los caracteres o las costumbres la bruyere

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LOS CARACTERES O LAS COSTUMBRESDE ESTE SIGLO (EXTRACTOS)Traduccin de Ramn Andrs

Admonere voluimus, non mordere:prodesse, non laedere: consuleremoribus hominum, non officere.

rasme

PRFACE

Je rends au public ce qu'il m'a prt: j'ai emprunt de lui la matire de cet Ouvrage; il est juste que, l'ayant achev avec toute l'attention pour la vrit dont je suis capable, et qu'il mrite de moi, je lui en fasse la restitution: il peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'aprs nature, et s'il se connat quelques-uns des dfauts que je touche, s'en corriger. 'est l'unique fin que l'on doit se proposer en crivant, et le succs aussi que l'on doit moins se promettre; mais comme les hommes ne se dgotent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de leur reprocher; ils seraient peut-tre pires, s'ils venaient manquer de censeurs ou de critiques; c'est ce qui fait que l'on prche et que l'on crit: l'Orateur et l'crivain ne sauraient vaincre la joie qu'ils ont d'tre applaudis; mais ils devraient rougir d'eux-mmes s'ils n'avaient cherch par leurs discours ou par leurs crits que des loges; outre que l'approbation la plus sre et la moins quivoque est le changement de mours et la rformation de ceux qui les lisent ou qui les coutent: on ne doit parler, on ne doit crire que pour l'instruction; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas nanmoins s'en repentir, si cela sert insinuer et faire recevoir les vrits qui doivent instruire: qand donc il s'est gliss dans un livre quelques penses ou quelques rflexions qui n'ont ni le feu, ni le tour, ni la vivacit des autres, bien qu'elles semblent y tre admises pour la varit, pour dlasser l'esprit, pour le rendre plus prsent et plus attentif ce qui va suivre, moins que d'ailleurs elles ne soient sensibles, familires, instructives, accommodes au simple peuple, qu'il n'est pas permis de ngliger, le lecteur peut les condamner, et l'auteur les doit proscrire: voil la rgle: il y en a une autre, et que j'ai intrt que l'on veuille suivre; qui est de ne pas perdre mon titre de vue, et de penser toujours, et dans toute la lecture de cet ouvrage, que ce sont les caractres ou les mours de ce sicle que je dcris: car bien que je les tire souvent de la Cour de France, et des hommes de ma nation, on ne peut pas nanmoins les restreindre une seule Cour ni les renfermer en un seul pays, sans que mon livre ne perde beaucoup de son tendue et de son utilit, ne s'carte du plan que je me suis fait d'y peindre les hommes en gnral, comme des raisons qui entrent dans l'ordre des Chapitres, et dans une certaine suite insensible des rflexions qui les composent. Aprs cette prcaution si ncessaire, et dont on pntre assez les consquences, je crois pouvoir protester contre tout chagrin, toute plainte, toute maligne interprtation, toute fausse application et toute censure; contre les froids plaisants et les Lecteurs mal intentionns; il faut savoir lire, et ensuite se taire, ou pouvoir rapporter ce qu'on a lu, et ni plus ni moins que ce qu'on a lu; et si on le peut quelquefois, ce n'est pas assez, il faut encore le vouloir faire; sans ces conditions qu'un auteur exact et scrupuleux est en droit d'exiger de certains esprits pour l'unique rcompense de son travail, je doute qu'il doive continuer d'crire, s'il prfre du moins sa propre satisfaction l'utilit de plusieurs et au zle de la vrit. J'avoue d'ailleurs que j'ai balanc ds l'anne M.DC.LXXXX, et avant la cinquime dition, entre l'impatience de donner mon livre plus de rondeur et une meilleur forme par de nouveaux caractres, et la crainte de faire dire quelques-uns, ne finiront-ils point, ces Caractres, et ne verrons-nous jamais autre chose de cet crivain? Des gens sages me disaient d'une part, la matire est solide, utile, agrable, inpuisable; vivez longtemps, et traitez-la sans interruption pendant que vous vivrez; que pourriez-vous faire de mieux? il n'y a point d'anne que les folies des hommes ne puissent vous fournir un volume: d'autres, avec beaucoup de raison, me faisaient redouter les caprices de la multitude et la lgret du public, de qui j'ai nanmoins de si grands sujets d'tre content, et ne manquaient pas de me suggrer que personne presque depuis trente annes ne lisant plus que pour lire, il fallait aux hommes pour les amuser, de nouveaux chapitres et un nouveau titre: que cette indolence avait rempli les boutiques et peupl le monde depuis tout ce temps de livres froids et ennuyeux, d'un mauvais style et de nulle ressource, sans rgles et sans la moindre justesse, contraires aux mours et aux biensances, crits avec prcipitation, et lus de mme, seulement par leur nouveaut; et que si je ne savais qu'augmenter un livre raisonnable, le mieux que je pouvais faire tait de me reposer: je pris alors quelque chose de ces deux avis si opposs, et je gardai un temprament qui les rapprochait; je ne feignis point d'ajouter quelques nouvelles remarques celles qui avaient dj grossi du double la premire dition de mon ouvrage: mais afin que le public ne ft point oblig de parcourir ce qui tait ancien pour passer ce qu'il y avait de nouveau, et qu'il trouvt sous ses yeux ce qu'il avait seulement envie de lire, je pris soin de lui dsigner cette seconde augmentation par une marque particulire: je crus aussi qu'il ne serait pas inutile de lui distinguer la premire augmentation par une autre plus simple, qui servt lui montrer le progrs de mes Caractres, et aider son choix dans la lecture qu'il en voudrait faire: et comme il pouvait craindre que ce progrs n'allt l'infini, j'ajoutais toutes ces exactitudes une promesse sincre de ne plus rien hasarder en ce genre. Que si quelqu'un m'accuse d'avoir manqu ma parole, en insrant dans les trois ditions qui ont suivi un assez grand nombre de nouvelles remarques; il verra du moins qu'on les confondant avec les anciennes par la suppression entire de ces diffrences, qui se voient par apostille, j'ai moins pens lui faire lire rien de nouveau qu' laisser peut-tre un ouvrage de mours complet, plus fini et plus rgulier la postrit. Ce ne sont point au reste des maximes que j'aie voulu crire; elles sont comme des lois dans la morale, et j'avoue que je n'ai ni assez d'autorit ni assez de gnie pour faire le Lgislateur: je sais mme que j'aurais pch contre l'usage des maximes, qui veut qu' la manire des oracles elles soient courtes et concises; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autre sont plus tendues: on pense les choses d'une manire diffrente, et on les explique par un tour aussi tout diffrent; par une sentence, par un raisonnement, par une mtaphore ou quelque autre figure, par un parallle, par une simple comparaison, par un fait tout entier, par un seul trait, par une description, par une peinture; de l procde la longueur ou la brivet de mes rflexions: ceux enfin qui font des maximes veulent tre crus: je consens, au contraire, que l'on dise de moi que je n'ai pas quelquefois bien remarqu, pourvu que l'on remarque mieux.

SUIVRE...

Admonere voluimus, non mordere:prodesse, non laedere: consuleremoribus hominum, non officere.

Erasmo

PREFACIO

Devuelvo al pblico aquello que me ha prestado. De l he tomado la materia de esta obra. Es de justicia, pues, que ahora, una vez terminada, con toda la consideracin por la verdad de que soy capaz y el respeto que me merece, se la restituya. Puede contemplar con calma este su retrato copiado del natural, y si en l reconociere algunas de las imperfecciones que sealo, corregirse de ellas. ste es el nico fin que debe proponerse el escritor, y as tambin el logro que menos debe esperar; pero, ya que los hombres no dejan de solazarse en el vicio, preciso es no cejar de reprochrselo. Tal vez fueran peores si les faltaran crticos o censores; por esta razn se predica y escribe. Ni el orador ni el escritor son capaces de vencer la satisfaccin del aplauso; mas deberan sentir vergenza si con sus sermones y escritos no hubieran perseguido otra cosa que elogios. Aparte de que la ms segura aprobacin y la menos equvoca es el cambio de costumbres y la enmienda de aquellos que les leen o escuchan. No se debe hablar, no se debe escribir ms que para instruir; si por ventura acontece que, adems, se deleita, no deber lamentarse de ello si sirve para atraer y hacer que las verdades, aceptadas, instruyan. Cuando en un libro se deslizan ciertas reflexiones que ni tienen el fuego ni la pujanza ni la viveza de otras, por ms que se antojen escritas para la amenidad y remansar el espritu, y de esta suerte prepararlo para lo que siguiere, y por otra parte, no sean sensibles, familiares, instructivos, acomodados a la gente del comn, entonces puede el lector condenarlos y el autor proscribirlos de sus pginas: tal es la regla. Hay otra, sin embargo, la cual tengo inters que se siga, pues se trata de la conveniencia de no perder de vista el ttulo de la obra y pensar de continuo, a lo largo de su lectura, que lo que yo describo son los caracteres o las costumbres de este siglo: aunque a menudo retrato los de la corte de Francia y de los habitantes de mi nacin, no cabe ceirlos a una sola corte ni a un nico pas, sin que por ello mi libro sienta mengua de su amplitud y utilidad, pues en l he pretendido pintar a los hombres en general, as como las razones que justifican el orden de los captulos y la sucesin de las reflexiones que los componen. Despus de esta prudente y no menos necesaria advertencia, y cuyas consecuencias son fcilmente previsibles, creo poder protestar contra todo enfado, contra toda queja, toda maliciosa interpretacin, contra cualquier capciosa aplicacin y toda censura; contra los chanceros de poca ley y los lectores malevolentes. Hay que saber leer, y despus callar, si no se atina a referirse con propiedad a lo que se ha ledo estrictamente. Y no basta con quererlo, sino que es menester querer hacerlo. Sin estas condiciones -que un autor estricto y escrupuloso debe reclamar de ciertos espritus, como nica recompensa de su trabajo-, dudo que deba continuar escribiendo, antes bien que anteponga su propia satisfaccin a la utilidad de los dems y al celo por la verdad. He de confesar, por otra parte, que me ha embargado la duda, desde el ao de 1690 y antes de la quinta edicin, entre la impaciencia de redondear mi libro y darle mejor disposicin con nuevos caracteres, y el temor de que algunos exclamen: Es que no terminaremos nunca con esos Caracteres ni habremos de leer otra cosa? Algunas personas juiciosas me decan: El asunto es de consistencia, provechoso, agradable e inagotable. Vivid mucho tiempo, y versad sobre l mientras vivis. En qu mejor podrais emplearos? No habr ao que las locuras de los hombres os procuren un nuevo libro. Otras, con no menos razn, me han hecho temer los caprichos de la multitud y la ligereza del pblico -del cual, pese a todo, tengo motivos para estar contento-, arguyendo con pertinacia que, como quiera que desde hace unos treinta aos slo se lee por leer, es preciso dar a los hombres, a fin de entretenerles, nuevos captulos y hasta un ttulo nuevo; que esa indolencia haba llenado las libreras y poblado el mundo, en todo ese tiempo, de libros insulsos y aburridos, sin reglas ni estilo, contrarios a las costumbres y al decoro, escritos con precipitacin y ledos, tambin aprisa, slo por ser novedad; y que si yo no atinaba ms que a aumentar un libro razonable, lo mejor que poda hacer era descansar. He acordado tomar entonces algo de dichas opiniones opuestas y guardado entrambas un equilibrio que las aproxime: no fing aadir nuevas observaciones a las que ya haban engrosado en ms del doble la primera edicin de mi obra. Empero, con el propsito de que el pblico no se viera obligado a recorrer lo antiguo para llegar a lo nuevo, y as sus ojos alcanzasen aquello que tenan deseo de leer, he curado indicar ese segundo incremento con una seal particular, de suerte que cre no resultara intil distinguir el primer aumento con otro signo ms sencillo, que sirviera para mostrarle el avance de mis Caracteres y ayudar de este modo a espigar la lectura que le plazca. Y para que nadie anduviere temeroso de que este ejercicio vaya a tender al infinito, he aadido a todas estas precisiones una sincera promesa de no arriesgar nada ms en este gnero. Pues si alguno me acusare de faltar a mi palabra, insertando en las tres ediciones que han seguido un grande nmero de nuevas observaciones, ver que, al confundirlas con las antiguas, no he pensado tanto en hacerle leer algo nuevo, cuanto en dejar a la posteridad una obra de costumbres ms completa, ms acabada, ms regular. Por lo dems, no son mximas lo que he querido escribir; vienen a ser reglas morales, para las que, debo confesar, no tengo autoridad ni talento bastante para erigirme en legislador. Tampoco desatiendo que habra atentado contra el uso de las mximas, que deben ser breves y concisas, a guisa de orculos. Algunas son de esta naturaleza, pero otras tienen mayor extensin. Uno piensa las cosas de manera diferente, y tambin de manera diferente las explica: mediante una sentencia, un razonamiento, una metfora o cualquier otra figura; un paralelo, una simple comparacin, una descripcin entera, un solo rasgo, una pintura; de ah lo extenso o lo breve de mis reflexiones. Aquellos que escriben mximas quieren que los dems las asientan; yo, por el contrario, consiento que digan de m que alguna vez no fui un fino observador, pero ese alguien debe saber observar ms agudamente que yo.

Nota del traductor

* Admonere voluimus, non mordere.... El texto de Erasmo empleado como lema por La Bruyre, dice: He querido advertir y no morder: ser til, y no herir; servir a la moralidad, y no ser su obstculo.

SIGUE...

Introduccin, traduccin y notas de Ramn Andrs

INTRODUCCIN

Un lugar para La Bruyre?

La modernidad tiende a asimilar los acontecimientos pasados como un nico hecho, y concibe la historia de tal modo que convierte la memoria en una sucesin de escenas estticas, en una naturaleza muerta. La creencia de que el individuo va construyendo el espacio y el tiempo, un individuo avaramente propietario de s mismo y de las cosas, quien posee una exacerbada conciencia del futuro que lo catapulta hacia un proyecto existencial antes que hacia una vida, reflejan la incapacidad de mirar a la redonda y pensar que no hay un centro. Es la imposicin de la vida como obra tcnica, que dira Emanuele Severino, y, como tal, est sometida a una continua transformacin. Y transformar lleva implcita la nocin de producir. El pensamiento mismo como elemento de produccin, tan asimilado al ideario surgido durante la Ilustracin, ha llevado a interpretar el pasado como un lugar en ruinas, a erigir al gnero humano en testigo de algo que no recuerda, que no ha visto, como si observara el cuadro vuelto del revs pintado en 1670 por Cornelis Norbertus Gijsbrechts. Borrar los rastros, todo vestigio, y considerar que stos convienen ms a un museo que a la conciencia, ha provocado un desencuentro entre los hombres, y sobre todo un olvido: reparar en que el mundo es uno, el de siempre, y que las generaciones lo moldean a su antojo.

En este sentido es muy llamativa la interpretacin de Roland Barthes acerca de Jean de La Bruyre, con ocasin de un prefacio escrito a una edicin de Los caracteres, impresa en 1963. Es un texto lleno de idas y venidas, un crucigrama semiolgico, un repertorio de afirmaciones que al poco tienen su enmienda, un racimo de argumentos que no parecen satisfacerle para situar en el ahora al que fuera uno de los moralistas ms importantes del siglo XVII francs. Aduce que la perfeccin de su escritura, su ponderacin y mesura, le han valido un gran reconocimiento, llammosle acadmico, pero que, sin embargo, no ha interesado son sus palabras ni a los historiadores, ni a los filsofos, ni a los socilogos, ni a los psicoanalistas! Afirma, adems, que no ha sido insertado en ninguno de esos dilogos que los escritores franceses han tenido entre s, lase Pascal y Montaigne, Voltaire y Racine, Valry y La Fontaine. En su obstinacin, echa de menos que La Bruyre no sea un escritor radical es extrao que unas lneas ms abajo admita que el libro lo arrasa todo a su paso, y lo proclama inutilizado para usos prcticos. Estamos hablando de un material de desguace?

Da la impresin de que Barthes no sabe qu hacer con l, dnde ubicarlo, y que su empeo en buscarle un lugar en la modernidad es empresa intil. Lamenta que su pesimismo no sea tan drstico como el de La Rochefoucauld, y lo califica de moralista atemperado, que no quema. No deja de ser curioso que este crtico observe en la obra de La Bruyre una escena inmvil, un lienzo del siglo XVII que no nos es prximo. Pero eso es tanto como apostillar que un retrato de Van Dyck nos remite a una realidad evaporada, que el miedo, la soberbia o la virtud murieron con los protagonistas del cuadro, que aquel mundo sucedi y qued soterrado, sin ms. Se toma por regresin lo que en realidad es capacidad de mirar, y se dira que hay una proclividad a no querer reconocer los espacios del origen. Y olvida decir que la mirada del ser humano siempre ha tenido un buen acopio de vejez, y as tambin sus debilidades.

Los personajes de los que habla La Bruyre son arquetpicos, y por su condicin tienen una irreparable vigencia. El hipcrita, el posibilista, el fatuo, el fanfarrn, el malvolo, el adulador, el ambicioso, el opresor o el ingrato nos rodean y siguen conformando los tentculos de lo que eufemsticamente suele llamarse nuestro prjimo. As es, y as ser. Nada ni nadie variar nuestra naturaleza, bien perfilada en Los caracteres, que muestran, con la mayor sutileza, pero sin rodeos, esa herida que a menudo recibimos de los dems, y que tambin nosotros proferimos. No creo que La Bruyre necesite una puesta al da, como tampoco lo requieren la msica de Marin Marais o la pintura de Nicolas Poussin. Sus pginas son un espejo que devuelven la cara y la cruz de la invariable condicin humana, de ah que resulte ocioso preguntarse sobre la actualidad de un autor que ha examinado a los hombres de cerca, con tiento afinadsimo. Slo puede admitirse que ha cambiado la percepcin de los hechos, pero la sustancia es la misma.

Una ilusin ptica

Lo que Barthes concibe en Los caracteres como parcelacin de las clases de individuos, es en s un mosaico, una rplica de lo acaecido en la sociedad y un anlisis de las relaciones entre quienes la componen. La Bruyre demostr conocer muy bien la materia que tena entre manos: nunca estuvo al soslayo de los acontecimientos; no poda estarlo quien viva en la corte de Luis XIV, esplendorosa aunque, como todas, poblada de taimados y advenedizos, un mercado de intereses instalado en salones de sillera blanca y dorada, un ajedrez en el que las torres y los caballos podan ser fulminados por el ms artero de los peones. All, en 1684, sufri al colrico Louis, duque de Borbn y nieto del Gran Cond, quien haba encomendado a La Bruyre, gracias a la recomendacin de Bossuet, parte de su instruccin. El trato de aquel muchacho epilptico y desganado fue tortuoso, y slo un golpe de fortuna le llevara dos aos despus a un discreto cargo de bibliotecario y secretario. Saint-Simon, en una carta de 1710 dirigida a la maison de Cond et M. le Duc en particulier, habla de la ferocidad extrema, los insultos y las plaisenteries cruelles que La Bruyre soport del guillado Louis. El camino haba sido spero, pero le condujo a un empleo idneo para quien deseaba hacer de la mirada y la escritura un arte, pero tambin un oficio.

Mientras traduca Los caracteres de Teofrasto, teniendo en cuenta la versin latina que Casaubon haba publicado en 1592, iba imbuyndose del agudo espritu del que fuera oyente de Platn y luego discpulo de Aristteles, al cual sustituy en la direccin del Liceo cuando el maestro se retir a Calcis. Teofrasto, prolfico, incisivo tambin, escribi sobre los ms varios asuntos: en su inters se hallaban no slo las cuestiones como la naturaleza de la miel, los sabores, el cabello, el mareo y el vrtigo, el sudor, las plantas, el viento, los metales, las piedras, la astronoma, la msica; su amplia relacin de libros dej asimismo buenos legajos de pginas sobre la melancola, la insensatez, las pasiones, el castigo, la amistad, la ambicin, el ridculo, el elogio, la calumnia, la virtud, la instruccin del soberano, la injusticia, temas todos ellos que reclamaron en mayor o menor medida la atencin de La Bruyre. Precisamente, la injusticia aparece con reiteracin en Los caracteres: su sentido de la equidad, el desprecio hacia el opresor, la crtica ante las infamantes condiciones de los campesinos, la defensa del desvalido o el llamamiento a los pueblos para reclamar sus derechos ha hecho que algunos estudiosos consideren al autor como avanzadilla de los valores ilustrados. Ilusin ptica. Nuevo deseo de pensar que el mundo vino al mundo en el siglo XVIII. Ms cerca del ideario que pueda encontrarse en las pginas de tienne de la Botie, asever que En dejarse gobernar hay tanta debilidad como pereza [157].

No son casuales la admiracin por Montaigne y su prolija lectura de Pascal; reflexion sobre Descartes, estim al controvertido Gassendi, se asom al ventanal que abriera Mersenne, disfrut con Molire, tom partido por Racine y no por Corneille. Su posicionamiento a favor de los Antiguos frente a los Modernos, querella surgida a raz de una lectura de El siglo de Luis el Grande, largo poema que Charles Perrault declam en 1687 en las estancias de la Academia, le granjearon no pocos enemigos. La Bruyre estaba en el punto de mira de los optimistas, de los creadores de espejismos, esos que, como embriones volterianos, vivan con el convencimiento de que algo anunciaba las redentoras Lumires: un nuevo mesas iba a poner las cosas en su sitio, y para siempre. Pero el autor de Los caracteres, que no pensaba en trminos polticos, saba que los mecanismos del poder, sus jerarquas, estn en el hombre. No se trata de una aceptacin de las reglas, sino de negarse a entrar en un juego de farsantes, de no dar una vuelta ms a la tuerca y, de paso, fortalecer la estructura inhumana de la herramienta, que dira Ivan Illich.

En su Discours de ingreso en la Academia, que tuvo lugar en 1693, no se guard ni un bolsn de plvora, y a los progresistas de saln del Mercure Galant les trat de pajarracos siniestros, cuervos viejos, oiseaux lugubres; no call, recibieron su parte el noble y el burgus, el eclesistico y el poltico, y tanto fue as que el texto se consider un ignominioso panfleto, un atentado contra las formas y contra aquellos que pretendan cambiarlas, aunque slo fuera en su pura apariencia. Y precisamente los que se llenaban la boca con la palabra libralit trataron de impedir que el Discours prononc dans lAcadmie Franaise llegara a la imprenta. Pero La Bruyre era un moralista, no un filsofo; un esprit prudente, no un jaleador, y su tarea nada tena en comn con esa litigante fuente de entelequias alimentada por algunos filsofos. As, hombre de mundo y solitario a un mismo tiempo, el que redactara unos Dilogos sobre el quietismo aparecidos pstumamente en 1698 ha sido observado por la crtica, incluso por sus ms constantes estudiosos, como un cristiano ejemplar, como un demcrata. Fcil conclusin si pensamos que el siglo XVII francs fue en lneas generales poco subversivo, plagado de artistas, escritores e intelectuales nacidos de la monarqua y amparados por ella.

Un baile de mscaras

Montaigne, evocando las palabras de Pitgoras referidas a los juegos olmpicos, seala que hay tres clases de hombres: los que ejercitan el cuerpo para alcanzar la gloria, los mercaderes que venden all sus productos con el fin de obtener ganancias, y los que no buscan otra cosa que mirar todo aquello que acontece a su alrededor, espectadores de las vidas de otros hombres para juzgar y ordenar sobre ellos, la suya (Ensayos, I, 26). La Bruyre se encuentra entre estos ltimos. Capaz de fijar la mirada, se acerca, reconoce, toca, se aleja, concluye. Giovanni Macchia (1988) cree que a un noble como La Rochefoucauld jams le hubieran interesado los escenarios que no tuvieran un teln cortesano, y menos las miserias de los campesinos, nunca inadvertidas al preceptor del duque de Borbn, pues repar en las vicisitudes de las gentes, en la difcil supervivencia de una sociedad azotada por la caresta y los abusos, hecha a la insalubridad de unas viviendas ahumadas y apenas iluminadas por pequeos vanos. Los moralistas franceses estaban acostumbrados a ver de lejos a sus semejantes, a constituirse en una especie de predicadores laicos, pero La Bruyre se aproxima y detiene ante cada mujer, ante cada hombre, li esamina uno per uno, caso per caso, dice el estudioso italiano.

No por su implacable censura debe considerrsele necesariamente un escritor revolucionario: no es patrimonio exclusivo de revolucionarios denunciar lo ilcito. Un partidario de los Antiguos puede tambin, a las puertas del Siglo de las Luces, apoyar el discurso del irnico Pio Rosso sobre la mentira, o participar del escepticismo mostrado por un admirador de Sexto Emprico como lo fuera Franois de La Mothe le Vayer, autor de Du mesonge. Porque el traductor de Teofrasto, habituado a codearse con la nobleza y las familias de la burguesa, que camin con un fajo de libros bajo el brazo por los corredores de Chantilly y Versalles y recorri palmo a palmo las calles de Pars, cuyas casas de fortuna consolidada sola frecuentar, tambin conoci el claroscuro de los distintos estratos sociales; comprob lo que ya saba: que a todos es comn la ambicin, el miedo, la estupidez, y que el amor propio es un filn inagotable. Como Vauvenargues, La Bruyre pens que un baile de mscaras, en el que se entrelazan las manos, para, poco despus, separarse y no aorarse nunca ms, ofreca una idea exacta del mundo.

Van Delft (1998) le llama espectador de la vida, expresin que le haba aplicado ya Sainte-Beuve en 1836. Ciertamente, la figura del espectador est hecha a propsito para una realidad vivida como espectculo, con la debilidad humana como decorado y en primer plano los personajes que dan vida al hurao, al licencioso, al militar consumido en su gloria, al torpe, al fingidor o al codicioso. No es una percepcin misantrpica o pesimista la de este teatro moral de la vida, sino la visin de quien reconoce sin aspavientos que no hay otra obra en el repertorio. Los ms impenitentes aducen con puerilidad que se trata de una perspectiva antropocntrica como si los hombres pudieran acceder a otra!, pero como hoy, en el Versalles de Luis XIV, en la Inglaterra isabelina o en la Espaa del entarimado Siglo de Oro, la teatralidad era una divisa y tambin un modo de expiar las flaquezas tanto individuales como colectivas. Se es siempre actor y espectador a un tiempo, al igual que lo fueron Bierce y Schnitzler, Pirandello y Zweig, por referir ejemplos prximos. Desde luego, el citado Van Delft muestra ms tino que Barthes a la hora de enfocar a La Bruyre, primero porque el asunto de su actualidad parece no preocuparle, y segundo porque considera una labor ilusoria asignar a un escritor una posicin definida. Lo entronca, y no es difcil percatarse del lazo, con un maestro como Montaigne, cuyos Ensayos constituyen la puerta triunfal de entrada en el siglo XVII y le royal accs aux Caractres. El anhelo de sabidura, de sagesse, proclamado por Monsieur Eyquem comporta no juzgar a los hombres, sino comprender la causa de sus acciones, observarlas sin acudir a abstracciones, a discursos metafsicos, que son otras formas de religin. El que podra pasar por ser un cristiano ferviente y vido de verdades no fue en realidad un moralista devoto, a lo Francisco de Sales, ni un anatomista, como Madame de Scudry. La Bruyre se supo un espectador del theatrum mundi por el que desfilan todas las muecas y tonos de voz posibles.

Tantos lectores como enemigos

El mundo barroco, que fue un zarpazo a la credulidad, un volver la espalda a la utopa, una vocacin de vaco, asoma su esencia en Los caracteres. Su autor no esboz un dibujo de trazo inanimado, sino una realidad en constante movimiento sobre la que recae un comentario moral. Con causticidad a veces, con circunspeccin otras. Pero las pginas de esta galera humana tienen una impronta muy cercana a Molire, una cmica acritud que aquilina el perfil de los protagonistas y los envuelve en calzas labradas y capas de seda, actores que toman muy en serio su papel, acostumbrados a los carruajes aparatosos y a unos afeites salidos de los ms refinados ateliers parisinos. Escenas de fondo impresionista, prdigas en caricaturas, capaces de pasar en un destello de lo burlesco a lo trgico. Espritu desmitificador, soliviantador, public sin firmar la primera edicin de Los caracteres en 1688, mas no haba cortesano ni burgus que no supiera que sus pginas correspondan a aquel hombre retirado, que desea vivir en paz con sus amigos y sus libros; que ni busca ni huye del placer, as lo defini el abate DOlivet en su Histoire de lAcadmie Franaise. Seguramente muchos paseantes de las Tulleras, y no menos los que simulaban trabajar en la corte, se vieron sorprendidos en el juego especular que poco a poco fue tramando La Bruyre. Consigui, podra decirse, un laberinto de espejos que reflectan, ms que el fsico, la conciencia. Espejos de los que nos habla Jurgis Baltrusaitis, colocados estratgicamente y de los cuales es imposible zafarse. Supongamos que cada uno de dichos espejos corresponde a un captulo de Los caracteres, Del mrito personal, Del hombre, De la ciudad, De la corte, De las mujeres, Del corazn, De los grandes, De la moda: en alguno de ellos asomar nuestro rostro. Otros son ms circunstanciales, pero no de menor significacin, como Del soberano o la Repblica, apartado sobre el que se ha enfatizado acerca de la presunta sumisin de La Bruyre a la figura de Luis XIV; hueca reflexin si se tiene en cuenta, como se ha dicho, que era moneda obligada a los intelectuales, artistas y escritores que reciban la proteccin del llamado Rey Sol.

Pese a todo, Los caracteres tuvieron tanto xito que ao tras ao, y durante aproximadamente una dcada con adicin de mximas y a partir de 1691 firmados visitaron la imprenta para una nueva impresin. Su editor Michallet debi sentirse satisfecho, pues La Bruyre haba destinado todas las ganancias en dotar a la hija de ste, dote que ascendi a casi 300.000 francos. Walckenaer, en el tude sur La Bruyre citado por Sainte-Beuve, cuenta que el escritor acuda a menudo a la librera del tal Michallet, donde se diverta con las agudezas de la pequea. Un da, se acerc al susodicho editor y le dijo: Quiere imprimir esto? eran Los caracteres. No s si os saldrn las cuentas, pero si as fuere los frutos sern para ma petite amie. Michallet pondra en luz la obra de un escritor al que se miraba de reojo, que haca sentir los zapatos pequeos a quienes deseaban caminar a zancadas. Malezieux le dijo que ganara tantos lectores como enemigos Voil de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup dennemis, y as fue. A su muerte incluso corri el rumor de que haba sido envenenado, y los miembros del Mercure Galant se apresuraron a decir que la causa de su fallecimiento haba sido una oppara cena.

Construir un reloj, escribir un libro

Muy comentado el impresionismo de su escritura, el detallismo que la caracteriza, a momentos digna de un pendulista, La Bruyre tuvo conciencia de ser un escritor y no slo un moralista; escribi para instruir y deleitar, como los clsicos, pero lo hizo desde una perspectiva que hoy llamaramos literaria. Ahora s, Barthes acierta a decir que, desde una nocin nueva entonces, la del hombre de letras, el autor saba que escribir es propiamente un oficio, en su sentido ms estricto, lo cual es un modo a un tiempo de desmoralizarlo y de darle la seriedad de una tcnica. En el captulo De las obras del espritu se lee: Escribir un libro es un oficio, como lo es construir un reloj [3]. Su estructura y estilo nada tienen que ver con la sequedad de las mximas de La Rochefoucauld ni con la desnudez de Vauvenargues, y mucho menos con el irregular y a veces amontonado Boileau. Al contrario, La Bruyre aparece como un trabajador del lenguaje que tiende frmula muy barroca a enmascarar el concepto bajo la percepcin y crear un orden de significados en correspondencia con el lector, lo cual permite situarnos en un punto medio entre el testimonio y el escritor. Hace metfora de lo que podra pensarse como evidente, y para ello recurre al fragmento ms que a la mxima. No es, pues, amigo de la frase lapidaria, de la sentencia, antes prefiere el prrafo largo que le posibilite esgrimir un despliegue, llammoslo literario, que no disminuya la eficacia del discurso. Ello tambin facilita una mayor libertad interpretativa y de paso le deja al lector un espacio ms holgado para ejercitar su imaginacin. Sus fragmentos, ciertamente, son una maquinaria compleja sobre la que no prevalece el estilo, antes bien persigue que cada cuadro se presente como una trama combinatoria de situaciones susceptible de ocultar un final sorpresivo. De ah que La Bruyre procure no pocos estmulos, tanto intelectuales como sensoriales, gracias a lo detallado de sus descripciones y a la pericia mostrada al desgranar las gradaciones de significados de una palabra, de un color, los armnicos de un sonido.

No es raro, teniendo en cuenta estos principios, que La Bruyre reflexionara con insistencia acerca del oficio de escritor: lo revelan sin disimulo su Prefacio y el captulo inaugural De las obras del espritu, en los que se presenta un proyecto de lenguaje, un instrumento verbal lo suficientemente valioso como para reproducir un mundo verosmil y por ello incontenible, dispar, con relieve, sin atenuantes. En dichas pginas preliminares no esconde su disgusto como el dicharachero Diego de Torres Villarroel lo hace en el prembulo de su autobiografa ante los muchos libros aburridos e insulsos que se dan a la imprenta, sin reglas ni estilo, denosta aquellos que estn escritos con precipitacin, usa expresiones como redondear mi estilo, y muestra la coherencia de un planteamiento al expresar su propsito: he pretendido pintar a los hombres en general, as como las razones que justifican el orden de los captulos y la sucesin de las reflexiones que los componen. Su admirador Sainte-Beuve puso de manifiesto este aspecto, asegurando que La Bruyre, assez aisment Montaigne, enriqueci la lengua como pocos, la desbroz y la redujo a la frase puramente francesa. Aprovecha Sainte-Beuve para decir a sus coetneos que tomen como ejemplo el modelo de Los caracteres por amor a la sobriedad y la proportion de la pense au langage, una clave que parece propia de Lampedusa. Tampoco ahorr elogios Saint-Simon, tras la muerte del escritor, a quien consider ilustre por su ingenio, por su estilo, por su temperancia y conociniento de los hombres.

Como es preceptivo, tuvo sus detractores no slo ideolgicos, como los corveaux del Mercure Galant. DOlivet le reprocha una escritura afectada, un abuso de metforas, y a dicho acadmico vino a sumarse Suard, que le reconoci ms imaginacin que gusto. La cita se encuentra en LEsprit des Journaux de 1782 recogida por Sainte-Beuve. Algo similar vemos en los Jugements historiques et littraires sur quelques crivains (1840), donde M. de Feletz acept en La Bruyre un gran dominio de la lengua, a la que, admite, dio prosperidad, no sin remarcar su aficin a alterar y violar sus reglas (en viole les rgles). Pero ms all de los estudiosos, nos importa la opinin de un moralista como Vauvenargues, contenida precisamente en el mismo nmero de LEsprit, fechado en febrero, que prepar un autor cuyo nombre no ha llegado hasta nosotros y el cual asegura que el malogrado Luc de Clapiers, marqus de Vauvenargues, poco amigo de los ilustrados, fue quien ensalz con mayor nfasis el talento y la originalidad de La Bruyre, cosa lgica si tenemos en cuenta que el annimo recopilador de escritos sobre el bibliotecario de Versalles aade, convencido, de que ste tuvo en un mismo ramillete la sabidura y amplitud de espritu propios de Locke, el pensamiento original de Montesquieu, la claridad estilstica de Pascal, mle au got de la prose de Voltaire. Eso es mucho decir, pero toda obra tiene sus panegiristas y sus impugnadores, y con ms razn la que posee una sustancia moral, caso de Los caracteres, que son la expresin de un hombre que no acept el simulacro, que no pudo declararse estoico segn la moda, que vio en la literatura una asimilacin de la inteligencia y la tcnica, una bsqueda de sentido. Quiz por esta causa se crey legitimado para exigir del lenguaje la propiedad de no dejar a oscuras ningn recoveco del espritu. Barthes no puede echarse atrs al reconocer, como lo hace Van Delft, que el de La Bruyre es un libro de saber total, y que para ello, a poco menos de un siglo, se necesitaran los treinta y tres volmenes de la Enciclopedia.(T)

CRONOLOGA DE LA VIDA DE LA BRUYRE

1645: Nace en Pars, donde el 17 de agosto es bautizado en la iglesia de Saint-Christophe-en-Cit. Primognito de Louis, cobrador de rentas de la ciudad, y de Isabelle Hamonyn, hija de un acomodado procurador de Chtelet. D'Olivet, en su Historia de la Academia seal que La Bruyre haba nacido cerca de Dourdan en 1644, un error que mantiene Voltaire en El siglo de Luis XIV al referirse al autor, que al parecer tena en sus antepasados paternos algunos miembros fondateurs de la Ligue.

1650: Fallece su abuelo, Guillaume, en cuya acta de defuncin aparece como de la Brire. Estreno de Andrmeda, de Corneille. Muere Ren Descartes en Estocolmo.

1652: Fallece Georges de La Tour a causa de la peste.

1655: Inicia sus estudios de humanidades. Ms tarde ser alumno de derecho civil en Orleans, y posteriormente de derecho cannico en Pars, cuyo estudio culminar en 1665. Denis Gaultier, Rthorique des dieux, su ms famosa compilacin para lad. Fallecen Pierre Gassendi y Eustache Lesueur.

1660: Charles Le Brun termina algunas de las decoraciones encargadas por Luis XIV que contrajo matrimonio este mismo ao para las Tulleras, el Louvre y Versalles. Nace Andr Campra.

1662: Muere Blaise Pascal. Molire, La escuela de las mujeres. Philippe de Champaigne pinta Ex voto.

1665: La Rochefoucauld imprime sus Mximas. La compaa de Molire representa Alejandro, de Racine. Es el ao de la muerte de Nicolas Poussin.

1666: Muere Louis La Bruyre. Molire, El misntropo.

1667: Corneille, Atila. Racine, Andrmaca.

1668: Nace Franois Couperin.

1670: Bossuet es nombrado preceptor del Delfn; se publican los Pensamientos de Pascal. Lully, sobre el texto de Molire, presenta la comdie-ballet El burgus gentilhombre. Jacques Champion, Les pices de clavecin. Desavenencias crecientes entre Racine y Corneille.

1671: La Bruyre recibe una herencia de su to Jean, fallecido este ao, que reparti entre sus sobrinos. Henry Du Mont escribe sus Motets a cuatro voces.

1673: Adquiere un cargo de Tesorero en la Oficina de Finanzas de Caen, que le procura una renta anual de 2.350 libras. Philippe Quinault, Cadmo y Hermone. Muere Molire.

1674: El 22 de septiembre presta juramento de su cargo en el Tribunal de Cuentas de Run, entidad dependiente de la Oficina de Finanzas de Caen. Regresa a Pars para instalarse con su hermano Louis. Dada la estrechez econmica de ste, Jean le cede unas tierras cerca de Plaiseau, donde la familia pasar los veranos. Boileau, Arte potica.

1675: Luis XIV nombra arquitecto real a Jules Hardouin Mansard. Nicolas Malebranche, La bsqueda de la verdad. Nace Saint-Simon.

1678: Mme. de la Fayette, La princesa de Clves.

1680: La Bruyre conoce a Bossuet. Muere La Rochefoucauld.1682 Pierre Bayle, Pensamientos sobre el cometa. Nicolas de Largillire se establece en Pars, donde retrata a la nobleza y personas relevantes. Su lienzo de La Bruyre es una obra muy lograda. Henry Desmarets presenta en Versalles la tragdie-lyrique Endimin.

1683: Nace Jean-Philippe Rameau. Marc-Antoine Charpentier, Orphe descendant aux enfers.

1684: Gracias a Bossuet, es llamado por el Gran Cond para impartir lecciones de historia, filosofa y geografa a su colrico nieto Luis, duque de Borbn, al que aquejaba la epilepsia: Triste leve dont les inapplications exercent l'opinitret du maitre!. El padre del duque estableci tambin una difcil relacin con La Bruyre. La hija legitimada de Luis XIV y de Mme. de Montespan, que se casar con Luis en 1686, tambin asiste a las clases. Fallece Corneille.

1685: Muere Isabelle Hamonyn. La Bruyre cede otro terreno a su hermano Louis, esta vez en la Vendme. De Machy imprime sus Pices de viole.

1686: Muere en Fontainebleau el prncipe de Cond. La Bruyre dimite como tesorero de la Oficina de Finanzas de Caen al serle otrorgada, tras la muerte de aqul, una pensin de 3.000 libras a cambio de sus servicios como bibliotecario y secretario. El matrimonio entre sus alumnos le exime de las clases. Marin Marais, Pices 1 et 2 violes. Fontenelle, Conversaciones sobre la pluralidad de los mundos.

1687: El librero tienne Michallet obtiene un privilegio real, con una duracin de diez aos, para imprimir Los caracteres. Charles Perrault lee en la Academia El siglo de Luis el Grande, poema que desatar la querella entre Antiguos y Modernos. Fnelon, Tratado de la educacin de las jvenes. Bossuet termina sus Oraciones fnebres, iniciadas en 1656. Muere Lully.

1688: Se editan, sin el nombre del autor, Los caracteres de Teofrasto traducidos del griego, con Los caracteres o las costumbres de este siglo. Este mismo ao se producirn dos reimpresiones de la obra. La Bruyre renuncia a sus derechos en bien de su editor, a fin de contribuir a la dote de su hija, todava adolescente.

1689: Cuarta edicin de Los caracteres, esta vez aumentada y retocada. El xito espolear una nueva edicin al ao siguiente, con 159 observaciones ms. Nacen Montesquieu y Joseph Bodin de Boismortier.

1691: La sexta edicin aparece por primera vez con el nombre de La Bruyre. Aade 74 observaciones. Pierre Mignard pinta La marquesa de Seignelay como Tetis.

1692: Sptima edicin de Los caracteres, a la que agrega 76 fragmentos.

1693: Elegido miembro de la Academia, en plena disputa entre Antiguos y Modernos. Recibe numerosas crticas por la acrimonia del discurso pronunciado el 15 de junio, y al que se tilda de verdadero panfleto, sobre todo por parte de algunos componentes del Mercure Galant, a quienes La Bruyre haba llamado en su Discurso vieux corbeaux [...] oiseaux lugubres, es decir, cuervos viejos, pjaros lgubres de cris continuels. Precisamente esos continuos graznidos hicieron presiones y sembraron toda suerte de intrigas para que el texto no llegara a la imprenta, cosa que finalmente no sucedi. Bossuet, Poltica sacada de la Sagrada Escritura.

1694: Octava edicin de Los caracteres, con 47 observaciones ms y una esmerada revisin; se aade al volumen el Discurso pronunciado en la Academia francesa. Boileau, Stira de las mujeres. Fnelon, Carta a Luis XIV. Primeras controversias sobre el quietismo. El propio Fnelon y Mme. Guyon defienden su doctrina; La Explicacin de las mximas de los santos acerca de la vida interior (1697) del primero, en la lnea de Miguel de Molinos y su Gua espiritual (1675) en Espaa, y de P. M. Petrucci en Italia, autor de La nada de las criaturas y el todo de Dios, recibir la condena de Inocencio XII en 1699.

1695: Muere su hermano Louis, y La Bruyre pasa a ser tutor de sus sobrinos. Empieza a escribir los Dilogos sobre el quietismo. Tambin es el ao de la muerte de La Fontaine, de quien haba aparecido en 1668 la primera coleccin de las Fbulas.

1696: Muere en Versalles el 11 de mayo, vctima de dos ataques de apoplega. Sus enemigos del Mercure Galant atribuyen maliciosamente su muerte a una indigestin. En la corte se suceden los rumores acerca de un posible envenenamiento. Antes de mayo haba revisado, pero no aumentado, la que ser su novena edicin de Los caracteres.

1698: Aparicin de los Dilogos pstumos sobre el quietismo.

1699: ltima edicin la dcima de Los caracteres, que a lo largo de un siglo conocern ms de cuarenta reimpresiones. (T)

Jean de la Bruyre segn un retrato annimo de fines del siglo XVII

Luis III (1668-1710), duque de Borbn y nieto del principe de Cond,segn un grabado contemporneo

Recepcin de un acadmico en el Louvre durante el reinado de Luis XIV, grabado de Pouilly a partir de un cuadro de Lancelet

Portada del Mercure Galant de mayo de 1691, dedicado al Delfn

Los caracteres de Teofrasto editados junto con Los caracteres de La Bruyre, 1750

Charles Perrault, retrato annimo, 1671

Antonio Pignatelli, el papa Inocencio XII (1693-1701), que conden el quietismo

OBRA | UVRE

LOS CARACTERES O LAS COSTUMBRES DE ESTE SIGLO (EXTRACTOS)

FUENTE | SOURCE

(Or) Jean de la BRUYRE, Les Caractres ou les Murs de ce Sicle, Louis VAN DELFT (ed.), Imprimerie Nationale ditions: Pars, 1998.

ENLACES | LIENS

Jean de LA BRUYRE, Les caractres ou Les moeurs de ce sicle prcd de Les caractres de Thophraste, traduits du grec par La Bruyre, Robert GARAPON (ed.), Bordas: Pars, 1990, reproduction de l'dition de Paris.

Jean de LA BRUYRE, Discours de rception l'Acadmie franaise: Portrait du cardinal de Richelieu, prononc le 15 juin 1693, Le Louvre, Paris. Site de l'Acadmie franaise.

La Querelle des Anciens et des Modernes, introduction et textes. Gallica Classique, Bibliothque Nationale de France.

http://www.saltana.org/1/arg/65.html