libertat la revista n°3

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1 an DE LIBERTAT Reaccionaris contra l’òC ENCONTRES DE LA JOVENTUT ELECTIONs CANTONALES

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La Revista est la revue officielle de LIBERTAT et se positionne comme une alternative à la presse officielle, auto-censurée et soumise à la publicité. Chacun d’entre vous peut contribuer à l’améliorer en nous envoyant les témoignages de vos expériences ou de vos réflexions politiques.

TRANSCRIPT

  • 11 an DE LIBERTAT

    Reaccionaris cont

    ra lC

    ENCONTRES DE LA JO

    VENTUTELECTIONs

    CANTONALES

  • EditJE MABONNEABONNEMENT DUN AN (6 numros) : 25 ou plus (frais de port compris) Chque lordre de : Los amics de Libertat

    A envoyer : LIBERTAT - Tour du Bourreau, 2 rue de la Fon-taine, 64000 Pau (Occitnia)

    NOVeme/DECEME 2010

    VLI ESTRE ADERENT DE LIBERTAT / je veux devenir adhrentVous voulez militer Libertat ou par-ticiper financer le mouvement :

    Vous pouvez nous contacter par mail : [email protected]

    Ou envoyer un chque de soutien : Los amics de Libertat,LIBERTAT - Tour du Bourreau,2 rue de la Fontaine, 64000 Pau (Occitnia)

    LIBERTAT la Revista, n3, noveme/deceme de 2010 / bimestriel.Fronton deu Hedas, 2 csta de la Hont/ 2 rue de la Fontaine, 64000 PAU. ISSN : 2109-4845 . Depaus legau/Dpot lgal : julhet/juillet 2010. Comission paritria/ Commission paritaire : en cours. Director de publicacion/ Directeur de publication : Jacques Morio Imprimit/Imprim : ARTEDER S..L. Gabiria Karrika 2, LJ. 20305 IRUN(Guipuzkoa, EH).Redaccion : Libertat Bearn, Gasconha Nrd, Lengadc, Provna, Val dAran, Auvrnhe.Maqueta : Comission Jornau de LibertatContact : [email protected] / Tel. : 05 59 98 04 90

    Libertat festja aquel abr sa primira annada dexistncia. Aquela annada es den primir marcada per la creacion de 7 seccions diferentas, dont una en Val dAran, desvelopant lidea occitana del de las frontiras de lEstat francs. Totes fogurem acampats a la granda manifestacion per loccitan a Carcassona ont mai de 20.000 personas ran vengudas defendre la lenga, un combat que portam cada dia sul terrenh al truvrs de nombrosas campanhas.Loposicion au projcte de la LGV es tanben estat al cr de nstra luta ongan. Dor-ganisacions de debats publics en manifestacions, en Provena, Lengadc o Gas-conha, demoram mobilisats contra aquestes projctes destructors de la natura e del ligam social.Libertat a participat activament pendent un an a las mobilisacions contra lexpul-sion dels sense papirs e notadament dels Rroms en denonciar la politica secu-ritria e xenofba de lEstat francs. Tamben avem seguit de desvolopar nstres ligams internacionals, tot particularament en Catalonha e en Bascoat, fins au sosten del pble palestinian en militar pel boict dels productes israelians, sense doblidar nstra participacion a las jornadas de Corti en agost qui an marcat nstra dintrada dins lo moviment internacional dels pbles en luta.Enfin, los militants de Libertat an participat als moviments socials de 2010, coma lo de la refrma de las retiradas, en sostenir los trabalhadors, per bastir alternativas a un sistma capitalista ques aui dins una crisi ineluctabla. Sense ren esperar de las presidencialas dins dos ans, nos aprestam a far de 2011 una annada encara mai rica en experincias e en lutas. Libertat ses afortit aprp un an dexistncia, nstra volontat de caminar dab nstre projcte politic tamben. Vos esperam !

    Libertat fte cet automne sa premire anne dexistence. Cette anne marque tout dabord la cration de 7 sections diffrentes, dont une en Val dAran, dveloppant lide occitane au-del des frontires de ltat franais. Nous tions tous rassembls la grande manifestation pour loccitan Carcassonne o plus de 20 000 personnes sont venues dfendre la langue, un combat que nous menons chaque jour sur le terrain travers de nombreuses campagnes. Lopposition au projet de la LGV a aussi t au coeur de notre lutte cette anne. Dorga-nisation de dbat publics en manifestations, que ce soit en Provence, en Languedoc ou en Gascogne, nous restons mobiliss contre ces projets destructeurs de la nature et du lien social. Libertat a particip activement pendant un an aux mobilisations contre lexpulsion des sans papiers et notamment des Rroms en dnonant la politique scuritaire et xno-phobe de ltat franais. De mme nous navons eu de cesse de dvelopper nos liens internationaux, tout par ticulirement en Catalogne et au Pays Basque, jusquau soutien du peuple palestinien en militant pour le boycott des produits israliens, notre partici-pation aux Journes de Cort en aot marquant notre entre sur la scne politique des peuples en lutte. Enfin, les militants de Libertat ont particip activement aux mouvement sociaux de 2010, no tamment la rforme des retraites, soutenant les travailleurs et basant des alter-natives un sys tme capitaliste tomb dans une crise inluctable. Sans rien attendre des prsidentielles venir, nous nous apprtons faire de 2011 une anne encore plus riche en expriences et en luttes. Libertat renforc aprs un an dexistence, notre volon-t davancer dans notre projet politique nen est que plus grande. Nous vous attendons !

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  • SOMARI

    CONTRE LE RVI-SIONNISME PRO-VENALISTE

    JOENS BIARNS DOCCITANIA

    IMPUNIT COLONISATRICE CONTRE LES SA-HRAOUIS

    SEMAINE DE DBATS KANBO

    MADRID :JORNADAS INTERNACIONALIS-TAS

    JORNADA IN-TERNACIONAU CONTRA LA VIOL-NCIA HITA A LAS HEMNAS

    AU NOM DE LA LIBRE CONCURRENCE

    PAS DOGM, PAS DADN !

    RETOUR SUR LIDO-LOGIE RPUBLICAINE FRANAISE

    PICA-TALS

    NOUVELLE SECTION LIBER-TAT | SOLIDARITAT | GAR-BURA ANTI FASCISTA

    LOCCITAN FRABANDIT DE VILANVA DE MAGALONA

    RVOLUTIONNAIRE? SRE-MENT!

    PETIT BILAN DEU MOVEMENT SOCIAU

    BANALISATION DE LA VIOLENCE POLICIRE

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    USINE DE BLANQUEFORT EN PRIL

    PARTICIPATION DE LIBERTAT AUX ELECTIONS EN BEARN

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  • PETIT BILAN Deu movement sociau

    Aprs plus de deux mois de conflit social, le mouve-ment contre la rforme des retraites semble sachever dans une ambiance plutt morose. Toute exprience de ce type ne peut tre que bnfique au dveloppement de la conscience de classe sociale, si tant est quon puisse en analyser les raison de son chec.

    La faute qui ?Le gouvernement franais de Sarkozy, encore une fois, a t intransigeant. En nhsitant pas user systmatique-ment de la force pour rprimer les actions des salaris, il a renforc son image de gouvernement scuritaire et prt tout pour conclure des rformes qui vont toutes dans le mme sens : la soumission toujours plus forte des classes populaires.

    Les centrales syndicales ont elles aussi t fidles leur rputation. Depuis Paris, Thibaut, Chrque et consort ont dict lagenda de mobilisation de bout en bout, choi-sissant pour pourrir le mouvement de manifester deux fois en dix jours au dbut du mois de novembre. Comme au temps de mai 68, les bureaucrates syndicaux ont plus

    travaill grer de la colre qu vritablement semployer crer les conditions dun grve gnrale.

    Il faut dire quils ont souvent t bien relay par les che-faillons locaux. Un exemple parmi des centaines dautres.

    A Pau, lors de lenvahissement des voies ferres par quelques centaines de salaris, la CGT sonne le clairon de la retraite aprs une demi-heure doccupation. Prtex-tant daller manifester devant le local -vide- dun snateur UMP, le mgaphone syndical siffle la fin de la rcration, vidant quasi immdiatement les lieux et laissant en plan la vingtaine dtudiants ayant refus de se soumettre. Le blocage de lconomie nest pas lordre du jour.

    Enfin les mdias nationaux, fidles leur matre, ont su rpondre aux attentes de llyse. Aussitt annonc par Sarkozy la fin du conflit, les grandes chanes ont obi et cess de relayer la mobilisation toujours forte des travail-leurs. Mention spciale la chane du service public, France 2, qui alors que la moiti des raffineries de lHexa-gone taient encore bloques, faisait la une de son journal sur laugmentation du nombre de centenaires.Et nous dans tout a ?Il serait trop facile de prendre comme seule explication de lchec du mouvement ces comportements peu surpre-nants. Malgr le discrdit gnral du systme capitaliste, nous, mouvements rvolutionnaires, avons encore du mal convaincre de la crdibilit de nos propositions pour un changement radical de socit. La propagande hypocrite

    POLITICA

    ToTS qUE SABEM ADARA qUE PoDEM TRoBAR ALHoRS MoNEDA ENT FINANAR LAS RETIRADAS. NEI PAS qUUA qUESTIoN DE Vo-LoNTAT E DE CAUSIDA PoLITICA. PARTATJAM Lo TEMPS DE TRIBALH E PRoDUSIM DE FAIoN INTELLIGENTA

    Occupation de la voie ferre , gare de Pau.

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  • EN LESTAT FRANCS ToT qUEI VIST DESPUISH LUELH DE PARS, E DECIDIT SEGoN LoS INTERS DUA ELEIT. qUE SEN VA TEMPS DE CAMBIAR AqUESTE SISTMA CENTRALIzAT E DE BASTIR Lo VVER E DECIDIR AU PAS. LAS ALTERNATIVAS LoCAUS qUE SoN UA SoLUCIoN T qUASI ToTS LoS PRo-BLMAS SoCIETAUS qUI PATISHEM UEI, PERMoR qUE SoN ELABoRADAS DESPUISH LA BASA, PER LA BASA.

    des socialistes qui ne pensent qu reprendre le pouvoir en 2012 na certes pas t en notre faveur. Mais ne nous cachons pas derrire ces attitudes politiciennes.

    Ceci dit, en dpit de la validation de la rforme par le parlement, qui va nous faire travailler toujours plus longtemps et toujours plus mal, il serait inexact et contre-productif davancer un simple bilan ngatif de ce mouvement social de lautomne 2010 dans lHexagone. Ces luttes constituent des expriences enri-chissantes en tout point, ncessaires la construction dune conscience col-lective, que ce soit analys dun point de vue social (les classes populaires contre le patronat et les lites) ou national (les occitans contre la centralisation du sys-tme).

    Certes la colre populaire a t gre de la faon dont nous lavons dj dcrite, mais il ne faut pas oublier que ce mouvement a t ini-ti par la base. De la base les travailleurs ont oblig les responsables syndicaux prononcer du bout

    des lvres la menace de grve gnrale. Dans ce contexte de recul social permanent, cest en soit un progrs et un espoir pour lavenir. Nous noublie-rons pas de sitt ce que le gouvernement franais nous fait subir.

    Tt ou tard, ils paieront leur arrogance et leur m-pris du peuple !

    En haut page de gauche et ci-dessous, manifestation devant la runion des actionnaires dEdf et France Tlcom, Palais Beaumont, Pau.

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  • USINE DE BLANQUEFORT EN PrilLavenir du site First Aquitaine Industries (FAI) de Blan-quefort en Gironde, devient tous les jours un peu plus incertain malgr lannonce officielle de reprise par Ford le 8 novembre dernier. En 2009, le constructeur automobile amricain cdait lusine de Blanquefort la holding alle-mande HZ contre un euro symbolique. Ford sengageait se dsengager progressivement en continuant acheter les transmissions produites par lusine jusqu fin 2011.

    Depuis 2008, la gauche rvolutionnaire occitane sin-quite, raison, de la qualit du projet de reprise du site par la holding allemande. En effet, HZ etait cense injecter des fonds et apporter des moyens industriels pour prenniser les 1600 emplois de Blanquefort. En vrit HZ na jamais eu les moyens financiers, intellectuels et industriels pour faire vivre un tel site industriel. La holding allemande a t dans lincapacit de trouver des marchs de substitution et de se diversifier dans de nouveaux secteurs. Le projet initial prvoyait de remplacer la production de boites de vitesse par la construction de pices pour le march de lnergie olienne, projet en souffrance actuellement.En lisant la presse en septembre et octobre, le grand public apprenait que la holding a utilis la trsorerie de First Aqui-taine Industries (comprendre FAI le site de blanquefort)

    pour pallier aux difficults de son autre filiale franaise la forge lorraine Safe. Non content de ne pas tenir ses enga-gements financiers, HZ puisait honteusement dans les r-serves de la FAI pour servir ses intrts. Le tribunal de com-merce saisi dans cette affaire, a ordonn la cessation de ces transferts qui auraient d tre soumis laval du conseil de surveillance de FAI o sigent deux reprsentants de Ford.

    Cest dans ce contexte dchec que Ford a officiellement an-nonc le lundi 8 novembre, son intention de racheter son ancienne usine de Blanquefort, en prsence de la ministre de lEconomie Christine Lagarde qui prsidait le Comit de Pilotage de First Aquitaine Industries.Les discussions avec HZ ont t menes entre autres sous lgide du Comit Interministriel aux Restructurations In-dustrielles. Aujourdhui, nous ne connaissons pas les condi-tions de cette reprise. Nous pouvons penser simplement que de largent public a largement t gaspill pour peu de choses, si ce nest remplir les poches de quelques uns.

    La reprise du site ne rgle pas tous les problmes. Ford na aucun projet solide proposer pour faire vivre ce site.

    A lheure actuelle, Ford ne peut proposer que 600 emplois et non 1600.

    Les acteurs politiques rgionaux, tels que Alain Jupp maire de Bordeaux, Alain Rousset prsident du conseil rgional dAquitaine et Vincent Feltesse prsident de la Communau-t Urbaine de Bordeaux (CUB) et maire de Blanquefort ainsi que les syndicats, souhaiteraient quant eux llaboration dun vritable projet inscrit dans le temps. Lequel projet devrait tre selon eux bas sur les technologies du dve-loppement durable. La construction de voitures lectriques et linvestissement dans le secteur de lolien seraient des suggestions avances par les politiques au constructeur amricain Ford. Ford ne peut annoncer un grand projet structurant dans ces deux domaines pour la simple raison que ces deux axes de travail ne sont pas prioritaires dans les axes venir.

    La reprise du site ne reprsente donc pas la garantie de la viabilit de ce dernier long terme. Daprs Ford, des pro-jets sont ltude, mais les employs de Blanquefort ne peuvent plus se contenter de promesses et dhypothtiques solutions. Dautant plus que les projets industriels avancs par Ford ne pourront pas tre mis en place immdiatement pour des questions de logistique.

    Lusine, tourne dj au ralenti et doit normalement arrter de produire les boites automatiques courant 2011. Rap-pelons quil sagit de la seule production actuelle du site. Les solutions de repli telles que les dparts anticips la retraite sont lordre du jour. La direction de FAI a ainsi annonc que les salaris atteignant 55 ans avant fin 2011 pourraient bnficier dun plan de prretraite financ par Ford. Les salaris concerns percevront 65 % de leur ancien salaire, plus une prime variable de 3500 6500 euros se-lon la CGT. Le recours au chmage partiel est galement prvu, bien quun statut plus avantageux pour les salaris semble se profiler savoir la convention dactivit partielle de longue dure.

    Nous sommes en droit de nous demander, comment Ford aura la capacit de maintenir un site industriel viable et de le dvelopper, alors quil avait reconnu en tre incapable il y a deux ans en cdant Blanquefort la holding HZ. Plus que ja-mais, nous devons nous opposer aux choix politiques et co-nomiques actuels et crer les conditions llaboration de col-lectivits capables de dfendre les intrts de la population.

    SOCIAu

    DAPRS FoRD, DES PRoJETS SoNT LTUDE, MAIS LES EMPLoyS DE BLANqUEFoRT NE PEUVENT PLUS SE CoNTENTER DE PRoMESSES ET DHyPoTHTIqUES SoLUTIoNS. DAU-TANT PLUS qUE LES PRoJETS INDUSTRIELS AVANCS PAR FoRD NE PoURRoNT PAS TRE MIS EN PLACE IMMDIATEMENT PoUR DES qUESTIoNS DE LoGISTIqUE.

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  • USINE DE BLANQUEFORT EN Pril

    Loccitan frabandit de Vilanva de Magalonara al mes doctobre passat : lo tribunal de Montpel-hir jutjava un afar que fins ara semblava mai que mai a una galejada. Robert Hadjadj, gavidaire dun movement republican francs prcha de lextrma drecha, a portat lo clam contra lo cnsol de Vilanva de Magalona en Eraut, per aver pausat de panls en occitan a las dintradas de la comuna. Per aqul gropus-cule franchimand, ra de mal acceptar la presncia de la lenga nstra sus la via publica, amb de panls pagats evidentament per la moneda publica. De reaccionaris qui pensan que i a pas que la lenga francesa que se pt exprimir dins lExagne, aqu es

    pas novl, nen coneissem fra. Mas per contra es lo primir cp quun tribunal de justcia respon favora-blament a un clam tant vergonhs. En efich dins son jutjament, lo tribunal adiministratiu de Montpelhir declara que lo cnsol a pas fach la prva dun fon-dament istoric o dun usatge local ancian de la revirada del nom de la comuna en occitan. Coma per

    una ultima provocacion, los jutges precison que se pt pas prendre en compte la carta europenca de las len-gas minoritrias perque es pas estada ratificada per Frana. Piger, los panls en occitan, pausats als costats dels panls en francs, serin dangers per la clartat de linformacion rotira. La comuna de Vilanva se nes apelada e i aur un autre procs. Malurosament lapl es pas suspensiu. Sabem pas se lo cnsol Nol Segura acceptar de tirar los panls abans lo 14 de decembre. Per nosautres, aqula situacion pt pas pus durar. Occitnia es lo sol pas dEurpa de lost ont las collectivitats se pdon far condemnar per usitar la lenga primira del pas. Per Libertat la causa es clara : loccitan es lenga primira e naturala dOccitnia e a de sespandir dins totes los domnis de la societat. Lo bilinguisme se du pas arres-tar als panus de dintrada de comuna mes du stre un vertadir uts dinformacion e de comunicacion. Per aqu la legislacion francesa a de cambiar. Per pas conisser daltres vergonhs jutjament com lo de Montpelhir, exigissm loficialitat de loccitan. Es per aqu que serem atentiu a la lei sus las lengas qui ser presentada als deputats abans la fin de lannada. Espe-ram que lo projcte de lei final ser ambicis coma lo txte actual e que lAssemblada saupr doblidar sos costats jacobins per comenar de reparar lo genocidi cultural de la Republica. Un estatut oficial per loccitan resolvar pas totes los problmas, mas es una etapa in-dispensabla per la renavida de la lenga istorica del pas. Matieu

    LENGADOC

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  • PARTICIPATION de LIbertat AUX lections EN BEARN

    NoTRE PRoJET SINSCRIT DANS UNE VoLoNT qUI IMPLIqUE UN DRoIT VIDENT PoUR NoUS: VoLEM VVER E DECIDIR AU PAS (NoUS VoULoNS VIVRE ET DCI-DER AU PAyS).

    Cau cambiar!

    Libertat est un mouvement jeune mais qui a su bnfi-cier de lexprience des luttes sociales antrieures mais cependant rcentes ainsi que du chemin parcouru par Anaram au Patac. Si nous nous prsentons ici cest parce que nous ressentons aujourdhui le besoin de partager nos ides avec le plus grand nombre mais aussi ce besoin lgitime dtre reconnus pour ce que nous sommes rel-lement aux yeux de tous, cest--dire comme un vritable mouvement politique qui porte un projet de contre-so-cit srieux et ambitieux qui lui est propre.

    A la diffrence de nos opposants, ce projet nous ne voulons pas limposer mais plutt le btir avec les nom-breuses personnes lucides quant la situation honteuse dans laquelle nous plonge grande vitesse ltat Franais et sa rpublique qui ne dfend en priorit que les int-rts des privilgis. Pourquoi lui accorder encore notre confiance et notre assujettissement?

    Vver: le Barn est petit petit touch par une spcula-tion grandissante. Rsultats: les jeunes ne peuvent plus acheter des terres dans le pays o ils ont grandi et/ou tu-diet nos villages deviennent des cits-dortoirs sans vie, loin du travail et des animations socioculturelles. A nous de relocaliser lemploi, nous dimpulser une dynamique qui permette de conserver nos savoirs et den crer de nouveaux. Les alternatives simposent, nous ne pouvons plus rien attendre de positif du systme capitaliste.

    Decidir: Nul ne peut senthousiasmer de la centralisa-tion du pouvoir parisien qui nous touche depuis leur pr-tendue Rvolution. Les dcisions prises sur un territoire

    donn reviennent uniquement celles et ceux qui y vivent et celles et ceux qui le font vivre. Deman-dons maintenant plus de comptences locales et un pouvoir mieux rparti. Plus de pouvoir pour le citoyen qui ne peut rduire son droit un simple bulletin de vote deux dimanches par an. Ne les laissons pas dcider pour nos droits, ne les laissons pas dcider pour nos retraites, ne les laissons pas dcider de lamnagement de notre territoire.

    Au pas: Notre culture autochtone na pas retrou-v sa place dans notre socit dite moderne et tolrante. Aucune culture ne peut sautoproclamer suprieure dautres. Notre langue en souffrance doit revivre au ct du Franais: on doit la voir, lentendre et se lapproprier pour crer et partager. Nos ennemis ne sont pas tran-gers comme on voudrait nous le faire croire, ils sont bien de lintrieur et ils ont le pouvoir. Notre terre appartient tous ceux qui la respectent sans aucune discrimination de race ou de sexe. Notre patois est une Langue, notre province est un Pays.

    POLITICA

    Nadja Phau e Julian Cabarry (dreta) au parat de la confern-cia de premsa tau un an dexistncia de LIBERTAT !

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  • A la suite de larticle Faut-il encore se dire rvolutionnaire ? paru dans le dernier numro, nous vous propo-sons ce texte qui propose diffrentes dfinitions du principe rvolution-naire, loin de tous les prjugs connus. Vouloir aujourdhui que les gens qui travaillent retrouvent du temps pour faire ce quils aiment, pour partager avec dautres : loisirs, culture, sport, gestes dentraide. Du temps pour dcouvrir, se balader, sinstruire, progresser encore cest tre rvolutionnaire.

    Vouloir aujourdhui que chacun puisse vivre dcemment, ait laccs aux soins ncessaires, aux dpla-cements, une retraite qui ne soit pas une fin de vie mais une nouvelle naissance, ait droit au respect et la dignit, et que les 3,1 millions de mal logs trouvent enfin un toit dcent cest tre rvolutionnaire.

    Vouloir aujourdhui que les ri-chesses soient mieux partages et naillent pas seulement quaux riches qui le sont dj trop ; que le travail soit rmunr sa juste valeur ; que chacun puisse apporter sa part la bonne marche de notre socit alors quil ny a pas un em-ploi mettre en face de lattente de chacune des quatre millions de per-sonnes qui en sont prives cest tre rvolutionnaire.

    Vouloir que les mdias se librent des forces de largent et retrouvent leur libert de parole, quils de-viennent des jardins refleurir, saf-franchissant de la pense unique ; que la justice ne soit plus aux ordres du pouvoir ; que les forces de lordre protgent et ne menacent plus ; qutre citoyen signifie tre respon-sable cest tre rvolutionnaire.

    Vouloir que les jeunes daujourdhui trouvent leur place sans avoir subir, mais en apportant leur force,

    leur ambition, leur espoir, leur cra-tivit dans ce monde vieillissant, dsabus, sans odeur ni saveur, rgl en coupe carre cest tre rvolu-tionnaire.

    Vouloir que les paysans puissent vivre de leur mtier sans tre asser-vis aux grandes coopratives capi-talistes. Vouloir sortir du produc-tivisme et du schma de la grande production et crer nos propres moyens de transformation sur placecest tre rvolutionnaire. Cest localement quil faut uvrer pour sauver lagriculture paysanne. Les leveurs doivent tre soute-nus pour trouver les moyens dtre rmunrs convenablement et ne plus vendre perte. Cela passe aussi par une conscientisation de la population qui ne se soucie pas toujours de consommer ce qui est produit ct de chez elle.

    Vouloir que lutopie, le dsir, len-vie se rinstallent, que chacun ait ses chances de spa-nouir, et que chacun trouve sa place dans la longue marche de lhumanit et la diversit de ses cultures. Que cha-cun puisse boire la source de ses racines cest tre rvolutionnaire.

    Lavenir nappartient pas aux octognaires du Snat, aux sep-tuas de lassemble, ni tous ceux qui ont le leur derrire eux. Les jeunes ont le droit de choisir la socit quils sou-haitent, et qui peut tre diffrente de celle mise sous cls par les pouvoirs de

    largent et de la politique dcide depuis le Fouquets. Dautres voies, dmocratiques et peu explores, existent, il suffit de vouloir les tracer.

    Si tout cela, cest tre rvolution-naire, alors les militants de Libertat que nous avons lhonneur de repr-senter au travers de notre candida-ture, qui veulent aussi que ne soit pas assassine la langue millnaire qui colle cette contre, sans pour autant rien imposer, laissant cha-cun le libre arbitre de ses choix lin-guistiques et culturels, sont rvo-lutionnaires. La langue, et tout ce qui sy rattache : noms de lieux, de mtiers, de familles, chants, danses, contes, Histoire, littrature, jeux, traditions, tout ce qui unit les gens de la Loire aux Pyrnes, des Landes atlantiques jusquau-del des Alpes. Ne laissons pas mourir la ntre.

    Daniel

    Rvolutionnaire ? Srement ! POL

    ITICA

    9

  • LIBERTAT Carcin-Quercy est ouvert toutes et tous qui dsirent ne plus attendre, qui veulent avant tout vivre le chan-gement maintenant. Nhsitez pas, venez partager, rflchir, apportez vos expriences et vos envies dans le mouvement ou avec nous. De mme si vous avez besoin daide pour une exprience qui va dans ce sens, nous sommes ici pour vous servir !

    A lapl de LIBERTAT Biarn un quarantenat de personas quran amas-sadas ent opauss a la banalizacion deu FN au parat dua amassada intrna deu partit fascista a Srra-Castth lo 26 de noveme. Que cau saber que lo FN ne pt pas mei amasss a Pau pramor de las manifes-tacions antifascistas. Mes quitament en zna rurau nen volem pas !

    Le rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah ce mois de dcembre Lannemezan, organis dans le cadre de la campagne internationale, a t un vritable succs. Envi-ron 200 personnes sont venues soutenir ce militant libanais communiste de la cause palestinienne, prisonnier politique depuis 1984, condamn pour avoir commis deux attentats alors que les preuves nont jamais t avances. Plus de 26 ans donc que Georges Abdallah est victime de lacharne-ment de la justice franaise, lui qui est librable depuis 1999. Toutes ces demandes de libration ont t refuses par la justice, qui considre quAbdallah est toujours une menace pour la scurit et que ses convictions anti-im-prialistes et anti-israeliennes sont restes intactes.

    NOUVELLE SECTION LIBERTAT

    GARBURA ANTI FASCISTA

    SOLIDARITAT

    CARCIN

    COMENGE

    BEARN

    Repeish popular a gratis, Caursl6/11/2010

    A lheure o tous les rap-ports humains sont devenus marchands partager une repas gratuit est un acte fort. En ces temps de crise du capitalisme de plus en plus de monde sont exclus de toute vie sociale par le manque dargent. Se rencon-trer, partager, mettre en com-mun nos expriences cest dj combattre cet tat de fait.

    le FN ne nous promet quune so-cit de paranoaque, flique lex-trme pour le bnfice dune lite. Une vritable fascisation de la socit comme si ce qui se passe dans toute lEurope ntait pas dj suffisant. Et surtout comme si cela pouvait faire taire durablement une population qui sappauvrie et vit toujours plus dans la prcarit. Alors que la solu-tion est justement dans plus de soli-darit, de partage des richesses et du travail, plus de justice plus sim-plement. Noublions jamais lensei-gnement de nos aeux dont certains ont combattus dans les maquis : le Fascisme cest la guerre.

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  • GARBURA ANTI FASCISTA

    IST

    RIA/POLITICA

    Les lois obligeant les communes de las Lanas planter des pins datent de 1857 et 1860. Il y a eu, en effet, une opposition cet enrsine-ment de la part des leveurs de moutons, mais la rvolte des pica-tals neut pas cette origine et elle se situe en dehors de la Fort landaise. Les dbuts des revendications des travailleurs forestiers et agricoles datent de 1906-1907 sous la forme dun syndicalisme : cration de la fdra-tion des Gemmeurs et mtayers du Sud-Ouest La rvolte des Pica-tals de 1920 se fit dans les Landes non forestires : Shalssa. Elle rassemblait des brassiers (ouvriers agricoles) et des mtayers. Ce soulvement, obligea le gouvernement diter le premier code du travail pour les ouvriers agricoles. Une seconde rvolte eut lieu dans les annes 1930 de la part des gemmeurs (mtayers et petits propritaires de pinhadars). Elle tait due la crise conomique mondiale qui fit chuter le prix du kg de rsine de 5,50 Fr 0,90 Fr ! Le 18 mars 1934, les travailleurs forestiers manifestrent en

    masse Mont de Marsan : 15 000 manifestants! En 1954, dernier sursaut des mtayers forestiers luttant contre lexploitation par les propritaires de pignadas. 1975 : limportation de rsine du Portugal un prix dump sonne le glas de la rsinerie ainsi que je lai racont dans mon livre : La Gascogne ru-rale, Les ditions du Canard Gascon - 276 pages - On peut trouver des documents sur lhistoire de la fort landaise, lexposition, du Pa-villon de la gare de Sabres (entre gratuite), intgre dans lcomuse de Marquze. Seul reproche, elle nexplique pas la disparition de la rsinerie, ainsi que la dispari-tion de llevage du mouton dans les anne 1950...

    La susmauta deus Pica-tals 1919-192OA la suite de larticle dans la revista n2, Henry Chevalier, auteur de La Gascogne rurale aux ditions du Canard Gascon, a tenu apporter quelques rectifications. Merci lui, Voici ses propos :

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  • Au nom de la libre concurrenceDans notre conomie librale mon-dialise, la concurrence est une ide fondatrice. Selon les thses cono-miques en vigueur elle traduit le droit des consommateurs pouvoir faire des choix, un lment capital de la libert individuelle. Elle est aussi cense ap-porter des mcanismes dadaptation permanente entre demande et pro-duction, et cense crer une incitation linnovation. Ainsi la libre concur-rence engendrerait une baisse glo-bale des prix en mme temps quune absence de monopole, nfaste pour la libert.

    Quen est-il dans la pratique? Depuis des dcennies on se rend bien compte que le processus inverse se produit. En effet les multinationales de-viennent de plus en plus gigantesques et puissantes, dtruisant ou absorbant leurs concurrents et finalement se re-trouvent en situation doligopole (qua-si-monopole) et fixent alors les prix qui leur conviennent. Lexemple le plus frappant est sans doute celui des logiciels informatiques, o Bill Gates avec son fameux Win-dows et sa gamme Microsoft Office a inond le monde sans quaucune rsis-tance ne se mette en place. Fort de son monopole, ses concurrents nont pas eu dautre choix que de lancer leurs propres logiciels gratuitement, limi-tant alors leurs performances. Et les

    consommateurs nont pas eu dautres alternatives proposes. Si Microsoft dcidait de doubler ses prix actuels, nous naurions pas moyen daller voir ailleurs. De plus ce mono-systme per-met la diffusion de virus informatiques qui ncessitent lachat danti-virus co-teuxUn autre exemple est celui des opra-teurs de tlphonie mobile franais. Il y a quelques annes les trois grands se sont mis daccord pour fixer les prix, violant ainsi la loi pour entente illicite sur le march de la tlphonie mobile, et lsant lensemble des utilisateurs.

    On se rend ds lors bien compte que les thses conomiques qui lvent la libre concurrence au niveau du dogme et assurent que le march sautorgule pour le plus grand bien des consom-mateurs sont primes ; et que la concurrence devient de plus en plus imparfaite et fausse.

    Concurrence et monopole dtatDepuis quelques annes on assiste en France la casse systmatique du systme public et la privatisation de nombreux secteurs tels que la SNCF, EDF, France Tlcom et peut tre bien-tt la Poste. Jentends beaucoup de gens se fliciter de ces privatisations : Les prix vont pouvoir baisser avec louverture la concurrence. , Ces fainants de fonctionnaires vont enfin se mettre au boulotet arrter de faire grve ! etc.

    Ce que beaucoup semblent avoir oubli cest que ltat reprsente len-semble des citoyens. Privatiser cest dpossder lensemble du peuple pour le redonner quelques-uns. Sans crier au complot, ne sommes nous pas en train de nationaliser les dpenses (les citoyens cotisent pour rembourser la dette, payer lducation et la sant) et de privatiser les bnfices (les poss-dants sengraissent toujours plus)?!En outre lobjectif dune entreprise pri-ve est de faire des bnfices (dsol pour les lapalissades), ce qui nest pas le cas pour lentreprise publique qui se doit de rendre un service. Dans ces conditions la privatisation engendre chaque fois une politique de coupes franches dans le budget de lentreprise: baisse des salaires, licenciements, non remplacement du matriel usag voir mme une hausse des prix de vente! (A loppos, je le rappelle de ce que promet la mise en concurrence!) Lexemple des chemins de fer britan-niques est parlant : pour augmenter les dividendes quexigeaient les action-naires, les dirigeants de ces nouvelles entreprises neurent pas vraiment le choix. Les tarifs augmentrent, les investissements chutrent en flche, deux tiers des emplois cheminots furent supprims et les cots de main-tenance furent rduits en de du minimum ncessaire la scurit des circulations. Le nombre daccidents monta rapidement (paralllement la courbe des profits toujours plus le-vs). Plusieurs dentre eux furent spec-

    POLITICA

    CoNCURRENCE ET PRoFIT : LUN EST LA GUERRE, LAUTRE LE BUTIN.PIERRE-JoSEPH PRoUDHoN, 1809-1865

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  • qUI DIT SoCIT DIT RAPPoRTS FoNDS SUR LA CoMMUNAUT DES INTRTS. CEST LA SoLIDARIT LAIDoNS-NoUS LES UNS LES AUTRES qUI, SE SUBSTITU LANTAGoNISME, AU TUE-MoI oU JE TE TUE []EN GArDE!(ARTICLE DE LA rVoLUtioN FrANAiSE DE MAI 1879), JULES GUESDES.

    taculaires et causrent de nombreuses morts. Parmi eux, laccident de Southall, en 1997. Cet accident aurait pu tre vit si un systme de scurit qui arrte les trains automatiquement en cas de fran-chissement dun signal darrt avait t install, comme demandaient les syndi-cats cheminots britanniques. Les action-naires jugeaient ce systme trop coteux. [Extrait des Chronique dabonns sur Le Monde.fr]Et je ne mtalerai pas sur le fait que la privatisation de certains secteurs en-trane un dsengagement dans les zones les moins rentables (zones rurales no-tamment) qui contribue et entretien la dsertification de nos campagnes. En bref on nous vole nos biens et nos ser-vices afin denrichir toujours les mmes contre la promesse dune baisse des prix et dune meilleure efficacit, qui ne sera jamais tenue!

    Concurrence dloyaleLe systme de distribution actuel est en majorit compos de grandes surfaces. Ces plates-formes gigantesques font des bnfices tellement importants en vendant des millions de produits, quils peuvent rduire la marge effectue sur chaque marchandise, et faire une guerre des prix dloyale vis--vis des petits marchands. La cration de grandes sur-face a ainsi fait fermer nombre de petits commerants tels que fromagers, bou-chers, piciers et contribu dtruire des emplois de meilleure qualit et plus durables que ceux crs (Pour un emploi gnr par une grande surface, cinq sont dtruits). A cela il faut ajouter la perte so-ciale qui accompagne cette dshumani-sation des achats. En effet les petits com-merants crent souvent un lien social avec leurs clients, en particuliers pour les personnes ges souvent esseules. Enfin la qualit du service na rien voir au niveau du conseil entre un fromager qui fait goter ses produits, en discute et fait laffinage lui-mme et un intrimaire dont lactivit consiste ranger des bar-quettes dans les rayons frigorifis! Ce type de concurrence dloyale est aussi valable lchelle mondiale. LEurope par exemple a une agriculture extrmement efficace et excdentaire. Elle inonde ainsi lAfrique de poulets quelle vend moins cher quun poulet autochtone ! Les afri-cains achetant le produit le moins cher donnent ainsi le peu dargent quils ont lEurope, entranant la faillite de leur propre agriculture vivrire, empchant leur pays de se dvelopper conomique-ment!

    Concurrence et cologieLa mise en concurrence dans certains secteurs est source de destruction de la nature par multiplication des moyens.

    Prenons encore lexemple des oprateurs de tlphonie mobile. Nest-il pas hon-teux que nous voyions notre paysage envahi par des antennes SFR, Bouygues et Orange alors quune seule pourrait suffire au lieu de trois ? Ces antennes envoient des ondes qui pourraient tre nfastes pour la sant humaine et au nom de la concurrence nous les laissons se multiplier. La demande en matire premire, en fabrication et en installation est elle aussi multiplies par trois; est-ce logique dans une optique de dveloppe-ment durable? Comme nous lavons vu plus haut le mo-nopole dtat dans certains secteurs est-il si diabolique quil faille lui sacrifier notre environnement? Imaginons la mise en concurrence des moyens pousse lextrme et nous nous retrouverions avec plusieurs rseaux de voies ferres et dautoroutes ?! Plusieurs rseaux lectriques et tlphoniques ?! Marchons-nous sur la tte?

    Concurrence et innovationLa concurrence est souvent cite comme loi immuable, en ligne directe avec la loi de Darwin, o celui qui ninnove pas pour tre meilleur que ses concurrents se fait tout bonnement dvorer. Cette mise en concurrence serait une condition sine qua non lmergence de nouvelles ides, un chau-dron bouillonnant de dcouvertes techniques. Mais est-ce vraiment le cas ? Ou cette concurrence quon nous prsente serait juste une farce qui ne diffrencierait ses produits que par une dissemblance de design et dimage de marque? Certains rfrigrateurs des annes 50 de la marque Frigidaire fonctionnent encore actuellement alors que nos appareils mnagers ont maintenant une dure de vie dune dizaine dannes tout au plus. Au nom de la concurrence et de prix, un peu moins chers, nous avons brad la qualit des marchandises. Ces dernires sont fabriques moindre cot en Chine avec un impact cologique exorbitant: le transport bien sr mais aussi le fait quil faut sans cesse fabriquer de nouveaux produits pour remplacer les anciens qui tombent en panne au bout de quelques annes et qui ne se rparent plus.Autre exemple : les industries pharma-ceutiques dpensent des millions en recherche et dveloppement afin de re-crer leffet dune molcule connue mais protge par un brevet, grce un nou-veau mdicament lgrement diffrent dans sa structure. Toute cette matire grise et cet argent foutu en lair au nom de la concurrence alors quil reste tant

    davances faire en mdecine!Concurrence et comptitionNe serait-il pas temps de changer nos rflexes primaires de rivalit qui datent des chefs de meute, pour entrer dans un monde de coopration? La coopration est le systme le plus productif qui existe dans la nature. Aujourdhui lhumanit est au point mort et redoute lavenir. En effet elle na plus aucun but et la colla-boration entre peuples et individus est rendue impossible par la mfiance rci-proque et la recherche de domination quengendre ce systme. Je ne dis pas quil faut supprimer tota-lement toute forme de concurrence. Le concept de comptition serait plus int-ressant considrer. Une comptition amicale et ponctuelle pousse se dpas-ser et flatte le gagnant sans pour autant mettre le perdant la rue ! Mais la concurrence telle quelle est pra-tique rend les rapports entre personnes fausss et malhonntes. Elle instaure un climat de stress et de suspicion constant. Quel marchand ira vous dire que son concurrent vend de meilleurs produits et moins chers mme si cest la vrit?

    La concurrence actuelle, nous lavons vu,

    est destructrice au niveau de lemploi, au niveau cologique et social. En outre, elle ne tient ni ses promesses de service plus efficace, de meilleure qualit et moins cher ni celles dinvestissements plus importants et rflchis. Les pistes qui permettraient de vivre dans un monde plus juste, o la devise franaise ne serait pas rduite la seule Libert, mais o lgalit et surtout la Fraternit auraient aussi leur place, sont nom-breuses. La collectivisation de certains secteurs primordiaux tels que le trans-port, lnergie, les communications en est une. La suppression des multinatio-nales pour favoriser les PME en est une autre. Le changement de notre systme montaire par une conomie base sur les ressources est aussi un concept d-velopper. A un niveau local, les commu-nauts dautogestion tendent galement vers un idal plus humain.

    Utopistes, levons-nous pour rvolution-ner ce monde infme et fonder une so-cit de coopration enfin quitable et durable!

    Libertat Auvernhe

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  • Pas dOGM, pas dADN !

    GASCO

    NhA

    Una victria ven desser marcada per la luta anti-OGM en Dordonha. De fach, Ren Car-rier, ancian agricultor, passava davant lo tribunal de Brageirac aquel 9 de novembre, per aver refusat de se josmetre a un prelevament ADN. O sabem, aquela practica, prevista a la debuta pels crimis sexuals, ses dobrta a una tira longassa dautres crimis mai delictes, a lexcepcion notabla, mas pas sens valor, de la criminalitat financira...

    Alaidonc, lo tribunau volgut pas condemnar Ren Carrier per aquel refs de presentacion al test ADN, en dire que de tot biais la lei prevei pas lo prelevament per la destruccion volontria del ben de qualquun mai. Se seriam faches enganar ? Per tornar suls faches reprochats, se cal brembar de novembre 2006, quora 150 dal-haires volontaris avin menat una operacion de traabilitat del milh transge-nic en Gironda, en ajustar daiga colorada a un sil. Ren Carrier ne fasi partida, e sos companhs lo consideran coma un ciuta-dan lanaire dalrta , mai que coma un terrorista, quauriam tendncia a crser en legir los jornals.

    Tornarem pas aqu suls OGM, que, o sabem plan, fan j la casi-unanimitat contra eles. Sonque, en seguir los dalhaires volontaris, direm ques anor-mal desser considerat coma un violaire potencial alara que la sola causa qum a facha partissi duna demarcha militanta e ciutadana.A malgrat daqu, Ren Carrier fogut convocat davant lo procuraire de la Respublica, per com-parucion sus reconeissena prealabla de culpabili-tat. Totes a la Justcia ensajron de li far plaidejar coma copable, non pas per son accion anti-OGM, mas plan per aver refusat son inscripcion al fiquir genetic. Aqu li auri degut (sonque) un mes de preson. Mas Ren Carrier tengut bon, e descla-rt pas se sentir copable de refusar un fiquatge pels delinquents sexuals. Aquela mena de coratge

    auria pgut, aquela, li dure un an de preson e 15000 eurs de multa (mai una novla demanda dinjonccion, e aqu pt durar de temps). Alara que, la decision del tribunal o mstra, ra dins son bon dret !

    Aquela parodia de justcia, lu-facha, a las termiras del Dret, vl empachar los mili-tants anti-OGM de dobrir la boca e de far valer lors drets, tant coma dempachar la tenguda dun vertadir desbat sul fiquatge.

    Las riscas son trp grssas : tot lo monde se calan. piger per nosautres es quaqula paur

    de la sanccion de lacte militant vengusse una lei e passsse per una aprobacion publica.

    Al tribunal, Ren Carrier compart la situacion actuala de fiquatge a la de lEdat Mejana, quora lInquisicion marcava dun frre o duna estla jau-na los catars e los josius...

    m se du pas enganar : aqula liberacion es una victria, plan segur, mas pichta, en vser tot quimplican aquelas insurtas a las libertats indi-vidualas. E aqu parlam pas sonque del fiquatge, mas tanben de totas las leis quan precedit lintro-duccion de las culturas OGM e que tcan ara lo monde agricla : interdiccion de sescambiar los semens, interdiccion de maselar a lostal, numero-tacion del bestial... en bru, tot que condamna a mai o mens long trme una agricultura plurala e respectuosa de totes.

    La batsta sestanca pas a aqula decision de tribu-nal, e ara, coma Ren Carrier e sos companhs, a Li-bertat demandam a que sian esfaats dels fiquirs las donadas personalas suls dalhaires : un militant es pas un delinquent !

    LA LUTTE CONTE LES OGM CONTINUEMalgr les fortes rsistances militantes de ces dernires annes qui ont oblig le gouverne-ment franais dcider dun moratoire, la question des OGM est loin dtre gagne. Pour preuve le procs de Marmande qui jugeait cet automne pas moins de 86 faucheurs volon-taires. Au final, peines damendes et prison avec surcis pour ceux qui en 2006 ont fauch un champ de mas transgnique en Lot-et-Ga-ronne. La justice, mme si elle na pas retenu la rcidive pour jos Bov et ses compres, sest une nouvelle fois range du ct de la stricte loi sans jamais prendre en compte le principe de prcaution. Nous le disons et nous le redi-sons : ni en Occitanie ni ailleurs nous ne vou-lons dOGM dans les champs. Ces organismes gntiquement modifis reprsentent un vrai risque sanitaire et ne sont de toute faon dau-cune utilit aux populations. Il ny a qu voir les dgts quils ont causs chez les paysans dAmrique du Sud qui on a vendu la lune. Les espces nuisibles tt ou tard sadaptent tous les nouveaux genres dOGM, qui ne reprsen-tent en rien une solution pour les agriculteurs, encore moins pour les populations en proie la famine.OGM, QUE NANI !

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  • Pas dOGM, pas dADN !

    Lanniversaire de la mort du Gn-rale De Gaulle est loccasion de revenir sur la Rpublique Franaise.La Vme Rpublique dcoule de trois vnements, la Rvolution Franaise, lEmpire et le coup dtat de 1958. La Rvolution a fini luvre des rois au niveau du centralisme et de la toute puissance de ltat. Cest aussi la prise du pouvoir politique par la bourgeoi-sie. LEmpire a accentu le contrle sur les provinces avec notamment la cration des Prfets, relai suprme du pouvoir parisien sur les dpar-tements et les communes. Le coup dtat Gaulliste de 1958 a remis au got du jour le Bonapartisme avec le chef de ltat comme chef incontest de la Rpublique, mtin dun pater-nalisme tatique fascisant. En suppri-mant la proportionnelle au lgislative il a institu de fait le bipartisme. Aujourdhui, la physionomie de la Rpublique franaise est profond-ment marque par ces traits. Nous le retrouvons au quotidien dans le jaco-binisme et lultra-centralisme comme chose normale et louable, alors que nous savons que le centralisme est le fruit des dictatures. Dans la confiance aveugle dans le rle de ltat comme rgulateur social, bien que Sarkozy est en train dattaquer srieusement cette vision dans la population. Cela se retrouve dans la toute puissance de Paris qui concentre tous les pouvoirs

    conomiques et politiques et qui fait du reste du territoire un arrire pays imposable pour accrotre sa grandeur et son prestige. Aujourdhui la France cest Paris et Paris cest la France. Les gens soffusquent de lomniprsence prsidentielle, mais ils oublient que cest lessence mme de la constitu-tion et de lidologie rpublicaine. Et cela ne risque pas de changer, car ltat a repris en main la rgion pari-sienne avec la cration du Grand Paris. La rgionalisation ne risque pas daller lencontre de ce fait car elles nont tout simplement pas de moyen financier et reproduisent petite chelle le schma de ltat, les capi-tale rgionales deviennent des trous noirs aux milieu dun espace dsert, lOccitanie est la pointe de ce ph-nomne. Les projets pharaoniques de LGV ont comme but, mis part engraisser le BTP, une finalisation de cette centralisation. La ngation de nos langues et cultures dites rgio-nales va bien entendu dans ce sens. Car la Rpublique Franaise ne peut continuer exister sous ce schma l quen imposant lethnocentrisme culturelle.Bien dautres facettes seraient ana-lyser et dcortiquer notamment au niveau de lducation, du racisme, de limprialisme etc..

    Bien que tout cela semble dune rsis-tance toutes preuves, ce bel difice seffrite de toute part. Sarkozy et les capitalistes dans leur course effrne au profit sont obligs de dtruire le pacte tacite pass entre la domina-tion et le peuple: Nous le peuple, nous gueulons contre ltat mais sans jamais le remettre en question, tandis que il, ltat, nous assure un minimum pour survivre. Le capitalisme dans ses contradictions rompt un quilibre fragile dj bien attaqu. Avec le d-sengagement de ltat, par la suppres-sion des services publics, mais aussi par la privatisation des industries, il admet de fait son rle uniquement rgalien, cest dire rduire nant par la violence toutes rsistances. Si

    lheure daujourdhui les ennemis int-rieurs selon MAM sont les indpen-dantistes, lultra gauche et les groupes de libration des animaux, cest bien parce quils nacceptent plus la soumission ltat et son rle de pacificateur/arbitre. Mais peut-on tre vritablement rvolutionnaire si on ne dsire pas la suppression de cet tat. Lextrme gauche, en acceptant la lgitimit tatique, ne rompt pas le systme, elle le renforce. Le Rpublicanisme, de droite comme de gauche, nest que lexpression dune soumission ltat capitaliste et dun nationalisme franchouillard ractionnaire. La folie lgislative sur linterdiction dattaquer les sym-boles rpublicains ou le chef de ltat nest que lexpression de la faillite de leur idologie et de leur immense faiblesse. La bourgeoisie de gauche comme de droite ne sait plus quoi faire pour faire cohabiter, lultra lib-ralisme avec la soumission ltat. La glorification de De Gaulle, gauche comme droite, est une tentative de ractiver limage du sauveur mais aussi le souvenir du temps o tout allait bien. Que restera-t-il aux capita-listes quand le peuple ne croira plus au mirage de la Rpublique pour tous protectrice des faibles ? ...

    LIBERTAT dans son projet dautono-mie populaire et de contre-pouvoirs va dans ce sens de rupture avec la machine infernal quest ltat car nous savons quil ne se rforme pas, il sera toujours un frein notre man-cipation. Nous le disons haut et fort natten-dez plus rien de cet tat pourrissant, ne comptez que dans les forces popu-laires pour commencer sorganiser et rompre notre soumission. A lheure actuelle de nouvelles possibi-lits immenses souvrent au peuple du fait du vide que laisse apparatre le dsengagement de ltat; elles sont saisir, elles sont notre salut.

    Ars

    Retour sur lidologie rpublicaine franaise

    POLITICA

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  • Contre le Rvision-nisme provenalisteDepuis une dizaine danne svit en Provence une arrire-garde rvisionniste.Runies sous la bannire du col-lectif Provence, 150 associations (8000 adhrents) militent pour la langue provenale. Ce collectif tient en effet dmontrer la sub-tile distinction entre la langue doc et les langues doc distinction igno-re par la linguistique et la socio-linguistique.En fait, le Couleitiu Prouvno ne cherche quune seule chose, entre-tenir la confusion auprs de la po-pulation et des lus. Au nom de la dfense de la culture et du patrimoine provenal, le collectif essai davoir le soutien de nombreux lus. Cette mani-pulation profite ainsi ceux qui ont intrt diviser le dveloppe-ment culturel et linguistique dans lensemble des rgions dOc ( ltat franais, par exemple...).Il semblerait en regardant de plus prs, que certaines associations composant ce groupement soient trs proches de lextrme droite.Lacharnement de la part de ces as-sociations contre les mouvements occitanistes et la culture doc en gnral dmontre la fermeture desprit et lextrmisme de ces pro-venalistes.

    Le credo provenaliste est inti-ment li la politique mme si cela est ni par le Collectif Provene.En 1995, alors que Toulon tait aux mains du FN, ce sont bien les provenalistes au cots dlus qui

    voulaient rendre aux toulonais une culture provenale notam-ment par lrection dune statue de Raimu et la cration de micro-muses exaltant le pass coloniale de la ville, organisant des ftes tra-ditionnelles o la langue du pays tait compltement mise lcart. Plus proche de nous, au dernire rgionale, avec un mouvement de jeunes nervs se servant allgre-ment du drapeau provenal pour rpandre leur message de haine (il est amusant de constater quaucun de ces militants ne parlent proven-al, allant mme rcuprer le dra-peau occitan tant mpris)

    Volant tout prix faire reconnatre la langue provenale comme langue part, le Collectif Provene nhsite pas pratiquer un rvision-nisme concernant lhistoire dOcci-tnia, dformant la ralit socio-culturelle des pays dOc, faisant lamalgame entre sparatisme et revalorisation de la langue occi-tane, dnonant le pril occitan qui mettrait la nation franaise en danger.Nest-ce pas le Marchal Ptain qui avait plac ltat franais sous lgide du Mistralisme ? En 1940, lorsquune majorit de dputs crut bon de donner les pouvoirs absolus au Sauveur de la France , Mistral tait mort depuis longtemps. Il est vident quil ntait directement pour rien dans cette rfrence ptainiste. On ne saurait en dire autant de tous ses disciples, dont un certain

    Maurras... Il est bien regrettable de constater que ce courant idolo-gique est bien vivace dans le cercle de certains provenalistes. Rappelons aussi que MISTRAL tait ouvert sur lutilisation de la graphie classique proche de la langue des troubadours, et que cest ROUMANILLE qui a impos la graphie dite mistralienne.A ce jour, nous constatons que le bilan du Collectif est loin dtre efficace, leur action est trs limi-te concernant la transmission et la dfense du provenal. Quelques cours du soir, ldition douvrages sentant un traditionalisme folkolo-risant, quelques soires et reconsti-tutions dun monde rural digne du muse du quai de Branly...Seule leur action consistant cas-ser toutes les dynamiques cultu-relles autour des revendications en faveur de loccitan avec laide de certains lus rgionaux, semble porter ses fruits.

    Cette supercherie na que trop dure et LIBERTAT voudrait rappe-ler que le provenal est un dialecte de la langue doc et quil existe un CAPES doccitan qui prend en compte les particularits de chaque dialecte. La situation est grave et loccitan est en danger, lensemble des r-gions occitanes avec leurs diversi-ts sont une richesse et cest dans lunit que nous pourrons nous faire entendre.

    Sebastian

    PROVENA

    Los partisans de mantua lengas dc namassn pas sonque 2 000 perso-nas a Arle quan lo occitaniste mobilizn 25 000 personas a Carcassona.

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  • Contre le Rvision-nisme provenaliste

    JOENS BIARNS DOCCITANIAAu mes doctobre passat, joens biarns ques son amassats tad analisar la situacion actuau de la len-ga dc en Bearn e t pensar a solucions qui podern ajudar au son desvolopament dens la vita vitanta. Lo constat quest lu realizat: la plaa balhada a la lenga nosta dens la vita publica quei luenh de sufir a mau-grat de nombrs dispositius existents. Aqueths joens, dorizonts politics diferents mes units per ua medisha causa, quan redigit lo txte seguent :

    A lra a la quau redigim aqueth aperet, la situacion de la lenga occitana quei preocupanta. A maugrat de la democratizacion de lcs daprentissatge (cors taus adultes, calandretas, esclas bilinguas) e de promocion de la lenga occitana, aquesta que demora dens un crt maine privat.Trp sovent los poders publics locaus que son de mau voler ent sostiner financrament los projctes de desvolopament de la lenga com per exemple a Pau, ua de las vilas mei importantas deu Biarn, on refusan dinc a la mesa en plaa de la senhalizacion bilingua mentre lo quite Conselh Generau deus Pirenus Atlantics qua adoptat un plan de finanament t linstallacion de panus bilinges (Iniciativa).Mentre que de mei en mei de personas es tornan apro-priar la lenga e la cultura biarnesas, los poders publics non entenen ni hai ni sho.Pertant, lo noste territri quapartien a un ensem occi-tan mei vast, emprent dua cultura rica, diversificada e istorica. Que refusam de vder la nosta lenga e la nosta

    cultura estups per manca daccion deus poders pu-blics mentre quei ua sora de riqur e descambis dab los nostes vesins catalans, aragons, bascos e italians.La nosta demarcha nei en nat cas significatiu darrrp sus si medish com crts ac podern pensar.Que volem har descobrir e tornar descobrir la lenga e la cultura biarnesa dOccitania t que cadun es torne apropriar listria deu pas.

    Quei tad aqu que demandam uei e dens un purmr temps:- La doble senhalizacion francesa/occitana dens la soa varianta biarnesa e en grafia classica- Un sostien financr mei important per tots los lcs de socializacion e daprentissatge de la lenga d`c- Ua ajuda a la creacion e a la promocion de projctes occitans e en lenga occitana- Ua plaa vertadra de la lenga occitana dens la soa varianta biarnesa dens la vita vitantaQuen volem acabar dab la vergonha.Los joens biarns doccitania.

    Aqueth txte que ser lu enviat a las diferentas mai-rias Biarnesas e dautas amassadas que son previstas t pensar a dautas accions possiblas.

    Se voletz mei dinformacions o se voletz aderir ad aqueth navth collectiu, enviatz un ml a : [email protected]

    BEARN

    Des jeunes barnais dOccitanie se sont runis devant la mairie de Pau pour demander : la vie en Occitan (double signalisation, etc.), le soutien financier des lieux de socialisation et dapprentissage de la langue, laide la cration et promotion de projets occitans et en langue occitane.

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  • POLITICA BANALISATION DE LA

    VIOLENCE POLICIREEn permanence films dans les rues de nos villes, sanctionns la moindre incartade sur la route, em-mens en garde vue aprs une soi-re tudiante banale, La police est partout ! Mais ce qui choque le plus au del de a, cest quaujourdhui ces mainteneurs de lordre social dun nouveau genre, emploient tous les moyens pour touffer toute pense alternative, tout dbut de rvolte.

    Les violences policires ne sont pas nouvelles, elles existent depuis la cration de cet organe. Tout les tats se sont dots de cette milice qui est

    cense garantir lordre dans la soci-t, cependant chaque tat dfinit sa propre conception de lordre social. Malgr ce que les forces pseu-dos dmocratiques voudraient nous faire croire aujourdhui, la libert de penser, de sexprimer et dagir dans ltat franais est bafoue. Chaque jour, nous nous retrouvons face des barrages policiers qui marquent le barrage psychologique que nous

    oppose ltat franais. Notre local Pau est au-jourdhui la cible privilgie de la police paloise. Ce local dans lequel se retrouvent des libres penseurs, des mili-tants, des marginaux, des anonymes, tous ceux qui ressentent le besoin de pous-ser cette porte pour parler, couter la langue occitane, rflchir, dbattre, retrouver un peu de chaleur humaine, parat comme suspect. Les arrestations se multiplient, dans le seul et unique but

    pour la police davoir un peu plus de renseignement sur un lieu o tout leur chappe. Notre exemple est sans nul doute la preuve que notre socit est sous contrle permanent. Des militants sont rgulirement convo-qus pour sexpliquer sur les agisse-ments du groupe. On nous demande de fournir nos comptes, notre liste dadhrents. Nous sommes conscients aujourdhui que nous ne sommes pas les seuls tre dans la ligne de mire des pou-voirs tatiques (mairie, prfecture, police). Les squats, les bars associatifs

    sont partout en France attaqus. Ces attaques ont pour objectif de dtruire tous les lieux de contre-pouvoirs. Ce processus ne touche pas seule-ment la France, il est europen. La violence avec laquelle se sont fait ex-pulser les militants antinuclaires qui bloquaient les rails contre le passage du train transportant des dchets nuclaires, montrent ltat desprit actuel des pays europens. Nous rap-pelons quen la rpublique franaise, lors dune vacuation de militants des voies ferrs au niveau de Caen, les policiers (quon nous dcrit comme des hommes soi-disant patients) ont coup les tendons dune main dun militant et en ont brl deux autres avec des meuleuses, tandis que les militants staient enchans laide de tubes pour ralentir le dgagement des rails.

    Cette banalisation de la violence est renforce par le fait que les policiers restent souvent dans limpunit la plus totale. Car derrire eux cest ltat qui entretient cette chape de plomb sur la population. Ltat na plus peur de rien, il va jusqu nier le droit la mobilit des personnes, en squestrant pendant plus de cinq heures des jeunes, des militants politiques, sur une place fer-me au quatre coins par des contin-gents de policiers, CRS, Bac, GIPN, etc. Cet important dispositif policier a maintenu les personnes sur la place grand renfort de lacrymogne, canon eau et quelques coups de matraques distribus parcimonieusement. La presse franaise a relay cette infor-

    CELA COMMENCE SOUVENT COMME A jE mAPProChE, DEmANDE CE qUiL SE PASSE, SANS VioLENCE Ni iNjUrES, jE DiS UN PoLiCiEr DE trAitEr CE GAroN AVEC moiNS DE VioLENCE. APrS UN PrEmiEr DGAGE, jE mE rAPProChE Et ri-trE mA qUEStioN. SANS ComPrENDrE PoUrqUoi Et EN qUELqUES SECoNDES mE VoiL AttrAP PAr LE brAS, mENott CoNtrE UNE VoitUrE AVEC PoUr ExPLi-CAtioN UN SimPLE tEh , toi AUSSi tU VAS VENir AVEC NoUS. mE VoiL DoNC ChArG DANS LA VoitUrE.

    Invasion de flic, en civil et en uniforme , dans le petit quartier du Hdas Pau, aprs une soire contes...

    Charge de la Police devant la Gendarmerie de Pau contre un rassemblement de solidarit

    avec 3 jeunes militants basques en garde vue.

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  • CONCERT CONTRE LA RPRESSION, ANNUL...Le 15 et 16 Octobre tait organis un week-end de concerts contre les violences policires en Val-le dAspe. De nombreux groupes dun peu par-tout taient prvus pour ces concerts. Tous les fonds rcolts durant ces deux soires devaient donc aider rembourser les amendes assez le-ves, dont les organisateurs avaient cop, suite leur condamnation pour violences sur agent, etc. Malheureusement, trs peu de temps aprs larrive des premiers groupes et personnes, la gendarmerie locale leur a ordonn de quitter les lieux, arrt prfectoral lappui. Malgr cela, tout le monde reste motiv lide de pouvoir organiser ces concerts, et se donne ren-dez-vous prs dArudy. Une nouvelle fois, le lieu est tranquille, et vraiment loin des habitations. Pourtant, quelques minutes aprs larrive des premires personnes, la gendarmerie remontre le bout de son nez. Cette fois-ci, un groupe lec-trogne est confisqu jusquau lendemain . Tout le monde est de nouveau contrl, les voitures ntant pas encore arrives sur place sont blo-ques en bas du lieu.

    aGENDA

    oCCITANIA

    4/12 : Manifestation de soutien George Ibrahim Abdallah, Laneme-zan.

    7/12 : tats gnraux du Service Public, 20h 22h lUniversit de Pau 11/12 : Manifestacion anti LGV a Langon/Lengon(15h) e a Baiona(15h)

    11 /12 : Concrt de Gojats of Hdas + Ufestuek+ Dj martouf, a Donapaleu,St Palais (gaztetxe) 12/12 : Manifestacion de sostien/sopa a gratis t lOccitan, a Vilanva de Magelona/Villeneuve ls Mague-lonne 15/12 : Concrt de lAlliance Anti-fasciste Agenaise avec Cartouche, Fabulous Fab and the fucking blue boys, Dead brains, Gojats of Hdas, Les affects. Salle de lamicale laique, entre 5, 20h 18/12 : Rassemblement contre leffaage de la fresque de Billre, Bearn 13/02/2011 : Repeish/Hsta de Liber-tat Pau, reservacions : [email protected] ou 05.59.98.04.90

    INTERNACIoNAL

    4/12 : Jornadas Internaciona-listas de Yesca(joenessa dIzquierda Castella-na), a Madrid (Castilla), convida Libertat

    10 au 13/12 : Forum sur lEdu-cation, Santiago de Compostela (Galicia)

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    mation comme tant une petite scne dmeute ou de gurilla urbaine, vite matrise par les forces de lordre. La ralit est tout autre. Ltat a enclench la vitesse suprieure et dploie sa milice pour maintenir un ordre tatique absolu. Comment croire encore que nous voluons dans une dmocratie ? La plupart des mdias nous cachent une partie de la vrit. Nous sommes en tat de totale dsinformation. Nous devons nous organiser et ragir. La passivi-t est le plus grand des flaux face cette situa-tion. Nous devons nous questionner sur la ques-tion de lordre social. La pacification force de la socit est en marche et avec elle cest notre conscience, notre force dagir qui stiolent de jour en jour. La socit franaise rejette toute forme de violence aujourdhui, tandis quen face la violence est instrumentalise par ltat. Dans ltat espagnol, par exemple, les manifestations sociales saccompagnent automatiquement de cassages de banques, etc... Nous prfrons voir des scnes de ce type, qui marquent un dbut de volont chez les gens darrter de cautionner ce systme capitaliste qui nous touffe. Devons-nous attendre de tout perdre, dtre totalement contrls pour agir ? Toutes ces questions sont se poser. Il faut continuer monter des lieux associatifs, impul-ser des assembles populaires, pour leur op-poser une force construite, populaire. Lorsquon nous frappe sur une joue, nous ne devons pas tendre lautre !

    AGISSONS ENSEMBLE !

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  • SOCIETAT

    Drin distria : lo dia interna-cionau au contra de La violncia hita a las hemnas ques aqu ?

    Lo 25 de noveme quest declarat Jornada Internacionau au contre de la violncia cap a las hemnas en ua encontre feminista dAmerica latina e de Caribes ques deban a Bogota (Colombia) au mes de julhet de 1981.La data deu 25 de noveme ques-t retenguda ent commemorar lassassinat brutau e hastiau de las srs Mirabal (Ptria, Minerva e Maria Teresa), tres hemnas activis-tas politicas questn tuadas lo 25 de noveme de 1960 per la polcia esconuda deu dictator Rafael Tru-jillo en Republica Dominicana. Peu movement feminista e popular de Republica Dominicana aquestas hemnas que simbolizan la luta e la resistncia. La violncia hita a las hemnas : quauquas chifras (per lestat francs sonque...)Las violncias cap a las hemnas que

    son enqra comunas (ua hemna per 10 que declara aver patit viol-ncias pramor deu son conjunh) e grus ( ua hemna ques moreish tots dus jorns e miei devath los patacs deu son (ex)companh).Aquestas violncias que prenen frmas despariras (las violncias conjugaus que son las mei frequen-tas, mes que pt tanben sagir de foraments, mutilacions sexuaus femininas, maridatges forats, viol-ncias sexistas e sexuaus au tribalh... ) que concerneishen totas las cate-gorias socioprofessionaus, los atges, las culturas... - Las violncias conjugaus : (miaas, escanacth, sequestra-cions, raprts sexuaus non consen-tits, nafraduras, temptativa domi-cidi) que concerneishen 2 milions de hemnas dens lestat francs. En 2009, 140 hemnas que son mortas devath los patacs deu lor (ex)com-panh. Que cau tanben saber que mensh de 10% daquestas violn-cias que son declaradas a la polcia o a la gendarmaria, e que donc 90% daquestas agressions que demoran impunidas.Los foraments e agressions sexuaus

    (exibicionisme, avanas sexuaus, escarnis a caractr sexuau, atoca-das, temptativa de foraments, for-aments...) que son enqra hra comuns puish que 16% de las hem-nas que declaran estar estada vic-timas de temptativa de forament (9,1%) o de foraments (6,8%), e ua ortada per quate que ser ligada a un forament. Aquiu enqra que cau saber que mensh de 10% deus actes de violncias sexuaus questn seguidas de clam en 2007-2008 e mensh de 8% ent actes de violn-cias sexuaus a casa. - Las mutilacions sexuaus femininas e mei que mei lexcision que pertcan au mensh 53 000 hemnas. Que vedem plan que lo fenomn, se h arrrp, na a pas enqra totaument desapareishut. - Los maridatges forats que pertocarn 70 000 joens. - La violncias sexistas e sexuaus au tribalh que pertcan numerosas hemnas : 17% de las hemnas e 1 hemna per 6 ques plan-hen de pressions psicologicas au tribalh, 8,5% dagressions verbaus. 2% de las hemnas que denoncian agressions (atocadas, temptativas

    25 DE NOVEME : JORNADA INTERNACIONAU CONTRA LA VIOLNCIA hITA A LAS hEMNAS

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  • de forament e forament) e secuta-ment sexuaus (avanas, atocadas, exibi-cionisme...). E fin finau que son 32% de las hemnas questn victimas dua vio-lncia sexista o sexuau dens lencastre deu lor tribalh !Fin finau qum totas pertocadas per las violncias de genre. Quan parlam de violncia de genre que hm referencia ad aquesta violncia mascla, sexista que sinstalla dens line-galitat sexuau. E nen cau pas arribar dinc aus patacs ent parlar de violncia de genre. La ter-ror psicologica, labs o lo secutament sexuau que son shens cap dobte frmas claras de violncia machista. Aquesta violncia de genre afcta hras mei

    hemnas que que disen las estatisti-cas oficiaus. Que cau comprner que las violncias fisicas ques passan dens lesfra de las relacions de coble, ne son pas qu la fa-ceta dun gran icebrg, que son la faceta que los mdias muishan dens los hitas e hits. La faceta invisibla, la dont ne se parla pas dens los mejans de comunica-cion, quens pertca de faion dircta a la mger part de las hemnas. Que pen-sam aqu a totas las situacions que hn empach a la nosta santat fisica, psiquica e emocionau, aquestas que son com-pletament normalizadas o deu mensh justificadas. Que patim premuda estetica que mian a obsessions, malaudia e a cps dinc a la mort. Quan hem esfr etrn per

    obtiner un imatge qui saprche de lestereotip impossible dont nos bom-bardan : que patim violncia de genre.Quan avem paur danar soleta per las carriras en tot pensar que podem estar victima dua agression sexuau. Quan es-vitam de passar au ras de grops dmis pramor ne volem pas estar lobjcte deus lors espiars. Quan ens sentim vexadas dirctament per comentaris grondirs suu noste cs : que patim vio-lncia de genre.Quan m escarnidas pramor deu noste ags sexuau, ques sia pramor quavem hrtas relacions sexuaus, pramor ne se-guim pas un esquma eterosexuau dens las nostas relacions o pramor que ne la volem pas contunhar. Quan quauquun comena dens mautocassejar : que pa-tim violncia de genre. Quan crubam mensh que los nostes companhs au tribalh, quan avem de har doblas jornadas pramor ni a pas arrs daute a lostau qui sencarga de har lestru, quan ens sembla que navem quitament pas ua estona t nosautas. Quan crubam pensions maishantas, quan assistim a ua feminizacion de la precaritat : que patim violncia de genre.Quan lortada que contunha de pau-sar problmas, quan contunhan de har empach a la libra causida de las hemnas, en relacion dab la soa maternitat. Quan lintegrisme religis es capable danar cap aus espitaus per empachar los pro-fessionaus e las hemnas que decidan librament entau lor cs: que patim vio-lncia de genre.Exemples de violncias normalizadas quin son pas denonciadas peus mejans de comunicacion; ni mentavuts per la classa institucionau, que navem hrt mei. Que devem sonque revisar la nosta vita vitanta entad avisns quan patim abs contra la nosta securitat e esti-ma, peu simple hit destar nascudas hemnas en ua societat qui uei enqra contunha destar machista. Es per aqu que cobedejam que cadun es questiona cap au son rtle dens la perpetuacion de totas aquestas frmas de violncia que ritman la nosta vita vitanta. Quencoratjam los mis autant com las hemnas a deishar au darrr la vision reductora de que es la viol-ncia de genre, la quens balha a vder las institucions e lo feminisme formau. Pramor a cada cp on ne responem pas

    a ua agression machista, de quin genre que sia, que la perpetuam.La sola solucion ques trba dens la desobedincia au patriarcat, aquesta estructura de poder machista quens sosmet a totas las frmas possiblas de violncia. Es per tot aqu que lo 25 de noveme que deu estar un jorn ent brembs de totas las victimas mrtas pramor de la violncia sexista, mes tanben qua destar un jorn ent tornar prner lo poder e responsabi-lizns cap aus nostes cs, aus nostes drets e a las nostas accions. La jornada deu 25 de noveme qua de servir ent bastir autanlu adara un quotidian shens sexisme, shens maschisme(faut vrifier dans un dico pour le mot ma-chisme), autant dens las situacions quotidianas com t las questions estructuraus, economicas e sociaus. Lutem contra lo patriarcat tot dia !A Libertat que pensam ques tot dia quens cau lutar contra lo patriarcat e los sons avatars e derivas, e es praqu que decidim dapitar dens lo movement noste un collectiu de hemnas. Que brembam que per eradicar la vio-lncia machista que cau comenar dab leducacion, pramor leducacion dens legalitat ques lencastre de basa per cambiar la societat capitalista e patriar-cau en ua societat egalitria e libra. Que cau tanben estancar limposicion dun canon de beutat, dua faion des-tar, de vests, daimar o de vver, pramor tot aqu ne son pas que frmas sociaus de violncias contra las hemnas. La crisi quahorteish los estereotips dens los quaus sespandeish la discriminacion que patim las hemnas e es tanben per aqu que pensam que necessitam mei que mei apitar aqueste navth collectiu dens lo movement entad estructurar dia per dia lo combat contra las discri-minacions de quin rdi que sian !

    qUE PATEISHEM VIoLNCIA DE GENRE !

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    Lo dissabte 2 d octubre de 2010, Izquierda Castellana a convi-dat Libertat dins l encastre de jornadas internacionalistas en Madrid. Dehens de tota ua seria d activitats (lutas deus pbles d europa, d africa, deu miei orient, d americamanifestacion) en-torn deu 12 de octubre, nada que celebrar (12 d octubre, arren que celebrar), dia de la hispanidad e hsta nacionau a l estat espan-hu. Cal brembar que lo 12 d octubre de 1492, Cristfe Colom e los colons espanhus invadiran America e se h servir aquera date e tots los massacres e sufriments d aqueths pbles com a simbeu nacionau de l estat espanhu, que en un prumer temps s aperava dia de la raza. Izquierda Castellana, moviment independentista castelhan, milita tau reconeishament de la soa

    cultura e taus drets deus pbles, tant de Castilha com de la resta deu monde. Lo 2 d octubre, ere la jorna-da dedicada a las lutas deus pbles dEuropa dab gent de Purna (Ara-gon), Nacion Andalusa (Andalo-sia), ua jornalista kurda, vivanta en l estat espanhu, un observador ir-lands e Libertat, com a moviment

    occitan. Per motius repressius los bascos d Askapena e uns cata-

    lans n an pas pogut viner. Davant d un public solidari hra interessat deus hits

    occitans, Libertat a debanat ua presentacion deu contexte

    istoric e sociau de l Occitnia, abans de parlar deus moviments politics d aqueths darrers 30 ans e finaument deu procs de construc-cion enter AAP, Hartera e Combat dc que veu neisher Libertat. Acabant explicant Libertat e las soas activitats e lutas, lo monde

    present questionava los rptes e dificultats encontradas en l estat francs e en la Val d Aran. Tant l aculh com la curiositat ensen-hada per l@s militants de Izca nos an deishat una bona impression e Libertat qu ei convidat t las jorna-das deus pbles de l estat espanhu que se debanaran lo 6/12/10 en lo Centre Sociau Okupat La Traba. Mei informacions :

    www.lahaine.org www.csolatraba.nuevaradio.org www.izca.net

    MADRID : jornadas internacionalistas

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    INTERNACIONAuimpunit colonisatrice

    contre les sahraouisCe mois de novembre 2010, les forces doccupation maro-caines ont attaqu le camp Gdeim Izik proximit de la capitale du Sahara Occidental : El-Ayoun (Layoune). Plus de 25 000

    personnes sy taient regroupes, depuis le 9 octobre, pour dnoncer les conditions de vie dplorables et les discriminations quotidiennes que le peuple sahraoui subit. Ce camp a entre autre t mis en place car les manifestations sahraouis sont strictement interdites par les autorits marocaines. Ce mouvement social a t lourde-ment rprim par les forces dagres-

    sion marocaines qui ont largement utilis des moyens dmesurs tel que des tirs balles relles, bombes lacrymognes, btons, cailloux et

    canons eau contre une po-pulation sans dfense. Des

    dizaines de personnes ont t arrtes et le camp entirement sac-cag, une attaque qui a caus la mort de 11 per-sonnes et en a bless des centaines, sans compter les disparus. Depuis 1975, le Maroc a occup et annex ce bout du Sahara Occiden-tal. Aujourdhui il y existe de nombreuses prisons secrtes. Ltat marocain y pratique la torture,

    les liquidations physiques et nous comptons ce jour de nombreuses disparitions inexpliques. Il y a aussi les expulsions de journalistes trangers, les expulsions de dpu-ts europens comme de dputs des tats membres, venus consta-ter et informer lopinion publique dans ce pays, le Maroc, qui nous est prsent comme un tat dmo-cratique . La ralit est tout autre :aujourdhui le Maroc est une mo-

    narchie de droit divin qui opprime les peuples prsents sur son terri-toire.

    Les droits de lHomme sont rguli-rement bafous au Sahara Occiden-tal. Dernirement, les prisonniers politiques ont t priv de visites fa-miliales. Dans la ville de Smara, cest une trentaine dtudiant qui a t agresse par des colons marocains. Il est grand temps que la rpres-sion sarrte et que senclenche un vritable processus dmancipation des sahraouis. Le Polisario, Front populaire de Libration Sahraoui, rclame avec le soutien de lAlgrie le droit lautodtermination sous le contrle de lONU.

    Les quelques rsolutions prises par lUnion Europennes ne suffisent pas, surtout quand on voit ltat franais et les autres tats Membres poursuivre leur collaboration avec la dictature marocaine. Si les sa-hraouis ne psent pas lourd dans le concert des forces internationales, ils bnficient comme tout peuple de la plante du droit au respect et lautodtermination. Dans ce combat, de faon trs modeste, Libertat les soutien de tout coeur.

    LE SAHARA oCCIDEN-TAL, ANCIENNE CoLoNIE ESPAGNoLE, EST DEPUIS 1975 oCCUP ET CoNTRL EN GRANDE PARTIE PAR LTAT MA-RoCAIN, qUI NE RECoNNAT PAS LA RPUBLIqUE ARABE SAHRAoUIE D-MoCRATIqUE. MEMBRES DE LUNIoN AFRICAINE MAIS NoN RECoNNUS PAR LA LIGUE ARABE, LES SAHRAoUIS LUTTENT DEPUIS DES DIzAINES DAN-NES PoUR LEUR DRoIT LAUToD-TERMINATIoN.

    Le camp de Gdeim Izik attaqu et dtruit par les forces doccupation marocaines.

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    Au cours du mois doctobre, les jeunes de Libertat ont particip aux journes de dbats inities par Segi, le mouvement de la jeunesse basque abertzale, o se sont retrou-vs plusieurs groupes politiques rvolutionnaires de ltat franais tels quAlternative Libertaire, lOrga-nisation Communiste Libertaire, les Jeunesses marxistes Lninistes et des militants autonomes.

    Durant une semaine nous avons pu dbattre sur plusieurs thmes autour de la question rvolutionnaire. Au fond quest ce que cest aujourdhui dtre un jeune rvolutionnaire? . Nous avons aussi pu aborder la rpression que nous rencontrons diffrents niveaux selon nos mouve-ments, ainsi que les moyens de com-munication que nous employons pour faire passer notre message. Ces journes de formation ont t un

    moment de dcouverte, de partage entre des jeunes organisations qui ne luttent pas forcment pour des questions de libration nationale. Cela nous a permis de nous rendre compte quaujourdhui, malgr des projets rvolutionnaires souvent proches, nous crons des barrires entre nous, en classifiant tort nos courants politiques se-lon diffrentes catgories. En ce sens, ltat a russi en divisant les forces rvolutionnaires en nous loignant de notre projet commun. Pour autant cette semaine de dbat a mis en avant le fait que ce projet vise abattre ce mme tat, recrer du lien social entre les gens pour lut-ter, ou encore impulser des dyna-miques alternatives locales.

    Mme si sur certains sujets, nos opi-nions divergent et nous empchent pour linstant de fournir une rponse

    prcise et commune, ces journes ont marqu une volont pour toute une partie de la jeunesse rvolution-naire de sunir, de se retrouver et denclencher une solidarit trop peu prsente compare la situation de

    crise que nous vivons.

    Les jeunes de Libertat ont pu, nous lesprons, clairer les divers militants sur la situa-

    tion occitane, parfois oublie ou mconnue des luttes de libra-

    tion nationale, mme si lon note un progrs consquent ces dernires an-nes, notamment auprs des jeunes basques. Ce genre de rencontres est aussi un temps de formation et dapprentissage prcieux o nous apprenons de chacun, mettant en vidence nos faiblesses mais aussi nos points forts ainsi que des projets de luttes communs.matieu et Nadja

    Pays basqueSemaine de dbats entre jeunes Kanbo

    Segi est le mouvement de la jeunesse rvolutionnaire du Pays Basque. Cr en 2001, le mou-vement na pas rsist longtemps la politique dinterdiction de Madrid. Il a t dissout la mme anne, toute appartenance Segi tant depuis passible de prison dans ltat espagnol, puisque considr comme activit terroriste. Dinspiration marxiste, Segi lutte aussi bien pour lindpendance du Pays Basque que pour le socialisme et contre le systme capitaliste. Les militants de Segi possdent de nombreuses sections des deux cts de la frontire.

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  • Jean Michel est membre de lOCL de Reims, une organisa-tion issue de lORA (organi-sation rvolutionnaire Anar-chiste) qui existe depuis 40 ans. Prsent a Kanbo, nous revenons avec lui sur cette p-riode sociale agite que nous connaissons dans lHexagone.

    Quest-ce qui vous a donn en-vie de participer aux rencontres organises par Segi ?LOCL une spcificit dans le mouvement anarchiste, son soutien aux luttes de libration

    nationale. Cela nous tient coeur., nous avons donc rpondu positivement cette initiative. La plupart des militants de lOCL ont, un moment ou un autre, fait parti de mouvement de lutte de libration nationale. Dans les annes 80 nous avons notamment t proches de la lutte basque et bretonne. On constate un gros problme dans le mouvement ouvrier franais : hormis le fait quil a t pollu par lidologie rpublicaine, la lutte de classe avait du mal se concrtiser en dehors de lusine, ce qui est trs important pour nous. La culture relie les gens en dehors du rapport de production, cest potentiellement subversif, voire rvolutionnaire.

    Segi se revendique gnralement du socialisme et du marxisme. Comment vous situez-vous par rapport a ?Je crois que le marxisme nexiste pas, cest une inven-tion de thoricien qui ont voulu justifier leur autorit lintrieur du mouvement culturel. Le dbat sur ce point l est rgl depuis longtemps pour moi : si tu es communiste tu es anarchiste et vice versa, il ny a pas dautres solutions possibles. Nous, ce qui nous importe aujourdhui cest pour rsumer : les mouvements so-ciaux, la lutte des classes et lcologie.

    On a donc dpass le stade dogmatique des annes 70 ?Je pense que de toute faon ce ne sont pas les rvolu-tionnaires qui font les rvolutions. Ce sont les gens. Le boulot du rvolutionnaire, cest dtre dans le mouve-ment social car il en partage intimement la ralit et de favoriser lintrieur de ces mouvements tout ce qui peut amener la rupture et lautonomie. Je suis mat-rialiste et je pense que cest lexprience qui forme la conscience, ainsi des revendications qui pouvaient sem-bler faibles au dpart aboutissent des choses vraiment intressantes.

    Comment lOCL se situe dans le mouvement social agit daujourdhui ?Il y a beaucoup de choses intressantes, des blocages, des actions, mais dun autre ct les rvolutionnaires on peu daudience et ne sont pas toujours une vraie force de proposition. Plus personne ne parle de classe sociale aujourdhui. On reste aussi sur de vieux mythes qui ne permettent pas de bloquer lconomie. Il faut crer, de-venir autonome et sortir de lagenda syndical. Ceci dit, il ne faut pas mettre de ct la rpression forte de ltat dans ces mouvements.En somme on vit une poque difficile mais passion-nante, car on tout un tas de choses crire avec la possibilit de faire du nouveau.

    Dans ce contexte, lOCL a constat un regain dint-rt pour les ides quelle dveloppe ?Cest compliqu, on ne cherche pas vraiment recruter des gens, cest un peu une organisation anti-organisa-tionnelle. Nous ne pensons pas que les organisations font la rvolution. Ceci dit la jeunesse sest clairement radicalise en dehors de toute organisation. Cette jeu-nesse exprimente, depuis 2002 il ne se passe pas une anne ici sans quil se passe quelque chose. Plus per-sonne ne croit en cette socit et cest dj un premier pas pour pouvoir la transformer.

    Un dernier mot : lOccitanie, quest-ce que a repr-sente pour toi ?Je ne connais pas bien, je suis du nord, trs loin ! Jai quand mme des lments dhistoire qui me font dire que lOccitanie cest pas la France. Il y a une culture, une langue, des traditions diffrentes de celles du nord mais de toute faon la France a nexiste pas. Il ny a rien de commun entre quelquun de Lille, Brest et Toulouse. Pour moi la nationalit franaise est juste un titre admi-nistratif. Je sais quil y a eu des tentatives en Occitanie, mais que a a but du fait du primat du politique sur la lutte de libration nationale. Ce qui est intressant chez tous les militants occitans que jai rencontr, cest que a na jamais t quelque chose dexclusif. Cest un discours et des pratiques qui disent : lOccitanie cest ce quon est l, sans volont dexclure lautre. Cela nest pas une identit contre une autre et a me semble trs intressant.

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    Ghjuvan Pasquale est un jeune militant corse qui participait lui aussi aux rencontres de Kan-bo. Aprs avoir milit dans diffrentes organi-sations corses, il a engag avec dautres jeunes un processus de construction dun nouveau mouvement politique, bas sur lindpen-dance et la lutte des classes. Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de crer une nouvelle organisation ?Tout a commenc avec le travail effec-tu autour de A casa di u populu, une sorte de maison du peuple. On sest rendu compte que les cadres dfinis par le mouvement indpendantiste aujourdhui sont en antagonisme avec les ralits sociales de Corse. Notre envie est de librer la parole de la jeunesse et de dfendre un discours radical dans son sens marxiste. On ne se reconnat plus aujourdhui dans les organisations qui sinscrivent dans le libralisme. Ca ne repr-sente ni nos valeurs ni la faon dont on travaille.

    La lutte sociale sest perdue dans la lutte ind-pendantiste ?La lutte sociale ne se perd jamais, la lutte des classes est prsente au quotidien dans notre vie. Cest plutt la reprsentation politique de cette lutte qui manque. Depuis les grves de 1989, le mouvement national a une position trs boiteuse sur la question sociale. Sans rentrer en contradic-tion avec la lutte indpendantiste, nous voulons redfinir les intrts des travailleurs corses qui ne sont pas reprsents aujourdhui, en apportant une rponse collective aux attaques que lon subit.

    Quel est ton regard sur lvolution de lind-pendantisme corse depuis ces dix dernires annes ?Si lon compare les rsultats lectoraux de 1992 et daujourdhui, la tendance sest inverse en faveur des autonomistes qui sur une question cruciale comme la spculation foncire ont des proposi-tions radicalement diffrentes. En proposant de taxer les rsidences secondaires, ils renforcent le pouvoir des bourgeoisie locales. Si lon va plus loin on peut dire que la gauche et la droite fran-aise sont autonomistes puisquelles appliquent

    les pouvoirs qui nous sont donns, mais elles ne reprsentent en rien les intrts des travailleurs.

    En 2010, il y a un cho auprs de la jeunesse par rapport au projet que vous portez ?La jeunesse corse est en demande de contenu politique. Il y a la place pour quelle prenne mas-sivement le camp de la rupture quon essaye de dfinir, encore une fois une rupture au niveau de la question sociale. Les mouvements nationaux commencent dailleurs se rendre compte que leur lutte est importante mais limite si elle nest pas place dans un contexte international.

    Linternationalisme sera un des piliers de votre nouvelle formation ?Oui, premirement parce que la confrontation des situations est intressante. Nos pratiques de lutte en Corse peuvent paratre presque barbares par rapport au continent. Le constat est aujourdhui clair : Corse ou continent, nous narrivons plus aucun rsultat comme la dmontr le dernier conflit social. De mme en Corse les luttes quon mne sont presque dsespres sur certaines pra-tiques. En raxant le schma internationaliste et repartir sur la base de lutte des classes, on pourra

    construire un pouvoir fort, pas tatique, un pouvoir des travailleurs videmment.

    Votre organisation participera aux lections lectorales et aux institu-tions de Corse ?

    Notre dcision nest pas arrte sur le sujet. Beaucoup de jeunes ne sont pas

    alls voter aux dernires lections malgr le bon rsultat du ple nationaliste car ils ne se sentent pas reprsents, on le retrouve au travers dmeutes rgulires dans les manifestations. Le malaise est grand, cest une forme de rejet de la reprsentation tatique. Personnellement je pense que nous navons pas vocation soutenir les lec-tions franaises. Si on devait le faire, a serait uni-quement pour avoir une forme daccs la parole dans les mdias.

    Un dernier mot votre position vis vis de la langue corse ?Le corse sera la langue premire de notre orga-nisation, que ce soit pendant les runions ou pour la rdaction de nos travaux. On doit repla-cer cette question au centre des proccupations et cela demande beaucoup de travail. On a des problmes dintgration des personnes qui ne parlent pas corse dans le mouvement. Beaucoup de travailleurs franais veulent apprendre le corse mais nont pas doccasion de le pratiquer. Le seul dossier pour lequel lintervention institutionnelle semble indispensable, cest la question de lofficia-lisation de la langue. Cela dit on ne sauvera pas le corse tant quil ne sera pas la langue de lconomie et donc la langue du travail. Aucune officialisa-tion ne le permettra, cela dpend de la capacit des corses sorganiser dans le cadre du travail en langue corse.

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  • A LIBERTAT !Que militam t la reconeishena de la cultura nosta, la justcia sociau, la solidaritat enter los pbles, la luta contra totas las discriminacions (racista