MARCOS NONES

Marco Nones est né à Rheinfelden en Suisse en 1966. En 1984, il est diplômé de l’Institut d’art de Pozza di Fassa. Il vit et travaille à Val di Fiemme, dans les Dolomites. L’art de Marco Nones trouve ses racines dans sa proximité spirituelle aux forêts de Fiemme mais s’étend bien au-delà de la poésie de ce cadre majestueux. Il dépasse le récit romantique. Ces sensations sont universelles. Une vie qui s’écoule, une quête, et sans doute, une forme de crainte. L’exclusivité et l’unicité de ses œuvres lui ont permis d’être présent dans de nombreuses expositions. Parmi les plus notables : Assise au Musée de la Portiuncula en 2009. En 2010, il expose une installation à Arte Sella en Italie. En novembre 2011, il est invité par Trentino Marketing à présenter une exposition monographique au siège culturel italien de Prague (70 œuvres, dont des dessins, des photographies et des installations de Land Art). En décembre 2011, il réalise une installation de disques de glace ‘‘Nel cerchio di un pensiero / Dans le cercle d’une pensée’’, consacrée à la poétesse Alda Merino, et qui reçut une importante visibilité médiatique à travers les chaînes de télévision nationales. En 2012, il crée le ‘‘Teatro del Latemar / Latemar Theatre’’, une installation inspirée des profils rocheux de la montagne. En février 2013, il expose une tenture artistique aux Championnats du monde de ski nordiques dans la vallée de Fiemme avec l’installation ‘‘Ice Skyline’’ sur le Latemar pour la Fondation Dolomiti de l’UNESCO. En 2015, il est invité par le Château de Ratilly en Bourgogne (France) et reçoit l’Expo Award 2015, Fondation Triulza, avec l’installation artistique ‘‘Svuotato / Empty’’ au Milan Bosco à Città. Du 30 octobre 2015 au 31 janvier 2016, il est présent à l’exposition ‘‘Nature, Art et Ecologie’’, organisée par Margherita de Pilati, au MART Galleria Civica à Trente avec l‘installation d’art ‘‘Radicati Liberi / Free Roted’’, un cône fabriqué avec des

racines de pin. Du 30 au 31 octobre 2015, il présente ses dessins d’installations à la Galerie Carte Scoperte de Milan, dans une exposition organisée par Gianni et Andrea Zardin. En février 2016, il voit ses chaises en bois et en cristal ‘’Fidati / Trust’’ présentées à l’exposition de design, d’architecture et d’art contemporain de Castel Petra (Trente). Du 4 au 19 mai 2016, il est présent à la galerie Francesco Zanuso à Milan pour l’événement artistique ‘’La Terra Trema’’. En octobre 2016, il expose l’installation artistique ‘‘Tutti dormono sulla collina / All sleeping on the hill’’ à la Fabbrica del Vapore à Milan lors du Festival Milano-Montagna. Deux maisons de mode italiennes sont attirées par son style : Marina Rinaldi - Max Mara et Golden Point. La première a choisi sa performance ‘’Gesto Rosso / Red Act’’ pour sa promotion commerciale (2011). Il crée pour la seconde une installation d’art glaciaire, en plein milieu de l’été 2012, pour la campagne publicitaire de sa collection été.

D’autres expositions et invitations ont mené Marco Nones à Catane, Gênes, Rome, Milan, Venise, Trente, Ferrare, Reggio de Calabre, mais aussi en République tchèque, en France, en Autriche, en Allemagne et à la Cité du Vatican. En 2012, Beatrice Calamari et lui-même fondent l’Association RespirArt pour inviter des artistes à publier des œuvres d’art au sein de la Vallée de Fiemme.

Biographie

Marco Nones was born in Rheinfelden, Switzerland, in 1966. In 1984 he graduated from the Institute of Art in Pozza di Fassa. He lives and works in Val di Fiemme, in the Dolomites.The Marco Nones’ art has its roots in the biographical and spiritual closeness with the Fiemme’s forests but tells something more than the poetry of the meeting with that majestic setting. Something more that the romantic narrative. Universal sensations. It is a life that flows. It’s a kind of research. And it is undoubtedly fear.

The exclusivity and uniqueness of his artworks allowed him to be present in numerous exhibitions. The most important: in Assisi at the Museum of the Portiuncula in 2009. In 2010 he’s got an installation at Arte Sella. In November 2011, he was invited by Trentino Marketing to exhibit a solo show in the Italian Cultural Prague headquarter (70 works including drawings, photographs and land art installations). In December 2011, the exhibition of ice disks “Nel cerchio di un pensiero / In the circle of a thought”, dedicated to the poetess Alda Merino, had been exposed across the snow slopes of RespirArt Park among the ski runs and received a major media hit through national television channels. In 2012 he created the “Teatro del Latemar / Latemar Theatre“, an installation inspired by the rocky profiles of that mountain. In February 2013 he opened an artistic curtain on World Nordic Ski Championships in Fiemme Valley with the art installation “Ice Skyline” on Latemar for the UNESCO Dolomiti Foundation. In 2015 he’s been invited by the Chateau de Ratilly in Burgundy (France) and received the Expo Award 2015, Triulza Foundation, with the art installation ‘‘Svuotato/Emptied’’ at Milan Boscoin Città. From October 30 2015 at 31 January 2016 he was present at the exhibition “Nature, Art and Ecology”, curated by Margherita de Pilati, at the MART Galleria Civica in Trento with

the installation art “Radicati Liberi / Free Rooted”, a cone made with pine roots. On 30-31 October 2015 has exhibited his installations drawings (including the Expo 2015 ones) at the Carte Scoperte Gallery in Milan. Exhibition curated by Gianni and Andrea Zardin. In February 2016 he got his wooden and crystal chairs “Fidati / Trust” in the design, architecture and contemporary art exhibition in Castel Petra (Trento). From 4 to 19 May 2016 he was present at the Francesco Zanuso Gallery in Milan for the “La Terra Trema” Art Show. In October 2016 he exposed the art installation “Tutti dormono sulla collina / All sleeping on the hill” to the Fabbrica del Vapore in Milan during the Milano-Montagna Festival. Two Italian fashion companies has been attracted by the Marco Nones’ style: Marina Rinaldi – Max Mara and Golden Point. The first selected his artistic performance “Gesto Rosso / Red Act” for its own business promotion (2011); the latter asked him to create an ice art installation, in the middle of summer (2012), for its summer fashion advertising.

Other exhibitions and residences led Marco Nones in Catania, Genoa, Rome, Milan, Venice, Trento, Ferrara, Reggio Calabria, but also in Czech, France, Austria, Germany and Vatican City.In 2012 he and Beatrice Calamari founded the RespirArt Association to invite artists to release art works in the Fiemme Valley nature.

Biographie

MARCOS NONES

Il y a, dans le travail de Marco Nones, un léger sens du défi face à la futilité humaine. Peut-être y a t-il inconsciemment un désir de revenir à la dimension chamanique, où les actions humaines n’étaient pas complètement séparées de la dimension totale et infinie du divin. Cette dimension était uniquement celle de la nature mystérieuse et insondable. Dans cet engagement, on retrouve la densité du rituel découlant du mythe. En outre, sa relation avec Beatrice Calamari une muse dialectique parmi les collines est une aventure intrigante : les chamanes ne peuvent pas être autistes, vous ne pouvez pas faire une ascension en solitaire si votre but ultime est d’être témoin.

Rien n’est plus épique pour l’artiste que de faire face à la création ultime, à toute son ampleur, au contraste des éléments, aux hautes montagnes. Et ce défi primitif demande un contrepoint entre glace et roche, vent et lumière. L’ancêtre paléolithique a peut-être déjà agi de cette façon pour s’insinuer ou pour se prévenir des forces inconnues de l’univers qui l’entouraient, pour laisser une empreinte dans la dimension infinie de la création.

Die Natur versteht gar keinen Spaß , sie ist immer wahr, immer ernst, immer strenge; sie hat immer Recht und die Fehler und Irrtümer sind immer die des Menschen.

Voici ce que Goethe a dit : la nature ne comprend aucune sorte de blague, elle est toujours vraie, toujours sérieuse, toujours sévère, toujours juste, et les erreurs et les folies viennent des hommes.

Les anciens hommes l’ont déjà connue et ont élaboré des dialogues mystérieux avec le cosmos de la création : le formidable Stonehenge est toujours témoin. Alors, l’homme

moderne a prétendu oublier sa relation physique avec la nature pour la remplacer par l’artefact, fuyant dans la maison, dans le palais, dans le temple. C’est ainsi que l’art est né, depuis les statues cycladiques. La modernité a néanmoins anéanti toute relation avec le temps, avec la conscience et le subconscient. La véritable clé de notre modernité est ici : revenir à la profondeur de notre sentiment qui a été enfoui au plus profond des âmes et qui résume l’histoire non seulement de l’individu mais de toutes les espèces précédentes. Le chaman, la force médiatrice entre la nature et la conscience, doit donc reprendre le jeu. Au début du XXe siècle, ce point de vue a changé de nécessité, lorsque nous avons constaté que la raison et la vision pragmatique de la vie n’étaient pas suffisantes pour pénétrer le mystère de l’être et de ses réalisations. C’est l’époque, il y a plus d’un siècle, où Saussure commençait à enquêter sur les profondeurs du langage, où Freud étudiait les profondeurs de la conscience et Aby Warburg se consacrait aux significations profondes des signes de l’art.

Aujourd’hui, un nouveau siècle commence encore, plein d’inconnues comme tous les autres siècles, et plein d’ avertissements et de craintes que seuls les changements de millénarisme engendrent habituellement. Les valeurs ne progressent plus dans une course vers le rêve, comme elles l’ont fait par le passé. Tout est remis en question : nous nous retrouvons dans

un autre millénarisme, mais nous n’attendons plus la Jérusalem céleste avec confiance. Les humains d’aujourd’hui ont cessé de croire qu’ils sont des héros anciens et se mettent à penser. Ils ont peut-être découvert la nature cachée du mystérieux boson de Higgs qui a marqué le début du problème, probablement savent-ils tout de la formation du sable qui créa les Dolomites ainsi que des mystères génétiques des micro chaînes, mais ils perdent le mystère de leurs relations avec le vent... L’art leur fera prendre soin d’arriver au point que Teilhard de Chardin appelle Omega, celui de la transcendance, celui de l’amarrage.

Philippe Daverio*

*Philippe Daverio (Mulhouse, 17 octobre 1949), est un critique d’art, journaliste, écrivain et conducteur de programmes de télévision italien. Entre 1993 et 1997, il est adjoint au maire de la ville de Milan, chargé de la Culture. En plus de ses activités télévisées et sociales, il a colla-boré avec plusieurs revues comme Panorama, Vogue et Liberal, et en 2008, il devient directeur de la revue ART et Dossier. En 2006, il devient Professeur auprès de l’Université de Palerme I. En 2011, à l’occasion des 150 ans de l’Unification de l’Italie, il fonde «Save Italy» un mouvement d’opinion qui souhaite sensibiliser l’opinion publique à la possibilité d’une implication de la société civile pour une meilleure gestion du territoire et des richesses culturelles et artistiques de l’Italie. Le choix d’un titre en anglais a été fait pour rappeler que le patrimoine culturel de l’Italie appartient aussi au monde.

MARCOS NONES

There is, in the Marco Nones’ work, a thiny sense of defiance to the laws of human futility. Maybe unconsciously, there is a desire to be back to the shamanic dimension where human actions did not feel separated from the total and infinite dimension of the divine. And this dimension was just the mysterious and unfathomable dimension of nature. In that commitment, there is the density of the ritual descending from the myth. Moreover, his relationship with Beatrice Calamari, a dialectic muse among the hills, is an intriguing adventure: shamans can not be autistic, you can not get a solo climb if your ultimate goal is the witness.

Because nothing is more epic, for the artist, than facing the ultimate creation, the mass of creation, the contrast of the elements of creation, that is the high mountains. And this primitive challenge asks counterpoint with ice or rocks, with winds and light. The Paleolithic ancestor maybe was already acting this way to ingratiate himself or to prevent the unknown forces of the universe that surrounded him, to leave a footprint in its infinite dimension of creation.

Die Natur versteht gar keinen Spaß, sie ist immerwahr, immer ernst, immer strenge; sie hat immer Recht und die Fehler und Irrtümer sind immer die des Menschen.

That’s what Goethe said: nature does not understand any kind of joke, is always true, always serious, always severe, always right, and mistakes and madness just come from men.

The ancient men have already known it and they elaborated mysterious dialogues with the creation’s cosmos: the formidable Stonehenge is still a witness. Then, the modern man pretended to forget his physical relationship with nature to replace it with the artifact, fleeing in the house, in

the palace, in the temple. That’s the way art has been born, from the Cycladic statues onwards. The modernity however has brought down the relationship with time, with the consciousness and the subconscious. The real key of our modernity is right here: to go back to the depth of our feeling that’s been accumulated at the bottom of souls and that sums up the history not only of the individual but of all the previous species. The shaman, mediating force between nature and consciousness, thus has to return to play the game. As we went into the 20th century, that point of view changed of necessity, when we’ve realized that the reason or pragmatic view of life were not enough to penetrate the mystery of being and doing. That was the time, over a century ago, when Saussure started to investigate the depths of language, Freud studied the depths of consciousness and Aby Warburg devoted himself to the inner meaning of the signs of art.

And now a new century is still starting, full of unknowns as every century starts, as well load of warnings and fears that the previous centuries rarely brought with them except in changes of millenarianisms.

Values are not evolving in a race towards the dream of an unstoppable progress anymore,

as they did in the past. Everything is called into question: we are slipping into another millenarianism but we are not waiting for heavenly Jerusalem with confidence. Humans today have ceased to believe to be ancient heroes and come to reflect. They discovered perhaps the hidden nature of the mysterious Higgs boson which marked the beginning of the matter. Probably they know everything about the formation of the sands that created the Dolomites and they are deciphering the micro chains of their genetics. But they are losing the mystery of their relations with the wind … The art will make them careful to arrive to the point Teilhard de Chardin called Omega, the one of transcendence, the one of docking.

Philippe Daverio*

*Philippe Daverio (Mulhouse, 17th october 1949), is an art critic, journalist, writer and driverof italian television programming. Between 1993 and 1997, he is deputy mayor of the city ofMilan, in charge of cultural affairs. Besides social and televesion activities, he collaboratedwith several magazines such as Panorama, Vogue and Liberal. In 2008, he became director ofthe ART et Dossier Magazine. In 2006, he became Professor in Parlermo I University. In 2001, tocelebrate 15 years of Italian Unification, he created ‘’Save Italy’’, a movement of opinion whichwishes to sensitize public opinion on possible implication of the civil society for better land-useplanning and italian cultural and artistic wealth. This english title has been choiced in order toremind that italian cultural heritage also belongs to the world.

AGENCIESMarco Nones

Materials: Burnt wood, iron. Quantity 70 p. Height 1.70 meters

70 flammes en bois brûlés fichées sur des tiges métalliques forment un disque parfait, qui danse avec le vent et les herbes d’une pâture.

70 burnt wooden flames pinned on metallic rods form a perfect disc, dancing with the wind and the grass.

DESIGN ET ARTS DECORATIFS

DU XXI ème SIECLE

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19 rue Chapon 75003 Paris

I LOOK AT THE WHITEMarco Nones

3 of larch and oak wood chairs. Measurements: Height 1.75 meters.

HUGMarco Nones

Materials: Corten steel, wood. Dimensions: Height 4/6 meters

CONESMarco Nones

5 cones carved in larch and oak wood. Dimensions: Height 4.7 meters

PASSAGEMarco Nones

Materials: Wood, iron. Measurements: 6 meters

ROOT CONEMarco Nones

Materials: Roots. Measurements: 5 meters

3 sièges totémiques dialoguent avec la lumière et les ombres portées.

3 totemic seats interact with light and shadows.

GREEN PRIVACYMarco Nones

Materials: Burned wood. Measurements: Length 20-30 meters, height of 1.20 / 1.60 meters

REALISATIONS

SKETCHES