magazine - l'alimentation c'est la vie

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Fondé en 1960 L E C O U R R I E R D U Les dossiers Thématiques PARLEMENT SUPPLÉMENT L’alimentation c’est la vie ! © Vasina Nazarenko - Fotolia.com

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Mensuel Septembre / Octobre "Le Courrier du Parlement" - L'alimentation c'est la vie

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Page 1: Magazine - L'alimentation c'est la vie

Fondé en 1960

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> Alsace QualitéAvec les produits Alsaciens,mettez de la qualité et dela proximité dans vos menus

IGPOrigine et qualité garanties par l’Europe

• Miels d’Alsace (sapin, fl eurs, tilleul, châtaignier, forêt, acacia, fl eur crémeux)• Volailles fermières d’Alsace (poulet, dinde, chapon)• Pâtes d’Alsace «Grand’Mère» et «Valfl euri» www.pates-valfl euri.com et www.pates-alsace.com

Label RougeUn meilleur goût garanti

• Miel de sapin d’Alsace• Volailles fermières d’Alsace (poulet, dinde, chapon) www.alsace-qualite.com

AOC - AOP Toute l’authenticité d’unterroir vins d’Alsace

• Vins d’Alsace• Alsace grands crus• Créments d’Alsace Pour en savoir plus www.vinsalsace.com

Agriculture Biologique Une qualité très nature

• Fruits et légumes, oeufs, produits laitiers, pains et céréales, vins issus de raisins de l’agriculture biologique, jus de fruits, viandes, charcuteries, café et thés Plus d’infos sur www.opaba.org

Idée Alsace TOG Terroir d’Origine Garanti

• Poussins - Coquelets «Rihn » www.rihn-volailles.fr• Pain et produits de la boulangerie « alsépi » www.alsace-qualite.com• Asperges d’Alsace www.alsace-qualite.com• Ails, oignons, échalotes de tradition « Les Arômes d’Alsace » www.aromes-alsace.com• Foies gras d’Alsace « Gänzeliesel » www.alsacefoiegras.fr• Pommes et jus de pommes « Rothberber » www.alsace-qualite.com• Choucroute d’Alsace www.alsace-qualite.com• Viandes Burehof www.copvial.fr

Alsace Qualité : une structure dédiée audéveloppement et à la promotion de laqualité Alsacienne.

Label Rouge- qualités et caractéristiques spécifi ques - niveau de qualité supérieure par rapport aux produits courants

I.G.P Indication Géographique Protégée

- production et/ou transformation et/ou élaboration dans une aire géographique déterminée- une qualité spécifi que ou une réputation ou une caractéristique particulière est attribuée à la zone Origine géographique, lien au territoire d’origine

A.O.P Appellation d’Origine Protégée /

A.O.C Appellation d’Origine Contrôlée

- authenticité et typicité dues au terroir- lien intime entre le produit et les caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques, disciplines particulières que se sont imposées les hommes- Production et transformation dans l’aire géographique délimitée

Agriculture Biologique- utilisation de pratiques spécifi ques de production respectueuses de l’environnement mode de production biologique

Idée Alsace TOG(Terroir d’Origine Garanti)

- Production en Alsace avec un minimum de 70% de matière première régionale- Engagement des producteurs Alsaciens sur la qualité et le développement durable

Page 3: Magazine - L'alimentation c'est la vie

SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | I

II Nous mobiliser pour l'agroalimentaireUn entretien avec Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire.

III Garder le cap en pleine tempêteUn entretien avec Jean-René Buisson, président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA).

IV L’agroalimentaire, deuxième employeur en FranceUn entretien avec Gilbert Keromnès, président de l’OPCALIM.

VII Le Made in France a du bon, par Pauline Pouzankov.

Un leader mondial de l’agricultureUn entretien avec Guy Vasseur, Président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture.

VIII Des poubelles boulimiques, par Pauline Pouzankov.

IX Un observatoire contre la volatilité des coursUn entretien avec Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

XII Vers une harmonisation de la filière alimentaire  ?Un entretien avec Serge Papin, Président-directeur général du Groupe Système U.

XIV Une sortie de crise compromiseUn entretien avec Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes.

Jouer la carte de la French touchUn entretien avec Ginette Hénaff, Membre du Conseil d'administration de la société Hénaff, directrice des relationsinternationales, exposante au SIAL.

XVI L’innovation alimentaireUn entretien avec Olivia Grosbois, Directrice générale du SIAL.

XVIII Je mange, donc je suis  ? Par Pauline Pouzankov.

XX La nutrition, nouvel enjeu de santé publiqueUn entretien avec Catherine Lefranc-Millot, Responsable de la communication scientifique en nutrition pour le groupe Roquette.

Qualité des aliments : quels engagements des entreprises ?Un entretien avec Cécile Rauzy, Directrice “Qualité et nutrition” de l’ANIA.

XXII “Pas de risque zéro”Un entretien avec Laurent Rosso, Directeur de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, directeuradjoint d’AgroParisTech.

Un engagement commun pour la santéUn entretien avec Martine Laville, Présidente du Fonds français pour l’alimentation et la santé.

XXIV “Plaisir ne signifie pas excès”Un entretien avec Isabelle Parmentier, Présidente de l’Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN).

XXVI La pédagogie des papillesUn entretien avec Marianne Storogenko et Martial Rolland, Responsable de l’aide alimentaire à la Directiongénérale de la cohésion sociale et PDG de Nestlé France.

XXVIII “Vivre un moment convivial et généreux autour de la cuisine” Un entretien avec Sophie Mise, Commissaire générale de la Fête de la gastronomie.

SOMMAIRE - L’alimentation, c’est la vie !

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II | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

F rançois Hollande, président de la République, a fait le choix de créer un ministèreconsacré spécifiquement à l’agroalimentaire. C’est un signal fort, qui marque sonsouhait que ce secteur participe pleinement au redressement économique et

industriel de la France.

Je suis très honoré d’avoir reçu la charge de ce secteur : avec un chiffre d’affaires de plusde 150 milliards d’euros et plus de 500 000 emplois, l'agroalimentaire est le premieremployeur français.

Au-delà des chiffres, l’agroalimentaire, c’est la vie quotidienne des Françaises et desFrançais, et le ministère qui en a la charge détient une mission particulière : permettre auxcitoyens de mieux manger et aux industriels de mieux produire.

Pour ces derniers, la concurrence est rude sur la scène internationale. Dans un contexteoù nous perdons année après année des parts de marché, il faut nous mobiliser pourmaintenir et améliorer nos positions, aider les entreprises françaises et les produits françaisà conquérir de nouveaux marchés.

Pour Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, etmoi-même, l’enjeu de la compétitivité et de la création de valeur ajoutée reste le déficentral.

Pour le relever, nous parions en particulier sur l’innovation. La Banque publique d’investissementpourra aider les industries agroalimentaires à se doter des moyens leur permettant d’investirdans ce domaine.

Le second enjeu est celui de la justice sociale. Les inégalités face à l’alimentation sontinacceptables, et c’est pourquoi nous devons faire de la qualité pour tous et de la quantitépour chacun le pivot de la nouvelle politique de l’alimentation.

Cela s’inscrit dans ce que j’appelle la démocratie alimentaire, qui pose un défi à la foisnational et mondial : assurer la quantité, la qualité, la sécurité, ici et partout dans lemonde.

Car bien et suffisamment manger est le premier des droits humains, et les industriesagroalimentaires peuvent nous permettre d’y parvenir n

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Nous mobiliser pour l'agroalimentaire

Guillaume Garot,ministre délégué à l'Agroalimentaire

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SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | III

Comment les industries agroalimentairesfrançaises gèrent-elles la volatilité desprix des matières premières  ? Quellesleçons peut-on tirer de la flambée de2008 notamment  ?

La volatilité des cours des matières pre-mières est une préoccupation majeure denotre industrie. Il n'y a pas de mode de gestionuniforme de cette volatilité : les grandesentreprises disposent de moyens plus consé-quents pour se prémunir contre ces risquesque la grande majorité des PME, qui repré-sentent 97 % de notre tissu économique.Dès lors, la flambée de certains cours serépercute immédiatement sur la trésoreriede la plupart des entreprises.

Aujourd'hui nos industriels n'ont d'autrechoix que de redoubler de prudence pourne pas se mettre en danger. C'est la grandeleçon de 2008 : la volatilité est un facteurde déstabilisation massif et ne disparaîtrapas de sitôt. Bien entendu, des garde-fousdoivent être mis en place à tous les échelonsqu'ils soient mondial, européen ou français.Mais il faut également que le consommateursoit conscient de ces tensions en amont.Nous attendons que la grande distributionjoue le jeu en acceptant une répercussiondans ses prix de la pression permanenteque nous subissons en amont.

Dans quelle mesure la crise a-t-elle pro-voqué la baisse de consommation desménages ? La tendance s’enracine-t-elleaujourd’hui  ?

Rappelons qu'après des baisses en 2008et 2009, la consommation alimentaire avaitrenoué avec la croissance en 2010 et 2011.En revanche, depuis le début de 2012 onconstate un nouveau repli. La crise joue undouble rôle. D'abord, la montée du chômageet les maigres revalorisations salariales par-

ticipent d'un recul du pouvoir d'achat. Lesconsommateurs arbitrent au détriment del'alimentaire qui joue aujourd'hui le rôle devariable d'ajustement dans leur budget. Ledeuxième effet de la crise, c'est qu'elle minele moral des ménages : la peur de l'avenirconduit à des attitudes frileuses en rayon.

Tant que la situation économique ne sesera pas éclaircie, il sera difficile d'anticiperune inversion de tendance.

Vous avez affirmé en début d’année que“l’agroalimentaire s’en sort plutôt bien”malgré des “turbulences économiques,climatiques et géopolitiques”  : commentles industries françaises se portent-elles,plus précisément  ? Quels sont les sec-teurs les plus en difficulté  ?

L'agroalimentaire a prouvé pendant lacrise qu'il constituait un pôle de stabilitéalors que tant de secteurs, présentés commedes fleurons, ont vu leur production s'effon-drer. Pour autant, on ressent les effets de lacrise. Nombre de nos métiers ont des margestrès faibles et, lorsque les prix des matièrespremières augmentent, certains secteurs,

comme celui des viandes, se retrouvent entrès grande difficulté. Aucune de nos activi-tés n'est épargnée par la déprime de notremarché domestique, alors que nos principauxpartenaires économiques, l’Italie, l’Espagneet le Royaume-Uni en tête, connaissent desdifficultés pires encore les nôtres. Heureu-sement, nous avons encore d'excellentesperformances à l'export dans les vins, lesspiritueux ou certains produits laitiers, maispour d'autres produits nous connaissonsdes déficits considérables.

À quels enjeux majeurs les industriesagroalimentaires doivent-elles faire faceaujourd’hui et notamment en termesde compétitivité  ?

L'agroalimentaire n'échappe pas auxcontraintes propres au site industriel France.Nous subissons les conséquences d'un coûtdu travail trop élevé qui nuit à notre com-pétitivité-coût. Ainsi, l'avantage dont nousdisposions face à l'Allemagne il y a encoreune décennie a complètement disparu et laconcurrence par les prix exercée notammentpar l'Espagne, est un sujet de vigilance. Plusspécifiquement, en termes de compétitivité,l'industrie agroalimentaire française gagneraità ce que les relations avec la distribution sefassent dans un climat plus serein et équilibré.

Aujourd'hui, la grande distribution, trèsconcentrée face à nos 10  000 entreprises,dispose d'un pouvoir de marché considéra-ble et exige des sacrifices financiers à nosentreprises. Ce sont autant de moyens enmoins que nous pouvons consacrer à l'em-ploi, à l'investissement et à l'innovation n

Propos recueillis par Julien Dreyfuss

Garder le cap en pleine tempête

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ENTRETIEN | Comme toutes les industries, l’agroalimentaire n’échappe pas aux conséquences de la crise mais conserve néanmoins une stabilité certaine. Un fleuronnational dont on ne soupçonne pas encore toute la vitalité.

Jean-René Buisson,président de l’Association nationale des industriesagroalimentaires (ANIA)

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Iv | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

L’agroalimentaire se caractérise par unegrande diversité d’acteurs et de filières  :quels sont les secteurs qui emploient leplus  ?

Allant du BEP jusqu’au BAC+5, les profilsrecrutés par les industries agroalimentairessont extrêmement variés  ! Si les fonctionscommerciales offrent aujourd’hui de bonnesperspectives d’emploi, les métiers de laproduction ainsi que de la logistique (en lienavec la distribution et l’approvisionnement)représentent près de 50% des postes.Concernant la qualité/sécurité alimentaireainsi que la recherche et le développement,ce sont des professions récentes qui sontencore en cours d’évolution.

Si le recrutement dans l’agroalimentairene fait aujourd’hui aucun doute, s’agit-ild’un secteur qui attire les jeunes diplô-més  ?

À ce jour, trop peu de jeunes s’intéressentencore à intégrer le secteur agroalimentaireet ce malgré son remarquable dynamismeéconomique  ! Méconnus du grand public,ces métiers souffrent d’une image peuattractive en comparaison avec d’autresdomaines comme l’aéronautique, l’auto-mobile ou l’informatique. Autre handicap,l’éloignement des outils de production des

grandes villes amène à recruter essentielle-ment en province  : nous travaillons d’ailleurstrès sérieusement à améliorer notre imageau risque d’être bientôt confronté à unepénurie de main-d’œuvre  !

Pour démystifier cet imaginaire négatif,un portail d’information sur les métiers del’agroalimentaire va prochainement êtrelancé avec des vidéos qui circuleront enparallèle sur les réseaux sociaux.

Rassemblant plus de 420 000 salariés,l’agroalimentaire est le deuxièmeemployeur en France après la mécanique :comment l’OPCALIM accompagne-t-elle la formation de ces industries  ?

Se vouant à être l’outil unique de ras-semblement du secteur agroalimentaire enFrance, l’OPCALIM cherche à renforcer lacompétitivité des entreprises et particulière-ment la formation des salariés de PME/ TPME.

L’agroalimentaire,deuxième employeuren France

ENTRETIEN | Secteur porteur et dynamique, l’agroalimentaire et ses industries ont bien résisté à lacrise. Ses acteurs restent cependant prudents face àl’avenir. Tout l’enjeu est d’assurer les reconversionsd’une filière à l’autre pour éviter de nouvelles pertesd’emploi en cas de difficulté.

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Gilbert Keromnès,président de l’OPCALIM ©

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SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | v

Souvent, ces derniers ne bénéficient pas desaccompagnements nécessaires pour s’adap-ter aux nouvelles contraintes économiquesdu métier. Regroupant aujourd’hui 609 000salariés et 47 200 sociétés, nous collectonsprès de 216 millions d’euros de fonds pourla formation continue de nos 180 000 béné-ficiaires. Sachant que  la reconversion despublics prioritaires et l’information font aussipartie de nos priorités pour maintenir l’activitéagricole sur l’ensemble du territoire national.

Alors que le secteur industriel voit glo-balement ses effectifs diminuer, l’agroa-limentaire ne semble pas connaître lacrise… Comment l’expliquez-vous  ?

Même si la part du budget que les foyersconsacrent à l’alimentation a considérable-ment diminué, l’agroalimentaire a globale-ment moins souffert de la dernière crise queles autres industries. En plus de son caractèrevital, ce secteur d’activité possède de nom-

breuses perspectives d’emploi qui facilitentles passerelles d’une branche à l’autre.Notre ambition étant de pouvoir anticiperles difficultés (la dernière en date ayantdurement touché l’industrie de la volaille)pour pouvoir réorienter les salariés à tempsvia des dispositifs de formation n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Page 8: Magazine - L'alimentation c'est la vie

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SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | vII

Si l’amour que les Français portent à la nourriture est une histoirede longue date, cette tradition se reflète aujourd’hui au traversdes performances de leur secteur agroalimentaire. Deuxième

industrie agroalimentaire européenne et quatrième puissance expor-tatrice mondiale derrière les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne,la France s’appuie à la fois sur son agriculture généreuse et sonimportante productivité. Reposant sur plus de 10 500 entrepriseset 500 000 emplois, elle se distingue par une grande diversité d’ac-teurs et de filières avec la transformation des viandes et du lait pourpôles d’activités majeurs, soit 28 % des sociétés. Si l’importance estmoins marquée du côté de l’industrie du poisson ou des fruits etlégumes, celle des vins et spiritueux ainsi que les produits laitiers necesse de croître et notamment à l’étranger. En témoigne l’excédentcommercial de 6,8 milliards d’euros pour les produits transformésen 2011, soit une hausse de 22 % par rapport à 2010.

En revanche, si les PME familiales composent l’essentiel dutissu agroalimentaire, plus de 90 % du chiffre d’affaires et de lavaleur ajoutée sont réalisés par quelques 3 000 entreprises deplus de 20 salariés ainsi que les grands groupes. Pour ouvrir denouvelles perspectives de développement et densifier le maillage dessociétés, se posent aujourd’hui les questions de l’accompagnementpublic du financement de ces PME ainsi que de la mobilisation dusecteur coopératif. Avec le déplacement de la demande vers lespays dits émergents, innovation et mutation deviennent donc lesingrédients indispensables pour défendre dignement sa part degâteau n Pauline Pouzankov

Quels sont les atouts de l’agriculture française ?

La France, premier pays européen en termes de productivitéagricole, se situe au deuxième rang mondial pour les exportationsagroalimentaires. Elle a de nombreux atouts, parmi lesquels lacompétence des agriculteurs dans une activité de haute technicité.Preuve en est la croissance de la productivité et les investissementsréalisés pour répondre à la recherche de compétitivité comme àl’exigence de normes croissantes environnementales, sociales ouencore de bien-être animal. En outre, l’agriculture française est trèsdiversifiée, ce qui est un atout pour l’économie. Notre modèle s’ap-puie sur des exploitations familiales ou des formes sociétaires àtaille humaine, lui permettant de s’adapter aux différents contextes.

Quelle est la politique des Chambres d’agriculture en termesde développement durable ?

Notre approche repose sur un équilibre entre l’économie, le socialet l’environnement. Nous prodiguons des conseils sur la stratégie,l’analyse des coûts de production, l’optimisation des bâtiments etdes agroéquipements. Nos techniciens soutiennent les exploitationsagricoles pour développer des techniques culturales permettant deconcilier environnement et économie.

Comment l’Union européenne aide-t-elle les politiquesagricoles ?

La Politique agricole commune contribue aujourd’hui à maintenirl’agriculture européenne à un haut niveau d’exigence et de compé-titivité. Avec une dépense qui représente moins de 0,4 % du PIBeuropéen, elle cimente l’Europe tout en assurant une indépendancealimentaire.

Quels sont les grands projets et les grandes priorités pourl’avenir de l’agriculture française ?

L’agriculture doit être une force économique motrice de l’en-semble des territoires tout en conservant sa diversité d’origine. Ilfaut également combiner compétitivité et exigences écologiques.Encore faut-il y mettre les moyens en termes de recherche, d’inno-vation et d’investissement n

Propos recueillis par Laëtitia Desnous

Les Chambres d’agriculture veillent à ce quela France conserve son leadership agricoleet déploient leur énergie à convertir l’agri-culture du pays au développement durable.

Un leader mondial del’agriculture

Premier secteur industriel du pays, avec unchiffre d’affaires de 157, 2 milliards d’eurosen 2011, la filière agroalimentaire françaisedoit aujourd’hui faire preuve d’innovationpour conquérir des parts de marché supplé-mentaires. Un défi d’importance.

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ture Un entretien avec Guy vasseur

Président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture

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vIII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Des poubelles boulimiques

L e temps est révolu où les grands-mères cuisinaient les restes et forçaientles enfants à finir leurs assiettes. Si la

majorité des foyers n’a aucune consciencede la quantité de denrées qu’ils jettent, cettetendance à la hausse devient d’autant plusinquiétante que les besoins en nourriturerisquent de doubler d’ici 2050, selon uneétude de la FAO (Food and AgricultureOrganization) des Nations unies. Alors queprès de 20 % de la consommation françaisefinit dans les ordures, la situation n’est guèremeilleure chez nos voisins européens etnotamment en Belgique. Dans la région deBruxelles, le gaspillage alimentaire représenteplus de 12 % du poids de la poubelle (dont48 % de produits entamés), selon une étudeeuropéenne menée par RDC Environnementen 2004. Un gâchis inévitable ?

Si un tiers du gaspillage se fait en phase deconsommation, l’ensemble de la chaîne deproduction n’est pas en reste. À commen-cer par la source même de la fabrication, où les produits sont triés sur des critèresesthétiques : luisants, fermes et rebondis, ilsdisparaissent des rayons aussitôt que lemoindre défaut apparaît. Rien d’étonnantpuisque l’œil du consommateur, habitué à voir des produits aussi frais que parfaits,ne choisira pas volontairement une pommelégèrement abîmée sous prétexte qu’ellesera bientôt périmée. Il en va de même pourle secteur de la pêche, où les poissons etcrustacés ne correspondant pas au boncalibre n’atteignent jamais les étalages dessupermarchés. On les dit relâchés dans lamer : certes, mais dans quel état ? Agonisante,la majorité d’entre eux sert de repas auxmouettes.

Négligence, mauvaise gestion des réservesou encore achats compulsifs, si le manqued’information est la principale raison du

gaspillage individuel, le problème est toutautreducôtédesstructurespubliques. Avecun tiers du plateau qui part à la poubelledes cantines scolaires, les portions sontencore moins adaptées aux patients dansle domaine hospitalier. Margot, animatrice àla mairie de Paris, s’indigne : “Quand je voisles quantités de nourriture jetée chaque jourdans les écoles, j’ai mal au cœur pour ceuxqui dépendent de l’aide alimentaire !”.

Sans parler des supermarchés. En cause, la“date limite de consommation” : de peur d’êtrepoursuivies pour intoxication, les grandessurfaces retirent certains produits de la venteplusieurs jours avant même qu’ils atteignentla DLC. Une attitude qui serait compréhen-sible si seulement les invendus n’étaient passouvent enduits de substances chimiqueset rendus inconsommables autant pour lesemployés que pour les personnes dans lebesoin.

Face à ce manque d’éthique et aux consé-quences environnementales entrainéespar le gaspillage, des initiatives locales etcitoyennes commencent à émerger. Pendantque les freeganes vivent par choix de la récu-pération d’invendus, certaines associations“anti-gaspi” redistribuent régulièrement desdenrées aux banques alimentaires. Avec 66 %de déductions d’impôts, certaines grandessurfaces en France rentrent également dansune démarche de don. D’autres mesuresquant à elles valorisent les circuits courts,notamment à Paris où le marché locavoreprolifère de jour en jour. Ce mouvementprône la consommation d’une nourritureproduite dans un rayon de 100 à 250 kilo-

mètres autour de son domicile, favorisant àla fois les producteurs régionaux et limitantainsi les pertes aux phases de transport ettransformation. La fédération France NatureEnvironnement quant à elle a mis en placeun véritable dispositif de sensibilisation auxenjeux du gaspillage. “Via des opérations decoaching, nos associations affiliées accom-pagnent familles et restaurants pendantplusieurs mois pour changer leurs habitudeset mettre en application d’autres solutions,contribuant ainsi à la réduction des pertesalimentaires“, explique Loïc Gerland, chargé demission à la prévention des déchets à la FNE.

Si la responsabilisation citoyenne ne faitaujourd’hui aucun doute, c’est l’ensembled’un système perverti par la surconsomma-tion (dont le gaspillage incite à la croissance)qu’il faudrait reconstruire. “Toute perte ali-mentaire entraîne une perte d’énergie enamont comme en aval, à la productioncomme au traitement des déchets”, affirmeLoïc Gerland. Deux pour le prix d’un. La pro-chaine fois, ne vaudrait-il pas mieux revoir sespriorités au lieu de se jeter sur la promotionen cours ? n Pauline Pouzankov

vingt kilogrammes de nourriture jetés par Français chaque année. C’est le paradoxedésolant d’un monde qui oscille entre surconsommation et pauvreté, où à l’échellemondiale plus d’un milliard de tonnes de produits alimentaires finissent dans les bacs àdéchets. Sans que les plus démunis puissent en profiter.

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“Un système perverti parla surconsommation”

Page 11: Magazine - L'alimentation c'est la vie

SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Ix

Pouvez-vous brièvement brosser letableau de la situation du monde agricoleface au secteur agroalimentaire ?

Les agriculteurs français trouvent auprèsde l'industrie agroalimentaire environ 70 %de leurs débouchés. Le reste de leur pro-duction est vendue brute : fruits et légumes,viande de boucherie, céréales vendues àl'export. La grande distribution absorbe autotal 85 % de ce que produit l'agriculture,n'excluant que celle qui part dans les circuitsles plus courts : vente à la ferme, commercede détail, marchés… L'évolution et le méca-nisme de fixation des prix d'achat desmatières premières agricoles par l'industrieet les supermarchés/hypermarchés sontdonc fondamentaux pour les revenus desagriculteurs français.

Quelle a été donc, précisément, l'évolu-tion récente de ces cours ?

Pendant une quarantaine d'années etjusqu'en 2007, ils ont connu une relativestabilité. Une grande période d'instabilités'est depuis installée. À titre d'exemple, entrois semaines, les cours du blé et du maïsont connu plus de variations qu'ils n'enavaient connu auparavant en une seuleannée… Et en 2011, le prix d'achat de lavolaille a connu successivement unehausse de 5 % et une baisse équivalente.Enfin, et tout récemment, celui des matièrespremières a augmenté d’environ 30 %depuis juin 2012.

Quelles sont les solutions pour luttercontre cette volatilité du prix des matièrespremières ?

Dans un contexte de grandes variationsdes prix, on ne peut plus se contenter denégociations annuelles. Le système françaisdoit en ce sens gagner en maturité. Il offredavantage de stabilité et de régulation deleurs revenus à chaque maillon de la chaîneagroalimentaire : producteurs, industriels et distributeurs… Pour ce faire, d’une part,l'Observatoire de la formation des prix etdes marges des produits alimentaires a été créé par la Loi sur la modernisation de l'économie (LME) en 2010. L'INSEE etFranceAgriMer effectuent un suivi des prixde chaque filière – bovin, porcin, lait, fruits etlégumes ; d’autre part, des indicateurs parfilière renseignés par les services du minis-tère de l’Agriculture permettent de déclen-cher des négociations pour répercuter lavariation sur le produit fini et rétablissent unjuste équilibre dans la répartition de la

valeur ajoutée. Ces indicateurs tiennentcompte de la proportion de la matière pre-mière dans le prix final de chaque produit :prépondérant dans une côte de porc, trèsminoritaire dans un pot de yaourt… Cemécanisme doit permettre à la fois plus detransparence et plus d’équité entre les troisgrands maillons de la filière : producteurs,transformateurs et distributeurs.

En mai 2011 a ainsi été publié le premierrapport de l'Observatoire des prix et desmarges. Il porte sur les filières animales.

Voilà au niveau local et européen unpremier niveau de réponse à la volatilité desprix des matières premières agricoles.

Deux autres niveaux d'interventionexistent au niveau mondial :

• la refonte d'une nouvelle politique publiquepour la gestion des stocks sans spéculationet qui amortisse l'appel d'air des marchés.C'était l'objet du récent “G20 agricole” – unorganisme international comme la FAO, Foodand Agriculture Organisation, représenteraiten ce sens un bon intervenant ;

• l'encadrement des marchés financierscontre la toute puissance des spéculateurs.

Propos recueillis par Olivier Sourd

Un observatoire contre la volatilité des cours

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ENTRETIEN | Alors que les prix des matières premières ne cessent de monter en flèche,plusieurs pistes de réponses émergent aux niveaux national et européen. Pour faire faceà la spéculation, toutes tendent vers davantage de transparence et d’encadrement.

Xavier Beulin,président de la Fédération nationale des syndicatsd'exploitants agricoles (FNSEA)

“Un mécanisme avec plusde transparence et

plus d’équité”

“Le système français doit gagner en maturité”

Page 12: Magazine - L'alimentation c'est la vie

Roquette, groupe familial français de dimension internationale, a pour activité la transformation de matières premières végétales : maïs, blé, pomme de terre, pois et microalgues.

Figurant parmi les 5 leaders mondiaux de l’industrie amidonnière, il offre à ses clients une large gamme de produits et solutions dans les domaines de la nutrition humaine, de la pharmacie-cosmétologie, du papier-carton ondulé, de la chimie-bioindustrie, et de la nutrition animale.

Présent dans plus de 100 pays, Roquette réalise un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros. Le Groupe compte plus de 7 800 personnes.

Son développement axé sur la chimie du végétal et la nutrition santé, est fondé sur une stratégie privilégiant le long terme, l’innovation et la volonté d’entreprendre.

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nutrition humaine

papier-carton

chimie/bioindustrie

nutrition animale

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ROQUETTE, impliqué dans la nutrition depuis plus de 50 ansMaîtriser notre santé grâce à notre alimentation

Fournir des ingrédients aux propriétés nutritionnelles démontrées et répondant aux besoins nutritionnels des populations est une priorité pour Roquette, grâce à laquelle l’entreprise contribue à la santé par la prévention.

Unité Commerciale Nutrition Equipe marketing et commerciale identifiant les besoins actuels et futurs des consommateurs.

CRÉER DES SOLUTIONS

NUTRITIONNELLES GLOBALES

ET DURABLES

Plate-forme scientifique dédiée à la nutrition

www.roquette.com

La Nutrition, une place centrale chez Roquette

Ethique

Plate-forme d’innovation incrémentale et de rupture

Expertise Innovation Support

Une approche basée sur 4 engagements

Pratiquer une veille stratégique constante Démontrer Communiquer et informer

Domaines d’expertise Gestion du poids et satiété

Santé digestive, écologie intestinale Santé orale

Micronutrition Performances zootechniques

Accompagnement de populations ciblées avec des solutions nutritionnellesOffrir une large gamme d’ingrédients avec des propriétés clés : fibres, polyols, protéines, microalgues...

Engagé dans des organisations scientifiques Partenaire d’associations professionnelles

Soutien à des programmes de santé publique et de recherche Partenariats avec des universités réputées, des hôpitaux, des CROs

Participation active à des évènements scientifiques

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xII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Comment s’annoncent les négociationscommerciales pour 2013  ?

L’un des aspects majeurs est celui dupouvoir d’achat. En tant que point de rencon-tre entre le monde agricole, les transforma-teurs et les consommateurs, il nous faut gérerun paradoxe  : les agriculteurs, les industrielsveulent que la hausse de leurs coûts soitreconnue tandis que les consommateursdésirent des prix plus bas. S'il y a des tensionsce sera autour des demandes de haussestarifaires.

Dans cette situation, nous n'ignoronspas que les enjeux diffèrent selon lesacteurs, il est nécessaire de se reporter auxparticularités de chacun, une PME françaisene peut pas être "traitée" comme un grandgroupe international.

Comment parvenir à conserver des prixstables et bas  ?

Système U fait partie des deux enseignesles moins chères de France. Depuis de nom-breuses années nous apportons, par notredéveloppement, de la croissance à nosfournisseurs, de nature à amortir les coûtsfixes de nos partenaires par les volumes. Ilfaut également continuer à rechercher desgains de productivité à la fois dans la chaînede distribution (logistique) mais aussi sur leplan commercial en privilégiant les prixbas permanents plutôt que les accoupspromotionnels.

Le contexte de crise économique et desous-consommation va-t-il davantagetendre les négociations  ?

Ne serions-nous pas plutôt dans unchangement d’époque  ? En réalité, leconsommateur évolue. Finalement, sonintérêt ne porte plus essentiellement sur lesproduits premier prix qui ont d’ailleurs ten-dance à moins se vendre. L’essentiel de sesattentes s’oriente vers le bon rapport qua-lité-prix. Ainsi, les clients veulent donner dusens à leur achat, en se préoccupant éga-lement des emplois en amont de la chaîne

de production. La marque U s’inscrit au cen-tre de cet équilibre puisqu’elle est fabriquéeà 80 % par des PME françaises. Lorsquetoutes ces données sont conjuguées, lesproduits des terroirs français obtiennentune place de choix.

La tendance dite du “achetez français”,opère-t-elle un rapprochement desdistributeurs avec l’industrie françaiseet les producteurs locaux  ?

C’est tout l’intérêt d’harmoniser la filièrealimentaire. La grande distribution capte les

Vers une harmonisationde la filière alimentaire  ?ENTRETIEN | Avec sa position au cœur de la filière alimentaire, la grande distribution doit gérer les attentesdes producteurs, des IAA et des consommateurs. Unetâche complexe que Système U envisage sans tropd’appréhension.

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Serge PapinPrésident-directeur général du Groupe Système U

Page 15: Magazine - L'alimentation c'est la vie

SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | xIII

évolutions et les tendances car elle est aucontact des clients. Il lui est alors possibled’associer les PME agroalimentaires fran-çaises et l’agriculture pour satisfairel'évolution de la demande.

En outre, de nombreux débats portentsur la qualité gustative des fruits et légumes.Par exemple, nous avons avec les produc-teurs remis à la mode la Gariguette et laMarat des bois face à la déception enversles fraises importées d'Espagne. Ainsi, lescritères ont changé. Nous empruntons demoins en moins le chemin d’un produit qui

soit, certes plus économique, transportableet esthétique, pour revenir progressivementsur la voie de l’excellence gustative, nutri-tionnelle, et environnementale.

Les enjeux du transport rapprocheront-ils les industries agroalimentaires et ladistribution  ?

Il existe déjà des pistes d’optimisationdes transports avec des gains à la foiséconomiques et écologiques. J'en veuxpour preuves le développement dansnotre coopérative d'un maillage progres-

sif du territoire avec des entrepôts depetites dimensions, le coût des dernierskilomètres étant plus intéressants enproximité. L’an prochain, nous allons enconstruire trois autres, un investissementd’environ 200 millions d’euros avec 500à 600 emplois à la clé. Ainsi, le groupe serapprochera à la fois des industriesagroalimentaires et des consommateurstout en agissant pour l’emploi, l’environ-nement et la baisse des prix n

Propos recueillis par Laëtitia Desnous

L'intérêt du consommateur évolue des produits premiers vers un bon rapport qualité-prix.

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xIv | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Pour les sociétés d'industrie alimentaire françaises qui sont tra-ditionnellement orientées vers le marché intérieur, le développementdes exportations correspond au besoin de développer leur chiffred’affaires. L'export a, de plus, le mérite de réduire la dépendancevis-à-vis de la grande distribution française dont les achats sonttrès concentrés.

Quelle est la stratégie adoptée de la société Hénaff en matièred’exportation?

Plutôt que sur la stratégie des meilleurs prix de vente, l'export sedéveloppe sur les produits de qualité à destination de pas moinsd'une cinquantaine de pays au total : Europe mais aussi Asie etAmérique. Une société française doit également jouer la carte de la“French touch” et vendre avec son produit un peu de l'identité et del'image de la France.

Quels principaux freins à l’exportation rencontrez-vous ?

Les règles sanitaires imposées par chaque pays représententun véritable défi à relever, qu’elles relèvent ou non du protection-nisme. De nombreuses autres entraves douanières surgissent, pasnécessairement tarifaires. Il peut s'agir des agréments filières exigéspar d’autres États (États-Unis, Brésil, etc.). Il faut également res-pecter les règles d’étiquetage propres à chaque pays et qui sontsouvent bien différentes même entre des voisins comme le Canadaou les États-Unis…

Quel est selon vous l'apport du Salon international de l'alimen-taire (SIAL) en matière d'exportation pour les entreprisesfrançaises ?

Le SIAL a vocation à redevenir une superbe vitrine de l’offrefrançaise. Un exposant doit pour cela préparer sa présence ausalon en lançant des invitations et en établissant des contactspréalables. Le SIAL sera alors l’occasion de recevoir sur son standdes prospects ainsi que des clients et ainsi maintenir des relationscommerciales, bien sûr, mais aussi conviviales n

Propos recueillis par Olivier Sourd

L'agroalimentaire contribue traditionnellementau commerce extérieur de la France. La sociétéHénaff s'est particulièrement illustrée dansce domaine. Quels sont les enjeux de l’expor-tation pour les entreprises agroalimentairesfrançaises ?

Jouer la carte de laFrench touch

Dans un climat de tourmente économique,la flambée du prix des matières premièrestouche à la fois le consommateur et l’indus-trie agroalimentaire.

Une sortie de crisecompromise

Un entretien avec Ginette HénaffMembre du Conseil d'administration de la société Hénaff, directrice desrelations internationales, exposante au SIAL

Un entretien avec Jean-Hervé LorenziPrésident du Cercle des économistes

Comment se situe à l'heure actuelle l'évolution du prix desmatières premières agricoles par rapport aux époques quel'on a connues précédemment ?

C'est une crise pluri-décennale de flambée des prix à laquelleon assiste : environ + 10 %. Tout à fait exceptionnel, ce phénomèneporte sur la production de céréales de base dans l'alimentationcomme dans la transformation. Il a pour origine la sécheresse de la“corn belt” aux États-Unis. Touchant aussi bien les particuliers quel'industrie agroalimentaire, cette crise représente un problèmemajeur pour toutes les personnes dont l'alimentation repose sur lesdenrées de base.

Outre l'alimentation et le risque de pénurie agricole, quelsont été les effets de cette crise sur l'ensemble de l'économie ?

Représentant 20 % du budget alimentaire dans un pays déve-loppé, elle atteint 50 à 60 % dans les pays en voie de dévelop-pement : l'alimentation est une dépense incompressible dontl'augmentation se répercute directement sur le pouvoir d’achat ;On nous annonçait la sortie de crise débutée en 2009 pour lesecond semestre 2011 ? C'est cette crise agricole qui a directementcompromis la reprise économique mondiale tant attendue.

Quels sont pour demain les défis de la production alimen-taire mondiale ?

La mondialisation concurrence dans de nombreux pays l'agri-culture vivrière. La spéculation sur les terres et les productions ainsique l'émergence des cultures bioénergétiques comme l'éthanolreprésentent un facteur d'inflation des prix de l'alimentaire.

Plus généralement, le rapport entre offre et demande serademain régi par la conjugaison de trois phénomènes. Les donnéesclimatiques, qui sont le facteur le moins prévisible, l’évolution destechniques agricoles en termes de capacité de production ainsique la consommation. Sachant que la population mondialeapproche aujourd’hui de sept milliards, les prévisions annoncentneuf milliards d’êtres humains à l’horizon 2020. Cette évolutionsera-t-elle confirmée ?

Chacun de ces trois facteurs étant porteur de nombreusesincertitudes, on ne peut à l'heure actuelle tirer aucune conclusiondéfinitive sur l'avenir de la sécurité alimentaire dans le monde n

Propos recueillis par Olivier Sourd

Page 17: Magazine - L'alimentation c'est la vie

xiv | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Pour les sociétés d'industrie alimentaire françaises qui sont tra-ditionnellement orientées vers le marché intérieur, le développementdes exportations correspond au besoin de développer leur chiffred’affaires. L'export a, de plus, le mérite de réduire la dépendancevis-à-vis de la grande distribution française dont les achats sonttrès concentrés.

Quelle est la stratégie adoptée de la société Hénaff en matièred’exportation?

Plutôt que sur la stratégie des meilleurs prix de vente, l'export sedéveloppe sur les produits de qualité à destination de pas moinsd'une cinquantaine de pays au total : Europe mais aussi Asie etAmérique. Une société française doit également jouer la carte de la“French touch” et vendre avec son produit un peu de l'identité et del'image de la France.

Quels principaux freins à l’exportation rencontrez-vous ?

Les règles sanitaires imposées par chaque pays représententun véritable défi à relever, qu’elles relèvent ou non du protection-nisme. De nombreuses autres entraves douanières surgissent, pasnécessairement tarifaires. Il peut s'agir des agréments filières exigéspar d’autres États (États-Unis, Brésil, etc.). Il faut également res-pecter les règles d’étiquetage propres à chaque pays et qui sontsouvent bien différentes même entre des voisins comme le Canadaou les États-Unis…

Quel est selon vous l'apport du Salon international de l'alimen-taire (SIAL) en matière d'exportation pour les entreprisesfrançaises ?

Le SIAL a vocation à redevenir une superbe vitrine de l’offrefrançaise. Un exposant doit pour cela préparer sa présence ausalon en lançant des invitations et en établissant des contactspréalables. Le SIAL sera alors l’occasion de recevoir sur son standdes prospects ainsi que des clients et ainsi maintenir des relationscommerciales, bien sûr, mais aussi conviviales n

Propos recueillis par Olivier Sourd

L'agroalimentaire contribue traditionnellementau commerce extérieur de la France. La sociétéHénaff s'est particulièrement illustrée dansce domaine. Quels sont les enjeux de l’expor-tation pour les entreprises agroalimentairesfrançaises ?

Jouer la carte de laFrench touch

Dans un climat de tourmente économique,la flambée du prix des matières premièrestouche à la fois le consommateur et l’indus-trie agroalimentaire.

Une sortie de crisecompromise

Un entretien avec Ginette HénaffMembre du Conseil d'administration de la société Hénaff, directrice desrelations internationales, exposante au SIAL

Un entretien avec Jean-Hervé LorenziPrésident du Cercle des économistes

Comment se situe à l'heure actuelle l'évolution du prix desmatières premières agricoles par rapport aux époques quel'on a connues précédemment ?

C'est une crise pluri-décennale de flambée des prix à laquelleon assiste : environ + 10 %. Tout à fait exceptionnel, ce phénomèneporte sur la production de céréales de base dans l'alimentationcomme dans la transformation. Il a pour origine la sécheresse de la“corn belt” aux États-Unis. Touchant aussi bien les particuliers quel'industrie agroalimentaire, cette crise représente un problèmemajeur pour toutes les personnes dont l'alimentation repose sur lesdenrées de base.

Outre l'alimentation et le risque de pénurie agricole, quelsont été les effets de cette crise sur l'ensemble de l'économie ?

Représentant 20 % du budget alimentaire dans un pays déve-loppé, elle atteint 50 à 60 % dans les pays en voie de dévelop-pement : l'alimentation est une dépense incompressible dontl'augmentation se répercute directement sur le pouvoir d’achat ;On nous annonçait la sortie de crise débutée en 2009 pour lesecond semestre 2011 ? C'est cette crise agricole qui a directementcompromis la reprise économique mondiale tant attendue.

Quels sont pour demain les défis de la production alimen-taire mondiale ?

La mondialisation concurrence dans de nombreux pays l'agri-culture vivrière. La spéculation sur les terres et les productions ainsique l'émergence des cultures bioénergétiques comme l'éthanolreprésentent un facteur d'inflation des prix de l'alimentaire.

Plus généralement, le rapport entre offre et demande serademain régi par la conjugaison de trois phénomènes. Les donnéesclimatiques, qui sont le facteur le moins prévisible, l’évolution destechniques agricoles en termes de capacité de production ainsique la consommation. Sachant que la population mondialeapproche aujourd’hui de sept milliards, les prévisions annoncentneuf milliards d’êtres humains à l’horizon 2020. Cette évolutionsera-t-elle confirmée ?

Chacun de ces trois facteurs étant porteur de nombreusesincertitudes, on ne peut à l'heure actuelle tirer aucune conclusiondéfinitive sur l'avenir de la sécurité alimentaire dans le monde n

Propos recueillis par Olivier Sourd

GLON SANDERS • LE PONT DE SAINT-CARADEC • BP 61 SAINT-GÉRAND • 56302 PONTIVY CEDEX • TÉL. 02 97 28 39 39 www.groupe-glon.com

Glon Sanders

présent au SIAL

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Glon Sanders :

« Nous croyons en l’agriculture française, parce que nous croyons aux talents de nos éleveurs ! »

Eric Philippe, Directeur général de Glon Sanders

nutrition et santé animales, transformation des produits animaux pour l’alimentation humaine.

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xvI | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

L’innovation alimentaire

ENTRETIEN | Le SIAL, Salon international de l’alimentation, est l'interface professionnelleleader de son secteur.

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Qu'est-ce que le SIAL ?

Ce sont cinq jours qui tous les deux ansrassemblent nouveautés et tendances del'agroalimentaire. Il établit des “Food connec-tions” entre professionnels de l’agroalimen-taire: centrales d’achat, distribution, com-merces de proximité, industriels, fournisseurs,restaurateurs. Ce partage d'expérience leurgarantit un retour sur investissement optimal.

Le SIAL présente tous les secteurs del’univers alimentaire : épicerie fine, boissons,fruits et légumes, viandes, produits bio, de lamer, diététique, conserves et surgelés, etc.

Il représente, pour les professionnels, unvrai voyage d’affaires pour développer lesmarchés de demain.

Que représente, en quelques chiffres,le SIAL ?

La 25e édition de SIAL Paris attend pour2012, 140 000 visiteurs, 6 000 exposantset 1 500 journalistes. 200 pays y sontreprésentés.

Comment se déploie SIAL à l'international ?

SIAL GROUP, organise les salons SIALBRAZIL (São Paulo), SIAL CANADA (Montréal-Toronto), SIAL CHINA (Shanghai), SIALMIDDLE EAST (Abu Dhabi), et le SIAL à Paris.Il est à ce titre le premier réseau mondialdans son domaine.

Il identifie les tendances agroalimen-taires mondiales et organise des événementsB2B sur les marchés porteurs à l'intentiondes entreprises.

Comment mesurer ses retombées pourle secteur agroalimentaire, notammenten matière d'innovation ?

Le SIAL présente les produits les plusnovateurs qui feront les linéaires de demain.

Il fournit aussi les informations et réaliseune veille et une analyse précieuses pourles PME en les accompagnant dans leurdéveloppement commercial.

Quelles récompenses attribuent-ils auxexposants ? Quels sont les critères dujury ?

SIAL Innovation est le pivot du salon quefréquentent 75 % des visiteurs. Cet espaceexpose des produits sélectionnés en amontdu salon par trois jurys dédiés chacun auxproduits de grande consommation, de res-tauration, et aux ingrédients et au Programmed’alimentation insertion (PAI).

En 2010, 985 produits ont été présentés,400 sélectionnés et 15 déclarés Grands Prix.

Et avec l’opération AFTER SIAL, unesélection de produits SIAL Innovation seretrouve en avant-première dans les linéairesdes distributeurs. En 2012, Intermarché estpartenaire du SIAL. 10 à 15 nouveaux produits,seront sélectionnés parmi la sélection SIALInnovation et seront commercialisés dans les1 800 magasins de l’enseigne Intermarché :une opération de promotion d’envergure

nationale, un test consommateur grandeurnature !

Cette année encore, l’Observatoire SIALInnovation est le pivot du salon avec sonexposition de produits innovants. Nouveauté2012, les SIAL d’or se rapprochent de SIALInnovation et pourront désormais se visiterdans le hall 6. Un rapprochement plus qu’évi-dent qui offre à tous (visiteurs, exposants,médias) un point de vue plus complet et pluscohérent sur l’innovation. Le sens de l’inno-vation à 360° !

Mais cette dernière, marque de fabriquedu SIAL, se retrouve également en transversalsur les autres thématiques clés du salon, àsavoir :

• Le vin avec le Wine Innovation Forum ;

• la restauration et sa cuisine by Sial, quipropose des démonstrations et des dégus-tations à bases de produits des exposants ;

• la distribution et ses lauréats SIAL d’or ;

• la nutrition, avec une sélection de produitsSIAL Innovation dédiée à cette thématique ;

• le design culinaire avec son expositionFood design ;

• pour sa sixième édition, In-food, dédié auxPAI, confirmera le rôle des ingrédients dansl'innovation et les processus créatifs desindustriels ;

• IPA est le salon de process où s’invententles produits de demain ;

• Restez connecté ! SIAL TV, La chaîne pourtous les goûts couvrira le SIAL 2012 n

Propos recueillis par Olivier Sourd

Olivia GrosboisDirectrice générale du SIAL

Page 19: Magazine - L'alimentation c'est la vie

SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | xvII

Médication raisonnée : plus de prévention

Réduire l’usage du médicament au seindes productions animales de 25 % d’ici cinq ans, est un engagement anticipé par larecherche et développement du groupe GlonSanders depuis de nombreuses années. Samarque leader en nutrition animale, Sanders,a mis au point de nouvelles techniques d'éle-vage et d'hygiène en améliorant les conditionsd'environnement et de bien-être des animauxet en proposant des solutions nutritionnellesen alternatives aux antibiotiques.

La nutrition est dans l’assiette

Au-delà de l’animal, l’Homme. Si laqualité nutritionnelle des produits destinésà l'alimentation des animaux est une prioritéévidente pour Glon Sanders, l’importanceaccordée à la santé des consommateursdépasse même ce premier objectif. La qua-lité nutritionnelle des denrées animales(oeufs, viandes, lait) est pris en compte parle développement d'aliments spécifiques

permettant d'enrichir naturellement lesproduits en nutriments indispensables pourla santé de l'Homme.

Tissé progressivement par les entre-prises du groupe Glon Sanders, le maillagenational facilite la mise en place de cahiersdes charges et de filières de productionspécifiques. Il aide ainsi à la création de pro-duits adaptés aux marchés locaux (AOC, IGP,bio...) : une proximité permettant égalementune rapide adaptation à l’évolution desmodes de consommation.

“Produire mieux avec moins”

C’est le défi que s’est lancé le groupeGlon Sanders en vue de développer uneagriculture à la fois productrice et respec-tueuse de l’environnement. Conscient del’impact de ses activités dans un monde auxressources limitées, le groupe Glon Sanderss’est engagé depuis une dizaine d’annéesdans une démarche engagée et responsa-ble, “Economie Planète®”. Structurée autourde deux grandes orientations, la maîtrise

des ressources naturelles et le développe-ment des énergies renouvelables, cettedémarche impose des mesures de perfor-mance sur les consommations d'eau,d'énergie, les émissions de gaz à effet deserre et le recyclage des déchets. Un enga-gement déjà reconnu par les acteursmajeurs de l’agroalimentaire et les 26 000clients ou partenaires du groupe.

Des filières sûres et tracées

Des aliments de qualité produits durable-ment et accessibles au plus grand nombre :une utopie ? Non, plutôt la raison d'être deGlon Sanders, organisé en filières de pro-duction depuis l'élevage jusqu'à l'assiettedu consommateur. En maîtrisant l'ensembledes maillons de la chaîne de production,traçabilité et sécurité alimentaires sontassurées à chaque étape de l'élaborationdes produits. Une ambition qui donne lesmoyens aux 26 000 éleveurs partenairesdu groupe de produire davantage au meil-leur niveau de qualité nutritionnelle et desécurité alimentaire.

Pour les charcuteries françaises, il y a un signe de reconnaissance

La charcuterie française est réalisée par 300 entreprises industrielles,très majoritairement des PME (80%) et 6 500 entreprises artisanales,implantées sur tout le territoire national. Ces entreprises emploient61 000 salariés, produisent 1,1 million de tonne, créent un chiffred’affaires de 6 milliards.

La grande tradition gastronomique des “chairs-cuitiers” (corpo-ration reconnue en 1475 sous le règne de Francois Ier, parLettres Patentes Royales) constitue un patrimoine riche de plusde 400 produits.

Pour défendre leur tradition bien établie, les charcutiers ont codifiédepuis 1968 leurs recettes dans le “Code des Usages de la charcuterie”.Il tient lieu, pour les professionnels, les organismes de contrôle,les distributeurs et les consommateurs, de référentiel dans lacommercialisation des produits de charcuterie. Il est approuvépar la DGCCRF et les tribunaux y font référence pour déterminerdu caractère conforme ou trompeur des produits.

Pour valoriser encore mieux la qualité à la française, les profes-sionnels artisans et industriels, ont lancé la marque “Savoir-fairecharcutier français” qui garantit que :

n Les recettes et savoir-faire français sont conformes auCode des Usages des la Charcuterie,

n les produits sont de qualité supérieure

n et répondent à des exigences supplémentaires de qualité(moins de sel, moins de gras, limitation des additifs et colorants,qualité des matières premières utilisées…)

Une marque pour une qualité distinctive, une marque d’ex-cellence !

Contacts : FICT44, rue d'Alésia - 75682 PARIS Cedex 14Tél. : 01 53 91 44 52 - Fax : 01 53 91 44 71E-mail : [email protected] - www.fict.fr

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BRÈVES

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xvIII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

“Un esprit sain dans un corps sain.” Si legéant Gargantua avait coutume d’avoir lesyeux plus gros que le ventre, l’alimentationd’aujourd’hui devient quant à elle de plus en plus réfléchie. À l’heure où l’on prévoitque la France comptera entre 25 % et 30 %d’obèses en 2020, de nouvelles exigencesémergent en parallèle du côté des consom-mateurs. Préoccupations diététiques, nutri-tionnelles ou encore gustatives, force estde constater que ce n’est plus la portion maissa qualité et sa composition qui intéressede plus en plus de Français. Provenance duproduit, qualités nutritionnelles et bienfaitspour la santé sont autant de nouveauxcritères “consomm’acteurs” auxquels lesindustries agroalimentaires doivent aujour-d’hui répondre. Mais pas seulement.

Incités par le deuxième Programmenational “Nutrition santé”, certaines sontmême allées plus loin dans la recherche, àl’image du groupe Roquette, l’un des lea-ders mondiaux de la transformation desmatières premières végétales. Bien avantque ne se multiplient les recommandationsdes experts-nutritionnistes, les notificationsréglementaires et les préconisations duPNNS pour lutter contre l’obésité, Roquetteest allé au-delà de l’aliment pour apporterdes solutions nutritionnelles innovantes.

Grâce notamment à la valorisation de ma-tières premières oubliées ou de nouvellesmatières premières, ou par la mise enœuvre d’excipients intelligents performants,la Direction “Nutrition” et le programmeNUTRAHUB® lancé en 2007 ont par exemplepermis la valorisation d'ingrédients béné-fiques pour la santé et l’environnement,comme les microalgues et le pois protéagi-neux. Ce dernier, reconnu depuis longtempspour ses bienfaits nutritionnels a notammentdonné naissance à NUTRALYS®. Il s’agitd’une source protéinée alternative garan-tissant aux aliments un apport protéique à haute valeur nutritionnelle tout en leurapportant des propriétés fonctionnelles ettechnologiques et permettant d’en réduireconsidérablement la charge en matièresgrasses. Autant de bénéfices qui profitentsous forme d’ingrédients alimentaires à unlarge public de consommateurs.

“Je mange, donc je préserve ma santé ?”C’est en tout cas la promesse que semblentavancer les ingrédients fonctionnels, à encroire l’intérêt croissant pour les prébiotiques,ces composés alimentaires capables d’in-duire des modifications de la composition dela flore intestinale et donc du métabolismede l’hôte. D’autant plus que des résultatspositifs ont déjà été obtenus dans des études

préliminaires chez l’Homme et chez les personnes en surpoids, notamment.“Nous avons par exemple pu démontrerque l’apport alimentaire de notre fibresoluble prébiotique, le NUTRIOSE®, offredes répercussions positives sur la satiétéet le poids, sans doute au travers d’une modification de la composition du microbiote” explique Catherine Lefranc-Millot, responsable de la communication scientifique en nutrition pour le groupeRoquette.

Je mange, donc je suis  ?

Alors que la taille des assiettes a triplé en cinquante anset que l’obésité continue son essor en occident, lesindustriels doivent désormais faire face aux nouveauxenjeux de la nutrition.

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SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | xIx

“Être ce que l’on mange.” Si ces axes de recherche innovants n’en sontencore qu’à leurs débuts, ils ne sont passans rappeler la sagesse médicinaled’Hippocrate, préconisant la Naturecomme unique solution à bien des maux.“Que ta nourriture soit ta médecine, et ta médecine, ta nourriture.” Un simpleprincipe de bon sens qui est pourtant enpasse d’ouvrir des perspectives jusqu’iciinimaginables en nutrition et santé n

Pauline Pouzankov

La nourriture de l’un est-elle le poison de l’autre ?

Le groupe sanguin comme guide nutritif : si le succès de ce régime ne cesse de monteren flèche, de nombreux adeptes y trouvent une réponse à leurs inconforts alimentaires. Encause, le code génétique de nos ancêtres, qui condamnerait les hommes modernes à nepas être compatible avec tous les types d’aliments. N’étant à ce jour qu’une théorie, laméthode consiste à privilégier les produits bénéfiques et limiter – voire exclure – ceux quiseraient nocifs pour notre groupe sanguin. Les “A” seraient ainsi des sédentaires essentiel-lement végétariens, les “O” des chasseurs et les “B” une combinaison des deux, les “AB”étant le code génétique le plus récent et le plus rare. Au-delà d’un retour à l’équilibre, quin’est déjà pas négligeable en soi, ce régime promet notamment de prévenir de certainespathologies. Une piste à suivre.

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xx | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

L’ANIA et ses fédérations ont participé aux groupes de travail duProgramme national “Nutrition santé” sur les glucides et leslipides. Comment les industries agroalimentaires ont-elles modi-fié leurs recettes et optimisé la qualité nutritionnelle des produits ?

Pour optimiser la qualité nutritionnelle des aliments, les industrielsont progressivement revu l’ensemble des recettes de leurs pro-duits, tenant compte de nombreux paramètres (réglementaires,économiques, technologiques, organoleptiques…). D’un point devue technologique par exemple, le sucre ne sert pas uniquement àdonner un goût sucré, il réduit l'acidité ou l'amertume de certainsaliments comme les tomates, il donne du corps aux confitures, ducraquant aux biscuits, et est, bien sûr, un conservateur naturel.

Enfin, les industriels doivent également tenir compte pour chaqueproduit de l’acceptabilité de ces reformulations par les consomma-teurs. En effet, si les consommateurs veulent des aliments de plus enplus sains, ils ne souhaitent pas pour autant renoncer au plaisir.

La question récurrente en matière de nutrition reste le pour-centage de sodium et de sucre contenu dans les produits :les entreprises ont-elles pris des engagements pour leurréduction ?

Au-delà de la signature des chartes d’engagements volontairesde progrès nutritionnels dans le cadre du PNNS (Programme national“Nutrition santé”), toutes les entreprises ont mené des actions surl’optimisation de la composition des produits. L’étude INCA 2,réalisée par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire desaliments) a par exemple mis en évidence une réduction de 20 % desteneurs en sel des soupes entre les études INCA 1 (1998-1999) etINCA 2 (2006-2007), de 14 % dans les plats cuisinés et de 23 %dans les céréales du petit-déjeuner.

Quelles avancées ont été faites dernièrement en matièred’étiquetage alimentaire ?

Une nouvelle réglementation européenne sur l’étiquetage desaliments vient d’être adoptée. À partir de 2016, l’étiquetage nutri-tionnel sera obligatoire pour tous les produits. Cette réglementationa été largement anticipée par l’industrie puisqu’aujourd’hui plus de90 % des produits alimentaires présentent déjà un étiquetage nutri-tionnel, permettant au consommateur de faire des choix éclairés n

Propos recueillis par Julien Dreyfuss

Souhaitant optimiser la qualité nutritionnelledes aliments, les industriels s’engagent àaméliorer leur composition.

Qualité des aliments :quels engagements

des entreprises ?

En réponse aux nouveaux enjeux alimentaires,le groupe Roquette mobilise ses équipes dechercheurs et élabore des solutions à la foisinnovantes et raisonnées.

La nutrition, nouvelenjeu de santé

publique

Un entretien avec Cécile RauzyDirectrice “Qualité et nutrition” de l’ANIA

Un entretien avec Catherine Lefranc-MillotResponsable de la communication scientifique en nutrition pour le groupeRoquette

Quelles solutions le groupe Roquette apporte-t-il en matièrede nutrition ?

Véritable enjeu de la santé publique d’aujourd’hui et de demain,la nutrition est un challenge majeur qui concerne à la fois indus-triels, pouvoirs publics et consommateurs. C’est pourquoi Roquettesouhaite offrir à ses clients des solutions globales et durables quiprennent en compte divers facteurs :

• préserver les ressources naturelles et la biodiversité dans le respectde l’environnement et des populations ;

• couvrir les besoins nutritionnels de base, rendre accessibles nosingrédients aux personnes concernées tout en leur apportant leplaisir des goûts et des textures ;

• contribuer à la santé des consommateurs sur le long terme enproposant des nutriments de qualité, qui jouent un rôle préventif encontribuant à l’équilibre nutritionnel (plus de fibres, et moins desucres simples par exemple) ;

• fournir des bénéfices santé plus ciblés et prouvés scientifiquement(gestion du poids, santé bucco-dentaire, etc.).

Quels sont vos appuis dans cette démarche ?

Tout au long de l’année, nos équipes d’experts mettent en œuvredes études et des programmes de recherche clinique en étroitecollaboration avec des chercheurs reconnus au sein d’universités,d’instituts ou d’hôpitaux. Ils travaillent ainsi à apporter la preuve del’efficacité pour la santé des ingrédients nutritionnels Roquette,grâce à l’utilisation de bio-marqueurs appropriés et officiellementreconnus, en accord avec les recommandations internationales n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

“La nutrition concerne à la fois industriels,pouvoirs publics et consommateurs.”

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Promouvoir les produits régionaux de qualitéAlsace Qualité, une structure Régionale au servicedes entreprises et filières agroalimentaires

Alsace Qualité accompagne également les producteurs ou entreprises engagées dans la promotion des produits de terroir au traversun cahier des charges contrôlé par un organisme certificateur indépendant, sous le terme Terroir Origine Garanti  : asperges d’Alsace,

viandes bovines et porcines Burehof, poussins–coquelets Rihn, pain et produits de boulangerie Alsépi, ails, oignons et échalotes Les Arômesd’Alsace, foie gras d’Alsace Gänzeliesel, pommes et jus de pommes Rothgerber, bière Licorne Elsass.

Un exemple d’accompagnement filière  : la choucroute d’Alsace en cahier descharges IGP

Afin de préserver le savoir-faire et de garantir aux consommateurs les spécificités et l’origine de la choucroute d’Alsace, une demande d’Indication Géographique Protégée(IGP) a été déposée.

Plat emblématique traditionnel de l’Alsace, la choucroute est obtenue à partir de choufermenté, dont le mode de préparation et de conservation est connu depuis le moyen âge.

Cette demande est portée par l’Association pour la Valorisation de la Choucroute d’Alsace(9 choucroutiers, et 70 producteurs de choux, pour une production annuelle de 12 000 tde choucroute).

Le projet de cahier de charge a été validé par l'INAO. Une protection nationale transitoirepréservera une exclusivité d'usage de la dénomination pour les producteurs alsaciensrespectant ce cahier des charges, en attendant la validation définitive de Bruxelles.

Alsace Qualité est au service des filières de production et des entreprises qui souhaitent être en adéquationavec les évolutions du marché et en harmonie avec les demandes de la société. Elle encourage, initie etaccompagne des démarches qualité rigoureuses auprès de tous les acteurs du secteur agricole etagroalimentaire alsacien, et ce depuis plus de 20 ans.

Véritables repères pour le consommateur, les signes de qualité permettent de renouer un lien de confianceavec le producteur tout en protégeant une agriculture et un savoir-faire local qui tendraient sinon à sedélocaliser, voire à disparaitre.

Le poulet fermier d’Alsace Label Rouge

Le poulet fermier d’Alsace Label Rouge se distinguepar une qualité gustative supérieure et une productiondans le respect du bien-être animal. L’ensemble despartenaires de la filière (accouveurs, éleveurs, abatteurs,fabricants d’aliments) respectent un cahier des chargesstrict, contrôlé par un organisme certificateur :

• des races rustiques à croissance lente pour unequalité de viande exceptionnelle,

• un élevage fermier en plein air (grands espaces,parcours herbeux et ombragé),

• une alimentation 100% végétale à base de céréales(75% minimum),

• une durée d’élevage plus longue (environ le doublede celle de la majorité des volailles standard)

Les poulets fermiers d’Alsace Label Rouge sontnés, élevés et abattus en Alsace et bénéficientd’une Indication Géographique Protégée (IGP).

La filière compte 35 éleveurs de poulets totalisantune production d’environ 750 000 poulets par an.

Un exemple d’accompagnement filière  :la knack d’Alsace en cahier des charges IGP

l’Association pour la Promotion de la Charcuterie d’Alsace,regroupant 9 entreprises, les artisans bouchers-charcutiers

et le groupement des producteurs de viandes porcines et bovines a déposé une demanded’IGP pour ce produit phare de la charcuterie alsacienne. Cette filière emploie plus de1600 salariés.L’obtention de l’IGP pour la knack d’Alsace permettra de garantir au consommateur desproduits authentiques, élaborés dans le respect du savoir-faire alsacien. Elle sera égalementun gage de pérennité de la tradition alsacienne.

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xxII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Le Fonds français pour l’alimentation et la santé a été crééil y a un peu plus d’un an. Pour répondre à quel(s) besoin(s) ?

Dans la communauté scientifique comme dans l’industrie agroa-limentaire, il y avait une volonté de consolider un partenariat durableau service d’une politique de santé publique globale. Nos travauxde recherche permettent de formuler des recommandations pourune alimentation source de plaisir et de santé mais in fine, nous,scientifiques, ne fournissons l’alimentation à la population. Il étaitdonc indispensable de créer un lieu d’échanges avec les industriels.

Le fonds propose d’allier industriels et scientifiques pour pro-mouvoir une alimentation source de plaisir et de santé. Cetteproximité avec la filière agroalimentaire est-elle compatibleavec votre mission d’intérêt général ?

Cette question nous a préoccupés dès la création du fonds.Mais les faits s’imposent : les industriels fournissent la plus grandepartie de notre alimentation. Pour dépasser le stade de la publicationde nos travaux et effectivement réduire le diabète, l’obésité, lesmaladies cardio-vasculaires, etc., nous nous devons de dialogueravec les entreprises agroalimentaires, et trouver ensemble nos pointsde convergence. C’est à la fois tout l’intérêt du fonds et toute sadifficulté.

Quelles thématiques de recherche soutenez-vous en parti-culier ?

Beaucoup d’argent a été investi, d’où une forte exigence vis-à-visdes projets présentés, notamment sur leur dimension transversale.Notre jury international a finalement retenu un projet extrêmementintéressant qui mobilise des chercheurs mais aussi le réseau des“Épiceries solidaires” afin de comprendre et d’améliorer les orienta-tions nutritionnelles des populations défavorisées.

Comment relayer les conclusions des recherches menéessur le terrain ? La sensibilisation du public fait-elle partie devos missions ?

Nous avons souhaité mettre en place un site internet ouvert etconvivial, tourné vers le grand public. Surtout, du 10 au 16 décembre2012, le fonds organise une “Semaine Alimentation Santé”. Dansplusieurs grandes villes de France auront ainsi lieu de nombreusesanimations pour informer et sensibiliser sur les liens entre l’alimen-tation et la santé n

Propos recueillis par Louis Le Bris

En réponse aux préoccupations nutritionnelles,industriels et scientifiques entament le dialoguepour une alimentation source de plaisir et desanté.

Un engagementcommun pour la santé

Face aux dangers alimentaires, vigilance etmaîtrise des risques sont de mise pour lesautorités publiques.

“Pas de risque zéro”

Un entretien avec Martine Laville Présidente du Fonds français pour l’alimentation et la santé

Un entretien avec Laurent RossoDirecteur de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,directeur adjoint d’AgroParisTech

À qui incombe la responsabilité de la sécurité des aliments ?

C’est une responsabilité partagée. Les pouvoirs publics assurentd'une part l'évaluation du risque, par le biais des autorités compé-tentes (agences sanitaires), et d'autre part la surveillance, le contrôleet la police sanitaire. En cas d’évolution réglementaire, les agencessont automatiquement consultées.

Depuis la mise en vigueur du nouveau règlement européen en2006, les entreprises ont une obligation de résultat en matièresanitaire et doivent procéder aux évaluations nécessaires pour assurer laprotection du consommateur. Parallèlement au plan de maîtrise sani-taire demandé aux sociétés, ce dernier a lui aussi sa responsabilitéconcernant la bonne utilisation des produits.

Étant entendu qu’il n’existe pas de risque zéro, en prend-onau moins la direction ?

Globalement, le secteur s’est fortement amélioré dans la maî-trise du risque. Néanmoins, des crises comme celle survenue avecEscherichia coli en Europe, nous rappellent que le risque zéron’existe pas. Il y a toujours de l’incertitude, notamment parce qu’ontouche au domaine du vivant. En réalité, la question sous-jacenteest celle du niveau d’acceptation du risque. On est descendu à unniveau de prévalence d’environ un consommateur par million avecListeria. Aller plus bas induirait des coûts économiques considéra-bles. C’est pourquoi, la population accepte implicitement ce taux etil est peu probable qu’il s’abaisse encore.

D’où viennent les principales menaces pour la sécurité sani-taire des aliments ?

Il y en a de trois natures. À la baisse de vigilance par rapport à cequi semblait être acquis, s’ajoutent aussi l’émergence biologique etvirale (comme E-coli) ainsi que le transfert de problèmes environne-mentaux sur l’aliment, qui sont des dangers à forte variabilité n

Propos recueillis par Laëtitia Desnous

© Eric Erbe, digital colorization by Christopher Pooley, both of USDA, ARS, EMU.

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xxIv | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Alors que l’obésité devient un véritableproblème de société, une question sepose  : avons-nous vraiment perdu legoût de bien manger  ?

Même si le problème de l’obésité estmultifactoriel, une alimentation trop richepar rapport aux dépenses énergétiques ducorps en reste l’une des causes principales.À l’heure où les médias traitent abondam-ment des sujets d’alimentation, on constateau contraire un regain d’intérêt pour la quêted’un bon modèle alimentaire, le problèmeétant la confusion entre la cacophonie desmessages publicitaires et l’information.C’est pourquoi les études de diététiciennutritionniste devraient être revues pourpasser à trois ans au lieu de deux, afin demieux former les futurs professionnels auxcomplexités du métier.

En même temps, la surabondance denourriture et la transformation des produitsa fait perdre un certain nombre de repères,étant donné qu’on ne retrouve pas lesmêmes ingrédients dans un plat à réchaufferque dans sa version préparée à domicile  !De là vient la nécessité d’une réflexion surl’étiquetage nutritionnel des produits pouraider la population à choisir ses aliments enconnaissance de cause, sans en stigmatisercertaines catégories. Car si le problème del’obésité est bien réel, aucun acte diété-tique à ce jour n’est pris en charge par l’as-surance maladie en France, alors que tout

individu devrait pouvoir bénéficier d’unconseil professionnel en la matière et parti-culièrement les populations les plus sensibles.

Comment, à votre avis, réconcilier lesain, le naturel, ainsi que le plaisir ? Parfois,ne suffit-il pas de bousculer un tant soitpeu ses habitudes alimentaires  ?

Ce n’est pas si simple, puisque le rythmede la société actuelle permet difficilementde cuisiner matin, midi et soir. Il faut trouverun certain équilibre entre les plats àréchauffer que l’on connaît tout en prenant

du plaisir à préparer certains repas soi-même, car c’est ainsi que l’on en apprendplus sur leur composition. Il faut cibler lespopulations les plus jeunes en les éduquantà l’alimentation, ce qui n’était pas unenécessité auparavant puisque les famillesse transmettaient ce savoir en cuisinant. Sila nutrition est souvent une question debon sens, les cantines scolaires ont aussileur rôle à jouer auprès des enfants dans

“Plaisir ne signifiepas excès”

ENTRETIEN | À l’heure où la surabondance de nourriture brouille les repères établis, il faut réapprendre à apprécier tous les aliments et développer le goûtd’une cuisine saine… sans sacrifier la gourmandise !

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Isabelle ParmentierPrésidente de l’Association française des diététiciensnutritionnistes (AFDN)

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SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012 | LE COURRIER DU PARLEMENT | xxv

leur rapport au goût, alliant plaisir et ali-mentation saine.

Les régimes à outrance et les grignotagesincessants ont tendance à brouiller les sig-naux de la faim : comment peut-on en finiravec les excès sans créer de frustration ?

Reconnaître les signaux de la faim esttrès important et plus encore aujourd’hui,

les repas devenant de plus en plus déstruc-turés. D’autant plus que l’inconscient col-lectif a tendance à associer plaisir avecexcès alimentaire, alors qu’il peut y en avoirsans partir dans les extrêmes ! C’est là que lanotion de portion prend tout son sens  :aucun produit ne doit être stigmatisé àcondition que la quantité choisie soit adé-quate. Les industries agroalimentaires ontd’ailleurs fait un pas en avant de ce point de

vue là en diminuant notamment le poidsdes barres chocolatées. Dans tous les cas,le meilleur conseil qu’un diététicien puissedonner est d’apprendre à réapprécier lesaliments et surtout abandonner l’idée quel’on ne peut pas se faire plaisir en mangeantéquilibré  ! n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Les cantines scolaires ont un rôle éducatif à jouer auprès des enfants dans leur rapport au goût.

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xxvI | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

À Marianne Storogenko. Avec plus de 2,5millions de bénéficiaires du PAI depuis sacréation, quels progrès nutritionnels leprogramme a-t-il favorisé chez lespopulations les plus vulnérables?

Créé pour étendre les préconisations duprogramme national de nutrition santé auxpersonnes recourant à l’aide alimentaire, lePAI s’efforce depuis 10 ans d’adapter lecontenu de ses messages nutritionnels aupublic ciblé. Affiches, calendriers et recettesservent à interpeller les familles, suscitant lacuriosité sans jamais donner de conseilsdirects. Cette démarche de valorisation inciteles personnes à se respecter, à s’aimerdavantage et donc à faire le choix de mieuxs’alimenter. Ce travail sur l’image de soi seretrouve jusque dans les produits mis à dispo-sition, sélectionnés à l’issue de tests gustatifset présentés agréablement.

À Martial Rolland. Pourquoi la fondationNestlé France soutient-elle le PAI ?

Notre fondation “Manger bien pourvivre mieux“ s’est donnée pour mission decomprendre les comportements alimentairesfrançais et de contribuer à la transmissiondes bonnes pratiques en matière de nutrition.

Dans son rôle d’acteur de terrain, elleagit auprès des familles pour les encouragerà adopter des habitudes alimentaires béné-fiques à leur santé et à leur bien-être. Ellepromeut la ritualisation des repas, l’équilibrenutritionnel, l’activité physique, le plaisir dela convivialité en incitant au “passer à table“pour partager.

Le PAI est une action de terrain parti-culièrement utile qui s’inscrit bien dans ses

missions ; par ses outils d’information et deprévention, il contribue à réduire les carenceset les pathologies liées à l’alimentation dés-équilibrée des familles fragilisées.

À Martial Rolland. Comment contribuez-vous à la mise en œuvre du programme ?

Notre entreprise, et à sa suite depuis2008, notre Fondation, est partenaire his-torique du programme : elle est fière depuis2003 d’être un membre actif de son comitéde pilotage, d’aider à la création et à la dif-fusion de ses outils comme les sept affichesou le calendrier et d’apporter son expertisenutritionnelle et un soutien financier. D’annéeen année ils ont permis d’aider à sensibiliserà de bons comportements alimentaires descentaines de milliers de familles en difficulté.Par ailleurs notre Fondation contribue à faireconnaitre le programme en le promouvanten interne auprès des collaborateurs denotre entreprise et à l’externe auprès de sesnombreux interlocuteurs.

À Marianne Storogenko. Comment par-venez-vous à toucher des populationsqui sont parfois en difficulté de lecture ?

Il nous a fallu au total deux ans de travailpour trouver suffisamment de pictogrammesqui puissent traduire le sens des recettesproposées dans les calendriers ! Par ailleurs,les bénévoles chargés de la distribution etde l’animation sont extrêmement bienformés à l’accueil du public : l’écoute,l’échange et la parole sont autant demoyens simples mais ô combien efficacespour faire passer un message ! Si la nour-riture est un besoin physique fondamental,l’aide alimentaire quant à elle peut avoir unefonction plus intelligente et aller au-delàde l’aspect purement nutritif n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

La pédagogie des papilles

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ENTRETIEN | L’équilibre alimentaire par la création de lien social : c’est la démarcheoriginale adoptée par le Programme “Alimentation et insertion” (PAI), lancé en 2003avec le soutien conjoint de l’ANIA, de la fondation Nestlé France, du CNIEL, du min-istère en charge de la Lutte contre l’exclusion et du ministère de l’Agriculture.

Marianne Storogenko etMartial RollandResponsable de l’aide alimentaire à la Directiongénérale de la cohésion sociale et PDG de NestléFrance.

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xxvIII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Outre la qualité des mets, quelles raisonsont-elles amené l’UNESCO à inscrire –pour la première fois – un patrimoinelié à la gastronomie à sa prestigieuseliste  ?

Lorsque la mission a été mandatée en2009, avec la volonté d’inscrire la Gastro-nomie française au Patrimoine immatérielde l’Unesco, les dimensions marchandes etcommerciales induites ne permettaient pasde saluer une cuisine type – le Mexique avaitdéjà été refusé précédemment – au patri-moine mondial immatériel. C’est pourquoi lechoix a évolué vers la singularité et l’identitédu “repas gastronomique des Français” quirelève davantage des traditions et de ladimension sociale donc immatérielle. Carau-delà de la transmission du savoir-fairetechnique et des recettes familiales, c’estce désir convivial et chaleureux de partagerun moment intense autour de la cuisine quel’UNESCO a choisi d’honorer.

Qu’est-ce que la Fête de la gastronomieet comment contribue-t-elle au rayon-nement et à l’innovation de la cuisinefrançaise  ?

Le goût des Français pour la cuisineremonte à des temps immémoriaux  ! Outrela curiosité d’exploiter des produits venusdu monde entier, notre tour de force a étéd’intégrer, puis de théoriser l’utilisation deces ingrédients, pour en faire des recettestrès codées et inscrites dans le marbre. Au-delà de l’aura des grands chefs, la Fête de la gastronomie, portée par la ministre del’Artisanat, du Commerce et du TourismeMadame Sylvia Pinel, s’attache à mettre enlumière le leadership de la France à traversles multiples professionnels du secteur,

souvent oubliés, dont la tâche est d’allerchercher toute une diversité de produits àl’échelle nationale pour les magnifier. Prendreconscience de la qualité de ces artisans enles valorisant constitue un axe convivial etappréciable de développement économiqueet particulièrement en temps de crise, où

certains secteurs ont besoin de se rencontreret de se sentir soutenus. Mais surtout la Fête,c’est permettre à chacun de vivre un momentconvivial et généreux autour de la cuisine.

Ces dernières années ont été marquéesen Europe par un véritable regain d’in-térêt pour la cuisine, y compris chez les

jeunes. Comment l’expliquer  ?

À l’heure où les exigences d’efficienceet de rapidité deviennent presque exces-sives, la pression engendrée par l’innova-tion technologique amène les populationsà revenir vers des valeurs plus simples et

sécurisantes. Au-delà des bienfaits en termesde goût et de santé, la cuisine devient deplus en plus perçue comme une activitéapaisante, créatrice d’un véritable lien phy-sique entre le produit et celui qui le trans-forme.

L’art du “bien manger” français contri-bue-t-il à préserver le pays de la “mal-bouffe”  ?

Cette dimension protège effectivementd’une “contamination de la facilité”, due aumanque de temps ainsi qu’au rythme parfoisfrénétique de notre société actuelle. Il fautnéanmoins se garder de tout systématismeet discours d’injonction, en trouvant notam-ment une réconciliation entre les différentesfamilles de produits qui sont proposés enles consommant tout simplement à diffé-rents moments de nos vies n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

“Vivre un moment convivial etgénéreux autour de la cuisine”

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ENTRETIEN | Si le “repas gastronomique français” a gagné sa place au patrimoineimmatériel mondial de l’UNESCO, nombre de ses codes se retrouvent au sein mêmedes déjeuners quotidiens. Des valeurs qui transcendent la simple question du goût.

Sophie MiseCommissaire générale de la Fête de la gastronomie

“Au-delà des bienfaits en termes de goût et de santé, la cuisine devient de plus en plus

perçue comme une activité apaisante, créatrice d’un véritable lien physique entre le produit et celui qui

le transforme.”

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Premièrement,

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XXVIII | LE COURRIER DU PARLEMENT | SEPTEMBRE/OCTOBRE 2012

Outre la qualité des mets, quelles raisonsont-elles amené l’UNESCO à inscrire –pour la première fois – un patrimoinelié à la gastronomie à sa prestigieuseliste  ?

Lorsque la mission a été mandatée en2009, avec la volonté d’inscrire la Gastro-nomie française au Patrimoine immatérielde l’Unesco, les dimensions marchandes etcommerciales induites ne permettaient pasde saluer une cuisine type – le Mexique avaitdéjà été refusé précédemment – au patri-moine mondial immatériel. C’est pourquoi lechoix a évolué vers la singularité et l’identitédu “repas gastronomique des Français” quirelève davantage des traditions et de ladimension sociale donc immatérielle. Carau-delà de la transmission du savoir-fairetechnique et des recettes familiales, c’estce désir convivial et chaleureux de partagerun moment intense autour de la cuisine quel’UNESCO a choisi d’honorer.

Qu’est-ce que la Fête de la gastronomieet comment contribue-t-elle au rayon-nement et à l’innovation de la cuisinefrançaise  ?

Le goût des Français pour la cuisineremonte à des temps immémoriaux  ! Outrela curiosité d’exploiter des produits venusdu monde entier, notre tour de force a étéd’intégrer, puis de théoriser l’utilisation deces ingrédients, pour en faire des recettestrès codées et inscrites dans le marbre. Au-delà de l’aura des grands chefs, la Fête de la gastronomie, portée par la ministre del’Artisanat, du Commerce et du TourismeMadame Sylvia Pinel, s’attache à mettre enlumière le leadership de la France à traversles multiples professionnels du secteur,

souvent oubliés, dont la tâche est d’allerchercher toute une diversité de produits àl’échelle nationale pour les magnifier. Prendreconscience de la qualité de ces artisans enles valorisant constitue un axe convivial etappréciable de développement économiqueet particulièrement en temps de crise, où

certains secteurs ont besoin de se rencontreret de se sentir soutenus. Mais surtout la Fête,c’est permettre à chacun de vivre un momentconvivial et généreux autour de la cuisine.

Ces dernières années ont été marquéesen Europe par un véritable regain d’in-térêt pour la cuisine, y compris chez les

jeunes. Comment l’expliquer  ?

À l’heure où les exigences d’efficienceet de rapidité deviennent presque exces-sives, la pression engendrée par l’innova-tion technologique amène les populationsà revenir vers des valeurs plus simples et

sécurisantes. Au-delà des bienfaits en termesde goût et de santé, la cuisine devient deplus en plus perçue comme une activitéapaisante, créatrice d’un véritable lien phy-sique entre le produit et celui qui le trans-forme.

L’art du “bien manger” français contri-bue-t-il à préserver le pays de la “mal-bouffe”  ?

Cette dimension protège effectivementd’une “contamination de la facilité”, due aumanque de temps ainsi qu’au rythme parfoisfrénétique de notre société actuelle. Il fautnéanmoins se garder de tout systématismeet discours d’injonction, en trouvant notam-ment une réconciliation entre les différentesfamilles de produits qui sont proposés enles consommant tout simplement à diffé-rents moments de nos vies �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

“Vivre un moment convivial etgénéreux autour de la cuisine”

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ENTRETIEN | Si le “repas gastronomique français” a gagné sa place au patrimoineimmatériel mondial de l’UNESCO, nombre de ses codes se retrouvent au sein mêmedes déjeuners quotidiens. Des valeurs qui transcendent la simple question du goût.

Sophie MiseCommissaire générale de la Fête de la gastronomie

“Au‐delà des bienfaits en termes de goût et de santé, la cuisine devient de plus en plus

perçue comme une activité apaisante, créatrice d’un véritable lien physique entre le produit et celui qui

le transforme.”

Page 32: Magazine - L'alimentation c'est la vie

L E C O U R R I E R D U

DOSSIER SPÉCIAL : L’INSTITUT PASTEUR | L’Agenda 2012

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Marylise Lebranchu engage la réforme de l’action publique

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