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191 T his literature review on the subject of clinical trials applying fissure sealant, has been performed, using diffe- rent data bases such as Pubmed, Ovid and Cochrane library. Thus it was possible to evaluate sealant materials and various methods of application within different clinical situations. The indications and the evolution of pit and fissure sealing have been followed from the ’70 to present date. C ette analyse de la littérature a été réalisée en recherchant sur différentes bases de données (Pubmed, Ovid, Cochrane library) les essais cliniques sur le thème des scellements des puits et des fissures. Elle a permis de faire le point sur les matériaux de scellement et les protocoles opératoires évalués dans des situations cliniques parfois différentes. Ainsi, l’évolution des indications des scellements des puits et des fissures a été évoquée depuis les années 70 à nos jours. accepté pour publication le 04/12/02 Rev Odont Stomat 2003;32:191-211 MULLER-BOLLA M.*, VELLY A.M.**, LUPI-PÉGURIER L.*, BOLLA M.* * Laboratoire de Biomatériaux Dentaires et d’Odontologie Expérimentale. Faculté de Chirurgie Dentaire. Université de Nice Sophia Antipolis. ** Center for clinical epidemiology and community studies. Université de MCGill. Montréal. Canada Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003 Les scellements des puits et des fissures. Le point sur les études cliniques. Mots clés : Scellement Puit Fissure Essai clinique Littérature ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE Face à l’importance bibliographique et afin de faciliter la lecture, le Comité de Rédaction a décidé de présenter exceptionnellement les indexations bibliographiques dans le texte par numéro, et non pas en référençant le nom du premier auteur. Given the enormous amount of references in this article, indexation was exceptionally done by using numbers, instead of indicating the first author’s name thus allowing better comprehension for the reader. Pit and fissure sealing. A review of clinical studies. Keywords : Sealing Pit Fissure Clinical trials Literature

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This literature review on the subject of clinical trials applying fissure sealant, has been performed, using diffe-rent data bases such as Pubmed, Ovid and Cochrane library. Thus it was possible to evaluate sealant materialsand various methods of application within different clinical situations. The indications and the evolution of pit

and fissure sealing have been followed from the ’70 to present date.

C ette analyse de la littérature a été réalisée en recherchant sur différentes bases de données (Pubmed, Ovid,Cochrane library) les essais cliniques sur le thème des scellements des puits et des fissures. Elle a permis defaire le point sur les matériaux de scellement et les protocoles opératoires évalués dans des situations cliniques

parfois différentes. Ainsi, l’évolution des indications des scellements des puits et des fissures a été évoquée depuisles années 70 à nos jours.

accepté pour publication le 04/12/02 Rev Odont Stomat 2003;32:191-211

MULLER-BOLLA M.*, VELLY A.M.**, LUPI-PÉGURIER L.*, BOLLA M.* * Laboratoire de Biomatériaux Dentaires et d’Odontologie Expérimentale. Faculté de Chirurgie Dentaire.

Université de Nice Sophia Antipolis.** Center for clinical epidemiology and community studies. Université de MCGill. Montréal. Canada

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

Les scellements des puits et des fissures.Le point sur les études cliniques.

Mots clés :ScellementPuitFissureEssai cliniqueLittérature

ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

Face à l’importance bibliographique etafin de faciliter la lecture, le Comité

de Rédaction a décidé de présenterexceptionnellement les indexationsbibliographiques dans le texte parnuméro, et non pas en référençant

le nom du premier auteur.

Given the enormous amountof references in this article,indexation was exceptionallydone by using numbers, insteadof indicating the first author’s namethus allowing better comprehensionfor the reader.

Pit and fissure sealing. A review of clinical studies.Keywords :SealingPitFissureClinical trialsLiterature

192Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

L es premiers essais cliniques concernant les maté-riaux de scellements des puits et des fissures (MS)datent de 1967. Ils ont été réalisés avec des cya-

noacrylates. Du fait de leur biodégradabilité, ils ont étéimmédiatement remplacés par les diméthacrylates, pro-duits de réaction entre bis-phénol A et glycidyl métha-crylate, qui ont été utilisés dans les premiers MS à basede résine (MSR) (1-2). Depuis, d’autres matériaux à basede résine et/ou de verre ionomère (VI) ont été élabo-rés. Leur effet carioprotecteur est lié au fait qu'ils cons-tituent une véritable barrière physique qui s’oppose àl’accumulation de plaque bactérienne dans les zonesamélaires anfractueuses. Leur efficacité dans la préven-tion de la carie des puits et des fissures a été démon-trée par des essais cliniques randomisés réalisés dansles années 70-80 (2-23). Ultérieurement, les études cli -niques ont davantage comparé l’efficacité de divers MSou de différents protocoles opératoires dans des situa-tions cliniques mieux définies. L’objectif de cette ana-lyse de la littérature est d’en faire la synthèse.

Les MSR sont depuis longtemps les plus nomb-reux sur le marché. En 1987, Ripa proposait déjà uneclassification dans laquelle il distinguait trois catégo-ries : les autopolymérisables (MSR auto) et les photo-polymérisables par les ultra-violets (MSR UV) ou lalumière visible (MSR photo). Depuis, certains MSRphoto contiennent des fluorures (24, 25). Les MSR UV lesplus étudiés ont été le MSR UV non chargé Nuva-Seal®a

et son équivalent chargé Nuva-Cote®a. Les études cli-niques correspondantes n’ont pas été référencées carles UV sont désormais interdits d’utilisation.

Qu'il s'agisse de MSR auto ou photo, ils sontqualifiés de "non chargés" en présence d’une proportionde particules inertes inférieure à 10%. Plus celle-ci estfaible, plus ils sont fluides. En revanche, ils résistentmoins à l'abrasion (26). En pratique, il arrive que lesfabricants préfèrent le terme de MSR "demi-chargé" à"chargé" (27). Enfin, il faut préciser que ces deux caté-gories de MSR sont commercialisées avec des teintesdifférentes (clair, opaque, blanc…). Ils sont ainsi plusou moins visibles sur la dent, ce qui peut faciliter leurmise en place ainsi que le contrôle de leur intégritéplusieurs mois après. Les MSR photo les plus récentschangent de couleur (rose ou verte) après photopoly-mérisation ou au contact de la lumière.

T he first clinical trials concerning materials for pitand fissure sealing (SM) date back to 1967,applying cyano-acrylates. Being bio degradable

they have been rapidly replaced by dimethacrylates.Resulting from a reaction between bis-phenol A and gly-cidyl methacrylate (1-2), the latter were introduced asthe first resin based sealing materials (RSM). Since then,other resin based and/ or glass- ionomer materials (GI)have been introduced. Representing a true physical bar-rier to bacterial plaque accumulation in situations withdeep occluasal morphology their cries preventive effecthas been demonstrated in randomised clinical studiesduring the ’70 and ’80 (2-23). Subsequently the efficacyof numerous MS and various procedures has been com-pared in different clinical situations, reviewed throu-ghout the following literature analyses.

Many RSM have appeared on the market. In1987, Ripa, already proposed a classification distinguis-hing three categories: Self polymerising RSM, ultravio-let light polymerising RSM (RSM-UV) and photo poly-merising RSM. Some of the photo polymerising RSMcontain fluorides (24, 25). Among the RSM-UV, Nuva-Seal®a as fist the unfilled materials and its filled equiva-lent Nuva-Cote®a have been most extensively studied.Given the fact that the use of UV-light is forbidden bynow, those clinical studies have not been listed.

The self polymerising RSM and the photo poly-merising RSM are considered as unfilled, if the propor-tion of particles is inferior to 10 %. The material is morefluid and less resistant to abrasion (26), the less particlesit contains. Manufacturers often prefer the term “semi-filled” RSM (27). In order to facilitate their applicationand control, both categories of RMS are commercialisedin different shades (clear, opaque, white…), being moreor less visible on the tooth. The latest photo polymeri-sing RSM change colour (from rose or green) afterphoto polymerisation.

Matériaux Materials

a : LD Caulk Co, Milford, Delaware, USA. LD Caulk division of Dentsply, Weybridge, Surrey. Detrey Dentsply/caulk, Milford, USA.

193

Les MSR auto, encore qualifiés de chemopolymé-risables, polymérisent chimiquement par mélange d'uncatalyseur et d'un accélérateur. Concise white sealant®b

(6, 12, 13, 20, 21, 28-32) et Delton®c (5, 7, 9, 10, 15, 17, 19, 26, 30, 33-

53) sont les deux MSR auto non chargés qui ont fait l’ob-jet du plus grand nombre d’essais cliniques. Pit andFissure Sealant Kerr®d (3, 4) et ContactSeal®e (22, 23) ontété plus rarement étudiés.

Certains MSR photopolymérisables par une sour-ce d'énergie extérieure étaient déjà commercialisés sousle même nom sous forme autopolymérisable : Concisewhite sealant®b (30, 36, 54-59) et Delton®c (8, 27, 37, 38, 42, 60-

76). L’un comme l’autre sous leurs formes, chémo- ouphotopolymérisable, ont été souvent utilisés commeMSR de référence pour évaluer de nouveaux MS. Les aut-res MSR photo sont par ordre alphabétique: Estiseal LC®f

(29, 75, 77), Helioseal®e (53, 78-83), Prismashield®a (27, 29,

49, 55, 84), Sealite-Kerr®a (36), Superlux Seal-Opak®g (85) ouWhite Sealant 3M®b (86).

Récemment, plusieurs fabricants ont incorporédes fluorures dans les MSR photo dans le but d'améliorerencore la prévention de la carie (25). Les MSR correspon-dants (MSR photoF) qui ont fait l'objet d'essais cliniquessont Fluoroshield®a, équivalent de Prismashield“ auquela été ajouté du fluorure de sodium (24, 42, 64, 84, 87-89),Delton-Fluor®c (71, 89), Helioseal F®e (64, 70, 90-92) et Ultra-seal XT®h (72, 87).

Les MS à base de verre ionomère (MSVI) ont étéintroduits au début des années 70 pour compléter lerôle de simple barrière physique des MSR car les VIrelarguent des fluorures. Par ailleurs, leur adhésionspontanée à l’émail autorise leur mise en place sur unémail non préparé (le mordançage n'est pas obligatoi-re). Ils supportent des conditions d'isolation salivairemoins rigoureuses que celles indispensables aux MSR(52). Ils semblaient donc plus faciles à utiliser en pra-tique clinique d'où un moindre coût supposé par gain detemps. Malheureusement, les MSVI ont une force d'ad-hésion moindre et sont moins durs, moins résistants àl'abrasion et plus solubles dans la salive par rapport auxMSR (31, 34, 39, 43, 52). La plupart des essais cliniques ontété réalisés avec les MSVI Fuji III®i (30, 39, 40, 44, 47, 52, 54,

The self polymerising RSM, polymerise after achemical reaction between the catalyst and the accelera-tor. Concise white sealant®b (6, 12, 13, 20, 21, 28-32) andDelton®c (5, 7, 10, 15, 17, 19, 26, 30, 33-53) are the most extensi-vely studied self polymerising unfilled RSM. Pit andFissure Sealant Kerr®d (3, 4) and Contact Seal®e (22, 23)

are the least tested products in this group.

Certain photo polymerising RSM have alreadybeen commercialised as self polymerising RSM Concisewhite sealant® (30, 36, 54-59) and Delton® (8, 27, 38, 42, 60-76).Those materials have been used as references in bothconfigurations, as a self polymerising and as a photopolymerising RSM, when evaluating new SM. The otherphoto polymerising RSM are : Estiseal LC®f (29, 75, 77),Helioseal®e (53, 78-83), Prismashield®a (27, 29, 49, 55, 84),Sealite Kerr®d (36), Superlux Seal-Opak®g (85) or WhiteSealant 3M®b (86).

Several manufacturers have recently incorpora-ted fluorides into the RMS to improve caries prophy-laxis (25). The following photo polymerising RSM (RMSphotoF) have been subject to clinical trials :Flouroshield®a , the equivalent of Prismashield® withsodium fluoride (24, 42, 64, 84, 87-89), Delton-Fluor® c(71,89), Helioseal F®e (64,70, 90-92) and Ultra Seal XT®h (72,

87).

The fluoride releasing glass-ionomer based pitand fissure sealant materials (SMSGI) have been intro-duced in the ’70 to supplement the role of the RSM as asimple physical barrier. Their spontaneous adhesion tothe enamel surface, allows their appliance withoutetching. Furthermore they can be applied with less iso-lation from saliva than RSM (52). Their clinical applica-tion is thus faster and cheaper. Unfortunately the SMGIare less adherent, less hard, more soluble and less resis-tant to abrasion than RSM (31, 34, 39, 43, 52). Most of theclinical trials have been performed using the SMGIFuji III®i (30, 39, 40, 44, 47, 52, 54, 65, 66, 85, 93, 94), ASPA®j (95),ChemFlex®k (96) and Vidrion®l (96). Other clinical trialshave been performed with glass-ionomers usuallyapplied for fllings, such as, Fuji IX®i (94), Ketac Bond®m

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

b : 3M Dental products Company Ltd, St Paul Minnesota, USAc : Johnson & Johnson Dental products Co, East Windsor, New Jersey, USA. LD Caulk Co, Milford, DE. Ash/Dentsply, York PAd : Kerr products, Mfg Co, Romulus, Mich 48174e : Vivadent Schaan, Liechtenstein. Ivoclar, North Americaf : Kuler Gmbhg : DMG Hamburgh : Ultradenti : GC Dental Industrial Corporation, Tokyo, Japanj : Amalgamed Dental company, London

194Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

65, 66, 85, 93, 94) mais aussi avec ASPA®j (95), ChemFlex® k

(96) et Vidrion R® l (96). D’autres essais ont été réalisésavec des matériaux à base de VI habituellement indi-qués pour les restaurations - Fuji IX®i (94), Ketac Bond®m

(11, 97), Ketac Fil®m (34) ou Vitremer®b (98, 99) - ou pour lesfonds de cavité - Baseline®k (24). Ceux-ci étaient alorsutilisés comme MS.

Le développement des résines modifiées paradjonction de VI avait pour objectif d'améliorer les pro-priétés physiques des VI tout en maintenant leur effetcarioprotecteur (meilleures résistance à l'abrasion etadhésion aux tissus dentaires, moindre solubilité dansla salive) (11, 58, 98). Ils sont photopolymérisables.Plusieurs essais cliniques ont été réalisés avec desmatériaux initialement prévus pour les restaurations etutilisés comme MS : Dyract® k (98), Fuji II LC® i (32, 58, 85),Compoglass®e (100), Vitrebond®b (57), Vitremer LC®b (11, 57)

ou RMGI®b (97, 98). D'autres, comme Fuji III LC®i (72, 74,

101) et Ionosit Seal®g (85), ont été exclusivement conçuspour le scellement des puits et fissures (SPF).

L’efficacité des MS a été démontrée dans le cadred’essais cliniques dont le design obéissait à celui de labouche fragmentée ou "Split Mouth Design" (SMD). Cetype d’étude se réfère à des paires de dents homolo-gues, controlatérales et éligibles dans un même maxil-laire, soit chez un même sujet : il permet de comparerune dent dont le traitement est testé à la dent homolo-gue et controlatérale qui sert de témoin. Randomisé, cetype d’essais SMD permet de contrôler la majorité desfacteurs confondants (caractéristiques physiologiques,anatomiques, alimentaires, les habitudes orales et deprévention….) (102). Dans les années 70 (2-4, 7, 8, 10-13, 15-

21) et le début des années 80 (5, 6, 9, 14, 22, 23), les dentstémoins n’étaient pas scellées. Une fois l'efficacité desMS unanimement reconnue, elles ont été scellées avecun matériau (tableau I) ou selon un protocole différent(29, 41, 48, 50, 55, 56, 76, 77, 79, 81, 86, 88, 103-106). Ainsi, depuisla fin des années 80, la majorité des essais cliniquesont eu pour but de comparer deux traitements. Suite àla publication de Ripa, il était même considéré qu'unobjectif basé sur la comparaison d'une dent scellée àune dent témoin non traitée, allait à l'encontre de l'é-thique (27, 62). Une récente publication a cependant fait

(11, 97), Ketac Fill®m (34) and Vitremer®b (98,99). Cavityliners such as Baseline®k (24) have also been used as MS.

The modification of resin materials throughglass-ionomer adjunction has been carried out in orderto combine the advantages of both materials (bettercaries prophylaxis, higher resistance to abrasion, adhe-sion to dental tissues, lower solubility in saliva) (11, 58, 98).These products are in the group of the photo polymeri-sing RSM. Several clinical trials have been performedwith products initially elaborated for fillings: Dyractk(98), Fuji II LC®i (32,58, 85), Compogass®e (100),Vitrebond®b

(57), Vitremer®b (11,57) and RMGI®b (97, 98). Other productssuch as Fuji III LC®i (72, 74, 101) and Inosit Seal®g (85) hvebeen conseaved exclusively for pit and fissure sealing(PFS).

The efficacy of SM has been tested in split mouthstudies (SMD). This type of study design refers to pairsof homologue counter lateral teeth within the same yawand the same patient, allowing to compare a test tooth toits counter lateral homologue being the control tooth.Randomised split mouth studies permit to control mostof the confounding factors (physiological and anatomi-cal characteristics, eating habits, hygiene and prophy-laxis methods…) (102). In the ’70 (2-4, 8, 10-13, 15-21) andbeginning ’80 (5, 6, 9, 14, 22, 23) the control teeth were leftunsealed. Once the efficacy of SM has been generallyrecognized, they were sealed with a different material(table I) or a different procedure (29, 41, 48, 50, 55, 56, 76, 77,

79, 81, 86, 88, 103-106). Since the end of the ’80 clinical trialswere aiming to compare two treatment modalities., Dueto Ripa’s publication, is has been considered unethical toleave control teeth unsealed (27, 62). One recent Croatianstudy makes the exception (83).

k : Detrey Dentsplyl : SS Whitem : ESPE

Design des études cliniques Clinical study design

195

exception. Elle rapporte les résultats d'une étude SMDavec une dent témoin sans MS qui a été conduite enCroatie (83).

En complément, des essais cliniques en groupesparallèles classiques ont été réalisés : deux à six grou-pes de sujets étaient tirés au sort afin de comparer desmatériaux (71, 72, 75, 99, 107) ou des protocoles (59, 82, 99) oud’évaluer l’effet cario-protecteur des MS (60-63). Dès lorscette dernière démarche, conduite avec un groupetémoin de sujets sans MS, était-elle éthiquement plusacceptable que celle des essais SMD avec une denttémoin non scellée ?

Enfin, il faut citer quelques études de cohorteavec un groupe témoin de sujets sans MS (67, 91, 97). Lesrésultats de ces études doivent alors être interprétésavec prudence puisqu’elles peuvent comporter des biais,notamment lorsque les MS ont été appliqués aux seulssujets à haut risque. D’autres études comparaient les MSou les protocoles opératoires (30, 47, 108).

Le but des SPF étant de prévenir le développe-ment de lésions carieuses, il était logique qu'un desprincipaux critères d'évaluation corresponde à la pré-sence de caries. Elles étaient recherchées sur les dents

Classical studies using parallel groups have alsobeen performed: Two to six groups of randomised sub-jects have been established to compare materials (71, 72,

75, 99, 107), proceedings (59, 82, 99) or to evaluate the criesprotective features of SM (60-63). It remains questionableweather this type of studies, conducted with controlgroups presenting unsealed teeth, may be considered asmore ethical than the SMD with unsealed control teeth.

Finally some cohort studies with unsealedcontrol groups must be sited (67,91, 97), but some of thembeing conducted under special circumstances, such asthe application of SM exclusively on High risk patients,their results have to be interpreted with caution. Otherstudies are comparing the different SM or methods (30, 47,

108).

One of the main evaluation criteria is the presen-ce of caries, the aim of pit and fissure sealing (PFS)being caries prevention. The presence of caries has beenevaluated in the first split mouth studies and later on

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

Efficacité dans laprévention de la carie

Efficacy in cariesprophylaxis

Références / Materials compared

26, 28, 37, 38, 45, 46, 49, 53

28, 73

42, 64, 70, 84, 91

87, 89, 90

32, 34, 39, 44, 52, 54, 58, 65, 66, 81

94, 96

57, 58, 74, 101

11

43

Matériaux comparés / Materials compared

MSR auto versus MSR photo / RSM : self polymerising vs. photo

Deux MSR photo / Two photo polymerising RSM

MSR versus MSR photoF / RSM vs. fluoride releasing RSM

Deux MSR photoF / Two fluoride releasing RSM

MSR versus MSVI / RSM vs. glass-ionomer

Deux MSVI / Two glass-ionomer

MSR versus MSR VI / RSM vs. RSM GI

MSVI versus MSR VI / RSM GI vs. glass ionomer alone

MSR versus matériau à base de cermet utilisé comme MSRSM vs. cement based sealing material

Tableau I - Etudes cliniques comparatives de matériaux de scellementTable I - Comparative studies for various fissure-sealing materials

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ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

treated teeth in which a part or all of the applied SM waslost. All authors agree on a general decrease of cariouslesions, despite of the variability of results within thesame observation period (table II). We explain thesevariations by different exclusion or inclusion criteria aswell as different evaluation criteria. The majority of tri-als (36 trials) refer to a two class evaluation system forcaries: presence or absence. Never the less, there aresome trials applying a three (32, 74, 101) or a four (6, 14, 107)

class evaluation system. Others have used common eva-luation criteria for the retention of SM and caries deve-lopment (24, 51, 57, 91, 96). Even though in most of the stu-dies, caries diagnosis is the result of clinical examina-tion, in some of the studies, diagnosis has been comple-ted with bite wings(56, 57, 74). Generally self polymerisingRSM (total reduction of 71.36%) were superior to theones with UV(total reduction of 42.46%). Only few stu-dies have been performed with a split mouth designusing photo polymerising RSM on the one hand andunsealed teeth on the other hand (8). Their retentive fea-tures being equivalent to self polymerising RSM, theymay be considered equally efficient. Clinical trials usingparallel groups applying each of those materials in oneof the groups have shown equivalent results betweenstudy and control groups (60-63). Only one cohort studyhas evaluated the caries prophylactic effect of photopolymerising RSM containing fluorides, but the esta-blished groups are not comparable (91). Thus Shawregretted recently not being able to evaluate the true effi-cacy of those SM in caries prevention (25). In practice

témoins non scellées au cours des premiers essais cli-niques SMD ou, plus tard, sur les dents traitées lors-qu'elles avaient perdu partie ou totalité du MS. Tous lesauteurs s’accordaient sur la réduction de carie même siles résultats variaient d’une étude à l’autre pour unemême durée de suivi (tableau II). Nous expliquons cesvariations par des critères d’inclusion, exclusion ouencore d’évaluation différents. En effet, si la majoritédes essais se référait à un critère d'évaluation de lacarie à deux classes - présente ou absente (36 essais) -quelques uns utilisaient un critère à trois (32, 74, 101) ouquatre (6, 14, 107) classes. D’autres fois, un critère com-mun à l'évaluation de la rétention du MS et de la cariea été utilisé (24, 51, 57, 91, 96). Enfin, si le diagnostic posi-tif de carie était le plus souvent le fruit d’un simpleexamen clinique, quelques uns ont effectué un examenradiologique complémentaire par radiographie bite-wing (56, 57, 74). D’une façon générale, il existait une effi-cacité dans la prévention de la carie supérieure des MSRauto (réduction globale de 71.36%) lorsqu’elle étaitcomparée à celle des MSR UV (réduction globale de42.46%) (109). Les MSR photo ont quant à eux fait l’ob-jet de peu d’essais cliniques SMD avec une dent témoinnon scellée (8). Cependant, on pourrait leur attribuerune efficacité équivalente à celle des MSR auto, leurrétention étant comparable. Les résultats des quelquesessais cliniques en groupes parallèles conduits avec cesdeux catégories de matériaux et un groupe témoin desujets étaient d'ailleurs équivalents (60-63). Lorsqu’ilscontenaient des fluorures, l’action préventive des MSR

Durée études MSR UV / RSM UVRésultats métaanalyse (109) Références des études Résultats Résultats

Result of meta analyses Study references Results (%) métaanalyse (109)Result meta-analysis

1 an / 1 year 57.43% 10*, 12*, 21, 23*, 36*, 41*, 43*, 45*, 46*, 49 69 à 96 77.63%

2 ans / 2 years 47.23% 6*, 10*, 11*, 12*, 13, 23*, 28*, 51.2 à 88 78.64%36*, 43*, 45*, 47*, 48*, 49

3 ans / 3 years 61.14% 7*, 11*, 22, 23*, 28*, 41*, 50.5 à 85 69.27%42*, 45*, 49

4 ans / 4 years 31.55% 11*, 23*, 29, 37*, 38 53.4 à 69.5 68.93%

5 ans / 5 years 13, 38, 49 51.2 à 55

6 ans / 6 years 23 56

7 ans / 7 years 31 55

MSR auto / Self polymerising RSM

Tableau II - Réduction de carie après mise en place de MSR sur dents permanentesTable II - Decrease of caries incidents after RSM application on permanent teeth

*Etudes incluses dans métaanalyse de Llodra et coll (109) / Studies included in the meta analyses of Llodra et al (109)

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photo vis-à-vis de la carie a uniquement été évaluéedans une étude de cohorte dont les groupes n’étaientpas comparables (91). Ainsi, Shaw regrettait récemmentde ne pas connaître l'efficacité réelle de ces MS dansl'inhibition de la carie (25). En pratique, seuls quelquesdosages salivaires ont été réalisés. Les uns mettaient enévidence une absence de modification de la concentra-tion salivaire en fluorures à 1 mois (91). Les autres indi-quaient que l'essentiel du relargage se ferait au coursdes 30 à 180 premières minutes suivant la polymérisa-tion (24, 84). Malgré cela, un contrôle à 9 jours après leurmise en place révèlerait un taux de fluor dans la salivesupérieur à celui rencontré pour les MSVI (24).

Ainsi que nous l’avons déjà noté, l’une des expli-cations de la variabilité des résultats relatifs à l’effica-cité des SPF dans la prévention de la carie passe par lechoix des critères d’inclusion et d’exclusion des sujetsdans les divers essais. Au cours des premiers essais, onavait tendance à sceller toutes les dents chez tous lessujets sans tenir compte des facteurs de risque de lacarie. Pourtant, en 1982, Gibson et coll. insistaient déjàsur le fait qu'environ la moitié des dents témoins nonscellées n'étaient toujours pas cariées après 5 ans.Ainsi, ils contre-indiquaient déjà la mise en place sys-tématique de MS (6). Lorsque les antécédents carieuxont commencé à être pris en considération, certainsinvestigateurs ont uniquement inclus dans leur étudeles sujets indemnes de caries (2). Le sujet polycarié nedevait pas recevoir de SPF. Ultérieurement, d’autresauteurs ont inclus des sujets avec au moins une dentcariée ou obturée (9-10, 50, 53, 95). Mais très souvent, l’an-técédent de caries, quand il était évoqué comme critè-re d’inclusion, n’était pas réellement défini (8, 17, 24, 79) .Pourtant, un indice cod (nombre de dents temporairescariées ou obturées) différent de zéro aurait du être uncritère à utiliser plus souvent pour identifier les enfantsà risque de carie (25, 110-111). Plus récemment, il auraitpu être considéré en fonction du temps : le développe-ment d’une ou plusieurs caries au cours de l'année pré-cédente correspond en effet, à un risque moyen ouélevé de carie (111). Cependant, l’absence de lésionsrécentes ne contre indiquent pas pour autant les SPF sila morphologie occlusale est très anfractueuse (112).Dans ce contexte, il est intéressant de signaler que siun cod élevé permet d'identifier un sujet à risque decarie, dès lors candidat potentiel aux SPF, ce même codélevé constituera un facteur de risque de perte du MS(62, 111-112). En référence à l’état de santé bucco-dentai-

only some salivary fluoride concentration measures ahave been performed, showing in some cases no chan-ges after one month (91). Others have indicated that mostof the fluoride was released within 30- 180 minutes afterpolymerisation (24, 84). Despite of that controls after Ninedays have revealed higher fluoride concentrations thanwith MSGI (24).

As already pointed out previously, the variabilityof the efficacy of PFS was due to differences in evalua-tion criteria between the clinical trials. In the first clini-cal trials all teeth in all subjects were sealed, without anyconsideration for risk factors. Gibson et al. have insistedalready in 1982 on the fact that the unsealed controlteeth were still free of caries after a period of 5 years. Inconclusion they were against systematic fissure sealing(6). When the history of carious lesions was taken intoconsideration, some of the authors have included onlypatients without previous carious incidents in their stu-dies (2). Subjects with multiple caries were not supposedto receive PFS. Others have included subjects with atleast one carried or filled tooth (9, 10, 50, 53, 95). Mostlywhen caries was considered as inclusion criteria, it wasnot clearly defined (8, 17, 24, 79). Indexes such as the num-ber of deciduous teeth filled, to identify children at a riskfor the development of caries (25, 110-111). More recentlyrisk was evaluated in relation to time: The appearance ofone or more caries within a year meaning a medium orhigh-risk level (111). Never the less the absence of recentcaries lesions does not counter indicate PFS in cases ofdeep occlusal morphology (112). In this context, a highcaries risk score represents at the same time a high riskfor SM loss (62, 111-112). Referring to the oral health sta-tus, the PFS are also indicated for patients with a defiantgeneral health state. Thus PFS is indicated for caries pre-vention in patients with a compromised general healthstate (immune-suppression, presence of cardiovasculardisease, abnormities in the blood cell status, metabolicor endocrinologic problems) (25, 111-112). Unfortunatelythese cases have not been taken into consideration in theclinical trials performed to date.

Indications Indications

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ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

re, les SPF sont également indiqués chez les individusqui présentent un affaiblissement général susceptiblede le compromettre. De même, ils sont indiqués pourprévenir le développement de toutes lésions carieuseset les traitements correspondants dans la mesure oùceux-ci pourraient compromettre l'état général (sujetsi m mu nodéprimés ou présent a nt une affection car-diaque, une anomalie de la crase sanguine, un problèmemétabolique ou endocrinien) (25, 111-112). Ces dernierscas n'ont cependant pas été considérés dans les essaiscliniques réalisés à ce jour.

L’hygiène bucco-dentaire, autre facteur de risquebien connu de la carie a été exceptionnellement consi-dérée. Cependant quelques uns ont retenu une bonnehygiène bucco-dentaire comme critère d’inclusion (50,

86). D’autres ont évalué celle-ci (42) ou recherché l'utili-sation de dentifrice aux fluorures (86, 91) sans pourautant les considérer comme des critères d’inclusion oud’exclusion.

Dès lors, il est intéressant d’évoquer un environ-nement fluoré plus large ; soit les fluorures contenusdans les eaux de boisson ou le sel fluoré qui l’un commel’autre n'ont jamais été considérés comme des critèresd'exclusion (ou d'inclusion). Certains investigateurs ontcependant indiqué la teneur en fluorures des eaux deboisson consommées (52, 62-63). Ainsi, certains essais ontété conduits dans des zones où la concentration deseaux de boissons était optimale (8-9, 45-46, 54-55, 87, 97)

tandis que d’autres étaient réalisés dans des régions oùl'eau n'était pas ou peu fluorée (moins de 0.3 mg/l) (14,

91, 93). Les investigateurs qui n'ont pas indiqué la teneuren fluorures des eaux de boisson partaient peut-être duprincipe que l'eau fluorée n'a pas d'action au niveau dessurfaces occlusales. Pourtant, une méta analyse adémontré que l'efficacité des SPF augmentait dans leszones où l'eau était fluorée (109). Actuellement, les avissemblent contraires puisque certains n'hésitent pas àrecommander le scellement exclusif des dents affectéespar des lésions insidieuses dans les zones avec distri-bution d'eau fluorée : une dent saine dans un tel envi-ronnement aurait peu de risque de se carier (67-68, 111).D’ailleurs, la consommation d'eau fluorée ainsi que l'u-tilisation de dentifrices aux fluorures ont été cités pourexpliquer la faible incidence de la carie après la pertedes MS (34, 86).

Les habitudes alimentaires ont été rarementconsidérées sinon par un seul investigateur qui a rete-nu comme critère d’inclusion une alimentation noncariogène (86). Les habitudes alimentaires ont unique-ment été enregistrées dans quelques essais (70, 91).

The oral hygiene level, being another veryimportant risk factor for caries development, was some-times considered. But some studies have taken good oralhygiene as inclusion criteria (50, 56) . Other studies haveevaluated oral hygiene (42) or the use of fluoride contai-ning tooth pastes (86, 91), without considering them asinclusion or exclusion criteria.

It is interesting to mention the general presenceof fluoride in the environment: Neither the fluorideconcentrations in water nor in salt have ever been consi-dered as inclusion or exclusion criteria. Certain investi-gators have indicated the fluoride concentration in beve-rages (52, 62-63). According to this, some of the studieshave been conducted in areas with optimal water fluori-de concentrations (8-9, 45-46, 54-55, 87, 97), whereas otherswere situated in areas with poor fluoride amounts (lessthan 0.3 mg/l) (14, 91, 93). Authors not having indicatedwater fluoride concentrations, probably considered thatfluorides did not affect occlusal surfaces. However, ameta analyses has shown the increase of PFS efficacy inareas with high fluoride water levels (109). At present thissubject remains contradictory, certain authors recom-mending exclusively the sealing of teeth affected withinsidious lesions in areas with high water fluorideconcentrations, unaffected teeth having very little chan-ces to develop caries in such an environment (67-68, 111).More over high water fluoride concentrations as well asthe use of fluoride containing tooth pastes, has beenused to explain the low caries incidents following theloss of SM (34, 86).

Eating habits have rarely been take into conside-ration, only one author considering non cariogene nutri-tion as an inclusion factor (86). Eating habits have onlybeen recorded in some trials (70, 91).

199

Il en a été de même pour les conditions socio-économiques actuellement considérées comme capita-les. Quelques rares investigateurs ont précisé qu'ilsavaient conduit leur étude dans des catégories socio-économiques moyennes (91) ou basses (63, 86), reconnuespour présenter un risque de carie plus élevé.

L'âge, où les MS sont mis en place, est égalementimportant, les dents les plus exposées à la carie étantcelles qui viennent de faire leur éruption sur l'arcadedurant toute la période de minéralisation post-éruptived’environ 2 ans (98). Dans le cas des molaires temporai -res, c’est à partir de 2-3 ans. Ensuite, il faut considérerles premières et deuxièmes molaires permanentes quifont respectivement leur éruption à un âge moyen de 6et 12 ans, et les prémolaires entre 8 et 12 ans. Ainsi,l'âge des sujets inclus dans les différents essais variaiten fonction des dents scellées, les plus jeunes ayant 3à 5 ans (37). Cependant, des mêmes dents ont été scel-lées à des âges très différents, d’où des résultats rela-tifs à la prévention de la carie très variables. Ces âgesexcédaient rarement la période d’adolescence, soit 15-16 ans, et les jeunes adultes, pourtant à risque élevé decarie au moment où ils changent mode de vie n’ontjamais été inclus dans des essais cliniques axés sur laprévention de la carie. Pourtant, l'idée selon laquelle"une dent qui n'a pas été cariée au cours des 2 à 4 pre-mières années suivant son éruption, a peu de risque del'être ultérieurement" n'est plus admise (113). Lorsque lesessais avaient pour seul objectif d’évaluer la rétentiondes MS, l’âge n’avait plus besoin d’être considérécomme un critère d’inclusion et parfois n’était mêmepas indiqué (64, 85, 87, 100, 107). Pourtant le taux de réten-tion complète des MS était d'autant plus élevé que lesujet était plus âgé dans le cas particulier des SPFoccluso-palatins (103) ou dans tous les cas (15-16, 27, 73).Ceci a été expliqué par l'éruption de la dent (complètechez les plus âgés) (25) mais aussi par la meilleurecoopération du sujet plus âgé (103). Ainsi, un manque decoopération du sujet a été parfois cité dans les critèresd'exclusion (71, 73, 81-82, 91, 111, 114) même s’il ne contre-indique pas les SPF. Certains auteurs ont d’ailleursconsidéré leur mise en place comme un bon moyen d'i-nitiation aux soins dentaires conservateurs (25).

A l’échelle de la dent à sceller elle-même, lestade d’éruption peut aussi influencer la décision thé-rapeutique. Il n’y a cependant pas eu de consensus. Enfonction des études cliniques, si certains étaient enfaveur du scellement immédiat en argumentant sur lacariosensibilité de la dent pendant sa minéralisationpost-éruptive (6, 14, 28, 48, 52, 57, 66, 78, 77, 98, 103), d'autrespréféraient différer le scellement pour un meilleurcontrôle de la salive (34, 39, 41-42, 49, 60-61, 71-73, 81, 104, 111,

The same can be remarked concerning socio-eco-nomic conditions now considered of capital importance.Rarely some investigators indicated having conductedtheir studies in an average (91) or low level (63, 86) socio-economic environment, the latter being at higher risk forcaries development.

The age of the patient receiving SM is equallyimportant, knowing that the newly erupted teeth are bea-ring the highest risk for caries during the two years ofpost-eruptive mineralisation process (98). Concerningdeciduous molars, this period starts at the age of 2-3years. After that, the first and the second permanentmolars have to be considered, erupting at the respectiveages of 6 and 12 years and the premolars between 8 and12 years. Thus the age of the subjects included in thestudies varied, depending on the teeth sealed, the youn-gest patients being between 3 and 5 years old (37). Thesame teeth have been sealed however at different ages,explaining thus the variability of the results concerningcaries prevention. The average age has rarely exceeded15-16 years. Thus young adults being at high risk forcaries development because of their changes in lifestyle, have never been included in clinical trials evalua-ting caries prevention. The idea that teeth not carriedwithin 2-4 years after eruption, were remaining healthyis not valid any more (113). In studies of which the onlyaim was to evaluate the retention of SM, age was not anecessary inclusion criteria and was often not mentionedat all (63, 85, 87, 100, 107). However the total retention scoreof SM was higher in the higher age groups (15, 16, 27, 73),particularly when concerning the special cases of occlo-so-palatal PFS (103). These results have been explainedwith the more complete eruption (25) and better coopera-tion in elder subjects (103). Thus insufficient cooperationwas sometimes cited as exclusion criteria (71,73, 81-82, 91,

111, 114) even though not being a counter indication forPFS in itself. Some authors have even considered it as away to initiate conservative treatment (25).

At the level of the tooth itself, the level of erup-tion may influence therapeutic decisions, but there is noconsensus on this subject. Depending on the studies,some authors are in favour for immediate sealing,because of the caries sensibility during the post eruptivemineralisation (6, 14, 28, 52, 57, 66, 77, 78, 98, 103). Others preferto postpone the sealing to achieve better control of sali-vary conditions (34, 39, 41-42, 49, 60-61, 71-73, 81, 104, 111, 115-116)

due to better retention (25, 31, 73, 103). The level of eruption

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

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ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

has been defined in different ways depending on the tri-als : Teeth just erupted (6, 14, 28, 48, 52, 57, 66, 75, 77, 103) , teethof which the surface was completely accessible (53, 59, 73,

82), teeth of which the eruption level allowed the place-ment of a dental dam (55, 87), teeth having completederuption (39, 41-42, 60-61, 71-72, 81, 105) two (34) or three yearsago (49). Thus it must be recommended to read with cau-tion and to question the validity of those results.Consensus exists only over the MSGI, less sensitive tothe presence of saliva: Their retention was equivalentwhether teeth had completed eruption or not (93).

Depending on the period from which the studiesderive, the integrity of teeth before sealing has also beenan important variable. Thus the absence of caries on teethhas been the most ancient and the most frequent criteriaof inclusion (51 studies between 1971 and 2002).Recently the presence of a small caries limited to the ena-mel area has become another inclusion criteria (14, 31, 33, 44,

52, 67-68, 73, 73, 79, 89-91, 101). The SM serves in such cases tostop further caries progression (112). In some studies thoselesions have been taken into consideration influencing (68,

103) or not (33) the retention of MS.

At present unanimous recommendation is foundfor sealing of permanent molars in subjects with mode-rate to high risk (11, 115) for caries development. Otherteeth have also become the subject of PFS. In the ’70and ’80 the SM have been evaluated on deciduousmolars (23, 37, 56, 76, 92), permanent incisors (78) and pre-molars (15, 30, 33, 49-50, 73, 76, 79, 87, 89, 92, 93, 95, 101, 106) in addi-tion permanent molars. Never the less, the majority ofstudies have been conducted on permanent molars (29, 35,

43-44, 57, 66, 71-72, 80, 86, 94, 96) and mostly on the first perma-nent molars (46 studies). At present the PFS on deci-duous molars is recommended for children at high risk(111, 115) or when permanent teeth are missing (25), theapplication of PFS on premolars also being frequent inclinical practice (44).

Deep occlusal morphology is increasing bacterialaccumulation and caries sensibility (111). Thus the pre-sence of deep fissures has been an inclusion criteria inmany studies (2, 48-49, 53, 59, 79, 90, 100), even though someauthors did not seem to pay particular attention to thispoint (91). At present occlusal morphology, being a factorof subjective appreciation, is not cited among the indi-cations for PFS.

115-116) lié à un taux de rétention supérieur (25, 31, 73, 103).Le stade d'éruption était donc un critère d'inclusion dif-féremment défini en fonction des essais : dents venantde faire leur éruption (6, 14, 28, 48, 52, 57, 66, 75, 77, 103), dentsdont la surface occlusale était complètement accessible(53, 59, 73, 82), dents dont l'éruption permettait la mise enplace d'une digue (55, 87), dents ayant terminé son érup-tion (39, 41-42, 60-61, 71-72, 81, 104) depuis moins de 2 (34) ou3 ans (49). Dès lors, la prudence commande au lecteur des’interroger sur la validité externe des résultats. Seul lesMSVI, moins sensibles à la présence de salive, ont faitl’unanimité : leur rétention était comparable que lesdents aient achevé ou non leur éruption (93).

L’intégrité de la dent à sceller a eu une impor-tance variable en fonction de la période où ont étéréalisées les études. Ainsi, si l'absence de carie sur ladent à sceller est le plus ancien et le plus fréquent cri-tère d’inclusion à ce jour (51 études de 1971 à 2002);depuis quelques années déjà, l’existence d’une lésiondébutante, limitée à l'émail en est parfois un autre (14,

31, 33, 44, 52, 67-68, 73, 79, 89-91, 101). Le MS sert alors à arrê-ter la progression de ce type de lésion (112). En fonctiondes études, ces lésions débutantes auraient influencé(68, 103) ou non (33) la rétention des MS.

Si les recommandations actuelles sont en faveurdu scellement des molaires permanentes chez les sujetsà risque modéré et élevé de carie (111, 115), d’autres typesde dents ont également fait l’objet de SPF. Dans lesannées 70-80, les MS ont été évalués sur les molairestemporaires (23, 37, 56, 76, 92), incisives permanentes (78) etprémolaires (15, 30, 33, 49-50, 73, 76, 79, 87, 89, 92, 93, 95, 101, 106)

en complément des molaires permanentes. Cependant,la majorité des essais ont été exclusivement conduitssur les molaires permanentes (29, 35, 43-44, 48, 57, 66, 71-72,

80, 86, 94, 96), et le plus souvent sur les premières molai-res (46 études). Actuellement, si le SPF des molairestemporaires des enfant à risque élevé (111, 115) ou sansdent successionnelle (25) est le seul à être recommandé,celui des prémolaires n’est pas exceptionnel en pratiqueclinique (44).

Une anatomie occlusale anfractueuse augmentela cariosensibilité du fait de l’accumulation de bactériesou de débris à son niveau (111). Ainsi, la présence desillons marqués et de fossettes profondes a constitué uncritère d'inclusion dans de nombreuses études (2, 48-49, 53,

59, 79, 81, 90, 100). Cependant, certains investigateurs n'yaccordaient aucune d'importance (91). En effet, lamorphologie occlusale dont l'appréciation est très sub-jective, ne rentre plus dans les critères actuels d'indica-tion des SPF.

201

A partir du moment où les essais SMD se sontfaits en appliquant des MS sur les deux dents homolo-gues controlatérales, le diagnostic de carie perdait deson intérêt. C'est la rétention du MS qui devenait alorsle principal, voire le seul critère d'évaluation dans lesétudes les plus récentes (27, 92). Il s’agissait le plus sou-vent d’un critère à trois classes (51 études) voire par-fois à deux (26, 60) ; et dont la définition des classesvariait d’une étude à l’autre. Ces variantes n’ont que peugêné la comparabilité des résultats car les investiga-teurs évoquaient le plus souvent le succès des MS. Acontrario, il y avait échec s’il fallait remettre le MS par-tiellement ou totalement perdu. En effet, la présence depetits morceaux résiduels de MS au fond des sillonspouvait favoriser l’accumulation de plaque (111, 116).Pourtant, certains ont estimé que dans le cas de MSVI,elle pouvaient prévenir le développement de carie à leurniveau en continuant à relarguer des fluorures (30, 34, 39,

93, 117). Cette action était limitée dans le temps: elle n'aété systématique qu'au cours des essais de moins de3 ans (39, 44, 54, 82, 95). Passé ce délai, elle était discutéeet disparaissait après 5 ans (24, 30-31, 34, 52, 65-66). Ainsi,le tableau III ne présente que les taux de rétentioncomplète des MS car ils sont les seuls à faire l'unanimi-té dans la prévention de la carie. De plus, nous nedétaillerons pas les taux de rétention des MSR UV tou-jours inférieurs à ceux des MSR auto (27, 33). Les taux derétention des MSR photo ne différaient pas de ceux desMSR auto (26-27, 37-38, 49, 53). Ils étaient d’environ 46 mois(62) et la perte annuelle était de l’ordre de 10 (120) ou15% à 29% (103) en fonction de la difficulté du cas cli-n i q u e. Cependa nt, trois études comparatives ind i-quaient une meilleure rétention des MSR auto lorsque lapériode d’observation durait 3 ans (26, 46) ou 5 ans (121).Si nous distinguons les MSR chargés des non chargés,leurs taux de rétention étaient considérés comme équi-valents (49, 55, 70, 73) même si il a été supérieur dans lecas d’un MSR photo non chargé évalué dans un essai(26). En revanche, ce n’était pas le cas des MSR photoavec et sans fluorures : leurs rétentions étaient équiva-lentes pour les uns (64, 71, 84) alors que d’autres ont misen évidence un taux de rétention des MS photoF infé-rieur à leur homologue sans fluorures (42, 107). Quoi qu’ilen soit les études de longue durée manquent (112).

Les VI exclusivement mis au point pour les SPFavaient des taux de rétention inférieurs aux VI initiale-ment préconisés pour les restaurations (30, 54, 65, 94) ettous avaient des taux de rétention inférieurs aux MSR

Since the moment when the split mouth studydesigns included PFS on both homologue counter- late-ral teeth, the diagnosis of caries has lost importance. Thecenter of interest has been displaced towards retentionquality of SM, being often the only criteria for evalua-tion in recent studies (27, 92). Mostly it is defined as athree class criteria (51 studies), sometimes as a two classcriteria (26, 60), the definition of the classes being variablebetween the studies. These variations have not disturbedthe comparison of results, most of the investigators fin-ding success of SM. At the same time failures werefound in cases where SM had to be partly or totallyreplaced, the presence of residual pieces of SM accele-rating plaque accumulation (111, 116). Some authors haveestimated that even in such situations MSGI could stillprevent from caries development, continuing to releasefluorides (30, 34, 39, 93, 117). This quality of the MSGI beinglimited in time it was systematic in studies of less than 3years (39, 44, 45, 82, 95). After this it has been merely dis-cussed and then disappeared after 5 years (24, 30-31, 34, 52,

65-66). Therefore table III presents only with total reten-tion levels of SM, being the only situation about whichunanimity exists in terms of caries prevention. Retentionlevels of RMS UV will not be presented, being lowerthan then the ones of self polymerising RMS (27, 33).Retention levels of photo polymerising RMS whereequivalent to the ones of self polymerising RMS (26-27,

37-38, 49, 53). They have lasted in average about 46 months(62) and the yearly attrition level varied between 10 %(120), 15 % 29 % depending on the difficulty of the clini-cal situation. Three studies have indicated better reten-tion with self polymerising RSM when the period ofobservation was of 3 (26, 46) or 5 years (121). Comparingfilled and unfilled RMS equivalent retention levels havebeen found (49, 55, 70, 73), even though only one studyfound higher retention levels for photo polymerisingRSM (26). Variability has been found for retention levelsof photo polymerising RSM containing fluorides: insome cases their retention quality was equivalent (64, 71,

84) to their homologues without fluorides, being lower inother cases (42, 107). In all cases longitudinal studies aremissing (112).

Glass-ionomers designed specially for the purpo-se of PFS were less retentive than the ones initially desi-gned for fillings (30, 54, 65, 94). All of them together whereless retentive then resin sealant materials (RSM) (34, 39,

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

Rétention etqualités des MS

Retention andquality of SM

202Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

(34, 39, 44, 52, 66). Dès lors, il n'est pas possible de consi-dérer ces MSVI comme une barrière physique efficace.Cependant, ils peuvent être indiqués de façon transitoi-re dans les cas cliniques où la mise en place correcteimmédiate des MSR (dents en cours d’éruption, isola-tion salivaire médiocre, coopération du patient…) estimpossible (112).

Enfin, les MSR avec adjonction de VI (MSRVI)avaient des taux de rétention supérieurs à ceux desMSVI (97) et toujours inférieurs à ceux des MSR (32, 58, 74,

101). N’ayant pas un effet cario-protecteur supérieur àcelui de ces derniers (57), ils ont peu d’intérêt.

Quel que soit le type de MS, les taux de réten-tion étaient très variables pour une même période: Ilsdépendaient du matériau utilisé dans le cadre de l’étu-

44, 52, 66). Therefore the MSGI are not considered anymore being an efficient physical barrier. Never the lessthey may be used in cases where the immediate applica-tion of RSM is not possible (teeth in process of eruption,insufficient salivary isolation, patient cooperation…)(112).

RSM with adjunction of glass-ionomers showedretention levels superior to MSGI alone (97), but stilllower then MSR alone (32, 58, 74, 101). Their efficacy in pro-tection from caries lesions not being superior to the laterones, their application is of no further interest (57).

In all cases, the retention levels were very varia-ble for the same test period, depending on the materialapplied and the study design, as well as the type of teeth

Tableau III - Taux de rétention complète des MS en fonction du tempsTable III - Total retention rate of SM in time

Références études Durée Taux (%)References Lengt of study Retention rates

MSR auto 7, 10, 20, 37, 44, 45, 50, 53 1 an 60 à 95Self polymerising RSM 10, 17, 22, 28, 33, 36, 44, 47, 49, 52 2 ans 72 à 100

10, 26, 38, 39, 44, 46, 48 3 ans 55.5 à 953, 14, 31, 41, 42, 52 4 ans 52 à 936, 14, 23, 30 5 ans 52 à 909 6 ans 60 à 6825, 27, 118 10 ans 41 à 5725 15 ans 27.6

MSR photoPhoto polymerising RSM

Sans fluorures 37, 45, 49, 58, 64, 72, 74, 79-82, 84, 86 1 an 57.4 à 98.4Without fluorides 28, 36, 38, 49, 53, 55, 65, 72, 74, 75, 78, 105 2 ans 40 à 98

8, 26, 46, 57, 59, 73 3 ans 43 à 97.169, 119 4 ans 65 à 7669, 75 5 ans 42 à 6966 7 ans 45.4

Avec fluorures 24, 64, 70, 84, 87, 89, 90, 92 1 an 42.3 à 100With fluorides 87, 89, 91 2 ans 69.7 à 97.8

24, 92 3 ans 70 à 95.842, 107 4 ans 62 à 77

MSVI 47, 101 0.5 ans 8 à 26Glass ionomers 11, 30, 44, 66, 74, 85, 93, 95 1 an 10.1 à 44

44, 47, 52, 65, 74, 97 2 ans 3 à 3839, 44, 66, 72 3 ans 3 à 27.852 4 ans 4 à 35.466 7 ans 10.3

MSRVI 11, 57, 58, 74, 93, 97, 98 1an 18.8 à 95RSM GI 57, 74, 97 2 ans 6 à 60

57 3 ans 5.3

203

de mais aussi des critères d’évaluation déjà évoqués, duprotocole ou du type de dents. Ils ont été le plus sou-vent contrôlés tous les six mois conformément auxrecommandations des différentes associations dentairesnationales (11, 20, 28, 30, 35-37, 39, 41-42, 44, 48-50, 56, 58, 60, 63-

64, 78, 84, 87, 89, 91, 98, 122-123).

Parfois, la rétention a été appréciée une premiè-re fois, une à douze semaines (29, 50, 57, 71, 80, 91, 104) aprèsla mise en place initiale ; le risque de perte du MS étantd'autant plus grand que la mise en place a été effectuéemoins de 6 mois avant (27,124-125). Elle était alors laconséquence de problèmes techniques au moment de lamise en place : difficulté d’accès (27), isolation salivaire(115, 124)…

En complément, d'autres critères d’évaluationont été parfois utilisés. En particulier basés sur la qua-lité des MS, ils variaient d’une étude à l’autre : présen-ce ou absence de colorations (32, 48-49, 58, 72, 74, 85, 90, 95,

101, 103, 126), porosité (70, 72), rugosité (30, 78, 90), usure (30,

93) ou qualité de l’adaptation marginale (30, 38, 48, 58, 70,

78, 85, 90, 95, 103-104).

Si le protocole de mise en place des MSR estdans les grandes lignes toujours le même (20, 74, 127), ilexiste plusieurs possibilités concernant les différentesétapes d'isolation, nettoyage ou préparation de la sur-face amélaire à sceller. Si elles ont toutes été utilisées,rares sont les essais qui les ont évaluées.

Une isolation adéquate de la dent à sceller cons-titue un des aspects les plus critiques de la mise enplace des MSR. La digue a été systématiquement (35, 41,

48, 55, 86-89, 99, 108) ou irrégulièrement utilisée, lorsque l'é-ruption insuffisante de la dent ne le permettait pas (7,

53-54, 58). Dès lors, les résultats concernant la rétentionde deux MS comparés n'étaient pas valides, lorsque ladent homologue controlatérale n’avait pas été isolée dela même manière (53-54). Comparée à l’utilisation simul-tanée de rouleaux de coton et d’une aspiration, larétention des MSR photoF (90) ou auto (41) a été supé-rieure après utilisation de la digue mais d’autres essaisn’ont pas mis en évidence de différence significativedans le cas des MSR auto (35, 48) ou sans fluorures (53).

Parfois, les résultats ont été précisés : la diffé-rence n’était remarquable qu’au niveau des SPF vestibu-laires ou occluso-palatins des molaires (99) et non au

treated and criteriachosen. In most studies controls havebeen performed every six months, according to therecommendations of numerous national dental associa-tions (11, 20, 28, 30, 35-37, 39, 41-42, 44, 48-50, 56, 58, 60, 63-64, 78, 84,

89, 91, 98, 122-123) .

In some studies the retention quality is evaluatedfor the first time 12 weeks after application (29, 50, 57, 71,

80, 91, 104), some others considering that the highest riskfor loss of SM is before 6 months after application (27,

124-125). In such cases the loss is bound to technical pro-blems such as difficulties to access (27) or to isolate thetooth from saliva (115, 124)…

In some of the studies, other criteria of evaluationhave also been used. Based on the SM quality, criteriaare very different between the studies: Presence orabsence of staining (32, 48-49, 58, 72, 74, 85, 90, 95, 101, 103, 126),porosity (70, 72), surface roughness (30, 78, 90) , attrition (30,

93), marginal adaptation (30, 38, 48, 58, 70, 78, 85, 90, 95, 103-104).

The general protocol of application of RSM isalways the same (20, 74, 127), but several possibilitiesare described for isolation, cleaning and the preparationof the enamel surfaces. Even though most of the tech-niques were applied, only a few trials evaluated them.

Adequate isolation of teeth represents the mostcritical aspect in RSM application. In some cases dentaldam is systematically applied (35, 41, 48, 55, 86-89, 99, 108),unless insufficient eruption did not permit its’ regularapplication (7, 53-54, 58). In conclusion, the homologueteeth not being isolated in the same manor, comparisonof retention quality between two different SM was notvalid (53-54). Retention quality of fluoride containingphoto (90) or self (41) polymerising RSM was superiorwhen using dental dam than isolating with cotton rolls.Other studies have not shown any difference for selfpolymerising RSM (35, 48), neither for RSM without fluo-rides (53).

In some studies further description was added tothe results, the difference only being significant at thelevel of orally or occluso-pallataly positioned PFS in

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Protocole opératoire Application procedures

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ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

niveau des SPF occlusaux. Quoi qu’il en soit, la métho-de d'isolation basée sur l’utilisation de rouleaux decoton, classiquement recommandée par les fabricants dematériaux de scellement, a été la plus souvent employéedans les essais cliniques (44 études). Comparée aux sys-tèmes de papiers absorbant (Dri aids/Dri tips® ou DentaPop®) souvent utilisés en pratique clinique lorsqu'il n'ya pas de soins à réaliser dans le même quadrant (114), lesrésultats ne différaient pas (59).

Rares ont été les essais où il n'y a eu aucun net-toyage de la surface à sceller (101). Dans les autres cas,la surface a été simplement nettoyée à l'aide soit d'unesonde avec (71, 96) ou sans boulette de coton (56), soit deperoxyde d'hydrogène à 3% (77), soit d'une brosse àdents recouverte ou non (81) de pâte dentifrice conte-nant (7-9) ou non des fluorures (17). D’autres fois, c’est unnettoyage mécanique qui a été réalisé avec instrumentrotatif animé par une vitesse lente. Une cupule caout-chouc garnie de pâte prophylactique fluorée (81) ou non(24, 26, 73, 104), de peroxyde d'hydrogène à 3% (58 ) ; unebrossette sèche (29, 59, 78, 80, 82, 103) ou recouverte de pâteprophylactique (15) fluorée ou non (41-42) ont été utili-sées en fonction des études. Le plus souvent, comme enpratique clinique (114), c'était une pâte à base de poncequi était utilisée (11, 34, 36, 38-39, 45, 48, 52-55, 57, 62, 65-68, 79,

86-87, 90-92, 97-98, 106, 122) . Il est arrivé que l'application decette dernière soit complétée par l'utilisation de per-oxyde d'hydrogène à 3% en présence de fissures pro-fondes (34). Seulement deux essais ont comparé le net-toyage mécanique à la pierre ponce (79) ou avec unepâte prophylactique fluorée (81) au nettoyage avec unebrosse à dents (81) ou à l'absence de nettoyage (79) sansmettre en évidence de différence significative dans larétention des MS. Enfin, l'aéropolissage par projectionde bicarbonate a été peu utilisé (72, 99). Comparé au net-toyage au peroxyde d'hydrogène à 3% (77), il a entraînéune rétention supérieure des MSR.

La préparation de la surface amélaire par simplemordançage est à l'origine de la rétention microméca-nique du MS par l'intermédiaire des brides de résine(tags) dont elle autorise la formation ultérieure en aug-mentant la rugosité de surface de l'émail. La plus sou-vent utilisée, elle a souvent servi de référence lorsquedifférentes méthodes de préparation étaient comparées.Dans le cas particulier des MSRVI, elle a été comparéeà une absence de préparation de l'émail sans mettre enévidence de différence significative dans le taux derétention qu'il y ait eu ou non utilisation d'un agentintermédiaire entre l'émail et le MS (100). En fonction desétudes cliniques, le mordançage a été réalisé avec desacides différents parfois comparés entre eux (acideorthophosphorique versus acide maléique) (86). Avec

molars (99) and not at the level of occlusal PFS. Never theless cotton roll isolation, as recommended by most ofthe manufacturers has been applied in most clinical trails(44 studies). No differences (59) were observed whenusing absorbent paper systems (Dri aids/dri tips® orDenta Pop ®) (114).

Only few studies did not use any surface clea-ning at all before sealing (101). In some cases the surfacewas cleaned with a cotton ball (56), with a probe (71, 96),(with hydrogen peroxide 3% (77) or with a tooth brush(81) containing tooth paste with (7-9) or without fluorides(17). In other cases, mechanical cleaning with rotatinginstruments and prophylactic paste with (81) or withoutfluorides (24, 26, 73, 104) at low speed was performed.Hydrogen peroxide 3% (58) was also used with rotatinginstruments, as well as rotating dry brushes (29, 59, 78, 80,

82, 103) or the same brushes with prophylactic paste with(15) or without fluorides (41-42). Mostly, just like in currentclinical practice, a slightly abrasive paste was used (11, 34,

36, 38-39, 45, 48, 52-55, 57, 62, 65-68, 79, 86-87, 90-02, 97-98, 106, 122). Inone study this treatment has been completed to the useof hydrogen peroxide 3% in presence of deep fissures(34). Only two studies have compared mechanical abrasi-ve cleaning (79) and the application of prophylactic fluo-ride paste (81) with the use of a manual tooth brush (81) ortotal absence of cleaning (79). In these studies no diffe-rences concerning the retention of SM have been obser-ved. Hydrogen peroxide 3% seems to enhance betterretention of RSM (77).

Enamel preparation with etching increases surfa-ce roughness allows micro-mechanical retention of SMthrough micro-tags. Being the most widly applied pre-paration method, it serves as a reference for comparisonwhen testing other procedures. In the particular case ofRSMGI retention was tested with and without enamelpreparation, showing no significant differences with andwithout bonding agents (100). Different acids have beentested and some times compared (phosphoric acid ver-sus maleic acid) (86). Concentrations between 35% (26, 45,

50, 56, 88, 97-98) and 50% (7) of phosphoric acid and parti-cularly 37 % were used. No differences were observedwhen using phosphoric acid as a gel or as a liquid (26).Times of application varied between the different proto-cols from 15 (8, 56, 96, 99, 105) and 90 seconds (6, 14) for per-

205

une concentration de 35 (26, 45, 50, 56, 88, 97-98) à 50% (7),l’acide orthophosphorique a été le plus utilisé, en par-ticulier à 37%. Il n'a pas été constaté de différencesignificative qu’il ait été utilisé sous sa forme gel ouliquide (26). Le temps d'application variait d'un protoco-le à l'autre de 15 (8, 56, 96, 99, 105) à 90 secondes (6, 14)

pour les dents permanentes et même 120 secondes pourles temporaires (92) ; avec différents temps intermédiai-res de 20 (28, 39, 57-58, 81, 93, 101, 106), 30 (29, 50, 65-67, 71, 82,

97-98, 101, 103), 40 (78, 101) ou 60 secondes (7, 9, 15, 17, 20, 26,

29, 35-38, 41-43, 53-55, 59, 62, 73, 79-80, 87-89, 91-92, 104). Les tempsd'application les plus longs correspondaient aux essaisles plus anciens et étaient alors inhérents aux maté-riaux utilisés. Mais ceci ne constituait pas une règle.Les temps d’application ont pu varier au sein d'un mêmeprotocole lorsqu’ils étaient comparés sans qu’aucunedifférence significative ne soit mise en évidence dans larétention des MSR photo (8, 56, 86, 105).

Le mordançage a souvent été effectué en com-plément d'une des trois autres méthodes de préparationamélaire : améloplastie, micro-abrasion ou utilisationdu laser. Celles-ci se différencient du mordançage par lefait que quelques uns les recommandent dans uncontexte de diagnostic, en cas de suspicion d'une cariedentinaire au niveau du sillon à sceller (90, 111, 114, 128).Initialement, l’améloplastie était préconisée sur lesdents dont les fissures étaient étroites afin de les élar-gir pour faciliter la pénétration des matériaux les plusvisqueux (43, 117). Ultérieurement, elle a été indiquéepour éliminer la couche d'émail aprismatique de surfa-ce. Elle permettait alors un mordançage plus uniformede l'émail immédiatement sous-jacent et elle augmen-tait la surface de collage. En pratique clinique, elle estla méthode de préparation la plus utilisée après le sim-ple mordançage (114) auquel elle a été comparée. Dansles essais correspondants, elle a donc été systématique(42) ou exclusivement réalisées sur les dents suspectéesde carie (38, 78, 89-90) selon les recommandations actuel-les (112). Réalisée avec des fraises en carbure de tungs-tène (78, 90) ou diamantées (89), il s'agissait le plus sou-vent de fraises boules de petite taille (38, 41-42). Associéeau mordançage, l’améloplastie a amélioré (108) ou non(78), le taux de rétention des MS. D'autres fois, il y a euun mélange des genres puisque que cette méthode depréparation mécanique a été comparée à une méthodede nettoyage mécanique (pâte non fluorée sur brosset -te). En cas d'isolation optimale (digue), il n'y avait pasde différence significative. En revanche, elle augmen-tait le taux de rétention des MS lorsque l'isolation étaitassurée avec des rouleaux de coton (41). L’air-abrasionest une méthode plus récente qui entraîne l'éliminationdes tissus déminéralisés par projection de particulesd'alumine. Les quelques essais dont elle a fait l’objet

manent teeth up to 120 seconds for deciduous teeth (92).In some studies intermediary times of application aredescribed: 20 seconds (28, 39, 57-58, 81, 93, 101, 106), 3àseconds (29, 50, 65-67, 71, 82, 97-98, 101, 103), 40 seconds (78, 101)

and 60 seconds (7, 9, 15, 17, 20, 26, 29, 35-38, 41-43, 53-55, 59, 62, 73,

79-80, 87-89, 91-92, 104). The longest application dates back tothe eldest studies and is inherent to the materials utili-sed. At the same time application times could varywithin the same protocol without any evident differencein retention quality of photo polymerising RSM (8, 56, 86,

105).

Etching has often been used in complement to theother preparation methods such as micro abrasion,mechanical enamel-preparation or laser application.These techniques are particulary recommended whenthe presence of caries can be suspected (90, 111, 114, 128).Mechanical enamel preparation has been initiallyrecommended to widen narrow fissures in order to allowbetter penetration of the most viscid materials (43, 117). Ithas also been recommended in order to eliminate theaprismatic layer on the enamel surface. This techniqueallowed more uniform etching and increased the totalbonding surface. In clinical practice it is the most fre-quentl preparation method after simple etching (114) towhich it was often compared. According to presentrecommendation (112) in the corresponding clinical trialsit was either systematically applied (42) or exclusively onteeth suspected with caries (38, 78, 89-90), using small,round ball shaped (38, 41-42) tungsten (78, 90) or diamondburrs. Combined with etching, mechanical enamel pre-paration could sometimes improve (108) SM retention.Other studies have shown no improvement with thistype of combined treatment (78). In some other studiesthis type of mechanical preparation has been comparedwith simple mechanical cleaning, using brushes and pas-tes (with or without fluorides). When isolation was opti-mal (dental dam) no significant difference was found.But when isolation was insured through cotton rolls, thelevel of retention was higher with mechanical prepara-tion (41). Air-abrasion is a recently introduced method toeliminate non mineralised tissues by projecting alumi-nium particles. Only few clinical trials have applied thismethod showing no significant difference concerningSM retention, compared to simple etching (88). Otherstudies have confirmed this result on occlusal surfaces.

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206Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

ont permis de démontrer que les taux de rétention desMS mis en place après cette méthode versus simplemordançage, n'ont pas différé significativement (88).D'autres essais ont confirmé ce résultat pour les seulessurfaces occlusales. En revanche, au niveau des sillonsvestibulaires ou palatins des molaires, le mordançage aaugmenté le taux de rétention des MS (82). Enfin, laméthode de préparation avec un appareil laser a étéexceptionnellement évaluée. Comparée au mordançage,elle n’a pas significativement influencé le taux derétention des MS (50).

Quelques investigateurs ont envisagé une étapesupplémentaire exceptionnellement réalisée en pratiqueclinique (114), peut-être parce qu’aucune association den-taire nationale ne l’a encore recommandée (129). Il pou-vait s’agir d’un agent de séchage mis en place avant leMS. Son utilisation n’a entraîné aucune modification de larétention (104). D’autres fois, c’est un adhésif qui a ététesté. Du fait de sa meilleure mouillabilité, le primermonomère associé à l'agent adhésif proprement dit devaitpénétrer plus facilement que le MS, les petits défauts desurface. Ainsi, l’adhésif Hydrophilic Bonding Primer® (76)

ainsi que des adhésifs “5ème génération” (103) ont amé-lioré la rétention des MSR. Lorsque Scotchbond MultiPurpose® était utilisé, l'amélioration n’a n'intéressé queles SPF vestibulaires ou occluso-palatins des molairespermanentes (103). Dans d'autres cas, les agents bondingtestés (Sctochbond Dual Cure®, Prime et Bond 2.1®,Scotch Bond 2®, Prisma Universal Bond®) n'ont eu aucu-ne incidence sur la rétention des MSR (29, 55, 99).

Enfin il faut signaler un essai qui a évalué l’in-térêt de l’application d'un gel fluoré acide (1.23 % aci-dulated phosphate fluoride) (106). Pourtant l’applicationtopique de fluor sur l'émail mordancé était reconnuecomme néfaste car la présence d'une forte concentra-tion de fluorures interfère avec l'adhésion du MS. Avantla mise en place du MS, il a augmenté le taux de réten-tion des MSR photo. En revanche, la différence n'a pasété significative dans le cas de MSR auto (106).

Si plusieurs études ont indiqué le nombre et laqualification des opérateurs - un (26, 39, 58, 62, 64, 98) ou plu-sieurs (7, 9, 15, 17, 22, 35, 41, 45-46, 49, 52, 56-57, 65-66, 68, 73, 78, 97,

101, 104) dentistes, une (20, 28, 42, 67, 81-82, 84, 86, 89, 96, 99, 106)

ou plusieurs (62, 91) hygiénistes dentaires, des étudiantsen chirurgie dentaire (53) - rares sont celles qui se sontintéressées, dans un soucis de réduction du rapport coût-efficacité, à l'effet opérateur sur la rétention des MS.Certains ont démontré qu'elle existait (65, 109), même chezdes opérateurs de même spécialité (15, 45-46). D'autres ontapporté la preuve du contraire (94) même si les opérateursn'avaient pas la même spécialité (25, 59, 130).

But etching has clearly increased retention SM retentionwhen applied on the oral or palatal side of molars (82).Laser preparation has also been tested in comparisonwith etching without any positive influence on SMretention levels (50).

Some investigators have foreseen another step(114),very rarely practiced most probably because norecommendation from any national dental associationexists about it (129). Drying agents can be placed beforethe sealing material is applied (104). Other studies havetested bonding agents. Primer monomers with high sur-face wetting ability is applied together with the actualbonding gent, allowing better penetration into microgaps, then the sealing material. Thus bonding agentssuch as Hydrphilic Bonding Primer® (76) and adhesivesof the fifth generation (103) have increased RSM reten-tion. When Scotchbond Multi Purpose® has only beentested better retention has been achieved only for vesti-bular or occluso-palatal PFS of permanent molars. Inother studies the application of bonding agents(Scotchbond Dual Cure®, Prime and Bond 2.1®,Scotchbond 2®, Prisma universal Bond®) had influenceon RSM retention (29, 55, 99).

Another important study to mention, has evalua-ted the application of an acid fluoride gel (1.23% acidu-lated phosphate fluoride) (106), even though the presenceof fluorides is known to interfere negatively in MSadhesion. Its presence before SM application seemednevertheless to increase photo polymerising RSM reten-tion. No significant difference was observed concerningself polymerising RSM.

Many studies have indicated the number and thequalification level of the investigators – one (26, 39, 58, 62,

64, 98) or several (7, 9, 15, 17, 22, 35, 41, 45-46, 49, 65-66, 68, 73, 78, 97,

101, 104) dentists, one (20, 28, 42, 67, 81-82, 84, 86, 96, 99, 106) orseveral (62, 91) dental hygienist or dental students (53). Butonly few studies have evaluated the investigators effecton SM retention in terms of a cost-efficacy relation.Some of those studies have shown, that it exists (65,109),even with operators of the same qualification level (15, 45-

46). Others have proven the opposite (94), even withinvestigators of the same qualification level (25, 59, 130).

207Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2003

En complément du protocole, le taux de réten-tion dépendait des dents scellées. Sur les dents tempo-raires, il a été jusqu’à deux fois moins important quecelui observé sur les dents permanentes (30). Cependant,ces taux ont été équivalents en présence MSR photoF(92). Si nous considérons les deux maxillaires, la réten-tion a été supérieure à la mandibule (24, 27, 59, 66, 103),qu'il s'agisse des prémolaires (93), des seules premièresmolaires (15, 45-46) ou des molaires permanentes en géné-ral (93). D’autres auteurs ont démontré l’inverse avec unmeilleur taux de rétention des prémolaires supérieurespar rapport à leur homologues inférieures et le plus bastaux a été mis en évidence avec les deuxièmes molairesinférieures (33). Enfin, le taux de rétention était parfoiséquivalent pour les deux maxillaires (10, 36, 49, 64, 94, 122).Si nous comparons les différents types de dents, le tauxde rétention était meilleur pour les prémolaires quepour les molaires permanentes (33, 36, 46, 49, 56, 73, 78, 122,

126, 131). Un seul essai évaluant un MSR photoF a démon-tré le contraire (92). Ainsi, la comparaison des résultatsde différents essais se révèle incorrecte si les dentsscellées n'appartiennent pas à la même denture (tem-poraire ou permanente) ou au même type (incisives,prémolaires ou molaires).

The retention level also depended on the type ofteeth sealed. On deciduous teeth it was twice lower thenon permanent teeth (30), even when fluoride releasingphoto polymerising RSM was applied. Retention levelswhere often superior in the mandible than in the maxil-la (24, 27, 59, 66, 103), no matter whether it concerned pre-molars (93), fist molars only (15,45-46) or permanent molarsin general (93). In some studies retention levels werehigher for premolars in the maxilla, the worst retentionlevels being obtained in second molars in the mandible(33). Some other studies have found equivalent results forboth, maxilla and mandible (10, 36, 49, 64, 94, 122).Comparing retention levels between the types of per-manent teeth, they were better in premolars than inmolars (33, 36, 39, 49, 56, 73, 78, 122, 126, 131). Only one studyevaluating a fluoride releasing photo polymerising RSMhas shown the contrary (92). Thus the simple comparisonbetween the different results would be incorrect, if nottaking the type of teeth into account (Permanent or deci-

Conclusion

Les premiers essais cliniques conformes au SMD et dans lesquels une seule des deux dents a été scellée,ont démontré l'efficacité certaine des SPF dans la prévention de la carie. Depuis la fin des années 80, ce typed'études a été abandonné au profit d'essais cliniques dans lesquels il n'y avait pas de groupe témoin (dents ousujets) sans MS. La rétention est devenue alors le seul critère d'évaluation objectif des MS. Pourtant plusieursauteurs s'orientent vers une indication de plus en plus ciblée des SPF intéressant les seuls sujets à risque modé-ré ou élevé de carie. Mais quelle est l'efficacité exacte des SPF dans ces groupes de population ? Aucun essai cli-nique SMD avec dent témoin non traitée n'a été conduit dans ces groupes de population pour la déterminer. Parailleurs, on peut regretter le faible nombre d’analyses coût-efficacité des SPF (40, 132, 133). D’après les essaisles plus récents, les MSR offrent la meilleure rétention. Concernant leur procédure de mise en place, les résul-tats ont été contradictoires dans le cas de la première étape d’isolation. De façon générale, il n’y a pas eu de dif-férences significatives mises en évidence entre les différentes méthodes de nettoyage ou de préparation amé-laire évaluées mais les études cliniques focalisées sur ce sujet sont à ce jour peu nombreuses.

The first split mouth studies sealing only one of the homologue teeth, have clearly demonstrated the cariespreventive effect of PFS. Since the end of the ’80 this type of studies has been conducted sealing teeth in both thestudy and the control group. The only objective criteria left to evaluate from then on was the quality of retention.Several authors are pleading for the indication of PFS only in subject of moderate to high risk for developmentof caries. But how efficient are PFS really in those groups of population. No split mouth study with unsealedcontrol teeth has been conducted in these groups of population. unfortunately only few studies analyse the cost-efficacy relation of PFS (40, 132, 133). According to the latest trials RSM are most efficient in terms of retention.Regarding the operative methods, contradictory results have been found for initial isolation. No significant diffe-rences were generally found comparing manual to mechanical enamel preparation methods and to date the num-ber of studies investigation on this subject is low.

Demande de tirés-à-part : Docteur Michèle MULLER-BOLLA - Faculté de Chirurgie Dentaire - 24, av. des diables bleus - 06300 Nice

Traduction : Rosita PURER

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