ll aubien littora - cannes

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1R* Année N° . r i24(i. Siinl Aubin LE NUMÉRO 5 C£NTItoES Vendredi I" Mars 1S01 LE LITTORAL ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse ABONNEMENTS «» moli CaoDM, Alpes-Harltim«i A Buses-Alpes. . Fr. Autres départements * Etranger 4 Union Postait > £*•• Abonnomenti partent Au tet et 1O d« obaqua mou 15 18 25 22 24 40 Fortuné ROBAUDY, Fondateur D< CHEF : H.-G. BON AteUlitrstiM «t ledtatiu : Stac Io«la«, -*, CANNES A.MNO1VQB. i (7 ocl.t 4" # fMff«|. O Annonces légales (9 col., 4»p*J 0*20 Annoncée légales (3* page). O'BO Avin de Décen, do Même et Anoosoet (3"p*ge) ... O 1 0O ChroDiqo* IOOA]« 1 fr. » BcbM S fr. » Remerciement». 1 fr., k UfM Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches sormiB 8ous ce titre, nous trouvoa* dans le Srfcle, le croquis suivant de ootre éniinent député ; nos lecteurs nous sauront,' fré de le faire passer sous leurs jeux. Dans cette mémorable séance de vendredi dernier, où l'incohérence le disputait au ridicule, un seul député a essayé de faire toucher du doigt les énormités que ses collègues allaient voter au petit bonheur Ce député, c'était M. Maurice Rou- vier, qui a dû s'apercevoir que, ce jour-là, il ne faisait pas bon de tenir a la tribune un langage sensé. Et pourtant, seul contre tous où à peu près tous, il a tenu à faire entendre une protestation, qui, pour être iso- lée, D'en était pas moins ardente. En d'autres temps, il a l'oreille de la Chambre, car ses collègues le tiennent pour un îles rares financiers du Parlement et, les dominant de très haut, il traite et élucide avec une magistrale compétence les plus graves problèmes budgétaires, «cel- le è rendre clair ce qui semblait au- paravant obscur. Il a étudié et vérifié toutes les théo- ries, démonté le mécanisme de tous lea systèmes, il est sans rival pour démontrer le fort ou le faible d'une réforme. Ceux qui ont quelques an- nées de Parlement se rappellent son discours sur la rente qui fut un véri- table événement, et, ce jour-là, plus h«ur»ux que vendredi dernier, il sut forcer l'admiration de ses adversaires les plus : rréconciliabl«s. 0:i l'applau- dissait sur tous les bancs, on louait d'une voix unanime 60n intelligence vive, alerte, lumineuse qui comprend tout et fait tout comprendre. M Rouvier est bien certainement une des figures les plus curieuses et les plus originales du monde politique actuel. Sorti des rangs, parti d'un emploi des plus mod 1 stes, il arriva, jeune BDeore, aux plus hautes fonctions. Il administra les finances de l'Elatet pré- sida le Couseil des ministres, aux heures les plus difficiles et les plus troublées. Homme politique, il a du courage, un extraordinaire ressort, un tempé- rament do for et il l'a prouvé vendredi dernier. Impétueux, il déblaie le ter- rain et souvent met en déroute son adversaire par une charge endiablée. Il est électrique, vibrant et parfois nerveux à l'excès : mais sa véhémen- ce oratoire et son animation naturel- le ne l'empêchent pas de se posséder, et sa nervosité l'a toujours merveil leusement servi. M. Maurice Rouvier ne mène plus la vie active d'autrefois il ne se fait plus d'illusion sur la gratitude de ses collègues ; aussi n'aborde-t-il plus que très rarement la tribune, au grand désespoir de ceux qui se rap- pellent les services qu'il a rendus à la République. M. Dïirm.N HOTES DU PAYS-BLBU Jenny Thénard Dès qu'elle paraît sur la scène, public se sent en joie. Les faces jounes on vieilles s'épanouissent ; les prunelles claires o» sombres se dilatent et s'illu- minent: les boucher* édeutéesou semées d'exquises quenottes s'ouvrent, grimace ou sourire... Cependant Mme Thénard s'est instal- lés Regardez-la bien : le front au con- tour précis, s'encadre de noir sombre ; sous l'arcade marquée du sourcil, lcril s'agite ou se fixe narquois, sorte de lu- tin malicieux et bon enfant, taquin mais indulgent Le nez ee bussjue ; et la bou- che, oh I la bouche ! elleest prodigieuse d'expressions diverses : d'abora, elle se fait agressive, presque rageuse ; puis ironique, gouailleusR, elle jette la Toix arec une énergie de bataille, lâche de» intonations comme des coups de fouet. Mais toujours une ombre de pitié ou de pardon vient acheter l'attaque, effacer l'orage P»r dessus tout cela il y a le geste. Le geste est le grand secret de Mme Thénard. Si elle nous amuse tant, c'est «.ne. eD fouaillant bravement DOS travers elle nous en joue la comédie, la parodie, la blague, la singerie. Mme Thénard est tour à tour, et au même moment, comédienne amusante ou émouvant», moralisle exact et im- pitoyable, poète charmant et tendre. Elle est issue d'une famille d'artistes, des plus connues. En remontant de gé- nération en génération, on retrouve sou nom, déjà célèbre, à plus d'un siè- cle en arricro C'est, je crois, la lignée la plus ancienne dans les annales de notre Ihéitre où les traditions se con- servent fidèlement. La bisaïeul» de Mmo Théuard a passéIW années à la Comédie Française, sa grand-mère 54 ans, et elle mène y est demeurée 11 ans, durant une des périodes les plus brillantes de la maison. Jenny Thénard ne débuta point dans la vie a artiste par le théâtre. Elle ma- nia d'abord le pinceau avec honneur. Plusieurs fois ses toiles et son nom fu- rent remarqués au Salon. Mais la Co- médie Française exerçait sur elle une attraction irrésistible La mémoire de ses aïeules persistait en elle. Tout spé- cialement elle professait un cilte pour sa bisaïeule dont la beauté fière, éner- gique et pourtant bien féminine, revi- vait sous sos yeux tracée par le grand David. On lui contait la passion sincère le respect profond que les grands ac- teurs amis de sa famille avaient éprou- vés et gardés pour leur art. Je ne sais rien de plus touchant et de mieux fait pour éruouvoir le coeur el frapper l'es- prit d'une jeun» artistequo ce souvenir: Louise Perrine Thénard,devenue av»u- gle avec l'âge, se résignait, n'ayant qu'un regret, celui do ne plus vivre par •t pour le théâtre. En manière de con- solation elle se récit lit à elle-même les tirades classiques, ses succès de naguè- re : et souvent elle faisait donner la réplique par sou perroquet, le seul ami qui lui restât. Décidée par l'appel pressant do ce» souvenirs illustres, Jenny Thénard de- vint l'élève de Got et de Plessis. Puis, toute jeune, cils entra, à son tour, chez Molière. Ses rôl- s de débuts furent pris duus Tartuffe et Androniaque, erj 1K74. Il est remarquable qu'à cette époque on imposait aux artislos de jouer des rôles dans les genres los plus divers, (in n'admettait g«ère alors la spécialisation absolue, et snrtout on voulait — avec raison — que l'artiste pliât ses moyens et sa personnalité pour les adapter au personnage. A ces piloris l'intelligeice s'aflinait, s'enrichissait d'une psycho- logie dramatique.gagnait cette justesse, cette sm-elé rt cette pénétration que nous admirons encore. Des lors l'activité de Mme Thénard participa de celle de toute la Comédie. Successivement elle joua, créations ou reprises, les premiers rôles dans : Les Femmes savantes, liuy-lîlas, le Villa- ge, l'Ami Friiz, l'Iiirangh-e, les Plai- deurs, le Fils naturel, Mercadet, le duc Job, Volte-face, les Ilantzau, ot tout le répertoire classique. Aux côtés deSanrn r.ernlmrdl commençant à rem- porter dans l'kidre un succès qui no s'est jamais démenti, Mme Thénard fut •ne OEnone applaudie pendant plus de IN) rep'ésentalions. La même année •11* reprit avec un très vil succès le rôle de Sabine, d'Horace. Elle aimait avec passion tout le théâtre, ut surtout son théâtre. Elle y avait acquis uu nom di- gne d* figurer à côté de ceux de ses aïeules. Mais elle ne continua pis dans cette voie. Ni intrigante, ni audacieuse, olle tenait à conserver la naturelle indépen- dance de soi caractère. Très bonne, mais aussi très ferme elle se refusait aux concessions irritantes qui coûtaient beaucoup é sa nature intègre d'artiste sincère. l'ne direction convr"?, tout indiquée séduisit son intelligence. Ayant été de cette génération a artistes où l'on tra- vaillait son théâtre et su littérature, où l'on créait vraiment l'interprétation des rôles ; n'ayant fait qu'augmenter une sure et brillante instruction, elle son- gea au inélierdes lettres.L'indépendan- ce et la droiture de son jugement furent ! ses premières qualités. hlle y joignit une verve endiabléo, inépuisable, un esprit mordant, ua sens très vif du co- mique et «°u grotesque. Dans su court» existence, déjà si remplie, elle» avait sn tout observer, gens et choses. Les dé- formations et les travers du corps ot do l'esprit humains, elle s'était plue à les relever avec une subtile malice fé- minine, one ironie amusée de caricatu- riste Au reste, elle n'en appréciait que mieux les boutés, les sosrtrancss et les dévouements. La tendresse et la pi- tié aiment à se cacher sous le masque de l'ironie. Mme Thénard collabora *aGil-Blas,k la Reeue des jeunes /Mes. où parurent d'elle des Récits humoristiques, les plus vivants qui soient, et une série de Portraits fort remarqués. Son oeuvre littéraire est importante. L'n ÏÀvre de la Parole contient les enseignements que Ini dicta son expé- rience. Les Souvenirs de ma jeunesse sont contés avec celte verve bi»u per- sonnelle quisat faire fleurir le rire au milieu de l'émotion, L'éditesr Michaux a réuni dins un volume un grand nombre do Monolo- gues do Mme Thénard. On suit les qua- lités rares de l'auteur daas ce genre. Les succès d'humour et de bonne hu- meur ne lui ont jamais été marchandés. Ils sont innombrables ceux qui lui doi- vent une heure de franche gaît*\ de ce plaisir divin qii «est le propre de l'homme ». Ces monologues. M 1 "" Thénard les dit généralement après ses conférences. On connaît bien d'elle cinq cents cause- ries différentes. Partout, en France, en Angleterre, en Italie, en Hollande, en Belgique, la vaillante conférencière a f iublio les mérites de nos lettres. Elle e fait saus trêve, avec son entrain cou- tumier d'improvisateur, et sa critique adroite el renseignée fanfreluchéo d es- prit Souvent anssi. modestement disai- mulés dans sa conférence ou parmi d'autres citations, elle nous a fait ap- plaudir des poèmes d'auteur anonyme. Nous en avons ainsi entendu do très délicats, de vruimeit émus où se re connaît bien sa marque. Ollendorfl publie, en ce moment-mé- mo, uu recueil de croquis fort curieux, enlevés d'une plume adroit», acérée. Le titre suffît à préciser le caractère de l'oeuvre. Cela s'appelle : .Vos Ri- dii'ulrs Le théâtre qui avait valu à l'artiste ses premiers succès devait tenter l'é- crivain, toile ;i signé, avec Mlle Jane Ferrier, le Lézard et l'as de Politique Récemment, le » Théâtre d'ombres > au Palais de la Femme a donné plu» de cent fois ses récitatifs. Au mémo Palais on a applaudi une merveilleuse reconslitutiou historique : M^arie-An- toinette, qui eut l'honneur d'être jo»ée à Londres devant la reine, par les prin- cesses de la cour Enfin nous lirons bientôt un nouveau volume de souvenirs : Lfi Vied'une Artiste, quelques récits vécus qui se- ront des plus intéressants puisque l'au- teur a bien et beaucoup connu la vie d'aujourd'hui et ses personnages, et qu'elle a figuré ello-tnènio sur la scène de l'actua ité. Ils seront amusants par retour que l'écrivain et la femme d'es- prit sauront leur donner. Conférences, monologues, théâtre, chroniques, ou souvenirs, toute l'u-u- vredeM" Thénird semble être une galerie de tableaui demu.'urs, de por- traits, do caracières d'un Labruyère co- médien et comique, dont la verve n'eût pas connu l'étroite limite du goût com- passé. En effet, voici le dénié de «os sottises, de nos snobismes, de nos men- songes Tout et tous y passent: les jeunes avec leur jargon barbaresque et d'emprunt ; leur froideur d'àme cher- chée, leur égoismeamoureusement cul- tivé, rehaussé du dédain des autres et des vieux ; les mondains avec leur pré- tention et leur fasx-col, les moudaiues, oiseaux emplissant les heures du soin de leur plumage, les uns et les autres son- nant creux et faux so»s les doigts du psychologue ; les modérantes éche- veïés à la poursuite du Douveau, dura- re et refaisant du vieux par ignorance ; les arrivistes dont la volonté est un bou- ton électrique et tout l'organisme une sorte de machine obéissante l'âme, le coeur et l'esprit jugés inutiles ou nuisi- bles en étant proscrit ; les politicards. BTnthèse de tous les ridicules d'autrui plus quelques autres ; les bourgeois timorés, congelés dans leur routine ; ronds-de-cuir insolents, inutiles, pares- seux et plaisantins au gros sel ; et les cabotins, et les Perrin Dandin moder- nes, el Chivaroche, el le père Grandet, et monsieur Poirier,ot d'autres, et tous, et encore Puis la statire change d'allnre. Ver- tement, voici la monographie d'une im- bécilité, d'une exagératiou, d'un ridi- cule : la bicyclette, lautomobile , le voyage à Bayreuth ou eu Italie.les bals, le jour des belles madames, I exhibition au bois, le hautde forme et J'Ibsénisme, les guèlres et l'Académie... D'un çsste comique par sa hardiesse même, Mme Thénard a vile déchiré l'uniforme, l'ha- bit, le masque, et mis à nu tous les cô- tés grotesques, absurdes, mesquins ou veules Et cotte psychologie imperti- nente, d'un Asmodée qui se ferait bouf- fon pour se faire admettre, nous l'ad- mettons, en effet, parce qu'elle est vraie d'abord, et aussi parce qu'elle n'exclut es rien l'appréciation du bon et du jus- te. 1011e est au contraire dictée par l'in- dignation d'une âme honnête, d'un ccur très tendre et pour rela un peu suscep- tible, et d'un esprit très droit et très sain... On aime le rire en France, mai» on ne l'aime ni vain, ni méchant. Et la mo- qnprie si mordante et si drôle d» Mme Thénard épanouit la rate, sans doute, mais elle satisfait la raisoi aussi. Elle attaque les sots, et ceux qui par leur faute s'exposent au ridicule ; elle épar- gna les vainc»» ot les malheureux. Cette ironiste est bonne, cette amuseuse est attristée du mat et des misère» de la pitoyable humanité. C'est par souci de vérité et de justice qu'elle accable, d'une si belle ardeur, toutes «os hypo- crisies. Son idéal est très haut et très ferme, et comme il se heurte sans cesse à des réalités discordantes, il emprunts, pour crier sa souffrance ou sa colère, la voix d'uno âpre satire. Mais Mmo Thénard a trop d'esprit pour n'avoir pas beaucoup de eu'ur. Elle s'est tou- jours souvenu que rien n'est meilleur aux âmes que le rire moqueur du bon sens français, lorsque tout à coup s'y mêle une larm» sincère. HKNRI VERNF. CONSEIL MUNICIPAL Srance du 26' Ftvrier 1901 Présidence de ii. A. CAPRON, premier Adjoint Suite Nomination directeurs de la Caisse d'Epargne. M. I»imherl, rapporteur dit quo les pouvoirs do cinq directeur» de la Caisse d'Epargne étant expirés, il propose au Conseil do rééliro les cinq directeurs sortants qui sont : MM Bethoux Henri, Coguet Antoino, Leueuf Jean, lirémond Paul et Verne François. Adopté. Demande de secours présentée par la veuve d'un employé d'octroi. M. Oinird ilit que le Conseil est saisi d'une demande de secours de la part de Madame Gavasse, veuve du regretté contrôleur d'octroi, enlevé à sa famille après une courte maladie. L'honorable rapporteur fait l'éloge de ce dévoué fonctionnaire et en raison des services qu'il rendait i la commune propose qu'il soit alloué à sa veuve, a titre de secours, une somme de trois cents francs. A 1 uuJ Qimité, le conseil adopte les conclusions du rapport d* M. Oirard. Subvention au Comité des Fet et. Monsieur Isnard, rapporteur, dit qu'une somme de vingt mille francs est inscrite au budget pour la subvention théàtraJe et une antre de quatre mille francs pour subvention à l'Exposition générale Agricole et Horticole. Ces deux allocations étant sans ob- jet, puisqu'aucune entreprise théâtrale n'a eu lieu et que d'autre part, à cause du Comice régional agricole de Nice l'exposition horticole est renvoyée à l'année prochaine, il convient de faire tomber ces 24 000 fr. à titre de provi- sion, à l'article du budget relatif aux fêtes de saison. Adopté. Conférences littéraires. M. Marlichon, rapporteur, demande le vote d'un crédit de 180 fr. affecté aux allocations accordées aux orateurs des conférence littéraires qui ont lieu à l'Hôtel de Ville. Adopté. Mémoire des travaux it founitunt faites pur M. Repetto. M. Sue, en l'absence de M. Jeancard, rapporteur, demande au Conseil de vo- ter au profit de M. Repetto, mécanicien, une somme de 807 fr. 24, pour fourni- ture» faites à la commune, par ce der- nier. Adopté. Solde des travaux de maçonnerie exé- cutés en 1899, par M Giraud, par suite de nouvelle adjudication. M. (liraud a fait pour le compte de la municipalité une sério de travaux d'en- trelien pour lesquels il est dû encore une somme de iO. 181 fr. L'honorable M. Warnery, rappor- teur, conclut à cequ'il plaise au Con- seil d'autoriser lo receveur municipal à payer cette somme à M. Giraud. Adopté. Projet d'éclairage du chemin vicinal, annrie du chemin de Pierre-Longue, r.° 19. Renvoyé pour plus ample informé à une prochaine séance. Entretien des appareils et des lignes téléphoniques et Fourniture de ma- tériel pour les tapeurs pompiers. Sur le rapport de M. Hourlier, le con- seil autorise le paiement dune somme do l .620 fr. ~T) centimes dûs pour les deux articles sus mentionnés. Fournitures faites par ¥"' V Breille. Il est dû à Mme Vve Breille. pour l OL ' S fr. 49 cent, de fournitures faites à la ville. M. Sue, rapporteur, demande au Con- seil d'approuver le paiement de coite somme. Approuvé. Affaire Ghiraldi, entrepreneur do l'Hô- tel des Postes. M. Kinosy, rapporteur, donne con- naissance du rapport suivant : Monsieur le Maire, Messieurs, A la date du 28 mai 1807. Monsieur dhiraldi, entrepreneur de l'Hôtel des Postes, actionnait la Ville do Cannes devant le Conseil do Préfecture des Alpes-Maritimes pour que le dit Con- seil prononçât la résiliation de son marché et condamnât la ville au paye- ment delà somme de -Ti.OOO fr. à titre

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1R* Année N° .ri24(i. Siinl Aubin LE NUMÉRO 5 C£NTItoES Vendredi I" Mars 1S01

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse

ABONNEMENTS « » moliCaoDM, Alpes-Harltim«i A Buses-Alpes. . Fr.Autres départements *Etranger 4 Union Postait >£*•• Abonnomenti partent Au tet et 1O d« obaqua mou

151825

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Fortuné ROBAUDY, FondateurD< CHEF : H.-G. BON

AteUlitrstiM «t ledtatiu : Stac Io«la«, • -*, CANNES

A.MNO1VQB.

i (7 ocl.t 4"# fMff«|. OAnnonces légales (9 col., 4»p*J 0 * 2 0Annoncée légales ( 3 * page). O ' B O

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Anoosoet (3" p*ge) . . . O1 0OChroDiqo* IOOA]« 1 fr. »BcbM S fr. »

Remerciement». 1 fr., k UfM

Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches

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8ous ce titre, nous trouvoa* dans le Srfcle,le croquis suivant de ootre éniinent député ;nos lecteurs nous sauront,' fré de le fairepasser sous leurs jeux.

Dans cette mémorable séance devendredi dernier, où l'incohérence ledisputait au ridicule, un seul députéa essayé de faire toucher du doigt lesénormités que ses collègues allaientvoter au petit bonheur

Ce député, c'était M. Maurice Rou-vier, qui a dû s'apercevoir que, cejour-là, il ne faisait pas bon de tenira la tribune un langage sensé. Etpourtant, seul contre tous où à peuprès tous, il a tenu à faire entendreune protestation, qui, pour être iso-lée, D'en était pas moins ardente.

En d'autres temps, il a l'oreillede la Chambre, car ses collègues letiennent pour un îles rares financiersdu Parlement et, les dominant detrès haut, il traite et élucide avecune magistrale compétence les plusgraves problèmes budgétaires, «cel-le è rendre clair ce qui semblait au-paravant obscur.

Il a étudié et vérifié toutes les théo-ries, démonté le mécanisme de touslea systèmes, il est sans rival pourdémontrer le fort ou le faible d'uneréforme. Ceux qui ont quelques an-nées de Parlement se rappellent sondiscours sur la rente qui fut un véri-table événement, et, ce jour-là, plush«ur»ux que vendredi dernier, il sutforcer l'admiration de ses adversairesles plus:rréconciliabl«s. 0:i l'applau-dissait sur tous les bancs, on louaitd'une voix unanime 60n intelligencevive, alerte, lumineuse qui comprendtout et fait tout comprendre.

M Rouvier est bien certainementune des figures les plus curieuses etles plus originales du monde politiqueactuel.

Sorti des rangs, parti d'un emploides plus mod1 stes, il arriva, jeuneBDeore, aux plus hautes fonctions. Iladministra les finances de l'Elatet pré-sida le Couseil des ministres, auxheures les plus difficiles et les plustroublées.

Homme politique, il a du courage,un extraordinaire ressort, un tempé-rament do for et il l'a prouvé vendredidernier. Impétueux, il déblaie le ter-rain et souvent met en déroute sonadversaire par une charge endiablée.Il est électrique, vibrant et parfoisnerveux à l'excès : mais sa véhémen-ce oratoire et son animation naturel-le ne l'empêchent pas de se posséder,et sa nervosité l'a toujours merveilleusement servi.

M. Maurice Rouvier ne mène plusla vie active d'autrefois il ne se faitplus d'illusion sur la gratitude de sescollègues ; aussi n'aborde-t-il plusque très rarement la tribune, augrand désespoir de ceux qui se rap-pellent les services qu'il a rendus à laRépublique.

M. Dïirm.N

HOTES DU PAYS-BLBU

Jenny ThénardDès qu'elle paraît sur la scène, 1»

public se sent en joie. Les faces jouneson vieilles s'épanouissent ; les prunellesclaires o» sombres se dilatent et s'illu-minent: les boucher* édeutéesou seméesd'exquises quenottes s'ouvrent, grimaceou sourire...

Cependant Mme Thénard s'est instal-lés

Regardez-la bien : le front au con-tour précis, s'encadre de noir sombre ;sous l'arcade marquée du sourcil, lcrils'agite ou se fixe narquois, sorte de lu-tin malicieux et bon enfant, taquin maisindulgent Le nez ee bussjue ; et la bou-che, oh I la bouche ! elleest prodigieused'expressions diverses : d'abora, ellese fait agressive, presque rageuse ; puisironique, gouailleusR, elle jette la Toixarec une énergie de bataille, lâche de»intonations comme des coups de fouet.Mais toujours une ombre de pitié ou depardon vient acheter l'attaque, effacerl'orage P»r dessus tout cela il y a legeste. Le geste est le grand secret deMme Thénard. Si elle nous amuse tant,c'est «.ne. eD fouaillant bravement DOStravers elle nous en joue la comédie,la parodie, la blague, la singerie.

Mme Thénard est tour à tour, et aumême moment, comédienne amusanteou émouvant», moralisle exact et im-pitoyable, poète charmant et tendre.

Elle est issue d'une famille d'artistes,des plus connues. En remontant de gé-nération en génération, on retrouvesou nom, déjà célèbre, à plus d'un siè-cle en arricro C'est, je crois, la lignéela plus ancienne dans les annales denotre Ihéitre où les traditions se con-servent fidèlement. La bisaïeul» deMmo Théuard a passéIW années à laComédie Française, sa grand-mère 54ans, et elle mène y est demeurée 11ans, durant une des périodes les plusbrillantes de la maison.

Jenny Thénard ne débuta point dansla vie a artiste par le théâtre. Elle ma-nia d'abord le pinceau avec honneur.Plusieurs fois ses toiles et son nom fu-rent remarqués au Salon. Mais la Co-médie Française exerçait sur elle uneattraction irrésistible La mémoire deses aïeules persistait en elle. Tout spé-cialement elle professait un cilte poursa bisaïeule dont la beauté fière, éner-gique et pourtant bien féminine, revi-vait sous sos yeux tracée par le grandDavid. On lui contait la passion sincèrele respect profond que les grands ac-teurs amis de sa famille avaient éprou-vés et gardés pour leur art. Je ne saisrien de plus touchant et de mieux faitpour éruouvoir le cœur el frapper l'es-prit d'une jeun» artistequo ce souvenir:Louise Perrine Thénard,devenue av»u-gle avec l'âge, se résignait, n'ayantqu'un regret, celui do ne plus vivre par•t pour le théâtre. En manière de con-solation elle se récit lit à elle-même lestirades classiques, ses succès de naguè-re : et souvent elle faisait donner laréplique par sou perroquet, le seul amiqui lui restât.

Décidée par l'appel pressant do ce»souvenirs illustres, Jenny Thénard de-vint l'élève de Got et de Plessis. Puis,toute jeune, cils entra, à son tour, chezMolière. Ses rôl- s de débuts furent prisduus Tartuffe et Androniaque, erj 1K74.Il est remarquable qu'à cette époque onimposait aux artislos de jouer des rôlesdans les genres los plus divers, (inn'admettait g«ère alors la spécialisationabsolue, et snrtout on voulait — avecraison — que l'artiste pliât ses moyenset sa personnalité pour les adapter aupersonnage. A ces piloris l'intelligeices'aflinait, s'enrichissait d'une psycho-logie dramatique.gagnait cette justesse,cette sm-elé rt cette pénétration quenous admirons encore.

Des lors l'activité de Mme Thénardparticipa de celle de toute la Comédie.Successivement elle joua, créations oureprises, les premiers rôles dans : LesFemmes savantes, liuy-lîlas, le Villa-ge, l'Ami Friiz, l'Iiirangh-e, les Plai-deurs, le Fils naturel, Mercadet, leduc Job, Volte-face, les Ilantzau, ottout le répertoire classique. Aux côtésdeSanrn r.ernlmrdl commençant à rem-porter dans l'kidre un succès qui nos'est jamais démenti, Mme Thénard fut

•ne Œnone applaudie pendant plus deIN) rep'ésentalions. La même année•11* reprit avec un très vil succès le rôlede Sabine, d'Horace. Elle aimait avecpassion tout le théâtre, ut surtout sonthéâtre. Elle y avait acquis uu nom di-gne d* figurer à côté de ceux de sesaïeules.

Mais elle ne continua pis dans cettevoie. Ni intrigante, ni audacieuse, olletenait à conserver la naturelle indépen-dance de soi caractère. Très bonne,mais aussi très ferme elle se refusaitaux concessions irritantes qui coûtaientbeaucoup é sa nature intègre d'artistesincère.

l'ne direction convr"?, tout indiquéeséduisit son intelligence. Ayant été decette génération a artistes où l'on tra-vaillait son théâtre et su littérature, oùl'on créait vraiment l'interprétation desrôles ; n'ayant fait qu'augmenter unesure et brillante instruction, elle son-gea au inélierdes lettres.L'indépendan-ce et la droiture de son jugement furent !ses premières qualités. hlle y joignitune verve endiabléo, inépuisable, unesprit mordant, ua sens très vif du co-mique et «°u grotesque. Dans su court»existence, déjà si remplie, elle» avait sntout observer, gens et choses. Les dé-formations et les travers du corps otdo l'esprit humains, elle s'était plue àles relever avec une subtile malice fé-minine, one ironie amusée de caricatu-riste Au reste, elle n'en appréciait quemieux les boutés, les sosrtrancss etles dévouements. La tendresse et la pi-tié aiment à se cacher sous le masquede l'ironie.

Mme Thénard collabora *aGil-Blas,kla Reeue des jeunes /Mes. où parurentd'elle des Récits humoristiques, lesplus vivants qui soient, et une série dePortraits fort remarqués.

Son œuvre littéraire est importante.L'n ÏÀvre de la Parole contient lesenseignements que Ini dicta son expé-rience. Les Souvenirs de ma jeunessesont contés avec celte verve bi»u per-sonnelle quisat faire fleurir le rireau milieu de l'émotion,

L'éditesr Michaux a réuni dins unvolume un grand nombre do Monolo-gues do Mme Thénard. On suit les qua-lités rares de l'auteur daas ce genre.Les succès d'humour et de bonne hu-meur ne lui ont jamais été marchandés.Ils sont innombrables ceux qui lui doi-vent une heure de franche gaît*\ de ceplaisir divin qii «est le propre del'homme ».

Ces monologues. M1"" Thénard les ditgénéralement après ses conférences.On connaît bien d'elle cinq cents cause-ries différentes. Partout, en France, enAngleterre, en Italie, en Hollande, enBelgique, la vaillante conférencière a

fiublio les mérites de nos lettres. Ellee fait saus trêve, avec son entrain cou-

tumier d'improvisateur, et sa critiqueadroite el renseignée fanfreluchéo d es-prit Souvent anssi. modestement disai-mulés dans sa conférence ou parmid'autres citations, elle nous a fait ap-plaudir des poèmes d'auteur anonyme.Nous en avons ainsi entendu do trèsdélicats, de vruimeit émus où se reconnaît bien sa marque.

Ollendorfl publie, en ce moment-mé-mo, uu recueil de croquis fort curieux,enlevés d'une plume adroit», acérée.Le titre suffît à préciser le caractèrede l'œuvre. Cela s'appelle : .Vos Ri-dii'ulrs

Le théâtre qui avait valu à l'artisteses premiers succès devait tenter l'é-crivain, toile ;i signé, avec Mlle JaneFerrier, le Lézard et l'as de PolitiqueRécemment, le » Théâtre d'ombres >au Palais de la Femme a donné plu»de cent fois ses récitatifs. Au mémoPalais on a applaudi une merveilleusereconslitutiou historique : M^arie-An-toinette, qui eut l'honneur d'être jo»éeà Londres devant la reine, par les prin-cesses de la cour

Enfin nous lirons bientôt un nouveauvolume de souvenirs : Lfi Vied'uneArtiste, quelques récits vécus qui se-ront des plus intéressants puisque l'au-teur a bien et beaucoup connu la vied'aujourd'hui et ses personnages, etqu'elle a figuré ello-tnènio sur la scènede l'actua ité. Ils seront amusants parretour que l'écrivain et la femme d'es-prit sauront leur donner.

Conférences, monologues, théâtre,chroniques, ou souvenirs, toute l'u-u-vredeM" Thénird semble être unegalerie de tableaui demu.'urs, de por-traits, do caracières d'un Labruyère co-

médien et comique, dont la verve n'eûtpas connu l'étroite limite du goût com-passé. En effet, voici le dénié de «ossottises, de nos snobismes, de nos men-songes Tout et tous y passent: lesjeunes avec leur jargon barbaresque etd'emprunt ; leur froideur d'àme cher-chée, leur égoismeamoureusement cul-tivé, rehaussé du dédain des autres etdes vieux ; les mondains avec leur pré-tention et leur fasx-col, les moudaiues,oiseaux emplissant les heures du soin deleur plumage, les uns et les autres son-nant creux et faux so»s les doigts dupsychologue ; les modérantes éche-veïés à la poursuite du Douveau, dura-re et refaisant du vieux par ignorance ;les arrivistes dont la volonté est un bou-ton électrique et tout l'organisme unesorte de machine obéissante — l'âme, lecoeur et l'esprit jugés inutiles ou nuisi-bles en étant proscrit ; les politicards.BTnthèse de tous les ridicules d'autruiplus quelques autres ; les bourgeoistimorés, congelés dans leur routine ;ronds-de-cuir insolents, inutiles, pares-seux et plaisantins au gros sel ; et lescabotins, et les Perrin Dandin moder-nes, el Chivaroche, el le père Grandet,et monsieur Poirier,ot d'autres, et tous,et encore

Puis la statire change d'allnre. Ver-tement, voici la monographie d'une im-bécilité, d'une exagératiou, d'un ridi-cule : la bicyclette, lautomobile , levoyage à Bayreuth ou eu Italie.les bals,le jour des belles madames, I exhibitionau bois, le hautde forme et J'Ibsénisme,les guèlres et l'Académie... D'un çsstecomique par sa hardiesse même, MmeThénard a vile déchiré l'uniforme, l'ha-bit, le masque, et mis à nu tous les cô-tés grotesques, absurdes, mesquins ouveules Et cotte psychologie imperti-nente, d'un Asmodée qui se ferait bouf-fon pour se faire admettre, nous l'ad-mettons, en effet, parce qu'elle est vraied'abord, et aussi parce qu'elle n'exclutes rien l'appréciation du bon et du jus-te. 1011e est au contraire dictée par l'in-dignation d'une âme honnête, d'un ccurtrès tendre et pour rela un peu suscep-tible, et d'un esprit très droit et trèssain...

On aime le rire en France, mai» onne l'aime ni vain, ni méchant. Et la mo-qnprie si mordante et si drôle d» MmeThénard épanouit la rate, sans doute,mais elle satisfait la raisoi aussi. Elleattaque les sots, et ceux qui par leurfaute s'exposent au ridicule ; elle épar-gna les vainc»» ot les malheureux.Cette ironiste est bonne, cette amuseuseest attristée du mat et des misère» dela pitoyable humanité. C'est par soucide vérité et de justice qu'elle accable,d'une si belle ardeur, toutes «os hypo-crisies. Son idéal est très haut et trèsferme, et comme il se heurte sans cesseà des réalités discordantes, il emprunts,pour crier sa souffrance ou sa colère,la voix d'uno âpre satire. Mais MmoThénard a trop d'esprit pour n'avoirpas beaucoup de eu'ur. Elle s'est tou-jours souvenu que rien n'est meilleuraux âmes que le rire moqueur du bonsens français, lorsque tout à coup s'ymêle une larm» sincère.

HKNRI VERNF.

CONSEIL MUNICIPALSrance du 26' Ftvrier 1901

Présidence de ii. A. CAPRON, premier Adjoint

— Suite —

Nomination dà directeurs de la Caissed'Epargne.M. I»imherl, rapporteur dit quo les

pouvoirs do cinq directeur» de la Caissed'Epargne étant expirés, il propose auConseil do rééliro les cinq directeurssortants qui sont : MM Bethoux Henri,Coguet Antoino, Leueuf Jean, lirémondPaul et Verne François.

Adopté.Demande de secours présentée par la

veuve d'un employé d'octroi.M. Oinird ilit que le Conseil est saisi

d'une demande de secours de la partde Madame Gavasse, veuve du regrettécontrôleur d'octroi, enlevé à sa familleaprès une courte maladie.

L'honorable rapporteur fait l'éloge de

ce dévoué fonctionnaire et en raisondes services qu'il rendait i la communepropose qu'il soit alloué à sa veuve, atitre de secours, une somme de troiscents francs.

A 1 uuJ Qimité, le conseil adopte lesconclusions du rapport d* M. Oirard.

Subvention au Comité des F et et.Monsieur Isnard, rapporteur, dit

qu'une somme de vingt mille francs estinscrite au budget pour la subventionthéàtraJe et une antre de quatre millefrancs pour subvention à l'Expositiongénérale Agricole et Horticole.

Ces deux allocations étant sans ob-jet, puisqu'aucune entreprise théâtralen'a eu lieu et que d'autre part, à causedu Comice régional agricole de Nicel'exposition horticole est renvoyée àl'année prochaine, il convient de fairetomber ces 24 000 fr. à titre de provi-sion, à l'article du budget relatif auxfêtes de saison.

Adopté.

Conférences littéraires.M. Marlichon, rapporteur, demande

le vote d'un crédit de 180 fr. affecté auxallocations accordées aux orateurs desconférence littéraires qui ont lieu àl'Hôtel de Ville.

Adopté.Mémoire des travaux it founitunt

faites pur M. Repetto.M. Sue, en l'absence de M. Jeancard,

rapporteur, demande au Conseil de vo-ter au profit de M. Repetto, mécanicien,une somme de 807 fr. 24, pour fourni-ture» faites à la commune, par ce der-nier.

Adopté.Solde des travaux de maçonnerie exé-

cutés en 1899, par M Giraud, parsuite de nouvelle adjudication.M. (liraud a fait pour le compte de la

municipalité une sério de travaux d'en-trelien pour lesquels il est dû encoreune somme de iO. 181 fr.

L'honorable M. Warnery, rappor-teur, conclut à ce qu'il plaise au Con-seil d'autoriser lo receveur municipal àpayer cette somme à M. Giraud.

Adopté.Projet d'éclairage du chemin vicinal,

annrie du chemin de Pierre-Longue,r.° 19.Renvoyé pour plus ample informé à

une prochaine séance.Entretien des appareils et des lignes

téléphoniques et Fourniture de ma-tériel pour les tapeurs pompiers.Sur le rapport de M. Hourlier, le con-

seil autorise le paiement dune sommedo l .620 fr. ~T) centimes dûs pour lesdeux articles sus mentionnés.

Fournitures faites par ¥"' V Breille.Il est dû à Mme Vve Breille. pour

l OL'S fr. 49 cent, de fournitures faites àla ville.

M. Sue, rapporteur, demande au Con-seil d'approuver le paiement de coitesomme.

Approuvé.

Affaire Ghiraldi, entrepreneur do l'Hô-tel des Postes.M. Kinosy, rapporteur, donne con-

naissance du rapport suivant :Monsieur le Maire,Messieurs,

A la date du 28 mai 1807. Monsieurdhiraldi, entrepreneur de l'Hôtel desPostes, actionnait la Ville do Cannesdevant le Conseil do Préfecture desAlpes-Maritimes pour que le dit Con-seil prononçât la résiliation de sonmarché et condamnât la ville au paye-ment delà somme de -Ti.OOO fr. à titre