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1 www .valbiom.be Mai 2016 Newsleer ValB io M ag www .valbiom.be ACTUALITÉS DE VALBIOM Save the date Séance d’informaon et visite de terrain - La microbiomé- thanisaon agricole - 3 juin Les Assises des Energies renouvelables - Journée «bio- masse» - 21 juin Foire de Libramont - 22 au 25 juillet Plus d’informaons sur www.valbiom.be Sylvie Decaigny a été désignée Présidente de ValBiom Mme Sylvie Decaigny a été désignée comme nouvelle prési- dente du Conseil d’Administraon de ValBiom. Elle succède à Jean-François Gosse en poste depuis 2011. Sylvie Decaigny est responsable du service agronomique de la Raffinerie Tirlemontoise. Lors de son discours devant l’Assem- blée Générale ce 10 mai, elle s’est dite «enthousiaste à rele- ver ce défi». Pragmasme, ef- ficacité et convivialité sont les maitres mots de son mandat. Lors de cee Assemblée Générale, le Conseil d’Administraon a remercié Jean-François Gosse et souligné son invesssement dans l’asbl. Durant sa présidence, il a orchestré la réorgani- saon de ValBiom, rendant la structure plus cohérente et efficace. Sommaire ACTUALITÉS DE VALBIOM Sylvie Decaigny a été désignée Présidente de Val- Biom 1 Coopérative et finance solidaire, des modèles d’avenir pour les projets biomasse-énergie et bio- masse-matière ? 2 Des haies pour se chauffer 2 ValBiom a répondu à la consultation de la Commis- sion sur la durabilité des bioénergies 2 NOUVELLES Développer son projet biomasse, c’est possible : innovez pour le financer ! 3 La coopérative Coopeos, biomasse locale pour une chaleur durable 3 Du global au local, la COP21 pousse aux signatures 6 Les sacs plastiques à usage unique bientôt interdits en Wallonie : cette fois c’est décidé 6 L’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel : bientôt une réalité ! 7 Vers un statut de produit pour le digestat 8 L’acidification, une technique pour fixer l’azote ? 9 Observatoire français du biométhane 9 Flexibilité de production des unités de biométhanisa- tion : trois ans d’expérience en Allemagne 9 L’Iowa met en place un crédit d’impôt pour favoriser la production de produits biobasés 10 Les produits de jardinage, un marché de niche pour les matériaux biobasés 10 Des biocarburants à partir de carapaces de crabe 11 Global Bioenergies produit de l’isobutène à 99,77% 11 Conversion de bois bruts en alcanes liquides 12 ADM vend son site brésilien de production de bioé- thanol à partir de canne à sucre 12 Des fibres naturelles dans le cadre du toit de la nou- velle Mercedes classe E 12 DOSSIER FACILITATEuR BIOéNERGIES 13-15 AGENDA 16-17

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ACTUALITéS DE VALBIOM

Save the date Séance d’information et visite de terrain - La microbiomé-thanisation agricole - 3 juin Les Assises des Energies renouvelables - Journée «bio-masse» - 21 juin Foire de Libramont - 22 au 25 juillet Plus d’informations sur www.valbiom.be

Sylvie Decaigny a été désignée Présidente de ValBiomMme Sylvie Decaigny a été désignée comme nouvelle prési-dente du Conseil d’Administration de ValBiom. Elle succède à Jean-François Gosse en poste depuis 2011.

Sylvie Decaigny est responsable du service agronomique de la Raffinerie Tirlemontoise. Lors de son discours devant l’Assem-blée Générale ce 10 mai, elle s’est dite «enthousiaste à rele-ver ce défi». Pragmatisme, ef-ficacité et convivialité sont les maitres mots de son mandat.

Lors de cette Assemblée Générale, le Conseil d’Administration a remercié Jean-François Gosse et souligné son investissement dans l’asbl. Durant sa présidence, il a orchestré la réorgani-sation de ValBiom, rendant la structure plus cohérente et efficace.

SommaireACTUALITéS DE VALBIOM• Sylvie Decaigny a été désignée Présidente de Val-

Biom 1

• Coopérative et finance solidaire, des modèles d’avenir pour les projets biomasse-énergie et bio-masse-matière ? 2

• Des haies pour se chauffer 2

• ValBiom a répondu à la consultation de la Commis-sion sur la durabilité des bioénergies 2

NOUVELLES

• Développer son projet biomasse, c’est possible : innovez pour le financer ! 3

• La coopérative Coopeos, biomasse locale pour une chaleur durable 3

• Du global au local, la COP21 pousse aux signatures 6

• Les sacs plastiques à usage unique bientôt interdits en Wallonie : cette fois c’est décidé 6

• L’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel : bientôt une réalité ! 7

• Vers un statut de produit pour le digestat 8

• L’acidification, une technique pour fixer l’azote ? 9

• Observatoire français du biométhane 9

• Flexibilité de production des unités de biométhanisa-tion : trois ans d’expérience en Allemagne 9

• L’Iowa met en place un crédit d’impôt pour favoriser la production de produits biobasés 10

• Les produits de jardinage, un marché de niche pour les matériaux biobasés 10

• Des biocarburants à partir de carapaces de crabe 11

• Global Bioenergies produit de l’isobutène à 99,77% 11

• Conversion de bois bruts en alcanes liquides 12

• ADM vend son site brésilien de production de bioé-thanol à partir de canne à sucre 12

• Des fibres naturelles dans le cadre du toit de la nou-velle Mercedes classe E 12

• DOSSIEr fACILITATEuR BIOéNERGIES 13-15

AGENDA 16-17

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ACTUALITES VALBIOM

Les thématiques abordées ont été nombreuses, depuis la gestion des haies jusqu’à l’utilisation en chaufferie de la plaquette bocagère. Le compte-rendu de la journée ainsi que les documents utiles sont disponibles sur notre site. Cet évènement a été organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de l’Avesnois, l’Atelier Agriculture Avesnois Thiérache, le GAL Pays des Tiges et Chavées et le Réseau Wallon de Développement Rural.

Auteur : Pierre MARTIN – [email protected]

Bioénergies, durabilitéValBiom a répondu à la consul-tation de la Commission sur la durabilité des bioénergiesLa consultation publique de la Commission européenne concernant le cadre législatif de la durabilité des bioéner-gies post-2020 s’est clôturée le 10 mai 2016. Il nous semble crucial d’avoir un cadre règlementaire qui garantisse une utilisation durable de la biomasse tout en étant adapté aux réalités de terrain. Vous trouverez plus de détails sur notre approche en parcourant notre réponse à la Commission. La réponse de ValBiom est disponible pour tous sur notre site à ce lien .Pour toute réaction concernant ce document, contactez Laurent Anzalone, [email protected]

Auteur : Laurent ANZALONE – [email protected]

Coopérative et finance solidaire, des modèles d’avenir pour les projets biomasse-énergie et biomasse-matière ?Lors de son Assemblée Générale, ValBiom a invité Bernard Bayot, directeur du réseau Financité, pour tenter de ré-pondre à la question. L’objectif principal du réseau Financité est de rendre la finance plus responsable et solidaire.

Locaux, durables et innovants, les projets biomasse-éner-gie sont, selon Bernard Bayot, totalement en phase avec les attentes du public et des investisseurs solidaires. Les entreprises elles-mêmes ont aussi un intérêt à faire appel à une épargne citoyenne et solidaire pour mettre en place des projets biomasse-énergie. Ce type d’épargne permet d’une part de trouver le financement pour concrétiser ses projets, et permet de développer ce que l’on appelle la communauté d’intérêt. Il est en effet essentiel, au-delà de l’intérêt financier, de pouvoir s’associer au plus grand nombre afin de faire adhérer le public au projet.Retrouvez l’entièreté du compte-rendu de la conférence sur www.valbiom.be

Auteur : Stéphanie DE BELLEFROID – [email protected]

Bois-énergieDes haies pour se chaufferDans le cadre de la diffusion du guide pratique « Des haies pour se chauffer », ValBiom organisait ce 03 mai dernier une visite de terrain dans la région bocagère de l’Avesnois-Thié-rache afin d’en apprendre un peu plus sur la filière bois-éner-gie développée à partir des ressources du bocage.

Cette excursion a permis de bénéficier de l’expérience d’ac-teurs de terrain actifs depuis longtemps dans une filière qui commence se développer chez nous.

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NOUVELLES

Coop’EpisodesDévelopper son projet bio-masse, c’est possible : innovez pour le financer !Les projets locaux de production durable d’énergie à partir de biomasse de par, entre autres, leur innovation, trouvent difficilement des financements. Cependant, l’essor que connait l’économie dite collaborative ou de partage, ouvre la porte à de nouvelles possibilités en offrant de nouvelles sources de financement. Voici une des raisons pour laquelle ValBiom axe l’année 2016 sur le thème des financements alternatifs et coopératifs.

Les coopératives : une réalité wallonne de l’économie collaborativeEn Wallonie, des coopératives se développent pour concrétiser des projets de production et d’utilisation lo-cales d’énergies renouvelables. Premièrement, il s’agit d’une forme juridique. Plus intéressant encore, ces coo-pératives, bien qu’elles aient une appellation identique, présentent des modes de fonctionnement variés pour soutenir une multitude de projets à l’objectif pourtant commun : l’autonomie énergétique en privilégiant la relo-calisation des activités économiques et ce, dans le respect du climat et de l’environnement.

Suivez l’histoire inspirante de coopératives wallonnes au travers des Coop’Episodes !

Le sujet des financements alternatifs et coopératifs pour les projets biomasse sera traité lors des 13èmes Rencontres de la Bio-masse qui se dérouleront le 22 no-vembre. Plus de renseignements

très prochainement !

Coop’Episodes : épisode 1La coopérative Coopeos, bio-masse locale pour une chaleur durableValBiom a interrogé Caroline Lambin et Frédéric Bourgois, administrateurs délégués de Coopeos.

ValBiom : expliquez-nous quand et comment est née votre coopérative ? Et d’ailleurs, « Coopeos », pourquoi ce nom ?

Coopeos : « Coop », pour coopérative et « Eos » est la déesse de l’aurore, du jour nouveau. Chacun y voit son interprétation !

Coopeos est née le 3 décembre 2015. Mais le concept a pris forme en 2014, résultant des aspirations de 3 acteurs : 1/ SAW-B, agence-conseil en économie sociale, mène alors une étude pour le développement de filières de valorisation énergétique de déchets verts en Wallonie dans le cadre de l’économie sociale. 2/ Le Moulin de la Hu-nelle, entreprise de travail adapté située près de Ath, à la recherche d’une solution pour réduire le coût de ses déchets verts issus de son activité de parcs et jardins, réduire sa fac-ture énergétique, développer des énergies renouvelables et créer de l’emploi pour les personnes fragilisées de l’asbl. 3/ Frédéric Bourgois, actif dans le domaine de l’énergie et de la biomasse depuis 20 ans, désireux de lancer de nouveaux projets entrepreneuriaux dans le cadre du développement durable.

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NOUVELLES

L’étude réalisée par SAW-B et Frédéric Bourgois, notamment à partir de la ressource du Moulin de la Hunelle, montre l’intérêt que représente la valorisation énergétique des déchets verts et l’impact positif que cette filière pourrait représenter aux niveaux économique, environnemental et social pour la Wallonie.

Avec l’appui de SAW-B, Frédéric Bourgois décide de concré-tiser cette étude et de mettre sur pied une coopérative avec la collaboration de Caroline Lambin. Caroline Lambin est consultante en marketing depuis 10 ans et recherchait un projet d’entreprise qui était en phase avec ses valeurs.

Le projet prend rapidement corps et en décembre 2015, ce ne sont pas moins de 30 coopérateurs (particuliers mais également des coopératives) qui fondent Coopeos !

VB : Coopeos est donc née ! Mais concrètement, comment fonctionne-t-elle ? Coopeos est constitué d’une équipe opérationnelle, des membres du conseil d’administration et de coopérateurs. Nous cherchons à maximiser la participation de tous ces acteurs aux activités de la coopérative et au processus de décision, tout en veillant à être efficace. L’équipe opération-nelle, aujourd’hui formée de 4 personnes, a opté pour le statut d’indépendant, payées à la prestation. La rémuné-ration est aujourd’hui limitée, mais la volonté de Coopeos est de pouvoir arriver à une rémunération juste, condition nécessaire pour s’inscrire dans un modèle durable. En ce qui concerne les décisions « critiques », un groupe de garants a été créé. Ces décisions devront alors être approuvées par la majorité de ce groupe (en plus de la majorité de l’ensemble des coopérateurs).

VB : vous parliez précédemment de valeurs, comment la coopérative les intègre-t-elle ? La coopérative nous permet d’abord d’impliquer les ac-teurs de la filière dans le projet (codécision en assemblée générale, notamment) et d’accentuer la relation de parte-nariat que l’on veut créer (à la place de rapports clients/fournisseurs). Elle permet aussi une réappropriation des

fournisseurs). Elle permet aussi une réappropriation des questions énergétiques sur toute la chaîne et un maintien de la main d’œuvre au niveau local ; et enfin, elle permet une mobilisation de ressources financières.

VB : quel type de projet est concerné et combien sont financés par Coopeos ?Il s’agit de projets « biomasse-énergie ». Le financement étant souvent un frein au développement à ces projets, nous mettons donc en place des mécanismes de financement avec le soutien de nos coopérateurs, de nos partenaires, mais aussi de « Energie Brabant wallon », des banques, etc. pour qu’un maximum de projets voient le jour en Wallonie.Nous souhaitons développer une filière complète de va-lorisation énergétique des déchets verts, c’est-à-dire de la production (de combustibles renouvelables de qualité tels que les plaquettes, briquettes, etc.) et l’utilisation (im-plantation de chaudières). Tout cela à l’échelle très locale. Les déchets verts collectés au niveau des parcs à container représentent un potentiel théorique de 60 millions de litres de fuel en Wallonie, qui équivaut à un total de plus de 600 GWh par an.

VB : concrètement, qu’offrez-vous ?Nous proposons nos services aux structures qui ont des déchets verts (entreprises de parcs & jardins, intercom-munales, communes, …). Coopeos propose un accom-pagnement pour développer une nouvelle activité de

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NOUVELLES

transformation de la partie ligneuse de leurs déchets verts en combustible. Nous proposons également nos services aux structures qui ont des consommations d’énergie importantes (collectivités, entreprises et communes). Coopeos propose des solutions de gestion énergétique à partir de la biomasse-énergie locale intégrant la mise en place de chaudières biomasse à haute efficacité (études, investissement, suivi chantier, mainte-nance & régulation, approvisionnement en combustible) & un programme d’efficacité énergétique et de sensibilisation à l’économie d’énergie des occupants.

Le point de vue d’un coo-pérateur de Coopeos, Paul DUBOIS

VB : Monsieur Dubois, pourquoi investir dans cette coo-pérative ?L’investissement dans Coopeos me paraissait indispensable pour plusieurs raisons.Premièrement, leur activité est au carrefour de mes idéaux et de mes centres d’intérêt (développement durable, éner-gie renouvelable, circuit court, marché local, biomasse, valorisation de déchets, services aux collectivités). Tous ces éléments vont dans le sens de la construction d’un monde équilibré, et ma conviction est forte que cette construction doit démarrer par le développement de projets locaux, à taille humaine. Deuxièmement, Coopeos regroupe diverses expériences professionnelles et personnelles vécues ces 25 dernières années : de la coopération au développement à la gestion d’installations techniques, en passant par le développement commercial. Ces expériences me permettent aujourd’hui, de connaître et comprendre l’activité développée par

Coopeos, et le marché sur lequel Coopeos se développera, et de mettre cette expertise au service du développement de l’entreprise.La troisième raison, c’est la confiance et l’estime que je porte dans les personnes qui portent ce projet. Cette confiance me garantit que quoi qu’il arrive, le projet gardera son âme et restera fidèle aux valeurs qu’il véhicule.

VB : quel sentiment ressentez-vous depuis que vous êtes coopérateur ?Depuis que je suis coopérateur, je ressens d’une part une satisfaction personnelle, en ayant le sentiment d’être un acteur du développement durable, et actif dans la transition vers la construction d’une société plus juste. D’autre part, je ressens également une grande frustration de ne pou-voir trouver personnellement de solutions aux problèmes rencontrés au quotidien pour le déploiement de l’activité.

Plus d’info ? N’hésitez pas à contacter Coopeos : coopeos.be

Caroline Lambin, Administratrice déléguée et responsable commerciale : [email protected] +32 483 473 002Frédéric Bourgois, Administrateur délégué et responsable technique : [email protected] +32 475 59 16 32

Vous voulez en savoir plus sur les modes de financement de projets locaux en général ? Téléchargez le vademecum: Photovoltaïque Biomasse : modes de financement de pro-jets locaux

Proposé par: Aricia [email protected]

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NOUVELLES

COP21Du global au local, la COP21 pousse aux signaturesCes 21 et 22 avril auront été importants pour le climat wallon et global. La signature internationale de l’accord de Paris qui avait lieu le 22 avril a encouragé le gouvernement wallon à planifier un « gouvernement COP21 » la veille pour adopter de nombreuses mesures ayant trait au climat. L’accord de Paris pour la lutte contre le changement cli-matique trouvé lors de la COP21 a été signé le 22 avril dernier à New York. Il s’agit d’une seconde étape dans l’engagement historique des Etats pour limiter le réchauf-fement global de la Terre sous la barre des 1,5 °C, avant l’étape finale de la mise en œuvre réelle avec la ratifi-cation du traité. Cet accord sera-t-il à la hauteur de ses ambitions ? La Wallonie s’y engage.

Ce jeudi 21 avril, le gouvernement wallon a adopté plusieurs dossiers ayant trait au climat dans son « gouvernement COP21 ». Premier dossier et non des moindres, le gouver-nement a adopté son Plan Air-Climat-Energie pour la pé-riode 2016-2022 qui met en œuvre les mesures permettant d’atteindre les objectifs wallons en matière d’émissions de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques. Ce Plan contient 142 mesures qui couvrent tous les secteurs de la société : résidentiel et tertiaire ; industrie ; énergie ; transports ; et agriculture et foresterie.

Plus spécifiquement pour les énergies renouvelables, l’ar-rêté qui fixe la trajectoire du mix énergétique renouvelable (principalement pour l’électricité) a été adopté ainsi que les recommandations pour l’élaboration d’une stratégie wallonne « Biomasse-énergie ». La biomasse est reconnue comme une composante importante du mix énergétique nécessaire à la transition vers le tout-renouvelable. Afin de mettre en place ses objectifs 2020 et 2030, la Wallo-nie met en place des mesures fortes comme l’implantation

d’unité(s) centralisée(s) alimentée(s) en biomasse durable pour la production d’électricité, et l’arrêté favorisant l’in-jection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel.

D’autres dispositions « climatiques » ont également été complétées et concrétisées par des mesures visant l’effi-cacité énergétique, notamment dans le bâtiment et dans les transports, et le financement « climat » dont celui dédié à la plateforme pour le Groupe d’experts intergouverne-mental sur l’évolution du climat (GIEC). Enfin, ayant moins trait à l’énergie mais tout aussi importante pour le climat, une autre mesure forte a été adoptée définitivement ce 21 avril ; celle d’interdire progr essivement les sacs plastiques à usage unique à partir du 1er décembre 2016. La Wallonie s’engage donc de manière concrète pour le climat.

Proposé par: Livia [email protected] : communiqués de presse du gouvernement wallon, 21 avril 2016

COP21Les sacs plastiques à usage unique bientôt interdits en Wal-lonie : cette fois c’est décidéProposée par le ministre de l’Environnement Carlo Di Anto-nio, la mesure d’interdiction de l’usage des sacs plastiques à usage unique en Wallonie a été définitivement adoptée ce 21 avril à l’occasion du « gouvernement COP21 ». Cette interdiction progressive entrera en vigueur dès le 1er dé-cembre 2016 pour les sacs de caisse et dès le 1er mars 2017 pour les autres sacs jetables comme les sacs d’emballage de fruits et légumes. Cette interdiction s’applique aux sacs en plastique légers, très légers et à ceux qui sont non réuti-lisables. Pendant la transition, les sachets plastiques utilisés devront être biobasés.Proposé par: Livia [email protected] : communiqués de presse du gouvernement wallon

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Biométhanisation, BiocarburantsL’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel : bien-tôt une réalité !Injecter du biométhane dans les réseaux de gaz naturel ou l’utiliser comme carburant routier sont des solutions complémentaires à la cogénération dans la perspective d’une valorisation optimale du biogaz produit par biomé-thanisation. Deux débouchés qui pourraient voir progressi-vement le jour en Wallonie. En effet, un projet d’arrêté du Gouvernement wallon a été voté le 21 avril pour adapter le mécanisme de soutien à l’injection du biométhane.

Un projet d’arrêté pour le soutien à l’injectionPour atteindre les objectifs de 2020 en termes d’énergies renouvelables, le Gouvernement wallon a décidé en 2014 de réaliser, avec le soutien du fonds énergie, un appel à projets pour soutenir le développement de technologies innovantes de valorisation de la biomasse-énergie dont l’injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel.

En mars 2015, un groupe de travail mis en place par le Cabinet du Ministre de l’Energie a travaillé sur les condi-tions nécessaires au développement des projets d’injec-tion de biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Ce groupe est composé de représentants de l’administration,

des gestionnaires de réseau, de la CWaPE et du facilitateur « Biomasse » ValBiom. Les points discutés étaient d’ordre technique, législatif et économique.

Dans ce cadre, ValBiom a réalisé une étude économique pour évaluer le niveau de soutien nécessaire pour assurer la viabilité de la filière.

L’objectif de ce groupe de travail était d’analyser les adap-tations du cadre règlementaire nécessaires en vue de permettre l’essor de l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Le 21 avril 2016, un projet d’Arrêté du Gouvernement Wallon a été adopté; celui-ci propose une adaptation du mécanisme de soutien à l’injection du biométhane pour développer cette filière.

Projets actuelsActuellement plusieurs projets d’injection de biométhane sont à l’étude en Wallonie. Ces projets représentent, au total, un débit d’injection de l’ordre de 1300 à 2000 mètres cubes par heure.

Perspectives d’avenirAprès l’injection de biométhane, ValBiom va orienter ses actions en vue de rendre possible la consommation du biométhane comme carburant routier. Cette valorisation est une solution pertinente surtout si le biométhane est produit à partir de déchets/résidus car ainsi il pourrait être considéré comme biocarburants « avancés ». L’utilisation de déchets/résidus pour la production de biocarburants est promue par le niveau européen car elle permet de limiter les éventuels conflits avec le secteur alimentaire.

Proposé par: Laurent ANZALONE [email protected] : Gouvernement wallon, ValBiom

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BiométhanisationVers un statut de produit pour le digestatCe 17 mars, la Commission européenne a publié une proposition de révision du règlement européen qui porte sur les engrais. Si cette proposition est vali-dée par le Parlement européen et le Conseil, le diges-tat et les autres engrais organiques pourront obtenir un statut de produit et être commercialisés librement en Europe. Mais il y a encore du chemin à faire… une proposition de la Commission européenne vise à élargir la politique européenne des fertilisants, aujourd’hui réser-vée exclusivement aux engrais minéraux, et non aux engrais organiques. Concrètement qu’est-ce que ça implique ? Cela veut dire que les engrais organiques, dont le digestat, pour-raient désormais obtenir un statut de produit alors qu’ils avaient jusqu’à présent un statut de déchet. une fois ce statut obtenu, ils pourront être commercialisés librement en Europe.

L’obtention du statut produit ne sera toutefois pas auto-matique. Pour obtenir un label CE, les engrais organiques

devront respecter des normes et des obligations adminis-tratives. Celles-ci établissent des critères de qualité et de sécurité et des procédures pour être garanti conforme. La responsabilité de la qualité des produits commercialisés incombe principalement au producteur.

La Commission a souhaité limiter les barrières adminis-tratives au minimum, tout en maintenant les standards de qualité, de sécurité et de durabilité européens. Ainsi, cette révision devrait favoriser les conditions de marché pour les fertilisants durables. une fois le label européen obtenu par un producteur, les Etats Membres ne peuvent pas s’opposer au commerce de ses produits. Par contre, un Etat Membre peut toujours autoriser des fertilisants non labellisés à condition que ceux-ci soient commercialisés uniquement dans leur pays d’origine.

Cette révision s’intègre dans le cadre du package pour l’éco-nomie circulaire adopté en décembre 2015 par la Com-mission. En incluant les engrais organiques, le règlement « Engrais » devrait stimuler le réemploi de matières pre-mières parfois éliminées pour cause de leur statut de dé-chets. une des ambitions portées par cette révision rè-glementaire serait, à terme, de substituer 30 % d’engrais minéraux par des engrais organiques et/ou à base de bio-déchets.La proposition de la Commission a été soumise à consulta-tion publique. une fois modifiée suite à cette consultation, elle sera soumise à l’approbation du Parlement européen et du Conseil. En parallèle, d’autres règlements européens devront être modifiés suite à ces changements de statut : le règlement « Sous-produits animaux » et le règlement « Nitrates ». Ce nouveau règlement engrais ne devrait donc pas entrer en vigueur avant un voire deux ans. Lien vers la proposition de la Commission : http://ec.europa.eu/DocsRoom/documents/15949?locale=fr

Proposé par: Livia [email protected]

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Pour pouvoir appliquer ces techniques en Wallonie, il faut que la législation liée à l’épandage puisse permettre l’ajout d’acide.

Proposé par: Cécile HENEFFE – [email protected] : Programme INEMAD

BiométhanisationObservatoire français du bio-méthane France Biométhane se positionne comme le think tank du biométhane en France. Il souhaite promouvoir le biomé-thane auprès des décideurs et de capitaliser le savoir-faire des pays voisins. Il regroupe à la fois le monde scientifique et le monde industriel et financier. Toutes les informations sont disponibles sur : france-biomethane.fr.

Proposé par: Cécile HENEFFE – [email protected]

BiométhanisationL’acidification, une technique pour fixer l’azote ?L’azote ammoniacal du lisier ou du digestat est un élément nutritif intéressant pour les plantes. Cependant, il est très volatile, entraînant une pollution atmosphérique. Afin d’évi-ter les émissions lors de l’épandage du lisier ou du digestat, il est nécessaire d’utiliser des techniques limitant le contact à l’air, telles que l’épandage via des systèmes d’injection, ou d’utiliser des techniques chimiques, comme l’acidification.

L’acidification consiste en l’ajout d’un acide (tel que l’acide sulfurique, le sulfate d’aluminium, l’acide lactique, …) qui permet de réduire le pH jusqu’à 5,5. Les émissions d’am-moniaque diminueraient de 50 à 90 %.

Cela permettrait également d’augmenter la production de biogaz, pour autant que la quantité d’acide ne soit pas trop importante (moins de 20 à 30 %). Cependant, cet ajout pourrait engendrer un lessivage plus important de l’azote, diminuant son accessibilité pour les plantes. Cette technique est couramment utilisée par les agriculteurs danois : selon la législation en vigueur, ils doivent réduire la volatilisation de l’azote de 24 % pour 2020, et 37 % en 2030 (par rapport à 2005).

BiométhanisationFlexibilité de production des unités de biométhanisation : trois ans d’expérience en Al-lemagneLe développement des énergies renouvelables a une conséquence sur la gestion du réseau électrique. Cer-taines d’entre elles, comme l’éolien ou le photovoltaïque, produisent de manière intermittente. D’autres, comme les centrales géothermiques, hydroélectriques et de bioéner-gies peuvent produire à la demande.

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NOUVELLES

Produits biobasésL’Iowa met en place un crédit d’impôt pour favoriser la pro-duction de produits biobasés Le gouvernement d’Iowa vient de mettre en place un crédit d’impôt qui fournit jusqu’à 10 millions de dollars d’allé-gements fiscaux aux entreprises qui créent des produits chimiques renouvelables à partir de produits de l’agricul-ture. L’Iowa confirme ainsi son ambition d’être « la silicon valley » des produits biobasés.

La loi a été soigneusement conçue pour récompenser spécifiquement le développement de nouveaux produits biobasés (ce qui exclut les applications en alimentation et en biocarburants), de fournir un plus grand allégement fiscal pour les nouvelles entités, tout en encourageant l’innovation des acteurs existants. Le programme ne coûte pas de dollars supplémentaires à l’Etat, car il est inclus

Depuis 2012, la loi allemande encourage (voire impose selon la puissance) la flexibilisation des unités de bio-méthanisation par une prime. Mi-2015, 3000 unités de biométhanisation participaient à ce dispositif. Prévue au départ pour fonctionner de manière continue, les unités de biométhanisation ont dû s’adapter. Diffé-rentes approches ont été mises en œuvre : gestion de l’alimentation, stockage de produits intermédiaires, capa-cité supplémentaire de stockage, de cogénération, etc., production de biométhane (stocké dans le réseau et utilisé quand l’électricité est nécessaire), Power to gas, Power to head, etc. L’office franco-allemand pour les énergies renouvelables vient de publier une note sur le sujet, qui décrit les tech-niques mises en œuvre en Allemagne. Proposé par: Cécile HENEFFE – [email protected] : bioenergie-promotion.fr

dans les 170 millions de dollars budgétisés pour les crédits d’impôts.

L’Iowa possède de nombreux atouts qui en font un envi-ronnement particulièrement propice à la fabrication de produits biobasés. Les rendements des cultures sont particu-lièrement élevés en raison du climat équilibré et de ses sols profonds et riches. L’Etat bénéficie d’importants investisse-ments à long terme dans les infrastructures logistiques pour la collecte de biomasse. Au cours des dernières décennies, l’état est devenu le leader américain dans la production de biocarburants : 43 bioraffineries d’éthanol pour 27% de la production des uSA, et 12 usines produisant 16% du biodie-sel américain. Les entreprises qui souhaitent investir dans de nouvelles installations pour produits biobasés peuvent également tirer parti de l’approvisionnement en matière première abondante, des services publics et des associations de soutien, des connaissances et compétences du centre de biocatalyse et des bioprocédés de l’université d’Iowa.

La mise en place de cette mesure incitative combinée à l’ensemble de ces atouts confirme l’envie du gouvernement de faire de son Etat le leader de la fabrication de produits biobasés aux uSA.

Proposé par: Jonathan Gué[email protected] : forbes.com

Produits biobasésLes produits de jardinage, un marché de niche pour les ma-tériaux biobasés Les plastiques qui sont susceptibles d’être dispersés dans l’environnement (articles de jardinage, films plastiques contre les mauvaises herbes, ficelles d’emballage de bal-lot, protection des arbres contre le gibier...) représentent un marché de niche intéressant pour les bioplastiques et biocomposités compostables, ce qui a notamment été sou-

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NOUVELLES

Produits biobasésDes biocarburants à partir de carapaces de crabe Des chercheurs de l’université de Kobe au Japon ont trouvé un moyen pour convertir des carapaces de crabes et d’in-sectes en éthanol pour environ le même coût qu’une pro-duction d’éthanol à partir de maïs.La chitine est un polysaccharide azoté qui est un constituant majeur des carapaces des crustacés et des parois cellulaires des insectes et des champignons. La macromolécule peut être cassée en différents sucres comme la cellulose peut l’être. L’équipe de Kobe découvrit parmi les levures qui ont un effet sur le xylose, une qui s’avéra efficace pour fermen-ter les sucres dérivés de la chitine en éthanol. Le taux de conversion dépasserait 70%.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] :asia.nikkei.com

ligné par le nova-Institute.

Aux Etats-unis, Laurel Biocom-posite LLC uti-lise les drêches de distillation pour créer des biocomposites qui seront uti-lisés pour des produits de jar-dinage dès ce printemps. Les

grains de distillation, qui proviennent d’une bioraffinerie d’éthanol voisine, sont convertis en poudre, qui est intégrée dans une matrice en polymère biobasé (PLA) pour former un biocomposite. La société Albany utilise ce biocomposite pour fabriquer des clous d’ancrage pour gazon, alors que la société Selfeco en fait des pots pour le jardinage.

En Flandre, la société De Saedeleir a remporté un projet life, Renew4GPP qui a pour objectif d’augmenter l’achat de produits de jardinage par les pouvoirs public. Elle a testé ses films en bioplastique contre les mauvaises herbes dans une vingtaine de villes en Europe pour mesurer l’effet sur le contrôle des adventices, l’érosion et la fertilité. Comment concilier une durée de vie minimum et la compostabilité ? La durée de vie des films de paillage en PLA étudiée dans le projet Renew4GPP est de 3 à 5 ans comparé à la durée de vie des produits conventionnels en PE pétrosourcé de 2 à 3 ans. Si la fonction de protection est maintenue plus longtemps, le bioplastique peut être composté à la fin du cyle de vie, alors que le film en PE doit être incinéré.

Proposé par: Jonathan Gué[email protected] : ethanolproducer.com

Produits biobasésGlobal Bioenergies produit de l’isobutène à 99,77% Global Bioenergies annonce qu’elle a réussi à produire du bio-isobutène à 99,77%, soit un niveau compatible avec la production de polymères.Global Bioenergies produit en routine des lots d’isobutène sur son pilote industriel de Pomacle-Bazancourt près de Reims. Le niveau de 95% de pureté reste suffisant pour plusieurs applications, telles que les carburants et les peintures. Global Bioénergies a maintenant décidé de construire son usine d’isobutène à Pomacle-Bazancourt.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : global-bioenergies.com

© Selfeco

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NOUVELLES

BioraffinageConversion de bois bruts en al-canes liquides Etant la seule source durable de carbone organique, la bio-masse joue un rôle toujours plus grand dans notre paysage énergétique. La conversion de la biomasse lignocellulosique en carburants liquides est particulièrement attractive mais extrêmement difficile à cause du caractère inerte et de la complexité de la lignocellulose.Des chercheurs de Chine et du Royaume-uni ont montré qu’en utilisant un catalyseur multifonctionnel dans le cy-clohexane, il est possible de convertir des bois bruts en al-canes liquides avec des rendements massiques de 28,1 %. La puissance supérieure du catalyseur employé permet la conversion simultanée de la cellulose, des hémicelluloses et, plus significativement, des fractions ligneuses de la sciure de bois en hexane, pentane et alkylcyclohexanes respecti-vement.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : nature.com

BioraffinageADM vend son site brésilien de production de bioéthanol à par-tir de canne à sucre Archer Daniels Midland (ADM) a annoncé avoir atteint un accord pour vendre ses opérations d’éthanol à partir de canne à sucre à JFLim Participaçoes S.A.La transaction inclut une plantation de canne à sucre et une distillerie d’éthanol, qui est capable de traiter jusqu’à 1,5 million de tonnes de canne à sucre et de produire environ 140 millions de litres d’éthanol par an. Environ 650 personnes travaillent dans la plantation et l’usine.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : biofuels-news.com

Produits biobasésDes fibres naturelles dans le cadre du toit de la nouvelle Mercedes classe E Le cadre du toit fut développé par l’International Automotive Components Group (IAC), un fournisseur global à l’industrie automobile, en proche collaboration avec BASF. L’innovation fut rendue possible par l’emploi du liant à base aqueuse Acrodur de BASF.

Les cadres de toit en fibres naturelles basées sur l’Acrodur 950 L sont environ 40 % plus légers que les cadres de toit produits à partir de métal. Ce liant qui constitue une alter-native aux résines phénoliques renforce les fibres naturelles et combine respect de l’environnement, stabilité dimension-nelle et légèreté.

Proposé par: Jean-Luc WERTZ– [email protected] : bioplasticsmagazine.com

© bioplastics magazine.com

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ValBioMag | Mai 2015

FACILITATEuR BIOéNERGIES

Bois-énergieLe bois, un pétrole renouve-lable qui séduit l’industrieLe pétrole, avant d’être fossile, était végétal. Pourquoi attendre des millions d’années dès lors qu’il est désor-mais possible d’en fabriquer directement à partir de bois ? Outre la synthèse de molécules utiles à l’industrie chimique, il est aussi possible de produire des biocarbu-rants liquides à partir de bois, ce qui permet de réduire l’empreinte carbone des entreprises, et l’industrie fores-tière compte bien en profiter. En voici quelques exemples.

L’entreprise Ensyn Technologies, établie en Ontario (Ca-nada) œuvre dans le domaine de la bioénergie depuis 1984. Elle transforme le bois en produits chimiques, en mazout renouvelable et autres biocarburants grâce à une technologie qui repose sur un transfert rapide de chaleur qui affiche un rendement de 75 %. Après 30 ans de R&D, la technologie peut maintenant être considérée comme mature.

Pour démontrer l’efficacité de ses technologies, Ensyn a créé une coentreprise avec Produits forestiers Arbec – AE Côte-Nord Canada Biœnergy, dont le but est de fournir l’usine de bouletage d’ArcelorMittal en mazout renouve-lable, en transformant les résidus de bois de l’usine de sciage de Port-Cartier.

L’objectif de cette association est de produire 38 millions de litres (ML) de mazout renouvelable avec des résidus forestiers.

une autre entreprise canadienne, Cellufuel, a investi 3 millions de dollars en décembre dernier pour construire la première bioraffinerie cellulosique de biodiesel d’Amé-rique du Nord. Le but de ce projet-pilote : produire 150 litres par heure de biodiesel en transformant 6.000 tonnes de résidus du sciage issus annuellement d’une usine à proximité. Si les tests sont concluants, Cellufuel désire implanter deux unités modulaires commerciales d’une valeur totale de 40 M$ qui pourraient produire 2000 L/h. Selon le modèle de gestion de l’entreprise, de telles uni-tés pourraient être implantées dans plusieurs régions du Québec où l’on retrouve de 60.000 à 70.000 t de résidus. Ce nouveau débouché pour les sous-produits du sciage, en perte de vitesse à cause du déclin du papier, pourrait donner de l’oxygène à l’industrie de première transfor-mation du bois.

La ville de La Tuque envisage aussi un projet de bioraffi-nage pour valoriser les résidus forestiers. « une étude a confirmé qu’il y a de 650.000 à 1,2 million de tonnes de résidus laissés en forêt (cimes des arbres et branches). On veut créer de la valeur en les transformant en biodiesel », soutient Normand Beaudoin, maire de La Tuque. Au début de 2014, des représentants du projet ont mené une mis-sion économique en Suède et en Finlande pour trouver des partenaires de l’industrie pétrolière intéressés par la création d’une bioraffinerie au Québec. Quatre ententes de confidentialité ont été signées avec des entreprises européennes. Selon l’échéancier établi, la décision pour la construction devrait être prise en 2019 pour une mise en opération en 2023. À terme, l’usine de bioraffinage produirait 210 millions de litres de biodiesel par an, ce qui représente 4,3 % de la consommation de diesel pour le transport au Québec.Proposé par: Pierre MARTIN– Facilitateur Bioé[email protected] : lesaffaires.com

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ValBioMag | Mai 2016

FACILITATEuR BIOéNERGIES

BiométhanisationBientôt une unité de biométha-nisation de déchets organiques ménagers à HerstalIntradel, l’intercommunale de la région liégeoise, n’attend plus que la décision de la Région wallonne pour construire une unité de biométhanisation à côté de l’incinérateur. Elle sera alimentée par les déchets organiques ménagers récoltés dans les 72 communes du territoire. Le marché est octroyé, et le chantier devrait durer un an et demi. Proposé par: Cécile HENEFFE – [email protected]

BiométhanisationStations d’épuration : sources d’avenirGérer l’eau, sa qualité et son épuration sont des enjeux en-vironnementaux et sanitaires importants. Les techniques actuellement requièrent en grande majorité de grandes quantités d’énergie. Pourtant, de nouvelles techniques pourraient changer la donne.

STEP à énergie positiveIl est dès à présent possible de créer des stations d’épura-tion, ou transformer les stations existantes, afin de mettre en place des unités de biométhanisation qui produisent de

l’énergie (ou tout autre système de production d’énergie renouvelable). Au travers de cinq expériences sur le ter-rain, le projet européen POWERSTEP souhaite démontrer qu’il est possible de mettre en œuvre de telles unités. Il s’agira de récupérer un maximum de carbone pour le convertir en biogaz, d’extraire l’azote de l’eau et de l’utiliser en agriculture, et d’améliorer l’efficacité énergétique. un projet à suivre !

Développer de nouvelles technologiesL’épuration des eaux passera peut-être par les micro-al-gues. De nombreux projets voient le jour ces dernières années. Ces algues pourraient permettre de produire du carburant en consommant la matière organique des eaux usées. Ce carburant pourrait ensuite être utilisé dans des véhicules ou des cogénérations.

Les égouts comme source de chaleur Vivaqua, l’intercommunale des eaux de Bruxelles, envi-sage d’implémenter des échangeurs de chaleur dans les canalisations du réseau d’égouttage lors de la rénovation de celui-ci. Il s’agit encore d’un projet, mais qui pourrait permettre de chauffer, voire de refroidir, des bâtiments publics ou privés bruxellois.

Les boues : une ressource à ne pas négligerLes boues de station d’épuration peuvent permettre de produire du biogaz par biométhanisation en vue d’atteindre l’autonomie énergétique de la station d’épuration. Elles peuvent également être utilisée en agriculture, à condition de respecter les normes qualitatives. Elles contiennent entre autres de l’azote et du phosphore, très intéressant d’un point de vue agronomique. A moyen terme, elles pourraient même être utilisées pour produire des bioplas-tiques en étant digérées par certains types de bactéries ! Les stations d’épuration sont sources d’innovation. Elles pourraient bien être les bioraffineries de demain.

Proposé par: Cécile HENEFFE – [email protected] : Colloque ECOCIR

© IBW

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FACILITATEuR BIOéNERGIES

Le biométhane peut en effet être injecté dans le réseau de gaz, et ainsi être utilisé aussi bien par les entreprises que par les ménages, mais peut aussi servir à la production d’électricité dans les centrales ou comme carburant pour les véhicules.

Des projets pilotes en EuropeLa filière est encore jeune et un certain nombre d’incerti-tudes pèsent sur son développement. Plusieurs projets pi-lotes ont vu le jour dès le début des années 2000 ou sont en cours actuellement en Autriche, en Suède ou aux Pays-Bas. Le projet GAYA, projet d’envergure européenne piloté par Engie, devrait permettre de lever un certain nombre de doutes. Lancé à la fin des années 2000, le projet devrait permettre de tester et d’éprouver les technologies actuelles, de valider leur rendement, estimé entre 55 et 75%, et de quantifier les coûts de production. La production de biomé-thane 2G demande en effet des investissements importants et l’achat de la biomasse représente la plus gande part des coûts d’exploitation. Le prix de celle-ci dépend fortement de sa qualité et de la distance à parcourir pour acheminer la ressource au site de production.Pour mener à bien ce projet, un budget de 47 M€ a été prévu au lancement du projet, dont 19 M€ de subventions de l’ADEME.

Proposé par: Pierre MARTIN– Facilitateur Bioé[email protected]

Mais comment produire du gaz à partir de bois ?Le bois doit dans un premier temps être broyé et homo-généisé. Cette étape consomme généralement beaucoup d’énergie mais elle est importante pour maximiser le ren-dement de la gazéification. La gazéification permet en-suite de transformer, par un procédé thermochimique complexe, la biomasse entrante en un gaz de synthèse, mélange d’hydrogène, de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, de méthane et de vapeur d’eau. Le gaz est ensuite traité, lavé et épuré pour retirer les goudrons et certains produits néfastes comme le soufre. Enfin, la mé-thanation permet d’augmenter la part de méthane dans ce mélange, en faisant réagir le monoxyde de carbone et l’hydrogène afin d’obtenir du méthane et de l’eau. Finale-ment, une dernière étape permet d’éliminer les derniers éléments corrosifs et d’ajuster la qualité du biométhane pour répondre aux exigences du réseau.La méthanation est donc très différente des procédés de production de biogaz par méthanisation qui correspond à la fermentation anaérobie et à température ambiante de biomasses non ligneuses « humides » (déchets ménagers, boues de STEP, lisiers,…), d’où l’appellation biogaz de 2ème génération. Le rendement global attendu pour ce procédé pourrait at-teindre plus de 60 %, ce qui est assez exceptionnel.L’intérêt de produire du biométhane à partir de bois est que cette forme de combustible est beaucoup plus flexible à utiliser que la biomasse solide.

Bois-énergieProduire du biométhane à partir de bois : projet pilote en FranceLancé en 2010 à l’initiative de 11 partenaires issus du monde industriel, institutionnel et académique en France et en Europe, le projet GAYA est une plateforme technologique collaborative qui mise sur la recherche et le développement. Sa finalité est de permettre la production d’un biogaz, dit de 2e génération, transportable dans les réseaux actuels ou directement utilisable pour les véhicules GNV (Gaz Naturel pour Véhicules), avec un procédé de production innovant, la méthanation, et à partir de résidus secs tels que le bois ou la paille.

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AGENDA

Les Assises des Energies renouvelables21-23 juin 2016, Namur

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La microbiométhanisa-tion agricole3 juin 2016, Bovigny

Site web : www.valBiom.be

Discover how the EU can become Number one in Renewable Heating and Cooling 15 juin 2016, Bruxelles

Site web : http://www.front-rhc.eu/discover-how-the-eu-

can-become-number-one-in-renewable-heating-and-cooling/

RRB-12, 12th Internatio-nal Conference on Re-newable Resources and Biorefineries30-31 mai et 01 juin 2016, Gand

Site web : http://www.rrbconference.com/

Expobiogaz 20161-2 juin 2016, Strasbourg

Site web : www.expo-biogaz.com

European Biomass Confe-rence and Exhibition6-9 juin 2016, Amsterdam

Site web : http://www.eubce.com/home.html

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AGENDA

D’autres événements dansl’agenda en ligne

EBA Conference 201627-29 septembre 2016, Ghent, Belgique

Site web : http://european-biogas.eu/events/eba-confer-

ence/

5èmes JOURNEES de la METHANISATION, Appli-cations Agricoles et In-dustrielles6-8 décembre 2016, Chambéry, France

Site web : http://www.moletta-methanisation.fr/20160215_

Journees_methanisation_industrielles_et_agricoles.pdf

Les Rencontres de la Bio-masse22 novembre 2016, Gembloux

Site web : www.valbiom.be

Foire de Libramont22-25 juillet 2016, Libramont

Site web : www.foiredelibramont.be