de grain produit
• Autonomie des exploitations vis-à-vis de l’azote minéral:
� 1/3 des besoins azotés du maïs proviennent de la minéralisation estivale des sols
� La part de l’azote organique dans la fertilisation azotée totale est la plus élevée des céréales: 22% pour les maïs grain pluviaux, 57% pour le maïs fourrage (Blé tendre : 5% )
� Le maïs valorise très bien l’azote des engrais organiques
• Environnement
� Le mulching des résidus de culture consomme dès la récolte 15 à 40 kg d’azote et diminue d’autant les risques de lixiviation
Utilisation modérée des PPP
• le maïs est la culture à l‘IFT le plus bas et avec peu d’interventions
� Maïs Grain:1.8, Maïs Fourrage: 1.5� Le maïs ne reçoit pas de fongicides, 1/3 des maïs
seulement sont correctement protégés contre les ravageurs
• Le maïs est la seule grande culture à bénéficier d’une lutte intégrée à grande échelle
� Trichogrammes contre la pyrale: 120 000 ha
• Mais avec une utilisation dominante d’herbicides:
� Le maïs est une plante sarclée: 20% des éleveursbinent leurs maïs
� Biocontrôle possible: amélioration du contrôle des mauvaises herbes par modification de l’écartement de semis et l’agriculture de précision
� Semis sous couvert permanent: encore expérimental
Réchauffement climatique
• Séquestration de carbone non comptée dans les bilans GES
actuels:
� gisement de 100 millions de T annuels de résidus carbonés restitués annuellement dans l’Europe à 28
• Amélioration de l’efficience de l’eau et de la tolérance au
stress hydrique par la sélection génomique
� l’efficience de la plante maïs s’améliore constamment, notamment avec des apports d’eau faibles : jusqu’à 30 à 70 quintaux pour 100mm d’eau d’irrigation apportée.
• Bilan énergie:
� comparable aux autres cultures à la tonne produite
� développement de la voie humide (MPLE, MGH)
• Autonomie des exploitations:
� Aptitude du maïs à la méthanisation
� Polyvalence de la plante
� Transferts organique minéral
� Économie circulaire
Contribution à la biodiversité
• Plante: diversité de l’espèce Zea Mays
� La création massive de nouvelles combinaisons recrée autant de variabilité de l’espèce que la variabilité native de Zea mays. Cette variabilité, créatrice d’hétérosis potentiel est à la base du progrès génétique en maïs
• Sol: l’augmentation du taux de matière organique et la
pratique du mulching favorisent le plus grand réservoir de
biodiversité qu’est le sol
• Mosaïque paysagère:
� Le maïs fait partie du paysage agraire français depuis le 17ème siècle, Il occupe de nombreux terroirs réputés pour la qualité de leurs productions et de leur paysages
� Le maïs est la céréale du petit parcellaire et des régions bocagères