les traumatismes fermÉs du thoraxanesthesiereamahdia.com/wp-content/uploads/2015/03/les... ·...
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GÉNÉRALITÉS
1/3 des admission de traumatologie
2/3 des cas polytraumatisme
Boyd AD,Glassman LR.Trauma to the lung.Chest Surg Clin N Am 1997 ; 7 : 263-284.
Toujours potentiellement graves:
dans 25 % des cas cause initiale de décèsdans 50 % des cas mortel
Karmy-Jones R, Jurkovich GJ. Blunt chest trauma. Curr Probl Surg 2004 ; 41 : 211-380.
Les objectifs que doivent se fixer les praticiens recevant des traumatismes thoraciques fermés sont:
Apprécier la gravité initiale du traumatismeMettre en œuvre les mesures thérapeutiques qui éviteront la survenue de complicationsProgrammer la réévaluation dynamique lors d’un séjour hospitalier ou en consultation externe
CAS CLINIQUE
Un homme de 66 ans, acheminé aux urgences de l’hôpital après une
chute de scooter contre la bordure du trottoir à la vitesse de 50km/h
Pas de PCI
Perte du substance et fracture de M5 gauche
Douleur latérothoracique gauche depuis la chute
Une PA 140/80 , une FC 111 bat/min
Une FR 22c/min , SPO2 93% à L’AA
Biologie RAS
Radiographie du thorax :
376 cas des traumatismes thoraciques
Le risque des complications augmente significativement Fractures > 02 côtesAge >85 ans Comorbidités : BPCO, traitement anticoagulant
Le risque des réadmission augmente si âge >60 ans
ET POUR RÉSUMER
ÉLÉMENTS DE GRAVITÉ
âge>65 ans
Pathologie pulmonaire ou cardiovasculaire chronique
Trouble de coagulation
Circonstances: traumatisme pénétrant ou de haute cinétique
Fractures > à 2 côtes et surtout si âge > 65 ans
FR > 25 c/min et/ou (SpO2 < 90 en AA ou < 95 sou oxygène)
Détresse circulatoire avec chute de PAS > 30% ou PAS < 110 mm hg
(G1+)
Score MGAP pour le triage (G2+)
Le patient est hospitalisé au service d’orthopédie sous bloc axillaire il a eu
un embrochage de la tête de M5le lendemain le patient a présenté une
détresse respiratoire étiologies ?
• ÉCHOGRAPHIE PLEURO PULMONAIRE : EN PRÉHOSPITALIER ET EN SALLE DE DÉCHOQUAGE
La sensibilité et la spécificité de l’échographie pleurale pour le diagnostic de
pneumothorax sont notamment supérieures à la radiographie thoracique avec une
sensibilité de 78,6 % et une spécificité de 98,4 %
Hyacinthe AC et al. Diagnostic accuracy of ultrasonography in the acute assessment of common thoracic lesions after trauma. Chest2012 ; 141 : 1177-83
faire une échographie pleuro pulmonaire et non une radiographies du
thorax si l’examen clinique de la victime ne met en évidence qu’une lésion
pariétale bénigne isolée sans critère de gravité (G2+).
En cas de lésion thoracique, autre que pariétale suspectée par l’examen
clinique ou révélée par l’échographie pleuropulmonaire ou une
radiographie du thorax, les experts recommandent la réalisation d’une
tomodensitométrie thoracique injectée (G1+).
Chez les patients avec critères de gravité une tomodensitométrie thoracique
avec injection est systématique (G1+).
ÉTUDE DU SERVICE
43.33% des lésions endothoraciques étaient méconnues à la radiographie
du thorax :
- 16.66% des pneumothorax,
- 57.14% des hémothorax,
- 33.33% des Hémopeumothorax.
- Parmi les 20 cas de contusions pulmonaires trouvées à la TDM
thoracique, seuls 5 étaient révélés à la radiographie du thorax, soit 75%
des contusions pulmonaires sont méconnues.
50 CAS DES TRAUMATISMES THORACIQUES FERMES:
AUCUNE CORRELATION
PAS D’AMELIORATION EN FONCTION DE L’EXPERIENCE
LÉSIONS PLEURALES DANS 80 % DES TT
If faut drainer si pneumothorax complet, épanchement liquidien ou aérique
responsable d’un retentissement respiratoire et/ou hémodynamique (G1+).
Drainer un hémothorax évalué à plus de 500 ml (critère échographique et/ou radio
TDM) (G2+).
si pneumothorax minime, unilatéral et sans retentissement clinique le drainage n’est
pas systématique. Dans ces situations une surveillance simple avec réalisation d’une
nouvelle radiographie thoracique de contrôle à 12h. En cas de nécessité d’une
ventilation mécanique invasive, les experts suggèrent que le drainage thoracique ne
soit pas systématique. En cas de bilatéralité du pneumothorax, s’ils sont minimes, les
experts suggèrent que le drainage thoracique ne soit pas systématique mais discuté au
cas par cas selon le caractère de l’épanchement gazeux (Avis d’experts).
l’association d’un bullage important (souvent dans un contexte de
pneumothorax suffocant), d’un défaut de réexpansion pulmonaire sur la
radiographie et d’une dégradation de l’hématose, notamment au moment de
la mise en place d’une ventilation mécanique invasive, doit faire évoquer une
rupture trachéobronchique.
Ayed AK, Al-Shawaf E. Diagnosis and treatment of traumatic intrathoracic major bronchial disruption. Injury2004;35:494—9.
RTB rares 1 à 3% ,
80% des RTB sont retrouvées à 2,5 cm de l’origine des bronches souches
SI HÉMOTHORAX
THORACOTOMIE D'HÉMOSTASE (Avis d’Experts):
EN CAS D’ISTABILITÉ HÉMODYNAMIQUE :
Saignement intrathoracique actif dans le drain thoracique, en l’absence d’autre
cause de saignement.
EN CAS DE STABILITÉ HÉMODYNAMIQUE
Si le débit du drain thoracique est :
- Supérieur à 1500 ml d'emblée avec une poursuite du débit de drainage supérieur à 200 ml/h dès la première heure.
- Inférieur à 1500 ml avec poursuite du débit de drainage supérieur à 200 ml/h pendant 3 heures.
L’anesthésie locorégionale (ALR) doit pouvoir être proposée chez le patient
à risque ainsi que chez le patient présentant une douleur non contrôlée dans
les 12 heures. (G1+)
Il faut probablement préférer le bloc para vertébral à l’analgésie péridurale
lors de lésions costales unilatérales et si possible sous contrôle
échographique pour la mise en place d’un cathéter. (G2+)
Lors de lésions complexes (multi-étagées) ou bilatérales, les experts
recommandent que l’analgésie péridurale soit proposée, le geste devant être
alors réalisé par un anesthésiste réanimateur (G1+)
CONTUSION PULMONAIRE
• Dans 50% des TT graves
• Destruction pulmonaire
• R° inflammatoire
• Œdème lésionnel MAX à J3
• Amélioration vers la fin de la première semaine
en absence des complications
• Le diagnostic repose sur un scanner thoracique
MECANISMES:
Direct: écrasement impaction embrochage
indirect
Trois mécanismes lésionnels (Clemedson)
- inertial effect
- spaling effect
- implosion effect
TRAUMATISMEOEDEME INTERSTITIEL LOCALISE
OEDEME LESIONNEL DIFFUS
INFILTRAT LEUCOCYTAIRE
APPARITION DE FIBROBLASTES
H0 2H 4H 8H APRES H 48
A LA FIN DE LA PREMIERE SEMAINE : ZONES DE CONGESTION FOCALE AVEC FIBROSE INTERSTITIELLE
FACTEURS DE GRAVITE
- PAO2/FIO2 < 250 à H 24
- CONTUSION > 20% DE VPT (VPP 82%)
- FRACTURES MULTIPLES ET OSTEOSYNTHESE
RETARDER
- REMPLISSAGE, TRANSFUSION
- ISS > 17
MORTALITÉ si CP 25% de mortalité
Les facteurs de mauvais pronostic sont : nombre de culots globulaires transfusés,
l’ISS, APACH II , GCS et PAO2/FIO2
COMPLICATIONS
SDRA
PNEUMATOCELES
EMBOLIE GAZEUSE ( ventilation mécanique et PEEP élevé)
SURINFECTION ( PAVM 30 à 50%)
Face à une hypoxémie, recours à la ventilation non invasive de type ventilation
spontanée avec aide inspiratoire et pression expiratoire positive (VSAI-PEP)
après réalisation d'une tomodensitométrie et du drainage d’un pneumothorax
lorsqu’il est indiqué, en l'absence de contre-indication à la VNI et dans un
environnement disposant d’une surveillance continue (G 1+)
La ventilation mécanique après intubation en induction séquence rapide est
recommandée en l'absence d'amélioration clinique ou gazométrique à une heure
(G 1+).
le volume courant soit réglé entre 6 et 8 ml/kg de poids idéal en raison du
caractère non homogène du poumon traumatisé. La pression plateau doit être
maintenue < 30 cmH2O (G 1+).
Chez le patient hypoxémique, les experts proposent d’adapter la PEP afin de
maintenir une FiO2 < 60% et une SpO2 > 92% si la tolérance hémodynamique
et ventilatoire le permet. La PEP doit être au moins égale à 5 cmH2O (G 2+).
ASSISTANCE VENTILATOIRE
QUAND INTUBER?
Critères de ventilation mécanique après un
traumatisme thoracique Baron JE et all .J trauma 1986;26:334-338
Fréquence ventilatoire > 25
Pression artérielle systolique < 100 mmHg
Hypoxémie < 60 mmHg
Hypercapnie > 45 mmHg
Acidose avec pH < 7,20
Lésions associées abdominales et /ou neurologiques
Au delà de 03 critères il faut intuber
Sur 52 PATIENTS TRAUMATISES THORACIQUES ET AYANT UNE
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE REFRACTAIRE SURVIE SOUS E.L.S 79%
RX THORAX:
Élargissement du médiastin dans 67% des cas
Anomalie du bouton aortique dans 21% des cas
Hémothorax gauche 7%
Abaissement de la bronche souche gauche 4%
Hématome du dôme pleural 4%
Déviation de la trachée et/ou SNG 4%
Normal dans 7 à 44% des cas !!
Aortographie, depuis 1958 Faux positifs: ligament artériel, plaques d’athéromeFaux négatifs: lésions intimales minimes, hématomes intra-muraux
1344 Angioscanner TDM 64- bits
Sensibilité=96% VPP 92%
Spécificité = 99,8% VPN 99,9%
Scott D.Steenburg,et all .acute traumatic thoracic aortic injuries: experience with 64 –MDCT .AJR:191,novembre
2008
ETO OU ANGIOGRAPHIE ?
Sur une série de 209 polytraumatisé
TRAUMATISME AORTIQUE (N=41)
Angiographie < ETO ( sen 83 vs 98)
RUPTURE AORTIQUE (N =33)
Angiographie = ETO
STADE 1 : LÉSION INTIMALE
TRAITEMENT MÉDICAL ET
SURVEILLANCE
STADE 2 : RUPTURE SOUS
ADVENTICIELLE
INTERVENTION IMMÉDIATE
OU RETARDÉE
STADE 3: TRANS-SECTION DE
L’ AORTE , INTERVENTION
IMMÉDIATE
STADES ET INDICATIONS
• CHIRURGIE DIFFÉRÉE SI :
lésion graves du SNC
sepsis
insuffisance respiratoire sévère
brûlures extensives
plaies ouvertes étendues