marché actions : le pire est-il derrière nous ?
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Le pire est-il derrière nous ?
Avril 2014
A T T I J A R I
Intermédiation
A T T I J A R I
Intermédiation
Les réalisations de l’année 2013 font état d’un recul de la
masse bénéficiaire de 5,5% à 25,7 MMDh. Ce repli, qui a
lieu pour la troisième année consécutive abrite, cette fois-ci,
dans son sillage plusieurs signaux plutôt rassurants. Dans la
présente note de recherche, nous déchiffrons les réalisations
des sociétés cotées avant de vous présenter les principales
tendances qui se dessinent.
Tout d’abord, cette baisse ne découle pas d’un effet de mas-
se mais plutôt du recul de certaines grandes
capitalisations, en raison de facteurs considérés parfois
ponctuels. De même, ce repli n’est que le reflet d’un
contexte économique morose où plusieurs secteurs cotés
démontrent de forts signes de résilience.
Ensuite, nous ressentons une bonne gouvernance de bon
nombre d’opérateurs. La préservation des niveaux de marge
émerge comme une tendance de fonds. D’où la résistance
de la marge opérationnelle (EBIT/CA) du marché à un
niveau proche des 20%. Une aptitude qui serait favorisée à
l’avenir par la stabilité progressive du paysage concurrentiel
de plusieurs secteurs d’activité.
Sur un autre registre, et non des moindres, les sociétés
cotées axent davantage leurs efforts sur leur développement
en Afrique.
La contribution affichée en 2013 des participations
africaines dans les revenus consolidés de grandes
capitalisations du marché sont le témoin de leur potentiel
d’ascension.
Investir dans des valeurs de la Bourse de Casablanca revient
à dire s’assurer de la maturité du marché domestique et
aspirer à la forte croissance des activités en Afrique.
Aussi, l’assise financière des sociétés cotées se stabilise.
Cette année l’Endettement net du marché a évolué dans la
même cadence que celle des fonds propres. Le ratio
d’endettement du marché se stabilise ainsi à 78%.
Le rehaussement du niveau de distribution des dividendes à
82% vient renforcer ce sentiment d’assurance. Une décision
fort appréciable pour des investisseurs en quête de
rendement; et qui indique une certaine aisance du
management des sociétés cotées quant à la gestion de leurs
besoins futurs en trésorerie.
En dernier lieu, nous testons la capacité du marché à créer
de la richesse après 3 années consécutives de baisse des
résultats, et positionnons le marché marocain parmi des
comparables à l’international.
Pour conclure, nous ressortons avec deux sélections valeurs.
La première répond à des critères de rendement tandis que
la seconde obéit à un profil de croissance.
Executive Summary
0
+11,3%
- 0,7%
- 9,8%
- 5,6%
2010 2013 2012 2011
1
La baisse de 5,5% du résultat net agrégé du marché ne nous
surprend pas. Le marché marocain est un benchmark de
plus en plus représentatif du contexte économique
marocain. Nous rapportons cette contre-performance des
sociétés cotées à celle du PIB non agricole du Maroc qui
devrait réaliser à son tour en 2013, une croissance comprise
entre [2-3%], et qui se présente comme la pire croissance
depuis 2009.
A l’analyse de l’évolution des bénéfices du marché d’un
semestre à l’autre, force est de constater l’important repli de
la masse bénéficiaire durant le S2-2013 comparé au
S2-2012. Nos pourrions analyser ce déclic par la
constatation de plusieurs éléments déterminants dans les
résultats en fin d’année tels que les règlements de litiges
fiscaux notamment pour le cas IAM, la constatation des
provisions pour créances en souffrance et risques généraux
pour le secteur bancaire, ou encore l’effet cyclique du
secteur immobilier.
Avec du recul, le marché marocain affiche pour la troisième
année consécutive une baisse de sa masse bénéficiaire. Pour
pouvoir se prononcer sur la continuité de cette tendance,
nous analysons dans un premier temps les secteurs baissiers
et les facteurs justifiant la contraction de leurs bénéfices.
Croissance bénéficiaire historique
Des résultats annuels 2013 en baisse... Agrégats du marché Actions
MDh 2012 2013 Var
CA 247 136 245 988 - 0,5%
REX 48 050 47 707 - 0,7%
RN 27 240 25 706 - 5,6%
Masse bénéficiaire semestrielle (MDh)
- 13,2%
13 509
+2,1%
11 915
13 732
S1 2012 S1 2013 S2 2012 S2 2013
13 791
Les raisons du déclic du S2-2013
La fin d’un cycle baissier?
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Intermédiation
Source ATI
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Télécoms
Agro
Energie
Banques
Cimenteries
Mines
Immobilier
BTP
5%
10%
25%
30%
20%
-5,2%
Marché
-73,3% -17,4% -2,1% -2,0% +7,3% +11,2% +494,0%-19,9%
Croissance bénéficiaire
Poid
s d
an
s la
ma
sse
bén
éfic
iair
e d
u m
arch
é
De prime abord, la baisse du marché ne relève pas d’un
effet de masse mais plutôt de la contre-performance de
certaines grandes capitalisations du marché. En effet, on
relève presque autant de sociétés ayant réalisé une hausse
de leurs bénéfices (37) que de baisses (35). De même, le
nombre des sociétés déficitaires s’est réduit d’un tiers
passant de 7 à 5.
A ce stade, une question ressurgit: quelles sont les
principales contributions sectorielles à la croissance
bénéficiaire du marché en 2013 ?
...ne reflétant guère une tendance globale Ventilation des réalisations 2013
7 stés
37 stés
35 stés
2012 2013
5 stés
2012 2013
Hausses Vs. Baisses (RNPG) Nombre de stés déficitaires
Après avoir représenté une locomotive du marché depuis son l’introduction en bourse, le secteur Télécoms poursuit son effet
de massue et ce, de manière structurelle depuis l’année 2011. Avec un poids avoisinant 25% de la capitalisation et un recul
de 17,4%, IAM pèse pour près de 4,3 points dans la baisse du marché en 2013.
Le secteur bancaire n’est pas étranger à cette baisse du marché. Face à la montée des risques, la bonne gouvernance du
secteur imposait le déclassement des créances en souffrance et la constitution d’un niveau de provisions cohérent.
Le secteur énergie, principalement représenté par le raffineur Samir ne rassure pas en creusant son déficit.
L’opérateur historique fait preuve
d’habileté face à une baisse
tarifaire souhaitée par le régulateur
et conduite par le challenger du
marché. En menant une politique
de préservation de son niveau de
marge [EBITDA/CA de 56,8% qui
se présente comme l’un des
meilleurs à l’échelle internationale]
au prix de la concession de
quelques points de PDM, Maroc
Telecom arrive à contenir la baisse
de son CA. L’opérateur compte,
ainsi, sur une accalmie progressive
de l’intensité concurrentielle au
Maroc, et une montée en charge
des filiales africaines.
Le secteur bancaire est un exemple
pertinent de la résilience des
entreprises cotées à la Bourse de
Casablanca. Bien que les encours
dépôts et crédits n’aient enregistré
qu’une timide progression de 3%,
et que les créances en souffrance
aient réalisé un bond de 20%, le
secteur bancaire, tel que coté,
arrive à amortir la baisse de sa
rentabilité et n’enregistre qu’une
baisse limitée de son résultat net de
2%.
La bonne gouvernance des
opérateurs cimentiers a pu amortir
le recul de la demande adressée au
secteur cimentier. En effet, la
baisse du CA agrégé du secteur
ressort à 1,5% alors que la
demande domestique en ciment
recule de 6%. Le secteur se permet
même le luxe d’améliorer son
niveau moyen de marge nette de
4 points à 22%.
Avec une baisse de 28% des mises
en chantier et de 60% des
autorisations de logements sociaux,
le secteur doit sa croissance du
chiffre d’affaires en grande partie
au haut standing. Ainsi, l’atteinte
des objectifs de cash flow et de
contraction de l’endettement est
mise en difficulté par cette
conjoncture peu porteuse.
Immobilier: les objectifs de cash flow et d’endettement mis en difficulté
BTP: Sonasid ressuscite Énergie: une stratégie guère rassurante pour Samir
Sonasid et Stroc renouent avec les
bénéfices en 2013 après une année
2012 où les deux sociétés ont
essuyé de fortes pertes. Ce rebond
relève d’une prise de forme
intrinsèque chez les opérateurs
plutôt qu’un bon comportement du
secteur des BTP.
La nouvelle pénétration du secteur
d e l a d i s t r ib u t ion e t l a
restructuration partielle de la dette
ne sauraient rassurer le marché qui
s’inquiète aussi de la hausse des
importations consécutives aux
investissements dans des centres de
stockage, et de la pertinence de la
proposition de distribution de
dividende.
Bien que les opérateurs aient
évolué dans un ordre dispersé, on
pourrait avancer que le secteur
agro-alimentaire pâtit toujours
d’une demande molle assortie
d’une grande difficulté à traduire
la hausse des intrants sur les prix
finaux. Le secteur voit sa marge
opérationnelle moyenne s’éroder
en conséquence.
Agro-alimentaire: Fortunes diverses pour les opérateurs
Face à l’incertitude des prix, les
opérateurs miniers jouent les cartes
de la diversification de leur
portefeuille de production et de la
hausse de la production effective
(Groupe Managem) pour soutenir
leur croissance. Une marge de
manœuvre amenée à s’élargir dans
l’avenir avec le démarrage de
nouvelles mines.
Télécoms: la bonne gestion des marges
Banques: l’exemple de la résilience
Ciment: une gouvernance mature
Mines: effet compensatoire des volumes sur les prix
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Le pire est-il derrière nous ?
Maitrise des couts en réaction au
ralentissement de la Demande
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Réagissant au ralentissement de la Demande, il est tout
à fait naturel d’observer un dispositif de rationnement
des charges de la part des entreprises pour soutenir leur
rentabilité. Ceci dit, ce qui nous interpelle chez les
sociétés cotées c’est leur capacité au fil des années à
contracter régulièrement leur structure des charges.
Nous pensons que cette politique aurait le mérite de
préserver toute l’essence de la croissance lors d’une
reprise future de la Demande.
La contribution des filiales africaines n’est plus
accessoire dans la structure des revenus du marché.
Chiffres à l’appui, l’Afrique représente 42% du PNB de
la BMCE, 26% d’ATW, 27% du CA IAM, … une
contribution amenée à croître de manière sensible sur le
moyen terme. Sur cet horizon, l’Afrique
représenterait notamment 40% du CA de Managem,
25% du CA d’Addoha, … Investir dans des valeurs de
la Bourse de Casablanca revient à dire s’assurer de la
maturité du marché domestique et aspirer à la forte
croissance des activités en Afrique.
Parmi les entreprises cotées à la Bourse de Casablanca,
nous recensons davantage d’opérateurs ‘historiques’
que de ‘challengers’. Des entreprises qui se distinguent
par des niveaux de croissance d’activité proche de celle
de leur secteur et des niveaux de marges
importants qui attirent la concurrence aussi bien locale
qu’étrangère à travers les importations. A cet effet, nous
estimons que la maturité progressive du paysage
concurrentiel de plusieurs secteurs est de nature à
favoriser une stabilisation des niveaux de marges.
Une minorité de sociétés tire sa croissance d’un retour
sur investissement. Nous pourrions expliquer cela par
deux raisons: d’une part, par la surcapacité de certains
secteurs d’activité qui limitent les investissements à de
simples opérations de maintien tels que le ciment ou la
sidérurgie; et d’autre part, par le long cycle
d’investissement de certains secteurs qui ne porterait
ses fruits que dans les deux prochaines années,
notamment les mines.
Notre analyse...
Principales sources de croissance des sociétés cotées
17 stés
10 stés
5 stés
5 stés
Contribution des filiales africaines
Evolution positive du paysage
concurrentiel
Retour sur investissement
49 482
39 193
51 793
20%17%
21%
2011 2012 2013
BFRE BFRE/CA
49 482
39 193
51 793
20%17%
21%
2011 2012 2013
BFRE BFRE/CA
49 482
39 193
51 793
20%17%
21%
2011 2012 2013
BFRE BFRE/CA
49 482
39 193
51 793
20%17%
21%
2011 2012 2013
BFRE BFRE/CA
17 600
18 340
19 258
72%
68%
83%
2011 2012 2013
Dividendes Payout (Div/RN)
17 600
18 340
19 258
72%
68%
83%
2011 2012 2013
Dividendes Payout (Div/RN)
77 074
55 040
71 991
78%
61%
78%
2011 2012 2013
Endettement net Gearing (EN/CP)
77 074
55 040
71 991
78%
61%
78%
2011 2012 2013
Endettement net Gearing (EN/CP)
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Avec la progression du BFR, on craignait une forte
ascension de l’endettement du marché. Seulement, celle-ci a
connu une évolution plus rassurante. En effet, en absolu,
l’endettement net du marché a progressé de 7% à
77 MMDh, une augmentation qui va de paire avec
l’augmentation des capitaux propres du marché (7% à
98,5 MMDh). Le ratio de Gearing (EN/ CP) se stabilise
ainsi à 78%. Seulement les secteurs ont évolué de manière
dispersée: nous relevons que les secteur énergie,
immobilier et agro-alimentaire se sont fortement endettés
alors que le secteur cimentier s’est nettement désendetté. Ce
dernier n’éprouvant pas de grands besoins d’investissement
dans la phase actuelle.
Une évolution plus rassurante de l’endettement net... Évolution de l’endettement net (MDh) Vs. Gearing
Reflétant une réalité économique où les liquidités sont
quelque peu asséchées, le besoin en fonds de roulement du
marché poursuit sa tendance haussière en 2013, seulement à
un rythme plus modéré. Il représente 21% du chiffre
d’affaires comparé à 20% une année auparavant. Les
besoins en fonds de roulement se sont davantage ressentis
dans le secteur de l’immobilier, du BTP, du ciment et des
NTI. D’un côté, on songe aux retards de paiement accusés
par l’État pour le règlement de ses créances. Ensuite, nous
ressentons le recours aux « délais de paiement client »
comme arme concurrentielle. Par ailleurs, le secteur
immobilier freine cette année l’ascension de son BFRE
mais éprouve du mal à le rétablir à des niveaux plus
raisonnables. Le BFRE représente en effet 260% du CA de
ce secteur.
Une réalité économique qui contamine les sociétés cotées Évolution du BFRE (MDh) Vs. BFRE/CA
… qui milite pour un partage plus généreux des bénéfices Évolution des dividendes (MDh) Vs. Payout
En ne retenant que les annonces officielles à date
d’aujourd'hui, c’est une enveloppe de 19 MMDH de
dividende qui devrait être généreusement partagée pour une
masse bénéficiaire de 23,4 MMDh (comptes sociaux), soit
un taux de distribution de 82%. Une décision qui ne peut
qu’être appréciée par les investisseurs qui aspirent à un
retour sur leur investissement dans un contexte de déprime
du marché. Ceci constitue aussi, à notre yeux, un signal de
bonne visibilité sur la capacité des entreprises à faire face
à leurs échéances.
+7,1 %
+4,7%
+9,4 %
5
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Positionnement du Maroc en termes de P/E14e et ROE 14e Positionnement du Maroc en termes de ROE14e et EV/EBITDA
Après 3 années consécutives de baisse de la masse
bénéficiaire, nous nous posons la question suivante: le
marché est il toujours rentable? Pour répondre à cette
question nous retenons l’indicateur de création de valeur.
Celui-ci représente l’écart de rentabilité entre la
rentabilité financière moyenne des entreprises cotées
exprimée en ROE et l’exigence de rentabilité des fonds
propres exprimée par le Kcp et calculé selon la méthode du
MEDAF. Le résultat est sans équivoque: Le niveau de
création des richesse a certes baissé au fil des 3 dernières
années, néanmoins le marché demeure rentable.
Un marché qui préserve tout de même sa rentabilité... Évolution du ROE Vs. Kcp
2010
4,15%
7,50%
11,65%
22,90%
11,25%
2011
4,23%
9,10%
13,33%
21,50%
8,17%
2012
4,91%
8,10%
13,01%
18,90%
5,89%
2013
5,63%
7,70%
13,33%
17,10%
3,77%
Taux 10 y
Prime de risque marché
Coût des FP (Kcp)
ROE moyen
ROE - Kcp
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RO
E 2
014
P/E 2014e
15x 20x 25x 10x 5x
25%
15%
20%
10%
5%
Ghana
Kenya
Kuwait
Singapour
Liban
Malaisie
A. Saoudite
Qatar
Maroc
EV
/EBIT
DA
Kenya
ROE 2014
15% 20% 25% 10% 5%
20 x
10 x
15 x
5 x
0 x
Maroc
A. Saoudite
Kuwait
Singapour
Liban
Qatar
Ghana
Oman
En positionnant le Maroc par rapport aux pays frontières, force est de relever deux principaux constats: au niveau du couple
"EV/EBITDA Vs. ROE", le marché Actions marocain est très bien positionné (graphique de droite) alors qu’au niveau du couple
P/E vs. ROE (graphique de gauche), le marché marocain semble, à priori, moins bien loti.
Tout d’abord le couple (EV/EBITDA; ROE) de la Bourse de Casablanca (8x, 20%) est l’un des meilleurs parmi les places
frontières. Ceci pourrait s'expliquer par des niveaux de profitabilité structurellement élevés des opérateurs cotés, se reflétant à
travers une marge d'EBE supérieure à 25,0%. Alors que la disparité relative entre le multiple du P/E et celui de l'EV/EBITDA
pourrait être en partie justifiée par l'effort soutenu d'investissement des sociétés cotées:
un développement des activités en Afrique nécessitant des moyens financiers considérables;
l'extension des capacités de production sur la période 2008-2012
l'amélioration continue des processus de production;
Ces efforts d'investissement devraient permettre aux sociétés cotées de soutenir des niveaux de croissance et de profitabilité
intéressants sur la période 2014-2016. Par conséquent, nous nous attendons à une nette amélioration des multiples de
valorisation du marché sur cette période.
Source ATI
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Positionnement EV/EBITDA 13 et D/Y 13
EV/EBITDA 2013
D/Y
13
6,0 x 9,0 x 12,0 x 3,0 x 0,0 x
10%
6%
8%
4%
2%
CMT
IAM DELTA
AFG
SONASID
COSUMAR
CIH SMI
CIMAR LAFARGE
HOLCIM
Positionnement Payout & EN/CP 13
EN
/CP 1
3
Payout 2013
80% 100% 120% 60% 40%
100%
0%
50%
-50%
-100%
CMT
DELTA
IAM
AFG
SONASID CIH SMI
CIMAR
LAFARGE
HOLCIM
Notre analyse du marché Actions post-publication des résultats annuels 2013, nous mène à présenter aux investisseurs deux
panels de sociétés. Ces derniers nous paraissent attractifs sur le marché :
Dans un premier temps, nous identifions les valeurs offrant un D/Y supérieur à celui du marché et dont la politique de
financement est la principale garante de la soutenabilité future d’un niveau de rendement élevé.
Panel 1 : Valeurs de rendement
Au niveau de cette catégorie, nous identifions 11 valeurs
affichant un multiple EV/EBITDA 2013 entre 5,8x et 10,4x
par rapport à une moyenne du marché à 8,1x. Cette
fourchette de valorisation que nous estimons « correcte »
est soutenue essentiellement par des niveaux de profitabilité
structurellement élevés.
Tenant compte des niveaux d’endettement limités et en
l’absence de projets d’investissement de taille sur le moyen
terme, ces sociétés s’orientent naturellement vers une
politique généreuse de distribution des dividendes. En 2013,
le payout moyen des valeurs retenues avoisine les 90,0%
avec un taux d’endettement moyen de seulement 13,0%.
Notre benchmark ressort avec un D/Y 2013 aux alentours
des 6,0% contre 4,1% pour le marché Actions, soit une pri-
me de 50,0%. Compte tenu des éléments précités, nous
sommes convaincus que ces sociétés pourraient à l’avenir
soutenir un D/Y largement supérieur à celui du marché.
Marché
Marché
Marché
Marché
Valeurs de Rendement D/Y 13
CMT 9,8%
Delta Holding 6,2%
IAM 6,0%
Afriquia Gaz 5,8%
Sonasid 5,4%
Cosumar 5,3%
CIH 5,2%
SMI 4,9%
Holcim 4,9%
Ciment du Maroc 4,8%
Lafarge 4,6%
Récapitulatif
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Positionnement EV/EBITDA (*) 13 Vs TCAM EBITDA 13-15e
TC
AM
EBIT
DA
13-1
5e
VE/EBITDA 2013
6,0 9,0 12,0 3,0 0,0
25%
15%
20%
10%
5%
Dari
Positionnement ROE 13 Vs EN/CP 13 (*)
EN
/CP 1
3
ROE 2013
10% 15% 20% 5% 0%
40%
0%
20%
-20%
-40%
Panel 2: Valeurs de croissance
Au niveau de cette catégorie, nous identifions 6 valeurs
affichant un multiple EV/EBITDA 2013 entre 4,6x et 10,7x
par rapport à une moyenne du marché à 8,1x. Ce niveau
de valorisation nous paraît soutenable du fait de la forte
capacité de croissance de ces opérateurs que nous évaluons
par la croissance annuelle moyenne de leur EBITDA sur la
période 2013-2015e.
Les valeurs retenues disposent d’une structure financière
saine qui ne freinerait en aucun cas la croissance à venir. A
cet effet, les valeurs relevant des secteurs industries et
services sont évaluées sur la base de leur EN/CP, alors que
les sociétés financières sont sélectionnées pour leur niveau
de solvabilité. Ainsi, nous pouvons avancer que le niveau
de ROE actuel tient son niveau davantage d’un niveau de
bénéfices soutenu que d’un effet de levier.
Cette sélection de valeurs présenterait ainsi à l’avenir une
croissance supérieure à celle du marché tout en respectant
les niveaux tolérés par les investisseurs en termes de
structure financière.
30%
ATH
ATW Wafa
Assurance BCP
Managem
Dari
Auto Hall
AT
W*
Wafa
Ass
ura
nce
BC
P*
Managem
*En raison de la nature abstraite de l’endettement chez les bancaires et les
assurances, nous substituons le ratio EV/EBITDA par Capitalisation/ EBITDA; et
faisons abstraction de la représentation de leur niveau EN/CP en traçant une ligne
verticale.
60%
80%
Marché
Marché
Marché
Marché
Récapitulatif
Valeurs de croissance TCAM EBITDA 13-15e
Managem 30%
Dari Couspate 15%
Auto Hall 8%
Wafa Assurance 6%
Attijariwafa bank 6%
BCP 5%
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Capitalisation
Boursière (KDH)
Cours/Indice au
04/04/2014P/E P/B D/Y ROE (%)
hebdo annuelle 13R 13R 13R 13R
TELECOM 87 839 206,4 -0,18% 4,08% 15,9 5,7 6,0% 36,1%
IAM 87 839 206,4 99,9 -0,18% 4,08% 15,9 5,7 6,0% 36,1%
AGROALIMENTAIRE 34 685 449,9 -0,43% 0,03% 9,8 5,7 3,4% 15,5%
SBM 6 077 007,4 2151,0 0,00% -2,67% 22,6 4,2 3,9% 18,7%
CENTRALE 13 724 940,0 1457,0 0,00% 2,61% N.S. 10,2 2,0% 16,3%
COSUMAR 7 837 276,6 1870,0 -2,50% -4,15% 12,5 2,2 5,5% 17,6%
LESIEUR 2 934 466,4 106,2 2,12% 2,12% 23,5 2,0 4,7% 8,6%
ASSURANCE 19 970 115,8 -1,32% 3,78% 18,5 2,6 2,8% 15,5%
WAFA ASSURANCE 11 725 000,0 3350,0 0,00% 11,67% 15,0 2,7 2,7% 17,7%
ATLANTA 3 870 245,0 64,3 -0,69% -6,68% 35,1 3,1 1,6% 8,9%
SAHAM ASSURANCE 3 820 870,8 928,1 -6,25% -7,16% 13,5 1,4 3,7% 10,3%
BANQUE 157 679 512,7 -0,48% 1,14% 19,5 1,9 2,9% 9,9%
ATTIJARIWAFA BANK 63 296 967,3 311,0 -1,11% 1,97% 15,3 1,9 3,1% 12,5%
BMCE BANK 37 687 311,9 210,0 -0,07% 2,69% 30,6 2,5 1,9% 8,3%
BMCI 10 357 497,5 780,0 0,00% -1,27% 16,2 1,2 3,8% 7,6%
BCP 33 156 678,3 191,5 0,18% -1,03% 17,0 1,3 2,5% 7,7%
CDM 5 344 976,7 516,0 -4,09% -15,55% 19,1 1,3 5,2% 6,7%
CIH 7 836 081,0 294,5 1,53% 13,27% 15,2 1,7 5,1% 10,9%
BTP 9 071 312,9 -0,69% 13,53% 30,3 1,8 6,0% 7,8%
SONASID 4 134 000,0 1060,0 -1,85% 23,11% 48,1 1,8 5,5% 3,8%
ALM 489 251,7 1050,0 1,65% -6,50% 10,4 1,3 9,1% 12,6%
DELTA HOLDING 2 820 720,0 32,2 -0,40% 0,94% 19,6 1,8 6,2% 9,2%
CIMENT 46 449 084,0 0,23% 9,47% 18,0 3,7 4,8% 20,5%
CIMAR 13 714 203,8 950,0 0,42% 11,76% 17,0 2,2 4,7% 13,1%
HOLCIM 7 666 703,0 1550,0 -0,64% 6,16% 20,3 2,3 5,7% 11,4%
LAFARGE 25 068 177,2 1435,0 0,35% 9,13% 17,9 4,9 4,6% 27,4%
AUTOMOBILES 7 111 760,8 -0,04% 12,56% 18,2 2,6 3,7% 15,6%
AUTO-HALL 4 186 421,7 87,0 2,35% 9,99% 19,2 2,5 4,0% 12,8%
MINES 20 479 975,6 -1,26% 8,65% 22,1 3,5 3,9% 21,1%
MANAGEM 12 245 180,6 1337,0 -2,41% 15,76% 30,2 3,5 1,9% 11,6%
CMT 2 476 980,0 1668,0 1,71% 10,10% 6,9 3,1 12,0% 44,4%
SMI 5 757 815,0 3500,0 0,00% -4,37% 11,3 3,5 4,9% 31,4%
ENERGIE 9 463 082,2 -2,61% 5,24% 10,1 2,2 4,8% 11,1%
SAMIR 3 296 207,2 277,0 -7,05% 4,14% N.S. 0,5 2,9% -5,3%
AFRIQUIA GAZ 6 166 875,0 1794,0 -0,06% 5,84% 15,4 3,1 5,9% 19,8%
IMMOBILIER 40 699 596,0 -1,19% 7,03% 21,5 2,2 2,4% 12,0%
ADDOHA 20 223 000,0 64,2 -2,73% 14,85% 12,0 1,9 0,0% 15,5%
CGI 14 487 096,0 787,0 -0,13% 0,00% 39,5 3,2 2,4% 8,2%
ALLIANCES 5 989 500,0 495,0 1,60% 1,02% 10,3 1,0 0,0% 9,3%
NTI 1 358 551,8 -1,25% 17,15% 13,5 1,6 6,0% 15,1%
HPS 261 598,1 371,8 3,28% 6,23% 10,5 1,7 4,0% 16,1%
M2M Group 165 118,4 254,9 -2,34% 14,28% 21,9 1,1 3,9% 5,0%
Sté DE FINANCEMENT 7 197 623,9 -3,36% -4,60% 17,4 1,9 5,3% 11,3%
EQDOM 2 841 095,3 1701,0 -7,55% -8,00% 16,0 1,8 5,9% 11,5%
TOURISME 2 195 397,4 -1,28% 39,25% N.S. 2,4 0,0% -5,0%
RISMA 2 195 397,4 278,5 -1,28% 39,25% N.S. 2,4 0,0% -5,0%
Utilities 13 515 360,6 -0,30% 1,35% 23,0 1,4 20,1% 8,3%
JLEC 10 539 360,6 446,8 -0,16% -1,46% 26,7 1,3 23,9% 5,7%
MASI 468 623 043,5 9 522,21 -0,68% 4,48% 18,0 3,2 4,5% 17,2%
* Les indices sectoriels représentent toutes les valeurs composant le secteur
R:sur la base des résultats 2013 publiés
Performance
Annexe
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Front
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Wafa Bourse
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