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L’utilisation de la thérapie du miroir dans la rééducation
motrice du membre supérieur chez les patients victimes
d’un accident vasculaire cérébral
Une revue de la littérature récente et méta-analyse
Mémoire réalisé par
Justine Lommel
Promoteur
Prof. Patrice Forget
Année académique 2015-2016
Master en kinésithérapie et réadaptation [60.0] - KINE2M
Faculté des sciences de la motricité (FSM)
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REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué
de près ou de loin à sa réalisation.
Tout d’abord, j’aimerais remercier mon promoteur, le Professeur Patrice Forget,
pour sa grande disponibilité ainsi que pour ses précieux conseils qui m’ont
permis de mener à bien ce mémoire.
Ensuite, je tiens à exprimer toute ma gratitude à Madame Sophie Patris,
bibliothécaire de la BSM pour son aide et ses connaissances.
Mes remerciements s’adressent également à mes amis, aux membres de ma
famille, et plus particulièrement à ma maman, pour ses encouragements et son
soutien inconditionnel.
Sans oublier Martin, que je remercie tout particulièrement pour sa patience et
pour son cœur bien accroché.
Enfin, j’aimerais dédier ce travail à la mémoire de mon père, parti trop tôt.
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TABLE DES MATIERES
I. INTRODUCTION ........................................................................................... 1
II. METHODES ................................................................................................ 7
II.1. Protocole ................................................................................................... 7
II.2. Stratégie de recherche ............................................................................... 7
II.3. Critères d’éligibilité .................................................................................. 8
II.4. Sélection des études .................................................................................. 9
II.5. Extraction des données ........................................................................... 10
II.6. Risque de biais inhérent à chacune des études ....................................... 11
II.7. Niveau de preuve scientifique ................................................................ 11
II.8. Synthèse et analyse des données ............................................................. 11
III. RESULTATS ............................................................................................. 13
III.1. Sélection des études ............................................................................ 13
III.2. Risque de biais inhérent à chacune des études .................................... 13
III.3. Niveau de preuve scientifique ............................................................. 15
III.4. Caractéristiques des études ................................................................. 15
III.5. Synthèse des résultats .......................................................................... 18
IV. DISCUSSION ............................................................................................ 41
IV.1. Rappel des objectifs ............................................................................ 41
IV.2. Qualité des études et des preuves scientifiques .................................. 41
IV.3. Résumé des principaux résultats ......................................................... 41
IV.4. Le stade de l’accident vasculaire cérébral et la sévérité de la parésie 42
IV.5. L’intensité du traitement ..................................................................... 44
IV.6. Hypothèses des mécanismes neuronaux ............................................. 45
IV.7. Le protocole de traitement .................................................................. 47
IV.8. Les effets de la thérapie du miroir ...................................................... 48
IV.9. Le modèle d’Arya ............................................................................... 51
V. LIMITATIONS ET POINTS FORTS ........................................................ 53
VI. CONCLUSION .......................................................................................... 55
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................ 57
Annexes ................................................................................................................. 67
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vii
ABSTRACT
Objectifs : Le but de ce travail était de réaliser une synthèse qualitative sur base
d’articles les plus récents évaluant les effets de la thérapie du miroir sur la
fonction motrice du membre supérieur parétique chez les patients victimes d’un
accident vasculaire cérébral. Cette revue avait pour second objectif de déterminer
l’impact de cette thérapie sur l’indépendance fonctionnelle, la sensibilité, la
spasticité et l’héminégligence. Enfin, les résultats obtenus ont été comparés avec
la littérature préexistante et les mécanismes neuronaux impliqués dans cette
thérapie ont été étudiés.
Méthodes : Une recherche documentaire a été réalisée à travers six bases de
données électroniques. Seuls les essais contrôlés randomisés parus en anglais ou
en français à partir de 2011 et répondant aux critères PICO ont été retenus. Une
méta-analyse a également été réalisée sur base des études sélectionnées présentant
les valeurs pré et post-intervention du Test de Fugl-Meyer.
Résultats : Seules 15 études sur 344 ont répondu aux critères d’éligibilité. La
méta-analyse a été réalisée sur 10 d’entre elles. Les résultats obtenus montrent une
amélioration significative de la récupération motrice du membre supérieur
parétique en faveur de la thérapie du miroir par rapport à toute autre intervention
contrôle (différence moyenne de 2.89 ; 95% IC 0.34 à 5.44 ; p=0.03). La synthèse
qualitative semble mettre également en évidence une amélioration de la
performance dans les activités de la vie journalière, de la sensibilité et de
l’héminégligence. Par contre, la spasticité ne semble pas s’être améliorée.
Conclusion : Les résultats obtenus s’accordent avec ceux des revues
systématiques ultérieures. Cependant, l’importante hétérogénéité rencontrée entre
les essais ne nous permet toujours pas d’établir des conclusions précises sur
l’intensité de traitement ou le protocole d’intervention qui se révèlerait le plus
efficace. Néanmoins, ce travail tente d’avancer que la sévérité de la parésie, plutôt
que la chronicité pourrait déterminer les effets de cette thérapie sur le handicap
moteur.
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I. INTRODUCTION
Depuis la dernière décennie, l’accident vasculaire cérébral est considéré comme la
deuxième cause de mortalité dans le monde après les cardiopathies ischémiques.
C’est aussi l’une des causes principales d’incapacité à long-terme dans les pays à
hauts et moyens revenus (WHO, 2008). La parésie du membre supérieur est
d’ailleurs l’une de ses conséquences les plus dévastatrices (Spieler, Lanoe, &
Amarenco, 2004). En effet, environ 80% des survivants souffrent d’un handicap
moteur immédiat qui les limite dans leurs activités quotidiennes (Barker &
Mullooly, 1997; Jorgensen et al., 1995; Mercier, Audet, Hebert, Rochette, &
Dubois, 2001; Nakayama, Jorgensen, Raaschou, & Olsen, 1994). Parmi ceux qui
présentent une atteinte légère de la fonction motrice, près de 80% pourront
prétendre à une récupération complète contre seulement 20% pour les parésies
sévères (Nakayama et al., 1994). Dans le cas d’une hémiplégie initiale, seule la
moitié des patients pourront espérer une amélioration dans les six mois (Kwakkel,
Kollen, van der Grond, & Prevo, 2003). La sévérité initiale de la parésie constitue
donc un facteur pronostique important pour déterminer le degré de récupération
motrice et fonctionnelle du membre atteint (Hendricks, van Limbeek, Geurts, &
Zwarts, 2002; Jorgensen et al., 1995; Nakayama et al., 1994).
Lors d’un accident vasculaire cérébral, l’activité du cerveau et plus précisément le
circuit efférences-afférences se retrouve perturbé (Deconinck et al., 2015; Taub,
Crago, & Uswatte, 1998). Le cerveau va alors tenter de retrouver un certain
équilibre de la manière la plus économique possible (Cristina, Matei, Ignat, &
Popescu, 2015) en mettant en place plusieurs mécanismes d’adaptation (Marshall
et al., 2000). L’un d’entre eux consiste en une inhibition de l’hémisphère lésé par
l’hémisphère sain qui a vu son activité augmenter (Carey et al., 2002; Marshall et
al., 2000; Rossini & Dal Forno, 2004). Plusieurs études ont montré que cette
hausse d’excitabilité dans les aires motrices contra-lésionnelles était associée à
une fonction motrice perturbée (Calautti et al., 2007; Murase, Duque,
Mazzocchio, & Cohen, 2004). Il a également été démontré que l’activité inter-
hémisphérique tendait vers une distribution plus normale chez les patients qui
présentaient une amélioration de leur fonction motrice (Ward, Brown, Thompson,
& Frackowiak, 2003).
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Figure 1 : La thérapie du miroir. Illustration tirée de l’étude de
Dohle et al. (2009).
D’un point de vue cortical, il faut également savoir que les aires touchées peuvent,
avec le temps, perdre leurs connections et devenir non-fonctionnelles (Kleim &
Jones, 2008). D’un point de vue plus clinique, un phénomène de « non-utilisation
apprise » peut également apparaître lorsque le membre parétique n’a pas été
stimulé pendant une longue période de temps. En effet, lorsque le handicap
moteur ne permet pas au patient d’utiliser son bras dans des activités plus
fonctionnelles, celui-ci va développer des compensations avec son membre sain,
pour au final, ne plus prendre en compte son membre parétique. La représentation
corticale de ce bras se retrouve alors diminuée (Dohle et al., 2009; Taub et al.,
1998; Whishaw, 2000).
Actuellement, il existe de nombreuses stratégies de traitement qui permettent
d’améliorer la fonction motrice du membre parétique : la rééducation assistée par
robotique (Masiero, Celia, Rosati, & Armani, 2007), la réalité virtuelle (Crosbie,
Lennon, McGoldrick, McNeill, & McDonough, 2012), la contrainte induite par le
mouvement (Taub, Uswatte, & Pidikiti, 1999), la stimulation électrique
fonctionnelle (Ring & Rosenthal, 2005), le biofeedback (Wolf, 1983). Cependant,
ces méthodes de rééducation sont souvent onéreuses et nécessitent la présence
d’un professionnel, ce qui limite leur application à plus large échelle (Michielsen,
Selles, et al., 2011; Yavuzer et al., 2008). La thérapie du miroir pourrait donc être
une alternative moins coûteuse mais également très simple à réaliser, en centre de
revalidation ou encore seul à la maison (Michielsen, Selles, et al., 2011; Sathian,
Greenspan, & Wolf, 2000; Yavuzer et al., 2008).
3
Cette thérapie consiste à placer un miroir dans le plan sagittal médian du patient,
installé en position assise (Figure 1). Le membre affecté est alors caché derrière
le miroir alors que le membre sain se trouve devant la surface réfléchissante.
Ainsi, le reflet du membre sain donne l’illusion au patient que son membre
parétique est à nouveau fonctionnel (Dohle et al., 2009).
Ramachandran and Rogers-Ramachandran ont été les premiers à utiliser la
thérapie du miroir dans le traitement des douleurs fantômes chez les patients
amputés (Ramachandran & Rogers-Ramachandran, 1996). Par la suite, son
utilisation s’est étendue à d’autres pathologies douloureuses touchant la main
comme par exemple des atteintes du système nerveux périphérique (Rosen &
Lundborg, 2005) ou encore en cas de syndrome douloureux régional complexe
(McCabe et al., 2003).
En 1999, Altschuler et al. se sont intéressés à la rééducation du membre parétique
par le miroir chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. Leur
étude croisée randomisée a ainsi rapporté les bénéfices de cette thérapie en termes
d’amplitude, de vitesse et de précision de mouvement chez des patients souffrant
d’une parésie sévère chronique (Altschuler et al., 1999).
Cependant, les mécanismes neuronaux sous-jacents pouvant expliquer cette
amélioration de la fonction motrice sont encore imprécis (Arya, 2016). Les études
qui ont tenté de les comprendre et de les définir ont mis en avant deux catégories
d’hypothèses : celle du cortex moteur primaire et celle du système des neurones
miroirs (Lamont, Chin, & Kogan, 2011).
Selon la première hypothèse, l’observation du mouvement de la main saine à
travers le miroir permettrait de moduler l’activité du cortex moteur primaire (M1)
de l’hémisphère lésé, facilitant ainsi la réorganisation corticale (Ezendam,
Bongers, & Jannink, 2009; Garry, Loftus, & Summers, 2005). En effet, ce
changement dans l’excitabilité de M1 permettrait de rééquilibrer le phénomène
d’inhibition interhémisphérique et la récupération motrice du membre parétique
serait donc favorisée (Dong, Winstein, Albistegui-DuBois, & Dobkin, 2007;
Michielsen, Selles, et al., 2011).
L’hypothèse du système des neurones miroirs représente le second mécanisme
neuronal qui pourrait être impliqué lors de cette thérapie.
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Composé d’un ensemble de cellules localisées dans le cortex pré-moteur, l’aire
motrice supplémentaire, le gyrus frontal inférieur et dans le lobule pariétal
inférieur, ce système réagit à la performance motrice, à l’observation de l’action et
à son imagination. Ces neurones semblent jouer un rôle important dans la
reconnaissance de l’action, l’apprentissage de nouvelles compétences motrices ou
encore dans la rééducation (Buccino, Solodkin, & Small, 2006; Franceschini et
al., 2010; Small, Buccino, & Solodkin, 2012). Dans le cadre de cette thérapie, la
simple perception du mouvement de la main saine à travers le miroir pourrait
exciter ces cellules, quelle que soit la sévérité de la parésie (Arya, 2016). Leur
activation permettrait d’induire une réorganisation corticale de l’hémisphère lésé
pour favoriser ensuite la récupération motrice du membre parétique ainsi que
l’amélioration du contrôle moteur (Carvalho et al., 2013).
Il est également intéressant d’ajouter que la thérapie du miroir peut se rapporter à
une forme d’imagerie motrice ou à une technique « d’observation de l’action »,
qui utilise l’illusion visuelle (Bhasin, Padma Srivastava, Kumaran, Bhatia, &
Mohanty, 2012). Or, ces deux thérapies ont déjà fait leurs preuves en neuro-
revalidation puisqu’elles permettraient l’activation de circuits neuronaux
impliqués dans le contrôle moteur, notamment le système des neurones miroirs,
pour ensuite favoriser la récupération du membre parétique (Grezes & Decety,
2001; Pomeroy et al., 2005). Selon cette hypothèse, la thérapie du miroir pourrait
faciliter également ces neurones dans un chemin similaire à ces techniques de
rééducation (Deconinck et al., 2015).
Les premières revues systématiques qui se sont intéressées aux effets de la
thérapie du miroir portaient sur plusieurs types de pathologies telles que les
douleurs fantômes, le syndrome douloureux régional complexe ainsi que sur
l’accident vasculaire cérébral (Ezendam et al., 2009; Rothgangel, Morton, van der
Hout, & Beurskens, 2007). Leur stratégie de recherche reste cependant limitée
(Thieme, Mehrholz, Pohl, Behrens, & Dohle, 2012). En 2012, deux nouvelles
revues systématiques ont étudié l’efficacité de cette thérapie en se focalisant
uniquement sur la rééducation du membre supérieur parétique chez les patients
victimes d’un accident vasculaire cérébral (Mei Toh & Fong, 2012; Thieme et al.,
2012). L’une d’entre elles est d’ailleurs une revue Cochrane dont les résultats se
basent sur la réalisation de différentes méta-analyses (Thieme et al., 2012).
5
Une synthèse de la littérature à la fois qualitative et quantitative a été réalisée sur
base d’essais contrôlés randomisés les plus récents, publiés de 2011 jusqu’à nos
jours. Cette revue littéraire a pour objectif :
D’évaluer les effets de la thérapie du miroir dans le cadre de la rééducation
motrice du membre supérieur chez les patients victimes d’un accident
vasculaire cérébral,
D’évaluer l’impact de cette thérapie sur l’indépendance fonctionnelle, la
sensibilité, la spasticité et l’héminégligence,
De comparer les résultats obtenus avec les revues systématiques
précédentes,
De comprendre les mécanismes neuronaux impliqués dans cette thérapie.
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7
II. METHODES
II.1. Protocole
Les recommandations PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic
Reviews and Meta-Analyses) ont servi de lignes directrices dans l’élaboration de
cette revue de la littérature. Constituées d’une checklist de 27 critères et d’un
diagramme de flux, ces directives ont permis de structurer cette revue avec
rigueur et méthodologie (Liberati et al., 2009). La checklist utilisée est présentée
en annexe 2.
II.2. Stratégie de recherche
La méthode des critères PICO(S) (Liberati et al., 2009) a permis d’identifier
différents mots-clés (Tableau 1) sur base de la question de recherche : « La
thérapie du miroir peut –elle améliorer la fonction motrice du membre supérieur
chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral ? ».
Tableau 1 : Méthode PICO(S).
Critères PICOS En français En anglais Termes anglais
associés
« Population » :
Patient ou problème
AVC, accident
vasculaire cérébral
Stroke,
cerebrovascular
accident, brain
vascular accident
CVA
« Intervention » : Thérapie du miroir Mirror therapy, mirror
visual feedback, mirror
box therapy
« Comparator » :
Comparateur
« Outcome »:
Critère de jugement
Rééducation de la
fonction motrice du
membre supérieur
Motor rehabilitation,
motor recovery
upper limb, upper
extremity, hand
« Study design » :
Type d’étude
Essai contrôlé
randomisé
Randomized
controlled trial
RCT
Adapté du tableau d’exemple PICO(S) réalisé par le Centre Cochrane français.
http://tutoriel.fr.cochrane.org/fr/crit%C3%A8res-pico-0
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L’association de ces mots-clés, avec les opérateurs booléens « ET, OU » a ainsi
permis de former l’équation de recherche suivante :
Cette dernière a ensuite été introduite dans les différentes bases de données
électroniques telles que la Cochrane Library, Pubmed, Psycinfo, Science Direct
ou encore Scopus. La base de données Pedro a également été utilisée mais marque
l’exception par le fait que la recherche avancée proposée se limitait à des critères
prédéfinis, et ne permettait donc pas d’insérer tous les termes souhaités. Dans
cette situation, la formule s’est donc limitée à :
Selon la disponibilité des différentes bases de données, les mots-clés ont été
recherchés dans les intitulés « titre » et/ou « résumé » et/ou « mots-clés ». Les
termes relatifs à la fonction motrice et au type d’études ont quant à eux été utilisés
dans un second temps comme critère d’éligibilité lors de la sélection des articles,
pour assurer un plus large éventail de résultats. La recherche documentaire s’est
déroulée de Septembre 2015 à Avril 2016. Des mises à jour régulières ont
cependant été effectuées durant la période de rédaction (Avril-Juillet 2016).
II.3. Critères d’éligibilité
Les articles qui composent cette revue de la littérature ont été sélectionnés sur
base de la méthode PICO(S). Les critères d’inclusion sont les suivants :
Types de participants : (a) Les études prenant en charge des patients
adultes (âgés de plus de 18 ans) atteints d’une parésie du membre
supérieur survenant à la suite d’un accident vasculaire cérébral, quels que
soient son type, sa localisation, sa sévérité ou son stade.
(« mirror therapy » OR « mirror visual feedback » OR « mirror box therapy»)
AND (« stroke » OR « cerebrovascular accident » OR « cva » OR « brain
vascular accident ») AND (« upper limb » OR « upper extremity » OR « hand »)
»).
« mirror therapy » AND « stroke » AND (« hand » OR « wrist »)
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Types d’interventions : (b) Les études qui concernent uniquement la
thérapie du miroir et qui la compare à une thérapie contrôle (ex:
revalidation conventionnelle, groupe sans miroir).
Types de comparaisons : Les études qui ont étudié les effets de la thérapie
du miroir lorsqu’elle était associée à une autre thérapie (ex : stimulation
électrique fonctionnelle, la stimulation magnétique transcrânienne) ont
quant à elles été exclues.
Types de critères de jugement : (c) Les articles qui ont pour but d’évaluer
principalement les effets de la thérapie du miroir sur la fonction motrice du
membre supérieur parétique.
Types d’études : Les articles sélectionnés sont (d) des essais contrôlés
randomisés dont (e) le texte intégral a été publié en anglais ou en français
(f) lors des 5 dernières années.
II.4. Sélection des études
La recherche documentaire effectuée à travers les différentes bases de données
électroniques ainsi que la sélection des études, ont été réalisées par un seul
examinateur. Les articles obtenus à la suite de cette recherche documentaire ont
d’abord été triés par élimination de leurs doublons. Après cette étape, les
documents ont ensuite été soumis aux quatre premiers critères d’éligibilité (a), (b),
(c) et (e) précédemment cités. Les articles issus de cette sélection ont fait l’objet
d’un dernier tri par l’application des critères (d) et (f). Enfin, les études restantes
ont été intégrées à cette revue de la littérature. Parmi ces études, celles présentant
les valeurs pré et post-intervention du score total du Test de Fugl-Meyer (c’est-à-
dire du membre supérieur) ont également été sélectionnées pour faire partie de la
méta-analyse.
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II.5. Extraction des données
L’extraction de données consistait à relever selon la méthode PICO(S), les
informations pertinentes à travers les différents articles qui ont été sélectionnés
pour faire partie de cette revue de la littérature. Cette étape, réalisée par un seul et
même examinateur a permis la réalisation de tableaux de synthèse qui reprennent
les caractéristiques à la fois des patients (tableau 2) mais également des
différentes études (tableau 3).
Le tableau 2 comprend toutes les données concernant la population et la
pathologie :
Le diagnostic
Les sujets (nombre, sexe, âge)
Le côté de la lésion ou de la parésie, dominance et le type de lésion
La sévérité de l’hémiparésie
Le stade de l’accident vasculaire cérébral (aigu, subaigu, chronique)
Le tableau 3 reprend toutes les données relatives aux types d’études, aux types
d’interventions et aux critères de jugement utilisés :
Le type d’étude, son niveau de preuve et le nombre d’abandons
Les différents groupes d’intervention
Le protocole du traitement
La fréquence et la durée du traitement
Les mesures réalisées
Les résultats des mesures
Une brève conclusion
Enfin, les valeurs pré et post-intervention du score total du Test de Fugl-Meyer
ont été également extraites des études sélectionnées qui l’ont mesuré. Ces
données, exprimées en moyenne ± écart-type ont permis la réalisation d’une méta-
analyse (annexe 6).
11
II.6. Risque de biais inhérent à chacune des études
L’échelle PEDro (Physiotherapy Evidence Database) a été utilisée afin d’évaluer
la qualité méthodologique de chaque essai contrôlé randomisé composant cette
revue de la littérature. Constituée d’onze critères, cette dernière a pour but
d’étudier la validité interne de l’étude (critères 2 à 9) mais également statistique
(critères 10 et 11). Le premier critère, relatif à la validité externe n’est quant à lui
pas comptabilisé pour calculer le score Pedro. Les autres points ont été attribués
uniquement si le critère était explicitement rédigé dans l’article. Ainsi, au plus ce
score se rapproche de 10 points, au plus grande est la qualité méthodologique de
l’essai contrôlé randomisé.
Afin de hiérarchiser le niveau de qualité, les études possédant un score supérieur
ou égal à 6, compris entre 4 et 5, ou encore inférieur ou égal à 3 ont été
respectivement qualifiées de haute, moyenne et faible qualité méthodologique.
L’échelle PEDro est présentée en annexe 3.
II.7. Niveau de preuve scientifique
Le niveau de preuve scientifique a quant à lui été déterminé suivant les
recommandations de l’Oxford Centre for Evidence-Based Medicine (OCEBM)
publiées en 2011 (annexe 5).
II.8. Synthèse et analyse des données
Une méta-analyse a été réalisée. Les variables continues sont présentées sous
forme de moyennes, avec leurs intervalles de confiance à 95%, et comparées en
utilisant un random-effects model. L’hétérogénéité a été évaluée par la statistique
I². Pour toutes les comparaisons, une valeur de P<0.05 a été considérée comme
statistiquement significative. L’analyse quantitative a été réalisée à l’aide du
logiciel RevMan 5.3.
12
13
III. RESULTATS
III.1. Sélection des études
La stratégie de recherche, représentée par le diagramme de flux (p.14), a permis
d’identifier 344 articles à travers les différentes bases de données électroniques
telles que la Cochrane Library (n=57), Pedro (n=37), Pubmed (n=75), Psychinfo
(n=30), Science Direct (n=24) et Scopus (n=121). A la suite de cette recherche, le
logiciel Endnote X7 a été utilisé afin de détecter et d’éliminer les différents
doublons (n=199). Les titres et les résumés des 145 articles restants ont ensuite
été examinés. Parmi eux, 106 ont été exclus car ils ne répondaient pas aux critères
PICO. Les études dont le texte intégral était indisponible (n=3) ou publié dans
une langue étrangère n’ont également pas été retenues. Seuls 30 articles ont donc
répondu aux premiers critères d’éligibilité. Par après, les études non contrôlées
randomisées (n=5), les revues systématiques (n=4), ainsi que les études parues
avant 2011 (n=6) ont été rejetées.
Au final, 15 essais contrôlés randomisés ont été intégrés à cette revue de la
littérature. Une méta-analyse a également été réalisée sur base des études
sélectionnées présentant les valeurs pré et post-intervention du score total du Test
de Fugl-Meyer (n=10).
III.2. Risque de biais inhérent à chacune des études
Les tableaux présentés en annexe 4, reprennent le descriptif détaillé des scores
PEDro pour chacune des études sélectionnées. Ce score a été calculé
manuellement pour quatre essais randomisés (Colomer, E, & Llorens, 2016; Kim,
Lee, Kim, Lee, & Kim, 2016; J. Y. Park, Chang, Kim, & Kim, 2015; Rodrigues,
Farias, Gomes, & Michaelsen, 2016). Les 11 essais restants ont quant à eux
directement été évalués par la base de données PEDro, qui a fourni pour chacun
d’eux un score « confirmé », c’est-à-dire évalué deux fois par des examinateurs
différents. Un troisième professionnel a pu intervenir en cas de désaccord. Dans
cette revue de la littérature, la qualité méthodologique des différentes études varie
de 4 à 8 points sur l’échelle PEDro.
14
Diagramme de flux - PRISMA 2009
Iden
tifi
cati
on
S
éle
cti
on
A
dm
issib
ilit
é
Inclu
sio
n
Cochrane library n = 57
Pedro n = 37
Pubmed n= 75
Psychinfo n = 30
Science direct n = 24
Scopus n=121
Documents sélectionnés
Ne répondent pas aux critères PICO (n=106)
Textes indisponibles en anglais ou français (n=6)
Textes indisponibles
(n=3)
Etudes > 5 ans (n=6)
Etudes pilotes non
contrôlées randomisées
(n=5)
Revues systématiques
(n =4)
15
Plus précisément, 9 essais sur 15 ont présenté un score entre 6 et 8, les qualifiant
ainsi de haute qualité méthodologique. Les 6 autres études disposent d’un score
compris entre 4 et 5, et sont donc de qualité moyenne. Cette revue ne contient
aucun essai de faible qualité avec un score inférieur ou égal à 3. Dans trois études,
le critère 1 (critère d’éligibilité) n’a pas été respecté car la source de recrutement
des sujets n’était pas clairement spécifiée (Cristina et al., 2015; J. Y. Park et al.,
2015; Wu, Huang, Chen, Lin, & Yang, 2013). Les critères 5 et 6 (les participants
et les thérapeutes « en aveugle ») n’ont été remplis dans aucune des études, du fait
de la nature de la thérapie. Les critères ayant obtenu le maximum de points à
travers les différents essais sont les suivants : 2 (répartition aléatoire), 4 (les
groupes étaient similaires au début), 10 (comparaisons intergroupes pour au moins
un des critères de jugement essentiels) et 11 (estimations des effets et de leur
variabilité pour au moins un des critères de jugement essentiels). Plus de la moitié
des études n’ont cependant pas rempli les critères 3 (répartition en aveugle) et 9
(analyse en intention de traiter). Le critère 7 (expérimentateurs « en aveugle ») a
été respecté dans la moitié des études, et le critère 8 (les mesures, pour au moins
un des critères de jugement essentiels, ont été obtenues pour plus de 85% des
sujets initialement répartis dans les groupes) a quant à lui été rempli dans la
majorité des essais.
III.3. Niveau de preuve scientifique
Comme spécifié dans les critères d’éligibilité, cette revue de la littérature ne
comprend que des essais contrôlés randomisés. Les études sélectionnées ont donc
été associées à une qualité de preuve scientifique de niveau 2 selon les
recommandations de l’Oxford Centre for Evidence-Based Medicine (annexe 5).
III.4. Caractéristiques des études
Les caractéristiques des patients ainsi que des 15 études sélectionnées, ont été
résumées et présentées dans les tableaux 2 et 3. Un total de 553 patients constitué
de 205 femmes et 338 hommes, a été inclus et randomisé dans cette revue de la
littérature. La taille d’échantillon des différentes études varie entre 15 et 103
participants, alors que la moyenne d’âge, elle, s’étend de 42,1 à 71,1 ans.
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Les différentes catégories de sévérité (légère, modérée, sévère), lorsqu’elles
n’étaient pas précisées, ont été attribuées sur base des scores du test de Fugl-
Meyer du membre supérieur obtenus avant le début du traitement. L’intervalle des
scores qui définit chacune de ces catégories est le suivant : 0 à 20 = sévère ; 21 à
50 = modérée ; 51 à 66 = légère (Fugl-Meyer, Jaasko, Leyman, Olsson, &
Steglind, 1975). Dans cette revue de la littérature, la sévérité de l’hémiparésie
diffère entre les 15 études. Les parésies qualifiées de légères à modérées
(Michielsen, Selles, et al., 2011; Selles et al., 2014; Wu et al., 2013), modérées
(Cristina et al., 2015; Kim et al., 2016; Rodrigues et al., 2016) et modérées à
sévères (Arya, Pandian, Kumar, & Puri, 2015; Invernizzi et al., 2013; Lee, Cho, &
Song, 2012) ont chacune fait l’objet de 3 études. Cinq autres études ont recruté
des patients dont la fonction motrice était la plus sévèrement atteinte (Colomer et
al., 2016; J. Y. Park et al., 2015; Radajewska, Opara, Małecki, & Szczygieł, 2013;
Samuelkamaleshkumar et al., 2014; Thieme et al., 2013). La dernière étude n’a
quant à elle pas précisé le niveau de l’atteinte de ces participants (Y. Park, Chang,
Kim, & An, 2015).
La moyenne du temps écoulé entre l’accident vasculaire cérébral et le début de
l’étude varie entre 22 jours et 4,7 années. Des contradictions ont cependant été
rencontrées entre les auteurs quant à la dénomination du stade de la maladie dans
lequel se trouve le patient. Afin de résoudre ces contradictions et dans le but
d’homogénéiser les résultats, les catégories suivantes ont été attribuées : <14 jours
= stade aigu, entre 14 jours et 6 mois = stade subaigu, > 6 mois = stade chronique
(HAS, 2012). Ainsi, les participants en phase aigüe de 2 études ont été requalifiés
de stade subaigu (Lee et al., 2012; Samuelkamaleshkumar et al., 2014). Au total, 6
études ont recruté des patients de stade subaigu (Cristina et al., 2015; Invernizzi et
al., 2013; Lee et al., 2012; Radajewska et al., 2013; Samuelkamaleshkumar et al.,
2014; Thieme et al., 2013) tandis que les 9 autres essais ont pris en charge des
participants de stade chronique (Arya et al., 2015; Colomer et al., 2016; Kim et
al., 2016; Michielsen, Selles, et al., 2011; J. Y. Park et al., 2015; Y. Park et al.,
2015; Rodrigues et al., 2016; Selles et al., 2014; Wu et al., 2013).
Les abandons, ainsi que les raisons qui y ont mené, ont été rapportés dans la
majorité des études. Seules 4 d’entre elles n’ont pas spécifié si elles avaient été
17
contraintes ou non à des désistements (Kim et al., 2016; J. Y. Park et al., 2015; Y.
Park et al., 2015; Radajewska et al., 2013).
En ce qui concerne les groupes d’intervention, 13 essais sur 15 sont composés
d’un groupe contrôle et d’un groupe thérapie du miroir. Les 2 études restantes ont
quant à elles, respectivement mené leurs expériences sur 5 et 3 groupes différents
(Selles et al., 2014; Thieme et al., 2013).
Le protocole d’intervention varie entre les études. Cinq d’entre elles ont
simplement réalisé des mobilisations actives du membre sain face au miroir
(Colomer et al., 2016; Cristina et al., 2015; Invernizzi et al., 2013; Lee et al.,
2012; J. Y. Park et al., 2015). Une autre étude a réalisé des mobilisations actives
puis des exercices plus fonctionnels avec le membre sain (Samuelkamaleshkumar
et al., 2014). Un essai ne portait que sur des mobilisations bilatérales symétriques
(Radajewska et al., 2013) alors que quatre autres études ont réalisé des exercices
bilatéraux symétriques plus fonctionnels (Michielsen, Selles, et al., 2011;
Rodrigues et al., 2016; Thieme et al., 2013; Wu et al., 2013). Enfin, quatre essais
ont également réalisé des exercices directement orientés vers une tâche (Arya et
al., 2015; Kim et al., 2016; Y. Park et al., 2015; Selles et al., 2014).
Sur 15 études, dix ont étudié les effets que pouvaient apporter l’association de la
thérapie du miroir à une rééducation conventionnelle par rapport à une
revalidation standard seule (Arya et al., 2015; Colomer et al., 2016; Cristina et al.,
2015; Invernizzi et al., 2013; Lee et al., 2012; J. Y. Park et al., 2015; Y. Park et
al., 2015; Radajewska et al., 2013; Samuelkamaleshkumar et al., 2014; Thieme et
al., 2013). Le contenu de ces séances varie d’ailleurs entre les études
(kinésithérapie, ergothérapie, stimulation électrique...) Parmi elles, seul un auteur
n’en a pas décrit le contenu (Y. Park et al., 2015).
D’autres interventions contrôles ont également été utilisées, comme par exemple
des mobilisations passives du membre parétique (Colomer et al., 2016), des
exercices fonctionnels sans la présence du miroir (Kim et al., 2016; Michielsen,
Selles, et al., 2011; Wu et al., 2013) ou encore le recouvrement de la surface
réfléchissante (Invernizzi et al., 2013; J. Y. Park et al., 2015; Y. Park et al., 2015;
Rodrigues et al., 2016; Thieme et al., 2013).
18
Pour la grande majorité des études, les traitements ont été réalisés dans un centre
de revalidation ou dans un hôpital sous la supervision d’un kinésithérapeute.
Cependant, deux études ont mené leur expérience directement au domicile des
patients, avec (Rodrigues et al., 2016) ou sans (Michielsen, Selles, et al., 2011) la
présence d’un professionnel.
La fréquence du traitement varie de 3 à 5 jours par semaine à travers les études.
La durée totale des séances, comprenant à la fois la rééducation conventionnelle
ainsi que la thérapie contrôle ou miroir, varie de 30 min à 7h par jour. Une étude
n’a cependant pas spécifié la durée de son traitement (Y. Park et al., 2015). Les
auteurs ont réalisé leurs expériences sur une période de 3 à 8 semaines maximum.
Les mesures utilisées à travers les différentes études afin d’évaluer la fonction
motrice du membre supérieur parétique sont les suivantes : Fugl-Meyer
Assessment, Brunsstrom recovery stages, Motricity Index, Wolf Motor Function
Test, Action Research Arm Test, Manual Function Test, Motor Activity Log, Test
Evaluant la Performance des Membres supérieurs des Personnes Agées,
Frenchay Arm Test, Motor Status Score, Stroke Upper-Limb Activity Monitor.
Les auteurs de ces études ont également réalisé des analyses complémentaires sur
la cinématique, la dextérité manuelle (Box and Block Test), l’indépendance
fonctionnelle (Functional Independence Measure, Barthel Index, ABILHAND-
questionnaire), sur la sensibilité (revised Nottingham Sensory Assessment), la
spasticité (Modified Ashworth Scale, Tardieu Scale) ou encore sur
l’héminégligence (Star cancellation Test). La description de ces mesures est
présentée en annexe 1.
III.5. Synthèse des résultats
III.5.1. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle - Evaluation de la
récupération motrice
Les trois tests suivants ont permis d’évaluer la récupération motrice du membre
supérieur parétique (Safaz, Yilmaz, Yasar, & Alaca, 2009; Sanford, Moreland,
Swanson, Stratford, & Gowland, 1993) :
19
La partie motrice du Test de Fugl-Meyer (FMA) a été utilisée dans 11 études. Huit
d’entre elles ont montré que le score total du FMA après intervention, était
significativement plus important dans le groupe thérapie du miroir par rapport au
groupe contrôle (Arya et al., 2015; Cristina et al., 2015; Kim et al., 2016; Lee et
al., 2012; Michielsen, Selles, et al., 2011; J. Y. Park et al., 2015;
Samuelkamaleshkumar et al., 2014; Wu et al., 2013). Deux autres essais ont
déclaré qu’il y avait une amélioration du score total du FMA dans les deux
groupes d’intervention mais sans qu’il n’y ait de différence significative entre eux
(Rodrigues et al., 2016; Thieme et al., 2013). Les travaux de Colomer et al. (2016)
ont quant à eux révélé qu’il n’y avait pas d’amélioration des scores FMA dans
chacun des deux groupes. L’étude de Michielsen al. (2011) a également montré
que le bénéfice obtenu en post-intervention en faveur du groupe expérimental
n’avait cependant pas perduré six mois après que cette thérapie ait été arrêtée.
De manière plus détaillée, le score FMA de la partie distale du membre supérieur
a été démontré significativement plus important dans le groupe thérapie du miroir
par rapport au groupe contrôle dans deux études (Arya et al., 2015; Wu et al.,
2013). Rodrigues et al. (2016) ont démontré que le score FMA distal, avait
augmenté dans les deux groupes mais sans qu’il n’y ait de différence significative
entre eux.
Le score FMA proximal ne diffère pas significativement entre les deux groupes
d’intervention et cela, dans les trois études qui l’ont évalué (Arya et al., 2015;
Rodrigues et al., 2016; Wu et al., 2013).
Un forest plot (Figure 2) a été réalisé afin de comparer les résultats des dix études
composant cette méta-analyse. Un random-effects model a été utilisé car
l’hétérogénéité entre ces études est importante (P=0.0004 ; I²=70%). Après la
mise en commun des données, le forest plot révèle que le score du Test de Fugl-
Meyer est significativement plus important dans le groupe thérapie du miroir par
rapport au groupe thérapie contrôle avec une différence moyenne de 2.89 (95%
IC, 0.34-5.44 ; p=0.03).
20
Figure 2 : Forest plot
21
Les stades de récupération motrice de Brunnstrom (BRS) ont été utilisés par
quatre auteurs. Tous ont montré une amélioration significative de ce score en
post-intervention en faveur du groupe thérapie du miroir (Arya et al., 2015;
Cristina et al., 2015; Lee et al., 2012; Samuelkamaleshkumar et al., 2014).
Enfin, l’Index de motricité (MI), évalué dans une étude s’est amélioré de manière
significativement plus importante dans le groupe thérapie du miroir par rapport au
groupe contrôle (Invernizzi et al., 2013).
III.5.2. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de l’activité
motrice
Le niveau d’activité motrice à quant à lui été évalué par plusieurs tests qui
diffèrent d’une étude à l’autre :
L’Action Research Arm Test (ARAT) a été utilisé par trois auteurs. Les deux
premiers ont constaté une amélioration significativement plus importante des
scores ARAT dans le groupe thérapie du miroir par rapport au groupe contrôle
(Invernizzi et al., 2013; Kim et al., 2016). Ce score a également augmenté dans
les 3 groupes d’intervention de la troisième étude mais aucune différence
significative entre eux n’a été démontrée (Thieme et al., 2013) .
Deux essais se sont servis du Manual Function Test (MFT) afin d’évaluer la
fonction motrice du membre supérieur. Tous deux ont révélé des scores
significativement plus élevés dans le groupe thérapie du miroir par rapport au
groupe contrôle en fin de traitement (Lee et al., 2012; Y. Park et al., 2015).
Le Wolf Motor Function Test (WMFT) a été utilisé dans une étude (Colomer et al.,
2016). Les sous-échelles de temps et d’habilité qui le composent, se sont
améliorées dans les deux groupes mais il n’y a pas de différence significative
entre eux.
Le test Motor Activity Log (MAL) a été adopté par une unique étude (Wu et al.,
2013). Les scores obtenus après intervention ou même après 6 mois, ne diffèrent
pas de manière significative entre les deux groupes.
22
Les résultats obtenus en fin de traitement avec le Stroke Upper-Limb Activity
Monitor ne diffèrent pas significativement entre le groupe thérapie du miroir et le
groupe contrôle (Michielsen, Selles, et al., 2011).
Le Test Evaluant la Performance des Membres supérieurs des Personnes Agées
(TEMPA) a été utilisé dans une étude afin d’étudier le niveau d’activité du
membre parétique dans des tâches unilatérales et bilatérales (Rodrigues et al.,
2016). Le score total ainsi que les sous-scores fonctionnels et d’analyse de la
tâche se sont révélés significativement plus importants dans les deux groupes
d’intervention mais aucune différence significative n’a été établie entre eux. Les
tâches bilatérales se sont montrées significativement plus efficaces que les tâches
unilatérales dans les deux groupes mais les résultats obtenus ne diffèrent pas
significativement entre les groupes.
Le Frenchay Arm Test (FAT) et le Motor Status Score (MSS) ont été employés
dans un essai (Radajewska et al., 2013). Cette étude met en évidence une
amélioration significative de ces mesures chez les patients souffrant d’une parésie
droite et gauche dans les deux groupes d’intervention mais aucune différence
significative n’a pu être établie entre eux.
III.5.3. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – analyse cinématique
Deux auteurs se sont intéressés à l’analyse des variables cinématiques (Selles et
al., 2014; Wu et al., 2013). Le temps de réaction et la durée de mouvement ont été
évalués dans ces deux études. L’étude de Wu et al. (2013) a déclaré que le temps
de réaction était significativement plus petit dans le groupe thérapie du miroir par
rapport au groupe contrôle. Le second auteur a démontré de son côté, qu’il ne
s’était amélioré dans aucun de ces groupes d’intervention (Selles et al., 2014).
En ce qui concerne la durée du mouvement, Wu et al. (2013) a affirmé qu’il n’y
avait pas de différence significative entre ces 2 groupes en fin de traitement.
Selles et al. (2014) ont quant à eux déclaré que les résultats du groupe « membre
sain avec miroir » n’étaient pas significativement différents du groupe « membre
parétique-sans miroir » qui avait bénéficié de l’amélioration la plus importante
entre les différents groupes d’intervention.
23
La vitesse maximale et la fluidité du mouvement ont également été évaluées dans
l’étude de Selles et al. (2014). Ces deux mesures se sont améliorées dans les 5
groupes d’intervention. Cependant, seuls les résultats de la vitesse maximale se
sont révélés significativement différents entre les groupes avec une amélioration
plus importante en faveur du groupe « membre parétique-sans miroir ».
Le déplacement total, étudié par Wu et al. (2013), était significativement plus petit
dans le groupe expérimental par rapport au groupe contrôle en fin de traitement.
III.5.4. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de la dextérité
Le Box and Block Test a été utilisé dans 3 études afin d’évaluer la dextérité
globale de la main parétique. Ces essais ont rapporté une amélioration
significativement plus importante de la dextérité dans le groupe expérimental par
rapport au groupe contrôle en fin de traitement (Kim et al., 2016; J. Y. Park et al.,
2015; Samuelkamaleshkumar et al., 2014).
III.5.5. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de la
performance dans les activités de la vie journalière
Six auteurs ont évalué la performance des patients dans leurs activités de vie
journalière. Cependant, les tests utilisés varient entre les études. Le test de Mesure
d’Indépendance Fonctionnelle (FIM) a été utilisé dans quatre études. Deux
d’entre elles ont montré que le score total du FIM était significativement plus
important dans le groupe thérapie du miroir par rapport au groupe contrôle en fin
de traitement (Invernizzi et al., 2013; Kim et al., 2016). Les deux autres études
n’ont cependant mis en évidence qu’une amélioration significative du sous-score
relatif aux soins personnels en faveur du groupe expérimental (J. Y. Park et al.,
2015; Y. Park et al., 2015) .
Les scores relatifs aux soins personnels, également évalués par le Functional
Repty Index se sont révélés significativement plus importants dans le sous- groupe
parésie droite du groupe thérapie du miroir (Radajewska et al., 2013).
Le Barthel index (BI), utilisé dans un seul essai s’est aussi amélioré de manière
significativement plus importante dans le groupe expérimental par rapport au
groupe contrôle (Thieme et al., 2013).
24
Deux études se sont servies du questionnaire ABILHAND afin de déterminer les
difficultés rencontrées par les patients dans leurs activités de la vie quotidienne.
Toutes deux ont montré que les scores obtenus n’étaient pas significativement
différents entre les groupes à la fin du traitement mais aussi après six mois
(Michielsen, Selles, et al., 2011; Wu et al., 2013).
III.5.6. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de la sensibilité
L’évaluation de la sensibilité a été réalisée dans deux études par l’intermédiaire de
l’échelle Revised Nottingham Sensory Assessment (Colomer et al., 2016; Wu et
al., 2013).
Les résultats des sous-échelles tactiles divergent entre les essais. D’une part,
Colomer et al. (2016) affirment que ce score tactile et notamment son critère de
sensibilité superficielle est significativement plus important dans le groupe
thérapie du miroir par rapport au groupe contrôle en fin de traitement. Cet auteur a
également montré que le critère se rapportant à la sensibilité à la température
s’était amélioré significativement dans les deux groupes mais sans qu’il n’y ait de
différence significative entre eux.
D’autre part, Wu et al. (2013) n’ont trouvé aucune différence significative entre
les groupes pour le score tactile total mais également pour le critère relatif à la
sensibilité superficielle. Par contre, cette étude a mis en évidence une amélioration
significative du critère de sensibilité à la température en faveur du groupe thérapie
du miroir.
Les sous-échelles de proprioception et stéréognosie évaluées également par
Colomer et al. (2016) n’ont montré aucun résultat significatif dans les deux
groupes d’intervention. Il en est de même pour le sous-score proprioception du
test de Fugl-Meyer étudié dans l’étude de Rodrigues et al. (2016).
III.5.7. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de la spasticité
L’échelle modifiée d’Ashworth a permis d’évaluer la spasticité dans 3 études. Les
résultats obtenus sont cependant très hétérogènes. Les travaux de Cristina et al.
(2015) ont mis en évidence une diminution significativement plus importante de
la spasticité du coude et du poignet dans le groupe thérapie du miroir par rapport
25
au groupe contrôle. Il en est de même pour les fléchisseurs de doigts dans le
groupe thérapie du miroir individuelle de l’étude de Thieme et al. (2013). Ces
deux mêmes études ont également démontré qu’il n’y avait pas d’amélioration de
la spasticité de l’épaule (Cristina et al., 2015) et des fléchisseurs du poignet
(Thieme et al., 2013) dans leurs différents groupes d’intervention. Les scores de
l’échelle d’Ashworth ne diffèrent pas significativement entre les groupes dans
l’étude de Samuelkamaleshkumar et al. (2014). Il en est de même pour les scores
du poignet et du coude évalués par l’intermédiaire de l’échelle Tardieu dans
l’étude de Michielsen et al. (2011).
III.5.8. Thérapie du miroir versus thérapie contrôle – évaluation de
l’héminégligence
L’héminégligence a été évaluée dans une seule étude par l’intermédiaire du Star
Cancellation Test. A la fin du traitement, un effet positif significatif a été rapporté
en faveur du groupe thérapie du miroir individuelle par rapport au groupe contrôle
(Thieme et al., 2013).
26
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude.
Légende : AVC = accident vasculaire cérébral ; n= nombre de sujets répartis dans les différents groupes ; n*= nombre total de sujets analysés ; F=femme ; H= homme ; DS = déviation standard ; min-max
=minimum-maximum ; D/G= droit/gauche ; dom/ndom=dominant/non-dominant ; isch/hem= ischémique/hémorragique ; FMA=Fugl-Meyer Assessment ; Groupe TM= groupe thérapie du miroir ; Groupe CT =
groupe contrôle
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de participants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté (dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS
(min-max)
Arya et al. (2015)
AVC unilatéral,
ischémique ou
hémorragique
n=n*=33
Groupe TM :
n=n*=17
Sexe : 2F/15H
Age : 48.76 ± 13.58
Groupe CT :
n=n*=16 (2 analyses tardives)
Sexe : 6F/10H
Age : 42.12 ± 12.52
Groupe TM :
Côté de la parésie : 13D/4G
Dominance : 17D/0G
Type de lésion : 7isch/10hem
Groupe CT:
Côté de la parésie : 13D/3G
Dominance : 15D/1G
Type de lésion : 10D/6G
Groupe TM :
FMA : 19.71 ± 7.22
Groupe CT :
FMA : 18.25 ± 5.43
Modérée à sévère
Stade chronique
Groupe TM (en mois) :
12.88 ± 8.05
Groupe CT (en mois) :
12.25 ± 5.74
Colomer et al. (2016) AVC ischémique ou
hémorragique
n=34 ; n*=31
Groupe TM :
n=17 (2 abandons) ; n*=15
Sexe : 2F/13H
Age : 53.8 ± 5.5
Groupe CT:
n=17 (1 abandon) ; n*=16
Sexe : 3F/13H
Age : 53.3 ± 10.5
Groupe TM :
Côté de la parésie : 5D/10G
Type de lésion : 10isch/5hem
Groupe CT :
Côté de la parésie : 2D/14G
Type de lésion: 13 isch/3hem
Groupe TM :
FMA : 8.5 ± 4.7
Groupe CT :
FMA : 9.0 ± 4.4
Sévère
Stade chronique
Groupe TM (en jours) :
584.2 ± 478.7
Groupe CT (en jours) :
520.0 ± 262.5
Cristina et al. (2015) Premier épisode d’AVC
ischémique
n=n*=15
Groupe TM :
n=n*=7
Sexe : 4F/3H
Age : 58.2 ± 7.2
Groupe CT :
n=n*= 8
Sexe : 4F/4H
Age : 56.8 ± 8.3
Groupe TM :
Côté de la parésie : 5D/2G
Groupe CT :
Côté de la parésie : 5D/3G
Groupe TM :
FMA : 34.1 ± 8.4
Groupe CT :
FMA : 38.6 ± 6.2
Modérée
Stade subaigu
Groupe TM (en jours) :
54.3 ± 7.9
Groupe CT (en jours) :
52.2 ± 12.7
27
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude (suite).
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de
participants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté (dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS
(min-max)
Invernizzi et al. (2013)
Premier épisode d’AVC
ischémique
n=26 ; n*=25
Groupe TM :
n=n*=13
Sexe : 4F/9H
Age : 62 ± 25.87
Groupe CT :
n=13 (1abandon) ; n*=12
Sexe : 5F/ 8H
Age : 71.1 ± 8.81
Groupe TM :
Côté de la parésie: 6D/7G
Groupe CT :
Côté de la parésie : 7D/6G
Modérée à sévère
Stade subaigu
Groupe TM (en jours) :
22 ± 3
Groupe CT (en jours) :
24 ± 2
Kim et al. (2016) AVC ischémique ou
hémorragique
n=n*=25
Groupe TM :
n=n*=12
Sexe : 4F/8H
Age : 45.2 ± 4.7
Groupe CT :
n=n*=13
Sexe : 5F/8H
Age : 52.6 ± 3.0
Groupe TM :
Côté de la parésie : 4D/8G
Type de lésion : 4 isch/8hem
Groupe CT :
Côté de la parésie : 5D/8G
Type de lésion : 4 isch/9hem
Groupe TM :
FMA : 31± 3.5
Groupe CT :
FMA : 30.2 ± 2.4
Modérée
Stade chronique (≥6 mois)
Lee et al. (2012) AVC n=28 ; n*=26
Groupe TM :
n=14 ; n*=13
Sexe : 5F/8H
Age : 58.8 ± 12.1
Groupe CT :
n=14 ; n*=13
Sexe : 6F/7H
Age : 55.4 ± 12.2
Groupe TM :
Côté de la parésie : 8D/5G
Groupe CT:
Côté de la parésie : 7D/6G
Groupe TM :
FMA :17.9 ± 6.2
Groupe CT :
FMA :18.8 ± 7.9
Modérée à sévère
Stade subaigu
Groupe TM (en mois):
3.5 ± 1.5
Groupe CT (en mois):
3.6 ± 1.3
28
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude (suite).
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de
participants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté (dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS (min-
max)
Michielsen et al. (2011) AVC ischémique ou
hémorragique
n=n*=40
Groupe TM :
n=n*=20 (3 abandons dans
traitement, 1 abandon dans
période de suivi)
Sexe : 13F/7H
Age : 55.3 ± 12.0
Groupe CT :
n=n*=20 (1 abandon dans
traitement, 3 abandons dans
période de suivi)
Sexe : 7F/13H
Age : 58.7 ± 13.5
Groupe TM :
Côté affecté: 6dom/14ndom
Type de lésion : 14
isch/6hem
Groupe CT :
Côté affecté : 6dom/14ndom
Type de lésion : 14
isch/6hem
Groupe TM :
FMA :39.7 ± 14.1
Groupe CT :
FMA : 36.4 ± 14.7
Légère à modérée
Stade chronique
Groupe TM (en années) :
4.7 ± 3.6
Groupe CT (en années) :
4.5 ± 2.6
Park et al. (2015)1
AVC ischémique ou
hémorragique
n=n*=30
Groupe TM :
n=n*=15
Sexe : 7F/8H
Age : 58.3 ± 12.9
Groupe CT :
n=n*=15
Sexe : 8F/7H
Age : 61.7 ± 10.8
Groupe TM :
Côté de la parésie : 6D/9G
Type de lésion : 9isch/6hem
Groupe CT :
Côté de la parésie: 7D/8G
Type de lésion : 8 isch/7hem
- Stade chronique
Groupe TM (en mois) :
7.9 ± 7.5
Groupe CT (en mois) :
8.7 ± 7.3
Park et al. (2015) ² AVC ischémique ou
hémorragique
n=n*=30
Groupe TM :
n=n*=15
Sexe : 6F/9H
Age : 56.2 ± 13.4
Groupe CT :
n=n*=15
Sexe : 7F/8H
Age : 56.4 ± 15.1
Groupe TM :
Côté de la parésie : 5D/10G
Type de lésion : 8 isch/7hem
Groupe CT :
Côté de la parésie : 11D/4G
Type de lésion : 8 isch/7 hem
Groupe TM :
FMA : 9.60 ± 2.66
Groupe CT :
FMA : 4.93 ± 2.81
Sévère
Stade chronique
Groupe TM (en mois) :
20.1 ± 6.3
Groupe CT (en mois) :
21.7 ± 12.2
29
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude (suite).
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de participants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté (dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS
(min-max)
Radajewska et al. (2013) Premier épisode d’AVC
ischémique
n=n*=60
Groupe TM :
n=n*=30
-Sous-groupe parésie
gauche : n=n*=15
Sexe : 7F/8H
Age : F = 61.2 et H= 60.2
- Sous-groupe parésie
droite : n=n*=15
Sexe : 5F/10H
Age : F= 60.8 et H=57.3
Groupe CT :
n=n*=30
-Sous-groupe parésie
gauche : n=n*=15
Sexe : 5F/10H
Age : F=66 et H= 57.7
-Sous-groupe parésie droite : n=n*=15
Sexe : 7F/8H
Age : F=60.1 et H=63.1
Groupe TM :
Côté de la parésie :
15D/15G
Dominance : 30D/0G
Groupe CT :
Côté de la parésie :
15D/15G
Dominance : 30D/0G
Sévère
Stade subaigu
Groupe TM :
-Sous-groupe parésie
gauche (en semaines) : 10
-Sous-groupe parésie droite
(en semaines) : 10
Groupe CT :
-Sous-groupe parésie
gauche : (en semaines) : 8
-Sous-groupe parésie droite
(en semaines) : 9
Rodrigues et al. (2015) AVC ischémique n=n*=16
Groupe TM :
n=n*=8
Sexe : 4F/4H
Age : 58.4 ± 8.3
Groupe CT :
n=n*=8
Sexe : 2F/6H
Age : 56.6 ± 5.3
Groupe TM :
Côté de la parésie : 3D/5G
Dominance : 8D/0G
Type de lésion :
8isch/0hemm
Groupe CT:
Côté de la parésie: 2D/6G
Dominance : 8D/0G
Type de lésion :
8isch/0hemm
Groupe TM :
FMA : 36.3 ± 5.6
Groupe CT :
FMA : 40.6 ± 6.9
Modérée
Stade chronique
Groupe TM (en mois):
33.5 ± 22.6
Groupe CT (en mois):
36.1 ± 31.2
30
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude (suite).
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de
participants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté ( dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS
(min-max)
Samuelkamaleshkumar et
al. (2014)
Premier épisode d’AVC
hémorragique ou ischémique,
limité au territoire de l’artère
moyenne cérébrale
n=n*=20
Groupe TM:
n=n*=10
Sexe : 2F/8H
Age : 48.4 ± 15.58 (23-72)
Groupe CT :
n=n*=10
Sexe : 2F/8H
Age : 53.9 ± 11.57 (34-72)
Groupe TM :
Côté de la lésion : 6D/4G
Parésie : 5D/5G
Dominance : 10D/0G
Type de lésion : 8 isch/2 hem
Groupe CT :
Côté de la lésion : 4D/6G
Parésie : 6D/4G
Dominance : 10D/0G
Type de lésion : 6 isch/4 hem
Groupe TM :
FMA : 9.7 ± 10 (0-27)
Groupe CT :
FMA : 4.3 ± 9.9 (0-32)
Sévère
Stade subaigu
Groupe TM (en semaines) :
3.7 ± 1.1 (2-5)
Groupe CT (en semaines) :
4.4 ± 1.4 (2-7)
Selles et al. (2014) AVC n=103 ; n*= 93
Groupe 1 :
n=20 (3abandons) ; n*=17
Sexe : 7F/10H
Age : 57 ± 11
Groupe 2 :
n=22 (1abandon) ; n*= 21
Sexe: 8F/13H
Age : 60 ± 9
Groupe 3 :
n=21 (1abandon) ; n*=20
Sexe : 7F/13H
Age :58 ± 12
Groupe 4 :
n= 20 (2abandons) ; n*=18
Sexe: 11F/7H
Age : 58 ± 11
Groupe 5 :
n=20 (3abandons) ; n*=17
Sexe: 5F/12H
Age : 57 ± 11
Groupe 1 :
Côté affecté : 8dom/9ndom
Groupe 2 :
Côté affecté :
11dom/10ndom
Groupe 3 :
Côté affecté : 9dom/11ndom
Groupe 4 :
Côté affecté: 12dom/6ndom
Groupe 5 :
Côté affecté: 10dom/7ndom
Groupe 1 :
FMA : 50.5 ± 10.9
Groupe 2 :
FMA : 45.6 ± 13.4
Groupe 3 :
FMA :45.7 ± 16.0
Groupe 4 :
FMA :47.3 ± 13.6
Groupe 5 :
FMA : 50.0 ± 10.2
Légère à modérée
Stade chronique
Groupe 1 (en mois) :
36 ± 31
groupe2 (en mois) :
41 ± 39
Groupe3 (en mois) :
35 ± 35
Groupe 4 (en mois) :
24 ± 18
Groupe 5 (en mois) :
22 ± 15
31
Tableau 2 : Caractéristiques des patients recrutés dans chaque étude (suite).
Auteurs et année de
publication
Diagnostic Sujets
-Nombre de articipants (n/n*)
-Sexe (F/H)
-Age : moyenne ± DS (min-
max)
Coté de la lésion (D/G)
Côté de la parésie (D/G)
Dominance (D/G)
Côté affecté (dom/ndom)
Type de lésion ( isch/hem)
Sévérité de l’hémiparésie
(FMA : moyenne ± DS)
Stade de l’AVC
Temps entre l’AVC et
l’étude: moyenne ± DS
(min-max)
Thieme et al. (2012) Premier épisode d’AVC
ischémique ou hémorragique
supra-tentoriel
n=n*=60
Groupe TM individuelle :
n=18 (3 abandons) ; n*= 18
Sexe: 7F/11H
Age : 63.8 ± 12. 1
Groupe TM en groupe :
n=21 (5 abandons) ; n*=21
Sexe : 11F/10H
Age : 69.1 ± 10.2
Groupe CT :
n=21 (3 abandons) ; n*=21
Sexe : 7F/14H
Age : 68.3 ± 8.9
Groupe TM individuelle :
Côté de la lésion: 14D/4G
Type de lésion :13 isch/5
hem
Groupe TM en groupe :
Côté de la lésion : 11D/8G
Type de lésion :16 isch/4
hem
Groupe CT :
Côté de la lésion: 11D/10G
Type de lésion :15 isch/6hem
Groupe TM individuelle:
FMA : 5.3 ± 8.6
Groupe TM en groupe :
FMA : 3.2 ± 4.1
Groupe CT :
FMA : 4.1 ± 4.6
Sévère
Stade subaigu
Groupe TM individuelle (en
jours) :
47.6 ± 25.8
Groupe TM en groupe (en
jours) :
36.2 ± 21.1
Groupe CT (en jours) :
51.4 ± 22.5
Wu et al. (2013) Premier épisode d’AVC,
unilatéral, ischémique ou
hémorragique
n=33 ; n*=33 (post-
intervention), n*=21 (suivi à
6 mois)
Groupe TM:
n= 16 ; n*=16 ( post-
intervention) ; n*=11 (5
abandons dans suivi à 6
mois)
Sexe: 5F/11H
Age : 54.77 ± 11.66
Groupe CT:
n=17 ; n*=17 (post-
intervention) ; n*=10 (7
abandons dans suivi à
6mois )
Sexe: 5F/12H
Age : 53.59 ± 10.21
Groupe TM :
Côté de la lésion : 8D/8G
Type de lésion: 10 isch/6hem
Groupe CT :
Côté de la lésion : 10D/7G
Type de lésion: 10 isch/7hem
Groupe TM :
FMA :45.94 ± 8.81
Groupe CT :
FMA :44.41 ± 10.69
Légère à modérée
Stade chronique
Groupe TM (en mois) :
19.31 ± 12.57
Groupe CT (en mois) :
21.88 ± 15.55
32
Tableau 3 : Caractéristiques des études.
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Arya et al.
(2015)
ECR
Pas
d’abandon
mais 2
analyses
tardives
1 groupe TM
orienté vers
une tâche
1 groupe CT
RC = ergothérapie
Groupe CT: reçoit RC sur bras
parétique uniquement.
Groupe TM : reçoit RC + TM
Membre sain réalise devant le miroir
des tâches de dextérité, préhension et
mobilisation des doigts, poignet et
AB à l’aide d’objets.
Chaque mouvement est réalisé 20 à
100 x (augmentation de 5-10 par
séance)
40 séances :
90min/j, 5j/s
pendant 8
semaines soit
de RC pour
groupe CT,
soit de TM +
RC (2x45min)
pour groupe
TM.
BRS (bras,
main)
FMA (poignet
-main, bras et
MS)
Amélioration significativement plus
importante (P<0.001) des
scores FMA poignet-main et FMA
MS dans le groupe TM par rapport au
groupe CT.
Amélioration des scores FMA-bras,
mais pas de différence significative
entre les groupes (P=0.334).
Augmentation du nombre de patients
dans le stade 5 du BRS main et BRS
bras, de 12% pour groupe TM contre
0% pour groupe CT.
Stade 5 = en dehors des synergies
En stade chronique, la
TM-orientée vers une
tâche et combinée à
une RC, permet
d’améliorer la
fonction motrice de la
main et du poignet, de
manière plus efficace
qu’une RC seule.
Colomer et al.
(2016)
ECR
3 abandons :
autorisation
de sortie, arrêt
cardiaque
1 groupe TM
1 groupe CT RC = kiné (travail du pas, équilibre).
Groupe CT : reçoit RC + TCT
mobilisations passives du bras
parétique
Groupe TM : reçoit RC + TM
Membre sain réalise devant le miroir
des mouvements de flex- extension de
l’épaule, pro-supination de l’AB,
mouvements fins et globaux du
poignet, main et doigts avec ou sans
objets.
Pour les 2 groupes : Pause de 1 min
toutes les 5min.
RC: 1h/j, 5j/s
+ 45 min, 3j/s
pendant 8
semaines (=24
sessions), soit
de TM, soit de
mobilisations
passive pour
groupe CT.
1° mesures :
WMFT (sous-
échelle temps
et habilité)
2° mesures :
FMA (MS)
NSA (sous-
échelle tactile,
proprioception
stéréognosie)
Amélioration significative du temps
(P=0.002) et de l’habilité (P=0.001)
du WMFT dans les deux groupes
mais sans différence significative
entre eux. Pour les 2 groupes, pas
d’amélioration significative (P>0.05)
des scores FMA, et des sous-échelles
de proprioception et stéréognosie du
NSA. Amélioration des scores
tactiles du NSA (notamment de la
sensibilité superficielle) dans les deux
groupes mais de manière
significativement plus importante
dans le groupe TM (p<0.01).
Amélioration du score sensibilité à la
température dans les 2 groupes mais
pas de différence signif. entre eux.
Chez les patients
chroniques avec
atteinte sévère de la
fonction du MS, la
TM montre un
bénéfice limité mais
positif sur la
sensibilité
superficielle. Il en est
de même pour la
fonction motrice mais
ces effets ne sont
cependant pas plus
importants que de
simples mobilisations
passives.
Légende : ECR = essai contrôlé randomisé ; groupe TM = groupe thérapie du miroir ; groupe CT = groupe contrôle ; RC = revalidation conventionnelle ; TCT = thérapie contrôle ; MS=membre supérieur ;
AB=avant-bras ; AVJ = activités de la vie journalière ; fMRI = imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ; FMA= Fugl-Meyer Assessment ; BRS= Brunsstrom recovery stages ; MI =Motricity Index ; WMFT =
Wolf Motor Function Test ; ARAT = Action Research Arm Test ; MFT= Manual Function Test ; MAL = Motor Activity Log ; TEMPA = Test Evaluant la Performance des Membres supérieurs des Personnes Agées ;
FAT = Frenchay Arm Test, MSS =Motor Status Score ; stroke ULAM = Stroke Upper-Limb Activity Monitor ; BBT = Box and Block Test ; FIM = Functional Independence Measure ; BI =Barthel Index ; rNSA
=revised Nottingham Sensory Assessment ; MAS = Modified Ashworth Scale ; SCT = Star cancellation Test ; SIS =Stroke Impact Scale ; EVA = Echelle visuelle analogique.
33
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Cristina et al
(2015)
ECR
Pas d’abandon
1 groupe TM
1 groupe CT
RC = revalidation neuro, stimulation
électrique, ergothérapie
Groupe CT : RC uniquement
Groupe TM : RC + TM
Membre sain, devant miroir réalise
avec le membre parétique des
mouvements de flex-extension de
l’épaule, du coude, du poignet, des
doigts et pro-supination de l’AB.
RC : 30 min/j,
5j/s pendant 6
semaines + 30
min/j de TM
pour le groupe
TM.
BRS
FMA (MS)
MAS (épaule,
coude,
poignet)
Bhakta test
Amélioration significativement plus
importante du score FMA (P<0.01),
BRS (p<0.005), de la spasticité du
coude (p<0.02), du poignet (p<0.04) et
du Bhakta test (p<0.04) dans le groupe
TM par rapport au groupe CT.
Amélioration des amplitudes
suivantes pour le groupe TM: extension
(p<0.02) et flexion (p<0.02) du poignet,
flexion du coude (p<0.05) et pronation
de l’AB (p<0.05). Le groupe CT n’a
montré qu’une petite amélioration de la
pronation (p<0.05).
Aucun des 2 groupes n’a présenté de
bénéfice dans l’amplitude et la
spasticité de l’épaule.
En stade subaigu, la
TM associée à une
RC permet
d’améliorer la
fonction motrice du
MS de manière plus
efficace qu’une RC
seule.
Invernizzi et
al. (2013)
ECR
1 abandon :
nouvel AVC
1 groupe TM
1 groupe CT RC = revalidation neuro, stimulation
électrique, ergothérapie
Groupe CT : RC + TCT
Membre sain, séparé du membre
parétique par une surface non-
réfléchissante réalise des mouvements
de flex-extension de l’épaule, coude,
poignet et pro-supination de l’AB.
Groupe TM : RC + TM
Membre sain réalise devant le miroir
des mouvements de flex-extension de
l’épaule, coude, poignet et pro-
supination de l’AB.
RC : 1h/j, 5j/s
pendant 4
semaines + 30
min/j les deux
premières
semaines puis
1h les deux
dernières
semaines soit
de TM soit de
TM
d’imitation
pour le groupe
CT.
1° mesures :
ARAT
2° mesures :
MI
FIM
Amélioration significativement plus
importante des scores ARAT, MI et
FIM dans le groupe TM (P<0.01) par
rapport au groupe CT.
En stade subaigu, la
TM associée à une
RC permet
d’améliorer la
fonction motrice du
MS.
34
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Kim et al.
(2016)
ECR
Abandons
non-spécifiés
1 groupe TM,
orienté vers
une tâche
1 groupe CT
Groupe CT : TCT
Membre sain réalise 9 tâches
différentes (réentrainement du MS +
AVJ), 10 fois chacune.
Groupe TM : TM
Membre sain réalise devant le miroir,
9 tâches différentes (préhension,
manipulation, motricité globale et
fine), 10 fois chacune.
30 min/j, 5j/s
pendant 4
semaines soit
de thérapie
CT, soit de
TM.
ARAT
FMA
BBT
FIM
Amélioration significativement plus
importante des scores ARAT, FMA,
BBT et FIM dans le groupe TM
(p<0.05) par rapport au groupe CT.
En stade chronique,
la TM orientée vers
une tâche se montre
plus efficace qu’une
thérapie contrôle
sans miroir dans
l’amélioration de la
fonction motrice du
MS ainsi que dans
les AVJ.
Lee et al.
(2012)
ECR
2 exclusions :
taux de
participation
minimal non-
requis
1 groupe TM
1 groupe CT RC = kiné (renforcement MI, marche,
Bobath), ergothérapie, stimulation
électrique
Groupe CT : RC
Groupe TM : RC + TM
Membre sain réalise devant le miroir
10 catégories de mouvements du
proximal vers le distal (Ex : flexion et
ABD épaule, flex-extension coude,
poignet et doigts, pro-supination de
l’AB).
5 premières minutes : réalisation de
chaque mouvement pour s’habituer
20 minutes restantes : 30 répétitions
de chaque mouvement.
RC : 2x 30
min/j de kiné
+ 30 min/j
d’ergo +
15min/j
d’électro
stimulation,
5j/s pendant 4
semaines.
Le groupe TM
reçoit en plus :
2 x 25min/j de
TM.
FMA (épaule-
coude-AB,
poignet, main
et
coordination)
BRS (MS,
main)
MFT (épaule,
main)
Amélioration significativement plus
importante des scores FMA (épaule-
coude-AB, poignet, main) avec P<0.05,
BRS (MS et main) avec P<0.05 et MFT
(épaule et main) avec P<0.01 dans le
groupe TM par rapport au groupe CT.
Amélioration de la coordination dans
les 2 groupes mais pas de différence
significative entre eux (P=0.278).
En stade subaigu, la
TM se montre
efficace dans
l’amélioration de la
fonction motrice du
MS par rapport à
une RC seule.
35
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Michielsen et
al. (2011)
ECR
8 abandons :
problèmes
médicaux,
sociaux, de
compliance,
incapacité à
les contacter.
1 groupe TM
1 groupe CT
Groupe CT : TCT
Exercices bi manuels et
fonctionnels avec vue sur les 2
membres, réalisés en centre (avec un
kiné) et seul à la maison (brochure
explicative avec photos et vidéos
d’exercices).
Groupe TM : TM
Exercices bi manuels et fonctionnels
avec vue uniquement sur le membre
sain placé devant le miroir, réalisés en
centre (avec un kiné) et seul à la
maison (brochure explicative avec
photos et vidéos d’exercices).
1h/s en centre
de
revalidation +
1h/j, 5j/s à la
maison
pendant 6
semaines soit
de RC, soit de
TM.
Suivi et
réévaluation à
6 mois
1° mesures :
FMA (MS)
2° mesures :
Force de
préhension
Echelle
Tardieu
EVA
ARAT
ABILAND- Q
Stroke-ULAM
EQ-5D
fMRI
Amélioration significativement plus
importante du FMA (P=0.04) dans le
groupe TM par rapport au groupe CT
mais ce bénéfice n’a pas perduré durant
la période de suivi à 6 mois (P=0.53).
Aucune amélioration n’a été observée
pour les autres mesures (P>0.05).
La fMRI indique un déplacement de
l’équilibre d’activation de M1 vers
l’hémisphère lésé uniquement pour le
groupe TM (P<0.05).
En stade chronique,
la TM permet
d’améliorer la
fonction motrice du
MS et mène à une
réorganisation
corticale. Ces effets
restent cependant
modestes car ils ne
perdurent pas dans
le temps et ne
permettent pas
d’améliorer
les domaines
d’activité et de
participation de la
CIF.
Park et al.
(2015)1 ECR
Abandons
non-spécifiés
1 groupe TM
orienté vers
une tâche
1 groupe CT
RC = contenu non-spécifié
Groupe CT : RC + TCT
Membre sain, séparé du membre
parétique par une surface non-
réfléchissante, réalise 8 tâches
différentes (préhension, motricité
globale et fine)
Groupe TM : TM
Membre sain réalise devant le miroir
8 tâches différentes (préhension,
motricité globale et fine)
5j/s pendant 6
semaines soit
de TM soit de
TM
d’imitation +
RC pour le
groupe CT.
MFT
FIM (critères :
soins
personnels)
Amélioration significativement plus
importante (P<0.05) des scores MFT et
FIM dans le groupe TM par rapport au
groupe CT.
En stade chronique,
la TM orientée vers
une tâche permet
d’améliorer la
fonction motrice du
MS et l’autonomie
des patients dans
leurs soins
personnels.
36
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Park et al.
(2015)2 ECR
Abandons
non-spécifiés
1 groupe TM
1 groupe CT RC = ergothérapie
Groupe CT : RC+ TCT
Membre sain, séparé du membre
parétique par une surface non-
réfléchissante, réalise des
mouvements de pro-supination de
l’AB, flex-extension du poignet et
doigts.
Groupe TM : RC + TM
Membre sain réalise devant le miroir
des mouvements de
pro-supination de l’AB, flex-
extension du poignet et doigts.
Pour les deux groupes : 5 séries de 30
mouvements avec 1 min de repos
entre les séries.
30min/j, 5j/s
pendant 4
semaines soit
de TM soit de
TM
d’imitation.
FMA (MS)
BBT
FIM
Amélioration significativement plus
importante des scores FMA
(p=0.000), BBT (p=0 .002) et du
critère relatif aux soins personnels du
FIM (p=0.001), dans le groupe TM
par rapport au groupe CT.
Les résultats des autres critères du
FIM (contrôle des sphincters,
transferts, locomotion,
communication, cognition sociale) ne
diffèrent pas entre les deux groupes.
(p>0.05).
En stade chronique, la
TM permet
d’améliorer la
fonction motrice du
MS ainsi que
l’autonomie du
patient dans ses soins
personnels.
Radajewska
et al. (2013)
ECR
Abandons
non-précisés
1 groupe TM :
2 sous-
groupes :
Parésie droite-
Parésie
gauche
1 groupe CT :
2 sous-
groupes :
Parésie droite-
Parésie
gauche
RC = kiné : travail MI et MS
Groupe CT : RC
Groupe TM : RC + TM
Membre sain, devant miroir réalise
avec le membre parétique des
mouvements bilatéraux symétriques :
pro-supination de l’AB, flex-
extension et inclinaison ulnaire-
radiale du poignet, flex-extension des
doigts, opposition du pouce avec les
autres doigts, toucher surface du
miroir avec chaque doigt, flexion-
extension du coude.
RC : 2à5h/j,
5j/s pendant
21 jours +
2x15min/j, de
TM pour
groupe TM.
FIR
FAT
MSS
Amélioration significative (p<0.05)
des scores FAT et MSS dans les deux
sous-groupes parésie gauche et droite
des groupes TM et CT, mais sans
qu’il n’y ait de différence
significative entre eux (p>0.05).
Amélioration significative du score
FIR pour les 2 sous-groupes des deux
groupe TM et CT. Cependant, le
bénéfice se révèle significativement
plus important dans le sous-groupe
parésie droite du groupe TM
(P=0.038).
En stade subaigu, la
TM, associée à un RC
permet d’améliorer
l’indépendance dans
les activités de soins
personnels chez les
patients souffrant
d’une parésie droite.
37
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence
et durée du
traitement
Mesures
réalisées Résultats des mesures Conclusion
Rodrigues et
al. (2016)
ECR
Pas d’abandon
1 groupe TM
orienté vers
une tâche
1groupe CT
Groupe CT: TCT
Une surface non-réfléchissante sépare
le membre sain du membre parétique.
Réalisation de mouvements bilatéraux
symétriques avec utilisation d’objets.
Groupe TM : TM
Membre sain, devant miroir réalise avec
le membre parétique des mouvements
bilatéraux symétriques en utilisant des
objets
Pour les deux groupes : exercices
réalisés à la maison avec un kiné
1h/j, 3j/s
pendant 4
semaines
soit de TM
soit de TM
d’imitation
Suivi et
réévaluation
à 2
semaines
1°mesures :
TEMPA
(sous-scores
fonctionnels
et d’analyse
de la tâche)
2° mesures :
FMA (MS,
proximal,
distal)
FMA
(Propriocept
ion)
Amélioration significative (p=0.02) des
sous-scores fonctionnels et d’analyse de
la tâche et donc des scores totaux du
TEMPA (p=0.01) dans les deux
groupes, mais sans différence
significative entre les deux (P>0.05).
Dans chacun des sous-scores ainsi que
dans le score total du TEMPA, les
tâches bilatérales se sont révélées
significativement plus efficaces
(p=0.01), que les tâches unilatérales
mais sans différence significative entre
les groupes (p>0.05).
Amélioration des scores FMA totaux et
de la partie distale (P=0.02) dans les 2
groupes mais sans différence
significative entre eux (p>0.05).
Les scores FMA proximal et
proprioception ne se sont améliorés
dans aucun des 2 groupes (p>0.05)
En stade chronique, la
TM associée à un
entrainement bilatéral
et symétrique des bras
ne se montre pas plus
efficace qu’un
entrainement
identique sans miroir
dans l’amélioration du
niveau d’activité
motrice du MS.
Samuelkamal
eshkumar et
al. (2014)
ECR
Pas d’abandon
1 groupe TM
1 groupe CT
RC = ergothérapie, kiné, logopédie
Groupe CT : RC
Groupe TM : RC + TM
15 premières minutes : Membre sain,
devant miroir réalise avec le membre
parétique des mouvements de flex-
extension, inclinaison ulnaire- radiale,
circumduction du poignet et flex-
extension, ABD-ADD des doigts.
15 dernières minutes : Membre sain
réalise seul 3 activités différentes et
graduées (dextérité, motricité globale et
fine).
RC : 6h/j,
5j/s pendant
3 semaines
+
1h/j (2x30
min) de TM
pour le
groupe TM.
FMA
BRS (main,
bras)
BBT
MAS
Amélioration significativement plus
importante des scores FMA (p=.008),
BRS de la main (p=.003) et du bras
(P=.003) et BBT (p=.002) dans le
groupe TM par rapport au groupe CT.
Aucune différence significative entre
les 2 groupes n’a été établie pour les
scores MAS (p=.647).
En stade subaigu, la
TM, associée à des
exercices bilatéraux
des bras et des
exercices gradués, se
montre plus efficace
dans l’amélioration de
la fonction motrice du
MS qu’une RC seule.
La spasticité n’est
quant à elle pas
influencée par la TM.
38
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées
Résultats des mesures Conclusion
Selles et al.
(2014)
ECR
10
exclusions :
problèmes de
concentration
et de fatigue
Groupe 1 :
Membre
Parétique-sans
miroir
Groupe 2 :
Membre sain-
sans miroir
Groupe 3 :
Membre sain -
avec miroir
Groupe 4 :
Mouvements
Bilatéraux –
sans miroir
(surface non
réfléchissante)
Groupe 5 :
Mouvements
Bilatéraux -
avec miroir
La tâche ci-dessous est réalisée et
adaptée en fonction du groupe dans
lequel se trouve le patient : Assis
sur une chaise, les patients doivent
bouger l’index qui se trouve sur une
cible à côté d’eux vers une cible
(sans la toucher) se trouvant en face
d’eux. Un signal sonore indique le
début de l’exercice et ils doivent
maintenir leur doigt dans la position
finale jusqu’au second signal qui
indique la fin de l’exercice. La
tâche doit être réalisée de manière
la plus rapide et la plus fluide
possible.
Mesures pré-
intervention :
tâche réalisée
6 fois avec le
bras parétique
Traitement :
tâche réalisée
70 fois de
suite (en
fonction du
groupe)
Mesures post-
intervention :
tâche réalisée
6 fois avec le
bras parétique
1° mesures :
Durée du
mouvement
2° mesures :
Temps de
réaction
Vitesse
maximale
Précision
Fluidité du
mouvement
1° mesures :
Amélioration significative de la durée de
mouvement dans tous les groupes
(P<0.0001) mais le bénéfice le plus
important se trouve dans le groupe 1.
Cependant, les résultats du groupe 3 ne
sont pas significativement différents du
groupe 1, contrairement aux autres
groupes.
En comparant les groupes unilatéraux, le
groupe 3 montre une tendance
significative (p=0.078) à l’amélioration
par rapport au groupe 2. Les groupes
bilatéraux 4 et 5 ne sont quant à eux pas
significativement différents (p=0.621).
Pas de différence significative (p=0.102)
entre les groupes avec miroir (groupe 3
et 5) et sans miroir (groupe 2 et 4).
Pas de différence significative (p=0.334)
entre les groupes miroir (groupe 3 et 5).
2° mesures :
Pour tous les groupes, pas d’amélioration
du temps de réaction et de la précision.
Par contre, amélioration significative de
la fluidité du mouvement et de la vitesse
maximale (même si le bénéfice est
significativement moins important dans
les groupes bilatéraux 4 et 5 par rapport
au groupe 1)
En stade chronique, la
TM (réalisée avec le
membre sain) peut
faciliter
l’apprentissage
moteur. La TM seule,
n’est cependant pas
plus efficace qu’un
entrainement du
membre parétique.
Recommandations :
Elle pourrait être
utilisée chez les
patients qui ne sont
pas encore capable de
bouger leur membre
parétique ou si ce
membre est
rapidement fatigable.
Pour les patients avec
une meilleure
fonction motrice, il
serait plus efficace de
combiner la TM avec
l’entrainement du
membre parétique
seul.
39
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées
Résultats des mesures Conclusion
Thieme et al.
(2012)
ECR
11 abandons :
autorisations
de sortie,
retrait du
consentement
et un décès.
1 groupe TM
individuelle
1 groupe TM
en groupe
1 groupe CT
RC = kiné, ergothérapie, logopédie,
neuropsychologie, activité physique.
Groupe TM individuelle : RC + TM
individuelle
Membre sain, placé devant le miroir
réalise des mouvements bilatéraux
avec le membre parétique.
1° semaine : mouvements des doigts,
poignet, AB, coude et épaule (4 séries
de 50 répétitions)
2° et 3° semaine : mouvements
combinés et utilisation d’objets.
Groupe TM en groupe : RC + TM en
groupe (2à 6 personnes)
Protocole identique à la TM
individuelle.
Groupe CT : RC+TCT
Protocole identique à la TM
individuelle mais une surface non-
réfléchissante sépare le membre sain
du membre parétique.
20 séances :
30 min/j, 3 à
5j/s pendant 5
semaines soit
de TM
individuelle,
en groupe ou
de TCT
1° mesures :
FMA (MS).
ARAT
2° mesures :
BI
FMA (sous-
score
sensoriel,
douleur,
amplitude de
mouvement)
SIS
SCT
MAS
Amélioration significative des scores
de la partie motrice du FMA
(p<0.001) et ARAT (p=0.002), dans
les 3 groupes mais sans différence
significative entre eux (p>0.05).
Amélioration significative des scores
BI (p>0.001), SIS (p<0.001) ainsi que
des sous- scores sensoriels (P=0.02),
douleur (P<0.001) et amplitude de
mouvement (p<0.001) du FMA, dans
les 3 groupes mais sans différence
significative entre eux (p>0.05).
Diminution significativement plus
importante (p<0.05) de la spasticité
des fléchisseurs de doigts, dans le
groupe TM individuelle par rapport
au groupe TM en groupe.
La spasticité pour les fléchisseurs du
poignet reste inchangée dans les 3
groupes (p=0.08).
Effet significatif (p<0.01) de la TM
individuelle sur l’héminégligence
(SCT) par rapport au groupe CT.
En stade subaigu, la
TM ne se montre pas
plus efficace qu’une
simple RC dans
l’amélioration de la
fonction
sensorimotrice, de
l’indépendance
fonctionnelle et de la
qualité de vie.
Cependant, la TM
individuelle semble
avoir un effet positif
sur l’héminégligence.
Enfin, l’utilisation de
la TM en groupe est
possible mais reste
limitée pour les
patients souffrant
d’héminégligence et
de déficits de
l’attention.
40
Tableau 3 : Caractéristiques des études (suite).
Auteurs Type d’étude
Niveau de
preuve
Abandons
Groupes Protocole du traitement Fréquence et
durée du
traitement
Mesures
réalisées
Résultats des mesures Conclusion
Wu et al.
(2013)
ECR
12 abandons :
manque de
disponibilité
dans période
de suivi.
1 groupe TM
1groupe CT
Groupe CT : TCT
90 min de tâches fonctionnelles
Groupe TM : TM
Membre sain, devant miroir réalise
avec le membre parétique
des mouvements bilatéraux
symétriques (60 min), puis 30min de
tâches fonctionnelles.
90 min/j,
5j/semaines
pendant 4
semaines soit
de TM soit de
TCT.
Suivi et
réévaluation
après 6 mois
(scores MAL
et
ABILHAND)
1° mesures :
FMA (MS,
proximal,
distal)
temps de
réaction, durée
du mouvement,
déplacement
total,
coordination
épaule-coude
2° mesures :
rNSA
MAL
ABILHAND-Q
Amélioration significativement plus
importante du FMA total (p=0.01),
FMA distal (p=0.04), du temps de
réaction (p=0.04), du déplacement
total (p=0.04), et de la coordination
épaule-coude (p=0.03) dans le groupe
TM par rapport au groupe CT.
Aucune différence significative
(p>0.05) entre les 2 groupes n’a été
établie pour les scores FMA proximal
ainsi que pour les scores MAL et
ABILHAND en post-traitement ou
après 6 mois.
Aucune différence entre les groupes
n’a également été retenue pour les
scores tactiles du rNSA. Seul le sous-
score « sensibilité à la température »
s’est significativement amélioré
(p=0.04) dans le groupe TM par
rapport au groupe CT.
En stade chronique,
la TM favorise la
récupération de la
fonction motrice et
du contrôle moteur,
mais améliore
également la
sensibilité à la
température.
La TM ne permet
cependant pas
d’améliorer les
AVJ.
41
IV. DISCUSSION
IV.1. Rappel des objectifs
Cette revue de la littérature a pour but d’évaluer en premier lieu les effets de la
thérapie du miroir sur la récupération de la fonction motrice du membre supérieur
parétique chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. Le second
objectif de ce travail est de déterminer l’impact de cette thérapie sur la
performance dans les activités de la vie journalière, la sensibilité, la spasticité ou
encore l’héminégligence. Enfin, cette revue avait pour derniers objectifs de
comparer les résultats obtenus avec la littérature préexistante et de comprendre les
mécanismes neuronaux impliqués dans cette thérapie.
IV.2. Qualité des études et des preuves scientifiques
Malgré un niveau de preuve scientifique similaire entre ces études, la qualité
méthodologique des essais contrôlés randomisés inclus dans cette revue varie de
manière importante. En effet, neuf d’entre eux ont été qualifiés de haute qualité
méthodologique avec un score Pedro compris entre 6 et 8. Les études restantes ont
quant à elle été associées à une qualité moyenne, avec un score compris entre 4 et
5. Les résultats obtenus dans ces études seront donc à prendre avec plus de
précautions. Il est également primordial de prendre connaissance de
l’hétérogénéité importante rencontrée entre les différents essais qui composent
cette revue de la littérature. En effet, les échantillons, les mesures utilisées, le
stade de l’accident vasculaire cérébral, sa sévérité, les protocoles d’intervention
ou encore l’intensité du traitement varient fortement entre les études.
IV.3. Résumé des principaux résultats
La synthèse à la fois qualitative et quantitative des données, réalisée sur
respectivement 15 et 10 essais contrôlés randomisés, a montré dans la majorité
des études, que la thérapie du miroir permettait d’améliorer la récupération
motrice et fonctionnelle du membre supérieur parétique par rapport à toute autre
intervention contrôle. La synthèse qualitative met également en évidence une
42
amélioration de la performance dans les activités de la vie journalière, de la
sensibilité ou encore de l’héminégligence.
Ces résultats s’accordent avec ceux obtenus dans les revues systématiques
récentes (Ezendam et al., 2009; Mei Toh & Fong, 2012; Rothgangel et al., 2007;
Thieme et al., 2012). Ces dernières ont toutes démontré que cette thérapie pouvait
améliorer la récupération de la fonction motrice du membre supérieur chez les
patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. Les résultats de l’une d’entre
elles, sont d’ailleurs basés sur la réalisation de différentes méta-analyses (Thieme
et al., 2012). En effet, les analyses quantitatives de cette revue Cochrane montrent
que la thérapie du miroir semble non seulement efficace dans la rééducation
motrice mais aussi dans le cadre des activités quotidiennes, de l’héminégligence
ou encore de la douleur.
IV.4. Le stade de l’accident vasculaire cérébral et la sévérité de la parésie
Les auteurs qui se sont intéressés aux effets de la thérapie du miroir sur la
récupération motrice, ont mené leurs investigations sur des accidents vasculaires
cérébraux de stades chronique (Arya et al., 2015; Colomer et al., 2016; Kim et al.,
2016; Michielsen, Selles, et al., 2011; J. Y. Park et al., 2015; Rodrigues et al.,
2016; Wu et al., 2013) et subaigu (Cristina et al., 2015; Invernizzi et al., 2013;
Lee et al., 2012; Samuelkamaleshkumar et al., 2014; Thieme et al., 2013).
Les études s’intéressant au stade subaigu ont montré que la thérapie du miroir
pouvait améliorer la récupération motrice du membre supérieur chez les patients
souffrant d’une parésie modérée à sévère (Cristina et al., 2015; Invernizzi et al.,
2013; Lee et al., 2012; Samuelkamaleshkumar et al., 2014). Une seule étude a
rapporté qu’il n’y avait pas de différence entre les groupes d’intervention en cas
d’atteinte sévère (Thieme et al., 2013).
Dans les accidents vasculaires cérébraux de stade chronique, les résultats
semblent plus disparates. En effet, la thérapie du miroir permettrait une
amélioration du déficit moteur dans le cas de parésie légère à modérée (Arya et
al., 2015; Kim et al., 2016; Michielsen, Selles, et al., 2011; Wu et al., 2013) sauf
pour l’étude de Rodrigues et al. (2016).
43
En cas de sévérité plus importante, seule une étude sur deux rapporte une
amélioration de la fonction motrice (Colomer et al., 2016; J. Y. Park et al., 2015).
Cependant, les résultats bénéfiques de cet essai sont à prendre tout de même avec
précaution car la qualité méthodologique de ce dernier ne s’élève qu’à 4 points sur
l’échelle Pedro (J. Y. Park et al., 2015).
Sur base de ces différentes études, la thérapie du miroir semble se montrer plus
efficace dans le cadre de parésies légères à modérées même dans les stades
chroniques, plutôt que dans les parésies sévères (Colomer et al., 2016). L’étude de
Colomer et al. (2016) suggère donc que la sévérité de la parésie, plutôt que la
chronicité pourrait déterminer les effets de cette thérapie sur le handicap moteur.
En effet, il faut savoir que la sévérité initiale de la parésie est un facteur
pronostique important pour déterminer le degré de récupération. Il a également été
rapporté qu’un score FMA ≥ 19 points à 4 semaines après le début de l’accident
vasculaire cérébral est un prédicteur indépendant d’une récupération de la
dextérité dans les 6 mois (Kwakkel & Kollen, 2007; Kwakkel et al., 2003). Dans
le cas de l’étude de Thieme et al. (2013) par exemple, la moyenne de ce score
s’élevait seulement à 7.7 après 6 semaines. Le potentiel de récupération des
patients inclus dans cet essai était donc assez faible. Les patients sévères semblent
donc moins propices à une récupération même s’ils bénéficient d’une thérapie
additionnelle (Thieme et al., 2013).
Paradoxalement, l’étude de Dohle et al. (2009) plus ancienne, qui s’est intéressée
aux effets de cette thérapie dans le cadre d’accidents vasculaires cérébraux de
stade subaigu, a montré une amélioration de la fonction motrice uniquement chez
les patients initialement plégiques.
Ces résultats se révèlent dès lors intéressants d’un point de vue clinique puisque
d’autres techniques de rééducation, telles que la thérapie par contrainte induite ou
le biofeedback sont elles aussi efficaces en termes d’amélioration motrice et
fonctionnelle mais uniquement lorsque la fonction motrice distale est
partiellement préservée au début de la thérapie (Basmajian, Gowland, Brandstater,
Swanson, & Trotter, 1982; Fritz, Light, Patterson, Behrman, & Davis, 2005; Wolf
et al., 2006).
44
IV.5. L’intensité du traitement
La durée et la fréquence du traitement varient fortement entre les essais. De
manière très générale, les patients de stades subaigu et chronique, présentant des
parésies légères à modérées semblent s’améliorer avec des intensités de traitement
(thérapie du miroir et rééducation conventionnelle confondues) variant entre 30 et
90 minutes par jour, 5 fois par semaine sur des périodes allant de 4 à 8 semaines.
Dans le cadre d’une sévérité plus importante, l’étude de J. Y. Park et al. (2015) a
montré des résultats bénéfiques avec une intensité de traitement très faible. Or
comme indiqué plus haut, les résultats de cet essai sont à prendre avec précaution
car la qualité méthodologique de ce dernier ne s’élève qu’à 4 points sur l’échelle
Pedro. Comme démontré dans la méta-analyse, l’étude de Samuelkamaleshkumar
et al. (2014) semble avoir bénéficié de la plus grande progression en termes de
récupération motrice chez des patients de stade subaigu. Or, cette étude présente
l’intensité de traitement la plus importante (7h/j, 5j/s), et cela sur une période de
temps très courte (3 semaines). L’étude de Colomer et al. (2016), qui présente la
deuxième intensité la plus importante n’a cependant pas montré d’amélioration de
la fonction motrice. Il est cependant intéressant de faire remarquer que la
revalidation s’est déroulée sur une plus longue période (8 semaines), avec des
séances plus courtes durant la journée (1h45/j). Enfin, l’étude de Thieme et al.
(2013) déclare quant à elle que les faibles résultats obtenus en termes de
récupération motrice peuvent notamment s’expliquer par une dose de traitement
peu élevée. Dès lors, cet auteur émet l’hypothèse qu’il serait peut-être intéressant
d’augmenter l’intensité et la fréquence de traitement, surtout chez les personnes
présentant un handicap sévère, afin d’obtenir des résultats plus probants.
A l’heure actuelle, il reste cependant difficile d’établir des conclusions claires et
précises sur l’intensité de traitement qui pourrait se révéler la plus efficace.
45
IV.6. Hypothèses des mécanismes neuronaux
Plusieurs hypothèses sur les mécanismes neuronaux ont été proposées afin de
comprendre les effets de cette thérapie sur la récupération motrice des patients
victimes d’un accident vasculaire cérébral (Yavuzer et al., 2008).
IV.6.1. L’hypothèse du cortex moteur primaire
Différentes techniques d’imagerie telles que la stimulation magnétique
transcrânienne ou encore la résonance magnétique fonctionnelle, ont permis de
démontrer que cette thérapie permettait d’induire une excitation du cortex moteur
primaire ispilatéral à la main en mouvement se reflétant dans le miroir, aussi bien
chez les patients sains que chez les patients victimes d’un accident vasculaire
cérébral (Garry et al., 2005; Wang et al., 2013).
Une synthèse des connaissances actuelles sur les effets de cette thérapie au niveau
cérébral a été réalisée récemment sur base d’études d’imageries (Deconinck et al.,
2015). L’étude de Michielsen et al. (2011), comme d’autres études qui en font
partie (Bae, Jeong, & Kim, 2012; Bhasin et al., 2012), ont montré que cette
augmentation dans l’excitabilité du cortex moteur primaire de l’hémisphère
lésionnel était associée également à une diminution de l’activité au sein du cortex
sain, permettant ainsi un rétablissement de l’équilibre inter-hémisphérique en
direction de l’hémisphère lésé. En d’autres termes, la thérapie du miroir aurait la
capacité de neutraliser l’inhibition inter-hémisphérique de l’hémisphère contra-
lésionnel vers l’hémisphère ipsi-lésionnel (Deconinck et al., 2015).
Cependant, l’étude de Michielsen et al. (2011) n’a pas trouvé de corrélation entre
les gains fonctionnels obtenus et cette réorganisation corticale. Il tente d’expliquer
ces résultats par le fait que les échantillons utilisés sont trop petits, mais aussi
parce que l’amélioration des scores moteurs en fin de traitement reste très
modeste. Toutes fois, d’autres études (Askim, Indredavik, Vangberg, & Haberg,
2009; Calautti et al., 2007; Ward et al., 2003) sont en désaccord, puisqu’elles ont
pu démontrer la présence d’une corrélation entre la récupération de la fonction
motrice et les changements dans les patterns d’activation cérébraux.
46
Par ce biais, la revue systématique précédemment citée (Deconinck et al., 2015),
avance donc que ces changements dans l’équilibre inter-hémisphérique
favoriseraient l’excitation de la voie cortico-spinale projetant de l’hémisphère lésé
en direction de la main parétique et permettrait ainsi l’amélioration de sa fonction
motrice (Lappchen et al., 2012; Nojima et al., 2012).
Une autre étude suggère quant à elle que cette amélioration pourrait se rapporter
au recrutement d’une voie motrice ipsi-latérale, c’est-à-dire à l’établissement de
connexions entre la main parétique et le cortex contra-lésionnel (Hamzei et al.,
2012).
IV.6.2. L’hypothèse du cortex prémoteur et des neurones miroirs
De récentes recherches semblent s’accorder sur le fait que l’activation du cortex
pré-moteur, siège des neurones miroirs, jouerait un rôle important dans la
récupération motrice chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral
(Levy, Nichols, Schmalbrock, Keller, & Chakeres, 2001; Liepert et al., 2000).
En effets, plusieurs études rapportent que l’observation du mouvement de la main
saine à travers le miroir, pourrait dans un premier temps substituer le manque
d’information proprioceptive en provenance du membre parétique (Altschuler et
al., 1999; Flor & Diers, 2009). Dans un second temps, ces informations visuo-
motrices permettraient d’activer le cortex pré-moteur, pour ensuite stimuler
l’excitabilité du cortex moteur primaire de l’hémisphère lésé et ainsi favoriser la
récupération motrice du membre parétique (Altschuler et al., 1999; Arya et al.,
2015; Fadiga & Craighero, 2004; Kantak, Stinear, Buch, & Cohen, 2012;
Michielsen, Smits, et al., 2011; Shinoura et al., 2008).
Sur base de deux études d’imagerie utilisant la résonance magnétique
fonctionnelle (Hamzei et al., 2012; Matthys et al., 2009), la revue systématique de
Deconinck et al. (2015) qui s’intéresse aux mécanismes neuronaux pouvant
expliquer les effets de la thérapie du miroir, déclare que le feedback visuel
permettrait d’activer deux aires directement en lien avec le système des neurones
miroir, à savoir le gyrus temporal supérieur et le cortex pré-moteur. Le gyrus
temporal, situé dans le sillon temporal supérieur serait impliqué dans
l’identification visuelle du mouvement (Schultz, Imamizu, Kawato, & Frith,
47
2004), alors que le cortex pré-moteur s’occupe principalement du contrôle moteur
(Dancause et al., 2005). Ensemble, ces deux aires formeraient un réseau qui
favoriserait l’imitation du mouvement ainsi que l’acquisition de nouvelles
compétences motrices (Buccino et al., 2006; Iacoboni et al., 2001; Schultz,
Friston, O'Doherty, Wolpert, & Frith, 2005).
IV.7. Le protocole de traitement
Le protocole de traitement utilisé semble également jouer un rôle dans le succès
de cette thérapie. Cependant, il reste difficile d’établir des conclusions claires et
précises sur le traitement qui se révèlerait le plus efficace. Des investigations
futures semblent donc être intéressantes afin de comparer par exemple ces deux
types de traitement ou encore de les associer.
IV.7.1. L’entrainement bilatéral
Le succès de cette thérapie pourrait s’expliquer par l’utilisation de l’entrainement
bilatéral (Whitall et al., 2011). En effet, plusieurs études ont montré que ce type
d’entrainement permettait d’améliorer la fonction motrice du bras parétique, quel
que soit le stade de l’accident vasculaire cérébral (Cunningham, Stoykov, &
Walter, 2002; Heather Mudie & Matyas, 1996; Mudie & Matyas, 2000; Whitall,
McCombe Waller, Silver, & Macko, 2000).
Ces résultats favorables pourraient être attribués à une élévation de l’activité de
l’hémisphère lésé comme l’a révélé une étude d’imagerie plus ancienne (Staines,
McIlroy, Graham, & Black, 2001). L’étude de Carson (2005) (Carson, 2005)
rejoint également cette hypothèse et suggère que lorsque le membre sain est
impliqué dans l’entrainement, l’hémisphère et les connections qui le contrôlent
pourraient augmenter l’excitabilité des voies motrices homologues en direction du
bras parétique.
D’autres études déclarent également que l’entrainement bilatéral pourrait faciliter
la rééquilibration de l’inhibition inter hémisphérique en diminuant l’activité du
cortex moteur contra-lésionnel, favorisant ainsi la récupération motrice du
membre parétique (Murase et al., 2004; Stinear & Byblow, 2004).
48
IV.7.2. Entrainement orienté vers une tâche
La réalisation de tâches fonctionnelles orientées vers un but faciliterait la
récupération motrice des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. En
effet, il a été démontré que ce type de mouvements permettait d’induire une
meilleure réorganisation corticale, et donc une récupération motrice plus
importante, par rapport à un simple mouvement sans tâche (Arya et al., 2012;
Villiger, Chandrasekharan, & Welsh, 2011). Rappelons également que
l’observation d’une tâche permettrait d’activer le système des neurones miroirs
qui correspond d’ailleurs à la seconde hypothèse pouvant expliquer les effets de
cette thérapie. Une étude d’imagerie a également pu prouver par résonance
magnétique fonctionnelle, que la présence d’objets permettait d’induire une
stimulation plus importante de ce système par rapport à des mouvements réalisés
sans objets (Agnew, Wise, & Leech, 2012).
Ainsi, l’étude de Arya et al. (2015) inclue dans cette revue littéraire confirme que
l’observation de tâches réalisées à l’aide de différents objets face au miroir
permettrait d’améliorer de manière significativement plus importante la fonction
motrice du membre parétique par rapport à une revalidation standard.
Enfin, d’autres auteurs (D. M. Morris, Taub, & Mark, 2006; Winstein et al., 2004)
ont montré qu’il était important d’augmenter la complexité des tâches de manière
systématique afin d’améliorer d’une part le niveau d’activité (Timmermans,
Spooren, Kingma, & Seelen, 2010) mais également pour induire une plasticité
cérébrale à long terme (Kleim & Jones, 2008).
IV.8. Les effets de la thérapie du miroir
IV.8.1. Les effets de la thérapie du miroir sur la fonction motrice distale
A travers les différentes études de cette revue littéraire (Arya et al., 2015; Wu et
al., 2013) qui l’ont étudié mais également dans des essais plus anciens (Dohle,
Kleiser, Seitz, & Freund, 2004), le score FMA de la partie distale du membre
supérieur semble s’améliorer de manière plus importante que la partie proximale.
L’étude de Arya et al. (2015) propose deux hypothèses pour l’expliquer.
49
La première s’expliquerait par le simple fait que la thérapie s’est déroulée dans
une « boite à miroir » dont le design ne permettait pas au sujet de réaliser des
mouvements de la partie supérieure du bras, telles que des antépulsions ou
rotations de l’épaule, et se limitait donc à des tâches ciblant le poignet et la main.
La seconde hypothèse a également été abordée dans l’étude de Wu et al. (2013) et
de Dohle et al. (2009). Cette dernière reposerait sur le fait que les muscles distaux
sont directement contrôlés par le cortex moteur controlatéral, alors que les
muscles proximaux sont quant à eux représentés bilatéralement (Bawa, Hamm,
Dhillon, & Gross, 2004). De ce fait, lorsque la thérapie du miroir est appliquée, le
feedback visuel fourni par le reflet du membre sain active principalement
l’hémisphère lésé (Bawa et al., 2004; Garry et al., 2005; Hamzei et al., 2012) qui
s’occupe directement du contrôle des mouvements distaux du bras parétique
(Dohle et al., 2004; Parsons, Gabrieli, Phelps, & Gazzaniga, 1998), plus que des
muscles proximaux, ce qui permettrait dès lors de favoriser de manière plus
importante la récupération motrice de la partie distale.
IV.8.2. Les effets de la thérapie du miroir sur la performance dans les activités de
la vie journalière
La thérapie du miroir semble également jouer un rôle dans l’amélioration de la
performance dans les activités de la vie journalière et plus particulièrement dans
celles réservées aux soins personnels (Invernizzi et al., 2013; Kim et al., 2016; J.
Y. Park et al., 2015; Y. Park et al., 2015; Radajewska et al., 2013; Thieme et al.,
2013). Une étude plus ancienne rapporte d’ailleurs des résultats similaires à ceux
obtenus dans cette revue (Yavuzer et al., 2008). En effet, en plus du bénéfice
obtenu à la fin du traitement, cet auteur met également en évidence une
persistance de ce bénéfice six mois après que cette thérapie ait été appliquée.
Cependant, deux études plus récentes sont en désaccord avec ces résultats car
aucune différence entre les groupes d’intervention n’a été observée après le
traitement et durant la période de suivi (Michielsen, Selles, et al., 2011; Wu et al.,
2013). Ces deux essais ont alors émis l’hypothèse que cette discordance pourrait
s’expliquer par le milieu de vie des participants sélectionnés mais également par
le stade de l’accident vasculaire cérébral.
50
En effet, les patients qui présentent des résultats favorables sont de stade subaigu
et vivent dans des centres de rééducation où la charge de travail est importante,
alors que les participants des deux autres études sont de stade chronique, et sont
externes au centre puisqu’ils habitent chez eux. Dès lors, ces derniers ont
certainement établi des compensations avec leur membre sain afin de faciliter
leurs activités de la vie quotidienne. Par conséquent, ces compensations bien
installées pourraient être plus difficiles à changer avec le temps.
Enfin, ces résultats divergents pourraient également s’expliquer par le niveau de
sensibilité de l’outil de mesure utilisé pour évaluer la performance dans les
activités de la vie journalière (Michielsen, Selles, et al., 2011).
IV.8.3. Les effets de la thérapie du miroir sur la sensibilité
L’amélioration des déficits sensoriels semble indiquer qu’il existerait un lien étroit
entre la vision et le toucher (Colomer et al., 2016; Dohle et al., 2009).
En effet, plusieurs études d’imagerie ont démontré que l’observation de la
stimulation d’un membre modulait l’activité du cortex somesthésique primaire, ce
qui permettrait d’induire une récupération sensorielle (Hamzei et al., 2012;
Schaefer, Flor, Heinze, & Rotte, 2006; Schaefer, Noennig, Heinze, & Rotte, 2006;
Serino, Farne, Rinaldesi, Haggard, & Ladavas, 2007). Selon l’étude de Sathian et
al. (2000) ces bénéfices pourraient également se rapporter aux neurones
multimodaux présents à la fois dans les aires pré-motrices mais aussi dans le
cortex pariétal postérieur (Sathian et al., 2000). Ces derniers ont la capacité de
répondre à des stimuli visuels, sensoriels ou encore moteurs (Graziano & Gross,
1995). Ainsi, le feedback visuel fourni par le miroir permettrait leur stimulation.
Leurs projections en direction du cortex somesthésique primaire pourraient
ensuite moduler son excitabilité (Serino et al., 2007).
En sachant que les études de cette revue s’intéressent principalement aux effets de
la thérapie du miroir sur la récupération motrice, il est difficile d’établir des
conclusions précises en termes de sensibilité. Des investigations futures restent
nécessaires.
51
IV.8.4. Les effets de la thérapie du miroir sur l’héminégligence
Plusieurs études ont rapporté les bénéfices de la thérapie du miroir sur
l’héminégligence, quelle que soit sa sévérité (Dohle et al., 2009; Pandian et al.,
2014; Thieme et al., 2013).
Des études d’imagerie ont révélé que le feedback visuel permettait l’activation
d’un réseau d’aires corticale relatives à l’attention. En effet, cette thérapie semble
stimuler le precuneus, extension médiale du cortex pariétal postérieur ainsi que le
cortex cingulaire postérieur, impliqués dans la représentation mentale de soi et
l’attention spatiale (Deconinck et al., 2015; Michielsen, Smits, et al., 2011). Le
gyrus temporal supérieur serait lui aussi également impliqué dans l’amélioration
de l’héminégligence après un accident vasculaire cérébral (Karnath, 2001;
Karnath, Ferber, & Himmelbach, 2001).
Ainsi, en augmentant l’attention du patient sur son membre parétique, l’illusion
fournie par le miroir permettrait également de prévenir ou encore de diminuer le
phénomène de « non-utilisation apprise » (Ramachandran, 1994).
IV.9. Le modèle d’Arya
Très récemment, l’étude de Arya (2016) a tenté de modéliser le mécanisme
d’action de cette thérapie (Figure 3). Ce modèle permet de mettre en lien les
différentes aires corticales rencontrées lors de cette discussion.
Lorsque le patient regarde le mouvement de sa main saine à travers le miroir, les
informations visuo-motrices issues de la perception de ce mouvement vont activer
le lobe occipital de l’hémisphère lésé.
Ensuite, il y a deux possibilités : soit ces informations font relais dans le gyrus
occipital supérieur pour atteindre ensuite le cortex pariétal postérieur soit elles
sont directement envoyées au sillon intra-pariétal antérieur. Le feedback visuel va
ensuite directement stimuler le cortex somesthésique primaire alors que le cortex
moteur primaire (exécution du mouvement) semble répondre de manière plus
variable. Plusieurs séances de thérapie du miroir seront également nécessaires
pour activer le cortex pré-moteur (observation du mouvement).
52
Figure 3 : Représentation des aires corticales impliquées dans le mécanisme de la
thérapie du miroir. Ce modèle représente les hémisphères cérébraux d’un patient
parétique gauche. Ce dernier mobilise sa main droite saine devant un miroir et
observe son reflet. Adapté de l’étude de Arya (2016).
Or, la stimulation de l’aire pré-motrice au fil des séances va ainsi permettre de
rétablir la communication avec son homologue dans l’hémisphère sain mais
également avec le cortex moteur primaire contra-latéral. Cet échange important
entre les deux hémisphères par l’intermédiaire du corps calleux va permettre de
rééquilibrer le phénomène de compétition inter-hémisphérique. La communication
entre les hémisphères cérébelleux est également augmentée, permettant ainsi
l’amélioration du contrôle et de l’apprentissage moteur.
Le feedback visuel créé par le miroir permet donc de moduler l’excitabilité de
l’hémisphère lésé pour ensuite stimuler la voie cortico-spinale en direction du
membre parétique et permettre sa récupération motrice.
Enfin, le mouvement de la main saine lors de cette thérapie permettrait également
d’activer le cortex moteur primaire, le cortex somesthésique primaire, l’aire
motrice supplémentaire et le cortex pré-moteur de l’hémisphère contra-lésionnel
(Arya, 2016).
53
V. LIMITATIONS ET POINTS FORTS
V.1. Les limitations
La principale limitation de cette revue littéraire est l’importante
hétérogénéité rencontrée entre les différentes études. En effet, les
échantillons, les mesures utilisées, le stade de l’accident vasculaire
cérébral, sa sévérité, les protocoles d’intervention ou encore l’intensité du
traitement varient fortement entre les essais. Dès lors, il est difficile
d’établir des conclusions à la fois claires et précises pouvant expliquer le
véritable succès de cette thérapie.
La seconde limitation se rapporte au fait que les différentes étapes de cette
revue, à savoir le processus de recherche documentaire et de sélection des
études, l’extraction des données, l’évaluation de la qualité méthodologique
ainsi que la rédaction ont été réalisées par une seule et même personne.
C’est pour cette raison que cette revue de la littérature ne porte pas le nom
de revue systématique, bien qu’elle soit réalisée avec la même
méthodologie.
V.2. Les points forts
La méthodologie utilisée est un des points forts de ce travail. En effet, les
recommandations PRISMA ont servi de lignes directrices dans
l’élaboration de cette revue de la littérature afin qu’elle puisse être
reproductible.
La méta-analyse réalisée permet d’apporter une vision plus concrète des
effets de cette thérapie sur la récupération motrice grâce à son aspect
quantitatif. Elle permet également de confirmer les résultats obtenus dans
des revues systématiques ultérieures.
Le dernier point fort de cette revue est qu’elle n’inclut que des études
possédant une qualité de preuve scientifique importante, à savoir des
essais contrôlés randomisés.
54
55
VI. CONCLUSION
Une synthèse de la littérature à la fois qualitative et quantitative a été réalisée sur
base d’essais contrôlés randomisés les plus récents, publiés de 2011 jusqu’à nos
jours. Cette revue littéraire avait pour objectif :
D’évaluer les effets de la thérapie du miroir dans le cadre de la rééducation
motrice du membre supérieur chez les patients victimes d’un accident
vasculaire cérébral,
D’évaluer l’impact de cette thérapie sur l’indépendance fonctionnelle, la
sensibilité, la spasticité et l’héminégligence,
De comparer les résultats obtenus avec les revues systématiques
précédentes,
De comprendre les mécanismes neuronaux impliqués dans cette thérapie.
Cette revue de la littérature rejoint donc les résultats obtenus dans les revues
systématiques plus anciennes. En effet, la méta-analyse réalisée ainsi que la
synthèse littéraire ont permis de mettre en évidence des preuves de l’efficacité de
cette thérapie dans la récupération de la fonction motrice, la performance dans les
activités de la vie journalière, la sensibilité ou encore l’héminégligence. Par
contre, la thérapie du miroir ne semble pas avoir de réels effets sur la spasticité.
L’importante hétérogénéité rencontrée entre les différentes études ne nous permet
cependant pas d’établir des conclusions claires et précises sur la composante qui
pourrait expliquer le véritable succès de cette thérapie. Des investigations futures
devront être menées afin de déterminer l’intensité de traitement ou encore le
protocole d’intervention qui pourrait se révéler le plus efficace.
Comparativement aux revues précédemment publiées, ce travail tente d’avancer
que la sévérité de la parésie, plutôt que la chronicité pourrait déterminer les effets
de cette thérapie sur le handicap moteur (Colomer et al., 2016). En effet, la
thérapie du miroir semble se montrer plus efficace dans le cas d’atteintes légères à
modérées quel que soit le stade de l’accident vasculaire cérébral, plutôt que dans
des parésies sévères.
56
Paradoxalement, la thérapie du miroir pourrait également se révéler intéressante
dans des situations plus spécifiques telles qu’une hémiplégie complète ou dans le
cas d’un membre fatigable. Des études supplémentaires restent cependant
indispensables afin de pouvoir avancer des conclusions plus précises. Pour les
patients présentant une meilleure fonction motrice, il serait peut-être intéressant
de coupler cette thérapie avec d’autres techniques de rééducation afin d’en
optimaliser les effets.
Enfin, la thérapie du miroir peut être considérée comme une technique de neuro-
revalidation à part entière, peu coûteuse et facilement réalisable en centre de
revalidation, seul à la maison ou même en groupe (Thieme et al., 2013).
57
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66
67
Annexes
Annexe 1 : Descriptions des différents tests utilisés
Test de Fugl-Meyer (FMA) : Ce test permet d’évaluer la récupération motrice de
l’épaule, du coude, du poignet et de la main chez les patients souffrant d’un
accident vasculaire cérébral. Le score total du membre supérieur s’étend de 0 à 66
points. Plus ce score est grand, meilleure est la récupération motrice. Les points
sont attribués sur base d’une échelle ordinale à 3 points (0 = ne peut être réalisé ;
1 = réalisé partiellement ; 2 = réalisé complètement). Cette échelle possède une
validité ainsi qu’une fiabilité intra et inter-évaluateur élevées (Fugl-Meyer et al.,
1975; Gladstone, Danells, & Black, 2002; Sanford et al., 1993).
Les stades de récupération motrice de Brunnstrom (BRS) : Ce test est une
mesure valide qui permet de catégoriser le niveau de récupération motrice des
patients hémiparétiques Les étapes de la récupération motrice du membre
supérieur sont au nombre de sept et sont basées sur l’évaluation clinique de la
qualité de mouvement, reflétant ainsi la qualité du contrôle moteur (1= flaccidité
vers 7= contrôle moteur normal). Plus le stade est élevé, meilleure est la
récupération motrice (Naghdi, Ansari, Mansouri, & Hasson, 2010; Safaz et al.,
2009; Samuelkamaleshkumar et al., 2014; Yavuzer et al., 2008).
Index de Motricité (MI) : Cette échelle permet de coter la déficience motrice au
niveau des membres supérieur et inférieur. Elle permet de suivre l’évolution de la
récupération motrice en mesurant la force sur base de 3 mouvements par membre.
Pour chaque mouvement, la cotation se fait sur 5 niveaux (0=pas de mouvement
vers 33= force normale). Pour calculer l’index moteur du membre, il faut
additionner le résultat de chaque mouvement +1. Le score maximal d’un membre
est donc de 100. L’index moteur total correspond à la moyenne des scores des
deux membres. Cette échelle est valide et reproductible (Chenet, 2006;
Demeurisse, Demol, & Robaye, 1980).
68
Action Research Arm Test (ARAT) : Ce test permet d’évaluer l’amélioration
fonctionnelle du membre supérieur. Il est constitué de 19 critères répartis à travers
4 sous échelles : saisir (4 critères), tenir (6 critères), prise en pince (6 critères) et
les mouvements globaux (3 critères). Le score maximum est de 57. Plus le score
est élevé, plus le niveau de performance est important. La fiabilité inter-évaluateur
est également élevée (Lyle, 1981; Van der Lee et al., 2001).
Manual Function Test (MFT) : Ce test permet d’évaluer la fonction motrice du
membre supérieur. Il comprend 4 critères relatifs à la fonction de l’épaule
(flexion, extension, abduction, adduction) et 4 autres relatifs à la main (saisir,
ramasser, pincer, manipuler). Le score maximal de ce test est de 32. La fiabilité
inter-évaluateur est élevée (Miyamoto, Kondo, Suzukamo, Michimata, & Izumi,
2009).
Wolf Motor Function test (WMFT): Ce test permet d’évaluer la fonction
motrice du membre supérieur lors de tâches unilatérales chez les patients victimes
d’un accident vasculaire cérébral. Il est constitué de 17 critères (6 relatifs à
l’amplitude, 2 relatifs à la force et 9 qui intègrent des mouvements fonctionnels)
et de 2 sous-échelles. La première évalue le temps pour réaliser la tâche, tandis
que la seconde analyse la qualité du mouvement sur base d’une échelle à 6
niveaux (0=aucune tentative pour utiliser le membre affecté vers 5=mouvements
normaux). Ce test est un outil de mesure valide et fiable (Nijland et al., 2010;
Wolf et al., 2005).
Motor Activity Log (MAL) : Ce test permet d’évaluer la quantité d’utilisation
ainsi que la qualité du mouvement du membre affecté lors de 30 activités de la vie
journalière. Chaque critère est noté de 0 à 5 points. Plus le nombre de points est
élevé, meilleur est la performance. Il possède une bonne validité et fiabilité inter-
évaluateur (van der Lee, Beckerman, Knol, de Vet, & Bouter, 2004).
Stroke Upper-Limb Activity Monitor (Stroke ULAM) : Ce test utilise
l’électro-goniométrie et l’accélérométrie afin de mesurer la quantité d’utilisation
du membre supérieur lors d’activités de la vie quotidienne chez les patients
victimes d’un accident vasculaire cérébral.
69
Ce test est assez sensible pour pouvoir détecter une différence de performance
entre les membres supérieurs chez les patients qui ont moyennement récupéré,
bien récupéré mais aussi chez les patients sains. Il peut ainsi déterminer
l’amélioration de la fonction motrice (de Niet, Bussmann, Ribbers, & Stam,
2007).
Test Evaluant la Performance des Membres supérieurs des Personnes Agées,
(TEMPA) : Ce test permet d’évaluer le niveau d’activité du membre supérieur
parétique lors de tâches unilatérales (4) et bilatérales (4). Ce test est divisé en 3
sous-scores (vitesse d’exécution, fonctionnel, analyse de la tâche). Le score
fonctionnel se rapporte au niveau d’assistance dont le patient a besoin pour
réaliser la tâche (0= complète la tâche à 3=ne peut pas réaliser la tâche). Le score
d’analyse de la tâche permet de quantifier les difficultés rencontrées lors de la
réalisation de l’exercice via 5 composantes (1=force ; 2= amplitude ; 3=précision
du geste global ; 4=préhension et précision du geste fin). Chaque composante est
représentée par un score allant de 0 à 3. Dans ce test, un score de 0 signifie qu’il
n’y a pas de limitation de l’activité motrice. Ainsi, au plus le score est faible, au
plus la fonction motrice est importante (Michaelsen, 2008).
Frenchay Arm Test (FAT): Ce test permet d’évaluer le contrôle moteur
proximal mais également la dextérité lors de la réalisation d’activités de la vie
journalière. Il comprend 5 critères (tirer un trait en tenant la règle, prendre et
lâcher un cylindre, boire un verre d’eau, ouvrir et fermer une pince à linge, se
peigner les cheveux). Son score varie entre 0 et 5. Cette échelle est valide et
couramment utilisée pour évaluer le déficit de préhension chez les patients
hémiparétiques (Chenet, 2006; Wade, Langton-Hewer, Wood, Skilbeck, & Ismail,
1983).
Motor Status Score (MSS): Ce test permet d’évaluer la fonction motrice du
membre supérieur. Il est divisé en deux sous-échelles. La première analyse les
mouvements du coude et de l’avant-bras en se basant sur 6 critères et un système
de cotation à 6 niveaux. La seconde échelle évalue les mouvements du poignet, de
la main et des doigts et comprend 17 critères ainsi qu’un système de score à 3
niveaux. Le score final varie entre 0 et 53 (Ferraro et al., 2002; Radajewska et al.,
2013).
70
Box and Block Test (BBT): Ce test permet d’évaluer la dextérité globale de la
main. Lors de ce test, le patient est assis devant une boite divisée en deux
compartiments (l’un comprend des blocs et l’autre est vide). Le nombre de blocs
transférés d’un compartiment à l’autre en une minute est comptabilisé. Au plus il
y a de blocs, au plus la dextérité est importante. La fiabilité de ce test est
excellente (Desrosiers, Bravo, Hebert, Dutil, & Mercier, 1994).
Test de Mesure d’Indépendance Fonctionnelle (FMI) : Ce test permet
d’évaluer de manière objective la performance dans les activités de la vie
journalière. Il comprend 18 critères distribués à travers 6 catégories (soins
personnels, contrôle des sphincters, transferts, locomotion, communication,
fonctions cognitives). La fiabilité inter-évaluateur de ce test est élevée (Granger,
Hamilton, Linacre, Heinemann, & Wright, 1993).
Index de Barthel (BI) : Ce test permet d’évaluer la performance dans les
activités de la vie journalière chez les patients souffrant d’un accident vasculaire
cérébral. Il est constitué de 10 critères (alimentation, bain, continence rectale,
continence urinaire, déplacements, escaliers, habillement, soins personnels,
toilettes, transferts) et son score maximal est de 100. Ce test possède une fiabilité
inter-évaluateur excellente (Duffy, Gajree, Langhorne, Stott, & Quinn, 2013;
Quinn, Langhorne, & Stott, 2011).
Le questionnaire ABILHAND : Ce questionnaire permet d’évaluer les
difficultés rencontrées par le patient lorsqu’il réalise 23 activités bimanuelles. Ce
questionnaire est basé sur une échelle ordinale à 3 points (0=pas du tout ; 1=
seulement partiellement ou avec difficulté et lentement ; 2=complètement et
facilement). Le score maximum s’élève à 46. Ce questionnaire possède une
fiabilité et une validité élevées chez les patients victimes d’un accident vasculaire
cérébral (Penta, Tesio, Arnould, Zancan, & Thonnard, 2001).
Functional Index Repty (FIR) : Ce test permet d’évaluer l’indépendance dans
les soins personnels lors des activités de la vie journalière. Il est constitué de 15
critères et comprend un système de score à 4 niveaux. Son score final varie entre
15 et 150 points (Rycerski, Opara, & Berezowski, 2002).
71
Revised Nottingham Assessment (rNSA) : Ce test évalue le déficit sensoriel des
différentes parties du membre supérieur sur base d’une échelle ordinale à 3 points
(0= absent ; 1=déficitaire ; 2= normal). Cette échelle est divisée en plusieurs
catégories (sensibilité superficielle, sensibilité à la température et à la pression,
localisation tactile, et touché bilatéral simultané) et son score maximal s’élève à
48 points. Plus le score est élevé, meilleure est la sensibilité. Elle possède une
fiabilité intra et inter-évaluateur élevée (Lincoln, Jackson, & Adams, 1998).
Modified Ashworth Scale (MAS): L’échelle d’Ashworth permet d’évaluer la
spasticité. Le score de cette échelle varie entre 0 = tonus musculaire normal, pas
de résistance et 4 = hypertonie majeure. Elle possède une bonne fiabilité intra et
inter-évaluateur (Gregson et al., 1999).
Tardieu Scale : L’échelle Tardieu permet d’évaluer la spasticité. Plus
précisément, elle permet de mesurer la qualité de réaction du muscle lorsqu’il est
étiré à différentes vitesses. Cette échelle permet de déterminer l’angle auquel la
réaction du muscle se produit (S. Morris, 2002).
Star Cancellation Test (SCT): Le SCT est un sous-test du Behavioral Inattention
test. Il permet d’évaluer et de détecter l’héminégligence. Le patient doit repérer et
rayer 56 petites étoiles (dont deux servent d’exemple) entourées de 52 grosses
étoiles, de 10 petits mots et de 13 lettres placés dans un rectangle sur une feuille
de papier. Le score maximal est de 54. Un score inférieur ou égal à 44 indique la
présence d’une héminégligence (Wilson, Cockburn, & Halligan, 1987).
72
Annexe 2 : PRISMA 2009 Checklist.
Section/topic # Checklist item Reported on page #
TITLE Title 1 Identify the report as a systematic review, meta-analysis, or both.
ABSTRACT Structured summary 2 Provide a structured summary including, as applicable: background; objectives; data sources; study eligibility criteria,
participants, and interventions; study appraisal and synthesis methods; results; limitations; conclusions and implications of key findings; systematic review registration number.
INTRODUCTION Rationale 3 Describe the rationale for the review in the context of what is already known.
Objectives 4 Provide an explicit statement of questions being addressed with reference to participants, interventions, comparisons, outcomes, and study design (PICOS).
METHODS Protocol and registration
5 Indicate if a review protocol exists, if and where it can be accessed (e.g., Web address), and, if available, provide registration information including registration number.
Eligibility criteria 6 Specify study characteristics (e.g., PICOS, length of follow-up) and report characteristics (e.g., years considered, language,
publication status) used as criteria for eligibility, giving rationale.
Information sources 7 Describe all information sources (e.g., databases with dates of coverage, contact with study authors to identify additional studies) in the search and date last searched.
Search 8 Present full electronic search strategy for at least one database, including any limits used, such that it could be repeated.
Study selection 9 State the process for selecting studies (i.e., screening, eligibility, included in systematic review, and, if applicable, included in
the meta-analysis).
Data collection process
10 Describe method of data extraction from reports (e.g., piloted forms, independently, in duplicate) and any processes for obtaining and confirming data from investigators.
Data items 11 List and define all variables for which data were sought (e.g., PICOS, funding sources) and any assumptions and simplifications made.
Risk of bias in individual studies
12 Describe methods used for assessing risk of bias of individual studies (including specification of whether this was done at the study or outcome level), and how this information is to be used in any data synthesis.
Summary measures 13 State the principal summary measures (e.g., risk ratio, difference in means).
Synthesis of results 14 Describe the methods of handling data and combining results of studies, if done, including measures of consistency (e.g., I2)
for each meta-analysis.
73
From: Moher D, Liberati A, Tetzlaff J, Altman DG, The PRISMA Group (2009). Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses: The PRISMA Statement. PLoS Med 6(7): e1000097. doi:10.1371/journal.pmed1000097
Section/topic # Checklist item Reported on page #
Risk of bias across studies
15 Specify any assessment of risk of bias that may affect the cumulative evidence (e.g., publication bias, selective reporting within studies).
Additional analyses 16 Describe methods of additional analyses (e.g., sensitivity or subgroup analyses, meta-regression), if done, indicating which
were pre-specified.
RESULTS
Study selection 17 Give numbers of studies screened, assessed for eligibility, and included in the review, with reasons for exclusions at each stage, ideally with a flow diagram.
Study characteristics 18 For each study, present characteristics for which data were extracted (e.g., study size, PICOS, follow-up period) and provide the citations.
Risk of bias within studies
19 Present data on risk of bias of each study and, if available, any outcome level assessment (see item 12).
Results of individual studies
20 For all outcomes considered (benefits or harms), present, for each study: (a) simple summary data for each intervention group (b) effect estimates and confidence intervals, ideally with a forest plot.
Synthesis of results 21 Present results of each meta-analysis done, including confidence intervals and measures of consistency.
Risk of bias across studies
22 Present results of any assessment of risk of bias across studies (see Item 15).
Additional analysis 23 Give results of additional analyses, if done (e.g., sensitivity or subgroup analyses, meta-regression [see Item 16]).
DISCUSSION
Summary of evidence 24 Summarize the main findings including the strength of evidence for each main outcome; consider their relevance to key groups (e.g., healthcare providers, users, and policy makers).
Limitations 25 Discuss limitations at study and outcome level (e.g., risk of bias), and at review-level (e.g., incomplete retrieval of identified research, reporting bias).
Conclusions 26 Provide a general interpretation of the results in the context of other evidence, and implications for future research.
FUNDING
Funding 27 Describe sources of funding for the systematic review and other support (e.g., supply of data); role of funders for the systematic review.
74
Annexe 3 : Echelle PEDro – Français.
Source : http://www.pedro.org.au/wp-content/uploads/PEDro_scale_french
1. les critères d’éligibilité ont été précisés
2. les sujets ont été répartis aléatoirement dans les groupes (pour un
essai
non oui où:
croisé, l’ordre des traitements reçus par les sujets a été
attribué aléatoirement)
non
oui
où:
3. la répartition a respecté une assignation secrète non oui où:
4. les groupes étaient similaires au début de l’étude au regard des
indicateurs pronostiques les plus importants
non
oui
où:
5. tous les sujets étaient "en aveugle" non oui où:
6. tous les thérapeutes ayant administré le traitement étaient "en aveugle" non oui où:
7. tous les examinateurs étaient "en aveugle" pour au moins un des
critères de jugement essentiels
non
oui
où:
8. les mesures, pour au moins un des critères de jugement essentiels,
ont été obtenues pour plus de 85% des sujets initialement
répartis dans les groupes
non
oui
où:
9. tous les sujets pour lesquels les résultats étaient disponibles ont reçu
le traitement ou ont suivi l’intervention contrôle conformément à
leur répartition ou, quand cela n’a pas été le cas, les données d’au
moins un des critères de jugement essentiels ont été analysées "en
intention de traiter"
non
oui
où:
10. les résultats des comparaisons statistiques intergroupes sont
indiqués pour au moins un des critères de jugement essentiels
non
oui
où:
11. pour au moins un des critères de jugement essentiels, l’étude
indique à la fois l’estimation des effets et l’estimation de leur
variabilité
non
oui
où:
75
Annexe 4 : Descriptif des scores PEDro.
Items/auteurs Arya et al.
(2015)
Colomer et
al. (2016)
Cristina et
al (2015)
Invernizzi
et al. (2013)
Kim et al.
(2016)
Lee et al.
(2012)
Michielsen
et al. (2011)
Park et al.
(2015)
Les critères d’éligibilité ont été spécifiés Oui Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui
Les sujets ont été répartis de façon aléatoire dans les
groupes
1 1 1 1 1 1 1 1
La répartition a respecté une assignation secrète 1 1 0 0 0 0 1 0
Les groupes étaient similaires au début de l’étude au
regard des indicateurs pronostiques les plus
importants
1 1 1 1 1 1 1 1
Tous les sujets étaient « en aveugle » 0 0 0 0 0 0 0 0
Tous les thérapeutes ayant administré le traitement
étaient “en aveugle”
0 0 0 0 0 0 0 0
Tous les examinateurs étaient “en aveugle” pour au
moins un des critères de jugement essentiels
1 1 0 0 1 0 1 0
Les mesures, pour au moins un des critères de
jugement essentiels, ont été obtenues pour plus de 85%
des sujets initialement répartis dans les groupes
1 1 1 1 1 1 1 1
Tous les sujets pour lesquels les résultats étaient
disponibles ont reçu le traitement ou ont suivi
l’intervention contrôle conformément à leur répartition
ou, quand cela n’a pas été le cas, les
données d’au moins un des critères de jugement
essentiels ont été analysées « en intention de traiter »
1 0 0 0 0 0 1 0
Les résultats des comparaisons statistiques
intergroupes sont indiqués pour au moins un des
critères de jugement essentiels
1 1 1 1 1 1 1 1
Pour au moins un des critères de jugement essentiels,
l’étude indique à la fois l’estimation des effets et
l’estimation de leur variabilité.
1 1 1 1 1 1 1 1
Score total /10 8/10 7/10 5/10 5/10 6/10 5/10 8/10 5/10
Qualité Haute Haute Moyenne Moyenne Haute Moyenne Haute Moyenne
76
Annexe 4 : Descriptif des scores PEDro (suite).
Items/auteurs Park et al.
(2015)²
Radajewska et
al. (2013)
Rodrigues et
al. (2015)
Samuelkamaleshkumar et
al. (2014)
Selles et
al. (2014)
Thieme et
al. (2012)
Wu et al.
(2013)
Les critères d’éligibilité ont été spécifiés Non Oui Oui Oui Oui Oui Non
Les sujets ont été répartis de façon aléatoire dans les groupes 1 1 1 1 1 1 1
La répartition a respecté une assignation secrète 0 0 1 0 1 1 1
Les groupes étaient similaires au début de l’étude au regard
des indicateurs pronostiques les plus
importants
1 1 1 1 1 1 1
Tous les sujets étaient « en aveugle » 0 0 0 0 0 0 0
Tous les thérapeutes ayant administré le traitement étaient “en
aveugle”
0 0 0 0 0 0 0
Tous les examinateurs étaient “en aveugle” pour au moins un
des critères de jugement essentiels
0 0 1 1 0 1 1
Les mesures, pour au moins un des critères de jugement
essentiels, ont été obtenues pour plus de 85% des sujets
initialement répartis dans les groupes
0 0 1 1 1 1 0
Tous les sujets pour lesquels les résultats étaient disponibles
ont reçu le traitement ou ont suivi
l’intervention contrôle conformément à leur répartition ou,
quand cela n’a pas été le cas, les
données d’au moins un des critères de jugement essentiels ont
été analysées “en intention de traiter
0 0 1 0 0 1 0
Les résultats des comparaisons statistiques intergroupes sont
indiqués pour au moins un des
critères de jugement essentiels
1 1 1 1 1 1 1
Pour au moins un des critères de jugement essentiels, l’étude
indique à la fois l’estimation des effets et l’estimation de leur
variabilité.
1 1 1 1 1 1 1
Score total /10 4/10 4/10 8/10 6/10 6/10 8/10 6/10
Qualité Moyenne Moyenne Haute Haute Haute Haute Haute
77
Annexe 5: Oxford Centre for Evidence-Based Medicine 2011 Levels of Evidence.
* Level may be graded down on the basis of study quality, imprecision, indirectness (study PICO does not match questions PICO), because of inconsistency between studies, or because the absolute effect size is
very small; Level may be graded up if there is a large or very large effect size. ** As always, a systematic review is generally better than an individual study.
OCEBM Levels of Evidence Working Group*. "The Oxford 2011 Levels of Evidence". Oxford Centre for Evidence-Based Medicine. http://www.cebm.net/index.aspx?o=5653 * OCEBM Table of Evidence
Working Group = Jeremy Howick, Iain Chalmers (James Lind Library), Paul Glasziou, Trish Greenhalgh, Carl Heneghan, Alessandro Liberati, Ivan Moschetti, Bob Phillips, Hazel Thornton, Olive Goddard and
Mary Hodgkinson
How common is
the problem?
Local and current random
sample surveys (or censuses)
Systematic review of surveys
that allow matching to local
circumstances**
Local non-random sample** Case-series** n/a
Is this diagnostic
or monitoring test
accurate?
(Diagnosis)
Systematic review
of cross sectional studies
with consistently applied
reference standard and
blinding
Individual cross sectional
studies with consistently
applied reference standard and
blinding
Non-consecutive studies, or studies
without consistently applied reference
standards**
Case-control studies, or
“poor or non-independent
reference standard**
Mechanism-based
reasoning
What will happen
if we do not add a
therapy?
(Prognosis)
Systematic review
of inception cohort studies
Inception cohort studies Cohort study or control arm of randomized trial* Case-series or case-
control studies, or poor
quality prognostic cohort
study**
n/a
Does this
intervention help?
(Treatment
Benefits)
Systematic review
of randomized trials or n-of-1
trials
Randomized trial
or observational study with
dramatic effect
Non-randomized controlled cohort/follow-up
study**
Case-series, case-control
studies, or historically
controlled studies**
Mechanism-based
reasoning
What are the
COMMON
harms? (Treatment
Harms)
Systematic review of
randomized trials, systematic
review
of nested case-control studies,
n- of-1 trial with the patient you
are raising the question about,
or observational study with
dramatic effect
Individual randomized trial
or (exceptionally)
observational study with
dramatic effect
Non-randomized controlled cohort/follow-up
study (post-marketing surveillance) provided
there are sufficient numbers to rule out a
common harm. (For long-term harms the
duration of follow-up must be sufficient.)**
Case-series, case-control, or
historically controlled
studies**
Mechanism-based
reasoning
What are the
RARE harms? (Treatment Harms)
Systematic review of
randomized trials or n-of-1 trial
Randomized trial
or (exceptionally)
observational study with
dramatic effect
Is this (early
detection)
test
worthwhile?
(Screening)
Systematic review of
randomized trials
Randomized trial Non -randomized controlled cohort/follow-up
study**
Case-series, case-control, or
historically controlled
studies**
Mechanism-based
reasoning
78
Annexe 6 : Méta-analyse : score FMA.
Auteurs Pré-intervention Post-intervention Différence post-pré intervention
Groupe TM Groupe
contrôle
Groupe TM Groupe
contrôle
Groupe TM Groupe contrôle
Arya et al. (2015) (n=17) (n=16) (n=17) (n=16)
19.71 ± 7.22 18.25 ± 5.43 30.41 ± 9.07 23.00 ± 5.58 10,7 ± 8.145 4.75 ± 5.505
Colomer et al. (2016) (n=15) (n=16) (n=15) (n=16)
8.5 ± 1.2 9.0 ± 1.1 8.6 ± 1.1 9.5 ± 1.1 0.1 ± 1.15 0.5 ± 1.1
Cristina et al (2015) (n=7) (n=8) (n=7) (n=8)
34.1 ± 8.4 38.6 ± 6.2 46.5 ± 7.5 47.3 ± 6.3 12.4 ± 7.95 8.7 ± 6.25
Kim et al. (2016) (n=12) (n=13) (n=12) (n=13)
31.0 ± 3.5 30.2 ± 2.4 36.9 ± 3.3 33.6 ± 3.2 5.8 ± 3.4 3.4 ± 2.8
Lee et al. (2012) (n=13) (n=13) (n=13) (n=13)
17.9 ± 6.2 18.8 ± 7.9 34.4 ± 6.3 26 ± 7.8 16.5 ± 6.25 7.2 ± 7.85
Michielsen et al. (2011) (n=20) (n=20) (n=20) (n=20)
39.7 ± 14.1 36.4 ± 14.7 43.5 ± 14.0 36.6 ± 14.2 3.8 ± 14.05 0.2 ± 14.45
Rodrigues et al. (2016) (n=8) (n=8) (n=8) (n=8)
36.3 ± 5.6 40.6 ± 6.9 41.4 ± 8.1 46.8 ± 9.6 5.1 ± 6.85 6.2 ± 8.25
Samuelkamaleshkumar
et al. (2014)
(n=10) (n=10) (n=10) (n=10)
9.7 ± 10 4.3 ± 9.9 30.8 ± 23.9 8.8 ± 13.9 21.1 ± 16.95 4.5 ± 11.9
Thieme et al. (2012) (n=18) (n=21) (n=18) (n=21)
5.3 ± 8.6 4.1 ± 4.6 8.5 ± 11.4 9.2 ± 10.6 3.2 ± 10 5.1 ± 7.6
Wu et al. (2013) (n=16) (n=17) (n=16) (n=17)
45.94 ± 8.91 44.41 ± 10.69 51.25 ± 8.14 47.88 ± 9.75 5.31 ± 8.525 3.47 ± 10.22
79
80
Résumé du mémoire
Objectifs : Le but de ce travail était de réaliser une synthèse qualitative sur base d’articles les
plus récents évaluant les effets de la thérapie du miroir sur la fonction motrice du membre
supérieur parétique chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. Cette revue
avait pour second objectif de déterminer l’impact de cette thérapie sur l’indépendance
fonctionnelle, la sensibilité, la spasticité et l’héminégligence. Enfin, les résultats obtenus ont
été comparés avec la littérature préexistante et les mécanismes neuronaux impliqués dans
cette thérapie ont été étudiés.
Méthodes : Une recherche documentaire a été réalisée à travers six bases de données
électroniques. Seuls les essais contrôlés randomisés parus en anglais ou en français à partir de
2011 et répondant aux critères PICO ont été retenus. Une méta-analyse a également été
réalisée sur base des études sélectionnées présentant les valeurs pré et post-intervention du
Test de Fugl-Meyer.
Résultats : Seules 15 études sur 344 ont répondu aux critères d’éligibilité. La méta-analyse a
été réalisée sur 10 d’entre elles. Les résultats obtenus montrent une amélioration significative
de la récupération motrice du membre supérieur parétique en faveur de la thérapie du miroir
par rapport à toute autre intervention contrôle (différence moyenne de 2.89 ; 95% IC 0.34 à
5.44 ; p=0.03). La synthèse qualitative semble mettre également en évidence une amélioration
de la performance dans les activités de la vie journalière, de la sensibilité et de
l’héminégligence. Par contre, la spasticité ne semble pas s’être améliorée.
Conclusion : Les résultats obtenus s’accordent avec ceux des revues systématiques
ultérieures. Cependant, l’importante hétérogénéité rencontrée entre les essais ne nous permet
toujours pas d’établir des conclusions précises sur l’intensité de traitement ou le protocole
d’intervention qui se révèlerait le plus efficace. Néanmoins, ce travail tente d’avancer que la
sévérité de la parésie, plutôt que la chronicité pourrait déterminer les effets de cette thérapie
sur le handicap moteur.
Place Pierre de Coubertin, 1 bte L8.10.01, 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique www.uclouvain.be/fsm